Puroresu
La Review Press #1 : La sélection mensuelle d'articles catch à lire
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- Le 21/10/2017
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"Share, like and subscribe", la vraie trinité de l'Internet 2.0. Depuis mes débuts dans la rédaction web amateur, j'ai toujours été animé par la première de ces trois "lois" : le partage, non des informations ou des données, mais d'une certaine passion. C'est ma passion pour le catch qui m'a lancé dans l'aventure écrite qui me caractérise. D'abord avec Catch Au Quotidien, puis par le journalisme scientifique et ce présent site web et bientôt, qui sait, l'écriture de livres à proprement parler. J'ai toujours voulu partager mes idées, mes connaissances et en recevoir de nouvelles en échange.
Mais n'ayant plus le temps que j'avais auparavant à consacrer à la rédaction régulière d'articles sur le catch dans toutes ses dimensions, je me vois contraint de ne plus autant partager avec vous que je le voudrais encore. Ainsi m'est venu l'idée de partager par l'intermédiaire d'une revue de presse (comme peut le faire par exemple Pierre Barthélémy, le "Passeur de sciences" de Le Monde) qui reflèterait mon regard sur l'actualité catch - lequel se veut bien sûr, alternatif.
Grâce à cette nouvelle chronique mensuelle, Review Press, je vous partagerais les articles qui, selon moi, méritent d'être lus pour leur pertinence et leur profondeur - qu'ils proviennent de sites anglophones comme Voices of Wrestling ou Figure-4 Wrestling Online ; ou de sites francophones comme VoxCatch ou CAQ. Chacun est accompagné d'un bref commentaire, décrivant son contenu et son intérêt. Certains auront pu être partagé, entre deux revues de presse, sur mon compte Twitter ou la page Facebook de The Alt.
En vous partageant ainsi mes lectures, je garde le même objectif : enrichir votre culture catch et vous en proposer différentes visions pour étayer votre esprit critique. En somme, pour tenter ensemble de devenir de meilleurs fans de catch.
WWE
-- D'une parodie d'invasion de la WCW par la D-X en 1998 made in Bullet Club, au licenciement de Jimmy Jacobs et lancement de poursuites judiciaires contre les Young Bucks par la WWE, en passant par les altercations entre Roman Reigns et Cody Rhodes, il y a en effet de quoi faire jaquer la planète catch.
Sur Voices of Wrestling, on vente les stratégies marketing "contre-culturelles" de The Elite (Kenny Omega & Friends), tout en soulevant son pouvoir grandissant face à une WWE de moins en moins perçue comme la terre promise.
Tandis que sur VoxCatch, sont analysées les réelles raisons de ce mouvement anti-WWE portée par The Elite, et ses possibles effets négatifs sur sa scène principale "par défaut", la Ring of Honor. (En écho involontaire à mon "Pourquoi la ROH va dans le mur" sur CAQ de l'an dernier ?)
(PS : A lire aussi, sur PopCulture, un bon article abordant la rivalité de "cibles" entre la WWE et The Elite)
-- Du côté de la WWE, en pleine épidémie de méningite, les choses ne s'arrangent pas forcément créativement. En dehors de quelques "storylines" prometteuses comme la récente réunion de Kevin Owens et Sami Zayn, les décisions précaires et absurdes s'enchaînent. C'est ce que soulève le très incisif mais souvent juste Justin Ballard d'Enuffa dans son dernier billet d'humeur, où il revient sur le "booking" de WWE TLC 2017 et la promesse peu attirante d'un Brock Lesnar vs. Jinder Mahal.
-- Enfin, sur Catch Au Quotidien, un nouveau chroniqueur (bien aidé, paraît-il, d'un ancien rédacteur de The Alt ...) s'est essayé à la lourde tâche d'expliquer le contexte politico-économique caractérisant actuellement la compagnie de Stamford. Quoique très superficiel paradoxalement, cet article peut servir de démarrage à ceux qui voudraient commencer à comprendre la partie "business" des activités de la WWE. (Pour la partie créative, c'est par ici)
En complément, pour connaître plus précisément la situation, n'hésitez pas à explorer l'analyse éco' du PWInsider datant de janvier dernier ... ou à écouter le célèbre Dave Meltzer en discuter récémment.
Japon
-- Entre le départ de Ricochet et la répitition d'un même match par équipe sur 4 shows d'affilée, les divisions par équipe de la New-Japan Pro-Wrestling ne semblent pas en bonne disposition actuellement. Pour la division Tag poids-lourd, on peut dire que cela fait longtemps. L'un des rédacteurs de F4WOnline (le site web de Dave Meltzer) s'interroge très justement - soulevant le fait que Gedo, le "booker" en chef de la NJPW, est un ancien "tag team wrestler".
-- Comme le remarquait justement Heisenbergbad dans sa dernière chronique, la Wrestle-1 de Keiji Mutoh n'est plus ce qu'elle était : et c'est tant mieux ! D'une manière plus approfondie, F4WOnline nous renseigne sur les raisons d'une telle remontée.
-- Toujours sur F4WOnline, il est montré comment certains catcheurs quarantenaires, à savoir Masato Tanaka, peuvent encore surprendre et perdurer sur le circuit japonais.
Ailleurs
-- La saison 3 de Lucha Underground s'est terminée en beauté avec une Ultima Lucha Tres en quatre parties comptant parmi les meilleurs matches de la série. Larry Csonka, le monsieur catch de 411Mania, vous en propose un pertinent classement et en profite pour faire ses probables adieux à l'une des émissions que le catch pleura bientôt de quitter.
-- Mike Johnson de PWInsider est de la trempe de Dave Meltzer. Il le prouve une fois de plus avec une analyse journalistique des plus approfondies sur l'affaire toujours en cours opposant FloSlam, le service de streaming catch de FloSports, et le World Wrestling Network (la compagnie derrière l'EVOLVE, FIP, Shine, etc) de Gabe Sapolsky, accusé de mensonge.
Pour un peu plus de contexte, lisez l'article d'un des podcasteurs de l'Everything Evolves Podcast (très bon podcast de Voices of Wrestling, consacré à l'EVOLVE) et écoutez ce dernier !
-- Pour finir, comment ne pas vous faire ma première revue de presse sans évoquer l'une de mes plus grandes inspirations. Lu et approuvé par Mick Foley, invité par Stone Cold dans son Steve Austin Show, le scénariste indépendant Tim Kail est l'une des plus belles plumes que la communauté des fans de catch peut porter. Et quel meilleur exemple pour vous le prouver que son dernier texte intitulé "Suis-je un fan de catch ou un être humain ?" où il s'interroge sur sa propre passion pour le catch et sa dimension communautaire. Ou comment un "Too Sweet" dans les toilettes est à éviter !
La vidéo du mois
En plus de toutes les lectures partagées ci-dessus, je tenterais chaque mois de vous présenter la vidéo à voir ou le podcast à écouter ce mois-ci. Pour cette première Review Press, c'est l'intriguant (et drôle) trailer de la nouvelle chaîne YouTube Cultaholic qui doit, d'après moi, retenir votre attention. Montée en un temps éclair par les 5 anciens piliers de What Culture Pro-Wrestling (Adam Blampied, Adam Pacitti, King Ross, Jack & Sam), Cultaholic promet d'être une destination pop-culturelle, et surtout catchesque, pour toute une génération de fans de catch.
* MAJ : Vidéo supprimée après le départ d'Adam Blampied, suite à des accusations (légitimes et avouées) d'harcèlement. Pour en savoir plus, voir la vidéo ci-dessous *
Il était une fois au Japon : Akira Hokuto
- Par h-edge
- Le 10/10/2017
- Commentaires (0)
Certains catcheurs brillent de par leur talent sur le ring comme par exemple Toshiaki Kawada, d'autres brillent bien plus par leur charisme et leur compétence au micro comme Atsushi Onita, par leur "gimmick" comme The Great Kabuki ou par leur qualité d'innovateur comme Jaguar Yokota. Mais combien de catcheurs peuvent se vanter d'être irréprochable dans chacun de ces domaines ? Selon moi très peu et le meilleur exemple de ce "total package" est sans aucun doute Akira Hokuto. Que ce soit de par sa "gimmick" inspiré du théâtre Kabuki japonais, sa maîtrise du micro lors des segments dont certains sont restés iconiques ou encore ses talents sur le ring qui font qu'Akira Hokuto est encore aujourd'hui l'un des noms les plus cités en réponse à la question "Qui est la meilleure catcheuse de l'histoire ?". Akira Hokuto a démontré au cours d'une quinzaine d'année qu'elle comptait parmi les tous meilleurs à être montée sur un ring, indépendamment du genre, et ce non seulement dans son Japon natal mais aussi au Mexique et aux États-Unis.
De Hisako Uno à Akira Hokuto
Comme beaucoup de jeunes filles de son époque Hisako Uno (le nom de jeune fille d'Akira Hokuto) décide de devenir catcheuse inspirée par l'immense popularité des Crush Gals (une équipe composée de Chigusa Nagayo et de Lioness Asuka), qui connaissaient un succès semblable à celui d'Hulk Hogan en Amérique et ont permis à la All Japan Women's Pro Wrestling, principale fédération de catch féminin au Japon (et à cette époque la seule) de battre des records d'audiences.
Akira Hokuto fait ses débuts en 1985 à la AJW sous son vrai nom, Hisako Uno. Il ne lui faut pas longtemps pour se faire une place de choix parmi les jeunes catcheuses de la AJW, elle commence sa carrière sur une série de victoire pendant quelques mois. Elle est élue rookie lors des "Awards" de la AJW en fin d'année. Moins d'un an après avoir fait ses débuts elle remporte le premier titre de sa carrière, le AJW Junior Championship, le titre le moins important de la fédération qui était en général réservée aux catcheuses de moins de vingt ans, la plupart des catcheuses de la AJW commençant leur carrière assez tôt (Manami Toyota avait 16 ans lors de ces débuts en 1987 et Jaguar Yokota en avait 15 lors de ces débuts en 1977 pour ne citer qu'elles), le titre avait de nombreuses prétendantes. En Octobre 1986, la future Akira Hokuto arrive même à se qualifier jusqu'en finale du Tag League the Best (un tournoi par équipe, un peu l'équivalent du G1 Tag League de la NJPW), en faisant équipe avec Yukari Omori (surtout connue pour avoir formée les Dynamite Girls avec Jumbo Hori au milieu des années 1980, mais qui a détenue le WWWA World Championship, le titre majeur de la AJW plus tôt dans l'année). Malgré sa défaite en finale du Tag League the Best, contre nul autre que les Crush Gals, la carrière d'Hisako Uno est lancée et cette dernière est alors perçue par beaucoup comme la prochaine grande star de la AJW.
Elle continue sur sa lancée en remportant le WWWA World Tag Team Championship (le titre par équipe majeur de la AJW) en 1987 avec sa nouvelle partenaire, Yumiko Hotta (qui avait appris le catch en même temps qu'elle et qui remportait le premier titre de sa carrière). Cependant leur règne est de courte durée, puisque lors de leur première défense contre Kazue Nagahori (l'une des idoles d'une certaine Manami Toyota d'ailleurs) et Yumi Ogura, Akira Hokuto subit une grave blessure à la nuque à la fin du premier "round" (les matchs pour le WWWA World Tag Team Championship sont tous (sauf rares exceptions) des "2 out of 3 Falls") à la suite d'un "Piledriver" de la seconde corde portée par Yumi Ogura. Malgré sa blessure, la future 'Dangerous Queen' fini le match en se maintenant la nuque régulièrement et en combattant la douleur pendant environ 15 minutes jusqu'à la fin du match qui voit la victoire de Nagahori et de Ogura. Après ce match Hisako Uno est contrainte de rester au lit pendant plusieurs jours incapable de bouger (sa blessure est plus ou moins semblable à celle de Hayabusa) et les médecins sont d'avis que sa carrière est terminé.
Et c'est ainsi que fini la carrière d'Hisako Uno, une jeune catcheuse pleine d'avenir qui a subit une blessure mettant fin à sa carrière comme beaucoup d'autres avant ou après d'elle, mais qui avait quand même réussit à se faire un nom grâce à sa tenacité et à son talent si prometteur. Mais la fin de la carrière d'Hisako Uno marque également le début de la carrière d'Akira Hokuto, puisqu'un an après sa blessure elle fait son retour sur les rings de la AJW avec un nouveau personnage, celui d'Akira Hokuto, appellé ainsi en hommage au catcheur Akira Maeda (l'un des pères fondateurs du "shoot style" en autre) et au manga Hokuto no Ken (aussi connu sous le nom de Ken le survivant en France). Cependant son retour dans le monde du catch n'est pas sans conséquence, les médecins lui prédisent alors que si elle retourne sur les rings elle ne pourrait probablement plus bougé une fois la trentaine passée, ce qui n'est visiblement pas assez pour dissuadé l'ex Hisako Uno de vivre de sa passion (à l'image de sa mentor l'incroyable Jaguar Yokota qui fera la même chose en 1995 après une dizaine d'année passée loin des rings).
La naissance d'Akira Hokuto
Akira Hokuto fait donc son retour à la AJW en 1988 avec cette nouvelle "gimmick" qui devient très vite "over" auprès des fans que ce soit grâce au respect qu'Hisako Uno avait gagné auprès des foules à la suite de ses excellentes performances et surtout à la suite de son combat contre sa blessure (dans une culture qui glorifie le "Fighting Spirit" comme celle du catch japonais on peut facilement s'imaginer quel genre de réaction les fans japonais de l'époque ont pu avoir).
Peu après son retour elle se met en équipe avec une certaine Suzuka Minami (l'une des catcheuses les plus sous estimées de l'histoire selon moi) pour former les désormais cultes Marine Wolves. L'équipe s'impose rapidement comme l'une des principales équipes de cette nouvelle ère post Crush Gals qui approche à grand pas (Chigusa Nagayo et Lioness Asuka sont proche de l'âge de la retraite selon les règles de la AJW, qui est alors de 25 ans). Les Marine Wolves remportent le Tag League the Best 1988 et dans la foulée le WWWA World Tag Team Championship quelques mois plus tard. Après avoir perdue les titres Akira Hokuto et Suzuka Minami partent se concentrer sur leur carrière solo respectives. Akira Hokuto se retrouve à faire équipe avec une catcheuse plus jeune, une certaine Etsuko Mita et entre dans une rivalité contre l'ancienne partenaire de Etsuko Mita, Toshiyo Yamada et sa nouvelle alliée, une certaine Manami Toyota. Etsuko Mita et Akira Hokuto forment la première version de Las Cachorras Orientales (elles seront plus tard rejoint par Mima Shimoda, puis Akira Hokuto quittera le groupe, laissant le nom à l'équipe de Shimoda et Mita aujourd'hui reconnue comme l'une des meilleures "Tag Team" de l'histoire). D'ailleurs pour la petite anecdote Las Cachorras Orientales vont populariser les tenues avec un haut et un bas séparé alors qu'à cette époque la plupart des catcheuses portaient des tenues une pièce (il faut vraiment attendre la seconde moitié des années 1990 pour voir la tendance s'inverser). La raison d'origine étant qu'une tenue deux pièces est plus pratique pour aller au toilettes.
Après être arrivée jusqu'en demi final du Tag League the Best 1989, Etsuko Mita et Akira Hokuto perdent contre Manami Toyota et Toshiyo Yamada. Akira Hokuto et Manami Toyota se retrouvent à nouveau lors des demi finales du Japan Grand Prix 1990 (un tournoi singulier cette fois-ci, c'est un peu l'équivalent du G1 Climax). Alors qu'Akira Hokuto était censée remporté la rencontre et ensuite le tournoi en battant nulle autre que son ancienne partenaire Yumiko Hotta, elle se blesse lors du match en tentant une "Plancha" vers l'extérieur du ring sur Manami Toyota mais se prend le genou sur la barrière de sécurité en métal. Alors qu'elle lutte à nouveau contre la douleur pour continuer le match elle en est incapable et permet à Manami Toyota de remporter le match (et accessoirement le tournoi ce qui permet à Manami Toyota d'obtenir une chance de remporter le WWWA World Championship alors détenue par Bull Nakano). La rivalité entre Manami Toyota et Akira Hokuto va s'accentuer lorsque la première va faire remarquer à la seconde qu'elle n'a jamais réussi à la battre malgré que Toyota ait fait ses débuts deux ans après Hokuto (et ait quatre ans de moins).
Après son retour de blessure Toyota et Hokuto vont s'affronter dans un "Time Limit Draw" de trente minutes, lançant définitivement la AJW dans un âge d'or au niveau de la qualité qui se voyait déjà arrivé avec le nombre impressionnant de talents que la AJW possédaient (sans compter le très jeune âge de ces talents déjà prometteur, pour rappel Hokuto a alors 23 ans et Toyota n'en a que 19, de plus à la même époque la AJW fait passer l'âge de retraite de 25 ans à 28 ans laissant plus de temps aux catcheuses). Hokuto et Toyota s'affrontent dans de nombreux matchs par équipe au cours de l'année Hokuto faisait équipe avec Suzuka Minami (avec qui elle regagne les titres par équipes de la WWWA) et Toyota avec diverses adversaires comme Toshiyo Yamada, Etsuko Mita ou encore Kyoko Inoue.
Mais c'est réellement l'année 1991 qui permet à Akira Hokuto de se faire une place au sommet, dès le début de l'année elle entame une rivalité contre Bull Nakano, alors championne majeur de la AJW. Le premier match entre les deux obtient même la note de cinq étoiles de la part de Dave Meltzer. Bien que je retiens d'avantage ce qui tourne autour du WWWA All Pacific Championship (le titre secondaire de la AJW), que ce soit sa tentative de remporter le titre contre Manami Toyota en début d'année et surtout sa victoire du titre contre sa partenaire, Suzuka Minami, lors de Wrestlemarinpiad III (dans ce que je considère comme l'un des meilleurs matchs de l'année 1991 toute fédération confondue, dans le meilleur show de l'année selon moi) et sa perte du titre quelques mois plus tard contre cette même Suzuka Minami. Elle reste dans le haut du "midcard" en 1992 malgré quelques matchs contre la toujours championne, Bull Nakano, dont un match en cage assez connue qu'elle remporte (bien que le titre n'est pas en jeu), elle ne se fait pas autant remarqué que d'autres (l'année 1992 sert surtout à "pushé" Aja Kong, Manami Toyota et Toshiyo Yamada). Elle n'apparaît même pas sur la carte de Wrestlemarinpiad IV et bat Kyoko Inoue pour remporter le WWWA All Pacific Championship lors de Dream Rush (le gros show de cette fin d'année), dans un match qui ne fait pas tant parler que ça malgré une certaine qualité (en grande partie parce que ce match est restée dans l'ombre des deux "Main Events").
La légende de la 'Dangerous Queen'
Ce qui nous amène à ce qui est sans aucun doute la meilleure année de la carrière d'Akira Hokuto : l'année 1993. Selon moi très peu de catcheurs, homme comme femme, peuvent se vanter d'avoir donné une année ne serait-ce qu'aussi bonne que l'année 1993 d'Akira Hokuto (chez les femmes, seul l'année 1985 de Jaguar Yokota et les années 1992 et 1995 de Manami Toyota peuvent égaler cette année). C'est cette année qui va faire passer Akira Hokuto d'une très bonne catcheuse à une véritable légende.
Pour Akira Hokuto l'année commence avec le match qui lance la rivalité entre la AJW et la Ladies Legend Pro Wrestling (une fédération de "Joshi Puroresu" ouvert en 1992, se concentrant sur un dérivée du "Strong Style"), dans les prémices de l'excellente rivalité entre la AJW, la LLPW, la JWP Project et la division féminine de la Frontier Martial-Arts Wrestling, les quatre fédérations proposant du catch féminin au Japon à cette époque. Lors de ce match Las Cachorras Orientales (qui pour rappel est formée de Akira Hokuto, Etsuko Mita et Mima Shimoda), battent Eagle Sawai, Miki Handa et Harley Saito, trois catcheuses de la LLPW. Lors de ce match Akira Hokuto fait un doigt d'honneur à la top star de la LLPW, Shinobu Kandori. Ce qui n'est pas au gout de cette dernière qui vient confronter Akira Hokuto après son match, et un match entre les deux est organisée pour Dreamslam le 2 Avril 1993.
Lors de Dreamslam (le meilleur show de l'histoire du catch à mon humble avis), Akira Hokuto bat Shinobu Kandori dans un match sanglant et très brutal qui est souvent perçu comme l'un des meilleur match féminin de l'histoire (personellement je mettrais ce match juste après le Manami Toyota contre Kyoko Inoue de 1995). C'est grâce à ce match qu'elle reçoit le surnom de 'Dangerous Queen', due à son esprit combattif et son "blade job" ce qui lui provoque un saignement important. Après le match Akira Hokuto fait une excellente promo où elle critique Shinobu Kandori sur son attitude de karatéka, affirmant que Shinobu Kandori ne pourra jamais la battre tant qu'elle n'agit pas comme une véritable catcheuse. Ce segment au micro est resté culte parmi les fans de "Joshi Puroresu". Akira Hokuto continue sa rivalité contre Shinobu Kandori lors de Dreamslam II (le deuxième meilleur show de l'histoire), puisqu'elle affronte Shinobu Kandori et Eagle Sawai en faisant équipe avec Aja Kong. La rivalité entre la LLPW et Akira Hokuto continue en Août lorsque Akira Hokuto défend le WWWA All Pacific Title (titre qu'elle va rendre vacant peu après à la suite d'une blessure) en battant Rumi Kazama (la présidente et fondatrice de la LLPW), puis en la battant à nouveau dans un "Hair vs. Hair Match" dans un show de la LLPW ce qui pousse Shinobu Kandori à defier Akira Hokuto pour une revanche qui prend place lors de St. Battle Days Final en Décembre 1993, et qui voit cette fois ci la victoire de Shinobu Kandori dans un match certes moins bon que le premier, mais dont la prestation d'Akira Hokuto reste très impressionnante lorsque l'on sait qu'elle fait ce match avec une grosse blessure à la cheville et que dans les premières minutes du match Shinobu Kandori lui brise la mâchoire.
Mais la rivalité contre la LLPW n'est pas la seule chose à notée dans cette année d'Akira Hokuto, puisqu'elle participe au Japan Grand Prix 1993. Elle remporte le tournoi et donne de nombreux très bons matchs que ce soit la finale contre Yumiko Hotta, la demi final contre Manami Toyota, ou encore ces matchs lors des phases de poules que ce soit contre Harley Saito, Toshiyo Yamada ou Suzuka Minami. En ayant remporté le Japan Grand Prix, Akira Hokuto obtient une nouvelle chance de remporter le WWWA World Championship, alors détenu par Aja Kong, mais elle perd le match (noté qu'elle lutte déjà avec la même blessure à la cheville que pendant son match de Décembre contre Shinobu Kandori). En Décembre Akira Hokuto participe au Tag League the Best en faisant équipe avec Manami Toyota, l'équipe remporte même le tournoi en battant en final Kyoko Inoue et Toshiyo Yamada dans un excellent match (cinq étoiles pour ceux qui suivent les notes de Dave Meltzer).
Avec la fin de la rivalité inter promotionnel (du moins disons plus tôt qu'elle passe au second plan puisque la fin officielle à lieu en fin d'année 1994), Akira Hokuto concentre ses forces sur sa conquête au titre majeur de la AJW. Elle entre en rivalité contre Aja Kong qui détient toujours le titre. Un match est réellement à noté 1994, qui voit Akira Hokuto faire équipe avec Shinobu Kandori pour affronter Aja Kong et Bull Nakano (avec qui Shinobu Kandori était entrée en rivalité). Ce match voit Hokuto et Kandori forcée de collaborer malgré leur vieilles querelles pour affronter deux des catcheuses les plus dangereuses de l'histoire, dans l'un de mes matchs préférés. Mais Akira Hokuto ne brille vraiment qu'en fin d'année lors de Big Egg Wrestling Universe le 20 Novembre 1994, premier show de l'histoire de la AJW au Tokyo Dome devant plus de 40 000 fans pour plus de 10H de show. Akira Hokuto participe au tournoi qui clôturait le show, et dont la gagnante remportait 15 millions de Yen (environ 115 000 euro). Cependant Akira Hokuto met bien plus en jeu lors de ce tournoi, car ayant atteint l'âge limite de la AJW elle est forcée de prendre sa retraite après ce show sauf si elle remporte ce tournoi, dans ce cas elle pourrait continuer sa carrière. Akira Hokuto remporte le tournoi après avoir battu Eagle Sawai (une catcheuse de la LLPW) et Combat Toyoda (une catcheuse de la FMW) et en finale la championne Aja Kong. Après sa victoire Aja Kong lui tend le titre mais Akira Hokuto refuse la ceinture et après un discours émouvant elle quitte l'arène.
Après avoir quitté la AJW pendant quelques mois elle y fait son retour malgré son âge. Mais son dernier "run" à la AJW n'est pas réellement digne d'intérêt bien qu'elle y remporte un titre par équipe avec Mima Shimoda, malgré des bons matchs notamment contre Takako et Kyoko Inoue et sa participation au "cross show" entre la WCW et la NJPW en Corée du Nord devant la plus grosse foule de l'histoire du catch où elle rencontre son futur mari, Kensuke Sasaki, qui était un catcheur de la NJPW. La seule chose qui mérite une véritable attention est son match contre Manami Toyota le 3 Septembre 1995, dans un des meilleurs matchs féminin de l'histoire. Au début de l'année 1996 Akira Hokuto quitte définitivement la AJW.
Les voyages de la reine sans couronne
La carrière de Akira Hokuto ne se résume cependant pas seulement à son passage à la AJW. Après son départ de la AJW et malgré son âge « avancée » Akira Hokuto continue sa carrière en rejoignant la GAEA Japan, une fédération fondée en 1995 par la toujours très populaire Chigusa Nagayo. Mais avant de parler de son passage à la GAEA Japan on doit parler de son passage à la Consejo Mundial de Lucha Libre que j'ai volontairement occulté précédemment.
