Catch
Billet d'humeur : GLOW, la bonne surprise de l'année !
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- Le 09/07/2017
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"The hype is real" comme disent les anglophones ! Au traitement très incertain avant sa disponibilité sur Netflix, sa nouvelle série originale GLOW, retraçant de manière fictionnée la création de l'éphémère émission révolutionnaire des années 1980, Gorgeous Ladies of Wrestling, est une réussite unanime !
Fort du succès d'une autre série "féminine" avec Orange Is The New Black, la plateforme reine des séries a réussi à marier cette expertise avec l'univers du catch. Dire qu'une série "mainstream" traite aussi bien, non seulement du catch, mais du catch féminin est si irréel que génial. Le scénario et le jeu des actrices et acteurs sont du haut acabit attendu par une série produite par les équipes de Netflix. Mais, hormis les caméos réussis de John Hennigan, Carlito et autres Alex Riley, la présentation des principes fondamentaux du catch, l'appréhension des personnages à leurs égards, et même la ré-utilisation de concepts "catchesques" dans le scénario lui-même (le "swerve", le "worked-shoot", etc) sans parler des aléas du monde du catch, pour la plupart semblables à ceux du monde du spectacle en général, en font un accomplissement total, appréciable autant par les non-fans que par les fans de catch abonnés à Netflix. Le tout en fait donc une oeuvre parfaite pour convertir les premiers et dé-stéréotyper les seconds !
LIRE : Catch Bolivien : Quand les femmes combattent racisme et sexisme
En conclusion, c'est exactement ce dont a besoin le catch pour sortir de ce "boom" discret dans lequel il est et percer, à nouveau, durablement dans la sphère pop-culturelle "mainstream" sans passer par des pics de nostalgie, à coups de "part-timers", çà et là ! La WWE a souhaité répondre à GLOW avec le Mae Young Classic : une bonne initiative (préparée depuis le CWC en fait) pour avancer dans sa propre progression, en terme de catch féminin, mais clairement insuffisante face à GLOW. La WWE a les ressources pour produire quelque chose, ne serait-ce, qu'approchant un tel produit et avec une telle réussite en perspective pour la série de Netflix, elle n'a donc aucune excuse pour ne pas choisir ce champ d'innovation sur lequel se focaliser à l'avenir. Sinon, elle restera toujours en retard sur le reste du monde, sur les attentes de ses fans et globalement à la ramasse !
G1 Special in USA : un petit pas pour la NJPW, un grand pas pour l'Histoire
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- Le 09/07/2017
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Des mois qu'on l'attendait ce premier week-end de juillet, cette "toute-première" venue de la New-Japan Pro-Wrestling, seuleà l'affiche, sur le sol américain (Invasion Attack Tour 2012, everybody ? ... Pauvre MVP). Diffusées tant bien que mal en direct sur AXS TV (le diffuseur américain de la NJPW depuis 2-3 ans), ces deux soirées pré-G1 Climax 27 vont (cette fois) définitivement marquées l'histoire moderne de la compagnie nippone. Environ 2500 fans occidentaux chaque soir en seront tenus témoins à l'avenir. Une très rare défense de la ceinture poids-lourd IWGP (la première, me semble-t-il, depuis War of the Worlds 2014). La naissance d'un nouveau titre de champion, en préparation - si tout va bien - d'un nouveau territoire physique pour la New-Japan de l'autre côté du Pacifique. Mais surtout, les G1 Special in USA auront permis une exposition positive de premier ordre à la NJPW, son produit et ses stars. Et les amateurs présents auront su retransmettre une ambiance traditionnelle, sans oublier de faire entendre leur voix, soutenant ceux qui, pour eux, sont à même d'emmener la NJPW vers les hauteurs à l'internationale.
Retour sur l'ensemble des éléments, matches et personnalités qui auront composés ce premier réel pas vers la nouvelle guerre mondiale du monde du catch !
Une présentation en demi-teinte : commentaires, production et décor
La scène restait respectable pour l'ampleur relative de tels événements. Pas au niveau d'un "super-show" de la New-Japan, mais tout à fait à la hauteur d'un grand événement annuel de la Ring of Honor, avec lumières, titantron et pyrotechnies (take that, WWE !) en prime. La longue rampe d'entrée et le passage sur le côté pour les perdants, que l'on peut retrouver à la NJPW, étaient des détails bienvenus pour accentuer le fait que le spectacle était bien signée "NJPW" et rien d'autre.
Quant à l'emballage, cette fois télévisuelle, proposé par AXS TV (avec assistance, par moments comme on le voit dans certains plans de caméra, par l'équipe-caméra de la NJPW), il était - il faut l'admettre - très bancal. Les bandeaux pour les noms n'étaient pas adéquats, quand ils se montraient. Le son des micros, digne d'un show indépendant local. Enfin, sur le montage en direct, les plans de fans à la WWE circa 2016-2017 trahissaient l'essence du produit pro-sport/catch pur de la NJPW, focalisé sur le ring et rien d'autre. Surtout que certains de ces plans allaient à l'encontre de l'action ou, parfois, de la présentation des catcheurs. Néanmoins, on retiendra les replays (souvent absents des shows de la New-Japan) et ralentis bien amenés.
Pour finir sur ses aspects de présentation, j'avoue avoir été déçus de ne pas entendre le duo aujourd'hui très fonctionnel Don Callis & Kevin Kelly. Cela peut paraître fou, mais l'ex-champion UFC Josh Barnett & Jim Ross (duo aux commentaires de NJPW on AXS TV) n'étaient bien souvent pas à la hauteur de la tâche. Bûtant maladroitement sur leurs phrases, répétant les mêmes choses un show sur l'autre, en retard sur certaines "storylines", ils étaient majoritairement à la ramasse en dehors des grands matches ...
Une qualité de matches très inégale, mais solide dans l'ensemble
... un sentiment de balancier qui se retrouvait tout au long du déroulement des deux shows, par ailleurs. Aux cartes très fournies en talents, proposant pourtant des matches de championnat et un tournoi rondement mené, les deux soirées de ces G1 Special in USA n'arrêtaient pas de jongler entre affrontements sérieux et dignes du meilleur que puisse offrir la NJPW, et rencontres de "house shows" sans enjeux ou particulière combattivité.
Jouer avec les réactions des fans comme l'ont fait Cody Rhodes et Marty Scurll dans le 8-Man Tag Match le second soir peut être divertissant, mais détonnait peut-être trop avec le reste de la soirée. On sentait que le "booking" hésitait à ravir les fans sur place ou à faire de ses deux soirées des équivalents de "Special Events"/Pay-Per-Views pour la WWE - certes médiocres, mais concentrés en terme d'obejctifs et d'identités de produit, à savoir à enjeux sérieux et importances historiques solennelles.
Fort heureusement, Kenny Omega, Tomohiro Ishii et consors nous auront offerts des performances dignes de leurs valeurs. Le 8-Man Single-Elimination Tournament n'aura eu aucun point faible, et Kazuchika Okada aura réussi à faire sortir une grande performance de Cody Rhodes, tous deux jouant parfaitement sur le suspense entourant la décision finale (avec des petits échos à Okada-Omega II, bien amenés).
Afin de ne pas trop m'étaler sur tous ses grands matches proposés au cours de ce week-end, voici un petit classement rapide :
1 | Kenny Omega vs. Tomohiro Ishii |
2 | Kenny Omega vs. Michael Elgin |
3 | Tomohiro Ishii vs. Tetsuya Naito |
4 | Kazuchika Okada vs. Cody Rhodes |
5 | Kenny Omega vs. Jay Lethal |
6 | Tomohiro Ishii vs. Zack Sabre Jr. |
7 | The Young Bucks vs. RPG Vice |
8 | Zack Sabre Jr. vs. Juice Robinson |
9 | War Machine vs. GoD |
10 | Team CMLL, Jay White & Juice Robinson vs. LIJ |
Les fans sont venus, ils ont ciblé et ils se feront entendre !
En entrant dans ce fameux week-end, de nombreux fans de la NJPW craignaient qu'un règne ne prenne fin trop tôt, et au profit de la mauvaise personne. Focalisée sur sa nouvelle étape d'expansion en Occident, la NJPW avait programmé Okada vs. Cody Rhodes pour le titre de champion poids-lourd IWGP et semblait prête à filer le bébé à l'ex-WWE. Fort heureusement, ce ne fut pas le cas, mais que de suspens et surtout que de ferveur à l'égard du champion défendant, de la part du public américain. Ce dernier a traité Cody comme un vrai étranger, venu réclamé le succès mérité par l'invincible "golden-boy" de la New-Japan, acclamé et soutenu comme jamais. Le tout formant une atmosphère de tension, sur laquelle Okada et Cody ont eu vite fait de capitaliser pour accentuer le suspense de la situation.
De la même façon, Billy Gunn (en compagnie de "no one's boy" Yoshi Tastu) aura été violemment rejeté par ses compatriotes, aucunement venus pour soutenir un "nostalgia act". En conséquence, 'Mr. Ass' l'aura joué complètement "heel" presque de bout en bout du week-end ... jusqu'à respectueusement salué la victoire du grand Hiroshi Tanahashi (lui aussi, accueilli comme un roi ... pourtant venu avec une "replica belt" de sa ceinture Inter-Continental réparée), en conclusion de leur solide match de championnat Inter-Continental.
Deux réactions sans doute choquantes pour la direction de la NJPW, qui avaient misés sur l'attrait local de certaines de ses stars, mais du moins indicatives de l'efficacité du "booking" de ses Main-Eventers et autres stars en plein "push" (telles Hiromu Takahashi, KUSHIDA, Tetsuya Naito ou même Juice Robinson). De fait, le public japonais généralement se montre modestement indifférents pour signifier son rejet - préférant juste s'exclamer de satisfaction. A contrario, les fans américains acclament aussi bien qu'ils huent, ceux pour quoi ils sont contres. Dans cette optique, les instances supérieures de la NJPW ont pu constater de l'inefficacité, par exemple, d'un Cody Rhodes en Main-Event, et pourront donc prendre acte du fait lors de la prochaine dissolution du Bullet Club ...
Retour en 2018, Kenny Omega et divorce progressif avec la ROH
Car ici réside l'étape historique latente que constitueront à l'avenir ses G1 Special in USA. De nombreuses graines de dissension entre les deux fortes têtes du Bullet Club, stars de ce week-end : Cody Rhodes, "l'outsider" vedettisé mais rejetté par le public, et Kenny Omega, le preneur de trône et conquérant du monde du catch, peut-être sur le départ l'an prochain. Si la NJPW a bien fait ne pas avoir confié tout de suite la place de "top-gaijin" à Cody Rhodes, que devrait-il advenir malgré tout de Kenny Omega ?
Quasi-complet "babyface" désormais, et détenteur de son lot de consolation (temporairement ?), Kenny Omega devrait dans la logique des choses bientôt remplacer ce dernier par son véritable trophée - celui d'IWGP Heavyweight Champion. Cody n'est en effet pas à la hauteur du tout, et le règne d'Okada - bien qu'excellent à tous les niveaux - s'essouffle. Ainsi, le futur du nouveau championnat US paraît aussi incertainement que la direction que prendra Omega dans les prochains mois ... Qui pourra bien le porter au même niveau que lui, une fois qu'il l'aura perdu ? Comment ne peut-il pas défaire Okada à l'avenir ? Comment le Bullet Club survivra une fois dissolue, ou simplement après son départ éventuel ?
... Et comment la NJPW pourrait s'en sortir sans lui, à son retour annoncé aux States en 2018 ? En effet, après avoir sur-exploité une Ring of Honor de plus en plus générique, la promotion-reine du Japon ne la traite aujourd'hui plus comme un partenaire privilégié, en égal à égal, mais comme une simple alliée internationale de plus. La ROH et ses talents ne sont plus que des bouche-trous pour la NJPW, qui désormais a véritablement réussi à faire son trou (justement) sur son propre territoire. Aujourd'hui, il faut l'avouer, la ROH ne sert plus vraiment à grand-chose à la NJPW ... Et cela, risque de coûter grandement à cette promotion américaine qui, depuis quelques années, capitalisait énormément sur cette alliance privilégiée.
Alors que la NJPW entre tranquillement dans sa période la plus florissante de l'année, bien aidée par un G1 Climax 27 des plus impressionnants en perspective, le nouveau monde du catch se profile de plus en plus. La guerre mondiale entre WWE et NJPW se centralise de plus en plus, entre ses deux pôles, laissant le reste à leurs côtés ou sur les côtés. Qu'on se le dise : deux grandes puissances se partagent aujourd'hui la quasi-entièreté du monde du catch !
PS :
- Jay White, fort de son "break-out match" contre Will Ospreay, s'est vu offrir deux victoires, sans grande performance de sa part. Avec de tels cadeaux, ça sent un gros "push" pour lui, à son retour à Tokyo ! (Chase Owens, son cadeau à lui, fut d'avoir été présent devant la caméra !)
- Comme pour rappeler maladroitement le grand nombre d'absents (outre les Minoru Suzuki, Yuji Nagata et Tiger Mask W/Kota Ibushi, je pense notamment à Davey-Boy Smith Jr. qui aurait été un parfait remplacement pour Billy Gunn, face à Tanahashi !), Ricochet est apparu comme un cheveu sur la soupe, pour mettre en avant Ryusuke Taguchi .... et en a profité pour "shooter" sur la Lucha Underground (dont les conditions contractuelles l'ont sans doute empêché d'apparaître sur AXS TV)
- Certes, il n'y avait pas assez de "spotlights" pour tout le monde, mais quel dommage d'avoir autant délaissé des stars comme Tetsuya Naito (dernier du quatuor de Main-Eventers de la NJPW actuellement, pas aussi bien traité que les trois autres au cours du week-end) ou Will Ospreay, très populaire auprès des fans occidentaux ...
- Quelle étrange moment que cet après-match entre les Young Bucks et RPG Vice. Trent Barretta est-il vraiment prêt/fait pour la division poids-lourd ? (Cela dit, un Suzuki vs. Barretta, pour le titre NEVER, pour bien commencer, donne envie) Est-ce vraiment la fin pour Rocky Romero, qui est pourtant encore en grande forme ?!
Billet d'humeur : Slammiversary, quand une compagnie fête l'anniversaire d'une autre
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- Le 08/07/2017
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Slammiversary XV, en lui-même, avait des bons moments, certains beaux morceaux d'action ... et quelques ratés, évidemment. Cependant, surtout, il était le sujet de bien de questions. Pour le coup, aucune interrogation sur l'avenir de la promotion ou de certaines stars que c'est souvent le cas avec cette dernière. Mais plutôt, quel est-elle cette promotion ?
Après les traditionnelles images re-re-réchauffées de Sting, Samoa Joe, Kurt Angle ou encore AJ Styles provenant des années passées de la TNA, le show s'ouvre sur une stupide envolée du hibou emblématique d'Anthem - la compagnie média, propriétaire de la TNA ... ou, pardonnez-moi, Impact Wrestling. C'est ça ? Il faut avouer que je ne sais plus très bien. Puis, l'ex-annonceur de la TNA (en plus, de l'ex-"color commentator" Don West non loin ... et, en introduction, de l'ancienne "voice-over" - cette fois, à visage découvert, surprenant) présente quatre dirigeants : celui de la mexicaine Crash, Dorian Roldan de l'AAA (compagnie mexicaine ennemie de la Crash, aux dernières nouvelles, non ?!), le président de la japonaise Pro-Wrestling NOAH puis Ed Norholm d'Anthem, nouveau dirigeant d'Impact Wrestling. Une alliance représentée dans un agréable match d'ouverture, avec pour récompense les titres de champions par équipe de la GFW et de la TNA. La première étant une compagnie fantômatique, plateforme publicitaire pour une "arnaque dorée" (#GlobalForceGold), fondée par Jeff Jarrett (ex-fondateur de la TNA), et la seconde n'existant plus formellement tel quel ... Quel bordel, oui !
Le tout, après le Main-Event unifiant une nouvelle fois deux titres à l'effigie de ces deux dernières, tirant le rideau sur (encore) un nouveau logo où l'on peut lire : "Anthem's GFW Impact!". Autrement dit, le show s'appelle Impact! (comme avant que "seul le catch compte"), la promotion est Global-Force Wrestling et son propriétaire est Anthem. Pas facile pour une promotion qui cherche sans relâche une identité claire et solide sur laquelle se baser, et ce depuis des années ! A savoir, de plus, qu'en conséquence, Slammiversary XV était l'occasion pour cette nouvelle structure hybride de célébrer 15 ans d'une compagnie officiellement morte ! .. Pas mal, pour ce cher Jeff Jarrett qui cherchait à installer plus de transparence et de clareté en permettant à sa GFW d'absorber complètement le tout.
TNA n'est plus, Impact Wrestling même chose : long live GFW ! Dixie Carter, au moins, va se la couler douce sur le WWE Network ...
Le Top du Sniper : Les 5 catcheurs les plus sur-estimés du moment
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- Le 08/07/2017
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- Housni
Un certain nombre de choses me rendent bien triste ces derniers temps, dans le monde du catch. La beauté artistique, presque théâtrale, est selon moi de plus en plus délaissée au profit du « work-rate ». Ce cher « kayfabe » pourrit progressivement en chambre 1972 de l'hôpital de Tokyo, des suites des agissements de The Elite sur YouTube. Sans parler de Triple H, un coup « heel » ou un coup « face » à sa guise, ou même des anciennes stars féminines de NXT risquant d'être « découvertes » sur les réseaux sociaux, et ruinant des « storylines » entières …
Mais ce qui dépasse mon entendement, et m'énerve au plus haut point, ce sont les réclam' de mes confrères fans de catch sur Internet. Admettre que Roman Reigns peut être talentueux correspond aujourd'hui à une lapidation en place publique de l'Internet Wrestling Community, avec pour bourreaux NJPW&ROH4Life et autres Rollins&Ziggler007 ... Un sort plus probable que de tomber sur un mauvais show de la New-Japan ou Finn Balor de mauvaise humeur !
Alors, à mon tour de piquer ma colère ! A moi de jouer les donneurs de leçons ! J'ai un avis avisé, un argumentaire à couper au couteau, et je n'hésiterais pas à m'en servir ! Mes premières victimes ? 5 catcheurs adulés par vous autres, mais qui, d'après moi, ne sont même pas à la hauteur de ce que devrait être le catch, le vrai, le bon … celui que j'aime !
5 - Will Ospreay, le danseur sans substance
Loin dans la jungle des « spot-fests », au royaume des « spot-monkeys », Will Ospreay y est le roi. Au-dessus même de Ricochet et des Young Bucks, le roi Will est le plus surestimé de tous les « high-flyers ».
Plus patineur artistique que catcheur dans l'âme, j'ai envie de vous dire : Ospreay n'est qu'un acrobate. Il nous a peut-être offert de belles chorégragies face à Ricochet ou KUSHIDA, mais est-ce vraiment ça le catch ? Je ne crois pas non !
« Selling » quasi-inexistant, psychologie à la poubelle, catch dansé plus que combattu ?! Ne me dites pas que Shawn Michaels vs. Ric Flair et Ricochet vs. Ospreay sont à comparer !
L'évolution ? Quelle évolution ?! Ah, c'est sûr, économiquement parlant, paraît-il que ça rapporte : pour preuve, Ricochet et les Bucks semblent compter parmi les plus riches du circuit indépendant. Remplir les salles, faire réagir, c'est aussi ça le catch … Donc, grâce à cette belle évolution, on se dit à dans 10 ans pour la célébration du catch-danse, en compagnie de Fandango et Lana aux commentaires !
4 - Dolph Ziggler, l'aimant à fanboys
Les Titan Towers, à Stamford, doivent avoir une corbeille spéciale pour tous les courriers de menaces et de pétitions, provenant de fans de Dolph Ziggler réclamant son « push » …
Pour reprendre Christophe Agius, lors d'un podcast juste avant WrestleMania xXx : « aujourd'hui, dans le catch, c'est comme au foot ; il suffit qu'un mec fasse deux bons matches pour qu'il soit appelé en équipe de France par ses supporters ! ». Trois bons combats plus tard, la « fanbase » du catcheur en question prend d'assaut les commentaires Facebook de WWE, tous les forums Reddit, puis se plaint que la tête d'affice du moment ne soit pas leur favori …. Ca suffit !
Quel « booking » bancal ? Si il était si talentueux que ça, malgré son « booking », il n'aurait pas été aussi insignifiant en huit ans de carrière dans la plus grande compagnie de catch du monde !
Qu'y'a-t-il à retenir de 'Ziggy' mise à part son « cash-in » post-WrestleMania 29 ? Sa dernière rivalité pour le titre Inter-Continental ? Merci The Miz, oui !
Être un bon catcheur, avec une version délavée de Shawn Michaels pour « gimmick », cela ne suffit pas pour atteindre les sommets dans ce métier !
Qu'il nous sorte une « pipe bomb », puis parte en vacances à la NJPW : c'est ce qu'il a de mieux à faire à ce train-là !
