The Alternative Hall of Fame 2015
Après définitions des catégories, suggestions des nominés (par vos soins) puis votes des différents élus, nous y voilà enfin ! Pour la première fois, espérons-le chaque année, The Alt - le site du catch alternatif, non-WWE - vous présente The Alternative Hall of Fame.
♦ D'après la liste des catégories et nominés suivantes : > ICI <
Mais d'abord, questions fondamentales : qu'est-ce qu'un "Hall of Fame" et à quoi sert-il ?
Littérallement "temple de la renommée", c'est une institution (ici, administrée immatériellement) qui consiste à honorer des individus ayant réalisé des choses majeures dans leurs domaines respectifs, ici le catch (ou "pro-wrestling") en général. Il permet de constater et de féliciter les contributions et l'influence d'un individu sur le milieu où il a fait carrière. Avec lui, les réputations deviennent légitimes et les légendes plus crédibles.
C'est ainsi avec honneur que ce très humble reflet du Monde du catch qu'est The Alt vous introduit à la classe 2015 de son propre Hall of Fame :
Le Catcheur = Finn Balor/Prince Devitt
* Pour ses contributions au catch, en terme de in-ring *
Nominé majoritaire dans vos suggestions, cet jeune irlandais de 33 ans du nom de Fergal Devitt n'était pourtant pas le choix évident pour une telle distinction, établie plutôt pour des grands noms passés. Mais le peuple a parlé et il a été entendu, donc est-il déjà temps de considérer l'actuel champion de NXT comme une légende vivante du catch Mondial ? C'est bien ce que ça semble vouloir dire !
Entraîné à l'origine au sein de la petite promotion NWA Hammerlock, Devitt s'est dirigé vers le fameux New-Japan Dojo de la New-Japan Pro-Wrestling, la plus grande compagnie de catch au Japon, au milieu des années 2000s. Formé à la dur, il y a vite appris une discipline physique et mentale caractéristiques du milieu du Puroresu. Puis, s'intégrant enfin, il a suivi les pas de Chris Benoit en devenant The Pegasus Kid II. En 2007, il apparaît finalement sans masque, sous le nom de Prince Devitt.
En association avec Ryusuke Taguchi (de la même promo que Hiroshi Tanahashi ou encore Katsuyori Shibata), il forme l'équipe de Junior Heavyweights Appollo 55, qui signera des classiques du catch par équipe moderne, notamment face aux Motor-City Machine Guns de la TNA. Mais, petit à petit, il se dessine une carrière solo, dominant progressivemment la division des Juniors. Au fil des années, Devitt devient le petit "gaijin" vedette de la NJPW, s'approchant dangereusement du record de domination de la division poids-léger établi par Jushin 'Thunder' Liger.
Au final, c'est en trombe que sa carrière au Japon se termine : trahissant la confiance de son partenaire, il forme un petit clan de "gaijins" amené à devenir un succès international - toujours ressenti aujourd'hui sous le leadership d'AJ Styles - The Bullet Club. C'est en cette attitude de 'Real Rock N' Rollah' que Devitt squatte de plus en plus de Main-Events de poids-lourd et remporte, sans défaites, son deuxième Best of Super Jr. Tournament. Au Royaume-Uni où il est revenu entre temps, il est accueilli en véritable héros, jouant lui-même sur le spectaculaire en adoptant des tenues et des apparences sans cesse extravagantes (de Bane dans Batman : The Dark Knight Rises à Freddy Kruger, en passant par Venom).
Finalement, il est repêché en 2014 par la WWE et un Triple H très avide de rois du circuit indépendant pour sa grandissante plateforme développementale, NXT. Là, il y devient Finn Balor. Partenaire d'Hideo Itami (l'ex- KENTA, star du Puroresu à la Pro-Wrestling NOAH), il jongle entre deux alter-égos : sa véritable personne et le "démon", pour la première fois aperçu à Wrestle Kingdom 8. Aujourd'hui, après une grande victoire au championnat solo sur Kevin Owens à Tokyo, son héritage s'écrit toujours, et ne fait que s'accentuer ...
♦ Mention Honorable : Bret 'The Hitman' Hart
Elu par vos votes à sa clôture en même proportion que le gagnant ci-dessus (bien que nominé majoritaire à l'origine), le plus légendaire fils de Stu Hart méritait lui aussi d'être cité.
