Articles de housni-sniper
Billet d'Humeur : Jay White est-il suffisamment aiguisé ?
- Par housni-sniper
- Le 18/03/2018
- Commentaires (8)
Et bim ! Voilà comment un jeu de mots marquera les générations. C'est comme ça que ça marche !
Ici, pas d’adoubement ou de démolition, mais plein de questions sur la nouvelle "rising star" chez New-Japan Pro-Wrestling : 'Switchblade' Jay White. Depuis sa première grosse exposition à Wrestle Kingdom 12 au Tokyo Dome le 4 janvier dernier, Jay White semble être sur le chemin du succès. Comme le Whisky ou le nouveau pantalon patte d’eph de Kazuchika Okada, il ne semble laisser personne indifférent : soit on l’aime, soit on le déteste, pas de demi-mesure. Prometteur ? Pari d’avenir ? Ou bien, erreur de casting ? Chacun s’est déjà fait son avis, mais si ce n'est pas le cas pour vous, retour sur le parcours et l'avenir du prometteur "faiseur de zizanie".
L’aiguisement de la lame
Arrivé au Japon et signé par la NJPW en 2014, avant d'être placé sous l’aile d'Alew Shelley, le jeune Néo-Zélandais débute par un parcours basique de "young lion". Il séjourne et s'entraîne au NJPW Dojo, et stationne au bord du ring lors d’évènements de la compagnie, en attendant une excursion à l’étranger pour finir sa formation. De la même promotion que David Finlay Jr. (le fils du futur Hall of Famer de la "Vévéheu", Fit Finlay), l’ex CJ Parker de NXT, Juice Robinson, ou encore Hirai Kawato (tout fraichement confié aux mains de la CMLL), le futur 'Switchblade' est la tête de gondole d'une bien belle et prometteuse génération de nouveaux talents.
En 2016, Jay White essuie ses premières gouttes de sueurs sur les circuits indépendants anglais et américain. Plus notamment, il débute à la Ring of Honor face à un jeune visage aujourd'hui bien connu de la NJPW, Hiromu Takahashi, lequel finit justement ses voyages formateurs à l'étranger. S’en suit des apparitions notables du côté de la Revolution Pro Wrestling en Angleterre, dont certaines aux côtés de Lio Rush face aux célèbres (mais sans dents) Briscoe Brothers. Jusque là, un parcours classique, efficace dans son développement, mais rien de transcendant.
En 2017, alors que la NJPW profite d'une année remarquable et remarquée, Jay White prépare son arrivée en grande pompe en recevant la plus grande opportunité de sa jeune carrière jusque là : un combat TV pour le championnat du monde de la ROH face à Christopher Daniels dans un Triple Threat Match, comprenant aussi son rival Punishment Martinez. Une première opportunité qui se transformera en première grosse défaite sur le sol américain, pour mieux apprêter à son "vrai" début de carrière, au pays du soleil levant quelques mois plus tard.
Switchblade is coming ...
Quelques mois avant la révélation, la New-Japan Pro-Wrestling dévoile une vidéo "teaser", pour les débuts d’un nouveau catcheur, ou en tout cas un nouveau personnage nommé 'Switchblade'. Alors que les rumeurs annonçaient de manière insistante, Sami Callihan, Matt Riddle ou encore Big Cass, c'est finalement Jay White qui est élu pour interpréter la gimmick. Et, comme la 'Time Bomb' un an auparavant, il a quelqu'un en ligne de mire, la plus grosse proie libre qu’il pouvait espérer pour le prochain Wrestle Kingdom : 'The Ace' Hiroshi Tanahashi.
Son choix est révélé lors du peut-être déjà légendaire Power Struggle 2017, à la suite d'un Main-Event de la lignée de tout ce qui peut se faire de mieux aujourd’hui, entre Hiroshi Tanahashi et Kota Ibushi pour la ceinture Intercontinental. Trois mois après le premier "teaser", 'Switchblade' Jay White, l’ancien rookie qui observait Tanahashi dans ses plus grands matches deux ans plus tôt au bord du ring, vient le défier de la plus violente des manières - dévoilant son nouveau finisher, hommage à Alex Shelley (ou Bray Wyatt, ou Mike Knox), le Blade Runner.
Afin de coller au personnage, il laisse les bottes blanches et le slip noir pour le jean en cuir d’Anthony Dupray dans Les Années Fac (paye ta référence !) et une longue veste en cuir noire comme s'il ne savait que choisir (comme quand on vous offre des Doubitchous de Sofia) entre le style du 'Taker ou celui de Finn Balor. Physiquement, il n'a pas seulement gagné un nouveau look, il a gagné du muscle et de la masse. Le jeune loup prometteur, fin comme une lame, est devenu un poids-lourd aux dents acérés.
Après une première opportunité de se montrer sous son nouveau personnage, un premier face-à-face et premier échange physique avec son futur adversaire, les premières réserves et critiques commencent d’ores et déjà à tomber sur le Net. Trop "green" pour une telle opportunité ? Pas le bon gimmick pour ce jeune catcheur au visage d’acteur de sitcom (le lien avec Les Années Fac plus haut, le génie, tout ça, tout ça) ? Une chose est sûre, les cartes sont entre les mains des "bookers" de la NJPW et de Jay White lui-même afin de convaincre le public. Et ce, dès le 4 janvier au Tokyo Dome, face à l’un des meilleurs performers de l’histoire de la New Japan. #NoPressure
January 4th, in the Tokyo Dome
Lors des deux mois d’attente avant le grand rendez-vous, Jay White n’a qu’une seule occasion de convaincre un petit peu plus les critiques avant le jour-J, lors d’un show spécial "before" Wrestle Kingdom sur le NJPW World, face à son futur adversaire. Pour l’évènement, Hiroshi Tanahashi se coiffe en caniche (chacun sa tactique de déstabilisation) et a un nouvel échange physique avec le jeune Néo-Zélandais, plus long mais guère plus convaincant que le premier pour ces fans trop exigants.
Le 4 janvier arrivé, en live du "Big Egg", Jay White effectue son entrée dans une splendide tenue, devant un magnifique Tokyo Dome plein à craquer, face à un très beau Tanahashi… mais rate une nouvelle fois la cible.
Il est pris par le stress, même face à un adversaire à 50% de ses capacités, et pas vraiment aidé par le placement de son combat sur la carte, après un énorme Fatal-4-Way entre les meilleurs catcheurs poids-légers de la planète et avant le match le plus attendu et discuté de ces cinq dernières années. Jay White offre un premier rendez-vous très oubliable, alors qu’il était très attendu. Des erreurs de placements, un "acting" mitigé et un "selling moyen", et ce au Tokyo Dome pour la ceinture anciennement disputée dans d’historiques matches entre des noms comme Shinsuke Nakamura, Kota Ibushi, AJ Styles ou encore le champion du moment Tanahashi - et ça, ça ne passe pas. Tout n’a donc pas été si blanc pour Mr. Jay (merci, merci), qui devra faire beaucoup mieux pour convaincre.
Relever la tête commence dès le lendemain, lors de l’annuel "after" New-Year Dash!. Jay White affronte le "young lion" Katsuya Kitamura. C'est sa première victoire solo sur le ring de la New-Japan, qui montre de premiers bons signes de réorientation, mais surtout plus de confiance et d'aisance aux commandes de son gimmick que la veille. Mais ce n’est pas tout, lors du même show, les scissions entre Kenny Omega et Cody Rhodes au sein du Bullet Club continuent… et selon Omega, le fameux 'Switchblade' est celui qui pourrait tout arranger (chelou ce mec… on peut comprendre Cody). S’en suit un segment où Jay White feind l'accolade avec le leader du Bullet Club avant de le mettre KO, débutant ainsi sa "feud" avec le 'Cleaner' pour le titre IWGP U.S. Très vite, une nouvelle opportunité se présente à Jay White, lors d'un des bien nommés New Beginning shows.
New Beginning, New Chance & First Title
Moins d’un mois après avoir raté le coche lors du plus grand évènement annuel du Puroresu, Jay White reçoit une nouvelle fois les faveurs de Gedo avec un nouveau match de championnat, et en intégrant le clan dominant CHAOS. Oui, une démarche très étrange car avoir Jay White et Toru Yano dans le même clan ce n’est pas banal, et parce qu’à peine introduit dans le "crew" par le leader en personne, Kazuchika Okada, Jay White n’hésite pas à annoncer qu’au moment venu, il s’attaquera au championnat d’Okada. Hmm, et tant qu’on y est, au moment venu, le Sniper n’hésitera pas à prendre la place du Président de la République et diffusera tous les shows de la New-Japan Pro-Wrestling en live tous les matins sur TF1, avec une semaine spéciale avant Wrestle Kingdom + un prime spécial tous les vendredi soirs avec une sélection des meilleurs matchs de la semaine pour ceux qui bossent. #VotezSniper !
On en était où déjà ? Ah oui, Jay White et Omega… Et bien, nous voilà au match pour la ceinture "IWGP United States Heavyweight Statue Of Liberty Korakuen Hall Championship" de Kenny Omega, face à notre cher 'Switchblade' prêt à tout pour glaner sa première ceinture solo.
