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The Alternative Year-End Awards 2017

The alt year end awards 2017 banner#NJPW4Life

Si The Alt demeure la halte francophone pour la communauté des fans de catch alternatif, c'est bien la New-Japan Pro-Wrestling qui représente aujourd'hui la meilleure alternative possible face aux complaisantes et frustrantes productions de l'Empire de Vince McMahon (et encore, ce n'est pas fini : attendez-vous au retour de la XFL ! Ah, les obsessions d'un vieillard ...).

C'est en tout cas ce que vous avez voulu démontrer par vos votes pour ces trophées de fin d'année 2017 : sur 13 récompenses décernées ci-dessous, 8 d'entre elles ont été remportées au nom de la compagnie reine du Japon ! Et ce n'est pas plus, seulement parce que le trophée "Pire de l'année" a été gagné par la WWE ...

Mais avant de vous dévoiler les différents gagnants, l'équipe de rédaction de The Alt tenait à sincèrement vous remercier d'avoir participé une nouvelle fois à la conception de ces Alternative Year-End Awards et espère vous retrouvez dans 6 mois, en 2018, pour l'élaboration d'une nouvelle classe d'Alternative Hall of Famers !

Catcheur de l'année = Kazuchika Okada (NJPW)

Okada gold 2[Gagnant, avec 42,1% des votes]

Il vient d'avoir 30 ans … A cet âge, Hiroshi Tanahashi commençait à peine à gravir les échelons. John Cena se cherchait encore sur le ring. Steve Austin n'était même pas encore 'Stone Cold'. Ric Flair sortait à peine de l'ombre de Dusty Rhodes et la Hulkamania n'était pas née. Triple H n'avait pas marié Stephanie McMahon. Mitsuharu Misawa venait d'abandonner le masque de Tiger Mask et Kenta Kobashi profitait encore de son premier règne en tant que Triple Crown Champion de l'All-Japan. Même Bruno Sammartino n'avait pas encore commencé à forger sa « légende vivante ». A 30 ans tout juste, Kazuchika Okada est lui, déjà un véritable dieu du catch mondial.

 

En 2017, il cumule un trophée « Meilleur Match de l'Année » du prestigieux magazine japonais Tokyo Sports (pour la quatrième année consécutive), ainsi qu'un match 5 étoiles, deux matches 6 étoiles et le seul match 6,25 étoiles de l'Histoire de la grande carrière du journaliste et critique Dave Meltzer. Il est le record-man du champion poids-lourd IWGP au plus long règne de l'Histoire (son quatrième règne personnel !), depuis son inauguration officiel en juin 1987. Il est le seul catcheur japonais numéro 1 du PWI 500, en 27 éditions annuelles. Kazuchika Okada ne fait plus l'Histoire, il est l'Histoire … et au chapitre « pro-wrestling in the year 2017 », il restera dans les mémoires comme étant à lui seul, l'année 2017. (J'en prends pour preuve, ne serait-ce que les nombreux trophées qu'il a remporté au sein de ses Alternative Year-End Awards 2017.)

 

Seul son plus grand rival (et son meilleur partenaire artistique sur le ring), et Catcheur de l'Année 2016 sur The Alt, Kenny Omega est arrivé second dans vos votes, à 21,1% - et tous deux demeurent, avouons-le, dans une toute autre couche stratosphérique que le meilleur « talker » de l'année, The Miz, et le gagnant du Best of Super Juniors 2017 et de la Pro-Wrestling World Cup, KUSHIDA, autres favoris de l'équipe de rédaction. Si Okada est, pour nous, l'emblème du catch alternatif en 2017, il faut admettre qu'à partir de maintenant il n'est ni plus ni moins qu'une icône du catch mondial, tout court.

 

- Félix G.

Catcheuse de l'année = Asuka (WWE)

Asuka 1

[Gagnante, avec 36,8% des votes ; Gagnante 2016]

 

Après avoir déjà remporté cette distinction l'année dernière, c'est un coup double que nous fait Asuka en devenant Catcheuse de l'année pour la deuxième fois avec 36,8 % des voix, devant une globe-trotteuse Toni Storm, à 26,3%, qui n'a pas laissé l'équipe de The Alt indifférente, et une charismatique (bien qu'inégale sur le ring) Alexa Bliss, à 15,8%.

En effet, elle a débuté l'année championne et invaincue, et termine celle-ci toujours invaincue malgré une destitution de son NXT Women's Championship suite à une blessure. Asuka reste par ailleurs détentrice de la plus longue série d'invincibilité depuis les jours glorieux de Roddy Piper ou André Le Géant – même Goldberg ne lui arriverait à sa ravissante cheville !

