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What I Liked This Month : Les matchs du mois - édition juin 2018
Le 10/07/2018
Alors que le mois de juillet bat déjà bien son plein, et que le NJPW G1 Climax 28 n'a même pas débuté, penchons-nous sur un mois de juin qui n'a pas à rougir. Entre la tant-attendue belle opposant Kazuchika Okada et Kenny Omega, mais aussi l'excellence de NXT Takeover : Chicago II, il était difficile de se démarquer ... Et pourtant, le catch indépendant ne déçoit jamais : la preuve avec l'EVOLVE et, pour commencer, l'irlandaise OTT !
♦ A LIRE : WILTM - Rétrospective : la première année en statistiques ♦
WALTER & Low Ki vs. Jordan Devlin & David Starr (OTT A Haven For Monsters – 02/06/18 – Dublin, Irlande)
Dans le genre combinaison létale inattendue, l'Over The Top Wrestling - et surtout leurs adversaires, Jordan Devlin et David Starr - a été servi avec WALTER & Low Ki.
WALTER, star du match, aura été le rempart à faire tomber. Plus facile à dire qu'à faire pour les jeunots quand on se reçoit autant de Chops et qu'ensuite on se fait malmener par Low-Ki quand l'Autrichien en a marre ! David Starr aurait eu beau résister le plus longtemps possible, quand il a taggé le disciple insolent de Prince Devitt/Finn Balor, devenu visage et actuel champion de l'OTT, Jordan Devlin, on savait quel traitement il allait subir lui aussi. Malgré tout, le public irlandais était prêt comme jamais à voir le champion et le poids-lourd star du circuit indépendant en découdrent.
A la fin du match, avec l'aide du 'Product', Devlin a enfin réussi à mettre WALTER au sol. Une preuve de robustesse et de bravoure qui n'a pas suffie : invaincu à l'OTT depuis un an, 'The Import Killer' a succombé à une Gojira Clutch modifiée du monstre autrichien. Une magnifique démonstration de violence (et de souffrance), devant un public chaud bouillant, totalement jouïssive !
Kazuchika Okada © vs. Kenny Omega – IWGP Heavyweight Championship - No Time-Limit 2/3 Falls Match (NJPW DOMINION 6.9 – 09/06/18 – Osaka, Japon)
Ça y est, nous y étions enfin. Kazuchika Okada et Kenny Omega allaient nous livrer un autre classique, et cette fois le temps n'allait pas empêché qu'un vainqueur soit désigné - comme je le détaillais l'an dernier dans la toute-première édition de What I Liked This Month. Et pour être sûr de ne pas avoir un simple remake, le vainqueur serait décidé après que celui-ci ait battu son adversaire à deux reprises ! Peu importe qui gagnerait, la décision serait définitive, un champion serait déterminé et le meilleur catcheur de tous les temps serait annoncé sans équivoque.
Après la première victoire historique d'Okada à Wrestle Kingdom 11 qui posa les bases de cette grande série de matches, un "60-Min Time-Limit Draw" à DOMINION 2017 qui marqua encore plus les esprits et une revanche rapide et explosive pour Omega au G1 Climax 27, l'idée de ce rematch en soi ne pouvait être plus intéressante. Et l'ajout de la stipulation au meilleur des trois manches (ou "2 out of 3 Falls" en anglais) était encore plus logique compte tenu du niveau des deux hommes, si proches l'un de l'autre à la fin de chacun de leurs matches.
De plus, cela faisait très longtemps qu'il n'y avait pas eu de 2/3 Falls pour un match de championnat aussi important au Japon. Il faut remonter aux premières années de l'All-Japan Pro-Wrestling dans les années 1970, avec le règne du légendaire et Alternative Hall of Famer 2018, Jumbo Tsuruta. Je suis personnellement vraiment fan de cette stipulation. Elle donne souvent des matchs intéressants et variés, souvent assez longs pour permettre de voir toute l'étendue du talent des catcheurs et juste assez complexes pour avoir une véritable stratégie de "booking". J'étais, en l'occurrence ici, assez surpris quand les deux catcheurs ont eu une pause de deux minutes après chaque tombé victorieux. Une modification, à l'ancienne, qui a rajouté un côté plus sportif encore, tel un combat de MMA ou à l'époque de World of Sports, et plus pertinent vu l'enjeu.
Avec aucune limite de temps, les deux catcheurs ont vraiment eu le temps de se jauger en début de match. Bien qu'ils se connaissaient aussi biens, avec une stipulation pareil, celui qui allait prendre l'avantage serait avantagé pour la suite. Après tout, chacun était capable de gagner deux matchs d'affilé. Evidemment, ils n'ont pas arrêté de se contrer tout le long du match - Kenny contrant d'abord le Crossbody d'Okada à l'extérieur à la dernière seconde avec un V-Trigger.
Pourtant, grâce à un tombé totalement sorti de nulle part, Okada remporte la première manche. Le stress et l'angoisse s'emparaient doucement d'Omega et de tous ses supporters : il n'était qu'à une défaite de perdre le match, surtout quand Okada commença par bien dominer cette deuxième manche. Heureusement, la 'Best Bout Machine' n'allait pas s'avouer vaincu aussi facilement et sortit la prise fatale pour Okada – le One-Winged Angel bien sûr. Le résultat, comme dans la plupart des 2/3 Falls, allait donc se jouer sur un troisième et dernier tombé. De longues minutes étaient déjà passées après le deuxième tombé, les deux n'y étaient clairement pas allés de mains mortes en plus. Les corps en ressortiraient meurtrismais quand on se bat pour ce qu'il y a de plus cher au monde, on ne calcule pas les risques.
La troisième manche a été un véritable test d'endurance aussi bien pour ces deux immenses catcheurs que pour les 12 000 fans entassés au magnifique Osaka Jo-Hall. La majorité était d'ailleurs beaucoup plus en faveur du Canadien que du Japonais, sentant et souhaitant un changement de titre bien mérité. N'importe quoi pouvait mettre un terme à ce match désormais, une simple erreur de l'un pouvait offrir la victoire à l'autre. Croyt's Wrath, multiples V-Triggers, un Styles Clash et même un Phoenix Splash conseillé par Ibushi aux abords du ring : aucun résultat. Le champion IWGP Heavyweight au règne le plus long de l'histoire de la NJPW semblait trop invincible, s'accrochant même à ses Dropkicks et Rainmakers sans lui obtenir une onse de victoire. C'est finalement la prise qui a obtenu le plus de succès à Kenny Omega qui a été fatal pour Okada, un dernier One-Winged Angel.
On peut saluer la NJPW qui a extrêmement bien protégé le finisher d'Omega - une prise absolument redoutable pour quiconque à la New-Japan, même Okada qui ne s'en est jamais dégagé. Bravo M. Okada en tout cas, pour l'un des plus grands règnes de champion de l'histoire du catch et pour avoir élevé la New-Japan encore plus haut qu'elle ne l'était déjà.
Le temps de reprendre mon souffle et je peux affirmer sans aucun doute que ce fut l'un des plus grands matchs que j'ai vu. Tout était parfait dans ce match : son "build-up", le "draw" de l'an dernier, la victoire d'Omega au G1 Climax 27 remettant en doute la victoire d'Okada à WK 11, l'évolution constante de l'ancien 'Cleaner' depuis son échec au Tokyo Dom et évidemment les deux grandes performances fournies par Kazuchika Okada et Kenny Omega. Ces deux-là ont peint un match qui marquera notre temps - et pourtant c'est pas faute d'en avoir déjà fourni des mémorables avant !
De plus, la séquence post-match en a rajouté une louche, Omega prenant enfin dans ses bras les Young Bucks qu'il n'avait pas revu depuis leur classique à Long-Beach, s'unissant avec Kota Ibushi pour former The Golden Elite. Un moment tout simplement parfait, des frissons, des larmes, qui nous rappellent que quand le catch est à son meilleur il n'y a tout simplement pas mieux au monde.
The Undisputed Era (Kyle O'Reilly & Roderick Strong) © (a/Adam Cole) vs. Oney Lorcan & Danny Burch – NXT Tag Team Championship Match (NXT Takeover : Chicago II – 17/06/18 – Chicago, Illinois, Etats-Unis)
Comme pour Takeover : New-Orleans, certes dans un style différent et plus traditionnel évidemment du Ladder Match, ce "network special" s'est ouvert de la meilleure des manières !
J'avais beaucoup d'attente vis-à-vis de cet "opener" et il ne m'a absolument pas déçu. Assez classique au départ, il a vraiment pris de la vitesse rapidement jusqu'à atteindre un rythme pas vu depuis bien longtemps au cours d'un Takeover. Burch et Lorcan y ont tout donné et ont profité à 100% de leur premier match d'importance sur un show majeur - montrant clairement aux public qu'il allait falloir compter sur eux. Outre leur vitesse effrénée, les deux équipes se sont rendus coups pour coups devant un public stupéfait par la qualité du match.
Nous ne venons que de conclure la première moitié et malgré tout je peux vous certifier que ce match est le meilleur Tag Team Match de NXT depuis un bon moment et tiendra une bonne place parmi les meilleurs Tag Team Matches et Openers de l'année !
Johnny Gargano vs. Tommaso Ciampa – Street Fight (NXT Takeover : Chicago II – 17/06/18 – Chicago, Illinois, Etats-Unis)
NXT Takeover : New Orleans : après 39 minutes de souffrance, Johnny Gargano croyait, comme ses fans, s'être enfin débarrassé de son ex-meilleur ami devenu pire ennemi. Mais pour Tommaso Ciampa, tel un super-vilain de comic book, ça en était loin d'être terminé et il comptait bien prendre sa revanche.
♦ A LIRE : Comment le catch raconte une histoire en 2018 ♦
En conséquence, cette "feud" a vraiment gagné encore plus en intensité dans ce deuxième chapitre. L'implication plus active de Candice LeRae, la femme de Johnny Gargano, a rendu les choses encore plus personnelles - boostant la perversité de Ciampa et abaissant la barrière de tolérance tout en libérant l'agressivité de Gargano - et a ainsi donné un "build-up" beaucoup plus intéressant.
Contrairement au Unscantionned Match, les deux hommes étaient déjà plus en situation - vêtus casuellement pour respecter l'ambiance Street Fight. Pour aller dans le même sens, ils se sont engagés dans beaucoup plus de "brawling" qu'à leur dernier match, n'hésitant à se bagarrer directement dans le public où, depuis un gradin, Captain Americ... Johnny Wrestling s'est envolé dans un énorme Crossbody sur 'The Sicilian Psychopath'. Les deux rivaux n'ont pas non plus lésiné sur l'utilisation d'objets : entre les chaises, les poubelles, une ceinture, une béquille, un escalier, tous ont été utilisés à bon escient, comme ce terrible envoi de Gargano sur les escaliers à l'extérieur avec une chaise autour du cou ! Heureusement, Gargano a réussi à infliger lui-même de la douleur à son pire ennemi plus tard, devenant totalement méconnaissable quand il s'est attaqué au genou déjà blessé de Ciampa.
Ce changement d'attitude de Gargano, se laissant complètement déconcentré et guidé par la haine et la violence, a justement permis à Ciampa, fier de son "mindgame", de l'emporter. Comme tout bon méchant intelligent, il a su briser son adversaire à la fois physiquement et surtout psychologiquement. Dur de résister à sourire, il faut dire, quand Ciampa joue des pires tours à merveille, tant il excelle dans son rôle. Je pense notamment à ce moment où il a craché sur la bague de mariage de Gargano, simplement pour le pousser encore un peu plus dans ses retranchements. Le point de non retour a ensuite été atteint par ce dernier avec cet énorme Air Raid Crash directement à travers une table positionné à l'extérieur. Ciampa sur une civière, Johnny a malgré tout été emporté une dernière fois par sa rage, tentant d'en faire trop pour en finir, et s'est fait contré après un effroyable DDT à même le bois du ring. Même menotté par Gargano submergé par le côté obscur de la violence, Ciampa a enfin eu sa victoire physique et morale.
Cette fin de match a laissé le public bruyant de Chicago complètement sans voix. Cela prouve à quel point les deux hommes ont bien joué leurs rôles.
Darby Allin vs. WALTER (EVOLVE 106 – 23/06/16 – New-York City, New-York, Etats-Unis)
"Encore WALTER ?!", me direz-vous et je vous répondrais que c'est normal vu son classement au terme de la première saison de What I Liked This Month - juste derrière Will Ospreay et Kenny Omega, meilleurs performers de l'année. Ici, il affrontait l'un des jeunes loups prometteurs de l'EVOLVE (quoique plus proche de Sabu ou Mick Foley que de Bryan Danielson ou Zack Sabre Jr.), Darby Allin. Vu ce dernier, autant que ce match était pour lui une mission littéralement impossible. D'autant plus que le très "stiff" autrichien ne le considère pas comme un vrai catcheur et qu'il trouve - comme son comparse de Ringkampf avant lui, Timothy Thatcher - qu'Allin manque de respect au catch ne serait-ce qu'en montant sur un ring. WALTER était donc bien déterminé à brutaliser comme il faut ce cascadeur grunge de Darby Allin.
Darby a en effet subit un véritable passage à tabac en début de match, se faisant éclater le torse et balancer dans tous les sens. Le public sadique de New-York réagissait lourdement à chaque brutalisation du pauvre Darby et était surtout en feu durant la totalité de ce match. Mais Darby Allin, c'est bien connu, et malgré son manque d'expérience, est capable de tout supporter physiquement. Il l'a prouvé contre son ancien némésis, Ethan Page, contre Chris Dickinson, contre Timothy Thatcher et même contre Zack Sabre Jr plus tôt cette année. Il a dû néanmoins se battre comme un diable face au Goliath en face, le surprenant avec plusieurs contres et esquives, l'empêchant même de porter ses fameux (et douloureux) Chops. Comme il sait si bien le faire, Darby Allin nous a même fait croire à la possibilité d'une victoire inespérée ... qu'il a réussi finalement à obtenir de nulle part !
C'est sans doute le meilleur match que j'ai pu voir à l'EVOLVE depuis un petit bout de temps et clairement le meilleur match de la carrière du prometteur Darby Allin. En outre, c'est le parfait exemple de ce que devrait être un classique scéanrio de "David vs Goliath".
Top 10 des meilleurs "theme songs" du catch alternatif
Le 05/07/2018
"Si on veut connaître un peuple, il faut écouter sa musique" disait Platon. C'est dire l'importance socio-culturelle de la musique, d'autant plus concernant le cas d'un art audiovisuel tel que le catch. Des bande-annonces promouvant les "super-shows" ou Pay-Per-Views et vidéos récapitualtives des plus grandes rivalités avant des matches d'importance aux playlists des jeux-vidéo de catch (ie. WWE), en passant bien sûr pour l'entrée en scène des catcheurs, la musique est aujourd'hui essentielle dans la présentation du catch moderne. Un fan de catch en est imprégné : pour preuve, le YouTubeur LinksTheSun a révélé que son choix - désormais indissociable de sa célèbre chronique Point Culture - d'Animal I've Become, de Three Days Grace, est issu de WWE Smackdown vs. Raw 2007 !
