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What I Liked This Month : Les Matches du Mois - édition Août 2017

Le 09/09/2017

Le NJPW G1 Climax 27 terminé de la meilleure des manière, les autres promotions ont remis les bouchées doubles pour finir ce mois d'Août en beauté. Ce mois-ci, en-dehors de l'incunable New-Japan, ce sont démarquées la britannique WCPW, la nippone NOAH et … la WWE. 

Here's what I liked this month...

 

Kazuchika Okada vs. Kenny Omega - G1 Climax 27 A Block Final Match

(NJPW G1 Climax 27 - Day 18 - 12/08/17 - Tokyo, Japon)

Troisième chapitre de cette grande trilogie entre Omega et Okada : cette fois l'enjeu était différent, mais chacun voulait toujours prouver à l'autre qu'il était le meilleur.

Un magnifique match, comme on pouvait s'y attendre, mais différent des deux premiers. Ici, Kenny s'est concentré sur une blessure au niveau du dos et des trapèzes d'Okada, contractée après un match contre EVIL en ayant subi un Fireman's Carry Powerbomb sur un tas de chaises. A coup de Poison Frankensteiners (notamment un à l'extérieur qui a laissé 'The Ace' sur le carreau pendant un moment) et de Dragon Suplex à la vitesse de l'éclair comme Omega en a le secret, les deux hommes semblaient vouloir s’entre-tuer ! Ce dernier a même exécuté un monstrueux Uranage, qui rendrait fière l'ancienne légende de la NJPW, Hiroshi Hase ! En outre, c'était cool d'avoir revu le Croyt's Wrath – comme c'est souvent le cas, à l'occasion du G1 une ou deux fois par an lors des derniers shows au mythique Sumo Hall.

D'autant plus que la tension était encore plus palpable dans ce match, à cause de la limite de temps de 30 minutes (comme pour tous les matches du G1 à l'exception de la finale). Leurs affrontements précédents ayant duré 46 minutes et 1 heure, Omega allait-il enfin vaincre Okada et tout cela en moins de temps que précédemment ?

Quelle superbe série de matches, ce fut jusque là entre les deux, qui peut-être, comme pour Okada/Tanahashi, nous n'avons pas fini d'y goûter.

 

Kenny Omega vs. Tetsuya Naito - G1 Climax 27 Final Match

(NJPW G1 Climax 27 – Final Day - 13/08/17 - Tokyo, Japon)

 WOW, juste WOW.

Je m'attendais à un énorme match entre les deux, vu leur première rencontre au G1 l'an dernier, mais là, ils ont fait encore plus fort ! Incroyable.

Naito a adopté la stratégie qu'il avait utilisé pour la plupart de ses matches de ce G1 : c'est-à-dire se focaliser sur la nuque de son adversaire. Et ce, avec des Neckbreakers violents, très violents et même un Sitout Piledriver "botché" sur une table à l'extérieur (voyant Naito glissé et tombé sur le sol, mais tout en protégeant Omega). Quant à ce Tope Con Hilo de Omega ci-contre : l'un des plus beaux que j'ai vu !

Naito et Omega sont d'un niveau phénoménal dans les grands matches, comme ils ont pu le montrer respectivement face à Tanahashi et Okada. Comment arrivent-ils à sortir des contres si dangereux à voir, est un mystère … C'est ce qui fait la magie des meilleurs combats à la New Japan. En somme, une performance tout simplement surhumaine de la part de Naito et Omega, surtout en prenant en compte le match de plus de 20 minutes très éprouvantes qu'ils ont chacun eu avant cette finale. Bravo messieurs.  Sans doute, la meilleure conclusion d'un des meilleurs G1 Climax de l'histoire. 

 

Rey Mysterio vs. Will Ospreay - Pro-Wrestling World Cup First Round Match

(WCPW Pro-Wrestling World Cup - Day 1 - 23/08/17 - Milton Keynes, Buckinghamshire, Angleterre)

Ospreay vs mysterioUn autre match de tournoi mais cette fois-ci en Angleterre, en provenance de la jeune WCPW, à l'occasion de la conclusion de sa toute première World Cup. Comme son nom l'indique, elle a eu pour but de réunir parmi les meilleurs catcheurs indépendants du monde, représentant notamment l'Angleterre, l’Écosse, le Japon, le Mexique, l'Amérique ou encore l'Allemagne.

Le match qui a le plus attiré mon attention opposait la légende de la Lucha Libre, Rey Mysterio, et l'un des « top high flyers » actuels, Will Ospreay. Attrayant sur le papier, il n'aura pas décidemment pas déçu ! Rey-Rey a surtout pu montré qu'il était encore capable de sortir d'excellents matchs malgré les années et les blessures derrière lui. Un clash de générations, où l'expérience du catcheur masqué entrait brillamment en contact avec la vivacité et la fougue du catcheur anglais, tous deux accros des airs.

 

The Usos (Jimmy & Jey Uso) © vs. The New Day (Big E & Xavier Woods) (a/Kofi Kingston) - Smackdown Tag Team Championship Match

(WWE SummerSlam 2017 - Kick Off - 20/08/17 - Brooklyn, New York)

Ces deux équipes se connaissent si bien. La preuve en fut faite à nouveau avec ce très bon Tag Team Match. Déjà auteurs de très bons « openers » à Money In The Bank et Battleground, c'est justement dans l'ouverture de Summerslam que ce match aurait dû avoir sa place et non dans un pré-show durant lequel les fans peinaient à arriver dans l'arène...

En dehors de cela, on a eu notre ration de spectacle malgré tout ! De gros "kick outs", des innovations en équipe de la part de New Day, des « spots » spectaculaires, tel ce Alley-Us des Usos sur Xavier Woods depuis le ring en atterrissant à l'extérieur !!!

La rivalité entre les Usos et New Day ne cessent de nous offrir certains des meilleurs matchs dernièrement à la WWE.

 

 Katsuhiko Nakajima © vs. Eddie Edwards - GHC Heavyweight Championship Match

(NOAH Summer Navigation Vol. 2 - Day 8 - 26/08/17 - Tokyo, Japon)

Un très bon match pour mettre fin au 307 jours de règne (bien mérités) du nouvel 'Ace' de la Pro-Wrestling NOAH, Katsuhiko Nakajima. Affrontant un deuxième challenger « gaijin » (ou étranger, en japonais) après un énorme match contre Brian Cage en juillet (que je vous conseille à tous !), il a finalement été vaincu par l'ex-champion du monde de la TNA/GFW, 'Die Hard' Eddie Edwards.

Les deux hommes ont su fournir un match disputé, voyant particulièrement Edwards prendre de gros risques comme avec un Crossbody du haut du coin pour aller se jeter par dessus les barrières sur Nakajima. Il s'est même dégagé du Vertical Spike de Nakajima, action accordée à peu de challengers de ce dernier... Il a fallu néanmoins à Eddie plus que des Tiger Drivers et des Boston Knee Partys pour en finir avec le champion : c'est un Modified Emerald Flowsion qui joua le rôle de botte secrète finale, en un subtil hommage à l'homme qui lui a donné sa chance à la NOAH il y a 12 ans de cela, le légendaire et regretté Mistuharu Misawa. Le tout, faisant d'Eddie Edwards le tout premier « gaijin » détenteur du GHC Heavyweight Championship, un excellent choix.

Au final, Katsuhiko Nakajima aura fait du très bon boulot pour son premier gros règne, après le désastre Suzuki-Gun et le rachat de la NOAH. Tentant une nouvelle fois de « renaître », celle-ci commence à remonter un peu la pente grâce à lui et à de tels matchs. Espérons que ça continue comme ça.

Billet d'humeur : Ce qui ne va pas avec le produit WWE

Le 02/09/2017

Jinder john

 

Le catch pratiqué est réel mais le catch observé est fictionnel. Des athlètes incarnent des personnages de combattants, au travers de performances spectaculaires, douloureuses voire dangereuses, sur le ring d'une compagnie de spectacle déguisée en ligue sportive. C'est la clé pour qu'un produit « catch » fonctionne.

 

Deux catcheurs s'affrontent pour un championnat, une rivalité personnelle ou un clash de valeurs … tout en cachant qu'ils souhaitent raconter une histoire et réaliser une performance appréciable, voire mémorable, pour leurs fans respectifs, impressionner les critiques et leurs employeurs, pour espérer un meilleur salaire. Les fans reconnaissent le talent et mesurent leur appréciation du spectacle qu'est un show de catch du point de vue des talents des performers (d'où le terme « talents » en anglais pour les nommer). Mais les fans cherchent à ce qu'une histoire leur soit racontée : ce challenger sera-t-il à la hauteur pour vaincre le champion ? Tel catcheur réussira-t-il enfin à vaincre son plus grand rival ? Et comment y arriveront-ils ? Par leur technicité, force ou résistance ? Ou en trichant, en mentant ? Et pourquoi ? Parce que selon eux, l'honneur et le respect dictent leurs actes, ou inversement ? Le catch est un art créatif, à la fois physique et narratif. C'est une fiction d'un genre unique. Et comme toutes fictions, son genre détermine la façon dont les mêmes scénarios fondamentaux, et des personnages humains communs, fonctionnent et interagissent dans sa propre « bulle » - composée d'une structure, d'archétypes et d'une codification spécifiques.

 

Le "quatrième mur" et la montagne

 

Cette « bulle » ne devrait cependant jamais limitée ou définir les fictions de ce genre. L'appel au « méta » (eg. The Fashion Files ou Southpaw Regional Wrestling) et les dialogues anti-« quatrième mur » (les « worked shoot promos »), ne sont inhérents qu'à cette « bulle » et à ses observateurs spécialistes – les « smart fans » et les personnes impliquées dans le milieu de ce genre, critiques, « bookers » et promoteurs. Ils sont à utiliser avec beaucoup de parcimonie, bien ciblée. Ils ne peuvent devenir une méthode narrative principale, au risque de donner un réalisme bordélique et contre-productif comme la récente scène de « contract signing » entre Roman Reigns et John Cena l'a démontré.

