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Billet d'humeur : Spécial ROH Final Battle 2016

Le 04/12/2016

Pour questions et avis >> http://ask.fm/Felixtaker

Au cas où vous n'étiez pas au courant (et c'est normal), la Ring of Honor est revenu vendredi soir au Hammerstein Ballroom (après 3 ans d'absence) pour son show le plus important de l'année, Final Battle 2016. No Hype, No Buzz, No Honor ?

  http://media.phillyvoice.com/media/images/071316_dijak.2e16d0ba.fill-735x490.jpg The Rebellion vs. Dijak & MCMG

Pas énorme pour commencer le show, on a vu mieux. Qui en a quelque chose à foutre de l'ex-Cabinet ?! Personne, et pourtant la ROH continue d'essayer de lui donner une légitimité. Encore dommage pour Dijak, je comprends le "hum, les fans l'aiment bien, alors on va leur faire désirer son 'push' !", mais attention au retard sur victoires ... Et : WTF avec les Springboard Elbows à répétition ce soir ??

Silas Young vs. Jushin 'Thunder' Liger

Content pour le bon choix de victorieux, mais à part ça, c'était naze honnêtement ... J'en profite néanmoins pour saluer le fait que pour une fois, les rares talents NJPW présents n'y étaient pas pour représenter la compagnie mais simplement pour agrémenter un show ROH - ça change un peu, pause dans l'overdose !

Dalton Castle vs. Colt Cabana

Dalton Castle sait vraiment comment cristalliser son aura, lui donnant une présence de star. A part ça, le match était pas dégueu' mais bon, aucun enjeu tant personne ne comprend les raisons derrière le "heel-turn" Cabana ... Kelly et Corino ne font que des interprétations pour essayer d'expliquer, mais en plus c'est bancal ... Mauvais boulot tout ça.

http://cdn.bleedingcool.net/wp-content/uploads/2016/11/CodyRhodes1-600x338.jpeg Cody vs. Jay Lethal

L'entrée foireuse de Cody, et la maîtrise de la musique sur ce show est désastreuse, ça fait de certaines entrées des pétards mouillés. Le pré-match était étrange (les fans ne savaient plus quoi faire : huer les deux "heels" pour respecter l'alignement de la ROH, ou aller contre comme ce qu'elle voulait finalement ce soir-là ... ah dilemme dilemme du fan biaisé) mais finalement efficace pour donner de l'importance à ce match. J'ai bien apprécié le in-ring, mais la fin chaotique imprévisible sentait le forcé, juste pour "faire le buzz" (et réutiliser l'angle foireux du Father et Steve Corino ...).

6-Man Championship Tournament Finals : The Kingdom (3.0) vs. Lio Rush, Jay White & KUSHIDA

Difficile de comprendre pourquoi ACH et Lio Rush se sont échangés les rôles dans ce tournoi, mise à part une justification bancale pour ne pas dire qu'ACH est finalement parti de la compagnie (I told you ...). Autrement, c'était fouillis et je ne ressens rien auprès des gagnants, The Kingdom 3.0.

Kor championTV Championship : Marty Scurll (c) vs. Will Ospreay vs. Dragon Lee

Pauvre Dragon Lee (et Bobby Fish, aussi) ... Néanmoins, le reste était appréciable - du style qu'il devait être finalement. Heureusement que Scurll l'a emporté (pour au moins solidifier sa victoire au UK Tour et capitaliser sur les changements de titres précédents), sinon j'aurais pu devenir un Ospreay "hater" tant ce match ne tournait qu'autour de lui.

Tag Team Championship : Young Bucks (c) vs. Briscoe Brothers

Classique mais efficace, très bonne fin de match. +2 = +1 pour le match et +1 pour Broken Matt Fuckin' Hardy !!! (seule vraie bonne surprise de la soirée).

World Championship - No DQ : Adam Cole (c) vs. Kyle O'Reilly

Récurrent aussi, mais l'ajout du No DQ à la dernière minute était mal-expliquée. Pour Austin vs. Rock II, Jim Ross avait génialement joué l'étonné, l'insurgé presque, tant la pression et l'importance du match l'exigeait. Là, c'est juste "bla-bla parce que bla-bla donc No DQ", OK merci "useless McGuinness" (je l'adore, mais là, il n'a servi à rien - il n'a même pas su réhausser la qualité des commentaires comme il sait si bien le faire).
Sinon, le match était adéquat et la victoire, évidemment, bien menée. Il était temps. Mais les fans semblaient n'en avoir presque rien à foutre, partiellement avec le mauvais timing de la cloche finale laissant le doute. No DQ", OK merci "useless McGuinness".

 

En conclusion : Final Battle 2016 est loin d'être un mauvais Live PPV, mais tout cela sentait le forcé, d'une façon ou d'une autre. Que ce soit le booking du "heel-turn" de Cody Rhodes, les réactions du public (au début très enthousiaste puis complètement absent) envers certaines choses, l'ajout de stipulations, etc ... Le seul véritable moment surprenant et satisfaisant était la présence surprise de Broken Matt Hardy pour défier les Young Bucks et les Briscoes.  Presque 100%, ce show aurait pu relancer la Ring of Honor vers de meilleurs horizons, plus à la hauteur de sa réputation - selon moi, ce n'a pas été le cas. Pour finir sur une note positive cela dit : le Hammerstein Ballroom était magnifiquement bien filmé ! ^^

Back To The Past #9 : ECW Heat Wave 1998

Le 21/11/2016

Bien le bonjour et bienvenue dans ce neuvième numéro de Back To The Past ! Comme vous le savez sans doute tous maintenant, le but de cette chronique est d'analyser des Pay-Per-Views (PPV) de catch, toutes époques et toutes fédérations confondues. Après avoir fait un tour du côté du Mexique avec la CMLL le mois dernier, nous retournons sur le sol Américain pour analyser le show qui est considéré comme le meilleur de l'histoire de la Extreme Championship Wrestling : Heat Wave 1998 !

A propos du PPV

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ECW Heat Wave 1998 s'est déroulé le 2 Août 1998 dans la Hara Arena de Dayton dans l'Ohio. C'était la première fois que Heat Wave était présenté en tant que PPV de la ECW, les autres éditions étant diffusées sur internet les années précédentes. De plus, 4 400 fans passionnés étaient réunis dans cette salle pour accueillir les stars de la fédération de Philadelphie. Le show a également attiré 100 000 acheteurs pour ce qui est des vidéos à la demande.

Avant de passer au vif du sujet et de développer un peu plus à propos de ce show, regardons les résultats de cet événement :

 

- Justin Credible b. Jerry Lynn

- Chris Candido b. Lance Storm

- Masato Tanaka b. Mike Awesome

- Rob Van Dam & Sabu © b. Hayabusa & Jinsei Shinzaki et restent champions par équipe de la ECW

- Tazz © b. Bam Bam Bigelow dans un Falls Count Anywehere et reste FTW Champion

- Tommy Dreamer, The Sandman & Spike Dudley b. The Dudley Boys ( Buh Buh Ray, D-Von & Big Dick Dudley ) dans un Street Fight

 

Comme je vous l'ai dit un peu plus haut, ce show est considéré comme le meilleur de l'histoire de la ECW. Voyons tout de suite si cette affirmation est bien justifiée.

Le match par match

Cet événement de la fédération de l'extrême s'ouvre avec un match opposant Justin Credible face à Jerry Lynn. Avant de parler de ce match, il faut préciser que tout les matchs de la ECW sont sans disqualifications. Nous verrons plus tard que d'autres stipulations peuvent être ajoutées. De plus, le sol autour du ring n'est pas protégé, il s'agit donc du béton de la salle, ce qui rend les chutes encore plus impressionnantes. Il s'agit d'une des particularités de la ECW.

Parlons maintenant du match : C'était une très bonne manière d'ouvrir le show. En effet, ce premier match était d'une rapidité et d'une intensité très impressionnante. Les 2 poids moyens nous ont offert une belle confrontation, ponctuée par des séquences de voltige, de technique et des moments plus extrêmes tant chers à la ECW. On notera l'excellent « Hurricanrana » de Jerry Lynn sur son adversaire depuis la 3ème corde vers une table à l'extérieur du ring ainsi que l'effrayant Tombstone Piledriver de Justin Credible depuis cette même troisième corde à l'intérieur du ring cette fois-ci pour remporter la victoire. Ce match a donc contribué à commencer la soirée de la meilleure des manières.

 

Le match suivant opposait Chris Candido à Lance Storm qui étaient partenaires par équipe encore quelques mois auparavant. En effet, Lance Storm et Chris Candido dominaient la division par équipe de la ECW et battaient tout le monde sur leur passage. Cependant, ils perdirent leurs titres face à Rob Van Dam et Sabu, et l'équipe se sépara ce qui nous mena à ce match lors de Heat Wave 1998.

