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Catalina Wrestling Mixer : Analyse surprise d'un show typique de catch indépendant
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- Le 09/12/2017
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En récompense de mon argent durement gagné, fruit de mon labeur professionnel officiel (la valorisation de la recherche scientifique à Télécom SudParis, grande école d'ingénieurs du numérique ^^), j'ai décidé de passer ma première commande sur HighSpots.com. En plus de la commande complète du PWG Battle of Los Angeles Tournament 2017, je choisis d'ajouter le package surprise de Noël, contenant notamment un DVD supplémentaire. Outre un t-shirt vintage de Cryme Tyme, une superbe figurine Kevin Steen (la forme "Kill Steen Kill" de Kevin Owens) et un autographe de Duke The Dumpster, je me retrouve donc avec un show de la jeune Wrestling Revolver, que je ne connais alors que de nom.
Au programme : un tournoi d'une soirée comportant, entre autres, Rey Fenix, AR Fox, Ethan Page ou encore Shane Strickland. Le tout s'étant déroulé début août 2017 à Dayton, dans l'Ohio, en collaboration avec la Rockstar-Pro . L'occasion de faire une véritable découverte et de regarder deux heures de catch sans attentes préalables - "just watch and enjoy", qu'ils disaient !
The Wrestling Revolver (Pro-Wrestling Revolver), en collaboration avec la Rockstar Pro-Wrestling, présente "The F'N Catalina Wrestling Mixer" - Rockstar Pro Arena (~250 fans), à Dayton, Ohio - 04/08/2017
Avant de commencer, petites précisions sur les forces en présence ici : la Wrestling Revolver a été fondée par Sami Callihan, à son retour de la WWE/NXT, il y a un an dans l'Iowa ; la Rockstar Pro (célèbre pour le match marathon entre David Starr et Dave Crist), établie depuis 2007 dans l'Ohio, est actuellement dirigée par ses acolytes d'OI4K, les frères Dave et Jake Crist.
Par ailleurs, le titre de ce show-tournoi est une parodie de "Catalina Wine Mixer", l'événement fictif au centre du film Step Brothers, une comédie avec Will Ferrell. Dans le monde du catch, il a notamment inspiré certains dialogues entre Kevin Owens et Chris Jericho.
The Catalina Wrestling Mixer Tournament - First Round Match #1 : Shane Strickland b. Maxwell Jacob Friedman
Shane Strickland (aka KillShot dans Lucha Underground) arrive avec un "swag" à la Lenny Kravitz et trois ceintures - les titres de champion de Wrestle Circus et Defy Wrestling ainsi que de champion du monde de la CZW. Son adversaire, talent indépendant local, est l'ex-American Luchacore Champion (voir plus bas) et alors l'actuel champion Wired TV de la CZW et champion de la Maryland Championship Wrestling (qui accueille souvent l'EVOLVE dans sa salle locale). MJF incarne un jeune "heel" bourgeois et arrogant, à la provoc' classique au micro (il réutilise le "I'm better than you !" d'un CM Punk du début des années 2000s), au physique et au style in-ring proche d'un Randy Orton période Evolution.
Assez centré sur des prises de soumission, en particulier sur l'un des bras de Strickland, MJF montre une certaine fluidité et rapidité d'exécution. Plutôt talentueux, il se fera néanmoins avoir par une stratégie similaire adoptée par son opposant, le soumettant sur une clé de bras modifiée. Une fin abrupte que les commentateurs ne relèveront pas (et qui marquera le ton de la majorité des combats de ce tournoi) - on pourrait en effet se dire qu'une soumission rapide dans le premier round peut permettre de conserver des forces pour le reste de la soirée. Quant au résultat, il semble logique : le champion majeur de la CZW se montrant supérieur au champion mineur.
The Catalina Wrestling Mixer Tournament - First Round Match #2 : Simon Grimm b. 'All Ego' Ethan Page
Les deux poids-lourds de la compétition, Ethan Page et Simon Grimm sont des têtes plutôt connues : le premier a été contraint de quitter l'EVOLVE pourtant au sein de laquelle il s'épanouissait et le second a été poussé vers la sortie, laissant Aiden English, son ex-partenaire de The Vaudevillains, à Smackdown Live!. Charismatique, Page débute par un petit dialogue, évoquant qu'il a découvert le film Step Brothers à l'occasion de ce tournoi ... et qu'il l'a détesté. Simon Grimm avouant qu'il n'en est pas fan non plus, 'All Ego' lui demande s'ils ne viennent pas juste de se rendre compte qu'ils peuvent être les meilleurs amis du monde (rejouant la scène culte du film) ... juste avant de se faire menacer par son adversaire, déterminé à gagner ce tournoi.
Un combat de chiffoniers s'en suit, avec pas mal de lourdeur, arbitré par une femme noire à lunettes (une belle promotion de la diversité à tous les niveaux = +1 !). Un tel match donne l'occasion à Grimm de montrer sa puissance et son style très "old-school" avant de soumettre Ethan Page sur un Jiu-Ji Gatame, détonnant complètement avec le reste de la rencontre.
The Catalina Wrestling Mixer Tournament - First Round (Street Fight) Match #3 : AR Fox b. ?? (= Alex Colon)
Une bonne surprise, ça fait toujours plaisir ! Prévu initiallement pour ce tournoi, le bulldozer de la CZW, Matt Tremont, était remplacé ici par une invité mystère in extremis. La stipulation "Street Fight" de ce match (à l'origine mystérieuse) néanmoins a été conservée. "Color commentator" habituel du vétéran moustachu Jake Manning (le principal commentateur de la soirée), AR Fox débarque avec une poubelle, s'amusant à frapper gentiment le crâne des fans aux abords du ring. Lorsque son adversaire mystère est sur le point de se révéler, il les encourage à applaudir ... jusqu'à ce qu'Alex Colon débarque. Moitié des champions par équipe de la Rockstar Pro, il avait en effet battu ce même AR Fox pour remporter le tournoi CZW Best of the Best en 2013.
Agressif et inconscient, Alex Colon s'apparente à un certain Homicide sur le ring. Rapidement pourtant, le match se déporte dans les confins sombres de la Rockstar Pro Arena, justifiant bien son aspect Street Fight. De retour aux abords du ring, les deux opposants se rendent coup pour coup : après un Warrior's Wrath à la Low-Ki ou Alberto El Patron sur le côté du ring par Colon, Fox enchaîne sur deux Package Piledrivers sans succès. Le gagnant du Rockstar Pro Tournament of Flight de juin 2017 sort enfin un 450° Splash victorieux, à travers une plaque de bois posé sur deux chaises pour former unetable.
Assuremment, le match de la soirée !
The Catalina Wrestling Mixer Tournament - First Round Match #4 : Rey Fenix b. 'Juggernault' Jeremiah
L'invité de marque de la soirée, l'ex-champion de Lucha Underground, Rey Fenix, rencontrait ici le surprenant champion de la Rockstar Pro, Jeremiah. Très polyvalent et intense, ce dernier s'est montré plus que capable de faire fasse à une star du calibre de Fenix.
Après un match plutôt solide, malgré un sale botch de Fenix à cause d'un rebond de trop sur des cordes un peu flottantes, c'est sur une nouvelle prise de soumission que s'achève le premier round. Une manoeuvre un peu incongru de la part du "luchador". On regrettera une nouvelle fois le manque de "storytelling" en commentaires, qui auraient pu appuyer un peu plus sur l'opposition entre le champion résident et l'invité étranger. Malgré ce principal défaut, les commentateurs sont restés corrects et concentrés tout au long du show.
Open Invitational PWR Scramble Championship Match : Matthew Palmer b. Sami Callihan, Jordan Len-X ©, Zachary Wentz, Terry Miguel, 'Manscout' Jake Manning, Aaron Williams, Clayton Gainz, Cole Radrick, Ron Mathis, Myron Reed, Space Monkey et Dezmond Xavier
Seul titre actif de la Wrestling Revolver, le concept du Scramble Championship reflète parfaitement la personnalité de son créateur, Sami Callihan, à l'esprit anarchiste, chaotique, rempli d'énergie. Mais avant de m'étendre sur le match de championnat lui-même, quelques renseignements sur la miriade d'inconnus en compétition ici :
- Jordan Len-X, champion entrant, est le talent indy hybride par excellence. Malheureusement, il ne se démarquera pas assez des autres dans ce match pour attirer mon attention.
- Matt Palmer est un jeune "heel" agressif. Il attaque violemment la jambe Sami Callihan durant son entrée et le met hors-jeu pour une grande partie du match, avant de revenir dans la partie dans les dernières minutes (un classique). Il s'est ainsi établi comme l'homme le plus détesté du show, engrengeant un bon nombre de huées.
- Zachary Wentz, au visage à moitié peint, est le partenaire "fou-fou" de Dezmond Xavier (gagnant de la GFW/Impact Wrestling World X-Cup 2017), un voltigeur similaire à Ricochet ou AR Fox, déjà connu des fans de la Pro-Wrestling Guerrilla et de la CZW.
- Terry Miguel est un Anthony Henry, ex-champion par équipe d'EVOLVE, bis.
- Jake Manning, commentateur principal de la soirée, est un vétéran de la scène indépendante, que l'on retrouve notamment sur des WrestleCon et autres festivals indépendants. Incarnant un macho réactionnaire, avec sa moustache et son costume de boyscout, il est à l'origine de la série d'Intergender Matches, les "Battle of the Sexes Matches", tenue pour déterminer le "sexe dominant du monde du catch".
- Aaron Williams est le partenaire d'Alex Colon à la Rockstar Pro. Vétéran local, il est une version "sous-marque" de Low-Ki dans le corps de B-Boy.
- Clayton Gainz est un mélange de Brian Cage et Big-O (le meilleur ami super-stéroïdé de Zack Ryder du temps de Z! True Long Island Story), montrant à peu de choses près les mêmes capacités in-ring que le premier.
- Cole Radrick, et sa grenouillère unie-bleue, est un "moche surexcité" (pardonnez-moi mais c'est la seule façon de le décrire), doté d'un talent très surprenant sur le ring.
- Ron Mathis est un Trevor Murdoch survitaminé ou une version miniature de Lars Sullivan. A noter qu'à un moment durant ce match, il se fait attaquer par JT Davidson, un gros barbu en costume apparemment manager en temps normal. Pourquoi ? Nous ne le serons tant encore une fois le "storytelling" est absent du répertoire de qualités des commentateurs.
- Myron Reed est le "rookie" de ce match. Dans sa première année pro, ce voltigeur - semblable à Ryan Smile de la RevPro, outre-Atlantique - est doté d'un beau potentiel mais est dépourvu de charisme.
- Space Monkey est enfin le seul catcheur masqué de ce match, arborant un costume tout droit sorti de la Chikara. Entre astronaute et singe Saiyan de Dragon Ball, il est agile et sautillant mais ne se démarque pas non plus du reste. A une chose près : les fans lui lancent des bananes, qu'ils mangent au gré du match !
Quoique assez long, ce Scramble Match est l'un des bons points de la soirée. La douzaine de catcheurs s'en est donnée à coeur joie, chaque catcheur contribuant à sa manière sans domination particulière. Après une séquence de Dives multiples en dehors du ring vue et revue et tirée jusqu'à épuisement du public, la horde de catcheurs continuent à se bagarrer à travers la foule. C'est là qu'ont lieu les véritables moments forts du match : Shooting Star Press du haut d'une échelle, en s'appuyant sur un tuyau au plafond, par Dezmond Xavier ; puis un double Suicide Dive du haut de l'estrade des commentateurs sur une demi-douzaine d'opposants dans le public ! Ce match chaotique se termine après de nombreux "nearfalls", avec le retour en force de la 'Human Death Machine', une nouvelle fois piégée par par ce Matt Palmer, ciblant la jambe blessée pour le soumettre et remporter le titre de Scramble Champion.
Après un court discours provocateur d'après-match suivant sa victoire, Palmer se fait pourchassé par Callihan, Xavier et Zachary Wentz - signe manifeste d'une rivalité sous-jacente dont nous ne serons jamais les tenants et les aboutissants ...
The Catalina Wrestling Mixer Tournament - Semi-Final Match #1 : Rey Fenix b. Shane Strickland
Un bref combat de "high-flyers" pour débuter ces demi-finales, démarrant sur les chapeaux de roue avec une Somersault Plancha de Fenix sur Strickland, de la rampe d'entrée vers le ring ! D'à peine 5 minutes, il fut bref mais intense, s'échevant sur deux Canadian Destroyers (l'un sur le côté du ring, et l'autre dans le ring). Une rencontre rapide pour contrebalancer avec le long Scramble la précédant mais trop courte pour nous laisser apprécier pleinement une telle rencontre. Dommage ...
The Catalina Wrestling Mixer Tournament - Semi-Final Match #2 : AR Fox b. Simon Grimm
Premier vrai bon clash de styles du tournoi, opposant la lutte de Simon et la voltige de Fox. Malheureusement, là aussi, une rencontre un peu courte se terminant sur un 450° Splash d'AR Fox.
Là aussi, on sent que la longueur du Scramble Match a pénalisé les matches suivants, obligés d'être limités à de courtes durées.
Battle of the Sexes Match : Jessicka Havok b. Jake Crist
Introduit en commentaires par Jake Manning, le concept de ce genre de matches est de déterminer le "sexe fort" sur le ring. Opposée à Jake Crist, l'un des deux propriétaires de la Rockstar Pro (avec son frère Dave Crist, formant tous les deux Ohio vs Everything), Jessicka Havok est une catcheuse imposante mais au in-ring solide, connue pour ses matches à la SHIMMER et à la WSU, et surtout pour son séjour en tant que "monster heel" à la TNA il y a quelques années. Aux relations plutôt amicales, les deux sont (sans explications, en commentaires) accompagnés et présentés par le massif barbu en costume, 'Iron manager' JT Davidson.
Après un Scramble Match surdosé et la fin du tournoi approchant, on ressent un moment de fatigue devant un tel match, dotant qu'aucune "heat" ne semble le dynamiser. Le public soutient Havok malgré la faiblesse de son intensité, et Jake Crist semble plus porter sur le "selling" qu'autre chose. Puis, suite à un simple Chokeslam (un peu faiblard après la longue "spot-fest" en amont), Jessicka Havok l'emporte. L'idée générale plaît mais l'exécution laisse à désirer ...
The Catalina Wrestling Mixer Tournament - Finals - Last-Ever American Luchacore Championship Match : Rey Fenix b. AR Fox
Alors que le match final s'apprête à débuter, je suis fermement derrière AR Fox, l'homme de la soirée jusque là. Fenix n'a bien sûr rien à lui envier, mais il n'a pas autant brillé ou ravi le public comme l'a fait 'The Whole Foxin' Show'. Pour préciser, l'American Luchacore Championship remis en jeu ici, anciennement porté par MJF, est voué à être désactivé (pourquoi ? bonne question !) 10 ans après sa création par les frères Crist et Sami Callihan. Couronner un champion final est donc l'objectif et la raison d'être de ce tournoi. Et qui dit "Luchacore" dit "Lucha" ... et je ne vois qu'un "luchadore" dans ce match ! Comme on l'aura soupçonner, c'est à Rey Fenix de remporter ce "titre prestigieux". Et ce, au terme d'un match solide, clôturer par deux Fire Thunder Drivers à la Bam Bam Bigelow ou Rikishi.
Après un discours alambiqué célébrant sa victoire, entouré de la majorité des catcheurs de la soirée, Fenix laisse place à Sami Callihan remerciant les fans présents et leur indiquant que sa Wrestling Revolver sera de retour dans l'Ohio.
En conclusion, un show facile à regarder, malgré sa production proche des premières années de la Ring of Honor et un cruel manque de "storytelling" en commentaires. On regrettera un tournoi aux combats agréables mais écourtés par la longueur du Scramble Championship Match (qui aurait mieux fait de clore le show), mais retiendra la performance globale d'AR Fox, le talent surprenant des inconnus locaux et l'appui de la diversité à tous les niveaux.
What I Liked This Month : Les Matchs du Mois - édition Novembre 2017
- Par heisenbergbad
- Le 04/12/2017
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Il y en a peu des mois de novembre aussi prometteurs qui ont tenus leurs promesses comme celui-ci ! Entre NXT Takeover : War Games et le chamboule-tout de Survivor Series 2017 côté WWE, un nouveau clash Tanahashi-Ibushi à la NJPW et des affrontements tout aussi alléchants chez la RPW :UK, c’était un véritable « dream match month ».
Hiroshi Tanahashi © vs. Kota Ibushi - IWGP Intercontinental Championship Match
(NJPW Power Struggle 2017 - 05/11/17 - Osaka, Japon)
Quel match encore une fois entre ces deux grands catcheurs !
Avant ce match de championnat déterminant, les deux hommes étaient à une victoire partout – leurs deux premiers affrontements ayant eu lieu lors des G1 Climax 25 et 27 (pour ce dernier, j’en parlais d’ailleurs dans le hors-série What I Liked In The G1 27). Pas étonnant ainsi de voir Tanahashi réclamant lui-même qu’Ibushi soit son dernier challenger avant Wrestle Kingdom 12.
Le "build up" de ce match reposait vraiment sur un duel entre le vétéran Tanahashi et le revenant Ibushi. Initiateur du match, le premier voulait qui plus est voir le second ramener son "A-Game" pour offrir un véritable combat de titans aux fans d’Osaka. Et, même en passant juste après l’annonce incroyable d’un Kenny Omega vs. Chris Jericho, ce fut chose faite ! En même temps, comment ne pas assurer quand on s'appelle Kota Ibushi et qu'on affronte un maître comme Hiroshi Tanahashi ?
Un très grand match, avec du super "storytelling" et du très bon "selling" d'Ibushi (qui n’est pourtant pas son point fort généralement). Malheureusement malgré tous ses efforts, la trop grande expérience dans les gros matchs de titres de Tanahashi l'emporta. L'ancien "Ace" reste l'un des catcheurs les plus intelligents sur le ring, et est toujours au top de sa forme à 40 ans. Plein de respect et d’honneur, les deux adversaires nous ont même offert un très belle scène post-match – Tanahashi acceptant enfin Ibushi, et ce dernier le remerciant de toute son âme. Une belle preuve d'admiration de Kota envers son idole.
Néanmoins, je suis personnellement très déçu de l'issue de ce match. Je voulais vraiment voir ‘The Golden Star’ gagner son premier titre chez les Heavywaight à la NJPW. Et par la suite, pourquoi pas, avoir un match contre son éternel rival, Kenny Omega à Wrestle Kingdom. Mais il semble que la NJPW ne soit pas encore prête à trop rétrograder Tanahashi sur la carte du Tokyo Dome Show. Quoique, vu l'annonce précédant ce match d'un certain Omega vs. Jericho, il se pourrait que le titre Inter-Continental ne soit pas un "Semi Main Event" cette année. Une première tant ‘The Once in Century Talent’ est devenu le remplaçant de Shinsuke Nakamura au niveau de ce championnat. C'est simple, depuis le départ de "Swagsuke", il a été présent dans 7 matches pour ce titre, parmi les 16 matches comptant pour ce titre à ce jour !
Tomohiro Ishii vs. Keith Lee
(RevPro/NJPW Global Wars 2017 - Night 1 - 09/11/17 - Londres, Angleterre)
La célèbre citation de Mark Twain : "It's not the size of the dog in the fight, it's the size of the fight in the dog" (ou “Ce n’est pas la taille du chien qui compte, mais la taille de son agressivité”) décrit parfaitement le schéma de ce match.
Tomohiro Ishii n'est en général pas vraiment considéré comme un "underdog" mais pas cette fois. En même temps quand on sait qui il avait en face de lui, aucun doute n’était possible : contre un super poids-lourd aussi agile et explosif que Keith Lee, n’importe qui jouerait le rôle de l’"underdog".
Quand bien même, il n’a jamais démérité son surnom de ‘Stone Pitbull’ ! Surtout quand on le voyait revenir à la charge, et en demander toujours plus, face à l'imposant Keith Lee et ses coups qui en terrasseraient plus d'un ! Cette super dynamique "Big Man vs Underdog" nous a donné un fantastique affrontement entre les deux, ponctué par de sacrés "near falls" avec un très bon timing. Sans doute un des meilleurs matchs en Europe cette année !
J'espère en tout cas qu’après un tel match, la New Japan va considérer Keith Lee pour 2018.
La Review Press #2 : La sélection mensuelle d'articles catch à lire
- Par
- Le 19/11/2017
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A lot can happen in a month ... Des événements historiques inattendus de NJPW Power Struggle 2017, à l'annulation inespérée de Brock Lesnar vs. Jinder Mahal (transformé en un "dream match" Lesnar vs. AJ Styles qui l'était encore plus !), en passant par le renouvellement ric-rac pour une saison 4 de Lucha Underground et un lancement de Cultaholic entaché par le scandale Adam Blampied, ce dernier mois ne manquait pas de sujets de discussion !
Néanmoins, toujours dans un soucis d'offrir un regard alternatif sur le catch dans tous les sens du terme, cette nouvelle Review Press de The Alt reviendra sur tout le reste (et plus encore !). De l'image honteuse de l'Ultimate Warrior masquée par la WWE, la merveilleuse histoire humaine et sportive du rescapé Joe Doering ou encore l'exclusivité non seulement française mais mondiale de nos amis des DeezPodcasts, attendez vous à découvrir de nouvelles facettes du monde du catch avant d'aller critiquer ou adorer les Survivor Series 2017 !
Avant tout, petit tour des réclams' : n'hésitez pas à faire connaître The Alt et à faire tourner cette Review Press au plus de fan de catch possible (la précédente édition est à lire ici). Abonnez-vous au Bulletin Indy sur Facebook (pour pleurer, comme moi, devant la cérémonie d'adieu à la Dragon Gate de Ricochet) ou à mon compte Twitter pour d'autres conseils de lecture. Si ce n'est déjà fait, lisez les derniers articles de nos chroniqueurs : le Top du Sniper sur des "babyfaces" qui feraient mieux d'être "heels" et, pour ceux qui aiment le catch par équipe, la dernière sélection mensuelle des matches à voir.
... Et en attendant la prochaine Review Press, have a TOO SWEET christmas !
WWE
-- L'envers du décor : c'est le mystère de la fabrication, la réalité entre les lignes de cette fiction "réaliste" qu'est le catch et les aléas de la vie quotidienne de ces hommes et femmes qui la composent, qui intriguent aujourd'hui au plus haut point les fans de catch. F4WOnline le réalise dans sa critique du récent documentaire sur 'Nature Boy' Ric Flair, de la série 30 For 30 d'ESPN.
Il ne reste plus qu'au WWE Network d'en reprendre les principes (à l'instar de ce qu'il essaye de faire avec WWE 24) pour enfin reformuler son produit catch à la hauteur des attentes modernes !
-- En parlant de potentiel mal exploité, Sports Illustrated s'est intéressé au cas de l'ex-Hornswoggle et du cas des personnes de petite taille dans le merveilleux monde du catch, en particulier de la WWE. Cela ne choquera sans doute personne de savoir qu'elles sont considérées comme une blague parce qu'un certain Vince McMahon n'arrête pas d'en rire.
-- Toujours concernant le mauvais traitement multi-dimensionnel de la WWE, Rolling Stone a très bien décortiqué tous les défauts de l'énième rivalité rushée entre les rosters de RAW et SmackDown Live!. Ou comment complètement se foutre des fondamenteux de narration les plus basiques.
-- La compagnie de Stamford n'est malheureusement pas qu'un fournisseur de "divertissement sportif", elle aussi une entreprise à la politique médiatique sans concession. Dans un article salué par Dave Meltzer, qui aura su en réveiller plus d'un, Vice Sports dénonce à quel point la WWE est hypocrite dans son utilisation médiatique de l'héritage de l'Ultimate Warrior, probablement l'une des personnes les plus détestables et détestées du milieu du catch.
-- Pour finir sur une note positive (que l'on ne m'accuse pas de manquer d'objectivité), il faut reconnaître que parfois la WWE semble bien se rappeler comment raconter une histoire avec efficacité. C'est exactement ce que démontre Tim Kail du Work of Wrestling dans sa critique sélective du RAW pré-Survivor Series 2017, en s'intéressant plus particulièrement au segment entre Jason Jordan, Kurt Angle, Stephanie McMahon et Triple H.
Japon
-- Comme évoqué plus haut, le dernier "super-show" de la New-Japan avant Wrestle Kingdom 12 a réussi à produire un buzz rarement égalé par un autre événément de même envergure cette année. Parmi les grands matches et les surprises retenues, le retour "repackagé" de l'ancien "young lion" Jay White n'a pas fait l'unanimité. L'homme (ou plutôt la mèche) derrière l'identité mystère de Switchblade a été positionné directement face au champion Inter-Continental IWGP, Hiroshi Tanahashi, dans les toute-dernières minutes du show, lançant ainsi la promotion de leur match prévu pour le 4 janvier 2018.
"Trop risqué", "trop rapide", "opportunité non-méritée" : beaucoup (et pour être honnête, moi y compris) estiment que, ce faisant, Gedo & Jado gâchent l'Hiroshi Tanahashi des Dome Shows. Cependant, tout comme Larry Csonka le relève sur 411Mania en réaction de ces inquiétudes, eux au moins sont prêts à user des grands moyens pour créer une star.
-- Silas Young, "le dernier vrai homme" de la Ring of Honor, n'est pas le seul à se réclamer de Stan Hansen. L'imposant Joe Doering en a fait sa marque fabrique, avec bien plus de succès du côté de l'All-Japan Pro-Wrestling. Malheureusement, cette réussite a failli rester à jamais inachevée lorsqu'en février 2016, on lui trouva une tumeur au cerveau. Taureau plein de vie sur le ring, Doering n'est pas du genre à abandonner : son t-shirt "#FuckCancer" (ci-contre) en est la preuve.
