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Il était une fois au Japon : Atsushi Onita

Onita final

Note de la rédaction : Avant tout, nous voudrions remercier H-Edge, notre historien du Puroresu. Jusqu'à cette dernière contribution magistrale, il était l'un des membres originels de l'Alternative Wrestling Community et du staff de The Alt. Toujours très complets et passionnants, vous pouvez retrouver les précédents opus de sa chronique Il était une fois au Japon à ce lien. Sur ce, arigato gozaimasu et, on l'espère, mata itsu ka !

 

Parmi toutes les fédérations de catch auxquelles je me suis intéressé certaines m'ont plus marqué que d'autres : que ce soit la Pro Wrestling NOAH des années 2000 au travers de sa division "Junior Heavyweight" et ses affrontements régulier entre vétéran poids lourds et jeune poids léger, la All Japan Women's Pro Wrestling des années 1980 et 1990 pour la qualité de ces cartes qui reste encore les meilleures que j'ai pu voir plus de vingt ans après ou encore la All Japan Pro Wrestling des années 1990 pour la psychologie des gros combats entre certains des meilleurs catcheurs de l'histoire. Mais je pense pouvoir dire sans trop me tromper que la fédération qui m'a le plus marqué en la découvrant est la Frontier Martial-Arts Wrestling. Je commençais tout juste à m'intéresser au "Puroresu" quand je tombe par hasard sur le 'FMW 6th Anniversary Show' qui avait eu lieu le 5 Mai 1995, ce show était le show retraite (enfin l'un des shows retraite) du fondateur et de la top star de la FMW, Atsushi Onita. Bien que j'ai tout de suite eu une préférence pour son adversaire du soir (un certain Hayabusa) ainsi que pour celle qui est devenu championne féminine de la FMW plus tôt dans la soirée, mon amour pour la FMW m'a rapidement amené à me pencher de plus près sur l'incroyable histoire de Atsushi Onita.

La Superstar déchue de la All Japan Pro Wrestling

Bien que beaucoup de fans de catch connaisse Atsushi Onita au moins de nom, peu s'intéresse à ce qu'il a fait avant de devenir un catcheur Hardcore. Et pourtant on parle d'une période de presque quinze ans entre ses débuts dans le monde du catch et sa période FMW. Une période capitale pour l'établissement de la légende qu'est aujourd'hui celui que les fans surnomment parfois 'The Hardcore Legend'.

Atsushi Onita fait ses débuts à la All Japan Pro Wrestling en 1974 peu après l'établissement de cette dernière, il est d'ailleurs l'un des tout premiers catcheurs issu du dojo de la AJPW à s'entraîner sous les ordres de Giant Baba (président et visage de la fédération). Quelques années après ses débuts le jeune Onita devient l'une des figures phares de la nouvelle division "Junior Heavyweight" de la AJPW et ce grâce à un charisme déjà bien présent et à ses capacités de "High Flyer", un style de catch qui commençais tout juste à émerger au Japon grâce au premier "Junior Heavyweight" mis en avant à la NJPW et à la IWE comme Animal Hamaguchi ou Tatsumi Fujinami et également grâce à la nouvelle popularité du catch féminin au Japon qui utilisait déjà un style similaire.

La AJPW étant membre de la National Wrestling Alliance, Giant Baba avait la possibilité d'envoyer ses jeunes cacheurs se parfaire dans d'autres territoires de la NWA (un peu comme le fait aujourd'hui la NJPW avec ses "Young Lions" qu'elle envoie à la ROH ou à la CMLL par exemple). C'est ainsi que Atsushi Onita va voyager à travers l'Amérique pendant ses années de "rookies" que ce soit en allant dans les territoires de Amarillo (le territoire de la famille Funk qui était très proche de la AJPW), dans les Caroline mais surtout à Memphis, un territoire où les "brawls" était commune, et à Porto Rico ou il y avait déjà une scène de catch Hardcore, impliquant notamment des fils barbelés. Atsushi Onita va avoir l'occasion de prendre part à des types de matchs moins tradionnels qui était alors quasiment inexistant dans son pays natal (il y avait déjà eu quelques "brawls" à l'américaine au Japon, mais c'était surtout ramené par les catcheurs américains qui venaient en tournées, l'exception étant Umanosuke Ueda).