Après des premiers sursauts dans les premières décennies de la télévision occidentale (avec Gorgeous George puis les Fabulous Freebirds), la WWE/F - pour ne pas dire son ancien compositeur atitré, Jim Johnston - a toujours été le moteur dans la popularisation de ce mode de pensée. Mais avec l'explosion du catch indépendant international (hautement influencé, en Amérique et en Europe, par les choix musicaux de haut acabit de l'ECW dans les années 1990), le catch alternatif a lui aussi ses chefs d'oeuvre sonores (et ses artistes stars ... n'est-ce pas, Marty ?). Des plus grands thèmes d'entrée des grandes compagnies nippones (Shinsuke Nakamura, Keiji Mutoh, Kenta Kobashi, etc) aux refrains mémorables de Bryan Danielson, Kings of Wrestling ou AJ Styles de la grande époque de la Ring of Honor et de la TNA, le catch alternatif possède son propre héritage audio.
Parce que moi-même, je ne peux pas vivre sans musique, je vous propose de découvrir les 10 meilleures thèmes musicaux d'entrée encore écoutables actuellement sur la scène du catch alternatif !
Mention honorable : Nick Aldis - The Gilded Warrior
[MAJ - 10/07/2018] Nick Aldis a réussi à se réinventer sans perdre de sa prestence caractéristique avec Billy Corgan, la web-série Ten Pounds of Gold et son règne de champion du monde poids-lourd NWA. Cette renaissance est ancrée dans une double mythologie - celle de la NWA et celle, plus personnelle, du premier champion du monde poids-lourd anglais - que révèle à merveille ce morceau d'epic metal de Retro Shred. Un sentiment de gloire et de conquête, très médiéval fantastique, du monde par un champion parfaitement positionné entre deux âges et entre deux mondes.
#10 ex-aequos - Naomichi Marufuji - Hysteric / Tetsuya Naito - Stardust
L'entrée d'un catcheur (ou d'une catcheuse, même si aucune de ces dames ne figurent sur cette liste) donne le ton de la confrontation physique à venir. A l'image de l'agressivité etl'intensité exprimées dans les "theme songs" de Seth Rollins, Kevin Owens ou Dean Ambrose à la WWE - des catcheurs explosifs, violents et imprévisibles.
Avec des titres comme l'historique Hysteric et le génial Stardust, c'est une ambiance folle, de boule à facettes in-ring, à la fois de rapidité et d'agilité sonore (et donc, physique en perspective) mais aussi de finesse et de maîtrise de son art - que ce soit, à l'audio, dans cet électro-rock japonais, ou sur le ring, avec des catcheurs aussi talentueux et surtout aussi polyvalents (endurants, puissants, percutants, rapides et agiles) que Marufuji et Naito. Deux titres, de deux époques et de deux compagnies différentes, finalement très similaires. Un peu comme Marufuji et Naito ... Oui, finalement, le "tranquilo" caractéristique de Naito se retrouve aussi chez Maru', qui possède le calme et la confiance à la mesure de son excellence in-ring.
#9 - Pentagon Jr. - Thrill Switch
L'entrée d'un catcheur doit aussi définir instantanément le personnage qui s'apprête à apparaître devant la foule et fouler le ring - pour la première fois, pour certains des fans présents dans cette foule. L'attitude, la gestuelle, la lumière, mais surtout la musique, doivent incarner le "groove" global du personnage : les fans habitués seront ainsi instantanément re-situés dans le contexte du combat et les nouveaux fans l'identifieront, de façon plus ou moins interprétée, plus rapidement et pourront donc mieux rentrer et suivre dans l'histoire qui leur est raconté.
Pentagon Jr. - ou Penta El Cero M - est une grande gueule charismatique. Mais à l'origine, il incarne violence et cruauté malsaine. Avec son masque noir et blanc ou noir et rouge le plus souvent, il a une attirance pour l'ombre et la nuit, toutes deux teintées de sang. Il a aussi l'adresse, la dextérité et parfois la zenitude d'un samouraï. En somme, un parfait prédateur, tapis dans l'ombre, avec une pointe d'orgueil. Thrill Switch, aux sonorités rapellant Kavinsky, représente ce "groove" si particulier. Il mélange un son doux et bas, comme la nuit, à un son harmonieux plus tranchant et épique, comme le ronin, le samouraï solitaire qu'est Pentagon dans Lucha Underground.
#8 - Ringkampf (WALTER & Timothy Thatcher) - New World Symphony
La plus célèbre symphonie de Dvorak combine les deux précédentes utilités pour Timothy Thatcher et WALTER. Tous deux, à leur manière, incarnent un certain classicisme in-ring - un catch-as-catch-can old-school, soit dans le "grappling", soit dans le "brawling". Ils sont sérieux, déterminés seulement à battre leur adversaire et à montrer la supériorité de leur style de catch, le "vrai" catch.
La Symphonie du Nouveau-Monde permet aussi de s'immiscer dans cette atmosphère si particulière qu'ils transportent tous deux : une solennité et une supériorité européenne, conservatrice et pourtant ouverte sur le reste du monde.
#7 - Jimmy Havoc - I Hope You Suffer
La musique d'entrée d'un catcheur n'est évidemment pas fixe : elle peut changer selon les promotions, selon les époques ou selon les personnages qu'ils incarnent (si changements radicaux il y a). La musique d'entrée peut être influencée aussi par l'arc narratif global dans lequel le personnage du catcheur s'inscrit. Dans le cas de Tommaso Ciampa par exemple, c'est l'absence totale de musique qui caractérise la position de son personnage dans la "storyline" l'opposant actuellement à Johnny Gargano. Son thème d'entrée, non pas inaudible mais invisible, est en outre un bon moyen de favoriser les huées des fans à son égard - à la fois de les susciter et à la fois, les laisser participer à son entrée elle-même et donc à la présentation du personnage et de la confrontation à venir.
Dans le monde du catch alternatif, on retrouve un phénomène similaire avec Jimmy Havoc, à la PROGRESS. Havoc a servi d'un Raven augmenté, d'un anti-Stone Cold pour la promotion de Punk Rock Wrestling. Il était au centre de toutes les "storylines". Il incarnait un antagoniste principal d'une haine sans précédent : un anti-establishment empli de vengeance envers une compagnie et des fans le poussant à rester un "deathmatch wrestler" face à son désir de se débarrasser d'une telle réputation. Le légendaire I Hope You Suffer d'AFI est la parfaite incarnation de la situation, du personnage et du sentiment qu'il ressent et exprime. Et parce qu'il a si bien défini Jimmy Havoc, il est encore aujourd'hui son "theme song" même après la fin de l'arc narratif dans lequel il s'inscrivait - c'est dire son caractère iconique !
#6 - Jushin Thunder Liger - Ikari No Jyushin
Et puis, il y a des thèmes d'entrée qui sont indissociables des catcheurs qu'ils accompagnent. C'est le cas du légendaire Junior Heavyweight masqué de la NJPW, Alternative Hall of Famer 2018, Jushin 'Thunder' Liger ! Le look de ce dernier est en effet inspiré du manga éponyme, et le titre musical de son adaptation en dessin animé, très populaire au début des années 1990. Juste après le succès de Tiger Mask et du catcheur éponyme, la NJPW avait cette fois choisie de capitaliser sur un manga pré-existant pour présenter celui qui allait devenir son nouvel "Ace" de sa Junior Division.
Comme il a été étrange de voir, et entendre, arriver Hiroshi Tanahashi sur son nouveau "theme song", Go Ace, et comme il est étrange de faire de même avec celui de Kazuchika Okada (voir RevPro/NJPW Strong-Style Evolved UK), il serait étrange de ne pas fredonner Ikari No Jyushin en assistant à l'entrée en scène de Liger. Une musique épique, évoquant l'action et l'aventure, caractéristique de la culture super-héroïque, shonen-esque, japonaise qui a tant en commun avec le catch surtout avec un catcheur aussi spectaculaire et révolutionnaire que lui !
#5 - Will Ospreay - Elevate
Will Ospreay est peut-être la plus parfaite incarnation du catch moderne. Personne humble, modeste et passionnée, il est un catcheur charismatique, déterminé à atteindre les sommets et à faire valoir sa supériorité stylistique. Sur le ring, il virevolte, risquant plusieurs fois sa vie, avec une aisance et une ampleur sur-humaine et, de plus en plus, sait maîtriser ses adversaires avec des prises puissantes, des soumissions réfléchies et des coups explosifs. De plus, micro en main, ce jeunot parfois un peu maladroit en interview se transforme une fois confronté à un challenger à arrêter ou un champion à détrôner, il se révèle et s'élève.
C'est exactement ce que représente son thème d'entrée, Elevate, composé pour lui par It Lives, It Breathes. Dans le même temps qu'il s'élève dans les airs et qu'il s'élève en tant que catcheur (gain de charisme, de confiance au micro et gain de dimensions in-rings), ils nous élèvent - nous les fans, ébahis et enjoués par ses prouesses. Et parce que ce titre, pourtant assez simple, a lui aussi plusieurs dimensions : c'est particulièrement durant son dernier règne de champion Junior Heavyweight IWGP qu'on a pu le ressentir au mieux. Avec ses sons amples, comme des trompettes, il gagnait une certaine prestence royale en arrivant à chaque défense de titre.
#4 - Silas Young - United Divided
Silas Young est audieux, lourd, intolérant et impardonnable. Il est le "dernier véritable homme du monde du catch". Il est l'incarnation de la virilité traditionnelle et conservatrice - sale par principe, pleine de sueurs pour marquer l'absence de toute passivité physique et porteuse d'un machisme et d'un dédain obsessionnel. United Divided, de Voodoo Johnson, dans sa sonorité et dans son accent, rappelle le caractère implaccable de cette dureté sudiste datant du Far West.
Silas Young n'est peut-être pas le catcheur le mieux loti - disons qu'il est, en somme, "moyen +" - mais il a au moins pour lui une incarnation (presque trop) parfaite de son personnage de 'Wrestling's Last Real Man' très Stan Hansen-esque. United Divided a en cela extrêmement bien aidé avec sa guitare furieuse et ses percutions lourdes et brutales, graves et viriles. Du bon gros hard-rock, comme j'aime mais surtout comme doivent l'adorer les durs à cuir des bars que Silas Young doit fréquenter !
#3 - Cody - Kingdom
"Le catch a plus d'une ... famille royale". Cette phrase introduisait chaque entrée de Cody (Rhodes) pourrait résumer à elle seule la position princière assumée de Cody, mais Kingdom, la chanson composée pour lui par Downstait (un ancien groupe phare de la WWE), en rajoute une sacrée louche !
Cody est un héritier - celui de Dusty Rhodes, du "made in WWE" d'avant 2011 et d'une abondante culture catch avec des ramifications jusque dans les dernières grandes heures de l'âge des "Territoires". Cody est un prince - il est le successeur d'une dynastie, il en est son espoir mais il incarne aussi le renouveau. En quittant Stamford, rejoignant le circuit indépendant pour la première fois de sa carrière, il a voulu tracer sa propre destinée et contribuer enfin au monde du catch, comme ses ancêtres avant lui. All In en est la preuve la plus flagrante. Et Kingdom en était déjà la prémonition :
"Vous m'avez tout pris,
Je vous ai tout donné.
Vous ne pouvez prendre ma liberté !
Ici pour changer les choses, un étendard douloureux.
Je vais construire mon royaume.
Maintenant, vous vous agenouillez devant moi.
Vous avez pris mes rêves mais pas mon nom.
Vous me suivrez jusqu'à la fin,
Je suis mon propre royaume.
Vous avez essayé de me dire ce que je devais faire,
J'ai vu la porte et l'ai défoncé.
Je suis passé et l'ai traversé,
Et désormais, vous ne pourrez plus m'arrêter !
Je suis le roi et vous n'êtes que la couronne,
Maintenant, regardez-moi prendre le trône,
Et régner sur mon royaume."
Cette chanson incarne Cody, la réalité mais aussi l'arrogance égocentrique de son personnage, parfaitement. Il veut défier la WWE qui a essayé de le brimer et lui prouver de quelle trempe il est. Dans le même temps, il veut montrer aux fans de catch ce qu'il a dans le ventre et surtout dans le crâne, autrement dit de grandes idées pour changer le monde du catch et se couronner lui-même roi de ce monde. Quant à l'esthétique musciale, elle est ce que Downstait sait faire de mieux : du rock puissant, plein de détermination et de grandeur.
#2 - Marty Scurll - One True Villain (Epic Version de ROH Best In The World 2018)
S'il est plus souvent le rigolo de la bande dans Being The Elite, sur le ring, Marty Scurll n'a rien de drôle. Il est perturbant, angoissant même, dans ses mimiques d'Oswald Copplebot, un peu trop pingouin-esque, et dans le plaisir sadique qu'il joue en disséquant ses adversaires.
Comme pour le Thrill Switch de Pentagon Jr., son "theme song" sobrement intitulé One True Villain (adapté du plus puissant mais tout aussi malaisant, Party Is Dead, pour la RevPro) l'introduit avec brio. Sinistre, menaçant et anormal, cette musique techno est comme un mauvais présage - à l'image du masque de médecin de peste, en forme de crâne de corbeau, qu'il porte de plus en plus souvent lors de son entrée en scène. D'autant plus quand il était le cruel et despotique champion de la PROGRESS ou la malédiction de Will Ospreay à la Ring of Honor et la New-Japan.
La "cover" épique de l'excellent Dillon Spears, utilisée lors du Main-Event de ROH Best In The World 2018, rajoute une impression de grandeur terrifiante et de malheur insurmontable à venir - un Cross-Face Chickenwing implaccable !
#1 - Minoru Suzuki - Kaze Ni Nare
"Deviens le vent". Comme Ikari No Jyushin pour Jushin 'Thunder' Liger, Kaze Ni Nare d'Ayumi Nakamura (aucun lien) ne peut être séparé du Alternative Hall of Famer 2018, Minoru Suzuki, et réciproquement. J'en prends pour preuve la peur immédiate de ses fans lorsque la New-Japan lança un insipide "theme song" de groupe pour le Suzuki-Gun, craignant qu'il remplacerait le légendaire et transcendant Kaze Ni Nare.
En apparence, grandiose et impérieuse à l'instar du catcheur lui-même, ce titre est en réalité, dans ses paroles, une chanson d'amour mêlant espoir et désespoir, pleine de passion. La même passion et le même amour qui animent, en réalité, Minoru Suzuki, l'homme qui incarne l'impitoyable et psychopathique co-créateur du MMA. Mais au-delà du ton, au-delà de l'incarnation, Kaze Ni Nare est le thème musical de catch par excellence tant il fait participer les fans eux-mêmes à la majesté, le "roi du catch", en criant : KAZE NI NARE !!!
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EXCLU - Interviews : Les stars de NXT parlent du catch indépendant
Le 26/06/2018
11 juin, Cirque d'Hiver de Paris : il est 15h45. Ma mision : poser des questions sur le catch indépendant à des catcheurs entre le courant "alternatif" et le "mainstream".
