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NJPW G1 Climax 26 : Quels ont été les meilleurs performers ?
Le 18/08/2016
Alors que le WWE Cruiserweight Classic est toujours en cours, que le PWG Battle of Los Angeles Tournament 2016 approche et que la NJPW Super J-Cup 2016 est sur le point de se conclure, il est temps de s'attarder sur l'autre grand - et peut-être "le plus grand" - tournoi de cet été, à savoir le NJPW G1 Climax 26.
Pour les retardataires, les curieux ou les moins renseignés, cette compétition réservement exclusivement aux poids-lourds de la compagnie nippone (et 2 invités cette année, venant de la Pro-Wrestling NOAH, une voisine techniquement parente actuellement), champions solos compris, vise depuis quelques années à désigner le challenger au championnat poids-lourd IWGP pour l'annuel super-show du 4 janvier, Wrestle Kingdom. Anciennement connu sous les noms de World League, MSG League ou International Wrestling Grand Prix, il fonctionne selon un système de poules (appelé "round-robin" dans le jargon) où chaque participant, tous répartis dans deux "blocs" compétitifs distincts, doit affronter succesivement chaque autre catcheur de son bloc. Des points sont accordés aux victorieux, le but étant d'être celui ayant le plus de points dans son bloc pour accéder à la grande finale. Le tout offrant des matches spectaculaires, des issues surprenantes, la découverte de talents cachés et la distinction des véritables meilleurs catcheurs poids-lourds de la compagnie.
C'est sur cette perspective précise que voudrait s'arrêter The Alt. En effet, tous les matches de ce G1 Climax 26 sont d'ores et déjà disponibles et des Top 10 et autres listes très sérieuses ont été déjà faits à ce sujet. Ainsi, The Alt aimerait plutôt ici s'intéresser aux performances et, plus particulièrement, aux 5 performers individuels qui ont marqué ce tournoi de leur empreinte ferme et distinctive. Parmi eux, des stars établies, des vétérans réveillés et des jeunes loups brillants véritablement pour la première fois. De quoi en discuter jusqu'à l'an prochain !
>> CWC : Quel a été le meilleur match du First Round ? <<
Mentions honorables :
- Tetsuya Naito (vs. Kenny Omega, vs. Katsuyori Shibata, etc)
- Michael Elgin (vs. Katsuhiko Nakajima, vs. Kenny Omega, etc)
- Hirooki Goto (vs. Naomichi Marufuji, vs. Kenny Omega, etc)
#5 - SANADA (Los Ingobernables de Japon)

En voilà une vraie belle découverte ! Et, qui plus est, une preuve de l'utilité, entre d'autres, et de l'efficacité d'un tournoi bien géré. Déjà connu des fans de catch comme détenteur d'un grand potentiel depuis la fin de ses jours à l'AJPW, surtout via son passage à la Wrestle-1 et la TNA, l'ancien champion de la X-Division ne l'avait pourtant jusque là que faiblement réalisé. D'un imposant et froid charisme à son arrivée surprise à la New-Japan Pro-Wrestling en tant que quatrième membre du groupe Los Ingobernables de Japon de Tetsuya Naito, il ne manquait plus qu'à SANADA de montrer si il pouvait encore réaliser son immense potentiel - de surcroît sur la plus grande scène du Japon, et la deuxième plus grande scène du monde.
Numéro 5 de ce classement, le jeune talent de 28 ans a, vis-à-vis des attentes des critiques et des fans, sur-délivré sur le ring tout au long de la compétition. Le premier jour, il décroche sa première victoire, de manière dominante et sans rien à redire, face à un Hiroshi Tanahashi revenant en pleine forme d'une petite période de récupération. Le dernier jour, sachant bien que la finale ira nécessairement à un autre, il empoche une victoire plein d'assurance face au vétéran et légénde populaire Hiroyoshi Tenzan, spécialiste de ce genre de tournois. La NJPW a peut-être perdu son "étoile dorée" Kota Ibushi, mais elle a gagné une star montante solide comme ... un "crâne gelé" ?
Ses 3 matches à voir :
- vs. Hiroshi Tanahashi (Day 1 - 18/07/2016)
- vs. Tomohiro Ishii (Day 15 - 08/08/2016)
- vs. Hiroyoshi Tenzan (Day 17 - 12/08/2016)
#4 ex-aequos - Hiroshi Tanahashi/Kazuchika Okada (CHAOS)

Décidément, difficile de dissocier ses deux "arch némésis", auteurs d'un probable nouveau match 5 étoiles en fin de compétition. En forme après avoir volontairement été remplacé à DOMINION 2016, le "John Cena japonais" a progressivement repris son rythme de gagnant au cours de la compétition. Néanmoins, Hiroshi Tanahashi n'a cessé d'offrir des performances dont il a seul le secret dès le premier match. Quant au dominant re-champion des lourds, Kazuchika Okada n'a pas eu la gagne si facile non plus et s'est d'ailleurs avant ses plus grandes défaites qu'il nous a donné le meilleur de lui-même, un catcheur au talent sans pareille qu'on connait si bien désormais.
En somme, deux destins similaires qui, semble-t-il, se sont essayés à une mini-compétition officieuse à deux : chacun a en effet délivré sa meilleure performance le même jour que l'autre. Aidés et aidant de grands talents face à eux, les deux habituels favoris ont encore une fois brillé de leurs magnificences respectives alors que tout le monde s'accordait à donner ce tournoi à un Tetsuya Naito ou un Katsuyori Shibata.
Tanahashi - ses 3 matches à voir :
- vs. SANADA (Day 1 - 18/07/2016)
- vs. Naomichi Marufuji (Day 13 - 06/08/2016)
- vs. Kazuchika Okada (Day 17 - 12/08/2016)
Okada - ses 3 matches à voir :
- vs. Naomichi Marufuji (Day 1 - 18/07/2016)
- vs. Tomohiro Ishii (Day 13 - 06/08/2016)
- vs. Hiroshi Tanahashi (Day 17 - 12/08/2016)
#3 - Kenny Omega (Bullet Club/The Elite)

Après la découverte et les valeurs sûres, voici en troisième position, la surprise de la saison. Surprise, sous la forme d'une première victoire pour un "gaijin" occidental (et canadien) et d'une remontée furieuse dans la hiérarchie des stars de la NJPW. Kenny Omega, juste avant le G1 Climax, n'était en effet pas à la meilleure place : dépourvu du titre Inter-Continental IWGP et des titres de champions trios NEVER, le leader du jusque là dangereux Bullet Club préférait faire de l'humour, des farces avec les Young Bucks et provoquer des catcheurs d'autres compagnies plutôt que de jouer son rôle de top-"heel" de la deuxième plus grande compagnie du monde. En cela, c'était peu dire que de pronostiquer qu'il n'ira même pas jusqu'en finale. Et pourtant, le plus japonais des canadiens y est allé et l'a même remporté, revigorant en un clin d'oeil aussi bien sa position dans le roster que le booking de ces chers Gedo et Jado.
Néanmoins, en terme de performances, aucune surprise ici : depuis des années, on connaît Kenny Omega et sa capacité à offrir des matches d'une qualité surnaturelle, face à n'importe qui. Ce tournoi n'a été que l'occasion d'offrir un rappel survitaminé à ceux qui commençaient à en douter. Sa plus belle démonstration ? Probablement son possible match 5 étoiles face au "tweener" en vogue, ancien gagnant du tournoi, ex-champion poids-lourd IWGP et favori #1 de cette édition de la compétition, Tetsuya Naito. Une victoire flamboyante de dernière minute lui donnant directement, sans controverse potentielle (n'est-ce pas pauvre Hirooki Goto ?) accès à la finale.
Ses 3 matches à voir :
- vs. Michael Elgin (Day 8 - 30/07/2016)
- vs. Tetsuya Naito (Day 18 - 13/08/2016)
- vs. Hirooki Goto (Final Day - 14/08/2016)
#2 - Naomichi Marufuji [Pro-Wrestling NOAH]

Autre catcheur capable d'avoir un bon match avec n'importe qui, Naomichi Marufuji n'a peut-être pas remporté la compétition, mais il a comme personne réussi à raviver l'intérêt que pourrait lui porter un maximum de fans. L'un des piliers de la NOAH, devant et derrière les caméras, il était l'un des deux (avec Katsuhiko Nakajima, qui a montré qu'il avait bien grandi) catcheurs invités pour représenter sa compagnie, très proche de la NJPW depuis quelques années. Ancien grand catcheur par équipe, cet ex-Super Junior révolutionnaire est devenu depuis un agile, polyvalent mais toujours aussi innovant poids-lourd. Ceci, Marufuji l'a prouvé à de nombreuses reprises au cours de G1 Climax 26 avec des performances égalant tout à fait celles des plus grands noms de la New-Japan.
Précis, concentré et maîtres des enchaînements les plus "stiffs" d'atémis, de coups de jenoux ou de superkicks, l'actuelle moitié des champions poids-lourds par équipe GHC de la NOAH n'a pas volé sa place de #2 et on l'espère verra s'accorder une position adéquate et équitable au sein de la hiérarchie de la NJPW.
Ses 3 matches à voir :
- vs. Kazuchika Okada (Day 1 - 18/07/2016)
- vs. Hiroshi Tanahashi (Day 13 - 06/08/2016)
- vs. Hirooki Goto (Day 17 - 12/08/2016)
#1 - Tomohiro Ishii (CHAOS)

Imaginez si Ishii était allé en finale face à Kenny Omega : ça fait envie ! Et Dieu sait que le public du Sumo Hall en aurait été fou, tant il aime le disciple de Genichiro Tenryu et Riki Choshu. Encore une fois, encore et toujours devrait-on dire, Tomohiro Ishii a prouvé pourquoi il restait le plus grand "dark horse" de la NJPW. Charismatique, fidèle à lui-même, et sur-délivrant à chaque match malgré la fatigue de l'âge et les blessures, 'The Stone Pitbull' nous a cette année offert des performances de mains de maître.