Alors que Onita commençais à faire son trou en tant que visage de la division "Junior Heavyweight" de la AJPW (bien que cette division n'a jamais été aussi populaire que celle de NJPW, sa principale rivale, et que Onita lui-même n'était pas aussi populaire que Satoru Sayama sous sa "gimmick" de Tiger Mask car bien moins tape-à-l'œil que ce dernier), il se blesse en glissant alors qu'il sortait du ring après un match, alors qu'il était déjà fragilisé au niveau des genoux. Cette blessure lui coute sa carrière puisque bien qu'il fait son retour sur les rings plus d'un an après, il n'est plus capable de faire du "High Flying" et est poussé vers la porte de sortie par Giant Baba. Tout juste âgé de 28 ans Atsushi Onita est forcé de prendre sa première retraite.

Après s'être éloigné du monde du catch pendant quelques années et un bref passage en prison. Il trouve un travail comme entraîneur pour la Japanese Women's Pro Wrestling de la légendaire Jackie Sato (dont j'ai déjà parlé dans un article précédent). Ce n'est qu'en 1988 soit plus de trois ans après la fin de sa carrière qu'il fait son retour sur les rings, non pas à la AJPW mais à la Pioneer Senshi, l'une des rares fédérations du circuit indépendants japonais qui commençais tout juste à émerger. La plus populaire de ces fédérations indépendantes était la Universal Wrestling Federation qui présentait du "Shoot-Style" une forme plus réaliste et plus poussé encore que le "Strong-Style" style emblématique de la NJPW de cette époque. Onita veut rejoindre la UWF et défit n'importe quel catcheur de la UWF mais son challenge est ignoré. Ce qui pousse Onita a défier un combattant de Karaté à la World Karate Association, un certain Masashi Aoyagi (qui fera une longue carrière dans le catch par la suite) dans un combat réel lors d'un show de la WKA au Japon. Au cours du combat Atsushi Onita est disqualifié pour avoir utilisé des techniques de lutte au cours d'un combat de Karaté.

Le roi de la scène indépendante

Après s'être disqualification que Onita trouve injuste il décide de fonder sa propre fédération de catch où il déciderait des règles en vigeur, c'est ainsi que voit le jour la Frontier Martial-Arts Wrestling, qui a été créée à l'origine comme plateforme pour la revanche entre Atsushi Onita et Masashi Aoyagi dans des matchs où le catch et le Karaté s'affronte (dans des combats scénarisé).

Pour remplir son show et ne pas avoir qu'un match sur la carte Atsushi Onita fait venir son ami Tarzan Goto, un autre catcheur de la AJPW et décide d'ouvrir avec ce dernier un dojo, ce dojo a la particularité d'être le premier dojo à être ouvert aussi bien aux hommes qu'aux femmes (jusque là ces dernières s'entraînaient dans des dojos à part), beaucoup de catcheurs et de catcheuses aujourd'hui célèbres vont sortir de ce dojo comme Hayabusa, Mr. Gannosuke, Shark Tsuchiya ou encore Bad Nurse Nakamura pour ne citer qu'eux. Et pour promouvoir ses évenements Onita commence à organiser un "booking" comme il a pu le voir en Amérique. Notamment lors de la conférence de presse d'avant match qui tourne mal lorsque Masashi Aoyagi attaque Onita et le laisse ensanglanté et inconscient et après le match une "brawl" éclate entre les catcheurs et les karatekas à la fin de la première des deux revanches entre les deux. Ce genre d'artifice était très rare au Japon voir quasiment inexistant (des segments similaires avait eu lieu entre les Crush Gals et le Gokuaku Domei à la AJW au milieu des années 1980). Mais le véritable succès de l'innovation dont faisait preuve Onita avec sa nouvelle FMW vient du premier "Barbed Wired Match" de l'histoire du catch japonais inspiré directement de ce qu'Onita avait vu à Porto Rico, lors du second show de la FMW entre Onita et Tarzan Goto contre deux karatekas (dont l'un d'eux est Mitsuhiro Matsunaga, qui deviendra un catcheur très connu pour ses matches Hardcore).

