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Billet d’Humeur : LinksTheSun et le catch, ou l’opportunité de mieux faire connaître notre passion
- Par ludovic-h
- Le 27/05/2018
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Cela n’est pas inconnu pour la plupart d’entre nous, le catch a bien effectivement du mal à percer en France depuis bon nombre d’années. Malgré une vague de popularité aussi forte que brève aux alentours de 2008 – grâce notamment à l’émission phare de NT1 Catch Attack – notre "divertissement sportif" favori fait malheureusement face à bon nombre de critiques, celui-ci étant même parfois boudé du grand public, qu'il tourne souvent en dérision. Pourtant, nous sommes actuellement dans une période propice à l’amélioration de l’opinion publique. Avec, par exemple, le retour du catch sur une chaîne gratuite, avec la diffusion de WWE RAW sur l’Equipe 21, ou bien avec la récente diffusion des shows de la NJPW sur la chaîne J-One, et dans une moindre mesure, la douce et lente reconquête du catch français dans le coeur des fans. Comme le dirait Tristan Archer : "la révolution est en marche". Mieux encore, une nouvelle pièce vient de s’ajouter au puzzle, avec la récente annonce du Youtubeur LinksTheSun, et son concept de vidéo dédié au catch. Alors, qu’est-ce que tout cela implique ? Voyons ça tout de suite !
Qui est LinksTheSun ?
Certaines personnes, qui suivent déjà ses excellentes vidéos, pourraient se trouver indignés par cette question, mais il faut quand même préciser de qui on parle pour ceux qui ne le connaîtraient pas. LinksTheSun (de son vrai nom Alexis Breut) est donc un Youtubeur français, produisant des vidéos aussi intéressantes que variées - du bien connu Point Culture, au Mais T'as Vu Ce Que T'écoutes pour la critique musicale en passant par le plus récent 50/50 pour le cinéma. Tout le monde peut y trouver son bonheur. Plus d’un million et demi d’abonnés le suivent régulièrement sur YouTube, faisant de lui un des français les plus suivis sur la plateforme. Il possède également une chaîne secondaire, dans laquelle il parle régulièrement de catch, notamment donnant son avis sur les Pay-Per-Views de la WWE, étant un passionné de ce sport tout comme nous (pour le découvrir plus en détails, je vous invite à parcourir son interview donnée à nos confrères de Catch-Newz). Et c’est à cela que nous allons nous intéresser. Effectivement, il fait depuis quelques temps des vidéos pronostics sur les événements majeurs de la WWE, entre autres, et dans une récente vidéo, il explique qu’il consacre le plus clair de son temps libre à regarder du catch. Mais pourquoi nous nous intéressons particulièrement à lui ?
"STATCH", une promesse alléchante pour la promotion du catch en France
La nouvelle émission en question, nommée "STATCH" (sans doute, une fusion entre statistiques et catch ? C'est ça, j'ai bon ?) a de quoi donner ce bon boost d'attention du grand public (ou, en tout cas, d'un public plus large) dont le catch a tant besoin en France. Expliquons tout d’abord en quoi celle-ci va consister. Comme l’explique le principal concerné, nous aurons droit lors de tous les premiers dimanches de chaque mois, à son classement des 10 meilleurs catcheurs de la WWE. Un concept qui semble plutôt simple au premier abord, mais qui peut s’avérer très intéressant, en étant bien argumenté, pour les connaisseurs. Néanmoins, ce concept visera plus particulièrement les non-initiés à la discipline, afin de mieux faire connaître ce sport. Parce que le fait de classer les 10 meilleurs lutteurs de la fédération de Stamford permettra aux néophytes de découvrir éventuellement des noms et des visages, qu’ils pourront peut-être retrouver chaque mois, de quoi se familiariser peu à peu avec la discipline, et leur donner peut-être l’envie de regarder le produit. Et ceux qui auront laissé tomber le catch en cours de route pourront se laisser tenter par des réminiscences, qu’elles soient nostalgiques ou non.
Comme nous l’avions dit plus tôt, LinksTheSun possède quand même un million et demi d’abonnés, ainsi beaucoup de personnes se retrouvent à chaque fois potentiellement touchées par les messages que celui-ci transmet. On trouve pourtant beaucoup de chroniques vidéos parlant de catch, comme C'est ça Le Catch ou la Fabuleuse Histoire du Catch Américain, mais celles-ci n’atteignent que rarement des nombres importants de visionnages et restent confinés un groupe restreint de "déjà fans" de catch. Finalement, ce nouveau concept d’émission représente un gain potentiel énorme de nouveaux fans, ce qui constitue un enjeu majeur quant à la popularisation de ce si beau "sport" qu’est le catch. Alors avant de lui jeter la pierre pour se limiter à la WWE, le fan "alternatif" que je suis lui souhaite la bienvenue dans la famille française du catch !
Back To The ... Present : WWE Greatest Royal Rumble ou quand le matérialisme passe avant le sport
- Par ludovic-h
- Le 30/04/2018
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Être payé pour faire les choses en grand, c'est bien, mais faire un effort pour donner une valeur ajoutée, c'est mieux. Malheureusement, ce n'était pas le cas du WWE Greatest Royal Rumble en Arabie Saoudite.
Il y a quelques mois de cela, la WWE annonçait à la plus grande surprise de tous qu’un nouvel événement Royal Rumble allait avoir lieu, seulement 3 mois après l’événement habituel du mois de janvier. C’est ainsi qu’est né The Greatest Royal Rumble. En ce soir du 27 avril 2018, la WWE proposait donc en effet le plus grand Royal Rumble match jamais organisé – d’où le nom du show – devant un large public Saoudien, peu habitué de ce genre d’événements sportifs. Malgré un cadre intéressant, et une carte plus qu’attrayante (dont nous parlerons un peu plus tard), le show a été très loin de se montrer à la hauteur. Voyons tout de suite pourquoi en commençant par les résultats en bref :
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John Cena b. Triple H (***1/4)
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Cedric Alexander © b. Kalisto et conserve son titre poids-moyen (***1/2)
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The Deleter Of Worlds b. The Bar et remportent les titres par équipe vacants de RAW (**)
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Jeff Hardy © b. Jinder Mahal pour conserver son titre US (*1/2)
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The Bludgeon Brothers © b. The Usos et restent champions par équipe de Smackdown (**1/4)
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Seth Rollins © b. Finn Balor, Samoa Joe & The Miz dans un Fatal 4 Way Ladder Match pour conserver son titre Intercontinental (***)
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AJ Styles vs Shinsuke Nakamura se termine en Double Count-Out, 'The Phenomenal One' reste donc champion de la WWE (***1/2)
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The Undertaker b. Rusev dans un Casket Match (*3/4)
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Brock Lesnar © b. Roman Reigns dans un Steel Cage match et garde son titre Universel (***1/4)
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Braun Strowman remporte le "Greatest Royal Rumble Match Ever" (**3/4)
Un programme et un contexte pourtant digne d’un WrestleMania …
Pour être honnête avec vous, lorsque cet événement a été annoncé, je n'étais absolument pas emballé par la nouvelle. Cependant, la carte a commencé doucement à se dessiner, et je me suis finalement dit que nous pourrions éventuellement avoir un show convenable. Comme on peut facilement le remarquer avec les résultats, la WWE a mis les petits plats dans les grands afin d'attirer le public Saoudien, en sortant un bon nombre d'atouts en sa possession. Ainsi, on observe la présence de noms connus de tous – que ce soit pour les non-initiés où pour les fans de la première heure – tels que Triple H, John Cena, The Undertaker, Rey Mysterio, etc.. De quoi toucher un maximum de personnes à la fois. Ce qui ne peut que marcher à la perfection. Cela rend également l'événement très prestigieux, sachant que des lutteurs tels que l'Undertaker ou encore Rey Mysterio ne sont que très rarement là.
De plus, la WWE proposait pas moins de 7 matchs de championnat, soit la défense de tous les titres masculins de la fédération, toujours dans cette même stratégie de toucher un maximum de public. Pour poursuivre dans cette voie, nous pouvions également retrouver quelques matchs à stipulation, et bien évidemment, le plus grand Royal Rumble jamais organisé. Parlons également du lieu dans lequel se déroulait ce spectacle, puisqu'il s'agissait du King Abdullah Sports City Stadium, un stade de football d'une capacité d'environ 60 000 places. De quoi accueillir beaucoup de monde, mais également proposer un cadre et une réalisation similaire à des shows comme WrestleMania. Le projet de séduction était donc lancé, et la WWE avait toutes les armes nécessaires pour proposer une représentation de qualité.
… qui s'est finalement transformé en pétard mouillé
Il faut quand même reconnaître que la WWE a bien choisi l'ordre des matchs. En proposant le Triple H vs John Cena en premier, ainsi que le match pour le titre poids moyen ensuite, l'événement a débuté sur une base qui était familière pour tout le monde, avec un match plutôt agréable, suivi d'un match de très haute volée ensuite, permettant de mettre le spectateur en confiance. Suite à ces deux matchs, j'étais plutôt ravi à vrai dire, mais c'était avant que la dégringolade commence… Effectivement, suite à ces deux matchs, on est passé – en termes de qualité in-ring – d'un show plutôt convainquant, à un house show, ni plus ni moins. Au revoir l'intensité, au revoir la construction des matchs. Place maintenant à des affrontements poussifs, expéditifs et dont on ne retient pas grand chose.
Même le Fatal 4-Way Ladder Match était en dessous de ce qu'on aurait pu attendre, malgré une très bonne fin de match. Et même si la revanche entre Styles et Nakamura aura très largement remonté le niveau, la suite n'était guère meilleure. Côté narratif, aucune tentative de rectification ou d'avancement majeure après un WrestleMania en demi-teinte : Lesnar s'en sort encore face à Reigns, quoique plus in extremis (pauvre Samoa Joe qui payera les pots cassés à Backlash) ; Styles-Nakamura continuera sans changement et, quant au reste, l'influx scénaristique était plus ou moins inexistant. Alors pourquoi autant de paresse sportive et scénaristique, en dépit de tous les arguments présentés pour faire de ce Greatest Royal Rumble un show dont on se souviendra ? Et bien, la réponse est toute simple.
Le fric, c'est chic !
Si il y a bien un seul mot qui peut résumer pourquoi cet événement était si poussif, c'est bien le mot argent. Ce n'est pas plus compliqué que cela. Le simple fait que cet événement ait eu lieu dans un pays tel que l'Arabie Saoudite est un argument sur lequel on peut s'appuyer. En effet, ce pays est très peu lié au monde du catch en général, donc on pourrait se demander pourquoi s'exporter là-bas . Effectivement l'Arabie Saoudite est un des premiers producteurs de pétrole dans le monde, qui est un milieu extrêmement rentable puisque ce genre de pays n'ont comme désir que de dépenser l'argent gagné par leurs ventes d'hydrocarbure. Ainsi, l'organisation d'événements sportifs dans ce genre de pays là est également très rentable pour ceux qui les organisent. Il est de plus en plus courant de voir des compétitions sportives dans ces pays du Moyen-Orient, comme par exemple la future coupe du monde de Football 2022 au Qatar. Pour en revenir au Greatest Royal Rumble, nous avions appris quelques jours avant le show que la WWE allait se faire d'énormes bénéfices, allant jusqu'à 150 millions d'euros environ, sans compter les recettes concernant les ventes des tickets. Quelque part, le fait de produire un show de qualité ou non ne change absolument rien, puisque la compagnie se fait un bénéfice énorme tout en séduisant de nouveaux fans afin de produire d'autres événements dans ce pays sur le long terme.
Qu'en est-il du "Greatest" Royal Rumble Match ?
Évoquons maintenant le Main Event de la soirée, qui était bien évidemment le plus grand Royal Rumble jamais organisé comportant pas moins de 50 lutteurs. Même si le reste du PPV m'avait plutôt désespéré je dois l'avouer, il restait en moi un fragment d'espérance quant à ce match. Après tout, c'est le genre de bataille que tout le monde apprécie à l'unanimité, et bien que celle-ci soit "amicale" (traduction que l'enjeu était simplement "historique") on pouvait quand même s'attendre à quelque chose d'agréable. Mais cela n'a pas été tout à fait le cas. En effet, ce match a reflété parfaitement le reste de la soirée de par sa paresse scénaristique, notamment.
D'habitude, les matchs de ce genre sont ponctués par des enchaînements de moments forts, liés par une ligne directrice cohérente, apportant ainsi énormément de relief au match en question. Il n'en était rien ici. Il s'agissait juste de 50 lutteurs qui se succédaient dans le ring, sans réels moments particuliers à retenir. Même si cela reste divertissant, on reste quand même sur sa faim, avec cette amère impression de n'avoir rien retenu d'un match qui a pourtant duré une heure et quart. On pourra quand même noter l'excellente performance de Daniel Bryan, resté presque pendant toute la durée du match, avant de se faire éliminer par Big Cass, de quoi alimenter leur rivalité en vue de leur futur match lors de Backlash. Mais également les entrées très rafraîchissantes de lutteurs comme Rey Mysterio, qui auront donné un second souffle au match. Mis à part quelques détails çà et là, ce match aura peiné à convaincre, d'autant plus que la victoire de Braun Strowman était, certes, méritée mais évidente pour beaucoup d'entre nous.
En somme, The Greatest Royal Rumble était une sorte de show commercial, dédié à un public en particulier (soit peu initié et nécessitant d'un certain taux de "simplification", d'où cette paresse créative), ce qui explique le manque de qualité générale. De plus, le public timide de Saoudiens découvrant tout juste les joix des spectacles à grande échelle (catch ou autres) n'aura absolument pas aidé avec tout ceci, tant il était complètement absent et silencieux tout au long de la soirée. L'ambiance était presque comparable à une ambiance de bibliothèque et c'était parfois très triste à voir. Ce qui nous donne en tout et pour tout : une prestation historique à oublier.
Billet d'Humeur : La WWE a-t-elle enfin réussi à booker Roman Reigns correctement ?
- Par ludovic-h
- Le 03/04/2018
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Depuis cette fameuse implosion du Shield milieu 2014, la WWE a placé grand espoir en chaque ancien membre de cette faction si populaire. Mais il est indéniable que c’est Roman Reigns qui a été le plus mis en avant des trois depuis ces trois ou quatre dernières années. Et c’est bien ça le problème, puisque l’overdose appelée Roman Reigns s’est vite fait ressentir chez de nombreux fans et se ressent toujours.
Aujourd’hui, Wrestlemania 34 approche, et Mr. Reigns se retrouve de nouveau sur le devant de la scène, pour le plaisir de ses fans et au grand désespoir de ses détracteurs. Et, évidemment, la construction de son match face à Brock Lesnar est un des éléments moteurs des derniers épisodes de Raw. Alors, pour cette énième tentative de mise en avant, la WWE a-t-elle enfin réussi à "booker" Roman Reigns correctement ? Pour y répondre, il faut confronter les événements passés au présent : c'est la seule façon de savoir si elle a retenu la leçon et agit en conséquence, pour mettre en avant le Samoan.
Quand la WWE nage à contre-courant
Je vais vous le dire tout de suite, je n’ai absolument rien contre Roman Reigns. J’aurais parfois même tendance à l’apprécier. Certes, son jeu au micro est perfectible – bien que celui-ci s’améliore avec le temps – mais il reste tout de même capable de délivrer de bonnes performances dans le ring. Ce qui a tendance à m’énerver cependant, comme tout le monde, c’est ce "booking" "supermanesque" dont celui-ci a bénéficié pendant beaucoup trop longtemps, et qui a engendré parfois des incohérences scénaristiques grotesques mais surtout bon nombre de frustrations et de rejets de la part des fans - sa clientèle.
Effectivement, depuis 2014-2015, la WWE nage à contre-courant en ce qui concerne le 'Big Dog'. Il faut dire que la fédération de Stamford est la spécialiste en la matière, n'hésitant jamais à "pusher" son favori en dépit de sa popularité. Résultat ? La mayonnaise n’a jamais pris pour le Samoan. Le premier exemple flagrant était sa victoire lors du Royal Rumble 2015 qui a été très mal accueillie par les fans, considérée sans surprise et donc par conséquent, dénuée de saveur. Connaissant l'obstination de Vince McMahon, tout le monde s’y attendait - mais tout le monde espérait que Daniel Bryan, alors de retour, l'obtiendrait. De même pour sa victoire face à Triple H lors de WrestleMania 32. Finalement, la WWE essayait à chaque fois de faire aimer Roman Reigns par la force, avec de nouvelles tactiques qui n’étaient que très peu différentes les unes des autres sur le fond et la forme. Le coup de grâce aura été sa victoire l’année suivante face à l’Undertaker, à WrestleMania 33 sur son terrain, qui aura provoqué la fureur de l’univers de la WWE. On ne touche pas au 'Deadman' et encore moins pour (possiblement à ce moment-là) son dernier match ! Pourtant, la WWE pensait naïvement - et à tort - à l’époque que cette victoire allait attirer la sympathie des fans envers Reigns, "over-crédibilisé" par un tel accomplissement. Le lendemain, à Raw, la réaction fut sans appel : lorsque Reigns déclara, vindicatif, que "c'était désormais son jardin", il devenait instantanément plus détesté que jamais. Un déferlement de haine sur lequel il joua lui-même, se prenant pour un "heel" que Vince McMahon voyait comme un "top babyface". Une situation un peu injuste pour le lutteur, il faut le dire, qui n'est pas responsable de son "booking" désastreux.
Reigns-Strowman ou quand un "Vince's Boy" s'en prend à un autre
A quelques jours de Fastlane 2017, Michael Cole sonne l'air inquiet : "Que va-t-il falloir à Roman Reigns pour venir à bout de Braun Strowman ?". Le "monstre parmi les hommes" avait déjà écrasé toute forme de concurrence et s'était mis en tête de provoquer lui-même le 'Big Dog' à défaut d'affronter un challenge suffisant. L'ancien sbire de Bray Wyatt était, à l'image de son parcours de destruction, rapidement devenu le nouveau "chouchou" du public : un homme, certes archétypique des envies du Chairman, mais qui n'avait peur de rien ni personne et qui était peut-être le seul à pouvoir prétendre à l'exécution de Roman Reigns.
Le Samoan s’avançait donc effectivement vers un match potentiellement très difficile pour lui ... Sa dominance privilégiée allait peut-être écourtée. Seulement, il s'en est sorti vainqueur comme toujours, après avoir été dominé pendant une majeure partie du match, à l’aide de seulement quelques Spears tel un véritable Superman du catch - décrédibilisant ainsi son adversaire et tout le travail qui avait été accompli autour de ce dernier lors des précédentes semaines. Strowman aura beau continuer de le brutaliser par la suite, il n'aura pas le moment resplendissant comme Reigns à 'Mania le mois suivant. Et même si sa popularité lui a permis de survivre à cette déconvenue, l’histoire s’est malheureusement répétée à l’identique aujourd’hui avec leur match à Elimination Chamber 2018. De quoi frustrer finalement un grand nombre d’entre nous : que ce soit un héros élu par le public, comme Daniel Bryan, ou une force inarrêtable choyé par la direction, telle Braun Strowman, Roman Reigns semblait garantie de recevoir un traitement à sa seule faveure. Comment la WWE allait-elle donc faire pour renverser la tendance à l'approche de l'un de ses plus gros Main-Events ? Comment comptait-elle saisir sa dernière chance de faire accepter sa "top-star", en remplacement du départ d'une poule-aux-oeufs-d'or (sur laquelle elle pouvait encore se reposer) repartant pour d'autres pâturages ?
Lesnar vs. Reigns II : Un renouveau en terme de "booking" ?
Vous le savez sans aucun doute, Reigns et Lesnar s’affronteront dans quelques jours lors de Wrestlemania 34 avec le titre Universel en jeu. Mais qu’en est-il de ce match ? Le "booking" est-il encore selon le même schéma habituel et frustrant ? Selon mon humble avis, pour la première fois, la WWE a enfin "booké" Roman Reigns de la meilleure des manières possibles, et je vais vous expliquer pourquoi.
A la grande différence des précédentes "storylines", il en est fini du "je suis le plus fort, c’est mon jardin, je suis son gros chien et personne ne me battra !" répétitif de Roman Reigns, toujours aussi désespérant qu’énervant. Non, cette fois-ci le Samoan a changé de disque, ce qui rend cette histoire entre les deux hommes intéressante à suivre. En effet, celui-ci se compare enfin aux fans de la WWE : il va tous les jours au travail, comme eux, ce qui rend l’identification plus simple entre le public et le lutteur. Tout en pointant du doigt l’attitude irrespectueuse de son adversaire, qui n’est que rarement là. On nous décrit ainsi 'The Beast' comme un homme qui n’a d’yeux que pour lui, et qui ne respecte personne, marquant ainsi plus fortement la limite entre le "heel" et le "face" dans cette rivalité. Difficile d'huer une personne, comme soi (ou presque), qui ose critiquer, justement et légitimement, un priviligié en dépit des chances d'être puni !
Si ça a déjà été le cas par le passé, pour forcer encore un peu plus le public à le soutenir, Roman Reigns défie actuellement l’autorité d’une manière plus subtile, s’attaquant ainsi verbalement au grand patron Vince McMahon, l'humiliant presque en allant le chercher dans sa cachette de producteur de l'émission. Une belle tentative d'aller à l'encontre de la relation de favori qu'il entretient pourtant avec lui en dehors du "kayfabe". De cette manière, il se mélange un peu plus à la foule, ce qui donne envie de plus le soutenir. Il adopte ainsi une attitude plus chevaleresque, en n’hésitant pas à se confronter à Lesnar les mains menottées, et à quand même revenir le défier une semaine plus tard, après avoir pris une dérouillée monumentale.
En somme, le "booking" du 'Big Dog' ces dernières semaines est plus plaisant, pour une fois. On est très loin du mauvais "booking" pré-WrestleMania 31 pour sa première rencontre avec Lesnar, quelques mois seulement après la dissolution du Shield. On aurait pu même croire que l’amélioration du "booking" aurait entraîné un certain suspens quant au vainqueur du match, mais malheureusement un autre facteur s’est mêlé à la fête. En effet, les rumeurs concernant le retour de Brock Lesnar à l’UFC font pencher la balance du côté de Reigns pour WrestleMania, ce qui casse un peut tout le suspense, dommage… Roman Reigns est peut-être simplement malchanceux, vous ne croyez pas ?