3 - Cody Rhodes, un joli plât au goût médiocre
Cody est comme un vêtement pas tip top mais qu'on paye une blinde pour son logo. S'il n'avait pas ce nom de famille avantageux et son étiquette « made in WWE », il ne sera pas surestimé à 300% par tous les promoteurs du circuit indépendant !
L'héritier Rhodes, cela dit, est un bon talent, un bon « worker » comme un bon « talker » … En résumé, il est juste « bon ». En dix ans de carrière, il n'a jamais sorti un seul match réellement marquant, à la WWE ou ailleurs.
Alors, fera t-il l’affaire en tant que vitrine occidentale de New Japan, où le standard « in-ring » est le plus élevé sur la planète, en cas de départ de Kenny Omega ? Commercialement parlant peut-être … Après tout, la NJPW gère très bien ses affaires depuis ces dernières années. Mais sur le ring, Cody et Omega ne doivent sous aucun prétexte être comparé vu le nombre de classes qui les séparent !
Et si vous n’êtes pas convaincu, allez voir le niveau de matches comme Okada vs. Shibata de Sakura Genesis 2017 ou Omega vs. Naito du G1 Climax 2016. Vous relativiserez très vite les performances de gars comme Ziggler, Cody ou même Seth Rollins, qui sont vus comme les rois du monde par les abonnés du WWE Network … De la chantilly sur un lit de chocolat, et du pipi de chat : facile de faire la différence normalement !
2 - Dean Ambrose, le « jobber » au palmarès de star
Dès les débuts de The Shield en 2012, et même après leur séparation en 2014, Dean Ambrose a toujours été très « over ». Mais aujpourd'hui, ça fait plus « overdose » ! Avec les yeux révulsés et le vomit au coin des lèvres qui vont avec …
Non seulement, il est généralement « over-rated » mais il est le catcheur le plus mou qu'il m'ait été donné de voir ! Et pourtant, il a eu titres sur titres, grands matches sur grands moments … Bien plus que n'ont eu des « super pushés » méritants comme AJ Styles ou Finn Balor, rendez-vous compte !
Le 'Lunatic Fringe', aussi connu sous le nom du 'Stone Cold' Steve Austin des bacs à sable, serait tellement « taré » qu'il va jusqu'à jeter de la moutarde au visage de ses adversaires, et mange des sandwichs sur le ring ! Sans oublier, ses histoires de plante verte avec Chris Jericho … Pour le coup, en voilà un qui souffre clairement de l'effet PG.
Car sur le ring, Ambrose est bien en dessous de ce que l’on peut nous faire croire. Il n’aura brillé qu’au Royal Rumble 2016, et aura eu besoin d’AJ Styles et Kevin Owens pour sortir ses seuls matchs corrects par la suite. C’est pour dire à quel point il a besoin d’être assisté sur le ring !
1 - Zack Sabre Jr., l'anti-catcheur parfait
Imaginez un catcheur avec la présence et l’entrée d'un Bill Goldberg, le charisme de The Rock, la verve de Paul Heyman, la « vicelardise » du Revival, l'in-ring d’AJ Styles ou de Kenny Omega, « l’acting » et le costume de Kazuchika Okada, le « storytelling » de KUSHIDA ou Sami Zayn… Je ne sais pas si ce catcheur existe, mais son exact inverse oui, et personne ne sait même pourquoi il s'appelle « Zack Sabre Jr. » !
Quand je le vois arriver sur le ring, je me dis sincèrement que j’aurais pu être catcheur et participer au Cruiserweight Classic moi aussi. Charisme à la rue, un « selling » inexistant, émotions invisibles et le physique insuffisant pour faire les « tryouts » d'une école de catch français de banlieue…
Oui Zack est un bon « technicien », mais là c’est du catch, pas du MMA ! Autrement dit, tu peux être un vrai couteau-suisse sur le ring, si tu ne dégages rien d'autre, c’est non !
Et cerise sur le gâteau : depuis peu, ce brave garçon fait parti du Suzuki-Gun, le gang de son antithèse, Minoru Suzuki ! Qu’est ce qui s’est passé frérot ? Ton clan n’est pas censé être « bad-ass » à mort ? Même dans la crèche de mon neveu, je lui sors un petit plus méchant que lui !
#OVERRATED
Le sniper reviendra avec de nouvelles cibles … Attention, un catcheur que vous aimez pourrait être la prochaine victime !
Billet d'humeur : Les fans peuvent-ils rendre la WWE meilleure ?
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- Le 23/06/2017
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* Ce billet d'humeur est une remise en page de réponses à des questions posées sur ask.fm/Felixtaker *
En achétant les T-Shirts à son effigie, en scandant son nom, en réagissant à ses actions sur le ring, un public peut vraiment aider un catcheur à monter. Comme il peut le lui autoriser (cf. Finn Balor ou Braun Strowman = "push" accepté) ou lui interdire (cf. Roman Reigns = "push" refusé ; Jinder Mahal = "push" ignoré/incompris ?). Et comme il peut aider à porter un match, un segment ou un show de catch ... ou le rejeter a contrario.
C'est la force du catch, qui a un public indirect - téléspectateurs, réseaux, critiques - mais aussi direct : sur place, réagissant aux morceaux d'histoire et d'action, d'une œuvre inachevé et en constante évolution, se déroulant devant leurs yeux. Au cinéma, l’œuvre est déjà finie quand elle est vue en salle, qu'elle soit décriée ou félicitée par les critiques de cinéma. Dans le catch, elle est plus ou moins réfléchie/écrite à l'avance, mais elle peut être modifiée (évidemment par des accidents/blessures ou des changements d'humeur du scénariste en chef ... N'est-ce pas Papy Vinny ?) par les réactions du public. Elles sont plus accueillantes ? On va continuer l'histoire, l'amplifier, la rendre plus importante. Et vice-versa ...
Certes, encourager une prise de conscience peut être noble. C'est un peu comme ce que j'ai récemment lu sur le site d'opinion Enuffa.com : où s'opposait la loyauté des fans pour une promotion particulière (en l'occurrence la NJPW ou la WWE) et leur fidélité à une certaine qualité in-ring. En gros, le clientélisme contre l'achalandage. Mais la vraie question c'est : pourquoi la majorité des fans payent pour satisfaire leur "nostalgie" plus que pour la nouveauté, pourquoi rester fidèle à une promotion, un catcheur ou au passé ? Parce que la nouveauté n'arrive pas à la cheville à cette "nostalgie" (alors même que ses représentants sont vieux, peu présents, etc). Nouveauté du produit, nouveauté proposé par la compagnie elle-même. C'est à elle de savoir bien mettre en avant, bien exploiter, bien se renouveler et de nous faire aimer la nouvelle génération comme il se doit et de ne pas regretter l'ancienne.
Ce n'est pas non plus aux catcheurs, autoentrepreneurs, de favoriser ou non la concurrence, ou d'aider le marché du catch mondial à mieux se diversifier, s'équilibrer ... et donc encourager des innovations, des nouvelles méthodes, de la nouveauté. Et de son côté, la WWE ne fait que ce qu'elle sait faire en tant que machine capitaliste en prenant d'assaut l'UK et le circuit indépendant américain (jusque là gentiment) : accaparer le marché. La concurrence, la diversité de choix, la dé-monopolisation, c'est un processus multidimensionnel : c'est le fait du contexte (un milliardaire qui finance la concurrence - à la WCW dans les années 1990s), le fait des modes, des demandes des clients (la montée de l'ECW, attirant par sa nouveauté, détonnant de l'ancienne génération persistante), le fait des évolutions des accessibilités (l'ouverture au monde avec Internet a beaucoup aidé l'expansion internationale de la NJPW), etc.
Même chose pour le "kayfabe", cela ne se force pas. C'est la qualité et l'efficacité de l'histoire racontée qui fait fonctionner la suspension volontaire d'incrédulité. Ce n'est pas au spectateur de cinéma de se forcer à rentrer dans un film, c'est au réalisateur et à ses acteurs dans le film de nous faire nous immerger dedans.
L'EVOLVE l'avait superbement bien fait l'an dernier, au plus fort de la rivalité entre Galloway et Gargano par exemple.
Oui, les fans devraient faire des efforts, essayer d'ouvrir les yeux, d'être plus respectueux. Mais c'est un travail bilatéral, et qui penche plus du côté de la WWE que du nôtre, fans.
Billet d'humeur : Cody ou Omega, qui sera le "top-gaijin" de la NJPW ?
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- Le 21/06/2017
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* Ce billet d'humeur est une remise en page de réponse à une question posée sur ask.fm/Felixtaker *
Il paraîtrait d'après des déclarations de Cody, qu'il aurait battu un record de ventes de T-Shirt à ses débuts à WK11 (quel record ? ventes tout court ? ventes au premier jour ? ventes pour les débuts ? ventes pour un "gaijin" ?) d'où la sur-confiance que lui confie la NJPW, alors qu'il ne ravit pas tant que ça les japonais. Pas autant qu'un Ospreay, Juice, Elgin, Marty Scurll ou Omega comme autres "gaijins" au style plus ou moins "américain".
Après, rien n'est joué pour le G1 Special in USA malgré les paris des spécialistes. Il n'est même pas annoncé pour le Climax, alors qu'un champion poids-lourd IWGP doit toujours en faire partie. Aussi, malgré cette "sur-confiance" de la NJPW, Gedo & Jado maîtrisent plus ou moins la gestion du prestige de ce titre et savent que les fans (japonais ou étrangers) accepteront difficilement un Cody Rhodes champion. D'autant plus avec tout le travail admirable effectué avec Okada (malgré l'épuisement "kayfabe" dont il est victime, et qui participerait à excuser sa défaite éventuelle contre Cody), et le succès qu'il a lui même actuellement avec le public.
Autrement, en effet, Omega n'a pas signé un nouveau contrat comme ils l'auraient voulu. (Pour un an au lieu de 2-3 je crois ... ?). Et je crois qu'ils n'ont pas aimé (je parle plus de Takaaki Kidani, le président, que des bookers Gedo & Jado) qu'il joue la grosse hésitation après WK11. Ils réclameraient en effet de lui un engageant plus appuyé que ça pour lui donner le titre et donc prévoir sur le long-terme avec lui, comme ils le voulaient.
A mon avis, la NJPW va misé sur Cody pour le territoire américain et le prochain chapitre du Bullet Club, mais n'ira pas plus loin. Okada restera champion et Omega ira peut-être l'affronter une troisième fois à WK12 : match dont le résultat dépendra de son intention de rester ou non.
La saison estivale 2017 de la NJPW promet !
- Par
- Le 29/05/2017
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L'été n'a même pas commencé, qu'il fait déjà chaud. Et je ne parle pas de la température moyenne en France actuellement. BOSJ 24, DOMINION, G1 Climax, territoire américain en construction : c'est à la NJPW, qu'il fait chaud ! (Pauvre Slammiversary XV, premier PPV de l'ère Anthem, pour Impact Wrestling, qui passera complètement à la trappe ...)
Ainsi, à tous les fans de la New-Japan qui comme moi suent d'impatience en amont de NJPW DOMINION et en prévision des NJPW G1 Special in USA, je vous propose analyses, prédictions, pronostics et fantasy booking (formule classique et narrative (cf. deuxième partie ci-dessous)) ! Avec détails de ce que j'aurais booké à la place de la carte annoncée pour le premier, et sans les contraintes prévues pour les seconds.
Attention, je vous préviens : un dangereux "smart" a été laissé en liberté !
♦ NJPW WrestleKingdom 11 ... et après ? ♦
NJPW DOMINION 6.11 (2017) - 11/06/2017 - Osaka Jo-Hall
IWGP Heavyweight Championship Match : Kazuchika Okada © vs. Kenny Omega
Comment dépasser son propre chef d'oeuvre ? Comment excéder un match "6 étoiles" ? Comment ne pas rater le deuxième opus le plus attendu depuis des années ? Dans un carcan traditionnaliste et conservateur qu'impose naturellement la NJPW par son style de "booking", et de produit en général, il est presque impossible pour eux de proposer quelque chose de radicalement différent. D'aller aux limites de l'extrême en offrant une version gore et "hardcore". Ou de rendre la situation plus personnelle qu'elle n'est, et d'en faire un "grudge match" forcé. La seule solution (peut-être) ? Un mal pour un bien : une égalité (pas de "mort subite" à la NJPW) certes, mais en allant au-delà des 60 minutes de temps limite réglémentaire. Okada et Omega ont déjà réussi, avec aisance, à produire un carnage d'affrontement de plus de 45 minutes ... pour leur tout-premier match ensemble ! Offrir un "time limit draw" à la CM Punk vs. Samoa Joe tout aussi passionnant ne devrais pas être trop demander.
En soi, le match devrait être au moins aussi excellent que le premier opus. En terme de "storytelling", cette option reste efficace et respecte la logique actuelle : Kenny Omega continue de prouver qu'il n'a besoin de personne pour être du niveau d'un champion mondial, amorçant peu à peu son "face-turn" ; Okada reste le champion invincible, mais qui se rapproche plus près de sa limite (en faillant dans sa défense de titre, du fait de l'égalité) (avec un enjeu supplémentaire si Omega n'arrive à placer ou capitaliser sur son "killer finisher", le One-Winged Angel durant ce match). De plus, niveau "booking", les effets bénéfiques devraient excéder la faiblesse du "non-finish". Un tel choix scénaristique devrait faire parler les critiques, les analystes et les fans, comme il se doit pour une telle affiche. Surtout, le troisième opus serait alors obligatoire pour les G1 Special in USA, et avec lui, l'inévitable victoire de Kenny Omega - et donc, un couronnement sur territoire américain. Et ce, sans forcément laissé tomber les fans japonais, qui - après avoir vu le 60-Min Time Limit Draw - voudront assister à la belle ... pourquoi pas, au Tokyo Dome pour WrestleKingdom 12 ?
- Mon "booking" : Même match.
- Mon pronostic : 60-Min Time Limit Draw.
IWGP Inter-Continental Championship Match : Tetsuya Naito © vs. Hiroshi Tanahashi
Autre rematch de WK11, mais cette fois, l'histoire à laquelle nous assisterons semblera sans doute différente. Tanahashi n'est pas appelé "The Ace Who Fall From Grace" pour rien. Deux ans désormais qu'il est redescendu des Main-Events et que son statut de "top-babyface" s'épuise. Un "heel-turn" est en route ... autrement, le reste du parcours risque d'être difficile pour Tana'.
Naito est un personnage unique dans le roster de la NJPW. Il peut être reçu comme un "face" par le public, agir en pur "heel" pendant le match et s'adresser aux fans à la mnière d'un "tweener" juste après. Quoi qu'il soit, il est "over", il est "cool". Tanahashi n'est plus "cool". Il a besoin de le redevenir, la NJPW a de quoi faire de grandes choses avec lui pour encore plusieurs années. Seulement, il doit changer de style, tant aussi, il se fait vieux et accumule les blessures ... Ainsi pour qu'il soit plus "cool", et la jouer plus durable sur le ring, que l'ingérable "ingouvernable", peut-être doit-il changer ... et user de nouvelles tactiques. Changer un peu de "look", de comportements envers les fans et ses adversaires. Ne pas coller à Naito évidemment, mais se la jouer plein de désillusions : il est toujours "The Ace" et il compte le montrer par tous les moyens possibles. Au placard le respect, bienvenue à l'arrogance subtile et la prétention de vétéran ("J'étais là avant toi, je l'ai fait avant toi, etc"). Le voir piquer le championnat à Naito de manière moins respectueuse et sportive ... et par la suite, exagérer son exploit (pourquoi pas, en célébrant le tout en promettant une nouvelle ceinture : pas une version réparée simple, honorable et loyale, mais une nouvelle version plus élaborée, plus Tanahashi-esque) devrait faire l'affaire.
- Mon "booking" : Même match.
- Mon pronostic : Hiroshi Tanahashi.
NEVER Openweight Championship - Lumberjack Death-Match : Minoru Suzuki © vs. Hirooki Goto
Strong-style traditionnel, mentalité narrative conservatrice .... et Lumberjack Death-Match ?! Après le Ladder Match entre Kenny Omega et Big Mike l'an dernier, DOMINION revient avec un autre "gimmick match" à l'américaine, avec une promesse d'allure de "deathmatch wrestling" à la japonaise ! Sans doute que, malheureusement, nous n'irons pas jusque là. Cela dit, une revanche entre Suzuki et Goto semble tout de suite plus intéressante.
Si Goto mérite d'être mieux traité et présenté, le Suzuki-Gun a besoin de se cramponner à cette seule ceinture "importante" qu'il ait encore. Minoru Suzuki se doit, pour sa crédibilité et légitimité, de rester champion le plus longtemps possible. Dans un tel contexte, Goto peut très bien se montrer le plus combattif et vaillant possible, s'extirpant de tous les pièges du clan opposant ... jusqu'à tomber face à un obstacle surprise - par exemple, le retour en puissance de Davey-Boy Smith Jr. (seul, car Lance Archer, blessé, ne reviendra pas tout de suite) - laissant une opportunité de victoire à Suzuki. En tout cas, un match intéressant en perspective !
- Mon "booking" : Minoru Suzuki (c) vs. YOSHI-HASHI (pas fan du tout, mais son "push" demande d'être matérialisé. Les fans auraient été derrière YOSHI-HASHI, et une victoire "clean" aurait aidé Suzuki).
- Mon pronostic : Minoru Suzuki.
IWGP Junior Heavyweight Championship Match : Hiromu Takahashi © vs. ??
Première surprise : l'invincible Hiromu Takashi depuis son retour "repackagé" a été plus que faiblard au cours de ce Best of Super Juniors Tournament. Deuxième surprise : Jushin Liger ayant pourtant annoncé que ce dernier sera SON dernier, n'a pas gagné un seul combat ! La dernière route glorieuse de Liger vers DOMINION se dessinait toute seule, mais la NJPW a décidé d'aller vers l'imprévisible.
Ainsi, à la vue des scores (arrêtés au moment de l'écriture de ce texte), je me tente à prédire que le vainqueur de ce tournoi sera soit Will Ospreay (vainqueur l'an dernier et compétiteur-meneur cette année), pour la nouveauté d'Hiromu vs. Ospreay, ou KUSHIDA, vers un troisième opus face à Hiromu. Je favorise le "story-heavy" allant avec la deuxième option, mais quoi qu'il en soit, de tels matches devraient être monumentaux !
- Mon "booking" : Hiromu Takashi (c) vs. Jushin Thunder Liger.
- Mon pronostic : Hiromu Takashi (vs. Will Ospreay), KUSHIDA (vs. Hiromu).
IWGP Tag Team Championship Match : War Machine (Hanson & Rowe) © vs. Guerrillas of Destiny (Tama Tonga & Tonga Roa)
Les deux "top-teams" du roster s'affrontant enfin, rien de plus logique. Néanmoins, peut-être un peu dommage de "booker" un tel "gaijins vs. gaijins" à Osaka, au lieu de le tenir en Californie.
- Mon "booking" : War Machine (c) vs. Ishii & Yano.
- Mon pronostic : War Machine.
IWGP Junior Tag Championship Match : Roppongi Vice (Rocky Romero & Trent Barretta) © vs. The Young Bucks
De nulle part, bouche-trou et trop rapide. Laisser Kanemaru & Taichi champions en sortant de Wrestling Dontaku 2017 en aurait fâché plus d'un, mais le nouveau couronnement de RPG Vice, venant enfin à bout de l'insupportable duo du Suzuki-Gun, aurait eu encore plus d'impact - qui plus est, sur un scène telle que celle de l'Osaka Jo-Hall.
De plus, de même que pour le match précédent, un tel affrontement "gaijins vs. gaijins" était une occasion parfaite d'être placé lors d'une des deux soirées à Long Beach.
- Mon "booking" : Kanemaru & Taichi (c) vs. RPG Vice.
- Mon pronostic : The Young Bucks.
Open Challenge Match : Cody (Rhodes) vs. Michael Elgin
Invaincu, Cody a légitimement demandé d'avoir un vrai défi mis face à lui. La NJPW a choisi son "tough babyface gaijin" favori, Big Mike. Un très bon choix, qui pourrait servir d'un point de vue narratif. Néanmoins, Cody a surtout besoin d'être mis au niveau du "strong-style" japonais : à mon sens, Tiger Mask W (Kota Ibushi) aurait été un adversaire parfait pour remplir ce rôle (et surtout, aurait profité de la relative importance de ce Singles Match ... lui qui reste bloqué en "mid-card" depuis le show-anniversaire).
Pour revenir aux bénéfices narratifs éventuels évoqués, dans le match ici présent. D'abord, cela risque de remettre Michael Elgin dans une position forte, adéquate avant le G1 Climax. Ensuite, en cas de défaite, Cody pourrait enfin revétir la casquette du "heel gaijin" détestable qu'il se doit d'être ... imaginons, pour reprendre les rênes d'un Bullet Club dissous ?
- Mon "booking" : Cody vs. Tiger Mask W.
