Zack Sabre Jr.

What I Liked This Month : Les Matchs du Mois - édition février 2018

Après un mois de janvier exceptionnel, l'année 2018 continue avec un mois de février de haute qualité. L'opportunité est le mot qui définit ce mois : de nombreux catcheurs ont dû relever des défis qui définieront sans doute leurs carrières à l'avenir ... à moins d'être passés inaperçus à cause du retour des Golden Lovers !

Kazuchika Okada © vs. SANADA – IWGP Heavyweight Championship Match (NJPW The New Beginning In Osaka - 10/02/18 - Osaka, Japon)

SANADA est sans doute l'"Ingobernable" qui aura le plus frustré Okada. Avec EVIL et Tetsuya Naito précédemment, ce dernier arrivait toujours à obtenir quelque chose à exploiter, mais rien de la part du froid et silencieux SANADA. Il n'aura enfin parlé pour la première fois au micro à la NJPW, pour seulement provoquer le champion davantage - ne lui laissant que trop peu pour pour percer son "Cold Skull".

Aux vues de ce "booking", beaucoup de fans ont pensé que SANADA pourrait le surprendre et créer ce qu'on appalle un "upset". Après tout, c’est dans cette même arène que Okada avait battu Hiroshi Tanahashi en 2012 et mis un terme à ses 400 jours de règne, alors pour son tout premier match pour le titre. Le doute planait donc sur ce match : Okada allait-il perdre sa couronne juste après sa victoire à Wrestle Kingdom 12, où tant le voyaient enfin chuter ?

SANADA s'est lourdement concentré sur la nuque d’Okada, notamment avec un un Sitout Piledriver sur la rampe d’entrée pour préparer son Skull End. Le 'Rainmaker' s'est retrouvé à plusieurs reprises dans son étreinte et plus Okada restait coincé et plus la victoire de SANADA semblait proche. Encore plus quand ce dernier enchaîna les Moonsaults, avant d'atterir sur le genou et perdre de préciseuses secondes à faire le tombé. L'ancien champion X-Division a même réussi à contrer des Rainmaker Lariats en dernière partie de match, créant davantage de doute sur l'issue du combat. Ce ne sera malheureusement pas assez pour Okada qui était bien parti pour sa dixième défense victorieuse.

Malgré la défaite, SANADA a encore fait forte impression et nul doute que ce ne sera pas son dernier match pour la récompense suprême de la New-Japan.

Jay Lethal vs. Jonathan Gresham (ROH Honor Reigns Supreme – 09/02/18 – Concord, Caroline Du Nord, Etats-Unis)

Résultat de recherche d'images pour "jonathan gresham vs jay lethal roh"Jonathan Gresham avait sans doute là l’un des plus gros challenges de sa carrière, face à l’ancien ROH World Champion et plus long TV Champion de la compagnie. Le bien nommé Jay Lethal arborait cela dit, relax, une tenue hommage à 'Macho Man' Randy Savage. Mais peu importe la taille du défi pour l’un des meilleurs catcheurs techniques au monde, il était plus que prêt pour montrer tout son talent si sous-estimé selon moi.

Un match où toute la technicité reposait sur le maltraitement du bras gauche de Lethal par Gresham, le privant justement d’asséner sa Lethal Injection plus tard dans le match - c'est dire l'excellence de son "selling". Vers la fin de match, l'ex-Black Machismo a néanmoins réussi à trouver une faiblesse chez son adversaire quand il atterrit mal sur le genou à l’extérieur. Une erreur qu'il lui fera payé en le soumettant à l'aide d'une Figure Four Leglock, dont l'utilisation en tant que "finish" est très rare de nos jours.

Clairement l’un des meilleurs matchs à la ROH depuis un très long moment, et une performance qui aura démontré encore tout le talent d'un Jonathan Gresham trop souvent oublié.

Masaaki Mochizuki © vs. Kzy – Open The Dream Gate Championship Match (Dragon Gate Kotoka Road To Final - Day 5 – 07/02/18 – Tokyo, Japon)

Résultat de recherche d'images pour "masaaki mochizuki vs kzy"Kzy dans un Open The Dream Championship Match : c’est finalement arrivé. Et ce, après avoir passé des années à jouer les "heels" - et surtout les bouches trous - dans ses "units" consécutives. Autrement dit, celui qui était là pour se faire battre dans les Multi Man Tag Matches. Mais être le "heel" à l'existence la plus longue à la Dragon Gate n'était plus soutenable pour Kzy : depuis 3 ans il ne fait que balayer l’ancien Kzy. Devenant un favori des fans, il se fait de plus en plus remarquer dans ses matchs.