Contrairement au premier match face à Tanahashi, et dans la lignée de son second face à Kitamura, Jay White semble plus détendu, plus sûr de lui, et porté par un Omega en pleine forme et impliqué par le combat (et ce qui suivra pour lui). Un cardio encore un peu "just" pour tenir la dragée haute au 'Cleaner', mais malgré tout, une première victoire à la surprise quasi-générale, et la consécration pour Jay White qui met fin à 4 mois et demi sans défaite pour Omega et devient le second champion U.S. de l’histoire de la NJPW.
Depuis, c'est un peu le calme avant la tempête pour l'amateur de cran d'arrêt et tueur au sang froid à ses heures perdues. Un Tag Match par ci par là avec son clan CHAOS, et un très bon match face à son ancien compère du NJPW Dojo, David Finlay. Le 25 mars prochain, à Long Beach pour Strong-Style Evolved, Jay défendra son championnat face à la 5ème roue du carrosse de The Elite, Hangman Page… et il va falloir y aller fort pour ne pas faire pâle figure à côté du premier superbe règne de Kenny Omega avec cette ceinture.
Le Sniper l'a-t-il dans le viseur ?
Selon le Sniper, "the sky (pas la boisson) is the limit" pour Jay White. Super physique, bonne gueule, personnage sublime plein de potentiel… Jay White a tout pour cartonner. Ce serait mentir de dire que jusque là notre ami est bluffant et exceptionnel, mais ce serait faire la fine bouche de dire qu’il est mauvais. À 24 ans, il commence à un niveau rare aux côtés des meilleurs "workers" de la planète… Il compte déjà de très bons matchs contre Will Ospreay à la Ring of Honor, et face à Kenny Omega et David Finlay à la NJPW. Le 25 mars sera une nouvelle grosse étape dans sa jeune carrière. Et si le Sniper "markera" comme un gamin qu'il est, devant les deux meilleurs Cruiserweights de tous les temps - Rey Mysterio vs Jushin Liger (si le match est bien maintenu #CroisonsLesDoigtsDePied) -, il espèrera une prestation convaincante pour 'Switchbladooo' Jay Whitoooo, à qui il souhaite de ne pas se retrouver dans son viseur ... #FaceTurnTemporaire
Le Top du Sniper : 5 matches de WrestleMania à voir (ou pas)
- Par housni-sniper
- Le 18/03/2018
- Commentaires (4)
"The Grandest Stage Of Them All". Des moments historiques ont eu lieu dans le temple de l’Empire McMahon : Hulk Hogan qui "slamme" André Le Géant, Steve Austin le visage en sang qui résiste au Sharpshooter de Bret Hart, le face-à-face entre The Rock et Hogan, l'embrassade plein d'amitié d’Eddie Guerrero et Chris Benoit, la fin de la "Streak" de l'Undertaker… Et bien évidemment, des matches, plus impressionnants, importants, et déterminants pour l’histoire les uns que les autres.
À quelques jours du plus grand l’évènement de l'année pour la WWE, voilà de quoi vous préparer mentalement au "match" (c’est comme ça qu’ils ont appelé ça, hein) entre Kurt Angle et Ronda Rousey contre Triple H et Stephanie McMahon. #Youpi #JokeManiaMoment. Nous allons revenir sur quelques bijoux cachés de l’histoire de ce show.
Mentions plus qu’honorables :
WrestleMania 22 - Boogeyman vs Booker T : Si en 2018 vous aimez les "flips" dans tous les sens de Will Ospreay ou Ricochet, ce match est fait pour vous.
WrestleMania 25 - Triple H vs Randy Orton : Avoir construit toute une "feud" autour de l’agressivité d’un catcheur, en avoir fait le "heel" plus "over", et le pari d’avenir de la compagnie, avant de dire : "Balek, c’est Triple H qui décide de qui gagne !"
WrestleMania 22 - Undertaker vs Mark Henry : Et oui, WrestleMania 22 était un très grand show. Voir Mark Henry tenter le tombé durant un Casket Match lors du show de catch le plus regardé au monde doit effacer quelconque honte que vous pourriez vivre au quotidien, mais aussi vous permettre de pardonner ce jeune catcheur amateur qui a raté son Superkick un dimanche après-midi dans un gymnase de la Creuse.
WrestleMania 15 - Undertaker vs Big Boss Man : Et ouais, 'Taker est un récidiviste… et c'est pas fini ! Cela dit, le hashtag #ThankYouTaker, c’était aussi pour ces moments-là.
#5 - Chuck Norris, as The Undertaker vs. Kane (WrestleMania XX, à New-York City en 2004)
- Qu'est-ce qui lui arrive encore ?
- T'es sérieux, frère ?! Tiens-toi bien, c'est 'Mania merde !
- *riant* Excuse-moi, frère, je viens de comprendre la blague du Sniper !
- Putain, il entend des voix maintenant ...
C'est avec ce genre de matches qu'on se dit : heureusement que l'Undertaker n'a pas arrêté sa carrière en 2004 ... Sinon, on aurait pas eu la chance et le plaisir de le voir face au talent phénoménal (à côté de qui, AJ Styles c'est de la piquette) Jon Heindenreich, Muhammad Hassan, The Great Khali, Mark Henry et surtout Kane, le remake que l'on attendait tous !
Sans ses futurs Hall of Famers, jamais n'auraient pu s'écrire les plus belles pages de la carrière de Papy Croque-Mort.
Pour vous remettre dans le contexte de ce premier chef d'oeuvre, 'Taker s'était fait enterré vivant, chez lui au Texas, lors des Survivor Series 2003, face au Chairman en personne, Vince McMahon, bien aidé (de nulle part, c'est comme ça qu'on les aime) par Kane. Et comme jamais personne n'est revenu d'un Buried Alive Match, il fallait se faire une raison : tout compte fait, The Undertaker n'est pas Chuck Norris.
En pleine ascension (sauvé Mr.McMahon d'un enterrement prématuré, ça booste une carrière), Kane semblait ainsi prédestiné à remporter le Royal Rumble 2004 - à la place de cet homme dont on ne peut prononcer le nom. Mais ce soir-là, culpabilisant inconsciemment d'avoir tué son frère (même les monstres ont une âme), il s'est laissé distraire par un délire de Kevin Dunn à la régie et s'est fait poussé par dessus la troisième corde par Booker T. Seulement, parano comme il est, 'The Big Red Monster' a cru évidemment à une manigance magique du 'Taker, pourtant mort fictivement depuis 1999 et mort physiquement depuis quelques mois, et pour ne pas le contrarier, la WWE organisera donc un match à WrestleMania XX.
Arrivé au Madison Square Garden, le public y croit aussi : l'Undertaker va revenir d'entre les morts et punir son frère de l'avoir trahi. Kane s'impatiente sur le ring alors qu'un GONG retentit dans l'arène mythique ! La foule est en délire, des "jobbers" et catcheurs locaux encapuchonnés apparaissent, même Paul Bearer participe au subterfuge. Et alors que tout le monde s’attend à voir débarquer le vieux 'Taker, v'la t'y pas Chuck Norris ! Avec sa dégaine de Walker Texas Ranger et ses courts cheveux roux, il se présente habillé comme l'Undertaker. Kane n'en croit pas ses yeux : contrairement au public, il l'a reconnu lui ! Il en rit puis touche la star (c'est peut-être la seule chance qu'il aura d'être aussi près de son idôle), mais Chuck Norris n'aime pas qu'on le touche et le frappe encore, encore et encore !
Perdant d'un match qu'il ne pouvait pas gagner, Kane est traumatisé pour le reste de sa vie ... Pour oublier ce triste moment, il commencera une carrière en politique. Quant à l'Undertaker, il reviendra finalement de ses vacances sous terre pour relever le niveau après l'enmurrement de Paul Bearer au Great American Bash 2004. Morale de l'histoire : ne blâmez plus l'Undertaker pour la qualité de certains de ses matches, c'est la faute à Chuck Norris.
#4 - The Miz (c) vs. John Cena (vs. The Rock) - WWE Championship Match (WrestleMania XXVII, à Atlanta en 2011)
- Hé, psst, Mike !
- Qu'est-ce qu'il y a Mike ?
- Ça y est, Dwayne s'est barré ?
- Non, non, il va rester encore deux ans.
- Roh, non ...
- Désolé, Mike ... Lève bien les bras !
Selon le PWInsider, Kazuchika Okada et Kenny Omega se seraient fortement inspirés de ce match-là pour élaborer leur série d’affrontements de 2017 ... Plus franchement, rarement la "Vévéheu" aura atteint un tel niveau de clownerrie pour un Main-Event de WrestleMania.
Alors que John Cena sortait tout juste de l'enterrement de la Nexus (cette fois, dans un autre genre de "burying"), The Miz était, lui, en plein "push" avec un règne de champion du monde avec des affrontements excellents ... ou plutôt des affrontements tout courts. Quoi de plus logique donc d'offrir à ces deux génies du ring le Main-Event de WrestleMania XXVII ? Non, ce n'est pas de la rhétorique, posons-nous réellement la question : CM Punk ? Wade Barrett ? Daniel Bryan ? Dolph Ziggler ? Non, non, ils n'étaient pas à la hauteur ... On verra plus tard, comme on dit. Heureusement, Vinny Mac n'offre jamais le gâteau sans la cerise (et sans le coulis de poison par-dessus) : en réalité, cette "feud" et ce match ne seront qu'une rampe de lancement pour les Main-Events des deux WrestleManias suivants, entre Johnny Boy et The ... Rock. Voilà comment on crée des stars, les gars ! Et si on a pas la même définition du long-terme et comment construire de NOUVELLES vedettes, bah tant pis pour vous !