C'est donc un sans faute pour 'The Empress of Tomorrow', qui aura su briller tant par ses matches de qualité que par son charisme inimitable. On pourra ainsi citer ses excellentes rencontres face à Ember Moon – à deux reprises – ou encore son très bon Last Man Standing Match face à Nikki Cross, qui font d'elle l'incontestable lutteuse de l'année 2017.

- Ludovic H. (Rollins-The Future)

Equipe de l'année = Les Usos (Jimmy & Jey) (WWE)

Usos 2017

[Gagnants avec 26,3% des votes]

 

Si les fans de la WWE réclament depuis des années un « heel-turn » pour John Cena ou Roman Reigns, ce n'est pas un hasard : les « heel-turns » s'avèrent souvent bénéfiques pour la plupart des catcheurs. Ils donnent une nouvelle personnalité, plus radicale, grâce à laquelle ils peuvent plus s'exprimer, donc s'affirmer. Récemment, Seth Rollins en 2014 est un excellent cas, ou encore le 'King of the Cruiserweights' Neville cette année. Côté New-Japan, Tetsuya Naito en est littéralement l'exemple le plus probant. En outre, ce « heel-turn » enclenché depuis fin 2016 a su effectivement relancer la carrière trop stagnante et lassante des frères Usos !

 

Toujours à la pointe du catch par équipe sur le ring, le duo avait jusque là toujours terriblement manqué de charisme, en tant que « babyfaces ». Désormais, c'est simple, ils sont si convaincants qu'ils semblent être nés pour jouer les « bad boys » ! Toujours aussi intenses, mais plus agressifs et plus impliqués, ils sont beaucoup plus naturels dans ce rôle, auxquels ils ont apposés leur véritable personnalité. Auteurs d'une des meilleures rivalités de l'année face au super trio New Day (premiers gagnants du trophée de l’Équipe de l'Année, en 2015 sur The Alt), ils ont rafler les Smackdown Tag Team Titles à trois reprises rien que cette année, et ont tenu presque à eux seuls la « mid-card » de Smackdown Live !.

 

Ce n'est pas pour rien qu'ils sont les vainqueurs du trophée « Équipe de l'Année » de cette édition 2017 des Alternative Year-End Awards ! Jimmy & Jey ont non seulement été choisi en majorité par vous, les lecteurs, mais aussi par l'équipe de rédaction de The Alt (laissant derrière eux, LAX 2.0 d'Impact Wrestling et les Authors of Pain de NXT). C'est dire à quel point l'équipe fut plébiscitée : battant The Bar (Sheamus & Cesaro), sans doute leurs rivaux cette année en terme de régularité in-ring (qu'ils ont d'ailleurs affrontés dans un très bon match lors des Survivor Series 2017), et les rockstars du catch indépendant, The Young Bucks, arrivés seconds ex-aequos à 15,8% des votes.

 

- Heisenbergbad

Match de l'année = Kazuchika Okada (c) vs. Kenny Omega (NJPW DOMINION 2017)

Okada vs omega ii [Gagnant, avec 42,1% des votes]

Les matches d'une heure ou d'une durée relativement longue sont une chose compliquée à exécuter de manière divertissante, de bout en bout. Pendant près d'une heure, il faut réussir à garder le spectateur intéressé par l'action, par l'histoire racontée. Évidemment, vu sa place en tant que Match de l'Année 2017 sur The Alt, Okada vs. Omega II a su garder bien des spectateurs attentifs, ou plutôt excités, durant l'entièreté des 60 minutes de temps alloué ! Et quel fardeau cela dut être pour ses deux artistes, après avoir écrit l'Histoire au Tokyo Dome juste 6 mois auparavant et avoir reçu la si rare note de 6 étoiles sur 5, par le célèbre Dave Meltzer. Celui-là même, qui pour les récompenser d'avoir relevé un tel défi et d'en avoir dépassé toutes les espérances, leur avait accordé ici l'unique score de 6,25/5 … J'en parlais moi-même dans le tout premier What I Liked This Month : « sans aucun doute, (...), l'un des plus grands matches que j'ai pu voir, (...) Bravo la NJPW, bravo Okada, bravo Omega ».

 

Pourtant, et c'est dire la grandeur d'un tel match, il y avait beaucoup de prétendants. Il est arrivé loin devant les Tyler Bate vs. Pete Dunne de NXT Takeover : Chicago, Kazuchika Okada vs. Katsuyori Shibata de NJPW Sakura Genesis, et le premier Okada vs. Omega, lors de Wrestle Kingdom 11, ex-aequos à 10,5% des votes. Un haut du panier avec de nombreuses différences mais partageant un point commun : ils nous ont tous laissé sans voix.