Kzy est loin des YAMATO, Shingo et autres Yoshino, mais il n’a cessé de s’améliorer depuis son "face-turn". Après avoir enchaîné les victoires depuis fin 2017, il a accompli l’impensable en battant l’Open The Dream Gate Champion, Masaaki Mochizuki, et s'octroyant ainsi cette chance au titre.

L’un des vétérans les plus en forme du circuit japonais, Mochi a tout de suite mis très à mal Kzy en le surprenant avec un Yakuza Kick dans le coin à peine la cloche sonnée. Il a ensuite visé son abdomen avec plusieurs coups de pied très "stiffs". Mochizuki voulait voir si Kzy avait ce qu’il faut pour un tel challenge et l'a mis à l'épreuve.

Mais le combatiff Kzy a trouvé le moyen de renverser la tendance vers un 50-50 en s'opposant comme il pouvait face au champion. Je pense notamment à ce Neckbreaker très innovant, où il est parti en "slingshot" depuis le ring pour tordre la nuque de Mochizuki sur le bord du ring. Le champion avait beau continuer avec ses Kicks douloureux mais Kzy résistait et répondait même avec plusieurs coups d’avant-bras et uppercuts, passant proche d'une victoire-surprise ! Mochizuki ne s’attendait clairement pas à ça de la part de Kzy, qu'il ne considérait pas comme un danger à la DG. Mais quelle vaillance et quelle combativité !

Un superbe match donc pour débuter cette année à la DG. C'est probablement la meilleure défense de titre de Mochizuki jusque là, et un match clé pour le futur de Kzy à la Dragon Gate. Dévasté après cette défaite, Kzy a quitté son clan Tribe Vanguard, déclarant à YAMATO que s’il voulait avancer à la Dragon Gate, il devrait affronter YAMATO et BxB Hulk et donc ne pas être à leur côté. Le temps est venu pour Kzy de prendre l'importance qu'il mérite à la Dragon Gate.

Tyler Bate vs. Zack Sabre Jr. (PROGRESS Chapter 63 : Take Me Underground – 11/02/18 – Manchester, Angleterre) 

Résultat de recherche d'images pour "zack sabre jr vs tyler bate"Quelle affiche prometteuse et alléchante qu'est Bate vs ZSJ ! Difficile de ne pas être "hypé" par cette affiche entre ces deux prodiges du ring.

Zack n'a eu de cesse de tordre et de manipuler les différents membres de Bate comme pas possible. L'ancien WWE UK Champ' a vraiment eu du mal à placer son arsenal habituel tant ZSJ s'accrochait à son corps d'une manière dont lui seul a le secret et le talent. C'est dingue l'efficacité technique de ce dernier ! Les séquences étaient vraiment très fluides, aidées par une bonne alchimie qui nous donne envie d'en voir plus entre les deux !

What I Liked This Month : Les Matchs du Mois - édition Novembre 2017

Il y en a peu des mois de novembre aussi prometteurs qui ont tenus leurs promesses comme celui-ci ! Entre NXT Takeover : War Games et le chamboule-tout de Survivor Series 2017 côté WWE, un nouveau clash Tanahashi-Ibushi à la NJPW et des affrontements tout aussi alléchants chez la RPW :UK, c’était un véritable « dream match month ».

 

Hiroshi Tanahashi © vs. Kota Ibushi - IWGP Intercontinental Championship Match

(NJPW Power Struggle 2017 - 05/11/17 - Osaka, Japon)

https://i.pinimg.com/736x/8d/45/15/8d451554bb10c462c0a83598b683e91a.jpg Quel match encore une fois entre ces deux grands catcheurs !

Avant ce match de championnat déterminant, les deux hommes étaient à une victoire partout – leurs deux premiers affrontements ayant eu lieu lors des G1 Climax 25 et 27 (pour ce dernier, j’en parlais d’ailleurs dans le hors-série What I Liked In The G1 27). Pas étonnant ainsi de voir Tanahashi réclamant lui-même qu’Ibushi soit son dernier challenger avant Wrestle Kingdom 12.

Le "build up" de ce match reposait vraiment sur un duel entre le vétéran Tanahashi et le revenant Ibushi. Initiateur du match, le premier voulait qui plus est voir le second ramener son "A-Game" pour offrir un véritable combat de titans aux fans d’Osaka. Et, même en passant juste après l’annonce incroyable d’un Kenny Omega vs. Chris Jericho, ce fut chose faite ! En même temps, comment ne pas assurer quand on s'appelle Kota Ibushi et qu'on affronte un maître comme Hiroshi Tanahashi ?

