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ROH 6-Man Tag Championship : Les 10 trios historiques les plus méritants
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- Le 09/09/2016
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Si vous suivez le Bulletin Indy, vous êtes très probablement au courant de la prochaine "nouveauté" servie par la Ring of Honor : All-Star Extravaganza VIII - Live Pay-Per-View tenu près de Boston en fin de mois - inaugurera un 6-Man Tag Team Tournament, voué à couronner les premiers champions trios de l'Histoire de la promotion (probablement aux environs de Glory By Honor ou Final Battle 2016). A croire que la Ring of Honor doit créer un titre de champion tous les 6 ans (Pure Championship en 2004 puis Television Championship en 2010) pour rester "fraîche" ... et surtout qu'elle doit encore jouer les retardataires en copiant sur ses alliées (la CMLL et ses différents titres de ce genre, installés depuis des années ; et la NJPW et son ratage total pour l'instant des NEVER 6-Man Tag Titles) et ses concurrents (Lucha Underground et son Trios Championship, pour le moment plutôt bien géré et réussi - innovant même pour le catch américain, au moment de son introduction).
"We don't imitate, we innovate" : Il est loin le temps où ce slogan était respecté ... D'autant plus qu'à bien des époques de son Histoire, la Ring of Honor aurait trouvé tout ce qui lui fallait en matière de trios ! Sans parler de "dream trios" comme par exemple Samoa Joe, Low-Ki & Homicide ou Bryan Danielson, Nigel McGuinness & Austin Aries, en voilà 10 ayant réellement existés qui auraient été parfaitement méritants de profiter du titre de premiers champions trios de l'Histoire de la ROH :
#10 - The Decade (Roderick Strong, Jimmy Jacobs & BJ Whitmer)
Au cours de ROH Final Battle 2013 (l'un des derniers shows de catch au Hammerstein Ballroom jusque là, en passant), un curieux trio de vétérans talentueux se formait dans le rejet, la jalousie et la frustration. Chacun installé à la Ring of Honor depuis 10 ans, ceux qui allaient se faire appeller ainsi The Decade en ont eu marre de s'abaisser au profit de catcheurs allant-et-venants dans "leur" compagnie (un sujet repris de façon différente par les boiteux Knights of the Rising Sun l'an passé). Démolissant Eddie Edwards s'apprêtant à rejoindre la TNA après un match par équipe servant aussi (de première graine au tant nécessaire et attendu "heel-turn" de Jay Lethal et) de dernier match de la carrière de BJ Whitmer (blessé à la nuque par un mauvais Piledriver plusieurs mois avant), pour se faire définitivement comprendre.
Association incongrue, le manipulateur et imprévisible Jimmy Jacobs, le faux-retraité BJ Whitmer et l'agressive grande-gueule Roderick Strong formait un trio atypique. Certes, les liens entre eux ne tenaient qu'à la simple force du postulat du groupe, lequel n'a pas tenu si longtemps tout comme ces dits liens. Et même si il est vrai que la somme des talents de The Decade n'égalait pas les talents des trois individus séparés, il en restait un trio solide et prestigieux, tout à fait capable de prétendre au titre de premier champion 6-Man Tag de l'Histoire de la Ring of Honor.
#9 - The Prophecy (Christopher Daniels, Dan Maff & BJ Whitmer)
En 2002, lors de ses premier mois d'existence, la compagnie fondée par Gabe Sapolsky, Cary Silkin et Rob Feinstein ne différait pas énormément du reste du catch américain, quoique moins "hardcore" que ses concurrentes directes IWA:Mid South et CZW et plus substantielle qu'une certaine TNA. Ainsi, comme beaucoup d'autres de ces promotions par le passé, il avait eu vite de créer sa première faction antagoniste. Nommée The Prophecy, elle visait à réaliser les desseins maléfiques du traître père-fondateur 'Fallen Angel' Christopher Daniels, notamment celui de s'emparer du championnat du monde de la ROH et du contrôle de cette dernière. Classique.
Composé, en outre, d'un jeune BJ Whitmer (encore lui) et du "gangsta" Dan Maff, ce groupe n'a finalement pas réussi à menacer l'avenir fictif de la Ring of Honor et de son champion de l'époque, Samoa Joe (ancien mercernaire pour The Prophecy, le trahissant en éliminant l'ex-champion Xavier, ancien allié de Daniels). Puis, en janvier 2004, à Battle Lines Are Drawn, les Second-City Saints menés par un certain CM Punk s'en étaient définitivement débarassés. En conclusion, en tant que groupe, The Prophecy n'a pas été vraiment à la hauteur de son rôle mais aussi de son leader. Néanmoins, l'alliance était cohérente, un peu diversifiée et au potentiel de cohésion solide - des atouts majeurs pour tout grand trio.
#8 - The Embassy (Jimmy Rave, Alex Shelley & Abyss)
Probablement le clan à la plus longue existence et persistance de l'Histoire de la ROH, The Embassy n'a pas toujours su s'imposer (s'endormant et se réveillant sans cesse) ou contenir des talents majeurs (Tommaso Ciampa et désormais Donovan Dijak en étant les deniers représentants historiques). Néanmoins, il fut un temps où le tyrannique Prince Nana et son clan étaient vraiment dans une position maîtresse au sein du roster.
Cette époque remonte en 2005 où Alex Shelley avait soudainement trahi le groupe Generation Next pour rejoindre le riche Nana et son détestable poulain Jimmy Rave. S'était ensuite ajouté à ce duo ainsi formé l'imposant et terrifiant Abyss, alors dans la plus grande année in-ring de sa carrière. Une véritable guerre entre les deux factions s'en était suivie, révélant la vilénie de Prince Nana, laquelle c'est terminée dans le chaos le plus total en décembre 2005 dans le premier Steel Cage Warfare, Main-Event du show éponyme. Un trio de jeunes "heels" (vainqueur en passant du second et dernier Trios Tournament, en 2006) quasi parfait pour un tel 6-Man Tag Championship bientôt inauguré !
#7 - ROH Bullet Club circa 2015 (AJ Styles & The Young Bucks)
Comment une telle séquence de "finishers" combinés ne pourrait-elle pas justifier la présence de ce trio dans le classement ?! Le vrai, violent et tyrannique, a mis du temps à se montrer à la Ring of Honor. Et maintenant ceci fait, ce n'est pourtant pas le trio roi Adam Cole & The Young Bucks (actif, donc pas qualifié pour ce classement) qui le représente ici. Après une arrivée à la cool, comme chez lui, en 2014, c'est l'année suivante que le Bullet Club a commencé à vraiment contribuer aux shows de l'alliée américaine de la New-Japan Pro-Wrestling où il exerce encore et toujours son despotisme.
Sans rien de bien méchant encore, certains de ses membres ont donc cependant offert des performances spectaculaires, en particulier le trio regroupant le leader de l'époque AJ Styles et les rockstars du circuit indépendant, les Young Bucks (comme vu ci-dessus). Ensemble, il ne semblait pas y avoir de plus destructeur - qu'il soit face à une "dream team" de voltigeurs comme ACH, Matt Sydal et Cedric Alexander ou le fleuron de CHAOS tel Kazuchika Okada & Roppongi Vice. A grandeur uniquement in-ring certes, ce trio n'aurait eu aucun mal à justifier son titre de champion !
#6 - The Second-City Saints (CM Punk, Colt Cabana & Ace Steel)
A leur débarquement simultané au sein de la Ring of Honor, très peu de temps après sa création, CM Punk, Colt Cabana et leur entraîneur-partenaire Ace Steel ont tout de suite su accaparer une place de choix et un rôle solide. Unis depuis leurs premiers vrais entraînements, les trois hommes avaient naturellement voulu vérifier l'adage "l'union fait la force". Venant chacun de l'école Steel Domain (en partie fondée par Ace Steel) à Chicago, The Second-City Saints constituait un groupe naturel d'individus alliés pour se défendre les uns et les autres et attaquer les mêmes objectifs ensemble. Mais la force du groupe et l'intérêt de ses guerres face à Raven ou The Prophecy tenaient surtout grâce aux personnalités de ses constituants.
Ace Steel apportait la touche un peu "old-school" et une certaine constance. Colt Cabana avait pour lui une technique in-ring toujours aussi sous-estimée et, évidemment, un charisme comique énorme. Quant à CM Punk, leader naturel sans le revendiquer, il était le penseur et moteur du trio, au-dessus du lot sans vouloir nécessairement profiter de son talent pour lui seul. Une vraie fraternité qui caractérisait de grands trios tels les Von Erichs (littérallement) ou même aujourd'hui New Day.
#5 - The Rottweilers (Low-Ki, Homicide & Rocky Romero)
"It's not about the size of the fighter. It's about the size of the fight he will bring !" - Low-Ki. Mais, quid d'un "street fighter" ? D'un casseur sans respect ? D'un chien qui a la rage ? Si la première version de la racaille nommée Rottweilers, créée courant 2003 pour soutenir Homicide dans sa guerre "hardcore" contre Steve Corino, n'a pas fait long feu, son esprit fait d'un mélange de haine, de violence et d'irrespect, est resté intact une année plus tard lors de sa renaissance. Mené par 'The Notorious 187' et son manager négligeable Julius Smoke, ce groupe était le premier vrai gang de l'Histoire de la Ring of Honor. Accompagné des jeunes latinos Ricky Reyes (aka Cortez Castro dans Lucha Underground) et Rocky Romero, il ne lui manquait plus qu'une touche de réel talent et "star-power" pour atteindre son plus haut potentiel. Ce talent, c'était le tout premier champion du Monde de la ROH, Low-Ki, crachant sur le titre qu'il avait détenu et son porteur et ex-honorable adversaire Samoa Joe. Une déclaration de guerre à la Bullet Club dirions-nous aujourd'hui comme la ROH n'en avait jamais vu jusque là.
Vainqueur du premier (sur seulement deux) Trios Tournament de la promotion en 2005, le trio Homicide, Ricky Reyes & Rocky Romero n'était pourtant pas le trio idéal pour magnifier ce gang à mon sens. En remplaçant le moyen et sans charisme Ricky Reyes par la vraie star Low-Ki aurait compléter un trio "heel" majeur. L'extrême violence et la vulgarité d'un Homicide, tempérée par le charisme grandissant de Rocky Romero et ajusté par l'intensité et la prestance de Low-Ki : en voilà un trio méritant d'être désigné champion.
#4 - Generation Next (Austin Aries, Roderick Strong & Jack Evans)
Le printemps précédant la renaissance des Rottweilers citée ci-dessus, une autre faction venait de se former. Lors d'un show voué à présenter la nouvelle génération de catcheurs indépendants aux fans de la Ring of Honor, Generation Next, quatre jeunes lutteurs ont décidé de forcer le destin, refusant de se plier à la hiérarchie pré-établie du roster : Austin Aries, Roderick Strong, Alex Shelley et Jack Evans. Un groupe soudé par une même cause mais aussi une même envie de réussir, seul ou à plusieurs. Reprenant le nom de son lieu de naissance, Generation Next (version améliorée des Natural Born Thrillers de la WCW, et version mieux réussie de la future Nexus) s'est tout de suite imposé comme comptant parmi les meilleurs nouveaux princes de la scène indépendante américaine. La puissante et rudesse surprenantes de Roderick Strong, la technique et le charisme d'Austin Aries (deux qualités qui lui vaudront de mettre un terme au long règne de Samoa Joe seulement quelques mois plus tard), la personnalité d'Alex Shelley, sans oublier l'attitude et le talent incomparable pour le "spot fest" de Jack Evans, a fait du quatuor un succès immédiat. Victorieux face à The Embassy (à qui Shelley offrira ses services, jaloux des autres membres de son groupe) ou encore aux Briscoes, Generation Next avait réussi son pari de modeler parmi les meilleurs catcheurs du monde aujourd'hui.
Ainsi, il est de mon avis que si placé dans une situation tel que le ROH 6-Man Tag Championship Tournament à venir, le meilleur trio pour le représenter ne comprendrait ni le vendu Alex Shelley ni son remplaçant Matt Sydal. 'A Double' en pilier, Strong et sa force et Jack Evans et ses qualités in-ring incongrues composeraient le trio GenNext parfait pour être légitime de remporter une telle compétition.
#3 - S.C.U.M. (Kevin Steen, Jimmy Jacobs & Steve Corino)
En 2012, suivant la victoire finale de Kevin Steen contre le champion mondial Davey Richards à ROH Border Wars, une réunion "d'evil persons" concluait l'iPPV. Après des mois d'incompréhensions et de trahisons les uns envers les autres, une forte et indissoluble amitié régnait enfin de nouveau entre Steen, Jimmy Jacobs et Steve Corino. Génies du mal derrière le "heel-turn" initial du premier et sa guerre fratricide contre El Generico deux ans auparavant. Tous les trois, ils formèrent Suffering, Chaos, Ugliness & Mayhem - abrèvié en S.C.U.M. ou "déchet" au sens figuré en français - et règnèrent sans partage une fois les championnats par équipe acquis par Corino et Jacobs. Et ce, jusqu'au rejet de Steen par une version élargie du groupe mené par Corino un an plus tard.
Outre le talent et les fortes personnalités respectives des trois hommes formant le trio originel de S.C.U.M., c'est leur grande amitié les uns pour les autres, celle de la vie hors du champ des caméras se traduisant à merveille devant, qui en fait un trio à part entière. Quoique plus sombre et fou, il rappelle un peu en cela The Fabulous Freebirds, l'un des plus grands trios de l'Histoire du catch. Le genre de trios qui possèdent une valeur supérieure ensemble à la simple somme de ses trois parties.
#2 - The Age of the Fall (Jimmy Jacobs, Tyler Black & Brodie Lee)
Voilà comment s'est terminé la diffusion différée (pas en directe) du troisième Pay-Per-View de l'Histoire de la Ring of Honor, nommée de manière forte ironique Man Up (#CochonPenduSanglant). Le 161ème show organisé et présenté par cette dernière au terme donc du quel le mystérieux Project 161 s'est révélé être l'oeuvre suprême de Jimmy Jacobs, The Age of the Fall. Des débuts impactants, pour un nouveau groupe et une nouvelle "storyline" intéressants ... trop impactants justement, vu le reste de l'Histoire du groupe. Probablement ce qui a marqué le début de la fin du contrôle créatif de Gabe Sapolsky. Une séquence controversée (et à certains endroits maladroites) qui avait en effet refroidi les futurs projets créatifs pour Jimmy Jacobs & Cie. Cela dit, sans The Age of the Fall, les propres débuts de Tyler Black n'auraient pas eu la même exposition, ni l'aide l'amenant à son premier "push" lequel lui permettra progressivement de se transformer en l'une des top-stars du catch mondial qu'il incarne aujourd'hui sous le nom de Seth Rollins.
Au sein de ce groupe aux visages et talents multiples, plusieurs combinaisons se sont formées mais jamais un réel trio en dehors de celui originel de Jacobs, Black et Necro Butcher. Néanmoins, celle-ci ne constituait pas selon moi le meilleur trio possible concernant The Age of the Fall. En remplaçant le sadique ex-champion de la CZW, non pas par Delirious ou Joey Mercury, mais le puissant et plus talentueux Brodie Lee (aka Luke Harper), Jimmy Jacobs et Tyler Black auraient eu le troisième homme idéal pour former un trio génial, à l'aura difficilement surpassable ... si ce n'était pour le #1 :
#1 - Kings of Wrestling (Claudio Castagnioli, Chris Hero & Sara Del Rey)
CZW, Chikara, PWG, ROH, ces rois-ci l'étaient dans chacun de ces royaumes, jadis. Très vite amis lors de leur rencontre dans les vestiaires de la Chikara en 2005, le déjà vétéran du circuit indy Chris Hero et le suisse soucieux de s'améliorer Claudio Castagnioli y ont rapidement formé un duo plein d'alchimie sur le ring, les Kings of Wrestling. Après les premiers succès dans la promotion de Mike Quackenbush, ils ont accumulé les titres aussi bien à la CZW qu'à la PWG et, dans un premier temps, à la ROH dans le cadre de la guerre inter-promotionnelle l'opposant à la CZW. A leur réunion en 2009, Hero au top de sa forme physique et Claudio plus talentueux que jamais ont ravis de nouveau les championnats par équipe ... mais cette fois accompagnés d'une 'Queen of Wrestling', l'impératrice de la Shimmer Women Athletes, Sara Del Rey.
Une simple alliée pour les KOW, la future entraîneuse féminine du WWE Performance Center aurait pu réellement être le composant manquant à un trio de champions, accueillant déjà l'une des meilleurs équipes de l'Histoire du catch (tout court !). Son charisme, sa technique et son intensité auraient parfaitement collés aux talents globaux des anciens doubles champions par équipe de la ROH.
Back To The Past #7 : ECW One Night Stand 2006
- Par ludovic-h
- Le 04/09/2016
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Bien le bonjour et bienvenue dans ce septième numéro de Back To The Past ! Après 2 mois et demi de pause estivale, la chronique fait son retour sur The Alt. Pour rappel, le but de celle-ci est d'analyser d'anciens Pay-Per-Views (PPV) toutes fédérations confondues. Vous pourrez en effet élire chaque mois le prochain PPV que j'analyserai sur ask.fm/Rollins_Thefuture. Ce mois-ci je vais vous parler d'un PPV de la Extreme Championship Wrestling, en l’occurrence One Night Stand 2006.
A propos du PPV
ECW One Night Stand 2006 s'est déroulé le 11 Juillet 2006 dans la légendaire et réputée Hammerstein Ballroom de New York City dans l'état de New York qui avait déjà vu la ECW se produire de très nombreuses fois notamment avant son extinction. Cet événement était très spécial puisque la ECW venait d'être rachetée par la WWE. En effet, quelques semaines plus tard, les shows de la ECW se sont retrouvés retransmis sur la chaîne Sci-Fi chaque semaine. Pour la 2ème année consécutive, la WWE avait décidé de rendre hommage à la fédération de l'extrême en leur programmant un PPV. Il s'agissait donc de la 2ème édition de One Night Stand. Ce show a attiré 2 460 fans passionnés dans une salle pleine à craquer. Concernant les achats de vidéo à la demande, cet événement a attiré 304 000 téléspectateurs ce qui est un bon chiffre mais inférieur à l'année précédente puisque l'édition 2005 avait attiré 340 000 téléspectateurs.
Avant de passer au vif du sujet et de développer un peu plus à propos de ce show, regardons les résultats de cet événement :
- Tazz b. Jerry Lawler
- Kurt Angle b. Randy Orton
- Little Guido & Tony Mamaluke b. Yoshihiro Tajiri & Super Crazy
- Rey Mysterio © vs Sabu se termine en « no contest ». Le champion conserve donc son titre
- Mick Foley, Edge & Lita b. Terry Funk, Tommy Dreamer et Beulah McGillicutty dans un match hardcore.
- Balls Mahoney b. Masato Tanaka
- Rob Van Dam b. John Cena © et devient le nouveau WWE Champion.
Cette carte appelait en effet à la nostalgie en ramenant d'anciennes gloires de la ECW tout en les mêlant à quelques superstars de la WWE. Voyons si le résultat a été à la hauteur.
Le match-par-match
Cet événement spécial s'ouvre avec un duel de commentateurs puisque Tazz affrontait Jerry Lawler. Depuis très longtemps 'The King' se montrait très hostile envers la ECW, l'appelant même la « Extremely Crappy Wrestling » autrement dit « Catch extrêmement nul ».
Le match entre les 2 commentateurs n'a duré que 30 secondes. Après que le commentateur de Monday Night Raw se fasse surprendre par une Tazz-mission au plus grand plaisir des fans présents dans la salle. On ne peut pas réellement qualifier ceci comme étant un match, mais plus comme un segment qui aura bien fait plaisir aux fans de la ECW.
Nous continuons ensuite avec le match opposant Kurt Angle face à Randy Orton. Une semaine plus tôt, Randy Orton effectuait son retour en répondant à un « open challenge » lancé par Kurt Angle – alors nouveau membre de la ECW lors d'un épisode de Raw. Un match fut ensuite organisé entre les 2 lutteurs lors de One Night Stand 2006
Ce second match de la soirée était un bon affrontement. Même si le match à mis énormément de temps à se lancer, il s'est avéré plutôt bon d'un point de vue global. En effet, le match était très lent et très saccadé au début, et ce pendant un long moment. Mais lorsque la machine s'est mise en route, les 2 lutteurs nous on offert bon duel.
Le match suivant opposait les FBI ( Full Blooded Italians ) composés de Little Guido et de Tony Mamaluke face à Yoshihiro Tajiri et Super Crazy.
Ce match par équipe était intéressant à regarder. En effet, il s'agissait d'une bataille plutôt dynamique et rythmée entre les 2 équipes. Les 4 poids moyens nous ont montré ce dont ils étaient capables à travers un match agréable à regarder. Ce match a donc permis au show de continuer sur un élan plutôt positif.
Nous continuons la soirée avec le match qui opposait Rey Mysterio face à Sabu avec le World Heavyweight Championship en jeu dans un match sans disqualifications.
Ce premier match de championnat de la soirée était un très bon combat d'une rare intensité. En effet, les 2 lutteurs se sont rendus coups pour coups. Les échanges entre le champion et son challenger étaient extrêmement rapides et très impressionnants. Tout cela aura fait surgir un Rey Mysterio plus extrême qu'à l'accoutumée – rappelant par la même occasion son passage à la ECW entre 1995 et 1996 – et un Sabu toujours aussi impressionnant de par sa spontanéité dans l'exécution de ses mouvements très risqués. Le match aura abouti sur un « spot » très effrayant comme le montre la vidéo ci dessous.
Nous passons maintenant au match très attendu entre Edge, Mick Foley et Lita face à Terry Funk, Tommy Dreamer et Beulah McGillicutty ( il s'agit de la femme de Tommy Dreamer )
Après leur match historique à Wrestlemania 22, Edge et Mick Foley se sont montrés un respect assez inattendu. Plus tard, Mick Foley se retournait contre la ECW originale en attaquant Terry Funk et Tommy Dreamer à plusieurs reprises aux côtés de Edge. Suite à cela, Paul Heyman a alors organisé un match entre tout ce beau monde avant que Beulah ne propose de transformer ce match en 3 contre 3 le soir même.
Et quel match ! Ce fut de très loin le match le plus violent de la soirée, ce qui était prévisible, avec des hommes comme Terry Funk, Mick Foley ou encre Tommy Dreamer. En effet, les armes en tout genre étaient de sortie : Les Barbelés, les échelles et même du feu. Même si le match n'était pas d'une grande technique, il a su se montrer extrêmement divertissant. Les phases violentes s'enchaînaient de manière intelligente et les « spots » se succédaient avec un bon rythme – ces derniers étant très impressionnants. Notamment la blessure à l’œil effrayante de Terry Funk à cause d'un fil barbelé ou encore la chute de Mick Foley à travers une planche de fils barbelés tout en ayant sa chemise en feu. C'était donc un très bon match dans son ensemble.
Passons maintenant à l'avant dernier match de la soirée qui opposait Masato Tanaka face à Balls Mahoney.
Il n'y a pas grand-chose à retenir de ce match qui servait de trasition entre le match précédent et le Main Event si ce n'est le coup de chaise monumental de Balls Mahoney qui a précédé sa victoire. Bien que le match soit très court, il n'en restait pas moins agréable à regarder.