... quand je branche mon appareil auditif."
Mais revenons-en au match qui nous intéresse ici. Le public vient d’assister à un show d'un grand cru - surtout après The Corre vs. Big Show, Kane, Kofi & Santino, Jerry Lawler vs. Michael Cole (First-Time Ever Dream Match !) et un révolutionnaire Mixed Match Challenge entre John Morrison, Trish Stratus & Snooki (l'emblème oubliée de la "Women’s Revolution") vs. Dolph Ziggler & Laycool. Soit dit en passant, tous auraient pu figurer dans ce classement, mais Le Sniper n'a qu'une vie, pour votre information !
The Miz fait son entrée aux côtés de son acolyte Alex Riley (mais si, vous savez ! Le grand ancêtre de Bo Dallas et Curtis Axel !) et Cena, lui, arrive en "fraise tagada" au son d'une chorale (comme quoi, avec la WWE pas besoin de se droguer pour avoir l'impression d'être shooté). Le public ne peut plus attendre (pour se barrer). C'est un face-à-face digne d'un Rock vs. Austin ou même de Rock vs. Hogan et le combat n'a rien à envier aux meilleurs de l'Arena Mexico. A noter, le "selling" magique et un "acting" proche des plus grandes performances de Denzel Washington pour John Cena, et une présence de "heel" qui nous rappelle les plus belles heures de Roddy Piper ou Randy Savage pour The Miz.
Pour définitivement marquer l'histoire de WrestleMania, le match se termine par un No Contest… avant d’être - pour la plus grande joie de tous - recommencé par l’hôte du show et "headliner" des deux prochains 'Mania, Dwayne Johnson. Le rideau tombe sur un Rock Bottom qui lancera la "feud" Rock vs. Cena pour les deux années à venir. Quant à The Miz, il perdra son titre et mettra fin à son rivalité très personnelle contre John Cena ... un mois plus tard.
#3 - Goldberg vs. Brock Lesnar (WrestleMania XX, à New-York City en 2004)
- C'est moi qui part en premier !
- Non, c'est moi !
- Je l'ai demandé avant toi !
- Ouai, mais moi je suis "Vince's Boy" alors je fais ce que je veux d'abord !
Là, on passe aux choses sérieuses.
Pas de femmelettes, pas de catcheurs sortis de la télé-réalité épilés, aux ongles curés et abonnés à un institut de beauté, non… Seulement deux gros ours avec du poil, des voix graves et du méchant "body-language" !
Stamford commence à "teaser" ce match dès le mois de novembre 2003, aux Survivor Series (encore). Les deux catcheurs sont alors les deux champions principaux de la compagnie. Un tel clash des titans donne envie non ? Bien sûr, le seul problème, c'est qu'entre ce "teaser" et leur match au Madison Square Garden, les deux hommes auront perdus leurs titres, leurs stylos pour signer un nouveau contrat et juste leur envie de catcher. Et oui, Goldberg ayant signé pour une seule pige un an plus tôt et ne souhaitant pas rempiler (après avoir mis la perruque de Goldust et "jobbé" pour Hunter, bizarre qu’il est mal vécu son "run"), et Lesnar annonçant dès le début d’année 2004 son ras le bol de voir les tronches de tout le monde toutes les semaines et ses aspirations de rejoindre la NFL (là où il y fera le plus gros de sa carrière), c’est bien dans la merde que se retrouve donc Vinny Mac lors de WrestleMania ... heureusement, les fans New-Yorkais allaient l'aider un peu.
Quelques semaines précédents l’affrontement, 'Stone Cold' Steve Austin est ajouté à l’affiche, afin de lui donner une dimension encore plus énorme (ou plutôt sa seule dimension). Au MSG, la foule semble être venu exclusivement pour voir ce match (et aussi, un petit peu, pour soutenir Eddie Guerrero et Chris Benoit). Elle accueille Austin sous une grosse ovation, mais ce n’est rien en comparaison des accueils pour Billou et Brockie. Du jamais vu depuis Rock vs. Hogan deux ans plus tôt, l'Univers de la WWE remercie Lesnar pour sa fidélité et sa loyauté pour sa passion brûlante pour le catch à coups de "You Sold Out !". Et il offre un jubilé de rêve à Bill Goldberg après une si belle carrière au son de "Na-na-na-na-na Hey-hey-hey Goodbye !". Un délice pour les oreilles et pour les yeux aussi !
#2 - The Undertaker vs. Giant Gonzales (WrestleMania IX, à Las Vegas en 1993)
- *pleurant* Gonzie, j'ai tellement honte !
- No te preocupes, Deadmano ... Tiens, essuies tes larmas et dis-toi qu'on fera mieux à SummerSlam ...
- Il a un problème de maquillage le 'Taker ?
- Cállate, Fonsie !
Difficile de critiquer la WWE actuelle, quand on se rappelle qu'un mec habillé en mort-vivant a combattu un argentin de 3m56 (très exactement) avec une tenue moulante d'Abominable homme des neiges et incapable de bouger. Ce n’est pas la prémisse d'une vidéo prévention anti-drogue, mais bien un des principaux programmes de la WWF en 1993. Ne regardez pas le catch qu’à travers les Okada, AJ Styles et compagnie… mais aussi à travers le Giant Gonzales. #VotezSniper
Ce petit bijou est à voir encore et encore ... D'autant plus qu'il a une fin "originale" - fait rare dans la saga des matches de l'Undertaker à WrestleMania. Pour en finir avec ce dernier, Monsieur Gonzales avait prévu un mouchoir imbibé de chloroforme pour endormir le mort-vivant et recevoir une disqualification. Ingénieux, non ? Pas tellement, quand on sait que, cette année, Johnny Boy n’aura qu’à dévisser la nouvelle hanche artificielle de Papy Croque-Mort pour obtenir le compte de 3 !
Mentionné pour la 4ème fois dans ce classement, Grandaddy Undead ne pouvait échapper au Sniper après toutes les abominations qu’il a offert sur la plus grande scène de toutes, entre 1990 et 2004. Mais ça, c'était avant qu’il rencontre Randy Orton, Shawn Michaels et qu’il se rende compte qu’il pouvait catcher lui aussi. Hâte que Kane rencontre à son tour d'aussi bons catcheurs - en 2018, il serait temps.
#1 - Lawrence Taylor vs. Bam Bam Bigelow (WrestleMania XI, à Hartford en 1995)
- Mec, arrêtes d'ouvrir la bouche comme ça, tu pues de la gueule ...
- Peut-être, mais je suis mieux payé que toi !
Seulement deux ans après le match précédent, voici le prestigieux et surtout et prémonitoire match numéro 1 du classement.
Je vous ramène à une époque où Vince McMahon aurait vendu son bras pour attirer des célébrités et avoir un minimum de reconnaissance médiatique "mainstream" (vous savez, comme ce genre de gars qui veulent faire partie d’une bande, qui ne veut absolument pas de lui). Ce match est LE match à voir dans l’histoire de WrestleMania, tant on risque d’en revoir de ce genre très bientôt : #XFL2020.
Comme Goldberg vs. Lesnar plus haut, cette rencontre sans réelle raison avait eu un "build" solide. Des dizaines de vidéos promos, des pubs en plein Time Square, des centaines d'interviews dans les médias… Le match fera même la Une des journaux à New-York ce soir-là. Mais à quel prix ? Au prix que l’un des meilleurs "workers" de la compagnie et de son roster très affaibli par le scandale des stéroïdes vienne à perdre lamentablement contre un footballeur américain qui aura oublié ce match un un jour après.
Imaginez aujourd’hui : une "Brigade Anti-Guignols" arrive pour faire le ménage, balayant 80% des catcheurs du roster de la WWE, laissant l'un des plus crédibles restants (disons, Braun Strowman) s'allonger contre une célébrité sportive incapable d’enchaîner trois prises, grillée et à bout de souffle en deux minutes ? Si, si, c’est tout à fait possible que cela arrive très bientôt ! Enfin, si une célébrité accepte de participer à un truc pareil, même contre le chèque de sa vie.
Ce match incarne l'une des erreurs principales, non seulement de l’histoire de WrestleMania, mais aussi de la WWE en général. Avoir recours à des milliers de publicité pour vendre l'événement, au lieu de faire de leurs talents actuels de (vraies) futures stars, c’est bien l’un des 350 soucis de la fédération aujourd’hui. Mais ce match reste, grâce à son placement sur la carte et son influence sur l’avenir (et afin de ne pas trop s’étonner quand on verra Justin Bieber & Seth Rollins vs. Velveteen Dream & Wiz Khalifa en Main-Event de WrestleMania 40), LE match à voir pour ne plus s'étonner de l'histoire de WrestleMania.
Le Sniper reviendra avec de nouvelles cibles ! Who’s Next ? #VotezSniper
Le Top du Sniper : 5 prochains matches à ne pas attendre en 2018
- Par housni-sniper
- Le 26/01/2018
- Commentaires (6)
Remarque : Ces derniers jours, les sites de catch se sont précipités de partager la nouvelle telle l’annonce de Kenny Omega vs. Chris Jericho : le couple de futurs "hall of famers", Carmella & Big Cass se sont séparés. Selon le Wrestling Observer de Dave Meltzer, il se pourrait que la jeune fille ait quitté la légende vivante du catch américain suite aux derniers articles du Sniper… mais bon, cela ne nous… regarde pas. Par ailleurs, toujours suite à l'actualité, le meilleur ami de The Alt ne sera en aucun cas assimilé à ce Top, et son nom ne sera même pas mentionné. Merci de votre compréhension, bonne lecture.
