Divertissement Sportif
Billet d’Humeur : LinksTheSun et le catch, ou l’opportunité de mieux faire connaître notre passion
- Par ludovic-h
- Le 27/05/2018
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Cela n’est pas inconnu pour la plupart d’entre nous, le catch a bien effectivement du mal à percer en France depuis bon nombre d’années. Malgré une vague de popularité aussi forte que brève aux alentours de 2008 – grâce notamment à l’émission phare de NT1 Catch Attack – notre "divertissement sportif" favori fait malheureusement face à bon nombre de critiques, celui-ci étant même parfois boudé du grand public, qu'il tourne souvent en dérision. Pourtant, nous sommes actuellement dans une période propice à l’amélioration de l’opinion publique. Avec, par exemple, le retour du catch sur une chaîne gratuite, avec la diffusion de WWE RAW sur l’Equipe 21, ou bien avec la récente diffusion des shows de la NJPW sur la chaîne J-One, et dans une moindre mesure, la douce et lente reconquête du catch français dans le coeur des fans. Comme le dirait Tristan Archer : "la révolution est en marche". Mieux encore, une nouvelle pièce vient de s’ajouter au puzzle, avec la récente annonce du Youtubeur LinksTheSun, et son concept de vidéo dédié au catch. Alors, qu’est-ce que tout cela implique ? Voyons ça tout de suite !
Qui est LinksTheSun ?
Certaines personnes, qui suivent déjà ses excellentes vidéos, pourraient se trouver indignés par cette question, mais il faut quand même préciser de qui on parle pour ceux qui ne le connaîtraient pas. LinksTheSun (de son vrai nom Alexis Breut) est donc un Youtubeur français, produisant des vidéos aussi intéressantes que variées - du bien connu Point Culture, au Mais T'as Vu Ce Que T'écoutes pour la critique musicale en passant par le plus récent 50/50 pour le cinéma. Tout le monde peut y trouver son bonheur. Plus d’un million et demi d’abonnés le suivent régulièrement sur YouTube, faisant de lui un des français les plus suivis sur la plateforme. Il possède également une chaîne secondaire, dans laquelle il parle régulièrement de catch, notamment donnant son avis sur les Pay-Per-Views de la WWE, étant un passionné de ce sport tout comme nous (pour le découvrir plus en détails, je vous invite à parcourir son interview donnée à nos confrères de Catch-Newz). Et c’est à cela que nous allons nous intéresser. Effectivement, il fait depuis quelques temps des vidéos pronostics sur les événements majeurs de la WWE, entre autres, et dans une récente vidéo, il explique qu’il consacre le plus clair de son temps libre à regarder du catch. Mais pourquoi nous nous intéressons particulièrement à lui ?
"STATCH", une promesse alléchante pour la promotion du catch en France
La nouvelle émission en question, nommée "STATCH" (sans doute, une fusion entre statistiques et catch ? C'est ça, j'ai bon ?) a de quoi donner ce bon boost d'attention du grand public (ou, en tout cas, d'un public plus large) dont le catch a tant besoin en France. Expliquons tout d’abord en quoi celle-ci va consister. Comme l’explique le principal concerné, nous aurons droit lors de tous les premiers dimanches de chaque mois, à son classement des 10 meilleurs catcheurs de la WWE. Un concept qui semble plutôt simple au premier abord, mais qui peut s’avérer très intéressant, en étant bien argumenté, pour les connaisseurs. Néanmoins, ce concept visera plus particulièrement les non-initiés à la discipline, afin de mieux faire connaître ce sport. Parce que le fait de classer les 10 meilleurs lutteurs de la fédération de Stamford permettra aux néophytes de découvrir éventuellement des noms et des visages, qu’ils pourront peut-être retrouver chaque mois, de quoi se familiariser peu à peu avec la discipline, et leur donner peut-être l’envie de regarder le produit. Et ceux qui auront laissé tomber le catch en cours de route pourront se laisser tenter par des réminiscences, qu’elles soient nostalgiques ou non.
Comme nous l’avions dit plus tôt, LinksTheSun possède quand même un million et demi d’abonnés, ainsi beaucoup de personnes se retrouvent à chaque fois potentiellement touchées par les messages que celui-ci transmet. On trouve pourtant beaucoup de chroniques vidéos parlant de catch, comme C'est ça Le Catch ou la Fabuleuse Histoire du Catch Américain, mais celles-ci n’atteignent que rarement des nombres importants de visionnages et restent confinés un groupe restreint de "déjà fans" de catch. Finalement, ce nouveau concept d’émission représente un gain potentiel énorme de nouveaux fans, ce qui constitue un enjeu majeur quant à la popularisation de ce si beau "sport" qu’est le catch. Alors avant de lui jeter la pierre pour se limiter à la WWE, le fan "alternatif" que je suis lui souhaite la bienvenue dans la famille française du catch !
Back To The ... Present : WWE Greatest Royal Rumble ou quand le matérialisme passe avant le sport
- Par ludovic-h
- Le 30/04/2018
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Être payé pour faire les choses en grand, c'est bien, mais faire un effort pour donner une valeur ajoutée, c'est mieux. Malheureusement, ce n'était pas le cas du WWE Greatest Royal Rumble en Arabie Saoudite.
Il y a quelques mois de cela, la WWE annonçait à la plus grande surprise de tous qu’un nouvel événement Royal Rumble allait avoir lieu, seulement 3 mois après l’événement habituel du mois de janvier. C’est ainsi qu’est né The Greatest Royal Rumble. En ce soir du 27 avril 2018, la WWE proposait donc en effet le plus grand Royal Rumble match jamais organisé – d’où le nom du show – devant un large public Saoudien, peu habitué de ce genre d’événements sportifs. Malgré un cadre intéressant, et une carte plus qu’attrayante (dont nous parlerons un peu plus tard), le show a été très loin de se montrer à la hauteur. Voyons tout de suite pourquoi en commençant par les résultats en bref :
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John Cena b. Triple H (***1/4)
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Cedric Alexander © b. Kalisto et conserve son titre poids-moyen (***1/2)
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The Deleter Of Worlds b. The Bar et remportent les titres par équipe vacants de RAW (**)
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Jeff Hardy © b. Jinder Mahal pour conserver son titre US (*1/2)
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The Bludgeon Brothers © b. The Usos et restent champions par équipe de Smackdown (**1/4)
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Seth Rollins © b. Finn Balor, Samoa Joe & The Miz dans un Fatal 4 Way Ladder Match pour conserver son titre Intercontinental (***)
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AJ Styles vs Shinsuke Nakamura se termine en Double Count-Out, 'The Phenomenal One' reste donc champion de la WWE (***1/2)
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The Undertaker b. Rusev dans un Casket Match (*3/4)
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Brock Lesnar © b. Roman Reigns dans un Steel Cage match et garde son titre Universel (***1/4)
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Braun Strowman remporte le "Greatest Royal Rumble Match Ever" (**3/4)
Un programme et un contexte pourtant digne d’un WrestleMania …
Pour être honnête avec vous, lorsque cet événement a été annoncé, je n'étais absolument pas emballé par la nouvelle. Cependant, la carte a commencé doucement à se dessiner, et je me suis finalement dit que nous pourrions éventuellement avoir un show convenable. Comme on peut facilement le remarquer avec les résultats, la WWE a mis les petits plats dans les grands afin d'attirer le public Saoudien, en sortant un bon nombre d'atouts en sa possession. Ainsi, on observe la présence de noms connus de tous – que ce soit pour les non-initiés où pour les fans de la première heure – tels que Triple H, John Cena, The Undertaker, Rey Mysterio, etc.. De quoi toucher un maximum de personnes à la fois. Ce qui ne peut que marcher à la perfection. Cela rend également l'événement très prestigieux, sachant que des lutteurs tels que l'Undertaker ou encore Rey Mysterio ne sont que très rarement là.
De plus, la WWE proposait pas moins de 7 matchs de championnat, soit la défense de tous les titres masculins de la fédération, toujours dans cette même stratégie de toucher un maximum de public. Pour poursuivre dans cette voie, nous pouvions également retrouver quelques matchs à stipulation, et bien évidemment, le plus grand Royal Rumble jamais organisé. Parlons également du lieu dans lequel se déroulait ce spectacle, puisqu'il s'agissait du King Abdullah Sports City Stadium, un stade de football d'une capacité d'environ 60 000 places. De quoi accueillir beaucoup de monde, mais également proposer un cadre et une réalisation similaire à des shows comme WrestleMania. Le projet de séduction était donc lancé, et la WWE avait toutes les armes nécessaires pour proposer une représentation de qualité.
… qui s'est finalement transformé en pétard mouillé
Il faut quand même reconnaître que la WWE a bien choisi l'ordre des matchs. En proposant le Triple H vs John Cena en premier, ainsi que le match pour le titre poids moyen ensuite, l'événement a débuté sur une base qui était familière pour tout le monde, avec un match plutôt agréable, suivi d'un match de très haute volée ensuite, permettant de mettre le spectateur en confiance. Suite à ces deux matchs, j'étais plutôt ravi à vrai dire, mais c'était avant que la dégringolade commence… Effectivement, suite à ces deux matchs, on est passé – en termes de qualité in-ring – d'un show plutôt convainquant, à un house show, ni plus ni moins. Au revoir l'intensité, au revoir la construction des matchs. Place maintenant à des affrontements poussifs, expéditifs et dont on ne retient pas grand chose.
Même le Fatal 4-Way Ladder Match était en dessous de ce qu'on aurait pu attendre, malgré une très bonne fin de match. Et même si la revanche entre Styles et Nakamura aura très largement remonté le niveau, la suite n'était guère meilleure. Côté narratif, aucune tentative de rectification ou d'avancement majeure après un WrestleMania en demi-teinte : Lesnar s'en sort encore face à Reigns, quoique plus in extremis (pauvre Samoa Joe qui payera les pots cassés à Backlash) ; Styles-Nakamura continuera sans changement et, quant au reste, l'influx scénaristique était plus ou moins inexistant. Alors pourquoi autant de paresse sportive et scénaristique, en dépit de tous les arguments présentés pour faire de ce Greatest Royal Rumble un show dont on se souviendra ? Et bien, la réponse est toute simple.
Le fric, c'est chic !
Si il y a bien un seul mot qui peut résumer pourquoi cet événement était si poussif, c'est bien le mot argent. Ce n'est pas plus compliqué que cela. Le simple fait que cet événement ait eu lieu dans un pays tel que l'Arabie Saoudite est un argument sur lequel on peut s'appuyer. En effet, ce pays est très peu lié au monde du catch en général, donc on pourrait se demander pourquoi s'exporter là-bas . Effectivement l'Arabie Saoudite est un des premiers producteurs de pétrole dans le monde, qui est un milieu extrêmement rentable puisque ce genre de pays n'ont comme désir que de dépenser l'argent gagné par leurs ventes d'hydrocarbure. Ainsi, l'organisation d'événements sportifs dans ce genre de pays là est également très rentable pour ceux qui les organisent. Il est de plus en plus courant de voir des compétitions sportives dans ces pays du Moyen-Orient, comme par exemple la future coupe du monde de Football 2022 au Qatar. Pour en revenir au Greatest Royal Rumble, nous avions appris quelques jours avant le show que la WWE allait se faire d'énormes bénéfices, allant jusqu'à 150 millions d'euros environ, sans compter les recettes concernant les ventes des tickets. Quelque part, le fait de produire un show de qualité ou non ne change absolument rien, puisque la compagnie se fait un bénéfice énorme tout en séduisant de nouveaux fans afin de produire d'autres événements dans ce pays sur le long terme.
Qu'en est-il du "Greatest" Royal Rumble Match ?
Évoquons maintenant le Main Event de la soirée, qui était bien évidemment le plus grand Royal Rumble jamais organisé comportant pas moins de 50 lutteurs. Même si le reste du PPV m'avait plutôt désespéré je dois l'avouer, il restait en moi un fragment d'espérance quant à ce match. Après tout, c'est le genre de bataille que tout le monde apprécie à l'unanimité, et bien que celle-ci soit "amicale" (traduction que l'enjeu était simplement "historique") on pouvait quand même s'attendre à quelque chose d'agréable. Mais cela n'a pas été tout à fait le cas. En effet, ce match a reflété parfaitement le reste de la soirée de par sa paresse scénaristique, notamment.
D'habitude, les matchs de ce genre sont ponctués par des enchaînements de moments forts, liés par une ligne directrice cohérente, apportant ainsi énormément de relief au match en question. Il n'en était rien ici. Il s'agissait juste de 50 lutteurs qui se succédaient dans le ring, sans réels moments particuliers à retenir. Même si cela reste divertissant, on reste quand même sur sa faim, avec cette amère impression de n'avoir rien retenu d'un match qui a pourtant duré une heure et quart. On pourra quand même noter l'excellente performance de Daniel Bryan, resté presque pendant toute la durée du match, avant de se faire éliminer par Big Cass, de quoi alimenter leur rivalité en vue de leur futur match lors de Backlash. Mais également les entrées très rafraîchissantes de lutteurs comme Rey Mysterio, qui auront donné un second souffle au match. Mis à part quelques détails çà et là, ce match aura peiné à convaincre, d'autant plus que la victoire de Braun Strowman était, certes, méritée mais évidente pour beaucoup d'entre nous.
En somme, The Greatest Royal Rumble était une sorte de show commercial, dédié à un public en particulier (soit peu initié et nécessitant d'un certain taux de "simplification", d'où cette paresse créative), ce qui explique le manque de qualité générale. De plus, le public timide de Saoudiens découvrant tout juste les joix des spectacles à grande échelle (catch ou autres) n'aura absolument pas aidé avec tout ceci, tant il était complètement absent et silencieux tout au long de la soirée. L'ambiance était presque comparable à une ambiance de bibliothèque et c'était parfois très triste à voir. Ce qui nous donne en tout et pour tout : une prestation historique à oublier.
Billet d'Humeur : La WWE a-t-elle enfin réussi à booker Roman Reigns correctement ?
- Par ludovic-h
- Le 03/04/2018
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Depuis cette fameuse implosion du Shield milieu 2014, la WWE a placé grand espoir en chaque ancien membre de cette faction si populaire. Mais il est indéniable que c’est Roman Reigns qui a été le plus mis en avant des trois depuis ces trois ou quatre dernières années. Et c’est bien ça le problème, puisque l’overdose appelée Roman Reigns s’est vite fait ressentir chez de nombreux fans et se ressent toujours.
Aujourd’hui, Wrestlemania 34 approche, et Mr. Reigns se retrouve de nouveau sur le devant de la scène, pour le plaisir de ses fans et au grand désespoir de ses détracteurs. Et, évidemment, la construction de son match face à Brock Lesnar est un des éléments moteurs des derniers épisodes de Raw. Alors, pour cette énième tentative de mise en avant, la WWE a-t-elle enfin réussi à "booker" Roman Reigns correctement ? Pour y répondre, il faut confronter les événements passés au présent : c'est la seule façon de savoir si elle a retenu la leçon et agit en conséquence, pour mettre en avant le Samoan.
Quand la WWE nage à contre-courant
Je vais vous le dire tout de suite, je n’ai absolument rien contre Roman Reigns. J’aurais parfois même tendance à l’apprécier. Certes, son jeu au micro est perfectible – bien que celui-ci s’améliore avec le temps – mais il reste tout de même capable de délivrer de bonnes performances dans le ring. Ce qui a tendance à m’énerver cependant, comme tout le monde, c’est ce "booking" "supermanesque" dont celui-ci a bénéficié pendant beaucoup trop longtemps, et qui a engendré parfois des incohérences scénaristiques grotesques mais surtout bon nombre de frustrations et de rejets de la part des fans - sa clientèle.
Effectivement, depuis 2014-2015, la WWE nage à contre-courant en ce qui concerne le 'Big Dog'. Il faut dire que la fédération de Stamford est la spécialiste en la matière, n'hésitant jamais à "pusher" son favori en dépit de sa popularité. Résultat ? La mayonnaise n’a jamais pris pour le Samoan. Le premier exemple flagrant était sa victoire lors du Royal Rumble 2015 qui a été très mal accueillie par les fans, considérée sans surprise et donc par conséquent, dénuée de saveur. Connaissant l'obstination de Vince McMahon, tout le monde s’y attendait - mais tout le monde espérait que Daniel Bryan, alors de retour, l'obtiendrait. De même pour sa victoire face à Triple H lors de WrestleMania 32. Finalement, la WWE essayait à chaque fois de faire aimer Roman Reigns par la force, avec de nouvelles tactiques qui n’étaient que très peu différentes les unes des autres sur le fond et la forme. Le coup de grâce aura été sa victoire l’année suivante face à l’Undertaker, à WrestleMania 33 sur son terrain, qui aura provoqué la fureur de l’univers de la WWE. On ne touche pas au 'Deadman' et encore moins pour (possiblement à ce moment-là) son dernier match ! Pourtant, la WWE pensait naïvement - et à tort - à l’époque que cette victoire allait attirer la sympathie des fans envers Reigns, "over-crédibilisé" par un tel accomplissement. Le lendemain, à Raw, la réaction fut sans appel : lorsque Reigns déclara, vindicatif, que "c'était désormais son jardin", il devenait instantanément plus détesté que jamais. Un déferlement de haine sur lequel il joua lui-même, se prenant pour un "heel" que Vince McMahon voyait comme un "top babyface". Une situation un peu injuste pour le lutteur, il faut le dire, qui n'est pas responsable de son "booking" désastreux.