 

 

Cette scène a été réalisée – et horriblement mal gérée – pour susciter un « buzz » court-terme autour de deux personnages principaux plus ou moins rejetés par les fans, pour différentes raisons. Briser le « quatrième mur » en soi, sans soucis de réalisme de fond (eg. Les « pipebombs » de CM Punk en juin 2011), c'est un simple aveu de faiblesse et de paresse créative : « comment faire pour rendre ce scénario et ce match à venir « cool », donc pousser les gens à payer pour voir le show dont il est l'affiche ? Laissons-les surprendre et amuser les « smarts » dans une joute « méta » ! ». C'est tout de suite moins excitant, hein ? Sans oublier le fait de livrer un performeur progressant au micro mais encore très en dessous de son partenaire à l'abattoir verbal, n'est en aucun cas bénéfique, révolutionnaire ou innovant. Un personnage de combattant implacable et blasé tel Achilles dans Troie, a été montré impuissant et indigné face à un personnage d'ancien roi de la WWE, souhaitant se re-prouver aux yeux des fans, finalement remplacé par un maître de l'improvisation et du « bashing ».

Ce même phénomène d'abandon créatif se ressent avec des catcheurs pourtant aussi importants et aimés dans le produit WWE que Shinsuke Nakamura ou Finn Balor. L'un n'est défini que par son entrée, l'autre que par sa gimmick de « Demon King ». Aucun des deux n'est un personnage avec une histoire personnelle, des valeurs et des désirs. Bobby Roode, dans la même veine, s'en sort par exemple en combinant les deux, en plus d'avoir le savoir individuel de performeur, suffisant pour se diriger lui-même dans la bonne narration, la bonne façon qu'à son personnage d'agir.

 

Le meilleur exemple de maîtrise narrative effectuée par la WWE actuellement est Braun Strowman. Il n'est pas qu'une entrée ou une gimmick, il est un catcheur en quête de « plus de compétition » et déterminé à écarter ses concurrents, comme Roman Reigns, puis battre l'invincible champion Universal, Brock Lesnar, et remporter sa ceinture. Il est conscient de sa force et est prêt à l'utiliser, peu importe la manière ou les conséquences, tant qu'il atteint ses objectifs. Tel ce dernier, il n'est pas uniquement identifier par son alignement non plus – d'ailleurs quel est-il ? Le personnage de Braun Strowman respecte les codes fondamentaux du genre (battre ses adversaires, devenir champion, être au sommet), dans toute sa spécificité (sa taille, sa force, ses qualités). Braun Strowman, malgré son pantalon « Wyatt Family » automne-hiver 2015 et sa barbe de jeune Père Noël, est peut-être le personnage le plus réaliste du produit WWE. Le plus en phase avec son genre, le mieux ancré dans sa « bulle » certes à l'ancienne (pas de « WWE 24 : How to Braun Strowman » en vue) … et le plus unanimement acclamé par les fans actuellement !

 

La perfection n'existe pas, mais l'excellence est possible

 

Minoru suzuki swaggerCertaines compagnies excellent dans l'art créatif du catch. La NJPW ne cesse de montrer à quel point elle sait maîtriser le genre, dans son propre style très sportif. Les personnages des catcheurs de son roster ne sont pas soumis à un alignement « heel » ou « face » mais à des valeurs individuelles et de clans (CHAOS forme une élite « bling-bling », charismatique, au sommet du système ; Suzuki-Gun est l'archétype d'un groupe agressif de Yakuzas, souhaitant prendre le pouvoir ; Bullet Club est une bande de copains « gaijins », sans respect pour les autres catcheurs ou les japonais ; etc), et sont reconnus à la hauteur de leur technique in-ring (sous-entendu, leur talent de performeur) et de leurs séries de victoires.

Par exemple, Tetsuya Naito est un ancien jeune catcheur prometteur qui fut rejeté par les fans, au profit d'autres catcheurs, et qui décida de ne plus faire d'effort moral ou professionnel et de rassembler d'autres qui, comme lui, ont choisi d'être « ingouvernables ». Il désire redevenir IWGP Heavyweight Champion, en obtenant la victoire dans le Main-Event de Wrestle Kingdom – et pour cela, il a été le grand vainqueur du G1 Climax 27. S'il a remercié les fans de leur soutien envers son clan le soir de ce dernier gain, il n'entend pas le faire pour eux mais pour lui, et ne fera aucune concession et restera lui-même, acclamé (pour son talent) ou hué (pour son comportement irrespectueux).

 

Une même analyse complète de personnage peut être faite pour Kazuchika Okada, Hiroshi Tanahashi, KUSHIDA, Juice Robinson, Tama Tonga ou encore Katsuyori Shibata (qui, lui, en plus des autres, a une relation et un passif très réels avec les fans et la compagnie). Ce sont des catcheurs, non des « sports-entertainers », affamés de victoires, d'avancement et de gloire. L'appréciation des fans ou leur talent in-ring ne déterminent pas (en apparence, « kayfabe ») leur niveau dans la hiérarchie de la NJPW, ce sont les championnats et tournois qu'ils remportent. Ils ne sont pas juste des « faces » et des « heels », ils sont chacun des individus uniques, avec leurs propres manières d'aborder des situations différentes. Kazuchika Okada est capable d'être concentré sur l'objectif, respectueux envers son adversaire et conscient de la difficulté – à la manière d'un classique « babyface » - quand il est face à un challenger monstrueux comme Bad-Luck Fale. Tout comme, il peut être amusé, insultant et arrogant – tel un vrai « heel » - face à un vétéran qu'il sous-estime comme Satoshi Kojima.

 

Darby allin vs tim thatcherOn retrouve la même efficacité narrative dans un produit au style plus écrit, comme celui d'EVOLVE (notamment au travers de ses mini-docs). Et la récente « storyline » opposant l'ex-champion Timothy Thatcher et le jeune casse-cou Darby Allin en est une bonne illustration. Ce dernier souhaite obtenir une opportunité au titre de champion d'EVOLVE. Thatcher, toujours en quête de remonter la pente après la perte de ce même titre, ne supporte pas qu'une telle « parodie de catcheur » pense ne serait-ce qu'être à la hauteur d'un tel honneur. Face à la détermination d'Allin, il tente de l'empêcher à tout prix de « dévaluer » le prestige d'une ceinture qu'il a lui-même construit. Allin, après tout ce qu'il a traversé, doit désormais prouvé qu'il est non seulement prêt à affronter les pires souffrances physiques (à la manière d'un Mick Foley) mais qu'il est capable de battre techniquement un « vrai » catcheur, un technicien comme Thatcher.

L'alignement est certes plus identifiable ici : Thatcher est le « heel » et Allin le « face ». Mais chaque personnage est en conflit de part des valeurs légitimes et des arguments crédibles, auxquels on peut adhérer. Thatcher veut protéger le prestige d'une couronne et d'une fonction qu'il a porté pendant près de deux ans et souligne qu'Allin n'est pas à la hauteur des rois qui l'ont porté ou qui la porte. Darby indique qu'il le sous-estime, le prouvant sur le ring en apprenant de nouvelles techniques, et n'affiche que son désir fondamental de progresser et de réussir. Voilà ce que l'on appelle des adversaires à la hauteur l'un de l'autre, au sein d'un conflit organique. Deux humains dans une situation, donc dans une histoire humaine (certes, spécifiques à leur environnement, leur « bulle »). Une formule simple, pertinente et efficace à l'écriture réfléchie et travaillée par toutes les parties impliquées (des performers Thatcher, Allin et le commentateur Lenny Leonard, aux scénariste Gabe Sapolsky et « réalisateur » Kenny Johnson), totalement conscients des directions à prendre pour la rendre vivante.

 

Moyens + Effort = Innovation

 

Neville king of cw Voilà ce que réservent donc en majorité la NJPW ou l'EVOLVE. Alors qu'à la WWE, en dehors de l'exception Braun Strowman (ou Neville dans le même acabit ou The Miz, pour un exemple de personnage réaliste moins classique et plus moderne), s'abaissent à jouer au « méta » bordélique ou aux méthodes de « go away heat » des années 1950s pour rendre des « heels » - comme l'anti-américain archétypal Rusev, le « jobber » champion Jinder Mahal ou le délivreur de « cheap heat » locale Elias Samson - détestables.

Néanmoins, bien évidemment, le produit fictionnel de la WWE a les moyens de redresser le niveau et devenir à la hauteur de son époque. Et tout n'est pas forcément à innover : l'aspect télé-réalité d'un programme comme Total Divas ou Talking Smack ! peut ajouter de la pertinence avec la réalité (rapprocher le produit de la réalité des athlètes et de l'entreprise), l'aspect documentaire, à la vérité contrôlée, des WWE 24 ou Breaking Ground peut insuffler une grande dose de réalisme, la cinématographie des spots publicitaires narratifs des jeux WWE 2K peut aider à moderniser la télégénie de l'ensemble. Quant à l'aspect sportif, réaliste par nature, le « booking » traditionaliste de NXT existe avec succès depuis déjà quelques années (mais en regrettant le niveau oublié d'histoire comme Sami Zayn vs. Adrian Neville). Le tout est de faire l'effort de tout imbriquer en un seul produit TV cohérent.

 

Plusieurs révolutions sont donc cependant nécessaires pour « sauver » la WWE d'elle-même. Aussi bien au niveau créatif, narratif et visuel, mais aussi pratique. Dans un article édifiant de WhatCulture, il est rappelé que les talents étant forcés de se dépasser sur le ring pour améliorer leur popularité externe (du point de vue des fans) et interne (en vue d'attirer l’œil des dirigeants de la promotion), le catch pur n'a jamais été aussi dangereux – à la WWE ou même ailleurs, notamment le cas Shibata à la NJPW, celui-ci se rachetant ainsi auprès de la compagnie et des fans. Ainsi, faut-il que la WWE s'adapte à ce nouveau style in-ring se développant naturellement, et re-structure ses programmations. Peut-être en passant à un système de saisons comme Lucha Underground, avec une période de pause … ou juste en sachant discuter et travailler avec ses catcheurs sur un meilleur niveau d'attention créative et de prévention de performance. Les catcheurs ne doivent plus être les seuls à ne pas s'en foutre. Ils ne doivent plus être les seuls à bosser comme des fous pour réaliser le meilleur show de catch possible. Peut-être qu'en rassemblant les efforts de tous les artistes du catch produit par la WWE, ses fans arrêteront de s'en foutre aussi et de préférer s'amuser à jouer au beach-volley en plein show ...

Le Top du Sniper : 5 catcheurs qui seraient mieux ailleurs

Le 29/08/2017

Maintenant le Climax de New Japan mangé et digéré, le SummerSlam Week-End de WWE terminé, et surtout le choc Mayweather/McGregor passé, place au vrai événement de cet été 2017 : The Sniper is back !