Depuis le début des années des 1980 la AJW a toujours eu une alliance avec une fédération mexicaine, que ce soit la Universal Wrestling Association jusqu'au milieu des années 1980 (ce qui a notamment permis l'excellente rivalité entre Jaguar Yokota et La Galactica/Pantera Sureña), puis avec la Consejo Mundial de Lucha Libre à partir du début des années 1990. Cette alliance avec la CMLL a permis à des catcheuses japonaises de se faire les dents au Mexique avant de revenir se faire un nom au Japon comme KAORU, et aux meilleures catcheuses mexicaines (les plus connus étant Esther Moreno et Lady Apache) de trouver une véritable compétition qu'elle n'avait pas forcement dans leur pays. C'est ainsi qu'Akira Hokuto s'est fait un nom au Mexique. En 1994 Akira Hokuto se marie avec un catcheur mexicain (c'était environ un an avant de se marier avec Kensuke Sasaki) et part s'installer avec au lui au Mexique devenant plus une régulière de la CMLL que de la AJW. Durant son temps au Mexique elle se créer son alter ego masquée, Reina Jabuki. En temps que Reina Jabuki elle va rapidement remporter le titre féminin de la CMLL et porter cette division pendant tout son passage au Mexique. Cependant son marriage et son "run" à la CMLL tourne court puisqu'elle divorce en fin d'année 1994 et retourne à temps plein à la AJW, mais continue de détenir le titre féminin de la CMLL jusqu'en 1996 où le titre lui est retirée après qu'elle soit apparu dans un épisode de WCW NITRO en temps que Reina Jabuki où elle participe à un tournoi pour couronner la première championne féminine de la WCW, Reina Jabuki perd lors du premier tour mais Akira Hokuto qui participait au tournoi sous deux différent remporte le tournoi et le titre.
Cette apparition à la World Championship Wrestling est due à l'alliance que la GAEA Japan et la WCW venait de signer, ce qui permet à la WCW d'utiliser les catcheuses de la GAEA comme Akira Hokuto, Meiko Satomura, Toshie Uematsu, Sonoko Kato, KAORU et même Chigusa Nagayo (sous son alter ego, ZERO). Bien que ce ne soit en réalité pas la première apparition de Akira Hokuto à la WCW puisqu'en 1995 elle participe au PPV World War 3 et a un épisode de NITRO où elle fait équipe avec Bull Nakano pour affronter Mayumi Ozaki et Cutie Suzuki. Elle reste une régulière la WCW pendant plusieurs mois et reste championne jusqu'à son départ en rivalisant contre Madusa, et ce jusqu'à The Great American Bash 1997 qui marque la dernière apparition sur le sol américain de la 'Dangerous Queen' rendant le titre vacant (le tire ne sera plus utilisé à la WCW mais le sera encore quelques mois par la GAEA jusqu'à ce que les deux fédérations mettent fin à leur alliance).
Maintenant revenons en à la GAEA, car occupée par ses obligations à l'étranger Akira Hokuto peut être considérée comme une "part timer" à la GAEA lors de sa première année là bas. De plus peu après son retour à plein temps elle tombe enceinte et s'absente des rings pendant plusieurs mois. Ce qui peut paraître anecdotique est en réalité une véritable révolution pour la "Joshi Puroresu" de l'époque, Akira Hokuto fut non seulement la première catcheuse japonaise à continuer sa carrière après s'être mariée mais elle est également la première catcheuse à continuer sa carrière après avoir donnée naissance à un enfant, ce qui était impensable et intolérable (surtout à la AJW ou les relations sexuelles ou amoureuse étaient proscrites) jusqu'alors mais aidé par son talent et sa popularité (Akira Hokuto est la leader de sa génération avec Manami Toyota) ouvrant les portes à de nombreuses catcheuses que ce soit Jaguar Yokota ou Mariko Yoshida par exemple qui continueront leur carrière après leur mariage et après être devenue mère (au Japon cela reste assez rare même en dehors du monde du catch). Après son retour Akira Hokuto s'allie avec Mayumi Ozaki pour devenir les tops "heel" de la fédération en rivalisant, rapidement rejoint par Aja Kong puis par Devil Masami le clan est tellement dominant et dangereux pour la GAEA qu'elle force les têtes pensantes de la GAEA, Chigusa Nagayo et Lioness Asuka, les deux ex Crush Gals à mettre fin à leur rivalité (qui dure depuis au moins un an) et à s'allier de nouveau comme dans les années 1980, ce qui fait grand bruit au Japon. Après la fin de cette rivalité Akira Hokuto continue sa carrière dans la "high midcard" de la GAEA. Elle commence également a apparaître dans la carrière de son mari en étant son valet dans un match pour le IWGP Heavyweight Championship contre The Great Muta, à la fin du match Akira Hokuto porte même une "Nothern Lights Bomb" (l'une des prises qu'elle a créer, l'autre étant le "Dangerous Queen Bomb", et qui lui servait de "finisher" depuis plusieurs années) sur The Great Muta qui tombe la tête la première sur la ceinture. Mais en 2002 elle annonce vouloir prendre sa retraite et donne son dernier match le 7 Avril 2002 (comme à son habitude Akira Hokuto lutte avec une blessure, cette fois-ci avec une côte brisé), fait très rare Akira Hokuto remporte son match de retraite.
Depuis sa retraite Akira Hokuto est montée quelques fois sur les rings, principalement pour aider son mari dans des rivalités en affrontant donc des hommes. Elle est par exemple devenue la première femme à combatre à la All Japan Pro Wrestling. Mais n'a jamais fait de gros matchs depuis la fin de sa carrière (exceptée un match par équipe de cinq où elle est la seule femme), un peu à la manière de Jumbo Tsuruta après 1992. Elle aide également son mari dans la gestion de la Diamond Ring et ce jusqu'à sa fermeture en 2014. Akira Hokuto reste très populaire au Japon encore aujourd'hui son blog sur le site Ameba (quasiment inconnu en Occident mais très populaire au Japon) est l'un des plus suivis, plus que certaines idole japonaises pourtant très populaire. De plus elle apparaît encore régulièrement à la télévision japonaise que ce soit seule ou avec son mari (bien que beaucoup des grands noms de la AJW des années 1980 et 1990 sont encore très populaire encore aujourd'hui, mais on peut aisément dire qu'elle est l'une des plus populaire). Depuis qu'elle a été diagnostiquée d'un cancer du sein en 2015 (dont elle s'est apparemement remise) Akira Hokuto se fait plus discrète à la télévision.
Akira Hokuto est encore aujourd'hui souvent reconnue parmi les fans de "Joshi Puroresu" comme l'une des toutes meilleures catcheuses de l'histoire. Elle est l'une des rares catcheuses à avoir brillée dans les trois pôles du catch (Mexique, Japon et États-Unis) et a surtout inspirée énormément de jeunes filles à devenir elles mêmes catcheuses, comme Ayumi Kurihara par exemple. Et ce alors que sa carrière aurait normalement due s'arrêter en 1987 à la suite de sa blessure à la nuque. On peut sans trop se tromper en la citant comme étant l'une des catcheuses les plus influentes et les plus importantes de l'histoire du catch aux côtés d'autres grands noms comme Jaguar Yokota, Manami Toyota, Megumi Kudo ou encore Mariko Yoshida.
What I Liked This Month : Les Matches du Mois - édition Septembre 2017
- Par
- Le 05/10/2017
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- Heisenbergbad -
Suivant un mois d'août accaparé par la NJPW en pleine période de G1 Climax, le mois de septembre semblait soumis à la traditionnelle rentrée creuse. Fort heureusement pour moi (donc pour vous), ce fut loin d'être le cas. Entre catch féminin, catch par équipe ou encore catch hardcore – sans oublier ce cher Kenny Omega – chacun en a eu pour son compte ce mois-ci !
MaxiMum (Kotoka, Masato Yoshino & Naruki Doi) vs Over Generation (CIMA, Dragon Kid & Eita) vs VerserK (Shingo Takagi, T-Hawk & El Lindaman) - 5 Unit Survival Race Six Man Tag Team Three Way Elimination Match
(Dragon Gate Scandal Gate - Day 19 - 05/09/17 - Tokyo, Japon)
Chaque année, la Dragon Gate jette au moins l'un de ses clans, pour dynamiser son roster et renouveler ses rivalités. Cet été, elle a adopté une nouvelle méthode de tri : le 5-Unit Survival Race, regroupant les 5 clans principaux de la DG dans un tournoi round-robin. Les deux clans arrivant derniers (avec le moins de victoires) avaient, à son terme, l'ordre de s'affronter dans un Unit Must Disband Match.
Match un peu ''hors-série'' au sein de la compétition, ce 3-Way avait pour but de déséquilibrer plus nettement le clan perdant. Et qui dit fort enjeu, dit urgence spectaculaire sur le ring : pour ainsi dire, ce fut une véritable tornade ! Un typique Main-Event de la Dragon Gate comme elle en a le secret. Le genre de matchs qui ne cesse de vous en donner encore et encore, avant de vous donner du rab'. Il faut dire que rares sont ceux capables, comme l'est la DG, de recréer de telles "spotfests", avec autant de fluidité et de précision.
Pour information, lors du bien nommé Dangerous Gate, l'événement final de ce tournoi, ce sont les Jimmyz, clan le plus ancien du roster (installé depuis 5 ans !), qui ont eu pour obligation de se séparer définitivement. A cette occasion, une tournée de shows d'adieu au clan vétéran se tient actuellement.
Shotaro Ashino vs Jiro "Ikemen" Kuroshio - Wrestle-1 Championship Match
(W-1 Pro-Wrestling Love In Yokohama - 02/09/17 - Yokohama, Japon)
L'actuel "Ace", et champion, de la Wrestle-1 s'appelle Shotaro Ashino et il n'a que deux ans d'expérience professionnelle. Ça paraît peu pour un catcheur de sa position hiérarchique, et c'est dire la confiance que la Wrestle-1 doit placer en lui. Mais il n'y a qu'à l'observer dans ce match pour comprendre pourquoi le jeune Ashino est déjà là où il est aujourd'hui.
C'est en effet un très grand match qu'il a délivré face à cet énergique catcheur qui ne lâche jamais sa veste, Jiro "Ikemen" Kuroshio. Quelques très bons ''big spots'' devraient retenir votre attention – dont un Moonsault depuis un balcon de Kuroshio, qui rappelle celui de que Kota Ibushi lui avait justement asséné dans cette même arène, plus tôt cette année. Autre exemple : une Gutwrench Suplex depuis le côté du ring, par Ashino, et direction le sol. Du jamais vu ! Sans compter, de superbes dernières minutes, à l'image des grands matches de la NJPW.
Clairement la meilleure défense de cet excellent règne d'Ashino. Un talent à surveiller de près.
British Strong Style (Tyler Bate & Trent Seven) vs CCK (Chris Brookes & Kid Lykos) - PROGRESS Tag Team Championship Ladder Match
(PROGRESS Chapter 55 : Chase The Sun - 10/09/17 - Londres, Angleterre)
Leur popularité grandissante, les adeptes du British Strong-Style ne cessent de catcher un peu partout dans le Royaume-Uni et ailleurs. Forcément, pour moins se fatiguer, il est plus pratique de catcher toujours le même match. Heureusement, ils leur restent ce genre d'affrontements chaotiques pour effacer la quelconque lassitude se développant chez leurs fans.
Opposés à deux membres du clan ''face'' CCK (aka The Calamari Catch Kings, ou Commonwealth Catch Kings dans sa formation à la RPW:UK), Trent Seven & Tyler Bate ont donc eu l'occasion de ''rafraîchir'' un peu leur style in-ring. A coups, notamment, d'Half Nelson Suplex portée par Seven sur Lykos, pour le faire atterir sur une échelle posée de côté ! De quoi en effrayer plus d'un.
Au final, CCK reprend son titre de champions par équipe, le second depuis ses débuts à la PROGRESS. Une meilleure décision de ''booking'' de la part de cette dernière : les faire perdre son premier titre trop vite a été stupide. En espérant que cette fois, le duo conservera celui-ci plus longtemps.
Kenny Omega vs Juice Robinson - IWGP US Heavyweight Championship Match
(NJPW Destruction 2017 In Kobe - 24/09/17 - Kobe, Japon)
Ces deux ''gaijins'' s'étaient précédemment rencontrés dans un assez bon match (c'est dire le niveau moyen du tournoi !) lors du G1 27. L'ex-CJ Parker de NXT avait alors sorti un ''upset'' en battant le champion US IWGP, s'octroyant ainsi le droit à un match de championnat ultérieurement face à lui. Et c'est, en l'occurrence, le match qui nous intéresse.
Placé en Main-Event du troisième et dernier show de la série Destruction 2017, ce combat ''gaijin only'' était quelque part un risque pris par la généralement conservatrice New-Japan – surtout dans une salle comme Kobe World, plus habituée à la Dragon Gate, quasi-exempt de catcheurs étrangers. De toute évidence, le risque aura doublement payé. Les deux hommes se sont livrés une bataille magnifique, devant près de 6.000 fans nippons s'y étaient pressés pour y assister.
De plus, à la suite d'un G1 Climax très prenant, Kenny Omega avait passé le reste de son temps sur le banc de touche, affligé d'une blessure au genou loin d'être anodine. Soucieux de ne pas sortir des radars, il n'a finalement mis que deux semaines et demi à récupérer de son opération. Pour son premier match post-blessure et sa première défense de titre, il était donc normal de voir son challenger attaquer son genou faible, pour essayer de le vaincre.
Néanmoins, chose intéressante, le parfait ''baybface'' qu'est Juice sembla regretter une telle action. "Qu'est ce que je fais ? C'est pas moi ça !" jouait-il sur le ring, au moyen d'un ''acting'' excellent. "Tant pis, plus de retour en arrière, on tente le tout pour le tout, et pas grave si ça m'attire quelques huées". Il ira même jusqu'à exécuter une Figure Four Leglock autour du poteau, pour tenter de faire abandonner Omega, friand de cette même prise. L'arroseur arrosé, comme on dit.
En outre, deux autres ''spots'' spectaculaires auront marqués cet excellent match : une Suplex depuis le côté du ring directement sur le sol à l'extérieur (Décidément, tout le monde se croit à la grande époque de la NOAH, on dirait!) et un énorme One Winged Angel depuis la deuxième corde !
Killshot vs Dante Fox - Hell Of War Match
(Lucha Underground Ultima Lucha Tres - Part 1 - 27/09/17 - Los Angeles, USA)
Je ne suis pas friand des Deathmatches en général, mais celui-là fait exception. Lucha Underground rend toujours leurs matches ''hardcore'' si spectaculaires et originaux à la fois.
Déjà auteur d'un très bon match extrême face à Marty The Moth, Killshot affrontait ici son ancien frère d'armes, Dante Fox. Un match à trois manches – First Blood, No DQ et un mix de Stretcher et Ambulance Match – des plus violents ! On ne compte plus le nombre de ''spots'' dangereux et terrifiants qui laissa plusieurs fois le public du ''temple'', d'habitude si bruyant, sans voix et même inquiet.
Les deux ont réglé leurs comptes à coup de Lo Mein Pain à réception sur une chaise, de surpassement depuis la troisième corde direct sur une plaque de verre, de Death Valley Driver depuis la troisième corde directement sur la civière à l'extérieur, ou encore une Guillotine Legdrop depuis un balcon sur la nuque de Killshot coincée par des chaises. Rien d'étonnant dans le fait que les deux anciens de la CZW ont fini tous les deux le dos ensanglanté et lacéré comme pas possible.
Clairement, un des matchs les plus dingues de l'histoire de Lucha Underground.
Bonus - Mon Avis sur le Mae Young Classic :
En comparaison de l'excellent Cruiserweight Classic l'an dernier, voire même du plus court UK Championship Tournament, il est vrai que le Mae Young Classic était un peu décevant.
D'une dizaine d'épisodes délivrés en paquet (pour ne pas trop s'éloigner de la bonne impression de la première saison de GLOW, sur lequel le tournoi surfait), il nous a tout de même servi plusieurs matches de très bon acabit. Notamment : Toni Storm vs Piper Niven, Abbey Laith vs Jazzy Gabert ou bien Kairi Sane vs Bianca Belair. Mais encore une fois, rien d'époustouflant les Ibushi vs Alexander, Ciampa vs Gargano ou Ibushi vs TJP du CWC.
Les 5 Meilleurs Matches | (épisode correspondant) |
Kairi Sane vs. Tessa Blanchard | #4 |
Abbey Laith vs. Jazzy Gabert | #1 |
Mia Yim vs. Sarah Logan | #2 |
Toni Storm vs. Piper Niven | #7 |
Kairi Sane vs. Bianca Belair | #5 |
Du moins, ce tournoi a permis de mettre en avant des catcheuses peu connues mais plein de potentiel : Sarah Logan, Lacey Evans, Rhea Ripley et surtout Bianca Belair, très impressionnante pour une ''rookie'' ! Et, quant aux catcheuses à la réputation déjà faites, il a permis de les mettre vraiment en valeur : de Toni Storm à Mia Yim, en passant par Dakota Kai, Jazzy Gabert, Piper Niven, Tessa Blanchard, et évidemment la gagnante Kairi Sane.
Une grosse déception, personnellement, fut cependant l'élimination dès le premier round de Kay Lee Ray, une lutteuse pourtant si talentueuse, et l'une de mes favorites. Certes, elle n'aura pas démérité mais j'aurais aimé la voir aller beaucoup plus loin. Pourquoi pas, à la place de la vétéran Mercedes Martinez par exemple, peu convaincante et clairement là, pour renforcer la ''backstory'' de l'ex-UFC, Shayna Baszler.
Et pour conclure le tout, une très agréable finale opposant une pure ''babyface'' à une ''heel'' si ''badass'', s'est tenue devant ce public mort de fin de Smackdown Live, presque désertique côté ''hard-cam''. Quelle erreur ! Pourquoi ne pas l'avoir fait à la Full Sail Arena, comme pour le CWC et le reste du MYC ?! Au moins, on peut se dire qu'Asuka aura une remplaçante à la hauteur … C'est déjà ça.
What I Liked This Month : Les Matches du Mois - édition Août 2017
- Par heisenbergbad
- Le 09/09/2017
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Le NJPW G1 Climax 27 terminé de la meilleure des manière, les autres promotions ont remis les bouchées doubles pour finir ce mois d'Août en beauté. Ce mois-ci, en-dehors de l'incunable New-Japan, ce sont démarquées la britannique WCPW, la nippone NOAH et … la WWE.
Here's what I liked this month...
Kazuchika Okada vs. Kenny Omega - G1 Climax 27 A Block Final Match
(NJPW G1 Climax 27 - Day 18 - 12/08/17 - Tokyo, Japon)
Troisième chapitre de cette grande trilogie entre Omega et Okada : cette fois l'enjeu était différent, mais chacun voulait toujours prouver à l'autre qu'il était le meilleur.
Un magnifique match, comme on pouvait s'y attendre, mais différent des deux premiers. Ici, Kenny s'est concentré sur une blessure au niveau du dos et des trapèzes d'Okada, contractée après un match contre EVIL en ayant subi un Fireman's Carry Powerbomb sur un tas de chaises. A coup de Poison Frankensteiners (notamment un à l'extérieur qui a laissé 'The Ace' sur le carreau pendant un moment) et de Dragon Suplex à la vitesse de l'éclair comme Omega en a le secret, les deux hommes semblaient vouloir s’entre-tuer ! Ce dernier a même exécuté un monstrueux Uranage, qui rendrait fière l'ancienne légende de la NJPW, Hiroshi Hase ! En outre, c'était cool d'avoir revu le Croyt's Wrath – comme c'est souvent le cas, à l'occasion du G1 une ou deux fois par an lors des derniers shows au mythique Sumo Hall.
D'autant plus que la tension était encore plus palpable dans ce match, à cause de la limite de temps de 30 minutes (comme pour tous les matches du G1 à l'exception de la finale). Leurs affrontements précédents ayant duré 46 minutes et 1 heure, Omega allait-il enfin vaincre Okada et tout cela en moins de temps que précédemment ?
Quelle superbe série de matches, ce fut jusque là entre les deux, qui peut-être, comme pour Okada/Tanahashi, nous n'avons pas fini d'y goûter.
Kenny Omega vs. Tetsuya Naito - G1 Climax 27 Final Match
(NJPW G1 Climax 27 – Final Day - 13/08/17 - Tokyo, Japon)
WOW, juste WOW.
Je m'attendais à un énorme match entre les deux, vu leur première rencontre au G1 l'an dernier, mais là, ils ont fait encore plus fort ! Incroyable.
Naito a adopté la stratégie qu'il avait utilisé pour la plupart de ses matches de ce G1 : c'est-à-dire se focaliser sur la nuque de son adversaire. Et ce, avec des Neckbreakers violents, très violents et même un Sitout Piledriver "botché" sur une table à l'extérieur (voyant Naito glissé et tombé sur le sol, mais tout en protégeant Omega). Quant à ce Tope Con Hilo de Omega ci-contre : l'un des plus beaux que j'ai vu !
Naito et Omega sont d'un niveau phénoménal dans les grands matches, comme ils ont pu le montrer respectivement face à Tanahashi et Okada. Comment arrivent-ils à sortir des contres si dangereux à voir, est un mystère … C'est ce qui fait la magie des meilleurs combats à la New Japan. En somme, une performance tout simplement surhumaine de la part de Naito et Omega, surtout en prenant en compte le match de plus de 20 minutes très éprouvantes qu'ils ont chacun eu avant cette finale. Bravo messieurs. Sans doute, la meilleure conclusion d'un des meilleurs G1 Climax de l'histoire.
Rey Mysterio vs. Will Ospreay - Pro-Wrestling World Cup First Round Match
(WCPW Pro-Wrestling World Cup - Day 1 - 23/08/17 - Milton Keynes, Buckinghamshire, Angleterre)
Un autre match de tournoi mais cette fois-ci en Angleterre, en provenance de la jeune WCPW, à l'occasion de la conclusion de sa toute première World Cup. Comme son nom l'indique, elle a eu pour but de réunir parmi les meilleurs catcheurs indépendants du monde, représentant notamment l'Angleterre, l’Écosse, le Japon, le Mexique, l'Amérique ou encore l'Allemagne.
Le match qui a le plus attiré mon attention opposait la légende de la Lucha Libre, Rey Mysterio, et l'un des « top high flyers » actuels, Will Ospreay. Attrayant sur le papier, il n'aura pas décidemment pas déçu ! Rey-Rey a surtout pu montré qu'il était encore capable de sortir d'excellents matchs malgré les années et les blessures derrière lui. Un clash de générations, où l'expérience du catcheur masqué entrait brillamment en contact avec la vivacité et la fougue du catcheur anglais, tous deux accros des airs.
The Usos (Jimmy & Jey Uso) © vs. The New Day (Big E & Xavier Woods) (a/Kofi Kingston) - Smackdown Tag Team Championship Match
(WWE SummerSlam 2017 - Kick Off - 20/08/17 - Brooklyn, New York)
Ces deux équipes se connaissent si bien. La preuve en fut faite à nouveau avec ce très bon Tag Team Match. Déjà auteurs de très bons « openers » à Money In The Bank et Battleground, c'est justement dans l'ouverture de Summerslam que ce match aurait dû avoir sa place et non dans un pré-show durant lequel les fans peinaient à arriver dans l'arène...
En dehors de cela, on a eu notre ration de spectacle malgré tout ! De gros "kick outs", des innovations en équipe de la part de New Day, des « spots » spectaculaires, tel ce Alley-Us des Usos sur Xavier Woods depuis le ring en atterrissant à l'extérieur !!!
La rivalité entre les Usos et New Day ne cessent de nous offrir certains des meilleurs matchs dernièrement à la WWE.
Katsuhiko Nakajima © vs. Eddie Edwards - GHC Heavyweight Championship Match
(NOAH Summer Navigation Vol. 2 - Day 8 - 26/08/17 - Tokyo, Japon)
Un très bon match pour mettre fin au 307 jours de règne (bien mérités) du nouvel 'Ace' de la Pro-Wrestling NOAH, Katsuhiko Nakajima. Affrontant un deuxième challenger « gaijin » (ou étranger, en japonais) après un énorme match contre Brian Cage en juillet (que je vous conseille à tous !), il a finalement été vaincu par l'ex-champion du monde de la TNA/GFW, 'Die Hard' Eddie Edwards.
Les deux hommes ont su fournir un match disputé, voyant particulièrement Edwards prendre de gros risques comme avec un Crossbody du haut du coin pour aller se jeter par dessus les barrières sur Nakajima. Il s'est même dégagé du Vertical Spike de Nakajima, action accordée à peu de challengers de ce dernier... Il a fallu néanmoins à Eddie plus que des Tiger Drivers et des Boston Knee Partys pour en finir avec le champion : c'est un Modified Emerald Flowsion qui joua le rôle de botte secrète finale, en un subtil hommage à l'homme qui lui a donné sa chance à la NOAH il y a 12 ans de cela, le légendaire et regretté Mistuharu Misawa. Le tout, faisant d'Eddie Edwards le tout premier « gaijin » détenteur du GHC Heavyweight Championship, un excellent choix.
Au final, Katsuhiko Nakajima aura fait du très bon boulot pour son premier gros règne, après le désastre Suzuki-Gun et le rachat de la NOAH. Tentant une nouvelle fois de « renaître », celle-ci commence à remonter un peu la pente grâce à lui et à de tels matchs. Espérons que ça continue comme ça.
Le Top du Sniper : 5 catcheurs qui seraient mieux ailleurs
- Par housni-sniper
- Le 29/08/2017
- Commentaires (5)
Maintenant le Climax de New Japan mangé et digéré, le SummerSlam Week-End de WWE terminé, et surtout le choc Mayweather/McGregor passé, place au vrai événement de cet été 2017 : The Sniper is back !
Actuellement, nous sommes en pleine fin de « mercato » (période de transferts) de football. Des joueurs passent d'un club à l'autre, parfois pour l'argent, parfois pour s'épanouir dans une équipe plus adéquate. Et si le monde du catch connaissait également une petite période d’échanges de talents entre promotions ? Un « draft » généralisé ! Vu qu’avec des « si » on refait le monde, imaginons quelques transferts catch qui pourraient faire beaucoup de bien autant aux catcheurs en question, qu'aux promotions, mais aussi à nous, fans/supporters.
♦ Le Top du Sniper : Les 5 catcheurs les plus sur-estimés du moment ♦
Cibles Honorables :
Big Cass (WWE) → GFW
Parce qu’il faut bien qu’il soit dans une promotion que personne ne regarde et où personne ne veut aller. Et ainsi, arriver à ce qui doit avoir lieu pour le bien de tous : qu’il ne puisse plus exercer devant un public conscient et consentant. (et qu'il emporte Enzo avec lui !)
The Glacier (Parts Unknown) → ROH
En fait, ça a vraiment eu lieu, et c’est marrant de le rappeler.
Will Ospreay (NJPW/ROH) → Cirque du Soleil
Bon, je le pense vraiment mais promis, maintenant on peut passer aux choses sérieuses.
5 – Ricochet (NJPW/LU) → WWE
Il y a exactement un an, la WWE organisait un tournoi exclusif à son WWE Network : le Cruiserweight Classic. Une pure réussite pour tous les amateurs de « spot-fests », de gros « workrates » et même de « no-sellers », comme notre vieille connaissance (#1 du précédent classement) : Zack Sabre Jr.
Mais un des meilleurs cruiserweights au monde manquait au casting, la moitié des actuels IWGP Jr Tag Team Champions, le roi Ricochet.
