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Puroresu

Que va-t-il arriver à NJPW Wrestle Kingdom 13 ?

Tanahashi omega kopw

Le Main-Event a été officialisé : nous sommes donc officiellement en route vers Wrestle Kingdom 13 ! Et quelle année de rebondissements, de grands moments et de grands matches que nous avons vécu une nouvelle fois ensemble ! Et face aux développements futurs déjà en marche et aux incertitudes de l'avenir, il est temps tout d'abord de s'attarder sur ce grand rendez-vous le 4 janvier 2019 au Tokyo Dome et d'en percevoir ensemble les matches, les gagnants, les enjeux et les conséquences à venir. N'hésitez pas à en discuter en commentaires et à partager ses prédictions, ainsi que les vôtres, sur la page Facebook de The Alt ou sur Twitter.

(Pré-Show) New-Japan Rumble

Depuis Wrestle Kingdom 9, la NJPW rassemble chaque année le reste de son roster non-impliqué sur la carte du show principal dans une bataille royale d'avant-show. A l'instar du traditionnel Royal Rumble de la WWE le même mois, elle peut aussi figurer des invités surprises et des revenants. L'an dernier, c'est un ancien catcheur de la New-Japan et de feue sa rivale UWFi, Masahito Kakihara, qui l'a remporté dans une sorte de célébration de sa guérison. Ce dernier avait arrêté prématurément sa carrière après une grave blessure au dos. Dans la même veine de bonnes publicités, la star de la J-Pop Momoka Ariyasu avait permis la victoire de Jado (l'ex-partenaire in-ring de Gedo, désormais son partenaire au "booking") à WK 10. Quant aux gagnants membres actifs du roster, Yuji Nagata et Michael Elgin en sont chacun ressortis avec des matches de championnat la tournée suivante, The New Beginning.

Cette année, je préférais voir les chers "bookers" se focaliser sur cette deuxième catégorie : à savoir des catcheurs actifs à qui cela pourrait profiter d'une façon ou d'une autre dans le schéma global de la NJPW.

Gagnant :

- Option 1 : Tomoaki Honma

Après une terrible blessure à la nuque qui lui a demandé plus d'un an de récupération, Tomoaki Honma est revenu - qu'on se le dise - difficilement sur le ring à la fin du G1 Climax 28. Il a depuis relancé son duo, Great Bash Heel, avec Togi Makabe en amont du tournoi World Tag League de novembre-décembre prochain. Malgré ce retour tout en émotions et le boost qui l'accompagne, je ne vois pas l'équipe de vétérans remporter le dit tournoi. Ainsi, en compensation et pour continuer de capitaliser malgré tout sur ce retour, une victoire de Tomoaki Honma ici serait tout à fait concevable et profitable.

Le roi du Kokeshi pourrait même réclamer un match de championnat NEVER après coup et, même si c'est pour le perdre, finir de profiter de ce pic d'intérêt du public en sa faveur.

- Option 2 : Flip Gordon

Bataille royale oblige, la New-Japan a eu tendance jusque là à favoriser les poids-lourds. Néanmoins, le New-Japan Rumble est ouvert à tous. Après de belles performances lors de la tournée Honor Rising suivi d'une excellente participation au Best of the Super Juniors Tournament, le jeune Flip Gordon s'est fait discret sur le rings de la NJPW en ce second semestre et ne participera pas à la Super Junior Tag League comme pressenti.

En échange, une victoire surprenante face à un public qui le connaît et l'apprécie déjà continuerait de solidifier son statut au sein de la division Junior et pourrait même lui suffire à affronter le champion Junior sortant au prochain super-show ou à la Ring of Honor, sa promotion-mère - tout en gagnant l'attention du reste du monde via Being The Elite sur YouTube.

- Option 3 : Katsuya Kitamura

Dernière option valable selon moi, mais sans la moindre rumeur à mon appui, reste le retour éventuel du gargantuesque et tout aussi sympathique Kitamura. Gravement commotionné en février dernier lors de sa série de matches de test avant sa promotion officielle dans le roster de la New-Japan, l'ex-"young lion" avait annoncé la fin probable de sa carrière de façon inattendue. Mais comme on dit dans le catch : "never say never". Sans avoir officialisé véritablement sa prise de retraite, il reste possible - comme pour un certain Katsuyori Shibata - que le géant Kitamura revienne un jour sur les rings nippons. Quoi de mieux qu'en invité surprise et gagnant du premier match de Wrestle Kingdom 13 ?

IWGP Junior Tag Championship - 3-Way Match : Suzuki-Gun (Yoshinobu Kanemaru & El Desperado) © vs. RPG 3K (YOH & SHO a/ Rocky Romero) vs. L.I.J. (BUSHI & Shingo Takagi)

 

Les mois de novembre et décembre marquent la saison des divisions par équipe de la NJPW. Comme annoncé après King of Pro-Wrestling 2018, nous aurons d'abord droit à la Super Jr. Tag League dont les gagnants seront déterminés lors de Power Struggle 2018 et remporteront un match de championnat Junior Tag IWGP à WK 13. face aux champions défendants : à savoir, très certainement les actuels titulaires, Yoshinobu Kanemaru & El Desperado.

Avec l'établissement de nouveaux duos, tels que BUSHI & Shingo Takagi côté Los Ingobernables de Japon ou Taiji Ishimori & Robbie Eagles côté Bullet Club OGs, il est difficile de désigner un favori absolu. Néanmoins, selon moi, les gagnants nécessaires et nécessiteux ne sont nuls autres que les précédents gagnants du tournoi et anciens champions, Roppongi 3K. Rien de tel pour les remettre en selle et rebooster leur crédibilité que de prouver une fois de plus leur supériorité sur la division. Cela étant dit, après ses débuts surprises à King of Pro-Wrestling, le beau Shingo (et son nouveau co-équipier désigné) a besoin de rester sur une pente positive.

Ainsi, si RPG 3K pourrait s'arroger la finale, il est au moins certains que le duo de L.I.J. devra battre les champions en chemin - obligeant la NJPW à tenir un tel 3-Way Match. Enfin, s'il est certain que les ceintures devront changer de mains le 4 janvier (Yoshi & Despy les ont eu bien assez longtemps), il serait, je crois, plus judicieux de les donner à BUSHI & Shingo. Leur union (et avec, les débuts de Shingo) serait ainsi solidifiée et une nouvelle rivalité enclenchée face aux "babyfaces" SHO & YOH ... reculant encore un peu leur retour en force sur le devant de la scène pour en faire un dénouement encore plus spectaculaire !     

Gagnants : L.I.J.

IWGP Tag Team Championship - No DQ - Tornado Tag Match : G.O.D. (Tama Tonga & Tonga Loa a/ King Haku) © vs. The Young Bucks (Nick & Matt Jackson)

 

Tout comme, chaque été, le G1 Climax suit le BOSJ, chaque hiver, la World Tag League suit le Super Jr. Tag Tournament. Le division poids-lourd par équipe de la NJPW présente de nombreux atouts dont deux nouveaux duos de poids : les Young Bucks et les Golden Lovers. Malheureusement, concernant les premiers, les rumeurs indiquent qu'ils ne participeront très certainement pas à la compétition du fait de leur agenda chargé (justifié de façon "kayfabe", par l'état pitoyable du dos de Matt Jackson). Quant aux seconds, avec Kenny Omega champion et d'ores et déjà occupé par le Main-Event de WK 13, aucune chance (ou presque ?) que son fragile duo avec Kota Ibushi s'en sorte avec un match de championnat par équipe le même soir. Mais rien ne dit que ces deux équipes ne seront pas activement impliquées.

En dépit des efforts et positions de K.E.S., SANADA & EVIL ou encore Great Bash Heel, il est une rivalité qui prime actuellement et qui ne possède pas encore de conclusion du fait des nouveaux développements initiés à King of Pro-Wrestling 2018 : Bullet Club Elite vs. Bullet Club OGs. Afin de ne pas l'oublier, les frères des îles Tonga pourraient dans un premier temps avoir à affronter, pour la première fois, les Golden Lovers en finale de la World Tag League. Et cela ne serait pas une première s'ils étaient amenés à la remporter en tant que champions, profitant des dissenssions naissantes entre les Omega et Ibushi. D'autre part, cela permettrait alors aux Young Bucks de saisir l'occasion de les provoquer dans un violent rematch de Fighting Spirit Unleashed.

Vainqueurs, les "showrunners" de Being The Elite auront ainsi pris leur revanche et pourront débuter un règne digne de ce nom. Quant à Tama Tonga, il pourra toujours se raccrocher à sa victoire sur les Golden Lovers pour demander un match de championnat face à un Kenny Omega toujours champion, lors d'un des shows The New Beginning le mois suivant.

PS : Sans rien à faire d'autre sur la carte, je verrais bien Marty Scurll (et même Chase Owens et Yujiro Takahashi, pourquoi pas) garder le coin des Young Bucks afin d'équilibrer les forces aux besoins - surtout si Bad Luck Fale décide de s'en mêler aussi. Et puis, qui n'aurait pas envie de voir Marty tenter de briser les doigts de Haku ?!    

Gagnants : The Young Bucks

IWGP Junior Heavyweight Championship Match : KUSHIDA © vs. Taiji Ishimori

 

https://lwosonprowrestling.ms.lastwordonsports.com/wp-content/uploads/sites/15/2018/05/ishimori2.jpgSuite à la blessure à la nuque de l'ex-champion Hiromu Takahashi, KUSHIDA a remporté le titre champion Junior Heavyweight IWGP vacant contre Marty Scurll à King of Pro-Wrestling 2018. Pris par la Super Junior Tag League prochainement (aux côtés de Chris Sabin, l'ex-partenaire de son ex-partenaire), KUSHIDA n'aura sans doute pas à défendre son nouveau bien avant WK 13. Autrement dit, à moins que PAC décide de quitter la Dragon Gate plus tôt que prévu, son adversaire sera sûrement extrait de l'un des participants de ce même tournoi.

Nouveau Bone Soldier depuis le dernier BOSJ, dont il a été un dangereux finaliste, Taiji Ishimori profite actuellement d'un regain de visibilité en participant aux méfaits des Bullet Club OGs. Battre le champion Junior lors du tournoi lui donnerait l'argument pour s'octroyer sa propre attention et lui donnerait ce match de championnat qu'il n'a pas pu recevoir avant la blessure d'Hiromu.

Pour fortifier son sixième règne solo (et pour prouver, une fois, de plus qu'il est l'un des meilleurs catcheurs au monde), KUSHIDA devrait ressortir victorieux d'une bataille s'annonçant difficile - que ce soit en considérant le style impactant et puissant de l'ancien GHC Junior Heavyweight Champion de la Pro-Wrestling NOAH ou les possibles interventions de la part du Firing Squad. Taiji Ishimori aura, quant à lui, toujours une ceinture NEVER Openweight 6-Man à la hanche en sortant et pourra se rattrapper au prochain BOSJ, fort de cette belle performance au Dome.

Gagnant : KUSHIDA ©

IWGP United States Championship - 4-Way Match : Cody © (a/ Brandi Rhodes) vs. Juice Robinson vs. Beretta vs. Hangman Page

 

Avec le gain de Cody sur un Juice Robinson affaibli par un G1 Climax 28 très pauvre en victoires, la direction de l'IWGP United States Championship semble s'être embrouillé. Rien de mieux alors pour la re-stabiliser que de reconsidérer les différents challengers possibles, de les rassembler pour les comparer et former une nouvelle hiérarchie. Traduction : organiser un 4-Way Match et en tirer les conséquences ensuite.

Avec Juice Robinson prêt à prendre sa revanche, disons après une bonne performance aux côtés de David Finlay au cours de la World Tag League, il consistue une présence obligatoire. Battu par Jay White à Strong-Style Evolved, Hangman Page a depuis remonté la pente avec une belle première impression au sein du G1 Climax 28. Star à part entière de Being The Elite et ALL IN, sa cote a qui plus est bien augmenté. Quant à Beretta, challenger impressionnant face à Kenny Omega l'an dernier, il est revenu du banc de touche depuis peu et profiterait bien d'un peu d'attention - en plus d'un beau parcrous dans la WTL. Cette brochette devrait être tout à fait suffisante pour menacer le règne de 'The American Nightmare' et re-structurer la "title picture".

Contre toute attente, je vois Hangman Page l'emporter pour profiter de la stipulation ne l'obligeant pas à heurter son compatriote du Bullet Club Elite pour se faire. Beretta et Juice Robinson deviendrait, de facto, ses prochains challengers naturels - d'autant que 'The Flamboyant' excelle davantage dans le rôle du poursuivant que du poursuit.

Quant aux absents qui leur sont liés - je pense respectivement à David Finlay, Chuck Taylor, Chase Owens ou même Yujiro Takahashi -, ils pourraient très bien servir de challengers de seconde zone pour l'un ou l'autre des trois premiers cités plus tard dans l'année.

Gagnant : Hangman Page

Lumberjack Deathmatch : Minoru Suzuki vs. Tomohiro Ishii

 

Entre les petites guéguerres face à Tetsuya Naito, Minoru Suzuki n'a eu de cesse de croiser Tomohiro Ishii sur son chemin. Lors de Strong-Style Evolved UK pour le compte de l'alliée britannique de la NJPW, RevPro, il lui a même pris son titre de championnat British Heavyweight. Une revanche est d'ailleurs prévu pour Global Wars UK 2018. Ainsi, si leur rivalité risque de se terminer en Angleterre, elle a des chances de continuer malgré tout sur les côtes nippones à moins qu'ils finissent par régler leurs comptes en face-à-face (ce qui constituerait, en plus, pour les fans britanniques une "belle" si tant est qu'Ishii récupère son titre dimanche prochain). 

Evidemment, comme souvent avec le Suzuki-Gun, cela impliquera que 'The King' ne viendra pas seul. La seule solution resterait donc d'organiser un Lumberjack Deathmatch (comme l'aime à les appeller la New-Japan) pour équilibrer les chances de chacun. De plus, cela permettrait à plusieurs catcheurs a priori absents de la carte - Hirooki Goto, Toru Yano, YOSHI-HASHI, K.E.S., Taichi, etc - de profiter des lumières du Tokyo Dome. 

Certes perdant de son précédant match à Wrestle Kingdom, je verrais davantage Minoru Suzuki concéder une nouvelle fois la victoire à un membre de CHAOS. D'une part pour donner l'impression de renforcer le groupe CHAOS lui-même avant le Grudge Match opposant Kazuchika Okada et Jay White plus tard dans la soirée. D'autre part pour offrir enfin à Tomohiro Ishii une grande victoire en solo sur la plus grande scène de l'année.    

Gagnant : Tomohiro Ishii

Zack Sabre Jr. (a/ TAKA Michinoku) vs. EVIL

 

Après sa défaite certaine face Chris Jericho dans le prochain Main-Event de Power Struggle 2018, EVIL voudra très certainement prendre sa dûe revanche contre Zack Sabre Jr. qu'il attendait à King of Pro-Wrestling. L'organiser pour Wrestle Kingdom 13 représenterait en plus une belle preuve de confiance offerte à deux upper mid-carders incarnant l'avenir de la compagnie.

Dans ce clash certain de styles in-ring diamétralement opposés, je favoriserais néanmoins le plan narratif. Dans leurs différents matches, ZSJ a toujours eu le dessus sur EVIL. Trompé, agressé puis battu, EVIL aura toutes les raisons de donner tout le "Burning Fighting Spirit" cher à la NJPW qu'il a en lui pour résister à la supériorité technique de son adversaire.

Et qui ne verrait pas non plus qu'il en profiterait ensuite pour se la jouer SANADA en affrontant Tetsuya Naito, nouvellemment couronné champion Inter-Continental, dans un match de championnat "amical" à The New Beginning ?

PS : A l'instar de Marty Scurll dans un autre match plus haut, SANADA pourrait tout à fait soutenir EVIL exceptionnellement aux abords du ring afin d'empêcher toute intervention de TAKA Michinoku et surtout de se montrer présent lors du plus grand show de l'année. 

Gagnant : EVIL

NEVER Openweight Championship Match : Will Ospreay © vs. Kota Ibushi

 

Parfois, entre les super-shows mensuels, les shows "Road To" des différentes tournées de la NJPW peuvent réserver de belles surprises. Aucune, peut-être, n'a jamais été à la hauteur inattendue de Will Ospreay & Tomohiro Ishii vs. The Golden Lovers, tenu début septembre en préparation du match opposant Kenny Omega à Ishii quelques jours plus tard. Quatre des meilleurs catcheurs de la planète ont réussi à promouvoir non un mais deux matches sans qu'on leur demande (ou pas ?). En effet, montrant une alchimie surprenante pour deux catcheurs ne s'étant rencontrés qu'à de très rares reprises et jamais dans des conditions de face-à-face , Will Ospreay et Kota Ibushi ont suscité auprès du public chauffé à blanc du Korakuen Hall le désir qu'ils semblaient avoir de s'affronter.

Et le timing ne pourrait pas être aussi parfait qu'il ne l'est actuellement. Ospreay est récemment monté en grade et va rejoindre petit à petit la division poids-lourd : son premier test étant de récupérer le titre NEVER Openweight (non-réservé aux poids-lourds, c'est adéquat) des mains de Taichi. Quant à Kota Ibushi, malgré son envie d'affronter 'The Sky King', il a dû suivre la direction de Kenny Omega ... jusqu'à les premières dissensions apparues à Fighting Spirit Unleashed puis à King of Pro-Wrestling 2018. Tout indique donc que rien n'empêchera Kota Ibushi d'aller voir ailleurs le temps d'une soirée et pour Will Ospreay de le choisir lui-même, comme premier challenger.

Malgré la fraîcheur de son nouveau grade, son potentiel et son talent, j'estime que Will Ospreay n'est pas prioritaire ici. Après avoir perdu le G1 Climax 28 puis le Main-Event de King of Pro-Wrestling, Kota Ibushi doit reprendre en main sa carrière solo avant de se diriger doucement vers une collision titanesque contre son Golden Lover. Devenir champion temporairement remplirait parfaitement cette condition. Quant à Will Ospreay, il aurait tout le temps l'an prochain de révolutionner le style attaché tacitement depuis l'ère Katsuyori Shibata, au titre NEVER afin d'en faire réellement le sien.  

Gagnant : Kota Ibushi

IWGP Inter-Continental Championship Match : Chris Jericho © vs. Tetsuya Naito

 

https://www.njpw1972.com/wp-content/uploads/2018/10/6_6-1.jpgSuite aux événements de King of Pro-Wrestling 2018, c'est de toute évidence le match que nous aurons pour le titre Inter-Continental IWGP au Tokyo Dome - une fois Power Struggle terminé. Après une défaite compliquée contre Chris Jericho et un G1 Climax 28 infructueux, Tetsuya Naito a besoin de se remettre sérieusement sur les rails du Main-Event si la NJPW ne veut pas fragiliser sa popularité davantage. Un nouveau règne à durée indéterminé en tant que champion Inter-Continental IWGP devrait être le minimum suffisant. Et une revanche contre Zack Sabre Jr. à Power Struggle devrait suffire à le rendre éligible au titre de challenger. 

J'attends de ce match qu'il se différencie le plus possible de leur bagarre de chiffoniers brouillonne de DOMINION. Mais, surtout, qu'il puisse se terminer par une victoire décisive et catégorique du 'Stardust Genius'. 

Après coup, Naito aura tout loisir de ramasser les miettes du clash Omega-Ibushi et Jericho pourra très bien s'en prendre à un Hiroshi Tanahashi, Kazuchika Okada ou une star montante pour conclure son séjour à temps partiel à la NJPW.

Gagnant : Tetsuya Naito

Kazuchika Okada vs. Jay White

 

http://www.prowrestlingsheet.com/wp-content/uploads/2018/10/jay-white-bc-og.jpg Si le dénouement concernant les deux hommes à King of Pro-Wrestling 2018 ressemblait plus à un cliffhanger de RAW Is War avec Okada dans le rôle de The Rock et Jay White & Cie dans le rôle du Corporate Ministry, les racines de cette "feud" sont évidemment bien plus anciennes. En janvier, Kazuchika Okada acceptait le 'Switchblade' dans son clan CHAOS après le refus de ce dernier de rejoindre le Bullet Club affaibli de Kenny Omega. Dès lors, le voeu de zizanie du jeune Néo-Zélandais se réalisait petit à petit : d'abord par de simples commentaires provocants, puis par sa victoire sur son leader théorique lors du G1 Climax 28 jusqu'à sa manipulation de YOSHI-HASHI en septembre. A Destruction in Kobe, il s'est définitivement séparé de CHAOS en s'octroyant les services traîtres de Gedo, ex-manager d'Okada. Puis, cette semaine, en acceptant l'invitation impromptue des Bullet Club OGs de former une alliance.

Ce Grudge Match est donc désormais indissociable de la carte de Wrestle Kingdom 13 et permettra, si ça ne tenait qu'à moi, de relancer la carrière d'un Kazuchika Okada en pente douce depuis sa défaite démoralisante, coincidant avec la perte de son titre de champion poids-lourd IWGP et de 'Ace', de DOMINION. Comme il faut s'en douter néanmoins, ceci ne sera très certainement que le premier chapitre d'une narration plus longue ... à suivre !

Gagnant : Kazuchika Okada

IWGP Heavyweight Championship Match : Kenny Omega © vs. Hiroshi Tanahashi

Omega wk13

Ce qui nous amène bien sûr à discuter du Main-Event pour le titre de champion poids-lourd IWGP détenu par Kenny Omega. Un combat de générations, de mondes et de philosophies opposées. D'un côté, le premier grand règne encore neuf de la première véritable top-star "gaijin" et internationale de la NJPW. De l'autre, la renaissance certes éphémère mais soutenue coeurs et âmes par les fans japonais de l'ancien visage de la compagnie. D'un côté, la poursuite de l'expansion internationale de la NJPW vers l'Occident et ailleurs. De l'autre, l'assurance que le nouveau régime exécutif - justement très occidental - ne sacrifiera pas le territoire japonais et ses stars. D'un côté, le box-office et le buzz mais l'incertitude d'une capitalisation sur la durée (WWE, ira-ira-pas, en vérité qui sait ?). D'un autre, le manque de nouveauté et de création de nouvelles stars mais la garantie d'une loyauté sans borne. Mais quoi qu'il arrive, l'assurance d'un match frais, épique et historique. C'est tout ce que l'on peut en attendre d'un Main-Event pour Wrestle Kingdom (prends-en de la graine, WrestleMania !).

En autres choses, aux vues du contexte et des différentes rumeurs circulant actuellement, je pense plus probable que Kenny Omega restera à la NJPW au moins (autrement dit : si ce n'est plus) jusqu'au G1 Supercard, le show inter-promotionnel partagé avec la Ring of Honor au Madison Square Garden en avril prochain. Et qui plus est, qu'il y participera en tant que champion, espérons-le, pour faire face à Kota Ibushi. Quant à Hiroshi Tanahashi, je suis tout à fait de l'avis qu'il a encore de quoi offrir au moins un règne de champion au top de la New-Japan, mais le timing n'est pas tout à fait en sa faveur. Un règne de champion Inter-Continental serait, là encore, plus adéquat - surtout une fois que Tetsuya Naito s'orientra de nouveau vers le titre d'Omega. 

Gagnant : Kenny Omega ©

What I Liked This Month : Les Matchs du Mois - édition septembre 2018

Après le mois d'août et la fin d'un gargantuesque G1 Climax 28, voyons aujourd'hui ce que septembre nous a donné. Entre le plus grand événement du catch indépendant ALL IN et les nouveaux développements du côté de la NJPW, difficile pour les autres de se démarquer ... Et pourtant, la ROH et le clan "freelance", STRONGHEARTS, ont réussi !

Hangman Page vs. Joey Janela a/Penelope Ford – Chicago Street Fight (ALL IN – 01/09/18 – Hoffman Estates, Illinois, Etats-Unis)

L'adversaire du meurtrier de Joey Ryan, Hangman Page, n'était pas celui que beaucoup - moi-même y compris - s'attendaient. Le choix logique aurait été la victime elle-même - seulement pensée pour morte - Joey Ryan, pour qu'il prenne sa revanche, mais tout cela appartient désormais à un segment post-match rempli de pénis géants. Les Bucks & Cody avaient en effet trouvé un autre Joey pour s'opposer à ce paranoiaque de Page, la "rising star" de la scène indy américaine : Joey Janela. Et si il y avait bien quelqu'un qui n'aurait pas eu peur de se faire tuer, c'est bien lui !

A l'approche de ce match, je me disais qu'on pouvait avoir quelque chose d'assez spécial entre les deux dans ce Chicago Street Fight, tant ils n'ont pas peur de prendre des risques. Je crois que mon pressentiment n'avait pas tort ...

Premièrement, les deux n'ont pas perdu de temps : pas de "Collar and Elbow Tie Up" traditionnel qui n'aurait été pas naturel dans ce genre de stipulations. A la place, Page a commençé directement avec un Tope Suicida sur Janela juste avant que ce dernier ne lui rende la pareille. L'utilisation de la stipulation est ensuite monté crescendo. Le 'Bad Boy' s'est servi du placement de produit pour Cracker Barrel (l'un des sponsors du show) pour effectuer une Sommersault Plancha sur Page dans le public - littéralement avec un tonneau ! En réponse, Page - grand fan de ce restaurant avec ses compères de Being The Elite - lui a fait payer avec un dangereux Burning Hammer sur une échelle que Janela avait disposé en appui sur le bord du ring. Ce dernier a sûrement dû remercier plus tard sa "bad girl", Penelope Ford, pour son aide contre Page avec une excellente séquence,  lui permettant de placer une Diving Elbow Drop sur une table plus bas à l'extérieur. Cependant, toujours dans cette escalade de la violence, Hangman lui a rendu la monnaie de sa pièce avec une effroyable Powerbomb depuis la rampe d'entrée sur deux tables en contrebas !

Enfin, outre ses excellents "spots" classiques de Street Fight, ce combat comportait des références à Being The Elite et à l'affaire Page-Ryan, comme les Talking Boots qui donnèrent un avantage à Janela de revenir avec un Superkick. Mais ce fut l'arme du crime - un téléphone - qui donna la victoire au Hangman, prêt à tuer un autre Joey avec. Si ce n'est pas le fil autour du cou qui sonna son glas, c'est définitivement ce Last Rite depuis l'échelle direct sur une table en contrebas qui termina le 'Bad Boy'.

What I Liked This Month : Les Matchs du Mois - édition août 2018

Comme vous vous en doutez, le mois d'août a été dominé par un nouveau G1 Climax d'une splendeur extraterrestre. Mais fort heureusement, une fois la compétition terminée, le reste du monde s'est vengé : NXT nous a proposé la conclusion d'une belle rivalité en équipe et l'Irlandaise OTT, un match de championnat titanesque !

Découvrez le reste des matches à voir du NJPW G1 Climax 28

Kenny Omega vs. Tomohiro Ishii - NJPW G1 Climax 28 Block B Match (NJPW G1 Climax 28 – Day 14 – 04/08/18 – Osaka, Japon)

Résultat de recherche d'images pour "kenny omega vs tomohiro ishii njpw g1 climax 28"A chaque fois que Tomohiro Ishii et Kenny Omega se retrouvent, on sait toujours que la qualité va être au rendez-vous. Ce match n'a sûrement pas fait exception.

Le match a commencé assez normalement avec quelques provocations d'Omega envers Ishii - ce qui est loin d'être une bonne idée face au 'Stone Pitbull'. Ishii était égal à lui-même : toujours prêt à encaisser le plus de coups possibles, aboyant dans la face de son adversaire à coup d'avant-bras en retour. Après plusieurs minutes plutôt calmes, le match est passé à la vitesse supérieure et à alors atteint de véritables sommets jamais vus encore avant entre ses deux hommes. Ishii semblait de plus en plus résistant peu importe les multiples genoux qu'il se prenait dans la tronche - il allait encaisser et revenir de plus en plus fort.

Sa victoire paraissait de plus en plus probable comme on pouvait lire la surprise dans les yeux d'Omega. Le One Winged Angel n'est pas passé et même un Brainbuster emprunté à son adversaire n'a résulté qu'en un compte de 1. Finalement, c'est cette même prise qui a donné une victoire bien méritée au vétéran de CHAOS, au terme d'un des meilleurs matches de ce G1. Ce dernier est ainsi devenu le premier homme à battre le champion au cours de ce tournoi et a s'octroyer, par la même occasion, un IWGP Heavyweight Championship Match. Et cette fois-ci, pas question d'abandonner cette opportunité, comme il l'avait fait en respect pour son leader de clan, Kazuchika Okada il y a deux ans ! A voir si Omega et Ishii réussiront à se surpasser une nouvelle fois la semaine prochain à Destruction 2018 in Hiroshima !

Kazuchika Okada vs. Hiroshi Tanahashi – NJPW G1 Climax 28 Block A Match (NJPW G1 Climax 28 – Day 17 – 10/08/18 – Tokyo, Japon)

Résultat de recherche d'images pour "kazuchika okada vs hiroshi tanahashi njpw g1 climax 28"Le légendaire Nippon Budokan, théâtre des plus grands chefs d'oeuvre de l'AJPW et de la Pro-Wrestling NOAH (Kenta Kobashi vs. Mitsuharu Misawa et Toshiaki Kawada vs. Mitsuharu Misawa en tête), a enfin accueilli l'une des plus grandes rivalités que le catch ait connu. Depuis leur dernier match face-à-face à Wrestling Dontaku 2018, peu de choses avaient changé pour Hiroshi Tanahashi mais l'inverse se vérifiait pour son rival historique, Kazuchika Okada. Depuis la perte de son précieux à DOMINION, Okada s'est véritablement relâché et, de la plus excentrique des manières - s'amenant en t-shirt et ballons enfantins sur le ring. Okada allait-il retrouver son ancien soi et battre Tanahashi ? Tanahashi allait t-il pouvoir battre à nouveau son rival ?

Le schéma de ce match a montré complètement le parcours des deux hommes depuis leur dernière rencontre. Il a mis en valeur un Tanahashi toujours confiant, qui a plutôt dominé le match, et un Okada ailleurs et douteux. Tanahashi a bien embêté Okada dans ce match en se concentrant sur son genou droit, son ancienne tactique de prédilection face au 'Rainmaker'. L'ancien champion poids-lourd, quant à lui, est revenu plusieurs fois dans la course ... avant que sa remontée soit interrompu par son adversaire. Même si Okada avait montré des signes de son ancien soi vers la fin de ce tournoi, ça ne pouvait être assez pour espérer dominer à nouveau les sommets de la New-Japan. Pour preuve, il n' est justement pas du tout arrivé à placer son Rainmaker en fin de match. Tanahashi était  encore trop résistant, esquivant chaque tentative et éloignant davantage son éternel némésis de la victoire, surtout à mesure que la limite de temps réglementaire approchait. Mais même Tanahashi n'est pas arrivé à le faire plier - même avec un Roll-Up sorti de nulle part.

Tel leur affrontement au G1 Climax 26, l'issue de ce match s'est résumé en trois mots : Time Limit Draw. Car le G1 Climax n'est pas juste un tournoi fait de superbes matchs intenses, dramatiques et énergiques : c'est aussi un tournoi stratégique. La défaite de quelqu'un dans un autre match peut très bien envoyer quelqu'un d'autre plus loin. Ainsi, le dangereux Jay White ayant été écarté plus tôt par EVIL, Hiroshi Tanahashi a fini vainqueur de ce Bloc A sans même battre 'The Rainmaker'. Une semi-dette que 'The Ace' payera bientôt à Destruction 2018 in Kobe...