Nous voici arrivés au Main Event de la soirée – lui aussi très attendu – qui opposait John Cena face à Rob Van Dam avec le titre de la WWE en jeu.
Lors de Wrestlemania 22, Rob Van Dam remportait le Money In The Bank Ladder Match. Quelques mois plus tard, il annonçait qu'il voulait encaisser son contrat lors de One Night Stand 2006 face à John Cena avec un le titre de la WWE en jeu.
Il est très important de noter l'ambiance incroyable durant tout le match. En effet, John Cena était en territoire ennemi puisqu'il était très peu apprécié des fans de la ECW. Lors de son entrée, nombreux étaient les doigts d'honneur, les huées et les insultes à l'encontre du champion de la WWE. Une fois dans le ring, impossible de se débarrasser de son T-shirt : à chaque fois qu'il l'envoyait dans le public, son T-shirt était aussitôt renvoyé par la foule. Ce genre de scène pourrait rappeler à certains ce qu'il s'était passé lors de Money In The Bank 2011 puisque là aussi le T-shirt de John Cena était renvoyé à son expéditeur par un public de Chicago également hostile.
Parlons maintenant du match en lui même. C'était un bon match dans son ensemble, porté par une ambiance incroyable comme évoqué précédemment. L'affrontement était assez serré, puisque aucun lutteur n'a dominé l'autre. Le champion et son challenger se sont rendus coups pour coups. Une chose est quand même très importante à souligner : l'attitude de John Cena qui se comportait véritablement comme un « Heel », allant même jusqu'à frapper l'arbitre volontairement – chose qui est très rare de sa part pour le souligner. Après une intervention de Edge, Rob Van Dam empocha la victoire dans un bon Main Event.
A la suite de cette intervention qui coûta la victoire à John Cena, une des meilleures rivalités de l'année 2006 démarra entre l'ancien champion et Edge.
Conclusions
Ce One Night Stand 2006 était un PPV assez bon dans son ensemble, avec des matchs intéressants et sans réel mauvais points. Quelques segments assez divertissants auront rythmé la soirée, notamment l'intervention de JBL ou le segment très drôle avec Eugene et The Sadman. Le très gros point positif de la soirée était l'ambiance qui était juste incroyable pendant les 3 heures de show. En effet, ce genre du public peut participer à la bonne ambiance et à la réussite d'un show. Il peut cependant aller parfois loin pour des fans qui ne sont pas connaisseurs et avisés. Imaginez un fan de catch récent qui tombe sur ce show et qui entend des chants très injurieux comme « F*** you Cena ! » et qui voit un public aller jusqu’à faire un doigt d'honneur à certains catcheurs. Il pourrait trouver cela honteux alors que les fans de longue date auraient tendance à trouver ça presque « normal ».
Voilà, c'est tout pour cette septième édition de Back To The Past. On se donne rendez-vous le mois prochain pour une nouvelle analyse.
SummerSlam Week-End : Avis sur ce gros week-end estival de catch
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- Le 01/09/2016
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Plus encore que l'an dernier, lorsque la WWE débutait sa relation annuelle estivale avec le Barclays Center de Brooklyn, New-York City et ainsi lançait ce qui pourrait devenir une nouvelle tradition, ce SummerSlam Week-End a été le théâtre de pléthores de shows de catch, tous assez attendus par les fans du monde entier. En dehors de l'éponyme édition 2016 du "Biggest Event of the Summer", une poignée de shows indépendants en ont profité pour graviter autour du grand événement de la WWE - qu'il soit sur place ou (à emporter !) diffusé en direct pour chacun.
Tel un deuxième WrestleMania Week-End en moins de 6 mois, NXT s'est payé un nouveau "Special Event" au Barclays Center, et l'EVOLVE s'y est discrètement greffé dans les alentours pour deux shows excessivement importants. Quant au reste, la NJPW a envoyé ses talents poids-lourds à Las Vegas pour un nouveau Pay-Per-View de la Ring of Honor, laissant ses catcheurs Juniors se disputer la finale de la Super J-Cup 2016 au Japon. 5 shows très différents à bien des égards, sur lesquels The Alt va se pencher et vous en dire des nouvelles !
NJPW G1 Climax 26 : Quels ont été les meilleurs performers ?
- Par
- Le 18/08/2016
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Alors que le WWE Cruiserweight Classic est toujours en cours, que le PWG Battle of Los Angeles Tournament 2016 approche et que la NJPW Super J-Cup 2016 est sur le point de se conclure, il est temps de s'attarder sur l'autre grand - et peut-être "le plus grand" - tournoi de cet été, à savoir le NJPW G1 Climax 26.
Pour les retardataires, les curieux ou les moins renseignés, cette compétition réservement exclusivement aux poids-lourds de la compagnie nippone (et 2 invités cette année, venant de la Pro-Wrestling NOAH, une voisine techniquement parente actuellement), champions solos compris, vise depuis quelques années à désigner le challenger au championnat poids-lourd IWGP pour l'annuel super-show du 4 janvier, Wrestle Kingdom. Anciennement connu sous les noms de World League, MSG League ou International Wrestling Grand Prix, il fonctionne selon un système de poules (appelé "round-robin" dans le jargon) où chaque participant, tous répartis dans deux "blocs" compétitifs distincts, doit affronter succesivement chaque autre catcheur de son bloc. Des points sont accordés aux victorieux, le but étant d'être celui ayant le plus de points dans son bloc pour accéder à la grande finale. Le tout offrant des matches spectaculaires, des issues surprenantes, la découverte de talents cachés et la distinction des véritables meilleurs catcheurs poids-lourds de la compagnie.
C'est sur cette perspective précise que voudrait s'arrêter The Alt. En effet, tous les matches de ce G1 Climax 26 sont d'ores et déjà disponibles et des Top 10 et autres listes très sérieuses ont été déjà faits à ce sujet. Ainsi, The Alt aimerait plutôt ici s'intéresser aux performances et, plus particulièrement, aux 5 performers individuels qui ont marqué ce tournoi de leur empreinte ferme et distinctive. Parmi eux, des stars établies, des vétérans réveillés et des jeunes loups brillants véritablement pour la première fois. De quoi en discuter jusqu'à l'an prochain !
>> CWC : Quel a été le meilleur match du First Round ? <<
Mentions honorables :
- Tetsuya Naito (vs. Kenny Omega, vs. Katsuyori Shibata, etc)
- Michael Elgin (vs. Katsuhiko Nakajima, vs. Kenny Omega, etc)
- Hirooki Goto (vs. Naomichi Marufuji, vs. Kenny Omega, etc)
#5 - SANADA (Los Ingobernables de Japon)
En voilà une vraie belle découverte ! Et, qui plus est, une preuve de l'utilité, entre d'autres, et de l'efficacité d'un tournoi bien géré. Déjà connu des fans de catch comme détenteur d'un grand potentiel depuis la fin de ses jours à l'AJPW, surtout via son passage à la Wrestle-1 et la TNA, l'ancien champion de la X-Division ne l'avait pourtant jusque là que faiblement réalisé. D'un imposant et froid charisme à son arrivée surprise à la New-Japan Pro-Wrestling en tant que quatrième membre du groupe Los Ingobernables de Japon de Tetsuya Naito, il ne manquait plus qu'à SANADA de montrer si il pouvait encore réaliser son immense potentiel - de surcroît sur la plus grande scène du Japon, et la deuxième plus grande scène du monde.
Numéro 5 de ce classement, le jeune talent de 28 ans a, vis-à-vis des attentes des critiques et des fans, sur-délivré sur le ring tout au long de la compétition. Le premier jour, il décroche sa première victoire, de manière dominante et sans rien à redire, face à un Hiroshi Tanahashi revenant en pleine forme d'une petite période de récupération. Le dernier jour, sachant bien que la finale ira nécessairement à un autre, il empoche une victoire plein d'assurance face au vétéran et légénde populaire Hiroyoshi Tenzan, spécialiste de ce genre de tournois. La NJPW a peut-être perdu son "étoile dorée" Kota Ibushi, mais elle a gagné une star montante solide comme ... un "crâne gelé" ?
Ses 3 matches à voir :
- vs. Hiroshi Tanahashi (Day 1 - 18/07/2016)
- vs. Tomohiro Ishii (Day 15 - 08/08/2016)
- vs. Hiroyoshi Tenzan (Day 17 - 12/08/2016)
#4 ex-aequos - Hiroshi Tanahashi/Kazuchika Okada (CHAOS)
Décidément, difficile de dissocier ses deux "arch némésis", auteurs d'un probable nouveau match 5 étoiles en fin de compétition. En forme après avoir volontairement été remplacé à DOMINION 2016, le "John Cena japonais" a progressivement repris son rythme de gagnant au cours de la compétition. Néanmoins, Hiroshi Tanahashi n'a cessé d'offrir des performances dont il a seul le secret dès le premier match. Quant au dominant re-champion des lourds, Kazuchika Okada n'a pas eu la gagne si facile non plus et s'est d'ailleurs avant ses plus grandes défaites qu'il nous a donné le meilleur de lui-même, un catcheur au talent sans pareille qu'on connait si bien désormais.
En somme, deux destins similaires qui, semble-t-il, se sont essayés à une mini-compétition officieuse à deux : chacun a en effet délivré sa meilleure performance le même jour que l'autre. Aidés et aidant de grands talents face à eux, les deux habituels favoris ont encore une fois brillé de leurs magnificences respectives alors que tout le monde s'accordait à donner ce tournoi à un Tetsuya Naito ou un Katsuyori Shibata.
Tanahashi - ses 3 matches à voir :
- vs. SANADA (Day 1 - 18/07/2016)
- vs. Naomichi Marufuji (Day 13 - 06/08/2016)
- vs. Kazuchika Okada (Day 17 - 12/08/2016)
Okada - ses 3 matches à voir :
- vs. Naomichi Marufuji (Day 1 - 18/07/2016)
- vs. Tomohiro Ishii (Day 13 - 06/08/2016)
- vs. Hiroshi Tanahashi (Day 17 - 12/08/2016)
#3 - Kenny Omega (Bullet Club/The Elite)
Après la découverte et les valeurs sûres, voici en troisième position, la surprise de la saison. Surprise, sous la forme d'une première victoire pour un "gaijin" occidental (et canadien) et d'une remontée furieuse dans la hiérarchie des stars de la NJPW. Kenny Omega, juste avant le G1 Climax, n'était en effet pas à la meilleure place : dépourvu du titre Inter-Continental IWGP et des titres de champions trios NEVER, le leader du jusque là dangereux Bullet Club préférait faire de l'humour, des farces avec les Young Bucks et provoquer des catcheurs d'autres compagnies plutôt que de jouer son rôle de top-"heel" de la deuxième plus grande compagnie du monde. En cela, c'était peu dire que de pronostiquer qu'il n'ira même pas jusqu'en finale. Et pourtant, le plus japonais des canadiens y est allé et l'a même remporté, revigorant en un clin d'oeil aussi bien sa position dans le roster que le booking de ces chers Gedo et Jado.
Néanmoins, en terme de performances, aucune surprise ici : depuis des années, on connaît Kenny Omega et sa capacité à offrir des matches d'une qualité surnaturelle, face à n'importe qui. Ce tournoi n'a été que l'occasion d'offrir un rappel survitaminé à ceux qui commençaient à en douter. Sa plus belle démonstration ? Probablement son possible match 5 étoiles face au "tweener" en vogue, ancien gagnant du tournoi, ex-champion poids-lourd IWGP et favori #1 de cette édition de la compétition, Tetsuya Naito. Une victoire flamboyante de dernière minute lui donnant directement, sans controverse potentielle (n'est-ce pas pauvre Hirooki Goto ?) accès à la finale.
Ses 3 matches à voir :
- vs. Michael Elgin (Day 8 - 30/07/2016)
- vs. Tetsuya Naito (Day 18 - 13/08/2016)
- vs. Hirooki Goto (Final Day - 14/08/2016)
#2 - Naomichi Marufuji [Pro-Wrestling NOAH]
Autre catcheur capable d'avoir un bon match avec n'importe qui, Naomichi Marufuji n'a peut-être pas remporté la compétition, mais il a comme personne réussi à raviver l'intérêt que pourrait lui porter un maximum de fans. L'un des piliers de la NOAH, devant et derrière les caméras, il était l'un des deux (avec Katsuhiko Nakajima, qui a montré qu'il avait bien grandi) catcheurs invités pour représenter sa compagnie, très proche de la NJPW depuis quelques années. Ancien grand catcheur par équipe, cet ex-Super Junior révolutionnaire est devenu depuis un agile, polyvalent mais toujours aussi innovant poids-lourd. Ceci, Marufuji l'a prouvé à de nombreuses reprises au cours de G1 Climax 26 avec des performances égalant tout à fait celles des plus grands noms de la New-Japan.
Précis, concentré et maîtres des enchaînements les plus "stiffs" d'atémis, de coups de jenoux ou de superkicks, l'actuelle moitié des champions poids-lourds par équipe GHC de la NOAH n'a pas volé sa place de #2 et on l'espère verra s'accorder une position adéquate et équitable au sein de la hiérarchie de la NJPW.
Ses 3 matches à voir :
- vs. Kazuchika Okada (Day 1 - 18/07/2016)
- vs. Hiroshi Tanahashi (Day 13 - 06/08/2016)
- vs. Hirooki Goto (Day 17 - 12/08/2016)
#1 - Tomohiro Ishii (CHAOS)
Imaginez si Ishii était allé en finale face à Kenny Omega : ça fait envie ! Et Dieu sait que le public du Sumo Hall en aurait été fou, tant il aime le disciple de Genichiro Tenryu et Riki Choshu. Encore une fois, encore et toujours devrait-on dire, Tomohiro Ishii a prouvé pourquoi il restait le plus grand "dark horse" de la NJPW. Charismatique, fidèle à lui-même, et sur-délivrant à chaque match malgré la fatigue de l'âge et les blessures, 'The Stone Pitbull' nous a cette année offert des performances de mains de maître.
Cependant, pas contre des lutteurs aussi "stiffs" que lui comme on en a l'habitude (Masato Tanaka et Katsuyori Shibata en tête de liste), mais contre les tout-meilleurs, "all-around", de la compagnie que sont Tanahashi ou Okada. En particulier, face au leader de CHAOS (son leader), il est allé au contact de plus rude des manières comme pour prouver qu'il n'était pas son simple molosse et que si l'envie lui prenait, comme ici, il pouvait très bien le mettre en pièce et prendre son trône. Une performance magistrale qui, presque à elle seule, lui vaut ici cette première place du classement !
Ses 3 matches à voir :
- Hiroshi Tanahashi (Day 11 - 03/08/2016)
- vs. Kazuchika Okada (Day 13 - 06/08/2016)
- vs. Togi Makabe (Day 17 - 12/08/2016)
EXCLU : Interview de Clément Petiot aka Tristan Archer, participant du WWE CWC
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- Le 08/07/2016
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A quelques jours de l'émission inaugurale de la première (et non la dernière, espérons-le) édition du Cruiserweight Classic Tournament (CWC), diffusée sur le WWE Network, The Alt - le site de catch alternatif, non-WWE - a pu interviewer l'un des participants les plus prometteurs et notre seul représentant français, Clément Petiot (alias Tristan Archer sur le continent européen).
A cette occasion, The Alt a voulu s'intéresser plus particulièrement aux talents en eux-mêmes qui, comme 'La Révolution Française', proviennent du circuit indépendant mondial et profitent, avec le CWC, d'une exposition sans pareille. Car, pour briller dans une compétition aussi inédite dans l'histoire du catch, seul le talent - le vrai - compte !
Dans cette optique, grâce à la collaboration de Catch Au Quotidien, Tristan Archer a répondu à chacune de nos questions, avec cette sincérité qui le caractérise - le tout "spoiler free" évidemment.
Propos recueillis pour The Alt, par Pierrick H. de Catch Au Quotidien
The Alt : On raconte sur certains sites anglophones que Triple H aurait appelé personnellement chaque compétiteur pour leur proposer de participer au CWC, est-ce vrai ?
Clément Petiot : Je n'ai pas été contacté par Triple H et je ne sais pas qui d'autre [dans la compétition] l'a été. J'ai été contacté par mail par le recruteur de la WWE, Canyon Ceman [DRH du Performance Center, vu dans l'émission Breaking Ground sur le WWE Network ; ndlr], et après j'ai eu un coup de téléphone de William Regal [recruteur pour la WWE, officiellement ; ndlr]. Ça démarre par mail, où on nous demande une confirmation de participation. Puis, une fois qu'on a validé tout ce qui est papiers officiels et démarches, c'est William Regal qui appelle pour discuter une bonne quinzaine de minutes et me dire comment ça allait se dérouler.
Autrement, tu as été contacté par d'autres personnes d'importance au sein de la WWE ?
Oui, sur place, on est pas vraiment seul. On est avec tous les producteurs de la WWE : Matt Bloom [aussi entraîneur en chef du Performance Center ; ndlr], Adam Pearce, etc. Triple H était là non-stop. Il nous parlait pas directement, mais il donnait des instructions au fur et à mesure, et surveillait un petit peu tout cela.
♦ Exclu : Clément Petiot (Tristan Archer) livre ses ressentis à la suite du CWC ♦
Durant les premiers enregistrements TV de l'émission, ton match face à Cedric Alexander a semble-t-il été l'un des plus appréciés sur place. Comment l'as-tu ressenti de ton côté ?
Moi j'ai beaucoup aimé mon match. Cedric Alexander, c'est quelqu'un que je connais juste de nom, avec qui j'avais jamais travaillé. C'est toujours bizarre de travailler pour la première fois avec quelqu'un, mais du coup, ça s'est vraiment très bien passé. Un peu comme mes matches face à Chris Hero ou Tommy End [voir ci-dessous], parfois il y a quand même quelque chose qui fait qu'il y a une "chimie" entre nous. Du coup, je pense que ça s'est ressenti auprès du public et que les gens ont vraiment aimé le match. Personnellement, je ne l'ai pas encore vu mais il n'y a rien que je jetterais dans ce match - il était bien du début à la fin.
Suite à ce match, as-tu eu des retours, des critiques ou des commentaires de la part des officiels ou d'autres catcheurs ?
Oui, j'ai eu beaucoup de retours positifs. C'était assez cool. Je ne sais pas si je peux en parler, parce que c'était en coulisses, mais du coup rien de négatif à signaler.
Justement, concernant tes performances sur le ring, quels catcheurs t'ont le plus inspiré ton style in-ring actuel, qui a réussi à te mener au CWC dont les participants présentent des styles très différents les uns des autres ?
En fait, je suis pas aussi aérien ou aussi technique que [la plupart des autres compétiteurs]. Quand j'étais plus jeune, j'aimais beaucoup Kurt Angle pour son intensité, lui qui vient comme moi du sport de la lutte amateure. Ce que je trouve "bad-ass" chez lui, c'est qu'il est très agressif sur le ring, tout en restant technique. Et c'est quelque chose que j'ai toujours aimé voir et donc aujourd'hui, que je fais moi aussi. Du coup, c'est - je pense - ce qui m'a fait arrivé ici, au Cruiserweight Classic, parce que c'est le genre de choses que j'avais montré pendant les essais à Londres, et qui avait été aimé aussi. Ce côté agressif, du combattant qui "ne lâche pas tant que le gars n'est pas au sol".
♦ Exclu CAQ : Daniel Bryan nous parle du WWE Cruiserweight Classic ♦
Hier soir, sur le WWE Network, durant un programme spécial d'avant-tournoi CWC Bracketology, il est dit qu'au moins 4 ans ont été nécessaires pour préparer et organiser une telle compétition. Est-ce que ces "tryouts" d'il y a 2 ans, dont tu parles, visaient déjà cet objectif à ta connaissance ?
Non, c'était un "tryout" global en fait. Mais du coup, vu que la WWE regarde tout et note tout, c'est impressionnant - et ça prouve que c'est une grande entreprise multinationale - parce qu'elle peut, à partir de quelque chose de plus général, dégager des profils plus intéressants pour tel ou tel type de projets plus précis. Je pense donc que les officiels n'ont organisé que des "tryouts" comme ça, avant de faire leur recrutement pour le CWC.
Par le passé, tu as parlé plusieurs fois du jeune Rich Swann (sous contrat à WWE NXT depuis peu et donc seul catcheur signé exclusivement à Stamford, participant au tournoi), l'un de tes favoris. Par rapport à deux vétérans ex-WWE qu'on connaît très bien, comme Tajiri et Brian Kendrick, que peut donner d'après toi cet affrontement entre styles et expériences, sorte de collisions d'âges ?
Ca va donner quelque chose d'assez super, d'assez sympa à voir je pense. Rich Swann, et les plus jeunes ou moins expérimentés, ont un avantage : on connaît pas beaucoup de choses les concernant, donc ils peuvent toujours surprendre. Pour Brian Kendrick, qui catche déjà depuis une quinzaine d'années, on peut étudier ses matches, savoir comment il bouge sur le ring et comment il va réagir donc ça peut laisser un avantage certain aux "jeunes loups" comme on dit.
♦ EXCLU : Interview de Sturry et Ludivine, de "C'est ça le catch" ♦
Interview de CAQ, dans les coulisses d'ICWA Revolution 8
♦ EXCLU : Interview de Hellmer Lo'Guennec (APC) ♦
Répertoire de matches de Clément Petiot aka Tristan Archer
EXCLU : Les réactions d'une fan "casu" à WWE Money In The Bank 2016
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- Le 24/06/2016
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Alors que moi-même je venais de terminer mon visionnage "quasi-Live" (c'est-à-dire, pas en direct, mais sans aucun spoiler pour conserver les surprises et un simili de fraîcheur) de WWE Money In The Bank 2016, une bonne amie (dont l'identité restera anonyme) me savant fan de catch me signale qu'elle allait commencer de regarder un show de catch sur son écran d'ordinateur. D'abord, pourquoi cette envie soudaine de regarder un tel Pay-Per-View ? "J'ai 3 heurs à tuer donc je me suis dit que j'allais essayer de revenir un peu aux sources en tapant 'WWE Replay' sur Google" (arrivant sur un blog français proposant des replays illégaux) dit celle qui en 2007-2008 avait plusieurs fois regardé Catch Attack sur NT1, et donc connaissait les quelques bases pour abroder une émission de catch américaine. "Moi je n'aime que le catch de la WWE de toute façon !" indique-t-elle avant ensuite d'admettre que c'est surtout parce qu'elle n'a vu rien d'autre, en matière de catch.
Puis, comme j'identifie le show en question comme étant justement MITB 2016, je lui demande de me communiquer n'importe lesquelles de ses réactions à chaud par SMS. C'est ainsi que je me suis dit qu'une brève mise en exergue de ces dernières pourraient être immensément intéressants pour nous, fans de catch passionnés et réguliers, souvent détenteurs d'un manque de recul vis-à-vis de la qualité, de la présentation et de la teneur du produit TV de la WWE. Tout cela n'est donc pas à prendre paroles d'évangile, car il y a un côté subjectif assumé dans pas mal de ces propos, mais certains apportent un point de vue objectif très intéressant et original, révélateur, sans doute, de l'avis d'un grand nombre de fans casuels de la WWE encore aujourd'hui.