Reigns-Strowman ou quand un "Vince's Boy" s'en prend à un autre
A quelques jours de Fastlane 2017, Michael Cole sonne l'air inquiet : "Que va-t-il falloir à Roman Reigns pour venir à bout de Braun Strowman ?". Le "monstre parmi les hommes" avait déjà écrasé toute forme de concurrence et s'était mis en tête de provoquer lui-même le 'Big Dog' à défaut d'affronter un challenge suffisant. L'ancien sbire de Bray Wyatt était, à l'image de son parcours de destruction, rapidement devenu le nouveau "chouchou" du public : un homme, certes archétypique des envies du Chairman, mais qui n'avait peur de rien ni personne et qui était peut-être le seul à pouvoir prétendre à l'exécution de Roman Reigns.
Le Samoan s’avançait donc effectivement vers un match potentiellement très difficile pour lui ... Sa dominance privilégiée allait peut-être écourtée. Seulement, il s'en est sorti vainqueur comme toujours, après avoir été dominé pendant une majeure partie du match, à l’aide de seulement quelques Spears tel un véritable Superman du catch - décrédibilisant ainsi son adversaire et tout le travail qui avait été accompli autour de ce dernier lors des précédentes semaines. Strowman aura beau continuer de le brutaliser par la suite, il n'aura pas le moment resplendissant comme Reigns à 'Mania le mois suivant. Et même si sa popularité lui a permis de survivre à cette déconvenue, l’histoire s’est malheureusement répétée à l’identique aujourd’hui avec leur match à Elimination Chamber 2018. De quoi frustrer finalement un grand nombre d’entre nous : que ce soit un héros élu par le public, comme Daniel Bryan, ou une force inarrêtable choyé par la direction, telle Braun Strowman, Roman Reigns semblait garantie de recevoir un traitement à sa seule faveure. Comment la WWE allait-elle donc faire pour renverser la tendance à l'approche de l'un de ses plus gros Main-Events ? Comment comptait-elle saisir sa dernière chance de faire accepter sa "top-star", en remplacement du départ d'une poule-aux-oeufs-d'or (sur laquelle elle pouvait encore se reposer) repartant pour d'autres pâturages ?
Lesnar vs. Reigns II : Un renouveau en terme de "booking" ?
Vous le savez sans aucun doute, Reigns et Lesnar s’affronteront dans quelques jours lors de Wrestlemania 34 avec le titre Universel en jeu. Mais qu’en est-il de ce match ? Le "booking" est-il encore selon le même schéma habituel et frustrant ? Selon mon humble avis, pour la première fois, la WWE a enfin "booké" Roman Reigns de la meilleure des manières possibles, et je vais vous expliquer pourquoi.
A la grande différence des précédentes "storylines", il en est fini du "je suis le plus fort, c’est mon jardin, je suis son gros chien et personne ne me battra !" répétitif de Roman Reigns, toujours aussi désespérant qu’énervant. Non, cette fois-ci le Samoan a changé de disque, ce qui rend cette histoire entre les deux hommes intéressante à suivre. En effet, celui-ci se compare enfin aux fans de la WWE : il va tous les jours au travail, comme eux, ce qui rend l’identification plus simple entre le public et le lutteur. Tout en pointant du doigt l’attitude irrespectueuse de son adversaire, qui n’est que rarement là. On nous décrit ainsi 'The Beast' comme un homme qui n’a d’yeux que pour lui, et qui ne respecte personne, marquant ainsi plus fortement la limite entre le "heel" et le "face" dans cette rivalité. Difficile d'huer une personne, comme soi (ou presque), qui ose critiquer, justement et légitimement, un priviligié en dépit des chances d'être puni !
Si ça a déjà été le cas par le passé, pour forcer encore un peu plus le public à le soutenir, Roman Reigns défie actuellement l’autorité d’une manière plus subtile, s’attaquant ainsi verbalement au grand patron Vince McMahon, l'humiliant presque en allant le chercher dans sa cachette de producteur de l'émission. Une belle tentative d'aller à l'encontre de la relation de favori qu'il entretient pourtant avec lui en dehors du "kayfabe". De cette manière, il se mélange un peu plus à la foule, ce qui donne envie de plus le soutenir. Il adopte ainsi une attitude plus chevaleresque, en n’hésitant pas à se confronter à Lesnar les mains menottées, et à quand même revenir le défier une semaine plus tard, après avoir pris une dérouillée monumentale.
En somme, le "booking" du 'Big Dog' ces dernières semaines est plus plaisant, pour une fois. On est très loin du mauvais "booking" pré-WrestleMania 31 pour sa première rencontre avec Lesnar, quelques mois seulement après la dissolution du Shield. On aurait pu même croire que l’amélioration du "booking" aurait entraîné un certain suspens quant au vainqueur du match, mais malheureusement un autre facteur s’est mêlé à la fête. En effet, les rumeurs concernant le retour de Brock Lesnar à l’UFC font pencher la balance du côté de Reigns pour WrestleMania, ce qui casse un peut tout le suspense, dommage… Roman Reigns est peut-être simplement malchanceux, vous ne croyez pas ?
Nostalgia Act #1 : Ce show qui m’a rendu fan de la TNA
- Par
- Le 28/03/2018
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~ par Ludovic H. ~
Vous l’aurez sans doute compris, je suis un grand nostalgique : mes précédentes chroniques, Back To The Past, en étaient déjà la preuve. Mais vous savez quoi ? C’est bien d’être nostalgique. Certes, cela peut rendre parfois triste lorsqu'on s'aperçoit que les choses ont changés dans la mauvaise voie (et dans le cas de la TNA, on a été servi !), mais cela apporte aussi de bons souvenirs, et c’est sur cet aspect-là que nous allons nous concentrer. Pour ce faire, je vais évoquer avec vous ce show qui m’a fait aimer la TNA ... et ce n'est pas celui que vous croyez : Genesis 2010.
Remise en contexte
Nous sommes au début de l’année 2010. J’étais encore un jeune fan de catch, et comme la plupart des fans de catch de mon âge, je suivais uniquement la WWE. Même si j’avais entendu parler de la TNA auparavant – notamment au travers des émissions sur TF6 en 2008 – je ne m’y intéressais pas beaucoup ... jusqu’à ce que je décide d’acheter un DVD de cette fédération, en l’occurrence Genesis 2010. Alors pourquoi ai-je aimé la TNA à partir de ce moment-là ? Comment ce PPV emblématique de l'ère Hogan-Bischoff tant décriée et éloignée de l'ADN initial de la TNA a-t-il fait de moi un fan ? Voyons ensemble la réponse.
Le chemin transitoire parfait entre la WWE et la TNA
Il me semble que Genesis 2010 est tout simplement le show parfait pour passer d’un produit (ici, celui de la WWE) à l’autre (celui de la TNA), quand on ne connaît pas beaucoup cette dernière. Non pas parce que la qualité était exceptionnelle – Genesis étant, dans sa globalité, un PPV seulement moyen – mais bien parce que c’est sans doute la période où l'on pouvait croiser le plus de visages familiers. Le grand et légendaire Hulk Hogan venait tout juste de débarquer dans la compagnie de Dixie Carter pour ainsi en prendre la direction aux côtés de Eric Bischoff, avec leur lot de belles promesses et de plans alléchants pour le futur. Rien que ça. De plus, des noms comme Kurt Angle, Brian Kendrick, Mr. Anderson (ou Kennedy, comme vous voulez), Kevin Nash et d'autres pouvaient permettre au nouveau spectateur de ne pas se perdre dans cet océan de nouveautés. Sans parler du retour à l'écran de Jeff Hardy après avoir quitté la WWE quelques mois plus tôt, mais qui n'était malheureusement pas présent ce soir là. Beaucoup de choses pouvaient donc potentiellement attirer quelques néophytes vers la compagnie d’Orlando.
Un préambule à la X-Division et un Main-Event de grande qualité
Deux choses marquantes, ou plutôt deux matchs en particulier, avaient attirés mon attention. Tout d’abord le match d’ouverture qui opposait un "TNA Original", Amazing Red - alors inconnu au bataillon pour moi et beaucoup d'autres - face à l’expérimenté Brian Kendrick. Ne sachant pas encore ce qu’était la X-Division à l'époque, ce match avait retenu un peu plus mon attention que d’autres. Comme l’a ensuite très justement dit Célian Varini, commentateur français de la TNA : "Ce n’est pas une question de poids, c’est une question de style". Il s’agit ici d’un style relativement aérien, précisons-le très peu présent sur les rings de la WWE à ce moment-là. Et cette phrase a dû en ravir plus d’un, sachant très bien aujourd’hui que cette fameuse X-Division a longtemps été ce qui rendait la TNA si unique. Quoi qu’il en soit le match entre les deux hommes a effectivement loué la description faite précédemment, mêlant ainsi rapidité, prises acrobatiques et moments forts. De quoi donner envie à n'importe qui d’en voir plus !
Mais un autre match était d’un niveau que je n’avais point soupçonné alors. Il s’agit du Main-Event entre Kurt Angle et un certain AJ Styles - qui était pour moi inconnu à cette époque. Si Genesis est le show qui m’a fait pour la première fois apprécier cette fédération, c'est ce match-ci qui a définitivement fait pencher la balance du côté positif pour le reste des années à venir. Non seulement parce que le match était d’une grande qualité, mais aussi parce que je venais de découvrir ce fameux AJ Styles, livrant alors une immense performance dont lui seul a le secret (et qui aurait pu presque consister à elle seule le sujet de cette chronique !).
Un public peu nombreux mais ô combien fervent
Enfin, pour bien emballer le tout dans une bonne ambiance, le public était particulièrement fervent ce soir-là. Pourtant, en voyant la faible capacité de l’Impact Zone – véritable temple de la TNA pendant des années et, d'une moindre mesure, encore aujourd'hui – tout fan de la WWE, habitué aux très grandes salles, aurait pu se dire que le public allait être discret. Mais ce fut loin d’être le cas. Dès le premier match, ces derniers étaient bien présents, à réagir à chaque grosse prise avec des rugissements de plaisir, suivi de ce mythique chant "TNA ! TNA ! TNA !" qui montrait à quel point ces derniers étaient fiers d’être ici et fiers d’être fans de cette fédération. Quand on compare cela avec le public fantomatique actuel de la TNA, on a de quoi, justement, être nostalgique.
NB : TNA Before The Bell était un programme YouTube d'avant PPV expliquant le contexte et les enjeux de l'événement, comme ici pour Genesis 2010.
La Review Press #4 : La sélection mensuelle d'articles catch à lire
- Par
- Le 13/03/2018
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Wouah ! Les Golden Lovers se re-aiment à nouveau ! NXT s'offre un match 5 étoiles ! Braun Strowman se découvre chanteur et musicien ! Impact Wrestling propose enfin un show sans faute et la Ring of Honor, un excellent PPV seule ! Bury The Bear est en fait Kenny Omega ! ... Mais ce n'est pas normal tout ça !
En effet, voix intérieure peu originale, parce que ce n'est pas tout, tu oublies : Fabulous Moolah encore honorée comme si de rien n'était, Kid Rock au WWE Hall of Fame, Rey Mysterio blessé avant Strong-Style Evolved, la Ring of Honor loin d'être sortie d'affaire, Tomohiro Ishii vs. Kazuchika Okada qui n'arrivera pas encore ... et encore tout le reste qui repose ci-dessous, dans la quatrième édition de la Review Press !
WWE
-- Après l'entrée de Kid Rock dans son Hall of Fame et avant l'officialisation de John Cena vs. The American Bad-Ass à WrestleMania 34, la WWE a annoncé l'inauguration de la première Fabulous Moolah Memorial Battle Royal au Superdome. Toujours dans la poursuite de sa campagne médiatique prônant l'égalité hommes-femmes sur son ring, elle devrait devenir une tradition annuelle similaire à l'Andre The Giant Memorial Battle Royal masculine, démarrée justement à la Nouvelle Orléans en 2014. Si le tout-premier Women's Royal Rumble a été une décision bénéfique et félicitée, celle-ci n'a jusque là reçu que de la haine - la révolution (forcée quoique bénéfique sur le ring) est devenue scandaleuse.
Pourquoi ? Parce que The Fabulous Moolah, figure pionnière dans la propagande menée par Stephanie McMahon et ses sujets, n'est autre que la femme la plus diabolique de l'histoire du catch. Manipulation politique, racket, maltraitance, proxénétisme, complicité de viol : cet article-forum effarant (déniché par Maffew de Botchamania) déballe toute l'étendue de son casier insoupçonné pour celui qui ne connaîtrait d'elle que ce que la WWE a choisi de lui montrer.
-- Dans la même veine, VoxCatch a proposé une remise en question détaillée de cette "Women's Revolution" tant agitée par la WWE, qui regarde ailleurs quand ça l'arrange : inégalité des salaires, sexisme et tout le tutim. Moins violent mais tout aussi éclairant !
-- Là où la WWE passe, le débat ... surgit ! Depuis le 10 mars, la chaîne TV française L'Equipe 21 diffuse désormais tous les samedis matins une heure compactée de RAW commentée par Christophe Agius et Florian Gazan. Si c'est sans doute un bon signe pour la nouvelle génération de fans de catch à venir (et un programme de plus pour allonger le samedi matin devant la télé, pour mes neveux ^^), ce retour de la WWE sur la TNT n'est pas sans rien à redire. Ainsi ai-je lancé un débat Twitter très animé, dans le bon sens du terme, tout en argumentation, en exemples et en contre-exemples. Pour le coup, un bon signe de l'état intellectuel de la communauté française de fans de catch actuelle !
Japon
-- Dans le monde médiatique d'aujourd'hui, on peut même trouver des perles dans un coin perdu de Twitter. Suite à la reformation tant attendue du duo de Kenny Omega et Kota Ibushi, un "twittos" a publié une Twitter Thread entière consacrée au moindre détail de leur histoire commune, racontant fabuleusement bien leur relation "kayfabe". Un magnifique complément d'information à la toute aussi magique et émotionnellement chargée (mais "NJPW-centric" ) vidéo de Showbuckle :
-- En parlant d'émotions fortes, c'est toujours avec un plaisir un peu triste que de repenser à la fin de carrière (momentanée ? :/) de Katsuyori Shibata. C'est sûrement ce qu'a ressenti notre ami Vincenzo du Coin du Bourrin lors de la rédaction de son très bon article sur les conséquences de la pratique d'un style trop réaliste, comme celui du "strong-style" à la Shibata. Une superbe vulgarisation du phénomène dans la lignée de mes nombreux articles (et un reportage !) sur le sujet.
-- L'annonce s'est faite discrètement et seulement unilatéralement il y a à peine quelques jours. La New-Japan Pro-Wrestling tiendra en juin un show spécial en Floride, dans le célèbre Ocean Center (une salle de 9000 personnes, qui a vu deux "heel-turns" de Hulk Hogan - en 1996 et en 2010), en collaboration avec la convention de jeux-vidéo CEO. Souvent parrainnée par Kenny Omega (qui y avait notamment rencontré Xavier Woods l'an dernier dans un combat de Street Fighter) à de multiples reprises, cette convention américaine n'a donc pas eu besoin de passer par la ROH, alliée locale de la NJPW, pour avoir le feu vert. Quand Joe Koff disait qu'il n'avait "rien contre un show NJPW only" en Californie (car région très peu fréquenté par la ROH), il ne pensait pas que celle-ci irait sur son territoire ... Une très bonne analyse développe tout cela et remet parfaitement en question l'avenir, définitivement en pente, de la relation NJPW-ROH.
-- Pour finir sur la NJPW, pour ceux qui voudrait la découvrir pour la première fois ou la découvrir davantage (et ce, sans jeu de mots osé), ne cherchez plus, notre cher Florian de Catch Au Quotidien a écrit l'article qu'il vous faut !
Ailleurs
-- Les choses changent, lentement mais sûrement, pour le catch français ... Ca se sent. Et même ça se voit ! Dans deux excellents articles signés VoxCatch, deux extrémités du spectre du catch français sont observés et décortiqués. La première, Wrestling Stars, est une promotion familiale qui pendant ces belles heures (celles, les mêmes pour tous, de l'apogée de l'ère NT1) remplissait presque le Cirque d'Hiver. Elle n'est pas tout à fait du côté du progrès mais se débrouille malgré tout. La seconde sort enfin du lot sur la scène parisienne après plusieurs années de travail acharné, notamment avec un show qui aura rassemblé toute la famille média catch : SuperClash II.
-- Les choses changent aussi du côté des médias plus "mainstreams". Dans une publication inattendue, Vice France a laissé la parole à une catcheuse française indépendante du nom de Camille Grignon. Un magnifique portrait de la réalité du catch français : sa précarité mais aussi son avancée.
-- Il y a deux ans presque tout juste, je démarrais une nouvelle chronique sur CAQ, analysant le catch non-WWE avec un point de vue parfois un peu alternatif (et donc précurseur de ce présent site) avec une tribune sur la dégringolade créative et in-ring à venir pour la Ring of Honor. Deux ans plus tard, les matheux de Voices of Wrestling confirment mes craintes dans un article plein de statistiques, de tableaux et de graphiques, dont ils ont seuls le secret. (Enfin, ceci prouve cela, seulement si vous n'avez pas vu l'excellent 16th Anniversary Show ...)
