Billet d'humeur : Kenny Omega vs. Kota Ibushi, le prochain grand Main-Event de la NJPW
Veuillez pardonner cet excès de papiers (en particulier de Billets d'humeur) par les temps qui courent sur The Alt, surtout que celui-ci ne provient pas d'une autre plateforme, pouvant justifier sa mise en avant plus élaborée. Simplement, je viens de voir le Main-Event de NJPW The New Beginning 2016 in Niigata, Kenny Omega vs. Hiroshi Tanahashi (donc, attention : SPOILERS AHEAD !), suivant un partage sur ask.fm/Felixtaker (comme quoi, il y a une justification après tout !), et je me devais d'exprimer mes pensées qui s'en sont suivies.
Le match en lui-même était très appréciable : Kenny Omega est absolument excellent, dans son "selling", son intensité et son "storytelling" (mise à part des petites nuances qui ici, manquaient), et quant à Tanahashi, toujours aussi professionnel. Et grâce à lui, la New-Japan a couronné un nouveau champion Inter-Continental (lequel était, je le rappelle pour les retardataires, laissé vacant suivant le départ pour la WWE de Shinsuke Nakamura) en faisant de lui une vraie top-star, sans endommager son John Cena.
Malgré tout, le booking n'était pas franchement du même niveau. Certes, les références à AJ Styles ou Nakamura étaient là, mais le déroulement du match était très ambigüe : d'un côté, Omega et le reste du Bullet Club, démolissent l'épaule de Tanahashi à Osaka pour l'handicaper lors du dit Main-Event à Niigata ; d'un autre, Omega se place comme le "heel" plein de désillusions, écartant les distractions autour du ring pour s'en occuper lui-même, avant bien sûr de "troller" son monde avec l'intervention encore plus opportuniste des Young Bucks. Deux directions pour un même résultat, qui pour le coup allourdissaient le tout : selon moi, soit il fallait choisir le booking de la blessure handicapante, soit il fallait opter pour le booking "mind games".
Mais tout cela en sachant que ça n'a en réalité rien à voir avec ce dont je veux vraiment vous parler. Pardonnez-moi, déformation professionnelle ...
En effet, désormais que 'The Cleaner' a été établi comme le troisième parrain du Bullet Club (qui pourrait se diriger vers une première scission avec Bullet Club's Elite d'un côté et le reste, parmi les Tama Tonga et autres Bad-Luck Fale, de l'autre ?) et nouveau "gaijin" top-"heel" du roster, il semblerait qu'une nouvelle hiérarchie s'impose - laquelle amènerait sans aucun doute à une nouvelle rivalité de grande envergure. Si les Tanahashi, Hirooki Goto, G.B.H. et autres Tomohiro Ishii sont là pour rester encore quelques années, il semblerait qu'une nouvelle poignée commencent désormais à doucement les supplanter : le désormais indétrônable, Kazuchika Okada, Tetsuya Naito (même si son momentum ralentit dangereusement en ce moment) en "top-heel" nippon, Katsuyori Shibata en "top-face" alternatif, KUSHIDA à la tête de la Junior Division, et Kenny Omega en "gaijin top-heel". Aussi, manque-t-il un nom à cette liste. Okada vs. Omega est certain de faire les prochaines grandes affiches de la NJPW (comme un "revival" de Naito vs. Okada, ou un premier Okada vs. Shibata), mais le vrai "money-maker" à venir pour la NJPW concernant Omega, reste Omega vs. Kota Ibushi.
Pendant des années, Ibushi a été sporadiquement "pushé" par la New-Japan, s'arrogeant multiples titres de championnats Junior, pendant qu'à sa promotion-mère, la DDT, il bataillait face ou aux côtés de Kenny Omega. Et quand ce dernier a rejoint à plein temps les rangs de la New-Japan, Kota Ibushi, venant d'arriver dans l'Heavyweight Division de son côté, s'est perdu puis s'est blessé. A présent, avec 'The Cleaner' déjà au top de sa division, le programme de retour du jeune prodige japonais est tout trouvé.
Meilleurs amis, collègues depuis les premières heures, Omega et Ibushi ont une véritable alchimie et un passif commun qui ne peut qu'engendrer certains des meilleurs Main-Events que peut souhaiter la NJPW à l'avenir. Pas besoin de nouveaux imports pour contrebalancer la perte de quatre de ses plus grandes stars (cinq si l'on compte celle, plus précoce, de Prince Devitt/Finn Balor) de ces dernières années - forçant l'arrêt abrupte d'un booking général devenu trop répétitif et complaisant. Les solutions, comme elle l'a montré timidement mais sûrement avec The New Beginning 2016, sont juste sous son nez - dont une, attendant patiemment sur le banc de touche.