"Le premier combat à 8 sur le ring là, ça m'a saoulé, c'était trop le bordel ... déclare l'ancienne fan de catch anonyme, en parlant du match ouverture pour les championnats par équipe. Comme quoi trop de chaos (tue le chaos) peut passer d'impressionnant et spectaculaire à illisible et initéressant pour le téléspectateur lambda. J'aime que les un-contre-uns de toute façon. Ziggler vs. Corbin, c'est déjà un peu mieux."
"Il est gras le Corbin, il est moche ... Il fait un peu gaudiche par rapport aux autres qualifie-t-elle ainsi l'ancien boxeur émérite et footballeur américain, pourtant au physique presque fait pour la WWE. Je sais pas, pour faire du combat, t'es plus crédible avec un physique d'Alberto Del Rio que celui de [Big Show]." Preuve s'il en est que, malgré tout, l'apparence physique des catcheurs en action joue un rôle déterminant dans leur crédibilité vis-à-vis de la perception du téléspectateur et sa bonne suspension volontaire d'incrédulité.
"C'est sympa comme combat, c'est un peu aérien et assez rapide malgré le gabarit de Corbin. J'aime mieux les matches à petits gabarits, rapides et aériens en général." Le catch type Cruiserweight/Super Junior serait-il mieux apprécier que le bon vieux "Main-Event style" tant prisé par la WWE ?
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"Putain, il est beau lui !" en parlant de Seth Rollins, montré en backstage, en préparation de son affrontement face à Roman Reigns un peu plus tard dans la soirée. Encore un argument sur le physique et le look ... quoi qu'un peu trop subjectif pour être relévé. Chacun ses goûts en matière d'attirance physique et sans doute qu'elle n'est pas la seule à l'aimer celui-ci.
"Oh non les Divas ! Elle crient comme des poissonnières en se tirant les cheveux, je déteste ça !" Voilà une opinion très intéressante : après des années de matracage d'un catch féminin aux ex-top-models et d'action tape à l'oeil, si défendus par les Vince McMahon, Kevin Dunn et même Vince Russo (citant Sable comme la "catcheuse" la plus "over" de l'histoire), voici une fan casuelle (certes, peut-être pas forcément la cible de cet aspect là du catch féminin) que la division des Divas a toujours rebuté. Et apparemment, il semble bien que le travail de reconstruction, et presque dédiabolisation, soit loin d'être terminé concernant la représentation des lutteuses à la WWE.
"Et Cena va combattre ? ... Cool !" exulte l'ancienne fan de catch, qui aussi bien auparavant qu'aujourd'hui ne fait pas partie de cette légion d'enfants qu'on pense tellement être les seuls à chanter "Let's go Cena !" dans les salles et arènes. Non dénué de charisme, sans doute est-ce aussi la verve amusante et prenante qui a fait adhérer tant de fans à son personnage de Superman, genre idéal, et de "marketing machine". Aussi, la récente obsession de la communauté Internet occidentale (en particulier les amateurs de memes et autres "9Gagers") doit aujourd'hui lui octroyer une nouvelle popularité. En ce sens, Cena est tout autant un emblème de plusieurs générations, à l'instar d'Hulk Hogan et 'Stone Cold' Steve Austin.
Elle continue avec un autre point de vue, anglé sur le physique des catcheurs : "Oh non ! Sheamus avec sa peau transparente, il est tellement dégueulasse !", rejettant sa rare particularité d'assumer sa couleur de peau nordique, collant à sa gimmick de 'Celtic Warrior', apprécier par certains fans de catch soulignant sa facilité de vendre les coups portés (chacun se marquant sur sa peau tel un coup de soleil, comme si chacun était d'une violence rare - légitimant ainsi l'intensité du combat).
"Apollo Crews a une tête d'un enfant de 6 ans et demi" ajoute-elle, en observant l'adversaire de ce dernier arrivé. Le gabarit et les muscles puissants ne feraient donc pas tout ?
"J'aime bien Apollo vs. Sheamus là, ça cogne bien et malgré leurs gabarits, ils font de belles pirouettes, avoue l'anonyme, agréablement surprise de ne pas assister à un combat de poids-lurd conventionnel. La vache, y'a des 'portées' balèzes ! La défaite de merde par contre, mais c'était bien quand même." Ainsi, quoique de faible importance dans le bilan final, l'"overbooking" - même si peu dosé ici, avec cette victoire surprise de Crews - ne l'emporte pas sur un vrai "clean finish" sans fioritures, signifiant qu'à la fin d'un combat, le plus légitime et crédible possible, il y a un dominant et un dominé, un gagnant et un perdant, point barre. C'est sans doute parfois ennuyeux, mais c'est ainsi que la perception d'un fan casuel, grand public, "mainstream", fonctionne. Celui-là même qui, en grand nombre, garantit les plus grandes audiences télévisuelles à une émission de catch... Comme vues lors de l'Attitude Era de la fin des années 1990s, pourtant époque phare des arnaques, retournements de situations et "overbooking" ... Il n'est donc pas si facile finalement de cerner ce qui influence et attire une telle population.
"Il combat toujours CM Punk ? Je l'aimais pas trop ... Et 'la vipère' [Randy Orton] ?" me questionne, entre deux matches, la fan anonyme. Même en 2016, 8 ans après ses heures les plus "passionnées" de fans de catch, voilà qu'elle se rappelle encore respectivement au mauvais et bon souvenirs de CM Punk et Randy Orton ! Deux catcheurs très différents mais qui paraissent ainsi très marquants aux yeux même de fans non-avertis, et dont dernièremenet la WWE a énormément sous-estimé le potentiel d'attractivité.
"Ceeeennaaaaaa !!!! revient-elle dans le show, presque hystérique, en voyant son chouchou enfin arriver pour combattre. Méchant AJ Styles, j'espère que cena va lui mettre une bonne raclée !" signe-t-elle, identifiant imméditamenet AJ comme l'antagonisme à abattre de part son opposition au super-héros John Cena. Quand une star telle que lui est "over", il semble si facile de porter un intérêt sur son ennemi. Voilà comment peut marcher un alignement "kayfabe" réussi, et ainsi créer des fans investis dans les oppositions et scénarios présentés à l'écran.
"Cette ambiance dans la salle ! Ca doit être trop bien d'y être !", se satisfaisant d'une ambiance plutôt classique, du point de vue des connaisseurs, ayant observés et entendus les fans bien plus bruyants et intéressés de Chicago, New-York, Londres et autres à plusieurs repris. Comme quoi il en faut parfois d'un minimum d'attention du public présent sur place pour influencer l'avis d'un téléspectateur concernant un match ou un catcheur en particulier, jusqu'à l'amener à acheter un billet pour aller voir tout cela de plus près.
Passons ensuite au point de vue qui, pour moi, reste le plus curieux à analyser : "Cena vs. AJ c'est bof je trouve car ils essaient de nous faire croire que c'est un rapport de force entre eux - genre AJ arrive à maîtriser plusieurs fois Cena par la force alors que physiquement c'est pas crédible du tout ! Qu'il le maîtrise par de la vitesse ou de la technique ça se pourrait, mais par la force on y croit pas !". Pour nous, fans de catch réguliers et confirmés, ce match (sans citer les problèmes d'alchimie in-ring entre les deux catcheurs) restait plus qu'appréciable, même excellent pour certains. Néanmoins, il apparaît qu'un sérieux problème y serait constitutif : un manque, voire un mauvais/hors-sujet, "storytelling". Cena, toujours incarnant ce Superman en bermuda, aurait dû mieux légitimement joué les gros bras face au virevoletant AJ Styles, afin de proposer un match plus réaliste du point de vue d'une non-initiée. En effet, fans de catch de longue date pour la plupart, nous connaissons tout autant les capacités de Styles et de Cena et nous les avons mis sur un pied d'égalité dès lors qu'il semblait jouer le même rôle de Main-Eventer héroïque, respectivemment à la TNA et à la WWE, avant de se rencontrer ici. Ainsi donc, notre vision d'un combat entre les deux - et celle des "bookers" qui l'ont orchestré - a été énormément biaisée par cette connaissance des carrières réelles et non des histoires fictives, uniquement à la WWE, de ces deux lutteurs. Un match, simple et efficace sur le papier, de bonne qualité peut donc tout aussi bien être considéré comme peu crédible et peu appréciable par le public lambda. Une vision des choses trop souvent oubliée autant par les fans que par les promoteurs et qui semble néanmoins pas à négliger du tout !
"Nooon ! Comment ça se termine ! C'est nul ! Je déteste la triche !" souligne-t-elle, se plaignant encore une fois d'une conclusion "overbookée" par l'interventin d'alliés du "heel" AJ Styles ... Avant d'admettre le fait "kayfabe", interprété comme réel, suivant : "Mais bon, John Cena méritait pas de gagner, il a été mou."
"Ah enfin le combat pour la malette ! déclare la fan à l'horizon du premier match à stipulations de la soirée, signifiant son intérêt pour un match non-classique. Il a l'air naze ce Chris Jericho. Ambrose, on dirait un clodo." dit-elle par la suite. Si seulement elle avait eu le temps de découvrir le destin doré, quasi-instantanné, de ce clochard, j'aurais été curieux de connaître la teneur de sa réaction !
"C'est top avec les échelles, ça donne une richesse de figures. C'est superbe ! Quand le gros Kevin Owens met Ambrose sur une échelle et lui saute dessus depuis les cordes, c'est fort ! Sami Zayn qui explose le dos de Kevin sur l'angle d'une échelle ! C'est ouf !" avouant implicitement qu'elle n'aime finalement pas "que les un-contre-uns", si d'autres configurations de matches sont bien faits et sont assez impressionnants pour faire exceptions.
"Yeah Ambrose ..." signe-t-elle enfin avant d'arrêter son visionnage, plus de 3 heures de catch étant sans doute bien trop long à supporter même d'une qualité satisfaisante.
♦ Billet d'humeur : Ex-stars de l'Indy vs. fans casuels ? ♦
Pour résumer, voici ce qu'une fan casuelle anonyme lambda pense que le catch américain - type WWE/"sports-entertainment" - doit être :
- Pour être crédible et légitime dans la position hiérarchique, sportive, qu'ils occupent au sein du roster, un catcheur doit arborer un look sérieux et un physique un minimum athlétique. Ceci va de pair avec l'attitude et les compétences sur le ring : ainsi, il en va de même pour les catcheuses. Une potiche, ricne-l'oeil, est rarement crédible aux yeux des fans casuels, semble-t-il.
- L'incarnation parfaite d'un personnage, le charisme sans faille et la verve facile et pleine de répartie jouent un rôle capitale dans la capacité d'un catcheur à être "over" selon un maximum de fans.
- Le catch classique, en simple ou en double, avec des règles simples est préférable aux situations chaotiques, bordéliques parfois illisibles, à la population en catcheurs très dense. Néanmoins, un bon match à stipulation, bien compréhensible, avec une population limitée, peut très bien faire l'affaire si il n'est qu'une attraction parmi tant d'autres, au fil de la soirée.
- Les rapports de force apparents, sans jugement biaisé de part le scénario ou la réputation des personnages/talents en place, doivent toujours être respectés le mieux possible, afin d'offrir un match crédible d'où le spectateur pourra suspendre volontairement son incrédulité et donc s'investir dans l'action et la narration proposées.
- Le catch dit aérien, athlétique et technique, est capable d'être bien mieux considérée qu'un autre, malgré des décennies de Main-Events dépourvus de ce style. La valeur des catcheurs type poids-moyen seraient donc tout aussi importante du point de vue des fans passionnés et "smarts" que des fans casuels.
- Les fins de matches "cleans" - sauf si l'inverse s'inscrit dans uen logique narrative cohérente - est majoritairement à privilégier, pour que la hiérarchie des catcheurs (les dominants et les dominés, les gagnants et les perdants) fonctionnent. Ainsi, un top-"face" souvent gagnant comme John Cena peut réussir à avoir sa place légitime de Main-Eventer, et ainsi induire des oppositions intéressants pour ce genre de fan.
- Comme pressenti même par les fans initiés et passionnés, l'ambiance d'un public présent dans la salle, ressentie à l'écran, peut tout aussi influencer la qualité du produit TV délivré. Elle peut même avoir comme qualité d'attirer les fans à payer pour en faire partie ou constater de la qualité signifiée ainsi, d'eux-mêmes.
- Un temps de show trop long peut desservir celui-ci, quel que soit les matches organisés ou la qualité de ceux-ci.
Back To The Past #6 : TNA Bound For Glory 2008
- Par ludovic-h
- Le 23/06/2016
- Commentaires (0)
Bien le bonjour et bienvenue dans ce sixième numéro de Back To The Past ! Depuis 6 mois maintenant, je m'occupe d'analyser des Pay-Per-Views de catch – toutes fédérations confondues – que vous choisissez parmi ceux que je vous propose sur ask.fm/Rollins_Thefuture. Attaquons sans plus attendre l'analyse de ce mois-ci, qui se détache en effet des précédentes puisqu'on ne parlera pas d'un PPV de la WWE aujourd'hui mais d'une édition de TNA Bound For Glory.
A propos du PPV
Aujourd'hui, je vais un peu me détacher de la fédération de Stamford et je vais me tourner vers la fédération de Nashville. Je vais vous parler de TNA Bound For Glory IV (2008). Ce show s'est déroulé le 12 Octobre 2008 au Sears Centre d'Hoffmann Estates – ville située toute proche de Chicago – dans l'Illinois. Cet événement, proposé par la TNA, a attiré 5 000 personnes dans une salle qui n'était pas totalement pleine. De plus, 40 000 acheteurs estimés furent intéressés par le show en vidéo à la demande, ce qui est égal à l'édition précédente (et à un bon score, à l'échelle de la TNA). En effet, Bound For Glory est le show phare de la TNA – l'équivalent de Wrestlemania à la WWE. Depuis 2005, ce PPV très important pour la compagnie est une tradition du calendrier encore de nos jours.
Avant de passer au vif du sujet et de développer un peu plus à propos de ce show, regardons les résultats de cet événement :
- Jay Lethal b. Chris Sabin, Alex Shelley, Shark Boy, Curry Man, Petey Williams, Sonjay Dutt, Jimmy Rave, Johnny Devine et Super Eric dans un Steel Asylum Match pour devenir l'aspirant numéro 1 au titre de la X-Division.
- ODB, Rhaka Khan et Rhyno b. The Beautiful People et Cute Kip
- Sheik Adul Bashir © b. Consequences Creed et reste champion de la X-Division
- Taylor Wilde © b. Awesome Kong et Roxxi pour conserver son Knockouts Championship.
- Beer Money © b. LAX, Abyss et Matt Morgan et Team 3D dans un Four Way Monster's Ball match pour rester champions par équipe.
- Booker T b. Christian et AJ Styles
- Jeff Jarrett b. Kurt Angle
- Sting b. Samoa Joe © et devient le nouveau TNA World Heavyweight Champion.
Nous pouvons constater que cette carte était remplie de matchs diversifiés et dotée de beaucoup du potentiel. Voyons si le spectacle a été au rendez-vous.
Le match-par-match
Le plus grand show de l'année à la TNA s'ouvre avec un Steel Asylum Match comportant 10 catcheurs cités précédemment avec le titre de champion de la X-Division promis au vainqueur. Pour rappel, ce « gimmick match », spécifique à la TNA, est un combat en cage, fermée d'un dôme rouge, où il faut sortir de la cage par un petit trou situé tout en haut de celle-ci. Le premier à sortir en est le vainqueur.
Ce match était une très bonne façon d'ouvrir ce show et était de très bonne qualité. En effet, les 10 lutteurs nous ont offert un beau spectacle. Malheureusement il était parfois difficile de suivre le match tant il y avait du monde. Malgré cette difficulté, le match s'est avéré être bien construit puisque chacun a su montrer de quoi il était capable. De plus, de nombreux « spots » auront rythmé le match de la meilleure des manières, notamment une « suplex » à 7 lutteurs ou encore d'autres prises aériennes très intéressantes. Il est a noter également que Jimmy Rave s'est blessé pendant ce match au niveau de la nuque – montrant la dangerosité de ce genre de « spot fests ».
La soirée continue ensuite avec un match à 6 opposant ODB, Rhaka Khan et Rhyno à The Beautiful People (Velvet Sky & Angelina Love) et Cute Kip (plus connu sous le nom de 'Bad Ass' Billy Gunn, à la WWF/E).
C'était un match assez correct pour continuer la soirée. Il était cependant bien moins intéressant que le précédent, mais il a fait son travail. C'est le genre de matchs où on en attend ni plus ni moins finalement. Il n'y a pas grand-chose à dire de plus, puisque ce match était assez court dans son ensemble.
Le match suivant opposait le Sheik Abdul Bashir (à savoir, Daivari, qui participera au prochain WWE Cruiserweight Classic) – alors champion X-Division de l'époque – à Consequences Creed, également connu sous le nom de Xavier Woods aujourd'hui
Quelques jours plus tôt à iMPACT!, Consequences Creed avait remporté un Fatal 4-Way Match pour devenir challenger numéro 1 au titre de la X-Division. Il avait donc l'opportunité à Bound For Glory de devenir champion 1 an seulement après son arrivée à la TNA.
Ce troisième affrontement de la soirée était assez bon dans son ensemble. C'était un combat certes assez banal mais assez efficace et bien construit. En 2008 déjà, Consequences Creed avait beaucoup de talent et la voltige était son point fort. Ces beaux enchaînements auront donc rendu le match agréable, ce qui a permis d'enchaîner le show avec un bon rythme.
Nous continuons la soirée avec un Triple Threat Match pour le titre des Knockouts (la division féminine de la TNA) opposant la championne Taylor Wilde, Awesome Kong et Roxxi.
Encore une fois, la TNA nous a offert un bel affrontement, malgré sa courte durée. En effet, le match était plaisant a voir dans son ensemble, et la stipulation y était pour quelque chose puisque les Triple Threats et autres 3-Ways ont toujours le don d'être très intéressants. Ce match aura d'ailleurs permis à Taylor Wilde de nous montrer son très bel arsenal de prises. Cela nous aura démontré que c'était une lutteuse très talentueuse.
Nous passons maintenant à un de matchs les plus attendus de la soirée, et en même temps quand on voit l'affiche, on peut comprendre pourquoi ! En effet, ce match mettait Beer Money (James Storm & Bobby Roode) face à LAX (Homicide & Hernandez) à Matt Morgan & Abyss et à Team 3D (Brother Ray et Brother Devon) dans un Monster's Ball Match.
Avant Bound For Glory, Beer Money – alors champions par équipe de la TNA – se plaignaient de la non-concurrence présente à la TNA concernant la division par équipe. Ils avaient en effet marre d'affronter des « jobbers » comme ils le soulignaient. Jim Cornette, alors « match maker » fictif de la TNA, avait donc décidé de leur offrir le challenge qu'ils réclamaient tant. Ils allaient donc devoir affronter 3 équipes dans l'un des matches signatures de la TNA : le Monster's Ball. Il s'agit d'un type de combat très violent – dans lequel excelle notamment Abyss, présent dans ce match – où les punaises, les barbelés et autres armes aussi sadiques les unes que les autres sont de sortie.
Parlons maintenant du match en lui même. Ce match était vraiment excellent, mêlant phases « hardcores » et phases plus techniques de manière assez équilibrée. Le match a duré 20 minutes environ, mais pourtant on pouvait avoir l'impression qu'il en avait duré 5. Comme d'habitude avec ces types de matchs, ce Monster's Ball nous aura servi son lot de moments assez violents, notamment quand Brother Devon se fait ouvrir le front avec une fourchette, ou même quand Abyss se fait rapper le front avec une rappe à fromage. Un des moments les plus effrayants du match était quand Abyss fut envoyé à travers une table enflammée à l'extérieur du ring et que le feu ne s'était pas éteint. Il aura fallu une intervention très rapide des officiels pour éteindre le corps du pauvre Abyss. Malheureusement pour lui, il fut blessé après ce match, souffrant de nombreuses brûlures assez importantes. Enfin, malgré toutes ses qualités indéniables, ce match possèdait un très gros point faible : l'arbitre spécial, un ancien footballeur américain et champion des États-Unis de la WCW du nom de Steve 'Mongo' McMichael. Il aura tué le match par moment. Il oubliait de compter, et quand il le faisait, c'était de manière très très lente. Il aura donc largement perturbé le déroulement du match de nombreuses fois. Petite anecdote d'ailleurs, les lutteurs présents dans ce match étaient vraiment furieux de l'arbitrage lorsqu'ils sont revenus dans les vestiaires, et à juste titre.
Le match suivant opposait AJ Styles, à Christian Cage et à Booker T dans un Triple Threat Match. Le respect était le sujet principal du match, puisque Booker T trouvait que les jeunes comme AJ Styles manquaient de respect aux plus expérimentés. Ainsi, il essayait de rallier Christian à sa cause. Tout ça nous menant à un match à Bound For Glory.
Il faut tout d'abord souligner la beauté de cette affiche, puisque c'est un vrai « dream match » que la TNA nous a offert ce soir-là. C'était un très bon match dans son ensemble mais le temps accordé à ce match n'était pas assez conséquent (13 minutes seulement). Mais avec les 2 Main-Events qui suivaient derrière, on pouvait s'en douter. Ces 3 superstars nous auront donné une belle performance quand même, alliant des beaux mouvements à 3 et de beaux « spots ». Néanmoins, le potentiel du match n'a pas été exploité à 100 %. Mais cela restait quand même un bon match dans son ensemble.
Passons maintenant à l'affrontement le plus personnel de la soirée, entre Kurt Angle et Jeff Jarrett.
2 ans auparavant, Jeff Jarrett perdait sa femme, morte d'un cancer. Il devait donc s'occuper de ses 3 enfants tout seul. Il a donc laissé en quelque sorte les clés à la Présidente Dixie Carter et sa top-star Kurt Angle. Il a pendant 2 ans « porté la compagnie sur son dos » comme le disait-il. Au retour de Jeff Jarrett (qui trouva vite du réconfort dans les bras de Karen Angle, alors la femme de Kurt), Kurt Angle s'est montré très hostile envers celui-ci allant même jusqu’à se moquer de sa femme décédée. En effet, Kurt Angle voulait pousser Jeff Jarrett à accepter sa proposition de match à Bound For Glory, match qui a finalement eu lieu.
A la vue de l'affiche, on pouvait fortement se douter de la qualité du match. Et en effet, ce fut un excellent match. C'est ce genre de classiques dont on se lasse jamais, tant le spectacle est au rendez-vous avec des rencontres aussi intéressantes. Doté d'un rythme progressif, cet affrontement s'est montré très divertissant, amenant par la même occasion son lot de surprises et de controverses. Notamment l'intervention de Mick Foley qui était le « special enforcer » de ce match après qu'Angle lui ait donné un coup de chaise, aidant ainsi Jeff Jarrett à empocher la victoire.
Nous terminerons avec le Main-Event de la soirée qui opposait Sting face à Samoa Joe, le champion du monde poids-lourds de la TNA.
Encore ici, le sujet de la rivalité était le respect. Sting trouvait que Samoa Joe – au même titre qu'AJ Styles – lui manquait de respect comme c'était le cas pour Booker T. Un match fut donc organisé à Bound For Glory avec le titre de la TNA en jeu.