Ce second affrontement était encore meilleur que le précédent. Comme pour ce dernier, il était très rapide et très intense, variant également des moments techniques et des moments de voltige. Les 2 lutteurs nous ont proposé des séquences plus dingues les unes que les autres avec une « suplex » vers l'extérieur du ring non protégé et des sauts dans le public toujours aussi impressionnants. On remarquera également la beauté des coups de pieds de Lance Storm. Le match se termine de la meilleure des manières, avec un énorme Powerbomb depuis la troisième corde de Chris Candido, qui ne laisse aucune chance à Lance Storm de s'en sortir. Alors que le premier combat nous avait permis de commencer la soirée d'une très bonne manière, celui-ci conforte cet élan positif en nous offrant un très bon affrontement.

 

Le match suivant opposait Masato Tanaka face à Mike Awesome. Et encore une fois, quel affrontement ! Sans doute le meilleur de la soirée tant ce match était excellent. Les rivaux de longue date que sont Masato Tanaka et Mike Awesome ont tout donné dans un match très engagé où chaque coups que les lutteurs se mettaient pouvaient potentiellement terminer un match. En effet, personne n'a eu de pitié pour l'autre et les prises étaient portées avec rudesse. On peut penser aux coups de chaises portés par Mike Awesome qui résonnaient de manière effrayante dans la salle. Rien que de voir comment était pliée la chaise était impressionnant. Encore une fois, ce match était très rapide et très diversifié, de quoi nous laisser scotché devant notre écran par peur de louper quelque chose. De nombreux «  spots » sont à retenir – comme à chaque affrontement depuis le début de la soirée – notamment le « Razor's Edge » de Masato Tanaka porté à son adversaire depuis le ring à travers une table. La chute de Mike Awesome en aura fait sursauter plus d'un tant celle ci était impressionnante.

Nous continuons la soirée avec un match pour les titres par équipe de la ECW opposant les champions, Rob Van Dam & Sabu face au légendaire Hayabusa et au talentueux Jinsei Shinzaki.

C'était un très bon affrontement dans l'ensemble. Cependant, certains défauts sont à signaler mais j'en parlerai un peu plus tard. Parlons de ce qui a marché dans ce match. Pour commencer, le casting du match est vraiment incroyable, et puis de voir une légende telle que Hayabusa à la ECW fait toujours plaisir. Le match nous a proposé un contenu sportif exceptionnel. En effet, nombreuses étaient les prises de haute volée proposées par les 4 lutteurs : des vrilles, des sauts dans le public, des ciseaux de tête. De plus, les mouvements par équipe exécutés par les 4 hommes étaient très impressionnants. C'était un véritable festival mais sans le gros point noir que je vais énoncer, ce match aurait pu presque être un 5 étoiles. Mais voilà, il y a un couac. Pendant toute la durée du match, on sentait les lutteurs parfois complètement perdus, ne sachant pas quoi faire entre 2 séquences. C'était parfois hésitant et on avait l'impression que certains moments étaient improvisés. Le match comporte quelques «  botchs » et des moments de doute et ça a clairement cassé le rythme du match, qui pourtant était très rythmé. Les cafouillages étaient donc nombreux et c'est vraiment dommage par rapport au contenu même du match. Cela reste quand même un très bon match malgré ces moments de flottements ça et là, mais cela aurait pu être un affrontement parfait sans ce point négatif. Les performances des athlètes auront quand même su surpasser l'aspect négatif des problèmes rencontrés durant le match ; le tout faisant une contre balance quand bien même agréable dans l'ensemble de quoi continuer la soirée d'une bonne manière.

 

L'avant dernier affrontement de la soirée opposait Taz face à Bam Bam Bigelow avec le titre ( non reconnu par la ECW ) de Taz en jeu : le FTW championship.

Lors de Living Dangerously 1998, Taz et Bam Bam Bigelow s'affrontaient mais cette fois-ci pour le titre TV de la ECW. Ce match a vu les 2 lutteurs passer à travers le ring avant que Bam Bam Bigelow ne gagne finalement le match. Taz avait donc l'opportunité de se venger lors de Heat Wave dans un Falls Count Anywhere match.

Le match entre ces 2 monstres était un très bon affrontement et une bataille très divertissante. Le combat dans le public était très sympathique à regarder. Une fois dans le ring, les coups dévastateurs se succédaient. Les powerbombs destructrices de Bam Bam Bigelow contre les suplexes sublimes de Taz. La conclusion de ce match était quant à elle excellente, voyant Taz et son adversaire passer cette fois ci à travers la rampe d'entrée après un DDT surpuissant. A la suite de ce choc, Taz à quand même réussi à coincer Bam Bam Bigelow dans sa Taz-mission pour remporter la victoire dans un vrai duel de gladiateurs.
 

Nous terminons la soirée avec un 6-man Street Fight match opposant Tommy Dreamer, Spike Dudley & The Sandman face aux Dudley Boys ( Buh-Buh Ray, D-Von et Big Dick )

Encore un affrontement et encore un bon match. Celui ci était également très divertissant. La première partie du match était classique et puis, parce qu'il ne faut pas oublier qu'on est à la ECW, le reste est parti en vrille en sortant des armes en tout genre. Le match est devenu très fun à regarder voyant Spike Dudley se jeter du haut d'une échelle à l'extérieur du ring sur ses adversaires. C'était un match convenable pour clôturer la soirée.

Conclusions

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ECW Heat Wave 1998 était donc un excellent PPV dans l'ensemble. Il n'y a aucun point négatif à retenir réellement. Chaque match sur la carte a apporté quelque chose au show, ce qui le rend unique. De plus, l'ambiance tout au long de événement était grandiose, de quoi nous offrir un spectacle d'exception. Alors ECW Heat Wave mérite t'il la réputation qu'il a ? Et bien la réponse est un grand oui.

Voilà, c'est tout pour cette neuvième édition de Back To The Past. On se donne rendez-vous le mois prochain pour une nouvelle analyse surprise.

Vous pouvez retrouver la page Facebook de Back To The Past ici ( https://www.facebook.com/BTTPThealt )

Il était une fois au Japon : la International Wrestling Enterprise

Le 01/11/2016

La plupart des fans savent que c'est Rikidozan au travers de sa Japan Wrestling Association qui a popularisé le catch japonais. À tel point que certains pensent même que c'est Rikidozan qui est le premier a avoir importé le catch au Japon, à tort, car le catch était déjà présent au Japon bien avant son retour des États-Unis au début des années 1950 (par exemple avec les premières fédérations de "Joshi Puroresu" dans les années 1940, la fédération de Masahiko Kimura au début des années 1950, et on peut même remonter à Sorakichi Matsuda à la fin du XIXème siècle). Mais aussi que c'est lui qui a fait de la "Puroresu" ce qu'elle est aujourd'hui, or selon moi la fédération qui a véritablement permis à la "Puroresu" de sortir de l'influence américaine et de se forger une identité propre est la International Wrestling Enterprise, et ce avant même la création de la New Japan Pro Wrestling, qui s'éloignera encore plus du modèle occidental, en allant piocher ses inspirations dans les arts martiaux japonais.

Le premier exode du catch japonais

Dans les années 1960, la Japan Wrestling Association est au sommet de sa gloire. Notamment grâce à sa star numéro un, Rikidozan, le japonais (coréen en réalité) qui représente les valeurs des guerriers japonais d'antan comme l'honneur, la force et la détermination. Rikidozan avait prouvé qu'il était le meilleur combattant du Japon après avoir vaincu le célèbre karatéka et l'une des figures marquantes des premières années du catch au Japon, Masahiko Kimura (dans un match devenu célèbre car Rikidozan s'est mis soudainement à attaquer réellement Masahiko Kimura pour s'assurer la victoire, alors que le match aurait apparemment due finir en "draw"). Après cette première épreuve il avait combattu avec bravoure tout les perfides américains qui s'était mesurer à lui, de Freddie Blassie à The Destroyer en passant par la grande star américaine de cette époque, Lou Thesz. Grâce à ses victoires Rikidozan avait rendu la confiance des japonais en leur culture, perdu après leur défaite dans la Seconde Guerre Mondiale, et était naturellement devenu le héro du peuple.

Mais Rikidozan qui avait des liens avec la pègre japonaise, est assassiné par ces derniers en 1963, alors qu'il est encore au sommet de sa gloire. Après sa mort, la JWA perd non seulement sa top star mais aussi son président et fondateur. Le deuxième catcheur le plus populaire de la fédération, un certain Toyonobori, est choisi pour le remplacer au poste de président, mais aussi de visage de la fédération. Mais Toyonobori se retrouve rapidement piégé dans son nouveau rôle de président, car le jeune protégé et élève de Rikidozan, Giant Baba, devient de plus en plus populaire dans son rôle de gentil géant, à tel point qu'il devient plus populaire que lui et est propulsé à sa place au rang de visage de la fédération.