Je retrouve Mehdi de Catchacast et des Deez Podcasts dans la rue donnant sur "l'entrée des artistes", à l'arrière du légendaire Cirque - où Tommaso Ciampa et Nikki Cross prennent l'air. Je l'avais rencardé sur l'agence responsable de la communication de la WWE en France. Nous avions alors décidé de mener ensemble les interviews réservées aux médias *. Après avoir été rassemblés à un café du coin pour nous faire patienter, il est 16h30 quand nous entrons dans le fief des Bouglione. France Info et 20 Minutes ont envoyé leurs journalistes (ou stagiaires), Jérôme Pourrut, l'ancien rédac'chef du magazine Planète Catch, est là lui aussi, tout comme de nombreuses têtes connues : Catch-Newz, VoxCatch et surtout mes anciens collègues de Catch Au Quotidien.
♦ EXCLU - Podcast : Reportage sur les traces des commotions cérébrales ♦
Nous sommes tous rassemblés dans une magnifique salle de rouge et d'or (à l'image de la ceinture d'un des intéressés) que je reconnais instantanément. C'est ici même, qu'après un show de la Wrestling Stars, j'étais allé demander des autographes à Tom La Ruffa ou encore Jimmy Gavroche ... il y a plus de huit ans. Cette fois, ce n'est pas des catcheurs français (aucune chance par les temps qui courent ... quoique ?) que j'allais rencontré, mais un américain, une néo-zélandaise et une britannique, stars de WWE NXT : le champion nord-américain Adam Cole, Dakota Kai et Tegan Knox (aka Nixon Newell), connues ensemble sous le nom de Team Kick. Le principe des interviews, nous avait-on expliqué, est celui d'un "speed dating" : les trois "Superstars" allaient passer 10-15 minutes par table, regroupant chacune 3 à 4 médias - soit 2 ou 3 questions de 2 minutes chacune par personne. Heureusement pour eux, les catcheurs de Stamford (même en attente à NXT) sont rôdés. Ils comprennent facilement les accents anglais parfois à couper au couteau des petits français et savent répondre à n'importe quelle question, en utilisant les bons éléments de langage, en évitant les spoilers et le "politiquement incorrect".
Tegan Knox arrive la premiàre à notre "dating table". Fraîchement signée à NXT mais blessée, l'ex-Nixon Newell ne participera pas, cependant, au premier show NXT en France trois heures plus tard. Positionné en bout de table, je lui pose la première question (dans un anglais parfait, évidemment) : "que pensez-vous de la scène britannique actuelle et de l'implication de la WWE ?". NXT UK n'a été annoncé quelques jours plus tard seulement, mais Ms. Knox devait être déjà au courant et pourtant, rapide et stoïque comme un automate, elle me répondit :
"Le catch britannique est incroyable. Il en provient des catcheurs très talentueux comme Pete Dunne, Tyler Bate ou Trent Seven. Et maintenant que la WWE a la main mise, le catch britannique va atteindre de nouveaux sommets !"
Bien que corporate (bien sûr), je constate que ses réponses peuvent peut-être laisser place à d'autres réflexions si on appuie là où il faut. Suite à une question de l'ami Mehdi sur la montée en puissance (et en grade) du catch féminin, j'en rajoute une couche. A propos du catch féminin et du catch britannique, elle avait catché plusieurs fois dans des matches anciennement dits "hardcore" en Angleterre, une rareté aux Etats-Unis. Que pensait-elle alors de ce manque du côté de la WWE ?
"Oui, j'ai combattu dans plusieurs matches sans disqualification au Royaume-Uni et j'ai beaucoup aimé. Cependant en tant que superstars et qu'athlètes, la WWE veut simplement nous protéger."
Raté ! Quelques minutes et questions plus tard, nous accueillons une Dakota Kai sur-excitée et enthousiaste, sincèrement toute sourire. Vétéran du catch féminin indépendant, je me fais alors la réflexion qu'elle devrait pouvoir se permettre un peu plus de recul, sortir un peu du carcans Stamfordien. Je commence alors par une question tortueuse dès le départ : "Si vous aviez eu l'opportunité il y a quelques années, à l'époque des Divas quand il n'y avait pas encore eu de 'Women's Revolution', de rejoindre la WWE, l'auriez-vous saisi ?".
"Oh ... Je pense que j'aurais saisi l'opportunité quoi qu'il arrive honnêtement. Catcher pour la WWE a été mon rêve depuis ... 'aussi longtemps que je puisse m'en souvenir', depuis que j'étais 'toute petite' (rires). Et que cette révolution ait commencée ou non, je pense que j'aurais gardé le même état d'esprit qui me pousse à réclamer plus d'équité et à demander à ce que les catcheuses soient prises au sérieux. Je crois qu'il faut plus d'une personne pour qu'une révolution commence et j'aurais adoré tout autant participer à son initiation qu'à son apogée actuelle."
Plus volubile que sa partenaire, l'honnêteté de Dakota Kai est bien maîtrisée : elle semble dire ce qu'elle pense sans craindre d'entacher sa position actuelle à la WWE. Drôle et sympathique, je me laisse à lui poser une question plus simple, moins problématique. Avec la montée en notoriété de Travis Banks et la croissance du dojo de Bad-Luck Fale, le catch indépendant néo-zélandais grandit doucement mais sûrement. Native de l'île, quoique davantage habituée aux circuits américains et japonais, je lui demande naturellement ce qu'elle pense de la progression de sa scène locale :
"Dans les années 1960-1970, le catch était très populaire là-bas mais sa popularité s'est complètement estompée aujourd'hui. Peut-être que le catch local grandit, et tente de s'arroger plus de reconnaissance internationale, mais sa notoriété reste stagnante. C'est un processus très lent à l'image de notre pays, très petit. Je pense que si le catch néo-zélandais continue à avancer, il attirera bientôt la WWE sur ses terres."
Après une petite photo souvenir en sa charmante compagnie, nous saluons la véritable star de l'après-midi. Souriant, conservant fièrement sa belle ceinture - "aux couleurs de l'endroit", comme si les employés du Cirque d'Hiver "l'avaient fait exprès" - près de lui, notre Main-Event, Adam Cole, s'installe sur le velours rouge du divan. M. Catchacast est le premier à lui poser une question, sur les différences entre son leadership du Bullet Club et d'Undisputed Era. Au lendemain de NJPW DOMINION 2018, j'en profite alors pour lui demander son avis sur le succès du "Club" à Osaka :
"C'était incroyable ! Surtout en sachant qu'à l'époque, l'idée de voir les Young Bucks évoluer dans la division par équipe poids-lourd était considérée comme absurde. Donc, le fait qu'ils peuvent non seulement officiellement catcher dans la division poids-lourd mais qu'ils en sont maintenant les champions, j'avoue que c'est assez cool. Mais ça ne me surprend pas de leur part ! Ces deux-là ont accompli tant de choses, rien ne leur est impossible selon moi ..."
Pour le coup, on sentait vraiment qu'il gardait encore un oeil sur le reste du monde et ses développements. Ainsi, après une question de Mehdi sur les risques des catcheurs (Cole rappellant qu'il a appris de ses erreurs faites à ses débuts à la CZW), j'ai le droit de poser la dernière question de l'après-midi. Comme aucun de mes collègues s'y était tenté, malgré l'actualité toute chaude de la chose, je lui demande son avis sur sa défense de titre inédite à EVOLVE 107 (qu'il a réussi, non sans peine, contre WALTER ce week-end) :
"C'est très excitant ! Rappelez-vous ce que j'avais dit lorsque j'avais remporté le championnat nord-américain : 'je vais en faire le titre le plus important de NXT'. L'une des meilleures façons d'y arriver est de me laisser le défendre en dehors de NXT, dans d'autres compagnies comme l'EVOLVE. C'est assez cool, d'ailleurs. Je pense que ce sont ce genre de choses qui rendent le catch encore plus cool en 2018, où des stars d'une compagnie se montrent dans une autre. Le côté 'crossover' est excitant ... J'ai hâte !"
Et dire qu'il savait très bien (contrairement à nous à ce moment-là) qu'il allait devoir survivre à WALTER ! Quel homme !
19h30 : le premier "house show" de NXT sur le sol français débute. Cette fois, affublé d'un t-shirt très "métal" d'Aleister Black tout fraîchement acheté, je suis entouré de trois amis non-initiés, prêts à faire connaissance avec le catch de la plus haute qualité.
A 21h30, je rejoins ensuite Mehdi et Mikaël du Catchacast, ainsi que le trio de Catch'Up et Darren Fog, de VoxCatch, pour un podcast de réactions post-show improvisé dans un bar. Un peu déçu des réponses jugées un peu trop positives et trop brèves des stars du jour, je me rends compte alors - en pleine bataille d'arguments sur Kenny Omega vs. Kazuchika Okada IV, entre des bières et un Ice Tea - qu'Adam Cole avait quand même raison. C'est vraiment cool de faire partie du monde du catch en 2018 !
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* : Toutes les interviews - et les réactions au house show de NXT lui-même - sont à retrouver en intégralité dans l'épisode de Catchacast ci-dessous.
What I Liked This Month - Rétrospective : Un an en statistiques
Le 26/06/2018
Votre sélection mensuelle de matches à voir, What I Liked This Month, a un an ! Avec 72 matches cités au cours de ses 12 derniers mois (sans compter le hors-série sur le NJPW G1 Climax 27, exclus ici), il est temps de faire les comptes. Dans cette rétrospective, tout en statistiques et en grahiques, nous allons répondre à une dizaine de questions : qui, si l'on regarde les sélections de WILTM, est le meilleur catcheur de cette année 2017-2018 ? Quelle est la meilleure promotion ? Quelle ville accueille les meilleurs matches ? Un regard en data-visualisation sur cette chronique qui offre l'esquisse de réponses sur la réalité du monde du catch.
♦ Un an de What I Liked This Month : Lire toutes les chroniques 2017-2018 ♦
Quel est le type de match le plus représenté sur WILTM ?

On ne pouvait évidemment commencer sans parler des matches eux-mêmes. Véritable pierre angulaire de cette chronique, ils constituent l'unité de base de cette analyse rétrospective. Les meilleurs d'entre eux ont été sélectionnés par WILTM et en un an, il y a eu de sacrées pépites ! D'Okada vs. Omega II à NJPW DOMINION 2017 à Almas vs. Gargano de NXT TakeOver : Philadelphia, en passant par WALTER vs. Thatcher à la PROGRESS ou même MOchizuki vs. Kzy de la Dragon Gate.
Force est donc de constater que la majorité des meilleurs matches cités sont bien des matches en simple, ou "Singles Matches". Et ce, qu'ils soient avec une stipulation (Ladder Match, No DQ Match, etc), lesquels représentent 8% des matches sélectionnés cette année, ou parties intégrantes d'un tournoi (c'est le cas pour 13% des matches cités), ou qu'ils soient le théâtre de la remise en jeu d'un titre de championnat, dont c'est le cas pour 28% des matches sélectionnés par WILTM.
Comme quoi il n'est pas nécessaire de s'ennuyer avec de l'"overbooking" pour produire un match de catch de grande qualité !
Quel est le titre le mieux disputé sur le ring ?

Même s'il n'y a pas besoin qu'un titre soit remis en jeu dans un match pour que ce dernier soit de qualité, il lui rajoute toujours plus d'importance et d'enjeu. L'excellence des matches de championnat revêt donc un attrait particulier, davantage de suspens et de gravité pour le spectateur et de prestige pour le titre disputé.
Cette année, dans WILTM, le titre de championnat le plus représentatif de cette philosophie est sans conteste l'IWGP Junior Heavyweight Championship. Il faut dire qu'entre la rivalité KUSHIDA vs. Ospreay, et le règne de celui-ci de Wrestle Kingdom 12 à DOMINION 2018, on a été gâté ! (Et comme nous le verrons plus bas, ce n'est pas pour rien que Will est impliqué dans ce résultat.) Les deux titres poids lourds principaux de la NJPW et de la Pro-Wrestling NOAH se disputent, quant à eux, la deuxième place : le premier grâce au règne historique de Kazuchika Okada, et le second, non sans l'aide, du sacre du premier "gaijin" en tant que GHC Heavyweight Champion – Eddie Edwards – et du règne, bref mais intense, du jeune Kenoh.
Quelle promotion produit les meilleurs matches ?

Comme on le pressent déjà avec ces premières statistiques, la NJPW domine sans peine les données, et donc les sélections mensuelles de WILTM.
Stat' la plus représentative de cette tendance, elle est clairement la promotion la plus citée au cours des douze derniers mois de la chronique, avec 44% de "parts de marché" si je puis dire. Il faut avouer qu'elle couvre beaucoup plus de terrain entre ses multiples tournois (BOSJ, New-Japan Cup et bien sûr le G1 Climax, dont nous reparlerons plus bas), ses nombreux titres, ses multiples shows et surtout un super roster - sans parler de la qualité, quasi-irréprochable, de son "booking". La New-Japan a, qui plus est, sorti l'artillerie lourde en 2017-2018 : sur la première année d'existence de WILTM, on retrouve déjà de futurs classiques comme la série de matches entre Okada et Kenny Omega, la finale du G1 Climax 27 entre Omega et Tetsuya Naito ou encore la rivalité de Juniors entre KUSHIDA et Ospreay.
Loin derrière elle, on retrouve à la tête du reste du peloton, avec 10% de représentation, le roster "alternatif" de la WWE, NXT. Plus encore cette saison qu'auparavant, NXT est devenu l'endroit rêvé pour rassembler parmi les meilleurs catcheurs du circuit indépendant international et ainsi produire certains des meilleurs matches de l'année pour la WWE, en alliant grandes rivalités et capacités in-ring de top niveau : la preuve avec Aleister Black vs. The Velveteen Dream ou Johnny Gargano vs. Tommaso Ciampa plus récemment.
Il ne faut cependant pas oublier des promotions petites mais aux matches marquants comme la Wrestle-1 (je pense à Ashino vs Kuroshio pour le titre majeur), la Lucha Underground (avec KIllshot vs. Dante Fox à Ultima Lucha Tres) ou la promotion de Joshi Puroresu Sendai Girls, offrant notamment le premier match féminin de WILTM et qui sera difficile à détrôner.
Quelle ville accueille les meilleurs matches ?

Fief de la NJPW et adresse du légendaire et hyper-actif Korakuen Hall, Tokyo domine de très loin cette catégorie avec pas moins de 25 citations sur plus d'une soixantaine de matches sélectionnées en 12 mois. Entre le Sumo Hall et le Tokyo Dome, la capitale du Japon accueille parmi les plus grands shows et donc les meilleurs matches de la New-Japan, chaque année.
On retrouve ensuite en deuxième position la Nouvelle-Orléans, théâtre du WrestleMania Week-End en 2018, de fait surpeuplée en "super-shows" et "dream cards" du circuit indépendant. Ex-aequo à la troisième position avec Osaka, Londres représente enfin le coeur du circuit britannique toujours en plein "boom" grâce à des promotions résidentes puissantes, telles que la PROGRESS à l'Electric Ballroom ou la RevPro au York Hall.
