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Kenny Omega

Que va-t-il arriver à NJPW Wrestle Kingdom 13 ?

Tanahashi omega kopw

Le Main-Event a été officialisé : nous sommes donc officiellement en route vers Wrestle Kingdom 13 ! Et quelle année de rebondissements, de grands moments et de grands matches que nous avons vécu une nouvelle fois ensemble ! Et face aux développements futurs déjà en marche et aux incertitudes de l'avenir, il est temps tout d'abord de s'attarder sur ce grand rendez-vous le 4 janvier 2019 au Tokyo Dome et d'en percevoir ensemble les matches, les gagnants, les enjeux et les conséquences à venir. N'hésitez pas à en discuter en commentaires et à partager ses prédictions, ainsi que les vôtres, sur la page Facebook de The Alt ou sur Twitter.

(Pré-Show) New-Japan Rumble

Depuis Wrestle Kingdom 9, la NJPW rassemble chaque année le reste de son roster non-impliqué sur la carte du show principal dans une bataille royale d'avant-show. A l'instar du traditionnel Royal Rumble de la WWE le même mois, elle peut aussi figurer des invités surprises et des revenants. L'an dernier, c'est un ancien catcheur de la New-Japan et de feue sa rivale UWFi, Masahito Kakihara, qui l'a remporté dans une sorte de célébration de sa guérison. Ce dernier avait arrêté prématurément sa carrière après une grave blessure au dos. Dans la même veine de bonnes publicités, la star de la J-Pop Momoka Ariyasu avait permis la victoire de Jado (l'ex-partenaire in-ring de Gedo, désormais son partenaire au "booking") à WK 10. Quant aux gagnants membres actifs du roster, Yuji Nagata et Michael Elgin en sont chacun ressortis avec des matches de championnat la tournée suivante, The New Beginning.

Cette année, je préférais voir les chers "bookers" se focaliser sur cette deuxième catégorie : à savoir des catcheurs actifs à qui cela pourrait profiter d'une façon ou d'une autre dans le schéma global de la NJPW.

Gagnant :

- Option 1 : Tomoaki Honma

Après une terrible blessure à la nuque qui lui a demandé plus d'un an de récupération, Tomoaki Honma est revenu - qu'on se le dise - difficilement sur le ring à la fin du G1 Climax 28. Il a depuis relancé son duo, Great Bash Heel, avec Togi Makabe en amont du tournoi World Tag League de novembre-décembre prochain. Malgré ce retour tout en émotions et le boost qui l'accompagne, je ne vois pas l'équipe de vétérans remporter le dit tournoi. Ainsi, en compensation et pour continuer de capitaliser malgré tout sur ce retour, une victoire de Tomoaki Honma ici serait tout à fait concevable et profitable.

Le roi du Kokeshi pourrait même réclamer un match de championnat NEVER après coup et, même si c'est pour le perdre, finir de profiter de ce pic d'intérêt du public en sa faveur.

- Option 2 : Flip Gordon

Bataille royale oblige, la New-Japan a eu tendance jusque là à favoriser les poids-lourds. Néanmoins, le New-Japan Rumble est ouvert à tous. Après de belles performances lors de la tournée Honor Rising suivi d'une excellente participation au Best of the Super Juniors Tournament, le jeune Flip Gordon s'est fait discret sur le rings de la NJPW en ce second semestre et ne participera pas à la Super Junior Tag League comme pressenti.

En échange, une victoire surprenante face à un public qui le connaît et l'apprécie déjà continuerait de solidifier son statut au sein de la division Junior et pourrait même lui suffire à affronter le champion Junior sortant au prochain super-show ou à la Ring of Honor, sa promotion-mère - tout en gagnant l'attention du reste du monde via Being The Elite sur YouTube.

- Option 3 : Katsuya Kitamura

Dernière option valable selon moi, mais sans la moindre rumeur à mon appui, reste le retour éventuel du gargantuesque et tout aussi sympathique Kitamura. Gravement commotionné en février dernier lors de sa série de matches de test avant sa promotion officielle dans le roster de la New-Japan, l'ex-"young lion" avait annoncé la fin probable de sa carrière de façon inattendue. Mais comme on dit dans le catch : "never say never". Sans avoir officialisé véritablement sa prise de retraite, il reste possible - comme pour un certain Katsuyori Shibata - que le géant Kitamura revienne un jour sur les rings nippons. Quoi de mieux qu'en invité surprise et gagnant du premier match de Wrestle Kingdom 13 ?

IWGP Junior Tag Championship - 3-Way Match : Suzuki-Gun (Yoshinobu Kanemaru & El Desperado) © vs. RPG 3K (YOH & SHO a/ Rocky Romero) vs. L.I.J. (BUSHI & Shingo Takagi)

 

Les mois de novembre et décembre marquent la saison des divisions par équipe de la NJPW. Comme annoncé après King of Pro-Wrestling 2018, nous aurons d'abord droit à la Super Jr. Tag League dont les gagnants seront déterminés lors de Power Struggle 2018 et remporteront un match de championnat Junior Tag IWGP à WK 13. face aux champions défendants : à savoir, très certainement les actuels titulaires, Yoshinobu Kanemaru & El Desperado.

Avec l'établissement de nouveaux duos, tels que BUSHI & Shingo Takagi côté Los Ingobernables de Japon ou Taiji Ishimori & Robbie Eagles côté Bullet Club OGs, il est difficile de désigner un favori absolu. Néanmoins, selon moi, les gagnants nécessaires et nécessiteux ne sont nuls autres que les précédents gagnants du tournoi et anciens champions, Roppongi 3K. Rien de tel pour les remettre en selle et rebooster leur crédibilité que de prouver une fois de plus leur supériorité sur la division. Cela étant dit, après ses débuts surprises à King of Pro-Wrestling, le beau Shingo (et son nouveau co-équipier désigné) a besoin de rester sur une pente positive.

Ainsi, si RPG 3K pourrait s'arroger la finale, il est au moins certains que le duo de L.I.J. devra battre les champions en chemin - obligeant la NJPW à tenir un tel 3-Way Match. Enfin, s'il est certain que les ceintures devront changer de mains le 4 janvier (Yoshi & Despy les ont eu bien assez longtemps), il serait, je crois, plus judicieux de les donner à BUSHI & Shingo. Leur union (et avec, les débuts de Shingo) serait ainsi solidifiée et une nouvelle rivalité enclenchée face aux "babyfaces" SHO & YOH ... reculant encore un peu leur retour en force sur le devant de la scène pour en faire un dénouement encore plus spectaculaire !     

Gagnants : L.I.J.

IWGP Tag Team Championship - No DQ - Tornado Tag Match : G.O.D. (Tama Tonga & Tonga Loa a/ King Haku) © vs. The Young Bucks (Nick & Matt Jackson)

 

Tout comme, chaque été, le G1 Climax suit le BOSJ, chaque hiver, la World Tag League suit le Super Jr. Tag Tournament. Le division poids-lourd par équipe de la NJPW présente de nombreux atouts dont deux nouveaux duos de poids : les Young Bucks et les Golden Lovers. Malheureusement, concernant les premiers, les rumeurs indiquent qu'ils ne participeront très certainement pas à la compétition du fait de leur agenda chargé (justifié de façon "kayfabe", par l'état pitoyable du dos de Matt Jackson). Quant aux seconds, avec Kenny Omega champion et d'ores et déjà occupé par le Main-Event de WK 13, aucune chance (ou presque ?) que son fragile duo avec Kota Ibushi s'en sorte avec un match de championnat par équipe le même soir. Mais rien ne dit que ces deux équipes ne seront pas activement impliquées.

En dépit des efforts et positions de K.E.S., SANADA & EVIL ou encore Great Bash Heel, il est une rivalité qui prime actuellement et qui ne possède pas encore de conclusion du fait des nouveaux développements initiés à King of Pro-Wrestling 2018 : Bullet Club Elite vs. Bullet Club OGs. Afin de ne pas l'oublier, les frères des îles Tonga pourraient dans un premier temps avoir à affronter, pour la première fois, les Golden Lovers en finale de la World Tag League. Et cela ne serait pas une première s'ils étaient amenés à la remporter en tant que champions, profitant des dissenssions naissantes entre les Omega et Ibushi. D'autre part, cela permettrait alors aux Young Bucks de saisir l'occasion de les provoquer dans un violent rematch de Fighting Spirit Unleashed.

Vainqueurs, les "showrunners" de Being The Elite auront ainsi pris leur revanche et pourront débuter un règne digne de ce nom. Quant à Tama Tonga, il pourra toujours se raccrocher à sa victoire sur les Golden Lovers pour demander un match de championnat face à un Kenny Omega toujours champion, lors d'un des shows The New Beginning le mois suivant.

PS : Sans rien à faire d'autre sur la carte, je verrais bien Marty Scurll (et même Chase Owens et Yujiro Takahashi, pourquoi pas) garder le coin des Young Bucks afin d'équilibrer les forces aux besoins - surtout si Bad Luck Fale décide de s'en mêler aussi. Et puis, qui n'aurait pas envie de voir Marty tenter de briser les doigts de Haku ?!    

Gagnants : The Young Bucks

IWGP Junior Heavyweight Championship Match : KUSHIDA © vs. Taiji Ishimori

 

https://lwosonprowrestling.ms.lastwordonsports.com/wp-content/uploads/sites/15/2018/05/ishimori2.jpgSuite à la blessure à la nuque de l'ex-champion Hiromu Takahashi, KUSHIDA a remporté le titre champion Junior Heavyweight IWGP vacant contre Marty Scurll à King of Pro-Wrestling 2018. Pris par la Super Junior Tag League prochainement (aux côtés de Chris Sabin, l'ex-partenaire de son ex-partenaire), KUSHIDA n'aura sans doute pas à défendre son nouveau bien avant WK 13. Autrement dit, à moins que PAC décide de quitter la Dragon Gate plus tôt que prévu, son adversaire sera sûrement extrait de l'un des participants de ce même tournoi.

Nouveau Bone Soldier depuis le dernier BOSJ, dont il a été un dangereux finaliste, Taiji Ishimori profite actuellement d'un regain de visibilité en participant aux méfaits des Bullet Club OGs. Battre le champion Junior lors du tournoi lui donnerait l'argument pour s'octroyer sa propre attention et lui donnerait ce match de championnat qu'il n'a pas pu recevoir avant la blessure d'Hiromu.

Pour fortifier son sixième règne solo (et pour prouver, une fois, de plus qu'il est l'un des meilleurs catcheurs au monde), KUSHIDA devrait ressortir victorieux d'une bataille s'annonçant difficile - que ce soit en considérant le style impactant et puissant de l'ancien GHC Junior Heavyweight Champion de la Pro-Wrestling NOAH ou les possibles interventions de la part du Firing Squad. Taiji Ishimori aura, quant à lui, toujours une ceinture NEVER Openweight 6-Man à la hanche en sortant et pourra se rattrapper au prochain BOSJ, fort de cette belle performance au Dome.

Gagnant : KUSHIDA ©

IWGP United States Championship - 4-Way Match : Cody © (a/ Brandi Rhodes) vs. Juice Robinson vs. Beretta vs. Hangman Page

 

Avec le gain de Cody sur un Juice Robinson affaibli par un G1 Climax 28 très pauvre en victoires, la direction de l'IWGP United States Championship semble s'être embrouillé. Rien de mieux alors pour la re-stabiliser que de reconsidérer les différents challengers possibles, de les rassembler pour les comparer et former une nouvelle hiérarchie. Traduction : organiser un 4-Way Match et en tirer les conséquences ensuite.

Avec Juice Robinson prêt à prendre sa revanche, disons après une bonne performance aux côtés de David Finlay au cours de la World Tag League, il consistue une présence obligatoire. Battu par Jay White à Strong-Style Evolved, Hangman Page a depuis remonté la pente avec une belle première impression au sein du G1 Climax 28. Star à part entière de Being The Elite et ALL IN, sa cote a qui plus est bien augmenté. Quant à Beretta, challenger impressionnant face à Kenny Omega l'an dernier, il est revenu du banc de touche depuis peu et profiterait bien d'un peu d'attention - en plus d'un beau parcrous dans la WTL. Cette brochette devrait être tout à fait suffisante pour menacer le règne de 'The American Nightmare' et re-structurer la "title picture".

Contre toute attente, je vois Hangman Page l'emporter pour profiter de la stipulation ne l'obligeant pas à heurter son compatriote du Bullet Club Elite pour se faire. Beretta et Juice Robinson deviendrait, de facto, ses prochains challengers naturels - d'autant que 'The Flamboyant' excelle davantage dans le rôle du poursuivant que du poursuit.

Quant aux absents qui leur sont liés - je pense respectivement à David Finlay, Chuck Taylor, Chase Owens ou même Yujiro Takahashi -, ils pourraient très bien servir de challengers de seconde zone pour l'un ou l'autre des trois premiers cités plus tard dans l'année.

Gagnant : Hangman Page

Lumberjack Deathmatch : Minoru Suzuki vs. Tomohiro Ishii

 

Entre les petites guéguerres face à Tetsuya Naito, Minoru Suzuki n'a eu de cesse de croiser Tomohiro Ishii sur son chemin. Lors de Strong-Style Evolved UK pour le compte de l'alliée britannique de la NJPW, RevPro, il lui a même pris son titre de championnat British Heavyweight. Une revanche est d'ailleurs prévu pour Global Wars UK 2018. Ainsi, si leur rivalité risque de se terminer en Angleterre, elle a des chances de continuer malgré tout sur les côtes nippones à moins qu'ils finissent par régler leurs comptes en face-à-face (ce qui constituerait, en plus, pour les fans britanniques une "belle" si tant est qu'Ishii récupère son titre dimanche prochain). 

Evidemment, comme souvent avec le Suzuki-Gun, cela impliquera que 'The King' ne viendra pas seul. La seule solution resterait donc d'organiser un Lumberjack Deathmatch (comme l'aime à les appeller la New-Japan) pour équilibrer les chances de chacun. De plus, cela permettrait à plusieurs catcheurs a priori absents de la carte - Hirooki Goto, Toru Yano, YOSHI-HASHI, K.E.S., Taichi, etc - de profiter des lumières du Tokyo Dome. 

Certes perdant de son précédant match à Wrestle Kingdom, je verrais davantage Minoru Suzuki concéder une nouvelle fois la victoire à un membre de CHAOS. D'une part pour donner l'impression de renforcer le groupe CHAOS lui-même avant le Grudge Match opposant Kazuchika Okada et Jay White plus tard dans la soirée. D'autre part pour offrir enfin à Tomohiro Ishii une grande victoire en solo sur la plus grande scène de l'année.    

Gagnant : Tomohiro Ishii

Zack Sabre Jr. (a/ TAKA Michinoku) vs. EVIL

 

Après sa défaite certaine face Chris Jericho dans le prochain Main-Event de Power Struggle 2018, EVIL voudra très certainement prendre sa dûe revanche contre Zack Sabre Jr. qu'il attendait à King of Pro-Wrestling. L'organiser pour Wrestle Kingdom 13 représenterait en plus une belle preuve de confiance offerte à deux upper mid-carders incarnant l'avenir de la compagnie.

Dans ce clash certain de styles in-ring diamétralement opposés, je favoriserais néanmoins le plan narratif. Dans leurs différents matches, ZSJ a toujours eu le dessus sur EVIL. Trompé, agressé puis battu, EVIL aura toutes les raisons de donner tout le "Burning Fighting Spirit" cher à la NJPW qu'il a en lui pour résister à la supériorité technique de son adversaire.

Et qui ne verrait pas non plus qu'il en profiterait ensuite pour se la jouer SANADA en affrontant Tetsuya Naito, nouvellemment couronné champion Inter-Continental, dans un match de championnat "amical" à The New Beginning ?

PS : A l'instar de Marty Scurll dans un autre match plus haut, SANADA pourrait tout à fait soutenir EVIL exceptionnellement aux abords du ring afin d'empêcher toute intervention de TAKA Michinoku et surtout de se montrer présent lors du plus grand show de l'année. 

Gagnant : EVIL

NEVER Openweight Championship Match : Will Ospreay © vs. Kota Ibushi

 

Parfois, entre les super-shows mensuels, les shows "Road To" des différentes tournées de la NJPW peuvent réserver de belles surprises. Aucune, peut-être, n'a jamais été à la hauteur inattendue de Will Ospreay & Tomohiro Ishii vs. The Golden Lovers, tenu début septembre en préparation du match opposant Kenny Omega à Ishii quelques jours plus tard. Quatre des meilleurs catcheurs de la planète ont réussi à promouvoir non un mais deux matches sans qu'on leur demande (ou pas ?). En effet, montrant une alchimie surprenante pour deux catcheurs ne s'étant rencontrés qu'à de très rares reprises et jamais dans des conditions de face-à-face , Will Ospreay et Kota Ibushi ont suscité auprès du public chauffé à blanc du Korakuen Hall le désir qu'ils semblaient avoir de s'affronter.

Et le timing ne pourrait pas être aussi parfait qu'il ne l'est actuellement. Ospreay est récemment monté en grade et va rejoindre petit à petit la division poids-lourd : son premier test étant de récupérer le titre NEVER Openweight (non-réservé aux poids-lourds, c'est adéquat) des mains de Taichi. Quant à Kota Ibushi, malgré son envie d'affronter 'The Sky King', il a dû suivre la direction de Kenny Omega ... jusqu'à les premières dissensions apparues à Fighting Spirit Unleashed puis à King of Pro-Wrestling 2018. Tout indique donc que rien n'empêchera Kota Ibushi d'aller voir ailleurs le temps d'une soirée et pour Will Ospreay de le choisir lui-même, comme premier challenger.

Malgré la fraîcheur de son nouveau grade, son potentiel et son talent, j'estime que Will Ospreay n'est pas prioritaire ici. Après avoir perdu le G1 Climax 28 puis le Main-Event de King of Pro-Wrestling, Kota Ibushi doit reprendre en main sa carrière solo avant de se diriger doucement vers une collision titanesque contre son Golden Lover. Devenir champion temporairement remplirait parfaitement cette condition. Quant à Will Ospreay, il aurait tout le temps l'an prochain de révolutionner le style attaché tacitement depuis l'ère Katsuyori Shibata, au titre NEVER afin d'en faire réellement le sien.  

Gagnant : Kota Ibushi

IWGP Inter-Continental Championship Match : Chris Jericho © vs. Tetsuya Naito

 

https://www.njpw1972.com/wp-content/uploads/2018/10/6_6-1.jpgSuite aux événements de King of Pro-Wrestling 2018, c'est de toute évidence le match que nous aurons pour le titre Inter-Continental IWGP au Tokyo Dome - une fois Power Struggle terminé. Après une défaite compliquée contre Chris Jericho et un G1 Climax 28 infructueux, Tetsuya Naito a besoin de se remettre sérieusement sur les rails du Main-Event si la NJPW ne veut pas fragiliser sa popularité davantage. Un nouveau règne à durée indéterminé en tant que champion Inter-Continental IWGP devrait être le minimum suffisant. Et une revanche contre Zack Sabre Jr. à Power Struggle devrait suffire à le rendre éligible au titre de challenger. 

J'attends de ce match qu'il se différencie le plus possible de leur bagarre de chiffoniers brouillonne de DOMINION. Mais, surtout, qu'il puisse se terminer par une victoire décisive et catégorique du 'Stardust Genius'. 

Après coup, Naito aura tout loisir de ramasser les miettes du clash Omega-Ibushi et Jericho pourra très bien s'en prendre à un Hiroshi Tanahashi, Kazuchika Okada ou une star montante pour conclure son séjour à temps partiel à la NJPW.

Gagnant : Tetsuya Naito

Kazuchika Okada vs. Jay White

 

http://www.prowrestlingsheet.com/wp-content/uploads/2018/10/jay-white-bc-og.jpg Si le dénouement concernant les deux hommes à King of Pro-Wrestling 2018 ressemblait plus à un cliffhanger de RAW Is War avec Okada dans le rôle de The Rock et Jay White & Cie dans le rôle du Corporate Ministry, les racines de cette "feud" sont évidemment bien plus anciennes. En janvier, Kazuchika Okada acceptait le 'Switchblade' dans son clan CHAOS après le refus de ce dernier de rejoindre le Bullet Club affaibli de Kenny Omega. Dès lors, le voeu de zizanie du jeune Néo-Zélandais se réalisait petit à petit : d'abord par de simples commentaires provocants, puis par sa victoire sur son leader théorique lors du G1 Climax 28 jusqu'à sa manipulation de YOSHI-HASHI en septembre. A Destruction in Kobe, il s'est définitivement séparé de CHAOS en s'octroyant les services traîtres de Gedo, ex-manager d'Okada. Puis, cette semaine, en acceptant l'invitation impromptue des Bullet Club OGs de former une alliance.

Ce Grudge Match est donc désormais indissociable de la carte de Wrestle Kingdom 13 et permettra, si ça ne tenait qu'à moi, de relancer la carrière d'un Kazuchika Okada en pente douce depuis sa défaite démoralisante, coincidant avec la perte de son titre de champion poids-lourd IWGP et de 'Ace', de DOMINION. Comme il faut s'en douter néanmoins, ceci ne sera très certainement que le premier chapitre d'une narration plus longue ... à suivre !

Gagnant : Kazuchika Okada

IWGP Heavyweight Championship Match : Kenny Omega © vs. Hiroshi Tanahashi

Omega wk13

Ce qui nous amène bien sûr à discuter du Main-Event pour le titre de champion poids-lourd IWGP détenu par Kenny Omega. Un combat de générations, de mondes et de philosophies opposées. D'un côté, le premier grand règne encore neuf de la première véritable top-star "gaijin" et internationale de la NJPW. De l'autre, la renaissance certes éphémère mais soutenue coeurs et âmes par les fans japonais de l'ancien visage de la compagnie. D'un côté, la poursuite de l'expansion internationale de la NJPW vers l'Occident et ailleurs. De l'autre, l'assurance que le nouveau régime exécutif - justement très occidental - ne sacrifiera pas le territoire japonais et ses stars. D'un côté, le box-office et le buzz mais l'incertitude d'une capitalisation sur la durée (WWE, ira-ira-pas, en vérité qui sait ?). D'un autre, le manque de nouveauté et de création de nouvelles stars mais la garantie d'une loyauté sans borne. Mais quoi qu'il arrive, l'assurance d'un match frais, épique et historique. C'est tout ce que l'on peut en attendre d'un Main-Event pour Wrestle Kingdom (prends-en de la graine, WrestleMania !).

En autres choses, aux vues du contexte et des différentes rumeurs circulant actuellement, je pense plus probable que Kenny Omega restera à la NJPW au moins (autrement dit : si ce n'est plus) jusqu'au G1 Supercard, le show inter-promotionnel partagé avec la Ring of Honor au Madison Square Garden en avril prochain. Et qui plus est, qu'il y participera en tant que champion, espérons-le, pour faire face à Kota Ibushi. Quant à Hiroshi Tanahashi, je suis tout à fait de l'avis qu'il a encore de quoi offrir au moins un règne de champion au top de la New-Japan, mais le timing n'est pas tout à fait en sa faveur. Un règne de champion Inter-Continental serait, là encore, plus adéquat - surtout une fois que Tetsuya Naito s'orientra de nouveau vers le titre d'Omega. 

Gagnant : Kenny Omega ©

Billet d'Humeur : Jay White est-il suffisamment aiguisé ?

Et bim ! Voilà comment un jeu de mots marquera les générations. C'est comme ça que ça marche !

Ici, pas d’adoubement ou de démolition, mais plein de questions sur la nouvelle "rising star" chez New-Japan Pro-Wrestling : 'Switchblade' Jay White. Depuis sa première grosse exposition à Wrestle Kingdom 12 au Tokyo Dome le 4 janvier dernier, Jay White semble être sur le chemin du succès. Comme le Whisky ou le nouveau pantalon patte d’eph de Kazuchika Okada, il ne semble laisser personne indifférent : soit on l’aime, soit on le déteste, pas de demi-mesure. Prometteur ? Pari d’avenir ? Ou bien, erreur de casting ? Chacun s’est déjà fait son avis, mais si ce n'est pas le cas pour vous, retour sur le parcours et l'avenir du prometteur "faiseur de zizanie".

L’aiguisement de la lame

http://placetobenation.com/wp-content/uploads/2017/03/JayWhiteHonorRoll.jpg Arrivé au Japon et signé par la NJPW en 2014, avant d'être placé sous l’aile d'Alew Shelley, le jeune Néo-Zélandais débute par un parcours basique de "young lion". Il séjourne et s'entraîne au NJPW Dojo, et stationne au bord du ring lors d’évènements de la compagnie, en attendant une excursion à l’étranger pour finir sa formation. De la même promotion que David Finlay Jr. (le fils du futur Hall of Famer de la "Vévéheu", Fit Finlay), l’ex CJ Parker de NXT, Juice Robinson, ou encore Hirai Kawato (tout fraichement confié aux mains de la CMLL), le futur 'Switchblade' est la tête de gondole d'une bien belle et prometteuse génération de nouveaux talents.