La goutte d'eau pour Toyonobori survient quand les dirigeants de la NWA (à laquelle était affilié la JWA) décide de réactiver le NWA International Heavyweight Title en 1965 pour le donner à Giant Baba. Ce titre avait été détenu par Rikidozan depuis sa victoire sur Lou Thesz à la fin des années 1950 et ce jusqu'à sa mort. Il avait été desactivé en son honneur. Toyonobori prend ça comme un manque de respect envers son mentor et ami, c'était comme si les officiels de la NWA voulaient remplacés Rikidozan par ce jeune Giant Baba. Toyonobori décide de quitter la JWA suivit par quelques autres membres du "roster" comme des encores très jeune Rusher Kimura (qui se faisait encore appeler Masao Kimura) et Masa Saito, mais surtout l'autre disciple de Rikidozan qui n'était alors pas très connu et qui revenait tout juste des États-Unis, Kanji 'Antonio' Inoki, ou encore un "booker" de la JWA, un certain Isao Yoshihara, parmi d'autres.

Toyonobori créer alors sa propre fédération, la Tokyo Pro Wrestling, avec Antonio Inoki en top star qui, comme Rikidozan en son temps bat les "gaijins" notamment Johnny Valentine, dans une rivalité qui permet à Inoki de se faire connaître sur le sol japonais. Mais la Tokyo Pro Wrestling rencontre de nombreux problèmes, le premier étant qu'il n'arrive pas à trouver un contrat télévisé comme celui dont jouissait la JWA. De plus la direction est catastrophique, la rumeur veut même que Toyonobori, Inoki et Hisashi Shinma (qui était alors un des promoteur, et qui plus tard travaillera pour la NJPW) détournaient de l'argent et organisaient des paris sur les matchs. L'image de la Tokyo Pro Wrestling est déjà au plus bas, quand lors d'un show de la jeune fédération, une émeute éclate, ayant fait attendre la foule a l'extérieur en plein mois de Novembre (donc forcement il fait froid), le show avait été annulé sans explication. La police est forcé d'intervenir pour mettre fin à cette émeute. Si on cumule la mauvaise image de la fédération à la suite de cette émeute, aux accusations de détournement, ainsi qu'au fait que la Tokyo Pro Wrestling n'arrivait pas à convaincre les chaînes de télévisions de diffusé les shows de la jeune fédération (qui était bien moins populaire que la JWA), on peut rapidement comprendre pourquoi les actionnaires ont rapidement arretés de fournir de l'argent à Toyonobori pour la gestion des shows. Finalement, moins d'un an après sa création la Tokyo Pro Wrestling ferme ses portes et le "roster" se sépare, certains vont suivre Antonio Inoki et retourner à la JWA, tandis que d'autres vont suivre Isao Yoshihara qui part créer sa propre fédération, la International Wrestling Enterprise.

L'innovation, le grand point fort de la IWE

Si vous suivez plusieurs fédérations de catch japonais, vous avez sûrement remarqué que la plupart des fédérations essayent de se démarqué des autres, que ce soit par le style de catch dominant dans la fédération (du catch "Hardcore" à la FMW, de la "Lucharesu" à la Dragon Gate, du "Sports Entertainment" absurde à la DDT, un emphase mis sur le physique des catcheuses à la STARDOM ou les "Street Fight" de la OZ Academy pour ne citer que ceux ci), mais cette envie d'être unique va même dans les couleurs utilisés pour les shows (juste pour le ring, celui de la NOAH est vert, celui de la AJPW était coupé en deux zones une rouge et une bleu, ou encore le ring rouge avec les cordes jaunes de la FMW), et également dans la manière dont sont racontés les rivalités (des rivalités où tout est dit dans le ring comme à la AJPW des années 1990. Des rivalités mélant interview avant et après les matchs, ainsi que quelques rares petit segment pour accentuer l'importance des matchs, qui reste le plus importants comme à la AJW de la même époque. Ou encore les rivalités bien plus proches de celle du catch américain comme à la FMW). Je ne crois pas trop m'avancer en disant que cette diversité d'une fédération à une autre on ne la retrouve que dans le catch japonais. Et la première fédération a avoir cherché de se différencier de cette manière est la IWE.

La JWA se reposait toujours sur un seul catcheur, d'abord Rikidozan, puis brièvement Toyonobori, et enfin Giant Baba (bien que Antonio Inoki était un numéro deux assez populaire) et enfin Kintaro Ohki. La IWE elle se fait un "roster" composé de nombreux japonais élevé au rang de star, la fédération est porté par la popularité de Rusher Kimura, mais des catcheurs comme Strong Kobayashi, Animal Hamaguchi, Mighty Inoue, Go Ryuma ou encore Toyonobori permettent rapidement à la IWE de s'imposer comme une référence dans le monde catch japonais de son époque.

Mais ce n'est pas tout, la IWE est la première fédération japonaise a faire venir des catcheurs européens, elle commence en faisant venir un catcheur français qui n'est autre que le futur Andre the Giant. La IWE est également la première fédération a utiliser le segment devenu célèbre où Andre the Giant est soulevé par son adversaire (en l'occurence Strong Kobayashi en 1972), et qui sera souvent reprise plus tard (comme par exemple contre Hulk Hogan à Wrestlemania III). La IWE est également à l'origine de la venu de catcheurs qui vont bouleverser l'histoire du catch japonais, les élèves du fameux pratiquant du "Lancashire wrestling" (un style de catch anglais très durs pour le corps), comme Billy Robinson, Dynamite Kid et Karl Gotch. Le style de catch de ces catcheurs européen va avoir un fort impact sur le catch japonais, qui va devenir plus dur, à l'image de ce style de catch. La IWE est également l'une des premières fédérations à donner de l'importance aux "Junior Heavyweight", notamment avec le "push" donné à Animal Hamaguchi ou Go Ryuma, et ce quelques années avant la NJPW qui se contentait alors d'envoyer leurs "Junior Heavyweight" travailler ailleurs dans le monde (à l'image d'un Gran Hamada au Mexique par exemple).

C'est également à la IWE que l'on peut voir les premiers "Cage Match" de l'histoire du Japon. Le "Cage Match" va devenir un type de match beaucoup utilisé par la IWE, la plupart impliquant sa top star, Rusher Kimura, qui obtient le surnom du 'Démon de la cage', de par ses nombreuses victoires dans ce type de match. Mais surtout, c'est à la IWE que fait son retour au Japon après un long passage aux États-Unis, un catcheur qui luttait jusque là sous le nom Mr. Ito, sous sa nouvelle "gimmick", celle de Umanosuke Ueda. Si Umanosuke Ueda est aussi important c'est parce qu'en plus d'être un pionnier dans le "brawling" et dans les "Street Fight" (du moins au Japon) il est surtout le premier catcheur japonais a être "heel" au Japon, et permet ainsi de normaliser les combats entre deux japonais (enfin on pouvait déjà voir des combats entre deux japonais à la AJW depuis le milieu des années 1970 avec les matchs entre Mariko Akagi, Jumbo Miyamoto et Mach Fumiake par exemple, et The Black Pair (une équipe composé de Yumi Ikeshita et Shinobu Aso) étaient "heel" avant le retour de Umanosuke Ueda, notamment avec leur rivalité contre les célèbres Beauty Pair, mais c'était uniquement dans la "Joshi Puroresu" et c'était encore très récemment). De plus la "gimmick" de Umanosuke Ueda est sans aucun doute la "gimmick" la plus reprises de l'histoire du catch japonais, des catcheurs comme Mr. Gannosuke, Tatsutoshi Goto, Hikaru Shida, Toru Yano, Takaaki Watanabe pour ne citer qu'eux ont repris la "gimmick" (avec quelques différences, par exemple Mr. Gannosuke en est la version "Hardcore" et Toru Yano la version comique) à leur compte, mais on peut également citer la légendaire Akira Hokuto ou encore la jeune star de la NJPW Kazuchika Okada qui s'en sont certainement inspiré.

C'est en mélant l'innovation à une qualité de match relativement bonne (on peut ainsi citer le match entre Billy Robinson et Verne Gagne de 1974 ou encore le match entre Rusher Kimura et Jumbo Tsuruta dans les "cross shows" entre la AJPW et la IWE, parmi certains des plus célèbres matchs de la IWE), que la IWE arrive à se faire une place dans le monde du catch japonais, aux côtés de la JWA. Contrairement à cette dernière, elle réussit à négocier le virage du début des années 1970 et à conserver une place non négligeable aux côtés de la NJPW et de la AJPW. La IWE avait alors pronfondément marqué le catch japonais de son époque, ne serait ce qu'en ayant introduit le catch anglais au Japon, mais aussi en amenant les matchs en cage (qui deviendront un grand classiques de la AJW et ce jusqu'à sa fermeture, et qui sera aussi repris par la FMW, qui en fera un dérivé très populaire), ou en ayant contribué à l'émergence des "Junior Heavyweights".