Back To The ... Present : La malédiction de Triplemania (Hors-Série)
- Par ludovic-h
- Le 29/08/2017
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Les shows anniversaires – de n'importe quelle compagnie dans le monde – sont des événements extrêmement attendus et importants. C'est l'occasion pour la fédération en question de montrer le meilleur de ce qu'elle a à proposer, afin de célébrer son histoire comme il se doit, et ainsi, ravir ses fans – des fidèles de la première heure, aux petits nouveaux … Enfin en principe.
Vous l'aurez sans doute compris, dans ce premier hors-série de Back To The Past, nous allons parler d'AAA Triplemania XXV qui s'est déroulé il y a quelques jours, le 26 Août 2017 pour être plus précis, dans l'Arena Ciudad de Mexico. Pour les néophytes, l'AAA est la deuxième fédération la plus importante au Mexique, derrière la légendaire (et bien plus ancienne) CMLL, et qui fête donc ses 25 années d'existence.
Triplemania est surtout l'équivalent de WrestleMania pour la compagnie des Roldan, et attire bien souvent la plus grande foule de fans mexicains chaque année. Malheureusement, cet événement vit, depuis quelques éditions, sous le coup d'une malédiction : entre streamings internationaux désastreux, et pires matches de l'histoire (en 2015, le célèbre Dave Meltzer avait accordé un -5/5 étoiles aux Villanos vs. Clowns, sa note la plus désastreuse à ce jour), jamais ce rendez-vous annuel n'a accueilli les faveurs du public international.
Voyons dans un premier temps les résultats, accompagnés des notes attribuées aux matchs, et vous verrez que celles-ci ne volent pas bien haut, tout comme le show en lui même.
- Mini Psycho Clown, Hernandez, Hiedra & Mamba b. Mascara de Bronce, Dinastia, Big Mami & Estrella Divina (**)
- Sexy Star (c) b. Rosemary, Lady Shani & Ayako Hamada (-*) et conserve son titre féminin.
- Murder Clown & Monster Clown b. Andrew Everett & DJ Zema Ion, Aerostar & Dragon et Dark Cuervo & Dark Scoria (c) pour devenir champions par équipe de la AAA (**1/2)
- L'équipe de La Parka remporte le tournoi annuel de Triplemania (DUD, l'équivalent d'un 0)
- Pagano vs El Mesias se termine en no contest. (DUD)
- Johnny Mundo (c) b. Texano Jr. & El Hijo Del Fantasma pour conserver ses 3 ceintures (Mega, Cruiserweight & Latin America Championships) dans un Triple Threat TLC Match ( **)
- Psycho Clown b. Dr. Wagner dans un Mascara-contra-Mascara (***).
Voyons maintenant pourquoi ce Triplemania 25 est un véritable échec, et n'a pas su braver la malédiction de l'événement.
Une promotion de l'événement complètement inégale.
La promotion du show démarrait pourtant bien, avec un Main Event annoncé un an à l'avance à la fin de Triplemania 24 (à l'image d'un The Rock vs. John Cena pour WrestleMania 28) et qui sera surnommé « le duel de la décennie » par les Mexicains. Pourquoi pas. Après tout, ce genre de « build up » est toujours intéressant pour faire monter doucement mais sûrement l'attente concernant un affrontement. Mais un show d'une telle envergure n'est pas censé se baser sur un seul match annoncé. Parce que c'est là où il y a quelque chose qui ne vas pas du tout. Le reste de la carte de l'événement a été annoncée mardi dernier, soit seulement 5 jours avant Triplemania, ce qui n'est absolument pas de bonne augure pour le spectacle.
La AAA avait pourtant mis en œuvre des démarches intéressantes avec notamment une diffusion en direct sur Twitch, ainsi qu'un marathon des meilleurs matchs de l'histoire du PPV diffusé sur ce même service. C'est bien beau tout ça, mais quand les spectateurs ne savent pas ce qu'ils vont voir 5 jours avant le show, ce n'est pas un bon début. De plus, le show était planifié le même soir que le tant attendu combat de boxe opposant le boxeur le plus riche du monde, Floyd Mayweather, au « roi de l'UFC », Conor McGregor, et connaissant la ferveur des Mexicains pour la boxe, ce n'était pas une bonne chose non plus.
Un épisode de Botchamania à lui tout seul.
Si vous aimez les excellentes vidéos de Maffew, qui s'occupe de l’émission Botchamania sur les différentes plate-formes de vidéos, alors ce show est fait pour vous ! Je crois que je n'ai jamais vu un événement avec autant de ratés dans le ring, c'est incroyable.
Le show ne commence pas trop mal, avec un match pas désagréable et plutôt rythmé. Mais la fin était une grosse catastrophe. C'était si horrible, que l'on pourrait penser que celle-ci n'était pas scriptée telle qu'elle, et que c'était une erreur de l’arbitre, et/ou des lutteurs. Un joli pétard mouillé en somme pour démarrer « le plus grand événement de l'année ».
Au final, chaque match comportait un nombre de ratés incroyables, mais la palme d'or revient sans aucun doute au TLC Match qui faisait office de co-Main Event. Même si tout le reste du show était d'une qualité particulièrement mauvaise, et même si nous, pauvres téléspectateurs, en étions découragés et lassés, on avait au moins de l'espérance concernant ce match. Après tout, il s'agissait d'un match opposant trois grands talents, confirmés dans Lucha Underground (la promotion sœur, américaine, de l'AAA rappelons-le), dans une stipulation plus qu'intéressante et avec un certain enjeu.
Mais non, même ce match a réussi à être raté, symbolisant ainsi le coup fatal du désespoir pour le spectateur. C'était d'une lenteur soporifique, avec une construction complètement bancale et ratée. Souvent ce qui peut sauver ce genre de matchs de la catastrophe sont les « spots ». Il y en a eu dans ce match, là n'est pas le problème, et sur le papier ils pouvaient paraître spectaculaires. Je dis bien « sur le papier » parce les 3/4 ont étés complètement ratés, de quoi s'arracher les cheveux. Bref, vous l'aurez compris si vous voulez passer un moment pour rigoler un coup, allez voir ce match.
« Auriez vous un Doliprane s'il vous plaît ? »
Non non je n'exagère pas, jamais un événement de catch ne m'a donné mal à la tête comme celui-ci, tant la qualité laissait à désirer. Au delà des ratés incessants dont nous parlions plus haut, la qualité de ce qui se faisait dans le ring était exaspérante.
Trois matchs sont particulièrement catastrophiques. Le premier était pour l'AAA Reina de Reinas Championship, un des pires matchs féminins de ces dernières années. Il n'y a vraiment RIEN à garder dans ce combat. Parfois il peut y avoir une prise ou autre, mais là même pas. C'était plus brouillon qu'un brouillon lui même, une vraie catastrophe. Je me sens vraiment désolé pour Rosemary – qui est un très bon talent à la GFW (à laquelle l'AAA est associée) – qui a fait le déplacement pour participer à cette chose que l'on ne pourrait qualifier de « match » tellement ça n'avait ni queue ni tête. Mais attention, ce n'est pas fini, non non.
A la fin du match Sexy Star, porte un Cross Armbreaker sur Rosemary qui abandonne. Le hic c'est que Sexy Star a porté la prise de manière à blesser son adversaire réellement, et ne l'a pas relâchée malgré les interventions de l'arbitre, blessant ainsi Rosemary. Une sacrée mauvaise ambiance planait déjà sur ce match, puisqu'on aurait cru voir Sexy Star (encore elle) se battre véritablement avec Lady Shani, en dehors du cadre du match. Bien évidemment, la tension était de mise à leur retour aux vestiaires, ce qui a nécessité l'intervention de Vampiro pour calmer tout cela, forçant Sexy à s'excuser d'un tel écart de professionnalisme. Ce « shoot » n'aura cependant pas été épargné par le reste du milieu, certains catcheurs et catcheuses déclarant sur Twitter ne plus jamais vouloir être associés avec la star de Lucha Underground. Une sacrée mauvaise publicité, surtout en plein WWE Mae Young Classic ...
Concernant les deux autres matchs, je ne vais pas trop m'attarder dessus. Le tournoi annuel de Triplemania, une sorte de bataille royale par équipe où celles-ci se font éliminer par tombé, était d'une illisibilité déconcertante. Pour vous donner une idée, imaginez des fans, en plein « pogo » pendant un concert de metal. Voilà c'est tout. J'ai donc tenu 5 minutes (alors que le match en a duré 20) et je suis passé à la suite.
Parlons en d'ailleurs de la suite qui opposait Pagano face à El Mesias, également connu sous le nom de Mil Muertes à Lucha Underground. Encore un match mauvais, horriblement lent et sans temps forts, plus fatigant que du chloroforme. On avait presque l'impression que les lutteurs n'avaient pas envie d'être la, tant tout ceci sentait la nonchalance.
Mais il faudrait peut-être évoquer quelque chose de positif non ? Bon d'accord. On peut quand même souligner les belles figures acrobatiques proposées par les luchadores, assez réussies dans l'ensemble, comme par exemple le saut génial d'Aerostar depuis la structure métallique placée au dessus du ring durant le match de championnat par équipe. Malheureusement, certains matchs (comme ce dernier) n'étaient qu'une succession de ce genre de prises sans aucune construction derrière, le rendant pas très agréable au final.
Un Main Event qui redresse le niveau, mais qui n'est toujours pas à la hauteur.
On pourra dire que clairement, et sans aucun doute possible, le Main Event était le meilleur match de la soirée, bien qu'il était lui aussi assez moyen. Le fameux « duel de la décennie » disaient-ils. Au final, c'était 20 minutes assez lentes avec une fin de match qui s’emballe un peu plus, de quoi rehausser un peu plus le niveau ainsi que l'avis global de la rencontre. Mais rien de bien extraordinaire comme cela avait été annoncé. Au moins, le très égocentrique et imprévisible Dr. Wagner Jr. (ci-contre, après sa défaite) aura enfin cédé, laissant son masque et la gloire au nouveau « visage » populaire de l'AAA. C'est déjà ça ...
Pour finir, ce Triplemania XXV est une catastrophe sur tous les plans. Ce n'est absolument pas représentatif de ce que peut faire la compagnie en temps normal, puisque celle-ci peut parfois proposer un catch plutôt appréciable et de bonne qualité. Si vous n'aviez jamais regardé la AAA avant, ne vous fiez surtout pas à ce show : il est maudit !
Back To The Past #13 : PWG Seven (2010)
- Par ludovic-h
- Le 23/08/2017
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Lorsque nous nous sommes quittés il y a quelques mois, nous évoquions l'excellent Whole F'n Show de la TNA, datant de 2010. Aujourd'hui, laissons notre DeLorean du catch en 2010 pour une nouvelle « review ». Vous l'avez compris : Back To The Past effectue son retour après quelques mois d'absence !
Pour les nouveaux lecteurs, le but de cette chronique est d'analyser des Pay-Per-Views (PPV) de catch (ou parfois de simples shows, comme celui-ci), toutes époques et toutes fédérations confondues. Mais cette fois-ci, il y a un petit changement. La formule de la chronique a été changée, et vous aurez l'occasion de la découvrir à travers cet article. Alors ne perdons pas une minute de plus, pour parler de PWG Seven !
A propos du PPV
PWG Seven est un événement de la Pro Wrestling Guerrilla, organisé pour célébrer ses sept ans d'existence. Il s'est déroulé le 30 juillet 2010 dans l'American Legion Post #308, la salle dans laquelle se sont produits tous les shows de la PWG depuis 2009, hormis quelques rares exceptions. La PWG est réputée comme étant une des meilleures fédérations dans le monde, réunissant ce qui se fait de mieux dans le circuit indépendant, non seulement américain, mais également mondial. Cette fédération est le théâtre de matchs de très grande qualité, et possède des fans toujours plus fervents. Le show dont nous parlerons aujourd'hui est donc un peu spécial, puisqu'il s'agit de septième anniversaire de la fédération – créée donc en 2003 – mais surtout en vue du programme bien chargé qu'il propose … et que nous allons voir sans plus attendre.
Voici, en premier lieu, les résultats :
(Au sein de cette nouvelle formule de BTTP, vous remarquerez l'ajout de notes aux résultats des matchs, reprenant le bien connu « 5-Star Rating » de Dave Meltzer. C'est en effet plutôt subjectif, mais cela ajoute de la précision à l'analyse effectuée plus bas.)
- Brandon Gatson, Candice LeRae & Johnny Goodtime b. Malachi Jackson, Peter Avalon & Ryan Taylor (***1/2)
- Brandon Bonham b. Brian Cage (***1/2)
- Akira Tozawa b. Chris Sabin (***1/4)
- Scorpio Sky b. Scott Lost (***3/4)
- Bryan Danielson b. Roderick Strong (***1/2)
- Davey Richards © b. Chris Hero et reste champion de la PWG (****1/4)
- Peligro Abejas (El Generico & Paul London) © b. The Cutler Brothers (Brandon Cutler & Dustin Cutler) & The Young Bucks dans un 3-Way Guerrilla Warfare Match pour conserver les titres par équipe de la PWG (****3/4)
Joyeux anniversaire PWG !
La PWG avait tous les ingrédients pour réaliser un show d'exception. Effectivement, on peut voir que le casting est particulièrement alléchant, avec les débuts d'un certain Brian Cage, le retour (éphémère) ultra attendu de la légende du circuit indépendant Bryan Danielson ou encore les adieux émouvants de Scott Lost – l'un des six fondateurs de la promotion. Finalement, résumé ainsi, ce show peut représenter de manière métaphorique les différentes étapes de la carrière d'un lutteur. De plus, le public était venu en nombre, presque à croire qu'il y avait plus de monde que de places possibles dans la salle !
Deux matchs assez similaires ont ouvert ce show-septième anniversaire de la PWG. D'un côté, un match à 3 contre 3, et de l'autre un match opposant Brandon Bonham et un jeune Brian Cage, déjà plutôt fier de sa masse musculaire à l'époque (ridicule comparée à celle qu'il arbore aujourd'hui !). Nous allons ainsi traiter ces deux affrontements ensemble, puisqu'ils possèdent un fort point commun : ils ont tous deux ravi le public dès l'ouverture !
Aussi bien le premier match, plus axé sur du « comedy wrestling », que le second, quoique plus classique, étaient très agréables à regarder et particulièrement imprévisibles pendant leur durée. Comme souvent à la PWG, les grosses prises impressionnantes étaient de sortie et chaque « nearfall » devenait de moins en moins probable et de plus en plus surprenante. Ainsi, les deux matchs étaient particulièrement rythmés, de quoi tenir le spectateur en haleine pendant un moment. Malheureusement, les quelques cafouillages du premier match enlevaient une certaine lisibilité au match, compensée cependant par de nombreux moments fort divertissants. Concernant l'autre match, on pourra reprocher à Brandon Bonham de porter ses coups avec beaucoup de virulence, sans trop faire attention à son adversaire, comme certains le reprochaient à un certain Davey Richards que l'on retrouvera plus tard. Finalement – et ce, malgré la défaite – Brian Cage a largement réussi ses débuts dans cette fédération avec une performance plus qu'honorable.
Afin de célébrer ce septième anniversaire, la PWG nous proposait quelques affrontements particulièrement intéressants, dont nous parlerons un peu plus tard. Perdu au milieu, se trouvait le match opposant Scorpio Sky à Scott Lost, lequel effectuait son dernier match d'adieu avant de se retirer du monde de la lutte professionnelle. Ce n'est pas évident de se retrouver au milieu de grands matches, bien que celui qui nous intéresse n'ait pas à démériter. Ce match d'adieu était extrêmement réussi. Les deux protagonistes ont diablement bien réussi à nous transmettre une certaine émotion. Une vraie joute, voilà ce que se sont livrés ces deux athlètes ! Un match d'une intensité assez incroyable avec des prises de risque toujours plus impressionnantes, notamment grâce à des prises portées à l'extérieur du ring particulièrement effrayantes. On pourra citer les effroyables Suplex et German Suplex effectuées depuis le ring vers l'extérieur de celui-ci, nous faisant craindre une blessure éventuelle. Fort heureusement, nos deux lutteurs maîtrisaient leur sujet à la perfection, et l'histoire racontée par le match était très forte : Scott Lost voulant à tout prix empocher une dernière victoire – par tous les moyens – mais qui finalement succombe face à un adversaire plus tenace que lui. Parce qu'il faut souligner que Scorpio Sky a eu beaucoup de mal à venir à bout de son adversaire, ce qui est une bonne idée de « booking » renforçant le « storytelling » du match. Cette fin de match et cette défaite se montrent particulièrement symboliques pour Scott Lost : malgré la défaite, il aura délivré une performance dont il peut être fier, afin de quitter le monde du catch sur une note positive.
En guise de cadeaux : De très belles têtes d'affiche ...
Ce PWG Seven est une sorte de cadeau mutuel entre les fans et la fédération. D'un côté, les fans restent fidèles au produit proposé, et en contre partie, ils bénéficient de rencontres particulièrement alléchantes – parfois inédites.
La première d'entre elles opposait Akira Tozawa à Chris Sabin. Un match arrangé un peu à la dernière minute puisque Chris Sabin devait prendre part au Main Event avec son partenaire Alex Shelley, mais ce dernier s'était blessé juste avant le show. Ce match de dernière minute peut être considéré comme décevant, sachant le talent des deux lutteurs impliqués. Mais lorsqu'on prend en considération le fait évoqué précédemment, notre avis peut devenir plus indulgent. Car, en soi, le match était plutôt agréable. Certes, un peu lent par moment, mais les nombreux enchaînements de fin de match et l'excellent final changèrent un peu plus la donne, remontant le niveau global de cette rencontre.
Plus tard, nous retrouvions le retour tonitruant de Bryan Danielson à la PWG face à Roderick Strong, un match très attendu en somme. En effet, Danielson (ou Daniel Bryan pour ceux qui l'auraient connu uniquement à la WWE) s'était fait licensier de la WWE pour avoir simulé un étranglement sur l'annonceur Justin Roberts avec une cravate lors des agressifs débuts de la Nexus pendant un épisode de Raw. En effet, cette action était une prise d'initiative de la part de Bryan, loin d'être PG, qui n'a pas été tolérée au sein de la WWE (cette action n'étant donc pas scriptée au départ) ce qui a finalement causé son renvoi, avant de revenir au sein de la compagnie de Stamford quelques semaines plus tard à l'occasion de SummerSlam 2010. Il était donc de retour à la PWG à la plus grande joie des fans, face à un Roderick Strong bien déterminé à gâcher la fête.
D'ailleurs, les deux lutteurs se sont servis de la controverse autour du renvoi de Bryan pendant le match. En effet, les deux ont utilisé une cravate pour étrangler leur adversaire, en référence à ce qui s'était passé à la WWE. Bien évidemment, cela n'a pas manqué de faire rire les fans dans la salle, chantant « Fire him ! » (traduction : « Virez-le ») en référence à la très célèbre catchphrase de Vince McMahon. Parlons en maintenant, de ce match en question. Les deux lutteurs se sont livrés une bataille très technique. En même temps, on pouvait s'en douter concernant ces deux excellents catcheurs. Le match était très plaisant, avec une bonne conclusion et un public extrêmement impliqué comme toujours, avec de bons contres et enchaînements - de quoi ravir ces derniers.
La soirée continue tambour battant avec un match opposant Davey Richards face à Chris Hero avec le titre de champion de la PWG en jeu. Concernant cet affrontement, il y en avait pour tous les goûts puisque les lutteurs ont exploré divers domaines : le technique, l'aérien et le « strong-style » cher aux deux compétiteurs. Le match s'est déroulé de manière progressive, avec un début relativement lent, mais une fin tonitruante. Et c'est là où le match se veut particulièrement plaisant. On pouvait sentir l'intensité monter d'un cran à chaque fois, et on se retrouvait ainsi plongé dans le match à 100 %. On pourra également parler du « work » de Davey Richards sur la jambe de son adversaire – situation dont les lutteurs se sont parfaitement servis jusqu’à la fin du match. Ainsi le match s'est terminé par 10 dernières minutes palpitantes, avec une certaine dose de brutalité et de suspense. La fin de match arrive à clore le duel d'une excellente manière, voyant Chris Hero abandonner sur un Ankle Lock, fruit du « work » sur la jambe exercée sur ce dernier. En somme : un excellent match de championnat !
… Et un carnage pour Main Event !
Il me semble que le mot « carnage » est un bon qualificatif pour parler du Main Event. Mais ne vous y méprenez pas. Ici, le terme est absolument élogieux et positif.
En effet, la PWG nous a offert en conclusion de show un Guerilla Warfare Match, un match sans disqualification entre 3 équipes. Un fait plutôt rare dans cette fédération, puisque celle-ci se concentre surtout sur des matchs plus classiques. Mais un peu de folie ne fait pas de mal après tout ! On arrive de suite à ressentir l'atmosphère électrique qu'engendre ce match. Et les protagonistes ne nous font pas mentir puisqu'ils n'attendent même pas le son de la cloche pour démarrer en trombe. Et c'est là que commence LE match de la soirée. On peut observer que le public est immédiatement rentré dans le match, et pour cause, tous les fans présents dans l'arène étaient debout durant la totalité de la rencontre, tant ce qui se passait devant leurs yeux était excellent. Parce que oui, les catcheurs nous ont offert un match d'exception. Un véritable « spotfest » mais pas dans le sens péjoratif du terme. Parce que le match était extrêmement bien construit. Et c'est une rude tâche que d'agencer un combat comme celui-ci avec autant de lutteurs impliqués. Les séquences fortes – et il y en a eu tout le long du match – se sont enchaînées avec une intelligence et une logique remarquable. Chaque équipe a eu son ou ses moments forts, et ainsi l'occasion de briller. On se serait presque cru parfois à la grande époque de l'ECW, avec des combats dans le public et des fans qui tendent des objets aux lutteurs afin qu'ils soient utilisés. La stipulation a bien évidemment été parfaitement utilisée, puisque le combat s'est avéré aussi bien violent qu’excitant. On se surprendrait presque parfois à applaudir et à reprendre les chants de la foule, seul, derrière son écran tellement ce que l'on voit est passionnant. Ainsi, grâce à ce match divertissant au possible, la PWG clôt cet événement de la plus parfaite des manières.
PWG Seven est donc un très grand cru.