En 2016, Jay White essuie ses premières gouttes de sueurs sur les circuits indépendants anglais et américain. Plus notamment, il débute à la Ring of Honor face à un jeune visage aujourd'hui bien connu de la NJPW, Hiromu Takahashi, lequel finit justement ses voyages formateurs à l'étranger. S’en suit des apparitions notables du côté de la Revolution Pro Wrestling en Angleterre, dont certaines aux côtés de Lio Rush face aux célèbres (mais sans dents) Briscoe Brothers. Jusque là, un parcours classique, efficace dans son développement, mais rien de transcendant.

En 2017, alors que la NJPW profite d'une année remarquable et remarquée, Jay White prépare son arrivée en grande pompe en recevant la plus grande opportunité de sa jeune carrière jusque là : un combat TV pour le championnat du monde de la ROH face à Christopher Daniels dans un Triple Threat Match, comprenant aussi son rival Punishment Martinez. Une première opportunité qui se transformera en première grosse défaite sur le sol américain, pour mieux apprêter à son "vrai" début de carrière, au pays du soleil levant quelques mois plus tard.

Switchblade is coming ...

https://78.media.tumblr.com/727ad0ac9f745e8cf76e5a8a20c4633b/tumblr_p59cht6YcL1sgr113o1_1280.jpgQuelques mois avant la révélation, la New-Japan Pro-Wrestling dévoile une vidéo "teaser", pour les débuts d’un nouveau catcheur, ou en tout cas un nouveau personnage nommé 'Switchblade'. Alors que les rumeurs annonçaient de manière insistante, Sami Callihan, Matt Riddle ou encore Big Cass, c'est finalement Jay White qui est élu pour interpréter la gimmick. Et, comme la 'Time Bomb' un an auparavant, il a quelqu'un en ligne de mire, la plus grosse proie libre qu’il pouvait espérer pour le prochain Wrestle Kingdom : 'The Ace' Hiroshi Tanahashi.

Son choix est  révélé lors du peut-être déjà légendaire Power Struggle 2017, à la suite d'un Main-Event de la lignée de tout ce qui peut se faire de mieux aujourd’hui, entre Hiroshi Tanahashi et Kota Ibushi pour la ceinture Intercontinental. Trois mois après le premier "teaser", 'Switchblade' Jay White, l’ancien rookie qui observait Tanahashi dans ses plus grands matches deux ans plus tôt au bord du ring, vient le défier de la plus violente des manières - dévoilant son nouveau finisher, hommage à Alex Shelley (ou Bray Wyatt, ou Mike Knox), le Blade Runner.

Afin de coller au personnage, il laisse les bottes blanches et le slip noir pour le jean en cuir d’Anthony Dupray dans Les Années Fac (paye ta référence !) et une longue veste en cuir noire comme s'il ne savait que choisir (comme quand on vous offre des Doubitchous de Sofia) entre le style du 'Taker ou celui de Finn Balor. Physiquement, il n'a pas seulement gagné un nouveau look, il a gagné du muscle et de la masse. Le jeune loup prometteur, fin comme une lame, est devenu un poids-lourd aux dents acérés.

Après une première opportunité de se montrer sous son nouveau personnage, un premier face-à-face et premier échange physique avec son futur adversaire, les premières réserves et critiques commencent d’ores et déjà à tomber sur le Net. Trop "green" pour une telle opportunité ? Pas le bon gimmick pour ce jeune catcheur au visage d’acteur de sitcom (le lien avec Les Années Fac plus haut, le génie, tout ça, tout ça) ? Une chose est sûre, les cartes sont entre les mains des "bookers" de la NJPW et de Jay White lui-même afin de convaincre le public. Et ce, dès le 4 janvier au Tokyo Dome, face à l’un des meilleurs performers de l’histoire de la New Japan. #NoPressure

January 4th, in the Tokyo Dome

https://www.njpw1972.com/wp-content/uploads/2017/11/05-50.jpg Lors des deux mois d’attente avant le grand rendez-vous, Jay White n’a qu’une seule occasion de convaincre un petit peu plus les critiques avant le jour-J, lors d’un show spécial "before" Wrestle Kingdom sur le NJPW World, face à son futur adversaire. Pour l’évènement, Hiroshi Tanahashi se coiffe en caniche (chacun sa tactique de déstabilisation) et a un nouvel échange physique avec le jeune Néo-Zélandais, plus long mais guère plus convaincant que le premier pour ces fans trop exigants.

Le 4 janvier arrivé, en live du "Big Egg", Jay White effectue son entrée dans une splendide tenue, devant un magnifique Tokyo Dome plein à craquer, face à un très beau Tanahashi… mais rate une nouvelle fois la cible.

Il est pris par le stress, même face à un adversaire à 50% de ses capacités, et pas vraiment aidé par le placement de son combat sur la carte, après un énorme Fatal-4-Way entre les meilleurs catcheurs poids-légers de la planète et avant le match le plus attendu et discuté de ces cinq dernières années. Jay White offre un premier rendez-vous très oubliable, alors qu’il était très attendu. Des erreurs de placements, un "acting" mitigé et un "selling moyen", et ce au Tokyo Dome pour la ceinture anciennement disputée dans d’historiques matches entre des noms comme Shinsuke Nakamura, Kota Ibushi, AJ Styles ou encore le champion du moment Tanahashi - et ça, ça ne passe pas. Tout n’a donc pas été si blanc pour Mr. Jay (merci, merci), qui devra faire beaucoup mieux pour convaincre.

Relever la tête commence dès le lendemain, lors de l’annuel "after" New-Year Dash!. Jay White affronte le "young lion" Katsuya Kitamura. C'est sa première victoire solo sur le ring de la New-Japan, qui montre de premiers bons signes de réorientation, mais surtout plus de confiance et d'aisance aux commandes de son gimmick que la veille. Mais ce n’est pas tout, lors du même show, les scissions entre Kenny Omega et Cody Rhodes au sein du Bullet Club continuent… et selon Omega, le fameux 'Switchblade' est celui qui pourrait tout arranger (chelou ce mec… on peut comprendre Cody). S’en suit un segment où Jay White feind l'accolade avec le leader du Bullet Club avant de le mettre KO, débutant ainsi sa "feud" avec le 'Cleaner' pour le titre IWGP U.S. Très vite, une nouvelle opportunité se présente à Jay White, lors d'un des bien nommés New Beginning shows.

New Beginning, New Chance & First Title

https://www.njpw1972.com/wp-content/uploads/2018/01/117879_9_11.jpg Moins d’un mois après avoir raté le coche lors du plus grand évènement annuel du Puroresu, Jay White reçoit une nouvelle fois les faveurs de Gedo avec un nouveau match de championnat, et en intégrant le clan dominant CHAOS. Oui, une démarche très étrange car avoir Jay White et Toru Yano dans le même clan ce n’est pas banal, et parce qu’à peine introduit dans le "crew" par le leader en personne, Kazuchika Okada, Jay White n’hésite pas à annoncer qu’au moment venu, il s’attaquera au championnat d’Okada. Hmm, et tant qu’on y est, au moment venu, le Sniper n’hésitera pas à prendre la place du Président de la République et diffusera tous les shows de la New-Japan Pro-Wrestling en live tous les matins sur TF1, avec une semaine spéciale avant Wrestle Kingdom + un prime spécial tous les vendredi soirs avec une sélection des meilleurs matchs de la semaine pour ceux qui bossent. #VotezSniper !

On en était où déjà ? Ah oui, Jay White et Omega… Et bien, nous voilà au match pour la ceinture "IWGP United States Heavyweight Statue Of Liberty Korakuen Hall Championship" de Kenny Omega, face à notre cher 'Switchblade' prêt à tout pour glaner sa première ceinture solo.

Contrairement au premier match face à Tanahashi, et dans la lignée de son second face à Kitamura, Jay White semble plus détendu, plus sûr de lui, et porté par un Omega en pleine forme et impliqué par le combat (et ce qui suivra pour lui). Un cardio encore un peu "just" pour tenir la dragée haute au 'Cleaner', mais malgré tout, une première victoire à la surprise quasi-générale, et la consécration pour Jay White qui met fin à 4 mois et demi sans défaite pour Omega et devient le second champion U.S. de l’histoire de la NJPW.

Depuis, c'est un peu le calme avant la tempête pour l'amateur de cran d'arrêt et tueur au sang froid à ses heures perdues. Un Tag Match par ci par là avec son clan CHAOS, et un très bon match face à son ancien compère du NJPW Dojo, David Finlay. Le 25 mars prochain, à Long Beach pour Strong-Style Evolved, Jay défendra son championnat face à la 5ème roue du carrosse de The Elite, Hangman Page… et il va falloir y aller fort pour ne pas faire pâle figure à côté du premier superbe règne de Kenny Omega avec cette ceinture.

Le Sniper l'a-t-il dans le viseur ?

Selon le Sniper, "the sky (pas la boisson) is the limit" pour Jay White. Super physique, bonne gueule, personnage sublime plein de potentiel… Jay White a tout pour cartonner. Ce serait mentir de dire que jusque là notre ami est bluffant et exceptionnel, mais ce serait faire la fine bouche de dire qu’il est mauvais. À 24 ans, il commence à un niveau rare aux côtés des meilleurs "workers" de la planète… Il compte déjà de très bons matchs contre Will Ospreay à la Ring of Honor, et face à Kenny Omega et David Finlay à la NJPW. Le 25 mars sera une nouvelle grosse étape dans sa jeune carrière. Et si le Sniper "markera" comme un gamin qu'il est, devant les deux meilleurs Cruiserweights de tous les temps - Rey Mysterio vs Jushin Liger (si le match est bien maintenu #CroisonsLesDoigtsDePied) -, il espèrera une prestation convaincante pour 'Switchbladooo' Jay Whitoooo, à qui il souhaite de ne pas se retrouver dans son viseur ... #FaceTurnTemporaire

La Review Press #4 : La sélection mensuelle d'articles catch à lire

Kenny omega angelWouah ! Les Golden Lovers se re-aiment à nouveau ! NXT s'offre un match 5 étoiles ! Braun Strowman se découvre chanteur et musicien ! Impact Wrestling propose enfin un show sans faute et la Ring of Honor, un excellent PPV seule ! Bury The Bear est en fait Kenny Omega ! ... Mais ce n'est pas normal tout ça !

En effet, voix intérieure peu originale, parce que ce n'est pas tout, tu oublies : Fabulous Moolah encore honorée comme si de rien n'était, Kid Rock au WWE Hall of Fame, Rey Mysterio blessé avant Strong-Style Evolved, la Ring of Honor loin d'être sortie d'affaire, Tomohiro Ishii vs. Kazuchika Okada qui n'arrivera pas encore ... et encore tout le reste qui repose ci-dessous, dans la quatrième édition de la Review Press !

WWE

-- Après l'entrée de Kid Rock dans son Hall of Fame et avant l'officialisation de John Cena vs. The American Bad-Ass à WrestleMania 34, la WWE a annoncé l'inauguration de la première Fabulous Moolah Memorial Battle Royal au Superdome. Toujours dans la poursuite de sa campagne médiatique prônant l'égalité hommes-femmes sur son ring, elle devrait devenir une tradition annuelle similaire à l'Andre The Giant Memorial Battle Royal masculine, démarrée justement à la Nouvelle Orléans en 2014. Si le tout-premier Women's Royal Rumble a été une décision bénéfique et félicitée, celle-ci n'a jusque là reçu que de la haine - la révolution (forcée quoique bénéfique sur le ring) est devenue scandaleuse.

Pourquoi ? Parce que The Fabulous Moolah, figure pionnière dans la propagande menée par Stephanie McMahon et ses sujets, n'est autre que la femme la plus diabolique de l'histoire du catch. Manipulation politique, racket, maltraitance, proxénétisme, complicité de viol : cet article-forum effarant (déniché par Maffew de Botchamania) déballe toute l'étendue de son casier insoupçonné pour celui qui ne connaîtrait d'elle que ce que la WWE a choisi de lui montrer.

 

-- Dans la même veine, VoxCatch a proposé une remise en question détaillée de cette "Women's Revolution" tant agitée par la WWE, qui regarde ailleurs quand ça l'arrange : inégalité des salaires, sexisme et tout le tutim. Moins violent mais tout aussi éclairant !

 

-- Là où la WWE passe, le débat ... surgit ! Depuis le 10 mars, la chaîne TV française L'Equipe 21 diffuse désormais tous les samedis matins une heure compactée de RAW commentée par Christophe Agius et Florian Gazan. Si c'est sans doute un bon signe pour la nouvelle génération de fans de catch à venir (et un programme de plus pour allonger le samedi matin devant la télé, pour mes neveux ^^), ce retour de la WWE sur la TNT n'est pas sans rien à redire. Ainsi ai-je lancé un débat Twitter très animé, dans le bon sens du terme, tout en argumentation, en exemples et en contre-exemples. Pour le coup, un bon signe de l'état intellectuel de la communauté française de fans de catch actuelle !

Japon

-- Dans le monde médiatique d'aujourd'hui, on peut même trouver des perles dans un coin perdu de Twitter. Suite à la reformation tant attendue du duo de Kenny Omega et Kota Ibushi, un "twittos" a publié une Twitter Thread entière consacrée au moindre détail de leur histoire commune, racontant fabuleusement bien leur relation "kayfabe". Un magnifique complément d'information à la toute aussi magique et émotionnellement chargée (mais "NJPW-centric" ) vidéo de Showbuckle :

 

-- En parlant d'émotions fortes, c'est toujours avec un plaisir un peu triste que de repenser à la fin de carrière (momentanée ? :/) de Katsuyori Shibata. C'est sûrement ce qu'a ressenti notre ami Vincenzo du Coin du Bourrin lors de la rédaction de son très bon article sur les conséquences de la pratique d'un style trop réaliste, comme celui du "strong-style" à la Shibata. Une superbe vulgarisation du phénomène dans la lignée de mes nombreux articles (et un reportage !) sur le sujet.

 

-- L'annonce s'est faite discrètement et seulement unilatéralement il y a à peine quelques jours. La New-Japan Pro-Wrestling tiendra en juin un show spécial en Floride, dans le célèbre Ocean Center (une salle de 9000 personnes, qui a vu deux "heel-turns" de Hulk Hogan - en 1996 et en 2010), en collaboration avec la convention de jeux-vidéo CEO. Souvent parrainnée par Kenny Omega (qui y avait notamment rencontré Xavier Woods l'an dernier dans un combat de Street Fighter) à de multiples reprises, cette convention américaine n'a donc pas eu besoin de passer par la ROH, alliée locale de la NJPW, pour avoir le feu vert. Quand Joe Koff disait qu'il n'avait "rien contre un show NJPW only" en Californie (car région très peu fréquenté par la ROH), il ne pensait pas que celle-ci irait sur son territoire ... Une très bonne analyse développe tout cela et remet parfaitement en question l'avenir, définitivement en pente, de la relation NJPW-ROH.


-- Pour finir sur la NJPW, pour ceux qui voudrait la découvrir pour la première fois ou la découvrir davantage (et ce, sans jeu de mots osé), ne cherchez plus, notre cher Florian de Catch Au Quotidien a écrit l'article qu'il vous faut !

Ailleurs

 

-- Les choses changent, lentement mais sûrement, pour le catch français ... Ca se sent. Et même ça se voit ! Dans deux excellents articles signés VoxCatch, deux extrémités du spectre du catch français sont observés et décortiqués. La première, Wrestling Stars, est une promotion familiale qui pendant ces belles heures (celles, les mêmes pour tous, de l'apogée de l'ère NT1) remplissait presque le Cirque d'Hiver. Elle n'est pas tout à fait du côté du progrès mais se débrouille malgré tout. La seconde sort enfin du lot sur la scène parisienne après plusieurs années de travail acharné, notamment avec un show qui aura rassemblé toute la famille média catch : SuperClash II.

 

-- Les choses changent aussi du côté des médias plus "mainstreams". Dans une publication inattendue, Vice France a laissé la parole à une catcheuse française indépendante du nom de Camille Grignon. Un magnifique portrait de la réalité du catch français : sa précarité mais aussi son avancée.

 

-- Il y a deux ans presque tout juste, je démarrais une nouvelle chronique sur CAQ, analysant le catch non-WWE avec un point de vue parfois un peu alternatif (et donc précurseur de ce présent site) avec une tribune sur la dégringolade créative et in-ring à venir pour la Ring of Honor. Deux ans plus tard, les matheux de Voices of Wrestling confirment mes craintes dans un article plein de statistiques, de tableaux et de graphiques, dont ils ont seuls le secret. (Enfin, ceci prouve cela, seulement si vous n'avez pas vu l'excellent 16th Anniversary Show ...)

 

-- Après tout qui a besoin de la ROH, quand les "storylines" de Being The Elite se suffisent presque à elles-mêmes ? C'est la question que l'on se pose après la lecture de cette interview des Young Bucks sur Sports Illustrated, ou les deux génies qui ont montré comment aujourd'hui on pouvait jouer avec le "kayfabe". A la croisée des regrettées Kevin Steen's Weekend Escapades et les EVOLVE Mini-docs de Kenny Johnson, les créations des Young Bucks sont exactement ce dont le catch américain a besoin (et ce dont je n'arrête pas de parler depuis des années !!! #modestie).

 

-- Enfin, j'aimerais féliciter une nouvelle fois la fusion (ou plutôt la gentille phagocytose) des Cahiers du Catch avec VoxCatch et j'invite les nouveaux fans de catch à découvrir la pensée des anciens, "alternative" à leur manière avant l'heure.

Le podcast du mois

-- Le New-Japan Purocast est peut-être la meilleure source d'analyse concernant tout ce qui tourne autour de la NJPW. Ses deux podcasteurs possède une alchimie proche des meilleurs duos de commentateurs de l'histoire du catch - Gorilla Monsoon & Jesse Ventura ou Jim Ross & Paul Heyman en tête. Ainsi, quand parfois un désaccord éclate, la discussion s'enrichit d'une belle argumentation, le pour valant autant que le contre. Commentant le très bon doublet d'Honor Rising 2018, dans l'un des derniers épisodes, ils se sont attelés un instant à savoir comment Kenny Omega pourrait bientôt "main-eventer" un show de la NJPW au Madison Square Garden !

 

 

La vidéo du mois

-- Entre le documentaire promotionnel sur NJPWWorld pour le retour des Golden Lovers ou encore le chef d'oeuvre annoncé d'HBO sur André Le Géant, ils sont nombreux les documentaires catch à pleuvoir ces temps-ci. Pourtant, il y en a un qui sort du lot ce mois-ci. Il est consacré au le plus grand catcheur mexicain inconnu de l'histoire du catch et le catcheur favori des joyeux drilles de Being The Elite : Chico El Luchador !

 

NJPW : rayonnante en 2017, douteuse en 2018 ?

Kenny omega njpw wk12

♦ Article originellement écrit les jours suivants Wrestle Kingdom 12

Le plus dur est à venir, pour la New-Japan Pro-Wrestling. Si 2016 a été l’année de la reprise en main, suite à un exode surprise, 2017 a été celle de la brillance.

La NJPW a brillé par son catch d’une qualité sans précédent tout au long de l’année : sur les 10 matches notés 5 étoiles ou plus par Dave Meltzer, 8 proviennent de shows de la New-Japan, y compris les 4 notés plus de 5 sur 5. La NJPW a aussi brillé par sa croissance économique : d’août 2016 à juillet 2017 (l’année fiscale japonaise), ses recettes ont atteint 34 millions de dollars (21% de plus que l’année précédente) - une recette record si ce n’était sans compter l’année 1997, époque où elle remplissait encore quatre stades par an. La NJPW a enfin brillé par sa percée dans le marché occidental, notamment grâce à deux shows “sold out”, une augmentation du nombre d’abonnés à son service NJPWWorld et de téléspectateurs américains sur AXS TV ainsi que d’immenses ventes de produits dérivés.

2018, l'année des dilemmes

Et pour démarrer l’année 2018, elle a attiré plus de 35.000 fans payants, japonais et occidentaux, pour son Wrestle Kingdom 12 au Tokyo Dome - une première en 15 ans. De plus, grâce au buzz suscité par le “dream match” Omega vs. Jericho, NJPWWorld doit avoir gagné quelques milliers de nouveaux abonnés. Sans compter sur son prochain retour à Long Beach dans une salle deux fois plus grande que la précédente, et un week-end estival pour le bouquet final du G1 Climax 28 prévu au Madison Square Garden du Japon, le Nippon Budokan - une autre première, en 15 ans.

La New-Japan Pro-Wrestling est aujourd’hui l’alternative principale et incontestée du catch mondial. Certes loin de la puissance financière et médiatique de la WWE, elle constitue un numéro deux difficilement détrônable par quiconque sur le marché. Titillée par la Dragon Gate et la DDT, et effleurée par les renaissantes AJPW et Pro-Westling NOAH, la NJPW n’a cependant aucun véritable concurrent sur son territoire. Quant au reste du monde, elle n’a pour seule ennemie que la compagnie de Vince McMahon : si ce n’était sans son alliance, la Ring of Honor n’aurait sans doute pas eu autant de succès en 2017 (une récompense cela dit bien méritée pour l’avoir elle-même aidée à pénétrer le marché américain).

Et pourtant, c’est en cette nouvelle année 2018 que tout va se jouer. Le “booking” du 4 janvier, et même du soir suivant, New-Year Dash! 2018, en a donné un aperçu aussi excitant qu’inquiétant. En effet, deux grands dilemmes ont été soulevés et devront être réglés afin de déterminer son avenir. Prendre le risque de parier sur la nouveauté et sur l’instant présent, ou consolider ses acquis et conserver des méthodes sûres mais limitées ? Et se lancer pleinement et frontalement dans la conquête du catch occidental ou prendre soin du cœur de sa clientèle et reprendre complètement le contrôle de son territoire national ? L'époque de la reconstruction progressive, aux risques distillés, calculés et mesurés, est révolue. 2018 sera l'année du quitte ou double.

Okada ou Naito : y'a-t-il une top-star de trop ?

A Wrestle Kingdom 12, la NJPW a choisi de protéger son ‘Ace’, Kazuchika Okada. Symbole de sa renaissance réussie, ce dernier n’était pourtant pas le favori, ni du timing ni des fans. Propriétaire du record du plus long règne et du plus grand nombre de jours en tant que champion poids-lourd IWGP, il est déjà au sommet de la New-Japan et, on peut le dire, du monde du catch. Comme je l’écrivais pour le récompenser d’avoir été désigné Catcheur de l’Année 2017 aux Alternative Year-End Awards, “il vient juste d’avoir 30 ans [et] il est déjà un véritable dieu du catch”. Et même si à notre échelle, il peut être considéré comme “l'emblème du catch alternatif”, la majorité des fans japonais de la NJPW le perçoivent aujourd’hui comme le champion invincible de la compagnie, qui empêche le rêve de Tetsuya Naito de se réaliser. Le leader de Los Ingobernables de Japon mérite la ceinture d’Okada, autant qu’il la mérite et autant que Kenny Omega la mérite.

Gedo, l’un des principaux “bookers” de la NJPW derrière la caméra, a souhaité protéger et solidifier le statut de son chef d’œuvre qu’est Kazuchika Okada. Pour ce faire, il a rejeté ce que le “timing” lui dictait : répondre aux fans japonais (et un bon nombre de fans occidentaux), souhaitant voir enfin Tetsuya Naito être récompensé pour ses efforts. En conséquence, Naito a été acclamé le lendemain à New-Year Dash! 2018 tandis qu’Okada a été accueilli dans l’hésitation voire la colère (et il s’en est d’ailleurs joué). Le toujours “tranquilo” avait joué la veille le challenger pressé de réaliser son destin et terminer sa transformation, ressortant des astuces passées et faisant ressurgir une attitude plus proche de son ancien soi - tentant plusieurs fois le Stardust Press, son ancien “finisher”. Si la NJPW a déjà en tête une revanche, avec le programme de remontée de la pente qui va avec, voyant à son terme un Naito plus malin, plus calculateur, plus “lui-même” remporter le titre, face peut-être à un Okada trop confiant et imbu de lui-même, peut-être qu’une telle narration se justifiait.

Mais les fans seront-ils encore à fond derrière l’Ingouvernable à ce moment-là ou se seront-ils lassés, attristés de ne pas avoir eu ce qu’ils désiraient si ardemment ? Et si finalement, rien de tout cela n'arrive ou n'est prévu, comment Naito s’en remettra ? Comment la compagnie gérera le fait d’avoir négligé sa top-star #2, l’une des raisons principales de la recrue d’essence du nombre de ses fans sur son propre territoire ? Tanahashi n’en a plus pour longtemps, Hirooki Goto a déjà été délaissé par les fans et Katsuyori Shibata pourrait ne plus jamais remonter sur le ring … Même avec un Okada tout-puissant, à l’instar d’Antonio Inoki à la belle époque, que se passera-t-il dans le cas d’un accident de parcours ou d’un autre manque de considération du public ? C’est en cela que cette première grande décision de 2018 risque d’influencer l’avenir de la NJPW, d’une façon difficilement modifiable.