Un très grand match, avec du super "storytelling" et du très bon "selling" d'Ibushi (qui n’est pourtant pas son point fort généralement). Malheureusement malgré tous ses efforts, la trop grande expérience dans les gros matchs de titres de Tanahashi l'emporta. L'ancien "Ace" reste l'un des catcheurs les plus intelligents sur le ring, et est toujours au top de sa forme à 40 ans. Plein de respect et d’honneur, les deux adversaires nous ont même offert un très belle scène post-match – Tanahashi acceptant enfin Ibushi, et ce dernier le remerciant de toute son âme. Une belle preuve d'admiration de Kota envers son idole.

Néanmoins, je suis personnellement très déçu de l'issue de ce match. Je voulais vraiment voir ‘The Golden Star’ gagner son premier titre chez les Heavywaight à la NJPW. Et par la suite, pourquoi pas, avoir un match contre son éternel rival, Kenny Omega à Wrestle Kingdom. Mais il semble que la NJPW ne soit pas encore prête à trop rétrograder Tanahashi sur la carte du Tokyo Dome Show. Quoique, vu l'annonce précédant ce match d'un certain Omega vs. Jericho, il se pourrait que le titre Inter-Continental ne soit pas un "Semi Main Event" cette année. Une première tant ‘The Once in Century Talent’ est devenu le remplaçant de Shinsuke Nakamura au niveau de ce championnat. C'est simple, depuis le départ de "Swagsuke", il a été présent dans 7 matches pour ce titre, parmi les 16 matches comptant pour ce titre à ce jour !

 

Tomohiro Ishii vs. Keith Lee

(RevPro/NJPW Global Wars 2017 - Night 1 - 09/11/17 - Londres, Angleterre)

https://scontent-sea1-1.cdninstagram.com/t51.2885-15/s480x480/e35/23416800_528014120869352_3271129384206991360_n.jpg?ig_cache_key=MTY0NTA3NDU1NDE2NTE1NDQ2Nw%3D%3D.2&se=7 La célèbre citation de Mark Twain : "It's not the size of the dog in the fight, it's the size of the fight in the dog" (ou “Ce n’est pas la taille du chien qui compte, mais la taille de son agressivité”) décrit parfaitement le schéma de ce match.

Tomohiro Ishii n'est en général pas vraiment considéré comme un "underdog" mais pas cette fois. En même temps quand on sait qui il avait en face de lui, aucun doute n’était possible : contre un super poids-lourd aussi agile et explosif que Keith Lee, n’importe qui jouerait le rôle de l’"underdog".

Quand bien même, il n’a jamais démérité son surnom de ‘Stone Pitbull’ ! Surtout quand on le voyait revenir à la charge, et en demander toujours plus, face à l'imposant Keith Lee et ses coups qui en terrasseraient plus d'un ! Cette super dynamique "Big Man vs Underdog" nous a donné un fantastique affrontement entre les deux, ponctué par de sacrés "near falls" avec un très bon timing. Sans doute un des meilleurs matchs en Europe cette année !

J'espère en tout cas qu’après un tel match, la New Japan va considérer Keith Lee pour 2018.

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Le Top du Sniper : Les 5 catcheurs les plus sur-estimés du moment

- Housni

 

Un certain nombre de choses me rendent bien triste ces derniers temps, dans le monde du catch. La beauté artistique, presque théâtrale, est selon moi de plus en plus délaissée au profit du « work-rate ». Ce cher « kayfabe » pourrit progressivement en chambre 1972 de l'hôpital de Tokyo, des suites des agissements de The Elite sur YouTube. Sans parler de Triple H, un coup « heel » ou un coup « face » à sa guise, ou même des anciennes stars féminines de NXT risquant d'être « découvertes » sur les réseaux sociaux, et ruinant des « storylines » entières …

 

Mais ce qui dépasse mon entendement, et m'énerve au plus haut point, ce sont les réclam' de mes confrères fans de catch sur Internet. Admettre que Roman Reigns peut être talentueux correspond aujourd'hui à une lapidation en place publique de l'Internet Wrestling Community, avec pour bourreaux NJPW&ROH4Life et autres Rollins&Ziggler007 ... Un sort plus probable que de tomber sur un mauvais show de la New-Japan ou Finn Balor de mauvaise humeur !