- Mon pronostic : Michael Elgin.
PS : Concernant le reste de la carte non-annoncé, il importe peu donc je ne m'étendrais pas dessus. Simplement, je prédis un NEVER 6-Man Tag Championship Match entre le super trio de LIJ et, pourquoi pas, un trio de 3rd Generation/New-Japan Dads (Yuji Nagata & Ten-Koji ?).
Avant d'aborber les cartes (non exhaustives !) que j'ai imaginé pour les G1 Special in USA, je tiens à faire part des précisions et contraintes que nous connaissons :
- La NJPW a promis une défense des titres suivant au cours du week-end : IWGP Heavyweight Championship, IWGP Inter-Continental Championship, IWGP Junior Tag Championship et IWGP Tag Team Championship. Ainsi que le couronnement du premier champion américain IWGP, au cours d'un probable 8-Man Single Elimination Tournament (pas "round-robin", avait précisé Dave Meltzer). Les participants connus sont, pour l'instant, Jay Lethal et Hangman Page. Cody Rhodes et Michael Elgin y prendront surement parts aussi.
- La liste complète du roster pour ce week-end historique est ICI. Elle n'inclut pas Togi Makabe, Yuji Nagata, Satoshi Kojima, Tiger Mask W, Ricochet (?!), Hirooki Goto, Minoru Suzuki, etc. Un très grand dommage, surtout pour des shows qui se voulaient du standing de la NJPW, et non d'un énième "crossover" glorifié ...
- Enfin, toujours vers le lien ci-dessus, il a été annoncé que la première soirée sera diffusée en directe sur NJPW World et sur AXS TV aux States. En conséquence, le "booking" du show risque d'être plus événementiel et américain, mais aussi plus court (pour des raisons télévisuelles), que le suivant. Ce dernier ne sera diffusé que sur NJPW World.
NJPW G1 Special in USA (Night #1) - 01/07/2017 - Long Beach Convention Center
IWGP Junior Tag Championship - Ladder Match : The Young Bucks © vs. RPG Vice
Plutôt qu'une simple revanche 3 semaines plus tard, autant embrasser le fait qu'elle aura lieu sur le territoire américain. S'il y a bien d'autres lutteurs de la NJPW qui peuvent offrir un second Ladder Match de qualité, ce sont ces deux duos. Non seulement, les fans américains en seront fous, mais en plus, cela montre l'importance que donne la NJPW au catch américain qu'elle compte conquérir dans les prochaines années. Enfin, quoi de mieux pour ouvrir cette première soirée en dircet sur AXS TV ?
- V1 "booking" : RPG Vice © vs. Ricochet & Matt Sydal (en effet, ce dernier ne travaille plus pour la New-Japan, à cause de son banissement du Japon (pour possesion de marijuana) mais pourrait avoir une apparition exceptionnelle possible sur le sol américain).
- Résultat : The Young Bucks (plus populaires aux USA, mais RPG Vice mérite un plus long règne).
IWGP United-States Championship Tournament - First Round Matches : Cody (Rhodes) vs. Jay White / Jay Lethal vs. David Finlay / Michael Elgin vs. Billy Gunn / Hangman Page vs. Juice Robinson
D'après les annonces déjà faites, ce tournoi risque d'être d'un format classique à 8 participants, ne comptant que des "occidentaux". En plus des noms déjà évoqués plus haut, j'ai essayé de profiter des différents listés par la NJPW elle-même pour en faire quelque chose de fidèle à l'intention estimée, et d'efficace.
- V1 "booking" : Néant, car imaginé avant l'annonce de ce tournoi.
- Résultats : Cf. Night #2.
Los Ingobernables de Japon (Tetsuya Naito, BUSHI, SANADA, EVIL & Hiromu Takahashi) vs. KUSHIDA, Jushin Thunder Liger, Dragon Lee, Volador Jr. & Titan
Un fourre-tout, histoire que le plus grand monde puisse être représenté. Mais un fourre-tout dont la NJPW a seule le secret pour en faire une bonne et délicieuse tambouille.
D'un point de vue "fantasy booking", je permets d'expliquer l'absence d'Hiroshi Tanahashi du fait de son prédit "heel-turn", et donc de son incompatibilité croissante avec ses anciens alliés. Il pourrait très bien montrer sa frimousse, faisant sa star pour regarder de haut Naito avant de faire face à son challenger du lendemain, EVIL.
- V1 "booking" : Un LIJ vs. 3rd Gen ou un LIJ vs. Team CMLL, au choix.
- Résultat : LIJ.
IWGP Heavyweight Championship Match : Kazuchika Okada © vs. Kenny Omega
Difficile comment faire autrement si la NJPW ne veut pas décevoir, après tant de "hype". (Même si les bons fan-analystes du New-Japan Purocast prédisent Okada vs. Rhodes ...)
Dans mon idée de "booking", à partir de DOMINION, le match semble logique et tout aussi excitant même à 3 semaines d'écart. Pour en savoir plus sur le déroulé du match en lui-même : LIRE LA DEUXIEME PARTIE.
- V1 "booking" : Même chose, avec un "heel-turn" de Cody (avançant la dissolution du Bullet Club, se séparant de The Elite). CF. TEXTE CI-DESSUS
- Résultat : Kenny Omega, évidemment.
NJPW G1 Special in USA (Night #2) - 02/07/2017 - Long Beach Convention Center
(Attention ! La suite de ce "fantasy booking" n'a aucun lien de cause-à-effet avec Night #1. Elle reste proche d'une version prédictive : le "heel-turn" de Cody Rhodes est ce que j'envisagerais mais pas ce que je prévois. Ainsi, la carte ci-dessous ne découle pas de cet événement ....)
Kenny Omega, The Young Bucks & Bad-Luck Fale vs. Kazuchika Okada, Tomohiro Ishii & RPG Vice
Un autre match-valise, cette fois avec les deux stars de la veille pour que les fans absents de cette dernière puissent en profiter aussi. Et puis, que ce serait la NJPW sans Tomohiro Ishii enfin ! Dommage, simplement qu'il ne puisse pas être mieux exploiter pour le démontrer ...
- V1 "booking" : Quelque chose d'un peu similaire, mais d'un peu plus américain. Avec une apparition surprise et vengeresse de Kenny Omega, pour contrer Cody Rhodes ayant pris sa place. Puis, pour calmer le pandémonium en découlant, une arrivée en trombe de Tiger Mask W ... Avant un face-à-face avec le champion, pour lui montrer son vrai visage : celui de son meilleur ami-adversaire, Kota Ibushi, dernier participant du G1 Climax 27 !
- Résultat : Team CHAOS, avec une victoire d'Ishii sur Fale.
IWGP United-States Championship Tournament - Semi-Finals #1 : Michael Elgin vs. Cody (Rhodes)
La revanche de DOMINION, qui semblerait octroyer "kayfabe" une victoire à Elgin. Seulement, apprenant de son erreur humiliante de cette fois dernière (trop confiant, il n'avait ordonné aucune intervention en sa faveur ... à son détriment), Cody l'emporterait en usant de bassesse. Enfin, son côté "heel" ressortirait et, surpassant son in-ring moyen (pour le standard de la NJPW), deviendrait enfin un prétendant dangereux et crédible de fait.
- V1 "booking" : Aucun.
- Résultat : Cody, par tricherie ou intervention du Bullet Club.
IWGP United-States Championship Tournament - Semi-Finals #2 : Juice Robinson vs. Jay Lethal
Le match de haute compétitivité classique. Jay Lethal serait parfait de bout en bout, l'expérimenté ex-champion de la ROH. Cependant, Juice et sa ténacité chevaleresque l'amènerait à la victoire, même dans l'épuisement. Le titre qui semblait être destiné à Elgin ou Cody, soudain paraît être fait pour lui. Mieux : il le mériterait même !
- V1 "booking" : Aucun.
- Résultat : Juice.
IWGP Tag Team Championship Match : War Machine © vs. The Briscoes vs. Guerrillas of Destiny
Les trois équipes seront présentes. Un match de championnat sera organisé. D'une pierre deux coups.
- V1 "booking" : War Machine © vs. GoD.
- Résultat : War Machine, continuant leur règne bien parti.
RPW:UK British Heavyweight Championship Match : Zack Sabre Jr. © vs. Marty Scurll vs. Will Ospreay
ZSJ étant le seul représentant du Suzuki-Gun listé pour ces shows, il se devait d'avoir sa part d'importance. Un 3-Way entre britanniques pourrait être une manière fort favorable pour les présenter chacun.
- V1 "booking" : Aucun.
- Résultat : Zack Sabre Jr. (Will Ospreay a encore le temps d'avoir un règne glorieux - Junior Title ? - à la NJPW, et Marty Scurll vient d'arriver).
IWGP United-States Championship Tournament - Finals : Juice Robinson vs. Cody (Rhodes)
Juice Robinson, le "babyface" soutenu mais épuisé. Cody, le "heel" hué et certain de l'issue de ce match. Une opposition intéressante in-ring et une tension narrative classique pour l'accentuer et en faire un match de haut acabit. Et, à l'ancienne aussi, une victoire du "heel" pour faire encore marinner et patienter le moment de gloire du "babyface".
- V1 "booking" : Aucun.
- Résultat : Cody, par tricherie ou intervention du Bullet Club (l'une ou l'autre, celle qui n'a pas été utilisée en demi-finale).
IWGP Inter-Continental Championship Match : Hiroshi Tanahashi © vs. EVIL
Contrairement à Okada vs. Omega III (jeu de mots), une troisième édition de Tanahashi vs. Naito à seulement 3 semaines de la deuxième serait contre-productive. Rival de Tanahashi depuis plusieurs mois, EVIL pourrait le défier pour en finir aux Etats-Unis, et défendre l'honneur de LIJ, avec une ceinture en jeu cette fois.
- V1 "booking" : Hiroshi Tanahashi © vs. Hirooki Goto.
- Résultat : Hiroshi Tanahashi, précédant une bagarre avec Naito ... puis une apparition séparatrice, de Michael Elgin - défiant le champion, en prémisse d'événements à venir.
NJPW G1 Climax 27 et plus loin !
Jusqu'à récemment, le G1 Climax 27 semblait être destiné à Katsuyori Shibata. Malheureusement gravement blessé, nous savons que ce ne sera pas le cas. Le tournoi en devient encore plus flou, donc imprévisible, donc doté de myriades de possibilités.
Kazuchika Okada défait se reprend-il dès le G1, en vue d'une vraie belle face à Omega à Wrestle Kingdom 12 ? Ou alors, de la même façon, pour Tetsuya Naito ? Un retour en force d'Hirooki Goto ? La surprise avec Minoru Suzuki ? Hiroshi Tanahashi vainqueur vers une unification des titres, ou un bouleversement de tradition, choissant de placer le focus sur le titre Inter-Continental de manière exceptionnelle ? Ou, encore plus inimaginable, une victoire du champion Kenny Omega, pour la deuxième année consécutive, amenant une suite des programmes encore plus mystérieuses ?
Des arguments pour et contre seraient valables pour chacun. Personnellement, ma préférénce a toujours été l'option suivante : Kota Ibushi. Il a payé sa dette envers la NJPW, offusquée qu'il ait été à la WWE le temps d'un été l'an dernier. Il a fait un excellent travail pour faire de Tiger Mask W un élément crédible du roster, mais celui-ci s'essouffle désormais par manque d'inspiration et de direction. Il est temps pour lui de redevenir un simple personnage de manga, et pour Ibushi de tomber le masque.
'The Golden Star' est encore au top, pour combien de temps ? Il est encore du côté de la NJPW, mais pour combien de temps ? Kenny Omega est là, il sera champion, mais pour combien de temps ? La NJPW doit saisir cette opportunité et orchestrer Omega vs. Ibushi pour son titre suprême au Tokyo Dome. Ne serait-ce que sur la promesse laissée par leur affrontement du calibre d'Omega vs. Okada I, à la DDT il y a quelques années.
Et si ce n'est pas avec une victoire au Climax, ou même pour le titre poids-lourd, elle se doit de l'organiser. Pourquoi pas autour du titre IC ? Ou même sans titre ! Surtout avec autant de pièces de puzzle méritant autant d'importance : Kazuchika Okada restant malgré tout "The Ace", Hiroshi Tanahashi surfant sur son momentum de "heel-turn", Naito remontant sérieusement la pente et grandissant en route, Minoru Suzuki et Hirooki Goto qui ne doivent pas être laissés sur le bord de la route, sans parler d'Hiromu Takahashi, KUSHIDA, EVIL, SANADA, Ishii, etc.
Et puis, toujours une pensée pour Shibata (et Tomoaki Honma aussi, bien sûr, mais pour lui WK12 devrait relever de l'ordre du possible). Quel plaisir ce serait, de le voir remonter sur le ring à la fin du Tokyo Dome Show pour défier Kazuchika Okada par exemple ?
Vers Wrestle Kingdom 12 (V2)
- IWGP Heavyweight Championship Match : Kenny Omega © vs. Kota Ibushi
- Challenge Match : Kazuchika Okada vs. Tetsuya Naito
- IWGP Inter-Continental Championship Match : Hiroshi Tanahashi © vs. Hirooki Goto
- IWGP Junior Heavyweight Championship Match : KUSHIDA © vs. Hiromu Takahashi vs. Will Ospreay
- NEVER Openweight Championship Match : Minoru Suzuki © vs. Tomohiro Ishii
- IWGP United-States Championship Match : Cody (Rhodes) © vs. Juice Robinson
Billet d'humeur : Tyler Bate est mon nouveau catcheur favori
- Par
- Le 25/05/2017
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Aussi surprenant que rare : en regardant Tyler Bate vs. Pete Dunne II de NXT TakeOver : Chicago, c'est exactement ce que je me suis dit. Oui, je le répète, l'ex-champion du Royaume-Uni est mon nouveau catcheur favori ! Ce petit blond hipster-introverti au physique d'aimant à gonzesses, à la carrière déjà sur les chapeaux de roue et, surtout, plus jeune que moi ... Et, au lieu d'être jaloux et de le détester, ou de jouer les analystes objectifs ("ça commence bien, mais il a encore du chemin à parcourir, nous verrons dans 5 ans"), je suis d'une rare partialité à son sujet. Je suis littéralement fan de Tyler Bate.
Il y a deux ans, j'observais pour la première fois le (encore plus) jeune Tyler Bate. La renaissance du catch britannique prenait forme et commençait à embraser le monde de ses talents et de sa passion. Jay Lethal est alors champion TV de la Ring of Honor, en chemin d'empaucher le titre prestigieux de champion du monde, et passait un bref séjour en Grande-Bretagne. Dans une petite promotion, Lethal et Bate s'étaient affrontés pendant 30 minutes : le match n'était pas exceptionnel, mais était rempli de promesses. Une première impression : beaucoup de chemin reste à faire mais voilà un talent sur lequel il faudra garder un oeil ...
Par la suite, c'est à travers les shows Chikara-esque de l'ATTACK! (la promotion mère de Pete Dunne, Mark Andrews, etc) que Tyler Bate révèle son aura si particulière : une présence imposante et généreuse, dans un petit corps musculeux. Souvent déguisé, en Hulk notamment, Bate sert de M. Muscle à l'ancienne et commence à adopter un style plus agile.
Puis, vinrent la PROGRESS et son amitié "gentlemanienne" avec Pete Dunne et Trent Seven. Et sa première grande heure de gloir : l'UK Championship Tournament. Jamais depuis des années, la WWE avait-elle si bien réussie à créer une star aussi vite !
♦ UKCT : Meilleurs matches et performers ♦
Son couronnement était le résultat dun "booking" excellent, une "success-story" classique mais efficace. Tyler Bate incarnait le champion parfait pour cette nouvelle ceinture, ce nouveau titre et ce nouveau projet d'expansion de la WWE (en contre de la résurgence de World of Sports Wrestling sur ITV, le TF1 anglais). Vainqueur du champion de la PROGRESS, le phénomène 'BruiserWeight' révélant Pete Dunne au monde, tout semblait indiquer qu'une revanche était nécessaire et était suffisante pour le premier "super-show" de NXT à la fameuse All-State Arena.
Sur ma brève review à chaud de NXT TakeOver : Chicago, j'écrivais à propos de cet affrontement :
"Vraiment un match génial que ce Tyler Bate vs. Pete Dunne, jusqu'au "finish". Rien de bien méchant comme reproche mais Bate devenait un vrai bon champion, c'est dommage. Qui plus est, il n'a pas profité du même accueil que son challenger et pourtant il a réussi à remporter cette dure foule de Chicago au fil du match, un exploit ! Sa défaite, assez soudaine en plus, paraissait comme un anti-climax. Néanmoins, Dunne ne démérite pas et puis, d'un autre côté, s'il avait perdu, il aurait sérieusement perdu en crédibilité. Hâte de voir Dunne vs. Bate III !"
Chicago était fan de Pete Dunne et avait fait entendre qu'il était son choix. Au cours d'un seul match, Tyler Bate a réussi à faire de ce public ses nouveaux fans. Entré presque dans le silence, chacune de ses prises a suscité la meilleure réaction à la fin du match.
En plus de son "move-set" régulier, Bate a sorti le grand jeu, comme un Spiral Tap à l'AJ Styles. Cependant, ce sont les petites choses qui révèlent toute l'étendue de son talent. Son "selling" ; ses expressions faciales signalant son état d'esprit subtilement, sans exagération ; son appel au public juste quand il le faut, sans être lourd. Un autre exemple : le Lift-Up Powerbomb pour échapper à une soumission. Un "spot" surfait en 2017 (de Roman Reigns à Tony Nese, en passant par Brian Cage et Ricochet), et pourtant il a réussi à le rendre impressionant et à obtenir une réaction surprenante des spectateurs "die hards" présents !
Discret, efficace et doté d'une prestence "old-shcool" unique, Tyler Bate est un "babyface" comme on en fait plus. Tyler Bate est un catcheur qui peut rendre un non-fan, fan, et un fan chevronné et parfois cynique, en un fan passionné comme au premier jour. Dire qu'il n'a que 20 ans ... Souhaitons qu'il garde cette innocence in-ring aussi longtemps que possible !
Billet d'humeur : Quelle utilité au IWGP US Championship ?
- Par
- Le 16/05/2017
- Commentaires (1)
* Ce billet d'humeur est une remise en page de réponses à une question posée sur ask.fm/Felixtaker *
Comme annoncé juste avant NJPW/ROH War of The Worlds 2017 (PPV) au Hammerstein Ballroom, la NJPW va bientôt inaugurer le championnat américain IWGP. Le premier champion sera le vainqueur d'un tournoi type round-robin, organisé à l'occasion des deux soirées NJPW G1 Special in USA début juillet en Californie.
La création d'un tel titre (imitant clairement, à la fois l'Universal Championsip et l'UK Championship de la WWE) me semble assez excessive et peu subtile - de la part d'une NJPW qui, jusque là, a toujours su l'être dans sa nouvelle guerre face à la WWE.
Néanmoins, si elle ne l'installe que comme le prix spécifiquement attaché à son nouveau territoire américain en préparation - comme l'était l'Open The Freedom Gate Championship à la DG:USA, pour la Dragon Gate, ou l'est désormais l'United Kingdom Championship pour le show anglais du WWE Network - et ne l'utilise dans son "main-roster" qu'à de grandes occasions comme DOMINION ou WrestleKingdom, pourquoi pas.
A contrario, s'il ne devient qu'un titre de plus dans une liste déjà assez lourde (et que la NJPW n'a seulement apprise à la maîtriser complètement qu'il y a peu), ce titre et sa fonction n'aura aucune espèce de sens. Son existence sera même au détriment du bon équilibre du reste, tant il n'est pas facile de gérer correctement, avec justesse, autant de titres.
Aussi, peut-être que ces G1 Special in USA n'étaient pas la meilleure occasion pour l'inaugurer. Les fans ne veulent pas y voir un autre doublet NJPW/ROH, mais des matches préludes au G1 Climax et des matches de championnat majeurs. Un show NJPW typique, mais sur le sol américain. Or, ils sont déjà "sold-out" sur cette simple promesse, ce n'était pas la peine d'en rajouter - surtout si c'est pour réduire la place au côté "typique" des shows ...
Sans doute aurait-il mieux fallu s'en servir comme d'un argument pour un retour aux USA, pourquoi pas post-G1 - dans des villes comme Chicago ou NYC, comme c'est pressenti par certains. Là, une telle "innovation" aurait fait sens : 1) en se démarquant des dits doublets qui ont lieu habituellement de ce côté là des Etats-Unis ; 2) en n'interférant pas avec la "hype" pro-New-Japan du G1 Climax ; 3) en redonnant uen raison à certains spectateurs des G1 Special in USA d'assister à de tels nouveaux shows - où une certaine histoire y serait écrite.