Tumeur retirée, il est récémment revenu entre les cordes et a même décroché un nouveau titre de champion Triple Crown. L'un des auteurs de F4WOnline détaille ce retour inespéré et plein d'ondes (et de LARIATOOO !!!) positives.
-- Enfin, avant de regagner le reste du monde, n'hésitez pas à jeter un oeil au dernier Portrait Indy de Florian de Catch Au Quotidien (ex-KermitSplash sur The Alt) consacré au légendaire Mitsuharu Misawa. A lire pour tous les nouveaux fans de Puroresu !
Ailleurs
-- Pendant que la NJPW s'affirme davantage sur tous les plans (accès facilité de Wrestle Kingdom 12 aux fans occidentaux, buzz sur le dos de la WWE, nouvelle diffusion massive en Inde, etc), l'ancienne alternative principale à la compagnie de Stamford s'enfonce à nouveau dans la boue dans laquelle elle patoge depuis des années. Comme le remarque Larry Csonka en plusieurs points, la TNA/GFW/Impact Wrestling a produit un Bound For Glory 2017 globalement décevant à tous les niveaux.
Et les nombreux départs qui suivirent, ainsi que l'absence totale de réponse de la New-Japan en vue d'une collaboration salvatrice, n'arrangeront rien. Et si vous n'êtes toujours pas convaincu, il vous suffit de lire l'excellente analyse des Cahiers du Catch.
-- Le mouvement international, connu en France sous le #BalanceTonPorc, touche tous les milieux et toutes les industries. Du cinéma avec le producteur Harvey Weinstein, aux séries avec Kevin Spacey, en passant par le catch avec l'ex-star de What Culture et cerveau créatif de la WCPW, Adam Blampied. Au centre du lancement de Cultaholic, il a dû quitter le média avant même son démarrage effectif. Au sein d'un article assez complet, le Pro Wrestling Sheet résume l'affaire, déclarations de Blampied à l'appui.
-- Le WWE Shop n'est plus le seul géant du merchandising catch. Pro Wrestling Tees est, depuis quelques années, son concurrent le plus direct. Un empire permis par le "summer of Punk" en 2011, maintenu par les qualités marketings aigues des Young Bucks, et magnifiquement bien exploré par Sports Illustrated.
-- Avant de s'éloigner de l'actualité web et en particulier de Twitter, l'excellent Tim Kail pose la question de la légitimité des critiques et des débats, répondant simplement qu'une seule chose mérite d'être discutée - la qualité. D'après lui (à travers l'article en question et un podcast complémentaire), seule cette discussion de la qualité peut permettre l'ouverture de la communauté catch à de nouveaux membres, et faire admettre que le catch est bel et bien un art.
Les podcasts du mois
-- Après une bonne tranche de rigolade à l'écoute du dernier épisode du célèbre Attitude Era Podcast, courrez découvrir le nouveau podcast du fondateur de la Chikara, Mike Quackenbush. A la base destiné aux catcheurs indépendants souhaitant améliorés leurs compétences narratives, le bien nommé Kayfabe 2.0 est un vivier de compréhension sur l'art de faire un match de catch, un personnage de catch et une rivalité.
-- Plus particulièrement, pour tous fans de la New-Japan excités par le futur de la compagnie, je vous invite chaleureusement à écouter l'interview exclusive du représentant européen de Bushiroad (entreprise propriétaire de la NJPW), effectuée par nos amis de DeezPodcasts !
Les vidéos du mois
-- Avant d'achever cette sélection mensuelle, vous retrouverez les derniers mini-documentaires de Kenny Johnson sur Matt Riddle et Keith Lee ainsi que deux vidéos très travaillées sur Tetsuya Naito et le "booking" de la New-Japan dans la section "Daily Catch" de The Alt.
-- Suite à son rachat raté de la TNA, Billy Corgan (accompagné par Dave Lagana, l'ex-head writer de la compagnie de Nashville) s'est retrouvé propriétaire majoritaire de cette bonne vieille National Wrestling Alliance. Fan de catch "old-school", le leader des Smashing Pumpkins compte la remettre au goût du jour suivant un plan de plusieurs années. Cette quête presque impossible a commencé avec l'appréciable web-série Ten Pounds of Gold, s'intéressant à l'actuel champion du monde poids-lourd, Tim Storm - un professeur d'Histoire de 53 ans.
What I Liked This Month : Les Matches du Mois - édition Octobre 2017
- Par heisenbergbad
- Le 03/11/2017
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Ce mois d'octobre était décidemment placé sous le signe de la cohésion. La cohésion en équipe, grâce à une « feud » de qualité côté WWE et un grand tournoi pour la wXw. Mais aussi une cohésion en terme de rivalités solos, avec des oppositions in-ring superbes offertes par la NJPW et la NOAH.
The New Day (Big E & Xavier Woods) (w/Kofi Kingston) © vs The Usos (Jimmy & Jey Uso) - Smackdown Tag Team Championship Hell In A Cell Match
(WWE Hell In A Cell 2017 - 08/10/17 - Detroit, Michigan)
Ce « feud ender » entre ses deux grandes équipes de Smackdown Live fut un pur règlement de compte. Pas d'autre moyen pour qualifier cette quatrième rencontre. Un chapitre final (pour le moment) pour cette excellente rivalité, finalement remporté par les Usos.
Je ne suis généralement pas fan des changements de titres répétés, mais dans le cas de cette rivalité, c'était aussi bien réalisé que justifié. Sans oublier la victoire finale de Jimmy & Jey, ce « booking » a montré que les deux équipes étaient du même calibre, qu'aucune n'arrivait vraiment à prendre le dessus sur l'autre.
Et quel match pour le démontrer et en terminer ! Les Usos et The New Day se sont servis de la cage à très bon escient – c'est-à-dire, surtout dangereusement. Je pense notamment à un Suicide Dive très risqué, de Jimmy exécuté sur Big E alors qu'il était sur les épaules de Jey, laissant peu d'espace à l'atterrissage vu que la cage était derrière son dos ... Et comment rester impassible devant ces véritables scènes de tortures avec Xavier Woods, accroché au poteau, pour se faire matraquer à coups de Kendo Stick !
L'innovation était même de rigueur dans ce match. Par exemple, Xavier Woods faisant prisonnier Jey Uso avec des Kendo Sticks fixés dans le coin de la cage : du jamais vu.
En résumé, toute cette folie, innovation et violence en ont fait sans doute l'un des meilleurs Hell in a Cell matches de ces dernières années.
KUSHIDA © vs Will Ospreay - IWGP Junior Heavyweight Championship Match
(NJPW King Of Pro Wrestling 2017 - 09/10/17 - Tokyo, Japon)
Par quatre fois, ces deux hommes s'étaient affrontés : deux fois l'an dernier pour ce titre, et deux fois cette année en finale de grands tournois (à savoir, le Best of Super Juniors et la WCPW Pro-Wrestling World Cup). Et à chaque fois, KUSHIDA est ressorti vainqueur du combat.
Mais cette fois, pour leur cinquième rencontre, je me suis dit : « C'est la bonne pour Ospreay ! ». Ainsi, comme une prémonition, l'Anglais a finalement vaincu son plus grand rival dans un match d'une grande qualité – remportant par la même occasion son premier titre de champion Junior à la NJPW, après plus d'un an et demi de séjour. Une victoire amplement méritée, comme en a témoigné la réaction du public nippon.
Et ce ne fut pas tâche facile pour l'ancien ROH TV Champion, tant il aura eu à anticiper la grande majorité des attaques de son adversaire. Parmi les contres notables : son Back To The Future de la deuxième corde contré en Ace Cutter. Une manœuvre toute aussi spectaculaire et technique que le contre de KUSHIDA, attrapant Will dans un Armbar en réponse à son Sasuke Special à l'extérieur du ring. Une première !
Selon moi, cet autre « blow-off match » était pour sûr l'un de leurs meilleurs combats – probablement juste derrière leur affrontement en finale du BOSJ Tournament.
The Briscoes (Jay & Mark Briscoe) vs Ringkampf (WALTER & Timothy Thatcher) - wXw World Tag Team League Block B Match
(wXw World Tag Team League - Day 1 - 06/10/17 - Oberhaussen, Allemagne)
La wXw World Tag Team League est connu comme étant le plus grand tournoi de catch par équipe en Europe. Et ce Main-Event, au premier jour de compétition, a définitivement su être à la hauteur des attentes.
D'un côté, les pionniers du catch par équipe du circuit indépendant américain, par 8 fois champions par équipe de la ROH, les frères Briscoe ; et de l'autre, les brutaux techniciens de Ringkampf, le champion Atlas de la PROGRESS, WALTER, et l'ex-champion de l'EVOLVE, Timothy Thatcher. Un clash de poids-lourds de « indy wrestling » occidental !
Aucune des deux équipes n'a d'ailleurs eu un réel avantage dans ce match, chacune se rendant coup pour coup jusqu'à la victoire (par soumission s'il-vous-plaît) d'une faction en pleine expansion à l'international.
Kenoh vs Katsuhiko Nakajima - Global League Block B Match
(NOAH Global League - Day 1 - 14/10/17 - Tokyo, Japon)
Ces deux adeptes du « kick wrestling » nous ont offert un combat des plus « stiffs » ! Et ce, dès le début de la rencontre, chacun s'administrant respectivement une Dragon Suplex et une German Suplex à l'extérieur !
Sans oublier, un peu plus tard dans le match, un féroce échange de "Kicks" tous douloureux, et plus bruyant les uns après les autres… Un parfait exemple de « stiff-fest » !
Surtout, au-delà de l'aspect purement in-ring, Kenoh a enfin eu l'occasion de tenir tête à un catcheur du calibre de Nakajima, l'ancien GHC Heavyweight Champion. Il a ainsi montré qu'il avait sa place au sein d'une division poids-lourd qu'il vient d'intégrer.cette année. Prouvant encore une fois qu'il était le catcheur le plus Badass de la NOAH dans ce match
Ringkampf (Timothy Thatcher & WALTER) vs Massive Product (Jurn Simmons & David Starr) - wXw World Tag Team Championship & World Tag League 2017 Final Match
(wXw World Tag Team League - Day 3 - 08/10/17 - Oberhaussen, Allemagne)
Grâce à ses deux tournois annuels principaux, la wXw a vraiment réussi à faire de 2017, son année ! Preuve en est, avec ce match absolument à voir, provenant encore de la wXw World Tag League.
Une superbe finale à l'enjeu renforcé. En effet, pour avoir échoué durant la compétition, les champions, The Young Lions, durent renoncés à leur titre de champions par équipe afin qu'ils soient remis en jeu lors de la finale du tournoi.
Bien qu'opposant un duo assemblé en quelques jours, Massive Product, et une équipe bien plus expérimentée, Ringkampf, demi-finaliste l'an dernier, le match était finalement très bien construit. Malgré leur désavantage, David Starr & Jurn Simmons se sont tout de même bien battus, faisant craindre une défaite des impitoyables techniciens à plus d'un moment. Mais la technique, l'expérience et la brutalité de Ringkampf constituaient une combinaison trop imparable pour eux.
Après plusieurs séjours en Allemagne, il semble désormais que Timothy Thatcher se soit trouvé une seconde maison avec la wXw. Son émotion, après avoir gagné les titres, le prouve très bien. Les deux nouveaux champions dédiant, par ailleurs, cette victoire à le troisième pilier de Ringkampf, Axel Dieter Jr., qui est allé prêcher leur philosophie outre-Atlantique (cad. à la WWE, pour ceux qui auraient loupé l'info) : Die Matte Ist Heilig. Le ring est sacré !
Eddie Edwards © vs Naomichi Marufuji - GHC Heavyweight Championship Match
(NOAH The Great Voyage In Yokohama 2017 Vol.2 - 01/10/17 - Yokohama, Japon)
Dans le WILTM du mois d'août, je parlais de l'excellent Nakajima vs Edwards, évoquant à la fin la consécration de l'Américain au pays du Soleil levant. Hé bien, il n'aura suffit que de quelques minutes pour qu'il eut à se préparer à un challenge encore plus ardu : affronter nul autre que le légendaire Naomichi Marufuji, dernier vestige de la NOAH de la grande époque ! Pas une mince affaire pour le premier champion « gaijin » … mais rien de mieux pour faire démonstration de son talent.
Les deux se sont effectivement livrés une bataille monstrueuse, dégainant Tiger Driver, Top Rope Spanish Fly et même un terrifiant Suicide Dive d'Eddie sur Marufuji, alors chevauchant une barrière à l'extérieur ! Un vrai plaisir de retrouver l'Eddie Edwards des matches de haut niveau.
Le Top du Sniper : 5 gentils qui feraient mieux d'être méchants
- Par housni-sniper
- Le 29/10/2017
- Commentaires (2)
Une dernière défense de titre pour Kazuchika Okada, un « dream match » entre les deux premiers leaders du Bullet Club, le « come-back » in-ring imprévu de Kurt Angle et 226 mauvais matchs sur 225 disputés par Enzo Amore plus tard, le Sniper revient reprendre du service !
Parfois trop fade, parfois « has-been » ou bien juste mauvais, il y a plusieurs façons d’être un « mauvais gentil » - autrement dit, un gentil n'attendant plus que de passer du côté obscur. Dans le viseur ce mois-ci, 5 stars du monde du catch actuel pour qui, il serait peut-être préférable de changer de bord dès l’an prochain … avant de disparaître du radar des fans de catch. Et 5 traitements « fantasy booking » par fléchettes tranquillisantes pour les sortir d'affaire !
♦ Le Top du Sniper : 5 catcheurs qui seraient mieux ailleurs ♦
Cible « honorable » - Big Cass, just because !
Parce qu'il est forcément trop bon pour être vrai, celui qui sait si bien botter le cul d'Enzo Amore … Et parce qu’il faut toujours commencer un Top 5 du Sniper avec humour ! Maintenant, passons aux choses sérieuses.
Cible #5 - Apollo Crews, « the one with the smile on his face »
À moins d’avoir une haine sincère envers la bonne humeur, il est difficile de ne pas aimer ce bon vieux Apollo. Un « worker » d’exception, fan de Rick Ross, talent fidèle et un sourire « ultra bright ».
Où est le soucis alors me direz vous ? Et bien, le musclor de Titus World Wide n’a que son sourire comme gimmick.
J’arrive, je souris, donc je suis « face ». Aujourd’hui, c’est la mort assuré pour des catcheurs aussi superficiels : à moins d’avoir les dents blanches comme passion première, il est bien compliqué d’accrocher au produit Apollo Crews. Ainsi, un « heel-turn » pourrait peut-être enfin apporter de la consistance au pauvre ancien Uhaa Nation.
→ Fantasy Booking : L'édition 2018 du Royal Rumble Match arrive à grand pas, et pour la seconde fois de l’histoire, il se déroulera avec 40 catcheurs – 20 de RAW et 20 de Smackdown Live ! C'est lors de ce show ouvrant une nouvelle « Road To WrestleMania » qu'Apollo Crews pourrait connaître son heure de gloire.
Dès le mois de décembre, Apollo Crews, Titus O’Neil et Akira Tozawa annoncent officiellement leurs participations au Royal Rumble Match avec un fait un peu particulier : la vidéo d’un jeune super-fan de Tozawa (ça n’existait pas avant que vous lisiez ça, mais maintenant si) voulant absolument le voir faire une Rey Mysterio (auteur du record de 62 minutes, 5 ans et 33 secondes lors du Rumble 2006) et remporter le tout.
Cette vidéo avait jusque là fait le buzz sur les réseaux sociaux, et se voit donc même relayée par la WWE (ouais, des fois ils sont malins … dans notre imagination) !
La popularité de Tozawa augmente à chaque épisode de RAW et ses compères Crews et O’Neil ne cessent d’être derrière lui et à faire la promo de la future prestation du Japonais au Rumble Match 2018.
À une semaine du Rumble, à RAW, entre une promo pourrie de Bray Wyatt et un « DUD » d’Enzo Amore, Tozawa arrive sur le ring, visage fermé et concentré en annonçant que dimanche sera SON show. Il dit qu'il n’a pas vraiment eu sa chance à 205 Live et que la force apportée par son petit fan le rend plus fort que jamais. Crews & O’Neil arrivent sur le ring à la demande de Tozawa, puis ce dernier pointe le public et leur dit : «Les gars, c’est pour eux qu’on fait ça, pour eux qu’on est là, alors honorons-les ! ».
Apollo Crews lui affirme néanmoins que dimanche, c'est lui qui gagnera et que tout ira bien pour Titus World Wide. Tozawa ne l’entend pas de cette oreille et lui répond « ton sourire et ta bonne humeur ne nous aideront pas dimanche, ta hargne et ta détermination si… j’espère pouvoir compter sur vous pour m'aider ! »
Dimanche 28 Janvier 2018, Wells Fargo Center de Philadelphie. Le Royal Rumble Match débute : Kane entre numéro 1 et Big Show en numéro 2.
Face à face inédit digne de Rock/Hogan ou Rock/Cena, la foule est en plein délire (#ironie). Puis entre le numéro 3, le thème de Tozawa retentit, il s'oppose aux deux géants et les élimine consécutivement ! Les minutes passent, toujours aucun signe de Crews, ni de Titus (bon, pour lui c’est peut-être mieux comme ça). Tozawa est sur le point d’atteindre une heure de combat, et est seulement à quelques minutes de réaliser son rêve ainsi que celui de son fan numéro #1 et peut-être même de toucher du doigt le Main Event de WrestleMania… Lorsqu'un homme tout de noir vêtu surgit de la foule et l'éjecte du ring !
À une minute de la gloire, Tozawa voit ses rêves s’enfuir. L’homme en noir au milieu du ring enlève sa cagoule et … vla pas qu’c’est l’Apollo !
Apollo Crews, le sourire plus large et brillant que jamais, lui lance « alors, mon sourire tu le vois bien d’ici ? ».
Nous apprendrons plus tard que Titus avait été attaqué en coulisse par Crews, avant d’aller éliminer Tozawa. Une longue « feud » s’en suit après coup, entre Akira Tozawa et Apollo Crews.
Nul doute qu’IRL (ou « in real life » pour les plus vieux d'entre vous, ou « dans la vraie vie » pour les plus franchouillards) cette rivalité ne servira qu’à animer les « Kick Off Shows » - avec entre autre un « Titus O’Neil On A Pole Match . Mais bien construit, ce « heel-turn » d’Apollo Crews pourrait enfin (re)lancer sa carrière WWE.
Cible #4 - Seth Rollins brûle de raviver sa méchanceté
Un choix peut-être plus étonnant, mais bien plus évident étant donné que Seth Rollins fait très certainement des plans à long terme de WWE.
Comme Apollo Crews, Seth Rollins est un des tout-meilleurs catcheurs des États Unis. Tout premier NXT Champion de l’histoire, déjà deux fois champions du monde, une fois champion U.S, et actuel RAW Tag Team Champion… seulement, tout n’est pas si beau.
Si Seth Rollins est un excellent catcheur et un plutôt bon « heel », il est un « babyface » exécrable, à en faire pâlir Sheamus, et auteur d'un « turn » horrible en faire jalouser Kane. En plus d’un manque de charisme à en affoler le viseur du Sniper, le « run » de « face » de Seth Rollins a surtout été gâché par… Triple H.
Oui, ce Triple H qui a toujours mis en avant Seth Rollins à la télé. Que ce soit quand il est devenu NXT Champion, Mister Money In The Bank ou WWE Champion.
Comment pensez-vous que Rollins a t-il pu passer « face » ? En disant à Kevin Owens (alors devenu le nouvel élu de l’autorité) qu’il était un meilleur « sbire » que lui pour Hunter et Stephanie… ou en réalisant qu'il fallait mieux racheter ses péchés auprès des fans pour pas se faire huer dès son retour ? Oui, en 2016 nous sommes tombés assez bas pour avoir un « face turn » pareil dans le programme le plus important de Monday Night RAW.
Serait-ce une des envies créatives tordues de Triple H pour rester « over » et d’être un point central de la « feud » même quand il n’est pas là, afin de pouvoir revenir en héros et prendre un « spot » de choix à WrestleMania ?
« Hmmm, noooon …. » Et moi j’suis fan de Big Cass ?!
→ Fantasy Booking : Une fois la re-formation du Shield terminée et le Royal Rumble Match remporté par Roman Reigns, il faudra bien remettre sa tenue de mi-Power Ranger, mi-Catwoman et défendre les titres par équipe de RAW, avec un « babyface » encore plus indigeste que lui : Dean Ambrose !
D’ailleurs, pourquoi Seth Rollins passerait « heel » après l’avoir déjà fait, et pas ce pauvre Dean Ambrose ? Après 3 jours de réflexions, ma réponse la plus aboutie possible est : Dean Ambrose, tout l’monde s’en fout.
Rollins & Ambrose étant une équipe « basic WWE », où l’on sait qu’il y aura trahison avant même la formation, il est évident que la séparation des deux doit avoir lieu avant WrestleMania afin d’arriver à un affrontement à la Nouvelle Orléans (et quelques segments gênants). Fast Lane est - selon moi - le bon moment (traduction : c’est le bon moment).
À Fast Lane, Rollins et Ambrose se retrouvent face au Revival. Alors que tous les sites de news partent sur un « heel turn » de Dean Ambrose et un match entre les deux membres du Shield à WrestleMania, lors de Fast Lane, c’est finalement Seth Rollins qui trahit à nouveau Dean Ambrose avec… un coup de chaise ! En plein match de championnat, laissant ainsi les titres par équipe de RAW au Revival.
Le lendemain, Seth Rollins débarque sous les huées, prend le micro et affirme : « comme tous les « good guys » de ce business, Dean, t’es vraiment trop con ! ».
S’en suivrait une rivalité plus intense, plus violente et plus poussée que leur première à l’été 2014. #BurnItDown
Cible #3 - Kazuchika Okada : fatigué, agacé, énervé !
The RainMaker ! Tout fan de catch doit regarder cette saison 2017 de Kazuchika Okada avec de l’amour, de la passion…. et un barreau de malade.
Quelle idée, me direz-vous, de rendre détestable le meilleur champion du monde de la planète catch, qui régale le public depuis 2012 et est peut-être l'un des meilleurs catcheurs de tous les temps et la plus grande réussite créative de Gedo ? Et bien pourtant, ça se tient.
La NJPW nous raconte une histoire avec Okada depuis le G1 Climax, simple et logique. En plus d’une blessure, Okada est en perte d’élan depuis le tournoi, et à de plus en plus de mal à gagner ses matches. Une défaite contre EVIL à la journée 14 (sa première défaite depuis plus d’un an) et une autre face à Kenny Omega lors de la journée 18. Depuis, le protégé de Gedo a dû défendre son titre difficilement lors de NJPW King Of Pro Wrestling. Un affrontement qui serait « Match Of The Career Candidat » sur l’échelle d’Enzo Amore, mais très décevant sur l’échelle New Japan et Okada.
Pendant ce temps là, un certain « Ingobernable », Tetsuya Naito monte à une vitesse fulgurante. Au point qu’il est en train de recevoir toutes les faveurs du public Japonais. En plus d’avoir la pire coupe de cheveux de la promotion, il a été auteur notamment de deux excellents matches contre Hiroshi Tanahashi pour le titre Intercontinental, du peut-être meilleur match de la toute jeune carrière de Juice Robinson, et surtout, d'une finale en feu d’artifice avec sa victoire du G1 Climax 27. Et pour bien commencer 2018, il affrontera bien évidemment Kazuchika Okada à Wrestle Kingdom 12.
→ Fantasy Booking : Le Main Event du plus gros show annuel de la New Japan Pro Wrestling est déjà connu, et quelle meilleure place pour le « heel turn » de Kazuchika Okada que ce Main Event face au mec dont il pensait s’être débarrassé à WK 8, qui est monté dans la popularité des fans avec une attitude plus que déplorable, et qui pourtant aujourd’hui devient le plus populaire des deux ?
Dans ce match où ces deux leaders de clan se disputent le titre le plus prestigieux de la planète catch aujourd’hui, la foule est désormais totalement acquise à la cause de Naito. Okada est en plein doute et petit à petit dans le match adopte des techniques proches de ce qu’il a pu faire contre Satoshi Kojima au G1 Climax cette année. Du « trash talk », des petits coups de bottes méprisants alors que son adversaire est au sol… Okada semble faire le chemin inverse de Naito, qui lui est au meilleur endroit pour sortir le meilleur match de sa carrière, là où aucun Main Event n’a été noté en dessous de 4,75 (la quasi perfection) par Dave Meltzer depuis 2014.
L'édition 2014, là où Naito voyait son rêve de faire le Main Event du show d’abord gâché par Tanahashi et Nakamura, voyait également son rêve de remporter le titre IWGP détruit par le RainMaker d’Okada. Cette année l’issue sera différente : au bout d’un superbe « double turn », Naito devient le champion du peuple et Okada lui se lance alors dans un « run » de « heel » contre ce public qui l'a abandonné pour continuer au mieux sa - déjà - légendaire carrière.
Cible #2 - Trent Seven, le moustachu délaissé
Si 2017 fut une grande année pour Kazuchika Okada, elle en aura aussi été une excellente pour un trio de catcheurs britanniques sur les circuits indépendants européen et américain.
D’un côté, nous avons le leader du trio British Strong-Style, Pete Dunne, une dégaine de collégien redoublant et vénère pour un rien, amateur de la mise à l’amende, en période post-acné, l’air légèrement alcoolisé sur les bords, un singlet qui le sert un peu trop à certains niveaux… mais il est l’actuel WWE UK Champion et surtout, un sacré catcheur !
