Kota Ibushi
What I Liked This Month : Les Matchs du mois - édition juillet 2018
- Par heisenbergbad
- Le 09/08/2018
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Difficile en cet été caniculaire de passer à côté du niveau catchesque qu'offre la 28ème édition du G1 Climax de la NJPW (ou plutôt, pour être plus honnête, celui des matches du Bloc B). Pourtant, alors que le tournoi est sur le point de se conclure ce week-end, il n'a pas été le seul fournisseur d'excellents matches le mois dernier : la preuve avec 205 Live et NXT de l'autre côté du Pacifique !
Mustafa Ali vs. Buddy Murphy – No DQ Match (WWE 205 Live – 03/07/18 – Omaha, Nebrasaka, Etats-Unis)
Il était temps que ces deux là règlent leur animosité dans un match avec des règles plus laxistes : après trois matches, avec une victoire chacun et un "No Contest", cette rivalité intense entre Ali et Murphy se devait de conclure en beauté.
Au fil de cette "feud", les deux "cruiserweights" nous ont prouvé qu'ils étaient deux excellents "workers", développant même une très bonne alchimie ensemble. Dès l'annonce de ce match, il était évidemment que ce nouvel affrontement serait plus incroyable encore. Sans contraintes, les deux rivaux n'ont ainsi pas perdu de temps et se sont lancés dans une baston rapide et explosive, mais non sans style - commençant directement à l'extérieur.
Le "coeur de 205 Live" et le "fléau" ont fait très bon usage de la stipulation, innovant même dans l'utilisation d'objets comme les escaliers métalliques des abords du ring. Mais les deux catcheurs ne sont pas contentés d'une démonstration stylistique, jouant leurs rôles parfaitement en montrant qu'ils étaient chacun prêts à tout pour en finir avec l'autre. Ils n'ont fait preuve d'aucune retenue, en témoigne ce Spanish Fly sur la table des commentateurs d'Ali après avoir rejoint Murphy debout sur les barricades. Des "spots" de plus en plus fous et jamais vus, un Buddy Murphy toujours très violent dans l'exécution de ses prises et dans son acharnement sur Ali, et un Mustafa Ali qui a prouvé encore une fois qu'il est l'un des meilleurs "babyfaces" au monde actuellement.
Le seul défaut de ce match, selon moi, réside dans l'excès de résistance d'Ali à la fin - alors coincés dans les cordes - aux multiples Running Knees de son adversaire. A cette exception près, ce combat restera sans doute comme l'un des plus créatifs vus à la WWE depuis longtemps !
Moustache Mountain (Tyler Bate & Trent Seven) © vs. The Undisputed Era (Kyle O'Reilly & Roderick Strong) – NXT Tag Team Championship Match (WWE NXT – 11/07/18 – Winter Park, Floride, Etats-Unis)
Après une surprenante et superbe victoire de Moutache Moutain au Royal Albert Hall - chez eux - pour le championnat Tag Team de NXT, il était temps pour eux de donner ce tant attendu rematch pour The Undisputed Era sur les terres natales du "show jaune".
Le combo O'Reilly-Strong semblait fin prêt à reconquérir leurs titres : dès le départ, ils ont attaqué violemment les anglais moustachus, pour se concentrer ensuite sur la jambe de Trent Seven qui arborait déjà une lourde protection. Cette jambe gauche a justement été le focus du match : Seven a été la cible d'O'Reilly & Strong un bon moment dans cette première partie de match.
Le "hot tag" s'est ainsi bien fait attendre pour Tyler Bate, enchaînant une fois libéré ses impétueux adversaires tel un véritable "one man team". Ce déchaînement furieux du tout-premier NXT UK champion n'a pas cependant pas duré éternellement face à deux catcheurs du calibre de Roderick Strong et Kyle O'Reilly. Heureusement, sonmentor blessé au genou fit preuve de courage et le rejoignit dans la bataille. Une erreur fatale des nouveaux champions qui sous-estimaient la hargne et la détermination des précédents propriétaires des titres. Incapable d'abandonner si vite les ceintures fraîchement remportés, Trent Seven a dû attendre que Tyler Bate jette littéralement l'éponge de sa part (ou la serviette, pour les anglophones) pour capituler. Ces dernières secondes d'hésitation étaient extrêmement dramatiques - et donc totalement jouïssantes pour les fans.
En conclusion, on a rarement eu l'occasion d'observer un match aussi dramatique dans l'émission hebdomadaire de NXT. Celui-ci constitue de plus un exemple parfait de combat où une partie du corps prise pour cible peut constituer l'élément principal d'un match et de sa tension narrative. Un affrontement qui rappelait des matches à l'ancienne avec une dynamique "heel/face" autour d'un duo désavantagé physiquement et donc en péril. Une maîtrise des mécanismes classiques qui prouve l'excellence de ces deux équipes et de leur travail ensemble !
Kota Ibushi vs. Zack Sabre Jr. – G1 Climax 28 B Block Match (NJPW G1 Climax 28 – Day 2 – 15/07/18 – Tokyo, Japon)
Kota Ibushi et ZSJ ont vraiment une alchimie particulièrement intéressante. Ils avaient déjà deux très bons matches auparavant - avec Ibushi vainqueur lors du G1 27 et Zack revanchard lors de la New-Japan Cup plus tôt cette année - mais il m'a fallu voir celui-ci pour m'en rendre véritablement compte et l'apprécier pleinement. ils ont déjà livré deux très bons matchs avant mais ces matchs manquaient un certain truc pour que je les apprécient pleinement.
Chaque fois que les deux hommes se rencontrent, ils délivrent un match d'un genre unique même pour la New-Japan. Leurs styles se confrontent et se mélangent si bien. La technique de ZSJ est contrée par l'athlétisme d'Ibushi, plus rapide et plus massif, et chacun s'est se montrer "stiff" d'une façon typiquement japonaise. omme je l'ai dis plus haut les deux ont une alchimie vraiment particulière et intéressante, ils délivrent vraiment à chaque fois un match unique pour la New Japan, leurs styles se mixent vraiment très bien.
Ce mix si particulier a atteint le niveau supérieur dans d'excellentes dernières minutes très stratégiques, dans la plus pure maîtrise des styles de chaque homme.
Kenny Omega vs. Tetsuya Naito – G1 Climax 28 B Block Match (NJPW G1 Climax 28 – Day 2 – 15/07/18 – Tokyo, Japon)
Après une première rencontre dantesque vers la fin du G1 Climax 26 - remportée par Omega - et une finale enflammée (et saluée par Dave Meltzer, lui donnant la note de 5.75/5 étoiles) lors du G1 Climax 27 - remportée par Naito -, les vainqueurs des deux dernières éditions du tournoi annuel poids-lourd de la NJPW allaient de nouveau se retrouver en 2018. Mais, pour changer, ils n'allaient pas attendre la fin de la compétition pour en découdre. Du fait de la position du match très tôt dans le tournoi comparé aux deux premiers, il y avait tout de suite moins de tension et de drame que lors de leurs précédents combats. Une défaite ne serait pas très grave tant les deux pouvaient se rattraper dans les semaines qui suivaient. Résidaient alors seulement deux enjeux : Omega arriverait-il à prendre sa revanche un an après le Sumo Hall et Naito pourrait-il s'octroyer un match de championnat futur sans même remporter le tournoi lui-même ?
Naito a perdu beaucoup de "momentum", depuis ses défaites à Wrestle Kingdom contre Okada et à DOMINION contre Jericho, et semblait plus en difficulté face à un Omega boosté par ses récentes victoires professionnelles et personnelles. Hautement compétitif, le match partait de façon assez classique avant que Naito ne réussisse à placer un Destino dans une séquence magnifique. Avec cette tournure épique que le match prit, sa position très tôt dans la compétition n'importait plus : deux des meilleurs catcheurs au monde s'affrontaient en donnant le meilleur d'eux-mêmes pour gagner. 'The Best Bout Machine' prouva notamment sa résilience avec un contre terrible au Destino en un énorme Piledriver. Malgré un soutien toujours inébranlable du public, Naito n'a finalement réussi le missile Omega en pleine ascension.
Tomohiro Ishii vs. Hirooki Goto – G1 Climax 28 B Block Match (NJPW G1 Climax 28 – Day 6 – 21/07/18 – Tokyo, Japon)
Chaque année lors du G1 Climax, on assiste toujours à un match très "stiff", avec un contenu si violent et intense qu'il marque de son empreinte le tournoi pour les années à venir. On peut citer Shibata vs. Ishii, Ishii vs. Honma ou encore Nagata vs. Ishii. Et comme vous pouvez le constater, le plus souvent il comprend ce bon vieux 'Stone Pitbull'.
Bien aidé évidemment par l'un des catcheurs les plus solides et impactants de la NJPW en la personne d'Hirooki Goto, il a là encore livré une vraie bagarre "strong-style" - dans le style historique du NEVER Openweight Championship - dans une position de Main-Event bien mérité. Peu importe s'ils étaient tous les deux membres de CHAOS, ils n'allaient clairement pas y aller mollo. Ce match a été une véritable épreuve de robustesse, aucune ne pliant sous les coups toujours plus durs de son adversaire - comme cet échange de Lariats qui couperaient le souffle à plus d'un catcheur du roster. Quoique comptant parmi les vétérans du tournoi, Goto et Ishii sont deux véritables guerriers encore capables de recevoir 5 étoiles de la part de Dave Meltzer !
Kota Ibushi vs. SANADA – G1 Climax 28 B Block Match (NJPW G1 Climax 28 – Day 8 – 26/07/18 – Nagaoka, Niigata, Japon)
Si vous me lisez régulièrement, vous savez pertinement que SANADA vs Ibushi était l'un des matches que j'attendais le plus de ce tournoi. Cette rencontre était une occasion de plus pour SANADA de prouver sa valeur et pour Ibushi de démontrer encore la sienne - comme l'a reconnu lui-même SANADA en le qualifiant de "génie".
Ce combat était de plus un "First Time Ever" entre deux catcheurs assez similaires. Sans surprise, ces derniers ont malgré tout montré une excellent alchimie dès les premières minutes - notamment, lors de l'esquive du Golden Triangle Moonsault d'Ibushi rapidement enfermé dans le Skull End de SANADA. Pour l'occasion, Ibushi a même réussi à ressortir des prises qu'il n'avait pas tenté depuis longtemps tel un "picture perfect" Asai Moonsault et un Top-Rope Hurricanrana. Seul bémol : le travail de SANADA sur la jambe d'Ibushi en début de match complètement abandonné par la suite.
Vue la qualité de cette première rencontre, j'espère véritablement qu'elle ne sera pas la dernière entre les deux hommes !
What I Liked This Month : Les Matchs du Mois - édition mars 2018
- Par heisenbergbad
- Le 06/04/2018
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Trois mois seulement ont passé depuis le début de l'année 2018, et sa jauge "qualité in-ring" est déjà mieux rempli que la majorité des autres années. Plusieurs matches sont d'ores et déjà éligibles au "Match De L'Année", et le WrestleMania Week-End ne fait à peine que commencer ! Le mois de mars aura appartenue (sans surprise) à la New-Japan mais elle n'a pas remplie cette jauge seule : la Ring of Honor, la Dragon Gate et même la wXw l'ont bien aidé aussi.
Kazuchika Okada vs. Will Ospreay (NJPW 46th Anniversary – 06/03/18 – Tokyo, Japon)
3 octobre 2015 : une date très importante dans la carrière de 'The Aerial Assasin'. Elle correspond au jour où il a affronté pour la première fois le 'Rainmaker'. Un "dream match" avant l'heure, tenu aux premières heures de la collaboration de la compagnie japonaise avec la Revolution Pro, et qui a été le déclencheur de sa signature à la NJPW. Impressionné par le talent d'Ospreay, Okada avait effectivement recommandé chaudement le talent du jeune "high-flyer" britannique, à Gedo, Jado & Cie, obtenant même son intégration dans son clan CHAOS. Six mois plus tard, Will débutait face à son futur grand rival KUSHIDA et vous connaissez la suite.
Ce rematch, suivant la tradition annuelle champion poids-lourd vs champion Junior, opposait donc deux frères de clan, un prodige à son mentor devenu deux amis. Sur le ring, il a commencé avec un bon échange technique, avant que les deux accélérent le rythme, chacun voulant s'imposer face à l'autre. Contrant les contres des contres de son adversaire, ces deux jeunes hyper-talentueux ont montré leur alchimie : Okada est même arrivé à contrer l'Os-Cutter avec un énorme Dropkick, tandis qu'Ospreay réussit à sortir l'un des meilleurs contre au Rainmaker Lariat que j'ai jamais vu !
