TNA
Nostalgia Act #1 : Ce show qui m’a rendu fan de la TNA
- Par
- Le 28/03/2018
- Commentaires (2)
~ par Ludovic H. ~
Vous l’aurez sans doute compris, je suis un grand nostalgique : mes précédentes chroniques, Back To The Past, en étaient déjà la preuve. Mais vous savez quoi ? C’est bien d’être nostalgique. Certes, cela peut rendre parfois triste lorsqu'on s'aperçoit que les choses ont changés dans la mauvaise voie (et dans le cas de la TNA, on a été servi !), mais cela apporte aussi de bons souvenirs, et c’est sur cet aspect-là que nous allons nous concentrer. Pour ce faire, je vais évoquer avec vous ce show qui m’a fait aimer la TNA ... et ce n'est pas celui que vous croyez : Genesis 2010.
Remise en contexte
Nous sommes au début de l’année 2010. J’étais encore un jeune fan de catch, et comme la plupart des fans de catch de mon âge, je suivais uniquement la WWE. Même si j’avais entendu parler de la TNA auparavant – notamment au travers des émissions sur TF6 en 2008 – je ne m’y intéressais pas beaucoup ... jusqu’à ce que je décide d’acheter un DVD de cette fédération, en l’occurrence Genesis 2010. Alors pourquoi ai-je aimé la TNA à partir de ce moment-là ? Comment ce PPV emblématique de l'ère Hogan-Bischoff tant décriée et éloignée de l'ADN initial de la TNA a-t-il fait de moi un fan ? Voyons ensemble la réponse.
Le chemin transitoire parfait entre la WWE et la TNA
Il me semble que Genesis 2010 est tout simplement le show parfait pour passer d’un produit (ici, celui de la WWE) à l’autre (celui de la TNA), quand on ne connaît pas beaucoup cette dernière. Non pas parce que la qualité était exceptionnelle – Genesis étant, dans sa globalité, un PPV seulement moyen – mais bien parce que c’est sans doute la période où l'on pouvait croiser le plus de visages familiers. Le grand et légendaire Hulk Hogan venait tout juste de débarquer dans la compagnie de Dixie Carter pour ainsi en prendre la direction aux côtés de Eric Bischoff, avec leur lot de belles promesses et de plans alléchants pour le futur. Rien que ça. De plus, des noms comme Kurt Angle, Brian Kendrick, Mr. Anderson (ou Kennedy, comme vous voulez), Kevin Nash et d'autres pouvaient permettre au nouveau spectateur de ne pas se perdre dans cet océan de nouveautés. Sans parler du retour à l'écran de Jeff Hardy après avoir quitté la WWE quelques mois plus tôt, mais qui n'était malheureusement pas présent ce soir là. Beaucoup de choses pouvaient donc potentiellement attirer quelques néophytes vers la compagnie d’Orlando.
Un préambule à la X-Division et un Main-Event de grande qualité
Deux choses marquantes, ou plutôt deux matchs en particulier, avaient attirés mon attention. Tout d’abord le match d’ouverture qui opposait un "TNA Original", Amazing Red - alors inconnu au bataillon pour moi et beaucoup d'autres - face à l’expérimenté Brian Kendrick. Ne sachant pas encore ce qu’était la X-Division à l'époque, ce match avait retenu un peu plus mon attention que d’autres. Comme l’a ensuite très justement dit Célian Varini, commentateur français de la TNA : "Ce n’est pas une question de poids, c’est une question de style". Il s’agit ici d’un style relativement aérien, précisons-le très peu présent sur les rings de la WWE à ce moment-là. Et cette phrase a dû en ravir plus d’un, sachant très bien aujourd’hui que cette fameuse X-Division a longtemps été ce qui rendait la TNA si unique. Quoi qu’il en soit le match entre les deux hommes a effectivement loué la description faite précédemment, mêlant ainsi rapidité, prises acrobatiques et moments forts. De quoi donner envie à n'importe qui d’en voir plus !
Mais un autre match était d’un niveau que je n’avais point soupçonné alors. Il s’agit du Main-Event entre Kurt Angle et un certain AJ Styles - qui était pour moi inconnu à cette époque. Si Genesis est le show qui m’a fait pour la première fois apprécier cette fédération, c'est ce match-ci qui a définitivement fait pencher la balance du côté positif pour le reste des années à venir. Non seulement parce que le match était d’une grande qualité, mais aussi parce que je venais de découvrir ce fameux AJ Styles, livrant alors une immense performance dont lui seul a le secret (et qui aurait pu presque consister à elle seule le sujet de cette chronique !).
Un public peu nombreux mais ô combien fervent
Enfin, pour bien emballer le tout dans une bonne ambiance, le public était particulièrement fervent ce soir-là. Pourtant, en voyant la faible capacité de l’Impact Zone – véritable temple de la TNA pendant des années et, d'une moindre mesure, encore aujourd'hui – tout fan de la WWE, habitué aux très grandes salles, aurait pu se dire que le public allait être discret. Mais ce fut loin d’être le cas. Dès le premier match, ces derniers étaient bien présents, à réagir à chaque grosse prise avec des rugissements de plaisir, suivi de ce mythique chant "TNA ! TNA ! TNA !" qui montrait à quel point ces derniers étaient fiers d’être ici et fiers d’être fans de cette fédération. Quand on compare cela avec le public fantomatique actuel de la TNA, on a de quoi, justement, être nostalgique.
NB : TNA Before The Bell était un programme YouTube d'avant PPV expliquant le contexte et les enjeux de l'événement, comme ici pour Genesis 2010.
Billet d'humeur : Slammiversary, quand une compagnie fête l'anniversaire d'une autre
- Par
- Le 08/07/2017
- Commentaires (0)
Slammiversary XV, en lui-même, avait des bons moments, certains beaux morceaux d'action ... et quelques ratés, évidemment. Cependant, surtout, il était le sujet de bien de questions. Pour le coup, aucune interrogation sur l'avenir de la promotion ou de certaines stars que c'est souvent le cas avec cette dernière. Mais plutôt, quel est-elle cette promotion ?
Après les traditionnelles images re-re-réchauffées de Sting, Samoa Joe, Kurt Angle ou encore AJ Styles provenant des années passées de la TNA, le show s'ouvre sur une stupide envolée du hibou emblématique d'Anthem - la compagnie média, propriétaire de la TNA ... ou, pardonnez-moi, Impact Wrestling. C'est ça ? Il faut avouer que je ne sais plus très bien. Puis, l'ex-annonceur de la TNA (en plus, de l'ex-"color commentator" Don West non loin ... et, en introduction, de l'ancienne "voice-over" - cette fois, à visage découvert, surprenant) présente quatre dirigeants : celui de la mexicaine Crash, Dorian Roldan de l'AAA (compagnie mexicaine ennemie de la Crash, aux dernières nouvelles, non ?!), le président de la japonaise Pro-Wrestling NOAH puis Ed Norholm d'Anthem, nouveau dirigeant d'Impact Wrestling. Une alliance représentée dans un agréable match d'ouverture, avec pour récompense les titres de champions par équipe de la GFW et de la TNA. La première étant une compagnie fantômatique, plateforme publicitaire pour une "arnaque dorée" (#GlobalForceGold), fondée par Jeff Jarrett (ex-fondateur de la TNA), et la seconde n'existant plus formellement tel quel ... Quel bordel, oui !
Le tout, après le Main-Event unifiant une nouvelle fois deux titres à l'effigie de ces deux dernières, tirant le rideau sur (encore) un nouveau logo où l'on peut lire : "Anthem's GFW Impact!". Autrement dit, le show s'appelle Impact! (comme avant que "seul le catch compte"), la promotion est Global-Force Wrestling et son propriétaire est Anthem. Pas facile pour une promotion qui cherche sans relâche une identité claire et solide sur laquelle se baser, et ce depuis des années ! A savoir, de plus, qu'en conséquence, Slammiversary XV était l'occasion pour cette nouvelle structure hybride de célébrer 15 ans d'une compagnie officiellement morte ! .. Pas mal, pour ce cher Jeff Jarrett qui cherchait à installer plus de transparence et de clareté en permettant à sa GFW d'absorber complètement le tout.
TNA n'est plus, Impact Wrestling même chose : long live GFW ! Dixie Carter, au moins, va se la couler douce sur le WWE Network ...
Back To The Past #12 : TNA The Whole F'n Show (2010)
- Par ludovic-h
- Le 08/05/2017
- Commentaires (0)
* Ne manquez pas la sortie de la prochaine chronique, grâce à la page Facebook de Back To The Past*
Après avoir évoqué l'excellent No Way Out 2001 la dernière fois, nous nous retrouvons ce mois ci pour un nouveau Back To The Past, douzième du nom. Pour les nouveaux lecteurs, le but de cette chronique est d'analyser des Pay-Per-Views (PPV) de catch, toutes époques et toutes fédérations confondues. Nous quittons l'univers de la WWE pour cette fois-ci, puisque nous allons parler de TNA : The Whole F'n Show 2010.
A propos du PPV
The Whole F'n Show s'est déroulé le 12 Août 2010 dans la très célèbre « Impact Zone » véritable temple de la TNA depuis 2004, situé à Orlando en Floride. Il s'agit d'un show plutôt spécial, puisqu'il ne s'agit pas d'un PPV, mais plutôt d'un show hebdomadaire de la TNA. Mais pourquoi en parler me direz-vous ? Et bien parce que la carte proposée gratuitement à la télévision américaine était initialement prévue pour le PPV Hardcore Justice qui s'était déroulé 4 jours plus tôt. Seulement, toute la carte a été changée pour finalement accueillir les anciennes gloires de la ECW. Les matchs prévus pour le show de départ ont donc été reportés à l'édition suivante d'iMPACT ! (aujourd'hui Impact Wrestling) afin de nous offrir un « weekly » de qualité. Le nom donné à l'événement fait référence à Rob Van Dam, la nouvelle star de la TNA arrivée 5 mois plus tôt. De plus, 1,5 millions de personnes étaient devant leur téléviseur (une audience importante, pour la TNA), ainsi que près de 1400 personnes étaient présentes dans une Impact Zone comble.
Avant de passer au vif du sujet et de développer un peu plus à propos de ce show, regardons les résultats de cet événement :
- Kurt Angle b. AJ Styles
- Angelina Love b. Madison Rayne © pour devenir la nouvelle championne féminine de la TNA.
- Matt Morgan b. D'Angelo Dinero et Mr. Anderson
- Jeff Hardy b. Shannon Moore dans un Open Challenge.
- The Motor City Machine Guns (Chris Sabin & Alex Shelley) © b. Beer Money, Inc. (Bobby Roode & James Storm) pour conserver leurs titres par équipe dans un 2 out of 3 falls match.
- Rob Van Dam © b. Abyss dans un « Stairway To Janice Ladder Match » pour conserver son titre de champion du monde.
Voyons tout de suite si le spectacle a été au rendez-vous.
Le match par match
La soirée commence sans plus attendre avec un match de rêve opposant l'excellent AJ Styles, face au médaillé d'or des Jeux Olympiques d'Atlanta 1996, Kurt Angle, remettant sa carrière en jeu lors de ce match.
Quoi de mieux pour commencer un événement qu'un classique entre ces deux excellents lutteurs, tous deux à la WWE actuellement.