Cependant, pas contre des lutteurs aussi "stiffs" que lui comme on en a l'habitude (Masato Tanaka et Katsuyori Shibata en tête de liste), mais contre les tout-meilleurs, "all-around", de la compagnie que sont Tanahashi ou Okada. En particulier, face au leader de CHAOS (son leader), il est allé au contact de plus rude des manières comme pour prouver qu'il n'était pas son simple molosse et que si l'envie lui prenait, comme ici, il pouvait très bien le mettre en pièce et prendre son trône. Une performance magistrale qui, presque à elle seule, lui vaut ici cette première place du classement !
Ses 3 matches à voir :
- Hiroshi Tanahashi (Day 11 - 03/08/2016)
- vs. Kazuchika Okada (Day 13 - 06/08/2016)
- vs. Togi Makabe (Day 17 - 12/08/2016)
CWC : Quel a été le meilleur match du First Round ?
Le 10/08/2016
The Alt est un lieu d'expression à la fois pour certains fans voulant pour la première fois exprimer leur créativité sur le sujet et partager leur passion, et surtout pour une grande diversité de formes et de styles de catch à travers le monde en dehors de la sphère envahissante de la toute-puissante WWE. Néanmoins, depuis quelques temps, c'est installé une exception : un tournoi de 32 catcheurs indépendants - parmi des vétérans, jeunes stars ou totalement inconnus non rattachés à la compagnie de Stamford - organisé par cette dernière, le Cruiserweight Classic (CWC). Ainsi, il est possible et il est du devoir de The Alt de discuter d'une telle particularité, mettant en lumière un catch indy international par le biais des techniques et de la médiatisation de cette WWE - dont on ne doit habituellement "pas prononcer le nom" ici (hormis dans les chroniques quelque peu "rétro" de ce cher Rollins_TheFuture bien évidemment).
Dans cette optique, parallèlement à la conclusion du long mais non moins intéressant premier round du CWC, il est temps pour The Alt de s'y attarder plus pleinement avec un classement des 16 premiers matches du tournoi. Pour ceux qui en auraient loupés, de nombreux extraits sont disponibles ici : > Playlist WWE Cruiserweight Classic <.
#15 - Noam Dar vs. Gurv Shira (S01.E04)
Bien que très talentueux, Noam Dar reste assez jeune et donc irrégulier sur le ring. Face à un adversaire, pas mauvais mais un niveau en-dessous comme l'un des deux Bollywood Boys, il n'a pas su ni intéresser ni impressionner. Le tout a produit un match avec plusieurs ratés et un manque cruel de saveur.
#14 ex-aequo - Tony Nese vs. Anthony Bennett (S01.E03) / HoHo Lun vs. Ariya Daivari (S01.E01)
Sans pouvoir me décider sur la position à donner à ces deux matches dans le classement, j'ai dû me résoudre à les placer ex-aequos à la 14ème place. En effet, quelques belles choses ont été aperçus au sein de chacun, mais sans jamais délivrer une plus-value suffisante. Parmi les quatre catcheurs impliqués, Tony Nese est évidemment celui qu'on peut garder en tête, malheureusement sans un adversaire plus adéquat ou plus qualifié, son catch reste robotique à observer et peu entraînant. Daivari, lui, a cette intensité et agressivité qu'il fallait et aurait pu peut-être donner une meilleur performance contre quelqu'un d'autre que 'Mr. No Charisma' HoHo Lun ... Quant à Anthony Bennett, sans doute le participant le moins talentueux de toute la compétition.
#13 - Tajiri vs. Damian Slater (S01.E02)
Tout comme le cadet Daivari ou même Tyson Dux, Damian Slater a montré des bases très solides et un "selling" (aussi bien du côté attaquant que défensif) à la hauteur. Néanmoins, rien pouvant prétendre à une qualification dans une telle assemblée de poids-moyens. Bien sûr, dans chaque tournoi, il faut forcément des perdants. Cependant, même si ce fonctionnement est prévisible, tant qu'ils sont talentueux, ils peuvent rester utiles et mémorables et donc contribuer à la valeur globale de la compétition. Pour revenir à ce match, c'est évidemment ce bon vieux Yoshihiro Tajiri - toujours solide malgré son apogée bien derrière lui - qui a donné la vraie saveur de ce petit combat de seconde-zone.
#12 - Rich Swann vs. Jason Lee (S01.E04)
Plus agréable à observer que son compatriote, Jason Lee n'a pas fait ombre à la qualité du match. Lequel, en somme, était une belle démonstration du talent multidimensionnel qu'est Rich Swann (le seul dit "représentant du roster de NXT"). Si il ne remporte pas ce tournoi, ce dernier se sera au moins fait remarquer comme il faut avant de réellement débuter son séjour (qu'on espère brillant) à NXT.
#11 - Drew Gulak vs. Harv Shira (S01.E03)
Pas mauvais cela dit, l'autre Bollywood Boy n'a pas fait long feu face au leader (plus charismatique de jour en jour) de Catch Point. Drew Gulak a effectivemment plié cette affaire (comme il a plié son adversaire de douleur ... jeu de mots) en 5 minutes à peine, dans une des rencontres les plus brèves de ce premier round. Un peu dommage donc, tant Gulak a tant à montrer !
#10 - Zack Sabre Jr. vs. Tyson Dux (S01.E03)
Et oui : le sacro-saint 'Best Technical Wrestler', Zack Sabre Jr., n'est même pas dans le Top 5 ! Comme quoi, The Alt ne joue pas les moutons aveuglés par une sorte de "pensée commune" régissant les fans de catch indépendant. Sans cracher sur le sous-estimé canadien Tyson Dux, il n'était pas vraiment à la hauteur du talent si particulier du britannique. Cependant, celui-ci reste fautif lui aussi : si il était si immensément talentueux que ça (et pourtant, tout porte à confirmer qu'il l'est), il n'aurait eu aucun mal à offrir un match digne de ce nom face à n'importe qui. Ce n'a pas été le cas. Sans montrer de mauvaises choses, ZSJ n'était pas assez impressionnant, même pour le premier round, pour sa réputation ... Il y a des jours avec et des jours sans.
#9 - TJ Perkins vs. Da Mack (S01.E02)
... Et voilà un contre-exemple du cas précédent. Au sommet de sa forme, TJ Perkins a délivré une performance - individuelle et coopérative - de haut acabit face à un allemand pas-si-charismatique-que-ça. Da Mack, une des stars de la bien connue wXw, a en effet été poussé par son adversaire, se montrant progressivemment méritant d'une telle opportunité. Pas de chef-d'oeuvre ici, mais simplement un boulot bien fait.
#8 - Kota Ibushi vs. Sean Maluta (S01.E01)
A l'instar de Lance Anoa'i, Sean Maluta est un membre "underground" de la légendaire lignée de catcheurs samoans parce qu'il n'est pas doté d'un talent égalant ceux d'autres membres de sa grande famille. J'en prends pour preuve son "botch" très dangereux (mais pas si mal rattrapé en vol) effectué sur une Somersault Plancha vers l'extérieur du ring. Néanmoins, son niveau de talent n'a pas dévalué la qualité globale de son match face à Kota Ibushi. Un combat justement fait pour mettre en valeur le "Mr. Fantastique" que la NJPW aurait dû et aimerait aujourd'hui avoir comme top-star en devenir. D'ailleurs, contrairement à Gulak et ZSJ, Ibushi a réussi à suffisemment impressionner et intéresser sans montrer ne serait-ce que la moitié de sa palette in-ring.
#7 - Lince Dorado vs. Mustafa Ali (S01.E02)
Sans être un luchador du calibre de Kalisto/Samuray Del Sol, Fenix ou Dragon Lee, le porto-ricain Lince Dorado est un jeune vétéran qui aujourd'hui possède un talent d'un réel bon niveau. A tel point qu'il a réussi à donner un classique match TV de poids-moyen face à un inconnu oscillant quelque peu sur le ring. Ce dernier, Mustafa Ali, semblait effectivemment au début du match mentir sur la marchandise promise par la petite vignette de présentation. Heureusement, à mesure que la fin de la rencontre approchait, il a su montrer des efforts pour même rivaliser d'innovations avec son adversaire.
#6 - Gran Metalik vs. Alejandro Saez (S01.E01)
Ce premier combat de la compétition entière aura parfaitement ouvert les hostilités et présenté l'exemple type de ce que la suite allait réserver. Opposant le reconnaissable et talentueux Mascara Dorada (anciennement talent sous-estimé de la CMLL et de la NJPW) à l'étrange chilien, géant du tournoi, Saez, ce match a produit une excellente opposition de Lucha Libre moderne et de strong-style à la sauce sud-américaine. De belles impressions, surprises et découvertes en un seul match.
#5 - Raul Mendoza vs. (The) Brian Kendrick (S01.E03)
Autre mexicain de la compétition, Raul Mendoza et son sourire d'adolescent prépubère a sans doute été le talent le plus surprenant de la compétition (le titre du plus inattendu reste encore à être délivré, voir plus bas). Qui plus est, alors qu'il a dû se battre contre un Brian Kendrick à l'attitude et in-ring énigmatique. Débarquant avec un comportement de fou furieux - très éloigné de ceux de jeune poids-moyen puis d'arrogante rising-star et de catcheur zen précédemment - le grand ami du commentateur Daniel Bryan ne s'est pas essayé à la voltige qu'on lui connaît. Agressif et brutal, il a su mettre parfaitement en valeur les qualités du surprenant Mendoza avant de conclure sur une prise de soumission tout autant surprenante de sa part.