Alors que l’année 2018 débute à peine, Wrestle Kingdom 12 vient de poser les bases pour cette nouvelle année à la New-Japan Pro Wrestling - et les deux premiers New Beginning 2018 les ont merveilleusement bien ébranlé. La saison de WrestleMania 34 est sur le point de se lancer du côté de la "deub deub i" avec son traditionnel (et bordélique) Royal Rumble, tandis que la Ring Of Honor commence justement à annoncer ses têtes d’affiche pour son annuel Supercard Of Honor. Quant à tous les sites web de catch possibles et imaginables, ils s'attèlent déjà à débattre des "plus belles affiches" que pourrait nous offrir cette nouvelle année.
Le Sniper, lui, avec cette sagacité qui le caractérise, a préféré entrevoir l'année 2018 sous un autre angle : imaginer le pire, pour mieux vous y préparer - une noble tâche, pour une fois. La WWE, la NJPW, la ROH, Impact Wrestling… tout le monde va y passer !
#5 - Dalton Castle vs. Punishment Martinez II (Ring of Honor)
Le Top du Sniper ne pouvait pas mieux commencer que par un match qui a officiellement eu lieu ! Cependant, un rematch est sans aucun doute possible avant la fin de l'année, il se pourrait donc que votre serviteur soit doté d'un don de voyance ... même si, Bray Wyatt champion du monde, je ne l’avais pas vu venir mon pote.
Ce match a récemment ravi le public de Nashville, voyant le champion conserver son titre face à un Martinez rancunier post-match. Mais dites-vous bien une chose : il y a 10 ans, bientôt jour pour jour, cette même ceinture mondiale de la promotion de catch numéro deux actuellement aux États Unis avait été remise en jeu dans un match entre Nigel McGuinness et Chris Hero.
Cela en dit long sur le non-enthousiasme que l’on peut avoir à l’annonce probable d'une revanche de ce Main-Event. Malgré un excellent talent d'acteur et une grosse dose de charisme, Dalton Castle ne remplit absolument pas le cahier des charges in-ring pour avoir un règne à la hauteur de ce qu’a connu cette ceinture. Punishment Martinez, lui, n’est qu’une clownerie extrême. Acting zéro, charisme zéro et in-ring presque zéro.
Je vous laisse imaginer la joie du Sniper si ce Baron Corbin 2.0, dont le jeu est digne d’une série B allemande, viendrait à remporter la ceinture principale de la ROH. Ceinture anciennement portée et honorée par des Bryan Danielson, Samoa Joe, Nigel McGuinness, Austin Aries, Jay Lethal et j'en passe !
D’autres matches seraient bien évidemment pires à imaginer pour cette nouvelle année, mais c’est déjà une petite inquiétude pour le Sniper ...
#4 - Kazuchika Okada vs. Kenny Omega IV (NJPW)
Et là, c'est le drame ! Deux semaines après lui avoir fait toutes les éloges possibles dans son précédent article, voilà que le Sniper se met à mettre l’actuel IWGP Heavyweight Champion dans un affrontement qu’il ne veut pas voir en 2018… qui plus est face à la 'Best Bout Machine', Kenny Omega ! Quel homme dégueulasse.
♦ Pourquoi le règne de Kazuchika Okada ne doit pas s'arrêter ♦
Mais le Sniper va s’expliquer auprès de ses fidèles convaincus. Comme vous vous en doutez, Okada est son catcheur favori et Kenny Omega est probablement le meilleur catcheur nord-américain de cette foutue planète actuellement, et sans doute en passe de devenir le meilleur catcheur canadien de tous les temps (Bret, bien le bonjour). Vous imaginez si la NJPW nous offrait déjà, à nouveau ce match, pour la 4ème fois en l’espace d'un an et demi ? NON !
Il n’est pas dit que l’histoire entre deux des top-stars de la NJPW doit s’arrêter à la victoire d'Omega sur Okada en demi-finale du G1 Climax 27, mais la suite ne doit pas avoir lieu si tôt, sous risque de briser une magie qui nous a offert trois des meilleurs combats de catch de tous les temps. Ainsi, les chemins de ces deux étoiles (pas celles de Papy Meltzer) ne doivent pas se recroiser avant 2019 et, d’ici là, Okada pourra continuer à distribuer le meilleur match des carrières de chacun de ses adversaires. Quant à Kenny Omega, il pourra enfin profiter de sa réunion avec son 'Golden Lover', Kota Ibushi, ses "Ten Boots" à la Ring Of Honor et ses parties de Street Fighter en direct sur Twitch.
#3 - The Velveteen Dream vs. Baron Corbin (WWE/NXT)
On rentre dans le Top 3, et ça va rapidement se voir. L’ex-Patrick Clark, désormais sous le nom de Velveteen Dream, a eu l’occasion d’exposer toute l'étendue de son talent au monde du catch lors de NXT TakeOver : Houston face à Aleister Black, et plus récemment face à Kassius Ohno à TakeOver : Philadelphia.
Comme tout catcheur ayant fait suffisamment couler de sueur sur le ring de NXT, il se verra forcément condamné dans le "main-roster" et probablement dès cette année. Et c’est là qu’on dévale la falaise, sans frein, le volant bloqué, et une fille à mauvaise haleine côté passager. Dans ce fameux main roster où le Velveteen Dream devra suivre un scénario de sitcom jusque dans ses mots et ses pas, il aura une chance de tomber sur l'horrible, le regrettable, Baron Corbin.
Une sorte de remake parodique dégueulasse du Dream vs Black de NXT pourrait malheureusement avoir lieu, mais sans la liberté de NXT, sans le talent de Aleister Black, et sans l’ambiance d’un TakeOver. Évidemment, le match sera horrible, fade, et inutile comme tous les affrontements du 'Sick Wolf'. Mais, ce serait évidemment Velveteen Dream qui serait le fautif aux yeux de Vinny Mac, fan #1 (et probalement le seul) de l'ex-champion des Etats-Unis.
Un mauvais match + un début de carrière prometteur qui partent en vrille ? Vive la "vévéheu" !
#2 - Abyss vs. Austin Aries (Impact Wrestling)
Tout fan de catch connaît probablement un catcheur dont il ne comprend pas la popularité. Pourtant respecté de tous, vous n’avez jamais compris ce que tous les autres lui trouvaient. Et bien pour le Sniper, l’un de ces catcheurs est Abyss.
Des règnes de champion complètement oubliables, des matches médiocres, des rivalités encore pires et des looks plus nazes les uns que les autres…. Si demain il nous annonçait que son but était d’imiter au mieux le 'Big Red Monster' de Stamford, j’écrirais un article pour louer son génie sur The Alt dans la minute qui suit [Note de l'éditeur : non merci !].
La TNA…euh, Impact Wrestling…euh, GFW...euh, Impact Wrestling a frappé un petit-grand coup en rapatriant l’une des plus grandes stars de son histoire, Austin Aries. Le vegan le plus engagé de la planète catch s’est même vu aussitôt couronné champion principal de la promotion. Maintenant ce mini "good buzz" passé, elle pourrait désormais malheureusement revenir à ses bonnes habitudes (elle a bien rechangé de ring), et tout gâcher en mettant Austin Aries et sa ceinture tout fraîchement acquise dans une rivalité face au cousin éloigné de Bray Wyatt.
♦ Suivre l'actualité du catch indépendant sur le Facebook de The Alt ♦
Pour marquer le coup et déposer la cerise sur le gâteau, Impact pourrait même rappeler le génie de première génération pour l'occasion : Vince Russo. Ainsi, il écrirait au mieux cette "feud" et ressortirait le Last Rites Match de son odieux placard. Ou bien inventerait un match où le perdant serait obligé de se faire un steak de boeuf, et quelque chose me dit que du coup, il y aura changement de titre et démission d'un des deux protagonistes. #ThisIsWrestling
#1 - Kane vs. … Big Cass (WWE)
Omettre Big Cass dans ce genre d’articles, c’est se priver de vivre !
« Le catch, quand il est bien fait, il n’y a rien de mieux. Mais quand c’est mal fait, il n’y a rien de pire ». En déclarant ceci il y a quelques années, la légende de la ECW, Raven, avait déjà bien résumé l’idée de ce match...
Comme la mer qui s’approche et qui s’éloigne, Kane est très mouvant. Il renaît. Puis disparaît de nouveau. Pour revenir à nouveau. Avant de repartir… Peut-être pour prendre des vacances de tout ce que l’équipe créative de la WWE lui a fait endurer pendant plus de 20 ans.
Avant de se blesser contre le porc tout fraîchement balancé, notre ami Big Cass profitait d'un beau "push". Passer par un Kane assoiffé de nouveaux tristes affrontements à son retour est extrêmement probable - tant on sait que Vince McMahon aime le Big C et raffole de Giant vs Giant matches - et très dangereux pour l’avenir du catch. Comme Steamboat vs Savage, Misawa vs Kobashi, Michaels vs Taker ou Okada vs Omega, il y aura un avant Cass vs Kane, et un après. Ni les fans, ni les "workers", ni les promoteurs ne seront plus jamais les mêmes après un tel match.