Le match à tenu toutes ses promesses. On savait pertinemment que les deux hommes fonctionnaient très bien ensemble, comme le prouve leur excellent match lors de Genesis 2010 plus tôt dans l'année. On pourrait penser que le match à été raccourci pour pouvoir rentrer dans le format de 1h30 propre aux shows hebdomadaires de la TNA. En effet, le match à duré seulement 8 petites minutes. Mais il s'agissait de 8 minutes d'une intensité rare. Le match s'est très rapidement emballé, nous offrant de nombreux contres et enchaînements parfaitement exécutés. Il y avait peu de temps morts et pas de place pour l'ennui. Kurt Angle s'en sort victorieux et sauve ainsi sa carrière à la TNA. C'était un match très convainquant en somme, qui récolte la note amplement méritée de 3,75/5 par Dave Meltzer. Cet affrontement était donc un excellent moyen de débuter la soirée.
La soirée continue avec un match opposant Angelina Love, face à la championne des Knockouts, Madison Rayne
Il n'y a pas grand-chose à retenir de ce match, puisqu'il a été très court. On retiendra l'apparition d'une mystérieuse femme casquée pilotant une moto, qui favorisait Madison Rayne dans tous ces matchs. Mais Velvet Sky a finalement réussi à renverser la balance pour permettre à son amie de remporter le titre féminin. On apprendra quelques temps plus tard que la mystérieuse femme était en réalité Tara, également connue sous le nom de Victoria à la WWE.
Le match suivant opposait Matt Morgan, face à D'Angelo Dinero (anciennement Elijah Burke à la WWE) et Mr. Anderson aussi connu sous le nom de Mr. Kennedy à la WWE dans un triple threat match.
Encore un match très court, sans doute raccourci par rapport à la durée réduite du show. Il n'y a pas grand-chose à retenir si ce n'est la victoire sans forcer de Matt Morgan, qui conforte son rôle de « heel » après avoir trahi son ancien partenaire par équipe Hernandez quelques semaines auparavant.
Nous poursuivons avec un Open Challenge lancé par Jeff Hardy. En effet, n'importe qui pouvait se mesurer à lui et c'est finalement son ami de longue date, Shannon Moore qui à répondu à l'appel.
Ce match – opposant les deux amis – était un affrontement très convenable. Un combat certes classique mais plutôt plaisant et efficace. On peut y retrouver le schéma classique du match de catch, mais qui s'avère toujours être payant. Au final, on y observe un Shannon Moore très convainquant avec des prises bien exécutées, et un Jeff Hardy fidèle à lui même. Un bon match en somme, nous permettant de bien continuer la soirée.
Nous passons ensuite aux choses sérieuses avec le match opposant les Motor City Machine Guns alors champions par équipe, face à Beer Money. Il s'agit du tout dernier match d'une série de 5 matchs. En effet, les deux équipes se sont affrontées sur une série de matchs, s'étalant sur plusieurs semaines. Celles-ci en étaient restées à 2-2 avant le match de ce soir. La 5ème manche va donc départager les deux équipes dans un match au meilleur des 3 manches.
Faisons tout d'abord le tour des protagonistes qui composent ce match. D'un côté Beer Money, une équipe que l'on ne présente plus, et multiple fois championne par équipe au sein de la TNA. De l'autre, les Motor City Machine Guns, équipe composée de deux lutteurs extrêmement rapides et aériens, et dont leur travail par équipe a fait leur réputation. On a donc deux excellentes équipes face à face. Alors le match a-t-il été à la hauteur de l'affiche ? Et bien c'est un grand oui, car le match était tout simplement exceptionnel. Dès les toutes premières secondes, la rencontre s'est rapidement emballée. Cela partait de tous les côtés, on se savait plus où regarder. C'était un réel plaisir de suivre les différents mouvements effectués par les deux équipes. L'opposition de style entre les deux équipes était intéressante, ce qui nous a offert un combat parfaitement équilibré et varié, de quoi alterner les plaisirs. De plus, l'affrontement à été particulièrement bien construit. L'idée de rendre difficile l'acquisition de la victoire pour les « MCMG » avec l'utilisation de deux prises de finition successives sur Beer Money, a permis de ne pas décrédibiliser ces derniers. Finalement, ce match était de loin le meilleur de la soirée, et sans doute le meilleur match par équipe que j'ai eu l'occasion de voir ces derniers temps. Ainsi, cette bataille obtient un 4,5/5 largement justifié de la part de Dave Meltzer.
La soirée se termine avec un match opposant Rob Van Dam et Abyss pour le titre de champion du monde poids lourd de la TNA dans un « Stairway To Janice Ladder Match ». C'est une stipulation assez unique puisque c'est la seule fois que ce type de match a eu lieu à la TNA. Expliquons rapidement les règles : Il s'agit d'un match qui se déroule en 2 temps. Dans une première partie, les lutteurs doivent récupérer un objet suspendu au dessus du ring, en l’occurrence ici Janice, l'arme favorite de Abyss. Une fois l'objet récupéré, le seul moyen de remporter le match est par tombé ou soumission. Un autre match de ce type à eu lieu à la WWE en 2011 lors de TLC, opposant Triple H à Kevin Nash.
Le match entre les deux lutteurs était un très bon match dans l'ensemble. Doté d'un rythme surprenant, l'affrontement a su convaincre, avec notamment des « spots » plus violents les uns que les autres. Car oui, l'affrontement entre les deux protagonistes était plutôt violent. Forcément, puisque Abyss est impliqué. En effet, ce dernier nous a apporté tout son matériel de torture, tel que des planches de fils barbelés, du verre des punaises, et autres. Mais finalement, tous ces objets se sont retournés contre lui dans des séquences toutes aussi impressionnantes les unes que les autres. On se souviendra du Powerbomb de Rob Van Dam sur le ring recouvert de punaises et de verre, ainsi que du « Coast To Coast » de ce dernier sur un Abyss pris au piège entre le coin du ring en une planche de fils barbelés. C'était donc un bon match pour conclure la soirée.
A la fin de cette rencontre, Hulk Hogan fit son entrée pour rendre hommage aux lutteurs de la ECW ayant participé à Hardcore Justice 2010 4 jours plus tôt. Après que la plupart d'entre soient arrivés sur le ring, les stars de la TNA ont attaqué très violemment celles de l'ancienne ECW, en revendiquant que ces dernières avaient volé leur place au sein de la compagnie. Malheureusement, la fin de soirée fut tragique pour Rob Van Dam, puisqu'on le retrouva immaculé de litres de sang dans les vestiaires, attaqué par Abyss avec la fameuse Janice. Étant blessé, Rob Van Dam laissa son titre vacant jusqu’à Bound For Glory 2010, où Jeff Hardy remporta un triple threat match face à Kurt Angle et Mr. Anderson. Cette soirée sera notamment marquée par le « heel turn » du nouveau champion à la plus grande surprise de tous.
Conclusions
Ce Whole F'n Show de la TNA était en somme un excellent show hebdomadaire, nous offrant de très belles rencontres déjà précédemment citées. Je vous conseille évidemment de voir le match par équipe si vous ne l'avez jamais vu. On ne pourra pas reprocher à certains matchs d'être inutiles et courts, car il a fallu sans doute réduire le temps des affrontements pour les faire rentrer dans le format de l'émission. Les matchs se sont enchaînés sans temps morts et cela à donné une bonne ligne directrice au show, de quoi nous donner un très bon événement. De plus, le segment final aura conclu l'événement dans un chaos total, de quoi nous offrir une bonne rivalité par la suite. On remarquera quand même l'exagération de la blessure de Rob Van Dam, bien que cet angle soit tout aussi intéressant pour construire une rivalité face à Abyss.
Voilà, c'est tout pour cette douzième édition de Back To The Past. On se donne rendez-vous le mois prochain pour une nouvelle analyse surprise.
Billet d'humeur : Bilan d'un an de Billy Corgan aux commandes créatives de la TNA
- Par
- Le 14/09/2016
- Commentaires (0)
Le leader des Smashing Pumkins, Billy Corgan, a été très présent sur les fils d'actualité sur le catch américain ces derniers mois. D'abord, il a été annoncé l'an dernier qu'il avait été engagé comme conseiller à la production, création et recrutement pour TNA Wrestling. Ensuite, cet été, il a été confirmé qu'il avait racheté une minorité des parts de la compagnie pour la soutenir financièrement et légitimer son pouvoir décisionnaire (Dixie Carter conservant sa position d'actionnaire majoritaire, et Aroluxe (le compagnie des frères Harris) étant l'autre investisseur minoritaire) - modifiant par la même occasion son titre fictif à l'écran, en "President of Impact Wrestling" (Dixie, devenant simplement "Chairman"). Enfin, récémment, le Wrestling Observer a résumé la situation actuelle concernant l'équipe créative, validant une nouvelle fois la supervision des opérations par Billy Corgan (coopérant avec Matt Hardy concernant ses "storylines" et celles de la famille Hardy, et gérant le reste via John Gaburick en bras-droit et le duo de scénaristes Dave Lagana et Matt Conway, à la TNA depuis 6-7 ans déjà). En somme, cela fait bientôt 1 an que la voix et le cerveau des Pumpkins est aux commandes du produit TV présenté par Impact Wrestling. Alors, quel bilan faire de cette première année ? Positif ou négatif ? Influent ou négligeable ? Progression ou régression ?
Quand Billy Corgan - ancien créateur de sa propre promotion à Chicago RESISTANCE Pro-Wrestling - s'est inséré humblement à la table de l'équipe créative, la TNA avait beaucoup à gérér : Jeff Hardy et Kurt Angle sur le banc de touche, ce dernier bientôt à la retraite, le tumulte des curieuses Wednesday Night Wars (face à Lucha Underground, NXT, et la ROH), le prochain nouveau déménagement d'Impact Wrestling d'une chaîne à l'autre seulement 9 mois après le précédent déménagement, sans parler des incessants problèmes financiers (quoique mieux gérés au fil des années) de la TNA. Il aurait été un euphémisme de dire que la situation y était tendue. Corgan a cependant réussi à maîtriser TNA Bound For Glory 2015 et son implication directe sur son premier projet, les TNA World Title Series. Un long et irrégulier tournoi, enregistré sur diverses périodes et lourdement édités, mais qui a su occuper et maintenir un minimum d'intérêt en attendant les grands débuts d'Impact sur sa nouvelle chaîne (plus adéquate et cordiale, semble-t-il) Pop TV. Contrairement à l'erreur de l'an passé où le programme semblait s'être arrêté sans prévenir entre le départ de Spike TV et l'installation sur Destination America.
Par la suite, il a progressivemment réussi à développer à la fois un roster avec des personnages possédant chacun une vraie identité, tels Decay, Eli Drake, 'The Miracle' Mike Bennett (mais aussi dans une moindre mesure pour les nouvelles Knockouts comme Allie, Sienna, Jade, et une X-Division mieux hiérarchisée), continuer les développements de stars déjà enclenchés comme Drew Galloway, EC3 et Lashley et coopérer avec Matt Hardy pour présenter au mieux sa transformation réussie en #BrokenMattHardy et ses idées créatives. Lesquelles, particulièrement sous la forme des controversées "Final Deletion" et récémment "Delete or Decay", ont formé une nouvelle sorte d'alternative, reprenant le style et le ton de la production de Lucha Underground avec une ambiance second-degré innovante et hilarante. Qui plus est, bien récompensées en terme d'audience télévisuelle - le seul paramètre du succès concret du produit TV présenté, et donc le seul facteur dont la TNA d'aujourd'hui (fonctionnant essentiellement comme la 100% TV Lucha Underground) se soucie aujourd'hui.