Je ne suis peut-être pas fan de ce style de catch, mais pour moi Ricochet est une exception qui confirme la règle. Il est très bon quelque soit le match et son(ses) adversaire(s). Look ultra clean, simple et efficace, bonne gueule « marketable », assez charismatique… ne sont-ce pas les standards de la superstar idéale pour Stamford ?
Pour preuve, ils ont décrochés la signature de son mini clone, Lio Rush. Qui sera peut-être un « crash test », le prototype pour tester ce genre de talent au plus grand public… Même si l’original est toujours meilleur que la reprise (hein Ziggler !)
Et bien sûr, Ricochet apporterait sa touche à la mode « indy » du moment au grand public avec ses acrobaties surnaturelles. Et puis qui sait, peut-être que « le plus grand génie de l’histoire du catch » se posera des questions quand il verra que ce petit gars qui sort de la Chikara passionne plus son public que Randy Orton ou John Cena en 2017…. Où bien il devra se freiner pour ne pas trop faire d’ombre, mais c’est une arrivée qui pourrait tout de même être très bénéfique à tout le monde.
4 - Pete Dunne ou Tyler Bate (PROGRESS/WWE UK) → ROH
Si le circuit anglais a le vent en poupe depuis quelques années, ces deux hommes n’y sont absolument pas pour rien. De même pour le roster de la PROGRESS Wrestling où on retrouve d’excellentes têtes comme Matt Riddle, Jimmy Havoc, Mark Andrews… Et surtout, le « Human Fidget Spinner » Tyler Bate et l’actuel PROGRESS & WWE UK Champion, Pete Dunne, s’y éclatent particulièrement en ce moment !
Leurs matchs à NXT TakeOver : Chicago, ou lors de la finale du WWE UK Championship Tournament, ont largement convaincu une bonne partie de la planète catch de leur talent. Et ils se sont même - très certainement - imposés dans le top 3 des meilleurs matchs de l’année chez WWE !
Que ce soit l’un ou l’autre, ils sont promis d’ores et déjà à Stamford. Mais force est de constater qu’avec le poids (au sens figuré, hein) qu’ils prennent, si pour eux une signature avec Ring Of Honor ne serait effectivement pas très intéressante, elle ferait énormément de bien à cette promotion en perte de vitesse, en grand manque de têtes de gondoles, et avec des champions principaux de moins en moins passionnants.
La ROH aurait enfin une affiche à proposer qui passionnerait la planète catch : Pete Dunne/Tyler Bate vs Jay Lethal. C’est mieux que le Glacier...
3 - Aleister Black (NXT) → NJPW
S'illustrant dans l’un des matchs les plus attendus du SummerSlam Week-End, face à Hideo Itami (qui a failli occuper cette 3ème place de ce top), Aleister Black fait une première année très remarquable chez WWE. Une police d’écriture personnalisée, un gros thème musical, des poses de star et une vraie gueule ! Le produit Aleister Black est jusque là assez irréprochable, mais est-il adaptable au reste du « main roster » ?
Et si il devait se freiner, son in-ring sera t-il toujours aussi appétissants et surtout passera-t-il dans des matchs de plus de 10 minutes ? Malheureusement, je ne pense pas.
Mais toutes ces questions ne se poseraient très certainement pas pour la plus grosse compagnie du « pays du soleil levant ». Mon choix d’Aleister Black chez NJPW va de lui même, tant la réussite des « gaijins » là-bas - particulièrement depuis l’avènement de Prince Devitt/Finn Balor et de son Bullet Club – n'est plus à prouver.
Les Young Bucks, Kenny Omega, Ricochet, Juice Robinson et dans une moindre mesure, Zack Sabre Jr. y rencontrent tous un franc succès actuellement, et aucun doute qu’avec un look totalement différent, mais un style de catch très familier à la promotion, Aleister Black s’y hisserait rapidement au sommet.
Et je vous laisse imaginer l'ex-Tommy End aller au « corps-à-corps » avec Tomohiro Ishii ou Minoru Suzuki, et même pourquoi pas prendre la tête du Suzuki-Gun à la place de son mentor de toujours !? Ça aurait grave de la gueule, n’est-ce pas ?
2 - Luke Harper (WWE) → PROGRESS
Mister Harper est la preuve que même en étant un bon catcheur et un bon personnage chez WWE, si tu n’as pas le look de l'emploi, tu ne peux pas arriver à grand chose (sauf quand tu es Daniel Bryan… mais seul Daniel Bryan est Daniel Bryan). Et autant la route semble bien bloqué pour lui à SmackDown, je suis sûr qu’elle ne le serait pas chez PROGRESS Wrestling !
Des personnages de différents styles s’y imposent, tel l'ancien « deathmatch wrestler » Jimmy Havoc ou l'icône gay Jack Sexsmith. Si Luke Harper en ferait partie, probablement dans le même style que ce qu’il nous proposait avec la Wyatt Family, il pourrait même y tenir le Main Event. À côté, il devrait aussi profiter de sa belle étiquette d’ex-WWE pour enchaîner les dates sur le circuit indépendant et bien mieux s’épanouir dans son art. Pas folle la break… la bête…
1 - Michael Elgin (NJPW) → WWE
Nous parlons ici probablement du meilleur « heavyweight » dans le monde du catch en 2017.
Du côté de la New-Japan, il en est déjà 5 matchs exceptionnels à 4 étoiles ou plus cette année, dont un « 5-Stars ». Auteur d’un très bon G1 Climax niveau performance, le « Canadian Crazy Horse » surprend toujours de plus en plus.
De l’autre côté de la planète, aux États Unis, la WWE voit les poids-lourds revenir sur le haut de l’affiche : Authors of Pain, Braun Strowman, Samoa Joe, Roman Reigns, Brock Lesnar, Sheamus, etc … Tous sont ou champions, ou leaders dans leurs divisions respectives. Et dans une époque où venir de l’indy n’est clairement plus dérangeant pour s’imposer à Stamford, Michael Elgin serait un excellent candidat pour le titre de champion Intercontinental, en Tag et même, pourquoi pas encore plus que ça sur le moyen-terme ?
Et en plus d’être un poids-lourd qui pourrait très bien rentrer dans les bons plans de la WWE, Big Mike pourrait aussi compter sur la « bonne étoile » canadienne d’une bonne partie des lutteurs venant du « pays à la feuille d’érable », ayant réussi ou fait leur trou dans la plus grosse compagnie de catch au monde.
Et même, pourquoi pas commencer par les affronter ? Mike Elgin vs Sami Zayn ? OUUUH YEEEAAAAH !
Le sniper reviendra avec de nouvelles cibles … Attention, un catcheur que vous aimez pourrait être la prochaine victime !
What I Liked ... In The G1 Climax 27 (Hors-Série)
- Par heisenbergbad
- Le 25/08/2017
- Commentaires (0)
Suite à un G1 Climax 27 aussi fantastique, rien de plus normal que de sortir un premier numéro hors série de cette nouvelle chronique !
Le G1 Climax, quésaco ?
Après de multiples formules de tournoi annuel, le tout-premier G1 (ou « Grade-1 ») de la New-Japan Pro-Wrestling est organisé en 1991 avec comme vainqueur inaugural Masahiro Chono, battant Keiji Mutoh en finale. En guise de contexte : c'est deux-là sont appelés, avec Shinya Hashimoto, les « Three Musketeers » (ou « trois mousquetaires ») et sont alors considérés comme l'avenir d'une compagnie alors en plein « boom » ! Comme son nom l'indique donc, dès sa création, le G1 Climax Tournament est voué à ne faire s'affronter que des compétiteurs d'élite (d'où le terme G1), le « climax » du tournoi n'étant réservé qu'aux deux tout-meilleurs de la fédération.
A l'époque, pas encore de place dans le Main-Event du « January 4 Tokyo Dome Show » (au nom variable, avnt d'être nommé Wrestle Kingdom) à la clé, mais un Title Shot n'importe quand (généralement au plus vite) au IWGP Heavyweight Championship quand même. Parfois même, l'enjeu pouvait changer … et la formule aussi ! En 1992, c'est le NWA World Heavyweight Championship qui fut en jeu (La « Big Gold Belt » comme on dit), dans une version « single-elimination » - et non « round-robin », ou par poules, qu'on connaît aujourd'hui - remportée une nouvelle fois par Chono. Il en est d'ailleurs le recordman avec 5 victoires au total ! Hiroyoshi Tenzan, autre compétiteur emblématique du tournoi, est à ce jour celui qui accumule le plus de participations avec 21 participations. Il a pris sa retraite du tournoi en récupérant la place de son ami Satoshi Kojima l'année dernière.
Ce n'est que depuis 2012 que le vainqueur du G1 Climax remporte une place dans le Main-Event de Wrestle Kingdom pour tenter sa chance au IWGP Heavyweight Title. Une nouvelle règle, mise en place pour continuer comme il se doit la rivalité grandissante entre Kazuchika Okada (vainqueur en 2012) et le champion d'alors, Hiroshi Tanahashi. Stat intéressante : c'est qu'aucun des vainqueurs du G1 depuis ce changement de règle n'a battu le champion entrant à Wrestle Kingdom... Tetsuya Naito, vainqueur cette année, brisera-t-il cette malédiction ?
♦ NJPW G1 Climax 26 : Quels ont été les meilleurs performers ? ♦
Le G1 est l'occasion pour beaucoup de lutteurs de montrer ce qu'ils valent vraiment. Affronter différents adversaires en l'espace d'un mois très intense, est un très bon moyen de s'améliorer, ou d'affirmer son talent, et de gagner des fans.
Passons maintenant aux meilleurs matches du G1 édition 2017, and so Here's What I Liked In The G1 27...
Les 5 Meilleurs Matchs du Bloc A :
Kota Ibushi vs. Tetsuya Naito (Day 1)
Évoqué précédemment dans le WILTM (ou What I Liked This Month pour les étourdis) de Juillet, un superbe premier grand match pour commencer ce tournoi, qui donna le ton pour la suite. Avec des « spots » qui font très mal à la nuque ...
Fort heureusement, ce ne sera pas le dernier des beaux matches qu'Ibushi nous sortit cette année !
♦ A lire dans What I Liked This Month - édition Juillet 2017 ♦
YOSHI-HASHI vs. Yuji Nagata (Day 1)
Également durant le premier jour, un match qui, sur le papier, aurait été bon voire même vraiment bon, mais pour lequel je ne m'attendais pas à être aussi agréablement surpris !
Clairement un des meilleurs matches de YOSHI-HASHI à la NJPW et son meilleur du tournoi.
Malgré la défaite, Nagata aura au moins commencé avec une de ses dernières grandes performances pour sa 19ème et ultime participation au G1.
Kota Ibushi vs. Hiroshi Tanahashi (Day 11)
Ces deux grands catcheurs ne pouvaient pas sortir un mauvais match, aucune surprise ici. Les deux ne s'était affronté pourtant qu'une seule fois et c'était il y a deux ans, lors du premier jour de la 25ème édition du G1, dans un excellent match déjà.
Mais pour Ibushi, ce ne fut pas qu'une revanche contre Tanahashi : là il l'affrontait en plus dans sa ville, à Kagoshima, dans son tout-premier match dans cette arène. Pas un match anodin pour lui, il a sorti les « Big Time Move » avec la Second-Rope Deadlift German Suplex et le Lawn Dart Face à un très « heelish » Tanahashi. Il lui faudra effectuer de nouveau cette nouvelle prise pour en finir, la même utilisée dans le tournoi pour battre certains adversaires, le Kamigoye (qui signifie « tueur de dieu », beaucoup voyant Tanahashi comme un dieu du catch). Un coup de genou qui semble très similaire au V-Trigger d'Omega. Hmm...
Tomohiro Ishii vs. Yuji Nagata (Day 11)
LE match « stiff » du tournoi ! Juste deux vétérans se mettant sur la tronche à grande vitesse, à coup de Brainbuster et de Tope-Rope Exploder. Les deux sont capables de prendre une lourde dose de coups et de les rendre.
Un match qui montre que Nagata en a encore sacrément sous le capot … Mais comment ne pas saluer ce si sous-estimé Ishii, toujours à la hauteur de performances intenses !
Tetsuya Naito vs. Hiroshi Tanahashi (Day 17)
Dernier match pour chacun des deux hommes, Naito & Tanahashi se sont curieusement retrouvés avec le plus de points dans le Bloc A à l’orée de ce match, Un finale du Bloc A décidément bien calibrée par un « booking » toujours au top !
Les deux s'étant déjà affrontés par deux fois cette année autour du titre Intercontinental – pour rappel, une victoire de Naito à Wrestle Kingdom et une de Tanahashi à Dominion 6.11 pour récupérer le titre - on peut alors appelé ça la belle, et une bien nommée. Et ce, sans oublier le fait que Naito avait justement vaincu Tana' en finale du G1 Climax 23, c'est dire l'histoire qu'il y a entre les deux !
Ils ont une nouvelle fois plus que délivré, avec un match très technique. Tanahashi travaillant une nouvelle fois sur la jambe sensible du leader de Los Ingobernables de Japon, mais Naito ne se privant pas lui de s'attaquer au bras blessé de Tanahashi. Beaucoup de drama encore dans ce match, et des rappels à leurs précédents affrontements. Mine de rien ça commence à devenir une sacré rivalité entre les deux !
(Fait intéressant : Tanahashi est vraiment devenu "Mr. Friday Nights" pour le G1 Climax depuis 2015, tant à chaque dernier vendredi du tournoi, il est toujours en finale du Bloc A (contre AJ Styles, puis Kazuchika Okada et cette année, Tetsuya Naito).)
Mentions honorables
Kota Ibushi vs. Zack Sabre Jr. / Hiroshi Tanahashi vs. Tomohiro Ishii / Yuji Nagata vs. Zack Sabre Jr.
Top performeurs
Kota Ibushi, Hiroshi Tanahashi, Tomohiro Ishii
Les 5 Meilleurs matches du Bloc B :
Michael Elgin vs. Kazuchika Okada (Day 4)
Déjà décrit précédemment dans cette chronique lui aussi, voilà un superbe match tenu dans cette série de shows au Korakuen Hall pour commencer le G1.
Un combat qui montre ô combien Elgin a sa place à la NJPW et qui vient s'ajouter à la très longue liste de matches de très grande qualité à voir d'Okada.
♦ A lire dans What I Liked This Month - édition Juillet 2017 ♦
Kazuchika Okada vs. SANADA (Day 6)
Un des matchs que j'attendais le plus du tournoi sur le papier, et ça n'a pas déçu. SANADA aura encore montré l'énorme potentiel qu'il a et s'il travaille son charisme et montre plus de feu dans le ring (même si avec sa gimmick actuelle de "Cold Skull", ne montrer aucune émotion peut sembler logique), il peut facilement devenir l'un des principaux nouveaux "visages" de la compagnie.
Il n'aura clairement pas démérité et Okada aura dû prendre SANADA très au sérieux à la fin avec de multiples Rainmaker pour le vaincre. Et, j'en suis sûr, le rematch ne sera que meilleur.
Kenny Omega vs. Michael Elgin (Day 8)
Quel match encore une fois dans ce Bloc B (mon Bloc favori), entre sans aucun doute deux de ses meilleurs performers !
Chaque prise aura été plus dévastatrice les unes que les autres un Main-Event japonais spécial Canada.
♦ A lire dans What I Liked This Month - édition Juillet 2017 ♦
Kazuchika Okada vs. Satoshi Kojima (Day 8)
Une dynamique très intéressante a caractérisé ce match, puisque Okada arborait un comportement très différent de d'habitude - très prétentieux et sûr de lui. Pourquoi ce comportement alors ?
En fait, avant le début du G1 27, suite à une question posée dans une interview sur « ce qu'il pensait des plus vieux participants au G1 » cette année, il avait déclaré que « des anciens comme Kojima et Nagata n'avaient plus leurs places dans le G1 », plus « le niveau » et surtout « n'étaient pas à son niveau » et que « c'était stupide qu'ils participent parce que personne ne peut croire qu'ils avaient encore une chance de gagner ».
Donc pour lui, c'était un match tranquille, tout fanfaronnant, provoquant le public à fond derrière Kojima, mettant même quelques coups à Tenzan à l'extérieur tant Kojima n'opposait, selon lui, pas de résistance. Mais Kojima n'avait pas encore dit son dernier mot, sans doute après tout le pain mangé avant le match ! Il commença même à reprendre le dessus, forçant Okada à arrêter ses plaisanteries et à le prendre au sérieux.
Ce match m'a vraiment donné envie de voir un futur règne d'un Okada regagnant cette attitude « cocky » des débuts.
Kazuchika Okada vs. Kenny Omega (Day 18)
They did it again ! Incroyable match entre les deux à nouveau, clairement le "plus facile" à voir de leur trilogie, vu qu'ici ils n'ont pas eu besoin de se jauger au début et on prit moins de trente minutes à conclure l'affaire.
On est donc à une victoire pour Okada (Wrestle Kingdom), un match nul (Dominion) et une victoire pour Omega, ça rend la perspective d'un quatrième match encore plus intéressante !
Mentions honorables
Minoru Suzuki vs. Kazuchika Okada / EVIL vs. SANADA / Kenny Omega vs. EVIL
Top performeurs
Kazuchika Okada, Kenny Omega, Michael Elgin
La finale du NJPW G1 Climax 27 : Kenny Omega vs. Tetsuya Naito
Et enfin, comment ne pas parler de la finale, entre le vainqueur du Bloc A et le vainqueur du Bloc B, au terme de ces 19 jours très éprouvants.
Des prises et des coups plus douloureux à voir les uns à après les autres, notamment ce DDT sur le poteau, j'en ai encore des frissons.
Tout simplement la meilleure finale du G1 à ce jour selon moi. Une performance hors du commun des deux, même sachant leurs niveaux d'excellence respectifs. Et tout simplement, un des meileurs matchs que j'ai vu de ma vie !
La NJPW et ses matches d'une qualité exceptionnel me laisseront toujours à bout de souffle.
Le meilleur G1 de l'histoire ?
Qu'est ce qui fait de ce G1 l'un des tout-meilleurs ?
Comme le célèbre analyste Dave Meltzer le déclara aussi : des quantités de matchs époustouflants, de l'évolution chez certains comme EVIL (battant l'invincible Okada et se sécurisant une place dans le Main-Event de King Of Pro Wrestling 2017 - un des plus gros shows de la NJPW), Juice Robinson assurant encore un peu plus dans son rôle de “babyface”, Tama Tonga faisant un meilleur G1 que l'année dernière, ou SANADA gagnant un peu plus de confiance dans le ring.
Sans oublier, Kota Ibushi qui nous aura fait cadeau de nombreux superbes matchs, tous uniques en leur genre. Et bien sûr, Yuji Nagata finissant de la meilleure manière son dernier G1 Climax – salué aussi bien par les fans que par ses adversaires.
Une chose peut-être à regretter et à changer l'an prochain est le manque de diversité en demi-finale : moins de Tanahashi, et plus de Elgin ou Ishii !
Ah et comment oublier l'un des meilleurs moments du G1, qui ne fut pas un match, mais le retour de Katsuyori Shibata et ses quelques mots : “je suis vivant, ce sera tout”. Cela fait tellement plaisir de le revoir, debout sur ses deux jambes. Un souvenir très émouvant à garder de ce G1.
What I Liked This Month : Les Matches du Mois - édition Juillet 2017
- Par heisenbergbad
- Le 21/08/2017
- Commentaires (0)
Un mois dominé par un fabuleux G1 Climax mais pas que ! And, here's what I liked this month ...
Kota Ibushi vs. Tetsuya Naito - G1 Climax 27 A Block Match
(NJPW G1 Climax 27 - Day 1 - 17/07/17 - Sapporo, Japon)
Hé bien quel match pour conclure cette journée d'ouverture de la 27ème édition du réputé G1 Climax !
Un véritable chef d'oeuvre, opposant le revenant - et humain à nouveau - Kota Ibushi contre "l'Ingobernable" Tetsuya Naito.
Le leader de LIJ ne perdit pas de temps pour s'en prendre à la nuque d'Ibushi tout le long du match : ce n'est pas un choix anodin vu que Ibushi avait dû prendre une pause indéterminée fin 2015 à cause d'une blessure à la nuque (ce qui lui avait fait manqué une bonne partie de 2016, ayant quitté la DDT & la New Japan au préalable). Mais Ibushi, lui et son "Fighting Spirit", ne dirent pas leur dernier mot. Exécutant même sa fameuse Super Deadlift German Suplex et ne se privant pas d'abîmer la nuque de son adversaire avec un Second Rope Sitout Piledriver également.
Comme pour Okada/Marufuji l'année dernière, ce fut un grand main event pour ce premier show de ce G1 – alors, déjà précédé par de très très bons matchs entre YOSHI-HASHI et Yuji Nagata, et Tomohiro Ishii face à Hirooki Goto.
Qu'est ce que ça fait plaisir de retrouver Ibushi dans un grand tournoi comme le G1 !
Matt Riddle © vs. WALTER - PROGRESS Atlas Championship Match
(PROGRESS Chapter 51 : Screaming For PROGRESS - 09/07/17 - Birmingham, Angleterre)
Quelle bataille ce fut entre l'Américain et l'Autrichien pour ce titre réservé aux Heavyweights. Les deux combattants se sont échangés un nombre incommensurable de Chops, en une sorte de remake de Kobashi vs. Sasaki version européenne.
Sans oublier le fait que les deux sont déjà auteurs d'un excellent match à Chapter 46 pour cette ceinture !
Précédemment, je disais que Matt Riddle était l'un des meilleurs catcheurs en Indy cette année mais WALTER n'a pas à rougir (comme le torse de son adversaire dans ce match) d'une telle qualification.
MaxiMum (Kotoka, Masato Yoshino, Naruki Doi, Big R Shimizu, Ben-K) vs. Jimmyz (Genki Horiguchi HAGee Mee, Jimmy Susumu, Jimmy K-Ness, Ryo "Jimmy" Saito, Jimmy Kanda) - Captain Naniwa Rules Ten Men Tag Team Elimination Match
(Dragon Gate Rainbow Gate - Day 10 - 06/07/17 - Tokyo, Japon)
D'un côté, tout frais, tout neuf, le nouveau clan MaxiMuM formé suite au retour de (très sérieuse) blessure du catcheur le plus rapide du monde, Masato Yoshino. De l'autre, le clan le plus vieux de l'histoire de la Dragon Gate (5 ans), les Jimmyz. L'un et l'autre s'opposent depuis peu dans une rivalité qui a vraiment éclatée d'un coup, sans prévenir.
D'habitude sympathiques, les Jimmyz se sont mis à attaquer, sans aucune réelle raison, MaxiMum d'un coup après leur précédent match. MaxiMuM avait donc une revanche à prendre !
Toute cette animosité entre les deux clans conduit à cette stipulation bien particulière. Deux catcheurs débutent le match, puis entre un catcheur de chaque régulièrement jusqu'à ce que tous les catcheurs des deux clans soient dans le ring (hormis Jimmy Kagetora, qui n'était pas dans le match sinon ça l'aurait transformé en Handicap Match). Les éliminations ne peuvent avoir lieu que quand tout le monde est là, et la victoire ne pouvant d'être acquise que lorsqu'un des deux capitaines des clans désignés pour le match (Kotoka & Genki Horiguchi) ait réussi un tombé. En somme, un War Games sur un seul ring et sans cage.
Ce fut un excellent « spotfest » vers la fin du match, comme on en a l'habitude à la DG (la cardio de ces mecs me fera toujours halluciner !). Certes il y a eu bien plus fou, mais ça reste un tès cool Multi Men Tag Match, avec une très bonne fin.
Kazuchika Okada vs. Michael Elgin - G1 Climax 27 B Block Match
(NJPW G1 Climax 27 - Day 4 - 22/07/17 - Tokyo, Japon)
Autre match du G1 et autre grand, grand match.
Les deux avaient déjà eu un match dans le G1 il y a deux ans : un très bon match mais qui pouvait être bien meilleur, si seulement dans une salle plus connue et plus réputée pour les grands matchs. Et là quoi de mieux que le célèbre Korakuen Hall !
Très content que les deux aient eu un tel rematch parce qu'ils ont clairement mis la barre 10 fois plus haute. Big Mike est tellement bon aussi à la New Japan, le G1 est l'une des meilleurs occasions pour le voir dans son meilleur élément . Le Korakuen était vraiment derrière ce légitime successeur de 'Dr. Death' Steve Williams.
Les "nearfalls" dans ce match en plus... Après un enchaînement de Buckle Bomb & Black Tiger Bomb, Elgin était tellement à rien de battre Okada ! J'espère que la NJPW va continuer de bien "pusher" Elgin, après un début d'année en demi teinte.
Michael Elgin vs. Kenny Omega - G1 Climax 27 B Block Match
(NJPW G1 Climax 27 - Day 8 - 27/07/17 - Nagaoka, Niigata, Japon)
Big Mike & Kenny Omega ont eu d'excellents matches ensemble ce n'est plus un secret - s'affrontant notamment dans le tout premier Ladder Match à la NJPW il y a un peu plus d'un an à Dominion 6.19. Plus récemment, ils se sont affronté aussi ce mois-ci lors des G1 Specials In USA au cours du tournoi pour couronner le premier IWGP US Heavyweight Champion (à savoir Kenny Omega).
Powerbombs, V-Trigger, Backdrop Suplex, Belly-To-Belly Overhead à l'extérieur : des prises plus dévastatrices les unes que les autres se sont enchaînés dans ce match ! Beaucoup de brutalité (ce Backfist d'Elgin !!!) et d'intensité dans cette rencontre entre les deux Canadiens. Sans doute leur meilleur match jusqu'à présent. Un autre match palpitant, qui vient s'ajouter à un G1 des plus grands crus !
What I Liked This Month : Les Matches du Mois - édition Juin 2017
- Par
- Le 15/07/2017
- Commentaires (0)
- Heisenbergbad
Le catch Indy recelle chaque mois de combats divertissants, excitants voire épiques. Que ce soit sur les diverses plateformes officielles de services à la demande des différentes promotions (NJPW World, FloSlam, etc) ou le streaming illégal, l'Internet 2.0 nous offre la possibilité d'observer des catcheurs et des styles de catch provenant du monde entier.
Justement très observateur du catch indépendant international, mais aussi très exigeant, je vous propose avec cette chronique de gagner du temps en vous conseillant chaque mois une poignée de matches qui ont passé ma sélection. Parmi tout ce que j'aurais vu ce mois-ci, qui aura l'honneur d'avoir retenu mon attention, et lequel de ces matches méritent donc la vôtre ? C'est tout l'objet de cette chronique !
So, here's what I liked this month ...
Kazuchika Okada © vs. Kenny Omega - IWGP Heavyweight Championship Match
(NJPW DOMINION 6.11 – 11/06/2017 – Osaka, Japon)
Okada vs Omega II ou comment beaucoup l'ont appelé « The Rematch Of The Century » à juste valeur. Revoyons un peu ce qui a amené à ce rematch...
