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Review Press #5 : La sélection mensuelle d'articles catch à lire
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- Le 21/04/2018
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Comme il est curieux d'être fan de catch aujourd'hui ... La France se réveille doucement avec des essais scénaristiques et des shows enfin au niveau, mais aussi avec une mobilisation communautaire sans précédent (#CatchCovoit #JeCroisAuCatchFrançais #C'estCaLeCatch).
Et, pendant ce temps-là, bien sûr, le catch mondial continue sa route vers de nouveaux horizons toujours aussi impressionnants. Des nouvelles tentatives créatives à l'expansion des frontières entre les promotions, de la renaissance de territoires entiers à l'émergence de nouveaux intérêts nationaux (Coucou, la Chine !), tout semble aller si vite ... qu'il devient nécessaire de prendre le temps de faire le bilan et de prendre connaissance de toutes ses visions du monde entremêlées ! C'est la raison d'être de la Review Press.
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WWE
-- Voici tout le génie du scénariste indépendant et ultra-fan de catch, Tim Kail. Il est capable d'analyser et de décortiquer une simple scène d'une modernité sortant de l'ordinaire lors de WWE RAW (et dont on ne rêvera probablement jamais la démocratisation), d'une façon qu'on espérerait presque qu'il ne soit pas seulement dans l'équipe créative de Stamford mais à la place de son cerveau en chef - tout en lui donnant plus de crédit que quiconque. Si quelqu'un devrait imaginer le "New Kayfabe", c'est bien lui !
-- Dans le même genre d'auteurs pleins de réflexions riches et étonnantes, on trouve M. McGee du Spectacle of Excess. Très inspiré de la philosophie primordiale de notre cher Roland Barthes, il installe des analyses toujours très pointues, rajoutant du corps au sens des "storylines" et des réalités du catch. Dernièrement, il s'est intéressé au duo Kevin Owens & Sami Zayn, dont il a retracé avec brio le parcours d'avant WWE.
-- Avant Roman Reigns, avant Braun Strowman, avant Ryback et avant Mason Ryan, ils étaient trois : Batista, John Cena et surtout Bobby Lashley ! Si, à l'époque, ce dernier ressemblait plus à un Roman Reigns circa 2014 qu'au Brock Lesnar circa 2002 que Vinny Mac espérait dans ses rêves érotques, il n'est plus le même aujourd'hui.
Après ses succès en MMA et son passage très réussi à la TNA/Impact Wrestling, 'Walking Armageddon' est une montagne de puissance in-ring mais aussi de charisme et de personnalité. Et pour ceux d'entre vous qui ne sont pas encore convaincus, n'hésitez surtout pas à jeter un oeil à la liste de ses meilleurs matches réalisée par Voices of Wrestling !
-- Enfin, pour ceux qui n'ont pas (encore) vu l'excellent documentaire d'HBO sur André Le Géant, vous pouvez tout à fait lire le très stylistique dossier Explore de L'Equipe ... reprenant quasiment en copié/collé les éléments du docu' (en rajoutant l'influence culturelle récente du monsieur qui manquait).
NJPW
-- Ce mois-ci, on en a entendu des vertes et des pas-mûres sur le nouveau Steven Spielberg, Ready Player One. Mais le commentaire qui restait globalement en tête, c'était qu'on allait "s'en souvenir dans les quarante prochaines années". De la même façon que je ne suis pas nécessairement de cet avis, j'aimerais être de cet avis pour un match de catch en particulier : Golden Lovers vs. Young Bucks. Essence même du catch par équipe de haut niveau, match 5 étoiles pour Dave Meltzer, il est surtout le premier match depuis les grandes heures de l'AJPW et de l'ECW a avoir su aussi bien exprimer une narration complexe et profonde sur le ring. C'est exactement ce qu'a retenu Vice Sports dans un très bon article sur le sujet !
-- La NJPW semble enfin rentrer dans le mainstream américain. En promotion de son show Strong-Style Evolved, elle en a profité pour attirer les regards du respectable New-York Times. Entre l'ambition de son diffuseur américain, AXS TV, et la puissance de feu accumulé de ses différents partenariats, la NJPW pourrait bien un jour sérieusement concurrencer la WWE selon le journal.
-- Cody Rhodes est une star, c'est officiel depuis ses frasques sur Being The Elite. Mais c'est surtout un homme porteur, à la fois, d'un héritage aussi glorieux que pesant et à la fois de son propre destin. 'The American Nightmare' commence seulement aujourd'hui à équilibrer le tout pour se tracer un chemin dorée vers la popularité qu'il possède aujourd'hui. Et pour mieux le comprendre (et sincèrement, je ne me suis jamais autant identifié à un catcheur après un article), lisez au plus vite son portrait sur The Ringer !
Ailleurs
-- Le 17 mars dernier, à Plouasne, la promotion bretonne Ouest Catch a fait sensation, comme le retranscrit VoxCatch. Elle a tenté quelque chose quasiment sans précédent (c'est dire s'il était temps) dans le tot-petit monde du catch français : un "heel-turn" ! Ex-WWE, Tom La Ruffa a vaincu Tristan Archer dans un match très attendu en trahissant justement les attentes des fans français, devenant champion grâce à la traîtrise inattendue du "M. Loyal" de toutes les fédérations françaises et unique star YouTube du catch français, Sturry. Se lancer dans un tel scénario est une chose - et une preuve de bonne volonté - mais savoir l'exploiter comme il faut est encore autre chose ...
-- Et en parlant de ce même Tom La Ruffa, il apparaît en bonne place dans un article du journal mainstream britannique, The Sun, après avoir participé à un show de catch indépendant de grand ampleur en Turquie.
-- Pour finir, chers lecteurs, si vous avez loupé les meilleurs matches du WrestleMania Week-End, rassurez-vous : l'incroyable Larry Csonka de 411Mania les a listé et pré-analysé pour vous !
Les podcasts du mois
-- Si Catchacast se doit d'être votre référence en matière de vulagrisation catchesque francophone, How 2 Wrestling doit forcément apparaître comme son pendant anglophone. C'est grâce à ce podcast que ce couple a appris à aimer le catch ensemble. Si c'est Kefin qui ramène sa science et ses connaissances aiguisés en matière de catch, et son humour décalé de l'ultra-connu Attitude Era Podcast, c'est sa compagne Jo qui apporte les points de vues les plus intriguants et un regard neuf sur ce qui nous paraît "normal" à nous, fans de catch aguerris.
Et pour ceux qui comptaient faire la sieste en ces premiers jours d'été (en avance) étouffants, leur (très) long épisode sur Vince McMahon est à écouter de bout en bout, renseignant sur son histoire tourmentée mais aussi sur sa personnalité si ambigüe :
-- Colt Cabana est plus que l'ambassadeur du catch indépendant, il est son pionnier moderne. Après avoir lancé la mode du podcast-catch avec son Art of Wrestling et du vlog-catch, avec son documentaire Wrestling Road Diairies (avec les dernières semaines de Bryan Danielson avant qu'il ne devienne Daniel Bryan), il n'a de cesse de se renouveler et ainsi de tracer sa propre route.
Depuis quelques semaines, il a transformé son podcast d'interview en reportage, relatant ses différents voyages et rencontres. Dans cet épisode, particulièrement bien réussi, il nous transporte dans l'envers du décor de la salle de catch la plus mythique au monde : Korakuen Hall.
Les vidéos du mois
-- Depuis ses débuts, The Alt suit la renaissance de la NWA sous l'égide de Billy Corgan et David Lagana. La seconde Review Press présentait même le premier épisode de leur nouveau format sur YouTube, Ten Pounds of Gold. Sujet principal de "Comment le catch raconte une histoire en 2018" (#SelfPublicity), cette web-série a signé l'un de ses meilleurs épisodes (pourtant, peut-être le plus court) ce mois-ci. Entre des conversations intéressantes de conceptualisation du "kayfabe" et des "teases" de partenariats avec la Ring of Honor et la bande d'All-In, tout y est pour donner envie de la suivre !
-- Mais la vidéo qui m'a le plus marqué ce mois-ci promouvait un match qui n'a finalement pas eu lieu. La Game-Changer Wrestling (GCW) est, en l'état, une promotion à l'histoire récente. Si elle organise toujours des "death-matches", elle s'est reforgée son identité autour d'un produit varié et innovant, en n'hésitant pas à faire la part belle à ses lutteurs. C'est le cas , depuis l'an dernier, avec 'Bad Boy' Joey Janela qui a désormais son propre show annuel lors du WrestleMania Week-End - Joey Janela's Spring Break.
Cette année, la GCW a misé sur Matt Riddle, avec son Bloodsport, où chaque combat se déroulait dans un ring sans corde et aux règles proches du MMA, rappelant le match Drew Gulak vs. Timothy Thatcher et surtout le film éponyme avec JCVD. Pour le promouvoir, la GCW a délivré une série de vidéos superbement bien réalisées, rafraîchissantes et enthousiasmantes, en particulier celle annonçant Riddle vs. Low-Ki (qui sera remplacé à la dernière minute par Minoru Suzuki). Le ton, l'ambiance sonore et chromatique et l'idée du match lui-même m'ont traversé ... à chaque fois que j'ai regardé cette vidéo :
Billet d'Humeur : La WWE a-t-elle enfin réussi à booker Roman Reigns correctement ?
- Par ludovic-h
- Le 03/04/2018
- Commentaires (1)
Depuis cette fameuse implosion du Shield milieu 2014, la WWE a placé grand espoir en chaque ancien membre de cette faction si populaire. Mais il est indéniable que c’est Roman Reigns qui a été le plus mis en avant des trois depuis ces trois ou quatre dernières années. Et c’est bien ça le problème, puisque l’overdose appelée Roman Reigns s’est vite fait ressentir chez de nombreux fans et se ressent toujours.
Aujourd’hui, Wrestlemania 34 approche, et Mr. Reigns se retrouve de nouveau sur le devant de la scène, pour le plaisir de ses fans et au grand désespoir de ses détracteurs. Et, évidemment, la construction de son match face à Brock Lesnar est un des éléments moteurs des derniers épisodes de Raw. Alors, pour cette énième tentative de mise en avant, la WWE a-t-elle enfin réussi à "booker" Roman Reigns correctement ? Pour y répondre, il faut confronter les événements passés au présent : c'est la seule façon de savoir si elle a retenu la leçon et agit en conséquence, pour mettre en avant le Samoan.
Quand la WWE nage à contre-courant
Je vais vous le dire tout de suite, je n’ai absolument rien contre Roman Reigns. J’aurais parfois même tendance à l’apprécier. Certes, son jeu au micro est perfectible – bien que celui-ci s’améliore avec le temps – mais il reste tout de même capable de délivrer de bonnes performances dans le ring. Ce qui a tendance à m’énerver cependant, comme tout le monde, c’est ce "booking" "supermanesque" dont celui-ci a bénéficié pendant beaucoup trop longtemps, et qui a engendré parfois des incohérences scénaristiques grotesques mais surtout bon nombre de frustrations et de rejets de la part des fans - sa clientèle.
Effectivement, depuis 2014-2015, la WWE nage à contre-courant en ce qui concerne le 'Big Dog'. Il faut dire que la fédération de Stamford est la spécialiste en la matière, n'hésitant jamais à "pusher" son favori en dépit de sa popularité. Résultat ? La mayonnaise n’a jamais pris pour le Samoan. Le premier exemple flagrant était sa victoire lors du Royal Rumble 2015 qui a été très mal accueillie par les fans, considérée sans surprise et donc par conséquent, dénuée de saveur. Connaissant l'obstination de Vince McMahon, tout le monde s’y attendait - mais tout le monde espérait que Daniel Bryan, alors de retour, l'obtiendrait. De même pour sa victoire face à Triple H lors de WrestleMania 32. Finalement, la WWE essayait à chaque fois de faire aimer Roman Reigns par la force, avec de nouvelles tactiques qui n’étaient que très peu différentes les unes des autres sur le fond et la forme. Le coup de grâce aura été sa victoire l’année suivante face à l’Undertaker, à WrestleMania 33 sur son terrain, qui aura provoqué la fureur de l’univers de la WWE. On ne touche pas au 'Deadman' et encore moins pour (possiblement à ce moment-là) son dernier match ! Pourtant, la WWE pensait naïvement - et à tort - à l’époque que cette victoire allait attirer la sympathie des fans envers Reigns, "over-crédibilisé" par un tel accomplissement. Le lendemain, à Raw, la réaction fut sans appel : lorsque Reigns déclara, vindicatif, que "c'était désormais son jardin", il devenait instantanément plus détesté que jamais. Un déferlement de haine sur lequel il joua lui-même, se prenant pour un "heel" que Vince McMahon voyait comme un "top babyface". Une situation un peu injuste pour le lutteur, il faut le dire, qui n'est pas responsable de son "booking" désastreux.
Reigns-Strowman ou quand un "Vince's Boy" s'en prend à un autre
A quelques jours de Fastlane 2017, Michael Cole sonne l'air inquiet : "Que va-t-il falloir à Roman Reigns pour venir à bout de Braun Strowman ?". Le "monstre parmi les hommes" avait déjà écrasé toute forme de concurrence et s'était mis en tête de provoquer lui-même le 'Big Dog' à défaut d'affronter un challenge suffisant. L'ancien sbire de Bray Wyatt était, à l'image de son parcours de destruction, rapidement devenu le nouveau "chouchou" du public : un homme, certes archétypique des envies du Chairman, mais qui n'avait peur de rien ni personne et qui était peut-être le seul à pouvoir prétendre à l'exécution de Roman Reigns.
Le Samoan s’avançait donc effectivement vers un match potentiellement très difficile pour lui ... Sa dominance privilégiée allait peut-être écourtée. Seulement, il s'en est sorti vainqueur comme toujours, après avoir été dominé pendant une majeure partie du match, à l’aide de seulement quelques Spears tel un véritable Superman du catch - décrédibilisant ainsi son adversaire et tout le travail qui avait été accompli autour de ce dernier lors des précédentes semaines. Strowman aura beau continuer de le brutaliser par la suite, il n'aura pas le moment resplendissant comme Reigns à 'Mania le mois suivant. Et même si sa popularité lui a permis de survivre à cette déconvenue, l’histoire s’est malheureusement répétée à l’identique aujourd’hui avec leur match à Elimination Chamber 2018. De quoi frustrer finalement un grand nombre d’entre nous : que ce soit un héros élu par le public, comme Daniel Bryan, ou une force inarrêtable choyé par la direction, telle Braun Strowman, Roman Reigns semblait garantie de recevoir un traitement à sa seule faveure. Comment la WWE allait-elle donc faire pour renverser la tendance à l'approche de l'un de ses plus gros Main-Events ? Comment comptait-elle saisir sa dernière chance de faire accepter sa "top-star", en remplacement du départ d'une poule-aux-oeufs-d'or (sur laquelle elle pouvait encore se reposer) repartant pour d'autres pâturages ?
Lesnar vs. Reigns II : Un renouveau en terme de "booking" ?
Vous le savez sans aucun doute, Reigns et Lesnar s’affronteront dans quelques jours lors de Wrestlemania 34 avec le titre Universel en jeu. Mais qu’en est-il de ce match ? Le "booking" est-il encore selon le même schéma habituel et frustrant ? Selon mon humble avis, pour la première fois, la WWE a enfin "booké" Roman Reigns de la meilleure des manières possibles, et je vais vous expliquer pourquoi.
A la grande différence des précédentes "storylines", il en est fini du "je suis le plus fort, c’est mon jardin, je suis son gros chien et personne ne me battra !" répétitif de Roman Reigns, toujours aussi désespérant qu’énervant. Non, cette fois-ci le Samoan a changé de disque, ce qui rend cette histoire entre les deux hommes intéressante à suivre. En effet, celui-ci se compare enfin aux fans de la WWE : il va tous les jours au travail, comme eux, ce qui rend l’identification plus simple entre le public et le lutteur. Tout en pointant du doigt l’attitude irrespectueuse de son adversaire, qui n’est que rarement là. On nous décrit ainsi 'The Beast' comme un homme qui n’a d’yeux que pour lui, et qui ne respecte personne, marquant ainsi plus fortement la limite entre le "heel" et le "face" dans cette rivalité. Difficile d'huer une personne, comme soi (ou presque), qui ose critiquer, justement et légitimement, un priviligié en dépit des chances d'être puni !
Si ça a déjà été le cas par le passé, pour forcer encore un peu plus le public à le soutenir, Roman Reigns défie actuellement l’autorité d’une manière plus subtile, s’attaquant ainsi verbalement au grand patron Vince McMahon, l'humiliant presque en allant le chercher dans sa cachette de producteur de l'émission. Une belle tentative d'aller à l'encontre de la relation de favori qu'il entretient pourtant avec lui en dehors du "kayfabe". De cette manière, il se mélange un peu plus à la foule, ce qui donne envie de plus le soutenir. Il adopte ainsi une attitude plus chevaleresque, en n’hésitant pas à se confronter à Lesnar les mains menottées, et à quand même revenir le défier une semaine plus tard, après avoir pris une dérouillée monumentale.
En somme, le "booking" du 'Big Dog' ces dernières semaines est plus plaisant, pour une fois. On est très loin du mauvais "booking" pré-WrestleMania 31 pour sa première rencontre avec Lesnar, quelques mois seulement après la dissolution du Shield. On aurait pu même croire que l’amélioration du "booking" aurait entraîné un certain suspens quant au vainqueur du match, mais malheureusement un autre facteur s’est mêlé à la fête. En effet, les rumeurs concernant le retour de Brock Lesnar à l’UFC font pencher la balance du côté de Reigns pour WrestleMania, ce qui casse un peut tout le suspense, dommage… Roman Reigns est peut-être simplement malchanceux, vous ne croyez pas ?
Billet d'Humeur : Jay White est-il suffisamment aiguisé ?
- Par housni-sniper
- Le 18/03/2018
- Commentaires (8)
Et bim ! Voilà comment un jeu de mots marquera les générations. C'est comme ça que ça marche !
Ici, pas d’adoubement ou de démolition, mais plein de questions sur la nouvelle "rising star" chez New-Japan Pro-Wrestling : 'Switchblade' Jay White. Depuis sa première grosse exposition à Wrestle Kingdom 12 au Tokyo Dome le 4 janvier dernier, Jay White semble être sur le chemin du succès. Comme le Whisky ou le nouveau pantalon patte d’eph de Kazuchika Okada, il ne semble laisser personne indifférent : soit on l’aime, soit on le déteste, pas de demi-mesure. Prometteur ? Pari d’avenir ? Ou bien, erreur de casting ? Chacun s’est déjà fait son avis, mais si ce n'est pas le cas pour vous, retour sur le parcours et l'avenir du prometteur "faiseur de zizanie".