Enfin, il y a peu notamment, il arrive à insuffler une atmosphère sportive, à la fiction admirablement orchestrée, nécessaire à une époque où l'UFC et le MMA raflent de plus en plus d'attention et de fans. Des conférences pré-combats pour EC3 vs. Mike Bennett ou EC3 vs. Lashley, à sa dernière nouveauté (encore un peu bancal), le TNA Grand Championship. Certes, sa première année à la présidence créative de la TNA n'a pas été parfaite : le départ de Bobby Roode pour NXT a fait lâcher la réunion de Beer Money, la perte stupide de Manik/TJ Perkins, le règne trop court de Drew Galloway l'a forcé à copier la personnalité fictive qu'il incarne déjà au sein d'EVOLVE, les directions créatives de certains "mid-carders" réguliers comme Robbie E, Jessie Godderz et Rockstar Spud, etc ... Pourtant, pour la première fois en bien des années, la direction créative de la TNA a su lui apporter plus de positif que de négatif, dont une constance et cohérence, mais aussi une progression en termes factuels comme des boosts d'audience non-négligeables. En espérant que cela puisse continuer encore comme cela pendant les 2-3 ans à venir !
Back To The Past #6 : TNA Bound For Glory 2008
- Par ludovic-h
- Le 23/06/2016
- Commentaires (0)
Bien le bonjour et bienvenue dans ce sixième numéro de Back To The Past ! Depuis 6 mois maintenant, je m'occupe d'analyser des Pay-Per-Views de catch – toutes fédérations confondues – que vous choisissez parmi ceux que je vous propose sur ask.fm/Rollins_Thefuture. Attaquons sans plus attendre l'analyse de ce mois-ci, qui se détache en effet des précédentes puisqu'on ne parlera pas d'un PPV de la WWE aujourd'hui mais d'une édition de TNA Bound For Glory.
A propos du PPV
Aujourd'hui, je vais un peu me détacher de la fédération de Stamford et je vais me tourner vers la fédération de Nashville. Je vais vous parler de TNA Bound For Glory IV (2008). Ce show s'est déroulé le 12 Octobre 2008 au Sears Centre d'Hoffmann Estates – ville située toute proche de Chicago – dans l'Illinois. Cet événement, proposé par la TNA, a attiré 5 000 personnes dans une salle qui n'était pas totalement pleine. De plus, 40 000 acheteurs estimés furent intéressés par le show en vidéo à la demande, ce qui est égal à l'édition précédente (et à un bon score, à l'échelle de la TNA). En effet, Bound For Glory est le show phare de la TNA – l'équivalent de Wrestlemania à la WWE. Depuis 2005, ce PPV très important pour la compagnie est une tradition du calendrier encore de nos jours.
Avant de passer au vif du sujet et de développer un peu plus à propos de ce show, regardons les résultats de cet événement :
- Jay Lethal b. Chris Sabin, Alex Shelley, Shark Boy, Curry Man, Petey Williams, Sonjay Dutt, Jimmy Rave, Johnny Devine et Super Eric dans un Steel Asylum Match pour devenir l'aspirant numéro 1 au titre de la X-Division.
- ODB, Rhaka Khan et Rhyno b. The Beautiful People et Cute Kip
- Sheik Adul Bashir © b. Consequences Creed et reste champion de la X-Division
- Taylor Wilde © b. Awesome Kong et Roxxi pour conserver son Knockouts Championship.
- Beer Money © b. LAX, Abyss et Matt Morgan et Team 3D dans un Four Way Monster's Ball match pour rester champions par équipe.
- Booker T b. Christian et AJ Styles
- Jeff Jarrett b. Kurt Angle
- Sting b. Samoa Joe © et devient le nouveau TNA World Heavyweight Champion.
Nous pouvons constater que cette carte était remplie de matchs diversifiés et dotée de beaucoup du potentiel. Voyons si le spectacle a été au rendez-vous.
Le match-par-match
Le plus grand show de l'année à la TNA s'ouvre avec un Steel Asylum Match comportant 10 catcheurs cités précédemment avec le titre de champion de la X-Division promis au vainqueur. Pour rappel, ce « gimmick match », spécifique à la TNA, est un combat en cage, fermée d'un dôme rouge, où il faut sortir de la cage par un petit trou situé tout en haut de celle-ci. Le premier à sortir en est le vainqueur.
Ce match était une très bonne façon d'ouvrir ce show et était de très bonne qualité. En effet, les 10 lutteurs nous ont offert un beau spectacle. Malheureusement il était parfois difficile de suivre le match tant il y avait du monde. Malgré cette difficulté, le match s'est avéré être bien construit puisque chacun a su montrer de quoi il était capable. De plus, de nombreux « spots » auront rythmé le match de la meilleure des manières, notamment une « suplex » à 7 lutteurs ou encore d'autres prises aériennes très intéressantes. Il est a noter également que Jimmy Rave s'est blessé pendant ce match au niveau de la nuque – montrant la dangerosité de ce genre de « spot fests ».
La soirée continue ensuite avec un match à 6 opposant ODB, Rhaka Khan et Rhyno à The Beautiful People (Velvet Sky & Angelina Love) et Cute Kip (plus connu sous le nom de 'Bad Ass' Billy Gunn, à la WWF/E).
C'était un match assez correct pour continuer la soirée. Il était cependant bien moins intéressant que le précédent, mais il a fait son travail. C'est le genre de matchs où on en attend ni plus ni moins finalement. Il n'y a pas grand-chose à dire de plus, puisque ce match était assez court dans son ensemble.
Le match suivant opposait le Sheik Abdul Bashir (à savoir, Daivari, qui participera au prochain WWE Cruiserweight Classic) – alors champion X-Division de l'époque – à Consequences Creed, également connu sous le nom de Xavier Woods aujourd'hui
Quelques jours plus tôt à iMPACT!, Consequences Creed avait remporté un Fatal 4-Way Match pour devenir challenger numéro 1 au titre de la X-Division. Il avait donc l'opportunité à Bound For Glory de devenir champion 1 an seulement après son arrivée à la TNA.
Ce troisième affrontement de la soirée était assez bon dans son ensemble. C'était un combat certes assez banal mais assez efficace et bien construit. En 2008 déjà, Consequences Creed avait beaucoup de talent et la voltige était son point fort. Ces beaux enchaînements auront donc rendu le match agréable, ce qui a permis d'enchaîner le show avec un bon rythme.
Nous continuons la soirée avec un Triple Threat Match pour le titre des Knockouts (la division féminine de la TNA) opposant la championne Taylor Wilde, Awesome Kong et Roxxi.
Encore une fois, la TNA nous a offert un bel affrontement, malgré sa courte durée. En effet, le match était plaisant a voir dans son ensemble, et la stipulation y était pour quelque chose puisque les Triple Threats et autres 3-Ways ont toujours le don d'être très intéressants. Ce match aura d'ailleurs permis à Taylor Wilde de nous montrer son très bel arsenal de prises. Cela nous aura démontré que c'était une lutteuse très talentueuse.
Nous passons maintenant à un de matchs les plus attendus de la soirée, et en même temps quand on voit l'affiche, on peut comprendre pourquoi ! En effet, ce match mettait Beer Money (James Storm & Bobby Roode) face à LAX (Homicide & Hernandez) à Matt Morgan & Abyss et à Team 3D (Brother Ray et Brother Devon) dans un Monster's Ball Match.
Avant Bound For Glory, Beer Money – alors champions par équipe de la TNA – se plaignaient de la non-concurrence présente à la TNA concernant la division par équipe. Ils avaient en effet marre d'affronter des « jobbers » comme ils le soulignaient. Jim Cornette, alors « match maker » fictif de la TNA, avait donc décidé de leur offrir le challenge qu'ils réclamaient tant. Ils allaient donc devoir affronter 3 équipes dans l'un des matches signatures de la TNA : le Monster's Ball. Il s'agit d'un type de combat très violent – dans lequel excelle notamment Abyss, présent dans ce match – où les punaises, les barbelés et autres armes aussi sadiques les unes que les autres sont de sortie.
Parlons maintenant du match en lui même. Ce match était vraiment excellent, mêlant phases « hardcores » et phases plus techniques de manière assez équilibrée. Le match a duré 20 minutes environ, mais pourtant on pouvait avoir l'impression qu'il en avait duré 5. Comme d'habitude avec ces types de matchs, ce Monster's Ball nous aura servi son lot de moments assez violents, notamment quand Brother Devon se fait ouvrir le front avec une fourchette, ou même quand Abyss se fait rapper le front avec une rappe à fromage. Un des moments les plus effrayants du match était quand Abyss fut envoyé à travers une table enflammée à l'extérieur du ring et que le feu ne s'était pas éteint. Il aura fallu une intervention très rapide des officiels pour éteindre le corps du pauvre Abyss. Malheureusement pour lui, il fut blessé après ce match, souffrant de nombreuses brûlures assez importantes. Enfin, malgré toutes ses qualités indéniables, ce match possèdait un très gros point faible : l'arbitre spécial, un ancien footballeur américain et champion des États-Unis de la WCW du nom de Steve 'Mongo' McMichael. Il aura tué le match par moment. Il oubliait de compter, et quand il le faisait, c'était de manière très très lente. Il aura donc largement perturbé le déroulement du match de nombreuses fois. Petite anecdote d'ailleurs, les lutteurs présents dans ce match étaient vraiment furieux de l'arbitrage lorsqu'ils sont revenus dans les vestiaires, et à juste titre.
Le match suivant opposait AJ Styles, à Christian Cage et à Booker T dans un Triple Threat Match. Le respect était le sujet principal du match, puisque Booker T trouvait que les jeunes comme AJ Styles manquaient de respect aux plus expérimentés. Ainsi, il essayait de rallier Christian à sa cause. Tout ça nous menant à un match à Bound For Glory.
Il faut tout d'abord souligner la beauté de cette affiche, puisque c'est un vrai « dream match » que la TNA nous a offert ce soir-là. C'était un très bon match dans son ensemble mais le temps accordé à ce match n'était pas assez conséquent (13 minutes seulement). Mais avec les 2 Main-Events qui suivaient derrière, on pouvait s'en douter. Ces 3 superstars nous auront donné une belle performance quand même, alliant des beaux mouvements à 3 et de beaux « spots ». Néanmoins, le potentiel du match n'a pas été exploité à 100 %. Mais cela restait quand même un bon match dans son ensemble.
Passons maintenant à l'affrontement le plus personnel de la soirée, entre Kurt Angle et Jeff Jarrett.