Actuellement, nous sommes en pleine fin de «  mercato  » (période de transferts) de football. Des joueurs passent d'un club à l'autre, parfois pour l'argent, parfois pour s'épanouir dans une équipe plus adéquate. Et si le monde du catch connaissait également une petite période d’échanges de talents entre promotions ? Un «  draft  » généralisé  ! Vu qu’avec des «  si  » on refait le monde, imaginons quelques transferts catch qui pourraient faire beaucoup de bien autant aux catcheurs en question, qu'aux promotions, mais aussi à nous, fans/supporters. 

Le Top du Sniper : Les 5 catcheurs les plus sur-estimés du moment

Cibles Honorables : 

Big Cass (WWE) → GFW

Parce qu’il faut bien qu’il soit dans une promotion que personne ne regarde et où personne ne veut aller. Et ainsi, arriver à ce qui doit avoir lieu pour le bien de tous : qu’il ne puisse plus exercer devant un public conscient et consentant. (et qu'il emporte Enzo avec lui !)

The Glacier (Parts Unknown) → ROH

En fait, ça a vraiment eu lieu, et c’est marrant de le rappeler.

Will Ospreay (NJPW/ROH) → Cirque du Soleil

Bon, je le pense vraiment mais promis, maintenant on peut passer aux choses sérieuses.

 

5 – Ricochet (NJPW/LU) WWE

https://www.njpw1972.com/wp-content/uploads/2017/04/04-8.jpg Il y a exactement un an, la WWE organisait un tournoi exclusif à son WWE Network : le Cruiserweight Classic. Une pure réussite pour tous les amateurs de «  spot-fests  », de gros «  workrates  » et même de «  no-sellers  », comme notre vieille connaissance (#1 du précédent classement) : Zack Sabre Jr.

Mais un des meilleurs cruiserweights au monde manquait au casting, la moitié des actuels IWGP Jr Tag Team Champions, le roi Ricochet. 

Je ne suis peut-être pas fan de ce style de catch, mais pour moi Ricochet est une exception qui confirme la règle. Il est très bon quelque soit le match et son(ses) adversaire(s). Look ultra clean, simple et efficace, bonne gueule «  marketable  », assez charismatique… ne sont-ce pas les standards de la superstar idéale pour Stamford ? 

Pour preuve, ils ont décrochés la signature de son mini clone, Lio Rush. Qui sera peut-être un « crash test », le prototype pour tester ce genre de talent au plus grand public… Même si l’original est toujours meilleur que la reprise (hein Ziggler !)

Et bien sûr, Ricochet apporterait sa touche à la mode « indy » du moment au grand public avec ses acrobaties surnaturelles. Et puis qui sait, peut-être que « le plus grand génie de l’histoire du catch » se posera des questions quand il verra que ce petit gars qui sort de la Chikara passionne plus son public que Randy Orton ou John Cena en 2017…. Où bien il devra se freiner pour ne pas trop faire d’ombre, mais c’est une arrivée qui pourrait tout de même être très bénéfique à tout le monde.

 

4 - Pete Dunne ou Tyler Bate (PROGRESS/WWE UK) ROH

https://static.sportskeeda.com/wp-content/uploads/2016/12/uk-526893-1481893022-800.jpgSi le circuit anglais a le vent en poupe depuis quelques années, ces deux hommes n’y sont absolument pas pour rien. De même pour le roster de la PROGRESS Wrestling où on retrouve d’excellentes têtes comme Matt Riddle, Jimmy Havoc, Mark Andrews… Et surtout, le «  Human Fidget Spinner  » Tyler Bate et l’actuel PROGRESS & WWE UK Champion, Pete Dunne, s’y éclatent particulièrement en ce moment !

Leurs matchs à NXT TakeOver  : Chicago, ou lors de la finale du WWE UK Championship Tournament, ont largement convaincu une bonne partie de la planète catch de leur talent. Et ils se sont même - très certainement - imposés dans le top 3 des meilleurs matchs de l’année chez WWE !

Que ce soit l’un ou l’autre, ils sont promis d’ores et déjà à Stamford. Mais force est de constater qu’avec le poids (au sens figuré, hein) qu’ils prennent, si pour eux une signature avec Ring Of Honor ne serait effectivement pas très intéressante, elle ferait énormément de bien à cette promotion en perte de vitesse, en grand manque de têtes de gondoles, et avec des champions principaux de moins en moins passionnants. 

La ROH aurait enfin une affiche à proposer qui passionnerait la planète catch : Pete Dunne/Tyler Bate vs Jay Lethal. C’est mieux que le Glacier... 

 

3 - Aleister Black (NXT) NJPW

http://www.wwe.com/f//2017/03/20170328_nxt_black--8e406610d647846333f4bc5456c35084.jpg S'illustrant dans l’un des matchs les plus attendus du SummerSlam Week-End, face à Hideo Itami (qui a failli occuper cette 3ème place de ce top), Aleister Black fait une première année très remarquable chez WWE. Une police d’écriture personnalisée, un gros thème musical, des poses de star et une vraie gueule ! Le produit Aleister Black est jusque là assez irréprochable, mais est-il adaptable au reste du « main roster »

Et si il devait se freiner, son in-ring sera t-il toujours aussi appétissants et surtout passera-t-il dans des matchs de plus de 10 minutes ? Malheureusement, je ne pense pas.

Mais toutes ces questions ne se poseraient très certainement pas pour la plus grosse compagnie du « pays du soleil levant  ». Mon choix d’Aleister Black chez NJPW va de lui même, tant la réussite des «  gaijins  » là-bas - particulièrement depuis l’avènement de Prince Devitt/Finn Balor et de son Bullet Club – n'est plus à prouver.

Les Young Bucks, Kenny Omega, Ricochet, Juice Robinson et dans une moindre mesure, Zack Sabre Jr. y rencontrent tous un franc succès actuellement, et aucun doute qu’avec un look totalement différent, mais un style de catch très familier à la promotion, Aleister Black s’y hisserait rapidement au sommet. 

Et je vous laisse imaginer l'ex-Tommy End aller au «  corps-à-corps  » avec Tomohiro Ishii ou Minoru Suzuki, et même pourquoi pas prendre la tête du Suzuki-Gun à la place de son mentor de toujours !? Ça aurait grave de la gueule, n’est-ce pas ?

 

 2 - Luke Harper (WWE) → PROGRESS 

http://www.wwe.com/f/styles/wwe_large/public/all/2017/06/Luke_Harper_bio--6024123dc52743de3c6f007761753255.jpg Mister Harper est la preuve que même en étant un bon catcheur et un bon personnage chez WWE, si tu n’as pas le look de l'emploi, tu ne peux pas arriver à grand chose (sauf quand tu es Daniel Bryan… mais seul Daniel Bryan est Daniel Bryan). Et autant la route semble bien bloqué pour lui à SmackDown, je suis sûr qu’elle ne le serait pas chez PROGRESS Wrestling !

Des personnages de différents styles s’y imposent, tel l'ancien «  deathmatch wrestler  » Jimmy Havoc ou l'icône gay Jack Sexsmith. Si Luke Harper en ferait partie, probablement dans le même style que ce qu’il nous proposait avec la Wyatt Family, il pourrait même y tenir le Main Event. À côté, il devrait aussi profiter de sa belle étiquette d’ex-WWE pour enchaîner les dates sur le circuit indépendant et bien mieux s’épanouir dans son art. Pas folle la break… la bête…

 

1 - Michael Elgin (NJPW) WWE

  https://cdn3.whatculture.com/images/2017/02/b8d48f9009fbfca6-600x400.jpg Nous parlons ici probablement du meilleur « heavyweight  » dans le monde du catch en 2017. 

Du côté de la New-Japan, il en est déjà 5 matchs exceptionnels à 4 étoiles ou plus cette année, dont un «  5-Stars  ». Auteur d’un très bon G1 Climax niveau performance, le «  Canadian Crazy Horse  » surprend toujours de plus en plus.

De l’autre côté de la planète, aux États Unis, la WWE voit les poids-lourds revenir sur le haut de l’affiche : Authors of Pain, Braun Strowman, Samoa Joe, Roman Reigns, Brock Lesnar, Sheamus, etc … Tous sont ou champions, ou leaders dans leurs divisions respectives. Et dans une époque où venir de l’indy n’est clairement plus dérangeant pour s’imposer à Stamford, Michael Elgin serait un excellent candidat pour le titre de champion Intercontinental, en Tag et même, pourquoi pas encore plus que ça sur le moyen-terme ? 

Et en plus d’être un poids-lourd qui pourrait très bien rentrer dans les bons plans de la WWE, Big Mike pourrait aussi compter sur la «  bonne étoile  » canadienne d’une bonne partie des lutteurs venant du «  pays à la feuille d’érable  », ayant réussi ou fait leur trou dans la plus grosse compagnie de catch au monde. 

Et même, pourquoi pas commencer par les affronter ? Mike Elgin vs Sami Zayn ? OUUUH YEEEAAAAH !

 
 

Le sniper reviendra avec de nouvelles cibles … Attention, un catcheur que vous aimez pourrait être la prochaine victime !

Back To The ... Present : La malédiction de Triplemania (Hors-Série)

Le 29/08/2017

Les shows anniversaires – de n'importe quelle compagnie dans le monde – sont des événements extrêmement attendus et importants. C'est l'occasion pour la fédération en question de montrer le meilleur de ce qu'elle a à proposer, afin de célébrer son histoire comme il se doit, et ainsi, ravir ses fans – des fidèles de la première heure, aux petits nouveaux … Enfin en principe.

L’image contient peut-être : une personne ou plus et texte

Vous l'aurez sans doute compris, dans ce premier hors-série de Back To The Past, nous allons parler d'AAA Triplemania XXV qui s'est déroulé il y a quelques jours, le 26 Août 2017 pour être plus précis, dans l'Arena Ciudad de Mexico. Pour les néophytes, l'AAA est la deuxième fédération la plus importante au Mexique, derrière la légendaire (et bien plus ancienne) CMLL, et qui fête donc ses 25 années d'existence.