La fin de la IWE

Cependant toutes les idées d'innovations sortie de l'esprit de Isao Yoshihara ne sont pas bonnes, on peut ainsi citer sa tentative de faire de la IWE la première fédération mixte de l'histoire du catch japonais. Pour composer son "roster" féminin Isao Yoshihara avait réussit à faire venir des catcheuses occidentales comme Sandy Parker ou Fabulous Moolah, ainsi que des anciennes stars de la AJW qui avait due prendre leur retraite à cause du mandat de retraite de cette dernière, comme Chiyo Obata. Mais comme à la même époque la AJW était en train d'exploser grâce à la popularité de Mach Fumiake et surtout la montée en popularité de The Beauty Pair, avec le phénomène des "idols wrestlers", les jeunes filles (qui était la principale cible visé par le catch féminin japonais à cette époque) ne s'intéressaient pas vraiment à la division féminine de la IWE et préféraient bien souvent le style plus léger (mais aussi meilleur sur le ring) de la AJW. De plus nombreux étaient les catcheurs qui n'étaient pas content de devoir accueillir des femmes dans leurs vestiaires, la division ne tient que quelques mois avant d'être définitivement arrêté, et il faudra attendre plus de dix ans pour qu'une autre fédération japonaise aient une division féminine, à savoir la FMW de Atsushi Onita (qui elle rencontrera beaucoup plus de succès, notamment grâce à sa top star, Megumi Kudo).

En plus de cette perte d'argent que fut la division féminine de la IWE, à la même époque beaucoup de catcheurs quittent la fédérations on peut citer par exemple, la retraite de Strong Kobayashi ou encore la mort de Snake Amami. Ayant de moins en moins de catcheur, la IWE est obligé de se reposer de plus en plus sur des catcheurs de la NJPW et de la AJPW, au point que le premier show réunissant la NJPW et la AJPW est organisé en 1979, avec la présence des catcheurs de la IWE. Les ennuis continuent pour la IWE puisque son show télévisé est déprogrammé. La IWE ferme ses portes peu après. Après la fermeture de la fédération, son "roster" se sépare en deux, une partie rejoint la AJPW de Giant Baba, tandis que l'autre rejoint la NJPW d'Antonio Inoki. Dans cette dernière, la venue des catcheurs de la IWE est organisé à la manière d'une "storyline" d'invasion, qui inspirera plus tard des rivalités similaire dans la même fédération avec les catcheurs de la UWF dans les années 1980, mais aussi à la WCW avec la NWO, ou encore avec le Suzukigun à la NOAH plus récemment. Isao Yoshihara devient un important conseiller de la NJPW jusqu'à sa mort dans les années 1980. Parmi les anciens catcheurs de la IWE qui ont eu une grande carrière dans d'autres fédérations, après la fermeture de la IWE, on peut citer Go Ryuma (qui a donné une série de match aujourd'hui célèbre contre Tatsumi Fujinami par exemple), Rusher Kimura (à la AJPW), Samson Fuyuki (qui a notamment lutté dans l'un de mes matchs préférés, un "60 Minute Iron Man Match" contre Hayabusa à la FMW), Goro Tsurumi (qui va essayer de faire revivre la IWE en vain), Ashura Hara, ou encore Animal Hamaguchi qui est l'un des entraîneurs les plus prolifique du catch japonais (il a notamment entraîné Satoshi Kojima, Tetsuya Naito, Takaaki Watanabe, Ikuto Hidaka, Tajiri ou encore Natsuki*Taiyo parmi tant d'autres).

Back To The Past #8 : CMLL Infierno En El Ring 2009

Le 23/10/2016

Bien le bonjour et bienvenue dans ce huitième numéro de Back To The Past ! Comme vous le savez sans doute tous maintenant, le but de cette chronique est d'analyser des Pay-Per-Views (PPV) de catch, toutes époques et toutes fédérations confondues. Après être resté sur le territoire américain pendant 7 épisodes, dirigeons nous vers une autre destination : le Mexique. Je vais vous parler d'un PPV de la CMLL ( Consejo Mundial de Lucha Libre ), Infierno El El Ring 2009 qui peut se traduire par L'Enfer dans le ring en français.

 

A propos du PPV

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CMLL Infierno En El Ring 2009 s'est déroulé le 31 Juillet 2009 dans l'Arena Mexico de Mexico City au Mexique. Cette salle légendaire qui appartient à la fédération de Lucha Libre, a accueilli ses plus grands événements. De plus, environ 14 500 fans étaient réunis pour acclamer tous ces lutteurs aussi talentueux que hauts en couleurs lors de cette soirée spéciale. En effet, la CMLL est la plus vieille fédération au monde encore active, puisqu'elle a été crée en 1933. Depuis 2008 le show Infierno En El Ring se retrouve chaque année au calendrier de la CMLL. Mais il s'agit également d'un type de match bien spécial dont je vous détaillerai les règles quand le moment sera venu. En attendant, voyons les résultats de ce spectacle :

 

- Euforia, Skandalo & Virus b. Flash, Metalico & Stuka Jr.

- Hijo Del Fantasma, Sagrado & La Mascara b. Los Hijos Del Averno ( Averno, Mephisto, Ephesto )

- La Sombra, Volador Jr. & Mistico b. Mr. Niebla, Ultimo Guerrero & Atlantis

- Black Warrior, Blue Panther, El Terrible, Texano Jr., Heavy Metal, Hector Garza, Maximo, Mictlan, Negro Casas, Okumura, Ray Mendoza Jr., Shocker, Yujiro Takahashi et Tetsuya Naito battent Toscano dans le Infierno En El Ring.

 

Le match-par-match

 

Ce show très spécial de la CMLL s'ouvre avec un match 3 contre 3 opposant Euforia, Skandalo & Virus face à Flash, Metalico & Stuka Jr. Il est important de préciser qu'il s'agit ici d'un match classique de la CMLL. En effet, la très grande majorité des matchs de cette fédération se déroulent en 3 contre 3 et au meilleur des 3 manches, comme un «  2 out of 3 falls » aux États-Unis. Il oppose en général une équipe de «  rudos » autrement dit les méchants face à une équipe de « tecnicos » plus respectueuse que leurs adversaires. D'ailleurs, les 3 premiers matchs de cet événement suivront ce cas de figure.

Parlons maintenant du match en lui même. Ce premier combat de la soirée était un excellent affrontement. Il était extrêmement rapide et les prises des 6 «  luchadors » étaient très impressionnantes. La construction du match était certes basique, mais ô combien efficace. Effectivement, l'équipe des « tecnicos » composée de Flash, Metalico & Stuka Jr. se sont vus remporter la première manche, avant que les « rudos » ne reviennent dans un final haletant. Ce match était tout simplement le meilleur de la soirée, tant il a su nous captiver de par son rythme ainsi que de par son intensité. C'était donc un excellent moyen de débuter la soirée de la meilleure des manières.
 

L'affrontement suivant opposait Hijo Del Fantasma ( également connu sous le nom de King Cuerno à la Lucha Underground ), Sagrado & La Mascara face à l'équipe Los Hijos Del Averno composée de Averno, Mephisto et Ephesto.

Ce second match de la soirée était un affrontement correct. Même si il était aussi intéressant que le précédent, de nombreux temps morts auront complètement cassé le rythme du match ce qui a rendu le duel comme un peu saccadé. Cette sensation n'est pas très agréable, même si le contenu dans le ring est intéressant. Au final, l'affrontement était pas désagréable à regarder, mais le côté saccadé du duel laisse ce ressenti assez négatif à la fin du match et c'était bien dommage.

 

Le match suivant opposait l'équipe surnommée les «  les terroristes des airs » composée de La Sombra ( actuellement Andrade Almas à la NXT ), de Volador Jr. et de Mistico également connu sous le nom de Sin Cara ( l'original ) à la WWE ou encore Myzteziz à la AAA ( autre fédération de Lucha Libre au Mexique ) face à l'équipe composée de Mr. Niebla, Atlantis et Ultimo Guerrero.

Lorsqu'on a autant de beau monde dans un match, on pourrait s'attendre à un match de haute volée. Même si cela a été le cas, le duel entre ces 2 équipes aurait pu être d'autant plus intéressant si il avait duré plus longtemps. En effet, quand on se retrouve avec des lutteurs du calibre de Mistico, La Sombra et Volador Jr. face à 2 légendes de la Lucha Libre tels que Ultimo Guerrero et Atlantis ainsi qu'un lutteur aussi charismatique et divertissant que Mr. Niebla, on ne peut qu'avoir un duel long et étendu pour nous en faire profiter le plus. Paradoxalement, l'affrontement était le plus court de la soirée ( pour 9 minutes seulement ). Même si il y avait de très belles choses ça et là, on aurait aimé en voir un peu plus, surtout quand on sait de quoi est capable tout ce beau monde. Quant à elles, les fins de manches se sont avérés très originales, voyant dans un premier temps Ultimo Guerrero jeter son propre masque pour causer la disqualification de ses adversaires alors qu'il était sous le point de se faire soumettre. Mistico n'a ensuite pas tardé à faire la même manœuvre ce qui a permis à l'équipe des « tecnicos » de remporter la victoire. Il est important de rappeler qu'il est formellement interdit de retirer le masque de son adversaire, sous peine de disqualification au Mexique. C'était donc un combat divertissant et convenable, mais le potentiel du match n'a pas été totalement exploité et c'est bien dommage.
 