 

L'équipe de The Alt n'aurait voulu qu'ajouter à cette élite, l'excellent match par équipe DIY vs. The Revival vs. Authors of Pain de NXT Takeover : Orlando. Mais si ça ne tenait qu'à moi, ils seraient bien plus nombreux cette année à prétendre à une telle hauteur de qualité : de Kota Ibushi vs. Tetsuya Naito, Katsuyori Shibata vs. Will Ospreay et KUSHIDA vs. Hiromu Takahashi, à Asuka vs. Ember Moon, Johnny Gargano vs. Andrade 'Cien' Almas, WALTER vs. Ilja Dragunov à la wXw, en passant par Tomohiro Ishii vs. Keith Lee, Daisuke Sekimoto vs. Hideki Suzuki, et les petites pépites oubliées du règne de Trevor Lee, comme CWF Mid-Atlantic Heavyweight Champion, et j'en passe ! C'est à croire que chaque année est meilleure que la précédente, ces derniers temps … Pourvu que ça dure !

- Heisenbergbad

Show de l'année = NJPW Wrestle Kingdom 11

Njpw wk11 [Gagnant, avec 35% des votes ; gagnant (Wrestle Kingdom 10 ; Wrestle Kingdom 9) 2016 et 2015]

L'année 2017 fut remplie d'événements enthousiasmants pour nous, fans de catch, mais pour la troisième année consécutive, c'est le gargantuesque Wrestle Kingdom 11 – le grand « supershow » annuel de la NJPW au légendaire Tokyo Dome – qui remporte le prix du meilleur show de l'année, avec 35% des voix.

Pourtant, la concurrence était rude, puisque d'autres shows (la plupart proposés par cette même New-Japan) ont su satisfaire les fans tout autant. Outre d'excellents NXT TakeOver, NJPW DOMINION 2017, d'où provient le Match de l'Année 2017 et autre favori de la rédaction de The Alt, a séduit 26% d'entre vous tandis que le bouquet final du gigantesque G1 Climax 27 au Sumo Hall a prévalu dans 31% des votes.

Cependant, l'alliance entre une « undercard » plus que solide avec un quatuor de Main Events, dont la qualité des matchs n'a cessé d'augmenter, ont fait de Wrestle Kingdom un grand cru dont on pourra se souvenir longtemps. Le point culminant de la soirée fut marqué par le fantastique Okada vs. Omega I, qui s'est vu attribuer la rare note de 6 étoiles par Dave Meltzer, seulement second (officiellement) après le Mitsuharu Misawa vs. Toshiaki Kawada de 1994. Quoi de mieux pour conclure le meilleur show de l'année !

 

- Ludovic. H (Rollins-The Future)

Promotion de l'année = New-Japan Pro-Wrestling

Njpw g1 special panorama[Gagnante, avec 84,2% des votes]

 

L'an dernier, elle partageait la place avec l'EVOLVE. Cette année, elle est l'incontestée seule détentrice du trophée de Promotion de l'année (et l'équipe de rédaction de The Alt plussoie !).

D'un Wrestle Kingdom 11 rivalisant de grandeur avec Wrestle Kingdom 9, aux excitants développements inattendus de Power Struggle 2017, en passant par un G1 Climax 27 et une rivalité Omega vs. Okada hors-normes. De la rédemption émouvante (encore plus, quand on sait comment elle a fini) de Katsuyori Shibata, à celle de Kota Ibushi, en passant par la domination grandissante de Los Ingobernables de Japon. De la recontsruction géniale de la division Junior au début d'une nouvelle expansion effective aux Etats-Unis et en Europe, en passant par le travail de création de nouvelles stars réussi pour Juice Robinson, EVIL ou encore Roppongi 3K ... Difficile de trouver un point faible à la NJPW en 2017 ! Peut-être certains regretteront le traitement trop laxiste du revenant Suzuki-Gun (sauvé seulement par son leader Minoru Suzuki, et l'addition de Zack Sabre Jr.) ou le manque d'intérêt des "bookers", Gedo & Jado, pour la divsion poids-lourd par équipe, mais autrement rien n'est à corriger pour une compagnie japonaise devenue officiellement deuxième fournisseur mondial de catch en 2017, juste derrière une complaisante WWE.

Pragmatique, la New-Japan approche pas-à-pas dans son invasion de l'Occident : une stratégie efficace et sûre qui lui permettra de faire encore mieux en 2018, que ce soit avec un Tokyo Dome Show encore mieux rempli ou avec un nouveau "supershow" américain !