Dans quelle salle peut-on les voir ?

Si vous vous rendez au Japon et que vous voulez assister à un show de catch japonais, il est fort probable que le meilleur endroit pour y arriver est au Korakuen Hall, véritable mecque du Puroresu. Beaucoup de promotions nippones en ont fait leur maison, qu'elles soient petites comme la Wrestle-1 ou la Dragon Gate, en reconstruction comme l'All-Japan ou la NOAH ou grandes comme la NJPW. Avec sa capacité maximal de 1900 personnes, c'est également le "checkpoint" de tous les grands tournois annuels - du G1 Climax au BOSJ, en passant par le Champion Carnival et la Global League - et d'une majorité de matches de championnat.
Outre les Sumo Hall et Tokyo Dome, places fortes de la sur-dominante New-Japan (actuellement la seule à pouvoir les louer à sa guise), on retrouve en deuxième position le Turbinenhalle d'Oberhausen, en Allemagne. Il est l'équivalent de l'ECW Arena pour la wXw qui, depuis quelques années y tient ses plus grands shows et tournois, tels que l'annuel 16-Carat Gold Tournament désormais de renommée internationale ou la World Tag Team League.
Quant au Smoothie King Center de la Nouvelle-Orléans, il a été le lieu de l'excellent NXT Takeover : New-Orleans, cités à maintes reprises dans l'édition d'avril 2018.
Quel show a été le plus représenté sur WILTM ?

En parlant de shows, rares sont ceux qui ont été cités plusieurs fois dans une même édition de WILTM. En 2017-2018, les deux plus grands "super-shows" des deux promotions dominantes - la NJPW et la NXT - ont été ainsi représentés à parts égales.
Wrestle Kingdom 12 a été marqué par un Hirooki Goto vs. Minoru Suzuki surprenant de qualité après une année de médiocrité, le 4-Way pour le titre de champion Junior marquant le second couronnement de Will Ospreay et enfin, le "dream match" opposant Kenny Omega à Chris Jericho. Quant au "hit" du WrestleMania Week-End 2018, NXT TakeOver : New-Orleans était un show gonflé à blocs avec la première rencontre de la rivalité de l'année, entre Johnny Gargano et Tommaso Ciampa, le couronnement d'Aleister Black contre Andrade 'Cien' Almas et la première remise en jeu du North-American Championship dans un Ladder Match. A noter que, ce week-end là, la ROH n'était pas loin derrière avec Supercard of Honor XII, bien aidé par son propre Ladder Match et ce bon Kota Ibushi.
Enfin, remarquons que la nouvelle reconstruction de la NOAH semble en bonne voie d'après les statistiques : ne serait-ce qu'ici avec son show Winter Navigation (Day 11) de l'hiver dernier.
Quel tournoi fournit les meilleurs matches ?

Si un tournoi permet de faciliter le "booking" pour une promotion, mais surtout de créer facilement de nouvelles stars et d'augmenter le prestige de ses titres de championnant, il facilite aussi la production de matches d'excellente qualité.
♦ Hors-Série - What I Liked ... In The G1 Climax 27 ♦
Sans compter le hors-série qui lui est consacré (voir lien ci-dessus), le fantastique G1 Climax 27 occupe sans soucis la première place dans le domaine avec 5 matches cités sur deux mois. A voir si le G1 Climax 28 fera, cette année, autant ou mieux !
La deuxième place se partage entre trois tournois. D'abord, deux autres tournois de la NJPW : les éditions 2018 du meilleur tournoi poids-moyen de la planète, Best of the Super Juniors (dont la sélection ne comprend pas celle prévue pour le mois de juin, composé de sa phase finale), et la New-Japan Cup maîtrisée de bout en bout par Zack Sabre Jr. Enfin, ils côtoient le tournoi par équipe de la promotion allemande, wXw, mené cette année par le duo star de Ringkampf, WALTER & Timothy Thatcher.
Quel mois réserve le plus de matches d'excellence ?

Nous abordons maintenant les deux dernières, et plus importantes, catégories. Avec 72 matches au total sur un an, la composition des sélections mensuelles de WILTM ont souvent varié, pourtant on reconnaît aisément certaines tendances logiques au fil des mois.
Avec respectivement 8 et 10 matches sélectionnés, les mois de janvier et avril 2018 ont été soumis à la dominance d'une part de Wrestle Kingdom 12 (avec, pour rappel, 3 matches sélectionnés) et d'autre part, l'influence du WrestleMania Week-End 2018, avec des "super-shows" sur-vitaminés comme NXT TakeOver : New-Orleans et ROH Supercard of Honor XII.
Remarquons par ailleurs le placement des mois de mars et de mai, autour de ce 'Mania Week-End, chacun comportant 7 matches sélectionnés. Pourtant, attention, l'effet de proximité est trompeur : aucun match de ces éditions n'est attaché aux rivalités d'avril. En effet, le mois de mars est particulièrement bien aidé par la New-Japan Cup tandis que le mois de mai est dominé par Wrestling Dontaku 2018 et les premiers jours du BOSJ XXV. Malgré cet effet statistique, c'est toujours bien la NJPW qui a dominé cette première année de part en part !
Quel a été le catcheur le plus cité dans WITLM en 2017-2018 ?

Enfin, quoi de mieux qu'une sélection mensuelle (la plus objective possible bien sûr !) pour déterminer mathématiquement et statistiquement le meilleur catcheur de l'année ? En l'occurrence, avec 9 apparitions sur 72 matches cités en 12 mois, c'est le jeune "high-flyer" surdoué britannique, Will Ospreay, qui remporte la palme de cette première saison de WILTM !
En 2017-2018, que ce soit à la NJPW face à KUSHIDA plusieurs fois, Marty Scurll ou même Kazuchika Okada, face à Matt Riddle à l'EVOLVE ou Rey Mysterio à l'ex-WCPW, il a toujours su montrer son talent indéniable et sa polyvalence grandissante. Sans oublier son excellent règne de champion Junior IWGP de janvier à juin 2018.
Parce qu'on ne peut aujourd'hui parler de "meilleur catcheur mondial" sans le citer, on retrouve évidemment non loin derrière la 'Best Bout Machine' bien nommée, Kenny Omega. Il nous a offert certains des matches les plus épiques et marquants de cette première saison de WILTM - ne serait-ce qu'avec ses chefs d'oeuvre contre Okada ou le très attendu "dream match" opposant les Golden Lovers réunis et ses amis les Young Bucks. On retrouve d'ailleurs son 'Golden Lover', Kota Ibushi, fort d'un retour réussi à la NJPW en quatrième position, juste derrière WALTER.
L'Autrichien est l'un des meilleurs poids-lourds de l'année 2017-2018, une saisons qui a été pour lui celle de l'extension de sa notoriété internationale. Que ce soit à sa maison-mère de la wXw, face au jeune Ilja Dragunov ou en duo avec Timothy Thatcher, à l'EVOLVE face à Keith Lee ou à la PROGRESS contre Matt Riddle, le nouveua maître de l'atémi nous a mis une belle claque cette année !
Enfin, on retrouve le toujours excellent KUSHIDA, et sa constante solidité, en cinquième position. Souvent sous-estimé, il est pourtant l'un des catcheurs les plus polyvalents du monde comme l'ont montré cette année ses duels d'antologie contre Hiromu Takahashi ou Will Ospreay.
Will Ospreay gardera-t-il son titre de meilleur catcheur au monde ? La NJPW conserava-t-elle son statut dominant sur le marché du catch de qualité ? Le G1 Climax 28 sera-t-il à la hauteur du précédent ?
Les réponses à toutes ses questions dans la prochaine saisons de What I Liked This Month, à commencer par l'édition de juin 2018 dès la semaine prochaine !
Review Press #7 : La sélection mensuelle d'articles catch à lire
Le 21/06/2018
Quel mois, chers lecteurs ! Côté planète catch, Kenny Omega a rempli sa mission : il a vaincu Okada pour le titre de champion du monde alternatif et a fait jouïr une nouvelle fois Dave Meltzer pour l'amener à un septième ciel composé de sept étoiles. Quant à la WWE, elle dévoile enfin son jeu (et me donne raison), déplaçant ses premiers pions sur l'échiquier de la conquête des dernières parcelles du monde qui lui résistent et même fleurissent sans elle.
Côté The Alt, il n'a pas été de tout repos non plus - dans le bon sens du terme ! Housni, le Sniper, nous a offert un nouvel article record, Ludovic s'est attaqué au cas LinksTheSun (trop occupé pour répondre à nos questions, dommage) et Heisenbergbad finalise un What I Liked This Month de fin de saison aux petits oignons ... Et quant à moi, que d'aventures !
J'ai d'abord officiellement intégré la fine équipe du podcast Catchacast lors d'un live tout en "storyline" et "kayfabe" au bar (le bien nommé) Lucha Libre à Paris. J'ai par la suite interviewé trois stars de NXT - Tegan Knox (aka Nixon Newell) et Dakota Kai de la Team Kick, ainsi qu'Adam Cole (Baybay !) - à l'occasion de la venue du "yellow brand" au Cirque d'Hiver de Paris. (A LIRE ... bien sûr, très bientôt, ici même).
J'y ai initié trois (désormais) nouveaux fans de catch et enchaîné dans la foulée par un podcast improvisé sur NXT et NJPW DOMINION 2018, organisé par Catchacast, aux côtés de M. VoxCatch, Darren Fog, et des sympathiques satyres du podcast Catch'Up. La famille de The Alt s'agrandit et avec elle, ma passion pour le catch. Merci à toutes ses personnes avec qui j'ai partagé de merveilleux moments durant ce "Month of The Year" !
WWE
-- Depuis 2013, la WWE a peu à peu délaissé son fief historique du Madison Square Garden de Manhattan pour le plus moderne (et moins cher) Barclays Center de Brooklyn. Depuis qu'elle boude le MSG, "l'arène la plus célèbre du monde" tente le tout pour le tout pour regagner son attention. Dernière tentative en date : elle a proposé à la Ring of Honor d'investir les lieux en 2019 ... avant que la WWE ne vienne le lui interdire. Mais, comme le remarque habilement Larry Csonka de 411mania, la guerre n'est pas entre les deux compagnies de catch mais entre les deux salles new-yorkaises ... Et dire que l'AAA a loué le MSG aussi : l'espoir fait tout !
-- #IToldYouSo ... Again ! Il y a un an et demi, je prévenais mes amis fans de catch indépendant que la WWE se lancerait beintôt dans la reconquête, totale, de la planète catch. Si, à l'époque, certains m'ont traité de conspirationniste (si, si), la première preuve d'ampleur s'est montrée cette semaine. La WWE a officiellement la création de NXT UK, un programme-frère de NXT, pour le territoire britannique. The Indy Corner sent, comme je le sentais, que cette nouvelle ne sera pas forcément bénéfique pour la scène indépendante britannique actuellement en plein "boom" ... Et dire que la WWE compte remettre le couvert avec le Japon et la Pro-Wrestling NOAH ...
-- Enfin, nos compatriotes des Cahiers du Catch semblent enfin s'être rendu compte qu'on s'ennuie facilement devant un programme de la WWE ces derniers temps. Par contre, difficile de s'emmerder avec leur argumentation toujours aussi comique dans sa satire, comme ils savent seuls le faire !
NJPW
-- NJPW DOMINION 2018 fut l'un des plus importants (et l'un des meilleurs) shows de catch de l'année. Evidemment, l'une des raisons réside dans le nombre de "stars" qu'a reçu le 2/3 Falls Match marathon entre le désormais ex-champion Kazuchika Okada et Kenny Omega. Un excellent analyse de Voices of Wrestling revient, tout en narration, sur la scène finale de cette historique combat !
-- Néanmoins, en parlant de DOMINION, s'il y en a bien qui n'a pas eu une soirée très brillante, c'est bien ce cher Tetsuya Naito. Détrôné par un Chris Jericho psychopathique et déchaîné, le 'Stardust Genius' est un peu au fond du trou et aura bien besoin du G1 Climax 28 pour se remettre d'aplomb. Malgré tout, ses fans résistent. Le passionné (et passionnant) JJ McGee de The Spectacle of Excess explique pourquoi et comment un fan de catch peut avoir autant d'affection pour un catcheur.
Ailleurs
-- Cette semaine, le monde du catch a perdu littéralement un grand homme, d'une énorme importance pour le catch aussi bien américain que japonais. Leon 'Big Van Vader' White nous a en effet quitté à l'âge de 63 ans suite à la complication d'une pneumonie. Ce monstre du ring fut l'un des premiers "gaijins" à avoir une influence de taille sur le Puroresu, aux côtés notamment de Stan Hansen. Et que dire de ses rivalités et matches contre Sting, Mick Foley ou Shawn Michaels ? Ce bon Larry Csonka vous propose de les (re)découvrir au travers d'une nécrologie à la hauteur de cette légende des Rocky Mountains !
-- Au sujet des grandes rivalités, il y en a une qui fait particulièrement rage sur le circuit américain. Depuis plusieurs mois, et à cause d'un accident potentiellement mortel bien réel, Eddie Edwards et Sami Callihan n'arrivent pas à se défaire de la haine qu'il ressente l'un l'autre. Voices of Wrestling revient avec efficacité sur cette "blood feud" très sous-estimé, qui a véritablement révélé la capacité "d'acting" de l'excellent catcheur qu'est Eddie Edwards.
-- Toujours sur 411Mania, son rédac'chef a une théorie : et si l'acquisition des droits de diffusion de SmackDown Live par la FOX pour un milliard de dollars était une bonne chose ... pour Impact Wrestling ? Si SmackDown, le "B-Show" de la WWE, a réussi à attirer un tel deal, pourquoi pas le show de la compagnie "B" (ou peut-être "C") du circuit américain qui fait tant d'effort actuellement pour remonter la pente ? C'est ce qu'il pressent ou plutôt ce qu'il espère ...
-- Sur une note plus légère, pendant que la scène britannique se fait coloniser par Stamford, il est une contrée en Orient qui découvre le catch et déjà en redemande. Une véritable scène indépendante s'est désormais développé en Chine et commence à accaparer ce terrain que la WWE met tant de temps à investir (ou dupera-t-elle sa future nouvelle associé la NOAH - déjà en alliance avec l'Oriental Heroes Legend - là-dessus aussi ?). Encore une fois, c'est Voices of Wrestling qu'il faut lire !
Les podcasts du mois
-- En premier lieu, un petit coucou à mes nouveaux amis de Catchacast qui nous ont offert un portrait d'un jeune catcheur français, toute en introspection et réflexion :
-- Et parce qu'on ne change pas une équipe qui gagne, je vous propose d'écouter attentivement le nouvel épisode du plus vulgarisateur (et plus long ?) podcast de catch, How2Wrestling, sur l'un des personnages les plus controversés de l'histoire du catch : le tout premier "wrestling writer", Vince Russo ! (Et, tant que vous y êtes, allez écouter un petit coup de l'épisode de l'Attitude Era Podcast sur l'XWF, la tentative "d'alternative" à la WWF de 2001 de Jimmy Hart, les Nasty Boyz et Hulk Hogan. De l'or en barre !)