Kenny Omega, le capitaine du navire “USA”

Qu’en est-il pour la top-star #2 bis de la NJPW ? Source d’une hype international immense, partagée avec un surprenant Chris Jericho, à l’occasion de Wrestle Kingdom 12, Kenny Omega risque d’être encore au centre de toutes les attentions dans les mois à venir. Entre le rôle proéminent qu’il jouera sans doute à Strong-Style Evolved en mars puis à ROH Supercard of Honor en avril, et son programme sous-jacent de longue durée déjà lancé l’opposant à Cody Rhodes et Kota Ibushi (et impliquant peut-être une scission du Bullet Club), ‘The Cleaner’ prendra définitivement une place décisive cette année au sein de la NJPW, qui ne veut pas laisser tomber tout le travail effectué en vue d’une invasion formelle sur le territoire américain. L’actuel leader de The Elite serait certain de devenir probablement l’homme qui mettra enfin un terme au légendaire règne record d’Okada.

Car, même si les titres US et Inter-Continental sont aujourd’hui des moyens de “faire patienter” ceux qui mériteraient le prestigieux titre poids-lourd IWGP, il n’y a qu’un ‘Ace’ à abattre pour être au sommet - un constat illustré à WK12. Vaincre Okada et s’arroger le titre de champion IWGP donnerait automatiquement à Omega la tâche de “mener le navire” et permettrait ainsi à la NJPW de faire passer son expansion internationale à la vitesse supérieure (entre autres, se débarrasser sa politique conservatrice d’organisation d’événements sur place et donner la main à encore plus de “gaijins” - Juice Robinson, Trent Berreta, Jay White et même Zack Sabre Jr. en tête, chacun à sa mesure un peu délaissé par ce doublet Wrestle Kingdom-Dash!). Cette direction alors prise, le recouvrement de ses forces passées chez elle, au Japon, redescendrait forcément dans l’ordre des priorités mais en aucun devra-t-elle l'abandonner. C’est un défi qu’elle devra relever, sans quoi le Tokyo Dome recommencera à se vider - et ses caisses aussi.

Mais si un petit vent de fraîcheur inattendu venait soudain chasser ses nuages de doutes et d’appréhension ? Si, comme beaucoup le prophétisent depuis des mois, un homme providentiel venait “tout arranger” ? Si, à l’instar de la surprise d’Alpha vs. Omega en 2017, la NJPW ravivait le feu du “Yes! Movement” et s’octroyait les services de Daniel Bryan ? Après tout, son contrat avec la WWE devrait s’arrêter en septembre 2018 (si les rumeurs sont exactes) et ce dernier n’a jamais caché son envie de retourner sur le ring et sa frustration avec Stamford … Ainsi, pour la New-Japan, 2018 pourrait tout aussi bien être l’année du quitte au double, que du triple : “Yes ! Yes ! Yes !”

What I Liked This Month : Les Matchs du Mois - édition Janvier 2018

2018 ne pouvait décidemment pas commencer mieux ! Ce mois de janvier était chargé en cartes et affrontements de qualité exceptionnelle. Dave Meltzer peut en témoigner : il a déjà noté deux matches à 5 étoiles, lesquels sont inclus dans la liste. Le spectacle était en effet au rendez-vous, en particulier avec Wrestle Kingdom 12 bien sûr, et lors de son dernier week-end, dont les fans se rappelleront pendant longtemps, avec les premiers The New Beginning de la NJPW et NXT Takeover : Philadelphia. La barre sera difficile à dépasser dans les prochains mois, tant elle a déjà été placée très haute !

Kenny Omega © vs. Chris Jericho – IWGP US Heavyweight Championship Match (NJPW Wrestle Kingdom 12 - 04/01/2018 - Tokyo, Japon) 

L’annonce de Kenny Omega vs Chris Jericho, ou Alpha vs Omega comme aimait à l’appeler 'The Best In The World At What He Does ', aura beaucoup fait parler la planète catch, à juste valeur. Voir un catcheur remonter sur un ring qu'il n'avait pas foulé en 18 ans est assez inhabituel. Surtout quand celui-ci a depuis passé l'intégralité de sa carrière à la WWE !

Les deux canadiens ont très bien fait usage de la stipulation No DQ, justement très "sports-entertainment" - à part si on oublie l’utilisation des "rope breaks" un peu facile, quoique servant le drama.  Le match a parfaitement joué sur le côté fougueux et "risqué" d’Omega face à la plus grande expérience de Y2J, comme il le fallait. Par exemple, on peut citer la tentative de Springboard Crossbody d'Omega, à l’extérieur depuis le ring : Jericho, plus malin, a judicieusement esquivé et laissé Omega en payer les conséquences ... en se payant la table des commentateurs anglais. Ou encore, lors d’une autre tentative de Springboard du 'Cleaner' depuis le bord du ring, le plus frais Y2J a exécuté son fameux Triangle Dropkick, séchant l’ancien champion IC sur les cordes.

Le tout nous a offert le premier 5-Stars Match de l'année selon Dave Meltzer, mais surtout une excellente performance de Kenny Omega, magnifique dans le "face" désespéré contre un vétéran agressif et imprévisible, loin de son attitude comique de son dernier "run" à la WWE. Par ailleurs, un match différent de ce qu’on a l’habitude de voir dans les derniers gros matchs de Wrestle Kingdom, mais qui fut un changement très apprécié (heureusement, après toute la pub' qu'il a suscité !).

Marty Scurll © vs. KUSHIDA vs. Will Ospreay vs. Hiromu Takahashi – IWGP Junior Heavyweight Championship Match (NJPW Wrestle Kingdom 12 - 04/01/2018 - Tokyo, Japon) ​

Résultat de recherche d'images pour "marty scurll vs will ospreay vs kushida vs hiromu takahashi pics"Je ne comprendrais jamais le "booking" de la NJPW : tantôt magistral pour certaines "title pictures", tantôt douteux pour les autres. Faire perdre le titre à un catcheur pour qu’il le regagne au prochain match, avouez que c'est bizarre, cela ne ressemble pas aux pratiques habituelles de Gedo & Jado. 

Mais soit : au moins ce 4-Way, un peu fourre-tout, nous a donné un match très fun. Beaucoup d’actions, un excellent rythme, de très bonnes séquences, et chacun a eu son moment pour briller. Le "spot" du match restera pour moi cet énorme Moonsault d’Ospreay depuis une des structures du décor (voir ci-contre). Et maintenant que ce dernier a récupéré le titre Junior, qu'il avait mis si longtemps à acquérir, j’espère au moins qu'il va nous offrir un long règne digne de son talent et de son mérite !

Minoru Suzuki © vs. Hirooki Goto – NEVER Openweight Championship Match (NJPW Wrestle Kingdom 12 - 04/01/2018 - Tokyo, Japon) 

Résultat de recherche d'images pour "minoru suzuki vs hirooki goto wrestle kingdom 12"Enfin, nous retrouvons ce côté "pure fighting" que nous offraient les matches de championnat NEVER de l'époque Ishii & Shibata. Et Suzuki a enfin eu un bon match dans ce mauvais règne, tâché d’interventions multiples et de "ref bumps". Une agréable surprise, tant personnellement je n'en attendais rien d'aussis satisfaisant, aux vues de leurs affrontements précédents très moyens.

MiSu a mis Goto en difficulté dès le début du match, avec quelques claques et en le pendant littéralement, assis sur le coin en portant une Sleeper Hold ! Suzuki n’en avait guère à faire de ce "minable" de Goto, qui avait été prêt à mettre ses cheveux en jeu pour regagner sa ceinture. Hirooki Goto l'a finalement reprise des griffes du tyran du Suzuki-Gun, en incarnant la "stiffness" et l’esprit de combat "fair & square" qui allaient jusque là si bien au championnat NEVER, sans interventions multiples ou tricheries en tout genre. Et dès la victoire emportée, il a justement déclaré en interview vouloir ramener la "saveur violente de Shibata" dans ses prochaines défenses de titre. 

Joe Doering © vs. Zeus – Triple Crown Championship Match (AJPW New Year Wars - 02/01/2018 - Tokyo, Japon) 

 "Come on motherfucker, show me power !" : cette phrase, criée par Joe Doering au moment d'une Greco Roman Knuckle Lock, a donné tout de suite le ton de ce match.

Un combat très physique, comme on peut s’y attendre entre ces deux poids-lourds, rappelant le goût des anciens Main-Events de l'AJPW. Le puissant Zeus a eu fort à faire, lui en général l’homme fort sur le ring, car là il a dû endosser un autre rôle : l’"underdog" du match. Certes tâche inhabituelle pour lui, il a cependant réussi à surprendre Doering avec des démonstrations d’agilité, comme cette Jumping Lariat en bondissant sur la troisième corde. Il a même porté un monstrueux Gorilla Press Slam à son adversaire plus grand et plus massif que lui ! Des Chops retentissantes, des Lariats impactantes : en résumé, un match "stiff" entre deux véritables buffles. 

Andrade ‘Cien’ Almas © vs. Johnny Gargano – NXT Championship Match (NXT Takeover : Philadelphia - 27/01/2018 - Philadelphie, Pennsylvanie, Etats-Unis) 

Almas hits his opponent with a double knee strike against the ring post.C'est l’histoire d’un homme qui a fait de nombreux sacrifices pour arriver enfin au but qu’il s’était fixé depuis son arrivé à NXT, il y a deux ans de cela. Un homme qui a été trahi par son meilleur ami, avec qui il avait pourtant surmonté tant d'obstacles. Un homme qui a dû reprendre de zéro, en solo, après la perte de son partenaire devenu ennemi, et s'élever match par match jusqu'au NXT Championship.

Cet homme répond, comme vous l’avez deviné, au nom de Johnny Gargano.

Et elle fut pleine de doutes et d’embuches cette route jusqu’au Saint Graal pour 'Johnny Wrestling'. Il a enchaîné les déconvenues, quoique toujours de qualité sur le ring, notamment face à Andrade 'Cien' Almas, son adversaire dans ce match. Le natif de Cleveland a néanmoins réussi à repartir sur un chemin victorieux dernièrement. Vainqueur d'un Fatal-4-Way pour obtenir cette chance au championnat, puis défendant avec succès ce droit face au talentueux Velveteen Dream, il a ainsi regagné confiance, suffisament pour le booster (et nous, avec lui) avant le plus grand match de sa carrière !

C’est donc gonflé à bloc qu’était arrivé 'Johnny Wrestling' dans ce match face à 'El Campeón'. Celui-ci arborait son ancien masque de La Sombra, son ancienne identité de luchador, aux couleurs de son pays et accompagné de mariachis. L'entrée digne de 'El Idolò' !

Les deux hommes se connaissent très bien, et ça se ressent dans l'histoire racontée sur le ring : ils ont commencé assez doucement avec un peu de "chain wrestling", avant de plus tard partir à fond dans des enchaînements excitants et des prises très dangereuses (en particulier, ce Running Double Knees d’Almas alors que Gargano était assis contre le poteau à l'extérieur - voir ci-dessus).

Mais peu importe ce que le champion lui envoyait, Gargano n'était pas prêt d’abandonner, pas sans lui donner le combat de sa vie. Difficile de ne pas être derrière un "babyface" aussi combattif, endurant et déterminé. Et plus le match continuait, plus la victoire paraissait être probable ... proche. Le suspense et l’émotion étaient palpables. En voilà de la bonne "ring psychology" ! Le public était à fond derrière Gargano, tel un véritable "throwback" à Daniel Bryan en 2013-2014 tant le chemin semblait similaire pour le challenger. Ou, pour rester du côté du show jaune, il y a des similarités avec Sami Zayn et sa route vers le NXT Championship en 2014-2015. Tous les trois ont cela en commun qu'ils sont de fantastiques catcheurs, "babyfaces" et "underdogs".

Malheureusement, toute la combativité de Gargano n'a pas suffit face à un champion au top, couronné trop récémment pour laisser facilement filer son titre. Son rêve envolé par cette défaite, Johnny a dû en plus supporter le retour inattendu de son meilleur ennemi, Tommaso Ciampa, venu juste pour en rajouter une couche - brisant physiquement son ancien ami, déjà brisé émotionnellement.

En conclusion, on tient sans doute l’un des meilleurs matchs de titre à NXT, et l’un des meilleurs matchs à NXT tout court. Très peu de défauts présents et surtout un superbe travail de la part d'Almas et Gargano, mais aussi de Zelina Vega et la récente signée Miss Gargano, Candice LeRae, qui ont été toutes deux très bien utilisées. Un candidat au "Match de l'Année" à n’en pas douter !

Hiroshi Tanahashi © vs. Minoru Suzuki – IWGP Intercontinental Championship Match (NJPW The New Beginning In Sapporo (Day 1) - 27/01/2017 - Sapporo, Japon)

L’image contient peut-être : 3 personnesQuel match, encore une fois, entre ces deux maîtres de la psychologie et du "storytelling" ! La "hype" pour ce match était d'ailleurs bien présente. Beaucoup de fans de Puroresu se rappellent de leur dernier match à King of Pro Wrestling en 2012, vu par la plupart comme un chef-d’œuvre.

Je ne sais pas s’ils se sont surpassés, mais une chose est sûre : ils ont encore livré un sacré match !

Tanahashi affrontait ici  "le pire adversaire possible au pire moment possible". Quand on sait dans quel état est l’ancien 'Ace', celui-ci donnait à Suzuki une ouverture aussi grande que le Grand Canyon.

Du drame, de la douleur et de la sueur ont composé ce match très physique, sans interventions et avec très peu de tombés comme lors de leur précédent combat de 2012. Un classique, dans le bon sens du terme. Suzuki aurait pu d'ailleurs "classiquement" en finir à un moment du match après avoir exécuté son Gotch-Style Piledriver mais a préféré, vicieux comme il est, continuer de faire souffrir Tanahashi. Le champion a eu beau survivre jusqu'au bout, Red Shoes Unno n'eut d'autres choix que d'arrêter le match plutôt que laisser le 'Once In A Century Talent' perdre sa jambe. Une fin de match terrifiante jonglant entre le désarroi des fans, l’irrespect et la violence haineuse de Suzuki, Tanahashi repartant tragiquement sur une civière pendant que ce dernier, sa ceinture sur l'épaule, le traite de tous les noms.

C’est fou comme les matches de Suzuki redeviennent instantanément meilleurs sans les interventions du Suzuki-Gun. Espérons maintenant qu’il ait un règne propre et qu’on ne revive pas l’affreux "booking" de son précédent titre NEVER. 

The Young Bucks © vs. Roppongi 3K – IWGP Junior Heavyweight Championship Match (NJPW The New Beginning In Sapporo (Day 2) - 28/01/2017 - Sapporo, Japon)

Résultat de recherche d'images pour "the young bucks vs roppongi 3k the new beginning in sapporo pics"Il était l'unique rematch de Wrestle Kingdom 12 sur cette tournée de shows The New Beginning. La nouvelle génération de Roppongi entendait bien récupérer ses titres par équipe face à des Young Bucks hyper confiants et arrogants comme à leur habitude, d’autant plus après avoir établi le record de l’équipe Junior au plus grand nombre de titres.

Le schéma de ce match reposait sur les blessures aux dos de YOH et Matt Jackson, subies lors de leur premier affrontement au Tokyo Dome. Mais c'est Matt qui en sentit le plus les retombées, après cette Sommersault Plancha à l’extérieur depuis la rampe. Cette blessure l’a handicapé pendant le reste du match, et l’excellent "selling" de ce dernier a ainsi rajouté plus de drama au match. J’aurais néanmoins préféré un "finish" un peu plus décisif pour Roppongi 3K qu’un Roll-Up même si cela jouait bien évidemment sur la blessure de Matt.

WALTER © vs. Timothy Thatcher – Atlas Division Championship Match (PROGRESS Chapter 62 : Fear No More, Come To Dust - 28/01/2018 - Londres, Angleterre) 

Résultat de recherche d'images pour "WALTER vs timothy thatcher"Ce sont deux amis qui s’affrontent dans ce match, deux coéquipiers au sein de Ringkampf. Mais croyez-moi, il n’y avait rien d’amical dans ce match !

Les deux derniers piliers de Ringkampf se rencontraient ainsi face-à-face pour ce titre réservé aux poids-lourds - ou, comme plus communément appelés à la PROGRESS, les "Big Lads". En résumé, l'un des promoteurs Jim Smallman le disant si bien, "our main event is big lads beating the fuck out of each other for your entertainment".

Pour vous dire, Thatcher s'est retrouvé avec le torse rouge écarlate en quelques minutes, sacrée punition que WALTER  lui a donné ! Rien d'étonnant après les fameuses Chops tonitruantes du champion ...

L'ancien champion d'EVOLVE est néanmoins arrivé à se créer une ouverture, en esquivant l'une des Chops de son adversaire, ce dernier s'éclatant la main sur le poteau. L'Américain en a ensuite profité pour affaiblir encore plus l’arme la plus dangereuse de WALTER ... jusqu'à se prendre une Chop directement dans le front ! Le géant de la wXw a adopté pour finir son nouveau finisher, un Modified Tiger Driver.

Sans doute l’un des matchs les plus brutaux de l’histoire de la PROGRESS et l’un des meilleurs matches en Europe en ce début d'année. 

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Le Top du Sniper : 5 prochains matches à ne pas attendre en 2018

  

Remarque : Ces derniers jours, les sites de catch se sont précipités de partager la nouvelle telle l’annonce de Kenny Omega vs. Chris Jericho : le couple de futurs "hall of famers", Carmella & Big Cass se sont séparés. Selon le Wrestling Observer de Dave Meltzer, il se pourrait que la jeune fille ait quitté la légende vivante du catch américain suite aux derniers articles du Sniper… mais bon, cela ne nous… regarde pas.  Par ailleurs, toujours suite à l'actualité, le meilleur ami de The Alt ne sera en aucun cas assimilé à ce Top, et son nom ne sera même pas mentionné. Merci de votre compréhension, bonne lecture.

Alors que l’année 2018 débute à peine, Wrestle Kingdom 12 vient de poser les bases pour cette nouvelle année à la New-Japan Pro Wrestling - et les deux premiers New Beginning 2018 les ont merveilleusement bien ébranlé. La saison de WrestleMania 34 est sur le point de se lancer du côté de la "deub deub i" avec son traditionnel (et bordélique) Royal Rumble, tandis que la Ring Of Honor commence justement à annoncer ses têtes d’affiche pour son annuel Supercard Of Honor. Quant à tous les sites web de catch possibles et imaginables, ils s'attèlent déjà à débattre des "plus belles affiches" que pourrait nous offrir cette nouvelle année.

Le Sniper, lui, avec cette sagacité qui le caractérise, a préféré entrevoir l'année 2018 sous un autre angle : imaginer le pire, pour mieux vous y préparer - une noble tâche, pour une fois. La WWE, la NJPW, la ROH, Impact Wrestling… tout le monde va y passer !

 

#5 - Dalton Castle vs. Punishment Martinez II (Ring of Honor)

http://www.rohwrestling.com/sites/default/files/imagecache/news_featured_photo_full_news_node/mce-dalton-site.pngLe Top du Sniper ne pouvait pas mieux commencer que par un match qui a officiellement eu lieu ! Cependant, un rematch est sans aucun doute possible avant la fin de l'année, il se pourrait donc que votre serviteur soit doté d'un don de voyance ... même si, Bray Wyatt champion du monde, je ne l’avais pas vu venir mon pote.

Ce match a récemment ravi le public de Nashville, voyant le champion conserver son titre face à un Martinez rancunier post-match. Mais dites-vous bien une chose : il y a 10 ans, bientôt jour pour jour, cette même ceinture mondiale de la promotion de catch numéro deux actuellement aux États Unis avait été remise en jeu dans un match entre Nigel McGuinness et Chris Hero.

Cela en dit long sur le non-enthousiasme que l’on peut avoir à l’annonce probable d'une revanche de ce Main-Event. Malgré un excellent talent d'acteur et une grosse dose de charisme, Dalton Castle ne remplit absolument pas le cahier des charges in-ring pour avoir un règne à la hauteur de ce qu’a connu cette ceinture. Punishment Martinez, lui, n’est qu’une clownerie extrême. Acting zéro, charisme zéro et in-ring presque zéro.

Je vous laisse imaginer la joie du Sniper si ce Baron Corbin 2.0, dont le jeu est digne d’une série B allemande, viendrait à remporter la ceinture principale de la ROH. Ceinture anciennement portée et honorée par des Bryan Danielson, Samoa Joe, Nigel McGuinness, Austin Aries, Jay Lethal et j'en passe !

D’autres matches seraient bien évidemment pires à imaginer pour cette nouvelle année, mais c’est déjà une petite inquiétude pour le Sniper ...

#4 - Kazuchika Okada vs. Kenny Omega IV (NJPW)

https://statics.sportskeeda.com/wp-content/uploads/2017/06/okadamain-1497632583-800.jpg Et là, c'est le drame ! Deux semaines après lui avoir fait toutes les éloges possibles dans son précédent article, voilà que le Sniper se met à mettre l’actuel IWGP Heavyweight Champion dans un affrontement qu’il ne veut pas voir en 2018… qui plus est face à la 'Best Bout Machine', Kenny Omega ! Quel homme dégueulasse.

Pourquoi le règne de Kazuchika Okada ne doit pas s'arrêter

Mais le Sniper va s’expliquer auprès de ses fidèles convaincus. Comme vous vous en doutez, Okada est son catcheur favori et Kenny Omega est probablement le meilleur catcheur nord-américain de cette foutue planète actuellement, et sans doute en passe de devenir le meilleur catcheur canadien de tous les temps (Bret, bien le bonjour). Vous imaginez si la NJPW nous offrait déjà, à nouveau ce match, pour la 4ème fois en l’espace d'un an et demi ? NON !

Il n’est pas dit que l’histoire entre deux des top-stars de la NJPW doit s’arrêter à la victoire d'Omega sur Okada en demi-finale du G1 Climax 27, mais la suite ne doit pas avoir lieu si tôt, sous risque de briser une magie qui nous a offert trois des meilleurs combats de catch de tous les temps. Ainsi, les chemins de ces deux étoiles (pas celles de Papy Meltzer) ne doivent pas se recroiser avant 2019 et, d’ici là, Okada pourra continuer à distribuer le meilleur match des carrières de chacun de ses adversaires. Quant à Kenny Omega, il pourra enfin profiter de sa réunion avec son 'Golden Lover', Kota Ibushi, ses "Ten Boots" à la Ring Of Honor et ses parties de Street Fighter en direct sur Twitch.

#3 - The Velveteen Dream vs. Baron Corbin (WWE/NXT)

https://scontent-cdt1-1.xx.fbcdn.net/v/t1.0-9/22552649_1391307557633428_2637289141353130652_n.jpg?oh=2b34db7100265d64b7c940b965cc0eb8&oe=5B219360 On rentre dans le Top 3, et ça va rapidement se voir. L’ex-Patrick Clark, désormais sous le nom de Velveteen Dream, a eu l’occasion d’exposer toute l'étendue de son talent au monde du catch lors de NXT TakeOver : Houston face à Aleister Black, et plus récemment face à Kassius Ohno à TakeOver : Philadelphia.

Comme tout catcheur ayant fait suffisamment couler de sueur sur le ring de NXT, il se verra forcément condamné dans le "main-roster" et probablement dès cette année. Et c’est là qu’on dévale la falaise, sans frein, le volant bloqué, et une fille à mauvaise haleine côté passager. Dans ce fameux main roster où le Velveteen Dream devra suivre un scénario de sitcom jusque dans ses mots et ses pas, il aura une chance de tomber sur l'horrible, le regrettable, Baron Corbin.

Une sorte de remake parodique dégueulasse du Dream vs Black de NXT pourrait malheureusement avoir lieu, mais sans la liberté de NXT, sans le talent de Aleister Black, et sans l’ambiance d’un TakeOver. Évidemment, le match sera horrible, fade, et inutile comme tous les affrontements du 'Sick Wolf'. Mais, ce serait évidemment Velveteen Dream qui serait le fautif aux yeux de Vinny Mac, fan #1 (et probalement le seul) de l'ex-champion des Etats-Unis.

Un mauvais match + un début de carrière prometteur qui partent en vrille ? Vive la "vévéheu" !

#2 - Abyss vs. Austin Aries (Impact Wrestling)

https://scontent-cdt1-1.xx.fbcdn.net/v/t1.0-9/26238942_1391804047598272_1409581837327218804_n.jpg?oh=6bd8ecdea9c8fd36cb36165205848eac&oe=5AED4967Tout fan de catch connaît probablement un catcheur dont il ne comprend pas la popularité. Pourtant respecté de tous, vous n’avez jamais compris ce que tous les autres lui trouvaient. Et bien pour le Sniper, l’un de ces catcheurs est Abyss.

Des règnes de champion complètement oubliables, des matches médiocres, des rivalités encore pires et des looks plus nazes les uns que les autres…. Si demain il nous annonçait que son but était d’imiter au mieux le 'Big Red Monster' de Stamford, j’écrirais un article pour louer son génie sur The Alt dans la minute qui suit [Note de l'éditeur : non merci !].