#4 - Akira Tozawa vs. Kenneth Johnson (S01.E02)
Tozawa, Tozawa ... J'avoue que je suis un peu biaisé concernant ce catcheur, mais aucunement vis-à-vis de ce match. Un vrai combat emballant, allant d'une énergie et intensité crescendo avec un pic sur la plus rapide des German Suplex jamais effectués, par Tozawa lui-même, et bien aidé par la passion sans borne de ce dernier. Peu charismatique et énergique, on ne peut pourtant rien retiré à la performance de cet américain inconnu Kenneth Johnson qui a été de taille de bout en bout.
#3 - Clément Petiot vs. Cedric Alexander (S01.E01)

Certes, l'effet crescendo amené par le talent magique encore trop sous-estimé d'Akira Tozawa n'a pas défini ce match. Cependant, tout y était pour établir le modèle de match à attendre d'une telle promesse faite par cette compétition historique. Robustesse, intensité, puissance, agilité, rapidité, émotion, passion, détermination, etc. Un ensemble de paramètres et qualités qui définissent le catch poids-moyen comme modernisé par Chris Jericho, Eddie Guerrero, Dean Malenko, Rey Mysterio Jr. et consors. Même si Clément Petiot alias Tristan Archer n'était pas tout à fait du niveau de son adversaire du soir, il a une nouvelle fois démontré pourquoi il était le meilleur catcheur français depuis de nombreuses années et pourquoi il pouvait aisément prétendre à une place de choix dans n'importe quelle promotion importante. Quant à Cedric Alexander, on peut dire qu'il est aujourd'hui un talent véritablement accompli. S'étant libéré des chaînes d'une Ring of Honor frustrante (comme l'avait fait Tommaso Ciampa, et comme le fera bientôt peut-être ACH, par exemple), CA est désormais l'un des meilleurs catcheurs de la planète.
#2 - Jack Gallagher vs. Fabian Aichner (S01.E04)

Rien de standard ou de classique dans ce match-ci. D'abord, il y a cette boule de muscles italienne inconnue, dotée d'une puissance aussi impressionnante que son agilité. Aussi "made for WWE" semble-t-il être au premier abord, Fabian Aichner n'est pas si commun : à l'image d'un Peter Kasaa, il est capable de se mouvoir sur les cordes comme peu de "high-flyers" actuels, rendant probablemment très fier son entraîneur (et ex-champion poids-moyen du temps de la WCW) 'Das Wunderkid' Alex Wright. Un talent inattendu comme aucun autre au sein de la compétition. Ensuite, il y a celui qui gagne sans cesse en notoriété qu'il affrontait, Jack Gallagher. Totalement à l'opposé de son adversaire, 'The Extraordinary Gentleman' est doublement remarquable, d'une part grâce à son allure, sa dégaine et sa personnalité ; et d'autre part, avec son style de catch si britannique - à la fois brutal et précis comme celui de Billy Robinson ou Karl Gotch, et à la fois technique et réfléchi comme celui de Johnny Saint notamment. Très proche en bien des aspects d'un Zack Sabre Jr., la polyvalence, intensité et réputation en moins, Jack a su impressionner comme personne les fans et les commentateurs - soit dit en passant, au meilleur de leur forme pour ce combat. En conclusion, le genre de duels qui restera en mémoire à la fin de la compétition !
#1 - Johnny Gargano vs. Tommaso Ciampa (S01.E04)

Malgré tout, c'est un match ni purement compétitif ni tellement sportif qui remporte ici la palme. Comme quoi, une bonne histoire bien racontée sur le ring sera toujours plus agréable et divertissante qu'un bon match de catch sans fioritures. Les "part-timers" Johnny Gargano et Tommaso Ciampa sont un duo désormais bien connu des fans de NXT. Néanmoins, ils ne sont pas l'équipe la plus remarquable, la plus soudée ou la plus douée du roster. Cependant, en seulement quelques matches et interviews, ils ont su installer une véritable connexion entre eux, et entre les fans et eux - en plus de leurs réputations respectives de catcheurs solos de renoms sur le circuit indépendant américain.
Car voilà le coeur du sujet : Gargano et Ciampa sont des catcheurs solos, originaires de deux promotions différentes (DG:USA/EVOLVE pour l'un, Ring of Honor pour l'autre) qui ont dûs former une équipe solide pour intégrer et se maintenir à NXT (donc, en quelque sorte, à la WWE) et qui sont, ainsi, devenus véritablement amis. Avec le CWC, les voilà enfin où chacun voulait être au départ, en solo. Néanmoins, ironiquement, le "destin" (kayfabe) les met finalement face-à-face : il y a quelques mois, aucun des deux n'aurait eu d'état d'âme, mais aujourd'hui qu'ils sont co-équipiers et amis, la conflit émotionnel empiète sur l'enjeu compétitif dont il va de toute façon sortir indemne pour chacun.
Une "storyline" réaliste et complexe qu'a excellemment dépeint ce match. Rempli de "storytelling", ce combat violent comme un Grudge Match sans grande promotion ni attente est sans doute le meilleur match produit par la WWE depuis des mois (oui, même meilleur que les très bons Zayn vs. Owens à Battleground 2016 et Sasha vs. Charlotte à RAW). Et ce, du début à la fin : de l'interview-confrontation d'avant-match aux moments post-match avec la rassurante et émouvante réconciliation (... pour l'instant) entre Ciampa et Gargano, mêlant déception pour l'un et soulagement pour l'autre, assis cote-à-cote au centre du ring. Un chef-d'oeuvre de près de 11 minutes seulement qui définit, non pas le Cruiserweigt Classic Tournament, mais le catch en lui-même.
EXCLU : Interview de Clément Petiot aka Tristan Archer, participant du WWE CWC
Le 08/07/2016
A quelques jours de l'émission inaugurale de la première (et non la dernière, espérons-le) édition du Cruiserweight Classic Tournament (CWC), diffusée sur le WWE Network, The Alt - le site de catch alternatif, non-WWE - a pu interviewer l'un des participants les plus prometteurs et notre seul représentant français, Clément Petiot (alias Tristan Archer sur le continent européen).
A cette occasion, The Alt a voulu s'intéresser plus particulièrement aux talents en eux-mêmes qui, comme 'La Révolution Française', proviennent du circuit indépendant mondial et profitent, avec le CWC, d'une exposition sans pareille. Car, pour briller dans une compétition aussi inédite dans l'histoire du catch, seul le talent - le vrai - compte !
Dans cette optique, grâce à la collaboration de Catch Au Quotidien, Tristan Archer a répondu à chacune de nos questions, avec cette sincérité qui le caractérise - le tout "spoiler free" évidemment.
Propos recueillis pour The Alt, par Pierrick H. de Catch Au Quotidien
The Alt : On raconte sur certains sites anglophones que Triple H aurait appelé personnellement chaque compétiteur pour leur proposer de participer au CWC, est-ce vrai ?
Clément Petiot : Je n'ai pas été contacté par Triple H et je ne sais pas qui d'autre [dans la compétition] l'a été. J'ai été contacté par mail par le recruteur de la WWE, Canyon Ceman [DRH du Performance Center, vu dans l'émission Breaking Ground sur le WWE Network ; ndlr], et après j'ai eu un coup de téléphone de William Regal [recruteur pour la WWE, officiellement ; ndlr]. Ça démarre par mail, où on nous demande une confirmation de participation. Puis, une fois qu'on a validé tout ce qui est papiers officiels et démarches, c'est William Regal qui appelle pour discuter une bonne quinzaine de minutes et me dire comment ça allait se dérouler.
Autrement, tu as été contacté par d'autres personnes d'importance au sein de la WWE ?
Oui, sur place, on est pas vraiment seul. On est avec tous les producteurs de la WWE : Matt Bloom [aussi entraîneur en chef du Performance Center ; ndlr], Adam Pearce, etc. Triple H était là non-stop. Il nous parlait pas directement, mais il donnait des instructions au fur et à mesure, et surveillait un petit peu tout cela.
♦ Exclu : Clément Petiot (Tristan Archer) livre ses ressentis à la suite du CWC ♦
Durant les premiers enregistrements TV de l'émission, ton match face à Cedric Alexander a semble-t-il été l'un des plus appréciés sur place. Comment l'as-tu ressenti de ton côté ?
Moi j'ai beaucoup aimé mon match. Cedric Alexander, c'est quelqu'un que je connais juste de nom, avec qui j'avais jamais travaillé. C'est toujours bizarre de travailler pour la première fois avec quelqu'un, mais du coup, ça s'est vraiment très bien passé. Un peu comme mes matches face à Chris Hero ou Tommy End [voir ci-dessous], parfois il y a quand même quelque chose qui fait qu'il y a une "chimie" entre nous. Du coup, je pense que ça s'est ressenti auprès du public et que les gens ont vraiment aimé le match. Personnellement, je ne l'ai pas encore vu mais il n'y a rien que je jetterais dans ce match - il était bien du début à la fin.
Suite à ce match, as-tu eu des retours, des critiques ou des commentaires de la part des officiels ou d'autres catcheurs ?
Oui, j'ai eu beaucoup de retours positifs. C'était assez cool. Je ne sais pas si je peux en parler, parce que c'était en coulisses, mais du coup rien de négatif à signaler.
Justement, concernant tes performances sur le ring, quels catcheurs t'ont le plus inspiré ton style in-ring actuel, qui a réussi à te mener au CWC dont les participants présentent des styles très différents les uns des autres ?