Tomohiro Ishii vs. SANADA – NJPW G1 Climax 28 Block B Match (NJPW G1 Climax 28 – Day 18 – 11/08/18 – Tokyo, Japon)

Penser que, sous prétexte qu'ils n'avaient plus aucune chance de remporter le tournoi, Tomohiro Ishii et SANADA n'allaient pas se donner à 100% l'un contre l'autre serait mal connaître ces deux lascars !

L'athlétisme et la vitesse de SANADA ont dû rivaliser face à la ténacité et l'explosivité du 'Stone Pitbull'. Mais sous-estimer SANADA dans ce match aurait été une erreur : ce dernier a rendu les coups d'Ishii avec quelques grosses Uppercuts et Lariats, lui empruntant même sa Sliding Lariat lui renvoyant l'ascenseur après s'être vu appliqué son propre Skull End. Ishii ne s'est pas géné non plus pour utiliser un Shinning Wizard sur SANADA – élève de Keiji Muto, inventeur de ce coup.

En conclusion, les deux hommes nous ont offert un match très compétitif, chacun puisant dans leurs limites, ne serait-ce que pour finir le tournoi sur une note positive. Si SANADA a de nouveau briller au cours de cette compétition, c'est bien au "MVP" de ce G1 Climax 28 qu'est revenu la victoire !

Kota Ibushi vs. Kenny Omega – NJPW G1 Climax 28 Block B Match (NJPW G1 Climax 28 – Day 18 – 11/08/18 – Tokyo, Japon)

NJPW G1 CLIMAX Night 18 (August 11) Results & ReviewKota Ibushi vs. Kenny Omega, à la NJPW : c'est fait ! Après tant d'années et de teases, nous l'avons enfin eu. Aucun autre match de ce tournoi ne partageait une attente aussi gigantesque et un passif aussi riche. Pour rappel, Ibushi est la principale raison pour laquelle Omega a fait du Japon sa maison. Plus récemment, on peut dire qu'il est même l'une des raisons pour lesquelles il est enfin détenteur du titre de champion poids-lourd IWGP et seul et unique pourfendeur du règne de 720 jours de Kazuchika Okada.

Je regrette tout de même personnellement la position de ce match tant, comme l'a déclaré Kota Ibushi lui-même après l'annonce de ce match, il avait davantage sa place en finale du tournoi ou à WrestleKingdom. Mais bon, comme on dit : j'm'plains pas !

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Evidemment, les deux Golden Lovers se connaissent excellemment bien. Ce match a donc compté sur son lot de contres et d'esquives. 'The Cleaner' a même réussi à prendre l'ascendant en début de match après avoir stoppé Ibushi dans sa tentative de Golden Triangle Moonsault pour lui planter la nuque sur le bord du ring avec un Implant Piledriver ! Il était certain que les deux hommes n'allaient pas se faire de cadeaux. C'est la raison pour laquelle Ibushi redoutait un autre match contre Kenny, craignant d'aller encore plus loin qu'en 2012 où "ils ont failli mourir". Pour reprendre l'avantage sur l'actuel champion, 'The Golden Star' a ressorti un coup rarement porté, un Moonsault Knee Drop, histoire de bien montrer à Omega et à son sternum qu'il comptait bien le battre à nouveau. Les deux se sont échangés de vilaines politesses par la suite : Poison Hurricanrana en contre du One Winged Angel, Diving Double Foot Stomp, etc. Même le "tueur de dieux" d'Ibushi, son Kamigoye, n'a pas eu raison de la 'Best Bout Machine' ... mais un deuxième, la pointe du genou exposée, a suffi à soumettre son meilleur ami.

Comme leur match précédent au Nippon Budokan, les Golden Lovers ont sorti les grosses munitions qu'importe le prix. Malgré tout, on a senti qu'artistiquement, les deux en retenaient un peu ... Peut-être en prévision d'une revanche à un futur WrestleKingdom ? Ce match épique a certainement bien retranscrit l'histoire qui a continué de lier les deux hommes tant d'années après leur dernier clash. Et j'espère que nous n'avons pas fini de les voir se détruire pour notre plus grand plaisir.

Kota Ibushi vs. Hiroshi Tanahashi – NJPW G1 Climax 28 Finals (NJPW G1 Climax 28 – Day 19 – 12/08/18 – Tokyo, Japon)

Résultat de recherche d'images pour "hiroshi tanahashi vs kota ibushi njpw g1 climax 28 pic"L'heure fatidique était arrivée Après 19 jours de compétition éreintantes pour Hiroshi Tanahashi et Kota Ibushi, il était temps de conclure ce "Grade One" Climax et de déterminer qui se retrouverait - à nouveau ou pour la première fois - dans le Main Event de WrestleKingdom 13 pour peut-être devenir le nouveau champion poids-lourd IWGP. L'heure de savoir si Tanahashi allait tenir sa promesse de revenir plus fort après sa défaite en finale de la New-Japan Cup survenue plus tôt cette année ; ou si Ibushi allait enfin connaître sa plus grande victoire à la NJPW après des mois de doute et d'errance ailleurs. Et avec une "étoile dorée" sur le logo de WK13, les théories allaient bon train !

Le prestige et l'historicité de cette finale commençaient déjà renforcés par la présence de Katsuyori Shibata venu soutenir son nouvel ami Hiroshi Tanahashi. En comptant Kenny Omega du côté d'Ibushi, c'était alors un match entre deux générations opposées qui se profilait : celle de Tanahashi et Shibata, deux catcheurs de la même classe de "young lions" de 1999, qui a connu les pires heures de la New-Japan et ce lle d'Omega et Ibushi, les deux anciennes stars de l'indépendante DDT et nouveaux joyaux de la NJPW depuis les années 2010.

Tanahashi a débuté en se concentrant sur la jambe d'Ibushi avec quelques torsions et ses fameux Dragon Screw Legwhips. Malgré un magnifique contre d'Ibushi avec un Double Stomp sur le bord du ring, Tanahashi n'a pas abandonné le travail sur la jambe pour autant. Kota ne s'est pas laissé faire en exécutant un Asai Moonsault depuis l'intérieur du ring. Dépassé techniquement, Tanahashi a baffé son adversaire, le sortant littéralement de ses gongs, matraquant Tanahashi à coups d'Open Hand Palm Strikes et le coincant dans le coin. Je suis particulièrement fan de ce côté agressif, presque psychopathique d'Ibushi, un côté dont je suis particulièrement fan.

Après cela, il n'y avait plus de retour en arrière possible. La tension, l'intensité ne retomberaient plus. Tanahashi a enuite poussé Ibushi à y aller plus fort. Une image saisissante quand on sait ce que pense 'The Ace' d'Ibushi - lui qui a toujours eu à coeur de le pousser dans ses derniers retranchements pour devenir le catcheur qu'il aurait toujours dû être. Une séquence dingue s'en suivit se finissant sur une Lariat dont seul 'The Golden Star' a le secret. Il a enchaîné avec encore mieux : une énorme Swan Dive Deadlift German Suplex suivie d'une Last Ride Powerbomb l'amenant très proche de la victoire. Mais jamais il ne faut donner Tanahashi perdant : toujours capable de trouver une faille chez son adversaire, il a continué à la limite de l'épuisement pour clouer le valeureux Ibushi d'un dernier High Fly Flow !

Quel match encore entre les deux, peut-être bien leur meilleur, surtout après ces dernières minutes épiques, gonflées à bloc de drame et de suspense. Résultat : une autre finale du G1 mémorable qui nous rappelle encore à quel point ce tournoi est fantastique. Je suis déçu évidemment de voir Kota Ibushi perdre encore aux portes du sommet, mais Tanahashi mérite complètement un dernier Main-Event à Wrestle Kingdom qui plus est dans un duel plus frais face à Kenny Omega.

The Undisputed Era (Kyle O'Reilly & Roderick Strong) © vs. Moustache Mountain (Trent Seven & Tyler Bate) – NXT Tag Team Championships Match (NXT Takeover: Brooklyn 4 – 18/08/18 – Brooklyn, New York, Etats-Unis)

Résultat de recherche d'images pour "the undisputed era vs moustache mountain nxt takeover brooklyn"Après une victoire chacun, il était temps pour ces deux équipes de faire la "belle" et de se disputer une dernière fois le titre de meilleure équipe sur le circuit !

Prêtes à nouveau à en découdre pour les titres, les deux duos ont commencé en trombe directement, se préoccupant peu des règles du catch Tag Team. Ici, peu d'ultra-domination physique de la part d'Undisputed Era comme lors de leur dernière rencontre : la jambe de Tyler Bate a été certes la cible de Strong & O'Reilly à plusieurs reprises, mais cela lui a posé moins de problème. N'en déplaise à Trent Seven qui a voulu recréer plus tard dans le match le finish de leur dernier affrontement - "jetant l'éponge", ou plutôt la serviette chez les anglophones. Un geste bien moins naturel ici que lors de leur dernier match. Mais heureusement pour eux, Bate était moins handicapé par la détermination de The Undisputed Era. Ce qui a donné plus d'occasions au duo Britannique d'espérer retrouver leurs titres. En fin de compte, les efforts de Moustache Mountain se sont avérés hélas encore insuffisants face à un combo O'Reilly/Strong trop préparé, intervenant souvent pour briser les efforts de Bate ou Seven. Même un combo Knee Drop-Burning Hammer sur O'Reilly n'a pas été pas assez, obtenant un énorme "kick out".

Néanmoins, les perdants ont encore une fois prouvé toute l'étendue de leur talent dans ce superbe "opener" qui n'aurait certainement pas fait tâche en Main-Event et qui conclut cette magnifique trilogie de match face à The Undisputed Era et rejoint les grandes séries d'excellents matches Tag Team à NXT avec The Revival vs. American Alpha et The Revival vs. DIY.

Jordan Devlin © vs. WALTER – OTT World Championship Match (OTT Wrestlerama 2 – 18/08/18 – Dublin, Irlande)

Après 196 jours de règnes en tant que visage du catch Irlandais, Jordan Devlin devait mettre en jeu son titre contre son plus grand défi à ce jour : celui qui a brisé ses 22 mois d'invincibilité dans un match évoqué en juin dans cette chronique, l'un des hommes les plus chauds en indy actuellement et l'un des plus durs à affronter et à battre surtout - le 'Ring General' WALTER.

Mais tout d'abord, parlons de ce magnifique clip promotionnel ! Incroyablement bien réalisé et monté, il compare les coups de WALTER à ceux de Mike Tyson avec brio ! Les marques sur le visage de Sean Guinness (co-équipier de Devlin à l'OTT) après son match face à WALTER n'ont fait qu'amplifier cette comparaison. Ce "video package" montre ensuite une version fantasmée de WALTER avançant avec son armée prête à envahir le ring, l'imaginant littéralement en tant que général terrifiant. Un travail très bien fait pour "hyper" ce match et résumer son court mais très efficace "build-up". C'est sans aucun doute l'un des meilleurs clips d'avant-match que j'ai pu voir. Encore plus impressionnant surtout compte-tenu du statut de cette promotion, indépendante, quasiment seule viable localement et avec à peine quatre ans d'existence au compteur. Après l'avoir vu, difficile de ne pas ressentir cette atmosphère de "big fight feel", renforcée en plus par de superbes entrées le soir du show lui-même et appuyées par l'accueil du public à la fois hostile pour l'envahisseur WALTER et au soutien indéfectible envers son champion et répuété 'Import Killer' Jordan Devlin.

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Résultat de recherche d'images pour "jordan devlin vs walter ott"Comme annoncé, le schéma de ce match a mimiqué le mythique duel entre David et le géant Goliath. Dès les premières minutes, WALTER a complètement dominé le jeune élève de Finn Balor, totalement impuissant face au leader de Ring Kampf. Le champion s'est fait brutalisé une bonne partie du match par un WALTER très arrogant et s'offrant, en réaction, de multiples huées. Mais Devlin a réussi plusieurs fois à contrer l'omnipotence in-ring de WALTER - notamment avec un Yoshi Tonic surprenant le challenger. Ses efforts ont été malgré tout vains. Les coups puissants et la brutalité de l'Autrichien, agissant tel un "final boss" de jeu-vidéo, ont été de trop même face à la détermination du champion restant insoumis après une Gojira Clutch mais rendu K.O. par un Fire Thunder Driver. Une victoire écrasante de WALTER qui a clôturé le règne de Devlin, sous la stupéfaction du public de Dublin.

What I Liked This Month : Les Matchs du Mois - édition mai 2018

En avril, ne perd pas le fil et en mai, fais ce qui te plaît ...* : challenger déméritant, n'hésite pas à défier l'invincible champion ; et champion, lance-toi même un challenge. En effet, en ce mois de mai plus orageux que printanier ici en France, plusieurs rivalités anciennes se sont renouer parfois de manière surprenante. Mais que ce soit à la NJPW ou à la wXw, le phénomène nous a offert d'excellents matches.

* ... ou offres-toi une tournée ! Entre le SSS16 de la PROGRESS et le BOSJ de la New-Japan, les tounois concluent en beauté cette sélection mensuelle et cette première saison de What I Liked This Month !

A cette occasion, une chronique hors-série remplie de statistiques, de tableaux et de graphiques fera très prochainement le bilan, le plus objectif et scientifique possible, des meilleurs performers et promotions selon #WILTM !

#WILTM - La sélection des matches du mois d'avril 2018

Will Ospreay © vs. KUSHIDA – IWGP Junior Heavyweight Championship Match (NJPW Wrestling Dontaku 2018 – Day 2 – 04/05/18 – Fukuoka, Japon)

https://www.njpw1972.com/wp-content/uploads/2018/04/8_5-2.jpg Pour sa troisième défense de titre, Will Ospreay se retrouvait à nouveau face à l'un de ses grands rivaux après avoir enfin brisé sa malédiction face à son compatriote ennemi juré, Marty Scurll. Mais cette fois-ci, il avait lui-même choisi son challenger, voulant montrer qu'il était bien le nouvel "Ace" de la division et se prouver qu'il pouvait battre KUSHIDA à nouveau. Que son score d'une victoire et quatre défaites contre ce dernier n'était pas juste due la chance.

Will Ospreay, encore meurtri de son match face à Scurll, a eu du mal à prendre le dessus sur un KUSHIDA toujours impeccable en technique. Ce dernier n'a cessé de travailler son bras et son épaule tout le long du match, saisissant chaque opportunité sans pitié (même si Ospreay a, semble-t-il, très vite oublié l'effet de cette torture en fin de match .... #selling). Malgré les ressorts habituels des deux hommes, ils ont encore sû trouver esemble le moyen d'innover pendant ce match : KUSHIDA a même sorti un Dragonrana ! Prise qu'il n'avait jamais encore sorti à ma connaissance. 'The SkyKing' est d'ailleurs retombé durement sur la tête pendant le match quand KUSHIDA lui a planté la tête sur le ring avec un Jumping DDT. Si le britannique veut encore continué de catcher, il va vraiment falloir qu'il ralentisse le rythme et diminue les risques pris ... même si la qualité de ses matches doit en pâtir !

Kazuchika Okada © vs. Hiroshi Tanahashi – IWGP Heavyweight Championship Match (NJPW Wrestling Dontaku 2018 – Day 2 – 04/05/18 – Fukuoka, Japon)

https://www.njpw1972.com/wp-content/uploads/2018/04/9_9-2.jpg V12 : le record de douze défenses de titre consécutives dans un même règne était l'un des seuls records restants encore à battre à la NJPW pour 'The Rainmaker'. Pour dire, le seul autre record qu'il n'a pas encore battu est celui du record du nombre de règnes de champion poids-lourd IWGP. L'actuel record est toujours tenu justement, avec 7 fois championnats remportés, par son grand rival Hiroshi Tanahashi. Il n'était cependant pas question de ce record-là ici, mais bien évidemment du premier cité, jusque là détenu par 'The Ace' - V11 - avant qu'Okada ne l'interrompt sur sa route en janvier 2012. Alors quoi de plus normal que ce soit Tana' qui tente de lui rendre la pareille et l'empêcher d'établir lui-même un nouveau record ... et par la même, redevenir le roi incontesté de la New-Japan.

Depuis leur dernier affrontement achevé en un Time-Limit Draw, les deux hommes ont eu deux chemins bien distincts. Alors qu'Okada se mettait enfin à régner en seul maître des lieux, Tanahashi commençait à rétrograder dans la hiérarchie. S'il ne restait jamais loin du Main-Event ou du titre Inter-Continental, il n'arrivait plus à remonter aux hauteurs du IWGP Heavyweight Championship. Et comme on dit, à grands enjeux et à longue histoire, grand match !

'The Once In A Century Talent' a d'ailleurs eu très vite beaucoup de mal à s'opposer à un Okada devenu aujourd'hui inarrêtable et désormais à son apogée physiquement et techniquement. Tanahashi est arrivé néanmoins à trouver des réponses face au champion, sortant même des contres encore jamais vu dans leurs précédents face-à-faces : lorsqu'il s'est accroché au corde après avoir subi le traditionnel Dropkick d'Okada depuis le coin, ou bien quand il a retourné le Tombstone Piledriver contre son porteur habituel ... et Tana' a même réussi à se libérer de l'étreinte d'Okada après un Rainmaker, accomplissant ce que personne n'avait encore réussi à faire ! C'était un vrai point fort de ce match, démontrant encore une fois que ces deux rivaux ont su sans cesse réinventer leur série de matches, les uns après les autres, même avec plusieurs années d'écart. La fin de match était également nouvelle et assez sortie de nulle part, avec un Rainmaker surprise. Kazuchika Okada a en effet battu son plus grand rival littéralement de nulle part, saisissant encore la marque de fabrique de cette "feud" - l'erreur de Tanahashi de toujours le sous-estimer.

Ces deux géants du ring ont eu de bien meilleurs matches, avouons-le, mais celui-ci reste un excellent chapitre dans l'une des plus grandes rivalités de l'histoire du catch. Et, de toute évidence, Tanahashi devra battre quelqu'un d'autre (si jamais la ceinture trouve un autre porteur !) s'il veut avoir son "One Last Run".

12 défenses, 12 tombés, 12 victoires pour l'actuel et incontesté 'Ace' de la NJPW ! Mais de tous ses succès, il lui reste une tache de trop à effacer de son tableau parfait - son Time-Limit Draw face à Kenny Omega à DOMINION 2017 - et une tâche de plus à surmonter - vaincre une nouvelle fois la 'Best Bout Machine' et atomiser une dernière fois tous les doutes. Quoi de mieux, en plus, que de programmer ce nouveau match dans la même arène et au même show ? En faire un No Time-Limit - 2 out of 3 Falls Match ! Je ne suis personnellement pas du tout prêt pour ce combat qui s'annonce titanesque, et je me doute que vous ne l'êtes pas non plus !

Ilja Dragunov © vs. WALTER – wXw Unified World Championship Match (wXw Superstars Of Wrestling – 05/05/18 – Oberhausen, Allemagne)

https://i2.wp.com/www.rearviewreviews.com/wp-content/uploads/2018/05/Superarmbar.png?w=850&ssl=1 Et voici encore le nouveau chapitre d'une autre rivalité intense entre deux guerriers du ring, après un combat teinté de controverse. Face à la détermination sans faille du jeune et vaillant Russe, l'Autrichien avait en effet développé un sentiment de frustration inhabituel de sa part, en proie au doute face à l'absence notoire de point faible du champion.

Cette rencontre était sans doute leur plus créative en termes de rythme et de dynamique. Les précédentes se concentraient principalement sur les Chops que WALTER assénait à Ilja Dragunov, et à la résistance de ce derniern, mais celle-ci n'en comportait que très peu. Une dynamique décidément rafraîchissante dans un match de WALTER, qui s'est spécialisé dans l'oblitération du torses de ses adversaires à chaque match et qui domine très vite ses combats. Le géant autrichien s'est en effet fait dominé en début de match après avoir encore heurté sa main contre le poteau du ring. Se voyant privé de l'utilisation de son bras pour les Chops, il a dû trouver un autre moyen de blesser le Russe. Il s'est ainsi brutalement focalisé sur sa tête, histoire de le priver de son finisher, la Torpedo Moscow. Et la nouveauté s'est ressentie jusqu'en fin de match ou l'un et l'autre se sont volés leurs prises signatures ! Encore une fois, un bon renouvellement malgré la répétition de la situation qui a rendu leur nouvelle rencontre aussi bonne sinon meilleure que leurs précédentes et valorisant d'autant plus la qualité de leur rivalité.

Kassius Ohno vs. Tyler Bate – SSS16 Quarter Finals Match (PROGRESS Super Strong-Style 16 Tournament 2018 – Day 2 – 06/05/18 – Haringey, Londres, Angleterre)

 Résultat de recherche d'images pour "tyler bate vs kassius ohno"C'était l'un des matchs possibles de ce SSS16 les plus prometteur sur le papier, et comme il se trouve ici, il a évidemment délivré. Le prodige Tyler Bate qui affronte ici un vétéran qu'on ne présente plus, qui a presque autant d'années d'expériences dans les ring que son adversaire a d'année d'expérience dans la vie. Un sacré challenge s'opposait donc. 

Bate aura dû résister au très dur coup d'Ohno, bien décidé a lui apprendre ce que c'est d'affronter le Knockout Artist. En le « Stiffant » bien comme il faut. Bien que ce n'était pas leur premier match, et depuis leur dernier match Bate a bien changé, il est passé de futur grande star, à l'une des grande star du Royaume-Uni. Mais il a fallu bien plus que ça pour terrasser l'un des plus grands catcheur indépendant. Bate devant puisé dans ses ressources herculéennes et nous montrant encore que ce qu'il fait pour son âge est titanesque. Soulevant le bien plus massif et grand Ohno et l'emportant dans un Airplane Spin pour finir sur un UFO – une prise bien connue de Ohno – et finissant ensuite sur un Tyler Driver '97 colossale.

Seth Rollins © vs. The Miz – WWE Inter-Continental Championship Match (WWE Backlash 2018 – 06/05/18 – Newark, New-Jersey, Etats-Unis)

https://www.wwe.com/f//2018/05/20180506_backlash_rollinsmiz--564e4356e8caf67c55315126c7e23c5c.jpg Un excellent "opener" qui aurait très bien pu faire office de Main-Event vu sa qualité, et étant donné le véritable Main-Event de la soirée, ça aurait été préférable !

On ne peut nier aujourd'hui le talent du Miz, malgré le fait qu'il ne fasse pas partie de l'élite in-ring, en observant tout le travail qu'il a fourni pour redonner du prestige à ce titre Inter-Continental. Ce championnat est à présent sans aucun doute le mieux "booké" dans le "main roster". De plus, le 'A-Lister' a ici vraiment produit l'un de ses meilleurs matches, non sans l'aide éviemment d'un grand Seth Rollins sur-boosté depuis cet excellent Gauntlet Match pré-WrestleMania 34 à RAW.

The Miz a pourtant eu bien du mal au début de la rencontre, tant Rollins se chargait de lui sans difficulté, exécutant au passage un magnifique High-Fly Flow/Five-Star Frog Splash, comme il sait bien les faire. Si le rythme était déjà bien vif en début de match, le combat est passé à la vitesse supérieure quand Rollins heurta son genou et Miz l'enferma dans une Figure-4 Leglock. Le match a alors gagné en "drama", les spectateurs doutant de la victoire du champion. Mais même deux Skull Crushing Finale n'ont pas suffi à achever 'Monday Night Rollins', finalement vainqueur d'un match de haute volée pour le main-roster !

ACH vs. Flip Gordon – Best of The Super Juniors Block A Match (NJPW 25th Best of The Super Juniors Tournament – Day 1 – 18/05/18 – Tokyo, Japon)​

Résultat de recherche d'images pour "ach vs flip gordon njpw bosj"Après des débuts à la New-Japan en vérité assez bof, Flip Gordon s'est bien rattrapé au cours du Best of Super Juniors Tournament à commencer par ce match. Surtout, il a vraiment réussi à gagner le public exigeant du Korakuen Hall avec tous ses Flips - notamment ce Double Springboard Tope à l'extérieur absolument dingue - et sa bon humeur. Il faut dire aussi que son Crossbody depuis le haut des escaliers de la salle a bien aidé !

Mais son adversaire n'est pas sans mérite dans ce match non plus ! Ce bon ACH, trop souvent oublié en ce moment après son départ de l'EVOLVE, a livré encore une fois une "SUUUUUPER" performance et a montré toute l'étendue de son talent, à la fois innovateur et dynamique. A noter, d'ailleurs, son impressionnante Deadlift German Suplex à un bras - quand même ! Ce match très rythmé, en ouverture du plus grand tournoi de "high-flyers" du monde, a a permis de montrer ce dont les deux hommes sont capables !

Dragon Lee vs. SHO – Best of The Super Juniors Block B Match (NJPW 25th Best of The Super Juniors Tournament – Day 2 – 19/05/18 – Tokyo, Japon)​

Résultat de recherche d'images pour "dragon lee vs sho njpw bosj"Mais s'il y a un match à retenir de ce début de BOSJ Tournament, c'est clairement celui-ci. Non seulement l'un des meilleurs matches du tournoi, il a aussi laissé cours à un niveau d'intense incroyable. Pour preuve, Dragon Lee et SHO ont commencé par s'échanger des coups d'avant-bras à plusieurs reprises, aussi bien dans le ring qu'à l'extérieur, ou bien même assis sur le coin. Notons aussi le très bon travail technique effectué sur le bras de l'un et de l'autre, avec d'excellents Armbars.

La moitié blonde de Roppongi 3K a justement eu l'occasion de faire valoir son entraînement en lutte amateur et MMA, qu'il a pratiqué lors de son excursion. Avant que les anciens Tempura Boys partent tous deux en excursion j'avoue avoir été davantage fan de YOH, plus sympa à suivre sur le ring. Mais depuis qu'ils sont revenus à la NJPW, je trouve que SHO s'est bien plus amélioré que son partenaire et montre déjà bien plus d'intensité et de feu - une caractéristique très importante chez un catcheur au Japon. Pour son premier match en solo depuis un très long moment, SHO a très clairement fait forte impression et a déjà montré le potentiel qu'il pourra avoir dans quelques années en solo.

What I Liked This Month : Les Matchs du Mois - édition avril 2018

La période de fin mars-début avril est toujours très importante dans le monde du catch, grâce évidemment au WrestleMania Week-End et ses retombées les semaines suivantes. De plus en plus chargé chaque année, il nous a offert cette année une ribambelle de shows en tout genre, des plus classiques "supershows" à des conceptsplus "WTF-esques". Mais surtout - et c'est ce qui intéresse votre serviteur - une qualité in-ring général de haut niveau !

Néanmoins, il n'y avait pas que le 'Mania Week-End qui nous a fourni de supers matches ce mois-ci : la NJPW, l'AJPW ou même les Sendai Girls ont fait sentir leur présence aussi pour terminer ce mois d'avril 2018 fantastique.

Will Ospreay © vs. Marty Scurll – IWGP Junior Heavyweight Championship Match (NJPW Sakura Genesis 2018 – 01/04/18 – Tokyo, Japon)

Résultat de recherche d'images pour "will ospreay vs marty scurll njpw sakura genesis"Quand j'ai vu l'annonce de ce match, je me suis juste di : « encore ? ». Ospreay et Scurll n'ont jamais de mauvais matches ensemble mais à force leur série de matches devient un peu répétitive. Malgré tout, même le fait que cet opus a été "booké" à la va-vite, il y avait tout de même une histoire pour capter notre attention : Ospreay n'a jamais vaincu Scurll pour un titre, n'importe où. Est-ce que Will allait enfin réussir à briser cette malédiction ?

Il a tout fait pour en tout cas. Il a résisté comme il pouvait à tous les terribles Neckbreakers de Marty, pendant tout le match. Il a vraiment eu du mal à prendre l'avantage, malgré les supers échanges de contres à plusieurs reprises. Et plus le match continuait, plus la nuque d'Ospreay prenait - disons-le - terriblement cher. Le match a même pris une tournure terrifiante à la fin lorsque Will botcha un Spanish Fly depuis le tablier du ring s'ouvrant méchament le crâne. Le champion avait alors filé une peur bleue au public du Sumo Hall, se rappelant le cas de Katsuyori Shibata l'année précédente. Cette fin de match m'a personnellement vraiment mis mal à l'aise. Marty Scurll, en bon 'Villain' qu'il est, en a profité alors pour s'acharner dessus, accentuant la tension dramatique de l'affrontement.

En somme, ce match sort vraiment du lot, comparé aux autres Ospreay vs. Scurll. Un match assez éloigné du style "Junior" dont on a l'habitude à la NJPW : un véritable clash épique de 30 minutes de deux catcheurs au top !

Adam Cole vs. EC3 vs. Killian Dain vs. Lars Sullivan vs. The Velveteen Dream vs. Ricochet – NXT North-American Championship - Ladder Match (NXT Takeover : New Orleans – 07/04/18 – La Nouvelle-Orléans, Louisiane, Etats-Unis)​

Et bien, en voilà une sacrée façon de commencer un show déjà très attendu !Résultat de recherche d'images pour "Adam Cole vs. EC3 vs. Killian Dain vs. Lars Sullivan vs. Ricochet vs. The Velveteen Dream"

A priori, je n'étais (et je le suis toujours) pas du tout fan de la création de ce nouveau titre de championnat. La ceinture est belle mais pourquoi créer un autre titre secondaire à NXT quand l'UK CHampionship faisait bien l'affaire ? Et puis bon, l'appeler le "North-American Championship", c'est un peu dissimuler un autre titre US sous un nom différent ... et un projet de territorisation encore en construction.

Mais au moins, ça nous a permis d'assister à un Ladder Match avec de supers talents. Nouveau signé, Ricochet a eu le meilleur début possible dans ce match, virevoltant dans tous les sens et auteur justement d'un des "spots" mémorables du match - celui où Lars Sullivan soulèva l'échelle et envoya Ricochet à l'extérieur, qui improvisa avec un magnifique Moonsault. Lars et Killian Dain ont eu l'occasion de continuer leur "feud", détruisant les autres catcheurs sur leur passage. EC3 et Adam Cole ont joué les opportunistes à la perfection et Velveteen Dream a continué sa bonne ascension à NXT et quel Purple Rainmaker du haut de l'échelle d'ailleurs ! Autrement, Adam Cole est un très bon choix comme premier champion, il le méritait.

En somme, un "opener" explosif tout bonnement incroyable, mais dur à suivre pour les autres matchs de la soiré, et un des meilleurs Ladder Matches de ces dernières années à la WWE sans aucun doute.

Andrade 'Cien' Almas © vs. Aleister Black – NXT Championship Match (NXT Takeover : New Orleans – 07/04/18 – La Nouvelle-Orléans, Louisiane, Etats-Unis)

WWE PhotoIl y a un an, à quelques jours près, Aleister Black et Andrade Almas s'affrontaient déjà lors du même événement - Black l'emportant pour débuter sa carrière à NXT. Mais cette fois, l'enjeu était de taille : le titre NXT du mexicain était remis en jeu. Il y a un an, Tommy End devenait Aleister Black, et 'Cien' seravit encore de faire-valoir.

En 2018, ce dernier a heureusement bien changé de position sur la carte avec un "booking" enfin digne de son talent. Il n'est pas bon en promo et ne maîtrise pas très bien l'anglais ? Mettons-le avec quelqu'un qui sait très bien manier le micro comme Zelina Vega, et le tour était joué. Black, quant à lui, a eu le meilleur parcours possible pour lui : invaincu en Takeovers et perdant très peu en dehors de ces shows, il est vite devenu l'inévitable challenger pour le titre majeur.