Cet excellent combat aura permis de voir un Ospreay un peu plus complet, comparé à son dernier "spotfest" face à Hiromu Takahashi et un très bon changement de ton pour "Mr. Main-Event" Okada. Je suis décidément un grand fan de ce concept annuel de la New Japan, et si vous êtes comme moi : que diriez-vous d'un Naito vs. Hiromu l'année prochaine ?
John 'Bad Bones' Klinger © vs. WALTER vs. Ilja Dragunov – wXw Unified World Championship Match (wXw 16-Carat Gold Tournament – Day 2 – 10/03/18 – Oberhaussen, Allemagne)
Il y a un an de cela, le jeune (un autre) Ilja Dragunov battait WALTER en finale du 16-Carat Gold, mais échouait ensuite à battre le champion John Klinger. De retour en 2018, il était maintenant venu le tour du 'Ring General' WALTER de concourir pour le titre d'Unified World Champion. Pourtant, à la surprise générale, WALTER décida de compliquer encore plus les choses pour le champion : il se permit d'ajouter un deuxième challenger pour Klinger, transformant ainsi son propre match en 3-Way. La mission numéro une de WALTER n'était pas simplement de regagner le titre, mais de faire perdre Bad Bones à coup sûr, lui qui, selon lui, manquait de respect au titre, avec toutes ses tricheries. Et quelle réaction du public face à cette annonce surprenante ! Le troisième homme et utra-favori de la wXw, Ilja Dragunov, reçut sans doute l'une des plus grosses "pops" entendues en Indy !
Je ne peux vous parler de ce match sans mentionner l'atmosphère juste électrique qui régnait pendant tout le match. Et chacun sait qu'une telle ambiance rend généralement n'importe quel match encore meilleur. Chaque catcheur a en plus magnifiquement bien joué son rôle : de la très bonne prestation de Klinger, qui voulait sans cesse trouver un moyen de quitter le navire, à la destruction générale menée par WALTER, sans oublier le retour très nerveux et enflammé de l'"underdog", Dragunov, après avoir tant encaissé (en a témoigné son torse laminé - merci WALTER !). Une sacrée "chop fest" !
La victoire d'Ilja Dragunov, et tout son chemin parcouru jusqu'à ce titre, constitue sans doute l'une des meilleures oeuvres de "booking" actuellement. De sa guerre contre WALTER en finale du tournoi, à son échec puis sa remise en question face à Klinger au wXw 17th Anniversary Show. Un talent très spécial.
Voici, en somme, un match qui restera dans l'Histoire comme un classique de la wXw. L'atmosphère, le retour en force d'Ilja, la performance des trois hommes et enfin la victoire de Dragunov tant espérée : tout en fait un match d'une grand qualité. On fera difficilement un meilleur 3-Way Match cette année...
Kota Ibushi vs. YOSHI-HASHI – New Japan Cup First Round Match (NJPW New Japan Cup 2018 – Day 3 – 11/03/18 – Amagasaki, Hyogo, Japon)
Comme pour le Yuji Nagata vs. YOSHI-HASHI du G1 Climax l'année dernière, je m'attendais ici à un bon, voire très bon match - mais pas à un aussi bon.
Si Kota Ibushi est une certitude de qualité, YOSHI-HASHI, bien que solide, suscite rarement une attention similaire. Mais, on a senti cette fois qu'il avait vraiment augmenté son niveau, réussissant à faire douter pas mal de monde vers la fin plus il enchaînait les "kick outs". Surtout après que Ibushi décide d'exécuter un Moonsault d'un balcon !
Bien qu'échouant au premier round du tournoi, c'était assurément un des meilleurs matchs de la carrière de YOSHI-HASHI. L'un de ceux qui faudra ajouter à ses combats contre Kenny Omega au G1 Climax 26 et Yuji Nagata au G1 Climax 27.
Zack Sabre Jr. vs. Hiroshi Tanahashi – New Japan Cup Final (NJPW New Japan Cup 2018 – Day 9 – 21/03/18 – Nagaoka, Niigata, Japon)
Ce match était la "belle". 'The Man With Infinite Holds' et l'ancien 'Ace' possédait déjà une victoire chacun sur l'autre : Zack avait battu Tanahashi le premier jour du G1 Climax 27 et Tanahashi avait battu ZSJ quelques semaines plus tard pour conserver son titre de champion Inter-Continental. L'issue de ce match était donc plus flou - le "méga-push" de Zack dans ce tournoi s'équilibrait avec la probabilité de voir Tana-Okada une nouvelle fois à l'ocassion de la 11ème défense de titre de ce dernier (record détenu par le premier). Néanmoins, malgré l'immense talent des deux hommes, leurs premiers matchs ne m'avaient pas marqué plus que ça. Mais si leur troisième match figure dans ce classement, il y a bien une raison : c'est sans doute l'une des meilleures finales de ces dernières années, qui plus est pour la meilleure New-Japan Cup que j'ai vu.
Zack Sabre Jr. apporte vraiment ce style différent quui manque actuellement à la New-Japan. L'ayant déjà constaté par le passé, Tanahashi a voulu aller sur son terrain, échangeant pas mal de soumissions avec lui et se rappelant son background en lutte amateur. Malgré le grand catcheur qu'il est, les années ont passé et son corps, auquel il accorde peu de repos, l'ont cruellement handicapé. Zack a anticipé ses moindres erreurs, identifiant toutes habitudes - comme quand il est remonté dans le ring façon Ricky Steamboat - et l'entortillant dans toutes les prises de soumission possibles (avec "7 822 soumissions", y'a de quoi faire en même temps !). Quand on voit comment il a terminé ses adversaires dans le tournoi, dur d'imaginer comment se sortir d'un tel piège technique dont seul ce magicien en a le secret.
Naito, Ibushi, SANADA, et Tanahashi en finale : on peut dire que la NJPW aura sacrément bien "booké" l'Anglais ! Une très bonne idée en plus de mettre TAKA Michinoku comme son "hype man" et de laisser ZSJ improviser dans ses promos post-match, lui qui s'est terriblement bien adapté à son rôle de "heel" cruel et arrogant.
Masaaki Mochizuki © vs. Ben-K – Open The Dream Gate Championship Match (Dragon Gate Champion Gate In Osaka – Day 2 – 04/03/18 – Osaka, Japon)
Comme pour Kzy le mois dernier, ce match était le tout-premier Open The Dream Gate Championship pour le bien moins expérimenté, mais tout aussi prometteur, Ben-K. Ne serait-ce qu'à voir cette première grosse opportunité, on voit tout de suite le potentiel qu'a Ben-K. Bien évidemment, non sans l'aide d'un super Masaaki Mochizuki.
Malgré l'énorme écart d'expérience (à peine deux ans d'expérience pour Ben-K, contre 24 pour le champion, c'est assez énorme !), le jeune challenger connaissait parfaitement l'arsenal de son adversaire. Comme pour Kzy, Mochizuki a dû trouver une autre solution pour battre son adversaire. J'aime notamment comment son travail sur le bras de Ben-K a réussi à payer sur le "finish". Il a été contraint de terminer le travail sur une soumission, se voyant privé de son Sankaku-Geri, sans cesse contrer par des Spears de Ben-K.
A travers cet excellent règne, bien mérité, du vétéran, la Dragon Gate réussit jusque là avec brio à mettre en valeur sa nouvelle génération : prenez-en de la graine Stamford, c'est comme ça qu'on crée des futures stars !
The Golden Lovers (Kenny Omega & Kota Ibushi) vs. The Young Bucks (Nick & Matt Jackson) (NJPW Strong-Style Evolved – 25/03/18 – Long Beach, Californie, Etats-Unis)
Golden Lovers vs. The Young Bucks, ça y est, c'est fait. Une rencontre qui se sera fait attendre. Un "dream match" qui était déjà présent aussi bien dans les têtes des fans que des compétiteurs réunis, en particulier des Young Bucks. Et finalement, il a fallu qu'un homme s'en mêle pour le mettre en place ... il n'y a même pas pris part. 'The American Nightmare' Cody Rhodes a manipulé les frères Jackson pour les pousser à déclencher cet affrontement, explosant les fondations de The Elite et la paix qui régnait jusque là avec les Lovers réunis. C'est surtout 'Bad Back' Matt, qui a souffert de ce lavage de cerveau, en témoigne sa ceinture à la Hollywood Hogan, un cadeau de Cody, qu'il seul gardera au cours du match. Nick a préféré enlever la sienne avant le match, histoire de montrer qu'il n'était pas complètement acquis à la cause de ce méprisable Cody. Une forte différence d'opinion assumée très rare chez les Bucks !
Le match, quant à lui, ne s'est pas exactement passé comme je l'aurais pensé. Je croyais $etre sur le point de voir un rythme très dynamique enchaînant les grosses séquences, à l'instar d'un bon Tag Match "made in PWG". En réalité, les deux duos ont travaillé à un rythme bien plus lent, en considérant leurs styles habituels, et mêlant beaucoup de "storytelling" - entre la blessure au dos de Matt Jackson et la "storyline" entre Kenny et les Young Bucks, principalement narrée sur Being The Elite. Et pourtant je n'ai absolument pas été déçu. On sentait vraiment que les deux équipes étaient vraiment au même niveau et n'allaient pas réussir à se départager au bout d'une vingtaine de minutes seulement. En ce sens, ce Grudge Match m'a vraiment rappelé le premier Okada vs Omega au niveau de la durée, où ils avaient eu un match plus long que la plupart pensait voir, pour montrer à quel point l'issue était serrée et chacun était déterminé à obtenir la victoire.
Les Young Bucks ont sans doute fourni la performance la plus complète de leur carrière, prouvant qu'ils n'étaient pas que des "spot monkeys", se contentant d'enchaîner les Superkick Partys et de reprendre les mimiques d'anciennes légendes. Matt Jackson a été exceptionnel, faisant preuve à nouveau d'un excellent "selling", provoquant d'abord un rejet chez son ami Kenny avant de le pousser à ressortir à ses vieilles tactiques de 'Cleaner'. Malgré les manipulations de Cody, Matt a hésité quelques fois à aller trop loin et à blesser son meilleur ami lors de certaines tentatives. Ces dernières nous a fourni des moments particulièrement forts : parmi eux, il y a celui où Omega était prêt à lui porter son One-Winged Angel avant que Matt ne le force alors à le faire. Il n'y avait plus de marche arrière, ils ne seraient plus pareils après ce match, mais si Omega devait en finir et battre ses meilleurs amis, il devait alors aller jusqu'au bout.
En conclusion, un match au "storytelling" impeccable et au "pay off" gratifiant quand on a suivit toute cette affaire depuis des mois. Un épique périple de 39 minutes, contée par deux équipes fantastiques au top du catch par équipe. Bravo messieurs !
The Hungbucks (Hangman Page & The Young Bucks) © vs. SoCal Uncensored (Christopher Daniels, Frankie Kazarian & Scorpio Sky) – ROH World Six Man Tag Team Championship - Las Vegas Street Fight (ROH 16th Anniversary – 09/03/18 – Las Vegas, Nevada, Etats-Unis)
Les Young Bucks & The Addiction se connaissent bien. Ils se sont affrontés de multiples fois dans de multiples fédérations au cours des années. Pour rappel, c'est face à Kaz & Daniels que les frères Jackson ont débuté le fameux Meltzer Driver. Et parfois leurs matches devenaient plus violents : lorsque les Young Bucks s'appelaient encore Generation Me à la TNA, ou bien plus récemment lors du classique Ladder War 6 impliquant aussi les Motor-City Machine Guns. Mais rien de comparable à ce match ! En soit, un bon usage de la stipulation : un véritable Street Fight !
De l'action non-stop (#ClinD'Oeil), avec des tables, des chaises, des poubelles, des échelles, même une ceinture cloûtée ! Une barrière de l'extérieur du ring a aussi été utilisée, rappelant justement Ladder War 6, avec cet effroyable "Bump" du (bien nommé) 'Fallen Angel' ! Qui n'a pas été oublié une nouvelle fois, recevant une autre chute dessus - à croire qu'il aime la sensation d'acier froid et dur sur son corps... Enfin, la blessure toujours persistante de Matt Jackson au dos a bien joué sur le finish, et quel finish sadique !
Par contre, l'intervention de Shane Taylor (récent allié de SoCal Uncensored) était absolument inutile, selon moi, n'apportant rien de complémentaire à la brutalité du combat. Et je ne suis pas du tout fan du "high-flying" de Hangman Page, à qui cela ne correspond pas mais qui a néanmoins contribué à ce sanglant "spotfest".
