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Back To The Past #2 : WWE SummerSlam 2004
- Par ludovic-h
- Le 12/02/2016
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Bien le bonjour, et bienvenue pour le second numéro de Back To The Past ! Dans cette nouvelle chronique sur The Alt, je vais analyser un ancien Pay-Per-View de votre choix (chaque mois, vous pourrez élire au choix l'un de deux PPVs proposés sur ask.fm/Rollins_Thefuture), à la fois dans son déroulé match-par-match et dans son importance contextuelle.
A propos du PPV…
Ce mois-ci, je vais m'intéresser à « The Biggest Party Of The Summer » le bien nommé SummerSlam 2004 ! Ce PPV s'est déroulé le 15 Août 2004 à l'Air Canada Centre de Toronto, dans l'Ontario au Canada.
Il s'agit de la 17ème édition de cet événement, SummerSlam étant une des grandes traditions du calendrier de la WWE depuis 1988. Il fait en effet partie du « Big Four » de la WWE , accompagné des très célèbres Royal Rumble, WrestleMania et Survivor Series. Aujourd'hui encore, la tradition du SummerSlam se perpétue d'années en années.
En terme de réception, ce show au slogan « Let The Games Begin ... » a attiré 17 640 personnes sur place et 320 000 téléspectateurs payants (une nette baisse vis-à-vis de l'opus précédent) pour le troisième PPV commun entre les rosters séparés de Raw et Smackdown en cette année 2004.
Mais avant de passer au vif du sujet, voici les résultats brefs de ce SummerSlam 2004 :
- The Dudley Boys (Spike, Devon et Bubba Ray) b. Rey Mysterio, Paul London et Billy Kidman
- Kane b. Matt Hardy (Lita doit épouser le vainqueur)
- John Cena b. Booker T (c) (Best Of 5 Series Match pour le titre US)
- Edge (c) b. Chris Jericho et Batista (Triple Threat Match pour le titre Intercontinental)
- Kurt Angle b. Eddie Guerrero
- Triple H b. Eugene
- JBL (c) b. The Undertaker, par disqualification (WWE Championship)
- Randy Orton b. Chris Benoit (c) (World Heavyweight Championship)
Ce Pay-Per-View estival – de par sa carte très intéressante – avait donc de bons arguments pour nous offrir un spectacle d'exception. Voyons maintenant si cela à été le cas.
Le Match-par-Match
La plus grande fête de l'été s'ouvre donc avec un 6-Man Tag Team Match entre les Dudley Boys face à Rey Mysterio, Paul London et Billy Kidman. Deux semaines avant SummerSlam, Spike Dudley avait mit un sale coup à Rey Mysterio lors de Smackdown. Ce dernier avait donc l'occasion de se venger ce soir, accompagné des champions par équipe du « show bleu », face au Cruiserweight champion Spike Dudley, lui accompagné de ses deux « demi-frères ».
Parlons maintenant du match en lui même : C'était un bon « opener » très intéressant et très appréciable à regarder. Le rythme était très bon tout le long de l'affrontement notamment grâce à Paul London qui aura permis – à l'aide son catch très rapide et aérien – de rendre le match bien plus intense. A noter que ce dernier nous aura d'ailleurs gratifié d'un magnifique flip a l'extérieur du ring. Alors que la victoire semblait destinée à l'équipe « face », The Dudleys ont réussi à renverser la vapeur en fin de match ; offrant au public un bon début de show.
Les choses un peu plus sérieuses débutent ensuite avec le match opposant Kane à Matt Hardy. En effet, ce match avait une certaine importance aux yeux des deux lutteurs puisque le vainqueur avait le droit de se marier avec Lita ; celle-ci se retrouvant forcée d'épouser le vainqueur.
Le match observé était plutôt court mais assez intense. Matt Hardy voulait par tous les moyens se débarrasser au plus vite de Kane par l'intermédiaire d'un Twist Of Fate à l'extérieur du ring ou encore grâce à un coup de cloche très violent, qui aura résonné dans toute l'arène. Mais la résistance de Kane aura fait la différence grâce à un Chokeslam monumental depuis la 3ème corde. Il ressort donc vainqueur et obtient donc le droit d'épouser Lita, au plus grand malheur de cette dernière.
On enchaîne ensuite avec le premier d'une série de cinq matchs pour le titre de champion des États-Unis, opposant John Cena à Booker T. Mais rappelons tout d'abord les faits qui nous ont mené à cette stipulation particulière : la perte très controversée du titre US de John Cena aux mains de Booker T força en effet Theodore Long à mettre en place une série de cinq matchs, afin d'avoir un champion de la manière la plus légitime possible.
Cette première rencontre, entre ces deux très bon lutteurs, était malheureusement trop courte et sans réel plaisir à regarder. C'était un peu bâclé, et expédié en même pas 6 minutes. Pour un affrontement entre deux catcheurs de ce calibre, c'était très décevant. John Cena gagne donc le match mais Booker T conserve son titre, puisque c'est le premier qui comptera 3 victoires à son actif qui pourra être désigné champion US.
Passons au match suivant sans plus attendre, qui opposait le champion Edge, face à Batista et Chris Jericho pour le titre Intercontinental.
Les Triple Threat Matchs font selon moi partie des matchs les plus intéressants dans le monde du catch. En l'occurrence, ce match entre ces trois grands lutteurs nous l'a bien prouvé puisque cela aura été sans doute le match le plus captivant à suivre de cette soirée. En effet, il n'y avait pas de temps mort et les prises ce succédaient sans relâche, nous offrant un très bon match par la même occasion. On pourrait cependant reprocher à ce match d'être trop court, car il a duré seulement 8 minutes. Et j'aurais personnellement aimé en voir un peu plus. Sinon c'était un match solide.
Attardons-nous désormais au premier match de ce qu'on pourrait qualifier de quadruple Main-Event puisque tous les combats à suivre font énormément envie. Mais concentrons-nous tout d'abord sur Eddie Guerrero face à Kurt Angle, combat symbolisant la revanche de WrestleMania XX. Lors de ce show, Eddie Guerrero avait battu Kurt Angle en détachant sa chaussure avant que ce dernier ne tente un Angle Lock. Cela avait permis à Eddie Guerrero de se dégager plus facilement de la soumission, et de gagner ensuite le match ainsi que de conserver son titre mondial grâce à un Roll-Up. Quelques mois plus tard, une revanche avait enfin été mise en place pour SummerSlam 2004.
L'affrontement entre ces deux légendes était excellent. Il était très technique et se basait notamment sur un « work » méticuleux de Kurt Angle sur la cheville d'Eddie Guerrero. Dans ce match, il n'y avait aucune place pour l'ennui tant il y avait beaucoup de suspense. On ne savait absolument pas qui allait gagner, et les nombreux « nearfalls » nous auront fait sursauter plus d'une fois. Kurt Angle s'en est finalement sorti grâce à son travail méthodique sur la cheville d'Eddie, en obtenant finalement sa revanche face à ce dernier au terme d'un match de très haute volée.
Le match suivant opposait Triple H face au candide « attardé mental », Eugene. Et paradoxalement, il s'agissait sans doute de la rivalité la plus sérieuse de la soirée. C'est difficile à imaginer avec un personnage aussi peu sérieux en effet. C'est pour cela que je vais vous parler de la terrible « storyline » qui liait à ce moment-là 'The Game' au neveu « spécial » d'Eric Bischoff.
Lors d'un segment à Raw quelques semaines auparavant, The Rock était présent sur le ring, accompagné de Eugene. ' The Brahama Bull ' interrogeait Eugene pour savoir qui était son catcheur favori et ce dernier s'écria « Triple H ! ». En entendant ça, Triple H décida de lui faire une place d'honneur au sein d'Evolution. Mais en réalité, l'ancien champion du monde poids lourds voulait juste se servir de Eugene pour pouvoir récupérer son bien face à Chris Benoit. Néanmoins, lors de Vengeance 2004, Eugene coûta le titre à Triple H en lui assénant un coup de chaise par erreur. Par la suite, 'The Cerebral Assassin' décida de se débarrasser du neveu d'Eric Bischoff. Eugene fut ainsi passé à tabac par The Evolution de manière très violente : il fut évacué sur civière. Plus tard, Eugene effectua son retour et coûta – de manière volontaire cette fois-ci – le titre à Triple H. Pour se venger, 'The King Of Kings' tabassa très violemment, et dans une marre de sang, le mentor de Eugene : William Regal. A SummerSlam, les deux ont enfin eu l'occasion d'en découdre.
« Qu'en est t'il du match ? », me direz-vous : j'ai vraiment été très surpris par ce match, car il était vraiment très bon. Eugene à été loin d'être ridicule face à l'ancien champion du monde poids lourd et il a souvent été d'ailleurs dans des positions de dominations. L'histoire racontée par le match était vraiment bien également. Eugene s'inspirait des plus grands catcheurs de la WWE pendant ce match pour porter ses coups. Il a notamment reproduit le 'Rock Bottom', le 'Stone Cold Stunner' ou encore 'The Atomic Drop'. A un certain moment, nous avions vraiment cru que Eugene allait gagner. Mais au final, c'est Triple H qui s'en est sorti au terme d'un match très surprenant et très bon aussi, concluant cette « feud ».
Il ne reste plus que deux matchs désormais à analyser, et non des moindres puisqu'il s'agit des matchs pour les titres majeurs de Smackdown et de Raw. Mais commençons tout d'abord par le match pour le WWE Championship qui opposait The Undertaker face à JBL.
Lors du Great American Bash 2004, JBL avait battu Eddie Guerrero dans un « Texas Bullrope Match » très sanglant. Quelques temps plus tard, c'était au tour de The Undertaker de lancer un défi à JBL, pour un match à SummerSlam 2004.
Le match en soit était agréable à suivre, bien qu'un peu lent parfois malheureusement. Il fut cependant rythmé par les interventions d'Orlando Jordan, sans que ce soit trop lourd. Ce sont d'ailleurs ces interventions qui auront coûté le match à The Undertaker, puisque ce dernier asséna un coup de ceinture à JBL pendant que l'arbitre était au sol … Enfin, c'est ce que le 'Phenom' croyait puisque l'arbitre avait en effet vu cette action, causant la disqualification de l'Undertaker. Ce dernier s'énerva par la suite, et il se débarrassa de JBL en lui portant un énorme Chokeslam à travers le toit de sa limousine.
Comme vous vous en doutez, la rivalité ne s’arrêtera pas ici, puisque les deux seront en route ensuite pour s'affronter lors du premier Last Ride Match de l'Histoire, deux mois plus tard lors de No Mercy 2004.
Pour terminer cette soirée et mon analyse, nous évoquerons le Main Event qui opposait Chris Benoît à Randy Orton avec le World Heavyweight Championship en jeu. Quelques semaines plus tôt lors de Raw, Randy Orton avait remporté une Bataille Royale pour obtenir le droit d'affronter le champion Chris Benoît lors de SummerSlam 2004.
Ce match pour le titre donc, était un très bon Main Event de PPV. Sa durée était vraiment adéquate, de quoi nous satisfaire la promesse d'une très belle affiche, ainsi nous offrir un très bon affrontement en guise de match final. Les deux lutteurs se sont rendus coups pour coups, dans un match qui s'est révélé être totalement indécis du début jusqu’à la fin. Jusqu'au moment où Randy Orton nous gratifia d'un RKO sorti de nulle part ce qui lui permit de remporter le tire mondial à seulement 24 ans. Grâce à cette victoire, le fils de Bob Orton Jr. est ainsi devenu le plus jeune champion du monde de l'histoire de la WWE – détrônant le précédent record-man Brock Lesnar qui était devenu le plus jeune champion de la WWE en battant The Rock (record-man lui-même, jusque là) deux ans auparavant.
Malheureusement, la fête suivant ce grand couronnement fut vite gâchée pour Randy Orton. Lors du rematch – remporté ceci-dit par Randy Orton face à Chris Benoit – The Evolution trahit le nouveau champion dès le lendemain de SummerSlam. Et Randy Orton perdit le titre seulement un mois après l'avoir gagné, lors d'Unforgiven 2004, face à son ancien leader et mentor Triple H.
Conclusions
Ce SummerSlam 2004 était donc en somme un très bon PPV dans son ensemble, sans aucun véritable point faible, sauf le match médiocre entre John Cena et Booker T. Mais la qualité du reste du show, aura servi de contre-balance à ce petit point noir et aura donc permis de vite oublier et d'apprécier le reste du spectacle. Je vous invite donc à voir ce PPV si vous ne l'avez jamais vu.
Voilà, c'est tout pour ce deuxième numéro de Back To The Past. On se retrouve donc le mois prochain sur The Alt pour une nouvelle analyse d'un Pay-Per-View de votre choix. D'ici là, portez vous bien et à la prochaine !
Top 10 Storylines : (#4) De la destruction d'une amitié à la destruction de la Ring of Honor
- Par
- Le 10/02/2016
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Voici l'histoire de deux meilleurs amis québecois, qui ont débuté sur le ring ensemble, débarqué aux États-Unis ensemble et commencé une carrière à la WWE pleine de réussite à venir ensemble. Une histoire faite de haine, de jalousie, de violence, de larmes et de sang. Celle de Kevin Owens et Sami Zayn, avant d'être des Superstars : celle de Kevin Steen et El Generico quand ils sont devenus des stars.
Suivant une défaite face aux Young Bucks à Final Battle 2009, Steen & Generico se retrouvaient seuls sur le ring face au public, souhaitant s'adresser à eux plein d'émotions. Steen – remerciant tous ses adversaires passés, la Ring of Honor et ses fans – semblait être prêt à faire ses adieux. Puis se tournant vers on camarade de toujours et coéquipier, il fondit en larmes, incapable de lui dire ce qu'il pensait tout bas … jusqu'à finalement trouver la force de lui dire : « Et toi, El Generico … Je te hais tellement », ponctuant ces paroles choquantes et inattendues par un coup de pied dans les bijoux du faux mexicain et un coup de chaise dans le crâne.
Dès lors, celui que les fans avaient surnommés 'Mr.Wrestling' par appréciation s'allie avec Steve Corino et Jimmy Jacobs, deux « personnes diaboliques », dont il pense pouvoir tirer profit pour atteindre la gloire solitaire qu'il demandait tant. 'The Generic Luchador' – qui, abasourdi et attristé par une telle traîtrise ne pouvait trouver en lui la force de se venger, s'était trouvé un soutien en la personne de Colt Cabana – n'était plus pour lui ni son partenaire ni son ami, mais juste un boulet à traîner sur le chemin de son véritable but égoïste.
Cette tension maladive traînera dans les vestiaires et les rings de la ROH jusqu'à Final Battle 2010 : c'est là qu'après le Main-Event officiel, était autorisé un Unsanctionned Fight Without Honor – Mask vs. ROH Career Match. Un combat à morts comme on en a rarement vu (et comme on en verra encore plus rarement par la suite), voyant deux amis remplis de colère l'un envers l'autre tentèrent de s’entre-tuer. A sa conclusion, Kevin Steen était ordonné de quitter la Ring of Honor …
Mais l'histoire ne se limita pas à ses frontières : en 2011, elle déborda sur les projets de la Pro-Wrestling Guerrilla – offrant notamment un Ladder Match d'anthologie à SteenWolf.
Il faudra attendre ROH Best In The World 2011 pour voir ressurgir Steen, lui faisant croire à son envie honnête de rejoindre le programme de réhabilitation de Jacobs & Corino avant de clamer face à eux « F**ck Ring of Honor ! ». De là s'enclenchera une longue route inégale (ponctuée par un instant magique, voyant Steen retiré un masque d'El Generico d'un carton délivré à lui de nulle part) vers Final Battle 2012 et le tout-premier Ladder War Match, en un-contre-un entre ses deux plus grands spécialistes. Cette fois, c'est Steen – ayant enfin retrouvé Steve Corino & Jimmy Jacobs de nouveau du côté obscur pour former S.C.U.M., un clan projetant la destruction de la ROH sous le règne de Jim Cornette – qui repartit vainqueur de ce chapitre, toujours champion du Monde de la Ring of Honor … et le chapitre suivant attendit sagement de s'éveiller.
> Vidéo : ROH Final Battle 2010 Hype - El Generico vs. Kevin Steen <
Ce troisième et peut-être dernier acte (toujours en cours, potentiellement) date des débuts tant attendues de Kevin Steen – désormais Kevin Owens – à NXT (2.0), la plate-forme développemental révolutionnaire dont Sami Zayn (un cousin d'El Generico, reparti à Tijuana en 2013 pour s'occuper d'un orphelinat mexicain selon la légende) allait devenir le champion.
C'est à TakeOver : R-Evolution que les deux ami-ennemis se retrouvèrent enfin. Remportant le titre des mains d'Adrian Neville au terme d'un match époustouflant, Sami était félicité par une partie du roster dans un petit nouveau, avec qui il avait vécu tant de choses et parcouru tant de kilomètres. Ainsi, alors que tout semblait pardonné avec ce nouveau départ conjoint, tout pris une tournure de redite haineuse : ramenant son ami et nouveau champion de NXT vers les vestiaires, sur son épaule, Kevin Owens le renverse et essaye de le paralyser avec une violente Powerbomb sur le bord du ring. Une déclaration physique pour dire : « Je t'avais dit que tu ne serais plus un boulet pour moi … Et maintenant que je suis là où tu n'aurais jamais dû être avant moi, je suis prêt à tout pour te pourrir ta nouvelle vie, te saper ton bonheur et réclamer ce qu'il m'est toujours revenu de droit » !
Par la suite, leurs deux confrontations suivantes se solderont par des victoires de Kevin Owens par KO ou arrêt forcé du match, de part la violence des assauts de l'ancien 'Wrestling's Worst Nightmare'.
Paralysé par une blessure à l'épaule, Sami Zayn n'a fait son retour entre les cordes que très récemment – ayant laissé bien malgré lui sa place dans le main-roster à un Owens plus conquérant que jamais … La rétribution ne devrait donc plus trop tarder, et encore une fois elle se signera sous le signe de la violence !
De Bryan Danielson le grand, à Daniel Bryan le pur : l'étoile qui n'a jamais cherché à en être une
- Par
- Le 09/02/2016
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Hier soir, en rentrant d'un magnifique concert de musiques de films dans le Grand Amphithéâtre de la Sorbonne, j'apprenais que Bryan 'Daniel Bryan' Danielson comptait annoncer son départ à la retraite le soir-même à WWE RAW. Après des mois d'absence, d'examens médicaux, de discussions, d'envie de la part de Bryan et de ses fans de le revoir monter sur le ring, tout est amenée à une abrupte conclusion - en pleine "Injury Curse" comme appellent les américains cette semblante malédiction qui frappe depuis autant de mois les stars des rosters (composés du "main-roster" et de NXT) en amont de WrestleMania 32. Ainsi, avais-je hier soir réagi à la situation sur ask.fm/Felixtaker :
« Comme vous le constatez, je réagirais ici au sujet de Daniel Bryan. Effectivement, tout cela sent le "swerve" à plein nez, mais serait-ce l'observation d'un instinct objectif ou d'un espoir subjectif de la part d'un passionné (comme tant d'autres) qui n'a pas envie de dire "au revoir" à un de ses héros ?
Seul ce qui se passera devant les caméras de WWE RAW nous le dira ....
Ainsi, l'option de "swerve" à la Mark Henry est aussi probable que celle d'une réelle annonce de départ à la retraite à la Edge.
D'un côté, il y a cette annonce in extremis (accompagnée des tweets très rapides du roster de la WWE ...), signalant une envie possible sous-jacente de booster les audiences d'un show qui est en baisse. Sans oublier ce nouveau "branding" étrange sur le nom de "The Revival", dont la raison reste encore mystérieuse ...
De l'autre, on a les rapports des "insiders" comme Meltzer, Johnson ou le ProWrestlingSheet qui affirment la réalité de la chose, et l'état physique déplorable véritable de Bryan ...
So wait & see, mais quoi qu'il en soit, ce soir nous allons avoir droit à un grand moment d'émotion, qu'il soit profondément triste et émouvant ou qu'il soit choquant, surprenant et enthousiasmant. »
Malheureusement, le fameux tweet du 'Yes! Man' était tout ce qu'il y avait de plus sincère et réel, tel que nous l'avons compris en dernière partie de ce RAW. Dans un élan de "feel-good attitude", celui que les fans de la WWE connaissent sous le nom de Daniel Bryan a pris son temps au milieu de ses fans locaux (de Seattle, non loin d'Aberdeen, la petite ville bûcheronne d'où il vient) pour confirmer la fin définitive de sa carrière (car Terry Funk ou Ric Flair il n'est pas, j'en suis convaincu) et apprécier un dernier moment au contact d'un ring qu'il a tant aimé. Le sauveur - notre sauveur, celui que l'on a choisi envers et contre tout, comme il l'a lui-même rappellé en se souvenant de l'interruption du "build-up" de TLC 2013 - ne viendra plus nous sauver des plans inorganiques de Vince McMahon, Kevin Dunn & Cie, comme celui d'installer sur le trône un jeunot qui n'en a pas (pas encore ou pas du tout) les épaules. Et cet élu du peuple, bien qu'il en a arboré une ressemblance physique, n'avait rien de divin : petit, maigrichon en comparaison à ses collègues et loin d'être égocentrique, Daniel Bryan a été choisi, comme jamais personne auparavant, par le public soucieux de se faire entendre dans cette ère de réseaux sociaux ou les voix peuvent tout aussi bien se perdre que s'unifier ainsi. Lui, ce champion des passionnés et autres petites gens trop souvent ignorés et oubliés, tout ce qu'il voulait était catcher, en offrant la meilleure performance possible chaque soir. Catcher à n'importe quel prix, n'importe où et pour n'importe qui.
Des débuts difficiles mais toujours plein d'espoir
C'est ainsi qu'il a quitté la petite ville natale de Kurt Cobain, pour traverser le pays entier et atterir à l'école de catch texane du 'Heart-Break Kid' Shawn Michaels (aux côtés de celui qui deviendra son grand ami de toujours, Brian 'Spanky' Kendrick). Puisqu'il voulait catcher et rien d'autre, autant se donner les moyens d'apprendre des meilleurs. Néanmoins, l'un des meilleurs avec qui il comptait apprendre n'était pas souvent là, aussi il a dû apprendre sur le tas avant de rejoindre Memphis et intégrer l'un des nombreux anciens centres de développement de la WWF/E. C'est là, qu'en 2000-2001, il commence enfin à comprendre l'art de lutter entre les cordes, sous la houlette d'un des maîtres oubliés, William Regal. Malgré l'absence d'un héritage quelconque dans la profession, Bryan est doué d'un talent précoce. Le genre de talents qui n'aura pas l'occasion d'être exposé au-delà de WWE Velocity (malgré un "call-up" dès le Royal Rumble 2001 pour construire une nouvelle Cruiserweight Division) mais qui installera la réputation d'un circuit indépendant américain tout-nouveau, et de sa meneuse La Ring of Honor.