En premier lieu, comme vous le savez sans doute, Okada & Omega ont fourni un match d'une qualité incroyable, en janvier dernier à Wrestle Kingdom 11 - même si « incroyable » est devenu normal à la NJPW. Salué par 'Stone Cold' Steve Austin et Mick Foley, pour ne citer qu'eux, jamais un match non-WWE avait autant fait parlé le monde du catch. Le célèbre analyste Dave Meltzer est même allé jusqu'à lui attribuer la note « ultra-rare », quasi-inédite, de 6 étoiles sur 5. En résumé, le match aura marqué et fait « marké » la planète catch.
Pour l'inévitable revanche, bien évidemment pas 1 ni 2 mois après, non : la New Japan préfère laisser reposer, laisser l'odeur de rematch planée – afin de cultiver l'attente et l'envie des fans – et le programmer au bon moment. Après une énième grande défense de titre pour Kazuchika Okada face au massif Tongien, Bad-Luck Fale (certes pas sa meilleure, mais d'une certaine façon nécessaire dans la construction de son règne impérial), le champion prend le micro, comme fait tout bon « Ace » après chaque défense victorieuse. Il en profite pour appeler Kenny Omega, alors repartant en coulisses pour réconforter son 'Under Boss' après sa défaite. Okada déclare qu'il veut un rematch face à lui, qu'il partage un sentiment de "unfinished business" avec Omega. Sous le "WOOOW" du public nippon, le leader du Bullet Club n'avait d'autre choix que d'accepter.
6 mois après le Tokyo Dome donc, cette nouvelle rencontre avait commencé beaucoup plus rapidement que la première : plus besoin de se jauger, les deux hommes se connaissant déjà très bien et sachant désormais esquiver les prises de l'autre. Omega a notamment exécuté sans doute l'un des plus beaux Asai Moonsault que j'ai vu – j'ai même cru, au début, qu'il hésitait à faire un Corkscrew Moonsault, en clin d'oeil à Ibushi !
Un tel match a très peu de défauts. Le seul que je pourrais lui trouvé, c'est le travail sur la jambe d'Okada abandonné au fil du combat : un peu dommage, mais pas dérangeant. La durée du premier opus était déjà très longue, avec 46 minutes d'affrontement, mais le second a fait encore mieux même avec un 60 Minutes Time Limit Draw. Les dernières séquences du match sont juste époustouflantes aussi bien en terme d'in-ring que de « storytelling » !
Sans aucun doute, comme celui de Wrestle Kingdom 11, l'un des plus grands matches que j'ai pu voir, je le mettrais même au-dessus du premier. Bravo la NJPW, bravo Okada, bravo Omega.
Shuji Ishikawa © vs. Jake Lee - Triple Crown Championship Match
(AJPW Dynamite Series - Day 1 – 11/06/2017 – Tokyo, Japon)
Tiens, ça tombe bien, ce match a eu le même jour que le précédent. Un autre gros match de championnat majeur de Puroresu, ici avec l'AJPW.
D'un côté, le 'Big Dog' (non, pas Roman Reigns !) du circuit indépendant japonais, Shuji Ishikawa, et de l'autre, le moins expérimenté mais déjà très talentueux, Jake Lee. Membre du clan NEXTREAM dont fait partie l'ancien Triple Crown Champion (et actuel « Ace » de l'All-Japan), Kento Miyahara, ce dernier commence à bien monter à l'AJPW. Et il n'a pas déçu pour son premier vrai Main-Event !
Son adversaire et bourreau, quant à lui, quadragénaire ex-« Deathmatch wrestler » au top de sa carrière, est aujourd'hui devenu le véritable « big man » numéro 1 du catch indépendant japonais. Jake Lee, pour finir, sera certainement un catcheur à suivre dans les annéesà venir, tant il regorge de potentiel !
Hiromu Takahashi © vs. KUSHIDA - IWGP Junior Heavyweight Championship Match
(NJPW DOMINION 6.11 – 11/06/2017 – Osaka, Japon)
Encore la New Japan, encore le Japon oui. Mais difficile de passer à côté, de cet affrontement entre deux des meilleurs Juniors de notre temps. KUSHIDA, vainqueur d'un nouveau BOSJ Tournament, s'opposant à la « rising star » de la NJPW cette année, Hiromu Takakashi, dans le troisième opus d'une rivalité des plus intenses.
Les deux n'y sont pas aller de mains mortes ici non plus ! Notamment, en repensant à cet incroyable Running Dropkick de KUSHIDA avec appui sur une chaise, en sautant par-dessus les barrières pour atteindre son adversaire, dans le public.
Bref, encore un super match de Juniors à la NJPW cette année, à mettre avec les excellents KUSHIDA/Ospreay (j'en parle plus bas), KUSHIDA/Taguchi et autres Hiromu/Taguchi.
Matt Riddle © vs. Keith Lee - WWN Championship Match
(EVOLVE 87 – 25/06/2017 – Queens, NYC)
Un véritable guerre entre deux des catcheurs les plus "hot" du circuit indépendant actuellement.
L'enjeu ? Le récent WWN Championship, un peu l'équivalent d'un TV Title « augmenté », car représentant la branche globale qui regroupe un certain nombre de promotions soeurs (EVOLVE Wrestling, FIP, ACW) .
Ni l'ancien combattant UFC "ultra chill" ni le Super Heavyweight d'une coolitude contagieuse n'a vraiment eu un gros avantage dans le match. Ces deux-là sont clairement deux des meilleurs en Indy en 2017 ! Même à la fin du match, aucun ne semble dominer l'autre.
Sans doute l'un des meilleurs matchs offerts par l'EVOLVE depuis un moment !
KUSHIDA vs. Will Ospreay – BOSJ XXIV Tournament Finals
(NJPW Best of the Super Juniors XXIV - Finals – 03/06/2017 – Tokyo, Japon)
Quelle finale du BOSJ encore une fois ! Entre KUSHIDA, le vainqueur de l'édition 2015, et Will Ospreay, le vainqueur de l'édition 2016. Comme quoi.
Les deux finalistes s'étaient déjà affrontés à Invasion Attack 2016, à l'occasion des débuts à la New Japan d'Ospreay, puis à DOMINION la même année après la victoire de ce dernier au BOSJ, 23ème édition. Ces deux premières rencontres étaient de très bonne qualité mais, pour moi, n'avaient pas réussi à atteindre leur potentiel. Et bien, cette fois, nos deux combattants l'ont clairement atteint ! … Peut-être pas un « 5-Star Match » selon moi, mais facilement un match 4 étoiles en tout cas.
Avec une autre de ses nombreuses grandes performances, KUSHIDA prouve encore – avant son match face à Hiromu Takahashi cité plus haut, seulement quelques jours plus tard – qu'il est l'un des plus grands à la NJPW actuellement.
Et pour Ospreay, il a bien évolué du simple catcheur acrobatique, comme certains le caractérisent encore. Non : quand il le veut, dans les grands matches, c'est un grand catcheur ! Certes, j'ai parfois du mal avec son « overselling » et ses cris de goret, mais il reste un grand talent pour un si jeune homme, qui a encore beaucoup de temps … pour devenir encore meilleur !
Rendez-vous le mois prochain, pour retrouver votre liste recommandée de matches à voir.
G1 Special in USA : un petit pas pour la NJPW, un grand pas pour l'Histoire
- Par
- Le 09/07/2017
- Commentaires (0)
Des mois qu'on l'attendait ce premier week-end de juillet, cette "toute-première" venue de la New-Japan Pro-Wrestling, seuleà l'affiche, sur le sol américain (Invasion Attack Tour 2012, everybody ? ... Pauvre MVP). Diffusées tant bien que mal en direct sur AXS TV (le diffuseur américain de la NJPW depuis 2-3 ans), ces deux soirées pré-G1 Climax 27 vont (cette fois) définitivement marquées l'histoire moderne de la compagnie nippone. Environ 2500 fans occidentaux chaque soir en seront tenus témoins à l'avenir. Une très rare défense de la ceinture poids-lourd IWGP (la première, me semble-t-il, depuis War of the Worlds 2014). La naissance d'un nouveau titre de champion, en préparation - si tout va bien - d'un nouveau territoire physique pour la New-Japan de l'autre côté du Pacifique. Mais surtout, les G1 Special in USA auront permis une exposition positive de premier ordre à la NJPW, son produit et ses stars. Et les amateurs présents auront su retransmettre une ambiance traditionnelle, sans oublier de faire entendre leur voix, soutenant ceux qui, pour eux, sont à même d'emmener la NJPW vers les hauteurs à l'internationale.
Retour sur l'ensemble des éléments, matches et personnalités qui auront composés ce premier réel pas vers la nouvelle guerre mondiale du monde du catch !
Une présentation en demi-teinte : commentaires, production et décor
La scène restait respectable pour l'ampleur relative de tels événements. Pas au niveau d'un "super-show" de la New-Japan, mais tout à fait à la hauteur d'un grand événement annuel de la Ring of Honor, avec lumières, titantron et pyrotechnies (take that, WWE !) en prime. La longue rampe d'entrée et le passage sur le côté pour les perdants, que l'on peut retrouver à la NJPW, étaient des détails bienvenus pour accentuer le fait que le spectacle était bien signée "NJPW" et rien d'autre.
Quant à l'emballage, cette fois télévisuelle, proposé par AXS TV (avec assistance, par moments comme on le voit dans certains plans de caméra, par l'équipe-caméra de la NJPW), il était - il faut l'admettre - très bancal. Les bandeaux pour les noms n'étaient pas adéquats, quand ils se montraient. Le son des micros, digne d'un show indépendant local. Enfin, sur le montage en direct, les plans de fans à la WWE circa 2016-2017 trahissaient l'essence du produit pro-sport/catch pur de la NJPW, focalisé sur le ring et rien d'autre. Surtout que certains de ces plans allaient à l'encontre de l'action ou, parfois, de la présentation des catcheurs. Néanmoins, on retiendra les replays (souvent absents des shows de la New-Japan) et ralentis bien amenés.
Pour finir sur ses aspects de présentation, j'avoue avoir été déçus de ne pas entendre le duo aujourd'hui très fonctionnel Don Callis & Kevin Kelly. Cela peut paraître fou, mais l'ex-champion UFC Josh Barnett & Jim Ross (duo aux commentaires de NJPW on AXS TV) n'étaient bien souvent pas à la hauteur de la tâche. Bûtant maladroitement sur leurs phrases, répétant les mêmes choses un show sur l'autre, en retard sur certaines "storylines", ils étaient majoritairement à la ramasse en dehors des grands matches ...
Une qualité de matches très inégale, mais solide dans l'ensemble
... un sentiment de balancier qui se retrouvait tout au long du déroulement des deux shows, par ailleurs. Aux cartes très fournies en talents, proposant pourtant des matches de championnat et un tournoi rondement mené, les deux soirées de ces G1 Special in USA n'arrêtaient pas de jongler entre affrontements sérieux et dignes du meilleur que puisse offrir la NJPW, et rencontres de "house shows" sans enjeux ou particulière combattivité.
Jouer avec les réactions des fans comme l'ont fait Cody Rhodes et Marty Scurll dans le 8-Man Tag Match le second soir peut être divertissant, mais détonnait peut-être trop avec le reste de la soirée. On sentait que le "booking" hésitait à ravir les fans sur place ou à faire de ses deux soirées des équivalents de "Special Events"/Pay-Per-Views pour la WWE - certes médiocres, mais concentrés en terme d'obejctifs et d'identités de produit, à savoir à enjeux sérieux et importances historiques solennelles.
Fort heureusement, Kenny Omega, Tomohiro Ishii et consors nous auront offerts des performances dignes de leurs valeurs. Le 8-Man Single-Elimination Tournament n'aura eu aucun point faible, et Kazuchika Okada aura réussi à faire sortir une grande performance de Cody Rhodes, tous deux jouant parfaitement sur le suspense entourant la décision finale (avec des petits échos à Okada-Omega II, bien amenés).
Afin de ne pas trop m'étaler sur tous ses grands matches proposés au cours de ce week-end, voici un petit classement rapide :
1 | Kenny Omega vs. Tomohiro Ishii |
2 | Kenny Omega vs. Michael Elgin |
3 | Tomohiro Ishii vs. Tetsuya Naito |
4 | Kazuchika Okada vs. Cody Rhodes |
5 | Kenny Omega vs. Jay Lethal |
6 | Tomohiro Ishii vs. Zack Sabre Jr. |
7 | The Young Bucks vs. RPG Vice |
8 | Zack Sabre Jr. vs. Juice Robinson |
9 | War Machine vs. GoD |
10 | Team CMLL, Jay White & Juice Robinson vs. LIJ |
Les fans sont venus, ils ont ciblé et ils se feront entendre !
En entrant dans ce fameux week-end, de nombreux fans de la NJPW craignaient qu'un règne ne prenne fin trop tôt, et au profit de la mauvaise personne. Focalisée sur sa nouvelle étape d'expansion en Occident, la NJPW avait programmé Okada vs. Cody Rhodes pour le titre de champion poids-lourd IWGP et semblait prête à filer le bébé à l'ex-WWE. Fort heureusement, ce ne fut pas le cas, mais que de suspens et surtout que de ferveur à l'égard du champion défendant, de la part du public américain. Ce dernier a traité Cody comme un vrai étranger, venu réclamé le succès mérité par l'invincible "golden-boy" de la New-Japan, acclamé et soutenu comme jamais. Le tout formant une atmosphère de tension, sur laquelle Okada et Cody ont eu vite fait de capitaliser pour accentuer le suspense de la situation.
De la même façon, Billy Gunn (en compagnie de "no one's boy" Yoshi Tastu) aura été violemment rejeté par ses compatriotes, aucunement venus pour soutenir un "nostalgia act". En conséquence, 'Mr. Ass' l'aura joué complètement "heel" presque de bout en bout du week-end ... jusqu'à respectueusement salué la victoire du grand Hiroshi Tanahashi (lui aussi, accueilli comme un roi ... pourtant venu avec une "replica belt" de sa ceinture Inter-Continental réparée), en conclusion de leur solide match de championnat Inter-Continental.
Deux réactions sans doute choquantes pour la direction de la NJPW, qui avaient misés sur l'attrait local de certaines de ses stars, mais du moins indicatives de l'efficacité du "booking" de ses Main-Eventers et autres stars en plein "push" (telles Hiromu Takahashi, KUSHIDA, Tetsuya Naito ou même Juice Robinson). De fait, le public japonais généralement se montre modestement indifférents pour signifier son rejet - préférant juste s'exclamer de satisfaction. A contrario, les fans américains acclament aussi bien qu'ils huent, ceux pour quoi ils sont contres. Dans cette optique, les instances supérieures de la NJPW ont pu constater de l'inefficacité, par exemple, d'un Cody Rhodes en Main-Event, et pourront donc prendre acte du fait lors de la prochaine dissolution du Bullet Club ...
Retour en 2018, Kenny Omega et divorce progressif avec la ROH
Car ici réside l'étape historique latente que constitueront à l'avenir ses G1 Special in USA. De nombreuses graines de dissension entre les deux fortes têtes du Bullet Club, stars de ce week-end : Cody Rhodes, "l'outsider" vedettisé mais rejetté par le public, et Kenny Omega, le preneur de trône et conquérant du monde du catch, peut-être sur le départ l'an prochain. Si la NJPW a bien fait ne pas avoir confié tout de suite la place de "top-gaijin" à Cody Rhodes, que devrait-il advenir malgré tout de Kenny Omega ?
Quasi-complet "babyface" désormais, et détenteur de son lot de consolation (temporairement ?), Kenny Omega devrait dans la logique des choses bientôt remplacer ce dernier par son véritable trophée - celui d'IWGP Heavyweight Champion. Cody n'est en effet pas à la hauteur du tout, et le règne d'Okada - bien qu'excellent à tous les niveaux - s'essouffle. Ainsi, le futur du nouveau championnat US paraît aussi incertainement que la direction que prendra Omega dans les prochains mois ... Qui pourra bien le porter au même niveau que lui, une fois qu'il l'aura perdu ? Comment ne peut-il pas défaire Okada à l'avenir ? Comment le Bullet Club survivra une fois dissolue, ou simplement après son départ éventuel ?
... Et comment la NJPW pourrait s'en sortir sans lui, à son retour annoncé aux States en 2018 ? En effet, après avoir sur-exploité une Ring of Honor de plus en plus générique, la promotion-reine du Japon ne la traite aujourd'hui plus comme un partenaire privilégié, en égal à égal, mais comme une simple alliée internationale de plus. La ROH et ses talents ne sont plus que des bouche-trous pour la NJPW, qui désormais a véritablement réussi à faire son trou (justement) sur son propre territoire. Aujourd'hui, il faut l'avouer, la ROH ne sert plus vraiment à grand-chose à la NJPW ... Et cela, risque de coûter grandement à cette promotion américaine qui, depuis quelques années, capitalisait énormément sur cette alliance privilégiée.
Alors que la NJPW entre tranquillement dans sa période la plus florissante de l'année, bien aidée par un G1 Climax 27 des plus impressionnants en perspective, le nouveau monde du catch se profile de plus en plus. La guerre mondiale entre WWE et NJPW se centralise de plus en plus, entre ses deux pôles, laissant le reste à leurs côtés ou sur les côtés. Qu'on se le dise : deux grandes puissances se partagent aujourd'hui la quasi-entièreté du monde du catch !
PS :
- Jay White, fort de son "break-out match" contre Will Ospreay, s'est vu offrir deux victoires, sans grande performance de sa part. Avec de tels cadeaux, ça sent un gros "push" pour lui, à son retour à Tokyo ! (Chase Owens, son cadeau à lui, fut d'avoir été présent devant la caméra !)
- Comme pour rappeler maladroitement le grand nombre d'absents (outre les Minoru Suzuki, Yuji Nagata et Tiger Mask W/Kota Ibushi, je pense notamment à Davey-Boy Smith Jr. qui aurait été un parfait remplacement pour Billy Gunn, face à Tanahashi !), Ricochet est apparu comme un cheveu sur la soupe, pour mettre en avant Ryusuke Taguchi .... et en a profité pour "shooter" sur la Lucha Underground (dont les conditions contractuelles l'ont sans doute empêché d'apparaître sur AXS TV)
- Certes, il n'y avait pas assez de "spotlights" pour tout le monde, mais quel dommage d'avoir autant délaissé des stars comme Tetsuya Naito (dernier du quatuor de Main-Eventers de la NJPW actuellement, pas aussi bien traité que les trois autres au cours du week-end) ou Will Ospreay, très populaire auprès des fans occidentaux ...
- Quelle étrange moment que cet après-match entre les Young Bucks et RPG Vice. Trent Barretta est-il vraiment prêt/fait pour la division poids-lourd ? (Cela dit, un Suzuki vs. Barretta, pour le titre NEVER, pour bien commencer, donne envie) Est-ce vraiment la fin pour Rocky Romero, qui est pourtant encore en grande forme ?!
Le Top du Sniper : Les 5 catcheurs les plus sur-estimés du moment
- Par
- Le 08/07/2017
- Commentaires (6)
- Housni
Un certain nombre de choses me rendent bien triste ces derniers temps, dans le monde du catch. La beauté artistique, presque théâtrale, est selon moi de plus en plus délaissée au profit du « work-rate ». Ce cher « kayfabe » pourrit progressivement en chambre 1972 de l'hôpital de Tokyo, des suites des agissements de The Elite sur YouTube. Sans parler de Triple H, un coup « heel » ou un coup « face » à sa guise, ou même des anciennes stars féminines de NXT risquant d'être « découvertes » sur les réseaux sociaux, et ruinant des « storylines » entières …
Mais ce qui dépasse mon entendement, et m'énerve au plus haut point, ce sont les réclam' de mes confrères fans de catch sur Internet. Admettre que Roman Reigns peut être talentueux correspond aujourd'hui à une lapidation en place publique de l'Internet Wrestling Community, avec pour bourreaux NJPW&ROH4Life et autres Rollins&Ziggler007 ... Un sort plus probable que de tomber sur un mauvais show de la New-Japan ou Finn Balor de mauvaise humeur !
Alors, à mon tour de piquer ma colère ! A moi de jouer les donneurs de leçons ! J'ai un avis avisé, un argumentaire à couper au couteau, et je n'hésiterais pas à m'en servir ! Mes premières victimes ? 5 catcheurs adulés par vous autres, mais qui, d'après moi, ne sont même pas à la hauteur de ce que devrait être le catch, le vrai, le bon … celui que j'aime !
5 - Will Ospreay, le danseur sans substance
Loin dans la jungle des « spot-fests », au royaume des « spot-monkeys », Will Ospreay y est le roi. Au-dessus même de Ricochet et des Young Bucks, le roi Will est le plus surestimé de tous les « high-flyers ».
Plus patineur artistique que catcheur dans l'âme, j'ai envie de vous dire : Ospreay n'est qu'un acrobate. Il nous a peut-être offert de belles chorégragies face à Ricochet ou KUSHIDA, mais est-ce vraiment ça le catch ? Je ne crois pas non !
« Selling » quasi-inexistant, psychologie à la poubelle, catch dansé plus que combattu ?! Ne me dites pas que Shawn Michaels vs. Ric Flair et Ricochet vs. Ospreay sont à comparer !
L'évolution ? Quelle évolution ?! Ah, c'est sûr, économiquement parlant, paraît-il que ça rapporte : pour preuve, Ricochet et les Bucks semblent compter parmi les plus riches du circuit indépendant. Remplir les salles, faire réagir, c'est aussi ça le catch … Donc, grâce à cette belle évolution, on se dit à dans 10 ans pour la célébration du catch-danse, en compagnie de Fandango et Lana aux commentaires !
4 - Dolph Ziggler, l'aimant à fanboys
Les Titan Towers, à Stamford, doivent avoir une corbeille spéciale pour tous les courriers de menaces et de pétitions, provenant de fans de Dolph Ziggler réclamant son « push » …
Pour reprendre Christophe Agius, lors d'un podcast juste avant WrestleMania xXx : « aujourd'hui, dans le catch, c'est comme au foot ; il suffit qu'un mec fasse deux bons matches pour qu'il soit appelé en équipe de France par ses supporters ! ». Trois bons combats plus tard, la « fanbase » du catcheur en question prend d'assaut les commentaires Facebook de WWE, tous les forums Reddit, puis se plaint que la tête d'affice du moment ne soit pas leur favori …. Ca suffit !
Quel « booking » bancal ? Si il était si talentueux que ça, malgré son « booking », il n'aurait pas été aussi insignifiant en huit ans de carrière dans la plus grande compagnie de catch du monde !
Qu'y'a-t-il à retenir de 'Ziggy' mise à part son « cash-in » post-WrestleMania 29 ? Sa dernière rivalité pour le titre Inter-Continental ? Merci The Miz, oui !
Être un bon catcheur, avec une version délavée de Shawn Michaels pour « gimmick », cela ne suffit pas pour atteindre les sommets dans ce métier !
Qu'il nous sorte une « pipe bomb », puis parte en vacances à la NJPW : c'est ce qu'il a de mieux à faire à ce train-là !
3 - Cody Rhodes, un joli plât au goût médiocre
Cody est comme un vêtement pas tip top mais qu'on paye une blinde pour son logo. S'il n'avait pas ce nom de famille avantageux et son étiquette « made in WWE », il ne sera pas surestimé à 300% par tous les promoteurs du circuit indépendant !
L'héritier Rhodes, cela dit, est un bon talent, un bon « worker » comme un bon « talker » … En résumé, il est juste « bon ». En dix ans de carrière, il n'a jamais sorti un seul match réellement marquant, à la WWE ou ailleurs.
Alors, fera t-il l’affaire en tant que vitrine occidentale de New Japan, où le standard « in-ring » est le plus élevé sur la planète, en cas de départ de Kenny Omega ? Commercialement parlant peut-être … Après tout, la NJPW gère très bien ses affaires depuis ces dernières années. Mais sur le ring, Cody et Omega ne doivent sous aucun prétexte être comparé vu le nombre de classes qui les séparent !
Et si vous n’êtes pas convaincu, allez voir le niveau de matches comme Okada vs. Shibata de Sakura Genesis 2017 ou Omega vs. Naito du G1 Climax 2016. Vous relativiserez très vite les performances de gars comme Ziggler, Cody ou même Seth Rollins, qui sont vus comme les rois du monde par les abonnés du WWE Network … De la chantilly sur un lit de chocolat, et du pipi de chat : facile de faire la différence normalement !
2 - Dean Ambrose, le « jobber » au palmarès de star
Dès les débuts de The Shield en 2012, et même après leur séparation en 2014, Dean Ambrose a toujours été très « over ». Mais aujpourd'hui, ça fait plus « overdose » ! Avec les yeux révulsés et le vomit au coin des lèvres qui vont avec …
Non seulement, il est généralement « over-rated » mais il est le catcheur le plus mou qu'il m'ait été donné de voir ! Et pourtant, il a eu titres sur titres, grands matches sur grands moments … Bien plus que n'ont eu des « super pushés » méritants comme AJ Styles ou Finn Balor, rendez-vous compte !
Le 'Lunatic Fringe', aussi connu sous le nom du 'Stone Cold' Steve Austin des bacs à sable, serait tellement « taré » qu'il va jusqu'à jeter de la moutarde au visage de ses adversaires, et mange des sandwichs sur le ring ! Sans oublier, ses histoires de plante verte avec Chris Jericho … Pour le coup, en voilà un qui souffre clairement de l'effet PG.
Car sur le ring, Ambrose est bien en dessous de ce que l’on peut nous faire croire. Il n’aura brillé qu’au Royal Rumble 2016, et aura eu besoin d’AJ Styles et Kevin Owens pour sortir ses seuls matchs corrects par la suite. C’est pour dire à quel point il a besoin d’être assisté sur le ring !
1 - Zack Sabre Jr., l'anti-catcheur parfait
Imaginez un catcheur avec la présence et l’entrée d'un Bill Goldberg, le charisme de The Rock, la verve de Paul Heyman, la « vicelardise » du Revival, l'in-ring d’AJ Styles ou de Kenny Omega, « l’acting » et le costume de Kazuchika Okada, le « storytelling » de KUSHIDA ou Sami Zayn… Je ne sais pas si ce catcheur existe, mais son exact inverse oui, et personne ne sait même pourquoi il s'appelle « Zack Sabre Jr. » !
Quand je le vois arriver sur le ring, je me dis sincèrement que j’aurais pu être catcheur et participer au Cruiserweight Classic moi aussi. Charisme à la rue, un « selling » inexistant, émotions invisibles et le physique insuffisant pour faire les « tryouts » d'une école de catch français de banlieue…
Oui Zack est un bon « technicien », mais là c’est du catch, pas du MMA ! Autrement dit, tu peux être un vrai couteau-suisse sur le ring, si tu ne dégages rien d'autre, c’est non !