En fait, je suis pas aussi aérien ou aussi technique que [la plupart des autres compétiteurs]. Quand j'étais plus jeune, j'aimais beaucoup Kurt Angle pour son intensité, lui qui vient comme moi du sport de la lutte amateure. Ce que je trouve "bad-ass" chez lui, c'est qu'il est très agressif sur le ring, tout en restant technique. Et c'est quelque chose que j'ai toujours aimé voir et donc aujourd'hui, que je fais moi aussi. Du coup, c'est - je pense - ce qui m'a fait arrivé ici, au Cruiserweight Classic, parce que c'est le genre de choses que j'avais montré pendant les essais à Londres, et qui avait été aimé aussi. Ce côté agressif, du combattant qui "ne lâche pas tant que le gars n'est pas au sol".
♦ Exclu CAQ : Daniel Bryan nous parle du WWE Cruiserweight Classic ♦
Hier soir, sur le WWE Network, durant un programme spécial d'avant-tournoi CWC Bracketology, il est dit qu'au moins 4 ans ont été nécessaires pour préparer et organiser une telle compétition. Est-ce que ces "tryouts" d'il y a 2 ans, dont tu parles, visaient déjà cet objectif à ta connaissance ?
Non, c'était un "tryout" global en fait. Mais du coup, vu que la WWE regarde tout et note tout, c'est impressionnant - et ça prouve que c'est une grande entreprise multinationale - parce qu'elle peut, à partir de quelque chose de plus général, dégager des profils plus intéressants pour tel ou tel type de projets plus précis. Je pense donc que les officiels n'ont organisé que des "tryouts" comme ça, avant de faire leur recrutement pour le CWC.
Par le passé, tu as parlé plusieurs fois du jeune Rich Swann (sous contrat à WWE NXT depuis peu et donc seul catcheur signé exclusivement à Stamford, participant au tournoi), l'un de tes favoris. Par rapport à deux vétérans ex-WWE qu'on connaît très bien, comme Tajiri et Brian Kendrick, que peut donner d'après toi cet affrontement entre styles et expériences, sorte de collisions d'âges ?
Ca va donner quelque chose d'assez super, d'assez sympa à voir je pense. Rich Swann, et les plus jeunes ou moins expérimentés, ont un avantage : on connaît pas beaucoup de choses les concernant, donc ils peuvent toujours surprendre. Pour Brian Kendrick, qui catche déjà depuis une quinzaine d'années, on peut étudier ses matches, savoir comment il bouge sur le ring et comment il va réagir donc ça peut laisser un avantage certain aux "jeunes loups" comme on dit.
♦ EXCLU : Interview de Sturry et Ludivine, de "C'est ça le catch" ♦
Interview de CAQ, dans les coulisses d'ICWA Revolution 8
♦ EXCLU : Interview de Hellmer Lo'Guennec (APC) ♦
Répertoire de matches de Clément Petiot aka Tristan Archer
EXCLU : Les réactions d'une fan "casu" à WWE Money In The Bank 2016
Le 24/06/2016
Alors que moi-même je venais de terminer mon visionnage "quasi-Live" (c'est-à-dire, pas en direct, mais sans aucun spoiler pour conserver les surprises et un simili de fraîcheur) de WWE Money In The Bank 2016, une bonne amie (dont l'identité restera anonyme) me savant fan de catch me signale qu'elle allait commencer de regarder un show de catch sur son écran d'ordinateur. D'abord, pourquoi cette envie soudaine de regarder un tel Pay-Per-View ? "J'ai 3 heurs à tuer donc je me suis dit que j'allais essayer de revenir un peu aux sources en tapant 'WWE Replay' sur Google" (arrivant sur un blog français proposant des replays illégaux) dit celle qui en 2007-2008 avait plusieurs fois regardé Catch Attack sur NT1, et donc connaissait les quelques bases pour abroder une émission de catch américaine. "Moi je n'aime que le catch de la WWE de toute façon !" indique-t-elle avant ensuite d'admettre que c'est surtout parce qu'elle n'a vu rien d'autre, en matière de catch.
Puis, comme j'identifie le show en question comme étant justement MITB 2016, je lui demande de me communiquer n'importe lesquelles de ses réactions à chaud par SMS. C'est ainsi que je me suis dit qu'une brève mise en exergue de ces dernières pourraient être immensément intéressants pour nous, fans de catch passionnés et réguliers, souvent détenteurs d'un manque de recul vis-à-vis de la qualité, de la présentation et de la teneur du produit TV de la WWE. Tout cela n'est donc pas à prendre paroles d'évangile, car il y a un côté subjectif assumé dans pas mal de ces propos, mais certains apportent un point de vue objectif très intéressant et original, révélateur, sans doute, de l'avis d'un grand nombre de fans casuels de la WWE encore aujourd'hui.
"Le premier combat à 8 sur le ring là, ça m'a saoulé, c'était trop le bordel ... déclare l'ancienne fan de catch anonyme, en parlant du match ouverture pour les championnats par équipe. Comme quoi trop de chaos (tue le chaos) peut passer d'impressionnant et spectaculaire à illisible et initéressant pour le téléspectateur lambda. J'aime que les un-contre-uns de toute façon. Ziggler vs. Corbin, c'est déjà un peu mieux."
"Il est gras le Corbin, il est moche ... Il fait un peu gaudiche par rapport aux autres qualifie-t-elle ainsi l'ancien boxeur émérite et footballeur américain, pourtant au physique presque fait pour la WWE. Je sais pas, pour faire du combat, t'es plus crédible avec un physique d'Alberto Del Rio que celui de [Big Show]." Preuve s'il en est que, malgré tout, l'apparence physique des catcheurs en action joue un rôle déterminant dans leur crédibilité vis-à-vis de la perception du téléspectateur et sa bonne suspension volontaire d'incrédulité.
"C'est sympa comme combat, c'est un peu aérien et assez rapide malgré le gabarit de Corbin. J'aime mieux les matches à petits gabarits, rapides et aériens en général." Le catch type Cruiserweight/Super Junior serait-il mieux apprécier que le bon vieux "Main-Event style" tant prisé par la WWE ?
♦ Billet d'humeur : Quoi penser de Ricochet vs. Will Ospreay ? ♦
"Putain, il est beau lui !" en parlant de Seth Rollins, montré en backstage, en préparation de son affrontement face à Roman Reigns un peu plus tard dans la soirée. Encore un argument sur le physique et le look ... quoi qu'un peu trop subjectif pour être relévé. Chacun ses goûts en matière d'attirance physique et sans doute qu'elle n'est pas la seule à l'aimer celui-ci.
"Oh non les Divas ! Elle crient comme des poissonnières en se tirant les cheveux, je déteste ça !" Voilà une opinion très intéressante : après des années de matracage d'un catch féminin aux ex-top-models et d'action tape à l'oeil, si défendus par les Vince McMahon, Kevin Dunn et même Vince Russo (citant Sable comme la "catcheuse" la plus "over" de l'histoire), voici une fan casuelle (certes, peut-être pas forcément la cible de cet aspect là du catch féminin) que la division des Divas a toujours rebuté. Et apparemment, il semble bien que le travail de reconstruction, et presque dédiabolisation, soit loin d'être terminé concernant la représentation des lutteuses à la WWE.
"Et Cena va combattre ? ... Cool !" exulte l'ancienne fan de catch, qui aussi bien auparavant qu'aujourd'hui ne fait pas partie de cette légion d'enfants qu'on pense tellement être les seuls à chanter "Let's go Cena !" dans les salles et arènes. Non dénué de charisme, sans doute est-ce aussi la verve amusante et prenante qui a fait adhérer tant de fans à son personnage de Superman, genre idéal, et de "marketing machine". Aussi, la récente obsession de la communauté Internet occidentale (en particulier les amateurs de memes et autres "9Gagers") doit aujourd'hui lui octroyer une nouvelle popularité. En ce sens, Cena est tout autant un emblème de plusieurs générations, à l'instar d'Hulk Hogan et 'Stone Cold' Steve Austin.
Elle continue avec un autre point de vue, anglé sur le physique des catcheurs : "Oh non ! Sheamus avec sa peau transparente, il est tellement dégueulasse !", rejettant sa rare particularité d'assumer sa couleur de peau nordique, collant à sa gimmick de 'Celtic Warrior', apprécier par certains fans de catch soulignant sa facilité de vendre les coups portés (chacun se marquant sur sa peau tel un coup de soleil, comme si chacun était d'une violence rare - légitimant ainsi l'intensité du combat).
"Apollo Crews a une tête d'un enfant de 6 ans et demi" ajoute-elle, en observant l'adversaire de ce dernier arrivé. Le gabarit et les muscles puissants ne feraient donc pas tout ?
"J'aime bien Apollo vs. Sheamus là, ça cogne bien et malgré leurs gabarits, ils font de belles pirouettes, avoue l'anonyme, agréablement surprise de ne pas assister à un combat de poids-lurd conventionnel. La vache, y'a des 'portées' balèzes ! La défaite de merde par contre, mais c'était bien quand même." Ainsi, quoique de faible importance dans le bilan final, l'"overbooking" - même si peu dosé ici, avec cette victoire surprise de Crews - ne l'emporte pas sur un vrai "clean finish" sans fioritures, signifiant qu'à la fin d'un combat, le plus légitime et crédible possible, il y a un dominant et un dominé, un gagnant et un perdant, point barre. C'est sans doute parfois ennuyeux, mais c'est ainsi que la perception d'un fan casuel, grand public, "mainstream", fonctionne. Celui-là même qui, en grand nombre, garantit les plus grandes audiences télévisuelles à une émission de catch... Comme vues lors de l'Attitude Era de la fin des années 1990s, pourtant époque phare des arnaques, retournements de situations et "overbooking" ... Il n'est donc pas si facile finalement de cerner ce qui influence et attire une telle population.