Ce Main-Event était un très bon match dans son ensemble, c'était un bon moyen de clôturer le show. C'était un affrontement plutôt diversifié, puisque les 2 protagonistes nous ont offert une belle séquence de combat dans le public ponctué d'un saut hallucinant de Samoa Joe dans les escaliers pour atteindre Sting avec un Dropkick tout en retombant sur les marches de l'escalier en béton. C'était vraiment effrayant a voir. Dans le ring c'était très satisfaisant également. Mais si on compare ce match au précédent, on remarque qu'il était légèrement moins bon. Pourtant, Dave Meltzer leur a accordé a tous les deux une note de 3,75/5 … chacun ses goûts dirons-nous. Quoi qu'il en soit, c'était un très bon match quand même. Il est a noter l'importante trahison de Kevin Nash à la fin, lui qui était pourtant le mentor de Samoa Joe, lui coûtant le titre. Cette confrontation entre les jeunes et les plus expérimentés aboutira à la formation de 2 clans : la Main-Event Mafia composée de Sting, Kurt Angle, Booker T et Kevin Nash puis Scott Steiner notamment et The Front Line constitué de jeunes « TNA Originals » tels AJ Styles et Samoa Joe, et de vétérans les soutenant, comme Mick Foley et Team 3D entre autres. Une belle ouverture sur le reste de l'année, en accord avec le thème esthétique de la soirée (en clin d'oeil avec la mafia de Chicago d'Al Capone, lors de la prohibition) et les différents « build-ups » axés sur le même sujet, du respect.
Conclusions
Cette édition 2008 de Bound For Glory était donc vraiment excellente dans son ensemble. Certes, certains matchs étaient moins intéressants que d'autres mais c'est le cas dans tous les autres PPVs. Aucun véritable point noir n'est à relever, si ce n'est l'arbitrage très mauvais du Monster's Ball. Heureusement, le match de très bonne qualité nous aura aidé à faire abstraction. Je vous conseille donc de regarder ce PPV si vous en avez l'occasion. Cela donnerait presque envie de chanter « TNA ! TNA ! TNA ! » comme à la grande époque. Pour en revenir au contexte actuel, c'est un chant qu'on aimerait chanter et même entendre plus souvent …
Voila c'est tout pour cette sixième édition de Back To The Past, et on se retrouve le mois prochain pour une nouvelle analyse.
Billet d'humeur : Quoi penser de Ricochet vs. Will Ospreay ?
- Par
- Le 05/06/2016
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* Suite à une question anonyme concernant le match du NJPW Best of Super Juniors Tournament XXIII, opposant Ricochet à Will Ospreay, sur ask.fm/Felixtaker amenant à une réponse longue et développée, la voici mieux présentée et mieux abordable à qui veut la lire *
Personnellement, je suis un peu mitigé - avec un avis plus positif que négatif, tant je ne nierais pas mon appréciation certaine de ce match au premier visionnage. Malgré trop d'acrobaties et d'ébauches de prises extraordinaires, il y avait au moins un petit peu de "selling", il y avait du "storytelling" (Ricochet ne voulant pas laisser la victoire à celui qui l'a adoré et presque copié en quelque sorte, et Will Ospreay désirant prouver qu'il est le meilleur des deux et se faire une place à la NJPW) et une certaine envie de gagner - et voilà sans doute le plus important. Quelque soit la façon, tant qu'elle est crédible et légitime, l'art du catch peut opérer.
Les deux n'ont pas trop fait appel à la foule comme pour forcer leur soutien ou dire "regardez, regardez !" - ce qui aurait annihilé la crédibilité (cette envie de gagner) globale du match - et ont réussi à enchaîner leurs grosses prises de manière organique et fluide, pour ne pas lui donner l'aspect d'un "spot-fest" inutile (la spécialité de ce cher Teddy Hart, par exemple).
En outre, j'ai été assez étonné d'une telle réaction pour ce match : ce n'est pas une première, il a déjà eu lieu à l'EVOLVE et même à la RPW:UK je crois. Sans compter sur des Ricochet vs. Neville/PAC, Inner City machine Guns vs. Samuray Del Sol/Kalisto & AR Fox, et d'autres très similaires ayant déjà eu lieu depuis plusieurs années comprenant le même genre de performances.
Pour revenir sur les avis divergents qui ont fait jaser, Jim Ross et William Regal avaient des avis assez juste - l'un énonçant que tous les goûts sont dans la nature, et que la diversité fait la force d'un art ; et l'autre, ramenant à son époque où d'autres "tuaient" déjà le business. Certains lutteurs, comme Shelton Benjamin (avec un in-ring mixant la voltige entre guillemets "athlétique" et la lutte amateur), regrettaient le fait que tout le monde ait le même style (avec quoi je suis en accord).
De leur côté, Jim Cornette a continué de critiquer et de rester réac' envers et contre-tout, déclarant que ce n'était pas du catch mais simplement une bonne chorégraphie de films d'action (pour rappel, c'est le monsieur qui a violemment insulté tous les aspects - créatifs, narratifs et sportifs - de Lucha Underground) ; et Vader a réagi négativement aux acrobaties "digne du Cirque du Soleil", supprimant quelconque légitimité et crédibilité au catch - dixit un super-heavyweight qui faisait des Moonsaults, alors qu'il n'en avait pas besoin à l'époque ...
Tout ça pour dire que derrière des opinions se cachent d'autres données à prendre en compte, les biaisant. De plus, sans Tiger Mask vs. Dynamite ou RVD vs. Lynn "tuant le business", le catch n'aurait jamais été aussi divers qu'aujourd'hui. Cependant, en effet, avoir le même style partout n'est pas forcément bon (ce que j'expliquais dans un HI) et l'important est toujours de donner une performance crédible pour conserver la magie de l'art du catch, pour que la "suspension volontaire d'incrédulité" fonctionne et la performance soit émotionnellement efficace pour le public.
Back To The Past #5 : WWE Vengeance 2002
- Par ludovic-h
- Le 31/05/2016
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Bien le bonjour, et bienvenue pour le cinquième numéro de Back To The Past ! Comme vous le savez désormais je serai amené à analyser des PPV de votre choix. En effet, vous aurez la possibilité d'élire un PPV précis parmi une séléction d'événements que je vous proposerai chaque mois. Ceci dit, occupons nous du PPV de ce mois-ci !
A Propos du PPV
Ce mois-ci nous resterons sur l'année 2002 puisque après avoir analysé Wrestlemania 18 le mois dernier, je vais maintenant m'attaquer à Vengeance 2002 cette fois-ci. En effet ce show s'est déroulé le 21 Juillet 2002 à la Joe Louis Arena de Detroit dans l'état du Michigan. Ce PPV dont le slogan était « Quick And Merciless » ( rapide et sans pitié – faisant notamment référence au Main Event ) avait attiré 12 000 personnes dans une salle pas totalement remplie. Il est à noter qu'il s'agissait seulement de la deuxième édition de ce PPV effectivement créé en 2001 ( Il s'agissait initialement d'Armageddon 2001 mais la WWE l'a modifié en Vengeance 2001 à cause des attentats du 11 Septembre de cette même année ) ; puis modifié en 2007 pour devenir Night Of Champions avant de faire un petit retour en 2011. Il s'agissait d'un des tout premiers PPV de la « Brand Extension » alors fraîchement créé en Mars 2002 quelques mois auparavant. Ce PPV fût visionné par 375 000 personnes en vidéo à la demande contre 315 000 l'année précédente ; ce qui constitue une petite augmentation par rapport à l'an dernier.
Avant de passer au vif du sujet et de développer un peu plus à propos de ce show, regardons les résultats de cet événement :
- Spike et Bubba Ray Dudley b. Chris Benoit & Eddie Guerrero dans un match de tables à élimination
- Jamie Noble © b. Billy Kidman et conserve son titre Cruiserweight
- Jeff Hardy © b. William Regal et reste le champion Européen
- John Cena b. Chris Jericho
- RVD © b. Brock Lesnar par disqualification et reste donc champion Intercontinental
- Booker T b. The Big Show dans un match sans disqualifications
- The Un-Americans ( Christian & Lance Storm ) b. Hulk Hogan & Edge © pour devenir champions par équipe
- The Rock b. Kurt Angle & The Undertaker © pour devenir Undisputed champion.
Comme nous pouvons le constater, cette carte présentait différents atouts capables de nous proposer un beau spectacle. Voyons si cela a été le cas.
Le match-par-match
Ce PPV estival s'ouvre avec un match qui – sur le papier – semblait très intéressant puisque Spike et Bubba Ray Dudley affrontaient Eddie Guerrero et Chris Benoit dans un Tag Team Table Elimination Match.
Quoi de mieux pour ouvrir un show qu'une affiche si intéressante avec une stipulation qui l'est tout autant. D'ailleurs le match ne s'est pas avéré décevant puisqu'il s'agissait d'un très bon affrontement. En effet, le rythme du match était très soutenu ; de quoi nous tenir en haleine pendant les 15 minutes de combat. Les prises se succédaient parfaitement ce qui nous offrait un beau spectacle avec de nombreux « Spots » . C'était en somme une très bonne manière d'ouvrir cette édition de Vengeance.
Le match suivant opposait 2 lutteurs très talentueux puisque Billy Kidman faisait face à Jamie Noble avec le titre Cruiserweight en jeu.
Pour rester dans la continuité de l'affrontement précédent, ce match était lui aussi un bon match dans son ensemble. Les 2 athlètes enchaînaient les prises avec une vitesse impressionnante, ce qui ne les empêchait pas d'être très propres et très appliqués dans leur match. Ce match a donc continué le bon élan donné par l'affrontement précédent, nous offrant par la même occasion un match d'assez bonne qualité.
Nous passons ensuite au match comptant pour le titre Européen qui opposait le champion Jeff Hardy au challenger William Regal. Il s'agissait du match retour de William Regal pour le titre qu'il avait perdu 2 semaines auparavant. Il avait donc l'occasion de récupérer son bien des mains de « The Charismatic Enigma »
Malheureusement, l'élan positif dont je vous parlais juste avant s'est arrêté avec ce match. En effet, l'affrontement était beaucoup trop court ( seulement 4 minutes ), et celui-ci donnait une impression de travail expédié. Même si il y a eu quelques moments intéressants, ce ressenti de travail bâclé gâchait l'ensemble de la rencontre entre les 2 lutteurs pourtant extrêmement talentueux. C'était donc une déception.
Le match suivant opposait John Cena face à Chris Jericho. Quelques semaines avant Vengeance, John Cena était sur le point de battre Chris Jericho avant que ce dernier ne se fasse disqualifier. Le nouveau venu à la WWE avait donc l'occasion d'obtenir sa revanche dans son tout premier match dans un PPV de la WWE lors de Vengeance 2002.
Parlons maintenant du match. C'était globalement un match correct, mais sans plus. Il y avait également ici un petit problème de durée, puisque le match n'a duré que 6 minutes environ. Malgré ce petit bémol, le match à su se montrer divertissant, nous montrant par la même occasion l'arsenal de prises de John Cena très « old school » à l'époque. Il a d'ailleurs remporté la victoire sur un petit paquet, ce qui a eu le don d'énerver Chris Jericho à la fin du match.
Les choses deviennent un peu plus sérieuses ensuite puisque Rob Van Dam affrontait Brock Lesnar avec le titre Intercontinental en jeu.
Lors du King Of The Ring le mois dernier, Brock Lesnar affrontait Rob Van Dam dans la finale de ce tournoi. Cette finale fut d'ailleurs remportée par « The Beast ». Cependant, la rancune était toujours présente du côté de Rob Van Dam puisqu'il attaqua Lesnar quelques temps après lors d'un Raw. La rivalité continua de fil en aiguille et celle-ci nous mena jusqu’à leur affrontement à Vengeance 2002 avec le titre Intercontinental en jeu.
Après 2 matchs plutôt moyens précédemment, nous espérions que ce match rehausse la barre. Ce fut d'ailleurs le cas, puisque ce match était un très bon affrontement. Dans son ensemble, le match a effectivement su se montrer très convainquant, mêlant les phases de domination de Brock Lesnar, aux phases très virevoltantes de Rob Van Dam. Mention spéciale pour le moment ou RVD a effectué son « Five Star Frog Splash » et où tout le monde a cru qu'il allait gagner. La foule était vraiment déchaînée. Malheureusement la disqualification nous enlève une possible fin de match haletante mais celle-ci ne s'est pas avérée désagréable comme cela peut parfois être le cas. Ce match a donc permis au show de se relancer. Un mois plus tard lors de Summerslam 2002, Brock Lesnar devenait le plus jeune champion du monde de l'histoire de la WWE en battant The Rock.
Le match suivant opposait Booker T au Big Show dans un match sans disqualifications.
Lorsqu'on assemble une belle affiche avec une bonne stipulation, le rendu devrait être généralement bon. Malheureusement, c'était loin d'être le cas ici. On sentait facilement que ce match était la pour combler un trou. Il a été très rapidement expédié, il était beaucoup trop monotone et la stipulation n'a même a été exploitée. Seul le coup de pied en ciseaux sur la table des commentateurs et le magnifique « Houston Hangover » de Booker T sont a retenir. Le reste était plutôt médiocre.
Passons maintenant au Co-Main Event de la soirée qui opposait les Un-Americans – équipe composée de Lance Storm et de Christian – face a Edge et Hulk Hogan.
Lors du Smackdown du 4 Juillet, Edge et Hulk Hogan remportèrent les titres par équipes, célébrant par la même occasion le jour de la fête nationale aux Etats-Unis. C'était un grand moment pour Edge que de pouvoir lutter avec son idole d'enfance. Ils rencontrèrent cependant des opposants en la personne de Lance Storm et Christian, qui dénigraient totalement le pays Étasunien ainsi que leur population. Tout ceci nous conduit à un affrontement entre les 2 équipes lors de Vengeance 2002 avec les titres par équipe en jeu.
L'affrontement entre les 2 équipes était très bon dans son ensemble. En effet, il était plutôt ryhtmé, et très plaisant à regarder. Le suspense demeurait énormément présent, puisqu'il était difficile de prédire qui allait remporter cette rencontre. De plus, c'était un combat comme on les aime – mêlant controverses, interventions diverses et autres – puisqu'il s'est avéré très divertissant. C'était en somme un combat très plaisant à regarder, servant par la même occasion de petite introduction pour le Main Event qui suivait.
Nous voilà donc arrivés au Main Event de la soirée qui opposait le champion The Undertaker à The Rock et à Kurt Angle dans un Triple Threat Match pour le titre de la WWE.
Lors du King Of The Ring le mois dernier, The Undertaker affrontait Triple H dans un match comptant pour le titre de la WWE. Pendant ce match, The Rock effectua une intervention pour empêcher The Undertaker de conserver son titre. Cependant, ce dernier empocha la victoire in-extrémis. Le champion voulait sa revanche face au « Great One » à Vengeance. Mais il devait d'abord affronter Kurt Angle Lors d'une édition de Smackdown avec le titre en jeu. Le match se termina par un nul, ce qui permis a Kurt Angle de s'insérer dans le match initialement prévu et de transformer l'affrontement en un Triple Threat Match pour le titre de la WWE a Vengeance, pour le plus grand de notre plaisir.
Et quelle affiche de rêve ! C'est vraiment un dream match, et celui ci pouvait que nous procurer du bonheur. Ce fut d'ailleurs largement le cas puisque ce match était fabuleux. C'était 20 minutes de catch a son meilleur. En effet le match se déroulait sur un rythme effréné ne laissant aucune place pour l'ennui. Aucun temps morts, que du spectacle, du suspense, des « nearfalls » qui nous font sursauter. Tout les ingrédients étaient réunis pour nous offrir un match d'exception. Difficile également de prédire qui pouvait gagner tant ce match était indécis du début jusqu’à la fin. Avec ces 3 guerriers, la notion du temps n'existait plus, ce qui montre a quel point ce combat était captivant. D'ailleurs, Dave Meltzer avait donné une note de 4,5/5 à ce match, prouvant encore une fois a quel point celui-ci était formidable.
C'était donc un excellent combat clôturant de la meilleure des manières ce Vengeance 2002.
Conclusions
Cette édition de Vengeance s'est avérée assez moyenne et hétérogène dans son ensemble. C'était un mélange assez contrasté de très bon, de bon et de plus mauvais. Et pourtant la carte était très attrayante. Heureusement, le Main Event est venu sauver l'ensemble du PPV. Sans cela, le PPV aurait été moyen.
Voilà, c'est tout pour ce cinquième numéro de Back To The Past. On se retrouve donc le mois prochain sur The Alt pour une nouvelle analyse d'un Pay-Per-View de votre choix. D'ici là, portez vous bien et à la prochaine !
Les 10 meilleurs "faces" et "heels" de l'Histoire du catch
- Par
- Le 29/04/2016
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A l'AccorHotels Arena de Paris Bercy ce vendredi, curieuses étaient les réactions d'un public surprenant à l'égard des catcheurs présents ce soir-là. Surtout à une époque où le plus détesté et rejetté du roster est un héros, le champion du monde incontesté et bourreau de la tyrannique Authority que se veut être Roman Reigns. A se demander ce qui fait un vrai bon "babyface" et un excellent "heel". Et à cette interrogation rejoint l'envie naturelle de classer les meilleurs exemples possibles de ces notions, pour mieux les illustrer et donc les comprendre. L'idée m'est donc venu d'établir les plus précis et légitimes Top 10 des meilleurs "heels" et Top 10 des meilleurs "faces", à ma modeste connaissance.
Attention ! Ici ne seront donc pas retenus ceux qui ont simplement été immensément populaires en dépit du reste, à l'instar de Daniel Bryan en 2014, ou ceux qui ont réussi à inspirer les envies les plus meurtrières, tel Larry Zbysko quand il trahit Bruno Sammartino. Aussi, seront écartés les "tweeners", autant ceux aux tendances de "heel" (eg. Brock Lesnar post-SummerSlam 2014) que les autres, plus "faces" (eg. 'Stone Cold' Steve Austin post-WrestleMania 13) qui incarnent la plus réelle et nuancée des options, mais ne sont, ipso facto, pas des exemples concrets à considérer dans un alignement "kayfabe" standard. Dans ces deux classements ne seront compilés que ceux qui, en adéquation avec le "booking" idéal (lequel, suivant les désidératas du public touché), ont su être assez héroïque, touchant et appréciable - dans le cas des "babyfaces" - ou assez détestable, cruel et manipulateur - dans le cas des "heels" - pour exorter l'émotion voulue à leur public.
Back To The Past #4 : WWF Wrestlemania X8
- Par ludovic-h
- Le 25/04/2016
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Bien le bonjour, et bienvenue pour le quatrième numéro de Back To The Past ! Dans cette nouvelle chronique sur The Alt, je vais analyser un ancien Pay-Per-View de votre choix (chaque mois, vous pourrez élire au choix l'un de deux, ou plusieurs PPVs proposés sur ask.fm/Rollins_Thefuture), à la fois dans son déroulé match-par-match et dans son importance contextuelle.
A propos du PPV
Ce mois-ci, je vais m'attaquer à la dix-huitième édition du 'Grandest Stage of Them All', WrestleMania X-8 ! J'ai en effet voulu être en adéquation avec le contexte actuel, avec WrestleMania 32 désormais dans les livres d'Histoire. Ce PPV s'est déroulé le 17 Mars 2002 au Skydome de Toronto, dans l'Ontario au Canada. C'était le deuxième passage de la WWE dans cette arène pour un WrestleMania, après la sixième édition. Sur place, le spectacle a attiré 63 237 personnes dans une salle comble. Ce WrestleMania est assez spécial, puisque c'était le dernier WrestleMania épinglé du sigle « WWF » mais également le dernier show avant la « Brand Extension ». Cette grande affluence de spectateurs a permis à la fédération de Stamford de récolter quelque 6 millions de dollars de recette sur place, et 860 000 de téléspectateurs payants.
Avant de passer au vif du sujet et de développer un peu plus à propos de ce show, regardons brièvement les résultats de cet événement :
- Rob Van Dam b. William Regal © pour devenir champion Intercontinental
- DDP © b. Christian et conserve son European Championship
- Goldust vs Maven © pour le titre Hardcore, se termine en no-contest
- Kurt Angle b. Kane
- The Undertaker b. Ric Flair dans un match sans disqualification
- Edge b. Booker T
- Steve Austin b. Scott Hall (accompagné de Kevin Nash)
- Billy & Chuck © b. APA, The Hardy Boyz, et les Dudleys Boys dans un 4-corners elimination tag team match pour conserver les titres par équipe.
- The Rock b. Hollywood Hulk Hogan
- Jazz © b. Lita et Trish Stratus et conserve son titre féminin
- Triple H b. Chris Jericho © (accompagné de Stephanie Mcmahon) et devient le nouveau Undisputed Champion.
Comme vous pouvez le constater, cette carte était plutôt bien remplie. Voyons maintenant si celle-ci a tenu toutes ses promesses.
Le match-par-match
Le plus grand show de l'année s'ouvre par un match comptant pour le titre Intercontinental opposant William Regal à Rob Van Dam. Grâce à ce match très intéressant, nous avions la possibilité de commencer la soirée d'une très bonne manière.
Le match ne s'est pas avéré décevant, puisque les 2 lutteurs nous ont offert un match de haute volée pour attaquer ce WrestleMania. Le rythme de l'affrontement était effectivement très rapide, alors que les 2 lutteurs – autant Rob Van Dam que William Regal – enchaînaient les grosses prises. Notamment une Half-Nelson Released German Suplex dévastatrice dont seul William Regal a le secret. En outre, c'était un match assez brutal, comme pouvaient en témoigner les bouches en sang de William Regal et de Rob Van Dam. Malgré la durée assez courte de ce match, les 2 lutteurs ont su utiliser parfaitement le temps qui leur était imparti pour nous offrir un bon premier affrontement.
Le match suivant opposait Diamond Dallas Page à Christian avec le titre Européen en jeu. Dans les semaines précédant WrestleMania, DDP était positionné comme le mentor de Christian, avant que ce dernier ne le trahisse. Un match entre les 2 hommes a donc naturellement été organisé pour 'Mania 18.
Pour être honnête, il n'y a pas grand-chose à dire à propos de ce match. C'était un match un peu plat et monotone, sans réelle saveur. De plus, la fin semblait très hésitante. C'était donc un match à oublier.
Passons maintenant au troisième match de la soirée qui opposait Goldust à Maven pour le titre Hardcore. Seulement, il n'y a presque pas eu de match entre les 2 lutteurs. Rappelons que la règle du « Hardcore 24/7 » était appliquée pour ce titre. Cette règle – créée par Crash Holly lors de son règne – stipulait que le titre Hardcore était défendu 24 heures sur 24, et 7 jours sur 7. Après 3 minutes de combat, Spike Dudley est intervenu (sans pour autant être impliqué dans le match) et il a remporté le titre, avant que d'autres lutteurs ne le poursuivent. Ce match a été l'introduction d'un fil-rouge qui a duré tout le long du show. En effet, de nombreuses personnes auront essayé de quitter l'arène avec le titre. Notamment The Hurricane, Molly Holly ou encore Christian. Toutes ces scènes étaient fort divertissantes et drôles, et elles ont permis de très bien rythmer la soirée.
Le match suivant opposait Kurt Angle à Kane. Il s'agissait d'un match simple sans enjeu.