Jeune tombé dans la marmite du catch sans l'avoir vraiment voulu, Bret Hart a commencé comme simple arbitre pour le territoire canadien de la NWA, tenu par son père. A la fin des années 1970s, il en devient pourtant sa principale star, tant et si bien que l'appel de la WWF/E commence à se faire sentir. L'ayant intégré, il est dans les années 1980s un expert du catch par équipe, aux côtés de son beau-frère Jim 'The Anvil' Neidhart.
Mais c'est en 1991 que sa carrière se lance véritablement avec sa première victoire au championnat Inter-Continental. Dès lors, Bret devient un régulier des cartes de la compagnie jusqu'à en devenir son champion et représentant de sa nouvelle génération. Avec lui, fini l'extravagance et la gonflette super-héroïque, place à l'honneur et l'excellence technique. Et ce, jusqu'en 1997 où il est victime du désormais infameux "Montreal Screwjob". C'est donc dans la frustration et l'amertume qu'il termine sa carrière à la WCW, chez le camp adverse, où rares seront les bons moments pour lui. Pourtant, si il y en avait bien un pour illustrer la définition d'un bon catcheur dans le dictionnaire, c'est lui !
Le Génie = Paul Heyman
* Pour ses contributions au milieu du catch, en dehors du ring *
De vos suggestions, beaucoup de grands noms de ce milieu sont sortis. Mais de tous ses artistes, spécialistes de leurs pratiques respectives, aucun n'était plus méritant que Paul Heyman d'accéder à ce titre honorifique.
Paul Bearer maîtrisait l'art d'améliorer les jeunes talents, lui aussi avait cette maîtrise. Bobby Heenan excellait dans ses rôles de manager à l'écran, lui aussi y arrivait et y arrive encore aujourd'hui. Takashi Matsunaga avait révolutionné le Monde du catch en lui offrant une plateforme inédite, lui aussi l'a fait. Quant au Gold Dust Trio, ils avaient changé les fondements mêmes du "pro-wrestling" pour donner sa forme au catch que l'on connaît, et en quelque sorte lui aussi y était parvenu.
Petit new-yorkais débrouillard dans les années 1970s, Heyman a vite côtoyé les plus grands sous les traits fictifs de journaliste, photographe, éditeur et promoteur. Mais c'est sous le vrai habit d'un manager de champions dans les années 1980s que Paul E. Dangerously a commencé à forger sa légende. Demandé aux quatre coins du pays par les derniers grands "territoires" restants à la NWA, il est vite embriguadé par la grandissante WCW et devient le leader de sa propre faction, The Dangerous Alliance.
Puis, viré comme un mal propre, c'est hargneux qu'il rejoint une petite promotion indépendante de Philadelphie. C'est là qu'il y laissera la plus grande part de son héritage : booker puis tout simplement dirigeant de l'ECW, il y présente des stars réalistes, dans des scénarios innovants et des matches de plus en plus "extrêmes". Usant d'un nouveau souffle de catch "hardcore" inspiré du Japon et de figures inédites comme The Sandman, Sabu ou encore Raven, il bâtit sa "révolution" du catch américain. Une philosophie qui emmènera les Monday Night Wars vers des sommets jamais atteints. Pourtant, à l'aube du nouveau millénaire, l'ECW - trop petite pour être grande et trop grande pour être petite - s'essouffle elle-même, laissant Heyman rejoindre la grande victorieuse WWF/E.
Là, après un bref retour aux commentaires (ironiquement, avec son partenaire à l'époque de son séjour à la WCW, Jim Ross), il devient scénariste en chef de Smackdown! où il y permet le développement de futurs top-stars comme Edge, Rey Mysterio ou encore Chris Benoit - en parallèle d'incarner le manager de champions tels que Brock Lesnar ou Kurt Angle. Chargé de l'OVW (l'ancien centre de développement de la WWE) en 2005 où il y enseigne ce qu'il sait à un certain CM Punk, il est vite rappellé pour le lancement de la version WWE plus que bancale de l'ancienne ECW. Faché, frustré et fatigué par ce désastre personnel, c'est ainsi qu'il quitte le Monde du catch jusqu'en 2012.
En effet, rappelé aux affaires par le retour de Brock Lesnar, Paul Heyman y redevient le manager de champions qu'il incarne si bien, offrant depuis des performances de maître .. ou plutôt de "Génie" !