"Il combat toujours CM Punk ? Je l'aimais pas trop ... Et 'la vipère' [Randy Orton] ?" me questionne, entre deux matches, la fan anonyme. Même en 2016, 8 ans après ses heures les plus "passionnées" de fans de catch, voilà qu'elle se rappelle encore respectivement au mauvais et bon souvenirs de CM Punk et Randy Orton ! Deux catcheurs très différents mais qui paraissent ainsi très marquants aux yeux même de fans non-avertis, et dont dernièremenet la WWE a énormément sous-estimé le potentiel d'attractivité.
"Ceeeennaaaaaa !!!! revient-elle dans le show, presque hystérique, en voyant son chouchou enfin arriver pour combattre. Méchant AJ Styles, j'espère que cena va lui mettre une bonne raclée !" signe-t-elle, identifiant imméditamenet AJ comme l'antagonisme à abattre de part son opposition au super-héros John Cena. Quand une star telle que lui est "over", il semble si facile de porter un intérêt sur son ennemi. Voilà comment peut marcher un alignement "kayfabe" réussi, et ainsi créer des fans investis dans les oppositions et scénarios présentés à l'écran.
"Cette ambiance dans la salle ! Ca doit être trop bien d'y être !", se satisfaisant d'une ambiance plutôt classique, du point de vue des connaisseurs, ayant observés et entendus les fans bien plus bruyants et intéressés de Chicago, New-York, Londres et autres à plusieurs repris. Comme quoi il en faut parfois d'un minimum d'attention du public présent sur place pour influencer l'avis d'un téléspectateur concernant un match ou un catcheur en particulier, jusqu'à l'amener à acheter un billet pour aller voir tout cela de plus près.
Passons ensuite au point de vue qui, pour moi, reste le plus curieux à analyser : "Cena vs. AJ c'est bof je trouve car ils essaient de nous faire croire que c'est un rapport de force entre eux - genre AJ arrive à maîtriser plusieurs fois Cena par la force alors que physiquement c'est pas crédible du tout ! Qu'il le maîtrise par de la vitesse ou de la technique ça se pourrait, mais par la force on y croit pas !". Pour nous, fans de catch réguliers et confirmés, ce match (sans citer les problèmes d'alchimie in-ring entre les deux catcheurs) restait plus qu'appréciable, même excellent pour certains. Néanmoins, il apparaît qu'un sérieux problème y serait constitutif : un manque, voire un mauvais/hors-sujet, "storytelling". Cena, toujours incarnant ce Superman en bermuda, aurait dû mieux légitimement joué les gros bras face au virevoletant AJ Styles, afin de proposer un match plus réaliste du point de vue d'une non-initiée. En effet, fans de catch de longue date pour la plupart, nous connaissons tout autant les capacités de Styles et de Cena et nous les avons mis sur un pied d'égalité dès lors qu'il semblait jouer le même rôle de Main-Eventer héroïque, respectivemment à la TNA et à la WWE, avant de se rencontrer ici. Ainsi donc, notre vision d'un combat entre les deux - et celle des "bookers" qui l'ont orchestré - a été énormément biaisée par cette connaissance des carrières réelles et non des histoires fictives, uniquement à la WWE, de ces deux lutteurs. Un match, simple et efficace sur le papier, de bonne qualité peut donc tout aussi bien être considéré comme peu crédible et peu appréciable par le public lambda. Une vision des choses trop souvent oubliée autant par les fans que par les promoteurs et qui semble néanmoins pas à négliger du tout !
"Nooon ! Comment ça se termine ! C'est nul ! Je déteste la triche !" souligne-t-elle, se plaignant encore une fois d'une conclusion "overbookée" par l'interventin d'alliés du "heel" AJ Styles ... Avant d'admettre le fait "kayfabe", interprété comme réel, suivant : "Mais bon, John Cena méritait pas de gagner, il a été mou."
"Ah enfin le combat pour la malette ! déclare la fan à l'horizon du premier match à stipulations de la soirée, signifiant son intérêt pour un match non-classique. Il a l'air naze ce Chris Jericho. Ambrose, on dirait un clodo." dit-elle par la suite. Si seulement elle avait eu le temps de découvrir le destin doré, quasi-instantanné, de ce clochard, j'aurais été curieux de connaître la teneur de sa réaction !
"C'est top avec les échelles, ça donne une richesse de figures. C'est superbe ! Quand le gros Kevin Owens met Ambrose sur une échelle et lui saute dessus depuis les cordes, c'est fort ! Sami Zayn qui explose le dos de Kevin sur l'angle d'une échelle ! C'est ouf !" avouant implicitement qu'elle n'aime finalement pas "que les un-contre-uns", si d'autres configurations de matches sont bien faits et sont assez impressionnants pour faire exceptions.
"Yeah Ambrose ..." signe-t-elle enfin avant d'arrêter son visionnage, plus de 3 heures de catch étant sans doute bien trop long à supporter même d'une qualité satisfaisante.
♦ Billet d'humeur : Ex-stars de l'Indy vs. fans casuels ? ♦
Pour résumer, voici ce qu'une fan casuelle anonyme lambda pense que le catch américain - type WWE/"sports-entertainment" - doit être :
- Pour être crédible et légitime dans la position hiérarchique, sportive, qu'ils occupent au sein du roster, un catcheur doit arborer un look sérieux et un physique un minimum athlétique. Ceci va de pair avec l'attitude et les compétences sur le ring : ainsi, il en va de même pour les catcheuses. Une potiche, ricne-l'oeil, est rarement crédible aux yeux des fans casuels, semble-t-il.
- L'incarnation parfaite d'un personnage, le charisme sans faille et la verve facile et pleine de répartie jouent un rôle capitale dans la capacité d'un catcheur à être "over" selon un maximum de fans.
- Le catch classique, en simple ou en double, avec des règles simples est préférable aux situations chaotiques, bordéliques parfois illisibles, à la population en catcheurs très dense. Néanmoins, un bon match à stipulation, bien compréhensible, avec une population limitée, peut très bien faire l'affaire si il n'est qu'une attraction parmi tant d'autres, au fil de la soirée.
- Les rapports de force apparents, sans jugement biaisé de part le scénario ou la réputation des personnages/talents en place, doivent toujours être respectés le mieux possible, afin d'offrir un match crédible d'où le spectateur pourra suspendre volontairement son incrédulité et donc s'investir dans l'action et la narration proposées.
- Le catch dit aérien, athlétique et technique, est capable d'être bien mieux considérée qu'un autre, malgré des décennies de Main-Events dépourvus de ce style. La valeur des catcheurs type poids-moyen seraient donc tout aussi importante du point de vue des fans passionnés et "smarts" que des fans casuels.
- Les fins de matches "cleans" - sauf si l'inverse s'inscrit dans uen logique narrative cohérente - est majoritairement à privilégier, pour que la hiérarchie des catcheurs (les dominants et les dominés, les gagnants et les perdants) fonctionnent. Ainsi, un top-"face" souvent gagnant comme John Cena peut réussir à avoir sa place légitime de Main-Eventer, et ainsi induire des oppositions intéressants pour ce genre de fan.
- Comme pressenti même par les fans initiés et passionnés, l'ambiance d'un public présent dans la salle, ressentie à l'écran, peut tout aussi influencer la qualité du produit TV délivré. Elle peut même avoir comme qualité d'attirer les fans à payer pour en faire partie ou constater de la qualité signifiée ainsi, d'eux-mêmes.
- Un temps de show trop long peut desservir celui-ci, quel que soit les matches organisés ou la qualité de ceux-ci.
Back To The Past #6 : TNA Bound For Glory 2008
Le 23/06/2016
Bien le bonjour et bienvenue dans ce sixième numéro de Back To The Past ! Depuis 6 mois maintenant, je m'occupe d'analyser des Pay-Per-Views de catch – toutes fédérations confondues – que vous choisissez parmi ceux que je vous propose sur ask.fm/Rollins_Thefuture. Attaquons sans plus attendre l'analyse de ce mois-ci, qui se détache en effet des précédentes puisqu'on ne parlera pas d'un PPV de la WWE aujourd'hui mais d'une édition de TNA Bound For Glory.
A propos du PPV

Aujourd'hui, je vais un peu me détacher de la fédération de Stamford et je vais me tourner vers la fédération de Nashville. Je vais vous parler de TNA Bound For Glory IV (2008). Ce show s'est déroulé le 12 Octobre 2008 au Sears Centre d'Hoffmann Estates – ville située toute proche de Chicago – dans l'Illinois. Cet événement, proposé par la TNA, a attiré 5 000 personnes dans une salle qui n'était pas totalement pleine. De plus, 40 000 acheteurs estimés furent intéressés par le show en vidéo à la demande, ce qui est égal à l'édition précédente (et à un bon score, à l'échelle de la TNA). En effet, Bound For Glory est le show phare de la TNA – l'équivalent de Wrestlemania à la WWE. Depuis 2005, ce PPV très important pour la compagnie est une tradition du calendrier encore de nos jours.
Avant de passer au vif du sujet et de développer un peu plus à propos de ce show, regardons les résultats de cet événement :
- Jay Lethal b. Chris Sabin, Alex Shelley, Shark Boy, Curry Man, Petey Williams, Sonjay Dutt, Jimmy Rave, Johnny Devine et Super Eric dans un Steel Asylum Match pour devenir l'aspirant numéro 1 au titre de la X-Division.
- ODB, Rhaka Khan et Rhyno b. The Beautiful People et Cute Kip
- Sheik Adul Bashir © b. Consequences Creed et reste champion de la X-Division
- Taylor Wilde © b. Awesome Kong et Roxxi pour conserver son Knockouts Championship.
