WWE
Les 10 meilleurs "faces" et "heels" de l'Histoire du catch
- Par
- Le 29/04/2016
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A l'AccorHotels Arena de Paris Bercy ce vendredi, curieuses étaient les réactions d'un public surprenant à l'égard des catcheurs présents ce soir-là. Surtout à une époque où le plus détesté et rejetté du roster est un héros, le champion du monde incontesté et bourreau de la tyrannique Authority que se veut être Roman Reigns. A se demander ce qui fait un vrai bon "babyface" et un excellent "heel". Et à cette interrogation rejoint l'envie naturelle de classer les meilleurs exemples possibles de ces notions, pour mieux les illustrer et donc les comprendre. L'idée m'est donc venu d'établir les plus précis et légitimes Top 10 des meilleurs "heels" et Top 10 des meilleurs "faces", à ma modeste connaissance.
Attention ! Ici ne seront donc pas retenus ceux qui ont simplement été immensément populaires en dépit du reste, à l'instar de Daniel Bryan en 2014, ou ceux qui ont réussi à inspirer les envies les plus meurtrières, tel Larry Zbysko quand il trahit Bruno Sammartino. Aussi, seront écartés les "tweeners", autant ceux aux tendances de "heel" (eg. Brock Lesnar post-SummerSlam 2014) que les autres, plus "faces" (eg. 'Stone Cold' Steve Austin post-WrestleMania 13) qui incarnent la plus réelle et nuancée des options, mais ne sont, ipso facto, pas des exemples concrets à considérer dans un alignement "kayfabe" standard. Dans ces deux classements ne seront compilés que ceux qui, en adéquation avec le "booking" idéal (lequel, suivant les désidératas du public touché), ont su être assez héroïque, touchant et appréciable - dans le cas des "babyfaces" - ou assez détestable, cruel et manipulateur - dans le cas des "heels" - pour exorter l'émotion voulue à leur public.
Back To The Past #4 : WWF Wrestlemania X8
- Par ludovic-h
- Le 25/04/2016
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Bien le bonjour, et bienvenue pour le quatrième numéro de Back To The Past ! Dans cette nouvelle chronique sur The Alt, je vais analyser un ancien Pay-Per-View de votre choix (chaque mois, vous pourrez élire au choix l'un de deux, ou plusieurs PPVs proposés sur ask.fm/Rollins_Thefuture), à la fois dans son déroulé match-par-match et dans son importance contextuelle.
A propos du PPV
Ce mois-ci, je vais m'attaquer à la dix-huitième édition du 'Grandest Stage of Them All', WrestleMania X-8 ! J'ai en effet voulu être en adéquation avec le contexte actuel, avec WrestleMania 32 désormais dans les livres d'Histoire. Ce PPV s'est déroulé le 17 Mars 2002 au Skydome de Toronto, dans l'Ontario au Canada. C'était le deuxième passage de la WWE dans cette arène pour un WrestleMania, après la sixième édition. Sur place, le spectacle a attiré 63 237 personnes dans une salle comble. Ce WrestleMania est assez spécial, puisque c'était le dernier WrestleMania épinglé du sigle « WWF » mais également le dernier show avant la « Brand Extension ». Cette grande affluence de spectateurs a permis à la fédération de Stamford de récolter quelque 6 millions de dollars de recette sur place, et 860 000 de téléspectateurs payants.
Avant de passer au vif du sujet et de développer un peu plus à propos de ce show, regardons brièvement les résultats de cet événement :
- Rob Van Dam b. William Regal © pour devenir champion Intercontinental
- DDP © b. Christian et conserve son European Championship
- Goldust vs Maven © pour le titre Hardcore, se termine en no-contest
- Kurt Angle b. Kane
- The Undertaker b. Ric Flair dans un match sans disqualification
- Edge b. Booker T
- Steve Austin b. Scott Hall (accompagné de Kevin Nash)
- Billy & Chuck © b. APA, The Hardy Boyz, et les Dudleys Boys dans un 4-corners elimination tag team match pour conserver les titres par équipe.
- The Rock b. Hollywood Hulk Hogan
- Jazz © b. Lita et Trish Stratus et conserve son titre féminin
- Triple H b. Chris Jericho © (accompagné de Stephanie Mcmahon) et devient le nouveau Undisputed Champion.
Comme vous pouvez le constater, cette carte était plutôt bien remplie. Voyons maintenant si celle-ci a tenu toutes ses promesses.
Le match-par-match
Le plus grand show de l'année s'ouvre par un match comptant pour le titre Intercontinental opposant William Regal à Rob Van Dam. Grâce à ce match très intéressant, nous avions la possibilité de commencer la soirée d'une très bonne manière.
Le match ne s'est pas avéré décevant, puisque les 2 lutteurs nous ont offert un match de haute volée pour attaquer ce WrestleMania. Le rythme de l'affrontement était effectivement très rapide, alors que les 2 lutteurs – autant Rob Van Dam que William Regal – enchaînaient les grosses prises. Notamment une Half-Nelson Released German Suplex dévastatrice dont seul William Regal a le secret. En outre, c'était un match assez brutal, comme pouvaient en témoigner les bouches en sang de William Regal et de Rob Van Dam. Malgré la durée assez courte de ce match, les 2 lutteurs ont su utiliser parfaitement le temps qui leur était imparti pour nous offrir un bon premier affrontement.
Le match suivant opposait Diamond Dallas Page à Christian avec le titre Européen en jeu. Dans les semaines précédant WrestleMania, DDP était positionné comme le mentor de Christian, avant que ce dernier ne le trahisse. Un match entre les 2 hommes a donc naturellement été organisé pour 'Mania 18.
Pour être honnête, il n'y a pas grand-chose à dire à propos de ce match. C'était un match un peu plat et monotone, sans réelle saveur. De plus, la fin semblait très hésitante. C'était donc un match à oublier.
Passons maintenant au troisième match de la soirée qui opposait Goldust à Maven pour le titre Hardcore. Seulement, il n'y a presque pas eu de match entre les 2 lutteurs. Rappelons que la règle du « Hardcore 24/7 » était appliquée pour ce titre. Cette règle – créée par Crash Holly lors de son règne – stipulait que le titre Hardcore était défendu 24 heures sur 24, et 7 jours sur 7. Après 3 minutes de combat, Spike Dudley est intervenu (sans pour autant être impliqué dans le match) et il a remporté le titre, avant que d'autres lutteurs ne le poursuivent. Ce match a été l'introduction d'un fil-rouge qui a duré tout le long du show. En effet, de nombreuses personnes auront essayé de quitter l'arène avec le titre. Notamment The Hurricane, Molly Holly ou encore Christian. Toutes ces scènes étaient fort divertissantes et drôles, et elles ont permis de très bien rythmer la soirée.
Le match suivant opposait Kurt Angle à Kane. Il s'agissait d'un match simple sans enjeu.
Cet affrontement entre les 2 hommes était assez bon. C'était un match plutôt classique certes, mais pas désagréable à regarder. Malheureusement, la fin du match un peu « botchée » a laissé un goût un peu amer à l'ensemble de la rencontre. Mais en faisant abstraction de ce détail, le rendu était convenable.
On passe maintenant aux choses sérieuses avec le match opposant Ric Flair à The Undertaker dans un match sans disqualification. A l'époque, Ric Flair était un des patrons à la WWE (revenant à la fédération pour la première fois depuis 1993, il s'était placé comme associé de Vince McMahon, au lendemain des Survivor Series 2001 et de sa victoire sur The Alliance). Ce dernier n'appréciait pas les actions de l'Undertaker. En effet, celui-ci avait agressé The Rock et lui avait porté un « Tombstone Piledriver » sur une voiture. Lors de No Way Out 2002 – un mois avant WrestleMania 18 – Ric Flair avait alors attaqué l'Undertaker pendant son match face à The Rock. 'The Deadman' voulait ainsi sa revanche et il demanda ensuite un match face à Ric Flair. Une proposition qu'il refusa. Pour le faire changer d'avis, The Undertaker attaqua des proches de Ric, notamment son ami Arn Anderson ou encore son fils. Tout ceci poussa Ric Flair à accepter la proposition du 'American Bad-Ass' pour un match à WrestleMania 18.
Concernant l'affrontement en lui même, ces 2 légendes des rings nous ont offert une très belle bataille – bien que dominée par The Undertaker dans son ensemble. D'ailleurs, ce dernier n'y est pas allé de main morte sur Ric Flair, lequel a été passé à tabac pendant de longues minutes. Une intervention de Arn Anderson, et son magnifique Spinebuster, relança le match. Mais cela n'aura pas pour autant permis à 'The Nature Boy' de gagner, Undertaker restant invaincu à 'Mania avec une 10ème victoire. Ce combat était donc très bon, l'un des meilleurs combats de la soirée.
Après ce combat fort en intensité et en rebondissements, c'était au tour d'Edge d'affronter Booker T. Il est important de noter la grande importance de ce combat aux yeux d'Edge. En effet, lorsqu'il était bien plus jeune, il avait assisté à WrestleMania 6 dans cette même arène, théâtre de la victoire de l'Ultimate Warrior face à Hulk Hogan, son idôle. C'était donc pour lui un moment particulier, en tant que fan, et en tant qu'athlète également.
Cet affrontement était assez bon et intéressant à regarder, un peu à l'image du Kurt Angle contre Kane plus tôt dans la soirée. C'était, en d'autres termes, un combat classique mais efficace. Edge aura bien su nous faire rire avec sa tentative de Spin-A-Roonie un peu ratée. Mis à part ça, le combat s'est conclu avec une belle passe d'armes et de contres avant que Edge ne place son Edgecution pour remporter la victoire. C'était donc un bon combat.
Revenons maintenant à nos légendes, puisque Stone Cold Steve Austin allait maintenant combattre Scott Hall.
C'est Vince McMahon qui avait fait venir la nWo à la WWE. Le trio originel d'Hogan, Nash & Hall s'en était alors pris à Steve Austin, lui coûtant un match de championnat. Il s'en était suivi une rivalité très violente, entre Austin et la nWo, ce qui nous amena à un affrontement entre les 2 lutteurs lors du plus grand show de l'année. A noter que, hors caméra, Austin vs. Hogan était initialement prévu. Un projet de grande ampleur qui avait été catégoriquement refusé par Austin, connaissant la réputation d'Hogan et ne voulant donc pas ternir sa carrière qu'il sentait aller de mal en pis.
Malgré tout, il faut dire que ce match était très bon dans son ensemble. Pas forcément au niveau des performances dans le ring, mais plutôt par rapport au côté très divertissant de ce match. C'était presque un Handicap Match tant Kevin Nash était perturbateur. Il aura par tous les moyens tenté de faire perdre Austin, lequel avait réussi à s'en sortir en foudroyant Scott Hall de quelques Stunners surpuissants. C'était donc un match très divertissant et agréable à regarder.
Nous continuons ensuite avec le quatrième match de championnat de la soirée, qui opposait les champions Billy & Chuck à 3 autres grandes équipes dans un 4-Corners Elimination Tag Team Match.
Cet affrontement, pour les titres par équipe, était, en globalité, un bon match. Il avait une bonne durée et chaque équipe a pu montrer plus ou moins de quoi elle était capable dans ce match. On notera la Clotheline From Hell dévastatrice de Bradshaw sur un des deux champions, ainsi que la chute de Devon à travers une table à l'extérieur du ring. Ce combat était un bon match et il a contribué à continuer l'élan positif que le précédent combat nous avait offert.
Nous allons maintenant parler du combat le plus attendu de la soirée : The Rock vs. Hollywood Hulk Hogan, une affiche de légende.
Lors d'un précédent RAW Is War, The Rock proposa à Hulk Hogan un match à WrestleMania. Celui-ci accepta avant de se recevoir un Rock Bottom dans la foulée. Une rivalité sans merci avait organiquement éclaté ensuite entre les 2 légendes, voyant même Hulk Hogan enfermer The Rock dans une ambulance avant de lui foncer dedans avec un camion. Ceci symbolisait un combat sous haute tension, très anticipé, lors de WrestleMania.
Dès le départ, ce combat entre ces très grands catcheurs déchaîna le public comme jamais. Il est important de noter que The Rock était assez fortement hué par le public. Hogan était quant à lui acclamé. De plus, ce dernier avait demandé à ses compères de la nWo de rester en dehors de de combat, focalisant l'attention sur lui. Comme ce fût le cas pour le match Austin vs. Hall, ce match était très bon, non pas en terme de qualité dans le ring, mais de part son côté très divertissant. Car il faut dire qu'au niveau du in-ring c'était assez pauvre, tout comme le combat Austin vs. Hall. C'était également un combat très indécis du début jusqu’à la fin. Tout ceci s'est conclu par un excellent segment d'après-match, puisque la nWo avait décidé d'attaquer leur leader à la surprise générale, sauvé in extremis par The Rock. Les 2 hommes se sont ensuite montrés un respect réciproque, de quoi nous donner un beau « WrestleMania Moment ».
Nous allons à présent aborder l'avant-dernier combat de la soirée qui opposait Jazz – la championne féminine en titre – à Lita et à Trish Stratus dans un Triple Threat Match.