L’aiguisement de la lame
Arrivé au Japon et signé par la NJPW en 2014, avant d'être placé sous l’aile d'Alew Shelley, le jeune Néo-Zélandais débute par un parcours basique de "young lion". Il séjourne et s'entraîne au NJPW Dojo, et stationne au bord du ring lors d’évènements de la compagnie, en attendant une excursion à l’étranger pour finir sa formation. De la même promotion que David Finlay Jr. (le fils du futur Hall of Famer de la "Vévéheu", Fit Finlay), l’ex CJ Parker de NXT, Juice Robinson, ou encore Hirai Kawato (tout fraichement confié aux mains de la CMLL), le futur 'Switchblade' est la tête de gondole d'une bien belle et prometteuse génération de nouveaux talents.
En 2016, Jay White essuie ses premières gouttes de sueurs sur les circuits indépendants anglais et américain. Plus notamment, il débute à la Ring of Honor face à un jeune visage aujourd'hui bien connu de la NJPW, Hiromu Takahashi, lequel finit justement ses voyages formateurs à l'étranger. S’en suit des apparitions notables du côté de la Revolution Pro Wrestling en Angleterre, dont certaines aux côtés de Lio Rush face aux célèbres (mais sans dents) Briscoe Brothers. Jusque là, un parcours classique, efficace dans son développement, mais rien de transcendant.
En 2017, alors que la NJPW profite d'une année remarquable et remarquée, Jay White prépare son arrivée en grande pompe en recevant la plus grande opportunité de sa jeune carrière jusque là : un combat TV pour le championnat du monde de la ROH face à Christopher Daniels dans un Triple Threat Match, comprenant aussi son rival Punishment Martinez. Une première opportunité qui se transformera en première grosse défaite sur le sol américain, pour mieux apprêter à son "vrai" début de carrière, au pays du soleil levant quelques mois plus tard.
Switchblade is coming ...
Quelques mois avant la révélation, la New-Japan Pro-Wrestling dévoile une vidéo "teaser", pour les débuts d’un nouveau catcheur, ou en tout cas un nouveau personnage nommé 'Switchblade'. Alors que les rumeurs annonçaient de manière insistante, Sami Callihan, Matt Riddle ou encore Big Cass, c'est finalement Jay White qui est élu pour interpréter la gimmick. Et, comme la 'Time Bomb' un an auparavant, il a quelqu'un en ligne de mire, la plus grosse proie libre qu’il pouvait espérer pour le prochain Wrestle Kingdom : 'The Ace' Hiroshi Tanahashi.
Son choix est révélé lors du peut-être déjà légendaire Power Struggle 2017, à la suite d'un Main-Event de la lignée de tout ce qui peut se faire de mieux aujourd’hui, entre Hiroshi Tanahashi et Kota Ibushi pour la ceinture Intercontinental. Trois mois après le premier "teaser", 'Switchblade' Jay White, l’ancien rookie qui observait Tanahashi dans ses plus grands matches deux ans plus tôt au bord du ring, vient le défier de la plus violente des manières - dévoilant son nouveau finisher, hommage à Alex Shelley (ou Bray Wyatt, ou Mike Knox), le Blade Runner.
Afin de coller au personnage, il laisse les bottes blanches et le slip noir pour le jean en cuir d’Anthony Dupray dans Les Années Fac (paye ta référence !) et une longue veste en cuir noire comme s'il ne savait que choisir (comme quand on vous offre des Doubitchous de Sofia) entre le style du 'Taker ou celui de Finn Balor. Physiquement, il n'a pas seulement gagné un nouveau look, il a gagné du muscle et de la masse. Le jeune loup prometteur, fin comme une lame, est devenu un poids-lourd aux dents acérés.
Après une première opportunité de se montrer sous son nouveau personnage, un premier face-à-face et premier échange physique avec son futur adversaire, les premières réserves et critiques commencent d’ores et déjà à tomber sur le Net. Trop "green" pour une telle opportunité ? Pas le bon gimmick pour ce jeune catcheur au visage d’acteur de sitcom (le lien avec Les Années Fac plus haut, le génie, tout ça, tout ça) ? Une chose est sûre, les cartes sont entre les mains des "bookers" de la NJPW et de Jay White lui-même afin de convaincre le public. Et ce, dès le 4 janvier au Tokyo Dome, face à l’un des meilleurs performers de l’histoire de la New Japan. #NoPressure
January 4th, in the Tokyo Dome
Lors des deux mois d’attente avant le grand rendez-vous, Jay White n’a qu’une seule occasion de convaincre un petit peu plus les critiques avant le jour-J, lors d’un show spécial "before" Wrestle Kingdom sur le NJPW World, face à son futur adversaire. Pour l’évènement, Hiroshi Tanahashi se coiffe en caniche (chacun sa tactique de déstabilisation) et a un nouvel échange physique avec le jeune Néo-Zélandais, plus long mais guère plus convaincant que le premier pour ces fans trop exigants.
Le 4 janvier arrivé, en live du "Big Egg", Jay White effectue son entrée dans une splendide tenue, devant un magnifique Tokyo Dome plein à craquer, face à un très beau Tanahashi… mais rate une nouvelle fois la cible.
Il est pris par le stress, même face à un adversaire à 50% de ses capacités, et pas vraiment aidé par le placement de son combat sur la carte, après un énorme Fatal-4-Way entre les meilleurs catcheurs poids-légers de la planète et avant le match le plus attendu et discuté de ces cinq dernières années. Jay White offre un premier rendez-vous très oubliable, alors qu’il était très attendu. Des erreurs de placements, un "acting" mitigé et un "selling moyen", et ce au Tokyo Dome pour la ceinture anciennement disputée dans d’historiques matches entre des noms comme Shinsuke Nakamura, Kota Ibushi, AJ Styles ou encore le champion du moment Tanahashi - et ça, ça ne passe pas. Tout n’a donc pas été si blanc pour Mr. Jay (merci, merci), qui devra faire beaucoup mieux pour convaincre.
Relever la tête commence dès le lendemain, lors de l’annuel "after" New-Year Dash!. Jay White affronte le "young lion" Katsuya Kitamura. C'est sa première victoire solo sur le ring de la New-Japan, qui montre de premiers bons signes de réorientation, mais surtout plus de confiance et d'aisance aux commandes de son gimmick que la veille. Mais ce n’est pas tout, lors du même show, les scissions entre Kenny Omega et Cody Rhodes au sein du Bullet Club continuent… et selon Omega, le fameux 'Switchblade' est celui qui pourrait tout arranger (chelou ce mec… on peut comprendre Cody). S’en suit un segment où Jay White feind l'accolade avec le leader du Bullet Club avant de le mettre KO, débutant ainsi sa "feud" avec le 'Cleaner' pour le titre IWGP U.S. Très vite, une nouvelle opportunité se présente à Jay White, lors d'un des bien nommés New Beginning shows.
New Beginning, New Chance & First Title
Moins d’un mois après avoir raté le coche lors du plus grand évènement annuel du Puroresu, Jay White reçoit une nouvelle fois les faveurs de Gedo avec un nouveau match de championnat, et en intégrant le clan dominant CHAOS. Oui, une démarche très étrange car avoir Jay White et Toru Yano dans le même clan ce n’est pas banal, et parce qu’à peine introduit dans le "crew" par le leader en personne, Kazuchika Okada, Jay White n’hésite pas à annoncer qu’au moment venu, il s’attaquera au championnat d’Okada. Hmm, et tant qu’on y est, au moment venu, le Sniper n’hésitera pas à prendre la place du Président de la République et diffusera tous les shows de la New-Japan Pro-Wrestling en live tous les matins sur TF1, avec une semaine spéciale avant Wrestle Kingdom + un prime spécial tous les vendredi soirs avec une sélection des meilleurs matchs de la semaine pour ceux qui bossent. #VotezSniper !
On en était où déjà ? Ah oui, Jay White et Omega… Et bien, nous voilà au match pour la ceinture "IWGP United States Heavyweight Statue Of Liberty Korakuen Hall Championship" de Kenny Omega, face à notre cher 'Switchblade' prêt à tout pour glaner sa première ceinture solo.
Contrairement au premier match face à Tanahashi, et dans la lignée de son second face à Kitamura, Jay White semble plus détendu, plus sûr de lui, et porté par un Omega en pleine forme et impliqué par le combat (et ce qui suivra pour lui). Un cardio encore un peu "just" pour tenir la dragée haute au 'Cleaner', mais malgré tout, une première victoire à la surprise quasi-générale, et la consécration pour Jay White qui met fin à 4 mois et demi sans défaite pour Omega et devient le second champion U.S. de l’histoire de la NJPW.
Depuis, c'est un peu le calme avant la tempête pour l'amateur de cran d'arrêt et tueur au sang froid à ses heures perdues. Un Tag Match par ci par là avec son clan CHAOS, et un très bon match face à son ancien compère du NJPW Dojo, David Finlay. Le 25 mars prochain, à Long Beach pour Strong-Style Evolved, Jay défendra son championnat face à la 5ème roue du carrosse de The Elite, Hangman Page… et il va falloir y aller fort pour ne pas faire pâle figure à côté du premier superbe règne de Kenny Omega avec cette ceinture.
Le Sniper l'a-t-il dans le viseur ?
Selon le Sniper, "the sky (pas la boisson) is the limit" pour Jay White. Super physique, bonne gueule, personnage sublime plein de potentiel… Jay White a tout pour cartonner. Ce serait mentir de dire que jusque là notre ami est bluffant et exceptionnel, mais ce serait faire la fine bouche de dire qu’il est mauvais. À 24 ans, il commence à un niveau rare aux côtés des meilleurs "workers" de la planète… Il compte déjà de très bons matchs contre Will Ospreay à la Ring of Honor, et face à Kenny Omega et David Finlay à la NJPW. Le 25 mars sera une nouvelle grosse étape dans sa jeune carrière. Et si le Sniper "markera" comme un gamin qu'il est, devant les deux meilleurs Cruiserweights de tous les temps - Rey Mysterio vs Jushin Liger (si le match est bien maintenu #CroisonsLesDoigtsDePied) -, il espèrera une prestation convaincante pour 'Switchbladooo' Jay Whitoooo, à qui il souhaite de ne pas se retrouver dans son viseur ... #FaceTurnTemporaire
Le Top du Sniper : 5 matches de WrestleMania à voir (ou pas)
- Par housni-sniper
- Le 18/03/2018
- Commentaires (4)
"The Grandest Stage Of Them All". Des moments historiques ont eu lieu dans le temple de l’Empire McMahon : Hulk Hogan qui "slamme" André Le Géant, Steve Austin le visage en sang qui résiste au Sharpshooter de Bret Hart, le face-à-face entre The Rock et Hogan, l'embrassade plein d'amitié d’Eddie Guerrero et Chris Benoit, la fin de la "Streak" de l'Undertaker… Et bien évidemment, des matches, plus impressionnants, importants, et déterminants pour l’histoire les uns que les autres.
À quelques jours du plus grand l’évènement de l'année pour la WWE, voilà de quoi vous préparer mentalement au "match" (c’est comme ça qu’ils ont appelé ça, hein) entre Kurt Angle et Ronda Rousey contre Triple H et Stephanie McMahon. #Youpi #JokeManiaMoment. Nous allons revenir sur quelques bijoux cachés de l’histoire de ce show.
Mentions plus qu’honorables :
WrestleMania 22 - Boogeyman vs Booker T : Si en 2018 vous aimez les "flips" dans tous les sens de Will Ospreay ou Ricochet, ce match est fait pour vous.
WrestleMania 25 - Triple H vs Randy Orton : Avoir construit toute une "feud" autour de l’agressivité d’un catcheur, en avoir fait le "heel" plus "over", et le pari d’avenir de la compagnie, avant de dire : "Balek, c’est Triple H qui décide de qui gagne !"
WrestleMania 22 - Undertaker vs Mark Henry : Et oui, WrestleMania 22 était un très grand show. Voir Mark Henry tenter le tombé durant un Casket Match lors du show de catch le plus regardé au monde doit effacer quelconque honte que vous pourriez vivre au quotidien, mais aussi vous permettre de pardonner ce jeune catcheur amateur qui a raté son Superkick un dimanche après-midi dans un gymnase de la Creuse.
WrestleMania 15 - Undertaker vs Big Boss Man : Et ouais, 'Taker est un récidiviste… et c'est pas fini ! Cela dit, le hashtag #ThankYouTaker, c’était aussi pour ces moments-là.
#5 - Chuck Norris, as The Undertaker vs. Kane (WrestleMania XX, à New-York City en 2004)
- Qu'est-ce qui lui arrive encore ?
- T'es sérieux, frère ?! Tiens-toi bien, c'est 'Mania merde !
- *riant* Excuse-moi, frère, je viens de comprendre la blague du Sniper !
- Putain, il entend des voix maintenant ...
C'est avec ce genre de matches qu'on se dit : heureusement que l'Undertaker n'a pas arrêté sa carrière en 2004 ... Sinon, on aurait pas eu la chance et le plaisir de le voir face au talent phénoménal (à côté de qui, AJ Styles c'est de la piquette) Jon Heindenreich, Muhammad Hassan, The Great Khali, Mark Henry et surtout Kane, le remake que l'on attendait tous !
Sans ses futurs Hall of Famers, jamais n'auraient pu s'écrire les plus belles pages de la carrière de Papy Croque-Mort.
Pour vous remettre dans le contexte de ce premier chef d'oeuvre, 'Taker s'était fait enterré vivant, chez lui au Texas, lors des Survivor Series 2003, face au Chairman en personne, Vince McMahon, bien aidé (de nulle part, c'est comme ça qu'on les aime) par Kane. Et comme jamais personne n'est revenu d'un Buried Alive Match, il fallait se faire une raison : tout compte fait, The Undertaker n'est pas Chuck Norris.
En pleine ascension (sauvé Mr.McMahon d'un enterrement prématuré, ça booste une carrière), Kane semblait ainsi prédestiné à remporter le Royal Rumble 2004 - à la place de cet homme dont on ne peut prononcer le nom. Mais ce soir-là, culpabilisant inconsciemment d'avoir tué son frère (même les monstres ont une âme), il s'est laissé distraire par un délire de Kevin Dunn à la régie et s'est fait poussé par dessus la troisième corde par Booker T. Seulement, parano comme il est, 'The Big Red Monster' a cru évidemment à une manigance magique du 'Taker, pourtant mort fictivement depuis 1999 et mort physiquement depuis quelques mois, et pour ne pas le contrarier, la WWE organisera donc un match à WrestleMania XX.
Arrivé au Madison Square Garden, le public y croit aussi : l'Undertaker va revenir d'entre les morts et punir son frère de l'avoir trahi. Kane s'impatiente sur le ring alors qu'un GONG retentit dans l'arène mythique ! La foule est en délire, des "jobbers" et catcheurs locaux encapuchonnés apparaissent, même Paul Bearer participe au subterfuge. Et alors que tout le monde s’attend à voir débarquer le vieux 'Taker, v'la t'y pas Chuck Norris ! Avec sa dégaine de Walker Texas Ranger et ses courts cheveux roux, il se présente habillé comme l'Undertaker. Kane n'en croit pas ses yeux : contrairement au public, il l'a reconnu lui ! Il en rit puis touche la star (c'est peut-être la seule chance qu'il aura d'être aussi près de son idôle), mais Chuck Norris n'aime pas qu'on le touche et le frappe encore, encore et encore !
Perdant d'un match qu'il ne pouvait pas gagner, Kane est traumatisé pour le reste de sa vie ... Pour oublier ce triste moment, il commencera une carrière en politique. Quant à l'Undertaker, il reviendra finalement de ses vacances sous terre pour relever le niveau après l'enmurrement de Paul Bearer au Great American Bash 2004. Morale de l'histoire : ne blâmez plus l'Undertaker pour la qualité de certains de ses matches, c'est la faute à Chuck Norris.
#4 - The Miz (c) vs. John Cena (vs. The Rock) - WWE Championship Match (WrestleMania XXVII, à Atlanta en 2011)
- Hé, psst, Mike !
- Qu'est-ce qu'il y a Mike ?
- Ça y est, Dwayne s'est barré ?
- Non, non, il va rester encore deux ans.
- Roh, non ...
- Désolé, Mike ... Lève bien les bras !
Selon le PWInsider, Kazuchika Okada et Kenny Omega se seraient fortement inspirés de ce match-là pour élaborer leur série d’affrontements de 2017 ... Plus franchement, rarement la "Vévéheu" aura atteint un tel niveau de clownerrie pour un Main-Event de WrestleMania.
Alors que John Cena sortait tout juste de l'enterrement de la Nexus (cette fois, dans un autre genre de "burying"), The Miz était, lui, en plein "push" avec un règne de champion du monde avec des affrontements excellents ... ou plutôt des affrontements tout courts. Quoi de plus logique donc d'offrir à ces deux génies du ring le Main-Event de WrestleMania XXVII ? Non, ce n'est pas de la rhétorique, posons-nous réellement la question : CM Punk ? Wade Barrett ? Daniel Bryan ? Dolph Ziggler ? Non, non, ils n'étaient pas à la hauteur ... On verra plus tard, comme on dit. Heureusement, Vinny Mac n'offre jamais le gâteau sans la cerise (et sans le coulis de poison par-dessus) : en réalité, cette "feud" et ce match ne seront qu'une rampe de lancement pour les Main-Events des deux WrestleManias suivants, entre Johnny Boy et The ... Rock. Voilà comment on crée des stars, les gars ! Et si on a pas la même définition du long-terme et comment construire de NOUVELLES vedettes, bah tant pis pour vous !
... quand je branche mon appareil auditif."
Mais revenons-en au match qui nous intéresse ici. Le public vient d’assister à un show d'un grand cru - surtout après The Corre vs. Big Show, Kane, Kofi & Santino, Jerry Lawler vs. Michael Cole (First-Time Ever Dream Match !) et un révolutionnaire Mixed Match Challenge entre John Morrison, Trish Stratus & Snooki (l'emblème oubliée de la "Women’s Revolution") vs. Dolph Ziggler & Laycool. Soit dit en passant, tous auraient pu figurer dans ce classement, mais Le Sniper n'a qu'une vie, pour votre information !
The Miz fait son entrée aux côtés de son acolyte Alex Riley (mais si, vous savez ! Le grand ancêtre de Bo Dallas et Curtis Axel !) et Cena, lui, arrive en "fraise tagada" au son d'une chorale (comme quoi, avec la WWE pas besoin de se droguer pour avoir l'impression d'être shooté). Le public ne peut plus attendre (pour se barrer). C'est un face-à-face digne d'un Rock vs. Austin ou même de Rock vs. Hogan et le combat n'a rien à envier aux meilleurs de l'Arena Mexico. A noter, le "selling" magique et un "acting" proche des plus grandes performances de Denzel Washington pour John Cena, et une présence de "heel" qui nous rappelle les plus belles heures de Roddy Piper ou Randy Savage pour The Miz.
Pour définitivement marquer l'histoire de WrestleMania, le match se termine par un No Contest… avant d’être - pour la plus grande joie de tous - recommencé par l’hôte du show et "headliner" des deux prochains 'Mania, Dwayne Johnson. Le rideau tombe sur un Rock Bottom qui lancera la "feud" Rock vs. Cena pour les deux années à venir. Quant à The Miz, il perdra son titre et mettra fin à son rivalité très personnelle contre John Cena ... un mois plus tard.