La Review Press #4 : La sélection mensuelle d'articles catch à lire
- Par
- Le 13/03/2018
- Commentaires (1)
Wouah ! Les Golden Lovers se re-aiment à nouveau ! NXT s'offre un match 5 étoiles ! Braun Strowman se découvre chanteur et musicien ! Impact Wrestling propose enfin un show sans faute et la Ring of Honor, un excellent PPV seule ! Bury The Bear est en fait Kenny Omega ! ... Mais ce n'est pas normal tout ça !
En effet, voix intérieure peu originale, parce que ce n'est pas tout, tu oublies : Fabulous Moolah encore honorée comme si de rien n'était, Kid Rock au WWE Hall of Fame, Rey Mysterio blessé avant Strong-Style Evolved, la Ring of Honor loin d'être sortie d'affaire, Tomohiro Ishii vs. Kazuchika Okada qui n'arrivera pas encore ... et encore tout le reste qui repose ci-dessous, dans la quatrième édition de la Review Press !
WWE
-- Après l'entrée de Kid Rock dans son Hall of Fame et avant l'officialisation de John Cena vs. The American Bad-Ass à WrestleMania 34, la WWE a annoncé l'inauguration de la première Fabulous Moolah Memorial Battle Royal au Superdome. Toujours dans la poursuite de sa campagne médiatique prônant l'égalité hommes-femmes sur son ring, elle devrait devenir une tradition annuelle similaire à l'Andre The Giant Memorial Battle Royal masculine, démarrée justement à la Nouvelle Orléans en 2014. Si le tout-premier Women's Royal Rumble a été une décision bénéfique et félicitée, celle-ci n'a jusque là reçu que de la haine - la révolution (forcée quoique bénéfique sur le ring) est devenue scandaleuse.
Pourquoi ? Parce que The Fabulous Moolah, figure pionnière dans la propagande menée par Stephanie McMahon et ses sujets, n'est autre que la femme la plus diabolique de l'histoire du catch. Manipulation politique, racket, maltraitance, proxénétisme, complicité de viol : cet article-forum effarant (déniché par Maffew de Botchamania) déballe toute l'étendue de son casier insoupçonné pour celui qui ne connaîtrait d'elle que ce que la WWE a choisi de lui montrer.
-- Dans la même veine, VoxCatch a proposé une remise en question détaillée de cette "Women's Revolution" tant agitée par la WWE, qui regarde ailleurs quand ça l'arrange : inégalité des salaires, sexisme et tout le tutim. Moins violent mais tout aussi éclairant !
-- Là où la WWE passe, le débat ... surgit ! Depuis le 10 mars, la chaîne TV française L'Equipe 21 diffuse désormais tous les samedis matins une heure compactée de RAW commentée par Christophe Agius et Florian Gazan. Si c'est sans doute un bon signe pour la nouvelle génération de fans de catch à venir (et un programme de plus pour allonger le samedi matin devant la télé, pour mes neveux ^^), ce retour de la WWE sur la TNT n'est pas sans rien à redire. Ainsi ai-je lancé un débat Twitter très animé, dans le bon sens du terme, tout en argumentation, en exemples et en contre-exemples. Pour le coup, un bon signe de l'état intellectuel de la communauté française de fans de catch actuelle !
Japon
-- Dans le monde médiatique d'aujourd'hui, on peut même trouver des perles dans un coin perdu de Twitter. Suite à la reformation tant attendue du duo de Kenny Omega et Kota Ibushi, un "twittos" a publié une Twitter Thread entière consacrée au moindre détail de leur histoire commune, racontant fabuleusement bien leur relation "kayfabe". Un magnifique complément d'information à la toute aussi magique et émotionnellement chargée (mais "NJPW-centric" ) vidéo de Showbuckle :
-- En parlant d'émotions fortes, c'est toujours avec un plaisir un peu triste que de repenser à la fin de carrière (momentanée ? :/) de Katsuyori Shibata. C'est sûrement ce qu'a ressenti notre ami Vincenzo du Coin du Bourrin lors de la rédaction de son très bon article sur les conséquences de la pratique d'un style trop réaliste, comme celui du "strong-style" à la Shibata. Une superbe vulgarisation du phénomène dans la lignée de mes nombreux articles (et un reportage !) sur le sujet.
-- L'annonce s'est faite discrètement et seulement unilatéralement il y a à peine quelques jours. La New-Japan Pro-Wrestling tiendra en juin un show spécial en Floride, dans le célèbre Ocean Center (une salle de 9000 personnes, qui a vu deux "heel-turns" de Hulk Hogan - en 1996 et en 2010), en collaboration avec la convention de jeux-vidéo CEO. Souvent parrainnée par Kenny Omega (qui y avait notamment rencontré Xavier Woods l'an dernier dans un combat de Street Fighter) à de multiples reprises, cette convention américaine n'a donc pas eu besoin de passer par la ROH, alliée locale de la NJPW, pour avoir le feu vert. Quand Joe Koff disait qu'il n'avait "rien contre un show NJPW only" en Californie (car région très peu fréquenté par la ROH), il ne pensait pas que celle-ci irait sur son territoire ... Une très bonne analyse développe tout cela et remet parfaitement en question l'avenir, définitivement en pente, de la relation NJPW-ROH.
-- Pour finir sur la NJPW, pour ceux qui voudrait la découvrir pour la première fois ou la découvrir davantage (et ce, sans jeu de mots osé), ne cherchez plus, notre cher Florian de Catch Au Quotidien a écrit l'article qu'il vous faut !
Ailleurs
-- Les choses changent, lentement mais sûrement, pour le catch français ... Ca se sent. Et même ça se voit ! Dans deux excellents articles signés VoxCatch, deux extrémités du spectre du catch français sont observés et décortiqués. La première, Wrestling Stars, est une promotion familiale qui pendant ces belles heures (celles, les mêmes pour tous, de l'apogée de l'ère NT1) remplissait presque le Cirque d'Hiver. Elle n'est pas tout à fait du côté du progrès mais se débrouille malgré tout. La seconde sort enfin du lot sur la scène parisienne après plusieurs années de travail acharné, notamment avec un show qui aura rassemblé toute la famille média catch : SuperClash II.
-- Les choses changent aussi du côté des médias plus "mainstreams". Dans une publication inattendue, Vice France a laissé la parole à une catcheuse française indépendante du nom de Camille Grignon. Un magnifique portrait de la réalité du catch français : sa précarité mais aussi son avancée.
-- Il y a deux ans presque tout juste, je démarrais une nouvelle chronique sur CAQ, analysant le catch non-WWE avec un point de vue parfois un peu alternatif (et donc précurseur de ce présent site) avec une tribune sur la dégringolade créative et in-ring à venir pour la Ring of Honor. Deux ans plus tard, les matheux de Voices of Wrestling confirment mes craintes dans un article plein de statistiques, de tableaux et de graphiques, dont ils ont seuls le secret. (Enfin, ceci prouve cela, seulement si vous n'avez pas vu l'excellent 16th Anniversary Show ...)
-- Après tout qui a besoin de la ROH, quand les "storylines" de Being The Elite se suffisent presque à elles-mêmes ? C'est la question que l'on se pose après la lecture de cette interview des Young Bucks sur Sports Illustrated, ou les deux génies qui ont montré comment aujourd'hui on pouvait jouer avec le "kayfabe". A la croisée des regrettées Kevin Steen's Weekend Escapades et les EVOLVE Mini-docs de Kenny Johnson, les créations des Young Bucks sont exactement ce dont le catch américain a besoin (et ce dont je n'arrête pas de parler depuis des années !!! #modestie).
-- Enfin, j'aimerais féliciter une nouvelle fois la fusion (ou plutôt la gentille phagocytose) des Cahiers du Catch avec VoxCatch et j'invite les nouveaux fans de catch à découvrir la pensée des anciens, "alternative" à leur manière avant l'heure.
Le podcast du mois
-- Le New-Japan Purocast est peut-être la meilleure source d'analyse concernant tout ce qui tourne autour de la NJPW. Ses deux podcasteurs possède une alchimie proche des meilleurs duos de commentateurs de l'histoire du catch - Gorilla Monsoon & Jesse Ventura ou Jim Ross & Paul Heyman en tête. Ainsi, quand parfois un désaccord éclate, la discussion s'enrichit d'une belle argumentation, le pour valant autant que le contre. Commentant le très bon doublet d'Honor Rising 2018, dans l'un des derniers épisodes, ils se sont attelés un instant à savoir comment Kenny Omega pourrait bientôt "main-eventer" un show de la NJPW au Madison Square Garden !
La vidéo du mois
-- Entre le documentaire promotionnel sur NJPWWorld pour le retour des Golden Lovers ou encore le chef d'oeuvre annoncé d'HBO sur André Le Géant, ils sont nombreux les documentaires catch à pleuvoir ces temps-ci. Pourtant, il y en a un qui sort du lot ce mois-ci. Il est consacré au le plus grand catcheur mexicain inconnu de l'histoire du catch et le catcheur favori des joyeux drilles de Being The Elite : Chico El Luchador !
NJPW : rayonnante en 2017, douteuse en 2018 ?
- Par
- Le 09/02/2018
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♦ Article originellement écrit les jours suivants Wrestle Kingdom 12 ♦
Le plus dur est à venir, pour la New-Japan Pro-Wrestling. Si 2016 a été l’année de la reprise en main, suite à un exode surprise, 2017 a été celle de la brillance.
La NJPW a brillé par son catch d’une qualité sans précédent tout au long de l’année : sur les 10 matches notés 5 étoiles ou plus par Dave Meltzer, 8 proviennent de shows de la New-Japan, y compris les 4 notés plus de 5 sur 5. La NJPW a aussi brillé par sa croissance économique : d’août 2016 à juillet 2017 (l’année fiscale japonaise), ses recettes ont atteint 34 millions de dollars (21% de plus que l’année précédente) - une recette record si ce n’était sans compter l’année 1997, époque où elle remplissait encore quatre stades par an. La NJPW a enfin brillé par sa percée dans le marché occidental, notamment grâce à deux shows “sold out”, une augmentation du nombre d’abonnés à son service NJPWWorld et de téléspectateurs américains sur AXS TV ainsi que d’immenses ventes de produits dérivés.
2018, l'année des dilemmes
Et pour démarrer l’année 2018, elle a attiré plus de 35.000 fans payants, japonais et occidentaux, pour son Wrestle Kingdom 12 au Tokyo Dome - une première en 15 ans. De plus, grâce au buzz suscité par le “dream match” Omega vs. Jericho, NJPWWorld doit avoir gagné quelques milliers de nouveaux abonnés. Sans compter sur son prochain retour à Long Beach dans une salle deux fois plus grande que la précédente, et un week-end estival pour le bouquet final du G1 Climax 28 prévu au Madison Square Garden du Japon, le Nippon Budokan - une autre première, en 15 ans.
La New-Japan Pro-Wrestling est aujourd’hui l’alternative principale et incontestée du catch mondial. Certes loin de la puissance financière et médiatique de la WWE, elle constitue un numéro deux difficilement détrônable par quiconque sur le marché. Titillée par la Dragon Gate et la DDT, et effleurée par les renaissantes AJPW et Pro-Westling NOAH, la NJPW n’a cependant aucun véritable concurrent sur son territoire. Quant au reste du monde, elle n’a pour seule ennemie que la compagnie de Vince McMahon : si ce n’était sans son alliance, la Ring of Honor n’aurait sans doute pas eu autant de succès en 2017 (une récompense cela dit bien méritée pour l’avoir elle-même aidée à pénétrer le marché américain).
Et pourtant, c’est en cette nouvelle année 2018 que tout va se jouer. Le “booking” du 4 janvier, et même du soir suivant, New-Year Dash! 2018, en a donné un aperçu aussi excitant qu’inquiétant. En effet, deux grands dilemmes ont été soulevés et devront être réglés afin de déterminer son avenir. Prendre le risque de parier sur la nouveauté et sur l’instant présent, ou consolider ses acquis et conserver des méthodes sûres mais limitées ? Et se lancer pleinement et frontalement dans la conquête du catch occidental ou prendre soin du cœur de sa clientèle et reprendre complètement le contrôle de son territoire national ? L'époque de la reconstruction progressive, aux risques distillés, calculés et mesurés, est révolue. 2018 sera l'année du quitte ou double.
Okada ou Naito : y'a-t-il une top-star de trop ?