2 ans auparavant, Jeff Jarrett perdait sa femme, morte d'un cancer. Il devait donc s'occuper de ses 3 enfants tout seul. Il a donc laissé en quelque sorte les clés à la Présidente Dixie Carter et sa top-star Kurt Angle. Il a pendant 2 ans « porté la compagnie sur son dos » comme le disait-il. Au retour de Jeff Jarrett (qui trouva vite du réconfort dans les bras de Karen Angle, alors la femme de Kurt), Kurt Angle s'est montré très hostile envers celui-ci allant même jusqu’à se moquer de sa femme décédée. En effet, Kurt Angle voulait pousser Jeff Jarrett à accepter sa proposition de match à Bound For Glory, match qui a finalement eu lieu.
A la vue de l'affiche, on pouvait fortement se douter de la qualité du match. Et en effet, ce fut un excellent match. C'est ce genre de classiques dont on se lasse jamais, tant le spectacle est au rendez-vous avec des rencontres aussi intéressantes. Doté d'un rythme progressif, cet affrontement s'est montré très divertissant, amenant par la même occasion son lot de surprises et de controverses. Notamment l'intervention de Mick Foley qui était le « special enforcer » de ce match après qu'Angle lui ait donné un coup de chaise, aidant ainsi Jeff Jarrett à empocher la victoire.
Nous terminerons avec le Main-Event de la soirée qui opposait Sting face à Samoa Joe, le champion du monde poids-lourds de la TNA.
Encore ici, le sujet de la rivalité était le respect. Sting trouvait que Samoa Joe – au même titre qu'AJ Styles – lui manquait de respect comme c'était le cas pour Booker T. Un match fut donc organisé à Bound For Glory avec le titre de la TNA en jeu.
Ce Main-Event était un très bon match dans son ensemble, c'était un bon moyen de clôturer le show. C'était un affrontement plutôt diversifié, puisque les 2 protagonistes nous ont offert une belle séquence de combat dans le public ponctué d'un saut hallucinant de Samoa Joe dans les escaliers pour atteindre Sting avec un Dropkick tout en retombant sur les marches de l'escalier en béton. C'était vraiment effrayant a voir. Dans le ring c'était très satisfaisant également. Mais si on compare ce match au précédent, on remarque qu'il était légèrement moins bon. Pourtant, Dave Meltzer leur a accordé a tous les deux une note de 3,75/5 … chacun ses goûts dirons-nous. Quoi qu'il en soit, c'était un très bon match quand même. Il est a noter l'importante trahison de Kevin Nash à la fin, lui qui était pourtant le mentor de Samoa Joe, lui coûtant le titre. Cette confrontation entre les jeunes et les plus expérimentés aboutira à la formation de 2 clans : la Main-Event Mafia composée de Sting, Kurt Angle, Booker T et Kevin Nash puis Scott Steiner notamment et The Front Line constitué de jeunes « TNA Originals » tels AJ Styles et Samoa Joe, et de vétérans les soutenant, comme Mick Foley et Team 3D entre autres. Une belle ouverture sur le reste de l'année, en accord avec le thème esthétique de la soirée (en clin d'oeil avec la mafia de Chicago d'Al Capone, lors de la prohibition) et les différents « build-ups » axés sur le même sujet, du respect.
Conclusions
Cette édition 2008 de Bound For Glory était donc vraiment excellente dans son ensemble. Certes, certains matchs étaient moins intéressants que d'autres mais c'est le cas dans tous les autres PPVs. Aucun véritable point noir n'est à relever, si ce n'est l'arbitrage très mauvais du Monster's Ball. Heureusement, le match de très bonne qualité nous aura aidé à faire abstraction. Je vous conseille donc de regarder ce PPV si vous en avez l'occasion. Cela donnerait presque envie de chanter « TNA ! TNA ! TNA ! » comme à la grande époque. Pour en revenir au contexte actuel, c'est un chant qu'on aimerait chanter et même entendre plus souvent …
Voila c'est tout pour cette sixième édition de Back To The Past, et on se retrouve le mois prochain pour une nouvelle analyse.
Billet d'humeur : NJPW-TNA, un même parcours en dents de scie mais deux cas différents
- Par
- Le 18/01/2016
- Commentaires (0)
* Ce "billet d'humeur" provient d'une réponse postée sur Ask, en réaction à la remarque "La TNA est actuellement dans une situation qu'a connue la NJPW. Une perte de vitesse pour mieux renaître." *
Je ne sais pas de qui c'est, mais voici mon opinion : y'a un peu de vrai, mais c'est une déclaration un peu trop facile.
La TNA avait de 2005 à 2008-2009 (puis un petit regain en 2011-2012) un "buzz" autour d'elle, réalisant de belles audiences pour une compagnie #2 des USA loin des capacités du distant #1 qu'est et restera (en tout cas, dans l'état actuel des choses) la WWE.
La NJPW de son côté a eu quelques concurrents/alliés comme l'AJPW ou la NOAH mais a toujours su être au-dessus du lot sur son territoire Pacifique, avec plusieurs booms sérieux - en particulier celui au début & milieu des années 1990s, alignement 4-5 Tokyo Dome Shows sold-out chaque année (contre un rempli à moitié tous les ans aujourd'hui).
Tout comme la TNA avec le régime Hogan-Bischoff-Prichard qui a eu quelques bons côtés mais beaucoup de mauvais dont certains qui ont encore des conséquences aujourd'hui, la NJPW a eu des grosses difficultés au début des années 2000s avec l'essoufflement de l'administration Inoki qui commençait à faire n'importe quoi (jusqu'à endommager sa propre compagnie en la quittant, avec l'affaire de l'IWGP 3rd Belt et de la IGF) avant de passer d'un propriétaire (Yuke's) à un autre (Bushiroad), tandis que le tandem créatif de Gedo & Jado s'installait et progressivement structurait le roster jusqu'à donner ce qui était encore valable avant WK10.
Néanmoins, si la NJPW a réussi sa renaissance créative - avec de vraies nouvelles top-stars, connues désormais à l'internationale grâce à Internet et à des partenariats internationaux très utiles et bien exploités - devenant la seule promotion de catch nippone vraiment profitable et #1 dans un maximum de domaines, la TNA n'en est pas du tout là et n'est pas encore prêt de retrouver ses gloires d'antan.
Elle arrive tout juste à survivre sur son territoire (quittant les 1 Millions d'audience moyenne de Spike pour les 250 000 de DestAm et Pop TV ...), tout en entretenant ses bons contrats TV internationaux (UK et Inde, en priorité, qui lui rapportent pas mal). Et contrairement aussi à la New-Japan, elle n'a pas de réel "businness plan" économique et créatif long-terme (ni les ressources et la réputation qu'avaient accumulés la NJPW) pour permettre une pareille renaissance.
Donc, une telle remarque, c'est joliement dit et c'est beau sur le papier, mais en soi, c'est loin de refléter la vérité bien moins simple et claire.
TNA New Generation : Quels meneurs pour Impact Wrestling en 2016 ?
- Par
- Le 21/12/2015
- Commentaires (0)
Le 5 janvier, la troupe de la TNA débutera l'année 2016 avec un épisode d'Impact Wrestling en direct, du Sands Bethlehem Center de Philadelphie (salle dans laquelle elle a utilisé un ring traditionnel à 4 côtés pour la dernière fois, jusqu'à nouvel ordre), sur son nouveau diffuseur américain Pop TV (plus connu et accessible que "Bigfoot & Ghost Land", Destination America). Installées pour 4 jours à Philly cette semaine-ci, puis en tournée britannique à Manchester, Londres et Birmingham à la fin du mois (constitué notamment de Lockdown 2016, en guise d'épisode TV spécial pour la deuxième année consécutive), les forces de Dixie Carter seront donc mobilisés pour une première série d'enregistrements TV comprenant les derniers pas sur le ring de Kurt Angle - et sans doute le début de la fin des Hardy Boyz à la TNA.
C'est donc dans ce premier mois de 2016 que le staff exécutif et créatif de la compagnie de Nashville devront s'atteller à établir le plus de stars, issues de leur très jeune roster, en utilisant les vétérans encore bien actifs et les mid-carders adéquats à bon escient pour consolider la suite des programmes dans les mois à venir et assurer l'avenir moyen/long-terme de son pool de talents. Pour cela, elle devra ajuster l'agenda des derniers matches du 'Olympic Gold Medalist' au diapason, s'assurer de la bonne équité des temps d'antenne de chacune de ses divisions et de chacun de ses titres de champion et de coordonner ses plans créatifs à la tenue des deux seuls Impact Live Pay-Per-Views restant au calendrier, Slammiversary XIV et Bound For Glory 2016.
Et tout cela pouvant se baser sur une hiérarchisation des talents, plus ou moins prioritaires, suivants :
* NB : Pour vous situer, voici la tête que devrait avoir le roster de la TNA en janvier 2016 comme annoncé pour le Maximum Impact UK Tour 8 : Kurt Angle, Lashley, Matt Hardy, EC3, Drew Galloway, Eric Young, Bobby Roode, Rockstar Spud, Grado, Davey Richards, Eddie Edwards, Mr Anderson, TNA X-Division Champion Tigre Uno, Robbie E, Mandrews, Mahabali Shera, TNA Knockouts Champion Gail Kim, Taryn Terrell, Velvet Sky et Madison Rayne. Et : Abyss, Awesome Kong, Jessie Godderz, DJ Z, Eli Drake, Trevor Lee, Andrew Everett, Rebel, Tyrus, Marti & Jade. *
♦ Priorité Primaire : 4 "heels" et 4 "faces", pour mener TNA's New Generation
En 1997, la WWF/E s'était vidée de ses mégastars de l'Hulkamania Era, et d'une poignée des jeunes stars montantes de sa New Generation Era toujours en cours. Au roster rajeuni, elle a dû confié des rôles et des tâches vertigineuses pour contrer la puissance et le "star-power" d'une WCW aux audiences dominantes. Si le contexte n'est pas le même pour la TNA en 2016, un parallèle peut être fait de l'état de son roster, aux "TNA Originals" de plus en plus rares et aux stars vétérans comme Kurt Angle ou Sting, déjà partis ou sur le départ. Autant sa structure que son allure est méconnaissable de celui, brouillon, des premières années et celui, rempli à ras-bord, de 2007-2011. Aujourd'hui, le grand exode ayant suivi les nombreuses coupures budgétaires démarrées en 2013 arrive à son terme : Kurt Angle, son dernier grand nom, s'en va raccrocher les bottes tranquillement tandis que Matt & Jeff Hardy (qui, ce dernier, n'est pas encore sûr de pouvoir remonter sur le ring en janvier) hésitent de plus en plus à rejoindre les rangs d'une WWE de plus en plus arrangeante (sans oublier la retraite prévue pour bientôt d'Awesome Kong).
Il est donc temps pour une nouvelle poignée entière de jeunes leaders d'une New Generation de se lever, et de prendre définitivemment la place laissée. Et ce, sans concession ! Ainsi, en cela, Billy Corgan, Dave Lagana et Matt Conway pourraient se focaliser sur 8 jeunes catcheurs déjà établis en 2014-2015 :
- Ethan Carter III = En partant du plus évident et installé, on tombe forcément sur EC3 en tête de liste. Ayant déjà atteint ce pallier de top-stars du roster de la TNA en 2015, il n'est néanmoins pas encore au bout de ses peines et doit donc rester sur une pente ascendante constante pour ne pas perdre un momentum si bien travaillé et accumulé jusque là. Pour lui désormais, deux options sont possibles : l'une, naturelle et prouvée comme réussie, est celle de rester le top-"heel" (durant uen nouvelle saison, au maximum) arrogant, prétentieux et victorieux à tout prix qu'il sait incarner à la perfection ; l'autre, plus risquée à ce niveau, peut être celle d'un léger "face-turn" à la The Rock, circa 1999, tant certains fans apprécient son aisance verbale et son charisme.