#3 - Goldberg vs. Brock Lesnar (WrestleMania XX, à New-York City en 2004)
- C'est moi qui part en premier !
- Non, c'est moi !
- Je l'ai demandé avant toi !
- Ouai, mais moi je suis "Vince's Boy" alors je fais ce que je veux d'abord !
Là, on passe aux choses sérieuses.
Pas de femmelettes, pas de catcheurs sortis de la télé-réalité épilés, aux ongles curés et abonnés à un institut de beauté, non… Seulement deux gros ours avec du poil, des voix graves et du méchant "body-language" !
Stamford commence à "teaser" ce match dès le mois de novembre 2003, aux Survivor Series (encore). Les deux catcheurs sont alors les deux champions principaux de la compagnie. Un tel clash des titans donne envie non ? Bien sûr, le seul problème, c'est qu'entre ce "teaser" et leur match au Madison Square Garden, les deux hommes auront perdus leurs titres, leurs stylos pour signer un nouveau contrat et juste leur envie de catcher. Et oui, Goldberg ayant signé pour une seule pige un an plus tôt et ne souhaitant pas rempiler (après avoir mis la perruque de Goldust et "jobbé" pour Hunter, bizarre qu’il est mal vécu son "run"), et Lesnar annonçant dès le début d’année 2004 son ras le bol de voir les tronches de tout le monde toutes les semaines et ses aspirations de rejoindre la NFL (là où il y fera le plus gros de sa carrière), c’est bien dans la merde que se retrouve donc Vinny Mac lors de WrestleMania ... heureusement, les fans New-Yorkais allaient l'aider un peu.
Quelques semaines précédents l’affrontement, 'Stone Cold' Steve Austin est ajouté à l’affiche, afin de lui donner une dimension encore plus énorme (ou plutôt sa seule dimension). Au MSG, la foule semble être venu exclusivement pour voir ce match (et aussi, un petit peu, pour soutenir Eddie Guerrero et Chris Benoit). Elle accueille Austin sous une grosse ovation, mais ce n’est rien en comparaison des accueils pour Billou et Brockie. Du jamais vu depuis Rock vs. Hogan deux ans plus tôt, l'Univers de la WWE remercie Lesnar pour sa fidélité et sa loyauté pour sa passion brûlante pour le catch à coups de "You Sold Out !". Et il offre un jubilé de rêve à Bill Goldberg après une si belle carrière au son de "Na-na-na-na-na Hey-hey-hey Goodbye !". Un délice pour les oreilles et pour les yeux aussi !
#2 - The Undertaker vs. Giant Gonzales (WrestleMania IX, à Las Vegas en 1993)
- *pleurant* Gonzie, j'ai tellement honte !
- No te preocupes, Deadmano ... Tiens, essuies tes larmas et dis-toi qu'on fera mieux à SummerSlam ...
- Il a un problème de maquillage le 'Taker ?
- Cállate, Fonsie !
Difficile de critiquer la WWE actuelle, quand on se rappelle qu'un mec habillé en mort-vivant a combattu un argentin de 3m56 (très exactement) avec une tenue moulante d'Abominable homme des neiges et incapable de bouger. Ce n’est pas la prémisse d'une vidéo prévention anti-drogue, mais bien un des principaux programmes de la WWF en 1993. Ne regardez pas le catch qu’à travers les Okada, AJ Styles et compagnie… mais aussi à travers le Giant Gonzales. #VotezSniper
Ce petit bijou est à voir encore et encore ... D'autant plus qu'il a une fin "originale" - fait rare dans la saga des matches de l'Undertaker à WrestleMania. Pour en finir avec ce dernier, Monsieur Gonzales avait prévu un mouchoir imbibé de chloroforme pour endormir le mort-vivant et recevoir une disqualification. Ingénieux, non ? Pas tellement, quand on sait que, cette année, Johnny Boy n’aura qu’à dévisser la nouvelle hanche artificielle de Papy Croque-Mort pour obtenir le compte de 3 !
Mentionné pour la 4ème fois dans ce classement, Grandaddy Undead ne pouvait échapper au Sniper après toutes les abominations qu’il a offert sur la plus grande scène de toutes, entre 1990 et 2004. Mais ça, c'était avant qu’il rencontre Randy Orton, Shawn Michaels et qu’il se rende compte qu’il pouvait catcher lui aussi. Hâte que Kane rencontre à son tour d'aussi bons catcheurs - en 2018, il serait temps.
#1 - Lawrence Taylor vs. Bam Bam Bigelow (WrestleMania XI, à Hartford en 1995)
- Mec, arrêtes d'ouvrir la bouche comme ça, tu pues de la gueule ...
- Peut-être, mais je suis mieux payé que toi !
Seulement deux ans après le match précédent, voici le prestigieux et surtout et prémonitoire match numéro 1 du classement.
Je vous ramène à une époque où Vince McMahon aurait vendu son bras pour attirer des célébrités et avoir un minimum de reconnaissance médiatique "mainstream" (vous savez, comme ce genre de gars qui veulent faire partie d’une bande, qui ne veut absolument pas de lui). Ce match est LE match à voir dans l’histoire de WrestleMania, tant on risque d’en revoir de ce genre très bientôt : #XFL2020.
Comme Goldberg vs. Lesnar plus haut, cette rencontre sans réelle raison avait eu un "build" solide. Des dizaines de vidéos promos, des pubs en plein Time Square, des centaines d'interviews dans les médias… Le match fera même la Une des journaux à New-York ce soir-là. Mais à quel prix ? Au prix que l’un des meilleurs "workers" de la compagnie et de son roster très affaibli par le scandale des stéroïdes vienne à perdre lamentablement contre un footballeur américain qui aura oublié ce match un un jour après.
Imaginez aujourd’hui : une "Brigade Anti-Guignols" arrive pour faire le ménage, balayant 80% des catcheurs du roster de la WWE, laissant l'un des plus crédibles restants (disons, Braun Strowman) s'allonger contre une célébrité sportive incapable d’enchaîner trois prises, grillée et à bout de souffle en deux minutes ? Si, si, c’est tout à fait possible que cela arrive très bientôt ! Enfin, si une célébrité accepte de participer à un truc pareil, même contre le chèque de sa vie.
Ce match incarne l'une des erreurs principales, non seulement de l’histoire de WrestleMania, mais aussi de la WWE en général. Avoir recours à des milliers de publicité pour vendre l'événement, au lieu de faire de leurs talents actuels de (vraies) futures stars, c’est bien l’un des 350 soucis de la fédération aujourd’hui. Mais ce match reste, grâce à son placement sur la carte et son influence sur l’avenir (et afin de ne pas trop s’étonner quand on verra Justin Bieber & Seth Rollins vs. Velveteen Dream & Wiz Khalifa en Main-Event de WrestleMania 40), LE match à voir pour ne plus s'étonner de l'histoire de WrestleMania.
Le Sniper reviendra avec de nouvelles cibles ! Who’s Next ? #VotezSniper
La Review Press #4 : La sélection mensuelle d'articles catch à lire
- Par
- Le 13/03/2018
- Commentaires (1)
Wouah ! Les Golden Lovers se re-aiment à nouveau ! NXT s'offre un match 5 étoiles ! Braun Strowman se découvre chanteur et musicien ! Impact Wrestling propose enfin un show sans faute et la Ring of Honor, un excellent PPV seule ! Bury The Bear est en fait Kenny Omega ! ... Mais ce n'est pas normal tout ça !
En effet, voix intérieure peu originale, parce que ce n'est pas tout, tu oublies : Fabulous Moolah encore honorée comme si de rien n'était, Kid Rock au WWE Hall of Fame, Rey Mysterio blessé avant Strong-Style Evolved, la Ring of Honor loin d'être sortie d'affaire, Tomohiro Ishii vs. Kazuchika Okada qui n'arrivera pas encore ... et encore tout le reste qui repose ci-dessous, dans la quatrième édition de la Review Press !
WWE
-- Après l'entrée de Kid Rock dans son Hall of Fame et avant l'officialisation de John Cena vs. The American Bad-Ass à WrestleMania 34, la WWE a annoncé l'inauguration de la première Fabulous Moolah Memorial Battle Royal au Superdome. Toujours dans la poursuite de sa campagne médiatique prônant l'égalité hommes-femmes sur son ring, elle devrait devenir une tradition annuelle similaire à l'Andre The Giant Memorial Battle Royal masculine, démarrée justement à la Nouvelle Orléans en 2014. Si le tout-premier Women's Royal Rumble a été une décision bénéfique et félicitée, celle-ci n'a jusque là reçu que de la haine - la révolution (forcée quoique bénéfique sur le ring) est devenue scandaleuse.
Pourquoi ? Parce que The Fabulous Moolah, figure pionnière dans la propagande menée par Stephanie McMahon et ses sujets, n'est autre que la femme la plus diabolique de l'histoire du catch. Manipulation politique, racket, maltraitance, proxénétisme, complicité de viol : cet article-forum effarant (déniché par Maffew de Botchamania) déballe toute l'étendue de son casier insoupçonné pour celui qui ne connaîtrait d'elle que ce que la WWE a choisi de lui montrer.
-- Dans la même veine, VoxCatch a proposé une remise en question détaillée de cette "Women's Revolution" tant agitée par la WWE, qui regarde ailleurs quand ça l'arrange : inégalité des salaires, sexisme et tout le tutim. Moins violent mais tout aussi éclairant !
-- Là où la WWE passe, le débat ... surgit ! Depuis le 10 mars, la chaîne TV française L'Equipe 21 diffuse désormais tous les samedis matins une heure compactée de RAW commentée par Christophe Agius et Florian Gazan. Si c'est sans doute un bon signe pour la nouvelle génération de fans de catch à venir (et un programme de plus pour allonger le samedi matin devant la télé, pour mes neveux ^^), ce retour de la WWE sur la TNT n'est pas sans rien à redire. Ainsi ai-je lancé un débat Twitter très animé, dans le bon sens du terme, tout en argumentation, en exemples et en contre-exemples. Pour le coup, un bon signe de l'état intellectuel de la communauté française de fans de catch actuelle !
Japon
-- Dans le monde médiatique d'aujourd'hui, on peut même trouver des perles dans un coin perdu de Twitter. Suite à la reformation tant attendue du duo de Kenny Omega et Kota Ibushi, un "twittos" a publié une Twitter Thread entière consacrée au moindre détail de leur histoire commune, racontant fabuleusement bien leur relation "kayfabe". Un magnifique complément d'information à la toute aussi magique et émotionnellement chargée (mais "NJPW-centric" ) vidéo de Showbuckle :
-- En parlant d'émotions fortes, c'est toujours avec un plaisir un peu triste que de repenser à la fin de carrière (momentanée ? :/) de Katsuyori Shibata. C'est sûrement ce qu'a ressenti notre ami Vincenzo du Coin du Bourrin lors de la rédaction de son très bon article sur les conséquences de la pratique d'un style trop réaliste, comme celui du "strong-style" à la Shibata. Une superbe vulgarisation du phénomène dans la lignée de mes nombreux articles (et un reportage !) sur le sujet.
-- L'annonce s'est faite discrètement et seulement unilatéralement il y a à peine quelques jours. La New-Japan Pro-Wrestling tiendra en juin un show spécial en Floride, dans le célèbre Ocean Center (une salle de 9000 personnes, qui a vu deux "heel-turns" de Hulk Hogan - en 1996 et en 2010), en collaboration avec la convention de jeux-vidéo CEO. Souvent parrainnée par Kenny Omega (qui y avait notamment rencontré Xavier Woods l'an dernier dans un combat de Street Fighter) à de multiples reprises, cette convention américaine n'a donc pas eu besoin de passer par la ROH, alliée locale de la NJPW, pour avoir le feu vert. Quand Joe Koff disait qu'il n'avait "rien contre un show NJPW only" en Californie (car région très peu fréquenté par la ROH), il ne pensait pas que celle-ci irait sur son territoire ... Une très bonne analyse développe tout cela et remet parfaitement en question l'avenir, définitivement en pente, de la relation NJPW-ROH.
-- Pour finir sur la NJPW, pour ceux qui voudrait la découvrir pour la première fois ou la découvrir davantage (et ce, sans jeu de mots osé), ne cherchez plus, notre cher Florian de Catch Au Quotidien a écrit l'article qu'il vous faut !
Ailleurs
-- Les choses changent, lentement mais sûrement, pour le catch français ... Ca se sent. Et même ça se voit ! Dans deux excellents articles signés VoxCatch, deux extrémités du spectre du catch français sont observés et décortiqués. La première, Wrestling Stars, est une promotion familiale qui pendant ces belles heures (celles, les mêmes pour tous, de l'apogée de l'ère NT1) remplissait presque le Cirque d'Hiver. Elle n'est pas tout à fait du côté du progrès mais se débrouille malgré tout. La seconde sort enfin du lot sur la scène parisienne après plusieurs années de travail acharné, notamment avec un show qui aura rassemblé toute la famille média catch : SuperClash II.
-- Les choses changent aussi du côté des médias plus "mainstreams". Dans une publication inattendue, Vice France a laissé la parole à une catcheuse française indépendante du nom de Camille Grignon. Un magnifique portrait de la réalité du catch français : sa précarité mais aussi son avancée.
-- Il y a deux ans presque tout juste, je démarrais une nouvelle chronique sur CAQ, analysant le catch non-WWE avec un point de vue parfois un peu alternatif (et donc précurseur de ce présent site) avec une tribune sur la dégringolade créative et in-ring à venir pour la Ring of Honor. Deux ans plus tard, les matheux de Voices of Wrestling confirment mes craintes dans un article plein de statistiques, de tableaux et de graphiques, dont ils ont seuls le secret. (Enfin, ceci prouve cela, seulement si vous n'avez pas vu l'excellent 16th Anniversary Show ...)
-- Après tout qui a besoin de la ROH, quand les "storylines" de Being The Elite se suffisent presque à elles-mêmes ? C'est la question que l'on se pose après la lecture de cette interview des Young Bucks sur Sports Illustrated, ou les deux génies qui ont montré comment aujourd'hui on pouvait jouer avec le "kayfabe". A la croisée des regrettées Kevin Steen's Weekend Escapades et les EVOLVE Mini-docs de Kenny Johnson, les créations des Young Bucks sont exactement ce dont le catch américain a besoin (et ce dont je n'arrête pas de parler depuis des années !!! #modestie).
-- Enfin, j'aimerais féliciter une nouvelle fois la fusion (ou plutôt la gentille phagocytose) des Cahiers du Catch avec VoxCatch et j'invite les nouveaux fans de catch à découvrir la pensée des anciens, "alternative" à leur manière avant l'heure.
Le podcast du mois
-- Le New-Japan Purocast est peut-être la meilleure source d'analyse concernant tout ce qui tourne autour de la NJPW. Ses deux podcasteurs possède une alchimie proche des meilleurs duos de commentateurs de l'histoire du catch - Gorilla Monsoon & Jesse Ventura ou Jim Ross & Paul Heyman en tête. Ainsi, quand parfois un désaccord éclate, la discussion s'enrichit d'une belle argumentation, le pour valant autant que le contre. Commentant le très bon doublet d'Honor Rising 2018, dans l'un des derniers épisodes, ils se sont attelés un instant à savoir comment Kenny Omega pourrait bientôt "main-eventer" un show de la NJPW au Madison Square Garden !
La vidéo du mois
-- Entre le documentaire promotionnel sur NJPWWorld pour le retour des Golden Lovers ou encore le chef d'oeuvre annoncé d'HBO sur André Le Géant, ils sont nombreux les documentaires catch à pleuvoir ces temps-ci. Pourtant, il y en a un qui sort du lot ce mois-ci. Il est consacré au le plus grand catcheur mexicain inconnu de l'histoire du catch et le catcheur favori des joyeux drilles de Being The Elite : Chico El Luchador !
NJPW : rayonnante en 2017, douteuse en 2018 ?
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- Le 09/02/2018
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♦ Article originellement écrit les jours suivants Wrestle Kingdom 12 ♦
Le plus dur est à venir, pour la New-Japan Pro-Wrestling. Si 2016 a été l’année de la reprise en main, suite à un exode surprise, 2017 a été celle de la brillance.
La NJPW a brillé par son catch d’une qualité sans précédent tout au long de l’année : sur les 10 matches notés 5 étoiles ou plus par Dave Meltzer, 8 proviennent de shows de la New-Japan, y compris les 4 notés plus de 5 sur 5. La NJPW a aussi brillé par sa croissance économique : d’août 2016 à juillet 2017 (l’année fiscale japonaise), ses recettes ont atteint 34 millions de dollars (21% de plus que l’année précédente) - une recette record si ce n’était sans compter l’année 1997, époque où elle remplissait encore quatre stades par an. La NJPW a enfin brillé par sa percée dans le marché occidental, notamment grâce à deux shows “sold out”, une augmentation du nombre d’abonnés à son service NJPWWorld et de téléspectateurs américains sur AXS TV ainsi que d’immenses ventes de produits dérivés.
2018, l'année des dilemmes
Et pour démarrer l’année 2018, elle a attiré plus de 35.000 fans payants, japonais et occidentaux, pour son Wrestle Kingdom 12 au Tokyo Dome - une première en 15 ans. De plus, grâce au buzz suscité par le “dream match” Omega vs. Jericho, NJPWWorld doit avoir gagné quelques milliers de nouveaux abonnés. Sans compter sur son prochain retour à Long Beach dans une salle deux fois plus grande que la précédente, et un week-end estival pour le bouquet final du G1 Climax 28 prévu au Madison Square Garden du Japon, le Nippon Budokan - une autre première, en 15 ans.
La New-Japan Pro-Wrestling est aujourd’hui l’alternative principale et incontestée du catch mondial. Certes loin de la puissance financière et médiatique de la WWE, elle constitue un numéro deux difficilement détrônable par quiconque sur le marché. Titillée par la Dragon Gate et la DDT, et effleurée par les renaissantes AJPW et Pro-Westling NOAH, la NJPW n’a cependant aucun véritable concurrent sur son territoire. Quant au reste du monde, elle n’a pour seule ennemie que la compagnie de Vince McMahon : si ce n’était sans son alliance, la Ring of Honor n’aurait sans doute pas eu autant de succès en 2017 (une récompense cela dit bien méritée pour l’avoir elle-même aidée à pénétrer le marché américain).
Et pourtant, c’est en cette nouvelle année 2018 que tout va se jouer. Le “booking” du 4 janvier, et même du soir suivant, New-Year Dash! 2018, en a donné un aperçu aussi excitant qu’inquiétant. En effet, deux grands dilemmes ont été soulevés et devront être réglés afin de déterminer son avenir. Prendre le risque de parier sur la nouveauté et sur l’instant présent, ou consolider ses acquis et conserver des méthodes sûres mais limitées ? Et se lancer pleinement et frontalement dans la conquête du catch occidental ou prendre soin du cœur de sa clientèle et reprendre complètement le contrôle de son territoire national ? L'époque de la reconstruction progressive, aux risques distillés, calculés et mesurés, est révolue. 2018 sera l'année du quitte ou double.