- Félix G.

Surprise de l'année = Chris Jericho défie Kenny Omega à NJPW Power Struggle 2017

Jericho omega wk12

[Gagnante, avec 36,8 % des votes]

La vie d'un fan de catch est remplie de grands moments : des épopées créatives de Vince Russo, célèbre pour sa réinvention du On A Pole Match, ou Big Show vs. Batista en Main Event d’un show ECW (qui plus est, au Hammerstein Ballroom), à la magnifique esthétique de la CZW et son nombre incalculable de « classic matches », et surtout, la d’ores et déjà légende vivante du catch… Big Cass – qui, pour rappel, a réussi à se blesser pour plusieurs mois avec un « move-set » composé de très exactement zéro « move » (à la limite, d'un Big Boot, mais d'un beau !).

 

Bien évidemment, tout sarcasme mis à l'écart, il y a bien évidemment de vrais bons moments (parfois … si on regarde la WWE de loin) : des grands matches, des règnes épiques (Kazuchika Okada, ou le meilleur champion de l'Histoire du catch, tout court) mais aussi des belles surprises ! Et oui, c'est important le bonheur prévisible (comme lorsque l'on reçoit exactement ce que l'on a commandé au Père Noël), mais le plaisir se retrouve aussi dans l'imprévu … C'est le petit piment qui épice la vie (un sniper peut être poète aussi, non ? C'est pas interdit à ce que je sache !).

 

Cette année, la NJPW nous a offert des moments incroyables grâce à un « booking » toujours de qualité et un « storytelling » de haute volée. Pour preuve, pas plus tard que le mois dernier, elle a encore réussi à nous surprendre lors de NJPW Power Struggle 2017 - le dernier amuse-bouche, dont tout le monde se fout plus ou moins, avant le plat de résistance le 4 janvier.

 

Après une superbe défense de titre, Kenny Omega savoure sa victoire avec un public désormais totalement acquis à sa cause, avec un discours en anglais ET en japonais (quel homme !). Mais soudain, le Canadien se retrouve coupé après sa « catchphrase » de fin, plongé dans le noir complet, un des morceaux du moment du groupe « Fozzy » retentit (eh oui, vous n’avez qu’à pas être fan de Fozzy pour ne pas être « spoilé ») et un décompte débute sur l’écran géant. Une fumée blanche s’en suit… et là, Big Cass ! Non, non, pardon … CHRIS JERICHO bien sûr ! En direct de la Gare de Lyon, Y2J claque une magnifique promo pour lancer le défi du siècle à Kenny Omega et écrire l'Histoire du catch et faire définitivement basculer la rivalité naissante entre le géant du catch japonais et l'Empire de Stamford.

 

Un instant de grâce qui a valu d'être désigné « Surprise de l'Année 2017 » (aussi bien par vous, lecteurs, et par nous, rédacteurs), devant le retour des frères Hardy à moitié « cassés » par la TNA/GFW/Impact Wrestling, lors de WrestleMania 3331,6% des votes) et l'apparition émouvante d'un Katsuyori Shibata en vie à l'occasion de la finale du NJPW G1 Climax 27 (à 21,1% des votes). C'est dans ces moments-là, ces surprises totalement inattendues et d'autant plus « mind-blowing » qu'on se rappelle pourquoi on aime le catch.

 

- Housni, le Sniper

Rivalité de l'année = Kazuchika Okada vs. Kenny Omega (NJPW)

Okada vs omega 1[Gagnante, avec 47,4% des votes]

 

Si Okada vs. Tanahashi pouvait être comparé à The Rock vs. Stone Cold ou Rhodes vs. Flair, Omega vs. Okada n'a d'autres exemples de comparaison que Steamboat vs. Flair ... et encore, ces derniers ont de la chance de ne serait-ce qu'apparaître au même niveau qu'une telle rivalité.

Loin devant les autres favoris de l'équipe de The Alt (Darby Allin vs. Ethan Page à l'EVOLVE, ou même Roman Reigns vs. Braun Strowman) l'effet de nouveauté plaçant la surprenante, simple mais efficace, rivalité entre Aleister Black et The Velveteen Dream à NXT, seule seconde à 21,1% dans vos votes, le magnum opus de la renaissante New-Japan s'est dévoilée cette année avec les trois (premiers, et pas derniers, s'il-vous-plaît !) opus de Kenny Omega vs. Kazuchika Okada, autour du titre de champion poids-lourd IWGP.