C'était un bon combat entre les 3 lutteuses mêlant rapidité, belles prises et « nearfalls ». Un bon exemple de l'excellente qualité de certains 3-Ways/Triple Threats. Chacune des lutteuses a eu son temps pour sortir ses prises fétiches. Et il n'y avait pas de place pour l'ennui tant celles-ci se succédaient au fur et à mesure. Malgré un combat difficile, Jazz s'en est sortie pour conserver son titre.
Il est maintenant temps de passer au Main-Event de la soirée qui opposait Triple H à Chris Jericho avec le titre d'Undisputed Champion en jeu.
9 mois auparavant, Triple H s'était blessé gravement au quadriceps gauche, ce qui lui valut un long temps de guérison et de récupération hors-course. Il avait fait son retour lors d'un RAW en janvier 2002, où, accueilli comme un roi, il avait annoncé sa participation au Royal Rumble Match – qu'il remporta ensuite en éliminant Kurt Angle. Cette victoire lui avait donc permis de se faire une place dans le Main-Event de WrestleMania et d'affronter Chris Jericho (s'alliant par la suite à Stephanie McMahon, la femme de Triple H) pour le titre.
Ce Main-Event de WrestleMania 18 était un match assez correct. Malheureusement, le public était un peu éteint, égosillé physiquement et émotionnellement par Hogan vs. Rock, et il n'était pas du tout impliqué dans ce match pourtant important. Le combat était en plus un peu lent. Mais on peut peut-être se douter que Triple H était en quelque sorte bridé par sa blessure encore présente puisqu'il portait un strap autour de son genou gauche. Ce match n'était pas non plus désagréable à regarder pour autant – bien au contraire – mais le faux rythme constamment présent n'était pas quelque chose de bien entraînant. L'affrontement était globalement bon dans son ensemble mais ce n'était pas digne d'un Main-Event de WrestleMania comme on a pu en voir auparavant.
Conclusions
C'était en somme un bon WrestleMania. Ce n'était ni le meilleur de l'histoire ni le pire, mais il a su faire valoir de bons arguments pour nous faire apprécier ce show. Mis à part le DDP/ Christian qui était le plus mauvais match du show, le reste a su être assez convainquant, suffisant à nous faire passer un bon moment.
Voilà, c'est tout pour ce quatrième numéro de Back To The Past. On se retrouve donc le mois prochain sur The Alt pour une nouvelle analyse d'un Pay-Per-View de votre choix. D'ici là, portez vous bien et à la prochaine !
Back To The Past #3 : WWE No Way Out 2006
- Par ludovic-h
- Le 25/03/2016
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Bien le bonjour, et bienvenue pour le troisième numéro de Back To The Past ! Dans cette nouvelle chronique sur The Alt, je vais analyser un ancien Pay-Per-View de votre choix (chaque mois, vous pourrez élire au choix l'un de deux PPVs proposés sur ask.fm/Rollins_Thefuture), à la fois dans son déroulé match-par-match et dans son importance contextuelle.
A propos du PPV …
Ce mois-ci, je vais vous parler de No Way Out 2006 qui s'est déroulé il y a dix ans de cela, en pleine 'Road To Wrestlemania' et à 42 jours du 'Showcase Of The Immortals'. Cela tombe bien puisque nous sommes aussi en route pour le plus grand événement de l’année. Ce PPV s'est produit le 19 Février 2006 à la 1st Mariner Arena situé à Baltimore dans le Maryland.
Sur place, ce show – proposé par Smackdown! et son roster uniquement – a attiré 11 000 personnes sur place, dans une salle qui semblait pleine lors de l'événement, et 220 000 téléspectateurs payants (100 000 de moins qu'Armageddon 2005, le précédent Pay-Per-View exclusif à Smackdown!). Depuis 1998 et ce jusqu’à 2009, No Way Out a été à chaque fois le PPV qui précédait Wrestlemania. Il fut ensuite remplacé par Elimination Chamber ("gimmick show" seul à comporter le match éponyme) entre 2010 et 2014 puis Fastlane.
Avant de passer au vif du sujet et de développer un peu plus à propos de ce show, regardons les résultats de cet événement :
- Gregory Helms © b. Brian Kendrick, Paul London, Nunzio, Funaki, Kid Kash, Super Crazy, Psicosis et Scotty 2 Hotty dans un 9-man Cruiserweight Open pour conserver sa ceinture
- JBL b. Bobby Lashley
- Matt Hardy & Tatanka b. MNM
- Chris Benoit b. Booker T © pour devenir le nouveau champion US
- Randy Orton b. Rey Mysterio et gagne sa place dans le Main Event de Wrestlemania 22
- Kurt Angle © b. The Undertaker et reste World Heavyweight Champion
Cette carte, ayant un certain potentiel, avait des arguments pour nous offrir un spectacle de qualité. Voyons maintenant si cela a été le cas.
Le match-par-match
Le show s'ouvre avec un match de championnat qui opposait Gregory Helms – le champion Cruiserweight de l'époque – à 8 autres adversaires déjà cités précédemment.
Lors du Royal Rumble 2006, un match de cette envergure avait déjà été organisé. A la plus grande surprise de tous, c'était Gregory Helms qui avait remporté le combat alors que celui-ci appartenait à Raw. Quelques semaines plus tard, le champion déclara qu'il pouvait battre tous les lutteurs de la division Cruiserweight de SmackDown. Plus tard, un combat fut signé avec tous ces catcheurs là.
Évoquons maintenant le contenu de ce match d'ouverture. C'était un très bon match pour commencer ce No Way Out 2006, puisque tous les éléments étaient réunis pour avoir une belle bataille. La totalité du combat fut très agréable à regarder mêlant rapidité, voltige et grosses prises. D'ailleurs, Kid Kash nous aura gratifié d'un sublime « Slingshot Hurricanrana » à l'extérieur du ring. En tout cas, il n'y avait aucune place pour l'ennui et ce combat était très divertissant. C'était donc un excellent moyen d'ouvrir ce PPV. C'était le début d'un très long règne pour Gregory Helms, puisqu'il allait durer environ 1 an.
Le combat suivant fut introduit d'une manière surprenante puisque Cristal était dans la zone d'interview en coulisses avant que Finlay ne la rejoigne. Celui-ci n'étant pas content d'avoir de combat dans la soirée, il embarqua Cristal dans le ring avant que Bobby Lashley, puis JBL interviennent. Bobby Lashley s'était débarrassé de Finlay.
Les catcheurs étaient désormais prêts, le combat pouvait commencer.
Ce deuxième match donc, qui opposait Bobby Lashley à JBL, était un assez bon combat dans son ensemble. Il était très physique, plutôt rythmé et bien construit. La durée était convenable puisque cet affrontement a duré 10 minutes environ. D'ailleurs, le côté physique du combat fut bien représenté puisque JBL a terminé le combat en sang. Cependant, une intervention de Finlay lui a permis de remporter la victoire. Cette victoire de JBL a été marquée par la première défaite dans un match en solo pour Bobby Lashley depuis son arrivée à la WWE.
La soirée continue avec un match par équipe ne comptant pas pour les titres entre MNM (Mercury Nitro Melina), les actuels champions et Matt Hardy accompagné d'un partenaire mystère.
Avant le match, les champions avaient lancés un challenge ouvert pour qu'une équipe les affronte dans un match ne comptant pas pour le titre. Matt Hardy a répondu à cette annonce, et Tatanka fut son partenaire mystère.
Ce match entre ces deux équipes était globalement correct. Il était classique tout simplement. A vrai dire, il n'y a pas grand-chose à dire à propos de ce match, si ce n'est la victoire de Matt Hardy et de Tatanka. Ces derniers ont d'ailleurs par la suite obtenu un match pour le titre grâce à leur victoire face aux champions.
Les choses deviennent bien plus sérieuses puisque le match à suivre opposait Booker T à Chris Benoit avec le titre US en jeu.
Alors que les 2 lutteurs s'affrontaient dans un « Best Of 7 series match », Booker T se blessa au niveau de l'aine. Il fut contraint de choisir des remplaçants pour défendre son titre à sa place. Pendant les matchs de Chris Benoit, Booker T attaqua son challenger à plusieurs reprises. Plus tard, Chris Benoit remporta un Fatal-4-Way match et il devint le nouveau challenger de Booker T. Avant le match, le champion prétendait être encore blessé, pensant que Theodore Long allait le limoger pour ce soir là. Ce dernier n'était pas de cet avis, et il a lancé un ultimatum au champion : Soit il combattait, soit il devait rendre sa ceinture. Booker T voulait déclarer forfait avant le match face à Benoit mais ce dernier trouva un moyen de forcer Booker T à combattre. Le match à finalement eu lieu.
Ce deuxième match de championnat de la soirée était un bon match dans son ensemble. En effet, il était assez équilibré et chaque lutteur a pu montrer ce qu'il savait faire. Le match fut rythmé notamment par les « German Suplexes » de Chris Benoit ou par les coups de pied superbement exécutés par Booker T. Cet affrontement – intense du début à la fin – s'est conclut par une belle victoire de Chris Benoit par soumission avant de s'avancer à Wrestlemania 22 pour affronter JBL.
Passons maintenant à l'avant dernier combat de la soirée, un affrontement plein d'enjeux puisque Rey Mysterio remettait sa place dans le Main Event de Wrestlemania 22 en jeu face à Randy Orton.
Le Royal Rumble 2006 fut remporté par Rey Mysterio, à la plus grande surprise de tous, en éliminant Randy Orton pour remporter la victoire. Randy Orton tenta par tous les moyens d'obtenir un match face à Rey Rey. Il se moqua notamment du défunt Eddie Guerrero pour forcer Rey Mysterio à lui accorder un match. Une rencontre a donc été mise en place entre les 2 lutteurs avec une place dans le Main Event de Wrestlemania en jeu.
Parlons maintenant du contenu de ce match. Et il faut dire que c'était un très bon combat entre les 2 jeunes lutteurs. Randy Orton aura dominé pendant une majeure partie du match. D'ailleurs, le retour de Mysterio dans le match se faisait attendre. Car il faut dire que la période de domination de Randy Orton était un peu longue. Mais cela a permis de solidifier le retour de Rey Mysterio dans l'affrontement, ce qui aura apporté un bon vent de fraîcheur et de rapidité. Au final, Randy Orton est sorti vainqueur en trichant. Quelques temps plus tard, Rey Mysterio a réussi à obtenir sa place à Wrestlemania. Il remportera d'ailleurs le titre suprême face à Kurt Angle et Randy Orton dans un Triple Threat Match.
Il est temps maintenant de passer au combat que tout le monde attendait, le Main Event de ce No Way Out 2006 qui opposait le World Heavyweight Champion Kurt Angle à The Undertaker.
Lors du Royal Rumble 2006, Kurt Angle se débarrassa de Mark Henry avant d'assister au retour de L'Undertaker dans la foulée. Il lança alors un défi à Kurt Angle pour un match de championnat à No Way Out. Le champion accepta, et le combat fut officialisé ensuite.
Évoquons maintenant le contenu de ce combat tant attendu. Il faut dire que ce fut un match magistral, parfait, unique tant les deux top stars de Smackdown se sont données à fond ! C'était 30 minutes qui étaient aussi rapides que 2 minutes : dans ce match, les 2 protagonistes nous ont fait oublier la notion du temps. Le match était vraiment digne d'un « 5 Star Match ». Cet affrontement était extrêmement partagé et indécis jusqu’à la dernière seconde. Les 2 athlètes nous auront gratifié d'une passe d'armes éblouissante entre « L'angle Lock » de Kurt Angle et le « Triangle Choke » de l'Undertaker mis opposition. Ce match fut accompagné de plusieurs « nearfalls » qui nous auront fait sursauté plus d'une fois. C'était en somme un match excellent.
Conclusions
Ce No Way Out 2006 était donc un bon prélude à Wrestlemania 22. Il s'est en effet ouvert par un match de haute volée, suivi par d'autres matchs tout aussi intéressants comme le Booker T vs Chris Benoit ou encore le Rey Mysterio vs Randy Orton. Les stars de Smackdown auront clôturé ce PPV de la meilleure des manières avec un Main Event tout simplement sublime. Petit aparté, je vous conseille – si vous n'avez jamais vu le Kurt Angle vs Undertaker de No Way Out 2006 – de vous jeter sur ce match dès que possible, car il en vaut vraiment la chandelle.
Voilà, c'est tout pour ce troisième numéro de Back To The Past. On se retrouve donc le mois prochain sur The Alt pour une nouvelle analyse d'un Pay-Per-View de votre choix. D'ici là, portez vous bien et à la prochaine !
Top 10 Storylines : (#2) La révolution tyrannique du New World Order et la métamorphose du 'Stinger'
- Par
- Le 17/02/2016
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En pleine guerre des audiences et de domination nationale avec une WWF/E chancelante, la World Championship Wrestling de Ted Turner cherche désespéramment en 1995 le moyen de prendre l'avantage sur son concurrent. Tout ce qu'il fallait au jeune et ambitieux producteur exécutif de WCW Monday Nitro, Eric Bischoff, était une idée de génie.