Ensuite, Tyler Bate. La victime du collégien pas super content, en fait, c’est tout l’inverse de Pete Dunne. Musculature à en faire jalouser John Cena, abdos saillants, jambes de cycliste/bûcheron, tête de premier de la classe, la plus belle moustache du pays… mais aussi un sacré catcheur ! Tyler Bate forme le duo « Moustache Mountain », avec…
… Trent Seven, qui n’a ni la victoire au WWE UK Tournament, ni l’honneur d’être le premier WWE UK Champion, ni le match à NXT TakeOver, ni le championnat principal de PROGRESS Wrestling, ni les muscles, ni la jeunesse, ni Liv Morgan et surtout, ni les faveurs premières de Triple H (encore lui !) comme les a le jeune Tyler. En somme, Trent Seven a toutes les raisons de sérieusement jalouser ses acolytes et de leur en faire baver !
→ Fantasy Booking : Comment ? Il faut être un des officiels de la WWE ou s’être trompé de passion pour ne pas comprendre la frustration de Trent Seven et comment elle se déversera et comme tout cela finira.
Où ? NXT TakeOver : New Orleans. Ce « turn » pourrait très bien voir le jour dans la promotion qui a fait révéler le talent de ce petit groupe à une bonne partie de leur « fanbase » aujourd’hui, mais le plus évident serait là où le plus de monde les suit, et là où le plus de monde les ont découvert, la WWE.
Pour cet événement, et avec des bases d’ores et déjà posées les semaines précédentes, Pete Dunne, Tyler Bate et Trent Seven affrontent The Undisputed Era dans un « Winner Takes All » avec les NXT Tag Team Championship et le NXT Championship du clan de Cole en jeu. Les épisodes de NXT avant le combat, Adam Cole, Fish et O’Reilly n’hésitent pas à mettre le doute dans la tête de Trent Seven en lui affirmant qu’il est dépassé, et qu’en comparaison de ses deux co-équipiers, il n’est qu’un fossile qui n’a plus la gueule, ni le physique pour être à leur niveau (oh, c’est un peu vrai non ?).
À TakeOver : New Orleans, Bate et Dunne dominent le match mais perdent sur un Small Package d’O’Reilly sur Trent Seven. Les trois britanniques se tiennent debout sur le ring, quand tout à coup Pete Dunne fait face à Tyler Bate, puis s'efface pour laisser place à une Seven Stars Lariat de Seven, sur Bate, qui restera dans les mémoires. Un passage à tabac s’en suivra et clôturera ce grand show, et cette grande amitié.
Cible #1 – KUSHIDA, le « Division Splitter »
Si il y a un « heel turn » qui pourrait attirer ma curiosité aujourd’hui, ce serait celui de KUSHIDA.
Pour moi, KUSHIDA est le meilleur poids-moyen, et peut-être le meilleur « babyface » actuel. Mais après s’être fait « squashé » à NJPW Sakura Genesis, après avoir perdu son titre ROH TV Championship aux mains de Kenny King, et surtout, son IWGP Jr Heavweight Title au profit de Will Ospreay, la frustration ne pourrait-elle pas monter à la tête du membre des Taguchi Japan ?
Parce que son style de randonneur, son gimmick de Marty McFly et sa montre dessinée sur le poignet (« sorry, I'm breaking the Fourth Wall ... »), on pourrait se dire que KUSHIDA est un petit gars cool, qui compte mener sa carrière en dehors des manipulations politiques, tel un Bryan Danielson ou AJ Styles… Seulement, ça ne serait pas marrant, donc disons que non, il n’est pas vraiment gentil.
KUSHIDA a l’air gentil, c’est une chose. Mais, l’est-il vraiment ? Je ferais le parallèle avec le récent « heel turn » de Sami Zayn, KUSHIDA pourrait être un « heel » génial en changeant son attitude progressivement. Et surtout, sans doute cela lui permettrait enfin de sortir de cette division Junior et de réaliser son rêve : celui d'affronter les poids-lourds !
→ Fantasy Booking : Alors hors de la course au titre, KUSHIDA voit Marty Scurll avoir sa chance au titre nouvellement acquis par « Willu Oseupreay ». Doit-il attendre son tour, en se contentant de matches par équipe, en compagnie d'un boulet de « young lion » ?
Ou peut-être, former une équipe avec Ryusuke Taguchi pour « remplacer » Ricochet en partance pour la WWE ? N’est pas Liger qui veut, et avec le temps KUSHIDA risque de fortement s’essouffler chez les Juniors. Alors il doit changer d’attitude, de division…. et de clan.
Entre son infatigable « Ace » Hiroshi Tanahashi, et Juice Robinson auteur d’un (très) prometteur G1 Climax et qui devrait prendre de plus en plus de place, il risquerait de ne pas-y en avoir suffisamment au sein des Taguchi Japan pour garer la Delorean de KUSHIDA. Dans ma dernière chronique, j’imaginais un Suzuki Gun sous le commandement de Tommy End, et c'est précisément à ce groupe auquel je pense pour KUSHIDA. Il pourrait être un excellent ajout à ce clan qui ne compte presque plus que sur Zack Sabre Jr pour leur donner un petit peu d’attractivité (c’est dire dans quelle merde ils sont !). Suzuki Gun pourrait au mieux se relancer avec une telle arrivée, et la division poids lourd verrait arriver un petit nouveau…plutôt prometteur.
Ce « heel turn » pourrait se faire à tout moment. Par exemple, en imaginant un « double turn » à WK 12 entre Okada et Naito, celui de KUSHIDA pourrait très bien se faire le lendemain, pour New Year Dash (soit, un an après le retour du Suzuki Gun).
Un « turn » où KUSHIDA pourrait prendre le micro après un match, dire qu’il en a marre d’être au second plan alors qu’il est - selon lui - le meilleur membre du clan et la future vraie star de la promotion. S’en suivrait l’arrivée du Suzuki Gun qui passerait à tabac l’intégralité de Taguchi Japan, et lui proposerait de les rejoindre.
De là, des affiches comme KUSHIDA vs Juice Robinson, KUSHIDA vs Tetsuya Naito ou une redite de WK 10 entre KUSHIDA et Omega seraient fortement envisageables pour l’année 2018 et son G1 Climax. Pour WK 13, KUSHIDA pourrait même tenter de mettre fin à la carrière du légendaire « Tanahashi Hiroshi ».
Le Sniper reviendra avec de nouvelles cibles … Attention, un catcheur que vous aimez pourrait être la prochaine victime !
La Review Press #1 : La sélection mensuelle d'articles catch à lire
- Par
- Le 21/10/2017
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"Share, like and subscribe", la vraie trinité de l'Internet 2.0. Depuis mes débuts dans la rédaction web amateur, j'ai toujours été animé par la première de ces trois "lois" : le partage, non des informations ou des données, mais d'une certaine passion. C'est ma passion pour le catch qui m'a lancé dans l'aventure écrite qui me caractérise. D'abord avec Catch Au Quotidien, puis par le journalisme scientifique et ce présent site web et bientôt, qui sait, l'écriture de livres à proprement parler. J'ai toujours voulu partager mes idées, mes connaissances et en recevoir de nouvelles en échange.
Mais n'ayant plus le temps que j'avais auparavant à consacrer à la rédaction régulière d'articles sur le catch dans toutes ses dimensions, je me vois contraint de ne plus autant partager avec vous que je le voudrais encore. Ainsi m'est venu l'idée de partager par l'intermédiaire d'une revue de presse (comme peut le faire par exemple Pierre Barthélémy, le "Passeur de sciences" de Le Monde) qui reflèterait mon regard sur l'actualité catch - lequel se veut bien sûr, alternatif.
Grâce à cette nouvelle chronique mensuelle, Review Press, je vous partagerais les articles qui, selon moi, méritent d'être lus pour leur pertinence et leur profondeur - qu'ils proviennent de sites anglophones comme Voices of Wrestling ou Figure-4 Wrestling Online ; ou de sites francophones comme VoxCatch ou CAQ. Chacun est accompagné d'un bref commentaire, décrivant son contenu et son intérêt. Certains auront pu être partagé, entre deux revues de presse, sur mon compte Twitter ou la page Facebook de The Alt.
En vous partageant ainsi mes lectures, je garde le même objectif : enrichir votre culture catch et vous en proposer différentes visions pour étayer votre esprit critique. En somme, pour tenter ensemble de devenir de meilleurs fans de catch.
WWE
-- D'une parodie d'invasion de la WCW par la D-X en 1998 made in Bullet Club, au licenciement de Jimmy Jacobs et lancement de poursuites judiciaires contre les Young Bucks par la WWE, en passant par les altercations entre Roman Reigns et Cody Rhodes, il y a en effet de quoi faire jaquer la planète catch.
Sur Voices of Wrestling, on vente les stratégies marketing "contre-culturelles" de The Elite (Kenny Omega & Friends), tout en soulevant son pouvoir grandissant face à une WWE de moins en moins perçue comme la terre promise.
Tandis que sur VoxCatch, sont analysées les réelles raisons de ce mouvement anti-WWE portée par The Elite, et ses possibles effets négatifs sur sa scène principale "par défaut", la Ring of Honor. (En écho involontaire à mon "Pourquoi la ROH va dans le mur" sur CAQ de l'an dernier ?)
(PS : A lire aussi, sur PopCulture, un bon article abordant la rivalité de "cibles" entre la WWE et The Elite)
-- Du côté de la WWE, en pleine épidémie de méningite, les choses ne s'arrangent pas forcément créativement. En dehors de quelques "storylines" prometteuses comme la récente réunion de Kevin Owens et Sami Zayn, les décisions précaires et absurdes s'enchaînent. C'est ce que soulève le très incisif mais souvent juste Justin Ballard d'Enuffa dans son dernier billet d'humeur, où il revient sur le "booking" de WWE TLC 2017 et la promesse peu attirante d'un Brock Lesnar vs. Jinder Mahal.
-- Enfin, sur Catch Au Quotidien, un nouveau chroniqueur (bien aidé, paraît-il, d'un ancien rédacteur de The Alt ...) s'est essayé à la lourde tâche d'expliquer le contexte politico-économique caractérisant actuellement la compagnie de Stamford. Quoique très superficiel paradoxalement, cet article peut servir de démarrage à ceux qui voudraient commencer à comprendre la partie "business" des activités de la WWE. (Pour la partie créative, c'est par ici)
En complément, pour connaître plus précisément la situation, n'hésitez pas à explorer l'analyse éco' du PWInsider datant de janvier dernier ... ou à écouter le célèbre Dave Meltzer en discuter récémment.
Japon
-- Entre le départ de Ricochet et la répitition d'un même match par équipe sur 4 shows d'affilée, les divisions par équipe de la New-Japan Pro-Wrestling ne semblent pas en bonne disposition actuellement. Pour la division Tag poids-lourd, on peut dire que cela fait longtemps. L'un des rédacteurs de F4WOnline (le site web de Dave Meltzer) s'interroge très justement - soulevant le fait que Gedo, le "booker" en chef de la NJPW, est un ancien "tag team wrestler".
-- Comme le remarquait justement Heisenbergbad dans sa dernière chronique, la Wrestle-1 de Keiji Mutoh n'est plus ce qu'elle était : et c'est tant mieux ! D'une manière plus approfondie, F4WOnline nous renseigne sur les raisons d'une telle remontée.
-- Toujours sur F4WOnline, il est montré comment certains catcheurs quarantenaires, à savoir Masato Tanaka, peuvent encore surprendre et perdurer sur le circuit japonais.
Ailleurs
-- La saison 3 de Lucha Underground s'est terminée en beauté avec une Ultima Lucha Tres en quatre parties comptant parmi les meilleurs matches de la série. Larry Csonka, le monsieur catch de 411Mania, vous en propose un pertinent classement et en profite pour faire ses probables adieux à l'une des émissions que le catch pleura bientôt de quitter.
-- Mike Johnson de PWInsider est de la trempe de Dave Meltzer. Il le prouve une fois de plus avec une analyse journalistique des plus approfondies sur l'affaire toujours en cours opposant FloSlam, le service de streaming catch de FloSports, et le World Wrestling Network (la compagnie derrière l'EVOLVE, FIP, Shine, etc) de Gabe Sapolsky, accusé de mensonge.
Pour un peu plus de contexte, lisez l'article d'un des podcasteurs de l'Everything Evolves Podcast (très bon podcast de Voices of Wrestling, consacré à l'EVOLVE) et écoutez ce dernier !
-- Pour finir, comment ne pas vous faire ma première revue de presse sans évoquer l'une de mes plus grandes inspirations. Lu et approuvé par Mick Foley, invité par Stone Cold dans son Steve Austin Show, le scénariste indépendant Tim Kail est l'une des plus belles plumes que la communauté des fans de catch peut porter. Et quel meilleur exemple pour vous le prouver que son dernier texte intitulé "Suis-je un fan de catch ou un être humain ?" où il s'interroge sur sa propre passion pour le catch et sa dimension communautaire. Ou comment un "Too Sweet" dans les toilettes est à éviter !
La vidéo du mois
En plus de toutes les lectures partagées ci-dessus, je tenterais chaque mois de vous présenter la vidéo à voir ou le podcast à écouter ce mois-ci. Pour cette première Review Press, c'est l'intriguant (et drôle) trailer de la nouvelle chaîne YouTube Cultaholic qui doit, d'après moi, retenir votre attention. Montée en un temps éclair par les 5 anciens piliers de What Culture Pro-Wrestling (Adam Blampied, Adam Pacitti, King Ross, Jack & Sam), Cultaholic promet d'être une destination pop-culturelle, et surtout catchesque, pour toute une génération de fans de catch.
* MAJ : Vidéo supprimée après le départ d'Adam Blampied, suite à des accusations (légitimes et avouées) d'harcèlement. Pour en savoir plus, voir la vidéo ci-dessous *
Il était une fois au Japon : Akira Hokuto
- Par h-edge
- Le 10/10/2017
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Certains catcheurs brillent de par leur talent sur le ring comme par exemple Toshiaki Kawada, d'autres brillent bien plus par leur charisme et leur compétence au micro comme Atsushi Onita, par leur "gimmick" comme The Great Kabuki ou par leur qualité d'innovateur comme Jaguar Yokota. Mais combien de catcheurs peuvent se vanter d'être irréprochable dans chacun de ces domaines ? Selon moi très peu et le meilleur exemple de ce "total package" est sans aucun doute Akira Hokuto. Que ce soit de par sa "gimmick" inspiré du théâtre Kabuki japonais, sa maîtrise du micro lors des segments dont certains sont restés iconiques ou encore ses talents sur le ring qui font qu'Akira Hokuto est encore aujourd'hui l'un des noms les plus cités en réponse à la question "Qui est la meilleure catcheuse de l'histoire ?". Akira Hokuto a démontré au cours d'une quinzaine d'année qu'elle comptait parmi les tous meilleurs à être montée sur un ring, indépendamment du genre, et ce non seulement dans son Japon natal mais aussi au Mexique et aux États-Unis.
De Hisako Uno à Akira Hokuto
Comme beaucoup de jeunes filles de son époque Hisako Uno (le nom de jeune fille d'Akira Hokuto) décide de devenir catcheuse inspirée par l'immense popularité des Crush Gals (une équipe composée de Chigusa Nagayo et de Lioness Asuka), qui connaissaient un succès semblable à celui d'Hulk Hogan en Amérique et ont permis à la All Japan Women's Pro Wrestling, principale fédération de catch féminin au Japon (et à cette époque la seule) de battre des records d'audiences.
Akira Hokuto fait ses débuts en 1985 à la AJW sous son vrai nom, Hisako Uno. Il ne lui faut pas longtemps pour se faire une place de choix parmi les jeunes catcheuses de la AJW, elle commence sa carrière sur une série de victoire pendant quelques mois. Elle est élue rookie lors des "Awards" de la AJW en fin d'année. Moins d'un an après avoir fait ses débuts elle remporte le premier titre de sa carrière, le AJW Junior Championship, le titre le moins important de la fédération qui était en général réservée aux catcheuses de moins de vingt ans, la plupart des catcheuses de la AJW commençant leur carrière assez tôt (Manami Toyota avait 16 ans lors de ces débuts en 1987 et Jaguar Yokota en avait 15 lors de ces débuts en 1977 pour ne citer qu'elles), le titre avait de nombreuses prétendantes. En Octobre 1986, la future Akira Hokuto arrive même à se qualifier jusqu'en finale du Tag League the Best (un tournoi par équipe, un peu l'équivalent du G1 Tag League de la NJPW), en faisant équipe avec Yukari Omori (surtout connue pour avoir formée les Dynamite Girls avec Jumbo Hori au milieu des années 1980, mais qui a détenue le WWWA World Championship, le titre majeur de la AJW plus tôt dans l'année). Malgré sa défaite en finale du Tag League the Best, contre nul autre que les Crush Gals, la carrière d'Hisako Uno est lancée et cette dernière est alors perçue par beaucoup comme la prochaine grande star de la AJW.
Elle continue sur sa lancée en remportant le WWWA World Tag Team Championship (le titre par équipe majeur de la AJW) en 1987 avec sa nouvelle partenaire, Yumiko Hotta (qui avait appris le catch en même temps qu'elle et qui remportait le premier titre de sa carrière). Cependant leur règne est de courte durée, puisque lors de leur première défense contre Kazue Nagahori (l'une des idoles d'une certaine Manami Toyota d'ailleurs) et Yumi Ogura, Akira Hokuto subit une grave blessure à la nuque à la fin du premier "round" (les matchs pour le WWWA World Tag Team Championship sont tous (sauf rares exceptions) des "2 out of 3 Falls") à la suite d'un "Piledriver" de la seconde corde portée par Yumi Ogura. Malgré sa blessure, la future 'Dangerous Queen' fini le match en se maintenant la nuque régulièrement et en combattant la douleur pendant environ 15 minutes jusqu'à la fin du match qui voit la victoire de Nagahori et de Ogura. Après ce match Hisako Uno est contrainte de rester au lit pendant plusieurs jours incapable de bouger (sa blessure est plus ou moins semblable à celle de Hayabusa) et les médecins sont d'avis que sa carrière est terminé.
Et c'est ainsi que fini la carrière d'Hisako Uno, une jeune catcheuse pleine d'avenir qui a subit une blessure mettant fin à sa carrière comme beaucoup d'autres avant ou après d'elle, mais qui avait quand même réussit à se faire un nom grâce à sa tenacité et à son talent si prometteur. Mais la fin de la carrière d'Hisako Uno marque également le début de la carrière d'Akira Hokuto, puisqu'un an après sa blessure elle fait son retour sur les rings de la AJW avec un nouveau personnage, celui d'Akira Hokuto, appellé ainsi en hommage au catcheur Akira Maeda (l'un des pères fondateurs du "shoot style" en autre) et au manga Hokuto no Ken (aussi connu sous le nom de Ken le survivant en France). Cependant son retour dans le monde du catch n'est pas sans conséquence, les médecins lui prédisent alors que si elle retourne sur les rings elle ne pourrait probablement plus bougé une fois la trentaine passée, ce qui n'est visiblement pas assez pour dissuadé l'ex Hisako Uno de vivre de sa passion (à l'image de sa mentor l'incroyable Jaguar Yokota qui fera la même chose en 1995 après une dizaine d'année passée loin des rings).
La naissance d'Akira Hokuto
Akira Hokuto fait donc son retour à la AJW en 1988 avec cette nouvelle "gimmick" qui devient très vite "over" auprès des fans que ce soit grâce au respect qu'Hisako Uno avait gagné auprès des foules à la suite de ses excellentes performances et surtout à la suite de son combat contre sa blessure (dans une culture qui glorifie le "Fighting Spirit" comme celle du catch japonais on peut facilement s'imaginer quel genre de réaction les fans japonais de l'époque ont pu avoir).
Peu après son retour elle se met en équipe avec une certaine Suzuka Minami (l'une des catcheuses les plus sous estimées de l'histoire selon moi) pour former les désormais cultes Marine Wolves. L'équipe s'impose rapidement comme l'une des principales équipes de cette nouvelle ère post Crush Gals qui approche à grand pas (Chigusa Nagayo et Lioness Asuka sont proche de l'âge de la retraite selon les règles de la AJW, qui est alors de 25 ans). Les Marine Wolves remportent le Tag League the Best 1988 et dans la foulée le WWWA World Tag Team Championship quelques mois plus tard. Après avoir perdue les titres Akira Hokuto et Suzuka Minami partent se concentrer sur leur carrière solo respectives. Akira Hokuto se retrouve à faire équipe avec une catcheuse plus jeune, une certaine Etsuko Mita et entre dans une rivalité contre l'ancienne partenaire de Etsuko Mita, Toshiyo Yamada et sa nouvelle alliée, une certaine Manami Toyota. Etsuko Mita et Akira Hokuto forment la première version de Las Cachorras Orientales (elles seront plus tard rejoint par Mima Shimoda, puis Akira Hokuto quittera le groupe, laissant le nom à l'équipe de Shimoda et Mita aujourd'hui reconnue comme l'une des meilleures "Tag Team" de l'histoire). D'ailleurs pour la petite anecdote Las Cachorras Orientales vont populariser les tenues avec un haut et un bas séparé alors qu'à cette époque la plupart des catcheuses portaient des tenues une pièce (il faut vraiment attendre la seconde moitié des années 1990 pour voir la tendance s'inverser). La raison d'origine étant qu'une tenue deux pièces est plus pratique pour aller au toilettes.
Après être arrivée jusqu'en demi final du Tag League the Best 1989, Etsuko Mita et Akira Hokuto perdent contre Manami Toyota et Toshiyo Yamada. Akira Hokuto et Manami Toyota se retrouvent à nouveau lors des demi finales du Japan Grand Prix 1990 (un tournoi singulier cette fois-ci, c'est un peu l'équivalent du G1 Climax). Alors qu'Akira Hokuto était censée remporté la rencontre et ensuite le tournoi en battant nulle autre que son ancienne partenaire Yumiko Hotta, elle se blesse lors du match en tentant une "Plancha" vers l'extérieur du ring sur Manami Toyota mais se prend le genou sur la barrière de sécurité en métal. Alors qu'elle lutte à nouveau contre la douleur pour continuer le match elle en est incapable et permet à Manami Toyota de remporter le match (et accessoirement le tournoi ce qui permet à Manami Toyota d'obtenir une chance de remporter le WWWA World Championship alors détenue par Bull Nakano). La rivalité entre Manami Toyota et Akira Hokuto va s'accentuer lorsque la première va faire remarquer à la seconde qu'elle n'a jamais réussi à la battre malgré que Toyota ait fait ses débuts deux ans après Hokuto (et ait quatre ans de moins).
Après son retour de blessure Toyota et Hokuto vont s'affronter dans un "Time Limit Draw" de trente minutes, lançant définitivement la AJW dans un âge d'or au niveau de la qualité qui se voyait déjà arrivé avec le nombre impressionnant de talents que la AJW possédaient (sans compter le très jeune âge de ces talents déjà prometteur, pour rappel Hokuto a alors 23 ans et Toyota n'en a que 19, de plus à la même époque la AJW fait passer l'âge de retraite de 25 ans à 28 ans laissant plus de temps aux catcheuses). Hokuto et Toyota s'affrontent dans de nombreux matchs par équipe au cours de l'année Hokuto faisait équipe avec Suzuka Minami (avec qui elle regagne les titres par équipes de la WWWA) et Toyota avec diverses adversaires comme Toshiyo Yamada, Etsuko Mita ou encore Kyoko Inoue.
Mais c'est réellement l'année 1991 qui permet à Akira Hokuto de se faire une place au sommet, dès le début de l'année elle entame une rivalité contre Bull Nakano, alors championne majeur de la AJW. Le premier match entre les deux obtient même la note de cinq étoiles de la part de Dave Meltzer. Bien que je retiens d'avantage ce qui tourne autour du WWWA All Pacific Championship (le titre secondaire de la AJW), que ce soit sa tentative de remporter le titre contre Manami Toyota en début d'année et surtout sa victoire du titre contre sa partenaire, Suzuka Minami, lors de Wrestlemarinpiad III (dans ce que je considère comme l'un des meilleurs matchs de l'année 1991 toute fédération confondue, dans le meilleur show de l'année selon moi) et sa perte du titre quelques mois plus tard contre cette même Suzuka Minami. Elle reste dans le haut du "midcard" en 1992 malgré quelques matchs contre la toujours championne, Bull Nakano, dont un match en cage assez connue qu'elle remporte (bien que le titre n'est pas en jeu), elle ne se fait pas autant remarqué que d'autres (l'année 1992 sert surtout à "pushé" Aja Kong, Manami Toyota et Toshiyo Yamada). Elle n'apparaît même pas sur la carte de Wrestlemarinpiad IV et bat Kyoko Inoue pour remporter le WWWA All Pacific Championship lors de Dream Rush (le gros show de cette fin d'année), dans un match qui ne fait pas tant parler que ça malgré une certaine qualité (en grande partie parce que ce match est restée dans l'ombre des deux "Main Events").
La légende de la 'Dangerous Queen'
Ce qui nous amène à ce qui est sans aucun doute la meilleure année de la carrière d'Akira Hokuto : l'année 1993. Selon moi très peu de catcheurs, homme comme femme, peuvent se vanter d'avoir donné une année ne serait-ce qu'aussi bonne que l'année 1993 d'Akira Hokuto (chez les femmes, seul l'année 1985 de Jaguar Yokota et les années 1992 et 1995 de Manami Toyota peuvent égaler cette année). C'est cette année qui va faire passer Akira Hokuto d'une très bonne catcheuse à une véritable légende.