Cet affrontement entre les 2 hommes était assez bon. C'était un match plutôt classique certes, mais pas désagréable à regarder. Malheureusement, la fin du match un peu « botchée » a laissé un goût un peu amer à l'ensemble de la rencontre. Mais en faisant abstraction de ce détail, le rendu était convenable.
On passe maintenant aux choses sérieuses avec le match opposant Ric Flair à The Undertaker dans un match sans disqualification. A l'époque, Ric Flair était un des patrons à la WWE (revenant à la fédération pour la première fois depuis 1993, il s'était placé comme associé de Vince McMahon, au lendemain des Survivor Series 2001 et de sa victoire sur The Alliance). Ce dernier n'appréciait pas les actions de l'Undertaker. En effet, celui-ci avait agressé The Rock et lui avait porté un « Tombstone Piledriver » sur une voiture. Lors de No Way Out 2002 – un mois avant WrestleMania 18 – Ric Flair avait alors attaqué l'Undertaker pendant son match face à The Rock. 'The Deadman' voulait ainsi sa revanche et il demanda ensuite un match face à Ric Flair. Une proposition qu'il refusa. Pour le faire changer d'avis, The Undertaker attaqua des proches de Ric, notamment son ami Arn Anderson ou encore son fils. Tout ceci poussa Ric Flair à accepter la proposition du 'American Bad-Ass' pour un match à WrestleMania 18.
Concernant l'affrontement en lui même, ces 2 légendes des rings nous ont offert une très belle bataille – bien que dominée par The Undertaker dans son ensemble. D'ailleurs, ce dernier n'y est pas allé de main morte sur Ric Flair, lequel a été passé à tabac pendant de longues minutes. Une intervention de Arn Anderson, et son magnifique Spinebuster, relança le match. Mais cela n'aura pas pour autant permis à 'The Nature Boy' de gagner, Undertaker restant invaincu à 'Mania avec une 10ème victoire. Ce combat était donc très bon, l'un des meilleurs combats de la soirée.
Après ce combat fort en intensité et en rebondissements, c'était au tour d'Edge d'affronter Booker T. Il est important de noter la grande importance de ce combat aux yeux d'Edge. En effet, lorsqu'il était bien plus jeune, il avait assisté à WrestleMania 6 dans cette même arène, théâtre de la victoire de l'Ultimate Warrior face à Hulk Hogan, son idôle. C'était donc pour lui un moment particulier, en tant que fan, et en tant qu'athlète également.
Cet affrontement était assez bon et intéressant à regarder, un peu à l'image du Kurt Angle contre Kane plus tôt dans la soirée. C'était, en d'autres termes, un combat classique mais efficace. Edge aura bien su nous faire rire avec sa tentative de Spin-A-Roonie un peu ratée. Mis à part ça, le combat s'est conclu avec une belle passe d'armes et de contres avant que Edge ne place son Edgecution pour remporter la victoire. C'était donc un bon combat.
Revenons maintenant à nos légendes, puisque Stone Cold Steve Austin allait maintenant combattre Scott Hall.
C'est Vince McMahon qui avait fait venir la nWo à la WWE. Le trio originel d'Hogan, Nash & Hall s'en était alors pris à Steve Austin, lui coûtant un match de championnat. Il s'en était suivi une rivalité très violente, entre Austin et la nWo, ce qui nous amena à un affrontement entre les 2 lutteurs lors du plus grand show de l'année. A noter que, hors caméra, Austin vs. Hogan était initialement prévu. Un projet de grande ampleur qui avait été catégoriquement refusé par Austin, connaissant la réputation d'Hogan et ne voulant donc pas ternir sa carrière qu'il sentait aller de mal en pis.
Malgré tout, il faut dire que ce match était très bon dans son ensemble. Pas forcément au niveau des performances dans le ring, mais plutôt par rapport au côté très divertissant de ce match. C'était presque un Handicap Match tant Kevin Nash était perturbateur. Il aura par tous les moyens tenté de faire perdre Austin, lequel avait réussi à s'en sortir en foudroyant Scott Hall de quelques Stunners surpuissants. C'était donc un match très divertissant et agréable à regarder.
Nous continuons ensuite avec le quatrième match de championnat de la soirée, qui opposait les champions Billy & Chuck à 3 autres grandes équipes dans un 4-Corners Elimination Tag Team Match.
Cet affrontement, pour les titres par équipe, était, en globalité, un bon match. Il avait une bonne durée et chaque équipe a pu montrer plus ou moins de quoi elle était capable dans ce match. On notera la Clotheline From Hell dévastatrice de Bradshaw sur un des deux champions, ainsi que la chute de Devon à travers une table à l'extérieur du ring. Ce combat était un bon match et il a contribué à continuer l'élan positif que le précédent combat nous avait offert.
Nous allons maintenant parler du combat le plus attendu de la soirée : The Rock vs. Hollywood Hulk Hogan, une affiche de légende.
Lors d'un précédent RAW Is War, The Rock proposa à Hulk Hogan un match à WrestleMania. Celui-ci accepta avant de se recevoir un Rock Bottom dans la foulée. Une rivalité sans merci avait organiquement éclaté ensuite entre les 2 légendes, voyant même Hulk Hogan enfermer The Rock dans une ambulance avant de lui foncer dedans avec un camion. Ceci symbolisait un combat sous haute tension, très anticipé, lors de WrestleMania.
Dès le départ, ce combat entre ces très grands catcheurs déchaîna le public comme jamais. Il est important de noter que The Rock était assez fortement hué par le public. Hogan était quant à lui acclamé. De plus, ce dernier avait demandé à ses compères de la nWo de rester en dehors de de combat, focalisant l'attention sur lui. Comme ce fût le cas pour le match Austin vs. Hall, ce match était très bon, non pas en terme de qualité dans le ring, mais de part son côté très divertissant. Car il faut dire qu'au niveau du in-ring c'était assez pauvre, tout comme le combat Austin vs. Hall. C'était également un combat très indécis du début jusqu’à la fin. Tout ceci s'est conclu par un excellent segment d'après-match, puisque la nWo avait décidé d'attaquer leur leader à la surprise générale, sauvé in extremis par The Rock. Les 2 hommes se sont ensuite montrés un respect réciproque, de quoi nous donner un beau « WrestleMania Moment ».
Nous allons à présent aborder l'avant-dernier combat de la soirée qui opposait Jazz – la championne féminine en titre – à Lita et à Trish Stratus dans un Triple Threat Match.
C'était un bon combat entre les 3 lutteuses mêlant rapidité, belles prises et « nearfalls ». Un bon exemple de l'excellente qualité de certains 3-Ways/Triple Threats. Chacune des lutteuses a eu son temps pour sortir ses prises fétiches. Et il n'y avait pas de place pour l'ennui tant celles-ci se succédaient au fur et à mesure. Malgré un combat difficile, Jazz s'en est sortie pour conserver son titre.
Il est maintenant temps de passer au Main-Event de la soirée qui opposait Triple H à Chris Jericho avec le titre d'Undisputed Champion en jeu.
9 mois auparavant, Triple H s'était blessé gravement au quadriceps gauche, ce qui lui valut un long temps de guérison et de récupération hors-course. Il avait fait son retour lors d'un RAW en janvier 2002, où, accueilli comme un roi, il avait annoncé sa participation au Royal Rumble Match – qu'il remporta ensuite en éliminant Kurt Angle. Cette victoire lui avait donc permis de se faire une place dans le Main-Event de WrestleMania et d'affronter Chris Jericho (s'alliant par la suite à Stephanie McMahon, la femme de Triple H) pour le titre.
Ce Main-Event de WrestleMania 18 était un match assez correct. Malheureusement, le public était un peu éteint, égosillé physiquement et émotionnellement par Hogan vs. Rock, et il n'était pas du tout impliqué dans ce match pourtant important. Le combat était en plus un peu lent. Mais on peut peut-être se douter que Triple H était en quelque sorte bridé par sa blessure encore présente puisqu'il portait un strap autour de son genou gauche. Ce match n'était pas non plus désagréable à regarder pour autant – bien au contraire – mais le faux rythme constamment présent n'était pas quelque chose de bien entraînant. L'affrontement était globalement bon dans son ensemble mais ce n'était pas digne d'un Main-Event de WrestleMania comme on a pu en voir auparavant.
Conclusions
C'était en somme un bon WrestleMania. Ce n'était ni le meilleur de l'histoire ni le pire, mais il a su faire valoir de bons arguments pour nous faire apprécier ce show. Mis à part le DDP/ Christian qui était le plus mauvais match du show, le reste a su être assez convainquant, suffisant à nous faire passer un bon moment.
Voilà, c'est tout pour ce quatrième numéro de Back To The Past. On se retrouve donc le mois prochain sur The Alt pour une nouvelle analyse d'un Pay-Per-View de votre choix. D'ici là, portez vous bien et à la prochaine !
Billet d'humeur : Comment expliquer le succès actuel du catch britannique ?
- Par
- Le 08/04/2016
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* Voici la question exacte qui m'a été posée sur ask.fm/Felixtaker et dont la réponse mérite meilleure exposition *
D'abord, doit-on parler du succès du catch britannique ? Est-ce un réel succès ? Et est-ce un succès britannique, ou simplement du catch indépendant situé en Grande-Bretagne ?
Le succès, lui, est culturel plus qu'autre chose. Depuis la mort de World of Sports, le catch britannique (et européen, par extension) n'a jamais tellement compté sur la scène internationale. Il a fallu attendre 2011-2012 pour voir le début de l'émergence de cette nouvelle génération du catch britannique, menée par l'ICW, la PROGRESS, la RPW ou encore la PCW. Outre la croissance et l'expansion progressive de ces promotions, incarnant ce "succès", c'est surtout le nouvelle place qu'il occupe dans le Monde du catch et son influence sur le circuit global. Autrement dit, le catch britannique est aujourd'hui mieux considéré et plus réputé (à la fois, par les fans et les professionnels - promoteurs et talents) que le catch mexicain, l'éternel #3 jusque là (qui garde à peine sa place en ce moment, grâce à Lucha Underground). De plus, en terme de réel succès, ou succès tangible, ce n'est que depuis peu qu'on peut vraiment le constater : PROGRESS qui investit plus de villes et bientôt encore une nouvelle "maison", ICW qui ne cesse de grossir son agenda et s'arroge des grandes salles connues du pays, la RPW et ses nombreux alliances internationales, etc.
Ensuite, ce n'est pas tant le catch britannique qui est la cause de ce "succès", mais bien autre chose de plus complexe. Comme remarqué plus haut, ce "boom" britannique a commencé en 2011-2012 avec la croissance de promotions déjà établies (ICW, RPW-IPW, etc) et l'émergence de nouvelles, plus modernes en leurs sens (PROGRESS et PCW en tête). Cette même période suivant la fameuse "pipebomb" de CM Punk qui a suscité un engouement nouveau, corrélé à une explosion à l'apogée d'Internet et des réseaux sociaux, rassemblant les fans donc favorisant une grande communauté plus accessible, et donnant accès à des contenus et des produits juque là invisibles des yeux non-avertis. Voilà ce qui a permis la renaissance de la NJPW (bien aidé par une "booking team" mieux avisée et des jeunes talents de haut acabit) et l'expansion de telles organisations, comme la ROH ou les promotions principales de Grande-Bretagne, mais aussi un succès (certes, différent des précédents, des années 1980s et 1990s) certain pour la WWE, et d'autres choses (des podcasts comme OSW Review et AE Podcast, s'implantant comme jamais).
Voilà tout ce qui fait ce "succès" du catch britannique.
Back To The Past #3 : WWE No Way Out 2006
- Par ludovic-h
- Le 25/03/2016
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Bien le bonjour, et bienvenue pour le troisième numéro de Back To The Past ! Dans cette nouvelle chronique sur The Alt, je vais analyser un ancien Pay-Per-View de votre choix (chaque mois, vous pourrez élire au choix l'un de deux PPVs proposés sur ask.fm/Rollins_Thefuture), à la fois dans son déroulé match-par-match et dans son importance contextuelle.
A propos du PPV …
Ce mois-ci, je vais vous parler de No Way Out 2006 qui s'est déroulé il y a dix ans de cela, en pleine 'Road To Wrestlemania' et à 42 jours du 'Showcase Of The Immortals'. Cela tombe bien puisque nous sommes aussi en route pour le plus grand événement de l’année. Ce PPV s'est produit le 19 Février 2006 à la 1st Mariner Arena situé à Baltimore dans le Maryland.
Sur place, ce show – proposé par Smackdown! et son roster uniquement – a attiré 11 000 personnes sur place, dans une salle qui semblait pleine lors de l'événement, et 220 000 téléspectateurs payants (100 000 de moins qu'Armageddon 2005, le précédent Pay-Per-View exclusif à Smackdown!). Depuis 1998 et ce jusqu’à 2009, No Way Out a été à chaque fois le PPV qui précédait Wrestlemania. Il fut ensuite remplacé par Elimination Chamber ("gimmick show" seul à comporter le match éponyme) entre 2010 et 2014 puis Fastlane.
Avant de passer au vif du sujet et de développer un peu plus à propos de ce show, regardons les résultats de cet événement :
- Gregory Helms © b. Brian Kendrick, Paul London, Nunzio, Funaki, Kid Kash, Super Crazy, Psicosis et Scotty 2 Hotty dans un 9-man Cruiserweight Open pour conserver sa ceinture
- JBL b. Bobby Lashley
- Matt Hardy & Tatanka b. MNM
- Chris Benoit b. Booker T © pour devenir le nouveau champion US
- Randy Orton b. Rey Mysterio et gagne sa place dans le Main Event de Wrestlemania 22
- Kurt Angle © b. The Undertaker et reste World Heavyweight Champion
Cette carte, ayant un certain potentiel, avait des arguments pour nous offrir un spectacle de qualité. Voyons maintenant si cela a été le cas.
Le match-par-match
Le show s'ouvre avec un match de championnat qui opposait Gregory Helms – le champion Cruiserweight de l'époque – à 8 autres adversaires déjà cités précédemment.
Lors du Royal Rumble 2006, un match de cette envergure avait déjà été organisé. A la plus grande surprise de tous, c'était Gregory Helms qui avait remporté le combat alors que celui-ci appartenait à Raw. Quelques semaines plus tard, le champion déclara qu'il pouvait battre tous les lutteurs de la division Cruiserweight de SmackDown. Plus tard, un combat fut signé avec tous ces catcheurs là.
Évoquons maintenant le contenu de ce match d'ouverture. C'était un très bon match pour commencer ce No Way Out 2006, puisque tous les éléments étaient réunis pour avoir une belle bataille. La totalité du combat fut très agréable à regarder mêlant rapidité, voltige et grosses prises. D'ailleurs, Kid Kash nous aura gratifié d'un sublime « Slingshot Hurricanrana » à l'extérieur du ring. En tout cas, il n'y avait aucune place pour l'ennui et ce combat était très divertissant. C'était donc un excellent moyen d'ouvrir ce PPV. C'était le début d'un très long règne pour Gregory Helms, puisqu'il allait durer environ 1 an.
Le combat suivant fut introduit d'une manière surprenante puisque Cristal était dans la zone d'interview en coulisses avant que Finlay ne la rejoigne. Celui-ci n'étant pas content d'avoir de combat dans la soirée, il embarqua Cristal dans le ring avant que Bobby Lashley, puis JBL interviennent. Bobby Lashley s'était débarrassé de Finlay.
Les catcheurs étaient désormais prêts, le combat pouvait commencer.
Ce deuxième match donc, qui opposait Bobby Lashley à JBL, était un assez bon combat dans son ensemble. Il était très physique, plutôt rythmé et bien construit. La durée était convenable puisque cet affrontement a duré 10 minutes environ. D'ailleurs, le côté physique du combat fut bien représenté puisque JBL a terminé le combat en sang. Cependant, une intervention de Finlay lui a permis de remporter la victoire. Cette victoire de JBL a été marquée par la première défaite dans un match en solo pour Bobby Lashley depuis son arrivée à la WWE.
La soirée continue avec un match par équipe ne comptant pas pour les titres entre MNM (Mercury Nitro Melina), les actuels champions et Matt Hardy accompagné d'un partenaire mystère.
Avant le match, les champions avaient lancés un challenge ouvert pour qu'une équipe les affronte dans un match ne comptant pas pour le titre. Matt Hardy a répondu à cette annonce, et Tatanka fut son partenaire mystère.
Ce match entre ces deux équipes était globalement correct. Il était classique tout simplement. A vrai dire, il n'y a pas grand-chose à dire à propos de ce match, si ce n'est la victoire de Matt Hardy et de Tatanka. Ces derniers ont d'ailleurs par la suite obtenu un match pour le titre grâce à leur victoire face aux champions.
Les choses deviennent bien plus sérieuses puisque le match à suivre opposait Booker T à Chris Benoit avec le titre US en jeu.
Alors que les 2 lutteurs s'affrontaient dans un « Best Of 7 series match », Booker T se blessa au niveau de l'aine. Il fut contraint de choisir des remplaçants pour défendre son titre à sa place. Pendant les matchs de Chris Benoit, Booker T attaqua son challenger à plusieurs reprises. Plus tard, Chris Benoit remporta un Fatal-4-Way match et il devint le nouveau challenger de Booker T. Avant le match, le champion prétendait être encore blessé, pensant que Theodore Long allait le limoger pour ce soir là. Ce dernier n'était pas de cet avis, et il a lancé un ultimatum au champion : Soit il combattait, soit il devait rendre sa ceinture. Booker T voulait déclarer forfait avant le match face à Benoit mais ce dernier trouva un moyen de forcer Booker T à combattre. Le match à finalement eu lieu.
Ce deuxième match de championnat de la soirée était un bon match dans son ensemble. En effet, il était assez équilibré et chaque lutteur a pu montrer ce qu'il savait faire. Le match fut rythmé notamment par les « German Suplexes » de Chris Benoit ou par les coups de pied superbement exécutés par Booker T. Cet affrontement – intense du début à la fin – s'est conclut par une belle victoire de Chris Benoit par soumission avant de s'avancer à Wrestlemania 22 pour affronter JBL.
Passons maintenant à l'avant dernier combat de la soirée, un affrontement plein d'enjeux puisque Rey Mysterio remettait sa place dans le Main Event de Wrestlemania 22 en jeu face à Randy Orton.
Le Royal Rumble 2006 fut remporté par Rey Mysterio, à la plus grande surprise de tous, en éliminant Randy Orton pour remporter la victoire. Randy Orton tenta par tous les moyens d'obtenir un match face à Rey Rey. Il se moqua notamment du défunt Eddie Guerrero pour forcer Rey Mysterio à lui accorder un match. Une rencontre a donc été mise en place entre les 2 lutteurs avec une place dans le Main Event de Wrestlemania en jeu.
Parlons maintenant du contenu de ce match. Et il faut dire que c'était un très bon combat entre les 2 jeunes lutteurs. Randy Orton aura dominé pendant une majeure partie du match. D'ailleurs, le retour de Mysterio dans le match se faisait attendre. Car il faut dire que la période de domination de Randy Orton était un peu longue. Mais cela a permis de solidifier le retour de Rey Mysterio dans l'affrontement, ce qui aura apporté un bon vent de fraîcheur et de rapidité. Au final, Randy Orton est sorti vainqueur en trichant. Quelques temps plus tard, Rey Mysterio a réussi à obtenir sa place à Wrestlemania. Il remportera d'ailleurs le titre suprême face à Kurt Angle et Randy Orton dans un Triple Threat Match.
Il est temps maintenant de passer au combat que tout le monde attendait, le Main Event de ce No Way Out 2006 qui opposait le World Heavyweight Champion Kurt Angle à The Undertaker.
Lors du Royal Rumble 2006, Kurt Angle se débarrassa de Mark Henry avant d'assister au retour de L'Undertaker dans la foulée. Il lança alors un défi à Kurt Angle pour un match de championnat à No Way Out. Le champion accepta, et le combat fut officialisé ensuite.
Évoquons maintenant le contenu de ce combat tant attendu. Il faut dire que ce fut un match magistral, parfait, unique tant les deux top stars de Smackdown se sont données à fond ! C'était 30 minutes qui étaient aussi rapides que 2 minutes : dans ce match, les 2 protagonistes nous ont fait oublier la notion du temps. Le match était vraiment digne d'un « 5 Star Match ». Cet affrontement était extrêmement partagé et indécis jusqu’à la dernière seconde. Les 2 athlètes nous auront gratifié d'une passe d'armes éblouissante entre « L'angle Lock » de Kurt Angle et le « Triangle Choke » de l'Undertaker mis opposition. Ce match fut accompagné de plusieurs « nearfalls » qui nous auront fait sursauté plus d'une fois. C'était en somme un match excellent.
Conclusions
Ce No Way Out 2006 était donc un bon prélude à Wrestlemania 22. Il s'est en effet ouvert par un match de haute volée, suivi par d'autres matchs tout aussi intéressants comme le Booker T vs Chris Benoit ou encore le Rey Mysterio vs Randy Orton. Les stars de Smackdown auront clôturé ce PPV de la meilleure des manières avec un Main Event tout simplement sublime. Petit aparté, je vous conseille – si vous n'avez jamais vu le Kurt Angle vs Undertaker de No Way Out 2006 – de vous jeter sur ce match dès que possible, car il en vaut vraiment la chandelle.
Voilà, c'est tout pour ce troisième numéro de Back To The Past. On se retrouve donc le mois prochain sur The Alt pour une nouvelle analyse d'un Pay-Per-View de votre choix. D'ici là, portez vous bien et à la prochaine !
Il était une fois au Japon : La JWP (et ses descendantes)
- Par h-edge
- Le 20/03/2016
- Commentaires (0)
Il y a encore quelques années, être une catcheuse au Japon était loin d'être de tout repos. Une catcheuse n'avait pas le droit d'avoir de relation amoureuse ou sexuelle, de boire de l'alcool, de fumer ou de prendre de la drogue, de plus elle devait prendre leur retraite alors qu'elles avaient encore une vingtaine d'année (24, puis 26, et enfin 30 ans). De plus il fallait plaire à Takashi Matsunaga, le président de la seule fédération de catch féminin du Japon, la All Japan Women's Pro-Wrestling (ou AJW pour faire court), si l'on oublie l'éphémère division féminine de la IWE entre 1979 et 1981. C'était de cette manière que Takashi Matsunaga s'assurait d'avoir des shows de qualité, et un renouvellement de son "roster" régulièrement. Mais une fédération est venue changer tout cela, il s'agit de la Japan Women's Pro-Wrestling.
la Première Reine de la "Joshi Puroresu", Jackie Sato
Pour comprendre pourquoi la Japan Women's Pro-Wrestling a pu se faire une place aux côtés de la AJW aussi facilement, il faut déjà savoir qui est Jackie Sato, l'une des fondatrice de la JWP. Et pour cela on doit remonter aux premières heures de la AJW, avant que la AJW ne deviennent réellement populaire, avant que la qualité de ses shows ne lui amènent des fans de catch, et avant que les catcheuses/chanteuses n'amènent les jeunes filles japonaise à s'intéresser au catch, au milieu des années 1970.