Une inspiration qu'il trouvera par hasard en séjour chez l'allié nippon de la WCW, New-Japan Pro-Wrestling.
Alors qu'il réfléchit aux prochaines acquisitions de Superstars de la WWF/E qu'il pourrait faire après celles précédentes d'Hulk Hogan ou Randy Savage, il observe assis dans une loge VIP de l'immense Tokyo Dome, le Main-Event de Wrestling World 1996 – événement centré sur une guerre inter-promotionnelle opposant la NJPW à l'UWFi, compagnie de « shoot-wrestling » (l'ancêtre du MMA actuel) fondée quelques années auparavant suite à un exode de la New-Japan. C'est en effet là que germe en lui l'idée qui grandira quelques mois plus tard sous la forme du New World Order.
Déterminé à frapper un grand coup, 'Easy E' signe à deux contrats à garantie juteuse deux jeunes top-stars, Scott Hall (aka Razor Ramon) et Kevin Nash (aka Diesel). Débarquant successivement sur les ondes de Nitro en mai, les deux malabars se présentent en outsiders complets, suivant la mise en scène magistrale d'un des plus grands « worked shoots » (suivant le précédent, encore plus énigmatique et surtout terrifiant, de la naissance du 'Loose Cannon' Brian Pillman), faisant mines d'envahir la WCW au nom de Vince McMahon pour éradiquer la compétition.
Un Main-Event les opposant aux forces suprêmes du roster est donc mis en place pour Bash At The Beach '96, les opposant eux et un troisième homme mystère à Sting, Lex Luger et 'Macho Man'. Et, alors que le match bat son plein en faveur des deux Outsiders, le tout-puissant Hulk Hogan vient à la rescousse des « gentils » … et vous connaissez tous la suite : choquant le Monde entier, le 'Hulkster' trahit Savage et les héros de la WCW qui l'avaient finalement accepté parmi eux, se révélant non seulement comme le troisième envahisseur mais comme le cerveau de cet auto-proclamé « nouvel ordre mondial », plus connu sous le nom de nWo.
Si sur les écrans, la WCW semblait au plus mal, en coulisses tout n'avait jamais allé aussi bien : audiences de folie, ventes records de Pay-Per-Views, arènes « sold-out », stand de goodies dévalisés … La WCW était enfin sur le toit du Monde du catch planétaire !
Les semaines qui suivirent verront l'embrigadement de nouveaux membres (de The Giant – aka Paul Wight, The Big Show – à Ted DiBiase & Virgil, en passant par Syxx – aka The 1-2-3 Kid, X-Pac, Sean Waltman – et Randy Savage), la démolition de tout et tout le monde (l'Histoire retiendra particulièrement l'attaque perpétré sur la troupe de Cruiserweights sur un parking, notamment) et la prise de pouvoir d'émissions après émissions. Portant des couleurs plus cool en noir et blanc, contrastant avec son rouge et jaune kitschs traditionnels, le désormais Hollywood Hulk Hogan est installé comme jamais sur le trône – lui-même qui avait douté initialement de la pertinence et de l'efficacité d'un possible « heel-turn » le concernant.
Affrontant 'Rowdy' Roddy Piper, 'Nature Boy' Ric Flair ou encore Lex Luger, le gang du nWo révolutionne tous les codes pré-établis en préparation de son face-à-face final avec le moins traditionnel des « babyfaces » : se sentant comme trahi par ses alliés lors du controversé War Games Match de Fall Brawl 1996, Sting se sépare du reste des représentants de la WCW et, déprimé et frustré, quitte les écrans pour plusieurs semaines.
Au moment de son retour, le fidèle et loyal 'Stinger' est méconnaissable : aperçu dans les ombres des couloirs ou les hauteurs des échafaudages, le nouveau Sting – inspiré du personnage du film « The Crow » – arbore un masque blême de peintures noire et blanche sans expression, une longue veste de cuir et une batte de baseball inquisitrice. Pendant des mois, il menace le nWo et intimide les troupes du Bien qui en lui avaient perdu leur confiance – les sauvant simplement dans les instants les plus difficiles.
Son retour actif sur un ring attendra Starrcade 1997 et sa tant-attendue et préparée confrontation finale contre le champion Hogan. Ressortant grand vainqueur de ce match (malgré une controverse « made in Hogan » avec l'arbitrage de Bret 'The Hitman' Hart), champion du Monde et grand sauveur de la WCW, Sting semblait avoir débarrassé la compagnie de sa vermine la plus durable … C'est là que le véritable cancer de la WCW entra en jeu : les tumultes des politiques internes, menées principalement par Hulk Hogan, ne laisseront pas l'affaire s'enterrer.
Ponctué par de nombreux changements de titres en faveur du 'Hulkster', le nWo subsiste comme si de rien n'était, plus massif que jamais, avant de se scinder en deux entités. D'un côté, Kevin Nash devient le leader d'une plus jeune et plus cool nWo, appelé Wolfpac (dont Sting, l'anti-nWo par excellence, fera malheureusement partie) ; et de l'autre, Hogan conserve son leadership au sein de la faction noire et blanche, Hollywood.
Un bon remue-ménage qui provoquera la fin de la légendaire série d'invincibilité de l'enfant prodigue Bill Goldberg et nous offrira l'infâme « Fingerpoke of Doom », le soir de la dernière confrontation à armes égales entre Nitro et RAW Is War.
Mais sur ces cendres bien décevantes subsiste encore et toujours un héritage inégalable dans l'Histoire du catch (et repris plusieurs fois ensuite, comme avec les Aces & Eights, nWo raté de la TNA en 2012-2013, ou plus récemment entre le Suzuki-Gun et les forces de la Pro-Wrestling NOAH au Japon, pays des origines cachées du nWo). Révolutionnant les codes du catch télévisé, la nWo aura indirectement permis à Vince McMahon et la WWF/E d'organiser une contre-attaque devenue période la plus prolifique et populaire de son Histoire.
Top 10 Storylines : (#3) « The Summer of Punk » ou la deuxième naissance de CM Punk
- Par
- Le 14/02/2016
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En juin-juillet 2011, CM Punk a choqué le Monde du catch, secouant indirectement ses fondations et réveillant un engouement oublié de la part de nombreux fans à travers le Monde. Ce « Summer of Punk » improvisé n'était pourtant pas le premier : en juin 2005, en amont de son départ pour la WWE, un plan scénaristique ancré dans un contexte réel similaire s'était déroulé.
Concoctée par Punk et Gabe Sapolzsky (le grand manitou de la Ring of Honor) suite à l'annonce de la signature du premier à la WWE, cette storyline bien ficelée s'étendra sur tout l'été à compter de l'événement Death Before Dishonor III. Là, 'The Second-City Saint' y défait le champion du Monde de la ROH, Austin Aries, au terme d'un combat dantesque. Croyant assisté au dernier match de CM Punk sur un ring indépendant, les fans sont en émoi devant une telle victoire et attendent un discours de l'éloquent nouveau champion. Cette diatribe restera dans leurs mémoires à jamais : mettant en avant son gain, et l'objet qu'il détient désormais, Punk enchaîne métaphorisant sur le fait qu'il est en fait en train de trahir les fans l'écoutant avec passion. Il affirme les détester depuis le début, jusqu'à les avoir duper pour les forcer à réclamer la chance qu'il a eu ce soir-là de devenir enfin champion. Il déclare qu'il compte bien repartir avec l'honneur-même de la Ring of Honor (symbolisé par la dite ceinture) et, en chemin, prouvé à tous qu'il est bien meilleur que Low-Ki, AJ Styles et surtout son ex-grand rival Samoa Joe.
Prenant leur source dans cette promo légendaire suivront trois mois exceptionnellement bien scénarisés. Handicapée par l'absence de Bryan Danielson et Low-Ki (respectivement en tournée en Europe et au Japon) et les prochains départs définitifs de Samoa Joe ou encore AJ Styles, la promotion indépendante en vogue profitera de cette storyline pour installer James Gibson (aka Jamie Noble, anciennement de la WCW et de la WWE) comme le « top-babyface », défenseur « redneck » de l'honneur de la compagnie. Durant des semaines, il n'aura de cesse – en compagnie de Joe ou encore Mick Foley – de tenter de stopper l'impitoyable traître. Ce traître qui, bien que réticent à l'écran, mettra en valeur une poignée de jeunes lutteurs à l'avenir radieux – de Jay Lethal à Roderick Strong.
Finalement, il faudra attendre la veille du départ définitif du champion, pour le voir concéder son titre au terme d'un 4-Corners Survival Match marathon, face à Samoa Joe, le revenant ennemi juré Christopher Daniels et le résistant James Gibson. Une bataille acharnée, au storytelling finement mené, qui verra 'The Redneck Messiah' logiquement mettre un terme au règne de Punk. Une défaite difficile à l'aire de réhabilitation, qui précédera un émouvant « match de départ » face à son meilleur ami, Colt Cabana, sur son terrain de Chicago.
Si la trilogie Joe vs. Punk avait véritablement établi la Ring of Honor aux États-Unis, c'est bien cette storyline unique qui la retiendra définitivement dans l'Histoire du catch comme l'alternative suprême au « sports-entertainment ».
Back To The Past #2 : WWE SummerSlam 2004
- Par ludovic-h
- Le 12/02/2016
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Bien le bonjour, et bienvenue pour le second numéro de Back To The Past ! Dans cette nouvelle chronique sur The Alt, je vais analyser un ancien Pay-Per-View de votre choix (chaque mois, vous pourrez élire au choix l'un de deux PPVs proposés sur ask.fm/Rollins_Thefuture), à la fois dans son déroulé match-par-match et dans son importance contextuelle.
A propos du PPV…
Ce mois-ci, je vais m'intéresser à « The Biggest Party Of The Summer » le bien nommé SummerSlam 2004 ! Ce PPV s'est déroulé le 15 Août 2004 à l'Air Canada Centre de Toronto, dans l'Ontario au Canada.
Il s'agit de la 17ème édition de cet événement, SummerSlam étant une des grandes traditions du calendrier de la WWE depuis 1988. Il fait en effet partie du « Big Four » de la WWE , accompagné des très célèbres Royal Rumble, WrestleMania et Survivor Series. Aujourd'hui encore, la tradition du SummerSlam se perpétue d'années en années.
En terme de réception, ce show au slogan « Let The Games Begin ... » a attiré 17 640 personnes sur place et 320 000 téléspectateurs payants (une nette baisse vis-à-vis de l'opus précédent) pour le troisième PPV commun entre les rosters séparés de Raw et Smackdown en cette année 2004.
Mais avant de passer au vif du sujet, voici les résultats brefs de ce SummerSlam 2004 :
- The Dudley Boys (Spike, Devon et Bubba Ray) b. Rey Mysterio, Paul London et Billy Kidman
- Kane b. Matt Hardy (Lita doit épouser le vainqueur)
- John Cena b. Booker T (c) (Best Of 5 Series Match pour le titre US)
- Edge (c) b. Chris Jericho et Batista (Triple Threat Match pour le titre Intercontinental)
- Kurt Angle b. Eddie Guerrero
- Triple H b. Eugene
- JBL (c) b. The Undertaker, par disqualification (WWE Championship)
- Randy Orton b. Chris Benoit (c) (World Heavyweight Championship)
Ce Pay-Per-View estival – de par sa carte très intéressante – avait donc de bons arguments pour nous offrir un spectacle d'exception. Voyons maintenant si cela à été le cas.
Le Match-par-Match
La plus grande fête de l'été s'ouvre donc avec un 6-Man Tag Team Match entre les Dudley Boys face à Rey Mysterio, Paul London et Billy Kidman. Deux semaines avant SummerSlam, Spike Dudley avait mit un sale coup à Rey Mysterio lors de Smackdown. Ce dernier avait donc l'occasion de se venger ce soir, accompagné des champions par équipe du « show bleu », face au Cruiserweight champion Spike Dudley, lui accompagné de ses deux « demi-frères ».
Parlons maintenant du match en lui même : C'était un bon « opener » très intéressant et très appréciable à regarder. Le rythme était très bon tout le long de l'affrontement notamment grâce à Paul London qui aura permis – à l'aide son catch très rapide et aérien – de rendre le match bien plus intense. A noter que ce dernier nous aura d'ailleurs gratifié d'un magnifique flip a l'extérieur du ring. Alors que la victoire semblait destinée à l'équipe « face », The Dudleys ont réussi à renverser la vapeur en fin de match ; offrant au public un bon début de show.
Les choses un peu plus sérieuses débutent ensuite avec le match opposant Kane à Matt Hardy. En effet, ce match avait une certaine importance aux yeux des deux lutteurs puisque le vainqueur avait le droit de se marier avec Lita ; celle-ci se retrouvant forcée d'épouser le vainqueur.