Okada ou Naito : y'a-t-il une top-star de trop ?
A Wrestle Kingdom 12, la NJPW a choisi de protéger son ‘Ace’, Kazuchika Okada. Symbole de sa renaissance réussie, ce dernier n’était pourtant pas le favori, ni du timing ni des fans. Propriétaire du record du plus long règne et du plus grand nombre de jours en tant que champion poids-lourd IWGP, il est déjà au sommet de la New-Japan et, on peut le dire, du monde du catch. Comme je l’écrivais pour le récompenser d’avoir été désigné Catcheur de l’Année 2017 aux Alternative Year-End Awards, “il vient juste d’avoir 30 ans [et] il est déjà un véritable dieu du catch”. Et même si à notre échelle, il peut être considéré comme “l'emblème du catch alternatif”, la majorité des fans japonais de la NJPW le perçoivent aujourd’hui comme le champion invincible de la compagnie, qui empêche le rêve de Tetsuya Naito de se réaliser. Le leader de Los Ingobernables de Japon mérite la ceinture d’Okada, autant qu’il la mérite et autant que Kenny Omega la mérite.
Gedo, l’un des principaux “bookers” de la NJPW derrière la caméra, a souhaité protéger et solidifier le statut de son chef d’œuvre qu’est Kazuchika Okada. Pour ce faire, il a rejeté ce que le “timing” lui dictait : répondre aux fans japonais (et un bon nombre de fans occidentaux), souhaitant voir enfin Tetsuya Naito être récompensé pour ses efforts. En conséquence, Naito a été acclamé le lendemain à New-Year Dash! 2018 tandis qu’Okada a été accueilli dans l’hésitation voire la colère (et il s’en est d’ailleurs joué). Le toujours “tranquilo” avait joué la veille le challenger pressé de réaliser son destin et terminer sa transformation, ressortant des astuces passées et faisant ressurgir une attitude plus proche de son ancien soi - tentant plusieurs fois le Stardust Press, son ancien “finisher”. Si la NJPW a déjà en tête une revanche, avec le programme de remontée de la pente qui va avec, voyant à son terme un Naito plus malin, plus calculateur, plus “lui-même” remporter le titre, face peut-être à un Okada trop confiant et imbu de lui-même, peut-être qu’une telle narration se justifiait.
Mais les fans seront-ils encore à fond derrière l’Ingouvernable à ce moment-là ou se seront-ils lassés, attristés de ne pas avoir eu ce qu’ils désiraient si ardemment ? Et si finalement, rien de tout cela n'arrive ou n'est prévu, comment Naito s’en remettra ? Comment la compagnie gérera le fait d’avoir négligé sa top-star #2, l’une des raisons principales de la recrue d’essence du nombre de ses fans sur son propre territoire ? Tanahashi n’en a plus pour longtemps, Hirooki Goto a déjà été délaissé par les fans et Katsuyori Shibata pourrait ne plus jamais remonter sur le ring … Même avec un Okada tout-puissant, à l’instar d’Antonio Inoki à la belle époque, que se passera-t-il dans le cas d’un accident de parcours ou d’un autre manque de considération du public ? C’est en cela que cette première grande décision de 2018 risque d’influencer l’avenir de la NJPW, d’une façon difficilement modifiable.
Kenny Omega, le capitaine du navire “USA”
Qu’en est-il pour la top-star #2 bis de la NJPW ? Source d’une hype international immense, partagée avec un surprenant Chris Jericho, à l’occasion de Wrestle Kingdom 12, Kenny Omega risque d’être encore au centre de toutes les attentions dans les mois à venir. Entre le rôle proéminent qu’il jouera sans doute à Strong-Style Evolved en mars puis à ROH Supercard of Honor en avril, et son programme sous-jacent de longue durée déjà lancé l’opposant à Cody Rhodes et Kota Ibushi (et impliquant peut-être une scission du Bullet Club), ‘The Cleaner’ prendra définitivement une place décisive cette année au sein de la NJPW, qui ne veut pas laisser tomber tout le travail effectué en vue d’une invasion formelle sur le territoire américain. L’actuel leader de The Elite serait certain de devenir probablement l’homme qui mettra enfin un terme au légendaire règne record d’Okada.
Car, même si les titres US et Inter-Continental sont aujourd’hui des moyens de “faire patienter” ceux qui mériteraient le prestigieux titre poids-lourd IWGP, il n’y a qu’un ‘Ace’ à abattre pour être au sommet - un constat illustré à WK12. Vaincre Okada et s’arroger le titre de champion IWGP donnerait automatiquement à Omega la tâche de “mener le navire” et permettrait ainsi à la NJPW de faire passer son expansion internationale à la vitesse supérieure (entre autres, se débarrasser sa politique conservatrice d’organisation d’événements sur place et donner la main à encore plus de “gaijins” - Juice Robinson, Trent Berreta, Jay White et même Zack Sabre Jr. en tête, chacun à sa mesure un peu délaissé par ce doublet Wrestle Kingdom-Dash!). Cette direction alors prise, le recouvrement de ses forces passées chez elle, au Japon, redescendrait forcément dans l’ordre des priorités mais en aucun devra-t-elle l'abandonner. C’est un défi qu’elle devra relever, sans quoi le Tokyo Dome recommencera à se vider - et ses caisses aussi.
Mais si un petit vent de fraîcheur inattendu venait soudain chasser ses nuages de doutes et d’appréhension ? Si, comme beaucoup le prophétisent depuis des mois, un homme providentiel venait “tout arranger” ? Si, à l’instar de la surprise d’Alpha vs. Omega en 2017, la NJPW ravivait le feu du “Yes! Movement” et s’octroyait les services de Daniel Bryan ? Après tout, son contrat avec la WWE devrait s’arrêter en septembre 2018 (si les rumeurs sont exactes) et ce dernier n’a jamais caché son envie de retourner sur le ring et sa frustration avec Stamford … Ainsi, pour la New-Japan, 2018 pourrait tout aussi bien être l’année du quitte au double, que du triple : “Yes ! Yes ! Yes !”
La Review Press #3 : La sélection mensuelle d'articles catch à lire
- Par
- Le 25/01/2018
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Les fêtes ont été bonnes ? La prise de poids hivernal aussi ? La reprise, par contre, plus compliquée ? Rassurez-vous, vous n'êtes pas tout seul ... Mais il est temps de revenir sur les rails et d'attaquer une année 2018 qui s'annonce haute en couleurs ! Suite à une année précédente faite de matches sur-qualitatifs et de nombreuses promesses, cette année s'apprête à nous réserver de bonnes comme de mauvaises surprises ... et il semblerait que cette prédiction (facile, certes) se vérifie déjà !
Dans cette nouvelle Review Press, je reviens bien sûr sur les meilleures analyses de Wrestle Kingdom 12 mais aussi sur la place du catch féminin à la WWE, le nouveau destin de la NOAH comme celui du "Break-Out Territory" de 2018, l'Australie-Nouvelle-Zélande. Mais avant tout, n'hésitez pas à me suivre sur Twitter (sans ça, vous avez manqué le retour sur mon expérience au Tournoi des Poids-Lourds de l'APC) et suivre l'actualité du catch indépendant et alternatif sur Facebook ... d'autant plus que de grandes annonces sont avenir quant à l'avenir de The Alt !
♦ Review Press #2 (novembre 2017) ♦
WWE
-- Aux dernières nouvelles, RAW 25th Anniversary Edition était un désastre quasi-unanime en terme de retour critique. Le pire étant que même la WWE le sait, ce pourquoi elle a programmé une énième Stone Cold Stunner Party en ouverture pour attirer les derniers fans casuels datant de l'Attitude Era pour gonfler ses chiffres, nous dit un intéressant résumé d'informations "behind-the-scenes" de Sports Illustrated.
-- Autre désastre : la fin abrupte de carrière de Paige. Fan ou non, elle reste non seulement très populaire mais aussi dans la fleur de l'âge (25 ans). Et elle n'aura même pas eu l'occasion de rpofiter de son retour en force à la WWE. Un site de catch de fans-femmes, Enzuigirli, remet en perspective la courte carrière de Paige de manière éloquente.
-- Et en parlant de catch féminin, l'excellent Tim Kail de Work of Wrestling supplie la WWE d'engager des scénaristes féminins pour avoir le point de vue qui convient sur le "booking" d'une Women's Division qui se limite aux "faits historiques".
-- Par ailleurs, en ce mois de janvier, il est temps de se projeter sur l'année 2018 : c'est exactement ce qu'a tenté de faire l'équipe de rédaction de F4WOnline, en particulier sur les prochaines décisions de "booking" de la WWE. Rusev, sauveur du "Roman Reigns méga-push" ? Brock Lesnar repartant pour l'UFC, pour perdre lamentablement ? Shane McMahon, WWE Champion ? Daniel Bryan, toujours à la WWE ou de retour à la NJPW ?
Japon
-- Comme chacun le sait maintenant, le 4 janvier 2018 s'est tenu NJPW Wrestle Kingdom 12, un show fait de buzz, d'anticipation et de catch de grande qualité. Les jours qui l'ont suivi ont donc été le théâtre de nombreuses réactions et analyses en tout genre. Mais parce que The Alt veut aussi permettre de mettre en avant les fans français du catch alternatif, je n'ai sélectionné pour vous que les deux "reviews" francophones majeures : celle de mon padawan Florian, auteur notamment de la chronique Portrait Indy, sur Catch Au Quotidien ; et celle de Ludovic, l'ancien rédacteur du Top 200 Matches sur VoxCatch.
-- Par la suite, c'est le site d'analyse Voices of Wrestling qui s'est remarquablement démarqué avec une série d'articles sur le phénomène Tetsuya Naito, et la décision de la New-Japan de le faire perdre dans le Main-Event face à Kazuchika Okada. Une tragédie pour certains, mais un choix narratif pour le long-terme selon les autres.
♦ Pourquoi le règne de Kazuchika Okada ne doit pas s'arrêter ♦
-- Pour finir avec les retombées de WK12, j'ai eu le plaisir de revenir sur Voices of Wrestling pour lire un bilan narratif du NEVER Openweight Championship, ou comment justifier avec poésie son mauvais traitement en 2017. Un tour de force d'argumentation créative !
-- Enfin, fin décembre-début janvier a réservé comme chaque année son lot de bilans et de retrospectives. La plus qualitative, en mon sens, était la republication (gratuite) sur F4WOnline des analyses de Dave Meltzer pour chacun des matches 5 étoiles ou plus qu'il a noté en 2017. Une très bon moyen de compréhension de ses critères de notes et de critiques. En voici un échantillon (seulement les matches à plus de 5 étoiles) :
- Okada vs. Omega II (6,25 étoiles)
- Okada vs. Omega I (6 étoiles)
- Okada vs. Omega III (6 étoiles)
- Omega vs. Naito II (5,75 étoiles)
♦ The Alternative Year-End Awards 2017 ♦
-- Et avant de passer au reste du monde, restons encore un peu sur Voices of Wrestling (décidemment, ses spécialistes ont redoublé de brillance ces derniers mois !) avec un excellent portrait du nouvel "ace" de la Pro-Wrestling NOAH, Kenoh, et comment il peut être "celui qui ramènera la NOAH au Nippon Budokan" !
Ailleurs
-- Tout d'abord, afin peut-être de clarifier l'affaire une bonne fois pour toutes et de permettre à la WWN Family de passer à autre chose (EVOLVE 100 et WWN Live Experience 2018 en tête), les auteurs du Everything Evolves Podcast ont parfaitement bien résumé la controverse lancé par son ancien distributeur, FloSlam.
-- Si vous ne commencez pas à lire Voices of Wrestling régulièrement après cette Review Press, c'est que j'aurais échoué dans ma mission ! Dans deux autres bilans de l'année 2017, le site d'analyse a fait l'inventaire des meilleurs matches européens (wXw, PROGRESS, RPW, etc) et surtout a réussi le pari de mettre en avant le nouveau territoire qui monte : l'Australie et la Nouvelle-Zélande, que la NJPW compte bien finir de conquérir dans les prochains mois !
Les podcasts du des deux derniers mois
-- Cette fois-ci, non pas deux ou trois, mais un seul podcast à écouter. Il est nouveau et il est français. Il a été lancé par les anciens du Squared Circle Podcast, dont LoneRacoon, suivant les traces de ce cher Sturry sur le jeu de "fantasy booking" par excellence, TEW 2016. Esprit Catch se veut, selon eux, une émission d'analyse de fond et non un répertoire des dernières rumeurs. Et pour commencer, ils n'hésitent pas à donner un point de vue "alternatif" sur l'alternative-reine du catch, la NJPW : est-ce que l'on peut être anti-Bullet Club ? Être fan de la NJPW signifie-t-il être un hipster élitiste ? A écouter et à débattre !
Les vidéos du des deux derniers mois
-- Kenny Johnson, le documentariste d'EVOLVE, continue de nous ravir avec ses mini-docs ! Le plus récent est, qui plus est, consacré aux nouveaux systèmes de Prelim Matches où de nouveaux talents potentiels s'expriment directement devant le public.
-- En conclusion de cette Review Press #3, je vous propose de découvrir un autre documentaire qui, certes n'est pas du tout récent et sort du cadre d'une revue de presse, m'a beaucoup impressionné il y a quelques semaines. Datant de 2000, il est consacré à une ancienne promotion de "Joshi Puroresu" très prisée, la GAEA Japan, et surtout à ses aspirantes catcheuses qui souffrent terriblement pour atteindre leur rêve. Choquant, gênant, mais bien réel ...
Tournoi des Poids-Lourds 2018 : Belle expérience ... sans histoires
- Par
- Le 11/01/2018
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Si vous suivez The Alt sur Facebook (ou mon compte Twitter), vous savez très certainement déjà que je suis passé par le studio Jenny pour assister au Tournoi des Poids-Lourds 2018 de l'APC Catch. A la fois pour mon propre plaisir et pour préparer un reportage radio (affaire à suivre), je m'y suis rendu en compagnie d'un non-initié au catch en général. Si la conversion de ce dernier a été réussie, pour ma part, j'ai eu le sentiment d'avoir renoué avec le catch français : après plusieurs années de disette, à le suivre simplement de loin, ce retour a été triomphale.
Tenu dans une salle des fêtes (pardonnez-moi : "Le Temple du Catch") pleine à craquer et composée d'autant de familles du voisinnage que de fans de catch endurcis , le premier show de l'année pour la promotion de Nanterre semble avoir été un succès. Catch de bonne qualité, lutteurs prometteurs ou charismatiques, bonne animation par ce cher Sturry de C'est ça le catch et un "booking" certes traditionnel mais structuré et efficace ... Mais seul bémol, et il est de taille pour celui qui souhaite savoir si le catch français a "évolué" : la narration y est quasiment inexistente. Chaque catcheur a une personnalité bien établie, souvent maîtrisée, mais elle ne s'arrête qu'au rôle de la "gimmick" (parfois encore un peu kitsch d'ailleurs, mais de toute évidence, à ce niveau, le catch français semble changer dans le bon sens). Il n'y a ni vrais personnages ni vraies histoires le reliant entre eux.
Seul l'historique du Tournoi des Poids-Lourds a été rappellé de nombreuses fois au cours de la soirée, pour souligner aussi bien son prestige et son importance que sa signification - "depuis plusieurs années, le vainqueur du tournoi devient champion de l'APC dans l'année qui suit" - ainsi que les précédentes rivalités qui en ont découlées (Hellmer Lo'Guennec vs. Kenzo Richards, l'incapacité du vainqueur 2018, A-Buck, à dépasser le cap des quarts de finale, etc). Qu'en est-il des amitiés et des animosités ?
Une relation trop superficielle entre les personnages
Au cours du match non-tournoi précédant la finale, Sturry commentait qu'un des trois hommes sur le ring - Christianium - était habituellement le partenaire du finaliste (et futur gagnant) A-Buck dans l'équipe Afrikan Boma Yé. Pourquoi alors, lors de la célébration de sa grande victoire, A-Buck n'eut pas les féliciations de son partenaire sur le ring, voire même une petite conversation ? On pourrait même aller jusqu'à imaginer son coéquipier lui dire "Maintenant que tu as gagné, quand tu seras champion, je veux que tu me promettes que ta première défense sera contre moi" ! Simple certes, cette intrigue a en elle une complexité et une profondeur qui pourraient s'amplifier sur des mois et entraîner avec elles une narration nécessaire à la promotion de shows sur le moyen-terme. Car telle est l'utilité du soucis narratif : faire revenir les fans, envie de connaître la suite de chaque histoire et donc s'assurer que la salle sera pleine chaque mois !
Des "set-ups" sans "pay-offs"
Dans une moindre mesure, on retrouve le même manque avec la fin controversée du match opposant le champion et vainqueur 2017, Hugo Perez, et le "heel" belge Darkmondo. Ce dernier remportant le match par DQ (à la Eddie Guerrero, en plus) afin de protéger l'actuel champion d'une plus grosse défaite, l'animosité créée ainsi entre les deux était palpable. Pourtant, aucun suivi durant le reste de la soirée n'a permis de la maintenir en vie. On aurait pu imaginer Hugo revenir à la charge lors du match de demi-finale de Darkmondo ou le provoquer en duel pour un prochain show, suite à sa défaite - montrant qu'il était un champion combattif, que ses adversaires devraient craindre. Quant à Darkmondo, il aurait pu peut-être obtenu ce qu'il voulait en secret : un match de championnat garantie, non pas par une victoire du tournoi, mais une provocation réussie. (Un peu à la manière, dans un même registre du catch français, de l'Ouest Catch avec le "tease" de Tristan Archer vs. Tom La Ruffa en septembre 2017 pour une programmation en mars 2018.)
De la promesse sans enjeux
Enfin, pour citer un dernier exemple, quel était l'enjeu du Non-Tournament Triple Threat Match, opposant Christianium à l'Aigle Blanc et Thiago Montero ? Car il ne suffit pas d'offrir du très bon catch, il faut sans cesse s'interroger sur la relation entre les personnages, le contexte général et la raison d'être de chaque match. D'autant plus pour des compagnies indépendantes comme celle-ci qui, même si elles arrivent à réaliser de bons shows et attirer son public comme elles le souhaitent, doivent capitaliser sur ce travail, réclamant plus d'effort créatif que d'argent et de moyens, pour réussir à évoluer et finalement à grandir. Pour évoquer un exemple comparable, c'est ce que tentent de faire - maladroitement - l'ICWA, chaque année à l'occasion de son week-end Revolution (le déroulement du premier show influe sur le second et même d'une année sur l'autre, des histoires, quoique bordéliques et bancales, persistent).