La TNA…euh, Impact Wrestling…euh, GFW...euh, Impact Wrestling a frappé un petit-grand coup en rapatriant l’une des plus grandes stars de son histoire, Austin Aries. Le vegan le plus engagé de la planète catch s’est même vu aussitôt couronné champion principal de la promotion. Maintenant ce mini "good buzz" passé, elle pourrait désormais malheureusement revenir à ses bonnes habitudes (elle a bien rechangé de ring), et tout gâcher en mettant Austin Aries et sa ceinture tout fraîchement acquise dans une rivalité face au cousin éloigné de Bray Wyatt.

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Pour marquer le coup et déposer la cerise sur le gâteau, Impact pourrait même rappeler le génie de première génération pour l'occasion : Vince Russo. Ainsi, il écrirait au mieux cette "feud" et ressortirait le Last Rites Match de son odieux placard. Ou bien inventerait un match où le perdant serait obligé de se faire un steak de boeuf, et quelque chose me dit que du coup, il y aura changement de titre et démission d'un des deux protagonistes. #ThisIsWrestling

#1 - Kane vs. … Big Cass (WWE)

http://www.wwe.com/f/styles/wwe_large/public/rd-talent/Bio/Colin_Cassady_bio.pngOmettre Big Cass dans ce genre d’articles, c’est se priver de vivre !

« Le catch, quand il est bien fait, il n’y a rien de mieux. Mais quand c’est mal fait, il n’y a rien de pire ». En déclarant ceci il y a quelques années, la légende de la ECW, Raven, avait déjà bien résumé l’idée de ce match...

Comme la mer qui s’approche et qui s’éloigne, Kane est très mouvant. Il renaît. Puis disparaît de nouveau. Pour revenir à nouveau. Avant de repartir… Peut-être pour prendre des vacances de tout ce que l’équipe créative de la WWE lui a fait endurer pendant plus de 20 ans.

Avant de se blesser contre le porc tout fraîchement balancé, notre ami Big Cass profitait d'un beau "push". Passer par un Kane assoiffé de nouveaux tristes affrontements à son retour est extrêmement probable - tant on sait que Vince McMahon aime le Big C et raffole de Giant vs Giant matches - et très dangereux pour l’avenir du catch. Comme Steamboat vs Savage, Misawa vs Kobashi, Michaels vs Taker ou Okada vs Omega, il y aura un avant Cass vs Kane, et un après. Ni les fans, ni les "workers", ni les promoteurs ne seront plus jamais les mêmes après un tel match.

Et, comme prédit plus haut, fort de son retour réussi à Impact, pour le plaisir de.... de quelqu'un, peut-être ? Vince Russo pourrait justement être repris par la WWE et faire de ce match légendaire, un Carmella On A Pole Match !

 

Le Sniper reviendra avec de nouvelles cibles ! Who’s Next ?

  

12 prédictions pour NJPW Wrestle Kingdom 12

Wrestle kingdom 12 poster

The hype is almost over. L'anticipation et l'excitation sont à leur comble. NJPW Wrestle Kingdom 12 n'est plus qu'à une dizaine de jours de se produire. Et, comme chaque fois précédant un show d'une telle ampleur (cf. NJPW Wrestle Kingdom 11 et NJPW DOMINION 2017), l'imagination bouillonne et l'avenir se rêve.

Pour passer les fêtes de fin d'année à discuter, débattre et envisager la NJPW en 2018, à compter du 4 janvier prochain, je vous propose mes prédictions pour WK12 et plus loin encore !

#1 - Le nombre de spectateurs sur place va dépasser celles des années précédentes.

Premier pronostic facile, avec un chiffre pour l'épicer un peu : au moins 40.000 fans payants rempliront enfin de nouveau le Tokyo Dome. Et un bon quart proviendra de pays occidentaux, plus particulièrement des Etats-Unis et du Canada.

#2 - Il sera annoncé durant le show un premier cycle de construction du territoire américain.

Si Strong-Style Evolved, le prochain show californien de la NJPW, a d'ores et déjà été annoncé, c'est devenu une tradition pour la NJPW d'annoncer sa prochaine vague de shows importants lors du 4 janvier. Ainsi, pour redoubler de buzz, elle officialisera les premiers shows de son territoire américain (New-Japan : USA ? ^^), d'une moins grande ampleur et centré sur des talents tels que Trent Beretta, Chuck Taylor, Juice Robinson, Jay White et Zack Sabre Jr., ainsi que The Elite et le titre de champion US IWGP.

#3 - Le New-Japan Rumble sera remporté par un revenant.

Après Michael Elgin en 2017, c'est un autre revenant que sera accordé la victoire au New-Japan Rumble Match. Tomoaki Honma, grevement blessé en mars derniers, sera de retour au Tokyo Dome, au plus grand bonheur des fans nippons. Et pour le fêter, il remportera le match enen éliminant Jado, précédent vainqueur de ce match et auteur du DDT qui a failli le paralyser à vie.

En tant que vainqueur de ce match, Tomoaki Honma pourra même demander un match de championnat aux shows New Beginning ... pourquoi pas un match de championnat par équipe, avec Togi Makabe, contre les nouveaux champions EVIL & SANADA ?

#4 - Taguchi Japan offrira un premier titre de champion à Juice Robinson.

Inclus dans le pandémonium annuel qu'est le Gauntlet Match pour les titres NEVER 6-Man Tag, Juice Robinson s'offrira non seulement une première victoire au Tokyo Dome, mais une premère ceinture bien méritée aux côtés de Ryusuke Taguchi et Togi Makabe, éliminant le trio détesté et détestable du Suzuki-Gun - Taichi, Takashi Iizuka et Zack Sabre Jr. Fort heureusement pour lui, ce titre ne sera pas le dernier qu'il remportera en 2018 : IWGP US Championship (face à Cody Rhodes, notamment), NEVER Openweight Championship (face à Zack Sabre Jr. par exemple) ou même IWGP Inter-Continental Championship (contre Jay White, de sa promotion de "young lions"), tous seraient parfaits pour Juice !

Par ailleurs, il participera au match d'adieu de War Machine (déménageant à Stamford) le lendemain, au Korakuen Hall.

#5 - Cody va perdre et débuter une lente descente aux enfers.

Trahi par son arrogance à ROH Final Battle 2017, concédant son titre de champion du monde à Dalton Castle, Cody Rhodes perd peu à peu les pédales. Désorienté par cette défaite, il sera hautement perturbé par la suite. Kota Ibushi, relancé par un G1 Climax 27 fabuleux et un match exceptionnel face à Hiroshi Tanahashi, sera prêt à embarquer vers une nouvelle épopée : il sera donc naturellement victorieux sur l'autre leader de The Elite.

Il sera même vaincu une deuxième fois lors de New-Year Dash!, le lançant dans une colère capricieuse puis une dépression progressive. La rancune de Cody grandira au fil des mois et se dirigera vers le véritable leader du Club, Kenny Omega, qu'il défiera en duel ... et vaincra même pour le championnat US IWGP, devenant le "gaijin" le plus détesté des fans américains et japonais. Il faudra attendre la venue de 'The American Dragon' à son show All-In pour le redescendre de son piédestal et initier une rivalité qui changera le monde du catch à Wrestle Kingdom 13 : Bryan Danielson vs. Kenny Omega !

#6 - SHO & YOH souffriront de leur première défaite, face aux Young Bucks.

Depuis leur retour des Amériques, les ex-Tempura Boys ont enchaîné victoire-sur-victoire. Il est temps pour eux d'apprendre la défaite et les bienfaits d'une revanche. Ainsi, ils perdront leurs titres de champions Junior par équipe face aux frères Jackson dans un superbe match. La remontée de la pente qui suivra n'en sera que bénéfique pour crédibiliser leur rôle de pillier de la division par équipe Junior.

L'année 2017 à la NJPW.

#7 - EVIL & SANADA seront les nouveaux champions par équipe.

Ce n'est pas une nouveauté : la division poids-lourd par équipe a besoin de leaders. Sa recontrusction commencera par ce match régulier entre champions et challengers, opposant les imposants et brutaux KES aux stars montantes de Los Ingobernables de Japon. Un règne imposant et solide de la part d'EVIL & SANADA s'en suivra pour continuer de restructurer la division et redonner enfin une équipe nippone au sommet du catch par équipe de la New-Japan.

#8 - Hirooki Goto va perdre ses cheveux et gagner un nouveau coéquipier.

Après avoir obtenu une autre revanche contre Minoru Suzuki, en mettant en jeu ses cheveux, Hirooki Goto ne parviendra pas cette fois à profiter de sa chance du 4 janvier et à vaincre son actuel "némésis". Défait une nouvelle fois par Suzuki, sans intervention perturbatrice de part et d'autre, il sera obligé de se raser le crâne ... et de revenir au statut de "young lion".

Humilié par le leader du Suzuki-Gun, Goto redeviendra donc un moins-que-rien dès le lendemain : lors de New-Year Dash! 2018, il se fait sans cesse rabaissé par son nouveau mentor, Tomohiro Ishii, qui le punit à la dur lors de leur match par équipe face à Suzuki & Cie. Le 'Stone Pitbull', profitant de l'excès de confiance du victorieux Suzuki, arrive à le vaincre et à s'octroyer ainsi un match de championnat NEVER aux prochains New Beginning shows. Par la suite, le duo Ishii & Goto, inséparables malgré eux, deviendra une véritable force de la nature de la division par équipe et sera à sa tête, aux côtés d'EVIL & SANADA, Guerrillas of Destiny et Killer Elite Squad.

C'est exactement ce dont a besoin Hirooki Goto pour rebondir lentement mais sûrement, ou du moins, trouver sa place. Quant à Tomohiro Ishii, il aura enfin un équipier digne de ce nom au sein de CHAOS et pourra être utiliser à bon escient durant l'année, même en dehors du G1 Climax et de ses quelques matches en simple.

#9 - Hiromu Takahashi va débuter l'un des plus longs règnes de champion Junior.

6 mois qu'il attend cela. Le joyau brut de Wrestle Kingdom 11 va enfin regagner sa ceinture lors de cette douzième édition et la porter le plus longtemps possible, voire même jusqu'au prochain opus. Ses nombreux fans se sont assez languis de lui et sont prêts à l'admirer au sommet de la division Junior Heavyweight pour les prochains mois à venir. Seul un jeune britannique du nom de Will Ospreay pourrait peut-être réussir à le détrôner ...

#10 - Jay White va remporter le titre "à la Okada" et Tanahashi va s'absenter.

Plus agressif et moins subtil, Jay White agira tout de même tel Kazuchika Okada en 2011 : il va surprendre son monde avec une victoire éclair et retentissante sur Hiroshi Tanahashi. Exténué, blessé, Tanahashi se retirera ensuite pour plusieurs mois, jusqu'à DOMINION voire jusqu'au G1 Climax.

Vainqueur de son bourreau et retrouvant son titre de champion Inter-Continental, il ne tardera pas à adopter un comportement un peu imbus de lui-même, surtout envers les plus jeunes, qui lui manquent de respect comme Jay White l'a fait (voire même David Finlay, devenant le bras-droit de son ancien coéquipier ... histoire de lui trouver quelque chose à faire), pourtant si plein de promesse avant son excursion au-delà du Pacifique. Juste assez pour ré-apprendre l'honneur et le respect à 'Switchblade' et lui faire reprendre le chemin des héros ... et non des assassins.

#11 - Kenny Omega va conserver son titre et gagner un nouveau challenger.

Sans surprise, Kenny Omga nous offrira un affrontement digne de ce nom face à Chris Jericho, et finir, bien sûr, toujours champion US IWGP. Mais ce match au Tokyo Dome ne représentera pas le paroxysme de son année 2018. Le lendemain soir, lors de New-Year Dash! après un Multi-Man Tag face à la Team Jericho, il sera confronté par un fantôme de son passé - et l'homme qu'il était sensé enfin rencontrer à Wrestle Kingdom 12 : Kota Ibushi, pourfendeur de l''American Nightmare', viendra face à lui pour lui demander un match de championnat pour New Beginning. Toujours loin de le pardonner pour son absence il y a plusieurs années, Kenny refusera la demande d'Ibushi ... avant que celui-ci ne le défie par la force, le provoquant assez pour l'obliger à accepter.

S'en suivra, pourquoi pas, une véritable série de matches entre les deux à la hauteur des Okada vs. Omega de 2017, dont l'un d'entre eux pourrait même être le Main-Event du show Strong-Style Evolved en Californie.

#12 - Tetsuya Naito va battre Kazuchika Okada et finir sa "transformation".

Encore une autre prédiction facile : au sommet de sa popularité et de son talent, Naito n'a qu'une direction après Wrestle Kingdom 12 et c'est un long règne de champion poids-loud IWGP.

Quant à Okada, après un bref repos, ce coup dur l'aura changé. Il adoptera la même attitude qu'il aura montré çà et là, notamment lors du G1 Climax 27. Il deviendra condescendant et colérique sur le ring. L'Okada des grands jours mettra un certain temps à revenir, avant que le deuil de la perte de son titre de champion et d''Ace' ne s'estompe et se transforme en renaissance.

La Review Press #2 : La sélection mensuelle d'articles catch à lire

The elite christmasA lot can happen in a month ... Des événements historiques inattendus de NJPW Power Struggle 2017, à l'annulation inespérée de Brock Lesnar vs. Jinder Mahal (transformé en un "dream match" Lesnar vs. AJ Styles qui l'était encore plus !), en passant par le renouvellement ric-rac pour une saison 4 de Lucha Underground et un lancement de Cultaholic entaché par le scandale Adam Blampied, ce dernier mois ne manquait pas de sujets de discussion !

Néanmoins, toujours dans un soucis d'offrir un regard alternatif sur le catch dans tous les sens du terme, cette nouvelle Review Press de The Alt reviendra sur tout le reste (et plus encore !). De l'image honteuse de l'Ultimate Warrior masquée par la WWE, la merveilleuse histoire humaine et sportive du rescapé Joe Doering ou encore l'exclusivité non seulement française mais mondiale de nos amis des DeezPodcasts, attendez vous à découvrir de nouvelles facettes du monde du catch avant d'aller critiquer ou adorer les Survivor Series 2017 !

Avant tout, petit tour des réclams' : n'hésitez pas à faire connaître The Alt et à faire tourner cette Review Press au plus de fan de catch possible (la précédente édition est à lire ici). Abonnez-vous au Bulletin Indy sur Facebook (pour pleurer, comme moi, devant la cérémonie d'adieu à la Dragon Gate de Ricochet) ou à mon compte Twitter pour d'autres conseils de lecture. Si ce n'est déjà fait, lisez les derniers articles de nos chroniqueurs : le Top du Sniper sur des "babyfaces" qui feraient mieux d'être "heels" et, pour ceux qui aiment le catch par équipe, la dernière sélection mensuelle des matches à voir.

... Et en attendant la prochaine Review Press, have a TOO SWEET christmas !

 

WWE

-- L'envers du décor : c'est le mystère de la fabrication, la réalité entre les lignes de cette fiction "réaliste" qu'est le catch et les aléas de la vie quotidienne de ces hommes et femmes qui la composent, qui intriguent aujourd'hui au plus haut point les fans de catch. F4WOnline le réalise dans sa critique du récent documentaire sur 'Nature Boy' Ric Flair, de la série 30 For 30 d'ESPN.

Il ne reste plus qu'au WWE Network d'en reprendre les principes (à l'instar de ce qu'il essaye de faire avec WWE 24) pour enfin reformuler son produit catch à la hauteur des attentes modernes !

 

-- En parlant de potentiel mal exploité, Sports Illustrated s'est intéressé au cas de l'ex-Hornswoggle et du cas des personnes de petite taille dans le merveilleux monde du catch, en particulier de la WWE. Cela ne choquera sans doute personne de savoir qu'elles sont considérées comme une blague parce qu'un certain Vince McMahon n'arrête pas d'en rire.

 

-- Toujours concernant le mauvais traitement multi-dimensionnel de la WWE, Rolling Stone a très bien décortiqué tous les défauts de l'énième rivalité rushée entre les rosters de RAW et SmackDown Live!. Ou comment complètement se foutre des fondamenteux de narration les plus basiques.

 

-- La compagnie de Stamford n'est malheureusement pas qu'un fournisseur de "divertissement sportif", elle aussi une entreprise à la politique médiatique sans concession. Dans un article salué par Dave Meltzer, qui aura su en réveiller plus d'un, Vice Sports dénonce à quel point la WWE est hypocrite dans son utilisation médiatique de l'héritage de l'Ultimate Warrior, probablement l'une des personnes les plus détestables et détestées du milieu du catch.

 

-- Pour finir sur une note positive (que l'on ne m'accuse pas de manquer d'objectivité), il faut reconnaître que parfois la WWE semble bien se rappeler comment raconter une histoire avec efficacité. C'est exactement ce que démontre Tim Kail du Work of Wrestling dans sa critique sélective du RAW pré-Survivor Series 2017, en s'intéressant plus particulièrement au segment entre Jason Jordan, Kurt Angle, Stephanie McMahon et Triple H.

 

Japon

-- Comme évoqué plus haut, le dernier "super-show" de la New-Japan avant Wrestle Kingdom 12 a réussi à produire un buzz rarement égalé par un autre événément de même envergure cette année. Parmi les grands matches et les surprises retenues, le retour "repackagé" de l'ancien "young lion" Jay White n'a pas fait l'unanimité. L'homme (ou plutôt la mèche) derrière l'identité mystère de Switchblade a été positionné directement face au champion Inter-Continental IWGP, Hiroshi Tanahashi, dans les toute-dernières minutes du show, lançant ainsi la promotion de leur match prévu pour le 4 janvier 2018.

"Trop risqué", "trop rapide", "opportunité non-méritée" : beaucoup (et pour être honnête, moi y compris) estiment que, ce faisant, Gedo & Jado gâchent l'Hiroshi Tanahashi des Dome Shows. Cependant, tout comme Larry Csonka le relève sur 411Mania en réaction de ces inquiétudes, eux au moins sont prêts à user des grands moyens pour créer une star.

 

https://i.redditmedia.com/Txa-I0gBKcs-Hk7aKZV7aGpRWvPawnb_yin1g7bdfrQ.jpg?w=400&s=fa1b12af39f0d0f36957e5f6814847bb -- Silas Young, "le dernier vrai homme" de la Ring of Honor, n'est pas le seul à se réclamer de Stan Hansen. L'imposant Joe Doering en a fait sa marque fabrique, avec bien plus de succès du côté de l'All-Japan Pro-Wrestling. Malheureusement, cette réussite a failli rester à jamais inachevée lorsqu'en février 2016, on lui trouva une tumeur au cerveau. Taureau plein de vie sur le ring, Doering n'est pas du genre à abandonner : son t-shirt "#FuckCancer" (ci-contre) en est la preuve.

 

Tumeur retirée, il est récémment revenu entre les cordes et a même décroché un nouveau titre de champion Triple Crown.  L'un des auteurs de F4WOnline détaille ce retour inespéré et plein d'ondes (et de LARIATOOO !!!) positives.

 

-- Enfin, avant de regagner le reste du monde, n'hésitez pas à jeter un oeil au dernier Portrait Indy de Florian de Catch Au Quotidien (ex-KermitSplash sur The Alt) consacré au légendaire Mitsuharu Misawa. A lire pour tous les nouveaux fans de Puroresu !

 

Ailleurs

-- Pendant que la NJPW s'affirme davantage sur tous les plans (accès facilité de Wrestle Kingdom 12 aux fans occidentaux, buzz sur le dos de la WWE, nouvelle diffusion massive en Inde, etc), l'ancienne alternative principale à la compagnie de Stamford s'enfonce à nouveau dans la boue dans laquelle elle patoge depuis des années. Comme le remarque Larry Csonka en plusieurs points, la TNA/GFW/Impact Wrestling a produit un Bound For Glory 2017 globalement décevant à tous les niveaux.

Et les nombreux départs qui suivirent, ainsi que l'absence totale de réponse de la New-Japan en vue d'une collaboration salvatrice, n'arrangeront rien. Et si vous n'êtes toujours pas convaincu, il vous suffit de lire l'excellente analyse des Cahiers du Catch.

 

-- Le mouvement international, connu en France sous le #BalanceTonPorc, touche tous les milieux et toutes les industries. Du cinéma avec le producteur Harvey Weinstein, aux séries avec Kevin Spacey, en passant par le catch avec l'ex-star de What Culture et cerveau créatif de la WCPW, Adam Blampied.  Au centre du lancement de Cultaholic, il a dû quitter le média avant même son démarrage effectif. Au sein d'un article assez complet, le Pro Wrestling Sheet résume l'affaire, déclarations de Blampied à l'appui.

 

-- Le WWE Shop n'est plus le seul géant du merchandising catch. Pro Wrestling Tees est, depuis quelques années, son concurrent le plus direct. Un empire permis par le "summer of Punk" en 2011, maintenu par les qualités marketings aigues des Young Bucks, et magnifiquement bien exploré par Sports Illustrated.

 

-- Avant de s'éloigner de l'actualité web et en particulier de Twitter, l'excellent Tim Kail pose la question de la légitimité des critiques et des débats, répondant simplement qu'une seule chose mérite d'être discutée - la qualité. D'après lui (à travers l'article en question et un podcast complémentaire), seule cette discussion de la qualité peut permettre l'ouverture de la communauté catch à de nouveaux membres, et faire admettre que le catch est bel et bien un art. 

 

Les podcasts du mois

-- Après une bonne tranche de rigolade à l'écoute du dernier épisode du célèbre Attitude Era Podcast, courrez découvrir le nouveau podcast du fondateur de la Chikara, Mike Quackenbush. A la base destiné aux catcheurs indépendants souhaitant améliorés leurs compétences narratives, le bien nommé Kayfabe 2.0 est un vivier de compréhension sur l'art de faire un match de catch, un personnage de catch et une rivalité. 

 

-- Plus particulièrement, pour tous fans de la New-Japan excités par le futur de la compagnie, je vous invite chaleureusement à écouter l'interview exclusive du représentant européen de Bushiroad (entreprise propriétaire de la NJPW), effectuée par nos amis de DeezPodcasts !

 

Les vidéos du mois

-- Avant d'achever cette sélection mensuelle, vous retrouverez les derniers mini-documentaires de Kenny Johnson sur Matt Riddle et Keith Lee ainsi que deux vidéos très travaillées sur Tetsuya Naito et le "booking" de la New-Japan dans la section "Daily Catch" de The Alt.

 

-- Suite à son rachat raté de la TNA, Billy Corgan (accompagné par Dave Lagana, l'ex-head writer de la compagnie de Nashville) s'est retrouvé propriétaire majoritaire de cette bonne vieille National Wrestling Alliance. Fan de catch "old-school", le leader des Smashing Pumpkins compte la remettre au goût du jour suivant un plan de plusieurs années. Cette quête presque impossible a commencé avec l'appréciable web-série Ten Pounds of Gold, s'intéressant à l'actuel champion du monde poids-lourd, Tim Storm - un professeur d'Histoire de 53 ans.

La Review Press #1 : La sélection mensuelle d'articles catch à lire

https://cdn-s3.si.com/s3fs-public/2017/10/18/bullet-club.jpg "Share, like and subscribe", la vraie trinité de l'Internet 2.0. Depuis mes débuts dans la rédaction web amateur, j'ai toujours été animé par la première de ces trois "lois" : le partage, non des informations ou des données, mais d'une certaine passion. C'est ma passion pour le catch qui m'a lancé dans l'aventure écrite qui me caractérise. D'abord avec Catch Au Quotidien, puis par le journalisme scientifique et ce présent site web et bientôt, qui sait, l'écriture de livres à proprement parler. J'ai toujours voulu partager mes idées, mes connaissances et en recevoir de nouvelles en échange.

Mais n'ayant plus le temps que j'avais auparavant à consacrer à la rédaction régulière d'articles sur le catch dans toutes ses dimensions, je me vois contraint de ne plus autant partager avec vous que je le voudrais encore. Ainsi m'est venu l'idée de partager par l'intermédiaire d'une revue de presse (comme peut le faire par exemple Pierre Barthélémy, le "Passeur de sciences" de Le Monde) qui reflèterait mon regard sur l'actualité catch - lequel se veut bien sûr, alternatif.

Grâce à cette nouvelle chronique mensuelle, Review Press, je vous partagerais les articles qui, selon moi, méritent d'être lus pour leur pertinence et leur profondeur - qu'ils proviennent de sites anglophones comme Voices of Wrestling ou Figure-4 Wrestling Online ; ou de sites francophones comme VoxCatch ou CAQ. Chacun est accompagné d'un bref commentaire, décrivant son contenu et son intérêt. Certains auront pu être partagé, entre deux revues de presse, sur mon compte Twitter ou la page Facebook de The Alt.

En vous partageant ainsi mes lectures, je garde le même objectif : enrichir votre culture catch et vous en proposer différentes visions pour étayer votre esprit critique. En somme, pour tenter ensemble de devenir de meilleurs fans de catch. 