Le match observé était plutôt court mais assez intense. Matt Hardy voulait par tous les moyens se débarrasser au plus vite de Kane par l'intermédiaire d'un Twist Of Fate à l'extérieur du ring ou encore grâce à un coup de cloche très violent, qui aura résonné dans toute l'arène. Mais la résistance de Kane aura fait la différence grâce à un Chokeslam monumental depuis la 3ème corde. Il ressort donc vainqueur et obtient donc le droit d'épouser Lita, au plus grand malheur de cette dernière.
On enchaîne ensuite avec le premier d'une série de cinq matchs pour le titre de champion des États-Unis, opposant John Cena à Booker T. Mais rappelons tout d'abord les faits qui nous ont mené à cette stipulation particulière : la perte très controversée du titre US de John Cena aux mains de Booker T força en effet Theodore Long à mettre en place une série de cinq matchs, afin d'avoir un champion de la manière la plus légitime possible.
Cette première rencontre, entre ces deux très bon lutteurs, était malheureusement trop courte et sans réel plaisir à regarder. C'était un peu bâclé, et expédié en même pas 6 minutes. Pour un affrontement entre deux catcheurs de ce calibre, c'était très décevant. John Cena gagne donc le match mais Booker T conserve son titre, puisque c'est le premier qui comptera 3 victoires à son actif qui pourra être désigné champion US.
Passons au match suivant sans plus attendre, qui opposait le champion Edge, face à Batista et Chris Jericho pour le titre Intercontinental.
Les Triple Threat Matchs font selon moi partie des matchs les plus intéressants dans le monde du catch. En l'occurrence, ce match entre ces trois grands lutteurs nous l'a bien prouvé puisque cela aura été sans doute le match le plus captivant à suivre de cette soirée. En effet, il n'y avait pas de temps mort et les prises ce succédaient sans relâche, nous offrant un très bon match par la même occasion. On pourrait cependant reprocher à ce match d'être trop court, car il a duré seulement 8 minutes. Et j'aurais personnellement aimé en voir un peu plus. Sinon c'était un match solide.
Attardons-nous désormais au premier match de ce qu'on pourrait qualifier de quadruple Main-Event puisque tous les combats à suivre font énormément envie. Mais concentrons-nous tout d'abord sur Eddie Guerrero face à Kurt Angle, combat symbolisant la revanche de WrestleMania XX. Lors de ce show, Eddie Guerrero avait battu Kurt Angle en détachant sa chaussure avant que ce dernier ne tente un Angle Lock. Cela avait permis à Eddie Guerrero de se dégager plus facilement de la soumission, et de gagner ensuite le match ainsi que de conserver son titre mondial grâce à un Roll-Up. Quelques mois plus tard, une revanche avait enfin été mise en place pour SummerSlam 2004.
L'affrontement entre ces deux légendes était excellent. Il était très technique et se basait notamment sur un « work » méticuleux de Kurt Angle sur la cheville d'Eddie Guerrero. Dans ce match, il n'y avait aucune place pour l'ennui tant il y avait beaucoup de suspense. On ne savait absolument pas qui allait gagner, et les nombreux « nearfalls » nous auront fait sursauter plus d'une fois. Kurt Angle s'en est finalement sorti grâce à son travail méthodique sur la cheville d'Eddie, en obtenant finalement sa revanche face à ce dernier au terme d'un match de très haute volée.
Le match suivant opposait Triple H face au candide « attardé mental », Eugene. Et paradoxalement, il s'agissait sans doute de la rivalité la plus sérieuse de la soirée. C'est difficile à imaginer avec un personnage aussi peu sérieux en effet. C'est pour cela que je vais vous parler de la terrible « storyline » qui liait à ce moment-là 'The Game' au neveu « spécial » d'Eric Bischoff.
Lors d'un segment à Raw quelques semaines auparavant, The Rock était présent sur le ring, accompagné de Eugene. ' The Brahama Bull ' interrogeait Eugene pour savoir qui était son catcheur favori et ce dernier s'écria « Triple H ! ». En entendant ça, Triple H décida de lui faire une place d'honneur au sein d'Evolution. Mais en réalité, l'ancien champion du monde poids lourds voulait juste se servir de Eugene pour pouvoir récupérer son bien face à Chris Benoit. Néanmoins, lors de Vengeance 2004, Eugene coûta le titre à Triple H en lui assénant un coup de chaise par erreur. Par la suite, 'The Cerebral Assassin' décida de se débarrasser du neveu d'Eric Bischoff. Eugene fut ainsi passé à tabac par The Evolution de manière très violente : il fut évacué sur civière. Plus tard, Eugene effectua son retour et coûta – de manière volontaire cette fois-ci – le titre à Triple H. Pour se venger, 'The King Of Kings' tabassa très violemment, et dans une marre de sang, le mentor de Eugene : William Regal. A SummerSlam, les deux ont enfin eu l'occasion d'en découdre.
« Qu'en est t'il du match ? », me direz-vous : j'ai vraiment été très surpris par ce match, car il était vraiment très bon. Eugene à été loin d'être ridicule face à l'ancien champion du monde poids lourd et il a souvent été d'ailleurs dans des positions de dominations. L'histoire racontée par le match était vraiment bien également. Eugene s'inspirait des plus grands catcheurs de la WWE pendant ce match pour porter ses coups. Il a notamment reproduit le 'Rock Bottom', le 'Stone Cold Stunner' ou encore 'The Atomic Drop'. A un certain moment, nous avions vraiment cru que Eugene allait gagner. Mais au final, c'est Triple H qui s'en est sorti au terme d'un match très surprenant et très bon aussi, concluant cette « feud ».
Il ne reste plus que deux matchs désormais à analyser, et non des moindres puisqu'il s'agit des matchs pour les titres majeurs de Smackdown et de Raw. Mais commençons tout d'abord par le match pour le WWE Championship qui opposait The Undertaker face à JBL.
Lors du Great American Bash 2004, JBL avait battu Eddie Guerrero dans un « Texas Bullrope Match » très sanglant. Quelques temps plus tard, c'était au tour de The Undertaker de lancer un défi à JBL, pour un match à SummerSlam 2004.
Le match en soit était agréable à suivre, bien qu'un peu lent parfois malheureusement. Il fut cependant rythmé par les interventions d'Orlando Jordan, sans que ce soit trop lourd. Ce sont d'ailleurs ces interventions qui auront coûté le match à The Undertaker, puisque ce dernier asséna un coup de ceinture à JBL pendant que l'arbitre était au sol … Enfin, c'est ce que le 'Phenom' croyait puisque l'arbitre avait en effet vu cette action, causant la disqualification de l'Undertaker. Ce dernier s'énerva par la suite, et il se débarrassa de JBL en lui portant un énorme Chokeslam à travers le toit de sa limousine.
Comme vous vous en doutez, la rivalité ne s’arrêtera pas ici, puisque les deux seront en route ensuite pour s'affronter lors du premier Last Ride Match de l'Histoire, deux mois plus tard lors de No Mercy 2004.
Pour terminer cette soirée et mon analyse, nous évoquerons le Main Event qui opposait Chris Benoît à Randy Orton avec le World Heavyweight Championship en jeu. Quelques semaines plus tôt lors de Raw, Randy Orton avait remporté une Bataille Royale pour obtenir le droit d'affronter le champion Chris Benoît lors de SummerSlam 2004.
Ce match pour le titre donc, était un très bon Main Event de PPV. Sa durée était vraiment adéquate, de quoi nous satisfaire la promesse d'une très belle affiche, ainsi nous offrir un très bon affrontement en guise de match final. Les deux lutteurs se sont rendus coups pour coups, dans un match qui s'est révélé être totalement indécis du début jusqu’à la fin. Jusqu'au moment où Randy Orton nous gratifia d'un RKO sorti de nulle part ce qui lui permit de remporter le tire mondial à seulement 24 ans. Grâce à cette victoire, le fils de Bob Orton Jr. est ainsi devenu le plus jeune champion du monde de l'histoire de la WWE – détrônant le précédent record-man Brock Lesnar qui était devenu le plus jeune champion de la WWE en battant The Rock (record-man lui-même, jusque là) deux ans auparavant.
Malheureusement, la fête suivant ce grand couronnement fut vite gâchée pour Randy Orton. Lors du rematch – remporté ceci-dit par Randy Orton face à Chris Benoit – The Evolution trahit le nouveau champion dès le lendemain de SummerSlam. Et Randy Orton perdit le titre seulement un mois après l'avoir gagné, lors d'Unforgiven 2004, face à son ancien leader et mentor Triple H.
Conclusions
Ce SummerSlam 2004 était donc en somme un très bon PPV dans son ensemble, sans aucun véritable point faible, sauf le match médiocre entre John Cena et Booker T. Mais la qualité du reste du show, aura servi de contre-balance à ce petit point noir et aura donc permis de vite oublier et d'apprécier le reste du spectacle. Je vous invite donc à voir ce PPV si vous ne l'avez jamais vu.
Voilà, c'est tout pour ce deuxième numéro de Back To The Past. On se retrouve donc le mois prochain sur The Alt pour une nouvelle analyse d'un Pay-Per-View de votre choix. D'ici là, portez vous bien et à la prochaine !
De Bryan Danielson le grand, à Daniel Bryan le pur : l'étoile qui n'a jamais cherché à en être une
- Par
- Le 09/02/2016
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Hier soir, en rentrant d'un magnifique concert de musiques de films dans le Grand Amphithéâtre de la Sorbonne, j'apprenais que Bryan 'Daniel Bryan' Danielson comptait annoncer son départ à la retraite le soir-même à WWE RAW. Après des mois d'absence, d'examens médicaux, de discussions, d'envie de la part de Bryan et de ses fans de le revoir monter sur le ring, tout est amenée à une abrupte conclusion - en pleine "Injury Curse" comme appellent les américains cette semblante malédiction qui frappe depuis autant de mois les stars des rosters (composés du "main-roster" et de NXT) en amont de WrestleMania 32. Ainsi, avais-je hier soir réagi à la situation sur ask.fm/Felixtaker :
« Comme vous le constatez, je réagirais ici au sujet de Daniel Bryan. Effectivement, tout cela sent le "swerve" à plein nez, mais serait-ce l'observation d'un instinct objectif ou d'un espoir subjectif de la part d'un passionné (comme tant d'autres) qui n'a pas envie de dire "au revoir" à un de ses héros ?
Seul ce qui se passera devant les caméras de WWE RAW nous le dira ....
Ainsi, l'option de "swerve" à la Mark Henry est aussi probable que celle d'une réelle annonce de départ à la retraite à la Edge.
D'un côté, il y a cette annonce in extremis (accompagnée des tweets très rapides du roster de la WWE ...), signalant une envie possible sous-jacente de booster les audiences d'un show qui est en baisse. Sans oublier ce nouveau "branding" étrange sur le nom de "The Revival", dont la raison reste encore mystérieuse ...
De l'autre, on a les rapports des "insiders" comme Meltzer, Johnson ou le ProWrestlingSheet qui affirment la réalité de la chose, et l'état physique déplorable véritable de Bryan ...
So wait & see, mais quoi qu'il en soit, ce soir nous allons avoir droit à un grand moment d'émotion, qu'il soit profondément triste et émouvant ou qu'il soit choquant, surprenant et enthousiasmant. »
Malheureusement, le fameux tweet du 'Yes! Man' était tout ce qu'il y avait de plus sincère et réel, tel que nous l'avons compris en dernière partie de ce RAW. Dans un élan de "feel-good attitude", celui que les fans de la WWE connaissent sous le nom de Daniel Bryan a pris son temps au milieu de ses fans locaux (de Seattle, non loin d'Aberdeen, la petite ville bûcheronne d'où il vient) pour confirmer la fin définitive de sa carrière (car Terry Funk ou Ric Flair il n'est pas, j'en suis convaincu) et apprécier un dernier moment au contact d'un ring qu'il a tant aimé. Le sauveur - notre sauveur, celui que l'on a choisi envers et contre tout, comme il l'a lui-même rappellé en se souvenant de l'interruption du "build-up" de TLC 2013 - ne viendra plus nous sauver des plans inorganiques de Vince McMahon, Kevin Dunn & Cie, comme celui d'installer sur le trône un jeunot qui n'en a pas (pas encore ou pas du tout) les épaules. Et cet élu du peuple, bien qu'il en a arboré une ressemblance physique, n'avait rien de divin : petit, maigrichon en comparaison à ses collègues et loin d'être égocentrique, Daniel Bryan a été choisi, comme jamais personne auparavant, par le public soucieux de se faire entendre dans cette ère de réseaux sociaux ou les voix peuvent tout aussi bien se perdre que s'unifier ainsi. Lui, ce champion des passionnés et autres petites gens trop souvent ignorés et oubliés, tout ce qu'il voulait était catcher, en offrant la meilleure performance possible chaque soir. Catcher à n'importe quel prix, n'importe où et pour n'importe qui.