- Beer Money © b. LAX, Abyss et Matt Morgan et Team 3D dans un Four Way Monster's Ball match pour rester champions par équipe.
- Booker T b. Christian et AJ Styles
- Jeff Jarrett b. Kurt Angle
- Sting b. Samoa Joe © et devient le nouveau TNA World Heavyweight Champion.
Nous pouvons constater que cette carte était remplie de matchs diversifiés et dotée de beaucoup du potentiel. Voyons si le spectacle a été au rendez-vous.
Le match-par-match
Le plus grand show de l'année à la TNA s'ouvre avec un Steel Asylum Match comportant 10 catcheurs cités précédemment avec le titre de champion de la X-Division promis au vainqueur. Pour rappel, ce « gimmick match », spécifique à la TNA, est un combat en cage, fermée d'un dôme rouge, où il faut sortir de la cage par un petit trou situé tout en haut de celle-ci. Le premier à sortir en est le vainqueur.
Ce match était une très bonne façon d'ouvrir ce show et était de très bonne qualité. En effet, les 10 lutteurs nous ont offert un beau spectacle. Malheureusement il était parfois difficile de suivre le match tant il y avait du monde. Malgré cette difficulté, le match s'est avéré être bien construit puisque chacun a su montrer de quoi il était capable. De plus, de nombreux « spots » auront rythmé le match de la meilleure des manières, notamment une « suplex » à 7 lutteurs ou encore d'autres prises aériennes très intéressantes. Il est a noter également que Jimmy Rave s'est blessé pendant ce match au niveau de la nuque – montrant la dangerosité de ce genre de « spot fests ».
La soirée continue ensuite avec un match à 6 opposant ODB, Rhaka Khan et Rhyno à The Beautiful People (Velvet Sky & Angelina Love) et Cute Kip (plus connu sous le nom de 'Bad Ass' Billy Gunn, à la WWF/E).
C'était un match assez correct pour continuer la soirée. Il était cependant bien moins intéressant que le précédent, mais il a fait son travail. C'est le genre de matchs où on en attend ni plus ni moins finalement. Il n'y a pas grand-chose à dire de plus, puisque ce match était assez court dans son ensemble.
Le match suivant opposait le Sheik Abdul Bashir (à savoir, Daivari, qui participera au prochain WWE Cruiserweight Classic) – alors champion X-Division de l'époque – à Consequences Creed, également connu sous le nom de Xavier Woods aujourd'hui
Quelques jours plus tôt à iMPACT!, Consequences Creed avait remporté un Fatal 4-Way Match pour devenir challenger numéro 1 au titre de la X-Division. Il avait donc l'opportunité à Bound For Glory de devenir champion 1 an seulement après son arrivée à la TNA.
Ce troisième affrontement de la soirée était assez bon dans son ensemble. C'était un combat certes assez banal mais assez efficace et bien construit. En 2008 déjà, Consequences Creed avait beaucoup de talent et la voltige était son point fort. Ces beaux enchaînements auront donc rendu le match agréable, ce qui a permis d'enchaîner le show avec un bon rythme.
Nous continuons la soirée avec un Triple Threat Match pour le titre des Knockouts (la division féminine de la TNA) opposant la championne Taylor Wilde, Awesome Kong et Roxxi.
Encore une fois, la TNA nous a offert un bel affrontement, malgré sa courte durée. En effet, le match était plaisant a voir dans son ensemble, et la stipulation y était pour quelque chose puisque les Triple Threats et autres 3-Ways ont toujours le don d'être très intéressants. Ce match aura d'ailleurs permis à Taylor Wilde de nous montrer son très bel arsenal de prises. Cela nous aura démontré que c'était une lutteuse très talentueuse.
Nous passons maintenant à un de matchs les plus attendus de la soirée, et en même temps quand on voit l'affiche, on peut comprendre pourquoi ! En effet, ce match mettait Beer Money (James Storm & Bobby Roode) face à LAX (Homicide & Hernandez) à Matt Morgan & Abyss et à Team 3D (Brother Ray et Brother Devon) dans un Monster's Ball Match.
Avant Bound For Glory, Beer Money – alors champions par équipe de la TNA – se plaignaient de la non-concurrence présente à la TNA concernant la division par équipe. Ils avaient en effet marre d'affronter des « jobbers » comme ils le soulignaient. Jim Cornette, alors « match maker » fictif de la TNA, avait donc décidé de leur offrir le challenge qu'ils réclamaient tant. Ils allaient donc devoir affronter 3 équipes dans l'un des matches signatures de la TNA : le Monster's Ball. Il s'agit d'un type de combat très violent – dans lequel excelle notamment Abyss, présent dans ce match – où les punaises, les barbelés et autres armes aussi sadiques les unes que les autres sont de sortie.
Parlons maintenant du match en lui même. Ce match était vraiment excellent, mêlant phases « hardcores » et phases plus techniques de manière assez équilibrée. Le match a duré 20 minutes environ, mais pourtant on pouvait avoir l'impression qu'il en avait duré 5. Comme d'habitude avec ces types de matchs, ce Monster's Ball nous aura servi son lot de moments assez violents, notamment quand Brother Devon se fait ouvrir le front avec une fourchette, ou même quand Abyss se fait rapper le front avec une rappe à fromage. Un des moments les plus effrayants du match était quand Abyss fut envoyé à travers une table enflammée à l'extérieur du ring et que le feu ne s'était pas éteint. Il aura fallu une intervention très rapide des officiels pour éteindre le corps du pauvre Abyss. Malheureusement pour lui, il fut blessé après ce match, souffrant de nombreuses brûlures assez importantes. Enfin, malgré toutes ses qualités indéniables, ce match possèdait un très gros point faible : l'arbitre spécial, un ancien footballeur américain et champion des États-Unis de la WCW du nom de Steve 'Mongo' McMichael. Il aura tué le match par moment. Il oubliait de compter, et quand il le faisait, c'était de manière très très lente. Il aura donc largement perturbé le déroulement du match de nombreuses fois. Petite anecdote d'ailleurs, les lutteurs présents dans ce match étaient vraiment furieux de l'arbitrage lorsqu'ils sont revenus dans les vestiaires, et à juste titre.
Le match suivant opposait AJ Styles, à Christian Cage et à Booker T dans un Triple Threat Match. Le respect était le sujet principal du match, puisque Booker T trouvait que les jeunes comme AJ Styles manquaient de respect aux plus expérimentés. Ainsi, il essayait de rallier Christian à sa cause. Tout ça nous menant à un match à Bound For Glory.
Il faut tout d'abord souligner la beauté de cette affiche, puisque c'est un vrai « dream match » que la TNA nous a offert ce soir-là. C'était un très bon match dans son ensemble mais le temps accordé à ce match n'était pas assez conséquent (13 minutes seulement). Mais avec les 2 Main-Events qui suivaient derrière, on pouvait s'en douter. Ces 3 superstars nous auront donné une belle performance quand même, alliant des beaux mouvements à 3 et de beaux « spots ». Néanmoins, le potentiel du match n'a pas été exploité à 100 %. Mais cela restait quand même un bon match dans son ensemble.
Passons maintenant à l'affrontement le plus personnel de la soirée, entre Kurt Angle et Jeff Jarrett.
2 ans auparavant, Jeff Jarrett perdait sa femme, morte d'un cancer. Il devait donc s'occuper de ses 3 enfants tout seul. Il a donc laissé en quelque sorte les clés à la Présidente Dixie Carter et sa top-star Kurt Angle. Il a pendant 2 ans « porté la compagnie sur son dos » comme le disait-il. Au retour de Jeff Jarrett (qui trouva vite du réconfort dans les bras de Karen Angle, alors la femme de Kurt), Kurt Angle s'est montré très hostile envers celui-ci allant même jusqu’à se moquer de sa femme décédée. En effet, Kurt Angle voulait pousser Jeff Jarrett à accepter sa proposition de match à Bound For Glory, match qui a finalement eu lieu.
A la vue de l'affiche, on pouvait fortement se douter de la qualité du match. Et en effet, ce fut un excellent match. C'est ce genre de classiques dont on se lasse jamais, tant le spectacle est au rendez-vous avec des rencontres aussi intéressantes. Doté d'un rythme progressif, cet affrontement s'est montré très divertissant, amenant par la même occasion son lot de surprises et de controverses. Notamment l'intervention de Mick Foley qui était le « special enforcer » de ce match après qu'Angle lui ait donné un coup de chaise, aidant ainsi Jeff Jarrett à empocher la victoire.
Nous terminerons avec le Main-Event de la soirée qui opposait Sting face à Samoa Joe, le champion du monde poids-lourds de la TNA.
Encore ici, le sujet de la rivalité était le respect. Sting trouvait que Samoa Joe – au même titre qu'AJ Styles – lui manquait de respect comme c'était le cas pour Booker T. Un match fut donc organisé à Bound For Glory avec le titre de la TNA en jeu.
Ce Main-Event était un très bon match dans son ensemble, c'était un bon moyen de clôturer le show. C'était un affrontement plutôt diversifié, puisque les 2 protagonistes nous ont offert une belle séquence de combat dans le public ponctué d'un saut hallucinant de Samoa Joe dans les escaliers pour atteindre Sting avec un Dropkick tout en retombant sur les marches de l'escalier en béton. C'était vraiment effrayant a voir. Dans le ring c'était très satisfaisant également. Mais si on compare ce match au précédent, on remarque qu'il était légèrement moins bon. Pourtant, Dave Meltzer leur a accordé a tous les deux une note de 3,75/5 … chacun ses goûts dirons-nous. Quoi qu'il en soit, c'était un très bon match quand même. Il est a noter l'importante trahison de Kevin Nash à la fin, lui qui était pourtant le mentor de Samoa Joe, lui coûtant le titre. Cette confrontation entre les jeunes et les plus expérimentés aboutira à la formation de 2 clans : la Main-Event Mafia composée de Sting, Kurt Angle, Booker T et Kevin Nash puis Scott Steiner notamment et The Front Line constitué de jeunes « TNA Originals » tels AJ Styles et Samoa Joe, et de vétérans les soutenant, comme Mick Foley et Team 3D entre autres. Une belle ouverture sur le reste de l'année, en accord avec le thème esthétique de la soirée (en clin d'oeil avec la mafia de Chicago d'Al Capone, lors de la prohibition) et les différents « build-ups » axés sur le même sujet, du respect.