Triplemania est surtout l'équivalent de WrestleMania pour la compagnie des Roldan, et attire bien souvent la plus grande foule de fans mexicains chaque année. Malheureusement, cet événement vit, depuis quelques éditions, sous le coup d'une malédiction : entre streamings internationaux désastreux, et pires matches de l'histoire (en 2015, le célèbre Dave Meltzer avait accordé un -5/5 étoiles aux Villanos vs. Clowns, sa note la plus désastreuse à ce jour), jamais ce rendez-vous annuel n'a accueilli les faveurs du public international.

Voyons dans un premier temps les résultats, accompagnés des notes attribuées aux matchs, et vous verrez que celles-ci ne volent pas bien haut, tout comme le show en lui même.

- Mini Psycho Clown, Hernandez, Hiedra & Mamba b. Mascara de Bronce, Dinastia, Big Mami & Estrella Divina (**)

- Sexy Star (c) b. Rosemary, Lady Shani & Ayako Hamada (-*) et conserve son titre féminin.

- Murder Clown & Monster Clown b. Andrew Everett & DJ Zema Ion, Aerostar & Dragon et Dark Cuervo & Dark Scoria (c) pour devenir champions par équipe de la AAA (**1/2)

- L'équipe de La Parka remporte le tournoi annuel de Triplemania (DUD, l'équivalent d'un 0)

- Pagano vs El Mesias se termine en no contest. (DUD)

- Johnny Mundo (c) b. Texano Jr. & El Hijo Del Fantasma pour conserver ses 3 ceintures (Mega, Cruiserweight & Latin America Championships) dans un Triple Threat TLC Match ( **)

- Psycho Clown b. Dr. Wagner dans un Mascara-contra-Mascara (***).

Voyons maintenant pourquoi ce Triplemania 25 est un véritable échec, et n'a pas su braver la malédiction de l'événement.

Une promotion de l'événement complètement inégale.

 

La promotion du show démarrait pourtant bien, avec un Main Event annoncé un an à l'avance à la fin de Triplemania 24 (à l'image d'un The Rock vs. John Cena pour WrestleMania 28) et qui sera surnommé « le duel de la décennie » par les Mexicains. Pourquoi pas. Après tout, ce genre de « build up » est toujours intéressant pour faire monter doucement mais sûrement l'attente concernant un affrontement. Mais un show d'une telle envergure n'est pas censé se baser sur un seul match annoncé. Parce que c'est là où il y a quelque chose qui ne vas pas du tout. Le reste de la carte de l'événement a été annoncée mardi dernier, soit seulement 5 jours avant Triplemania, ce qui n'est absolument pas de bonne augure pour le spectacle.

La AAA avait pourtant mis en œuvre des démarches intéressantes avec notamment une diffusion en direct sur Twitch, ainsi qu'un marathon des meilleurs matchs de l'histoire du PPV diffusé sur ce même service. C'est bien beau tout ça, mais quand les spectateurs ne savent pas ce qu'ils vont voir 5 jours avant le show, ce n'est pas un bon début. De plus, le show était planifié le même soir que le tant attendu combat de boxe opposant le boxeur le plus riche du monde, Floyd Mayweather, au « roi de l'UFC », Conor McGregor, et connaissant la ferveur des Mexicains pour la boxe, ce n'était pas une bonne chose non plus.

Un épisode de Botchamania à lui tout seul.

 

Si vous aimez les excellentes vidéos de Maffew, qui s'occupe de l’émission Botchamania sur les différentes plate-formes de vidéos, alors ce show est fait pour vous ! Je crois que je n'ai jamais vu un événement avec autant de ratés dans le ring, c'est incroyable.

Le show ne commence pas trop mal, avec un match pas désagréable et plutôt rythmé. Mais la fin était une grosse catastrophe. C'était si horrible, que l'on pourrait penser que celle-ci n'était pas scriptée telle qu'elle, et que c'était une erreur de l’arbitre, et/ou des lutteurs. Un joli pétard mouillé en somme pour démarrer « le plus grand événement de l'année ».

http://www.luchalibreaaa.com/beta/wp-content/uploads/2017/08/Tripleman%C3%ADa-XXV-11.jpg Au final, chaque match comportait un nombre de ratés incroyables, mais la palme d'or revient sans aucun doute au TLC Match qui faisait office de co-Main Event. Même si tout le reste du show était d'une qualité particulièrement mauvaise, et même si nous, pauvres téléspectateurs, en étions découragés et lassés, on avait au moins de l'espérance concernant ce match. Après tout, il s'agissait d'un match opposant trois grands talents, confirmés dans Lucha Underground (la promotion sœur, américaine, de l'AAA rappelons-le), dans une stipulation plus qu'intéressante et avec un certain enjeu.

Mais non, même ce match a réussi à être raté, symbolisant ainsi le coup fatal du désespoir pour le spectateur. C'était d'une lenteur soporifique, avec une construction complètement bancale et ratée. Souvent ce qui peut sauver ce genre de matchs de la catastrophe sont les « spots ». Il y en a eu dans ce match, là n'est pas le problème, et sur le papier ils pouvaient paraître spectaculaires. Je dis bien « sur le papier » parce les 3/4 ont étés complètement ratés, de quoi s'arracher les cheveux. Bref, vous l'aurez compris si vous voulez passer un moment pour rigoler un coup, allez voir ce match.

« Auriez vous un Doliprane s'il vous plaît ? »

Non non je n'exagère pas, jamais un événement de catch ne m'a donné mal à la tête comme celui-ci, tant la qualité laissait à désirer. Au delà des ratés incessants dont nous parlions plus haut, la qualité de ce qui se faisait dans le ring était exaspérante.

http://www.luchalibreaaa.com/beta/wp-content/uploads/2017/08/Tripleman%C3%ADa-XXV-3.jpg Trois matchs sont particulièrement catastrophiques. Le premier était pour l'AAA Reina de Reinas Championship, un des pires matchs féminins de ces dernières années. Il n'y a vraiment RIEN à garder dans ce combat. Parfois il peut y avoir une prise ou autre, mais là même pas. C'était plus brouillon qu'un brouillon lui même, une vraie catastrophe. Je me sens vraiment désolé pour Rosemary – qui est un très bon talent à la GFW (à laquelle l'AAA est associée) – qui a fait le déplacement pour participer à cette chose que l'on ne pourrait qualifier de « match » tellement ça n'avait ni queue ni tête. Mais attention, ce n'est pas fini, non non.

A la fin du match Sexy Star, porte un Cross Armbreaker sur Rosemary qui abandonne. Le hic c'est que Sexy Star a porté la prise de manière à blesser son adversaire réellement, et ne l'a pas relâchée malgré les interventions de l'arbitre, blessant ainsi Rosemary. Une sacrée mauvaise ambiance planait déjà sur ce match, puisqu'on aurait cru voir Sexy Star (encore elle) se battre véritablement avec Lady Shani, en dehors du cadre du match. Bien évidemment, la tension était de mise à leur retour aux vestiaires, ce qui a nécessité l'intervention de Vampiro pour calmer tout cela, forçant Sexy à s'excuser d'un tel écart de professionnalisme. Ce « shoot » n'aura cependant pas été épargné par le reste du milieu, certains catcheurs et catcheuses déclarant sur Twitter ne plus jamais vouloir être associés avec la star de Lucha Underground. Une sacrée mauvaise publicité, surtout en plein WWE Mae Young Classic ...

Concernant les deux autres matchs, je ne vais pas trop m'attarder dessus. Le tournoi annuel de Triplemania, une sorte de bataille royale par équipe où celles-ci se font éliminer par tombé, était d'une illisibilité déconcertante. Pour vous donner une idée, imaginez des fans, en plein « pogo » pendant un concert de metal. Voilà c'est tout. J'ai donc tenu 5 minutes (alors que le match en a duré 20) et je suis passé à la suite.

Parlons en d'ailleurs de la suite qui opposait Pagano face à El Mesias, également connu sous le nom de Mil Muertes à Lucha Underground. Encore un match mauvais, horriblement lent et sans temps forts, plus fatigant que du chloroforme. On avait presque l'impression que les lutteurs n'avaient pas envie d'être la, tant tout ceci sentait la nonchalance.

Mais il faudrait peut-être évoquer quelque chose de positif non ? Bon d'accord. On peut quand même souligner les belles figures acrobatiques proposées par les luchadores, assez réussies dans l'ensemble, comme par exemple le saut génial d'Aerostar depuis la structure métallique placée au dessus du ring durant le match de championnat par équipe. Malheureusement, certains matchs (comme ce dernier) n'étaient qu'une succession de ce genre de prises sans aucune construction derrière, le rendant pas très agréable au final.

Un Main Event qui redresse le niveau, mais qui n'est toujours pas à la hauteur.

http://www.luchalibreaaa.com/beta/wp-content/uploads/2017/08/Tripleman%C3%ADa-XXV-15.jpg On pourra dire que clairement, et sans aucun doute possible, le Main Event était le meilleur match de la soirée, bien qu'il était lui aussi assez moyen. Le fameux « duel de la décennie » disaient-ils. Au final, c'était 20 minutes assez lentes avec une fin de match qui s’emballe un peu plus, de quoi rehausser un peu plus le niveau ainsi que l'avis global de la rencontre. Mais rien de bien extraordinaire comme cela avait été annoncé. Au moins, le très égocentrique et imprévisible Dr. Wagner Jr. (ci-contre, après sa défaite) aura enfin cédé, laissant son masque et la gloire au nouveau « visage » populaire de l'AAA. C'est déjà ça ...

Pour finir, ce Triplemania XXV est une catastrophe sur tous les plans. Ce n'est absolument pas représentatif de ce que peut faire la compagnie en temps normal, puisque celle-ci peut parfois proposer un catch plutôt appréciable et de bonne qualité. Si vous n'aviez jamais regardé la AAA avant, ne vous fiez surtout pas à ce show : il est maudit !

 

What I Liked ... In The G1 Climax 27 (Hors-Série)

Le 25/08/2017

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Suite à un G1 Climax 27 aussi fantastique, rien de plus normal que de sortir un premier numéro hors série de cette nouvelle chronique !

 

Le G1 Climax, quésaco ?

 

Après de multiples formules de tournoi annuel, le tout-premier G1 (ou « Grade-1 ») de la New-Japan Pro-Wrestling est organisé en 1991 avec comme vainqueur inaugural Masahiro Chono, battant Keiji Mutoh en finale. En guise de contexte : c'est deux-là sont appelés, avec Shinya Hashimoto, les « Three Musketeers » (ou « trois mousquetaires ») et sont alors considérés comme l'avenir d'une compagnie alors en plein « boom » ! Comme son nom l'indique donc, dès sa création, le G1 Climax Tournament est voué à ne faire s'affronter que des compétiteurs d'élite (d'où le terme G1), le « climax » du tournoi n'étant réservé qu'aux deux tout-meilleurs de la fédération.