Des débuts difficiles mais toujours plein d'espoir
C'est ainsi qu'il a quitté la petite ville natale de Kurt Cobain, pour traverser le pays entier et atterir à l'école de catch texane du 'Heart-Break Kid' Shawn Michaels (aux côtés de celui qui deviendra son grand ami de toujours, Brian 'Spanky' Kendrick). Puisqu'il voulait catcher et rien d'autre, autant se donner les moyens d'apprendre des meilleurs. Néanmoins, l'un des meilleurs avec qui il comptait apprendre n'était pas souvent là, aussi il a dû apprendre sur le tas avant de rejoindre Memphis et intégrer l'un des nombreux anciens centres de développement de la WWF/E. C'est là, qu'en 2000-2001, il commence enfin à comprendre l'art de lutter entre les cordes, sous la houlette d'un des maîtres oubliés, William Regal. Malgré l'absence d'un héritage quelconque dans la profession, Bryan est doué d'un talent précoce. Le genre de talents qui n'aura pas l'occasion d'être exposé au-delà de WWE Velocity (malgré un "call-up" dès le Royal Rumble 2001 pour construire une nouvelle Cruiserweight Division) mais qui installera la réputation d'un circuit indépendant américain tout-nouveau, et de sa meneuse La Ring of Honor.
Après ses premières tournées au Japon (notamment à la NJPW, sous les traits et le masque de The American Dragon) et sa victoire au King of Indies Tournament 2001 (l'événement qui inspirera Gabe Sapolzsky dans la fondation de la ROH) en Californie, Bryan Danielson débute comme l'un des trois "pères fondateurs" de la petite promotion de Philadelphie, faillant avec Christopher Daniels face à Low-Ki dans le Main-Event de The Era of Honor Begins .... Dès lors, sa route vers son nirvana insoupçonnée prit petit à petit la forme d'un des plus grands parcours de l'Histoire du catch. Contrairement au junkie Cobain et son je-m'en-foutisme dénonçant la tristesse de sa jeunesse dans les rues paumés d'Aberdeen pour en faire une carrière, Bryan ne se laisse pas abattre par les circonstances et ne cesse de s'améliorer et de travailler au son de pensées toujours plus positives les unes que les autres. C'est ainsi, que revenant du Japon en 2005 après le célèbre "Summer of Punk", il devient l'entraîneur #1 du ROH Dojo et empoche son premier et unique titre de champion du Monde de la Ring of Honor.
Le plus grand artiste de l'Histoire de la Ring of Honor
Si Samoa Joe puis CM Punk ont permis avant lui d'installer la réputation de la Ring of Honor comme promotion reine de la scène indépendante occidentale, c'est à Bryan Danielson que revient le crédit de l'avoir construite et établie comme la véritable alternative au produit type soap-opéra de la WWE. Pendant près d'un an et demi, celui qui en premier se surnommera 'The Best In The World' règne sans partage sur les rings de la ROH : co-record man du nombre de défenses de titres durant son règne, Bryan y a défendu sa ceinture contre une légion de talents - d'Austin Aries à Samoa Joe, de Roderick Strong à Chris Hero et des japonais de la Pro-Wrestling NOAH, KENTA et Naomichi Marufuji, au tout-juste retraité Lance Storm. Et c'est durant ce règne qu'il rencontre celui que l'Histoire retiendra comme son plus grand rival, Nigel McGuinness.
Jeune britannique parti aux Etats-Unis pour conquérir la WWE grâce à une taille et un physique avantageux, il s'est pourtant petit à petit converti au "catch-as-catch-can" européen et au "stiff style" nippon, faisant de lui le parfait adversaire pour le technicien "heel" classique qu'était Bryan. Ensemble, ils font les grandes heures de la Ring of Honor - dépassant même celles pourvoyés par la trilogie de Joe vs. Punk - à commencer par leur violent Unification Match (unifiant les titres de champion du Monde et de champion Pure, faisant suite à l'égalité en un-contre-un entre les deux hommes) d'Unified à Liverpool, le premier show international de la ROH. Champion de la PWG ou encore de la petite-soeur de la ROH, FIP, au même moment, Bryan réitère ce même chef d'oeuvre au Japon, en Allemagne, ou encore à New-York City pour le sixième anniversaire de la compagnie. Aussi s'embarque-t-il dans une autre rivalité internationale, mais aussi inter-promotionnelle, face au plus intense et doué des Junior Heavyweights japonais, KENTA (connu aujourd'hui à WE NXT sous le nom d'Hideo Itami). Pour le battre, 'The American Dragon' fait tous les écarts : c'est l'épaule démontée qu'il l'affronte dans un de leurs plus beaux combats, lors de Glory By Honor 2006 au Manhattan Center. Le même soir, son autre némésis, McGuinness, revenait d'un excellent affrontement face à Marufuji : "Vu son état, je m'étais dit qu'il aurait tout le mal du monde à dépasser ma performance. Mais quand je l'ai vu arriver sur le ring, plein d'énergie et de détermination, et quand j'ai vu avec quelle passion il luttait ce soir-là, j'ai su que jamais je ne serais à sa hauteur".
C'est en 2009 que ce parcours des plus grandioses s'achève, non seulement pour Bryan, mais aussi pour Nigel - tout deux prêts à continuer leurs carrières respectives dans la "big league" de Stamford. Chacun porteur de nombreuses blessures (que ce soit Bryan et son oeil gauche démoli par Takeshi Morishima ; ou Nigel et son crâne, à jamais endommagé, par Austin Aries lors de leur chef d'oeuvre surprenant de Rising Above 2007), c'est l'un face à l'autre, au cours d'un dernier classique, qu'ils dirent "au revoir" à la compagnie qui les a vu explosé et qu'ils ont aidé à installer dans le top 3 des plus grandes organisations de catch occidental. Malheureusement, tout ne sera par la suite aussi majestueux que ce dernier cadeau au catch indépendant : refusé pour raisons médicales par la WWE, Nigel McGuinness deviendra Desmond Wolfe à la TNA - débutant de la meilleure des manières contre un autre artiste, Kurt Angle, avant de subir les dommages collatéraux de l'ère Hogan-Bischoff et de tomber dans l'oubli et de raccrocher les bottes contre son gré. Séparés par le destin, les deux hommes (amis mais pas autant que Daniel l'était avec un certain Colt Cabana, par exemple) n'oublieront cependant jamais ce que l'un a fait pour l'autre : "Le soir où il a utilisé sa mallette du Money In The Bank pour remporter son premier titre de champion du Monde poids-lourd de la WWE", raconte Nigel McGuinnes, "il m'a envoyé un message - et Bryan n'est pas un 'telephone guy' - simplement pour me dire qu'il aurait tellement voulu que je sois à ses côtés pour partager ce moment avec lui".
Le héros dont la WWE ne voulait pas, mais le héros dont la WWE avait besoin
Neuf ans après son premier contact avec l'empire McMahon, Bryan Danielson devient Daniel Bryan sur les écrans de la première version de WWE NXT - un remplaçement pour le désastre nommé "WWECW", en un hybride de Tough Enough. Là, le prince du "indy pro-wrestling" est humilié, et réduit au plus rookie des rookies. Placé sous l'égide de son anti-thèse, The Miz, Bryan est l'un des premiers éliminés de la "compétition". Et quand sa première heure de gloire semble venir avec le carnage inaugural de The Nexus à RAW (en signe d'insurrection de toutes les humiliations que ces jeunes lutteurs avaient subis lors de cette première saison de NXT), Bryan se retrouve renvoyé dès le lendemain - et ce pour avoir choqué les programmateurs de USA Network, après avoir suivi les directions créatives de ses supérieurs, à savoir être le plus violent possible dans le dit carnage. Repris directement par son ancien patron Gabe Sapolszky, pour de brèves participations à la construction de ses nouvelles promotions (EVOLVE - dont le noyau de sa conception lui revient - et Dragon Gate : USA, où il offrira un excellent match contre Shingo Takagi à Enter The Dragon), il est ré-engagé sur demande publique pour SummerSlam 2010. Le premier signe de grandes choses similaires à venir sans doute ...
Contrairement à son rival McGuinness à son arrivée à la TNA, Daniel Bryan n'a pas de réels premiers pas faciles à Stamford et séjourne en milieu de carte pendant plusieurs temps : un soir il remporte le titre des Etats-Unis, l'autre sa défense de titre à WrestleMania est annulée ; un soir il empoche le Money In The Bank de Smackdown! (à la place de Wade Barrett), un autre il perd match-sur-match. Mis aux côtés des Bella Twins (un autre signe de choses à venir), puis de Gail Kim et d'AJ Lee, il construit un "heel-turn" puis arrive à accaparer la ceinture de champion du Monde (débutant son initiallement insupportable "Yes ! Yes ! Yes !"), avant de la perdre en 18 secondes à WrestleMania 28 (dans le même match annulé l'an passé). Mais, coup du destin, comme le disait l'une de ses plus grandes inspirations sur le ring, Chris Benoit : "Il y a parfois un sentiment de victoire, en pleine défaite". En effet, c'est grâce à cette gabegie que les fans en plus grand nombre commencent à se rallier à sa cause, reprenant amusement contre lui son chant "Yes !", en réponse à ses "No ! No ! No !". Débute alors une lente et progressive conquête du coeur du public, de la plus involontaire et (ipso facto) organique des manières.
Formant pendant un an le duo incongru et divertissant Team Hell No, Bryan devient un régulier de l'upper mid-card et obtient ainsi l'opportunité monumentale d'affronter l'incontesté #1 du roster, John Cena, dans le Main-Event du 'Mania estival, SummerSlam 2013. Là, et uniquement pour servir de tremplin au nouveau "heel-turn" de Randy Orton et The Authority, il est couronné champion de la WWE en conclusion d'un superbe Main-Event. Remplissant son rôle de "heat bringer" pour ce Randy Orton vendu lors de nombreuses arnaques et autres défaites, l'ancien 'Best In The World' et la WWE ne soupçonnent pas le raz-de-marrée qu'ils provoquent. Vince McMahon et Triple H ayant en tête de préparer au mieux le retour de Batista, en "face" dominateur pour affronter un "heel" le plus détesté possible, ils ne réalisent pas le monstre qu'ils sont en train de créer : contre toute attente de la part de l'exécutif, les fans se rebellent ardemment contre ces plans, se sentant trahis par la manière dont Bryan semblait avoir été finalement accepté au sommet de la compagnie, pour être réduit en simple chair à canon pour les vieux chouchous de 'The Game'. Cette vague de mécontentement couplée à un soutien aussi puissant pour Bryan, se retrouvera en amont de TLC 2013 (cf. lien plus haut), durant sa storyline aux côtés d'une grandissant Wyatt Family, et bien sûr du fiasco escompté du Royal Rumble 2014. Point d'ancrage du surnommé sur l'instant "Week When Wrestling Died" (car accompagné de la désertion de CM Punk), il en sera celui de la victoire finale des petites gens, fans et clients de la WWE, sur les décisions et envies des "Powers-That-Be", dans leurs Titan Towers.
"CM Punk et moi, nous n'étions pas supposés de réussir à ce point à la WWE. Il a des tatouages et pas d'abdos, et je suis 'trop petit' : en somme, nous sommes loin d'être des Superstars standards. En d'autres termes, nous ne devrions même pas être là où nous sommes aujourd'hui." - Daniel Bryan
Si, en juin 2011, CM Punk avait réussi à enclencher une tant-demandée nouvelle ère (celle des dernières heures du "kayfabe", celle d'une communauté jamais aussi forte et connectée, et d'un catch mondial dans un "boom" discret), c'est bien Daniel Bryan en 2014 qui a réussi à rallier tous ces nouveaux (ou revenants, réactivés) fans en leur donnant l'espoir, l'envie véritable de changer les choses, sans les forçer (que ce soit de sa part, ou de celle de Vince McMahon) et en les unissant pour atteindre le plus grand "Moment of Pop", ce "mark-out moment", de notre génération. Celui-là même, qui est arrivé à WrestleMania xXx, concluant l'un des plus grands événements de l'Histoire de la WWE et sans doute, le plus important du tout-jeune WWE Network. A cet instant précis (même après le choc de la défaite inattendue de The Undertaker, après 21 victoires consécutives à 'Mania), tout allait bien dans le meilleur des Mondes ... Seulement à cet instant.
Vers un "au revoir" difficile ...
Suivant la beauté de WrestleMania à la Nouvelle-Orléans, s'en sont suivis nombre d'obstacles - un "Final Countdown" des plus attristants. D'abord, prit d'un mal à la nuque et d'une commotion cérébrale, Bryan n'eut guère le temps de savourer son premier (et dernier) grand règne au sommet du Monde du catch ; puis, lors de son retour pour le Royal Rumble 2015, il sera devancé par le "monster push" du jeune et inexpérimenté Roman Reigns (résultant en un plus grand mécontentement qu'en 2014) ; avant, enfin, de remporter le titre (de consolation) de champion Inter-Continental à WrestleMania 31, débutant un règne arrêté abruptement deux semaines plus tard. Par la suite, Daniel Bryan ne sera plus revu en tenue de combat, et ne catchera plus ... et pour toujours, de toute évidence.