Conclusions
Cette édition 2008 de Bound For Glory était donc vraiment excellente dans son ensemble. Certes, certains matchs étaient moins intéressants que d'autres mais c'est le cas dans tous les autres PPVs. Aucun véritable point noir n'est à relever, si ce n'est l'arbitrage très mauvais du Monster's Ball. Heureusement, le match de très bonne qualité nous aura aidé à faire abstraction. Je vous conseille donc de regarder ce PPV si vous en avez l'occasion. Cela donnerait presque envie de chanter « TNA ! TNA ! TNA ! » comme à la grande époque. Pour en revenir au contexte actuel, c'est un chant qu'on aimerait chanter et même entendre plus souvent …
Voila c'est tout pour cette sixième édition de Back To The Past, et on se retrouve le mois prochain pour une nouvelle analyse.
Billet d'humeur : Quoi penser de Ricochet vs. Will Ospreay ?
Le 05/06/2016
* Suite à une question anonyme concernant le match du NJPW Best of Super Juniors Tournament XXIII, opposant Ricochet à Will Ospreay, sur ask.fm/Felixtaker amenant à une réponse longue et développée, la voici mieux présentée et mieux abordable à qui veut la lire *
Personnellement, je suis un peu mitigé - avec un avis plus positif que négatif, tant je ne nierais pas mon appréciation certaine de ce match au premier visionnage. Malgré trop d'acrobaties et d'ébauches de prises extraordinaires, il y avait au moins un petit peu de "selling", il y avait du "storytelling" (Ricochet ne voulant pas laisser la victoire à celui qui l'a adoré et presque copié en quelque sorte, et Will Ospreay désirant prouver qu'il est le meilleur des deux et se faire une place à la NJPW) et une certaine envie de gagner - et voilà sans doute le plus important. Quelque soit la façon, tant qu'elle est crédible et légitime, l'art du catch peut opérer.
Les deux n'ont pas trop fait appel à la foule comme pour forcer leur soutien ou dire "regardez, regardez !" - ce qui aurait annihilé la crédibilité (cette envie de gagner) globale du match - et ont réussi à enchaîner leurs grosses prises de manière organique et fluide, pour ne pas lui donner l'aspect d'un "spot-fest" inutile (la spécialité de ce cher Teddy Hart, par exemple).
En outre, j'ai été assez étonné d'une telle réaction pour ce match : ce n'est pas une première, il a déjà eu lieu à l'EVOLVE et même à la RPW:UK je crois. Sans compter sur des Ricochet vs. Neville/PAC, Inner City machine Guns vs. Samuray Del Sol/Kalisto & AR Fox, et d'autres très similaires ayant déjà eu lieu depuis plusieurs années comprenant le même genre de performances.

Pour revenir sur les avis divergents qui ont fait jaser, Jim Ross et William Regal avaient des avis assez juste - l'un énonçant que tous les goûts sont dans la nature, et que la diversité fait la force d'un art ; et l'autre, ramenant à son époque où d'autres "tuaient" déjà le business. Certains lutteurs, comme Shelton Benjamin (avec un in-ring mixant la voltige entre guillemets "athlétique" et la lutte amateur), regrettaient le fait que tout le monde ait le même style (avec quoi je suis en accord).
De leur côté, Jim Cornette a continué de critiquer et de rester réac' envers et contre-tout, déclarant que ce n'était pas du catch mais simplement une bonne chorégraphie de films d'action (pour rappel, c'est le monsieur qui a violemment insulté tous les aspects - créatifs, narratifs et sportifs - de Lucha Underground) ; et Vader a réagi négativement aux acrobaties "digne du Cirque du Soleil", supprimant quelconque légitimité et crédibilité au catch - dixit un super-heavyweight qui faisait des Moonsaults, alors qu'il n'en avait pas besoin à l'époque ...
Tout ça pour dire que derrière des opinions se cachent d'autres données à prendre en compte, les biaisant. De plus, sans Tiger Mask vs. Dynamite ou RVD vs. Lynn "tuant le business", le catch n'aurait jamais été aussi divers qu'aujourd'hui. Cependant, en effet, avoir le même style partout n'est pas forcément bon (ce que j'expliquais dans un HI) et l'important est toujours de donner une performance crédible pour conserver la magie de l'art du catch, pour que la "suspension volontaire d'incrédulité" fonctionne et la performance soit émotionnellement efficace pour le public.
Back To The Past #5 : WWE Vengeance 2002
Le 31/05/2016
Bien le bonjour, et bienvenue pour le cinquième numéro de Back To The Past ! Comme vous le savez désormais je serai amené à analyser des PPV de votre choix. En effet, vous aurez la possibilité d'élire un PPV précis parmi une séléction d'événements que je vous proposerai chaque mois. Ceci dit, occupons nous du PPV de ce mois-ci !
A Propos du PPV
Ce mois-ci nous resterons sur l'année 2002 puisque après avoir analysé Wrestlemania 18 le mois dernier, je vais maintenant m'attaquer à Vengeance 2002 cette fois-ci. En effet ce show s'est déroulé le 21 Juillet 2002 à la Joe Louis Arena de Detroit dans l'état du Michigan. Ce PPV dont le slogan était « Quick And Merciless » ( rapide et sans pitié – faisant notamment référence au Main Event ) avait attiré 12 000 personnes dans une salle pas totalement remplie. Il est à noter qu'il s'agissait seulement de la deuxième édition de ce PPV effectivement créé en 2001 ( Il s'agissait initialement d'Armageddon 2001 mais la WWE l'a modifié en Vengeance 2001 à cause des attentats du 11 Septembre de cette même année ) ; puis modifié en 2007 pour devenir Night Of Champions avant de faire un petit retour en 2011. Il s'agissait d'un des tout premiers PPV de la « Brand Extension » alors fraîchement créé en Mars 2002 quelques mois auparavant. Ce PPV fût visionné par 375 000 personnes en vidéo à la demande contre 315 000 l'année précédente ; ce qui constitue une petite augmentation par rapport à l'an dernier.
Avant de passer au vif du sujet et de développer un peu plus à propos de ce show, regardons les résultats de cet événement :
- Spike et Bubba Ray Dudley b. Chris Benoit & Eddie Guerrero dans un match de tables à élimination
- Jamie Noble © b. Billy Kidman et conserve son titre Cruiserweight
- Jeff Hardy © b. William Regal et reste le champion Européen
- John Cena b. Chris Jericho
- RVD © b. Brock Lesnar par disqualification et reste donc champion Intercontinental
- Booker T b. The Big Show dans un match sans disqualifications
- The Un-Americans ( Christian & Lance Storm ) b. Hulk Hogan & Edge © pour devenir champions par équipe
- The Rock b. Kurt Angle & The Undertaker © pour devenir Undisputed champion.
Comme nous pouvons le constater, cette carte présentait différents atouts capables de nous proposer un beau spectacle. Voyons si cela a été le cas.
Le match-par-match
Ce PPV estival s'ouvre avec un match qui – sur le papier – semblait très intéressant puisque Spike et Bubba Ray Dudley affrontaient Eddie Guerrero et Chris Benoit dans un Tag Team Table Elimination Match.
Quoi de mieux pour ouvrir un show qu'une affiche si intéressante avec une stipulation qui l'est tout autant. D'ailleurs le match ne s'est pas avéré décevant puisqu'il s'agissait d'un très bon affrontement. En effet, le rythme du match était très soutenu ; de quoi nous tenir en haleine pendant les 15 minutes de combat. Les prises se succédaient parfaitement ce qui nous offrait un beau spectacle avec de nombreux « Spots » . C'était en somme une très bonne manière d'ouvrir cette édition de Vengeance.
Le match suivant opposait 2 lutteurs très talentueux puisque Billy Kidman faisait face à Jamie Noble avec le titre Cruiserweight en jeu.
Pour rester dans la continuité de l'affrontement précédent, ce match était lui aussi un bon match dans son ensemble. Les 2 athlètes enchaînaient les prises avec une vitesse impressionnante, ce qui ne les empêchait pas d'être très propres et très appliqués dans leur match. Ce match a donc continué le bon élan donné par l'affrontement précédent, nous offrant par la même occasion un match d'assez bonne qualité.
Nous passons ensuite au match comptant pour le titre Européen qui opposait le champion Jeff Hardy au challenger William Regal. Il s'agissait du match retour de William Regal pour le titre qu'il avait perdu 2 semaines auparavant. Il avait donc l'occasion de récupérer son bien des mains de « The Charismatic Enigma »
Malheureusement, l'élan positif dont je vous parlais juste avant s'est arrêté avec ce match. En effet, l'affrontement était beaucoup trop court ( seulement 4 minutes ), et celui-ci donnait une impression de travail expédié. Même si il y a eu quelques moments intéressants, ce ressenti de travail bâclé gâchait l'ensemble de la rencontre entre les 2 lutteurs pourtant extrêmement talentueux. C'était donc une déception.
