Review Press - septembre 2018 : Sélection spéciale ALL IN !

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  • Le 06/09/2018
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All inALL IN : que dire de plus que ce qui n'a déjà été dit ? Après tout, c'est la rançon du pari réussi de Cody et des Bucks. Imparfait parfois dans son exécution, le show a été finalement simple et efficace dans son déroulement : les storylines de Being The Elite ont été achevés ou continués de manière cohérente, sans accroc, et chaque catcheur a été montré dans la plus belle lumière possible. Ni trop ni pas assez : juste ce qu'il faut pour faire un show digne d'une telle attente.

Et parce que les autres l'ont dit tellement mieux, je vous propose dans cette nouvelle Review Press une palette rassemblant les meilleurs articles, podcasts et vidéos sur le sujet. Et parce que l'été fut long, je laisse aussi la place au reste du monde avec un bon nombre d'articles sur l'état du monde du catch, sur les bons et mauvais côtés de la WWE et sur l'actualité du catch indépendant ... et même une vidéo sur le fonctionnement scientifique de la YouPornPlex !

ALL IN

-- Sports Illustrated a ouvert un boulevard pour ALL IN. Et ce fut non sans l'aide de son excellent chef de rubrique catch, Justin Barrasso, dans deux articles. Le premier, consacré à Kenny Omega et son avenir, fait le portrait du catcheur le plus "hypé" du monde en donnant la parole - qui plus est toujours de manière impactante - à des noms comme Jim Ross, Hulk Hogan, Kofi Kingston, Rob Van Dam, Chris Jericho et bien sûr les Young Bucks. Un portrait qui rend encore plus tendue l'attente d'une décision officielle : Kenny Omega & Cie resteront-ils hors des griffes de Stamford ?

Le second revient sur le Pay-Per-View lui-même avec les premiers commentaires, et révélations non-kayfabe de son déroulement, des trois organisateurs - Cody et les Bucks.

A LIRE : ALL IN : et après ?

-- Mais l'article qui illustre le mieux ce sentiment d'historicité et d'une passion magnifiée autour d'ALL IN, c'est celui de Mike Piellucci, le spécialiste catch de The Ringer. Non seulement résume-t-il tous les enjeux et le contexte derrière l'événement, mais il prend le recul des significations et des conséquences (pour certaines déjà effectives, #G1Supercard #MSG). Comme le disaient Dave Meltzer et Bryan Alvarez du Wrestling Observer dans leur review du show, "tout peut être 'over' s'il on y croit assez pour emmener les fans". Ou comme le dit encore mieux Dave Lagana (l'homme derrière la web-série Ten Pounds of Gold et la renaissance de la NWA de Billy Corgan) : "vous devez comprendre ce que le public veut vraiment. L'argent n'a rien à voir là-dedans. Le public vous soutiendra et vous suivra jusqu'à la fin du monde s'il croit en votre message et ce que vous proposez." 

-- Enfin, ce que cristallise ALL IN, c'est la force et la luxuriance du catch alternatif aujourd'hui. Ce dont je relevais moi-même les premiers soubresauts il y a trois ans ici même a été bien résumé sur 411Mania : nous vivons actuellement un boom "discret" du catch mondial.

WWE

-- Reality Era, New Era, New Attitude Era, Alternative Era : les fans de catch aiment qualifier et classer les différentes époques et courants - en particulier actuels - en "ères". Et pour nommer celle que nous vivons actuellement, le tranchant Justin Ballard d'Enuffa a sans doute trouvé la meilleure formule : The F*ck The Fans Era ! Son argument ? Faire du top-guy le plus populaire un méchant et de sacrifier Seth Rollins et Dean Ambrose pour protéger le top-guy le moins populaire.

 

-- Mais comme se plaindre ne semble pas suffire à changer les choses - tant Vince McMahon oublie de mettre ses appareils auditifs - certains, comme Tim Kail sur Work of Wrestling, proposent eux-mêmes les changements à apporter. Dans une récente tribune, il préconise une chose tellement simple qu'il paraît abhérent que la WWE n'y est pas pensé naturellement : engager des femmes scénaristes. Ce n'est un secret pour aucun fan, une rivalité entre catcheuses à la WWE se base généralement sur des thèmes malaisants, même récemment - il n'y a qu'à voir Alexa Bliss vs. Nia Jax. Ne pas se reposer uniquement sur Stephanie McMahon (à l'esprit plus masculin et "McMahonien" que son propre mari) pourrait déjà aider selon lui.