 

A l'époque, pas encore de place dans le Main-Event du « January 4 Tokyo Dome Show » (au nom variable, avnt d'être nommé Wrestle Kingdom) à la clé, mais un Title Shot n'importe quand (généralement au plus vite) au IWGP Heavyweight Championship quand même. Parfois même, l'enjeu pouvait changer … et la formule aussi ! En 1992, c'est le NWA World Heavyweight Championship qui fut en jeu (La « Big Gold Belt » comme on dit), dans une version « single-elimination » - et non « round-robin », ou par poules, qu'on connaît aujourd'hui - remportée une nouvelle fois par Chono. Il en est d'ailleurs le recordman avec 5 victoires au total ! Hiroyoshi Tenzan, autre compétiteur emblématique du tournoi, est à ce jour celui qui accumule le plus de participations avec 21 participations. Il a pris sa retraite du tournoi en récupérant la place de son ami Satoshi Kojima l'année dernière.

 

Ce n'est que depuis 2012 que le vainqueur du G1 Climax remporte une place dans le Main-Event de Wrestle Kingdom pour tenter sa chance au IWGP Heavyweight Title. Une nouvelle règle, mise en place pour continuer comme il se doit la rivalité grandissante entre Kazuchika Okada (vainqueur en 2012) et le champion d'alors, Hiroshi Tanahashi. Stat intéressante : c'est qu'aucun des vainqueurs du G1 depuis ce changement de règle n'a battu le champion entrant à Wrestle Kingdom... Tetsuya Naito, vainqueur cette année, brisera-t-il cette malédiction ?

 

 

NJPW G1 Climax 26 : Quels ont été les meilleurs performers ?

 

Le G1 est l'occasion pour beaucoup de lutteurs de montrer ce qu'ils valent vraiment. Affronter différents adversaires en l'espace d'un mois très intense, est un très bon moyen de s'améliorer, ou d'affirmer son talent, et de gagner des fans.

 

Passons maintenant aux meilleurs matches du G1 édition 2017, and so Here's What I Liked In The G1 27...

 

Les 5 Meilleurs Matchs du Bloc A :

 

Kota Ibushi vs. Tetsuya Naito (Day 1)

 

http://www.voicesofwrestling.com/wp-content/uploads/2017/07/201707180012.jpgÉvoqué précédemment dans le WILTM (ou What I Liked This Month pour les étourdis) de Juillet, un superbe premier grand match pour commencer ce tournoi, qui donna le ton pour la suite. Avec des « spots » qui font très mal à la nuque ...

 

Fort heureusement, ce ne sera pas le dernier des beaux matches qu'Ibushi nous sortit cette année !

 

♦ A lire dans What I Liked This Month - édition Juillet 2017

 

 

YOSHI-HASHI vs. Yuji Nagata (Day 1)

 

Résultat de recherche d'images pour "yoshi hashi vs yuji nagata"  Également durant le premier jour, un match qui, sur le papier, aurait été bon voire même vraiment bon, mais pour lequel je ne m'attendais pas à être aussi agréablement surpris !

 

Clairement un des meilleurs matches de YOSHI-HASHI à la NJPW et son meilleur du tournoi.

 

Malgré la défaite, Nagata aura au moins commencé avec une de ses dernières grandes performances pour sa 19ème et ultime participation au G1.

 

 

Kota Ibushi vs. Hiroshi Tanahashi (Day 11)

https://pbs.twimg.com/media/DGNF_DcU0AELrVG.jpgCes deux grands catcheurs ne pouvaient pas sortir un mauvais match, aucune surprise ici. Les deux ne s'était affronté pourtant qu'une seule fois et c'était il y a deux ans, lors du premier jour de la 25ème édition du G1, dans un excellent match déjà.

 

Mais pour Ibushi, ce ne fut pas qu'une revanche contre Tanahashi : là il l'affrontait en plus dans sa ville, à Kagoshima, dans son tout-premier match dans cette arène. Pas un match anodin pour lui, il a sorti les « Big Time Move » avec la Second-Rope Deadlift German Suplex et le Lawn Dart Face à un très « heelish » Tanahashi. Il lui faudra effectuer de nouveau cette nouvelle prise pour en finir, la même utilisée dans le tournoi pour battre certains adversaires, le Kamigoye (qui signifie « tueur de dieu », beaucoup voyant Tanahashi comme un dieu du catch). Un coup de genou qui semble très similaire au V-Trigger d'Omega. Hmm...

 

Tomohiro Ishii vs. Yuji Nagata (Day 11)

 

Résultat de recherche d'images pour "yuji nagata vs yoshi hashi g1 27"LE match « stiff » du tournoi ! Juste deux vétérans se mettant sur la tronche à grande vitesse, à coup de Brainbuster et de Tope-Rope Exploder. Les deux sont capables de prendre une lourde dose de coups et de les rendre.

 

Un match qui montre que Nagata en a encore sacrément sous le capot … Mais comment ne pas saluer ce si sous-estimé Ishii, toujours à la hauteur de performances intenses !

 

 

Tetsuya Naito vs. Hiroshi Tanahashi (Day 17)

Résultat de recherche d'images pour "kazuchika okada being cocky to satoshi kojima G1 27"Dernier match pour chacun des deux hommes, Naito & Tanahashi se sont curieusement retrouvés avec le plus de points dans le Bloc A à l’orée de ce match, Un finale du Bloc A décidément bien calibrée par un « booking » toujours au top !

 

Les deux s'étant déjà affrontés par deux fois cette année autour du titre Intercontinental – pour rappel, une victoire de Naito à Wrestle Kingdom et une de Tanahashi à Dominion 6.11 pour récupérer le titre - on peut alors appelé ça la belle, et une bien nommée. Et ce, sans oublier le fait que Naito avait justement vaincu Tana' en finale du G1 Climax 23, c'est dire l'histoire qu'il y a entre les deux !

 

Ils ont une nouvelle fois plus que délivré, avec un match très technique. Tanahashi travaillant une nouvelle fois sur la jambe sensible du leader de Los Ingobernables de Japon, mais Naito ne se privant pas lui de s'attaquer au bras blessé de Tanahashi. Beaucoup de drama encore dans ce match, et des rappels à leurs précédents affrontements. Mine de rien ça commence à devenir une sacré rivalité entre les deux !

 

(Fait intéressant : Tanahashi est vraiment devenu "Mr. Friday Nights" pour le G1 Climax depuis 2015, tant à chaque dernier vendredi du tournoi, il est toujours en finale du Bloc A (contre AJ Styles, puis Kazuchika Okada et cette année, Tetsuya Naito).)

 

 

Mentions honorables

Kota Ibushi vs. Zack Sabre Jr. / Hiroshi Tanahashi vs. Tomohiro Ishii / Yuji Nagata vs. Zack Sabre Jr.

 

Top performeurs

Kota Ibushi, Hiroshi Tanahashi, Tomohiro Ishii

 

 

Les 5 Meilleurs matches du Bloc B :

 

Michael Elgin vs. Kazuchika Okada (Day 4)

 

Résultat de recherche d'images pour "michael elgin vs kazuchika okada g1 27"Déjà décrit précédemment dans cette chronique lui aussi, voilà un superbe match tenu dans cette série de shows au Korakuen Hall pour commencer le G1.

 

Un combat qui montre ô combien Elgin a sa place à la NJPW et qui vient s'ajouter à la très longue liste de matches de très grande qualité à voir d'Okada.

 

♦ A lire dans What I Liked This Month - édition Juillet 2017

 

 

Kazuchika Okada vs. SANADA (Day 6)

Résultat de recherche d'images pour "kazuchika okada vs sanada g1 27"Un des matchs que j'attendais le plus du tournoi sur le papier, et ça n'a pas déçu. SANADA aura encore montré l'énorme potentiel qu'il a et s'il travaille son charisme et montre plus de feu dans le ring (même si avec sa gimmick actuelle de "Cold Skull", ne montrer aucune émotion peut sembler logique), il peut facilement devenir l'un des principaux nouveaux "visages" de la compagnie.

 

Il n'aura clairement pas démérité et Okada aura dû prendre SANADA très au sérieux à la fin avec de multiples Rainmaker pour le vaincre. Et, j'en suis sûr, le rematch ne sera que meilleur.

 

 

Kenny Omega vs. Michael Elgin (Day 8)

 

https://www.njpw1972.com/wp-content/uploads/2017/07/DSC_9359.jpgQuel match encore une fois dans ce Bloc B (mon Bloc favori), entre sans aucun doute deux de ses meilleurs performers !

 

Chaque prise aura été plus dévastatrice les unes que les autres un Main-Event japonais spécial Canada.

 

♦ A lire dans What I Liked This Month - édition Juillet 2017

 

 

 

Kazuchika Okada vs. Satoshi Kojima (Day 8)

Une dynamique très intéressante a caractérisé ce match, puisque Okada arborait un comportement très différent de d'habitude - très prétentieux et sûr de lui. Pourquoi ce comportement alors ?

 

En fait, avant le début du G1 27, suite à une question posée dans une interview sur « ce qu'il pensait des plus vieux participants au G1 » cette année, il avait déclaré que « des anciens comme Kojima et Nagata n'avaient plus leurs places dans le G1 », plus « le niveau » et surtout « n'étaient pas à son niveau » et que « c'était stupide qu'ils participent parce que personne ne peut croire qu'ils avaient encore une chance de gagner ».

Donc pour lui, c'était un match tranquille, tout fanfaronnant, provoquant le public à fond derrière Kojima, mettant même quelques coups à Tenzan à l'extérieur tant Kojima n'opposait, selon lui, pas de résistance. Mais Kojima n'avait pas encore dit son dernier mot, sans doute après tout le pain mangé avant le match ! Il commença même à reprendre le dessus, forçant Okada à arrêter ses plaisanteries et à le prendre au sérieux.

 

Ce match m'a vraiment donné envie de voir un futur règne d'un Okada regagnant cette attitude « cocky » des débuts.