Les deux hommes ne se sont affrontés qu'à trois reprises durant leur carrière, au contraire de Ric Flair et Ricky Steamboat qui, avant leur trilogie de 1989 s'étaient rencontrés des dizaines de fois dans des matches marathons pour la Mid-Atlantic et Jim Crockett Promotions. C'est dire la qualité de leurs talents respectifs et de leur alchimie ensemble pour avoir réussi à sortir trois superbes chefs d'oeuvre, chacun différent et chacun ayant fait jouir de plaisir le vieux Dave Meltzer au-delà de ses limites. Aucune autre rivalité n'a autant excité les fans de catch en 2017, et aucune autre ne les avait autant ravi dans l'Histoire du catch. Du chaotique clash de titans au Tokyo Dome à la course effrénée et explosive au Sumo Hall, en passant par le splendide rematch au Osaka Jo-Hall, doté d'un "storytelling" si prenant qui lui vaudra le titre de Match de l'année à ces Alternative Year-End Awards 2017 !

Dire qu'il y en aura peut-être pas de quatrième est auss triste qu'il est réjouissant et excitant d'imaginer qu'il y en aura un l'an prochain !

- Félix G.

 

Non-Catcheur de l'année = Daryl, la peluche d'Hiromu Takahashi (NJPW)

Daryl

[Gagnant, avec 47,4% des votes]

 

Quoi de plus "alternatif" que de récompenser une peluche, devant la dernière étoile de Lucha Underground, Dario Cueto (avec 26,3% des votes), la meilleure valet de l'année, Maryse (avec 10,5%), et le seul bon commentateur de la WWE, Corey Graves (choix favori de l'équipe de The Alt) ?

 

Seul réconfort qu'il ait trouvé pour survivre à la perte de sa ceinture de champion Junior Heavyweight IWGP lors de NJPW DOMINION 2017, Daryl est surtout ce qui lui a permis de ne pas quitter le coeur des nombreux fans de catch qu'il avait acquis en si peu de temps, pour le reste de l'année. Collant parfaitement avec son esprit psychotique de vilain de mangas, cette simple peluche est au centre d'un véritable culte : la preuve lors de la mort de sa première vie (c'est un chat, il en a neuf !), déchiqueté par Bad-Luck Fale devant le public choqué du Korakuen Hall. Fort heureusement, sa nature féline lui a permis de revenir à la vie et de retrouver les bras de son maître, plus attendrissant et comique que jamais.

 

Mais qu'adviendra-t-il de Daryl lorsque la 'Ticking Time Bomb' retrouvera son titre de champion de la division Junior ? Restera-t-il un membre honoraire de Los Ingobernables de Japon, ou sera-t-il abandonné dans les rues sombres de Tokyo ? ... Peut-être que le rappeur français Sinik pourrait lui chanter une nouvelle chanson ? (Personne ne l'avait faite celle-là, hein !)

 

- Félix G.

Pire de l'année = Le règne de Bray Wyatt en tant que champion de la WWE

Bray wyatt wwe champion [Gagnant, avec 31,6% des votes]

 

Ahhh ! Voilà un trophée, et un gagnant, à la hauteur de l'intérêt donné par le Sniper (qui avait justement toujours voulu s’y attarder). Plus absurde que d'écrire « Jinder Mahal, WWE Champion » (deuxième avec 21,1% des votes), plus accablant que les commentaires de Josh Barnett & Jim Ross (Jim, enfin !) au cours des NJPW G1 Climax Specials in USA (troisième, avec 10,5% des votes) et plus pathétique que d'avoir espéré que l'AAA ferait mieux cette année avec TripleMania XXV (l'un des choix majoritaires de notre équipe de rédaction), il y avait le Bray Wyatt de 2017 !

 

Avant cette année clownesque, 'The Eater of Worlds' était tout de même un personnage assez « over » dans les arènes ou sur le net. Jusque là, on arrivait à passer l'éponge, alors qu'en vérité, malheureusement, tout ce que le fils d'I.R.S touche, se transforme en merde : défaite sur défaite, rivalité immonde sur rivalité immonde, promo incompréhensible sur promo incompréhensible - et totalement dénuée d’intérêt, puisque le sorcier/rasta de Monday Night RAW perd toujours à la fin, et recommence ensuite le même schéma de « feud » bidon le mois suivant. Mais, depuis son arrivée en 2013, Bray Wyatt n’avait pas encore touché au titre mondial… avant février 2017. Et là, ce fut le drame.