Et, comme prédit plus haut, fort de son retour réussi à Impact, pour le plaisir de.... de quelqu'un, peut-être ? Vince Russo pourrait justement être repris par la WWE et faire de ce match légendaire, un Carmella On A Pole Match !
Le Sniper reviendra avec de nouvelles cibles ! Who’s Next ?
Billet d'Humeur : Pourquoi le règne de Kazuchika Okada ne doit pas s'arrêter
- Par housni-sniper
- Le 12/01/2018
- Commentaires (10)
Remarque : Avant de commencer, le Sniper aimerait préciser qu’une certaine compagnie nous a refusé le droit d'utiliser le nom de ses catcheurs (ou plutôt acteurs de sitcom, mais ça, c’est une autre histoire). C’est pour cette raison qu’ils seront largement modifiés dans le texte qui suit, afin qu’ils ne soient pas directement reconnus. Merci de votre compréhension, bonne lecture.
Avec le tsunami de popularité sur lequel surfe Tetsuya Naito actuellement, beaucoup se posent cette question : pourquoi la NJPW a préféré garder Kazuchika Okada comme champion ? A première vue, ce n'est qu'un énième débat parmi tant d'autres dans la communauté catch alternative, mais en vérité c'est bien plus que ça. Se la poser remet carrément en cause les bases du catch et d’un grand champion. Un peu, comme se demander : "Comment quelqu’un a pu être suffisamment incompétent pour valider "Baronne Corbine" en tant que catcheur professionnel ?" ... En attendant de reprendre son activité mensuelle de critiqueur en série, le Sniper va s’y attarder aujourd'hui, que vous le vouliez ou non.
Un "booking" de génie
Depuis son retour d’excursion aux États Unis dans la vieille TNA, Kazuchika Okada a totalement changé de look et d’attitude. Et nous devons ceci à une personne en particulier : Gedo.
Oui, cet être étrange, qui depuis New Beginning 2012 semble sans cesse suivre Okada pour lui vendre un parfum au marché de Clignancourt en faisant le signe de la « money » avec ses mains, est en réalité l’une des raisons principales du succès d’Okada. Il est le cerveau créatif (assisté de Jado, son ancien coéquipier sur le ring) de la NJPW depuis une dizaine d'années - un "booker" génial pour certains, et pour d'autres même le meilleur au monde. Et qui était alors sur le point de transformer le blondinet prétentieux venu défier Hiroshi Tanahashi au Tokyo Dome, lors de Wrestle Kingdom 6, en héritier d’Antonio Inoki et Keiji Mutoh.
Ce n’était pourtant pas le coup d’essai de Gedo, lui qui avait repris la charge du "booking" à un moment où personne n’en voulait lors du départ d’Antonio Inoki. Si ce n'était grâce à lui, par exemple, Hiroshi Tanahashi n'aurait pas représenté la NJPW à grande échelle et transcendé le monde entier.
Seulement voilà, l’expérience Tanahashi (qui est pourtant l’un des catcheurs qu’apprécie le plus le Sniper), n’a pas autant marché que l'expérience suivante malgré des matchs extraordinaires. Kazuchika Okada, lui, jusque là y arrive de la plus belle des manières, avec un règne de IWGP Heavyweight Champion encore jamais vu dans l’histoire de la promotion, voire même dans l’histoire de cette discipline. Et dites vous qu’il est peut-être loin d’être terminé ...
"The right guy at the right time"
Ce n’est pas pour vous faire rappeler un certain "Rome & Rennes", mais si le "booking" de Gedo a si bien fonctionné, et si le règne d’Okada est si fascinant, c’est aussi parce qu’il est LE bon gars arrivé au bon moment.
Grand, athlétique, beau, jeune, charismatique et excellent catcheur (comme "Big Casse"). Kazuchika Okada représente parfaitement le "poster boy" idéal, et donc, le champion parfait. Si aujourd’hui nous parlons d’anciens grands catcheurs devenus des légendes, comme Antonio Inoki, Kenta Kobashi, Shinya Hashimoto ou encore Mitsuharu Misawa, c’est aussi parce qu’ils ont réussi à asseoir leur suprématie avec de très longs règnes et de très longs matchs avec une grosse part de narration et de psychologie (surtout pour Misawa et les anciens de la AJPW de l’époque) qui sont rester dans nos mémoires.
À tout juste 30 ans, Okada a déjà dans son règne d’incroyable "classic matches", notamment face à Naomichi Marufuji, Kenny Omega, Katsuyori Shibata, Minoru Suzuki ou Tetsuya Naito. Il est déjà 4 fois champion poids-lourd IWGP et double vainqueur du G1 Climax. Et depuis la mise en place de son "push-to-the-moon" en 2012, il ne s’est toujours pas blessé gravement. Tel un Chris Jericho, Kazuchika Okada passe entre les gouttes de pépins physiques et semble avoir une génétique au-dessus des autres. Nous ne pouvons que souhaiter que son porte bonheur continue de le suivre, pour notre plus grand plaisir, et pour celui de la New-Japan.
♦ Kazuchika Okada a été élu "Catcheur de l'Année" aux Alternative Year-End Awards 2017 ♦
Adéquation avec le public
Le succès actuel de la NJPW et du règne historique de Kazuchika Okada sont forcément liés, mais comment ? L’adéquation avec son public. Aux États-Unis, la 'E peine à faire avaler son "big dawg" à son propre public car une bonne partie de leurs fans ou simples "followers" ne sont pas d’accord avec ce choix et avec la direction créative actuelle. Et pourtant, ils n’ont pas encore vu "Bigg Kass" champion du monde !
Au Japon, comme très souvent dans l’histoire du "Puroresu", le mec le plus populaire ou le plus "bankable" est tout simplement le meilleur catcheur. Résultat ? Okada cartonne (pas autant qu’un certain "Ingobernable", mais quand même), au point de se retrouver dans des émissions de cuisine locales, en "goodies" dans des paquets de céréales, ou en affiche dans des supermarchés Japonais. La grande classe ! Cela dit, aux USA, les gonz' doivent être bien contentes de ne pas retrouver une mini figurine de "Jine d’heure ma halle" dans leurs paquets de Frosties ...
Il serait donc, une fois de plus, inutile d’arrêter le règne du "boss" du clan CHAOS après de telles performances et à un si jeune âge lors de son "run" historique avec "the most prestigious title in the wrestling world" (Don Callis, bien le bonsoir !) autour de sa taille.
Quand et qui pour le détrôner ?
Kazuchika Okada est une future légende du Puroresu, mais comme ses aînés cités plus haut, vous me direz qu'il faudra bien qu’un jour sa ceinture lui tombe des mains ... Mais lui, il ne la perdra pas ! Néanmoins, soyons indulgent avec le reste du roster, et imaginons qu'il soit effectivemment défait un jour :
Quand ? Si une telle chose doit se produire, ce sera au Tokyo Dome. Le show du 4 Janvier est (selon le Sniper) le seul endroit où Okada pourrait perdre son titre. Parce que oui, Okada a encore de quoi nous passionner avec son règne jusqu’au moins l’an prochain avec plusieurs facettes de sa personnalité.
Et jusque là, il pourrait proposer quelque chose d’exceptionnel à chaque "super-show" de la NJPW, que tout le monde regardera impatiemment en se disant "ça y est, c’est peut-être maintenant…" et créer une "Okada's Undefeated Streak", à la manière de celle de "Gaulle-Burg" ou plus précisément du 'Deadman' à "RassleMania". Et ça recommence dès le 10 Février prochain, à Osaka, contre le prometteur SANADA.
Qui ? À l'avenir, SANADA - qui est un autre coup de coeur de Gedo - pourrait être la personne idéale. Et si son évolution et sa popularité continuent de monter en flèche, le lieutenant de Tetsuya Naito pourrait réussir là où son chef avait échoué un an avant. Et ce, en passant par une grande victoire au G1 Climax.
Si SANADA n’est pas jugé comme étant la bonne personne pour l'heure ou trop "green" pour une telle opportunité, son collègue EVIL ou leur leader Tetsuya Naito pourraient y arriver, et ainsi capitaliser sur leur énorme popularité et définitivement faire rentrer Los Ingobernables De Japon dans la légende du "Puroresu". D’ici là, Okada a - comme vous l’avez compris - toutes les cartes en main pour devenir la personne qui aura mené le plus grand règne de champion de toute l’histoire du catch, et sera reconnu comme l’un des, voire le plus grand catcheur de tous les temps.
Le Sniper reviendra très vite, et cette fois, il ne se posera pas de question ... il attaquera les catcheurs que vous aimez, et remettra votre fanitude pour eux, au mieux en doute et au pire en charpie !
Le Top du Sniper : 5 gentils qui feraient mieux d'être méchants
- Par housni-sniper
- Le 29/10/2017
- Commentaires (2)
Une dernière défense de titre pour Kazuchika Okada, un « dream match » entre les deux premiers leaders du Bullet Club, le « come-back » in-ring imprévu de Kurt Angle et 226 mauvais matchs sur 225 disputés par Enzo Amore plus tard, le Sniper revient reprendre du service !