Le match suivant opposait John Cena face à Chris Jericho. Quelques semaines avant Vengeance, John Cena était sur le point de battre Chris Jericho avant que ce dernier ne se fasse disqualifier. Le nouveau venu à la WWE avait donc l'occasion d'obtenir sa revanche dans son tout premier match dans un PPV de la WWE lors de Vengeance 2002.
Parlons maintenant du match. C'était globalement un match correct, mais sans plus. Il y avait également ici un petit problème de durée, puisque le match n'a duré que 6 minutes environ. Malgré ce petit bémol, le match à su se montrer divertissant, nous montrant par la même occasion l'arsenal de prises de John Cena très « old school » à l'époque. Il a d'ailleurs remporté la victoire sur un petit paquet, ce qui a eu le don d'énerver Chris Jericho à la fin du match.
Les choses deviennent un peu plus sérieuses ensuite puisque Rob Van Dam affrontait Brock Lesnar avec le titre Intercontinental en jeu.
Lors du King Of The Ring le mois dernier, Brock Lesnar affrontait Rob Van Dam dans la finale de ce tournoi. Cette finale fut d'ailleurs remportée par « The Beast ». Cependant, la rancune était toujours présente du côté de Rob Van Dam puisqu'il attaqua Lesnar quelques temps après lors d'un Raw. La rivalité continua de fil en aiguille et celle-ci nous mena jusqu’à leur affrontement à Vengeance 2002 avec le titre Intercontinental en jeu.
Après 2 matchs plutôt moyens précédemment, nous espérions que ce match rehausse la barre. Ce fut d'ailleurs le cas, puisque ce match était un très bon affrontement. Dans son ensemble, le match a effectivement su se montrer très convainquant, mêlant les phases de domination de Brock Lesnar, aux phases très virevoltantes de Rob Van Dam. Mention spéciale pour le moment ou RVD a effectué son « Five Star Frog Splash » et où tout le monde a cru qu'il allait gagner. La foule était vraiment déchaînée. Malheureusement la disqualification nous enlève une possible fin de match haletante mais celle-ci ne s'est pas avérée désagréable comme cela peut parfois être le cas. Ce match a donc permis au show de se relancer. Un mois plus tard lors de Summerslam 2002, Brock Lesnar devenait le plus jeune champion du monde de l'histoire de la WWE en battant The Rock.
Le match suivant opposait Booker T au Big Show dans un match sans disqualifications.
Lorsqu'on assemble une belle affiche avec une bonne stipulation, le rendu devrait être généralement bon. Malheureusement, c'était loin d'être le cas ici. On sentait facilement que ce match était la pour combler un trou. Il a été très rapidement expédié, il était beaucoup trop monotone et la stipulation n'a même a été exploitée. Seul le coup de pied en ciseaux sur la table des commentateurs et le magnifique « Houston Hangover » de Booker T sont a retenir. Le reste était plutôt médiocre.
Passons maintenant au Co-Main Event de la soirée qui opposait les Un-Americans – équipe composée de Lance Storm et de Christian – face a Edge et Hulk Hogan.
Lors du Smackdown du 4 Juillet, Edge et Hulk Hogan remportèrent les titres par équipes, célébrant par la même occasion le jour de la fête nationale aux Etats-Unis. C'était un grand moment pour Edge que de pouvoir lutter avec son idole d'enfance. Ils rencontrèrent cependant des opposants en la personne de Lance Storm et Christian, qui dénigraient totalement le pays Étasunien ainsi que leur population. Tout ceci nous conduit à un affrontement entre les 2 équipes lors de Vengeance 2002 avec les titres par équipe en jeu.
L'affrontement entre les 2 équipes était très bon dans son ensemble. En effet, il était plutôt ryhtmé, et très plaisant à regarder. Le suspense demeurait énormément présent, puisqu'il était difficile de prédire qui allait remporter cette rencontre. De plus, c'était un combat comme on les aime – mêlant controverses, interventions diverses et autres – puisqu'il s'est avéré très divertissant. C'était en somme un combat très plaisant à regarder, servant par la même occasion de petite introduction pour le Main Event qui suivait.
Nous voilà donc arrivés au Main Event de la soirée qui opposait le champion The Undertaker à The Rock et à Kurt Angle dans un Triple Threat Match pour le titre de la WWE.
Lors du King Of The Ring le mois dernier, The Undertaker affrontait Triple H dans un match comptant pour le titre de la WWE. Pendant ce match, The Rock effectua une intervention pour empêcher The Undertaker de conserver son titre. Cependant, ce dernier empocha la victoire in-extrémis. Le champion voulait sa revanche face au « Great One » à Vengeance. Mais il devait d'abord affronter Kurt Angle Lors d'une édition de Smackdown avec le titre en jeu. Le match se termina par un nul, ce qui permis a Kurt Angle de s'insérer dans le match initialement prévu et de transformer l'affrontement en un Triple Threat Match pour le titre de la WWE a Vengeance, pour le plus grand de notre plaisir.
Et quelle affiche de rêve ! C'est vraiment un dream match, et celui ci pouvait que nous procurer du bonheur. Ce fut d'ailleurs largement le cas puisque ce match était fabuleux. C'était 20 minutes de catch a son meilleur. En effet le match se déroulait sur un rythme effréné ne laissant aucune place pour l'ennui. Aucun temps morts, que du spectacle, du suspense, des « nearfalls » qui nous font sursauter. Tout les ingrédients étaient réunis pour nous offrir un match d'exception. Difficile également de prédire qui pouvait gagner tant ce match était indécis du début jusqu’à la fin. Avec ces 3 guerriers, la notion du temps n'existait plus, ce qui montre a quel point ce combat était captivant. D'ailleurs, Dave Meltzer avait donné une note de 4,5/5 à ce match, prouvant encore une fois a quel point celui-ci était formidable.
C'était donc un excellent combat clôturant de la meilleure des manières ce Vengeance 2002.
Conclusions
Cette édition de Vengeance s'est avérée assez moyenne et hétérogène dans son ensemble. C'était un mélange assez contrasté de très bon, de bon et de plus mauvais. Et pourtant la carte était très attrayante. Heureusement, le Main Event est venu sauver l'ensemble du PPV. Sans cela, le PPV aurait été moyen.
Voilà, c'est tout pour ce cinquième numéro de Back To The Past. On se retrouve donc le mois prochain sur The Alt pour une nouvelle analyse d'un Pay-Per-View de votre choix. D'ici là, portez vous bien et à la prochaine !
Billet d'humeur : Ex-stars de l'indy vs. casual fans de la WWE ?
Le 22/05/2016
* Ce billet d'humeur reprend une longue réaction au commentaire qui suit, dans la dernière Humeur Indépendante : Vraiment un bel avenir pour les ex-stars de l'indy à la WWE ?, auquel il peut servir de complément. *
Citation : "depuis l'arriver de tout ses talents Indy, le grand public a tendance a fuir et mal prendre le produit WWE....(la preuve dans les rating, et c'est pas qu'une histoire de storyline). Alors certes sa plait au fan puriste et hardcore, mais de l'autre coté la WWE a le risque de perdre "le grand public"."
Je crois qu'ici se fait un trop gros raccourci : si on regarde attentivement le profil des audiences TV de Monday Night RAW sur plusieurs années, on s'aperçoit que la tendance est une longue et lente pente descendante progressive, depuis 2001-2002. Malgré quelques "bursts" d'un soir ou "boost" d'1 ou 2 mois par endroit, la tendance reste descendante tout du long, et donc bien avant l'arrivée de Paul London, CM Punk, Bryan, Rollins, Cesaro, Owens, Zayn, Styles, etc. Le problème ressenti dans les audiences est général, il n'est pas simplement celui d'un défaut narratif dans les storylines, ou créatif global ou du genre de talents signés et mis en avant - c'est un tout, et c'est en cela qu'il est bien difficile à régler, surtout quand certains ne font rien pour l'arranger.
En effet, signer et utiliser les talents cités plus haut maintiennent les "die hards"/"hardcore fans", mais si ils sont vraiment bons, appréciables et utilisés adéquatement dans un environnement le plus accueillant possible - ce qui est loin donc d'être le cas pour RAW, rien qu'avec 3h d'émission par semaine (et encore, que pour les fans qui ne regardent que ça), en quoi repousseraient-ils le "grand public"/"casual fans" qui permettent de plus longs et meilleurs "burst" et "boosts" ? Le seul soucis - qui s'est manifesté avec l'afflux de talents de NXT et autres (SAWFT, Vaudevillains, Appolo Crews, Anderson & Gallows, etc) en préparation de cette soit-disante "nouvelle ère" - est l'introduction de ses personnages aux téléspectateurs. Pour les "hardcore fans", qui regardent NXT et même la NJPW, ils ne pourront qu'être ravis de les voir débouler. Mais pour le "grand public", en effet, ils ne les verront que tels des cheveux sur la soupe, perdant le fil de la narration général du programme de fiction (rien à voir avec le catch étant "fake", hein ...) à laquelle il tente peut-être de s'abonner.
Autrement dit, dans un cas comme ça, un téléspectateur lambda - un minimum curieux parce qu'il n'a pas changé tout de suite de chaîne devant RAW 2 ou 3 semaines auparavant - va se dire : "Oh, sympa, un match avec machin de la semaine dernière, hâte de voir ce qu'il peut faire de plus ... Qui sait celui-là ? Pourquoi tout le monde l'applaudit ? Ils le connaissent déjà, alors que les commentateurs disent qu'il est nouveau ?! ... Il a gagné aussi vite ?! Dommage ...". En outre, évidemment, il peut se dire : "Wouah, il a l'air cool ce gars-là ... Et il est trop fort en plus !" mais ça reste plus caractéristique d'un comportement enfantin et candide, ou celui d'un déjà un peu plus intéressé par le catch pour apprécier aussi vite une nouveauté offerte de but en blanc.