Enfin, quant à son prochain éventuel premier champion, cette ceinture semble avoir été faite pour être portée par Cody Rhodes. Et si, comme j'aimerais à le penser, il y a dissolution partielle du Bullet Club bientôt, avec Cody comme nouveau leader (avec défection (forcée) de The Elite, d'Omega et les Bucks), cela continuerait à l'installer comme une figure importante de l'expansion occidentale de la NJPW. Surtout pur lui, un catcheur solide et charismatique mais qui est loin du niveau hyper-élevé in-ring d'un Okada ou Omega (et encore, s'ils n'avaient que ça), peut-être ce qui compte le plus à la traditionnaliste New-Japan. Quoi qu'il arrive, ce sera toujours mieux que MVP - champion Inter-Continental IWGP inaugural, sensé permettre l'implatation de la NJPW aux Etats-Unis en 2011 ...
Malgré tout, ces erreurs tactiques possibles ne devraient pas ternir aux éclatantes et historiques soirées que seront les G1 Special in USA !
Back To The Past #12 : TNA The Whole F'n Show (2010)
- Par ludovic-h
- Le 08/05/2017
- Commentaires (0)
* Ne manquez pas la sortie de la prochaine chronique, grâce à la page Facebook de Back To The Past*
Après avoir évoqué l'excellent No Way Out 2001 la dernière fois, nous nous retrouvons ce mois ci pour un nouveau Back To The Past, douzième du nom. Pour les nouveaux lecteurs, le but de cette chronique est d'analyser des Pay-Per-Views (PPV) de catch, toutes époques et toutes fédérations confondues. Nous quittons l'univers de la WWE pour cette fois-ci, puisque nous allons parler de TNA : The Whole F'n Show 2010.
A propos du PPV
The Whole F'n Show s'est déroulé le 12 Août 2010 dans la très célèbre « Impact Zone » véritable temple de la TNA depuis 2004, situé à Orlando en Floride. Il s'agit d'un show plutôt spécial, puisqu'il ne s'agit pas d'un PPV, mais plutôt d'un show hebdomadaire de la TNA. Mais pourquoi en parler me direz-vous ? Et bien parce que la carte proposée gratuitement à la télévision américaine était initialement prévue pour le PPV Hardcore Justice qui s'était déroulé 4 jours plus tôt. Seulement, toute la carte a été changée pour finalement accueillir les anciennes gloires de la ECW. Les matchs prévus pour le show de départ ont donc été reportés à l'édition suivante d'iMPACT ! (aujourd'hui Impact Wrestling) afin de nous offrir un « weekly » de qualité. Le nom donné à l'événement fait référence à Rob Van Dam, la nouvelle star de la TNA arrivée 5 mois plus tôt. De plus, 1,5 millions de personnes étaient devant leur téléviseur (une audience importante, pour la TNA), ainsi que près de 1400 personnes étaient présentes dans une Impact Zone comble.
Avant de passer au vif du sujet et de développer un peu plus à propos de ce show, regardons les résultats de cet événement :
- Kurt Angle b. AJ Styles
- Angelina Love b. Madison Rayne © pour devenir la nouvelle championne féminine de la TNA.
- Matt Morgan b. D'Angelo Dinero et Mr. Anderson
- Jeff Hardy b. Shannon Moore dans un Open Challenge.
- The Motor City Machine Guns (Chris Sabin & Alex Shelley) © b. Beer Money, Inc. (Bobby Roode & James Storm) pour conserver leurs titres par équipe dans un 2 out of 3 falls match.
- Rob Van Dam © b. Abyss dans un « Stairway To Janice Ladder Match » pour conserver son titre de champion du monde.
Voyons tout de suite si le spectacle a été au rendez-vous.
Le match par match
La soirée commence sans plus attendre avec un match de rêve opposant l'excellent AJ Styles, face au médaillé d'or des Jeux Olympiques d'Atlanta 1996, Kurt Angle, remettant sa carrière en jeu lors de ce match.
Quoi de mieux pour commencer un événement qu'un classique entre ces deux excellents lutteurs, tous deux à la WWE actuellement.
Le match à tenu toutes ses promesses. On savait pertinemment que les deux hommes fonctionnaient très bien ensemble, comme le prouve leur excellent match lors de Genesis 2010 plus tôt dans l'année. On pourrait penser que le match à été raccourci pour pouvoir rentrer dans le format de 1h30 propre aux shows hebdomadaires de la TNA. En effet, le match à duré seulement 8 petites minutes. Mais il s'agissait de 8 minutes d'une intensité rare. Le match s'est très rapidement emballé, nous offrant de nombreux contres et enchaînements parfaitement exécutés. Il y avait peu de temps morts et pas de place pour l'ennui. Kurt Angle s'en sort victorieux et sauve ainsi sa carrière à la TNA. C'était un match très convainquant en somme, qui récolte la note amplement méritée de 3,75/5 par Dave Meltzer. Cet affrontement était donc un excellent moyen de débuter la soirée.
La soirée continue avec un match opposant Angelina Love, face à la championne des Knockouts, Madison Rayne
Il n'y a pas grand-chose à retenir de ce match, puisqu'il a été très court. On retiendra l'apparition d'une mystérieuse femme casquée pilotant une moto, qui favorisait Madison Rayne dans tous ces matchs. Mais Velvet Sky a finalement réussi à renverser la balance pour permettre à son amie de remporter le titre féminin. On apprendra quelques temps plus tard que la mystérieuse femme était en réalité Tara, également connue sous le nom de Victoria à la WWE.
Le match suivant opposait Matt Morgan, face à D'Angelo Dinero (anciennement Elijah Burke à la WWE) et Mr. Anderson aussi connu sous le nom de Mr. Kennedy à la WWE dans un triple threat match.
Encore un match très court, sans doute raccourci par rapport à la durée réduite du show. Il n'y a pas grand-chose à retenir si ce n'est la victoire sans forcer de Matt Morgan, qui conforte son rôle de « heel » après avoir trahi son ancien partenaire par équipe Hernandez quelques semaines auparavant.
Nous poursuivons avec un Open Challenge lancé par Jeff Hardy. En effet, n'importe qui pouvait se mesurer à lui et c'est finalement son ami de longue date, Shannon Moore qui à répondu à l'appel.
Ce match – opposant les deux amis – était un affrontement très convenable. Un combat certes classique mais plutôt plaisant et efficace. On peut y retrouver le schéma classique du match de catch, mais qui s'avère toujours être payant. Au final, on y observe un Shannon Moore très convainquant avec des prises bien exécutées, et un Jeff Hardy fidèle à lui même. Un bon match en somme, nous permettant de bien continuer la soirée.
Nous passons ensuite aux choses sérieuses avec le match opposant les Motor City Machine Guns alors champions par équipe, face à Beer Money. Il s'agit du tout dernier match d'une série de 5 matchs. En effet, les deux équipes se sont affrontées sur une série de matchs, s'étalant sur plusieurs semaines. Celles-ci en étaient restées à 2-2 avant le match de ce soir. La 5ème manche va donc départager les deux équipes dans un match au meilleur des 3 manches.
Faisons tout d'abord le tour des protagonistes qui composent ce match. D'un côté Beer Money, une équipe que l'on ne présente plus, et multiple fois championne par équipe au sein de la TNA. De l'autre, les Motor City Machine Guns, équipe composée de deux lutteurs extrêmement rapides et aériens, et dont leur travail par équipe a fait leur réputation. On a donc deux excellentes équipes face à face. Alors le match a-t-il été à la hauteur de l'affiche ? Et bien c'est un grand oui, car le match était tout simplement exceptionnel. Dès les toutes premières secondes, la rencontre s'est rapidement emballée. Cela partait de tous les côtés, on se savait plus où regarder. C'était un réel plaisir de suivre les différents mouvements effectués par les deux équipes. L'opposition de style entre les deux équipes était intéressante, ce qui nous a offert un combat parfaitement équilibré et varié, de quoi alterner les plaisirs. De plus, l'affrontement à été particulièrement bien construit. L'idée de rendre difficile l'acquisition de la victoire pour les « MCMG » avec l'utilisation de deux prises de finition successives sur Beer Money, a permis de ne pas décrédibiliser ces derniers. Finalement, ce match était de loin le meilleur de la soirée, et sans doute le meilleur match par équipe que j'ai eu l'occasion de voir ces derniers temps. Ainsi, cette bataille obtient un 4,5/5 largement justifié de la part de Dave Meltzer.
La soirée se termine avec un match opposant Rob Van Dam et Abyss pour le titre de champion du monde poids lourd de la TNA dans un « Stairway To Janice Ladder Match ». C'est une stipulation assez unique puisque c'est la seule fois que ce type de match a eu lieu à la TNA. Expliquons rapidement les règles : Il s'agit d'un match qui se déroule en 2 temps. Dans une première partie, les lutteurs doivent récupérer un objet suspendu au dessus du ring, en l’occurrence ici Janice, l'arme favorite de Abyss. Une fois l'objet récupéré, le seul moyen de remporter le match est par tombé ou soumission. Un autre match de ce type à eu lieu à la WWE en 2011 lors de TLC, opposant Triple H à Kevin Nash.
Le match entre les deux lutteurs était un très bon match dans l'ensemble. Doté d'un rythme surprenant, l'affrontement a su convaincre, avec notamment des « spots » plus violents les uns que les autres. Car oui, l'affrontement entre les deux protagonistes était plutôt violent. Forcément, puisque Abyss est impliqué. En effet, ce dernier nous a apporté tout son matériel de torture, tel que des planches de fils barbelés, du verre des punaises, et autres. Mais finalement, tous ces objets se sont retournés contre lui dans des séquences toutes aussi impressionnantes les unes que les autres. On se souviendra du Powerbomb de Rob Van Dam sur le ring recouvert de punaises et de verre, ainsi que du « Coast To Coast » de ce dernier sur un Abyss pris au piège entre le coin du ring en une planche de fils barbelés. C'était donc un bon match pour conclure la soirée.
A la fin de cette rencontre, Hulk Hogan fit son entrée pour rendre hommage aux lutteurs de la ECW ayant participé à Hardcore Justice 2010 4 jours plus tôt. Après que la plupart d'entre soient arrivés sur le ring, les stars de la TNA ont attaqué très violemment celles de l'ancienne ECW, en revendiquant que ces dernières avaient volé leur place au sein de la compagnie. Malheureusement, la fin de soirée fut tragique pour Rob Van Dam, puisqu'on le retrouva immaculé de litres de sang dans les vestiaires, attaqué par Abyss avec la fameuse Janice. Étant blessé, Rob Van Dam laissa son titre vacant jusqu’à Bound For Glory 2010, où Jeff Hardy remporta un triple threat match face à Kurt Angle et Mr. Anderson. Cette soirée sera notamment marquée par le « heel turn » du nouveau champion à la plus grande surprise de tous.
Conclusions
Ce Whole F'n Show de la TNA était en somme un excellent show hebdomadaire, nous offrant de très belles rencontres déjà précédemment citées. Je vous conseille évidemment de voir le match par équipe si vous ne l'avez jamais vu. On ne pourra pas reprocher à certains matchs d'être inutiles et courts, car il a fallu sans doute réduire le temps des affrontements pour les faire rentrer dans le format de l'émission. Les matchs se sont enchaînés sans temps morts et cela à donné une bonne ligne directrice au show, de quoi nous donner un très bon événement. De plus, le segment final aura conclu l'événement dans un chaos total, de quoi nous offrir une bonne rivalité par la suite. On remarquera quand même l'exagération de la blessure de Rob Van Dam, bien que cet angle soit tout aussi intéressant pour construire une rivalité face à Abyss.
Voilà, c'est tout pour cette douzième édition de Back To The Past. On se donne rendez-vous le mois prochain pour une nouvelle analyse surprise.
Catch Bolivien : Quand les femmes combattent racisme et sexisme sur le ring
- Par
- Le 12/04/2017
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Le monde du catch est divisé en trois pôles majeurs : les Etats-Unis, propriété officieuse de la WWE ; le Japon, dominé par la NJPW notamment ; et le Mexique, partagé entre la traditionnelle CMLL et la plus moderne AAA. Chacun de ces pôles comporte des caractéristiques spécifiques et des attraits différents, et chacun a influencé ou influence le développement du catch dans d'autres pays. Le catch américain s'est répandu au Canada et à Porto-Rico, et sert aujourd'hui de modèle à la remontée fulgurante du catch britannique (et européen en général, pour ne pas oublier l'allemande wXw). En plus de quoi, il sert de base à des petites promotions traditionnels ou éphémères s'étendant de la France à Hong-Kong, en passant par l'Italie, l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande et l'Australie. Le Puroresu nippon, quant à lui, reste majoritairement inhérent à son pays d'origine. La Lucha Libre latine a, elle, su conquérir toute l'Amérique du Sud, en particulier le Brésil et le Chili. Néanmoins, depuis une quinzaine d'années, c'est en Bolivie qu'est né un nouveau genre de catch, mélangeant Lucha "old-school" et progrès social. Un catch féminin qui ne cesse de briser les stéréotypes en dehors du ring - une vraie "women's revolution" !
A l'aube des années 2000s, alors que le catch mexicain et le catch américain (majoritairement celui de la WWF/E) se démocratisent à la télévision, le catch local de Bolivie peine à remplir continuellement ses salles. Juan Mamani, promoteur de Titanes del Ring à Alto, en banlieue de La Paz, décide de tenter l'innovation : il introduit du catch féminin au menu, mais pas n'importe lequel. Il engage et entraîne des femmes d'ethnies indigènes, Aymaras ou Quechuas, que les boliviens nomment crudement "cholitas", les "métissées". Si la récompense n'est pas glorieuse (l'équivalent de quelques dollars pour un combat deux fois par semaine), l'idée est bonne et fonctionne. Le public d'Alto, majoritairement pauvre, revient en masse pour voir ces combats de chiffonnières - "rudas" (les méchantes) contre "tecnicas" (les gentilles) - en robes traditionnelles (les "polleras"). Pour les Cholitas, c'est une façon d'être vues comme plus qu'une "métisse", et de surpasser ce racisme quotidien. En somme, elles permettent de véhiculer aux autres femmes, dans les gradins, un message fort : une femme peut avoir des ambitions, s'imposer et surtout une femme peut se défendre, y compris contre les hommes. Une leçon importante pour un pays qui a attendu mars 2013 pour punir comme il se doit la violence domestique faite aux femmes.
Suite à ce phénomène du "Cholita Wrestling", le terme "cholita" est ainsi passé d'insulte raciste et sexiste du langage courant, à une qualification valorisante voire inspirant le respect. Les femmes indigènes peuvent désormais être vues comme des femmes fortes et indépendantes (car souvent mères célibataires et indépendantes), cumulant un travail et un réputation - celle de catcheuse.
En 2006, le documentaire The Fighting Cholitas, primé dans de nombreux festivals internationaux, capte cette nouvelle mode locale. La pratique atteint un nouveau niveau de popularité, de nombreux touristes occidentaux sont attirés par ces curieux combats. Néanmoins, ce succès rencontre des difficultés. Un certain machisme de la part des promoteurs montre le bout de son nez. Carmen Rosa, la star de Titanes del Ring, monopolise les rings, traitant durement les autres, déjà assez mal payées. En 2011, la majorité des Cholitas quittent alors la promotion pour former la leur : Cholita Wrestling, aussi connu sous le nom de Fighting Cholitas (reprenant le titre du documentaire). Dirigé par un couple, l'un entraîneur et l'autre cholita vétéran, le groupe ne produit que du catch féminin - le seul aujourd'hui à présenter du "Cholitas Wrestling".
Une belle démonstration de féminisme - qui néanmoins, a encore du progrès à faire en coulisses, selon les pratiquantes (voir ci-dessous) - qui reflète curieusement les nouvelles tendances politiques du pays. En 2014 (cf. lien plus haut), 53% des membres du Parlement bolivien, et 47% des membres du Sénat, étaient des femmes. Une belle preuve de la nouvelle place des femmes dans ce pays, et peut-être, qui sait, de l'influence du catch sur les idées et les moeurs ?
Back To The Past #11 : WWF No Way Out 2001
- Par ludovic-h
- Le 20/02/2017
- Commentaires (0)
* Ne manquez pas la sortie de la prochaine chronique, grâce à la page Facebook de Back To The Past*
Après avoir évoqué le très grand SummerSlam 2002 la dernière fois, nous nous retrouvons ce mois ci pour un nouveau Back To The Past, onzième du nom. Pour les nouveaux lecteurs, le but de cette chronique est d'analyser des Pay-Per-Views (PPV) de catch, toutes époques et toutes fédérations confondues. Commençons sans plus attendre et parlons de WWF No Way Out 2001.
A propos du PPV
WWF No Way Out 2001 s'est déroulé le 25 Février 2001 au Thomas & Mack Center situé à Las Vegas dans le Nevada. Ce PPV était une tradition de la WWF pendant de nombreuses années, se trouvant en pleine « Road To Wrestlemania », période dans laquelle nous sommes actuellement. La première édition de ce show a vu le jour en 1998 et ce jusqu'en 2009 avant de faire un petit retour en 2012 durant le mois de Juin cette fois-ci. En terme d'affluence, 15 223 fans passionnés s'étaient donnés rendez-vous dans une salle comble. Le show a également attiré 590 000 acheteurs pour ce qui est des vidéos à la demande, ce qui constitue une hausse très importante de 110 000 acheteurs par rapport à l'année précédente, mais également un record pour le PPV No Way Out qui n'arrivera jamais à dépasser ce chiffre.
Avant de passer au vif du sujet et de développer un peu plus à propos de ce show, regardons les résultats de cet événement :
- The Big Show b. Raven © et devient le nouveau Hardcore champion.
- Chris Jericho © b. Eddie Guerrero, Chris Benoit, et X-Pac et conserve son titre Intercontinental.
- Stephanie McMahon b. Trish Stratus
- Triple H b. Steve Austin dans un Three Stages Of Hell Match
- Steven Richards b. Jerry Lawler
- The Dudley Boys © b. Edge & Christian & The Undertaker & Kane pour conserver les titres par équipe dans un Triple Threat Tables Match.
- The Rock b. Kurt Angle pour devenir le nouveau champion de la WWF.
De part sa carte, ce PPV a attiré beaucoup de monde, aussi bien dans l'arène que devant la télévision, comme nous l'avons vu précédemment. Voyons tout de suite si celui-ci a été à la hauteur.
Le match-par-match
Ce No Way Out 2001 commence les hostilités avec un match opposant The Big Show face au Hardcore champion, Raven.
Cependant il n'y a pas vraiment eu de match puisque de nombreux prétendants au titre Hardcore comme Billy Gunn, Hardcore Holly, Steve Blackman ou encore Crash Holly sont intervenus dans le match. En effet la règle du 24/7 appliquée au titre était de mise. Cette règle – créée par Crash Holly lors de son règne – stipulait que le titre Hardcore devait être défendu 24 heures sur 24, et 7 jours sur 7. Des lutteurs pouvaient donc attaquer le champion à n'importe quel moment pour lui ravir sa ceinture. Même si le match n'a pas vraiment eu lieu, ce moment était plutôt divertissant et à permis de plutôt bien démarrer le PPV .
Le match suivant opposait le champion Intercontinental Chris Jericho – qui remettait son titre en jeu – face à Chris Benoit, Eddie Guerrero et X-Pac dans un Fatal-4-Way.
Et c’était un excellent match pour continuer la soirée. En effet, les quatre hommes nous ont offert une très belle bataille. A la fois rythmé, rapide et sans temps morts, le match a su nous tenir en haleine pendant toute sa durée. Il était également très intense, puisque les lutteurs n'y sont pas allés de main morte. Les prises étaient effectivement portées avec un réel impact. On notera d'ailleurs les « suplexes » dévastatrices de Chris Benoit ainsi que son très bon travail de « selling » tout au long du match. On peut également se souvenir du coup de pied favori de X-Pac en fin de match qui aura décroché la tête du « Rabid Wolverine ». Pour terminer, Chris Jericho remporte la victoire du justesse grâce à un petit paquet pour conclure ce très bon match de championnat.
Suite à cette excellente rencontre, nous poursuivons la soirée avec un match opposant Trish Stratus à Stephanie McMahon.
Quelques temps avant le PPV, Vince McMahon réclama un divorce pour se séparer de sa femme Linda. Cette dernière tomba dans une dépression nerveuse. Elle resta dans un fauteuil roulant, sans bouger, et ce pendant de longues semaines. Suite à cet événement, Trish Stratus se rapprocha de Mr. McMahon, ce qui n'a pas plu à Stephanie. La nouvelle « amie » de ce dernier était trop envahissante selon Stephanie et celle-ci voulait montrer sa supériorité lors d'un match à No Way Out.
Avant même de voir le match, on pouvait avoir un peu peur de ce que cela aurait pu donner. On sait que Stephanie McMahon n'est pas lutteuse de métier, et que ce genre de match est donc par conséquent difficile à gérer, autant pour elle que pour Trish Stratus. Cependant, le match s'est avéré très surprenant, et dans le bon sens du terme. Effectivement le match était correct, voire même bon. L'affrontement était plutôt bien construit et il faut souligner le très bon travail de Trish Stratus mais aussi de Stephanie McMahon durant tout le match. Parce qu'on a eu un vrai match de catch, et non un crêpage de chignons comme on aurait pu avoir. L'ensemble était agréable et Trish Stratus très bien aidé son adversaire pour réaliser les prises. Les deux adversaires auront donc bien fonctionné ensemble, pour nous rendre un produit finalement agréable.
