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Il était une fois au Japon : Atsushi Onita

Le 06/02/2018

Onita final

Note de la rédaction : Avant tout, nous voudrions remercier H-Edge, notre historien du Puroresu. Jusqu'à cette dernière contribution magistrale, il était l'un des membres originels de l'Alternative Wrestling Community et du staff de The Alt. Toujours très complets et passionnants, vous pouvez retrouver les précédents opus de sa chronique Il était une fois au Japon à ce lien. Sur ce, arigato gozaimasu et, on l'espère, mata itsu ka !

 

Parmi toutes les fédérations de catch auxquelles je me suis intéressé certaines m'ont plus marqué que d'autres : que ce soit la Pro Wrestling NOAH des années 2000 au travers de sa division "Junior Heavyweight" et ses affrontements régulier entre vétéran poids lourds et jeune poids léger, la All Japan Women's Pro Wrestling des années 1980 et 1990 pour la qualité de ces cartes qui reste encore les meilleures que j'ai pu voir plus de vingt ans après ou encore la All Japan Pro Wrestling des années 1990 pour la psychologie des gros combats entre certains des meilleurs catcheurs de l'histoire. Mais je pense pouvoir dire sans trop me tromper que la fédération qui m'a le plus marqué en la découvrant est la Frontier Martial-Arts Wrestling. Je commençais tout juste à m'intéresser au "Puroresu" quand je tombe par hasard sur le 'FMW 6th Anniversary Show' qui avait eu lieu le 5 Mai 1995, ce show était le show retraite (enfin l'un des shows retraite) du fondateur et de la top star de la FMW, Atsushi Onita. Bien que j'ai tout de suite eu une préférence pour son adversaire du soir (un certain Hayabusa) ainsi que pour celle qui est devenu championne féminine de la FMW plus tôt dans la soirée, mon amour pour la FMW m'a rapidement amené à me pencher de plus près sur l'incroyable histoire de Atsushi Onita.

La Superstar déchue de la All Japan Pro Wrestling

Bien que beaucoup de fans de catch connaisse Atsushi Onita au moins de nom, peu s'intéresse à ce qu'il a fait avant de devenir un catcheur Hardcore. Et pourtant on parle d'une période de presque quinze ans entre ses débuts dans le monde du catch et sa période FMW. Une période capitale pour l'établissement de la légende qu'est aujourd'hui celui que les fans surnomment parfois 'The Hardcore Legend'.

Atsushi Onita fait ses débuts à la All Japan Pro Wrestling en 1974 peu après l'établissement de cette dernière, il est d'ailleurs l'un des tout premiers catcheurs issu du dojo de la AJPW à s'entraîner sous les ordres de Giant Baba (président et visage de la fédération). Quelques années après ses débuts le jeune Onita devient l'une des figures phares de la nouvelle division "Junior Heavyweight" de la AJPW et ce grâce à un charisme déjà bien présent et à ses capacités de "High Flyer", un style de catch qui commençais tout juste à émerger au Japon grâce au premier "Junior Heavyweight" mis en avant à la NJPW et à la IWE comme Animal Hamaguchi ou Tatsumi Fujinami et également grâce à la nouvelle popularité du catch féminin au Japon qui utilisait déjà un style similaire.

La AJPW étant membre de la National Wrestling Alliance, Giant Baba avait la possibilité d'envoyer ses jeunes cacheurs se parfaire dans d'autres territoires de la NWA (un peu comme le fait aujourd'hui la NJPW avec ses "Young Lions" qu'elle envoie à la ROH ou à la CMLL par exemple). C'est ainsi que Atsushi Onita va voyager à travers l'Amérique pendant ses années de "rookies" que ce soit en allant dans les territoires de Amarillo (le territoire de la famille Funk qui était très proche de la AJPW), dans les Caroline mais surtout à Memphis, un territoire où les "brawls" était commune, et à Porto Rico ou il y avait déjà une scène de catch Hardcore, impliquant notamment des fils barbelés. Atsushi Onita va avoir l'occasion de prendre part à des types de matchs moins tradionnels qui était alors quasiment inexistant dans son pays natal (il y avait déjà eu quelques "brawls" à l'américaine au Japon, mais c'était surtout ramené par les catcheurs américains qui venaient en tournées, l'exception étant Umanosuke Ueda).

Alors que Onita commençais à faire son trou en tant que visage de la division "Junior Heavyweight" de la AJPW (bien que cette division n'a jamais été aussi populaire que celle de NJPW, sa principale rivale, et que Onita lui-même n'était pas aussi populaire que Satoru Sayama sous sa "gimmick" de Tiger Mask car bien moins tape-à-l'œil que ce dernier), il se blesse en glissant alors qu'il sortait du ring après un match, alors qu'il était déjà fragilisé au niveau des genoux. Cette blessure lui coute sa carrière puisque bien qu'il fait son retour sur les rings plus d'un an après, il n'est plus capable de faire du "High Flying" et est poussé vers la porte de sortie par Giant Baba. Tout juste âgé de 28 ans Atsushi Onita est forcé de prendre sa première retraite.

Après s'être éloigné du monde du catch pendant quelques années et un bref passage en prison. Il trouve un travail comme entraîneur pour la Japanese Women's Pro Wrestling de la légendaire Jackie Sato (dont j'ai déjà parlé dans un article précédent). Ce n'est qu'en 1988 soit plus de trois ans après la fin de sa carrière qu'il fait son retour sur les rings, non pas à la AJPW mais à la Pioneer Senshi, l'une des rares fédérations du circuit indépendants japonais qui commençais tout juste à émerger. La plus populaire de ces fédérations indépendantes était la Universal Wrestling Federation qui présentait du "Shoot-Style" une forme plus réaliste et plus poussé encore que le "Strong-Style" style emblématique de la NJPW de cette époque. Onita veut rejoindre la UWF et défit n'importe quel catcheur de la UWF mais son challenge est ignoré. Ce qui pousse Onita a défier un combattant de Karaté à la World Karate Association, un certain Masashi Aoyagi (qui fera une longue carrière dans le catch par la suite) dans un combat réel lors d'un show de la WKA au Japon. Au cours du combat Atsushi Onita est disqualifié pour avoir utilisé des techniques de lutte au cours d'un combat de Karaté.

Le roi de la scène indépendante

Après s'être disqualification que Onita trouve injuste il décide de fonder sa propre fédération de catch où il déciderait des règles en vigeur, c'est ainsi que voit le jour la Frontier Martial-Arts Wrestling, qui a été créée à l'origine comme plateforme pour la revanche entre Atsushi Onita et Masashi Aoyagi dans des matchs où le catch et le Karaté s'affronte (dans des combats scénarisé).

Pour remplir son show et ne pas avoir qu'un match sur la carte Atsushi Onita fait venir son ami Tarzan Goto, un autre catcheur de la AJPW et décide d'ouvrir avec ce dernier un dojo, ce dojo a la particularité d'être le premier dojo à être ouvert aussi bien aux hommes qu'aux femmes (jusque là ces dernières s'entraînaient dans des dojos à part), beaucoup de catcheurs et de catcheuses aujourd'hui célèbres vont sortir de ce dojo comme Hayabusa, Mr. Gannosuke, Shark Tsuchiya ou encore Bad Nurse Nakamura pour ne citer qu'eux. Et pour promouvoir ses évenements Onita commence à organiser un "booking" comme il a pu le voir en Amérique. Notamment lors de la conférence de presse d'avant match qui tourne mal lorsque Masashi Aoyagi attaque Onita et le laisse ensanglanté et inconscient et après le match une "brawl" éclate entre les catcheurs et les karatekas à la fin de la première des deux revanches entre les deux. Ce genre d'artifice était très rare au Japon voir quasiment inexistant (des segments similaires avait eu lieu entre les Crush Gals et le Gokuaku Domei à la AJW au milieu des années 1980). Mais le véritable succès de l'innovation dont faisait preuve Onita avec sa nouvelle FMW vient du premier "Barbed Wired Match" de l'histoire du catch japonais inspiré directement de ce qu'Onita avait vu à Porto Rico, lors du second show de la FMW entre Onita et Tarzan Goto contre deux karatekas (dont l'un d'eux est Mitsuhiro Matsunaga, qui deviendra un catcheur très connu pour ses matches Hardcore).

Ce match marque la transition pour la FMW qui passe de fédération mélangeant catch et art martial à la première fédération de catch Hardcore du Japon. Atsushi Onita va continuer à innover dans le Hardcore, principalement en s'inspirant de ce qu'il a vu aux États-Unis en proposant par exemple un match dans une arène vide ou sur un ring qui flotte sur la mer. Mais aussi dans son "booking" puisque Onita propose des "storyline" plus proche de ce que l'on pouvait voir aux États-Unis, par exemple le numéro deux de la FMW et meilleur ami de Onita, Tarzan Goto va le trahir dans un segment d'après match pour s'allier avec Mr. Pogo qui venait d'arriver à la FMW au travers d'une manigance des deux nouveaux alliés pour faire tomber Onita. Atsushi Onita, la FMW et le catch Hardcore deviennent très populaire assez rapidement, porté par une innovation constante pour les japonais (tout ce qu'Onita faisait était d'adapter le catch étranger pour le public japonais) et le charisme de Onita qui est non seulement le visage de la FMW mais aussi le "booker".

La première véritable création de la FMW est "Exploding No-Rope Barbed Wire Match", un match où les barbelés remplacent les cordes et lorsqu'un catcheur touche un fil barbelé ça provoque une explosion. Un type de match jamais vu avant où tout l'enjeu est de ne surtout pas toucher les cordes. Goto et Onita vont d'ailleurs basé tout le "storytelling" du match sur cet élément. Un match resté célèbre au Japon qui est même élu match de l'année 1990 par le célèbre Tokyo Sports. Malgré ses bonnes idées qui propulsent en moins d'un an la FMW au sommet, Onita à également des mauvaises idées, le plus célèbre exemple étant ce segment où Onita se fait poignardé à Porto Rico par Jose Gonzalez dans ce qui servait à promouvoir un show entre la FMW et la World Wrestling Council (plus importante fédération de Porto Rico qui avait inspiré la FMW), dans un segment qui fait référence au décès de Bruiser Brody deux ans plus tôt qui a été poignardé dans les vestiaires de la WWC par ce même Jose Gonzalez (comme on peut s'y attendre cet "angle" est très mal reçu). Mais les bonnes idées surpassent ses mauvaises idées et la FMW continue de grandir, que ce soit en donnant une meilleure position aux femmes en plein boom du catch féminin au Japon (la AJW remplissaient des arènes de plus de 15 000 personnes assez régulièrement) qui jusque là était dans la "midcard" Onita fait de Combat Toyoda et de Megumi Kudo les stars qu'elles sont aujourd'hui, cette dernière devenant même l'une des trois plus grandes icones de la FMW.

http://www.marumura.com/wp-content/uploads/2017/01/icon-2-6.gif La popularité de Atsushi Onita grandissante au même titre que la FMW. Onita se créer des enemis dans sa propre fédération car bien que la FMW soit devenu très lucratives Onita garde la plus grosse part des revenus pour son usage personnel. Ses anciens acolytes avec qui Onita a fondé la FMW quitte cette dernière pour monter leur propre fédération de catch Hardcore, la W*ING, amenant notamment avec eux Mr. Pogo qui était le "top heel" de la FMW et le plus grand rival de Atsushi Onita. Cependant la FMW n'aura pas à s'inquieter de cette nouvelle compétition déjà parce que Mr. Pogo est rapidement remplacé par Tarzan Goto qui redevient "heel", parce qu'Onita va encore une fois s'inspirer de ce qu'il a vu aux États-Unis et décide de faire des promos d'après match régulièrement. Atsushi Onita va exceller à cet exercice, prenant le micro se pliant légèrement et criant et pleurant à la foule, des promos poignantes même pour ceux qui ne parle pas japonais, couplé à des crachats d'eau sur les fans (je suis persuadé que Triple H le lui a repris). Mais surtout parce que les dirigeants de la W*ING n'ont pas l'esprit d'innovation dans la violence d'Onita et qu'aucun des catcheurs de cette nouvelle fédération n'a ne serait ce qu'un dixième de son charisme surtout depuis qu'il a commencé à faire des promos. Le succès de la FMW est tel que le show célèbrant le deuxième anniversaire à lieu au Kawasaki Stadium à Yokohama, qui devient dès lors l'arène des gros shows de la FMW et ramène plus de 33 000 personnes (à titre de comparaison la AJPW, pourtant troisième fédération de catch de l'époque, n'avait jamais tenu un show aussi important). Le "Main Event" marque lui aussi les esprits puisque Onita affronte Tarzan Goto dans le premier "Exploding Barbed Wire Cage Match", le même principe qu'un "Exploding No-Rope Barbed Wire Match" mais cette fois ci avec une cage faite en fils barbelés. Après ce match Onita entre en rivalité contre The Sheik et son neveu Sabu. Ce n'est pas cette rivalité qui propulse Atsushi Onita encore plus haut mais la rivalité entre Atsushi Onita et l'une de ses idoles, Terry Funk, dans un "Exploding No-Rope Barbed Wire Match". Un match dont la date est prévu pour le 5 Mai 1993, et qui va ramener énormément de personnes. Terry Funk étant un très gros nom au Japon, mais aussi car ce match marque le retour sur les rings de Onita, qui avait été forcé de s'éloigner des rings à la suite d'un match où il avait accidentellement avalé un bout de barbelés qui s'était coincé dans sa gorge. Pour cet évenement spécial Onita rajoute une nouvelle variante à son type de match : au bout de quinze minutes le ring explose. Le show est un véritable succès puisque plus de 40 000 personnes assistent à l'évenement.