Pour Akira Hokuto l'année commence avec le match qui lance la rivalité entre la AJW et la Ladies Legend Pro Wrestling (une fédération de "Joshi Puroresu" ouvert en 1992, se concentrant sur un dérivée du "Strong Style"), dans les prémices de l'excellente rivalité entre la AJW, la LLPW, la JWP Project et la division féminine de la Frontier Martial-Arts Wrestling, les quatre fédérations proposant du catch féminin au Japon à cette époque. Lors de ce match Las Cachorras Orientales (qui pour rappel est formée de Akira Hokuto, Etsuko Mita et Mima Shimoda), battent Eagle Sawai, Miki Handa et Harley Saito, trois catcheuses de la LLPW. Lors de ce match Akira Hokuto fait un doigt d'honneur à la top star de la LLPW, Shinobu Kandori. Ce qui n'est pas au gout de cette dernière qui vient confronter Akira Hokuto après son match, et un match entre les deux est organisée pour Dreamslam le 2 Avril 1993.
Lors de Dreamslam (le meilleur show de l'histoire du catch à mon humble avis), Akira Hokuto bat Shinobu Kandori dans un match sanglant et très brutal qui est souvent perçu comme l'un des meilleur match féminin de l'histoire (personellement je mettrais ce match juste après le Manami Toyota contre Kyoko Inoue de 1995). C'est grâce à ce match qu'elle reçoit le surnom de 'Dangerous Queen', due à son esprit combattif et son "blade job" ce qui lui provoque un saignement important. Après le match Akira Hokuto fait une excellente promo où elle critique Shinobu Kandori sur son attitude de karatéka, affirmant que Shinobu Kandori ne pourra jamais la battre tant qu'elle n'agit pas comme une véritable catcheuse. Ce segment au micro est resté culte parmi les fans de "Joshi Puroresu". Akira Hokuto continue sa rivalité contre Shinobu Kandori lors de Dreamslam II (le deuxième meilleur show de l'histoire), puisqu'elle affronte Shinobu Kandori et Eagle Sawai en faisant équipe avec Aja Kong. La rivalité entre la LLPW et Akira Hokuto continue en Août lorsque Akira Hokuto défend le WWWA All Pacific Title (titre qu'elle va rendre vacant peu après à la suite d'une blessure) en battant Rumi Kazama (la présidente et fondatrice de la LLPW), puis en la battant à nouveau dans un "Hair vs. Hair Match" dans un show de la LLPW ce qui pousse Shinobu Kandori à defier Akira Hokuto pour une revanche qui prend place lors de St. Battle Days Final en Décembre 1993, et qui voit cette fois ci la victoire de Shinobu Kandori dans un match certes moins bon que le premier, mais dont la prestation d'Akira Hokuto reste très impressionnante lorsque l'on sait qu'elle fait ce match avec une grosse blessure à la cheville et que dans les premières minutes du match Shinobu Kandori lui brise la mâchoire.
Mais la rivalité contre la LLPW n'est pas la seule chose à notée dans cette année d'Akira Hokuto, puisqu'elle participe au Japan Grand Prix 1993. Elle remporte le tournoi et donne de nombreux très bons matchs que ce soit la finale contre Yumiko Hotta, la demi final contre Manami Toyota, ou encore ces matchs lors des phases de poules que ce soit contre Harley Saito, Toshiyo Yamada ou Suzuka Minami. En ayant remporté le Japan Grand Prix, Akira Hokuto obtient une nouvelle chance de remporter le WWWA World Championship, alors détenu par Aja Kong, mais elle perd le match (noté qu'elle lutte déjà avec la même blessure à la cheville que pendant son match de Décembre contre Shinobu Kandori). En Décembre Akira Hokuto participe au Tag League the Best en faisant équipe avec Manami Toyota, l'équipe remporte même le tournoi en battant en final Kyoko Inoue et Toshiyo Yamada dans un excellent match (cinq étoiles pour ceux qui suivent les notes de Dave Meltzer).
Avec la fin de la rivalité inter promotionnel (du moins disons plus tôt qu'elle passe au second plan puisque la fin officielle à lieu en fin d'année 1994), Akira Hokuto concentre ses forces sur sa conquête au titre majeur de la AJW. Elle entre en rivalité contre Aja Kong qui détient toujours le titre. Un match est réellement à noté 1994, qui voit Akira Hokuto faire équipe avec Shinobu Kandori pour affronter Aja Kong et Bull Nakano (avec qui Shinobu Kandori était entrée en rivalité). Ce match voit Hokuto et Kandori forcée de collaborer malgré leur vieilles querelles pour affronter deux des catcheuses les plus dangereuses de l'histoire, dans l'un de mes matchs préférés. Mais Akira Hokuto ne brille vraiment qu'en fin d'année lors de Big Egg Wrestling Universe le 20 Novembre 1994, premier show de l'histoire de la AJW au Tokyo Dome devant plus de 40 000 fans pour plus de 10H de show. Akira Hokuto participe au tournoi qui clôturait le show, et dont la gagnante remportait 15 millions de Yen (environ 115 000 euro). Cependant Akira Hokuto met bien plus en jeu lors de ce tournoi, car ayant atteint l'âge limite de la AJW elle est forcée de prendre sa retraite après ce show sauf si elle remporte ce tournoi, dans ce cas elle pourrait continuer sa carrière. Akira Hokuto remporte le tournoi après avoir battu Eagle Sawai (une catcheuse de la LLPW) et Combat Toyoda (une catcheuse de la FMW) et en finale la championne Aja Kong. Après sa victoire Aja Kong lui tend le titre mais Akira Hokuto refuse la ceinture et après un discours émouvant elle quitte l'arène.
Après avoir quitté la AJW pendant quelques mois elle y fait son retour malgré son âge. Mais son dernier "run" à la AJW n'est pas réellement digne d'intérêt bien qu'elle y remporte un titre par équipe avec Mima Shimoda, malgré des bons matchs notamment contre Takako et Kyoko Inoue et sa participation au "cross show" entre la WCW et la NJPW en Corée du Nord devant la plus grosse foule de l'histoire du catch où elle rencontre son futur mari, Kensuke Sasaki, qui était un catcheur de la NJPW. La seule chose qui mérite une véritable attention est son match contre Manami Toyota le 3 Septembre 1995, dans un des meilleurs matchs féminin de l'histoire. Au début de l'année 1996 Akira Hokuto quitte définitivement la AJW.
Les voyages de la reine sans couronne
La carrière de Akira Hokuto ne se résume cependant pas seulement à son passage à la AJW. Après son départ de la AJW et malgré son âge « avancée » Akira Hokuto continue sa carrière en rejoignant la GAEA Japan, une fédération fondée en 1995 par la toujours très populaire Chigusa Nagayo. Mais avant de parler de son passage à la GAEA Japan on doit parler de son passage à la Consejo Mundial de Lucha Libre que j'ai volontairement occulté précédemment.
Depuis le début des années des 1980 la AJW a toujours eu une alliance avec une fédération mexicaine, que ce soit la Universal Wrestling Association jusqu'au milieu des années 1980 (ce qui a notamment permis l'excellente rivalité entre Jaguar Yokota et La Galactica/Pantera Sureña), puis avec la Consejo Mundial de Lucha Libre à partir du début des années 1990. Cette alliance avec la CMLL a permis à des catcheuses japonaises de se faire les dents au Mexique avant de revenir se faire un nom au Japon comme KAORU, et aux meilleures catcheuses mexicaines (les plus connus étant Esther Moreno et Lady Apache) de trouver une véritable compétition qu'elle n'avait pas forcement dans leur pays. C'est ainsi qu'Akira Hokuto s'est fait un nom au Mexique. En 1994 Akira Hokuto se marie avec un catcheur mexicain (c'était environ un an avant de se marier avec Kensuke Sasaki) et part s'installer avec au lui au Mexique devenant plus une régulière de la CMLL que de la AJW. Durant son temps au Mexique elle se créer son alter ego masquée, Reina Jabuki. En temps que Reina Jabuki elle va rapidement remporter le titre féminin de la CMLL et porter cette division pendant tout son passage au Mexique. Cependant son marriage et son "run" à la CMLL tourne court puisqu'elle divorce en fin d'année 1994 et retourne à temps plein à la AJW, mais continue de détenir le titre féminin de la CMLL jusqu'en 1996 où le titre lui est retirée après qu'elle soit apparu dans un épisode de WCW NITRO en temps que Reina Jabuki où elle participe à un tournoi pour couronner la première championne féminine de la WCW, Reina Jabuki perd lors du premier tour mais Akira Hokuto qui participait au tournoi sous deux différent remporte le tournoi et le titre.
Cette apparition à la World Championship Wrestling est due à l'alliance que la GAEA Japan et la WCW venait de signer, ce qui permet à la WCW d'utiliser les catcheuses de la GAEA comme Akira Hokuto, Meiko Satomura, Toshie Uematsu, Sonoko Kato, KAORU et même Chigusa Nagayo (sous son alter ego, ZERO). Bien que ce ne soit en réalité pas la première apparition de Akira Hokuto à la WCW puisqu'en 1995 elle participe au PPV World War 3 et a un épisode de NITRO où elle fait équipe avec Bull Nakano pour affronter Mayumi Ozaki et Cutie Suzuki. Elle reste une régulière la WCW pendant plusieurs mois et reste championne jusqu'à son départ en rivalisant contre Madusa, et ce jusqu'à The Great American Bash 1997 qui marque la dernière apparition sur le sol américain de la 'Dangerous Queen' rendant le titre vacant (le tire ne sera plus utilisé à la WCW mais le sera encore quelques mois par la GAEA jusqu'à ce que les deux fédérations mettent fin à leur alliance).
Maintenant revenons en à la GAEA, car occupée par ses obligations à l'étranger Akira Hokuto peut être considérée comme une "part timer" à la GAEA lors de sa première année là bas. De plus peu après son retour à plein temps elle tombe enceinte et s'absente des rings pendant plusieurs mois. Ce qui peut paraître anecdotique est en réalité une véritable révolution pour la "Joshi Puroresu" de l'époque, Akira Hokuto fut non seulement la première catcheuse japonaise à continuer sa carrière après s'être mariée mais elle est également la première catcheuse à continuer sa carrière après avoir donnée naissance à un enfant, ce qui était impensable et intolérable (surtout à la AJW ou les relations sexuelles ou amoureuse étaient proscrites) jusqu'alors mais aidé par son talent et sa popularité (Akira Hokuto est la leader de sa génération avec Manami Toyota) ouvrant les portes à de nombreuses catcheuses que ce soit Jaguar Yokota ou Mariko Yoshida par exemple qui continueront leur carrière après leur mariage et après être devenue mère (au Japon cela reste assez rare même en dehors du monde du catch). Après son retour Akira Hokuto s'allie avec Mayumi Ozaki pour devenir les tops "heel" de la fédération en rivalisant, rapidement rejoint par Aja Kong puis par Devil Masami le clan est tellement dominant et dangereux pour la GAEA qu'elle force les têtes pensantes de la GAEA, Chigusa Nagayo et Lioness Asuka, les deux ex Crush Gals à mettre fin à leur rivalité (qui dure depuis au moins un an) et à s'allier de nouveau comme dans les années 1980, ce qui fait grand bruit au Japon. Après la fin de cette rivalité Akira Hokuto continue sa carrière dans la "high midcard" de la GAEA. Elle commence également a apparaître dans la carrière de son mari en étant son valet dans un match pour le IWGP Heavyweight Championship contre The Great Muta, à la fin du match Akira Hokuto porte même une "Nothern Lights Bomb" (l'une des prises qu'elle a créer, l'autre étant le "Dangerous Queen Bomb", et qui lui servait de "finisher" depuis plusieurs années) sur The Great Muta qui tombe la tête la première sur la ceinture. Mais en 2002 elle annonce vouloir prendre sa retraite et donne son dernier match le 7 Avril 2002 (comme à son habitude Akira Hokuto lutte avec une blessure, cette fois-ci avec une côte brisé), fait très rare Akira Hokuto remporte son match de retraite.
Depuis sa retraite Akira Hokuto est montée quelques fois sur les rings, principalement pour aider son mari dans des rivalités en affrontant donc des hommes. Elle est par exemple devenue la première femme à combatre à la All Japan Pro Wrestling. Mais n'a jamais fait de gros matchs depuis la fin de sa carrière (exceptée un match par équipe de cinq où elle est la seule femme), un peu à la manière de Jumbo Tsuruta après 1992. Elle aide également son mari dans la gestion de la Diamond Ring et ce jusqu'à sa fermeture en 2014. Akira Hokuto reste très populaire au Japon encore aujourd'hui son blog sur le site Ameba (quasiment inconnu en Occident mais très populaire au Japon) est l'un des plus suivis, plus que certaines idole japonaises pourtant très populaire. De plus elle apparaît encore régulièrement à la télévision japonaise que ce soit seule ou avec son mari (bien que beaucoup des grands noms de la AJW des années 1980 et 1990 sont encore très populaire encore aujourd'hui, mais on peut aisément dire qu'elle est l'une des plus populaire). Depuis qu'elle a été diagnostiquée d'un cancer du sein en 2015 (dont elle s'est apparemement remise) Akira Hokuto se fait plus discrète à la télévision.
Akira Hokuto est encore aujourd'hui souvent reconnue parmi les fans de "Joshi Puroresu" comme l'une des toutes meilleures catcheuses de l'histoire. Elle est l'une des rares catcheuses à avoir brillée dans les trois pôles du catch (Mexique, Japon et États-Unis) et a surtout inspirée énormément de jeunes filles à devenir elles mêmes catcheuses, comme Ayumi Kurihara par exemple. Et ce alors que sa carrière aurait normalement due s'arrêter en 1987 à la suite de sa blessure à la nuque. On peut sans trop se tromper en la citant comme étant l'une des catcheuses les plus influentes et les plus importantes de l'histoire du catch aux côtés d'autres grands noms comme Jaguar Yokota, Manami Toyota, Megumi Kudo ou encore Mariko Yoshida.
What I Liked This Month : Les Matches du Mois - édition Septembre 2017
- Par
- Le 05/10/2017
- Commentaires (0)
- Heisenbergbad -
Suivant un mois d'août accaparé par la NJPW en pleine période de G1 Climax, le mois de septembre semblait soumis à la traditionnelle rentrée creuse. Fort heureusement pour moi (donc pour vous), ce fut loin d'être le cas. Entre catch féminin, catch par équipe ou encore catch hardcore – sans oublier ce cher Kenny Omega – chacun en a eu pour son compte ce mois-ci !
MaxiMum (Kotoka, Masato Yoshino & Naruki Doi) vs Over Generation (CIMA, Dragon Kid & Eita) vs VerserK (Shingo Takagi, T-Hawk & El Lindaman) - 5 Unit Survival Race Six Man Tag Team Three Way Elimination Match
(Dragon Gate Scandal Gate - Day 19 - 05/09/17 - Tokyo, Japon)
Chaque année, la Dragon Gate jette au moins l'un de ses clans, pour dynamiser son roster et renouveler ses rivalités. Cet été, elle a adopté une nouvelle méthode de tri : le 5-Unit Survival Race, regroupant les 5 clans principaux de la DG dans un tournoi round-robin. Les deux clans arrivant derniers (avec le moins de victoires) avaient, à son terme, l'ordre de s'affronter dans un Unit Must Disband Match.
Match un peu ''hors-série'' au sein de la compétition, ce 3-Way avait pour but de déséquilibrer plus nettement le clan perdant. Et qui dit fort enjeu, dit urgence spectaculaire sur le ring : pour ainsi dire, ce fut une véritable tornade ! Un typique Main-Event de la Dragon Gate comme elle en a le secret. Le genre de matchs qui ne cesse de vous en donner encore et encore, avant de vous donner du rab'. Il faut dire que rares sont ceux capables, comme l'est la DG, de recréer de telles "spotfests", avec autant de fluidité et de précision.
Pour information, lors du bien nommé Dangerous Gate, l'événement final de ce tournoi, ce sont les Jimmyz, clan le plus ancien du roster (installé depuis 5 ans !), qui ont eu pour obligation de se séparer définitivement. A cette occasion, une tournée de shows d'adieu au clan vétéran se tient actuellement.
Shotaro Ashino vs Jiro "Ikemen" Kuroshio - Wrestle-1 Championship Match
(W-1 Pro-Wrestling Love In Yokohama - 02/09/17 - Yokohama, Japon)
L'actuel "Ace", et champion, de la Wrestle-1 s'appelle Shotaro Ashino et il n'a que deux ans d'expérience professionnelle. Ça paraît peu pour un catcheur de sa position hiérarchique, et c'est dire la confiance que la Wrestle-1 doit placer en lui. Mais il n'y a qu'à l'observer dans ce match pour comprendre pourquoi le jeune Ashino est déjà là où il est aujourd'hui.
C'est en effet un très grand match qu'il a délivré face à cet énergique catcheur qui ne lâche jamais sa veste, Jiro "Ikemen" Kuroshio. Quelques très bons ''big spots'' devraient retenir votre attention – dont un Moonsault depuis un balcon de Kuroshio, qui rappelle celui de que Kota Ibushi lui avait justement asséné dans cette même arène, plus tôt cette année. Autre exemple : une Gutwrench Suplex depuis le côté du ring, par Ashino, et direction le sol. Du jamais vu ! Sans compter, de superbes dernières minutes, à l'image des grands matches de la NJPW.
Clairement la meilleure défense de cet excellent règne d'Ashino. Un talent à surveiller de près.
British Strong Style (Tyler Bate & Trent Seven) vs CCK (Chris Brookes & Kid Lykos) - PROGRESS Tag Team Championship Ladder Match
(PROGRESS Chapter 55 : Chase The Sun - 10/09/17 - Londres, Angleterre)
Leur popularité grandissante, les adeptes du British Strong-Style ne cessent de catcher un peu partout dans le Royaume-Uni et ailleurs. Forcément, pour moins se fatiguer, il est plus pratique de catcher toujours le même match. Heureusement, ils leur restent ce genre d'affrontements chaotiques pour effacer la quelconque lassitude se développant chez leurs fans.
Opposés à deux membres du clan ''face'' CCK (aka The Calamari Catch Kings, ou Commonwealth Catch Kings dans sa formation à la RPW:UK), Trent Seven & Tyler Bate ont donc eu l'occasion de ''rafraîchir'' un peu leur style in-ring. A coups, notamment, d'Half Nelson Suplex portée par Seven sur Lykos, pour le faire atterir sur une échelle posée de côté ! De quoi en effrayer plus d'un.
Au final, CCK reprend son titre de champions par équipe, le second depuis ses débuts à la PROGRESS. Une meilleure décision de ''booking'' de la part de cette dernière : les faire perdre son premier titre trop vite a été stupide. En espérant que cette fois, le duo conservera celui-ci plus longtemps.
Kenny Omega vs Juice Robinson - IWGP US Heavyweight Championship Match
(NJPW Destruction 2017 In Kobe - 24/09/17 - Kobe, Japon)
Ces deux ''gaijins'' s'étaient précédemment rencontrés dans un assez bon match (c'est dire le niveau moyen du tournoi !) lors du G1 27. L'ex-CJ Parker de NXT avait alors sorti un ''upset'' en battant le champion US IWGP, s'octroyant ainsi le droit à un match de championnat ultérieurement face à lui. Et c'est, en l'occurrence, le match qui nous intéresse.
Placé en Main-Event du troisième et dernier show de la série Destruction 2017, ce combat ''gaijin only'' était quelque part un risque pris par la généralement conservatrice New-Japan – surtout dans une salle comme Kobe World, plus habituée à la Dragon Gate, quasi-exempt de catcheurs étrangers. De toute évidence, le risque aura doublement payé. Les deux hommes se sont livrés une bataille magnifique, devant près de 6.000 fans nippons s'y étaient pressés pour y assister.
De plus, à la suite d'un G1 Climax très prenant, Kenny Omega avait passé le reste de son temps sur le banc de touche, affligé d'une blessure au genou loin d'être anodine. Soucieux de ne pas sortir des radars, il n'a finalement mis que deux semaines et demi à récupérer de son opération. Pour son premier match post-blessure et sa première défense de titre, il était donc normal de voir son challenger attaquer son genou faible, pour essayer de le vaincre.
Néanmoins, chose intéressante, le parfait ''baybface'' qu'est Juice sembla regretter une telle action. "Qu'est ce que je fais ? C'est pas moi ça !" jouait-il sur le ring, au moyen d'un ''acting'' excellent. "Tant pis, plus de retour en arrière, on tente le tout pour le tout, et pas grave si ça m'attire quelques huées". Il ira même jusqu'à exécuter une Figure Four Leglock autour du poteau, pour tenter de faire abandonner Omega, friand de cette même prise. L'arroseur arrosé, comme on dit.
En outre, deux autres ''spots'' spectaculaires auront marqués cet excellent match : une Suplex depuis le côté du ring directement sur le sol à l'extérieur (Décidément, tout le monde se croit à la grande époque de la NOAH, on dirait!) et un énorme One Winged Angel depuis la deuxième corde !
Killshot vs Dante Fox - Hell Of War Match
(Lucha Underground Ultima Lucha Tres - Part 1 - 27/09/17 - Los Angeles, USA)
Je ne suis pas friand des Deathmatches en général, mais celui-là fait exception. Lucha Underground rend toujours leurs matches ''hardcore'' si spectaculaires et originaux à la fois.
Déjà auteur d'un très bon match extrême face à Marty The Moth, Killshot affrontait ici son ancien frère d'armes, Dante Fox. Un match à trois manches – First Blood, No DQ et un mix de Stretcher et Ambulance Match – des plus violents ! On ne compte plus le nombre de ''spots'' dangereux et terrifiants qui laissa plusieurs fois le public du ''temple'', d'habitude si bruyant, sans voix et même inquiet.
Les deux ont réglé leurs comptes à coup de Lo Mein Pain à réception sur une chaise, de surpassement depuis la troisième corde direct sur une plaque de verre, de Death Valley Driver depuis la troisième corde directement sur la civière à l'extérieur, ou encore une Guillotine Legdrop depuis un balcon sur la nuque de Killshot coincée par des chaises. Rien d'étonnant dans le fait que les deux anciens de la CZW ont fini tous les deux le dos ensanglanté et lacéré comme pas possible.
Clairement, un des matchs les plus dingues de l'histoire de Lucha Underground.
Bonus - Mon Avis sur le Mae Young Classic :
En comparaison de l'excellent Cruiserweight Classic l'an dernier, voire même du plus court UK Championship Tournament, il est vrai que le Mae Young Classic était un peu décevant.
D'une dizaine d'épisodes délivrés en paquet (pour ne pas trop s'éloigner de la bonne impression de la première saison de GLOW, sur lequel le tournoi surfait), il nous a tout de même servi plusieurs matches de très bon acabit. Notamment : Toni Storm vs Piper Niven, Abbey Laith vs Jazzy Gabert ou bien Kairi Sane vs Bianca Belair. Mais encore une fois, rien d'époustouflant les Ibushi vs Alexander, Ciampa vs Gargano ou Ibushi vs TJP du CWC.
Les 5 Meilleurs Matches | (épisode correspondant) |
Kairi Sane vs. Tessa Blanchard | #4 |
Abbey Laith vs. Jazzy Gabert | #1 |
Mia Yim vs. Sarah Logan | #2 |
Toni Storm vs. Piper Niven | #7 |
Kairi Sane vs. Bianca Belair | #5 |
Du moins, ce tournoi a permis de mettre en avant des catcheuses peu connues mais plein de potentiel : Sarah Logan, Lacey Evans, Rhea Ripley et surtout Bianca Belair, très impressionnante pour une ''rookie'' ! Et, quant aux catcheuses à la réputation déjà faites, il a permis de les mettre vraiment en valeur : de Toni Storm à Mia Yim, en passant par Dakota Kai, Jazzy Gabert, Piper Niven, Tessa Blanchard, et évidemment la gagnante Kairi Sane.
Une grosse déception, personnellement, fut cependant l'élimination dès le premier round de Kay Lee Ray, une lutteuse pourtant si talentueuse, et l'une de mes favorites. Certes, elle n'aura pas démérité mais j'aurais aimé la voir aller beaucoup plus loin. Pourquoi pas, à la place de la vétéran Mercedes Martinez par exemple, peu convaincante et clairement là, pour renforcer la ''backstory'' de l'ex-UFC, Shayna Baszler.
Et pour conclure le tout, une très agréable finale opposant une pure ''babyface'' à une ''heel'' si ''badass'', s'est tenue devant ce public mort de fin de Smackdown Live, presque désertique côté ''hard-cam''. Quelle erreur ! Pourquoi ne pas l'avoir fait à la Full Sail Arena, comme pour le CWC et le reste du MYC ?! Au moins, on peut se dire qu'Asuka aura une remplaçante à la hauteur … C'est déjà ça.
What I Liked This Month : Les Matches du Mois - édition Août 2017
- Par heisenbergbad
- Le 09/09/2017
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Le NJPW G1 Climax 27 terminé de la meilleure des manière, les autres promotions ont remis les bouchées doubles pour finir ce mois d'Août en beauté. Ce mois-ci, en-dehors de l'incunable New-Japan, ce sont démarquées la britannique WCPW, la nippone NOAH et … la WWE.
Here's what I liked this month...
Kazuchika Okada vs. Kenny Omega - G1 Climax 27 A Block Final Match
(NJPW G1 Climax 27 - Day 18 - 12/08/17 - Tokyo, Japon)
Troisième chapitre de cette grande trilogie entre Omega et Okada : cette fois l'enjeu était différent, mais chacun voulait toujours prouver à l'autre qu'il était le meilleur.