-- Après tout qui a besoin de la ROH, quand les "storylines" de Being The Elite se suffisent presque à elles-mêmes ? C'est la question que l'on se pose après la lecture de cette interview des Young Bucks sur Sports Illustrated, ou les deux génies qui ont montré comment aujourd'hui on pouvait jouer avec le "kayfabe". A la croisée des regrettées Kevin Steen's Weekend Escapades et les EVOLVE Mini-docs de Kenny Johnson, les créations des Young Bucks sont exactement ce dont le catch américain a besoin (et ce dont je n'arrête pas de parler depuis des années !!! #modestie).
-- Enfin, j'aimerais féliciter une nouvelle fois la fusion (ou plutôt la gentille phagocytose) des Cahiers du Catch avec VoxCatch et j'invite les nouveaux fans de catch à découvrir la pensée des anciens, "alternative" à leur manière avant l'heure.
Le podcast du mois
-- Le New-Japan Purocast est peut-être la meilleure source d'analyse concernant tout ce qui tourne autour de la NJPW. Ses deux podcasteurs possède une alchimie proche des meilleurs duos de commentateurs de l'histoire du catch - Gorilla Monsoon & Jesse Ventura ou Jim Ross & Paul Heyman en tête. Ainsi, quand parfois un désaccord éclate, la discussion s'enrichit d'une belle argumentation, le pour valant autant que le contre. Commentant le très bon doublet d'Honor Rising 2018, dans l'un des derniers épisodes, ils se sont attelés un instant à savoir comment Kenny Omega pourrait bientôt "main-eventer" un show de la NJPW au Madison Square Garden !
La vidéo du mois
-- Entre le documentaire promotionnel sur NJPWWorld pour le retour des Golden Lovers ou encore le chef d'oeuvre annoncé d'HBO sur André Le Géant, ils sont nombreux les documentaires catch à pleuvoir ces temps-ci. Pourtant, il y en a un qui sort du lot ce mois-ci. Il est consacré au le plus grand catcheur mexicain inconnu de l'histoire du catch et le catcheur favori des joyeux drilles de Being The Elite : Chico El Luchador !
La Review Press #3 : La sélection mensuelle d'articles catch à lire
- Par
- Le 25/01/2018
- Commentaires (0)
Les fêtes ont été bonnes ? La prise de poids hivernal aussi ? La reprise, par contre, plus compliquée ? Rassurez-vous, vous n'êtes pas tout seul ... Mais il est temps de revenir sur les rails et d'attaquer une année 2018 qui s'annonce haute en couleurs ! Suite à une année précédente faite de matches sur-qualitatifs et de nombreuses promesses, cette année s'apprête à nous réserver de bonnes comme de mauvaises surprises ... et il semblerait que cette prédiction (facile, certes) se vérifie déjà !
Dans cette nouvelle Review Press, je reviens bien sûr sur les meilleures analyses de Wrestle Kingdom 12 mais aussi sur la place du catch féminin à la WWE, le nouveau destin de la NOAH comme celui du "Break-Out Territory" de 2018, l'Australie-Nouvelle-Zélande. Mais avant tout, n'hésitez pas à me suivre sur Twitter (sans ça, vous avez manqué le retour sur mon expérience au Tournoi des Poids-Lourds de l'APC) et suivre l'actualité du catch indépendant et alternatif sur Facebook ... d'autant plus que de grandes annonces sont avenir quant à l'avenir de The Alt !
♦ Review Press #2 (novembre 2017) ♦
WWE
-- Aux dernières nouvelles, RAW 25th Anniversary Edition était un désastre quasi-unanime en terme de retour critique. Le pire étant que même la WWE le sait, ce pourquoi elle a programmé une énième Stone Cold Stunner Party en ouverture pour attirer les derniers fans casuels datant de l'Attitude Era pour gonfler ses chiffres, nous dit un intéressant résumé d'informations "behind-the-scenes" de Sports Illustrated.
-- Autre désastre : la fin abrupte de carrière de Paige. Fan ou non, elle reste non seulement très populaire mais aussi dans la fleur de l'âge (25 ans). Et elle n'aura même pas eu l'occasion de rpofiter de son retour en force à la WWE. Un site de catch de fans-femmes, Enzuigirli, remet en perspective la courte carrière de Paige de manière éloquente.
-- Et en parlant de catch féminin, l'excellent Tim Kail de Work of Wrestling supplie la WWE d'engager des scénaristes féminins pour avoir le point de vue qui convient sur le "booking" d'une Women's Division qui se limite aux "faits historiques".
-- Par ailleurs, en ce mois de janvier, il est temps de se projeter sur l'année 2018 : c'est exactement ce qu'a tenté de faire l'équipe de rédaction de F4WOnline, en particulier sur les prochaines décisions de "booking" de la WWE. Rusev, sauveur du "Roman Reigns méga-push" ? Brock Lesnar repartant pour l'UFC, pour perdre lamentablement ? Shane McMahon, WWE Champion ? Daniel Bryan, toujours à la WWE ou de retour à la NJPW ?
Japon
-- Comme chacun le sait maintenant, le 4 janvier 2018 s'est tenu NJPW Wrestle Kingdom 12, un show fait de buzz, d'anticipation et de catch de grande qualité. Les jours qui l'ont suivi ont donc été le théâtre de nombreuses réactions et analyses en tout genre. Mais parce que The Alt veut aussi permettre de mettre en avant les fans français du catch alternatif, je n'ai sélectionné pour vous que les deux "reviews" francophones majeures : celle de mon padawan Florian, auteur notamment de la chronique Portrait Indy, sur Catch Au Quotidien ; et celle de Ludovic, l'ancien rédacteur du Top 200 Matches sur VoxCatch.
-- Par la suite, c'est le site d'analyse Voices of Wrestling qui s'est remarquablement démarqué avec une série d'articles sur le phénomène Tetsuya Naito, et la décision de la New-Japan de le faire perdre dans le Main-Event face à Kazuchika Okada. Une tragédie pour certains, mais un choix narratif pour le long-terme selon les autres.
♦ Pourquoi le règne de Kazuchika Okada ne doit pas s'arrêter ♦
-- Pour finir avec les retombées de WK12, j'ai eu le plaisir de revenir sur Voices of Wrestling pour lire un bilan narratif du NEVER Openweight Championship, ou comment justifier avec poésie son mauvais traitement en 2017. Un tour de force d'argumentation créative !
-- Enfin, fin décembre-début janvier a réservé comme chaque année son lot de bilans et de retrospectives. La plus qualitative, en mon sens, était la republication (gratuite) sur F4WOnline des analyses de Dave Meltzer pour chacun des matches 5 étoiles ou plus qu'il a noté en 2017. Une très bon moyen de compréhension de ses critères de notes et de critiques. En voici un échantillon (seulement les matches à plus de 5 étoiles) :
- Okada vs. Omega II (6,25 étoiles)
- Okada vs. Omega I (6 étoiles)
- Okada vs. Omega III (6 étoiles)
- Omega vs. Naito II (5,75 étoiles)
♦ The Alternative Year-End Awards 2017 ♦
-- Et avant de passer au reste du monde, restons encore un peu sur Voices of Wrestling (décidemment, ses spécialistes ont redoublé de brillance ces derniers mois !) avec un excellent portrait du nouvel "ace" de la Pro-Wrestling NOAH, Kenoh, et comment il peut être "celui qui ramènera la NOAH au Nippon Budokan" !
Ailleurs
-- Tout d'abord, afin peut-être de clarifier l'affaire une bonne fois pour toutes et de permettre à la WWN Family de passer à autre chose (EVOLVE 100 et WWN Live Experience 2018 en tête), les auteurs du Everything Evolves Podcast ont parfaitement bien résumé la controverse lancé par son ancien distributeur, FloSlam.
-- Si vous ne commencez pas à lire Voices of Wrestling régulièrement après cette Review Press, c'est que j'aurais échoué dans ma mission ! Dans deux autres bilans de l'année 2017, le site d'analyse a fait l'inventaire des meilleurs matches européens (wXw, PROGRESS, RPW, etc) et surtout a réussi le pari de mettre en avant le nouveau territoire qui monte : l'Australie et la Nouvelle-Zélande, que la NJPW compte bien finir de conquérir dans les prochains mois !
Les podcasts du des deux derniers mois
-- Cette fois-ci, non pas deux ou trois, mais un seul podcast à écouter. Il est nouveau et il est français. Il a été lancé par les anciens du Squared Circle Podcast, dont LoneRacoon, suivant les traces de ce cher Sturry sur le jeu de "fantasy booking" par excellence, TEW 2016. Esprit Catch se veut, selon eux, une émission d'analyse de fond et non un répertoire des dernières rumeurs. Et pour commencer, ils n'hésitent pas à donner un point de vue "alternatif" sur l'alternative-reine du catch, la NJPW : est-ce que l'on peut être anti-Bullet Club ? Être fan de la NJPW signifie-t-il être un hipster élitiste ? A écouter et à débattre !
Les vidéos du des deux derniers mois
-- Kenny Johnson, le documentariste d'EVOLVE, continue de nous ravir avec ses mini-docs ! Le plus récent est, qui plus est, consacré aux nouveaux systèmes de Prelim Matches où de nouveaux talents potentiels s'expriment directement devant le public.
-- En conclusion de cette Review Press #3, je vous propose de découvrir un autre documentaire qui, certes n'est pas du tout récent et sort du cadre d'une revue de presse, m'a beaucoup impressionné il y a quelques semaines. Datant de 2000, il est consacré à une ancienne promotion de "Joshi Puroresu" très prisée, la GAEA Japan, et surtout à ses aspirantes catcheuses qui souffrent terriblement pour atteindre leur rêve. Choquant, gênant, mais bien réel ...
What I Liked This Month : Les Matchs du Mois - édition Novembre 2017
- Par heisenbergbad
- Le 04/12/2017
- Commentaires (0)
Il y en a peu des mois de novembre aussi prometteurs qui ont tenus leurs promesses comme celui-ci ! Entre NXT Takeover : War Games et le chamboule-tout de Survivor Series 2017 côté WWE, un nouveau clash Tanahashi-Ibushi à la NJPW et des affrontements tout aussi alléchants chez la RPW :UK, c’était un véritable « dream match month ».
Hiroshi Tanahashi © vs. Kota Ibushi - IWGP Intercontinental Championship Match
(NJPW Power Struggle 2017 - 05/11/17 - Osaka, Japon)
Quel match encore une fois entre ces deux grands catcheurs !
Avant ce match de championnat déterminant, les deux hommes étaient à une victoire partout – leurs deux premiers affrontements ayant eu lieu lors des G1 Climax 25 et 27 (pour ce dernier, j’en parlais d’ailleurs dans le hors-série What I Liked In The G1 27). Pas étonnant ainsi de voir Tanahashi réclamant lui-même qu’Ibushi soit son dernier challenger avant Wrestle Kingdom 12.
Le "build up" de ce match reposait vraiment sur un duel entre le vétéran Tanahashi et le revenant Ibushi. Initiateur du match, le premier voulait qui plus est voir le second ramener son "A-Game" pour offrir un véritable combat de titans aux fans d’Osaka. Et, même en passant juste après l’annonce incroyable d’un Kenny Omega vs. Chris Jericho, ce fut chose faite ! En même temps, comment ne pas assurer quand on s'appelle Kota Ibushi et qu'on affronte un maître comme Hiroshi Tanahashi ?
Un très grand match, avec du super "storytelling" et du très bon "selling" d'Ibushi (qui n’est pourtant pas son point fort généralement). Malheureusement malgré tous ses efforts, la trop grande expérience dans les gros matchs de titres de Tanahashi l'emporta. L'ancien "Ace" reste l'un des catcheurs les plus intelligents sur le ring, et est toujours au top de sa forme à 40 ans. Plein de respect et d’honneur, les deux adversaires nous ont même offert un très belle scène post-match – Tanahashi acceptant enfin Ibushi, et ce dernier le remerciant de toute son âme. Une belle preuve d'admiration de Kota envers son idole.
Néanmoins, je suis personnellement très déçu de l'issue de ce match. Je voulais vraiment voir ‘The Golden Star’ gagner son premier titre chez les Heavywaight à la NJPW. Et par la suite, pourquoi pas, avoir un match contre son éternel rival, Kenny Omega à Wrestle Kingdom. Mais il semble que la NJPW ne soit pas encore prête à trop rétrograder Tanahashi sur la carte du Tokyo Dome Show. Quoique, vu l'annonce précédant ce match d'un certain Omega vs. Jericho, il se pourrait que le titre Inter-Continental ne soit pas un "Semi Main Event" cette année. Une première tant ‘The Once in Century Talent’ est devenu le remplaçant de Shinsuke Nakamura au niveau de ce championnat. C'est simple, depuis le départ de "Swagsuke", il a été présent dans 7 matches pour ce titre, parmi les 16 matches comptant pour ce titre à ce jour !
Tomohiro Ishii vs. Keith Lee
(RevPro/NJPW Global Wars 2017 - Night 1 - 09/11/17 - Londres, Angleterre)
La célèbre citation de Mark Twain : "It's not the size of the dog in the fight, it's the size of the fight in the dog" (ou “Ce n’est pas la taille du chien qui compte, mais la taille de son agressivité”) décrit parfaitement le schéma de ce match.
Tomohiro Ishii n'est en général pas vraiment considéré comme un "underdog" mais pas cette fois. En même temps quand on sait qui il avait en face de lui, aucun doute n’était possible : contre un super poids-lourd aussi agile et explosif que Keith Lee, n’importe qui jouerait le rôle de l’"underdog".
Quand bien même, il n’a jamais démérité son surnom de ‘Stone Pitbull’ ! Surtout quand on le voyait revenir à la charge, et en demander toujours plus, face à l'imposant Keith Lee et ses coups qui en terrasseraient plus d'un ! Cette super dynamique "Big Man vs Underdog" nous a donné un fantastique affrontement entre les deux, ponctué par de sacrés "near falls" avec un très bon timing. Sans doute un des meilleurs matchs en Europe cette année !
J'espère en tout cas qu’après un tel match, la New Japan va considérer Keith Lee pour 2018.
La Review Press #2 : La sélection mensuelle d'articles catch à lire
- Par
- Le 19/11/2017
- Commentaires (0)
A lot can happen in a month ... Des événements historiques inattendus de NJPW Power Struggle 2017, à l'annulation inespérée de Brock Lesnar vs. Jinder Mahal (transformé en un "dream match" Lesnar vs. AJ Styles qui l'était encore plus !), en passant par le renouvellement ric-rac pour une saison 4 de Lucha Underground et un lancement de Cultaholic entaché par le scandale Adam Blampied, ce dernier mois ne manquait pas de sujets de discussion !
Néanmoins, toujours dans un soucis d'offrir un regard alternatif sur le catch dans tous les sens du terme, cette nouvelle Review Press de The Alt reviendra sur tout le reste (et plus encore !). De l'image honteuse de l'Ultimate Warrior masquée par la WWE, la merveilleuse histoire humaine et sportive du rescapé Joe Doering ou encore l'exclusivité non seulement française mais mondiale de nos amis des DeezPodcasts, attendez vous à découvrir de nouvelles facettes du monde du catch avant d'aller critiquer ou adorer les Survivor Series 2017 !
Avant tout, petit tour des réclams' : n'hésitez pas à faire connaître The Alt et à faire tourner cette Review Press au plus de fan de catch possible (la précédente édition est à lire ici). Abonnez-vous au Bulletin Indy sur Facebook (pour pleurer, comme moi, devant la cérémonie d'adieu à la Dragon Gate de Ricochet) ou à mon compte Twitter pour d'autres conseils de lecture. Si ce n'est déjà fait, lisez les derniers articles de nos chroniqueurs : le Top du Sniper sur des "babyfaces" qui feraient mieux d'être "heels" et, pour ceux qui aiment le catch par équipe, la dernière sélection mensuelle des matches à voir.
... Et en attendant la prochaine Review Press, have a TOO SWEET christmas !
WWE
-- L'envers du décor : c'est le mystère de la fabrication, la réalité entre les lignes de cette fiction "réaliste" qu'est le catch et les aléas de la vie quotidienne de ces hommes et femmes qui la composent, qui intriguent aujourd'hui au plus haut point les fans de catch. F4WOnline le réalise dans sa critique du récent documentaire sur 'Nature Boy' Ric Flair, de la série 30 For 30 d'ESPN.
Il ne reste plus qu'au WWE Network d'en reprendre les principes (à l'instar de ce qu'il essaye de faire avec WWE 24) pour enfin reformuler son produit catch à la hauteur des attentes modernes !
-- En parlant de potentiel mal exploité, Sports Illustrated s'est intéressé au cas de l'ex-Hornswoggle et du cas des personnes de petite taille dans le merveilleux monde du catch, en particulier de la WWE. Cela ne choquera sans doute personne de savoir qu'elles sont considérées comme une blague parce qu'un certain Vince McMahon n'arrête pas d'en rire.
-- Toujours concernant le mauvais traitement multi-dimensionnel de la WWE, Rolling Stone a très bien décortiqué tous les défauts de l'énième rivalité rushée entre les rosters de RAW et SmackDown Live!. Ou comment complètement se foutre des fondamenteux de narration les plus basiques.