Après ses premières tournées au Japon (notamment à la NJPW, sous les traits et le masque de The American Dragon) et sa victoire au King of Indies Tournament 2001 (l'événement qui inspirera Gabe Sapolzsky dans la fondation de la ROH) en Californie, Bryan Danielson débute comme l'un des trois "pères fondateurs" de la petite promotion de Philadelphie, faillant avec Christopher Daniels face à Low-Ki dans le Main-Event de The Era of Honor Begins .... Dès lors, sa route vers son nirvana insoupçonnée prit petit à petit la forme d'un des plus grands parcours de l'Histoire du catch. Contrairement au junkie Cobain et son je-m'en-foutisme dénonçant la tristesse de sa jeunesse dans les rues paumés d'Aberdeen pour en faire une carrière, Bryan ne se laisse pas abattre par les circonstances et ne cesse de s'améliorer et de travailler au son de pensées toujours plus positives les unes que les autres. C'est ainsi, que revenant du Japon en 2005 après le célèbre "Summer of Punk", il devient l'entraîneur #1 du ROH Dojo et empoche son premier et unique titre de champion du Monde de la Ring of Honor.
Le plus grand artiste de l'Histoire de la Ring of Honor
Si Samoa Joe puis CM Punk ont permis avant lui d'installer la réputation de la Ring of Honor comme promotion reine de la scène indépendante occidentale, c'est à Bryan Danielson que revient le crédit de l'avoir construite et établie comme la véritable alternative au produit type soap-opéra de la WWE. Pendant près d'un an et demi, celui qui en premier se surnommera 'The Best In The World' règne sans partage sur les rings de la ROH : co-record man du nombre de défenses de titres durant son règne, Bryan y a défendu sa ceinture contre une légion de talents - d'Austin Aries à Samoa Joe, de Roderick Strong à Chris Hero et des japonais de la Pro-Wrestling NOAH, KENTA et Naomichi Marufuji, au tout-juste retraité Lance Storm. Et c'est durant ce règne qu'il rencontre celui que l'Histoire retiendra comme son plus grand rival, Nigel McGuinness.
Jeune britannique parti aux Etats-Unis pour conquérir la WWE grâce à une taille et un physique avantageux, il s'est pourtant petit à petit converti au "catch-as-catch-can" européen et au "stiff style" nippon, faisant de lui le parfait adversaire pour le technicien "heel" classique qu'était Bryan. Ensemble, ils font les grandes heures de la Ring of Honor - dépassant même celles pourvoyés par la trilogie de Joe vs. Punk - à commencer par leur violent Unification Match (unifiant les titres de champion du Monde et de champion Pure, faisant suite à l'égalité en un-contre-un entre les deux hommes) d'Unified à Liverpool, le premier show international de la ROH. Champion de la PWG ou encore de la petite-soeur de la ROH, FIP, au même moment, Bryan réitère ce même chef d'oeuvre au Japon, en Allemagne, ou encore à New-York City pour le sixième anniversaire de la compagnie. Aussi s'embarque-t-il dans une autre rivalité internationale, mais aussi inter-promotionnelle, face au plus intense et doué des Junior Heavyweights japonais, KENTA (connu aujourd'hui à WE NXT sous le nom d'Hideo Itami). Pour le battre, 'The American Dragon' fait tous les écarts : c'est l'épaule démontée qu'il l'affronte dans un de leurs plus beaux combats, lors de Glory By Honor 2006 au Manhattan Center. Le même soir, son autre némésis, McGuinness, revenait d'un excellent affrontement face à Marufuji : "Vu son état, je m'étais dit qu'il aurait tout le mal du monde à dépasser ma performance. Mais quand je l'ai vu arriver sur le ring, plein d'énergie et de détermination, et quand j'ai vu avec quelle passion il luttait ce soir-là, j'ai su que jamais je ne serais à sa hauteur".
C'est en 2009 que ce parcours des plus grandioses s'achève, non seulement pour Bryan, mais aussi pour Nigel - tout deux prêts à continuer leurs carrières respectives dans la "big league" de Stamford. Chacun porteur de nombreuses blessures (que ce soit Bryan et son oeil gauche démoli par Takeshi Morishima ; ou Nigel et son crâne, à jamais endommagé, par Austin Aries lors de leur chef d'oeuvre surprenant de Rising Above 2007), c'est l'un face à l'autre, au cours d'un dernier classique, qu'ils dirent "au revoir" à la compagnie qui les a vu explosé et qu'ils ont aidé à installer dans le top 3 des plus grandes organisations de catch occidental. Malheureusement, tout ne sera par la suite aussi majestueux que ce dernier cadeau au catch indépendant : refusé pour raisons médicales par la WWE, Nigel McGuinness deviendra Desmond Wolfe à la TNA - débutant de la meilleure des manières contre un autre artiste, Kurt Angle, avant de subir les dommages collatéraux de l'ère Hogan-Bischoff et de tomber dans l'oubli et de raccrocher les bottes contre son gré. Séparés par le destin, les deux hommes (amis mais pas autant que Daniel l'était avec un certain Colt Cabana, par exemple) n'oublieront cependant jamais ce que l'un a fait pour l'autre : "Le soir où il a utilisé sa mallette du Money In The Bank pour remporter son premier titre de champion du Monde poids-lourd de la WWE", raconte Nigel McGuinnes, "il m'a envoyé un message - et Bryan n'est pas un 'telephone guy' - simplement pour me dire qu'il aurait tellement voulu que je sois à ses côtés pour partager ce moment avec lui".
Le héros dont la WWE ne voulait pas, mais le héros dont la WWE avait besoin
Neuf ans après son premier contact avec l'empire McMahon, Bryan Danielson devient Daniel Bryan sur les écrans de la première version de WWE NXT - un remplaçement pour le désastre nommé "WWECW", en un hybride de Tough Enough. Là, le prince du "indy pro-wrestling" est humilié, et réduit au plus rookie des rookies. Placé sous l'égide de son anti-thèse, The Miz, Bryan est l'un des premiers éliminés de la "compétition". Et quand sa première heure de gloire semble venir avec le carnage inaugural de The Nexus à RAW (en signe d'insurrection de toutes les humiliations que ces jeunes lutteurs avaient subis lors de cette première saison de NXT), Bryan se retrouve renvoyé dès le lendemain - et ce pour avoir choqué les programmateurs de USA Network, après avoir suivi les directions créatives de ses supérieurs, à savoir être le plus violent possible dans le dit carnage. Repris directement par son ancien patron Gabe Sapolszky, pour de brèves participations à la construction de ses nouvelles promotions (EVOLVE - dont le noyau de sa conception lui revient - et Dragon Gate : USA, où il offrira un excellent match contre Shingo Takagi à Enter The Dragon), il est ré-engagé sur demande publique pour SummerSlam 2010. Le premier signe de grandes choses similaires à venir sans doute ...
Contrairement à son rival McGuinness à son arrivée à la TNA, Daniel Bryan n'a pas de réels premiers pas faciles à Stamford et séjourne en milieu de carte pendant plusieurs temps : un soir il remporte le titre des Etats-Unis, l'autre sa défense de titre à WrestleMania est annulée ; un soir il empoche le Money In The Bank de Smackdown! (à la place de Wade Barrett), un autre il perd match-sur-match. Mis aux côtés des Bella Twins (un autre signe de choses à venir), puis de Gail Kim et d'AJ Lee, il construit un "heel-turn" puis arrive à accaparer la ceinture de champion du Monde (débutant son initiallement insupportable "Yes ! Yes ! Yes !"), avant de la perdre en 18 secondes à WrestleMania 28 (dans le même match annulé l'an passé). Mais, coup du destin, comme le disait l'une de ses plus grandes inspirations sur le ring, Chris Benoit : "Il y a parfois un sentiment de victoire, en pleine défaite". En effet, c'est grâce à cette gabegie que les fans en plus grand nombre commencent à se rallier à sa cause, reprenant amusement contre lui son chant "Yes !", en réponse à ses "No ! No ! No !". Débute alors une lente et progressive conquête du coeur du public, de la plus involontaire et (ipso facto) organique des manières.
Formant pendant un an le duo incongru et divertissant Team Hell No, Bryan devient un régulier de l'upper mid-card et obtient ainsi l'opportunité monumentale d'affronter l'incontesté #1 du roster, John Cena, dans le Main-Event du 'Mania estival, SummerSlam 2013. Là, et uniquement pour servir de tremplin au nouveau "heel-turn" de Randy Orton et The Authority, il est couronné champion de la WWE en conclusion d'un superbe Main-Event. Remplissant son rôle de "heat bringer" pour ce Randy Orton vendu lors de nombreuses arnaques et autres défaites, l'ancien 'Best In The World' et la WWE ne soupçonnent pas le raz-de-marrée qu'ils provoquent. Vince McMahon et Triple H ayant en tête de préparer au mieux le retour de Batista, en "face" dominateur pour affronter un "heel" le plus détesté possible, ils ne réalisent pas le monstre qu'ils sont en train de créer : contre toute attente de la part de l'exécutif, les fans se rebellent ardemment contre ces plans, se sentant trahis par la manière dont Bryan semblait avoir été finalement accepté au sommet de la compagnie, pour être réduit en simple chair à canon pour les vieux chouchous de 'The Game'. Cette vague de mécontentement couplée à un soutien aussi puissant pour Bryan, se retrouvera en amont de TLC 2013 (cf. lien plus haut), durant sa storyline aux côtés d'une grandissant Wyatt Family, et bien sûr du fiasco escompté du Royal Rumble 2014. Point d'ancrage du surnommé sur l'instant "Week When Wrestling Died" (car accompagné de la désertion de CM Punk), il en sera celui de la victoire finale des petites gens, fans et clients de la WWE, sur les décisions et envies des "Powers-That-Be", dans leurs Titan Towers.
"CM Punk et moi, nous n'étions pas supposés de réussir à ce point à la WWE. Il a des tatouages et pas d'abdos, et je suis 'trop petit' : en somme, nous sommes loin d'être des Superstars standards. En d'autres termes, nous ne devrions même pas être là où nous sommes aujourd'hui." - Daniel Bryan
Si, en juin 2011, CM Punk avait réussi à enclencher une tant-demandée nouvelle ère (celle des dernières heures du "kayfabe", celle d'une communauté jamais aussi forte et connectée, et d'un catch mondial dans un "boom" discret), c'est bien Daniel Bryan en 2014 qui a réussi à rallier tous ces nouveaux (ou revenants, réactivés) fans en leur donnant l'espoir, l'envie véritable de changer les choses, sans les forçer (que ce soit de sa part, ou de celle de Vince McMahon) et en les unissant pour atteindre le plus grand "Moment of Pop", ce "mark-out moment", de notre génération. Celui-là même, qui est arrivé à WrestleMania xXx, concluant l'un des plus grands événements de l'Histoire de la WWE et sans doute, le plus important du tout-jeune WWE Network. A cet instant précis (même après le choc de la défaite inattendue de The Undertaker, après 21 victoires consécutives à 'Mania), tout allait bien dans le meilleur des Mondes ... Seulement à cet instant.
Vers un "au revoir" difficile ...
Suivant la beauté de WrestleMania à la Nouvelle-Orléans, s'en sont suivis nombre d'obstacles - un "Final Countdown" des plus attristants. D'abord, prit d'un mal à la nuque et d'une commotion cérébrale, Bryan n'eut guère le temps de savourer son premier (et dernier) grand règne au sommet du Monde du catch ; puis, lors de son retour pour le Royal Rumble 2015, il sera devancé par le "monster push" du jeune et inexpérimenté Roman Reigns (résultant en un plus grand mécontentement qu'en 2014) ; avant, enfin, de remporter le titre (de consolation) de champion Inter-Continental à WrestleMania 31, débutant un règne arrêté abruptement deux semaines plus tard. Par la suite, Daniel Bryan ne sera plus revu en tenue de combat, et ne catchera plus ... et pour toujours, de toute évidence.
Durant sa courte carrière à la WWE et son interrompu séjour au sommet des sommets, Bryan Danielson a réussi à impacter et modeler, l'Histoire du catch, comme personne après 'Stone Cold' Steve Austin. Et non seulement cette grande Histoire, mais aussi notre histoire, notre génération, notre passion de fans de catch. Tel l'antique Bruno Sammartino et sa symapthie naturelle partagée par tant de new-yorkais, ce simple jeune originaire d'un village de bûcherons a réussi contre toute-attente, y compris de sa part, à changer son monde et le monde de tant d'autres. Comme Mick Foley avant lui (au même look de clochards), il a acquis une appréciation du public sans pareil, sans être l'emblême de réussite revendiqué par les dogmes de Vince McMahon, Kevin Dunn et d'autres (même extérieurs au Monde du catch !). Et, à l'instar de CM Punk juste avant lui, il a ouvert la voie à nombre de ses collègues en rendant possible le succès pour des techniciens de renoms, de promotions indépendantes telles la Ring of Honor, comme Seth Rollins, Cesaro, Finn Balor ou Sami Zayn (comme quoi, sans Bryan, NXT n'aurait jamais eu le succès dont il profite aujorud'hui), des catcheurs de talent ayant simplement une envie : celle de catcher, plus que tout au Monde.
Alors, à toi Bryan Danielson - le catcheur, mais aussi la personne en dehors des rings, si "animal-friendly", un peu nerd et si généreuse (comme on l'a constaté sur les écrans, avec Connor The Crusher) : au revoir et merci.
Top 10 Storylines : (#5) Quand le fan face à l'idole devint le riche arrogant contre l'honorable pauvre
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- Le 07/02/2016
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Il y a plusieurs mois, dans la saga inaugurale en quatre parties de Rétro sur l'Histoire complète du catch international publiée sur Catch Au Quotidien, j'écrivais en partie II :
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A la fin des années 1970s, le catch américain est dit à l’agonie, peinant à se faire remarquer et à
évoluer au même rythme qu’une télévision changeante. La National Wrestling Alliance (NWA) et
son système de « territoires » commencent à s’affaiblir alors que l’American Wrestling Association
(AWA) et la World (Wide) Wrestling Federation (W(W)WF) – des promotions émancipées de
l’égide de la NWA au début des années 1960s – grandissent.
Dominantes dans bien des régions des États-Unis (respectivement le « Mid-West », c’est-à-dire le
Minnesota, Chicago et jusqu’au Canada, et la Mégalopole – Washington, New-York, Baltimore et le
New-Jersey), ces fédérations indépendantes n’ont néanmoins pas l’avantage de leur concurrente :
une exposition télévisuelle nationale.
Via la « Superstation » de Ted Turner W-TBS et la Georgia Championship Wrestling (fédération
devenue programme TV, bientôt renommé World Championship Wrestling, ancêtre de l’entreprise
éponyme), la NWA a jusque là un avantage majeur. Reste donc à trouver un moyen de ralentir
l’expansion des deux autres entités avant qu’il ne soit trop tard. Pour cela, la coalition régente du
catch mondial décide de faire appel à un certain Jim Crockett.
Successeur de son père à la direction de Mid-Atlantic Championship Wrestling, Jim Crockett Jr.
est l’un des seuls grands promoteurs restant au sein de la NWA, notamment grâce aux deux stars
montantes du pays Dusty Rhodes et Ric Flair. Si Championship Wrestling From Hollywood,
World-Class Championship Wrestling ou Mid-South Wrestling arrivent encore à se faire une place
dans les régions encore acquises à la NWA, ils n’ont ni l’attraction ni l’exposition qu’a Mid-Atlantic
via W-TBS.
Ainsi, tandis que l’AWA gère maladroitement sa nouvelle propriété – Hulk Hogan, version rouge et
jaune – et la WWF de Vince McMahon Jr. & Linda McMahon tente tant bien que mal de s’étendre,
Jim Crockett engage une rivalité qui va révolutionner un catch américain stagnant, et qui va
modeler le succès de Starrcade, le premier « super-show » de l’Histoire du catch. Divertissant à
souhait et charismatique homme du peuple devant les caméras, ‘The American Dream’ est derrière
la mise en place de ce grand projet, qui forgera la légende de la NWA et aidera un imminent
« boom » du catch américain.
Opposé à la flamboyante et arrogante rockstar qu’est ‘Nature Boy’ Ric Flair, Dusty Rhodes aide
Jim Crockett Promotions (JCP, constituées de Mid-Atlantic et d’autres territoires du Sud) à
amasser des millions.
_____________________
Derrière les caméras, c'est effectivement ainsi que s'est planifié le dernier chef d’œuvre de la NWA, et la pièce maîtresse des carrières de Ric Flair, Dusty Rhodes et des toutes les stars de second-plan qui y prendront part de 1983 à 1986.
Jeune costaud formé par Verne Gagne et Billy Robinson, Ric Flair débute sa longue et fructueuse carrière sous l'inspiration totale de la rock-star qu'est Dusty Rhodes, voulant y être associé à tout prix. Mais en 1975, après un violent accident d'avion en compagnie d'autres lutteurs de l'époque, il réalise qu'il doit être seul maître de son destin et se forger sa propre légende. Dès lors, il adepte un style plus technique, moins flamboyant et puissant, sur le ring et incarne ce qu'il deviendra hors caméra : « The Limousine Ridin', Jet Flyin', Kiss Stealin', Son of a Gun », le 'Nature Boy' Ric Flair.
Sur le long chemin qui l'amènera au premier Starrcade en 1983, il devient le champion international marathon, allant de villes en villes, de pays en pays, pour y défendre ses divers titres pour des matches de marathoniens. Et quand arrive le dit Starrcade, il bat une bonne fois pour toutes Harley Race, remportant un nouveau titre de champion du Monde et celui, tacite, de meilleur catcheur au Monde et roi incontesté de la NWA.
Ce soir-là, c'est bien Dusty Rhodes qui défiait le vainqueur de ce Main-Event de légende pour le prochain match de championnat – la grande saga était lancée.
Suite à sa conquête du dernier rempart de l'ère « old-school » de la NWA, Flair s'emballe, achetant maison sur maison, voiture sur voiture et plus encore – son propre jet privé ! Le personnage devient l'homme, lui-même accentuant le personnage qu'il veut dépeindre. Rhodes, à l'opposé, bien que toujours aussi charismatique, se veut la voix et muscles du peuple. Il est le chouchou des fans de « rasslin' », celui qui combat avec honneur et reverse toute sa gloire en gratitude au public. Le conflit n'en devient donc que plus naturel : le riche face au pauvre, l'arrogant contre le modeste ou encore le machiavélique leader des Four Horsemen aux prises avec le capitaine élu et respecté des vestiaires – tout cela, sur la base d'un simple champion vs. challenger des plus classiques.
A Starrcade '84, dans un Million Dollar Challenge Match pour le championnat du Monde poids-lourd, Ric Flair l'emporte par KO sur décision de l'arbitre spécial Joe Frazier après un simple saignement à l'arcade sourcilière du challenger. Un des premiers et désormais célèbres « Dusty finish » pour préparer la revanche à Starrcade 1985.
Malheureusement, ce soir-là aussi le résultat reste le même : suite à l'intervention d'Arn Anderson puis d'un deuxième arbitre, le gagnant du match Dusty Rhodes n'obtient pas la ceinture, restant sur les hanches de Ric Flair de manière controversée.
Reporté intentionnellement pour faire durer l'attente et l'anticipation, le point final de cette rivalité sanglante et peuplée se déroulera sur la tournée inaugurale phénoménale du Great American Bash '86, voyant 'The American Dream' vaincre 'The Nature Boy' sans aides ni obstacles, dans une cage d'acier au centre du Greensboro Coliseum. Et ce, mettant un terme à l'une des plus grandes sagas jamais programmées dans l'Histoire du catch – qui plus est, celle qui aura révélé Arn Anderson, Tully Blanchard, Magnum TA et les Road Warriors. Un modèle (pas souvent appliqué!) pour des décennies à venir !
Top 10 Storylines : (#6) L'implosion progressive des Mega-Powers
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- Le 03/02/2016
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Durant le premier grand boom de l'Histoire de la WWF/E à l'apogée de son expansion nationale et internationale, le produit télévisuel qu'elle servait se basait sur des trames scénaristes très proches des codes des grands soap-opéras américains – installant le papier carbone du « sports entertainment » en devenir. Et aucun autre scénario présenté dans cette période fructueuse n'aura plus utiliser et exploiter à bon escient ces codes que celle de la saga triangulaire entre Randy Savage, Hulk Hogan et Miss Elizabeth.
Par opposition au machiavélisme de Ted DiBiase et par association à la réputation héroïque de son nouveau soutien (un peu trop égocentrique d'ailleurs) Hulk Hogan, 'Macho Man' Randy Savage était devenu « face » et nouveau favori du public le soir de WrestleMania IV, remportant avec tout cela le titre de champion du Monde de la WWF/E (à la place de DiBiase, l'élu initial pour cette tâche, en passant).
Utilisant cette belle soirée à la Trump Plaza comme point d'ancrage, le duo invincible des Mega-Powers était formé. Unissant l'hyper charismatique 'Hulkster' au supra-talentueux et excentrique Savage, toujours en compagnie de la belle et douce Elizabeth, cette association semblait imbattable, inarrêtable et inébranlable.
Munis d'une telle popularité, les Mega-Powers menaient ainsi le lancement du quatrième et dernier grand Pay-Per-View du « big four » de la programmation annuelle payante de l'empire de Vince McMahon, SummerSlam 1988 – premier du genre, attirant un excellent chiffre de 400 000 « PPV buys ».
Grands vainqueurs de l'alliance terrible des Mega-Bucks, entre le 'Million-Dollar Man' et André Le Géant de la Heenan Family, Hogan & Savage étaient à l'apogée de leur succès ensemble. Mais l'apogée passée, pouvait-il encore coexister longtemps ainsi ?
Enchaînant les succès en duo, le règne solo du 'Macho Man' était petit à petit mis sur le bas côté – mais avec cela la méfiance de Savage en Hogan (qui l'avait éliminé accidentellement du deuxième annuel Royal Rumble Match) grandissait. Il avait été un « bad guy » avant tant de réussite honnête, aussi savait-il quel double jeu Hogan pouvait peut-être lui jouer avant de lui piquer son trône … Puis, la méfiance laissa la place à la paranoïa et à une immense jalousie protectrice : suite à un Tag Match d'une grande intensité dont Liz' subit les dommages collatéraux, Hogan s'empressa d'abandonner Randy pour l'amener à l'infirmerie.
Furieux, Savage termina le combat avant de rejoindre son partenaire, le surprenant auprès de sa femme. Lui qui (pensait-il) voulait lui piquer sa ceinture, lui piquait même sa femme ! Victime d'un immense quiproquo, Hogan devint rapidement la victime d'un assaut violence d'un enflammé 'Macho Man'. L'amitié fragile et le partenariat tumultueux étaient définitivement brisés.
Comme l'Histoire l'a admirablement bien retenu, l'explosion finale des Mega-Powers eut lieu à WrestleMania V, un an après leur première association au même endroit. Là, Randy Savage faillit devant son challenger Hulk Hogan, lui octroyant son deuxième titre de champion du Monde de la WWF/E dans l'un des meilleurs matches de sa carrière – et un record de ventes de Pay-Per-Views, tenu intact jusqu'à WrestleMania XV.