Et cerise sur le gâteau : depuis peu, ce brave garçon fait parti du Suzuki-Gun, le gang de son antithèse, Minoru Suzuki ! Qu’est ce qui s’est passé frérot ? Ton clan n’est pas censé être « bad-ass » à mort ? Même dans la crèche de mon neveu, je lui sors un petit plus méchant que lui !
#OVERRATED
Le sniper reviendra avec de nouvelles cibles … Attention, un catcheur que vous aimez pourrait être la prochaine victime !
Billet d'humeur : Cody ou Omega, qui sera le "top-gaijin" de la NJPW ?
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- Le 21/06/2017
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* Ce billet d'humeur est une remise en page de réponse à une question posée sur ask.fm/Felixtaker *
Il paraîtrait d'après des déclarations de Cody, qu'il aurait battu un record de ventes de T-Shirt à ses débuts à WK11 (quel record ? ventes tout court ? ventes au premier jour ? ventes pour les débuts ? ventes pour un "gaijin" ?) d'où la sur-confiance que lui confie la NJPW, alors qu'il ne ravit pas tant que ça les japonais. Pas autant qu'un Ospreay, Juice, Elgin, Marty Scurll ou Omega comme autres "gaijins" au style plus ou moins "américain".
Après, rien n'est joué pour le G1 Special in USA malgré les paris des spécialistes. Il n'est même pas annoncé pour le Climax, alors qu'un champion poids-lourd IWGP doit toujours en faire partie. Aussi, malgré cette "sur-confiance" de la NJPW, Gedo & Jado maîtrisent plus ou moins la gestion du prestige de ce titre et savent que les fans (japonais ou étrangers) accepteront difficilement un Cody Rhodes champion. D'autant plus avec tout le travail admirable effectué avec Okada (malgré l'épuisement "kayfabe" dont il est victime, et qui participerait à excuser sa défaite éventuelle contre Cody), et le succès qu'il a lui même actuellement avec le public.
Autrement, en effet, Omega n'a pas signé un nouveau contrat comme ils l'auraient voulu. (Pour un an au lieu de 2-3 je crois ... ?). Et je crois qu'ils n'ont pas aimé (je parle plus de Takaaki Kidani, le président, que des bookers Gedo & Jado) qu'il joue la grosse hésitation après WK11. Ils réclameraient en effet de lui un engageant plus appuyé que ça pour lui donner le titre et donc prévoir sur le long-terme avec lui, comme ils le voulaient.
A mon avis, la NJPW va misé sur Cody pour le territoire américain et le prochain chapitre du Bullet Club, mais n'ira pas plus loin. Okada restera champion et Omega ira peut-être l'affronter une troisième fois à WK12 : match dont le résultat dépendra de son intention de rester ou non.
La saison estivale 2017 de la NJPW promet !
- Par
- Le 29/05/2017
- Commentaires (0)
L'été n'a même pas commencé, qu'il fait déjà chaud. Et je ne parle pas de la température moyenne en France actuellement. BOSJ 24, DOMINION, G1 Climax, territoire américain en construction : c'est à la NJPW, qu'il fait chaud ! (Pauvre Slammiversary XV, premier PPV de l'ère Anthem, pour Impact Wrestling, qui passera complètement à la trappe ...)
Ainsi, à tous les fans de la New-Japan qui comme moi suent d'impatience en amont de NJPW DOMINION et en prévision des NJPW G1 Special in USA, je vous propose analyses, prédictions, pronostics et fantasy booking (formule classique et narrative (cf. deuxième partie ci-dessous)) ! Avec détails de ce que j'aurais booké à la place de la carte annoncée pour le premier, et sans les contraintes prévues pour les seconds.
Attention, je vous préviens : un dangereux "smart" a été laissé en liberté !
♦ NJPW WrestleKingdom 11 ... et après ? ♦
NJPW DOMINION 6.11 (2017) - 11/06/2017 - Osaka Jo-Hall
IWGP Heavyweight Championship Match : Kazuchika Okada © vs. Kenny Omega
Comment dépasser son propre chef d'oeuvre ? Comment excéder un match "6 étoiles" ? Comment ne pas rater le deuxième opus le plus attendu depuis des années ? Dans un carcan traditionnaliste et conservateur qu'impose naturellement la NJPW par son style de "booking", et de produit en général, il est presque impossible pour eux de proposer quelque chose de radicalement différent. D'aller aux limites de l'extrême en offrant une version gore et "hardcore". Ou de rendre la situation plus personnelle qu'elle n'est, et d'en faire un "grudge match" forcé. La seule solution (peut-être) ? Un mal pour un bien : une égalité (pas de "mort subite" à la NJPW) certes, mais en allant au-delà des 60 minutes de temps limite réglémentaire. Okada et Omega ont déjà réussi, avec aisance, à produire un carnage d'affrontement de plus de 45 minutes ... pour leur tout-premier match ensemble ! Offrir un "time limit draw" à la CM Punk vs. Samoa Joe tout aussi passionnant ne devrais pas être trop demander.
En soi, le match devrait être au moins aussi excellent que le premier opus. En terme de "storytelling", cette option reste efficace et respecte la logique actuelle : Kenny Omega continue de prouver qu'il n'a besoin de personne pour être du niveau d'un champion mondial, amorçant peu à peu son "face-turn" ; Okada reste le champion invincible, mais qui se rapproche plus près de sa limite (en faillant dans sa défense de titre, du fait de l'égalité) (avec un enjeu supplémentaire si Omega n'arrive à placer ou capitaliser sur son "killer finisher", le One-Winged Angel durant ce match). De plus, niveau "booking", les effets bénéfiques devraient excéder la faiblesse du "non-finish". Un tel choix scénaristique devrait faire parler les critiques, les analystes et les fans, comme il se doit pour une telle affiche. Surtout, le troisième opus serait alors obligatoire pour les G1 Special in USA, et avec lui, l'inévitable victoire de Kenny Omega - et donc, un couronnement sur territoire américain. Et ce, sans forcément laissé tomber les fans japonais, qui - après avoir vu le 60-Min Time Limit Draw - voudront assister à la belle ... pourquoi pas, au Tokyo Dome pour WrestleKingdom 12 ?
- Mon "booking" : Même match.
- Mon pronostic : 60-Min Time Limit Draw.
IWGP Inter-Continental Championship Match : Tetsuya Naito © vs. Hiroshi Tanahashi
Autre rematch de WK11, mais cette fois, l'histoire à laquelle nous assisterons semblera sans doute différente. Tanahashi n'est pas appelé "The Ace Who Fall From Grace" pour rien. Deux ans désormais qu'il est redescendu des Main-Events et que son statut de "top-babyface" s'épuise. Un "heel-turn" est en route ... autrement, le reste du parcours risque d'être difficile pour Tana'.
Naito est un personnage unique dans le roster de la NJPW. Il peut être reçu comme un "face" par le public, agir en pur "heel" pendant le match et s'adresser aux fans à la mnière d'un "tweener" juste après. Quoi qu'il soit, il est "over", il est "cool". Tanahashi n'est plus "cool". Il a besoin de le redevenir, la NJPW a de quoi faire de grandes choses avec lui pour encore plusieurs années. Seulement, il doit changer de style, tant aussi, il se fait vieux et accumule les blessures ... Ainsi pour qu'il soit plus "cool", et la jouer plus durable sur le ring, que l'ingérable "ingouvernable", peut-être doit-il changer ... et user de nouvelles tactiques. Changer un peu de "look", de comportements envers les fans et ses adversaires. Ne pas coller à Naito évidemment, mais se la jouer plein de désillusions : il est toujours "The Ace" et il compte le montrer par tous les moyens possibles. Au placard le respect, bienvenue à l'arrogance subtile et la prétention de vétéran ("J'étais là avant toi, je l'ai fait avant toi, etc"). Le voir piquer le championnat à Naito de manière moins respectueuse et sportive ... et par la suite, exagérer son exploit (pourquoi pas, en célébrant le tout en promettant une nouvelle ceinture : pas une version réparée simple, honorable et loyale, mais une nouvelle version plus élaborée, plus Tanahashi-esque) devrait faire l'affaire.
- Mon "booking" : Même match.
- Mon pronostic : Hiroshi Tanahashi.
NEVER Openweight Championship - Lumberjack Death-Match : Minoru Suzuki © vs. Hirooki Goto
Strong-style traditionnel, mentalité narrative conservatrice .... et Lumberjack Death-Match ?! Après le Ladder Match entre Kenny Omega et Big Mike l'an dernier, DOMINION revient avec un autre "gimmick match" à l'américaine, avec une promesse d'allure de "deathmatch wrestling" à la japonaise ! Sans doute que, malheureusement, nous n'irons pas jusque là. Cela dit, une revanche entre Suzuki et Goto semble tout de suite plus intéressante.
Si Goto mérite d'être mieux traité et présenté, le Suzuki-Gun a besoin de se cramponner à cette seule ceinture "importante" qu'il ait encore. Minoru Suzuki se doit, pour sa crédibilité et légitimité, de rester champion le plus longtemps possible. Dans un tel contexte, Goto peut très bien se montrer le plus combattif et vaillant possible, s'extirpant de tous les pièges du clan opposant ... jusqu'à tomber face à un obstacle surprise - par exemple, le retour en puissance de Davey-Boy Smith Jr. (seul, car Lance Archer, blessé, ne reviendra pas tout de suite) - laissant une opportunité de victoire à Suzuki. En tout cas, un match intéressant en perspective !
- Mon "booking" : Minoru Suzuki (c) vs. YOSHI-HASHI (pas fan du tout, mais son "push" demande d'être matérialisé. Les fans auraient été derrière YOSHI-HASHI, et une victoire "clean" aurait aidé Suzuki).
- Mon pronostic : Minoru Suzuki.
IWGP Junior Heavyweight Championship Match : Hiromu Takahashi © vs. ??
Première surprise : l'invincible Hiromu Takashi depuis son retour "repackagé" a été plus que faiblard au cours de ce Best of Super Juniors Tournament. Deuxième surprise : Jushin Liger ayant pourtant annoncé que ce dernier sera SON dernier, n'a pas gagné un seul combat ! La dernière route glorieuse de Liger vers DOMINION se dessinait toute seule, mais la NJPW a décidé d'aller vers l'imprévisible.
Ainsi, à la vue des scores (arrêtés au moment de l'écriture de ce texte), je me tente à prédire que le vainqueur de ce tournoi sera soit Will Ospreay (vainqueur l'an dernier et compétiteur-meneur cette année), pour la nouveauté d'Hiromu vs. Ospreay, ou KUSHIDA, vers un troisième opus face à Hiromu. Je favorise le "story-heavy" allant avec la deuxième option, mais quoi qu'il en soit, de tels matches devraient être monumentaux !
- Mon "booking" : Hiromu Takashi (c) vs. Jushin Thunder Liger.
- Mon pronostic : Hiromu Takashi (vs. Will Ospreay), KUSHIDA (vs. Hiromu).
IWGP Tag Team Championship Match : War Machine (Hanson & Rowe) © vs. Guerrillas of Destiny (Tama Tonga & Tonga Roa)
Les deux "top-teams" du roster s'affrontant enfin, rien de plus logique. Néanmoins, peut-être un peu dommage de "booker" un tel "gaijins vs. gaijins" à Osaka, au lieu de le tenir en Californie.
- Mon "booking" : War Machine (c) vs. Ishii & Yano.
- Mon pronostic : War Machine.
IWGP Junior Tag Championship Match : Roppongi Vice (Rocky Romero & Trent Barretta) © vs. The Young Bucks
De nulle part, bouche-trou et trop rapide. Laisser Kanemaru & Taichi champions en sortant de Wrestling Dontaku 2017 en aurait fâché plus d'un, mais le nouveau couronnement de RPG Vice, venant enfin à bout de l'insupportable duo du Suzuki-Gun, aurait eu encore plus d'impact - qui plus est, sur un scène telle que celle de l'Osaka Jo-Hall.
De plus, de même que pour le match précédent, un tel affrontement "gaijins vs. gaijins" était une occasion parfaite d'être placé lors d'une des deux soirées à Long Beach.
- Mon "booking" : Kanemaru & Taichi (c) vs. RPG Vice.
- Mon pronostic : The Young Bucks.
Open Challenge Match : Cody (Rhodes) vs. Michael Elgin
Invaincu, Cody a légitimement demandé d'avoir un vrai défi mis face à lui. La NJPW a choisi son "tough babyface gaijin" favori, Big Mike. Un très bon choix, qui pourrait servir d'un point de vue narratif. Néanmoins, Cody a surtout besoin d'être mis au niveau du "strong-style" japonais : à mon sens, Tiger Mask W (Kota Ibushi) aurait été un adversaire parfait pour remplir ce rôle (et surtout, aurait profité de la relative importance de ce Singles Match ... lui qui reste bloqué en "mid-card" depuis le show-anniversaire).
Pour revenir aux bénéfices narratifs éventuels évoqués, dans le match ici présent. D'abord, cela risque de remettre Michael Elgin dans une position forte, adéquate avant le G1 Climax. Ensuite, en cas de défaite, Cody pourrait enfin revétir la casquette du "heel gaijin" détestable qu'il se doit d'être ... imaginons, pour reprendre les rênes d'un Bullet Club dissous ?
- Mon "booking" : Cody vs. Tiger Mask W.
- Mon pronostic : Michael Elgin.
PS : Concernant le reste de la carte non-annoncé, il importe peu donc je ne m'étendrais pas dessus. Simplement, je prédis un NEVER 6-Man Tag Championship Match entre le super trio de LIJ et, pourquoi pas, un trio de 3rd Generation/New-Japan Dads (Yuji Nagata & Ten-Koji ?).
Avant d'aborber les cartes (non exhaustives !) que j'ai imaginé pour les G1 Special in USA, je tiens à faire part des précisions et contraintes que nous connaissons :
- La NJPW a promis une défense des titres suivant au cours du week-end : IWGP Heavyweight Championship, IWGP Inter-Continental Championship, IWGP Junior Tag Championship et IWGP Tag Team Championship. Ainsi que le couronnement du premier champion américain IWGP, au cours d'un probable 8-Man Single Elimination Tournament (pas "round-robin", avait précisé Dave Meltzer). Les participants connus sont, pour l'instant, Jay Lethal et Hangman Page. Cody Rhodes et Michael Elgin y prendront surement parts aussi.
- La liste complète du roster pour ce week-end historique est ICI. Elle n'inclut pas Togi Makabe, Yuji Nagata, Satoshi Kojima, Tiger Mask W, Ricochet (?!), Hirooki Goto, Minoru Suzuki, etc. Un très grand dommage, surtout pour des shows qui se voulaient du standing de la NJPW, et non d'un énième "crossover" glorifié ...
- Enfin, toujours vers le lien ci-dessus, il a été annoncé que la première soirée sera diffusée en directe sur NJPW World et sur AXS TV aux States. En conséquence, le "booking" du show risque d'être plus événementiel et américain, mais aussi plus court (pour des raisons télévisuelles), que le suivant. Ce dernier ne sera diffusé que sur NJPW World.
NJPW G1 Special in USA (Night #1) - 01/07/2017 - Long Beach Convention Center
IWGP Junior Tag Championship - Ladder Match : The Young Bucks © vs. RPG Vice
Plutôt qu'une simple revanche 3 semaines plus tard, autant embrasser le fait qu'elle aura lieu sur le territoire américain. S'il y a bien d'autres lutteurs de la NJPW qui peuvent offrir un second Ladder Match de qualité, ce sont ces deux duos. Non seulement, les fans américains en seront fous, mais en plus, cela montre l'importance que donne la NJPW au catch américain qu'elle compte conquérir dans les prochaines années. Enfin, quoi de mieux pour ouvrir cette première soirée en dircet sur AXS TV ?
- V1 "booking" : RPG Vice © vs. Ricochet & Matt Sydal (en effet, ce dernier ne travaille plus pour la New-Japan, à cause de son banissement du Japon (pour possesion de marijuana) mais pourrait avoir une apparition exceptionnelle possible sur le sol américain).
- Résultat : The Young Bucks (plus populaires aux USA, mais RPG Vice mérite un plus long règne).
IWGP United-States Championship Tournament - First Round Matches : Cody (Rhodes) vs. Jay White / Jay Lethal vs. David Finlay / Michael Elgin vs. Billy Gunn / Hangman Page vs. Juice Robinson
D'après les annonces déjà faites, ce tournoi risque d'être d'un format classique à 8 participants, ne comptant que des "occidentaux". En plus des noms déjà évoqués plus haut, j'ai essayé de profiter des différents listés par la NJPW elle-même pour en faire quelque chose de fidèle à l'intention estimée, et d'efficace.
- V1 "booking" : Néant, car imaginé avant l'annonce de ce tournoi.
- Résultats : Cf. Night #2.
Los Ingobernables de Japon (Tetsuya Naito, BUSHI, SANADA, EVIL & Hiromu Takahashi) vs. KUSHIDA, Jushin Thunder Liger, Dragon Lee, Volador Jr. & Titan
Un fourre-tout, histoire que le plus grand monde puisse être représenté. Mais un fourre-tout dont la NJPW a seule le secret pour en faire une bonne et délicieuse tambouille.
D'un point de vue "fantasy booking", je permets d'expliquer l'absence d'Hiroshi Tanahashi du fait de son prédit "heel-turn", et donc de son incompatibilité croissante avec ses anciens alliés. Il pourrait très bien montrer sa frimousse, faisant sa star pour regarder de haut Naito avant de faire face à son challenger du lendemain, EVIL.
- V1 "booking" : Un LIJ vs. 3rd Gen ou un LIJ vs. Team CMLL, au choix.
- Résultat : LIJ.
IWGP Heavyweight Championship Match : Kazuchika Okada © vs. Kenny Omega
Difficile comment faire autrement si la NJPW ne veut pas décevoir, après tant de "hype". (Même si les bons fan-analystes du New-Japan Purocast prédisent Okada vs. Rhodes ...)
Dans mon idée de "booking", à partir de DOMINION, le match semble logique et tout aussi excitant même à 3 semaines d'écart. Pour en savoir plus sur le déroulé du match en lui-même : LIRE LA DEUXIEME PARTIE.
- V1 "booking" : Même chose, avec un "heel-turn" de Cody (avançant la dissolution du Bullet Club, se séparant de The Elite). CF. TEXTE CI-DESSUS
- Résultat : Kenny Omega, évidemment.
NJPW G1 Special in USA (Night #2) - 02/07/2017 - Long Beach Convention Center
(Attention ! La suite de ce "fantasy booking" n'a aucun lien de cause-à-effet avec Night #1. Elle reste proche d'une version prédictive : le "heel-turn" de Cody Rhodes est ce que j'envisagerais mais pas ce que je prévois. Ainsi, la carte ci-dessous ne découle pas de cet événement ....)
Kenny Omega, The Young Bucks & Bad-Luck Fale vs. Kazuchika Okada, Tomohiro Ishii & RPG Vice
Un autre match-valise, cette fois avec les deux stars de la veille pour que les fans absents de cette dernière puissent en profiter aussi. Et puis, que ce serait la NJPW sans Tomohiro Ishii enfin ! Dommage, simplement qu'il ne puisse pas être mieux exploiter pour le démontrer ...
- V1 "booking" : Quelque chose d'un peu similaire, mais d'un peu plus américain. Avec une apparition surprise et vengeresse de Kenny Omega, pour contrer Cody Rhodes ayant pris sa place. Puis, pour calmer le pandémonium en découlant, une arrivée en trombe de Tiger Mask W ... Avant un face-à-face avec le champion, pour lui montrer son vrai visage : celui de son meilleur ami-adversaire, Kota Ibushi, dernier participant du G1 Climax 27 !
- Résultat : Team CHAOS, avec une victoire d'Ishii sur Fale.
IWGP United-States Championship Tournament - Semi-Finals #1 : Michael Elgin vs. Cody (Rhodes)
La revanche de DOMINION, qui semblerait octroyer "kayfabe" une victoire à Elgin. Seulement, apprenant de son erreur humiliante de cette fois dernière (trop confiant, il n'avait ordonné aucune intervention en sa faveur ... à son détriment), Cody l'emporterait en usant de bassesse. Enfin, son côté "heel" ressortirait et, surpassant son in-ring moyen (pour le standard de la NJPW), deviendrait enfin un prétendant dangereux et crédible de fait.
- V1 "booking" : Aucun.
- Résultat : Cody, par tricherie ou intervention du Bullet Club.
IWGP United-States Championship Tournament - Semi-Finals #2 : Juice Robinson vs. Jay Lethal
Le match de haute compétitivité classique. Jay Lethal serait parfait de bout en bout, l'expérimenté ex-champion de la ROH. Cependant, Juice et sa ténacité chevaleresque l'amènerait à la victoire, même dans l'épuisement. Le titre qui semblait être destiné à Elgin ou Cody, soudain paraît être fait pour lui. Mieux : il le mériterait même !
- V1 "booking" : Aucun.
- Résultat : Juice.
IWGP Tag Team Championship Match : War Machine © vs. The Briscoes vs. Guerrillas of Destiny
Les trois équipes seront présentes. Un match de championnat sera organisé. D'une pierre deux coups.
- V1 "booking" : War Machine © vs. GoD.
- Résultat : War Machine, continuant leur règne bien parti.
RPW:UK British Heavyweight Championship Match : Zack Sabre Jr. © vs. Marty Scurll vs. Will Ospreay
ZSJ étant le seul représentant du Suzuki-Gun listé pour ces shows, il se devait d'avoir sa part d'importance. Un 3-Way entre britanniques pourrait être une manière fort favorable pour les présenter chacun.
- V1 "booking" : Aucun.
- Résultat : Zack Sabre Jr. (Will Ospreay a encore le temps d'avoir un règne glorieux - Junior Title ? - à la NJPW, et Marty Scurll vient d'arriver).
IWGP United-States Championship Tournament - Finals : Juice Robinson vs. Cody (Rhodes)
Juice Robinson, le "babyface" soutenu mais épuisé. Cody, le "heel" hué et certain de l'issue de ce match. Une opposition intéressante in-ring et une tension narrative classique pour l'accentuer et en faire un match de haut acabit. Et, à l'ancienne aussi, une victoire du "heel" pour faire encore marinner et patienter le moment de gloire du "babyface".
- V1 "booking" : Aucun.
- Résultat : Cody, par tricherie ou intervention du Bullet Club (l'une ou l'autre, celle qui n'a pas été utilisée en demi-finale).
IWGP Inter-Continental Championship Match : Hiroshi Tanahashi © vs. EVIL
Contrairement à Okada vs. Omega III (jeu de mots), une troisième édition de Tanahashi vs. Naito à seulement 3 semaines de la deuxième serait contre-productive. Rival de Tanahashi depuis plusieurs mois, EVIL pourrait le défier pour en finir aux Etats-Unis, et défendre l'honneur de LIJ, avec une ceinture en jeu cette fois.
- V1 "booking" : Hiroshi Tanahashi © vs. Hirooki Goto.
- Résultat : Hiroshi Tanahashi, précédant une bagarre avec Naito ... puis une apparition séparatrice, de Michael Elgin - défiant le champion, en prémisse d'événements à venir.
NJPW G1 Climax 27 et plus loin !
Jusqu'à récemment, le G1 Climax 27 semblait être destiné à Katsuyori Shibata. Malheureusement gravement blessé, nous savons que ce ne sera pas le cas. Le tournoi en devient encore plus flou, donc imprévisible, donc doté de myriades de possibilités.
Kazuchika Okada défait se reprend-il dès le G1, en vue d'une vraie belle face à Omega à Wrestle Kingdom 12 ? Ou alors, de la même façon, pour Tetsuya Naito ? Un retour en force d'Hirooki Goto ? La surprise avec Minoru Suzuki ? Hiroshi Tanahashi vainqueur vers une unification des titres, ou un bouleversement de tradition, choissant de placer le focus sur le titre Inter-Continental de manière exceptionnelle ? Ou, encore plus inimaginable, une victoire du champion Kenny Omega, pour la deuxième année consécutive, amenant une suite des programmes encore plus mystérieuses ?
Des arguments pour et contre seraient valables pour chacun. Personnellement, ma préférénce a toujours été l'option suivante : Kota Ibushi. Il a payé sa dette envers la NJPW, offusquée qu'il ait été à la WWE le temps d'un été l'an dernier. Il a fait un excellent travail pour faire de Tiger Mask W un élément crédible du roster, mais celui-ci s'essouffle désormais par manque d'inspiration et de direction. Il est temps pour lui de redevenir un simple personnage de manga, et pour Ibushi de tomber le masque.
'The Golden Star' est encore au top, pour combien de temps ? Il est encore du côté de la NJPW, mais pour combien de temps ? Kenny Omega est là, il sera champion, mais pour combien de temps ? La NJPW doit saisir cette opportunité et orchestrer Omega vs. Ibushi pour son titre suprême au Tokyo Dome. Ne serait-ce que sur la promesse laissée par leur affrontement du calibre d'Omega vs. Okada I, à la DDT il y a quelques années.
Et si ce n'est pas avec une victoire au Climax, ou même pour le titre poids-lourd, elle se doit de l'organiser. Pourquoi pas autour du titre IC ? Ou même sans titre ! Surtout avec autant de pièces de puzzle méritant autant d'importance : Kazuchika Okada restant malgré tout "The Ace", Hiroshi Tanahashi surfant sur son momentum de "heel-turn", Naito remontant sérieusement la pente et grandissant en route, Minoru Suzuki et Hirooki Goto qui ne doivent pas être laissés sur le bord de la route, sans parler d'Hiromu Takahashi, KUSHIDA, EVIL, SANADA, Ishii, etc.
Et puis, toujours une pensée pour Shibata (et Tomoaki Honma aussi, bien sûr, mais pour lui WK12 devrait relever de l'ordre du possible). Quel plaisir ce serait, de le voir remonter sur le ring à la fin du Tokyo Dome Show pour défier Kazuchika Okada par exemple ?
Vers Wrestle Kingdom 12 (V2)
- IWGP Heavyweight Championship Match : Kenny Omega © vs. Kota Ibushi
- Challenge Match : Kazuchika Okada vs. Tetsuya Naito
- IWGP Inter-Continental Championship Match : Hiroshi Tanahashi © vs. Hirooki Goto
- IWGP Junior Heavyweight Championship Match : KUSHIDA © vs. Hiromu Takahashi vs. Will Ospreay
- NEVER Openweight Championship Match : Minoru Suzuki © vs. Tomohiro Ishii
- IWGP United-States Championship Match : Cody (Rhodes) © vs. Juice Robinson
Billet d'humeur : Quelle utilité au IWGP US Championship ?