L'Inventeur = Lou Thesz (RIP)
* Pour ses contributions au progrès, à l'innovation et l'évolution technique du catch *
Face à une armée de talentueux nippons (et un belge, amoureux du Japon) lors des votes, c'est une nouvelle fois solide comme un rock que Lou Thesz s'est vu octroyé le titre de "L'Inventeur" de la classe 2015 de cet Alternative Hall of Fame inaugural.
Fils d'immigré hongrois, le jeune Thesz s'est vite lancé dans l'intégration par la force passive en s'entraînant à la lutte gréco-romaine et la lutte libre. A tel point qu'au milieu des années 1930s, il rencontre un "pro-wrestler" vétéran du nom d'Ed 'Strangler' Lewis (l'un des trois "génies" du Gold Dust Trio, cité plus haut) qui lui apprend l'art des "hookers" (qu'on pourrait comparer aujourd'hui à la désignation d'un "submission specialist") et lui donne ainsi la rudesse qui le caractérisera des années durant.
En 1948, l'inébranlable Lou Thesz devient la figure de proue de la naissante National Wrestling Alliance et l'un des premiers visages marquants de l'ère télévisuelle, notamment aux côtés du moins "old-school" Gorgeous George. Accumulant titres sur titres - qu'ils soient territoriaux, nationaux ou mondiaux -, il se forme une légende sans pareille, usant d'un éventail de prises aussi nombreuses que ses adversaires : de la puissante Powerbomb, au technique STF (pour Stepover Toehold Facelock), en passant par la fameuse et rapide Lou Thesz Press.
Quittant tranquillement les rings dans les années 1960s, Thesz n'a néanmoins pas arrêté d'influencer l'innovation du sport qu'il maîtrisait tant - principalement en encourageant la pratique du "shoot style" japonais, précurseur controversé aux Mixed Martial Arts, devenu aujourd'hui le sport de combat par excellence. En somme, Lou Thesz est la quintessence de "L'Inventeur" : il a offert, en quittant les rings, une pratique mieux fournie qu'il l'avait trouvé en y entrant.
La Catcheuse = Manami Toyota
* Pour ses contributions au développement du catch féminin international *
Icône de l'All-Japan Women's Pro-Wrestling dans les années 1980s-1990s, Manami Toyota est sans doute la lutteuse ayant le plus influencé le "Joshi Puroresu" et le catch féminin international.
En voici pour preuves, les mots de notre spécialiste en catch japonais, H-Edge :
" Si l'on demande à des fans de catch qui est le meilleur catcheur de l'Histoire, différents noms tels que Shawn Michaels, Ric Flair, Mitsuharu Misawa ou Kenta Kobashi risquent de souvent ressortir. Mais si l'on demande aux fans de catch qui est la meilleure catcheuse de l'Histoire, le nom qui risque de ressortir le plus souvent est sans aucun doute celui de Manami Toyota. Son palmarès est suffisamment impressionnant pour faire pâlir plus d'un catcheur, celle qui est surnommée 'The Queen of Queens', a prouvé en près de 28 ans de carrière que peu de catcheurs peuvent se vanter d'être aussi talentueuse qu'elle. Manami Toyota a été la catcheuse la plus talentueuse de l'ère la plus prolifique et de la plus grande fédération de "Joshi Puroresu", la All Japan Women's Pro Wrestling des années 1990.
[...] De plus, Manami Toyota a été élue catcheuse la plus impressionante de l'année 1995 par le Wrestling Observer Newsletter - hommes et femmes sont éligible pour cette catégorie, Manami Toyota est à ce jour la première et seule femme à avoir reçu ce prix. Aussi, son combat contre Kyoko Inoue n'est pas le seul de ses matchs à recevoir la note de cinq étoiles, on peut également citer un match contre Mima Shimoda, Akira Hokuto ou Aja Kong qui entres autres ont également reçu cette note. Les lecteurs de ce même magazine ont élu Manami Toyota comme leur catcheuse préférée, homme comme femme, devenant la première et seule femme à être élue et aussi le premier non américain.