A Wrestle Kingdom 12, la NJPW a choisi de protéger son ‘Ace’, Kazuchika Okada. Symbole de sa renaissance réussie, ce dernier n’était pourtant pas le favori, ni du timing ni des fans. Propriétaire du record du plus long règne et du plus grand nombre de jours en tant que champion poids-lourd IWGP, il est déjà au sommet de la New-Japan et, on peut le dire, du monde du catch. Comme je l’écrivais pour le récompenser d’avoir été désigné Catcheur de l’Année 2017 aux Alternative Year-End Awards, “il vient juste d’avoir 30 ans [et] il est déjà un véritable dieu du catch”. Et même si à notre échelle, il peut être considéré comme “l'emblème du catch alternatif”, la majorité des fans japonais de la NJPW le perçoivent aujourd’hui comme le champion invincible de la compagnie, qui empêche le rêve de Tetsuya Naito de se réaliser. Le leader de Los Ingobernables de Japon mérite la ceinture d’Okada, autant qu’il la mérite et autant que Kenny Omega la mérite.
Gedo, l’un des principaux “bookers” de la NJPW derrière la caméra, a souhaité protéger et solidifier le statut de son chef d’œuvre qu’est Kazuchika Okada. Pour ce faire, il a rejeté ce que le “timing” lui dictait : répondre aux fans japonais (et un bon nombre de fans occidentaux), souhaitant voir enfin Tetsuya Naito être récompensé pour ses efforts. En conséquence, Naito a été acclamé le lendemain à New-Year Dash! 2018 tandis qu’Okada a été accueilli dans l’hésitation voire la colère (et il s’en est d’ailleurs joué). Le toujours “tranquilo” avait joué la veille le challenger pressé de réaliser son destin et terminer sa transformation, ressortant des astuces passées et faisant ressurgir une attitude plus proche de son ancien soi - tentant plusieurs fois le Stardust Press, son ancien “finisher”. Si la NJPW a déjà en tête une revanche, avec le programme de remontée de la pente qui va avec, voyant à son terme un Naito plus malin, plus calculateur, plus “lui-même” remporter le titre, face peut-être à un Okada trop confiant et imbu de lui-même, peut-être qu’une telle narration se justifiait.
Mais les fans seront-ils encore à fond derrière l’Ingouvernable à ce moment-là ou se seront-ils lassés, attristés de ne pas avoir eu ce qu’ils désiraient si ardemment ? Et si finalement, rien de tout cela n'arrive ou n'est prévu, comment Naito s’en remettra ? Comment la compagnie gérera le fait d’avoir négligé sa top-star #2, l’une des raisons principales de la recrue d’essence du nombre de ses fans sur son propre territoire ? Tanahashi n’en a plus pour longtemps, Hirooki Goto a déjà été délaissé par les fans et Katsuyori Shibata pourrait ne plus jamais remonter sur le ring … Même avec un Okada tout-puissant, à l’instar d’Antonio Inoki à la belle époque, que se passera-t-il dans le cas d’un accident de parcours ou d’un autre manque de considération du public ? C’est en cela que cette première grande décision de 2018 risque d’influencer l’avenir de la NJPW, d’une façon difficilement modifiable.
Kenny Omega, le capitaine du navire “USA”
Qu’en est-il pour la top-star #2 bis de la NJPW ? Source d’une hype international immense, partagée avec un surprenant Chris Jericho, à l’occasion de Wrestle Kingdom 12, Kenny Omega risque d’être encore au centre de toutes les attentions dans les mois à venir. Entre le rôle proéminent qu’il jouera sans doute à Strong-Style Evolved en mars puis à ROH Supercard of Honor en avril, et son programme sous-jacent de longue durée déjà lancé l’opposant à Cody Rhodes et Kota Ibushi (et impliquant peut-être une scission du Bullet Club), ‘The Cleaner’ prendra définitivement une place décisive cette année au sein de la NJPW, qui ne veut pas laisser tomber tout le travail effectué en vue d’une invasion formelle sur le territoire américain. L’actuel leader de The Elite serait certain de devenir probablement l’homme qui mettra enfin un terme au légendaire règne record d’Okada.
Car, même si les titres US et Inter-Continental sont aujourd’hui des moyens de “faire patienter” ceux qui mériteraient le prestigieux titre poids-lourd IWGP, il n’y a qu’un ‘Ace’ à abattre pour être au sommet - un constat illustré à WK12. Vaincre Okada et s’arroger le titre de champion IWGP donnerait automatiquement à Omega la tâche de “mener le navire” et permettrait ainsi à la NJPW de faire passer son expansion internationale à la vitesse supérieure (entre autres, se débarrasser sa politique conservatrice d’organisation d’événements sur place et donner la main à encore plus de “gaijins” - Juice Robinson, Trent Berreta, Jay White et même Zack Sabre Jr. en tête, chacun à sa mesure un peu délaissé par ce doublet Wrestle Kingdom-Dash!). Cette direction alors prise, le recouvrement de ses forces passées chez elle, au Japon, redescendrait forcément dans l’ordre des priorités mais en aucun devra-t-elle l'abandonner. C’est un défi qu’elle devra relever, sans quoi le Tokyo Dome recommencera à se vider - et ses caisses aussi.
Mais si un petit vent de fraîcheur inattendu venait soudain chasser ses nuages de doutes et d’appréhension ? Si, comme beaucoup le prophétisent depuis des mois, un homme providentiel venait “tout arranger” ? Si, à l’instar de la surprise d’Alpha vs. Omega en 2017, la NJPW ravivait le feu du “Yes! Movement” et s’octroyait les services de Daniel Bryan ? Après tout, son contrat avec la WWE devrait s’arrêter en septembre 2018 (si les rumeurs sont exactes) et ce dernier n’a jamais caché son envie de retourner sur le ring et sa frustration avec Stamford … Ainsi, pour la New-Japan, 2018 pourrait tout aussi bien être l’année du quitte au double, que du triple : “Yes ! Yes ! Yes !”
Billet d'Humeur : Pourquoi le règne de Kazuchika Okada ne doit pas s'arrêter
- Par housni-sniper
- Le 12/01/2018
- Commentaires (10)
Remarque : Avant de commencer, le Sniper aimerait préciser qu’une certaine compagnie nous a refusé le droit d'utiliser le nom de ses catcheurs (ou plutôt acteurs de sitcom, mais ça, c’est une autre histoire). C’est pour cette raison qu’ils seront largement modifiés dans le texte qui suit, afin qu’ils ne soient pas directement reconnus. Merci de votre compréhension, bonne lecture.
Avec le tsunami de popularité sur lequel surfe Tetsuya Naito actuellement, beaucoup se posent cette question : pourquoi la NJPW a préféré garder Kazuchika Okada comme champion ? A première vue, ce n'est qu'un énième débat parmi tant d'autres dans la communauté catch alternative, mais en vérité c'est bien plus que ça. Se la poser remet carrément en cause les bases du catch et d’un grand champion. Un peu, comme se demander : "Comment quelqu’un a pu être suffisamment incompétent pour valider "Baronne Corbine" en tant que catcheur professionnel ?" ... En attendant de reprendre son activité mensuelle de critiqueur en série, le Sniper va s’y attarder aujourd'hui, que vous le vouliez ou non.
Un "booking" de génie
Depuis son retour d’excursion aux États Unis dans la vieille TNA, Kazuchika Okada a totalement changé de look et d’attitude. Et nous devons ceci à une personne en particulier : Gedo.
Oui, cet être étrange, qui depuis New Beginning 2012 semble sans cesse suivre Okada pour lui vendre un parfum au marché de Clignancourt en faisant le signe de la « money » avec ses mains, est en réalité l’une des raisons principales du succès d’Okada. Il est le cerveau créatif (assisté de Jado, son ancien coéquipier sur le ring) de la NJPW depuis une dizaine d'années - un "booker" génial pour certains, et pour d'autres même le meilleur au monde. Et qui était alors sur le point de transformer le blondinet prétentieux venu défier Hiroshi Tanahashi au Tokyo Dome, lors de Wrestle Kingdom 6, en héritier d’Antonio Inoki et Keiji Mutoh.
Ce n’était pourtant pas le coup d’essai de Gedo, lui qui avait repris la charge du "booking" à un moment où personne n’en voulait lors du départ d’Antonio Inoki. Si ce n'était grâce à lui, par exemple, Hiroshi Tanahashi n'aurait pas représenté la NJPW à grande échelle et transcendé le monde entier.
Seulement voilà, l’expérience Tanahashi (qui est pourtant l’un des catcheurs qu’apprécie le plus le Sniper), n’a pas autant marché que l'expérience suivante malgré des matchs extraordinaires. Kazuchika Okada, lui, jusque là y arrive de la plus belle des manières, avec un règne de IWGP Heavyweight Champion encore jamais vu dans l’histoire de la promotion, voire même dans l’histoire de cette discipline. Et dites vous qu’il est peut-être loin d’être terminé ...
"The right guy at the right time"
Ce n’est pas pour vous faire rappeler un certain "Rome & Rennes", mais si le "booking" de Gedo a si bien fonctionné, et si le règne d’Okada est si fascinant, c’est aussi parce qu’il est LE bon gars arrivé au bon moment.
Grand, athlétique, beau, jeune, charismatique et excellent catcheur (comme "Big Casse"). Kazuchika Okada représente parfaitement le "poster boy" idéal, et donc, le champion parfait. Si aujourd’hui nous parlons d’anciens grands catcheurs devenus des légendes, comme Antonio Inoki, Kenta Kobashi, Shinya Hashimoto ou encore Mitsuharu Misawa, c’est aussi parce qu’ils ont réussi à asseoir leur suprématie avec de très longs règnes et de très longs matchs avec une grosse part de narration et de psychologie (surtout pour Misawa et les anciens de la AJPW de l’époque) qui sont rester dans nos mémoires.
À tout juste 30 ans, Okada a déjà dans son règne d’incroyable "classic matches", notamment face à Naomichi Marufuji, Kenny Omega, Katsuyori Shibata, Minoru Suzuki ou Tetsuya Naito. Il est déjà 4 fois champion poids-lourd IWGP et double vainqueur du G1 Climax. Et depuis la mise en place de son "push-to-the-moon" en 2012, il ne s’est toujours pas blessé gravement. Tel un Chris Jericho, Kazuchika Okada passe entre les gouttes de pépins physiques et semble avoir une génétique au-dessus des autres. Nous ne pouvons que souhaiter que son porte bonheur continue de le suivre, pour notre plus grand plaisir, et pour celui de la New-Japan.
♦ Kazuchika Okada a été élu "Catcheur de l'Année" aux Alternative Year-End Awards 2017 ♦
Adéquation avec le public
Le succès actuel de la NJPW et du règne historique de Kazuchika Okada sont forcément liés, mais comment ? L’adéquation avec son public. Aux États-Unis, la 'E peine à faire avaler son "big dawg" à son propre public car une bonne partie de leurs fans ou simples "followers" ne sont pas d’accord avec ce choix et avec la direction créative actuelle. Et pourtant, ils n’ont pas encore vu "Bigg Kass" champion du monde !
Au Japon, comme très souvent dans l’histoire du "Puroresu", le mec le plus populaire ou le plus "bankable" est tout simplement le meilleur catcheur. Résultat ? Okada cartonne (pas autant qu’un certain "Ingobernable", mais quand même), au point de se retrouver dans des émissions de cuisine locales, en "goodies" dans des paquets de céréales, ou en affiche dans des supermarchés Japonais. La grande classe ! Cela dit, aux USA, les gonz' doivent être bien contentes de ne pas retrouver une mini figurine de "Jine d’heure ma halle" dans leurs paquets de Frosties ...
Il serait donc, une fois de plus, inutile d’arrêter le règne du "boss" du clan CHAOS après de telles performances et à un si jeune âge lors de son "run" historique avec "the most prestigious title in the wrestling world" (Don Callis, bien le bonsoir !) autour de sa taille.
Quand et qui pour le détrôner ?
Kazuchika Okada est une future légende du Puroresu, mais comme ses aînés cités plus haut, vous me direz qu'il faudra bien qu’un jour sa ceinture lui tombe des mains ... Mais lui, il ne la perdra pas ! Néanmoins, soyons indulgent avec le reste du roster, et imaginons qu'il soit effectivemment défait un jour :
Quand ? Si une telle chose doit se produire, ce sera au Tokyo Dome. Le show du 4 Janvier est (selon le Sniper) le seul endroit où Okada pourrait perdre son titre. Parce que oui, Okada a encore de quoi nous passionner avec son règne jusqu’au moins l’an prochain avec plusieurs facettes de sa personnalité.