Parfois trop fade, parfois « has-been » ou bien juste mauvais, il y a plusieurs façons d’être un « mauvais gentil » - autrement dit, un gentil n'attendant plus que de passer du côté obscur. Dans le viseur ce mois-ci, 5 stars du monde du catch actuel pour qui, il serait peut-être préférable de changer de bord dès l’an prochain … avant de disparaître du radar des fans de catch. Et 5 traitements « fantasy booking » par fléchettes tranquillisantes pour les sortir d'affaire !
♦ Le Top du Sniper : 5 catcheurs qui seraient mieux ailleurs ♦
Cible « honorable » - Big Cass, just because !
Parce qu'il est forcément trop bon pour être vrai, celui qui sait si bien botter le cul d'Enzo Amore … Et parce qu’il faut toujours commencer un Top 5 du Sniper avec humour ! Maintenant, passons aux choses sérieuses.
Cible #5 - Apollo Crews, « the one with the smile on his face »
À moins d’avoir une haine sincère envers la bonne humeur, il est difficile de ne pas aimer ce bon vieux Apollo. Un « worker » d’exception, fan de Rick Ross, talent fidèle et un sourire « ultra bright ».
Où est le soucis alors me direz vous ? Et bien, le musclor de Titus World Wide n’a que son sourire comme gimmick.
J’arrive, je souris, donc je suis « face ». Aujourd’hui, c’est la mort assuré pour des catcheurs aussi superficiels : à moins d’avoir les dents blanches comme passion première, il est bien compliqué d’accrocher au produit Apollo Crews. Ainsi, un « heel-turn » pourrait peut-être enfin apporter de la consistance au pauvre ancien Uhaa Nation.
→ Fantasy Booking : L'édition 2018 du Royal Rumble Match arrive à grand pas, et pour la seconde fois de l’histoire, il se déroulera avec 40 catcheurs – 20 de RAW et 20 de Smackdown Live ! C'est lors de ce show ouvrant une nouvelle « Road To WrestleMania » qu'Apollo Crews pourrait connaître son heure de gloire.
Dès le mois de décembre, Apollo Crews, Titus O’Neil et Akira Tozawa annoncent officiellement leurs participations au Royal Rumble Match avec un fait un peu particulier : la vidéo d’un jeune super-fan de Tozawa (ça n’existait pas avant que vous lisiez ça, mais maintenant si) voulant absolument le voir faire une Rey Mysterio (auteur du record de 62 minutes, 5 ans et 33 secondes lors du Rumble 2006) et remporter le tout.
Cette vidéo avait jusque là fait le buzz sur les réseaux sociaux, et se voit donc même relayée par la WWE (ouais, des fois ils sont malins … dans notre imagination) !
La popularité de Tozawa augmente à chaque épisode de RAW et ses compères Crews et O’Neil ne cessent d’être derrière lui et à faire la promo de la future prestation du Japonais au Rumble Match 2018.
À une semaine du Rumble, à RAW, entre une promo pourrie de Bray Wyatt et un « DUD » d’Enzo Amore, Tozawa arrive sur le ring, visage fermé et concentré en annonçant que dimanche sera SON show. Il dit qu'il n’a pas vraiment eu sa chance à 205 Live et que la force apportée par son petit fan le rend plus fort que jamais. Crews & O’Neil arrivent sur le ring à la demande de Tozawa, puis ce dernier pointe le public et leur dit : «Les gars, c’est pour eux qu’on fait ça, pour eux qu’on est là, alors honorons-les ! ».
Apollo Crews lui affirme néanmoins que dimanche, c'est lui qui gagnera et que tout ira bien pour Titus World Wide. Tozawa ne l’entend pas de cette oreille et lui répond « ton sourire et ta bonne humeur ne nous aideront pas dimanche, ta hargne et ta détermination si… j’espère pouvoir compter sur vous pour m'aider ! »
Dimanche 28 Janvier 2018, Wells Fargo Center de Philadelphie. Le Royal Rumble Match débute : Kane entre numéro 1 et Big Show en numéro 2.
Face à face inédit digne de Rock/Hogan ou Rock/Cena, la foule est en plein délire (#ironie). Puis entre le numéro 3, le thème de Tozawa retentit, il s'oppose aux deux géants et les élimine consécutivement ! Les minutes passent, toujours aucun signe de Crews, ni de Titus (bon, pour lui c’est peut-être mieux comme ça). Tozawa est sur le point d’atteindre une heure de combat, et est seulement à quelques minutes de réaliser son rêve ainsi que celui de son fan numéro #1 et peut-être même de toucher du doigt le Main Event de WrestleMania… Lorsqu'un homme tout de noir vêtu surgit de la foule et l'éjecte du ring !
À une minute de la gloire, Tozawa voit ses rêves s’enfuir. L’homme en noir au milieu du ring enlève sa cagoule et … vla pas qu’c’est l’Apollo !
Apollo Crews, le sourire plus large et brillant que jamais, lui lance « alors, mon sourire tu le vois bien d’ici ? ».
Nous apprendrons plus tard que Titus avait été attaqué en coulisse par Crews, avant d’aller éliminer Tozawa. Une longue « feud » s’en suit après coup, entre Akira Tozawa et Apollo Crews.
Nul doute qu’IRL (ou « in real life » pour les plus vieux d'entre vous, ou « dans la vraie vie » pour les plus franchouillards) cette rivalité ne servira qu’à animer les « Kick Off Shows » - avec entre autre un « Titus O’Neil On A Pole Match . Mais bien construit, ce « heel-turn » d’Apollo Crews pourrait enfin (re)lancer sa carrière WWE.
Cible #4 - Seth Rollins brûle de raviver sa méchanceté
Un choix peut-être plus étonnant, mais bien plus évident étant donné que Seth Rollins fait très certainement des plans à long terme de WWE.
Comme Apollo Crews, Seth Rollins est un des tout-meilleurs catcheurs des États Unis. Tout premier NXT Champion de l’histoire, déjà deux fois champions du monde, une fois champion U.S, et actuel RAW Tag Team Champion… seulement, tout n’est pas si beau.
Si Seth Rollins est un excellent catcheur et un plutôt bon « heel », il est un « babyface » exécrable, à en faire pâlir Sheamus, et auteur d'un « turn » horrible en faire jalouser Kane. En plus d’un manque de charisme à en affoler le viseur du Sniper, le « run » de « face » de Seth Rollins a surtout été gâché par… Triple H.
Oui, ce Triple H qui a toujours mis en avant Seth Rollins à la télé. Que ce soit quand il est devenu NXT Champion, Mister Money In The Bank ou WWE Champion.
Comment pensez-vous que Rollins a t-il pu passer « face » ? En disant à Kevin Owens (alors devenu le nouvel élu de l’autorité) qu’il était un meilleur « sbire » que lui pour Hunter et Stephanie… ou en réalisant qu'il fallait mieux racheter ses péchés auprès des fans pour pas se faire huer dès son retour ? Oui, en 2016 nous sommes tombés assez bas pour avoir un « face turn » pareil dans le programme le plus important de Monday Night RAW.
Serait-ce une des envies créatives tordues de Triple H pour rester « over » et d’être un point central de la « feud » même quand il n’est pas là, afin de pouvoir revenir en héros et prendre un « spot » de choix à WrestleMania ?
« Hmmm, noooon …. » Et moi j’suis fan de Big Cass ?!
→ Fantasy Booking : Une fois la re-formation du Shield terminée et le Royal Rumble Match remporté par Roman Reigns, il faudra bien remettre sa tenue de mi-Power Ranger, mi-Catwoman et défendre les titres par équipe de RAW, avec un « babyface » encore plus indigeste que lui : Dean Ambrose !
D’ailleurs, pourquoi Seth Rollins passerait « heel » après l’avoir déjà fait, et pas ce pauvre Dean Ambrose ? Après 3 jours de réflexions, ma réponse la plus aboutie possible est : Dean Ambrose, tout l’monde s’en fout.
Rollins & Ambrose étant une équipe « basic WWE », où l’on sait qu’il y aura trahison avant même la formation, il est évident que la séparation des deux doit avoir lieu avant WrestleMania afin d’arriver à un affrontement à la Nouvelle Orléans (et quelques segments gênants). Fast Lane est - selon moi - le bon moment (traduction : c’est le bon moment).
À Fast Lane, Rollins et Ambrose se retrouvent face au Revival. Alors que tous les sites de news partent sur un « heel turn » de Dean Ambrose et un match entre les deux membres du Shield à WrestleMania, lors de Fast Lane, c’est finalement Seth Rollins qui trahit à nouveau Dean Ambrose avec… un coup de chaise ! En plein match de championnat, laissant ainsi les titres par équipe de RAW au Revival.
Le lendemain, Seth Rollins débarque sous les huées, prend le micro et affirme : « comme tous les « good guys » de ce business, Dean, t’es vraiment trop con ! ».
S’en suivrait une rivalité plus intense, plus violente et plus poussée que leur première à l’été 2014. #BurnItDown
Cible #3 - Kazuchika Okada : fatigué, agacé, énervé !
The RainMaker ! Tout fan de catch doit regarder cette saison 2017 de Kazuchika Okada avec de l’amour, de la passion…. et un barreau de malade.
Quelle idée, me direz-vous, de rendre détestable le meilleur champion du monde de la planète catch, qui régale le public depuis 2012 et est peut-être l'un des meilleurs catcheurs de tous les temps et la plus grande réussite créative de Gedo ? Et bien pourtant, ça se tient.