En l'occurrence, dans ce match, n'étaient présentés que le statut des trois catcheurs : un jeune agressif et prometteur en la personne de Thiago, un ancien champion et catcheur de l'année avec l'Aigle Blanc, et le dynamique coéquipie d'A-Buck. Cependant, unique match en dehors du cadre compétitif du tournoi et sans aucune rivalité apparente entre au moins deux des trois hommes présents sur le ring, pourquoi se battaient-ils ? Même une raison facile aurait suffit - "ces trois catcheurs s'affrontent pour déterminer qui sera le jeune catcheur à suivre en 2018", par exemple. Et elle aurait même tenue avec l'embrassade post-match : il n'y en a pas qu'un - Aigle Blanc - mais tous les trois, qui sont à suivre en 2018. Quant à un enjeu physique, une opportunité à un titre mineur (quel est le statut de celui porté par Kenzo Richards, d'ailleurs ?) aurait tout aussi bien convenu, et la dite séquence de "Pro-Wrestling Love" aurait peut-être lancé elle-même une intrigue : à la suite d'une victoire effective de l'Aigle Blanc à ce fameux titre, aussi bien Christianium que Thiago auraient pu venir le défier par la suite, se justifiant de ce respect mutuel entre eux (le premier étant sincère, et le second en profitant simplement pour accélérer sa propre ascension).
♦ Interview d'Hellmer Lo'Guennec, alors champion de l'APC en 2015 ♦
Encore une fois, je le répète, si j'ai continué de suivre le déroulement des différents événements du catch français, je ne m'y étais pas impliqué autant depuis des années. Ainsi, tout ceci n'est que mon ressenti sur une simple expérience de spectateur occasionnel. D'autres que moi, qui assistent régulièrement aux shows de l'APC Catch, connaissent certainement beaucoup mieux que moi ses catcheurs et son "booking". Cependant, je ne pouvais me permettre ici de faire du favoritisme dans ma quête de privilégier l'effort narratif : personne n'est exempt, que ce soit la WWE, la NJPW ou le catch français, d'une simple envie de raconter des histoires sur un ring de catch.
La finale du Tournoi des Poids-Lourds 2018, opposant A-Buck à Bram (APC Catch)
12 prédictions pour NJPW Wrestle Kingdom 12
- Par
- Le 24/12/2017
- Commentaires (2)
The hype is almost over. L'anticipation et l'excitation sont à leur comble. NJPW Wrestle Kingdom 12 n'est plus qu'à une dizaine de jours de se produire. Et, comme chaque fois précédant un show d'une telle ampleur (cf. NJPW Wrestle Kingdom 11 et NJPW DOMINION 2017), l'imagination bouillonne et l'avenir se rêve.
Pour passer les fêtes de fin d'année à discuter, débattre et envisager la NJPW en 2018, à compter du 4 janvier prochain, je vous propose mes prédictions pour WK12 et plus loin encore !
#1 - Le nombre de spectateurs sur place va dépasser celles des années précédentes.
Premier pronostic facile, avec un chiffre pour l'épicer un peu : au moins 40.000 fans payants rempliront enfin de nouveau le Tokyo Dome. Et un bon quart proviendra de pays occidentaux, plus particulièrement des Etats-Unis et du Canada.
#2 - Il sera annoncé durant le show un premier cycle de construction du territoire américain.
Si Strong-Style Evolved, le prochain show californien de la NJPW, a d'ores et déjà été annoncé, c'est devenu une tradition pour la NJPW d'annoncer sa prochaine vague de shows importants lors du 4 janvier. Ainsi, pour redoubler de buzz, elle officialisera les premiers shows de son territoire américain (New-Japan : USA ? ^^), d'une moins grande ampleur et centré sur des talents tels que Trent Beretta, Chuck Taylor, Juice Robinson, Jay White et Zack Sabre Jr., ainsi que The Elite et le titre de champion US IWGP.
#3 - Le New-Japan Rumble sera remporté par un revenant.
Après Michael Elgin en 2017, c'est un autre revenant que sera accordé la victoire au New-Japan Rumble Match. Tomoaki Honma, grevement blessé en mars derniers, sera de retour au Tokyo Dome, au plus grand bonheur des fans nippons. Et pour le fêter, il remportera le match enen éliminant Jado, précédent vainqueur de ce match et auteur du DDT qui a failli le paralyser à vie.
En tant que vainqueur de ce match, Tomoaki Honma pourra même demander un match de championnat aux shows New Beginning ... pourquoi pas un match de championnat par équipe, avec Togi Makabe, contre les nouveaux champions EVIL & SANADA ?
#4 - Taguchi Japan offrira un premier titre de champion à Juice Robinson.
Inclus dans le pandémonium annuel qu'est le Gauntlet Match pour les titres NEVER 6-Man Tag, Juice Robinson s'offrira non seulement une première victoire au Tokyo Dome, mais une premère ceinture bien méritée aux côtés de Ryusuke Taguchi et Togi Makabe, éliminant le trio détesté et détestable du Suzuki-Gun - Taichi, Takashi Iizuka et Zack Sabre Jr. Fort heureusement pour lui, ce titre ne sera pas le dernier qu'il remportera en 2018 : IWGP US Championship (face à Cody Rhodes, notamment), NEVER Openweight Championship (face à Zack Sabre Jr. par exemple) ou même IWGP Inter-Continental Championship (contre Jay White, de sa promotion de "young lions"), tous seraient parfaits pour Juice !
Par ailleurs, il participera au match d'adieu de War Machine (déménageant à Stamford) le lendemain, au Korakuen Hall.
#5 - Cody va perdre et débuter une lente descente aux enfers.
Trahi par son arrogance à ROH Final Battle 2017, concédant son titre de champion du monde à Dalton Castle, Cody Rhodes perd peu à peu les pédales. Désorienté par cette défaite, il sera hautement perturbé par la suite. Kota Ibushi, relancé par un G1 Climax 27 fabuleux et un match exceptionnel face à Hiroshi Tanahashi, sera prêt à embarquer vers une nouvelle épopée : il sera donc naturellement victorieux sur l'autre leader de The Elite.
Il sera même vaincu une deuxième fois lors de New-Year Dash!, le lançant dans une colère capricieuse puis une dépression progressive. La rancune de Cody grandira au fil des mois et se dirigera vers le véritable leader du Club, Kenny Omega, qu'il défiera en duel ... et vaincra même pour le championnat US IWGP, devenant le "gaijin" le plus détesté des fans américains et japonais. Il faudra attendre la venue de 'The American Dragon' à son show All-In pour le redescendre de son piédestal et initier une rivalité qui changera le monde du catch à Wrestle Kingdom 13 : Bryan Danielson vs. Kenny Omega !
#6 - SHO & YOH souffriront de leur première défaite, face aux Young Bucks.
Depuis leur retour des Amériques, les ex-Tempura Boys ont enchaîné victoire-sur-victoire. Il est temps pour eux d'apprendre la défaite et les bienfaits d'une revanche. Ainsi, ils perdront leurs titres de champions Junior par équipe face aux frères Jackson dans un superbe match. La remontée de la pente qui suivra n'en sera que bénéfique pour crédibiliser leur rôle de pillier de la division par équipe Junior.
L'année 2017 à la NJPW.
#7 - EVIL & SANADA seront les nouveaux champions par équipe.
Ce n'est pas une nouveauté : la division poids-lourd par équipe a besoin de leaders. Sa recontrusction commencera par ce match régulier entre champions et challengers, opposant les imposants et brutaux KES aux stars montantes de Los Ingobernables de Japon. Un règne imposant et solide de la part d'EVIL & SANADA s'en suivra pour continuer de restructurer la division et redonner enfin une équipe nippone au sommet du catch par équipe de la New-Japan.
#8 - Hirooki Goto va perdre ses cheveux et gagner un nouveau coéquipier.
Après avoir obtenu une autre revanche contre Minoru Suzuki, en mettant en jeu ses cheveux, Hirooki Goto ne parviendra pas cette fois à profiter de sa chance du 4 janvier et à vaincre son actuel "némésis". Défait une nouvelle fois par Suzuki, sans intervention perturbatrice de part et d'autre, il sera obligé de se raser le crâne ... et de revenir au statut de "young lion".
Humilié par le leader du Suzuki-Gun, Goto redeviendra donc un moins-que-rien dès le lendemain : lors de New-Year Dash! 2018, il se fait sans cesse rabaissé par son nouveau mentor, Tomohiro Ishii, qui le punit à la dur lors de leur match par équipe face à Suzuki & Cie. Le 'Stone Pitbull', profitant de l'excès de confiance du victorieux Suzuki, arrive à le vaincre et à s'octroyer ainsi un match de championnat NEVER aux prochains New Beginning shows. Par la suite, le duo Ishii & Goto, inséparables malgré eux, deviendra une véritable force de la nature de la division par équipe et sera à sa tête, aux côtés d'EVIL & SANADA, Guerrillas of Destiny et Killer Elite Squad.
C'est exactement ce dont a besoin Hirooki Goto pour rebondir lentement mais sûrement, ou du moins, trouver sa place. Quant à Tomohiro Ishii, il aura enfin un équipier digne de ce nom au sein de CHAOS et pourra être utiliser à bon escient durant l'année, même en dehors du G1 Climax et de ses quelques matches en simple.
#9 - Hiromu Takahashi va débuter l'un des plus longs règnes de champion Junior.
6 mois qu'il attend cela. Le joyau brut de Wrestle Kingdom 11 va enfin regagner sa ceinture lors de cette douzième édition et la porter le plus longtemps possible, voire même jusqu'au prochain opus. Ses nombreux fans se sont assez languis de lui et sont prêts à l'admirer au sommet de la division Junior Heavyweight pour les prochains mois à venir. Seul un jeune britannique du nom de Will Ospreay pourrait peut-être réussir à le détrôner ...
#10 - Jay White va remporter le titre "à la Okada" et Tanahashi va s'absenter.
Plus agressif et moins subtil, Jay White agira tout de même tel Kazuchika Okada en 2011 : il va surprendre son monde avec une victoire éclair et retentissante sur Hiroshi Tanahashi. Exténué, blessé, Tanahashi se retirera ensuite pour plusieurs mois, jusqu'à DOMINION voire jusqu'au G1 Climax.
Vainqueur de son bourreau et retrouvant son titre de champion Inter-Continental, il ne tardera pas à adopter un comportement un peu imbus de lui-même, surtout envers les plus jeunes, qui lui manquent de respect comme Jay White l'a fait (voire même David Finlay, devenant le bras-droit de son ancien coéquipier ... histoire de lui trouver quelque chose à faire), pourtant si plein de promesse avant son excursion au-delà du Pacifique. Juste assez pour ré-apprendre l'honneur et le respect à 'Switchblade' et lui faire reprendre le chemin des héros ... et non des assassins.
#11 - Kenny Omega va conserver son titre et gagner un nouveau challenger.
Sans surprise, Kenny Omga nous offrira un affrontement digne de ce nom face à Chris Jericho, et finir, bien sûr, toujours champion US IWGP. Mais ce match au Tokyo Dome ne représentera pas le paroxysme de son année 2018. Le lendemain soir, lors de New-Year Dash! après un Multi-Man Tag face à la Team Jericho, il sera confronté par un fantôme de son passé - et l'homme qu'il était sensé enfin rencontrer à Wrestle Kingdom 12 : Kota Ibushi, pourfendeur de l''American Nightmare', viendra face à lui pour lui demander un match de championnat pour New Beginning. Toujours loin de le pardonner pour son absence il y a plusieurs années, Kenny refusera la demande d'Ibushi ... avant que celui-ci ne le défie par la force, le provoquant assez pour l'obliger à accepter.
S'en suivra, pourquoi pas, une véritable série de matches entre les deux à la hauteur des Okada vs. Omega de 2017, dont l'un d'entre eux pourrait même être le Main-Event du show Strong-Style Evolved en Californie.
#12 - Tetsuya Naito va battre Kazuchika Okada et finir sa "transformation".
Encore une autre prédiction facile : au sommet de sa popularité et de son talent, Naito n'a qu'une direction après Wrestle Kingdom 12 et c'est un long règne de champion poids-loud IWGP.
Quant à Okada, après un bref repos, ce coup dur l'aura changé. Il adoptera la même attitude qu'il aura montré çà et là, notamment lors du G1 Climax 27. Il deviendra condescendant et colérique sur le ring. L'Okada des grands jours mettra un certain temps à revenir, avant que le deuil de la perte de son titre de champion et d''Ace' ne s'estompe et se transforme en renaissance.
La Review Press #2 : La sélection mensuelle d'articles catch à lire
- Par
- Le 19/11/2017
- Commentaires (0)
A lot can happen in a month ... Des événements historiques inattendus de NJPW Power Struggle 2017, à l'annulation inespérée de Brock Lesnar vs. Jinder Mahal (transformé en un "dream match" Lesnar vs. AJ Styles qui l'était encore plus !), en passant par le renouvellement ric-rac pour une saison 4 de Lucha Underground et un lancement de Cultaholic entaché par le scandale Adam Blampied, ce dernier mois ne manquait pas de sujets de discussion !
Néanmoins, toujours dans un soucis d'offrir un regard alternatif sur le catch dans tous les sens du terme, cette nouvelle Review Press de The Alt reviendra sur tout le reste (et plus encore !). De l'image honteuse de l'Ultimate Warrior masquée par la WWE, la merveilleuse histoire humaine et sportive du rescapé Joe Doering ou encore l'exclusivité non seulement française mais mondiale de nos amis des DeezPodcasts, attendez vous à découvrir de nouvelles facettes du monde du catch avant d'aller critiquer ou adorer les Survivor Series 2017 !
Avant tout, petit tour des réclams' : n'hésitez pas à faire connaître The Alt et à faire tourner cette Review Press au plus de fan de catch possible (la précédente édition est à lire ici). Abonnez-vous au Bulletin Indy sur Facebook (pour pleurer, comme moi, devant la cérémonie d'adieu à la Dragon Gate de Ricochet) ou à mon compte Twitter pour d'autres conseils de lecture. Si ce n'est déjà fait, lisez les derniers articles de nos chroniqueurs : le Top du Sniper sur des "babyfaces" qui feraient mieux d'être "heels" et, pour ceux qui aiment le catch par équipe, la dernière sélection mensuelle des matches à voir.
... Et en attendant la prochaine Review Press, have a TOO SWEET christmas !
WWE
-- L'envers du décor : c'est le mystère de la fabrication, la réalité entre les lignes de cette fiction "réaliste" qu'est le catch et les aléas de la vie quotidienne de ces hommes et femmes qui la composent, qui intriguent aujourd'hui au plus haut point les fans de catch. F4WOnline le réalise dans sa critique du récent documentaire sur 'Nature Boy' Ric Flair, de la série 30 For 30 d'ESPN.
Il ne reste plus qu'au WWE Network d'en reprendre les principes (à l'instar de ce qu'il essaye de faire avec WWE 24) pour enfin reformuler son produit catch à la hauteur des attentes modernes !
-- En parlant de potentiel mal exploité, Sports Illustrated s'est intéressé au cas de l'ex-Hornswoggle et du cas des personnes de petite taille dans le merveilleux monde du catch, en particulier de la WWE. Cela ne choquera sans doute personne de savoir qu'elles sont considérées comme une blague parce qu'un certain Vince McMahon n'arrête pas d'en rire.
-- Toujours concernant le mauvais traitement multi-dimensionnel de la WWE, Rolling Stone a très bien décortiqué tous les défauts de l'énième rivalité rushée entre les rosters de RAW et SmackDown Live!. Ou comment complètement se foutre des fondamenteux de narration les plus basiques.
-- La compagnie de Stamford n'est malheureusement pas qu'un fournisseur de "divertissement sportif", elle aussi une entreprise à la politique médiatique sans concession. Dans un article salué par Dave Meltzer, qui aura su en réveiller plus d'un, Vice Sports dénonce à quel point la WWE est hypocrite dans son utilisation médiatique de l'héritage de l'Ultimate Warrior, probablement l'une des personnes les plus détestables et détestées du milieu du catch.
-- Pour finir sur une note positive (que l'on ne m'accuse pas de manquer d'objectivité), il faut reconnaître que parfois la WWE semble bien se rappeler comment raconter une histoire avec efficacité. C'est exactement ce que démontre Tim Kail du Work of Wrestling dans sa critique sélective du RAW pré-Survivor Series 2017, en s'intéressant plus particulièrement au segment entre Jason Jordan, Kurt Angle, Stephanie McMahon et Triple H.
Japon
-- Comme évoqué plus haut, le dernier "super-show" de la New-Japan avant Wrestle Kingdom 12 a réussi à produire un buzz rarement égalé par un autre événément de même envergure cette année. Parmi les grands matches et les surprises retenues, le retour "repackagé" de l'ancien "young lion" Jay White n'a pas fait l'unanimité. L'homme (ou plutôt la mèche) derrière l'identité mystère de Switchblade a été positionné directement face au champion Inter-Continental IWGP, Hiroshi Tanahashi, dans les toute-dernières minutes du show, lançant ainsi la promotion de leur match prévu pour le 4 janvier 2018.
"Trop risqué", "trop rapide", "opportunité non-méritée" : beaucoup (et pour être honnête, moi y compris) estiment que, ce faisant, Gedo & Jado gâchent l'Hiroshi Tanahashi des Dome Shows. Cependant, tout comme Larry Csonka le relève sur 411Mania en réaction de ces inquiétudes, eux au moins sont prêts à user des grands moyens pour créer une star.
-- Silas Young, "le dernier vrai homme" de la Ring of Honor, n'est pas le seul à se réclamer de Stan Hansen. L'imposant Joe Doering en a fait sa marque fabrique, avec bien plus de succès du côté de l'All-Japan Pro-Wrestling. Malheureusement, cette réussite a failli rester à jamais inachevée lorsqu'en février 2016, on lui trouva une tumeur au cerveau. Taureau plein de vie sur le ring, Doering n'est pas du genre à abandonner : son t-shirt "#FuckCancer" (ci-contre) en est la preuve.
Tumeur retirée, il est récémment revenu entre les cordes et a même décroché un nouveau titre de champion Triple Crown. L'un des auteurs de F4WOnline détaille ce retour inespéré et plein d'ondes (et de LARIATOOO !!!) positives.
-- Enfin, avant de regagner le reste du monde, n'hésitez pas à jeter un oeil au dernier Portrait Indy de Florian de Catch Au Quotidien (ex-KermitSplash sur The Alt) consacré au légendaire Mitsuharu Misawa. A lire pour tous les nouveaux fans de Puroresu !
Ailleurs
-- Pendant que la NJPW s'affirme davantage sur tous les plans (accès facilité de Wrestle Kingdom 12 aux fans occidentaux, buzz sur le dos de la WWE, nouvelle diffusion massive en Inde, etc), l'ancienne alternative principale à la compagnie de Stamford s'enfonce à nouveau dans la boue dans laquelle elle patoge depuis des années. Comme le remarque Larry Csonka en plusieurs points, la TNA/GFW/Impact Wrestling a produit un Bound For Glory 2017 globalement décevant à tous les niveaux.
Et les nombreux départs qui suivirent, ainsi que l'absence totale de réponse de la New-Japan en vue d'une collaboration salvatrice, n'arrangeront rien. Et si vous n'êtes toujours pas convaincu, il vous suffit de lire l'excellente analyse des Cahiers du Catch.