Suite à cet arc narratif des plus massifs et dramatiques, Hogan resta fidèle à lui-même aussi bien à l'écran qu'en coulisses en amont du dernier grand succès de l'Hulkamania Era (WrestleMania VI et son grand « Title-for-Title » Match), et il faudra attendre WrestleMania VII pour revoir Liz' et Savage une nouvelle fois ensemble à l'écran.
Top 10 Storylines : (#7) Comédie hollywoodienne vs. « Rasslin' » de Memphis
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- Le 31/01/2016
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Bien avant que Vince McMahon ne présente WrestleMania comme théâtre de l'Hulkamania, et que Jim Crockett ne lance Starrcade et ne produise la saga Ric Flair vs. Dusty Rhodes, c'est 'The King of Memphis' Jerry Lawler qui permit au catch américain de rejoindre la pop-culture mainstream et d'exploser comme jamais de récentes mémoires !
En 1982, près s'être vu refuser sa proposition par Vince McMahon Sr., le célèbre acteur comique hollywoodien Andy Kaufman entra en contact avec le territoire NWA de Memphis, mené par un jeune Jerry Lawler. Passionné de catch depuis tout petit, le comédien voulait à tout prix jouer les « heels » et en contrepartie, permettre au promoteur qui accepterait de le laisser faire de rentrer dans les petits papiers des grands médias et célébrités américains.
S'autoproclamant le « champion du Monde du catch mixte », Kaufman commença par provoquer les lutteurs et lutteuses de Memphis à distance. Ainsi, le soir où il vint à Memphis en personne pour continuer ses provocations, il rencontra un « roi » bien agacé : allant jusqu'à insulter les fans locaux devant lui, Kaufman subit deux Piledrivers servis par Lawler. Le début d'un des premiers « worked shoots » de l'Histoire du catch était alors perçu comme bien réel et aussi surprenant que choquant par les médias américains – la presse nationale était même plus qu'emballée !
La suite aura lieu sur l'un des talk-shows les plus connus et suivis de l'époque – Late Night With Letterman – où devait se réconcilier Lawler et Kaufman.
Ce soir-là, le premier était prêt à faire la paix avec l'arrogante star, arrivée sur le plateau avec minerve sur la nuque. Néanmoins, ce dernier ne semblait pas prêt à battre en retraite, accusant son agresseur et défenseur de Memphis de tous les mots, faisant mine de briser les codes du « kayfabe ».
Devant tant de provocations , le très cocasse Lawler en eut assez et concluant la dispute avec une gifle de la force de celle d'un ours !
Aussi brève fut-elle, cette storyline aura accompli bien plus dans la simplicité de ses plans : elle aura permis de commencer le partage entre Hollywood et le Monde du catch, jusque là très traditionnel et conservateur, et de montrer qu'un catcheur pouvait être lui aussi une star, aussi cool et drôle que son pendant mainstream tout en conservant sa crédibilité physique et sa légitimité d'athlète.
Billet d'humeur : Le retour de Lucha Underground, brève analyse
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- Le 28/01/2016
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Hier soir, El Rey Network diffusait le "season premiere" de la deuxième nouvelle saison de Lucha Underground, accordée in extremis par demande populaire et quelques coupures budgétaires (notamment, cette saison comportera moitié moins d'épisodes que la saison une, à 39 épisodes), tant attendue par les fans internationaux. Un petit nombre seulement (puis un plus grand sur la version en espagnol d'UniMas) avait tenté l'aventure dès le début, avant d'être rejoint par des milliers de fanatiques, aussi passionnés que le public de "croyants" du "temple" de Boyle-Heights.
Lors du "season finale" dernier, Ultima Lucha, les directeurs créatifs de la petite-soeur américaine de l'AAA avaient plus enclenché de nouvelles "storylines" que conclu d'anciennes, laissant le "temple" devenir un "lieu beaucoup plus sombre", et ses personnages principaux changer radicalement. C'est ainsi qu'on y découvre la salle désormais culte en possession de Mil Muertes sur son trône de crânes, sa belle Catrina aux commandes des vestiaires et ses Disciples of Death. De son côté, Ian 'Vampiro' Hodgkinson sort tant bien que mal d'un hôpital psychiatrique où il a tenté de refreignier toute la violence qui s'était évadée de lui-même au moment d'Ultima Lucha. Résolu à se guérir (ou pas) pour retourner au "temple", c'est lui qui ouvre les hostilités de cette saison 2 en compagnie de son "partner in crime" Matt Striker, à la table des commentateurs. Tout comme Star Wars VII et ses parallèles à Star Wars IV, beaucoup de choses ont changé mais tout est resté le même ...
En conséquence, la présentation de cet épisode S02E01 était parfaitement adaptée : la lumière est plus ténue, donnant un aspect plus sombre et chlostrophobique à l'arène latine, et les angles de caméras adoptés sont pour la plupart assez différents de ceux utilisés traditionnellement pendant la saison 1, avec de nombreux "close-ups" pour renforcer le sentiment de malaise déjà décrit.
Si sur le ring, l'action respecte toujours la qualité standard attendue avec LU, le programme reste très similaire à l'épisode S01E01 : débutant par un face-à-face classique entre Fenix et King Cuerno (avec un changement de titre !) comme il l'avait terminé la saison dernière avec Johnny Mundo vs. Prince Puma, il s'est terminé avec un Intergender Match opposant le champion Mil Muertes à Ivelisse Velez (1/3 du trio inattendu, chouchou des fans, aux côtés de Son of Havoc et Angelico) tel le Sexy Star vs. Son of Havoc de la première saison.
En outre, ce "season premiere" ne se sera attardé que sur le devenir et les prémices des futurs développements de personnages déjà bien établis en saison 1 - de Mil Muertes et King Cuerno, aux valeureux Prince Puma et Pentagon Jr., en passant même par des aperçus de Sexy Star, Marty The Moth et Dario Cueto (ayant apparemment trouvé un moyen de contrôler son frère cannibale en dehors du "temple" en attendant d'y revenir). Histoire d'étancher la soif de ses téléspectateurs, avant de le convaincre de continuer l'aventure avec la présentation progressive de nouveaux héros ... "The Violence Continues !"
Top 10 Storylines : (#8) L'évolution de l'antéchrist du progrès, Jimmy Havoc
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- Le 27/01/2016
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Dès l'institution de la petite promotion londonienne de « punk-rock strong-style wrestling » en 2012 par les comédiens Jim (Smallman), Jon (Bridley) & Glen (Joseph), Jimmy Havoc a été l'un des talents les plus réguliers de la PROGRESS Wrestling. Et au fur et à mesure que la compagnie agrandissait sa « fan-base » et sa réputation sur le circuit indépendant international, Havoc lui restait le même : connu pour ses performances spectaculaires dans des variétés de Death Matches, Havoc restait bloqué dans cette gimmick malgré son talent indéniable de lutteur pur.
Très apprécié par les fans britanniques et le trio dirigeant, Jimmy laissait cette frustration de côté, la repoussant en espérant de ne pas accroître sa rancœur grandissante.
Puis vint le bien nommé « Chapter 7 : Every Saint has a past. Every Sinner has a future » où il dût subir une défaite face à son ami de toujours et technicien hors-pair Zack Sabre Jr. Pour la première fois qu'on faisait confiance à son talent, il devait faire les faveurs à son ami « part-timer », entre deux de ses tournées fructueuses au Japon. Mais la révélation arriva après le match, lors d'un discours improvisé de l'arbitre spécial invité Nigel McGuinness (le prédécesseur de ZSJ dans la matière) : « Je te l'ai déjà dit : Jimmy, tu n'as pas besoin de faire du catch hardcore. Tu mérites d'être dans la classe des Zack Sabre Jr., c'est moi qui te le dit ». Et malgré tout cela, deux mois plus tard, à Chapter 8, il se retrouvait encore une fois dans un satané Death Match...
Dès lors, sa décision était prise – il allait forcer son destin, que ça plaise ou non aux fans et à ses foutus patrons !
Trois mois plus tard, sa frustration avait mûri et avec elle son plan pour outrepasser Jim, Jon & Glen : s'alliant à eux sur le ring pour faire face aux comportements violents et incontrôlables des jeunes London Riots, Havoc révélait au moment opportun son vrai visage pour se retourner contre Jim Smallman (l'annonceur et figure d'autorité « face ») et le démolir devant un public bouche-bée. Sa seconde naissance était accomplie. Il était viré mais loin d'être abattu : le 24 novembre 2013, pour Chapter 10, il attaque le tout-nouveau champion et chouchou, Mark Andrews, en compagnie des Riots, exigeant un match de championnat ici et maintenant – menaçant de brûler vif Mandrews autrement. Demande accordée, il devint ainsi le PROGRESS Champion pour les deux années à venir …
Sur son chemin, Havoc aura converti lutteurs et fans, menacé promoteurs et stars et régné sans partage d'une main de fer (adoptant un personnage sombre et gore, en parallèle à celui par exemple très occulte du duo hollandais Sumerian Death-Squad) sur une promotion qui aura finalement grandi à son image et obtenu le titre de « PWG Européenne ».
Vaincu en fin de parcours par la jeune flamboyante « break-out star » britannique de l'année 2015, Will Ospreay, à Chapter 20 pour conclure un tel parcours, Jimmy Havoc et son hégémonie cruelle aura créé des stars incontournables de la scène indépendante britannique et permis à la PROGRESS de passer au hall intimiste de The Garage à la salle électro-pop du Electric Ballroom (dont les places se vendent souvent plus vite que celles des shows PWG à Reseda), et de s'installer dans le top 3 des promotions reines du nouveau catch anglais.
Top 10 Storylines : (#9) « The Ashes of Chikara » ou l'essor du catch filmique
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- Le 24/01/2016
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En 2013, alors que le boom discret du catch international (suivant la « pipebomb » révélatrice de CM Punk à la WWE deux ans auparavant, coïncidant avec une renaissance progressive de la NJPW et surtout une explosion d'Internet et des réseaux sociaux créant une nouvelle population de « smart » fans internationaux) s'installait peu à peu faisant doucement profiter le circuit indépendant, seule la Chikara Pro (une compagnie se réclamant d'un style Lucha Libre, plein de comédies et de personnages sortis de comic books d'antan, et fonctionnant par saisons ou cycles) n'arrivait pas à améliorer sa situation.
Toujours menée depuis 2002 par le génial Mike Quackenbush, elle trouva néanmoins une idée révolutionnaire pour attirer l'attention et organiser un « reboot » bien nécessaire en passant : en conclusion d'un Main-Event inachevé à Aniversario : Never Compromise, elle allait arrêter – comme forcée par une autorité extérieure – toute activité, de la plus spectaculaire et surprenante des manières de l'Histoire du catch.
Match ayant été annulé en cours, caméras forcées de s'éteindre et fans dispatchés hors de la salle contre leur bon vouloir par les membres de Condor Security, la Chikara sur ce scandale était vendu entièrement à une entreprise de l'ombre nommée Titor Conglomerate – une vente facilitée par les Vavasseurs, les précédentes figures d'autorité de la Chikara.
De là, commencèrent à faire surface de courtes vidéos scénarisées appelées « Ashes », révélant le début de la montée en puissance d'une troupe de résistants, menée par Icarus, un ancien « rudo » et co-Main-Eventer d'Aniversario : Never Compromise. En parallèle aux événements se passant dans la réalité (que ce soit sur les réseaux sociaux ou sur place, comme la manifestation à Philadelphie ou le show bénévole pour le sauvetage de la Chikara), la série révèle des relations entre les personnages de plus en plus complexes et dévoilent un scénario semblant se modeler aux aléas (toujours prévus) de la vie réelle.
Ainsi, tandis que sur les écrans les choses semblent s'éclaircir, les choses tournent mal derrière : des vestiges maléfiques de l'Histoire de la Chikara – du Gekido au BDK (Bruderschaft des Kreuzes), en passant par Dr. Cube et Jimmy Jacobs de la ROH – profitent du comas de la promotion pour se débarrasser de son héritage et de la résistance grandissante, s'en prenant aux jeunes et petites promotions sœurs « Wrestling Is » de la Chikara.
Des complications qui atteindront leur point culminant lors du deuxième annuel National Pro-Wrestling Day en février 2014, voyant une immense alliance de « rudos » historiques et de nouvelles factures s'ébranler face à l'union des « tecnicos » menée par un Icarus super-héroïque. Une dernière bataille qui annoncera la renaissance de la compagnie trois mois plus tard, avec You Only Live Twice, en conjonction avec la sortie d'une version filmique de « The Ashes of Chikara », mettant un terme à l'une des plus grandes storylines jamais écrite.
* Pour voir tous les épisodes de "Ashes", cliquez : > ICI < *
Back To The Past #1 : WWE Armageddon 2006
- Par ludovic-h
- Le 20/01/2016
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Bien le bonjour, et bienvenue pour le tout premier numéro de « Back To The Past » ! Dans cette nouvelle chronique sur The Alt, j'analyserais un ancien Pay-Per-View de votre choix (chaque mois, vous pourrez élire au choix l'un de deux PPVs proposés sur ask.fm/Rollins_Thefuture), à la fois dans son déroulé match-par-match et dans son importance contextuelle.
A propos du PPV …
Ce mois-ci, nous jetterons un œil sur WWE Armageddon 2006, du 17 Décembre 2006 au Richmond Coliseum de Richmond dans l'état de Virginie. Il s'agit du dernier PPV de l'année à la WWE et ce, depuis 1999 et jusqu'en 2008 (à noter, l'exception de l'année 2001, en conséquence des attentas du 11 Septembre). Réalisant 239 000 ventes de PPVs, soit près de 100 000 de moins que l'édition précédente, ce deuxième show annuel exclusif au roster de WWE SmackDown ! en plein cœur du « Brand Split » n'a, sur place, attiré que 8 200 fans dans une salle de 12 000.
Voici les résultats très brefs du PPV :
- Kane b. MVP (Inferno Match)
- Kendrick & London (c) b. Taylor & Regal, Hardy Boyz et MNM (4-Way Ladder Match) (WWE Tag Team Championship)
- The Boogeyman b. The Miz
- Chris Benoit (c) b. MVP (US Championship)
- Gregory Helms (c) b. Jimmy Wang-Yang (Cruiserweight Championship)
- The Undertaker b. Mr. Kennedy (Last Ride Match)
- Batista & John Cena b. King Booker & Finlay
Sans grande anticipation donc de la part du public, voyons désormais si la soirée a su au moins relever le niveau escompté:
Le Match-par-Match
Ce dernier événement annuel s'ouvre par un rare Inferno Match, opposant MVP au 'Big Red Monster' Kane. Mais rappelons tout d'abord ce qui nous a mené à ce match : quelques mois auparavant, MVP était la nouvelle recrue arrogante la « mieux payée de l'Histoire » de SmackDown ! et était en quête de défis. Vainqueur de tous ses adversaires jusqu’à ce que Theodore Long, le manager général de l'époque, ne lui oppose le terrifiant Kane (jusque là appartenant à WWE RAW). Lors de leur premier match, MVP avait jugé bon de s'enfuir, après un sale coup donné sur Kane. S'en suivit plusieurs matchs dont un Steel Cage match, ou encore un Street Fight Match tout deux remportés in extremis par Montel Vontavious Porter. A l'occasion d'Armageddon, Kane a donc eu l'opportunité de se venger durant son ancien « gimmick » match de prédilection : un Inferno Match.
Parlons maintenant du match en lui même : en somme, c'était un match plutôt moyen, voire même médiocre. Cependant, le concept de l'Inferno Match apportait un certain côté divertissant et spectaculaire à l'affrontement. Car il faut dire que ça faisait 7 ans qu'on avait pas vu de tel match à la WWE. La fin de match était très impressionnante voyant Kane placer lentement MVP contre le tablier du ring avant que ce dernier ne s'enflamme au niveau du dos et du postérieur. Avec cela, 'The Big Red Monster' est donc ressorti vainqueur de cette bataille et mit un terme à sa rivalité face à MVP lequel s'en ira faire face au champion des États-Unis Chris Benoit, sur la route vers WrestleMania 23.
Le match suivant comptant pour le championnat par équipe de la WWE devait à la base simplement opposer l'équipe championne, Brian Kendrick & Paul London, à l'alliance britannique de Dave Taylor et William Regal. Theodore Long en a décidé autrement juste avant le début du match, annonçant que ce match allait maintenant être un match de l'échelle et qu'il y rajoutait deux équipes : The Hardy Boyz et MNM (Johnny Nitro & Joey Mercury).
Cela nous offre donc une très belle affiche. Et le match était largement à la hauteur. Il n'y avait aucun temps mort et les quatre équipes se complétaient parfaitement – chacune ayant son rôle à jouer. Et nous avons eu l'occasion de voir de très belles choses, notamment les suplex destructrices de William Regal, les acrobaties et les séquences très rapides avec Paul London et Brian Kendrick ou encore les prises avec les échelles des Hardys. Tout cela pour nous donner un match excellent. De plus, le combat était assez brutal où les athlètes ont enchaîné les grosses prises sans arrêt. Après un affrontement épique, l'équipe championne a réussi à conserver son titre dans ce qui a été incontestablement le match de la soirée.
Nous pouvons aussi souligner la réelle blessure de Joey Mercury durant ce match : il a été victime d'un coup d'échelle qui était revenue comme une catapulte dans son visage. En conséquence, Mercury a subi de sérieuses blessures au visage, un nez cassé et des lacérations autour de son œil. Il a très rapidement quitté le ring et a été emmené d'urgence à l’hôpital, laissant derrière lui une marre de sang effrayante à l'extérieur du ring. Heureusement pour lui, sa blessure aura été de courte durée puisqu'il combattra 1 mois plus tard aux côtés de son partenaire Johnny Nitro face aux Hardys au Royal Rumble 2007.
Il n'y a rien de bien intéressant à dire sur The Boogeyman vs. The Miz puisqu'il a duré moins de 3 minutes. Juste un « squash », sans grand intérêt, en faveur du toujours invaincu Boogeyman.
La donne change ensuite, avec un match pour le championnat des États-Unis. Mais, rappelons juste avant la « storyline » qui oppose les deux combattants : lors des Survivor Series 2006, Chris Benoît et Chavo Guerrero s'affrontaient déjà pour le titre US. Pendant ce match, Chris Benoît poussa accidentellement Vickie Guerrero qui se tenait debout sur le tablier du ring. Elle se blessa au cou à cause de cette chute. Chavo Guerrero cherchait donc à se venger et par la même occasion remporter le titre US, à l'occasion d'Armageddon 2006.
Le match en soi était plutôt agréable à regarder. Quoi qu'on pouvait s'en douter rien qu'en voyant l'affiche. Le catch très agressif de Benoît rendait le match très intense. Quant à lui, Chavo Guerrero a livré une belle prestation. On peut noter un très grande preuve de la force de Benoît, ce dernier effectuant pas moins de huit German Suplex sans relâcher son adversaire. C'était un bon match en somme. Chris Benoît s'en sort donc vainqueur d'un final plutôt controversé, conservant ainsi son titre US.
Deux semaines avant le PPV, Jimmy Wang Yang avait réussi à river les épaules du champion poids-moyen, Gregory Helms, dans un match à plusieurs lui permettant de s'octroyer le droit d'affronter l'ex-Hurricane lors d'Armageddon.
La rencontre en question était plutôt bonne elle aussi – relevant encore une fois, la force de l'« undercard » de SmackDown ! à l'époque. A vrai dire, je m'attendais à moins de ce match et à un temps d'exposition moins important. Cela n'a pas été le cas puisque le match a presque été aussi long que le précédent. On peut reprocher à ce match une sorte de faux rythme qui était assez présent durant l'affrontement. Les deux lutteurs nous auront montré de belles choses, et l'affrontement était quand même assez brutal, comme en peut témoigner la bouche en sang de Gregory Helms à la fin. Ce dernier remporte d'ailleurs la victoire, conservant donc sa ceinture et son règne record.
Cela faisait des mois qu'une violente rivalité durait entre The Undertaker et le prometteur Mr. Kennedy. Suite à une première victoire par DQ à No Mercy, Mr. Kennedy avait remporté un First Blood Match face à l'Undertaker, lors des Survivor Series, non sans l'aide de son allié éphémère MVP. Le chapitre final de leur rivalité se terminait donc avec Armageddon 2006 dans un Last Ride Match (seulement le deuxième match de ce type dans l'Histoire de la WWE). Le but du match, rappelons-le étant de placer son adversaire dans un corbillard et de conduire cette voiture à l'extérieur de la salle.
Ce match est, selon moi, le deuxième meilleur affrontement de la soirée. Car ce fut en effet une belle bataille que nous ont livrés le 'Deadman' et Mr. Kennedy, physique et très divertissante. Qui plus est, je trouve même très intéressant le « booking » : Mr. Kennedy aura quand même largement tenu tête au 'Phenom' en le plaçant trois fois dans le corbillard et en le lançant du haut du décor. Cela aura entraîné une chute très effrayante de l'Undertaker. Mais malgré tous ces coups durs, ce dernier est ressorti vainqueur. Mr. Kennedy aura donc été très crédible dans ce match (le préparant ainsi pour ce match de championnat du Monde poids-lourd face à Batista au Royal Rumble 2007), et la résistance de l'Undertaker aura prouvé encore une fois qu'il est un des meilleurs à la WWE, en amont de sa première victoire au Royal Rumble Match le mois suivant.
Enfin, avant de parler du Main Event, rappelons-en les tenants et les aboutissants : le mois précédent, lors des Survivor Series 2006, Batista avait battu King Booker pour le titre mondial, croyant mettre un terme à sa guerre contre The King's Court suivant son grand retour à The Great American Bash 2006. Quelques semaines plus tard, Theodore Long avait organisé un Triple Threat Match à SmackDown ! entre Batista, Finlay et King Booker – le champion avait là encore conservé sa ceinture. Mais les deux challengers voulant toujours sa peau, le General Manager avait donc organisé un match par équipe pour Armageddon dans lequel Batista pouvait prendre le partenaire de son choix : à la surprise générale, il avait choisi l'actuel champion de la WWE, leader du roster « rouge », John Cena.
Parlons du match à présent : en terme de rapport qualité/affiche, on peut dire qu'il s'agit du pire match de la soirée. Tant il faut dire que ce match fut clairement mauvais. Il était même soporifique, pas développé et très médiocre. Il s'agissait juste d'un mauvais Tag Team Match comme on aurait pu en voir à RAW ou de SmackDown !. La moitié des prises étaient "botchées" et la fin complètement bâclée. Au vue de l'affiche, on pouvait avoir quelque chose de bon, mais ça n'a pas été du tout le cas. En somme, un match à oublier et un Main-Event décevant pour un tel Pay-Per-View.
Conclusions
Armageddon 2006 était au final un bon PPV dans l'ensemble, contre-balançant de très bonnes choses (le Ladder Match, les matches de championnats solos et le Last Ride Match) avec des moins bonnes (le squash de The Miz et le Main-Event). Malheureusement, le dernier match laisse un goût très amer, concluant ce show sur une mauvaise impression inadéquate. De quoi laisser à désirer (tout comme New Year's Revolution 2007, du côté de RAW, quelques semaines plus tard) pour un Royal Rumble 2007 qui se révélera comme un excellent prélude à WrestleMania 23.