-- La compagnie de Stamford n'est malheureusement pas qu'un fournisseur de "divertissement sportif", elle aussi une entreprise à la politique médiatique sans concession. Dans un article salué par Dave Meltzer, qui aura su en réveiller plus d'un, Vice Sports dénonce à quel point la WWE est hypocrite dans son utilisation médiatique de l'héritage de l'Ultimate Warrior, probablement l'une des personnes les plus détestables et détestées du milieu du catch.
-- Pour finir sur une note positive (que l'on ne m'accuse pas de manquer d'objectivité), il faut reconnaître que parfois la WWE semble bien se rappeler comment raconter une histoire avec efficacité. C'est exactement ce que démontre Tim Kail du Work of Wrestling dans sa critique sélective du RAW pré-Survivor Series 2017, en s'intéressant plus particulièrement au segment entre Jason Jordan, Kurt Angle, Stephanie McMahon et Triple H.
Japon
-- Comme évoqué plus haut, le dernier "super-show" de la New-Japan avant Wrestle Kingdom 12 a réussi à produire un buzz rarement égalé par un autre événément de même envergure cette année. Parmi les grands matches et les surprises retenues, le retour "repackagé" de l'ancien "young lion" Jay White n'a pas fait l'unanimité. L'homme (ou plutôt la mèche) derrière l'identité mystère de Switchblade a été positionné directement face au champion Inter-Continental IWGP, Hiroshi Tanahashi, dans les toute-dernières minutes du show, lançant ainsi la promotion de leur match prévu pour le 4 janvier 2018.
"Trop risqué", "trop rapide", "opportunité non-méritée" : beaucoup (et pour être honnête, moi y compris) estiment que, ce faisant, Gedo & Jado gâchent l'Hiroshi Tanahashi des Dome Shows. Cependant, tout comme Larry Csonka le relève sur 411Mania en réaction de ces inquiétudes, eux au moins sont prêts à user des grands moyens pour créer une star.
-- Silas Young, "le dernier vrai homme" de la Ring of Honor, n'est pas le seul à se réclamer de Stan Hansen. L'imposant Joe Doering en a fait sa marque fabrique, avec bien plus de succès du côté de l'All-Japan Pro-Wrestling. Malheureusement, cette réussite a failli rester à jamais inachevée lorsqu'en février 2016, on lui trouva une tumeur au cerveau. Taureau plein de vie sur le ring, Doering n'est pas du genre à abandonner : son t-shirt "#FuckCancer" (ci-contre) en est la preuve.
Tumeur retirée, il est récémment revenu entre les cordes et a même décroché un nouveau titre de champion Triple Crown. L'un des auteurs de F4WOnline détaille ce retour inespéré et plein d'ondes (et de LARIATOOO !!!) positives.
-- Enfin, avant de regagner le reste du monde, n'hésitez pas à jeter un oeil au dernier Portrait Indy de Florian de Catch Au Quotidien (ex-KermitSplash sur The Alt) consacré au légendaire Mitsuharu Misawa. A lire pour tous les nouveaux fans de Puroresu !
Ailleurs
-- Pendant que la NJPW s'affirme davantage sur tous les plans (accès facilité de Wrestle Kingdom 12 aux fans occidentaux, buzz sur le dos de la WWE, nouvelle diffusion massive en Inde, etc), l'ancienne alternative principale à la compagnie de Stamford s'enfonce à nouveau dans la boue dans laquelle elle patoge depuis des années. Comme le remarque Larry Csonka en plusieurs points, la TNA/GFW/Impact Wrestling a produit un Bound For Glory 2017 globalement décevant à tous les niveaux.
Et les nombreux départs qui suivirent, ainsi que l'absence totale de réponse de la New-Japan en vue d'une collaboration salvatrice, n'arrangeront rien. Et si vous n'êtes toujours pas convaincu, il vous suffit de lire l'excellente analyse des Cahiers du Catch.
-- Le mouvement international, connu en France sous le #BalanceTonPorc, touche tous les milieux et toutes les industries. Du cinéma avec le producteur Harvey Weinstein, aux séries avec Kevin Spacey, en passant par le catch avec l'ex-star de What Culture et cerveau créatif de la WCPW, Adam Blampied. Au centre du lancement de Cultaholic, il a dû quitter le média avant même son démarrage effectif. Au sein d'un article assez complet, le Pro Wrestling Sheet résume l'affaire, déclarations de Blampied à l'appui.
-- Le WWE Shop n'est plus le seul géant du merchandising catch. Pro Wrestling Tees est, depuis quelques années, son concurrent le plus direct. Un empire permis par le "summer of Punk" en 2011, maintenu par les qualités marketings aigues des Young Bucks, et magnifiquement bien exploré par Sports Illustrated.
-- Avant de s'éloigner de l'actualité web et en particulier de Twitter, l'excellent Tim Kail pose la question de la légitimité des critiques et des débats, répondant simplement qu'une seule chose mérite d'être discutée - la qualité. D'après lui (à travers l'article en question et un podcast complémentaire), seule cette discussion de la qualité peut permettre l'ouverture de la communauté catch à de nouveaux membres, et faire admettre que le catch est bel et bien un art.
Les podcasts du mois
-- Après une bonne tranche de rigolade à l'écoute du dernier épisode du célèbre Attitude Era Podcast, courrez découvrir le nouveau podcast du fondateur de la Chikara, Mike Quackenbush. A la base destiné aux catcheurs indépendants souhaitant améliorés leurs compétences narratives, le bien nommé Kayfabe 2.0 est un vivier de compréhension sur l'art de faire un match de catch, un personnage de catch et une rivalité.
-- Plus particulièrement, pour tous fans de la New-Japan excités par le futur de la compagnie, je vous invite chaleureusement à écouter l'interview exclusive du représentant européen de Bushiroad (entreprise propriétaire de la NJPW), effectuée par nos amis de DeezPodcasts !
Les vidéos du mois
-- Avant d'achever cette sélection mensuelle, vous retrouverez les derniers mini-documentaires de Kenny Johnson sur Matt Riddle et Keith Lee ainsi que deux vidéos très travaillées sur Tetsuya Naito et le "booking" de la New-Japan dans la section "Daily Catch" de The Alt.
-- Suite à son rachat raté de la TNA, Billy Corgan (accompagné par Dave Lagana, l'ex-head writer de la compagnie de Nashville) s'est retrouvé propriétaire majoritaire de cette bonne vieille National Wrestling Alliance. Fan de catch "old-school", le leader des Smashing Pumpkins compte la remettre au goût du jour suivant un plan de plusieurs années. Cette quête presque impossible a commencé avec l'appréciable web-série Ten Pounds of Gold, s'intéressant à l'actuel champion du monde poids-lourd, Tim Storm - un professeur d'Histoire de 53 ans.
What I Liked This Month : Les Matches du Mois - édition Octobre 2017
- Par heisenbergbad
- Le 03/11/2017
- Commentaires (0)
Ce mois d'octobre était décidemment placé sous le signe de la cohésion. La cohésion en équipe, grâce à une « feud » de qualité côté WWE et un grand tournoi pour la wXw. Mais aussi une cohésion en terme de rivalités solos, avec des oppositions in-ring superbes offertes par la NJPW et la NOAH.
The New Day (Big E & Xavier Woods) (w/Kofi Kingston) © vs The Usos (Jimmy & Jey Uso) - Smackdown Tag Team Championship Hell In A Cell Match
(WWE Hell In A Cell 2017 - 08/10/17 - Detroit, Michigan)
Ce « feud ender » entre ses deux grandes équipes de Smackdown Live fut un pur règlement de compte. Pas d'autre moyen pour qualifier cette quatrième rencontre. Un chapitre final (pour le moment) pour cette excellente rivalité, finalement remporté par les Usos.
Je ne suis généralement pas fan des changements de titres répétés, mais dans le cas de cette rivalité, c'était aussi bien réalisé que justifié. Sans oublier la victoire finale de Jimmy & Jey, ce « booking » a montré que les deux équipes étaient du même calibre, qu'aucune n'arrivait vraiment à prendre le dessus sur l'autre.
Et quel match pour le démontrer et en terminer ! Les Usos et The New Day se sont servis de la cage à très bon escient – c'est-à-dire, surtout dangereusement. Je pense notamment à un Suicide Dive très risqué, de Jimmy exécuté sur Big E alors qu'il était sur les épaules de Jey, laissant peu d'espace à l'atterrissage vu que la cage était derrière son dos ... Et comment rester impassible devant ces véritables scènes de tortures avec Xavier Woods, accroché au poteau, pour se faire matraquer à coups de Kendo Stick !
L'innovation était même de rigueur dans ce match. Par exemple, Xavier Woods faisant prisonnier Jey Uso avec des Kendo Sticks fixés dans le coin de la cage : du jamais vu.
En résumé, toute cette folie, innovation et violence en ont fait sans doute l'un des meilleurs Hell in a Cell matches de ces dernières années.
KUSHIDA © vs Will Ospreay - IWGP Junior Heavyweight Championship Match
(NJPW King Of Pro Wrestling 2017 - 09/10/17 - Tokyo, Japon)
Par quatre fois, ces deux hommes s'étaient affrontés : deux fois l'an dernier pour ce titre, et deux fois cette année en finale de grands tournois (à savoir, le Best of Super Juniors et la WCPW Pro-Wrestling World Cup). Et à chaque fois, KUSHIDA est ressorti vainqueur du combat.
Mais cette fois, pour leur cinquième rencontre, je me suis dit : « C'est la bonne pour Ospreay ! ». Ainsi, comme une prémonition, l'Anglais a finalement vaincu son plus grand rival dans un match d'une grande qualité – remportant par la même occasion son premier titre de champion Junior à la NJPW, après plus d'un an et demi de séjour. Une victoire amplement méritée, comme en a témoigné la réaction du public nippon.
Et ce ne fut pas tâche facile pour l'ancien ROH TV Champion, tant il aura eu à anticiper la grande majorité des attaques de son adversaire. Parmi les contres notables : son Back To The Future de la deuxième corde contré en Ace Cutter. Une manœuvre toute aussi spectaculaire et technique que le contre de KUSHIDA, attrapant Will dans un Armbar en réponse à son Sasuke Special à l'extérieur du ring. Une première !
Selon moi, cet autre « blow-off match » était pour sûr l'un de leurs meilleurs combats – probablement juste derrière leur affrontement en finale du BOSJ Tournament.
The Briscoes (Jay & Mark Briscoe) vs Ringkampf (WALTER & Timothy Thatcher) - wXw World Tag Team League Block B Match
(wXw World Tag Team League - Day 1 - 06/10/17 - Oberhaussen, Allemagne)
La wXw World Tag Team League est connu comme étant le plus grand tournoi de catch par équipe en Europe. Et ce Main-Event, au premier jour de compétition, a définitivement su être à la hauteur des attentes.
D'un côté, les pionniers du catch par équipe du circuit indépendant américain, par 8 fois champions par équipe de la ROH, les frères Briscoe ; et de l'autre, les brutaux techniciens de Ringkampf, le champion Atlas de la PROGRESS, WALTER, et l'ex-champion de l'EVOLVE, Timothy Thatcher. Un clash de poids-lourds de « indy wrestling » occidental !
Aucune des deux équipes n'a d'ailleurs eu un réel avantage dans ce match, chacune se rendant coup pour coup jusqu'à la victoire (par soumission s'il-vous-plaît) d'une faction en pleine expansion à l'international.
Kenoh vs Katsuhiko Nakajima - Global League Block B Match
(NOAH Global League - Day 1 - 14/10/17 - Tokyo, Japon)
Ces deux adeptes du « kick wrestling » nous ont offert un combat des plus « stiffs » ! Et ce, dès le début de la rencontre, chacun s'administrant respectivement une Dragon Suplex et une German Suplex à l'extérieur !
Sans oublier, un peu plus tard dans le match, un féroce échange de "Kicks" tous douloureux, et plus bruyant les uns après les autres… Un parfait exemple de « stiff-fest » !
Surtout, au-delà de l'aspect purement in-ring, Kenoh a enfin eu l'occasion de tenir tête à un catcheur du calibre de Nakajima, l'ancien GHC Heavyweight Champion. Il a ainsi montré qu'il avait sa place au sein d'une division poids-lourd qu'il vient d'intégrer.cette année. Prouvant encore une fois qu'il était le catcheur le plus Badass de la NOAH dans ce match
Ringkampf (Timothy Thatcher & WALTER) vs Massive Product (Jurn Simmons & David Starr) - wXw World Tag Team Championship & World Tag League 2017 Final Match
(wXw World Tag Team League - Day 3 - 08/10/17 - Oberhaussen, Allemagne)
Grâce à ses deux tournois annuels principaux, la wXw a vraiment réussi à faire de 2017, son année ! Preuve en est, avec ce match absolument à voir, provenant encore de la wXw World Tag League.
Une superbe finale à l'enjeu renforcé. En effet, pour avoir échoué durant la compétition, les champions, The Young Lions, durent renoncés à leur titre de champions par équipe afin qu'ils soient remis en jeu lors de la finale du tournoi.
Bien qu'opposant un duo assemblé en quelques jours, Massive Product, et une équipe bien plus expérimentée, Ringkampf, demi-finaliste l'an dernier, le match était finalement très bien construit. Malgré leur désavantage, David Starr & Jurn Simmons se sont tout de même bien battus, faisant craindre une défaite des impitoyables techniciens à plus d'un moment. Mais la technique, l'expérience et la brutalité de Ringkampf constituaient une combinaison trop imparable pour eux.
Après plusieurs séjours en Allemagne, il semble désormais que Timothy Thatcher se soit trouvé une seconde maison avec la wXw. Son émotion, après avoir gagné les titres, le prouve très bien. Les deux nouveaux champions dédiant, par ailleurs, cette victoire à le troisième pilier de Ringkampf, Axel Dieter Jr., qui est allé prêcher leur philosophie outre-Atlantique (cad. à la WWE, pour ceux qui auraient loupé l'info) : Die Matte Ist Heilig. Le ring est sacré !
Eddie Edwards © vs Naomichi Marufuji - GHC Heavyweight Championship Match
(NOAH The Great Voyage In Yokohama 2017 Vol.2 - 01/10/17 - Yokohama, Japon)
Dans le WILTM du mois d'août, je parlais de l'excellent Nakajima vs Edwards, évoquant à la fin la consécration de l'Américain au pays du Soleil levant. Hé bien, il n'aura suffit que de quelques minutes pour qu'il eut à se préparer à un challenge encore plus ardu : affronter nul autre que le légendaire Naomichi Marufuji, dernier vestige de la NOAH de la grande époque ! Pas une mince affaire pour le premier champion « gaijin » … mais rien de mieux pour faire démonstration de son talent.
Les deux se sont effectivement livrés une bataille monstrueuse, dégainant Tiger Driver, Top Rope Spanish Fly et même un terrifiant Suicide Dive d'Eddie sur Marufuji, alors chevauchant une barrière à l'extérieur ! Un vrai plaisir de retrouver l'Eddie Edwards des matches de haut niveau.
La Review Press #1 : La sélection mensuelle d'articles catch à lire
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- Le 21/10/2017
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"Share, like and subscribe", la vraie trinité de l'Internet 2.0. Depuis mes débuts dans la rédaction web amateur, j'ai toujours été animé par la première de ces trois "lois" : le partage, non des informations ou des données, mais d'une certaine passion. C'est ma passion pour le catch qui m'a lancé dans l'aventure écrite qui me caractérise. D'abord avec Catch Au Quotidien, puis par le journalisme scientifique et ce présent site web et bientôt, qui sait, l'écriture de livres à proprement parler. J'ai toujours voulu partager mes idées, mes connaissances et en recevoir de nouvelles en échange.
Mais n'ayant plus le temps que j'avais auparavant à consacrer à la rédaction régulière d'articles sur le catch dans toutes ses dimensions, je me vois contraint de ne plus autant partager avec vous que je le voudrais encore. Ainsi m'est venu l'idée de partager par l'intermédiaire d'une revue de presse (comme peut le faire par exemple Pierre Barthélémy, le "Passeur de sciences" de Le Monde) qui reflèterait mon regard sur l'actualité catch - lequel se veut bien sûr, alternatif.
Grâce à cette nouvelle chronique mensuelle, Review Press, je vous partagerais les articles qui, selon moi, méritent d'être lus pour leur pertinence et leur profondeur - qu'ils proviennent de sites anglophones comme Voices of Wrestling ou Figure-4 Wrestling Online ; ou de sites francophones comme VoxCatch ou CAQ. Chacun est accompagné d'un bref commentaire, décrivant son contenu et son intérêt. Certains auront pu être partagé, entre deux revues de presse, sur mon compte Twitter ou la page Facebook de The Alt.
En vous partageant ainsi mes lectures, je garde le même objectif : enrichir votre culture catch et vous en proposer différentes visions pour étayer votre esprit critique. En somme, pour tenter ensemble de devenir de meilleurs fans de catch.
WWE
-- D'une parodie d'invasion de la WCW par la D-X en 1998 made in Bullet Club, au licenciement de Jimmy Jacobs et lancement de poursuites judiciaires contre les Young Bucks par la WWE, en passant par les altercations entre Roman Reigns et Cody Rhodes, il y a en effet de quoi faire jaquer la planète catch.