Après sa victoire sur Terry FunkAtsushi Onita a besoin d'un nouveau rival et c'est Mr. Pogo, qui fait son retour à la FMW pour l'occasion qui devient ce rival, puis sur le "top face" de la W*ING Mitsuhiro Matsunaga, qui devient le nouveau rival de Atsushi Onita lorsque lui aussi arrive à la FMW quelques mois plus tard (avec la perte de ces deux top stars et de nombreux autres catcheurs comme Hisakatsu Oya par exemple, la W*ING ne tarde pas à fermer). Après ses victoires sur son ancien rival et sur son equivalent de la W*ING il ne reste à Atsushi Onita qu'un seul adversaire suffisamment important sur la scène indépendante du catch japonais, Genichiro Tenryu, le président de la Wrestle Association R et ancien grand nom de la AJPW des années 1980. Lors d'un show de la WAR Atsushi Onita et Tarzan Goto battent Genichiro Tenryu et Ashura Hara (dans un match qui est d'ailleurs élu match de l'année 1994 par le Tokyo Sports), après quoi les deux décident qu'une revance en un contre un va avoir lieu lors du show du 5 Mai 1994 de la FMW dans un "Exploding Barbed Wired Cage Match". Dans un premier temps le show ne se vent pas bien, beaucoup de fans pensant que comme Onita a gagné à la WAR, Tenryu va gagner à la FMW (ce qui était commun dans les rivalité interpromotionnels). Pour vendre d'avantage de billet Atsushi Onita déclare donc que si il perd le match il devra prendre sa retraite des rings. Le show est un véritable succès et plus de 50 000 fans viennent y assister. L'évenement est un véritable succès commercial, il rapporte plus de 231 millions de yens (à peu près 1.6 millions d'euro), sachant qu'Onita a lancé la FMW avec guère plus de 44 000 yen en poche (soit a peu près 300 euro) seulement cinq ans plus tôt, ça prouve bien la popularité de Atsushi Onita qui était sans aucun doute le catcheur le plus populaire du Japon et peut être même le plus gros "draw" du catch toute fédération confondue (si je ne dit pas de bétise la WWF et la WCW étant dans des périodes difficiles). Malgré l'ajout de cette stipulation le match prend la tournure prévisible et Onita perd le match. Mais après le match Onita déclare que ce qu'il voulait dire c'est qu'il prendrait sa retraite exactement un an après sa défaite soit le 5 Mai 1995.

L'année qui suit est un véritable succès commercial pour la FMW, chaque show ou presque étant complet. Durant cette période les prix des tickets pour les shows de la FMW sont plus élevé que toutes les autres fédérations japonaises de l'histoire, témoignant de l'énorme popularité du visage de la FMW. Cependant le comportement d'Onita hors des rings continu de lui attirer des problèmes que ce soit l'agaçement de la plupart des membres de son "roster" à cause de son goût pour les femmes, de son égo et le fait qu'il garde la majorité des revenus de la FMW pour lui. Mais aussi de grands noms du catch japonais de l'époque que ce soit en mentant à Terry Funk, puisqu'après leur match un second match devait avoir lieu avec cette fois ci la victoire de Terry Funk sur Atsushi Onita. Où alors que Tenryu et Onita s'était mis d'accord pour qu'Onita touche une part sur les revenus du show de la WAR sur lequel il était apparu et en échange Tenryu toucherait une part sur le show de la FMW sur lequel il était apparu. Mais tout comme Terry Funk, Genichiro Tenryu attend toujours ce qu'Onita lui avait promis. C'est à cette période qu'il créer son alter égo, The Great Nita, qui est très fortement inspiré du personnage de The Great Muta, du fameux Keiji Mutoh. Alors que le dernier adversaire de la carrière d'Atsushi Onita était à l'origine prévu pour être son vieux rival Tarzan Goto ce dernier quitte la FMW peu avant le show agacé par les frasques d'Atsushi Onita qui refusait de perdre lors de son dernier match (il rejoint la IWA Japan, une fédération fondée par des anciens de la W*ING et  qui avait déjà réussi à faire venir Terry Funk, qui n'avait pas Onita à la bonne). Plusieurs catcheurs sont prévus pour affronter Atsushi Onita, mais au final le choix est porté sur un jeune catcheur plein d'avenir qui vient tout juste de revenir d'une longue tournée de plusieurs années au Mexique, un certain Hayabusa. Le show est le plus grand succès de l'histoire de la FMW et amène 58 250 fans venu voir ce qui devait être le dernier match de la carrière de Atsushi Onita au cours de sa deuxième retraite.

Un retour catastrophique

Lorsqu'il quitte la FMW, Atsushi Onita fait beaucoup de mal à sa fédération, que ce soit en refusant de perdre laissant l'impression aux fans de la FMW que Hayabusa, le nouveau visage de la FMW ne vaut pas l'ancien, mais aussi financièrement puisque Atsushi Onita s'assure une bonne prime de retraite puisque tout les bénéfices de son show retraite (une fois les catcheurs payés) lui reviennent mais aussi parce qu'Onita fait payer à son successeur à la présidence de la FMW de large somme pour lui faire payer les noms et les marques appartenant à la FMW, de plus Onita avait emprunté beaucoup d'argent sachant qu'il n'aurait rien à remboursé puisque il a emprunté l'argent avec le nom de la FMW (le nouveau président de la FMW, Shoichi Arai finira par se suicidé en 2002 à cause de ses dettes, en partie issu des dettes qu'avait contracté Atsushi Onita sous le nom de la FMW).

Avec la fin de sa carrière de catcheur Atsushi Onita devient un acteur. Il décroche rapidement des rôles assez important dans des films et même dans une série produite par la NHK (première chaîne de télévision au Japon). Onita obtient également son diplôme de fin d'étude (il avait arrêté l'école à seize ans pour devenir catcheur). Atsushi Onita fait un retour le temps d'un soir lors du show du 5 Mai 1996 où il assiste assiste notamment au dernier match de la carrière de Combat Toyoda, qui affrontait sa grande rivale et amie Megumi Kudo dans le premier "No-Rope Exploding Barbed Wire Match" féminin (qui est d'ailleurs mon match préféré de l'histoire de la FMW ainsi que mon match Hardcore préféré). Dans son livre, Shoichi Arai affirme qu'Onita l'appelait régulièrement tard dans la nuit pour lui demander des nouvelles de la FMW et semblait non seulement jaloux du succès grandissant que rencontrait Hayabusa et Megumi Kudo mais aussi énervé que la FMW puisse fonctionner sans lui.

Alors que sa carrière d'acteur semblait prendre un bon tournant Atsushi Onita décide de revenir à la FMW dès fin 1996. Lors son retour Atsushi Onita vient aider Mr. Pogo qui rivalisait contre le clan "heel" dirigé par Terry Funk, et pendant qu'Onita fait son traditionnel discours de fin de show comme il en avait l'habitude avant son départ il annonce qu'il met fin à sa retraite pour aider Mr. Pogo lors de son show retraite pour combattre le clan de Terry Funk. Le seul problème étant que Mr. Pogo n'avait aucune idée qu'il allait prendre sa retaite, puisque l'idée venait d'Atsushi Onita qui voulait que son retour soit marquant et avait forcé la main à Shoichi Arai qui n'osait pas dire à Atsushi Onita que la FMW n'avait pas besoin de lui. Atsushi Onita va clamer à qui veut l'entendre que la FMW ne va pas tarder à devenir la première fédération de catch du monde dès la fin de l'année 1997. Atsushi Onita reprend petit à petit le "booking", il apparaît uniquement de temps en temps à la FMW mais prend le beau rôle dans les "Main Event" la seule exception notable étant lors du show de retraite de Megumi Kudo où il laisse cette dernière faire le premier "Main Event" féminin de l'histoire de la FMW contre Shark Tsuchiya.

Le 28 Septembre 1997 la FMW tient son plus gros show de l'année (n'ayant pas été capable de le faire le 5 Mai puisque le Kawasaki Stadium était en rénovation). Il ramène plus de 50 000 fans avec Atsushi Onita encore une fois dans le "Main Event" qui affronte Kintaro Kanemura, un ancien grand nom de la W*ING qui était le "top heel" de la FMW puisqu'il représente l'ancienne W*ING au travers d'un clan "heel" d'ancien membre des "roster" de la W*ING et de la IWA Japan. Pour vendre plus de tickets Atsushi Onita met de nouveau sa carrière en jeu, mais il fini par remporter le match. Après ce match Atsushi Onita tourne "heel" pour la première fois de sa carrière lorsqu'il crée le clan ZEN, trahissant la FMW dirigé par Hayabusa. C'est pourtant à ce moment qu'il se donne le surnom de 'Mr. Liar' et qu'il créer la "gimmick" qu'il utilise encore aujourd'hui. Onita n'était pas d'accord avec cette décision mais le "booker" de la FMW Go Ito (un ami de longue date d'Onita et le seul qui osait s'opposer à ces choix) le force à prendre cette position. À cette époque Onita est un véritable tyran dans les vestiaires, refusant de perdre à tel point que sa défaite dans un match par équipe en fin Novembre 1997 est sa première défaite depuis Mars 1995. Dans son livre Shoichi Arai explique même qu'Onita pouvait se montrer violent avec certains employés de la FMW les frappants au visage lorsqu'il était contrarié. Le passage en "heel" de Onita ne dure pas longtemps puisqu'il est trahit par Mr. Gannosuke qui était membre de son clan pour fonder Team No Respect s'alliant avec Kodo Fuyuki.

Kodo Fuyuki et Atsushi Onita vont avoir de nombreux désaccord et la relation entre les deux va être très tendu. Kodo Fuyuki était un catcheur respecté avec une longue carrière à la AJPW, et en arrivant à la FMW Fuyuki a la volonté de changer la FMW vers quelques choses de plus traditionnel et fait tout son possible pour rendre Hayabusa encore plus populaire qu'Onita, ce que ce dernier ne supporte pas. Kodo Fuyuki profite de son pouvoir dans les vestiaires pour humilier les membres de ZEN resté proche d'Atsushi Onita (sur et hors du ring). Onita s'éloigne à nouveau de la FMW pendant une brève période énervé par son "booking", surtout le fait d'avoir du perdre à plusieurs reprises contre Kodo Fuyuki. Fuyuki ayant gagné la guerre politique entre lui et Onita qui faisait rage dans les vestiaires fait valoir sa vision de la FMW qui propose désormais un produit plus centré sur le "Sports Entertainment" (une ère que beaucoup juge horrible, mais que j'aime assez notamment grâce au excellent "Main Event" porté par Hayabusa) que sur le catch Hardcore. Atsushi Onita quitte la FMW dans un match qui est très mal reçu, les fans prenant très mal le départ d'Atsushi Onita certains fans lui criant même des insultes. Après son départ de la FMW Atsushi Onita décide d'ouvrir une nouvelle fédération la USO, son idée étant que tout les catcheurs de la FMW rejoignent sa nouvelle fédération excepté Hayabusa. Mais Shoichi Arai fini enfin par prendre ses responsabilité et s'oppose à Atsushi Onita, qui propose alors de revenir en temps que top stars à la FMW ce que Shoichi Arai refuse marquant la dernière apparition de son fondateur à la FMW.