D'ailleurs, on peut observer sur le site Cagematch.net (une sorte de base de données dédiée au catch) que PWG Seven a été élu meilleur show de l'année 2010 par ses membres, avec une note moyenne de 9,52/10.
De quoi vous inciter à voir le show si vous n'aviez pas déjà envie !
Back To The Past #12 : TNA The Whole F'n Show (2010)
- Par ludovic-h
- Le 08/05/2017
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Après avoir évoqué l'excellent No Way Out 2001 la dernière fois, nous nous retrouvons ce mois ci pour un nouveau Back To The Past, douzième du nom. Pour les nouveaux lecteurs, le but de cette chronique est d'analyser des Pay-Per-Views (PPV) de catch, toutes époques et toutes fédérations confondues. Nous quittons l'univers de la WWE pour cette fois-ci, puisque nous allons parler de TNA : The Whole F'n Show 2010.
A propos du PPV
The Whole F'n Show s'est déroulé le 12 Août 2010 dans la très célèbre « Impact Zone » véritable temple de la TNA depuis 2004, situé à Orlando en Floride. Il s'agit d'un show plutôt spécial, puisqu'il ne s'agit pas d'un PPV, mais plutôt d'un show hebdomadaire de la TNA. Mais pourquoi en parler me direz-vous ? Et bien parce que la carte proposée gratuitement à la télévision américaine était initialement prévue pour le PPV Hardcore Justice qui s'était déroulé 4 jours plus tôt. Seulement, toute la carte a été changée pour finalement accueillir les anciennes gloires de la ECW. Les matchs prévus pour le show de départ ont donc été reportés à l'édition suivante d'iMPACT ! (aujourd'hui Impact Wrestling) afin de nous offrir un « weekly » de qualité. Le nom donné à l'événement fait référence à Rob Van Dam, la nouvelle star de la TNA arrivée 5 mois plus tôt. De plus, 1,5 millions de personnes étaient devant leur téléviseur (une audience importante, pour la TNA), ainsi que près de 1400 personnes étaient présentes dans une Impact Zone comble.
Avant de passer au vif du sujet et de développer un peu plus à propos de ce show, regardons les résultats de cet événement :
- Kurt Angle b. AJ Styles
- Angelina Love b. Madison Rayne © pour devenir la nouvelle championne féminine de la TNA.
- Matt Morgan b. D'Angelo Dinero et Mr. Anderson
- Jeff Hardy b. Shannon Moore dans un Open Challenge.
- The Motor City Machine Guns (Chris Sabin & Alex Shelley) © b. Beer Money, Inc. (Bobby Roode & James Storm) pour conserver leurs titres par équipe dans un 2 out of 3 falls match.
- Rob Van Dam © b. Abyss dans un « Stairway To Janice Ladder Match » pour conserver son titre de champion du monde.
Voyons tout de suite si le spectacle a été au rendez-vous.
Le match par match
La soirée commence sans plus attendre avec un match de rêve opposant l'excellent AJ Styles, face au médaillé d'or des Jeux Olympiques d'Atlanta 1996, Kurt Angle, remettant sa carrière en jeu lors de ce match.
Quoi de mieux pour commencer un événement qu'un classique entre ces deux excellents lutteurs, tous deux à la WWE actuellement.
Le match à tenu toutes ses promesses. On savait pertinemment que les deux hommes fonctionnaient très bien ensemble, comme le prouve leur excellent match lors de Genesis 2010 plus tôt dans l'année. On pourrait penser que le match à été raccourci pour pouvoir rentrer dans le format de 1h30 propre aux shows hebdomadaires de la TNA. En effet, le match à duré seulement 8 petites minutes. Mais il s'agissait de 8 minutes d'une intensité rare. Le match s'est très rapidement emballé, nous offrant de nombreux contres et enchaînements parfaitement exécutés. Il y avait peu de temps morts et pas de place pour l'ennui. Kurt Angle s'en sort victorieux et sauve ainsi sa carrière à la TNA. C'était un match très convainquant en somme, qui récolte la note amplement méritée de 3,75/5 par Dave Meltzer. Cet affrontement était donc un excellent moyen de débuter la soirée.
La soirée continue avec un match opposant Angelina Love, face à la championne des Knockouts, Madison Rayne
Il n'y a pas grand-chose à retenir de ce match, puisqu'il a été très court. On retiendra l'apparition d'une mystérieuse femme casquée pilotant une moto, qui favorisait Madison Rayne dans tous ces matchs. Mais Velvet Sky a finalement réussi à renverser la balance pour permettre à son amie de remporter le titre féminin. On apprendra quelques temps plus tard que la mystérieuse femme était en réalité Tara, également connue sous le nom de Victoria à la WWE.
Le match suivant opposait Matt Morgan, face à D'Angelo Dinero (anciennement Elijah Burke à la WWE) et Mr. Anderson aussi connu sous le nom de Mr. Kennedy à la WWE dans un triple threat match.
Encore un match très court, sans doute raccourci par rapport à la durée réduite du show. Il n'y a pas grand-chose à retenir si ce n'est la victoire sans forcer de Matt Morgan, qui conforte son rôle de « heel » après avoir trahi son ancien partenaire par équipe Hernandez quelques semaines auparavant.
Nous poursuivons avec un Open Challenge lancé par Jeff Hardy. En effet, n'importe qui pouvait se mesurer à lui et c'est finalement son ami de longue date, Shannon Moore qui à répondu à l'appel.
Ce match – opposant les deux amis – était un affrontement très convenable. Un combat certes classique mais plutôt plaisant et efficace. On peut y retrouver le schéma classique du match de catch, mais qui s'avère toujours être payant. Au final, on y observe un Shannon Moore très convainquant avec des prises bien exécutées, et un Jeff Hardy fidèle à lui même. Un bon match en somme, nous permettant de bien continuer la soirée.
Nous passons ensuite aux choses sérieuses avec le match opposant les Motor City Machine Guns alors champions par équipe, face à Beer Money. Il s'agit du tout dernier match d'une série de 5 matchs. En effet, les deux équipes se sont affrontées sur une série de matchs, s'étalant sur plusieurs semaines. Celles-ci en étaient restées à 2-2 avant le match de ce soir. La 5ème manche va donc départager les deux équipes dans un match au meilleur des 3 manches.
Faisons tout d'abord le tour des protagonistes qui composent ce match. D'un côté Beer Money, une équipe que l'on ne présente plus, et multiple fois championne par équipe au sein de la TNA. De l'autre, les Motor City Machine Guns, équipe composée de deux lutteurs extrêmement rapides et aériens, et dont leur travail par équipe a fait leur réputation. On a donc deux excellentes équipes face à face. Alors le match a-t-il été à la hauteur de l'affiche ? Et bien c'est un grand oui, car le match était tout simplement exceptionnel. Dès les toutes premières secondes, la rencontre s'est rapidement emballée. Cela partait de tous les côtés, on se savait plus où regarder. C'était un réel plaisir de suivre les différents mouvements effectués par les deux équipes. L'opposition de style entre les deux équipes était intéressante, ce qui nous a offert un combat parfaitement équilibré et varié, de quoi alterner les plaisirs. De plus, l'affrontement à été particulièrement bien construit. L'idée de rendre difficile l'acquisition de la victoire pour les « MCMG » avec l'utilisation de deux prises de finition successives sur Beer Money, a permis de ne pas décrédibiliser ces derniers. Finalement, ce match était de loin le meilleur de la soirée, et sans doute le meilleur match par équipe que j'ai eu l'occasion de voir ces derniers temps. Ainsi, cette bataille obtient un 4,5/5 largement justifié de la part de Dave Meltzer.
La soirée se termine avec un match opposant Rob Van Dam et Abyss pour le titre de champion du monde poids lourd de la TNA dans un « Stairway To Janice Ladder Match ». C'est une stipulation assez unique puisque c'est la seule fois que ce type de match a eu lieu à la TNA. Expliquons rapidement les règles : Il s'agit d'un match qui se déroule en 2 temps. Dans une première partie, les lutteurs doivent récupérer un objet suspendu au dessus du ring, en l’occurrence ici Janice, l'arme favorite de Abyss. Une fois l'objet récupéré, le seul moyen de remporter le match est par tombé ou soumission. Un autre match de ce type à eu lieu à la WWE en 2011 lors de TLC, opposant Triple H à Kevin Nash.
Le match entre les deux lutteurs était un très bon match dans l'ensemble. Doté d'un rythme surprenant, l'affrontement a su convaincre, avec notamment des « spots » plus violents les uns que les autres. Car oui, l'affrontement entre les deux protagonistes était plutôt violent. Forcément, puisque Abyss est impliqué. En effet, ce dernier nous a apporté tout son matériel de torture, tel que des planches de fils barbelés, du verre des punaises, et autres. Mais finalement, tous ces objets se sont retournés contre lui dans des séquences toutes aussi impressionnantes les unes que les autres. On se souviendra du Powerbomb de Rob Van Dam sur le ring recouvert de punaises et de verre, ainsi que du « Coast To Coast » de ce dernier sur un Abyss pris au piège entre le coin du ring en une planche de fils barbelés. C'était donc un bon match pour conclure la soirée.
A la fin de cette rencontre, Hulk Hogan fit son entrée pour rendre hommage aux lutteurs de la ECW ayant participé à Hardcore Justice 2010 4 jours plus tôt. Après que la plupart d'entre soient arrivés sur le ring, les stars de la TNA ont attaqué très violemment celles de l'ancienne ECW, en revendiquant que ces dernières avaient volé leur place au sein de la compagnie. Malheureusement, la fin de soirée fut tragique pour Rob Van Dam, puisqu'on le retrouva immaculé de litres de sang dans les vestiaires, attaqué par Abyss avec la fameuse Janice. Étant blessé, Rob Van Dam laissa son titre vacant jusqu’à Bound For Glory 2010, où Jeff Hardy remporta un triple threat match face à Kurt Angle et Mr. Anderson. Cette soirée sera notamment marquée par le « heel turn » du nouveau champion à la plus grande surprise de tous.
Conclusions
Ce Whole F'n Show de la TNA était en somme un excellent show hebdomadaire, nous offrant de très belles rencontres déjà précédemment citées. Je vous conseille évidemment de voir le match par équipe si vous ne l'avez jamais vu. On ne pourra pas reprocher à certains matchs d'être inutiles et courts, car il a fallu sans doute réduire le temps des affrontements pour les faire rentrer dans le format de l'émission. Les matchs se sont enchaînés sans temps morts et cela à donné une bonne ligne directrice au show, de quoi nous donner un très bon événement. De plus, le segment final aura conclu l'événement dans un chaos total, de quoi nous offrir une bonne rivalité par la suite. On remarquera quand même l'exagération de la blessure de Rob Van Dam, bien que cet angle soit tout aussi intéressant pour construire une rivalité face à Abyss.
Voilà, c'est tout pour cette douzième édition de Back To The Past. On se donne rendez-vous le mois prochain pour une nouvelle analyse surprise.
Back To The Past #11 : WWF No Way Out 2001
- Par ludovic-h
- Le 20/02/2017
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Après avoir évoqué le très grand SummerSlam 2002 la dernière fois, nous nous retrouvons ce mois ci pour un nouveau Back To The Past, onzième du nom. Pour les nouveaux lecteurs, le but de cette chronique est d'analyser des Pay-Per-Views (PPV) de catch, toutes époques et toutes fédérations confondues. Commençons sans plus attendre et parlons de WWF No Way Out 2001.
A propos du PPV
WWF No Way Out 2001 s'est déroulé le 25 Février 2001 au Thomas & Mack Center situé à Las Vegas dans le Nevada. Ce PPV était une tradition de la WWF pendant de nombreuses années, se trouvant en pleine « Road To Wrestlemania », période dans laquelle nous sommes actuellement. La première édition de ce show a vu le jour en 1998 et ce jusqu'en 2009 avant de faire un petit retour en 2012 durant le mois de Juin cette fois-ci. En terme d'affluence, 15 223 fans passionnés s'étaient donnés rendez-vous dans une salle comble. Le show a également attiré 590 000 acheteurs pour ce qui est des vidéos à la demande, ce qui constitue une hausse très importante de 110 000 acheteurs par rapport à l'année précédente, mais également un record pour le PPV No Way Out qui n'arrivera jamais à dépasser ce chiffre.
Avant de passer au vif du sujet et de développer un peu plus à propos de ce show, regardons les résultats de cet événement :
- The Big Show b. Raven © et devient le nouveau Hardcore champion.
- Chris Jericho © b. Eddie Guerrero, Chris Benoit, et X-Pac et conserve son titre Intercontinental.
- Stephanie McMahon b. Trish Stratus
- Triple H b. Steve Austin dans un Three Stages Of Hell Match
- Steven Richards b. Jerry Lawler
- The Dudley Boys © b. Edge & Christian & The Undertaker & Kane pour conserver les titres par équipe dans un Triple Threat Tables Match.
- The Rock b. Kurt Angle pour devenir le nouveau champion de la WWF.
De part sa carte, ce PPV a attiré beaucoup de monde, aussi bien dans l'arène que devant la télévision, comme nous l'avons vu précédemment. Voyons tout de suite si celui-ci a été à la hauteur.
Le match-par-match
Ce No Way Out 2001 commence les hostilités avec un match opposant The Big Show face au Hardcore champion, Raven.
Cependant il n'y a pas vraiment eu de match puisque de nombreux prétendants au titre Hardcore comme Billy Gunn, Hardcore Holly, Steve Blackman ou encore Crash Holly sont intervenus dans le match. En effet la règle du 24/7 appliquée au titre était de mise. Cette règle – créée par Crash Holly lors de son règne – stipulait que le titre Hardcore devait être défendu 24 heures sur 24, et 7 jours sur 7. Des lutteurs pouvaient donc attaquer le champion à n'importe quel moment pour lui ravir sa ceinture. Même si le match n'a pas vraiment eu lieu, ce moment était plutôt divertissant et à permis de plutôt bien démarrer le PPV .
Le match suivant opposait le champion Intercontinental Chris Jericho – qui remettait son titre en jeu – face à Chris Benoit, Eddie Guerrero et X-Pac dans un Fatal-4-Way.
Et c’était un excellent match pour continuer la soirée. En effet, les quatre hommes nous ont offert une très belle bataille. A la fois rythmé, rapide et sans temps morts, le match a su nous tenir en haleine pendant toute sa durée. Il était également très intense, puisque les lutteurs n'y sont pas allés de main morte. Les prises étaient effectivement portées avec un réel impact. On notera d'ailleurs les « suplexes » dévastatrices de Chris Benoit ainsi que son très bon travail de « selling » tout au long du match. On peut également se souvenir du coup de pied favori de X-Pac en fin de match qui aura décroché la tête du « Rabid Wolverine ». Pour terminer, Chris Jericho remporte la victoire du justesse grâce à un petit paquet pour conclure ce très bon match de championnat.
Suite à cette excellente rencontre, nous poursuivons la soirée avec un match opposant Trish Stratus à Stephanie McMahon.
Quelques temps avant le PPV, Vince McMahon réclama un divorce pour se séparer de sa femme Linda. Cette dernière tomba dans une dépression nerveuse. Elle resta dans un fauteuil roulant, sans bouger, et ce pendant de longues semaines. Suite à cet événement, Trish Stratus se rapprocha de Mr. McMahon, ce qui n'a pas plu à Stephanie. La nouvelle « amie » de ce dernier était trop envahissante selon Stephanie et celle-ci voulait montrer sa supériorité lors d'un match à No Way Out.
Avant même de voir le match, on pouvait avoir un peu peur de ce que cela aurait pu donner. On sait que Stephanie McMahon n'est pas lutteuse de métier, et que ce genre de match est donc par conséquent difficile à gérer, autant pour elle que pour Trish Stratus. Cependant, le match s'est avéré très surprenant, et dans le bon sens du terme. Effectivement le match était correct, voire même bon. L'affrontement était plutôt bien construit et il faut souligner le très bon travail de Trish Stratus mais aussi de Stephanie McMahon durant tout le match. Parce qu'on a eu un vrai match de catch, et non un crêpage de chignons comme on aurait pu avoir. L'ensemble était agréable et Trish Stratus très bien aidé son adversaire pour réaliser les prises. Les deux adversaires auront donc bien fonctionné ensemble, pour nous rendre un produit finalement agréable.
Après ce match plutôt surprenant, nous passons à un des deux Main Events de la soirée qui opposait Steve Austin face à Triple H dans un Three Stages Of Hell Match, le premier de l'histoire. Il s'agit d'un match au meilleurs des 3 manches, mais avec des stipulations. Pour le cas de ce match, la première manche était un match simple, suivi d'un Street Fight avant de conclure le tout par un match en cage.
Mais avant de parler du match, rappelons les faits qui nous ont menés à celui-ci.
Lors des Survivor Series 1999, un match était sensé se passer opposant Triple H face à The Rock et face à Steve Austin avec le titre de la WWF en jeu. Ce soir là, « The Texas Rattlesnake » se fit renverser par une voiture dans le parking de l’arène, ce qui entraîna son forfait pour le match de championnat à venir. 9 mois plus tard, Steve Austin effectua son retour, en cherchant qui était l'auteur du « hit and run » des Survivor Series 1999. Rikishi s'avoua coupable en justifiant que « c'était pour aider The Rock ». Lors de No Mercy 2000 Steve Austin affronta Rikishi dans un match sans aucune prise interdite. Pendant le match, Austin tenta d'écraser Rikishi contre un mur avec son 4x4 mais la police l'en empêcha au dernier moment et Steve Austin fut arrêté. Quelques temps plus tard, Triple H révéla que c'était finalement lui qui était derrière toute cette histoire, puisqu'il avait payé Rikishi pour provoquer l'accident. Lors des Survivor Series 2000 Steve Austin se vengea de « The Game » en faisant chuter la voiture de Triple H depuis un chariot élévateur alors que celui-ci était dedans. Suite à ça le deux lutteurs se livrèrent une guerre sanglante et sans merci jusqu'à No Way Out 2001.
Encore une fois, la WWF nous propose un de ces clips précédent chaque match important dont elle a le secret. Tout en racontant l'histoire qui lie les protagonistes, une excitation furieuse nous prend de voir enfin le match tant attendu. Des frissons traversent notre corps et ça y est ; le match débute.
Que pouvons nous donc dire de cet affrontement ? Et bien tout simplement qu'il était fabuleux, exceptionnel, jouissif même, sans l'ombre d'un doute le match de la soirée. Ce match démontre parfaitement à quel point Stone Cold et Triple H sont de très grands catcheurs. Malgré une durée importante de 36 minutes, le match n'a jamais perdu en intensité. Les deux athlètes se rendaient coups pour coups dans une bataille violente et sans merci. Le public était à fond dans le match ce qui nous apporta une ambiance fort agréable. Les deux catcheurs ne se sont pas fait de cadeaux notamment avec des coups de chaises très virulents, ou encore des coups madrillet entouré de fil barbelé – si chers à Mick Foley – faisant saigner quiconque s'en approchait. Au moment ou nous pouvions nous questionner sur ce qui manquait pour rendre ce match parfait, les deux protagonistes nous l'apportaient aussitôt dans la troisième manche : des « nearfalls ». Alors qu'une prise de finition s'avérait suffisante pour empocher la victoire dans les manches précédentes, ce n'était pas le cas pour la manche se déroulant dans la cage. A chaque « Pedigree » ou « Stone Cold Stunner » on se disait « bon c'est fini » avant que le lutteur qui subissait la prise nous fasse mentir, à notre plus grand plaisir. Plusieurs fois nous avons pu sursauter de plaisir en voyant l'un ou l'autre se dégager, laissant ainsi le suspense et le plaisir durer encore un peu plus longtemps. Quant à elle la fin choisie était la meilleure possible en terme de « booking », puisque les deux lutteurs se sont assommés en même temps – l'un avec un marteau et l'autre avec le madrillet de fil barbelé – voyant Triple H retomber sur son adversaire de manière inconsciente pour empocher la victoire sur le fil du rasoir.
La rancœur ne dura pas éternellement entre les deux lutteurs puisqu'ils feront notamment équipe après Wrestlemania 17 à la suite du heel turn de Steve Austin. Ils formeront d'ailleurs le « Two men power trip » et iront battre The Undertaker et Kane lors de Backlash 2001 dans un match ou le titre Intercontinental et le titre de la WWF étaient en jeu.
Après ce match dantesque nous passons au match opposant Steven Richards à Jerry Lawler. Je vais faire très vite car il n'y a rien à dire à ce sujet. Le match était rapide, sans moments forts et il faisait un peu tâche juste après la claque que l'on venait de se prendre. Aussitôt arrivé, aussitôt oublié.
Après cette petite partie du show franchement oubliable, nous poursuivons avec un Triple Threat Tables Match pour les titres par équipe opposant les Dudley Boys, alors champions en titre, qui affrontaient Edge & Christian ainsi que Kane & The Undertaker.
L'affrontement entre ces 3 grandes équipes était un match plutôt convenable. Celui-ci était ponctué de bonnes séquences tantôt, ainsi que d'un bon rythme global. Le match était plutôt indécis mais l'intervention de Haku et Rikishi pour empêcher les « Brothers Of Destruction » de gagner était un peu regrettable, puisque celle ci enlevait une petite part du suspens. Mais c'était quand même un match correct dans l'ensemble.
Nous terminons la soirée avec le match opposant le champion de la WWF Kurt Angle qui remettait en jeu sa place dans le Main Event de Wrestlemania 17 face à The Rock. Ce dernier avait battu The Big Show lors d'un épisode de Smackdown quelques semaines auparavant pour obtenir le droit d'affronter le champion.
Ce dernier match de la soirée était un excellent match, doté d'un rythme plutôt rapide.
C'est le genre d'affrontements qu'on adore, avec des interventions, des arbitres au sol, des coups derrière le dos de celui-ci ainsi que de nombreux nearfalls. L'ensemble était très divertissant. Le match s'est réellement emballé après l'intervention du Big Show, non content de s'être fait battre par The Rock quelques jours plus tôt. De nombreux retournements de situation ponctuaient alors le match, avec une bataille « Rock Bottom » contre « Angle Slam » où chacun tentaient de conclure le match en vain. C'est finalement « The Great One » qui est sorti vainqueur de la rencontre tout en gagnant son ticket pour le Main Event de ce qui allait être le plus grand Wrestlemania de tous les temps.