Un magnifique match, comme on pouvait s'y attendre, mais différent des deux premiers. Ici, Kenny s'est concentré sur une blessure au niveau du dos et des trapèzes d'Okada, contractée après un match contre EVIL en ayant subi un Fireman's Carry Powerbomb sur un tas de chaises. A coup de Poison Frankensteiners (notamment un à l'extérieur qui a laissé 'The Ace' sur le carreau pendant un moment) et de Dragon Suplex à la vitesse de l'éclair comme Omega en a le secret, les deux hommes semblaient vouloir s’entre-tuer ! Ce dernier a même exécuté un monstrueux Uranage, qui rendrait fière l'ancienne légende de la NJPW, Hiroshi Hase ! En outre, c'était cool d'avoir revu le Croyt's Wrath – comme c'est souvent le cas, à l'occasion du G1 une ou deux fois par an lors des derniers shows au mythique Sumo Hall.
D'autant plus que la tension était encore plus palpable dans ce match, à cause de la limite de temps de 30 minutes (comme pour tous les matches du G1 à l'exception de la finale). Leurs affrontements précédents ayant duré 46 minutes et 1 heure, Omega allait-il enfin vaincre Okada et tout cela en moins de temps que précédemment ?
Quelle superbe série de matches, ce fut jusque là entre les deux, qui peut-être, comme pour Okada/Tanahashi, nous n'avons pas fini d'y goûter.
Kenny Omega vs. Tetsuya Naito - G1 Climax 27 Final Match
(NJPW G1 Climax 27 – Final Day - 13/08/17 - Tokyo, Japon)
WOW, juste WOW.
Je m'attendais à un énorme match entre les deux, vu leur première rencontre au G1 l'an dernier, mais là, ils ont fait encore plus fort ! Incroyable.
Naito a adopté la stratégie qu'il avait utilisé pour la plupart de ses matches de ce G1 : c'est-à-dire se focaliser sur la nuque de son adversaire. Et ce, avec des Neckbreakers violents, très violents et même un Sitout Piledriver "botché" sur une table à l'extérieur (voyant Naito glissé et tombé sur le sol, mais tout en protégeant Omega). Quant à ce Tope Con Hilo de Omega ci-contre : l'un des plus beaux que j'ai vu !
Naito et Omega sont d'un niveau phénoménal dans les grands matches, comme ils ont pu le montrer respectivement face à Tanahashi et Okada. Comment arrivent-ils à sortir des contres si dangereux à voir, est un mystère … C'est ce qui fait la magie des meilleurs combats à la New Japan. En somme, une performance tout simplement surhumaine de la part de Naito et Omega, surtout en prenant en compte le match de plus de 20 minutes très éprouvantes qu'ils ont chacun eu avant cette finale. Bravo messieurs. Sans doute, la meilleure conclusion d'un des meilleurs G1 Climax de l'histoire.
Rey Mysterio vs. Will Ospreay - Pro-Wrestling World Cup First Round Match
(WCPW Pro-Wrestling World Cup - Day 1 - 23/08/17 - Milton Keynes, Buckinghamshire, Angleterre)
Un autre match de tournoi mais cette fois-ci en Angleterre, en provenance de la jeune WCPW, à l'occasion de la conclusion de sa toute première World Cup. Comme son nom l'indique, elle a eu pour but de réunir parmi les meilleurs catcheurs indépendants du monde, représentant notamment l'Angleterre, l’Écosse, le Japon, le Mexique, l'Amérique ou encore l'Allemagne.
Le match qui a le plus attiré mon attention opposait la légende de la Lucha Libre, Rey Mysterio, et l'un des « top high flyers » actuels, Will Ospreay. Attrayant sur le papier, il n'aura pas décidemment pas déçu ! Rey-Rey a surtout pu montré qu'il était encore capable de sortir d'excellents matchs malgré les années et les blessures derrière lui. Un clash de générations, où l'expérience du catcheur masqué entrait brillamment en contact avec la vivacité et la fougue du catcheur anglais, tous deux accros des airs.
The Usos (Jimmy & Jey Uso) © vs. The New Day (Big E & Xavier Woods) (a/Kofi Kingston) - Smackdown Tag Team Championship Match
(WWE SummerSlam 2017 - Kick Off - 20/08/17 - Brooklyn, New York)
Ces deux équipes se connaissent si bien. La preuve en fut faite à nouveau avec ce très bon Tag Team Match. Déjà auteurs de très bons « openers » à Money In The Bank et Battleground, c'est justement dans l'ouverture de Summerslam que ce match aurait dû avoir sa place et non dans un pré-show durant lequel les fans peinaient à arriver dans l'arène...
En dehors de cela, on a eu notre ration de spectacle malgré tout ! De gros "kick outs", des innovations en équipe de la part de New Day, des « spots » spectaculaires, tel ce Alley-Us des Usos sur Xavier Woods depuis le ring en atterrissant à l'extérieur !!!
La rivalité entre les Usos et New Day ne cessent de nous offrir certains des meilleurs matchs dernièrement à la WWE.
Katsuhiko Nakajima © vs. Eddie Edwards - GHC Heavyweight Championship Match
(NOAH Summer Navigation Vol. 2 - Day 8 - 26/08/17 - Tokyo, Japon)
Un très bon match pour mettre fin au 307 jours de règne (bien mérités) du nouvel 'Ace' de la Pro-Wrestling NOAH, Katsuhiko Nakajima. Affrontant un deuxième challenger « gaijin » (ou étranger, en japonais) après un énorme match contre Brian Cage en juillet (que je vous conseille à tous !), il a finalement été vaincu par l'ex-champion du monde de la TNA/GFW, 'Die Hard' Eddie Edwards.
Les deux hommes ont su fournir un match disputé, voyant particulièrement Edwards prendre de gros risques comme avec un Crossbody du haut du coin pour aller se jeter par dessus les barrières sur Nakajima. Il s'est même dégagé du Vertical Spike de Nakajima, action accordée à peu de challengers de ce dernier... Il a fallu néanmoins à Eddie plus que des Tiger Drivers et des Boston Knee Partys pour en finir avec le champion : c'est un Modified Emerald Flowsion qui joua le rôle de botte secrète finale, en un subtil hommage à l'homme qui lui a donné sa chance à la NOAH il y a 12 ans de cela, le légendaire et regretté Mistuharu Misawa. Le tout, faisant d'Eddie Edwards le tout premier « gaijin » détenteur du GHC Heavyweight Championship, un excellent choix.
Au final, Katsuhiko Nakajima aura fait du très bon boulot pour son premier gros règne, après le désastre Suzuki-Gun et le rachat de la NOAH. Tentant une nouvelle fois de « renaître », celle-ci commence à remonter un peu la pente grâce à lui et à de tels matchs. Espérons que ça continue comme ça.
Billet d'humeur : Ce qui ne va pas avec le produit WWE
- Par
- Le 02/09/2017
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Le catch pratiqué est réel mais le catch observé est fictionnel. Des athlètes incarnent des personnages de combattants, au travers de performances spectaculaires, douloureuses voire dangereuses, sur le ring d'une compagnie de spectacle déguisée en ligue sportive. C'est la clé pour qu'un produit « catch » fonctionne.
Deux catcheurs s'affrontent pour un championnat, une rivalité personnelle ou un clash de valeurs … tout en cachant qu'ils souhaitent raconter une histoire et réaliser une performance appréciable, voire mémorable, pour leurs fans respectifs, impressionner les critiques et leurs employeurs, pour espérer un meilleur salaire. Les fans reconnaissent le talent et mesurent leur appréciation du spectacle qu'est un show de catch du point de vue des talents des performers (d'où le terme « talents » en anglais pour les nommer). Mais les fans cherchent à ce qu'une histoire leur soit racontée : ce challenger sera-t-il à la hauteur pour vaincre le champion ? Tel catcheur réussira-t-il enfin à vaincre son plus grand rival ? Et comment y arriveront-ils ? Par leur technicité, force ou résistance ? Ou en trichant, en mentant ? Et pourquoi ? Parce que selon eux, l'honneur et le respect dictent leurs actes, ou inversement ? Le catch est un art créatif, à la fois physique et narratif. C'est une fiction d'un genre unique. Et comme toutes fictions, son genre détermine la façon dont les mêmes scénarios fondamentaux, et des personnages humains communs, fonctionnent et interagissent dans sa propre « bulle » - composée d'une structure, d'archétypes et d'une codification spécifiques.
Le "quatrième mur" et la montagne
Cette « bulle » ne devrait cependant jamais limitée ou définir les fictions de ce genre. L'appel au « méta » (eg. The Fashion Files ou Southpaw Regional Wrestling) et les dialogues anti-« quatrième mur » (les « worked shoot promos »), ne sont inhérents qu'à cette « bulle » et à ses observateurs spécialistes – les « smart fans » et les personnes impliquées dans le milieu de ce genre, critiques, « bookers » et promoteurs. Ils sont à utiliser avec beaucoup de parcimonie, bien ciblée. Ils ne peuvent devenir une méthode narrative principale, au risque de donner un réalisme bordélique et contre-productif comme la récente scène de « contract signing » entre Roman Reigns et John Cena l'a démontré.
Cette scène a été réalisée – et horriblement mal gérée – pour susciter un « buzz » court-terme autour de deux personnages principaux plus ou moins rejetés par les fans, pour différentes raisons. Briser le « quatrième mur » en soi, sans soucis de réalisme de fond (eg. Les « pipebombs » de CM Punk en juin 2011), c'est un simple aveu de faiblesse et de paresse créative : « comment faire pour rendre ce scénario et ce match à venir « cool », donc pousser les gens à payer pour voir le show dont il est l'affiche ? Laissons-les surprendre et amuser les « smarts » dans une joute « méta » ! ». C'est tout de suite moins excitant, hein ? Sans oublier le fait de livrer un performeur progressant au micro mais encore très en dessous de son partenaire à l'abattoir verbal, n'est en aucun cas bénéfique, révolutionnaire ou innovant. Un personnage de combattant implacable et blasé tel Achilles dans Troie, a été montré impuissant et indigné face à un personnage d'ancien roi de la WWE, souhaitant se re-prouver aux yeux des fans, finalement remplacé par un maître de l'improvisation et du « bashing ».
Ce même phénomène d'abandon créatif se ressent avec des catcheurs pourtant aussi importants et aimés dans le produit WWE que Shinsuke Nakamura ou Finn Balor. L'un n'est défini que par son entrée, l'autre que par sa gimmick de « Demon King ». Aucun des deux n'est un personnage avec une histoire personnelle, des valeurs et des désirs. Bobby Roode, dans la même veine, s'en sort par exemple en combinant les deux, en plus d'avoir le savoir individuel de performeur, suffisant pour se diriger lui-même dans la bonne narration, la bonne façon qu'à son personnage d'agir.
Le meilleur exemple de maîtrise narrative effectuée par la WWE actuellement est Braun Strowman. Il n'est pas qu'une entrée ou une gimmick, il est un catcheur en quête de « plus de compétition » et déterminé à écarter ses concurrents, comme Roman Reigns, puis battre l'invincible champion Universal, Brock Lesnar, et remporter sa ceinture. Il est conscient de sa force et est prêt à l'utiliser, peu importe la manière ou les conséquences, tant qu'il atteint ses objectifs. Tel ce dernier, il n'est pas uniquement identifier par son alignement non plus – d'ailleurs quel est-il ? Le personnage de Braun Strowman respecte les codes fondamentaux du genre (battre ses adversaires, devenir champion, être au sommet), dans toute sa spécificité (sa taille, sa force, ses qualités). Braun Strowman, malgré son pantalon « Wyatt Family » automne-hiver 2015 et sa barbe de jeune Père Noël, est peut-être le personnage le plus réaliste du produit WWE. Le plus en phase avec son genre, le mieux ancré dans sa « bulle » certes à l'ancienne (pas de « WWE 24 : How to Braun Strowman » en vue) … et le plus unanimement acclamé par les fans actuellement !
La perfection n'existe pas, mais l'excellence est possible
Certaines compagnies excellent dans l'art créatif du catch. La NJPW ne cesse de montrer à quel point elle sait maîtriser le genre, dans son propre style très sportif. Les personnages des catcheurs de son roster ne sont pas soumis à un alignement « heel » ou « face » mais à des valeurs individuelles et de clans (CHAOS forme une élite « bling-bling », charismatique, au sommet du système ; Suzuki-Gun est l'archétype d'un groupe agressif de Yakuzas, souhaitant prendre le pouvoir ; Bullet Club est une bande de copains « gaijins », sans respect pour les autres catcheurs ou les japonais ; etc), et sont reconnus à la hauteur de leur technique in-ring (sous-entendu, leur talent de performeur) et de leurs séries de victoires.
Par exemple, Tetsuya Naito est un ancien jeune catcheur prometteur qui fut rejeté par les fans, au profit d'autres catcheurs, et qui décida de ne plus faire d'effort moral ou professionnel et de rassembler d'autres qui, comme lui, ont choisi d'être « ingouvernables ». Il désire redevenir IWGP Heavyweight Champion, en obtenant la victoire dans le Main-Event de Wrestle Kingdom – et pour cela, il a été le grand vainqueur du G1 Climax 27. S'il a remercié les fans de leur soutien envers son clan le soir de ce dernier gain, il n'entend pas le faire pour eux mais pour lui, et ne fera aucune concession et restera lui-même, acclamé (pour son talent) ou hué (pour son comportement irrespectueux).
Une même analyse complète de personnage peut être faite pour Kazuchika Okada, Hiroshi Tanahashi, KUSHIDA, Juice Robinson, Tama Tonga ou encore Katsuyori Shibata (qui, lui, en plus des autres, a une relation et un passif très réels avec les fans et la compagnie). Ce sont des catcheurs, non des « sports-entertainers », affamés de victoires, d'avancement et de gloire. L'appréciation des fans ou leur talent in-ring ne déterminent pas (en apparence, « kayfabe ») leur niveau dans la hiérarchie de la NJPW, ce sont les championnats et tournois qu'ils remportent. Ils ne sont pas juste des « faces » et des « heels », ils sont chacun des individus uniques, avec leurs propres manières d'aborder des situations différentes. Kazuchika Okada est capable d'être concentré sur l'objectif, respectueux envers son adversaire et conscient de la difficulté – à la manière d'un classique « babyface » - quand il est face à un challenger monstrueux comme Bad-Luck Fale. Tout comme, il peut être amusé, insultant et arrogant – tel un vrai « heel » - face à un vétéran qu'il sous-estime comme Satoshi Kojima.
On retrouve la même efficacité narrative dans un produit au style plus écrit, comme celui d'EVOLVE (notamment au travers de ses mini-docs). Et la récente « storyline » opposant l'ex-champion Timothy Thatcher et le jeune casse-cou Darby Allin en est une bonne illustration. Ce dernier souhaite obtenir une opportunité au titre de champion d'EVOLVE. Thatcher, toujours en quête de remonter la pente après la perte de ce même titre, ne supporte pas qu'une telle « parodie de catcheur » pense ne serait-ce qu'être à la hauteur d'un tel honneur. Face à la détermination d'Allin, il tente de l'empêcher à tout prix de « dévaluer » le prestige d'une ceinture qu'il a lui-même construit. Allin, après tout ce qu'il a traversé, doit désormais prouvé qu'il est non seulement prêt à affronter les pires souffrances physiques (à la manière d'un Mick Foley) mais qu'il est capable de battre techniquement un « vrai » catcheur, un technicien comme Thatcher.
L'alignement est certes plus identifiable ici : Thatcher est le « heel » et Allin le « face ». Mais chaque personnage est en conflit de part des valeurs légitimes et des arguments crédibles, auxquels on peut adhérer. Thatcher veut protéger le prestige d'une couronne et d'une fonction qu'il a porté pendant près de deux ans et souligne qu'Allin n'est pas à la hauteur des rois qui l'ont porté ou qui la porte. Darby indique qu'il le sous-estime, le prouvant sur le ring en apprenant de nouvelles techniques, et n'affiche que son désir fondamental de progresser et de réussir. Voilà ce que l'on appelle des adversaires à la hauteur l'un de l'autre, au sein d'un conflit organique. Deux humains dans une situation, donc dans une histoire humaine (certes, spécifiques à leur environnement, leur « bulle »). Une formule simple, pertinente et efficace à l'écriture réfléchie et travaillée par toutes les parties impliquées (des performers Thatcher, Allin et le commentateur Lenny Leonard, aux scénariste Gabe Sapolsky et « réalisateur » Kenny Johnson), totalement conscients des directions à prendre pour la rendre vivante.
Moyens + Effort = Innovation
Voilà ce que réservent donc en majorité la NJPW ou l'EVOLVE. Alors qu'à la WWE, en dehors de l'exception Braun Strowman (ou Neville dans le même acabit ou The Miz, pour un exemple de personnage réaliste moins classique et plus moderne), s'abaissent à jouer au « méta » bordélique ou aux méthodes de « go away heat » des années 1950s pour rendre des « heels » - comme l'anti-américain archétypal Rusev, le « jobber » champion Jinder Mahal ou le délivreur de « cheap heat » locale Elias Samson - détestables.
Néanmoins, bien évidemment, le produit fictionnel de la WWE a les moyens de redresser le niveau et devenir à la hauteur de son époque. Et tout n'est pas forcément à innover : l'aspect télé-réalité d'un programme comme Total Divas ou Talking Smack ! peut ajouter de la pertinence avec la réalité (rapprocher le produit de la réalité des athlètes et de l'entreprise), l'aspect documentaire, à la vérité contrôlée, des WWE 24 ou Breaking Ground peut insuffler une grande dose de réalisme, la cinématographie des spots publicitaires narratifs des jeux WWE 2K peut aider à moderniser la télégénie de l'ensemble. Quant à l'aspect sportif, réaliste par nature, le « booking » traditionaliste de NXT existe avec succès depuis déjà quelques années (mais en regrettant le niveau oublié d'histoire comme Sami Zayn vs. Adrian Neville). Le tout est de faire l'effort de tout imbriquer en un seul produit TV cohérent.
Plusieurs révolutions sont donc cependant nécessaires pour « sauver » la WWE d'elle-même. Aussi bien au niveau créatif, narratif et visuel, mais aussi pratique. Dans un article édifiant de WhatCulture, il est rappelé que les talents étant forcés de se dépasser sur le ring pour améliorer leur popularité externe (du point de vue des fans) et interne (en vue d'attirer l’œil des dirigeants de la promotion), le catch pur n'a jamais été aussi dangereux – à la WWE ou même ailleurs, notamment le cas Shibata à la NJPW, celui-ci se rachetant ainsi auprès de la compagnie et des fans. Ainsi, faut-il que la WWE s'adapte à ce nouveau style in-ring se développant naturellement, et re-structure ses programmations. Peut-être en passant à un système de saisons comme Lucha Underground, avec une période de pause … ou juste en sachant discuter et travailler avec ses catcheurs sur un meilleur niveau d'attention créative et de prévention de performance. Les catcheurs ne doivent plus être les seuls à ne pas s'en foutre. Ils ne doivent plus être les seuls à bosser comme des fous pour réaliser le meilleur show de catch possible. Peut-être qu'en rassemblant les efforts de tous les artistes du catch produit par la WWE, ses fans arrêteront de s'en foutre aussi et de préférer s'amuser à jouer au beach-volley en plein show ...
Le Top du Sniper : 5 catcheurs qui seraient mieux ailleurs
- Par housni-sniper
- Le 29/08/2017
- Commentaires (5)
Maintenant le Climax de New Japan mangé et digéré, le SummerSlam Week-End de WWE terminé, et surtout le choc Mayweather/McGregor passé, place au vrai événement de cet été 2017 : The Sniper is back !
Actuellement, nous sommes en pleine fin de « mercato » (période de transferts) de football. Des joueurs passent d'un club à l'autre, parfois pour l'argent, parfois pour s'épanouir dans une équipe plus adéquate. Et si le monde du catch connaissait également une petite période d’échanges de talents entre promotions ? Un « draft » généralisé ! Vu qu’avec des « si » on refait le monde, imaginons quelques transferts catch qui pourraient faire beaucoup de bien autant aux catcheurs en question, qu'aux promotions, mais aussi à nous, fans/supporters.
♦ Le Top du Sniper : Les 5 catcheurs les plus sur-estimés du moment ♦
Cibles Honorables :
Big Cass (WWE) → GFW
Parce qu’il faut bien qu’il soit dans une promotion que personne ne regarde et où personne ne veut aller. Et ainsi, arriver à ce qui doit avoir lieu pour le bien de tous : qu’il ne puisse plus exercer devant un public conscient et consentant. (et qu'il emporte Enzo avec lui !)
The Glacier (Parts Unknown) → ROH
En fait, ça a vraiment eu lieu, et c’est marrant de le rappeler.
Will Ospreay (NJPW/ROH) → Cirque du Soleil
Bon, je le pense vraiment mais promis, maintenant on peut passer aux choses sérieuses.
5 – Ricochet (NJPW/LU) → WWE
Il y a exactement un an, la WWE organisait un tournoi exclusif à son WWE Network : le Cruiserweight Classic. Une pure réussite pour tous les amateurs de « spot-fests », de gros « workrates » et même de « no-sellers », comme notre vieille connaissance (#1 du précédent classement) : Zack Sabre Jr.
Mais un des meilleurs cruiserweights au monde manquait au casting, la moitié des actuels IWGP Jr Tag Team Champions, le roi Ricochet.
Je ne suis peut-être pas fan de ce style de catch, mais pour moi Ricochet est une exception qui confirme la règle. Il est très bon quelque soit le match et son(ses) adversaire(s). Look ultra clean, simple et efficace, bonne gueule « marketable », assez charismatique… ne sont-ce pas les standards de la superstar idéale pour Stamford ?
Pour preuve, ils ont décrochés la signature de son mini clone, Lio Rush. Qui sera peut-être un « crash test », le prototype pour tester ce genre de talent au plus grand public… Même si l’original est toujours meilleur que la reprise (hein Ziggler !)
Et bien sûr, Ricochet apporterait sa touche à la mode « indy » du moment au grand public avec ses acrobaties surnaturelles. Et puis qui sait, peut-être que « le plus grand génie de l’histoire du catch » se posera des questions quand il verra que ce petit gars qui sort de la Chikara passionne plus son public que Randy Orton ou John Cena en 2017…. Où bien il devra se freiner pour ne pas trop faire d’ombre, mais c’est une arrivée qui pourrait tout de même être très bénéfique à tout le monde.
4 - Pete Dunne ou Tyler Bate (PROGRESS/WWE UK) → ROH
Si le circuit anglais a le vent en poupe depuis quelques années, ces deux hommes n’y sont absolument pas pour rien. De même pour le roster de la PROGRESS Wrestling où on retrouve d’excellentes têtes comme Matt Riddle, Jimmy Havoc, Mark Andrews… Et surtout, le « Human Fidget Spinner » Tyler Bate et l’actuel PROGRESS & WWE UK Champion, Pete Dunne, s’y éclatent particulièrement en ce moment !
Leurs matchs à NXT TakeOver : Chicago, ou lors de la finale du WWE UK Championship Tournament, ont largement convaincu une bonne partie de la planète catch de leur talent. Et ils se sont même - très certainement - imposés dans le top 3 des meilleurs matchs de l’année chez WWE !
Que ce soit l’un ou l’autre, ils sont promis d’ores et déjà à Stamford. Mais force est de constater qu’avec le poids (au sens figuré, hein) qu’ils prennent, si pour eux une signature avec Ring Of Honor ne serait effectivement pas très intéressante, elle ferait énormément de bien à cette promotion en perte de vitesse, en grand manque de têtes de gondoles, et avec des champions principaux de moins en moins passionnants.
La ROH aurait enfin une affiche à proposer qui passionnerait la planète catch : Pete Dunne/Tyler Bate vs Jay Lethal. C’est mieux que le Glacier...
3 - Aleister Black (NXT) → NJPW
S'illustrant dans l’un des matchs les plus attendus du SummerSlam Week-End, face à Hideo Itami (qui a failli occuper cette 3ème place de ce top), Aleister Black fait une première année très remarquable chez WWE. Une police d’écriture personnalisée, un gros thème musical, des poses de star et une vraie gueule ! Le produit Aleister Black est jusque là assez irréprochable, mais est-il adaptable au reste du « main roster » ?
Et si il devait se freiner, son in-ring sera t-il toujours aussi appétissants et surtout passera-t-il dans des matchs de plus de 10 minutes ? Malheureusement, je ne pense pas.
Mais toutes ces questions ne se poseraient très certainement pas pour la plus grosse compagnie du « pays du soleil levant ». Mon choix d’Aleister Black chez NJPW va de lui même, tant la réussite des « gaijins » là-bas - particulièrement depuis l’avènement de Prince Devitt/Finn Balor et de son Bullet Club – n'est plus à prouver.
Les Young Bucks, Kenny Omega, Ricochet, Juice Robinson et dans une moindre mesure, Zack Sabre Jr. y rencontrent tous un franc succès actuellement, et aucun doute qu’avec un look totalement différent, mais un style de catch très familier à la promotion, Aleister Black s’y hisserait rapidement au sommet.
Et je vous laisse imaginer l'ex-Tommy End aller au « corps-à-corps » avec Tomohiro Ishii ou Minoru Suzuki, et même pourquoi pas prendre la tête du Suzuki-Gun à la place de son mentor de toujours !? Ça aurait grave de la gueule, n’est-ce pas ?
2 - Luke Harper (WWE) → PROGRESS
Mister Harper est la preuve que même en étant un bon catcheur et un bon personnage chez WWE, si tu n’as pas le look de l'emploi, tu ne peux pas arriver à grand chose (sauf quand tu es Daniel Bryan… mais seul Daniel Bryan est Daniel Bryan). Et autant la route semble bien bloqué pour lui à SmackDown, je suis sûr qu’elle ne le serait pas chez PROGRESS Wrestling !