Le(s) fin(s) d'une légende ?

Après son départ de la FMW, Atsushi Onita devient un "freelancer" il se met à produire ses propres shows et à apparaître pour différentes fédérations amenant les "No-Rope Exploding Barbed Wire Match" un peu partout au Japon que ce soit à la New Japan Pro Wrestling dans des matches contre Masahiro Chono ou Riki Choshu, mais aussi dans un match entre le Great Nita et le Great Muta (qui est sans aucun doute le match le plus connu de The Great Nita), où à la Michinoku Pro Wrestling avec ses matches contre The Great Sasuke, à la Pro Wrestling ZERO1 où il fait des apparitions régulières et même à la Pro Wrestling NOAH.

En 2002 la FMW ferme ses portes à cause de problèmes financiers et la perte de sa plus grosse star Hayabusa à la suite d'une blessure, qui vers la fin de l'ère "Entertainment" de la FMW était la seule raison pour laquelle la FMW amenait toujours des fans (autant le "booking" de Kodo Fuyuki était horrible autant Hayabusa est dans la meilleure forme de sa carrière entre 1999 et 2002 ce qui rend les "Main Event" tout de suite plus digeste voir même excellent pour certains). Avec la fermeture de la FMW Kodo Fuyuki lance une nouvelle fédération la World Entertainment of Wrestling, censé prendre la succession de la FMW. Atsushi Onita met de côté ses différents avec Kodo Fuyuki et devient un régulier de cette nouvelle fédération, en tant que "top heel" il blâme Kodo Fuyuki pour la fermeture de la FMW, mais la rivalité ne dure pas longtemps puisque Kodo Fuyuki est forcé de prendre sa retraite pour des problèmes de santé dont il finira par succomber quelques mois plus tard. Atsushi Onita prend une nouvelle retraite en 2003 après un « dernier » match contre The Great Sasuke.

C'est également au début des années 2000 que Atsushi Onita réalise un de ses rêves et entre en politique comme d'autres catcheurs avant (et même après) lui. Il réussit à rentrer au parlement japonais. Il profite de son nouveau pouvoir en politique pour organiser des shows de catch dans les zones de guerres en Afghanistan à but humanitaire. Sa carrière en politique prend fin de manière abrupte puisqu'il est forcé de quitter son poste à la suite d'un scandale. Il décide de prendre une autre retraite en 2005. Ce qui marque la plus longue retraite d'Onita à ce jour puisque excepté un match en 2006, il ne revient qu'en 2008. Il prend une nouvelle retraite en 2009, mais puisque retraite semble vouloir dire vacances dans le vocabulaire d'Onita il revient en 2011.

Ce n'est qu'en 2015 qu'Atsushi Onita recommence à prendre de l'importance, que ce soit sur le circuit indépendant où il forme une équipe avec Chigusa Nagayo, plus grande star du catch des années 1980. Bien que les deux soit bien loin d'être en forme physiquement ils sont élu équipe de l'année par le Tokyo Sport, montrant bien leur popularité bien vivante au Japon. Mais aussi parce qu'il effectue son retour à la All Japan Pro Wrestling allant même remporter le All Asia Tag Team Championship (le titre le plus ancien toujours en activité du Japon) avec son vieil ami Masanobu Fuchi. En plus de continuer à être un regulier de la Pro Wrestling ZERO1 et de continuer d'apparaître sur le circuit indépendant.

Mais surtout parce que 2015 voit le retour de la FMW, sous le nom de Cho Sento Puroresu FMW (pour des problèmes de droits entre autre). Cette résurrection de la FMW n'est pas la première en 2003 Onita avait lançé la Onita Pro qui était censé faire renaître la FMW, de même que Hayabusa et Mr. Gannosuke qui avait lancé la Wrestling Marvelous Future. Mais cette fois ci les noms les plus iconiques de la grande FMW était impliqué, que ce soit Atsushi Onita, Megumi Kudo qui passe de temps en temps comme invitée speciale mais aussi Masato Tanaka ou encore Ricky Fuji. Et surtout Hayabusa qui avait prévu de faire son retour sur les rings tant attendu dans cette nouvelle FMW. La fédération montrait de bonnes choses (j'aimais beaucoup Ray avec sa "gimmick" de 'On'na Hayabusa', la version féminine du 'Bird that never dies'). Mais cette nouvelle FMW est touché par le décès de Hayabusa, la maladie de Ray qui était le visage de la nouvelle division féminine, et surtout l'annonce d'une enième retraite de Atsushi Onita, qu'il vend comme étant la dernière. Ce qui semble avoir été le clou dans le cercueil de cette nouvelle FMW qui n'a de toute façon jamais autant pris que la première. Durant cette soit disante ultime tournée retraite, Atsushi Onita se rend pour la première fois à la Combat Zone Wrestling, fédération qu'il a grandement inspiré et qui marque sa première apparition aux États-Unis en près de vingt ans. Il en profite également pour offrir une retraite à son personnage de The Great Nita. Le 31 Octobre 2017 il prend à nouveau sa retraite (dans un match qu'il gagne, ce qui est normalement un grand honneur, même si dans ce cas ci Onita est aussi "booker" du show, mais je pense qu'on peut dire qu'il le mérite amplement) mettant fin à une carrière de plus de 40 ans. Bien que pour être honnête je ne peux pas arrêter de me demander combien de temps va durer cette soit disante dernière retraite.

http://i47.tinypic.com/2djc9hj.jpg Au final la plupart des fans retiennent d'Atsushi Onita un maître du catch Hardcore dont l'influence est encore percevable aujourd'hui au travers des fédérations comme la Big Japan Pro Wrestling, la Combat Zone Wrestling, la Extreme Championship Wrestling et autres Pro Wrestling FREEDOMS. Certains se souviennent aussi de lui pour ses promos pleine d'émotions et réellement efficace (au point de pouvoir faire pleurer la foule simplement avec des mots) et les plus vieux d'entres nous peuvent se souvenir de lui comme un bon "Junior Heavyweight" et l'un des premiers "High Flyer" de la AJPW ayant posé les bases de la division des poids léger dans cette fédération. Mais ça serait pour moi minimiser l'impact qu'a eu Atsushi Onita sur le catch, notamment japonais. Atsushi Onita a été le premier à proposer un produit plus américanisé aux fans de catch japonais, important le divertissement en ajoutant des moments de pure émotions au travers de ses promos, des segments pour préparer ses matches et les sortir d'un contexte purement sportif comme c'était le cas jusque là avec la AJPW, la NJPW et les fédérations de "Shoot-Style" de l'époque tout en gardant une identité japonaise dans sa fédération. Son influence et bien plus grande que ce que l'on dit et sans Onita je suis persuadé que nous n'aurions pas la Pro Wrestling DDT qui mélange une parodie du divertissement sportif à l'américaine et des matches digne d'un show de "Puroresu" plus classique, la Dragon Gate qui a repris ce côté emotionnel des promos d'après matchs de la FMW en le mélangeant à la "Lucharesu" et aux "spotfest", et même le "booking" actuel de la New Japan Pro Wrestling qui s'américanise de plus de plus (Gedo étant en plus un ancien de la FMW). Bien que la différence entre toute ses fédérations et la FMW de Onita, étant que ce dernier savait très bien qu'est ce qui allait plaire au public japonais de son époque, permettant à la FMW de devenir l'une des principale fédération du Japon en un temps record et de devenir même à son apogé un danger potentiel pour les géantes NJPW et AJPW. Là où le "booking" plus que douteux (voir carrément mauvais, surtout ces deux dernières années) de Gedo ne semble pas vraiment fonctionner au Japon et fait même perdre des fans à la NJPW (entre 2012 et 2017 la moyenne d'affluence sur l'année des shows de la NJPW à baisser de manière non négligeable, et ce même si 2017 a été meilleur que 2016 à ce niveau là). Si Isao Yoshihara avec la International Wrestling Enterprise des années 1960 et 1970 a défini ce qu'était la "Puroresu" je pense qu'Atsushi Onita avec la FMW l'a redéfeni ajoutant une nouvelle variante devenu indispensable. Et c'est ça selon moi le plus grand apport au catch de 'The Hardcore Legend'.

What I Liked This Month : Les Matchs du Mois - édition Janvier 2018

Le 04/02/2018

2018 ne pouvait décidemment pas commencer mieux ! Ce mois de janvier était chargé en cartes et affrontements de qualité exceptionnelle. Dave Meltzer peut en témoigner : il a déjà noté deux matches à 5 étoiles, lesquels sont inclus dans la liste. Le spectacle était en effet au rendez-vous, en particulier avec Wrestle Kingdom 12 bien sûr, et lors de son dernier week-end, dont les fans se rappelleront pendant longtemps, avec les premiers The New Beginning de la NJPW et NXT Takeover : Philadelphia. La barre sera difficile à dépasser dans les prochains mois, tant elle a déjà été placée très haute !

Kenny Omega © vs. Chris Jericho – IWGP US Heavyweight Championship Match (NJPW Wrestle Kingdom 12 - 04/01/2018 - Tokyo, Japon) 

L’annonce de Kenny Omega vs Chris Jericho, ou Alpha vs Omega comme aimait à l’appeler 'The Best In The World At What He Does ', aura beaucoup fait parler la planète catch, à juste valeur. Voir un catcheur remonter sur un ring qu'il n'avait pas foulé en 18 ans est assez inhabituel. Surtout quand celui-ci a depuis passé l'intégralité de sa carrière à la WWE !

Les deux canadiens ont très bien fait usage de la stipulation No DQ, justement très "sports-entertainment" - à part si on oublie l’utilisation des "rope breaks" un peu facile, quoique servant le drama.  Le match a parfaitement joué sur le côté fougueux et "risqué" d’Omega face à la plus grande expérience de Y2J, comme il le fallait. Par exemple, on peut citer la tentative de Springboard Crossbody d'Omega, à l’extérieur depuis le ring : Jericho, plus malin, a judicieusement esquivé et laissé Omega en payer les conséquences ... en se payant la table des commentateurs anglais. Ou encore, lors d’une autre tentative de Springboard du 'Cleaner' depuis le bord du ring, le plus frais Y2J a exécuté son fameux Triangle Dropkick, séchant l’ancien champion IC sur les cordes.

Le tout nous a offert le premier 5-Stars Match de l'année selon Dave Meltzer, mais surtout une excellente performance de Kenny Omega, magnifique dans le "face" désespéré contre un vétéran agressif et imprévisible, loin de son attitude comique de son dernier "run" à la WWE. Par ailleurs, un match différent de ce qu’on a l’habitude de voir dans les derniers gros matchs de Wrestle Kingdom, mais qui fut un changement très apprécié (heureusement, après toute la pub' qu'il a suscité !).

Marty Scurll © vs. KUSHIDA vs. Will Ospreay vs. Hiromu Takahashi – IWGP Junior Heavyweight Championship Match (NJPW Wrestle Kingdom 12 - 04/01/2018 - Tokyo, Japon) ​

Résultat de recherche d'images pour "marty scurll vs will ospreay vs kushida vs hiromu takahashi pics"Je ne comprendrais jamais le "booking" de la NJPW : tantôt magistral pour certaines "title pictures", tantôt douteux pour les autres. Faire perdre le titre à un catcheur pour qu’il le regagne au prochain match, avouez que c'est bizarre, cela ne ressemble pas aux pratiques habituelles de Gedo & Jado. 

Mais soit : au moins ce 4-Way, un peu fourre-tout, nous a donné un match très fun. Beaucoup d’actions, un excellent rythme, de très bonnes séquences, et chacun a eu son moment pour briller. Le "spot" du match restera pour moi cet énorme Moonsault d’Ospreay depuis une des structures du décor (voir ci-contre). Et maintenant que ce dernier a récupéré le titre Junior, qu'il avait mis si longtemps à acquérir, j’espère au moins qu'il va nous offrir un long règne digne de son talent et de son mérite !

Minoru Suzuki © vs. Hirooki Goto – NEVER Openweight Championship Match (NJPW Wrestle Kingdom 12 - 04/01/2018 - Tokyo, Japon) 

Résultat de recherche d'images pour "minoru suzuki vs hirooki goto wrestle kingdom 12"Enfin, nous retrouvons ce côté "pure fighting" que nous offraient les matches de championnat NEVER de l'époque Ishii & Shibata. Et Suzuki a enfin eu un bon match dans ce mauvais règne, tâché d’interventions multiples et de "ref bumps". Une agréable surprise, tant personnellement je n'en attendais rien d'aussis satisfaisant, aux vues de leurs affrontements précédents très moyens.