Durant sa courte carrière à la WWE et son interrompu séjour au sommet des sommets, Bryan Danielson a réussi à impacter et modeler, l'Histoire du catch, comme personne après 'Stone Cold' Steve Austin. Et non seulement cette grande Histoire, mais aussi notre histoire, notre génération, notre passion de fans de catch. Tel l'antique Bruno Sammartino et sa symapthie naturelle partagée par tant de new-yorkais, ce simple jeune originaire d'un village de bûcherons a réussi contre toute-attente, y compris de sa part, à changer son monde et le monde de tant d'autres. Comme Mick Foley avant lui (au même look de clochards), il a acquis une appréciation du public sans pareil, sans être l'emblême de réussite revendiqué par les dogmes de Vince McMahon, Kevin Dunn et d'autres (même extérieurs au Monde du catch !). Et, à l'instar de CM Punk juste avant lui, il a ouvert la voie à nombre de ses collègues en rendant possible le succès pour des techniciens de renoms, de promotions indépendantes telles la Ring of Honor, comme Seth Rollins, Cesaro, Finn Balor ou Sami Zayn (comme quoi, sans Bryan, NXT n'aurait jamais eu le succès dont il profite aujorud'hui), des catcheurs de talent ayant simplement une envie : celle de catcher, plus que tout au Monde.
Alors, à toi Bryan Danielson - le catcheur, mais aussi la personne en dehors des rings, si "animal-friendly", un peu nerd et si généreuse (comme on l'a constaté sur les écrans, avec Connor The Crusher) : au revoir et merci.
Back To The Past #1 : WWE Armageddon 2006
- Par ludovic-h
- Le 20/01/2016
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Bien le bonjour, et bienvenue pour le tout premier numéro de « Back To The Past » ! Dans cette nouvelle chronique sur The Alt, j'analyserais un ancien Pay-Per-View de votre choix (chaque mois, vous pourrez élire au choix l'un de deux PPVs proposés sur ask.fm/Rollins_Thefuture), à la fois dans son déroulé match-par-match et dans son importance contextuelle.
A propos du PPV …
Ce mois-ci, nous jetterons un œil sur WWE Armageddon 2006, du 17 Décembre 2006 au Richmond Coliseum de Richmond dans l'état de Virginie. Il s'agit du dernier PPV de l'année à la WWE et ce, depuis 1999 et jusqu'en 2008 (à noter, l'exception de l'année 2001, en conséquence des attentas du 11 Septembre). Réalisant 239 000 ventes de PPVs, soit près de 100 000 de moins que l'édition précédente, ce deuxième show annuel exclusif au roster de WWE SmackDown ! en plein cœur du « Brand Split » n'a, sur place, attiré que 8 200 fans dans une salle de 12 000.
Voici les résultats très brefs du PPV :
- Kane b. MVP (Inferno Match)
- Kendrick & London (c) b. Taylor & Regal, Hardy Boyz et MNM (4-Way Ladder Match) (WWE Tag Team Championship)
- The Boogeyman b. The Miz
- Chris Benoit (c) b. MVP (US Championship)
- Gregory Helms (c) b. Jimmy Wang-Yang (Cruiserweight Championship)
- The Undertaker b. Mr. Kennedy (Last Ride Match)
- Batista & John Cena b. King Booker & Finlay
Sans grande anticipation donc de la part du public, voyons désormais si la soirée a su au moins relever le niveau escompté:
Le Match-par-Match
Ce dernier événement annuel s'ouvre par un rare Inferno Match, opposant MVP au 'Big Red Monster' Kane. Mais rappelons tout d'abord ce qui nous a mené à ce match : quelques mois auparavant, MVP était la nouvelle recrue arrogante la « mieux payée de l'Histoire » de SmackDown ! et était en quête de défis. Vainqueur de tous ses adversaires jusqu’à ce que Theodore Long, le manager général de l'époque, ne lui oppose le terrifiant Kane (jusque là appartenant à WWE RAW). Lors de leur premier match, MVP avait jugé bon de s'enfuir, après un sale coup donné sur Kane. S'en suivit plusieurs matchs dont un Steel Cage match, ou encore un Street Fight Match tout deux remportés in extremis par Montel Vontavious Porter. A l'occasion d'Armageddon, Kane a donc eu l'opportunité de se venger durant son ancien « gimmick » match de prédilection : un Inferno Match.
Parlons maintenant du match en lui même : en somme, c'était un match plutôt moyen, voire même médiocre. Cependant, le concept de l'Inferno Match apportait un certain côté divertissant et spectaculaire à l'affrontement. Car il faut dire que ça faisait 7 ans qu'on avait pas vu de tel match à la WWE. La fin de match était très impressionnante voyant Kane placer lentement MVP contre le tablier du ring avant que ce dernier ne s'enflamme au niveau du dos et du postérieur. Avec cela, 'The Big Red Monster' est donc ressorti vainqueur de cette bataille et mit un terme à sa rivalité face à MVP lequel s'en ira faire face au champion des États-Unis Chris Benoit, sur la route vers WrestleMania 23.
Le match suivant comptant pour le championnat par équipe de la WWE devait à la base simplement opposer l'équipe championne, Brian Kendrick & Paul London, à l'alliance britannique de Dave Taylor et William Regal. Theodore Long en a décidé autrement juste avant le début du match, annonçant que ce match allait maintenant être un match de l'échelle et qu'il y rajoutait deux équipes : The Hardy Boyz et MNM (Johnny Nitro & Joey Mercury).
Cela nous offre donc une très belle affiche. Et le match était largement à la hauteur. Il n'y avait aucun temps mort et les quatre équipes se complétaient parfaitement – chacune ayant son rôle à jouer. Et nous avons eu l'occasion de voir de très belles choses, notamment les suplex destructrices de William Regal, les acrobaties et les séquences très rapides avec Paul London et Brian Kendrick ou encore les prises avec les échelles des Hardys. Tout cela pour nous donner un match excellent. De plus, le combat était assez brutal où les athlètes ont enchaîné les grosses prises sans arrêt. Après un affrontement épique, l'équipe championne a réussi à conserver son titre dans ce qui a été incontestablement le match de la soirée.
Nous pouvons aussi souligner la réelle blessure de Joey Mercury durant ce match : il a été victime d'un coup d'échelle qui était revenue comme une catapulte dans son visage. En conséquence, Mercury a subi de sérieuses blessures au visage, un nez cassé et des lacérations autour de son œil. Il a très rapidement quitté le ring et a été emmené d'urgence à l’hôpital, laissant derrière lui une marre de sang effrayante à l'extérieur du ring. Heureusement pour lui, sa blessure aura été de courte durée puisqu'il combattra 1 mois plus tard aux côtés de son partenaire Johnny Nitro face aux Hardys au Royal Rumble 2007.
Il n'y a rien de bien intéressant à dire sur The Boogeyman vs. The Miz puisqu'il a duré moins de 3 minutes. Juste un « squash », sans grand intérêt, en faveur du toujours invaincu Boogeyman.
La donne change ensuite, avec un match pour le championnat des États-Unis. Mais, rappelons juste avant la « storyline » qui oppose les deux combattants : lors des Survivor Series 2006, Chris Benoît et Chavo Guerrero s'affrontaient déjà pour le titre US. Pendant ce match, Chris Benoît poussa accidentellement Vickie Guerrero qui se tenait debout sur le tablier du ring. Elle se blessa au cou à cause de cette chute. Chavo Guerrero cherchait donc à se venger et par la même occasion remporter le titre US, à l'occasion d'Armageddon 2006.
Le match en soi était plutôt agréable à regarder. Quoi qu'on pouvait s'en douter rien qu'en voyant l'affiche. Le catch très agressif de Benoît rendait le match très intense. Quant à lui, Chavo Guerrero a livré une belle prestation. On peut noter un très grande preuve de la force de Benoît, ce dernier effectuant pas moins de huit German Suplex sans relâcher son adversaire. C'était un bon match en somme. Chris Benoît s'en sort donc vainqueur d'un final plutôt controversé, conservant ainsi son titre US.
Deux semaines avant le PPV, Jimmy Wang Yang avait réussi à river les épaules du champion poids-moyen, Gregory Helms, dans un match à plusieurs lui permettant de s'octroyer le droit d'affronter l'ex-Hurricane lors d'Armageddon.
La rencontre en question était plutôt bonne elle aussi – relevant encore une fois, la force de l'« undercard » de SmackDown ! à l'époque. A vrai dire, je m'attendais à moins de ce match et à un temps d'exposition moins important. Cela n'a pas été le cas puisque le match a presque été aussi long que le précédent. On peut reprocher à ce match une sorte de faux rythme qui était assez présent durant l'affrontement. Les deux lutteurs nous auront montré de belles choses, et l'affrontement était quand même assez brutal, comme en peut témoigner la bouche en sang de Gregory Helms à la fin. Ce dernier remporte d'ailleurs la victoire, conservant donc sa ceinture et son règne record.
Cela faisait des mois qu'une violente rivalité durait entre The Undertaker et le prometteur Mr. Kennedy. Suite à une première victoire par DQ à No Mercy, Mr. Kennedy avait remporté un First Blood Match face à l'Undertaker, lors des Survivor Series, non sans l'aide de son allié éphémère MVP. Le chapitre final de leur rivalité se terminait donc avec Armageddon 2006 dans un Last Ride Match (seulement le deuxième match de ce type dans l'Histoire de la WWE). Le but du match, rappelons-le étant de placer son adversaire dans un corbillard et de conduire cette voiture à l'extérieur de la salle.
Ce match est, selon moi, le deuxième meilleur affrontement de la soirée. Car ce fut en effet une belle bataille que nous ont livrés le 'Deadman' et Mr. Kennedy, physique et très divertissante. Qui plus est, je trouve même très intéressant le « booking » : Mr. Kennedy aura quand même largement tenu tête au 'Phenom' en le plaçant trois fois dans le corbillard et en le lançant du haut du décor. Cela aura entraîné une chute très effrayante de l'Undertaker. Mais malgré tous ces coups durs, ce dernier est ressorti vainqueur. Mr. Kennedy aura donc été très crédible dans ce match (le préparant ainsi pour ce match de championnat du Monde poids-lourd face à Batista au Royal Rumble 2007), et la résistance de l'Undertaker aura prouvé encore une fois qu'il est un des meilleurs à la WWE, en amont de sa première victoire au Royal Rumble Match le mois suivant.
Enfin, avant de parler du Main Event, rappelons-en les tenants et les aboutissants : le mois précédent, lors des Survivor Series 2006, Batista avait battu King Booker pour le titre mondial, croyant mettre un terme à sa guerre contre The King's Court suivant son grand retour à The Great American Bash 2006. Quelques semaines plus tard, Theodore Long avait organisé un Triple Threat Match à SmackDown ! entre Batista, Finlay et King Booker – le champion avait là encore conservé sa ceinture. Mais les deux challengers voulant toujours sa peau, le General Manager avait donc organisé un match par équipe pour Armageddon dans lequel Batista pouvait prendre le partenaire de son choix : à la surprise générale, il avait choisi l'actuel champion de la WWE, leader du roster « rouge », John Cena.
Parlons du match à présent : en terme de rapport qualité/affiche, on peut dire qu'il s'agit du pire match de la soirée. Tant il faut dire que ce match fut clairement mauvais. Il était même soporifique, pas développé et très médiocre. Il s'agissait juste d'un mauvais Tag Team Match comme on aurait pu en voir à RAW ou de SmackDown !. La moitié des prises étaient "botchées" et la fin complètement bâclée. Au vue de l'affiche, on pouvait avoir quelque chose de bon, mais ça n'a pas été du tout le cas. En somme, un match à oublier et un Main-Event décevant pour un tel Pay-Per-View.
Conclusions
Armageddon 2006 était au final un bon PPV dans l'ensemble, contre-balançant de très bonnes choses (le Ladder Match, les matches de championnats solos et le Last Ride Match) avec des moins bonnes (le squash de The Miz et le Main-Event). Malheureusement, le dernier match laisse un goût très amer, concluant ce show sur une mauvaise impression inadéquate. De quoi laisser à désirer (tout comme New Year's Revolution 2007, du côté de RAW, quelques semaines plus tard) pour un Royal Rumble 2007 qui se révélera comme un excellent prélude à WrestleMania 23.
Voilà, c'est tout pour ce premier opus de « Back To The Past » ! On se retrouve donc le mois prochain sur The Alt pour une nouvelle analyse d'un Pay-Per-View de votre choix. D'ici là, portez vous bien et à la prochaine !
Top 10 Storylines : (#10) 'The Cerebral Assassin' prend de force la place de 'Stone Cold' au sommet
- Par
- Le 20/01/2016
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Introduction : L'importance des "storylines"
Le catch, c'est avant tout ce que l'on retrouve sur un ring entre des cordes, dans le cadre de performances sportives volontairement violentes et spectaculaires. Mais le catch, qu'il soit à la sauce « soap-opéra » occidental, traditionnelle mexicaine ou épique voire mythologique au Japon, c'est aussi un art, faisant réagir nos sens les plus proches de l'âme, nos émotions par le biais de contextes réels mais majoritairement par celui de notre imagination, collective et individuelle. C'est par la narration d'histoires, simples ou complexes, longues ou brèves, aux personnages et « gimmicks » plus ou moins fournis, qui nous permet d'exprimer un tel engagement et une telle passion pour cet art physique en temps réel si mal compris.