WWE

-- D'une parodie d'invasion de la WCW par la D-X en 1998 made in Bullet Club, au licenciement de Jimmy Jacobs et lancement de poursuites judiciaires contre les Young Bucks par la WWE, en passant par les altercations entre Roman Reigns et Cody Rhodes, il y a en effet de quoi faire jaquer la planète catch.

Sur Voices of Wrestling, on vente les stratégies marketing "contre-culturelles" de The Elite (Kenny Omega & Friends), tout en soulevant son pouvoir grandissant face à une WWE de moins en moins perçue comme la terre promise.

Tandis que sur VoxCatch, sont analysées les réelles raisons de ce mouvement anti-WWE portée par The Elite, et ses possibles effets négatifs sur sa scène principale "par défaut", la Ring of Honor. (En écho involontaire à mon "Pourquoi la ROH va dans le mur" sur CAQ de l'an dernier ?)

(PS : A lire aussi, sur PopCulture, un bon article abordant la rivalité de "cibles" entre la WWE et The Elite)

 

-- Du côté de la WWE, en pleine épidémie de méningite, les choses ne s'arrangent pas forcément créativement. En dehors de quelques "storylines" prometteuses comme la récente réunion de Kevin Owens et Sami Zayn, les décisions précaires et absurdes s'enchaînent. C'est ce que soulève le très incisif mais souvent juste Justin Ballard d'Enuffa dans son dernier billet d'humeur, où il revient sur le "booking" de WWE TLC 2017 et la promesse peu attirante d'un Brock Lesnar vs. Jinder Mahal.

 

-- Enfin, sur Catch Au Quotidien, un nouveau chroniqueur (bien aidé, paraît-il, d'un ancien rédacteur de The Alt ...) s'est essayé à la lourde tâche d'expliquer le contexte politico-économique caractérisant actuellement la compagnie de Stamford. Quoique très superficiel paradoxalement, cet article peut servir de démarrage à ceux qui voudraient commencer à comprendre la partie "business" des activités de la WWE. (Pour la partie créative, c'est par ici)

En complément, pour connaître plus précisément la situation, n'hésitez pas à explorer l'analyse éco' du PWInsider datant de janvier dernier ... ou à écouter le célèbre Dave Meltzer en discuter récémment.

Japon

-- Entre le départ de Ricochet et la répitition d'un même match par équipe sur 4 shows d'affilée, les divisions par équipe de la New-Japan Pro-Wrestling ne semblent pas en bonne disposition actuellement. Pour la division Tag poids-lourd, on peut dire que cela fait longtemps. L'un des rédacteurs de F4WOnline (le site web de Dave Meltzer) s'interroge très justement - soulevant le fait que Gedo, le "booker" en chef de la NJPW, est un ancien "tag team wrestler".

 

-- Comme le remarquait justement Heisenbergbad dans sa dernière chronique, la Wrestle-1 de Keiji Mutoh n'est plus ce qu'elle était : et c'est tant mieux ! D'une manière plus approfondie, F4WOnline nous renseigne sur les raisons d'une telle remontée.

 

-- Toujours sur F4WOnline, il est montré comment certains catcheurs quarantenaires, à savoir Masato Tanaka, peuvent encore surprendre et perdurer sur le circuit japonais.

Ailleurs

-- La saison 3 de Lucha Underground s'est terminée en beauté avec une Ultima Lucha Tres en quatre parties comptant parmi les meilleurs matches de la série.  Larry Csonka, le monsieur catch de 411Mania, vous en propose un pertinent classement et en profite pour faire ses probables adieux à l'une des émissions que le catch pleura bientôt de quitter.

 

-- Mike Johnson de PWInsider est de la trempe de Dave Meltzer. Il le prouve une fois de plus avec une analyse journalistique des plus approfondies sur l'affaire toujours en cours opposant FloSlam, le service de streaming catch de FloSports, et le World Wrestling Network (la compagnie derrière l'EVOLVE, FIP, Shine, etc) de Gabe Sapolsky, accusé de mensonge.

Pour un peu plus de contexte, lisez l'article d'un des podcasteurs de l'Everything Evolves Podcast (très bon podcast de Voices of Wrestling, consacré à l'EVOLVE) et écoutez ce dernier !

 

-- Pour finir, comment ne pas vous faire ma première revue de presse sans évoquer l'une de mes plus grandes inspirations. Lu et approuvé par Mick Foley, invité par Stone Cold dans son Steve Austin Show, le scénariste indépendant Tim Kail est l'une des plus belles plumes que la communauté des fans de catch peut porter. Et quel meilleur exemple pour vous le prouver que son dernier texte intitulé "Suis-je un fan de catch ou un être humain ?" où il s'interroge sur sa propre passion pour le catch et sa dimension communautaire. Ou comment un "Too Sweet" dans les toilettes est à éviter !

La vidéo du mois

En plus de toutes les lectures partagées ci-dessus, je tenterais chaque mois de vous présenter la vidéo à voir ou le podcast à écouter ce mois-ci. Pour cette première Review Press, c'est l'intriguant (et drôle) trailer de la nouvelle chaîne YouTube Cultaholic qui doit, d'après moi, retenir votre attention. Montée en un temps éclair par les 5 anciens piliers de What Culture Pro-Wrestling (Adam Blampied, Adam Pacitti, King Ross, Jack & Sam), Cultaholic promet d'être une destination pop-culturelle, et surtout catchesque, pour toute une génération de fans de catch.

* MAJ : Vidéo supprimée après le départ d'Adam Blampied, suite à des accusations (légitimes et avouées) d'harcèlement. Pour en savoir plus, voir la vidéo ci-dessous *

What I Liked This Month : Les Matches du Mois - édition Septembre 2017

- Heisenbergbad -

 

Suivant un mois d'août accaparé par la NJPW en pleine période de G1 Climax, le mois de septembre semblait soumis à la traditionnelle rentrée creuse. Fort heureusement pour moi (donc pour vous), ce fut loin d'être le cas. Entre catch féminin, catch par équipe ou encore catch hardcore – sans oublier ce cher Kenny Omega – chacun en a eu pour son compte ce mois-ci !

 

MaxiMum (Kotoka, Masato Yoshino & Naruki Doi) vs Over Generation (CIMA, Dragon Kid & Eita) vs VerserK (Shingo Takagi, T-Hawk & El Lindaman) - 5 Unit Survival Race Six Man Tag Team Three Way Elimination Match

(Dragon Gate Scandal Gate - Day 19 - 05/09/17 - Tokyo, Japon)

 

http://www.gaora.co.jp/dragongate/images/2017/0905tag.jpg Chaque année, la Dragon Gate jette au moins l'un de ses clans, pour dynamiser son roster et renouveler ses rivalités. Cet été, elle a adopté une nouvelle méthode de tri : le 5-Unit Survival Race, regroupant les 5 clans principaux de la DG dans un tournoi round-robin. Les deux clans arrivant derniers (avec le moins de victoires) avaient, à son terme, l'ordre de s'affronter dans un Unit Must Disband Match.

 

Match un peu ''hors-série'' au sein de la compétition, ce 3-Way avait pour but de déséquilibrer plus nettement le clan perdant. Et qui dit fort enjeu, dit urgence spectaculaire sur le ring : pour ainsi dire, ce fut une véritable tornade ! Un typique Main-Event de la Dragon Gate comme elle en a le secret. Le genre de matchs qui ne cesse de vous en donner encore et encore, avant de vous donner du rab'. Il faut dire que rares sont ceux capables, comme l'est la DG, de recréer de telles "spotfests", avec autant de fluidité et de précision.

 

Pour information, lors du bien nommé Dangerous Gate, l'événement final de ce tournoi, ce sont les Jimmyz, clan le plus ancien du roster (installé depuis 5 ans !), qui ont eu pour obligation de se séparer définitivement. A cette occasion, une tournée de shows d'adieu au clan vétéran se tient actuellement.

 

Shotaro Ashino vs Jiro "Ikemen" Kuroshio - Wrestle-1 Championship Match

(W-1 Pro-Wrestling Love In Yokohama - 02/09/17 - Yokohama, Japon)

 

http://www.w-1.co.jp/image.php?p=upload_img/shiai/20170902_NuRFhvWY.jpg L'actuel "Ace", et champion, de la Wrestle-1 s'appelle Shotaro Ashino et il n'a que deux ans d'expérience professionnelle. Ça paraît peu pour un catcheur de sa position hiérarchique, et c'est dire la confiance que la Wrestle-1 doit placer en lui. Mais il n'y a qu'à l'observer dans ce match pour comprendre pourquoi le jeune Ashino est déjà là où il est aujourd'hui.

 

C'est en effet un très grand match qu'il a délivré face à cet énergique catcheur qui ne lâche jamais sa veste, Jiro "Ikemen" Kuroshio. Quelques très bons ''big spots'' devraient retenir votre attention – dont un Moonsault depuis un balcon de Kuroshio, qui rappelle celui de que Kota Ibushi lui avait justement asséné dans cette même arène, plus tôt cette année. Autre exemple : une Gutwrench Suplex depuis le côté du ring, par Ashino, et direction le sol. Du jamais vu ! Sans compter, de superbes dernières minutes, à l'image des grands matches de la NJPW.

 

Clairement la meilleure défense de cet excellent règne d'Ashino. Un talent à surveiller de près.

 

British Strong Style (Tyler Bate & Trent Seven) vs CCK (Chris Brookes & Kid Lykos) - PROGRESS Tag Team Championship Ladder Match

(PROGRESS Chapter 55 : Chase The Sun - 10/09/17 - Londres, Angleterre)

 

https://scontent-lht6-1.xx.fbcdn.net/v/t1.0-9/21752213_1627315657331163_48922031323313490_n.jpg?oh=f0335129a211d761cb7b46d68c5ccaa2&oe=5A7C9BE5 Leur popularité grandissante, les adeptes du British Strong-Style ne cessent de catcher un peu partout dans le Royaume-Uni et ailleurs. Forcément, pour moins se fatiguer, il est plus pratique de catcher toujours le même match. Heureusement, ils leur restent ce genre d'affrontements chaotiques pour effacer la quelconque lassitude se développant chez leurs fans.

 

Opposés à deux membres du clan ''face'' CCK (aka The Calamari Catch Kings, ou Commonwealth Catch Kings dans sa formation à la RPW:UK), Trent Seven & Tyler Bate ont donc eu l'occasion de ''rafraîchir'' un peu leur style in-ring. A coups, notamment, d'Half Nelson Suplex portée par Seven sur Lykos, pour le faire atterir sur une échelle posée de côté ! De quoi en effrayer plus d'un.

 

Au final, CCK reprend son titre de champions par équipe, le second depuis ses débuts à la PROGRESS. Une meilleure décision de ''booking'' de la part de cette dernière : les faire perdre son premier titre trop vite a été stupide. En espérant que cette fois, le duo conservera celui-ci plus longtemps.

 

Kenny Omega vs Juice Robinson - IWGP US Heavyweight Championship Match

(NJPW Destruction 2017 In Kobe - 24/09/17 - Kobe, Japon)

 

https://www.njpw1972.com/wp-content/uploads/2017/08/02-72.jpg Ces deux ''gaijins'' s'étaient précédemment rencontrés dans un assez bon match (c'est dire le niveau moyen du tournoi !) lors du G1 27. L'ex-CJ Parker de NXT avait alors sorti un ''upset'' en battant le champion US IWGP, s'octroyant ainsi le droit à un match de championnat ultérieurement face à lui. Et c'est, en l'occurrence, le match qui nous intéresse.

 

Placé en Main-Event du troisième et dernier show de la série Destruction 2017, ce combat ''gaijin only'' était quelque part un risque pris par la généralement conservatrice New-Japan – surtout dans une salle comme Kobe World, plus habituée à la Dragon Gate, quasi-exempt de catcheurs étrangers. De toute évidence, le risque aura doublement payé. Les deux hommes se sont livrés une bataille magnifique, devant près de 6.000 fans nippons s'y étaient pressés pour y assister.

 

De plus, à la suite d'un G1 Climax très prenant, Kenny Omega avait passé le reste de son temps sur le banc de touche, affligé d'une blessure au genou loin d'être anodine. Soucieux de ne pas sortir des radars, il n'a finalement mis que deux semaines et demi à récupérer de son opération. Pour son premier match post-blessure et sa première défense de titre, il était donc normal de voir son challenger attaquer son genou faible, pour essayer de le vaincre.

 

Néanmoins, chose intéressante, le parfait ''baybface'' qu'est Juice sembla regretter une telle action. "Qu'est ce que je fais ? C'est pas moi ça !" jouait-il sur le ring, au moyen d'un ''acting'' excellent. "Tant pis, plus de retour en arrière, on tente le tout pour le tout, et pas grave si ça m'attire quelques huées". Il ira même jusqu'à exécuter une Figure Four Leglock autour du poteau, pour tenter de faire abandonner Omega, friand de cette même prise. L'arroseur arrosé, comme on dit.

En outre, deux autres ''spots'' spectaculaires auront marqués cet excellent match : une Suplex depuis le côté du ring directement sur le sol à l'extérieur (Décidément, tout le monde se croit à la grande époque de la NOAH, on dirait!) et un énorme One Winged Angel depuis la deuxième corde !

 

Killshot vs Dante Fox - Hell Of War Match

(Lucha Underground Ultima Lucha Tres - Part 1 - 27/09/17 - Los Angeles, USA)

 

https://scontent-lht6-1.xx.fbcdn.net/v/t1.0-9/22007989_1858801317478384_4212255467800510593_n.jpg?oh=a04bc16c9b0659548943e6132d5af233&oe=5A7780F7Je ne suis pas friand des Deathmatches en général, mais celui-là fait exception. Lucha Underground rend toujours leurs matches ''hardcore'' si spectaculaires et originaux à la fois.

 

Déjà auteur d'un très bon match extrême face à Marty The Moth, Killshot affrontait ici son ancien frère d'armes, Dante Fox. Un match à trois manches – First Blood, No DQ et un mix de Stretcher et Ambulance Match – des plus violents ! On ne compte plus le nombre de ''spots'' dangereux et terrifiants qui laissa plusieurs fois le public du ''temple'', d'habitude si bruyant, sans voix et même inquiet.

 

Les deux ont réglé leurs comptes à coup de Lo Mein Pain à réception sur une chaise, de surpassement depuis la troisième corde direct sur une plaque de verre, de Death Valley Driver depuis la troisième corde directement sur la civière à l'extérieur, ou encore une Guillotine Legdrop depuis un balcon sur la nuque de Killshot coincée par des chaises. Rien d'étonnant dans le fait que les deux anciens de la CZW ont fini tous les deux le dos ensanglanté et lacéré comme pas possible.

 

Clairement, un des matchs les plus dingues de l'histoire de Lucha Underground.

 

Bonus - Mon Avis sur le Mae Young Classic :

 

http://stillrealtous.com/wp-content/uploads/2017/09/kairi-sane.jpg

 

En comparaison de l'excellent Cruiserweight Classic l'an dernier, voire même du plus court UK Championship Tournament, il est vrai que le Mae Young Classic était un peu décevant.

 

D'une dizaine d'épisodes délivrés en paquet (pour ne pas trop s'éloigner de la bonne impression de la première saison de GLOW, sur lequel le tournoi surfait), il nous a tout de même servi plusieurs matches de très bon acabit. Notamment : Toni Storm vs Piper Niven, Abbey Laith vs Jazzy Gabert ou bien Kairi Sane vs Bianca Belair. Mais encore une fois, rien d'époustouflant les Ibushi vs Alexander, Ciampa vs Gargano ou Ibushi vs TJP du CWC.

 

Les 5 Meilleurs Matches (épisode correspondant)
Kairi Sane vs. Tessa Blanchard #4
Abbey Laith vs. Jazzy Gabert #1
Mia Yim vs. Sarah Logan #2
Toni Storm vs. Piper Niven #7
Kairi Sane vs. Bianca Belair #5

 

Du moins, ce tournoi a permis de mettre en avant des catcheuses peu connues mais plein de potentiel : Sarah Logan, Lacey Evans, Rhea Ripley et surtout Bianca Belair, très impressionnante pour une ''rookie'' ! Et, quant aux catcheuses à la réputation déjà faites, il a permis de les mettre vraiment en valeur : de Toni Storm à Mia Yim, en passant par Dakota Kai, Jazzy Gabert, Piper Niven, Tessa Blanchard, et évidemment la gagnante Kairi Sane.

 

Une grosse déception, personnellement, fut cependant l'élimination dès le premier round de Kay Lee Ray, une lutteuse pourtant si talentueuse, et l'une de mes favorites. Certes, elle n'aura pas démérité mais j'aurais aimé la voir aller beaucoup plus loin. Pourquoi pas, à la place de la vétéran Mercedes Martinez par exemple, peu convaincante et clairement là, pour renforcer la ''backstory'' de l'ex-UFC, Shayna Baszler.

 

Et pour conclure le tout, une très agréable finale opposant une pure ''babyface'' à une ''heel'' si ''badass'', s'est tenue devant ce public mort de fin de Smackdown Live, presque désertique côté ''hard-cam''. Quelle erreur ! Pourquoi ne pas l'avoir fait à la Full Sail Arena, comme pour le CWC et le reste du MYC ?! Au moins, on peut se dire qu'Asuka aura une remplaçante à la hauteur … C'est déjà ça.

 

What I Liked This Month : Les Matches du Mois - édition Août 2017

Le NJPW G1 Climax 27 terminé de la meilleure des manière, les autres promotions ont remis les bouchées doubles pour finir ce mois d'Août en beauté. Ce mois-ci, en-dehors de l'incunable New-Japan, ce sont démarquées la britannique WCPW, la nippone NOAH et … la WWE. 

Here's what I liked this month...

 

Kazuchika Okada vs. Kenny Omega - G1 Climax 27 A Block Final Match

(NJPW G1 Climax 27 - Day 18 - 12/08/17 - Tokyo, Japon)

Troisième chapitre de cette grande trilogie entre Omega et Okada : cette fois l'enjeu était différent, mais chacun voulait toujours prouver à l'autre qu'il était le meilleur.

Un magnifique match, comme on pouvait s'y attendre, mais différent des deux premiers. Ici, Kenny s'est concentré sur une blessure au niveau du dos et des trapèzes d'Okada, contractée après un match contre EVIL en ayant subi un Fireman's Carry Powerbomb sur un tas de chaises. A coup de Poison Frankensteiners (notamment un à l'extérieur qui a laissé 'The Ace' sur le carreau pendant un moment) et de Dragon Suplex à la vitesse de l'éclair comme Omega en a le secret, les deux hommes semblaient vouloir s’entre-tuer ! Ce dernier a même exécuté un monstrueux Uranage, qui rendrait fière l'ancienne légende de la NJPW, Hiroshi Hase ! En outre, c'était cool d'avoir revu le Croyt's Wrath – comme c'est souvent le cas, à l'occasion du G1 une ou deux fois par an lors des derniers shows au mythique Sumo Hall.

D'autant plus que la tension était encore plus palpable dans ce match, à cause de la limite de temps de 30 minutes (comme pour tous les matches du G1 à l'exception de la finale). Leurs affrontements précédents ayant duré 46 minutes et 1 heure, Omega allait-il enfin vaincre Okada et tout cela en moins de temps que précédemment ?

Quelle superbe série de matches, ce fut jusque là entre les deux, qui peut-être, comme pour Okada/Tanahashi, nous n'avons pas fini d'y goûter.

 

Kenny Omega vs. Tetsuya Naito - G1 Climax 27 Final Match

(NJPW G1 Climax 27 – Final Day - 13/08/17 - Tokyo, Japon)

 WOW, juste WOW.

Je m'attendais à un énorme match entre les deux, vu leur première rencontre au G1 l'an dernier, mais là, ils ont fait encore plus fort ! Incroyable.

Naito a adopté la stratégie qu'il avait utilisé pour la plupart de ses matches de ce G1 : c'est-à-dire se focaliser sur la nuque de son adversaire. Et ce, avec des Neckbreakers violents, très violents et même un Sitout Piledriver "botché" sur une table à l'extérieur (voyant Naito glissé et tombé sur le sol, mais tout en protégeant Omega). Quant à ce Tope Con Hilo de Omega ci-contre : l'un des plus beaux que j'ai vu !

Naito et Omega sont d'un niveau phénoménal dans les grands matches, comme ils ont pu le montrer respectivement face à Tanahashi et Okada. Comment arrivent-ils à sortir des contres si dangereux à voir, est un mystère … C'est ce qui fait la magie des meilleurs combats à la New Japan. En somme, une performance tout simplement surhumaine de la part de Naito et Omega, surtout en prenant en compte le match de plus de 20 minutes très éprouvantes qu'ils ont chacun eu avant cette finale. Bravo messieurs.  Sans doute, la meilleure conclusion d'un des meilleurs G1 Climax de l'histoire. 

 

Rey Mysterio vs. Will Ospreay - Pro-Wrestling World Cup First Round Match

(WCPW Pro-Wrestling World Cup - Day 1 - 23/08/17 - Milton Keynes, Buckinghamshire, Angleterre)

Ospreay vs mysterioUn autre match de tournoi mais cette fois-ci en Angleterre, en provenance de la jeune WCPW, à l'occasion de la conclusion de sa toute première World Cup. Comme son nom l'indique, elle a eu pour but de réunir parmi les meilleurs catcheurs indépendants du monde, représentant notamment l'Angleterre, l’Écosse, le Japon, le Mexique, l'Amérique ou encore l'Allemagne.

Le match qui a le plus attiré mon attention opposait la légende de la Lucha Libre, Rey Mysterio, et l'un des « top high flyers » actuels, Will Ospreay. Attrayant sur le papier, il n'aura pas décidemment pas déçu ! Rey-Rey a surtout pu montré qu'il était encore capable de sortir d'excellents matchs malgré les années et les blessures derrière lui. Un clash de générations, où l'expérience du catcheur masqué entrait brillamment en contact avec la vivacité et la fougue du catcheur anglais, tous deux accros des airs.

 

The Usos (Jimmy & Jey Uso) © vs. The New Day (Big E & Xavier Woods) (a/Kofi Kingston) - Smackdown Tag Team Championship Match

(WWE SummerSlam 2017 - Kick Off - 20/08/17 - Brooklyn, New York)

Ces deux équipes se connaissent si bien. La preuve en fut faite à nouveau avec ce très bon Tag Team Match. Déjà auteurs de très bons « openers » à Money In The Bank et Battleground, c'est justement dans l'ouverture de Summerslam que ce match aurait dû avoir sa place et non dans un pré-show durant lequel les fans peinaient à arriver dans l'arène...

En dehors de cela, on a eu notre ration de spectacle malgré tout ! De gros "kick outs", des innovations en équipe de la part de New Day, des « spots » spectaculaires, tel ce Alley-Us des Usos sur Xavier Woods depuis le ring en atterrissant à l'extérieur !!!

La rivalité entre les Usos et New Day ne cessent de nous offrir certains des meilleurs matchs dernièrement à la WWE.

 

 Katsuhiko Nakajima © vs. Eddie Edwards - GHC Heavyweight Championship Match

(NOAH Summer Navigation Vol. 2 - Day 8 - 26/08/17 - Tokyo, Japon)

Un très bon match pour mettre fin au 307 jours de règne (bien mérités) du nouvel 'Ace' de la Pro-Wrestling NOAH, Katsuhiko Nakajima. Affrontant un deuxième challenger « gaijin » (ou étranger, en japonais) après un énorme match contre Brian Cage en juillet (que je vous conseille à tous !), il a finalement été vaincu par l'ex-champion du monde de la TNA/GFW, 'Die Hard' Eddie Edwards.

Les deux hommes ont su fournir un match disputé, voyant particulièrement Edwards prendre de gros risques comme avec un Crossbody du haut du coin pour aller se jeter par dessus les barrières sur Nakajima. Il s'est même dégagé du Vertical Spike de Nakajima, action accordée à peu de challengers de ce dernier... Il a fallu néanmoins à Eddie plus que des Tiger Drivers et des Boston Knee Partys pour en finir avec le champion : c'est un Modified Emerald Flowsion qui joua le rôle de botte secrète finale, en un subtil hommage à l'homme qui lui a donné sa chance à la NOAH il y a 12 ans de cela, le légendaire et regretté Mistuharu Misawa. Le tout, faisant d'Eddie Edwards le tout premier « gaijin » détenteur du GHC Heavyweight Championship, un excellent choix.

Au final, Katsuhiko Nakajima aura fait du très bon boulot pour son premier gros règne, après le désastre Suzuki-Gun et le rachat de la NOAH. Tentant une nouvelle fois de « renaître », celle-ci commence à remonter un peu la pente grâce à lui et à de tels matchs. Espérons que ça continue comme ça.

What I Liked ... In The G1 Climax 27 (Hors-Série)

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Suite à un G1 Climax 27 aussi fantastique, rien de plus normal que de sortir un premier numéro hors série de cette nouvelle chronique !

 

Le G1 Climax, quésaco ?