Dans un tel scénario, la façon la plus adéquate serait peut-être de réunir le duo comique qu'était EC3 & Spud, sous une forme plus "tweener" que "heel" à la Rock N'Sock Connection. Vainqueur des World Title Series et déclaré deux fois champion du Monde poids-lourd de la TNA en conséquence, EC3 pourrait s'allier à d'autres jeunes talents "heels" comme Jessie Godderz et Eli Drake (les Kings of Everything, comme proposé depuis des mois sur les sites et forums consacrés) sur le chemin de sa défaite inéluctable (face à Drew Galloway, en Angleterre, idéalement). Laissé tomber par ses comparses (et par son garde-du-corps Tyrus plus tôt, car détenteur du titre de #1 Contender depuis Bound For Glory 2015) désintéressés ensuite, il comprendrait ainsi le sentiment de déception exprimée par son ancien "Chief of Staff" l'an passé et n'agirait plus comme l'énergique et égocentrique "neveu de la Présidente". Déprimé, il se rappellerait sans doute au grand plaisir de son amitié avec Spud qu'il se décidera finalement à sauver des griffes de Godderz & Drake (pourquoi pas au terme d'une sorte de Grudge Match face à lui, au terme de la tournée européenne comme souhaité par chacun depuis leur Hair vs. Streak Match de janvier 2015). L'alliance alors reformée, le duo charismatique et comique qui avait fait tant d'heureux, dans les heures les plus sombres d'Impact Wrestling en 2014, pourrait enfin rejaillir pour un temps, en préparation de l'obligatoire Grudge Match III et couronnement final de Spud à Bound For Glory 2016.
- Rockstar Spud = Complètement délaissé depuis la conclusion (... pour l'instant) de sa rivalité face à EC3, le petit Mick Foley/Mikey Whipwreck de la TNA doit remonter impérativement la pente et accomplir sa destinée : devenir le top-"full babyface" du roster ! Hautement charismatique, sympathique et drôlatique, Spud a tout de même eu droit à une dance momentanée au sommet avec Austin Aries et Kurt Angle dans le rôle de "l'underdog" l'an passé. Loin d'être mauvais et inadéquat, ce rôle n'a pas eu le succès escompté pour l'ex-'Chief of Staff' tant ses costumes atypiques et son humour Mr. Bean-esque manquaient aux fans. Un scénario pourrait le ramener organiquement sur ce "droit chemin" : comme cité plus haut, une réunion RNSC-style pourrait permettre celle-là, en plus de ne pas sur-user l'incarnation actuelle d'EC3 et de préparer de plus gros plans. Ces derniers constituant l'horizon d'un Grudge Match/Championship Match final, à Bound For Glory 2016, ré-enclenchant le rechargé "heel" EC3 mis en pause jusque là et permettant l'explosion définitive de Spud en tant que top-"babyface" et champion du Monde (potentiel ou tout court).
Comme Ethan à sa manière, Spud n'a pas les capacités d'un Daniel Bryan (similaire dans le rôle, d'où la comparaison) sur le ring mais a le charisme, les capacités d'actes spectaculaires (à la Jeff Hardy), le "selling" et "storytelling" (à la Mick Foley) qu'il faut pour représenter le parfait "champion du peuple" durant la donc bien nommée "Pop Era" d'Impact Wrestling.
- Drew Galloway = Qu'est-ce qui fait un bon héros ? La capacité à exprimer de la sympathie, le courage, la détermination positive et tolérante, l'indomptabilité, l'incorruptibilité et la capacité à faire valloir la justice. Toutes ces qualités ont été exprimées, d'une façon ou d'une autre, par Drew Galloway depuis son arrivée à la TNA en janvier 2015. Si Spud doit incarné le gentil, faible, victime, normal et surtout identifiable du clan de ces nouveaux top-"faces" à fabriquer par la TNA, Drew doit en être le héros, épique, courageux et vengeur. A l'image de Sting pendant de longues années à la fois à la WCW et à la TNA, l'ex-'Chosen One' doit endosser le rôle du dernier rempart face à l'adversité et à la cruauté, l'inarrêtable conquérant des forces du Mal (ou des envahisseurs comme en septembre, face à l'invasion sournoise de la troupe de Jeff Jarrett). Et cela il doit être capable de le démontrer chaque soir entre les cordes, de par sa capabilité supérieur à terrasser les géants, et outrepasser l'handicap du nombres si nécessaire.
Ce rôle, Galloway l'incarne donc déjà, seulement ses déboires à BFG '15 puis lors des World Title Series ont mis un frein à sa conquête - et peut-être était-ce pas si mal, car trop facile eusse été pour lui. En janvier 2016, suivant la conclusion du dit tournoi, il est temps pour lui de rattrapper le coup et de prouver sa valeur devant le nouveau public de Pop. En signant victoire sur victoire pour reprendre sa place de #1 Contender (pourquoi pas des mains de Tyrus, si celui-ci ne se sépare finalement pas d'EC3), et finalement décrocher le titre qui l'attendait à BFG, disons à Londres pour Impact Wrestling: TNA Lockdown 2015. S'en suivra une domination logique, jonchée des obstacles les plus adéquats et des "feuds" les plus aisément palpitantes (une série de matches face à Eric Young, semble la plus probablement efficace), pour assurer sa place de #1 du roster de la TNA et de sa New Generation. Son Bret Hart, en plus cool, en quelque sorte ...
- The Wolves (Davey Richards & Eddie Edwards) = Les nouveaux Motor-City Machine Guns de la TNA sont d'ores et déjà bien établies comme l'équipe #1 d'une Tag Division toujours en transition, depuis leurs débuts en 2014. Ainsi, si il faudra durant 2016 continuer de consolider une telle position (en leur offrant plus de compétition !!!), faudra-t-il sans doute les laisser de plus en plus faire cavaliers seuls de temps à autres aussi ?
Débuté avec la blessure d'Eddie Edwards et ensuite par les règles des WTS, ce passage doit être accentué l'année prochaine, pourquoi pas entre deux règnes de champion. Tout en restant lié, Davey et Eddie pourraient s'accorder une petite pause les opportunités venant frappées justement à leurs portes respectives : un possible règne de champion X-Division pour Davey par ci, et un potentiel règne de champion King of The Mountain par là pour Eddie (voire une chance au titre majeur pour chacun, d'une manière ou d'une autre). Tout comme les MCMG en 2008 (et Beer Money Inc. en 2007, à ses prémices), une petite période de transition en été avant un retour fracassant dans la division Tag (alors plus renforcée d'ici là, assumons) à Bound For Glory 2016 serait sans doute la bienvenue pour amener un sentiment de progression pour deux excellents catcheurs et "babyfaces" du roster de la TNA.
- Bram = 'The Chesterfield Plague' n'a pas eu l'année qui s'annonçait à lui en 2015 ... Suite à l'établissement d'une réputation "bad-ass" en 2014 via une "feud" très hardcore face à Abyss, Bram semblait se diriger vers de beaux pâturages avec une storyline palpitante contre son désormais ex-meilleur ami Magnus. Laissé un peu de côté l'été suivant, puis suspendu de part son implication dans une agression matrimoniale (dont sa culpabilité n'est pas encore attestée, compte-tenu de l'arrêt de toutes charges retenues contre lui), Bram ne commence pas 2016 comme il aurait dû. Ce déménagement sur Pop TV est donc peut-être l'occasion de rappeler de quoi 'The New King of Hardcore' se chauffe !
Pas si talentueux sur le ring, Bram en impose par son physique, son look et sa présence si particulière. Ainsi, en rappelant très vite sur quoi sa réputation antérieure était fondée (démolissage d'adversaires, en abusant de violence et de cruauté post-match et en hésitant pas à faire face à plus "hardcore" que lui), Bram pourrait se crédibiliser enfin matériellement en entrant en course pour un titre quelconque. Imaginons le retour annuel du Feast or Fired Match (avec dans le rôle du viré, disons Micah pas vraiment utilisé ni si utile depuis la fin de The Rising), où seraient potentiellement offerts de positifs un match de championnat X-Division, Tag ou KOTM. Gagnant d'aucune valise, Bram s'en sort cependant fier d'avoir fait un carnage sans nom, et surtout d'avoir sans le savoir impressionné l'autre maniaque de la TNA, Eric Young. Détenteur lui de la valise Tag, il lui propose dans son imprévisibilité de se joindre à lui pour remporter les titres par équipe. Les deux fous dangereux du roster s'allieraient ainsi pour détrôner The Wolves à Lockdown dans un match brutal. De cette façon, la Tag Team Division s'octroie une équipe de choc dominante pendant une bonne partie de la saison - pendant la dite "petite pause" de Davey & Eddie, et durant l'établissement de nouvelles équipes comme Andrew Everett & Trevor Lee (Team OMEGA ?) - et permet à la fois à EY de rester frais après une hégémonie du temps d'antenne en 2015 et à Bram de reprendre une place de choix dans le roster. S'en suivra naturellement une ascension progressive vers le titre Mondial, avec pourquoi pas un règne de champion KOTM.
- Jessie Godderz = Véritable "stand-out" de ces World Title Series, Jessie Godderz impressionne toujours de mieux en mieux les fans les plus sceptiques. Débarqué de nulle part (le Jersey Shore, donc) et ultra-"green" sur le ring à son arrivée à Bound For Glory 2012, Jessie s'est petit à petit fait une place grâce à sa divertissante association avec Robbie E et DJ Zema Ion, The Bro-Mans, tout en ne cessant de s'améliorer entre les cordes.
Aujourd'hui séparé volontairement et violemment de ses "bros", il impose de prestence et de physicalité sous les traits d'un Chris Masters circa 2005 de meilleur qualité. 'The Man' a le "finisher" (avec un acting/selling parfait), les capacités athlétiques et la personnalité pour réussir. Ainsi, si il y en a bien un qui devrait remporter la valise (puis le titre) KOTM dans le Feast or Fired Match cité plus haut, se doit être lui. De quoi le préparer au mieux pour une "feud" face à un Spud champion en 2017 ? Pourquoi pas ...
- TJ Perkins (Manik) = Enfin, il faut vraiment que la TNA s'attèle à "pusher" un leader pour sa X-Division, à laquelle elle n'a fait qu'à porter attention 50% du temps seulement. De la poignée "d'X-Division guys" déjà fournis en 2016, le seul véritable talent en ayant possiblement les capacités reste TJ Perkins. Coincé par la lente descente aux enfers de James Storm's Revolution et plus généralement son rôle masqué de Manik, TJP n'a pas su montrer toute l'étendue de son talent en 2015. Lequel s'est plus exprimé lors des partages de talents fréquents vers l'EVOLVE - où il officie comme membre de la faction "heel" Catch Point.