 

Kazuchika Okada vs. Kenny Omega (Day 18)

 

NJPW G1 Climax 27 B Block Finals (August 12) Results & ReviewThey did it again ! Incroyable match entre les deux à nouveau, clairement le "plus facile" à voir de leur trilogie, vu qu'ici ils n'ont pas eu besoin de se jauger au début et on prit moins de trente minutes à conclure l'affaire.

 

On est donc à une victoire pour Okada (Wrestle Kingdom), un match nul (Dominion) et une victoire pour Omega, ça rend la perspective d'un quatrième match encore plus intéressante !

 

 

Mentions honorables

Minoru Suzuki vs. Kazuchika Okada / EVIL vs. SANADA / Kenny Omega vs. EVIL

 

Top performeurs

Kazuchika Okada, Kenny Omega, Michael Elgin

 

 

La finale du NJPW G1 Climax 27 : Kenny Omega vs. Tetsuya Naito

 

https://pbs.twimg.com/media/DHLYVoJXsAAwkM0.jpgEt enfin, comment ne pas parler de la finale, entre le vainqueur du Bloc A et le vainqueur du Bloc B, au terme de ces 19 jours très éprouvants.

 

Des prises et des coups plus douloureux à voir les uns à après les autres, notamment ce DDT sur le poteau, j'en ai encore des frissons.

 

Tout simplement la meilleure finale du G1 à ce jour selon moi. Une performance hors du commun des deux, même sachant leurs niveaux d'excellence respectifs. Et tout simplement, un des meileurs matchs que j'ai vu de ma vie !

 

La NJPW et ses matches d'une qualité exceptionnel me laisseront toujours à bout de souffle.

 

 

Le meilleur G1 de l'histoire ?

 

Résultat de recherche d'images pour "yuji nagata g1 27 "Qu'est ce qui fait de ce G1 l'un des tout-meilleurs ?

 

Comme le célèbre analyste Dave Meltzer le déclara aussi : des quantités de matchs époustouflants, de l'évolution chez certains comme EVIL (battant l'invincible Okada et se sécurisant une place dans le Main-Event de King Of Pro Wrestling 2017 - un des plus gros shows de la NJPW), Juice Robinson assurant encore un peu plus dans son rôle de “babyface”, Tama Tonga faisant un meilleur G1 que l'année dernière, ou SANADA gagnant un peu plus de confiance dans le ring.

 

Sans oublier, Kota Ibushi qui nous aura fait cadeau de nombreux superbes matchs, tous uniques en leur genre. Et bien sûr, Yuji Nagata finissant de la meilleure manière son dernier G1 Climax – salué aussi bien par les fans que par ses adversaires.

 

Une chose peut-être à regretter et à changer l'an prochain est le manque de diversité en demi-finale : moins de Tanahashi, et plus de Elgin ou Ishii !

 

Ah et comment oublier l'un des meilleurs moments du G1, qui ne fut pas un match, mais le retour de Katsuyori Shibata et ses quelques mots : “je suis vivant, ce sera tout”. Cela fait tellement plaisir de le revoir, debout sur ses deux jambes. Un souvenir très émouvant à garder de ce G1.

 

 

 

Back To The Past #13 : PWG Seven (2010)

Le 23/08/2017

Lorsque nous nous sommes quittés il y a quelques mois, nous évoquions l'excellent Whole F'n Show de la TNA, datant de 2010. Aujourd'hui, laissons notre DeLorean du catch en 2010 pour une nouvelle « review ». Vous l'avez compris : Back To The Past effectue son retour après quelques mois d'absence !

Pour les nouveaux lecteurs, le but de cette chronique est d'analyser des Pay-Per-Views (PPV) de catch (ou parfois de simples shows, comme celui-ci), toutes époques et toutes fédérations confondues. Mais cette fois-ci, il y a un petit changement. La formule de la chronique a été changée, et vous aurez l'occasion de la découvrir à travers cet article. Alors ne perdons pas une minute de plus, pour parler de PWG Seven !

A propos du PPV

  Résultat de recherche d'images pour "pwg seven"PWG Seven est un événement  de la Pro Wrestling Guerrilla, organisé pour célébrer ses sept ans d'existence. Il s'est déroulé le 30 juillet 2010 dans l'American Legion Post #308, la salle dans laquelle se sont produits tous les shows de la PWG depuis 2009, hormis quelques rares exceptions. La PWG est réputée comme étant une des meilleures fédérations dans le monde, réunissant ce qui se fait de mieux dans le circuit indépendant, non seulement américain, mais également mondial. Cette fédération est le théâtre de matchs de très grande qualité, et possède des fans toujours plus fervents. Le show dont nous parlerons aujourd'hui est donc un peu spécial, puisqu'il s'agit de septième anniversaire de la fédération – créée donc en 2003 – mais surtout en vue du programme bien chargé qu'il propose … et que nous allons voir sans plus attendre.

 

Voici, en premier lieu, les résultats :

(Au sein de cette nouvelle formule de BTTP, vous remarquerez l'ajout de notes aux résultats des matchs, reprenant le bien connu « 5-Star Rating » de Dave Meltzer. C'est en effet plutôt subjectif, mais cela ajoute de la précision à l'analyse effectuée plus bas.)

- Brandon Gatson, Candice LeRae & Johnny Goodtime b. Malachi Jackson, Peter Avalon & Ryan Taylor (***1/2)

- Brandon Bonham b. Brian Cage (***1/2)

- Akira Tozawa b. Chris Sabin (***1/4)

- Scorpio Sky b. Scott Lost (***3/4)

- Bryan Danielson b. Roderick Strong (***1/2)

- Davey Richards © b. Chris Hero et reste champion de la PWG (****1/4)

- Peligro Abejas (El Generico & Paul London) © b. The Cutler Brothers (Brandon Cutler & Dustin Cutler) & The Young Bucks dans un 3-Way Guerrilla Warfare Match pour conserver les titres par équipe de la PWG (****3/4)

Joyeux anniversaire PWG !

 

La PWG avait tous les ingrédients pour réaliser un show d'exception. Effectivement, on peut voir que le casting est particulièrement alléchant, avec les débuts d'un certain Brian Cage, le retour (éphémère) ultra attendu de la légende du circuit indépendant Bryan Danielson ou encore les adieux émouvants de Scott Lost – l'un des six fondateurs de la promotion. Finalement, résumé ainsi, ce show peut représenter de manière métaphorique les différentes étapes de la carrière d'un lutteur. De plus, le public était venu en nombre, presque à croire qu'il y avait plus de monde que de places possibles dans la salle !

Deux matchs assez similaires ont ouvert ce show-septième anniversaire de la PWG. D'un côté, un match à 3 contre 3, et de l'autre un match opposant Brandon Bonham et un jeune Brian Cage, déjà plutôt fier de sa masse musculaire à l'époque (ridicule comparée à celle qu'il arbore aujourd'hui !). Nous allons ainsi traiter ces deux affrontements ensemble, puisqu'ils possèdent un fort point commun : ils ont tous deux ravi le public dès l'ouverture !

 

Aussi bien le premier match, plus axé sur du « comedy wrestling », que le second, quoique plus classique, étaient très agréables à regarder et particulièrement imprévisibles pendant leur durée. Comme souvent à la PWG, les grosses prises impressionnantes étaient de sortie et chaque « nearfall » devenait de moins en moins probable et de plus en plus surprenante. Ainsi, les deux matchs étaient particulièrement rythmés, de quoi tenir le spectateur en haleine pendant un moment. Malheureusement, les quelques cafouillages du premier match enlevaient une certaine lisibilité au match, compensée cependant par de nombreux moments fort divertissants. Concernant l'autre match, on pourra reprocher à Brandon Bonham de porter ses coups avec beaucoup de virulence, sans trop faire attention à son adversaire, comme certains le reprochaient à un certain Davey Richards que l'on retrouvera plus tard. Finalement – et ce, malgré la défaite – Brian Cage a largement réussi ses débuts dans cette fédération avec une performance plus qu'honorable.

 

ImageAfin de célébrer ce septième anniversaire, la PWG nous proposait quelques affrontements particulièrement intéressants, dont nous parlerons un peu plus tard. Perdu au milieu, se trouvait le match opposant Scorpio Sky à Scott Lost, lequel effectuait son dernier match d'adieu avant de se retirer du monde de la lutte professionnelle. Ce n'est pas évident de se retrouver au milieu de grands matches, bien que celui qui nous intéresse n'ait pas à démériter. Ce match d'adieu était extrêmement réussi. Les deux protagonistes ont diablement bien réussi à nous transmettre une certaine émotion. Une vraie joute, voilà ce que se sont livrés ces deux athlètes ! Un match d'une intensité assez incroyable avec des prises de risque toujours plus impressionnantes, notamment grâce à des prises portées à l'extérieur du ring particulièrement effrayantes. On pourra citer les effroyables Suplex et German Suplex effectuées depuis le ring vers l'extérieur de celui-ci, nous faisant craindre une blessure éventuelle. Fort heureusement, nos deux lutteurs maîtrisaient leur sujet à la perfection, et l'histoire racontée par le match était très forte : Scott Lost voulant à tout prix empocher une dernière victoire – par tous les moyens – mais qui finalement succombe face à un adversaire plus tenace que lui. Parce qu'il faut souligner que Scorpio Sky a eu beaucoup de mal à venir à bout de son adversaire, ce qui est une bonne idée de « booking » renforçant le « storytelling » du match. Cette fin de match et cette défaite se montrent particulièrement symboliques pour Scott Lost : malgré la défaite, il aura délivré une performance dont il peut être fier, afin de quitter le monde du catch sur une note positive.

En guise de cadeaux : De très belles têtes d'affiche ...

 

Ce PWG Seven est une sorte de cadeau mutuel entre les fans et la fédération. D'un côté, les fans restent fidèles au produit proposé, et en contre partie, ils bénéficient de rencontres particulièrement alléchantes – parfois inédites.

La première d'entre elles opposait Akira Tozawa à Chris Sabin. Un match arrangé un peu à la dernière minute puisque Chris Sabin devait prendre part au Main Event avec son partenaire Alex Shelley, mais ce dernier s'était blessé juste avant le show. Ce match de dernière minute peut être considéré comme décevant, sachant le talent des deux lutteurs impliqués. Mais lorsqu'on prend en considération le fait évoqué précédemment, notre avis peut devenir plus indulgent. Car, en soi, le match était plutôt agréable. Certes, un peu lent par moment, mais les nombreux enchaînements de fin de match et l'excellent final changèrent un peu plus la donne, remontant le niveau global de cette rencontre.