[...] Le 7 Août prochain, Manami Toyota fêtera ses 28 ans de carrière, une longue et prestigieuse carrière qui fait rêver plus d'une catcheuse. Celle qui a été élue en 2009 par les lecteurs du Wrestling Observer Newsletter comme la plus grande catcheuse de tous les temps, continue encore sa carrière toujours porté par la même passion qui l'a amené dans ce business il y a près de 30 ans, et qui lui a permis de gravir les échelons de la AJW, mais aussi de la "Joshi Puroresu" en général, pour devenir aujourd'hui l'une des catcheuses les plus respectée de l'Histoire. "
♦ Mention Honorable : Sara Del Rey
Malgré l'impact évident de 'The Queen of Queens' sur le catch féminin en général et son développement au Japon, et à travers le Monde, il y en a une autre "reine" qui a reccueilli suffisamment votre attention pour aussi mériter une citation dans cette catégorie.
Actuelle entraîneuse de tant appréciées lutteuses de WWE NXT, Sara Amato est sans doute celle qui influence le plus aujourd'hui l'avenir du catch féminin américain. Lutteuse déterminée, elle a parcouru le Monde sous le nom de Sara Del Rey pour se forger une réputation en or et construire une technique d'acier.
Championne inaugurale de la SHIMMER - promotion soeur, exclusivement féminine, de la Ring of Honor - elle a au fil des années offert des matches plus mémorables bien souvent que ceux de ses homologues masculins. Obtenant le titre officieux de 'Queen of Wrestling', Sara Del Rey était jusque là le modèle parfait pour toutes véritables catcheuses en devenir.
Les Pionniers
* Pour leurs contributions à une branche particulière du Monde du catch *
Dans cette dernière catégorie, consacrée aux icônes du Puroresu, de la Lucha Libre et du catch occidental, cinq titres honorifiques de "Pionniers" ont été attribués par votes :
♦ Kenta Kobashi
Rugbyman reconverti dans le catch sous la houlette de Dory Funk Jr. et Giant Baba, Kenta Kobashi est rapidement devenu la coqueluche du public japonais au fil des années 1990s. Surnommé affectueusement 'The Orange Crush' par les nippons, Kobashi exprimait le véritable "Burning Fighting Spirit" cher aux nippons, ne perdant jamais un match sans au moins avoir donné tout ce qu'il avait.
Quatrième pilier des Four Corners of Heaven (en compagnie de Mitsuharu Misawa, Toshiaki Kawada et Akira Taue) à l'AJPW, il atteint enfin la gloire suprême avec son clan Burning. Premier lutteur du côté de Misawa lors du massif exode de 2000 visant à fonder la Pro-Wrestling NOAH, il en devient l'un des emblèmes, régnant au sommet de sa division poids-lourd de 2003 à 2005 et y affrontant son grand rival Misawa, son protégé Jun Akiyama ou encore l'homme fort Kensuke Sasaki devant des foules records.
Comme immunisé contre la douleur, Kobashi est sans doute l'un des lutteurs les plus intenses et résistants de l'Histoire du catch. Une prestance athlétique qui fait de lui un vrai "Pionnier" du "strong-style" moderne.
♦ Eddie Guerrero (RIP)
Dépassant de très peu le légendaire El Santo, c'est sans démériter que le plus apprécié des Guerrero a été élu "Pionnier de la Lucha Libre".
Avant dernier d'une fratrie de renom dans le milieu de la Lucha Libre, Eddie Guerrero fait ses premiers pasavec déjà tant d'aisance à la jeune mexicaine AAA d'alors. Premier luchador à volontairement retirer son masque (celui de Mascara Magica) sur le ring, il s'illustre dans son duo Los Gringos Locos, avec l'inventeur du Frog Splash, Art Barr au début des années 1990s.
Il est vite appelé par Paul Heyman et sa ECW, mais aussi par la New-Japan Pro-Wrestling où il devient une figure de sa division Junior Heavyweight sous les traits de Black Tiger. Finalement, au coeur des Monday Night Wars, il est engagé par la WCW qui en fait l'un de ses principaux Cruiserweights. Supra-talentueux, Eddie stagne pourtant sur la carte et décide donc de rejoindre la WWF/E en compagnie de ses amis Radicalz (Chris Benoit, Dean Malenko et Perry Saturn).
Mais le succès n'arrive pas tout de suite et, après un bref séjour sur le circuit indépendant (notamment à l'IWA Mid-South et la naissante ROH), il attend 2004 pour décrocher enfin son premier titre de champion du Monde. Charismatique, comique, passionné mais tourmenté, c'est ainsi qu'il nous quitte brutalement en novembre 2005, nous laissant un héritage immense et des dizaines de jeunes rookies inspirés par son passage entre les cordes.