Voilà, c'est tout pour ce premier opus de « Back To The Past » ! On se retrouve donc le mois prochain sur The Alt pour une nouvelle analyse d'un Pay-Per-View de votre choix. D'ici là, portez vous bien et à la prochaine !
Top 10 Storylines : (#10) 'The Cerebral Assassin' prend de force la place de 'Stone Cold' au sommet
- Par
- Le 20/01/2016
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Introduction : L'importance des "storylines"
Le catch, c'est avant tout ce que l'on retrouve sur un ring entre des cordes, dans le cadre de performances sportives volontairement violentes et spectaculaires. Mais le catch, qu'il soit à la sauce « soap-opéra » occidental, traditionnelle mexicaine ou épique voire mythologique au Japon, c'est aussi un art, faisant réagir nos sens les plus proches de l'âme, nos émotions par le biais de contextes réels mais majoritairement par celui de notre imagination, collective et individuelle. C'est par la narration d'histoires, simples ou complexes, longues ou brèves, aux personnages et « gimmicks » plus ou moins fournis, qui nous permet d'exprimer un tel engagement et une telle passion pour cet art physique en temps réel si mal compris.
Dans le jargon, ces histoires et scénarios justifiant les diverses rivalités « kayfabe » ou « feuds » sont dénommés (comme au cinéma ou dans la littérature) des « storylines ».
Établies progressivement et de plus en plus théâtrales et complexes depuis la naissance du « kayfabe » avec le Gold Dust Trio et le début prometteur de l'ère télévisuelle, ces « storylines » ont explosés au grand jour dès le boom du « sports-entertainment » prôné par les McMahons dans les années 1980s et se sont déportés ensuite majoritairement en Occident, restant primordiales sur les écrans de la WWF/E.
Désormais en 2016, dans une ère de boom discret où règnent antagonismes réels et fictifs sur les réseaux sociaux, vraies et fausses rumeurs sur Internet, il est peut-être temps d'examiner un classement des 10 plus grandes storylines jamais écrites et diffusés des années 1980s à nos jours !
Mais avant de découvrir la #10, soyons clair sur ce que nous allons mettre de côté (les citant pour leurs mérites, de la même occasion) :
Variantes non-prises en compte ou Mentions Notables :
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Rivalités classiques ou « feuds » : Kazuchika Okada vs. Hiroshi Tanahashi (NJPW, 2012-...) / Kenta Kobashi vs. Mitsuharu Misawa (AJPW & Pro-Wrestling NOAH, 1997-2003) / Sabu vs. Taz (ECW, 1996-1998) / Ricky Steamboat vs. Ric Flair (WCW, Chi-Town Rumble-WrestleWar '89) / etc …
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Scénarios improvisés : Steve Austin vs. Vince McMahon (WWF/E, 1997-1999) / « The Summer of Punk » version WWE (WWE, RAW 27/06/2011-Survivor Series 2011) / Kurt Angle vs. Samoa Joe (TNA, iMPACT ! 19/10/2006-Lockdown 2008) / etc …
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Réactions scénarisées de fait(s) réel(s) : La montée d'ultra-popularité de Daniel Bryan (WWE, SummerSlam 2013-WrestleMania xXx) / Matt Hardy vs. Edge & Lita (WWE, 07/2005-WWE RAW Homecoming) / etc …
Quelques Mentions Honorables :
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Bobby Roode vs. James Storm (2011-2012, TNA)
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The Rock vs. Mankind (1998-1999, WWF/E)
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Hulk Hogan vs. André Le Géant (1987-1988, WWF/E)
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TNA Bound For Glory 2015 & World Title Series (2015-2016, TNA)
Billet d'humeur : NJPW-TNA, un même parcours en dents de scie mais deux cas différents
- Par
- Le 18/01/2016
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* Ce "billet d'humeur" provient d'une réponse postée sur Ask, en réaction à la remarque "La TNA est actuellement dans une situation qu'a connue la NJPW. Une perte de vitesse pour mieux renaître." *
Je ne sais pas de qui c'est, mais voici mon opinion : y'a un peu de vrai, mais c'est une déclaration un peu trop facile.
La TNA avait de 2005 à 2008-2009 (puis un petit regain en 2011-2012) un "buzz" autour d'elle, réalisant de belles audiences pour une compagnie #2 des USA loin des capacités du distant #1 qu'est et restera (en tout cas, dans l'état actuel des choses) la WWE.
La NJPW de son côté a eu quelques concurrents/alliés comme l'AJPW ou la NOAH mais a toujours su être au-dessus du lot sur son territoire Pacifique, avec plusieurs booms sérieux - en particulier celui au début & milieu des années 1990s, alignement 4-5 Tokyo Dome Shows sold-out chaque année (contre un rempli à moitié tous les ans aujourd'hui).
Tout comme la TNA avec le régime Hogan-Bischoff-Prichard qui a eu quelques bons côtés mais beaucoup de mauvais dont certains qui ont encore des conséquences aujourd'hui, la NJPW a eu des grosses difficultés au début des années 2000s avec l'essoufflement de l'administration Inoki qui commençait à faire n'importe quoi (jusqu'à endommager sa propre compagnie en la quittant, avec l'affaire de l'IWGP 3rd Belt et de la IGF) avant de passer d'un propriétaire (Yuke's) à un autre (Bushiroad), tandis que le tandem créatif de Gedo & Jado s'installait et progressivement structurait le roster jusqu'à donner ce qui était encore valable avant WK10.
Néanmoins, si la NJPW a réussi sa renaissance créative - avec de vraies nouvelles top-stars, connues désormais à l'internationale grâce à Internet et à des partenariats internationaux très utiles et bien exploités - devenant la seule promotion de catch nippone vraiment profitable et #1 dans un maximum de domaines, la TNA n'en est pas du tout là et n'est pas encore prêt de retrouver ses gloires d'antan.
Elle arrive tout juste à survivre sur son territoire (quittant les 1 Millions d'audience moyenne de Spike pour les 250 000 de DestAm et Pop TV ...), tout en entretenant ses bons contrats TV internationaux (UK et Inde, en priorité, qui lui rapportent pas mal). Et contrairement aussi à la New-Japan, elle n'a pas de réel "businness plan" économique et créatif long-terme (ni les ressources et la réputation qu'avaient accumulés la NJPW) pour permettre une pareille renaissance.
Donc, une telle remarque, c'est joliement dit et c'est beau sur le papier, mais en soi, c'est loin de refléter la vérité bien moins simple et claire.
Il était une fois au Japon : la All Japan Pro-Wrestling
- Par h-edge
- Le 31/12/2015
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Comme vu dans l'article sur les origines de la "Puroresu" au début des années 1970, la Japan Wrestling Association, alors plus importante fédération de catch au Japon connaît des problèmes financiers, et avec le départ de ses deux plus grosses stars Kanji 'Antonio' Inoki et Shohei 'Giant' Baba, la JWA ferme bientôt ses portes dès 1973, laissant la place à une nouvelle génération de fédérations de catch japonais qui désire plus que tout ce démarquer et marquer les esprits, c'est ainsi que des fédérations comme la International Wrestling Enterprise (fondée en 1966) va importer un style de catch plus européen, tout en donnant une visibilité plus importante au "Junior Heavyweight" et en important des types de matchs alors encore jamais vu au Japon comme les matchs en Cage, la All Japan Women's Pro Wrestling (fondée en 1968) qui va essayer de populariser le catch féminin en assimilant le catch au reste de la culture populaire japonaise en developpant dès le début des années 1970 un nouveau style de catch plus rapide qui se concrétisera à la fin de la décennie, ou encore la New Japan Pro Wrestling (fondée en 1972) qui vont assimiler certaines innovations de la International Wrestling Enterprise tout en ajoutant un aspect inspiré des arts martiaux japonais traditionnel. Et parmi toutes ces fédérations qui rêvent alors d'innover et de changer le visage du encore très jeune catch japonais, il y a la All Japan Pro Wrestling qui au départ à un objectif bien différent, et qui petit à petit va créer un héritage à part entière et son propre style de catch.
La véritable descendante de la Japan Wrestling Association
Avec les problèmes financiers de la JWA, Giant Baba qui était alors le catcheur le plus populaire de la JWA à cette époque décide de faire comme son ancien acolyte, Antonio Inoki et de partir créer sa propre fédération, c'est ainsi que voit le jour en Octobre 1972, la All Japan Pro Wrestling, fondée par Giant Baba, accompagné des frères Momota, qui était les deux fils de l'homme qui avait popularisé le catch au Japon et créer la JWA en 1953, Rikidozan, et qui avait suivi les traces de leur père.
Si les autres fédérations de cette époque voulait se démarquer de la JWA, la AJPW voulait continuer l'héritage de Rikidozan, et pour ce faire la AJPW récupère non seulement le contrat télévisé de la JWA, mais aussi l'alliance qu'entretenait la JWA avec la fédération américaine, la National Wrestling Alliance. Grâce à cette alliance, la AJPW fait venir de très nombreux "gaijins" (des catcheurs non japonais). De plus la AJPW privilégiait un style de catch traditionnel, directement inspiré du catch américain et c'est ce qui la différencie tout de suite de la NJPW, créer la même année par Antonio Inoki, l'autre grosse star des derniers jours de la JWA, Inoki privilégiait un catch inspiré des arts martiaux japonais. La AJPW et la NJPW ont alors deux visions du catch totalement opposé, et ne travaille jamais ensemble, c'est une véritable rivalité qui oppose les deux fédérations.
Afin de s'affirmer comme le véritable descendant de la JWA de Rikidozan, la AJPW utilise le même schéma de rivalité que cette dernière, les "gaijins" joue le rôle de "heel" et affronte des japonais qui eux sont présenté comme "heel", là où les autres fédérations commence à compter sur des rivalités entre deux japonais dès le milieu des années 1970, notamment avec la rivalité entre Jumbo Miyamoto et Mach Fumiake ou Mariko Akagi, ou encore la désormais célèbre rivalité entre The Beauty Pair et The Black Pair à la AJW, ou le retour de Umanosuke Ueda à la IWE. Or la AJPW va utiliser le schéma du combat entre le "gaijin" et le japonais pendant encore très longtemps et les matchs entre deux japonais restent très rare et sont bien souvent peu important, et ce même si certains catcheurs non japonais obtiennent une certaine popularité comme Mil Mascara et son style issu de la "Lucha Libre".
De plus comme à la JWA, la AJPW fait presque exclusivement confiance aux catcheurs "Heavyweight" (les plus de 100 kg) et tourne toujours autour du même catcheur, à savoir Giant Baba, qui est toujours capable de donner de bonne prestation, et est toujours très populaire. Bien que quelques jeunes catcheurs commencent à s'affirmer dans les années 1970, notamment Jumbo Tsuruta et Atsushi Onita. Onita sera choisit par la AJPW pour populariser la division "Junior Heavyweight" lorsque ces derniers deviennent très populaires à la NJPW et à la IWE, mais une blessure l'empêche de remplir son objectif et le force à prendre sa retraite. Quant à Jumbo Tsuruta il va grandir tout au long des années 1970, en s'entraînant aux côtés de Dorry Funk Jr, aux États-Unis ou il y importe la "German Suplex" qui était déjà très utilisé au Japon, mais très peu aux États-Unis, mais aussi grâce à une série de match contre Billy Robinson, un catcheur anglais qui luttait pour les trois fédérations masculines du Japon de cette époque, parmi certains de ses matchs les plus célèbres de cette époque, à tel point qu'au début des années 1980, Jumbo Tsuruta s'impose comme le nouveau visage de la AJPW, et Giant Baba se met de plus en plus à se reposer sur lui pour les "Main Event". Jumbo Tsuruta était non seulement très charismatique, mais il était également un excellent catcheur surement l'un des meilleurs de l'histoire, encore aujourd'hui de nombreux fan de catch le considèrent toujours comme le meilleur catcheur de l'histoire. Au début des années 1980, Jumbo Tsuruta commence à s'imposer à l'international, notamment grâce à une série de match contre celui qui était alors le NWA World Heavyweight Champion, Ric Flair ou contre le AWA World Heavyweight Champion de l'époque, Nick Bockwinkel.
De sa création jusqu'en 1984, la AJPW innove très peu et propose un produit assez similaire à ce que le catch américain de la NWA ou la vieille JWA pouvait proposer, bien qu'il lui arrive d'être impacté par les innovations des autres fédérations de cette époque, qui elle à l'inverse innove constamment, on le ressent avec la montée en popularité des "Junior Heavyweight" ou des catcheuses grâce à un style plus rapide et en comptant d'avantage sur l'agilité, qui prend racine au sein de la AJW, que ce soit chez sa division "Junior Heavyweight" ou "Heavyweight".
Riki Choshu, l'instigateur d'une nouvelle ère
En 1984, Antonio Inoki se retrouve endetté à cause de l'échec d'une entreprise lui appartenant, il se sert alors de l'argent rapporté par sa NJPW pour payé ses dettes. Lorsque les trafic de Inoki sont revélé au grands jours, ce n'est pas au goût de beaucoup de catcheur et va être à l'origine de deux exode successif, le premier et le plus célèbre, est celui qui donnera naissance à la Universal Wrestling Federation et a un nouveau style de catch le "Shoot-Style" provoqué par Akira Maeda, tandis que le second donnera naissance à la Japan Pro Wrestling, provoqué par Riki Choshu.
La Japan Pro Wrestling de Riki Choshu entretient dès sa création de fort lien avec la AJPW de Giant Baba, à tel point que Giant Baba confie le "booking" de sa fédération à Riki Choshu. Riki Choshu va faire en sorte de dynamiser le produit de la AJPW, donner une plus grande importance des coups, et aussi a la démonstration de la haine que le catcheur porte à son adversaire, Riki Choshu pose ainsi les bases de ce que va devenir la "King's Road". La AJPW de cette époque est d'ailleurs marquer par une rivalité entre Jumbo Tsuruta qui fait équipe avec Genichiro Tenryu pour affronter Riki Choshu et Yoshiaki Yatsu. C'est également à cette époque que la AJPW commence à se séparer de la NWA, tout en continuant de reconnaitre certains de ses titres.
A la même époque la division "Junior Heavyweight" de la AJPW semble avoir trouvé un nouvel héro, lorsque Giant Baba réussi à obtenir la "gimmick" de Tiger Mask de la part de la NJPW, qui était alors très populaire au Japon et la donne à un jeune catcheur, qui s'impose grâce à une série de match en 1985 contre Kuniaki Kobayashi, l'un des anciens rival du Tiger Mask de la NJPW, et qui était surnommé 'Tiger Hunter' (le chasseur de Tigre). Mais une fois encore des blessures aux genoux empêche le second Tiger Mask de rester dans la division "Junior Heavyweight" bien longtemps, n'étant plus capable de fournir du "High Flying" comme on l'attend alors d'un catcheur de cette division.
En 1987, la Japan Pro Wrestling ferme ses portes et la plupart des catcheurs de cette fédération décident de retourner à la NJPW, dont Riki Choshu. Giant Baba reprend donc le "booking" en main, ayant perdu ses "top heel", Giant Baba décide de faire de Genichiro Tenryu l'ancien partenaire de Jumbo Tsuruta, son plus grand rival, Tenryu devient alors le leader d'un clan nommé 'Revolution'. Tenryu ramène celui qui va devenir son disciple, Toshiaki Kawada, Kawada était encore un "rookie" quand Giant Baba l'a envoyer se perfectionner à travers le monde, notamment à la Stampede Wrestling, la fédération des Hart, mais aussi au Texas. C'est également à ce moment que la AJPW annonce les débuts d'un ancien jeune sumo déjà célèbre, un certain Akira Taue, dès ses débuts Akira Taue est présenté comme l'élève et le protégée de la top star, Jumbo Tsuruta, et l'aide dans son combat contre 'Revolution'. Les combats entre Genichiro Tenryu et Jumbo Tsuruta qui se concentre d'avantage sur l'aspect psychologique du catch, et pousse le "storytelling" à son maximum vont définir l'héritage de la AJPW et c'est avec ce type de match qu'aujourd'hui la plupart des fans assimilent la AJPW. En 1988, Jumbo Tsuruta et Yoshiaki Yatsu unifient les deux titres par équipes de la AJPW, et l'année suivante, Jumbo Tsuruta unifie les trois titres les plus importants de la fédération pour créer le AJPW Triple Crown Heavyweight Champion.
La AJPW semble bien partie, mais en 1990, Genichiro Tenryu alors "top heel" de la fédération la quitte et provoque le premier exode de la AJPW, il est suivi par beaucoup de catcheur pour partir créer la Super World of Sports, une fédération qui fait une alliance avec la World Wrestling Federation (aujourd'hui WWE). La Super World of Sports attire beaucoup de catcheur de différentes fédérations et est financé par une compagnie d'opticien. Mais les shows coutant cher, vu que la plupart des catcheurs de la fédération était déjà célèbres, et qu'à cette époque le Japon connait des difficultés financières, la fédération ferme ses portes dès 1992, et plusieurs catcheurs vont partir créer leur propre fédération, dont la plus célèbre reste la WAR de Genichiro Tenryu qui accueillera dans les années 1990 des catcheurs tel que Ultimo Dragon, Chris Jericho, Rey Mysterio, Psychosis ou encore Hayabusa.
C'est à cette époque que la AJPW commence à réellement s'affirmer comme une entité à part entière et pas uniquement comme le prolongement de la JWA, elle développe sa propre identité en mettant l'emphase sur l'aspect psychologique du catch, et en poussant le "storytelling" à son maximum, ce dernier aspect qui était déjà présent lors de la rivalité entre Jumbo Tsuruta et ses alliés et Genichiro Tenyu et son clan, ainsi que lorsque les deux faisaient équipes pour combattre les catcheurs de la Japan Pro Wrestling, va vraiment se développer dans les années 1990 avec les deux rivalités qui ont marqué les années 1990 à la AJPW, donnant ainsi naissance à la "King's Road".
La "King's Road"
Avec l'exode provoqué par Genichiro Tenryu en 1990, la AJPW se retrouve privé d'une grande partie de son "roster" de plus cette époque coïncide avec la fin des échanges entre la AJPW et les États-Unis, la AJPW se retrouve donc avec un "roster" réduit. Mais Giant Baba ne s'avoue pas vaincu pour autant et décide de donner un "push" à quatre jeunes catcheurs, Giant Baba décide que ces jeunes catcheurs qui lui sont resté fidèles sont destiné à devenir des « Roi du catch », et pour ça il commence à "booker" une rivalité entre les jeunes catcheurs et le visage de sa fédération, Jumbo Tsuruta.
Les trois jeunes catcheurs en question, sont Mitsuharu Misawa qui jusque là était connu sous le masque de Tiger Mask, Toshiaki Kawada qui était depuis quelques années le protégé de Genichiro Tenryu, Kenta Kobashi un "jobber" qui avait commencé sa carrière deux ans plus tôt, et Akira Taue le protégé de Jumbo Tsuruta. Alors que les trois premiers s'allient avec un autre jeune catcheur, un "Junior Heavyweight" qui faisait alors souvent équipe avec Kenta Kobashi, Tsuyoshi Kikuchi, Akira Taue reste du côté de Jumbo Tsuruta. La rivalité entre le clan de Kobashi, Misawa et Kawada et celui de Tsuruta, donne de nombreux matchs excellents et qui sont resté dans l'histoire, je pense notamment à la série de match entre Jumbo Tsuruta et Mitsuharu Misawa, ou entre Toshiaki Kawada et Akira Taue, ainsi que les matchs par équipes impliquant les quatre catcheurs cité précedemment, ou encore les 6 Man Tag Team Match, ou participe Kenta Kobashi du côté de Misawa et de Kawada, et Masanobu Fuchi du côté de Tsuruta.
La rivalité permet à Kawada, Misawa et dans une proportion moindre, Kobashi de se faire un nom au Japon et de devenir plus populaire qu'il ne l'était à la fin des années 1980, malgré le fait que ni Kawada, ni Misawa, ni Kobashi ne réussissent à batre Jumbo Tsuruta pour le titre majeur de la AJPW (Misawa est le seul à connaître une victoire en un contre un face à Jumbo Tsuruta, mais ce n'était pas un match pour le titre). La rivalité dure environ deux ans, mais en 1992, Jumbo Tsuruta apprend qu'il est atteint d'une hépatite B qui le force à s'éloigner peu à peu des rings, laissant Misawa, Kawada et Kobashi avec comme seul adversaire Akira Taue (Masanobu Fuchi était au second plan). Du moins jusqu'à la trahison de Kawada envers Misawa, lorsque ce dernier s'allie avec Akira Taue, donnant naissance non seulement à l'une des meilleure équipe de l'histoire du catch japonais, la Holy Demon Army, mais aussi à l'une des meilleure et aussi l'une des plus célèbre rivalité de l'histoire, la rivalité entre Misawa et Kawada.
Par la suite, la Holy Demon Army rivalise avec Misawa et Kobashi dans une série de match par équipe encore très estimé par les fans de catch, en parrallèle Misawa et Kawada s'affrontent dans une série de match l'un contre l'autre, là aussi de haute qualité. Dès 1995 commencent également une série de match entre Kawada et Kobashi, leurs matchs finissent bien souvent en "Time Limit Draw", peu après, Kobashi désire s'affirmer en tant que numéro un à la place du numéro un de la fédération, ce qui donne naissance à une autre série de match iconique entre Misawa et Kobashi. Dès 1996, Misawa commence à faire équipe avec un autre partenaire, Jun Akiyama et affronte la Holy Demon Army dans une autre série de match célèbre. Toutes ces séries de matchs sont pris en haute estime par les fans de "Puroresu" encore aujourd'hui. Chaque match des différentes séries (y compris ceux avec Tsuruta des années précédentes) mettent en avant la psychologie du match, les catcheurs font des choix précis qu'ils ne font pas par hasard, et le match s'articule autour de ce choix et la manière dont l'adversaire doit se sortir de la domination de son adversaire, il y a également une certaine importance mis sur la relation entre les catcheurs (voir le Kobashi/Misawa de 1997 et le Kawada/Misawa de la même année qui illustre tout deux très bien ces deux éléments). C'est la qualité des séries de matchs cité précedemment qui font que la "King's Road" est souvent cité comme l'une, si ce n'est la meilleure ère de l'histoire de la AJPW, voir même du catch en général. De plus la AJPW de cette époque est très populaire, remplissant le Budokan Hall (20 000 places) en moins de 24H parfois plusieurs mois à l'avance, la AJPW peut même se permettre de tenir des shows au Tokyo Dome dès 1998, mais Giant Baba n'aimait pas donner des shows au Tokyo Dome pour ne pas que ses shows au Budokan Hall paraissent petit en comparaison, ce qui explique le temps qu'à mis la AJPW à se rendre au Tokyo Dome (à titre de comparaison la NJPW y tient son premier show en 1989 et la AJW en 1994).