Après ce match plutôt surprenant, nous passons à un des deux Main Events de la soirée qui opposait Steve Austin face à Triple H dans un Three Stages Of Hell Match, le premier de l'histoire. Il s'agit d'un match au meilleurs des 3 manches, mais avec des stipulations. Pour le cas de ce match, la première manche était un match simple, suivi d'un Street Fight avant de conclure le tout par un match en cage.
Mais avant de parler du match, rappelons les faits qui nous ont menés à celui-ci.
Lors des Survivor Series 1999, un match était sensé se passer opposant Triple H face à The Rock et face à Steve Austin avec le titre de la WWF en jeu. Ce soir là, « The Texas Rattlesnake » se fit renverser par une voiture dans le parking de l’arène, ce qui entraîna son forfait pour le match de championnat à venir. 9 mois plus tard, Steve Austin effectua son retour, en cherchant qui était l'auteur du « hit and run » des Survivor Series 1999. Rikishi s'avoua coupable en justifiant que « c'était pour aider The Rock ». Lors de No Mercy 2000 Steve Austin affronta Rikishi dans un match sans aucune prise interdite. Pendant le match, Austin tenta d'écraser Rikishi contre un mur avec son 4x4 mais la police l'en empêcha au dernier moment et Steve Austin fut arrêté. Quelques temps plus tard, Triple H révéla que c'était finalement lui qui était derrière toute cette histoire, puisqu'il avait payé Rikishi pour provoquer l'accident. Lors des Survivor Series 2000 Steve Austin se vengea de « The Game » en faisant chuter la voiture de Triple H depuis un chariot élévateur alors que celui-ci était dedans. Suite à ça le deux lutteurs se livrèrent une guerre sanglante et sans merci jusqu'à No Way Out 2001.
Encore une fois, la WWF nous propose un de ces clips précédent chaque match important dont elle a le secret. Tout en racontant l'histoire qui lie les protagonistes, une excitation furieuse nous prend de voir enfin le match tant attendu. Des frissons traversent notre corps et ça y est ; le match débute.
Que pouvons nous donc dire de cet affrontement ? Et bien tout simplement qu'il était fabuleux, exceptionnel, jouissif même, sans l'ombre d'un doute le match de la soirée. Ce match démontre parfaitement à quel point Stone Cold et Triple H sont de très grands catcheurs. Malgré une durée importante de 36 minutes, le match n'a jamais perdu en intensité. Les deux athlètes se rendaient coups pour coups dans une bataille violente et sans merci. Le public était à fond dans le match ce qui nous apporta une ambiance fort agréable. Les deux catcheurs ne se sont pas fait de cadeaux notamment avec des coups de chaises très virulents, ou encore des coups madrillet entouré de fil barbelé – si chers à Mick Foley – faisant saigner quiconque s'en approchait. Au moment ou nous pouvions nous questionner sur ce qui manquait pour rendre ce match parfait, les deux protagonistes nous l'apportaient aussitôt dans la troisième manche : des « nearfalls ». Alors qu'une prise de finition s'avérait suffisante pour empocher la victoire dans les manches précédentes, ce n'était pas le cas pour la manche se déroulant dans la cage. A chaque « Pedigree » ou « Stone Cold Stunner » on se disait « bon c'est fini » avant que le lutteur qui subissait la prise nous fasse mentir, à notre plus grand plaisir. Plusieurs fois nous avons pu sursauter de plaisir en voyant l'un ou l'autre se dégager, laissant ainsi le suspense et le plaisir durer encore un peu plus longtemps. Quant à elle la fin choisie était la meilleure possible en terme de « booking », puisque les deux lutteurs se sont assommés en même temps – l'un avec un marteau et l'autre avec le madrillet de fil barbelé – voyant Triple H retomber sur son adversaire de manière inconsciente pour empocher la victoire sur le fil du rasoir.
La rancœur ne dura pas éternellement entre les deux lutteurs puisqu'ils feront notamment équipe après Wrestlemania 17 à la suite du heel turn de Steve Austin. Ils formeront d'ailleurs le « Two men power trip » et iront battre The Undertaker et Kane lors de Backlash 2001 dans un match ou le titre Intercontinental et le titre de la WWF étaient en jeu.
Après ce match dantesque nous passons au match opposant Steven Richards à Jerry Lawler. Je vais faire très vite car il n'y a rien à dire à ce sujet. Le match était rapide, sans moments forts et il faisait un peu tâche juste après la claque que l'on venait de se prendre. Aussitôt arrivé, aussitôt oublié.
Après cette petite partie du show franchement oubliable, nous poursuivons avec un Triple Threat Tables Match pour les titres par équipe opposant les Dudley Boys, alors champions en titre, qui affrontaient Edge & Christian ainsi que Kane & The Undertaker.
L'affrontement entre ces 3 grandes équipes était un match plutôt convenable. Celui-ci était ponctué de bonnes séquences tantôt, ainsi que d'un bon rythme global. Le match était plutôt indécis mais l'intervention de Haku et Rikishi pour empêcher les « Brothers Of Destruction » de gagner était un peu regrettable, puisque celle ci enlevait une petite part du suspens. Mais c'était quand même un match correct dans l'ensemble.
Nous terminons la soirée avec le match opposant le champion de la WWF Kurt Angle qui remettait en jeu sa place dans le Main Event de Wrestlemania 17 face à The Rock. Ce dernier avait battu The Big Show lors d'un épisode de Smackdown quelques semaines auparavant pour obtenir le droit d'affronter le champion.
Ce dernier match de la soirée était un excellent match, doté d'un rythme plutôt rapide.
C'est le genre d'affrontements qu'on adore, avec des interventions, des arbitres au sol, des coups derrière le dos de celui-ci ainsi que de nombreux nearfalls. L'ensemble était très divertissant. Le match s'est réellement emballé après l'intervention du Big Show, non content de s'être fait battre par The Rock quelques jours plus tôt. De nombreux retournements de situation ponctuaient alors le match, avec une bataille « Rock Bottom » contre « Angle Slam » où chacun tentaient de conclure le match en vain. C'est finalement « The Great One » qui est sorti vainqueur de la rencontre tout en gagnant son ticket pour le Main Event de ce qui allait être le plus grand Wrestlemania de tous les temps.
Conclusions
Ce No Way Out 2001 était un excellent PPV et ce du début jusqu’à la fin. En oubliant le match opposant Steven Richards à Jerry Lawler, le show fait un sans faute, avec notamment le Three Stages Of Hell fabuleux et le très bon Main Event.
Voilà, c'est tout pour cette onzième édition de Back To The Past. On se donne rendez-vous le mois prochain pour une nouvelle analyse surprise.
Back To The Past #10 : WWE Summerslam 2002
- Par ludovic-h
- Le 18/01/2017
- Commentaires (0)
* Vous pouvez retrouver la page Facebook de Back To The Past ici : https://www.facebook.com/BTTPThealt *
Bonjour à tous et bonne année ! C'est ainsi que nous nous retrouvons pour le dixième numéro de Back To The Past. Pour les nouveaux lecteurs, le but de cette chronique est d'analyser des Pay-Per-Views (PPV) de catch, toutes époques et toutes fédérations confondues. Après avoir quitté la WWE pendant un certain nombre de numéros nous y retournons pour parler de Summerslam 2002.
A propos du PPV
Summerslam 2002 s'est déroulé le 25 Août 2002 dans le Nassau Coliseum de Uniondale dans l'état de New-York. Il s'agit de la 15ème édition de cet événement, Summerslam étant une des grandes traditions du calendrier de la WWE depuis 1988. Il fait en effet partie du « Big Four » de la WWE , accompagné des très célèbres Royal Rumble, WrestleMania et Survivor Series. Aujourd'hui encore, la tradition du SummerSlam se perpétue d'années en années. Nous étions également en pleine période de la « Brand Extension » qui voyait Raw faire face à Smackdown. Ce PPV regroupait les deux branches de la WWE. En terme d'affluence, ce show a attiré 14 797 personnes dans une salle comble. Selon le commentateur Michael Cole, toutes les places ont été vendues en 90 minutes seulement. Le show a également attiré 540 000 acheteurs pour ce qui est des vidéos à la demande.
Avant de passer au vif du sujet et de développer un peu plus à propos de ce show, regardons les résultats de cet événement :
- Kurt Angle b. Rey Mysterio
- Ric Flair b. Chris Jericho
- Edge b. Eddie Guerrero
- The Un-Americans ( Lance Storm & Christian ) © b. Booker T & Goldust
- Rob Van Dam b. Chris Benoit © et devient nouveau champion Intercontinental.
- The Undertaker b. Test
- Shawn Michaels b. Triple H dans un Unsanctioned Match
- Brock Lesnar b. The Rock © et devient nouveau champion de la WWE.
Summerslam 2002 est considéré comme un des meilleurs PPV de l'histoire de la WWE. Nous allons voir tout de suite si ces affirmations sont justifiées.
Le match par match
L'événement le plus attendu de l'été s'ouvre avec un match opposant Kurt Angle face à Rey Mysterio. Ce premier affrontement de la soirée était une excellente manière d'ouvrir cet événement. Déjà tout d'abord parce que l'affiche en elle même est excellente et que le match l'a également été. Effectivement, la bataille fut rude entre les deux compétiteurs. Le match constituait une belle opposition de style entre un Kurt Angle très technique et un Rey Mysterio très rapide tel qu'on le connaît. Alors que ' The Olympic Gold Medalist ' tentait de temporiser le rythme de la rencontre, Rey Mysterio nous apportait cette dose d'adrénaline dont nous sommes tous férus. Une fois lancé, il semblait difficile de stopper le ' Luchador '. Nous avons d'ailleurs bien cru à sa victoire au moment ou il plaça son 619, mais Kurt Angle a su se dégager au dernier moment, de quoi nous faire sursauter de plaisir. Ce match était une grande réussite et un excellent moyen de débuter la soirée.
Le match suivant opposait Ric Flair face à Chris Jericho. Petite anecdote, il s'agissait de la toute première apparition de Ric Flair à un Summerslam, aussi surprenant que cela puisse paraître.
Passons maintenant à l'affrontement en lui même. Le match était plutôt correct dans son ensemble. Il était ni bon ni mauvais. Il n'y a pas grand-chose à dire à propos de ce match , si ce n'est que la construction était convenable. Cela aura cependant suffi pour conserver l'élan positif que le premier match nous avait donné.
Nous continuons la soirée avec le match opposant Edge face à Eddie Guerrero. Ce dernier était jaloux de la popularité grandissante de son adversaire, ce qui nous mena à un affrontement lors de Summerslam 2002.
Ce match était plutôt bon dans son ensemble. Chaque lutteur à eu l'occasion de s'exprimer. Le « work » autour du bras d'Edge était intéressant. En effet son adversaire avait profité d'une mauvaise chute du Canadien pour entamer un travail sur son bras. Le suspens était de mise, jusqu’à ce que Edge ne sorte un « Spear » sorti de nulle part pour remporter la victoire. Le show se poursuit donc d'une bonne manière.
Le match qui suivait opposait The Un-Americans, équipe composée de Lance Storm et Christian – alors champions par équipe – face à Booker T et Goldust. Les titres par équipe étaient en jeu.
Cet affrontement était un très bon match par équipe, très divertissant et ponctué de moments forts. Forcément qui dit groupe « heel » champion en la personne de The Un-Americans dit controverse. Et cette bataille n'en a pas manqué. Mais c'est le genre de matchs qu'on apprécie beaucoup, avec des retournements de situations des interventions, des coups sur l'arbitre plus ou moins impromptus … On a d'ailleurs bien cru qu'on allait avoir de nouveaux champions mais l'intervention du troisième Un-American en la personne de Test – que l'on retrouvera un peu plus tard – a permis à ses acolytes de conserver les titres in-extremis au terme d'un match très divertissant.
Nous continuons cette belle soirée avec un match opposant Rob Van Dam face à Chris Benoit, le champion Intercontinental. Il est important de préciser ici que Chris Benoit appartenait à Smackdown et Rob Van Dam à Raw. Le gagnant allait donc conserver ou rapporter le titre intercontinental dans son show.
Il faut également souligner l'affiche de rêve que ce match nous propose. Pour un match de milieu de carte, ne bénéficiant normalement pas du même temps accordé aux « Main Events », ce match était assez long, le deuxième plus long de la soirée même. Quant à sa qualité, l'affrontement entre ces deux excellents catcheurs n'a pas été décevant. Bien au contraire il s'est avéré être très satisfaisant. Cela ressemblait en quelque sorte à un match d'échecs. Le champion tentait en effet de priver Rob Van Dam de ses prises aériennes et de ses accélérations, tout en l'affaiblissant. Cela se ressentait notamment de par la difficulté pour ' RVD ' de placer son « Rolling Thunder » sur son adversaire. Le match fut également ponctué de jolies passes d'armes et enchaînements entre les deux superstars mais c'est Rob Van Dam qui a réussi à ramener le titre Intercontinental à Raw grâce à son « Five Star Frog Splash » salvateur.
Nous continuons ainsi la soirée avec le match opposant l'Undertaker face à Test. Ce dernier faisant partie du groupe des Un-Americans, il en fallait peu pour titiller l'homme qui se faisait appeler ' The American Badass ' à l'époque : The Undertaker, un homme très patriote.
Le match entre les 2 géants était convenable. Nous pouvions redouter que le match soit très moyen car nous savons que quand deux géants s'affrontent ce n'est pas toujours de très bon augure. Finalement le match était convenable comme déjà dit plus haut. Non pas pour sa qualité in-ring mais pour son ensemble plaisant, notamment la fin qui a su clore le match sur un moment fort. Sans ça le match aurait sans doute été bien moins correct que ce qu'il était.
Nous passons maintenant au match que tout le monde attendait : Triple H affrontait Shawn Michaels – son ancien partenaire et meilleur ami – dans un Unsanctioned Match. Il s'agit d'un match non pris en charge par la WWE, un match non-officiel. Quoi qu'il se passe, la WWE ne sera responsable de rien en ce qui concerne les aboutissants de la rencontre. C'est un cas de figure extrêmement rare dans cette fédération. A part ce match en question, il y a eu qu'un seul autre match « non sanctionné » par la WWE. Il opposait Shawn Michaels face à Chris Jericho lors de Unforgiven 2008. Rappelons maintenant les événements qui nous ont menés à cet affrontement pourtant réservé aux pires ennemis.
En 1997 la faction que nous connaissons tous, D-Generation X, vit le jour crée par ses membres originaux Triple H et Shawn Michaels. Tout fonctionnait pour le mieux. Les deux hommes semblaient inséparables, proches comme des frères.
Malheureusement des problèmes de dos écartèrent Shawn Michaels des rings pendant un très long moment. Son dernier match remonta à Wrestlemania 14 en 1998 face à Stone Cold Steve Austin. D'ailleurs, Shawn Michaels dut combattre avec un dos gravement blessé ce jour là. Après cela, on ne le vit plus pendant environ 4 ans. De son côté Triple H continua sa carrière et devint champion du monde à plusieurs reprises.
Faisons une avance rapide jusqu'en 2002. L'année où Shawn Michaels fit son retour au plus grand plaisir de Triple H. Tout portait à croire à une réunion de DX. Malheureusement, Triple H en décida autrement et il porta un « Pedigree » sur son acolyte Shawn Michaels lors d'un épisode de Raw à la plus grande stupeur du public.
Triple H assura ensuite qu'ils n'ont jamais été amis. En réalité, « The Game » s'était servi de son ami pour atteindre les sommets de la WWE tout comme Shawn Michaels l'avait fait pour rester au sommet à l'époque de DX en 1997 selon lui.
Plus tard Triple H découvrit Shawn Michaels inerte dans le parking, le visage tout ensanglanté lors d'une édition de Raw. Malgré ses agissements envers son ancien ami, il semblait inquiet et se demandait qui avait bien pu attaquer « HBK » de la sorte. Triple H jura que ce n'était pas lui qui avait fait le coup. Mais la vidéo surveillance prouva très rapidement le contraire. Shawn Michaels – bien évidemment très remonté – proposa un match à Triple H pour Summerslam 2002, soit 4 ans après son dernier match à la WWE. Une bataille sans merci s'en suivi entre les deux les semaines suivantes jusqu'au tant attendu match lors de Summerslam 2002.
Cette longue, mais pas moins importante rétrospective étant terminée nous pouvons parler de ce qui s'est passé ce soir là.
Et c'est la toute la force de la WWE, la où l'on de peut pas nier leur talent. Ils savent parfaitement promouvoir leur matchs avec leurs petits clips promotionnels diffusés avant chaque match important. Et celui-là en particulier est vraiment grandiose. Tout en racontant l'histoire qui lie les protagonistes, une excitation furieuse nous prend de voir enfin le match tant attendu. Des frissons traversent notre corps et ça y est ; le match débute vraiment.
Donc que valait cet affrontement en question alors ? Et bien c'était le meilleur match de la soirée sans aucun doute, tant le match était exceptionnel. Autant au niveau des prouesses sportives, du divertissement amené par le match, par l'ambiance ou par l'histoire racontée par les deux hommes à travers cette guerre. Tout était vraiment parfait. Bien évidemment Triple H ciblait le dos de son adversaire avec des attaques plus dévastatrices les unes des autres. On souffrait même à la place de Shawn Michaels. Mais lorsque ce dernier a réussi à revenir dans le combat, il fit passer un sale quart d'heure à son adversaire avec des mouvements violents ; laissant Triple H complètement en sang. Impossible de décrocher nos yeux de l'écran, tant nous étions concentrés sur le match. Impossible de ne pas vibrer à la suite de chaque dégagement de chacun, pensant à chaque fois que le match était fini. Le match s'est terminé de la meilleure des manières possibles : par un « Roll Up » qui donna la victoire à Shawn Michaels à la suite d'une passe d'arme de finishers contrés au bout du suspens. L'après match lui aussi se veut être très satisfaisant, montrant un Triple H très frustré et impitoyable fracassant le dos de Shawn Michaels avec sa masse préférée tel un bourreau, laissant ainsi une place à une éventuelle suite entre ces deux hommes.
Quelques mois plus tard, Shawn Michaels se vengea de Triple H en lui subtilisant son titre de champion du monde lors du tout premier Elimination Chamber de l'histoire lors des Survivor Series 2002.
La rivalité dura très longtemps puisqu'elle s'est étendue sur deux années. Finalement DX se reforma en 2006 pour venir à bout d'un tyrannique Vince Mcmahon qui menait à mal à la fois Triple H et Shawn Michaels.
Nous passons maintenant au Main Event de la soirée qui opposait le champion de la WWE The Rock face à son challenger Brock Lesnar.
Lors du King Of The Ring 2002, Brock Lesnar a obtenu le droit d'affronter le champion en gagnant le tournoi éponyme. Il a donc eu l'opportunité de devenir le plus jeune champion du monde de l'histoire si il venait à battre The Rock lors du Summerslam 2002.
Ce dernier match de la soirée était un très bon match, doté d'un rythme plutôt rapide. C'était un match très compliqué pour The Rock, devant jongler entre le monstre qu'il avait face à lui et entre les interventions récurrentes de Paul Heyman. Le match était d'ailleurs très agité de par les interventions du manager de Lesnar. Une fois que The Rock à réussi à s'en débarrasser grâce à un « Rock Bottom » surpuissant à travers la table des annonceurs, le match est devenu plus équitable. Celui-ci n'aura pas manqué de nous faire bondir de par ses « nearfalls » et ses échanges de prises de finitions assez surprenants. Finalement c'est Brock Lesnar qui empoche la victoire au terme un enchaînement excellent qui clos le match de la meilleure des manières.
Conclusions
Ce Summerslam 2002 était un excellent PPV et ce du début jusqu’à la fin. Le show a su rester constant dans toute sa durée, pour finir sur le feu d'artifice que représente le match entre les anciens membres de D-Generation X. C'est donc un sans faute pour cet événement.
Voilà, c'est tout pour cette dixième édition de Back To The Past. On se donne rendez-vous le mois prochain pour une nouvelle analyse surprise.
NJPW WrestleKingdom 11 ... et après ?
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- Le 14/01/2017
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Comme chacun le sait maintenant, la deuxième compagnie de catch au monde et la promotion-reine au Japon, la NJPW, a tenu son plus grand show de l'année Wrestle Kingdom 11, au Tokyo Dome, le 4 janvier dernier. Certes moins fourni, moins riche et peut-être moins "parfait" dirait certains que WrestleKingdom 9, cette onzième opus a été sans doute le plus événementiel. Après la reconstruction post-Inoki en 2006-2011 et la renaissance en 2012-2016, la New-Japan est entrée dans une nouvelle étape de son histoire, peut-être celle qui l'amènera vers une ère nouvelle. Réactions sur les grands développements de cet événement, ce qu'il implique et réflexions sur les débouchés possibles.