Nous arrivons maintenant au Main Event de la soirée qui opposait 15 lutteurs dans un match Infierno En El Ring. Avant de parler du match, parlons des règles de cet affrontement assez original : 15 lutteurs débutent le match tous ensemble dans la cage. Après les 5 premières minutes de matchs écoulées, les lutteurs peuvent s'échapper de la structure. Les 2 derniers restants devront s'affronter dans un match simple ou la seule manière de gagner est par tombé, et le perdant se fait raser la tête à l'issue de la rencontre.

Ce dernier match de la soirée était très moyen. Mais avec autant de monde dans ce ring, il était difficile de construire un match correct. On ne savait pas où regarder et c'était la cohue du début jusqu’à la fin. Même si certains moment étaient intéressants – comme le Moonsault du haut de la cage de Hector Garza par exemple – cela n'aura pas suffi à nous faire passer le côté très monotone du match. De plus, c'était très hésitant et très peu ordonné à certains moments. Même l'affrontement final entre Tetsuya Naito et Toscano était moyen, si ce n'est la magnifique «  Dragon Suplex » du Japonais pour conclure le match.

Conclusions

Cet Infierno En El Ring 2009 était plutôt correct dans son ensemble, mêlant du bon et du moins bon. Si le premier affrontement à su se montrer extrêmement convainquant, le Main Event quant à lui s'est avéré très moyen. Cela restait cependant un événement assez divertissant et agréable à regarder dans son ensemble. En effet, on ne se lasse pas des prouesses aériennes des lutteurs qui arrivent à nous combler à chaque fois.

 

Voilà, c'est tout pour cette huitième édition de Back To The Past. On se donne rendez-vous le mois prochain pour une nouvelle analyse.

 

Billet d'humeur : Bilan d'un an de Billy Corgan aux commandes créatives de la TNA

Le 14/09/2016

Corgan bfg press conf

Le leader des Smashing Pumkins, Billy Corgan, a été très présent sur les fils d'actualité sur le catch américain ces derniers mois. D'abord, il a été annoncé l'an dernier qu'il avait été engagé comme conseiller à la production, création et recrutement pour TNA Wrestling. Ensuite, cet été, il a été confirmé qu'il avait racheté une minorité des parts de la compagnie pour la soutenir financièrement et légitimer son pouvoir décisionnaire (Dixie Carter conservant sa position d'actionnaire majoritaire, et Aroluxe (le compagnie des frères Harris) étant l'autre investisseur minoritaire) - modifiant par la même occasion son titre fictif à l'écran, en "President of Impact Wrestling" (Dixie, devenant simplement "Chairman"). Enfin, récémment, le Wrestling Observer a résumé la situation actuelle concernant l'équipe créative, validant une nouvelle fois la supervision des opérations par Billy Corgan (coopérant avec Matt Hardy concernant ses "storylines" et celles de la famille Hardy, et gérant le reste via John Gaburick en bras-droit et le duo de scénaristes Dave Lagana et Matt Conway, à la TNA depuis 6-7 ans déjà). En somme, cela fait bientôt 1 an que la voix et le cerveau des Pumpkins est aux commandes du produit TV présenté par Impact Wrestling. Alors, quel bilan faire de cette première année ? Positif ou négatif ? Influent ou négligeable ? Progression ou régression ?

Quand Billy Corgan - ancien créateur de sa propre promotion à Chicago RESISTANCE Pro-Wrestling - s'est inséré humblement à la table de l'équipe créative, la TNA avait beaucoup à gérér : Jeff Hardy et Kurt Angle sur le banc de touche, ce dernier bientôt à la retraite, le tumulte des curieuses Wednesday Night Wars (face à Lucha Underground, NXT, et la ROH), le prochain nouveau déménagement d'Impact Wrestling d'une chaîne à l'autre seulement 9 mois après le précédent déménagement, sans parler des incessants problèmes financiers (quoique mieux gérés au fil des années) de la TNA. Il aurait été un euphémisme de dire que la situation y était tendue. Corgan a cependant réussi à maîtriser TNA Bound For Glory 2015 et son implication directe sur son premier projet, les TNA World Title Series. Un long et irrégulier tournoi, enregistré sur diverses périodes et lourdement édités, mais qui a su occuper et maintenir un minimum d'intérêt en attendant les grands débuts d'Impact sur sa nouvelle chaîne (plus adéquate et cordiale, semble-t-il) Pop TV. Contrairement à l'erreur de l'an passé où le programme semblait s'être arrêté sans prévenir entre le départ de Spike TV et l'installation sur Destination America. 

http://www.topropepress.com/wp-content/uploads/2016/03/billy-corgan.jpg Par la suite, il a progressivemment réussi à développer à la fois un roster avec des personnages possédant chacun une vraie identité, tels Decay, Eli Drake, 'The Miracle' Mike Bennett (mais aussi dans une moindre mesure pour les nouvelles Knockouts comme Allie, Sienna, Jade, et une X-Division mieux hiérarchisée), continuer les développements de stars déjà enclenchés comme Drew Galloway, EC3 et Lashley et coopérer avec Matt Hardy pour présenter au mieux sa transformation réussie en #BrokenMattHardy et ses idées créatives. Lesquelles, particulièrement sous la forme des controversées "Final Deletion" et récémment "Delete or Decay", ont formé une nouvelle sorte d'alternative, reprenant le style et le ton de la production de Lucha Underground avec une ambiance second-degré innovante et hilarante. Qui plus est, bien récompensées en terme d'audience télévisuelle - le seul paramètre du succès concret du produit TV présenté, et donc le seul facteur dont la TNA d'aujourd'hui (fonctionnant essentiellement comme la 100% TV Lucha Underground) se soucie aujourd'hui.

Enfin, il y a peu notamment, il arrive à insuffler une atmosphère sportive, à la fiction admirablement orchestrée, nécessaire à une époque où l'UFC et le MMA raflent de plus en plus d'attention et de fans. Des conférences pré-combats pour EC3 vs. Mike Bennett ou EC3 vs. Lashley, à sa dernière nouveauté (encore un peu bancal), le TNA Grand Championship. Certes, sa première année à la présidence créative de la TNA n'a pas été parfaite : le départ de Bobby Roode pour NXT a fait lâcher la réunion de Beer Money, la perte stupide de Manik/TJ Perkins, le règne trop court de Drew Galloway l'a forcé à copier la personnalité fictive qu'il incarne déjà au sein d'EVOLVE, les directions créatives de certains "mid-carders" réguliers comme Robbie E, Jessie Godderz et Rockstar Spud, etc ... Pourtant, pour la première fois en bien des années, la direction créative de la TNA a su lui apporter plus de positif que de négatif, dont une constance et cohérence, mais aussi une progression en termes factuels comme des boosts d'audience non-négligeables. En espérant que cela puisse continuer encore comme cela pendant les 2-3 ans à venir !

ROH 6-Man Tag Championship : Les 10 trios historiques les plus méritants

Le 09/09/2016

http://www.rohwrestling.com/sites/default/files/imagecache/news_featured_photo_full_news_node/sixman_1.jpgSi vous suivez le Bulletin Indy, vous êtes très probablement au courant de la prochaine "nouveauté" servie par la Ring of Honor : All-Star Extravaganza VIII - Live Pay-Per-View tenu près de Boston en fin de mois - inaugurera un 6-Man Tag Team Tournament, voué à couronner les premiers champions trios de l'Histoire de la promotion (probablement aux environs de Glory By Honor ou Final Battle 2016). A croire que la Ring of Honor doit créer un titre de champion tous les 6 ans (Pure Championship en 2004 puis Television Championship en 2010) pour rester "fraîche" ... et surtout qu'elle doit encore jouer les retardataires en copiant sur ses alliées (la CMLL et ses différents titres de ce genre, installés depuis des années ; et la NJPW et son ratage total pour l'instant des NEVER 6-Man Tag Titles) et ses concurrents (Lucha Underground et son Trios Championship, pour le moment plutôt bien géré et réussi - innovant même pour le catch américain, au moment de son introduction).