Conclusions
Ce No Way Out 2001 était un excellent PPV et ce du début jusqu’à la fin. En oubliant le match opposant Steven Richards à Jerry Lawler, le show fait un sans faute, avec notamment le Three Stages Of Hell fabuleux et le très bon Main Event.
Voilà, c'est tout pour cette onzième édition de Back To The Past. On se donne rendez-vous le mois prochain pour une nouvelle analyse surprise.
Back To The Past #10 : WWE Summerslam 2002
- Par ludovic-h
- Le 18/01/2017
- Commentaires (0)
* Vous pouvez retrouver la page Facebook de Back To The Past ici : https://www.facebook.com/BTTPThealt *
Bonjour à tous et bonne année ! C'est ainsi que nous nous retrouvons pour le dixième numéro de Back To The Past. Pour les nouveaux lecteurs, le but de cette chronique est d'analyser des Pay-Per-Views (PPV) de catch, toutes époques et toutes fédérations confondues. Après avoir quitté la WWE pendant un certain nombre de numéros nous y retournons pour parler de Summerslam 2002.
A propos du PPV
Summerslam 2002 s'est déroulé le 25 Août 2002 dans le Nassau Coliseum de Uniondale dans l'état de New-York. Il s'agit de la 15ème édition de cet événement, Summerslam étant une des grandes traditions du calendrier de la WWE depuis 1988. Il fait en effet partie du « Big Four » de la WWE , accompagné des très célèbres Royal Rumble, WrestleMania et Survivor Series. Aujourd'hui encore, la tradition du SummerSlam se perpétue d'années en années. Nous étions également en pleine période de la « Brand Extension » qui voyait Raw faire face à Smackdown. Ce PPV regroupait les deux branches de la WWE. En terme d'affluence, ce show a attiré 14 797 personnes dans une salle comble. Selon le commentateur Michael Cole, toutes les places ont été vendues en 90 minutes seulement. Le show a également attiré 540 000 acheteurs pour ce qui est des vidéos à la demande.
Avant de passer au vif du sujet et de développer un peu plus à propos de ce show, regardons les résultats de cet événement :
- Kurt Angle b. Rey Mysterio
- Ric Flair b. Chris Jericho
- Edge b. Eddie Guerrero
- The Un-Americans ( Lance Storm & Christian ) © b. Booker T & Goldust
- Rob Van Dam b. Chris Benoit © et devient nouveau champion Intercontinental.
- The Undertaker b. Test
- Shawn Michaels b. Triple H dans un Unsanctioned Match
- Brock Lesnar b. The Rock © et devient nouveau champion de la WWE.
Summerslam 2002 est considéré comme un des meilleurs PPV de l'histoire de la WWE. Nous allons voir tout de suite si ces affirmations sont justifiées.
Le match par match
L'événement le plus attendu de l'été s'ouvre avec un match opposant Kurt Angle face à Rey Mysterio. Ce premier affrontement de la soirée était une excellente manière d'ouvrir cet événement. Déjà tout d'abord parce que l'affiche en elle même est excellente et que le match l'a également été. Effectivement, la bataille fut rude entre les deux compétiteurs. Le match constituait une belle opposition de style entre un Kurt Angle très technique et un Rey Mysterio très rapide tel qu'on le connaît. Alors que ' The Olympic Gold Medalist ' tentait de temporiser le rythme de la rencontre, Rey Mysterio nous apportait cette dose d'adrénaline dont nous sommes tous férus. Une fois lancé, il semblait difficile de stopper le ' Luchador '. Nous avons d'ailleurs bien cru à sa victoire au moment ou il plaça son 619, mais Kurt Angle a su se dégager au dernier moment, de quoi nous faire sursauter de plaisir. Ce match était une grande réussite et un excellent moyen de débuter la soirée.
Le match suivant opposait Ric Flair face à Chris Jericho. Petite anecdote, il s'agissait de la toute première apparition de Ric Flair à un Summerslam, aussi surprenant que cela puisse paraître.
Passons maintenant à l'affrontement en lui même. Le match était plutôt correct dans son ensemble. Il était ni bon ni mauvais. Il n'y a pas grand-chose à dire à propos de ce match , si ce n'est que la construction était convenable. Cela aura cependant suffi pour conserver l'élan positif que le premier match nous avait donné.
Nous continuons la soirée avec le match opposant Edge face à Eddie Guerrero. Ce dernier était jaloux de la popularité grandissante de son adversaire, ce qui nous mena à un affrontement lors de Summerslam 2002.
Ce match était plutôt bon dans son ensemble. Chaque lutteur à eu l'occasion de s'exprimer. Le « work » autour du bras d'Edge était intéressant. En effet son adversaire avait profité d'une mauvaise chute du Canadien pour entamer un travail sur son bras. Le suspens était de mise, jusqu’à ce que Edge ne sorte un « Spear » sorti de nulle part pour remporter la victoire. Le show se poursuit donc d'une bonne manière.
Le match qui suivait opposait The Un-Americans, équipe composée de Lance Storm et Christian – alors champions par équipe – face à Booker T et Goldust. Les titres par équipe étaient en jeu.
Cet affrontement était un très bon match par équipe, très divertissant et ponctué de moments forts. Forcément qui dit groupe « heel » champion en la personne de The Un-Americans dit controverse. Et cette bataille n'en a pas manqué. Mais c'est le genre de matchs qu'on apprécie beaucoup, avec des retournements de situations des interventions, des coups sur l'arbitre plus ou moins impromptus … On a d'ailleurs bien cru qu'on allait avoir de nouveaux champions mais l'intervention du troisième Un-American en la personne de Test – que l'on retrouvera un peu plus tard – a permis à ses acolytes de conserver les titres in-extremis au terme d'un match très divertissant.
Nous continuons cette belle soirée avec un match opposant Rob Van Dam face à Chris Benoit, le champion Intercontinental. Il est important de préciser ici que Chris Benoit appartenait à Smackdown et Rob Van Dam à Raw. Le gagnant allait donc conserver ou rapporter le titre intercontinental dans son show.
Il faut également souligner l'affiche de rêve que ce match nous propose. Pour un match de milieu de carte, ne bénéficiant normalement pas du même temps accordé aux « Main Events », ce match était assez long, le deuxième plus long de la soirée même. Quant à sa qualité, l'affrontement entre ces deux excellents catcheurs n'a pas été décevant. Bien au contraire il s'est avéré être très satisfaisant. Cela ressemblait en quelque sorte à un match d'échecs. Le champion tentait en effet de priver Rob Van Dam de ses prises aériennes et de ses accélérations, tout en l'affaiblissant. Cela se ressentait notamment de par la difficulté pour ' RVD ' de placer son « Rolling Thunder » sur son adversaire. Le match fut également ponctué de jolies passes d'armes et enchaînements entre les deux superstars mais c'est Rob Van Dam qui a réussi à ramener le titre Intercontinental à Raw grâce à son « Five Star Frog Splash » salvateur.
Nous continuons ainsi la soirée avec le match opposant l'Undertaker face à Test. Ce dernier faisant partie du groupe des Un-Americans, il en fallait peu pour titiller l'homme qui se faisait appeler ' The American Badass ' à l'époque : The Undertaker, un homme très patriote.
Le match entre les 2 géants était convenable. Nous pouvions redouter que le match soit très moyen car nous savons que quand deux géants s'affrontent ce n'est pas toujours de très bon augure. Finalement le match était convenable comme déjà dit plus haut. Non pas pour sa qualité in-ring mais pour son ensemble plaisant, notamment la fin qui a su clore le match sur un moment fort. Sans ça le match aurait sans doute été bien moins correct que ce qu'il était.
Nous passons maintenant au match que tout le monde attendait : Triple H affrontait Shawn Michaels – son ancien partenaire et meilleur ami – dans un Unsanctioned Match. Il s'agit d'un match non pris en charge par la WWE, un match non-officiel. Quoi qu'il se passe, la WWE ne sera responsable de rien en ce qui concerne les aboutissants de la rencontre. C'est un cas de figure extrêmement rare dans cette fédération. A part ce match en question, il y a eu qu'un seul autre match « non sanctionné » par la WWE. Il opposait Shawn Michaels face à Chris Jericho lors de Unforgiven 2008. Rappelons maintenant les événements qui nous ont menés à cet affrontement pourtant réservé aux pires ennemis.
En 1997 la faction que nous connaissons tous, D-Generation X, vit le jour crée par ses membres originaux Triple H et Shawn Michaels. Tout fonctionnait pour le mieux. Les deux hommes semblaient inséparables, proches comme des frères.
Malheureusement des problèmes de dos écartèrent Shawn Michaels des rings pendant un très long moment. Son dernier match remonta à Wrestlemania 14 en 1998 face à Stone Cold Steve Austin. D'ailleurs, Shawn Michaels dut combattre avec un dos gravement blessé ce jour là. Après cela, on ne le vit plus pendant environ 4 ans. De son côté Triple H continua sa carrière et devint champion du monde à plusieurs reprises.
Faisons une avance rapide jusqu'en 2002. L'année où Shawn Michaels fit son retour au plus grand plaisir de Triple H. Tout portait à croire à une réunion de DX. Malheureusement, Triple H en décida autrement et il porta un « Pedigree » sur son acolyte Shawn Michaels lors d'un épisode de Raw à la plus grande stupeur du public.
Triple H assura ensuite qu'ils n'ont jamais été amis. En réalité, « The Game » s'était servi de son ami pour atteindre les sommets de la WWE tout comme Shawn Michaels l'avait fait pour rester au sommet à l'époque de DX en 1997 selon lui.
Plus tard Triple H découvrit Shawn Michaels inerte dans le parking, le visage tout ensanglanté lors d'une édition de Raw. Malgré ses agissements envers son ancien ami, il semblait inquiet et se demandait qui avait bien pu attaquer « HBK » de la sorte. Triple H jura que ce n'était pas lui qui avait fait le coup. Mais la vidéo surveillance prouva très rapidement le contraire. Shawn Michaels – bien évidemment très remonté – proposa un match à Triple H pour Summerslam 2002, soit 4 ans après son dernier match à la WWE. Une bataille sans merci s'en suivi entre les deux les semaines suivantes jusqu'au tant attendu match lors de Summerslam 2002.
Cette longue, mais pas moins importante rétrospective étant terminée nous pouvons parler de ce qui s'est passé ce soir là.
Et c'est la toute la force de la WWE, la où l'on de peut pas nier leur talent. Ils savent parfaitement promouvoir leur matchs avec leurs petits clips promotionnels diffusés avant chaque match important. Et celui-là en particulier est vraiment grandiose. Tout en racontant l'histoire qui lie les protagonistes, une excitation furieuse nous prend de voir enfin le match tant attendu. Des frissons traversent notre corps et ça y est ; le match débute vraiment.
Donc que valait cet affrontement en question alors ? Et bien c'était le meilleur match de la soirée sans aucun doute, tant le match était exceptionnel. Autant au niveau des prouesses sportives, du divertissement amené par le match, par l'ambiance ou par l'histoire racontée par les deux hommes à travers cette guerre. Tout était vraiment parfait. Bien évidemment Triple H ciblait le dos de son adversaire avec des attaques plus dévastatrices les unes des autres. On souffrait même à la place de Shawn Michaels. Mais lorsque ce dernier a réussi à revenir dans le combat, il fit passer un sale quart d'heure à son adversaire avec des mouvements violents ; laissant Triple H complètement en sang. Impossible de décrocher nos yeux de l'écran, tant nous étions concentrés sur le match. Impossible de ne pas vibrer à la suite de chaque dégagement de chacun, pensant à chaque fois que le match était fini. Le match s'est terminé de la meilleure des manières possibles : par un « Roll Up » qui donna la victoire à Shawn Michaels à la suite d'une passe d'arme de finishers contrés au bout du suspens. L'après match lui aussi se veut être très satisfaisant, montrant un Triple H très frustré et impitoyable fracassant le dos de Shawn Michaels avec sa masse préférée tel un bourreau, laissant ainsi une place à une éventuelle suite entre ces deux hommes.
Quelques mois plus tard, Shawn Michaels se vengea de Triple H en lui subtilisant son titre de champion du monde lors du tout premier Elimination Chamber de l'histoire lors des Survivor Series 2002.
La rivalité dura très longtemps puisqu'elle s'est étendue sur deux années. Finalement DX se reforma en 2006 pour venir à bout d'un tyrannique Vince Mcmahon qui menait à mal à la fois Triple H et Shawn Michaels.
Nous passons maintenant au Main Event de la soirée qui opposait le champion de la WWE The Rock face à son challenger Brock Lesnar.
Lors du King Of The Ring 2002, Brock Lesnar a obtenu le droit d'affronter le champion en gagnant le tournoi éponyme. Il a donc eu l'opportunité de devenir le plus jeune champion du monde de l'histoire si il venait à battre The Rock lors du Summerslam 2002.
Ce dernier match de la soirée était un très bon match, doté d'un rythme plutôt rapide. C'était un match très compliqué pour The Rock, devant jongler entre le monstre qu'il avait face à lui et entre les interventions récurrentes de Paul Heyman. Le match était d'ailleurs très agité de par les interventions du manager de Lesnar. Une fois que The Rock à réussi à s'en débarrasser grâce à un « Rock Bottom » surpuissant à travers la table des annonceurs, le match est devenu plus équitable. Celui-ci n'aura pas manqué de nous faire bondir de par ses « nearfalls » et ses échanges de prises de finitions assez surprenants. Finalement c'est Brock Lesnar qui empoche la victoire au terme un enchaînement excellent qui clos le match de la meilleure des manières.
Conclusions
Ce Summerslam 2002 était un excellent PPV et ce du début jusqu’à la fin. Le show a su rester constant dans toute sa durée, pour finir sur le feu d'artifice que représente le match entre les anciens membres de D-Generation X. C'est donc un sans faute pour cet événement.
Voilà, c'est tout pour cette dixième édition de Back To The Past. On se donne rendez-vous le mois prochain pour une nouvelle analyse surprise.
Back To The Past #9 : ECW Heat Wave 1998
- Par ludovic-h
- Le 21/11/2016
- Commentaires (0)
Bien le bonjour et bienvenue dans ce neuvième numéro de Back To The Past ! Comme vous le savez sans doute tous maintenant, le but de cette chronique est d'analyser des Pay-Per-Views (PPV) de catch, toutes époques et toutes fédérations confondues. Après avoir fait un tour du côté du Mexique avec la CMLL le mois dernier, nous retournons sur le sol Américain pour analyser le show qui est considéré comme le meilleur de l'histoire de la Extreme Championship Wrestling : Heat Wave 1998 !
A propos du PPV
ECW Heat Wave 1998 s'est déroulé le 2 Août 1998 dans la Hara Arena de Dayton dans l'Ohio. C'était la première fois que Heat Wave était présenté en tant que PPV de la ECW, les autres éditions étant diffusées sur internet les années précédentes. De plus, 4 400 fans passionnés étaient réunis dans cette salle pour accueillir les stars de la fédération de Philadelphie. Le show a également attiré 100 000 acheteurs pour ce qui est des vidéos à la demande.
Avant de passer au vif du sujet et de développer un peu plus à propos de ce show, regardons les résultats de cet événement :
- Justin Credible b. Jerry Lynn
- Chris Candido b. Lance Storm
- Masato Tanaka b. Mike Awesome
- Rob Van Dam & Sabu © b. Hayabusa & Jinsei Shinzaki et restent champions par équipe de la ECW
- Tazz © b. Bam Bam Bigelow dans un Falls Count Anywehere et reste FTW Champion
- Tommy Dreamer, The Sandman & Spike Dudley b. The Dudley Boys ( Buh Buh Ray, D-Von & Big Dick Dudley ) dans un Street Fight
Comme je vous l'ai dit un peu plus haut, ce show est considéré comme le meilleur de l'histoire de la ECW. Voyons tout de suite si cette affirmation est bien justifiée.
Le match par match
Cet événement de la fédération de l'extrême s'ouvre avec un match opposant Justin Credible face à Jerry Lynn. Avant de parler de ce match, il faut préciser que tout les matchs de la ECW sont sans disqualifications. Nous verrons plus tard que d'autres stipulations peuvent être ajoutées. De plus, le sol autour du ring n'est pas protégé, il s'agit donc du béton de la salle, ce qui rend les chutes encore plus impressionnantes. Il s'agit d'une des particularités de la ECW.
Parlons maintenant du match : C'était une très bonne manière d'ouvrir le show. En effet, ce premier match était d'une rapidité et d'une intensité très impressionnante. Les 2 poids moyens nous ont offert une belle confrontation, ponctuée par des séquences de voltige, de technique et des moments plus extrêmes tant chers à la ECW. On notera l'excellent « Hurricanrana » de Jerry Lynn sur son adversaire depuis la 3ème corde vers une table à l'extérieur du ring ainsi que l'effrayant Tombstone Piledriver de Justin Credible depuis cette même troisième corde à l'intérieur du ring cette fois-ci pour remporter la victoire. Ce match a donc contribué à commencer la soirée de la meilleure des manières.
Le match suivant opposait Chris Candido à Lance Storm qui étaient partenaires par équipe encore quelques mois auparavant. En effet, Lance Storm et Chris Candido dominaient la division par équipe de la ECW et battaient tout le monde sur leur passage. Cependant, ils perdirent leurs titres face à Rob Van Dam et Sabu, et l'équipe se sépara ce qui nous mena à ce match lors de Heat Wave 1998.
Ce second affrontement était encore meilleur que le précédent. Comme pour ce dernier, il était très rapide et très intense, variant également des moments techniques et des moments de voltige. Les 2 lutteurs nous ont proposé des séquences plus dingues les unes que les autres avec une « suplex » vers l'extérieur du ring non protégé et des sauts dans le public toujours aussi impressionnants. On remarquera également la beauté des coups de pieds de Lance Storm. Le match se termine de la meilleure des manières, avec un énorme Powerbomb depuis la troisième corde de Chris Candido, qui ne laisse aucune chance à Lance Storm de s'en sortir. Alors que le premier combat nous avait permis de commencer la soirée d'une très bonne manière, celui-ci conforte cet élan positif en nous offrant un très bon affrontement.
Le match suivant opposait Masato Tanaka face à Mike Awesome. Et encore une fois, quel affrontement ! Sans doute le meilleur de la soirée tant ce match était excellent. Les rivaux de longue date que sont Masato Tanaka et Mike Awesome ont tout donné dans un match très engagé où chaque coups que les lutteurs se mettaient pouvaient potentiellement terminer un match. En effet, personne n'a eu de pitié pour l'autre et les prises étaient portées avec rudesse. On peut penser aux coups de chaises portés par Mike Awesome qui résonnaient de manière effrayante dans la salle. Rien que de voir comment était pliée la chaise était impressionnant. Encore une fois, ce match était très rapide et très diversifié, de quoi nous laisser scotché devant notre écran par peur de louper quelque chose. De nombreux « spots » sont à retenir – comme à chaque affrontement depuis le début de la soirée – notamment le « Razor's Edge » de Masato Tanaka porté à son adversaire depuis le ring à travers une table. La chute de Mike Awesome en aura fait sursauter plus d'un tant celle ci était impressionnante.
Nous continuons la soirée avec un match pour les titres par équipe de la ECW opposant les champions, Rob Van Dam & Sabu face au légendaire Hayabusa et au talentueux Jinsei Shinzaki.
C'était un très bon affrontement dans l'ensemble. Cependant, certains défauts sont à signaler mais j'en parlerai un peu plus tard. Parlons de ce qui a marché dans ce match. Pour commencer, le casting du match est vraiment incroyable, et puis de voir une légende telle que Hayabusa à la ECW fait toujours plaisir. Le match nous a proposé un contenu sportif exceptionnel. En effet, nombreuses étaient les prises de haute volée proposées par les 4 lutteurs : des vrilles, des sauts dans le public, des ciseaux de tête. De plus, les mouvements par équipe exécutés par les 4 hommes étaient très impressionnants. C'était un véritable festival mais sans le gros point noir que je vais énoncer, ce match aurait pu presque être un 5 étoiles. Mais voilà, il y a un couac. Pendant toute la durée du match, on sentait les lutteurs parfois complètement perdus, ne sachant pas quoi faire entre 2 séquences. C'était parfois hésitant et on avait l'impression que certains moments étaient improvisés. Le match comporte quelques « botchs » et des moments de doute et ça a clairement cassé le rythme du match, qui pourtant était très rythmé. Les cafouillages étaient donc nombreux et c'est vraiment dommage par rapport au contenu même du match. Cela reste quand même un très bon match malgré ces moments de flottements ça et là, mais cela aurait pu être un affrontement parfait sans ce point négatif. Les performances des athlètes auront quand même su surpasser l'aspect négatif des problèmes rencontrés durant le match ; le tout faisant une contre balance quand bien même agréable dans l'ensemble de quoi continuer la soirée d'une bonne manière.
L'avant dernier affrontement de la soirée opposait Taz face à Bam Bam Bigelow avec le titre ( non reconnu par la ECW ) de Taz en jeu : le FTW championship.
Lors de Living Dangerously 1998, Taz et Bam Bam Bigelow s'affrontaient mais cette fois-ci pour le titre TV de la ECW. Ce match a vu les 2 lutteurs passer à travers le ring avant que Bam Bam Bigelow ne gagne finalement le match. Taz avait donc l'opportunité de se venger lors de Heat Wave dans un Falls Count Anywhere match.
Le match entre ces 2 monstres était un très bon affrontement et une bataille très divertissante. Le combat dans le public était très sympathique à regarder. Une fois dans le ring, les coups dévastateurs se succédaient. Les powerbombs destructrices de Bam Bam Bigelow contre les suplexes sublimes de Taz. La conclusion de ce match était quant à elle excellente, voyant Taz et son adversaire passer cette fois ci à travers la rampe d'entrée après un DDT surpuissant. A la suite de ce choc, Taz à quand même réussi à coincer Bam Bam Bigelow dans sa Taz-mission pour remporter la victoire dans un vrai duel de gladiateurs.