Avant de partir dans le vif du sujet, tâchons de décharger le bref ressenti qu'il me reste concernant certains aspects mineurs de WK11 (et sans m'étendre sur le fameux 6-Stars Main-Event que j'ai déjà couvert sur ask.fm/Felixtaker) :
- La NJPW affirme que 26.192 japonais étaient présents dans l'enceinte du Tokyo Dome. Suis-je le seul qui, après avoir vu l'événement et les photos prises durant celui-ci, pensent que ce chiffre est largement sous-estimé ? 35.000 au moins semblerait plus correct, de mon point de vue. La NJPW serait-elle véritablement une WWE (qui a tendance à en rajouter niveau chiffres) inversée, là aussi ?
- Tiger Mask W vs. Tiger The Dark marque le début de l'érosion pour le personnage cross-animé de Tiger Mask W. ACH vaut mieux que ça et il est temps que Kota Ibushi et la NJPW trouvent un arrangement pour que ce dernier revienne en tant que tel !
- Cody Rhodes pourrait-il la réponse à l'avenir du Bullet Club ? Le groupe s'effrite : son leader américain, Adam Cole, est en patrance pour la WWE et son leader japonais, Kenny Omega, deviendra comme AJ Styles à la fin de son séjour à la NJPW - un "top-heel" respectée et appréciée par les fans. Rhodes est l'ancien de la WWE, le fils de 'The American Dream'. Sous son commandement, un demi-Bullet Club (en assumant qu'une partie, notamment les Young Bucks se rallient à un Kenny Omega évincé du trône) pourrait vivre encore quelques temps en tant que fonction "gaijin heel" forte. Pourquoi pas aidé par les américains Killer Elite Squad, une fois le Suzuki-Gun dissous ?
- Match déchainé pour l'IWGP Junior Heavyweight Championship et belle première grande victoire pour Hiromu Takahashi. Il l'avait bien mérité après cet accueil retentissant lors de son retour officiel, et surtout suite à ses performances exemplaires en tant que Kamaitachi face à Dragon Lee en 2015-2016. Cependant, j'espère que KUSHIDA ne partira pas si vite chez les Heavyweights comme tel est son souhait. Une grande rivalité est née au Tokyo Dome, elle ne peut s'achever aussi vite. Elle peut permettre de faire naître une division resplandissante pour les années à venir (surtout en comptant, en soutien, Ryusuke Taguchi, Bushi, Will Ospreay, Ricochet, Dave Finlay, Dragon Lee et maintenant ceux du Suzuki-Gun, Yoshinobu Kanemaru, Taichi, El Desperado et TAKA).
- "Il l'a finalement eu, sa grande victoire !" s'exclamait Steve Corino (bien au-dessus de Kevin Kelly aux commentaires cela dit, comme d'habitude) lors de la victoire d'Hirooki Goto face à Katsuyori Shibata. Malheureusement, il a tort. Goto va peut-être s'épanouir dans le ring si il suit le même chemin que Shibata, avec le championnat NEVER Openweight. Néanmoins, il reste le même Goto, ayant juste battu une nouvelle fois son ami Shibata, le délaissant d'un titre pour lui permettre d'escalader un nouvel échelon. Il en faudra plus pour que ça change pour Goto et qu'il est une première "grande victoire".
- Le décor en forme d'oeil était un magnifique hommage au succès et à la popularité de Tetsuya Naito cette année. Après des années passées à regretter son traitement de la part de la compagnie, Naito doit être aux anges. (On reviendra sur son cas dans un instant)
- En parlant de décor et d'entrée spectaculaire, ça l'était moins pour Kenny Omega - l'autre star de la soirée - par contre. Si le petit film d'introduction, reprenant le début du premier Terminator, était adéquat et bien réalisé, sa démarche dans le Tokyo Dome avec son masque et son fusil à pompe en plastique était presque gênant. Un contraste décévant ...
Naito vs. Tanahashi, la meilleure histoire racontée sur un ring
Le site Voices of Wrestling avait statué que les quatre derniers matches pouvaient être désignés comme suit : The Sprint (Takahashi vs. KUSHIDA), The Fight (Goto vs. Shibata II), The Story (Naito vs. Tanahashi) et The Spectacle (Okada vs. Omega). Désignations très correctes, la plus révélatrice d'entre elles était selon moi "The Story" : Naito vs. Tanahashi n'est programmé que depuis Power Struggle 2016, et pourtant, quels enjeux (en plus de l'IWGP Inter-Continental Championship), quel passé et quelle histoire rentraient en compte dans ce match !
L'histoire d'un Tetsuya Naito, le protégé et successeur annoncé d'un Tanahashi pas prêt de raccrocher les bottes. Du "main-event push" raté et rejeté par les fans à l'horizon de WrestleKingdom 8. Celle de son renvoi au Mexique, là où il avait été victime de racisme au début de sa carrière (période à laquelle il fait référence par son geste de l'oeil ouvert). Celle de son retour en 2015, avec une nouvelle attitude inspirée de ses amis Los Ingobernables de la CMLL. Naito, comme Shinsuke Nakamura quelques années auparavant, avait enfin trouvé la parade qui pourrait changer sa destinée, la replacer sous son contrôle et avec les fans en sa faveur. Désinvolte, à contre-courant, anti-conformiste et virulent face au président Takaaki Kidani (à l'image d'un autre rebelle, CM Punk), l'insupportable Naito avait tué la petite star modèle de jadis - à la Miley Cirus diraient certains. Heureux de la transformation, les fans l'ont soutenu comme jamais, d'autant plus après le départ de Nakamura, l'amenant à succès sur succès en 2016.
Ce match était aussi l'histoire d'Hiroshi Tanahashi. Celle de sa "mort" prochaine : après une année 2016 parcemenée de blessures et d'absences, pour la première fois, on parlait pour la première fois d'une retraite prochaine pour Tanahashi. 'The Ace', qui plus est remplacé officiellement par Kazuchika Okada depuis WK10, n'est plus indispensable. La NJPW et son trône ne sont plus à lui : elle est à l'arrogance dorée d'Okada, à la folie conquérante d'Omega et à l'excentrisme "tranquilo" de son ancien padawan, Naito. Une telle complexité a été racontée en l'espace d'un excellent match, d'une victoire solide du champion et de sa sortie de route surprenante, mais volontaire et réussie : vainqueur, avec son regard toujours plein de charisme (comme lors de son entrée, presque similaire à celle de 'Stone Cold' Steve Austin le soir des Survivor Series 1996, le regard porté droit sur la caméra) il a rejeté l'espace d'une seconde ses principes de rebelle pour saluer son adversaire et ex-modèle. Si simple, si chargé de sens à la fois.
Direction les Amériques pour la NJPW !
Néanmoins, d'aucuns pourraient parler de WK11 sans évoquer les retombés de Kenny Omega vs. Kazuchika Okada ! Celui-ci impliquait le futur de la compagnie, et l'orientation de sa nouvelle politique d'expansion internationale face aux multiples assauts de la WWE : d'abord, après ses talents - la NJPW a depuis janvier 2017 instauré des contrats multi-années pour ses stars pour contrer les "pillages" ou "exodes" - ensuite, après son terrain - en réponse, la NJPW compte tenir ses propres shows (sans collaboration de la Ring of Honor, comme à l'époque de l'Invasion Attack Tour de 2011) en ouverture du G1 Climax Tournament. Devant de telles problématiques, il était important pour elle de désigner celui qui serait le leader de ce futur : Okada, la star qu'elle a construite pour en faire son nouveau visage sur son terrain, ou Omega, le "gaijin" pro-Japon mais prêt à révolutionner le milieu du catch en aidant la NJPW à se faire une place en Occident ?
Le 4 janvier dernier, ce fut la position d'Okada qui fut solidifié mais rien n'est dit pour Omega. "La NJPW serait stupide de ne pas programmer Omega vs. Okada II pour DOMINION et de remettre le titre à Omega, juste avant les G1 Special aux USA", déclarait le réputé Dave Meltzer lors de l'un de ses récents podcasts. Déçu mais ainsi défait, les 6 étoiles et la nouvelle notoriété qui va avec en poche, Kenny Omega semble finalement un bien meilleure posture pour faire un grand retour et concilier tout le monde : aussi bien les occidentaux qui n'attendent que de le voir au sommet, que ce soit à la NJPW ou ailleurs ; que les nippons qui le respectent plus que jamais et ont hâte de voir la grande revanche face à Okada et d'honorer le vainqueur, quel qu'il soit. Comme le rappelle Naito, il ne faudrait pas sacrifier l'un pour l'autre - la domination nationale pour l'expansion réussie en Occident : "La compagnie veut s'étendre, très bien, c'est ce que nous ferons. Je comprends pourquoi il nous faut nous emparer du marché international. Mais, tranquilo, quoi ! L'entreprise veut devenir internationale, donc cela veut dire qu'il n'y a plus rien à faire au niveau national, que sa souveraineté ici est absolue ? Non, la compagnie n'a même pas pu faire salle comble au Tokyo Dome cette année".
Suzuki-Gun, un atout adéquat pour faire une petite pause
En attendant, la NJPW a des choix à faire pour que tout cela se passe pour le mieux, et elle semble avoir fait les bons. Suite au rachat de la Pro-Wrestling NOAH (compagnie alliée qu'elle avait fini par gérer elle-même) par un tiers, elle a dû rappeler ses talents postées là-bas lors de New-Year Dash! le lendemain de WK11 - à savoir l'ensemble du Suzuki-Gun. Envahisseurs ultra-dominants pendant deux ans à la NOAH, la bande à Minoru Suzuki est revenue revigorée à la New-Japan pour démolir CHAOS et son champion Okada.
A près de 50 ans, le fondateur de Pancrase Wrestling (la promotion-mère du MMA) est toujours aussi charismatique et talentueux sur le ring. Jamais détenteur du titre d'IWGP Heavyweight Champion, il est le candidat idéal pour détrôner temporairement ce cher Okada. Avec Omega partie pour quelques temps (et surtout un peu de repos et de réflexion), avec le reste de son Bullet Club, la place est libre pour SZK-GN d'apporter de nouveaux scénarios aux shows de la NJPW.
Une fois Okada vaincu, celui-ci pourra prendre lui aussi du repos afin de revenir en vengeur héroïque et ré-affirmer sa position de leader du roster. Et en attendant, Minoru Suzuki et son "armée" pourront s'attaquer à Katsuyori Shibata, à Los Ingobernables de Japon de Tetsuya Naito et d'autres. Une petite pause agréable pour préparer le moyen-terme au mieux !
Billet d'humeur : Du "boom" du catch indépendant à sa perte totale ?
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- Le 13/01/2017
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* Ce billet d'humeur est une remise en page de réponses à une question posée sur ask.fm/Felixtaker *
Ces derniers mois, la WWE a ajouté à son écurie à multiples étages la star irlandaises Big Damo, le combattant international Tommy End, le vétéran de la ROH Roderick Strong et très probablement, l'ex-champion de cette dernière, Kyle O'Reilly. Et elle ne compte pas s'arrêter là : elle a ses yeux sur l'actuel champion du monde de la Ring of Honor, Adam Cole, et sur la sensation international du moment, Kenny Omega. En plus de cela, elle se prépare à présenter ce week-end, sur le sol anglais, un tournoi préparé à la hâte et composé de lutteurs indépendants britanniques. La WWE parle elle-même de "nouvelle ère". A l'extérieur de sa corporation tentaculaire, certains parlent d'expansionnisme naturel, d'autres de pillage excessif. Tout cela est-il vraiment positif pour les fans, pour les catcheurs ou même pour le sacro-saint business ? Comment en est-on arrivé là ? Qu'est-ce que cela signifie pour l'avenir du catch international ? Esquisses de réponses, en contrebas.
Changement de vision, changement de traitement
Depuis 2011-2012, jamais la compagnie de Stamford n'avait-elle signé autant de talents indépendants ou internationaux qu'en 1999-2001. Ce phénomène est dû à de multiples changements interne. D'abord, l'investiture de Triple H au sein des Ressources Humaines de la WWE, et en tant que directeur du centre développemental et donc de NXT. Il y a ensuite, aidée par ce dernier, la nouvelle philosophie de recrutement adoptée par Vince McMahon - à savoir, non plus favoriser des jeunes talents "made in WWE", mais des talents "faits" ailleurs et exploiter leur talent déjà bienet leur réputation extérieure construits. Le tout a été facilité progressivement par une sorte de changement de "fanbase".
Avec l'ère des réseaux sociaux et du tout connecté en plein essor, une large communauté de "hardcore fans" s'est formée avec les anciens fans, enfants de l'Attitude Era ramenée par le retour de The Rock et le "Summer of CM Punk" en 2011, et ceux dont la passion s'est construite à partir de là, baignant donc déjà dans un monde de promotions de catch différentes et de connaissances internes (non-"kayfabe") et historiques de plus en plus visibles et accessibles. Laquelle "fanbase" est aujourd'hui, toujours la plus fidèle (ce sont les "die hards", ceux pour qui regarder RAW chaque lundi soir est devenu un rituel, que l'émission soit bonne ou mauvaise), mais surtout est devenue la vraie majorité de la clientèle payante du produit WWE. Elle est responsable des 2,5-3 millions de téléspectateurs que gardent difficilement RAW chaque semaine - si il y avait vraiment encore une majorité de "casual fans", les chiffres seraient supérieurs, même avec l'importance actuelle de YouTube et du streaming illégal.
En 2011-2012, au début de cette transition, je commençais à voir partir El Generico, Kevin Steen et Cie, et j'avais extrêmement peur de leur devenir. J'avais vu Colt Cabana être inutilisé, Paul London être détruit, Daniel Bryan sous-exploité, etc. Je pressentais les changements de noms et de personnalités : El Generico allait perdre son masque pour la première fois et devenir Sami Zayn, Kevin Steen allait peut-être devoir remettre cette grenouillère (chère à Jim Cornette) qu'il détestait tant, etc.
Cela dit, comme je le constate désormais, les choses se sont montrés finalement moins dramatiques. Et ce, grâce à ce changement initié en 2011-2012. AJ Styles a eu une première année exemplaire. Prince Devitt/Finn Balor a été le roi de NXT (et a participé à en faire autre chose qu'une simple FCW améliorée - ce qui entraîne aujourd'hui de nouveaux problèmes, mais j'en ai déjà parlé et ce n'est pas le sujet) et lui a été offert un "méga-push" instantané après le Draft. Kevin Owens, sans restriction vestimentaire ou "gimmick" cartoonesque à incarner, est un champion "majeur" dans le main-roster. D'ailleurs, Chris Hero a dû s'en rendre compte et c'est pour cela qu'il a re-signé à Stamford - qui a voulu de lui malgré son physique, c'est dire l'évolution !
Cependant, la situation est loin d'être parfaite créativement et politiquement.
D'une part, pour certains, en effet, comme Sami Zayn, Neville ou la plupart des nouveaux Cruiserweights, c'est loin d'être la panacée. Pour reprendre le cas de Zayn oscille dans la hiérarchie du roster de RAW, et profite rarement d'une vraie direction créative malgré son talent et son attrait de vrai bon "babyface". L'équipe numéro un de la NJPW avant leur arrivée à la WWE, Karl Anderson & Luke Gallows, sont sous-exploitées, parfois même ridiculisées par des "angles" dignes des pires heures du milieu des années 1990s. Géré par Vince McMahon et Kevin Dunn (les plus grands partisans du "look, physique et taille conformes" à la norme Hulk Hogan-esque), le show des Cruiserweights, 205 Live, est incipide, bien loin de la révolution clamé par le Cruiserweight Classic. Mais ce genre de problème s'applique à d'autres, qui ne sont pas forcément d'ex-stars du circuit indépendant : que dire de la direction créative donnée à Bray Wyatt, à Sheamus ou à Tyler Breeze par exemple ? C'est un problème qui dure depuis avant même cette dite transition qui ne semble pas prêt de s'arrêter, "Brand Split", "New Era", ou pas.
Vers un expansionnisme dangereux ?
D'autre part, le positif de cette nouvelle politique de conquête des meilleurs talents mondiaux devient peu à peunégatifrécemment : comme l'a dit Kenny Omega (encore lui !), je crois il y a quelques jours, "on dirait que la WWE signe des talents, juste pour se contenter de les avoir, mais n'en font rien concrètement après".
C'est très juste, et cela se voit autrement que par ce simple phénomène de "pillage". La TNA dans la pannade et en réorganisation par le rachat par Anthem Media, elle n'est plus capable de convoiter la Grande-Bretagne, à coup de tournées réussies, de programmes exclusifs et de meilleures audiences sur place que la WWE (cette dernière n'y revenant qu'une fois par an, histoire de garder sa part du marché). Le champ a donc été laissé aux promotions locales grandissantes de s'en emparer. Cependant, apeurée par le "reboot" de World of Sports Wrestling sur ITV (le TF1 du Royaume-Uni), la WWE s'est empressée de mettre en place un prélude (le UK Championship Tournament) à un mini-show local, avec son propre championnat (comem pour 205 Live, après le Cruiserweight Classic). Elle offre déjà des contrats d'exclusivité à des lutteurs (malgré les dires de William Regal concernant la "coopération avec les promotions indépendantes locales"), peur que la majorité se rallie sous le toit d'ITV, forçant la WCPW (la dernière promotion locale en vogue), bien moins solide financièrement, à faire de même. Non seulement, la WWE compte monopoliser le talent, mais elle va assécher les plus petites compagnies qui gagnent tellement de cette résurgence du catch britannique, comme la WCPW ou l'ICW.
De plus, d'après les derniers rapports d'"insiders", elle compte en faire de même au Japon, où la tâche sera bien plus difficile, avec la NJPW déjà reine du terrain, et au Mexique,qui s'est toujours bien débrouillé tout seul, malgré quelques alliances et échanges de talents çà et là et donc, où il sera difficile de s'installer ... mais peut-être en pensant déranger l'AAA par exemple, la WWE pense pouvoir endiguer le succès de sa succursale américaine, Lucha Underground.
Elle ne voudra pas l'admettre, mais grâce à l'atout de son WWE Network auquel elle attribue la justification d'une telle conquête hâtive des différents milieux du catch mondial, elle est en train de recréer le système des territoires qu'avaient installées la vieille NWA des années 1950s jusqu'à la fin des années 1980s.
Sa domination effective de l'Occident (USA, Canada et UK en particulier) et sa portée médiatique internationale ne lui suffit plus. Après un petit "boom" discret (parce que n'impliquant pas vraiment les masses casuelles/"mainstream", ou simplement par le biais de mini-phénomènes intra-Internet, la présence au côté d'autres corporations sportives géantes comme la NFL ou l'UFC sur ESPN, les apparitions sporadiques de vraies célébrités comme The Rock ou John Stewart, memes "RKOOuttaNowhere", la vague "It's John Cena !" qui lui a redonné un gain de popularité dans les médias récemment) ranimant le monde du catch à bien des égards (renaissance de la NJPW, accentuée par sa nouvelle visibilité en Occident avec cette ère du tout connecté, la ré-emergence du catch britannique, etc), elle veut tout ou rien du temps, de l'attention et de cette "fanbase" engagée et payante.
Elle multiplie les heures de programmes, les talents accumulés et bientôt les territoires contrôlés ... et mis en péril. Non seulement, Vince McMahon et sa cohorte reproduisent ce qu'il détestait et avait détruit dans les années 1980s, mais ils en produisent une version plus maligne, dont les bénéfices de ce contrôle mondial ne vont qu'à une seule entité hégémonique. Et chacun sait - des fans aux catcheurs eux-mêmes - quelle période abominable était-ce lorsque la WWE était la seule issue possible. Et encore, la dernière fois (post-rachat de la WCW et faillite de l'ECW), ça ne concernait que le milieu du catch occidental. Cette fois, c'est le monde entier qui est en jeu.
Les déçus talentueux de la WWE comme Drew Galloway ou Cody Rhodes n'auront littéralement plus ou allés si de tels projets d'expansion se réalisent. Ricochet, Kenny Omega et les autres rois du circuit indépendant ne pourront plus survivre hors de la WWE et seront obligés de s'y enroller pour rester des catcheurs actifs. Quant à nous les fans, quel ennui ce serait d'écouter toujours le même groupe sans alternative possible, même étrangère ! Ou de regarder unqiuement les films du même réalisateur !
Gabe Sapolsky, le "booker" d'EVOLVE, ne cessait d'évoquer à juste titre à quel point l'année 2016 fut renversante à tous les niveaux, évoquant en particulier l'ouverture de la WWE au reste du monde du catch, formant des relations avec des promotions indépendantes comme jamais ce ne fut le cas depuis les années 1980s. De toute évidence, cette ouverture sera bientôt une fermeture : non pas par un abandon de relations, mais par la disparition de toutes relations possibles.
Un monstre se réveille en ce mois de janvier 2017, et il va dévorer le monde !