"We don't imitate, we innovate" : Il est loin le temps où ce slogan était respecté ... D'autant plus qu'à bien des époques de son Histoire, la Ring of Honor aurait trouvé tout ce qui lui fallait en matière de trios ! Sans parler de "dream trios" comme par exemple Samoa Joe, Low-Ki & Homicide ou Bryan Danielson, Nigel McGuinness & Austin Aries, en voilà 10 ayant réellement existés qui auraient été parfaitement méritants de profiter du titre de premiers champions trios de l'Histoire de la ROH :

#10 - The Decade (Roderick Strong, Jimmy Jacobs & BJ Whitmer)

https://www.voxcatch.fr/wp-content/uploads/2014/05/decade-war-of-the-worlds-2014.jpgAu cours de ROH Final Battle 2013 (l'un des derniers shows de catch au Hammerstein Ballroom jusque là, en passant), un curieux trio de vétérans talentueux se formait dans le rejet, la jalousie et la frustration. Chacun installé à la Ring of Honor depuis 10 ans, ceux qui allaient se faire appeller ainsi The Decade en ont eu marre de s'abaisser au profit de catcheurs allant-et-venants dans "leur" compagnie (un sujet repris de façon différente par les boiteux Knights of the Rising Sun l'an passé). Démolissant Eddie Edwards s'apprêtant à rejoindre la TNA après un match par équipe servant aussi (de première graine au tant nécessaire et attendu "heel-turn" de Jay Lethal et) de dernier match de la carrière de BJ Whitmer (blessé à la nuque par un mauvais Piledriver plusieurs mois avant), pour se faire définitivement comprendre.

Association incongrue, le manipulateur et imprévisible Jimmy Jacobs, le faux-retraité BJ Whitmer et l'agressive grande-gueule Roderick Strong formait un trio atypique. Certes, les liens entre eux ne tenaient qu'à la simple force du postulat du groupe, lequel n'a pas tenu si longtemps tout comme ces dits liens. Et même si il est vrai que la somme des talents de The Decade n'égalait pas les talents des trois individus séparés, il en restait un trio solide et prestigieux, tout à fait capable de prétendre au titre de premier champion 6-Man Tag de l'Histoire de la Ring of Honor.

#9 - The Prophecy (Christopher Daniels, Dan Maff & BJ Whitmer)

En 2002, lors de ses premier mois d'existence, la compagnie fondée par Gabe Sapolsky, Cary Silkin et Rob Feinstein ne différait pas énormément du reste du catch américain, quoique moins "hardcore" que ses concurrentes directes IWA:Mid South et CZW et plus substantielle qu'une certaine TNA. Ainsi, comme beaucoup d'autres de ces promotions par le passé, il avait eu vite de créer sa première faction antagoniste. Nommée The Prophecy, elle visait à réaliser les desseins maléfiques du traître père-fondateur  'Fallen Angel' Christopher Daniels, notamment celui de s'emparer du championnat du monde de la ROH et du contrôle de cette dernière. Classique.

Composé, en outre, d'un jeune BJ Whitmer (encore lui) et du "gangsta" Dan Maff, ce groupe n'a finalement pas réussi à menacer l'avenir fictif de la Ring of Honor et de son champion de l'époque, Samoa Joe (ancien mercernaire pour The Prophecy, le trahissant en éliminant l'ex-champion Xavier, ancien allié de Daniels). Puis, en janvier 2004, à Battle Lines Are Drawn, les Second-City Saints menés par un certain CM Punk s'en étaient définitivement débarassés. En conclusion, en tant que groupe, The Prophecy n'a pas été vraiment à la hauteur de son rôle mais aussi de son leader. Néanmoins, l'alliance était cohérente, un peu diversifiée et au potentiel de cohésion solide - des atouts majeurs pour tout grand trio.

#8 - The Embassy (Jimmy Rave, Alex Shelley & Abyss)

Probablement le clan à la plus longue existence et persistance de l'Histoire de la ROH, The Embassy n'a pas toujours su s'imposer (s'endormant et se réveillant sans cesse) ou contenir des talents majeurs (Tommaso Ciampa et désormais Donovan Dijak en étant les deniers représentants historiques). Néanmoins, il fut un temps où le tyrannique Prince Nana et son clan étaient vraiment dans une position maîtresse au sein du roster.

Cette époque remonte en 2005 où Alex Shelley avait soudainement trahi le groupe Generation Next pour rejoindre le riche Nana et son détestable poulain Jimmy Rave. S'était ensuite ajouté à ce duo ainsi formé l'imposant et terrifiant Abyss, alors dans la plus grande année in-ring de sa carrière. Une véritable guerre entre les deux factions s'en était suivie, révélant la vilénie de Prince Nana, laquelle c'est terminée dans le chaos le plus total en décembre 2005 dans le premier Steel Cage Warfare, Main-Event du show éponyme. Un trio de jeunes "heels" (vainqueur en passant du second et dernier Trios Tournament, en 2006) quasi parfait pour un tel 6-Man Tag Championship bientôt inauguré !

#7 - ROH Bullet Club circa 2015 (AJ Styles & The Young Bucks)

Comment une telle séquence de "finishers" combinés ne pourrait-elle pas justifier la présence de ce trio dans le classement ?! Le vrai, violent et tyrannique, a mis du temps à se montrer à la Ring of Honor. Et maintenant ceci fait, ce n'est pourtant pas le trio roi Adam Cole & The Young Bucks (actif, donc pas qualifié pour ce classement) qui le représente ici.  Après une arrivée à la cool, comme chez lui, en 2014, c'est l'année suivante que le Bullet Club a commencé à vraiment contribuer aux shows de l'alliée américaine de la New-Japan Pro-Wrestling où il exerce encore et toujours son despotisme.

Sans rien de bien méchant encore, certains de ses membres ont donc cependant offert des performances spectaculaires, en particulier le trio regroupant le leader de l'époque AJ Styles et les rockstars du circuit indépendant, les Young Bucks (comme vu ci-dessus). Ensemble, il ne semblait pas y avoir de plus destructeur - qu'il soit face à une "dream team" de voltigeurs comme ACH, Matt Sydal et Cedric Alexander ou le fleuron de CHAOS tel Kazuchika Okada & Roppongi Vice. A grandeur uniquement in-ring certes, ce trio n'aurait eu aucun mal à justifier son titre de champion !

#6 - The Second-City Saints (CM Punk, Colt Cabana & Ace Steel)

A leur débarquement simultané au sein de la Ring of Honor, très peu de temps après sa création, CM Punk, Colt Cabana et leur entraîneur-partenaire Ace Steel ont tout de suite su accaparer une place de choix et un rôle solide. Unis depuis leurs premiers vrais entraînements, les trois hommes avaient naturellement voulu vérifier l'adage "l'union fait la force". Venant chacun de l'école Steel Domain (en partie fondée par Ace Steel) à Chicago, The Second-City Saints constituait un groupe naturel d'individus alliés pour se défendre les uns et les autres et attaquer les mêmes objectifs ensemble. Mais la force du groupe et l'intérêt de ses guerres face à Raven ou The Prophecy tenaient surtout grâce aux personnalités de ses constituants.

Ace Steel apportait la touche un peu "old-school" et une certaine constance. Colt Cabana avait pour lui une technique in-ring toujours aussi sous-estimée et, évidemment, un charisme comique énorme. Quant à CM Punk, leader naturel sans le revendiquer, il était le penseur et moteur du trio, au-dessus du lot sans vouloir nécessairement profiter de son talent pour lui seul. Une vraie fraternité qui caractérisait de grands trios tels les Von Erichs (littérallement) ou même aujourd'hui New Day.

#5 - The Rottweilers (Low-Ki, Homicide & Rocky Romero)

http://i.imgur.com/Rylx9Lq.jpg?1"It's not about the size of the fighter. It's about the size of the fight he will bring !" - Low-Ki. Mais, quid d'un "street fighter" ? D'un casseur sans respect ? D'un chien qui a la rage ? Si la première version de la racaille nommée Rottweilers, créée courant 2003 pour soutenir Homicide dans sa guerre "hardcore" contre Steve Corino, n'a pas fait long feu, son esprit fait d'un mélange de haine, de violence et d'irrespect, est resté intact une année plus tard lors de sa renaissance. Mené par 'The Notorious 187' et son manager négligeable Julius Smoke, ce groupe était le premier vrai gang de l'Histoire de la Ring of Honor. Accompagné des jeunes latinos Ricky Reyes (aka Cortez Castro dans Lucha Underground) et Rocky Romero, il ne lui manquait plus qu'une touche de réel talent et "star-power" pour atteindre son plus haut potentiel. Ce talent, c'était le tout premier champion du Monde de la ROH, Low-Ki, crachant sur le titre qu'il avait détenu et son porteur et ex-honorable adversaire Samoa Joe. Une déclaration de guerre à la Bullet Club dirions-nous aujourd'hui comme la ROH n'en avait jamais vu jusque là.

Vainqueur du premier (sur seulement deux) Trios Tournament de la promotion en 2005, le trio Homicide, Ricky Reyes & Rocky Romero n'était pourtant pas le trio idéal pour magnifier ce gang à mon sens. En remplaçant le moyen et sans charisme Ricky Reyes par la vraie star Low-Ki aurait compléter un trio "heel" majeur. L'extrême violence et la vulgarité d'un Homicide, tempérée par le charisme grandissant de Rocky Romero et ajusté par l'intensité et la prestance de Low-Ki : en voilà un trio méritant d'être désigné champion.