Sur Voices of Wrestling, on vente les stratégies marketing "contre-culturelles" de The Elite (Kenny Omega & Friends), tout en soulevant son pouvoir grandissant face à une WWE de moins en moins perçue comme la terre promise.
Tandis que sur VoxCatch, sont analysées les réelles raisons de ce mouvement anti-WWE portée par The Elite, et ses possibles effets négatifs sur sa scène principale "par défaut", la Ring of Honor. (En écho involontaire à mon "Pourquoi la ROH va dans le mur" sur CAQ de l'an dernier ?)
(PS : A lire aussi, sur PopCulture, un bon article abordant la rivalité de "cibles" entre la WWE et The Elite)
-- Du côté de la WWE, en pleine épidémie de méningite, les choses ne s'arrangent pas forcément créativement. En dehors de quelques "storylines" prometteuses comme la récente réunion de Kevin Owens et Sami Zayn, les décisions précaires et absurdes s'enchaînent. C'est ce que soulève le très incisif mais souvent juste Justin Ballard d'Enuffa dans son dernier billet d'humeur, où il revient sur le "booking" de WWE TLC 2017 et la promesse peu attirante d'un Brock Lesnar vs. Jinder Mahal.
-- Enfin, sur Catch Au Quotidien, un nouveau chroniqueur (bien aidé, paraît-il, d'un ancien rédacteur de The Alt ...) s'est essayé à la lourde tâche d'expliquer le contexte politico-économique caractérisant actuellement la compagnie de Stamford. Quoique très superficiel paradoxalement, cet article peut servir de démarrage à ceux qui voudraient commencer à comprendre la partie "business" des activités de la WWE. (Pour la partie créative, c'est par ici)
En complément, pour connaître plus précisément la situation, n'hésitez pas à explorer l'analyse éco' du PWInsider datant de janvier dernier ... ou à écouter le célèbre Dave Meltzer en discuter récémment.
Japon
-- Entre le départ de Ricochet et la répitition d'un même match par équipe sur 4 shows d'affilée, les divisions par équipe de la New-Japan Pro-Wrestling ne semblent pas en bonne disposition actuellement. Pour la division Tag poids-lourd, on peut dire que cela fait longtemps. L'un des rédacteurs de F4WOnline (le site web de Dave Meltzer) s'interroge très justement - soulevant le fait que Gedo, le "booker" en chef de la NJPW, est un ancien "tag team wrestler".
-- Comme le remarquait justement Heisenbergbad dans sa dernière chronique, la Wrestle-1 de Keiji Mutoh n'est plus ce qu'elle était : et c'est tant mieux ! D'une manière plus approfondie, F4WOnline nous renseigne sur les raisons d'une telle remontée.
-- Toujours sur F4WOnline, il est montré comment certains catcheurs quarantenaires, à savoir Masato Tanaka, peuvent encore surprendre et perdurer sur le circuit japonais.
Ailleurs
-- La saison 3 de Lucha Underground s'est terminée en beauté avec une Ultima Lucha Tres en quatre parties comptant parmi les meilleurs matches de la série. Larry Csonka, le monsieur catch de 411Mania, vous en propose un pertinent classement et en profite pour faire ses probables adieux à l'une des émissions que le catch pleura bientôt de quitter.
-- Mike Johnson de PWInsider est de la trempe de Dave Meltzer. Il le prouve une fois de plus avec une analyse journalistique des plus approfondies sur l'affaire toujours en cours opposant FloSlam, le service de streaming catch de FloSports, et le World Wrestling Network (la compagnie derrière l'EVOLVE, FIP, Shine, etc) de Gabe Sapolsky, accusé de mensonge.
Pour un peu plus de contexte, lisez l'article d'un des podcasteurs de l'Everything Evolves Podcast (très bon podcast de Voices of Wrestling, consacré à l'EVOLVE) et écoutez ce dernier !
-- Pour finir, comment ne pas vous faire ma première revue de presse sans évoquer l'une de mes plus grandes inspirations. Lu et approuvé par Mick Foley, invité par Stone Cold dans son Steve Austin Show, le scénariste indépendant Tim Kail est l'une des plus belles plumes que la communauté des fans de catch peut porter. Et quel meilleur exemple pour vous le prouver que son dernier texte intitulé "Suis-je un fan de catch ou un être humain ?" où il s'interroge sur sa propre passion pour le catch et sa dimension communautaire. Ou comment un "Too Sweet" dans les toilettes est à éviter !
La vidéo du mois
En plus de toutes les lectures partagées ci-dessus, je tenterais chaque mois de vous présenter la vidéo à voir ou le podcast à écouter ce mois-ci. Pour cette première Review Press, c'est l'intriguant (et drôle) trailer de la nouvelle chaîne YouTube Cultaholic qui doit, d'après moi, retenir votre attention. Montée en un temps éclair par les 5 anciens piliers de What Culture Pro-Wrestling (Adam Blampied, Adam Pacitti, King Ross, Jack & Sam), Cultaholic promet d'être une destination pop-culturelle, et surtout catchesque, pour toute une génération de fans de catch.
* MAJ : Vidéo supprimée après le départ d'Adam Blampied, suite à des accusations (légitimes et avouées) d'harcèlement. Pour en savoir plus, voir la vidéo ci-dessous *
Billet d'humeur : Ce qui ne va pas avec le produit WWE
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- Le 02/09/2017
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Le catch pratiqué est réel mais le catch observé est fictionnel. Des athlètes incarnent des personnages de combattants, au travers de performances spectaculaires, douloureuses voire dangereuses, sur le ring d'une compagnie de spectacle déguisée en ligue sportive. C'est la clé pour qu'un produit « catch » fonctionne.
Deux catcheurs s'affrontent pour un championnat, une rivalité personnelle ou un clash de valeurs … tout en cachant qu'ils souhaitent raconter une histoire et réaliser une performance appréciable, voire mémorable, pour leurs fans respectifs, impressionner les critiques et leurs employeurs, pour espérer un meilleur salaire. Les fans reconnaissent le talent et mesurent leur appréciation du spectacle qu'est un show de catch du point de vue des talents des performers (d'où le terme « talents » en anglais pour les nommer). Mais les fans cherchent à ce qu'une histoire leur soit racontée : ce challenger sera-t-il à la hauteur pour vaincre le champion ? Tel catcheur réussira-t-il enfin à vaincre son plus grand rival ? Et comment y arriveront-ils ? Par leur technicité, force ou résistance ? Ou en trichant, en mentant ? Et pourquoi ? Parce que selon eux, l'honneur et le respect dictent leurs actes, ou inversement ? Le catch est un art créatif, à la fois physique et narratif. C'est une fiction d'un genre unique. Et comme toutes fictions, son genre détermine la façon dont les mêmes scénarios fondamentaux, et des personnages humains communs, fonctionnent et interagissent dans sa propre « bulle » - composée d'une structure, d'archétypes et d'une codification spécifiques.
Le "quatrième mur" et la montagne
Cette « bulle » ne devrait cependant jamais limitée ou définir les fictions de ce genre. L'appel au « méta » (eg. The Fashion Files ou Southpaw Regional Wrestling) et les dialogues anti-« quatrième mur » (les « worked shoot promos »), ne sont inhérents qu'à cette « bulle » et à ses observateurs spécialistes – les « smart fans » et les personnes impliquées dans le milieu de ce genre, critiques, « bookers » et promoteurs. Ils sont à utiliser avec beaucoup de parcimonie, bien ciblée. Ils ne peuvent devenir une méthode narrative principale, au risque de donner un réalisme bordélique et contre-productif comme la récente scène de « contract signing » entre Roman Reigns et John Cena l'a démontré.
Cette scène a été réalisée – et horriblement mal gérée – pour susciter un « buzz » court-terme autour de deux personnages principaux plus ou moins rejetés par les fans, pour différentes raisons. Briser le « quatrième mur » en soi, sans soucis de réalisme de fond (eg. Les « pipebombs » de CM Punk en juin 2011), c'est un simple aveu de faiblesse et de paresse créative : « comment faire pour rendre ce scénario et ce match à venir « cool », donc pousser les gens à payer pour voir le show dont il est l'affiche ? Laissons-les surprendre et amuser les « smarts » dans une joute « méta » ! ». C'est tout de suite moins excitant, hein ? Sans oublier le fait de livrer un performeur progressant au micro mais encore très en dessous de son partenaire à l'abattoir verbal, n'est en aucun cas bénéfique, révolutionnaire ou innovant. Un personnage de combattant implacable et blasé tel Achilles dans Troie, a été montré impuissant et indigné face à un personnage d'ancien roi de la WWE, souhaitant se re-prouver aux yeux des fans, finalement remplacé par un maître de l'improvisation et du « bashing ».
Ce même phénomène d'abandon créatif se ressent avec des catcheurs pourtant aussi importants et aimés dans le produit WWE que Shinsuke Nakamura ou Finn Balor. L'un n'est défini que par son entrée, l'autre que par sa gimmick de « Demon King ». Aucun des deux n'est un personnage avec une histoire personnelle, des valeurs et des désirs. Bobby Roode, dans la même veine, s'en sort par exemple en combinant les deux, en plus d'avoir le savoir individuel de performeur, suffisant pour se diriger lui-même dans la bonne narration, la bonne façon qu'à son personnage d'agir.
Le meilleur exemple de maîtrise narrative effectuée par la WWE actuellement est Braun Strowman. Il n'est pas qu'une entrée ou une gimmick, il est un catcheur en quête de « plus de compétition » et déterminé à écarter ses concurrents, comme Roman Reigns, puis battre l'invincible champion Universal, Brock Lesnar, et remporter sa ceinture. Il est conscient de sa force et est prêt à l'utiliser, peu importe la manière ou les conséquences, tant qu'il atteint ses objectifs. Tel ce dernier, il n'est pas uniquement identifier par son alignement non plus – d'ailleurs quel est-il ? Le personnage de Braun Strowman respecte les codes fondamentaux du genre (battre ses adversaires, devenir champion, être au sommet), dans toute sa spécificité (sa taille, sa force, ses qualités). Braun Strowman, malgré son pantalon « Wyatt Family » automne-hiver 2015 et sa barbe de jeune Père Noël, est peut-être le personnage le plus réaliste du produit WWE. Le plus en phase avec son genre, le mieux ancré dans sa « bulle » certes à l'ancienne (pas de « WWE 24 : How to Braun Strowman » en vue) … et le plus unanimement acclamé par les fans actuellement !
La perfection n'existe pas, mais l'excellence est possible
Certaines compagnies excellent dans l'art créatif du catch. La NJPW ne cesse de montrer à quel point elle sait maîtriser le genre, dans son propre style très sportif. Les personnages des catcheurs de son roster ne sont pas soumis à un alignement « heel » ou « face » mais à des valeurs individuelles et de clans (CHAOS forme une élite « bling-bling », charismatique, au sommet du système ; Suzuki-Gun est l'archétype d'un groupe agressif de Yakuzas, souhaitant prendre le pouvoir ; Bullet Club est une bande de copains « gaijins », sans respect pour les autres catcheurs ou les japonais ; etc), et sont reconnus à la hauteur de leur technique in-ring (sous-entendu, leur talent de performeur) et de leurs séries de victoires.
Par exemple, Tetsuya Naito est un ancien jeune catcheur prometteur qui fut rejeté par les fans, au profit d'autres catcheurs, et qui décida de ne plus faire d'effort moral ou professionnel et de rassembler d'autres qui, comme lui, ont choisi d'être « ingouvernables ». Il désire redevenir IWGP Heavyweight Champion, en obtenant la victoire dans le Main-Event de Wrestle Kingdom – et pour cela, il a été le grand vainqueur du G1 Climax 27. S'il a remercié les fans de leur soutien envers son clan le soir de ce dernier gain, il n'entend pas le faire pour eux mais pour lui, et ne fera aucune concession et restera lui-même, acclamé (pour son talent) ou hué (pour son comportement irrespectueux).
Une même analyse complète de personnage peut être faite pour Kazuchika Okada, Hiroshi Tanahashi, KUSHIDA, Juice Robinson, Tama Tonga ou encore Katsuyori Shibata (qui, lui, en plus des autres, a une relation et un passif très réels avec les fans et la compagnie). Ce sont des catcheurs, non des « sports-entertainers », affamés de victoires, d'avancement et de gloire. L'appréciation des fans ou leur talent in-ring ne déterminent pas (en apparence, « kayfabe ») leur niveau dans la hiérarchie de la NJPW, ce sont les championnats et tournois qu'ils remportent. Ils ne sont pas juste des « faces » et des « heels », ils sont chacun des individus uniques, avec leurs propres manières d'aborder des situations différentes. Kazuchika Okada est capable d'être concentré sur l'objectif, respectueux envers son adversaire et conscient de la difficulté – à la manière d'un classique « babyface » - quand il est face à un challenger monstrueux comme Bad-Luck Fale. Tout comme, il peut être amusé, insultant et arrogant – tel un vrai « heel » - face à un vétéran qu'il sous-estime comme Satoshi Kojima.
On retrouve la même efficacité narrative dans un produit au style plus écrit, comme celui d'EVOLVE (notamment au travers de ses mini-docs). Et la récente « storyline » opposant l'ex-champion Timothy Thatcher et le jeune casse-cou Darby Allin en est une bonne illustration. Ce dernier souhaite obtenir une opportunité au titre de champion d'EVOLVE. Thatcher, toujours en quête de remonter la pente après la perte de ce même titre, ne supporte pas qu'une telle « parodie de catcheur » pense ne serait-ce qu'être à la hauteur d'un tel honneur. Face à la détermination d'Allin, il tente de l'empêcher à tout prix de « dévaluer » le prestige d'une ceinture qu'il a lui-même construit. Allin, après tout ce qu'il a traversé, doit désormais prouvé qu'il est non seulement prêt à affronter les pires souffrances physiques (à la manière d'un Mick Foley) mais qu'il est capable de battre techniquement un « vrai » catcheur, un technicien comme Thatcher.
L'alignement est certes plus identifiable ici : Thatcher est le « heel » et Allin le « face ». Mais chaque personnage est en conflit de part des valeurs légitimes et des arguments crédibles, auxquels on peut adhérer. Thatcher veut protéger le prestige d'une couronne et d'une fonction qu'il a porté pendant près de deux ans et souligne qu'Allin n'est pas à la hauteur des rois qui l'ont porté ou qui la porte. Darby indique qu'il le sous-estime, le prouvant sur le ring en apprenant de nouvelles techniques, et n'affiche que son désir fondamental de progresser et de réussir. Voilà ce que l'on appelle des adversaires à la hauteur l'un de l'autre, au sein d'un conflit organique. Deux humains dans une situation, donc dans une histoire humaine (certes, spécifiques à leur environnement, leur « bulle »). Une formule simple, pertinente et efficace à l'écriture réfléchie et travaillée par toutes les parties impliquées (des performers Thatcher, Allin et le commentateur Lenny Leonard, aux scénariste Gabe Sapolsky et « réalisateur » Kenny Johnson), totalement conscients des directions à prendre pour la rendre vivante.
Moyens + Effort = Innovation
Voilà ce que réservent donc en majorité la NJPW ou l'EVOLVE. Alors qu'à la WWE, en dehors de l'exception Braun Strowman (ou Neville dans le même acabit ou The Miz, pour un exemple de personnage réaliste moins classique et plus moderne), s'abaissent à jouer au « méta » bordélique ou aux méthodes de « go away heat » des années 1950s pour rendre des « heels » - comme l'anti-américain archétypal Rusev, le « jobber » champion Jinder Mahal ou le délivreur de « cheap heat » locale Elias Samson - détestables.
Néanmoins, bien évidemment, le produit fictionnel de la WWE a les moyens de redresser le niveau et devenir à la hauteur de son époque. Et tout n'est pas forcément à innover : l'aspect télé-réalité d'un programme comme Total Divas ou Talking Smack ! peut ajouter de la pertinence avec la réalité (rapprocher le produit de la réalité des athlètes et de l'entreprise), l'aspect documentaire, à la vérité contrôlée, des WWE 24 ou Breaking Ground peut insuffler une grande dose de réalisme, la cinématographie des spots publicitaires narratifs des jeux WWE 2K peut aider à moderniser la télégénie de l'ensemble. Quant à l'aspect sportif, réaliste par nature, le « booking » traditionaliste de NXT existe avec succès depuis déjà quelques années (mais en regrettant le niveau oublié d'histoire comme Sami Zayn vs. Adrian Neville). Le tout est de faire l'effort de tout imbriquer en un seul produit TV cohérent.
Plusieurs révolutions sont donc cependant nécessaires pour « sauver » la WWE d'elle-même. Aussi bien au niveau créatif, narratif et visuel, mais aussi pratique. Dans un article édifiant de WhatCulture, il est rappelé que les talents étant forcés de se dépasser sur le ring pour améliorer leur popularité externe (du point de vue des fans) et interne (en vue d'attirer l’œil des dirigeants de la promotion), le catch pur n'a jamais été aussi dangereux – à la WWE ou même ailleurs, notamment le cas Shibata à la NJPW, celui-ci se rachetant ainsi auprès de la compagnie et des fans. Ainsi, faut-il que la WWE s'adapte à ce nouveau style in-ring se développant naturellement, et re-structure ses programmations. Peut-être en passant à un système de saisons comme Lucha Underground, avec une période de pause … ou juste en sachant discuter et travailler avec ses catcheurs sur un meilleur niveau d'attention créative et de prévention de performance. Les catcheurs ne doivent plus être les seuls à ne pas s'en foutre. Ils ne doivent plus être les seuls à bosser comme des fous pour réaliser le meilleur show de catch possible. Peut-être qu'en rassemblant les efforts de tous les artistes du catch produit par la WWE, ses fans arrêteront de s'en foutre aussi et de préférer s'amuser à jouer au beach-volley en plein show ...