Les vidéos du mois
-- La NJPW fait beaucoup de choses bien, mais elle n'est pas parfaite. Et j'en prends pour preuve la vidéo annonçant officiellement (niveau "kayfabe") la promotion d'Harold Meij comme nouveau CEO de la compagnie. Le leit motiv ? WWE-level d'égocentrisme !
-- Avant de conclure, et parce qu'il faut le voir pour le croire, je vous présente une cover à l'accordéon du magique Kaze Ni Nare, le thème musical de Minoru Suzuki ... On a rien fait de mieux !
All In : un show parfait pour le "fantasy booking"
Le 13/06/2018

"C'est juste un premier jet de la carte pour All In ..." - Being The Elite #105 ("Breaking News") ... voilà ce qu'on appelle une belle "Jim Cornette Face" de Cody.
Dans moins de trois mois se déroulera "All In", un show indépendant auto-financé dont tous les fans de catch (ou presque) parlent et dont certains spécialistes attendent qu'ils changent le catch pour toujours. Avec l'attente chauffe l'impatience et l'excitation. Avec les deux réunies bouillonne l'imagination. Le catch, ses personnages et ses "storylines", est fait pour être décortiqué, prédit, imaginé. Ainsi, d'aucun fan de catch ne pratique pas, même inconsciemment, le "fantasy booking" : un art réservé aux fans et aux critiques pour imaginer eux-mêmes la composition et le déroulement d'un show, voire le fonctionnement d'une promotion. Pour boucler la boucle de ce raisonnement, All In, ses annonces à retardement et ses mystères (non sans l'aide de sa web-série associée, Being The Elite), est le show parfait à "fantasy booker".
♦ A LIRE : "All In", révolution en vue ou simple OVNI ? ♦
Dans cette optique, au cours des prochaines semaines (avant que la carte entière officielle soit dévoilée et qu'il soit trop tard), une fine équipe de rédacteurs de The Alt va tenter de confronter leur imagination "alternative" pour vous délivrer leur meilleure version prédictive de All In. Ce sera ensuite à vous de juger pour le rédacteur le plus imaginatif et pour le "fantasy booking" le plus attrayant !
Pour commencer ce petit concours amical de "fantasy booking", j'opterais ici pour une carte complètement détaillée (dans l'ordre du déroulement du show), influencée seulement par le contexte actuel et l'avancée des "storylines" dans BTE, des personnes et faits déjà officiellement annoncés et des affinités soupçonnés des intéressés avec le reste du monde du catch. Par ailleurs, chaque match comportera un brin plus ou moins dense de narration, justement pour dégager l'imagination qui déborde au fur et à mesure que le véritable événement approche !
♦ Détails :
Annonceur : Bobby Cruise (ROH)
All In, par ses concepteurs et organisateurs, Cody et les Young Bucks, est de facto fortement connectés à la Ring of Honor, la New-Japan Pro-Wrestling et la Pro-Wrestling Guerrilla. Comme pour ses arbitres, le trio fera forcément appel aux meilleurs personnels possibles en provenant. Bobby Cruise est l'un des annonceurs historiques de la ROH et sa voix est déjà identifiée, par les fans, avec la majorité des têtes d'affiche.
Commentateurs : Kevin Kelly & Don Callis (NJPW)
Le duo est emblématique des grands "super-shows" de la NJPW et comptent désormais parmi les meilleurs commentateurs anglophones. Kevin Kelly est très au faite des stars de la Ring of Honor déjà prévues pour le show et surtout des "storylines" entourant le Bullet Club. Quant à Don Callis (déjà "officialisé" lors de NJPW DOMINION 2018 et qui ne rechignera pas pour un peu de publicité offerte à Impact Wrestling), il est un excellent "color commentator" et est un proche de Kenny Omega - les fans connaissent déjà ses positions sur ce qui entoure la 'Best Bout Machine'.
J'avoue avoir pensé à Excalibur, l'un des "bookers" et l'excellent commentateur "play-by-play" de la PWG. Il serait parfait pour un show véritablement indépendant et aussi historique qu'All In. Néanmoins, difficile de savoir si il irait de pair avec Don Callis, en remplacement du moins fun mais très pro Kevin Kelly.
Diffuseur (potentiel) : Twitch ou AXS TV
Il est encore incertain qu'All In sera diffusé en direct, que ce soit en Pay-Per-View régulier, "gratuitement" à la télévision ou sur une plate-forme web. Cody pousse actuellement le slogan que le show est un chapitre de l'histoire du catch à voir sur place. Néanmoins, aucun doute qu'avec le succès des ventes et, par conséquent, l'important nombre de fans frustrés, All In sera d'une façon ou d'une autre observable à distance.
Compte tenue la volonté de Cody et les Young Bucks de partager leur vision au plus grand monde, j'imagine que le show sera disponible en direct plus ou moins gratuitement. Deux options (forcément concurrentes ?) se présentent ainsi selon moi : une diffusion sur Twitch, déjà prisée entre autres par Impact Wrestling, l'AAA et House of Hardcore, ou sur le diffuseur américain, plutôt adaptable et enthousiaste, de la NJPW, AXS TV. Le second sera sans doute le bon, mais peut potentiellement être contraignant d'un point de vue production pour les organisateurs et rattacher un peu trop leur show ultra-indépendant à la NJPW ...
Flip Gordon & Brandi Rhodes vs. D.I.R.L. (Trent Barreta & Chuck Taylor)
Contexte : Flip Gordon est pour BTE, ce qu'était Grado pour l'Insane Championship Wrestling il y a quelques années : il cherche tant bien que mal à être "booké" à All In. Dans le même temps, il s'est empêtré dans une histoire de semi-triangle amoureux (à la Triple H-Stephanie McMahon-Kurt Angle en 2000) avec Brandi Rhodes, la femme de Cody. Flip rapidement "friendzoné", Brandi le considère néanmoins comme un très bon ami et l'accompagne dans sa quête. Les deux forment un duo attachant qui pourrait amener un peu d'Intergender Wrestling sur la carte.
L'équipe Best Friends, aujourd'hui dans CHAOS à la NJPW, ne s'est quant à elle pas beaucoup fait remarquer ces temps-ci dans Being The Elite. Les deux larrons ne sont d'ailleurs pas encore officiellement annoncés pour le show. Leur "gimmick" récurrente de brutes pathétiques et imbuvables (autrement dit : "Dicks in real life", d'où mon D.I.R.L.) seraient les parfaits antagonistes pour se moquer de l'amitié de Flip Gordon et Brandi Rhodes et menacer le "booking" du premier au dernier moment.
Ce "Special Tag Match" est le parfait "opener" pour All In. La voltige de Flip Gordon, alliée à l'explosivité de Barreta, l'humour de Chuckie T et Brandi, le tout imprégné de la "storyline" les regroupant et les "gimmicks" les définissant formulent bien ce qu'incarnent Being The Elite et ce show : la création indépendante d'une "nouvelle Attitude Era".
♦ A LIRE : Comment le catch raconte une histoire en 2018 ♦
Narration : Au début du match, alors que la sonne n'a même pas encore sonnée, D.I.R.L. font tout pour embêter le duo adverse, les taquinant pour provoquer l'affrontement. Flip prend vite la défense de sa partenaire et s'engouffre dans le match. Barreta le rétame aussi sec et commence alors une domination des "heels". Grâce à ses numéros d'acrobatie, Gordon s'en sort et passe la main à Brandi ... qui, très rapidement, perd l'avantage. D.I.R.L., et en particulier Chuck Taylor, la malmène, l'insulte et l'humilie.
Chuckie T trop confiant, Brandi tente plusieurs fois de passer la main, sans succès. Barreta prend ensuite les choses en main, il est beaucoup plus violent. La scène est limite malaisante et le public s'enflamme autant que Flip pour renverser la tendance sur le ring. Ce dernier déjoue une tentative de triche de Chuck Taylor, réussit à être tagué et fait le ménage. De contres en contres, il arrive finalement à faire le ménage puis à placer un 450° Splash sur Chuck Taylor et remporter ainsi le match pour son équipe !
Au comble du bonheur, le jeune Gordon embrasse Brandi ! Elle le repousse gentiment et finit de célébrer leur victoire ensemble.
♦ Victoire : Flip Gordon & Brandi Rhodes
Women's Gauntlet Match : Tessa Blanchard vs. Chelsea Green vs. Penelope Ford vs. Britt Baker vs. Santana Garrett vs. Leva Bates v. Mia Yim vs. Mandy Leon vs. Madison Rayne
Contexte : Toutes les catcheuses ici présentent ont d'ores et déjà été annoncées pour All In et/ou la convention Starrcast. Ne manque que Deonna Purrazo, de la jeune division féminine de la Ring of Honor, qui s'apprête à rejoindre la WWE et donc ne sera potentiellement pas de la partie le 1er septembre prochain.
Sans réelle "storyline" (pour l'instant) dans BTE pour leur donner une direction, le but de ce fourre-tout était ici de leur donner à chacune une place sur une carte déjà bien remplie. L'option du Gauntlet Match (à élimination au tour-par-tour) permet à chaque catcheuse de briller équitablement et à certaines parmi elles - je pense à Tessa Blanchard ou Mia Yim - de servir de bases solides pour les autres afin de rendre le match cohérent, niveau in-ring, et fluide.
Enfin, pour rajouter un peu plus d'historicité, j'ajouterais Gail Kim (désormais à la retraite, mais invitée au Starrcast) aux commentaires.
Narration : Une fois l'arrivée de Gail Kim à la table des commentateurs, le Gauntlet débute avec les talentueuses Mia Yim et Santana Garrett, vétérans du circuit indépendant féminin. L'idée est de donner à Mia Yim le meilleur parcours possible, tant elle est polyvalente et peut ainsi faire briller ses adversaires. Après cette premère élimination difficile, elle enchâine plutôt facilement les Ford, Baker, Leon et Green du groupe. Madison Rayne, quant à elle, lui pose davantage de problèmes, la fatigue n'arrangea rien.
Epuisée, elle s'en sort in extremis mais doit désormais affronter la dernière compétitrice, star du groupe et favorite du match : Tessa Blanchard. Cette dernière est hyper-confiante et prend son temps pour rentrer sur le ring. Le duel féminin de la soirée débute alors. Tessa joue d'abord les "heels", tel un chat s'amusant avec une souris blessée, puis devient de plus en plus agressive à mesure que Mia regagne du terrain. La rencontre s'équilibre et les "nearfalls" s'enchaînent. Mia Yim est proche d'une victoire marathon inespérée ... Jusqu'à ce que Tessa Blanchard l'interrompt avec un astucieux Small-Package et empoche la victoire !
Alors que Mia Yim (signalant à la gagnante qu'elle était "à ça") est dégoûtée et le public de Chicago applaudit la performance des deux femmes, Tully Blanchard apparaît pour féliciter sa fille, plein d'arrogance, sur le ring.
♦ Victoire : Tessa Blanchard
Kazuchika Okada vs. Jay Lethal/Black Machismo
Contexte : Dans une "storyline" récente sur BTE, Jay Lethal souffre d'un problème de schizophrénie par contact : à chaque fois qu'une personne le tape sur l'épaule, son ancienne "gimmick" de Black Machismo (se prenant pour 'Macho Man' Randy Savage) surgit jusqu'à ce que la personne en question ne le touche à nouveau. Le véritable Jay Lethal oublie ces accès de folie mais comprend depuis peu l'anormalité de sa situation et a tenté de recevoir un traitement sans succès ("I give you six months to live !" lui a dit Marty Sc... l'un des docteurs).
Quant à notre 'Rainmaker' international, il est présenté comme l'une des "special attractions" du show. Et, même s'il vient de perdre sa ceinture de champion poids-lourd IWGP à NJPW DOMINION 2018, il reste méritant d'un match de haut acabit et donc d'un adversaire digne de ce nom. Jay Lethal, qu'il n'a jamais affronté en face-à-face, est selon moi la catcheur parfait pour nous sortir un classique face à Okada. Ajoutons à cela toute cette "storyline" de dédoublement de personnalité refoulée, et la dimension narrative qu'elle implique, et la dynamique de ce match en devient encore plus intéressant !
Narration : Les semaines précédant le show, la schizophrénie de Jay Lethal s'est agravée : Black Machismo, son alter-égo, persiste (aussi bien sur BTE que sur les rings de la ROH). Alors qu'All In approche, les fans et les personnalités de Being The Elite se demandent quel Jay Lethal se montrera au Sears Center. Okada (qui aura peut-être remporté le G1 Climax 28 d'ici là, qui sait ?), quant à lui, se plaint de l'adversaire "diminué", déboussolé mentalement et indigne de son prestige qui lui reste à affronter lors de ce show historique.
Le doute plane jusqu'à l'entrée en scène de Jay Lethal qui apparaît en Black Machismo complet. Le 'Rainmaker', confiant et agacé ne pas faire face à un adversaire "sérieux", la joue relâché, voire détaché, moquant cette pathétique imitation de Randy Savage. Mais Black Machismo n'est pas simplement le meilleur sosie du 'Macho Man', il est aussi lui-même un superbe catcheur sur le ring et il arrive à déjouer et étonner plusieurs fois l'ancien champion poids-lourd IWGP. Surpris, Okada se laisse entraîner dans une mauvaise passe. Black Machismo s'approche même plusieurs fois de la victoire ! Intelligent, le leader de CHAOS reprend de l'aplomb, devient agressif et arrive à placer une violente Rainmaker Lariat à son opposant !
Sous l'effet du choc, Lethal roule à l'extérieur du ring. Quand il se relève, il semble avoir repris ses esprits : il regarde autour de lui avec étonnement et confusion. Il se regarde lui-même, constate son accoutrement "Macho-Man-esque" et enrage, comprenant qu'il a eu encore un accès de folie. Puis il réalise deux choses : d'une part, il a enfin repris le contrôle sur lui-même - le vrai Jay Lethal est de retour ! - et d'autre part, il est contre un quasi-invincible japonais d'1m90 ! Il revient sur le ring en furie avec un Springboard Missile Dropkick puis une Lethal Combination ! Il effectue une première Lethal Injection, sa prise de finition personnelle, qui reste sans succès. Alors qu'il s'apprête à tenter une deuxième, il hésite puis prend la décision surprenante de monter sur la troisième corde et d'étaler Okada avec un Macho Man Elbow (le "finisher" du Black Machismo) ! Il ne tente pas le tombé et choisit de préparer une dernière Lethal Injection : il se jette dans les cordes et quand il rebondit pour attraper Okada, celui-ci le bloque et le retourne à la vitesse de l'éclair pour l'oblitérer d'une dévastatrice (et fatale) Rainmaker Lariat !