MiSu a mis Goto en difficulté dès le début du match, avec quelques claques et en le pendant littéralement, assis sur le coin en portant une Sleeper Hold ! Suzuki n’en avait guère à faire de ce "minable" de Goto, qui avait été prêt à mettre ses cheveux en jeu pour regagner sa ceinture. Hirooki Goto l'a finalement reprise des griffes du tyran du Suzuki-Gun, en incarnant la "stiffness" et l’esprit de combat "fair & square" qui allaient jusque là si bien au championnat NEVER, sans interventions multiples ou tricheries en tout genre. Et dès la victoire emportée, il a justement déclaré en interview vouloir ramener la "saveur violente de Shibata" dans ses prochaines défenses de titre. 

Joe Doering © vs. Zeus – Triple Crown Championship Match (AJPW New Year Wars - 02/01/2018 - Tokyo, Japon) 

 "Come on motherfucker, show me power !" : cette phrase, criée par Joe Doering au moment d'une Greco Roman Knuckle Lock, a donné tout de suite le ton de ce match.

Un combat très physique, comme on peut s’y attendre entre ces deux poids-lourds, rappelant le goût des anciens Main-Events de l'AJPW. Le puissant Zeus a eu fort à faire, lui en général l’homme fort sur le ring, car là il a dû endosser un autre rôle : l’"underdog" du match. Certes tâche inhabituelle pour lui, il a cependant réussi à surprendre Doering avec des démonstrations d’agilité, comme cette Jumping Lariat en bondissant sur la troisième corde. Il a même porté un monstrueux Gorilla Press Slam à son adversaire plus grand et plus massif que lui ! Des Chops retentissantes, des Lariats impactantes : en résumé, un match "stiff" entre deux véritables buffles. 

Andrade ‘Cien’ Almas © vs. Johnny Gargano – NXT Championship Match (NXT Takeover : Philadelphia - 27/01/2018 - Philadelphie, Pennsylvanie, Etats-Unis) 

Almas hits his opponent with a double knee strike against the ring post.C'est l’histoire d’un homme qui a fait de nombreux sacrifices pour arriver enfin au but qu’il s’était fixé depuis son arrivé à NXT, il y a deux ans de cela. Un homme qui a été trahi par son meilleur ami, avec qui il avait pourtant surmonté tant d'obstacles. Un homme qui a dû reprendre de zéro, en solo, après la perte de son partenaire devenu ennemi, et s'élever match par match jusqu'au NXT Championship.

Cet homme répond, comme vous l’avez deviné, au nom de Johnny Gargano.

Et elle fut pleine de doutes et d’embuches cette route jusqu’au Saint Graal pour 'Johnny Wrestling'. Il a enchaîné les déconvenues, quoique toujours de qualité sur le ring, notamment face à Andrade 'Cien' Almas, son adversaire dans ce match. Le natif de Cleveland a néanmoins réussi à repartir sur un chemin victorieux dernièrement. Vainqueur d'un Fatal-4-Way pour obtenir cette chance au championnat, puis défendant avec succès ce droit face au talentueux Velveteen Dream, il a ainsi regagné confiance, suffisament pour le booster (et nous, avec lui) avant le plus grand match de sa carrière !

C’est donc gonflé à bloc qu’était arrivé 'Johnny Wrestling' dans ce match face à 'El Campeón'. Celui-ci arborait son ancien masque de La Sombra, son ancienne identité de luchador, aux couleurs de son pays et accompagné de mariachis. L'entrée digne de 'El Idolò' !

Les deux hommes se connaissent très bien, et ça se ressent dans l'histoire racontée sur le ring : ils ont commencé assez doucement avec un peu de "chain wrestling", avant de plus tard partir à fond dans des enchaînements excitants et des prises très dangereuses (en particulier, ce Running Double Knees d’Almas alors que Gargano était assis contre le poteau à l'extérieur - voir ci-dessus).

Mais peu importe ce que le champion lui envoyait, Gargano n'était pas prêt d’abandonner, pas sans lui donner le combat de sa vie. Difficile de ne pas être derrière un "babyface" aussi combattif, endurant et déterminé. Et plus le match continuait, plus la victoire paraissait être probable ... proche. Le suspense et l’émotion étaient palpables. En voilà de la bonne "ring psychology" ! Le public était à fond derrière Gargano, tel un véritable "throwback" à Daniel Bryan en 2013-2014 tant le chemin semblait similaire pour le challenger. Ou, pour rester du côté du show jaune, il y a des similarités avec Sami Zayn et sa route vers le NXT Championship en 2014-2015. Tous les trois ont cela en commun qu'ils sont de fantastiques catcheurs, "babyfaces" et "underdogs".

Malheureusement, toute la combativité de Gargano n'a pas suffit face à un champion au top, couronné trop récémment pour laisser facilement filer son titre. Son rêve envolé par cette défaite, Johnny a dû en plus supporter le retour inattendu de son meilleur ennemi, Tommaso Ciampa, venu juste pour en rajouter une couche - brisant physiquement son ancien ami, déjà brisé émotionnellement.

En conclusion, on tient sans doute l’un des meilleurs matchs de titre à NXT, et l’un des meilleurs matchs à NXT tout court. Très peu de défauts présents et surtout un superbe travail de la part d'Almas et Gargano, mais aussi de Zelina Vega et la récente signée Miss Gargano, Candice LeRae, qui ont été toutes deux très bien utilisées. Un candidat au "Match de l'Année" à n’en pas douter !

Hiroshi Tanahashi © vs. Minoru Suzuki – IWGP Intercontinental Championship Match (NJPW The New Beginning In Sapporo (Day 1) - 27/01/2017 - Sapporo, Japon)

L’image contient peut-être : 3 personnesQuel match, encore une fois, entre ces deux maîtres de la psychologie et du "storytelling" ! La "hype" pour ce match était d'ailleurs bien présente. Beaucoup de fans de Puroresu se rappellent de leur dernier match à King of Pro Wrestling en 2012, vu par la plupart comme un chef-d’œuvre.

Je ne sais pas s’ils se sont surpassés, mais une chose est sûre : ils ont encore livré un sacré match !

Tanahashi affrontait ici  "le pire adversaire possible au pire moment possible". Quand on sait dans quel état est l’ancien 'Ace', celui-ci donnait à Suzuki une ouverture aussi grande que le Grand Canyon.

Du drame, de la douleur et de la sueur ont composé ce match très physique, sans interventions et avec très peu de tombés comme lors de leur précédent combat de 2012. Un classique, dans le bon sens du terme. Suzuki aurait pu d'ailleurs "classiquement" en finir à un moment du match après avoir exécuté son Gotch-Style Piledriver mais a préféré, vicieux comme il est, continuer de faire souffrir Tanahashi. Le champion a eu beau survivre jusqu'au bout, Red Shoes Unno n'eut d'autres choix que d'arrêter le match plutôt que laisser le 'Once In A Century Talent' perdre sa jambe. Une fin de match terrifiante jonglant entre le désarroi des fans, l’irrespect et la violence haineuse de Suzuki, Tanahashi repartant tragiquement sur une civière pendant que ce dernier, sa ceinture sur l'épaule, le traite de tous les noms.

C’est fou comme les matches de Suzuki redeviennent instantanément meilleurs sans les interventions du Suzuki-Gun. Espérons maintenant qu’il ait un règne propre et qu’on ne revive pas l’affreux "booking" de son précédent titre NEVER. 

The Young Bucks © vs. Roppongi 3K – IWGP Junior Heavyweight Championship Match (NJPW The New Beginning In Sapporo (Day 2) - 28/01/2017 - Sapporo, Japon)

Résultat de recherche d'images pour "the young bucks vs roppongi 3k the new beginning in sapporo pics"Il était l'unique rematch de Wrestle Kingdom 12 sur cette tournée de shows The New Beginning. La nouvelle génération de Roppongi entendait bien récupérer ses titres par équipe face à des Young Bucks hyper confiants et arrogants comme à leur habitude, d’autant plus après avoir établi le record de l’équipe Junior au plus grand nombre de titres.

Le schéma de ce match reposait sur les blessures aux dos de YOH et Matt Jackson, subies lors de leur premier affrontement au Tokyo Dome. Mais c'est Matt qui en sentit le plus les retombées, après cette Sommersault Plancha à l’extérieur depuis la rampe. Cette blessure l’a handicapé pendant le reste du match, et l’excellent "selling" de ce dernier a ainsi rajouté plus de drama au match. J’aurais néanmoins préféré un "finish" un peu plus décisif pour Roppongi 3K qu’un Roll-Up même si cela jouait bien évidemment sur la blessure de Matt.

WALTER © vs. Timothy Thatcher – Atlas Division Championship Match (PROGRESS Chapter 62 : Fear No More, Come To Dust - 28/01/2018 - Londres, Angleterre) 

Résultat de recherche d'images pour "WALTER vs timothy thatcher"Ce sont deux amis qui s’affrontent dans ce match, deux coéquipiers au sein de Ringkampf. Mais croyez-moi, il n’y avait rien d’amical dans ce match !

Les deux derniers piliers de Ringkampf se rencontraient ainsi face-à-face pour ce titre réservé aux poids-lourds - ou, comme plus communément appelés à la PROGRESS, les "Big Lads". En résumé, l'un des promoteurs Jim Smallman le disant si bien, "our main event is big lads beating the fuck out of each other for your entertainment".

Pour vous dire, Thatcher s'est retrouvé avec le torse rouge écarlate en quelques minutes, sacrée punition que WALTER  lui a donné ! Rien d'étonnant après les fameuses Chops tonitruantes du champion ...

L'ancien champion d'EVOLVE est néanmoins arrivé à se créer une ouverture, en esquivant l'une des Chops de son adversaire, ce dernier s'éclatant la main sur le poteau. L'Américain en a ensuite profité pour affaiblir encore plus l’arme la plus dangereuse de WALTER ... jusqu'à se prendre une Chop directement dans le front ! Le géant de la wXw a adopté pour finir son nouveau finisher, un Modified Tiger Driver.

Sans doute l’un des matchs les plus brutaux de l’histoire de la PROGRESS et l’un des meilleurs matches en Europe en ce début d'année. 

Le Top du Sniper : 5 prochains matches à ne pas attendre en 2018

Le 26/01/2018

  

Remarque : Ces derniers jours, les sites de catch se sont précipités de partager la nouvelle telle l’annonce de Kenny Omega vs. Chris Jericho : le couple de futurs "hall of famers", Carmella & Big Cass se sont séparés. Selon le Wrestling Observer de Dave Meltzer, il se pourrait que la jeune fille ait quitté la légende vivante du catch américain suite aux derniers articles du Sniper… mais bon, cela ne nous… regarde pas.  Par ailleurs, toujours suite à l'actualité, le meilleur ami de The Alt ne sera en aucun cas assimilé à ce Top, et son nom ne sera même pas mentionné. Merci de votre compréhension, bonne lecture.

Alors que l’année 2018 débute à peine, Wrestle Kingdom 12 vient de poser les bases pour cette nouvelle année à la New-Japan Pro Wrestling - et les deux premiers New Beginning 2018 les ont merveilleusement bien ébranlé. La saison de WrestleMania 34 est sur le point de se lancer du côté de la "deub deub i" avec son traditionnel (et bordélique) Royal Rumble, tandis que la Ring Of Honor commence justement à annoncer ses têtes d’affiche pour son annuel Supercard Of Honor. Quant à tous les sites web de catch possibles et imaginables, ils s'attèlent déjà à débattre des "plus belles affiches" que pourrait nous offrir cette nouvelle année.

Le Sniper, lui, avec cette sagacité qui le caractérise, a préféré entrevoir l'année 2018 sous un autre angle : imaginer le pire, pour mieux vous y préparer - une noble tâche, pour une fois. La WWE, la NJPW, la ROH, Impact Wrestling… tout le monde va y passer !