Et jusque là, il pourrait proposer quelque chose d’exceptionnel à chaque "super-show" de la NJPW, que tout le monde regardera impatiemment en se disant "ça y est, c’est peut-être maintenant…" et créer une "Okada's Undefeated Streak", à la manière de celle de "Gaulle-Burg" ou plus précisément du 'Deadman' à "RassleMania". Et ça recommence dès le 10 Février prochain, à Osaka, contre le prometteur SANADA.
Qui ? À l'avenir, SANADA - qui est un autre coup de coeur de Gedo - pourrait être la personne idéale. Et si son évolution et sa popularité continuent de monter en flèche, le lieutenant de Tetsuya Naito pourrait réussir là où son chef avait échoué un an avant. Et ce, en passant par une grande victoire au G1 Climax.
Si SANADA n’est pas jugé comme étant la bonne personne pour l'heure ou trop "green" pour une telle opportunité, son collègue EVIL ou leur leader Tetsuya Naito pourraient y arriver, et ainsi capitaliser sur leur énorme popularité et définitivement faire rentrer Los Ingobernables De Japon dans la légende du "Puroresu". D’ici là, Okada a - comme vous l’avez compris - toutes les cartes en main pour devenir la personne qui aura mené le plus grand règne de champion de toute l’histoire du catch, et sera reconnu comme l’un des, voire le plus grand catcheur de tous les temps.
Le Sniper reviendra très vite, et cette fois, il ne se posera pas de question ... il attaquera les catcheurs que vous aimez, et remettra votre fanitude pour eux, au mieux en doute et au pire en charpie !
12 prédictions pour NJPW Wrestle Kingdom 12
- Par
- Le 24/12/2017
- Commentaires (2)
The hype is almost over. L'anticipation et l'excitation sont à leur comble. NJPW Wrestle Kingdom 12 n'est plus qu'à une dizaine de jours de se produire. Et, comme chaque fois précédant un show d'une telle ampleur (cf. NJPW Wrestle Kingdom 11 et NJPW DOMINION 2017), l'imagination bouillonne et l'avenir se rêve.
Pour passer les fêtes de fin d'année à discuter, débattre et envisager la NJPW en 2018, à compter du 4 janvier prochain, je vous propose mes prédictions pour WK12 et plus loin encore !
#1 - Le nombre de spectateurs sur place va dépasser celles des années précédentes.
Premier pronostic facile, avec un chiffre pour l'épicer un peu : au moins 40.000 fans payants rempliront enfin de nouveau le Tokyo Dome. Et un bon quart proviendra de pays occidentaux, plus particulièrement des Etats-Unis et du Canada.
#2 - Il sera annoncé durant le show un premier cycle de construction du territoire américain.
Si Strong-Style Evolved, le prochain show californien de la NJPW, a d'ores et déjà été annoncé, c'est devenu une tradition pour la NJPW d'annoncer sa prochaine vague de shows importants lors du 4 janvier. Ainsi, pour redoubler de buzz, elle officialisera les premiers shows de son territoire américain (New-Japan : USA ? ^^), d'une moins grande ampleur et centré sur des talents tels que Trent Beretta, Chuck Taylor, Juice Robinson, Jay White et Zack Sabre Jr., ainsi que The Elite et le titre de champion US IWGP.
#3 - Le New-Japan Rumble sera remporté par un revenant.
Après Michael Elgin en 2017, c'est un autre revenant que sera accordé la victoire au New-Japan Rumble Match. Tomoaki Honma, grevement blessé en mars derniers, sera de retour au Tokyo Dome, au plus grand bonheur des fans nippons. Et pour le fêter, il remportera le match enen éliminant Jado, précédent vainqueur de ce match et auteur du DDT qui a failli le paralyser à vie.
En tant que vainqueur de ce match, Tomoaki Honma pourra même demander un match de championnat aux shows New Beginning ... pourquoi pas un match de championnat par équipe, avec Togi Makabe, contre les nouveaux champions EVIL & SANADA ?
#4 - Taguchi Japan offrira un premier titre de champion à Juice Robinson.
Inclus dans le pandémonium annuel qu'est le Gauntlet Match pour les titres NEVER 6-Man Tag, Juice Robinson s'offrira non seulement une première victoire au Tokyo Dome, mais une premère ceinture bien méritée aux côtés de Ryusuke Taguchi et Togi Makabe, éliminant le trio détesté et détestable du Suzuki-Gun - Taichi, Takashi Iizuka et Zack Sabre Jr. Fort heureusement pour lui, ce titre ne sera pas le dernier qu'il remportera en 2018 : IWGP US Championship (face à Cody Rhodes, notamment), NEVER Openweight Championship (face à Zack Sabre Jr. par exemple) ou même IWGP Inter-Continental Championship (contre Jay White, de sa promotion de "young lions"), tous seraient parfaits pour Juice !
Par ailleurs, il participera au match d'adieu de War Machine (déménageant à Stamford) le lendemain, au Korakuen Hall.
#5 - Cody va perdre et débuter une lente descente aux enfers.
Trahi par son arrogance à ROH Final Battle 2017, concédant son titre de champion du monde à Dalton Castle, Cody Rhodes perd peu à peu les pédales. Désorienté par cette défaite, il sera hautement perturbé par la suite. Kota Ibushi, relancé par un G1 Climax 27 fabuleux et un match exceptionnel face à Hiroshi Tanahashi, sera prêt à embarquer vers une nouvelle épopée : il sera donc naturellement victorieux sur l'autre leader de The Elite.
Il sera même vaincu une deuxième fois lors de New-Year Dash!, le lançant dans une colère capricieuse puis une dépression progressive. La rancune de Cody grandira au fil des mois et se dirigera vers le véritable leader du Club, Kenny Omega, qu'il défiera en duel ... et vaincra même pour le championnat US IWGP, devenant le "gaijin" le plus détesté des fans américains et japonais. Il faudra attendre la venue de 'The American Dragon' à son show All-In pour le redescendre de son piédestal et initier une rivalité qui changera le monde du catch à Wrestle Kingdom 13 : Bryan Danielson vs. Kenny Omega !
#6 - SHO & YOH souffriront de leur première défaite, face aux Young Bucks.
Depuis leur retour des Amériques, les ex-Tempura Boys ont enchaîné victoire-sur-victoire. Il est temps pour eux d'apprendre la défaite et les bienfaits d'une revanche. Ainsi, ils perdront leurs titres de champions Junior par équipe face aux frères Jackson dans un superbe match. La remontée de la pente qui suivra n'en sera que bénéfique pour crédibiliser leur rôle de pillier de la division par équipe Junior.
L'année 2017 à la NJPW.
#7 - EVIL & SANADA seront les nouveaux champions par équipe.
Ce n'est pas une nouveauté : la division poids-lourd par équipe a besoin de leaders. Sa recontrusction commencera par ce match régulier entre champions et challengers, opposant les imposants et brutaux KES aux stars montantes de Los Ingobernables de Japon. Un règne imposant et solide de la part d'EVIL & SANADA s'en suivra pour continuer de restructurer la division et redonner enfin une équipe nippone au sommet du catch par équipe de la New-Japan.
#8 - Hirooki Goto va perdre ses cheveux et gagner un nouveau coéquipier.
Après avoir obtenu une autre revanche contre Minoru Suzuki, en mettant en jeu ses cheveux, Hirooki Goto ne parviendra pas cette fois à profiter de sa chance du 4 janvier et à vaincre son actuel "némésis". Défait une nouvelle fois par Suzuki, sans intervention perturbatrice de part et d'autre, il sera obligé de se raser le crâne ... et de revenir au statut de "young lion".
Humilié par le leader du Suzuki-Gun, Goto redeviendra donc un moins-que-rien dès le lendemain : lors de New-Year Dash! 2018, il se fait sans cesse rabaissé par son nouveau mentor, Tomohiro Ishii, qui le punit à la dur lors de leur match par équipe face à Suzuki & Cie. Le 'Stone Pitbull', profitant de l'excès de confiance du victorieux Suzuki, arrive à le vaincre et à s'octroyer ainsi un match de championnat NEVER aux prochains New Beginning shows. Par la suite, le duo Ishii & Goto, inséparables malgré eux, deviendra une véritable force de la nature de la division par équipe et sera à sa tête, aux côtés d'EVIL & SANADA, Guerrillas of Destiny et Killer Elite Squad.
C'est exactement ce dont a besoin Hirooki Goto pour rebondir lentement mais sûrement, ou du moins, trouver sa place. Quant à Tomohiro Ishii, il aura enfin un équipier digne de ce nom au sein de CHAOS et pourra être utiliser à bon escient durant l'année, même en dehors du G1 Climax et de ses quelques matches en simple.
#9 - Hiromu Takahashi va débuter l'un des plus longs règnes de champion Junior.
6 mois qu'il attend cela. Le joyau brut de Wrestle Kingdom 11 va enfin regagner sa ceinture lors de cette douzième édition et la porter le plus longtemps possible, voire même jusqu'au prochain opus. Ses nombreux fans se sont assez languis de lui et sont prêts à l'admirer au sommet de la division Junior Heavyweight pour les prochains mois à venir. Seul un jeune britannique du nom de Will Ospreay pourrait peut-être réussir à le détrôner ...
#10 - Jay White va remporter le titre "à la Okada" et Tanahashi va s'absenter.
Plus agressif et moins subtil, Jay White agira tout de même tel Kazuchika Okada en 2011 : il va surprendre son monde avec une victoire éclair et retentissante sur Hiroshi Tanahashi. Exténué, blessé, Tanahashi se retirera ensuite pour plusieurs mois, jusqu'à DOMINION voire jusqu'au G1 Climax.
Vainqueur de son bourreau et retrouvant son titre de champion Inter-Continental, il ne tardera pas à adopter un comportement un peu imbus de lui-même, surtout envers les plus jeunes, qui lui manquent de respect comme Jay White l'a fait (voire même David Finlay, devenant le bras-droit de son ancien coéquipier ... histoire de lui trouver quelque chose à faire), pourtant si plein de promesse avant son excursion au-delà du Pacifique. Juste assez pour ré-apprendre l'honneur et le respect à 'Switchblade' et lui faire reprendre le chemin des héros ... et non des assassins.
#11 - Kenny Omega va conserver son titre et gagner un nouveau challenger.
Sans surprise, Kenny Omga nous offrira un affrontement digne de ce nom face à Chris Jericho, et finir, bien sûr, toujours champion US IWGP. Mais ce match au Tokyo Dome ne représentera pas le paroxysme de son année 2018. Le lendemain soir, lors de New-Year Dash! après un Multi-Man Tag face à la Team Jericho, il sera confronté par un fantôme de son passé - et l'homme qu'il était sensé enfin rencontrer à Wrestle Kingdom 12 : Kota Ibushi, pourfendeur de l''American Nightmare', viendra face à lui pour lui demander un match de championnat pour New Beginning. Toujours loin de le pardonner pour son absence il y a plusieurs années, Kenny refusera la demande d'Ibushi ... avant que celui-ci ne le défie par la force, le provoquant assez pour l'obliger à accepter.
S'en suivra, pourquoi pas, une véritable série de matches entre les deux à la hauteur des Okada vs. Omega de 2017, dont l'un d'entre eux pourrait même être le Main-Event du show Strong-Style Evolved en Californie.
#12 - Tetsuya Naito va battre Kazuchika Okada et finir sa "transformation".
Encore une autre prédiction facile : au sommet de sa popularité et de son talent, Naito n'a qu'une direction après Wrestle Kingdom 12 et c'est un long règne de champion poids-loud IWGP.
Quant à Okada, après un bref repos, ce coup dur l'aura changé. Il adoptera la même attitude qu'il aura montré çà et là, notamment lors du G1 Climax 27. Il deviendra condescendant et colérique sur le ring. L'Okada des grands jours mettra un certain temps à revenir, avant que le deuil de la perte de son titre de champion et d''Ace' ne s'estompe et se transforme en renaissance.
What I Liked This Month : Les Matchs du Mois - édition Novembre 2017
- Par heisenbergbad
- Le 04/12/2017
- Commentaires (0)
Il y en a peu des mois de novembre aussi prometteurs qui ont tenus leurs promesses comme celui-ci ! Entre NXT Takeover : War Games et le chamboule-tout de Survivor Series 2017 côté WWE, un nouveau clash Tanahashi-Ibushi à la NJPW et des affrontements tout aussi alléchants chez la RPW :UK, c’était un véritable « dream match month ».