Ce match marque la transition pour la FMW qui passe de fédération mélangeant catch et art martial à la première fédération de catch Hardcore du Japon. Atsushi Onita va continuer à innover dans le Hardcore, principalement en s'inspirant de ce qu'il a vu aux États-Unis en proposant par exemple un match dans une arène vide ou sur un ring qui flotte sur la mer. Mais aussi dans son "booking" puisque Onita propose des "storyline" plus proche de ce que l'on pouvait voir aux États-Unis, par exemple le numéro deux de la FMW et meilleur ami de Onita, Tarzan Goto va le trahir dans un segment d'après match pour s'allier avec Mr. Pogo qui venait d'arriver à la FMW au travers d'une manigance des deux nouveaux alliés pour faire tomber Onita. Atsushi Onita, la FMW et le catch Hardcore deviennent très populaire assez rapidement, porté par une innovation constante pour les japonais (tout ce qu'Onita faisait était d'adapter le catch étranger pour le public japonais) et le charisme de Onita qui est non seulement le visage de la FMW mais aussi le "booker".

La première véritable création de la FMW est "Exploding No-Rope Barbed Wire Match", un match où les barbelés remplacent les cordes et lorsqu'un catcheur touche un fil barbelé ça provoque une explosion. Un type de match jamais vu avant où tout l'enjeu est de ne surtout pas toucher les cordes. Goto et Onita vont d'ailleurs basé tout le "storytelling" du match sur cet élément. Un match resté célèbre au Japon qui est même élu match de l'année 1990 par le célèbre Tokyo Sports. Malgré ses bonnes idées qui propulsent en moins d'un an la FMW au sommet, Onita à également des mauvaises idées, le plus célèbre exemple étant ce segment où Onita se fait poignardé à Porto Rico par Jose Gonzalez dans ce qui servait à promouvoir un show entre la FMW et la World Wrestling Council (plus importante fédération de Porto Rico qui avait inspiré la FMW), dans un segment qui fait référence au décès de Bruiser Brody deux ans plus tôt qui a été poignardé dans les vestiaires de la WWC par ce même Jose Gonzalez (comme on peut s'y attendre cet "angle" est très mal reçu). Mais les bonnes idées surpassent ses mauvaises idées et la FMW continue de grandir, que ce soit en donnant une meilleure position aux femmes en plein boom du catch féminin au Japon (la AJW remplissaient des arènes de plus de 15 000 personnes assez régulièrement) qui jusque là était dans la "midcard" Onita fait de Combat Toyoda et de Megumi Kudo les stars qu'elles sont aujourd'hui, cette dernière devenant même l'une des trois plus grandes icones de la FMW.