Back To The ... Present : La malédiction de Triplemania (Hors-Série)
- Par ludovic-h
- Le 29/08/2017
- Commentaires (2)
Les shows anniversaires – de n'importe quelle compagnie dans le monde – sont des événements extrêmement attendus et importants. C'est l'occasion pour la fédération en question de montrer le meilleur de ce qu'elle a à proposer, afin de célébrer son histoire comme il se doit, et ainsi, ravir ses fans – des fidèles de la première heure, aux petits nouveaux … Enfin en principe.
Vous l'aurez sans doute compris, dans ce premier hors-série de Back To The Past, nous allons parler d'AAA Triplemania XXV qui s'est déroulé il y a quelques jours, le 26 Août 2017 pour être plus précis, dans l'Arena Ciudad de Mexico. Pour les néophytes, l'AAA est la deuxième fédération la plus importante au Mexique, derrière la légendaire (et bien plus ancienne) CMLL, et qui fête donc ses 25 années d'existence.
Triplemania est surtout l'équivalent de WrestleMania pour la compagnie des Roldan, et attire bien souvent la plus grande foule de fans mexicains chaque année. Malheureusement, cet événement vit, depuis quelques éditions, sous le coup d'une malédiction : entre streamings internationaux désastreux, et pires matches de l'histoire (en 2015, le célèbre Dave Meltzer avait accordé un -5/5 étoiles aux Villanos vs. Clowns, sa note la plus désastreuse à ce jour), jamais ce rendez-vous annuel n'a accueilli les faveurs du public international.
Voyons dans un premier temps les résultats, accompagnés des notes attribuées aux matchs, et vous verrez que celles-ci ne volent pas bien haut, tout comme le show en lui même.
- Mini Psycho Clown, Hernandez, Hiedra & Mamba b. Mascara de Bronce, Dinastia, Big Mami & Estrella Divina (**)
- Sexy Star (c) b. Rosemary, Lady Shani & Ayako Hamada (-*) et conserve son titre féminin.
- Murder Clown & Monster Clown b. Andrew Everett & DJ Zema Ion, Aerostar & Dragon et Dark Cuervo & Dark Scoria (c) pour devenir champions par équipe de la AAA (**1/2)
- L'équipe de La Parka remporte le tournoi annuel de Triplemania (DUD, l'équivalent d'un 0)
- Pagano vs El Mesias se termine en no contest. (DUD)
- Johnny Mundo (c) b. Texano Jr. & El Hijo Del Fantasma pour conserver ses 3 ceintures (Mega, Cruiserweight & Latin America Championships) dans un Triple Threat TLC Match ( **)
- Psycho Clown b. Dr. Wagner dans un Mascara-contra-Mascara (***).
Voyons maintenant pourquoi ce Triplemania 25 est un véritable échec, et n'a pas su braver la malédiction de l'événement.
Une promotion de l'événement complètement inégale.
La promotion du show démarrait pourtant bien, avec un Main Event annoncé un an à l'avance à la fin de Triplemania 24 (à l'image d'un The Rock vs. John Cena pour WrestleMania 28) et qui sera surnommé « le duel de la décennie » par les Mexicains. Pourquoi pas. Après tout, ce genre de « build up » est toujours intéressant pour faire monter doucement mais sûrement l'attente concernant un affrontement. Mais un show d'une telle envergure n'est pas censé se baser sur un seul match annoncé. Parce que c'est là où il y a quelque chose qui ne vas pas du tout. Le reste de la carte de l'événement a été annoncée mardi dernier, soit seulement 5 jours avant Triplemania, ce qui n'est absolument pas de bonne augure pour le spectacle.
La AAA avait pourtant mis en œuvre des démarches intéressantes avec notamment une diffusion en direct sur Twitch, ainsi qu'un marathon des meilleurs matchs de l'histoire du PPV diffusé sur ce même service. C'est bien beau tout ça, mais quand les spectateurs ne savent pas ce qu'ils vont voir 5 jours avant le show, ce n'est pas un bon début. De plus, le show était planifié le même soir que le tant attendu combat de boxe opposant le boxeur le plus riche du monde, Floyd Mayweather, au « roi de l'UFC », Conor McGregor, et connaissant la ferveur des Mexicains pour la boxe, ce n'était pas une bonne chose non plus.
Un épisode de Botchamania à lui tout seul.
Si vous aimez les excellentes vidéos de Maffew, qui s'occupe de l’émission Botchamania sur les différentes plate-formes de vidéos, alors ce show est fait pour vous ! Je crois que je n'ai jamais vu un événement avec autant de ratés dans le ring, c'est incroyable.
Le show ne commence pas trop mal, avec un match pas désagréable et plutôt rythmé. Mais la fin était une grosse catastrophe. C'était si horrible, que l'on pourrait penser que celle-ci n'était pas scriptée telle qu'elle, et que c'était une erreur de l’arbitre, et/ou des lutteurs. Un joli pétard mouillé en somme pour démarrer « le plus grand événement de l'année ».
Au final, chaque match comportait un nombre de ratés incroyables, mais la palme d'or revient sans aucun doute au TLC Match qui faisait office de co-Main Event. Même si tout le reste du show était d'une qualité particulièrement mauvaise, et même si nous, pauvres téléspectateurs, en étions découragés et lassés, on avait au moins de l'espérance concernant ce match. Après tout, il s'agissait d'un match opposant trois grands talents, confirmés dans Lucha Underground (la promotion sœur, américaine, de l'AAA rappelons-le), dans une stipulation plus qu'intéressante et avec un certain enjeu.
Mais non, même ce match a réussi à être raté, symbolisant ainsi le coup fatal du désespoir pour le spectateur. C'était d'une lenteur soporifique, avec une construction complètement bancale et ratée. Souvent ce qui peut sauver ce genre de matchs de la catastrophe sont les « spots ». Il y en a eu dans ce match, là n'est pas le problème, et sur le papier ils pouvaient paraître spectaculaires. Je dis bien « sur le papier » parce les 3/4 ont étés complètement ratés, de quoi s'arracher les cheveux. Bref, vous l'aurez compris si vous voulez passer un moment pour rigoler un coup, allez voir ce match.
« Auriez vous un Doliprane s'il vous plaît ? »
Non non je n'exagère pas, jamais un événement de catch ne m'a donné mal à la tête comme celui-ci, tant la qualité laissait à désirer. Au delà des ratés incessants dont nous parlions plus haut, la qualité de ce qui se faisait dans le ring était exaspérante.
Trois matchs sont particulièrement catastrophiques. Le premier était pour l'AAA Reina de Reinas Championship, un des pires matchs féminins de ces dernières années. Il n'y a vraiment RIEN à garder dans ce combat. Parfois il peut y avoir une prise ou autre, mais là même pas. C'était plus brouillon qu'un brouillon lui même, une vraie catastrophe. Je me sens vraiment désolé pour Rosemary – qui est un très bon talent à la GFW (à laquelle l'AAA est associée) – qui a fait le déplacement pour participer à cette chose que l'on ne pourrait qualifier de « match » tellement ça n'avait ni queue ni tête. Mais attention, ce n'est pas fini, non non.
A la fin du match Sexy Star, porte un Cross Armbreaker sur Rosemary qui abandonne. Le hic c'est que Sexy Star a porté la prise de manière à blesser son adversaire réellement, et ne l'a pas relâchée malgré les interventions de l'arbitre, blessant ainsi Rosemary. Une sacrée mauvaise ambiance planait déjà sur ce match, puisqu'on aurait cru voir Sexy Star (encore elle) se battre véritablement avec Lady Shani, en dehors du cadre du match. Bien évidemment, la tension était de mise à leur retour aux vestiaires, ce qui a nécessité l'intervention de Vampiro pour calmer tout cela, forçant Sexy à s'excuser d'un tel écart de professionnalisme. Ce « shoot » n'aura cependant pas été épargné par le reste du milieu, certains catcheurs et catcheuses déclarant sur Twitter ne plus jamais vouloir être associés avec la star de Lucha Underground. Une sacrée mauvaise publicité, surtout en plein WWE Mae Young Classic ...
Concernant les deux autres matchs, je ne vais pas trop m'attarder dessus. Le tournoi annuel de Triplemania, une sorte de bataille royale par équipe où celles-ci se font éliminer par tombé, était d'une illisibilité déconcertante. Pour vous donner une idée, imaginez des fans, en plein « pogo » pendant un concert de metal. Voilà c'est tout. J'ai donc tenu 5 minutes (alors que le match en a duré 20) et je suis passé à la suite.
Parlons en d'ailleurs de la suite qui opposait Pagano face à El Mesias, également connu sous le nom de Mil Muertes à Lucha Underground. Encore un match mauvais, horriblement lent et sans temps forts, plus fatigant que du chloroforme. On avait presque l'impression que les lutteurs n'avaient pas envie d'être la, tant tout ceci sentait la nonchalance.
Mais il faudrait peut-être évoquer quelque chose de positif non ? Bon d'accord. On peut quand même souligner les belles figures acrobatiques proposées par les luchadores, assez réussies dans l'ensemble, comme par exemple le saut génial d'Aerostar depuis la structure métallique placée au dessus du ring durant le match de championnat par équipe. Malheureusement, certains matchs (comme ce dernier) n'étaient qu'une succession de ce genre de prises sans aucune construction derrière, le rendant pas très agréable au final.
Un Main Event qui redresse le niveau, mais qui n'est toujours pas à la hauteur.
On pourra dire que clairement, et sans aucun doute possible, le Main Event était le meilleur match de la soirée, bien qu'il était lui aussi assez moyen. Le fameux « duel de la décennie » disaient-ils. Au final, c'était 20 minutes assez lentes avec une fin de match qui s’emballe un peu plus, de quoi rehausser un peu plus le niveau ainsi que l'avis global de la rencontre. Mais rien de bien extraordinaire comme cela avait été annoncé. Au moins, le très égocentrique et imprévisible Dr. Wagner Jr. (ci-contre, après sa défaite) aura enfin cédé, laissant son masque et la gloire au nouveau « visage » populaire de l'AAA. C'est déjà ça ...
Pour finir, ce Triplemania XXV est une catastrophe sur tous les plans. Ce n'est absolument pas représentatif de ce que peut faire la compagnie en temps normal, puisque celle-ci peut parfois proposer un catch plutôt appréciable et de bonne qualité. Si vous n'aviez jamais regardé la AAA avant, ne vous fiez surtout pas à ce show : il est maudit !
Le Top du Sniper : Les 5 catcheurs les plus sur-estimés du moment
- Par
- Le 08/07/2017
- Commentaires (6)
- Housni
Un certain nombre de choses me rendent bien triste ces derniers temps, dans le monde du catch. La beauté artistique, presque théâtrale, est selon moi de plus en plus délaissée au profit du « work-rate ». Ce cher « kayfabe » pourrit progressivement en chambre 1972 de l'hôpital de Tokyo, des suites des agissements de The Elite sur YouTube. Sans parler de Triple H, un coup « heel » ou un coup « face » à sa guise, ou même des anciennes stars féminines de NXT risquant d'être « découvertes » sur les réseaux sociaux, et ruinant des « storylines » entières …
Mais ce qui dépasse mon entendement, et m'énerve au plus haut point, ce sont les réclam' de mes confrères fans de catch sur Internet. Admettre que Roman Reigns peut être talentueux correspond aujourd'hui à une lapidation en place publique de l'Internet Wrestling Community, avec pour bourreaux NJPW&ROH4Life et autres Rollins&Ziggler007 ... Un sort plus probable que de tomber sur un mauvais show de la New-Japan ou Finn Balor de mauvaise humeur !
Alors, à mon tour de piquer ma colère ! A moi de jouer les donneurs de leçons ! J'ai un avis avisé, un argumentaire à couper au couteau, et je n'hésiterais pas à m'en servir ! Mes premières victimes ? 5 catcheurs adulés par vous autres, mais qui, d'après moi, ne sont même pas à la hauteur de ce que devrait être le catch, le vrai, le bon … celui que j'aime !
5 - Will Ospreay, le danseur sans substance
Loin dans la jungle des « spot-fests », au royaume des « spot-monkeys », Will Ospreay y est le roi. Au-dessus même de Ricochet et des Young Bucks, le roi Will est le plus surestimé de tous les « high-flyers ».
Plus patineur artistique que catcheur dans l'âme, j'ai envie de vous dire : Ospreay n'est qu'un acrobate. Il nous a peut-être offert de belles chorégragies face à Ricochet ou KUSHIDA, mais est-ce vraiment ça le catch ? Je ne crois pas non !
« Selling » quasi-inexistant, psychologie à la poubelle, catch dansé plus que combattu ?! Ne me dites pas que Shawn Michaels vs. Ric Flair et Ricochet vs. Ospreay sont à comparer !
L'évolution ? Quelle évolution ?! Ah, c'est sûr, économiquement parlant, paraît-il que ça rapporte : pour preuve, Ricochet et les Bucks semblent compter parmi les plus riches du circuit indépendant. Remplir les salles, faire réagir, c'est aussi ça le catch … Donc, grâce à cette belle évolution, on se dit à dans 10 ans pour la célébration du catch-danse, en compagnie de Fandango et Lana aux commentaires !
4 - Dolph Ziggler, l'aimant à fanboys
Les Titan Towers, à Stamford, doivent avoir une corbeille spéciale pour tous les courriers de menaces et de pétitions, provenant de fans de Dolph Ziggler réclamant son « push » …
Pour reprendre Christophe Agius, lors d'un podcast juste avant WrestleMania xXx : « aujourd'hui, dans le catch, c'est comme au foot ; il suffit qu'un mec fasse deux bons matches pour qu'il soit appelé en équipe de France par ses supporters ! ». Trois bons combats plus tard, la « fanbase » du catcheur en question prend d'assaut les commentaires Facebook de WWE, tous les forums Reddit, puis se plaint que la tête d'affice du moment ne soit pas leur favori …. Ca suffit !
Quel « booking » bancal ? Si il était si talentueux que ça, malgré son « booking », il n'aurait pas été aussi insignifiant en huit ans de carrière dans la plus grande compagnie de catch du monde !
Qu'y'a-t-il à retenir de 'Ziggy' mise à part son « cash-in » post-WrestleMania 29 ? Sa dernière rivalité pour le titre Inter-Continental ? Merci The Miz, oui !
Être un bon catcheur, avec une version délavée de Shawn Michaels pour « gimmick », cela ne suffit pas pour atteindre les sommets dans ce métier !
Qu'il nous sorte une « pipe bomb », puis parte en vacances à la NJPW : c'est ce qu'il a de mieux à faire à ce train-là !
3 - Cody Rhodes, un joli plât au goût médiocre
Cody est comme un vêtement pas tip top mais qu'on paye une blinde pour son logo. S'il n'avait pas ce nom de famille avantageux et son étiquette « made in WWE », il ne sera pas surestimé à 300% par tous les promoteurs du circuit indépendant !
L'héritier Rhodes, cela dit, est un bon talent, un bon « worker » comme un bon « talker » … En résumé, il est juste « bon ». En dix ans de carrière, il n'a jamais sorti un seul match réellement marquant, à la WWE ou ailleurs.
Alors, fera t-il l’affaire en tant que vitrine occidentale de New Japan, où le standard « in-ring » est le plus élevé sur la planète, en cas de départ de Kenny Omega ? Commercialement parlant peut-être … Après tout, la NJPW gère très bien ses affaires depuis ces dernières années. Mais sur le ring, Cody et Omega ne doivent sous aucun prétexte être comparé vu le nombre de classes qui les séparent !
Et si vous n’êtes pas convaincu, allez voir le niveau de matches comme Okada vs. Shibata de Sakura Genesis 2017 ou Omega vs. Naito du G1 Climax 2016. Vous relativiserez très vite les performances de gars comme Ziggler, Cody ou même Seth Rollins, qui sont vus comme les rois du monde par les abonnés du WWE Network … De la chantilly sur un lit de chocolat, et du pipi de chat : facile de faire la différence normalement !
2 - Dean Ambrose, le « jobber » au palmarès de star
Dès les débuts de The Shield en 2012, et même après leur séparation en 2014, Dean Ambrose a toujours été très « over ». Mais aujpourd'hui, ça fait plus « overdose » ! Avec les yeux révulsés et le vomit au coin des lèvres qui vont avec …
Non seulement, il est généralement « over-rated » mais il est le catcheur le plus mou qu'il m'ait été donné de voir ! Et pourtant, il a eu titres sur titres, grands matches sur grands moments … Bien plus que n'ont eu des « super pushés » méritants comme AJ Styles ou Finn Balor, rendez-vous compte !
Le 'Lunatic Fringe', aussi connu sous le nom du 'Stone Cold' Steve Austin des bacs à sable, serait tellement « taré » qu'il va jusqu'à jeter de la moutarde au visage de ses adversaires, et mange des sandwichs sur le ring ! Sans oublier, ses histoires de plante verte avec Chris Jericho … Pour le coup, en voilà un qui souffre clairement de l'effet PG.