Hiroshi Tanahashi © vs. Kota Ibushi - IWGP Intercontinental Championship Match
(NJPW Power Struggle 2017 - 05/11/17 - Osaka, Japon)
Quel match encore une fois entre ces deux grands catcheurs !
Avant ce match de championnat déterminant, les deux hommes étaient à une victoire partout – leurs deux premiers affrontements ayant eu lieu lors des G1 Climax 25 et 27 (pour ce dernier, j’en parlais d’ailleurs dans le hors-série What I Liked In The G1 27). Pas étonnant ainsi de voir Tanahashi réclamant lui-même qu’Ibushi soit son dernier challenger avant Wrestle Kingdom 12.
Le "build up" de ce match reposait vraiment sur un duel entre le vétéran Tanahashi et le revenant Ibushi. Initiateur du match, le premier voulait qui plus est voir le second ramener son "A-Game" pour offrir un véritable combat de titans aux fans d’Osaka. Et, même en passant juste après l’annonce incroyable d’un Kenny Omega vs. Chris Jericho, ce fut chose faite ! En même temps, comment ne pas assurer quand on s'appelle Kota Ibushi et qu'on affronte un maître comme Hiroshi Tanahashi ?
Un très grand match, avec du super "storytelling" et du très bon "selling" d'Ibushi (qui n’est pourtant pas son point fort généralement). Malheureusement malgré tous ses efforts, la trop grande expérience dans les gros matchs de titres de Tanahashi l'emporta. L'ancien "Ace" reste l'un des catcheurs les plus intelligents sur le ring, et est toujours au top de sa forme à 40 ans. Plein de respect et d’honneur, les deux adversaires nous ont même offert un très belle scène post-match – Tanahashi acceptant enfin Ibushi, et ce dernier le remerciant de toute son âme. Une belle preuve d'admiration de Kota envers son idole.
Néanmoins, je suis personnellement très déçu de l'issue de ce match. Je voulais vraiment voir ‘The Golden Star’ gagner son premier titre chez les Heavywaight à la NJPW. Et par la suite, pourquoi pas, avoir un match contre son éternel rival, Kenny Omega à Wrestle Kingdom. Mais il semble que la NJPW ne soit pas encore prête à trop rétrograder Tanahashi sur la carte du Tokyo Dome Show. Quoique, vu l'annonce précédant ce match d'un certain Omega vs. Jericho, il se pourrait que le titre Inter-Continental ne soit pas un "Semi Main Event" cette année. Une première tant ‘The Once in Century Talent’ est devenu le remplaçant de Shinsuke Nakamura au niveau de ce championnat. C'est simple, depuis le départ de "Swagsuke", il a été présent dans 7 matches pour ce titre, parmi les 16 matches comptant pour ce titre à ce jour !
Tomohiro Ishii vs. Keith Lee
(RevPro/NJPW Global Wars 2017 - Night 1 - 09/11/17 - Londres, Angleterre)
La célèbre citation de Mark Twain : "It's not the size of the dog in the fight, it's the size of the fight in the dog" (ou “Ce n’est pas la taille du chien qui compte, mais la taille de son agressivité”) décrit parfaitement le schéma de ce match.
Tomohiro Ishii n'est en général pas vraiment considéré comme un "underdog" mais pas cette fois. En même temps quand on sait qui il avait en face de lui, aucun doute n’était possible : contre un super poids-lourd aussi agile et explosif que Keith Lee, n’importe qui jouerait le rôle de l’"underdog".
Quand bien même, il n’a jamais démérité son surnom de ‘Stone Pitbull’ ! Surtout quand on le voyait revenir à la charge, et en demander toujours plus, face à l'imposant Keith Lee et ses coups qui en terrasseraient plus d'un ! Cette super dynamique "Big Man vs Underdog" nous a donné un fantastique affrontement entre les deux, ponctué par de sacrés "near falls" avec un très bon timing. Sans doute un des meilleurs matchs en Europe cette année !
J'espère en tout cas qu’après un tel match, la New Japan va considérer Keith Lee pour 2018.
What I Liked ... In The G1 Climax 27 (Hors-Série)
- Par heisenbergbad
- Le 25/08/2017
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Suite à un G1 Climax 27 aussi fantastique, rien de plus normal que de sortir un premier numéro hors série de cette nouvelle chronique !
Le G1 Climax, quésaco ?
Après de multiples formules de tournoi annuel, le tout-premier G1 (ou « Grade-1 ») de la New-Japan Pro-Wrestling est organisé en 1991 avec comme vainqueur inaugural Masahiro Chono, battant Keiji Mutoh en finale. En guise de contexte : c'est deux-là sont appelés, avec Shinya Hashimoto, les « Three Musketeers » (ou « trois mousquetaires ») et sont alors considérés comme l'avenir d'une compagnie alors en plein « boom » ! Comme son nom l'indique donc, dès sa création, le G1 Climax Tournament est voué à ne faire s'affronter que des compétiteurs d'élite (d'où le terme G1), le « climax » du tournoi n'étant réservé qu'aux deux tout-meilleurs de la fédération.
A l'époque, pas encore de place dans le Main-Event du « January 4 Tokyo Dome Show » (au nom variable, avnt d'être nommé Wrestle Kingdom) à la clé, mais un Title Shot n'importe quand (généralement au plus vite) au IWGP Heavyweight Championship quand même. Parfois même, l'enjeu pouvait changer … et la formule aussi ! En 1992, c'est le NWA World Heavyweight Championship qui fut en jeu (La « Big Gold Belt » comme on dit), dans une version « single-elimination » - et non « round-robin », ou par poules, qu'on connaît aujourd'hui - remportée une nouvelle fois par Chono. Il en est d'ailleurs le recordman avec 5 victoires au total ! Hiroyoshi Tenzan, autre compétiteur emblématique du tournoi, est à ce jour celui qui accumule le plus de participations avec 21 participations. Il a pris sa retraite du tournoi en récupérant la place de son ami Satoshi Kojima l'année dernière.
Ce n'est que depuis 2012 que le vainqueur du G1 Climax remporte une place dans le Main-Event de Wrestle Kingdom pour tenter sa chance au IWGP Heavyweight Title. Une nouvelle règle, mise en place pour continuer comme il se doit la rivalité grandissante entre Kazuchika Okada (vainqueur en 2012) et le champion d'alors, Hiroshi Tanahashi. Stat intéressante : c'est qu'aucun des vainqueurs du G1 depuis ce changement de règle n'a battu le champion entrant à Wrestle Kingdom... Tetsuya Naito, vainqueur cette année, brisera-t-il cette malédiction ?
♦ NJPW G1 Climax 26 : Quels ont été les meilleurs performers ? ♦
Le G1 est l'occasion pour beaucoup de lutteurs de montrer ce qu'ils valent vraiment. Affronter différents adversaires en l'espace d'un mois très intense, est un très bon moyen de s'améliorer, ou d'affirmer son talent, et de gagner des fans.
Passons maintenant aux meilleurs matches du G1 édition 2017, and so Here's What I Liked In The G1 27...
Les 5 Meilleurs Matchs du Bloc A :
Kota Ibushi vs. Tetsuya Naito (Day 1)
Évoqué précédemment dans le WILTM (ou What I Liked This Month pour les étourdis) de Juillet, un superbe premier grand match pour commencer ce tournoi, qui donna le ton pour la suite. Avec des « spots » qui font très mal à la nuque ...
Fort heureusement, ce ne sera pas le dernier des beaux matches qu'Ibushi nous sortit cette année !
♦ A lire dans What I Liked This Month - édition Juillet 2017 ♦
YOSHI-HASHI vs. Yuji Nagata (Day 1)
Également durant le premier jour, un match qui, sur le papier, aurait été bon voire même vraiment bon, mais pour lequel je ne m'attendais pas à être aussi agréablement surpris !
Clairement un des meilleurs matches de YOSHI-HASHI à la NJPW et son meilleur du tournoi.
Malgré la défaite, Nagata aura au moins commencé avec une de ses dernières grandes performances pour sa 19ème et ultime participation au G1.
Kota Ibushi vs. Hiroshi Tanahashi (Day 11)
Ces deux grands catcheurs ne pouvaient pas sortir un mauvais match, aucune surprise ici. Les deux ne s'était affronté pourtant qu'une seule fois et c'était il y a deux ans, lors du premier jour de la 25ème édition du G1, dans un excellent match déjà.
Mais pour Ibushi, ce ne fut pas qu'une revanche contre Tanahashi : là il l'affrontait en plus dans sa ville, à Kagoshima, dans son tout-premier match dans cette arène. Pas un match anodin pour lui, il a sorti les « Big Time Move » avec la Second-Rope Deadlift German Suplex et le Lawn Dart Face à un très « heelish » Tanahashi. Il lui faudra effectuer de nouveau cette nouvelle prise pour en finir, la même utilisée dans le tournoi pour battre certains adversaires, le Kamigoye (qui signifie « tueur de dieu », beaucoup voyant Tanahashi comme un dieu du catch). Un coup de genou qui semble très similaire au V-Trigger d'Omega. Hmm...
Tomohiro Ishii vs. Yuji Nagata (Day 11)
LE match « stiff » du tournoi ! Juste deux vétérans se mettant sur la tronche à grande vitesse, à coup de Brainbuster et de Tope-Rope Exploder. Les deux sont capables de prendre une lourde dose de coups et de les rendre.
Un match qui montre que Nagata en a encore sacrément sous le capot … Mais comment ne pas saluer ce si sous-estimé Ishii, toujours à la hauteur de performances intenses !
Tetsuya Naito vs. Hiroshi Tanahashi (Day 17)
Dernier match pour chacun des deux hommes, Naito & Tanahashi se sont curieusement retrouvés avec le plus de points dans le Bloc A à l’orée de ce match, Un finale du Bloc A décidément bien calibrée par un « booking » toujours au top !
Les deux s'étant déjà affrontés par deux fois cette année autour du titre Intercontinental – pour rappel, une victoire de Naito à Wrestle Kingdom et une de Tanahashi à Dominion 6.11 pour récupérer le titre - on peut alors appelé ça la belle, et une bien nommée. Et ce, sans oublier le fait que Naito avait justement vaincu Tana' en finale du G1 Climax 23, c'est dire l'histoire qu'il y a entre les deux !
Ils ont une nouvelle fois plus que délivré, avec un match très technique. Tanahashi travaillant une nouvelle fois sur la jambe sensible du leader de Los Ingobernables de Japon, mais Naito ne se privant pas lui de s'attaquer au bras blessé de Tanahashi. Beaucoup de drama encore dans ce match, et des rappels à leurs précédents affrontements. Mine de rien ça commence à devenir une sacré rivalité entre les deux !
(Fait intéressant : Tanahashi est vraiment devenu "Mr. Friday Nights" pour le G1 Climax depuis 2015, tant à chaque dernier vendredi du tournoi, il est toujours en finale du Bloc A (contre AJ Styles, puis Kazuchika Okada et cette année, Tetsuya Naito).)
Mentions honorables
Kota Ibushi vs. Zack Sabre Jr. / Hiroshi Tanahashi vs. Tomohiro Ishii / Yuji Nagata vs. Zack Sabre Jr.
Top performeurs
Kota Ibushi, Hiroshi Tanahashi, Tomohiro Ishii
Les 5 Meilleurs matches du Bloc B :
Michael Elgin vs. Kazuchika Okada (Day 4)
Déjà décrit précédemment dans cette chronique lui aussi, voilà un superbe match tenu dans cette série de shows au Korakuen Hall pour commencer le G1.
Un combat qui montre ô combien Elgin a sa place à la NJPW et qui vient s'ajouter à la très longue liste de matches de très grande qualité à voir d'Okada.
♦ A lire dans What I Liked This Month - édition Juillet 2017 ♦
Kazuchika Okada vs. SANADA (Day 6)
Un des matchs que j'attendais le plus du tournoi sur le papier, et ça n'a pas déçu. SANADA aura encore montré l'énorme potentiel qu'il a et s'il travaille son charisme et montre plus de feu dans le ring (même si avec sa gimmick actuelle de "Cold Skull", ne montrer aucune émotion peut sembler logique), il peut facilement devenir l'un des principaux nouveaux "visages" de la compagnie.
Il n'aura clairement pas démérité et Okada aura dû prendre SANADA très au sérieux à la fin avec de multiples Rainmaker pour le vaincre. Et, j'en suis sûr, le rematch ne sera que meilleur.
Kenny Omega vs. Michael Elgin (Day 8)
Quel match encore une fois dans ce Bloc B (mon Bloc favori), entre sans aucun doute deux de ses meilleurs performers !