Mais malgré tout ses bons côtés et sa très bonne réputation, la AJPW de cette époque possède aussi de nombreux défauts, la première que l'on remarque facilement, c'est que les "Main Event" s'articule toujours autour des mêmes catcheurs et des mêmes matchs, et que le reste de la carte est bien souvent oubliée et oubliables, à cette époque ce n'est pas tout les matchs du show qui valent la peine d'être vu et qui sont resté dans l'histoire, mais uniquement les matchs entre Kawada, Misawa, Taue, Akiyama, Tsuruta, Kobashi et quelques autres "gaijins" comme Stan Hansen ou Steve Williams, soit un, deux voir trois matchs par show. De plus alors que toutes les fédérations japonaises de cette époques organisaient des show interpromotionnel, donnant ainsi naissance à certains des meilleurs shows de l'histoire comme la 'Super J Cup' de 1994 à la NJPW ou les deux 'DreamSlam' à la AJW, la AJPW pratiquait elle une politique de séparationniste et faisait les choses dans son coin, et même les catcheurs qui venaient à la AJPW mais qui avait appris le catch dans d'autres fédérations ne reçevaient jamais de véritable "push" on peut citer notamment les cas de Hiroshi Hase ou de Yoshihiro Takayama.
Alors que la AJPW continue de grandir proposant notamment ses premiers shows dans la plus grande arène du Japon, le Tokyo Dome, son président, promoteur et "head booker", Giant Baba décède en Janvier 1999. Laissant ainsi la AJPW au mains de deux personnes différentes, sa veuve Motoko Baba et son successeur Mitsuharu Misawa. Or Motoko Baba et Mitsuharu Misawa s'entendent comme chien et chat, en plus de leur différent personnel, il ont aussi des différents professionnel, Motoko Baba veut garder la AJPW comme Giant Baba l'avait laissée en souvenir de son défunt mari alors que Misawa a des idées différentes de ce que doit devenir la AJPW, de plus Motoko Baba refuse de renoncer à toucher 85 % des bénéfices des shows de la AJPW, Motoko Baba avait également forcé Jumbo Tsuruta a prendre sa retraire et à quitter la AJPW, que ce soit des rings ou même de son travail hors des rings. Toutes ces divergences entre les deux têtes pensantes de la AJPW force Misawa à quitter la AJPW pour partir fonder une nouvelle fédération, il est alors suivis par tout les catcheurs de la AJPW, sauf quatre, mais aussi le personnel et même le contrat télévisé de la AJPW décide de suivre Misawa, c'est ainsi que voit le jour la Pro Wrestling NOAH en 2000. Cependant peu avant la création de la NOAH, les catcheurs qui ont suivis Misawa font un retour à la AJPW le temps d'un show afin de rendre hommage à Jumbo Tsuruta, décédé quelques mois plus tôt, mais le show n'avait pu se faire avant à cause des tensions entre Motoko Baba et Mitsuharu Misawa.
L'arche de Misawa et l'héritage de Baba
Bien qu'au sein de la Pro Wrestling NOAH, Mitsuharu Misawa continue de se baser sur le travail de Giant Baba dans les années 1990, il existe quelques différences entre la Pro Wrestling NOAH de Misawa et la AJPW de Giant Baba. La première chose étant que la NOAH ne compte pas uniquement sur un groupe de quelques catcheurs pour attirer les fans, les "Junior Heavyweight" ont également une place beaucoup plus importantes qu'à l'époque de Baba, et dans ce sens la NOAH rejoint plus la NJPW que la AJPW, de plus la NOAH n'est pas aussi isolationiste que l'était la AJPW et permet quelques échanges avec d'autres fédérations ou la venue de "Freelancer".
Alors que la NOAH se retrouve non seulement avec les anciennes gloires de la AJPW comme Mitsuharu Misawa, Kenta Kobashi ou encore Akira Taue, elle a également des stars qui vont vraiment s'affirmer à la NOAH comme Yoshihiro Takayama, Yoshinari Ogawa ou Jun Akiyama et a aussi des catcheurs qui lui assure un avenir dorée, comme Naomichi Marufuji, KENTA ou Takeshi Morishima, la AJPW quant à elle se retrouve privé de presque tout son "roster" et ne peut réellement compter que sur la notoriété de Toshiaki Kawada (les trois autres étant resté étant Taiyo Kea qui était encore jeune, Stan Hansen et Masanobu Fuchi, mais les deux derniers se faisaient vieux), pour ce sortir de ce mauvais pas, Motoko Baba est forcée de ramener Genichiro Tenryu qui avait quitter la AJPW en 1990, bien que Giant Baba avait très mal pris le départ de son protégé dans les années 1990 et avait toujours affirmé qu'il n'y avait aucune chance de le revoir dans sa fédération.
La Pro Wrestling NOAH de son côté fait son propre chemin, créant ses propres titres sous les noms de GHC pour "Global Honored Crown", installant dès le début des années 2000, Kobashi comme le nouveau numéro un de la fédération, prenant ainsi la place de Misawa, ce qui s'illustre par le fait que Kobashi remporte sa première victoire face à Misawa lors de leur fameux combat de 2003, pour le titre majeur de la NOAH, le "GHC Heavyweight Title", mais aussi car ce règne va durer plus de deux ans. Tandis que dans sa division "Junior Heavyweight" la NOAH va donner un "push" tout en créant une sorte de rivalité amicale entre deux jeunes catcheurs, le protégé de Misawa, Naomichi Marufuji et le protégé de Kobashi, KENTA.
De son côté la AJPW, pour essayer de conserver une certaine popularité auprès des fans va débuter une rivalité contre sa rivale historique, la New Japan Pro Wrestling, les éléments les plus connu de cette rivalité reste les affrontements entre Toshiaki Kawada et Kensuke Sasaki, qui était alors les deux "top stars" de la AJPW et de la NJPW, et surtout l'arrivée de Keiji Mutoh à la AJPW qui finira par remporter le titre majeur de la AJPW. La rivalité prend fin quand Motoko Baba annonce que Keiji Mutoh est le nouveau président de la AJPW lui offrant ainsi le plein pouvoir de décision sur la fédération du défunt Giant Baba, Keiji Mutoh accompagné de quelques autres catcheurs de la NJPW, tel que Satoshi Kojima, qui ne supportaient plus les décisions catastrophique de Antonio Inoki quitte la NJPW pour rejoindre la AJPW.
Au milieu des années 2000, la NOAH est au sommet de sa gloire, le "booking" de Misawa est très bon et elle bénéficie surtout de la popularité de ses stars, comme Misawa ou Kobashi. A tel point que la fédération peut se permettre en 2005 de donner son premier show au Tokyo Dome, Destiny. Un show très spécial, car en plus des fameuses rencontres entre KENTA et Yoshinobu Kanemaru ou entre Kenta Kobashi et Kensuke Sasaki, le "Main Event" du show voit la résolution de la rivalité entre Mitsuharu Misawa et Toshiaki Kawada, qui avait quité la AJPW peut avant pour rejoindre la HUSTLE, une fédération de divertissement sportif, ce match marque ainsi la fin d'une rivalité de près de quinze ans.
Bien que Keiji Mutoh s'emploie à rendre la gloire perdu de la AJPW, la tache s'avère ardue, notamment avec les départs au milieu des années 2000 de Genichiro Tenryu puis de Toshiaki Kawada, le "Main Event" de la AJPW se retrouve peupler par des anciens catcheurs de la NJPW, comme Satoshi Kojima ou Keiji Mutoh lui même, plutôt que par des catcheurs ayant appris le catch à la AJPW. Keiji Mutoh autorise également la venue de catcheur ne luttant normalement pas à la AJPW, comme par exemple Misawa qui effectue son retour l'espace d'un show pour affronter Satoshi Kojima (alors champion), malgré tout la AJPW sombre de plus en plus perdant de plus en plus de fan.
De son côté la NOAH, gère bien la transition des années 2000 (qui est pour rappel la période la plus charnière dans l'histoire de la "Puroresu"), mais rencontre ses premiers problèmes lorsque Misawa essaie de mettre en avant des catcheurs plus jeunes comme par exemple lorsque Naomichi Marufuji qui remporte le titre majeur en 2006, si certains continuent de suivre assidument le catch, la plupart des fans ne le suivent plus que épisodiquement et lorsqu'ils regardent les shows, ils veulent voir des catcheurs comme Kenta Kobashi ou Mitsuharu Misawa, qui commence à se faire vieux et avec tout les coups qu'ils ont pris dans leur carrière ne sont plus aussi apte que dans leurs jeunesses, de plus en 2006 Kobashi doit s'absenter pendant près d'un an pour soigner un cancer, et un peu moins de un an après son retour, il doit à nouveau s'absenter à cause d'une blessure. Misawa qui était à la tête de la NOAH doit faire face à un choix très difficile, bien qu'à cette époque il se fatiguait de plus en plus et voulait prendre sa retraite, il savait qu'en prenant sa retraite la NOAH perdrait des fans, et que si la NOAH perd des fans il serait obligé de virer des membres de son "roster" ou du personnel, des hommes qui l'avaient suivit lors de son exode par fidélité, ou continuer sa carrière malgré ses douleurs (certaines personnes affirment qu'il lui arrivait de marcher avec une canne), c'est ainsi que le 13 Juin 2009 Misawa décède sur le ring à la suite d'une "Belly to Back Suplex". La mort de Misawa fait grand bruit au Japon, Misawa étant la quatrième personne à mourir sur les rings du Japon, après Plum Mariko en 1997, Emiko Kado en 1999 et Masakazu Fukuda en 2000, mais aucun des quatre n'avaient la popularité et n'étaient aussi connu que Misawa, et à part Plum Mariko, les deux autres étaient encore des jeunes catcheurs. De plus après la mort de Misawa, son plus grand rival et ami d'enfance, Toshiaki Kawada, une autre grande figure de la "King's Road" de la AJPW met fin à sa carrière.
La NOAH de Misawa a non seulement permis à l'héritage de Giant Baba de continuer à survivre au années 2000, mais aussi à la "Puroresu" en général, à cette époque la plupart des grosses fédérations perdaient énormément de fan et le catch japonais était au plus bas, mais pour permettre à la "Puroresu" de survivre, Misawa y a laisser sa vie. De son côté la AJPW elle n'a pas pu se sortir la tête de l'eau bien au contraire, tout au long des années 2000 elle n'a fait que couler de plus en plus, au point de non seulement perdre sa position de seconde fédération du Japon (au profit de la NJPW qui a laissé la place de numéro un à la NOAH), mais pas seulement d'autre fédération japonaise sont devenu plus suivis que la AJPW, comme la HUSTLE ou la Dragon Gate vers la fin de la décennie.
La mort d'un style ?
Après la mort de Misawa, Akira Taue, un autre gros noms de la AJPW des années 1990, reprend la direction de la NOAH, qui était alors toujours la plus importante fédération du Japon, loin devant la AJPW qui elle coulait petit à petit, ou encore la NJPW qui commençait à reprendre du poil de la bête, et même par rapport aux nouvelles vagues de fédérations qui prônaient alors des tout nouveaux styles comme la Dragon Gate ou la DDT.
Avec la mort de Misawa, la NOAH se retrouve ainsi privée de sa plus grosse stars, de plus Kenta Kobashi se blesse à nouveau ce qui l'éloigne à nouveau des rings, et Akira Taue se retrouve bien vite trop occupé avec son nouveau poste, la NOAH doit désormais presque exclusivement comptés sur les stars que Misawa avait construit de la création de la NOAH jusqu'à sa mort, comme KENTA, Marufuji dont j'ai déjà parler mais aussi d'autre catcheur comme Takeshi Morishima, Go Shiozaki, ou encore Takashi Sugiura. Si la NOAH réussit tant bien que mal à se stabiliser de nouveau avec ces nouvelles stars, en 2012, la NOAH fait face à un gros scandale, quand la presse japonaise découvre que la fédération avait des liens avec la pègre japonaise, les Yakuzas. Ce scandale fait perdre à nouveau bon nombre de fans à la NOAH, mais en fin d'année, la fédération décide de ne pas renouveller le contrat de Kenta Kobashi, ce dernier avait décider peu avant de quitter son poste en tant que Vice Président, et était très souvent blessé depuis plusieurs années. En réaction plusieurs catcheurs de la NOAH, à savoir Jun Akiyama, Go Shiozaki, Kotaro Suzuki, Yoshinobu Kanemaru et Atsushi Aoki, décident de mettre fin à leur contrat à la NOAH et de partir lutter pour la AJPW.
Mais même avec l'arrivée de ces nouveaux catcheurs, la AJPW n'est pas en meilleur état, à tel point que toujours en 2012, Keiji Mutoh décide de vendre la AJPW, à la suite de désaccord avec le nouveau propriétaire, Keiji Mutoh provoque un troisième exode à la AJPW, pour partir former la Wrestle-1, il est suivis par une bonne partie du "roster" comme Masakatsu Funaki, Koji Kanemoto ou encore Minoru Tanaka. La Wrestle-1 s'inspire du produit américain, notamment au travers du divertissement sportif, mais tout en gardant une certaines identités issu du catch japonais. Après cette exode, la AJPW perd encore plus de fans, et se retrouve avec un "roster" plus réduit. En 2014, le rôle de président de la AJPW est donné à Jun Akiyama et Motoko Baba fait son retour dans la fédération en tant que conseillère, mais Jun Akiyama non plus n'arrive pas à redonner ses lettres de noblesses à la AJPW, à tel point qu'un peu plus d'un an après, les contrats des catcheurs de la AJPW sont changer d'un salaire fixe, à payer par apparence.
Depuis le scandale des Yakuzas et le départ de certaines de ses stars, la NOAH elle aussi à du mal à vendre ses shows, de plus en 2014, la plus grosse star de la NOAH, KENTA annonce qu'il quitte la fédération pour rejoindre la WWE ou il deviendra Hideo Itami, il est suivis moins d'un an après par une autre star de la NOAH, Takeshi Morishima qui à cause d'un diabète est forcé de prendre sa retraite. Même si Jado, l'un des "head booker" de la NJPW, qui est redevenu entre temps la plus importantes fédérations du Japon, à pris en main le "booking" de la NOAH, ramenant avec lui des catcheurs d'un clan de la NJPW, le "Suzuki-gun" pour entrer dans une rivalité d'invasion avec les catcheurs de la NOAH, cette dernière ne semble pas attirer de plus grosses foules. Laissant dans le cas de la NOAH ou dans celui de la AJPW l'héritage de Giant Baba en piteux états.
Il est alors tout à fait légitime de ce demander si la NOAH et la AJPW vont pouvoir continuer d'exister pendant encore longtemps, chaque année les deux fédérations perdent de plus en plus de fans, et attirent des foules de plus en plus réduites. On peut expliquer cela par le changement de la demande du catch par les fans japonais au milieu des années 2000 enclenchés par des fédérations comme la HUSTLE, car aujourd'hui si la NOAH et la AJPW qui propose un produit très traditionnel sont en perte de vitesse, des fédérations présentant un style de catch inédit et nouveau comme la Dragon Gate qui se concenctre sur la "Lucharesu" ou la DDT et son catch parodiant le divertissement sportif américain à la sauce japonaise, connaissent des croissances fulgurantes. Ces deux fédérations se retrouvent devant un dilemne des plus compliqués, changé de direction quitte à perdre les fans des premières heures et peut être même que l'innovation ne fera pas mouche et fera tombé la fédération encore plus vite, ou continuer dans la même direction quitte à rentrer droit dans le mur. Mais personnellement je ne pense que l'avenir sera radieux pour l'héritage de Giant Baba si les deux fédérations continue sur cette voie.
Billet d'humeur : Le boom "discret" du catch actuel
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- Le 31/12/2015
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* Ce "billet d'humeur" provient d'une réponse postée sur Ask, en réaction à la remarque "Malgré que le catch soit beaucoup moins populaire qu'il y'a 10 ans" *
Le catch n'est pas si impopulaire que ça aujourd'hui, malgré ce que nous disent les audiences catastrophiques de RAW (principal indicateur superficiel de ce genre de tendances, étant donné la position hégémonique de la WWE). Certes, l'effervescence et les multiples records de la période des Monday Night Wars sont absents, mais progressivement depuis 2011 et le regain d'intérêt d'une grande partie de "die hards" avec le "Summer of Punk" version WWE - en coïncidence parfaite avec l'explosion de FB, Twitter, YouTube, podcasts et Internet et ses communautés en général - nous sommes désormais dans un boom "discret" du catch Mondial, pas seulement Occidental.
Les américains n'avaient jamais eu autant d'heures de catch hebdomadaire à dépenser entre RAW, Smackdown!, Main-Event, Superstars, les shows inédits du WWE Network (car je ne compte pas les milliers d'heures d'archive) dont NXT (qui est, outre le programme, un succès en lui-même : la WWE a réussi à créer sa propre alternative, complètement différente de son produit principal, mais avec les mêmes moyens et complètement à son profit !), ROH, Impact Wrestling, Lucha Underground, NJPW on AXS TV et tous les PPVs et "Live Special Events" proposés en plus. Si la TNA a du mal à se refaire une santé, la Ring of Honor ne s'est jamais portée aussi bien. La NJPW est à l'apogée de sa renaissance et n'a jamais autant squatté les côtes américaines et ses écrans (pendant que la Dragon Gate s'épanouit enfin, au crochet d'une NOAH un peu boîteuse et d'une AJPW sur le bas côté). L'AAA au Mexique (sans parler de la CMLL, qui marche toujours comme au premier jour dans son coin) tente comme elle peut de s'étendre de son côté, en le réussissant parallèlement indirectement avec LU. Et en Europe, le catch britannique - mené, entre autres, par l'ICW survitaminée - a repris des couleurs comme jamais !
De plus, la WWE, quoi qu'on en dise de par ses audiences misérables (parce qu'Internet et parce que produit créatif majoritairement pourri, pas bien aidé par le format "3-hours RAW"), a regagné les faveurs du mainstream : ESPN, Jon Stewart (grosse personnalité de talk-show malgré tout !), Jimmy Fallon, le profit par association de l'énorme succès hollywoodien de The Rock, l'utilisation de la popularité UFC de Brock Lesnar, 9Gag (avec #RKOOuttaNowhere ou #It'sJohnCena!), etc ...
Et cela, non sans l'aide aussi d'une structure (au niveau créatif et politique toujours chancelante certes) économique ultra-forte (2014 a été la première année depuis des lustres sans profit, à cause des dépenses faramineuses du Network qui seront bientôt compensées maintenant que le cap des 1M d'abonnés est passé) : des immenses sponsors comme Mattel ou Coca-Cola (! depuis quelques semaines) sont avec eux, sans oublier les centaines de millions de dollars en droits de diffusion TV, les tournées d'"house shows", le "merchandising", et les ventes de PPVs qui sont toujours fortes (SummerSlam et HIAC 2015 ont fait plus de 300 000, malgré le Network) surtout concernant WrestleMania qui enchaîne les records, non sans l'aide de cette "part-timers era" ....
TNA New Generation : Quels meneurs pour Impact Wrestling en 2016 ?
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- Le 21/12/2015
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Le 5 janvier, la troupe de la TNA débutera l'année 2016 avec un épisode d'Impact Wrestling en direct, du Sands Bethlehem Center de Philadelphie (salle dans laquelle elle a utilisé un ring traditionnel à 4 côtés pour la dernière fois, jusqu'à nouvel ordre), sur son nouveau diffuseur américain Pop TV (plus connu et accessible que "Bigfoot & Ghost Land", Destination America). Installées pour 4 jours à Philly cette semaine-ci, puis en tournée britannique à Manchester, Londres et Birmingham à la fin du mois (constitué notamment de Lockdown 2016, en guise d'épisode TV spécial pour la deuxième année consécutive), les forces de Dixie Carter seront donc mobilisés pour une première série d'enregistrements TV comprenant les derniers pas sur le ring de Kurt Angle - et sans doute le début de la fin des Hardy Boyz à la TNA.
C'est donc dans ce premier mois de 2016 que le staff exécutif et créatif de la compagnie de Nashville devront s'atteller à établir le plus de stars, issues de leur très jeune roster, en utilisant les vétérans encore bien actifs et les mid-carders adéquats à bon escient pour consolider la suite des programmes dans les mois à venir et assurer l'avenir moyen/long-terme de son pool de talents. Pour cela, elle devra ajuster l'agenda des derniers matches du 'Olympic Gold Medalist' au diapason, s'assurer de la bonne équité des temps d'antenne de chacune de ses divisions et de chacun de ses titres de champion et de coordonner ses plans créatifs à la tenue des deux seuls Impact Live Pay-Per-Views restant au calendrier, Slammiversary XIV et Bound For Glory 2016.
Et tout cela pouvant se baser sur une hiérarchisation des talents, plus ou moins prioritaires, suivants :
* NB : Pour vous situer, voici la tête que devrait avoir le roster de la TNA en janvier 2016 comme annoncé pour le Maximum Impact UK Tour 8 : Kurt Angle, Lashley, Matt Hardy, EC3, Drew Galloway, Eric Young, Bobby Roode, Rockstar Spud, Grado, Davey Richards, Eddie Edwards, Mr Anderson, TNA X-Division Champion Tigre Uno, Robbie E, Mandrews, Mahabali Shera, TNA Knockouts Champion Gail Kim, Taryn Terrell, Velvet Sky et Madison Rayne. Et : Abyss, Awesome Kong, Jessie Godderz, DJ Z, Eli Drake, Trevor Lee, Andrew Everett, Rebel, Tyrus, Marti & Jade. *
♦ Priorité Primaire : 4 "heels" et 4 "faces", pour mener TNA's New Generation
En 1997, la WWF/E s'était vidée de ses mégastars de l'Hulkamania Era, et d'une poignée des jeunes stars montantes de sa New Generation Era toujours en cours. Au roster rajeuni, elle a dû confié des rôles et des tâches vertigineuses pour contrer la puissance et le "star-power" d'une WCW aux audiences dominantes. Si le contexte n'est pas le même pour la TNA en 2016, un parallèle peut être fait de l'état de son roster, aux "TNA Originals" de plus en plus rares et aux stars vétérans comme Kurt Angle ou Sting, déjà partis ou sur le départ. Autant sa structure que son allure est méconnaissable de celui, brouillon, des premières années et celui, rempli à ras-bord, de 2007-2011. Aujourd'hui, le grand exode ayant suivi les nombreuses coupures budgétaires démarrées en 2013 arrive à son terme : Kurt Angle, son dernier grand nom, s'en va raccrocher les bottes tranquillement tandis que Matt & Jeff Hardy (qui, ce dernier, n'est pas encore sûr de pouvoir remonter sur le ring en janvier) hésitent de plus en plus à rejoindre les rangs d'une WWE de plus en plus arrangeante (sans oublier la retraite prévue pour bientôt d'Awesome Kong).