-- Le mouvement international, connu en France sous le #BalanceTonPorc, touche tous les milieux et toutes les industries. Du cinéma avec le producteur Harvey Weinstein, aux séries avec Kevin Spacey, en passant par le catch avec l'ex-star de What Culture et cerveau créatif de la WCPW, Adam Blampied. Au centre du lancement de Cultaholic, il a dû quitter le média avant même son démarrage effectif. Au sein d'un article assez complet, le Pro Wrestling Sheet résume l'affaire, déclarations de Blampied à l'appui.
-- Le WWE Shop n'est plus le seul géant du merchandising catch. Pro Wrestling Tees est, depuis quelques années, son concurrent le plus direct. Un empire permis par le "summer of Punk" en 2011, maintenu par les qualités marketings aigues des Young Bucks, et magnifiquement bien exploré par Sports Illustrated.
-- Avant de s'éloigner de l'actualité web et en particulier de Twitter, l'excellent Tim Kail pose la question de la légitimité des critiques et des débats, répondant simplement qu'une seule chose mérite d'être discutée - la qualité. D'après lui (à travers l'article en question et un podcast complémentaire), seule cette discussion de la qualité peut permettre l'ouverture de la communauté catch à de nouveaux membres, et faire admettre que le catch est bel et bien un art.
Les podcasts du mois
-- Après une bonne tranche de rigolade à l'écoute du dernier épisode du célèbre Attitude Era Podcast, courrez découvrir le nouveau podcast du fondateur de la Chikara, Mike Quackenbush. A la base destiné aux catcheurs indépendants souhaitant améliorés leurs compétences narratives, le bien nommé Kayfabe 2.0 est un vivier de compréhension sur l'art de faire un match de catch, un personnage de catch et une rivalité.
-- Plus particulièrement, pour tous fans de la New-Japan excités par le futur de la compagnie, je vous invite chaleureusement à écouter l'interview exclusive du représentant européen de Bushiroad (entreprise propriétaire de la NJPW), effectuée par nos amis de DeezPodcasts !
Les vidéos du mois
-- Avant d'achever cette sélection mensuelle, vous retrouverez les derniers mini-documentaires de Kenny Johnson sur Matt Riddle et Keith Lee ainsi que deux vidéos très travaillées sur Tetsuya Naito et le "booking" de la New-Japan dans la section "Daily Catch" de The Alt.
-- Suite à son rachat raté de la TNA, Billy Corgan (accompagné par Dave Lagana, l'ex-head writer de la compagnie de Nashville) s'est retrouvé propriétaire majoritaire de cette bonne vieille National Wrestling Alliance. Fan de catch "old-school", le leader des Smashing Pumpkins compte la remettre au goût du jour suivant un plan de plusieurs années. Cette quête presque impossible a commencé avec l'appréciable web-série Ten Pounds of Gold, s'intéressant à l'actuel champion du monde poids-lourd, Tim Storm - un professeur d'Histoire de 53 ans.
Le Top du Sniper : 5 gentils qui feraient mieux d'être méchants
- Par housni-sniper
- Le 29/10/2017
- Commentaires (2)
Une dernière défense de titre pour Kazuchika Okada, un « dream match » entre les deux premiers leaders du Bullet Club, le « come-back » in-ring imprévu de Kurt Angle et 226 mauvais matchs sur 225 disputés par Enzo Amore plus tard, le Sniper revient reprendre du service !
Parfois trop fade, parfois « has-been » ou bien juste mauvais, il y a plusieurs façons d’être un « mauvais gentil » - autrement dit, un gentil n'attendant plus que de passer du côté obscur. Dans le viseur ce mois-ci, 5 stars du monde du catch actuel pour qui, il serait peut-être préférable de changer de bord dès l’an prochain … avant de disparaître du radar des fans de catch. Et 5 traitements « fantasy booking » par fléchettes tranquillisantes pour les sortir d'affaire !
♦ Le Top du Sniper : 5 catcheurs qui seraient mieux ailleurs ♦
Cible « honorable » - Big Cass, just because !
Parce qu'il est forcément trop bon pour être vrai, celui qui sait si bien botter le cul d'Enzo Amore … Et parce qu’il faut toujours commencer un Top 5 du Sniper avec humour ! Maintenant, passons aux choses sérieuses.
Cible #5 - Apollo Crews, « the one with the smile on his face »
À moins d’avoir une haine sincère envers la bonne humeur, il est difficile de ne pas aimer ce bon vieux Apollo. Un « worker » d’exception, fan de Rick Ross, talent fidèle et un sourire « ultra bright ».
Où est le soucis alors me direz vous ? Et bien, le musclor de Titus World Wide n’a que son sourire comme gimmick.
J’arrive, je souris, donc je suis « face ». Aujourd’hui, c’est la mort assuré pour des catcheurs aussi superficiels : à moins d’avoir les dents blanches comme passion première, il est bien compliqué d’accrocher au produit Apollo Crews. Ainsi, un « heel-turn » pourrait peut-être enfin apporter de la consistance au pauvre ancien Uhaa Nation.
→ Fantasy Booking : L'édition 2018 du Royal Rumble Match arrive à grand pas, et pour la seconde fois de l’histoire, il se déroulera avec 40 catcheurs – 20 de RAW et 20 de Smackdown Live ! C'est lors de ce show ouvrant une nouvelle « Road To WrestleMania » qu'Apollo Crews pourrait connaître son heure de gloire.
Dès le mois de décembre, Apollo Crews, Titus O’Neil et Akira Tozawa annoncent officiellement leurs participations au Royal Rumble Match avec un fait un peu particulier : la vidéo d’un jeune super-fan de Tozawa (ça n’existait pas avant que vous lisiez ça, mais maintenant si) voulant absolument le voir faire une Rey Mysterio (auteur du record de 62 minutes, 5 ans et 33 secondes lors du Rumble 2006) et remporter le tout.
Cette vidéo avait jusque là fait le buzz sur les réseaux sociaux, et se voit donc même relayée par la WWE (ouais, des fois ils sont malins … dans notre imagination) !
La popularité de Tozawa augmente à chaque épisode de RAW et ses compères Crews et O’Neil ne cessent d’être derrière lui et à faire la promo de la future prestation du Japonais au Rumble Match 2018.
À une semaine du Rumble, à RAW, entre une promo pourrie de Bray Wyatt et un « DUD » d’Enzo Amore, Tozawa arrive sur le ring, visage fermé et concentré en annonçant que dimanche sera SON show. Il dit qu'il n’a pas vraiment eu sa chance à 205 Live et que la force apportée par son petit fan le rend plus fort que jamais. Crews & O’Neil arrivent sur le ring à la demande de Tozawa, puis ce dernier pointe le public et leur dit : «Les gars, c’est pour eux qu’on fait ça, pour eux qu’on est là, alors honorons-les ! ».
Apollo Crews lui affirme néanmoins que dimanche, c'est lui qui gagnera et que tout ira bien pour Titus World Wide. Tozawa ne l’entend pas de cette oreille et lui répond « ton sourire et ta bonne humeur ne nous aideront pas dimanche, ta hargne et ta détermination si… j’espère pouvoir compter sur vous pour m'aider ! »
Dimanche 28 Janvier 2018, Wells Fargo Center de Philadelphie. Le Royal Rumble Match débute : Kane entre numéro 1 et Big Show en numéro 2.
Face à face inédit digne de Rock/Hogan ou Rock/Cena, la foule est en plein délire (#ironie). Puis entre le numéro 3, le thème de Tozawa retentit, il s'oppose aux deux géants et les élimine consécutivement ! Les minutes passent, toujours aucun signe de Crews, ni de Titus (bon, pour lui c’est peut-être mieux comme ça). Tozawa est sur le point d’atteindre une heure de combat, et est seulement à quelques minutes de réaliser son rêve ainsi que celui de son fan numéro #1 et peut-être même de toucher du doigt le Main Event de WrestleMania… Lorsqu'un homme tout de noir vêtu surgit de la foule et l'éjecte du ring !
À une minute de la gloire, Tozawa voit ses rêves s’enfuir. L’homme en noir au milieu du ring enlève sa cagoule et … vla pas qu’c’est l’Apollo !
Apollo Crews, le sourire plus large et brillant que jamais, lui lance « alors, mon sourire tu le vois bien d’ici ? ».
Nous apprendrons plus tard que Titus avait été attaqué en coulisse par Crews, avant d’aller éliminer Tozawa. Une longue « feud » s’en suit après coup, entre Akira Tozawa et Apollo Crews.
Nul doute qu’IRL (ou « in real life » pour les plus vieux d'entre vous, ou « dans la vraie vie » pour les plus franchouillards) cette rivalité ne servira qu’à animer les « Kick Off Shows » - avec entre autre un « Titus O’Neil On A Pole Match . Mais bien construit, ce « heel-turn » d’Apollo Crews pourrait enfin (re)lancer sa carrière WWE.
Cible #4 - Seth Rollins brûle de raviver sa méchanceté
Un choix peut-être plus étonnant, mais bien plus évident étant donné que Seth Rollins fait très certainement des plans à long terme de WWE.
Comme Apollo Crews, Seth Rollins est un des tout-meilleurs catcheurs des États Unis. Tout premier NXT Champion de l’histoire, déjà deux fois champions du monde, une fois champion U.S, et actuel RAW Tag Team Champion… seulement, tout n’est pas si beau.
Si Seth Rollins est un excellent catcheur et un plutôt bon « heel », il est un « babyface » exécrable, à en faire pâlir Sheamus, et auteur d'un « turn » horrible en faire jalouser Kane. En plus d’un manque de charisme à en affoler le viseur du Sniper, le « run » de « face » de Seth Rollins a surtout été gâché par… Triple H.
Oui, ce Triple H qui a toujours mis en avant Seth Rollins à la télé. Que ce soit quand il est devenu NXT Champion, Mister Money In The Bank ou WWE Champion.
Comment pensez-vous que Rollins a t-il pu passer « face » ? En disant à Kevin Owens (alors devenu le nouvel élu de l’autorité) qu’il était un meilleur « sbire » que lui pour Hunter et Stephanie… ou en réalisant qu'il fallait mieux racheter ses péchés auprès des fans pour pas se faire huer dès son retour ? Oui, en 2016 nous sommes tombés assez bas pour avoir un « face turn » pareil dans le programme le plus important de Monday Night RAW.
Serait-ce une des envies créatives tordues de Triple H pour rester « over » et d’être un point central de la « feud » même quand il n’est pas là, afin de pouvoir revenir en héros et prendre un « spot » de choix à WrestleMania ?
« Hmmm, noooon …. » Et moi j’suis fan de Big Cass ?!
→ Fantasy Booking : Une fois la re-formation du Shield terminée et le Royal Rumble Match remporté par Roman Reigns, il faudra bien remettre sa tenue de mi-Power Ranger, mi-Catwoman et défendre les titres par équipe de RAW, avec un « babyface » encore plus indigeste que lui : Dean Ambrose !
D’ailleurs, pourquoi Seth Rollins passerait « heel » après l’avoir déjà fait, et pas ce pauvre Dean Ambrose ? Après 3 jours de réflexions, ma réponse la plus aboutie possible est : Dean Ambrose, tout l’monde s’en fout.
Rollins & Ambrose étant une équipe « basic WWE », où l’on sait qu’il y aura trahison avant même la formation, il est évident que la séparation des deux doit avoir lieu avant WrestleMania afin d’arriver à un affrontement à la Nouvelle Orléans (et quelques segments gênants). Fast Lane est - selon moi - le bon moment (traduction : c’est le bon moment).
À Fast Lane, Rollins et Ambrose se retrouvent face au Revival. Alors que tous les sites de news partent sur un « heel turn » de Dean Ambrose et un match entre les deux membres du Shield à WrestleMania, lors de Fast Lane, c’est finalement Seth Rollins qui trahit à nouveau Dean Ambrose avec… un coup de chaise ! En plein match de championnat, laissant ainsi les titres par équipe de RAW au Revival.
Le lendemain, Seth Rollins débarque sous les huées, prend le micro et affirme : « comme tous les « good guys » de ce business, Dean, t’es vraiment trop con ! ».
S’en suivrait une rivalité plus intense, plus violente et plus poussée que leur première à l’été 2014. #BurnItDown
Cible #3 - Kazuchika Okada : fatigué, agacé, énervé !
The RainMaker ! Tout fan de catch doit regarder cette saison 2017 de Kazuchika Okada avec de l’amour, de la passion…. et un barreau de malade.
Quelle idée, me direz-vous, de rendre détestable le meilleur champion du monde de la planète catch, qui régale le public depuis 2012 et est peut-être l'un des meilleurs catcheurs de tous les temps et la plus grande réussite créative de Gedo ? Et bien pourtant, ça se tient.
La NJPW nous raconte une histoire avec Okada depuis le G1 Climax, simple et logique. En plus d’une blessure, Okada est en perte d’élan depuis le tournoi, et à de plus en plus de mal à gagner ses matches. Une défaite contre EVIL à la journée 14 (sa première défaite depuis plus d’un an) et une autre face à Kenny Omega lors de la journée 18. Depuis, le protégé de Gedo a dû défendre son titre difficilement lors de NJPW King Of Pro Wrestling. Un affrontement qui serait « Match Of The Career Candidat » sur l’échelle d’Enzo Amore, mais très décevant sur l’échelle New Japan et Okada.
Pendant ce temps là, un certain « Ingobernable », Tetsuya Naito monte à une vitesse fulgurante. Au point qu’il est en train de recevoir toutes les faveurs du public Japonais. En plus d’avoir la pire coupe de cheveux de la promotion, il a été auteur notamment de deux excellents matches contre Hiroshi Tanahashi pour le titre Intercontinental, du peut-être meilleur match de la toute jeune carrière de Juice Robinson, et surtout, d'une finale en feu d’artifice avec sa victoire du G1 Climax 27. Et pour bien commencer 2018, il affrontera bien évidemment Kazuchika Okada à Wrestle Kingdom 12.
→ Fantasy Booking : Le Main Event du plus gros show annuel de la New Japan Pro Wrestling est déjà connu, et quelle meilleure place pour le « heel turn » de Kazuchika Okada que ce Main Event face au mec dont il pensait s’être débarrassé à WK 8, qui est monté dans la popularité des fans avec une attitude plus que déplorable, et qui pourtant aujourd’hui devient le plus populaire des deux ?
Dans ce match où ces deux leaders de clan se disputent le titre le plus prestigieux de la planète catch aujourd’hui, la foule est désormais totalement acquise à la cause de Naito. Okada est en plein doute et petit à petit dans le match adopte des techniques proches de ce qu’il a pu faire contre Satoshi Kojima au G1 Climax cette année. Du « trash talk », des petits coups de bottes méprisants alors que son adversaire est au sol… Okada semble faire le chemin inverse de Naito, qui lui est au meilleur endroit pour sortir le meilleur match de sa carrière, là où aucun Main Event n’a été noté en dessous de 4,75 (la quasi perfection) par Dave Meltzer depuis 2014.
L'édition 2014, là où Naito voyait son rêve de faire le Main Event du show d’abord gâché par Tanahashi et Nakamura, voyait également son rêve de remporter le titre IWGP détruit par le RainMaker d’Okada. Cette année l’issue sera différente : au bout d’un superbe « double turn », Naito devient le champion du peuple et Okada lui se lance alors dans un « run » de « heel » contre ce public qui l'a abandonné pour continuer au mieux sa - déjà - légendaire carrière.
Cible #2 - Trent Seven, le moustachu délaissé
Si 2017 fut une grande année pour Kazuchika Okada, elle en aura aussi été une excellente pour un trio de catcheurs britanniques sur les circuits indépendants européen et américain.
D’un côté, nous avons le leader du trio British Strong-Style, Pete Dunne, une dégaine de collégien redoublant et vénère pour un rien, amateur de la mise à l’amende, en période post-acné, l’air légèrement alcoolisé sur les bords, un singlet qui le sert un peu trop à certains niveaux… mais il est l’actuel WWE UK Champion et surtout, un sacré catcheur !
Ensuite, Tyler Bate. La victime du collégien pas super content, en fait, c’est tout l’inverse de Pete Dunne. Musculature à en faire jalouser John Cena, abdos saillants, jambes de cycliste/bûcheron, tête de premier de la classe, la plus belle moustache du pays… mais aussi un sacré catcheur ! Tyler Bate forme le duo « Moustache Mountain », avec…
… Trent Seven, qui n’a ni la victoire au WWE UK Tournament, ni l’honneur d’être le premier WWE UK Champion, ni le match à NXT TakeOver, ni le championnat principal de PROGRESS Wrestling, ni les muscles, ni la jeunesse, ni Liv Morgan et surtout, ni les faveurs premières de Triple H (encore lui !) comme les a le jeune Tyler. En somme, Trent Seven a toutes les raisons de sérieusement jalouser ses acolytes et de leur en faire baver !
→ Fantasy Booking : Comment ? Il faut être un des officiels de la WWE ou s’être trompé de passion pour ne pas comprendre la frustration de Trent Seven et comment elle se déversera et comme tout cela finira.
Où ? NXT TakeOver : New Orleans. Ce « turn » pourrait très bien voir le jour dans la promotion qui a fait révéler le talent de ce petit groupe à une bonne partie de leur « fanbase » aujourd’hui, mais le plus évident serait là où le plus de monde les suit, et là où le plus de monde les ont découvert, la WWE.
Pour cet événement, et avec des bases d’ores et déjà posées les semaines précédentes, Pete Dunne, Tyler Bate et Trent Seven affrontent The Undisputed Era dans un « Winner Takes All » avec les NXT Tag Team Championship et le NXT Championship du clan de Cole en jeu. Les épisodes de NXT avant le combat, Adam Cole, Fish et O’Reilly n’hésitent pas à mettre le doute dans la tête de Trent Seven en lui affirmant qu’il est dépassé, et qu’en comparaison de ses deux co-équipiers, il n’est qu’un fossile qui n’a plus la gueule, ni le physique pour être à leur niveau (oh, c’est un peu vrai non ?).
À TakeOver : New Orleans, Bate et Dunne dominent le match mais perdent sur un Small Package d’O’Reilly sur Trent Seven. Les trois britanniques se tiennent debout sur le ring, quand tout à coup Pete Dunne fait face à Tyler Bate, puis s'efface pour laisser place à une Seven Stars Lariat de Seven, sur Bate, qui restera dans les mémoires. Un passage à tabac s’en suivra et clôturera ce grand show, et cette grande amitié.
Cible #1 – KUSHIDA, le « Division Splitter »
Si il y a un « heel turn » qui pourrait attirer ma curiosité aujourd’hui, ce serait celui de KUSHIDA.
Pour moi, KUSHIDA est le meilleur poids-moyen, et peut-être le meilleur « babyface » actuel. Mais après s’être fait « squashé » à NJPW Sakura Genesis, après avoir perdu son titre ROH TV Championship aux mains de Kenny King, et surtout, son IWGP Jr Heavweight Title au profit de Will Ospreay, la frustration ne pourrait-elle pas monter à la tête du membre des Taguchi Japan ?