Moins charismatique que les autres hommes cités plus haut (et bien moins doué au micro aussi), TJP a pourtant énormément de talent, en particulier sur le ring - l'atout principal pour un leader de la X-Division. En retirant le masque à son arrivée sur Pop (avec ou sans angle créatif pour), TJP pourrait commencer son ascension au sommet de la X-Division, même en attendant un meilleur remplaçant pour le rôle (que diriez-vous du "hot free agent" qu'est Sami Callihan ?). Avec lui (vainqueur de la mallette X-Division du Feast or Fired Match ?) en champion de la X-Division, la TNA peut peut-être travailler de manière constante et consistente sa poignée de jeunes voltigeurs afin de monter les "faces" populaires DJZ et Mandrews (moins qu'il le devrait ... Damn you, TNA !), le duo d'Everrett & Lee, en compagnie du toujours serviable (et actuel champion) Tigre Uno. Avec une attention solide portée à leur égard, ces jeunes loups sont capables de former une belle X-Division capable d'opener de PPVs attendus et appréciés.
♦ Priorité Secondaire : D'autres jeunes talents à bichonner pour solidifier l'undercard
Si le roster de la TNA à l'approche de 2016 ne régorge pas d'autant de talents que les précédentes années, il lui en reste néanmoins un certain nombre très prometteurs dont quelques-uns qui n'ont pas été cité parmi les "élus" au-dessus.
Moins flagrant qu'un Jessie Godderz, son ex-partenaire Robbie E a démontré lors des WTS qu'il était capable de se débrouiller tout seul entre les cordes. Ayant enfin abandonné sa gimmick de "bro" allant de l'insupportable au divertissante qu'il arborait depuis ses débuts, il a désormais la possibilité de maintenir le cap solo avec 2016 en approche. Encore est-il qu'il doit trouver LE créneau "face" appréciable sur lequel il doit se focaliser pour réussir cela et ne pas retomber une troisième fois dans la Tag Team Division (qui l'accueillerait à bras ouverts, bien que dommage pour sa carrière) ...
Autre talent solo intéressant : E-Li Drake. Assez "goofy" dans une attiraille kitsch de He-Man, l'ex-collègue de Brian Cage est cependant bourré de qualités. Plutôt performant sur le ring, très charismatique et surdoué au micro, Eli Drake est la version "heel" de l'éloquent "face" qu'est Mr.Anderson - lequel pourrait sûrement bien aidé sa carrière solo en 2016. Si il ne fait pas cavalier seul, une place chez les potentiels Kings of Everything (avec Jessie, EC3 transitoirement et pourquoi pas Mike Bennett ... à lire plus bas) serait sans doute divertissant.
Du côté de la X-Division, la TNA doit vraiment penser à bichonner le populaire ex-"bro" DJZ et le futur top-"babyface" de la X-Division, Mandrews. Ce dernier, comme on l'a vu cette année à la PROGRESS et la PWG, a vraiment des capacités in-ring exceptionnelles. En plus de quoi, un charisme loin d'être absent et une personnalité (un peu "rockeur" avec son groupe) bien présente. Dixie Carter avait fait le bon choix lors de British Boot-Camp 2, elle doit continuer à faire le bon choix en lui octroyant un "push" en 2016 !
Quant à la division par équipe, si elle sera sûrement une nouvelle fois supportée par The Wolves (avec une pause, comme escomptée plus haut), elle pourrait bénificier non seulement d'un duo comme EY & Bram, mais aussi d'une team comme celle de Andrew Everrett (ayant fait sensation à ses débuts à Bound For Glory 2015) et Trevor Lee (recruté après son passage du côté de la GFW, en partenariat avec Brian Myers). Tous les deux étant affiliés à l'OMEGA des Hardy Boyz pourraient former la "Team OMEGA" et être soutenus à l'écran par Matt & Jeff, afin de les légitimer aux yeux des fans.
Enfin, point qui n'a jusque là pas été abordée : il faut absolument que la TNA trouve LA successeuse de Gail Kim au sommet de la Knockouts Division ! Brooke parti, Velvet Sky trop peu talentueuse et Awesome Kong sur le départ aussi, Impact Wrestling va vraiment avoir besoin très vite d'une leadeuse. Si Gail Kim est encore tout à fait capable de tenir la route, Madison Rayne est bien plus utile du côté "heel" et Rebel est encore bien trop "green". Ainsi, avec la nouvelle du retour de Taryn Terrell (qui a, entre temps, "trouvé Dieu"), peut-être va-t-elle s'éloigner des agissements provocateurs et manipulateurs de sa Doll House, s'opposant au duo au fort potentiel de Jade & Marti Belle. Après quoi, il faudra tout de même trouvé une option valable sur le long terme : une Candice LeRae serait en cela le choix parfait ...
♦ Priorité Tertiaire : Les vétérans à ne pas oublier et à utiliser comme il se doit !
Si la priorité des priorités doit être donné aux jeunes en 2016, la TNA ne doit surtout pas faire l'erreur d'oublier le reste de ses talents, plus expérimentés. De Lashley à Eric Young, en passant par Bobby Roode et Gail Kim, chacun doit resté crédible et légitime dans ses positions respectives tout en se sacrifiant pour valider la nouvelle génération quand il se doit.
Ainsi, Bobby Roode ne doit pas être perdu dans les limbes de la mid-card, sa ceinture KOTM à l'épaule, et mérite de faire face à Drew Galloway en Main-Event potentiel de Slammiversary XIV. De même pour Gail Kim chez les Knockouts ou Lashley, le gagnant originellement prévu pour ces World Title Series, qui ne cesse d'accroître sa côté de popularité dans l'univers du MMA avec ses victoires à la Bellator et dont la condition physique est toujours au top. Pareillement pour Eric Young, qui ne doit pas quitter cet apogée carrièral qu'il a attend en 2015. Quant à Mr. Anderson, Tigre Uno (maintenant crédibilisé par un règne plutôt satisfaisant et compétitif) ou encore Abyss, ils doivent être utilisés à bon escient pour permettre à des Eli Drake et autres Robbie E de s'élever.
♦ Cas particuliers
4 cas sont encore à débattre ici : celui de l'indien Mahabali Shera, de l'écossais Grado, du bientôt retraité Kurt Angle et des peut-êtres nouveaux venus Mike Bennett & Maria Kannelis.
Les premiers ne doivent en aucun cas être placés à la même hauteur hiérarchique que tous les noms cités au-dessus, mais sont d'une utilité sporadique à ne pas sur-estimée. D'un côté, Shera (comme l'a compris, un peu exagéremment, la TNA en 2015) peut servir à consolider l'expansion sur le marché indien. De l'autre, Grado - le nouveau champion du Monde de l'ICW - est un personnage ultra-populaire en Grande-Bretagne et ne doit pas être utilisé à la légère lors des tournées britanniques.
Puis, concernant le couple "heel" en provenance de la Ring of Honor, si la rumeur de son début en janvier s'avérait correcte, il pourrait occuper une place unique dans le roster. Jeunes, charismatiques et doués au micro, Bennett & Maria peuvent incarner le couple princier (pourquoi pas à la tête des Kings of Everything, une fois EC3 rejeté) que jouent si bien - avec une gimmick différente certes - Mil Muertes & Catrina dans Lucha Underground. Si cantonnée hors des rings, Maria pourrait devenir un atout de poids à la manière de Lana à la WWE et, par association, apportée une belle popularité à son compagnon.
Pour finir, Kurt Angle doit être utilisé le mieux possible dans le peu de temps qui lui reste entre les cordes. Mais attention à ne pas tomber le piège de la nostalgie, comme si souvent la TNA l'a rencontré : Angle, aussi respectable, respecté et talentueux il est, ne doit pas s'approcher du championnat du Monde poids-lourd (lequel il a déjà reçu l'an dernier) avant sa retraite ! Sa tournée d'adieu, il doit la passer à donner l'un de leurs meilleurs matches à des jeunes comme Drew Galloway, Jessie Godderz ou Eli Drake et à attirer les fans avec des rematches au fort "big fight feel" comme Bobby Roode, Lashley ou EC3.
TNA World Title Series : Le remède pour sauver Impact Wrestling ?
- Par
- Le 08/10/2015
- Commentaires (0)
Préface : Hier soir, même en l'absence de Lucha Underground, la jeune et discrète Wednesday Night War a continué. D'un côté, le WWE Network présentait son deuxième 'Live Special Event' en moins d'une semaine, NXT TakeOver : Respect. 2h30 de pur bonheur pour un fan de catch, et surtout des miliers d'abonnés ayant anticipé l'émotionnelle revanche de Bayley vs. Sasha Banks dans le premier Iron Woman Match (et accessoirement, Main-Event de la soirée) de l'Histoire de la WWE. De l'autre, sur la petite et déjà dégoûtée du catch Destination America, la TNA proposait un Impact Wrestling post-Bound For Glory 2015 un peu particulier, mais tout aussi intéressant et chargé d'actions.
"Less Bullshit. More Wrestling" - Indeed !
Depuis la fin des dernières nombreuses sessions d'enregistrements TV de juin-juillet dernier, la TNA a de nouveau repris la mauvaise habitude de n'apparaître que dans la partie négative de l'actualité, flirtant sans consentement avec des rumeurs de plus en plus apocalyptiques (lesquelles m'ont même inspiré l'écriture de "TNA's Final Impact", c'est vous dire !). Pourtant, préparant progressivement et discrètement le terrain, Dixie Carter & Cie avaient bien prévus leur coup. Sur les écrans d'Impact Wrestling, les fans dubitatifs de l'avenir de l'entreprise même assistaient à une guerre inter-promotionnelle accélérée entre les forces de la TNA et de la Global-Force Wrestling de Jeff Jarrett - fondateur effacé devenu revenant nostalgique puis traître envahisseur en seulement quelques semaines - puis un très maigre "build-up" pour un Live Pay-Per-View au pays des Hardy Boyz. Une localisation qui n'aura pas du tout été choisi au hasard, d'ailleurs ...
Evénement oscillant entre problèmes techniques, angles inutiles et maladroits et catch de solide qualité, cette édition 2015 de Bound For Glory aura surtout été le théâtre (donc, finalement et contre toute attente, prévu à l'avance !) du déclenchement officiel de l'ère Billy Corgan, définitivement au sommet créatif aujourd'hui (pourquoi, d'après vous, l'ex-Jay Bradley devenu Aiden O'Shea est de retour ?). En effet, le nouveau Senior Producer vedette d'Impact Wrestling et leader des Smashing Pumkins, bien connu de la pop-culture occidental, a enfin montré son vrai visage cette semaine. Auparavant simple conseiller (et curieusement, auteur de l'introduction d'Earl Hebner au TNA Hall of Fame), Corgan est désormais présenté au côté de la Présidente Dixie Carter, à l'écran, en parallèle de son apparente prise de pouvoir scénaristique. Autrement dit, c'est sûrement l'ex-patron de la RESISTANCE Pro qui est à l'origine des plans préparés pendant l'été et qui portent leurs fruits désormais, lesquels sont apparus suite à la succession de rebondissements scénaristiques suivante.
Suite au couronnement de Matt Hardy dans le Main-Event de BFG 2015 (un Triple Threat Match comprenant aussi le champion du Monde poids-lourd, Ethan Carter III, le véritable challenger #1 Drew Galloway et l'arbitre spécial Jeff Hardy), pour le plus grand plaisir de ses fans locaux (d'où l'absence de coïncidence quant à la localisation du show), EC3 a joué son personnage de "heel" riche et influent à la perfection en faisant passer une injonction judiciaire contre Dixie Carter, Matt et Jeff Hardy énonçant un complot contre lui amenant à une victoire par favoritisme.