C'est à cette époque que Jackie Sato a fait ses débuts sur les rings, en 1975. Au départ elle n'attire pas vraiment l'attention, et tous les yeux se tournent plutôt vers Mach Fumiake, une catcheuse/actrice, qui finit par remporter le titre majeur à l'âge de seize ans. Mais voilà, Mach Fumiake décide de quitter le monde du catch pour se concentrer sur sa carrière d'actrice. Or à la même période, Jackie Sato commence à former une équipe avec une autre jeune catcheuse de la AJW, Maki Ueda (sur la photo ci-contre, Jackie Sato est celle avec la rose dans la bouche, l'autre c'est Maki Ueda), créant ainsi les fameuses The Beauty Pair.
The Beauty Pair, en parallèle de leur carrière de catcheuse, vont former un duo musicale très populaire et très connu au Japon. Grâce à leur carrière musicale, elles vont attirer à la AJW de nombreuses jeunes filles qui ne s'intéressait pas au catch jusque là. Jusqu'à sa fermeture, la AJW va maintenir cette traditions des catcheuses/chanteuses, avec plus ou moins de succès (comme les Crush Gals, Aja Kong, Manami Toyota et Toshiyo Yamada, Devil Masami, les JBA, Jaguar Yokota, ou encore Kiss no Sekai (Momoe Nakanishi, Nanae Takahashi, Kayo Noumi et Miho Wakizawa) parmi tant d'autre), afin de continuer à attirer un public de jeunes filles. Ce qui lui permet d'attirer une large quantité de fans, mais aussi de ne pas avoir à chercher longtemps pour renouveller le "roster".
The Beauty Pair, sont aussi à l'origine de l'intérêt des fans de bon catch dans la "Joshi Puroresu", dès le milieu des années 1970, Jackie Sato et Maki Ueda, ainsi que d'autres catcheuses de leur génération comme Shinobu Aso, Yumi Ikeshita, Nancy Kumi ou encore Tomi Aoyama, vont proposer certains des premiers grands matchs de l'histoire de la "Joshi Puroresu", on peut par exemple citer la célèbre rivalité entre The Beauty Pair et The Black Pair (Shinobu Aso et Yumi Ikeshita). Cette rivalité va poser les bases pour presque tout ce qui va arriver en "Joshi Puroresu" dans les années qui suivront, cette rivalité est même l'une des premières grosses rivalités entre des japonais "face" et des japonais "heel". Que ce soit chez les femmes ou chez les hommes, jusque là, le schéma du méchant "gaijin" contre le gentil japonais était encore bien souvent appliqué.
En 1979, à cause de la règle de la AJW qui veut que les catcheuses prennent leur retraite à un jeune âge, Maki Ueda prend sa retraite, au terme d'un match de plus de 40 minutes contre sa plus grande alliée, Jackie Sato. Quant à elle Jackie Sato, qui était alors championne majeur de la AJW, va finir par prendre sa retraite après avoir perdu son titre dans un match contre celle qui prendra sa place au sommet de la fédération, la légendaire Jaguar Yokota en 1981. En résumé The Beauty Pair ont permis à la AJW et à la "Joshi Puroresu" en général (vu qu'à cette époque il n'y avait que cette fédération qui proposait du catch féminin au Japon) de trouver un large public, mais aussi de pouvoir s'immiscer dans la pop culture japonaise "mainstream", permettant ainsi la popularité hors du commun des Crush Gals dès 1984. Mais elles ont aussi posé les bases de ce qui deviendra la "Joshi Puroresu" tel qu'on la connaît peaufiné par Jaguar Yokota à la fin des années 1970 et au début des années 1980. Tout en inspirant au passage toute une génération à devenir catcheuse, tel que Jaguar Yokota, Devil Masami, Chigusa Nagayo, Lioness Asuka, Dump Matsumoto, Mimi Hagiwara, Itsuki Yamazaki, Noriyo Tateno ou encore Jumbo Hori. Toutes ces catcheuses ayant été entraînée par Jackie Sato, et toutes les grandes catcheuses ayant fait leurs débuts entre 1985 et la fin des années 1990 ont été entraîné soit par Jackie Sato, soit par Jaguar Yokota, soit par Devil Masami.
La Japanese Women's Pro-Wrestling originale
En 1986, Jackie Sato décide de sortir de sa retraite, mais s'approchant de la trentaine, c'est impossible pour elle de revenir à la AJW. à cette époque la "Joshi Puroresu" vivait un âge d'or notamment grâce à l'énorme popularité des Crush Gals, la AJW réalisait des records d'audience pour le catch japonais qui tiennent encore aujourd'hui. De plus jusqu'à sa retraite forcé à cause d'une blessure, Jaguar Yokota était considérée comme la meilleure catcheuse au monde, homme comme femme par beaucoup de japonais et donnait des matchs à couper de souffle qui sont devenu des classiques depuis. C'est dans ce contexte que Jackie Sato décide de créer sa propre fédération, la Japanese Women's Pro-Wrestling.
Mais pour créer la première fédération de "Joshi Puroresu" qui oserait rivaliser avec la géante AJW (qui à cette époque dominait même la NJPW et la AJPW), Jackie Sato n'est pas seule. Elle est aidée et accompagnée de trois autres personnes, Nancy Kumi, elle aussi une ancienne catcheuse de la AJW, Rumi Kazama une ancienne kickboxer qui fait pour l'occasion ces premiers pas dans le catch, et Shinobu Kandori une ancienne judokate, qui comme Rumi Kazama fait ici ses débuts, mais qui sont déjà bien connue au Japon. La JWP a pour objectif de pouvoir rivaliser avec la AJW, et pour y arriver compte sur un système centré sur ses "quatre Reine Célèste", comme la JWP aime à surnommé ses quatre top stars, qui sont celles cités précédemment. De plus la JWP espère pouvoir compter sur les élèves qui sortent tout juste du dojo et qui contrairement à Shinobu Kandori ou Rumi Kazama ne sont pas déjà connue du public, comme les futures Cuty Suzuki ou Plum Mariko. La JWP profite également des règles stricts d'acceptation au dojo de la AJW, pour faire venir des catcheuses qui n'avait pas été acceptés au dojo comme une jeune Mayumi Ozaki qui n'avait été accepté car elle était trop petite pour les critères du dojo (la limite était à 1M60, Ozaki en faisait 1M55), ou encore une certaine Chieko Suzuki, qui deviendra Dynamite Kansai. La JWP réussit même à ramener des anciennes gloires de la AJW, ayant atteint l'âge limite, comme Devil Masami en 1988, ou Itsuki Yamazaki et Noriyo Tateno en 1989.
Mais la principale différence entre la JWP et la AJW à cette époque, est que la JWP n'a pas toutes ces règles qui imposent des limites aux catcheuses, les catcheuses peuvent avoir un petit ami, elles peuvent fumer, boire de l'alcool, et surtout prennent leur retraite comme elles ont envie. Enfin dans les faits, les catcheuses de la JWP veulent prouver qu'elles sont au moins aussi bonnes que les catcheuses de la AJW et comme leurs voisines de l'autre fédération de "Joshi Puroresu" passent beaucoup de temps à s'entraîner, et se consacrent presque exclusivement au catch. Mais officiellement les catcheuses de la JWP peuvent vivre la carrière qu'elle souhaite.
Malgré toutes ces bonnes intentions, la gestion de la JWP est loin d'être excellente. Bien souvent des plans été fait pour être annulé avant de pouvoir vraiment être mis en place. On peut par exemple citer le fait qu'avec la création de la Frontier Martial-Arts Wrestling par Atsushi Onita (qui à l'origine ne devait pas être une fédération de catch "Hardcore"), la JWP devait devenir la division féminine de la FMW, mais le projet a été annulé en cours, Onita s'est donc retrouvé uniquement avec des "rookie" sans aucune expérience (et sans réel entraînement) comme Shark Tsuchiya, Crusher Maedomari ou encore Bad Nurse Nakamura et a été obligé d'aller chercher des anciennes jeunes catcheuses de la AJW, qui avaient été viré faute de talent, à savoir Reibun Amada, Combat Toyoda et Megumi Kudo (qui deviendront trois des catcheuses "Hardcore" les plus connus de l'histoire, surtout la dernière). A un moment, la JWP aurait également du se rapprocher de la UWF, mais là encore ça ne s'est pas fait, causant ainsi des troubles dans les vestiaires, menant notamment au départ de l'un des entraîneurs, Gran Hamada.
En réalité ces problèmes dans la direction de la JWP était issu de trouble internes entre les quatres chefs de la fédération (surtout entre Shinobu Kandori et Jackie Sato). À force de vouloir trop bien faire en ne pas donnant le pouvoir à une seule personne ça leur a porté préjudice, c'est une autre différence entre la JWP et la AJW. À la JWP, quatre personnes prenaient les décisions, à la AJW, Takashi Matsunaga donnait ses ordres directement à ses catcheuses ou à ses propres frères. Ces rivalités entre dans la direction mène à un "shoot" (un match qui est devenu un combat réel) entre Shinobu Kandori et Jackie Sato. À la suite de ce match Jackie Sato prend sa retraite définitivement, de plus Shinobu Kandori est viré de la JWP la même année, Shinobu Kandori décide alors de devenir une "freelancer". Mais ça ne met pas fin aux dissensions, surtout entre Jackie Sato et Rumi Kazama. Toutes ces disputes mènent en 1992 à la fermeture de la JWP, et à la création de deux nouvelles fédérations : la Ladies Legend Pro-Wrestling (aujourd'hui Ladies Legend Pro-Wrestling X) par Rumi Kazama, et la JWP Project (aujourd'hui JWP Joshi Puroresu) par Jackie Sato.
La JWP Project
Quelques mois après la fermeture de la JWP, Jackie Sato créer sa nouvelle fédération, avec l'aide de l'ancien annonceur de la JWP, qui reprend également son rôle dans cette nouvelle fédération, la JWP Project. Comme sa prédecesseur la JWP Project, espère rattraper la popularité de la AJW. Jackie Sato compte ainsi sur des anciennes stars de la AJW l'ayant rejoint comme Devil Masami, ou sur les jeunes catcheuses ayant fait leur début à la JWP depuis 1986, comme Mayumi Ozaki, Dynamite Kansai, Cutie Suzuki, Plum Mariko ou encore Hikari Fukuoka, qui vont devenir de véritable légendes.
Mais la JWP Project, ne compte pas uniquement sur son "roster" plein de talent pour devenir un véritable équivalent de la AJW, rapidement la fédération se met à innover, en inventant par exemple le "Dead Heat Match" un type de match dans lequel le traditionnel tombé en compte de trois est remplacé par un simple compte de deux. Ou encore les biens plus connus "Street Fight Wild Dress", un "Street Fight" comme le proposait déjà la FMW depuis quelques années, mais ou les catcheuses sont habillés en tenue de ville (Mayumi Ozaki deviendra une grande adepte de ce type de match, obtenant même le surnom de 'Pure Wild Queen of the Street Fight'), ce type de match va se démocratiser pour tout les "Street Fight" de la "Joshi Puroresu" des années 1990 et est encore parfois utilisé par la JWP ou même par la OZ Academy (la fédération de Mayumi Ozaki).
En fin d'année 1992, la JWP s'allie avec la AJW, la nouvelle alliance se montre dès Novembre 1992, lors d'un show de la AJW 'Dream Rush', ou Dynamite Kansai et Mayumi Ozaki, affrontent les championnes par équipes de la AJW, Manami Toyota et Toshiyo Yamada, dans le premier match d'une série devenue iconique. Ce match lance la désormais célèbre rivalité inter promotionnel dans la "Joshi Puroresu", qui voit s'opposer les catcheuses de la AJW, à celle de la JWP, de la LLPW, et celle de la division féminine de la FMW, afin de montrer quelle était la meilleure fédération de catch féminin du Japon.
Enfin ce n'est que sur le papier, car dans la réalité, les tensions entre la direction de la JWP et la direction de la LLPW sont encore très forte, et les deux fédérations refusent de travailler ensemble, ce n'est que sur certains shows de la AJW, comme les excellents 'DreamSlam' que l'on retrouve des catcheuses de la LLPW et de la JWP sur le même show, mais jamais dans le même match. Malgré ces problèmes internes, la rivalité produit beaucoup de match devenu de véritable classique, du côté de la JWP, on compte par exemple la trilogie entre l'équipe de Mayumi Ozaki et de Dynamite Kansai, et l'équipe de Toshiyo Yamada et de Manami Toyota, pour les titres par équipes de la AJW, les deux matchs entre Manami Toyota et Hikari Fukuoka, ou le match entre Las Cachorras Orientales au complet (Mita, Shimoda, Minami, Hokuto) et des catcheuses de la JWP. Du côté de la FMW, Megumi Kudo et Mayumi Ozaki auront une rivalité, qui va se clôturer en Avril 1997, dans un "Barbed Wired Match", seulement quelques jours avant la retraite de Megumi Kudo.
Mais le plus gros apport de la JWP à cette rivalité est sans aucun doute les 'Thunder Queen Battle', deux shows, que l'on pourrait considéré comme les 'DreamSlam' de la JWP (pour faire un parallèle avec la AJW). Comme les 'DreamSlam' les 'Thunder Queen Battle' se concentre sur la rivalité inter promotionnel, mais à l'inverse des 'DreamSlam', les catcheuses de la LLPW ne sont pas invités. À la place, lors du premier 'Thunder Queen Battle', la JWP va créer un nouveau type de match, le "Thunder Queen Battle Match", une sorte de "Iron Man Match", mais avec deux équipes de quatre (en l'occurence l'équipe qui représente la AJW et celle de la JWP), sauf que le match démarre avec des "round" en un contre un pendant les 20 premières minutes, entre les catcheuses qui forment chaque équipe. L'équipe qui gagne est celle ayant fait le plus de tombé ou de soumissions, au bout d'une heure. Ce match est souvent considérée comme le meilleur de l'histoire de la JWP. Mais le second 'Thunder Queen Battle' n'est pas à plaindre non plus, bien que le match éponyme n'est pas présent, bon nombre de classique ont eu lieu lors de ce show, comme le second Manami Toyota contre Hikari Fukuoka, le premier match entre Mayumi Ozaki et Akira Hokuto, le Dynamite Kansai contre Kyoko Inoue ou encore le match par équipe entre Devil Masami et Plum Mariko contre Chigusa Nagayo et Cuty Suzuki.
La popularité de la JWP est telle qu'elle obtient une visibilité télévisé nationale dès 1993, et des jeux vidéo sont même édité sur la JWP, comme Pure Wrestle Queens, ou Cutie Suzuki no Ringside Angel, le second est centré sur la catcheuse Cutie Suzuki, une catcheuse, qui était très populaire, qui en plus de compter sur son talent, jouait de son physique, de la même manière que sa rivale de la AJW, Takako Inoue (du moins avant son "heel turn"). Des catcheuses de la JWP sont également invité par la AJW pour 'Big Egg Wrestling Universe' le seule show de "Joshi Puroresu" au Tokyo Dome à ce jour. La JWP continue de prendre de l'importance dans les années qui suivent, Dynamite Kansai allant même jusqu'à battre Aja Kong pour remporter le titre majeur de la AJW, un titre qu'elle conserve pendant plusieurs mois avant de le perdre contre Manami Toyota. La JWP est également la première fédération de catch japonais à se rendre en Chine pour une tournée.
Mais les rêves de grandeur de la JWP vont se transformer en cauchemar dès la deuxième moitié des années 1990. A partir de 1996, plusieurs catcheuses bien établies de la JWP, la quitter pour rejoindre la naissante GAEA Japan de Chigusa Nagayo, comme Mayumi Ozaki, Dynamite Kansai, Devil Masami, et même des jeunes catcheuses comme Rieko Amano (plus connu sous le nom de Carlos Amano). Malgré cela, la JWP peut compter au même moment sur une nouvelle génération très talentueuse et n'ayant pas beaucoup de mal à se faire une place parmi les meilleures jeunes catcheuses du Japon, comme Tsubasa Kuragaki, Kanako Motoya, Tomoko Miyaguchi (la future Ran Yu-Yu) et bien sur Tomoko Kuzumi (la future Azumi Hyuga). Cette dernière se fait remarquée dès 1996, lors du 'Junior All Stars' un show commun entre plusieurs fédérations de "Joshi Puroresu" censé promouvoir les jeunes catcheuses, avec un match contre Yoshiko Tamura une jeune catcheuse de la AJW. Et en affrontant celle qui était alors le visage de la AJW, Manami Toyota, dans un match lors d'un show de la JWP au Ryogoku Kokugikan.
Le cauchemar s'intensifie pour la JWP le 15 Août 1997, un match par équipe est organisé entre Mayumi Ozaki, Command Bolshoi, Rieko Amano et Plum Mariko. Mayumi Ozaki porte une "Powerbomb" sur Plum Mariko, à cause de sa chute Plum Mariko, qui avait déjà des problèmes au cerveau depuis quelques mois, décède. Elle est la première catcheuse à mourir sur un ring au Japon, alors qu'elle était tout juste âgée de 29 ans. Plum Mariko était l'une des "midcarder" les plus populaires et les plus talentueuses de la JWP, connu pour ses nombreuses prises de soumissions et son "mat wrestling", s'opposant ainsi à la plupart des autres catcheuses de son époque qui se focalisait sur un style de "brawler", ou de "High-Flyer". Sa mort va profondémment marquer Mayumi Ozaki, les deux s'étaient entraîné ensemble en 1986. Ozaki va définitivement quitter la JWP après cela, pour se concentrer sur la GAEA, et va commencer à promouvoir les shows sous la bannière de la OZ Academy. Sa mort aura quand même permis à la JWP et à la LLPW de renouer des liens. Après sa mort beaucoup de fédérations lui rendent hommage, comme la AJW qui l'introduit à son "Hall of Fame" aux côtés de grands noms comme Jaguar Yokota, Devil Masami ou encore Jackie Sato, la JWP, la LLPW et la OZ Academy tiennent un show annuel en son hommage. De plus à cette époque beaucoup de catcheuses de la JWP prennent leur retraite, comme par exemple Cutie Suzuki, Hiromi Yagi ou encore Candy Okutsu en 1997, et même Hikari Fukuoka en 1999, qui était devenue le nouveau visage de la fédération, depuis les départs de Dynamite Kansai et de Mayumi Ozaki. Toujours en 1999, Jackie Sato décède d'un cancer à l'estomac, et la JWP perds son contrat télévisé. Après toutes ses mésaventures, la JWP finit par fermer ses portes en 2000.
La JWP Joshi Puroresu
Cependant il ne faut pas attendre longtemps pour que la JWP revienne sur le devant de la scène, recréer par une ancienne catcheuse de la JWP Project, Command Bolshoi (ou Bolshoi Kid de son ancien nom), sous le nouveau nom de JWP Joshi Puroresu. La nouvelle JWP reprend les anciens titres de la JWP Project, le logo, etc. La JWP Joshi Puroresu, sert en quelques sortes de plaque tournante pour la "Joshi Puroresu", qui est alors en crise, avec la fermeture en 2005 de la AJW et de la GAEA. Ce rôle est permis grâce au talent et à la célébrité de sa top star, Azumi Hyuga (qui était connu jusqu'en 1999, sous son vrai nom, Tomoko Kuzumi), qui avait lutté à la ARSION ou encore à la NEO, et qui n'était pas uniquement connu par les fans de la JWP. Pendant toute la décennie 2000, Azumi Hyuga porte la JWP sur ses épaules. De plus la JWP travaille beaucoup avec d'autres fédérations, comme la SUN (une fédération créer et dirigé par Nanae Takahashi, qui comptait dans son "roster" plusieurs futures catcheuses de la STARDOM comme Natsuki*Taiyo), avec la rivalité entre les deux fédérations, la Senjo de Meiko Satomura, qui tourne surtout autour d'une rivalité entre Azumi Hyuga et Meiko Satomura, après que la première ait brisé l'orbite de la seconde d'un coup de genou pendant un match par équipe, ou encore avec la NEO qui tourne autour de la rivalité de longue date entre Azumi Hyuga, et le visage de la NEO, Yoshiko Tamura. La JWP fait également venir beaucoup de "freelancer" comme Amazing Kong, Ayumi Kurihara, les sœur Shirai, la JWP propose même un match revanche entre Manami Toyota et Azumi Hyuga, dix ans après leur premier match.
Malgré son "roster" plein de bon talent tel que Azumi Hyuga, Command Bolshoi, Leon, Kayoko Haruyama, de jeune plein d'avenir comme une certaine Arisa Nakajima, et la venue de "freelancer" et de catcheuse d'autre fédérations pleine de talent comme Ayumi Kurihara, Manami Toyota, Nanae Takahashi, Yoshiko Tamura ou Yumiko Hotta. La JWP n'est plus que l'ombre d'elle même au niveau de la popularité, elle se retrouve à donner des shows devant seulement des centaines de fans. Pour combler le manque de fans, et le manque de visibilité dont fait face la "Joshi Puroresu" à cette époque (seul quelques shows sont diffusé à la télévision), la JWP tient beaucoup de petits shows, ayant peu de match (trois, quatre ou cinq) avec des stipulations s'apparentant à des "Comedy Match", comme des "Battle Royale" avec des costumes et toute sorte d'autres petits matchs, ces shows ne sont pas télévisé. Ces shows sont une sortes de traditions à la JWP, puisqu'on pouvait déjà en voir dans les années 1990. Mais ils servent, surtout dans les années 2000, à fideliser un public qui se sentirait donc plus proche des catcheuses, et ce même si ce public est assez réduit.
La JWP semble avoir trouvé une manière d'avancé, une manière qui ne permet pas de devenir une fédération de très grande envergure, comme peut l'être la NJPW, mais qui lui permet de survivre, ou de ne pas disparaître dans les abîmes des toutes petites fédérations indépendantes japonaises. Mais en 2009, Azumi Hyuga décide de prendre sa retraite à cause de problème au genou, or celle qui avait été choisit pour lui succéder ainsi que sa protégée, Arisa Nakajima, avait pris sa retraite un peu avant. La JWP décide alors de se reposer sur Kayoko Haruyama qui était en quelque sorte la numéro deux de la fédération. Les plans reviennent à la normal lorsque Arisa Nakajima fait finalement son retour sur les rings quelques années plus tard, il ne lui faut pas longtemps pour reprendre le rôle de sa mentor et s'imposer comme la nouvelle Reine de la JWP, donnant au passage quelques bons matchs que ce soit contre l'une de ses mentor, Yumiko Hotta, ou dans une rivalité transformé en romance contre Kana (Asuka à NXT). Encore aujourd'hui, Arisa Nakajima est un membre clé du "roster" de la JWP. Plus récemment la JWP a fait une alliance avec la OZ Academy de Mayumi Ozaki, cette dernière ayant (pour la première fois de sa carrière) remporté le titre majeur de la JWP en battant la présidente de la JWP, Command Bolshoi. De plus Arisa Nakajima a rejoint le clan "heel" de Mayumi Ozaki (un clan qui terrorisait la GAEA entre 1996 et 2005, puis la OZ Academy depuis 2005), trahissant par la même occasion Command Bolshoi et la JWP. La rivalité entre les deux fédérations se met doucement en place.
La Ladies Legend Pro Wrestling / LLPW-X
Retournons en 1992, pour suivre la branche fondé par Rumi Kazama, à la suite de la fermeture de la JWP originale. Rumi Kazama suivi par une bonne moitié du "roster" part créer la Ladies Legend Pro-Wrestling. Une fédération qui au départ reprenait le même concept que la première JWP. Mais rapidement, la LLPW va créer son propre chemin, une sorte de "Strong-Style" du catch féminin.