Car sur le ring, Ambrose est bien en dessous de ce que l’on peut nous faire croire. Il n’aura brillé qu’au Royal Rumble 2016, et aura eu besoin d’AJ Styles et Kevin Owens pour sortir ses seuls matchs corrects par la suite. C’est pour dire à quel point il a besoin d’être assisté sur le ring !
1 - Zack Sabre Jr., l'anti-catcheur parfait
Imaginez un catcheur avec la présence et l’entrée d'un Bill Goldberg, le charisme de The Rock, la verve de Paul Heyman, la « vicelardise » du Revival, l'in-ring d’AJ Styles ou de Kenny Omega, « l’acting » et le costume de Kazuchika Okada, le « storytelling » de KUSHIDA ou Sami Zayn… Je ne sais pas si ce catcheur existe, mais son exact inverse oui, et personne ne sait même pourquoi il s'appelle « Zack Sabre Jr. » !
Quand je le vois arriver sur le ring, je me dis sincèrement que j’aurais pu être catcheur et participer au Cruiserweight Classic moi aussi. Charisme à la rue, un « selling » inexistant, émotions invisibles et le physique insuffisant pour faire les « tryouts » d'une école de catch français de banlieue…
Oui Zack est un bon « technicien », mais là c’est du catch, pas du MMA ! Autrement dit, tu peux être un vrai couteau-suisse sur le ring, si tu ne dégages rien d'autre, c’est non !
Et cerise sur le gâteau : depuis peu, ce brave garçon fait parti du Suzuki-Gun, le gang de son antithèse, Minoru Suzuki ! Qu’est ce qui s’est passé frérot ? Ton clan n’est pas censé être « bad-ass » à mort ? Même dans la crèche de mon neveu, je lui sors un petit plus méchant que lui !
#OVERRATED
Le sniper reviendra avec de nouvelles cibles … Attention, un catcheur que vous aimez pourrait être la prochaine victime !
EXCLU : Les réactions d'une fan "casu" à WWE Money In The Bank 2016
- Par
- Le 24/06/2016
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Alors que moi-même je venais de terminer mon visionnage "quasi-Live" (c'est-à-dire, pas en direct, mais sans aucun spoiler pour conserver les surprises et un simili de fraîcheur) de WWE Money In The Bank 2016, une bonne amie (dont l'identité restera anonyme) me savant fan de catch me signale qu'elle allait commencer de regarder un show de catch sur son écran d'ordinateur. D'abord, pourquoi cette envie soudaine de regarder un tel Pay-Per-View ? "J'ai 3 heurs à tuer donc je me suis dit que j'allais essayer de revenir un peu aux sources en tapant 'WWE Replay' sur Google" (arrivant sur un blog français proposant des replays illégaux) dit celle qui en 2007-2008 avait plusieurs fois regardé Catch Attack sur NT1, et donc connaissait les quelques bases pour abroder une émission de catch américaine. "Moi je n'aime que le catch de la WWE de toute façon !" indique-t-elle avant ensuite d'admettre que c'est surtout parce qu'elle n'a vu rien d'autre, en matière de catch.
Puis, comme j'identifie le show en question comme étant justement MITB 2016, je lui demande de me communiquer n'importe lesquelles de ses réactions à chaud par SMS. C'est ainsi que je me suis dit qu'une brève mise en exergue de ces dernières pourraient être immensément intéressants pour nous, fans de catch passionnés et réguliers, souvent détenteurs d'un manque de recul vis-à-vis de la qualité, de la présentation et de la teneur du produit TV de la WWE. Tout cela n'est donc pas à prendre paroles d'évangile, car il y a un côté subjectif assumé dans pas mal de ces propos, mais certains apportent un point de vue objectif très intéressant et original, révélateur, sans doute, de l'avis d'un grand nombre de fans casuels de la WWE encore aujourd'hui.
"Le premier combat à 8 sur le ring là, ça m'a saoulé, c'était trop le bordel ... déclare l'ancienne fan de catch anonyme, en parlant du match ouverture pour les championnats par équipe. Comme quoi trop de chaos (tue le chaos) peut passer d'impressionnant et spectaculaire à illisible et initéressant pour le téléspectateur lambda. J'aime que les un-contre-uns de toute façon. Ziggler vs. Corbin, c'est déjà un peu mieux."
"Il est gras le Corbin, il est moche ... Il fait un peu gaudiche par rapport aux autres qualifie-t-elle ainsi l'ancien boxeur émérite et footballeur américain, pourtant au physique presque fait pour la WWE. Je sais pas, pour faire du combat, t'es plus crédible avec un physique d'Alberto Del Rio que celui de [Big Show]." Preuve s'il en est que, malgré tout, l'apparence physique des catcheurs en action joue un rôle déterminant dans leur crédibilité vis-à-vis de la perception du téléspectateur et sa bonne suspension volontaire d'incrédulité.
"C'est sympa comme combat, c'est un peu aérien et assez rapide malgré le gabarit de Corbin. J'aime mieux les matches à petits gabarits, rapides et aériens en général." Le catch type Cruiserweight/Super Junior serait-il mieux apprécier que le bon vieux "Main-Event style" tant prisé par la WWE ?
♦ Billet d'humeur : Quoi penser de Ricochet vs. Will Ospreay ? ♦
"Putain, il est beau lui !" en parlant de Seth Rollins, montré en backstage, en préparation de son affrontement face à Roman Reigns un peu plus tard dans la soirée. Encore un argument sur le physique et le look ... quoi qu'un peu trop subjectif pour être relévé. Chacun ses goûts en matière d'attirance physique et sans doute qu'elle n'est pas la seule à l'aimer celui-ci.
"Oh non les Divas ! Elle crient comme des poissonnières en se tirant les cheveux, je déteste ça !" Voilà une opinion très intéressante : après des années de matracage d'un catch féminin aux ex-top-models et d'action tape à l'oeil, si défendus par les Vince McMahon, Kevin Dunn et même Vince Russo (citant Sable comme la "catcheuse" la plus "over" de l'histoire), voici une fan casuelle (certes, peut-être pas forcément la cible de cet aspect là du catch féminin) que la division des Divas a toujours rebuté. Et apparemment, il semble bien que le travail de reconstruction, et presque dédiabolisation, soit loin d'être terminé concernant la représentation des lutteuses à la WWE.
"Et Cena va combattre ? ... Cool !" exulte l'ancienne fan de catch, qui aussi bien auparavant qu'aujourd'hui ne fait pas partie de cette légion d'enfants qu'on pense tellement être les seuls à chanter "Let's go Cena !" dans les salles et arènes. Non dénué de charisme, sans doute est-ce aussi la verve amusante et prenante qui a fait adhérer tant de fans à son personnage de Superman, genre idéal, et de "marketing machine". Aussi, la récente obsession de la communauté Internet occidentale (en particulier les amateurs de memes et autres "9Gagers") doit aujourd'hui lui octroyer une nouvelle popularité. En ce sens, Cena est tout autant un emblème de plusieurs générations, à l'instar d'Hulk Hogan et 'Stone Cold' Steve Austin.
Elle continue avec un autre point de vue, anglé sur le physique des catcheurs : "Oh non ! Sheamus avec sa peau transparente, il est tellement dégueulasse !", rejettant sa rare particularité d'assumer sa couleur de peau nordique, collant à sa gimmick de 'Celtic Warrior', apprécier par certains fans de catch soulignant sa facilité de vendre les coups portés (chacun se marquant sur sa peau tel un coup de soleil, comme si chacun était d'une violence rare - légitimant ainsi l'intensité du combat).
"Apollo Crews a une tête d'un enfant de 6 ans et demi" ajoute-elle, en observant l'adversaire de ce dernier arrivé. Le gabarit et les muscles puissants ne feraient donc pas tout ?
"J'aime bien Apollo vs. Sheamus là, ça cogne bien et malgré leurs gabarits, ils font de belles pirouettes, avoue l'anonyme, agréablement surprise de ne pas assister à un combat de poids-lurd conventionnel. La vache, y'a des 'portées' balèzes ! La défaite de merde par contre, mais c'était bien quand même." Ainsi, quoique de faible importance dans le bilan final, l'"overbooking" - même si peu dosé ici, avec cette victoire surprise de Crews - ne l'emporte pas sur un vrai "clean finish" sans fioritures, signifiant qu'à la fin d'un combat, le plus légitime et crédible possible, il y a un dominant et un dominé, un gagnant et un perdant, point barre. C'est sans doute parfois ennuyeux, mais c'est ainsi que la perception d'un fan casuel, grand public, "mainstream", fonctionne. Celui-là même qui, en grand nombre, garantit les plus grandes audiences télévisuelles à une émission de catch... Comme vues lors de l'Attitude Era de la fin des années 1990s, pourtant époque phare des arnaques, retournements de situations et "overbooking" ... Il n'est donc pas si facile finalement de cerner ce qui influence et attire une telle population.
"Il combat toujours CM Punk ? Je l'aimais pas trop ... Et 'la vipère' [Randy Orton] ?" me questionne, entre deux matches, la fan anonyme. Même en 2016, 8 ans après ses heures les plus "passionnées" de fans de catch, voilà qu'elle se rappelle encore respectivement au mauvais et bon souvenirs de CM Punk et Randy Orton ! Deux catcheurs très différents mais qui paraissent ainsi très marquants aux yeux même de fans non-avertis, et dont dernièremenet la WWE a énormément sous-estimé le potentiel d'attractivité.
"Ceeeennaaaaaa !!!! revient-elle dans le show, presque hystérique, en voyant son chouchou enfin arriver pour combattre. Méchant AJ Styles, j'espère que cena va lui mettre une bonne raclée !" signe-t-elle, identifiant imméditamenet AJ comme l'antagonisme à abattre de part son opposition au super-héros John Cena. Quand une star telle que lui est "over", il semble si facile de porter un intérêt sur son ennemi. Voilà comment peut marcher un alignement "kayfabe" réussi, et ainsi créer des fans investis dans les oppositions et scénarios présentés à l'écran.
"Cette ambiance dans la salle ! Ca doit être trop bien d'y être !", se satisfaisant d'une ambiance plutôt classique, du point de vue des connaisseurs, ayant observés et entendus les fans bien plus bruyants et intéressés de Chicago, New-York, Londres et autres à plusieurs repris. Comme quoi il en faut parfois d'un minimum d'attention du public présent sur place pour influencer l'avis d'un téléspectateur concernant un match ou un catcheur en particulier, jusqu'à l'amener à acheter un billet pour aller voir tout cela de plus près.
Passons ensuite au point de vue qui, pour moi, reste le plus curieux à analyser : "Cena vs. AJ c'est bof je trouve car ils essaient de nous faire croire que c'est un rapport de force entre eux - genre AJ arrive à maîtriser plusieurs fois Cena par la force alors que physiquement c'est pas crédible du tout ! Qu'il le maîtrise par de la vitesse ou de la technique ça se pourrait, mais par la force on y croit pas !". Pour nous, fans de catch réguliers et confirmés, ce match (sans citer les problèmes d'alchimie in-ring entre les deux catcheurs) restait plus qu'appréciable, même excellent pour certains. Néanmoins, il apparaît qu'un sérieux problème y serait constitutif : un manque, voire un mauvais/hors-sujet, "storytelling". Cena, toujours incarnant ce Superman en bermuda, aurait dû mieux légitimement joué les gros bras face au virevoletant AJ Styles, afin de proposer un match plus réaliste du point de vue d'une non-initiée. En effet, fans de catch de longue date pour la plupart, nous connaissons tout autant les capacités de Styles et de Cena et nous les avons mis sur un pied d'égalité dès lors qu'il semblait jouer le même rôle de Main-Eventer héroïque, respectivemment à la TNA et à la WWE, avant de se rencontrer ici. Ainsi donc, notre vision d'un combat entre les deux - et celle des "bookers" qui l'ont orchestré - a été énormément biaisée par cette connaissance des carrières réelles et non des histoires fictives, uniquement à la WWE, de ces deux lutteurs. Un match, simple et efficace sur le papier, de bonne qualité peut donc tout aussi bien être considéré comme peu crédible et peu appréciable par le public lambda. Une vision des choses trop souvent oubliée autant par les fans que par les promoteurs et qui semble néanmoins pas à négliger du tout !
"Nooon ! Comment ça se termine ! C'est nul ! Je déteste la triche !" souligne-t-elle, se plaignant encore une fois d'une conclusion "overbookée" par l'interventin d'alliés du "heel" AJ Styles ... Avant d'admettre le fait "kayfabe", interprété comme réel, suivant : "Mais bon, John Cena méritait pas de gagner, il a été mou."
"Ah enfin le combat pour la malette ! déclare la fan à l'horizon du premier match à stipulations de la soirée, signifiant son intérêt pour un match non-classique. Il a l'air naze ce Chris Jericho. Ambrose, on dirait un clodo." dit-elle par la suite. Si seulement elle avait eu le temps de découvrir le destin doré, quasi-instantanné, de ce clochard, j'aurais été curieux de connaître la teneur de sa réaction !
"C'est top avec les échelles, ça donne une richesse de figures. C'est superbe ! Quand le gros Kevin Owens met Ambrose sur une échelle et lui saute dessus depuis les cordes, c'est fort ! Sami Zayn qui explose le dos de Kevin sur l'angle d'une échelle ! C'est ouf !" avouant implicitement qu'elle n'aime finalement pas "que les un-contre-uns", si d'autres configurations de matches sont bien faits et sont assez impressionnants pour faire exceptions.
"Yeah Ambrose ..." signe-t-elle enfin avant d'arrêter son visionnage, plus de 3 heures de catch étant sans doute bien trop long à supporter même d'une qualité satisfaisante.
♦ Billet d'humeur : Ex-stars de l'Indy vs. fans casuels ? ♦
Pour résumer, voici ce qu'une fan casuelle anonyme lambda pense que le catch américain - type WWE/"sports-entertainment" - doit être :
- Pour être crédible et légitime dans la position hiérarchique, sportive, qu'ils occupent au sein du roster, un catcheur doit arborer un look sérieux et un physique un minimum athlétique. Ceci va de pair avec l'attitude et les compétences sur le ring : ainsi, il en va de même pour les catcheuses. Une potiche, ricne-l'oeil, est rarement crédible aux yeux des fans casuels, semble-t-il.
- L'incarnation parfaite d'un personnage, le charisme sans faille et la verve facile et pleine de répartie jouent un rôle capitale dans la capacité d'un catcheur à être "over" selon un maximum de fans.
- Le catch classique, en simple ou en double, avec des règles simples est préférable aux situations chaotiques, bordéliques parfois illisibles, à la population en catcheurs très dense. Néanmoins, un bon match à stipulation, bien compréhensible, avec une population limitée, peut très bien faire l'affaire si il n'est qu'une attraction parmi tant d'autres, au fil de la soirée.
- Les rapports de force apparents, sans jugement biaisé de part le scénario ou la réputation des personnages/talents en place, doivent toujours être respectés le mieux possible, afin d'offrir un match crédible d'où le spectateur pourra suspendre volontairement son incrédulité et donc s'investir dans l'action et la narration proposées.
- Le catch dit aérien, athlétique et technique, est capable d'être bien mieux considérée qu'un autre, malgré des décennies de Main-Events dépourvus de ce style. La valeur des catcheurs type poids-moyen seraient donc tout aussi importante du point de vue des fans passionnés et "smarts" que des fans casuels.
- Les fins de matches "cleans" - sauf si l'inverse s'inscrit dans uen logique narrative cohérente - est majoritairement à privilégier, pour que la hiérarchie des catcheurs (les dominants et les dominés, les gagnants et les perdants) fonctionnent. Ainsi, un top-"face" souvent gagnant comme John Cena peut réussir à avoir sa place légitime de Main-Eventer, et ainsi induire des oppositions intéressants pour ce genre de fan.
- Comme pressenti même par les fans initiés et passionnés, l'ambiance d'un public présent dans la salle, ressentie à l'écran, peut tout aussi influencer la qualité du produit TV délivré. Elle peut même avoir comme qualité d'attirer les fans à payer pour en faire partie ou constater de la qualité signifiée ainsi, d'eux-mêmes.
- Un temps de show trop long peut desservir celui-ci, quel que soit les matches organisés ou la qualité de ceux-ci.
Top 10 Storylines : (#7) Comédie hollywoodienne vs. « Rasslin' » de Memphis
- Par
- Le 31/01/2016
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Bien avant que Vince McMahon ne présente WrestleMania comme théâtre de l'Hulkamania, et que Jim Crockett ne lance Starrcade et ne produise la saga Ric Flair vs. Dusty Rhodes, c'est 'The King of Memphis' Jerry Lawler qui permit au catch américain de rejoindre la pop-culture mainstream et d'exploser comme jamais de récentes mémoires !
En 1982, près s'être vu refuser sa proposition par Vince McMahon Sr., le célèbre acteur comique hollywoodien Andy Kaufman entra en contact avec le territoire NWA de Memphis, mené par un jeune Jerry Lawler. Passionné de catch depuis tout petit, le comédien voulait à tout prix jouer les « heels » et en contrepartie, permettre au promoteur qui accepterait de le laisser faire de rentrer dans les petits papiers des grands médias et célébrités américains.