Des personnages de différents styles s’y imposent, tel l'ancien « deathmatch wrestler » Jimmy Havoc ou l'icône gay Jack Sexsmith. Si Luke Harper en ferait partie, probablement dans le même style que ce qu’il nous proposait avec la Wyatt Family, il pourrait même y tenir le Main Event. À côté, il devrait aussi profiter de sa belle étiquette d’ex-WWE pour enchaîner les dates sur le circuit indépendant et bien mieux s’épanouir dans son art. Pas folle la break… la bête…
1 - Michael Elgin (NJPW) → WWE
Nous parlons ici probablement du meilleur « heavyweight » dans le monde du catch en 2017.
Du côté de la New-Japan, il en est déjà 5 matchs exceptionnels à 4 étoiles ou plus cette année, dont un « 5-Stars ». Auteur d’un très bon G1 Climax niveau performance, le « Canadian Crazy Horse » surprend toujours de plus en plus.
De l’autre côté de la planète, aux États Unis, la WWE voit les poids-lourds revenir sur le haut de l’affiche : Authors of Pain, Braun Strowman, Samoa Joe, Roman Reigns, Brock Lesnar, Sheamus, etc … Tous sont ou champions, ou leaders dans leurs divisions respectives. Et dans une époque où venir de l’indy n’est clairement plus dérangeant pour s’imposer à Stamford, Michael Elgin serait un excellent candidat pour le titre de champion Intercontinental, en Tag et même, pourquoi pas encore plus que ça sur le moyen-terme ?
Et en plus d’être un poids-lourd qui pourrait très bien rentrer dans les bons plans de la WWE, Big Mike pourrait aussi compter sur la « bonne étoile » canadienne d’une bonne partie des lutteurs venant du « pays à la feuille d’érable », ayant réussi ou fait leur trou dans la plus grosse compagnie de catch au monde.
Et même, pourquoi pas commencer par les affronter ? Mike Elgin vs Sami Zayn ? OUUUH YEEEAAAAH !
Le sniper reviendra avec de nouvelles cibles … Attention, un catcheur que vous aimez pourrait être la prochaine victime !
Back To The ... Present : La malédiction de Triplemania (Hors-Série)
- Par ludovic-h
- Le 29/08/2017
- Commentaires (2)
Les shows anniversaires – de n'importe quelle compagnie dans le monde – sont des événements extrêmement attendus et importants. C'est l'occasion pour la fédération en question de montrer le meilleur de ce qu'elle a à proposer, afin de célébrer son histoire comme il se doit, et ainsi, ravir ses fans – des fidèles de la première heure, aux petits nouveaux … Enfin en principe.
Vous l'aurez sans doute compris, dans ce premier hors-série de Back To The Past, nous allons parler d'AAA Triplemania XXV qui s'est déroulé il y a quelques jours, le 26 Août 2017 pour être plus précis, dans l'Arena Ciudad de Mexico. Pour les néophytes, l'AAA est la deuxième fédération la plus importante au Mexique, derrière la légendaire (et bien plus ancienne) CMLL, et qui fête donc ses 25 années d'existence.
Triplemania est surtout l'équivalent de WrestleMania pour la compagnie des Roldan, et attire bien souvent la plus grande foule de fans mexicains chaque année. Malheureusement, cet événement vit, depuis quelques éditions, sous le coup d'une malédiction : entre streamings internationaux désastreux, et pires matches de l'histoire (en 2015, le célèbre Dave Meltzer avait accordé un -5/5 étoiles aux Villanos vs. Clowns, sa note la plus désastreuse à ce jour), jamais ce rendez-vous annuel n'a accueilli les faveurs du public international.
Voyons dans un premier temps les résultats, accompagnés des notes attribuées aux matchs, et vous verrez que celles-ci ne volent pas bien haut, tout comme le show en lui même.
- Mini Psycho Clown, Hernandez, Hiedra & Mamba b. Mascara de Bronce, Dinastia, Big Mami & Estrella Divina (**)
- Sexy Star (c) b. Rosemary, Lady Shani & Ayako Hamada (-*) et conserve son titre féminin.
- Murder Clown & Monster Clown b. Andrew Everett & DJ Zema Ion, Aerostar & Dragon et Dark Cuervo & Dark Scoria (c) pour devenir champions par équipe de la AAA (**1/2)
- L'équipe de La Parka remporte le tournoi annuel de Triplemania (DUD, l'équivalent d'un 0)
- Pagano vs El Mesias se termine en no contest. (DUD)
- Johnny Mundo (c) b. Texano Jr. & El Hijo Del Fantasma pour conserver ses 3 ceintures (Mega, Cruiserweight & Latin America Championships) dans un Triple Threat TLC Match ( **)
- Psycho Clown b. Dr. Wagner dans un Mascara-contra-Mascara (***).
Voyons maintenant pourquoi ce Triplemania 25 est un véritable échec, et n'a pas su braver la malédiction de l'événement.
Une promotion de l'événement complètement inégale.
La promotion du show démarrait pourtant bien, avec un Main Event annoncé un an à l'avance à la fin de Triplemania 24 (à l'image d'un The Rock vs. John Cena pour WrestleMania 28) et qui sera surnommé « le duel de la décennie » par les Mexicains. Pourquoi pas. Après tout, ce genre de « build up » est toujours intéressant pour faire monter doucement mais sûrement l'attente concernant un affrontement. Mais un show d'une telle envergure n'est pas censé se baser sur un seul match annoncé. Parce que c'est là où il y a quelque chose qui ne vas pas du tout. Le reste de la carte de l'événement a été annoncée mardi dernier, soit seulement 5 jours avant Triplemania, ce qui n'est absolument pas de bonne augure pour le spectacle.
La AAA avait pourtant mis en œuvre des démarches intéressantes avec notamment une diffusion en direct sur Twitch, ainsi qu'un marathon des meilleurs matchs de l'histoire du PPV diffusé sur ce même service. C'est bien beau tout ça, mais quand les spectateurs ne savent pas ce qu'ils vont voir 5 jours avant le show, ce n'est pas un bon début. De plus, le show était planifié le même soir que le tant attendu combat de boxe opposant le boxeur le plus riche du monde, Floyd Mayweather, au « roi de l'UFC », Conor McGregor, et connaissant la ferveur des Mexicains pour la boxe, ce n'était pas une bonne chose non plus.
Un épisode de Botchamania à lui tout seul.
Si vous aimez les excellentes vidéos de Maffew, qui s'occupe de l’émission Botchamania sur les différentes plate-formes de vidéos, alors ce show est fait pour vous ! Je crois que je n'ai jamais vu un événement avec autant de ratés dans le ring, c'est incroyable.
Le show ne commence pas trop mal, avec un match pas désagréable et plutôt rythmé. Mais la fin était une grosse catastrophe. C'était si horrible, que l'on pourrait penser que celle-ci n'était pas scriptée telle qu'elle, et que c'était une erreur de l’arbitre, et/ou des lutteurs. Un joli pétard mouillé en somme pour démarrer « le plus grand événement de l'année ».
Au final, chaque match comportait un nombre de ratés incroyables, mais la palme d'or revient sans aucun doute au TLC Match qui faisait office de co-Main Event. Même si tout le reste du show était d'une qualité particulièrement mauvaise, et même si nous, pauvres téléspectateurs, en étions découragés et lassés, on avait au moins de l'espérance concernant ce match. Après tout, il s'agissait d'un match opposant trois grands talents, confirmés dans Lucha Underground (la promotion sœur, américaine, de l'AAA rappelons-le), dans une stipulation plus qu'intéressante et avec un certain enjeu.
Mais non, même ce match a réussi à être raté, symbolisant ainsi le coup fatal du désespoir pour le spectateur. C'était d'une lenteur soporifique, avec une construction complètement bancale et ratée. Souvent ce qui peut sauver ce genre de matchs de la catastrophe sont les « spots ». Il y en a eu dans ce match, là n'est pas le problème, et sur le papier ils pouvaient paraître spectaculaires. Je dis bien « sur le papier » parce les 3/4 ont étés complètement ratés, de quoi s'arracher les cheveux. Bref, vous l'aurez compris si vous voulez passer un moment pour rigoler un coup, allez voir ce match.
« Auriez vous un Doliprane s'il vous plaît ? »
Non non je n'exagère pas, jamais un événement de catch ne m'a donné mal à la tête comme celui-ci, tant la qualité laissait à désirer. Au delà des ratés incessants dont nous parlions plus haut, la qualité de ce qui se faisait dans le ring était exaspérante.
Trois matchs sont particulièrement catastrophiques. Le premier était pour l'AAA Reina de Reinas Championship, un des pires matchs féminins de ces dernières années. Il n'y a vraiment RIEN à garder dans ce combat. Parfois il peut y avoir une prise ou autre, mais là même pas. C'était plus brouillon qu'un brouillon lui même, une vraie catastrophe. Je me sens vraiment désolé pour Rosemary – qui est un très bon talent à la GFW (à laquelle l'AAA est associée) – qui a fait le déplacement pour participer à cette chose que l'on ne pourrait qualifier de « match » tellement ça n'avait ni queue ni tête. Mais attention, ce n'est pas fini, non non.
A la fin du match Sexy Star, porte un Cross Armbreaker sur Rosemary qui abandonne. Le hic c'est que Sexy Star a porté la prise de manière à blesser son adversaire réellement, et ne l'a pas relâchée malgré les interventions de l'arbitre, blessant ainsi Rosemary. Une sacrée mauvaise ambiance planait déjà sur ce match, puisqu'on aurait cru voir Sexy Star (encore elle) se battre véritablement avec Lady Shani, en dehors du cadre du match. Bien évidemment, la tension était de mise à leur retour aux vestiaires, ce qui a nécessité l'intervention de Vampiro pour calmer tout cela, forçant Sexy à s'excuser d'un tel écart de professionnalisme. Ce « shoot » n'aura cependant pas été épargné par le reste du milieu, certains catcheurs et catcheuses déclarant sur Twitter ne plus jamais vouloir être associés avec la star de Lucha Underground. Une sacrée mauvaise publicité, surtout en plein WWE Mae Young Classic ...
Concernant les deux autres matchs, je ne vais pas trop m'attarder dessus. Le tournoi annuel de Triplemania, une sorte de bataille royale par équipe où celles-ci se font éliminer par tombé, était d'une illisibilité déconcertante. Pour vous donner une idée, imaginez des fans, en plein « pogo » pendant un concert de metal. Voilà c'est tout. J'ai donc tenu 5 minutes (alors que le match en a duré 20) et je suis passé à la suite.
Parlons en d'ailleurs de la suite qui opposait Pagano face à El Mesias, également connu sous le nom de Mil Muertes à Lucha Underground. Encore un match mauvais, horriblement lent et sans temps forts, plus fatigant que du chloroforme. On avait presque l'impression que les lutteurs n'avaient pas envie d'être la, tant tout ceci sentait la nonchalance.
Mais il faudrait peut-être évoquer quelque chose de positif non ? Bon d'accord. On peut quand même souligner les belles figures acrobatiques proposées par les luchadores, assez réussies dans l'ensemble, comme par exemple le saut génial d'Aerostar depuis la structure métallique placée au dessus du ring durant le match de championnat par équipe. Malheureusement, certains matchs (comme ce dernier) n'étaient qu'une succession de ce genre de prises sans aucune construction derrière, le rendant pas très agréable au final.
Un Main Event qui redresse le niveau, mais qui n'est toujours pas à la hauteur.
On pourra dire que clairement, et sans aucun doute possible, le Main Event était le meilleur match de la soirée, bien qu'il était lui aussi assez moyen. Le fameux « duel de la décennie » disaient-ils. Au final, c'était 20 minutes assez lentes avec une fin de match qui s’emballe un peu plus, de quoi rehausser un peu plus le niveau ainsi que l'avis global de la rencontre. Mais rien de bien extraordinaire comme cela avait été annoncé. Au moins, le très égocentrique et imprévisible Dr. Wagner Jr. (ci-contre, après sa défaite) aura enfin cédé, laissant son masque et la gloire au nouveau « visage » populaire de l'AAA. C'est déjà ça ...
Pour finir, ce Triplemania XXV est une catastrophe sur tous les plans. Ce n'est absolument pas représentatif de ce que peut faire la compagnie en temps normal, puisque celle-ci peut parfois proposer un catch plutôt appréciable et de bonne qualité. Si vous n'aviez jamais regardé la AAA avant, ne vous fiez surtout pas à ce show : il est maudit !
What I Liked ... In The G1 Climax 27 (Hors-Série)
- Par heisenbergbad
- Le 25/08/2017
- Commentaires (0)
Suite à un G1 Climax 27 aussi fantastique, rien de plus normal que de sortir un premier numéro hors série de cette nouvelle chronique !
Le G1 Climax, quésaco ?
Après de multiples formules de tournoi annuel, le tout-premier G1 (ou « Grade-1 ») de la New-Japan Pro-Wrestling est organisé en 1991 avec comme vainqueur inaugural Masahiro Chono, battant Keiji Mutoh en finale. En guise de contexte : c'est deux-là sont appelés, avec Shinya Hashimoto, les « Three Musketeers » (ou « trois mousquetaires ») et sont alors considérés comme l'avenir d'une compagnie alors en plein « boom » ! Comme son nom l'indique donc, dès sa création, le G1 Climax Tournament est voué à ne faire s'affronter que des compétiteurs d'élite (d'où le terme G1), le « climax » du tournoi n'étant réservé qu'aux deux tout-meilleurs de la fédération.
A l'époque, pas encore de place dans le Main-Event du « January 4 Tokyo Dome Show » (au nom variable, avnt d'être nommé Wrestle Kingdom) à la clé, mais un Title Shot n'importe quand (généralement au plus vite) au IWGP Heavyweight Championship quand même. Parfois même, l'enjeu pouvait changer … et la formule aussi ! En 1992, c'est le NWA World Heavyweight Championship qui fut en jeu (La « Big Gold Belt » comme on dit), dans une version « single-elimination » - et non « round-robin », ou par poules, qu'on connaît aujourd'hui - remportée une nouvelle fois par Chono. Il en est d'ailleurs le recordman avec 5 victoires au total ! Hiroyoshi Tenzan, autre compétiteur emblématique du tournoi, est à ce jour celui qui accumule le plus de participations avec 21 participations. Il a pris sa retraite du tournoi en récupérant la place de son ami Satoshi Kojima l'année dernière.
Ce n'est que depuis 2012 que le vainqueur du G1 Climax remporte une place dans le Main-Event de Wrestle Kingdom pour tenter sa chance au IWGP Heavyweight Title. Une nouvelle règle, mise en place pour continuer comme il se doit la rivalité grandissante entre Kazuchika Okada (vainqueur en 2012) et le champion d'alors, Hiroshi Tanahashi. Stat intéressante : c'est qu'aucun des vainqueurs du G1 depuis ce changement de règle n'a battu le champion entrant à Wrestle Kingdom... Tetsuya Naito, vainqueur cette année, brisera-t-il cette malédiction ?
♦ NJPW G1 Climax 26 : Quels ont été les meilleurs performers ? ♦
Le G1 est l'occasion pour beaucoup de lutteurs de montrer ce qu'ils valent vraiment. Affronter différents adversaires en l'espace d'un mois très intense, est un très bon moyen de s'améliorer, ou d'affirmer son talent, et de gagner des fans.
Passons maintenant aux meilleurs matches du G1 édition 2017, and so Here's What I Liked In The G1 27...
Les 5 Meilleurs Matchs du Bloc A :
Kota Ibushi vs. Tetsuya Naito (Day 1)
Évoqué précédemment dans le WILTM (ou What I Liked This Month pour les étourdis) de Juillet, un superbe premier grand match pour commencer ce tournoi, qui donna le ton pour la suite. Avec des « spots » qui font très mal à la nuque ...
Fort heureusement, ce ne sera pas le dernier des beaux matches qu'Ibushi nous sortit cette année !
♦ A lire dans What I Liked This Month - édition Juillet 2017 ♦
YOSHI-HASHI vs. Yuji Nagata (Day 1)
Également durant le premier jour, un match qui, sur le papier, aurait été bon voire même vraiment bon, mais pour lequel je ne m'attendais pas à être aussi agréablement surpris !
Clairement un des meilleurs matches de YOSHI-HASHI à la NJPW et son meilleur du tournoi.
Malgré la défaite, Nagata aura au moins commencé avec une de ses dernières grandes performances pour sa 19ème et ultime participation au G1.
Kota Ibushi vs. Hiroshi Tanahashi (Day 11)
Ces deux grands catcheurs ne pouvaient pas sortir un mauvais match, aucune surprise ici. Les deux ne s'était affronté pourtant qu'une seule fois et c'était il y a deux ans, lors du premier jour de la 25ème édition du G1, dans un excellent match déjà.
Mais pour Ibushi, ce ne fut pas qu'une revanche contre Tanahashi : là il l'affrontait en plus dans sa ville, à Kagoshima, dans son tout-premier match dans cette arène. Pas un match anodin pour lui, il a sorti les « Big Time Move » avec la Second-Rope Deadlift German Suplex et le Lawn Dart Face à un très « heelish » Tanahashi. Il lui faudra effectuer de nouveau cette nouvelle prise pour en finir, la même utilisée dans le tournoi pour battre certains adversaires, le Kamigoye (qui signifie « tueur de dieu », beaucoup voyant Tanahashi comme un dieu du catch). Un coup de genou qui semble très similaire au V-Trigger d'Omega. Hmm...
Tomohiro Ishii vs. Yuji Nagata (Day 11)
LE match « stiff » du tournoi ! Juste deux vétérans se mettant sur la tronche à grande vitesse, à coup de Brainbuster et de Tope-Rope Exploder. Les deux sont capables de prendre une lourde dose de coups et de les rendre.
Un match qui montre que Nagata en a encore sacrément sous le capot … Mais comment ne pas saluer ce si sous-estimé Ishii, toujours à la hauteur de performances intenses !
Tetsuya Naito vs. Hiroshi Tanahashi (Day 17)
Dernier match pour chacun des deux hommes, Naito & Tanahashi se sont curieusement retrouvés avec le plus de points dans le Bloc A à l’orée de ce match, Un finale du Bloc A décidément bien calibrée par un « booking » toujours au top !
Les deux s'étant déjà affrontés par deux fois cette année autour du titre Intercontinental – pour rappel, une victoire de Naito à Wrestle Kingdom et une de Tanahashi à Dominion 6.11 pour récupérer le titre - on peut alors appelé ça la belle, et une bien nommée. Et ce, sans oublier le fait que Naito avait justement vaincu Tana' en finale du G1 Climax 23, c'est dire l'histoire qu'il y a entre les deux !
Ils ont une nouvelle fois plus que délivré, avec un match très technique. Tanahashi travaillant une nouvelle fois sur la jambe sensible du leader de Los Ingobernables de Japon, mais Naito ne se privant pas lui de s'attaquer au bras blessé de Tanahashi. Beaucoup de drama encore dans ce match, et des rappels à leurs précédents affrontements. Mine de rien ça commence à devenir une sacré rivalité entre les deux !
(Fait intéressant : Tanahashi est vraiment devenu "Mr. Friday Nights" pour le G1 Climax depuis 2015, tant à chaque dernier vendredi du tournoi, il est toujours en finale du Bloc A (contre AJ Styles, puis Kazuchika Okada et cette année, Tetsuya Naito).)
Mentions honorables
Kota Ibushi vs. Zack Sabre Jr. / Hiroshi Tanahashi vs. Tomohiro Ishii / Yuji Nagata vs. Zack Sabre Jr.
Top performeurs
Kota Ibushi, Hiroshi Tanahashi, Tomohiro Ishii
Les 5 Meilleurs matches du Bloc B :
Michael Elgin vs. Kazuchika Okada (Day 4)
Déjà décrit précédemment dans cette chronique lui aussi, voilà un superbe match tenu dans cette série de shows au Korakuen Hall pour commencer le G1.
Un combat qui montre ô combien Elgin a sa place à la NJPW et qui vient s'ajouter à la très longue liste de matches de très grande qualité à voir d'Okada.
♦ A lire dans What I Liked This Month - édition Juillet 2017 ♦
Kazuchika Okada vs. SANADA (Day 6)
Un des matchs que j'attendais le plus du tournoi sur le papier, et ça n'a pas déçu. SANADA aura encore montré l'énorme potentiel qu'il a et s'il travaille son charisme et montre plus de feu dans le ring (même si avec sa gimmick actuelle de "Cold Skull", ne montrer aucune émotion peut sembler logique), il peut facilement devenir l'un des principaux nouveaux "visages" de la compagnie.
Il n'aura clairement pas démérité et Okada aura dû prendre SANADA très au sérieux à la fin avec de multiples Rainmaker pour le vaincre. Et, j'en suis sûr, le rematch ne sera que meilleur.
Kenny Omega vs. Michael Elgin (Day 8)
Quel match encore une fois dans ce Bloc B (mon Bloc favori), entre sans aucun doute deux de ses meilleurs performers !
Chaque prise aura été plus dévastatrice les unes que les autres un Main-Event japonais spécial Canada.
♦ A lire dans What I Liked This Month - édition Juillet 2017 ♦
Kazuchika Okada vs. Satoshi Kojima (Day 8)
Une dynamique très intéressante a caractérisé ce match, puisque Okada arborait un comportement très différent de d'habitude - très prétentieux et sûr de lui. Pourquoi ce comportement alors ?
En fait, avant le début du G1 27, suite à une question posée dans une interview sur « ce qu'il pensait des plus vieux participants au G1 » cette année, il avait déclaré que « des anciens comme Kojima et Nagata n'avaient plus leurs places dans le G1 », plus « le niveau » et surtout « n'étaient pas à son niveau » et que « c'était stupide qu'ils participent parce que personne ne peut croire qu'ils avaient encore une chance de gagner ».
Donc pour lui, c'était un match tranquille, tout fanfaronnant, provoquant le public à fond derrière Kojima, mettant même quelques coups à Tenzan à l'extérieur tant Kojima n'opposait, selon lui, pas de résistance. Mais Kojima n'avait pas encore dit son dernier mot, sans doute après tout le pain mangé avant le match ! Il commença même à reprendre le dessus, forçant Okada à arrêter ses plaisanteries et à le prendre au sérieux.
Ce match m'a vraiment donné envie de voir un futur règne d'un Okada regagnant cette attitude « cocky » des débuts.
Kazuchika Okada vs. Kenny Omega (Day 18)
They did it again ! Incroyable match entre les deux à nouveau, clairement le "plus facile" à voir de leur trilogie, vu qu'ici ils n'ont pas eu besoin de se jauger au début et on prit moins de trente minutes à conclure l'affaire.
On est donc à une victoire pour Okada (Wrestle Kingdom), un match nul (Dominion) et une victoire pour Omega, ça rend la perspective d'un quatrième match encore plus intéressante !
Mentions honorables
Minoru Suzuki vs. Kazuchika Okada / EVIL vs. SANADA / Kenny Omega vs. EVIL
Top performeurs
Kazuchika Okada, Kenny Omega, Michael Elgin
La finale du NJPW G1 Climax 27 : Kenny Omega vs. Tetsuya Naito
Et enfin, comment ne pas parler de la finale, entre le vainqueur du Bloc A et le vainqueur du Bloc B, au terme de ces 19 jours très éprouvants.
Des prises et des coups plus douloureux à voir les uns à après les autres, notamment ce DDT sur le poteau, j'en ai encore des frissons.
Tout simplement la meilleure finale du G1 à ce jour selon moi. Une performance hors du commun des deux, même sachant leurs niveaux d'excellence respectifs. Et tout simplement, un des meileurs matchs que j'ai vu de ma vie !
La NJPW et ses matches d'une qualité exceptionnel me laisseront toujours à bout de souffle.
Le meilleur G1 de l'histoire ?
Qu'est ce qui fait de ce G1 l'un des tout-meilleurs ?
Comme le célèbre analyste Dave Meltzer le déclara aussi : des quantités de matchs époustouflants, de l'évolution chez certains comme EVIL (battant l'invincible Okada et se sécurisant une place dans le Main-Event de King Of Pro Wrestling 2017 - un des plus gros shows de la NJPW), Juice Robinson assurant encore un peu plus dans son rôle de “babyface”, Tama Tonga faisant un meilleur G1 que l'année dernière, ou SANADA gagnant un peu plus de confiance dans le ring.
Sans oublier, Kota Ibushi qui nous aura fait cadeau de nombreux superbes matchs, tous uniques en leur genre. Et bien sûr, Yuji Nagata finissant de la meilleure manière son dernier G1 Climax – salué aussi bien par les fans que par ses adversaires.
Une chose peut-être à regretter et à changer l'an prochain est le manque de diversité en demi-finale : moins de Tanahashi, et plus de Elgin ou Ishii !
Ah et comment oublier l'un des meilleurs moments du G1, qui ne fut pas un match, mais le retour de Katsuyori Shibata et ses quelques mots : “je suis vivant, ce sera tout”. Cela fait tellement plaisir de le revoir, debout sur ses deux jambes. Un souvenir très émouvant à garder de ce G1.
Back To The Past #13 : PWG Seven (2010)
- Par ludovic-h
- Le 23/08/2017
- Commentaires (0)
Lorsque nous nous sommes quittés il y a quelques mois, nous évoquions l'excellent Whole F'n Show de la TNA, datant de 2010. Aujourd'hui, laissons notre DeLorean du catch en 2010 pour une nouvelle « review ». Vous l'avez compris : Back To The Past effectue son retour après quelques mois d'absence !
Pour les nouveaux lecteurs, le but de cette chronique est d'analyser des Pay-Per-Views (PPV) de catch (ou parfois de simples shows, comme celui-ci), toutes époques et toutes fédérations confondues. Mais cette fois-ci, il y a un petit changement. La formule de la chronique a été changée, et vous aurez l'occasion de la découvrir à travers cet article. Alors ne perdons pas une minute de plus, pour parler de PWG Seven !