Il est donc temps pour une nouvelle poignée entière de jeunes leaders d'une New Generation de se lever, et de prendre définitivemment la place laissée. Et ce, sans concession ! Ainsi, en cela, Billy Corgan, Dave Lagana et Matt Conway pourraient se focaliser sur 8 jeunes catcheurs déjà établis en 2014-2015 :
- Ethan Carter III = En partant du plus évident et installé, on tombe forcément sur EC3 en tête de liste. Ayant déjà atteint ce pallier de top-stars du roster de la TNA en 2015, il n'est néanmoins pas encore au bout de ses peines et doit donc rester sur une pente ascendante constante pour ne pas perdre un momentum si bien travaillé et accumulé jusque là. Pour lui désormais, deux options sont possibles : l'une, naturelle et prouvée comme réussie, est celle de rester le top-"heel" (durant uen nouvelle saison, au maximum) arrogant, prétentieux et victorieux à tout prix qu'il sait incarner à la perfection ; l'autre, plus risquée à ce niveau, peut être celle d'un léger "face-turn" à la The Rock, circa 1999, tant certains fans apprécient son aisance verbale et son charisme.
Dans un tel scénario, la façon la plus adéquate serait peut-être de réunir le duo comique qu'était EC3 & Spud, sous une forme plus "tweener" que "heel" à la Rock N'Sock Connection. Vainqueur des World Title Series et déclaré deux fois champion du Monde poids-lourd de la TNA en conséquence, EC3 pourrait s'allier à d'autres jeunes talents "heels" comme Jessie Godderz et Eli Drake (les Kings of Everything, comme proposé depuis des mois sur les sites et forums consacrés) sur le chemin de sa défaite inéluctable (face à Drew Galloway, en Angleterre, idéalement). Laissé tomber par ses comparses (et par son garde-du-corps Tyrus plus tôt, car détenteur du titre de #1 Contender depuis Bound For Glory 2015) désintéressés ensuite, il comprendrait ainsi le sentiment de déception exprimée par son ancien "Chief of Staff" l'an passé et n'agirait plus comme l'énergique et égocentrique "neveu de la Présidente". Déprimé, il se rappellerait sans doute au grand plaisir de son amitié avec Spud qu'il se décidera finalement à sauver des griffes de Godderz & Drake (pourquoi pas au terme d'une sorte de Grudge Match face à lui, au terme de la tournée européenne comme souhaité par chacun depuis leur Hair vs. Streak Match de janvier 2015). L'alliance alors reformée, le duo charismatique et comique qui avait fait tant d'heureux, dans les heures les plus sombres d'Impact Wrestling en 2014, pourrait enfin rejaillir pour un temps, en préparation de l'obligatoire Grudge Match III et couronnement final de Spud à Bound For Glory 2016.
- Rockstar Spud = Complètement délaissé depuis la conclusion (... pour l'instant) de sa rivalité face à EC3, le petit Mick Foley/Mikey Whipwreck de la TNA doit remonter impérativement la pente et accomplir sa destinée : devenir le top-"full babyface" du roster ! Hautement charismatique, sympathique et drôlatique, Spud a tout de même eu droit à une dance momentanée au sommet avec Austin Aries et Kurt Angle dans le rôle de "l'underdog" l'an passé. Loin d'être mauvais et inadéquat, ce rôle n'a pas eu le succès escompté pour l'ex-'Chief of Staff' tant ses costumes atypiques et son humour Mr. Bean-esque manquaient aux fans. Un scénario pourrait le ramener organiquement sur ce "droit chemin" : comme cité plus haut, une réunion RNSC-style pourrait permettre celle-là, en plus de ne pas sur-user l'incarnation actuelle d'EC3 et de préparer de plus gros plans. Ces derniers constituant l'horizon d'un Grudge Match/Championship Match final, à Bound For Glory 2016, ré-enclenchant le rechargé "heel" EC3 mis en pause jusque là et permettant l'explosion définitive de Spud en tant que top-"babyface" et champion du Monde (potentiel ou tout court).
Comme Ethan à sa manière, Spud n'a pas les capacités d'un Daniel Bryan (similaire dans le rôle, d'où la comparaison) sur le ring mais a le charisme, les capacités d'actes spectaculaires (à la Jeff Hardy), le "selling" et "storytelling" (à la Mick Foley) qu'il faut pour représenter le parfait "champion du peuple" durant la donc bien nommée "Pop Era" d'Impact Wrestling.
- Drew Galloway = Qu'est-ce qui fait un bon héros ? La capacité à exprimer de la sympathie, le courage, la détermination positive et tolérante, l'indomptabilité, l'incorruptibilité et la capacité à faire valloir la justice. Toutes ces qualités ont été exprimées, d'une façon ou d'une autre, par Drew Galloway depuis son arrivée à la TNA en janvier 2015. Si Spud doit incarné le gentil, faible, victime, normal et surtout identifiable du clan de ces nouveaux top-"faces" à fabriquer par la TNA, Drew doit en être le héros, épique, courageux et vengeur. A l'image de Sting pendant de longues années à la fois à la WCW et à la TNA, l'ex-'Chosen One' doit endosser le rôle du dernier rempart face à l'adversité et à la cruauté, l'inarrêtable conquérant des forces du Mal (ou des envahisseurs comme en septembre, face à l'invasion sournoise de la troupe de Jeff Jarrett). Et cela il doit être capable de le démontrer chaque soir entre les cordes, de par sa capabilité supérieur à terrasser les géants, et outrepasser l'handicap du nombres si nécessaire.
Ce rôle, Galloway l'incarne donc déjà, seulement ses déboires à BFG '15 puis lors des World Title Series ont mis un frein à sa conquête - et peut-être était-ce pas si mal, car trop facile eusse été pour lui. En janvier 2016, suivant la conclusion du dit tournoi, il est temps pour lui de rattrapper le coup et de prouver sa valeur devant le nouveau public de Pop. En signant victoire sur victoire pour reprendre sa place de #1 Contender (pourquoi pas des mains de Tyrus, si celui-ci ne se sépare finalement pas d'EC3), et finalement décrocher le titre qui l'attendait à BFG, disons à Londres pour Impact Wrestling: TNA Lockdown 2015. S'en suivra une domination logique, jonchée des obstacles les plus adéquats et des "feuds" les plus aisément palpitantes (une série de matches face à Eric Young, semble la plus probablement efficace), pour assurer sa place de #1 du roster de la TNA et de sa New Generation. Son Bret Hart, en plus cool, en quelque sorte ...
- The Wolves (Davey Richards & Eddie Edwards) = Les nouveaux Motor-City Machine Guns de la TNA sont d'ores et déjà bien établies comme l'équipe #1 d'une Tag Division toujours en transition, depuis leurs débuts en 2014. Ainsi, si il faudra durant 2016 continuer de consolider une telle position (en leur offrant plus de compétition !!!), faudra-t-il sans doute les laisser de plus en plus faire cavaliers seuls de temps à autres aussi ?
Débuté avec la blessure d'Eddie Edwards et ensuite par les règles des WTS, ce passage doit être accentué l'année prochaine, pourquoi pas entre deux règnes de champion. Tout en restant lié, Davey et Eddie pourraient s'accorder une petite pause les opportunités venant frappées justement à leurs portes respectives : un possible règne de champion X-Division pour Davey par ci, et un potentiel règne de champion King of The Mountain par là pour Eddie (voire une chance au titre majeur pour chacun, d'une manière ou d'une autre). Tout comme les MCMG en 2008 (et Beer Money Inc. en 2007, à ses prémices), une petite période de transition en été avant un retour fracassant dans la division Tag (alors plus renforcée d'ici là, assumons) à Bound For Glory 2016 serait sans doute la bienvenue pour amener un sentiment de progression pour deux excellents catcheurs et "babyfaces" du roster de la TNA.
- Bram = 'The Chesterfield Plague' n'a pas eu l'année qui s'annonçait à lui en 2015 ... Suite à l'établissement d'une réputation "bad-ass" en 2014 via une "feud" très hardcore face à Abyss, Bram semblait se diriger vers de beaux pâturages avec une storyline palpitante contre son désormais ex-meilleur ami Magnus. Laissé un peu de côté l'été suivant, puis suspendu de part son implication dans une agression matrimoniale (dont sa culpabilité n'est pas encore attestée, compte-tenu de l'arrêt de toutes charges retenues contre lui), Bram ne commence pas 2016 comme il aurait dû. Ce déménagement sur Pop TV est donc peut-être l'occasion de rappeler de quoi 'The New King of Hardcore' se chauffe !
Pas si talentueux sur le ring, Bram en impose par son physique, son look et sa présence si particulière. Ainsi, en rappelant très vite sur quoi sa réputation antérieure était fondée (démolissage d'adversaires, en abusant de violence et de cruauté post-match et en hésitant pas à faire face à plus "hardcore" que lui), Bram pourrait se crédibiliser enfin matériellement en entrant en course pour un titre quelconque. Imaginons le retour annuel du Feast or Fired Match (avec dans le rôle du viré, disons Micah pas vraiment utilisé ni si utile depuis la fin de The Rising), où seraient potentiellement offerts de positifs un match de championnat X-Division, Tag ou KOTM. Gagnant d'aucune valise, Bram s'en sort cependant fier d'avoir fait un carnage sans nom, et surtout d'avoir sans le savoir impressionné l'autre maniaque de la TNA, Eric Young. Détenteur lui de la valise Tag, il lui propose dans son imprévisibilité de se joindre à lui pour remporter les titres par équipe. Les deux fous dangereux du roster s'allieraient ainsi pour détrôner The Wolves à Lockdown dans un match brutal. De cette façon, la Tag Team Division s'octroie une équipe de choc dominante pendant une bonne partie de la saison - pendant la dite "petite pause" de Davey & Eddie, et durant l'établissement de nouvelles équipes comme Andrew Everett & Trevor Lee (Team OMEGA ?) - et permet à la fois à EY de rester frais après une hégémonie du temps d'antenne en 2015 et à Bram de reprendre une place de choix dans le roster. S'en suivra naturellement une ascension progressive vers le titre Mondial, avec pourquoi pas un règne de champion KOTM.
- Jessie Godderz = Véritable "stand-out" de ces World Title Series, Jessie Godderz impressionne toujours de mieux en mieux les fans les plus sceptiques. Débarqué de nulle part (le Jersey Shore, donc) et ultra-"green" sur le ring à son arrivée à Bound For Glory 2012, Jessie s'est petit à petit fait une place grâce à sa divertissante association avec Robbie E et DJ Zema Ion, The Bro-Mans, tout en ne cessant de s'améliorer entre les cordes.
Aujourd'hui séparé volontairement et violemment de ses "bros", il impose de prestence et de physicalité sous les traits d'un Chris Masters circa 2005 de meilleur qualité. 'The Man' a le "finisher" (avec un acting/selling parfait), les capacités athlétiques et la personnalité pour réussir. Ainsi, si il y en a bien un qui devrait remporter la valise (puis le titre) KOTM dans le Feast or Fired Match cité plus haut, se doit être lui. De quoi le préparer au mieux pour une "feud" face à un Spud champion en 2017 ? Pourquoi pas ...
- TJ Perkins (Manik) = Enfin, il faut vraiment que la TNA s'attèle à "pusher" un leader pour sa X-Division, à laquelle elle n'a fait qu'à porter attention 50% du temps seulement. De la poignée "d'X-Division guys" déjà fournis en 2016, le seul véritable talent en ayant possiblement les capacités reste TJ Perkins. Coincé par la lente descente aux enfers de James Storm's Revolution et plus généralement son rôle masqué de Manik, TJP n'a pas su montrer toute l'étendue de son talent en 2015. Lequel s'est plus exprimé lors des partages de talents fréquents vers l'EVOLVE - où il officie comme membre de la faction "heel" Catch Point.
Moins charismatique que les autres hommes cités plus haut (et bien moins doué au micro aussi), TJP a pourtant énormément de talent, en particulier sur le ring - l'atout principal pour un leader de la X-Division. En retirant le masque à son arrivée sur Pop (avec ou sans angle créatif pour), TJP pourrait commencer son ascension au sommet de la X-Division, même en attendant un meilleur remplaçant pour le rôle (que diriez-vous du "hot free agent" qu'est Sami Callihan ?). Avec lui (vainqueur de la mallette X-Division du Feast or Fired Match ?) en champion de la X-Division, la TNA peut peut-être travailler de manière constante et consistente sa poignée de jeunes voltigeurs afin de monter les "faces" populaires DJZ et Mandrews (moins qu'il le devrait ... Damn you, TNA !), le duo d'Everrett & Lee, en compagnie du toujours serviable (et actuel champion) Tigre Uno. Avec une attention solide portée à leur égard, ces jeunes loups sont capables de former une belle X-Division capable d'opener de PPVs attendus et appréciés.
♦ Priorité Secondaire : D'autres jeunes talents à bichonner pour solidifier l'undercard
Si le roster de la TNA à l'approche de 2016 ne régorge pas d'autant de talents que les précédentes années, il lui en reste néanmoins un certain nombre très prometteurs dont quelques-uns qui n'ont pas été cité parmi les "élus" au-dessus.
Moins flagrant qu'un Jessie Godderz, son ex-partenaire Robbie E a démontré lors des WTS qu'il était capable de se débrouiller tout seul entre les cordes. Ayant enfin abandonné sa gimmick de "bro" allant de l'insupportable au divertissante qu'il arborait depuis ses débuts, il a désormais la possibilité de maintenir le cap solo avec 2016 en approche. Encore est-il qu'il doit trouver LE créneau "face" appréciable sur lequel il doit se focaliser pour réussir cela et ne pas retomber une troisième fois dans la Tag Team Division (qui l'accueillerait à bras ouverts, bien que dommage pour sa carrière) ...
Autre talent solo intéressant : E-Li Drake. Assez "goofy" dans une attiraille kitsch de He-Man, l'ex-collègue de Brian Cage est cependant bourré de qualités. Plutôt performant sur le ring, très charismatique et surdoué au micro, Eli Drake est la version "heel" de l'éloquent "face" qu'est Mr.Anderson - lequel pourrait sûrement bien aidé sa carrière solo en 2016. Si il ne fait pas cavalier seul, une place chez les potentiels Kings of Everything (avec Jessie, EC3 transitoirement et pourquoi pas Mike Bennett ... à lire plus bas) serait sans doute divertissant.
Du côté de la X-Division, la TNA doit vraiment penser à bichonner le populaire ex-"bro" DJZ et le futur top-"babyface" de la X-Division, Mandrews. Ce dernier, comme on l'a vu cette année à la PROGRESS et la PWG, a vraiment des capacités in-ring exceptionnelles. En plus de quoi, un charisme loin d'être absent et une personnalité (un peu "rockeur" avec son groupe) bien présente. Dixie Carter avait fait le bon choix lors de British Boot-Camp 2, elle doit continuer à faire le bon choix en lui octroyant un "push" en 2016 !
Quant à la division par équipe, si elle sera sûrement une nouvelle fois supportée par The Wolves (avec une pause, comme escomptée plus haut), elle pourrait bénificier non seulement d'un duo comme EY & Bram, mais aussi d'une team comme celle de Andrew Everrett (ayant fait sensation à ses débuts à Bound For Glory 2015) et Trevor Lee (recruté après son passage du côté de la GFW, en partenariat avec Brian Myers). Tous les deux étant affiliés à l'OMEGA des Hardy Boyz pourraient former la "Team OMEGA" et être soutenus à l'écran par Matt & Jeff, afin de les légitimer aux yeux des fans.
Enfin, point qui n'a jusque là pas été abordée : il faut absolument que la TNA trouve LA successeuse de Gail Kim au sommet de la Knockouts Division ! Brooke parti, Velvet Sky trop peu talentueuse et Awesome Kong sur le départ aussi, Impact Wrestling va vraiment avoir besoin très vite d'une leadeuse. Si Gail Kim est encore tout à fait capable de tenir la route, Madison Rayne est bien plus utile du côté "heel" et Rebel est encore bien trop "green". Ainsi, avec la nouvelle du retour de Taryn Terrell (qui a, entre temps, "trouvé Dieu"), peut-être va-t-elle s'éloigner des agissements provocateurs et manipulateurs de sa Doll House, s'opposant au duo au fort potentiel de Jade & Marti Belle. Après quoi, il faudra tout de même trouvé une option valable sur le long terme : une Candice LeRae serait en cela le choix parfait ...
♦ Priorité Tertiaire : Les vétérans à ne pas oublier et à utiliser comme il se doit !
Si la priorité des priorités doit être donné aux jeunes en 2016, la TNA ne doit surtout pas faire l'erreur d'oublier le reste de ses talents, plus expérimentés. De Lashley à Eric Young, en passant par Bobby Roode et Gail Kim, chacun doit resté crédible et légitime dans ses positions respectives tout en se sacrifiant pour valider la nouvelle génération quand il se doit.
Ainsi, Bobby Roode ne doit pas être perdu dans les limbes de la mid-card, sa ceinture KOTM à l'épaule, et mérite de faire face à Drew Galloway en Main-Event potentiel de Slammiversary XIV. De même pour Gail Kim chez les Knockouts ou Lashley, le gagnant originellement prévu pour ces World Title Series, qui ne cesse d'accroître sa côté de popularité dans l'univers du MMA avec ses victoires à la Bellator et dont la condition physique est toujours au top. Pareillement pour Eric Young, qui ne doit pas quitter cet apogée carrièral qu'il a attend en 2015. Quant à Mr. Anderson, Tigre Uno (maintenant crédibilisé par un règne plutôt satisfaisant et compétitif) ou encore Abyss, ils doivent être utilisés à bon escient pour permettre à des Eli Drake et autres Robbie E de s'élever.
♦ Cas particuliers
4 cas sont encore à débattre ici : celui de l'indien Mahabali Shera, de l'écossais Grado, du bientôt retraité Kurt Angle et des peut-êtres nouveaux venus Mike Bennett & Maria Kannelis.
Les premiers ne doivent en aucun cas être placés à la même hauteur hiérarchique que tous les noms cités au-dessus, mais sont d'une utilité sporadique à ne pas sur-estimée. D'un côté, Shera (comme l'a compris, un peu exagéremment, la TNA en 2015) peut servir à consolider l'expansion sur le marché indien. De l'autre, Grado - le nouveau champion du Monde de l'ICW - est un personnage ultra-populaire en Grande-Bretagne et ne doit pas être utilisé à la légère lors des tournées britanniques.
Puis, concernant le couple "heel" en provenance de la Ring of Honor, si la rumeur de son début en janvier s'avérait correcte, il pourrait occuper une place unique dans le roster. Jeunes, charismatiques et doués au micro, Bennett & Maria peuvent incarner le couple princier (pourquoi pas à la tête des Kings of Everything, une fois EC3 rejeté) que jouent si bien - avec une gimmick différente certes - Mil Muertes & Catrina dans Lucha Underground. Si cantonnée hors des rings, Maria pourrait devenir un atout de poids à la manière de Lana à la WWE et, par association, apportée une belle popularité à son compagnon.
Pour finir, Kurt Angle doit être utilisé le mieux possible dans le peu de temps qui lui reste entre les cordes. Mais attention à ne pas tomber le piège de la nostalgie, comme si souvent la TNA l'a rencontré : Angle, aussi respectable, respecté et talentueux il est, ne doit pas s'approcher du championnat du Monde poids-lourd (lequel il a déjà reçu l'an dernier) avant sa retraite ! Sa tournée d'adieu, il doit la passer à donner l'un de leurs meilleurs matches à des jeunes comme Drew Galloway, Jessie Godderz ou Eli Drake et à attirer les fans avec des rematches au fort "big fight feel" comme Bobby Roode, Lashley ou EC3.
Billet d'humeur : Dalton Castle et le changement de ton de la ROH
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- Le 19/12/2015
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* Ceci est un extrait de la review complète de ROH Final Battle 2015 : > ICI < *
Dalton Castle, en y réfléchissant bien, n'aurait sans doute jamais eu un tel soutien des fans dans la Ring of Honor de 2005-2007 - hormis l'exception qu'a été Delirious (et Colt Cabana d'une certaine manière, même si il la jouait sérieux avant de devenir "Boom Boom"). Ce dernier a d'ailleurs dû s'identifier à Castle (bon in-ring et gimmick plus que WWE-esque) quand il l'a déménagé de la Chikara, d'où son "push" si consistent à la ROH.
Un cas particulier qui, en extrapolant, représente bien ce qu'est devenu la ROH sous la gestion de Hunter Johnson au niveau créatif. Un changement d'allure, quoi que l'identité revendiquée reste la même, pour ne pas perdre les "die hards", qui devrait amener à plus de débats selon moi (surtout, avec l'EVOLVE capitalisant dessus, en s'accaparant - comme elle aurait dû depuis sa création - le côté "pure wrestling" pour elle avec des talents comme Zack Sabre Jr., Chris Hero et Timothy Thatcher).
Une auto-contradiction - "Nous présentons le meilleur catch de la planète, comme un sport et non un divertissement" - qui pourrait peut-être commencé à lui poser des problèmes sur le long-terme, justement au niveau de sa "fan-base" grandissante mais toujours majoritairement peuplée de ces "die hards". En présentant un produit de plus en plus télévisuel et créatif (avec des personnages au gimmick de plus en plus exprimées, et des scénarios de moins en moins organiques et sportifs) pour mieux s'étendre sur le marché TV américain et internationa, comme son allié désormais indispensable, la NJPW, le fait depuis des lustres, il se pourrait que la ROH sur son chemin de croissance se retrouve dans la même position que cette dernière à la fin des années 1990s : se voyant dépassée par la supra-sportive AJPW (comme pourrait l'incarner dans une moindre mesure, l'EVOLVE, dans notre cas). Affaire à suivre ...
[BONUS] Rétro : Comment l'Histoire aurait pu se répéter aux Survivor Series 2015
- Par
- Le 07/12/2015
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* En attendant la mise à jour finale de la nouvelle version de l'Appli CAQ, voici une avant-première avec la publication de ce premier Rétro depuis le comas de Catch Au Quotidien, que vous retrouverez sur vos téléphones et tablettes dans les mois à venir ! *
Le mois dernier, la WWE présentait la 29ème édition des Survivor Series en célébration des 25 ans d'existence de The Undertaker. Un anniversaire exceptionnel dont elle s'est finalement servi comme simple attraction et promotion d'un événement presque éliminé du calendrier il y a quelques années.
Car la vraie sève de cette soirée n'était autre que l'impromptu et l'improvisé World Heavyweight Championship Tournament, visant à couronner le successeur de Seth Rollins, sur le banc de touche pour des mois.
Si cette compétition, étalée sur plusieurs semaines, s'est par la suite conclue tel un remake de l'acte final de SummerSlam 2013 (le valeureux conquérant, poignardé par Triple H et dé-couronné dans la seconde par un Mr.Money In The Bank vendu), ses prémisses n'en auguraient pas tant …
Réagissant très vite à la longue absence imprévue de son champion (lequel avait enfin trouvé un booking adéquat, équilibrant sa couardise, à son esprit manipulateur et à son réel talent in-ring), la WWE organise un grand tournoi « on-the-fly » pour le Special Event à venir. Le Seth Rollins vs. Roman Reigns à l'affiche est encore une fois reporté (après le report du même match à Night of Champions 2014, dans un contexte inverse). A la déception succède alors l'excitation, et l'imagination des fans bouillonne : qui sera dans le tournoi ? Le Pay-Per-View ne sera-t-il centré qu'autour de ça ? Reigns sera-t-il couronné comme prévu ?