Premier "match de la soirée", les fans applaudissent la performance des deux hommes. Lethal, déçu par la défaite mais soulagé de s'être débarrassé de sa schizophrénie (c'est ça le catch !), tend une main respectueuse à Okada qui lui serre, plein d'honneur, et en profite pour lui taper amicalement sur l'épaule avant de repartir. Jay sursaute, s'attendant à perdre une nouvelle fois la raison, mais s'aperçoit, en regardant autour de lui, qu'il est toujours lui-même. Le public se marre alors qu'il sourit, soupire soulagé et repart lui aussi, remerciant les fans.
♦ Victoire : Kazuchika Okada
Chicago Street Fight : Joey Ryan vs. Hangman Page (Special Guest Referee : Stephen Amell)
Contexte : Cette rivalité entre Joey Ryan et Hangman Page dure depuis de longs mois aujourd'hui. Elle a réellement permis d'établir le personnage d'Hangman comme central, et non seulement comme "sidekick" de Cody. Pour rappel, jaloux des attributs masculins du 'Mustache Playboy', Page l'avait provoqué en duel sur le ring de Bar Wrestling, sa propre petite promotion. Suite à la "victoire" de Joey Ryan et après ruminé son humiliation plusieurs semaines, Hangman l'avait violemment agressé dans sa chambre d'hôtel à Tokyo. Ryan a depuis été laissé pour mort dans l'émission et une enquête suit son cours.
Actuellement, des images de vidéo-surveillance ont été révélées accusant, non pas Hangman Page (véritable auteur du "meurtre" et donc l'homme encapuchonné repéré par la caméra de l'hôtel en question), mais l'acteur principal d'Arrow et grand ami de Cody, déjà "booké" pour All In, Stephen Amell (et ça, c'est le mystérieux japonais aux vidéos de surveillance, à la voix similaire à celle de Curry Man, qui le dit).
Si Hangman est pour l'instant innocenté et Joey Ryan toujours considéré mort (c'est son "fantôme" qui est annoncé pour la convention Starrcast) dans le contexte actuel de cette "storyline", nul doute que dans les semaines précédant le fameux show, c'est deux choses auront été réglées. Ainsi, un affrontement final et brutal entre les deux hommes est inévitable pour All In. L'occasion pour Joey Ryan de se venger, pour Page de l'"éliminer" une bonne fois pour toutes ... et pour Amell, innocenté, de participer activement sans piquer le spot d'un catcheur sur la carte !
Narration : Si le titre officiel de ce "feud ender" est "Chicago Street Fight", l'ambiance est plutôt proche d'un Deathmatch ou d'un Guerrilla Warfare Match ! (Et non pas un pseudo "Unsanctionned Match" trop à la mode et injustifié pour un match en milieu de carte.) Joey Ryan arrive en tenue civile (pour coller avec le contexte du "Street Fight" compagnie de sa femme, la catcheuse Laura James, tous deux dans une rage équivalente. Hangman Page, lui aussi habillé casuellement en cow-boy moderne, n'hésite pas à penser qu'il pourra encore s'en sortir et commence par provoquer cette dernière. Pour lui répondre, Joey Ryan se jette littéralement sur lui et l'entraîne rapidement en dehors du ring. Le combat se transforme sans surprise en bagarre de chiffoniers sans merci : Joey domine Page et l'emmène dans le public "ECW style". Les deux hommes, suivi de près par un Stephen Amell très laxiste, s'échangent des droites, des coups de chaise et de verres de bière ainsi que les projections contre les murs du Sears Center.
Pour aller à fond dans l'esprit "Street Fight", les deux rivaux s'engouffrent dans les rues sombres de Chicago à l'extérieur de l'arène où quelques fans en délirent les suivent de près. Après un coup de poubelle et une projection contre le flanc d'une voiture, Hangman Page a repris l'avantage sur son furieux rival et le ramène à l'intérieur de l'arène. Les caméras retrouvent un Joey Ryan titubant alors qu'on aperçoit son adversaire montant sur le premier balcon au-dessus de lui ... et effectuer un magnifique et dévastateur Moonsault ! Page se relève le premier et repousse progressivement Joey vers les abords du ring. Alors qu'il s'apprête à en finir sur le ring, il est abordé par Laura James, restée là à observer la bagarre de loin. Elle lui crache à la figure et lui met une violente claque pour contrer ses avances psychopathiques. Page l'attrape violemment et se prépare à la fouetter avec sa ceinture, sans prendre en compte les cris de réprimande d'Amell. Ce dernier, constatant l'état comateux de Joey Ryan, décide de prendre sur lui : il monte sur la troisième corde et saute sur Hangman en Somersault Plancha !
L'arbitre super-héros ramène le bras-droit de Cody sur le ring à temps quand Joey Ryan se relève. Laura James lui glisse, quant à elle, un sac que ce dernier s'empresse de déverser sur le ring : des punaises,des morceaux de Lego ... et une sucette ornée de punaises ! Le 'Mustache Playboy' la met d'abord délicatement dans sa bouche puis la fourre violemment dans celle du Hangman et termine par un Superkick, sous les chants "You Sick Fuck !" des fans de Chicago. Joey tente ensuite d'en finir en préparant un Mustache Ride sur les punaises mais la prise est renversé et Page le positionne pour un Rite of Passage. Pris d'un rire sadique, celui-ci perd du temps et est lui-même contré : Ryan se retrouve les pieds au sol et repousse Page, à genoux, qui le cogne au niveau des parties génitales. Malheureusement pour lui, c'est là que se trouve l'arme secrète de Joey Ryan. Page se rend compte de son erreur et observe en panique sa main comme "collée" au slip de Joey Ryan. Les fans éructent de folie alors que Joey lui place sa You-Porn Suplex sur le tapis de punaises et Legos pour le compte de trois !
♦ Victoire : Joey Ryan
Rey Mysterio Jr. vs. Marty Scurll
Contexte : Cette rivalité n'a (pour le moment) pas lieu dans Being The Elite mais seulement sur les rings de la New-Japan Pro-Wrestling. A Strong-Style Evolved, Rey Mysterio blessé était resté sur le banc de touche à regarder Will Ospreay vs. Jushin 'Thunder' Liger avant d'être agressé, comme ces deux derniers, par un empêcheur de tourner en rond du nom de Marty Scurll. A DOMINION, théâtre des débuts de Rey Mysterio sur un ring de la NJPW, Marty l'avait provoqué en duel dans un 6-Man Tag Match, comprenant par ailleurs Hiroshi Tanahashi, Liger, Cody et Hangman Page.
Clairement, le mexicain et le 'Villain' n'en ont pas terminé et All In, show auquel ils sont tous les deux "bookés", est l'occasion parfaite pour régler leurs comptes dans le match poids-léger trans-générationnel et inter-stylistique.
Narration : Lorsque la cloche sonne, Marty est toute en arrogance face à la légende américaine de la Lucha Libre. Rey-Rey, sérieux comme jamais et prêt à fermer le clapet du jeunot, lui assène plusieurs Low-Kicks piquants et lui montre qu'il est tout aussi capable de le malmener à 43 ans et presque autant d'opérations des genoux ! Néanmoins, calmé et ainsi provoqué, la cruauté du 'Villain' ressurgit et il reprend vite l'avantage et commence à torturer le luchador de Tijuana. Mysterio a du mal à revenir face aux assaults techniques et stiffs de Marty Scurll.
Il reprend néanmoins le dessus après un regain de confiance de Marty, redevenu trop négligent : en le poussant nonchalament dans les cordes, Rey le contre avec un impactant Yoshi Tonic ! Expérimenté, le vétéran masqué ne perd pas de temps à enchaîner avec plusieurs prises agiles et rapides. Plus jeune cependant, Scurll profite d'une petite opportunité pour l'assomer. Affolé, il annonce rapidement son Crossface Chickenwing. Mais, dans sa pirouette fétiche, se fait arrive étourdir par un Dropkick dans le dos, le faisant chuter position pour le célèbre 619. Mysterio l'effectue à la perfection et se précipite sur la troisième corde pour un Frog Splash en combo : son adversaire le contre en levant les genoux dans sa chute, et continue en le renversant pour un Small Package ... 1 ... 2 ... et Mysterio s'en sort !
Marty est furieux et tente un autre Crossface Chickenwing : Rey-Rey le bloque et saute en arrière par dessus sa tête pour s'extirper de spn étreinte. Ce dernier le pousse dans les cordes, mais cette fois Marty rebondit dans les cordes et l'éclate d'une Jawbreaker Lariat ! Les deux hommes restent à terre ensemble jusqu'à ce que le luchador se relève le premier. Il court vers les cordes, saute sur la deuxième et plonge en arrière pour arriver sur les épaules de Marty - l'une de ses vieilles techniques avant de procéder par un Hurricanrana et un tombé surprise. Le Britannique sent le coup venir, le décroche vite de ses épaules et l'attrape enfin dans un Crossface Chickenwing ! Mysterio est coriace et résiste plus qu'il en faut avant finalement d'abandonner lentement.
Sautant de joie dans le ring, Marty Scurll est sur-excité de sa victoire et rit du perdant. Plein d'honneur malgré la défaite, ce dernier veut - à la manière de Lethal plus tôt, lui serrer la main. Scurll prend un air plein de honte et de timidité et accepte sa marque de respect ... avant de lui placer un coup de pied dans l'entrejambe et de lui arracher une nouvelle fois son masque, comme à Long Beach ! Alors que l'arbitre aide la légende à se relever et que le public lui fait une "standing ovation" empreinte de respect, les commentateurs impliquent qu'une revanche ne serait pas à éliminer pour Wrestle Kingdom 13 .... ou l'hypothétique All In 2.
♦ Victoire : Marty Scurll
NWA World's Heavyweight & ROH World Championships - Steel Cage Match : Nick Aldis © vs. Cody ©

Contexte : Ce double match de championnat émane davantage de la web-série de la nouvelle NWA de BIlly Corgan, Ten Pounds of Gold, que de BTE. A l'origine, le chanteur des Smashing Pumpkins et Cody Rhodes avaient annoncés, lors de la première conférence de presse All In à Chicago, que le titre de champion du monde poids-lourd de la NWA serait remis en jeu le 1er septembre et que Cody en serait le prétendant, quoi qu'il arrive au détenteur actuel de la ceinture, Nick Aldis. Ce dernier, par excès d'arrogance et de susceptibilité, avait fermement déclaré qu'en tant que champion, il aurait dû être consulté avant qu'une telle décision soit prise et qu'il y opposait, en conséquence, son véto.
Résultat, à l'occasion de la tournée britannique de la Ring of Honor, Honor United, Cody lui avait fait face dans le ring pour lui proposer officiellement de faire partie d'All In et lui demander solennellement de bien vouloir remettre sa ceinture en jeu contre lui. Nick Aldis lui avait alors rétorquer le "deal" suivant : il mettra son titre en jeu à All In, seulement et seulement si Cody redevenait champion du monde de la ROH lors de Best In The World 2018, le 29 juin, et posait lui même son titre dans la balance.
Avec Dalton Castle blessé et Marty Scurll en prime dans le match de championnat prévu pour BITW, il ne fait aucun doute désormais que 'The American Nightmare' récuperera son titre et officialisera ainsi ce double match de championnat. Néanmoins, je verrais bien le malin Cody pimenter le tout. Le 'Son of a Son of a Plumber' est admiratif des anciennes guerres entourant le NWA World's Heavyweight Championship et All In est un peu son Starrcade '83. Ce dernier avait pour affiche le champion NWA de l'époque, Harley Race, face au 'Nature Boy' Ric Flair dans un Steel Cage Match à l'ancienne (sans victoire par fuite). Ainsi, je verrais très bien Cody, fort de son gain à BITW et de son avantage psychologique désormais en poche, faire une contre-proposition à un Aldis trop concentré sur son optique de victoire historique et pleine d'or. A All In, pas de blague, pas de moyen de tricher ou d'esquiver l'autre, deux champions entreront sur le ring et seul l'entre d'eux en ressortira couvert d'or. A All In, Nick Aldis et Cody se feront face dans une cage d'acier où le seul moyen est de vaincre ou soumettre son adversaire au centre du ring !
♦ A LIRE : Cody Rhodes, d'enfant prodige à superstar indépendant ♦
Narration : Après une entrée pleine de confiance de Nick Aldis face aux huées majoritaires du public, Cody arrive tel un roi en compagnie de sa 'Bullet Queen', Brandi. Une fois les deux champions face-à-face sur le ring, la cage commence sa descente sur le ring. Cody, euphorique d'All In, du match lui-même et de cette salle débordante de fans, ne voit pas venir l'attaque vile du champion NWA. Les deux hommes sortent du ring alors que la cage vient de se poser sur les arêtes du ring. Aldis semble comme un requin attiré par le sang, il est prêt à étripper Cody le plus vite possible pour écrire l'histoire sur son propre ring ! 'The National Treasure' n'a jamais été aussi agressif : il malmène Cody contre la cage, l'envoie violemment contre les barrières, l'étale avec une Clotheline puis lui assène de brutaux coups de poing au sol. L'arbitre ouvre la porte de la cage et lui ordonne de ramener l'action entre les cordes. Après une longue argumentation, Aldis repousse gentiment une Brandi enragée et accepte de ramener Cody, au front déjà bien sanglant, sur le ring.
Trop posé et trop confiant, Aldis continue de se disputer avec l'arbitre - histoire de se faire respecter - et ne voit pas Cody se relever comme un possédé. Ce dernier crie de rage devant un champion NWA surpris, saute d'un pied sur la deuxième corde et lui place son Disaster Kick dans la tempe ! Cody le relève prestemment et tente de le projeter contre l'un des murs de la cage. Aldis bloque, l'écarte de quelques coups de coude dans l'abdomen, lui attrape le poignet, le repousse et le décapite d'une Short-Arm Lariat ! D'ici, le champion NWA reprend doucement le contrôle de la rencontre.
Plusieurs minutes sont passés quand 'The National Treasure' se décide à en finir avec panache. Boosté par l'histoire qu'il est à deux doigts d'écrire, Aldis ne renferme pas Cody dans sa King's Lyn Cloverleaf dans laquelle il venait de l'étreindre sans succès. Poster sur la troisième corde, il se dit, le sourire aux lèvres, que tant qu'à gagner, autant gagner avec une belle photo qui fera la "une" des médias le lendemain : il s'assoit donc sur le sommet de la cage, fait la pause et se lance dans un Diving Elbow ... mais chute sur le tapis du ring en contrebas ! Cody, même épuisé et ruisselant de sang, a réussi à esquiver à la dernière seconde. Il tente le tombé mais Aldis s'en extirpe. Les deux hommes, l'un épuisé et l'autre blessé, se remettent debout nez-à-nez et commencent à s'échanger mandale pour mandale ! 'The American Nightmare' prend l'avantage en griffant les yeux de son adversaire, qui s'écroule à ses pieds et lui répond avec un Low-Blow et un School-Boy : 1 ... 2 ... Cody s'en sort à 2,99 ! Aldis, se relevant péniblement, enrage et force l'arbitre à lui ouvrir la porte de la cage.