Billet d'humeur : Spécial ROH Final Battle 2016
- Par
- Le 04/12/2016
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Pour questions et avis >> http://ask.fm/Felixtaker
Au cas où vous n'étiez pas au courant (et c'est normal), la Ring of Honor est revenu vendredi soir au Hammerstein Ballroom (après 3 ans d'absence) pour son show le plus important de l'année, Final Battle 2016. No Hype, No Buzz, No Honor ?
The Rebellion vs. Dijak & MCMG
Pas énorme pour commencer le show, on a vu mieux. Qui en a quelque chose à foutre de l'ex-Cabinet ?! Personne, et pourtant la ROH continue d'essayer de lui donner une légitimité. Encore dommage pour Dijak, je comprends le "hum, les fans l'aiment bien, alors on va leur faire désirer son 'push' !", mais attention au retard sur victoires ... Et : WTF avec les Springboard Elbows à répétition ce soir ??
Silas Young vs. Jushin 'Thunder' Liger
Content pour le bon choix de victorieux, mais à part ça, c'était naze honnêtement ... J'en profite néanmoins pour saluer le fait que pour une fois, les rares talents NJPW présents n'y étaient pas pour représenter la compagnie mais simplement pour agrémenter un show ROH - ça change un peu, pause dans l'overdose !
Dalton Castle vs. Colt Cabana
Dalton Castle sait vraiment comment cristalliser son aura, lui donnant une présence de star. A part ça, le match était pas dégueu' mais bon, aucun enjeu tant personne ne comprend les raisons derrière le "heel-turn" Cabana ... Kelly et Corino ne font que des interprétations pour essayer d'expliquer, mais en plus c'est bancal ... Mauvais boulot tout ça.
Cody vs. Jay Lethal
L'entrée foireuse de Cody, et la maîtrise de la musique sur ce show est désastreuse, ça fait de certaines entrées des pétards mouillés. Le pré-match était étrange (les fans ne savaient plus quoi faire : huer les deux "heels" pour respecter l'alignement de la ROH, ou aller contre comme ce qu'elle voulait finalement ce soir-là ... ah dilemme dilemme du fan biaisé) mais finalement efficace pour donner de l'importance à ce match. J'ai bien apprécié le in-ring, mais la fin chaotique imprévisible sentait le forcé, juste pour "faire le buzz" (et réutiliser l'angle foireux du Father et Steve Corino ...).
6-Man Championship Tournament Finals : The Kingdom (3.0) vs. Lio Rush, Jay White & KUSHIDA
Difficile de comprendre pourquoi ACH et Lio Rush se sont échangés les rôles dans ce tournoi, mise à part une justification bancale pour ne pas dire qu'ACH est finalement parti de la compagnie (I told you ...). Autrement, c'était fouillis et je ne ressens rien auprès des gagnants, The Kingdom 3.0.
TV Championship : Marty Scurll (c) vs. Will Ospreay vs. Dragon Lee
Pauvre Dragon Lee (et Bobby Fish, aussi) ... Néanmoins, le reste était appréciable - du style qu'il devait être finalement. Heureusement que Scurll l'a emporté (pour au moins solidifier sa victoire au UK Tour et capitaliser sur les changements de titres précédents), sinon j'aurais pu devenir un Ospreay "hater" tant ce match ne tournait qu'autour de lui.
Tag Team Championship : Young Bucks (c) vs. Briscoe Brothers
Classique mais efficace, très bonne fin de match. +2 = +1 pour le match et +1 pour Broken Matt Fuckin' Hardy !!! (seule vraie bonne surprise de la soirée).
World Championship - No DQ : Adam Cole (c) vs. Kyle O'Reilly
Récurrent aussi, mais l'ajout du No DQ à la dernière minute était mal-expliquée. Pour Austin vs. Rock II, Jim Ross avait génialement joué l'étonné, l'insurgé presque, tant la pression et l'importance du match l'exigeait. Là, c'est juste "bla-bla parce que bla-bla donc No DQ", OK merci "useless McGuinness" (je l'adore, mais là, il n'a servi à rien - il n'a même pas su réhausser la qualité des commentaires comme il sait si bien le faire).
Sinon, le match était adéquat et la victoire, évidemment, bien menée. Il était temps. Mais les fans semblaient n'en avoir presque rien à foutre, partiellement avec le mauvais timing de la cloche finale laissant le doute. No DQ", OK merci "useless McGuinness".
En conclusion : Final Battle 2016 est loin d'être un mauvais Live PPV, mais tout cela sentait le forcé, d'une façon ou d'une autre. Que ce soit le booking du "heel-turn" de Cody Rhodes, les réactions du public (au début très enthousiaste puis complètement absent) envers certaines choses, l'ajout de stipulations, etc ... Le seul véritable moment surprenant et satisfaisant était la présence surprise de Broken Matt Hardy pour défier les Young Bucks et les Briscoes. Presque 100%, ce show aurait pu relancer la Ring of Honor vers de meilleurs horizons, plus à la hauteur de sa réputation - selon moi, ce n'a pas été le cas. Pour finir sur une note positive cela dit : le Hammerstein Ballroom était magnifiquement bien filmé ! ^^
Back To The Past #9 : ECW Heat Wave 1998
- Par ludovic-h
- Le 21/11/2016
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Bien le bonjour et bienvenue dans ce neuvième numéro de Back To The Past ! Comme vous le savez sans doute tous maintenant, le but de cette chronique est d'analyser des Pay-Per-Views (PPV) de catch, toutes époques et toutes fédérations confondues. Après avoir fait un tour du côté du Mexique avec la CMLL le mois dernier, nous retournons sur le sol Américain pour analyser le show qui est considéré comme le meilleur de l'histoire de la Extreme Championship Wrestling : Heat Wave 1998 !
A propos du PPV
ECW Heat Wave 1998 s'est déroulé le 2 Août 1998 dans la Hara Arena de Dayton dans l'Ohio. C'était la première fois que Heat Wave était présenté en tant que PPV de la ECW, les autres éditions étant diffusées sur internet les années précédentes. De plus, 4 400 fans passionnés étaient réunis dans cette salle pour accueillir les stars de la fédération de Philadelphie. Le show a également attiré 100 000 acheteurs pour ce qui est des vidéos à la demande.
Avant de passer au vif du sujet et de développer un peu plus à propos de ce show, regardons les résultats de cet événement :
- Justin Credible b. Jerry Lynn
- Chris Candido b. Lance Storm
- Masato Tanaka b. Mike Awesome
- Rob Van Dam & Sabu © b. Hayabusa & Jinsei Shinzaki et restent champions par équipe de la ECW
- Tazz © b. Bam Bam Bigelow dans un Falls Count Anywehere et reste FTW Champion
- Tommy Dreamer, The Sandman & Spike Dudley b. The Dudley Boys ( Buh Buh Ray, D-Von & Big Dick Dudley ) dans un Street Fight
Comme je vous l'ai dit un peu plus haut, ce show est considéré comme le meilleur de l'histoire de la ECW. Voyons tout de suite si cette affirmation est bien justifiée.
Le match par match
Cet événement de la fédération de l'extrême s'ouvre avec un match opposant Justin Credible face à Jerry Lynn. Avant de parler de ce match, il faut préciser que tout les matchs de la ECW sont sans disqualifications. Nous verrons plus tard que d'autres stipulations peuvent être ajoutées. De plus, le sol autour du ring n'est pas protégé, il s'agit donc du béton de la salle, ce qui rend les chutes encore plus impressionnantes. Il s'agit d'une des particularités de la ECW.
Parlons maintenant du match : C'était une très bonne manière d'ouvrir le show. En effet, ce premier match était d'une rapidité et d'une intensité très impressionnante. Les 2 poids moyens nous ont offert une belle confrontation, ponctuée par des séquences de voltige, de technique et des moments plus extrêmes tant chers à la ECW. On notera l'excellent « Hurricanrana » de Jerry Lynn sur son adversaire depuis la 3ème corde vers une table à l'extérieur du ring ainsi que l'effrayant Tombstone Piledriver de Justin Credible depuis cette même troisième corde à l'intérieur du ring cette fois-ci pour remporter la victoire. Ce match a donc contribué à commencer la soirée de la meilleure des manières.
Le match suivant opposait Chris Candido à Lance Storm qui étaient partenaires par équipe encore quelques mois auparavant. En effet, Lance Storm et Chris Candido dominaient la division par équipe de la ECW et battaient tout le monde sur leur passage. Cependant, ils perdirent leurs titres face à Rob Van Dam et Sabu, et l'équipe se sépara ce qui nous mena à ce match lors de Heat Wave 1998.
Ce second affrontement était encore meilleur que le précédent. Comme pour ce dernier, il était très rapide et très intense, variant également des moments techniques et des moments de voltige. Les 2 lutteurs nous ont proposé des séquences plus dingues les unes que les autres avec une « suplex » vers l'extérieur du ring non protégé et des sauts dans le public toujours aussi impressionnants. On remarquera également la beauté des coups de pieds de Lance Storm. Le match se termine de la meilleure des manières, avec un énorme Powerbomb depuis la troisième corde de Chris Candido, qui ne laisse aucune chance à Lance Storm de s'en sortir. Alors que le premier combat nous avait permis de commencer la soirée d'une très bonne manière, celui-ci conforte cet élan positif en nous offrant un très bon affrontement.
Le match suivant opposait Masato Tanaka face à Mike Awesome. Et encore une fois, quel affrontement ! Sans doute le meilleur de la soirée tant ce match était excellent. Les rivaux de longue date que sont Masato Tanaka et Mike Awesome ont tout donné dans un match très engagé où chaque coups que les lutteurs se mettaient pouvaient potentiellement terminer un match. En effet, personne n'a eu de pitié pour l'autre et les prises étaient portées avec rudesse. On peut penser aux coups de chaises portés par Mike Awesome qui résonnaient de manière effrayante dans la salle. Rien que de voir comment était pliée la chaise était impressionnant. Encore une fois, ce match était très rapide et très diversifié, de quoi nous laisser scotché devant notre écran par peur de louper quelque chose. De nombreux « spots » sont à retenir – comme à chaque affrontement depuis le début de la soirée – notamment le « Razor's Edge » de Masato Tanaka porté à son adversaire depuis le ring à travers une table. La chute de Mike Awesome en aura fait sursauter plus d'un tant celle ci était impressionnante.
Nous continuons la soirée avec un match pour les titres par équipe de la ECW opposant les champions, Rob Van Dam & Sabu face au légendaire Hayabusa et au talentueux Jinsei Shinzaki.
C'était un très bon affrontement dans l'ensemble. Cependant, certains défauts sont à signaler mais j'en parlerai un peu plus tard. Parlons de ce qui a marché dans ce match. Pour commencer, le casting du match est vraiment incroyable, et puis de voir une légende telle que Hayabusa à la ECW fait toujours plaisir. Le match nous a proposé un contenu sportif exceptionnel. En effet, nombreuses étaient les prises de haute volée proposées par les 4 lutteurs : des vrilles, des sauts dans le public, des ciseaux de tête. De plus, les mouvements par équipe exécutés par les 4 hommes étaient très impressionnants. C'était un véritable festival mais sans le gros point noir que je vais énoncer, ce match aurait pu presque être un 5 étoiles. Mais voilà, il y a un couac. Pendant toute la durée du match, on sentait les lutteurs parfois complètement perdus, ne sachant pas quoi faire entre 2 séquences. C'était parfois hésitant et on avait l'impression que certains moments étaient improvisés. Le match comporte quelques « botchs » et des moments de doute et ça a clairement cassé le rythme du match, qui pourtant était très rythmé. Les cafouillages étaient donc nombreux et c'est vraiment dommage par rapport au contenu même du match. Cela reste quand même un très bon match malgré ces moments de flottements ça et là, mais cela aurait pu être un affrontement parfait sans ce point négatif. Les performances des athlètes auront quand même su surpasser l'aspect négatif des problèmes rencontrés durant le match ; le tout faisant une contre balance quand bien même agréable dans l'ensemble de quoi continuer la soirée d'une bonne manière.
L'avant dernier affrontement de la soirée opposait Taz face à Bam Bam Bigelow avec le titre ( non reconnu par la ECW ) de Taz en jeu : le FTW championship.
Lors de Living Dangerously 1998, Taz et Bam Bam Bigelow s'affrontaient mais cette fois-ci pour le titre TV de la ECW. Ce match a vu les 2 lutteurs passer à travers le ring avant que Bam Bam Bigelow ne gagne finalement le match. Taz avait donc l'opportunité de se venger lors de Heat Wave dans un Falls Count Anywhere match.
Le match entre ces 2 monstres était un très bon affrontement et une bataille très divertissante. Le combat dans le public était très sympathique à regarder. Une fois dans le ring, les coups dévastateurs se succédaient. Les powerbombs destructrices de Bam Bam Bigelow contre les suplexes sublimes de Taz. La conclusion de ce match était quant à elle excellente, voyant Taz et son adversaire passer cette fois ci à travers la rampe d'entrée après un DDT surpuissant. A la suite de ce choc, Taz à quand même réussi à coincer Bam Bam Bigelow dans sa Taz-mission pour remporter la victoire dans un vrai duel de gladiateurs.
Nous terminons la soirée avec un 6-man Street Fight match opposant Tommy Dreamer, Spike Dudley & The Sandman face aux Dudley Boys ( Buh-Buh Ray, D-Von et Big Dick )
Encore un affrontement et encore un bon match. Celui ci était également très divertissant. La première partie du match était classique et puis, parce qu'il ne faut pas oublier qu'on est à la ECW, le reste est parti en vrille en sortant des armes en tout genre. Le match est devenu très fun à regarder voyant Spike Dudley se jeter du haut d'une échelle à l'extérieur du ring sur ses adversaires. C'était un match convenable pour clôturer la soirée.
Conclusions
ECW Heat Wave 1998 était donc un excellent PPV dans l'ensemble. Il n'y a aucun point négatif à retenir réellement. Chaque match sur la carte a apporté quelque chose au show, ce qui le rend unique. De plus, l'ambiance tout au long de événement était grandiose, de quoi nous offrir un spectacle d'exception. Alors ECW Heat Wave mérite t'il la réputation qu'il a ? Et bien la réponse est un grand oui.
Voilà, c'est tout pour cette neuvième édition de Back To The Past. On se donne rendez-vous le mois prochain pour une nouvelle analyse surprise.
Vous pouvez retrouver la page Facebook de Back To The Past ici ( https://www.facebook.com/BTTPThealt )
Il était une fois au Japon : la International Wrestling Enterprise
- Par h-edge
- Le 01/11/2016
- Commentaires (0)
La plupart des fans savent que c'est Rikidozan au travers de sa Japan Wrestling Association qui a popularisé le catch japonais. À tel point que certains pensent même que c'est Rikidozan qui est le premier a avoir importé le catch au Japon, à tort, car le catch était déjà présent au Japon bien avant son retour des États-Unis au début des années 1950 (par exemple avec les premières fédérations de "Joshi Puroresu" dans les années 1940, la fédération de Masahiko Kimura au début des années 1950, et on peut même remonter à Sorakichi Matsuda à la fin du XIXème siècle). Mais aussi que c'est lui qui a fait de la "Puroresu" ce qu'elle est aujourd'hui, or selon moi la fédération qui a véritablement permis à la "Puroresu" de sortir de l'influence américaine et de se forger une identité propre est la International Wrestling Enterprise, et ce avant même la création de la New Japan Pro Wrestling, qui s'éloignera encore plus du modèle occidental, en allant piocher ses inspirations dans les arts martiaux japonais.
Le premier exode du catch japonais
Dans les années 1960, la Japan Wrestling Association est au sommet de sa gloire. Notamment grâce à sa star numéro un, Rikidozan, le japonais (coréen en réalité) qui représente les valeurs des guerriers japonais d'antan comme l'honneur, la force et la détermination. Rikidozan avait prouvé qu'il était le meilleur combattant du Japon après avoir vaincu le célèbre karatéka et l'une des figures marquantes des premières années du catch au Japon, Masahiko Kimura (dans un match devenu célèbre car Rikidozan s'est mis soudainement à attaquer réellement Masahiko Kimura pour s'assurer la victoire, alors que le match aurait apparemment due finir en "draw"). Après cette première épreuve il avait combattu avec bravoure tout les perfides américains qui s'était mesurer à lui, de Freddie Blassie à The Destroyer en passant par la grande star américaine de cette époque, Lou Thesz. Grâce à ses victoires Rikidozan avait rendu la confiance des japonais en leur culture, perdu après leur défaite dans la Seconde Guerre Mondiale, et était naturellement devenu le héro du peuple.
Mais Rikidozan qui avait des liens avec la pègre japonaise, est assassiné par ces derniers en 1963, alors qu'il est encore au sommet de sa gloire. Après sa mort, la JWA perd non seulement sa top star mais aussi son président et fondateur. Le deuxième catcheur le plus populaire de la fédération, un certain Toyonobori, est choisi pour le remplacer au poste de président, mais aussi de visage de la fédération. Mais Toyonobori se retrouve rapidement piégé dans son nouveau rôle de président, car le jeune protégé et élève de Rikidozan, Giant Baba, devient de plus en plus populaire dans son rôle de gentil géant, à tel point qu'il devient plus populaire que lui et est propulsé à sa place au rang de visage de la fédération.
La goutte d'eau pour Toyonobori survient quand les dirigeants de la NWA (à laquelle était affilié la JWA) décide de réactiver le NWA International Heavyweight Title en 1965 pour le donner à Giant Baba. Ce titre avait été détenu par Rikidozan depuis sa victoire sur Lou Thesz à la fin des années 1950 et ce jusqu'à sa mort. Il avait été desactivé en son honneur. Toyonobori prend ça comme un manque de respect envers son mentor et ami, c'était comme si les officiels de la NWA voulaient remplacés Rikidozan par ce jeune Giant Baba. Toyonobori décide de quitter la JWA suivit par quelques autres membres du "roster" comme des encores très jeune Rusher Kimura (qui se faisait encore appeler Masao Kimura) et Masa Saito, mais surtout l'autre disciple de Rikidozan qui n'était alors pas très connu et qui revenait tout juste des États-Unis, Kanji 'Antonio' Inoki, ou encore un "booker" de la JWA, un certain Isao Yoshihara, parmi d'autres.
Toyonobori créer alors sa propre fédération, la Tokyo Pro Wrestling, avec Antonio Inoki en top star qui, comme Rikidozan en son temps bat les "gaijins" notamment Johnny Valentine, dans une rivalité qui permet à Inoki de se faire connaître sur le sol japonais. Mais la Tokyo Pro Wrestling rencontre de nombreux problèmes, le premier étant qu'il n'arrive pas à trouver un contrat télévisé comme celui dont jouissait la JWA. De plus la direction est catastrophique, la rumeur veut même que Toyonobori, Inoki et Hisashi Shinma (qui était alors un des promoteur, et qui plus tard travaillera pour la NJPW) détournaient de l'argent et organisaient des paris sur les matchs. L'image de la Tokyo Pro Wrestling est déjà au plus bas, quand lors d'un show de la jeune fédération, une émeute éclate, ayant fait attendre la foule a l'extérieur en plein mois de Novembre (donc forcement il fait froid), le show avait été annulé sans explication. La police est forcé d'intervenir pour mettre fin à cette émeute. Si on cumule la mauvaise image de la fédération à la suite de cette émeute, aux accusations de détournement, ainsi qu'au fait que la Tokyo Pro Wrestling n'arrivait pas à convaincre les chaînes de télévisions de diffusé les shows de la jeune fédération (qui était bien moins populaire que la JWA), on peut rapidement comprendre pourquoi les actionnaires ont rapidement arretés de fournir de l'argent à Toyonobori pour la gestion des shows. Finalement, moins d'un an après sa création la Tokyo Pro Wrestling ferme ses portes et le "roster" se sépare, certains vont suivre Antonio Inoki et retourner à la JWA, tandis que d'autres vont suivre Isao Yoshihara qui part créer sa propre fédération, la International Wrestling Enterprise.
L'innovation, le grand point fort de la IWE
Si vous suivez plusieurs fédérations de catch japonais, vous avez sûrement remarqué que la plupart des fédérations essayent de se démarqué des autres, que ce soit par le style de catch dominant dans la fédération (du catch "Hardcore" à la FMW, de la "Lucharesu" à la Dragon Gate, du "Sports Entertainment" absurde à la DDT, un emphase mis sur le physique des catcheuses à la STARDOM ou les "Street Fight" de la OZ Academy pour ne citer que ceux ci), mais cette envie d'être unique va même dans les couleurs utilisés pour les shows (juste pour le ring, celui de la NOAH est vert, celui de la AJPW était coupé en deux zones une rouge et une bleu, ou encore le ring rouge avec les cordes jaunes de la FMW), et également dans la manière dont sont racontés les rivalités (des rivalités où tout est dit dans le ring comme à la AJPW des années 1990. Des rivalités mélant interview avant et après les matchs, ainsi que quelques rares petit segment pour accentuer l'importance des matchs, qui reste le plus importants comme à la AJW de la même époque. Ou encore les rivalités bien plus proches de celle du catch américain comme à la FMW). Je ne crois pas trop m'avancer en disant que cette diversité d'une fédération à une autre on ne la retrouve que dans le catch japonais. Et la première fédération a avoir cherché de se différencier de cette manière est la IWE.