Les deux hommesont fourni évidemment un super match, avec un rythme vraiment effréné tout du long en commençant par un début de match à cent à l'heure. Ils ont une très bonne alchimie, mixant parfaitement leurs styles respectifs. Et cerise sur le gâteau, Almas a sorti l'un des meilleurs contre au Black Mass que j'ai vu jusqu'à présent !

Je n'ai pas été très fan par contre des trop nombreuses interférences de Zelina. Un Hurricanrana occasionel ne me gêne pas, au contraire, cela lui permet de se démarquer des managers habituels. Mais ici, elle est intervenue trop souvent comparé à d'habitude ... Même si ça avait du sens qu'elle ait aidé Almas à atteindre le sommet et qu'elle lui coûte le titre ensuite. Je ne sais pas si ce "finish" était forcément nécessaire, tant Almas a déjà vaincu Drew McIntyre et Johnny Gargano "seul" mais bon, aucun match n'est parfait !

Johnny Gargano vs. Tommaso Ciampa – Unsanctionned Match (NXT Takeover : New Orleans – 07/04/18 – La Nouvelle-Orléans, Lousiane, Etats-Unis)

Image associéeC'est bien connu : les amitiés dans le catch ne sont pas faites pour durer éternellement. Pourtant, l'histoire de DIY avait tout de la "success story". Deux catcheurs qui se connaissaient à peine sont mis ensemble à leurs débuts à NXT. Ils devaient alors apprendre à se faire confiance et à travailler ensemble s'ils voulaient réussir dans la "big league".

Ils commençaient à gagner et à se sécuriser une bonne place dans la division par équipe, alors qu'ils n'étaient même pas encore signés. Quelques mois plus tard, désormais avec un nom d'équipe adéquat et un tee-shirt, ils gagnaient les titres par équipes après un magnifique match contre The Revival. Tout allait pour le mieux pour Gargano & Ciampa quand ils perdirent malheureusement les ceintures face aux monstrueux Authors Of Pain. Après plusieurs rematches tumultueux, DIY avait enfin eu sa chance de récupérer les titres, dans un Ladder Match qui plus est. Ils avaient eu beau tout donner mais rien ne semblait pouvoir venir à bout d'AOP - la tâche était trop dure.

A LIRE : Comment le catch raconte une histoire en 2018

Et l'inéluctable arriva : Ciampa transforma DIY en un simple souvenir. Si l'on en croit ses mots, la pure raison de sa trahison était qu'il se sentait "dans l'ombre de Johnny Wrestling", et qu'ils ne supportaient pas que "les fans eurent même le toupet de spéculer qu'il serait remplacé dans son match contre AOP". C'en était fini du "friendly" Tommaso Ciampa : il était temps que le 'Sicilan Psycopath' montre son vrai visage.

Ceux qui s'attendaient à un match classique pouvaient passer leur chemin. C'était un Unsanctionned Match et ça allait évidemment être une pure "brawl". Ca a été brutal en effet. Certains "spots" étaient terrifiants à voir, comme cette Suplex de la table des commentateurs directement sur le sol ou, le plus difficile à regarder, quand Ciampa est atterit à même le ciment après une Powerbomb.

Comme pour Golden Lovers vs. Young Bucks, ce fut un match épique. Long l'exécution également, mais beaucoup plus axé sur la violence et la bagarre physique que l'autre. Un affrontement ô combien gratifiant après cette "feud" classique, avec des moments incroyables de "storytelling" qui n'ont fait qu'augmenter le niveau du match, avec une fin tout droit sorti d'un film. Très probablement la fin parfaite (pour l'instant) à cette rivalité fratricide, où le bien triomphe du mal. Encore une fois, un classique mais quand on a deux catcheurs aussi bons dans leurs rôles on ne peut qu'être satisfait.

Après ces dernières secondes de show, tout ce que je pouvais penser était : "quel parcours déjà pour Johnny Gargano à NXT !". Celui-ci est "méga-over". Il a eu jusque là un "push" irréprochable et a vaincu son ex-meilleur ami devenu meilleur ennemi. Ceoendant, je doute que ce dernier en ait fini avec lui malheureusement, aux vues des récents événements. Mais je ne peux qu'imaginer cette réaction et ce moment quand Johnny Wrestling deviendra enfin NXT Champion !

Matt Riddle © vs. Will Ospreay – EVOLVE Championship – No Rope-Breaks Match (WWN Supershow : Mercury Rising 2018 – 06/04/18 – La Nouvelle-Orléans, Lousiane, Etats-Unis)

http://kayfabesports.com/wp-content/uploads/2018/04/Screenshot-103-466x310.png C'était sans doute l'un des matches que j'attendais le plus de ce WrestleMania Week-End. Une rencontre de rêve entre deux des hommes les plus chauds de l'indy depuis quelques années et deux des plus talenteux évidemment. Et fort heureusement, ils sont loin de m'avoir déçu !

L'état amoché d'Ospreay après son match contre Scurll, dont je parle plus haut, a énormément joué sur ce match. La tâche allait être très compliquée pour lui, surtout face à un adversaire aussi dangereux et inarrêtable lors de ce WM Week-End que Matt Riddle. De plus, il n'a de cesse désormais de transformer tous ses matchs de championnat en No Rope-Breaks  (bien que cette stipulation n'ait servi à rien ici). Par ailleurs, l''Aerial Assassin' a fait une grave erreur en tentant un Spanish Fly depuis le bord du ring, qui fut contré évidemment par Riddle en German Suplex et qui n'arrangea rien à l'état déplorable de sa nuque.

Le match est ensuite passé au niveau supérieur quand Ospreay endura une lourde chute pour contrer une Sleeper Hold du champion, les deux hommes tombant depuis la troisième corde. Mais peu importe, le "fighting spirit" du jeune britannique l'obligea à continuer même si c'était pour se faire encore plus brutaliser par le 'King of Bros', nous offrant des dernières minutes trépidantes. En résumé, c'était clairement le meilleur match d'un WrestleMania Week-End surbooké pour les deux hommes.

Kota Ibushi vs. Adam Page (ROH Supercard Of Honor XII – 07/04/18 – La Nouvelle-Orléans, Lousiane, Etats-Unis)

https://i2.wp.com/www.rearviewreviews.com/wp-content/uploads/2018/04/HonIbushi.png?w=836&ssl=1 Cela faisait 10 ans que Kota Ibushi n'avait pas catché à la ROH. Personnellement, j'aurais préféré le voir contre Jonathan Gresham tant ça aurait été intéressant de voir le mélange de styles, ou bien face à Will Ospreay déjà "teasé" de nombreuses fois par le passé. Mais à la place, il s'est retrouvé face à la "rising star" du Bullet Club qu'est Adam Page. C'est toujours une grande opportunité pour un catcheur de montrer ce qu'on ait capable de faire dans un ring lorsqu'il fait face à un des rares catcheurs à pouvoir sortir un bon match même contre une poupée gonflable, littéralement !

Page a certainement été à la hauteur, brillant dans un match très dynamique avec beaucoup d'action et d'intensité. A noter ce dangereux "spot" où ce dernier tenta un Moonsault depuis une barrière mais s'est fait contré en German Suplex, retombant directement sur la nuque ! Le tout forma un véritable sprint de quinze minutes avec très peu de temps morts et constitue sans doute le meilleur match de la jeune carrière du Hangman. 2018 serait-elle son année ?

SoCal Uncensored © vs. The Young Bucks & Flip Gordon – ROH World Six Man Tag Team Championship – Ladder Match (ROH Supercard of Honor XII – 07/04/18 - La Nouvelle-Orléans, Lousiane, Etats-Unis)

https://i.ytimg.com/vi/MxF0fnrMcT8/maxresdefault.jpg Deux Ladder Matches dans deux fédérations bien connues, le même soir, c'est pas tous les jours que ça arrive ! Preuve que tout est possible lors du 'Mania Week-End.

Je trouve l'association de Flip Gordon avec les Bucks bizarre, surtout quand on sait comment ils l'ont traité dans Being The Elite mais au moins il a bien contribué à ce match, avec plusieurs grosses prises de risque. Le match en lui-même a eu pas mal de "OMG moments", autant qu'il en faut pour un Ladder Match. Je pense notamment à ce double 450° de Nick & Flip à travers des tables à l'extérieur depuis le haut des coins et le Diving Elbow Drop de Matt propulsé à l'extérieur sur une table, ou encore au TKO de Kaz depuis le haut d'une échelle.

Seul l'intervention du Kingdom était inutile, tant ils n'ont eu aucun impact et était juste là pour jouer la victime des plus gros "spots".

Jonathan Gresham vs. Jay Lethal (ROH Masters of The Craft – 15/04/18 – Colombus, Ohio, Etats-Unis)

https://i.ytimg.com/vi/D-oswtGRbWg/maxresdefault.jpg Cette rencontre était une revanche d'un superbe match dont j'avais parlé lors du WILTM de février, et quel show plus adéquat que celui-ci justement entre deux "maîtres de leur art".

Chacun a travaillé à nouveau un membre de son adversaire : la jambe pour Lethal et le bras pour Gresham. Les deux hommes ne se sont affrontés qu'une fois mais on ne dirait pas pourtant, chacun sortant contre après contre plus fabuleux les uns que les autres. Gresham sortit justement le meilleur contre de la Figure-Four Leglock que j'ai vu quand il la contra en une autre variation de Leglock. Il a aussi réussi une superbe transition quand Lethal tenta d'attraper la corde avec son bras, en plein Octopus Lock, en enroulant sa jambe autour du bras tendu de Jay.

Du véritable catch d'expert avec ces deux grands catcheurs : vivement leur belle, d'ores et déjà annoncée pour un nouveau show très prochainement.

Io Shirai vs. Meiko Satomura (Sendai Girls – 19/04/18 – Tokyo, Japon)

Résultat de recherche d'images pour "io shirai vs meiko satomura sendai girls"Avoir deux des meilleures catcheuses actuelles - voire de l'histoire, n'ayons pas peur des mots – était forcément gage d'un excellent match. Surtout quand ces deux-là ont déjà eu des matchs épiques à la Stardom.

Ici pas d'enjeu par contre : pas de World of Stardom Championship ou même de Sendai Girls World Championship, pour lesquels elles se sont déjà affrontées. Mais ce n'est clairement pas ça qui allait enlever la qualité au match.

Les deux femmes se connaissent très très bien. Elles se contrent leurs prises fétiches en début de match, avant d'en découdre plus tard dans des échanges très intenses. Personne n'a eu un vrai avantage, chacune plaçant ses grosses prises sur l'autre sans arriver à clouer son adversaire au sol. En conséquence, ce match se termina en un Time Limit Draw. Heureusement, après un résultat pareil, un autre match se produira certainement entre ces deux grandes rivales et j'ai très hâte de voir ça !

On tient ici sans aucun doute le meilleur match féminin cette année. C'est dire s'il sera très dur de le détrôner.

Shingo Takagi vs. Shuji Ishikawa – Champion Carnival Block A Match (AJPW Champion Carnival – Day 14 – 29/04/18 – Tokyo, Japon)

"Underdog" n'est pas un terme qu'on associe généralement à l'ancien Open The Dream Gate Champion, Shingo Takagi, qui est habituellement l'homme fort de la Dragon Gate. Mais quand on affronte un géant comme l'ancien Triple Crown Champion, Shuji Ishikawa, il n'y a pas moyen d'être autre chose que l'"underdog".

Comme lors de précédentes rencontres au cours de cet excellent Champion Carnival Tournament, face à adversaires plus massifs tel que Yuji Hino ou Joe Doering, Shingo a dû faire parler sa vitesse, caractéristique du style Dragon Gate, et son esprit de guerrier combattif.

Sa performance dans ce match s'est révélé donc être exceptionnelle et il reste l'un des catcheurs les plus solides et réguliers de la planète et aussi l'un des meilleurs catcheurs au Japon. Il était littéralement en feu dans ce match, sortant en plus un Tope Con Giro et un monstrueux Made In Japan - sans doute le plus gros qu'il est sorti de sa carrière ! Malheureusement tout ça n'a pas été assez pour garder l'un des japonais les plus en forme qu'est Ishikawa. Cela dit, même si ce dernier sortait ses plus grosses munitions, Shingo se dégageait encore et encore, entraînant le public avec lui. Il a fallu un Giant Slam à Ishikawa pour finir le valeureux Shingo, démontrant l'efficacité de l'une des meilleures prises de finition au monde actuellement.

Si vous cherchez le meilleur "underdog" vs. "giant" match de l'année, ne cherchez pas plus loin, vous l'avez ici. Qui plus est avec un Shingo qui nous a montré encore quel superbe catcheur il est, avec un style qui change de celui qu'on le voit habituellement à la Dragon Gate.

What I Liked This Month : Les Matchs du Mois - édition mars 2018

Trois mois seulement ont passé depuis le début de l'année 2018, et sa jauge "qualité in-ring" est déjà mieux rempli que la majorité des autres années.  Plusieurs matches sont d'ores et déjà éligibles au "Match De L'Année", et le WrestleMania Week-End ne fait à peine que commencer ! Le mois de mars aura appartenue (sans surprise) à la New-Japan mais elle n'a pas remplie cette jauge seule : la Ring of Honor, la Dragon Gate et même la wXw l'ont bien aidé aussi.

Kazuchika Okada vs. Will Ospreay (NJPW 46th Anniversary – 06/03/18 – Tokyo, Japon)

Résultat de recherche d'images pour "kazuchika okada vs will ospreay njpw 46th anniversary"3 octobre 2015 : une date très importante dans la carrière de 'The Aerial Assasin'. Elle correspond au jour où il a affronté pour la première fois le 'Rainmaker'. Un "dream match" avant l'heure, tenu aux premières heures de la collaboration de la compagnie japonaise avec la Revolution Pro, et qui a été le déclencheur de sa signature à la NJPW. Impressionné par le talent d'Ospreay, Okada avait effectivement recommandé chaudement le talent du jeune "high-flyer" britannique, à Gedo, Jado & Cie, obtenant même son intégration dans son clan CHAOS. Six mois plus tard, Will débutait face à son futur grand rival KUSHIDA et vous connaissez la suite.

Ce rematch, suivant la tradition annuelle champion poids-lourd vs champion Junior, opposait donc deux frères de clan, un prodige à son mentor devenu deux amis. Sur le ring, il a commencé avec un bon échange technique, avant que les deux accélérent le rythme, chacun voulant s'imposer face à l'autre. Contrant les contres des contres de son adversaire, ces deux jeunes hyper-talentueux ont montré leur alchimie : Okada est même arrivé à contrer l'Os-Cutter avec un énorme Dropkick, tandis qu'Ospreay réussit à sortir l'un des meilleurs contre au Rainmaker Lariat que j'ai jamais vu !

Cet excellent combat aura permis de voir un Ospreay un peu plus complet, comparé à son dernier "spotfest" face à Hiromu Takahashi et un très bon changement de ton pour "Mr. Main-Event" Okada. Je suis décidément un grand fan de ce concept annuel de la New Japan, et si vous êtes comme moi : que diriez-vous d'un Naito vs. Hiromu l'année prochaine ?

John 'Bad Bones' Klinger © vs. WALTER vs. Ilja Dragunov – wXw Unified World Championship Match (wXw 16-Carat Gold Tournament – Day 2 – 10/03/18 – Oberhaussen, Allemagne) 

Résultat de recherche d'images pour "john klinger vs walter vs ilja dragunov wxw 16 carat pics"Il y a un an de cela, le jeune (un autre) Ilja Dragunov battait WALTER en finale du 16-Carat Gold, mais échouait ensuite à battre le champion John Klinger. De retour en 2018, il était maintenant venu le tour du 'Ring General' WALTER de concourir pour le titre d'Unified World Champion. Pourtant, à la surprise générale, WALTER décida de compliquer encore plus les choses pour le champion : il se permit d'ajouter un deuxième challenger pour Klinger, transformant ainsi son propre match en 3-Way. La mission numéro une de WALTER n'était pas simplement de regagner le titre, mais de faire perdre Bad Bones à coup sûr, lui qui, selon lui, manquait de respect au titre, avec toutes ses tricheries. Et quelle réaction du public face à cette annonce surprenante ! Le troisième homme et utra-favori de la wXw, Ilja Dragunov, reçut sans doute l'une des plus grosses "pops" entendues en Indy !

Je ne peux vous parler de ce match sans mentionner l'atmosphère juste électrique qui régnait pendant tout le match. Et chacun sait qu'une telle ambiance rend généralement n'importe quel match encore meilleur. Chaque catcheur a en plus magnifiquement bien joué son rôle : de la très bonne prestation de Klinger, qui voulait sans cesse trouver un moyen de quitter le navire, à la destruction générale menée par WALTER, sans oublier le retour très nerveux et enflammé de l'"underdog", Dragunov, après avoir tant encaissé (en a témoigné son torse laminé - merci WALTER !). Une sacrée "chop fest" !

La victoire d'Ilja Dragunov, et tout son chemin parcouru jusqu'à ce titre, constitue sans doute l'une des meilleures oeuvres de "booking" actuellement. De sa guerre contre WALTER en finale du tournoi, à son échec puis sa remise en question face à Klinger au wXw 17th Anniversary Show. Un talent très spécial.

Voici, en somme, un match qui restera dans l'Histoire comme un classique de la wXw. L'atmosphère, le retour en force d'Ilja, la performance des trois hommes et enfin la victoire de Dragunov tant espérée : tout en fait un match d'une grand qualité. On fera difficilement un meilleur 3-Way Match cette année...

Kota Ibushi vs. YOSHI-HASHI – New Japan Cup First Round Match (NJPW New Japan Cup 2018 – Day 3 – 11/03/18 – Amagasaki, Hyogo, Japon)

Résultat de recherche d'images pour "kota ibushi vs yoshi hashi"Comme pour le Yuji Nagata vs. YOSHI-HASHI du G1 Climax l'année dernière, je m'attendais ici à un bon, voire très bon match - mais pas à un aussi bon.

Si Kota Ibushi est une certitude de qualité, YOSHI-HASHI, bien que solide, suscite rarement une attention similaire. Mais, on a senti cette fois qu'il avait vraiment augmenté son niveau, réussissant à faire douter pas mal de monde vers la fin plus il enchaînait les "kick outs". Surtout après que Ibushi décide d'exécuter un Moonsault d'un balcon !

Bien qu'échouant au premier round du tournoi, c'était assurément un des meilleurs matchs de la carrière de YOSHI-HASHI. L'un de ceux qui faudra ajouter à ses combats contre Kenny Omega au G1 Climax 26 et Yuji Nagata au G1 Climax 27.

Zack Sabre Jr. vs. Hiroshi Tanahashi – New Japan Cup Final (NJPW New Japan Cup 2018 – Day 9 – 21/03/18 – Nagaoka, Niigata, Japon)

Résultat de recherche d'images pour "zack sabre jr vs hiroshi tanahashi new japan cup"Ce match était la "belle". 'The Man With Infinite Holds' et l'ancien 'Ace' possédait déjà une victoire chacun sur l'autre : Zack avait battu Tanahashi le premier jour du G1 Climax 27 et Tanahashi avait battu ZSJ quelques semaines plus tard pour conserver son titre de champion Inter-Continental. L'issue de ce match était donc plus flou - le "méga-push" de Zack dans ce tournoi s'équilibrait avec la probabilité de voir Tana-Okada une nouvelle fois à l'ocassion de la 11ème défense de titre de ce dernier (record détenu par le premier). Néanmoins, malgré l'immense talent des deux hommes, leurs premiers matchs ne m'avaient pas marqué plus que ça. Mais si leur troisième match figure dans ce classement, il y a bien une raison : c'est sans doute l'une des meilleures finales de ces dernières années, qui plus est pour la meilleure New-Japan Cup que j'ai vu.

Zack Sabre Jr. apporte vraiment ce style différent quui manque actuellement à la New-Japan. L'ayant déjà constaté par le passé, Tanahashi a voulu aller sur son terrain, échangeant pas mal de soumissions avec lui et se rappelant son background en lutte amateur. Malgré le grand catcheur qu'il est, les années ont passé et son corps, auquel il accorde peu de repos, l'ont cruellement handicapé. Zack a anticipé ses moindres erreurs, identifiant toutes habitudes - comme quand il est remonté dans le ring façon Ricky Steamboat - et l'entortillant dans toutes les prises de soumission possibles (avec "7 822 soumissions", y'a de quoi faire en même temps !). Quand on voit comment il a terminé ses adversaires dans le tournoi, dur d'imaginer comment se sortir d'un tel piège technique dont seul ce magicien en a le secret.

Naito, Ibushi, SANADA, et Tanahashi en finale : on peut dire que la NJPW aura sacrément bien "booké" l'Anglais ! Une très bonne idée en plus de mettre TAKA Michinoku comme son "hype man" et de laisser ZSJ improviser dans ses promos post-match, lui qui s'est terriblement bien adapté à son rôle de "heel" cruel et arrogant.

Masaaki Mochizuki © vs. Ben-K – Open The Dream Gate Championship Match (Dragon Gate Champion Gate In Osaka – Day 2 – 04/03/18 – Osaka, Japon)

https://scontent-cdt1-1.xx.fbcdn.net/v/t1.0-9/27750387_1556134867835116_1248698317617605723_n.jpg?_nc_cat=0&oh=17edb1cf82cc7887a97b51b155382154&oe=5B2A25B3 Comme pour Kzy le mois dernier, ce match était le tout-premier Open The Dream Gate Championship pour le bien moins expérimenté, mais tout aussi prometteur, Ben-K. Ne serait-ce qu'à voir cette première grosse opportunité, on voit tout de suite le potentiel qu'a Ben-K. Bien évidemment, non sans l'aide d'un super Masaaki Mochizuki.

Malgré l'énorme écart d'expérience (à peine deux ans d'expérience pour Ben-K, contre 24 pour le champion, c'est assez énorme !), le jeune challenger connaissait parfaitement l'arsenal de son adversaire. Comme pour Kzy, Mochizuki a dû trouver une autre solution pour battre son adversaire. J'aime notamment comment son travail sur le bras de Ben-K a réussi à payer sur le "finish". Il a été contraint de terminer le travail sur une soumission, se voyant privé de son Sankaku-Geri, sans cesse contrer par des Spears de Ben-K.

A travers cet excellent règne, bien mérité, du vétéran, la Dragon Gate réussit jusque là avec brio à mettre en valeur sa nouvelle génération : prenez-en de la graine Stamford, c'est comme ça qu'on crée des futures stars !

The Golden Lovers (Kenny Omega & Kota Ibushi) vs. The Young Bucks (Nick & Matt Jackson) (NJPW Strong-Style Evolved – 25/03/18 – Long Beach, Californie, Etats-Unis)

Résultat de recherche d'images pour "the golden lovers vs the young bucks"Golden Lovers vs. The Young Bucks, ça y est, c'est fait. Une rencontre qui se sera fait attendre. Un "dream match" qui était déjà présent aussi bien dans les têtes des fans que des compétiteurs réunis, en particulier des Young Bucks. Et finalement, il a fallu qu'un homme s'en mêle pour le mettre en place ... il n'y a même pas pris part. 'The American Nightmare' Cody Rhodes a manipulé les frères Jackson pour les pousser à déclencher cet affrontement, explosant les fondations de The Elite et la paix qui régnait jusque là avec les Lovers réunis. C'est surtout 'Bad Back' Matt, qui a souffert de ce lavage de cerveau, en témoigne sa ceinture à la Hollywood Hogan, un cadeau de Cody, qu'il seul gardera au cours du match. Nick a préféré enlever la sienne avant le match, histoire de montrer qu'il n'était pas complètement acquis à la cause de ce méprisable Cody. Une forte différence d'opinion assumée très rare chez les Bucks !

Le match, quant à lui, ne s'est pas exactement passé comme je l'aurais pensé. Je croyais $etre sur le point de voir  un rythme très dynamique enchaînant les grosses séquences, à l'instar d'un bon Tag Match "made in PWG". En réalité, les deux duos ont travaillé à un rythme bien plus lent, en considérant leurs styles habituels, et mêlant beaucoup de "storytelling" - entre la blessure au dos de Matt Jackson et la "storyline" entre Kenny et les Young Bucks, principalement narrée sur Being The Elite. Et pourtant je n'ai absolument pas été déçu. On sentait vraiment que les deux équipes étaient vraiment au même niveau et n'allaient pas réussir à se départager au bout d'une vingtaine de minutes seulement. En ce sens, ce Grudge Match m'a vraiment rappelé le premier Okada vs Omega au niveau de la durée, où ils avaient eu un match plus long que la plupart pensait voir, pour montrer à quel point l'issue était serrée et chacun était déterminé à obtenir la victoire.

Les Young Bucks ont sans doute fourni la performance la plus complète de leur carrière, prouvant qu'ils n'étaient pas que des "spot monkeys", se contentant d'enchaîner les Superkick Partys et de reprendre les mimiques d'anciennes légendes. Matt Jackson a été exceptionnel, faisant preuve à nouveau d'un excellent "selling", provoquant d'abord un rejet chez son ami Kenny avant de le pousser à ressortir à ses vieilles tactiques de 'Cleaner'. Malgré les manipulations de Cody, Matt a hésité quelques fois à aller trop loin et à blesser son meilleur ami lors de certaines tentatives. Ces dernières nous a fourni des moments particulièrement forts : parmi eux, il y a celui où Omega était prêt à lui porter son One-Winged Angel avant que Matt ne le force alors à le faire. Il n'y avait plus de marche arrière, ils ne seraient plus pareils après ce match, mais si Omega devait en finir et battre ses meilleurs amis, il devait alors aller jusqu'au bout.

En conclusion, un match au "storytelling" impeccable et au "pay off" gratifiant quand on a suivit toute cette affaire depuis des mois. Un épique périple de 39 minutes, contée par deux équipes fantastiques au top du catch par équipe. Bravo messieurs !

The Hungbucks (Hangman Page & The Young Bucks) © vs. SoCal Uncensored (Christopher Daniels, Frankie Kazarian & Scorpio Sky) – ROH World Six Man Tag Team Championship - Las Vegas Street Fight (ROH 16th Anniversary – 09/03/18 – Las Vegas, Nevada, Etats-Unis)

https://www.solowrestling.com/uploads/RESEM69094SoCalTrios.jpg Les Young Bucks & The Addiction se connaissent bien. Ils se sont affrontés de multiples fois dans de multiples fédérations au cours des années. Pour rappel, c'est face à Kaz & Daniels que les frères Jackson ont débuté le fameux Meltzer Driver. Et parfois leurs matches devenaient plus violents : lorsque les Young Bucks s'appelaient encore Generation Me à la TNA, ou bien plus récemment lors du classique Ladder War 6 impliquant aussi les Motor-City Machine Guns. Mais rien de comparable à ce match ! En soit, un bon usage de la stipulation : un véritable Street Fight !

De l'action non-stop (#ClinD'Oeil), avec des tables, des chaises, des poubelles, des échelles, même une ceinture cloûtée ! Une barrière de l'extérieur du ring a aussi été utilisée, rappelant justement Ladder War 6, avec cet effroyable "Bump" du (bien nommé) 'Fallen Angel' ! Qui n'a pas été oublié une nouvelle fois, recevant une autre chute dessus - à croire qu'il aime la sensation d'acier froid et dur sur son corps... Enfin, la blessure toujours persistante de Matt Jackson au dos a bien joué sur le finish, et quel finish sadique !

Par contre, l'intervention de Shane Taylor (récent allié de SoCal Uncensored) était absolument inutile, selon moi, n'apportant rien de complémentaire à la brutalité du combat. Et je ne suis pas du tout fan du "high-flying" de Hangman Page, à qui cela ne correspond pas mais qui a néanmoins contribué à ce sanglant "spotfest".

 

Billet d'Humeur : Jay White est-il suffisamment aiguisé ?

Et bim ! Voilà comment un jeu de mots marquera les générations. C'est comme ça que ça marche !

Ici, pas d’adoubement ou de démolition, mais plein de questions sur la nouvelle "rising star" chez New-Japan Pro-Wrestling : 'Switchblade' Jay White. Depuis sa première grosse exposition à Wrestle Kingdom 12 au Tokyo Dome le 4 janvier dernier, Jay White semble être sur le chemin du succès. Comme le Whisky ou le nouveau pantalon patte d’eph de Kazuchika Okada, il ne semble laisser personne indifférent : soit on l’aime, soit on le déteste, pas de demi-mesure. Prometteur ? Pari d’avenir ? Ou bien, erreur de casting ? Chacun s’est déjà fait son avis, mais si ce n'est pas le cas pour vous, retour sur le parcours et l'avenir du prometteur "faiseur de zizanie".

L’aiguisement de la lame

http://placetobenation.com/wp-content/uploads/2017/03/JayWhiteHonorRoll.jpg Arrivé au Japon et signé par la NJPW en 2014, avant d'être placé sous l’aile d'Alew Shelley, le jeune Néo-Zélandais débute par un parcours basique de "young lion". Il séjourne et s'entraîne au NJPW Dojo, et stationne au bord du ring lors d’évènements de la compagnie, en attendant une excursion à l’étranger pour finir sa formation. De la même promotion que David Finlay Jr. (le fils du futur Hall of Famer de la "Vévéheu", Fit Finlay), l’ex CJ Parker de NXT, Juice Robinson, ou encore Hirai Kawato (tout fraichement confié aux mains de la CMLL), le futur 'Switchblade' est la tête de gondole d'une bien belle et prometteuse génération de nouveaux talents.

En 2016, Jay White essuie ses premières gouttes de sueurs sur les circuits indépendants anglais et américain. Plus notamment, il débute à la Ring of Honor face à un jeune visage aujourd'hui bien connu de la NJPW, Hiromu Takahashi, lequel finit justement ses voyages formateurs à l'étranger. S’en suit des apparitions notables du côté de la Revolution Pro Wrestling en Angleterre, dont certaines aux côtés de Lio Rush face aux célèbres (mais sans dents) Briscoe Brothers. Jusque là, un parcours classique, efficace dans son développement, mais rien de transcendant.

En 2017, alors que la NJPW profite d'une année remarquable et remarquée, Jay White prépare son arrivée en grande pompe en recevant la plus grande opportunité de sa jeune carrière jusque là : un combat TV pour le championnat du monde de la ROH face à Christopher Daniels dans un Triple Threat Match, comprenant aussi son rival Punishment Martinez. Une première opportunité qui se transformera en première grosse défaite sur le sol américain, pour mieux apprêter à son "vrai" début de carrière, au pays du soleil levant quelques mois plus tard.

Switchblade is coming ...

https://78.media.tumblr.com/727ad0ac9f745e8cf76e5a8a20c4633b/tumblr_p59cht6YcL1sgr113o1_1280.jpgQuelques mois avant la révélation, la New-Japan Pro-Wrestling dévoile une vidéo "teaser", pour les débuts d’un nouveau catcheur, ou en tout cas un nouveau personnage nommé 'Switchblade'. Alors que les rumeurs annonçaient de manière insistante, Sami Callihan, Matt Riddle ou encore Big Cass, c'est finalement Jay White qui est élu pour interpréter la gimmick. Et, comme la 'Time Bomb' un an auparavant, il a quelqu'un en ligne de mire, la plus grosse proie libre qu’il pouvait espérer pour le prochain Wrestle Kingdom : 'The Ace' Hiroshi Tanahashi.