 

#5 - Dalton Castle vs. Punishment Martinez II (Ring of Honor)

http://www.rohwrestling.com/sites/default/files/imagecache/news_featured_photo_full_news_node/mce-dalton-site.pngLe Top du Sniper ne pouvait pas mieux commencer que par un match qui a officiellement eu lieu ! Cependant, un rematch est sans aucun doute possible avant la fin de l'année, il se pourrait donc que votre serviteur soit doté d'un don de voyance ... même si, Bray Wyatt champion du monde, je ne l’avais pas vu venir mon pote.

Ce match a récemment ravi le public de Nashville, voyant le champion conserver son titre face à un Martinez rancunier post-match. Mais dites-vous bien une chose : il y a 10 ans, bientôt jour pour jour, cette même ceinture mondiale de la promotion de catch numéro deux actuellement aux États Unis avait été remise en jeu dans un match entre Nigel McGuinness et Chris Hero.

Cela en dit long sur le non-enthousiasme que l’on peut avoir à l’annonce probable d'une revanche de ce Main-Event. Malgré un excellent talent d'acteur et une grosse dose de charisme, Dalton Castle ne remplit absolument pas le cahier des charges in-ring pour avoir un règne à la hauteur de ce qu’a connu cette ceinture. Punishment Martinez, lui, n’est qu’une clownerie extrême. Acting zéro, charisme zéro et in-ring presque zéro.

Je vous laisse imaginer la joie du Sniper si ce Baron Corbin 2.0, dont le jeu est digne d’une série B allemande, viendrait à remporter la ceinture principale de la ROH. Ceinture anciennement portée et honorée par des Bryan Danielson, Samoa Joe, Nigel McGuinness, Austin Aries, Jay Lethal et j'en passe !

D’autres matches seraient bien évidemment pires à imaginer pour cette nouvelle année, mais c’est déjà une petite inquiétude pour le Sniper ...

#4 - Kazuchika Okada vs. Kenny Omega IV (NJPW)

https://statics.sportskeeda.com/wp-content/uploads/2017/06/okadamain-1497632583-800.jpg Et là, c'est le drame ! Deux semaines après lui avoir fait toutes les éloges possibles dans son précédent article, voilà que le Sniper se met à mettre l’actuel IWGP Heavyweight Champion dans un affrontement qu’il ne veut pas voir en 2018… qui plus est face à la 'Best Bout Machine', Kenny Omega ! Quel homme dégueulasse.

Pourquoi le règne de Kazuchika Okada ne doit pas s'arrêter

Mais le Sniper va s’expliquer auprès de ses fidèles convaincus. Comme vous vous en doutez, Okada est son catcheur favori et Kenny Omega est probablement le meilleur catcheur nord-américain de cette foutue planète actuellement, et sans doute en passe de devenir le meilleur catcheur canadien de tous les temps (Bret, bien le bonjour). Vous imaginez si la NJPW nous offrait déjà, à nouveau ce match, pour la 4ème fois en l’espace d'un an et demi ? NON !

Il n’est pas dit que l’histoire entre deux des top-stars de la NJPW doit s’arrêter à la victoire d'Omega sur Okada en demi-finale du G1 Climax 27, mais la suite ne doit pas avoir lieu si tôt, sous risque de briser une magie qui nous a offert trois des meilleurs combats de catch de tous les temps. Ainsi, les chemins de ces deux étoiles (pas celles de Papy Meltzer) ne doivent pas se recroiser avant 2019 et, d’ici là, Okada pourra continuer à distribuer le meilleur match des carrières de chacun de ses adversaires. Quant à Kenny Omega, il pourra enfin profiter de sa réunion avec son 'Golden Lover', Kota Ibushi, ses "Ten Boots" à la Ring Of Honor et ses parties de Street Fighter en direct sur Twitch.

#3 - The Velveteen Dream vs. Baron Corbin (WWE/NXT)

https://scontent-cdt1-1.xx.fbcdn.net/v/t1.0-9/22552649_1391307557633428_2637289141353130652_n.jpg?oh=2b34db7100265d64b7c940b965cc0eb8&oe=5B219360 On rentre dans le Top 3, et ça va rapidement se voir. L’ex-Patrick Clark, désormais sous le nom de Velveteen Dream, a eu l’occasion d’exposer toute l'étendue de son talent au monde du catch lors de NXT TakeOver : Houston face à Aleister Black, et plus récemment face à Kassius Ohno à TakeOver : Philadelphia.

Comme tout catcheur ayant fait suffisamment couler de sueur sur le ring de NXT, il se verra forcément condamné dans le "main-roster" et probablement dès cette année. Et c’est là qu’on dévale la falaise, sans frein, le volant bloqué, et une fille à mauvaise haleine côté passager. Dans ce fameux main roster où le Velveteen Dream devra suivre un scénario de sitcom jusque dans ses mots et ses pas, il aura une chance de tomber sur l'horrible, le regrettable, Baron Corbin.

Une sorte de remake parodique dégueulasse du Dream vs Black de NXT pourrait malheureusement avoir lieu, mais sans la liberté de NXT, sans le talent de Aleister Black, et sans l’ambiance d’un TakeOver. Évidemment, le match sera horrible, fade, et inutile comme tous les affrontements du 'Sick Wolf'. Mais, ce serait évidemment Velveteen Dream qui serait le fautif aux yeux de Vinny Mac, fan #1 (et probalement le seul) de l'ex-champion des Etats-Unis.

Un mauvais match + un début de carrière prometteur qui partent en vrille ? Vive la "vévéheu" !

#2 - Abyss vs. Austin Aries (Impact Wrestling)

https://scontent-cdt1-1.xx.fbcdn.net/v/t1.0-9/26238942_1391804047598272_1409581837327218804_n.jpg?oh=6bd8ecdea9c8fd36cb36165205848eac&oe=5AED4967Tout fan de catch connaît probablement un catcheur dont il ne comprend pas la popularité. Pourtant respecté de tous, vous n’avez jamais compris ce que tous les autres lui trouvaient. Et bien pour le Sniper, l’un de ces catcheurs est Abyss.

Des règnes de champion complètement oubliables, des matches médiocres, des rivalités encore pires et des looks plus nazes les uns que les autres…. Si demain il nous annonçait que son but était d’imiter au mieux le 'Big Red Monster' de Stamford, j’écrirais un article pour louer son génie sur The Alt dans la minute qui suit [Note de l'éditeur : non merci !].

La TNA…euh, Impact Wrestling…euh, GFW...euh, Impact Wrestling a frappé un petit-grand coup en rapatriant l’une des plus grandes stars de son histoire, Austin Aries. Le vegan le plus engagé de la planète catch s’est même vu aussitôt couronné champion principal de la promotion. Maintenant ce mini "good buzz" passé, elle pourrait désormais malheureusement revenir à ses bonnes habitudes (elle a bien rechangé de ring), et tout gâcher en mettant Austin Aries et sa ceinture tout fraîchement acquise dans une rivalité face au cousin éloigné de Bray Wyatt.

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Pour marquer le coup et déposer la cerise sur le gâteau, Impact pourrait même rappeler le génie de première génération pour l'occasion : Vince Russo. Ainsi, il écrirait au mieux cette "feud" et ressortirait le Last Rites Match de son odieux placard. Ou bien inventerait un match où le perdant serait obligé de se faire un steak de boeuf, et quelque chose me dit que du coup, il y aura changement de titre et démission d'un des deux protagonistes. #ThisIsWrestling

#1 - Kane vs. … Big Cass (WWE)

http://www.wwe.com/f/styles/wwe_large/public/rd-talent/Bio/Colin_Cassady_bio.pngOmettre Big Cass dans ce genre d’articles, c’est se priver de vivre !

« Le catch, quand il est bien fait, il n’y a rien de mieux. Mais quand c’est mal fait, il n’y a rien de pire ». En déclarant ceci il y a quelques années, la légende de la ECW, Raven, avait déjà bien résumé l’idée de ce match...

Comme la mer qui s’approche et qui s’éloigne, Kane est très mouvant. Il renaît. Puis disparaît de nouveau. Pour revenir à nouveau. Avant de repartir… Peut-être pour prendre des vacances de tout ce que l’équipe créative de la WWE lui a fait endurer pendant plus de 20 ans.

Avant de se blesser contre le porc tout fraîchement balancé, notre ami Big Cass profitait d'un beau "push". Passer par un Kane assoiffé de nouveaux tristes affrontements à son retour est extrêmement probable - tant on sait que Vince McMahon aime le Big C et raffole de Giant vs Giant matches - et très dangereux pour l’avenir du catch. Comme Steamboat vs Savage, Misawa vs Kobashi, Michaels vs Taker ou Okada vs Omega, il y aura un avant Cass vs Kane, et un après. Ni les fans, ni les "workers", ni les promoteurs ne seront plus jamais les mêmes après un tel match.

Et, comme prédit plus haut, fort de son retour réussi à Impact, pour le plaisir de.... de quelqu'un, peut-être ? Vince Russo pourrait justement être repris par la WWE et faire de ce match légendaire, un Carmella On A Pole Match !

 

Le Sniper reviendra avec de nouvelles cibles ! Who’s Next ?

  

La Review Press #3 : La sélection mensuelle d'articles catch à lire

Le 25/01/2018

https://scontent-cdt1-1.xx.fbcdn.net/v/t1.0-9/27067439_1612053668888820_526555826854701622_n.jpg?oh=b22a63b900fe9f2bba532f04e052bb48&oe=5AE65593Les fêtes ont été bonnes ? La prise de poids hivernal aussi ? La reprise, par contre, plus compliquée ? Rassurez-vous, vous n'êtes pas tout seul ... Mais il est temps de revenir sur les rails et d'attaquer une année 2018 qui s'annonce haute en couleurs ! Suite à une année précédente faite de matches sur-qualitatifs et de nombreuses promesses, cette année s'apprête à nous réserver de bonnes comme de mauvaises surprises ... et il semblerait que cette prédiction (facile, certes) se vérifie déjà !

Dans cette nouvelle Review Press, je reviens bien sûr sur les meilleures analyses de Wrestle Kingdom 12 mais aussi sur la place du catch féminin à la WWE, le nouveau destin de la NOAH comme celui du "Break-Out Territory" de 2018, l'Australie-Nouvelle-Zélande. Mais avant tout, n'hésitez pas à me suivre sur Twitter (sans ça, vous avez manqué le retour sur mon expérience au Tournoi des Poids-Lourds de l'APC) et suivre l'actualité du catch indépendant et alternatif sur Facebook ... d'autant plus que de grandes annonces sont avenir quant à l'avenir de The Alt !

♦   Review Press #2 (novembre 2017) 

WWE

-- Aux dernières nouvelles, RAW 25th Anniversary Edition était un désastre quasi-unanime en terme de retour critique. Le pire étant que même la WWE le sait, ce pourquoi elle a programmé une énième Stone Cold Stunner Party en ouverture pour attirer les derniers fans casuels datant de l'Attitude Era pour gonfler ses chiffres, nous dit un intéressant résumé d'informations "behind-the-scenes" de Sports Illustrated.

-- Autre désastre : la fin abrupte de carrière de Paige. Fan ou non, elle reste non seulement très populaire mais aussi dans la fleur de l'âge (25 ans). Et elle n'aura même pas eu l'occasion de rpofiter de son retour en force à la WWE. Un site de catch de fans-femmes, Enzuigirli, remet en perspective la courte carrière de Paige de manière éloquente.

-- Et en parlant de catch féminin, l'excellent Tim Kail de Work of Wrestling supplie la WWE d'engager des scénaristes féminins pour avoir le point de vue qui convient sur le "booking" d'une Women's Division qui se limite aux "faits historiques".

-- Par ailleurs, en ce mois de janvier, il est temps de se projeter sur l'année 2018 : c'est exactement ce qu'a tenté de faire l'équipe de rédaction de F4WOnline, en particulier sur les prochaines décisions de "booking" de la WWE.  Rusev, sauveur du "Roman Reigns méga-push" ? Brock Lesnar repartant pour l'UFC, pour perdre lamentablement ? Shane McMahon, WWE Champion ? Daniel Bryan, toujours à la WWE ou de retour à la NJPW ?

Japon

-- Comme chacun le sait maintenant, le 4 janvier 2018 s'est tenu NJPW Wrestle Kingdom 12, un show fait de buzz, d'anticipation et de catch de grande qualité. Les jours qui l'ont suivi ont donc été le théâtre de nombreuses réactions et analyses en tout genre. Mais parce que The Alt veut aussi permettre de mettre en avant les fans français du catch alternatif, je n'ai sélectionné pour vous que les deux "reviews" francophones majeures : celle de mon padawan Florian, auteur notamment de la chronique Portrait Indy, sur Catch Au Quotidien ; et celle de Ludovic, l'ancien rédacteur du Top 200 Matches sur VoxCatch.