 

Alors, à mon tour de piquer ma colère ! A moi de jouer les donneurs de leçons ! J'ai un avis avisé, un argumentaire à couper au couteau, et je n'hésiterais pas à m'en servir ! Mes premières victimes ? 5 catcheurs adulés par vous autres, mais qui, d'après moi, ne sont même pas à la hauteur de ce que devrait être le catch, le vrai, le bon … celui que j'aime !

 

 

5 - Will Ospreay, le danseur sans substance

 

http://www.f4wonline.com/sites/www.f4wonline.com/files/field/image/ospreaywon.jpgLoin dans la jungle des « spot-fests », au royaume des « spot-monkeys », Will Ospreay y est le roi. Au-dessus même de Ricochet et des Young Bucks, le roi Will est le plus surestimé de tous les « high-flyers ».

 

Plus patineur artistique que catcheur dans l'âme, j'ai envie de vous dire : Ospreay n'est qu'un acrobate. Il nous a peut-être offert de belles chorégragies face à Ricochet ou KUSHIDA, mais est-ce vraiment ça le catch ? Je ne crois pas non !

« Selling » quasi-inexistant, psychologie à la poubelle, catch dansé plus que combattu ?! Ne me dites pas que Shawn Michaels vs. Ric Flair et Ricochet vs. Ospreay sont à comparer !

 

L'évolution ? Quelle évolution ?! Ah, c'est sûr, économiquement parlant, paraît-il que ça rapporte : pour preuve, Ricochet et les Bucks semblent compter parmi les plus riches du circuit indépendant. Remplir les salles, faire réagir, c'est aussi ça le catch … Donc, grâce à cette belle évolution, on se dit à dans 10 ans pour la célébration du catch-danse, en compagnie de Fandango et Lana aux commentaires !

 

 

4 - Dolph Ziggler, l'aimant à fanboys

 

http://www.wwe.com/f/styles/wwe_large/public/article/thumb/2015/03/dolph_ziggler_comedy_feature_1.jpgLes Titan Towers, à Stamford, doivent avoir une corbeille spéciale pour tous les courriers de menaces et de pétitions, provenant de fans de Dolph Ziggler réclamant son « push » …

 

Pour reprendre Christophe Agius, lors d'un podcast juste avant WrestleMania xXx  : « aujourd'hui, dans le catch, c'est comme au foot ; il suffit qu'un mec fasse deux bons matches pour qu'il soit appelé en équipe de France par ses supporters ! ». Trois bons combats plus tard, la « fanbase » du catcheur en question prend d'assaut les commentaires Facebook de WWE, tous les forums Reddit, puis se plaint que la tête d'affice du moment ne soit pas leur favori …. Ca suffit !

 

Quel « booking » bancal ? Si il était si talentueux que ça, malgré son « booking », il n'aurait pas été aussi insignifiant en huit ans de carrière dans la plus grande compagnie de catch du monde !

Qu'y'a-t-il à retenir de 'Ziggy' mise à part son « cash-in » post-WrestleMania 29 ? Sa dernière rivalité pour le titre Inter-Continental ? Merci The Miz, oui !

Être un bon catcheur, avec une version délavée de Shawn Michaels pour « gimmick », cela ne suffit pas pour atteindre les sommets dans ce métier !

 

Qu'il nous sorte une « pipe bomb », puis parte en vacances à la NJPW : c'est ce qu'il a de mieux à faire à ce train-là !

 

 

3 - Cody Rhodes, un joli plât au goût médiocre

 

http://www.wwe.com/f/styles/gallery_img_l/public/photo/image/2013/09/RAW_1058_Photo_094-1Cody est comme un vêtement pas tip top mais qu'on paye une blinde pour son logo. S'il n'avait pas ce nom de famille avantageux et son étiquette « made in WWE », il ne sera pas surestimé à 300% par tous les promoteurs du circuit indépendant !

 

L'héritier Rhodes, cela dit, est un bon talent, un bon « worker » comme un bon « talker » … En résumé, il est juste « bon ». En dix ans de carrière, il n'a jamais sorti un seul match réellement marquant, à la WWE ou ailleurs.

Alors, fera t-il l’affaire en tant que vitrine occidentale de New Japan, où le standard « in-ring » est le plus élevé sur la planète, en cas de départ de Kenny Omega ? Commercialement parlant peut-être … Après tout, la NJPW gère très bien ses affaires depuis ces dernières années. Mais sur le ring, Cody et Omega ne doivent sous aucun prétexte être comparé vu le nombre de classes qui les séparent !