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- Le 16/05/2017
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* Ce billet d'humeur est une remise en page de réponses à une question posée sur ask.fm/Felixtaker *
Comme annoncé juste avant NJPW/ROH War of The Worlds 2017 (PPV) au Hammerstein Ballroom, la NJPW va bientôt inaugurer le championnat américain IWGP. Le premier champion sera le vainqueur d'un tournoi type round-robin, organisé à l'occasion des deux soirées NJPW G1 Special in USA début juillet en Californie.
La création d'un tel titre (imitant clairement, à la fois l'Universal Championsip et l'UK Championship de la WWE) me semble assez excessive et peu subtile - de la part d'une NJPW qui, jusque là, a toujours su l'être dans sa nouvelle guerre face à la WWE.
Néanmoins, si elle ne l'installe que comme le prix spécifiquement attaché à son nouveau territoire américain en préparation - comme l'était l'Open The Freedom Gate Championship à la DG:USA, pour la Dragon Gate, ou l'est désormais l'United Kingdom Championship pour le show anglais du WWE Network - et ne l'utilise dans son "main-roster" qu'à de grandes occasions comme DOMINION ou WrestleKingdom, pourquoi pas.
A contrario, s'il ne devient qu'un titre de plus dans une liste déjà assez lourde (et que la NJPW n'a seulement apprise à la maîtriser complètement qu'il y a peu), ce titre et sa fonction n'aura aucune espèce de sens. Son existence sera même au détriment du bon équilibre du reste, tant il n'est pas facile de gérer correctement, avec justesse, autant de titres.
Aussi, peut-être que ces G1 Special in USA n'étaient pas la meilleure occasion pour l'inaugurer. Les fans ne veulent pas y voir un autre doublet NJPW/ROH, mais des matches préludes au G1 Climax et des matches de championnat majeurs. Un show NJPW typique, mais sur le sol américain. Or, ils sont déjà "sold-out" sur cette simple promesse, ce n'était pas la peine d'en rajouter - surtout si c'est pour réduire la place au côté "typique" des shows ...
Sans doute aurait-il mieux fallu s'en servir comme d'un argument pour un retour aux USA, pourquoi pas post-G1 - dans des villes comme Chicago ou NYC, comme c'est pressenti par certains. Là, une telle "innovation" aurait fait sens : 1) en se démarquant des dits doublets qui ont lieu habituellement de ce côté là des Etats-Unis ; 2) en n'interférant pas avec la "hype" pro-New-Japan du G1 Climax ; 3) en redonnant uen raison à certains spectateurs des G1 Special in USA d'assister à de tels nouveaux shows - où une certaine histoire y serait écrite.
Enfin, quant à son prochain éventuel premier champion, cette ceinture semble avoir été faite pour être portée par Cody Rhodes. Et si, comme j'aimerais à le penser, il y a dissolution partielle du Bullet Club bientôt, avec Cody comme nouveau leader (avec défection (forcée) de The Elite, d'Omega et les Bucks), cela continuerait à l'installer comme une figure importante de l'expansion occidentale de la NJPW. Surtout pur lui, un catcheur solide et charismatique mais qui est loin du niveau hyper-élevé in-ring d'un Okada ou Omega (et encore, s'ils n'avaient que ça), peut-être ce qui compte le plus à la traditionnaliste New-Japan. Quoi qu'il arrive, ce sera toujours mieux que MVP - champion Inter-Continental IWGP inaugural, sensé permettre l'implatation de la NJPW aux Etats-Unis en 2011 ...
Malgré tout, ces erreurs tactiques possibles ne devraient pas ternir aux éclatantes et historiques soirées que seront les G1 Special in USA !
NJPW WrestleKingdom 11 ... et après ?
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- Le 14/01/2017
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Comme chacun le sait maintenant, la deuxième compagnie de catch au monde et la promotion-reine au Japon, la NJPW, a tenu son plus grand show de l'année Wrestle Kingdom 11, au Tokyo Dome, le 4 janvier dernier. Certes moins fourni, moins riche et peut-être moins "parfait" dirait certains que WrestleKingdom 9, cette onzième opus a été sans doute le plus événementiel. Après la reconstruction post-Inoki en 2006-2011 et la renaissance en 2012-2016, la New-Japan est entrée dans une nouvelle étape de son histoire, peut-être celle qui l'amènera vers une ère nouvelle. Réactions sur les grands développements de cet événement, ce qu'il implique et réflexions sur les débouchés possibles.
Avant de partir dans le vif du sujet, tâchons de décharger le bref ressenti qu'il me reste concernant certains aspects mineurs de WK11 (et sans m'étendre sur le fameux 6-Stars Main-Event que j'ai déjà couvert sur ask.fm/Felixtaker) :
- La NJPW affirme que 26.192 japonais étaient présents dans l'enceinte du Tokyo Dome. Suis-je le seul qui, après avoir vu l'événement et les photos prises durant celui-ci, pensent que ce chiffre est largement sous-estimé ? 35.000 au moins semblerait plus correct, de mon point de vue. La NJPW serait-elle véritablement une WWE (qui a tendance à en rajouter niveau chiffres) inversée, là aussi ?
- Tiger Mask W vs. Tiger The Dark marque le début de l'érosion pour le personnage cross-animé de Tiger Mask W. ACH vaut mieux que ça et il est temps que Kota Ibushi et la NJPW trouvent un arrangement pour que ce dernier revienne en tant que tel !
- Cody Rhodes pourrait-il la réponse à l'avenir du Bullet Club ? Le groupe s'effrite : son leader américain, Adam Cole, est en patrance pour la WWE et son leader japonais, Kenny Omega, deviendra comme AJ Styles à la fin de son séjour à la NJPW - un "top-heel" respectée et appréciée par les fans. Rhodes est l'ancien de la WWE, le fils de 'The American Dream'. Sous son commandement, un demi-Bullet Club (en assumant qu'une partie, notamment les Young Bucks se rallient à un Kenny Omega évincé du trône) pourrait vivre encore quelques temps en tant que fonction "gaijin heel" forte. Pourquoi pas aidé par les américains Killer Elite Squad, une fois le Suzuki-Gun dissous ?
- Match déchainé pour l'IWGP Junior Heavyweight Championship et belle première grande victoire pour Hiromu Takahashi. Il l'avait bien mérité après cet accueil retentissant lors de son retour officiel, et surtout suite à ses performances exemplaires en tant que Kamaitachi face à Dragon Lee en 2015-2016. Cependant, j'espère que KUSHIDA ne partira pas si vite chez les Heavyweights comme tel est son souhait. Une grande rivalité est née au Tokyo Dome, elle ne peut s'achever aussi vite. Elle peut permettre de faire naître une division resplandissante pour les années à venir (surtout en comptant, en soutien, Ryusuke Taguchi, Bushi, Will Ospreay, Ricochet, Dave Finlay, Dragon Lee et maintenant ceux du Suzuki-Gun, Yoshinobu Kanemaru, Taichi, El Desperado et TAKA).
- "Il l'a finalement eu, sa grande victoire !" s'exclamait Steve Corino (bien au-dessus de Kevin Kelly aux commentaires cela dit, comme d'habitude) lors de la victoire d'Hirooki Goto face à Katsuyori Shibata. Malheureusement, il a tort. Goto va peut-être s'épanouir dans le ring si il suit le même chemin que Shibata, avec le championnat NEVER Openweight. Néanmoins, il reste le même Goto, ayant juste battu une nouvelle fois son ami Shibata, le délaissant d'un titre pour lui permettre d'escalader un nouvel échelon. Il en faudra plus pour que ça change pour Goto et qu'il est une première "grande victoire".
- Le décor en forme d'oeil était un magnifique hommage au succès et à la popularité de Tetsuya Naito cette année. Après des années passées à regretter son traitement de la part de la compagnie, Naito doit être aux anges. (On reviendra sur son cas dans un instant)
- En parlant de décor et d'entrée spectaculaire, ça l'était moins pour Kenny Omega - l'autre star de la soirée - par contre. Si le petit film d'introduction, reprenant le début du premier Terminator, était adéquat et bien réalisé, sa démarche dans le Tokyo Dome avec son masque et son fusil à pompe en plastique était presque gênant. Un contraste décévant ...
Naito vs. Tanahashi, la meilleure histoire racontée sur un ring
Le site Voices of Wrestling avait statué que les quatre derniers matches pouvaient être désignés comme suit : The Sprint (Takahashi vs. KUSHIDA), The Fight (Goto vs. Shibata II), The Story (Naito vs. Tanahashi) et The Spectacle (Okada vs. Omega). Désignations très correctes, la plus révélatrice d'entre elles était selon moi "The Story" : Naito vs. Tanahashi n'est programmé que depuis Power Struggle 2016, et pourtant, quels enjeux (en plus de l'IWGP Inter-Continental Championship), quel passé et quelle histoire rentraient en compte dans ce match !
L'histoire d'un Tetsuya Naito, le protégé et successeur annoncé d'un Tanahashi pas prêt de raccrocher les bottes. Du "main-event push" raté et rejeté par les fans à l'horizon de WrestleKingdom 8. Celle de son renvoi au Mexique, là où il avait été victime de racisme au début de sa carrière (période à laquelle il fait référence par son geste de l'oeil ouvert). Celle de son retour en 2015, avec une nouvelle attitude inspirée de ses amis Los Ingobernables de la CMLL. Naito, comme Shinsuke Nakamura quelques années auparavant, avait enfin trouvé la parade qui pourrait changer sa destinée, la replacer sous son contrôle et avec les fans en sa faveur. Désinvolte, à contre-courant, anti-conformiste et virulent face au président Takaaki Kidani (à l'image d'un autre rebelle, CM Punk), l'insupportable Naito avait tué la petite star modèle de jadis - à la Miley Cirus diraient certains. Heureux de la transformation, les fans l'ont soutenu comme jamais, d'autant plus après le départ de Nakamura, l'amenant à succès sur succès en 2016.
Ce match était aussi l'histoire d'Hiroshi Tanahashi. Celle de sa "mort" prochaine : après une année 2016 parcemenée de blessures et d'absences, pour la première fois, on parlait pour la première fois d'une retraite prochaine pour Tanahashi. 'The Ace', qui plus est remplacé officiellement par Kazuchika Okada depuis WK10, n'est plus indispensable. La NJPW et son trône ne sont plus à lui : elle est à l'arrogance dorée d'Okada, à la folie conquérante d'Omega et à l'excentrisme "tranquilo" de son ancien padawan, Naito. Une telle complexité a été racontée en l'espace d'un excellent match, d'une victoire solide du champion et de sa sortie de route surprenante, mais volontaire et réussie : vainqueur, avec son regard toujours plein de charisme (comme lors de son entrée, presque similaire à celle de 'Stone Cold' Steve Austin le soir des Survivor Series 1996, le regard porté droit sur la caméra) il a rejeté l'espace d'une seconde ses principes de rebelle pour saluer son adversaire et ex-modèle. Si simple, si chargé de sens à la fois.
Direction les Amériques pour la NJPW !
Néanmoins, d'aucuns pourraient parler de WK11 sans évoquer les retombés de Kenny Omega vs. Kazuchika Okada ! Celui-ci impliquait le futur de la compagnie, et l'orientation de sa nouvelle politique d'expansion internationale face aux multiples assauts de la WWE : d'abord, après ses talents - la NJPW a depuis janvier 2017 instauré des contrats multi-années pour ses stars pour contrer les "pillages" ou "exodes" - ensuite, après son terrain - en réponse, la NJPW compte tenir ses propres shows (sans collaboration de la Ring of Honor, comme à l'époque de l'Invasion Attack Tour de 2011) en ouverture du G1 Climax Tournament. Devant de telles problématiques, il était important pour elle de désigner celui qui serait le leader de ce futur : Okada, la star qu'elle a construite pour en faire son nouveau visage sur son terrain, ou Omega, le "gaijin" pro-Japon mais prêt à révolutionner le milieu du catch en aidant la NJPW à se faire une place en Occident ?
Le 4 janvier dernier, ce fut la position d'Okada qui fut solidifié mais rien n'est dit pour Omega. "La NJPW serait stupide de ne pas programmer Omega vs. Okada II pour DOMINION et de remettre le titre à Omega, juste avant les G1 Special aux USA", déclarait le réputé Dave Meltzer lors de l'un de ses récents podcasts. Déçu mais ainsi défait, les 6 étoiles et la nouvelle notoriété qui va avec en poche, Kenny Omega semble finalement un bien meilleure posture pour faire un grand retour et concilier tout le monde : aussi bien les occidentaux qui n'attendent que de le voir au sommet, que ce soit à la NJPW ou ailleurs ; que les nippons qui le respectent plus que jamais et ont hâte de voir la grande revanche face à Okada et d'honorer le vainqueur, quel qu'il soit. Comme le rappelle Naito, il ne faudrait pas sacrifier l'un pour l'autre - la domination nationale pour l'expansion réussie en Occident : "La compagnie veut s'étendre, très bien, c'est ce que nous ferons. Je comprends pourquoi il nous faut nous emparer du marché international. Mais, tranquilo, quoi ! L'entreprise veut devenir internationale, donc cela veut dire qu'il n'y a plus rien à faire au niveau national, que sa souveraineté ici est absolue ? Non, la compagnie n'a même pas pu faire salle comble au Tokyo Dome cette année".
Suzuki-Gun, un atout adéquat pour faire une petite pause
En attendant, la NJPW a des choix à faire pour que tout cela se passe pour le mieux, et elle semble avoir fait les bons. Suite au rachat de la Pro-Wrestling NOAH (compagnie alliée qu'elle avait fini par gérer elle-même) par un tiers, elle a dû rappeler ses talents postées là-bas lors de New-Year Dash! le lendemain de WK11 - à savoir l'ensemble du Suzuki-Gun. Envahisseurs ultra-dominants pendant deux ans à la NOAH, la bande à Minoru Suzuki est revenue revigorée à la New-Japan pour démolir CHAOS et son champion Okada.
A près de 50 ans, le fondateur de Pancrase Wrestling (la promotion-mère du MMA) est toujours aussi charismatique et talentueux sur le ring. Jamais détenteur du titre d'IWGP Heavyweight Champion, il est le candidat idéal pour détrôner temporairement ce cher Okada. Avec Omega partie pour quelques temps (et surtout un peu de repos et de réflexion), avec le reste de son Bullet Club, la place est libre pour SZK-GN d'apporter de nouveaux scénarios aux shows de la NJPW.
Une fois Okada vaincu, celui-ci pourra prendre lui aussi du repos afin de revenir en vengeur héroïque et ré-affirmer sa position de leader du roster. Et en attendant, Minoru Suzuki et son "armée" pourront s'attaquer à Katsuyori Shibata, à Los Ingobernables de Japon de Tetsuya Naito et d'autres. Une petite pause agréable pour préparer le moyen-terme au mieux !
Il était une fois au Japon : la International Wrestling Enterprise
- Par h-edge
- Le 01/11/2016
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La plupart des fans savent que c'est Rikidozan au travers de sa Japan Wrestling Association qui a popularisé le catch japonais. À tel point que certains pensent même que c'est Rikidozan qui est le premier a avoir importé le catch au Japon, à tort, car le catch était déjà présent au Japon bien avant son retour des États-Unis au début des années 1950 (par exemple avec les premières fédérations de "Joshi Puroresu" dans les années 1940, la fédération de Masahiko Kimura au début des années 1950, et on peut même remonter à Sorakichi Matsuda à la fin du XIXème siècle). Mais aussi que c'est lui qui a fait de la "Puroresu" ce qu'elle est aujourd'hui, or selon moi la fédération qui a véritablement permis à la "Puroresu" de sortir de l'influence américaine et de se forger une identité propre est la International Wrestling Enterprise, et ce avant même la création de la New Japan Pro Wrestling, qui s'éloignera encore plus du modèle occidental, en allant piocher ses inspirations dans les arts martiaux japonais.
Le premier exode du catch japonais
Dans les années 1960, la Japan Wrestling Association est au sommet de sa gloire. Notamment grâce à sa star numéro un, Rikidozan, le japonais (coréen en réalité) qui représente les valeurs des guerriers japonais d'antan comme l'honneur, la force et la détermination. Rikidozan avait prouvé qu'il était le meilleur combattant du Japon après avoir vaincu le célèbre karatéka et l'une des figures marquantes des premières années du catch au Japon, Masahiko Kimura (dans un match devenu célèbre car Rikidozan s'est mis soudainement à attaquer réellement Masahiko Kimura pour s'assurer la victoire, alors que le match aurait apparemment due finir en "draw"). Après cette première épreuve il avait combattu avec bravoure tout les perfides américains qui s'était mesurer à lui, de Freddie Blassie à The Destroyer en passant par la grande star américaine de cette époque, Lou Thesz. Grâce à ses victoires Rikidozan avait rendu la confiance des japonais en leur culture, perdu après leur défaite dans la Seconde Guerre Mondiale, et était naturellement devenu le héro du peuple.
Mais Rikidozan qui avait des liens avec la pègre japonaise, est assassiné par ces derniers en 1963, alors qu'il est encore au sommet de sa gloire. Après sa mort, la JWA perd non seulement sa top star mais aussi son président et fondateur. Le deuxième catcheur le plus populaire de la fédération, un certain Toyonobori, est choisi pour le remplacer au poste de président, mais aussi de visage de la fédération. Mais Toyonobori se retrouve rapidement piégé dans son nouveau rôle de président, car le jeune protégé et élève de Rikidozan, Giant Baba, devient de plus en plus populaire dans son rôle de gentil géant, à tel point qu'il devient plus populaire que lui et est propulsé à sa place au rang de visage de la fédération.
La goutte d'eau pour Toyonobori survient quand les dirigeants de la NWA (à laquelle était affilié la JWA) décide de réactiver le NWA International Heavyweight Title en 1965 pour le donner à Giant Baba. Ce titre avait été détenu par Rikidozan depuis sa victoire sur Lou Thesz à la fin des années 1950 et ce jusqu'à sa mort. Il avait été desactivé en son honneur. Toyonobori prend ça comme un manque de respect envers son mentor et ami, c'était comme si les officiels de la NWA voulaient remplacés Rikidozan par ce jeune Giant Baba. Toyonobori décide de quitter la JWA suivit par quelques autres membres du "roster" comme des encores très jeune Rusher Kimura (qui se faisait encore appeler Masao Kimura) et Masa Saito, mais surtout l'autre disciple de Rikidozan qui n'était alors pas très connu et qui revenait tout juste des États-Unis, Kanji 'Antonio' Inoki, ou encore un "booker" de la JWA, un certain Isao Yoshihara, parmi d'autres.
Toyonobori créer alors sa propre fédération, la Tokyo Pro Wrestling, avec Antonio Inoki en top star qui, comme Rikidozan en son temps bat les "gaijins" notamment Johnny Valentine, dans une rivalité qui permet à Inoki de se faire connaître sur le sol japonais. Mais la Tokyo Pro Wrestling rencontre de nombreux problèmes, le premier étant qu'il n'arrive pas à trouver un contrat télévisé comme celui dont jouissait la JWA. De plus la direction est catastrophique, la rumeur veut même que Toyonobori, Inoki et Hisashi Shinma (qui était alors un des promoteur, et qui plus tard travaillera pour la NJPW) détournaient de l'argent et organisaient des paris sur les matchs. L'image de la Tokyo Pro Wrestling est déjà au plus bas, quand lors d'un show de la jeune fédération, une émeute éclate, ayant fait attendre la foule a l'extérieur en plein mois de Novembre (donc forcement il fait froid), le show avait été annulé sans explication. La police est forcé d'intervenir pour mettre fin à cette émeute. Si on cumule la mauvaise image de la fédération à la suite de cette émeute, aux accusations de détournement, ainsi qu'au fait que la Tokyo Pro Wrestling n'arrivait pas à convaincre les chaînes de télévisions de diffusé les shows de la jeune fédération (qui était bien moins populaire que la JWA), on peut rapidement comprendre pourquoi les actionnaires ont rapidement arretés de fournir de l'argent à Toyonobori pour la gestion des shows. Finalement, moins d'un an après sa création la Tokyo Pro Wrestling ferme ses portes et le "roster" se sépare, certains vont suivre Antonio Inoki et retourner à la JWA, tandis que d'autres vont suivre Isao Yoshihara qui part créer sa propre fédération, la International Wrestling Enterprise.
L'innovation, le grand point fort de la IWE
Si vous suivez plusieurs fédérations de catch japonais, vous avez sûrement remarqué que la plupart des fédérations essayent de se démarqué des autres, que ce soit par le style de catch dominant dans la fédération (du catch "Hardcore" à la FMW, de la "Lucharesu" à la Dragon Gate, du "Sports Entertainment" absurde à la DDT, un emphase mis sur le physique des catcheuses à la STARDOM ou les "Street Fight" de la OZ Academy pour ne citer que ceux ci), mais cette envie d'être unique va même dans les couleurs utilisés pour les shows (juste pour le ring, celui de la NOAH est vert, celui de la AJPW était coupé en deux zones une rouge et une bleu, ou encore le ring rouge avec les cordes jaunes de la FMW), et également dans la manière dont sont racontés les rivalités (des rivalités où tout est dit dans le ring comme à la AJPW des années 1990. Des rivalités mélant interview avant et après les matchs, ainsi que quelques rares petit segment pour accentuer l'importance des matchs, qui reste le plus importants comme à la AJW de la même époque. Ou encore les rivalités bien plus proches de celle du catch américain comme à la FMW). Je ne crois pas trop m'avancer en disant que cette diversité d'une fédération à une autre on ne la retrouve que dans le catch japonais. Et la première fédération a avoir cherché de se différencier de cette manière est la IWE.
La JWA se reposait toujours sur un seul catcheur, d'abord Rikidozan, puis brièvement Toyonobori, et enfin Giant Baba (bien que Antonio Inoki était un numéro deux assez populaire) et enfin Kintaro Ohki. La IWE elle se fait un "roster" composé de nombreux japonais élevé au rang de star, la fédération est porté par la popularité de Rusher Kimura, mais des catcheurs comme Strong Kobayashi, Animal Hamaguchi, Mighty Inoue, Go Ryuma ou encore Toyonobori permettent rapidement à la IWE de s'imposer comme une référence dans le monde catch japonais de son époque.
Mais ce n'est pas tout, la IWE est la première fédération japonaise a faire venir des catcheurs européens, elle commence en faisant venir un catcheur français qui n'est autre que le futur Andre the Giant. La IWE est également la première fédération a utiliser le segment devenu célèbre où Andre the Giant est soulevé par son adversaire (en l'occurence Strong Kobayashi en 1972), et qui sera souvent reprise plus tard (comme par exemple contre Hulk Hogan à Wrestlemania III). La IWE est également à l'origine de la venu de catcheurs qui vont bouleverser l'histoire du catch japonais, les élèves du fameux pratiquant du "Lancashire wrestling" (un style de catch anglais très durs pour le corps), comme Billy Robinson, Dynamite Kid et Karl Gotch. Le style de catch de ces catcheurs européen va avoir un fort impact sur le catch japonais, qui va devenir plus dur, à l'image de ce style de catch. La IWE est également l'une des premières fédérations à donner de l'importance aux "Junior Heavyweight", notamment avec le "push" donné à Animal Hamaguchi ou Go Ryuma, et ce quelques années avant la NJPW qui se contentait alors d'envoyer leurs "Junior Heavyweight" travailler ailleurs dans le monde (à l'image d'un Gran Hamada au Mexique par exemple).
C'est également à la IWE que l'on peut voir les premiers "Cage Match" de l'histoire du Japon. Le "Cage Match" va devenir un type de match beaucoup utilisé par la IWE, la plupart impliquant sa top star, Rusher Kimura, qui obtient le surnom du 'Démon de la cage', de par ses nombreuses victoires dans ce type de match. Mais surtout, c'est à la IWE que fait son retour au Japon après un long passage aux États-Unis, un catcheur qui luttait jusque là sous le nom Mr. Ito, sous sa nouvelle "gimmick", celle de Umanosuke Ueda. Si Umanosuke Ueda est aussi important c'est parce qu'en plus d'être un pionnier dans le "brawling" et dans les "Street Fight" (du moins au Japon) il est surtout le premier catcheur japonais a être "heel" au Japon, et permet ainsi de normaliser les combats entre deux japonais (enfin on pouvait déjà voir des combats entre deux japonais à la AJW depuis le milieu des années 1970 avec les matchs entre Mariko Akagi, Jumbo Miyamoto et Mach Fumiake par exemple, et The Black Pair (une équipe composé de Yumi Ikeshita et Shinobu Aso) étaient "heel" avant le retour de Umanosuke Ueda, notamment avec leur rivalité contre les célèbres Beauty Pair, mais c'était uniquement dans la "Joshi Puroresu" et c'était encore très récemment). De plus la "gimmick" de Umanosuke Ueda est sans aucun doute la "gimmick" la plus reprises de l'histoire du catch japonais, des catcheurs comme Mr. Gannosuke, Tatsutoshi Goto, Hikaru Shida, Toru Yano, Takaaki Watanabe pour ne citer qu'eux ont repris la "gimmick" (avec quelques différences, par exemple Mr. Gannosuke en est la version "Hardcore" et Toru Yano la version comique) à leur compte, mais on peut également citer la légendaire Akira Hokuto ou encore la jeune star de la NJPW Kazuchika Okada qui s'en sont certainement inspiré.
C'est en mélant l'innovation à une qualité de match relativement bonne (on peut ainsi citer le match entre Billy Robinson et Verne Gagne de 1974 ou encore le match entre Rusher Kimura et Jumbo Tsuruta dans les "cross shows" entre la AJPW et la IWE, parmi certains des plus célèbres matchs de la IWE), que la IWE arrive à se faire une place dans le monde du catch japonais, aux côtés de la JWA. Contrairement à cette dernière, elle réussit à négocier le virage du début des années 1970 et à conserver une place non négligeable aux côtés de la NJPW et de la AJPW. La IWE avait alors pronfondément marqué le catch japonais de son époque, ne serait ce qu'en ayant introduit le catch anglais au Japon, mais aussi en amenant les matchs en cage (qui deviendront un grand classiques de la AJW et ce jusqu'à sa fermeture, et qui sera aussi repris par la FMW, qui en fera un dérivé très populaire), ou en ayant contribué à l'émergence des "Junior Heavyweights".