Son choix est  révélé lors du peut-être déjà légendaire Power Struggle 2017, à la suite d'un Main-Event de la lignée de tout ce qui peut se faire de mieux aujourd’hui, entre Hiroshi Tanahashi et Kota Ibushi pour la ceinture Intercontinental. Trois mois après le premier "teaser", 'Switchblade' Jay White, l’ancien rookie qui observait Tanahashi dans ses plus grands matches deux ans plus tôt au bord du ring, vient le défier de la plus violente des manières - dévoilant son nouveau finisher, hommage à Alex Shelley (ou Bray Wyatt, ou Mike Knox), le Blade Runner.

Afin de coller au personnage, il laisse les bottes blanches et le slip noir pour le jean en cuir d’Anthony Dupray dans Les Années Fac (paye ta référence !) et une longue veste en cuir noire comme s'il ne savait que choisir (comme quand on vous offre des Doubitchous de Sofia) entre le style du 'Taker ou celui de Finn Balor. Physiquement, il n'a pas seulement gagné un nouveau look, il a gagné du muscle et de la masse. Le jeune loup prometteur, fin comme une lame, est devenu un poids-lourd aux dents acérés.

Après une première opportunité de se montrer sous son nouveau personnage, un premier face-à-face et premier échange physique avec son futur adversaire, les premières réserves et critiques commencent d’ores et déjà à tomber sur le Net. Trop "green" pour une telle opportunité ? Pas le bon gimmick pour ce jeune catcheur au visage d’acteur de sitcom (le lien avec Les Années Fac plus haut, le génie, tout ça, tout ça) ? Une chose est sûre, les cartes sont entre les mains des "bookers" de la NJPW et de Jay White lui-même afin de convaincre le public. Et ce, dès le 4 janvier au Tokyo Dome, face à l’un des meilleurs performers de l’histoire de la New Japan. #NoPressure

January 4th, in the Tokyo Dome

https://www.njpw1972.com/wp-content/uploads/2017/11/05-50.jpg Lors des deux mois d’attente avant le grand rendez-vous, Jay White n’a qu’une seule occasion de convaincre un petit peu plus les critiques avant le jour-J, lors d’un show spécial "before" Wrestle Kingdom sur le NJPW World, face à son futur adversaire. Pour l’évènement, Hiroshi Tanahashi se coiffe en caniche (chacun sa tactique de déstabilisation) et a un nouvel échange physique avec le jeune Néo-Zélandais, plus long mais guère plus convaincant que le premier pour ces fans trop exigants.

Le 4 janvier arrivé, en live du "Big Egg", Jay White effectue son entrée dans une splendide tenue, devant un magnifique Tokyo Dome plein à craquer, face à un très beau Tanahashi… mais rate une nouvelle fois la cible.

Il est pris par le stress, même face à un adversaire à 50% de ses capacités, et pas vraiment aidé par le placement de son combat sur la carte, après un énorme Fatal-4-Way entre les meilleurs catcheurs poids-légers de la planète et avant le match le plus attendu et discuté de ces cinq dernières années. Jay White offre un premier rendez-vous très oubliable, alors qu’il était très attendu. Des erreurs de placements, un "acting" mitigé et un "selling moyen", et ce au Tokyo Dome pour la ceinture anciennement disputée dans d’historiques matches entre des noms comme Shinsuke Nakamura, Kota Ibushi, AJ Styles ou encore le champion du moment Tanahashi - et ça, ça ne passe pas. Tout n’a donc pas été si blanc pour Mr. Jay (merci, merci), qui devra faire beaucoup mieux pour convaincre.

Relever la tête commence dès le lendemain, lors de l’annuel "after" New-Year Dash!. Jay White affronte le "young lion" Katsuya Kitamura. C'est sa première victoire solo sur le ring de la New-Japan, qui montre de premiers bons signes de réorientation, mais surtout plus de confiance et d'aisance aux commandes de son gimmick que la veille. Mais ce n’est pas tout, lors du même show, les scissions entre Kenny Omega et Cody Rhodes au sein du Bullet Club continuent… et selon Omega, le fameux 'Switchblade' est celui qui pourrait tout arranger (chelou ce mec… on peut comprendre Cody). S’en suit un segment où Jay White feind l'accolade avec le leader du Bullet Club avant de le mettre KO, débutant ainsi sa "feud" avec le 'Cleaner' pour le titre IWGP U.S. Très vite, une nouvelle opportunité se présente à Jay White, lors d'un des bien nommés New Beginning shows.

New Beginning, New Chance & First Title

https://www.njpw1972.com/wp-content/uploads/2018/01/117879_9_11.jpg Moins d’un mois après avoir raté le coche lors du plus grand évènement annuel du Puroresu, Jay White reçoit une nouvelle fois les faveurs de Gedo avec un nouveau match de championnat, et en intégrant le clan dominant CHAOS. Oui, une démarche très étrange car avoir Jay White et Toru Yano dans le même clan ce n’est pas banal, et parce qu’à peine introduit dans le "crew" par le leader en personne, Kazuchika Okada, Jay White n’hésite pas à annoncer qu’au moment venu, il s’attaquera au championnat d’Okada. Hmm, et tant qu’on y est, au moment venu, le Sniper n’hésitera pas à prendre la place du Président de la République et diffusera tous les shows de la New-Japan Pro-Wrestling en live tous les matins sur TF1, avec une semaine spéciale avant Wrestle Kingdom + un prime spécial tous les vendredi soirs avec une sélection des meilleurs matchs de la semaine pour ceux qui bossent. #VotezSniper !

On en était où déjà ? Ah oui, Jay White et Omega… Et bien, nous voilà au match pour la ceinture "IWGP United States Heavyweight Statue Of Liberty Korakuen Hall Championship" de Kenny Omega, face à notre cher 'Switchblade' prêt à tout pour glaner sa première ceinture solo.

Contrairement au premier match face à Tanahashi, et dans la lignée de son second face à Kitamura, Jay White semble plus détendu, plus sûr de lui, et porté par un Omega en pleine forme et impliqué par le combat (et ce qui suivra pour lui). Un cardio encore un peu "just" pour tenir la dragée haute au 'Cleaner', mais malgré tout, une première victoire à la surprise quasi-générale, et la consécration pour Jay White qui met fin à 4 mois et demi sans défaite pour Omega et devient le second champion U.S. de l’histoire de la NJPW.

Depuis, c'est un peu le calme avant la tempête pour l'amateur de cran d'arrêt et tueur au sang froid à ses heures perdues. Un Tag Match par ci par là avec son clan CHAOS, et un très bon match face à son ancien compère du NJPW Dojo, David Finlay. Le 25 mars prochain, à Long Beach pour Strong-Style Evolved, Jay défendra son championnat face à la 5ème roue du carrosse de The Elite, Hangman Page… et il va falloir y aller fort pour ne pas faire pâle figure à côté du premier superbe règne de Kenny Omega avec cette ceinture.

Le Sniper l'a-t-il dans le viseur ?

Selon le Sniper, "the sky (pas la boisson) is the limit" pour Jay White. Super physique, bonne gueule, personnage sublime plein de potentiel… Jay White a tout pour cartonner. Ce serait mentir de dire que jusque là notre ami est bluffant et exceptionnel, mais ce serait faire la fine bouche de dire qu’il est mauvais. À 24 ans, il commence à un niveau rare aux côtés des meilleurs "workers" de la planète… Il compte déjà de très bons matchs contre Will Ospreay à la Ring of Honor, et face à Kenny Omega et David Finlay à la NJPW. Le 25 mars sera une nouvelle grosse étape dans sa jeune carrière. Et si le Sniper "markera" comme un gamin qu'il est, devant les deux meilleurs Cruiserweights de tous les temps - Rey Mysterio vs Jushin Liger (si le match est bien maintenu #CroisonsLesDoigtsDePied) -, il espèrera une prestation convaincante pour 'Switchbladooo' Jay Whitoooo, à qui il souhaite de ne pas se retrouver dans son viseur ... #FaceTurnTemporaire

What I Liked This Month : Les Matchs du Mois - édition février 2018

Après un mois de janvier exceptionnel, l'année 2018 continue avec un mois de février de haute qualité. L'opportunité est le mot qui définit ce mois : de nombreux catcheurs ont dû relever des défis qui définieront sans doute leurs carrières à l'avenir ... à moins d'être passés inaperçus à cause du retour des Golden Lovers !

Kazuchika Okada © vs. SANADA – IWGP Heavyweight Championship Match (NJPW The New Beginning In Osaka - 10/02/18 - Osaka, Japon)

SANADA est sans doute l'"Ingobernable" qui aura le plus frustré Okada. Avec EVIL et Tetsuya Naito précédemment, ce dernier arrivait toujours à obtenir quelque chose à exploiter, mais rien de la part du froid et silencieux SANADA. Il n'aura enfin parlé pour la première fois au micro à la NJPW, pour seulement provoquer le champion davantage - ne lui laissant que trop peu pour pour percer son "Cold Skull".

Aux vues de ce "booking", beaucoup de fans ont pensé que SANADA pourrait le surprendre et créer ce qu'on appalle un "upset". Après tout, c’est dans cette même arène que Okada avait battu Hiroshi Tanahashi en 2012 et mis un terme à ses 400 jours de règne, alors pour son tout premier match pour le titre. Le doute planait donc sur ce match : Okada allait-il perdre sa couronne juste après sa victoire à Wrestle Kingdom 12, où tant le voyaient enfin chuter ?

SANADA s'est lourdement concentré sur la nuque d’Okada, notamment avec un un Sitout Piledriver sur la rampe d’entrée pour préparer son Skull End. Le 'Rainmaker' s'est retrouvé à plusieurs reprises dans son étreinte et plus Okada restait coincé et plus la victoire de SANADA semblait proche. Encore plus quand ce dernier enchaîna les Moonsaults, avant d'atterir sur le genou et perdre de préciseuses secondes à faire le tombé. L'ancien champion X-Division a même réussi à contrer des Rainmaker Lariats en dernière partie de match, créant davantage de doute sur l'issue du combat. Ce ne sera malheureusement pas assez pour Okada qui était bien parti pour sa dixième défense victorieuse.

Malgré la défaite, SANADA a encore fait forte impression et nul doute que ce ne sera pas son dernier match pour la récompense suprême de la New-Japan.

Jay Lethal vs. Jonathan Gresham (ROH Honor Reigns Supreme – 09/02/18 – Concord, Caroline Du Nord, Etats-Unis)

Résultat de recherche d'images pour "jonathan gresham vs jay lethal roh"Jonathan Gresham avait sans doute là l’un des plus gros challenges de sa carrière, face à l’ancien ROH World Champion et plus long TV Champion de la compagnie. Le bien nommé Jay Lethal arborait cela dit, relax, une tenue hommage à 'Macho Man' Randy Savage. Mais peu importe la taille du défi pour l’un des meilleurs catcheurs techniques au monde, il était plus que prêt pour montrer tout son talent si sous-estimé selon moi.

Un match où toute la technicité reposait sur le maltraitement du bras gauche de Lethal par Gresham, le privant justement d’asséner sa Lethal Injection plus tard dans le match - c'est dire l'excellence de son "selling". Vers la fin de match, l'ex-Black Machismo a néanmoins réussi à trouver une faiblesse chez son adversaire quand il atterrit mal sur le genou à l’extérieur. Une erreur qu'il lui fera payé en le soumettant à l'aide d'une Figure Four Leglock, dont l'utilisation en tant que "finish" est très rare de nos jours.

Clairement l’un des meilleurs matchs à la ROH depuis un très long moment, et une performance qui aura démontré encore tout le talent d'un Jonathan Gresham trop souvent oublié.

Masaaki Mochizuki © vs. Kzy – Open The Dream Gate Championship Match (Dragon Gate Kotoka Road To Final - Day 5 – 07/02/18 – Tokyo, Japon)

Résultat de recherche d'images pour "masaaki mochizuki vs kzy"Kzy dans un Open The Dream Championship Match : c’est finalement arrivé. Et ce, après avoir passé des années à jouer les "heels" - et surtout les bouches trous - dans ses "units" consécutives. Autrement dit, celui qui était là pour se faire battre dans les Multi Man Tag Matches. Mais être le "heel" à l'existence la plus longue à la Dragon Gate n'était plus soutenable pour Kzy : depuis 3 ans il ne fait que balayer l’ancien Kzy. Devenant un favori des fans, il se fait de plus en plus remarquer dans ses matchs.

Kzy est loin des YAMATO, Shingo et autres Yoshino, mais il n’a cessé de s’améliorer depuis son "face-turn". Après avoir enchaîné les victoires depuis fin 2017, il a accompli l’impensable en battant l’Open The Dream Gate Champion, Masaaki Mochizuki, et s'octroyant ainsi cette chance au titre.

L’un des vétérans les plus en forme du circuit japonais, Mochi a tout de suite mis très à mal Kzy en le surprenant avec un Yakuza Kick dans le coin à peine la cloche sonnée. Il a ensuite visé son abdomen avec plusieurs coups de pied très "stiffs". Mochizuki voulait voir si Kzy avait ce qu’il faut pour un tel challenge et l'a mis à l'épreuve.

Mais le combatiff Kzy a trouvé le moyen de renverser la tendance vers un 50-50 en s'opposant comme il pouvait face au champion. Je pense notamment à ce Neckbreaker très innovant, où il est parti en "slingshot" depuis le ring pour tordre la nuque de Mochizuki sur le bord du ring. Le champion avait beau continuer avec ses Kicks douloureux mais Kzy résistait et répondait même avec plusieurs coups d’avant-bras et uppercuts, passant proche d'une victoire-surprise ! Mochizuki ne s’attendait clairement pas à ça de la part de Kzy, qu'il ne considérait pas comme un danger à la DG. Mais quelle vaillance et quelle combativité !

Un superbe match donc pour débuter cette année à la DG. C'est probablement la meilleure défense de titre de Mochizuki jusque là, et un match clé pour le futur de Kzy à la Dragon Gate. Dévasté après cette défaite, Kzy a quitté son clan Tribe Vanguard, déclarant à YAMATO que s’il voulait avancer à la Dragon Gate, il devrait affronter YAMATO et BxB Hulk et donc ne pas être à leur côté. Le temps est venu pour Kzy de prendre l'importance qu'il mérite à la Dragon Gate.

Tyler Bate vs. Zack Sabre Jr. (PROGRESS Chapter 63 : Take Me Underground – 11/02/18 – Manchester, Angleterre) 

Résultat de recherche d'images pour "zack sabre jr vs tyler bate"Quelle affiche prometteuse et alléchante qu'est Bate vs ZSJ ! Difficile de ne pas être "hypé" par cette affiche entre ces deux prodiges du ring.

Zack n'a eu de cesse de tordre et de manipuler les différents membres de Bate comme pas possible. L'ancien WWE UK Champ' a vraiment eu du mal à placer son arsenal habituel tant ZSJ s'accrochait à son corps d'une manière dont lui seul a le secret et le talent. C'est dingue l'efficacité technique de ce dernier ! Les séquences étaient vraiment très fluides, aidées par une bonne alchimie qui nous donne envie d'en voir plus entre les deux !

NJPW : rayonnante en 2017, douteuse en 2018 ?

Kenny omega njpw wk12

♦ Article originellement écrit les jours suivants Wrestle Kingdom 12

Le plus dur est à venir, pour la New-Japan Pro-Wrestling. Si 2016 a été l’année de la reprise en main, suite à un exode surprise, 2017 a été celle de la brillance.

La NJPW a brillé par son catch d’une qualité sans précédent tout au long de l’année : sur les 10 matches notés 5 étoiles ou plus par Dave Meltzer, 8 proviennent de shows de la New-Japan, y compris les 4 notés plus de 5 sur 5. La NJPW a aussi brillé par sa croissance économique : d’août 2016 à juillet 2017 (l’année fiscale japonaise), ses recettes ont atteint 34 millions de dollars (21% de plus que l’année précédente) - une recette record si ce n’était sans compter l’année 1997, époque où elle remplissait encore quatre stades par an. La NJPW a enfin brillé par sa percée dans le marché occidental, notamment grâce à deux shows “sold out”, une augmentation du nombre d’abonnés à son service NJPWWorld et de téléspectateurs américains sur AXS TV ainsi que d’immenses ventes de produits dérivés.

2018, l'année des dilemmes

Et pour démarrer l’année 2018, elle a attiré plus de 35.000 fans payants, japonais et occidentaux, pour son Wrestle Kingdom 12 au Tokyo Dome - une première en 15 ans. De plus, grâce au buzz suscité par le “dream match” Omega vs. Jericho, NJPWWorld doit avoir gagné quelques milliers de nouveaux abonnés. Sans compter sur son prochain retour à Long Beach dans une salle deux fois plus grande que la précédente, et un week-end estival pour le bouquet final du G1 Climax 28 prévu au Madison Square Garden du Japon, le Nippon Budokan - une autre première, en 15 ans.

La New-Japan Pro-Wrestling est aujourd’hui l’alternative principale et incontestée du catch mondial. Certes loin de la puissance financière et médiatique de la WWE, elle constitue un numéro deux difficilement détrônable par quiconque sur le marché. Titillée par la Dragon Gate et la DDT, et effleurée par les renaissantes AJPW et Pro-Westling NOAH, la NJPW n’a cependant aucun véritable concurrent sur son territoire. Quant au reste du monde, elle n’a pour seule ennemie que la compagnie de Vince McMahon : si ce n’était sans son alliance, la Ring of Honor n’aurait sans doute pas eu autant de succès en 2017 (une récompense cela dit bien méritée pour l’avoir elle-même aidée à pénétrer le marché américain).

Et pourtant, c’est en cette nouvelle année 2018 que tout va se jouer. Le “booking” du 4 janvier, et même du soir suivant, New-Year Dash! 2018, en a donné un aperçu aussi excitant qu’inquiétant. En effet, deux grands dilemmes ont été soulevés et devront être réglés afin de déterminer son avenir. Prendre le risque de parier sur la nouveauté et sur l’instant présent, ou consolider ses acquis et conserver des méthodes sûres mais limitées ? Et se lancer pleinement et frontalement dans la conquête du catch occidental ou prendre soin du cœur de sa clientèle et reprendre complètement le contrôle de son territoire national ? L'époque de la reconstruction progressive, aux risques distillés, calculés et mesurés, est révolue. 2018 sera l'année du quitte ou double.

Okada ou Naito : y'a-t-il une top-star de trop ?

A Wrestle Kingdom 12, la NJPW a choisi de protéger son ‘Ace’, Kazuchika Okada. Symbole de sa renaissance réussie, ce dernier n’était pourtant pas le favori, ni du timing ni des fans. Propriétaire du record du plus long règne et du plus grand nombre de jours en tant que champion poids-lourd IWGP, il est déjà au sommet de la New-Japan et, on peut le dire, du monde du catch. Comme je l’écrivais pour le récompenser d’avoir été désigné Catcheur de l’Année 2017 aux Alternative Year-End Awards, “il vient juste d’avoir 30 ans [et] il est déjà un véritable dieu du catch”. Et même si à notre échelle, il peut être considéré comme “l'emblème du catch alternatif”, la majorité des fans japonais de la NJPW le perçoivent aujourd’hui comme le champion invincible de la compagnie, qui empêche le rêve de Tetsuya Naito de se réaliser. Le leader de Los Ingobernables de Japon mérite la ceinture d’Okada, autant qu’il la mérite et autant que Kenny Omega la mérite.

Gedo, l’un des principaux “bookers” de la NJPW derrière la caméra, a souhaité protéger et solidifier le statut de son chef d’œuvre qu’est Kazuchika Okada. Pour ce faire, il a rejeté ce que le “timing” lui dictait : répondre aux fans japonais (et un bon nombre de fans occidentaux), souhaitant voir enfin Tetsuya Naito être récompensé pour ses efforts. En conséquence, Naito a été acclamé le lendemain à New-Year Dash! 2018 tandis qu’Okada a été accueilli dans l’hésitation voire la colère (et il s’en est d’ailleurs joué). Le toujours “tranquilo” avait joué la veille le challenger pressé de réaliser son destin et terminer sa transformation, ressortant des astuces passées et faisant ressurgir une attitude plus proche de son ancien soi - tentant plusieurs fois le Stardust Press, son ancien “finisher”. Si la NJPW a déjà en tête une revanche, avec le programme de remontée de la pente qui va avec, voyant à son terme un Naito plus malin, plus calculateur, plus “lui-même” remporter le titre, face peut-être à un Okada trop confiant et imbu de lui-même, peut-être qu’une telle narration se justifiait.

Mais les fans seront-ils encore à fond derrière l’Ingouvernable à ce moment-là ou se seront-ils lassés, attristés de ne pas avoir eu ce qu’ils désiraient si ardemment ? Et si finalement, rien de tout cela n'arrive ou n'est prévu, comment Naito s’en remettra ? Comment la compagnie gérera le fait d’avoir négligé sa top-star #2, l’une des raisons principales de la recrue d’essence du nombre de ses fans sur son propre territoire ? Tanahashi n’en a plus pour longtemps, Hirooki Goto a déjà été délaissé par les fans et Katsuyori Shibata pourrait ne plus jamais remonter sur le ring … Même avec un Okada tout-puissant, à l’instar d’Antonio Inoki à la belle époque, que se passera-t-il dans le cas d’un accident de parcours ou d’un autre manque de considération du public ? C’est en cela que cette première grande décision de 2018 risque d’influencer l’avenir de la NJPW, d’une façon difficilement modifiable.

Kenny Omega, le capitaine du navire “USA”

Qu’en est-il pour la top-star #2 bis de la NJPW ? Source d’une hype international immense, partagée avec un surprenant Chris Jericho, à l’occasion de Wrestle Kingdom 12, Kenny Omega risque d’être encore au centre de toutes les attentions dans les mois à venir. Entre le rôle proéminent qu’il jouera sans doute à Strong-Style Evolved en mars puis à ROH Supercard of Honor en avril, et son programme sous-jacent de longue durée déjà lancé l’opposant à Cody Rhodes et Kota Ibushi (et impliquant peut-être une scission du Bullet Club), ‘The Cleaner’ prendra définitivement une place décisive cette année au sein de la NJPW, qui ne veut pas laisser tomber tout le travail effectué en vue d’une invasion formelle sur le territoire américain. L’actuel leader de The Elite serait certain de devenir probablement l’homme qui mettra enfin un terme au légendaire règne record d’Okada.

Car, même si les titres US et Inter-Continental sont aujourd’hui des moyens de “faire patienter” ceux qui mériteraient le prestigieux titre poids-lourd IWGP, il n’y a qu’un ‘Ace’ à abattre pour être au sommet - un constat illustré à WK12. Vaincre Okada et s’arroger le titre de champion IWGP donnerait automatiquement à Omega la tâche de “mener le navire” et permettrait ainsi à la NJPW de faire passer son expansion internationale à la vitesse supérieure (entre autres, se débarrasser sa politique conservatrice d’organisation d’événements sur place et donner la main à encore plus de “gaijins” - Juice Robinson, Trent Berreta, Jay White et même Zack Sabre Jr. en tête, chacun à sa mesure un peu délaissé par ce doublet Wrestle Kingdom-Dash!). Cette direction alors prise, le recouvrement de ses forces passées chez elle, au Japon, redescendrait forcément dans l’ordre des priorités mais en aucun devra-t-elle l'abandonner. C’est un défi qu’elle devra relever, sans quoi le Tokyo Dome recommencera à se vider - et ses caisses aussi.

Mais si un petit vent de fraîcheur inattendu venait soudain chasser ses nuages de doutes et d’appréhension ? Si, comme beaucoup le prophétisent depuis des mois, un homme providentiel venait “tout arranger” ? Si, à l’instar de la surprise d’Alpha vs. Omega en 2017, la NJPW ravivait le feu du “Yes! Movement” et s’octroyait les services de Daniel Bryan ? Après tout, son contrat avec la WWE devrait s’arrêter en septembre 2018 (si les rumeurs sont exactes) et ce dernier n’a jamais caché son envie de retourner sur le ring et sa frustration avec Stamford … Ainsi, pour la New-Japan, 2018 pourrait tout aussi bien être l’année du quitte au double, que du triple : “Yes ! Yes ! Yes !”

Il était une fois au Japon : Atsushi Onita

Onita final

Note de la rédaction : Avant tout, nous voudrions remercier H-Edge, notre historien du Puroresu. Jusqu'à cette dernière contribution magistrale, il était l'un des membres originels de l'Alternative Wrestling Community et du staff de The Alt. Toujours très complets et passionnants, vous pouvez retrouver les précédents opus de sa chronique Il était une fois au Japon à ce lien. Sur ce, arigato gozaimasu et, on l'espère, mata itsu ka !

 

Parmi toutes les fédérations de catch auxquelles je me suis intéressé certaines m'ont plus marqué que d'autres : que ce soit la Pro Wrestling NOAH des années 2000 au travers de sa division "Junior Heavyweight" et ses affrontements régulier entre vétéran poids lourds et jeune poids léger, la All Japan Women's Pro Wrestling des années 1980 et 1990 pour la qualité de ces cartes qui reste encore les meilleures que j'ai pu voir plus de vingt ans après ou encore la All Japan Pro Wrestling des années 1990 pour la psychologie des gros combats entre certains des meilleurs catcheurs de l'histoire. Mais je pense pouvoir dire sans trop me tromper que la fédération qui m'a le plus marqué en la découvrant est la Frontier Martial-Arts Wrestling. Je commençais tout juste à m'intéresser au "Puroresu" quand je tombe par hasard sur le 'FMW 6th Anniversary Show' qui avait eu lieu le 5 Mai 1995, ce show était le show retraite (enfin l'un des shows retraite) du fondateur et de la top star de la FMW, Atsushi Onita. Bien que j'ai tout de suite eu une préférence pour son adversaire du soir (un certain Hayabusa) ainsi que pour celle qui est devenu championne féminine de la FMW plus tôt dans la soirée, mon amour pour la FMW m'a rapidement amené à me pencher de plus près sur l'incroyable histoire de Atsushi Onita.

La Superstar déchue de la All Japan Pro Wrestling

Bien que beaucoup de fans de catch connaisse Atsushi Onita au moins de nom, peu s'intéresse à ce qu'il a fait avant de devenir un catcheur Hardcore. Et pourtant on parle d'une période de presque quinze ans entre ses débuts dans le monde du catch et sa période FMW. Une période capitale pour l'établissement de la légende qu'est aujourd'hui celui que les fans surnomment parfois 'The Hardcore Legend'.

Atsushi Onita fait ses débuts à la All Japan Pro Wrestling en 1974 peu après l'établissement de cette dernière, il est d'ailleurs l'un des tout premiers catcheurs issu du dojo de la AJPW à s'entraîner sous les ordres de Giant Baba (président et visage de la fédération). Quelques années après ses débuts le jeune Onita devient l'une des figures phares de la nouvelle division "Junior Heavyweight" de la AJPW et ce grâce à un charisme déjà bien présent et à ses capacités de "High Flyer", un style de catch qui commençais tout juste à émerger au Japon grâce au premier "Junior Heavyweight" mis en avant à la NJPW et à la IWE comme Animal Hamaguchi ou Tatsumi Fujinami et également grâce à la nouvelle popularité du catch féminin au Japon qui utilisait déjà un style similaire.

La AJPW étant membre de la National Wrestling Alliance, Giant Baba avait la possibilité d'envoyer ses jeunes cacheurs se parfaire dans d'autres territoires de la NWA (un peu comme le fait aujourd'hui la NJPW avec ses "Young Lions" qu'elle envoie à la ROH ou à la CMLL par exemple). C'est ainsi que Atsushi Onita va voyager à travers l'Amérique pendant ses années de "rookies" que ce soit en allant dans les territoires de Amarillo (le territoire de la famille Funk qui était très proche de la AJPW), dans les Caroline mais surtout à Memphis, un territoire où les "brawls" était commune, et à Porto Rico ou il y avait déjà une scène de catch Hardcore, impliquant notamment des fils barbelés. Atsushi Onita va avoir l'occasion de prendre part à des types de matchs moins tradionnels qui était alors quasiment inexistant dans son pays natal (il y avait déjà eu quelques "brawls" à l'américaine au Japon, mais c'était surtout ramené par les catcheurs américains qui venaient en tournées, l'exception étant Umanosuke Ueda).

Alors que Onita commençais à faire son trou en tant que visage de la division "Junior Heavyweight" de la AJPW (bien que cette division n'a jamais été aussi populaire que celle de NJPW, sa principale rivale, et que Onita lui-même n'était pas aussi populaire que Satoru Sayama sous sa "gimmick" de Tiger Mask car bien moins tape-à-l'œil que ce dernier), il se blesse en glissant alors qu'il sortait du ring après un match, alors qu'il était déjà fragilisé au niveau des genoux. Cette blessure lui coute sa carrière puisque bien qu'il fait son retour sur les rings plus d'un an après, il n'est plus capable de faire du "High Flying" et est poussé vers la porte de sortie par Giant Baba. Tout juste âgé de 28 ans Atsushi Onita est forcé de prendre sa première retraite.

Après s'être éloigné du monde du catch pendant quelques années et un bref passage en prison. Il trouve un travail comme entraîneur pour la Japanese Women's Pro Wrestling de la légendaire Jackie Sato (dont j'ai déjà parlé dans un article précédent). Ce n'est qu'en 1988 soit plus de trois ans après la fin de sa carrière qu'il fait son retour sur les rings, non pas à la AJPW mais à la Pioneer Senshi, l'une des rares fédérations du circuit indépendants japonais qui commençais tout juste à émerger. La plus populaire de ces fédérations indépendantes était la Universal Wrestling Federation qui présentait du "Shoot-Style" une forme plus réaliste et plus poussé encore que le "Strong-Style" style emblématique de la NJPW de cette époque. Onita veut rejoindre la UWF et défit n'importe quel catcheur de la UWF mais son challenge est ignoré. Ce qui pousse Onita a défier un combattant de Karaté à la World Karate Association, un certain Masashi Aoyagi (qui fera une longue carrière dans le catch par la suite) dans un combat réel lors d'un show de la WKA au Japon. Au cours du combat Atsushi Onita est disqualifié pour avoir utilisé des techniques de lutte au cours d'un combat de Karaté.

Le roi de la scène indépendante

Après s'être disqualification que Onita trouve injuste il décide de fonder sa propre fédération de catch où il déciderait des règles en vigeur, c'est ainsi que voit le jour la Frontier Martial-Arts Wrestling, qui a été créée à l'origine comme plateforme pour la revanche entre Atsushi Onita et Masashi Aoyagi dans des matchs où le catch et le Karaté s'affronte (dans des combats scénarisé).

Pour remplir son show et ne pas avoir qu'un match sur la carte Atsushi Onita fait venir son ami Tarzan Goto, un autre catcheur de la AJPW et décide d'ouvrir avec ce dernier un dojo, ce dojo a la particularité d'être le premier dojo à être ouvert aussi bien aux hommes qu'aux femmes (jusque là ces dernières s'entraînaient dans des dojos à part), beaucoup de catcheurs et de catcheuses aujourd'hui célèbres vont sortir de ce dojo comme Hayabusa, Mr. Gannosuke, Shark Tsuchiya ou encore Bad Nurse Nakamura pour ne citer qu'eux. Et pour promouvoir ses évenements Onita commence à organiser un "booking" comme il a pu le voir en Amérique. Notamment lors de la conférence de presse d'avant match qui tourne mal lorsque Masashi Aoyagi attaque Onita et le laisse ensanglanté et inconscient et après le match une "brawl" éclate entre les catcheurs et les karatekas à la fin de la première des deux revanches entre les deux. Ce genre d'artifice était très rare au Japon voir quasiment inexistant (des segments similaires avait eu lieu entre les Crush Gals et le Gokuaku Domei à la AJW au milieu des années 1980). Mais le véritable succès de l'innovation dont faisait preuve Onita avec sa nouvelle FMW vient du premier "Barbed Wired Match" de l'histoire du catch japonais inspiré directement de ce qu'Onita avait vu à Porto Rico, lors du second show de la FMW entre Onita et Tarzan Goto contre deux karatekas (dont l'un d'eux est Mitsuhiro Matsunaga, qui deviendra un catcheur très connu pour ses matches Hardcore).