Dans le jargon, ces histoires et scénarios justifiant les diverses rivalités « kayfabe » ou « feuds » sont dénommés (comme au cinéma ou dans la littérature) des « storylines ».
Établies progressivement et de plus en plus théâtrales et complexes depuis la naissance du « kayfabe » avec le Gold Dust Trio et le début prometteur de l'ère télévisuelle, ces « storylines » ont explosés au grand jour dès le boom du « sports-entertainment » prôné par les McMahons dans les années 1980s et se sont déportés ensuite majoritairement en Occident, restant primordiales sur les écrans de la WWF/E.
Désormais en 2016, dans une ère de boom discret où règnent antagonismes réels et fictifs sur les réseaux sociaux, vraies et fausses rumeurs sur Internet, il est peut-être temps d'examiner un classement des 10 plus grandes storylines jamais écrites et diffusés des années 1980s à nos jours !
Mais avant de découvrir la #10, soyons clair sur ce que nous allons mettre de côté (les citant pour leurs mérites, de la même occasion) :
Variantes non-prises en compte ou Mentions Notables :
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Rivalités classiques ou « feuds » : Kazuchika Okada vs. Hiroshi Tanahashi (NJPW, 2012-...) / Kenta Kobashi vs. Mitsuharu Misawa (AJPW & Pro-Wrestling NOAH, 1997-2003) / Sabu vs. Taz (ECW, 1996-1998) / Ricky Steamboat vs. Ric Flair (WCW, Chi-Town Rumble-WrestleWar '89) / etc …
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Scénarios improvisés : Steve Austin vs. Vince McMahon (WWF/E, 1997-1999) / « The Summer of Punk » version WWE (WWE, RAW 27/06/2011-Survivor Series 2011) / Kurt Angle vs. Samoa Joe (TNA, iMPACT ! 19/10/2006-Lockdown 2008) / etc …
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Réactions scénarisées de fait(s) réel(s) : La montée d'ultra-popularité de Daniel Bryan (WWE, SummerSlam 2013-WrestleMania xXx) / Matt Hardy vs. Edge & Lita (WWE, 07/2005-WWE RAW Homecoming) / etc …
Quelques Mentions Honorables :
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Bobby Roode vs. James Storm (2011-2012, TNA)
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The Rock vs. Mankind (1998-1999, WWF/E)
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Hulk Hogan vs. André Le Géant (1987-1988, WWF/E)
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TNA Bound For Glory 2015 & World Title Series (2015-2016, TNA)
[BONUS] Rétro : Comment l'Histoire aurait pu se répéter aux Survivor Series 2015
- Par
- Le 07/12/2015
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* En attendant la mise à jour finale de la nouvelle version de l'Appli CAQ, voici une avant-première avec la publication de ce premier Rétro depuis le comas de Catch Au Quotidien, que vous retrouverez sur vos téléphones et tablettes dans les mois à venir ! *
Le mois dernier, la WWE présentait la 29ème édition des Survivor Series en célébration des 25 ans d'existence de The Undertaker. Un anniversaire exceptionnel dont elle s'est finalement servi comme simple attraction et promotion d'un événement presque éliminé du calendrier il y a quelques années.
Car la vraie sève de cette soirée n'était autre que l'impromptu et l'improvisé World Heavyweight Championship Tournament, visant à couronner le successeur de Seth Rollins, sur le banc de touche pour des mois.
Si cette compétition, étalée sur plusieurs semaines, s'est par la suite conclue tel un remake de l'acte final de SummerSlam 2013 (le valeureux conquérant, poignardé par Triple H et dé-couronné dans la seconde par un Mr.Money In The Bank vendu), ses prémisses n'en auguraient pas tant …
Réagissant très vite à la longue absence imprévue de son champion (lequel avait enfin trouvé un booking adéquat, équilibrant sa couardise, à son esprit manipulateur et à son réel talent in-ring), la WWE organise un grand tournoi « on-the-fly » pour le Special Event à venir. Le Seth Rollins vs. Roman Reigns à l'affiche est encore une fois reporté (après le report du même match à Night of Champions 2014, dans un contexte inverse). A la déception succède alors l'excitation, et l'imagination des fans bouillonne : qui sera dans le tournoi ? Le Pay-Per-View ne sera-t-il centré qu'autour de ça ? Reigns sera-t-il couronné comme prévu ?
Et si rien de tout cela n'est encore précisé, un premier segment ouvre le processus : Triple H propose au 'Powerhouse' – lequel refusera, voulant mériter un tel accomplissement – d'obtenir la belle ceinture dorée, en échange de son serment d'allégeance envers The Authority. Avec cette prémisse, aucun doute que l'Histoire allait se répéter d'une manière ou d'une autre, en particulier celle des Survivor Series 1998 et son Deadly Games Tournament.
Pour régler un bonne fois pour toutes une situation de plus en plus hasardeuse entre 'Stone Cold' Steve Austin, Kane et The Undertaker, Vince McMahon décide de remettre en jeu le titre vacant de champion de la WWF/E dans un tournoi d'un soir, aussi grand que celui de WrestleMania IV 10 ans auparavant. Dans les plans du leader de l'équipe créative de l'époque, Vince Russo, cette compétition doit être le climax de plusieurs mois de préparations et le point d'ancrage dans l'établissement d'une nouvelle hiérarchie du roster.
Outre le favori incontestable des fans, attraction #1 de RAW is War et ennemi juré du machiavélique boss Mr.McMahon que doit rester Steve Austin, deux éléments grandissants sont installés définitivement par ce procédé.
D'une part, The Rock, de plus en plus respecté après une très acclamée rivalité face à Triple H et D-Generation X, est accepté comme 'The People's Champion' pendant les galères de 'Stone Cold'. Séparé de sa Nation of Domination, il est soutenu face au vendu 'Dangerous Man On The Planet' Ken Shamrock et exprime pour la première fois sa désapprobation face aux actions de The Corporation.
D'autre part, Mankind, dont le public est devenu empathique après sa témérité suicidaire au King of The Ring 1998, se rapproche de Vince McMahon, en conflit avec son fils Shane McMahon. C'est là que le plan du patron (extrapolant celui, créatif, de Vince Russo) prend forme. Il prépare de ce fait son bouc émissaire, son faux favori – récompensé du titre de tout-premier champion Hardcore entre temps – qui fera diversion aux yeux d'Austin et des fans, afin de mieux asseoir le vrai élu de son choix sur le trône au terme d'un tournoi détourné à chaque instant.
C'est ainsi persuadés d'être enfin sauvés par son nouveau 'People's Champion' que les spectateurs de St. Louis observent la mise en scène d'un remake du « Montreal Screwjob » à l'origine du couronnement d'un Rocky corrompu (un procédé qu'il ré-utilisera en 2013-2014 à la TNA, pour des résultats douteux). Celui qu'ils avaient enfin accepté après tant d'années de « Die, Rocky Die ! » redevenait l'ennemi public (et hautement charismatique) #1, 'The Corporate Champ'. Et celui qui fut, comme eux, manipulé et ridiculisé depuis le début, Mankind n'en devenait que plus attachant. Quant à 'Stone Cold', non seulement restait-il l'icône rebelle de ce public adolescent des années 1990s, mais il en devenait ainsi l'expression de sa profonde colère (comme l'a montré son Stone Cold Stunner sur The Rock, en conclusion supplémentaire du dit PPV). Un trio de Main-Eventers enfin installés pour mener les troupes d'une WWF regagnant du terrain face à la WCW dans les années à venir.
Ce processus, programmé en détail sur plusieurs mois, aurait-il mieux fonctionné (dans une version improvisé et donc condensé) que le décisionnisme de dernière minute de Vince McMahon pour ces Survivor Series 2015 ? Un « heel-turn » de Roman Reigns aurait-il eu vraiment le même succès que celui de The Rock ? Une compétition sur une seule soirée aurait-elle profité, ou non, à des Survivor Series 2015 déjà perturbées par la modification de son Main-Event ? Comment la WWE aurait-elle ainsi géré le « cash-in » de Sheamus ? Tant de questions dont les réponses auraient déterminés comment l'Histoire se serait répétée … autrement.
Trick of The Tale II : Un nouveau jour se lève ! (2/4=Final)
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- Le 04/09/2015
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Note : Cette suite tardive du deuxième opus officiel de Trick of The Tale a été simplement publiée par demande de lecteurs. Malheureusement, aucune conclusion n'y sera donnée - à cause, d'une part, de mon propre manque de travail momentané à son sujet et, d'autre part, à cause du nouveau succès de New Day qui incarne aujourd'hui une personnalité (en tant que groupe) qui me ravit et qui ne pourrait donc que me biaiser. En espérant néanmoins que les impatients se satisafassent de cette saga incomplète, je compte bien trouver une inspiration particulière pour écrire une troisième série Trick of The Tale, vouant elle à être entière.
Trick of The Tale II : Un nouveau jour se lève ! (1/4)
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- Le 22/05/2015
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« Stand up for righteouness, justice, truth. You gotta call on that something that can make a way out of nowhere, this power. I tell you I've seen a lightin flash, I've heard the thunder roar. Sometimes I feel discouraged. He promised never to leave me alone. Black men and white men at the table of brotherhood. I have a dream. Free at last, thank God all-mighty, we are free at last ! »
– Martin Luther King
Prologue
Nous sommes le 17 mai 2015 à Baltimore, alors que la WWE présente son premier 'Special Event' en préparation du grand SummerSlam 2015, Payback 2015. Au début de la soirée, dans les vestiaires principaux, le joyeux trio A New Day est à quelques minutes d'apparaître sur la scène en direct sur le WWE Network.
Et pour la première défense des titres de champions par équipe de Kofi Kingston et Big E Langston, Xavier Woods s'est mis dans les conditions d'un vrai manager de champions. Affublé d'un magnifique costume argenté, d'une chemise rouge vif et d'une paire de lunettes noires, X (comme l'ont surnommé ses deux compères) entend bien maître le feu à la Royal Farms Arena tel une star de « black music ».
Gardant leurs ceintures au terme de leur combat (lequel s'est terminé sur une petite controverse), les mains de Kingston & Langston sont levées par Woods, bousculant quelque peu l'arbitre pour y parvenir avant lui.
Puis, plus d'une heure après leur quart d'heure d'action – à l'approche du 'I Quit' Match opposant le champion des États-Unis John Cena à Rusev, les caméras se retrouvent à nouveau face à A New Day, enchanté par la victoire du soir :
- Xavier : « Les gars, vous avez été fabuleux ce soir !
- Big E : Fantastiques, tu veux dire !
- Kofi : Ouai, dommage qu'on soit pas quatre … [rires]
- Xavier : [Rires] … Comme quoi, on a pas besoin d'être plus de trois pour réaliser mon rêve. Celui qui nous a donné l'envie de créer ce petit comité. Ses débuts ont été difficiles mais je sens qu'il est temps pour nous de nous élever et d'enfin voir se lever ce 'nouveau jour' que nous prêchons !
- Kofi : Et doucement Martin Luther King ! [rires] »
Comme à son habitude, l'indomptable roi de la savane de Vince McMahon remporte un nouveau 'I Quit' Match au détriment du rhinocéros russe enfin écarté de son territoire de chasse. Sur ces célébrations, John Cena reçoit la visite de ce bon collègue Kofi et de son protégé Big E. Surpris par cet élan d'amitié, Cena – épuisé, curieux mais néanmoins heureux – semble un peu dépassé et se laisse entraîner.
C'est ensuite au tour de Xavier Woods de se joindre à eux, interrogeant davantage le champion. Celui-ci propose de chanter quelque chose pour cette victoire finale des USA sur l'envahisseur malveillant et, sans attendre de réponse de son interlocuteur, commence à faire chanter et danser le public. 'The Champ' perdu tente de l'interrompre mais est agrippé par les deux autres, aux visages d'un coup refroidis. Il se retourne alors vers Woods, et obtient comme réponse un coup de poing américain inattendu dans la mâchoire !
Sous un silence général, Big E s'empare de la ceinture de John Cena et l'offre à X, avant de repartir tous les trois comme si de rien n'était. Comme si cette soirée allait appelé un jour nouveau, sans que rien n'y personne ne s'en trouve changé …
... A SUIVRE ...
Quels lutteurs d'aujourd'hui seraient des "ECW Originals" ?
- Par
- Le 01/04/2015
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En 2001, Paul Heyman validait la banqueroute de sa compagnie Extreme Championship Wrestling (ECW). Une énorme perte pour le Monde du catch qui allait bientôt être monopolisé par la WWF/E de Vince McMahon. Si les influences ont été nombreuses et importantes (notamment grâce à la Ring of Honor, la CZW, Gabe Sapolszky, la House of Hardcore, etc), nous sommes en doit de nous demander à quoi ressemblerait l'ECW quatorze ans après sa (vraie !) disparition.
Ainsi est venue la question titre "Quels lutteurs d'aujourd'hui seraient des "ECW Originals" ?" et l'article qui va suivre, listant 14 lutteurs actifs actuellement qui auraient pu incarner le coeur d'une ECW moderne.