 

-- Entre ALL IN, la NJPW, la ROH ou même World of Sports Wrestling au Royaume-Uni, la WWE a du pain sur la planche pour faire face à la concurrence grandissante à un niveau international. Et si elle a bien réussi son coup en Arabie Saoudite avec The Greatest Royal Rumble et s'apprête à sécuriser sa dominance en Australie avec Super Show-Down, elle devrait peut-être se méfier de la Qatar Pro-Wrestling ! Dans un superbe reportage (et oui !), nos amis de VoxCatch nous offre une immersion totale dans la vie du promoteur-entraîneur de la seule promotion indépendante du Qatar - négociations foireuses avec Alberto El Patron, y compris !

Résultat de recherche d'images pour "johnny gargano ciampa fight forever"-- Quoique imparfait, la WWE essaye de se rattraper doucement concernant le traitement de Daniel Bryan en magnifiant le travail de ce dernier dans sa récente rivalité - tant attendue - contre The Miz. The Spectacle of Excess félicite particulièrement l'efficacité insoupçonnée de la cinématographie des meilleures scènes de ce scénario.

 

-- En parlant de narration, Tim Kail du Work of Wrestling s'attarde sur la pertinence des invités aux panels des pré-shows des PPVs/Special Events de la WWE. Selon lui, ce point pourtant complètement ignoré par le monde du catch est ce dont la WWE devrait se méfier. En effet, en intégrant ces critiques et prodcasteurs dans le kayfabe en les faisant jouer la comédie comme les autres, elle participe à l'incohérence narrative de son produit et donc à sa propre périclitation.

 

-- La seule chose que la WWE (au sens large) semble bien faire en ce moment, c'est une rivalité classique entre deux anciens partenaires et meilleurs amis. En même temps avec Marty Jannetty vs. Shawn Michaels, Triple H vs. Shawn Michaels ou Tommy Dreamer vs. Raven comme modèles, pas vraiment difficile de réussir cette storyline. Je parle bien sûr de Johnny Gargano vs. Tommaso Ciampa à NXT. Juste avant TakeOver : Brooklyn 4, Voices of Wrestling est revenu sur les subtilités du développement narratif de cette rivalité.

NJPW

-- En juin, la NJPW a non seulement couronné un nouveau champion du monde - en la personne de Kenny Omega - elle a aussi célébré l'arrivée d'Harold Meij au poste de nouveau CEO (aux côtés de Takaaki Kidani de Bushiroad, le proprio', et Naoki Sugabayashi, le chairman historique). Voices of Wrestling revient sur l'importance de cette décision et sur ce qu'elle souligne de la situation politico-économique du catch mondial.

Ailleurs

https://vignette.wikia.nocookie.net/prowrestling/images/1/17/Top_Rope_Moonsault.jpg/revision/latest?cb=20180414055248 -- Commençons par un mot d'amour envoyé à l'intention d'une prise du catch. Oui, oui, vous avez bien lu : l'excellent JJ McGee du Spectacle of Excess a signé un article rempli de GIF et de compliments envers le Moonsault !

 

-- Toujours sur le Spectacle of Excess, le bien nommé John Dvorak nous fait le portrait de LA star montante de l'EVOLVE, le fils spirituel de Sabu et Mick Foley, complètement grunge dans l'âme et spectaculairemet original sur le ring, Darby Allin.

 

-- En parlant de portrait, chez VoxCatch, mon ancien collègue de Catch Au Quotidien et spécialiste du catch indépendant européen revient sur l'été de WALTER, le meilleur de sa carrière après avoir remporté successivement les championnats de la Californienne PWG, de la britannique PROGRESS et de l'Irlandaise OTT.

 

-- Cet été, juste après Best In The World 2018, Dalton Castle a enfin laissé sa ceinture et son titre de champion du monde de la Ring of Honor à l'excellent Jay Lethal. Tendinites, dislocations et autres blessures l'ont petit à petit fait ressembler à un Nigel McGuinness de 2007-2008, mais sans son règne mémorable. D'après 411Mania, c'est la faute au head booker, Hunter 'Delirious' Johnson.