 

Et si vous n’êtes pas convaincu, allez voir le niveau de matches comme Okada vs. Shibata de Sakura Genesis 2017 ou Omega vs. Naito du G1 Climax 2016. Vous relativiserez très vite les performances de gars comme Ziggler, Cody ou même Seth Rollins, qui sont vus comme les rois du monde par les abonnés du WWE Network … De la chantilly sur un lit de chocolat, et du pipi de chat : facile de faire la différence normalement !

 

 

2 - Dean Ambrose, le « jobber » au palmarès de star

 

http://www.wwe.com/f/styles/wwe_large/public/article/thumb/2016/01/095_SD_01052016sb_1340.jpgDès les débuts de The Shield en 2012, et même après leur séparation en 2014, Dean Ambrose a toujours été très « over ». Mais aujpourd'hui, ça fait plus « overdose » ! Avec les yeux révulsés et le vomit au coin des lèvres qui vont avec …

Non seulement, il est généralement « over-rated » mais il est le catcheur le plus mou qu'il m'ait été donné de voir ! Et pourtant, il a eu titres sur titres, grands matches sur grands moments … Bien plus que n'ont eu des « super pushés » méritants comme AJ Styles ou Finn Balor, rendez-vous compte !

 

Le 'Lunatic Fringe', aussi connu sous le nom du 'Stone Cold' Steve Austin des bacs à sable, serait tellement « taré » qu'il va jusqu'à jeter de la moutarde au visage de ses adversaires, et mange des sandwichs sur le ring ! Sans oublier, ses histoires de plante verte avec Chris Jericho … Pour le coup, en voilà un qui souffre clairement de l'effet PG.

Car sur le ring, Ambrose est bien en dessous de ce que l’on peut nous faire croire. Il n’aura brillé qu’au Royal Rumble 2016, et aura eu besoin d’AJ Styles et Kevin Owens pour sortir ses seuls matchs corrects par la suite. C’est pour dire à quel point il a besoin d’être assisté sur le ring !

 

 

1 - Zack Sabre Jr., l'anti-catcheur parfait

 

http://www.wwe.com/f/2016/07/cwc_profile_sabre--757354736c2aeeeb58dfa9e60eb37b85.jpgImaginez un catcheur avec la présence et l’entrée d'un Bill Goldberg, le charisme de The Rock, la verve de Paul Heyman, la « vicelardise » du Revival, l'in-ring d’AJ Styles ou de Kenny Omega, « l’acting » et le costume de Kazuchika Okada, le « storytelling » de KUSHIDA ou Sami Zayn… Je ne sais pas si ce catcheur existe, mais son exact inverse oui, et personne ne sait même pourquoi il s'appelle « Zack Sabre Jr. » !

 

Quand je le vois arriver sur le ring, je me dis sincèrement que j’aurais pu être catcheur et participer au Cruiserweight Classic moi aussi. Charisme à la rue, un « selling » inexistant, émotions invisibles et le physique insuffisant pour faire les « tryouts » d'une école de catch français de banlieue…

 

Oui Zack est un bon « technicien », mais là c’est du catch, pas du MMA ! Autrement dit, tu peux être un vrai couteau-suisse sur le ring, si tu ne dégages rien d'autre, c’est non !

Et cerise sur le gâteau : depuis peu, ce brave garçon fait parti du Suzuki-Gun, le gang de son antithèse, Minoru Suzuki ! Qu’est ce qui s’est passé frérot ? Ton clan n’est pas censé être « bad-ass » à mort ? Même dans la crèche de mon neveu, je lui sors un petit plus méchant que lui !

 

#OVERRATED

 

Le sniper reviendra avec de nouvelles cibles … Attention, un catcheur que vous aimez pourrait être la prochaine victime !

CWC : Quel a été le meilleur match du First Round ?

http://oswreview.com/wp-content/uploads/2016/07/CWC-logo.jpg The Alt est un lieu d'expression à la fois pour certains fans voulant pour la première fois exprimer leur créativité sur le sujet et partager leur passion, et surtout pour une grande diversité de formes et de styles de catch à travers le monde en dehors de la sphère envahissante de la toute-puissante WWE. Néanmoins, depuis quelques temps, c'est installé une exception : un tournoi de 32 catcheurs indépendants - parmi des vétérans, jeunes stars ou totalement inconnus non rattachés à la compagnie de Stamford - organisé par cette dernière, le Cruiserweight Classic (CWC). Ainsi, il est possible et il est du devoir de The Alt de discuter d'une telle particularité, mettant en lumière un catch indy international par le biais des techniques et de la médiatisation de cette WWE - dont on ne doit habituellement "pas prononcer le nom" ici (hormis dans les chroniques quelque peu "rétro" de ce cher Rollins_TheFuture bien évidemment).