Pour contrer cela (c'est-à-dire l'absence des rings pour les Hardy Boyz et, par conséquent, celle du titre de champion du Monde poids-lourd de la TNA jusqu'à nouvel ordre), Matt a décidé de rendre son titre fraîchement remporté vacant, annulant l'injonction dans un acte d'abnégation jamais vu de la part d'un "babyface" de nos jours (lequel n'avait, de plus, pas vraiment mérité cette stature au détriment de talents plus utiles comme EC3 ou Drew Galloway - un sentiment qu'avait donc bien anticipé la TNA qui l'a utilisé à son avantage).
Profitant de ce nouveau dénouement, Dixie et Billy Corgan ont, pour finir, conjointement annoncé la tenue d'un énorme tournoi ayant lieu jusqu'à la fin de l'année et dans lequel 32 lutteur(se)s tenteront de remporter le titre Mondial vacant. Ainsi ont été créées les TNA World Title Series, débutées hier soir sur Impact Wrestling.
Apeurant jusque là ses fans par le manque de nouveaux enregistrements TV entre BFG et le Maximum Impact UK Tour 8 (n'ayant annoncé qu'une "tournée médiatique" pour sa venue en Inde fin novembre-début décembre), la TNA avait donc finalement tout prévu, une planification jamais vue de sa part, grâce à l'ingéniosité insoupçonnée de Billy Corgan. Car avec ce massif tournoi arrangé sur plusieurs mois, la TNA a de quoi proposé une unique série d'épisodes d'Impact Wrestling chargé d'enjeux compétitifs et déchargé de scénarios maladroits et poussifs comme on en avait jusque là l'habitude sur les ondes d'Impact ou de WWE RAW.
Revenant à ce qu'elle sait faire de mieux - de "l'action totale non-stop" - avec le peu qu'elle a de nos jours, la TNA se permet ainsi de construire au mieux son avenir, dont le devenir reste brumeux passé février 2016, tout en proposant à ses fans un show réellement alternatif et à une forte valeure in-ring comme tant de fois suggérée par des critiques comme le légendaire Jim Ross.
Ce tournoi, qui plus est, révolutionne la façon d'aborder la compétition "catchesque" au sein du "kayfabe". En apparence, d'abord, il allie l'imposante structure du prestigieux G1 Climax de la New-Japan Pro-Wrestling, et le passif de ses propres Bound For Glory Series. Et en substance, il verra 8 groupes (porteurs d'un thème bien identifiable, les premiers étant : Group UK, Group Champions, Group Knockouts et Group Wildcard) de 4 lutteurs chacun s'affrontant selon les règles du Round-Robin. Les 16 meilleurs de ses groupes au terme de cette partie de la compétition s'affronteront ensuite au cours d'un tournoi classique à simple élimination dont le vainqueur deviendra détenteur incontesté du titre de champion du Monde poids-lourd de la TNA. Une complexité admirable complimentée par les plus grands bookers, tel Gabe Sapolszky (patron d'EVOLVE, spécialisée dans le catch hybride, et cofondateur de la Ring of Honor) : "Le taux de planning qui a dû aller avec l'établissement de ses TNA World Title Series est extraordinaire. Très intéressé de voir tout cela se dérouler à l'écran".
Comportant tout type de lutteurs du roster - en particulier des Knockouts, une première pour un tournoi de cette envergure, pour un tel enjeu, dans une grande compagnie américaine (#DivasRevolution ? Plus vraiment convaincu ...) - cette compétition a été, en plus, entièrement (ou presque) enregistré préalablement à sa diffusion, comptant comme un simple ensemble de matches pour des One Night Only PPVs quelconques (les résultats sont donc d'ores et déjà connus) (profitant donc de la présence encore accessible de luteurs stars comme Austin Aries ou James Storm). Un avantage certain, ayant donc requis un énorme travail à l'avance, pour une compagnie qui doit désormais pleinement se focaliser sur sa future place sur le marché américain, une fois de plus.
... A SUIVRE : Prochainement sur The Alt, un article spécial sur les meilleures storylines de l'Histoire du catch sera publiée. Parce que le catch compétitif s'est bien, mais le catch scénarisé c'est parfois encore mieux !
Du débat à l'imagination : TNA's Final Impact
- Par
- Le 08/09/2015
- Commentaires (0)
Que se passerait-il si la TNA fermait définitivement ses portes dans un avenir ? Si les dernières rumeurs – passées de traditionnelles et annuelles à incessantes et menaçantes – s'avéraient vraies ? Si Destination America jetait Impact Wrestling à la poubelle au bout de 9 petits mois d'émission ? Et si le dit programme ne retrouvait pas de place sur son plus gros marché d'exposition ? Puis, si , un par un, les contrats internationaux suivaient, dubitatifs, la « prophétie » de la fin de la TNA et disparaissaient un à un ?
Autrement dit, imaginez que le Live Pay-Per-View du 4 octobre prochain – Bound For Glory 2015, celui de la rédemption après deux précédents PPVs mal gérés et bâclés – soit le dernier show de la compagnie de Dixie Carter sous l'Impact Wrestling Era, la dernière ère de son existence. Abandonnée sur le bord de la route par Discovery Networks, la troupe de la TNA se retrouverait uniquement avec une tournée locale (sans compter sur les possibles tournées en Inde, Australie et Chine toujours au goût du jours dans les sections « Rumeurs ») puis un séjour annuel en Angleterre fin janvier 2016. Pendant ce temps, la TNA ne pourrait ne pas trouver de financement américain, non seulement pour payer ses employés, mais aussi pour continuer de filmer une émission aussi diffusées dans une vingtaine d'autres pays. Certes, l'Inde a « promis » une diffusion jusqu'en 2022, rivalisant de poids et d'influence avec le marché britannique pour la TNA, mais quand un bateau supporte de moins en moins les vagues il rebute tous les marins, même les plus hardis.
Évidemment, rien de tout cela ne se produira pour sûr. Mais l'annulation d'Impact en Roumanie et en Italie (sur des chaînes de Discovery, surtout) rajoute une goutte d'eau à un vase déjà près à déborder. Ainsi, l'imagination bouillonnante, m'est venu la triste idée de concevoir la possible carte de l'hypothétique « Farewell Show » de la Total Non-Stop Wrestling Entertainment. Cette entreprise boiteuse née d'une discussion sur un bateau de pêche entre un père et son fils, qui voulait redonner des couleurs à un Monde du catch complètement obscurci par l'immense ombre de l'hégémonique WWE en devenir, vainqueur des éprouvantes Monday Night Wars. Alternative controversée, mais toujours en première ligne, elle l'a été dès le 19 juin 2002 à Nashville. Mais, comme le disait une personne d'une extrême sagesse : « Nais où tu peux, vas où tu veux et meurs où tu dois ».
En quelque sorte le Monde du catch a radicalement changé en 13 ans (une durée de vie plus grande que celle de son prédécesseur, la World Championship Wrestling), avec la renaissance des « ligues mineures » ou circuit indépendant troisième génération (descendant de l'Extreme Championship Wrestling particulièrement), l'expansion de la New-Japan Pro-Wrestling et de l'AAA (principalement, récemment avec Lucha Underground) et surtout, tout cela grâce au boom d'Internet et de ses médias. C'est dire : la Ring of Honor sera dès le 18 septembre prochain, en prime-time sur l’Équipe 21, une chaîne de sports française au niveau nationale, alors que ni la WWE ni la TNA ont pu rester sur la TNT !
Alors pour ce dernier baroud d'honneur avant d'éteindre les dernières lumières d'espoir, la TNA ne reviendra à Nashville, accompagnée d'un concert de Toby Keith. Elle ne s'installera pas une énième fois aux Universal Studios d'Orlando. Non, elle ira – en silence, sans les maladroites publicités, faussement efficaces qu'elle a su produire au fil des années, mais avec le long et approfondi « build-up » qui a manqué à tant de ses soirées événementielles – se réfugier là où elle a ressenti ces derniers grands moments de pure joie. Là, où les « die hard fans » n'étaient pas seuls pour simplement apprécier le produit délivré. Dans la ville qui ne dort jamais, celle de la WWE, de la ROH et de la vieille ECW. Celle du Manhattan Center et, en l'occurrence, du devenu trop luxueux mais non moins légendaire Hammerstein Ballroom. C'est dans l'enceinte de cette magnifique salle (qu'elle louera avec ses derniers sous), que le dimanche 19 juin 2016, la TNA présentera son Final Impact : The Last Slammiversary.
Quels lutteurs d'aujourd'hui seraient des "ECW Originals" ?
- Par
- Le 01/04/2015
- Commentaires (3)
En 2001, Paul Heyman validait la banqueroute de sa compagnie Extreme Championship Wrestling (ECW). Une énorme perte pour le Monde du catch qui allait bientôt être monopolisé par la WWF/E de Vince McMahon. Si les influences ont été nombreuses et importantes (notamment grâce à la Ring of Honor, la CZW, Gabe Sapolszky, la House of Hardcore, etc), nous sommes en doit de nous demander à quoi ressemblerait l'ECW quatorze ans après sa (vraie !) disparition.
Ainsi est venue la question titre "Quels lutteurs d'aujourd'hui seraient des "ECW Originals" ?" et l'article qui va suivre, listant 14 lutteurs actifs actuellement qui auraient pu incarner le coeur d'une ECW moderne.
Quelques Mentions Honorables :
-
Drew Galloway : 'The Chosen One' devenu William Wallace d'une révolution catchesque, l'actuel monstre du circuit indépendant (champion de l'ICW, EVOLVE ou encore DG:USA) dans son incarnation actuelle aurait très bien pu s'intégrer dans les bas-fonds de l'ECW Arena. Extrêmement sous-estimé et grande gueule sur le ring, Galloway aurait été une parfaite version actuelle (en "face") d'un certain Shane Douglas.
-
Finn Balor : Comme Eddie Guerrero, Dean Malenko, Chris Benoit (dont il s'est énormément inspiré et avec qui il est lié, puisqu'il a incarné Pegasus Kid II à la NJPW) ou Chris Jerircho, l'ex-Prince Devitt s'est bâti une réputation et une carrière au Japon. Il va de soi donc, que Paul E. l'aurait engagé pour l'amener aux Etats-Unis avant quiconque. Peut-être aurait-il été même l'origine du "démon" pour la première fois aperçu à Wrestle Kingdom 8 ?
-
Samoa Joe : Première top-star de la Ring of Honor en 2002-2005, Samoa Joe aurait été l'un de ses "misfits" maximisant son potentiel à l'ECW. Un mix de Bam Bam Bigelow et de Taz qui aurait fait mouche instantanément.
-
Jay Briscoe (ou les Briscoes) : Paysans étonnants, les frères Briscoe auraient été les Gangstas d'une ECW version 2015. En particulier Jay Briscoe, bien plus charismatique et doué au micro que son cadet, qui aurait même pu tater un titre Mondial.
-
Chris Hero : Avec beaucoup de talents, Hero est un lutteur unique, difficilement "castable" dans la mid-card de grosses compagnies comme l'étaient la WWF/E et la WCW dans les années 1990s. Néanmoins, tellement innovant et réaliste, 'The Knockout Artist' - malgré son physique peu présentable - aurait été l'une des attractions de l'ECW.