 

Après de multiples formules de tournoi annuel, le tout-premier G1 (ou « Grade-1 ») de la New-Japan Pro-Wrestling est organisé en 1991 avec comme vainqueur inaugural Masahiro Chono, battant Keiji Mutoh en finale. En guise de contexte : c'est deux-là sont appelés, avec Shinya Hashimoto, les « Three Musketeers » (ou « trois mousquetaires ») et sont alors considérés comme l'avenir d'une compagnie alors en plein « boom » ! Comme son nom l'indique donc, dès sa création, le G1 Climax Tournament est voué à ne faire s'affronter que des compétiteurs d'élite (d'où le terme G1), le « climax » du tournoi n'étant réservé qu'aux deux tout-meilleurs de la fédération.

 

A l'époque, pas encore de place dans le Main-Event du « January 4 Tokyo Dome Show » (au nom variable, avnt d'être nommé Wrestle Kingdom) à la clé, mais un Title Shot n'importe quand (généralement au plus vite) au IWGP Heavyweight Championship quand même. Parfois même, l'enjeu pouvait changer … et la formule aussi ! En 1992, c'est le NWA World Heavyweight Championship qui fut en jeu (La « Big Gold Belt » comme on dit), dans une version « single-elimination » - et non « round-robin », ou par poules, qu'on connaît aujourd'hui - remportée une nouvelle fois par Chono. Il en est d'ailleurs le recordman avec 5 victoires au total ! Hiroyoshi Tenzan, autre compétiteur emblématique du tournoi, est à ce jour celui qui accumule le plus de participations avec 21 participations. Il a pris sa retraite du tournoi en récupérant la place de son ami Satoshi Kojima l'année dernière.

 

Ce n'est que depuis 2012 que le vainqueur du G1 Climax remporte une place dans le Main-Event de Wrestle Kingdom pour tenter sa chance au IWGP Heavyweight Title. Une nouvelle règle, mise en place pour continuer comme il se doit la rivalité grandissante entre Kazuchika Okada (vainqueur en 2012) et le champion d'alors, Hiroshi Tanahashi. Stat intéressante : c'est qu'aucun des vainqueurs du G1 depuis ce changement de règle n'a battu le champion entrant à Wrestle Kingdom... Tetsuya Naito, vainqueur cette année, brisera-t-il cette malédiction ?

 

 

NJPW G1 Climax 26 : Quels ont été les meilleurs performers ?

 

Le G1 est l'occasion pour beaucoup de lutteurs de montrer ce qu'ils valent vraiment. Affronter différents adversaires en l'espace d'un mois très intense, est un très bon moyen de s'améliorer, ou d'affirmer son talent, et de gagner des fans.

 

Passons maintenant aux meilleurs matches du G1 édition 2017, and so Here's What I Liked In The G1 27...

 

Les 5 Meilleurs Matchs du Bloc A :

 

Kota Ibushi vs. Tetsuya Naito (Day 1)

 

http://www.voicesofwrestling.com/wp-content/uploads/2017/07/201707180012.jpgÉvoqué précédemment dans le WILTM (ou What I Liked This Month pour les étourdis) de Juillet, un superbe premier grand match pour commencer ce tournoi, qui donna le ton pour la suite. Avec des « spots » qui font très mal à la nuque ...

 

Fort heureusement, ce ne sera pas le dernier des beaux matches qu'Ibushi nous sortit cette année !

 

♦ A lire dans What I Liked This Month - édition Juillet 2017

 

 

YOSHI-HASHI vs. Yuji Nagata (Day 1)

 

Résultat de recherche d'images pour "yoshi hashi vs yuji nagata"  Également durant le premier jour, un match qui, sur le papier, aurait été bon voire même vraiment bon, mais pour lequel je ne m'attendais pas à être aussi agréablement surpris !

 

Clairement un des meilleurs matches de YOSHI-HASHI à la NJPW et son meilleur du tournoi.

 

Malgré la défaite, Nagata aura au moins commencé avec une de ses dernières grandes performances pour sa 19ème et ultime participation au G1.

 

 

Kota Ibushi vs. Hiroshi Tanahashi (Day 11)

https://pbs.twimg.com/media/DGNF_DcU0AELrVG.jpgCes deux grands catcheurs ne pouvaient pas sortir un mauvais match, aucune surprise ici. Les deux ne s'était affronté pourtant qu'une seule fois et c'était il y a deux ans, lors du premier jour de la 25ème édition du G1, dans un excellent match déjà.

 

Mais pour Ibushi, ce ne fut pas qu'une revanche contre Tanahashi : là il l'affrontait en plus dans sa ville, à Kagoshima, dans son tout-premier match dans cette arène. Pas un match anodin pour lui, il a sorti les « Big Time Move » avec la Second-Rope Deadlift German Suplex et le Lawn Dart Face à un très « heelish » Tanahashi. Il lui faudra effectuer de nouveau cette nouvelle prise pour en finir, la même utilisée dans le tournoi pour battre certains adversaires, le Kamigoye (qui signifie « tueur de dieu », beaucoup voyant Tanahashi comme un dieu du catch). Un coup de genou qui semble très similaire au V-Trigger d'Omega. Hmm...

 

Tomohiro Ishii vs. Yuji Nagata (Day 11)

 

Résultat de recherche d'images pour "yuji nagata vs yoshi hashi g1 27"LE match « stiff » du tournoi ! Juste deux vétérans se mettant sur la tronche à grande vitesse, à coup de Brainbuster et de Tope-Rope Exploder. Les deux sont capables de prendre une lourde dose de coups et de les rendre.

 

Un match qui montre que Nagata en a encore sacrément sous le capot … Mais comment ne pas saluer ce si sous-estimé Ishii, toujours à la hauteur de performances intenses !

 

 

Tetsuya Naito vs. Hiroshi Tanahashi (Day 17)

Résultat de recherche d'images pour "kazuchika okada being cocky to satoshi kojima G1 27"Dernier match pour chacun des deux hommes, Naito & Tanahashi se sont curieusement retrouvés avec le plus de points dans le Bloc A à l’orée de ce match, Un finale du Bloc A décidément bien calibrée par un « booking » toujours au top !

 

Les deux s'étant déjà affrontés par deux fois cette année autour du titre Intercontinental – pour rappel, une victoire de Naito à Wrestle Kingdom et une de Tanahashi à Dominion 6.11 pour récupérer le titre - on peut alors appelé ça la belle, et une bien nommée. Et ce, sans oublier le fait que Naito avait justement vaincu Tana' en finale du G1 Climax 23, c'est dire l'histoire qu'il y a entre les deux !

 

Ils ont une nouvelle fois plus que délivré, avec un match très technique. Tanahashi travaillant une nouvelle fois sur la jambe sensible du leader de Los Ingobernables de Japon, mais Naito ne se privant pas lui de s'attaquer au bras blessé de Tanahashi. Beaucoup de drama encore dans ce match, et des rappels à leurs précédents affrontements. Mine de rien ça commence à devenir une sacré rivalité entre les deux !

 

(Fait intéressant : Tanahashi est vraiment devenu "Mr. Friday Nights" pour le G1 Climax depuis 2015, tant à chaque dernier vendredi du tournoi, il est toujours en finale du Bloc A (contre AJ Styles, puis Kazuchika Okada et cette année, Tetsuya Naito).)

 

 

Mentions honorables

Kota Ibushi vs. Zack Sabre Jr. / Hiroshi Tanahashi vs. Tomohiro Ishii / Yuji Nagata vs. Zack Sabre Jr.

 

Top performeurs

Kota Ibushi, Hiroshi Tanahashi, Tomohiro Ishii

 

 

Les 5 Meilleurs matches du Bloc B :

 

Michael Elgin vs. Kazuchika Okada (Day 4)

 

Résultat de recherche d'images pour "michael elgin vs kazuchika okada g1 27"Déjà décrit précédemment dans cette chronique lui aussi, voilà un superbe match tenu dans cette série de shows au Korakuen Hall pour commencer le G1.

 

Un combat qui montre ô combien Elgin a sa place à la NJPW et qui vient s'ajouter à la très longue liste de matches de très grande qualité à voir d'Okada.

 

♦ A lire dans What I Liked This Month - édition Juillet 2017

 

 

Kazuchika Okada vs. SANADA (Day 6)

Résultat de recherche d'images pour "kazuchika okada vs sanada g1 27"Un des matchs que j'attendais le plus du tournoi sur le papier, et ça n'a pas déçu. SANADA aura encore montré l'énorme potentiel qu'il a et s'il travaille son charisme et montre plus de feu dans le ring (même si avec sa gimmick actuelle de "Cold Skull", ne montrer aucune émotion peut sembler logique), il peut facilement devenir l'un des principaux nouveaux "visages" de la compagnie.

 

Il n'aura clairement pas démérité et Okada aura dû prendre SANADA très au sérieux à la fin avec de multiples Rainmaker pour le vaincre. Et, j'en suis sûr, le rematch ne sera que meilleur.

 

 

Kenny Omega vs. Michael Elgin (Day 8)

 

https://www.njpw1972.com/wp-content/uploads/2017/07/DSC_9359.jpgQuel match encore une fois dans ce Bloc B (mon Bloc favori), entre sans aucun doute deux de ses meilleurs performers !

 

Chaque prise aura été plus dévastatrice les unes que les autres un Main-Event japonais spécial Canada.

 

♦ A lire dans What I Liked This Month - édition Juillet 2017

 

 

 

Kazuchika Okada vs. Satoshi Kojima (Day 8)

Une dynamique très intéressante a caractérisé ce match, puisque Okada arborait un comportement très différent de d'habitude - très prétentieux et sûr de lui. Pourquoi ce comportement alors ?

 

En fait, avant le début du G1 27, suite à une question posée dans une interview sur « ce qu'il pensait des plus vieux participants au G1 » cette année, il avait déclaré que « des anciens comme Kojima et Nagata n'avaient plus leurs places dans le G1 », plus « le niveau » et surtout « n'étaient pas à son niveau » et que « c'était stupide qu'ils participent parce que personne ne peut croire qu'ils avaient encore une chance de gagner ».

Donc pour lui, c'était un match tranquille, tout fanfaronnant, provoquant le public à fond derrière Kojima, mettant même quelques coups à Tenzan à l'extérieur tant Kojima n'opposait, selon lui, pas de résistance. Mais Kojima n'avait pas encore dit son dernier mot, sans doute après tout le pain mangé avant le match ! Il commença même à reprendre le dessus, forçant Okada à arrêter ses plaisanteries et à le prendre au sérieux.

 

Ce match m'a vraiment donné envie de voir un futur règne d'un Okada regagnant cette attitude « cocky » des débuts.

 

Kazuchika Okada vs. Kenny Omega (Day 18)

 

NJPW G1 Climax 27 B Block Finals (August 12) Results & ReviewThey did it again ! Incroyable match entre les deux à nouveau, clairement le "plus facile" à voir de leur trilogie, vu qu'ici ils n'ont pas eu besoin de se jauger au début et on prit moins de trente minutes à conclure l'affaire.

 

On est donc à une victoire pour Okada (Wrestle Kingdom), un match nul (Dominion) et une victoire pour Omega, ça rend la perspective d'un quatrième match encore plus intéressante !

 

 

Mentions honorables

Minoru Suzuki vs. Kazuchika Okada / EVIL vs. SANADA / Kenny Omega vs. EVIL

 

Top performeurs

Kazuchika Okada, Kenny Omega, Michael Elgin

 

 

La finale du NJPW G1 Climax 27 : Kenny Omega vs. Tetsuya Naito

 

https://pbs.twimg.com/media/DHLYVoJXsAAwkM0.jpgEt enfin, comment ne pas parler de la finale, entre le vainqueur du Bloc A et le vainqueur du Bloc B, au terme de ces 19 jours très éprouvants.

 

Des prises et des coups plus douloureux à voir les uns à après les autres, notamment ce DDT sur le poteau, j'en ai encore des frissons.

 

Tout simplement la meilleure finale du G1 à ce jour selon moi. Une performance hors du commun des deux, même sachant leurs niveaux d'excellence respectifs. Et tout simplement, un des meileurs matchs que j'ai vu de ma vie !

 

La NJPW et ses matches d'une qualité exceptionnel me laisseront toujours à bout de souffle.

 

 

Le meilleur G1 de l'histoire ?

 

Résultat de recherche d'images pour "yuji nagata g1 27 "Qu'est ce qui fait de ce G1 l'un des tout-meilleurs ?

 

Comme le célèbre analyste Dave Meltzer le déclara aussi : des quantités de matchs époustouflants, de l'évolution chez certains comme EVIL (battant l'invincible Okada et se sécurisant une place dans le Main-Event de King Of Pro Wrestling 2017 - un des plus gros shows de la NJPW), Juice Robinson assurant encore un peu plus dans son rôle de “babyface”, Tama Tonga faisant un meilleur G1 que l'année dernière, ou SANADA gagnant un peu plus de confiance dans le ring.

 

Sans oublier, Kota Ibushi qui nous aura fait cadeau de nombreux superbes matchs, tous uniques en leur genre. Et bien sûr, Yuji Nagata finissant de la meilleure manière son dernier G1 Climax – salué aussi bien par les fans que par ses adversaires.

 

Une chose peut-être à regretter et à changer l'an prochain est le manque de diversité en demi-finale : moins de Tanahashi, et plus de Elgin ou Ishii !

 

Ah et comment oublier l'un des meilleurs moments du G1, qui ne fut pas un match, mais le retour de Katsuyori Shibata et ses quelques mots : “je suis vivant, ce sera tout”. Cela fait tellement plaisir de le revoir, debout sur ses deux jambes. Un souvenir très émouvant à garder de ce G1.

 

 

 

What I Liked This Month : Les Matches du Mois - édition Juillet 2017

Un mois dominé par un fabuleux G1 Climax mais pas que !  And, here's what I liked this month ...

 

Kota Ibushi vs. Tetsuya Naito - G1 Climax 27 A Block Match

(NJPW G1 Climax 27 - Day 1 - 17/07/17 - Sapporo, Japon)

Hé bien quel match pour conclure cette journée d'ouverture de la 27ème édition du réputé G1 Climax !

Un véritable chef d'oeuvre, opposant le revenant - et humain à nouveau - Kota Ibushi contre "l'Ingobernable" Tetsuya Naito.

Le leader de LIJ ne perdit pas de temps pour s'en prendre à la nuque d'Ibushi tout le long du match : ce n'est pas un choix anodin vu que Ibushi avait dû prendre une pause indéterminée fin 2015 à cause d'une blessure à la nuque (ce qui lui avait fait manqué une bonne partie de 2016, ayant quitté la DDT & la New Japan au préalable).  Mais Ibushi, lui et son "Fighting Spirit", ne dirent pas leur dernier mot. Exécutant même sa fameuse Super Deadlift German Suplex et ne se privant pas d'abîmer la nuque de son adversaire avec un Second Rope Sitout Piledriver également.

Comme pour Okada/Marufuji l'année dernière, ce fut un grand main event pour ce premier show de ce G1 – alors, déjà précédé par de très très bons matchs entre YOSHI-HASHI et Yuji Nagata, et Tomohiro Ishii face à Hirooki Goto.

Qu'est ce que ça fait plaisir de retrouver Ibushi dans un grand tournoi comme le G1 !

 

Matt Riddle © vs. WALTER - PROGRESS Atlas Championship Match

(PROGRESS Chapter 51 : Screaming For PROGRESS -  09/07/17 - Birmingham, Angleterre)

Quelle bataille ce fut entre l'Américain et l'Autrichien pour ce titre réservé aux Heavyweights. Les deux combattants se sont échangés un nombre incommensurable de Chops, en une sorte de remake de Kobashi vs. Sasaki version européenne.

Sans oublier le fait que les deux sont déjà auteurs d'un excellent match à Chapter 46 pour cette ceinture !

Précédemment, je disais que Matt Riddle était l'un des meilleurs catcheurs en Indy cette année mais WALTER n'a pas à rougir (comme le torse de son adversaire dans ce match) d'une telle qualification.

 

MaxiMum (Kotoka, Masato Yoshino, Naruki Doi, Big R Shimizu, Ben-K) vs. Jimmyz (Genki Horiguchi HAGee Mee, Jimmy Susumu, Jimmy K-Ness, Ryo "Jimmy" Saito, Jimmy Kanda) - Captain Naniwa Rules Ten Men Tag Team Elimination Match

(Dragon Gate Rainbow Gate - Day 10 - 06/07/17 - Tokyo, Japon)

D'un côté, tout frais, tout neuf, le nouveau clan MaxiMuM formé suite au retour de (très sérieuse) blessure du catcheur le plus rapide du monde, Masato Yoshino. De l'autre, le clan le plus vieux de l'histoire de la Dragon Gate (5 ans), les Jimmyz. L'un et l'autre s'opposent depuis peu dans une rivalité qui a vraiment éclatée d'un coup, sans prévenir.  

D'habitude sympathiques, les Jimmyz se sont mis à attaquer, sans aucune réelle raison, MaxiMum d'un coup après leur précédent match. MaxiMuM avait donc une revanche à prendre !

Toute cette animosité entre les deux clans conduit à cette stipulation bien particulière. Deux catcheurs débutent le match, puis entre un catcheur de chaque régulièrement jusqu'à ce que tous les catcheurs des deux clans soient dans le ring (hormis Jimmy Kagetora, qui n'était pas dans le match sinon ça l'aurait transformé en Handicap Match). Les éliminations ne peuvent avoir lieu que quand tout le monde est là, et la victoire ne pouvant d'être acquise que lorsqu'un des deux capitaines des clans désignés pour le match (Kotoka & Genki Horiguchi) ait réussi un tombé. En somme, un War Games sur un seul ring et sans cage.

Ce fut un excellent « spotfest » vers la fin du match, comme on en a l'habitude à la DG (la cardio de ces mecs me fera toujours halluciner !). Certes il y a eu bien plus fou, mais ça reste un tès cool Multi Men Tag Match, avec une très bonne fin.

 

Kazuchika Okada vs. Michael Elgin - G1 Climax 27 B Block Match

(NJPW G1 Climax 27 - Day 4 - 22/07/17 - Tokyo, Japon)

Autre match du G1 et autre grand, grand match.

Les deux avaient déjà eu un match dans le G1 il y a deux ans : un très bon match mais qui pouvait être bien meilleur, si seulement dans une salle plus connue et plus réputée pour les grands matchs. Et là quoi de mieux que le célèbre Korakuen Hall !

Très content que les deux aient eu un tel rematch parce qu'ils ont clairement mis la barre 10 fois plus haute. Big Mike est tellement bon aussi à la New Japan, le G1 est l'une des meilleurs occasions pour le voir dans son meilleur élément . Le Korakuen était vraiment derrière ce légitime successeur de 'Dr. Death' Steve Williams.

Les "nearfalls" dans ce match en plus... Après un enchaînement de Buckle Bomb & Black Tiger Bomb, Elgin était tellement à rien de battre Okada ! J'espère que la NJPW va continuer de bien "pusher" Elgin, après un début d'année en demi teinte.

 

Michael Elgin vs. Kenny Omega - G1 Climax 27 B Block Match

(NJPW G1 Climax 27 - Day 8 - 27/07/17 - Nagaoka, Niigata, Japon)

https://www.njpw1972.com/wp-content/uploads/2017/07/DSC_9359.jpg Big Mike & Kenny Omega ont eu d'excellents matches ensemble ce n'est plus un secret - s'affrontant notamment dans le tout premier Ladder Match à la NJPW il y a un peu plus d'un an à Dominion 6.19. Plus récemment, ils se sont affronté aussi ce mois-ci lors des G1 Specials In USA au cours du tournoi pour couronner le premier IWGP US Heavyweight Champion (à savoir Kenny Omega).

Powerbombs, V-Trigger, Backdrop Suplex, Belly-To-Belly Overhead à l'extérieur : des prises plus dévastatrices les unes que les autres se sont enchaînés dans ce match ! Beaucoup de brutalité (ce Backfist d'Elgin !!!) et d'intensité dans cette rencontre entre les deux Canadiens.  Sans doute leur meilleur match jusqu'à présent. Un autre match palpitant, qui vient s'ajouter à un G1 des plus grands crus ! 

What I Liked This Month : Les Matches du Mois - édition Juin 2017

- Heisenbergbad

 

Le catch Indy recelle chaque mois de combats divertissants, excitants voire épiques. Que ce soit sur les diverses plateformes officielles de services à la demande des différentes promotions (NJPW World, FloSlam, etc) ou le streaming illégal, l'Internet 2.0 nous offre la possibilité d'observer des catcheurs et des styles de catch provenant du monde entier.

Justement très observateur du catch indépendant international, mais aussi très exigeant, je vous propose avec cette chronique de gagner du temps en vous conseillant chaque mois une poignée de matches qui ont passé ma sélection. Parmi tout ce que j'aurais vu ce mois-ci, qui aura l'honneur d'avoir retenu mon attention, et lequel de ces matches méritent donc la vôtre ? C'est tout l'objet de cette chronique !

 

So, here's what I liked this month ...

 

Kazuchika Okada © vs. Kenny Omega - IWGP Heavyweight Championship Match

(NJPW DOMINION 6.11 – 11/06/2017 – Osaka, Japon)

 

Omega okada ii

 

Okada vs Omega II ou comment beaucoup l'ont appelé « The Rematch Of The Century » à juste valeur. Revoyons un peu ce qui a amené à ce rematch...

 

En premier lieu, comme vous le savez sans doute, Okada & Omega ont fourni un match d'une qualité incroyable, en janvier dernier à Wrestle Kingdom 11 - même si « incroyable » est devenu normal à la NJPW. Salué par 'Stone Cold' Steve Austin et Mick Foley, pour ne citer qu'eux, jamais un match non-WWE avait autant fait parlé le monde du catch. Le célèbre analyste Dave Meltzer est même allé jusqu'à lui attribuer la note « ultra-rare », quasi-inédite, de 6 étoiles sur 5. En résumé, le match aura marqué et fait « marké » la planète catch.

 

Pour l'inévitable revanche, bien évidemment pas 1 ni 2 mois après, non : la New Japan préfère laisser reposer, laisser l'odeur de rematch planée – afin de cultiver l'attente et l'envie des fans – et le programmer au bon moment. Après une énième grande défense de titre pour Kazuchika Okada face au massif Tongien, Bad-Luck Fale (certes pas sa meilleure, mais d'une certaine façon nécessaire dans la construction de son règne impérial), le champion prend le micro, comme fait tout bon « Ace » après chaque défense victorieuse. Il en profite pour appeler Kenny Omega, alors repartant en coulisses pour réconforter son 'Under Boss' après sa défaite. Okada déclare qu'il veut un rematch face à lui, qu'il partage un sentiment de "unfinished business" avec Omega. Sous le "WOOOW" du public nippon, le leader du Bullet Club n'avait d'autre choix que d'accepter.

 

6 mois après le Tokyo Dome donc, cette nouvelle rencontre avait commencé beaucoup plus rapidement que la première : plus besoin de se jauger, les deux hommes se connaissant déjà très bien et sachant désormais esquiver les prises de l'autre. Omega a notamment exécuté sans doute l'un des plus beaux Asai Moonsault que j'ai vu – j'ai même cru, au début, qu'il hésitait à faire un Corkscrew Moonsault, en clin d'oeil à Ibushi !

 

Un tel match a très peu de défauts. Le seul que je pourrais lui trouvé, c'est le travail sur la jambe d'Okada abandonné au fil du combat : un peu dommage, mais pas dérangeant. La durée du premier opus était déjà très longue, avec 46 minutes d'affrontement, mais le second a fait encore mieux même avec un 60 Minutes Time Limit Draw. Les dernières séquences du match sont juste époustouflantes aussi bien en terme d'in-ring que de « storytelling » !

Sans aucun doute, comme celui de Wrestle Kingdom 11, l'un des plus grands matches que j'ai pu voir, je le mettrais même au-dessus du premier. Bravo la NJPW, bravo Okada, bravo Omega.

 

 

Shuji Ishikawa © vs. Jake Lee - Triple Crown Championship Match

(AJPW Dynamite Series - Day 1 – 11/06/2017 – Tokyo, Japon)

 

Lee ishikawaTiens, ça tombe bien, ce match a eu le même jour que le précédent. Un autre gros match de championnat majeur de Puroresu, ici avec l'AJPW.

 

D'un côté, le 'Big Dog' (non, pas Roman Reigns !) du circuit indépendant japonais, Shuji Ishikawa, et de l'autre, le moins expérimenté mais déjà très talentueux, Jake Lee. Membre du clan NEXTREAM dont fait partie l'ancien Triple Crown Champion (et actuel « Ace » de l'All-Japan), Kento Miyahara, ce dernier commence à bien monter à l'AJPW. Et il n'a pas déçu pour son premier vrai Main-Event !

 

Son adversaire et bourreau, quant à lui, quadragénaire ex-« Deathmatch wrestler » au top de sa carrière, est aujourd'hui devenu le véritable « big man » numéro 1 du catch indépendant japonais. Jake Lee, pour finir, sera certainement un catcheur à suivre dans les annéesà venir, tant il regorge de potentiel !