Ce match marque la transition pour la FMW qui passe de fédération mélangeant catch et art martial à la première fédération de catch Hardcore du Japon. Atsushi Onita va continuer à innover dans le Hardcore, principalement en s'inspirant de ce qu'il a vu aux États-Unis en proposant par exemple un match dans une arène vide ou sur un ring qui flotte sur la mer. Mais aussi dans son "booking" puisque Onita propose des "storyline" plus proche de ce que l'on pouvait voir aux États-Unis, par exemple le numéro deux de la FMW et meilleur ami de Onita, Tarzan Goto va le trahir dans un segment d'après match pour s'allier avec Mr. Pogo qui venait d'arriver à la FMW au travers d'une manigance des deux nouveaux alliés pour faire tomber Onita. Atsushi Onita, la FMW et le catch Hardcore deviennent très populaire assez rapidement, porté par une innovation constante pour les japonais (tout ce qu'Onita faisait était d'adapter le catch étranger pour le public japonais) et le charisme de Onita qui est non seulement le visage de la FMW mais aussi le "booker".

La première véritable création de la FMW est "Exploding No-Rope Barbed Wire Match", un match où les barbelés remplacent les cordes et lorsqu'un catcheur touche un fil barbelé ça provoque une explosion. Un type de match jamais vu avant où tout l'enjeu est de ne surtout pas toucher les cordes. Goto et Onita vont d'ailleurs basé tout le "storytelling" du match sur cet élément. Un match resté célèbre au Japon qui est même élu match de l'année 1990 par le célèbre Tokyo Sports. Malgré ses bonnes idées qui propulsent en moins d'un an la FMW au sommet, Onita à également des mauvaises idées, le plus célèbre exemple étant ce segment où Onita se fait poignardé à Porto Rico par Jose Gonzalez dans ce qui servait à promouvoir un show entre la FMW et la World Wrestling Council (plus importante fédération de Porto Rico qui avait inspiré la FMW), dans un segment qui fait référence au décès de Bruiser Brody deux ans plus tôt qui a été poignardé dans les vestiaires de la WWC par ce même Jose Gonzalez (comme on peut s'y attendre cet "angle" est très mal reçu). Mais les bonnes idées surpassent ses mauvaises idées et la FMW continue de grandir, que ce soit en donnant une meilleure position aux femmes en plein boom du catch féminin au Japon (la AJW remplissaient des arènes de plus de 15 000 personnes assez régulièrement) qui jusque là était dans la "midcard" Onita fait de Combat Toyoda et de Megumi Kudo les stars qu'elles sont aujourd'hui, cette dernière devenant même l'une des trois plus grandes icones de la FMW.

http://www.marumura.com/wp-content/uploads/2017/01/icon-2-6.gif La popularité de Atsushi Onita grandissante au même titre que la FMW. Onita se créer des enemis dans sa propre fédération car bien que la FMW soit devenu très lucratives Onita garde la plus grosse part des revenus pour son usage personnel. Ses anciens acolytes avec qui Onita a fondé la FMW quitte cette dernière pour monter leur propre fédération de catch Hardcore, la W*ING, amenant notamment avec eux Mr. Pogo qui était le "top heel" de la FMW et le plus grand rival de Atsushi Onita. Cependant la FMW n'aura pas à s'inquieter de cette nouvelle compétition déjà parce que Mr. Pogo est rapidement remplacé par Tarzan Goto qui redevient "heel", parce qu'Onita va encore une fois s'inspirer de ce qu'il a vu aux États-Unis et décide de faire des promos d'après match régulièrement. Atsushi Onita va exceller à cet exercice, prenant le micro se pliant légèrement et criant et pleurant à la foule, des promos poignantes même pour ceux qui ne parle pas japonais, couplé à des crachats d'eau sur les fans (je suis persuadé que Triple H le lui a repris). Mais surtout parce que les dirigeants de la W*ING n'ont pas l'esprit d'innovation dans la violence d'Onita et qu'aucun des catcheurs de cette nouvelle fédération n'a ne serait ce qu'un dixième de son charisme surtout depuis qu'il a commencé à faire des promos. Le succès de la FMW est tel que le show célèbrant le deuxième anniversaire à lieu au Kawasaki Stadium à Yokohama, qui devient dès lors l'arène des gros shows de la FMW et ramène plus de 33 000 personnes (à titre de comparaison la AJPW, pourtant troisième fédération de catch de l'époque, n'avait jamais tenu un show aussi important). Le "Main Event" marque lui aussi les esprits puisque Onita affronte Tarzan Goto dans le premier "Exploding Barbed Wire Cage Match", le même principe qu'un "Exploding No-Rope Barbed Wire Match" mais cette fois ci avec une cage faite en fils barbelés. Après ce match Onita entre en rivalité contre The Sheik et son neveu Sabu. Ce n'est pas cette rivalité qui propulse Atsushi Onita encore plus haut mais la rivalité entre Atsushi Onita et l'une de ses idoles, Terry Funk, dans un "Exploding No-Rope Barbed Wire Match". Un match dont la date est prévu pour le 5 Mai 1993, et qui va ramener énormément de personnes. Terry Funk étant un très gros nom au Japon, mais aussi car ce match marque le retour sur les rings de Onita, qui avait été forcé de s'éloigner des rings à la suite d'un match où il avait accidentellement avalé un bout de barbelés qui s'était coincé dans sa gorge. Pour cet évenement spécial Onita rajoute une nouvelle variante à son type de match : au bout de quinze minutes le ring explose. Le show est un véritable succès puisque plus de 40 000 personnes assistent à l'évenement.

Après sa victoire sur Terry FunkAtsushi Onita a besoin d'un nouveau rival et c'est Mr. Pogo, qui fait son retour à la FMW pour l'occasion qui devient ce rival, puis sur le "top face" de la W*ING Mitsuhiro Matsunaga, qui devient le nouveau rival de Atsushi Onita lorsque lui aussi arrive à la FMW quelques mois plus tard (avec la perte de ces deux top stars et de nombreux autres catcheurs comme Hisakatsu Oya par exemple, la W*ING ne tarde pas à fermer). Après ses victoires sur son ancien rival et sur son equivalent de la W*ING il ne reste à Atsushi Onita qu'un seul adversaire suffisamment important sur la scène indépendante du catch japonais, Genichiro Tenryu, le président de la Wrestle Association R et ancien grand nom de la AJPW des années 1980. Lors d'un show de la WAR Atsushi Onita et Tarzan Goto battent Genichiro Tenryu et Ashura Hara (dans un match qui est d'ailleurs élu match de l'année 1994 par le Tokyo Sports), après quoi les deux décident qu'une revance en un contre un va avoir lieu lors du show du 5 Mai 1994 de la FMW dans un "Exploding Barbed Wired Cage Match". Dans un premier temps le show ne se vent pas bien, beaucoup de fans pensant que comme Onita a gagné à la WAR, Tenryu va gagner à la FMW (ce qui était commun dans les rivalité interpromotionnels). Pour vendre d'avantage de billet Atsushi Onita déclare donc que si il perd le match il devra prendre sa retraite des rings. Le show est un véritable succès et plus de 50 000 fans viennent y assister. L'évenement est un véritable succès commercial, il rapporte plus de 231 millions de yens (à peu près 1.6 millions d'euro), sachant qu'Onita a lancé la FMW avec guère plus de 44 000 yen en poche (soit a peu près 300 euro) seulement cinq ans plus tôt, ça prouve bien la popularité de Atsushi Onita qui était sans aucun doute le catcheur le plus populaire du Japon et peut être même le plus gros "draw" du catch toute fédération confondue (si je ne dit pas de bétise la WWF et la WCW étant dans des périodes difficiles). Malgré l'ajout de cette stipulation le match prend la tournure prévisible et Onita perd le match. Mais après le match Onita déclare que ce qu'il voulait dire c'est qu'il prendrait sa retraite exactement un an après sa défaite soit le 5 Mai 1995.

L'année qui suit est un véritable succès commercial pour la FMW, chaque show ou presque étant complet. Durant cette période les prix des tickets pour les shows de la FMW sont plus élevé que toutes les autres fédérations japonaises de l'histoire, témoignant de l'énorme popularité du visage de la FMW. Cependant le comportement d'Onita hors des rings continu de lui attirer des problèmes que ce soit l'agaçement de la plupart des membres de son "roster" à cause de son goût pour les femmes, de son égo et le fait qu'il garde la majorité des revenus de la FMW pour lui. Mais aussi de grands noms du catch japonais de l'époque que ce soit en mentant à Terry Funk, puisqu'après leur match un second match devait avoir lieu avec cette fois ci la victoire de Terry Funk sur Atsushi Onita. Où alors que Tenryu et Onita s'était mis d'accord pour qu'Onita touche une part sur les revenus du show de la WAR sur lequel il était apparu et en échange Tenryu toucherait une part sur le show de la FMW sur lequel il était apparu. Mais tout comme Terry Funk, Genichiro Tenryu attend toujours ce qu'Onita lui avait promis. C'est à cette période qu'il créer son alter égo, The Great Nita, qui est très fortement inspiré du personnage de The Great Muta, du fameux Keiji Mutoh. Alors que le dernier adversaire de la carrière d'Atsushi Onita était à l'origine prévu pour être son vieux rival Tarzan Goto ce dernier quitte la FMW peu avant le show agacé par les frasques d'Atsushi Onita qui refusait de perdre lors de son dernier match (il rejoint la IWA Japan, une fédération fondée par des anciens de la W*ING et  qui avait déjà réussi à faire venir Terry Funk, qui n'avait pas Onita à la bonne). Plusieurs catcheurs sont prévus pour affronter Atsushi Onita, mais au final le choix est porté sur un jeune catcheur plein d'avenir qui vient tout juste de revenir d'une longue tournée de plusieurs années au Mexique, un certain Hayabusa. Le show est le plus grand succès de l'histoire de la FMW et amène 58 250 fans venu voir ce qui devait être le dernier match de la carrière de Atsushi Onita au cours de sa deuxième retraite.

Un retour catastrophique

Lorsqu'il quitte la FMW, Atsushi Onita fait beaucoup de mal à sa fédération, que ce soit en refusant de perdre laissant l'impression aux fans de la FMW que Hayabusa, le nouveau visage de la FMW ne vaut pas l'ancien, mais aussi financièrement puisque Atsushi Onita s'assure une bonne prime de retraite puisque tout les bénéfices de son show retraite (une fois les catcheurs payés) lui reviennent mais aussi parce qu'Onita fait payer à son successeur à la présidence de la FMW de large somme pour lui faire payer les noms et les marques appartenant à la FMW, de plus Onita avait emprunté beaucoup d'argent sachant qu'il n'aurait rien à remboursé puisque il a emprunté l'argent avec le nom de la FMW (le nouveau président de la FMW, Shoichi Arai finira par se suicidé en 2002 à cause de ses dettes, en partie issu des dettes qu'avait contracté Atsushi Onita sous le nom de la FMW).

Avec la fin de sa carrière de catcheur Atsushi Onita devient un acteur. Il décroche rapidement des rôles assez important dans des films et même dans une série produite par la NHK (première chaîne de télévision au Japon). Onita obtient également son diplôme de fin d'étude (il avait arrêté l'école à seize ans pour devenir catcheur). Atsushi Onita fait un retour le temps d'un soir lors du show du 5 Mai 1996 où il assiste assiste notamment au dernier match de la carrière de Combat Toyoda, qui affrontait sa grande rivale et amie Megumi Kudo dans le premier "No-Rope Exploding Barbed Wire Match" féminin (qui est d'ailleurs mon match préféré de l'histoire de la FMW ainsi que mon match Hardcore préféré). Dans son livre, Shoichi Arai affirme qu'Onita l'appelait régulièrement tard dans la nuit pour lui demander des nouvelles de la FMW et semblait non seulement jaloux du succès grandissant que rencontrait Hayabusa et Megumi Kudo mais aussi énervé que la FMW puisse fonctionner sans lui.

Alors que sa carrière d'acteur semblait prendre un bon tournant Atsushi Onita décide de revenir à la FMW dès fin 1996. Lors son retour Atsushi Onita vient aider Mr. Pogo qui rivalisait contre le clan "heel" dirigé par Terry Funk, et pendant qu'Onita fait son traditionnel discours de fin de show comme il en avait l'habitude avant son départ il annonce qu'il met fin à sa retraite pour aider Mr. Pogo lors de son show retraite pour combattre le clan de Terry Funk. Le seul problème étant que Mr. Pogo n'avait aucune idée qu'il allait prendre sa retaite, puisque l'idée venait d'Atsushi Onita qui voulait que son retour soit marquant et avait forcé la main à Shoichi Arai qui n'osait pas dire à Atsushi Onita que la FMW n'avait pas besoin de lui. Atsushi Onita va clamer à qui veut l'entendre que la FMW ne va pas tarder à devenir la première fédération de catch du monde dès la fin de l'année 1997. Atsushi Onita reprend petit à petit le "booking", il apparaît uniquement de temps en temps à la FMW mais prend le beau rôle dans les "Main Event" la seule exception notable étant lors du show de retraite de Megumi Kudo où il laisse cette dernière faire le premier "Main Event" féminin de l'histoire de la FMW contre Shark Tsuchiya.

Le 28 Septembre 1997 la FMW tient son plus gros show de l'année (n'ayant pas été capable de le faire le 5 Mai puisque le Kawasaki Stadium était en rénovation). Il ramène plus de 50 000 fans avec Atsushi Onita encore une fois dans le "Main Event" qui affronte Kintaro Kanemura, un ancien grand nom de la W*ING qui était le "top heel" de la FMW puisqu'il représente l'ancienne W*ING au travers d'un clan "heel" d'ancien membre des "roster" de la W*ING et de la IWA Japan. Pour vendre plus de tickets Atsushi Onita met de nouveau sa carrière en jeu, mais il fini par remporter le match. Après ce match Atsushi Onita tourne "heel" pour la première fois de sa carrière lorsqu'il crée le clan ZEN, trahissant la FMW dirigé par Hayabusa. C'est pourtant à ce moment qu'il se donne le surnom de 'Mr. Liar' et qu'il créer la "gimmick" qu'il utilise encore aujourd'hui. Onita n'était pas d'accord avec cette décision mais le "booker" de la FMW Go Ito (un ami de longue date d'Onita et le seul qui osait s'opposer à ces choix) le force à prendre cette position. À cette époque Onita est un véritable tyran dans les vestiaires, refusant de perdre à tel point que sa défaite dans un match par équipe en fin Novembre 1997 est sa première défaite depuis Mars 1995. Dans son livre Shoichi Arai explique même qu'Onita pouvait se montrer violent avec certains employés de la FMW les frappants au visage lorsqu'il était contrarié. Le passage en "heel" de Onita ne dure pas longtemps puisqu'il est trahit par Mr. Gannosuke qui était membre de son clan pour fonder Team No Respect s'alliant avec Kodo Fuyuki.

Kodo Fuyuki et Atsushi Onita vont avoir de nombreux désaccord et la relation entre les deux va être très tendu. Kodo Fuyuki était un catcheur respecté avec une longue carrière à la AJPW, et en arrivant à la FMW Fuyuki a la volonté de changer la FMW vers quelques choses de plus traditionnel et fait tout son possible pour rendre Hayabusa encore plus populaire qu'Onita, ce que ce dernier ne supporte pas. Kodo Fuyuki profite de son pouvoir dans les vestiaires pour humilier les membres de ZEN resté proche d'Atsushi Onita (sur et hors du ring). Onita s'éloigne à nouveau de la FMW pendant une brève période énervé par son "booking", surtout le fait d'avoir du perdre à plusieurs reprises contre Kodo Fuyuki. Fuyuki ayant gagné la guerre politique entre lui et Onita qui faisait rage dans les vestiaires fait valoir sa vision de la FMW qui propose désormais un produit plus centré sur le "Sports Entertainment" (une ère que beaucoup juge horrible, mais que j'aime assez notamment grâce au excellent "Main Event" porté par Hayabusa) que sur le catch Hardcore. Atsushi Onita quitte la FMW dans un match qui est très mal reçu, les fans prenant très mal le départ d'Atsushi Onita certains fans lui criant même des insultes. Après son départ de la FMW Atsushi Onita décide d'ouvrir une nouvelle fédération la USO, son idée étant que tout les catcheurs de la FMW rejoignent sa nouvelle fédération excepté Hayabusa. Mais Shoichi Arai fini enfin par prendre ses responsabilité et s'oppose à Atsushi Onita, qui propose alors de revenir en temps que top stars à la FMW ce que Shoichi Arai refuse marquant la dernière apparition de son fondateur à la FMW.

Le(s) fin(s) d'une légende ?

Après son départ de la FMW, Atsushi Onita devient un "freelancer" il se met à produire ses propres shows et à apparaître pour différentes fédérations amenant les "No-Rope Exploding Barbed Wire Match" un peu partout au Japon que ce soit à la New Japan Pro Wrestling dans des matches contre Masahiro Chono ou Riki Choshu, mais aussi dans un match entre le Great Nita et le Great Muta (qui est sans aucun doute le match le plus connu de The Great Nita), où à la Michinoku Pro Wrestling avec ses matches contre The Great Sasuke, à la Pro Wrestling ZERO1 où il fait des apparitions régulières et même à la Pro Wrestling NOAH.

En 2002 la FMW ferme ses portes à cause de problèmes financiers et la perte de sa plus grosse star Hayabusa à la suite d'une blessure, qui vers la fin de l'ère "Entertainment" de la FMW était la seule raison pour laquelle la FMW amenait toujours des fans (autant le "booking" de Kodo Fuyuki était horrible autant Hayabusa est dans la meilleure forme de sa carrière entre 1999 et 2002 ce qui rend les "Main Event" tout de suite plus digeste voir même excellent pour certains). Avec la fermeture de la FMW Kodo Fuyuki lance une nouvelle fédération la World Entertainment of Wrestling, censé prendre la succession de la FMW. Atsushi Onita met de côté ses différents avec Kodo Fuyuki et devient un régulier de cette nouvelle fédération, en tant que "top heel" il blâme Kodo Fuyuki pour la fermeture de la FMW, mais la rivalité ne dure pas longtemps puisque Kodo Fuyuki est forcé de prendre sa retraite pour des problèmes de santé dont il finira par succomber quelques mois plus tard. Atsushi Onita prend une nouvelle retraite en 2003 après un « dernier » match contre The Great Sasuke.

C'est également au début des années 2000 que Atsushi Onita réalise un de ses rêves et entre en politique comme d'autres catcheurs avant (et même après) lui. Il réussit à rentrer au parlement japonais. Il profite de son nouveau pouvoir en politique pour organiser des shows de catch dans les zones de guerres en Afghanistan à but humanitaire. Sa carrière en politique prend fin de manière abrupte puisqu'il est forcé de quitter son poste à la suite d'un scandale. Il décide de prendre une autre retraite en 2005. Ce qui marque la plus longue retraite d'Onita à ce jour puisque excepté un match en 2006, il ne revient qu'en 2008. Il prend une nouvelle retraite en 2009, mais puisque retraite semble vouloir dire vacances dans le vocabulaire d'Onita il revient en 2011.

Ce n'est qu'en 2015 qu'Atsushi Onita recommence à prendre de l'importance, que ce soit sur le circuit indépendant où il forme une équipe avec Chigusa Nagayo, plus grande star du catch des années 1980. Bien que les deux soit bien loin d'être en forme physiquement ils sont élu équipe de l'année par le Tokyo Sport, montrant bien leur popularité bien vivante au Japon. Mais aussi parce qu'il effectue son retour à la All Japan Pro Wrestling allant même remporter le All Asia Tag Team Championship (le titre le plus ancien toujours en activité du Japon) avec son vieil ami Masanobu Fuchi. En plus de continuer à être un regulier de la Pro Wrestling ZERO1 et de continuer d'apparaître sur le circuit indépendant.

Mais surtout parce que 2015 voit le retour de la FMW, sous le nom de Cho Sento Puroresu FMW (pour des problèmes de droits entre autre). Cette résurrection de la FMW n'est pas la première en 2003 Onita avait lançé la Onita Pro qui était censé faire renaître la FMW, de même que Hayabusa et Mr. Gannosuke qui avait lancé la Wrestling Marvelous Future. Mais cette fois ci les noms les plus iconiques de la grande FMW était impliqué, que ce soit Atsushi Onita, Megumi Kudo qui passe de temps en temps comme invitée speciale mais aussi Masato Tanaka ou encore Ricky Fuji. Et surtout Hayabusa qui avait prévu de faire son retour sur les rings tant attendu dans cette nouvelle FMW. La fédération montrait de bonnes choses (j'aimais beaucoup Ray avec sa "gimmick" de 'On'na Hayabusa', la version féminine du 'Bird that never dies'). Mais cette nouvelle FMW est touché par le décès de Hayabusa, la maladie de Ray qui était le visage de la nouvelle division féminine, et surtout l'annonce d'une enième retraite de Atsushi Onita, qu'il vend comme étant la dernière. Ce qui semble avoir été le clou dans le cercueil de cette nouvelle FMW qui n'a de toute façon jamais autant pris que la première. Durant cette soit disante ultime tournée retraite, Atsushi Onita se rend pour la première fois à la Combat Zone Wrestling, fédération qu'il a grandement inspiré et qui marque sa première apparition aux États-Unis en près de vingt ans. Il en profite également pour offrir une retraite à son personnage de The Great Nita. Le 31 Octobre 2017 il prend à nouveau sa retraite (dans un match qu'il gagne, ce qui est normalement un grand honneur, même si dans ce cas ci Onita est aussi "booker" du show, mais je pense qu'on peut dire qu'il le mérite amplement) mettant fin à une carrière de plus de 40 ans. Bien que pour être honnête je ne peux pas arrêter de me demander combien de temps va durer cette soit disante dernière retraite.

http://i47.tinypic.com/2djc9hj.jpg Au final la plupart des fans retiennent d'Atsushi Onita un maître du catch Hardcore dont l'influence est encore percevable aujourd'hui au travers des fédérations comme la Big Japan Pro Wrestling, la Combat Zone Wrestling, la Extreme Championship Wrestling et autres Pro Wrestling FREEDOMS. Certains se souviennent aussi de lui pour ses promos pleine d'émotions et réellement efficace (au point de pouvoir faire pleurer la foule simplement avec des mots) et les plus vieux d'entres nous peuvent se souvenir de lui comme un bon "Junior Heavyweight" et l'un des premiers "High Flyer" de la AJPW ayant posé les bases de la division des poids léger dans cette fédération. Mais ça serait pour moi minimiser l'impact qu'a eu Atsushi Onita sur le catch, notamment japonais. Atsushi Onita a été le premier à proposer un produit plus américanisé aux fans de catch japonais, important le divertissement en ajoutant des moments de pure émotions au travers de ses promos, des segments pour préparer ses matches et les sortir d'un contexte purement sportif comme c'était le cas jusque là avec la AJPW, la NJPW et les fédérations de "Shoot-Style" de l'époque tout en gardant une identité japonaise dans sa fédération. Son influence et bien plus grande que ce que l'on dit et sans Onita je suis persuadé que nous n'aurions pas la Pro Wrestling DDT qui mélange une parodie du divertissement sportif à l'américaine et des matches digne d'un show de "Puroresu" plus classique, la Dragon Gate qui a repris ce côté emotionnel des promos d'après matchs de la FMW en le mélangeant à la "Lucharesu" et aux "spotfest", et même le "booking" actuel de la New Japan Pro Wrestling qui s'américanise de plus de plus (Gedo étant en plus un ancien de la FMW). Bien que la différence entre toute ses fédérations et la FMW de Onita, étant que ce dernier savait très bien qu'est ce qui allait plaire au public japonais de son époque, permettant à la FMW de devenir l'une des principale fédération du Japon en un temps record et de devenir même à son apogé un danger potentiel pour les géantes NJPW et AJPW. Là où le "booking" plus que douteux (voir carrément mauvais, surtout ces deux dernières années) de Gedo ne semble pas vraiment fonctionner au Japon et fait même perdre des fans à la NJPW (entre 2012 et 2017 la moyenne d'affluence sur l'année des shows de la NJPW à baisser de manière non négligeable, et ce même si 2017 a été meilleur que 2016 à ce niveau là). Si Isao Yoshihara avec la International Wrestling Enterprise des années 1960 et 1970 a défini ce qu'était la "Puroresu" je pense qu'Atsushi Onita avec la FMW l'a redéfeni ajoutant une nouvelle variante devenu indispensable. Et c'est ça selon moi le plus grand apport au catch de 'The Hardcore Legend'.

What I Liked This Month : Les Matchs du Mois - édition Janvier 2018

2018 ne pouvait décidemment pas commencer mieux ! Ce mois de janvier était chargé en cartes et affrontements de qualité exceptionnelle. Dave Meltzer peut en témoigner : il a déjà noté deux matches à 5 étoiles, lesquels sont inclus dans la liste. Le spectacle était en effet au rendez-vous, en particulier avec Wrestle Kingdom 12 bien sûr, et lors de son dernier week-end, dont les fans se rappelleront pendant longtemps, avec les premiers The New Beginning de la NJPW et NXT Takeover : Philadelphia. La barre sera difficile à dépasser dans les prochains mois, tant elle a déjà été placée très haute !

Kenny Omega © vs. Chris Jericho – IWGP US Heavyweight Championship Match (NJPW Wrestle Kingdom 12 - 04/01/2018 - Tokyo, Japon) 

L’annonce de Kenny Omega vs Chris Jericho, ou Alpha vs Omega comme aimait à l’appeler 'The Best In The World At What He Does ', aura beaucoup fait parler la planète catch, à juste valeur. Voir un catcheur remonter sur un ring qu'il n'avait pas foulé en 18 ans est assez inhabituel. Surtout quand celui-ci a depuis passé l'intégralité de sa carrière à la WWE !

Les deux canadiens ont très bien fait usage de la stipulation No DQ, justement très "sports-entertainment" - à part si on oublie l’utilisation des "rope breaks" un peu facile, quoique servant le drama.  Le match a parfaitement joué sur le côté fougueux et "risqué" d’Omega face à la plus grande expérience de Y2J, comme il le fallait. Par exemple, on peut citer la tentative de Springboard Crossbody d'Omega, à l’extérieur depuis le ring : Jericho, plus malin, a judicieusement esquivé et laissé Omega en payer les conséquences ... en se payant la table des commentateurs anglais. Ou encore, lors d’une autre tentative de Springboard du 'Cleaner' depuis le bord du ring, le plus frais Y2J a exécuté son fameux Triangle Dropkick, séchant l’ancien champion IC sur les cordes.

Le tout nous a offert le premier 5-Stars Match de l'année selon Dave Meltzer, mais surtout une excellente performance de Kenny Omega, magnifique dans le "face" désespéré contre un vétéran agressif et imprévisible, loin de son attitude comique de son dernier "run" à la WWE. Par ailleurs, un match différent de ce qu’on a l’habitude de voir dans les derniers gros matchs de Wrestle Kingdom, mais qui fut un changement très apprécié (heureusement, après toute la pub' qu'il a suscité !).

Marty Scurll © vs. KUSHIDA vs. Will Ospreay vs. Hiromu Takahashi – IWGP Junior Heavyweight Championship Match (NJPW Wrestle Kingdom 12 - 04/01/2018 - Tokyo, Japon) ​

Résultat de recherche d'images pour "marty scurll vs will ospreay vs kushida vs hiromu takahashi pics"Je ne comprendrais jamais le "booking" de la NJPW : tantôt magistral pour certaines "title pictures", tantôt douteux pour les autres. Faire perdre le titre à un catcheur pour qu’il le regagne au prochain match, avouez que c'est bizarre, cela ne ressemble pas aux pratiques habituelles de Gedo & Jado. 

Mais soit : au moins ce 4-Way, un peu fourre-tout, nous a donné un match très fun. Beaucoup d’actions, un excellent rythme, de très bonnes séquences, et chacun a eu son moment pour briller. Le "spot" du match restera pour moi cet énorme Moonsault d’Ospreay depuis une des structures du décor (voir ci-contre). Et maintenant que ce dernier a récupéré le titre Junior, qu'il avait mis si longtemps à acquérir, j’espère au moins qu'il va nous offrir un long règne digne de son talent et de son mérite !

Minoru Suzuki © vs. Hirooki Goto – NEVER Openweight Championship Match (NJPW Wrestle Kingdom 12 - 04/01/2018 - Tokyo, Japon) 

Résultat de recherche d'images pour "minoru suzuki vs hirooki goto wrestle kingdom 12"Enfin, nous retrouvons ce côté "pure fighting" que nous offraient les matches de championnat NEVER de l'époque Ishii & Shibata. Et Suzuki a enfin eu un bon match dans ce mauvais règne, tâché d’interventions multiples et de "ref bumps". Une agréable surprise, tant personnellement je n'en attendais rien d'aussis satisfaisant, aux vues de leurs affrontements précédents très moyens.

MiSu a mis Goto en difficulté dès le début du match, avec quelques claques et en le pendant littéralement, assis sur le coin en portant une Sleeper Hold ! Suzuki n’en avait guère à faire de ce "minable" de Goto, qui avait été prêt à mettre ses cheveux en jeu pour regagner sa ceinture. Hirooki Goto l'a finalement reprise des griffes du tyran du Suzuki-Gun, en incarnant la "stiffness" et l’esprit de combat "fair & square" qui allaient jusque là si bien au championnat NEVER, sans interventions multiples ou tricheries en tout genre. Et dès la victoire emportée, il a justement déclaré en interview vouloir ramener la "saveur violente de Shibata" dans ses prochaines défenses de titre. 

Joe Doering © vs. Zeus – Triple Crown Championship Match (AJPW New Year Wars - 02/01/2018 - Tokyo, Japon) 

 "Come on motherfucker, show me power !" : cette phrase, criée par Joe Doering au moment d'une Greco Roman Knuckle Lock, a donné tout de suite le ton de ce match.

Un combat très physique, comme on peut s’y attendre entre ces deux poids-lourds, rappelant le goût des anciens Main-Events de l'AJPW. Le puissant Zeus a eu fort à faire, lui en général l’homme fort sur le ring, car là il a dû endosser un autre rôle : l’"underdog" du match. Certes tâche inhabituelle pour lui, il a cependant réussi à surprendre Doering avec des démonstrations d’agilité, comme cette Jumping Lariat en bondissant sur la troisième corde. Il a même porté un monstrueux Gorilla Press Slam à son adversaire plus grand et plus massif que lui ! Des Chops retentissantes, des Lariats impactantes : en résumé, un match "stiff" entre deux véritables buffles. 