Et si rien de tout cela n'est encore précisé, un premier segment ouvre le processus : Triple H propose au 'Powerhouse' – lequel refusera, voulant mériter un tel accomplissement – d'obtenir la belle ceinture dorée, en échange de son serment d'allégeance envers The Authority. Avec cette prémisse, aucun doute que l'Histoire allait se répéter d'une manière ou d'une autre, en particulier celle des Survivor Series 1998 et son Deadly Games Tournament.
Pour régler un bonne fois pour toutes une situation de plus en plus hasardeuse entre 'Stone Cold' Steve Austin, Kane et The Undertaker, Vince McMahon décide de remettre en jeu le titre vacant de champion de la WWF/E dans un tournoi d'un soir, aussi grand que celui de WrestleMania IV 10 ans auparavant. Dans les plans du leader de l'équipe créative de l'époque, Vince Russo, cette compétition doit être le climax de plusieurs mois de préparations et le point d'ancrage dans l'établissement d'une nouvelle hiérarchie du roster.
Outre le favori incontestable des fans, attraction #1 de RAW is War et ennemi juré du machiavélique boss Mr.McMahon que doit rester Steve Austin, deux éléments grandissants sont installés définitivement par ce procédé.
D'une part, The Rock, de plus en plus respecté après une très acclamée rivalité face à Triple H et D-Generation X, est accepté comme 'The People's Champion' pendant les galères de 'Stone Cold'. Séparé de sa Nation of Domination, il est soutenu face au vendu 'Dangerous Man On The Planet' Ken Shamrock et exprime pour la première fois sa désapprobation face aux actions de The Corporation.
D'autre part, Mankind, dont le public est devenu empathique après sa témérité suicidaire au King of The Ring 1998, se rapproche de Vince McMahon, en conflit avec son fils Shane McMahon. C'est là que le plan du patron (extrapolant celui, créatif, de Vince Russo) prend forme. Il prépare de ce fait son bouc émissaire, son faux favori – récompensé du titre de tout-premier champion Hardcore entre temps – qui fera diversion aux yeux d'Austin et des fans, afin de mieux asseoir le vrai élu de son choix sur le trône au terme d'un tournoi détourné à chaque instant.
C'est ainsi persuadés d'être enfin sauvés par son nouveau 'People's Champion' que les spectateurs de St. Louis observent la mise en scène d'un remake du « Montreal Screwjob » à l'origine du couronnement d'un Rocky corrompu (un procédé qu'il ré-utilisera en 2013-2014 à la TNA, pour des résultats douteux). Celui qu'ils avaient enfin accepté après tant d'années de « Die, Rocky Die ! » redevenait l'ennemi public (et hautement charismatique) #1, 'The Corporate Champ'. Et celui qui fut, comme eux, manipulé et ridiculisé depuis le début, Mankind n'en devenait que plus attachant. Quant à 'Stone Cold', non seulement restait-il l'icône rebelle de ce public adolescent des années 1990s, mais il en devenait ainsi l'expression de sa profonde colère (comme l'a montré son Stone Cold Stunner sur The Rock, en conclusion supplémentaire du dit PPV). Un trio de Main-Eventers enfin installés pour mener les troupes d'une WWF regagnant du terrain face à la WCW dans les années à venir.
Ce processus, programmé en détail sur plusieurs mois, aurait-il mieux fonctionné (dans une version improvisé et donc condensé) que le décisionnisme de dernière minute de Vince McMahon pour ces Survivor Series 2015 ? Un « heel-turn » de Roman Reigns aurait-il eu vraiment le même succès que celui de The Rock ? Une compétition sur une seule soirée aurait-elle profité, ou non, à des Survivor Series 2015 déjà perturbées par la modification de son Main-Event ? Comment la WWE aurait-elle ainsi géré le « cash-in » de Sheamus ? Tant de questions dont les réponses auraient déterminés comment l'Histoire se serait répétée … autrement.
Il était une fois au Japon : La GAEA Japan
- Par h-edge
- Le 25/11/2015
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Depuis sa création en 1968, la All Japan Women's Pro Wrestling avait dominé le monde de la "Joshi Puroresu" et avait réussis dès 1986 avec l'apparition de la seconde fédération de catch féminin du Japon, la Japan Women's Pro Wrestling (aujourd'hui connu sous le nom de JWP Joshi Puroresu) de Jackie Sato, puis en 1990 lorsque Atsushi Onita ouvre une division féminine dans sa Frontier Martial-Arts Wrestling et enfin en 1992 lorsque Rumi Kazama provoque un exode de la Japan Women's Pro Wrestling, pour créer la Ladies Legend Pro Wrestling (aujourd'hui connu sous le nom de Ladies Legend Pro Wrestling X) à conserver cette position. Et durant toutes les années 1990, l'organisation de la "Joshi Puroresu" est la suivante, la AJW domine, elle organise ses shows dans les plus grandes salles (le seul show de l'histoire de la "Joshi Puroresu" à avoir été au Tokyo Dome est un show de la AJW) mais aide les autres fédérations à se faire une place dans la diaspora de la "Joshi Puroresu" sous le prétexte d'une rivalité interpromotionnel, en échange la AJW peut bénéficier des catcheuses des autres fédérations pour parfaire son "roster". Ce n'est pas vraiment par démagogie que le président de la AJW de cette époque, Takeshi Matsunaga, a choisi cette option mais plus par obligation, en 1989, ses poules aux œufs d'or, les Crush Gals sont obligé de prendre leurs retraites car elles ont atteint l'âge fixée par la AJW dans ses premières années, or les Crush Gals étaient extrêmement populaire, bien plus que tout les autres catcheuses ou catcheurs du Japon, afin de permettre à la AJW et aussi à la "Joshi Puroresu" en général de rester à flot après toute ses années de dure labeurs pour la sortir des clubs de strip-tease, où le catch féminin était pratiqué au Japon dans les années 1960, faire des alliances était la meilleure solution, de plus cela à permis de faire connaître à la "Joshi Puroresu" un véritable âge d'or, non pas au niveau de la popularité, mais de la qualité du "in-ring", avec des noms commes Manami Toyota, Akira Hokuto, Mariko Yoshida, Mayumi Ozaki, Dynamite Kansai, Megumi Kudo, Combat Toyoda, Rumi Kazama ou encore Shinobu Kandori, aujourd'hui unanimement reconnu comme faisant partie des meilleures catcheuses de l'histoire. Mais en 1995, Chigusa Nagayo une ex Crush Gals, sort de sa retraite et décide de créer sa propre la GAEA Japan, qui va chambouler le modèle du début des années 1990 et être la dernière fédération de "Joshi Puroresu" à connaître une exposition majeure, mais la GAEA va également être l'une des nombreuses raisons de la chute du catch féminin au Japon.
Les idoles des années 1980, les Crush Gals
Pour comprendre pourquoi la GAEA Japan a aussi bien marché, je suis obligé de parler des Crush Gals. Il faut savoir qu'au Japon, aucune catcheuse ne peut rivaliser avec la popularité des Crush Gals, et même chez les hommes, il n'y a pas de catcheur qui ont fait autant vibrer la foule que les Crush Gals. Les Crush Gals est une équipe composé de Chigusa Nagayo et de Lioness Asuka, deux catcheuses ayant fait leur débuts en 1980.
Comme presque toutes les jeunes filles de leur époque, Lioness Asuka et Chigusa Nagayo sont devenu catcheuses dans l'espoir de ressembler à leurs idoles, The Beauty Pair (Maki Ueda et Jackie Sato), une équipe de la deuxième moitié des années 1970, à cette époque les catcheuses tels que The Beauty Pair mais aussi les autres catcheuses de leurs générations, ne se contentet pas de lutter sur un ring et d'être plus moins talentueuse talentueuse afin de poser les bases de la "Joshi Puroresu" tel qu'on la connaît aujourd'hui, elles étaient très souvent des chanteuses en parrallèles et c'est en alliant chanson et catch que Takeshi Matsunaga, fondateur et président de la AJW, a réussit à rendre le catch féminin populaire au Japon, notamment auprès des jeunes filles, ce qui lui assure de ce fait une nouvelle génération assuré. Et c'est en voulant marcher sur les traces de The Beauty Pair que des catcheuses comme Jaguar Yokota, Devil Masami, Chigusa Nagayo, Itsuki Yamazaki, Noriyo Tateno, Dump Matsumoto, ou celles qui nous intéresse ici, Chigusa Nagayo et Lioness Asuka font leurs débuts à un très jeunes âge à la AJW.
Durant les premières années de leurs carrières respectives, ni Chigusa Nagayo, ni Lioness Asuka ne rencontre un franc succès, à cette époque tout les yeux sont braqués sur Jaguar Yokota qui innove le produit "in-ring" constamment et qui est alors considérée comme la meilleure catcheuse au monde, que ce soit chez les femmes ou chez les hommes. Mais en 1984, Chigusa Nagayo et Lioness Asuka décide de commencer à faire équipe et de se faire appeler les Crush Gals, ce qui marque un tournant dans leurs carrières. Presque immédiatement après la création des Crush Gals, elles vont devenir très populaires bien plus que Jaguar Yokota qui était alors la top star de la AJW, bien que ni Chigusa Nagayo, ni Lioness Asuka ne soit plus talentueuse que Jaguar Yokota (même si elles sont deux excellentes catcheuses), de plus ni Chigusa Nagayo, ni Lioness Asuka ne peut se vanter d'être un véritable modèle de beauté comme pouvait être Mimi Hagiwara, et je doute pouvoir réellement expliqué la raison de cette montée en popularité très soudaine, disons simplement qu'il s'agit d'un mélange de talent pour le catch, de charisme, et de leur implication dans l'industrie musciale.
Quoi qu'il en soit, la popularité des Crush Gals est faite, toutes les chansons qu'elles sortent se classe dans le top 10 des chansons les plus vendus de cette époque au Japon, et encore aujourd'hui les fans de catch qui regardent un match des Crush Gals sont abasourdi de voir les fans japonais être aussi bruyant, à chaque matchs des Crush Gals on entend les fans scander à l'unisson « CHI-GU-SA, A-SU-KA, CHI-GU-SA, A-SU-KA » durant toute la durée du match, de plus il n'est alors pas rare de voir des fans apporter des pompoms pour encourager leurs idoles, ou même voir des jeunes filles pleurer lorsqu'elles voient leurs idoles perdre un match. Dès lors, Chigusa et Asuka connaissent un grand succès, elles se retrouvent dans les "Main Events" des shows, les fans viennent principalement pour les voir, et elles vont même remporter de nombreux titres : elles vont être sacrée quatre fois WWWA World Tag Team Champion, le titre majeur par équipe de la AJW, et vont également donner certains des meilleurs matchs des années 1980, que ce soit en solo (par exemple le célèbre Jaguar Yokota contre Lioness Asuka de 1985, ou le Chigusa Nagayo contre Devil Masami du même show que le précédent), ou en équipe (par exemple leur série de match contre les Jumping Bomb Angels).
Mais comme tout les héros, les Crush Gals avaient des rivales dignent de ce nom, le Gokuaku Domei (que l'on pourrait traduire par : l'horrible alliance), un clan de "heel" dirigé par Dump Matsumoto et qui compte également d'autre catcheuses comme Crane Yu ou une encore très jeune Keiko 'Bull' Nakano, Dump Matsumoto profite de sa corpulence imposante pour attaquer les autres catcheuses, mais aussi le personnel de la AJW, n'hésite pas à se servir de différentes armes tel que des chaises, ou des ciseaux et est souvent aidé par l'intervention des autres membres de son Gokuaku Domei. La rivalité entre Dump Matsumoto et les Crush Gals est la rivalité la plus populaires de l'histoire du catch japonais, et grâce à la popularité de cette rivalité, la AJW devient la fédération de catch la plus populaire du Japon à cette époque, les show hebdomadaire ont des ratings tournant autour de 12 points sur l'échelle de Nielsen (à titre de comparaison le record de la WWE dans les années 1990 est de 8 points sur la même échelle). Le point le plus connu de la rivalité entre Dump Matsumoto et les Crush Gals est sans aucun doute le premier "Hair VS Hair Match", en Août 1985 (à la suite de la popularité de ce match, il sera organisé une revanche), à l'issu de ce match, Chigusa Nagayo perd le match contre Dump Matsumoto, et les fans se mettent à pleurer, certains fans ne peuvent même pas regarder Chigusa Nagayo se faire raser le crâne par sa rivale ultime, Dump Matsumoto. La rivalité entre le Gokuaku Domei ne prend fin qu'avec la retraite de Dump Matsumoto en 1988, car elle avait atteint l'âge limite de la retraite instauré par la AJW (en réalité elle avait l'âge en 1986 et avait pris sa retraite une première fois avant de revenir peu après).
Pour pallier l'absence de sa plus grosse "heel" et afin de préparer la retraite de Chigusa Nagayo et de Lioness Asuka qui s'approche toutes deux de l'âge limite, Takeshi Matsunaga organise une rivalité entre les deux ex Crush Gals. Comme on peut facilement le deviner la rivalité touche le public, et les fans s'impliquent tellement dans cette rivalité qu'encore aujourd'hui elle est très connu pour l'émotion apporté non seulement par les catcheuses mais aussi par les fans, et à chaque affrontement entre Chigusa Nagayo et Lioness Asuka, les fans ne se contentent pas uniquement de scander le noms de leurs idoles, mais bien souvent fondent en larmes en voyant l'amitié entre leurs deux héroïnes prendre fin. Après que Lioness Asuka et Chigusa Nagayo ait toutes deux remporté le titre le plus précieux de la AJW, le WWWA World Title, elles prennent toutes deux leurs retraite en 1989, ayant atteint l'âge limite fixé par la AJW. Laissant la AJW dans un état bancale, mais pas pour longtemps car Takeshi Matsunaga jouera sur la popularité de l'ex membre du Gokuaku Domei, Bull Nakano, mais aussi sur ses "rookie" alors plein de potentiel et qui aujourd'hui sont parmi les plus gros noms de l'histoire du catch féminin tel que Akira Hokuto, Manami Toyota, Aja Kong, Kyoko Inoue ou encore Toshiyo Yamada, et dont la plupart était devenue catcheuse afin de ressembler aux Crush Gals.
Les Crush Gals ont ainsi profondément marqué non seulement le monde du catch, mais aussi la pop culture japonaise dans son ensemble, si en Occident les Crush Gals ne sont pas très connu, au Japon, et ce encore aujourd'hui, elles restent des figures emblématique de la pop culture des années 1980. Encore aujourd'hui leur héritage sert les japonais de référence pour parler des catcheuses japonaises, de plus il n'est pas rare que Chigusa Nagayo ou Lioness Asuka fassent des apparitions dans des émissions japonaises n'ayant rien à voir le catch, ou même dans le monde du catch leur image est encore exploité, par exemple Kana qui décide de rendre hommage à Lioness Asuka, en choissisant Asuka comme nom de ring lors de son arrivée à la NXT, mais il y a plein d'autres exemples.
Le retour de Chigusa Nagayo au premier plan
Entre 1989 et 1995, Chigusa Nagayo ne lutte plus de manière régulière, il lui arrive d'apparaitre lors de quelques matchs de légende, par exemple pour affronter Devil Masami lors du premier AJW 'DreamSlam' en Avril 1993, ou pour faire un Street Fight contre Mayumi Ozaki en 1994 pour la JWP, mais ce ne sont que des apparitions isolés. Il faut attendre 1995 avec l'annonce de la création de sa propre fédération, la GAEA Japan, un nom inspiré de la Déesse-mère grecque Gaïa (le nom Gaea est une déformation du nom Gaïa basé sur la prononciation en anglais).
La GAEA Japan s'attire dès son premier show une médiatisation forte, déjà car la GAEA Japan est la fédération de Chigusa Nagayo qui malgré son absence de quelques années est toujours très populaire, mais aussi parce que la GAEA a réussit dès son premier show à attirer des catcheuses de la JWP, tel que Devil Masami, qui avait débuté sa carrière en 1978 et était déjà l'une des catcheuses les plus respectés du Japon, mais aussi Mayumi Ozaki et Dynamite Kansai, deux jeunes catcheuses qui s'étaient taillé une forte réputation au début des années 1990, notamment grâce à une série de trois matchs contre Manami Toyota et Toshiyo Yamada resté célèbre et qui encore aujourd'hui sont souvent considéré comme les meilleures matchs de catch féminin par équipe de l'histoire, ou encore KAORU, une catcheuse de la AJW qui avait fait ses débuts à la fin des années 1980 et qui était connu pour son style de catch basé sur l'"High Flying". Rapidement la GAEA obtient la réputation d'être une réputation solide, grâce à la qualité des matchs, grâce à une alliance avec la FMW qui voit une rivalité entre Chigusa Nagayo et le clan "heel" de la division féminine de la FMW dirigé par Bad Nurse Nakamura, mais également grâce aux "rookies" de la GAEA qui font leurs débuts peu après la création de la fédération et montrent rapidement qu'il faudra compter sur elles dans l'avenir, d'ailleurs parmi ces "rookies" se trouve des futures grandes stars de la "Joshi Puroresu" tel que Meiko Satomura, Chikayo Nagashima, Sonoko Kato, Toshie Uematsu, et Sugar Sato. Mais en plus de son alliance avec la FMW, comme les autres fédérations de "Joshi Puroresu" de cette époque, la GAEA n'hésitent pas à envoyer ses catcheuses dans d'autres fédérations tel que la JWP, la LLPW ou la AJW.
En 1996, la GAEA commence à se faire une véritable place dans la "Joshi Puroresu" de cette époque alors encore dominé par la AJW, bien que la fédération tourne principalement autour de Chigusa Nagayo, les jeunes catcheuses de la GAEA tel que Meiko Satomura, Sugar Sato ou Chikayo Nagashima arrivent quand même à obtenir une certaine exposition en participant notamment à des tournois et à des matchs pour d'autres fédérations, bien souvent en volant la vedette aux "rookies" de la fédération dans laquelle elles se rendaient, une autre "rookie" qui va devenir un gros noms de la "Joshi Puroresu", Sakura Hirota, fait ses débuts à la même période. De plus Mayumi Ozaki créer son clan "heel", qu'elle nomme Oz Academy en recrutant différentes catcheuses principalement de la GAEA tel que Sugar Sato ou Chikayo Nagashima. Mais le premier véritable gros coup de la GAEA survient en Septembre 1996, lorsque la fédération annonce que Akira Hokuto, qui était alors l'un des plus gros noms du catch japonais, que ce soit en terme de popularité ou de talent, allait rejoindre la GAEA sous peu, c'est également à cette période que la GAEA signe une alliance avec la World Championship Wrestling, qui était alors la plus grosse fédérations des États-Unis. De nombreuses catcheuses de la GAEA vont lutter pour la WCW, tel que Akira Hokuto qui sera même sacrée WCW Women's Champion, Chigusa Nagayo (sous son alter ego, ZERO), Meiko Satomura, Sugar Sato ou Toshie Uematsu qui va remporter le WCW Women's Cruiserweight Title, ces échanges vont permettre à la GAEA de se faire une petite "fanbase" en Occident et notamment aux États-Unis. En plus de ramené les titres féminins de la WCW, la GAEA va créer ses propres titres, un titre par équipe et un titre en solo, qui sont respectivement nommé le AAAW Single Title et le AAAW Junior Heavyweight Tag Team Title, bien que ce dernier est plus tard renommé en AAAW Tag Team Title quand la GAEA met fin au système de classe de poids, AAAW signifie All Asia Athlete Women.
Le succès continue pour la GAEA, d'autres grandes catcheuses rejoignent la GAEA que ce soit à temps plein, tel que Toshiyo Yamada, ou juste le temps d'un show tel que lors du 'Junior All Star' de 1997 qui accueille plus de trente jeunes catcheuses de toutes les autres fédérations de catch féminin du Japon. De plus la GAEA tient des shows qui remplissent les salles, notamment grâce à la popularité de Chigusa Nagayo qui défend le titre majeur dans les "Main Event", tout en amenant des catcheuses déjà bien établie qui commençait à quitter la AJW pour différentes raisons dont l'incapacité de Kunimatsu Matsunaga à gérer la AJW, Kunimatsu était le frère de Takeshi qui a pris sa suite après que ce dernier tombe malade, tel que Kyoko Inoue, Etsuko Mita, Mima Shimoda ou Aja Kong. La GAEA commence à tenir ses premiers gros shows, notamment au Kawasaki Stadium, une salle qui pouvait contenir 30 000 personnes et qui était déjà utilisé depuis le début des années 1990 pour les gros shows de la FMW, les shows de la GAEA mélange alors un catch de bonne qualité porté par des catcheuses talentueuses tel que Chigusa Nagayo, Mayumi Ozaki ou des "rookie" déjà bien capable et qui commencait tout juste à s'établir comme Meiko Satomura ou Chikayo Nagashima, à des rivalités intéressantes à suivre qui mettent en avant Chigusa Nagayo, qui même si elle n'était plus aussi populaire que dans les années 1980 restait très célèbres et populaires auprès du public japonais, mais aussi la Oz Academy, le clan "heel" de Mayumi Ozaki qui prend de plus en plus d'importance.
Le numéro 1 de la "Joshi Puroresu"
En seulement trois ans la GAEA est déjà l'une des principales fédérations de catch féminin du Japon, mais elle continue de grandir de manière assez rapide, et ce malgré la baisse d'intérêt pour le catch au Japon à cette époque. Le secret de cette montée en popularité repose sur la popularité des catcheuses qui s'étaient déjà établie à la AJW, et en la création de match ou d'équipe de rêve comme l'alliance entre Akira Hokuto et Mayumi Ozaki, qui devra s'arrêter brusquement à cause de la grossesse de Akira Hokuto ce qui l'éloignera des rings pendant plusieurs mois, ou la première apparition de la "top star" de la principale rivale de la GAEA, la AJW, Manami Toyota.
Malgré que Chigusa Nagayo est constamment dans les "Main Event" et tourne toujours autour du titre majeur, la GAEA continue de proposer des shows d'une qualité constante, de plus la popularité grandissante de leur jeunes catcheuses couplé à la popularité déjà établis de catcheuse tel que Mayumi Ozaki, Devil Masami ou Chigusa Nagayo permet de remplir la salle à presque chaque show, tandis qu'à la même époque les autres fédérations de "Joshi Puroresu" tel que la JWP ou la AJW perdent des fans, à tel point que la JWP perd son contrat télévisé. Mayumi Ozaki commence à produire en parallèle de ses apparitions avec la GAEA Japan, des shows indépendant sous le nom de Oz Academy, les shows tournent surtout autour des catcheuses de son clan. En 1998, la AJW est la première fédération de catch japonais a fêter ses trente ans, pour l'occasion les "booker" de la AJW propose à Chigusa Nagayo un match vendu comme 'The Best VS The Best' entre Chigusa Nagayo et Manami Toyota, deux "top star" de la AJW de deux époques différentes, ce que Chigusa Nagayo accepte et bat Manami Toyota, profitant ainsi d'un coup de pub supplémentaire. Mais ce qui permettra vraiment à la GAEA de devenir la fédération numéro un de "Joshi Puroresu" ce n'est pas le coup de pub permis grâce à la victoire de Chigusa Nagayo sur Manami Toyota, ce qui lance vraiment la GAEA sur une montée en puissance encore plus importante que jusqu'à maintenant c'est lorsque l'ex partenaire de Chigusa Nagayo au sein des Crush Gals, Lioness Asuka annonce qu'elle va remettre les bottes et organise son retour à la GAEA rejoignant Chigusa Nagayo et laissant aux fans l'espoir de voir un retour des Crush Gals, qui pour de nombreux japonais et pour encore plus de japonaises, avaient été leur héros d'enfance.