Une fois en dehors, il semble rechercher une arme sous le ring. Quand il trouve finalement une chaise du côté du ring donnant vers la rampe d'entrée, Brandi se précipite sur lui pour le lui prendre des mains. Fatigué et le bras droit blessé par sa chute vertigineuse quelques minutes plus tôt, Aldis peine à prendre le dessus, ce qui donne suffisament de temps à Cody pour reprendre ses esprits et grimper au sommet de la cage face à lui. Brandi réussit à arracher la chaise des mains d'Aldis, pétrifié à la vision du champion de la ROH se jetant à plusieurs mètres au-dessus de lui. Le public du Sears Center est en délire alors que Cody se relève, booster par l'adrénaline, et ramène le champion assommé sur le ring. Une fois qu'il l'a rejoint, il lui attrape la nuque, le coince et lui plante le crâne dans un Cross Rhodes retentissant ! S'en suit le compte de trois et une victoire historique pour le fils de Dusty Rhodes, champion unifié de la NWA et de la ROH !
♦ Victoire : Cody
Superkick Party Championship - Ladder Match : Young Bucks © vs. Lucha Bros vs. SoCal Uncensored vs. The Briscoes
Contexte : Après un match très "old-school", il faut à All In repasser un style plus "moderne", plus en "spot-fest". Un Ladder Match avec les Young Bucks (et pourquoi pas, pour cela, remettre au goût du jour leurs anciennes Superkick Party Championship Belts) est la solution parfaite. Car que serait un show indépendant d'une telle ampleur sans un match de l'échelle digne de ce nom ?
Pour leur faire face, il y a d'abord Rey Fenix et Penta El Zero M, ex-champions par équipe de la PWG et actuels champions par équipe de la Major League Wrestling (diffusée sur beIN Sports), déjà annoncés pour All In. Il faut ensuite compter pour sûr sur les frères Briscoe, encore champions Tag Team de la Ring of Honor, présents sur le tableau de "booking" fictif dans une aparté de Being The Elite. Et en parlant de l'émission, pourquoi ne pas ajouter un trio récemment très présent au second plan sur la web-série, d'anciens champions par équipe et trio de la ROH et des vétérans talentueux de la scène indépendante américaine, Christopher Daniels et Frankie Kazarian, épaulés par Scorpio Sky ?
Narration : Il serait difficile de décrire de ce match avec autant d'imagination que les 9 larrons qui y participent. Aussi, je ne m'intéresserais ici qu'à sa conclusion.
Le public sent que la fin du match approche alors que les frères Jackson grimpent ensemble, doucement mais sûrement, les échelles placées au centre du ring pour récupérer leurs ceintures fétiches. Ils sont vite rejoints par les Lucha Bros et des membres des deux autres équipes. Des échanges de coups de poing au sommet des échelles s'en suivent, ne laissant plus que les Bucks et les Bros encore debouts et proches de la victoire. Rey Fenix se chamaille avec Nick Jackson mais prend l'avantage et arrive à lui placer un ahurissant Hurricanrana du haut de l'échelle ! Matt Jackson et Penta El Zero M regardent leurs frères respectifs au sol, bouches bées, puis leurs regards se croisent. Ils réalisent que la victoire se décidera entre eux deux seuls. Matt attrape le masque de Penta mais celui-ci lui presse violemment le crâne contre le sommet de l'échelle ... puis le fait tomber en arrière avec une claque en plein torse ! Penta décroche une première ceinture qu'il jette à son frère au sol et décroche la seconde qu'il brandit en l'air tandis que la cloche de la victoire retentit.
Après coup, une fois les Briscoe et SCU partis, les Young Bucks rejoignent les Lucha Bros au centre du ring en pleine célébration. Leurs dos en compote, ils leur prennent les ceintures des mains à la surprise générale. Après un dernier regard, ils leur remettent finalement eux-mêmes sur les hanches avant de lever leurs bras en signe de respect.
♦ Victoire : Lucha Bros
Gimmick Battle Royal : Chico El Luchador, Joey Janela, Colt Cabana, Matt Cross/Son of Havoc, MJF, James Hellsworth, Hurricane Helms, The Blue Meanie, Jimmy Jacobs, Brian Cage, Robbie E, Dalton Castle, etc
Contexte : Parce que le show ne fera pas 7 heures comme presque tous les Pay-Per-Views modernes de la WWE, il est obligatoire de passer par un match bouche-trou et fourre-tout à l'instar du match féminin. L'idée de cette Gimmick Battle Royal trans-générationnelle est une reprise du concept de ce "match détente" de WrestleMania X-Seven, où d'anciens catcheurs plus ou moins renommés des années 1980 s'étaient affronter en pleine apogée de l'Attitude Era, pour laisser les fans de Chicago reprendre des forces, rigoler un bon coup, avant d'attaquer le véritable dessert.
Pour remplir les rangs de cette bataille royale, j'ai ajouté les derniers catcheurs annoncés pour All In ne pouvant figurer sur ma carte (comme Joey Janela et Matt Cross) ainsi que des catcheurs présents en dédicace pour Starrcast (tels que Brian Cage, Chico El Luchador - le personnage de Rocky Romero dans BTE - James Hellsworth, des vétérans non-retraités comme Hurricane Helms et, oui, même Robbie E). Enfin, je me réserve (comme le show lui-même sans doute) quelques surprises ci-dessous*.
Narration : Après une élimination difficile, même en groupe, du monstrueux Brian Cage, les derniers participants restants sont Colt Cabana, James Hellsworth et la premier entrant du match, l'ancien champion du monde de la Ring of Honor (à compter de Best In The World 2018, voir plus haut), Dalton Castle, de retour après deux mois en convalescence. Il ne reste plus qu'un dernier arrivant à venir les rejoindre pour décider d'un vainqueur : et c'est nul autre que Chris Jericho qui fait sa lente et pompeuse entrée sur la scène d'All In. Malgré son envie de participer à All In évoquée dans le dernier Being The Elite post-DOMINION 2018 et son refus précautionné pour ne pas éreinter sa marque, le "Mister Swerve" fin "business man" de la planète catch compte bien être de la fête et rafler au moins l'une des mises !
Cabana et Castle épuisés, Jericho s'en prend de suite à James Hellsworth, lui faisant face les poings hauts et serrés. Il le ridiculise verbalement, lui met quelques claques sur la tête puis s'en prend une dans la mâchoire. Furax, il se jette sur lui, les genoux devant, pour lui briser la sienne avec son Codebreaker et le jeter par-dessus la troisième corde. Colt Cabana et Dalton Castle se sont relévés et s'en prennent à lui, sans succès. Les deux plus jeunes maîtrisés, 'The Alpha' se sent le roi du monde et ne voit pas arrivé l'assaut de Cabana. Ce dernier tente de l'éliminer mais Jericho, roublard, le fait passer par dessus la troisième corde. Cabana se réceptionne sur le tablier du ring, les mains accrochées aux cordes. Jericho le voit et lui fait lâcher les cordes : Cabana perd l'équilibre et tombe.
Y2J, hilare, l'insulte ... tandis que Dalton Castle se prépare à l'attraper puis le soulève et l'étale avec une superbe German Suplex ! Il est déjà prêt pour une seconde mais Chris Jericho lui place un coup de pied dans l'entrejambe. Toujours debout, Castle arrive cependant à le réceptionner en plein Codebreaker, à le repositionner et le faire valser dans son Bang-A-Rang ! Jericho se relève, complètement étourdi, et passe par-dessus la troisième corde avec une furieuse Clotheline du 'Party Peacock' qui remporte la bataille royale !
* : Chris Jericho a beau dire qu'il ne sera pas à All In, je ne pense pas qu'il ratera l'occasion immense de promouvoir sa croisière Rock N'Wrestling Rager le mois suivant le show. Sa défaite face à Dalton Castle ne serait ainsi pas anodin : non seulement, c'est une manière pour Cody (l'un des "bookers" en chef sur All In) de le "rembourser" de sa perte du titre de ROH World Champion à son profit, mais surtout, Dalton Castle sera le "Cruise Director" de la dite croisière.
♦ Victoire : Dalton Castle
IWGP Heavyweight Championship Match : Kenny Omega © vs. Kota Ibushi
Contexte : It's time for your Main-Event of the evening ! Comme vous le savez, Kenny Omega a finalement remporté le titre de champion poids-lourd IWGP de la NJPW, des mains de l'invincible record-man Kazuchika Okada, dans un 2 out of 3 Falls Match de près de 70 minutes lors de DOMINION. Il est officiellement l'étendard de tout ce qui n'est pas estampillé "WWE" sur la surface de la planète catch. De fait, il ne peut être placer autrement qu'en tête d'affiche du show anti-establishment par excellence qu'est All In et, qui plus est, dans le meilleur match possible d'une soirée promettante déjà d'être exceptionnelle !
Comme il est difficile d'imaginer que la 'Best Bout Machine' fera si vite face à Okada lui-même à Chicago, et qu'il affrontera déjà Cody au G1 Special in San Francisco, je ne le vois pas plus jouer le trio The Elite avec les Young Bucks comme à un vulgaire "cross-over show" NJPW/ROH. En outre, étant donné que je ne puis m'appuyer sur les présences hypothétiques (ou pas ... *) d'adversaires "de rêve" du circuit indépendant comme Matt Riddle ou Jeff Cobb, il ne me reste plus qu'une solution : voir Kenny Omega défier, lui-même et en toute amitié, son 'Golden Lover', Kota Ibushi, en remerciement du soutien qu'il lui a apporté et qui lui a permis d'atteindre ce but de cuir et d'or. Et il tend de montrer, pas seulement aux fans japonais de la DDT mais du monde entier, ce qu'un Kenny Omega vs. Kota Ibushi peut offrir !
Une solution qui pourrait très bien être le Main-Event de Wrestle Kingdom 13, suivant le déroulement du G1 Climax 28, et donc est tout aussi difficile à prédire pour All In ! Mais tant qu'à faire du "fantasy booking", allons-y franco et commençons par ajouter une "guest star".
Narration : Le Main-Event démarre avec l'annonce de l'entrée en scène de CM Punk, présent au Starrcast, en tant qu'invité spécial aux commentaires. Il rappelle que, malgré sa nouvelle défaite en MMA à UFC 225, il s'est éloigné définitivement du catch. Néanmoins, il n'allait pas perdre une occasion de marquer le coup en assistant aux meilleurs catcheurs au monde s'affronter dans un événement tel, dans sa ville de Chicago !
De la même manière que pour le Ladder Match plus haut, je me contenterais d'aller droit au but. Pour toute illustration du déroulement possible de ce match, il vous suffit de voir leur révolutionnaire match de DDT Peter Pan 2012.
Les deux 'Lovers' ont tout tenté devant un public de Chicago épuisé mais ravi : Kota Ibushi s'est même marqué pour être l'un des premiers hommes à résister à un One-Winged Angel et Kenny Omega n'a pas succombé à son Kami-Goye. Ibushi est debout, fatigué, prêt à tenter le tout pour le tout. Il se positionne accroupit sur la troisième corde, face au public, dans l'optique d'un Phoenix Splash final. Kenny Omega le rattrape in extremis, le porte sur ses épaules. Il l'attrape pour un One-Winged Angle suicidaire, se met debout sur la troisième corde et se jette en arrière pour planter la nuque de son meilleur ami dans le ring dans un cri d'affolement mêlé de jouïssance des fans présents au Sears Center ! 1, 2 et 3, le verdict tombe implaccable comme pour signaler que la dernière limite venait d'être franchie sans rien de supérieur possible au-delà.
Alors que Kenny Omega enlasse Kota Ibushi, le remet lui-même debout et tient à célébrer avec lui sa victoire, les créateurs d'All In et le reste des protagonistes de Being The Elite, y compris CM Punk se levant de la table des commentateurs, les rejoignent aux abords du ring pour les féliciter et clôturer le... *Une musique soudain retentit doucement ... "One, two, three, four ...", le compte-à-rebours final pour laisser entrer 'The Best In The World' original, 'The American Dragon' Bryan Danielson ! Celui-ci, qui connaît bien les deux hommes, les saluent respectueusement une fois sur le ring puis, micro déjà en main, annonce au toujours champion : "toi et moi, pour le titre, au Madison Square Garden. All In 2" !
♦ Victoire : Kenny Omega
What I Liked This Month : Les Matchs du Mois - édition mai 2018
Le 05/06/2018
En avril, ne perd pas le fil et en mai, fais ce qui te plaît ...* : challenger déméritant, n'hésite pas à défier l'invincible champion ; et champion, lance-toi même un challenge. En effet, en ce mois de mai plus orageux que printanier ici en France, plusieurs rivalités anciennes se sont renouer parfois de manière surprenante. Mais que ce soit à la NJPW ou à la wXw, le phénomène nous a offert d'excellents matches.
* ... ou offres-toi une tournée ! Entre le SSS16 de la PROGRESS et le BOSJ de la New-Japan, les tounois concluent en beauté cette sélection mensuelle et cette première saison de What I Liked This Month !
A cette occasion, une chronique hors-série remplie de statistiques, de tableaux et de graphiques fera très prochainement le bilan, le plus objectif et scientifique possible, des meilleurs performers et promotions selon #WILTM !
♦ #WILTM - La sélection des matches du mois d'avril 2018 ♦
Will Ospreay © vs. KUSHIDA – IWGP Junior Heavyweight Championship Match (NJPW Wrestling Dontaku 2018 – Day 2 – 04/05/18 – Fukuoka, Japon)
Pour sa troisième défense de titre, Will Ospreay se retrouvait à nouveau face à l'un de ses grands rivaux après avoir enfin brisé sa malédiction face à son compatriote ennemi juré, Marty Scurll. Mais cette fois-ci, il avait lui-même choisi son challenger, voulant montrer qu'il était bien le nouvel "Ace" de la division et se prouver qu'il pouvait battre KUSHIDA à nouveau. Que son score d'une victoire et quatre défaites contre ce dernier n'était pas juste due la chance.
Will Ospreay, encore meurtri de son match face à Scurll, a eu du mal à prendre le dessus sur un KUSHIDA toujours impeccable en technique. Ce dernier n'a cessé de travailler son bras et son épaule tout le long du match, saisissant chaque opportunité sans pitié (même si Ospreay a, semble-t-il, très vite oublié l'effet de cette torture en fin de match .... #selling). Malgré les ressorts habituels des deux hommes, ils ont encore sû trouver esemble le moyen d'innover pendant ce match : KUSHIDA a même sorti un Dragonrana ! Prise qu'il n'avait jamais encore sorti à ma connaissance. 'The SkyKing' est d'ailleurs retombé durement sur la tête pendant le match quand KUSHIDA lui a planté la tête sur le ring avec un Jumping DDT. Si le britannique veut encore continué de catcher, il va vraiment falloir qu'il ralentisse le rythme et diminue les risques pris ... même si la qualité de ses matches doit en pâtir !