-- Par la suite, c'est le site d'analyse Voices of Wrestling qui s'est remarquablement démarqué avec une série d'articles sur le phénomène Tetsuya Naito, et la décision de la New-Japan de le faire perdre dans le Main-Event face à Kazuchika Okada. Une tragédie pour certains, mais un choix narratif pour le long-terme selon les autres.

Pourquoi le règne de Kazuchika Okada ne doit pas s'arrêter

-- Pour finir avec les retombées de WK12, j'ai eu le plaisir de revenir sur Voices of Wrestling pour lire un bilan narratif du NEVER Openweight Championship, ou comment justifier avec poésie son mauvais traitement en 2017. Un tour de force d'argumentation créative !

-- Enfin, fin décembre-début janvier a réservé comme chaque année son lot de bilans et de retrospectives. La plus qualitative, en mon sens, était la republication (gratuite) sur F4WOnline des analyses de Dave Meltzer pour chacun des matches 5 étoiles ou plus qu'il a noté en 2017. Une très bon moyen de compréhension de ses critères de notes et de critiques. En voici un échantillon (seulement les matches à plus de 5 étoiles) :

- Okada vs. Omega II (6,25 étoiles)

- Okada vs. Omega I (6 étoiles)

- Okada vs. Omega III (6 étoiles)

- Omega vs. Naito II (5,75 étoiles)

The Alternative Year-End Awards 2017  

 

-- Et avant de passer au reste du monde, restons encore un peu sur Voices of Wrestling (décidemment, ses spécialistes ont redoublé de brillance ces derniers mois !) avec un excellent portrait du nouvel "ace" de la Pro-Wrestling NOAH, Kenoh, et comment il peut être "celui qui ramènera la NOAH au Nippon Budokan" !

Ailleurs

 

-- Tout d'abord, afin peut-être de clarifier l'affaire une bonne fois pour toutes et de permettre à la WWN Family de passer à autre chose (EVOLVE 100 et WWN Live Experience 2018 en tête), les auteurs du Everything Evolves Podcast ont parfaitement bien résumé la controverse lancé par son ancien distributeur, FloSlam.

 

-- Si vous ne commencez pas à lire Voices of Wrestling régulièrement après cette Review Press, c'est que j'aurais échoué dans ma mission ! Dans deux autres bilans de l'année 2017,  le site d'analyse a fait l'inventaire des meilleurs matches européens (wXw, PROGRESS, RPW, etc) et surtout a réussi le pari de mettre en avant le nouveau territoire qui monte : l'Australie et la Nouvelle-Zélande, que la NJPW compte bien finir de conquérir dans les prochains mois !

Les podcasts du des deux derniers mois

-- Cette fois-ci, non pas deux ou trois, mais un seul podcast à écouter. Il est nouveau et il est français. Il a été lancé par les anciens du Squared Circle Podcast, dont LoneRacoon, suivant les traces de ce cher Sturry sur le jeu de "fantasy booking" par excellence, TEW 2016. Esprit Catch se veut, selon eux, une émission d'analyse de fond et non un répertoire des dernières rumeurs. Et pour commencer, ils n'hésitent pas à donner un point de vue "alternatif" sur l'alternative-reine du catch, la NJPW : est-ce que l'on peut être anti-Bullet Club ? Être fan de la NJPW signifie-t-il être un hipster élitiste ? A écouter et à débattre !

Les vidéos du des deux derniers mois

-- Kenny Johnson, le documentariste d'EVOLVE, continue de nous ravir avec ses mini-docs ! Le plus récent est, qui plus est, consacré aux nouveaux systèmes de Prelim Matches où de nouveaux talents potentiels s'expriment directement devant le public.

-- En conclusion de cette Review Press #3, je vous propose de découvrir un autre documentaire qui, certes n'est pas du tout récent et sort du cadre d'une revue de presse, m'a beaucoup impressionné il y a quelques semaines. Datant de 2000, il est consacré à une ancienne promotion de "Joshi Puroresu" très prisée, la GAEA Japan, et surtout à ses aspirantes catcheuses qui souffrent terriblement pour atteindre leur rêve. Choquant, gênant, mais bien réel ...

Billet d'Humeur : Pourquoi le règne de Kazuchika Okada ne doit pas s'arrêter

Le 12/01/2018

Remarque : Avant de commencer, le Sniper aimerait préciser qu’une certaine compagnie nous a refusé le droit d'utiliser le nom de ses catcheurs (ou plutôt acteurs de sitcom, mais ça, c’est une autre histoire). C’est pour cette raison qu’ils seront largement modifiés dans le texte qui suit, afin qu’ils ne soient pas directement reconnus. Merci de votre compréhension, bonne lecture.

 

Avec le tsunami de popularité sur lequel surfe Tetsuya Naito actuellement, beaucoup se posent cette question : pourquoi la NJPW a préféré garder Kazuchika Okada comme champion ? A première vue, ce n'est qu'un énième débat parmi tant d'autres dans la communauté catch alternative, mais en vérité c'est bien plus que ça. Se la poser remet carrément en cause les bases du catch et d’un grand champion. Un peu, comme se demander : "Comment quelqu’un a pu être suffisamment incompétent pour valider "Baronne Corbine" en tant que catcheur professionnel ?" ... En attendant de reprendre son activité mensuelle de critiqueur en série, le Sniper va s’y attarder aujourd'hui, que vous le vouliez ou non.

Un "booking" de génie

Depuis son retour d’excursion aux États Unis dans la vieille TNA, Kazuchika Okada a totalement changé de look et d’attitude. Et nous devons ceci à une personne en particulier : Gedo.

Oui, cet être étrange, qui depuis New Beginning 2012 semble sans cesse suivre Okada pour lui vendre un parfum au marché de Clignancourt en faisant le signe de la « money » avec ses mains, est en réalité l’une des raisons principales du succès d’Okada. Il est le cerveau créatif (assisté de Jado, son ancien coéquipier sur le ring) de la NJPW depuis une dizaine d'années - un "booker" génial pour certains, et pour d'autres même le meilleur au monde. Et qui était alors sur le point de transformer le blondinet prétentieux venu défier Hiroshi Tanahashi au Tokyo Dome, lors de Wrestle Kingdom 6, en héritier d’Antonio Inoki et Keiji Mutoh.

Ce n’était pourtant pas le coup d’essai de Gedo, lui qui avait repris la charge du "booking" à un moment où personne n’en voulait lors du départ d’Antonio Inoki. Si ce n'était grâce à lui, par exemple, Hiroshi Tanahashi n'aurait pas représenté la NJPW à grande échelle et transcendé le monde entier.

Seulement voilà, l’expérience Tanahashi (qui est pourtant l’un des catcheurs qu’apprécie le plus le Sniper), n’a pas autant marché que l'expérience suivante malgré des matchs extraordinaires. Kazuchika Okada, lui, jusque là y arrive de la plus belle des manières, avec un règne de IWGP Heavyweight Champion encore jamais vu dans l’histoire de la promotion, voire même dans l’histoire de cette discipline. Et dites vous qu’il est peut-être loin d’être terminé ...

"The right guy at the right time"

https://i.pinimg.com/originals/32/3e/b7/323eb7c4b1d69f5d6301f9965136a058.jpg Ce n’est pas pour vous faire rappeler un certain "Rome & Rennes", mais si le "booking" de Gedo a si bien fonctionné, et si le règne d’Okada est si fascinant, c’est aussi parce qu’il est LE bon gars arrivé au bon moment.

Grand, athlétique, beau, jeune, charismatique et excellent catcheur (comme "Big Casse"). Kazuchika Okada représente parfaitement le "poster boy" idéal, et donc, le champion parfait. Si aujourd’hui nous parlons d’anciens grands catcheurs devenus des légendes, comme Antonio Inoki, Kenta Kobashi, Shinya Hashimoto ou encore Mitsuharu Misawa, c’est aussi parce qu’ils ont réussi à asseoir leur suprématie avec de très longs règnes et de très longs matchs avec une grosse part de narration et de psychologie (surtout pour Misawa et les anciens de la AJPW de l’époque) qui sont rester dans nos mémoires.

À tout juste 30 ans, Okada a déjà dans son règne d’incroyable "classic matches", notamment face à Naomichi Marufuji, Kenny Omega, Katsuyori Shibata, Minoru Suzuki ou Tetsuya Naito. Il est déjà 4 fois champion poids-lourd IWGP et double vainqueur du G1 Climax. Et depuis la mise en place de son "push-to-the-moon" en 2012, il ne s’est toujours pas blessé gravement. Tel un Chris Jericho, Kazuchika Okada passe entre les gouttes de pépins physiques et semble avoir une génétique au-dessus des autres. Nous ne pouvons que souhaiter que son porte bonheur continue de le suivre, pour notre plus grand plaisir, et pour celui de la New-Japan.

 

Kazuchika Okada a été élu "Catcheur de l'Année" aux Alternative Year-End Awards 2017

Adéquation avec le public

https://i.pinimg.com/736x/a4/8c/b0/a48cb02d7bd03a13fabd3b622207666c--kazuchika-okada-gift.jpg Le succès actuel de la NJPW et du règne historique de Kazuchika Okada sont forcément liés, mais comment ? L’adéquation avec son public. Aux États-Unis, la 'E peine à faire avaler son "big dawg" à son propre public car une bonne partie de leurs fans ou simples "followers" ne sont pas d’accord avec ce choix et avec la direction créative actuelle. Et pourtant, ils n’ont pas encore vu "Bigg Kass" champion du monde !

Au Japon, comme très souvent dans l’histoire du "Puroresu", le mec le plus populaire ou le plus "bankable" est tout simplement le meilleur catcheur. Résultat ? Okada cartonne (pas autant qu’un certain "Ingobernable", mais quand même), au point de se retrouver dans des émissions de cuisine locales, en "goodies" dans des paquets de céréales, ou en affiche dans des supermarchés Japonais. La grande classe ! Cela dit, aux USA, les gonz' doivent être bien contentes de ne pas retrouver une mini figurine de "Jine d’heure ma halle" dans leurs paquets de Frosties ...

Il serait donc, une fois de plus, inutile d’arrêter le règne du "boss" du clan CHAOS après de telles performances et à un si jeune âge lors de son "run" historique avec "the most prestigious title in the wrestling world" (Don Callis, bien le bonsoir !) autour de sa taille.

Quand et qui pour le détrôner ?

Kazuchika Okada est une future légende du Puroresu, mais comme ses aînés cités plus haut, vous me direz qu'il faudra bien qu’un jour sa ceinture lui tombe des mains ... Mais lui, il ne la perdra pas ! Néanmoins, soyons indulgent avec le reste du roster, et imaginons qu'il soit effectivemment défait un jour :

Quand ? Si une telle chose doit se produire, ce sera au Tokyo Dome. Le show du 4 Janvier est (selon le Sniper) le seul endroit où Okada pourrait perdre son titre. Parce que oui, Okada a encore de quoi nous passionner avec son règne jusqu’au moins l’an prochain avec plusieurs facettes de sa personnalité.

Et jusque là, il pourrait proposer quelque chose d’exceptionnel à chaque "super-show" de la NJPW, que tout le monde regardera impatiemment en se disant "ça y est, c’est peut-être maintenant…" et créer une "Okada's Undefeated Streak", à la manière de celle de "Gaulle-Burg" ou plus précisément du 'Deadman' à "RassleMania". Et ça recommence dès le 10 Février prochain, à Osaka, contre le prometteur SANADA.

Qui ? À l'avenir, SANADA - qui est un autre coup de coeur de Gedo - pourrait être la personne idéale. Et si son évolution et sa popularité continuent de monter en flèche, le lieutenant de Tetsuya Naito pourrait réussir là où son chef avait échoué un an avant. Et ce, en passant par une grande victoire au G1 Climax.

Si SANADA n’est pas jugé comme étant la bonne personne pour l'heure ou trop "green" pour une telle opportunité, son collègue EVIL ou leur leader Tetsuya Naito pourraient y arriver, et ainsi capitaliser sur leur énorme popularité et définitivement faire rentrer Los Ingobernables De Japon dans la légende du "Puroresu". D’ici là, Okada a - comme vous l’avez compris - toutes les cartes en main pour devenir la personne qui aura mené le plus grand règne de champion de toute l’histoire du catch, et sera reconnu comme l’un des, voire le plus grand catcheur de tous les temps.