 

 

Hiromu Takahashi © vs. KUSHIDA - IWGP Junior Heavyweight Championship Match

(NJPW DOMINION 6.11 – 11/06/2017 – Osaka, Japon)

 

https://www.njpw1972.com/wp-content/uploads/2017/06/SS3_5499.jpg Encore la New Japan, encore le Japon oui. Mais difficile de passer à côté, de cet affrontement entre deux des meilleurs Juniors de notre temps. KUSHIDA, vainqueur d'un nouveau BOSJ Tournament, s'opposant à la « rising star » de la NJPW cette année, Hiromu Takakashi, dans le troisième opus d'une rivalité des plus intenses.

 

Les deux n'y sont pas aller de mains mortes ici non plus ! Notamment, en repensant à cet incroyable Running Dropkick de KUSHIDA avec appui sur une chaise, en sautant par-dessus les barrières pour atteindre son adversaire, dans le public.

Bref, encore un super match de Juniors à la NJPW cette année, à mettre avec les excellents KUSHIDA/Ospreay (j'en parle plus bas), KUSHIDA/Taguchi et autres Hiromu/Taguchi.

 

 

Matt Riddle © vs. Keith Lee - WWN Championship Match

(EVOLVE 87 – 25/06/2017 – Queens, NYC)

 

http://www.wrestlingheads.com/wp-content/uploads/2017/06/IMG_0282-777x437.jpgUn véritable guerre entre deux des catcheurs les plus "hot" du circuit indépendant actuellement.

L'enjeu ? Le récent WWN Championship, un peu l'équivalent d'un TV Title « augmenté », car représentant la branche globale qui regroupe un certain nombre de promotions soeurs (EVOLVE Wrestling, FIP, ACW) .

 

Ni l'ancien combattant UFC "ultra chill" ni le Super Heavyweight d'une coolitude contagieuse n'a vraiment eu un gros avantage dans le match. Ces deux-là sont clairement deux des meilleurs en Indy en 2017 ! Même à la fin du match, aucun ne semble dominer l'autre.

Sans doute l'un des meilleurs matchs offerts par l'EVOLVE depuis un moment !

 

 

KUSHIDA vs. Will Ospreay – BOSJ XXIV Tournament Finals

(NJPW Best of the Super Juniors XXIV - Finals – 03/06/2017 – Tokyo, Japon)

 

https://www.njpw1972.com/wp-content/uploads/2017/05/SS3_5980.jpgQuelle finale du BOSJ encore une fois ! Entre KUSHIDA, le vainqueur de l'édition 2015, et Will Ospreay, le vainqueur de l'édition 2016. Comme quoi.

 

Les deux finalistes s'étaient déjà affrontés à Invasion Attack 2016, à l'occasion des débuts à la New Japan d'Ospreay, puis à DOMINION la même année après la victoire de ce dernier au BOSJ, 23ème édition. Ces deux premières rencontres étaient de très bonne qualité mais, pour moi, n'avaient pas réussi à atteindre leur potentiel. Et bien, cette fois, nos deux combattants l'ont clairement atteint ! … Peut-être pas un « 5-Star Match » selon moi, mais facilement un match 4 étoiles en tout cas.

 

Avec une autre de ses nombreuses grandes performances, KUSHIDA prouve encore – avant son match face à Hiromu Takahashi cité plus haut, seulement quelques jours plus tard – qu'il est l'un des plus grands à la NJPW actuellement.

Et pour Ospreay, il a bien évolué du simple catcheur acrobatique, comme certains le caractérisent encore. Non : quand il le veut, dans les grands matches, c'est un grand catcheur ! Certes, j'ai parfois du mal avec son « overselling » et ses cris de goret, mais il reste un grand talent pour un si jeune homme, qui a encore beaucoup de temps … pour devenir encore meilleur !

 

Rendez-vous le mois prochain, pour retrouver votre liste recommandée de matches à voir.

G1 Special in USA : un petit pas pour la NJPW, un grand pas pour l'Histoire

G1 special in usaDes mois qu'on l'attendait ce premier week-end de juillet, cette "toute-première" venue de la New-Japan Pro-Wrestling, seuleà l'affiche, sur le sol américain (Invasion Attack Tour 2012, everybody ? ... Pauvre MVP). Diffusées tant bien que mal en direct sur AXS TV (le diffuseur américain de la NJPW depuis 2-3 ans), ces deux soirées pré-G1 Climax 27 vont (cette fois) définitivement marquées l'histoire moderne de la compagnie nippone. Environ 2500 fans occidentaux chaque soir en seront tenus témoins à l'avenir. Une très rare défense de la ceinture poids-lourd IWGP (la première, me semble-t-il, depuis War of the Worlds 2014). La naissance d'un nouveau titre de champion, en préparation - si tout va bien - d'un nouveau territoire physique pour la New-Japan de l'autre côté du Pacifique. Mais surtout, les G1 Special in USA auront permis une exposition positive de premier ordre à la NJPW, son produit et ses stars. Et les amateurs présents auront su retransmettre une ambiance traditionnelle, sans oublier de faire entendre leur voix, soutenant ceux qui, pour eux, sont à même d'emmener la NJPW vers les hauteurs à l'internationale.

Retour sur l'ensemble des éléments, matches et personnalités qui auront composés ce premier réel pas vers la nouvelle guerre mondiale du monde du catch !

 

Une présentation en demi-teinte : commentaires, production et décor

La scène restait respectable pour l'ampleur relative de tels événements. Pas au niveau d'un "super-show" de la New-Japan, mais tout à fait à la hauteur d'un grand événement annuel de la Ring of Honor, avec lumières, titantron et pyrotechnies (take that, WWE !) en prime. La longue rampe d'entrée et le passage sur le côté pour les perdants, que l'on peut retrouver à la NJPW, étaient des détails bienvenus pour accentuer le fait que le spectacle était bien signée "NJPW" et rien d'autre.

Quant à l'emballage, cette fois télévisuelle, proposé par AXS TV (avec assistance, par moments comme on le voit dans certains plans de caméra, par l'équipe-caméra de la NJPW), il était - il faut l'admettre - très bancal. Les bandeaux pour les noms n'étaient pas adéquats, quand ils se montraient. Le son des micros, digne d'un show indépendant local. Enfin, sur le montage en direct, les plans de fans à la WWE circa 2016-2017 trahissaient l'essence du produit pro-sport/catch pur de la NJPW, focalisé sur le ring et rien d'autre. Surtout que certains de ces plans allaient à l'encontre de l'action ou, parfois, de la présentation des catcheurs. Néanmoins, on retiendra les replays (souvent absents des shows de la New-Japan) et ralentis bien amenés.

Pour finir sur ses aspects de présentation, j'avoue avoir été déçus de ne pas entendre le duo aujourd'hui très fonctionnel Don Callis & Kevin Kelly. Cela peut paraître fou, mais l'ex-champion UFC Josh Barnett & Jim Ross (duo aux commentaires de NJPW on AXS TV) n'étaient bien souvent pas à la hauteur de la tâche. Bûtant maladroitement sur leurs phrases, répétant les mêmes choses un show sur l'autre, en retard sur certaines "storylines", ils étaient majoritairement à la ramasse en dehors des grands matches ...

 

Une qualité de matches très inégale, mais solide dans l'ensemble

Ishii vs zsj

... un sentiment de balancier qui se retrouvait tout au long du déroulement des deux shows, par ailleurs. Aux cartes très fournies en talents, proposant pourtant des matches de championnat et un tournoi rondement mené, les deux soirées de ces G1 Special in USA n'arrêtaient pas de jongler entre affrontements sérieux et dignes du meilleur que puisse offrir la NJPW, et rencontres de "house shows" sans enjeux ou particulière combattivité.

Jouer avec les réactions des fans comme l'ont fait Cody Rhodes et Marty Scurll dans le 8-Man Tag Match le second soir peut être divertissant, mais détonnait peut-être trop avec le reste de la soirée. On sentait que le "booking" hésitait à ravir les fans sur place ou à faire de ses deux soirées des équivalents de "Special Events"/Pay-Per-Views pour la WWE - certes médiocres, mais concentrés en terme d'obejctifs et d'identités de produit, à savoir à enjeux sérieux et importances historiques solennelles.

Fort heureusement, Kenny Omega, Tomohiro Ishii et consors nous auront offerts des performances dignes de leurs valeurs. Le 8-Man Single-Elimination Tournament n'aura eu aucun point faible, et Kazuchika Okada aura réussi à faire sortir une grande performance de Cody Rhodes, tous deux jouant parfaitement sur le suspense entourant la décision finale (avec des petits échos à Okada-Omega II, bien amenés).

Afin de ne pas trop m'étaler sur tous ses grands matches proposés au cours de ce week-end, voici un petit classement rapide :

1 Kenny Omega vs. Tomohiro Ishii
2 Kenny Omega vs. Michael Elgin
3 Tomohiro Ishii vs. Tetsuya Naito
4 Kazuchika Okada vs. Cody Rhodes
5 Kenny Omega vs. Jay Lethal
6 Tomohiro Ishii vs. Zack Sabre Jr.
7 The Young Bucks vs. RPG Vice
8 Zack Sabre Jr. vs. Juice Robinson
9 War Machine vs. GoD
10 Team CMLL, Jay White & Juice Robinson vs. LIJ

 

Les fans sont venus, ils ont ciblé et ils se feront entendre !

Okada usEn entrant dans ce fameux week-end, de nombreux fans de la NJPW craignaient qu'un règne ne prenne fin trop tôt, et au profit de la mauvaise personne. Focalisée sur sa nouvelle étape d'expansion en Occident, la NJPW avait programmé Okada vs. Cody Rhodes pour le titre de champion poids-lourd IWGP et semblait prête à filer le bébé à l'ex-WWE. Fort heureusement, ce ne fut pas le cas, mais que de suspens et surtout que de ferveur à l'égard du champion défendant, de la part du public américain. Ce dernier a traité Cody comme un vrai étranger, venu réclamé le succès mérité par l'invincible "golden-boy" de la New-Japan, acclamé et soutenu comme jamais. Le tout formant une atmosphère de tension, sur laquelle Okada et Cody ont eu vite fait de capitaliser pour accentuer le suspense de la situation.

De la même façon, Billy Gunn (en compagnie de "no one's boy" Yoshi Tastu) aura été violemment rejeté par ses compatriotes, aucunement venus pour soutenir un "nostalgia act". En conséquence, 'Mr. Ass' l'aura joué complètement "heel" presque de bout en bout du week-end ... jusqu'à respectueusement salué la victoire du grand Hiroshi Tanahashi (lui aussi, accueilli comme un roi ... pourtant venu avec une "replica belt" de sa ceinture Inter-Continental réparée), en conclusion de leur solide match de championnat Inter-Continental.

Deux réactions sans doute choquantes pour la direction de la NJPW, qui avaient misés sur l'attrait local de certaines de ses stars, mais du moins indicatives de l'efficacité du "booking" de ses Main-Eventers et autres stars en plein "push" (telles Hiromu Takahashi, KUSHIDA, Tetsuya Naito ou même Juice Robinson). De fait, le public japonais généralement se montre modestement indifférents pour signifier son rejet - préférant juste s'exclamer de satisfaction. A contrario, les fans américains acclament aussi bien qu'ils huent, ceux pour quoi ils sont contres. Dans cette optique, les instances supérieures de la NJPW ont pu constater de l'inefficacité, par exemple, d'un Cody Rhodes en Main-Event, et pourront donc prendre acte du fait lors de la prochaine dissolution du Bullet Club ...

 

Retour en 2018, Kenny Omega et divorce progressif avec la ROH

Kenny omega usCar ici réside l'étape historique latente que constitueront à l'avenir ses G1 Special in USA. De nombreuses graines de dissension entre les deux fortes têtes du Bullet Club, stars de ce week-end : Cody Rhodes, "l'outsider" vedettisé mais rejetté par le public, et Kenny Omega, le preneur de trône et conquérant du monde du catch, peut-être sur le départ l'an prochain. Si la NJPW a bien fait ne pas avoir confié tout de suite la place de "top-gaijin" à Cody Rhodes, que devrait-il advenir malgré tout de Kenny Omega ?

Quasi-complet "babyface" désormais, et détenteur de son lot de consolation (temporairement ?), Kenny Omega devrait dans la logique des choses bientôt remplacer ce dernier par son véritable trophée - celui d'IWGP Heavyweight Champion. Cody n'est en effet pas à la hauteur du tout, et le règne d'Okada - bien qu'excellent à tous les niveaux - s'essouffle. Ainsi, le futur du nouveau championnat US paraît aussi incertainement que la direction que prendra Omega dans les prochains mois ... Qui pourra bien le porter au même niveau que lui, une fois qu'il l'aura perdu ? Comment ne peut-il pas défaire Okada à l'avenir ? Comment le Bullet Club survivra une fois dissolue, ou simplement après son départ éventuel ?

... Et comment la NJPW pourrait s'en sortir sans lui, à son retour annoncé aux States en 2018 ? En effet, après avoir sur-exploité une Ring of Honor de plus en plus générique, la promotion-reine du Japon ne la traite aujourd'hui plus comme un partenaire privilégié, en égal à égal, mais comme une simple alliée internationale de plus. La ROH et ses talents ne sont plus que des bouche-trous pour la NJPW, qui désormais a véritablement réussi à faire son trou (justement) sur son propre territoire. Aujourd'hui, il faut l'avouer, la ROH ne sert plus vraiment à grand-chose à la NJPW ... Et cela, risque de coûter grandement à cette promotion américaine qui, depuis quelques années, capitalisait énormément sur cette alliance privilégiée.

Alors que la NJPW entre tranquillement dans sa période la plus florissante de l'année, bien aidée par un G1 Climax 27 des plus impressionnants en perspective, le nouveau monde du catch se profile de plus en plus. La guerre mondiale entre WWE et NJPW se centralise de plus en plus, entre ses deux pôles, laissant le reste à leurs côtés ou sur les côtés. Qu'on se le dise : deux grandes puissances se partagent aujourd'hui la quasi-entièreté du monde du catch !

PS :

- Jay White, fort de son "break-out match" contre Will Ospreay, s'est vu offrir deux victoires, sans grande performance de sa part. Avec de tels cadeaux, ça sent un gros "push" pour lui, à son retour à Tokyo ! (Chase Owens, son cadeau à lui, fut d'avoir été présent devant la caméra !)

- Comme pour rappeler maladroitement le grand nombre d'absents (outre les Minoru Suzuki, Yuji Nagata et Tiger Mask W/Kota Ibushi, je pense notamment à Davey-Boy Smith Jr. qui aurait été un parfait remplacement pour Billy Gunn, face à Tanahashi !), Ricochet est apparu comme un cheveu sur la soupe, pour mettre en avant Ryusuke Taguchi .... et en a profité pour "shooter" sur la Lucha Underground (dont les conditions contractuelles l'ont sans doute empêché d'apparaître sur AXS TV)

- Certes, il n'y avait pas assez de "spotlights" pour tout le monde, mais quel dommage d'avoir autant délaissé des stars comme Tetsuya Naito (dernier du quatuor de Main-Eventers de la NJPW actuellement, pas aussi bien traité que les trois autres au cours du week-end) ou Will Ospreay, très populaire auprès des fans occidentaux ...

- Quelle étrange moment que cet après-match entre les Young Bucks et RPG Vice. Trent Barretta est-il vraiment prêt/fait pour la division poids-lourd ? (Cela dit, un Suzuki vs. Barretta, pour le titre NEVER, pour bien commencer, donne envie) Est-ce vraiment la fin pour Rocky Romero, qui est pourtant encore en grande forme ?!

Billet d'humeur : Cody ou Omega, qui sera le "top-gaijin" de la NJPW ?

 * Ce billet d'humeur est une remise en page de réponse à une question posée sur ask.fm/Felixtaker *

 

Omega codyIl paraîtrait d'après des déclarations de Cody, qu'il aurait battu un record de ventes de T-Shirt à ses débuts à WK11 (quel record ? ventes tout court ? ventes au premier jour ? ventes pour les débuts ? ventes pour un "gaijin" ?) d'où la sur-confiance que lui confie la NJPW, alors qu'il ne ravit pas tant que ça les japonais. Pas autant qu'un Ospreay, Juice, Elgin, Marty Scurll ou Omega comme autres "gaijins" au style plus ou moins "américain".

Après, rien n'est joué pour le G1 Special in USA malgré les paris des spécialistes. Il n'est même pas annoncé pour le Climax, alors qu'un champion poids-lourd IWGP doit toujours en faire partie. Aussi, malgré cette "sur-confiance" de la NJPW, Gedo & Jado maîtrisent plus ou moins la gestion du prestige de ce titre et savent que les fans (japonais ou étrangers) accepteront difficilement un Cody Rhodes champion. D'autant plus avec tout le travail admirable effectué avec Okada (malgré l'épuisement "kayfabe" dont il est victime, et qui participerait à excuser sa défaite éventuelle contre Cody), et le succès qu'il a lui même actuellement avec le public.

Autrement, en effet, Omega n'a pas signé un nouveau contrat comme ils l'auraient voulu. (Pour un an au lieu de 2-3 je crois ... ?). Et je crois qu'ils n'ont pas aimé (je parle plus de Takaaki Kidani, le président, que des bookers Gedo & Jado) qu'il joue la grosse hésitation après WK11. Ils réclameraient en effet de lui un engageant plus appuyé que ça pour lui donner le titre et donc prévoir sur le long-terme avec lui, comme ils le voulaient.

A mon avis, la NJPW va misé sur Cody pour le territoire américain et le prochain chapitre du Bullet Club, mais n'ira pas plus loin. Okada restera champion et Omega ira peut-être l'affronter une troisième fois à WK12 : match dont le résultat dépendra de son intention de rester ou non.

NJPW WrestleKingdom 11 ... et après ?

Comme chacun le sait maintenant, la deuxième compagnie de catch au monde et la promotion-reine au Japon, la NJPW, a tenu son plus grand show de l'année Wrestle Kingdom 11, au Tokyo Dome, le 4 janvier dernier. Certes moins fourni, moins riche et peut-être moins "parfait" dirait certains que WrestleKingdom 9, cette onzième opus a été sans doute le plus événementiel. Après la reconstruction post-Inoki en 2006-2011 et la renaissance en 2012-2016, la New-Japan est entrée dans une nouvelle étape de son histoire, peut-être celle qui l'amènera vers une ère nouvelle. Réactions sur les grands développements de cet événement, ce qu'il implique et réflexions sur les débouchés possibles.

https://68.media.tumblr.com/7e37943637ac0d47dec662afbd3d6917/tumblr_oj9bxw3wUV1qj1jhno7_r1_1280.jpgAvant de partir dans le vif du sujet, tâchons de décharger le bref ressenti qu'il me reste concernant certains aspects mineurs de WK11 (et sans m'étendre sur le fameux 6-Stars Main-Event que j'ai déjà couvert sur ask.fm/Felixtaker) :

- La NJPW affirme que 26.192 japonais étaient présents dans l'enceinte du Tokyo Dome. Suis-je le seul qui, après avoir vu l'événement et les photos prises durant celui-ci, pensent que ce chiffre est largement sous-estimé ? 35.000 au moins semblerait plus correct, de mon point de vue. La NJPW serait-elle véritablement une WWE (qui a tendance à en rajouter niveau chiffres) inversée, là aussi ?

- Tiger Mask W vs. Tiger The Dark marque le début de l'érosion pour le personnage cross-animé de Tiger Mask W. ACH vaut mieux que ça et il est temps que Kota Ibushi et la NJPW trouvent un arrangement pour que ce dernier revienne en tant que tel !

- Cody Rhodes pourrait-il la réponse à l'avenir du Bullet Club ? Le groupe s'effrite : son leader américain, Adam Cole, est en patrance pour la WWE et son leader japonais, Kenny Omega, deviendra comme AJ Styles à la fin de son séjour à la NJPW - un "top-heel" respectée et appréciée par les fans. Rhodes est l'ancien de la WWE, le fils de 'The American Dream'. Sous son commandement, un demi-Bullet Club (en assumant qu'une partie, notamment les Young Bucks se rallient à un Kenny Omega évincé du trône) pourrait vivre encore quelques temps en tant que fonction "gaijin heel" forte. Pourquoi pas aidé par les américains Killer Elite Squad, une fois le Suzuki-Gun dissous ?

- Match déchainé pour l'IWGP Junior Heavyweight Championship et belle première grande victoire pour Hiromu Takahashi. Il l'avait bien mérité après cet accueil retentissant lors de son retour officiel, et surtout suite à ses performances exemplaires en tant que Kamaitachi face à Dragon Lee en 2015-2016. Cependant, j'espère que KUSHIDA ne partira pas si vite chez les Heavyweights comme tel est son souhait. Une grande rivalité est née au Tokyo Dome, elle ne peut s'achever aussi vite. Elle peut permettre de faire naître une division resplandissante pour les années à venir (surtout en comptant, en soutien, Ryusuke Taguchi, Bushi, Will Ospreay, Ricochet, Dave Finlay, Dragon Lee et maintenant ceux du Suzuki-Gun, Yoshinobu Kanemaru, Taichi, El Desperado et TAKA).

- "Il l'a finalement eu, sa grande victoire !" s'exclamait Steve Corino (bien au-dessus de Kevin Kelly aux commentaires cela dit, comme d'habitude) lors de la victoire d'Hirooki Goto face à Katsuyori Shibata. Malheureusement, il a tort. Goto va peut-être s'épanouir dans le ring si il suit le même chemin que Shibata, avec le championnat NEVER Openweight. Néanmoins, il reste le même Goto, ayant juste battu une nouvelle fois son ami Shibata, le délaissant d'un titre pour lui permettre d'escalader un nouvel échelon. Il en faudra plus pour que ça change pour Goto et qu'il est une première "grande victoire".

- Le décor en forme d'oeil était un magnifique hommage au succès et à la popularité de Tetsuya Naito cette année. Après des années passées à regretter son traitement de la part de la compagnie, Naito doit être aux anges. (On reviendra sur son cas dans un instant)

- En parlant de décor et d'entrée spectaculaire, ça l'était moins pour Kenny Omega - l'autre star de la soirée - par contre. Si le petit film d'introduction, reprenant le début du premier Terminator, était adéquat et bien réalisé, sa démarche dans le Tokyo Dome avec son masque et son fusil à pompe en plastique était presque gênant. Un contraste décévant ...

Naito vs. Tanahashi, la meilleure histoire racontée sur un ring

https://68.media.tumblr.com/73dc5ccee4e0c09430647746cec3d2e8/tumblr_oj9bxw3wUV1qj1jhno1_1280.jpgLe site Voices of Wrestling avait statué que les quatre derniers matches pouvaient être désignés comme suit : The Sprint (Takahashi vs. KUSHIDA), The Fight (Goto vs. Shibata II), The Story (Naito vs. Tanahashi) et The Spectacle (Okada vs. Omega). Désignations très correctes, la plus révélatrice d'entre elles était selon moi "The Story" : Naito vs. Tanahashi n'est programmé que depuis Power Struggle 2016, et pourtant, quels enjeux (en plus de l'IWGP Inter-Continental Championship), quel passé et quelle histoire rentraient en compte dans ce match !

L'histoire d'un Tetsuya Naito, le protégé et successeur annoncé d'un Tanahashi pas prêt de raccrocher les bottes. Du "main-event push" raté et rejeté par les fans à l'horizon de WrestleKingdom 8. Celle de son renvoi au Mexique, là où il avait été victime de racisme au début de sa carrière (période à laquelle il fait référence par son geste de l'oeil ouvert). Celle de son retour en 2015, avec une nouvelle attitude inspirée de ses amis Los Ingobernables de la CMLL. Naito, comme Shinsuke Nakamura quelques années auparavant, avait enfin trouvé la parade qui pourrait changer sa destinée, la replacer sous son contrôle et avec les fans en sa faveur. Désinvolte, à contre-courant, anti-conformiste et virulent face au président Takaaki Kidani (à l'image d'un autre rebelle, CM Punk), l'insupportable Naito avait tué la petite star modèle de jadis - à la Miley Cirus diraient certains. Heureux de la transformation, les fans l'ont soutenu comme jamais, d'autant plus après le départ de Nakamura, l'amenant à succès sur succès en 2016.

Ce match était aussi l'histoire d'Hiroshi Tanahashi. Celle de sa "mort" prochaine : après une année 2016 parcemenée de blessures et d'absences, pour la première fois, on parlait pour la première fois d'une retraite prochaine pour Tanahashi. 'The Ace', qui plus est remplacé officiellement par Kazuchika Okada depuis WK10, n'est plus indispensable. La NJPW et son trône ne sont plus à lui : elle est à l'arrogance dorée d'Okada, à la folie conquérante d'Omega et à l'excentrisme "tranquilo" de son ancien padawan, Naito. Une telle complexité a été racontée en l'espace d'un excellent match, d'une victoire solide du champion et de sa sortie de route surprenante, mais volontaire et réussie : vainqueur, avec son regard toujours plein de charisme (comme lors de son entrée, presque similaire à celle de 'Stone Cold' Steve Austin le soir des Survivor Series 1996, le regard porté droit sur la caméra) il a rejeté l'espace d'une seconde ses principes de rebelle pour saluer son adversaire et ex-modèle. Si simple, si chargé de sens à la fois.

Direction les Amériques pour la NJPW !