Chaque prise aura été plus dévastatrice les unes que les autres un Main-Event japonais spécial Canada.
♦ A lire dans What I Liked This Month - édition Juillet 2017 ♦
Kazuchika Okada vs. Satoshi Kojima (Day 8)
Une dynamique très intéressante a caractérisé ce match, puisque Okada arborait un comportement très différent de d'habitude - très prétentieux et sûr de lui. Pourquoi ce comportement alors ?
En fait, avant le début du G1 27, suite à une question posée dans une interview sur « ce qu'il pensait des plus vieux participants au G1 » cette année, il avait déclaré que « des anciens comme Kojima et Nagata n'avaient plus leurs places dans le G1 », plus « le niveau » et surtout « n'étaient pas à son niveau » et que « c'était stupide qu'ils participent parce que personne ne peut croire qu'ils avaient encore une chance de gagner ».
Donc pour lui, c'était un match tranquille, tout fanfaronnant, provoquant le public à fond derrière Kojima, mettant même quelques coups à Tenzan à l'extérieur tant Kojima n'opposait, selon lui, pas de résistance. Mais Kojima n'avait pas encore dit son dernier mot, sans doute après tout le pain mangé avant le match ! Il commença même à reprendre le dessus, forçant Okada à arrêter ses plaisanteries et à le prendre au sérieux.
Ce match m'a vraiment donné envie de voir un futur règne d'un Okada regagnant cette attitude « cocky » des débuts.
Kazuchika Okada vs. Kenny Omega (Day 18)
They did it again ! Incroyable match entre les deux à nouveau, clairement le "plus facile" à voir de leur trilogie, vu qu'ici ils n'ont pas eu besoin de se jauger au début et on prit moins de trente minutes à conclure l'affaire.
On est donc à une victoire pour Okada (Wrestle Kingdom), un match nul (Dominion) et une victoire pour Omega, ça rend la perspective d'un quatrième match encore plus intéressante !
Mentions honorables
Minoru Suzuki vs. Kazuchika Okada / EVIL vs. SANADA / Kenny Omega vs. EVIL
Top performeurs
Kazuchika Okada, Kenny Omega, Michael Elgin
La finale du NJPW G1 Climax 27 : Kenny Omega vs. Tetsuya Naito
Et enfin, comment ne pas parler de la finale, entre le vainqueur du Bloc A et le vainqueur du Bloc B, au terme de ces 19 jours très éprouvants.
Des prises et des coups plus douloureux à voir les uns à après les autres, notamment ce DDT sur le poteau, j'en ai encore des frissons.
Tout simplement la meilleure finale du G1 à ce jour selon moi. Une performance hors du commun des deux, même sachant leurs niveaux d'excellence respectifs. Et tout simplement, un des meileurs matchs que j'ai vu de ma vie !
La NJPW et ses matches d'une qualité exceptionnel me laisseront toujours à bout de souffle.
Le meilleur G1 de l'histoire ?
Qu'est ce qui fait de ce G1 l'un des tout-meilleurs ?
Comme le célèbre analyste Dave Meltzer le déclara aussi : des quantités de matchs époustouflants, de l'évolution chez certains comme EVIL (battant l'invincible Okada et se sécurisant une place dans le Main-Event de King Of Pro Wrestling 2017 - un des plus gros shows de la NJPW), Juice Robinson assurant encore un peu plus dans son rôle de “babyface”, Tama Tonga faisant un meilleur G1 que l'année dernière, ou SANADA gagnant un peu plus de confiance dans le ring.
Sans oublier, Kota Ibushi qui nous aura fait cadeau de nombreux superbes matchs, tous uniques en leur genre. Et bien sûr, Yuji Nagata finissant de la meilleure manière son dernier G1 Climax – salué aussi bien par les fans que par ses adversaires.
Une chose peut-être à regretter et à changer l'an prochain est le manque de diversité en demi-finale : moins de Tanahashi, et plus de Elgin ou Ishii !
Ah et comment oublier l'un des meilleurs moments du G1, qui ne fut pas un match, mais le retour de Katsuyori Shibata et ses quelques mots : “je suis vivant, ce sera tout”. Cela fait tellement plaisir de le revoir, debout sur ses deux jambes. Un souvenir très émouvant à garder de ce G1.
What I Liked This Month : Les Matches du Mois - édition Juillet 2017
- Par heisenbergbad
- Le 21/08/2017
- Commentaires (0)
Un mois dominé par un fabuleux G1 Climax mais pas que ! And, here's what I liked this month ...
Kota Ibushi vs. Tetsuya Naito - G1 Climax 27 A Block Match
(NJPW G1 Climax 27 - Day 1 - 17/07/17 - Sapporo, Japon)
Hé bien quel match pour conclure cette journée d'ouverture de la 27ème édition du réputé G1 Climax !
Un véritable chef d'oeuvre, opposant le revenant - et humain à nouveau - Kota Ibushi contre "l'Ingobernable" Tetsuya Naito.
Le leader de LIJ ne perdit pas de temps pour s'en prendre à la nuque d'Ibushi tout le long du match : ce n'est pas un choix anodin vu que Ibushi avait dû prendre une pause indéterminée fin 2015 à cause d'une blessure à la nuque (ce qui lui avait fait manqué une bonne partie de 2016, ayant quitté la DDT & la New Japan au préalable). Mais Ibushi, lui et son "Fighting Spirit", ne dirent pas leur dernier mot. Exécutant même sa fameuse Super Deadlift German Suplex et ne se privant pas d'abîmer la nuque de son adversaire avec un Second Rope Sitout Piledriver également.
Comme pour Okada/Marufuji l'année dernière, ce fut un grand main event pour ce premier show de ce G1 – alors, déjà précédé par de très très bons matchs entre YOSHI-HASHI et Yuji Nagata, et Tomohiro Ishii face à Hirooki Goto.
Qu'est ce que ça fait plaisir de retrouver Ibushi dans un grand tournoi comme le G1 !
Matt Riddle © vs. WALTER - PROGRESS Atlas Championship Match
(PROGRESS Chapter 51 : Screaming For PROGRESS - 09/07/17 - Birmingham, Angleterre)
Quelle bataille ce fut entre l'Américain et l'Autrichien pour ce titre réservé aux Heavyweights. Les deux combattants se sont échangés un nombre incommensurable de Chops, en une sorte de remake de Kobashi vs. Sasaki version européenne.
Sans oublier le fait que les deux sont déjà auteurs d'un excellent match à Chapter 46 pour cette ceinture !
Précédemment, je disais que Matt Riddle était l'un des meilleurs catcheurs en Indy cette année mais WALTER n'a pas à rougir (comme le torse de son adversaire dans ce match) d'une telle qualification.
MaxiMum (Kotoka, Masato Yoshino, Naruki Doi, Big R Shimizu, Ben-K) vs. Jimmyz (Genki Horiguchi HAGee Mee, Jimmy Susumu, Jimmy K-Ness, Ryo "Jimmy" Saito, Jimmy Kanda) - Captain Naniwa Rules Ten Men Tag Team Elimination Match
(Dragon Gate Rainbow Gate - Day 10 - 06/07/17 - Tokyo, Japon)
D'un côté, tout frais, tout neuf, le nouveau clan MaxiMuM formé suite au retour de (très sérieuse) blessure du catcheur le plus rapide du monde, Masato Yoshino. De l'autre, le clan le plus vieux de l'histoire de la Dragon Gate (5 ans), les Jimmyz. L'un et l'autre s'opposent depuis peu dans une rivalité qui a vraiment éclatée d'un coup, sans prévenir.
D'habitude sympathiques, les Jimmyz se sont mis à attaquer, sans aucune réelle raison, MaxiMum d'un coup après leur précédent match. MaxiMuM avait donc une revanche à prendre !
Toute cette animosité entre les deux clans conduit à cette stipulation bien particulière. Deux catcheurs débutent le match, puis entre un catcheur de chaque régulièrement jusqu'à ce que tous les catcheurs des deux clans soient dans le ring (hormis Jimmy Kagetora, qui n'était pas dans le match sinon ça l'aurait transformé en Handicap Match). Les éliminations ne peuvent avoir lieu que quand tout le monde est là, et la victoire ne pouvant d'être acquise que lorsqu'un des deux capitaines des clans désignés pour le match (Kotoka & Genki Horiguchi) ait réussi un tombé. En somme, un War Games sur un seul ring et sans cage.
Ce fut un excellent « spotfest » vers la fin du match, comme on en a l'habitude à la DG (la cardio de ces mecs me fera toujours halluciner !). Certes il y a eu bien plus fou, mais ça reste un tès cool Multi Men Tag Match, avec une très bonne fin.
Kazuchika Okada vs. Michael Elgin - G1 Climax 27 B Block Match
(NJPW G1 Climax 27 - Day 4 - 22/07/17 - Tokyo, Japon)
Autre match du G1 et autre grand, grand match.
Les deux avaient déjà eu un match dans le G1 il y a deux ans : un très bon match mais qui pouvait être bien meilleur, si seulement dans une salle plus connue et plus réputée pour les grands matchs. Et là quoi de mieux que le célèbre Korakuen Hall !
Très content que les deux aient eu un tel rematch parce qu'ils ont clairement mis la barre 10 fois plus haute. Big Mike est tellement bon aussi à la New Japan, le G1 est l'une des meilleurs occasions pour le voir dans son meilleur élément . Le Korakuen était vraiment derrière ce légitime successeur de 'Dr. Death' Steve Williams.
Les "nearfalls" dans ce match en plus... Après un enchaînement de Buckle Bomb & Black Tiger Bomb, Elgin était tellement à rien de battre Okada ! J'espère que la NJPW va continuer de bien "pusher" Elgin, après un début d'année en demi teinte.
Michael Elgin vs. Kenny Omega - G1 Climax 27 B Block Match
(NJPW G1 Climax 27 - Day 8 - 27/07/17 - Nagaoka, Niigata, Japon)
Big Mike & Kenny Omega ont eu d'excellents matches ensemble ce n'est plus un secret - s'affrontant notamment dans le tout premier Ladder Match à la NJPW il y a un peu plus d'un an à Dominion 6.19. Plus récemment, ils se sont affronté aussi ce mois-ci lors des G1 Specials In USA au cours du tournoi pour couronner le premier IWGP US Heavyweight Champion (à savoir Kenny Omega).
Powerbombs, V-Trigger, Backdrop Suplex, Belly-To-Belly Overhead à l'extérieur : des prises plus dévastatrices les unes que les autres se sont enchaînés dans ce match ! Beaucoup de brutalité (ce Backfist d'Elgin !!!) et d'intensité dans cette rencontre entre les deux Canadiens. Sans doute leur meilleur match jusqu'à présent. Un autre match palpitant, qui vient s'ajouter à un G1 des plus grands crus !
CWC : Quel a été le meilleur match du First Round ?
- Par
- Le 10/08/2016
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The Alt est un lieu d'expression à la fois pour certains fans voulant pour la première fois exprimer leur créativité sur le sujet et partager leur passion, et surtout pour une grande diversité de formes et de styles de catch à travers le monde en dehors de la sphère envahissante de la toute-puissante WWE. Néanmoins, depuis quelques temps, c'est installé une exception : un tournoi de 32 catcheurs indépendants - parmi des vétérans, jeunes stars ou totalement inconnus non rattachés à la compagnie de Stamford - organisé par cette dernière, le Cruiserweight Classic (CWC). Ainsi, il est possible et il est du devoir de The Alt de discuter d'une telle particularité, mettant en lumière un catch indy international par le biais des techniques et de la médiatisation de cette WWE - dont on ne doit habituellement "pas prononcer le nom" ici (hormis dans les chroniques quelque peu "rétro" de ce cher Rollins_TheFuture bien évidemment).
Dans cette optique, parallèlement à la conclusion du long mais non moins intéressant premier round du CWC, il est temps pour The Alt de s'y attarder plus pleinement avec un classement des 16 premiers matches du tournoi. Pour ceux qui en auraient loupés, de nombreux extraits sont disponibles ici : > Playlist WWE Cruiserweight Classic <.
#15 - Noam Dar vs. Gurv Shira (S01.E04)
Bien que très talentueux, Noam Dar reste assez jeune et donc irrégulier sur le ring. Face à un adversaire, pas mauvais mais un niveau en-dessous comme l'un des deux Bollywood Boys, il n'a pas su ni intéresser ni impressionner. Le tout a produit un match avec plusieurs ratés et un manque cruel de saveur.