Dans cette optique, parallèlement à la conclusion du long mais non moins intéressant premier round du CWC, il est temps pour The Alt de s'y attarder plus pleinement avec un classement des 16 premiers matches du tournoi. Pour ceux qui en auraient loupés, de nombreux extraits sont disponibles ici : > Playlist WWE Cruiserweight Classic <.

#15 - Noam Dar vs. Gurv Shira (S01.E04)

Bien que très talentueux, Noam Dar reste assez jeune et donc irrégulier sur le ring. Face à un adversaire, pas mauvais mais un niveau en-dessous comme l'un des deux Bollywood Boys, il n'a pas su ni intéresser ni impressionner. Le tout a produit un match avec plusieurs ratés et un manque cruel de saveur.

#14 ex-aequo - Tony Nese vs. Anthony Bennett (S01.E03) / HoHo Lun vs. Ariya Daivari (S01.E01)

HoholunSans pouvoir me décider sur la position à donner à ces deux matches dans le classement, j'ai dû me résoudre à les placer ex-aequos à la 14ème place. En effet, quelques belles choses ont été aperçus au sein de chacun, mais sans jamais délivrer une plus-value suffisante. Parmi les quatre catcheurs impliqués, Tony Nese est évidemment celui qu'on peut garder en tête, malheureusement sans un adversaire plus adéquat ou plus qualifié, son catch reste robotique à observer et peu entraînant. Daivari, lui, a cette intensité et agressivité qu'il fallait et aurait pu peut-être donner une meilleur performance contre quelqu'un d'autre que 'Mr. No Charisma' HoHo Lun ... Quant à Anthony Bennett, sans doute le participant le moins talentueux de toute la compétition.

#13 - Tajiri vs. Damian Slater (S01.E02)

Tout comme le cadet Daivari ou même Tyson Dux, Damian Slater a montré des bases très solides et un "selling" (aussi bien du côté attaquant que défensif) à la hauteur. Néanmoins, rien pouvant prétendre à une qualification dans une telle assemblée de poids-moyens. Bien sûr, dans chaque tournoi, il faut forcément des perdants. Cependant, même si ce fonctionnement est prévisible, tant qu'ils sont talentueux, ils peuvent rester utiles et mémorables et donc contribuer à la valeur globale de la compétition. Pour revenir à ce match, c'est évidemment ce bon vieux Yoshihiro Tajiri - toujours solide malgré son apogée bien derrière lui - qui a donné la vraie saveur de ce petit combat de seconde-zone.

#12 - Rich Swann vs. Jason Lee (S01.E04)

Plus agréable à observer que son compatriote, Jason Lee n'a pas fait ombre à la qualité du match. Lequel, en somme, était une belle démonstration du talent multidimensionnel qu'est Rich Swann (le seul dit "représentant du roster de NXT"). Si il ne remporte pas ce tournoi, ce dernier se sera au moins fait remarquer comme il faut avant de réellement débuter son séjour (qu'on espère brillant) à NXT.

#11 - Drew Gulak vs. Harv Shira (S01.E03)

Pas mauvais cela dit, l'autre Bollywood Boy n'a pas fait long feu face au leader (plus charismatique de jour en jour) de Catch Point. Drew Gulak a effectivemment plié cette affaire (comme il a plié son adversaire de douleur ... jeu de mots) en 5 minutes à peine, dans une des rencontres les plus brèves de ce premier round. Un peu dommage donc, tant Gulak a tant à montrer !

#10 - Zack Sabre Jr. vs. Tyson Dux (S01.E03)

Et oui : le sacro-saint 'Best Technical Wrestler', Zack Sabre Jr., n'est même pas dans le Top 5 ! Comme quoi, The Alt ne joue pas les moutons aveuglés par une sorte de "pensée commune" régissant les fans de catch indépendant. Sans cracher sur le sous-estimé canadien Tyson Dux, il n'était pas vraiment à la hauteur du talent si particulier du britannique. Cependant, celui-ci reste fautif lui aussi : si il était si immensément talentueux que ça (et pourtant, tout porte à confirmer qu'il l'est), il n'aurait eu aucun mal à offrir un match digne de ce nom face à n'importe qui. Ce n'a pas été le cas. Sans montrer de mauvaises choses, ZSJ n'était pas assez impressionnant, même pour le premier round, pour sa réputation ... Il y a des jours avec et des jours sans.