Andrade ‘Cien’ Almas © vs. Johnny Gargano – NXT Championship Match (NXT Takeover : Philadelphia - 27/01/2018 - Philadelphie, Pennsylvanie, Etats-Unis) 

Almas hits his opponent with a double knee strike against the ring post.C'est l’histoire d’un homme qui a fait de nombreux sacrifices pour arriver enfin au but qu’il s’était fixé depuis son arrivé à NXT, il y a deux ans de cela. Un homme qui a été trahi par son meilleur ami, avec qui il avait pourtant surmonté tant d'obstacles. Un homme qui a dû reprendre de zéro, en solo, après la perte de son partenaire devenu ennemi, et s'élever match par match jusqu'au NXT Championship.

Cet homme répond, comme vous l’avez deviné, au nom de Johnny Gargano.

Et elle fut pleine de doutes et d’embuches cette route jusqu’au Saint Graal pour 'Johnny Wrestling'. Il a enchaîné les déconvenues, quoique toujours de qualité sur le ring, notamment face à Andrade 'Cien' Almas, son adversaire dans ce match. Le natif de Cleveland a néanmoins réussi à repartir sur un chemin victorieux dernièrement. Vainqueur d'un Fatal-4-Way pour obtenir cette chance au championnat, puis défendant avec succès ce droit face au talentueux Velveteen Dream, il a ainsi regagné confiance, suffisament pour le booster (et nous, avec lui) avant le plus grand match de sa carrière !

C’est donc gonflé à bloc qu’était arrivé 'Johnny Wrestling' dans ce match face à 'El Campeón'. Celui-ci arborait son ancien masque de La Sombra, son ancienne identité de luchador, aux couleurs de son pays et accompagné de mariachis. L'entrée digne de 'El Idolò' !

Les deux hommes se connaissent très bien, et ça se ressent dans l'histoire racontée sur le ring : ils ont commencé assez doucement avec un peu de "chain wrestling", avant de plus tard partir à fond dans des enchaînements excitants et des prises très dangereuses (en particulier, ce Running Double Knees d’Almas alors que Gargano était assis contre le poteau à l'extérieur - voir ci-dessus).

Mais peu importe ce que le champion lui envoyait, Gargano n'était pas prêt d’abandonner, pas sans lui donner le combat de sa vie. Difficile de ne pas être derrière un "babyface" aussi combattif, endurant et déterminé. Et plus le match continuait, plus la victoire paraissait être probable ... proche. Le suspense et l’émotion étaient palpables. En voilà de la bonne "ring psychology" ! Le public était à fond derrière Gargano, tel un véritable "throwback" à Daniel Bryan en 2013-2014 tant le chemin semblait similaire pour le challenger. Ou, pour rester du côté du show jaune, il y a des similarités avec Sami Zayn et sa route vers le NXT Championship en 2014-2015. Tous les trois ont cela en commun qu'ils sont de fantastiques catcheurs, "babyfaces" et "underdogs".

Malheureusement, toute la combativité de Gargano n'a pas suffit face à un champion au top, couronné trop récémment pour laisser facilement filer son titre. Son rêve envolé par cette défaite, Johnny a dû en plus supporter le retour inattendu de son meilleur ennemi, Tommaso Ciampa, venu juste pour en rajouter une couche - brisant physiquement son ancien ami, déjà brisé émotionnellement.

En conclusion, on tient sans doute l’un des meilleurs matchs de titre à NXT, et l’un des meilleurs matchs à NXT tout court. Très peu de défauts présents et surtout un superbe travail de la part d'Almas et Gargano, mais aussi de Zelina Vega et la récente signée Miss Gargano, Candice LeRae, qui ont été toutes deux très bien utilisées. Un candidat au "Match de l'Année" à n’en pas douter !

Hiroshi Tanahashi © vs. Minoru Suzuki – IWGP Intercontinental Championship Match (NJPW The New Beginning In Sapporo (Day 1) - 27/01/2017 - Sapporo, Japon)

L’image contient peut-être : 3 personnesQuel match, encore une fois, entre ces deux maîtres de la psychologie et du "storytelling" ! La "hype" pour ce match était d'ailleurs bien présente. Beaucoup de fans de Puroresu se rappellent de leur dernier match à King of Pro Wrestling en 2012, vu par la plupart comme un chef-d’œuvre.

Je ne sais pas s’ils se sont surpassés, mais une chose est sûre : ils ont encore livré un sacré match !

Tanahashi affrontait ici  "le pire adversaire possible au pire moment possible". Quand on sait dans quel état est l’ancien 'Ace', celui-ci donnait à Suzuki une ouverture aussi grande que le Grand Canyon.

Du drame, de la douleur et de la sueur ont composé ce match très physique, sans interventions et avec très peu de tombés comme lors de leur précédent combat de 2012. Un classique, dans le bon sens du terme. Suzuki aurait pu d'ailleurs "classiquement" en finir à un moment du match après avoir exécuté son Gotch-Style Piledriver mais a préféré, vicieux comme il est, continuer de faire souffrir Tanahashi. Le champion a eu beau survivre jusqu'au bout, Red Shoes Unno n'eut d'autres choix que d'arrêter le match plutôt que laisser le 'Once In A Century Talent' perdre sa jambe. Une fin de match terrifiante jonglant entre le désarroi des fans, l’irrespect et la violence haineuse de Suzuki, Tanahashi repartant tragiquement sur une civière pendant que ce dernier, sa ceinture sur l'épaule, le traite de tous les noms.

C’est fou comme les matches de Suzuki redeviennent instantanément meilleurs sans les interventions du Suzuki-Gun. Espérons maintenant qu’il ait un règne propre et qu’on ne revive pas l’affreux "booking" de son précédent titre NEVER. 

The Young Bucks © vs. Roppongi 3K – IWGP Junior Heavyweight Championship Match (NJPW The New Beginning In Sapporo (Day 2) - 28/01/2017 - Sapporo, Japon)

Résultat de recherche d'images pour "the young bucks vs roppongi 3k the new beginning in sapporo pics"Il était l'unique rematch de Wrestle Kingdom 12 sur cette tournée de shows The New Beginning. La nouvelle génération de Roppongi entendait bien récupérer ses titres par équipe face à des Young Bucks hyper confiants et arrogants comme à leur habitude, d’autant plus après avoir établi le record de l’équipe Junior au plus grand nombre de titres.

Le schéma de ce match reposait sur les blessures aux dos de YOH et Matt Jackson, subies lors de leur premier affrontement au Tokyo Dome. Mais c'est Matt qui en sentit le plus les retombées, après cette Sommersault Plancha à l’extérieur depuis la rampe. Cette blessure l’a handicapé pendant le reste du match, et l’excellent "selling" de ce dernier a ainsi rajouté plus de drama au match. J’aurais néanmoins préféré un "finish" un peu plus décisif pour Roppongi 3K qu’un Roll-Up même si cela jouait bien évidemment sur la blessure de Matt.

WALTER © vs. Timothy Thatcher – Atlas Division Championship Match (PROGRESS Chapter 62 : Fear No More, Come To Dust - 28/01/2018 - Londres, Angleterre) 

Résultat de recherche d'images pour "WALTER vs timothy thatcher"Ce sont deux amis qui s’affrontent dans ce match, deux coéquipiers au sein de Ringkampf. Mais croyez-moi, il n’y avait rien d’amical dans ce match !

Les deux derniers piliers de Ringkampf se rencontraient ainsi face-à-face pour ce titre réservé aux poids-lourds - ou, comme plus communément appelés à la PROGRESS, les "Big Lads". En résumé, l'un des promoteurs Jim Smallman le disant si bien, "our main event is big lads beating the fuck out of each other for your entertainment".

Pour vous dire, Thatcher s'est retrouvé avec le torse rouge écarlate en quelques minutes, sacrée punition que WALTER  lui a donné ! Rien d'étonnant après les fameuses Chops tonitruantes du champion ...

L'ancien champion d'EVOLVE est néanmoins arrivé à se créer une ouverture, en esquivant l'une des Chops de son adversaire, ce dernier s'éclatant la main sur le poteau. L'Américain en a ensuite profité pour affaiblir encore plus l’arme la plus dangereuse de WALTER ... jusqu'à se prendre une Chop directement dans le front ! Le géant de la wXw a adopté pour finir son nouveau finisher, un Modified Tiger Driver.

Sans doute l’un des matchs les plus brutaux de l’histoire de la PROGRESS et l’un des meilleurs matches en Europe en ce début d'année. 

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Le Top du Sniper : 5 prochains matches à ne pas attendre en 2018

  

Remarque : Ces derniers jours, les sites de catch se sont précipités de partager la nouvelle telle l’annonce de Kenny Omega vs. Chris Jericho : le couple de futurs "hall of famers", Carmella & Big Cass se sont séparés. Selon le Wrestling Observer de Dave Meltzer, il se pourrait que la jeune fille ait quitté la légende vivante du catch américain suite aux derniers articles du Sniper… mais bon, cela ne nous… regarde pas.  Par ailleurs, toujours suite à l'actualité, le meilleur ami de The Alt ne sera en aucun cas assimilé à ce Top, et son nom ne sera même pas mentionné. Merci de votre compréhension, bonne lecture.

Alors que l’année 2018 débute à peine, Wrestle Kingdom 12 vient de poser les bases pour cette nouvelle année à la New-Japan Pro Wrestling - et les deux premiers New Beginning 2018 les ont merveilleusement bien ébranlé. La saison de WrestleMania 34 est sur le point de se lancer du côté de la "deub deub i" avec son traditionnel (et bordélique) Royal Rumble, tandis que la Ring Of Honor commence justement à annoncer ses têtes d’affiche pour son annuel Supercard Of Honor. Quant à tous les sites web de catch possibles et imaginables, ils s'attèlent déjà à débattre des "plus belles affiches" que pourrait nous offrir cette nouvelle année.

Le Sniper, lui, avec cette sagacité qui le caractérise, a préféré entrevoir l'année 2018 sous un autre angle : imaginer le pire, pour mieux vous y préparer - une noble tâche, pour une fois. La WWE, la NJPW, la ROH, Impact Wrestling… tout le monde va y passer !

 

#5 - Dalton Castle vs. Punishment Martinez II (Ring of Honor)

http://www.rohwrestling.com/sites/default/files/imagecache/news_featured_photo_full_news_node/mce-dalton-site.pngLe Top du Sniper ne pouvait pas mieux commencer que par un match qui a officiellement eu lieu ! Cependant, un rematch est sans aucun doute possible avant la fin de l'année, il se pourrait donc que votre serviteur soit doté d'un don de voyance ... même si, Bray Wyatt champion du monde, je ne l’avais pas vu venir mon pote.

Ce match a récemment ravi le public de Nashville, voyant le champion conserver son titre face à un Martinez rancunier post-match. Mais dites-vous bien une chose : il y a 10 ans, bientôt jour pour jour, cette même ceinture mondiale de la promotion de catch numéro deux actuellement aux États Unis avait été remise en jeu dans un match entre Nigel McGuinness et Chris Hero.

Cela en dit long sur le non-enthousiasme que l’on peut avoir à l’annonce probable d'une revanche de ce Main-Event. Malgré un excellent talent d'acteur et une grosse dose de charisme, Dalton Castle ne remplit absolument pas le cahier des charges in-ring pour avoir un règne à la hauteur de ce qu’a connu cette ceinture. Punishment Martinez, lui, n’est qu’une clownerie extrême. Acting zéro, charisme zéro et in-ring presque zéro.

Je vous laisse imaginer la joie du Sniper si ce Baron Corbin 2.0, dont le jeu est digne d’une série B allemande, viendrait à remporter la ceinture principale de la ROH. Ceinture anciennement portée et honorée par des Bryan Danielson, Samoa Joe, Nigel McGuinness, Austin Aries, Jay Lethal et j'en passe !

D’autres matches seraient bien évidemment pires à imaginer pour cette nouvelle année, mais c’est déjà une petite inquiétude pour le Sniper ...

#4 - Kazuchika Okada vs. Kenny Omega IV (NJPW)

https://statics.sportskeeda.com/wp-content/uploads/2017/06/okadamain-1497632583-800.jpg Et là, c'est le drame ! Deux semaines après lui avoir fait toutes les éloges possibles dans son précédent article, voilà que le Sniper se met à mettre l’actuel IWGP Heavyweight Champion dans un affrontement qu’il ne veut pas voir en 2018… qui plus est face à la 'Best Bout Machine', Kenny Omega ! Quel homme dégueulasse.

Pourquoi le règne de Kazuchika Okada ne doit pas s'arrêter

Mais le Sniper va s’expliquer auprès de ses fidèles convaincus. Comme vous vous en doutez, Okada est son catcheur favori et Kenny Omega est probablement le meilleur catcheur nord-américain de cette foutue planète actuellement, et sans doute en passe de devenir le meilleur catcheur canadien de tous les temps (Bret, bien le bonjour). Vous imaginez si la NJPW nous offrait déjà, à nouveau ce match, pour la 4ème fois en l’espace d'un an et demi ? NON !

Il n’est pas dit que l’histoire entre deux des top-stars de la NJPW doit s’arrêter à la victoire d'Omega sur Okada en demi-finale du G1 Climax 27, mais la suite ne doit pas avoir lieu si tôt, sous risque de briser une magie qui nous a offert trois des meilleurs combats de catch de tous les temps. Ainsi, les chemins de ces deux étoiles (pas celles de Papy Meltzer) ne doivent pas se recroiser avant 2019 et, d’ici là, Okada pourra continuer à distribuer le meilleur match des carrières de chacun de ses adversaires. Quant à Kenny Omega, il pourra enfin profiter de sa réunion avec son 'Golden Lover', Kota Ibushi, ses "Ten Boots" à la Ring Of Honor et ses parties de Street Fighter en direct sur Twitch.

#3 - The Velveteen Dream vs. Baron Corbin (WWE/NXT)

https://scontent-cdt1-1.xx.fbcdn.net/v/t1.0-9/22552649_1391307557633428_2637289141353130652_n.jpg?oh=2b34db7100265d64b7c940b965cc0eb8&oe=5B219360 On rentre dans le Top 3, et ça va rapidement se voir. L’ex-Patrick Clark, désormais sous le nom de Velveteen Dream, a eu l’occasion d’exposer toute l'étendue de son talent au monde du catch lors de NXT TakeOver : Houston face à Aleister Black, et plus récemment face à Kassius Ohno à TakeOver : Philadelphia.

Comme tout catcheur ayant fait suffisamment couler de sueur sur le ring de NXT, il se verra forcément condamné dans le "main-roster" et probablement dès cette année. Et c’est là qu’on dévale la falaise, sans frein, le volant bloqué, et une fille à mauvaise haleine côté passager. Dans ce fameux main roster où le Velveteen Dream devra suivre un scénario de sitcom jusque dans ses mots et ses pas, il aura une chance de tomber sur l'horrible, le regrettable, Baron Corbin.

Une sorte de remake parodique dégueulasse du Dream vs Black de NXT pourrait malheureusement avoir lieu, mais sans la liberté de NXT, sans le talent de Aleister Black, et sans l’ambiance d’un TakeOver. Évidemment, le match sera horrible, fade, et inutile comme tous les affrontements du 'Sick Wolf'. Mais, ce serait évidemment Velveteen Dream qui serait le fautif aux yeux de Vinny Mac, fan #1 (et probalement le seul) de l'ex-champion des Etats-Unis.

Un mauvais match + un début de carrière prometteur qui partent en vrille ? Vive la "vévéheu" !

#2 - Abyss vs. Austin Aries (Impact Wrestling)

https://scontent-cdt1-1.xx.fbcdn.net/v/t1.0-9/26238942_1391804047598272_1409581837327218804_n.jpg?oh=6bd8ecdea9c8fd36cb36165205848eac&oe=5AED4967Tout fan de catch connaît probablement un catcheur dont il ne comprend pas la popularité. Pourtant respecté de tous, vous n’avez jamais compris ce que tous les autres lui trouvaient. Et bien pour le Sniper, l’un de ces catcheurs est Abyss.

Des règnes de champion complètement oubliables, des matches médiocres, des rivalités encore pires et des looks plus nazes les uns que les autres…. Si demain il nous annonçait que son but était d’imiter au mieux le 'Big Red Monster' de Stamford, j’écrirais un article pour louer son génie sur The Alt dans la minute qui suit [Note de l'éditeur : non merci !].

La TNA…euh, Impact Wrestling…euh, GFW...euh, Impact Wrestling a frappé un petit-grand coup en rapatriant l’une des plus grandes stars de son histoire, Austin Aries. Le vegan le plus engagé de la planète catch s’est même vu aussitôt couronné champion principal de la promotion. Maintenant ce mini "good buzz" passé, elle pourrait désormais malheureusement revenir à ses bonnes habitudes (elle a bien rechangé de ring), et tout gâcher en mettant Austin Aries et sa ceinture tout fraîchement acquise dans une rivalité face au cousin éloigné de Bray Wyatt.

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Pour marquer le coup et déposer la cerise sur le gâteau, Impact pourrait même rappeler le génie de première génération pour l'occasion : Vince Russo. Ainsi, il écrirait au mieux cette "feud" et ressortirait le Last Rites Match de son odieux placard. Ou bien inventerait un match où le perdant serait obligé de se faire un steak de boeuf, et quelque chose me dit que du coup, il y aura changement de titre et démission d'un des deux protagonistes. #ThisIsWrestling

#1 - Kane vs. … Big Cass (WWE)

http://www.wwe.com/f/styles/wwe_large/public/rd-talent/Bio/Colin_Cassady_bio.pngOmettre Big Cass dans ce genre d’articles, c’est se priver de vivre !

« Le catch, quand il est bien fait, il n’y a rien de mieux. Mais quand c’est mal fait, il n’y a rien de pire ». En déclarant ceci il y a quelques années, la légende de la ECW, Raven, avait déjà bien résumé l’idée de ce match...

Comme la mer qui s’approche et qui s’éloigne, Kane est très mouvant. Il renaît. Puis disparaît de nouveau. Pour revenir à nouveau. Avant de repartir… Peut-être pour prendre des vacances de tout ce que l’équipe créative de la WWE lui a fait endurer pendant plus de 20 ans.

Avant de se blesser contre le porc tout fraîchement balancé, notre ami Big Cass profitait d'un beau "push". Passer par un Kane assoiffé de nouveaux tristes affrontements à son retour est extrêmement probable - tant on sait que Vince McMahon aime le Big C et raffole de Giant vs Giant matches - et très dangereux pour l’avenir du catch. Comme Steamboat vs Savage, Misawa vs Kobashi, Michaels vs Taker ou Okada vs Omega, il y aura un avant Cass vs Kane, et un après. Ni les fans, ni les "workers", ni les promoteurs ne seront plus jamais les mêmes après un tel match.

Et, comme prédit plus haut, fort de son retour réussi à Impact, pour le plaisir de.... de quelqu'un, peut-être ? Vince Russo pourrait justement être repris par la WWE et faire de ce match légendaire, un Carmella On A Pole Match !

 

Le Sniper reviendra avec de nouvelles cibles ! Who’s Next ?

  

La Review Press #3 : La sélection mensuelle d'articles catch à lire

https://scontent-cdt1-1.xx.fbcdn.net/v/t1.0-9/27067439_1612053668888820_526555826854701622_n.jpg?oh=b22a63b900fe9f2bba532f04e052bb48&oe=5AE65593Les fêtes ont été bonnes ? La prise de poids hivernal aussi ? La reprise, par contre, plus compliquée ? Rassurez-vous, vous n'êtes pas tout seul ... Mais il est temps de revenir sur les rails et d'attaquer une année 2018 qui s'annonce haute en couleurs ! Suite à une année précédente faite de matches sur-qualitatifs et de nombreuses promesses, cette année s'apprête à nous réserver de bonnes comme de mauvaises surprises ... et il semblerait que cette prédiction (facile, certes) se vérifie déjà !

Dans cette nouvelle Review Press, je reviens bien sûr sur les meilleures analyses de Wrestle Kingdom 12 mais aussi sur la place du catch féminin à la WWE, le nouveau destin de la NOAH comme celui du "Break-Out Territory" de 2018, l'Australie-Nouvelle-Zélande. Mais avant tout, n'hésitez pas à me suivre sur Twitter (sans ça, vous avez manqué le retour sur mon expérience au Tournoi des Poids-Lourds de l'APC) et suivre l'actualité du catch indépendant et alternatif sur Facebook ... d'autant plus que de grandes annonces sont avenir quant à l'avenir de The Alt !

♦   Review Press #2 (novembre 2017) 

WWE

-- Aux dernières nouvelles, RAW 25th Anniversary Edition était un désastre quasi-unanime en terme de retour critique. Le pire étant que même la WWE le sait, ce pourquoi elle a programmé une énième Stone Cold Stunner Party en ouverture pour attirer les derniers fans casuels datant de l'Attitude Era pour gonfler ses chiffres, nous dit un intéressant résumé d'informations "behind-the-scenes" de Sports Illustrated.

-- Autre désastre : la fin abrupte de carrière de Paige. Fan ou non, elle reste non seulement très populaire mais aussi dans la fleur de l'âge (25 ans). Et elle n'aura même pas eu l'occasion de rpofiter de son retour en force à la WWE. Un site de catch de fans-femmes, Enzuigirli, remet en perspective la courte carrière de Paige de manière éloquente.

-- Et en parlant de catch féminin, l'excellent Tim Kail de Work of Wrestling supplie la WWE d'engager des scénaristes féminins pour avoir le point de vue qui convient sur le "booking" d'une Women's Division qui se limite aux "faits historiques".

-- Par ailleurs, en ce mois de janvier, il est temps de se projeter sur l'année 2018 : c'est exactement ce qu'a tenté de faire l'équipe de rédaction de F4WOnline, en particulier sur les prochaines décisions de "booking" de la WWE.  Rusev, sauveur du "Roman Reigns méga-push" ? Brock Lesnar repartant pour l'UFC, pour perdre lamentablement ? Shane McMahon, WWE Champion ? Daniel Bryan, toujours à la WWE ou de retour à la NJPW ?

Japon

-- Comme chacun le sait maintenant, le 4 janvier 2018 s'est tenu NJPW Wrestle Kingdom 12, un show fait de buzz, d'anticipation et de catch de grande qualité. Les jours qui l'ont suivi ont donc été le théâtre de nombreuses réactions et analyses en tout genre. Mais parce que The Alt veut aussi permettre de mettre en avant les fans français du catch alternatif, je n'ai sélectionné pour vous que les deux "reviews" francophones majeures : celle de mon padawan Florian, auteur notamment de la chronique Portrait Indy, sur Catch Au Quotidien ; et celle de Ludovic, l'ancien rédacteur du Top 200 Matches sur VoxCatch.

-- Par la suite, c'est le site d'analyse Voices of Wrestling qui s'est remarquablement démarqué avec une série d'articles sur le phénomène Tetsuya Naito, et la décision de la New-Japan de le faire perdre dans le Main-Event face à Kazuchika Okada. Une tragédie pour certains, mais un choix narratif pour le long-terme selon les autres.

Pourquoi le règne de Kazuchika Okada ne doit pas s'arrêter

-- Pour finir avec les retombées de WK12, j'ai eu le plaisir de revenir sur Voices of Wrestling pour lire un bilan narratif du NEVER Openweight Championship, ou comment justifier avec poésie son mauvais traitement en 2017. Un tour de force d'argumentation créative !

-- Enfin, fin décembre-début janvier a réservé comme chaque année son lot de bilans et de retrospectives. La plus qualitative, en mon sens, était la republication (gratuite) sur F4WOnline des analyses de Dave Meltzer pour chacun des matches 5 étoiles ou plus qu'il a noté en 2017. Une très bon moyen de compréhension de ses critères de notes et de critiques. En voici un échantillon (seulement les matches à plus de 5 étoiles) :

- Okada vs. Omega II (6,25 étoiles)

- Okada vs. Omega I (6 étoiles)

- Okada vs. Omega III (6 étoiles)

- Omega vs. Naito II (5,75 étoiles)

The Alternative Year-End Awards 2017  

 

-- Et avant de passer au reste du monde, restons encore un peu sur Voices of Wrestling (décidemment, ses spécialistes ont redoublé de brillance ces derniers mois !) avec un excellent portrait du nouvel "ace" de la Pro-Wrestling NOAH, Kenoh, et comment il peut être "celui qui ramènera la NOAH au Nippon Budokan" !

Ailleurs

 

-- Tout d'abord, afin peut-être de clarifier l'affaire une bonne fois pour toutes et de permettre à la WWN Family de passer à autre chose (EVOLVE 100 et WWN Live Experience 2018 en tête), les auteurs du Everything Evolves Podcast ont parfaitement bien résumé la controverse lancé par son ancien distributeur, FloSlam.

 

-- Si vous ne commencez pas à lire Voices of Wrestling régulièrement après cette Review Press, c'est que j'aurais échoué dans ma mission ! Dans deux autres bilans de l'année 2017,  le site d'analyse a fait l'inventaire des meilleurs matches européens (wXw, PROGRESS, RPW, etc) et surtout a réussi le pari de mettre en avant le nouveau territoire qui monte : l'Australie et la Nouvelle-Zélande, que la NJPW compte bien finir de conquérir dans les prochains mois !

Les podcasts du des deux derniers mois

-- Cette fois-ci, non pas deux ou trois, mais un seul podcast à écouter. Il est nouveau et il est français. Il a été lancé par les anciens du Squared Circle Podcast, dont LoneRacoon, suivant les traces de ce cher Sturry sur le jeu de "fantasy booking" par excellence, TEW 2016. Esprit Catch se veut, selon eux, une émission d'analyse de fond et non un répertoire des dernières rumeurs. Et pour commencer, ils n'hésitent pas à donner un point de vue "alternatif" sur l'alternative-reine du catch, la NJPW : est-ce que l'on peut être anti-Bullet Club ? Être fan de la NJPW signifie-t-il être un hipster élitiste ? A écouter et à débattre !

Les vidéos du des deux derniers mois

-- Kenny Johnson, le documentariste d'EVOLVE, continue de nous ravir avec ses mini-docs ! Le plus récent est, qui plus est, consacré aux nouveaux systèmes de Prelim Matches où de nouveaux talents potentiels s'expriment directement devant le public.

-- En conclusion de cette Review Press #3, je vous propose de découvrir un autre documentaire qui, certes n'est pas du tout récent et sort du cadre d'une revue de presse, m'a beaucoup impressionné il y a quelques semaines. Datant de 2000, il est consacré à une ancienne promotion de "Joshi Puroresu" très prisée, la GAEA Japan, et surtout à ses aspirantes catcheuses qui souffrent terriblement pour atteindre leur rêve. Choquant, gênant, mais bien réel ...

Billet d'Humeur : Pourquoi le règne de Kazuchika Okada ne doit pas s'arrêter

Remarque : Avant de commencer, le Sniper aimerait préciser qu’une certaine compagnie nous a refusé le droit d'utiliser le nom de ses catcheurs (ou plutôt acteurs de sitcom, mais ça, c’est une autre histoire). C’est pour cette raison qu’ils seront largement modifiés dans le texte qui suit, afin qu’ils ne soient pas directement reconnus. Merci de votre compréhension, bonne lecture.

 

Avec le tsunami de popularité sur lequel surfe Tetsuya Naito actuellement, beaucoup se posent cette question : pourquoi la NJPW a préféré garder Kazuchika Okada comme champion ? A première vue, ce n'est qu'un énième débat parmi tant d'autres dans la communauté catch alternative, mais en vérité c'est bien plus que ça. Se la poser remet carrément en cause les bases du catch et d’un grand champion. Un peu, comme se demander : "Comment quelqu’un a pu être suffisamment incompétent pour valider "Baronne Corbine" en tant que catcheur professionnel ?" ... En attendant de reprendre son activité mensuelle de critiqueur en série, le Sniper va s’y attarder aujourd'hui, que vous le vouliez ou non.

Un "booking" de génie

Depuis son retour d’excursion aux États Unis dans la vieille TNA, Kazuchika Okada a totalement changé de look et d’attitude. Et nous devons ceci à une personne en particulier : Gedo.

Oui, cet être étrange, qui depuis New Beginning 2012 semble sans cesse suivre Okada pour lui vendre un parfum au marché de Clignancourt en faisant le signe de la « money » avec ses mains, est en réalité l’une des raisons principales du succès d’Okada. Il est le cerveau créatif (assisté de Jado, son ancien coéquipier sur le ring) de la NJPW depuis une dizaine d'années - un "booker" génial pour certains, et pour d'autres même le meilleur au monde. Et qui était alors sur le point de transformer le blondinet prétentieux venu défier Hiroshi Tanahashi au Tokyo Dome, lors de Wrestle Kingdom 6, en héritier d’Antonio Inoki et Keiji Mutoh.

Ce n’était pourtant pas le coup d’essai de Gedo, lui qui avait repris la charge du "booking" à un moment où personne n’en voulait lors du départ d’Antonio Inoki. Si ce n'était grâce à lui, par exemple, Hiroshi Tanahashi n'aurait pas représenté la NJPW à grande échelle et transcendé le monde entier.

Seulement voilà, l’expérience Tanahashi (qui est pourtant l’un des catcheurs qu’apprécie le plus le Sniper), n’a pas autant marché que l'expérience suivante malgré des matchs extraordinaires. Kazuchika Okada, lui, jusque là y arrive de la plus belle des manières, avec un règne de IWGP Heavyweight Champion encore jamais vu dans l’histoire de la promotion, voire même dans l’histoire de cette discipline. Et dites vous qu’il est peut-être loin d’être terminé ...

"The right guy at the right time"

https://i.pinimg.com/originals/32/3e/b7/323eb7c4b1d69f5d6301f9965136a058.jpg Ce n’est pas pour vous faire rappeler un certain "Rome & Rennes", mais si le "booking" de Gedo a si bien fonctionné, et si le règne d’Okada est si fascinant, c’est aussi parce qu’il est LE bon gars arrivé au bon moment.

Grand, athlétique, beau, jeune, charismatique et excellent catcheur (comme "Big Casse"). Kazuchika Okada représente parfaitement le "poster boy" idéal, et donc, le champion parfait. Si aujourd’hui nous parlons d’anciens grands catcheurs devenus des légendes, comme Antonio Inoki, Kenta Kobashi, Shinya Hashimoto ou encore Mitsuharu Misawa, c’est aussi parce qu’ils ont réussi à asseoir leur suprématie avec de très longs règnes et de très longs matchs avec une grosse part de narration et de psychologie (surtout pour Misawa et les anciens de la AJPW de l’époque) qui sont rester dans nos mémoires.

À tout juste 30 ans, Okada a déjà dans son règne d’incroyable "classic matches", notamment face à Naomichi Marufuji, Kenny Omega, Katsuyori Shibata, Minoru Suzuki ou Tetsuya Naito. Il est déjà 4 fois champion poids-lourd IWGP et double vainqueur du G1 Climax. Et depuis la mise en place de son "push-to-the-moon" en 2012, il ne s’est toujours pas blessé gravement. Tel un Chris Jericho, Kazuchika Okada passe entre les gouttes de pépins physiques et semble avoir une génétique au-dessus des autres. Nous ne pouvons que souhaiter que son porte bonheur continue de le suivre, pour notre plus grand plaisir, et pour celui de la New-Japan.

 

Kazuchika Okada a été élu "Catcheur de l'Année" aux Alternative Year-End Awards 2017

Adéquation avec le public

https://i.pinimg.com/736x/a4/8c/b0/a48cb02d7bd03a13fabd3b622207666c--kazuchika-okada-gift.jpg Le succès actuel de la NJPW et du règne historique de Kazuchika Okada sont forcément liés, mais comment ? L’adéquation avec son public. Aux États-Unis, la 'E peine à faire avaler son "big dawg" à son propre public car une bonne partie de leurs fans ou simples "followers" ne sont pas d’accord avec ce choix et avec la direction créative actuelle. Et pourtant, ils n’ont pas encore vu "Bigg Kass" champion du monde !