La NJPW nous raconte une histoire avec Okada depuis le G1 Climax, simple et logique. En plus d’une blessure, Okada est en perte d’élan depuis le tournoi, et à de plus en plus de mal à gagner ses matches. Une défaite contre EVIL à la journée 14 (sa première défaite depuis plus d’un an) et une autre face à Kenny Omega lors de la journée 18. Depuis, le protégé de Gedo a dû défendre son titre difficilement lors de NJPW King Of Pro Wrestling. Un affrontement qui serait « Match Of The Career Candidat » sur l’échelle d’Enzo Amore, mais très décevant sur l’échelle New Japan et Okada.
Pendant ce temps là, un certain « Ingobernable », Tetsuya Naito monte à une vitesse fulgurante. Au point qu’il est en train de recevoir toutes les faveurs du public Japonais. En plus d’avoir la pire coupe de cheveux de la promotion, il a été auteur notamment de deux excellents matches contre Hiroshi Tanahashi pour le titre Intercontinental, du peut-être meilleur match de la toute jeune carrière de Juice Robinson, et surtout, d'une finale en feu d’artifice avec sa victoire du G1 Climax 27. Et pour bien commencer 2018, il affrontera bien évidemment Kazuchika Okada à Wrestle Kingdom 12.
→ Fantasy Booking : Le Main Event du plus gros show annuel de la New Japan Pro Wrestling est déjà connu, et quelle meilleure place pour le « heel turn » de Kazuchika Okada que ce Main Event face au mec dont il pensait s’être débarrassé à WK 8, qui est monté dans la popularité des fans avec une attitude plus que déplorable, et qui pourtant aujourd’hui devient le plus populaire des deux ?
Dans ce match où ces deux leaders de clan se disputent le titre le plus prestigieux de la planète catch aujourd’hui, la foule est désormais totalement acquise à la cause de Naito. Okada est en plein doute et petit à petit dans le match adopte des techniques proches de ce qu’il a pu faire contre Satoshi Kojima au G1 Climax cette année. Du « trash talk », des petits coups de bottes méprisants alors que son adversaire est au sol… Okada semble faire le chemin inverse de Naito, qui lui est au meilleur endroit pour sortir le meilleur match de sa carrière, là où aucun Main Event n’a été noté en dessous de 4,75 (la quasi perfection) par Dave Meltzer depuis 2014.
L'édition 2014, là où Naito voyait son rêve de faire le Main Event du show d’abord gâché par Tanahashi et Nakamura, voyait également son rêve de remporter le titre IWGP détruit par le RainMaker d’Okada. Cette année l’issue sera différente : au bout d’un superbe « double turn », Naito devient le champion du peuple et Okada lui se lance alors dans un « run » de « heel » contre ce public qui l'a abandonné pour continuer au mieux sa - déjà - légendaire carrière.
Cible #2 - Trent Seven, le moustachu délaissé
Si 2017 fut une grande année pour Kazuchika Okada, elle en aura aussi été une excellente pour un trio de catcheurs britanniques sur les circuits indépendants européen et américain.
D’un côté, nous avons le leader du trio British Strong-Style, Pete Dunne, une dégaine de collégien redoublant et vénère pour un rien, amateur de la mise à l’amende, en période post-acné, l’air légèrement alcoolisé sur les bords, un singlet qui le sert un peu trop à certains niveaux… mais il est l’actuel WWE UK Champion et surtout, un sacré catcheur !
Ensuite, Tyler Bate. La victime du collégien pas super content, en fait, c’est tout l’inverse de Pete Dunne. Musculature à en faire jalouser John Cena, abdos saillants, jambes de cycliste/bûcheron, tête de premier de la classe, la plus belle moustache du pays… mais aussi un sacré catcheur ! Tyler Bate forme le duo « Moustache Mountain », avec…
… Trent Seven, qui n’a ni la victoire au WWE UK Tournament, ni l’honneur d’être le premier WWE UK Champion, ni le match à NXT TakeOver, ni le championnat principal de PROGRESS Wrestling, ni les muscles, ni la jeunesse, ni Liv Morgan et surtout, ni les faveurs premières de Triple H (encore lui !) comme les a le jeune Tyler. En somme, Trent Seven a toutes les raisons de sérieusement jalouser ses acolytes et de leur en faire baver !
→ Fantasy Booking : Comment ? Il faut être un des officiels de la WWE ou s’être trompé de passion pour ne pas comprendre la frustration de Trent Seven et comment elle se déversera et comme tout cela finira.
Où ? NXT TakeOver : New Orleans. Ce « turn » pourrait très bien voir le jour dans la promotion qui a fait révéler le talent de ce petit groupe à une bonne partie de leur « fanbase » aujourd’hui, mais le plus évident serait là où le plus de monde les suit, et là où le plus de monde les ont découvert, la WWE.
Pour cet événement, et avec des bases d’ores et déjà posées les semaines précédentes, Pete Dunne, Tyler Bate et Trent Seven affrontent The Undisputed Era dans un « Winner Takes All » avec les NXT Tag Team Championship et le NXT Championship du clan de Cole en jeu. Les épisodes de NXT avant le combat, Adam Cole, Fish et O’Reilly n’hésitent pas à mettre le doute dans la tête de Trent Seven en lui affirmant qu’il est dépassé, et qu’en comparaison de ses deux co-équipiers, il n’est qu’un fossile qui n’a plus la gueule, ni le physique pour être à leur niveau (oh, c’est un peu vrai non ?).
À TakeOver : New Orleans, Bate et Dunne dominent le match mais perdent sur un Small Package d’O’Reilly sur Trent Seven. Les trois britanniques se tiennent debout sur le ring, quand tout à coup Pete Dunne fait face à Tyler Bate, puis s'efface pour laisser place à une Seven Stars Lariat de Seven, sur Bate, qui restera dans les mémoires. Un passage à tabac s’en suivra et clôturera ce grand show, et cette grande amitié.
Cible #1 – KUSHIDA, le « Division Splitter »
Si il y a un « heel turn » qui pourrait attirer ma curiosité aujourd’hui, ce serait celui de KUSHIDA.
Pour moi, KUSHIDA est le meilleur poids-moyen, et peut-être le meilleur « babyface » actuel. Mais après s’être fait « squashé » à NJPW Sakura Genesis, après avoir perdu son titre ROH TV Championship aux mains de Kenny King, et surtout, son IWGP Jr Heavweight Title au profit de Will Ospreay, la frustration ne pourrait-elle pas monter à la tête du membre des Taguchi Japan ?
Parce que son style de randonneur, son gimmick de Marty McFly et sa montre dessinée sur le poignet (« sorry, I'm breaking the Fourth Wall ... »), on pourrait se dire que KUSHIDA est un petit gars cool, qui compte mener sa carrière en dehors des manipulations politiques, tel un Bryan Danielson ou AJ Styles… Seulement, ça ne serait pas marrant, donc disons que non, il n’est pas vraiment gentil.
KUSHIDA a l’air gentil, c’est une chose. Mais, l’est-il vraiment ? Je ferais le parallèle avec le récent « heel turn » de Sami Zayn, KUSHIDA pourrait être un « heel » génial en changeant son attitude progressivement. Et surtout, sans doute cela lui permettrait enfin de sortir de cette division Junior et de réaliser son rêve : celui d'affronter les poids-lourds !
→ Fantasy Booking : Alors hors de la course au titre, KUSHIDA voit Marty Scurll avoir sa chance au titre nouvellement acquis par « Willu Oseupreay ». Doit-il attendre son tour, en se contentant de matches par équipe, en compagnie d'un boulet de « young lion » ?
Ou peut-être, former une équipe avec Ryusuke Taguchi pour « remplacer » Ricochet en partance pour la WWE ? N’est pas Liger qui veut, et avec le temps KUSHIDA risque de fortement s’essouffler chez les Juniors. Alors il doit changer d’attitude, de division…. et de clan.
Entre son infatigable « Ace » Hiroshi Tanahashi, et Juice Robinson auteur d’un (très) prometteur G1 Climax et qui devrait prendre de plus en plus de place, il risquerait de ne pas-y en avoir suffisamment au sein des Taguchi Japan pour garer la Delorean de KUSHIDA. Dans ma dernière chronique, j’imaginais un Suzuki Gun sous le commandement de Tommy End, et c'est précisément à ce groupe auquel je pense pour KUSHIDA. Il pourrait être un excellent ajout à ce clan qui ne compte presque plus que sur Zack Sabre Jr pour leur donner un petit peu d’attractivité (c’est dire dans quelle merde ils sont !). Suzuki Gun pourrait au mieux se relancer avec une telle arrivée, et la division poids lourd verrait arriver un petit nouveau…plutôt prometteur.
Ce « heel turn » pourrait se faire à tout moment. Par exemple, en imaginant un « double turn » à WK 12 entre Okada et Naito, celui de KUSHIDA pourrait très bien se faire le lendemain, pour New Year Dash (soit, un an après le retour du Suzuki Gun).
Un « turn » où KUSHIDA pourrait prendre le micro après un match, dire qu’il en a marre d’être au second plan alors qu’il est - selon lui - le meilleur membre du clan et la future vraie star de la promotion. S’en suivrait l’arrivée du Suzuki Gun qui passerait à tabac l’intégralité de Taguchi Japan, et lui proposerait de les rejoindre.