 

Au lendemain de sa victoire à Elimination Chamber 2017, le règne de Wyatt commence de la meilleure des manières, avec un segment digne de Paranormal Activity, où Randy Orton brûle sa cabane ainsi que le cadavre de Sister Abigail. Et parce que le ridicule ne tue pas le Rotunda, Wyatt lui répond dans les semaines suivantes, en l'attaquant aux côtés d’étranges personnes cachées par des masques de moutons et en le soumettant à des rituels occultes tout droit sortis de Buffy Contre Les Vampires ... en 2017, en direct, à la télé, oui.

2 avril 2017, WrestleMania 33, à Orlando, la suite logique : un « DUD » pour le titre WWE à WrestleMania (c'est assez rare pour le souligner), dans un « Insects Videos On A Ring Match ». Même Vince Russo n'y aurait pas pensé ! Pire encore (c'est le cas de le dire), même dépourvu de sa ceinture, Bray Wyatt signe un House of Horrors Match, digne d'être une scène bonus dans le DVD de La Cité De La Peur.

 

Pour résumé : en l’espace de deux mois, Bray Wyatt a sans doute eu l'un des pires règnes de l’Histoire de cette pauvre ceinture et il risque de ne plus jamais sans relever. Celui que certains présentaient comme le futur Undertaker, devra se contenter d’être le prochain Kane, ou plutôt le prochain Boogeyman. Et croyez moi, ça ne serait déjà pas si mal. Bravo l’artiste, et merci pour tout.

 

- Housni, le Sniper

Révélation de l'année = The Velveteen Dream (WWE NXT)

Velveteen dream[Gagnant, avec 31,6% des votes]

 

C'est fou ce que la fin d'année peut impacter ... des trophées de fin d'année. C'est dingue, aussi, ce qu'une seule "break-out performance" peut marquer les esprits. Dans le cas de l'ex-Patrick Clark, le facteur surprise en aura, qui plus est, rajouté une couche. Sollicité majoritairement dans vos votes pour cette catégorie, devant le sur-méritant Juice Robinson (arrivé à 21,1%) et les météoritiques ascensions d'Hiromu Takahashi et Braun Strowman (ex-aequos à 15,8%), The Velveteen Dream a même réussi à faire de l'ombre à Matt Riddle et Fred Yehi, choix de l'équipe de réaction de The Alt (aux côtés de Juice et Braun).

Si sa gimmick est un classique, belle parodie du défunt chanteur Prince, c'est son interprétation par cet ancien rookie de Tough Enough qui en fait un succès. Jonglant entre 'Ravishing' Rick Rude, Shawn Michaels circa 1992 et Goldust de l'Attitude Era, The Velveteen Dream est une vraie bombe de charisme sensuelle et érotique, provocant dans ses penchants homosexuels, innovants outils de narration pour le faire jouer aux "mind-games" avec ses adversaires - en particulier, son premier grand rival, Aleister Black. Mais c'est surtout par sa surprenante excellente performance face à ce dernier, lors de NXT TakeOver : War Games que le Velveteen Dream a su aussi fortement marqué les esprits. Alors que tout le monde était venu uniquement pour le Main-Event et la domination du trio "without honor" d'Undisputed Era, c'est du nom de ce talent surprenant qu'ils se souviendront pour longtemps.

- Félix G.

Talent gâché de l'année = Shinsuke Nakamura (WWE)

Nakamura [Gagnant, avec 36,8% des votes]

Attila le Hun : où il passe, l'herbe trépasse.

Triple H : où il passe, le talent trépasse.

 

Shinsuke Nakamura s'est engagé avec la WWE en tout début d’année 2016, et a enflammé le public de NXT dès sa première soirée quelques mois plus tard, lors de NXT TakeOver : Dallas.

Depuis ? Ça fait bizarre à dire, mais plus rien. Le « King Of Strongeuh-Styleuh » est devenu 'The Artist' (il est pas muet pourtant ?!), le « Bomaaa-Yeee » est devenu « Kinshaaasaaa » (au moins là, ça reste cohérent), et le catcheur le plus charismatique de la planète est devenu juste un gars bizarre parmi tant d’autres, noyé dans la masse. Dans deux heures de comédie insupportables à SmackDown Live !, Nakamura peine à trouver ses marques. Et vous avez été 36,8% à l'avoir remarqué (nous aussi, à la rédac') – et il n'est pas le seul, puisque vous avez désigné à 21,1% Austin Aries (qui l'a remarqué, lui aussi, apparemment) et Finn Balor à 10,5% en mentions honorables au titre de Talent Gâché de l'Année 2017 (et Sami Zayn a failli l'emporter si ce n'était pour son récent « heel-turn »). Mais dans le cas de « Swagsuke », c'est quoi le(s) problème(s) exactement ?

 

Premier problème : des adversaires moins talentueux que ceux qu’il côtoyait au Japon ?