A propos du PPV
PWG Seven est un événement de la Pro Wrestling Guerrilla, organisé pour célébrer ses sept ans d'existence. Il s'est déroulé le 30 juillet 2010 dans l'American Legion Post #308, la salle dans laquelle se sont produits tous les shows de la PWG depuis 2009, hormis quelques rares exceptions. La PWG est réputée comme étant une des meilleures fédérations dans le monde, réunissant ce qui se fait de mieux dans le circuit indépendant, non seulement américain, mais également mondial. Cette fédération est le théâtre de matchs de très grande qualité, et possède des fans toujours plus fervents. Le show dont nous parlerons aujourd'hui est donc un peu spécial, puisqu'il s'agit de septième anniversaire de la fédération – créée donc en 2003 – mais surtout en vue du programme bien chargé qu'il propose … et que nous allons voir sans plus attendre.
Voici, en premier lieu, les résultats :
(Au sein de cette nouvelle formule de BTTP, vous remarquerez l'ajout de notes aux résultats des matchs, reprenant le bien connu « 5-Star Rating » de Dave Meltzer. C'est en effet plutôt subjectif, mais cela ajoute de la précision à l'analyse effectuée plus bas.)
- Brandon Gatson, Candice LeRae & Johnny Goodtime b. Malachi Jackson, Peter Avalon & Ryan Taylor (***1/2)
- Brandon Bonham b. Brian Cage (***1/2)
- Akira Tozawa b. Chris Sabin (***1/4)
- Scorpio Sky b. Scott Lost (***3/4)
- Bryan Danielson b. Roderick Strong (***1/2)
- Davey Richards © b. Chris Hero et reste champion de la PWG (****1/4)
- Peligro Abejas (El Generico & Paul London) © b. The Cutler Brothers (Brandon Cutler & Dustin Cutler) & The Young Bucks dans un 3-Way Guerrilla Warfare Match pour conserver les titres par équipe de la PWG (****3/4)
Joyeux anniversaire PWG !
La PWG avait tous les ingrédients pour réaliser un show d'exception. Effectivement, on peut voir que le casting est particulièrement alléchant, avec les débuts d'un certain Brian Cage, le retour (éphémère) ultra attendu de la légende du circuit indépendant Bryan Danielson ou encore les adieux émouvants de Scott Lost – l'un des six fondateurs de la promotion. Finalement, résumé ainsi, ce show peut représenter de manière métaphorique les différentes étapes de la carrière d'un lutteur. De plus, le public était venu en nombre, presque à croire qu'il y avait plus de monde que de places possibles dans la salle !
Deux matchs assez similaires ont ouvert ce show-septième anniversaire de la PWG. D'un côté, un match à 3 contre 3, et de l'autre un match opposant Brandon Bonham et un jeune Brian Cage, déjà plutôt fier de sa masse musculaire à l'époque (ridicule comparée à celle qu'il arbore aujourd'hui !). Nous allons ainsi traiter ces deux affrontements ensemble, puisqu'ils possèdent un fort point commun : ils ont tous deux ravi le public dès l'ouverture !
Aussi bien le premier match, plus axé sur du « comedy wrestling », que le second, quoique plus classique, étaient très agréables à regarder et particulièrement imprévisibles pendant leur durée. Comme souvent à la PWG, les grosses prises impressionnantes étaient de sortie et chaque « nearfall » devenait de moins en moins probable et de plus en plus surprenante. Ainsi, les deux matchs étaient particulièrement rythmés, de quoi tenir le spectateur en haleine pendant un moment. Malheureusement, les quelques cafouillages du premier match enlevaient une certaine lisibilité au match, compensée cependant par de nombreux moments fort divertissants. Concernant l'autre match, on pourra reprocher à Brandon Bonham de porter ses coups avec beaucoup de virulence, sans trop faire attention à son adversaire, comme certains le reprochaient à un certain Davey Richards que l'on retrouvera plus tard. Finalement – et ce, malgré la défaite – Brian Cage a largement réussi ses débuts dans cette fédération avec une performance plus qu'honorable.
Afin de célébrer ce septième anniversaire, la PWG nous proposait quelques affrontements particulièrement intéressants, dont nous parlerons un peu plus tard. Perdu au milieu, se trouvait le match opposant Scorpio Sky à Scott Lost, lequel effectuait son dernier match d'adieu avant de se retirer du monde de la lutte professionnelle. Ce n'est pas évident de se retrouver au milieu de grands matches, bien que celui qui nous intéresse n'ait pas à démériter. Ce match d'adieu était extrêmement réussi. Les deux protagonistes ont diablement bien réussi à nous transmettre une certaine émotion. Une vraie joute, voilà ce que se sont livrés ces deux athlètes ! Un match d'une intensité assez incroyable avec des prises de risque toujours plus impressionnantes, notamment grâce à des prises portées à l'extérieur du ring particulièrement effrayantes. On pourra citer les effroyables Suplex et German Suplex effectuées depuis le ring vers l'extérieur de celui-ci, nous faisant craindre une blessure éventuelle. Fort heureusement, nos deux lutteurs maîtrisaient leur sujet à la perfection, et l'histoire racontée par le match était très forte : Scott Lost voulant à tout prix empocher une dernière victoire – par tous les moyens – mais qui finalement succombe face à un adversaire plus tenace que lui. Parce qu'il faut souligner que Scorpio Sky a eu beaucoup de mal à venir à bout de son adversaire, ce qui est une bonne idée de « booking » renforçant le « storytelling » du match. Cette fin de match et cette défaite se montrent particulièrement symboliques pour Scott Lost : malgré la défaite, il aura délivré une performance dont il peut être fier, afin de quitter le monde du catch sur une note positive.
En guise de cadeaux : De très belles têtes d'affiche ...
Ce PWG Seven est une sorte de cadeau mutuel entre les fans et la fédération. D'un côté, les fans restent fidèles au produit proposé, et en contre partie, ils bénéficient de rencontres particulièrement alléchantes – parfois inédites.
La première d'entre elles opposait Akira Tozawa à Chris Sabin. Un match arrangé un peu à la dernière minute puisque Chris Sabin devait prendre part au Main Event avec son partenaire Alex Shelley, mais ce dernier s'était blessé juste avant le show. Ce match de dernière minute peut être considéré comme décevant, sachant le talent des deux lutteurs impliqués. Mais lorsqu'on prend en considération le fait évoqué précédemment, notre avis peut devenir plus indulgent. Car, en soi, le match était plutôt agréable. Certes, un peu lent par moment, mais les nombreux enchaînements de fin de match et l'excellent final changèrent un peu plus la donne, remontant le niveau global de cette rencontre.
Plus tard, nous retrouvions le retour tonitruant de Bryan Danielson à la PWG face à Roderick Strong, un match très attendu en somme. En effet, Danielson (ou Daniel Bryan pour ceux qui l'auraient connu uniquement à la WWE) s'était fait licensier de la WWE pour avoir simulé un étranglement sur l'annonceur Justin Roberts avec une cravate lors des agressifs débuts de la Nexus pendant un épisode de Raw. En effet, cette action était une prise d'initiative de la part de Bryan, loin d'être PG, qui n'a pas été tolérée au sein de la WWE (cette action n'étant donc pas scriptée au départ) ce qui a finalement causé son renvoi, avant de revenir au sein de la compagnie de Stamford quelques semaines plus tard à l'occasion de SummerSlam 2010. Il était donc de retour à la PWG à la plus grande joie des fans, face à un Roderick Strong bien déterminé à gâcher la fête.
D'ailleurs, les deux lutteurs se sont servis de la controverse autour du renvoi de Bryan pendant le match. En effet, les deux ont utilisé une cravate pour étrangler leur adversaire, en référence à ce qui s'était passé à la WWE. Bien évidemment, cela n'a pas manqué de faire rire les fans dans la salle, chantant « Fire him ! » (traduction : « Virez-le ») en référence à la très célèbre catchphrase de Vince McMahon. Parlons en maintenant, de ce match en question. Les deux lutteurs se sont livrés une bataille très technique. En même temps, on pouvait s'en douter concernant ces deux excellents catcheurs. Le match était très plaisant, avec une bonne conclusion et un public extrêmement impliqué comme toujours, avec de bons contres et enchaînements - de quoi ravir ces derniers.
La soirée continue tambour battant avec un match opposant Davey Richards face à Chris Hero avec le titre de champion de la PWG en jeu. Concernant cet affrontement, il y en avait pour tous les goûts puisque les lutteurs ont exploré divers domaines : le technique, l'aérien et le « strong-style » cher aux deux compétiteurs. Le match s'est déroulé de manière progressive, avec un début relativement lent, mais une fin tonitruante. Et c'est là où le match se veut particulièrement plaisant. On pouvait sentir l'intensité monter d'un cran à chaque fois, et on se retrouvait ainsi plongé dans le match à 100 %. On pourra également parler du « work » de Davey Richards sur la jambe de son adversaire – situation dont les lutteurs se sont parfaitement servis jusqu’à la fin du match. Ainsi le match s'est terminé par 10 dernières minutes palpitantes, avec une certaine dose de brutalité et de suspense. La fin de match arrive à clore le duel d'une excellente manière, voyant Chris Hero abandonner sur un Ankle Lock, fruit du « work » sur la jambe exercée sur ce dernier. En somme : un excellent match de championnat !
… Et un carnage pour Main Event !
Il me semble que le mot « carnage » est un bon qualificatif pour parler du Main Event. Mais ne vous y méprenez pas. Ici, le terme est absolument élogieux et positif.
En effet, la PWG nous a offert en conclusion de show un Guerilla Warfare Match, un match sans disqualification entre 3 équipes. Un fait plutôt rare dans cette fédération, puisque celle-ci se concentre surtout sur des matchs plus classiques. Mais un peu de folie ne fait pas de mal après tout ! On arrive de suite à ressentir l'atmosphère électrique qu'engendre ce match. Et les protagonistes ne nous font pas mentir puisqu'ils n'attendent même pas le son de la cloche pour démarrer en trombe. Et c'est là que commence LE match de la soirée. On peut observer que le public est immédiatement rentré dans le match, et pour cause, tous les fans présents dans l'arène étaient debout durant la totalité de la rencontre, tant ce qui se passait devant leurs yeux était excellent. Parce que oui, les catcheurs nous ont offert un match d'exception. Un véritable « spotfest » mais pas dans le sens péjoratif du terme. Parce que le match était extrêmement bien construit. Et c'est une rude tâche que d'agencer un combat comme celui-ci avec autant de lutteurs impliqués. Les séquences fortes – et il y en a eu tout le long du match – se sont enchaînées avec une intelligence et une logique remarquable. Chaque équipe a eu son ou ses moments forts, et ainsi l'occasion de briller. On se serait presque cru parfois à la grande époque de l'ECW, avec des combats dans le public et des fans qui tendent des objets aux lutteurs afin qu'ils soient utilisés. La stipulation a bien évidemment été parfaitement utilisée, puisque le combat s'est avéré aussi bien violent qu’excitant. On se surprendrait presque parfois à applaudir et à reprendre les chants de la foule, seul, derrière son écran tellement ce que l'on voit est passionnant. Ainsi, grâce à ce match divertissant au possible, la PWG clôt cet événement de la plus parfaite des manières.
PWG Seven est donc un très grand cru.
D'ailleurs, on peut observer sur le site Cagematch.net (une sorte de base de données dédiée au catch) que PWG Seven a été élu meilleur show de l'année 2010 par ses membres, avec une note moyenne de 9,52/10.
De quoi vous inciter à voir le show si vous n'aviez pas déjà envie !
What I Liked This Month : Les Matches du Mois - édition Juillet 2017
- Par heisenbergbad
- Le 21/08/2017
- Commentaires (0)
Un mois dominé par un fabuleux G1 Climax mais pas que ! And, here's what I liked this month ...
Kota Ibushi vs. Tetsuya Naito - G1 Climax 27 A Block Match
(NJPW G1 Climax 27 - Day 1 - 17/07/17 - Sapporo, Japon)
Hé bien quel match pour conclure cette journée d'ouverture de la 27ème édition du réputé G1 Climax !
Un véritable chef d'oeuvre, opposant le revenant - et humain à nouveau - Kota Ibushi contre "l'Ingobernable" Tetsuya Naito.
Le leader de LIJ ne perdit pas de temps pour s'en prendre à la nuque d'Ibushi tout le long du match : ce n'est pas un choix anodin vu que Ibushi avait dû prendre une pause indéterminée fin 2015 à cause d'une blessure à la nuque (ce qui lui avait fait manqué une bonne partie de 2016, ayant quitté la DDT & la New Japan au préalable). Mais Ibushi, lui et son "Fighting Spirit", ne dirent pas leur dernier mot. Exécutant même sa fameuse Super Deadlift German Suplex et ne se privant pas d'abîmer la nuque de son adversaire avec un Second Rope Sitout Piledriver également.
Comme pour Okada/Marufuji l'année dernière, ce fut un grand main event pour ce premier show de ce G1 – alors, déjà précédé par de très très bons matchs entre YOSHI-HASHI et Yuji Nagata, et Tomohiro Ishii face à Hirooki Goto.
Qu'est ce que ça fait plaisir de retrouver Ibushi dans un grand tournoi comme le G1 !
Matt Riddle © vs. WALTER - PROGRESS Atlas Championship Match
(PROGRESS Chapter 51 : Screaming For PROGRESS - 09/07/17 - Birmingham, Angleterre)
Quelle bataille ce fut entre l'Américain et l'Autrichien pour ce titre réservé aux Heavyweights. Les deux combattants se sont échangés un nombre incommensurable de Chops, en une sorte de remake de Kobashi vs. Sasaki version européenne.
Sans oublier le fait que les deux sont déjà auteurs d'un excellent match à Chapter 46 pour cette ceinture !
Précédemment, je disais que Matt Riddle était l'un des meilleurs catcheurs en Indy cette année mais WALTER n'a pas à rougir (comme le torse de son adversaire dans ce match) d'une telle qualification.
MaxiMum (Kotoka, Masato Yoshino, Naruki Doi, Big R Shimizu, Ben-K) vs. Jimmyz (Genki Horiguchi HAGee Mee, Jimmy Susumu, Jimmy K-Ness, Ryo "Jimmy" Saito, Jimmy Kanda) - Captain Naniwa Rules Ten Men Tag Team Elimination Match
(Dragon Gate Rainbow Gate - Day 10 - 06/07/17 - Tokyo, Japon)
D'un côté, tout frais, tout neuf, le nouveau clan MaxiMuM formé suite au retour de (très sérieuse) blessure du catcheur le plus rapide du monde, Masato Yoshino. De l'autre, le clan le plus vieux de l'histoire de la Dragon Gate (5 ans), les Jimmyz. L'un et l'autre s'opposent depuis peu dans une rivalité qui a vraiment éclatée d'un coup, sans prévenir.
D'habitude sympathiques, les Jimmyz se sont mis à attaquer, sans aucune réelle raison, MaxiMum d'un coup après leur précédent match. MaxiMuM avait donc une revanche à prendre !
Toute cette animosité entre les deux clans conduit à cette stipulation bien particulière. Deux catcheurs débutent le match, puis entre un catcheur de chaque régulièrement jusqu'à ce que tous les catcheurs des deux clans soient dans le ring (hormis Jimmy Kagetora, qui n'était pas dans le match sinon ça l'aurait transformé en Handicap Match). Les éliminations ne peuvent avoir lieu que quand tout le monde est là, et la victoire ne pouvant d'être acquise que lorsqu'un des deux capitaines des clans désignés pour le match (Kotoka & Genki Horiguchi) ait réussi un tombé. En somme, un War Games sur un seul ring et sans cage.
Ce fut un excellent « spotfest » vers la fin du match, comme on en a l'habitude à la DG (la cardio de ces mecs me fera toujours halluciner !). Certes il y a eu bien plus fou, mais ça reste un tès cool Multi Men Tag Match, avec une très bonne fin.
Kazuchika Okada vs. Michael Elgin - G1 Climax 27 B Block Match
(NJPW G1 Climax 27 - Day 4 - 22/07/17 - Tokyo, Japon)
Autre match du G1 et autre grand, grand match.
Les deux avaient déjà eu un match dans le G1 il y a deux ans : un très bon match mais qui pouvait être bien meilleur, si seulement dans une salle plus connue et plus réputée pour les grands matchs. Et là quoi de mieux que le célèbre Korakuen Hall !
Très content que les deux aient eu un tel rematch parce qu'ils ont clairement mis la barre 10 fois plus haute. Big Mike est tellement bon aussi à la New Japan, le G1 est l'une des meilleurs occasions pour le voir dans son meilleur élément . Le Korakuen était vraiment derrière ce légitime successeur de 'Dr. Death' Steve Williams.
Les "nearfalls" dans ce match en plus... Après un enchaînement de Buckle Bomb & Black Tiger Bomb, Elgin était tellement à rien de battre Okada ! J'espère que la NJPW va continuer de bien "pusher" Elgin, après un début d'année en demi teinte.
Michael Elgin vs. Kenny Omega - G1 Climax 27 B Block Match
(NJPW G1 Climax 27 - Day 8 - 27/07/17 - Nagaoka, Niigata, Japon)
Big Mike & Kenny Omega ont eu d'excellents matches ensemble ce n'est plus un secret - s'affrontant notamment dans le tout premier Ladder Match à la NJPW il y a un peu plus d'un an à Dominion 6.19. Plus récemment, ils se sont affronté aussi ce mois-ci lors des G1 Specials In USA au cours du tournoi pour couronner le premier IWGP US Heavyweight Champion (à savoir Kenny Omega).
Powerbombs, V-Trigger, Backdrop Suplex, Belly-To-Belly Overhead à l'extérieur : des prises plus dévastatrices les unes que les autres se sont enchaînés dans ce match ! Beaucoup de brutalité (ce Backfist d'Elgin !!!) et d'intensité dans cette rencontre entre les deux Canadiens. Sans doute leur meilleur match jusqu'à présent. Un autre match palpitant, qui vient s'ajouter à un G1 des plus grands crus !
What I Liked This Month : Les Matches du Mois - édition Juin 2017
- Par
- Le 15/07/2017
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- Heisenbergbad
Le catch Indy recelle chaque mois de combats divertissants, excitants voire épiques. Que ce soit sur les diverses plateformes officielles de services à la demande des différentes promotions (NJPW World, FloSlam, etc) ou le streaming illégal, l'Internet 2.0 nous offre la possibilité d'observer des catcheurs et des styles de catch provenant du monde entier.
Justement très observateur du catch indépendant international, mais aussi très exigeant, je vous propose avec cette chronique de gagner du temps en vous conseillant chaque mois une poignée de matches qui ont passé ma sélection. Parmi tout ce que j'aurais vu ce mois-ci, qui aura l'honneur d'avoir retenu mon attention, et lequel de ces matches méritent donc la vôtre ? C'est tout l'objet de cette chronique !
So, here's what I liked this month ...
Kazuchika Okada © vs. Kenny Omega - IWGP Heavyweight Championship Match
(NJPW DOMINION 6.11 – 11/06/2017 – Osaka, Japon)
Okada vs Omega II ou comment beaucoup l'ont appelé « The Rematch Of The Century » à juste valeur. Revoyons un peu ce qui a amené à ce rematch...
En premier lieu, comme vous le savez sans doute, Okada & Omega ont fourni un match d'une qualité incroyable, en janvier dernier à Wrestle Kingdom 11 - même si « incroyable » est devenu normal à la NJPW. Salué par 'Stone Cold' Steve Austin et Mick Foley, pour ne citer qu'eux, jamais un match non-WWE avait autant fait parlé le monde du catch. Le célèbre analyste Dave Meltzer est même allé jusqu'à lui attribuer la note « ultra-rare », quasi-inédite, de 6 étoiles sur 5. En résumé, le match aura marqué et fait « marké » la planète catch.
Pour l'inévitable revanche, bien évidemment pas 1 ni 2 mois après, non : la New Japan préfère laisser reposer, laisser l'odeur de rematch planée – afin de cultiver l'attente et l'envie des fans – et le programmer au bon moment. Après une énième grande défense de titre pour Kazuchika Okada face au massif Tongien, Bad-Luck Fale (certes pas sa meilleure, mais d'une certaine façon nécessaire dans la construction de son règne impérial), le champion prend le micro, comme fait tout bon « Ace » après chaque défense victorieuse. Il en profite pour appeler Kenny Omega, alors repartant en coulisses pour réconforter son 'Under Boss' après sa défaite. Okada déclare qu'il veut un rematch face à lui, qu'il partage un sentiment de "unfinished business" avec Omega. Sous le "WOOOW" du public nippon, le leader du Bullet Club n'avait d'autre choix que d'accepter.
6 mois après le Tokyo Dome donc, cette nouvelle rencontre avait commencé beaucoup plus rapidement que la première : plus besoin de se jauger, les deux hommes se connaissant déjà très bien et sachant désormais esquiver les prises de l'autre. Omega a notamment exécuté sans doute l'un des plus beaux Asai Moonsault que j'ai vu – j'ai même cru, au début, qu'il hésitait à faire un Corkscrew Moonsault, en clin d'oeil à Ibushi !
Un tel match a très peu de défauts. Le seul que je pourrais lui trouvé, c'est le travail sur la jambe d'Okada abandonné au fil du combat : un peu dommage, mais pas dérangeant. La durée du premier opus était déjà très longue, avec 46 minutes d'affrontement, mais le second a fait encore mieux même avec un 60 Minutes Time Limit Draw. Les dernières séquences du match sont juste époustouflantes aussi bien en terme d'in-ring que de « storytelling » !
Sans aucun doute, comme celui de Wrestle Kingdom 11, l'un des plus grands matches que j'ai pu voir, je le mettrais même au-dessus du premier. Bravo la NJPW, bravo Okada, bravo Omega.
Shuji Ishikawa © vs. Jake Lee - Triple Crown Championship Match
(AJPW Dynamite Series - Day 1 – 11/06/2017 – Tokyo, Japon)
Tiens, ça tombe bien, ce match a eu le même jour que le précédent. Un autre gros match de championnat majeur de Puroresu, ici avec l'AJPW.
D'un côté, le 'Big Dog' (non, pas Roman Reigns !) du circuit indépendant japonais, Shuji Ishikawa, et de l'autre, le moins expérimenté mais déjà très talentueux, Jake Lee. Membre du clan NEXTREAM dont fait partie l'ancien Triple Crown Champion (et actuel « Ace » de l'All-Japan), Kento Miyahara, ce dernier commence à bien monter à l'AJPW. Et il n'a pas déçu pour son premier vrai Main-Event !
Son adversaire et bourreau, quant à lui, quadragénaire ex-« Deathmatch wrestler » au top de sa carrière, est aujourd'hui devenu le véritable « big man » numéro 1 du catch indépendant japonais. Jake Lee, pour finir, sera certainement un catcheur à suivre dans les annéesà venir, tant il regorge de potentiel !
Hiromu Takahashi © vs. KUSHIDA - IWGP Junior Heavyweight Championship Match
(NJPW DOMINION 6.11 – 11/06/2017 – Osaka, Japon)
Encore la New Japan, encore le Japon oui. Mais difficile de passer à côté, de cet affrontement entre deux des meilleurs Juniors de notre temps. KUSHIDA, vainqueur d'un nouveau BOSJ Tournament, s'opposant à la « rising star » de la NJPW cette année, Hiromu Takakashi, dans le troisième opus d'une rivalité des plus intenses.
Les deux n'y sont pas aller de mains mortes ici non plus ! Notamment, en repensant à cet incroyable Running Dropkick de KUSHIDA avec appui sur une chaise, en sautant par-dessus les barrières pour atteindre son adversaire, dans le public.
Bref, encore un super match de Juniors à la NJPW cette année, à mettre avec les excellents KUSHIDA/Ospreay (j'en parle plus bas), KUSHIDA/Taguchi et autres Hiromu/Taguchi.
Matt Riddle © vs. Keith Lee - WWN Championship Match
(EVOLVE 87 – 25/06/2017 – Queens, NYC)
Un véritable guerre entre deux des catcheurs les plus "hot" du circuit indépendant actuellement.
L'enjeu ? Le récent WWN Championship, un peu l'équivalent d'un TV Title « augmenté », car représentant la branche globale qui regroupe un certain nombre de promotions soeurs (EVOLVE Wrestling, FIP, ACW) .
Ni l'ancien combattant UFC "ultra chill" ni le Super Heavyweight d'une coolitude contagieuse n'a vraiment eu un gros avantage dans le match. Ces deux-là sont clairement deux des meilleurs en Indy en 2017 ! Même à la fin du match, aucun ne semble dominer l'autre.
Sans doute l'un des meilleurs matchs offerts par l'EVOLVE depuis un moment !
KUSHIDA vs. Will Ospreay – BOSJ XXIV Tournament Finals
(NJPW Best of the Super Juniors XXIV - Finals – 03/06/2017 – Tokyo, Japon)
Quelle finale du BOSJ encore une fois ! Entre KUSHIDA, le vainqueur de l'édition 2015, et Will Ospreay, le vainqueur de l'édition 2016. Comme quoi.
Les deux finalistes s'étaient déjà affrontés à Invasion Attack 2016, à l'occasion des débuts à la New Japan d'Ospreay, puis à DOMINION la même année après la victoire de ce dernier au BOSJ, 23ème édition. Ces deux premières rencontres étaient de très bonne qualité mais, pour moi, n'avaient pas réussi à atteindre leur potentiel. Et bien, cette fois, nos deux combattants l'ont clairement atteint ! … Peut-être pas un « 5-Star Match » selon moi, mais facilement un match 4 étoiles en tout cas.
Avec une autre de ses nombreuses grandes performances, KUSHIDA prouve encore – avant son match face à Hiromu Takahashi cité plus haut, seulement quelques jours plus tard – qu'il est l'un des plus grands à la NJPW actuellement.