Dans son "roster", la LLPW compte beaucoup d'ancienne artiste martial, Rumi Kazama est une ancienne Kickboxeuse, Shinobu Kandori est une ancienne Judokate, Harley Saito à un "background" dans le Karaté, Utako Hozumi avait fait du Shooto (l'art martial créer par Satoru Sayama, alias Tiger Mask I). C'est ainsi que naturellement et sur le modèle de la UWF ou de la NJPW des premiers jours, la LLPW se tourne vers un catch plus proche des arts martiaux et plus "stiff", emmenant avec elles, les autres catcheuses qui n'avaient pas forcement cette légitimité et cet entraînements dans les arts martiaux, comme l'ancienne JBA, Noriyo Tateno, Eagle Sawai, Mizuki Endo ou Miki Handa, qui doivent s'adapter, car les vrais stars de la LLPW sont Shinobu Kandori et Rumi Kazama (et en proportion moindre Harley Saito, Noriyo Tateno, Eagle Sawai et Miki Handa). Mais la LLPW n'en renie pas pour autant l'héritage du catch féminin japonais déjà bien en place, bien au contraire, elle essaie d'adapter cet apport au modèle de la "Joshi Puroresu" déjà instauré dans les années 1980 par Jaguar Yokota ou même Jackie Sato avant. La LLPW est en quelques sortes un préquel à la ARSION, qui fera vraiment un parallèle entre le MMA naissant au Japon et le catch, dès 1997.
Comme la JWP, la LLPW prend part à la rivalité entre les fédérations de "Joshi Puroresu", mais quasiment toute cette partie de la rivalité est oubliée par les fans, au profit d'une partie de la rivalité, celle entre Shinobu Kandori et Akira Hokuto, notamment à cause de leur match au premier 'DreamSlam', souvent cité comme le meilleur match de catch féminin de l'histoire. Leur deuxième match est bien souvent encensé, mais beaucoup moins que le premier, et pourtant il n'en reste pas moins très bon, et ce malgré qu'Akira Hokuto était blessé à la cheville. Mais on pourrait également citer la rivalité entre Akira Hokuto et Rumi Kazama la même année, avec le trop peu connue "Hair VS Hair match", entre Bull Nakano et Shinobu Kandori en 1994, avec le célèbre "Chain Match", ou encore entre Shinobu Kandori et Megumi Kudo de la FMW entre 1996 et 1997, avec les "Street Fight Match" et "Barbed Wired Match".
La LLPW reste derrière la AJW et la JWP au niveau de la popularité, et à part Shinobu Kandori, Rumi Kazama et Noriyo Tateno (et encore cette dernière l'était surtout grâce à son passage à la AJW), elle n'a pas vraiment de grosses stars comme peuvent l'être Akira Hokuto, Manami Toyota, Aja Kong, ou Kyoko Inoue à la AJW, ou Mayumi Ozaki, Dynamite Kansai, Hikari Fukuoka, ou Cutie Suzuki à la JWP. De plus en 1997, des jeunes catcheuses prometteuses comme Michiko Omukai ou Mikiko Futagami (GAMI) quitte la LLPW, pour rejoindre la toute nouvelle ARSION de Aja Kong et Mariko Yoshida.
Malgré tout a la fin des années 1990 et au début des années 2000, la LLPW travaille beaucoup avec la AJW, Shinobu Kandori va même remporter le titre majeur de la AJW en 1998, titre qu'elle défend notamment contre Manami Toyota, mais aussi contre Shark Tsuchiya dans ce que beaucoup considère comme le pire match de la AJW. C'est également à cette époque que Takako Inoue quitte la AJW pour rejoindre la LLPW, au départ pour le "kayfabe" lorsqu'elle créer avec Eagle Sawai et Rumi Kazama un clan "heel" les Black Jokers, rivalisant notamment contre Manami Toyota, puis hors "kayfabe" à partir de 2005.
En 2002, la présidente de la LLPW, Rumi Kazama, décide de quitter le monde du catch pour se tourner vers la vidéo pour adulte. Elle laisse ainsi son poste au visage de la LLPW, Shinobu Kandori. Kandori est alors encore très populaire au Japon, et se met tout le temps en avant comptant très peu sur la popularité des autres catcheuses. De plus beaucoup de catcheuses prennent leur retraite à cette époque, comme Eagle Sawai, Baby-M, Harley Saito, Noriyo Tateno, ou encore Françoise. Tout ces départ ne mettent pourtant pas vraiment à mal la LLPW qui est capable de proposer en 2007 le premier show de "Joshi Puroresu" au Ryogoku Kokugikan depuis le tout début des années 2000. Mais Shinobu Kandori prend à son tour sa retraite, afin de se concentrer sur sa carrière de politicienne (comme The Great Sasuke ou Atsushi Onita avant elle). C'est à cette époque que la LLPW commence vraiment à perdre des fans, comme ce fut le cas dans les années précédentes pour la JWP ou la AJW.
Mais en 2010, avec l'échec de sa carrière de politicienne, Shinobu Kandori fait son retour dans le monde du catch. C'est à cette occasion que la LLPW change de nom pour LLPW-X. Il ne faut pas longtemps à celle que les japonais appellent 'Miss Joshi Puroresu' pour repopulariser la LLPW. La LLPW produit plusieurs shows qui font se déplacer la foule, notamment un autre show au Ryogoku Kokugikan en 2014 pour célèbrer les 50 ans de Shinobu Kandori. Malgré sa popularité certaine au Japon, la LLPW n'est pas dans la situation la plus enviable, elle compte moins de dix catcheuses dans son "roster", et la plupart sont déjà des vétérans ayant au moins 40 ans, elle est forcé de se reposer sur beaucoup de "freelancer", notamment en ramenant des catcheuses de la Gatoh Move Pro Wrestling de Emi Sakura, une fédération basée en Thaïlande, ou en travaillant avec les catcheuses de la Senjo de Meiko Satomura.
Même si la JWP, ou ses descendantes n'ont jamais atteint leur but premier, qui était de rattraper la popularité de la AJW et être une véritable alternative à cette dernière. Elles ont cependant réussi à s'imposer comme deux des fédérations les plus influentes de la "Joshi Puroresu" moderne, en survivant notamment aux heures les plus sombres de la "Joshi Puroresu" au début des années 2000, ce qu'aucune autre fédération n'a pu faire (la OZ Academy n'est devenue une fédération à part entière qu'après la fermeture de la GAEA). Bouleversant au passage les règles de la "Joshi Puroresu" instauré par la AJW dans les années 1960, et si aujourd'hui voir des catcheuses de petites tailles, ou ayant 30, 40 voir même 50 ans est assez courant, ça n'aurais jamais été possible avant, et des catcheuses mariées et mère de famille comme Jaguar Yokota ou Mariko Yoshida par exemple auraient été forcé de prendre leur retraite, conformément à ce qui est encore en vigueur dans la culture japonaise. Si aujourd'hui, ni la LLPW ni la JWP ne dominent le monde du catch féminin japonais en terme de popularité, elles n'en reste pas moins deux des piliers les plus solides, et ce encore aujourd'hui, près de trente ans après la création de la JWP originale.
Billet d'humeur : Joey Ryan, ce bon vieux "kayfabe" et les médias français
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- Le 25/02/2016
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Top 10 Storylines : (#3) « The Summer of Punk » ou la deuxième naissance de CM Punk
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- Le 14/02/2016
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En juin-juillet 2011, CM Punk a choqué le Monde du catch, secouant indirectement ses fondations et réveillant un engouement oublié de la part de nombreux fans à travers le Monde. Ce « Summer of Punk » improvisé n'était pourtant pas le premier : en juin 2005, en amont de son départ pour la WWE, un plan scénaristique ancré dans un contexte réel similaire s'était déroulé.
Concoctée par Punk et Gabe Sapolzsky (le grand manitou de la Ring of Honor) suite à l'annonce de la signature du premier à la WWE, cette storyline bien ficelée s'étendra sur tout l'été à compter de l'événement Death Before Dishonor III. Là, 'The Second-City Saint' y défait le champion du Monde de la ROH, Austin Aries, au terme d'un combat dantesque. Croyant assisté au dernier match de CM Punk sur un ring indépendant, les fans sont en émoi devant une telle victoire et attendent un discours de l'éloquent nouveau champion. Cette diatribe restera dans leurs mémoires à jamais : mettant en avant son gain, et l'objet qu'il détient désormais, Punk enchaîne métaphorisant sur le fait qu'il est en fait en train de trahir les fans l'écoutant avec passion. Il affirme les détester depuis le début, jusqu'à les avoir duper pour les forcer à réclamer la chance qu'il a eu ce soir-là de devenir enfin champion. Il déclare qu'il compte bien repartir avec l'honneur-même de la Ring of Honor (symbolisé par la dite ceinture) et, en chemin, prouvé à tous qu'il est bien meilleur que Low-Ki, AJ Styles et surtout son ex-grand rival Samoa Joe.
Prenant leur source dans cette promo légendaire suivront trois mois exceptionnellement bien scénarisés. Handicapée par l'absence de Bryan Danielson et Low-Ki (respectivement en tournée en Europe et au Japon) et les prochains départs définitifs de Samoa Joe ou encore AJ Styles, la promotion indépendante en vogue profitera de cette storyline pour installer James Gibson (aka Jamie Noble, anciennement de la WCW et de la WWE) comme le « top-babyface », défenseur « redneck » de l'honneur de la compagnie. Durant des semaines, il n'aura de cesse – en compagnie de Joe ou encore Mick Foley – de tenter de stopper l'impitoyable traître. Ce traître qui, bien que réticent à l'écran, mettra en valeur une poignée de jeunes lutteurs à l'avenir radieux – de Jay Lethal à Roderick Strong.
Finalement, il faudra attendre la veille du départ définitif du champion, pour le voir concéder son titre au terme d'un 4-Corners Survival Match marathon, face à Samoa Joe, le revenant ennemi juré Christopher Daniels et le résistant James Gibson. Une bataille acharnée, au storytelling finement mené, qui verra 'The Redneck Messiah' logiquement mettre un terme au règne de Punk. Une défaite difficile à l'aire de réhabilitation, qui précédera un émouvant « match de départ » face à son meilleur ami, Colt Cabana, sur son terrain de Chicago.
Si la trilogie Joe vs. Punk avait véritablement établi la Ring of Honor aux États-Unis, c'est bien cette storyline unique qui la retiendra définitivement dans l'Histoire du catch comme l'alternative suprême au « sports-entertainment ».
Back To The Past #2 : WWE SummerSlam 2004
- Par ludovic-h
- Le 12/02/2016
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Bien le bonjour, et bienvenue pour le second numéro de Back To The Past ! Dans cette nouvelle chronique sur The Alt, je vais analyser un ancien Pay-Per-View de votre choix (chaque mois, vous pourrez élire au choix l'un de deux PPVs proposés sur ask.fm/Rollins_Thefuture), à la fois dans son déroulé match-par-match et dans son importance contextuelle.
A propos du PPV…
Ce mois-ci, je vais m'intéresser à « The Biggest Party Of The Summer » le bien nommé SummerSlam 2004 ! Ce PPV s'est déroulé le 15 Août 2004 à l'Air Canada Centre de Toronto, dans l'Ontario au Canada.
Il s'agit de la 17ème édition de cet événement, SummerSlam étant une des grandes traditions du calendrier de la WWE depuis 1988. Il fait en effet partie du « Big Four » de la WWE , accompagné des très célèbres Royal Rumble, WrestleMania et Survivor Series. Aujourd'hui encore, la tradition du SummerSlam se perpétue d'années en années.
En terme de réception, ce show au slogan « Let The Games Begin ... » a attiré 17 640 personnes sur place et 320 000 téléspectateurs payants (une nette baisse vis-à-vis de l'opus précédent) pour le troisième PPV commun entre les rosters séparés de Raw et Smackdown en cette année 2004.
Mais avant de passer au vif du sujet, voici les résultats brefs de ce SummerSlam 2004 :
- The Dudley Boys (Spike, Devon et Bubba Ray) b. Rey Mysterio, Paul London et Billy Kidman
- Kane b. Matt Hardy (Lita doit épouser le vainqueur)
- John Cena b. Booker T (c) (Best Of 5 Series Match pour le titre US)
- Edge (c) b. Chris Jericho et Batista (Triple Threat Match pour le titre Intercontinental)
- Kurt Angle b. Eddie Guerrero
- Triple H b. Eugene
- JBL (c) b. The Undertaker, par disqualification (WWE Championship)
- Randy Orton b. Chris Benoit (c) (World Heavyweight Championship)
Ce Pay-Per-View estival – de par sa carte très intéressante – avait donc de bons arguments pour nous offrir un spectacle d'exception. Voyons maintenant si cela à été le cas.
Le Match-par-Match
La plus grande fête de l'été s'ouvre donc avec un 6-Man Tag Team Match entre les Dudley Boys face à Rey Mysterio, Paul London et Billy Kidman. Deux semaines avant SummerSlam, Spike Dudley avait mit un sale coup à Rey Mysterio lors de Smackdown. Ce dernier avait donc l'occasion de se venger ce soir, accompagné des champions par équipe du « show bleu », face au Cruiserweight champion Spike Dudley, lui accompagné de ses deux « demi-frères ».
Parlons maintenant du match en lui même : C'était un bon « opener » très intéressant et très appréciable à regarder. Le rythme était très bon tout le long de l'affrontement notamment grâce à Paul London qui aura permis – à l'aide son catch très rapide et aérien – de rendre le match bien plus intense. A noter que ce dernier nous aura d'ailleurs gratifié d'un magnifique flip a l'extérieur du ring. Alors que la victoire semblait destinée à l'équipe « face », The Dudleys ont réussi à renverser la vapeur en fin de match ; offrant au public un bon début de show.
Les choses un peu plus sérieuses débutent ensuite avec le match opposant Kane à Matt Hardy. En effet, ce match avait une certaine importance aux yeux des deux lutteurs puisque le vainqueur avait le droit de se marier avec Lita ; celle-ci se retrouvant forcée d'épouser le vainqueur.
Le match observé était plutôt court mais assez intense. Matt Hardy voulait par tous les moyens se débarrasser au plus vite de Kane par l'intermédiaire d'un Twist Of Fate à l'extérieur du ring ou encore grâce à un coup de cloche très violent, qui aura résonné dans toute l'arène. Mais la résistance de Kane aura fait la différence grâce à un Chokeslam monumental depuis la 3ème corde. Il ressort donc vainqueur et obtient donc le droit d'épouser Lita, au plus grand malheur de cette dernière.
On enchaîne ensuite avec le premier d'une série de cinq matchs pour le titre de champion des États-Unis, opposant John Cena à Booker T. Mais rappelons tout d'abord les faits qui nous ont mené à cette stipulation particulière : la perte très controversée du titre US de John Cena aux mains de Booker T força en effet Theodore Long à mettre en place une série de cinq matchs, afin d'avoir un champion de la manière la plus légitime possible.
Cette première rencontre, entre ces deux très bon lutteurs, était malheureusement trop courte et sans réel plaisir à regarder. C'était un peu bâclé, et expédié en même pas 6 minutes. Pour un affrontement entre deux catcheurs de ce calibre, c'était très décevant. John Cena gagne donc le match mais Booker T conserve son titre, puisque c'est le premier qui comptera 3 victoires à son actif qui pourra être désigné champion US.
Passons au match suivant sans plus attendre, qui opposait le champion Edge, face à Batista et Chris Jericho pour le titre Intercontinental.
Les Triple Threat Matchs font selon moi partie des matchs les plus intéressants dans le monde du catch. En l'occurrence, ce match entre ces trois grands lutteurs nous l'a bien prouvé puisque cela aura été sans doute le match le plus captivant à suivre de cette soirée. En effet, il n'y avait pas de temps mort et les prises ce succédaient sans relâche, nous offrant un très bon match par la même occasion. On pourrait cependant reprocher à ce match d'être trop court, car il a duré seulement 8 minutes. Et j'aurais personnellement aimé en voir un peu plus. Sinon c'était un match solide.
Attardons-nous désormais au premier match de ce qu'on pourrait qualifier de quadruple Main-Event puisque tous les combats à suivre font énormément envie. Mais concentrons-nous tout d'abord sur Eddie Guerrero face à Kurt Angle, combat symbolisant la revanche de WrestleMania XX. Lors de ce show, Eddie Guerrero avait battu Kurt Angle en détachant sa chaussure avant que ce dernier ne tente un Angle Lock. Cela avait permis à Eddie Guerrero de se dégager plus facilement de la soumission, et de gagner ensuite le match ainsi que de conserver son titre mondial grâce à un Roll-Up. Quelques mois plus tard, une revanche avait enfin été mise en place pour SummerSlam 2004.
L'affrontement entre ces deux légendes était excellent. Il était très technique et se basait notamment sur un « work » méticuleux de Kurt Angle sur la cheville d'Eddie Guerrero. Dans ce match, il n'y avait aucune place pour l'ennui tant il y avait beaucoup de suspense. On ne savait absolument pas qui allait gagner, et les nombreux « nearfalls » nous auront fait sursauter plus d'une fois. Kurt Angle s'en est finalement sorti grâce à son travail méthodique sur la cheville d'Eddie, en obtenant finalement sa revanche face à ce dernier au terme d'un match de très haute volée.
Le match suivant opposait Triple H face au candide « attardé mental », Eugene. Et paradoxalement, il s'agissait sans doute de la rivalité la plus sérieuse de la soirée. C'est difficile à imaginer avec un personnage aussi peu sérieux en effet. C'est pour cela que je vais vous parler de la terrible « storyline » qui liait à ce moment-là 'The Game' au neveu « spécial » d'Eric Bischoff.
Lors d'un segment à Raw quelques semaines auparavant, The Rock était présent sur le ring, accompagné de Eugene. ' The Brahama Bull ' interrogeait Eugene pour savoir qui était son catcheur favori et ce dernier s'écria « Triple H ! ». En entendant ça, Triple H décida de lui faire une place d'honneur au sein d'Evolution. Mais en réalité, l'ancien champion du monde poids lourds voulait juste se servir de Eugene pour pouvoir récupérer son bien face à Chris Benoit. Néanmoins, lors de Vengeance 2004, Eugene coûta le titre à Triple H en lui assénant un coup de chaise par erreur. Par la suite, 'The Cerebral Assassin' décida de se débarrasser du neveu d'Eric Bischoff. Eugene fut ainsi passé à tabac par The Evolution de manière très violente : il fut évacué sur civière. Plus tard, Eugene effectua son retour et coûta – de manière volontaire cette fois-ci – le titre à Triple H. Pour se venger, 'The King Of Kings' tabassa très violemment, et dans une marre de sang, le mentor de Eugene : William Regal. A SummerSlam, les deux ont enfin eu l'occasion d'en découdre.
« Qu'en est t'il du match ? », me direz-vous : j'ai vraiment été très surpris par ce match, car il était vraiment très bon. Eugene à été loin d'être ridicule face à l'ancien champion du monde poids lourd et il a souvent été d'ailleurs dans des positions de dominations. L'histoire racontée par le match était vraiment bien également. Eugene s'inspirait des plus grands catcheurs de la WWE pendant ce match pour porter ses coups. Il a notamment reproduit le 'Rock Bottom', le 'Stone Cold Stunner' ou encore 'The Atomic Drop'. A un certain moment, nous avions vraiment cru que Eugene allait gagner. Mais au final, c'est Triple H qui s'en est sorti au terme d'un match très surprenant et très bon aussi, concluant cette « feud ».
Il ne reste plus que deux matchs désormais à analyser, et non des moindres puisqu'il s'agit des matchs pour les titres majeurs de Smackdown et de Raw. Mais commençons tout d'abord par le match pour le WWE Championship qui opposait The Undertaker face à JBL.
Lors du Great American Bash 2004, JBL avait battu Eddie Guerrero dans un « Texas Bullrope Match » très sanglant. Quelques temps plus tard, c'était au tour de The Undertaker de lancer un défi à JBL, pour un match à SummerSlam 2004.
Le match en soit était agréable à suivre, bien qu'un peu lent parfois malheureusement. Il fut cependant rythmé par les interventions d'Orlando Jordan, sans que ce soit trop lourd. Ce sont d'ailleurs ces interventions qui auront coûté le match à The Undertaker, puisque ce dernier asséna un coup de ceinture à JBL pendant que l'arbitre était au sol … Enfin, c'est ce que le 'Phenom' croyait puisque l'arbitre avait en effet vu cette action, causant la disqualification de l'Undertaker. Ce dernier s'énerva par la suite, et il se débarrassa de JBL en lui portant un énorme Chokeslam à travers le toit de sa limousine.
Comme vous vous en doutez, la rivalité ne s’arrêtera pas ici, puisque les deux seront en route ensuite pour s'affronter lors du premier Last Ride Match de l'Histoire, deux mois plus tard lors de No Mercy 2004.
Pour terminer cette soirée et mon analyse, nous évoquerons le Main Event qui opposait Chris Benoît à Randy Orton avec le World Heavyweight Championship en jeu. Quelques semaines plus tôt lors de Raw, Randy Orton avait remporté une Bataille Royale pour obtenir le droit d'affronter le champion Chris Benoît lors de SummerSlam 2004.
Ce match pour le titre donc, était un très bon Main Event de PPV. Sa durée était vraiment adéquate, de quoi nous satisfaire la promesse d'une très belle affiche, ainsi nous offrir un très bon affrontement en guise de match final. Les deux lutteurs se sont rendus coups pour coups, dans un match qui s'est révélé être totalement indécis du début jusqu’à la fin. Jusqu'au moment où Randy Orton nous gratifia d'un RKO sorti de nulle part ce qui lui permit de remporter le tire mondial à seulement 24 ans. Grâce à cette victoire, le fils de Bob Orton Jr. est ainsi devenu le plus jeune champion du monde de l'histoire de la WWE – détrônant le précédent record-man Brock Lesnar qui était devenu le plus jeune champion de la WWE en battant The Rock (record-man lui-même, jusque là) deux ans auparavant.
Malheureusement, la fête suivant ce grand couronnement fut vite gâchée pour Randy Orton. Lors du rematch – remporté ceci-dit par Randy Orton face à Chris Benoit – The Evolution trahit le nouveau champion dès le lendemain de SummerSlam. Et Randy Orton perdit le titre seulement un mois après l'avoir gagné, lors d'Unforgiven 2004, face à son ancien leader et mentor Triple H.
Conclusions
Ce SummerSlam 2004 était donc en somme un très bon PPV dans son ensemble, sans aucun véritable point faible, sauf le match médiocre entre John Cena et Booker T. Mais la qualité du reste du show, aura servi de contre-balance à ce petit point noir et aura donc permis de vite oublier et d'apprécier le reste du spectacle. Je vous invite donc à voir ce PPV si vous ne l'avez jamais vu.
Voilà, c'est tout pour ce deuxième numéro de Back To The Past. On se retrouve donc le mois prochain sur The Alt pour une nouvelle analyse d'un Pay-Per-View de votre choix. D'ici là, portez vous bien et à la prochaine !
Top 10 Storylines : (#4) De la destruction d'une amitié à la destruction de la Ring of Honor
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- Le 10/02/2016
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Voici l'histoire de deux meilleurs amis québecois, qui ont débuté sur le ring ensemble, débarqué aux États-Unis ensemble et commencé une carrière à la WWE pleine de réussite à venir ensemble. Une histoire faite de haine, de jalousie, de violence, de larmes et de sang. Celle de Kevin Owens et Sami Zayn, avant d'être des Superstars : celle de Kevin Steen et El Generico quand ils sont devenus des stars.