Oui, Samoa Joe, Finn Balor, Bobby Roode, Dolph Ziggler et Baron Corbin sont de bons, voire très bons « workers » (sauf Corbin, lui il est dégueulasse complet). Mais pour les autres, on est trois crans en dessous de Kota Ibushi, Kazuchika Okada, Hiroshi Tanahashi, Tomohiro Ishii… Des catcheurs au dessus de Nakamura lui même, et qui ont partagés les plus grands matches de sa carrière.

 

Deuxième problème : il s'adapte mal au catch U.S et au « booking » pourri de la WWE ?

Oui, aussi. On peut même le constater de part le partenariat entre la ROH et la NJPW actuellement, ou même celui entre la WCW et la NJPW dans les années 1990. A moins de s'appeller Kenta Kobashi, quand un catcheur japonais foule le sol Américain, une flemmardise s’empare de lui telle la substance de Venom dans Spider-Man et ne catche qu'à 50% de son réel talent. Et Nakamura ne fait pas exception, rappelez-vous déjà la toute première confrontation entre Nakamura et Kevin Owens à la ROH en 2014… Nous avions déjà eu un aperçu du Nakamura d’aujourd’hui, sur le sol U.S, et contre un adversaire déjà en deçà de ceux qu’il affrontait au Japon. Et ça n’avait déjà pas marché.

 

Le « booking » WWE, quant à lui, n’est qu’un merdier, un dispositif d'« anti-overness », et un beau tas de merde. Elle a de la chance de ne serait-ce qu'être représentée cette année, au sein des Alternative Year-End Awards.

 

- Housni, le Sniper

Tournoi de l'année = NJPW G1 Climax 27

Naito g1 27 2[Gagnant, avec 52,6% des votes]

 

L'année 2016 a été celle des premiers essais, des associations insoupçonnées et a certainement initié le mouvement d'une nouvelle ère. L'année 2017, quant à elle, a été celle des "dream matches", des premiers grands changements et surtout des tournois. Premier tournoi féminin présenté par la WWE, avec le Mae Young Classic (arrivé troisième de vos votes, à 10,5%), profitant à Toni Storm, Kari Sane/Hojo, Alpha Female, Piper Niven, Candice LeRae ou encore Shayna Bazler. Première attraction internationale pour l'allemande wXw avec un magnifique 16-Carat Gold Tournament (favori de la rédaction de The Alt) et sa finale dantesque, révélant WALTER aux fans occidentaux. Premier (et dernier ?) grand projet de la WCPW/Defiant Wrestling avec la Pro-Wrestling World Cup (suscitant 21,1% de vos votes) ... qui a bien failli finir comme le 128-Man Tournament de la bancale 5-Star Wrestling.

Et du côté des compétitions établies, le PWG Battle of Los Angeles Tournament nous a offert un tout-premier double-champion, en re-couronnant l'un des meilleurs catcheurs au monde, Ricochet, ainsi qu'un match 5 étoiles de poids-lourds, Keith Lee vs. Donovan Dijak. Pour sa troisième édition, le Super Strong-Style 16 de la PROGRESS nous aura présenté un tournoi survitaminé, bouclé par un Travis Banks, révélation britannique de l'année. Le Best of Super Juniors Tournament (le dernier pour le légendaire Jushin 'Thunder' Liger) aura une nouvelle fois récompensé KUSHIDA, auteur d'une réinvention in-ring digne des plus grands et d'une finale 5 étoiles face au magnifique Will Ospreay. Pour aucun, évidemment, n'est arrivé à surpasser le "plus grand G1 Climax de tous les temps" (que ce soit selon Dave Meltzer ou notre cher Heisenbergbad).

A LIRE : What I Liked ... in the G1 Climax 27 (Hors-Série)

Dernier G1 Climax pour le toujours fringant Yuji Nagata, il aura été le premier pour des futures stars mondiales en puissance comme Juice Robinson et Zack Sabre Jr. Il aura été aussi le théâtre du retour (officiel) de Kota Ibushi et du début de la consécration (et de la revanche) pour Tetsuya Naito - auteur de plus longue (et, avec la note unique de 5,75 étoiles sur 5, meilleure ?) finale de l'Histoire du tournoi, face à son bourreau de l'an dernier, Kenny Omega. Sans parler de Naito vs. Tanahashi ou Omega vs. Okada III ! Pas étonnant que 2017 était l'année de la NJPW !

- Félix G.