Kenny omega new japanNéanmoins, d'aucuns pourraient parler de WK11 sans évoquer les retombés de Kenny Omega vs. Kazuchika Okada ! Celui-ci impliquait le futur de la compagnie, et l'orientation de sa nouvelle politique d'expansion internationale face aux multiples assauts de la WWE : d'abord, après ses talents - la NJPW a depuis janvier 2017 instauré des contrats multi-années pour ses stars pour contrer les "pillages" ou "exodes" - ensuite, après son terrain - en réponse, la NJPW compte tenir ses propres shows (sans collaboration de la Ring of Honor, comme à l'époque de l'Invasion Attack Tour de 2011) en ouverture du G1 Climax Tournament. Devant de telles problématiques, il était important pour elle de désigner celui qui serait le leader de ce futur : Okada, la star qu'elle a construite pour en faire son nouveau visage sur son terrain, ou Omega, le "gaijin" pro-Japon mais prêt à révolutionner le milieu du catch en aidant la NJPW à se faire une place en Occident ?

Le 4 janvier dernier, ce fut la position d'Okada qui fut solidifié mais rien n'est dit pour Omega. "La NJPW serait stupide de ne pas programmer Omega vs. Okada II pour DOMINION et de remettre le titre à Omega, juste avant les G1 Special aux USA", déclarait le réputé Dave Meltzer lors de l'un de ses récents podcasts. Déçu mais ainsi défait, les 6 étoiles et la nouvelle notoriété qui va avec en poche, Kenny Omega semble finalement un bien meilleure posture pour faire un grand retour et concilier tout le monde : aussi bien les occidentaux qui n'attendent que de le voir au sommet, que ce soit à la NJPW ou ailleurs ; que les nippons qui le respectent plus que jamais et ont hâte de voir la grande revanche face à Okada et d'honorer le vainqueur, quel qu'il soit. Comme le rappelle Naito, il ne faudrait pas sacrifier l'un pour l'autre - la domination nationale pour l'expansion réussie en Occident : "La compagnie veut s'étendre, très bien, c'est ce que nous ferons. Je comprends pourquoi il nous faut nous emparer du marché international. Mais, tranquilo, quoi ! L'entreprise veut devenir internationale, donc cela veut dire qu'il n'y a plus rien à faire au niveau national, que sa souveraineté ici est absolue ? Non, la compagnie n'a même pas pu faire salle comble au Tokyo Dome cette année".

Suzuki-Gun, un atout adéquat pour faire une petite pause

Minoru suzuki ichibanEn attendant, la NJPW a des choix à faire pour que tout cela se passe pour le mieux, et elle semble avoir fait les bons. Suite au rachat de la Pro-Wrestling NOAH (compagnie alliée qu'elle avait fini par gérer elle-même) par un tiers, elle a dû rappeler ses talents postées là-bas lors de New-Year Dash! le lendemain de WK11 - à savoir l'ensemble du Suzuki-Gun. Envahisseurs ultra-dominants pendant deux ans à la NOAH, la bande à Minoru Suzuki est revenue revigorée à la New-Japan pour démolir CHAOS et son champion Okada.

A près de 50 ans, le fondateur de Pancrase Wrestling (la promotion-mère du MMA) est toujours aussi charismatique et talentueux sur le ring. Jamais détenteur du titre d'IWGP Heavyweight Champion, il est le candidat idéal pour détrôner temporairement ce cher Okada. Avec Omega partie pour quelques temps (et surtout un peu de repos et de réflexion), avec le reste de son Bullet Club, la place est libre pour SZK-GN d'apporter de nouveaux scénarios aux shows de la NJPW.

Une fois Okada vaincu, celui-ci pourra prendre lui aussi du repos afin de revenir en vengeur héroïque et ré-affirmer sa position de leader du roster. Et en attendant, Minoru Suzuki et son "armée" pourront s'attaquer à Katsuyori Shibata, à Los Ingobernables de Japon de Tetsuya Naito et d'autres. Une petite pause agréable pour préparer le moyen-terme au mieux !

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Billet d'humeur : Du "boom" du catch indépendant à sa perte totale ?

* Ce billet d'humeur est une remise en page de réponses à une question posée sur ask.fm/Felixtaker *

Ces derniers mois, la WWE a ajouté à son écurie à multiples étages la star irlandaises Big Damo, le combattant international Tommy End, le vétéran de la ROH Roderick Strong et très probablement, l'ex-champion de cette dernière, Kyle O'Reilly. Et elle ne compte pas s'arrêter là : elle a ses yeux sur l'actuel champion du monde de la Ring of Honor, Adam Cole, et sur la sensation international du moment, Kenny Omega. En plus de cela, elle se prépare à présenter ce week-end, sur le sol anglais, un tournoi préparé à la hâte et composé de lutteurs indépendants britanniques. La WWE parle elle-même de "nouvelle ère". A l'extérieur de sa corporation tentaculaire, certains parlent d'expansionnisme naturel, d'autres de pillage excessif. Tout cela est-il vraiment positif pour les fans, pour les catcheurs ou même pour le sacro-saint business ? Comment en est-on arrivé là ? Qu'est-ce que cela signifie pour l'avenir du catch international ? Esquisses de réponses, en contrebas.

Changement de vision, changement de traitement

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Depuis 2011-2012, jamais la compagnie de Stamford n'avait-elle signé autant de talents indépendants ou internationaux qu'en 1999-2001. Ce phénomène est dû à de multiples changements interne. D'abord, l'investiture de Triple H au sein des Ressources Humaines de la WWE, et en tant que directeur du centre développemental et donc de NXT. Il y a ensuite, aidée par ce dernier, la nouvelle philosophie de recrutement adoptée par Vince McMahon - à savoir, non plus favoriser des jeunes talents "made in WWE", mais des talents "faits" ailleurs et exploiter leur talent déjà bienet leur réputation extérieure construits. Le tout a été facilité progressivement par une sorte de changement de "fanbase".

Avec l'ère des réseaux sociaux et du tout connecté en plein essor, une large communauté de "hardcore fans" s'est formée avec les anciens fans, enfants de l'Attitude Era ramenée par le retour de The Rock et le "Summer of CM Punk" en 2011, et ceux dont la passion s'est construite à partir de là, baignant donc déjà dans un monde de promotions de catch différentes et de connaissances internes (non-"kayfabe") et historiques de plus en plus visibles et accessibles. Laquelle "fanbase" est aujourd'hui, toujours la plus fidèle (ce sont les "die hards", ceux pour qui regarder RAW chaque lundi soir est devenu un rituel, que l'émission soit bonne ou mauvaise), mais surtout est devenue la vraie majorité de la clientèle payante du produit WWE. Elle est responsable des 2,5-3 millions de téléspectateurs que gardent difficilement RAW chaque semaine - si il y avait vraiment encore une majorité de "casual fans", les chiffres seraient supérieurs, même avec l'importance actuelle de YouTube et du streaming illégal.

En 2011-2012, au début de cette transition, je commençais à voir partir El Generico, Kevin Steen et Cie, et j'avais extrêmement peur de leur devenir. J'avais vu Colt Cabana être inutilisé, Paul London être détruit, Daniel Bryan sous-exploité, etc. Je pressentais les changements de noms et de personnalités : El Generico allait perdre son masque pour la première fois et devenir Sami Zayn, Kevin Steen allait peut-être devoir remettre cette grenouillère (chère à Jim Cornette) qu'il détestait tant, etc.

Cela dit, comme je le constate désormais, les choses se sont montrés finalement moins dramatiques. Et ce, grâce à ce changement initié en 2011-2012. AJ Styles a eu une première année exemplaire. Prince Devitt/Finn Balor a été le roi de NXT (et a participé à en faire autre chose qu'une simple FCW améliorée - ce qui entraîne aujourd'hui de nouveaux problèmes, mais j'en ai déjà parlé et ce n'est pas le sujet) et lui a été offert un "méga-push" instantané après le Draft. Kevin Owens, sans restriction vestimentaire ou "gimmick" cartoonesque à incarner, est un champion "majeur" dans le main-roster. D'ailleurs, Chris Hero a dû s'en rendre compte et c'est pour cela qu'il a re-signé à Stamford - qui a voulu de lui malgré son physique, c'est dire l'évolution !

Cependant, la situation est loin d'être parfaite créativement et politiquement.

D'une part, pour certains, en effet, comme Sami Zayn, Neville ou la plupart des nouveaux Cruiserweights, c'est loin d'être la panacée. Pour reprendre le cas de Zayn oscille dans la hiérarchie du roster de RAW, et profite rarement d'une vraie direction créative malgré son talent et son attrait de vrai bon "babyface". L'équipe numéro un de la NJPW avant leur arrivée à la WWE, Karl Anderson & Luke Gallows, sont sous-exploitées, parfois même ridiculisées par des "angles" dignes des pires heures du milieu des années 1990s. Géré par Vince McMahon et Kevin Dunn (les plus grands partisans du "look, physique et taille conformes" à la norme Hulk Hogan-esque), le show des Cruiserweights, 205 Live, est incipide, bien loin de la révolution clamé par le Cruiserweight Classic. Mais ce genre de problème s'applique à d'autres, qui ne sont pas forcément d'ex-stars du circuit indépendant : que dire de la direction créative donnée à Bray Wyatt, à Sheamus ou à Tyler Breeze par exemple ? C'est un problème qui dure depuis avant même cette dite transition qui ne semble pas prêt de s'arrêter, "Brand Split", "New Era", ou pas.

Vers un expansionnisme dangereux ?

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D'autre part, le positif de cette nouvelle politique de conquête des meilleurs talents mondiaux devient peu à peunégatifrécemment : comme l'a dit Kenny Omega (encore lui !), je crois il y a quelques jours, "on dirait que la WWE signe des talents, juste pour se contenter de les avoir, mais n'en font rien concrètement après".

C'est très juste, et cela se voit autrement que par ce simple phénomène de "pillage". La TNA dans la pannade et en réorganisation par le rachat par Anthem Media, elle n'est plus capable de convoiter la Grande-Bretagne, à coup de tournées réussies, de programmes exclusifs et de meilleures audiences sur place que la WWE (cette dernière n'y revenant qu'une fois par an, histoire de garder sa part du marché). Le champ a donc été laissé aux promotions locales grandissantes de s'en emparer. Cependant, apeurée par le "reboot" de World of Sports Wrestling sur ITV (le TF1 du Royaume-Uni), la WWE s'est empressée de mettre en place un prélude (le UK Championship Tournament) à un mini-show local, avec son propre championnat (comem pour 205 Live, après le Cruiserweight Classic). Elle offre déjà des contrats d'exclusivité à des lutteurs (malgré les dires de William Regal concernant la "coopération avec les promotions indépendantes locales"), peur que la majorité se rallie sous le toit d'ITV, forçant la WCPW (la dernière promotion locale en vogue), bien moins solide financièrement, à faire de même. Non seulement, la WWE compte monopoliser le talent, mais elle va assécher les plus petites compagnies qui gagnent tellement de cette résurgence du catch britannique, comme la WCPW ou l'ICW.

De plus, d'après les derniers rapports d'"insiders", elle compte en faire de même au Japon, où la tâche sera bien plus difficile, avec la NJPW déjà reine du terrain, et au Mexique,qui s'est toujours bien débrouillé tout seul, malgré quelques alliances et échanges de talents çà et là et donc, où il sera difficile de s'installer ... mais peut-être en pensant déranger l'AAA par exemple, la WWE pense pouvoir endiguer le succès de sa succursale américaine, Lucha Underground.

Elle ne voudra pas l'admettre, mais grâce à l'atout de son WWE Network auquel elle attribue la justification d'une telle conquête hâtive des différents milieux du catch mondial, elle est en train de recréer le système des territoires qu'avaient installées la vieille NWA des années 1950s jusqu'à la fin des années 1980s.

Sa domination effective de l'Occident (USA, Canada et UK en particulier) et sa portée médiatique internationale ne lui suffit plus. Après un petit "boom" discret (parce que n'impliquant pas vraiment les masses casuelles/"mainstream", ou simplement par le biais de mini-phénomènes intra-Internet, la présence au côté d'autres corporations sportives géantes comme la NFL ou l'UFC sur ESPN, les apparitions sporadiques de vraies célébrités comme The Rock ou John Stewart, memes "RKOOuttaNowhere", la vague "It's John Cena !" qui lui a redonné un gain de popularité dans les médias récemment) ranimant le monde du catch à bien des égards (renaissance de la NJPW, accentuée par sa nouvelle visibilité en Occident avec cette ère du tout connecté, la ré-emergence du catch britannique, etc), elle veut tout ou rien du temps, de l'attention et de cette "fanbase" engagée et payante.

Elle multiplie les heures de programmes, les talents accumulés et bientôt les territoires contrôlés ... et mis en péril. Non seulement, Vince McMahon et sa cohorte reproduisent ce qu'il détestait et avait détruit dans les années 1980s, mais ils en produisent une version plus maligne, dont les bénéfices de ce contrôle mondial ne vont qu'à une seule entité hégémonique. Et chacun sait - des fans aux catcheurs eux-mêmes - quelle période abominable était-ce lorsque la WWE était la seule issue possible. Et encore, la dernière fois (post-rachat de la WCW et faillite de l'ECW), ça ne concernait que le milieu du catch occidental. Cette fois, c'est le monde entier qui est en jeu.

Les déçus talentueux de la WWE comme Drew Galloway ou Cody Rhodes n'auront littéralement plus ou allés si de tels projets d'expansion se réalisent. Ricochet, Kenny Omega et les autres rois du circuit indépendant ne pourront plus survivre hors de la WWE et seront obligés de s'y enroller pour rester des catcheurs actifs. Quant à nous les fans, quel ennui ce serait d'écouter toujours le même groupe sans alternative possible, même étrangère ! Ou de regarder unqiuement les films du même réalisateur !

Gabe Sapolsky, le "booker" d'EVOLVE, ne cessait d'évoquer à juste titre à quel point l'année 2016 fut renversante à tous les niveaux, évoquant en particulier l'ouverture de la WWE au reste du monde du catch, formant des relations avec des promotions indépendantes comme jamais ce ne fut le cas depuis les années 1980s. De toute évidence, cette ouverture sera bientôt une fermeture : non pas par un abandon de relations, mais par la disparition de toutes relations possibles.

Un monstre se réveille en ce mois de janvier 2017, et il va dévorer le monde !

NJPW G1 Climax 26 : Quels ont été les meilleurs performers ?

G1 climax 26 finalsAlors que le WWE Cruiserweight Classic est toujours en cours, que le PWG Battle of Los Angeles Tournament 2016 approche et que la NJPW Super J-Cup 2016 est sur le point de se conclure, il est temps de s'attarder sur l'autre grand - et peut-être "le plus grand" - tournoi de cet été, à savoir le NJPW G1 Climax 26.

Pour les retardataires, les curieux ou les moins renseignés, cette compétition réservement exclusivement aux poids-lourds de la compagnie nippone (et 2 invités cette année, venant de la Pro-Wrestling NOAH, une voisine techniquement parente actuellement), champions solos compris, vise depuis quelques années à désigner le challenger au championnat poids-lourd IWGP pour l'annuel super-show du 4 janvier, Wrestle Kingdom. Anciennement connu sous les noms de World League, MSG League ou International Wrestling Grand Prix, il fonctionne selon un système de poules (appelé "round-robin" dans le jargon) où chaque participant, tous répartis dans deux "blocs" compétitifs distincts, doit affronter succesivement chaque autre catcheur de son bloc. Des points sont accordés aux victorieux, le but étant d'être celui ayant le plus de points dans son bloc pour accéder à la grande finale. Le tout offrant des matches spectaculaires, des issues surprenantes, la découverte de talents cachés et la distinction des véritables meilleurs catcheurs poids-lourds de la compagnie.

C'est sur cette perspective précise que voudrait s'arrêter The Alt. En effet, tous les matches de ce G1 Climax 26 sont d'ores et déjà disponibles et des Top 10 et autres listes très sérieuses ont été déjà faits à ce sujet. Ainsi, The Alt aimerait plutôt ici s'intéresser aux performances et, plus particulièrement, aux 5 performers individuels qui ont marqué ce tournoi de leur empreinte ferme et distinctive. Parmi eux, des stars établies, des vétérans réveillés et des jeunes loups brillants véritablement pour la première fois. De quoi en discuter jusqu'à l'an prochain !

>> CWC : Quel a été le meilleur match du First Round ? <<

Mentions honorables :

- Tetsuya Naito (vs. Kenny Omega, vs. Katsuyori Shibata, etc)

- Michael Elgin (vs. Katsuhiko Nakajima, vs. Kenny Omega, etc)

- Hirooki Goto (vs. Naomichi Marufuji, vs. Kenny Omega, etc)

 

#5 - SANADA (Los Ingobernables de Japon)

Sanada

En voilà une vraie belle découverte ! Et, qui plus est, une preuve de l'utilité, entre d'autres, et de l'efficacité d'un tournoi bien géré. Déjà connu des fans de catch comme détenteur d'un grand potentiel depuis la fin de ses jours à l'AJPW, surtout via son passage à la Wrestle-1 et la TNA, l'ancien champion de la X-Division ne l'avait pourtant jusque là que faiblement réalisé. D'un imposant et froid charisme à son arrivée surprise à la New-Japan Pro-Wrestling en tant que quatrième membre du groupe Los Ingobernables de Japon de Tetsuya Naito, il ne manquait plus qu'à SANADA de montrer si il pouvait encore réaliser son immense potentiel - de surcroît sur la plus grande scène du Japon, et la deuxième plus grande scène du monde.

Numéro 5 de ce classement, le jeune talent de 28 ans a, vis-à-vis des attentes des critiques et des fans, sur-délivré sur le ring tout au long de la compétition. Le premier jour, il décroche sa première victoire, de manière dominante et sans rien à redire, face à un Hiroshi Tanahashi revenant en pleine forme d'une petite période de récupération. Le dernier jour, sachant bien que la finale ira nécessairement à un autre, il empoche une victoire plein d'assurance face au vétéran et légénde populaire Hiroyoshi Tenzan, spécialiste de ce genre de tournois. La NJPW a peut-être perdu son "étoile dorée" Kota Ibushi, mais elle a gagné une star montante solide comme ... un "crâne gelé" ?

Ses 3 matches à voir :

- vs. Hiroshi Tanahashi (Day 1 - 18/07/2016)

- vs. Tomohiro Ishii (Day 15 - 08/08/2016)

- vs. Hiroyoshi Tenzan (Day 17 - 12/08/2016)

 

#4 ex-aequos - Hiroshi Tanahashi/Kazuchika Okada (CHAOS)

Tana okada draw

Décidément, difficile de dissocier ses deux "arch némésis", auteurs d'un probable nouveau match 5 étoiles en fin de compétition. En forme après avoir volontairement été remplacé à DOMINION 2016, le "John Cena japonais" a progressivement repris son rythme de gagnant au cours de la compétition. Néanmoins, Hiroshi Tanahashi n'a cessé d'offrir des performances dont il a seul le secret dès le premier match. Quant au dominant re-champion des lourds, Kazuchika Okada n'a pas eu la gagne si facile non plus et s'est d'ailleurs avant ses plus grandes défaites qu'il nous a donné le meilleur de lui-même, un catcheur au talent sans pareille qu'on connait si bien désormais.

En somme, deux destins similaires qui, semble-t-il, se sont essayés à une mini-compétition officieuse à deux : chacun a en effet délivré sa meilleure performance le même jour que l'autre. Aidés et aidant de grands talents face à eux, les deux habituels favoris ont encore une fois brillé de leurs magnificences respectives alors que tout le monde s'accordait à donner ce tournoi à un Tetsuya Naito ou un Katsuyori Shibata.

Tanahashi - ses 3 matches à voir :

- vs. SANADA (Day 1 - 18/07/2016)

- vs. Naomichi Marufuji (Day 13 - 06/08/2016)

- vs. Kazuchika Okada (Day 17 - 12/08/2016)

 

Okada - ses 3 matches à voir :

- vs. Naomichi Marufuji (Day 1 - 18/07/2016)

- vs. Tomohiro Ishii (Day 13 - 06/08/2016)

- vs. Hiroshi Tanahashi (Day 17 - 12/08/2016)

 

#3 - Kenny Omega (Bullet Club/The Elite)

Kenny omega g1 climax 26 1000x500

Après la découverte et les valeurs sûres, voici en troisième position, la surprise de la saison. Surprise, sous la forme d'une première victoire pour un "gaijin" occidental (et canadien) et d'une remontée furieuse dans la hiérarchie des stars de la NJPW. Kenny Omega, juste avant le G1 Climax, n'était en effet pas à la meilleure place : dépourvu du titre Inter-Continental IWGP et des titres de champions trios NEVER, le leader du jusque là dangereux Bullet Club préférait faire de l'humour, des farces avec les Young Bucks et provoquer des catcheurs d'autres compagnies plutôt que de jouer son rôle de top-"heel" de la deuxième plus grande compagnie du monde. En cela, c'était peu dire que de pronostiquer qu'il n'ira même pas jusqu'en finale. Et pourtant, le plus japonais des canadiens y est allé et l'a même remporté, revigorant en un clin d'oeil aussi bien sa position dans le roster que le booking de ces chers Gedo et Jado.

Néanmoins, en terme de performances, aucune surprise ici : depuis des années, on connaît Kenny Omega et sa capacité à offrir des matches d'une qualité surnaturelle, face à n'importe qui. Ce tournoi n'a été que l'occasion d'offrir un rappel survitaminé à ceux qui commençaient à en douter. Sa plus belle démonstration ? Probablement son possible match 5 étoiles face au "tweener" en vogue, ancien gagnant du tournoi, ex-champion poids-lourd IWGP et favori #1 de cette édition de la compétition, Tetsuya Naito. Une victoire flamboyante de dernière minute lui donnant directement, sans controverse potentielle (n'est-ce pas pauvre Hirooki Goto ?) accès à la finale.

Ses 3 matches à voir :

- vs. Michael Elgin (Day 8 - 30/07/2016)

- vs. Tetsuya Naito (Day 18 - 13/08/2016)

- vs. Hirooki Goto (Final Day - 14/08/2016)

 

#2 - Naomichi Marufuji [Pro-Wrestling NOAH]

Marufuji vs ishii

Autre catcheur capable d'avoir un bon match avec n'importe qui, Naomichi Marufuji n'a peut-être pas remporté la compétition, mais il a comme personne réussi à raviver l'intérêt que pourrait lui porter un maximum de fans. L'un des piliers de la NOAH, devant et derrière les caméras, il était l'un des deux (avec Katsuhiko Nakajima, qui a montré qu'il avait bien grandi) catcheurs invités pour représenter sa compagnie, très proche de la NJPW depuis quelques années. Ancien grand catcheur par équipe, cet ex-Super Junior révolutionnaire est devenu depuis un agile, polyvalent mais toujours aussi innovant poids-lourd. Ceci, Marufuji l'a prouvé à de nombreuses reprises au cours de G1 Climax 26 avec des performances égalant tout à fait celles des plus grands noms de la New-Japan.

Précis, concentré et maîtres des enchaînements les plus "stiffs" d'atémis, de coups de jenoux ou de superkicks, l'actuelle moitié des champions poids-lourds par équipe GHC de la NOAH n'a pas volé sa place de #2 et on l'espère verra s'accorder une position adéquate et équitable au sein de la hiérarchie de la NJPW. 

Ses 3 matches à voir :

- vs. Kazuchika Okada (Day 1 - 18/07/2016)

- vs. Hiroshi Tanahashi (Day 13 - 06/08/2016)

- vs. Hirooki Goto (Day 17 - 12/08/2016)

 

#1 - Tomohiro Ishii (CHAOS)

Ishii

Imaginez si Ishii était allé en finale face à Kenny Omega : ça fait envie ! Et Dieu sait que le public du Sumo Hall en aurait été fou, tant il aime le disciple de Genichiro Tenryu et Riki Choshu. Encore une fois, encore et toujours devrait-on dire, Tomohiro Ishii a prouvé pourquoi il restait le plus grand "dark horse" de la NJPW. Charismatique, fidèle à lui-même, et sur-délivrant à chaque match malgré la fatigue de l'âge et les blessures, 'The Stone Pitbull' nous a cette année offert des performances de mains de maître.

Cependant, pas contre des lutteurs aussi "stiffs" que lui comme on en a l'habitude (Masato Tanaka et Katsuyori Shibata en tête de liste), mais contre les tout-meilleurs, "all-around", de la compagnie que sont Tanahashi ou Okada. En particulier, face au leader de CHAOS (son leader), il est allé au contact de plus rude des manières comme pour prouver qu'il n'était pas son simple molosse et que si l'envie lui prenait, comme ici, il pouvait très bien le mettre en pièce et prendre son trône. Une performance magistrale qui, presque à elle seule, lui vaut ici cette première place du classement !

Ses 3 matches à voir :

- Hiroshi Tanahashi (Day 11 - 03/08/2016)

- vs. Kazuchika Okada (Day 13 - 06/08/2016)

- vs. Togi Makabe (Day 17 - 12/08/2016)