De là, des affiches comme KUSHIDA vs Juice Robinson, KUSHIDA vs Tetsuya Naito ou une redite de WK 10 entre KUSHIDA et Omega seraient fortement envisageables pour l’année 2018 et son G1 Climax. Pour WK 13, KUSHIDA pourrait même tenter de mettre fin à la carrière du légendaire « Tanahashi Hiroshi ».
Le Sniper reviendra avec de nouvelles cibles … Attention, un catcheur que vous aimez pourrait être la prochaine victime !
Le Top du Sniper : 5 catcheurs qui seraient mieux ailleurs
- Par housni-sniper
- Le 29/08/2017
- Commentaires (5)
Maintenant le Climax de New Japan mangé et digéré, le SummerSlam Week-End de WWE terminé, et surtout le choc Mayweather/McGregor passé, place au vrai événement de cet été 2017 : The Sniper is back !
Actuellement, nous sommes en pleine fin de « mercato » (période de transferts) de football. Des joueurs passent d'un club à l'autre, parfois pour l'argent, parfois pour s'épanouir dans une équipe plus adéquate. Et si le monde du catch connaissait également une petite période d’échanges de talents entre promotions ? Un « draft » généralisé ! Vu qu’avec des « si » on refait le monde, imaginons quelques transferts catch qui pourraient faire beaucoup de bien autant aux catcheurs en question, qu'aux promotions, mais aussi à nous, fans/supporters.
♦ Le Top du Sniper : Les 5 catcheurs les plus sur-estimés du moment ♦
Cibles Honorables :
Big Cass (WWE) → GFW
Parce qu’il faut bien qu’il soit dans une promotion que personne ne regarde et où personne ne veut aller. Et ainsi, arriver à ce qui doit avoir lieu pour le bien de tous : qu’il ne puisse plus exercer devant un public conscient et consentant. (et qu'il emporte Enzo avec lui !)
The Glacier (Parts Unknown) → ROH
En fait, ça a vraiment eu lieu, et c’est marrant de le rappeler.
Will Ospreay (NJPW/ROH) → Cirque du Soleil
Bon, je le pense vraiment mais promis, maintenant on peut passer aux choses sérieuses.
5 – Ricochet (NJPW/LU) → WWE
Il y a exactement un an, la WWE organisait un tournoi exclusif à son WWE Network : le Cruiserweight Classic. Une pure réussite pour tous les amateurs de « spot-fests », de gros « workrates » et même de « no-sellers », comme notre vieille connaissance (#1 du précédent classement) : Zack Sabre Jr.
Mais un des meilleurs cruiserweights au monde manquait au casting, la moitié des actuels IWGP Jr Tag Team Champions, le roi Ricochet.
Je ne suis peut-être pas fan de ce style de catch, mais pour moi Ricochet est une exception qui confirme la règle. Il est très bon quelque soit le match et son(ses) adversaire(s). Look ultra clean, simple et efficace, bonne gueule « marketable », assez charismatique… ne sont-ce pas les standards de la superstar idéale pour Stamford ?
Pour preuve, ils ont décrochés la signature de son mini clone, Lio Rush. Qui sera peut-être un « crash test », le prototype pour tester ce genre de talent au plus grand public… Même si l’original est toujours meilleur que la reprise (hein Ziggler !)
Et bien sûr, Ricochet apporterait sa touche à la mode « indy » du moment au grand public avec ses acrobaties surnaturelles. Et puis qui sait, peut-être que « le plus grand génie de l’histoire du catch » se posera des questions quand il verra que ce petit gars qui sort de la Chikara passionne plus son public que Randy Orton ou John Cena en 2017…. Où bien il devra se freiner pour ne pas trop faire d’ombre, mais c’est une arrivée qui pourrait tout de même être très bénéfique à tout le monde.
4 - Pete Dunne ou Tyler Bate (PROGRESS/WWE UK) → ROH
Si le circuit anglais a le vent en poupe depuis quelques années, ces deux hommes n’y sont absolument pas pour rien. De même pour le roster de la PROGRESS Wrestling où on retrouve d’excellentes têtes comme Matt Riddle, Jimmy Havoc, Mark Andrews… Et surtout, le « Human Fidget Spinner » Tyler Bate et l’actuel PROGRESS & WWE UK Champion, Pete Dunne, s’y éclatent particulièrement en ce moment !
Leurs matchs à NXT TakeOver : Chicago, ou lors de la finale du WWE UK Championship Tournament, ont largement convaincu une bonne partie de la planète catch de leur talent. Et ils se sont même - très certainement - imposés dans le top 3 des meilleurs matchs de l’année chez WWE !
Que ce soit l’un ou l’autre, ils sont promis d’ores et déjà à Stamford. Mais force est de constater qu’avec le poids (au sens figuré, hein) qu’ils prennent, si pour eux une signature avec Ring Of Honor ne serait effectivement pas très intéressante, elle ferait énormément de bien à cette promotion en perte de vitesse, en grand manque de têtes de gondoles, et avec des champions principaux de moins en moins passionnants.
La ROH aurait enfin une affiche à proposer qui passionnerait la planète catch : Pete Dunne/Tyler Bate vs Jay Lethal. C’est mieux que le Glacier...
3 - Aleister Black (NXT) → NJPW
S'illustrant dans l’un des matchs les plus attendus du SummerSlam Week-End, face à Hideo Itami (qui a failli occuper cette 3ème place de ce top), Aleister Black fait une première année très remarquable chez WWE. Une police d’écriture personnalisée, un gros thème musical, des poses de star et une vraie gueule ! Le produit Aleister Black est jusque là assez irréprochable, mais est-il adaptable au reste du « main roster » ?
Et si il devait se freiner, son in-ring sera t-il toujours aussi appétissants et surtout passera-t-il dans des matchs de plus de 10 minutes ? Malheureusement, je ne pense pas.
Mais toutes ces questions ne se poseraient très certainement pas pour la plus grosse compagnie du « pays du soleil levant ». Mon choix d’Aleister Black chez NJPW va de lui même, tant la réussite des « gaijins » là-bas - particulièrement depuis l’avènement de Prince Devitt/Finn Balor et de son Bullet Club – n'est plus à prouver.
Les Young Bucks, Kenny Omega, Ricochet, Juice Robinson et dans une moindre mesure, Zack Sabre Jr. y rencontrent tous un franc succès actuellement, et aucun doute qu’avec un look totalement différent, mais un style de catch très familier à la promotion, Aleister Black s’y hisserait rapidement au sommet.
Et je vous laisse imaginer l'ex-Tommy End aller au « corps-à-corps » avec Tomohiro Ishii ou Minoru Suzuki, et même pourquoi pas prendre la tête du Suzuki-Gun à la place de son mentor de toujours !? Ça aurait grave de la gueule, n’est-ce pas ?
2 - Luke Harper (WWE) → PROGRESS
Mister Harper est la preuve que même en étant un bon catcheur et un bon personnage chez WWE, si tu n’as pas le look de l'emploi, tu ne peux pas arriver à grand chose (sauf quand tu es Daniel Bryan… mais seul Daniel Bryan est Daniel Bryan). Et autant la route semble bien bloqué pour lui à SmackDown, je suis sûr qu’elle ne le serait pas chez PROGRESS Wrestling !
Des personnages de différents styles s’y imposent, tel l'ancien « deathmatch wrestler » Jimmy Havoc ou l'icône gay Jack Sexsmith. Si Luke Harper en ferait partie, probablement dans le même style que ce qu’il nous proposait avec la Wyatt Family, il pourrait même y tenir le Main Event. À côté, il devrait aussi profiter de sa belle étiquette d’ex-WWE pour enchaîner les dates sur le circuit indépendant et bien mieux s’épanouir dans son art. Pas folle la break… la bête…
1 - Michael Elgin (NJPW) → WWE
Nous parlons ici probablement du meilleur « heavyweight » dans le monde du catch en 2017.
Du côté de la New-Japan, il en est déjà 5 matchs exceptionnels à 4 étoiles ou plus cette année, dont un « 5-Stars ». Auteur d’un très bon G1 Climax niveau performance, le « Canadian Crazy Horse » surprend toujours de plus en plus.
De l’autre côté de la planète, aux États Unis, la WWE voit les poids-lourds revenir sur le haut de l’affiche : Authors of Pain, Braun Strowman, Samoa Joe, Roman Reigns, Brock Lesnar, Sheamus, etc … Tous sont ou champions, ou leaders dans leurs divisions respectives. Et dans une époque où venir de l’indy n’est clairement plus dérangeant pour s’imposer à Stamford, Michael Elgin serait un excellent candidat pour le titre de champion Intercontinental, en Tag et même, pourquoi pas encore plus que ça sur le moyen-terme ?
Et en plus d’être un poids-lourd qui pourrait très bien rentrer dans les bons plans de la WWE, Big Mike pourrait aussi compter sur la « bonne étoile » canadienne d’une bonne partie des lutteurs venant du « pays à la feuille d’érable », ayant réussi ou fait leur trou dans la plus grosse compagnie de catch au monde.
Et même, pourquoi pas commencer par les affronter ? Mike Elgin vs Sami Zayn ? OUUUH YEEEAAAAH !
Le sniper reviendra avec de nouvelles cibles … Attention, un catcheur que vous aimez pourrait être la prochaine victime !