 

ImagePlus tard, nous retrouvions le retour tonitruant de Bryan Danielson à la PWG face à Roderick Strong, un match très attendu en somme. En effet, Danielson (ou Daniel Bryan pour ceux qui l'auraient connu uniquement à la WWE) s'était fait licensier de la WWE pour avoir simulé un étranglement sur l'annonceur Justin Roberts avec une cravate lors des agressifs débuts de la Nexus pendant un épisode de Raw. En effet, cette action était une prise d'initiative de la part de Bryan, loin d'être PG, qui n'a pas été tolérée au sein de la WWE (cette action n'étant donc pas scriptée au départ) ce qui a finalement causé son renvoi, avant de revenir au sein de la compagnie de Stamford quelques semaines plus tard à l'occasion de SummerSlam 2010. Il était donc de retour à la PWG à la plus grande joie des fans, face à un Roderick Strong bien déterminé à gâcher la fête.

D'ailleurs, les deux lutteurs se sont servis de la controverse autour du renvoi de Bryan pendant le match. En effet, les deux ont utilisé une cravate pour étrangler leur adversaire, en référence à ce qui s'était passé à la WWE. Bien évidemment, cela n'a pas manqué de faire rire les fans dans la salle, chantant « Fire him ! » (traduction : « Virez-le ») en référence à la très célèbre catchphrase de Vince McMahon. Parlons en maintenant, de ce match en question. Les deux lutteurs se sont livrés une bataille très technique. En même temps, on pouvait s'en douter concernant ces deux excellents catcheurs. Le match était très plaisant, avec une bonne conclusion et un public extrêmement impliqué comme toujours, avec de bons contres et enchaînements - de quoi ravir ces derniers.

ImageLa soirée continue tambour battant avec un match opposant Davey Richards face à Chris Hero avec le titre de champion de la PWG en jeu. Concernant cet affrontement, il y en avait pour tous les goûts puisque les lutteurs ont exploré divers domaines : le technique, l'aérien et le « strong-style » cher aux deux compétiteurs. Le match s'est déroulé de manière progressive, avec un début relativement lent, mais une fin tonitruante. Et c'est là où le match se veut particulièrement plaisant. On pouvait sentir l'intensité monter d'un cran à chaque fois, et on se retrouvait ainsi plongé dans le match à 100 %. On pourra également parler du « work » de Davey Richards sur la jambe de son adversaire – situation dont les lutteurs se sont parfaitement servis jusqu’à la fin du match. Ainsi le match s'est terminé par 10 dernières minutes palpitantes, avec une certaine dose de brutalité et de suspense. La fin de match arrive à clore le duel d'une excellente manière, voyant Chris Hero abandonner sur un Ankle Lock, fruit du « work » sur la jambe exercée sur ce dernier. En somme : un excellent match de championnat !

… Et un carnage pour Main Event !

 

Il me semble que le mot « carnage » est un bon qualificatif pour parler du Main Event. Mais ne vous y méprenez pas. Ici, le terme est absolument élogieux et positif.

ImageEn effet, la PWG nous a offert en conclusion de show un Guerilla Warfare Match, un match sans disqualification entre 3 équipes. Un fait plutôt rare dans cette fédération, puisque celle-ci se concentre surtout sur des matchs plus classiques. Mais un peu de folie ne fait pas de mal après tout ! On arrive de suite à ressentir l'atmosphère électrique qu'engendre ce match. Et les protagonistes ne nous font pas mentir puisqu'ils n'attendent même pas le son de la cloche pour démarrer en trombe. Et c'est là que commence LE match de la soirée. On peut observer que le public est immédiatement rentré dans le match, et pour cause, tous les fans présents dans l'arène étaient debout durant la totalité de la rencontre, tant ce qui se passait devant leurs yeux était excellent. Parce que oui, les catcheurs nous ont offert un match d'exception. Un véritable « spotfest » mais pas dans le sens péjoratif du terme. Parce que le match était extrêmement bien construit. Et c'est une rude tâche que d'agencer un combat comme celui-ci avec autant de lutteurs impliqués. Les séquences fortes – et il y en a eu tout le long du match – se sont enchaînées avec une intelligence et une logique remarquable. Chaque équipe a eu son ou ses moments forts, et ainsi l'occasion de briller. On se serait presque cru parfois à la grande époque de l'ECW, avec des combats dans le public et des fans qui tendent des objets aux lutteurs afin qu'ils soient utilisés. La stipulation a bien évidemment été parfaitement utilisée, puisque le combat s'est avéré aussi bien violent qu’excitant. On se surprendrait presque parfois à applaudir et à reprendre les chants de la foule, seul, derrière son écran tellement ce que l'on voit est passionnant. Ainsi, grâce à ce match divertissant au possible, la PWG clôt cet événement de la plus parfaite des manières.

 

PWG Seven est donc un très grand cru.

D'ailleurs, on peut observer sur le site Cagematch.net (une sorte de base de données dédiée au catch) que PWG Seven a été élu meilleur show de l'année 2010 par ses membres, avec une note moyenne de 9,52/10.

De quoi vous inciter à voir le show si vous n'aviez pas déjà envie !

What I Liked This Month : Les Matches du Mois - édition Juillet 2017

Le 21/08/2017

Un mois dominé par un fabuleux G1 Climax mais pas que !  And, here's what I liked this month ...

 

Kota Ibushi vs. Tetsuya Naito - G1 Climax 27 A Block Match

(NJPW G1 Climax 27 - Day 1 - 17/07/17 - Sapporo, Japon)

Hé bien quel match pour conclure cette journée d'ouverture de la 27ème édition du réputé G1 Climax !

Un véritable chef d'oeuvre, opposant le revenant - et humain à nouveau - Kota Ibushi contre "l'Ingobernable" Tetsuya Naito.

Le leader de LIJ ne perdit pas de temps pour s'en prendre à la nuque d'Ibushi tout le long du match : ce n'est pas un choix anodin vu que Ibushi avait dû prendre une pause indéterminée fin 2015 à cause d'une blessure à la nuque (ce qui lui avait fait manqué une bonne partie de 2016, ayant quitté la DDT & la New Japan au préalable).  Mais Ibushi, lui et son "Fighting Spirit", ne dirent pas leur dernier mot. Exécutant même sa fameuse Super Deadlift German Suplex et ne se privant pas d'abîmer la nuque de son adversaire avec un Second Rope Sitout Piledriver également.

Comme pour Okada/Marufuji l'année dernière, ce fut un grand main event pour ce premier show de ce G1 – alors, déjà précédé par de très très bons matchs entre YOSHI-HASHI et Yuji Nagata, et Tomohiro Ishii face à Hirooki Goto.

Qu'est ce que ça fait plaisir de retrouver Ibushi dans un grand tournoi comme le G1 !

 

Matt Riddle © vs. WALTER - PROGRESS Atlas Championship Match

(PROGRESS Chapter 51 : Screaming For PROGRESS -  09/07/17 - Birmingham, Angleterre)

Quelle bataille ce fut entre l'Américain et l'Autrichien pour ce titre réservé aux Heavyweights. Les deux combattants se sont échangés un nombre incommensurable de Chops, en une sorte de remake de Kobashi vs. Sasaki version européenne.

Sans oublier le fait que les deux sont déjà auteurs d'un excellent match à Chapter 46 pour cette ceinture !

Précédemment, je disais que Matt Riddle était l'un des meilleurs catcheurs en Indy cette année mais WALTER n'a pas à rougir (comme le torse de son adversaire dans ce match) d'une telle qualification.

 

MaxiMum (Kotoka, Masato Yoshino, Naruki Doi, Big R Shimizu, Ben-K) vs. Jimmyz (Genki Horiguchi HAGee Mee, Jimmy Susumu, Jimmy K-Ness, Ryo "Jimmy" Saito, Jimmy Kanda) - Captain Naniwa Rules Ten Men Tag Team Elimination Match

(Dragon Gate Rainbow Gate - Day 10 - 06/07/17 - Tokyo, Japon)

D'un côté, tout frais, tout neuf, le nouveau clan MaxiMuM formé suite au retour de (très sérieuse) blessure du catcheur le plus rapide du monde, Masato Yoshino. De l'autre, le clan le plus vieux de l'histoire de la Dragon Gate (5 ans), les Jimmyz. L'un et l'autre s'opposent depuis peu dans une rivalité qui a vraiment éclatée d'un coup, sans prévenir.  

D'habitude sympathiques, les Jimmyz se sont mis à attaquer, sans aucune réelle raison, MaxiMum d'un coup après leur précédent match. MaxiMuM avait donc une revanche à prendre !

Toute cette animosité entre les deux clans conduit à cette stipulation bien particulière. Deux catcheurs débutent le match, puis entre un catcheur de chaque régulièrement jusqu'à ce que tous les catcheurs des deux clans soient dans le ring (hormis Jimmy Kagetora, qui n'était pas dans le match sinon ça l'aurait transformé en Handicap Match). Les éliminations ne peuvent avoir lieu que quand tout le monde est là, et la victoire ne pouvant d'être acquise que lorsqu'un des deux capitaines des clans désignés pour le match (Kotoka & Genki Horiguchi) ait réussi un tombé. En somme, un War Games sur un seul ring et sans cage.

Ce fut un excellent « spotfest » vers la fin du match, comme on en a l'habitude à la DG (la cardio de ces mecs me fera toujours halluciner !). Certes il y a eu bien plus fou, mais ça reste un tès cool Multi Men Tag Match, avec une très bonne fin.

 

Kazuchika Okada vs. Michael Elgin - G1 Climax 27 B Block Match

(NJPW G1 Climax 27 - Day 4 - 22/07/17 - Tokyo, Japon)

Autre match du G1 et autre grand, grand match.

Les deux avaient déjà eu un match dans le G1 il y a deux ans : un très bon match mais qui pouvait être bien meilleur, si seulement dans une salle plus connue et plus réputée pour les grands matchs. Et là quoi de mieux que le célèbre Korakuen Hall !

Très content que les deux aient eu un tel rematch parce qu'ils ont clairement mis la barre 10 fois plus haute. Big Mike est tellement bon aussi à la New Japan, le G1 est l'une des meilleurs occasions pour le voir dans son meilleur élément . Le Korakuen était vraiment derrière ce légitime successeur de 'Dr. Death' Steve Williams.