♦ Dusty Rhodes (RIP)
Ex-aequo avec l'actuel et toujours "visage de la WWE" qu'est John Cena, ce n'est pas affront d'affirmer que Dusty Rhodes méritait seul cette élection.
Enfant d'ouvriers américains, Virgil Runnels était né pour porter le surnom de 'The American Dream' - lui, le 'Stardust' de ces premières années avant de côtoyer les rois du "rasslin'" comme Dick Murdoch, Bruiser Brody ou Stan Hansen. Rapide, excitant, divertissant et surtout hautement charismatique, Dusty était imméditament adulé par n'importe quel fan américain qu'il saisissait si naturellement.
Pour ainsi dire, dans les années 1980s, aux commandes des Jim Crockett Promotions de la NWA, il participe à l'émergence du tant influent "boom" du catch américain. Signant une rivalité historique face au 'Nature Boy' Ric Flair sur le ring, il participe en dehors aux développements de nombreuses stars telles Magnum TA, les Four Horsemen, les Road Warriors ou encore Sting. Inventeur de Starrcade, du Great American Bash et des War Games, Rhodes ne manquait jamais de talent pour trouver de bonnes idées. Lui qui le premier, 20 ans plus tard, a d'ailleurs lancé la si acclamée rivalité entre AJ Styles et Christopher Daniels à la TNA. Catcheur, booker, promoteur, agent, entraîneur, quoi qu'a été sa casquette, 'The Dream' a toujours fait figure de "Pionnier" dans le milieu du catch américain.
♦ William Regal
Nigel McGuinness a réussi à montrer le catch traditionnel européen sous un jour plus innovant. Neville (ou PAC) s'est forgé une réputation de grand bosseur et de voltigeur révolutionnaire. Cesaro (ou Claudio Castagnioli) a, lui, montré qu'il n'était aucunement impossible à un Suisse, ancienne star de la wXw, de lutter au plus haut niveau des capacités humaines sur la plus grande scène du Monde. Quant à Billy Robinson, il est celui qui a permis au traditionnel "catch-as-catch-can" d'influencer le Monde entier.
Cependant, c'est bien l'ex-Lord Steven Regal que vous avez élu "Pionnier du catch européen". De son vrai nom Darren Matthews, il a débuté en une période obscur pour le catch britannique, très peu de temps après la fin de l'ère World of Sports. Au début des années 1990s, il débarque à l'américaine WCW y emmenant avec lui sa rivalité très physique face à le plus "stiff" des irlandais, Finlay troisième du nom.
Durant plusieurs années, Regal jongle entre une pratique sérieuse d'un catch européen typiquement "old-school" et des gimmicks comiques. Un professionnalisme qui lui vaudra une excellente réputation aux Etats-Unis et donc une exposition accentuée pour son style si particulier, presque perdu à travers les années. Une longévité qu'il a fait profiter à une pratique ancienne et sous-estimé et qui lui vaut aujourd'hui ce titre honorifique.
♦ The Dynamite Kid [High-Flying]
Tom Billington a rarement été un homme facile, que ce soit avec lui ou avec les autres. Néanmoins, rares sont les lutteurs qui auront influencé autant de générations suivantes.
Cousin germain de Davey-Boy Smith (aka The British Bulldog), c'est un jeune lutteur britannique plein d'énergie qu'il incarne à ses débuts à la Stampede Wrestling à la fin des années 1970s. Très vite remarqué de part sa rapidité, ses mouvements saccadés uniques et son fameux Diving Headbutt, The Dynamite Kid séjourne vite simultanément à la WWF/E et la NJPW. C'est dans ses deux lieux à la fois qu'il produit, avec Tiger Mask I, une série de matches plus qu'innovante. Pour la première fois, le Monde du catch était au "high-flying", le vrai - pas celui, presque comique d'Antonio Rocca, ou celui à peine spectaculaire de Jimmy 'Superfly' Snuka.
Spécialiste donc du catch solo, il devient ensuite maître du catch par équipe aux côtés du British Bulldog, alliant sa force à son agilité comme jamais. C'est avec ces deux maîtrises du catch que The Dynamite Kid a influencé tant de catcheurs de légendes : de Chris Benoit à Daniel Bryan/Bryan Danielson, à Davey Richards (et The Wolves, en comptant The British Bulldogs) et notre "Catcheur" 2015, Finn Balor/Prince Devitt.