Le Sniper reviendra très vite, et cette fois, il ne se posera pas de question ... il attaquera les catcheurs que vous aimez, et remettra votre fanitude pour eux, au mieux en doute et au pire en charpie !

 

Tournoi des Poids-Lourds 2018 : Belle expérience ... sans histoires

Le 11/01/2018

Si vous suivez The Alt sur Facebook (ou mon compte Twitter), vous savez très certainement déjà que je suis passé par le studio Jenny pour assister au Tournoi des Poids-Lourds 2018 de l'APC Catch. A la fois pour mon propre plaisir et pour préparer un reportage radio (affaire à suivre), je m'y suis rendu en compagnie d'un non-initié au catch en général. Si la conversion de ce dernier a été réussie, pour ma part, j'ai eu le sentiment d'avoir renoué avec le catch français : après plusieurs années de disette, à le suivre simplement de loin, ce retour a été triomphale.

Tenu dans une salle des fêtes (pardonnez-moi : "Le Temple du Catch") pleine à craquer et composée d'autant de familles du voisinnage que de fans de catch endurcis , le premier show de l'année pour la promotion de Nanterre semble avoir été un succès. Catch de bonne qualité, lutteurs prometteurs ou charismatiques, bonne animation par ce cher Sturry de C'est ça le catch et un "booking" certes traditionnel mais structuré et efficace ... Mais seul bémol, et il est de taille pour celui qui souhaite savoir si le catch français a "évolué" : la narration y est quasiment inexistente. Chaque catcheur a une personnalité bien établie, souvent maîtrisée, mais elle ne s'arrête qu'au rôle de la "gimmick" (parfois encore un peu kitsch d'ailleurs, mais de toute évidence, à ce niveau, le catch français semble changer dans le bon sens). Il n'y a ni vrais personnages ni vraies histoires le reliant entre eux.

Seul l'historique du Tournoi des Poids-Lourds a été rappellé de nombreuses fois au cours de la soirée, pour souligner aussi bien son prestige et son importance que sa signification - "depuis plusieurs années, le vainqueur du tournoi devient champion de l'APC dans l'année qui suit" - ainsi que les précédentes rivalités qui en ont découlées (Hellmer Lo'Guennec vs. Kenzo Richards, l'incapacité du vainqueur 2018, A-Buck, à dépasser le cap des quarts de finale, etc). Qu'en est-il des amitiés et des animosités ?

Une relation trop superficielle entre les personnages

https://i0.wp.com/www.catch-apc.com/wp-content/uploads/2018/01/IMG_0595.jpg?fit=402%2C600 Au cours du match non-tournoi précédant la finale, Sturry commentait qu'un des trois hommes sur le ring - Christianium - était habituellement le partenaire du finaliste (et futur gagnant) A-Buck dans l'équipe Afrikan Boma Yé. Pourquoi alors, lors de la célébration de sa grande victoire, A-Buck n'eut pas les féliciations de son partenaire sur le ring, voire même une petite conversation ? On pourrait même aller jusqu'à imaginer son coéquipier lui dire "Maintenant que tu as gagné, quand tu seras champion, je veux que tu me promettes que ta première défense sera contre moi" ! Simple certes, cette intrigue a en elle une complexité et une profondeur qui pourraient s'amplifier sur des mois et entraîner avec elles une narration nécessaire à la promotion de shows sur le moyen-terme. Car telle est l'utilité du soucis narratif : faire revenir les fans, envie de connaître la suite de chaque histoire et donc s'assurer que la salle sera pleine chaque mois !

Des "set-ups" sans "pay-offs"

Dans une moindre mesure, on retrouve le même manque avec la fin controversée du match opposant le champion et vainqueur 2017, Hugo Perez, et le "heel" belge Darkmondo. Ce dernier remportant le match par DQ (à la Eddie Guerrero, en plus) afin de protéger l'actuel champion d'une plus grosse défaite, l'animosité créée ainsi entre les deux était palpable. Pourtant, aucun suivi durant le reste de la soirée n'a permis de la maintenir en vie. On aurait pu imaginer Hugo revenir à la charge lors du match de demi-finale de Darkmondo ou le provoquer en duel pour un prochain show, suite à sa défaite - montrant qu'il était un champion combattif, que ses adversaires devraient craindre. Quant à Darkmondo, il aurait pu peut-être obtenu ce qu'il voulait en secret : un match de championnat garantie, non pas par une victoire du tournoi, mais une provocation réussie. (Un peu à la manière, dans un même registre du catch français, de l'Ouest Catch avec le "tease" de Tristan Archer vs. Tom La Ruffa en septembre 2017 pour une programmation en mars 2018.)

De la promesse sans enjeux

https://i0.wp.com/www.catch-apc.com/wp-content/uploads/2018/01/IMG_0613.jpg?fit=800%2C532Enfin, pour citer un dernier exemple, quel était l'enjeu du Non-Tournament Triple Threat Match, opposant Christianium à l'Aigle Blanc et Thiago Montero ? Car il ne suffit pas d'offrir du très bon catch, il faut sans cesse s'interroger sur la relation entre les personnages, le contexte général et la raison d'être de chaque match. D'autant plus pour des compagnies indépendantes comme celle-ci qui, même si elles arrivent à réaliser de bons shows et attirer son public comme elles le souhaitent, doivent capitaliser sur ce travail, réclamant plus d'effort créatif que d'argent et de moyens, pour réussir à évoluer et finalement à grandir. Pour évoquer un exemple comparable, c'est ce que tentent de faire - maladroitement - l'ICWA, chaque année à l'occasion de son week-end Revolution (le déroulement du premier show influe sur le second et même d'une année sur l'autre, des histoires, quoique bordéliques et bancales, persistent).

En l'occurrence, dans ce match, n'étaient présentés que le statut des trois catcheurs : un jeune agressif et prometteur en la personne de Thiago, un ancien champion et catcheur de l'année avec l'Aigle Blanc, et le dynamique coéquipie d'A-Buck. Cependant, unique match en dehors du cadre compétitif du tournoi et sans aucune rivalité apparente entre au moins deux des trois hommes présents sur le ring, pourquoi se battaient-ils ? Même une raison facile aurait suffit - "ces trois catcheurs s'affrontent pour déterminer qui sera le jeune catcheur à suivre en 2018", par exemple. Et elle aurait même tenue avec l'embrassade post-match : il n'y en a pas qu'un - Aigle Blanc - mais tous les trois, qui sont à suivre en 2018. Quant à un enjeu physique, une opportunité à un titre mineur (quel est le statut de celui porté par Kenzo Richards, d'ailleurs ?) aurait tout aussi bien convenu, et la dite séquence de "Pro-Wrestling Love" aurait peut-être lancé elle-même une intrigue : à la suite d'une victoire effective de l'Aigle Blanc à ce fameux titre, aussi bien Christianium que Thiago auraient pu venir le défier par la suite, se justifiant de ce respect mutuel entre eux (le premier étant sincère, et le second en profitant simplement pour accélérer sa propre ascension).

Interview d'Hellmer Lo'Guennec, alors champion de l'APC en 2015

Encore une fois, je le répète, si j'ai continué de suivre le déroulement des différents événements du catch français, je ne m'y étais pas impliqué autant depuis des années. Ainsi, tout ceci n'est que mon ressenti sur une simple expérience de spectateur occasionnel. D'autres que moi, qui assistent régulièrement aux shows de l'APC Catch, connaissent certainement beaucoup mieux que moi ses catcheurs et son "booking". Cependant, je ne pouvais me permettre ici de faire du favoritisme dans ma quête de privilégier l'effort narratif : personne n'est exempt, que ce soit la WWE, la NJPW ou le catch français, d'une simple envie de raconter des histoires sur un ring de catch.

 

La finale du Tournoi des Poids-Lourds 2018, opposant A-Buck à Bram (APC Catch)

What I Liked This Month : Les Matchs du Mois - édition Décembre 2017

Le 31/12/2017

Le mois de novembre était rempli d'affrontements de grande qualité et de moments surprenants. Tant et si bien que l'année 2017 aurait pu s'interrompre ainsi de la meilleure des manières … mais c'était sans compter sur un mois de décembre bien mieux qu'en apparence. Je vous propose donc un petit rattrapage de dernière minute, avant la nouvelle année, avec une sélection des meilleurs matches du dernier mois de l'année, servis entre autres par NXT et la Pro-Wrestling NOAH. 

 

Johnny Gargano vs. Kassius Ohno - WWE NXT Championship - #1 Conterdership Qualifying Match

(WWE NXT #277 - 6/12/17 – Orlando, Floride, États-Unis)

Résultat de recherche d'images pour "johnny gargano vs kassius ohno photos"On tient sans doute l'un des meilleurs matches de l'année à NXT, qui ne provienne pas d'un show TakeOver. Et entre deux catcheurs si bons entre les cordes, quoi d'étonnant ?

Johnny Gargano est un « babyface » au potentiel stratosphérique et ce bon vieux Kassius Ohno, même si il a du mal à (re)trouver sa place dans le roster, déçoit rarement. Et ensemble, ils ont réussi à maintenir un rythme effréné, avec des impacts spectaculaires. Je pense notamment aux Elbow Strikes d'Ohno - juste monstrueux ! Et grâce au timing de 'Johnny Wrestling', ils ont aussi enchaîné d'excellents « near falls », justifiant la qualité supérieure de ce Main-Event.

Un autre excellent match qui vient s'ajouter à la liste (déjà bien fournie) de performances solo de haut acabit pour Gargano. Ce dernier a ainsi terminé l'année avec une victoire bien méritée, après de nombreuses déconvenues, en particulier contre Andrade 'Cien' Almas et Pete Dunne. Mais compte tenu de son talent et de son incroyable potentiel en solo, il est probablement le « Unsung Hero » (le héros insoupçonné) de l'année 2017 et l'homme à surveiller de près en 2018 !

 

Kento Miyahara & Yoshi Tatsu vs. Violent Giants (Shuji Ishikawa & Suwama) - Real World Tag League Match

(AJPW Real World Tag League - Day 14 - 12/12/17 - Tokyo, Japon)

Résultat de recherche d'images pour "kento miyahara & yoshi tatsu vs shuji ishikawa & suwama"Jamais j'aurais cru citer Yoshi Tatsu dans cette chronique ... Comme quoi, dans le catch, tout peut arriver !

Fort heureusement, l'ex 'Bullet Club Hunter' était ici bien accompagné. Néanmoins, il faut rendre à César ce qui est à César comme on dit. Il n'a clairement pas démérité ce bougre de Yoshi Tatsu. Il a très bien joué le rôle de l'« underdog » dans ce match, en se prenant une bonne dérouillée de la part d'Ishikawa & Suwama. Son « selling » a aidé le public à donner plus de voix aux trois autres … Et puis, après tout, un catcheur mauvais en solo passe généralement mieux en équipe, c'est bien connu !

Pour revenir sur la rencontre proprement dite, ce Tag Match était très bien construit, avec une bonne domination des Violent Giants et quelques retours bien effectués de l''Ace' de l'All-Japan, Miyahara, et de Tatsu. Sans compter sur d'excellentes dernières minutes qui montèrent la tension et l'intensité, devant un public très réceptif. 

 

Daisuke Harada © vs. Minoru Tanaka - GHC Junior Heavyweight Championship Match

(NOAH Winter Navigation - Day 11 – 23/12/17 - Tokyo, Japon) 

Résultat de recherche d'images pour "daisuke harada vs minoru tanaka noah"Le superbe Daisuke Harada avait fort à faire s'il espérait rester champion en 2017. Il a dû faire face à l'un des meilleurs catcheurs Juniors et l'un des plus fins techniciens au monde, nul autre que Minoru Tanaka.

Difficile à croire que ce dernier a débuté il y a 23 ans de cela, vue la pêche qu'il a encore ! Et il aborde  toujours ses prises avec une telle précision. C'est d'ailleurs sur ses différents Armbars que le match s'est reposé. Redoutable dans les prises de soumission, Tanaka coincera maintes fois le champion, avant les dernières minutes explosives d'un autre excellent match de Junior pour la NOAH. 