#4 - Generation Next (Austin Aries, Roderick Strong & Jack Evans)

Le printemps précédant la renaissance des Rottweilers citée ci-dessus, une autre faction venait de se former. Lors d'un show voué à présenter la nouvelle génération de catcheurs indépendants aux fans de la Ring of Honor, Generation Next, quatre jeunes lutteurs ont décidé de forcer le destin, refusant de se plier à la hiérarchie pré-établie du roster : Austin Aries, Roderick Strong, Alex Shelley et Jack Evans. Un groupe soudé par une même cause mais aussi une même envie de réussir, seul ou à plusieurs. Reprenant le nom de son lieu de naissance, Generation Next (version améliorée des Natural Born Thrillers de la WCW, et version mieux réussie de la future Nexus) s'est tout de suite imposé comme comptant parmi les meilleurs nouveaux princes de la scène indépendante américaine. La puissante et rudesse surprenantes de Roderick Strong, la technique et le charisme d'Austin Aries (deux qualités qui lui vaudront de mettre un terme au long règne de Samoa Joe seulement quelques mois plus tard), la personnalité d'Alex Shelley, sans oublier l'attitude et le talent incomparable pour le "spot fest" de Jack Evans, a fait du quatuor un succès immédiat. Victorieux face à The Embassy (à qui Shelley offrira ses services, jaloux des autres membres de son groupe) ou encore aux Briscoes, Generation Next avait réussi son pari de modeler parmi les meilleurs catcheurs du monde aujourd'hui. 

Ainsi, il est de mon avis que si placé dans une situation tel que le ROH 6-Man Tag Championship Tournament à venir, le meilleur trio pour le représenter ne comprendrait ni le vendu Alex Shelley ni son remplaçant Matt Sydal. 'A Double' en pilier, Strong et sa force et Jack Evans et ses qualités in-ring incongrues composeraient le trio GenNext parfait pour être légitime de remporter une telle compétition.

#3 - S.C.U.M. (Kevin Steen, Jimmy Jacobs & Steve Corino)

En 2012, suivant la victoire finale de Kevin Steen contre le champion mondial Davey Richards à ROH Border Wars, une réunion "d'evil persons" concluait l'iPPV. Après des mois d'incompréhensions et de trahisons les uns envers les autres, une forte et indissoluble amitié régnait enfin de nouveau entre Steen, Jimmy Jacobs et Steve Corino. Génies du mal derrière le "heel-turn" initial du premier et sa guerre fratricide contre El Generico deux ans auparavant. Tous les trois, ils formèrent Suffering, Chaos, Ugliness & Mayhem - abrèvié en S.C.U.M. ou "déchet" au sens figuré en français - et règnèrent sans partage une fois les championnats par équipe acquis par Corino et Jacobs. Et ce, jusqu'au rejet de Steen par une version élargie du groupe mené par Corino un an plus tard.

Outre le talent et les fortes personnalités respectives des trois hommes formant le trio originel de S.C.U.M., c'est leur grande amitié les uns pour les autres, celle de la vie hors du champ des caméras se traduisant à merveille devant, qui en fait un trio à part entière. Quoique plus sombre et fou, il rappelle un peu en cela The Fabulous Freebirds, l'un des plus grands trios de l'Histoire du catch. Le genre de trios qui possèdent une valeur supérieure ensemble à la simple somme de ses trois parties.

#2 - The Age of the Fall (Jimmy Jacobs, Tyler Black & Brodie Lee)

Voilà comment s'est terminé la diffusion différée (pas en directe) du troisième Pay-Per-View de l'Histoire de la Ring of Honor, nommée de manière forte ironique Man Up (#CochonPenduSanglant). Le 161ème show organisé et présenté par cette dernière au terme donc du quel le mystérieux Project 161 s'est révélé être l'oeuvre suprême de Jimmy Jacobs, The Age of the Fall. Des débuts impactants, pour un nouveau groupe et une nouvelle "storyline" intéressants ... trop impactants justement, vu le reste de l'Histoire du groupe. Probablement ce qui a marqué le début de la fin du contrôle créatif de Gabe Sapolsky. Une séquence controversée (et à certains endroits maladroites) qui avait en effet refroidi les futurs projets créatifs pour Jimmy Jacobs & Cie. Cela dit, sans The Age of the Fall, les propres débuts de Tyler Black n'auraient pas eu la même exposition, ni l'aide l'amenant à son premier "push" lequel lui permettra progressivement de se transformer en l'une des top-stars du catch mondial qu'il incarne aujourd'hui sous le nom de Seth Rollins.

Au sein de ce groupe aux visages et talents multiples, plusieurs combinaisons se sont formées mais jamais un réel trio en dehors de celui originel de Jacobs, Black et Necro Butcher. Néanmoins, celle-ci ne constituait pas selon moi le meilleur trio possible concernant The Age of the Fall. En remplaçant le sadique ex-champion de la CZW, non pas par Delirious ou Joey Mercury, mais le puissant et plus talentueux Brodie Lee (aka Luke Harper), Jimmy Jacobs et Tyler Black auraient eu le troisième homme idéal pour former un trio génial, à l'aura difficilement surpassable ... si ce n'était pour le #1 :

#1 - Kings of Wrestling (Claudio Castagnioli, Chris Hero & Sara Del Rey)

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CZW, Chikara, PWG, ROH, ces rois-ci l'étaient dans chacun de ces royaumes, jadis. Très vite amis lors de leur rencontre dans les vestiaires de la Chikara en 2005, le déjà vétéran du circuit indy Chris Hero et le suisse soucieux de s'améliorer Claudio Castagnioli y ont rapidement formé un duo plein d'alchimie sur le ring, les Kings of Wrestling. Après les premiers succès dans la promotion de Mike Quackenbush, ils ont accumulé les titres aussi bien à la CZW qu'à la PWG et, dans un premier temps, à la ROH dans le cadre de la guerre inter-promotionnelle l'opposant à la CZW. A leur réunion en 2009, Hero au top de sa forme physique et Claudio plus talentueux que jamais ont ravis de nouveau les championnats par équipe ... mais cette fois accompagnés d'une 'Queen of Wrestling', l'impératrice de la Shimmer Women Athletes, Sara Del Rey.

Une simple alliée pour les KOW, la future entraîneuse féminine du WWE Performance Center aurait pu réellement être le composant manquant à un trio de champions, accueillant déjà l'une des meilleurs équipes de l'Histoire du catch (tout court !). Son charisme, sa technique et son intensité auraient parfaitement collés aux talents globaux des anciens doubles champions par équipe de la ROH.

Back To The Past #7 : ECW One Night Stand 2006

Le 04/09/2016

Bien le bonjour et bienvenue dans ce septième numéro de Back To The Past ! Après 2 mois et demi de pause estivale, la chronique fait son retour sur The Alt. Pour rappel, le but de celle-ci est d'analyser d'anciens Pay-Per-Views (PPV) toutes fédérations confondues. Vous pourrez en effet élire chaque mois le prochain PPV que j'analyserai sur ask.fm/Rollins_Thefuture. Ce mois-ci je vais vous parler d'un PPV de la Extreme Championship Wrestling, en l’occurrence One Night Stand 2006.

 

A propos du PPV

https://www.cultofwhatever.com//wp-content/gallery/wwe-dvd-covers/ecw-one-night-stand-2006-dvd-cover_0.jpg

ECW One Night Stand 2006 s'est déroulé le 11 Juillet 2006 dans la légendaire et réputée Hammerstein Ballroom de New York City dans l'état de New York qui avait déjà vu la ECW se produire de très nombreuses fois notamment avant son extinction. Cet événement était très spécial puisque la ECW venait d'être rachetée par la WWE. En effet, quelques semaines plus tard, les shows de la ECW se sont retrouvés retransmis sur la chaîne Sci-Fi chaque semaine. Pour la 2ème année consécutive, la WWE avait décidé de rendre hommage à la fédération de l'extrême en leur programmant un PPV. Il s'agissait donc de la 2ème édition de One Night Stand. Ce show a attiré 2 460 fans passionnés dans une salle pleine à craquer. Concernant les achats de vidéo à la demande, cet événement a attiré 304 000 téléspectateurs ce qui est un bon chiffre mais inférieur à l'année précédente puisque l'édition 2005 avait attiré 340 000 téléspectateurs.

 

Avant de passer au vif du sujet et de développer un peu plus à propos de ce show, regardons les résultats de cet événement :
 

- Tazz b. Jerry Lawler

- Kurt Angle b. Randy Orton

- Little Guido & Tony Mamaluke b. Yoshihiro Tajiri & Super Crazy

- Rey Mysterio © vs Sabu se termine en « no contest ». Le champion conserve donc son titre

- Mick Foley, Edge & Lita b. Terry Funk, Tommy Dreamer et Beulah McGillicutty dans un match hardcore.