La fin de la IWE
Cependant toutes les idées d'innovations sortie de l'esprit de Isao Yoshihara ne sont pas bonnes, on peut ainsi citer sa tentative de faire de la IWE la première fédération mixte de l'histoire du catch japonais. Pour composer son "roster" féminin Isao Yoshihara avait réussit à faire venir des catcheuses occidentales comme Sandy Parker ou Fabulous Moolah, ainsi que des anciennes stars de la AJW qui avait due prendre leur retraite à cause du mandat de retraite de cette dernière, comme Chiyo Obata. Mais comme à la même époque la AJW était en train d'exploser grâce à la popularité de Mach Fumiake et surtout la montée en popularité de The Beauty Pair, avec le phénomène des "idols wrestlers", les jeunes filles (qui était la principale cible visé par le catch féminin japonais à cette époque) ne s'intéressaient pas vraiment à la division féminine de la IWE et préféraient bien souvent le style plus léger (mais aussi meilleur sur le ring) de la AJW. De plus nombreux étaient les catcheurs qui n'étaient pas content de devoir accueillir des femmes dans leurs vestiaires, la division ne tient que quelques mois avant d'être définitivement arrêté, et il faudra attendre plus de dix ans pour qu'une autre fédération japonaise aient une division féminine, à savoir la FMW de Atsushi Onita (qui elle rencontrera beaucoup plus de succès, notamment grâce à sa top star, Megumi Kudo).
En plus de cette perte d'argent que fut la division féminine de la IWE, à la même époque beaucoup de catcheurs quittent la fédérations on peut citer par exemple, la retraite de Strong Kobayashi ou encore la mort de Snake Amami. Ayant de moins en moins de catcheur, la IWE est obligé de se reposer de plus en plus sur des catcheurs de la NJPW et de la AJPW, au point que le premier show réunissant la NJPW et la AJPW est organisé en 1979, avec la présence des catcheurs de la IWE. Les ennuis continuent pour la IWE puisque son show télévisé est déprogrammé. La IWE ferme ses portes peu après. Après la fermeture de la fédération, son "roster" se sépare en deux, une partie rejoint la AJPW de Giant Baba, tandis que l'autre rejoint la NJPW d'Antonio Inoki. Dans cette dernière, la venue des catcheurs de la IWE est organisé à la manière d'une "storyline" d'invasion, qui inspirera plus tard des rivalités similaire dans la même fédération avec les catcheurs de la UWF dans les années 1980, mais aussi à la WCW avec la NWO, ou encore avec le Suzukigun à la NOAH plus récemment. Isao Yoshihara devient un important conseiller de la NJPW jusqu'à sa mort dans les années 1980. Parmi les anciens catcheurs de la IWE qui ont eu une grande carrière dans d'autres fédérations, après la fermeture de la IWE, on peut citer Go Ryuma (qui a donné une série de match aujourd'hui célèbre contre Tatsumi Fujinami par exemple), Rusher Kimura (à la AJPW), Samson Fuyuki (qui a notamment lutté dans l'un de mes matchs préférés, un "60 Minute Iron Man Match" contre Hayabusa à la FMW), Goro Tsurumi (qui va essayer de faire revivre la IWE en vain), Ashura Hara, ou encore Animal Hamaguchi qui est l'un des entraîneurs les plus prolifique du catch japonais (il a notamment entraîné Satoshi Kojima, Tetsuya Naito, Takaaki Watanabe, Ikuto Hidaka, Tajiri ou encore Natsuki*Taiyo parmi tant d'autres).
NJPW G1 Climax 26 : Quels ont été les meilleurs performers ?
- Par
- Le 18/08/2016
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Alors que le WWE Cruiserweight Classic est toujours en cours, que le PWG Battle of Los Angeles Tournament 2016 approche et que la NJPW Super J-Cup 2016 est sur le point de se conclure, il est temps de s'attarder sur l'autre grand - et peut-être "le plus grand" - tournoi de cet été, à savoir le NJPW G1 Climax 26.
Pour les retardataires, les curieux ou les moins renseignés, cette compétition réservement exclusivement aux poids-lourds de la compagnie nippone (et 2 invités cette année, venant de la Pro-Wrestling NOAH, une voisine techniquement parente actuellement), champions solos compris, vise depuis quelques années à désigner le challenger au championnat poids-lourd IWGP pour l'annuel super-show du 4 janvier, Wrestle Kingdom. Anciennement connu sous les noms de World League, MSG League ou International Wrestling Grand Prix, il fonctionne selon un système de poules (appelé "round-robin" dans le jargon) où chaque participant, tous répartis dans deux "blocs" compétitifs distincts, doit affronter succesivement chaque autre catcheur de son bloc. Des points sont accordés aux victorieux, le but étant d'être celui ayant le plus de points dans son bloc pour accéder à la grande finale. Le tout offrant des matches spectaculaires, des issues surprenantes, la découverte de talents cachés et la distinction des véritables meilleurs catcheurs poids-lourds de la compagnie.
C'est sur cette perspective précise que voudrait s'arrêter The Alt. En effet, tous les matches de ce G1 Climax 26 sont d'ores et déjà disponibles et des Top 10 et autres listes très sérieuses ont été déjà faits à ce sujet. Ainsi, The Alt aimerait plutôt ici s'intéresser aux performances et, plus particulièrement, aux 5 performers individuels qui ont marqué ce tournoi de leur empreinte ferme et distinctive. Parmi eux, des stars établies, des vétérans réveillés et des jeunes loups brillants véritablement pour la première fois. De quoi en discuter jusqu'à l'an prochain !
>> CWC : Quel a été le meilleur match du First Round ? <<
Mentions honorables :
- Tetsuya Naito (vs. Kenny Omega, vs. Katsuyori Shibata, etc)
- Michael Elgin (vs. Katsuhiko Nakajima, vs. Kenny Omega, etc)
- Hirooki Goto (vs. Naomichi Marufuji, vs. Kenny Omega, etc)
#5 - SANADA (Los Ingobernables de Japon)
En voilà une vraie belle découverte ! Et, qui plus est, une preuve de l'utilité, entre d'autres, et de l'efficacité d'un tournoi bien géré. Déjà connu des fans de catch comme détenteur d'un grand potentiel depuis la fin de ses jours à l'AJPW, surtout via son passage à la Wrestle-1 et la TNA, l'ancien champion de la X-Division ne l'avait pourtant jusque là que faiblement réalisé. D'un imposant et froid charisme à son arrivée surprise à la New-Japan Pro-Wrestling en tant que quatrième membre du groupe Los Ingobernables de Japon de Tetsuya Naito, il ne manquait plus qu'à SANADA de montrer si il pouvait encore réaliser son immense potentiel - de surcroît sur la plus grande scène du Japon, et la deuxième plus grande scène du monde.
Numéro 5 de ce classement, le jeune talent de 28 ans a, vis-à-vis des attentes des critiques et des fans, sur-délivré sur le ring tout au long de la compétition. Le premier jour, il décroche sa première victoire, de manière dominante et sans rien à redire, face à un Hiroshi Tanahashi revenant en pleine forme d'une petite période de récupération. Le dernier jour, sachant bien que la finale ira nécessairement à un autre, il empoche une victoire plein d'assurance face au vétéran et légénde populaire Hiroyoshi Tenzan, spécialiste de ce genre de tournois. La NJPW a peut-être perdu son "étoile dorée" Kota Ibushi, mais elle a gagné une star montante solide comme ... un "crâne gelé" ?
Ses 3 matches à voir :
- vs. Hiroshi Tanahashi (Day 1 - 18/07/2016)
- vs. Tomohiro Ishii (Day 15 - 08/08/2016)
- vs. Hiroyoshi Tenzan (Day 17 - 12/08/2016)
#4 ex-aequos - Hiroshi Tanahashi/Kazuchika Okada (CHAOS)
Décidément, difficile de dissocier ses deux "arch némésis", auteurs d'un probable nouveau match 5 étoiles en fin de compétition. En forme après avoir volontairement été remplacé à DOMINION 2016, le "John Cena japonais" a progressivement repris son rythme de gagnant au cours de la compétition. Néanmoins, Hiroshi Tanahashi n'a cessé d'offrir des performances dont il a seul le secret dès le premier match. Quant au dominant re-champion des lourds, Kazuchika Okada n'a pas eu la gagne si facile non plus et s'est d'ailleurs avant ses plus grandes défaites qu'il nous a donné le meilleur de lui-même, un catcheur au talent sans pareille qu'on connait si bien désormais.
En somme, deux destins similaires qui, semble-t-il, se sont essayés à une mini-compétition officieuse à deux : chacun a en effet délivré sa meilleure performance le même jour que l'autre. Aidés et aidant de grands talents face à eux, les deux habituels favoris ont encore une fois brillé de leurs magnificences respectives alors que tout le monde s'accordait à donner ce tournoi à un Tetsuya Naito ou un Katsuyori Shibata.
Tanahashi - ses 3 matches à voir :
- vs. SANADA (Day 1 - 18/07/2016)
- vs. Naomichi Marufuji (Day 13 - 06/08/2016)
- vs. Kazuchika Okada (Day 17 - 12/08/2016)
Okada - ses 3 matches à voir :
- vs. Naomichi Marufuji (Day 1 - 18/07/2016)
- vs. Tomohiro Ishii (Day 13 - 06/08/2016)
- vs. Hiroshi Tanahashi (Day 17 - 12/08/2016)
#3 - Kenny Omega (Bullet Club/The Elite)
Après la découverte et les valeurs sûres, voici en troisième position, la surprise de la saison. Surprise, sous la forme d'une première victoire pour un "gaijin" occidental (et canadien) et d'une remontée furieuse dans la hiérarchie des stars de la NJPW. Kenny Omega, juste avant le G1 Climax, n'était en effet pas à la meilleure place : dépourvu du titre Inter-Continental IWGP et des titres de champions trios NEVER, le leader du jusque là dangereux Bullet Club préférait faire de l'humour, des farces avec les Young Bucks et provoquer des catcheurs d'autres compagnies plutôt que de jouer son rôle de top-"heel" de la deuxième plus grande compagnie du monde. En cela, c'était peu dire que de pronostiquer qu'il n'ira même pas jusqu'en finale. Et pourtant, le plus japonais des canadiens y est allé et l'a même remporté, revigorant en un clin d'oeil aussi bien sa position dans le roster que le booking de ces chers Gedo et Jado.
Néanmoins, en terme de performances, aucune surprise ici : depuis des années, on connaît Kenny Omega et sa capacité à offrir des matches d'une qualité surnaturelle, face à n'importe qui. Ce tournoi n'a été que l'occasion d'offrir un rappel survitaminé à ceux qui commençaient à en douter. Sa plus belle démonstration ? Probablement son possible match 5 étoiles face au "tweener" en vogue, ancien gagnant du tournoi, ex-champion poids-lourd IWGP et favori #1 de cette édition de la compétition, Tetsuya Naito. Une victoire flamboyante de dernière minute lui donnant directement, sans controverse potentielle (n'est-ce pas pauvre Hirooki Goto ?) accès à la finale.
Ses 3 matches à voir :
- vs. Michael Elgin (Day 8 - 30/07/2016)
- vs. Tetsuya Naito (Day 18 - 13/08/2016)
- vs. Hirooki Goto (Final Day - 14/08/2016)
#2 - Naomichi Marufuji [Pro-Wrestling NOAH]
Autre catcheur capable d'avoir un bon match avec n'importe qui, Naomichi Marufuji n'a peut-être pas remporté la compétition, mais il a comme personne réussi à raviver l'intérêt que pourrait lui porter un maximum de fans. L'un des piliers de la NOAH, devant et derrière les caméras, il était l'un des deux (avec Katsuhiko Nakajima, qui a montré qu'il avait bien grandi) catcheurs invités pour représenter sa compagnie, très proche de la NJPW depuis quelques années. Ancien grand catcheur par équipe, cet ex-Super Junior révolutionnaire est devenu depuis un agile, polyvalent mais toujours aussi innovant poids-lourd. Ceci, Marufuji l'a prouvé à de nombreuses reprises au cours de G1 Climax 26 avec des performances égalant tout à fait celles des plus grands noms de la New-Japan.
Précis, concentré et maîtres des enchaînements les plus "stiffs" d'atémis, de coups de jenoux ou de superkicks, l'actuelle moitié des champions poids-lourds par équipe GHC de la NOAH n'a pas volé sa place de #2 et on l'espère verra s'accorder une position adéquate et équitable au sein de la hiérarchie de la NJPW.
Ses 3 matches à voir :
- vs. Kazuchika Okada (Day 1 - 18/07/2016)
- vs. Hiroshi Tanahashi (Day 13 - 06/08/2016)
- vs. Hirooki Goto (Day 17 - 12/08/2016)
#1 - Tomohiro Ishii (CHAOS)
Imaginez si Ishii était allé en finale face à Kenny Omega : ça fait envie ! Et Dieu sait que le public du Sumo Hall en aurait été fou, tant il aime le disciple de Genichiro Tenryu et Riki Choshu. Encore une fois, encore et toujours devrait-on dire, Tomohiro Ishii a prouvé pourquoi il restait le plus grand "dark horse" de la NJPW. Charismatique, fidèle à lui-même, et sur-délivrant à chaque match malgré la fatigue de l'âge et les blessures, 'The Stone Pitbull' nous a cette année offert des performances de mains de maître.
Cependant, pas contre des lutteurs aussi "stiffs" que lui comme on en a l'habitude (Masato Tanaka et Katsuyori Shibata en tête de liste), mais contre les tout-meilleurs, "all-around", de la compagnie que sont Tanahashi ou Okada. En particulier, face au leader de CHAOS (son leader), il est allé au contact de plus rude des manières comme pour prouver qu'il n'était pas son simple molosse et que si l'envie lui prenait, comme ici, il pouvait très bien le mettre en pièce et prendre son trône. Une performance magistrale qui, presque à elle seule, lui vaut ici cette première place du classement !
Ses 3 matches à voir :
- Hiroshi Tanahashi (Day 11 - 03/08/2016)
- vs. Kazuchika Okada (Day 13 - 06/08/2016)
- vs. Togi Makabe (Day 17 - 12/08/2016)
Billet d'humeur : Quoi penser de Ricochet vs. Will Ospreay ?
- Par
- Le 05/06/2016
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* Suite à une question anonyme concernant le match du NJPW Best of Super Juniors Tournament XXIII, opposant Ricochet à Will Ospreay, sur ask.fm/Felixtaker amenant à une réponse longue et développée, la voici mieux présentée et mieux abordable à qui veut la lire *
Personnellement, je suis un peu mitigé - avec un avis plus positif que négatif, tant je ne nierais pas mon appréciation certaine de ce match au premier visionnage. Malgré trop d'acrobaties et d'ébauches de prises extraordinaires, il y avait au moins un petit peu de "selling", il y avait du "storytelling" (Ricochet ne voulant pas laisser la victoire à celui qui l'a adoré et presque copié en quelque sorte, et Will Ospreay désirant prouver qu'il est le meilleur des deux et se faire une place à la NJPW) et une certaine envie de gagner - et voilà sans doute le plus important. Quelque soit la façon, tant qu'elle est crédible et légitime, l'art du catch peut opérer.
Les deux n'ont pas trop fait appel à la foule comme pour forcer leur soutien ou dire "regardez, regardez !" - ce qui aurait annihilé la crédibilité (cette envie de gagner) globale du match - et ont réussi à enchaîner leurs grosses prises de manière organique et fluide, pour ne pas lui donner l'aspect d'un "spot-fest" inutile (la spécialité de ce cher Teddy Hart, par exemple).
En outre, j'ai été assez étonné d'une telle réaction pour ce match : ce n'est pas une première, il a déjà eu lieu à l'EVOLVE et même à la RPW:UK je crois. Sans compter sur des Ricochet vs. Neville/PAC, Inner City machine Guns vs. Samuray Del Sol/Kalisto & AR Fox, et d'autres très similaires ayant déjà eu lieu depuis plusieurs années comprenant le même genre de performances.
Pour revenir sur les avis divergents qui ont fait jaser, Jim Ross et William Regal avaient des avis assez juste - l'un énonçant que tous les goûts sont dans la nature, et que la diversité fait la force d'un art ; et l'autre, ramenant à son époque où d'autres "tuaient" déjà le business. Certains lutteurs, comme Shelton Benjamin (avec un in-ring mixant la voltige entre guillemets "athlétique" et la lutte amateur), regrettaient le fait que tout le monde ait le même style (avec quoi je suis en accord).
De leur côté, Jim Cornette a continué de critiquer et de rester réac' envers et contre-tout, déclarant que ce n'était pas du catch mais simplement une bonne chorégraphie de films d'action (pour rappel, c'est le monsieur qui a violemment insulté tous les aspects - créatifs, narratifs et sportifs - de Lucha Underground) ; et Vader a réagi négativement aux acrobaties "digne du Cirque du Soleil", supprimant quelconque légitimité et crédibilité au catch - dixit un super-heavyweight qui faisait des Moonsaults, alors qu'il n'en avait pas besoin à l'époque ...
Tout ça pour dire que derrière des opinions se cachent d'autres données à prendre en compte, les biaisant. De plus, sans Tiger Mask vs. Dynamite ou RVD vs. Lynn "tuant le business", le catch n'aurait jamais été aussi divers qu'aujourd'hui. Cependant, en effet, avoir le même style partout n'est pas forcément bon (ce que j'expliquais dans un HI) et l'important est toujours de donner une performance crédible pour conserver la magie de l'art du catch, pour que la "suspension volontaire d'incrédulité" fonctionne et la performance soit émotionnellement efficace pour le public.
Les 10 meilleurs "faces" et "heels" de l'Histoire du catch
- Par
- Le 29/04/2016
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A l'AccorHotels Arena de Paris Bercy ce vendredi, curieuses étaient les réactions d'un public surprenant à l'égard des catcheurs présents ce soir-là. Surtout à une époque où le plus détesté et rejetté du roster est un héros, le champion du monde incontesté et bourreau de la tyrannique Authority que se veut être Roman Reigns. A se demander ce qui fait un vrai bon "babyface" et un excellent "heel". Et à cette interrogation rejoint l'envie naturelle de classer les meilleurs exemples possibles de ces notions, pour mieux les illustrer et donc les comprendre. L'idée m'est donc venu d'établir les plus précis et légitimes Top 10 des meilleurs "heels" et Top 10 des meilleurs "faces", à ma modeste connaissance.
Attention ! Ici ne seront donc pas retenus ceux qui ont simplement été immensément populaires en dépit du reste, à l'instar de Daniel Bryan en 2014, ou ceux qui ont réussi à inspirer les envies les plus meurtrières, tel Larry Zbysko quand il trahit Bruno Sammartino. Aussi, seront écartés les "tweeners", autant ceux aux tendances de "heel" (eg. Brock Lesnar post-SummerSlam 2014) que les autres, plus "faces" (eg. 'Stone Cold' Steve Austin post-WrestleMania 13) qui incarnent la plus réelle et nuancée des options, mais ne sont, ipso facto, pas des exemples concrets à considérer dans un alignement "kayfabe" standard. Dans ces deux classements ne seront compilés que ceux qui, en adéquation avec le "booking" idéal (lequel, suivant les désidératas du public touché), ont su être assez héroïque, touchant et appréciable - dans le cas des "babyfaces" - ou assez détestable, cruel et manipulateur - dans le cas des "heels" - pour exorter l'émotion voulue à leur public.
Il était une fois au Japon : La JWP (et ses descendantes)
- Par h-edge
- Le 20/03/2016
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Il y a encore quelques années, être une catcheuse au Japon était loin d'être de tout repos. Une catcheuse n'avait pas le droit d'avoir de relation amoureuse ou sexuelle, de boire de l'alcool, de fumer ou de prendre de la drogue, de plus elle devait prendre leur retraite alors qu'elles avaient encore une vingtaine d'année (24, puis 26, et enfin 30 ans). De plus il fallait plaire à Takashi Matsunaga, le président de la seule fédération de catch féminin du Japon, la All Japan Women's Pro-Wrestling (ou AJW pour faire court), si l'on oublie l'éphémère division féminine de la IWE entre 1979 et 1981. C'était de cette manière que Takashi Matsunaga s'assurait d'avoir des shows de qualité, et un renouvellement de son "roster" régulièrement. Mais une fédération est venue changer tout cela, il s'agit de la Japan Women's Pro-Wrestling.
la Première Reine de la "Joshi Puroresu", Jackie Sato
Pour comprendre pourquoi la Japan Women's Pro-Wrestling a pu se faire une place aux côtés de la AJW aussi facilement, il faut déjà savoir qui est Jackie Sato, l'une des fondatrice de la JWP. Et pour cela on doit remonter aux premières heures de la AJW, avant que la AJW ne deviennent réellement populaire, avant que la qualité de ses shows ne lui amènent des fans de catch, et avant que les catcheuses/chanteuses n'amènent les jeunes filles japonaise à s'intéresser au catch, au milieu des années 1970.
C'est à cette époque que Jackie Sato a fait ses débuts sur les rings, en 1975. Au départ elle n'attire pas vraiment l'attention, et tous les yeux se tournent plutôt vers Mach Fumiake, une catcheuse/actrice, qui finit par remporter le titre majeur à l'âge de seize ans. Mais voilà, Mach Fumiake décide de quitter le monde du catch pour se concentrer sur sa carrière d'actrice. Or à la même période, Jackie Sato commence à former une équipe avec une autre jeune catcheuse de la AJW, Maki Ueda (sur la photo ci-contre, Jackie Sato est celle avec la rose dans la bouche, l'autre c'est Maki Ueda), créant ainsi les fameuses The Beauty Pair.
The Beauty Pair, en parallèle de leur carrière de catcheuse, vont former un duo musicale très populaire et très connu au Japon. Grâce à leur carrière musicale, elles vont attirer à la AJW de nombreuses jeunes filles qui ne s'intéressait pas au catch jusque là. Jusqu'à sa fermeture, la AJW va maintenir cette traditions des catcheuses/chanteuses, avec plus ou moins de succès (comme les Crush Gals, Aja Kong, Manami Toyota et Toshiyo Yamada, Devil Masami, les JBA, Jaguar Yokota, ou encore Kiss no Sekai (Momoe Nakanishi, Nanae Takahashi, Kayo Noumi et Miho Wakizawa) parmi tant d'autre), afin de continuer à attirer un public de jeunes filles. Ce qui lui permet d'attirer une large quantité de fans, mais aussi de ne pas avoir à chercher longtemps pour renouveller le "roster".
The Beauty Pair, sont aussi à l'origine de l'intérêt des fans de bon catch dans la "Joshi Puroresu", dès le milieu des années 1970, Jackie Sato et Maki Ueda, ainsi que d'autres catcheuses de leur génération comme Shinobu Aso, Yumi Ikeshita, Nancy Kumi ou encore Tomi Aoyama, vont proposer certains des premiers grands matchs de l'histoire de la "Joshi Puroresu", on peut par exemple citer la célèbre rivalité entre The Beauty Pair et The Black Pair (Shinobu Aso et Yumi Ikeshita). Cette rivalité va poser les bases pour presque tout ce qui va arriver en "Joshi Puroresu" dans les années qui suivront, cette rivalité est même l'une des premières grosses rivalités entre des japonais "face" et des japonais "heel". Que ce soit chez les femmes ou chez les hommes, jusque là, le schéma du méchant "gaijin" contre le gentil japonais était encore bien souvent appliqué.
En 1979, à cause de la règle de la AJW qui veut que les catcheuses prennent leur retraite à un jeune âge, Maki Ueda prend sa retraite, au terme d'un match de plus de 40 minutes contre sa plus grande alliée, Jackie Sato. Quant à elle Jackie Sato, qui était alors championne majeur de la AJW, va finir par prendre sa retraite après avoir perdu son titre dans un match contre celle qui prendra sa place au sommet de la fédération, la légendaire Jaguar Yokota en 1981. En résumé The Beauty Pair ont permis à la AJW et à la "Joshi Puroresu" en général (vu qu'à cette époque il n'y avait que cette fédération qui proposait du catch féminin au Japon) de trouver un large public, mais aussi de pouvoir s'immiscer dans la pop culture japonaise "mainstream", permettant ainsi la popularité hors du commun des Crush Gals dès 1984. Mais elles ont aussi posé les bases de ce qui deviendra la "Joshi Puroresu" tel qu'on la connaît peaufiné par Jaguar Yokota à la fin des années 1970 et au début des années 1980. Tout en inspirant au passage toute une génération à devenir catcheuse, tel que Jaguar Yokota, Devil Masami, Chigusa Nagayo, Lioness Asuka, Dump Matsumoto, Mimi Hagiwara, Itsuki Yamazaki, Noriyo Tateno ou encore Jumbo Hori. Toutes ces catcheuses ayant été entraînée par Jackie Sato, et toutes les grandes catcheuses ayant fait leurs débuts entre 1985 et la fin des années 1990 ont été entraîné soit par Jackie Sato, soit par Jaguar Yokota, soit par Devil Masami.
La Japanese Women's Pro-Wrestling originale
En 1986, Jackie Sato décide de sortir de sa retraite, mais s'approchant de la trentaine, c'est impossible pour elle de revenir à la AJW. à cette époque la "Joshi Puroresu" vivait un âge d'or notamment grâce à l'énorme popularité des Crush Gals, la AJW réalisait des records d'audience pour le catch japonais qui tiennent encore aujourd'hui. De plus jusqu'à sa retraite forcé à cause d'une blessure, Jaguar Yokota était considérée comme la meilleure catcheuse au monde, homme comme femme par beaucoup de japonais et donnait des matchs à couper de souffle qui sont devenu des classiques depuis. C'est dans ce contexte que Jackie Sato décide de créer sa propre fédération, la Japanese Women's Pro-Wrestling.
Mais pour créer la première fédération de "Joshi Puroresu" qui oserait rivaliser avec la géante AJW (qui à cette époque dominait même la NJPW et la AJPW), Jackie Sato n'est pas seule. Elle est aidée et accompagnée de trois autres personnes, Nancy Kumi, elle aussi une ancienne catcheuse de la AJW, Rumi Kazama une ancienne kickboxer qui fait pour l'occasion ces premiers pas dans le catch, et Shinobu Kandori une ancienne judokate, qui comme Rumi Kazama fait ici ses débuts, mais qui sont déjà bien connue au Japon. La JWP a pour objectif de pouvoir rivaliser avec la AJW, et pour y arriver compte sur un système centré sur ses "quatre Reine Célèste", comme la JWP aime à surnommé ses quatre top stars, qui sont celles cités précédemment. De plus la JWP espère pouvoir compter sur les élèves qui sortent tout juste du dojo et qui contrairement à Shinobu Kandori ou Rumi Kazama ne sont pas déjà connue du public, comme les futures Cuty Suzuki ou Plum Mariko. La JWP profite également des règles stricts d'acceptation au dojo de la AJW, pour faire venir des catcheuses qui n'avait pas été acceptés au dojo comme une jeune Mayumi Ozaki qui n'avait été accepté car elle était trop petite pour les critères du dojo (la limite était à 1M60, Ozaki en faisait 1M55), ou encore une certaine Chieko Suzuki, qui deviendra Dynamite Kansai. La JWP réussit même à ramener des anciennes gloires de la AJW, ayant atteint l'âge limite, comme Devil Masami en 1988, ou Itsuki Yamazaki et Noriyo Tateno en 1989.