Au Japon, comme très souvent dans l’histoire du "Puroresu", le mec le plus populaire ou le plus "bankable" est tout simplement le meilleur catcheur. Résultat ? Okada cartonne (pas autant qu’un certain "Ingobernable", mais quand même), au point de se retrouver dans des émissions de cuisine locales, en "goodies" dans des paquets de céréales, ou en affiche dans des supermarchés Japonais. La grande classe ! Cela dit, aux USA, les gonz' doivent être bien contentes de ne pas retrouver une mini figurine de "Jine d’heure ma halle" dans leurs paquets de Frosties ...

Il serait donc, une fois de plus, inutile d’arrêter le règne du "boss" du clan CHAOS après de telles performances et à un si jeune âge lors de son "run" historique avec "the most prestigious title in the wrestling world" (Don Callis, bien le bonsoir !) autour de sa taille.

Quand et qui pour le détrôner ?

Kazuchika Okada est une future légende du Puroresu, mais comme ses aînés cités plus haut, vous me direz qu'il faudra bien qu’un jour sa ceinture lui tombe des mains ... Mais lui, il ne la perdra pas ! Néanmoins, soyons indulgent avec le reste du roster, et imaginons qu'il soit effectivemment défait un jour :

Quand ? Si une telle chose doit se produire, ce sera au Tokyo Dome. Le show du 4 Janvier est (selon le Sniper) le seul endroit où Okada pourrait perdre son titre. Parce que oui, Okada a encore de quoi nous passionner avec son règne jusqu’au moins l’an prochain avec plusieurs facettes de sa personnalité.

Et jusque là, il pourrait proposer quelque chose d’exceptionnel à chaque "super-show" de la NJPW, que tout le monde regardera impatiemment en se disant "ça y est, c’est peut-être maintenant…" et créer une "Okada's Undefeated Streak", à la manière de celle de "Gaulle-Burg" ou plus précisément du 'Deadman' à "RassleMania". Et ça recommence dès le 10 Février prochain, à Osaka, contre le prometteur SANADA.

Qui ? À l'avenir, SANADA - qui est un autre coup de coeur de Gedo - pourrait être la personne idéale. Et si son évolution et sa popularité continuent de monter en flèche, le lieutenant de Tetsuya Naito pourrait réussir là où son chef avait échoué un an avant. Et ce, en passant par une grande victoire au G1 Climax.

Si SANADA n’est pas jugé comme étant la bonne personne pour l'heure ou trop "green" pour une telle opportunité, son collègue EVIL ou leur leader Tetsuya Naito pourraient y arriver, et ainsi capitaliser sur leur énorme popularité et définitivement faire rentrer Los Ingobernables De Japon dans la légende du "Puroresu". D’ici là, Okada a - comme vous l’avez compris - toutes les cartes en main pour devenir la personne qui aura mené le plus grand règne de champion de toute l’histoire du catch, et sera reconnu comme l’un des, voire le plus grand catcheur de tous les temps.

Le Sniper reviendra très vite, et cette fois, il ne se posera pas de question ... il attaquera les catcheurs que vous aimez, et remettra votre fanitude pour eux, au mieux en doute et au pire en charpie !

 

What I Liked This Month : Les Matchs du Mois - édition Décembre 2017

Le mois de novembre était rempli d'affrontements de grande qualité et de moments surprenants. Tant et si bien que l'année 2017 aurait pu s'interrompre ainsi de la meilleure des manières … mais c'était sans compter sur un mois de décembre bien mieux qu'en apparence. Je vous propose donc un petit rattrapage de dernière minute, avant la nouvelle année, avec une sélection des meilleurs matches du dernier mois de l'année, servis entre autres par NXT et la Pro-Wrestling NOAH. 

 

Johnny Gargano vs. Kassius Ohno - WWE NXT Championship - #1 Conterdership Qualifying Match

(WWE NXT #277 - 6/12/17 – Orlando, Floride, États-Unis)

Résultat de recherche d'images pour "johnny gargano vs kassius ohno photos"On tient sans doute l'un des meilleurs matches de l'année à NXT, qui ne provienne pas d'un show TakeOver. Et entre deux catcheurs si bons entre les cordes, quoi d'étonnant ?

Johnny Gargano est un « babyface » au potentiel stratosphérique et ce bon vieux Kassius Ohno, même si il a du mal à (re)trouver sa place dans le roster, déçoit rarement. Et ensemble, ils ont réussi à maintenir un rythme effréné, avec des impacts spectaculaires. Je pense notamment aux Elbow Strikes d'Ohno - juste monstrueux ! Et grâce au timing de 'Johnny Wrestling', ils ont aussi enchaîné d'excellents « near falls », justifiant la qualité supérieure de ce Main-Event.

Un autre excellent match qui vient s'ajouter à la liste (déjà bien fournie) de performances solo de haut acabit pour Gargano. Ce dernier a ainsi terminé l'année avec une victoire bien méritée, après de nombreuses déconvenues, en particulier contre Andrade 'Cien' Almas et Pete Dunne. Mais compte tenu de son talent et de son incroyable potentiel en solo, il est probablement le « Unsung Hero » (le héros insoupçonné) de l'année 2017 et l'homme à surveiller de près en 2018 !

 

Kento Miyahara & Yoshi Tatsu vs. Violent Giants (Shuji Ishikawa & Suwama) - Real World Tag League Match

(AJPW Real World Tag League - Day 14 - 12/12/17 - Tokyo, Japon)

Résultat de recherche d'images pour "kento miyahara & yoshi tatsu vs shuji ishikawa & suwama"Jamais j'aurais cru citer Yoshi Tatsu dans cette chronique ... Comme quoi, dans le catch, tout peut arriver !

Fort heureusement, l'ex 'Bullet Club Hunter' était ici bien accompagné. Néanmoins, il faut rendre à César ce qui est à César comme on dit. Il n'a clairement pas démérité ce bougre de Yoshi Tatsu. Il a très bien joué le rôle de l'« underdog » dans ce match, en se prenant une bonne dérouillée de la part d'Ishikawa & Suwama. Son « selling » a aidé le public à donner plus de voix aux trois autres … Et puis, après tout, un catcheur mauvais en solo passe généralement mieux en équipe, c'est bien connu !

Pour revenir sur la rencontre proprement dite, ce Tag Match était très bien construit, avec une bonne domination des Violent Giants et quelques retours bien effectués de l''Ace' de l'All-Japan, Miyahara, et de Tatsu. Sans compter sur d'excellentes dernières minutes qui montèrent la tension et l'intensité, devant un public très réceptif. 

 

Daisuke Harada © vs. Minoru Tanaka - GHC Junior Heavyweight Championship Match

(NOAH Winter Navigation - Day 11 – 23/12/17 - Tokyo, Japon) 

Résultat de recherche d'images pour "daisuke harada vs minoru tanaka noah"Le superbe Daisuke Harada avait fort à faire s'il espérait rester champion en 2017. Il a dû faire face à l'un des meilleurs catcheurs Juniors et l'un des plus fins techniciens au monde, nul autre que Minoru Tanaka.

Difficile à croire que ce dernier a débuté il y a 23 ans de cela, vue la pêche qu'il a encore ! Et il aborde  toujours ses prises avec une telle précision. C'est d'ailleurs sur ses différents Armbars que le match s'est reposé. Redoutable dans les prises de soumission, Tanaka coincera maintes fois le champion, avant les dernières minutes explosives d'un autre excellent match de Junior pour la NOAH. 

 

Eddie Edwards © vs. Kenoh - GHC Heavyweight Championship Match

(NOAH Winter Navigation - Day 11 – 23/12/17 - Tokyo, Japon) 

 Résultat de recherche d'images pour "eddie edwards vs kenoh noah"L'agressif Kenoh est arrivé dans ce match chauffé à bloc, suite à sa victoire contre Go Shiozaki en finale de la Global League 2017 et une année passée à « stiffer » tous ses adversaires de la division poids-lourd ! Quant au champion face à lui, 'Die Hard' Eddie Edwards ne se laisserait pas battre sans montrer la grande adversité qui le caractérise.

Il en a fait la preuve dès le début du match, avec un contre des plus dangereux, envoyant son adversaire, les jambes les premières, sur les barrières à l'extérieur du ring après un surpassement  C'est à se demander comment il a pu envoyer ses « Kicks » retentissants après ça. Aucun de deux n'a vraiment eu un réel avantage dans ce match, par la suite. Les deux se sont rendus coup pour coup, avec notamment un duel de « Chop » contre « Kicks » très percutant. En somme, un Main-Event dans le style traditionnel de la NOAH avec de la « stiffness » et des prises plein d'impact.

Le Bostonien aura eu beau usé de variations de Tiger Driver ou de Powerbomb mais rien ne put empêché le couronnement de Kenoh – son moment était venu. Un timing excellent de la NOAH qui n'a ni trop attendu ni ne s'est trop précipité. Un jugement qui lui a manqué plusieurs fois par le passé, et qui lui en a coûté.

Enfin, à peine vainqueur du match – et champion – que Kenoh s'est fait défié par un revenant du nom de Kaito Kiyomiya, un rookie qui avait passé une bonne partie de l'année en excursion au Canada. Un premier Main-Event pour commencer 2018 plein de promesses ! Si 2017 était le "Reborn" de la NOAH, espérons que 2018 en soit le "Revival"...

 

On se retrouve en 2018 pour d'autres sélections mensuelles, d'ici là : une bonne année à tous et, question catch, espérons qu'elle dépasse de nouveaux records !

       

12 prédictions pour NJPW Wrestle Kingdom 12

Wrestle kingdom 12 poster

The hype is almost over. L'anticipation et l'excitation sont à leur comble. NJPW Wrestle Kingdom 12 n'est plus qu'à une dizaine de jours de se produire. Et, comme chaque fois précédant un show d'une telle ampleur (cf. NJPW Wrestle Kingdom 11 et NJPW DOMINION 2017), l'imagination bouillonne et l'avenir se rêve.

Pour passer les fêtes de fin d'année à discuter, débattre et envisager la NJPW en 2018, à compter du 4 janvier prochain, je vous propose mes prédictions pour WK12 et plus loin encore !

#1 - Le nombre de spectateurs sur place va dépasser celles des années précédentes.

Premier pronostic facile, avec un chiffre pour l'épicer un peu : au moins 40.000 fans payants rempliront enfin de nouveau le Tokyo Dome. Et un bon quart proviendra de pays occidentaux, plus particulièrement des Etats-Unis et du Canada.

#2 - Il sera annoncé durant le show un premier cycle de construction du territoire américain.

Si Strong-Style Evolved, le prochain show californien de la NJPW, a d'ores et déjà été annoncé, c'est devenu une tradition pour la NJPW d'annoncer sa prochaine vague de shows importants lors du 4 janvier. Ainsi, pour redoubler de buzz, elle officialisera les premiers shows de son territoire américain (New-Japan : USA ? ^^), d'une moins grande ampleur et centré sur des talents tels que Trent Beretta, Chuck Taylor, Juice Robinson, Jay White et Zack Sabre Jr., ainsi que The Elite et le titre de champion US IWGP.

#3 - Le New-Japan Rumble sera remporté par un revenant.

Après Michael Elgin en 2017, c'est un autre revenant que sera accordé la victoire au New-Japan Rumble Match. Tomoaki Honma, grevement blessé en mars derniers, sera de retour au Tokyo Dome, au plus grand bonheur des fans nippons. Et pour le fêter, il remportera le match enen éliminant Jado, précédent vainqueur de ce match et auteur du DDT qui a failli le paralyser à vie.

En tant que vainqueur de ce match, Tomoaki Honma pourra même demander un match de championnat aux shows New Beginning ... pourquoi pas un match de championnat par équipe, avec Togi Makabe, contre les nouveaux champions EVIL & SANADA ?

#4 - Taguchi Japan offrira un premier titre de champion à Juice Robinson.

Inclus dans le pandémonium annuel qu'est le Gauntlet Match pour les titres NEVER 6-Man Tag, Juice Robinson s'offrira non seulement une première victoire au Tokyo Dome, mais une premère ceinture bien méritée aux côtés de Ryusuke Taguchi et Togi Makabe, éliminant le trio détesté et détestable du Suzuki-Gun - Taichi, Takashi Iizuka et Zack Sabre Jr. Fort heureusement pour lui, ce titre ne sera pas le dernier qu'il remportera en 2018 : IWGP US Championship (face à Cody Rhodes, notamment), NEVER Openweight Championship (face à Zack Sabre Jr. par exemple) ou même IWGP Inter-Continental Championship (contre Jay White, de sa promotion de "young lions"), tous seraient parfaits pour Juice !

Par ailleurs, il participera au match d'adieu de War Machine (déménageant à Stamford) le lendemain, au Korakuen Hall.

#5 - Cody va perdre et débuter une lente descente aux enfers.

Trahi par son arrogance à ROH Final Battle 2017, concédant son titre de champion du monde à Dalton Castle, Cody Rhodes perd peu à peu les pédales. Désorienté par cette défaite, il sera hautement perturbé par la suite. Kota Ibushi, relancé par un G1 Climax 27 fabuleux et un match exceptionnel face à Hiroshi Tanahashi, sera prêt à embarquer vers une nouvelle épopée : il sera donc naturellement victorieux sur l'autre leader de The Elite.

Il sera même vaincu une deuxième fois lors de New-Year Dash!, le lançant dans une colère capricieuse puis une dépression progressive. La rancune de Cody grandira au fil des mois et se dirigera vers le véritable leader du Club, Kenny Omega, qu'il défiera en duel ... et vaincra même pour le championnat US IWGP, devenant le "gaijin" le plus détesté des fans américains et japonais. Il faudra attendre la venue de 'The American Dragon' à son show All-In pour le redescendre de son piédestal et initier une rivalité qui changera le monde du catch à Wrestle Kingdom 13 : Bryan Danielson vs. Kenny Omega !

#6 - SHO & YOH souffriront de leur première défaite, face aux Young Bucks.

Depuis leur retour des Amériques, les ex-Tempura Boys ont enchaîné victoire-sur-victoire. Il est temps pour eux d'apprendre la défaite et les bienfaits d'une revanche. Ainsi, ils perdront leurs titres de champions Junior par équipe face aux frères Jackson dans un superbe match. La remontée de la pente qui suivra n'en sera que bénéfique pour crédibiliser leur rôle de pillier de la division par équipe Junior.

L'année 2017 à la NJPW.

#7 - EVIL & SANADA seront les nouveaux champions par équipe.

Ce n'est pas une nouveauté : la division poids-lourd par équipe a besoin de leaders. Sa recontrusction commencera par ce match régulier entre champions et challengers, opposant les imposants et brutaux KES aux stars montantes de Los Ingobernables de Japon. Un règne imposant et solide de la part d'EVIL & SANADA s'en suivra pour continuer de restructurer la division et redonner enfin une équipe nippone au sommet du catch par équipe de la New-Japan.

#8 - Hirooki Goto va perdre ses cheveux et gagner un nouveau coéquipier.

Après avoir obtenu une autre revanche contre Minoru Suzuki, en mettant en jeu ses cheveux, Hirooki Goto ne parviendra pas cette fois à profiter de sa chance du 4 janvier et à vaincre son actuel "némésis". Défait une nouvelle fois par Suzuki, sans intervention perturbatrice de part et d'autre, il sera obligé de se raser le crâne ... et de revenir au statut de "young lion".

Humilié par le leader du Suzuki-Gun, Goto redeviendra donc un moins-que-rien dès le lendemain : lors de New-Year Dash! 2018, il se fait sans cesse rabaissé par son nouveau mentor, Tomohiro Ishii, qui le punit à la dur lors de leur match par équipe face à Suzuki & Cie. Le 'Stone Pitbull', profitant de l'excès de confiance du victorieux Suzuki, arrive à le vaincre et à s'octroyer ainsi un match de championnat NEVER aux prochains New Beginning shows. Par la suite, le duo Ishii & Goto, inséparables malgré eux, deviendra une véritable force de la nature de la division par équipe et sera à sa tête, aux côtés d'EVIL & SANADA, Guerrillas of Destiny et Killer Elite Squad.

C'est exactement ce dont a besoin Hirooki Goto pour rebondir lentement mais sûrement, ou du moins, trouver sa place. Quant à Tomohiro Ishii, il aura enfin un équipier digne de ce nom au sein de CHAOS et pourra être utiliser à bon escient durant l'année, même en dehors du G1 Climax et de ses quelques matches en simple.

#9 - Hiromu Takahashi va débuter l'un des plus longs règnes de champion Junior.

6 mois qu'il attend cela. Le joyau brut de Wrestle Kingdom 11 va enfin regagner sa ceinture lors de cette douzième édition et la porter le plus longtemps possible, voire même jusqu'au prochain opus. Ses nombreux fans se sont assez languis de lui et sont prêts à l'admirer au sommet de la division Junior Heavyweight pour les prochains mois à venir. Seul un jeune britannique du nom de Will Ospreay pourrait peut-être réussir à le détrôner ...

#10 - Jay White va remporter le titre "à la Okada" et Tanahashi va s'absenter.

Plus agressif et moins subtil, Jay White agira tout de même tel Kazuchika Okada en 2011 : il va surprendre son monde avec une victoire éclair et retentissante sur Hiroshi Tanahashi. Exténué, blessé, Tanahashi se retirera ensuite pour plusieurs mois, jusqu'à DOMINION voire jusqu'au G1 Climax.

Vainqueur de son bourreau et retrouvant son titre de champion Inter-Continental, il ne tardera pas à adopter un comportement un peu imbus de lui-même, surtout envers les plus jeunes, qui lui manquent de respect comme Jay White l'a fait (voire même David Finlay, devenant le bras-droit de son ancien coéquipier ... histoire de lui trouver quelque chose à faire), pourtant si plein de promesse avant son excursion au-delà du Pacifique. Juste assez pour ré-apprendre l'honneur et le respect à 'Switchblade' et lui faire reprendre le chemin des héros ... et non des assassins.

#11 - Kenny Omega va conserver son titre et gagner un nouveau challenger.

Sans surprise, Kenny Omga nous offrira un affrontement digne de ce nom face à Chris Jericho, et finir, bien sûr, toujours champion US IWGP. Mais ce match au Tokyo Dome ne représentera pas le paroxysme de son année 2018. Le lendemain soir, lors de New-Year Dash! après un Multi-Man Tag face à la Team Jericho, il sera confronté par un fantôme de son passé - et l'homme qu'il était sensé enfin rencontrer à Wrestle Kingdom 12 : Kota Ibushi, pourfendeur de l''American Nightmare', viendra face à lui pour lui demander un match de championnat pour New Beginning. Toujours loin de le pardonner pour son absence il y a plusieurs années, Kenny refusera la demande d'Ibushi ... avant que celui-ci ne le défie par la force, le provoquant assez pour l'obliger à accepter.

S'en suivra, pourquoi pas, une véritable série de matches entre les deux à la hauteur des Okada vs. Omega de 2017, dont l'un d'entre eux pourrait même être le Main-Event du show Strong-Style Evolved en Californie.

#12 - Tetsuya Naito va battre Kazuchika Okada et finir sa "transformation".

Encore une autre prédiction facile : au sommet de sa popularité et de son talent, Naito n'a qu'une direction après Wrestle Kingdom 12 et c'est un long règne de champion poids-loud IWGP.

Quant à Okada, après un bref repos, ce coup dur l'aura changé. Il adoptera la même attitude qu'il aura montré çà et là, notamment lors du G1 Climax 27. Il deviendra condescendant et colérique sur le ring. L'Okada des grands jours mettra un certain temps à revenir, avant que le deuil de la perte de son titre de champion et d''Ace' ne s'estompe et se transforme en renaissance.

What I Liked This Month : Les Matchs du Mois - édition Novembre 2017

Il y en a peu des mois de novembre aussi prometteurs qui ont tenus leurs promesses comme celui-ci ! Entre NXT Takeover : War Games et le chamboule-tout de Survivor Series 2017 côté WWE, un nouveau clash Tanahashi-Ibushi à la NJPW et des affrontements tout aussi alléchants chez la RPW :UK, c’était un véritable « dream match month ».

 

Hiroshi Tanahashi © vs. Kota Ibushi - IWGP Intercontinental Championship Match

(NJPW Power Struggle 2017 - 05/11/17 - Osaka, Japon)

https://i.pinimg.com/736x/8d/45/15/8d451554bb10c462c0a83598b683e91a.jpg Quel match encore une fois entre ces deux grands catcheurs !

Avant ce match de championnat déterminant, les deux hommes étaient à une victoire partout – leurs deux premiers affrontements ayant eu lieu lors des G1 Climax 25 et 27 (pour ce dernier, j’en parlais d’ailleurs dans le hors-série What I Liked In The G1 27). Pas étonnant ainsi de voir Tanahashi réclamant lui-même qu’Ibushi soit son dernier challenger avant Wrestle Kingdom 12.

Le "build up" de ce match reposait vraiment sur un duel entre le vétéran Tanahashi et le revenant Ibushi. Initiateur du match, le premier voulait qui plus est voir le second ramener son "A-Game" pour offrir un véritable combat de titans aux fans d’Osaka. Et, même en passant juste après l’annonce incroyable d’un Kenny Omega vs. Chris Jericho, ce fut chose faite ! En même temps, comment ne pas assurer quand on s'appelle Kota Ibushi et qu'on affronte un maître comme Hiroshi Tanahashi ?

Un très grand match, avec du super "storytelling" et du très bon "selling" d'Ibushi (qui n’est pourtant pas son point fort généralement). Malheureusement malgré tous ses efforts, la trop grande expérience dans les gros matchs de titres de Tanahashi l'emporta. L'ancien "Ace" reste l'un des catcheurs les plus intelligents sur le ring, et est toujours au top de sa forme à 40 ans. Plein de respect et d’honneur, les deux adversaires nous ont même offert un très belle scène post-match – Tanahashi acceptant enfin Ibushi, et ce dernier le remerciant de toute son âme. Une belle preuve d'admiration de Kota envers son idole.

Néanmoins, je suis personnellement très déçu de l'issue de ce match. Je voulais vraiment voir ‘The Golden Star’ gagner son premier titre chez les Heavywaight à la NJPW. Et par la suite, pourquoi pas, avoir un match contre son éternel rival, Kenny Omega à Wrestle Kingdom. Mais il semble que la NJPW ne soit pas encore prête à trop rétrograder Tanahashi sur la carte du Tokyo Dome Show. Quoique, vu l'annonce précédant ce match d'un certain Omega vs. Jericho, il se pourrait que le titre Inter-Continental ne soit pas un "Semi Main Event" cette année. Une première tant ‘The Once in Century Talent’ est devenu le remplaçant de Shinsuke Nakamura au niveau de ce championnat. C'est simple, depuis le départ de "Swagsuke", il a été présent dans 7 matches pour ce titre, parmi les 16 matches comptant pour ce titre à ce jour !

 

Tomohiro Ishii vs. Keith Lee

(RevPro/NJPW Global Wars 2017 - Night 1 - 09/11/17 - Londres, Angleterre)

https://scontent-sea1-1.cdninstagram.com/t51.2885-15/s480x480/e35/23416800_528014120869352_3271129384206991360_n.jpg?ig_cache_key=MTY0NTA3NDU1NDE2NTE1NDQ2Nw%3D%3D.2&se=7 La célèbre citation de Mark Twain : "It's not the size of the dog in the fight, it's the size of the fight in the dog" (ou “Ce n’est pas la taille du chien qui compte, mais la taille de son agressivité”) décrit parfaitement le schéma de ce match.

Tomohiro Ishii n'est en général pas vraiment considéré comme un "underdog" mais pas cette fois. En même temps quand on sait qui il avait en face de lui, aucun doute n’était possible : contre un super poids-lourd aussi agile et explosif que Keith Lee, n’importe qui jouerait le rôle de l’"underdog".

Quand bien même, il n’a jamais démérité son surnom de ‘Stone Pitbull’ ! Surtout quand on le voyait revenir à la charge, et en demander toujours plus, face à l'imposant Keith Lee et ses coups qui en terrasseraient plus d'un ! Cette super dynamique "Big Man vs Underdog" nous a donné un fantastique affrontement entre les deux, ponctué par de sacrés "near falls" avec un très bon timing. Sans doute un des meilleurs matchs en Europe cette année !

J'espère en tout cas qu’après un tel match, la New Japan va considérer Keith Lee pour 2018.

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La Review Press #2 : La sélection mensuelle d'articles catch à lire

The elite christmasA lot can happen in a month ... Des événements historiques inattendus de NJPW Power Struggle 2017, à l'annulation inespérée de Brock Lesnar vs. Jinder Mahal (transformé en un "dream match" Lesnar vs. AJ Styles qui l'était encore plus !), en passant par le renouvellement ric-rac pour une saison 4 de Lucha Underground et un lancement de Cultaholic entaché par le scandale Adam Blampied, ce dernier mois ne manquait pas de sujets de discussion !

Néanmoins, toujours dans un soucis d'offrir un regard alternatif sur le catch dans tous les sens du terme, cette nouvelle Review Press de The Alt reviendra sur tout le reste (et plus encore !). De l'image honteuse de l'Ultimate Warrior masquée par la WWE, la merveilleuse histoire humaine et sportive du rescapé Joe Doering ou encore l'exclusivité non seulement française mais mondiale de nos amis des DeezPodcasts, attendez vous à découvrir de nouvelles facettes du monde du catch avant d'aller critiquer ou adorer les Survivor Series 2017 !

Avant tout, petit tour des réclams' : n'hésitez pas à faire connaître The Alt et à faire tourner cette Review Press au plus de fan de catch possible (la précédente édition est à lire ici). Abonnez-vous au Bulletin Indy sur Facebook (pour pleurer, comme moi, devant la cérémonie d'adieu à la Dragon Gate de Ricochet) ou à mon compte Twitter pour d'autres conseils de lecture. Si ce n'est déjà fait, lisez les derniers articles de nos chroniqueurs : le Top du Sniper sur des "babyfaces" qui feraient mieux d'être "heels" et, pour ceux qui aiment le catch par équipe, la dernière sélection mensuelle des matches à voir.

... Et en attendant la prochaine Review Press, have a TOO SWEET christmas !

 

WWE

-- L'envers du décor : c'est le mystère de la fabrication, la réalité entre les lignes de cette fiction "réaliste" qu'est le catch et les aléas de la vie quotidienne de ces hommes et femmes qui la composent, qui intriguent aujourd'hui au plus haut point les fans de catch. F4WOnline le réalise dans sa critique du récent documentaire sur 'Nature Boy' Ric Flair, de la série 30 For 30 d'ESPN.

Il ne reste plus qu'au WWE Network d'en reprendre les principes (à l'instar de ce qu'il essaye de faire avec WWE 24) pour enfin reformuler son produit catch à la hauteur des attentes modernes !

 

-- En parlant de potentiel mal exploité, Sports Illustrated s'est intéressé au cas de l'ex-Hornswoggle et du cas des personnes de petite taille dans le merveilleux monde du catch, en particulier de la WWE. Cela ne choquera sans doute personne de savoir qu'elles sont considérées comme une blague parce qu'un certain Vince McMahon n'arrête pas d'en rire.

 

-- Toujours concernant le mauvais traitement multi-dimensionnel de la WWE, Rolling Stone a très bien décortiqué tous les défauts de l'énième rivalité rushée entre les rosters de RAW et SmackDown Live!. Ou comment complètement se foutre des fondamenteux de narration les plus basiques.

 

-- La compagnie de Stamford n'est malheureusement pas qu'un fournisseur de "divertissement sportif", elle aussi une entreprise à la politique médiatique sans concession. Dans un article salué par Dave Meltzer, qui aura su en réveiller plus d'un, Vice Sports dénonce à quel point la WWE est hypocrite dans son utilisation médiatique de l'héritage de l'Ultimate Warrior, probablement l'une des personnes les plus détestables et détestées du milieu du catch.

 

-- Pour finir sur une note positive (que l'on ne m'accuse pas de manquer d'objectivité), il faut reconnaître que parfois la WWE semble bien se rappeler comment raconter une histoire avec efficacité. C'est exactement ce que démontre Tim Kail du Work of Wrestling dans sa critique sélective du RAW pré-Survivor Series 2017, en s'intéressant plus particulièrement au segment entre Jason Jordan, Kurt Angle, Stephanie McMahon et Triple H.

 

Japon

-- Comme évoqué plus haut, le dernier "super-show" de la New-Japan avant Wrestle Kingdom 12 a réussi à produire un buzz rarement égalé par un autre événément de même envergure cette année. Parmi les grands matches et les surprises retenues, le retour "repackagé" de l'ancien "young lion" Jay White n'a pas fait l'unanimité. L'homme (ou plutôt la mèche) derrière l'identité mystère de Switchblade a été positionné directement face au champion Inter-Continental IWGP, Hiroshi Tanahashi, dans les toute-dernières minutes du show, lançant ainsi la promotion de leur match prévu pour le 4 janvier 2018.

"Trop risqué", "trop rapide", "opportunité non-méritée" : beaucoup (et pour être honnête, moi y compris) estiment que, ce faisant, Gedo & Jado gâchent l'Hiroshi Tanahashi des Dome Shows. Cependant, tout comme Larry Csonka le relève sur 411Mania en réaction de ces inquiétudes, eux au moins sont prêts à user des grands moyens pour créer une star.

 

https://i.redditmedia.com/Txa-I0gBKcs-Hk7aKZV7aGpRWvPawnb_yin1g7bdfrQ.jpg?w=400&s=fa1b12af39f0d0f36957e5f6814847bb -- Silas Young, "le dernier vrai homme" de la Ring of Honor, n'est pas le seul à se réclamer de Stan Hansen. L'imposant Joe Doering en a fait sa marque fabrique, avec bien plus de succès du côté de l'All-Japan Pro-Wrestling. Malheureusement, cette réussite a failli rester à jamais inachevée lorsqu'en février 2016, on lui trouva une tumeur au cerveau. Taureau plein de vie sur le ring, Doering n'est pas du genre à abandonner : son t-shirt "#FuckCancer" (ci-contre) en est la preuve.

 

Tumeur retirée, il est récémment revenu entre les cordes et a même décroché un nouveau titre de champion Triple Crown.  L'un des auteurs de F4WOnline détaille ce retour inespéré et plein d'ondes (et de LARIATOOO !!!) positives.

 

-- Enfin, avant de regagner le reste du monde, n'hésitez pas à jeter un oeil au dernier Portrait Indy de Florian de Catch Au Quotidien (ex-KermitSplash sur The Alt) consacré au légendaire Mitsuharu Misawa. A lire pour tous les nouveaux fans de Puroresu !

 

Ailleurs

-- Pendant que la NJPW s'affirme davantage sur tous les plans (accès facilité de Wrestle Kingdom 12 aux fans occidentaux, buzz sur le dos de la WWE, nouvelle diffusion massive en Inde, etc), l'ancienne alternative principale à la compagnie de Stamford s'enfonce à nouveau dans la boue dans laquelle elle patoge depuis des années. Comme le remarque Larry Csonka en plusieurs points, la TNA/GFW/Impact Wrestling a produit un Bound For Glory 2017 globalement décevant à tous les niveaux.