La JWA se reposait toujours sur un seul catcheur, d'abord Rikidozan, puis brièvement Toyonobori, et enfin Giant Baba (bien que Antonio Inoki était un numéro deux assez populaire) et enfin Kintaro Ohki. La IWE elle se fait un "roster" composé de nombreux japonais élevé au rang de star, la fédération est porté par la popularité de Rusher Kimura, mais des catcheurs comme Strong Kobayashi, Animal Hamaguchi, Mighty Inoue, Go Ryuma ou encore Toyonobori permettent rapidement à la IWE de s'imposer comme une référence dans le monde catch japonais de son époque.
Mais ce n'est pas tout, la IWE est la première fédération japonaise a faire venir des catcheurs européens, elle commence en faisant venir un catcheur français qui n'est autre que le futur Andre the Giant. La IWE est également la première fédération a utiliser le segment devenu célèbre où Andre the Giant est soulevé par son adversaire (en l'occurence Strong Kobayashi en 1972), et qui sera souvent reprise plus tard (comme par exemple contre Hulk Hogan à Wrestlemania III). La IWE est également à l'origine de la venu de catcheurs qui vont bouleverser l'histoire du catch japonais, les élèves du fameux pratiquant du "Lancashire wrestling" (un style de catch anglais très durs pour le corps), comme Billy Robinson, Dynamite Kid et Karl Gotch. Le style de catch de ces catcheurs européen va avoir un fort impact sur le catch japonais, qui va devenir plus dur, à l'image de ce style de catch. La IWE est également l'une des premières fédérations à donner de l'importance aux "Junior Heavyweight", notamment avec le "push" donné à Animal Hamaguchi ou Go Ryuma, et ce quelques années avant la NJPW qui se contentait alors d'envoyer leurs "Junior Heavyweight" travailler ailleurs dans le monde (à l'image d'un Gran Hamada au Mexique par exemple).
C'est également à la IWE que l'on peut voir les premiers "Cage Match" de l'histoire du Japon. Le "Cage Match" va devenir un type de match beaucoup utilisé par la IWE, la plupart impliquant sa top star, Rusher Kimura, qui obtient le surnom du 'Démon de la cage', de par ses nombreuses victoires dans ce type de match. Mais surtout, c'est à la IWE que fait son retour au Japon après un long passage aux États-Unis, un catcheur qui luttait jusque là sous le nom Mr. Ito, sous sa nouvelle "gimmick", celle de Umanosuke Ueda. Si Umanosuke Ueda est aussi important c'est parce qu'en plus d'être un pionnier dans le "brawling" et dans les "Street Fight" (du moins au Japon) il est surtout le premier catcheur japonais a être "heel" au Japon, et permet ainsi de normaliser les combats entre deux japonais (enfin on pouvait déjà voir des combats entre deux japonais à la AJW depuis le milieu des années 1970 avec les matchs entre Mariko Akagi, Jumbo Miyamoto et Mach Fumiake par exemple, et The Black Pair (une équipe composé de Yumi Ikeshita et Shinobu Aso) étaient "heel" avant le retour de Umanosuke Ueda, notamment avec leur rivalité contre les célèbres Beauty Pair, mais c'était uniquement dans la "Joshi Puroresu" et c'était encore très récemment). De plus la "gimmick" de Umanosuke Ueda est sans aucun doute la "gimmick" la plus reprises de l'histoire du catch japonais, des catcheurs comme Mr. Gannosuke, Tatsutoshi Goto, Hikaru Shida, Toru Yano, Takaaki Watanabe pour ne citer qu'eux ont repris la "gimmick" (avec quelques différences, par exemple Mr. Gannosuke en est la version "Hardcore" et Toru Yano la version comique) à leur compte, mais on peut également citer la légendaire Akira Hokuto ou encore la jeune star de la NJPW Kazuchika Okada qui s'en sont certainement inspiré.
C'est en mélant l'innovation à une qualité de match relativement bonne (on peut ainsi citer le match entre Billy Robinson et Verne Gagne de 1974 ou encore le match entre Rusher Kimura et Jumbo Tsuruta dans les "cross shows" entre la AJPW et la IWE, parmi certains des plus célèbres matchs de la IWE), que la IWE arrive à se faire une place dans le monde du catch japonais, aux côtés de la JWA. Contrairement à cette dernière, elle réussit à négocier le virage du début des années 1970 et à conserver une place non négligeable aux côtés de la NJPW et de la AJPW. La IWE avait alors pronfondément marqué le catch japonais de son époque, ne serait ce qu'en ayant introduit le catch anglais au Japon, mais aussi en amenant les matchs en cage (qui deviendront un grand classiques de la AJW et ce jusqu'à sa fermeture, et qui sera aussi repris par la FMW, qui en fera un dérivé très populaire), ou en ayant contribué à l'émergence des "Junior Heavyweights".
La fin de la IWE
Cependant toutes les idées d'innovations sortie de l'esprit de Isao Yoshihara ne sont pas bonnes, on peut ainsi citer sa tentative de faire de la IWE la première fédération mixte de l'histoire du catch japonais. Pour composer son "roster" féminin Isao Yoshihara avait réussit à faire venir des catcheuses occidentales comme Sandy Parker ou Fabulous Moolah, ainsi que des anciennes stars de la AJW qui avait due prendre leur retraite à cause du mandat de retraite de cette dernière, comme Chiyo Obata. Mais comme à la même époque la AJW était en train d'exploser grâce à la popularité de Mach Fumiake et surtout la montée en popularité de The Beauty Pair, avec le phénomène des "idols wrestlers", les jeunes filles (qui était la principale cible visé par le catch féminin japonais à cette époque) ne s'intéressaient pas vraiment à la division féminine de la IWE et préféraient bien souvent le style plus léger (mais aussi meilleur sur le ring) de la AJW. De plus nombreux étaient les catcheurs qui n'étaient pas content de devoir accueillir des femmes dans leurs vestiaires, la division ne tient que quelques mois avant d'être définitivement arrêté, et il faudra attendre plus de dix ans pour qu'une autre fédération japonaise aient une division féminine, à savoir la FMW de Atsushi Onita (qui elle rencontrera beaucoup plus de succès, notamment grâce à sa top star, Megumi Kudo).
En plus de cette perte d'argent que fut la division féminine de la IWE, à la même époque beaucoup de catcheurs quittent la fédérations on peut citer par exemple, la retraite de Strong Kobayashi ou encore la mort de Snake Amami. Ayant de moins en moins de catcheur, la IWE est obligé de se reposer de plus en plus sur des catcheurs de la NJPW et de la AJPW, au point que le premier show réunissant la NJPW et la AJPW est organisé en 1979, avec la présence des catcheurs de la IWE. Les ennuis continuent pour la IWE puisque son show télévisé est déprogrammé. La IWE ferme ses portes peu après. Après la fermeture de la fédération, son "roster" se sépare en deux, une partie rejoint la AJPW de Giant Baba, tandis que l'autre rejoint la NJPW d'Antonio Inoki. Dans cette dernière, la venue des catcheurs de la IWE est organisé à la manière d'une "storyline" d'invasion, qui inspirera plus tard des rivalités similaire dans la même fédération avec les catcheurs de la UWF dans les années 1980, mais aussi à la WCW avec la NWO, ou encore avec le Suzukigun à la NOAH plus récemment. Isao Yoshihara devient un important conseiller de la NJPW jusqu'à sa mort dans les années 1980. Parmi les anciens catcheurs de la IWE qui ont eu une grande carrière dans d'autres fédérations, après la fermeture de la IWE, on peut citer Go Ryuma (qui a donné une série de match aujourd'hui célèbre contre Tatsumi Fujinami par exemple), Rusher Kimura (à la AJPW), Samson Fuyuki (qui a notamment lutté dans l'un de mes matchs préférés, un "60 Minute Iron Man Match" contre Hayabusa à la FMW), Goro Tsurumi (qui va essayer de faire revivre la IWE en vain), Ashura Hara, ou encore Animal Hamaguchi qui est l'un des entraîneurs les plus prolifique du catch japonais (il a notamment entraîné Satoshi Kojima, Tetsuya Naito, Takaaki Watanabe, Ikuto Hidaka, Tajiri ou encore Natsuki*Taiyo parmi tant d'autres).
Back To The Past #8 : CMLL Infierno En El Ring 2009
- Par ludovic-h
- Le 23/10/2016
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Bien le bonjour et bienvenue dans ce huitième numéro de Back To The Past ! Comme vous le savez sans doute tous maintenant, le but de cette chronique est d'analyser des Pay-Per-Views (PPV) de catch, toutes époques et toutes fédérations confondues. Après être resté sur le territoire américain pendant 7 épisodes, dirigeons nous vers une autre destination : le Mexique. Je vais vous parler d'un PPV de la CMLL ( Consejo Mundial de Lucha Libre ), Infierno El El Ring 2009 qui peut se traduire par L'Enfer dans le ring en français.
A propos du PPV
CMLL Infierno En El Ring 2009 s'est déroulé le 31 Juillet 2009 dans l'Arena Mexico de Mexico City au Mexique. Cette salle légendaire qui appartient à la fédération de Lucha Libre, a accueilli ses plus grands événements. De plus, environ 14 500 fans étaient réunis pour acclamer tous ces lutteurs aussi talentueux que hauts en couleurs lors de cette soirée spéciale. En effet, la CMLL est la plus vieille fédération au monde encore active, puisqu'elle a été crée en 1933. Depuis 2008 le show Infierno En El Ring se retrouve chaque année au calendrier de la CMLL. Mais il s'agit également d'un type de match bien spécial dont je vous détaillerai les règles quand le moment sera venu. En attendant, voyons les résultats de ce spectacle :
- Euforia, Skandalo & Virus b. Flash, Metalico & Stuka Jr.
- Hijo Del Fantasma, Sagrado & La Mascara b. Los Hijos Del Averno ( Averno, Mephisto, Ephesto )
- La Sombra, Volador Jr. & Mistico b. Mr. Niebla, Ultimo Guerrero & Atlantis
- Black Warrior, Blue Panther, El Terrible, Texano Jr., Heavy Metal, Hector Garza, Maximo, Mictlan, Negro Casas, Okumura, Ray Mendoza Jr., Shocker, Yujiro Takahashi et Tetsuya Naito battent Toscano dans le Infierno En El Ring.
Le match-par-match
Ce show très spécial de la CMLL s'ouvre avec un match 3 contre 3 opposant Euforia, Skandalo & Virus face à Flash, Metalico & Stuka Jr. Il est important de préciser qu'il s'agit ici d'un match classique de la CMLL. En effet, la très grande majorité des matchs de cette fédération se déroulent en 3 contre 3 et au meilleur des 3 manches, comme un « 2 out of 3 falls » aux États-Unis. Il oppose en général une équipe de « rudos » autrement dit les méchants face à une équipe de « tecnicos » plus respectueuse que leurs adversaires. D'ailleurs, les 3 premiers matchs de cet événement suivront ce cas de figure.
Parlons maintenant du match en lui même. Ce premier combat de la soirée était un excellent affrontement. Il était extrêmement rapide et les prises des 6 « luchadors » étaient très impressionnantes. La construction du match était certes basique, mais ô combien efficace. Effectivement, l'équipe des « tecnicos » composée de Flash, Metalico & Stuka Jr. se sont vus remporter la première manche, avant que les « rudos » ne reviennent dans un final haletant. Ce match était tout simplement le meilleur de la soirée, tant il a su nous captiver de par son rythme ainsi que de par son intensité. C'était donc un excellent moyen de débuter la soirée de la meilleure des manières.
L'affrontement suivant opposait Hijo Del Fantasma ( également connu sous le nom de King Cuerno à la Lucha Underground ), Sagrado & La Mascara face à l'équipe Los Hijos Del Averno composée de Averno, Mephisto et Ephesto.
Ce second match de la soirée était un affrontement correct. Même si il était aussi intéressant que le précédent, de nombreux temps morts auront complètement cassé le rythme du match ce qui a rendu le duel comme un peu saccadé. Cette sensation n'est pas très agréable, même si le contenu dans le ring est intéressant. Au final, l'affrontement était pas désagréable à regarder, mais le côté saccadé du duel laisse ce ressenti assez négatif à la fin du match et c'était bien dommage.
Le match suivant opposait l'équipe surnommée les « les terroristes des airs » composée de La Sombra ( actuellement Andrade Almas à la NXT ), de Volador Jr. et de Mistico également connu sous le nom de Sin Cara ( l'original ) à la WWE ou encore Myzteziz à la AAA ( autre fédération de Lucha Libre au Mexique ) face à l'équipe composée de Mr. Niebla, Atlantis et Ultimo Guerrero.
Lorsqu'on a autant de beau monde dans un match, on pourrait s'attendre à un match de haute volée. Même si cela a été le cas, le duel entre ces 2 équipes aurait pu être d'autant plus intéressant si il avait duré plus longtemps. En effet, quand on se retrouve avec des lutteurs du calibre de Mistico, La Sombra et Volador Jr. face à 2 légendes de la Lucha Libre tels que Ultimo Guerrero et Atlantis ainsi qu'un lutteur aussi charismatique et divertissant que Mr. Niebla, on ne peut qu'avoir un duel long et étendu pour nous en faire profiter le plus. Paradoxalement, l'affrontement était le plus court de la soirée ( pour 9 minutes seulement ). Même si il y avait de très belles choses ça et là, on aurait aimé en voir un peu plus, surtout quand on sait de quoi est capable tout ce beau monde. Quant à elles, les fins de manches se sont avérés très originales, voyant dans un premier temps Ultimo Guerrero jeter son propre masque pour causer la disqualification de ses adversaires alors qu'il était sous le point de se faire soumettre. Mistico n'a ensuite pas tardé à faire la même manœuvre ce qui a permis à l'équipe des « tecnicos » de remporter la victoire. Il est important de rappeler qu'il est formellement interdit de retirer le masque de son adversaire, sous peine de disqualification au Mexique. C'était donc un combat divertissant et convenable, mais le potentiel du match n'a pas été totalement exploité et c'est bien dommage.
Nous arrivons maintenant au Main Event de la soirée qui opposait 15 lutteurs dans un match Infierno En El Ring. Avant de parler du match, parlons des règles de cet affrontement assez original : 15 lutteurs débutent le match tous ensemble dans la cage. Après les 5 premières minutes de matchs écoulées, les lutteurs peuvent s'échapper de la structure. Les 2 derniers restants devront s'affronter dans un match simple ou la seule manière de gagner est par tombé, et le perdant se fait raser la tête à l'issue de la rencontre.
Ce dernier match de la soirée était très moyen. Mais avec autant de monde dans ce ring, il était difficile de construire un match correct. On ne savait pas où regarder et c'était la cohue du début jusqu’à la fin. Même si certains moment étaient intéressants – comme le Moonsault du haut de la cage de Hector Garza par exemple – cela n'aura pas suffi à nous faire passer le côté très monotone du match. De plus, c'était très hésitant et très peu ordonné à certains moments. Même l'affrontement final entre Tetsuya Naito et Toscano était moyen, si ce n'est la magnifique « Dragon Suplex » du Japonais pour conclure le match.
Conclusions
Cet Infierno En El Ring 2009 était plutôt correct dans son ensemble, mêlant du bon et du moins bon. Si le premier affrontement à su se montrer extrêmement convainquant, le Main Event quant à lui s'est avéré très moyen. Cela restait cependant un événement assez divertissant et agréable à regarder dans son ensemble. En effet, on ne se lasse pas des prouesses aériennes des lutteurs qui arrivent à nous combler à chaque fois.
Voilà, c'est tout pour cette huitième édition de Back To The Past. On se donne rendez-vous le mois prochain pour une nouvelle analyse.
Billet d'humeur : Bilan d'un an de Billy Corgan aux commandes créatives de la TNA
- Par
- Le 14/09/2016
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Le leader des Smashing Pumkins, Billy Corgan, a été très présent sur les fils d'actualité sur le catch américain ces derniers mois. D'abord, il a été annoncé l'an dernier qu'il avait été engagé comme conseiller à la production, création et recrutement pour TNA Wrestling. Ensuite, cet été, il a été confirmé qu'il avait racheté une minorité des parts de la compagnie pour la soutenir financièrement et légitimer son pouvoir décisionnaire (Dixie Carter conservant sa position d'actionnaire majoritaire, et Aroluxe (le compagnie des frères Harris) étant l'autre investisseur minoritaire) - modifiant par la même occasion son titre fictif à l'écran, en "President of Impact Wrestling" (Dixie, devenant simplement "Chairman"). Enfin, récémment, le Wrestling Observer a résumé la situation actuelle concernant l'équipe créative, validant une nouvelle fois la supervision des opérations par Billy Corgan (coopérant avec Matt Hardy concernant ses "storylines" et celles de la famille Hardy, et gérant le reste via John Gaburick en bras-droit et le duo de scénaristes Dave Lagana et Matt Conway, à la TNA depuis 6-7 ans déjà). En somme, cela fait bientôt 1 an que la voix et le cerveau des Pumpkins est aux commandes du produit TV présenté par Impact Wrestling. Alors, quel bilan faire de cette première année ? Positif ou négatif ? Influent ou négligeable ? Progression ou régression ?
Quand Billy Corgan - ancien créateur de sa propre promotion à Chicago RESISTANCE Pro-Wrestling - s'est inséré humblement à la table de l'équipe créative, la TNA avait beaucoup à gérér : Jeff Hardy et Kurt Angle sur le banc de touche, ce dernier bientôt à la retraite, le tumulte des curieuses Wednesday Night Wars (face à Lucha Underground, NXT, et la ROH), le prochain nouveau déménagement d'Impact Wrestling d'une chaîne à l'autre seulement 9 mois après le précédent déménagement, sans parler des incessants problèmes financiers (quoique mieux gérés au fil des années) de la TNA. Il aurait été un euphémisme de dire que la situation y était tendue. Corgan a cependant réussi à maîtriser TNA Bound For Glory 2015 et son implication directe sur son premier projet, les TNA World Title Series. Un long et irrégulier tournoi, enregistré sur diverses périodes et lourdement édités, mais qui a su occuper et maintenir un minimum d'intérêt en attendant les grands débuts d'Impact sur sa nouvelle chaîne (plus adéquate et cordiale, semble-t-il) Pop TV. Contrairement à l'erreur de l'an passé où le programme semblait s'être arrêté sans prévenir entre le départ de Spike TV et l'installation sur Destination America.
Par la suite, il a progressivemment réussi à développer à la fois un roster avec des personnages possédant chacun une vraie identité, tels Decay, Eli Drake, 'The Miracle' Mike Bennett (mais aussi dans une moindre mesure pour les nouvelles Knockouts comme Allie, Sienna, Jade, et une X-Division mieux hiérarchisée), continuer les développements de stars déjà enclenchés comme Drew Galloway, EC3 et Lashley et coopérer avec Matt Hardy pour présenter au mieux sa transformation réussie en #BrokenMattHardy et ses idées créatives. Lesquelles, particulièrement sous la forme des controversées "Final Deletion" et récémment "Delete or Decay", ont formé une nouvelle sorte d'alternative, reprenant le style et le ton de la production de Lucha Underground avec une ambiance second-degré innovante et hilarante. Qui plus est, bien récompensées en terme d'audience télévisuelle - le seul paramètre du succès concret du produit TV présenté, et donc le seul facteur dont la TNA d'aujourd'hui (fonctionnant essentiellement comme la 100% TV Lucha Underground) se soucie aujourd'hui.
Enfin, il y a peu notamment, il arrive à insuffler une atmosphère sportive, à la fiction admirablement orchestrée, nécessaire à une époque où l'UFC et le MMA raflent de plus en plus d'attention et de fans. Des conférences pré-combats pour EC3 vs. Mike Bennett ou EC3 vs. Lashley, à sa dernière nouveauté (encore un peu bancal), le TNA Grand Championship. Certes, sa première année à la présidence créative de la TNA n'a pas été parfaite : le départ de Bobby Roode pour NXT a fait lâcher la réunion de Beer Money, la perte stupide de Manik/TJ Perkins, le règne trop court de Drew Galloway l'a forcé à copier la personnalité fictive qu'il incarne déjà au sein d'EVOLVE, les directions créatives de certains "mid-carders" réguliers comme Robbie E, Jessie Godderz et Rockstar Spud, etc ... Pourtant, pour la première fois en bien des années, la direction créative de la TNA a su lui apporter plus de positif que de négatif, dont une constance et cohérence, mais aussi une progression en termes factuels comme des boosts d'audience non-négligeables. En espérant que cela puisse continuer encore comme cela pendant les 2-3 ans à venir !