#9 - TJ Perkins vs. Da Mack (S01.E02)

... Et voilà un contre-exemple du cas précédent. Au sommet de sa forme, TJ Perkins a délivré une performance - individuelle et coopérative - de haut acabit face à un allemand pas-si-charismatique-que-ça. Da Mack, une des stars de la bien connue wXw, a en effet été poussé par son adversaire, se montrant progressivemment méritant d'une telle opportunité. Pas de chef-d'oeuvre ici, mais simplement un boulot bien fait.

#8 - Kota Ibushi vs. Sean Maluta (S01.E01)

Kota ibushi moonsaultA l'instar de Lance Anoa'i, Sean Maluta est un membre "underground" de la légendaire lignée de catcheurs samoans parce qu'il n'est pas doté d'un talent égalant ceux d'autres membres de sa grande famille. J'en prends pour preuve son "botch" très dangereux (mais pas si mal rattrapé en vol) effectué sur une Somersault Plancha vers l'extérieur du ring. Néanmoins, son niveau de talent n'a pas dévalué la qualité globale de son match face à Kota Ibushi. Un combat justement fait pour mettre en valeur le "Mr. Fantastique" que la NJPW aurait dû et aimerait aujourd'hui avoir comme top-star en devenir. D'ailleurs, contrairement à Gulak et ZSJ, Ibushi a réussi à suffisemment impressionner et intéresser sans montrer ne serait-ce que la moitié de sa palette in-ring.

#7 - Lince Dorado vs. Mustafa Ali (S01.E02)

Sans être un luchador du calibre de Kalisto/Samuray Del Sol, Fenix ou Dragon Lee, le porto-ricain Lince Dorado est un jeune vétéran qui aujourd'hui possède un talent d'un réel bon niveau. A tel point qu'il a réussi à donner un classique match TV de poids-moyen face à un inconnu oscillant quelque peu sur le ring. Ce dernier, Mustafa Ali, semblait effectivemment au début du match mentir sur la marchandise promise par la petite vignette de présentation. Heureusement, à mesure que la fin de la rencontre approchait, il a su montrer des efforts pour même rivaliser d'innovations avec son adversaire.

#6 - Gran Metalik vs. Alejandro Saez (S01.E01)

Ce premier combat de la compétition entière aura parfaitement ouvert les hostilités et présenté l'exemple type de ce que la suite allait réserver. Opposant le reconnaissable et talentueux Mascara Dorada (anciennement talent sous-estimé de la CMLL et de la NJPW) à l'étrange chilien, géant du tournoi, Saez, ce match a produit une excellente opposition de Lucha Libre moderne et de strong-style à la sauce sud-américaine. De belles impressions, surprises et découvertes en un seul match.

#5 - Raul Mendoza vs. (The) Brian Kendrick (S01.E03)

Mendoza swingAutre mexicain de la compétition, Raul Mendoza et son sourire d'adolescent prépubère a sans doute été le talent le plus surprenant de la compétition (le titre du plus inattendu reste encore à être délivré, voir plus bas). Qui plus est, alors qu'il a dû se battre contre un Brian Kendrick à l'attitude et in-ring énigmatique. Débarquant avec un comportement de fou furieux - très éloigné de ceux de jeune poids-moyen puis d'arrogante rising-star et de catcheur zen précédemment - le grand ami du commentateur Daniel Bryan ne s'est pas essayé à la voltige qu'on lui connaît. Agressif et brutal, il a su mettre parfaitement en valeur les qualités du surprenant Mendoza avant de conclure sur une prise de soumission tout autant surprenante de sa part.

#4 - Akira Tozawa vs. Kenneth Johnson (S01.E02)

Tozawa, Tozawa ... J'avoue que je suis un peu biaisé concernant ce catcheur, mais aucunement vis-à-vis de ce match. Un vrai combat emballant, allant d'une énergie et intensité crescendo avec un pic sur la plus rapide des German Suplex jamais effectués, par Tozawa lui-même, et bien aidé par la passion sans borne de ce dernier. Peu charismatique et énergique, on ne peut pourtant rien retiré à la performance de cet américain inconnu Kenneth Johnson qui a été de taille de bout en bout.