 

-- Il y a quelques années, la Dragon Gate était considéré comme la promotion #2 au Japon. Aujourd'hui, c'est la débacle. Comme le raconte si bien Voices of Wrestling, entre le départ de CIMA pour la Chine et l'échec de la création de nouvelles stars pour remplacer les YAMATO et autres Masato Yoshino, il se pourrait qu'elle finisse par se scinder vraiment en deux ...

 

-- Avec Luchamania II, l'APC de Nanterre finit sa saison 2017-2018 en beauté. Nos confrères de VoxCatch la qualifient même de "meilleure saison de son histoire". Elle sera de retour le 7 octobre avec, pour invité international, l'ex-champion de la PROGRESS, Travis Banks !

 

-- La re-signature d'Eli Drake - 'The Namer of Dummies' d'Impact Wrestling - n'est pas anodine. C'est ce que soulève Voices of Wrestling. En effet, elle montre à quel point il est possible aujourd'hui pour un catcheur d'envisager un avenir en dehors de la WWE, donc de refuser son appel, et surtout pour un promoteur de contrecarrer le processus de macrophagie du circuit indépendant par la WWE.

 

-- Pour finir, The Indy Corner nous propose un retour dans le passé en présentant aux nouveaux fans de catch indépendant la "génération oubliée" des fondateurs du catch alternatif moderne : Mike Quackenbush, Super Dragon, Teddy Hart et autres Human Tornado !

Les podcasts à écouter

-- Bon nombre de podcasts - y compris celui de Dave Meltzer, cité plus haut - sont revenus sur ALL IN, mais aucun ne l'a fait mieux que Colt Cabana dans les coulisses du show lui-même avant et après. Avec son naturel habituel, Colt Cabana retranscrit l'ambiance, l'expérience et l'historicité de ce "Woodstock du catch". Avec ce podcast, on ne fait pas que le savoir, on le comprend !

Les vidéos à voir

-- La vidéo qu'il fallait absolument voir concernant ALL IN, c'était le dernier épisode de Ten Pounds of Gold. Dave Lagana a réussi à maximiser l'émotion pure qui a servi de socle à la rivalité opposant le désormais ex-champion NWA, Nick Aldis, et le nouveau, Cody (Rhodes). Cet épisode pourrait tout aussi bien être seul responsable de l'immense passion avec laquelle Cody a été accueilli et félicité à Chicago :

-- Si on a surtout évoqué le catch mexicain uniquement pour AAA TripleMania XXVI récemment, il mérite d'être rappelé qu'il est beaucoup plus diversifié qu'il n'y paraît. Vice Mexico a notamment signé un excellent reportage sur le catch "hardcore" au Mexique :

-- Le grand absent d'ALL IN, c'était peut-être lui : Matt Riddle. S'il aura encore un dernier match sur le circuit indépendant  - contre Mark Haskins à PROGRESS : Hello Wembley ! - avant de rejoindre NXT, c'est plein d'émotions qu'il a déjà dit "au revoir" à son ancienne promotion mère, EVOLVE. L'occasion pour le génial Kenny Johnson pour le capter une dernière fois, la larme à l'oeil :

-- Toujours dans le registre du documentaire, et en parlant de larmichettes, la NJPW vient de sortir un nouveau documentaire se focalisant sur le quotidien de son LA Dojo et dans la psychée de son entraîneur principal, Katsuyori Shibata :

-- Showbuckle, le faiseur de vidéos narratives concernant la NJPW, est revenu en force cet été avec un portrait de Prince Devitt - aka Finn Balor à la WWE. Le premier fondateur et parrain du Bullet Club a en effet été cité comme justification première des tactiques outrageantes de Tama Tonga et de son Bullet Club OG. L'occasion pour le vidéaste de rappeler l'histoire de la création du plus célèbre "club" du catch et de son créateur :

-- Et après avoir vu tout ça, rien de tel qu'une vidéo scientifique pour se détendre, non ? Mais si, je vous assure, ça parle de Low-Blows et de YouPornPlex ! Profitez-en ensuite pour regarder les autres vidéos pseudo-scientifiques de LuchaLabs.

 

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