#14 ex-aequo - Tony Nese vs. Anthony Bennett (S01.E03) / HoHo Lun vs. Ariya Daivari (S01.E01)
Sans pouvoir me décider sur la position à donner à ces deux matches dans le classement, j'ai dû me résoudre à les placer ex-aequos à la 14ème place. En effet, quelques belles choses ont été aperçus au sein de chacun, mais sans jamais délivrer une plus-value suffisante. Parmi les quatre catcheurs impliqués, Tony Nese est évidemment celui qu'on peut garder en tête, malheureusement sans un adversaire plus adéquat ou plus qualifié, son catch reste robotique à observer et peu entraînant. Daivari, lui, a cette intensité et agressivité qu'il fallait et aurait pu peut-être donner une meilleur performance contre quelqu'un d'autre que 'Mr. No Charisma' HoHo Lun ... Quant à Anthony Bennett, sans doute le participant le moins talentueux de toute la compétition.
#13 - Tajiri vs. Damian Slater (S01.E02)
Tout comme le cadet Daivari ou même Tyson Dux, Damian Slater a montré des bases très solides et un "selling" (aussi bien du côté attaquant que défensif) à la hauteur. Néanmoins, rien pouvant prétendre à une qualification dans une telle assemblée de poids-moyens. Bien sûr, dans chaque tournoi, il faut forcément des perdants. Cependant, même si ce fonctionnement est prévisible, tant qu'ils sont talentueux, ils peuvent rester utiles et mémorables et donc contribuer à la valeur globale de la compétition. Pour revenir à ce match, c'est évidemment ce bon vieux Yoshihiro Tajiri - toujours solide malgré son apogée bien derrière lui - qui a donné la vraie saveur de ce petit combat de seconde-zone.
#12 - Rich Swann vs. Jason Lee (S01.E04)
Plus agréable à observer que son compatriote, Jason Lee n'a pas fait ombre à la qualité du match. Lequel, en somme, était une belle démonstration du talent multidimensionnel qu'est Rich Swann (le seul dit "représentant du roster de NXT"). Si il ne remporte pas ce tournoi, ce dernier se sera au moins fait remarquer comme il faut avant de réellement débuter son séjour (qu'on espère brillant) à NXT.
#11 - Drew Gulak vs. Harv Shira (S01.E03)
Pas mauvais cela dit, l'autre Bollywood Boy n'a pas fait long feu face au leader (plus charismatique de jour en jour) de Catch Point. Drew Gulak a effectivemment plié cette affaire (comme il a plié son adversaire de douleur ... jeu de mots) en 5 minutes à peine, dans une des rencontres les plus brèves de ce premier round. Un peu dommage donc, tant Gulak a tant à montrer !
#10 - Zack Sabre Jr. vs. Tyson Dux (S01.E03)
Et oui : le sacro-saint 'Best Technical Wrestler', Zack Sabre Jr., n'est même pas dans le Top 5 ! Comme quoi, The Alt ne joue pas les moutons aveuglés par une sorte de "pensée commune" régissant les fans de catch indépendant. Sans cracher sur le sous-estimé canadien Tyson Dux, il n'était pas vraiment à la hauteur du talent si particulier du britannique. Cependant, celui-ci reste fautif lui aussi : si il était si immensément talentueux que ça (et pourtant, tout porte à confirmer qu'il l'est), il n'aurait eu aucun mal à offrir un match digne de ce nom face à n'importe qui. Ce n'a pas été le cas. Sans montrer de mauvaises choses, ZSJ n'était pas assez impressionnant, même pour le premier round, pour sa réputation ... Il y a des jours avec et des jours sans.
#9 - TJ Perkins vs. Da Mack (S01.E02)
... Et voilà un contre-exemple du cas précédent. Au sommet de sa forme, TJ Perkins a délivré une performance - individuelle et coopérative - de haut acabit face à un allemand pas-si-charismatique-que-ça. Da Mack, une des stars de la bien connue wXw, a en effet été poussé par son adversaire, se montrant progressivemment méritant d'une telle opportunité. Pas de chef-d'oeuvre ici, mais simplement un boulot bien fait.
#8 - Kota Ibushi vs. Sean Maluta (S01.E01)
A l'instar de Lance Anoa'i, Sean Maluta est un membre "underground" de la légendaire lignée de catcheurs samoans parce qu'il n'est pas doté d'un talent égalant ceux d'autres membres de sa grande famille. J'en prends pour preuve son "botch" très dangereux (mais pas si mal rattrapé en vol) effectué sur une Somersault Plancha vers l'extérieur du ring. Néanmoins, son niveau de talent n'a pas dévalué la qualité globale de son match face à Kota Ibushi. Un combat justement fait pour mettre en valeur le "Mr. Fantastique" que la NJPW aurait dû et aimerait aujourd'hui avoir comme top-star en devenir. D'ailleurs, contrairement à Gulak et ZSJ, Ibushi a réussi à suffisemment impressionner et intéresser sans montrer ne serait-ce que la moitié de sa palette in-ring.
#7 - Lince Dorado vs. Mustafa Ali (S01.E02)
Sans être un luchador du calibre de Kalisto/Samuray Del Sol, Fenix ou Dragon Lee, le porto-ricain Lince Dorado est un jeune vétéran qui aujourd'hui possède un talent d'un réel bon niveau. A tel point qu'il a réussi à donner un classique match TV de poids-moyen face à un inconnu oscillant quelque peu sur le ring. Ce dernier, Mustafa Ali, semblait effectivemment au début du match mentir sur la marchandise promise par la petite vignette de présentation. Heureusement, à mesure que la fin de la rencontre approchait, il a su montrer des efforts pour même rivaliser d'innovations avec son adversaire.
#6 - Gran Metalik vs. Alejandro Saez (S01.E01)
Ce premier combat de la compétition entière aura parfaitement ouvert les hostilités et présenté l'exemple type de ce que la suite allait réserver. Opposant le reconnaissable et talentueux Mascara Dorada (anciennement talent sous-estimé de la CMLL et de la NJPW) à l'étrange chilien, géant du tournoi, Saez, ce match a produit une excellente opposition de Lucha Libre moderne et de strong-style à la sauce sud-américaine. De belles impressions, surprises et découvertes en un seul match.
#5 - Raul Mendoza vs. (The) Brian Kendrick (S01.E03)
Autre mexicain de la compétition, Raul Mendoza et son sourire d'adolescent prépubère a sans doute été le talent le plus surprenant de la compétition (le titre du plus inattendu reste encore à être délivré, voir plus bas). Qui plus est, alors qu'il a dû se battre contre un Brian Kendrick à l'attitude et in-ring énigmatique. Débarquant avec un comportement de fou furieux - très éloigné de ceux de jeune poids-moyen puis d'arrogante rising-star et de catcheur zen précédemment - le grand ami du commentateur Daniel Bryan ne s'est pas essayé à la voltige qu'on lui connaît. Agressif et brutal, il a su mettre parfaitement en valeur les qualités du surprenant Mendoza avant de conclure sur une prise de soumission tout autant surprenante de sa part.
#4 - Akira Tozawa vs. Kenneth Johnson (S01.E02)
Tozawa, Tozawa ... J'avoue que je suis un peu biaisé concernant ce catcheur, mais aucunement vis-à-vis de ce match. Un vrai combat emballant, allant d'une énergie et intensité crescendo avec un pic sur la plus rapide des German Suplex jamais effectués, par Tozawa lui-même, et bien aidé par la passion sans borne de ce dernier. Peu charismatique et énergique, on ne peut pourtant rien retiré à la performance de cet américain inconnu Kenneth Johnson qui a été de taille de bout en bout.
#3 - Clément Petiot vs. Cedric Alexander (S01.E01)
Certes, l'effet crescendo amené par le talent magique encore trop sous-estimé d'Akira Tozawa n'a pas défini ce match. Cependant, tout y était pour établir le modèle de match à attendre d'une telle promesse faite par cette compétition historique. Robustesse, intensité, puissance, agilité, rapidité, émotion, passion, détermination, etc. Un ensemble de paramètres et qualités qui définissent le catch poids-moyen comme modernisé par Chris Jericho, Eddie Guerrero, Dean Malenko, Rey Mysterio Jr. et consors. Même si Clément Petiot alias Tristan Archer n'était pas tout à fait du niveau de son adversaire du soir, il a une nouvelle fois démontré pourquoi il était le meilleur catcheur français depuis de nombreuses années et pourquoi il pouvait aisément prétendre à une place de choix dans n'importe quelle promotion importante. Quant à Cedric Alexander, on peut dire qu'il est aujourd'hui un talent véritablement accompli. S'étant libéré des chaînes d'une Ring of Honor frustrante (comme l'avait fait Tommaso Ciampa, et comme le fera bientôt peut-être ACH, par exemple), CA est désormais l'un des meilleurs catcheurs de la planète.
#2 - Jack Gallagher vs. Fabian Aichner (S01.E04)
Rien de standard ou de classique dans ce match-ci. D'abord, il y a cette boule de muscles italienne inconnue, dotée d'une puissance aussi impressionnante que son agilité. Aussi "made for WWE" semble-t-il être au premier abord, Fabian Aichner n'est pas si commun : à l'image d'un Peter Kasaa, il est capable de se mouvoir sur les cordes comme peu de "high-flyers" actuels, rendant probablemment très fier son entraîneur (et ex-champion poids-moyen du temps de la WCW) 'Das Wunderkid' Alex Wright. Un talent inattendu comme aucun autre au sein de la compétition. Ensuite, il y a celui qui gagne sans cesse en notoriété qu'il affrontait, Jack Gallagher. Totalement à l'opposé de son adversaire, 'The Extraordinary Gentleman' est doublement remarquable, d'une part grâce à son allure, sa dégaine et sa personnalité ; et d'autre part, avec son style de catch si britannique - à la fois brutal et précis comme celui de Billy Robinson ou Karl Gotch, et à la fois technique et réfléchi comme celui de Johnny Saint notamment. Très proche en bien des aspects d'un Zack Sabre Jr., la polyvalence, intensité et réputation en moins, Jack a su impressionner comme personne les fans et les commentateurs - soit dit en passant, au meilleur de leur forme pour ce combat. En conclusion, le genre de duels qui restera en mémoire à la fin de la compétition !
#1 - Johnny Gargano vs. Tommaso Ciampa (S01.E04)
Malgré tout, c'est un match ni purement compétitif ni tellement sportif qui remporte ici la palme. Comme quoi, une bonne histoire bien racontée sur le ring sera toujours plus agréable et divertissante qu'un bon match de catch sans fioritures. Les "part-timers" Johnny Gargano et Tommaso Ciampa sont un duo désormais bien connu des fans de NXT. Néanmoins, ils ne sont pas l'équipe la plus remarquable, la plus soudée ou la plus douée du roster. Cependant, en seulement quelques matches et interviews, ils ont su installer une véritable connexion entre eux, et entre les fans et eux - en plus de leurs réputations respectives de catcheurs solos de renoms sur le circuit indépendant américain.
Car voilà le coeur du sujet : Gargano et Ciampa sont des catcheurs solos, originaires de deux promotions différentes (DG:USA/EVOLVE pour l'un, Ring of Honor pour l'autre) qui ont dûs former une équipe solide pour intégrer et se maintenir à NXT (donc, en quelque sorte, à la WWE) et qui sont, ainsi, devenus véritablement amis. Avec le CWC, les voilà enfin où chacun voulait être au départ, en solo. Néanmoins, ironiquement, le "destin" (kayfabe) les met finalement face-à-face : il y a quelques mois, aucun des deux n'aurait eu d'état d'âme, mais aujourd'hui qu'ils sont co-équipiers et amis, la conflit émotionnel empiète sur l'enjeu compétitif dont il va de toute façon sortir indemne pour chacun.
Une "storyline" réaliste et complexe qu'a excellemment dépeint ce match. Rempli de "storytelling", ce combat violent comme un Grudge Match sans grande promotion ni attente est sans doute le meilleur match produit par la WWE depuis des mois (oui, même meilleur que les très bons Zayn vs. Owens à Battleground 2016 et Sasha vs. Charlotte à RAW). Et ce, du début à la fin : de l'interview-confrontation d'avant-match aux moments post-match avec la rassurante et émouvante réconciliation (... pour l'instant) entre Ciampa et Gargano, mêlant déception pour l'un et soulagement pour l'autre, assis cote-à-cote au centre du ring. Un chef-d'oeuvre de près de 11 minutes seulement qui définit, non pas le Cruiserweigt Classic Tournament, mais le catch en lui-même.