Mais la principale différence entre la JWP et la AJW à cette époque, est que la JWP n'a pas toutes ces règles qui imposent des limites aux catcheuses, les catcheuses peuvent avoir un petit ami, elles peuvent fumer, boire de l'alcool, et surtout prennent leur retraite comme elles ont envie. Enfin dans les faits, les catcheuses de la JWP veulent prouver qu'elles sont au moins aussi bonnes que les catcheuses de la AJW et comme leurs voisines de l'autre fédération de "Joshi Puroresu" passent beaucoup de temps à s'entraîner, et se consacrent presque exclusivement au catch. Mais officiellement les catcheuses de la JWP peuvent vivre la carrière qu'elle souhaite.
Malgré toutes ces bonnes intentions, la gestion de la JWP est loin d'être excellente. Bien souvent des plans été fait pour être annulé avant de pouvoir vraiment être mis en place. On peut par exemple citer le fait qu'avec la création de la Frontier Martial-Arts Wrestling par Atsushi Onita (qui à l'origine ne devait pas être une fédération de catch "Hardcore"), la JWP devait devenir la division féminine de la FMW, mais le projet a été annulé en cours, Onita s'est donc retrouvé uniquement avec des "rookie" sans aucune expérience (et sans réel entraînement) comme Shark Tsuchiya, Crusher Maedomari ou encore Bad Nurse Nakamura et a été obligé d'aller chercher des anciennes jeunes catcheuses de la AJW, qui avaient été viré faute de talent, à savoir Reibun Amada, Combat Toyoda et Megumi Kudo (qui deviendront trois des catcheuses "Hardcore" les plus connus de l'histoire, surtout la dernière). A un moment, la JWP aurait également du se rapprocher de la UWF, mais là encore ça ne s'est pas fait, causant ainsi des troubles dans les vestiaires, menant notamment au départ de l'un des entraîneurs, Gran Hamada.
En réalité ces problèmes dans la direction de la JWP était issu de trouble internes entre les quatres chefs de la fédération (surtout entre Shinobu Kandori et Jackie Sato). À force de vouloir trop bien faire en ne pas donnant le pouvoir à une seule personne ça leur a porté préjudice, c'est une autre différence entre la JWP et la AJW. À la JWP, quatre personnes prenaient les décisions, à la AJW, Takashi Matsunaga donnait ses ordres directement à ses catcheuses ou à ses propres frères. Ces rivalités entre dans la direction mène à un "shoot" (un match qui est devenu un combat réel) entre Shinobu Kandori et Jackie Sato. À la suite de ce match Jackie Sato prend sa retraite définitivement, de plus Shinobu Kandori est viré de la JWP la même année, Shinobu Kandori décide alors de devenir une "freelancer". Mais ça ne met pas fin aux dissensions, surtout entre Jackie Sato et Rumi Kazama. Toutes ces disputes mènent en 1992 à la fermeture de la JWP, et à la création de deux nouvelles fédérations : la Ladies Legend Pro-Wrestling (aujourd'hui Ladies Legend Pro-Wrestling X) par Rumi Kazama, et la JWP Project (aujourd'hui JWP Joshi Puroresu) par Jackie Sato.
La JWP Project
Quelques mois après la fermeture de la JWP, Jackie Sato créer sa nouvelle fédération, avec l'aide de l'ancien annonceur de la JWP, qui reprend également son rôle dans cette nouvelle fédération, la JWP Project. Comme sa prédecesseur la JWP Project, espère rattraper la popularité de la AJW. Jackie Sato compte ainsi sur des anciennes stars de la AJW l'ayant rejoint comme Devil Masami, ou sur les jeunes catcheuses ayant fait leur début à la JWP depuis 1986, comme Mayumi Ozaki, Dynamite Kansai, Cutie Suzuki, Plum Mariko ou encore Hikari Fukuoka, qui vont devenir de véritable légendes.
Mais la JWP Project, ne compte pas uniquement sur son "roster" plein de talent pour devenir un véritable équivalent de la AJW, rapidement la fédération se met à innover, en inventant par exemple le "Dead Heat Match" un type de match dans lequel le traditionnel tombé en compte de trois est remplacé par un simple compte de deux. Ou encore les biens plus connus "Street Fight Wild Dress", un "Street Fight" comme le proposait déjà la FMW depuis quelques années, mais ou les catcheuses sont habillés en tenue de ville (Mayumi Ozaki deviendra une grande adepte de ce type de match, obtenant même le surnom de 'Pure Wild Queen of the Street Fight'), ce type de match va se démocratiser pour tout les "Street Fight" de la "Joshi Puroresu" des années 1990 et est encore parfois utilisé par la JWP ou même par la OZ Academy (la fédération de Mayumi Ozaki).
En fin d'année 1992, la JWP s'allie avec la AJW, la nouvelle alliance se montre dès Novembre 1992, lors d'un show de la AJW 'Dream Rush', ou Dynamite Kansai et Mayumi Ozaki, affrontent les championnes par équipes de la AJW, Manami Toyota et Toshiyo Yamada, dans le premier match d'une série devenue iconique. Ce match lance la désormais célèbre rivalité inter promotionnel dans la "Joshi Puroresu", qui voit s'opposer les catcheuses de la AJW, à celle de la JWP, de la LLPW, et celle de la division féminine de la FMW, afin de montrer quelle était la meilleure fédération de catch féminin du Japon.
Enfin ce n'est que sur le papier, car dans la réalité, les tensions entre la direction de la JWP et la direction de la LLPW sont encore très forte, et les deux fédérations refusent de travailler ensemble, ce n'est que sur certains shows de la AJW, comme les excellents 'DreamSlam' que l'on retrouve des catcheuses de la LLPW et de la JWP sur le même show, mais jamais dans le même match. Malgré ces problèmes internes, la rivalité produit beaucoup de match devenu de véritable classique, du côté de la JWP, on compte par exemple la trilogie entre l'équipe de Mayumi Ozaki et de Dynamite Kansai, et l'équipe de Toshiyo Yamada et de Manami Toyota, pour les titres par équipes de la AJW, les deux matchs entre Manami Toyota et Hikari Fukuoka, ou le match entre Las Cachorras Orientales au complet (Mita, Shimoda, Minami, Hokuto) et des catcheuses de la JWP. Du côté de la FMW, Megumi Kudo et Mayumi Ozaki auront une rivalité, qui va se clôturer en Avril 1997, dans un "Barbed Wired Match", seulement quelques jours avant la retraite de Megumi Kudo.
Mais le plus gros apport de la JWP à cette rivalité est sans aucun doute les 'Thunder Queen Battle', deux shows, que l'on pourrait considéré comme les 'DreamSlam' de la JWP (pour faire un parallèle avec la AJW). Comme les 'DreamSlam' les 'Thunder Queen Battle' se concentre sur la rivalité inter promotionnel, mais à l'inverse des 'DreamSlam', les catcheuses de la LLPW ne sont pas invités. À la place, lors du premier 'Thunder Queen Battle', la JWP va créer un nouveau type de match, le "Thunder Queen Battle Match", une sorte de "Iron Man Match", mais avec deux équipes de quatre (en l'occurence l'équipe qui représente la AJW et celle de la JWP), sauf que le match démarre avec des "round" en un contre un pendant les 20 premières minutes, entre les catcheuses qui forment chaque équipe. L'équipe qui gagne est celle ayant fait le plus de tombé ou de soumissions, au bout d'une heure. Ce match est souvent considérée comme le meilleur de l'histoire de la JWP. Mais le second 'Thunder Queen Battle' n'est pas à plaindre non plus, bien que le match éponyme n'est pas présent, bon nombre de classique ont eu lieu lors de ce show, comme le second Manami Toyota contre Hikari Fukuoka, le premier match entre Mayumi Ozaki et Akira Hokuto, le Dynamite Kansai contre Kyoko Inoue ou encore le match par équipe entre Devil Masami et Plum Mariko contre Chigusa Nagayo et Cuty Suzuki.
La popularité de la JWP est telle qu'elle obtient une visibilité télévisé nationale dès 1993, et des jeux vidéo sont même édité sur la JWP, comme Pure Wrestle Queens, ou Cutie Suzuki no Ringside Angel, le second est centré sur la catcheuse Cutie Suzuki, une catcheuse, qui était très populaire, qui en plus de compter sur son talent, jouait de son physique, de la même manière que sa rivale de la AJW, Takako Inoue (du moins avant son "heel turn"). Des catcheuses de la JWP sont également invité par la AJW pour 'Big Egg Wrestling Universe' le seule show de "Joshi Puroresu" au Tokyo Dome à ce jour. La JWP continue de prendre de l'importance dans les années qui suivent, Dynamite Kansai allant même jusqu'à battre Aja Kong pour remporter le titre majeur de la AJW, un titre qu'elle conserve pendant plusieurs mois avant de le perdre contre Manami Toyota. La JWP est également la première fédération de catch japonais à se rendre en Chine pour une tournée.
Mais les rêves de grandeur de la JWP vont se transformer en cauchemar dès la deuxième moitié des années 1990. A partir de 1996, plusieurs catcheuses bien établies de la JWP, la quitter pour rejoindre la naissante GAEA Japan de Chigusa Nagayo, comme Mayumi Ozaki, Dynamite Kansai, Devil Masami, et même des jeunes catcheuses comme Rieko Amano (plus connu sous le nom de Carlos Amano). Malgré cela, la JWP peut compter au même moment sur une nouvelle génération très talentueuse et n'ayant pas beaucoup de mal à se faire une place parmi les meilleures jeunes catcheuses du Japon, comme Tsubasa Kuragaki, Kanako Motoya, Tomoko Miyaguchi (la future Ran Yu-Yu) et bien sur Tomoko Kuzumi (la future Azumi Hyuga). Cette dernière se fait remarquée dès 1996, lors du 'Junior All Stars' un show commun entre plusieurs fédérations de "Joshi Puroresu" censé promouvoir les jeunes catcheuses, avec un match contre Yoshiko Tamura une jeune catcheuse de la AJW. Et en affrontant celle qui était alors le visage de la AJW, Manami Toyota, dans un match lors d'un show de la JWP au Ryogoku Kokugikan.
Le cauchemar s'intensifie pour la JWP le 15 Août 1997, un match par équipe est organisé entre Mayumi Ozaki, Command Bolshoi, Rieko Amano et Plum Mariko. Mayumi Ozaki porte une "Powerbomb" sur Plum Mariko, à cause de sa chute Plum Mariko, qui avait déjà des problèmes au cerveau depuis quelques mois, décède. Elle est la première catcheuse à mourir sur un ring au Japon, alors qu'elle était tout juste âgée de 29 ans. Plum Mariko était l'une des "midcarder" les plus populaires et les plus talentueuses de la JWP, connu pour ses nombreuses prises de soumissions et son "mat wrestling", s'opposant ainsi à la plupart des autres catcheuses de son époque qui se focalisait sur un style de "brawler", ou de "High-Flyer". Sa mort va profondémment marquer Mayumi Ozaki, les deux s'étaient entraîné ensemble en 1986. Ozaki va définitivement quitter la JWP après cela, pour se concentrer sur la GAEA, et va commencer à promouvoir les shows sous la bannière de la OZ Academy. Sa mort aura quand même permis à la JWP et à la LLPW de renouer des liens. Après sa mort beaucoup de fédérations lui rendent hommage, comme la AJW qui l'introduit à son "Hall of Fame" aux côtés de grands noms comme Jaguar Yokota, Devil Masami ou encore Jackie Sato, la JWP, la LLPW et la OZ Academy tiennent un show annuel en son hommage. De plus à cette époque beaucoup de catcheuses de la JWP prennent leur retraite, comme par exemple Cutie Suzuki, Hiromi Yagi ou encore Candy Okutsu en 1997, et même Hikari Fukuoka en 1999, qui était devenue le nouveau visage de la fédération, depuis les départs de Dynamite Kansai et de Mayumi Ozaki. Toujours en 1999, Jackie Sato décède d'un cancer à l'estomac, et la JWP perds son contrat télévisé. Après toutes ses mésaventures, la JWP finit par fermer ses portes en 2000.
La JWP Joshi Puroresu
Cependant il ne faut pas attendre longtemps pour que la JWP revienne sur le devant de la scène, recréer par une ancienne catcheuse de la JWP Project, Command Bolshoi (ou Bolshoi Kid de son ancien nom), sous le nouveau nom de JWP Joshi Puroresu. La nouvelle JWP reprend les anciens titres de la JWP Project, le logo, etc. La JWP Joshi Puroresu, sert en quelques sortes de plaque tournante pour la "Joshi Puroresu", qui est alors en crise, avec la fermeture en 2005 de la AJW et de la GAEA. Ce rôle est permis grâce au talent et à la célébrité de sa top star, Azumi Hyuga (qui était connu jusqu'en 1999, sous son vrai nom, Tomoko Kuzumi), qui avait lutté à la ARSION ou encore à la NEO, et qui n'était pas uniquement connu par les fans de la JWP. Pendant toute la décennie 2000, Azumi Hyuga porte la JWP sur ses épaules. De plus la JWP travaille beaucoup avec d'autres fédérations, comme la SUN (une fédération créer et dirigé par Nanae Takahashi, qui comptait dans son "roster" plusieurs futures catcheuses de la STARDOM comme Natsuki*Taiyo), avec la rivalité entre les deux fédérations, la Senjo de Meiko Satomura, qui tourne surtout autour d'une rivalité entre Azumi Hyuga et Meiko Satomura, après que la première ait brisé l'orbite de la seconde d'un coup de genou pendant un match par équipe, ou encore avec la NEO qui tourne autour de la rivalité de longue date entre Azumi Hyuga, et le visage de la NEO, Yoshiko Tamura. La JWP fait également venir beaucoup de "freelancer" comme Amazing Kong, Ayumi Kurihara, les sœur Shirai, la JWP propose même un match revanche entre Manami Toyota et Azumi Hyuga, dix ans après leur premier match.
Malgré son "roster" plein de bon talent tel que Azumi Hyuga, Command Bolshoi, Leon, Kayoko Haruyama, de jeune plein d'avenir comme une certaine Arisa Nakajima, et la venue de "freelancer" et de catcheuse d'autre fédérations pleine de talent comme Ayumi Kurihara, Manami Toyota, Nanae Takahashi, Yoshiko Tamura ou Yumiko Hotta. La JWP n'est plus que l'ombre d'elle même au niveau de la popularité, elle se retrouve à donner des shows devant seulement des centaines de fans. Pour combler le manque de fans, et le manque de visibilité dont fait face la "Joshi Puroresu" à cette époque (seul quelques shows sont diffusé à la télévision), la JWP tient beaucoup de petits shows, ayant peu de match (trois, quatre ou cinq) avec des stipulations s'apparentant à des "Comedy Match", comme des "Battle Royale" avec des costumes et toute sorte d'autres petits matchs, ces shows ne sont pas télévisé. Ces shows sont une sortes de traditions à la JWP, puisqu'on pouvait déjà en voir dans les années 1990. Mais ils servent, surtout dans les années 2000, à fideliser un public qui se sentirait donc plus proche des catcheuses, et ce même si ce public est assez réduit.
La JWP semble avoir trouvé une manière d'avancé, une manière qui ne permet pas de devenir une fédération de très grande envergure, comme peut l'être la NJPW, mais qui lui permet de survivre, ou de ne pas disparaître dans les abîmes des toutes petites fédérations indépendantes japonaises. Mais en 2009, Azumi Hyuga décide de prendre sa retraite à cause de problème au genou, or celle qui avait été choisit pour lui succéder ainsi que sa protégée, Arisa Nakajima, avait pris sa retraite un peu avant. La JWP décide alors de se reposer sur Kayoko Haruyama qui était en quelque sorte la numéro deux de la fédération. Les plans reviennent à la normal lorsque Arisa Nakajima fait finalement son retour sur les rings quelques années plus tard, il ne lui faut pas longtemps pour reprendre le rôle de sa mentor et s'imposer comme la nouvelle Reine de la JWP, donnant au passage quelques bons matchs que ce soit contre l'une de ses mentor, Yumiko Hotta, ou dans une rivalité transformé en romance contre Kana (Asuka à NXT). Encore aujourd'hui, Arisa Nakajima est un membre clé du "roster" de la JWP. Plus récemment la JWP a fait une alliance avec la OZ Academy de Mayumi Ozaki, cette dernière ayant (pour la première fois de sa carrière) remporté le titre majeur de la JWP en battant la présidente de la JWP, Command Bolshoi. De plus Arisa Nakajima a rejoint le clan "heel" de Mayumi Ozaki (un clan qui terrorisait la GAEA entre 1996 et 2005, puis la OZ Academy depuis 2005), trahissant par la même occasion Command Bolshoi et la JWP. La rivalité entre les deux fédérations se met doucement en place.
La Ladies Legend Pro Wrestling / LLPW-X
Retournons en 1992, pour suivre la branche fondé par Rumi Kazama, à la suite de la fermeture de la JWP originale. Rumi Kazama suivi par une bonne moitié du "roster" part créer la Ladies Legend Pro-Wrestling. Une fédération qui au départ reprenait le même concept que la première JWP. Mais rapidement, la LLPW va créer son propre chemin, une sorte de "Strong-Style" du catch féminin.
Dans son "roster", la LLPW compte beaucoup d'ancienne artiste martial, Rumi Kazama est une ancienne Kickboxeuse, Shinobu Kandori est une ancienne Judokate, Harley Saito à un "background" dans le Karaté, Utako Hozumi avait fait du Shooto (l'art martial créer par Satoru Sayama, alias Tiger Mask I). C'est ainsi que naturellement et sur le modèle de la UWF ou de la NJPW des premiers jours, la LLPW se tourne vers un catch plus proche des arts martiaux et plus "stiff", emmenant avec elles, les autres catcheuses qui n'avaient pas forcement cette légitimité et cet entraînements dans les arts martiaux, comme l'ancienne JBA, Noriyo Tateno, Eagle Sawai, Mizuki Endo ou Miki Handa, qui doivent s'adapter, car les vrais stars de la LLPW sont Shinobu Kandori et Rumi Kazama (et en proportion moindre Harley Saito, Noriyo Tateno, Eagle Sawai et Miki Handa). Mais la LLPW n'en renie pas pour autant l'héritage du catch féminin japonais déjà bien en place, bien au contraire, elle essaie d'adapter cet apport au modèle de la "Joshi Puroresu" déjà instauré dans les années 1980 par Jaguar Yokota ou même Jackie Sato avant. La LLPW est en quelques sortes un préquel à la ARSION, qui fera vraiment un parallèle entre le MMA naissant au Japon et le catch, dès 1997.
Comme la JWP, la LLPW prend part à la rivalité entre les fédérations de "Joshi Puroresu", mais quasiment toute cette partie de la rivalité est oubliée par les fans, au profit d'une partie de la rivalité, celle entre Shinobu Kandori et Akira Hokuto, notamment à cause de leur match au premier 'DreamSlam', souvent cité comme le meilleur match de catch féminin de l'histoire. Leur deuxième match est bien souvent encensé, mais beaucoup moins que le premier, et pourtant il n'en reste pas moins très bon, et ce malgré qu'Akira Hokuto était blessé à la cheville. Mais on pourrait également citer la rivalité entre Akira Hokuto et Rumi Kazama la même année, avec le trop peu connue "Hair VS Hair match", entre Bull Nakano et Shinobu Kandori en 1994, avec le célèbre "Chain Match", ou encore entre Shinobu Kandori et Megumi Kudo de la FMW entre 1996 et 1997, avec les "Street Fight Match" et "Barbed Wired Match".
La LLPW reste derrière la AJW et la JWP au niveau de la popularité, et à part Shinobu Kandori, Rumi Kazama et Noriyo Tateno (et encore cette dernière l'était surtout grâce à son passage à la AJW), elle n'a pas vraiment de grosses stars comme peuvent l'être Akira Hokuto, Manami Toyota, Aja Kong, ou Kyoko Inoue à la AJW, ou Mayumi Ozaki, Dynamite Kansai, Hikari Fukuoka, ou Cutie Suzuki à la JWP. De plus en 1997, des jeunes catcheuses prometteuses comme Michiko Omukai ou Mikiko Futagami (GAMI) quitte la LLPW, pour rejoindre la toute nouvelle ARSION de Aja Kong et Mariko Yoshida.
Malgré tout a la fin des années 1990 et au début des années 2000, la LLPW travaille beaucoup avec la AJW, Shinobu Kandori va même remporter le titre majeur de la AJW en 1998, titre qu'elle défend notamment contre Manami Toyota, mais aussi contre Shark Tsuchiya dans ce que beaucoup considère comme le pire match de la AJW. C'est également à cette époque que Takako Inoue quitte la AJW pour rejoindre la LLPW, au départ pour le "kayfabe" lorsqu'elle créer avec Eagle Sawai et Rumi Kazama un clan "heel" les Black Jokers, rivalisant notamment contre Manami Toyota, puis hors "kayfabe" à partir de 2005.
En 2002, la présidente de la LLPW, Rumi Kazama, décide de quitter le monde du catch pour se tourner vers la vidéo pour adulte. Elle laisse ainsi son poste au visage de la LLPW, Shinobu Kandori. Kandori est alors encore très populaire au Japon, et se met tout le temps en avant comptant très peu sur la popularité des autres catcheuses. De plus beaucoup de catcheuses prennent leur retraite à cette époque, comme Eagle Sawai, Baby-M, Harley Saito, Noriyo Tateno, ou encore Françoise. Tout ces départ ne mettent pourtant pas vraiment à mal la LLPW qui est capable de proposer en 2007 le premier show de "Joshi Puroresu" au Ryogoku Kokugikan depuis le tout début des années 2000. Mais Shinobu Kandori prend à son tour sa retraite, afin de se concentrer sur sa carrière de politicienne (comme The Great Sasuke ou Atsushi Onita avant elle). C'est à cette époque que la LLPW commence vraiment à perdre des fans, comme ce fut le cas dans les années précédentes pour la JWP ou la AJW.
Mais en 2010, avec l'échec de sa carrière de politicienne, Shinobu Kandori fait son retour dans le monde du catch. C'est à cette occasion que la LLPW change de nom pour LLPW-X. Il ne faut pas longtemps à celle que les japonais appellent 'Miss Joshi Puroresu' pour repopulariser la LLPW. La LLPW produit plusieurs shows qui font se déplacer la foule, notamment un autre show au Ryogoku Kokugikan en 2014 pour célèbrer les 50 ans de Shinobu Kandori. Malgré sa popularité certaine au Japon, la LLPW n'est pas dans la situation la plus enviable, elle compte moins de dix catcheuses dans son "roster", et la plupart sont déjà des vétérans ayant au moins 40 ans, elle est forcé de se reposer sur beaucoup de "freelancer", notamment en ramenant des catcheuses de la Gatoh Move Pro Wrestling de Emi Sakura, une fédération basée en Thaïlande, ou en travaillant avec les catcheuses de la Senjo de Meiko Satomura.
Même si la JWP, ou ses descendantes n'ont jamais atteint leur but premier, qui était de rattraper la popularité de la AJW et être une véritable alternative à cette dernière. Elles ont cependant réussi à s'imposer comme deux des fédérations les plus influentes de la "Joshi Puroresu" moderne, en survivant notamment aux heures les plus sombres de la "Joshi Puroresu" au début des années 2000, ce qu'aucune autre fédération n'a pu faire (la OZ Academy n'est devenue une fédération à part entière qu'après la fermeture de la GAEA). Bouleversant au passage les règles de la "Joshi Puroresu" instauré par la AJW dans les années 1960, et si aujourd'hui voir des catcheuses de petites tailles, ou ayant 30, 40 voir même 50 ans est assez courant, ça n'aurais jamais été possible avant, et des catcheuses mariées et mère de famille comme Jaguar Yokota ou Mariko Yoshida par exemple auraient été forcé de prendre leur retraite, conformément à ce qui est encore en vigueur dans la culture japonaise. Si aujourd'hui, ni la LLPW ni la JWP ne dominent le monde du catch féminin japonais en terme de popularité, elles n'en reste pas moins deux des piliers les plus solides, et ce encore aujourd'hui, près de trente ans après la création de la JWP originale.
Billet d'humeur : NJPW-TNA, un même parcours en dents de scie mais deux cas différents
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- Le 18/01/2016
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* Ce "billet d'humeur" provient d'une réponse postée sur Ask, en réaction à la remarque "La TNA est actuellement dans une situation qu'a connue la NJPW. Une perte de vitesse pour mieux renaître." *
Je ne sais pas de qui c'est, mais voici mon opinion : y'a un peu de vrai, mais c'est une déclaration un peu trop facile.
La TNA avait de 2005 à 2008-2009 (puis un petit regain en 2011-2012) un "buzz" autour d'elle, réalisant de belles audiences pour une compagnie #2 des USA loin des capacités du distant #1 qu'est et restera (en tout cas, dans l'état actuel des choses) la WWE.
La NJPW de son côté a eu quelques concurrents/alliés comme l'AJPW ou la NOAH mais a toujours su être au-dessus du lot sur son territoire Pacifique, avec plusieurs booms sérieux - en particulier celui au début & milieu des années 1990s, alignement 4-5 Tokyo Dome Shows sold-out chaque année (contre un rempli à moitié tous les ans aujourd'hui).
Tout comme la TNA avec le régime Hogan-Bischoff-Prichard qui a eu quelques bons côtés mais beaucoup de mauvais dont certains qui ont encore des conséquences aujourd'hui, la NJPW a eu des grosses difficultés au début des années 2000s avec l'essoufflement de l'administration Inoki qui commençait à faire n'importe quoi (jusqu'à endommager sa propre compagnie en la quittant, avec l'affaire de l'IWGP 3rd Belt et de la IGF) avant de passer d'un propriétaire (Yuke's) à un autre (Bushiroad), tandis que le tandem créatif de Gedo & Jado s'installait et progressivement structurait le roster jusqu'à donner ce qui était encore valable avant WK10.
Néanmoins, si la NJPW a réussi sa renaissance créative - avec de vraies nouvelles top-stars, connues désormais à l'internationale grâce à Internet et à des partenariats internationaux très utiles et bien exploités - devenant la seule promotion de catch nippone vraiment profitable et #1 dans un maximum de domaines, la TNA n'en est pas du tout là et n'est pas encore prêt de retrouver ses gloires d'antan.
Elle arrive tout juste à survivre sur son territoire (quittant les 1 Millions d'audience moyenne de Spike pour les 250 000 de DestAm et Pop TV ...), tout en entretenant ses bons contrats TV internationaux (UK et Inde, en priorité, qui lui rapportent pas mal). Et contrairement aussi à la New-Japan, elle n'a pas de réel "businness plan" économique et créatif long-terme (ni les ressources et la réputation qu'avaient accumulés la NJPW) pour permettre une pareille renaissance.
Donc, une telle remarque, c'est joliement dit et c'est beau sur le papier, mais en soi, c'est loin de refléter la vérité bien moins simple et claire.