S'autoproclamant le « champion du Monde du catch mixte », Kaufman commença par provoquer les lutteurs et lutteuses de Memphis à distance. Ainsi, le soir où il vint à Memphis en personne pour continuer ses provocations, il rencontra un « roi » bien agacé : allant jusqu'à insulter les fans locaux devant lui, Kaufman subit deux Piledrivers servis par Lawler. Le début d'un des premiers « worked shoots » de l'Histoire du catch était alors perçu comme bien réel et aussi surprenant que choquant par les médias américains – la presse nationale était même plus qu'emballée !
La suite aura lieu sur l'un des talk-shows les plus connus et suivis de l'époque – Late Night With Letterman – où devait se réconcilier Lawler et Kaufman.
Ce soir-là, le premier était prêt à faire la paix avec l'arrogante star, arrivée sur le plateau avec minerve sur la nuque. Néanmoins, ce dernier ne semblait pas prêt à battre en retraite, accusant son agresseur et défenseur de Memphis de tous les mots, faisant mine de briser les codes du « kayfabe ».
Devant tant de provocations , le très cocasse Lawler en eut assez et concluant la dispute avec une gifle de la force de celle d'un ours !
Aussi brève fut-elle, cette storyline aura accompli bien plus dans la simplicité de ses plans : elle aura permis de commencer le partage entre Hollywood et le Monde du catch, jusque là très traditionnel et conservateur, et de montrer qu'un catcheur pouvait être lui aussi une star, aussi cool et drôle que son pendant mainstream tout en conservant sa crédibilité physique et sa légitimité d'athlète.
Il était une fois au Japon : Une autre Puroresu
- Par h-edge
- Le 16/03/2015
- Commentaires (1)
Le catch japonais est principalement connu et populaire parmi les fans occidentaux pour son approche sportive du catch, ainsi que pour la qualité des matchs produit inspiré directement des arts martiaux originaires d'Okinawa, pour un résultat plus brutal et « réel » que le catch américain qui joue davantage sur le divertissement que sur le sport. Cependant il existe une toute autre "Puroresu" qui ne compte pas uniquement sur le produit "in ring" pour remplir ses salles, qui ajoute des éléments issu d'autre pays mis à la sauce japonaise, les premières fédérations de ce type sont apparu dans les années 90, surfant sur la popularité d'une part de la Frontier Martial-Arts Wrestling d'Atsushi Onita et du catch "Hardcore", et d'autre part sur la popularité que connaissait la WWE (alors encore WWF) avec son "Attitude Era", ou encore sur l'importation de la "Lucha Libre" au Japon permise grâce à Gran Hamada. Tout ces élèments qui constrastent avec la "Puroresu" traditionnelle gagnent en importance et en popularité au Japon, et permettent à un public peu visé par les fédérations "Mainstream" du Japon (comprené par là NJPW, NOAH et AJPW) à s'intéresser au catch, amenant les fédérations "Mainstream" à changer leurs habitude pour survivre et conserver leurs place devant la popularité montante de ces nouveaux genres de "Puroresu" jusqu'alors inédit au Japon, malgré tout ces idées sont mal perçu par les fans de "Puroresu" occidentaux (par exemple Toru Yano à la NJPW, adulé par les fans japonais car il est drôle, critiqué par les fans occidentaux car il ne répond pas à leur attente).
Le catch "Hardcore"
C'est sûrement la première chose à laquelle on pense lorsque l'on pense à la "Puroresu" alternatif, le catch "Hardcore" à une longue histoire au Japon, importé de Porto Rico en 1989 par Atsushi Onita et sa Frontier Martial-Arts Wrestling (voir l'article consacré). La FMW est rapidement devenu populaire grâce à une innovation constante et un niveau de violence jamais vu avant (et parfois même après), tel que les "brawls" généraux, inventé par la FMW ou encore les célèbres "Exploding Barbed Wire Match" (qui comme son nom l'indique des fils barbelés explosif remplace les cordes). La FMW est sans aucun doute la fédération de catch "Hardcore" la plus populaire de l'histoire, grâce au charisme de ses "top star" tel que Atsushi Onita, Megumi Kudo et Hayabusa, pouvant donner des shows devant des dizaines de milliers de personnes (plus de 50 000 personnes pour leur plus gros show en 1995). Mais en 1999, elle décide d'arrêter de produire du catch "Hardcore" et se tourne vers le divertissement sportif, la FMW ferme en 2002, après la blessure de sa plus grande star Hayabusa.
Mais la FMW, n'est pas la seule fédération à avoir proposé du "Hardcore" au Japon, la W*ING puis sa descendante la IWA Japan essaieront de profiter de l'engouement pour le catch "Hardcore" créer par la FMW pour eux aussi en faire leur fond de commerce, sans connaître le succès, à cause d'un manque de folie et de grandes stars. Lorsque la FMW quitte son rôle de fédération dominant le catch "Hardcore" au Japon, elle permet l'émergeance de la Big Japan Pro Wrestling (ou BJW). Créer en 1996 la BJW propose un catch encore plus violent que la FMW, un catch ultraviolent qui ferait passer les catcheurs de sa cousine américaine, la Combat Zone Wrestling pour des enfants de chœur. Le produit de la BJW mélange les coups violent et puissants de la "Puroresu" à la folie japonaise pour constamment innover dans le "Hardcore", que ce soit en se mettant le feu, en réalisant des chutes de plusieurs mètres sans tables pour alléger le choc, en impliquant des crocodiles ou en se plantant des lames dans le corps, la BJW propose sans aucun doute le produit le plus violent de l'histoire du catch. En plus de la BJW il existe d'autre fédération de catch "Hardcore" tel que la 666 Pro Wrestling, qui propose un catch moins violent que la BJW, mais a réussie à créer une atmosphère. La 666 se présente elle même comme « Wrestling of Darkness », et la plupart de ses catcheurs ont un style punk voir inspiré des mouvements satanistes (tel que Onryo, le fondateur de la 666), tout en étant plus porté sur la comédie que les autres fédérations de catch "Hardcore". La "Joshi Puroresu" possède également sa fédération de catch "Hardcore", à savoir la Oz Academy, fondée et dirigé par Mayumi Ozaki, la Oz Academy propose plus de "brawls" que les autres fédérations de "Joshi Puroresu", mais également plus de "Hair vs Hair", même si cette stipulation ne parait pas "Hardcore", il faut savoir que la chevelure représente la féminité, mais également qu'au Moyen-Age lorsqu'un samouraï était banni il devait se couper les cheveux, cet élément a été repris dans la "Joshi Puroresu" et perdre ses cheveux représente le pire des déshonneur, les catcheuses sont prête à tout pour conserver leur cheveux donnant des matchs plus violent. La principale différence entre le catch "Hardcore" américain et japonais étant la manière dont il est vendu, alors qu'aux États-Unis il est uniquement pour attirer le public, au Japon le "Hardcore" est partie intégrante du match, le "Hardcore" permet de stimuler la peur des catcheurs devant le niveau potentiel de douleur qu'ils vont endurer, mais également l'envie de prouver qu'ils sont les meilleurs, de montrer leur "Fighting Spirit" qui est l'essence même de la "Puroresu", le match qui montre le mieux ceci est le match opposant Megumi Kudo à Combat Toyoda en 1996. Pour exemple la première scène de "Hardcore" au Japon, voyait Atsushi Onita ensanglanté bloqué dans les fils barbelés qui se faisait frapper par ses adversaires, jusqu'à ce qu'il arrive à s'en sortir et à effectuer son retour dans le match pour triompher, les fans ont immédiatement accroché au retour du "babyface" qui surpasse la douleur pour gagner.
Le divertissement sportif
À l'inverse si il y a bien une chose à laquelle la plupart des gens ne pensent pas, en pensant au catch japonais, c'est bien le divertissement sportif, et pourtant ce dernier à pris de l'importance depuis son importation des États-Unis, à la fin des années 90. Alors que la FMW, anciennement une fédération de catch "Hardcore" se reconvertisait en 1999, au grand daim des fans qui ne regardait la FMW plus que pour voir Hayabusa qui était respecté et adulé des fans, mais à la suite de sa blessure, la FMW ne tient pas plus d'un an et ferme ses portes, en Février 2002. Issu de la FMW, seront créer la Wrestling Marvelous Future et la World Entertainement Wrestling, aucune des deux ne connaîtra le succès et fermeront leurs portes assez rapidement.
Il faut attendre 2004, avec la création de la Hustle pour voir le retour d'une fédération s'inspiré du catch américain "Mainstream", mais la Hustle ne repète pas les erreurs de ses prédécesseurs et adapte son produit pour le public japonais. Effectivement, si le Japon à la réputation d'être un pays bizzare parmi les autres société, son humour y est pour quelques choses (les manga Dr. Slump, d'Akira Toriyama et Shin Chan de Yoshito Usui sont de parfait exemples de l'humoura japonais). C'est ainsi que la Hustle c'est retrouvé avec des "gimmicks" étrange tel que les Hustle Kamen, inspiré des Power Rangers (deux des Hustle Kaman était joué par Alberto del Rio, et Kota Ibushi), ou encore les personnages de HG et RG (initial de 'Hard Gay' et de 'Real Gay'). Les "segment micro" était eux aussi empreints de l'humour japonais, par exemple Toshiaki Kawada ("top heel" de la AJPW dans les années 90) qui se mettait à chanter et à danser ou avait une rivalité avec Keroro (un personnage de manga pour enfant ressemblant à une grenouille). La rivalité la plus connu de la Hustle était celle qui voulait que le 'Generalissimo' Nobuhiko Takada (le père du MMA japonais) ait acheté la Hustle forçant les catcheurs à lui obéir. Mais à partir de 2009, la Hustle perd l'intérêt qu'elle avait susciter pour plusieurs raisons, la principale étant que la rivalité avec le 'Generalissimo' était terminer et que la suivante n'était pas aussi bien réaliser, en 2010, la Hustle ferme ses portes. Aujourd'hui, la Wrestle-1 de Keiji Mutoh est elle aussi plus porté sur le divertissement sportif que les autres fédérations de "Puroresu" tel que la NJPW ou la NOAH, mais pas autant que l'était la Hustle, Keiji Mutoh a trouver un juste milieu entre la "Puroresu" tel qu'elle est proposé traditionellement et le divertissement sportif qui prend de l'ampleur au Japon pour devenir rapidement l'une des plus grandes fédérations du Japon. Mais la principale fédération de divertissement sportif reste la DDT (anciennement Dramatic Dream Team), la DDT est même la plus grosse fédération de catch indépendante japonaise, pouvant se permettre de donner des shows au Budokan ou au Ryogoku Kokugikan, deux salles très prestigieuses situé à Tokyo. Si le Japon est un pays bizarre la DDT en est la parfaite représentation, fondée en 1997, par Sanshiro Takagi qui plutôt que de s'inspirer du produit de la WWE (encore WWF) comme les autres fédérations du Japon, Sanshiro Takagi en fait une parodie avec un humour bien japonais, avec des "gimmicks" totalement farfelu, par exemple un fan inconditionnel de 'Stone Cold' Steve Austin, ou un obsédé homosexuel (en la personne de Danshoku Dino), ou une poupée gonflable de type love doll nommé Yoshihiko qui devient un catcheur à plein temps (souvent modeler à un catcheur célèbre tel qu'Hulk Hogan, 'The American Bad Ass' Undertaker ou The Great Muta). La DDT innove constamment en proposant par exemple l'annuel "Camping Ground Match" un match se déroulant entièrement sur un terrain de camping Même sur les titres la folies de la DDT se ressent, comme le réçent "King of Dark Championship" qui récompense le perdant du match, ou le "DDT Extreme Division Championship" ou le champion choisit la stipulation de son choix ce qui peut donner des matchs "Hardcore" ou totalement ridicule et jamais vu avant comme le "Noise Prohibition Match" ou les catcheurs n'avaient pas le droit de faire du bruit, mais le titre le plus célèbre de la DDT reste le "Ironman Heavymetalweight Championship" qui est une parodie de l'ancien "WWE Hardcore Championship" lui aussi défendu selon les règles du 24/7, la seule différence étant que le titre de la DDT à connu plus de mille règnes différents, avec des champions masculins comme féminins, mais aussi différents objets ou animaux, comme une echelle, un poster, la ceinture elle-même, un chien ou même un catcheur invisible. Parmi le divertissement proposé par la DDT, il y a aussi de très bons matchs, et des catcheurs aujourd'hui connu mondialement sont passé par la DDT tel que Mikami, Harashima, Kenny Omega, El Generico ou Kota Ibushi.
La "Lucharesu"
Un autre élément qui change des fédérations traditionnelles, étant les fédérations qui se concentre sur l'"High-Flying", souvent ces fédérations propose un hybride de "Lucha Libre" le catch mexicain plein de voltige, et le "Puroresu" avec des frappes violentes et des inspirations du "Strong Style". Ultimo Dragon en est sans aucun doute la figure la plus emblématique, après avoir suivis l'entraînement du créateur du style Gran Hamada, il s'inspire de son idole de jeunesse Tiger Mask, et est aujourd'hui une véritable légende ayant connu le succès sur tout les continents.
La fédération la plus connu de "Lucharesu" est sans aucun doute la Dragon Gate, fondée par Ultimo Dragon, mais ce dernier n'a plus aucun rapport avec la Dragon Gate depuis 2004. Depuis quelques années, la Dragon Gate à connu une montée en puissance très rapide en s'appropriant un public ne s'intéressant pas (ou plus) au catch, à savoir les femmes. Depuis la fermeture de la AJW qui avait pour principale public les jeunes filles, les femmes étaient un public très peu touché, la "Joshi Puroresu" n'ayant pas assez d'exposition, mais la Dragon Gate joue sur le physique de ses catcheurs et la plupart des catcheurs respecte les critères de beauté en vigueur pour les hommes du Japon (tel que Cima ou BxB Hulk). La Dragon Gate n'est pas la premières fédérations à jouer sur le physique de ses lutteurs, la Jd' une fédération de "Joshi Puroresu" le faisait également, et aujourd'hui beaucoup de catcheuses japonaises publient des photobooks. La Stardom, une autre fédération de "Joshi Puroresu" joue sur le physique de leur lutteuse depuis sa création, avec la participation de Yuzuki Aikawa (une ancienne gravure idol). Le style "in ring" pratiqué à la Dragon Gate est différent du style "in ring" de la "Puroresu" traditionnel, plus centré sur les "big spots" que sur le "storytelling" pur, ce qui lui attire souvent les foudres des fans puristes de "Puroresu". Malgré tout la Dragon Gate n'a pas été la seule fédération à proposer un style inspiré de la "Lucha Libre", avant elle il y avait la Michinoku Pro Wrestling, fondée en 1993, par la légende du catch japonais The Great Sasuke. Contrairement à la Dragon Gate, la Michinoku est plus proche des fédérations "Mainstream" japonaise, en se concentrant sur le catch et le physique des catcheurs n'est pas mis en avant, mais la Michinoku Pro est plus petite, et moins connu que la Dragon Gate. La Michinoku Pro travaille régulièrement avec des fédérations britanniques et amène des catcheurs anglais tel que Zack Sabre Jr ou El Ligero. Les fédérations de "Lucharesu" sont souvent populaire hors du Japon (particulièrement la Dragon Gate), la Dragon Gate à même ouvert des branches américaines et anglaises, tout simplement car le catch japonais peut être très dur à décrypté, les rivalités présentes ne sont que rarement expliquer par le biais de "segment micro" (et même si il l'était, il faudrait parler le japonais), tout ce que les fans doivent savoir est expliquer implicitement dans le match au travers des actions des catcheurs, à l'inverse du catch américain, le catch japonais ne prend pas la peine d'expliquer toutes les actions des lutteurs par les mots, c'est au fans de les deviner. De plus, il existe des fédérations proposant un style encore différent que ce soit en ce concentrant sur le "Comedy Wrestling" tel que la Osaka Pro Wrestling et ses fédérations sœur, ou la FUCK qui propose un produit mélangeant le catch "Hardcore" et le "Comedy Wrestling" en donnant des matchs hors des arènes, par exemple le "Car Accident Match" qui voit deux catcheurs s'affronter après avoir eu un accident de voiture ("Kayfabe"). Ou même les fédérations qui mélange les arts-martiaux et le catch tel que la Inoki Genome Federation, ou la Real Japan Pro Wrestling.
Les différent types de catch décrit plus haut ont inspiré et changé la "Puroresu" le produit des années 80 et 90 était uniquement centrée sur l'aspect sportif, l'exemple le plus pertinent étant la rivalité entre Mitsuharu Misawa et Toshiaki Kawada qui ne contient pas un véritable "segment micro" toute l'histoire était raconté sur le ring. Alors qu'aujourd'hui, les catcheurs s'expriment plus souvent au micro et certains ont même des "catchphrases" et sont plus divertissant sans totalement renier l'aspect sportif traditionelle de la "Puroresu", (le « Yeah oh » de Shinsuke Nakamura, Toru Yano qui est populaire exclusivement pour sa "gimmicks", ou les interventions pour s'attirer du "heat" du Bullet Club, auraient été inimaginable il y a 20 ans). Le catch se doit d'évoluer pour ne pas sombrer comme ce fus le cas pour la AJW au début des années 2000, qui avait refusé de changer ce qui avait fait son succès dans les années 70 et 80.