Bonus - Les Trophées de la Communauté

Being the eliteEn plus de vos simples votes, nous avons reçu un bon paquet de propositions d'autres tophées "alternatifs". Outre les classiques "Pire ...", nous avons eu à décerner le "YouTubeur catch de l'année" ou encore le "Meilleur slip de l'année" ! Pour remercier votre enthousiasme et votre créativité, nous avons décidé de tous les ajouter aux Alternative Year-End Awards 2017 :

Révélation féminine de l’année = Toni Storm (PROGRESS/Stardom)

Parce qu'elle mérite d'être récompensée pour cette grandiose année 2017 ! Championne SWA World et World of Stardom, et toujours PROGRESS Women's Champion en même temps quoi !

Meilleur champion de l’année = Neville (WWE Cruiserweight Championship)

Le 'King of the Cruiserweights' est tout ce qu'il restait d'enthousiasmant à 205 Live. Il était cette émission, il était ce roster, il était ce titre ... Et une telle réinvention de personnage se doit être saluée !

Pire catcheur de l’année = Jinder Mahal (WWE)

Désigné par plusieurs d'entre vous pour le trophée "Non-catcheur de l'année" (qui est fait pour récompensé les managers, commentateurs et autres personnages non-combattants), c'est dire si Jinder Mahal laissera une marque négative sur l'année 2017. Certes, porteur d'un message de diversité, c'est malheureusement tout ce qu'avait ce "jobber" stéroïde choisi par Vince McMahon pour être une star ...

Pire match de l’année = Alexa Bliss vs. Bayley - Kendo Stick on a Pole Match (WWE Extreme Rules 2017)

Alexa Bliss est géniale au micro, mais est loin d'être la meilleure sur le ring. Quant à Bayley, elle ne se remettra peut-être jamais de sa venue au main-roster ... elle qui était pourtant l'une des deux Révélations (masculine ou féminine) des Alternative Year-End Awards 2015. Une triste décente aux enfers pour celle qui aurait pu être l'équivalent de John Cena chez les plus jeunes fans ... F**K THIS COMPANY !

Pire promotion de l’année = TNA/GFW/Impact Wrestling

Hormis le règne d'Eddie Edwards et un certain renouveau de sa division par équipe, celle que l'on doit aujourd'hui appellé Anthem's Impact Wrestling se dirige de plus en plus vers la mort. Tellement en manque de stars, elle en est à rappeller l'odieux Alberto El Patron, à engager des acteurs pour jouer les fans dans son public et à encore imaginer que changer une nouvelle fois de régime créatif réglera tous ses problèmes. Sera-t-elle encore là l'année prochaine ? Peut-être pas ...

Polémique de l’année = Sexy Star "shoote" à AAA TripleMania XXV

Il y avait encore de quoi se plaindre de la qualité de TripleMania cette année : un Jeff Jarrett "out of shape", bourré et lançant des tackos dans le public ou encore un TLC Match rempli de "botchs", mais surtout le scandale du match féminin. Déjà qu'elle se battait réellement avec Lady Shani sur le ring, l'égocentrique Sexy Star voulait faire passer un message en cassant presque le bras de Rosemary, seule représentante américaine (et seule catcheuse sérieuse et professionnelle de ce match, on dirait), à l'issue de la rencontre. La seule chose qu'elle aura réussi à briser, c'est sa réputation ... et peut-être sa carrière.

Pour en savoir plus : Back To The ... Present : La malédiction de TripleMania (Hors-Série)

YouTubeur catch de l’année = Being The Elite

En 2017, l'équipe de The Alt a aimé tout particulièrement les superbes vidéos d'analyse de la NJPW produites par Real Neat Puro et Showbuckle. Mais avec le démantelement de What Culture Wrestling et la mort de l'antique Live Audio Wrestling, qui n'a plus le YouTube catch cette année que l'émission des Young Bucks et Kenny Omega, Being The Elite.  A l'origine présentant de simples "road trips" comiques du trio, elle est aujourd'hui devenue une véritable web-série, dans les "storylines" envahissent les rings de la ROH et seront, en 2018, au centre d'un événement auto-financé baptisé All In !

Meilleur slip de l’année = Keith Lee, avec Mewtwo

Quoique la proposition la plus fun, elle était honnêtement la plus difficile à décerner ! Si certains auraient préférés saluer le classicisme et le rétro viril du slip noir de Katsuyori Shibata, l'éternal fan de Pokémon que nous avons tous en nous n'a pas pu s'empécher de reconnaître le visage de Mewtwo sur le slip de catch de 'Limitless' Keith Lee. Placé comme un autocollant noir et blanc délavé, le champion WWN continue néanmoins de le porter avec la classe qui le caractérise ... C'est dire s'il on peut "bask in his glory !"