Nous terminons la soirée avec un 6-man Street Fight match opposant Tommy Dreamer, Spike Dudley & The Sandman face aux Dudley Boys ( Buh-Buh Ray, D-Von et Big Dick )
Encore un affrontement et encore un bon match. Celui ci était également très divertissant. La première partie du match était classique et puis, parce qu'il ne faut pas oublier qu'on est à la ECW, le reste est parti en vrille en sortant des armes en tout genre. Le match est devenu très fun à regarder voyant Spike Dudley se jeter du haut d'une échelle à l'extérieur du ring sur ses adversaires. C'était un match convenable pour clôturer la soirée.
Conclusions
ECW Heat Wave 1998 était donc un excellent PPV dans l'ensemble. Il n'y a aucun point négatif à retenir réellement. Chaque match sur la carte a apporté quelque chose au show, ce qui le rend unique. De plus, l'ambiance tout au long de événement était grandiose, de quoi nous offrir un spectacle d'exception. Alors ECW Heat Wave mérite t'il la réputation qu'il a ? Et bien la réponse est un grand oui.
Voilà, c'est tout pour cette neuvième édition de Back To The Past. On se donne rendez-vous le mois prochain pour une nouvelle analyse surprise.
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Back To The Past #8 : CMLL Infierno En El Ring 2009
- Par ludovic-h
- Le 23/10/2016
- Commentaires (0)
Bien le bonjour et bienvenue dans ce huitième numéro de Back To The Past ! Comme vous le savez sans doute tous maintenant, le but de cette chronique est d'analyser des Pay-Per-Views (PPV) de catch, toutes époques et toutes fédérations confondues. Après être resté sur le territoire américain pendant 7 épisodes, dirigeons nous vers une autre destination : le Mexique. Je vais vous parler d'un PPV de la CMLL ( Consejo Mundial de Lucha Libre ), Infierno El El Ring 2009 qui peut se traduire par L'Enfer dans le ring en français.
A propos du PPV
CMLL Infierno En El Ring 2009 s'est déroulé le 31 Juillet 2009 dans l'Arena Mexico de Mexico City au Mexique. Cette salle légendaire qui appartient à la fédération de Lucha Libre, a accueilli ses plus grands événements. De plus, environ 14 500 fans étaient réunis pour acclamer tous ces lutteurs aussi talentueux que hauts en couleurs lors de cette soirée spéciale. En effet, la CMLL est la plus vieille fédération au monde encore active, puisqu'elle a été crée en 1933. Depuis 2008 le show Infierno En El Ring se retrouve chaque année au calendrier de la CMLL. Mais il s'agit également d'un type de match bien spécial dont je vous détaillerai les règles quand le moment sera venu. En attendant, voyons les résultats de ce spectacle :
- Euforia, Skandalo & Virus b. Flash, Metalico & Stuka Jr.
- Hijo Del Fantasma, Sagrado & La Mascara b. Los Hijos Del Averno ( Averno, Mephisto, Ephesto )
- La Sombra, Volador Jr. & Mistico b. Mr. Niebla, Ultimo Guerrero & Atlantis
- Black Warrior, Blue Panther, El Terrible, Texano Jr., Heavy Metal, Hector Garza, Maximo, Mictlan, Negro Casas, Okumura, Ray Mendoza Jr., Shocker, Yujiro Takahashi et Tetsuya Naito battent Toscano dans le Infierno En El Ring.
Le match-par-match
Ce show très spécial de la CMLL s'ouvre avec un match 3 contre 3 opposant Euforia, Skandalo & Virus face à Flash, Metalico & Stuka Jr. Il est important de préciser qu'il s'agit ici d'un match classique de la CMLL. En effet, la très grande majorité des matchs de cette fédération se déroulent en 3 contre 3 et au meilleur des 3 manches, comme un « 2 out of 3 falls » aux États-Unis. Il oppose en général une équipe de « rudos » autrement dit les méchants face à une équipe de « tecnicos » plus respectueuse que leurs adversaires. D'ailleurs, les 3 premiers matchs de cet événement suivront ce cas de figure.
Parlons maintenant du match en lui même. Ce premier combat de la soirée était un excellent affrontement. Il était extrêmement rapide et les prises des 6 « luchadors » étaient très impressionnantes. La construction du match était certes basique, mais ô combien efficace. Effectivement, l'équipe des « tecnicos » composée de Flash, Metalico & Stuka Jr. se sont vus remporter la première manche, avant que les « rudos » ne reviennent dans un final haletant. Ce match était tout simplement le meilleur de la soirée, tant il a su nous captiver de par son rythme ainsi que de par son intensité. C'était donc un excellent moyen de débuter la soirée de la meilleure des manières.
L'affrontement suivant opposait Hijo Del Fantasma ( également connu sous le nom de King Cuerno à la Lucha Underground ), Sagrado & La Mascara face à l'équipe Los Hijos Del Averno composée de Averno, Mephisto et Ephesto.
Ce second match de la soirée était un affrontement correct. Même si il était aussi intéressant que le précédent, de nombreux temps morts auront complètement cassé le rythme du match ce qui a rendu le duel comme un peu saccadé. Cette sensation n'est pas très agréable, même si le contenu dans le ring est intéressant. Au final, l'affrontement était pas désagréable à regarder, mais le côté saccadé du duel laisse ce ressenti assez négatif à la fin du match et c'était bien dommage.
Le match suivant opposait l'équipe surnommée les « les terroristes des airs » composée de La Sombra ( actuellement Andrade Almas à la NXT ), de Volador Jr. et de Mistico également connu sous le nom de Sin Cara ( l'original ) à la WWE ou encore Myzteziz à la AAA ( autre fédération de Lucha Libre au Mexique ) face à l'équipe composée de Mr. Niebla, Atlantis et Ultimo Guerrero.
Lorsqu'on a autant de beau monde dans un match, on pourrait s'attendre à un match de haute volée. Même si cela a été le cas, le duel entre ces 2 équipes aurait pu être d'autant plus intéressant si il avait duré plus longtemps. En effet, quand on se retrouve avec des lutteurs du calibre de Mistico, La Sombra et Volador Jr. face à 2 légendes de la Lucha Libre tels que Ultimo Guerrero et Atlantis ainsi qu'un lutteur aussi charismatique et divertissant que Mr. Niebla, on ne peut qu'avoir un duel long et étendu pour nous en faire profiter le plus. Paradoxalement, l'affrontement était le plus court de la soirée ( pour 9 minutes seulement ). Même si il y avait de très belles choses ça et là, on aurait aimé en voir un peu plus, surtout quand on sait de quoi est capable tout ce beau monde. Quant à elles, les fins de manches se sont avérés très originales, voyant dans un premier temps Ultimo Guerrero jeter son propre masque pour causer la disqualification de ses adversaires alors qu'il était sous le point de se faire soumettre. Mistico n'a ensuite pas tardé à faire la même manœuvre ce qui a permis à l'équipe des « tecnicos » de remporter la victoire. Il est important de rappeler qu'il est formellement interdit de retirer le masque de son adversaire, sous peine de disqualification au Mexique. C'était donc un combat divertissant et convenable, mais le potentiel du match n'a pas été totalement exploité et c'est bien dommage.
Nous arrivons maintenant au Main Event de la soirée qui opposait 15 lutteurs dans un match Infierno En El Ring. Avant de parler du match, parlons des règles de cet affrontement assez original : 15 lutteurs débutent le match tous ensemble dans la cage. Après les 5 premières minutes de matchs écoulées, les lutteurs peuvent s'échapper de la structure. Les 2 derniers restants devront s'affronter dans un match simple ou la seule manière de gagner est par tombé, et le perdant se fait raser la tête à l'issue de la rencontre.
Ce dernier match de la soirée était très moyen. Mais avec autant de monde dans ce ring, il était difficile de construire un match correct. On ne savait pas où regarder et c'était la cohue du début jusqu’à la fin. Même si certains moment étaient intéressants – comme le Moonsault du haut de la cage de Hector Garza par exemple – cela n'aura pas suffi à nous faire passer le côté très monotone du match. De plus, c'était très hésitant et très peu ordonné à certains moments. Même l'affrontement final entre Tetsuya Naito et Toscano était moyen, si ce n'est la magnifique « Dragon Suplex » du Japonais pour conclure le match.
Conclusions
Cet Infierno En El Ring 2009 était plutôt correct dans son ensemble, mêlant du bon et du moins bon. Si le premier affrontement à su se montrer extrêmement convainquant, le Main Event quant à lui s'est avéré très moyen. Cela restait cependant un événement assez divertissant et agréable à regarder dans son ensemble. En effet, on ne se lasse pas des prouesses aériennes des lutteurs qui arrivent à nous combler à chaque fois.
Voilà, c'est tout pour cette huitième édition de Back To The Past. On se donne rendez-vous le mois prochain pour une nouvelle analyse.
Back To The Past #7 : ECW One Night Stand 2006
- Par ludovic-h
- Le 04/09/2016
- Commentaires (0)
Bien le bonjour et bienvenue dans ce septième numéro de Back To The Past ! Après 2 mois et demi de pause estivale, la chronique fait son retour sur The Alt. Pour rappel, le but de celle-ci est d'analyser d'anciens Pay-Per-Views (PPV) toutes fédérations confondues. Vous pourrez en effet élire chaque mois le prochain PPV que j'analyserai sur ask.fm/Rollins_Thefuture. Ce mois-ci je vais vous parler d'un PPV de la Extreme Championship Wrestling, en l’occurrence One Night Stand 2006.
A propos du PPV
ECW One Night Stand 2006 s'est déroulé le 11 Juillet 2006 dans la légendaire et réputée Hammerstein Ballroom de New York City dans l'état de New York qui avait déjà vu la ECW se produire de très nombreuses fois notamment avant son extinction. Cet événement était très spécial puisque la ECW venait d'être rachetée par la WWE. En effet, quelques semaines plus tard, les shows de la ECW se sont retrouvés retransmis sur la chaîne Sci-Fi chaque semaine. Pour la 2ème année consécutive, la WWE avait décidé de rendre hommage à la fédération de l'extrême en leur programmant un PPV. Il s'agissait donc de la 2ème édition de One Night Stand. Ce show a attiré 2 460 fans passionnés dans une salle pleine à craquer. Concernant les achats de vidéo à la demande, cet événement a attiré 304 000 téléspectateurs ce qui est un bon chiffre mais inférieur à l'année précédente puisque l'édition 2005 avait attiré 340 000 téléspectateurs.
Avant de passer au vif du sujet et de développer un peu plus à propos de ce show, regardons les résultats de cet événement :
- Tazz b. Jerry Lawler
- Kurt Angle b. Randy Orton
- Little Guido & Tony Mamaluke b. Yoshihiro Tajiri & Super Crazy
- Rey Mysterio © vs Sabu se termine en « no contest ». Le champion conserve donc son titre
- Mick Foley, Edge & Lita b. Terry Funk, Tommy Dreamer et Beulah McGillicutty dans un match hardcore.
- Balls Mahoney b. Masato Tanaka
- Rob Van Dam b. John Cena © et devient le nouveau WWE Champion.
Cette carte appelait en effet à la nostalgie en ramenant d'anciennes gloires de la ECW tout en les mêlant à quelques superstars de la WWE. Voyons si le résultat a été à la hauteur.
Le match-par-match
Cet événement spécial s'ouvre avec un duel de commentateurs puisque Tazz affrontait Jerry Lawler. Depuis très longtemps 'The King' se montrait très hostile envers la ECW, l'appelant même la « Extremely Crappy Wrestling » autrement dit « Catch extrêmement nul ».
Le match entre les 2 commentateurs n'a duré que 30 secondes. Après que le commentateur de Monday Night Raw se fasse surprendre par une Tazz-mission au plus grand plaisir des fans présents dans la salle. On ne peut pas réellement qualifier ceci comme étant un match, mais plus comme un segment qui aura bien fait plaisir aux fans de la ECW.
Nous continuons ensuite avec le match opposant Kurt Angle face à Randy Orton. Une semaine plus tôt, Randy Orton effectuait son retour en répondant à un « open challenge » lancé par Kurt Angle – alors nouveau membre de la ECW lors d'un épisode de Raw. Un match fut ensuite organisé entre les 2 lutteurs lors de One Night Stand 2006
Ce second match de la soirée était un bon affrontement. Même si le match à mis énormément de temps à se lancer, il s'est avéré plutôt bon d'un point de vue global. En effet, le match était très lent et très saccadé au début, et ce pendant un long moment. Mais lorsque la machine s'est mise en route, les 2 lutteurs nous on offert bon duel.
Le match suivant opposait les FBI ( Full Blooded Italians ) composés de Little Guido et de Tony Mamaluke face à Yoshihiro Tajiri et Super Crazy.
Ce match par équipe était intéressant à regarder. En effet, il s'agissait d'une bataille plutôt dynamique et rythmée entre les 2 équipes. Les 4 poids moyens nous ont montré ce dont ils étaient capables à travers un match agréable à regarder. Ce match a donc permis au show de continuer sur un élan plutôt positif.
Nous continuons la soirée avec le match qui opposait Rey Mysterio face à Sabu avec le World Heavyweight Championship en jeu dans un match sans disqualifications.
Ce premier match de championnat de la soirée était un très bon combat d'une rare intensité. En effet, les 2 lutteurs se sont rendus coups pour coups. Les échanges entre le champion et son challenger étaient extrêmement rapides et très impressionnants. Tout cela aura fait surgir un Rey Mysterio plus extrême qu'à l'accoutumée – rappelant par la même occasion son passage à la ECW entre 1995 et 1996 – et un Sabu toujours aussi impressionnant de par sa spontanéité dans l'exécution de ses mouvements très risqués. Le match aura abouti sur un « spot » très effrayant comme le montre la vidéo ci dessous.
Nous passons maintenant au match très attendu entre Edge, Mick Foley et Lita face à Terry Funk, Tommy Dreamer et Beulah McGillicutty ( il s'agit de la femme de Tommy Dreamer )
Après leur match historique à Wrestlemania 22, Edge et Mick Foley se sont montrés un respect assez inattendu. Plus tard, Mick Foley se retournait contre la ECW originale en attaquant Terry Funk et Tommy Dreamer à plusieurs reprises aux côtés de Edge. Suite à cela, Paul Heyman a alors organisé un match entre tout ce beau monde avant que Beulah ne propose de transformer ce match en 3 contre 3 le soir même.
Et quel match ! Ce fut de très loin le match le plus violent de la soirée, ce qui était prévisible, avec des hommes comme Terry Funk, Mick Foley ou encre Tommy Dreamer. En effet, les armes en tout genre étaient de sortie : Les Barbelés, les échelles et même du feu. Même si le match n'était pas d'une grande technique, il a su se montrer extrêmement divertissant. Les phases violentes s'enchaînaient de manière intelligente et les « spots » se succédaient avec un bon rythme – ces derniers étant très impressionnants. Notamment la blessure à l’œil effrayante de Terry Funk à cause d'un fil barbelé ou encore la chute de Mick Foley à travers une planche de fils barbelés tout en ayant sa chemise en feu. C'était donc un très bon match dans son ensemble.
Passons maintenant à l'avant dernier match de la soirée qui opposait Masato Tanaka face à Balls Mahoney.
Il n'y a pas grand-chose à retenir de ce match qui servait de trasition entre le match précédent et le Main Event si ce n'est le coup de chaise monumental de Balls Mahoney qui a précédé sa victoire. Bien que le match soit très court, il n'en restait pas moins agréable à regarder.
Nous voici arrivés au Main Event de la soirée – lui aussi très attendu – qui opposait John Cena face à Rob Van Dam avec le titre de la WWE en jeu.
Lors de Wrestlemania 22, Rob Van Dam remportait le Money In The Bank Ladder Match. Quelques mois plus tard, il annonçait qu'il voulait encaisser son contrat lors de One Night Stand 2006 face à John Cena avec un le titre de la WWE en jeu.
Il est très important de noter l'ambiance incroyable durant tout le match. En effet, John Cena était en territoire ennemi puisqu'il était très peu apprécié des fans de la ECW. Lors de son entrée, nombreux étaient les doigts d'honneur, les huées et les insultes à l'encontre du champion de la WWE. Une fois dans le ring, impossible de se débarrasser de son T-shirt : à chaque fois qu'il l'envoyait dans le public, son T-shirt était aussitôt renvoyé par la foule. Ce genre de scène pourrait rappeler à certains ce qu'il s'était passé lors de Money In The Bank 2011 puisque là aussi le T-shirt de John Cena était renvoyé à son expéditeur par un public de Chicago également hostile.
Parlons maintenant du match en lui même. C'était un bon match dans son ensemble, porté par une ambiance incroyable comme évoqué précédemment. L'affrontement était assez serré, puisque aucun lutteur n'a dominé l'autre. Le champion et son challenger se sont rendus coups pour coups. Une chose est quand même très importante à souligner : l'attitude de John Cena qui se comportait véritablement comme un « Heel », allant même jusqu'à frapper l'arbitre volontairement – chose qui est très rare de sa part pour le souligner. Après une intervention de Edge, Rob Van Dam empocha la victoire dans un bon Main Event.
A la suite de cette intervention qui coûta la victoire à John Cena, une des meilleures rivalités de l'année 2006 démarra entre l'ancien champion et Edge.
Conclusions
Ce One Night Stand 2006 était un PPV assez bon dans son ensemble, avec des matchs intéressants et sans réel mauvais points. Quelques segments assez divertissants auront rythmé la soirée, notamment l'intervention de JBL ou le segment très drôle avec Eugene et The Sadman. Le très gros point positif de la soirée était l'ambiance qui était juste incroyable pendant les 3 heures de show. En effet, ce genre du public peut participer à la bonne ambiance et à la réussite d'un show. Il peut cependant aller parfois loin pour des fans qui ne sont pas connaisseurs et avisés. Imaginez un fan de catch récent qui tombe sur ce show et qui entend des chants très injurieux comme « F*** you Cena ! » et qui voit un public aller jusqu’à faire un doigt d'honneur à certains catcheurs. Il pourrait trouver cela honteux alors que les fans de longue date auraient tendance à trouver ça presque « normal ».
Voilà, c'est tout pour cette septième édition de Back To The Past. On se donne rendez-vous le mois prochain pour une nouvelle analyse.
Back To The Past #6 : TNA Bound For Glory 2008
- Par ludovic-h
- Le 23/06/2016
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Bien le bonjour et bienvenue dans ce sixième numéro de Back To The Past ! Depuis 6 mois maintenant, je m'occupe d'analyser des Pay-Per-Views de catch – toutes fédérations confondues – que vous choisissez parmi ceux que je vous propose sur ask.fm/Rollins_Thefuture. Attaquons sans plus attendre l'analyse de ce mois-ci, qui se détache en effet des précédentes puisqu'on ne parlera pas d'un PPV de la WWE aujourd'hui mais d'une édition de TNA Bound For Glory.
A propos du PPV
Aujourd'hui, je vais un peu me détacher de la fédération de Stamford et je vais me tourner vers la fédération de Nashville. Je vais vous parler de TNA Bound For Glory IV (2008). Ce show s'est déroulé le 12 Octobre 2008 au Sears Centre d'Hoffmann Estates – ville située toute proche de Chicago – dans l'Illinois. Cet événement, proposé par la TNA, a attiré 5 000 personnes dans une salle qui n'était pas totalement pleine. De plus, 40 000 acheteurs estimés furent intéressés par le show en vidéo à la demande, ce qui est égal à l'édition précédente (et à un bon score, à l'échelle de la TNA). En effet, Bound For Glory est le show phare de la TNA – l'équivalent de Wrestlemania à la WWE. Depuis 2005, ce PPV très important pour la compagnie est une tradition du calendrier encore de nos jours.
Avant de passer au vif du sujet et de développer un peu plus à propos de ce show, regardons les résultats de cet événement :
- Jay Lethal b. Chris Sabin, Alex Shelley, Shark Boy, Curry Man, Petey Williams, Sonjay Dutt, Jimmy Rave, Johnny Devine et Super Eric dans un Steel Asylum Match pour devenir l'aspirant numéro 1 au titre de la X-Division.
- ODB, Rhaka Khan et Rhyno b. The Beautiful People et Cute Kip
- Sheik Adul Bashir © b. Consequences Creed et reste champion de la X-Division
- Taylor Wilde © b. Awesome Kong et Roxxi pour conserver son Knockouts Championship.
- Beer Money © b. LAX, Abyss et Matt Morgan et Team 3D dans un Four Way Monster's Ball match pour rester champions par équipe.
- Booker T b. Christian et AJ Styles
- Jeff Jarrett b. Kurt Angle
- Sting b. Samoa Joe © et devient le nouveau TNA World Heavyweight Champion.
Nous pouvons constater que cette carte était remplie de matchs diversifiés et dotée de beaucoup du potentiel. Voyons si le spectacle a été au rendez-vous.
Le match-par-match
Le plus grand show de l'année à la TNA s'ouvre avec un Steel Asylum Match comportant 10 catcheurs cités précédemment avec le titre de champion de la X-Division promis au vainqueur. Pour rappel, ce « gimmick match », spécifique à la TNA, est un combat en cage, fermée d'un dôme rouge, où il faut sortir de la cage par un petit trou situé tout en haut de celle-ci. Le premier à sortir en est le vainqueur.
Ce match était une très bonne façon d'ouvrir ce show et était de très bonne qualité. En effet, les 10 lutteurs nous ont offert un beau spectacle. Malheureusement il était parfois difficile de suivre le match tant il y avait du monde. Malgré cette difficulté, le match s'est avéré être bien construit puisque chacun a su montrer de quoi il était capable. De plus, de nombreux « spots » auront rythmé le match de la meilleure des manières, notamment une « suplex » à 7 lutteurs ou encore d'autres prises aériennes très intéressantes. Il est a noter également que Jimmy Rave s'est blessé pendant ce match au niveau de la nuque – montrant la dangerosité de ce genre de « spot fests ».
La soirée continue ensuite avec un match à 6 opposant ODB, Rhaka Khan et Rhyno à The Beautiful People (Velvet Sky & Angelina Love) et Cute Kip (plus connu sous le nom de 'Bad Ass' Billy Gunn, à la WWF/E).
C'était un match assez correct pour continuer la soirée. Il était cependant bien moins intéressant que le précédent, mais il a fait son travail. C'est le genre de matchs où on en attend ni plus ni moins finalement. Il n'y a pas grand-chose à dire de plus, puisque ce match était assez court dans son ensemble.