Et pour Ospreay, il a bien évolué du simple catcheur acrobatique, comme certains le caractérisent encore. Non : quand il le veut, dans les grands matches, c'est un grand catcheur ! Certes, j'ai parfois du mal avec son « overselling » et ses cris de goret, mais il reste un grand talent pour un si jeune homme, qui a encore beaucoup de temps … pour devenir encore meilleur !
Rendez-vous le mois prochain, pour retrouver votre liste recommandée de matches à voir.
Billet d'humeur : GLOW, la bonne surprise de l'année !
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- Le 09/07/2017
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"The hype is real" comme disent les anglophones ! Au traitement très incertain avant sa disponibilité sur Netflix, sa nouvelle série originale GLOW, retraçant de manière fictionnée la création de l'éphémère émission révolutionnaire des années 1980, Gorgeous Ladies of Wrestling, est une réussite unanime !
Fort du succès d'une autre série "féminine" avec Orange Is The New Black, la plateforme reine des séries a réussi à marier cette expertise avec l'univers du catch. Dire qu'une série "mainstream" traite aussi bien, non seulement du catch, mais du catch féminin est si irréel que génial. Le scénario et le jeu des actrices et acteurs sont du haut acabit attendu par une série produite par les équipes de Netflix. Mais, hormis les caméos réussis de John Hennigan, Carlito et autres Alex Riley, la présentation des principes fondamentaux du catch, l'appréhension des personnages à leurs égards, et même la ré-utilisation de concepts "catchesques" dans le scénario lui-même (le "swerve", le "worked-shoot", etc) sans parler des aléas du monde du catch, pour la plupart semblables à ceux du monde du spectacle en général, en font un accomplissement total, appréciable autant par les non-fans que par les fans de catch abonnés à Netflix. Le tout en fait donc une oeuvre parfaite pour convertir les premiers et dé-stéréotyper les seconds !
LIRE : Catch Bolivien : Quand les femmes combattent racisme et sexisme
En conclusion, c'est exactement ce dont a besoin le catch pour sortir de ce "boom" discret dans lequel il est et percer, à nouveau, durablement dans la sphère pop-culturelle "mainstream" sans passer par des pics de nostalgie, à coups de "part-timers", çà et là ! La WWE a souhaité répondre à GLOW avec le Mae Young Classic : une bonne initiative (préparée depuis le CWC en fait) pour avancer dans sa propre progression, en terme de catch féminin, mais clairement insuffisante face à GLOW. La WWE a les ressources pour produire quelque chose, ne serait-ce, qu'approchant un tel produit et avec une telle réussite en perspective pour la série de Netflix, elle n'a donc aucune excuse pour ne pas choisir ce champ d'innovation sur lequel se focaliser à l'avenir. Sinon, elle restera toujours en retard sur le reste du monde, sur les attentes de ses fans et globalement à la ramasse !
G1 Special in USA : un petit pas pour la NJPW, un grand pas pour l'Histoire
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- Le 09/07/2017
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Des mois qu'on l'attendait ce premier week-end de juillet, cette "toute-première" venue de la New-Japan Pro-Wrestling, seuleà l'affiche, sur le sol américain (Invasion Attack Tour 2012, everybody ? ... Pauvre MVP). Diffusées tant bien que mal en direct sur AXS TV (le diffuseur américain de la NJPW depuis 2-3 ans), ces deux soirées pré-G1 Climax 27 vont (cette fois) définitivement marquées l'histoire moderne de la compagnie nippone. Environ 2500 fans occidentaux chaque soir en seront tenus témoins à l'avenir. Une très rare défense de la ceinture poids-lourd IWGP (la première, me semble-t-il, depuis War of the Worlds 2014). La naissance d'un nouveau titre de champion, en préparation - si tout va bien - d'un nouveau territoire physique pour la New-Japan de l'autre côté du Pacifique. Mais surtout, les G1 Special in USA auront permis une exposition positive de premier ordre à la NJPW, son produit et ses stars. Et les amateurs présents auront su retransmettre une ambiance traditionnelle, sans oublier de faire entendre leur voix, soutenant ceux qui, pour eux, sont à même d'emmener la NJPW vers les hauteurs à l'internationale.
Retour sur l'ensemble des éléments, matches et personnalités qui auront composés ce premier réel pas vers la nouvelle guerre mondiale du monde du catch !
Une présentation en demi-teinte : commentaires, production et décor
La scène restait respectable pour l'ampleur relative de tels événements. Pas au niveau d'un "super-show" de la New-Japan, mais tout à fait à la hauteur d'un grand événement annuel de la Ring of Honor, avec lumières, titantron et pyrotechnies (take that, WWE !) en prime. La longue rampe d'entrée et le passage sur le côté pour les perdants, que l'on peut retrouver à la NJPW, étaient des détails bienvenus pour accentuer le fait que le spectacle était bien signée "NJPW" et rien d'autre.
Quant à l'emballage, cette fois télévisuelle, proposé par AXS TV (avec assistance, par moments comme on le voit dans certains plans de caméra, par l'équipe-caméra de la NJPW), il était - il faut l'admettre - très bancal. Les bandeaux pour les noms n'étaient pas adéquats, quand ils se montraient. Le son des micros, digne d'un show indépendant local. Enfin, sur le montage en direct, les plans de fans à la WWE circa 2016-2017 trahissaient l'essence du produit pro-sport/catch pur de la NJPW, focalisé sur le ring et rien d'autre. Surtout que certains de ces plans allaient à l'encontre de l'action ou, parfois, de la présentation des catcheurs. Néanmoins, on retiendra les replays (souvent absents des shows de la New-Japan) et ralentis bien amenés.
Pour finir sur ses aspects de présentation, j'avoue avoir été déçus de ne pas entendre le duo aujourd'hui très fonctionnel Don Callis & Kevin Kelly. Cela peut paraître fou, mais l'ex-champion UFC Josh Barnett & Jim Ross (duo aux commentaires de NJPW on AXS TV) n'étaient bien souvent pas à la hauteur de la tâche. Bûtant maladroitement sur leurs phrases, répétant les mêmes choses un show sur l'autre, en retard sur certaines "storylines", ils étaient majoritairement à la ramasse en dehors des grands matches ...
Une qualité de matches très inégale, mais solide dans l'ensemble
... un sentiment de balancier qui se retrouvait tout au long du déroulement des deux shows, par ailleurs. Aux cartes très fournies en talents, proposant pourtant des matches de championnat et un tournoi rondement mené, les deux soirées de ces G1 Special in USA n'arrêtaient pas de jongler entre affrontements sérieux et dignes du meilleur que puisse offrir la NJPW, et rencontres de "house shows" sans enjeux ou particulière combattivité.
Jouer avec les réactions des fans comme l'ont fait Cody Rhodes et Marty Scurll dans le 8-Man Tag Match le second soir peut être divertissant, mais détonnait peut-être trop avec le reste de la soirée. On sentait que le "booking" hésitait à ravir les fans sur place ou à faire de ses deux soirées des équivalents de "Special Events"/Pay-Per-Views pour la WWE - certes médiocres, mais concentrés en terme d'obejctifs et d'identités de produit, à savoir à enjeux sérieux et importances historiques solennelles.
Fort heureusement, Kenny Omega, Tomohiro Ishii et consors nous auront offerts des performances dignes de leurs valeurs. Le 8-Man Single-Elimination Tournament n'aura eu aucun point faible, et Kazuchika Okada aura réussi à faire sortir une grande performance de Cody Rhodes, tous deux jouant parfaitement sur le suspense entourant la décision finale (avec des petits échos à Okada-Omega II, bien amenés).
Afin de ne pas trop m'étaler sur tous ses grands matches proposés au cours de ce week-end, voici un petit classement rapide :
1 | Kenny Omega vs. Tomohiro Ishii |
2 | Kenny Omega vs. Michael Elgin |
3 | Tomohiro Ishii vs. Tetsuya Naito |
4 | Kazuchika Okada vs. Cody Rhodes |
5 | Kenny Omega vs. Jay Lethal |
6 | Tomohiro Ishii vs. Zack Sabre Jr. |
7 | The Young Bucks vs. RPG Vice |
8 | Zack Sabre Jr. vs. Juice Robinson |
9 | War Machine vs. GoD |
10 | Team CMLL, Jay White & Juice Robinson vs. LIJ |
Les fans sont venus, ils ont ciblé et ils se feront entendre !
En entrant dans ce fameux week-end, de nombreux fans de la NJPW craignaient qu'un règne ne prenne fin trop tôt, et au profit de la mauvaise personne. Focalisée sur sa nouvelle étape d'expansion en Occident, la NJPW avait programmé Okada vs. Cody Rhodes pour le titre de champion poids-lourd IWGP et semblait prête à filer le bébé à l'ex-WWE. Fort heureusement, ce ne fut pas le cas, mais que de suspens et surtout que de ferveur à l'égard du champion défendant, de la part du public américain. Ce dernier a traité Cody comme un vrai étranger, venu réclamé le succès mérité par l'invincible "golden-boy" de la New-Japan, acclamé et soutenu comme jamais. Le tout formant une atmosphère de tension, sur laquelle Okada et Cody ont eu vite fait de capitaliser pour accentuer le suspense de la situation.
De la même façon, Billy Gunn (en compagnie de "no one's boy" Yoshi Tastu) aura été violemment rejeté par ses compatriotes, aucunement venus pour soutenir un "nostalgia act". En conséquence, 'Mr. Ass' l'aura joué complètement "heel" presque de bout en bout du week-end ... jusqu'à respectueusement salué la victoire du grand Hiroshi Tanahashi (lui aussi, accueilli comme un roi ... pourtant venu avec une "replica belt" de sa ceinture Inter-Continental réparée), en conclusion de leur solide match de championnat Inter-Continental.
Deux réactions sans doute choquantes pour la direction de la NJPW, qui avaient misés sur l'attrait local de certaines de ses stars, mais du moins indicatives de l'efficacité du "booking" de ses Main-Eventers et autres stars en plein "push" (telles Hiromu Takahashi, KUSHIDA, Tetsuya Naito ou même Juice Robinson). De fait, le public japonais généralement se montre modestement indifférents pour signifier son rejet - préférant juste s'exclamer de satisfaction. A contrario, les fans américains acclament aussi bien qu'ils huent, ceux pour quoi ils sont contres. Dans cette optique, les instances supérieures de la NJPW ont pu constater de l'inefficacité, par exemple, d'un Cody Rhodes en Main-Event, et pourront donc prendre acte du fait lors de la prochaine dissolution du Bullet Club ...
Retour en 2018, Kenny Omega et divorce progressif avec la ROH
Car ici réside l'étape historique latente que constitueront à l'avenir ses G1 Special in USA. De nombreuses graines de dissension entre les deux fortes têtes du Bullet Club, stars de ce week-end : Cody Rhodes, "l'outsider" vedettisé mais rejetté par le public, et Kenny Omega, le preneur de trône et conquérant du monde du catch, peut-être sur le départ l'an prochain. Si la NJPW a bien fait ne pas avoir confié tout de suite la place de "top-gaijin" à Cody Rhodes, que devrait-il advenir malgré tout de Kenny Omega ?
Quasi-complet "babyface" désormais, et détenteur de son lot de consolation (temporairement ?), Kenny Omega devrait dans la logique des choses bientôt remplacer ce dernier par son véritable trophée - celui d'IWGP Heavyweight Champion. Cody n'est en effet pas à la hauteur du tout, et le règne d'Okada - bien qu'excellent à tous les niveaux - s'essouffle. Ainsi, le futur du nouveau championnat US paraît aussi incertainement que la direction que prendra Omega dans les prochains mois ... Qui pourra bien le porter au même niveau que lui, une fois qu'il l'aura perdu ? Comment ne peut-il pas défaire Okada à l'avenir ? Comment le Bullet Club survivra une fois dissolue, ou simplement après son départ éventuel ?
... Et comment la NJPW pourrait s'en sortir sans lui, à son retour annoncé aux States en 2018 ? En effet, après avoir sur-exploité une Ring of Honor de plus en plus générique, la promotion-reine du Japon ne la traite aujourd'hui plus comme un partenaire privilégié, en égal à égal, mais comme une simple alliée internationale de plus. La ROH et ses talents ne sont plus que des bouche-trous pour la NJPW, qui désormais a véritablement réussi à faire son trou (justement) sur son propre territoire. Aujourd'hui, il faut l'avouer, la ROH ne sert plus vraiment à grand-chose à la NJPW ... Et cela, risque de coûter grandement à cette promotion américaine qui, depuis quelques années, capitalisait énormément sur cette alliance privilégiée.
Alors que la NJPW entre tranquillement dans sa période la plus florissante de l'année, bien aidée par un G1 Climax 27 des plus impressionnants en perspective, le nouveau monde du catch se profile de plus en plus. La guerre mondiale entre WWE et NJPW se centralise de plus en plus, entre ses deux pôles, laissant le reste à leurs côtés ou sur les côtés. Qu'on se le dise : deux grandes puissances se partagent aujourd'hui la quasi-entièreté du monde du catch !
PS :
- Jay White, fort de son "break-out match" contre Will Ospreay, s'est vu offrir deux victoires, sans grande performance de sa part. Avec de tels cadeaux, ça sent un gros "push" pour lui, à son retour à Tokyo ! (Chase Owens, son cadeau à lui, fut d'avoir été présent devant la caméra !)
- Comme pour rappeler maladroitement le grand nombre d'absents (outre les Minoru Suzuki, Yuji Nagata et Tiger Mask W/Kota Ibushi, je pense notamment à Davey-Boy Smith Jr. qui aurait été un parfait remplacement pour Billy Gunn, face à Tanahashi !), Ricochet est apparu comme un cheveu sur la soupe, pour mettre en avant Ryusuke Taguchi .... et en a profité pour "shooter" sur la Lucha Underground (dont les conditions contractuelles l'ont sans doute empêché d'apparaître sur AXS TV)
- Certes, il n'y avait pas assez de "spotlights" pour tout le monde, mais quel dommage d'avoir autant délaissé des stars comme Tetsuya Naito (dernier du quatuor de Main-Eventers de la NJPW actuellement, pas aussi bien traité que les trois autres au cours du week-end) ou Will Ospreay, très populaire auprès des fans occidentaux ...
- Quelle étrange moment que cet après-match entre les Young Bucks et RPG Vice. Trent Barretta est-il vraiment prêt/fait pour la division poids-lourd ? (Cela dit, un Suzuki vs. Barretta, pour le titre NEVER, pour bien commencer, donne envie) Est-ce vraiment la fin pour Rocky Romero, qui est pourtant encore en grande forme ?!
Billet d'humeur : Slammiversary, quand une compagnie fête l'anniversaire d'une autre
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- Le 08/07/2017
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Slammiversary XV, en lui-même, avait des bons moments, certains beaux morceaux d'action ... et quelques ratés, évidemment. Cependant, surtout, il était le sujet de bien de questions. Pour le coup, aucune interrogation sur l'avenir de la promotion ou de certaines stars que c'est souvent le cas avec cette dernière. Mais plutôt, quel est-elle cette promotion ?
Après les traditionnelles images re-re-réchauffées de Sting, Samoa Joe, Kurt Angle ou encore AJ Styles provenant des années passées de la TNA, le show s'ouvre sur une stupide envolée du hibou emblématique d'Anthem - la compagnie média, propriétaire de la TNA ... ou, pardonnez-moi, Impact Wrestling. C'est ça ? Il faut avouer que je ne sais plus très bien. Puis, l'ex-annonceur de la TNA (en plus, de l'ex-"color commentator" Don West non loin ... et, en introduction, de l'ancienne "voice-over" - cette fois, à visage découvert, surprenant) présente quatre dirigeants : celui de la mexicaine Crash, Dorian Roldan de l'AAA (compagnie mexicaine ennemie de la Crash, aux dernières nouvelles, non ?!), le président de la japonaise Pro-Wrestling NOAH puis Ed Norholm d'Anthem, nouveau dirigeant d'Impact Wrestling. Une alliance représentée dans un agréable match d'ouverture, avec pour récompense les titres de champions par équipe de la GFW et de la TNA. La première étant une compagnie fantômatique, plateforme publicitaire pour une "arnaque dorée" (#GlobalForceGold), fondée par Jeff Jarrett (ex-fondateur de la TNA), et la seconde n'existant plus formellement tel quel ... Quel bordel, oui !
Le tout, après le Main-Event unifiant une nouvelle fois deux titres à l'effigie de ces deux dernières, tirant le rideau sur (encore) un nouveau logo où l'on peut lire : "Anthem's GFW Impact!". Autrement dit, le show s'appelle Impact! (comme avant que "seul le catch compte"), la promotion est Global-Force Wrestling et son propriétaire est Anthem. Pas facile pour une promotion qui cherche sans relâche une identité claire et solide sur laquelle se baser, et ce depuis des années ! A savoir, de plus, qu'en conséquence, Slammiversary XV était l'occasion pour cette nouvelle structure hybride de célébrer 15 ans d'une compagnie officiellement morte ! .. Pas mal, pour ce cher Jeff Jarrett qui cherchait à installer plus de transparence et de clareté en permettant à sa GFW d'absorber complètement le tout.
TNA n'est plus, Impact Wrestling même chose : long live GFW ! Dixie Carter, au moins, va se la couler douce sur le WWE Network ...
Le Top du Sniper : Les 5 catcheurs les plus sur-estimés du moment
- Par
- Le 08/07/2017
- Commentaires (6)
- Housni
Un certain nombre de choses me rendent bien triste ces derniers temps, dans le monde du catch. La beauté artistique, presque théâtrale, est selon moi de plus en plus délaissée au profit du « work-rate ». Ce cher « kayfabe » pourrit progressivement en chambre 1972 de l'hôpital de Tokyo, des suites des agissements de The Elite sur YouTube. Sans parler de Triple H, un coup « heel » ou un coup « face » à sa guise, ou même des anciennes stars féminines de NXT risquant d'être « découvertes » sur les réseaux sociaux, et ruinant des « storylines » entières …
Mais ce qui dépasse mon entendement, et m'énerve au plus haut point, ce sont les réclam' de mes confrères fans de catch sur Internet. Admettre que Roman Reigns peut être talentueux correspond aujourd'hui à une lapidation en place publique de l'Internet Wrestling Community, avec pour bourreaux NJPW&ROH4Life et autres Rollins&Ziggler007 ... Un sort plus probable que de tomber sur un mauvais show de la New-Japan ou Finn Balor de mauvaise humeur !
Alors, à mon tour de piquer ma colère ! A moi de jouer les donneurs de leçons ! J'ai un avis avisé, un argumentaire à couper au couteau, et je n'hésiterais pas à m'en servir ! Mes premières victimes ? 5 catcheurs adulés par vous autres, mais qui, d'après moi, ne sont même pas à la hauteur de ce que devrait être le catch, le vrai, le bon … celui que j'aime !
5 - Will Ospreay, le danseur sans substance
Loin dans la jungle des « spot-fests », au royaume des « spot-monkeys », Will Ospreay y est le roi. Au-dessus même de Ricochet et des Young Bucks, le roi Will est le plus surestimé de tous les « high-flyers ».
Plus patineur artistique que catcheur dans l'âme, j'ai envie de vous dire : Ospreay n'est qu'un acrobate. Il nous a peut-être offert de belles chorégragies face à Ricochet ou KUSHIDA, mais est-ce vraiment ça le catch ? Je ne crois pas non !
« Selling » quasi-inexistant, psychologie à la poubelle, catch dansé plus que combattu ?! Ne me dites pas que Shawn Michaels vs. Ric Flair et Ricochet vs. Ospreay sont à comparer !
L'évolution ? Quelle évolution ?! Ah, c'est sûr, économiquement parlant, paraît-il que ça rapporte : pour preuve, Ricochet et les Bucks semblent compter parmi les plus riches du circuit indépendant. Remplir les salles, faire réagir, c'est aussi ça le catch … Donc, grâce à cette belle évolution, on se dit à dans 10 ans pour la célébration du catch-danse, en compagnie de Fandango et Lana aux commentaires !
4 - Dolph Ziggler, l'aimant à fanboys
Les Titan Towers, à Stamford, doivent avoir une corbeille spéciale pour tous les courriers de menaces et de pétitions, provenant de fans de Dolph Ziggler réclamant son « push » …
Pour reprendre Christophe Agius, lors d'un podcast juste avant WrestleMania xXx : « aujourd'hui, dans le catch, c'est comme au foot ; il suffit qu'un mec fasse deux bons matches pour qu'il soit appelé en équipe de France par ses supporters ! ». Trois bons combats plus tard, la « fanbase » du catcheur en question prend d'assaut les commentaires Facebook de WWE, tous les forums Reddit, puis se plaint que la tête d'affice du moment ne soit pas leur favori …. Ca suffit !
Quel « booking » bancal ? Si il était si talentueux que ça, malgré son « booking », il n'aurait pas été aussi insignifiant en huit ans de carrière dans la plus grande compagnie de catch du monde !
Qu'y'a-t-il à retenir de 'Ziggy' mise à part son « cash-in » post-WrestleMania 29 ? Sa dernière rivalité pour le titre Inter-Continental ? Merci The Miz, oui !
Être un bon catcheur, avec une version délavée de Shawn Michaels pour « gimmick », cela ne suffit pas pour atteindre les sommets dans ce métier !
Qu'il nous sorte une « pipe bomb », puis parte en vacances à la NJPW : c'est ce qu'il a de mieux à faire à ce train-là !
3 - Cody Rhodes, un joli plât au goût médiocre
Cody est comme un vêtement pas tip top mais qu'on paye une blinde pour son logo. S'il n'avait pas ce nom de famille avantageux et son étiquette « made in WWE », il ne sera pas surestimé à 300% par tous les promoteurs du circuit indépendant !
L'héritier Rhodes, cela dit, est un bon talent, un bon « worker » comme un bon « talker » … En résumé, il est juste « bon ». En dix ans de carrière, il n'a jamais sorti un seul match réellement marquant, à la WWE ou ailleurs.
Alors, fera t-il l’affaire en tant que vitrine occidentale de New Japan, où le standard « in-ring » est le plus élevé sur la planète, en cas de départ de Kenny Omega ? Commercialement parlant peut-être … Après tout, la NJPW gère très bien ses affaires depuis ces dernières années. Mais sur le ring, Cody et Omega ne doivent sous aucun prétexte être comparé vu le nombre de classes qui les séparent !
Et si vous n’êtes pas convaincu, allez voir le niveau de matches comme Okada vs. Shibata de Sakura Genesis 2017 ou Omega vs. Naito du G1 Climax 2016. Vous relativiserez très vite les performances de gars comme Ziggler, Cody ou même Seth Rollins, qui sont vus comme les rois du monde par les abonnés du WWE Network … De la chantilly sur un lit de chocolat, et du pipi de chat : facile de faire la différence normalement !
2 - Dean Ambrose, le « jobber » au palmarès de star
Dès les débuts de The Shield en 2012, et même après leur séparation en 2014, Dean Ambrose a toujours été très « over ». Mais aujpourd'hui, ça fait plus « overdose » ! Avec les yeux révulsés et le vomit au coin des lèvres qui vont avec …
Non seulement, il est généralement « over-rated » mais il est le catcheur le plus mou qu'il m'ait été donné de voir ! Et pourtant, il a eu titres sur titres, grands matches sur grands moments … Bien plus que n'ont eu des « super pushés » méritants comme AJ Styles ou Finn Balor, rendez-vous compte !
Le 'Lunatic Fringe', aussi connu sous le nom du 'Stone Cold' Steve Austin des bacs à sable, serait tellement « taré » qu'il va jusqu'à jeter de la moutarde au visage de ses adversaires, et mange des sandwichs sur le ring ! Sans oublier, ses histoires de plante verte avec Chris Jericho … Pour le coup, en voilà un qui souffre clairement de l'effet PG.
Car sur le ring, Ambrose est bien en dessous de ce que l’on peut nous faire croire. Il n’aura brillé qu’au Royal Rumble 2016, et aura eu besoin d’AJ Styles et Kevin Owens pour sortir ses seuls matchs corrects par la suite. C’est pour dire à quel point il a besoin d’être assisté sur le ring !
1 - Zack Sabre Jr., l'anti-catcheur parfait
Imaginez un catcheur avec la présence et l’entrée d'un Bill Goldberg, le charisme de The Rock, la verve de Paul Heyman, la « vicelardise » du Revival, l'in-ring d’AJ Styles ou de Kenny Omega, « l’acting » et le costume de Kazuchika Okada, le « storytelling » de KUSHIDA ou Sami Zayn… Je ne sais pas si ce catcheur existe, mais son exact inverse oui, et personne ne sait même pourquoi il s'appelle « Zack Sabre Jr. » !
Quand je le vois arriver sur le ring, je me dis sincèrement que j’aurais pu être catcheur et participer au Cruiserweight Classic moi aussi. Charisme à la rue, un « selling » inexistant, émotions invisibles et le physique insuffisant pour faire les « tryouts » d'une école de catch français de banlieue…
Oui Zack est un bon « technicien », mais là c’est du catch, pas du MMA ! Autrement dit, tu peux être un vrai couteau-suisse sur le ring, si tu ne dégages rien d'autre, c’est non !
Et cerise sur le gâteau : depuis peu, ce brave garçon fait parti du Suzuki-Gun, le gang de son antithèse, Minoru Suzuki ! Qu’est ce qui s’est passé frérot ? Ton clan n’est pas censé être « bad-ass » à mort ? Même dans la crèche de mon neveu, je lui sors un petit plus méchant que lui !
#OVERRATED
Le sniper reviendra avec de nouvelles cibles … Attention, un catcheur que vous aimez pourrait être la prochaine victime !