Les "nearfalls" dans ce match en plus... Après un enchaînement de Buckle Bomb & Black Tiger Bomb, Elgin était tellement à rien de battre Okada ! J'espère que la NJPW va continuer de bien "pusher" Elgin, après un début d'année en demi teinte.

 

Michael Elgin vs. Kenny Omega - G1 Climax 27 B Block Match

(NJPW G1 Climax 27 - Day 8 - 27/07/17 - Nagaoka, Niigata, Japon)

https://www.njpw1972.com/wp-content/uploads/2017/07/DSC_9359.jpg Big Mike & Kenny Omega ont eu d'excellents matches ensemble ce n'est plus un secret - s'affrontant notamment dans le tout premier Ladder Match à la NJPW il y a un peu plus d'un an à Dominion 6.19. Plus récemment, ils se sont affronté aussi ce mois-ci lors des G1 Specials In USA au cours du tournoi pour couronner le premier IWGP US Heavyweight Champion (à savoir Kenny Omega).

Powerbombs, V-Trigger, Backdrop Suplex, Belly-To-Belly Overhead à l'extérieur : des prises plus dévastatrices les unes que les autres se sont enchaînés dans ce match ! Beaucoup de brutalité (ce Backfist d'Elgin !!!) et d'intensité dans cette rencontre entre les deux Canadiens.  Sans doute leur meilleur match jusqu'à présent. Un autre match palpitant, qui vient s'ajouter à un G1 des plus grands crus ! 

What I Liked This Month : Les Matches du Mois - édition Juin 2017

Le 15/07/2017

- Heisenbergbad

 

Le catch Indy recelle chaque mois de combats divertissants, excitants voire épiques. Que ce soit sur les diverses plateformes officielles de services à la demande des différentes promotions (NJPW World, FloSlam, etc) ou le streaming illégal, l'Internet 2.0 nous offre la possibilité d'observer des catcheurs et des styles de catch provenant du monde entier.

Justement très observateur du catch indépendant international, mais aussi très exigeant, je vous propose avec cette chronique de gagner du temps en vous conseillant chaque mois une poignée de matches qui ont passé ma sélection. Parmi tout ce que j'aurais vu ce mois-ci, qui aura l'honneur d'avoir retenu mon attention, et lequel de ces matches méritent donc la vôtre ? C'est tout l'objet de cette chronique !

 

So, here's what I liked this month ...

 

Kazuchika Okada © vs. Kenny Omega - IWGP Heavyweight Championship Match

(NJPW DOMINION 6.11 – 11/06/2017 – Osaka, Japon)

 

Omega okada ii

 

Okada vs Omega II ou comment beaucoup l'ont appelé « The Rematch Of The Century » à juste valeur. Revoyons un peu ce qui a amené à ce rematch...

 

En premier lieu, comme vous le savez sans doute, Okada & Omega ont fourni un match d'une qualité incroyable, en janvier dernier à Wrestle Kingdom 11 - même si « incroyable » est devenu normal à la NJPW. Salué par 'Stone Cold' Steve Austin et Mick Foley, pour ne citer qu'eux, jamais un match non-WWE avait autant fait parlé le monde du catch. Le célèbre analyste Dave Meltzer est même allé jusqu'à lui attribuer la note « ultra-rare », quasi-inédite, de 6 étoiles sur 5. En résumé, le match aura marqué et fait « marké » la planète catch.

 

Pour l'inévitable revanche, bien évidemment pas 1 ni 2 mois après, non : la New Japan préfère laisser reposer, laisser l'odeur de rematch planée – afin de cultiver l'attente et l'envie des fans – et le programmer au bon moment. Après une énième grande défense de titre pour Kazuchika Okada face au massif Tongien, Bad-Luck Fale (certes pas sa meilleure, mais d'une certaine façon nécessaire dans la construction de son règne impérial), le champion prend le micro, comme fait tout bon « Ace » après chaque défense victorieuse. Il en profite pour appeler Kenny Omega, alors repartant en coulisses pour réconforter son 'Under Boss' après sa défaite. Okada déclare qu'il veut un rematch face à lui, qu'il partage un sentiment de "unfinished business" avec Omega. Sous le "WOOOW" du public nippon, le leader du Bullet Club n'avait d'autre choix que d'accepter.

 

6 mois après le Tokyo Dome donc, cette nouvelle rencontre avait commencé beaucoup plus rapidement que la première : plus besoin de se jauger, les deux hommes se connaissant déjà très bien et sachant désormais esquiver les prises de l'autre. Omega a notamment exécuté sans doute l'un des plus beaux Asai Moonsault que j'ai vu – j'ai même cru, au début, qu'il hésitait à faire un Corkscrew Moonsault, en clin d'oeil à Ibushi !

 

Un tel match a très peu de défauts. Le seul que je pourrais lui trouvé, c'est le travail sur la jambe d'Okada abandonné au fil du combat : un peu dommage, mais pas dérangeant. La durée du premier opus était déjà très longue, avec 46 minutes d'affrontement, mais le second a fait encore mieux même avec un 60 Minutes Time Limit Draw. Les dernières séquences du match sont juste époustouflantes aussi bien en terme d'in-ring que de « storytelling » !

Sans aucun doute, comme celui de Wrestle Kingdom 11, l'un des plus grands matches que j'ai pu voir, je le mettrais même au-dessus du premier. Bravo la NJPW, bravo Okada, bravo Omega.

 

 

Shuji Ishikawa © vs. Jake Lee - Triple Crown Championship Match

(AJPW Dynamite Series - Day 1 – 11/06/2017 – Tokyo, Japon)

 

Lee ishikawaTiens, ça tombe bien, ce match a eu le même jour que le précédent. Un autre gros match de championnat majeur de Puroresu, ici avec l'AJPW.

 

D'un côté, le 'Big Dog' (non, pas Roman Reigns !) du circuit indépendant japonais, Shuji Ishikawa, et de l'autre, le moins expérimenté mais déjà très talentueux, Jake Lee. Membre du clan NEXTREAM dont fait partie l'ancien Triple Crown Champion (et actuel « Ace » de l'All-Japan), Kento Miyahara, ce dernier commence à bien monter à l'AJPW. Et il n'a pas déçu pour son premier vrai Main-Event !

 

Son adversaire et bourreau, quant à lui, quadragénaire ex-« Deathmatch wrestler » au top de sa carrière, est aujourd'hui devenu le véritable « big man » numéro 1 du catch indépendant japonais. Jake Lee, pour finir, sera certainement un catcheur à suivre dans les annéesà venir, tant il regorge de potentiel !

 

 

Hiromu Takahashi © vs. KUSHIDA - IWGP Junior Heavyweight Championship Match

(NJPW DOMINION 6.11 – 11/06/2017 – Osaka, Japon)

 

https://www.njpw1972.com/wp-content/uploads/2017/06/SS3_5499.jpg Encore la New Japan, encore le Japon oui. Mais difficile de passer à côté, de cet affrontement entre deux des meilleurs Juniors de notre temps. KUSHIDA, vainqueur d'un nouveau BOSJ Tournament, s'opposant à la « rising star » de la NJPW cette année, Hiromu Takakashi, dans le troisième opus d'une rivalité des plus intenses.

 

Les deux n'y sont pas aller de mains mortes ici non plus ! Notamment, en repensant à cet incroyable Running Dropkick de KUSHIDA avec appui sur une chaise, en sautant par-dessus les barrières pour atteindre son adversaire, dans le public.

Bref, encore un super match de Juniors à la NJPW cette année, à mettre avec les excellents KUSHIDA/Ospreay (j'en parle plus bas), KUSHIDA/Taguchi et autres Hiromu/Taguchi.

 

 

Matt Riddle © vs. Keith Lee - WWN Championship Match

(EVOLVE 87 – 25/06/2017 – Queens, NYC)

 

http://www.wrestlingheads.com/wp-content/uploads/2017/06/IMG_0282-777x437.jpgUn véritable guerre entre deux des catcheurs les plus "hot" du circuit indépendant actuellement.

L'enjeu ? Le récent WWN Championship, un peu l'équivalent d'un TV Title « augmenté », car représentant la branche globale qui regroupe un certain nombre de promotions soeurs (EVOLVE Wrestling, FIP, ACW) .

 

Ni l'ancien combattant UFC "ultra chill" ni le Super Heavyweight d'une coolitude contagieuse n'a vraiment eu un gros avantage dans le match. Ces deux-là sont clairement deux des meilleurs en Indy en 2017 ! Même à la fin du match, aucun ne semble dominer l'autre.

Sans doute l'un des meilleurs matchs offerts par l'EVOLVE depuis un moment !

 

 

KUSHIDA vs. Will Ospreay – BOSJ XXIV Tournament Finals

(NJPW Best of the Super Juniors XXIV - Finals – 03/06/2017 – Tokyo, Japon)

 

https://www.njpw1972.com/wp-content/uploads/2017/05/SS3_5980.jpgQuelle finale du BOSJ encore une fois ! Entre KUSHIDA, le vainqueur de l'édition 2015, et Will Ospreay, le vainqueur de l'édition 2016. Comme quoi.

 

Les deux finalistes s'étaient déjà affrontés à Invasion Attack 2016, à l'occasion des débuts à la New Japan d'Ospreay, puis à DOMINION la même année après la victoire de ce dernier au BOSJ, 23ème édition. Ces deux premières rencontres étaient de très bonne qualité mais, pour moi, n'avaient pas réussi à atteindre leur potentiel. Et bien, cette fois, nos deux combattants l'ont clairement atteint ! … Peut-être pas un « 5-Star Match » selon moi, mais facilement un match 4 étoiles en tout cas.

 

Avec une autre de ses nombreuses grandes performances, KUSHIDA prouve encore – avant son match face à Hiromu Takahashi cité plus haut, seulement quelques jours plus tard – qu'il est l'un des plus grands à la NJPW actuellement.

Et pour Ospreay, il a bien évolué du simple catcheur acrobatique, comme certains le caractérisent encore. Non : quand il le veut, dans les grands matches, c'est un grand catcheur ! Certes, j'ai parfois du mal avec son « overselling » et ses cris de goret, mais il reste un grand talent pour un si jeune homme, qui a encore beaucoup de temps … pour devenir encore meilleur !

 

Rendez-vous le mois prochain, pour retrouver votre liste recommandée de matches à voir.