Le match suivant opposait le Sheik Abdul Bashir (à savoir, Daivari, qui participera au prochain WWE Cruiserweight Classic) – alors champion X-Division de l'époque – à Consequences Creed, également connu sous le nom de Xavier Woods aujourd'hui
Quelques jours plus tôt à iMPACT!, Consequences Creed avait remporté un Fatal 4-Way Match pour devenir challenger numéro 1 au titre de la X-Division. Il avait donc l'opportunité à Bound For Glory de devenir champion 1 an seulement après son arrivée à la TNA.
Ce troisième affrontement de la soirée était assez bon dans son ensemble. C'était un combat certes assez banal mais assez efficace et bien construit. En 2008 déjà, Consequences Creed avait beaucoup de talent et la voltige était son point fort. Ces beaux enchaînements auront donc rendu le match agréable, ce qui a permis d'enchaîner le show avec un bon rythme.
Nous continuons la soirée avec un Triple Threat Match pour le titre des Knockouts (la division féminine de la TNA) opposant la championne Taylor Wilde, Awesome Kong et Roxxi.
Encore une fois, la TNA nous a offert un bel affrontement, malgré sa courte durée. En effet, le match était plaisant a voir dans son ensemble, et la stipulation y était pour quelque chose puisque les Triple Threats et autres 3-Ways ont toujours le don d'être très intéressants. Ce match aura d'ailleurs permis à Taylor Wilde de nous montrer son très bel arsenal de prises. Cela nous aura démontré que c'était une lutteuse très talentueuse.
Nous passons maintenant à un de matchs les plus attendus de la soirée, et en même temps quand on voit l'affiche, on peut comprendre pourquoi ! En effet, ce match mettait Beer Money (James Storm & Bobby Roode) face à LAX (Homicide & Hernandez) à Matt Morgan & Abyss et à Team 3D (Brother Ray et Brother Devon) dans un Monster's Ball Match.
Avant Bound For Glory, Beer Money – alors champions par équipe de la TNA – se plaignaient de la non-concurrence présente à la TNA concernant la division par équipe. Ils avaient en effet marre d'affronter des « jobbers » comme ils le soulignaient. Jim Cornette, alors « match maker » fictif de la TNA, avait donc décidé de leur offrir le challenge qu'ils réclamaient tant. Ils allaient donc devoir affronter 3 équipes dans l'un des matches signatures de la TNA : le Monster's Ball. Il s'agit d'un type de combat très violent – dans lequel excelle notamment Abyss, présent dans ce match – où les punaises, les barbelés et autres armes aussi sadiques les unes que les autres sont de sortie.
Parlons maintenant du match en lui même. Ce match était vraiment excellent, mêlant phases « hardcores » et phases plus techniques de manière assez équilibrée. Le match a duré 20 minutes environ, mais pourtant on pouvait avoir l'impression qu'il en avait duré 5. Comme d'habitude avec ces types de matchs, ce Monster's Ball nous aura servi son lot de moments assez violents, notamment quand Brother Devon se fait ouvrir le front avec une fourchette, ou même quand Abyss se fait rapper le front avec une rappe à fromage. Un des moments les plus effrayants du match était quand Abyss fut envoyé à travers une table enflammée à l'extérieur du ring et que le feu ne s'était pas éteint. Il aura fallu une intervention très rapide des officiels pour éteindre le corps du pauvre Abyss. Malheureusement pour lui, il fut blessé après ce match, souffrant de nombreuses brûlures assez importantes. Enfin, malgré toutes ses qualités indéniables, ce match possèdait un très gros point faible : l'arbitre spécial, un ancien footballeur américain et champion des États-Unis de la WCW du nom de Steve 'Mongo' McMichael. Il aura tué le match par moment. Il oubliait de compter, et quand il le faisait, c'était de manière très très lente. Il aura donc largement perturbé le déroulement du match de nombreuses fois. Petite anecdote d'ailleurs, les lutteurs présents dans ce match étaient vraiment furieux de l'arbitrage lorsqu'ils sont revenus dans les vestiaires, et à juste titre.
Le match suivant opposait AJ Styles, à Christian Cage et à Booker T dans un Triple Threat Match. Le respect était le sujet principal du match, puisque Booker T trouvait que les jeunes comme AJ Styles manquaient de respect aux plus expérimentés. Ainsi, il essayait de rallier Christian à sa cause. Tout ça nous menant à un match à Bound For Glory.
Il faut tout d'abord souligner la beauté de cette affiche, puisque c'est un vrai « dream match » que la TNA nous a offert ce soir-là. C'était un très bon match dans son ensemble mais le temps accordé à ce match n'était pas assez conséquent (13 minutes seulement). Mais avec les 2 Main-Events qui suivaient derrière, on pouvait s'en douter. Ces 3 superstars nous auront donné une belle performance quand même, alliant des beaux mouvements à 3 et de beaux « spots ». Néanmoins, le potentiel du match n'a pas été exploité à 100 %. Mais cela restait quand même un bon match dans son ensemble.
Passons maintenant à l'affrontement le plus personnel de la soirée, entre Kurt Angle et Jeff Jarrett.
2 ans auparavant, Jeff Jarrett perdait sa femme, morte d'un cancer. Il devait donc s'occuper de ses 3 enfants tout seul. Il a donc laissé en quelque sorte les clés à la Présidente Dixie Carter et sa top-star Kurt Angle. Il a pendant 2 ans « porté la compagnie sur son dos » comme le disait-il. Au retour de Jeff Jarrett (qui trouva vite du réconfort dans les bras de Karen Angle, alors la femme de Kurt), Kurt Angle s'est montré très hostile envers celui-ci allant même jusqu’à se moquer de sa femme décédée. En effet, Kurt Angle voulait pousser Jeff Jarrett à accepter sa proposition de match à Bound For Glory, match qui a finalement eu lieu.
A la vue de l'affiche, on pouvait fortement se douter de la qualité du match. Et en effet, ce fut un excellent match. C'est ce genre de classiques dont on se lasse jamais, tant le spectacle est au rendez-vous avec des rencontres aussi intéressantes. Doté d'un rythme progressif, cet affrontement s'est montré très divertissant, amenant par la même occasion son lot de surprises et de controverses. Notamment l'intervention de Mick Foley qui était le « special enforcer » de ce match après qu'Angle lui ait donné un coup de chaise, aidant ainsi Jeff Jarrett à empocher la victoire.
Nous terminerons avec le Main-Event de la soirée qui opposait Sting face à Samoa Joe, le champion du monde poids-lourds de la TNA.
Encore ici, le sujet de la rivalité était le respect. Sting trouvait que Samoa Joe – au même titre qu'AJ Styles – lui manquait de respect comme c'était le cas pour Booker T. Un match fut donc organisé à Bound For Glory avec le titre de la TNA en jeu.
Ce Main-Event était un très bon match dans son ensemble, c'était un bon moyen de clôturer le show. C'était un affrontement plutôt diversifié, puisque les 2 protagonistes nous ont offert une belle séquence de combat dans le public ponctué d'un saut hallucinant de Samoa Joe dans les escaliers pour atteindre Sting avec un Dropkick tout en retombant sur les marches de l'escalier en béton. C'était vraiment effrayant a voir. Dans le ring c'était très satisfaisant également. Mais si on compare ce match au précédent, on remarque qu'il était légèrement moins bon. Pourtant, Dave Meltzer leur a accordé a tous les deux une note de 3,75/5 … chacun ses goûts dirons-nous. Quoi qu'il en soit, c'était un très bon match quand même. Il est a noter l'importante trahison de Kevin Nash à la fin, lui qui était pourtant le mentor de Samoa Joe, lui coûtant le titre. Cette confrontation entre les jeunes et les plus expérimentés aboutira à la formation de 2 clans : la Main-Event Mafia composée de Sting, Kurt Angle, Booker T et Kevin Nash puis Scott Steiner notamment et The Front Line constitué de jeunes « TNA Originals » tels AJ Styles et Samoa Joe, et de vétérans les soutenant, comme Mick Foley et Team 3D entre autres. Une belle ouverture sur le reste de l'année, en accord avec le thème esthétique de la soirée (en clin d'oeil avec la mafia de Chicago d'Al Capone, lors de la prohibition) et les différents « build-ups » axés sur le même sujet, du respect.
Conclusions
Cette édition 2008 de Bound For Glory était donc vraiment excellente dans son ensemble. Certes, certains matchs étaient moins intéressants que d'autres mais c'est le cas dans tous les autres PPVs. Aucun véritable point noir n'est à relever, si ce n'est l'arbitrage très mauvais du Monster's Ball. Heureusement, le match de très bonne qualité nous aura aidé à faire abstraction. Je vous conseille donc de regarder ce PPV si vous en avez l'occasion. Cela donnerait presque envie de chanter « TNA ! TNA ! TNA ! » comme à la grande époque. Pour en revenir au contexte actuel, c'est un chant qu'on aimerait chanter et même entendre plus souvent …
Voila c'est tout pour cette sixième édition de Back To The Past, et on se retrouve le mois prochain pour une nouvelle analyse.
Back To The Past #5 : WWE Vengeance 2002
- Par ludovic-h
- Le 31/05/2016
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Bien le bonjour, et bienvenue pour le cinquième numéro de Back To The Past ! Comme vous le savez désormais je serai amené à analyser des PPV de votre choix. En effet, vous aurez la possibilité d'élire un PPV précis parmi une séléction d'événements que je vous proposerai chaque mois. Ceci dit, occupons nous du PPV de ce mois-ci !
A Propos du PPV
Ce mois-ci nous resterons sur l'année 2002 puisque après avoir analysé Wrestlemania 18 le mois dernier, je vais maintenant m'attaquer à Vengeance 2002 cette fois-ci. En effet ce show s'est déroulé le 21 Juillet 2002 à la Joe Louis Arena de Detroit dans l'état du Michigan. Ce PPV dont le slogan était « Quick And Merciless » ( rapide et sans pitié – faisant notamment référence au Main Event ) avait attiré 12 000 personnes dans une salle pas totalement remplie. Il est à noter qu'il s'agissait seulement de la deuxième édition de ce PPV effectivement créé en 2001 ( Il s'agissait initialement d'Armageddon 2001 mais la WWE l'a modifié en Vengeance 2001 à cause des attentats du 11 Septembre de cette même année ) ; puis modifié en 2007 pour devenir Night Of Champions avant de faire un petit retour en 2011. Il s'agissait d'un des tout premiers PPV de la « Brand Extension » alors fraîchement créé en Mars 2002 quelques mois auparavant. Ce PPV fût visionné par 375 000 personnes en vidéo à la demande contre 315 000 l'année précédente ; ce qui constitue une petite augmentation par rapport à l'an dernier.
Avant de passer au vif du sujet et de développer un peu plus à propos de ce show, regardons les résultats de cet événement :
- Spike et Bubba Ray Dudley b. Chris Benoit & Eddie Guerrero dans un match de tables à élimination
- Jamie Noble © b. Billy Kidman et conserve son titre Cruiserweight
- Jeff Hardy © b. William Regal et reste le champion Européen
- John Cena b. Chris Jericho
- RVD © b. Brock Lesnar par disqualification et reste donc champion Intercontinental
- Booker T b. The Big Show dans un match sans disqualifications
- The Un-Americans ( Christian & Lance Storm ) b. Hulk Hogan & Edge © pour devenir champions par équipe
- The Rock b. Kurt Angle & The Undertaker © pour devenir Undisputed champion.
Comme nous pouvons le constater, cette carte présentait différents atouts capables de nous proposer un beau spectacle. Voyons si cela a été le cas.
Le match-par-match
Ce PPV estival s'ouvre avec un match qui – sur le papier – semblait très intéressant puisque Spike et Bubba Ray Dudley affrontaient Eddie Guerrero et Chris Benoit dans un Tag Team Table Elimination Match.
Quoi de mieux pour ouvrir un show qu'une affiche si intéressante avec une stipulation qui l'est tout autant. D'ailleurs le match ne s'est pas avéré décevant puisqu'il s'agissait d'un très bon affrontement. En effet, le rythme du match était très soutenu ; de quoi nous tenir en haleine pendant les 15 minutes de combat. Les prises se succédaient parfaitement ce qui nous offrait un beau spectacle avec de nombreux « Spots » . C'était en somme une très bonne manière d'ouvrir cette édition de Vengeance.
Le match suivant opposait 2 lutteurs très talentueux puisque Billy Kidman faisait face à Jamie Noble avec le titre Cruiserweight en jeu.
Pour rester dans la continuité de l'affrontement précédent, ce match était lui aussi un bon match dans son ensemble. Les 2 athlètes enchaînaient les prises avec une vitesse impressionnante, ce qui ne les empêchait pas d'être très propres et très appliqués dans leur match. Ce match a donc continué le bon élan donné par l'affrontement précédent, nous offrant par la même occasion un match d'assez bonne qualité.
Nous passons ensuite au match comptant pour le titre Européen qui opposait le champion Jeff Hardy au challenger William Regal. Il s'agissait du match retour de William Regal pour le titre qu'il avait perdu 2 semaines auparavant. Il avait donc l'occasion de récupérer son bien des mains de « The Charismatic Enigma »
Malheureusement, l'élan positif dont je vous parlais juste avant s'est arrêté avec ce match. En effet, l'affrontement était beaucoup trop court ( seulement 4 minutes ), et celui-ci donnait une impression de travail expédié. Même si il y a eu quelques moments intéressants, ce ressenti de travail bâclé gâchait l'ensemble de la rencontre entre les 2 lutteurs pourtant extrêmement talentueux. C'était donc une déception.
Le match suivant opposait John Cena face à Chris Jericho. Quelques semaines avant Vengeance, John Cena était sur le point de battre Chris Jericho avant que ce dernier ne se fasse disqualifier. Le nouveau venu à la WWE avait donc l'occasion d'obtenir sa revanche dans son tout premier match dans un PPV de la WWE lors de Vengeance 2002.
Parlons maintenant du match. C'était globalement un match correct, mais sans plus. Il y avait également ici un petit problème de durée, puisque le match n'a duré que 6 minutes environ. Malgré ce petit bémol, le match à su se montrer divertissant, nous montrant par la même occasion l'arsenal de prises de John Cena très « old school » à l'époque. Il a d'ailleurs remporté la victoire sur un petit paquet, ce qui a eu le don d'énerver Chris Jericho à la fin du match.
Les choses deviennent un peu plus sérieuses ensuite puisque Rob Van Dam affrontait Brock Lesnar avec le titre Intercontinental en jeu.
Lors du King Of The Ring le mois dernier, Brock Lesnar affrontait Rob Van Dam dans la finale de ce tournoi. Cette finale fut d'ailleurs remportée par « The Beast ». Cependant, la rancune était toujours présente du côté de Rob Van Dam puisqu'il attaqua Lesnar quelques temps après lors d'un Raw. La rivalité continua de fil en aiguille et celle-ci nous mena jusqu’à leur affrontement à Vengeance 2002 avec le titre Intercontinental en jeu.
Après 2 matchs plutôt moyens précédemment, nous espérions que ce match rehausse la barre. Ce fut d'ailleurs le cas, puisque ce match était un très bon affrontement. Dans son ensemble, le match a effectivement su se montrer très convainquant, mêlant les phases de domination de Brock Lesnar, aux phases très virevoltantes de Rob Van Dam. Mention spéciale pour le moment ou RVD a effectué son « Five Star Frog Splash » et où tout le monde a cru qu'il allait gagner. La foule était vraiment déchaînée. Malheureusement la disqualification nous enlève une possible fin de match haletante mais celle-ci ne s'est pas avérée désagréable comme cela peut parfois être le cas. Ce match a donc permis au show de se relancer. Un mois plus tard lors de Summerslam 2002, Brock Lesnar devenait le plus jeune champion du monde de l'histoire de la WWE en battant The Rock.
Le match suivant opposait Booker T au Big Show dans un match sans disqualifications.
Lorsqu'on assemble une belle affiche avec une bonne stipulation, le rendu devrait être généralement bon. Malheureusement, c'était loin d'être le cas ici. On sentait facilement que ce match était la pour combler un trou. Il a été très rapidement expédié, il était beaucoup trop monotone et la stipulation n'a même a été exploitée. Seul le coup de pied en ciseaux sur la table des commentateurs et le magnifique « Houston Hangover » de Booker T sont a retenir. Le reste était plutôt médiocre.
Passons maintenant au Co-Main Event de la soirée qui opposait les Un-Americans – équipe composée de Lance Storm et de Christian – face a Edge et Hulk Hogan.
Lors du Smackdown du 4 Juillet, Edge et Hulk Hogan remportèrent les titres par équipes, célébrant par la même occasion le jour de la fête nationale aux Etats-Unis. C'était un grand moment pour Edge que de pouvoir lutter avec son idole d'enfance. Ils rencontrèrent cependant des opposants en la personne de Lance Storm et Christian, qui dénigraient totalement le pays Étasunien ainsi que leur population. Tout ceci nous conduit à un affrontement entre les 2 équipes lors de Vengeance 2002 avec les titres par équipe en jeu.
L'affrontement entre les 2 équipes était très bon dans son ensemble. En effet, il était plutôt ryhtmé, et très plaisant à regarder. Le suspense demeurait énormément présent, puisqu'il était difficile de prédire qui allait remporter cette rencontre. De plus, c'était un combat comme on les aime – mêlant controverses, interventions diverses et autres – puisqu'il s'est avéré très divertissant. C'était en somme un combat très plaisant à regarder, servant par la même occasion de petite introduction pour le Main Event qui suivait.
Nous voilà donc arrivés au Main Event de la soirée qui opposait le champion The Undertaker à The Rock et à Kurt Angle dans un Triple Threat Match pour le titre de la WWE.
Lors du King Of The Ring le mois dernier, The Undertaker affrontait Triple H dans un match comptant pour le titre de la WWE. Pendant ce match, The Rock effectua une intervention pour empêcher The Undertaker de conserver son titre. Cependant, ce dernier empocha la victoire in-extrémis. Le champion voulait sa revanche face au « Great One » à Vengeance. Mais il devait d'abord affronter Kurt Angle Lors d'une édition de Smackdown avec le titre en jeu. Le match se termina par un nul, ce qui permis a Kurt Angle de s'insérer dans le match initialement prévu et de transformer l'affrontement en un Triple Threat Match pour le titre de la WWE a Vengeance, pour le plus grand de notre plaisir.
Et quelle affiche de rêve ! C'est vraiment un dream match, et celui ci pouvait que nous procurer du bonheur. Ce fut d'ailleurs largement le cas puisque ce match était fabuleux. C'était 20 minutes de catch a son meilleur. En effet le match se déroulait sur un rythme effréné ne laissant aucune place pour l'ennui. Aucun temps morts, que du spectacle, du suspense, des « nearfalls » qui nous font sursauter. Tout les ingrédients étaient réunis pour nous offrir un match d'exception. Difficile également de prédire qui pouvait gagner tant ce match était indécis du début jusqu’à la fin. Avec ces 3 guerriers, la notion du temps n'existait plus, ce qui montre a quel point ce combat était captivant. D'ailleurs, Dave Meltzer avait donné une note de 4,5/5 à ce match, prouvant encore une fois a quel point celui-ci était formidable.
C'était donc un excellent combat clôturant de la meilleure des manières ce Vengeance 2002.
Conclusions
Cette édition de Vengeance s'est avérée assez moyenne et hétérogène dans son ensemble. C'était un mélange assez contrasté de très bon, de bon et de plus mauvais. Et pourtant la carte était très attrayante. Heureusement, le Main Event est venu sauver l'ensemble du PPV. Sans cela, le PPV aurait été moyen.
Voilà, c'est tout pour ce cinquième numéro de Back To The Past. On se retrouve donc le mois prochain sur The Alt pour une nouvelle analyse d'un Pay-Per-View de votre choix. D'ici là, portez vous bien et à la prochaine !
Back To The Past #4 : WWF Wrestlemania X8
- Par ludovic-h
- Le 25/04/2016
- Commentaires (0)
Bien le bonjour, et bienvenue pour le quatrième numéro de Back To The Past ! Dans cette nouvelle chronique sur The Alt, je vais analyser un ancien Pay-Per-View de votre choix (chaque mois, vous pourrez élire au choix l'un de deux, ou plusieurs PPVs proposés sur ask.fm/Rollins_Thefuture), à la fois dans son déroulé match-par-match et dans son importance contextuelle.
A propos du PPV
Ce mois-ci, je vais m'attaquer à la dix-huitième édition du 'Grandest Stage of Them All', WrestleMania X-8 ! J'ai en effet voulu être en adéquation avec le contexte actuel, avec WrestleMania 32 désormais dans les livres d'Histoire. Ce PPV s'est déroulé le 17 Mars 2002 au Skydome de Toronto, dans l'Ontario au Canada. C'était le deuxième passage de la WWE dans cette arène pour un WrestleMania, après la sixième édition. Sur place, le spectacle a attiré 63 237 personnes dans une salle comble. Ce WrestleMania est assez spécial, puisque c'était le dernier WrestleMania épinglé du sigle « WWF » mais également le dernier show avant la « Brand Extension ». Cette grande affluence de spectateurs a permis à la fédération de Stamford de récolter quelque 6 millions de dollars de recette sur place, et 860 000 de téléspectateurs payants.
Avant de passer au vif du sujet et de développer un peu plus à propos de ce show, regardons brièvement les résultats de cet événement :
- Rob Van Dam b. William Regal © pour devenir champion Intercontinental
- DDP © b. Christian et conserve son European Championship
- Goldust vs Maven © pour le titre Hardcore, se termine en no-contest
- Kurt Angle b. Kane
- The Undertaker b. Ric Flair dans un match sans disqualification
- Edge b. Booker T
- Steve Austin b. Scott Hall (accompagné de Kevin Nash)
- Billy & Chuck © b. APA, The Hardy Boyz, et les Dudleys Boys dans un 4-corners elimination tag team match pour conserver les titres par équipe.
- The Rock b. Hollywood Hulk Hogan
- Jazz © b. Lita et Trish Stratus et conserve son titre féminin
- Triple H b. Chris Jericho © (accompagné de Stephanie Mcmahon) et devient le nouveau Undisputed Champion.
Comme vous pouvez le constater, cette carte était plutôt bien remplie. Voyons maintenant si celle-ci a tenu toutes ses promesses.
Le match-par-match
Le plus grand show de l'année s'ouvre par un match comptant pour le titre Intercontinental opposant William Regal à Rob Van Dam. Grâce à ce match très intéressant, nous avions la possibilité de commencer la soirée d'une très bonne manière.