Parce que son style de randonneur, son gimmick de Marty McFly et sa montre dessinée sur le poignet (« sorry, I'm breaking the Fourth Wall ... »), on pourrait se dire que KUSHIDA est un petit gars cool, qui compte mener sa carrière en dehors des manipulations politiques, tel un Bryan Danielson ou AJ Styles… Seulement, ça ne serait pas marrant, donc disons que non, il n’est pas vraiment gentil.
KUSHIDA a l’air gentil, c’est une chose. Mais, l’est-il vraiment ? Je ferais le parallèle avec le récent « heel turn » de Sami Zayn, KUSHIDA pourrait être un « heel » génial en changeant son attitude progressivement. Et surtout, sans doute cela lui permettrait enfin de sortir de cette division Junior et de réaliser son rêve : celui d'affronter les poids-lourds !
→ Fantasy Booking : Alors hors de la course au titre, KUSHIDA voit Marty Scurll avoir sa chance au titre nouvellement acquis par « Willu Oseupreay ». Doit-il attendre son tour, en se contentant de matches par équipe, en compagnie d'un boulet de « young lion » ?
Ou peut-être, former une équipe avec Ryusuke Taguchi pour « remplacer » Ricochet en partance pour la WWE ? N’est pas Liger qui veut, et avec le temps KUSHIDA risque de fortement s’essouffler chez les Juniors. Alors il doit changer d’attitude, de division…. et de clan.
Entre son infatigable « Ace » Hiroshi Tanahashi, et Juice Robinson auteur d’un (très) prometteur G1 Climax et qui devrait prendre de plus en plus de place, il risquerait de ne pas-y en avoir suffisamment au sein des Taguchi Japan pour garer la Delorean de KUSHIDA. Dans ma dernière chronique, j’imaginais un Suzuki Gun sous le commandement de Tommy End, et c'est précisément à ce groupe auquel je pense pour KUSHIDA. Il pourrait être un excellent ajout à ce clan qui ne compte presque plus que sur Zack Sabre Jr pour leur donner un petit peu d’attractivité (c’est dire dans quelle merde ils sont !). Suzuki Gun pourrait au mieux se relancer avec une telle arrivée, et la division poids lourd verrait arriver un petit nouveau…plutôt prometteur.
Ce « heel turn » pourrait se faire à tout moment. Par exemple, en imaginant un « double turn » à WK 12 entre Okada et Naito, celui de KUSHIDA pourrait très bien se faire le lendemain, pour New Year Dash (soit, un an après le retour du Suzuki Gun).
Un « turn » où KUSHIDA pourrait prendre le micro après un match, dire qu’il en a marre d’être au second plan alors qu’il est - selon lui - le meilleur membre du clan et la future vraie star de la promotion. S’en suivrait l’arrivée du Suzuki Gun qui passerait à tabac l’intégralité de Taguchi Japan, et lui proposerait de les rejoindre.
De là, des affiches comme KUSHIDA vs Juice Robinson, KUSHIDA vs Tetsuya Naito ou une redite de WK 10 entre KUSHIDA et Omega seraient fortement envisageables pour l’année 2018 et son G1 Climax. Pour WK 13, KUSHIDA pourrait même tenter de mettre fin à la carrière du légendaire « Tanahashi Hiroshi ».
Le Sniper reviendra avec de nouvelles cibles … Attention, un catcheur que vous aimez pourrait être la prochaine victime !
La Review Press #1 : La sélection mensuelle d'articles catch à lire
- Par
- Le 21/10/2017
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"Share, like and subscribe", la vraie trinité de l'Internet 2.0. Depuis mes débuts dans la rédaction web amateur, j'ai toujours été animé par la première de ces trois "lois" : le partage, non des informations ou des données, mais d'une certaine passion. C'est ma passion pour le catch qui m'a lancé dans l'aventure écrite qui me caractérise. D'abord avec Catch Au Quotidien, puis par le journalisme scientifique et ce présent site web et bientôt, qui sait, l'écriture de livres à proprement parler. J'ai toujours voulu partager mes idées, mes connaissances et en recevoir de nouvelles en échange.
Mais n'ayant plus le temps que j'avais auparavant à consacrer à la rédaction régulière d'articles sur le catch dans toutes ses dimensions, je me vois contraint de ne plus autant partager avec vous que je le voudrais encore. Ainsi m'est venu l'idée de partager par l'intermédiaire d'une revue de presse (comme peut le faire par exemple Pierre Barthélémy, le "Passeur de sciences" de Le Monde) qui reflèterait mon regard sur l'actualité catch - lequel se veut bien sûr, alternatif.
Grâce à cette nouvelle chronique mensuelle, Review Press, je vous partagerais les articles qui, selon moi, méritent d'être lus pour leur pertinence et leur profondeur - qu'ils proviennent de sites anglophones comme Voices of Wrestling ou Figure-4 Wrestling Online ; ou de sites francophones comme VoxCatch ou CAQ. Chacun est accompagné d'un bref commentaire, décrivant son contenu et son intérêt. Certains auront pu être partagé, entre deux revues de presse, sur mon compte Twitter ou la page Facebook de The Alt.
En vous partageant ainsi mes lectures, je garde le même objectif : enrichir votre culture catch et vous en proposer différentes visions pour étayer votre esprit critique. En somme, pour tenter ensemble de devenir de meilleurs fans de catch.
WWE
-- D'une parodie d'invasion de la WCW par la D-X en 1998 made in Bullet Club, au licenciement de Jimmy Jacobs et lancement de poursuites judiciaires contre les Young Bucks par la WWE, en passant par les altercations entre Roman Reigns et Cody Rhodes, il y a en effet de quoi faire jaquer la planète catch.
Sur Voices of Wrestling, on vente les stratégies marketing "contre-culturelles" de The Elite (Kenny Omega & Friends), tout en soulevant son pouvoir grandissant face à une WWE de moins en moins perçue comme la terre promise.
Tandis que sur VoxCatch, sont analysées les réelles raisons de ce mouvement anti-WWE portée par The Elite, et ses possibles effets négatifs sur sa scène principale "par défaut", la Ring of Honor. (En écho involontaire à mon "Pourquoi la ROH va dans le mur" sur CAQ de l'an dernier ?)
(PS : A lire aussi, sur PopCulture, un bon article abordant la rivalité de "cibles" entre la WWE et The Elite)
-- Du côté de la WWE, en pleine épidémie de méningite, les choses ne s'arrangent pas forcément créativement. En dehors de quelques "storylines" prometteuses comme la récente réunion de Kevin Owens et Sami Zayn, les décisions précaires et absurdes s'enchaînent. C'est ce que soulève le très incisif mais souvent juste Justin Ballard d'Enuffa dans son dernier billet d'humeur, où il revient sur le "booking" de WWE TLC 2017 et la promesse peu attirante d'un Brock Lesnar vs. Jinder Mahal.
-- Enfin, sur Catch Au Quotidien, un nouveau chroniqueur (bien aidé, paraît-il, d'un ancien rédacteur de The Alt ...) s'est essayé à la lourde tâche d'expliquer le contexte politico-économique caractérisant actuellement la compagnie de Stamford. Quoique très superficiel paradoxalement, cet article peut servir de démarrage à ceux qui voudraient commencer à comprendre la partie "business" des activités de la WWE. (Pour la partie créative, c'est par ici)
En complément, pour connaître plus précisément la situation, n'hésitez pas à explorer l'analyse éco' du PWInsider datant de janvier dernier ... ou à écouter le célèbre Dave Meltzer en discuter récémment.
Japon
-- Entre le départ de Ricochet et la répitition d'un même match par équipe sur 4 shows d'affilée, les divisions par équipe de la New-Japan Pro-Wrestling ne semblent pas en bonne disposition actuellement. Pour la division Tag poids-lourd, on peut dire que cela fait longtemps. L'un des rédacteurs de F4WOnline (le site web de Dave Meltzer) s'interroge très justement - soulevant le fait que Gedo, le "booker" en chef de la NJPW, est un ancien "tag team wrestler".
-- Comme le remarquait justement Heisenbergbad dans sa dernière chronique, la Wrestle-1 de Keiji Mutoh n'est plus ce qu'elle était : et c'est tant mieux ! D'une manière plus approfondie, F4WOnline nous renseigne sur les raisons d'une telle remontée.
-- Toujours sur F4WOnline, il est montré comment certains catcheurs quarantenaires, à savoir Masato Tanaka, peuvent encore surprendre et perdurer sur le circuit japonais.
Ailleurs
-- La saison 3 de Lucha Underground s'est terminée en beauté avec une Ultima Lucha Tres en quatre parties comptant parmi les meilleurs matches de la série. Larry Csonka, le monsieur catch de 411Mania, vous en propose un pertinent classement et en profite pour faire ses probables adieux à l'une des émissions que le catch pleura bientôt de quitter.
-- Mike Johnson de PWInsider est de la trempe de Dave Meltzer. Il le prouve une fois de plus avec une analyse journalistique des plus approfondies sur l'affaire toujours en cours opposant FloSlam, le service de streaming catch de FloSports, et le World Wrestling Network (la compagnie derrière l'EVOLVE, FIP, Shine, etc) de Gabe Sapolsky, accusé de mensonge.
Pour un peu plus de contexte, lisez l'article d'un des podcasteurs de l'Everything Evolves Podcast (très bon podcast de Voices of Wrestling, consacré à l'EVOLVE) et écoutez ce dernier !
-- Pour finir, comment ne pas vous faire ma première revue de presse sans évoquer l'une de mes plus grandes inspirations. Lu et approuvé par Mick Foley, invité par Stone Cold dans son Steve Austin Show, le scénariste indépendant Tim Kail est l'une des plus belles plumes que la communauté des fans de catch peut porter. Et quel meilleur exemple pour vous le prouver que son dernier texte intitulé "Suis-je un fan de catch ou un être humain ?" où il s'interroge sur sa propre passion pour le catch et sa dimension communautaire. Ou comment un "Too Sweet" dans les toilettes est à éviter !
La vidéo du mois
En plus de toutes les lectures partagées ci-dessus, je tenterais chaque mois de vous présenter la vidéo à voir ou le podcast à écouter ce mois-ci. Pour cette première Review Press, c'est l'intriguant (et drôle) trailer de la nouvelle chaîne YouTube Cultaholic qui doit, d'après moi, retenir votre attention. Montée en un temps éclair par les 5 anciens piliers de What Culture Pro-Wrestling (Adam Blampied, Adam Pacitti, King Ross, Jack & Sam), Cultaholic promet d'être une destination pop-culturelle, et surtout catchesque, pour toute une génération de fans de catch.
* MAJ : Vidéo supprimée après le départ d'Adam Blampied, suite à des accusations (légitimes et avouées) d'harcèlement. Pour en savoir plus, voir la vidéo ci-dessous *
Il était une fois au Japon : la International Wrestling Enterprise
- Par h-edge
- Le 01/11/2016
- Commentaires (0)
La plupart des fans savent que c'est Rikidozan au travers de sa Japan Wrestling Association qui a popularisé le catch japonais. À tel point que certains pensent même que c'est Rikidozan qui est le premier a avoir importé le catch au Japon, à tort, car le catch était déjà présent au Japon bien avant son retour des États-Unis au début des années 1950 (par exemple avec les premières fédérations de "Joshi Puroresu" dans les années 1940, la fédération de Masahiko Kimura au début des années 1950, et on peut même remonter à Sorakichi Matsuda à la fin du XIXème siècle). Mais aussi que c'est lui qui a fait de la "Puroresu" ce qu'elle est aujourd'hui, or selon moi la fédération qui a véritablement permis à la "Puroresu" de sortir de l'influence américaine et de se forger une identité propre est la International Wrestling Enterprise, et ce avant même la création de la New Japan Pro Wrestling, qui s'éloignera encore plus du modèle occidental, en allant piocher ses inspirations dans les arts martiaux japonais.
Le premier exode du catch japonais
Dans les années 1960, la Japan Wrestling Association est au sommet de sa gloire. Notamment grâce à sa star numéro un, Rikidozan, le japonais (coréen en réalité) qui représente les valeurs des guerriers japonais d'antan comme l'honneur, la force et la détermination. Rikidozan avait prouvé qu'il était le meilleur combattant du Japon après avoir vaincu le célèbre karatéka et l'une des figures marquantes des premières années du catch au Japon, Masahiko Kimura (dans un match devenu célèbre car Rikidozan s'est mis soudainement à attaquer réellement Masahiko Kimura pour s'assurer la victoire, alors que le match aurait apparemment due finir en "draw"). Après cette première épreuve il avait combattu avec bravoure tout les perfides américains qui s'était mesurer à lui, de Freddie Blassie à The Destroyer en passant par la grande star américaine de cette époque, Lou Thesz. Grâce à ses victoires Rikidozan avait rendu la confiance des japonais en leur culture, perdu après leur défaite dans la Seconde Guerre Mondiale, et était naturellement devenu le héro du peuple.
Mais Rikidozan qui avait des liens avec la pègre japonaise, est assassiné par ces derniers en 1963, alors qu'il est encore au sommet de sa gloire. Après sa mort, la JWA perd non seulement sa top star mais aussi son président et fondateur. Le deuxième catcheur le plus populaire de la fédération, un certain Toyonobori, est choisi pour le remplacer au poste de président, mais aussi de visage de la fédération. Mais Toyonobori se retrouve rapidement piégé dans son nouveau rôle de président, car le jeune protégé et élève de Rikidozan, Giant Baba, devient de plus en plus populaire dans son rôle de gentil géant, à tel point qu'il devient plus populaire que lui et est propulsé à sa place au rang de visage de la fédération.
La goutte d'eau pour Toyonobori survient quand les dirigeants de la NWA (à laquelle était affilié la JWA) décide de réactiver le NWA International Heavyweight Title en 1965 pour le donner à Giant Baba. Ce titre avait été détenu par Rikidozan depuis sa victoire sur Lou Thesz à la fin des années 1950 et ce jusqu'à sa mort. Il avait été desactivé en son honneur. Toyonobori prend ça comme un manque de respect envers son mentor et ami, c'était comme si les officiels de la NWA voulaient remplacés Rikidozan par ce jeune Giant Baba. Toyonobori décide de quitter la JWA suivit par quelques autres membres du "roster" comme des encores très jeune Rusher Kimura (qui se faisait encore appeler Masao Kimura) et Masa Saito, mais surtout l'autre disciple de Rikidozan qui n'était alors pas très connu et qui revenait tout juste des États-Unis, Kanji 'Antonio' Inoki, ou encore un "booker" de la JWA, un certain Isao Yoshihara, parmi d'autres.
Toyonobori créer alors sa propre fédération, la Tokyo Pro Wrestling, avec Antonio Inoki en top star qui, comme Rikidozan en son temps bat les "gaijins" notamment Johnny Valentine, dans une rivalité qui permet à Inoki de se faire connaître sur le sol japonais. Mais la Tokyo Pro Wrestling rencontre de nombreux problèmes, le premier étant qu'il n'arrive pas à trouver un contrat télévisé comme celui dont jouissait la JWA. De plus la direction est catastrophique, la rumeur veut même que Toyonobori, Inoki et Hisashi Shinma (qui était alors un des promoteur, et qui plus tard travaillera pour la NJPW) détournaient de l'argent et organisaient des paris sur les matchs. L'image de la Tokyo Pro Wrestling est déjà au plus bas, quand lors d'un show de la jeune fédération, une émeute éclate, ayant fait attendre la foule a l'extérieur en plein mois de Novembre (donc forcement il fait froid), le show avait été annulé sans explication. La police est forcé d'intervenir pour mettre fin à cette émeute. Si on cumule la mauvaise image de la fédération à la suite de cette émeute, aux accusations de détournement, ainsi qu'au fait que la Tokyo Pro Wrestling n'arrivait pas à convaincre les chaînes de télévisions de diffusé les shows de la jeune fédération (qui était bien moins populaire que la JWA), on peut rapidement comprendre pourquoi les actionnaires ont rapidement arretés de fournir de l'argent à Toyonobori pour la gestion des shows. Finalement, moins d'un an après sa création la Tokyo Pro Wrestling ferme ses portes et le "roster" se sépare, certains vont suivre Antonio Inoki et retourner à la JWA, tandis que d'autres vont suivre Isao Yoshihara qui part créer sa propre fédération, la International Wrestling Enterprise.
L'innovation, le grand point fort de la IWE
Si vous suivez plusieurs fédérations de catch japonais, vous avez sûrement remarqué que la plupart des fédérations essayent de se démarqué des autres, que ce soit par le style de catch dominant dans la fédération (du catch "Hardcore" à la FMW, de la "Lucharesu" à la Dragon Gate, du "Sports Entertainment" absurde à la DDT, un emphase mis sur le physique des catcheuses à la STARDOM ou les "Street Fight" de la OZ Academy pour ne citer que ceux ci), mais cette envie d'être unique va même dans les couleurs utilisés pour les shows (juste pour le ring, celui de la NOAH est vert, celui de la AJPW était coupé en deux zones une rouge et une bleu, ou encore le ring rouge avec les cordes jaunes de la FMW), et également dans la manière dont sont racontés les rivalités (des rivalités où tout est dit dans le ring comme à la AJPW des années 1990. Des rivalités mélant interview avant et après les matchs, ainsi que quelques rares petit segment pour accentuer l'importance des matchs, qui reste le plus importants comme à la AJW de la même époque. Ou encore les rivalités bien plus proches de celle du catch américain comme à la FMW). Je ne crois pas trop m'avancer en disant que cette diversité d'une fédération à une autre on ne la retrouve que dans le catch japonais. Et la première fédération a avoir cherché de se différencier de cette manière est la IWE.
La JWA se reposait toujours sur un seul catcheur, d'abord Rikidozan, puis brièvement Toyonobori, et enfin Giant Baba (bien que Antonio Inoki était un numéro deux assez populaire) et enfin Kintaro Ohki. La IWE elle se fait un "roster" composé de nombreux japonais élevé au rang de star, la fédération est porté par la popularité de Rusher Kimura, mais des catcheurs comme Strong Kobayashi, Animal Hamaguchi, Mighty Inoue, Go Ryuma ou encore Toyonobori permettent rapidement à la IWE de s'imposer comme une référence dans le monde catch japonais de son époque.
Mais ce n'est pas tout, la IWE est la première fédération japonaise a faire venir des catcheurs européens, elle commence en faisant venir un catcheur français qui n'est autre que le futur Andre the Giant. La IWE est également la première fédération a utiliser le segment devenu célèbre où Andre the Giant est soulevé par son adversaire (en l'occurence Strong Kobayashi en 1972), et qui sera souvent reprise plus tard (comme par exemple contre Hulk Hogan à Wrestlemania III). La IWE est également à l'origine de la venu de catcheurs qui vont bouleverser l'histoire du catch japonais, les élèves du fameux pratiquant du "Lancashire wrestling" (un style de catch anglais très durs pour le corps), comme Billy Robinson, Dynamite Kid et Karl Gotch. Le style de catch de ces catcheurs européen va avoir un fort impact sur le catch japonais, qui va devenir plus dur, à l'image de ce style de catch. La IWE est également l'une des premières fédérations à donner de l'importance aux "Junior Heavyweight", notamment avec le "push" donné à Animal Hamaguchi ou Go Ryuma, et ce quelques années avant la NJPW qui se contentait alors d'envoyer leurs "Junior Heavyweight" travailler ailleurs dans le monde (à l'image d'un Gran Hamada au Mexique par exemple).