Suivant une défaite face aux Young Bucks à Final Battle 2009, Steen & Generico se retrouvaient seuls sur le ring face au public, souhaitant s'adresser à eux plein d'émotions. Steen – remerciant tous ses adversaires passés, la Ring of Honor et ses fans – semblait être prêt à faire ses adieux. Puis se tournant vers on camarade de toujours et coéquipier, il fondit en larmes, incapable de lui dire ce qu'il pensait tout bas … jusqu'à finalement trouver la force de lui dire : « Et toi, El Generico … Je te hais tellement », ponctuant ces paroles choquantes et inattendues par un coup de pied dans les bijoux du faux mexicain et un coup de chaise dans le crâne.
Dès lors, celui que les fans avaient surnommés 'Mr.Wrestling' par appréciation s'allie avec Steve Corino et Jimmy Jacobs, deux « personnes diaboliques », dont il pense pouvoir tirer profit pour atteindre la gloire solitaire qu'il demandait tant. 'The Generic Luchador' – qui, abasourdi et attristé par une telle traîtrise ne pouvait trouver en lui la force de se venger, s'était trouvé un soutien en la personne de Colt Cabana – n'était plus pour lui ni son partenaire ni son ami, mais juste un boulet à traîner sur le chemin de son véritable but égoïste.
Cette tension maladive traînera dans les vestiaires et les rings de la ROH jusqu'à Final Battle 2010 : c'est là qu'après le Main-Event officiel, était autorisé un Unsanctionned Fight Without Honor – Mask vs. ROH Career Match. Un combat à morts comme on en a rarement vu (et comme on en verra encore plus rarement par la suite), voyant deux amis remplis de colère l'un envers l'autre tentèrent de s’entre-tuer. A sa conclusion, Kevin Steen était ordonné de quitter la Ring of Honor …
Mais l'histoire ne se limita pas à ses frontières : en 2011, elle déborda sur les projets de la Pro-Wrestling Guerrilla – offrant notamment un Ladder Match d'anthologie à SteenWolf.
Il faudra attendre ROH Best In The World 2011 pour voir ressurgir Steen, lui faisant croire à son envie honnête de rejoindre le programme de réhabilitation de Jacobs & Corino avant de clamer face à eux « F**ck Ring of Honor ! ». De là s'enclenchera une longue route inégale (ponctuée par un instant magique, voyant Steen retiré un masque d'El Generico d'un carton délivré à lui de nulle part) vers Final Battle 2012 et le tout-premier Ladder War Match, en un-contre-un entre ses deux plus grands spécialistes. Cette fois, c'est Steen – ayant enfin retrouvé Steve Corino & Jimmy Jacobs de nouveau du côté obscur pour former S.C.U.M., un clan projetant la destruction de la ROH sous le règne de Jim Cornette – qui repartit vainqueur de ce chapitre, toujours champion du Monde de la Ring of Honor … et le chapitre suivant attendit sagement de s'éveiller.
> Vidéo : ROH Final Battle 2010 Hype - El Generico vs. Kevin Steen <
Ce troisième et peut-être dernier acte (toujours en cours, potentiellement) date des débuts tant attendues de Kevin Steen – désormais Kevin Owens – à NXT (2.0), la plate-forme développemental révolutionnaire dont Sami Zayn (un cousin d'El Generico, reparti à Tijuana en 2013 pour s'occuper d'un orphelinat mexicain selon la légende) allait devenir le champion.
C'est à TakeOver : R-Evolution que les deux ami-ennemis se retrouvèrent enfin. Remportant le titre des mains d'Adrian Neville au terme d'un match époustouflant, Sami était félicité par une partie du roster dans un petit nouveau, avec qui il avait vécu tant de choses et parcouru tant de kilomètres. Ainsi, alors que tout semblait pardonné avec ce nouveau départ conjoint, tout pris une tournure de redite haineuse : ramenant son ami et nouveau champion de NXT vers les vestiaires, sur son épaule, Kevin Owens le renverse et essaye de le paralyser avec une violente Powerbomb sur le bord du ring. Une déclaration physique pour dire : « Je t'avais dit que tu ne serais plus un boulet pour moi … Et maintenant que je suis là où tu n'aurais jamais dû être avant moi, je suis prêt à tout pour te pourrir ta nouvelle vie, te saper ton bonheur et réclamer ce qu'il m'est toujours revenu de droit » !
Par la suite, leurs deux confrontations suivantes se solderont par des victoires de Kevin Owens par KO ou arrêt forcé du match, de part la violence des assauts de l'ancien 'Wrestling's Worst Nightmare'.
Paralysé par une blessure à l'épaule, Sami Zayn n'a fait son retour entre les cordes que très récemment – ayant laissé bien malgré lui sa place dans le main-roster à un Owens plus conquérant que jamais … La rétribution ne devrait donc plus trop tarder, et encore une fois elle se signera sous le signe de la violence !
De Bryan Danielson le grand, à Daniel Bryan le pur : l'étoile qui n'a jamais cherché à en être une
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- Le 09/02/2016
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Hier soir, en rentrant d'un magnifique concert de musiques de films dans le Grand Amphithéâtre de la Sorbonne, j'apprenais que Bryan 'Daniel Bryan' Danielson comptait annoncer son départ à la retraite le soir-même à WWE RAW. Après des mois d'absence, d'examens médicaux, de discussions, d'envie de la part de Bryan et de ses fans de le revoir monter sur le ring, tout est amenée à une abrupte conclusion - en pleine "Injury Curse" comme appellent les américains cette semblante malédiction qui frappe depuis autant de mois les stars des rosters (composés du "main-roster" et de NXT) en amont de WrestleMania 32. Ainsi, avais-je hier soir réagi à la situation sur ask.fm/Felixtaker :
« Comme vous le constatez, je réagirais ici au sujet de Daniel Bryan. Effectivement, tout cela sent le "swerve" à plein nez, mais serait-ce l'observation d'un instinct objectif ou d'un espoir subjectif de la part d'un passionné (comme tant d'autres) qui n'a pas envie de dire "au revoir" à un de ses héros ?
Seul ce qui se passera devant les caméras de WWE RAW nous le dira ....
Ainsi, l'option de "swerve" à la Mark Henry est aussi probable que celle d'une réelle annonce de départ à la retraite à la Edge.
D'un côté, il y a cette annonce in extremis (accompagnée des tweets très rapides du roster de la WWE ...), signalant une envie possible sous-jacente de booster les audiences d'un show qui est en baisse. Sans oublier ce nouveau "branding" étrange sur le nom de "The Revival", dont la raison reste encore mystérieuse ...
De l'autre, on a les rapports des "insiders" comme Meltzer, Johnson ou le ProWrestlingSheet qui affirment la réalité de la chose, et l'état physique déplorable véritable de Bryan ...
So wait & see, mais quoi qu'il en soit, ce soir nous allons avoir droit à un grand moment d'émotion, qu'il soit profondément triste et émouvant ou qu'il soit choquant, surprenant et enthousiasmant. »
Malheureusement, le fameux tweet du 'Yes! Man' était tout ce qu'il y avait de plus sincère et réel, tel que nous l'avons compris en dernière partie de ce RAW. Dans un élan de "feel-good attitude", celui que les fans de la WWE connaissent sous le nom de Daniel Bryan a pris son temps au milieu de ses fans locaux (de Seattle, non loin d'Aberdeen, la petite ville bûcheronne d'où il vient) pour confirmer la fin définitive de sa carrière (car Terry Funk ou Ric Flair il n'est pas, j'en suis convaincu) et apprécier un dernier moment au contact d'un ring qu'il a tant aimé. Le sauveur - notre sauveur, celui que l'on a choisi envers et contre tout, comme il l'a lui-même rappellé en se souvenant de l'interruption du "build-up" de TLC 2013 - ne viendra plus nous sauver des plans inorganiques de Vince McMahon, Kevin Dunn & Cie, comme celui d'installer sur le trône un jeunot qui n'en a pas (pas encore ou pas du tout) les épaules. Et cet élu du peuple, bien qu'il en a arboré une ressemblance physique, n'avait rien de divin : petit, maigrichon en comparaison à ses collègues et loin d'être égocentrique, Daniel Bryan a été choisi, comme jamais personne auparavant, par le public soucieux de se faire entendre dans cette ère de réseaux sociaux ou les voix peuvent tout aussi bien se perdre que s'unifier ainsi. Lui, ce champion des passionnés et autres petites gens trop souvent ignorés et oubliés, tout ce qu'il voulait était catcher, en offrant la meilleure performance possible chaque soir. Catcher à n'importe quel prix, n'importe où et pour n'importe qui.
Des débuts difficiles mais toujours plein d'espoir
C'est ainsi qu'il a quitté la petite ville natale de Kurt Cobain, pour traverser le pays entier et atterir à l'école de catch texane du 'Heart-Break Kid' Shawn Michaels (aux côtés de celui qui deviendra son grand ami de toujours, Brian 'Spanky' Kendrick). Puisqu'il voulait catcher et rien d'autre, autant se donner les moyens d'apprendre des meilleurs. Néanmoins, l'un des meilleurs avec qui il comptait apprendre n'était pas souvent là, aussi il a dû apprendre sur le tas avant de rejoindre Memphis et intégrer l'un des nombreux anciens centres de développement de la WWF/E. C'est là, qu'en 2000-2001, il commence enfin à comprendre l'art de lutter entre les cordes, sous la houlette d'un des maîtres oubliés, William Regal. Malgré l'absence d'un héritage quelconque dans la profession, Bryan est doué d'un talent précoce. Le genre de talents qui n'aura pas l'occasion d'être exposé au-delà de WWE Velocity (malgré un "call-up" dès le Royal Rumble 2001 pour construire une nouvelle Cruiserweight Division) mais qui installera la réputation d'un circuit indépendant américain tout-nouveau, et de sa meneuse La Ring of Honor.
Après ses premières tournées au Japon (notamment à la NJPW, sous les traits et le masque de The American Dragon) et sa victoire au King of Indies Tournament 2001 (l'événement qui inspirera Gabe Sapolzsky dans la fondation de la ROH) en Californie, Bryan Danielson débute comme l'un des trois "pères fondateurs" de la petite promotion de Philadelphie, faillant avec Christopher Daniels face à Low-Ki dans le Main-Event de The Era of Honor Begins .... Dès lors, sa route vers son nirvana insoupçonnée prit petit à petit la forme d'un des plus grands parcours de l'Histoire du catch. Contrairement au junkie Cobain et son je-m'en-foutisme dénonçant la tristesse de sa jeunesse dans les rues paumés d'Aberdeen pour en faire une carrière, Bryan ne se laisse pas abattre par les circonstances et ne cesse de s'améliorer et de travailler au son de pensées toujours plus positives les unes que les autres. C'est ainsi, que revenant du Japon en 2005 après le célèbre "Summer of Punk", il devient l'entraîneur #1 du ROH Dojo et empoche son premier et unique titre de champion du Monde de la Ring of Honor.
Le plus grand artiste de l'Histoire de la Ring of Honor
Si Samoa Joe puis CM Punk ont permis avant lui d'installer la réputation de la Ring of Honor comme promotion reine de la scène indépendante occidentale, c'est à Bryan Danielson que revient le crédit de l'avoir construite et établie comme la véritable alternative au produit type soap-opéra de la WWE. Pendant près d'un an et demi, celui qui en premier se surnommera 'The Best In The World' règne sans partage sur les rings de la ROH : co-record man du nombre de défenses de titres durant son règne, Bryan y a défendu sa ceinture contre une légion de talents - d'Austin Aries à Samoa Joe, de Roderick Strong à Chris Hero et des japonais de la Pro-Wrestling NOAH, KENTA et Naomichi Marufuji, au tout-juste retraité Lance Storm. Et c'est durant ce règne qu'il rencontre celui que l'Histoire retiendra comme son plus grand rival, Nigel McGuinness.
Jeune britannique parti aux Etats-Unis pour conquérir la WWE grâce à une taille et un physique avantageux, il s'est pourtant petit à petit converti au "catch-as-catch-can" européen et au "stiff style" nippon, faisant de lui le parfait adversaire pour le technicien "heel" classique qu'était Bryan. Ensemble, ils font les grandes heures de la Ring of Honor - dépassant même celles pourvoyés par la trilogie de Joe vs. Punk - à commencer par leur violent Unification Match (unifiant les titres de champion du Monde et de champion Pure, faisant suite à l'égalité en un-contre-un entre les deux hommes) d'Unified à Liverpool, le premier show international de la ROH. Champion de la PWG ou encore de la petite-soeur de la ROH, FIP, au même moment, Bryan réitère ce même chef d'oeuvre au Japon, en Allemagne, ou encore à New-York City pour le sixième anniversaire de la compagnie. Aussi s'embarque-t-il dans une autre rivalité internationale, mais aussi inter-promotionnelle, face au plus intense et doué des Junior Heavyweights japonais, KENTA (connu aujourd'hui à WE NXT sous le nom d'Hideo Itami). Pour le battre, 'The American Dragon' fait tous les écarts : c'est l'épaule démontée qu'il l'affronte dans un de leurs plus beaux combats, lors de Glory By Honor 2006 au Manhattan Center. Le même soir, son autre némésis, McGuinness, revenait d'un excellent affrontement face à Marufuji : "Vu son état, je m'étais dit qu'il aurait tout le mal du monde à dépasser ma performance. Mais quand je l'ai vu arriver sur le ring, plein d'énergie et de détermination, et quand j'ai vu avec quelle passion il luttait ce soir-là, j'ai su que jamais je ne serais à sa hauteur".
C'est en 2009 que ce parcours des plus grandioses s'achève, non seulement pour Bryan, mais aussi pour Nigel - tout deux prêts à continuer leurs carrières respectives dans la "big league" de Stamford. Chacun porteur de nombreuses blessures (que ce soit Bryan et son oeil gauche démoli par Takeshi Morishima ; ou Nigel et son crâne, à jamais endommagé, par Austin Aries lors de leur chef d'oeuvre surprenant de Rising Above 2007), c'est l'un face à l'autre, au cours d'un dernier classique, qu'ils dirent "au revoir" à la compagnie qui les a vu explosé et qu'ils ont aidé à installer dans le top 3 des plus grandes organisations de catch occidental. Malheureusement, tout ne sera par la suite aussi majestueux que ce dernier cadeau au catch indépendant : refusé pour raisons médicales par la WWE, Nigel McGuinness deviendra Desmond Wolfe à la TNA - débutant de la meilleure des manières contre un autre artiste, Kurt Angle, avant de subir les dommages collatéraux de l'ère Hogan-Bischoff et de tomber dans l'oubli et de raccrocher les bottes contre son gré. Séparés par le destin, les deux hommes (amis mais pas autant que Daniel l'était avec un certain Colt Cabana, par exemple) n'oublieront cependant jamais ce que l'un a fait pour l'autre : "Le soir où il a utilisé sa mallette du Money In The Bank pour remporter son premier titre de champion du Monde poids-lourd de la WWE", raconte Nigel McGuinnes, "il m'a envoyé un message - et Bryan n'est pas un 'telephone guy' - simplement pour me dire qu'il aurait tellement voulu que je sois à ses côtés pour partager ce moment avec lui".
Le héros dont la WWE ne voulait pas, mais le héros dont la WWE avait besoin
Neuf ans après son premier contact avec l'empire McMahon, Bryan Danielson devient Daniel Bryan sur les écrans de la première version de WWE NXT - un remplaçement pour le désastre nommé "WWECW", en un hybride de Tough Enough. Là, le prince du "indy pro-wrestling" est humilié, et réduit au plus rookie des rookies. Placé sous l'égide de son anti-thèse, The Miz, Bryan est l'un des premiers éliminés de la "compétition". Et quand sa première heure de gloire semble venir avec le carnage inaugural de The Nexus à RAW (en signe d'insurrection de toutes les humiliations que ces jeunes lutteurs avaient subis lors de cette première saison de NXT), Bryan se retrouve renvoyé dès le lendemain - et ce pour avoir choqué les programmateurs de USA Network, après avoir suivi les directions créatives de ses supérieurs, à savoir être le plus violent possible dans le dit carnage. Repris directement par son ancien patron Gabe Sapolszky, pour de brèves participations à la construction de ses nouvelles promotions (EVOLVE - dont le noyau de sa conception lui revient - et Dragon Gate : USA, où il offrira un excellent match contre Shingo Takagi à Enter The Dragon), il est ré-engagé sur demande publique pour SummerSlam 2010. Le premier signe de grandes choses similaires à venir sans doute ...
Contrairement à son rival McGuinness à son arrivée à la TNA, Daniel Bryan n'a pas de réels premiers pas faciles à Stamford et séjourne en milieu de carte pendant plusieurs temps : un soir il remporte le titre des Etats-Unis, l'autre sa défense de titre à WrestleMania est annulée ; un soir il empoche le Money In The Bank de Smackdown! (à la place de Wade Barrett), un autre il perd match-sur-match. Mis aux côtés des Bella Twins (un autre signe de choses à venir), puis de Gail Kim et d'AJ Lee, il construit un "heel-turn" puis arrive à accaparer la ceinture de champion du Monde (débutant son initiallement insupportable "Yes ! Yes ! Yes !"), avant de la perdre en 18 secondes à WrestleMania 28 (dans le même match annulé l'an passé). Mais, coup du destin, comme le disait l'une de ses plus grandes inspirations sur le ring, Chris Benoit : "Il y a parfois un sentiment de victoire, en pleine défaite". En effet, c'est grâce à cette gabegie que les fans en plus grand nombre commencent à se rallier à sa cause, reprenant amusement contre lui son chant "Yes !", en réponse à ses "No ! No ! No !". Débute alors une lente et progressive conquête du coeur du public, de la plus involontaire et (ipso facto) organique des manières.
Formant pendant un an le duo incongru et divertissant Team Hell No, Bryan devient un régulier de l'upper mid-card et obtient ainsi l'opportunité monumentale d'affronter l'incontesté #1 du roster, John Cena, dans le Main-Event du 'Mania estival, SummerSlam 2013. Là, et uniquement pour servir de tremplin au nouveau "heel-turn" de Randy Orton et The Authority, il est couronné champion de la WWE en conclusion d'un superbe Main-Event. Remplissant son rôle de "heat bringer" pour ce Randy Orton vendu lors de nombreuses arnaques et autres défaites, l'ancien 'Best In The World' et la WWE ne soupçonnent pas le raz-de-marrée qu'ils provoquent. Vince McMahon et Triple H ayant en tête de préparer au mieux le retour de Batista, en "face" dominateur pour affronter un "heel" le plus détesté possible, ils ne réalisent pas le monstre qu'ils sont en train de créer : contre toute attente de la part de l'exécutif, les fans se rebellent ardemment contre ces plans, se sentant trahis par la manière dont Bryan semblait avoir été finalement accepté au sommet de la compagnie, pour être réduit en simple chair à canon pour les vieux chouchous de 'The Game'. Cette vague de mécontentement couplée à un soutien aussi puissant pour Bryan, se retrouvera en amont de TLC 2013 (cf. lien plus haut), durant sa storyline aux côtés d'une grandissant Wyatt Family, et bien sûr du fiasco escompté du Royal Rumble 2014. Point d'ancrage du surnommé sur l'instant "Week When Wrestling Died" (car accompagné de la désertion de CM Punk), il en sera celui de la victoire finale des petites gens, fans et clients de la WWE, sur les décisions et envies des "Powers-That-Be", dans leurs Titan Towers.
"CM Punk et moi, nous n'étions pas supposés de réussir à ce point à la WWE. Il a des tatouages et pas d'abdos, et je suis 'trop petit' : en somme, nous sommes loin d'être des Superstars standards. En d'autres termes, nous ne devrions même pas être là où nous sommes aujourd'hui." - Daniel Bryan
Si, en juin 2011, CM Punk avait réussi à enclencher une tant-demandée nouvelle ère (celle des dernières heures du "kayfabe", celle d'une communauté jamais aussi forte et connectée, et d'un catch mondial dans un "boom" discret), c'est bien Daniel Bryan en 2014 qui a réussi à rallier tous ces nouveaux (ou revenants, réactivés) fans en leur donnant l'espoir, l'envie véritable de changer les choses, sans les forçer (que ce soit de sa part, ou de celle de Vince McMahon) et en les unissant pour atteindre le plus grand "Moment of Pop", ce "mark-out moment", de notre génération. Celui-là même, qui est arrivé à WrestleMania xXx, concluant l'un des plus grands événements de l'Histoire de la WWE et sans doute, le plus important du tout-jeune WWE Network. A cet instant précis (même après le choc de la défaite inattendue de The Undertaker, après 21 victoires consécutives à 'Mania), tout allait bien dans le meilleur des Mondes ... Seulement à cet instant.
Vers un "au revoir" difficile ...
Suivant la beauté de WrestleMania à la Nouvelle-Orléans, s'en sont suivis nombre d'obstacles - un "Final Countdown" des plus attristants. D'abord, prit d'un mal à la nuque et d'une commotion cérébrale, Bryan n'eut guère le temps de savourer son premier (et dernier) grand règne au sommet du Monde du catch ; puis, lors de son retour pour le Royal Rumble 2015, il sera devancé par le "monster push" du jeune et inexpérimenté Roman Reigns (résultant en un plus grand mécontentement qu'en 2014) ; avant, enfin, de remporter le titre (de consolation) de champion Inter-Continental à WrestleMania 31, débutant un règne arrêté abruptement deux semaines plus tard. Par la suite, Daniel Bryan ne sera plus revu en tenue de combat, et ne catchera plus ... et pour toujours, de toute évidence.
Durant sa courte carrière à la WWE et son interrompu séjour au sommet des sommets, Bryan Danielson a réussi à impacter et modeler, l'Histoire du catch, comme personne après 'Stone Cold' Steve Austin. Et non seulement cette grande Histoire, mais aussi notre histoire, notre génération, notre passion de fans de catch. Tel l'antique Bruno Sammartino et sa symapthie naturelle partagée par tant de new-yorkais, ce simple jeune originaire d'un village de bûcherons a réussi contre toute-attente, y compris de sa part, à changer son monde et le monde de tant d'autres. Comme Mick Foley avant lui (au même look de clochards), il a acquis une appréciation du public sans pareil, sans être l'emblême de réussite revendiqué par les dogmes de Vince McMahon, Kevin Dunn et d'autres (même extérieurs au Monde du catch !). Et, à l'instar de CM Punk juste avant lui, il a ouvert la voie à nombre de ses collègues en rendant possible le succès pour des techniciens de renoms, de promotions indépendantes telles la Ring of Honor, comme Seth Rollins, Cesaro, Finn Balor ou Sami Zayn (comme quoi, sans Bryan, NXT n'aurait jamais eu le succès dont il profite aujorud'hui), des catcheurs de talent ayant simplement une envie : celle de catcher, plus que tout au Monde.
Alors, à toi Bryan Danielson - le catcheur, mais aussi la personne en dehors des rings, si "animal-friendly", un peu nerd et si généreuse (comme on l'a constaté sur les écrans, avec Connor The Crusher) : au revoir et merci.