Quelques Mentions Honorables :
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Drew Galloway : 'The Chosen One' devenu William Wallace d'une révolution catchesque, l'actuel monstre du circuit indépendant (champion de l'ICW, EVOLVE ou encore DG:USA) dans son incarnation actuelle aurait très bien pu s'intégrer dans les bas-fonds de l'ECW Arena. Extrêmement sous-estimé et grande gueule sur le ring, Galloway aurait été une parfaite version actuelle (en "face") d'un certain Shane Douglas.
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Finn Balor : Comme Eddie Guerrero, Dean Malenko, Chris Benoit (dont il s'est énormément inspiré et avec qui il est lié, puisqu'il a incarné Pegasus Kid II à la NJPW) ou Chris Jerircho, l'ex-Prince Devitt s'est bâti une réputation et une carrière au Japon. Il va de soi donc, que Paul E. l'aurait engagé pour l'amener aux Etats-Unis avant quiconque. Peut-être aurait-il été même l'origine du "démon" pour la première fois aperçu à Wrestle Kingdom 8 ?
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Samoa Joe : Première top-star de la Ring of Honor en 2002-2005, Samoa Joe aurait été l'un de ses "misfits" maximisant son potentiel à l'ECW. Un mix de Bam Bam Bigelow et de Taz qui aurait fait mouche instantanément.
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Jay Briscoe (ou les Briscoes) : Paysans étonnants, les frères Briscoe auraient été les Gangstas d'une ECW version 2015. En particulier Jay Briscoe, bien plus charismatique et doué au micro que son cadet, qui aurait même pu tater un titre Mondial.
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Chris Hero : Avec beaucoup de talents, Hero est un lutteur unique, difficilement "castable" dans la mid-card de grosses compagnies comme l'étaient la WWF/E et la WCW dans les années 1990s. Néanmoins, tellement innovant et réaliste, 'The Knockout Artist' - malgré son physique peu présentable - aurait été l'une des attractions de l'ECW.
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AJ Styles (ou The Bullet Club)
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Paige : Si l'ECW avait une division féminine, l'ex-Saraya Knight en aurait été la reine. Jeune, très talentueuse et surtout pleine de personnalité, Paige aurait sans doute rivalisé de popularité avec la plupart des lutteurs masculins (... Surtout dans une éventuelle rivalité face à Candice LeRae !)
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Jimmy Jacobs : 'The Zombie Princess' et génie de l'horreur de la Ring of Honor aurait eu une place de choix dans le roster de l'ECW. Le genre de rôles qu'incarnait Raven, dans les années 1990s.
Jimmy Havoc
Actuel champion et leader du mouvement anti-progrès de la PROGRESS Wrestling, Havoc est un mélange très explosif de Jimmy Jacobs et de Raven. Figure de proue de la promotion ascendante de Londres - très influencée par l'ECW et la toujours appréciée Pro-Wrestling Guerrilla -, Havoc aurait été détesté par les "smarts" de Philadelphie.
Très "hardcore" quand il le faut, il n'aurait pas craint de souffrir et de faire souffrir les autres lutteurs sur le ring et se serait intégré parfaitement à cet environnement "underground" violent. Enfin, de la même façon qu'il le fait avec la PROGRESS, il aurait incarné le parfait "heel" conservateur anti-innovation d'une ECW actuelle (plus protée vers le "strong-style", le "pure wrestling" et le "shoot wrestling" si l'on écoute Paul Heyman lui-même).
The Sumerian Death-Squad (Tommy End & Michael Dante)
The Sumerian Death-Squad est un duo de deux lutteurs hollandais, qui a marqué le catch par équipe en 2014 avec plusieurs règnes de champions à travers le Monde. Après une lente ascension en solo, l'un d'eux - Tommy End - est aujourd'hui l'un des meilleurs lutteurs d'Europe et l'un des plus demandés du circuit indépendant, ayant fait ses débuts à l'EVOLVE ce mois-ci et bientôt à la PWG.
Si leur catch et leur style mêlant puissance et "stiff wrestling" est la source de leur succès, leurs personnalités ne sont pas à négliger. Fondateurs de leur propre marque, The SDS n'est pas ainsi nommée pour rien et incarne un duo inquiétant, prêchant une philosophie occulte (qui pourrait mettre mal à l'aise ceux qui ne les connaîtraient pas encore). Deux ingrédients qui les auraient amenés vers de très hautes sphères chez une ECW version 2015 !
Shinsuke Nakamura
De l'ombre à la lumière, Shinsuke Nakamura serait sans doute l'une des attractions les plus étranges mais non moins divertissantes d'une ECW moderne. Bien intégré par son fort bakcground dans le MMA, il aurait réellement explosé grâce à son attitude de "Swag-suke".
Précédemment présenté comme le Bob Backlund nippon en tant que 'Super Rookie' de la New-Japan Pro-Wrestling, Nakamura a développé une personnalité bien à lui à son retour d'un long séjour au Mexique, avec le Consejo Mundial de Lucha Libre (CMLL). Depuis, devenu leader charismatique du clan CHAOS, il est l'une des plus grandes stars de la compagnie #1 du Pacifique. Une telle réputation l'aurait sans doute fait atterir aux Etats-Unis, dans le ring de l'ECW, où il aurait rivalisé de popularité avec un autre "cool guy" de l'époque, Rob Van Dam.
Grado
Colt Cabana écossais, le jeune - et très limité sur le ring - Grado est LA star de l'Insane Championship Wrestling (ICW), l'une des compagnies les plus florissantes du Royaume-Uni actuellement. Copié-collé de l'ECW des années 1990s en moins grunge et en plus fêtard, l'ICW n'aurait sans doute jamais existé sans le vide laissé par la disparition de l'ECW.
Néanmoins, rien n'est dit concernant l'existence de la Grado-Mania. Complet outsider dans une ECW plus basée sur le MMA, l'écossais aux aires de Big Daddy aurait totalement acquis le public de l'ECW, comme il l'a fait à l'ICW.
Young Bucks (Nick & Matt Jackson)
Comment Paul Heyman aurait pu passer à côté des deux rockstars du circuit indépendant moderne ? Le duo qu'on ne présente plus aurait été les nouveaux Dudley Boys d'une ECW moderne pour deux raisons : leur catch par équipe sans cesse en évolution et leur charisme à toute épreuve.
Rebelles et casse-couilles de première, les frères Jackson auraient été immensément populaires à Philadelphie. Sans parler du Bullet Club dont ils sont les membres, qui aurait défié toute concurrence en matière de buzz !
Kevin Owens
Bagarreur, innovateur et "hardcore" à la fois, l'ex-Kevin Steen aurait été un atout de poids (sans jeu de mots) pour l'ECW, fut-elle été encore en activité aujourd'hui.
Controversé, agressif et intense, l'actuel champion de NXT aurait été un roi ("heel" ou "face") à l'ECW. Sans jeune parcours à NXT et sa rivalité face à El Generico à la Ring of Honor et à la PWG en sont les preuves les plus tangibles.
Awesome Kong
Dans les années 1990s, l'ECW en a eu des "monsters", des lutteurs simplement utilisés pour détruire les autres pour le divertissement des spectateurs. De 911 à Sid (oui, le même qui s'est appelé Sid Justice ou Sycho Sid), en passant par Brian Lee et Big Dick Dudley, la promotion #3 des Monday Night Wars savait y faire en matière de bulldozers humains. Mais (et si on exlcut l'atroce Nicole Bass), elle n'a jamais eu de version féminine de ce genre de personnages.
Ainsi, en 2015, l'ECW aurait-elle sans doute eu Awesome Kong dans ce rôle. Fierté de la Knockouts Division de la TNA à sa création et même aujourd'hui, elle est l'une des plus talentueuses lutteuses s'étant inspiré des célèbres Aja Kong et Bull Nakano du Japon. Et si son duo avec Rockstar Spud lors de TNA One Night ONly : Joker's Wild 3 ne nous a pas encore convaincu, elle serait vraiment parfaite même dans un roster majoritairement masculin.
Brock Lesnar
L'attraction #1 de la WWE et toujours client de Paul Heyman aurait sans doute été attrapé par l'ECW juste avant d'être engagé par la "big league". Lutteur amateur de renom et record-man de l'UFC, Lesnar aurait eu tout ce qu'il fallait pour être l'un des centres d'une ECW version 2015.
Le successeur parfait pour le malheureusement disparu Mike Awesome, dont le thème d'entrée pourrait même servir à 'The Conqueror' encore aujourd'hui !
Rockstar Spud
Du dragon cracheur de F-5 à la petite souris devenue grande d'Impact Wrestling.
Véritable Mick Foley (plus particulièrement Mankind circa 1998-1999) dans le corps de Spike Dudley (son idole), avec le talent de Mikey Whipwreck, l'ancien Chief of Staff de Dixie Carter serait le parfait "underdog" de l'ECW. Enchantant les fans par son charisme et son humour, Spud - à l'image de Grado, en bien plus talentueux - aurait conquis 100% des fans de l'ECW. Le Tommy Dreamer moderne !
Bram
Jadis, l'ECW avait le toujours actif Rhino. Aujourd'hui, la TNA a Bram. Talent très sous-estimé par la WWE, le véritablement nommé Tom Latimer est devenu l'une des stars montantes d'Impact Wrestling en un rien de temps, non sans l'aide de sa rivalité très violente face à Abyss.
Devenu 'The New King of Hardcore' après cela, il exploite aujourd'hui un nouveau côté de son talent, plus psychologique, dans sa rivalité face à son ex-meilleur ami Magnus. Bien plus doué donc que Rhino en 2000-2001, Bram serait un "hit" instantané pour l'ECW, serait-elle encore là en 2015.
Low-Ki
En 1996, The Tazmaniac devenait Taz, une machine à catch et l'un des premiers lutteurs hybrides entres MMA et catch. Surnommé 'The Human Suplex Machine', rien ne l'arrêtait, que ce soit l'imposant Bigelow ou le magouilleur Douglas.
Si Brock Lesnar ou Samoa Joe se rapprochent aujourd'hui de cette définition, un lutteur bien spécifique collerait parfaitement au rôle : Low-Ki.
Premier champion de l'Histoire de la Ring of Honor et l'un des talents sélectionnés par Paul Heyman si l'ECW avait survécu en 2001 (avec, notamment, parmi eux : Homicide, Christopher Daniels ou CM Punk), 'The World Warrior' n'a jamais été utilisé au maximum de son potentiel de star (excepté pendant son pbref séjour à l'EVOLVE). Certes, moins talentueux que Taz au micro, le pitbull du Beat-Down Clan d'Impact Wrestling serait même capable de s'en prendre à un Brock Lesnar. Le genre de matches que seule l'ECW aurait eu le cran d'organiser en 2015.
Dean Ambrose
Tout comme Mr. Anderson à la TNA, Dean Ambrose est sans doute ce qui se rapproche le plus de 'Stone Cold' Steve Austin en 2015. Charismatique, très efficace dans ses promos et complètement barjo sur un ring, 'The Lunatic Fringe' aurait été un parfait "top-face" pour une ECW version 2015.
De plus, possédant un passé richement lié à l'ultra-violence de la Combat Zone Wrestling, l'ex-Jon Moxley n'aurait pas mis longtemps à s'habituer au vibe de l'ECW et à exceller dans un tel environnement. Sans doute, une évolution de The Sandamn, en bien plus talentueux.
Bray Wyatt
Si le plus grand chef d'oeuvre de Vince McMahon est The Undertaker, celui de Paul Heyman reste Raven. Et qui de mieux pour en incarner sa version moderne que le successeur au 'Deadman', Bray Wyatt ?
Totalement insignifiant en tant qu'Husky Harris (comme Raven en tant que Scotty The Body), 'The New Face of Fear' aurait trouvé un public en un clin d'oeil à l'ECW. Détenteur d' un in-ring unique, Wyatt est aussi un excellent orateur ... De quoi véritablement rappeler Raven, et même sa Raven's Flock en repensant à la Wyatt Family. 'The Eater of Worlds' aurait donc sans doute été 'The Maker of Money' pour une version actuelle de l'ECW.
CM Punk
Si, certes, CM Punk est aujourd'hui un combattant MMA plus qu'un lutteur, comment passer à côté pour un tel classement (et puis, sans doute qu'il approuverait une telle tricherie !) ?
'Paul Heyman Guy' de la première heure, Punk était l'un des ceux que Paul E. voulait absolument voir à l'ECW en 2001-2002 avant d'envisager la banqueroute. Véritable amélioration de Steve Corino, Steve Austin (circa 1994-1995 à l'ECW) et Shane Douglas (oui, encore lui !), 'The Self-Proclaimed Best In The World' aurait été LA star de l'ECW moderne.
Alliant un look punk-rock à une grande gueule "anti-establishment", sans oublier un style de catch entre "world style" et jiu-jitsu, 'The Straight Edge Superstar' aurait été l'homme de n'importe quelle situation pour l'ECW, et sans doute celui qui l'aurait emmené vers les plus hauts sommets.