-
AJ Styles (ou The Bullet Club)
-
Paige : Si l'ECW avait une division féminine, l'ex-Saraya Knight en aurait été la reine. Jeune, très talentueuse et surtout pleine de personnalité, Paige aurait sans doute rivalisé de popularité avec la plupart des lutteurs masculins (... Surtout dans une éventuelle rivalité face à Candice LeRae !)
-
Jimmy Jacobs : 'The Zombie Princess' et génie de l'horreur de la Ring of Honor aurait eu une place de choix dans le roster de l'ECW. Le genre de rôles qu'incarnait Raven, dans les années 1990s.
Jimmy Havoc
Actuel champion et leader du mouvement anti-progrès de la PROGRESS Wrestling, Havoc est un mélange très explosif de Jimmy Jacobs et de Raven. Figure de proue de la promotion ascendante de Londres - très influencée par l'ECW et la toujours appréciée Pro-Wrestling Guerrilla -, Havoc aurait été détesté par les "smarts" de Philadelphie.
Très "hardcore" quand il le faut, il n'aurait pas craint de souffrir et de faire souffrir les autres lutteurs sur le ring et se serait intégré parfaitement à cet environnement "underground" violent. Enfin, de la même façon qu'il le fait avec la PROGRESS, il aurait incarné le parfait "heel" conservateur anti-innovation d'une ECW actuelle (plus protée vers le "strong-style", le "pure wrestling" et le "shoot wrestling" si l'on écoute Paul Heyman lui-même).
The Sumerian Death-Squad (Tommy End & Michael Dante)
The Sumerian Death-Squad est un duo de deux lutteurs hollandais, qui a marqué le catch par équipe en 2014 avec plusieurs règnes de champions à travers le Monde. Après une lente ascension en solo, l'un d'eux - Tommy End - est aujourd'hui l'un des meilleurs lutteurs d'Europe et l'un des plus demandés du circuit indépendant, ayant fait ses débuts à l'EVOLVE ce mois-ci et bientôt à la PWG.
Si leur catch et leur style mêlant puissance et "stiff wrestling" est la source de leur succès, leurs personnalités ne sont pas à négliger. Fondateurs de leur propre marque, The SDS n'est pas ainsi nommée pour rien et incarne un duo inquiétant, prêchant une philosophie occulte (qui pourrait mettre mal à l'aise ceux qui ne les connaîtraient pas encore). Deux ingrédients qui les auraient amenés vers de très hautes sphères chez une ECW version 2015 !
Shinsuke Nakamura
De l'ombre à la lumière, Shinsuke Nakamura serait sans doute l'une des attractions les plus étranges mais non moins divertissantes d'une ECW moderne. Bien intégré par son fort bakcground dans le MMA, il aurait réellement explosé grâce à son attitude de "Swag-suke".
Précédemment présenté comme le Bob Backlund nippon en tant que 'Super Rookie' de la New-Japan Pro-Wrestling, Nakamura a développé une personnalité bien à lui à son retour d'un long séjour au Mexique, avec le Consejo Mundial de Lucha Libre (CMLL). Depuis, devenu leader charismatique du clan CHAOS, il est l'une des plus grandes stars de la compagnie #1 du Pacifique. Une telle réputation l'aurait sans doute fait atterir aux Etats-Unis, dans le ring de l'ECW, où il aurait rivalisé de popularité avec un autre "cool guy" de l'époque, Rob Van Dam.
Grado
Colt Cabana écossais, le jeune - et très limité sur le ring - Grado est LA star de l'Insane Championship Wrestling (ICW), l'une des compagnies les plus florissantes du Royaume-Uni actuellement. Copié-collé de l'ECW des années 1990s en moins grunge et en plus fêtard, l'ICW n'aurait sans doute jamais existé sans le vide laissé par la disparition de l'ECW.
Néanmoins, rien n'est dit concernant l'existence de la Grado-Mania. Complet outsider dans une ECW plus basée sur le MMA, l'écossais aux aires de Big Daddy aurait totalement acquis le public de l'ECW, comme il l'a fait à l'ICW.
Young Bucks (Nick & Matt Jackson)
Comment Paul Heyman aurait pu passer à côté des deux rockstars du circuit indépendant moderne ? Le duo qu'on ne présente plus aurait été les nouveaux Dudley Boys d'une ECW moderne pour deux raisons : leur catch par équipe sans cesse en évolution et leur charisme à toute épreuve.
Rebelles et casse-couilles de première, les frères Jackson auraient été immensément populaires à Philadelphie. Sans parler du Bullet Club dont ils sont les membres, qui aurait défié toute concurrence en matière de buzz !
Kevin Owens
Bagarreur, innovateur et "hardcore" à la fois, l'ex-Kevin Steen aurait été un atout de poids (sans jeu de mots) pour l'ECW, fut-elle été encore en activité aujourd'hui.
Controversé, agressif et intense, l'actuel champion de NXT aurait été un roi ("heel" ou "face") à l'ECW. Sans jeune parcours à NXT et sa rivalité face à El Generico à la Ring of Honor et à la PWG en sont les preuves les plus tangibles.
Awesome Kong
Dans les années 1990s, l'ECW en a eu des "monsters", des lutteurs simplement utilisés pour détruire les autres pour le divertissement des spectateurs. De 911 à Sid (oui, le même qui s'est appelé Sid Justice ou Sycho Sid), en passant par Brian Lee et Big Dick Dudley, la promotion #3 des Monday Night Wars savait y faire en matière de bulldozers humains. Mais (et si on exlcut l'atroce Nicole Bass), elle n'a jamais eu de version féminine de ce genre de personnages.
Ainsi, en 2015, l'ECW aurait-elle sans doute eu Awesome Kong dans ce rôle. Fierté de la Knockouts Division de la TNA à sa création et même aujourd'hui, elle est l'une des plus talentueuses lutteuses s'étant inspiré des célèbres Aja Kong et Bull Nakano du Japon. Et si son duo avec Rockstar Spud lors de TNA One Night ONly : Joker's Wild 3 ne nous a pas encore convaincu, elle serait vraiment parfaite même dans un roster majoritairement masculin.
Brock Lesnar
L'attraction #1 de la WWE et toujours client de Paul Heyman aurait sans doute été attrapé par l'ECW juste avant d'être engagé par la "big league". Lutteur amateur de renom et record-man de l'UFC, Lesnar aurait eu tout ce qu'il fallait pour être l'un des centres d'une ECW version 2015.
Le successeur parfait pour le malheureusement disparu Mike Awesome, dont le thème d'entrée pourrait même servir à 'The Conqueror' encore aujourd'hui !
Rockstar Spud
Du dragon cracheur de F-5 à la petite souris devenue grande d'Impact Wrestling.
Véritable Mick Foley (plus particulièrement Mankind circa 1998-1999) dans le corps de Spike Dudley (son idole), avec le talent de Mikey Whipwreck, l'ancien Chief of Staff de Dixie Carter serait le parfait "underdog" de l'ECW. Enchantant les fans par son charisme et son humour, Spud - à l'image de Grado, en bien plus talentueux - aurait conquis 100% des fans de l'ECW. Le Tommy Dreamer moderne !
Bram
Jadis, l'ECW avait le toujours actif Rhino. Aujourd'hui, la TNA a Bram. Talent très sous-estimé par la WWE, le véritablement nommé Tom Latimer est devenu l'une des stars montantes d'Impact Wrestling en un rien de temps, non sans l'aide de sa rivalité très violente face à Abyss.
Devenu 'The New King of Hardcore' après cela, il exploite aujourd'hui un nouveau côté de son talent, plus psychologique, dans sa rivalité face à son ex-meilleur ami Magnus. Bien plus doué donc que Rhino en 2000-2001, Bram serait un "hit" instantané pour l'ECW, serait-elle encore là en 2015.
Low-Ki
En 1996, The Tazmaniac devenait Taz, une machine à catch et l'un des premiers lutteurs hybrides entres MMA et catch. Surnommé 'The Human Suplex Machine', rien ne l'arrêtait, que ce soit l'imposant Bigelow ou le magouilleur Douglas.
Si Brock Lesnar ou Samoa Joe se rapprochent aujourd'hui de cette définition, un lutteur bien spécifique collerait parfaitement au rôle : Low-Ki.
Premier champion de l'Histoire de la Ring of Honor et l'un des talents sélectionnés par Paul Heyman si l'ECW avait survécu en 2001 (avec, notamment, parmi eux : Homicide, Christopher Daniels ou CM Punk), 'The World Warrior' n'a jamais été utilisé au maximum de son potentiel de star (excepté pendant son pbref séjour à l'EVOLVE). Certes, moins talentueux que Taz au micro, le pitbull du Beat-Down Clan d'Impact Wrestling serait même capable de s'en prendre à un Brock Lesnar. Le genre de matches que seule l'ECW aurait eu le cran d'organiser en 2015.
Dean Ambrose
Tout comme Mr. Anderson à la TNA, Dean Ambrose est sans doute ce qui se rapproche le plus de 'Stone Cold' Steve Austin en 2015. Charismatique, très efficace dans ses promos et complètement barjo sur un ring, 'The Lunatic Fringe' aurait été un parfait "top-face" pour une ECW version 2015.
De plus, possédant un passé richement lié à l'ultra-violence de la Combat Zone Wrestling, l'ex-Jon Moxley n'aurait pas mis longtemps à s'habituer au vibe de l'ECW et à exceller dans un tel environnement. Sans doute, une évolution de The Sandamn, en bien plus talentueux.
Bray Wyatt
Si le plus grand chef d'oeuvre de Vince McMahon est The Undertaker, celui de Paul Heyman reste Raven. Et qui de mieux pour en incarner sa version moderne que le successeur au 'Deadman', Bray Wyatt ?
Totalement insignifiant en tant qu'Husky Harris (comme Raven en tant que Scotty The Body), 'The New Face of Fear' aurait trouvé un public en un clin d'oeil à l'ECW. Détenteur d' un in-ring unique, Wyatt est aussi un excellent orateur ... De quoi véritablement rappeler Raven, et même sa Raven's Flock en repensant à la Wyatt Family. 'The Eater of Worlds' aurait donc sans doute été 'The Maker of Money' pour une version actuelle de l'ECW.
CM Punk
Si, certes, CM Punk est aujourd'hui un combattant MMA plus qu'un lutteur, comment passer à côté pour un tel classement (et puis, sans doute qu'il approuverait une telle tricherie !) ?
'Paul Heyman Guy' de la première heure, Punk était l'un des ceux que Paul E. voulait absolument voir à l'ECW en 2001-2002 avant d'envisager la banqueroute. Véritable amélioration de Steve Corino, Steve Austin (circa 1994-1995 à l'ECW) et Shane Douglas (oui, encore lui !), 'The Self-Proclaimed Best In The World' aurait été LA star de l'ECW moderne.
Alliant un look punk-rock à une grande gueule "anti-establishment", sans oublier un style de catch entre "world style" et jiu-jitsu, 'The Straight Edge Superstar' aurait été l'homme de n'importe quelle situation pour l'ECW, et sans doute celui qui l'aurait emmené vers les plus hauts sommets.