Mais Lioness Asuka n'est en réalité pas là pour redevenir l'amie de Chigusa Nagayo, Lioness Asuka s'associe avec les "heels" "freelancer" Las Cachorras Orientales, une équipe composé de Mima Shimoda et de Etsuko Mita, mais aussi avec le clan de Mayumi Ozaki, la Oz Academy, Lioness Asuka profite de son clan et défie Chigusa Nagayo dans un match dans lequelle la gagnante obtient les droits sur la GAEA Japan, ce que Chigusa Nagayo accepte. Comme on pouvait s'en douter l'annonce du match entre Chigusa Nagayo et Lioness Asuka, dix ans après leur dernier affrontement fait grand bruit au Japon, et le show qui voit l'affrontement entre les deux ex Crush Gals n'a aucun mal à se vendre. Après la défaite de Chigusa Nagayo, Lioness Asuka et son clan profitent de leurs nouveaux pouvoirs pour obtenir plus facilement des matchs pour les titres, or la tension monte entre les catcheuses au sein même du clan qui se scinde en deux, d'une part le clan de Lioness Asuka et de l'autre celui dirigé par Mayumi Ozaki et Akira Hokuto qui effectue son retour sur les rings. Mayumi Ozaki et Lioness Asuka se dispute le plein pouvoir de la GAEA, ce qui finit par un match entre les deux remporté par Lioness Asuka, qui accepte un ultimatum de la part de Chigusa Nagayo qui revient sous son alter ego ZERO (l'alter ego de Chigusa Nagayo fonctionne un peu avec le même principe que Keiji Mutoh/The Great Muta), si Chigusa Nagayo gagne elle regagne la direction de la GAEA, mais si Lioness Asuka gagne, Chigusa Nagayo doit rejoindre son clan. Le match revanche est gagné par Chigusa Nagayo, ce qui met fin à la rivalité.
Après la fin de la brève domination de Lioness Asuka, le clan de Mayumi Ozaki et de Akira Hokuto qui sont rejoint entre temps par Aja Kong commence à attaquer les catcheuses de la GAEA à différentes reprises, ce qui force Chigusa Nagayo et Lioness Asuka à former elles aussi un autre clan dans l'espoir de les contrecarrer, ce qui marque la reformation des Crush Gals, sous le nom de Crush Gals 2000. La rivalité mène à un match entre les Crush Gals 2000 et une équipe composé de Akira Hokuto et Devil Masami (qui avait rejoint le clan peu avant) devant la plus grosse foule de l'histoire de la GAEA. La rivalité continue durant le reste de l'année et la rivalité prend une tournure de rivalité entre les générations, puisque les catcheuses s'étant fait connaître dans les années 1990 comme Akira Hokuto, Aja Kong, KAORU ou Mayumi Ozaki s'allient pour affronter les Crush Gals 2000 qui s'étaient fait connaître dans les années 1980, alliés aux catcheuses ayant débutés à la GAEA dans la deuxième moitié des années 1990, cette rivalité est la plus connu de la GAEA notamment pour la reformation des Crush Gals, et leur différents matchs contre Akira Hokuto. C'est également en 2000 que la GAEA obtient une reconnaissance internationale grâce au reportage GAEA Girls, un reportage qui suit les "rookies" de la GAEA dans leur entraînement et montre la manière dont son entraîné les jeunes japonaises désireuse de devenir catcheuse, le reportage est resté célèbre encore aujourd'hui pour la dureté de l'entraînement montré envers des jeunes filles qui pour la plupart ne sont pas encore majeur (surtout que la majorité au Japon est fixé à 20 ans), et parmi les moments les plus connus on pourrait citer : le "Dropkick" légitime de Meiko Satomura sur une "rookie" pour lui montrer comment un "Dropkick" se doit d'être fait, l'harcèlement psychologique dont fait preuve Chigusa Nagayo tout au long du reportage, ou encore la déclaration touchante et troublante de Chigusa Nagayo sur la manière dont son père était abusif envers elle, et que c'est ce genre de relation qu'elle veut avoir avec ses élèves, le reportage est sortie dans différents pays notamment en Angleterre et en Allemagne, amenant une certaine notoriété à la GAEA hors du Japon.
Le début des années 2000, voit aussi KAORU utilisait mélangeait son style de "High Flyer" avec un catch "Hardcore" ce qui lui vaut d'être souvent comparé à Sabu de son temps à la ECW. La GAEA connaît ses premiers problèmes dès 2001, lorsque Sonoko Kato, Sugar Sato, Devil Masami, Akira Hokuto et Chigusa Nagayo se blesse toutes plus ou moins à la même période, or elles étaient toutes présentes dans les rivalités principales de la GAEA, en plus Lioness Asuka décide de quitter la GAEA pour rejoindre la ARSION après que le président de la ARSION lui ait proposé un contrat spécial, dans lequel elle n'est pas seulement catcheuse, mais également "booker", Lioness Asuka dès son arrivée va se mettre en avant à la ARSION, et créer des problèmes de vestiaires à cause de son ego, ce qui se concluera par la fermeture de la ARSION en 2003.
A la fin d'année 2001, peu après son retour de blessure, Chigusa Nagayo annonce officielement la fin du système de clan avec lequel la GAEA fonctionnait depuis déjà quelques temps. Quant à Akira Hokuto, à son retour de blessure elle annonce qu'elle désire prendre sa retraite, la cérémonie est organisé le 7 Avril 2002. Mais tout n'est pas noir à cette période, puisque Ayako Hamada une jeune catcheuse de la ARSION qui avait déjà fait ses preuves et qui était mécontente du "booking" de Lioness Asuka décide de rejoindre la GAEA. De plus peu après le départ de Akira Hokuto, la "top star" de la AJW, Manami Toyota quitte la AJW pour rejoindre la GAEA.
Manami Toyota et Aja Kong qui ont été pendant très longtemps des ennemis juré, forment une équipe et deviennent rapidement des challenger sérieuse, en partie car elle n'avait déjà plus rien à prouver, Manami Toyota et Aja Kong vont se mettre à prôner la supériorité de la AJW sur les autres fédérations de catch féminin, toutes deux étant à l'origine issu de cette fédération, elles vont s'allier avec Las Cachorras Orientales, qui sont elles aussi issu de la AJW (pour l'anecdote Shimoda et Mita se sont entraîné en même temps que Toyota), les quatre femmes vont fonder leur propre clan, MOTOZEN et vont créer ce qu'elles appellent le « Zenjo-isme », c'est à dire la supériorité de la AJW sur les autres fédérations, Zenjo étant l'une des abrévations de la All Japan Women's Pro Wrestling, avec AJW, sauf que Zenjo est issu du nom japonais Zen Nihon Joshi Puroresu (Zen = All, Jo = premier kanji de "Joshi" qui signifie femme). Moins de trois mois après ses débuts, Manami Toyota remporte le titre majeur de la GAEA en battant la championne Chikayo Nagashima, lors du même show Devil Masami et Lioness Asuka rejoignent MOTOZEN, toutes deux étant elles aussi issu de la AJW, Devil Masami ayant lutter à la AJW de 1978 à 1986 et Lioness Asuka de 1980 à 1989. De son côté Chigusa Nagayo était en guerre contre D-Fix un clan composé par Mayumi Ozaki et KAORU managé par Police et qui était plus ou moins semblable à la Oz Academy, D-Fix se déclare comme le clan le plus dangereux de la GAEA n'hésitant pas à couper les cheveux des autres catcheuses tel que Toshie Uematsu ou Chigusa Nagayo, voir même à attaquer les membres du personnel tel que des arbitres.
Durant ses dernières années d'existence, la GAEA continue de dominer les autres fédérations de "Joshi Puroresu" de cette époque en terme de popularité, son succès diminue petit à petit à cause de la baisse d'intêret du catch pour les fans japonais à cette époque qui s'intensifie de plus en plus, bien que les ratings restent satisfaisant. La GAEA est aussi la première fédération de "Joshi Puroresu" à avoir un programme télévisé hors du Japon, les shows de la GAEA était diffusé entre 2004 et 2005 sur la chaîne britannique, The Wrestling Channel. C'est également à ce moment que Chigusa Nagayo qui était toujours "booker" de la GAEA se met à "booker" uniquement les catcheuses ayant beaucoup d'expérience tel qu'elle même, Manami Toyota, Devil Masami, Mayumi Ozaki, ou encore Aja Kong, et la plupart les plus jeunes catcheuses se retrouvent bien souvent à "jobber" pour le compte de ces dernières, seul Meiko Satomura qui était la protégée de Chigusa Nagayo s'en sort plutôt bien, ces choix de "booking" laissent encore aujourd'hui un goût amère chez les fans de "Joshi Puroresu", et force une possible comparaison entre la nWo de la WCW et MOTOZEN. Mais en 2005 après dix ans d'existence, la GAEA ferme ses portes lors d'un dernier show appellé 'The Eternal Last Gong', la fédération ferme ses portes car Chigusa Nagayo désirait prendre sa retraite des rings et ne voulait pas confier sa fédération à quelqu'un d'autre. Malgré tout, la GAEA a été la dernière fédération de "Joshi Puroresu" a véritablement bénificier d'une exposition majeure au Japon, et à l'inverse de la AJW qui avait bâti au départ sa réputation sur le talent de chanteuse de ses catcheuses, la GAEA a uniquement compté sur les travaux de ses catcheuses dans le ring, assurant aux catcheuses ayant fait leur débuts à la GAEA tel que Sonoko Kato, Chikayo Nagashima ou Meiko Satomura d'être des futures légendes du "Joshi Puroresu", et permettant à d'autres catcheuses déjà célèbres tel que Akira Hokuto, Chigusa Nagayo ou Manami Toyota, de connaître leurs derniers succès devant un large public.
Après la fermeture de la GAEA, les différentes catcheuses de la GAEA prennent des chemins différents, certaines décident de devenir des "freelancer" tel que Manami Toyota, d'autre décide de mettre fin à leur carrière comme Sugar Sato, ou Sakura Hirota (cette dernière fera son retour quelques années plus tard), mais le plus importants : d'autres vont créer leur propre fédération, c'est notamment le cas de Mayumi Ozaki qui décide de faire des shows qu'elle produisait sous le nom de Oz Academy, une fédération à part entière, la Oz Academy, qui se veut être la descendante de la GAEA avec une forte influence de la ECW de Paul Heyman, qui se remarque notamment par la présence de nombreux Street Fight et de match à stipulation comme des Last Women Standing, et Meiko Satomura qui créer la Sendai Girls Pro Wrestling avec Jinsei Shinzaki, souvent abrégé en Senjo, une fédération qui tourne exclusivement autour d'elle et de ses élèves dont les plus connu reste les sœurs Sendai Sachiko et DASH Chisako, du fait de son petit "roster" la Senjo fait appel à de nombreuses "freelancer" lorsqu'elle tient un show et les catcheuses de la Senjo sont libre d'aller lutter dans les autres fédérations de "Joshi Puroresu" tel que la STARDOM, la Oz Academy ou la JWP. Encore aujourd'hui la Senjo et la Oz Academy sont deux des fédérations les plus populaires de la "Joshi Puroresu" et dans les deux cas, le "booking" est grandement inspiré de celui de la GAEA, pour la Senjo c'est car comme à la GAEA la fédération tourne toujours autour des mêmes catcheuses, tandis qu'à la Oz Academy est présent un système de clan semblable à celui de la GAEA, et de nombreuses catcheuses s'étant fait connaître ou étant passé pas la GAEA ont lutter dans le passé ou continue de lutter pour la Oz Academy tel que Manami Toyota, Chikayo Nagashima, Sonoko Kato, Aja Kong, Mayumi Ozaki ou encore KAORU, et pour bien se définir comme la fédération qui a succéder à la GAEA, la Oz Academy a aussi récupérer son spot télévisé sur GAORA TV. Très récemment, Chigusa Nagayo a ouvert une nouvelle fédération de catch, qu'elle a nommer MARVELOUS, marquant ainsi son retour sur les rings, de plus la MARVELOUS semble s'orienter vers le modèle de la GAEA.
Billet d'humeur : NJPW, l'Occident apprécie mais l'Orient s'impatiente
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- Le 13/10/2015
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* Ceci est un extrait de la review complète de NJPW King of Pro-Wrestling 2015 : > ICI < *
L'ambiance n'était décidément pas au rendez-vous dans le légendaire Ryogoku Kokugikan. Et pourtant, c'est l'un de ses lieux au Japon (du Sumo Hall au Korakuen Hall, en passant par le désormais moins fréquenté Budokan Hall), où l'atmosphère est toujours électrique et où les silences respectueux traditionnels se font rares. Là, il y en a eu des silences, mais plutôt traduisant cette fois un manque d'investissements de la part des nippons. Autrement dit, les 8 000 fans de catch qui y remplissaient les bancs, n'étaient là que pour Tomoaki Honma, Shinsuke Nakamura, Tanahashi vs. Naito et surtout Styles vs. Okada. Le reste n'avait que très peu d'importance pour eux. C'est dire le problème qu'est en train de se poser pour la New-Japan.
Jusqu'il y a quelques mois, Gedo & Jado faisaient des merveilles en tant que "head bookers" de la compagnie #1 du Pacifique. Aujourd'hui, avec son expansion internationale de plus en plus concrète (notamment aux États-Unis), ils ont tendance à favoriser un "booking répétitif" - se servant des mêmes Main-Eventers, des mêmes équipes et des mêmes Juniors aux mêmes positions encore et encore - pour faciliter l'appréciation des fans occidentaux, ayant eu vent de la New-Japan suite aux exploits des Okada-Tanahashi-Nakamura-Bullet Club de 2011-2013, et donc ne voulant pas leur imposer de nouvelles têtes sans avoir profiter de la popularité encore forte de ses derniers en Occident.
Malheureusement, les fans japonais ne sont pas en retard et seraient plus à même d'apprécier et d'investir émotionnellement parlant en de nouvelles têtes de plus en plus méritantes (proportionnellement à la durée de leur stationnement répétitif au même stade) comme Kota Ibushi, Hirooki Goto, Katsuyori Shibata ou encore KUSHIDA. Le seul de ceux-ci ayant véritablement réussi à s'imposer autrement, étant Tetsuya Naito, non pas grâce au génie de Gedo & Jado mais à son changement d'attitude visionnaire, revitalisant entièrement son personnage, suite à son incorporation dans Los Ingobernables, le nouveau clan "rudo" cool de la CMLL au Mexique (dont le momentum a été coupé en deux, avec une énième victoire d'Atlantis dans le Main-Event du show anniversaire).
Si ça continue ainsi, pendant que les fans américains continueront de demander les mêmes plats, les fans japonais en attente de nouveaux menus s'en iront vers un nouveau restaurant (et les Halls ne seront plus si enthousiastes, et les Dome continueront de se remplir de moins en moins ...) !
TNA World Title Series : Le remède pour sauver Impact Wrestling ?
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- Le 08/10/2015
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Préface : Hier soir, même en l'absence de Lucha Underground, la jeune et discrète Wednesday Night War a continué. D'un côté, le WWE Network présentait son deuxième 'Live Special Event' en moins d'une semaine, NXT TakeOver : Respect. 2h30 de pur bonheur pour un fan de catch, et surtout des miliers d'abonnés ayant anticipé l'émotionnelle revanche de Bayley vs. Sasha Banks dans le premier Iron Woman Match (et accessoirement, Main-Event de la soirée) de l'Histoire de la WWE. De l'autre, sur la petite et déjà dégoûtée du catch Destination America, la TNA proposait un Impact Wrestling post-Bound For Glory 2015 un peu particulier, mais tout aussi intéressant et chargé d'actions.
"Less Bullshit. More Wrestling" - Indeed !
Depuis la fin des dernières nombreuses sessions d'enregistrements TV de juin-juillet dernier, la TNA a de nouveau repris la mauvaise habitude de n'apparaître que dans la partie négative de l'actualité, flirtant sans consentement avec des rumeurs de plus en plus apocalyptiques (lesquelles m'ont même inspiré l'écriture de "TNA's Final Impact", c'est vous dire !). Pourtant, préparant progressivement et discrètement le terrain, Dixie Carter & Cie avaient bien prévus leur coup. Sur les écrans d'Impact Wrestling, les fans dubitatifs de l'avenir de l'entreprise même assistaient à une guerre inter-promotionnelle accélérée entre les forces de la TNA et de la Global-Force Wrestling de Jeff Jarrett - fondateur effacé devenu revenant nostalgique puis traître envahisseur en seulement quelques semaines - puis un très maigre "build-up" pour un Live Pay-Per-View au pays des Hardy Boyz. Une localisation qui n'aura pas du tout été choisi au hasard, d'ailleurs ...
Evénement oscillant entre problèmes techniques, angles inutiles et maladroits et catch de solide qualité, cette édition 2015 de Bound For Glory aura surtout été le théâtre (donc, finalement et contre toute attente, prévu à l'avance !) du déclenchement officiel de l'ère Billy Corgan, définitivement au sommet créatif aujourd'hui (pourquoi, d'après vous, l'ex-Jay Bradley devenu Aiden O'Shea est de retour ?). En effet, le nouveau Senior Producer vedette d'Impact Wrestling et leader des Smashing Pumkins, bien connu de la pop-culture occidental, a enfin montré son vrai visage cette semaine. Auparavant simple conseiller (et curieusement, auteur de l'introduction d'Earl Hebner au TNA Hall of Fame), Corgan est désormais présenté au côté de la Présidente Dixie Carter, à l'écran, en parallèle de son apparente prise de pouvoir scénaristique. Autrement dit, c'est sûrement l'ex-patron de la RESISTANCE Pro qui est à l'origine des plans préparés pendant l'été et qui portent leurs fruits désormais, lesquels sont apparus suite à la succession de rebondissements scénaristiques suivante.
Suite au couronnement de Matt Hardy dans le Main-Event de BFG 2015 (un Triple Threat Match comprenant aussi le champion du Monde poids-lourd, Ethan Carter III, le véritable challenger #1 Drew Galloway et l'arbitre spécial Jeff Hardy), pour le plus grand plaisir de ses fans locaux (d'où l'absence de coïncidence quant à la localisation du show), EC3 a joué son personnage de "heel" riche et influent à la perfection en faisant passer une injonction judiciaire contre Dixie Carter, Matt et Jeff Hardy énonçant un complot contre lui amenant à une victoire par favoritisme.
Pour contrer cela (c'est-à-dire l'absence des rings pour les Hardy Boyz et, par conséquent, celle du titre de champion du Monde poids-lourd de la TNA jusqu'à nouvel ordre), Matt a décidé de rendre son titre fraîchement remporté vacant, annulant l'injonction dans un acte d'abnégation jamais vu de la part d'un "babyface" de nos jours (lequel n'avait, de plus, pas vraiment mérité cette stature au détriment de talents plus utiles comme EC3 ou Drew Galloway - un sentiment qu'avait donc bien anticipé la TNA qui l'a utilisé à son avantage).
Profitant de ce nouveau dénouement, Dixie et Billy Corgan ont, pour finir, conjointement annoncé la tenue d'un énorme tournoi ayant lieu jusqu'à la fin de l'année et dans lequel 32 lutteur(se)s tenteront de remporter le titre Mondial vacant. Ainsi ont été créées les TNA World Title Series, débutées hier soir sur Impact Wrestling.
Apeurant jusque là ses fans par le manque de nouveaux enregistrements TV entre BFG et le Maximum Impact UK Tour 8 (n'ayant annoncé qu'une "tournée médiatique" pour sa venue en Inde fin novembre-début décembre), la TNA avait donc finalement tout prévu, une planification jamais vue de sa part, grâce à l'ingéniosité insoupçonnée de Billy Corgan. Car avec ce massif tournoi arrangé sur plusieurs mois, la TNA a de quoi proposé une unique série d'épisodes d'Impact Wrestling chargé d'enjeux compétitifs et déchargé de scénarios maladroits et poussifs comme on en avait jusque là l'habitude sur les ondes d'Impact ou de WWE RAW.
Revenant à ce qu'elle sait faire de mieux - de "l'action totale non-stop" - avec le peu qu'elle a de nos jours, la TNA se permet ainsi de construire au mieux son avenir, dont le devenir reste brumeux passé février 2016, tout en proposant à ses fans un show réellement alternatif et à une forte valeure in-ring comme tant de fois suggérée par des critiques comme le légendaire Jim Ross.
Ce tournoi, qui plus est, révolutionne la façon d'aborder la compétition "catchesque" au sein du "kayfabe". En apparence, d'abord, il allie l'imposante structure du prestigieux G1 Climax de la New-Japan Pro-Wrestling, et le passif de ses propres Bound For Glory Series. Et en substance, il verra 8 groupes (porteurs d'un thème bien identifiable, les premiers étant : Group UK, Group Champions, Group Knockouts et Group Wildcard) de 4 lutteurs chacun s'affrontant selon les règles du Round-Robin. Les 16 meilleurs de ses groupes au terme de cette partie de la compétition s'affronteront ensuite au cours d'un tournoi classique à simple élimination dont le vainqueur deviendra détenteur incontesté du titre de champion du Monde poids-lourd de la TNA. Une complexité admirable complimentée par les plus grands bookers, tel Gabe Sapolszky (patron d'EVOLVE, spécialisée dans le catch hybride, et cofondateur de la Ring of Honor) : "Le taux de planning qui a dû aller avec l'établissement de ses TNA World Title Series est extraordinaire. Très intéressé de voir tout cela se dérouler à l'écran".
Comportant tout type de lutteurs du roster - en particulier des Knockouts, une première pour un tournoi de cette envergure, pour un tel enjeu, dans une grande compagnie américaine (#DivasRevolution ? Plus vraiment convaincu ...) - cette compétition a été, en plus, entièrement (ou presque) enregistré préalablement à sa diffusion, comptant comme un simple ensemble de matches pour des One Night Only PPVs quelconques (les résultats sont donc d'ores et déjà connus) (profitant donc de la présence encore accessible de luteurs stars comme Austin Aries ou James Storm). Un avantage certain, ayant donc requis un énorme travail à l'avance, pour une compagnie qui doit désormais pleinement se focaliser sur sa future place sur le marché américain, une fois de plus.
... A SUIVRE : Prochainement sur The Alt, un article spécial sur les meilleures storylines de l'Histoire du catch sera publiée. Parce que le catch compétitif s'est bien, mais le catch scénarisé c'est parfois encore mieux !