Le match ne s'est pas avéré décevant, puisque les 2 lutteurs nous ont offert un match de haute volée pour attaquer ce WrestleMania. Le rythme de l'affrontement était effectivement très rapide, alors que les 2 lutteurs – autant Rob Van Dam que William Regal – enchaînaient les grosses prises. Notamment une Half-Nelson Released German Suplex dévastatrice dont seul William Regal a le secret. En outre, c'était un match assez brutal, comme pouvaient en témoigner les bouches en sang de William Regal et de Rob Van Dam. Malgré la durée assez courte de ce match, les 2 lutteurs ont su utiliser parfaitement le temps qui leur était imparti pour nous offrir un bon premier affrontement.
Le match suivant opposait Diamond Dallas Page à Christian avec le titre Européen en jeu. Dans les semaines précédant WrestleMania, DDP était positionné comme le mentor de Christian, avant que ce dernier ne le trahisse. Un match entre les 2 hommes a donc naturellement été organisé pour 'Mania 18.
Pour être honnête, il n'y a pas grand-chose à dire à propos de ce match. C'était un match un peu plat et monotone, sans réelle saveur. De plus, la fin semblait très hésitante. C'était donc un match à oublier.
Passons maintenant au troisième match de la soirée qui opposait Goldust à Maven pour le titre Hardcore. Seulement, il n'y a presque pas eu de match entre les 2 lutteurs. Rappelons que la règle du « Hardcore 24/7 » était appliquée pour ce titre. Cette règle – créée par Crash Holly lors de son règne – stipulait que le titre Hardcore était défendu 24 heures sur 24, et 7 jours sur 7. Après 3 minutes de combat, Spike Dudley est intervenu (sans pour autant être impliqué dans le match) et il a remporté le titre, avant que d'autres lutteurs ne le poursuivent. Ce match a été l'introduction d'un fil-rouge qui a duré tout le long du show. En effet, de nombreuses personnes auront essayé de quitter l'arène avec le titre. Notamment The Hurricane, Molly Holly ou encore Christian. Toutes ces scènes étaient fort divertissantes et drôles, et elles ont permis de très bien rythmer la soirée.
Le match suivant opposait Kurt Angle à Kane. Il s'agissait d'un match simple sans enjeu.
Cet affrontement entre les 2 hommes était assez bon. C'était un match plutôt classique certes, mais pas désagréable à regarder. Malheureusement, la fin du match un peu « botchée » a laissé un goût un peu amer à l'ensemble de la rencontre. Mais en faisant abstraction de ce détail, le rendu était convenable.
On passe maintenant aux choses sérieuses avec le match opposant Ric Flair à The Undertaker dans un match sans disqualification. A l'époque, Ric Flair était un des patrons à la WWE (revenant à la fédération pour la première fois depuis 1993, il s'était placé comme associé de Vince McMahon, au lendemain des Survivor Series 2001 et de sa victoire sur The Alliance). Ce dernier n'appréciait pas les actions de l'Undertaker. En effet, celui-ci avait agressé The Rock et lui avait porté un « Tombstone Piledriver » sur une voiture. Lors de No Way Out 2002 – un mois avant WrestleMania 18 – Ric Flair avait alors attaqué l'Undertaker pendant son match face à The Rock. 'The Deadman' voulait ainsi sa revanche et il demanda ensuite un match face à Ric Flair. Une proposition qu'il refusa. Pour le faire changer d'avis, The Undertaker attaqua des proches de Ric, notamment son ami Arn Anderson ou encore son fils. Tout ceci poussa Ric Flair à accepter la proposition du 'American Bad-Ass' pour un match à WrestleMania 18.
Concernant l'affrontement en lui même, ces 2 légendes des rings nous ont offert une très belle bataille – bien que dominée par The Undertaker dans son ensemble. D'ailleurs, ce dernier n'y est pas allé de main morte sur Ric Flair, lequel a été passé à tabac pendant de longues minutes. Une intervention de Arn Anderson, et son magnifique Spinebuster, relança le match. Mais cela n'aura pas pour autant permis à 'The Nature Boy' de gagner, Undertaker restant invaincu à 'Mania avec une 10ème victoire. Ce combat était donc très bon, l'un des meilleurs combats de la soirée.
Après ce combat fort en intensité et en rebondissements, c'était au tour d'Edge d'affronter Booker T. Il est important de noter la grande importance de ce combat aux yeux d'Edge. En effet, lorsqu'il était bien plus jeune, il avait assisté à WrestleMania 6 dans cette même arène, théâtre de la victoire de l'Ultimate Warrior face à Hulk Hogan, son idôle. C'était donc pour lui un moment particulier, en tant que fan, et en tant qu'athlète également.
Cet affrontement était assez bon et intéressant à regarder, un peu à l'image du Kurt Angle contre Kane plus tôt dans la soirée. C'était, en d'autres termes, un combat classique mais efficace. Edge aura bien su nous faire rire avec sa tentative de Spin-A-Roonie un peu ratée. Mis à part ça, le combat s'est conclu avec une belle passe d'armes et de contres avant que Edge ne place son Edgecution pour remporter la victoire. C'était donc un bon combat.
Revenons maintenant à nos légendes, puisque Stone Cold Steve Austin allait maintenant combattre Scott Hall.
C'est Vince McMahon qui avait fait venir la nWo à la WWE. Le trio originel d'Hogan, Nash & Hall s'en était alors pris à Steve Austin, lui coûtant un match de championnat. Il s'en était suivi une rivalité très violente, entre Austin et la nWo, ce qui nous amena à un affrontement entre les 2 lutteurs lors du plus grand show de l'année. A noter que, hors caméra, Austin vs. Hogan était initialement prévu. Un projet de grande ampleur qui avait été catégoriquement refusé par Austin, connaissant la réputation d'Hogan et ne voulant donc pas ternir sa carrière qu'il sentait aller de mal en pis.
Malgré tout, il faut dire que ce match était très bon dans son ensemble. Pas forcément au niveau des performances dans le ring, mais plutôt par rapport au côté très divertissant de ce match. C'était presque un Handicap Match tant Kevin Nash était perturbateur. Il aura par tous les moyens tenté de faire perdre Austin, lequel avait réussi à s'en sortir en foudroyant Scott Hall de quelques Stunners surpuissants. C'était donc un match très divertissant et agréable à regarder.
Nous continuons ensuite avec le quatrième match de championnat de la soirée, qui opposait les champions Billy & Chuck à 3 autres grandes équipes dans un 4-Corners Elimination Tag Team Match.
Cet affrontement, pour les titres par équipe, était, en globalité, un bon match. Il avait une bonne durée et chaque équipe a pu montrer plus ou moins de quoi elle était capable dans ce match. On notera la Clotheline From Hell dévastatrice de Bradshaw sur un des deux champions, ainsi que la chute de Devon à travers une table à l'extérieur du ring. Ce combat était un bon match et il a contribué à continuer l'élan positif que le précédent combat nous avait offert.
Nous allons maintenant parler du combat le plus attendu de la soirée : The Rock vs. Hollywood Hulk Hogan, une affiche de légende.
Lors d'un précédent RAW Is War, The Rock proposa à Hulk Hogan un match à WrestleMania. Celui-ci accepta avant de se recevoir un Rock Bottom dans la foulée. Une rivalité sans merci avait organiquement éclaté ensuite entre les 2 légendes, voyant même Hulk Hogan enfermer The Rock dans une ambulance avant de lui foncer dedans avec un camion. Ceci symbolisait un combat sous haute tension, très anticipé, lors de WrestleMania.
Dès le départ, ce combat entre ces très grands catcheurs déchaîna le public comme jamais. Il est important de noter que The Rock était assez fortement hué par le public. Hogan était quant à lui acclamé. De plus, ce dernier avait demandé à ses compères de la nWo de rester en dehors de de combat, focalisant l'attention sur lui. Comme ce fût le cas pour le match Austin vs. Hall, ce match était très bon, non pas en terme de qualité dans le ring, mais de part son côté très divertissant. Car il faut dire qu'au niveau du in-ring c'était assez pauvre, tout comme le combat Austin vs. Hall. C'était également un combat très indécis du début jusqu’à la fin. Tout ceci s'est conclu par un excellent segment d'après-match, puisque la nWo avait décidé d'attaquer leur leader à la surprise générale, sauvé in extremis par The Rock. Les 2 hommes se sont ensuite montrés un respect réciproque, de quoi nous donner un beau « WrestleMania Moment ».
Nous allons à présent aborder l'avant-dernier combat de la soirée qui opposait Jazz – la championne féminine en titre – à Lita et à Trish Stratus dans un Triple Threat Match.
C'était un bon combat entre les 3 lutteuses mêlant rapidité, belles prises et « nearfalls ». Un bon exemple de l'excellente qualité de certains 3-Ways/Triple Threats. Chacune des lutteuses a eu son temps pour sortir ses prises fétiches. Et il n'y avait pas de place pour l'ennui tant celles-ci se succédaient au fur et à mesure. Malgré un combat difficile, Jazz s'en est sortie pour conserver son titre.
Il est maintenant temps de passer au Main-Event de la soirée qui opposait Triple H à Chris Jericho avec le titre d'Undisputed Champion en jeu.
9 mois auparavant, Triple H s'était blessé gravement au quadriceps gauche, ce qui lui valut un long temps de guérison et de récupération hors-course. Il avait fait son retour lors d'un RAW en janvier 2002, où, accueilli comme un roi, il avait annoncé sa participation au Royal Rumble Match – qu'il remporta ensuite en éliminant Kurt Angle. Cette victoire lui avait donc permis de se faire une place dans le Main-Event de WrestleMania et d'affronter Chris Jericho (s'alliant par la suite à Stephanie McMahon, la femme de Triple H) pour le titre.
Ce Main-Event de WrestleMania 18 était un match assez correct. Malheureusement, le public était un peu éteint, égosillé physiquement et émotionnellement par Hogan vs. Rock, et il n'était pas du tout impliqué dans ce match pourtant important. Le combat était en plus un peu lent. Mais on peut peut-être se douter que Triple H était en quelque sorte bridé par sa blessure encore présente puisqu'il portait un strap autour de son genou gauche. Ce match n'était pas non plus désagréable à regarder pour autant – bien au contraire – mais le faux rythme constamment présent n'était pas quelque chose de bien entraînant. L'affrontement était globalement bon dans son ensemble mais ce n'était pas digne d'un Main-Event de WrestleMania comme on a pu en voir auparavant.
Conclusions
C'était en somme un bon WrestleMania. Ce n'était ni le meilleur de l'histoire ni le pire, mais il a su faire valoir de bons arguments pour nous faire apprécier ce show. Mis à part le DDP/ Christian qui était le plus mauvais match du show, le reste a su être assez convainquant, suffisant à nous faire passer un bon moment.
Voilà, c'est tout pour ce quatrième numéro de Back To The Past. On se retrouve donc le mois prochain sur The Alt pour une nouvelle analyse d'un Pay-Per-View de votre choix. D'ici là, portez vous bien et à la prochaine !
Back To The Past #3 : WWE No Way Out 2006
- Par ludovic-h
- Le 25/03/2016
- Commentaires (0)
Bien le bonjour, et bienvenue pour le troisième numéro de Back To The Past ! Dans cette nouvelle chronique sur The Alt, je vais analyser un ancien Pay-Per-View de votre choix (chaque mois, vous pourrez élire au choix l'un de deux PPVs proposés sur ask.fm/Rollins_Thefuture), à la fois dans son déroulé match-par-match et dans son importance contextuelle.
A propos du PPV …
Ce mois-ci, je vais vous parler de No Way Out 2006 qui s'est déroulé il y a dix ans de cela, en pleine 'Road To Wrestlemania' et à 42 jours du 'Showcase Of The Immortals'. Cela tombe bien puisque nous sommes aussi en route pour le plus grand événement de l’année. Ce PPV s'est produit le 19 Février 2006 à la 1st Mariner Arena situé à Baltimore dans le Maryland.
Sur place, ce show – proposé par Smackdown! et son roster uniquement – a attiré 11 000 personnes sur place, dans une salle qui semblait pleine lors de l'événement, et 220 000 téléspectateurs payants (100 000 de moins qu'Armageddon 2005, le précédent Pay-Per-View exclusif à Smackdown!). Depuis 1998 et ce jusqu’à 2009, No Way Out a été à chaque fois le PPV qui précédait Wrestlemania. Il fut ensuite remplacé par Elimination Chamber ("gimmick show" seul à comporter le match éponyme) entre 2010 et 2014 puis Fastlane.
Avant de passer au vif du sujet et de développer un peu plus à propos de ce show, regardons les résultats de cet événement :
- Gregory Helms © b. Brian Kendrick, Paul London, Nunzio, Funaki, Kid Kash, Super Crazy, Psicosis et Scotty 2 Hotty dans un 9-man Cruiserweight Open pour conserver sa ceinture
- JBL b. Bobby Lashley
- Matt Hardy & Tatanka b. MNM
- Chris Benoit b. Booker T © pour devenir le nouveau champion US
- Randy Orton b. Rey Mysterio et gagne sa place dans le Main Event de Wrestlemania 22
- Kurt Angle © b. The Undertaker et reste World Heavyweight Champion
Cette carte, ayant un certain potentiel, avait des arguments pour nous offrir un spectacle de qualité. Voyons maintenant si cela a été le cas.
Le match-par-match
Le show s'ouvre avec un match de championnat qui opposait Gregory Helms – le champion Cruiserweight de l'époque – à 8 autres adversaires déjà cités précédemment.
Lors du Royal Rumble 2006, un match de cette envergure avait déjà été organisé. A la plus grande surprise de tous, c'était Gregory Helms qui avait remporté le combat alors que celui-ci appartenait à Raw. Quelques semaines plus tard, le champion déclara qu'il pouvait battre tous les lutteurs de la division Cruiserweight de SmackDown. Plus tard, un combat fut signé avec tous ces catcheurs là.
Évoquons maintenant le contenu de ce match d'ouverture. C'était un très bon match pour commencer ce No Way Out 2006, puisque tous les éléments étaient réunis pour avoir une belle bataille. La totalité du combat fut très agréable à regarder mêlant rapidité, voltige et grosses prises. D'ailleurs, Kid Kash nous aura gratifié d'un sublime « Slingshot Hurricanrana » à l'extérieur du ring. En tout cas, il n'y avait aucune place pour l'ennui et ce combat était très divertissant. C'était donc un excellent moyen d'ouvrir ce PPV. C'était le début d'un très long règne pour Gregory Helms, puisqu'il allait durer environ 1 an.
Le combat suivant fut introduit d'une manière surprenante puisque Cristal était dans la zone d'interview en coulisses avant que Finlay ne la rejoigne. Celui-ci n'étant pas content d'avoir de combat dans la soirée, il embarqua Cristal dans le ring avant que Bobby Lashley, puis JBL interviennent. Bobby Lashley s'était débarrassé de Finlay.
Les catcheurs étaient désormais prêts, le combat pouvait commencer.
Ce deuxième match donc, qui opposait Bobby Lashley à JBL, était un assez bon combat dans son ensemble. Il était très physique, plutôt rythmé et bien construit. La durée était convenable puisque cet affrontement a duré 10 minutes environ. D'ailleurs, le côté physique du combat fut bien représenté puisque JBL a terminé le combat en sang. Cependant, une intervention de Finlay lui a permis de remporter la victoire. Cette victoire de JBL a été marquée par la première défaite dans un match en solo pour Bobby Lashley depuis son arrivée à la WWE.
La soirée continue avec un match par équipe ne comptant pas pour les titres entre MNM (Mercury Nitro Melina), les actuels champions et Matt Hardy accompagné d'un partenaire mystère.
Avant le match, les champions avaient lancés un challenge ouvert pour qu'une équipe les affronte dans un match ne comptant pas pour le titre. Matt Hardy a répondu à cette annonce, et Tatanka fut son partenaire mystère.
Ce match entre ces deux équipes était globalement correct. Il était classique tout simplement. A vrai dire, il n'y a pas grand-chose à dire à propos de ce match, si ce n'est la victoire de Matt Hardy et de Tatanka. Ces derniers ont d'ailleurs par la suite obtenu un match pour le titre grâce à leur victoire face aux champions.
Les choses deviennent bien plus sérieuses puisque le match à suivre opposait Booker T à Chris Benoit avec le titre US en jeu.
Alors que les 2 lutteurs s'affrontaient dans un « Best Of 7 series match », Booker T se blessa au niveau de l'aine. Il fut contraint de choisir des remplaçants pour défendre son titre à sa place. Pendant les matchs de Chris Benoit, Booker T attaqua son challenger à plusieurs reprises. Plus tard, Chris Benoit remporta un Fatal-4-Way match et il devint le nouveau challenger de Booker T. Avant le match, le champion prétendait être encore blessé, pensant que Theodore Long allait le limoger pour ce soir là. Ce dernier n'était pas de cet avis, et il a lancé un ultimatum au champion : Soit il combattait, soit il devait rendre sa ceinture. Booker T voulait déclarer forfait avant le match face à Benoit mais ce dernier trouva un moyen de forcer Booker T à combattre. Le match à finalement eu lieu.
Ce deuxième match de championnat de la soirée était un bon match dans son ensemble. En effet, il était assez équilibré et chaque lutteur a pu montrer ce qu'il savait faire. Le match fut rythmé notamment par les « German Suplexes » de Chris Benoit ou par les coups de pied superbement exécutés par Booker T. Cet affrontement – intense du début à la fin – s'est conclut par une belle victoire de Chris Benoit par soumission avant de s'avancer à Wrestlemania 22 pour affronter JBL.
Passons maintenant à l'avant dernier combat de la soirée, un affrontement plein d'enjeux puisque Rey Mysterio remettait sa place dans le Main Event de Wrestlemania 22 en jeu face à Randy Orton.
Le Royal Rumble 2006 fut remporté par Rey Mysterio, à la plus grande surprise de tous, en éliminant Randy Orton pour remporter la victoire. Randy Orton tenta par tous les moyens d'obtenir un match face à Rey Rey. Il se moqua notamment du défunt Eddie Guerrero pour forcer Rey Mysterio à lui accorder un match. Une rencontre a donc été mise en place entre les 2 lutteurs avec une place dans le Main Event de Wrestlemania en jeu.
Parlons maintenant du contenu de ce match. Et il faut dire que c'était un très bon combat entre les 2 jeunes lutteurs. Randy Orton aura dominé pendant une majeure partie du match. D'ailleurs, le retour de Mysterio dans le match se faisait attendre. Car il faut dire que la période de domination de Randy Orton était un peu longue. Mais cela a permis de solidifier le retour de Rey Mysterio dans l'affrontement, ce qui aura apporté un bon vent de fraîcheur et de rapidité. Au final, Randy Orton est sorti vainqueur en trichant. Quelques temps plus tard, Rey Mysterio a réussi à obtenir sa place à Wrestlemania. Il remportera d'ailleurs le titre suprême face à Kurt Angle et Randy Orton dans un Triple Threat Match.
Il est temps maintenant de passer au combat que tout le monde attendait, le Main Event de ce No Way Out 2006 qui opposait le World Heavyweight Champion Kurt Angle à The Undertaker.
Lors du Royal Rumble 2006, Kurt Angle se débarrassa de Mark Henry avant d'assister au retour de L'Undertaker dans la foulée. Il lança alors un défi à Kurt Angle pour un match de championnat à No Way Out. Le champion accepta, et le combat fut officialisé ensuite.
Évoquons maintenant le contenu de ce combat tant attendu. Il faut dire que ce fut un match magistral, parfait, unique tant les deux top stars de Smackdown se sont données à fond ! C'était 30 minutes qui étaient aussi rapides que 2 minutes : dans ce match, les 2 protagonistes nous ont fait oublier la notion du temps. Le match était vraiment digne d'un « 5 Star Match ». Cet affrontement était extrêmement partagé et indécis jusqu’à la dernière seconde. Les 2 athlètes nous auront gratifié d'une passe d'armes éblouissante entre « L'angle Lock » de Kurt Angle et le « Triangle Choke » de l'Undertaker mis opposition. Ce match fut accompagné de plusieurs « nearfalls » qui nous auront fait sursauté plus d'une fois. C'était en somme un match excellent.
Conclusions
Ce No Way Out 2006 était donc un bon prélude à Wrestlemania 22. Il s'est en effet ouvert par un match de haute volée, suivi par d'autres matchs tout aussi intéressants comme le Booker T vs Chris Benoit ou encore le Rey Mysterio vs Randy Orton. Les stars de Smackdown auront clôturé ce PPV de la meilleure des manières avec un Main Event tout simplement sublime. Petit aparté, je vous conseille – si vous n'avez jamais vu le Kurt Angle vs Undertaker de No Way Out 2006 – de vous jeter sur ce match dès que possible, car il en vaut vraiment la chandelle.
Voilà, c'est tout pour ce troisième numéro de Back To The Past. On se retrouve donc le mois prochain sur The Alt pour une nouvelle analyse d'un Pay-Per-View de votre choix. D'ici là, portez vous bien et à la prochaine !
Back To The Past #2 : WWE SummerSlam 2004
- Par ludovic-h
- Le 12/02/2016
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Bien le bonjour, et bienvenue pour le second numéro de Back To The Past ! Dans cette nouvelle chronique sur The Alt, je vais analyser un ancien Pay-Per-View de votre choix (chaque mois, vous pourrez élire au choix l'un de deux PPVs proposés sur ask.fm/Rollins_Thefuture), à la fois dans son déroulé match-par-match et dans son importance contextuelle.
A propos du PPV…
Ce mois-ci, je vais m'intéresser à « The Biggest Party Of The Summer » le bien nommé SummerSlam 2004 ! Ce PPV s'est déroulé le 15 Août 2004 à l'Air Canada Centre de Toronto, dans l'Ontario au Canada.
Il s'agit de la 17ème édition de cet événement, SummerSlam étant une des grandes traditions du calendrier de la WWE depuis 1988. Il fait en effet partie du « Big Four » de la WWE , accompagné des très célèbres Royal Rumble, WrestleMania et Survivor Series. Aujourd'hui encore, la tradition du SummerSlam se perpétue d'années en années.
En terme de réception, ce show au slogan « Let The Games Begin ... » a attiré 17 640 personnes sur place et 320 000 téléspectateurs payants (une nette baisse vis-à-vis de l'opus précédent) pour le troisième PPV commun entre les rosters séparés de Raw et Smackdown en cette année 2004.