 

Eddie Edwards © vs. Kenoh - GHC Heavyweight Championship Match

(NOAH Winter Navigation - Day 11 – 23/12/17 - Tokyo, Japon) 

 Résultat de recherche d'images pour "eddie edwards vs kenoh noah"L'agressif Kenoh est arrivé dans ce match chauffé à bloc, suite à sa victoire contre Go Shiozaki en finale de la Global League 2017 et une année passée à « stiffer » tous ses adversaires de la division poids-lourd ! Quant au champion face à lui, 'Die Hard' Eddie Edwards ne se laisserait pas battre sans montrer la grande adversité qui le caractérise.

Il en a fait la preuve dès le début du match, avec un contre des plus dangereux, envoyant son adversaire, les jambes les premières, sur les barrières à l'extérieur du ring après un surpassement  C'est à se demander comment il a pu envoyer ses « Kicks » retentissants après ça. Aucun de deux n'a vraiment eu un réel avantage dans ce match, par la suite. Les deux se sont rendus coup pour coup, avec notamment un duel de « Chop » contre « Kicks » très percutant. En somme, un Main-Event dans le style traditionnel de la NOAH avec de la « stiffness » et des prises plein d'impact.

Le Bostonien aura eu beau usé de variations de Tiger Driver ou de Powerbomb mais rien ne put empêché le couronnement de Kenoh – son moment était venu. Un timing excellent de la NOAH qui n'a ni trop attendu ni ne s'est trop précipité. Un jugement qui lui a manqué plusieurs fois par le passé, et qui lui en a coûté.

Enfin, à peine vainqueur du match – et champion – que Kenoh s'est fait défié par un revenant du nom de Kaito Kiyomiya, un rookie qui avait passé une bonne partie de l'année en excursion au Canada. Un premier Main-Event pour commencer 2018 plein de promesses ! Si 2017 était le "Reborn" de la NOAH, espérons que 2018 en soit le "Revival"...

 

On se retrouve en 2018 pour d'autres sélections mensuelles, d'ici là : une bonne année à tous et, question catch, espérons qu'elle dépasse de nouveaux records !

       

12 prédictions pour NJPW Wrestle Kingdom 12

Le 24/12/2017

Wrestle kingdom 12 poster

The hype is almost over. L'anticipation et l'excitation sont à leur comble. NJPW Wrestle Kingdom 12 n'est plus qu'à une dizaine de jours de se produire. Et, comme chaque fois précédant un show d'une telle ampleur (cf. NJPW Wrestle Kingdom 11 et NJPW DOMINION 2017), l'imagination bouillonne et l'avenir se rêve.

Pour passer les fêtes de fin d'année à discuter, débattre et envisager la NJPW en 2018, à compter du 4 janvier prochain, je vous propose mes prédictions pour WK12 et plus loin encore !

#1 - Le nombre de spectateurs sur place va dépasser celles des années précédentes.

Premier pronostic facile, avec un chiffre pour l'épicer un peu : au moins 40.000 fans payants rempliront enfin de nouveau le Tokyo Dome. Et un bon quart proviendra de pays occidentaux, plus particulièrement des Etats-Unis et du Canada.

#2 - Il sera annoncé durant le show un premier cycle de construction du territoire américain.

Si Strong-Style Evolved, le prochain show californien de la NJPW, a d'ores et déjà été annoncé, c'est devenu une tradition pour la NJPW d'annoncer sa prochaine vague de shows importants lors du 4 janvier. Ainsi, pour redoubler de buzz, elle officialisera les premiers shows de son territoire américain (New-Japan : USA ? ^^), d'une moins grande ampleur et centré sur des talents tels que Trent Beretta, Chuck Taylor, Juice Robinson, Jay White et Zack Sabre Jr., ainsi que The Elite et le titre de champion US IWGP.

#3 - Le New-Japan Rumble sera remporté par un revenant.

Après Michael Elgin en 2017, c'est un autre revenant que sera accordé la victoire au New-Japan Rumble Match. Tomoaki Honma, grevement blessé en mars derniers, sera de retour au Tokyo Dome, au plus grand bonheur des fans nippons. Et pour le fêter, il remportera le match enen éliminant Jado, précédent vainqueur de ce match et auteur du DDT qui a failli le paralyser à vie.

En tant que vainqueur de ce match, Tomoaki Honma pourra même demander un match de championnat aux shows New Beginning ... pourquoi pas un match de championnat par équipe, avec Togi Makabe, contre les nouveaux champions EVIL & SANADA ?

#4 - Taguchi Japan offrira un premier titre de champion à Juice Robinson.

Inclus dans le pandémonium annuel qu'est le Gauntlet Match pour les titres NEVER 6-Man Tag, Juice Robinson s'offrira non seulement une première victoire au Tokyo Dome, mais une premère ceinture bien méritée aux côtés de Ryusuke Taguchi et Togi Makabe, éliminant le trio détesté et détestable du Suzuki-Gun - Taichi, Takashi Iizuka et Zack Sabre Jr. Fort heureusement pour lui, ce titre ne sera pas le dernier qu'il remportera en 2018 : IWGP US Championship (face à Cody Rhodes, notamment), NEVER Openweight Championship (face à Zack Sabre Jr. par exemple) ou même IWGP Inter-Continental Championship (contre Jay White, de sa promotion de "young lions"), tous seraient parfaits pour Juice !

Par ailleurs, il participera au match d'adieu de War Machine (déménageant à Stamford) le lendemain, au Korakuen Hall.

#5 - Cody va perdre et débuter une lente descente aux enfers.

Trahi par son arrogance à ROH Final Battle 2017, concédant son titre de champion du monde à Dalton Castle, Cody Rhodes perd peu à peu les pédales. Désorienté par cette défaite, il sera hautement perturbé par la suite. Kota Ibushi, relancé par un G1 Climax 27 fabuleux et un match exceptionnel face à Hiroshi Tanahashi, sera prêt à embarquer vers une nouvelle épopée : il sera donc naturellement victorieux sur l'autre leader de The Elite.

Il sera même vaincu une deuxième fois lors de New-Year Dash!, le lançant dans une colère capricieuse puis une dépression progressive. La rancune de Cody grandira au fil des mois et se dirigera vers le véritable leader du Club, Kenny Omega, qu'il défiera en duel ... et vaincra même pour le championnat US IWGP, devenant le "gaijin" le plus détesté des fans américains et japonais. Il faudra attendre la venue de 'The American Dragon' à son show All-In pour le redescendre de son piédestal et initier une rivalité qui changera le monde du catch à Wrestle Kingdom 13 : Bryan Danielson vs. Kenny Omega !

#6 - SHO & YOH souffriront de leur première défaite, face aux Young Bucks.

Depuis leur retour des Amériques, les ex-Tempura Boys ont enchaîné victoire-sur-victoire. Il est temps pour eux d'apprendre la défaite et les bienfaits d'une revanche. Ainsi, ils perdront leurs titres de champions Junior par équipe face aux frères Jackson dans un superbe match. La remontée de la pente qui suivra n'en sera que bénéfique pour crédibiliser leur rôle de pillier de la division par équipe Junior.

L'année 2017 à la NJPW.

#7 - EVIL & SANADA seront les nouveaux champions par équipe.

Ce n'est pas une nouveauté : la division poids-lourd par équipe a besoin de leaders. Sa recontrusction commencera par ce match régulier entre champions et challengers, opposant les imposants et brutaux KES aux stars montantes de Los Ingobernables de Japon. Un règne imposant et solide de la part d'EVIL & SANADA s'en suivra pour continuer de restructurer la division et redonner enfin une équipe nippone au sommet du catch par équipe de la New-Japan.

#8 - Hirooki Goto va perdre ses cheveux et gagner un nouveau coéquipier.

Après avoir obtenu une autre revanche contre Minoru Suzuki, en mettant en jeu ses cheveux, Hirooki Goto ne parviendra pas cette fois à profiter de sa chance du 4 janvier et à vaincre son actuel "némésis". Défait une nouvelle fois par Suzuki, sans intervention perturbatrice de part et d'autre, il sera obligé de se raser le crâne ... et de revenir au statut de "young lion".

Humilié par le leader du Suzuki-Gun, Goto redeviendra donc un moins-que-rien dès le lendemain : lors de New-Year Dash! 2018, il se fait sans cesse rabaissé par son nouveau mentor, Tomohiro Ishii, qui le punit à la dur lors de leur match par équipe face à Suzuki & Cie. Le 'Stone Pitbull', profitant de l'excès de confiance du victorieux Suzuki, arrive à le vaincre et à s'octroyer ainsi un match de championnat NEVER aux prochains New Beginning shows. Par la suite, le duo Ishii & Goto, inséparables malgré eux, deviendra une véritable force de la nature de la division par équipe et sera à sa tête, aux côtés d'EVIL & SANADA, Guerrillas of Destiny et Killer Elite Squad.

C'est exactement ce dont a besoin Hirooki Goto pour rebondir lentement mais sûrement, ou du moins, trouver sa place. Quant à Tomohiro Ishii, il aura enfin un équipier digne de ce nom au sein de CHAOS et pourra être utiliser à bon escient durant l'année, même en dehors du G1 Climax et de ses quelques matches en simple.

#9 - Hiromu Takahashi va débuter l'un des plus longs règnes de champion Junior.

6 mois qu'il attend cela. Le joyau brut de Wrestle Kingdom 11 va enfin regagner sa ceinture lors de cette douzième édition et la porter le plus longtemps possible, voire même jusqu'au prochain opus. Ses nombreux fans se sont assez languis de lui et sont prêts à l'admirer au sommet de la division Junior Heavyweight pour les prochains mois à venir. Seul un jeune britannique du nom de Will Ospreay pourrait peut-être réussir à le détrôner ...

#10 - Jay White va remporter le titre "à la Okada" et Tanahashi va s'absenter.

Plus agressif et moins subtil, Jay White agira tout de même tel Kazuchika Okada en 2011 : il va surprendre son monde avec une victoire éclair et retentissante sur Hiroshi Tanahashi. Exténué, blessé, Tanahashi se retirera ensuite pour plusieurs mois, jusqu'à DOMINION voire jusqu'au G1 Climax.

Vainqueur de son bourreau et retrouvant son titre de champion Inter-Continental, il ne tardera pas à adopter un comportement un peu imbus de lui-même, surtout envers les plus jeunes, qui lui manquent de respect comme Jay White l'a fait (voire même David Finlay, devenant le bras-droit de son ancien coéquipier ... histoire de lui trouver quelque chose à faire), pourtant si plein de promesse avant son excursion au-delà du Pacifique. Juste assez pour ré-apprendre l'honneur et le respect à 'Switchblade' et lui faire reprendre le chemin des héros ... et non des assassins.

#11 - Kenny Omega va conserver son titre et gagner un nouveau challenger.

Sans surprise, Kenny Omga nous offrira un affrontement digne de ce nom face à Chris Jericho, et finir, bien sûr, toujours champion US IWGP. Mais ce match au Tokyo Dome ne représentera pas le paroxysme de son année 2018. Le lendemain soir, lors de New-Year Dash! après un Multi-Man Tag face à la Team Jericho, il sera confronté par un fantôme de son passé - et l'homme qu'il était sensé enfin rencontrer à Wrestle Kingdom 12 : Kota Ibushi, pourfendeur de l''American Nightmare', viendra face à lui pour lui demander un match de championnat pour New Beginning. Toujours loin de le pardonner pour son absence il y a plusieurs années, Kenny refusera la demande d'Ibushi ... avant que celui-ci ne le défie par la force, le provoquant assez pour l'obliger à accepter.

S'en suivra, pourquoi pas, une véritable série de matches entre les deux à la hauteur des Okada vs. Omega de 2017, dont l'un d'entre eux pourrait même être le Main-Event du show Strong-Style Evolved en Californie.

#12 - Tetsuya Naito va battre Kazuchika Okada et finir sa "transformation".

Encore une autre prédiction facile : au sommet de sa popularité et de son talent, Naito n'a qu'une direction après Wrestle Kingdom 12 et c'est un long règne de champion poids-loud IWGP.

Quant à Okada, après un bref repos, ce coup dur l'aura changé. Il adoptera la même attitude qu'il aura montré çà et là, notamment lors du G1 Climax 27. Il deviendra condescendant et colérique sur le ring. L'Okada des grands jours mettra un certain temps à revenir, avant que le deuil de la perte de son titre de champion et d''Ace' ne s'estompe et se transforme en renaissance.