Kazuchika Okada © vs. Hiroshi Tanahashi – IWGP Heavyweight Championship Match (NJPW Wrestling Dontaku 2018 – Day 2 – 04/05/18 – Fukuoka, Japon)
V12 : le record de douze défenses de titre consécutives dans un même règne était l'un des seuls records restants encore à battre à la NJPW pour 'The Rainmaker'. Pour dire, le seul autre record qu'il n'a pas encore battu est celui du record du nombre de règnes de champion poids-lourd IWGP. L'actuel record est toujours tenu justement, avec 7 fois championnats remportés, par son grand rival Hiroshi Tanahashi. Il n'était cependant pas question de ce record-là ici, mais bien évidemment du premier cité, jusque là détenu par 'The Ace' - V11 - avant qu'Okada ne l'interrompt sur sa route en janvier 2012. Alors quoi de plus normal que ce soit Tana' qui tente de lui rendre la pareille et l'empêcher d'établir lui-même un nouveau record ... et par la même, redevenir le roi incontesté de la New-Japan.
Depuis leur dernier affrontement achevé en un Time-Limit Draw, les deux hommes ont eu deux chemins bien distincts. Alors qu'Okada se mettait enfin à régner en seul maître des lieux, Tanahashi commençait à rétrograder dans la hiérarchie. S'il ne restait jamais loin du Main-Event ou du titre Inter-Continental, il n'arrivait plus à remonter aux hauteurs du IWGP Heavyweight Championship. Et comme on dit, à grands enjeux et à longue histoire, grand match !
'The Once In A Century Talent' a d'ailleurs eu très vite beaucoup de mal à s'opposer à un Okada devenu aujourd'hui inarrêtable et désormais à son apogée physiquement et techniquement. Tanahashi est arrivé néanmoins à trouver des réponses face au champion, sortant même des contres encore jamais vu dans leurs précédents face-à-faces : lorsqu'il s'est accroché au corde après avoir subi le traditionnel Dropkick d'Okada depuis le coin, ou bien quand il a retourné le Tombstone Piledriver contre son porteur habituel ... et Tana' a même réussi à se libérer de l'étreinte d'Okada après un Rainmaker, accomplissant ce que personne n'avait encore réussi à faire ! C'était un vrai point fort de ce match, démontrant encore une fois que ces deux rivaux ont su sans cesse réinventer leur série de matches, les uns après les autres, même avec plusieurs années d'écart. La fin de match était également nouvelle et assez sortie de nulle part, avec un Rainmaker surprise. Kazuchika Okada a en effet battu son plus grand rival littéralement de nulle part, saisissant encore la marque de fabrique de cette "feud" - l'erreur de Tanahashi de toujours le sous-estimer.
Ces deux géants du ring ont eu de bien meilleurs matches, avouons-le, mais celui-ci reste un excellent chapitre dans l'une des plus grandes rivalités de l'histoire du catch. Et, de toute évidence, Tanahashi devra battre quelqu'un d'autre (si jamais la ceinture trouve un autre porteur !) s'il veut avoir son "One Last Run".
12 défenses, 12 tombés, 12 victoires pour l'actuel et incontesté 'Ace' de la NJPW ! Mais de tous ses succès, il lui reste une tache de trop à effacer de son tableau parfait - son Time-Limit Draw face à Kenny Omega à DOMINION 2017 - et une tâche de plus à surmonter - vaincre une nouvelle fois la 'Best Bout Machine' et atomiser une dernière fois tous les doutes. Quoi de mieux, en plus, que de programmer ce nouveau match dans la même arène et au même show ? En faire un No Time-Limit - 2 out of 3 Falls Match ! Je ne suis personnellement pas du tout prêt pour ce combat qui s'annonce titanesque, et je me doute que vous ne l'êtes pas non plus !
Ilja Dragunov © vs. WALTER – wXw Unified World Championship Match (wXw Superstars Of Wrestling – 05/05/18 – Oberhausen, Allemagne)
Et voici encore le nouveau chapitre d'une autre rivalité intense entre deux guerriers du ring, après un combat teinté de controverse. Face à la détermination sans faille du jeune et vaillant Russe, l'Autrichien avait en effet développé un sentiment de frustration inhabituel de sa part, en proie au doute face à l'absence notoire de point faible du champion.
Cette rencontre était sans doute leur plus créative en termes de rythme et de dynamique. Les précédentes se concentraient principalement sur les Chops que WALTER assénait à Ilja Dragunov, et à la résistance de ce derniern, mais celle-ci n'en comportait que très peu. Une dynamique décidément rafraîchissante dans un match de WALTER, qui s'est spécialisé dans l'oblitération du torses de ses adversaires à chaque match et qui domine très vite ses combats. Le géant autrichien s'est en effet fait dominé en début de match après avoir encore heurté sa main contre le poteau du ring. Se voyant privé de l'utilisation de son bras pour les Chops, il a dû trouver un autre moyen de blesser le Russe. Il s'est ainsi brutalement focalisé sur sa tête, histoire de le priver de son finisher, la Torpedo Moscow. Et la nouveauté s'est ressentie jusqu'en fin de match ou l'un et l'autre se sont volés leurs prises signatures ! Encore une fois, un bon renouvellement malgré la répétition de la situation qui a rendu leur nouvelle rencontre aussi bonne sinon meilleure que leurs précédentes et valorisant d'autant plus la qualité de leur rivalité.
Kassius Ohno vs. Tyler Bate – SSS16 Quarter Finals Match (PROGRESS Super Strong-Style 16 Tournament 2018 – Day 2 – 06/05/18 – Haringey, Londres, Angleterre)
C'était l'un des matchs possibles de ce SSS16 les plus prometteur sur le papier, et comme il se trouve ici, il a évidemment délivré. Le prodige Tyler Bate qui affronte ici un vétéran qu'on ne présente plus, qui a presque autant d'années d'expériences dans les ring que son adversaire a d'année d'expérience dans la vie. Un sacré challenge s'opposait donc.
Bate aura dû résister au très dur coup d'Ohno, bien décidé a lui apprendre ce que c'est d'affronter le Knockout Artist. En le « Stiffant » bien comme il faut. Bien que ce n'était pas leur premier match, et depuis leur dernier match Bate a bien changé, il est passé de futur grande star, à l'une des grande star du Royaume-Uni. Mais il a fallu bien plus que ça pour terrasser l'un des plus grands catcheur indépendant. Bate devant puisé dans ses ressources herculéennes et nous montrant encore que ce qu'il fait pour son âge est titanesque. Soulevant le bien plus massif et grand Ohno et l'emportant dans un Airplane Spin pour finir sur un UFO – une prise bien connue de Ohno – et finissant ensuite sur un Tyler Driver '97 colossale.
Seth Rollins © vs. The Miz – WWE Inter-Continental Championship Match (WWE Backlash 2018 – 06/05/18 – Newark, New-Jersey, Etats-Unis)
Un excellent "opener" qui aurait très bien pu faire office de Main-Event vu sa qualité, et étant donné le véritable Main-Event de la soirée, ça aurait été préférable !
On ne peut nier aujourd'hui le talent du Miz, malgré le fait qu'il ne fasse pas partie de l'élite in-ring, en observant tout le travail qu'il a fourni pour redonner du prestige à ce titre Inter-Continental. Ce championnat est à présent sans aucun doute le mieux "booké" dans le "main roster". De plus, le 'A-Lister' a ici vraiment produit l'un de ses meilleurs matches, non sans l'aide éviemment d'un grand Seth Rollins sur-boosté depuis cet excellent Gauntlet Match pré-WrestleMania 34 à RAW.
The Miz a pourtant eu bien du mal au début de la rencontre, tant Rollins se chargait de lui sans difficulté, exécutant au passage un magnifique High-Fly Flow/Five-Star Frog Splash, comme il sait bien les faire. Si le rythme était déjà bien vif en début de match, le combat est passé à la vitesse supérieure quand Rollins heurta son genou et Miz l'enferma dans une Figure-4 Leglock. Le match a alors gagné en "drama", les spectateurs doutant de la victoire du champion. Mais même deux Skull Crushing Finale n'ont pas suffi à achever 'Monday Night Rollins', finalement vainqueur d'un match de haute volée pour le main-roster !
ACH vs. Flip Gordon – Best of The Super Juniors Block A Match (NJPW 25th Best of The Super Juniors Tournament – Day 1 – 18/05/18 – Tokyo, Japon)
Après des débuts à la New-Japan en vérité assez bof, Flip Gordon s'est bien rattrapé au cours du Best of Super Juniors Tournament à commencer par ce match. Surtout, il a vraiment réussi à gagner le public exigeant du Korakuen Hall avec tous ses Flips - notamment ce Double Springboard Tope à l'extérieur absolument dingue - et sa bon humeur. Il faut dire aussi que son Crossbody depuis le haut des escaliers de la salle a bien aidé !
Mais son adversaire n'est pas sans mérite dans ce match non plus ! Ce bon ACH, trop souvent oublié en ce moment après son départ de l'EVOLVE, a livré encore une fois une "SUUUUUPER" performance et a montré toute l'étendue de son talent, à la fois innovateur et dynamique. A noter, d'ailleurs, son impressionnante Deadlift German Suplex à un bras - quand même ! Ce match très rythmé, en ouverture du plus grand tournoi de "high-flyers" du monde, a a permis de montrer ce dont les deux hommes sont capables !
Dragon Lee vs. SHO – Best of The Super Juniors Block B Match (NJPW 25th Best of The Super Juniors Tournament – Day 2 – 19/05/18 – Tokyo, Japon)
Mais s'il y a un match à retenir de ce début de BOSJ Tournament, c'est clairement celui-ci. Non seulement l'un des meilleurs matches du tournoi, il a aussi laissé cours à un niveau d'intense incroyable. Pour preuve, Dragon Lee et SHO ont commencé par s'échanger des coups d'avant-bras à plusieurs reprises, aussi bien dans le ring qu'à l'extérieur, ou bien même assis sur le coin. Notons aussi le très bon travail technique effectué sur le bras de l'un et de l'autre, avec d'excellents Armbars.
La moitié blonde de Roppongi 3K a justement eu l'occasion de faire valoir son entraînement en lutte amateur et MMA, qu'il a pratiqué lors de son excursion. Avant que les anciens Tempura Boys partent tous deux en excursion j'avoue avoir été davantage fan de YOH, plus sympa à suivre sur le ring. Mais depuis qu'ils sont revenus à la NJPW, je trouve que SHO s'est bien plus amélioré que son partenaire et montre déjà bien plus d'intensité et de feu - une caractéristique très importante chez un catcheur au Japon. Pour son premier match en solo depuis un très long moment, SHO a très clairement fait forte impression et a déjà montré le potentiel qu'il pourra avoir dans quelques années en solo.
Billet d’Humeur : LinksTheSun et le catch, ou l’opportunité de mieux faire connaître notre passion
Le 27/05/2018
Cela n’est pas inconnu pour la plupart d’entre nous, le catch a bien effectivement du mal à percer en France depuis bon nombre d’années. Malgré une vague de popularité aussi forte que brève aux alentours de 2008 – grâce notamment à l’émission phare de NT1 Catch Attack – notre "divertissement sportif" favori fait malheureusement face à bon nombre de critiques, celui-ci étant même parfois boudé du grand public, qu'il tourne souvent en dérision. Pourtant, nous sommes actuellement dans une période propice à l’amélioration de l’opinion publique. Avec, par exemple, le retour du catch sur une chaîne gratuite, avec la diffusion de WWE RAW sur l’Equipe 21, ou bien avec la récente diffusion des shows de la NJPW sur la chaîne J-One, et dans une moindre mesure, la douce et lente reconquête du catch français dans le coeur des fans. Comme le dirait Tristan Archer : "la révolution est en marche". Mieux encore, une nouvelle pièce vient de s’ajouter au puzzle, avec la récente annonce du Youtubeur LinksTheSun, et son concept de vidéo dédié au catch. Alors, qu’est-ce que tout cela implique ? Voyons ça tout de suite !
Qui est LinksTheSun ?
Certaines personnes, qui suivent déjà ses excellentes vidéos, pourraient se trouver indignés par cette question, mais il faut quand même préciser de qui on parle pour ceux qui ne le connaîtraient pas. LinksTheSun (de son vrai nom Alexis Breut) est donc un Youtubeur français, produisant des vidéos aussi intéressantes que variées - du bien connu Point Culture, au Mais T'as Vu Ce Que T'écoutes pour la critique musicale en passant par le plus récent 50/50 pour le cinéma. Tout le monde peut y trouver son bonheur. Plus d’un million et demi d’abonnés le suivent régulièrement sur YouTube, faisant de lui un des français les plus suivis sur la plateforme. Il possède également une chaîne secondaire, dans laquelle il parle régulièrement de catch, notamment donnant son avis sur les Pay-Per-Views de la WWE, étant un passionné de ce sport tout comme nous (pour le découvrir plus en détails, je vous invite à parcourir son interview donnée à nos confrères de Catch-Newz). Et c’est à cela que nous allons nous intéresser. Effectivement, il fait depuis quelques temps des vidéos pronostics sur les événements majeurs de la WWE, entre autres, et dans une récente vidéo, il explique qu’il consacre le plus clair de son temps libre à regarder du catch. Mais pourquoi nous nous intéressons particulièrement à lui ?
"STATCH", une promesse alléchante pour la promotion du catch en France
La nouvelle émission en question, nommée "STATCH" (sans doute, une fusion entre statistiques et catch ? C'est ça, j'ai bon ?) a de quoi donner ce bon boost d'attention du grand public (ou, en tout cas, d'un public plus large) dont le catch a tant besoin en France. Expliquons tout d’abord en quoi celle-ci va consister. Comme l’explique le principal concerné, nous aurons droit lors de tous les premiers dimanches de chaque mois, à son classement des 10 meilleurs catcheurs de la WWE. Un concept qui semble plutôt simple au premier abord, mais qui peut s’avérer très intéressant, en étant bien argumenté, pour les connaisseurs. Néanmoins, ce concept visera plus particulièrement les non-initiés à la discipline, afin de mieux faire connaître ce sport. Parce que le fait de classer les 10 meilleurs lutteurs de la fédération de Stamford permettra aux néophytes de découvrir éventuellement des noms et des visages, qu’ils pourront peut-être retrouver chaque mois, de quoi se familiariser peu à peu avec la discipline, et leur donner peut-être l’envie de regarder le produit. Et ceux qui auront laissé tomber le catch en cours de route pourront se laisser tenter par des réminiscences, qu’elles soient nostalgiques ou non.
Comme nous l’avions dit plus tôt, LinksTheSun possède quand même un million et demi d’abonnés, ainsi beaucoup de personnes se retrouvent à chaque fois potentiellement touchées par les messages que celui-ci transmet. On trouve pourtant beaucoup de chroniques vidéos parlant de catch, comme C'est ça Le Catch ou la Fabuleuse Histoire du Catch Américain, mais celles-ci n’atteignent que rarement des nombres importants de visionnages et restent confinés un groupe restreint de "déjà fans" de catch. Finalement, ce nouveau concept d’émission représente un gain potentiel énorme de nouveaux fans, ce qui constitue un enjeu majeur quant à la popularisation de ce si beau "sport" qu’est le catch. Alors avant de lui jeter la pierre pour se limiter à la WWE, le fan "alternatif" que je suis lui souhaite la bienvenue dans la famille française du catch !