Mais avant de passer au vif du sujet, voici les résultats brefs de ce SummerSlam 2004 :
- The Dudley Boys (Spike, Devon et Bubba Ray) b. Rey Mysterio, Paul London et Billy Kidman
- Kane b. Matt Hardy (Lita doit épouser le vainqueur)
- John Cena b. Booker T (c) (Best Of 5 Series Match pour le titre US)
- Edge (c) b. Chris Jericho et Batista (Triple Threat Match pour le titre Intercontinental)
- Kurt Angle b. Eddie Guerrero
- Triple H b. Eugene
- JBL (c) b. The Undertaker, par disqualification (WWE Championship)
- Randy Orton b. Chris Benoit (c) (World Heavyweight Championship)
Ce Pay-Per-View estival – de par sa carte très intéressante – avait donc de bons arguments pour nous offrir un spectacle d'exception. Voyons maintenant si cela à été le cas.
Le Match-par-Match
La plus grande fête de l'été s'ouvre donc avec un 6-Man Tag Team Match entre les Dudley Boys face à Rey Mysterio, Paul London et Billy Kidman. Deux semaines avant SummerSlam, Spike Dudley avait mit un sale coup à Rey Mysterio lors de Smackdown. Ce dernier avait donc l'occasion de se venger ce soir, accompagné des champions par équipe du « show bleu », face au Cruiserweight champion Spike Dudley, lui accompagné de ses deux « demi-frères ».
Parlons maintenant du match en lui même : C'était un bon « opener » très intéressant et très appréciable à regarder. Le rythme était très bon tout le long de l'affrontement notamment grâce à Paul London qui aura permis – à l'aide son catch très rapide et aérien – de rendre le match bien plus intense. A noter que ce dernier nous aura d'ailleurs gratifié d'un magnifique flip a l'extérieur du ring. Alors que la victoire semblait destinée à l'équipe « face », The Dudleys ont réussi à renverser la vapeur en fin de match ; offrant au public un bon début de show.
Les choses un peu plus sérieuses débutent ensuite avec le match opposant Kane à Matt Hardy. En effet, ce match avait une certaine importance aux yeux des deux lutteurs puisque le vainqueur avait le droit de se marier avec Lita ; celle-ci se retrouvant forcée d'épouser le vainqueur.
Le match observé était plutôt court mais assez intense. Matt Hardy voulait par tous les moyens se débarrasser au plus vite de Kane par l'intermédiaire d'un Twist Of Fate à l'extérieur du ring ou encore grâce à un coup de cloche très violent, qui aura résonné dans toute l'arène. Mais la résistance de Kane aura fait la différence grâce à un Chokeslam monumental depuis la 3ème corde. Il ressort donc vainqueur et obtient donc le droit d'épouser Lita, au plus grand malheur de cette dernière.
On enchaîne ensuite avec le premier d'une série de cinq matchs pour le titre de champion des États-Unis, opposant John Cena à Booker T. Mais rappelons tout d'abord les faits qui nous ont mené à cette stipulation particulière : la perte très controversée du titre US de John Cena aux mains de Booker T força en effet Theodore Long à mettre en place une série de cinq matchs, afin d'avoir un champion de la manière la plus légitime possible.
Cette première rencontre, entre ces deux très bon lutteurs, était malheureusement trop courte et sans réel plaisir à regarder. C'était un peu bâclé, et expédié en même pas 6 minutes. Pour un affrontement entre deux catcheurs de ce calibre, c'était très décevant. John Cena gagne donc le match mais Booker T conserve son titre, puisque c'est le premier qui comptera 3 victoires à son actif qui pourra être désigné champion US.
Passons au match suivant sans plus attendre, qui opposait le champion Edge, face à Batista et Chris Jericho pour le titre Intercontinental.
Les Triple Threat Matchs font selon moi partie des matchs les plus intéressants dans le monde du catch. En l'occurrence, ce match entre ces trois grands lutteurs nous l'a bien prouvé puisque cela aura été sans doute le match le plus captivant à suivre de cette soirée. En effet, il n'y avait pas de temps mort et les prises ce succédaient sans relâche, nous offrant un très bon match par la même occasion. On pourrait cependant reprocher à ce match d'être trop court, car il a duré seulement 8 minutes. Et j'aurais personnellement aimé en voir un peu plus. Sinon c'était un match solide.
Attardons-nous désormais au premier match de ce qu'on pourrait qualifier de quadruple Main-Event puisque tous les combats à suivre font énormément envie. Mais concentrons-nous tout d'abord sur Eddie Guerrero face à Kurt Angle, combat symbolisant la revanche de WrestleMania XX. Lors de ce show, Eddie Guerrero avait battu Kurt Angle en détachant sa chaussure avant que ce dernier ne tente un Angle Lock. Cela avait permis à Eddie Guerrero de se dégager plus facilement de la soumission, et de gagner ensuite le match ainsi que de conserver son titre mondial grâce à un Roll-Up. Quelques mois plus tard, une revanche avait enfin été mise en place pour SummerSlam 2004.
L'affrontement entre ces deux légendes était excellent. Il était très technique et se basait notamment sur un « work » méticuleux de Kurt Angle sur la cheville d'Eddie Guerrero. Dans ce match, il n'y avait aucune place pour l'ennui tant il y avait beaucoup de suspense. On ne savait absolument pas qui allait gagner, et les nombreux « nearfalls » nous auront fait sursauter plus d'une fois. Kurt Angle s'en est finalement sorti grâce à son travail méthodique sur la cheville d'Eddie, en obtenant finalement sa revanche face à ce dernier au terme d'un match de très haute volée.
Le match suivant opposait Triple H face au candide « attardé mental », Eugene. Et paradoxalement, il s'agissait sans doute de la rivalité la plus sérieuse de la soirée. C'est difficile à imaginer avec un personnage aussi peu sérieux en effet. C'est pour cela que je vais vous parler de la terrible « storyline » qui liait à ce moment-là 'The Game' au neveu « spécial » d'Eric Bischoff.
Lors d'un segment à Raw quelques semaines auparavant, The Rock était présent sur le ring, accompagné de Eugene. ' The Brahama Bull ' interrogeait Eugene pour savoir qui était son catcheur favori et ce dernier s'écria « Triple H ! ». En entendant ça, Triple H décida de lui faire une place d'honneur au sein d'Evolution. Mais en réalité, l'ancien champion du monde poids lourds voulait juste se servir de Eugene pour pouvoir récupérer son bien face à Chris Benoit. Néanmoins, lors de Vengeance 2004, Eugene coûta le titre à Triple H en lui assénant un coup de chaise par erreur. Par la suite, 'The Cerebral Assassin' décida de se débarrasser du neveu d'Eric Bischoff. Eugene fut ainsi passé à tabac par The Evolution de manière très violente : il fut évacué sur civière. Plus tard, Eugene effectua son retour et coûta – de manière volontaire cette fois-ci – le titre à Triple H. Pour se venger, 'The King Of Kings' tabassa très violemment, et dans une marre de sang, le mentor de Eugene : William Regal. A SummerSlam, les deux ont enfin eu l'occasion d'en découdre.
« Qu'en est t'il du match ? », me direz-vous : j'ai vraiment été très surpris par ce match, car il était vraiment très bon. Eugene à été loin d'être ridicule face à l'ancien champion du monde poids lourd et il a souvent été d'ailleurs dans des positions de dominations. L'histoire racontée par le match était vraiment bien également. Eugene s'inspirait des plus grands catcheurs de la WWE pendant ce match pour porter ses coups. Il a notamment reproduit le 'Rock Bottom', le 'Stone Cold Stunner' ou encore 'The Atomic Drop'. A un certain moment, nous avions vraiment cru que Eugene allait gagner. Mais au final, c'est Triple H qui s'en est sorti au terme d'un match très surprenant et très bon aussi, concluant cette « feud ».
Il ne reste plus que deux matchs désormais à analyser, et non des moindres puisqu'il s'agit des matchs pour les titres majeurs de Smackdown et de Raw. Mais commençons tout d'abord par le match pour le WWE Championship qui opposait The Undertaker face à JBL.
Lors du Great American Bash 2004, JBL avait battu Eddie Guerrero dans un « Texas Bullrope Match » très sanglant. Quelques temps plus tard, c'était au tour de The Undertaker de lancer un défi à JBL, pour un match à SummerSlam 2004.
Le match en soit était agréable à suivre, bien qu'un peu lent parfois malheureusement. Il fut cependant rythmé par les interventions d'Orlando Jordan, sans que ce soit trop lourd. Ce sont d'ailleurs ces interventions qui auront coûté le match à The Undertaker, puisque ce dernier asséna un coup de ceinture à JBL pendant que l'arbitre était au sol … Enfin, c'est ce que le 'Phenom' croyait puisque l'arbitre avait en effet vu cette action, causant la disqualification de l'Undertaker. Ce dernier s'énerva par la suite, et il se débarrassa de JBL en lui portant un énorme Chokeslam à travers le toit de sa limousine.
Comme vous vous en doutez, la rivalité ne s’arrêtera pas ici, puisque les deux seront en route ensuite pour s'affronter lors du premier Last Ride Match de l'Histoire, deux mois plus tard lors de No Mercy 2004.
Pour terminer cette soirée et mon analyse, nous évoquerons le Main Event qui opposait Chris Benoît à Randy Orton avec le World Heavyweight Championship en jeu. Quelques semaines plus tôt lors de Raw, Randy Orton avait remporté une Bataille Royale pour obtenir le droit d'affronter le champion Chris Benoît lors de SummerSlam 2004.
Ce match pour le titre donc, était un très bon Main Event de PPV. Sa durée était vraiment adéquate, de quoi nous satisfaire la promesse d'une très belle affiche, ainsi nous offrir un très bon affrontement en guise de match final. Les deux lutteurs se sont rendus coups pour coups, dans un match qui s'est révélé être totalement indécis du début jusqu’à la fin. Jusqu'au moment où Randy Orton nous gratifia d'un RKO sorti de nulle part ce qui lui permit de remporter le tire mondial à seulement 24 ans. Grâce à cette victoire, le fils de Bob Orton Jr. est ainsi devenu le plus jeune champion du monde de l'histoire de la WWE – détrônant le précédent record-man Brock Lesnar qui était devenu le plus jeune champion de la WWE en battant The Rock (record-man lui-même, jusque là) deux ans auparavant.
Malheureusement, la fête suivant ce grand couronnement fut vite gâchée pour Randy Orton. Lors du rematch – remporté ceci-dit par Randy Orton face à Chris Benoit – The Evolution trahit le nouveau champion dès le lendemain de SummerSlam. Et Randy Orton perdit le titre seulement un mois après l'avoir gagné, lors d'Unforgiven 2004, face à son ancien leader et mentor Triple H.
Conclusions
Ce SummerSlam 2004 était donc en somme un très bon PPV dans son ensemble, sans aucun véritable point faible, sauf le match médiocre entre John Cena et Booker T. Mais la qualité du reste du show, aura servi de contre-balance à ce petit point noir et aura donc permis de vite oublier et d'apprécier le reste du spectacle. Je vous invite donc à voir ce PPV si vous ne l'avez jamais vu.
Voilà, c'est tout pour ce deuxième numéro de Back To The Past. On se retrouve donc le mois prochain sur The Alt pour une nouvelle analyse d'un Pay-Per-View de votre choix. D'ici là, portez vous bien et à la prochaine !
Back To The Past #1 : WWE Armageddon 2006
- Par ludovic-h
- Le 20/01/2016
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Bien le bonjour, et bienvenue pour le tout premier numéro de « Back To The Past » ! Dans cette nouvelle chronique sur The Alt, j'analyserais un ancien Pay-Per-View de votre choix (chaque mois, vous pourrez élire au choix l'un de deux PPVs proposés sur ask.fm/Rollins_Thefuture), à la fois dans son déroulé match-par-match et dans son importance contextuelle.
A propos du PPV …
Ce mois-ci, nous jetterons un œil sur WWE Armageddon 2006, du 17 Décembre 2006 au Richmond Coliseum de Richmond dans l'état de Virginie. Il s'agit du dernier PPV de l'année à la WWE et ce, depuis 1999 et jusqu'en 2008 (à noter, l'exception de l'année 2001, en conséquence des attentas du 11 Septembre). Réalisant 239 000 ventes de PPVs, soit près de 100 000 de moins que l'édition précédente, ce deuxième show annuel exclusif au roster de WWE SmackDown ! en plein cœur du « Brand Split » n'a, sur place, attiré que 8 200 fans dans une salle de 12 000.
Voici les résultats très brefs du PPV :
- Kane b. MVP (Inferno Match)
- Kendrick & London (c) b. Taylor & Regal, Hardy Boyz et MNM (4-Way Ladder Match) (WWE Tag Team Championship)
- The Boogeyman b. The Miz
- Chris Benoit (c) b. MVP (US Championship)
- Gregory Helms (c) b. Jimmy Wang-Yang (Cruiserweight Championship)
- The Undertaker b. Mr. Kennedy (Last Ride Match)
- Batista & John Cena b. King Booker & Finlay
Sans grande anticipation donc de la part du public, voyons désormais si la soirée a su au moins relever le niveau escompté:
Le Match-par-Match
Ce dernier événement annuel s'ouvre par un rare Inferno Match, opposant MVP au 'Big Red Monster' Kane. Mais rappelons tout d'abord ce qui nous a mené à ce match : quelques mois auparavant, MVP était la nouvelle recrue arrogante la « mieux payée de l'Histoire » de SmackDown ! et était en quête de défis. Vainqueur de tous ses adversaires jusqu’à ce que Theodore Long, le manager général de l'époque, ne lui oppose le terrifiant Kane (jusque là appartenant à WWE RAW). Lors de leur premier match, MVP avait jugé bon de s'enfuir, après un sale coup donné sur Kane. S'en suivit plusieurs matchs dont un Steel Cage match, ou encore un Street Fight Match tout deux remportés in extremis par Montel Vontavious Porter. A l'occasion d'Armageddon, Kane a donc eu l'opportunité de se venger durant son ancien « gimmick » match de prédilection : un Inferno Match.
Parlons maintenant du match en lui même : en somme, c'était un match plutôt moyen, voire même médiocre. Cependant, le concept de l'Inferno Match apportait un certain côté divertissant et spectaculaire à l'affrontement. Car il faut dire que ça faisait 7 ans qu'on avait pas vu de tel match à la WWE. La fin de match était très impressionnante voyant Kane placer lentement MVP contre le tablier du ring avant que ce dernier ne s'enflamme au niveau du dos et du postérieur. Avec cela, 'The Big Red Monster' est donc ressorti vainqueur de cette bataille et mit un terme à sa rivalité face à MVP lequel s'en ira faire face au champion des États-Unis Chris Benoit, sur la route vers WrestleMania 23.
Le match suivant comptant pour le championnat par équipe de la WWE devait à la base simplement opposer l'équipe championne, Brian Kendrick & Paul London, à l'alliance britannique de Dave Taylor et William Regal. Theodore Long en a décidé autrement juste avant le début du match, annonçant que ce match allait maintenant être un match de l'échelle et qu'il y rajoutait deux équipes : The Hardy Boyz et MNM (Johnny Nitro & Joey Mercury).
Cela nous offre donc une très belle affiche. Et le match était largement à la hauteur. Il n'y avait aucun temps mort et les quatre équipes se complétaient parfaitement – chacune ayant son rôle à jouer. Et nous avons eu l'occasion de voir de très belles choses, notamment les suplex destructrices de William Regal, les acrobaties et les séquences très rapides avec Paul London et Brian Kendrick ou encore les prises avec les échelles des Hardys. Tout cela pour nous donner un match excellent. De plus, le combat était assez brutal où les athlètes ont enchaîné les grosses prises sans arrêt. Après un affrontement épique, l'équipe championne a réussi à conserver son titre dans ce qui a été incontestablement le match de la soirée.
Nous pouvons aussi souligner la réelle blessure de Joey Mercury durant ce match : il a été victime d'un coup d'échelle qui était revenue comme une catapulte dans son visage. En conséquence, Mercury a subi de sérieuses blessures au visage, un nez cassé et des lacérations autour de son œil. Il a très rapidement quitté le ring et a été emmené d'urgence à l’hôpital, laissant derrière lui une marre de sang effrayante à l'extérieur du ring. Heureusement pour lui, sa blessure aura été de courte durée puisqu'il combattra 1 mois plus tard aux côtés de son partenaire Johnny Nitro face aux Hardys au Royal Rumble 2007.
Il n'y a rien de bien intéressant à dire sur The Boogeyman vs. The Miz puisqu'il a duré moins de 3 minutes. Juste un « squash », sans grand intérêt, en faveur du toujours invaincu Boogeyman.
La donne change ensuite, avec un match pour le championnat des États-Unis. Mais, rappelons juste avant la « storyline » qui oppose les deux combattants : lors des Survivor Series 2006, Chris Benoît et Chavo Guerrero s'affrontaient déjà pour le titre US. Pendant ce match, Chris Benoît poussa accidentellement Vickie Guerrero qui se tenait debout sur le tablier du ring. Elle se blessa au cou à cause de cette chute. Chavo Guerrero cherchait donc à se venger et par la même occasion remporter le titre US, à l'occasion d'Armageddon 2006.
Le match en soi était plutôt agréable à regarder. Quoi qu'on pouvait s'en douter rien qu'en voyant l'affiche. Le catch très agressif de Benoît rendait le match très intense. Quant à lui, Chavo Guerrero a livré une belle prestation. On peut noter un très grande preuve de la force de Benoît, ce dernier effectuant pas moins de huit German Suplex sans relâcher son adversaire. C'était un bon match en somme. Chris Benoît s'en sort donc vainqueur d'un final plutôt controversé, conservant ainsi son titre US.
Deux semaines avant le PPV, Jimmy Wang Yang avait réussi à river les épaules du champion poids-moyen, Gregory Helms, dans un match à plusieurs lui permettant de s'octroyer le droit d'affronter l'ex-Hurricane lors d'Armageddon.
La rencontre en question était plutôt bonne elle aussi – relevant encore une fois, la force de l'« undercard » de SmackDown ! à l'époque. A vrai dire, je m'attendais à moins de ce match et à un temps d'exposition moins important. Cela n'a pas été le cas puisque le match a presque été aussi long que le précédent. On peut reprocher à ce match une sorte de faux rythme qui était assez présent durant l'affrontement. Les deux lutteurs nous auront montré de belles choses, et l'affrontement était quand même assez brutal, comme en peut témoigner la bouche en sang de Gregory Helms à la fin. Ce dernier remporte d'ailleurs la victoire, conservant donc sa ceinture et son règne record.
Cela faisait des mois qu'une violente rivalité durait entre The Undertaker et le prometteur Mr. Kennedy. Suite à une première victoire par DQ à No Mercy, Mr. Kennedy avait remporté un First Blood Match face à l'Undertaker, lors des Survivor Series, non sans l'aide de son allié éphémère MVP. Le chapitre final de leur rivalité se terminait donc avec Armageddon 2006 dans un Last Ride Match (seulement le deuxième match de ce type dans l'Histoire de la WWE). Le but du match, rappelons-le étant de placer son adversaire dans un corbillard et de conduire cette voiture à l'extérieur de la salle.
Ce match est, selon moi, le deuxième meilleur affrontement de la soirée. Car ce fut en effet une belle bataille que nous ont livrés le 'Deadman' et Mr. Kennedy, physique et très divertissante. Qui plus est, je trouve même très intéressant le « booking » : Mr. Kennedy aura quand même largement tenu tête au 'Phenom' en le plaçant trois fois dans le corbillard et en le lançant du haut du décor. Cela aura entraîné une chute très effrayante de l'Undertaker. Mais malgré tous ces coups durs, ce dernier est ressorti vainqueur. Mr. Kennedy aura donc été très crédible dans ce match (le préparant ainsi pour ce match de championnat du Monde poids-lourd face à Batista au Royal Rumble 2007), et la résistance de l'Undertaker aura prouvé encore une fois qu'il est un des meilleurs à la WWE, en amont de sa première victoire au Royal Rumble Match le mois suivant.
Enfin, avant de parler du Main Event, rappelons-en les tenants et les aboutissants : le mois précédent, lors des Survivor Series 2006, Batista avait battu King Booker pour le titre mondial, croyant mettre un terme à sa guerre contre The King's Court suivant son grand retour à The Great American Bash 2006. Quelques semaines plus tard, Theodore Long avait organisé un Triple Threat Match à SmackDown ! entre Batista, Finlay et King Booker – le champion avait là encore conservé sa ceinture. Mais les deux challengers voulant toujours sa peau, le General Manager avait donc organisé un match par équipe pour Armageddon dans lequel Batista pouvait prendre le partenaire de son choix : à la surprise générale, il avait choisi l'actuel champion de la WWE, leader du roster « rouge », John Cena.
Parlons du match à présent : en terme de rapport qualité/affiche, on peut dire qu'il s'agit du pire match de la soirée. Tant il faut dire que ce match fut clairement mauvais. Il était même soporifique, pas développé et très médiocre. Il s'agissait juste d'un mauvais Tag Team Match comme on aurait pu en voir à RAW ou de SmackDown !. La moitié des prises étaient "botchées" et la fin complètement bâclée. Au vue de l'affiche, on pouvait avoir quelque chose de bon, mais ça n'a pas été du tout le cas. En somme, un match à oublier et un Main-Event décevant pour un tel Pay-Per-View.
Conclusions
Armageddon 2006 était au final un bon PPV dans l'ensemble, contre-balançant de très bonnes choses (le Ladder Match, les matches de championnats solos et le Last Ride Match) avec des moins bonnes (le squash de The Miz et le Main-Event). Malheureusement, le dernier match laisse un goût très amer, concluant ce show sur une mauvaise impression inadéquate. De quoi laisser à désirer (tout comme New Year's Revolution 2007, du côté de RAW, quelques semaines plus tard) pour un Royal Rumble 2007 qui se révélera comme un excellent prélude à WrestleMania 23.
Voilà, c'est tout pour ce premier opus de « Back To The Past » ! On se retrouve donc le mois prochain sur The Alt pour une nouvelle analyse d'un Pay-Per-View de votre choix. D'ici là, portez vous bien et à la prochaine !