- Balls Mahoney b. Masato Tanaka

- Rob Van Dam b. John Cena © et devient le nouveau WWE Champion.

 

Cette carte appelait en effet à la nostalgie en ramenant d'anciennes gloires de la ECW tout en les mêlant à quelques superstars de la WWE. Voyons si le résultat a été à la hauteur.

Le match-par-match

Cet événement spécial s'ouvre avec un duel de commentateurs puisque Tazz affrontait Jerry Lawler. Depuis très longtemps 'The King' se montrait très hostile envers la ECW, l'appelant même la «  Extremely Crappy Wrestling » autrement dit « Catch extrêmement nul ».

Le match entre les 2 commentateurs n'a duré que 30 secondes. Après que le commentateur de Monday Night Raw se fasse surprendre par une Tazz-mission au plus grand plaisir des fans présents dans la salle. On ne peut pas réellement qualifier ceci comme étant un match, mais plus comme un segment qui aura bien fait plaisir aux fans de la ECW.

 

Nous continuons ensuite avec le match opposant Kurt Angle face à Randy Orton. Une semaine plus tôt, Randy Orton effectuait son retour en répondant à un «  open challenge » lancé par Kurt Angle – alors nouveau membre de la ECW lors d'un épisode de Raw. Un match fut ensuite organisé entre les 2 lutteurs lors de One Night Stand 2006

Ce second match de la soirée était un bon affrontement. Même si le match à mis énormément de temps à se lancer, il s'est avéré plutôt bon d'un point de vue global. En effet, le match était très lent et très saccadé au début, et ce pendant un long moment. Mais lorsque la machine s'est mise en route, les 2 lutteurs nous on offert bon duel.

 

Le match suivant opposait les FBI ( Full Blooded Italians ) composés de Little Guido et de Tony Mamaluke face à Yoshihiro Tajiri et Super Crazy.

Ce match par équipe était intéressant à regarder. En effet, il s'agissait d'une bataille plutôt dynamique et rythmée entre les 2 équipes. Les 4 poids moyens nous ont montré ce dont ils étaient capables à travers un match agréable à regarder. Ce match a donc permis au show de continuer sur un élan plutôt positif.

 

Nous continuons la soirée avec le match qui opposait Rey Mysterio face à Sabu avec le World Heavyweight Championship en jeu dans un match sans disqualifications.

Ce premier match de championnat de la soirée était un très bon combat d'une rare intensité. En effet, les 2 lutteurs se sont rendus coups pour coups. Les échanges entre le champion et son challenger étaient extrêmement rapides et très impressionnants. Tout cela aura fait surgir un Rey Mysterio plus extrême qu'à l'accoutumée – rappelant par la même occasion son passage à la ECW entre 1995 et 1996 – et un Sabu toujours aussi impressionnant de par sa spontanéité dans l'exécution de ses mouvements très risqués. Le match aura abouti sur un « spot » très effrayant comme le montre la vidéo ci dessous.

Nous passons maintenant au match très attendu entre Edge, Mick Foley et Lita face à Terry Funk, Tommy Dreamer et Beulah McGillicutty ( il s'agit de la femme de Tommy Dreamer )

Après leur match historique à Wrestlemania 22, Edge et Mick Foley se sont montrés un respect assez inattendu. Plus tard, Mick Foley se retournait contre la ECW originale en attaquant Terry Funk et Tommy Dreamer à plusieurs reprises aux côtés de Edge. Suite à cela, Paul Heyman a alors organisé un match entre tout ce beau monde avant que Beulah ne propose de transformer ce match en 3 contre 3 le soir même.

Et quel match ! Ce fut de très loin le match le plus violent de la soirée, ce qui était prévisible, avec des hommes comme Terry Funk, Mick Foley ou encre Tommy Dreamer. En effet, les armes en tout genre étaient de sortie : Les Barbelés, les échelles et même du feu. Même si le match n'était pas d'une grande technique, il a su se montrer extrêmement divertissant. Les phases violentes s'enchaînaient de manière intelligente et les « spots » se succédaient avec un bon rythme – ces derniers étant très impressionnants. Notamment la blessure à l’œil effrayante de Terry Funk à cause d'un fil barbelé ou encore la chute de Mick Foley à travers une planche de fils barbelés tout en ayant sa chemise en feu. C'était donc un très bon match dans son ensemble.

 

Passons maintenant à l'avant dernier match de la soirée qui opposait Masato Tanaka face à Balls Mahoney.

Il n'y a pas grand-chose à retenir de ce match qui servait de trasition entre le match précédent et le Main Event si ce n'est le coup de chaise monumental de Balls Mahoney qui a précédé sa victoire. Bien que le match soit très court, il n'en restait pas moins agréable à regarder.
 

Nous voici arrivés au Main Event de la soirée – lui aussi très attendu – qui opposait John Cena face à Rob Van Dam avec le titre de la WWE en jeu.

Lors de Wrestlemania 22, Rob Van Dam remportait le Money In The Bank Ladder Match. Quelques mois plus tard, il annonçait qu'il voulait encaisser son contrat lors de One Night Stand 2006 face à John Cena avec un le titre de la WWE en jeu.

Il est très important de noter l'ambiance incroyable durant tout le match. En effet, John Cena était en territoire ennemi puisqu'il était très peu apprécié des fans de la ECW. Lors de son entrée, nombreux étaient les doigts d'honneur, les huées et les insultes à l'encontre du champion de la WWE. Une fois dans le ring, impossible de se débarrasser de son T-shirt : à chaque fois qu'il l'envoyait dans le public, son T-shirt était aussitôt renvoyé par la foule. Ce genre de scène pourrait rappeler à certains ce qu'il s'était passé lors de Money In The Bank 2011 puisque là aussi le T-shirt de John Cena était renvoyé à son expéditeur par un public de Chicago également hostile.

Parlons maintenant du match en lui même. C'était un bon match dans son ensemble, porté par une ambiance incroyable comme évoqué précédemment. L'affrontement était assez serré, puisque aucun lutteur n'a dominé l'autre. Le champion et son challenger se sont rendus coups pour coups. Une chose est quand même très importante à souligner : l'attitude de John Cena qui se comportait véritablement comme un «  Heel », allant même jusqu'à frapper l'arbitre volontairement – chose qui est très rare de sa part pour le souligner. Après une intervention de Edge, Rob Van Dam empocha la victoire dans un bon Main Event.

A la suite de cette intervention qui coûta la victoire à John Cena, une des meilleures rivalités de l'année 2006 démarra entre l'ancien champion et Edge.

Conclusions

Ce One Night Stand 2006 était un PPV assez bon dans son ensemble, avec des matchs intéressants et sans réel mauvais points. Quelques segments assez divertissants auront rythmé la soirée, notamment l'intervention de JBL ou le segment très drôle avec Eugene et The Sadman. Le très gros point positif de la soirée était l'ambiance qui était juste incroyable pendant les 3 heures de show. En effet, ce genre du public peut participer à la bonne ambiance et à la réussite d'un show. Il peut cependant aller parfois loin pour des fans qui ne sont pas connaisseurs et avisés. Imaginez un fan de catch récent qui tombe sur ce show et qui entend des chants très injurieux comme «  F*** you Cena ! » et qui voit un public aller jusqu’à faire un doigt d'honneur à certains catcheurs. Il pourrait trouver cela honteux alors que les fans de longue date auraient tendance à trouver ça presque « normal ».

 

Voilà, c'est tout pour cette septième édition de Back To The Past. On se donne rendez-vous le mois prochain pour une nouvelle analyse.

SummerSlam Week-End : Avis sur ce gros week-end estival de catch

Le 01/09/2016

Plus encore que l'an dernier, lorsque la WWE débutait sa relation annuelle estivale avec le Barclays Center de Brooklyn, New-York City et ainsi lançait ce qui pourrait devenir une nouvelle tradition, ce SummerSlam Week-End a été le théâtre de pléthores de shows de catch, tous assez attendus par les fans du monde entier. En dehors de l'éponyme édition 2016 du "Biggest Event of the Summer", une poignée de shows indépendants en ont profité pour graviter autour du grand événement de la WWE - qu'il soit sur place ou (à emporter !) diffusé en direct pour chacun.

Tel un deuxième WrestleMania Week-End en moins de 6 mois, NXT s'est payé un nouveau "Special Event" au Barclays Center, et l'EVOLVE s'y est discrètement greffé dans les alentours pour deux shows excessivement importants. Quant au reste, la NJPW a envoyé ses talents poids-lourds à Las Vegas pour un nouveau Pay-Per-View de la Ring of Honor, laissant ses catcheurs Juniors se disputer la finale de la Super J-Cup 2016 au Japon. 5 shows très différents à bien des égards, sur lesquels The Alt va se pencher et vous en dire des nouvelles !