#3 - Clément Petiot vs. Cedric Alexander (S01.E01)

Ca vs archer

Certes, l'effet crescendo amené par le talent magique encore trop sous-estimé d'Akira Tozawa n'a pas défini ce match. Cependant, tout y était pour établir le modèle de match à attendre d'une telle promesse faite par cette compétition historique. Robustesse, intensité, puissance, agilité, rapidité, émotion, passion, détermination, etc. Un ensemble de paramètres et qualités qui définissent le catch poids-moyen comme modernisé par Chris Jericho, Eddie Guerrero, Dean Malenko, Rey Mysterio Jr. et consors. Même si Clément Petiot alias Tristan Archer n'était pas tout à fait du niveau de son adversaire du soir, il a une nouvelle fois démontré pourquoi il était le meilleur catcheur français depuis de nombreuses années et pourquoi il pouvait aisément prétendre à une place de choix dans n'importe quelle promotion importante. Quant à Cedric Alexander, on peut dire qu'il est aujourd'hui un talent véritablement accompli. S'étant libéré des chaînes d'une Ring of Honor frustrante (comme l'avait fait Tommaso Ciampa, et comme le fera bientôt peut-être ACH, par exemple), CA est désormais l'un des meilleurs catcheurs de la planète.

#2 - Jack Gallagher vs. Fabian Aichner (S01.E04)

Gallagher corner dropkick

Rien de standard ou de classique dans ce match-ci. D'abord, il y a cette boule de muscles italienne inconnue, dotée d'une puissance aussi impressionnante que son agilité. Aussi "made for WWE" semble-t-il être au premier abord, Fabian Aichner n'est pas si commun : à l'image d'un Peter Kasaa, il est capable de se mouvoir sur les cordes comme peu de "high-flyers" actuels, rendant probablemment très fier son entraîneur (et ex-champion poids-moyen du temps de la WCW) 'Das Wunderkid' Alex Wright. Un talent inattendu comme aucun autre au sein de la compétition. Ensuite, il y a celui qui gagne sans cesse en notoriété qu'il affrontait, Jack Gallagher. Totalement à l'opposé de son adversaire, 'The Extraordinary Gentleman' est doublement remarquable, d'une part grâce à son allure, sa dégaine et sa personnalité ; et d'autre part, avec son style de catch si britannique - à la fois brutal et précis comme celui de Billy Robinson ou Karl Gotch, et à la fois technique et réfléchi comme celui de Johnny Saint notamment. Très proche en bien des aspects d'un Zack Sabre Jr., la polyvalence, intensité et réputation en moins, Jack a su impressionner comme personne les fans et les commentateurs - soit dit en passant, au meilleur de leur forme pour ce combat. En conclusion, le genre de duels qui restera en mémoire à la fin de la compétition !

#1 - Johnny Gargano vs. Tommaso Ciampa (S01.E04)

Ciampa gargano post match

Malgré tout, c'est un match ni purement compétitif ni tellement sportif qui remporte ici la palme. Comme quoi, une bonne histoire bien racontée sur le ring sera toujours plus agréable et divertissante qu'un bon match de catch sans fioritures. Les "part-timers" Johnny Gargano et Tommaso Ciampa sont un duo désormais bien connu des fans de NXT. Néanmoins, ils ne sont pas l'équipe la plus remarquable, la plus soudée ou la plus douée du roster. Cependant, en seulement quelques matches et interviews, ils ont su installer une véritable connexion entre eux, et entre les fans et eux - en plus de leurs réputations respectives de catcheurs solos de renoms sur le circuit indépendant américain.

Car voilà le coeur du sujet : Gargano et Ciampa sont des catcheurs solos, originaires de deux promotions différentes (DG:USA/EVOLVE pour l'un, Ring of Honor pour l'autre) qui ont dûs former une équipe solide pour intégrer et se maintenir à NXT (donc, en quelque sorte, à la WWE) et qui sont, ainsi, devenus véritablement amis. Avec le CWC, les voilà enfin où chacun voulait être au départ, en solo. Néanmoins, ironiquement, le "destin" (kayfabe) les met finalement face-à-face : il y a quelques mois, aucun des deux n'aurait eu d'état d'âme, mais aujourd'hui qu'ils sont co-équipiers et amis, la conflit émotionnel empiète sur l'enjeu compétitif dont il va de toute façon sortir indemne pour chacun.

Une "storyline" réaliste et complexe qu'a excellemment dépeint ce match. Rempli de "storytelling", ce combat violent comme un Grudge Match sans grande promotion ni attente est sans doute le meilleur match produit par la WWE depuis des mois (oui, même meilleur que les très bons Zayn vs. Owens à Battleground 2016 et Sasha vs. Charlotte à RAW). Et ce, du début à la fin : de l'interview-confrontation d'avant-match aux moments post-match avec la rassurante et émouvante réconciliation (... pour l'instant) entre Ciampa et Gargano, mêlant déception pour l'un et soulagement pour l'autre, assis cote-à-cote au centre du ring. Un chef-d'oeuvre de près de 11 minutes seulement qui définit, non pas le Cruiserweigt Classic Tournament, mais le catch en lui-même.