Et les nombreux départs qui suivirent, ainsi que l'absence totale de réponse de la New-Japan en vue d'une collaboration salvatrice, n'arrangeront rien. Et si vous n'êtes toujours pas convaincu, il vous suffit de lire l'excellente analyse des Cahiers du Catch.

 

-- Le mouvement international, connu en France sous le #BalanceTonPorc, touche tous les milieux et toutes les industries. Du cinéma avec le producteur Harvey Weinstein, aux séries avec Kevin Spacey, en passant par le catch avec l'ex-star de What Culture et cerveau créatif de la WCPW, Adam Blampied.  Au centre du lancement de Cultaholic, il a dû quitter le média avant même son démarrage effectif. Au sein d'un article assez complet, le Pro Wrestling Sheet résume l'affaire, déclarations de Blampied à l'appui.

 

-- Le WWE Shop n'est plus le seul géant du merchandising catch. Pro Wrestling Tees est, depuis quelques années, son concurrent le plus direct. Un empire permis par le "summer of Punk" en 2011, maintenu par les qualités marketings aigues des Young Bucks, et magnifiquement bien exploré par Sports Illustrated.

 

-- Avant de s'éloigner de l'actualité web et en particulier de Twitter, l'excellent Tim Kail pose la question de la légitimité des critiques et des débats, répondant simplement qu'une seule chose mérite d'être discutée - la qualité. D'après lui (à travers l'article en question et un podcast complémentaire), seule cette discussion de la qualité peut permettre l'ouverture de la communauté catch à de nouveaux membres, et faire admettre que le catch est bel et bien un art. 

 

Les podcasts du mois

-- Après une bonne tranche de rigolade à l'écoute du dernier épisode du célèbre Attitude Era Podcast, courrez découvrir le nouveau podcast du fondateur de la Chikara, Mike Quackenbush. A la base destiné aux catcheurs indépendants souhaitant améliorés leurs compétences narratives, le bien nommé Kayfabe 2.0 est un vivier de compréhension sur l'art de faire un match de catch, un personnage de catch et une rivalité. 

 

-- Plus particulièrement, pour tous fans de la New-Japan excités par le futur de la compagnie, je vous invite chaleureusement à écouter l'interview exclusive du représentant européen de Bushiroad (entreprise propriétaire de la NJPW), effectuée par nos amis de DeezPodcasts !

 

Les vidéos du mois

-- Avant d'achever cette sélection mensuelle, vous retrouverez les derniers mini-documentaires de Kenny Johnson sur Matt Riddle et Keith Lee ainsi que deux vidéos très travaillées sur Tetsuya Naito et le "booking" de la New-Japan dans la section "Daily Catch" de The Alt.

 

-- Suite à son rachat raté de la TNA, Billy Corgan (accompagné par Dave Lagana, l'ex-head writer de la compagnie de Nashville) s'est retrouvé propriétaire majoritaire de cette bonne vieille National Wrestling Alliance. Fan de catch "old-school", le leader des Smashing Pumpkins compte la remettre au goût du jour suivant un plan de plusieurs années. Cette quête presque impossible a commencé avec l'appréciable web-série Ten Pounds of Gold, s'intéressant à l'actuel champion du monde poids-lourd, Tim Storm - un professeur d'Histoire de 53 ans.

What I Liked This Month : Les Matches du Mois - édition Octobre 2017

Ce mois d'octobre était décidemment placé sous le signe de la cohésion. La cohésion en équipe, grâce à une « feud » de qualité côté WWE et un grand tournoi pour la wXw. Mais aussi une cohésion en terme de rivalités solos, avec des oppositions in-ring superbes offertes par la NJPW et la NOAH.

 

The New Day (Big E & Xavier Woods) (w/Kofi Kingston) © vs The Usos (Jimmy & Jey Uso) - Smackdown Tag Team Championship Hell In A Cell Match

(WWE Hell In A Cell 2017 - 08/10/17 - Detroit, Michigan)

Jimmy & Jey strike with the Double Uce!Ce « feud ender » entre ses deux grandes équipes de Smackdown Live fut un pur règlement de compte. Pas d'autre moyen pour qualifier cette quatrième rencontre. Un chapitre final (pour le moment) pour cette excellente rivalité, finalement remporté par les Usos.

Je ne suis généralement pas fan des changements de titres répétés, mais dans le cas de cette rivalité, c'était aussi bien réalisé que justifié. Sans oublier la victoire finale de Jimmy & Jey, ce « booking » a montré que les deux équipes étaient du même calibre, qu'aucune n'arrivait vraiment à prendre le dessus sur l'autre.

Et quel match pour le démontrer et en terminer ! Les Usos et The New Day se sont servis de la cage à très bon escient – c'est-à-dire, surtout dangereusement. Je pense notamment à un Suicide Dive très risqué, de Jimmy exécuté sur Big E alors qu'il était sur les épaules de Jey, laissant peu d'espace à l'atterrissage vu que la cage était derrière son dos ... Et comment rester impassible devant ces véritables scènes de tortures avec Xavier Woods, accroché au poteau, pour se faire matraquer à coups de Kendo Stick !

L'innovation était même de rigueur dans ce match. Par exemple, Xavier Woods faisant prisonnier Jey Uso avec des Kendo Sticks fixés dans le coin de la cage : du jamais vu.

En résumé, toute cette folie, innovation et violence en ont fait sans doute l'un des meilleurs Hell in a Cell matches de ces dernières années.

 

KUSHIDA © vs Will Ospreay - IWGP Junior Heavyweight Championship Match

(NJPW King Of Pro Wrestling 2017 - 09/10/17 - Tokyo, Japon)

Résultat de recherche d'images pour "kushida vs will ospreay njpw king of pro wrestling"Par quatre fois, ces deux hommes s'étaient affrontés : deux fois l'an dernier pour ce titre, et deux fois cette année en finale de grands tournois (à savoir, le Best of Super Juniors et la WCPW Pro-Wrestling World Cup). Et à chaque fois, KUSHIDA est ressorti vainqueur du combat.

Mais cette fois, pour leur cinquième rencontre, je me suis dit : « C'est la bonne pour Ospreay ! ». Ainsi, comme une prémonition, l'Anglais a finalement vaincu son plus grand rival dans un match d'une grande qualité – remportant par la même occasion son premier titre de champion Junior à la NJPW, après plus d'un an et demi de séjour. Une victoire amplement méritée, comme en a témoigné la réaction du public nippon.

Et ce ne fut pas tâche facile pour l'ancien ROH TV Champion, tant il aura eu à anticiper la grande majorité des attaques de son adversaire. Parmi les contres notables : son Back To The Future de la deuxième corde contré en Ace Cutter. Une manœuvre toute aussi spectaculaire et technique que le contre de KUSHIDA, attrapant Will dans un Armbar en réponse à son Sasuke Special à l'extérieur du ring. Une première !

Selon moi, cet autre « blow-off match » était pour sûr l'un de leurs meilleurs combats – probablement juste derrière leur affrontement en finale du BOSJ Tournament.

 

The Briscoes (Jay & Mark Briscoe) vs Ringkampf (WALTER & Timothy Thatcher) - wXw World Tag Team League Block B Match

(wXw World Tag Team League - Day 1 - 06/10/17 - Oberhaussen, Allemagne)

La wXw World Tag Team League est connu comme étant le plus grand tournoi de catch par équipe en Europe. Et ce Main-Event, au premier jour de compétition, a définitivement su être à la hauteur des attentes.

D'un côté, les pionniers du catch par équipe du circuit indépendant américain, par 8 fois champions par équipe de la ROH, les frères Briscoe ; et de l'autre, les brutaux techniciens de Ringkampf, le champion Atlas de la PROGRESS, WALTER, et l'ex-champion de l'EVOLVE, Timothy Thatcher. Un clash de poids-lourds de « indy wrestling » occidental !

Aucune des deux équipes n'a d'ailleurs eu un réel avantage dans ce match, chacune se rendant coup pour coup jusqu'à la victoire (par soumission s'il-vous-plaît) d'une faction en pleine expansion à l'international. 

 

 Kenoh vs Katsuhiko Nakajima - Global League Block B Match

(NOAH Global League - Day 1 - 14/10/17 - Tokyo, Japon)

L’image contient peut-être : 2 personnes, texteCes deux adeptes du « kick wrestling » nous ont offert un combat des plus « stiffs » ! Et ce, dès le début de la rencontre, chacun s'administrant respectivement une Dragon Suplex et une German Suplex à l'extérieur !

Sans oublier, un peu plus tard dans le match, un féroce échange de "Kicks" tous douloureux, et plus bruyant les uns après les autres… Un parfait exemple de « stiff-fest » !

Surtout, au-delà de l'aspect purement in-ring, Kenoh a enfin eu l'occasion de tenir tête à un catcheur du calibre de Nakajima, l'ancien GHC Heavyweight Champion. Il a ainsi montré qu'il avait sa place au sein d'une division poids-lourd qu'il vient d'intégrer.cette année. Prouvant encore une fois qu'il était le catcheur le plus Badass de la NOAH dans ce match

 

Ringkampf (Timothy Thatcher & WALTER) vs Massive Product (Jurn Simmons & David Starr) - wXw World Tag Team Championship & World Tag League 2017 Final Match

(wXw World Tag Team League - Day 3 - 08/10/17 - Oberhaussen, Allemagne)

Grâce à ses deux tournois annuels principaux, la wXw a vraiment réussi à faire de 2017, son année ! Preuve en est, avec ce match absolument à voir, provenant encore de la wXw World Tag League.

Une superbe finale à l'enjeu renforcé. En effet, pour avoir échoué durant la compétition, les champions, The Young Lions, durent renoncés à leur titre de champions par équipe afin qu'ils soient remis en jeu lors de la finale du tournoi.

Bien qu'opposant un duo assemblé en quelques jours, Massive Product, et une équipe bien plus expérimentée, Ringkampf, demi-finaliste l'an dernier, le match était finalement très bien construit. Malgré leur désavantage, David Starr & Jurn Simmons se sont tout de même bien battus, faisant craindre une défaite des impitoyables techniciens à plus d'un moment. Mais la technique, l'expérience et la brutalité de Ringkampf constituaient une combinaison trop imparable pour eux.

Après plusieurs séjours en Allemagne, il semble désormais que Timothy Thatcher se soit trouvé une seconde maison avec la wXw. Son émotion, après avoir gagné les titres, le prouve très bien. Les deux nouveaux champions dédiant, par ailleurs, cette victoire à le troisième pilier de Ringkampf, Axel Dieter Jr., qui est allé prêcher leur philosophie outre-Atlantique (cad. à la WWE, pour ceux qui auraient loupé l'info) : Die Matte Ist Heilig. Le ring est sacré !

 

Eddie Edwards © vs Naomichi Marufuji - GHC Heavyweight Championship Match

(NOAH The Great Voyage In Yokohama 2017 Vol.2 - 01/10/17 - Yokohama, Japon)

Dans le WILTM du mois d'août, je parlais de l'excellent Nakajima vs Edwards, évoquant à la fin la consécration de l'Américain au pays du Soleil levant. Hé bien, il n'aura suffit que de quelques minutes pour qu'il eut à se préparer à un challenge encore plus ardu : affronter nul autre que le légendaire Naomichi Marufuji, dernier vestige de la NOAH de la grande époque ! Pas une mince affaire pour le premier champion « gaijin » … mais rien de mieux pour faire démonstration de son talent.

Les deux se sont effectivement livrés une bataille monstrueuse, dégainant Tiger Driver, Top Rope Spanish Fly et même un terrifiant Suicide Dive d'Eddie sur Marufuji, alors chevauchant une barrière à l'extérieur ! Un vrai plaisir de retrouver l'Eddie Edwards des matches de haut niveau.

Le Top du Sniper : 5 gentils qui feraient mieux d'être méchants

Une dernière défense de titre pour Kazuchika Okada, un «  dream match  » entre les deux premiers leaders du Bullet Club, le «  come-back  » in-ring imprévu de Kurt Angle et 226 mauvais matchs sur 225 disputés par Enzo Amore plus tard, le Sniper revient reprendre du service ! 

Parfois trop fade, parfois «  has-been  » ou bien juste mauvais, il y a plusieurs façons d’être un «  mauvais gentil  » - autrement dit, un gentil n'attendant plus que de passer du côté obscur. Dans le viseur ce mois-ci, 5 stars du monde du catch actuel pour qui, il serait peut-être préférable de changer de bord dès l’an prochain … avant de disparaître du radar des fans de catch. Et 5 traitements «  fantasy booking  » par fléchettes tranquillisantes pour les sortir d'affaire !

 

Le Top du Sniper : 5 catcheurs qui seraient mieux ailleurs

 

Cible «  honorable  »  - Big Cass, just because  !

Parce qu'il est forcément trop bon pour être vrai, celui qui sait si bien botter le cul d'Enzo Amore … Et parce qu’il faut toujours commencer un Top 5 du Sniper avec humour  ! Maintenant, passons aux choses sérieuses.

 

Cible #5 - Apollo Crews, «  the one with the smile on his face  »  

https://pbs.twimg.com/media/CfS-JAoUkAAhBf7.jpg À moins d’avoir une haine sincère envers la bonne humeur, il est difficile de ne pas aimer ce bon vieux Apollo. Un «  worker  » d’exception, fan de Rick Ross, talent fidèle et un sourire «  ultra bright  ».

Où est le soucis alors me direz vous ? Et bien, le musclor de Titus World Wide n’a que son sourire comme gimmick. 

J’arrive, je souris, donc je suis «  face  ». Aujourd’hui, c’est la mort assuré pour des catcheurs aussi superficiels  : à moins d’avoir les dents blanches comme passion première, il est bien compliqué d’accrocher au produit Apollo Crews. Ainsi, un «  heel-turn  » pourrait peut-être enfin apporter de la consistance au pauvre ancien Uhaa Nation.

→ Fantasy Booking  : L'édition 2018 du Royal Rumble Match arrive à grand pas, et pour la seconde fois de l’histoire, il se déroulera avec 40 catcheurs – 20 de RAW et 20 de Smackdown Live ! C'est lors de ce show ouvrant une nouvelle «  Road To WrestleMania  » qu'Apollo Crews pourrait connaître son heure de gloire.

Dès le mois de décembre, Apollo Crews, Titus O’Neil et Akira Tozawa annoncent officiellement leurs participations au Royal Rumble Match avec un fait un peu particulier  : la vidéo d’un jeune super-fan de Tozawa (ça n’existait pas avant que vous lisiez ça, mais maintenant si) voulant absolument le voir faire une Rey Mysterio (auteur du record de 62 minutes, 5 ans et 33 secondes lors du Rumble 2006) et remporter le tout.

Cette vidéo avait jusque là fait le buzz sur les réseaux sociaux, et se voit donc même relayée par la WWE (ouais, des fois ils sont malins … dans notre imagination) !

La popularité de Tozawa augmente à chaque épisode de RAW et ses compères Crews et O’Neil ne cessent d’être derrière lui et à faire la promo de la future prestation du Japonais au Rumble Match 2018.

À une semaine du Rumble, à RAW, entre une promo pourrie de Bray Wyatt et un «  DUD  » d’Enzo Amore, Tozawa arrive sur le ring, visage fermé et concentré en annonçant que dimanche sera SON show. Il dit qu'il n’a pas vraiment eu sa chance à 205 Live et que la force apportée par son petit fan le rend plus fort que jamais. Crews & O’Neil arrivent sur le ring à la demande de Tozawa, puis ce dernier pointe le public et leur dit  : «Les gars, c’est pour eux qu’on fait ça, pour eux qu’on est là, alors honorons-les !  ».

Apollo Crews lui affirme néanmoins que dimanche, c'est lui qui gagnera et que tout ira bien pour Titus World Wide. Tozawa ne l’entend pas de cette oreille et lui répond « ton sourire et ta bonne humeur ne nous aideront pas dimanche, ta hargne et ta détermination si… j’espère pouvoir compter sur vous pour m'aider  !  »

Dimanche 28 Janvier 2018, Wells Fargo Center de Philadelphie. Le Royal Rumble Match débute  : Kane entre numéro 1 et Big Show en numéro 2.

Face à face inédit digne de Rock/Hogan ou Rock/Cena, la foule est en plein délire (#ironie). Puis entre le numéro 3, le thème de Tozawa retentit, il s'oppose aux deux géants et les élimine consécutivement ! Les minutes passent, toujours aucun signe de Crews, ni de Titus (bon, pour lui c’est peut-être mieux comme ça). Tozawa est sur le point d’atteindre une heure de combat, et est seulement à quelques minutes de réaliser son rêve ainsi que celui de son fan numéro #1 et peut-être même de toucher du doigt le Main Event de WrestleMania… Lorsqu'un homme tout de noir vêtu surgit de la foule et l'éjecte du ring !

À une minute de la gloire, Tozawa voit ses rêves s’enfuir. L’homme en noir au milieu du ring enlève sa cagoule et … vla pas qu’c’est l’Apollo !

Apollo Crews, le sourire plus large et brillant que jamais, lui lance «  alors, mon sourire tu le vois bien d’ici ?  ».

Nous apprendrons plus tard que Titus avait été attaqué en coulisse par Crews, avant d’aller éliminer Tozawa. Une longue «  feud  » s’en suit après coup, entre Akira Tozawa et Apollo Crews.

Nul doute qu’IRL (ou «  in real life  » pour les plus vieux d'entre vous, ou «  dans la vraie vie  » pour les plus franchouillards) cette rivalité ne servira qu’à animer les «  Kick Off Shows  » - avec entre autre un «  Titus O’Neil On A Pole Match  . Mais bien construit, ce «  heel-turn  » d’Apollo Crews pourrait enfin (re)lancer sa carrière WWE.

 

Cible #4 - Seth Rollins brûle de raviver sa méchanceté 

 Résultat de l'image pour Seth RollinsUn choix peut-être plus étonnant, mais bien plus évident étant donné que Seth Rollins fait très certainement des plans à long terme de WWE.

Comme Apollo Crews, Seth Rollins est un des tout-meilleurs catcheurs des États Unis. Tout premier NXT Champion de l’histoire, déjà deux fois champions du monde, une fois champion U.S, et actuel RAW Tag Team Champion… seulement, tout n’est pas si beau.

Si Seth Rollins est un excellent catcheur et un plutôt bon «  heel  », il est un «  babyface  » exécrable, à en faire pâlir Sheamus, et auteur d'un «  turn  » horrible en faire jalouser Kane. En plus d’un manque de charisme à en affoler le viseur du Sniper, le «  run  » de «  face  » de Seth Rollins a surtout été gâché par… Triple H.

Oui, ce Triple H qui a toujours mis en avant Seth Rollins à la télé. Que ce soit quand il est devenu NXT Champion, Mister Money In The Bank ou WWE Champion.

Comment pensez-vous que Rollins a t-il pu passer «  face  » ? En disant à Kevin Owens (alors devenu le nouvel élu de l’autorité) qu’il était un meilleur «  sbire  » que lui pour Hunter et Stephanie… ou en réalisant qu'il fallait mieux racheter ses péchés auprès des fans pour pas se faire huer dès son retour  ? Oui, en 2016 nous sommes tombés assez bas pour avoir un « face turn  » pareil dans le programme le plus important de Monday Night RAW.

Serait-ce une des envies créatives tordues de Triple H pour rester «  over  » et d’être un point central de la «  feud  » même quand il n’est pas là, afin de pouvoir revenir en héros et prendre un «  spot  » de choix à WrestleMania ?

«  Hmmm, noooon ….  » Et moi j’suis fan de Big Cass  ?!

Fantasy Booking  : Une fois la re-formation du Shield terminée et le Royal Rumble Match remporté par Roman Reigns, il faudra bien remettre sa tenue de mi-Power Ranger, mi-Catwoman et défendre les titres par équipe de RAW, avec un «  babyface  » encore plus indigeste que lui :  Dean Ambrose !

D’ailleurs, pourquoi Seth Rollins passerait «  heel  » après l’avoir déjà fait, et pas ce pauvre Dean Ambrose ? Après 3 jours de réflexions, ma réponse la plus aboutie possible est : Dean Ambrose, tout l’monde s’en fout.

Rollins & Ambrose étant une équipe «  basic WWE  », où l’on sait qu’il y aura trahison avant même la formation, il est évident que la séparation des deux doit avoir lieu avant WrestleMania afin d’arriver à un affrontement à la Nouvelle Orléans (et quelques segments gênants). Fast Lane est - selon moi - le bon moment (traduction  : c’est le bon moment).

À Fast Lane, Rollins et Ambrose se retrouvent face au Revival. Alors que tous les sites de news partent sur un «  heel turn  » de Dean Ambrose et un match entre les  deux membres du Shield à WrestleMania, lors de Fast Lane, c’est finalement Seth Rollins qui trahit à nouveau Dean Ambrose avec… un coup de chaise ! En plein match de championnat, laissant ainsi les titres par équipe de RAW au Revival.

Le lendemain, Seth Rollins débarque sous les huées, prend le micro et affirme : « comme tous les «  good guys  » de ce business, Dean, t’es vraiment trop con !  ».

S’en suivrait une rivalité plus intense, plus violente et plus poussée que leur première à l’été 2014. #BurnItDown

 

Cible #3 - Kazuchika Okada  : fatigué, agacé, énervé  !

The RainMaker ! Tout fan de catch doit regarder cette saison 2017 de Kazuchika Okada avec de l’amour, de la passion…. et un barreau de malade.

Quelle idée, me direz-vous, de rendre détestable le meilleur champion du monde de la planète catch, qui régale le public depuis 2012 et est peut-être l'un des meilleurs catcheurs de tous les temps et la plus grande réussite créative de Gedo ? Et bien pourtant, ça se tient.

La NJPW nous raconte une histoire avec Okada depuis le G1 Climax, simple et logique. En plus d’une blessure, Okada est en perte d’élan depuis le tournoi, et à de plus en plus de mal à gagner ses matches. Une défaite contre EVIL à la journée 14 (sa première défaite depuis plus d’un an) et une autre face à Kenny Omega lors de la journée 18. Depuis, le protégé de Gedo a dû défendre son titre difficilement lors de NJPW King Of Pro Wrestling. Un affrontement qui serait «  Match Of The Career  Candidat  » sur l’échelle d’Enzo Amore, mais très décevant sur l’échelle New Japan et Okada.

Pendant ce temps là, un certain «  Ingobernable  », Tetsuya Naito monte à une vitesse fulgurante. Au point qu’il est en train de recevoir toutes les faveurs du public Japonais. En plus d’avoir la pire coupe de cheveux de la promotion, il a été auteur notamment de deux excellents matches contre Hiroshi Tanahashi pour le titre Intercontinental, du peut-être meilleur match de la toute jeune carrière de Juice Robinson, et surtout, d'une finale en feu d’artifice avec sa victoire du G1 Climax 27. Et pour bien commencer 2018, il affrontera bien évidemment Kazuchika Okada à Wrestle Kingdom 12.

→ Fantasy Booking  : Le Main Event du plus gros show annuel de la New Japan Pro Wrestling est déjà connu, et quelle meilleure place pour le «  heel turn  » de Kazuchika Okada que ce Main Event face au mec dont il pensait s’être débarrassé à WK 8, qui est monté dans la popularité des fans avec une attitude plus que déplorable, et qui pourtant aujourd’hui devient le plus populaire des deux ?

Dans ce match où ces deux leaders de clan se disputent le titre le plus prestigieux de la planète catch aujourd’hui, la foule est désormais totalement acquise à la cause de Naito. Okada est en plein doute et petit à petit dans le match adopte des techniques proches de ce qu’il a pu faire contre Satoshi Kojima au G1 Climax cette année. Du «  trash talk  », des petits coups de bottes méprisants alors que son adversaire est au sol… Okada semble faire le chemin inverse de Naito, qui lui est au meilleur endroit pour sortir le meilleur match de sa carrière, là où aucun Main Event n’a été noté en dessous de 4,75 (la quasi perfection) par Dave Meltzer depuis 2014.

L'édition 2014, là où Naito voyait son rêve de faire le Main Event du show d’abord gâché par Tanahashi et Nakamura, voyait également son rêve de remporter le titre IWGP détruit par le RainMaker d’Okada. Cette année l’issue sera différente  : au bout d’un superbe «  double turn  », Naito devient le champion du peuple et Okada lui se lance alors dans un «  run  » de «  heel  » contre ce public qui l'a abandonné pour continuer au mieux sa - déjà - légendaire carrière.

 

Cible #2 - Trent Seven, le moustachu délaissé 

Résultat de l'image pour Trent Seven PROGRESSSi 2017 fut une grande année pour Kazuchika Okada, elle en aura aussi été une excellente pour un trio de catcheurs britanniques sur les circuits indépendants européen et américain.

D’un côté, nous avons le leader du trio British Strong-Style, Pete Dunne, une dégaine de collégien redoublant et vénère pour un rien, amateur de la mise à l’amende, en période post-acné, l’air légèrement alcoolisé sur les bords, un singlet qui le sert un peu trop à certains niveaux… mais il est l’actuel WWE UK Champion et surtout, un sacré catcheur !

Ensuite, Tyler Bate. La victime du collégien pas super content, en fait, c’est tout l’inverse de Pete Dunne. Musculature à en faire jalouser John Cena, abdos saillants, jambes de cycliste/bûcheron, tête de premier de la classe, la plus belle moustache du pays… mais aussi un sacré catcheur ! Tyler Bate forme le duo «  Moustache Mountain  », avec…

… Trent Seven, qui n’a ni la victoire au WWE UK Tournament, ni l’honneur d’être le premier WWE UK Champion, ni le match à NXT TakeOver, ni le championnat principal de PROGRESS Wrestling, ni les muscles, ni la jeunesse, ni Liv Morgan et surtout, ni les faveurs premières de Triple H (encore lui !) comme les a le jeune Tyler. En somme, Trent Seven a toutes les raisons de sérieusement jalouser ses acolytes et de leur en faire baver  !

Fantasy Booking  : Comment ? Il faut être un des officiels de la WWE ou s’être trompé de passion pour ne pas comprendre la frustration de Trent Seven et comment elle se déversera et comme tout cela finira.

Où ? NXT TakeOver  : New Orleans. Ce «  turn  » pourrait très bien voir le jour dans la promotion qui a fait révéler le talent de ce petit groupe à une bonne partie de leur «  fanbase  » aujourd’hui, mais le plus évident serait là où le plus de monde les suit, et là où le plus de monde les ont découvert, la WWE.

Pour cet événement, et avec des bases d’ores et déjà posées les semaines précédentes, Pete Dunne, Tyler Bate et Trent Seven affrontent The Undisputed Era dans un «  Winner Takes All  » avec les NXT Tag Team Championship et le NXT Championship du clan de Cole en jeu. Les épisodes de NXT avant le combat, Adam Cole, Fish et O’Reilly n’hésitent pas à mettre le doute dans la tête de Trent Seven en lui affirmant qu’il est dépassé, et qu’en comparaison de ses deux co-équipiers, il n’est qu’un fossile qui n’a plus la gueule, ni le physique pour être à leur niveau (oh, c’est un peu vrai non ?).

À TakeOver  : New Orleans, Bate et Dunne dominent le match mais perdent sur un Small Package d’O’Reilly sur Trent Seven. Les trois britanniques se tiennent debout sur le ring, quand tout à coup Pete Dunne fait face à Tyler Bate, puis s'efface pour laisser place à une Seven Stars Lariat de Seven, sur Bate, qui restera dans les mémoires. Un passage à tabac s’en suivra et clôturera ce grand show, et cette grande amitié.

 

Cible #1 – KUSHIDA, le «  Division Splitter  »

Résultat de l'image pour kushida nouveau japonSi il y a un «  heel turn  » qui pourrait attirer ma curiosité aujourd’hui, ce serait celui de KUSHIDA.

Pour moi, KUSHIDA est le meilleur poids-moyen, et peut-être le meilleur «  babyface  » actuel. Mais après s’être fait «  squashé  » à NJPW Sakura Genesis, après avoir perdu son titre ROH TV Championship aux mains de Kenny King, et surtout, son IWGP Jr Heavweight Title au profit de Will Ospreay, la frustration ne pourrait-elle pas monter à la tête du membre des Taguchi Japan ?

Parce que son style de randonneur, son gimmick de Marty McFly et sa montre dessinée sur le poignet («  sorry, I'm breaking the Fourth Wall ...  »), on pourrait se dire que KUSHIDA est un petit gars cool, qui compte mener sa carrière en dehors des manipulations politiques, tel un Bryan Danielson ou AJ Styles… Seulement, ça ne serait pas marrant, donc disons que non, il n’est pas vraiment gentil.

KUSHIDA a l’air gentil, c’est une chose. Mais, l’est-il vraiment ? Je ferais le parallèle avec le récent «  heel turn  » de Sami Zayn, KUSHIDA pourrait être un «  heel  » génial en changeant son attitude progressivement. Et surtout, sans doute cela lui permettrait enfin de sortir de cette division Junior et de réaliser son rêve  : celui d'affronter les poids-lourds  !

Fantasy Booking  : Alors hors de la course au titre, KUSHIDA voit Marty Scurll avoir sa chance au titre nouvellement acquis par «  Willu Oseupreay  ». Doit-il attendre son tour, en se contentant de matches par équipe, en compagnie d'un boulet de «  young lion  » ?

Ou peut-être, former une équipe avec Ryusuke Taguchi pour «  remplacer  » Ricochet en partance pour la WWE ? N’est pas Liger qui veut, et avec le temps KUSHIDA risque de fortement s’essouffler chez les Juniors. Alors il doit changer d’attitude, de division…. et de clan.

Entre son infatigable «  Ace  » Hiroshi Tanahashi, et Juice Robinson auteur d’un (très) prometteur G1 Climax et qui devrait prendre de plus en plus de place, il risquerait de ne pas-y en avoir suffisamment au sein des Taguchi Japan pour garer la Delorean de KUSHIDA. Dans ma dernière chronique, j’imaginais un Suzuki Gun sous le commandement de Tommy End, et c'est précisément à ce groupe auquel je pense pour KUSHIDA. Il pourrait être un excellent ajout à ce clan qui ne compte presque plus que sur Zack Sabre Jr pour leur donner un petit peu d’attractivité (c’est dire dans quelle merde ils sont  !). Suzuki Gun pourrait au mieux se relancer avec une telle arrivée, et la division poids lourd verrait arriver un petit nouveau…plutôt prometteur.

Ce «  heel turn  » pourrait se faire à tout moment. Par exemple, en imaginant un «  double turn  » à WK 12 entre Okada et Naito, celui de KUSHIDA pourrait très bien se faire le lendemain, pour New Year Dash (soit, un an après le retour du Suzuki Gun).

Un «  turn  » où KUSHIDA pourrait prendre le micro après un match, dire qu’il en a marre d’être au second plan alors qu’il est - selon lui - le meilleur membre du clan et la future vraie star de la promotion. S’en suivrait l’arrivée du Suzuki Gun qui passerait à tabac l’intégralité de Taguchi Japan, et lui proposerait de les rejoindre.

De là, des affiches comme KUSHIDA vs Juice Robinson, KUSHIDA vs Tetsuya Naito ou une redite de WK 10 entre KUSHIDA et Omega seraient fortement envisageables pour l’année 2018 et son G1 Climax. Pour WK 13, KUSHIDA pourrait même tenter de mettre fin à la carrière du légendaire «  Tanahashi Hiroshi  ».

 

Le Sniper reviendra avec de nouvelles cibles … Attention, un catcheur que vous aimez pourrait être la prochaine victime !