C'est également à la IWE que l'on peut voir les premiers "Cage Match" de l'histoire du Japon. Le "Cage Match" va devenir un type de match beaucoup utilisé par la IWE, la plupart impliquant sa top star, Rusher Kimura, qui obtient le surnom du 'Démon de la cage', de par ses nombreuses victoires dans ce type de match. Mais surtout, c'est à la IWE que fait son retour au Japon après un long passage aux États-Unis, un catcheur qui luttait jusque là sous le nom Mr. Ito, sous sa nouvelle "gimmick", celle de Umanosuke Ueda. Si Umanosuke Ueda est aussi important c'est parce qu'en plus d'être un pionnier dans le "brawling" et dans les "Street Fight" (du moins au Japon) il est surtout le premier catcheur japonais a être "heel" au Japon, et permet ainsi de normaliser les combats entre deux japonais (enfin on pouvait déjà voir des combats entre deux japonais à la AJW depuis le milieu des années 1970 avec les matchs entre Mariko Akagi, Jumbo Miyamoto et Mach Fumiake par exemple, et The Black Pair (une équipe composé de Yumi Ikeshita et Shinobu Aso) étaient "heel" avant le retour de Umanosuke Ueda, notamment avec leur rivalité contre les célèbres Beauty Pair, mais c'était uniquement dans la "Joshi Puroresu" et c'était encore très récemment). De plus la "gimmick" de Umanosuke Ueda est sans aucun doute la "gimmick" la plus reprises de l'histoire du catch japonais, des catcheurs comme Mr. Gannosuke, Tatsutoshi Goto, Hikaru Shida, Toru Yano, Takaaki Watanabe pour ne citer qu'eux ont repris la "gimmick" (avec quelques différences, par exemple Mr. Gannosuke en est la version "Hardcore" et Toru Yano la version comique) à leur compte, mais on peut également citer la légendaire Akira Hokuto ou encore la jeune star de la NJPW Kazuchika Okada qui s'en sont certainement inspiré.
C'est en mélant l'innovation à une qualité de match relativement bonne (on peut ainsi citer le match entre Billy Robinson et Verne Gagne de 1974 ou encore le match entre Rusher Kimura et Jumbo Tsuruta dans les "cross shows" entre la AJPW et la IWE, parmi certains des plus célèbres matchs de la IWE), que la IWE arrive à se faire une place dans le monde du catch japonais, aux côtés de la JWA. Contrairement à cette dernière, elle réussit à négocier le virage du début des années 1970 et à conserver une place non négligeable aux côtés de la NJPW et de la AJPW. La IWE avait alors pronfondément marqué le catch japonais de son époque, ne serait ce qu'en ayant introduit le catch anglais au Japon, mais aussi en amenant les matchs en cage (qui deviendront un grand classiques de la AJW et ce jusqu'à sa fermeture, et qui sera aussi repris par la FMW, qui en fera un dérivé très populaire), ou en ayant contribué à l'émergence des "Junior Heavyweights".
La fin de la IWE
Cependant toutes les idées d'innovations sortie de l'esprit de Isao Yoshihara ne sont pas bonnes, on peut ainsi citer sa tentative de faire de la IWE la première fédération mixte de l'histoire du catch japonais. Pour composer son "roster" féminin Isao Yoshihara avait réussit à faire venir des catcheuses occidentales comme Sandy Parker ou Fabulous Moolah, ainsi que des anciennes stars de la AJW qui avait due prendre leur retraite à cause du mandat de retraite de cette dernière, comme Chiyo Obata. Mais comme à la même époque la AJW était en train d'exploser grâce à la popularité de Mach Fumiake et surtout la montée en popularité de The Beauty Pair, avec le phénomène des "idols wrestlers", les jeunes filles (qui était la principale cible visé par le catch féminin japonais à cette époque) ne s'intéressaient pas vraiment à la division féminine de la IWE et préféraient bien souvent le style plus léger (mais aussi meilleur sur le ring) de la AJW. De plus nombreux étaient les catcheurs qui n'étaient pas content de devoir accueillir des femmes dans leurs vestiaires, la division ne tient que quelques mois avant d'être définitivement arrêté, et il faudra attendre plus de dix ans pour qu'une autre fédération japonaise aient une division féminine, à savoir la FMW de Atsushi Onita (qui elle rencontrera beaucoup plus de succès, notamment grâce à sa top star, Megumi Kudo).
En plus de cette perte d'argent que fut la division féminine de la IWE, à la même époque beaucoup de catcheurs quittent la fédérations on peut citer par exemple, la retraite de Strong Kobayashi ou encore la mort de Snake Amami. Ayant de moins en moins de catcheur, la IWE est obligé de se reposer de plus en plus sur des catcheurs de la NJPW et de la AJPW, au point que le premier show réunissant la NJPW et la AJPW est organisé en 1979, avec la présence des catcheurs de la IWE. Les ennuis continuent pour la IWE puisque son show télévisé est déprogrammé. La IWE ferme ses portes peu après. Après la fermeture de la fédération, son "roster" se sépare en deux, une partie rejoint la AJPW de Giant Baba, tandis que l'autre rejoint la NJPW d'Antonio Inoki. Dans cette dernière, la venue des catcheurs de la IWE est organisé à la manière d'une "storyline" d'invasion, qui inspirera plus tard des rivalités similaire dans la même fédération avec les catcheurs de la UWF dans les années 1980, mais aussi à la WCW avec la NWO, ou encore avec le Suzukigun à la NOAH plus récemment. Isao Yoshihara devient un important conseiller de la NJPW jusqu'à sa mort dans les années 1980. Parmi les anciens catcheurs de la IWE qui ont eu une grande carrière dans d'autres fédérations, après la fermeture de la IWE, on peut citer Go Ryuma (qui a donné une série de match aujourd'hui célèbre contre Tatsumi Fujinami par exemple), Rusher Kimura (à la AJPW), Samson Fuyuki (qui a notamment lutté dans l'un de mes matchs préférés, un "60 Minute Iron Man Match" contre Hayabusa à la FMW), Goro Tsurumi (qui va essayer de faire revivre la IWE en vain), Ashura Hara, ou encore Animal Hamaguchi qui est l'un des entraîneurs les plus prolifique du catch japonais (il a notamment entraîné Satoshi Kojima, Tetsuya Naito, Takaaki Watanabe, Ikuto Hidaka, Tajiri ou encore Natsuki*Taiyo parmi tant d'autres).
Top 10 Storylines : (#7) Comédie hollywoodienne vs. « Rasslin' » de Memphis
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- Le 31/01/2016
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Bien avant que Vince McMahon ne présente WrestleMania comme théâtre de l'Hulkamania, et que Jim Crockett ne lance Starrcade et ne produise la saga Ric Flair vs. Dusty Rhodes, c'est 'The King of Memphis' Jerry Lawler qui permit au catch américain de rejoindre la pop-culture mainstream et d'exploser comme jamais de récentes mémoires !
En 1982, près s'être vu refuser sa proposition par Vince McMahon Sr., le célèbre acteur comique hollywoodien Andy Kaufman entra en contact avec le territoire NWA de Memphis, mené par un jeune Jerry Lawler. Passionné de catch depuis tout petit, le comédien voulait à tout prix jouer les « heels » et en contrepartie, permettre au promoteur qui accepterait de le laisser faire de rentrer dans les petits papiers des grands médias et célébrités américains.
S'autoproclamant le « champion du Monde du catch mixte », Kaufman commença par provoquer les lutteurs et lutteuses de Memphis à distance. Ainsi, le soir où il vint à Memphis en personne pour continuer ses provocations, il rencontra un « roi » bien agacé : allant jusqu'à insulter les fans locaux devant lui, Kaufman subit deux Piledrivers servis par Lawler. Le début d'un des premiers « worked shoots » de l'Histoire du catch était alors perçu comme bien réel et aussi surprenant que choquant par les médias américains – la presse nationale était même plus qu'emballée !
La suite aura lieu sur l'un des talk-shows les plus connus et suivis de l'époque – Late Night With Letterman – où devait se réconcilier Lawler et Kaufman.
Ce soir-là, le premier était prêt à faire la paix avec l'arrogante star, arrivée sur le plateau avec minerve sur la nuque. Néanmoins, ce dernier ne semblait pas prêt à battre en retraite, accusant son agresseur et défenseur de Memphis de tous les mots, faisant mine de briser les codes du « kayfabe ».
Devant tant de provocations , le très cocasse Lawler en eut assez et concluant la dispute avec une gifle de la force de celle d'un ours !
Aussi brève fut-elle, cette storyline aura accompli bien plus dans la simplicité de ses plans : elle aura permis de commencer le partage entre Hollywood et le Monde du catch, jusque là très traditionnel et conservateur, et de montrer qu'un catcheur pouvait être lui aussi une star, aussi cool et drôle que son pendant mainstream tout en conservant sa crédibilité physique et sa légitimité d'athlète.
Top 10 Storylines : (#8) L'évolution de l'antéchrist du progrès, Jimmy Havoc
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- Le 27/01/2016
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Dès l'institution de la petite promotion londonienne de « punk-rock strong-style wrestling » en 2012 par les comédiens Jim (Smallman), Jon (Bridley) & Glen (Joseph), Jimmy Havoc a été l'un des talents les plus réguliers de la PROGRESS Wrestling. Et au fur et à mesure que la compagnie agrandissait sa « fan-base » et sa réputation sur le circuit indépendant international, Havoc lui restait le même : connu pour ses performances spectaculaires dans des variétés de Death Matches, Havoc restait bloqué dans cette gimmick malgré son talent indéniable de lutteur pur.
Très apprécié par les fans britanniques et le trio dirigeant, Jimmy laissait cette frustration de côté, la repoussant en espérant de ne pas accroître sa rancœur grandissante.
Puis vint le bien nommé « Chapter 7 : Every Saint has a past. Every Sinner has a future » où il dût subir une défaite face à son ami de toujours et technicien hors-pair Zack Sabre Jr. Pour la première fois qu'on faisait confiance à son talent, il devait faire les faveurs à son ami « part-timer », entre deux de ses tournées fructueuses au Japon. Mais la révélation arriva après le match, lors d'un discours improvisé de l'arbitre spécial invité Nigel McGuinness (le prédécesseur de ZSJ dans la matière) : « Je te l'ai déjà dit : Jimmy, tu n'as pas besoin de faire du catch hardcore. Tu mérites d'être dans la classe des Zack Sabre Jr., c'est moi qui te le dit ». Et malgré tout cela, deux mois plus tard, à Chapter 8, il se retrouvait encore une fois dans un satané Death Match...
Dès lors, sa décision était prise – il allait forcer son destin, que ça plaise ou non aux fans et à ses foutus patrons !
Trois mois plus tard, sa frustration avait mûri et avec elle son plan pour outrepasser Jim, Jon & Glen : s'alliant à eux sur le ring pour faire face aux comportements violents et incontrôlables des jeunes London Riots, Havoc révélait au moment opportun son vrai visage pour se retourner contre Jim Smallman (l'annonceur et figure d'autorité « face ») et le démolir devant un public bouche-bée. Sa seconde naissance était accomplie. Il était viré mais loin d'être abattu : le 24 novembre 2013, pour Chapter 10, il attaque le tout-nouveau champion et chouchou, Mark Andrews, en compagnie des Riots, exigeant un match de championnat ici et maintenant – menaçant de brûler vif Mandrews autrement. Demande accordée, il devint ainsi le PROGRESS Champion pour les deux années à venir …
Sur son chemin, Havoc aura converti lutteurs et fans, menacé promoteurs et stars et régné sans partage d'une main de fer (adoptant un personnage sombre et gore, en parallèle à celui par exemple très occulte du duo hollandais Sumerian Death-Squad) sur une promotion qui aura finalement grandi à son image et obtenu le titre de « PWG Européenne ».
Vaincu en fin de parcours par la jeune flamboyante « break-out star » britannique de l'année 2015, Will Ospreay, à Chapter 20 pour conclure un tel parcours, Jimmy Havoc et son hégémonie cruelle aura créé des stars incontournables de la scène indépendante britannique et permis à la PROGRESS de passer au hall intimiste de The Garage à la salle électro-pop du Electric Ballroom (dont les places se vendent souvent plus vite que celles des shows PWG à Reseda), et de s'installer dans le top 3 des promotions reines du nouveau catch anglais.
Top 10 Storylines : (#9) « The Ashes of Chikara » ou l'essor du catch filmique
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- Le 24/01/2016
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En 2013, alors que le boom discret du catch international (suivant la « pipebomb » révélatrice de CM Punk à la WWE deux ans auparavant, coïncidant avec une renaissance progressive de la NJPW et surtout une explosion d'Internet et des réseaux sociaux créant une nouvelle population de « smart » fans internationaux) s'installait peu à peu faisant doucement profiter le circuit indépendant, seule la Chikara Pro (une compagnie se réclamant d'un style Lucha Libre, plein de comédies et de personnages sortis de comic books d'antan, et fonctionnant par saisons ou cycles) n'arrivait pas à améliorer sa situation.
Toujours menée depuis 2002 par le génial Mike Quackenbush, elle trouva néanmoins une idée révolutionnaire pour attirer l'attention et organiser un « reboot » bien nécessaire en passant : en conclusion d'un Main-Event inachevé à Aniversario : Never Compromise, elle allait arrêter – comme forcée par une autorité extérieure – toute activité, de la plus spectaculaire et surprenante des manières de l'Histoire du catch.
Match ayant été annulé en cours, caméras forcées de s'éteindre et fans dispatchés hors de la salle contre leur bon vouloir par les membres de Condor Security, la Chikara sur ce scandale était vendu entièrement à une entreprise de l'ombre nommée Titor Conglomerate – une vente facilitée par les Vavasseurs, les précédentes figures d'autorité de la Chikara.
De là, commencèrent à faire surface de courtes vidéos scénarisées appelées « Ashes », révélant le début de la montée en puissance d'une troupe de résistants, menée par Icarus, un ancien « rudo » et co-Main-Eventer d'Aniversario : Never Compromise. En parallèle aux événements se passant dans la réalité (que ce soit sur les réseaux sociaux ou sur place, comme la manifestation à Philadelphie ou le show bénévole pour le sauvetage de la Chikara), la série révèle des relations entre les personnages de plus en plus complexes et dévoilent un scénario semblant se modeler aux aléas (toujours prévus) de la vie réelle.
Ainsi, tandis que sur les écrans les choses semblent s'éclaircir, les choses tournent mal derrière : des vestiges maléfiques de l'Histoire de la Chikara – du Gekido au BDK (Bruderschaft des Kreuzes), en passant par Dr. Cube et Jimmy Jacobs de la ROH – profitent du comas de la promotion pour se débarrasser de son héritage et de la résistance grandissante, s'en prenant aux jeunes et petites promotions sœurs « Wrestling Is » de la Chikara.
Des complications qui atteindront leur point culminant lors du deuxième annuel National Pro-Wrestling Day en février 2014, voyant une immense alliance de « rudos » historiques et de nouvelles factures s'ébranler face à l'union des « tecnicos » menée par un Icarus super-héroïque. Une dernière bataille qui annoncera la renaissance de la compagnie trois mois plus tard, avec You Only Live Twice, en conjonction avec la sortie d'une version filmique de « The Ashes of Chikara », mettant un terme à l'une des plus grandes storylines jamais écrite.
* Pour voir tous les épisodes de "Ashes", cliquez : > ICI < *
Top 10 Storylines : (#10) 'The Cerebral Assassin' prend de force la place de 'Stone Cold' au sommet
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- Le 20/01/2016
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Introduction : L'importance des "storylines"
Le catch, c'est avant tout ce que l'on retrouve sur un ring entre des cordes, dans le cadre de performances sportives volontairement violentes et spectaculaires. Mais le catch, qu'il soit à la sauce « soap-opéra » occidental, traditionnelle mexicaine ou épique voire mythologique au Japon, c'est aussi un art, faisant réagir nos sens les plus proches de l'âme, nos émotions par le biais de contextes réels mais majoritairement par celui de notre imagination, collective et individuelle. C'est par la narration d'histoires, simples ou complexes, longues ou brèves, aux personnages et « gimmicks » plus ou moins fournis, qui nous permet d'exprimer un tel engagement et une telle passion pour cet art physique en temps réel si mal compris.
Dans le jargon, ces histoires et scénarios justifiant les diverses rivalités « kayfabe » ou « feuds » sont dénommés (comme au cinéma ou dans la littérature) des « storylines ».
Établies progressivement et de plus en plus théâtrales et complexes depuis la naissance du « kayfabe » avec le Gold Dust Trio et le début prometteur de l'ère télévisuelle, ces « storylines » ont explosés au grand jour dès le boom du « sports-entertainment » prôné par les McMahons dans les années 1980s et se sont déportés ensuite majoritairement en Occident, restant primordiales sur les écrans de la WWF/E.
Désormais en 2016, dans une ère de boom discret où règnent antagonismes réels et fictifs sur les réseaux sociaux, vraies et fausses rumeurs sur Internet, il est peut-être temps d'examiner un classement des 10 plus grandes storylines jamais écrites et diffusés des années 1980s à nos jours !
Mais avant de découvrir la #10, soyons clair sur ce que nous allons mettre de côté (les citant pour leurs mérites, de la même occasion) :
Variantes non-prises en compte ou Mentions Notables :
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Rivalités classiques ou « feuds » : Kazuchika Okada vs. Hiroshi Tanahashi (NJPW, 2012-...) / Kenta Kobashi vs. Mitsuharu Misawa (AJPW & Pro-Wrestling NOAH, 1997-2003) / Sabu vs. Taz (ECW, 1996-1998) / Ricky Steamboat vs. Ric Flair (WCW, Chi-Town Rumble-WrestleWar '89) / etc …
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Scénarios improvisés : Steve Austin vs. Vince McMahon (WWF/E, 1997-1999) / « The Summer of Punk » version WWE (WWE, RAW 27/06/2011-Survivor Series 2011) / Kurt Angle vs. Samoa Joe (TNA, iMPACT ! 19/10/2006-Lockdown 2008) / etc …
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Réactions scénarisées de fait(s) réel(s) : La montée d'ultra-popularité de Daniel Bryan (WWE, SummerSlam 2013-WrestleMania xXx) / Matt Hardy vs. Edge & Lita (WWE, 07/2005-WWE RAW Homecoming) / etc …
Quelques Mentions Honorables :
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Bobby Roode vs. James Storm (2011-2012, TNA)
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The Rock vs. Mankind (1998-1999, WWF/E)
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Hulk Hogan vs. André Le Géant (1987-1988, WWF/E)
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TNA Bound For Glory 2015 & World Title Series (2015-2016, TNA)