http://www.marumura.com/wp-content/uploads/2017/01/icon-2-6.gif La popularité de Atsushi Onita grandissante au même titre que la FMW. Onita se créer des enemis dans sa propre fédération car bien que la FMW soit devenu très lucratives Onita garde la plus grosse part des revenus pour son usage personnel. Ses anciens acolytes avec qui Onita a fondé la FMW quitte cette dernière pour monter leur propre fédération de catch Hardcore, la W*ING, amenant notamment avec eux Mr. Pogo qui était le "top heel" de la FMW et le plus grand rival de Atsushi Onita. Cependant la FMW n'aura pas à s'inquieter de cette nouvelle compétition déjà parce que Mr. Pogo est rapidement remplacé par Tarzan Goto qui redevient "heel", parce qu'Onita va encore une fois s'inspirer de ce qu'il a vu aux États-Unis et décide de faire des promos d'après match régulièrement. Atsushi Onita va exceller à cet exercice, prenant le micro se pliant légèrement et criant et pleurant à la foule, des promos poignantes même pour ceux qui ne parle pas japonais, couplé à des crachats d'eau sur les fans (je suis persuadé que Triple H le lui a repris). Mais surtout parce que les dirigeants de la W*ING n'ont pas l'esprit d'innovation dans la violence d'Onita et qu'aucun des catcheurs de cette nouvelle fédération n'a ne serait ce qu'un dixième de son charisme surtout depuis qu'il a commencé à faire des promos. Le succès de la FMW est tel que le show célèbrant le deuxième anniversaire à lieu au Kawasaki Stadium à Yokohama, qui devient dès lors l'arène des gros shows de la FMW et ramène plus de 33 000 personnes (à titre de comparaison la AJPW, pourtant troisième fédération de catch de l'époque, n'avait jamais tenu un show aussi important). Le "Main Event" marque lui aussi les esprits puisque Onita affronte Tarzan Goto dans le premier "Exploding Barbed Wire Cage Match", le même principe qu'un "Exploding No-Rope Barbed Wire Match" mais cette fois ci avec une cage faite en fils barbelés. Après ce match Onita entre en rivalité contre The Sheik et son neveu Sabu. Ce n'est pas cette rivalité qui propulse Atsushi Onita encore plus haut mais la rivalité entre Atsushi Onita et l'une de ses idoles, Terry Funk, dans un "Exploding No-Rope Barbed Wire Match". Un match dont la date est prévu pour le 5 Mai 1993, et qui va ramener énormément de personnes. Terry Funk étant un très gros nom au Japon, mais aussi car ce match marque le retour sur les rings de Onita, qui avait été forcé de s'éloigner des rings à la suite d'un match où il avait accidentellement avalé un bout de barbelés qui s'était coincé dans sa gorge. Pour cet évenement spécial Onita rajoute une nouvelle variante à son type de match : au bout de quinze minutes le ring explose. Le show est un véritable succès puisque plus de 40 000 personnes assistent à l'évenement.

Après sa victoire sur Terry FunkAtsushi Onita a besoin d'un nouveau rival et c'est Mr. Pogo, qui fait son retour à la FMW pour l'occasion qui devient ce rival, puis sur le "top face" de la W*ING Mitsuhiro Matsunaga, qui devient le nouveau rival de Atsushi Onita lorsque lui aussi arrive à la FMW quelques mois plus tard (avec la perte de ces deux top stars et de nombreux autres catcheurs comme Hisakatsu Oya par exemple, la W*ING ne tarde pas à fermer). Après ses victoires sur son ancien rival et sur son equivalent de la W*ING il ne reste à Atsushi Onita qu'un seul adversaire suffisamment important sur la scène indépendante du catch japonais, Genichiro Tenryu, le président de la Wrestle Association R et ancien grand nom de la AJPW des années 1980. Lors d'un show de la WAR Atsushi Onita et Tarzan Goto battent Genichiro Tenryu et Ashura Hara (dans un match qui est d'ailleurs élu match de l'année 1994 par le Tokyo Sports), après quoi les deux décident qu'une revance en un contre un va avoir lieu lors du show du 5 Mai 1994 de la FMW dans un "Exploding Barbed Wired Cage Match". Dans un premier temps le show ne se vent pas bien, beaucoup de fans pensant que comme Onita a gagné à la WAR, Tenryu va gagner à la FMW (ce qui était commun dans les rivalité interpromotionnels). Pour vendre d'avantage de billet Atsushi Onita déclare donc que si il perd le match il devra prendre sa retraite des rings. Le show est un véritable succès et plus de 50 000 fans viennent y assister. L'évenement est un véritable succès commercial, il rapporte plus de 231 millions de yens (à peu près 1.6 millions d'euro), sachant qu'Onita a lancé la FMW avec guère plus de 44 000 yen en poche (soit a peu près 300 euro) seulement cinq ans plus tôt, ça prouve bien la popularité de Atsushi Onita qui était sans aucun doute le catcheur le plus populaire du Japon et peut être même le plus gros "draw" du catch toute fédération confondue (si je ne dit pas de bétise la WWF et la WCW étant dans des périodes difficiles). Malgré l'ajout de cette stipulation le match prend la tournure prévisible et Onita perd le match. Mais après le match Onita déclare que ce qu'il voulait dire c'est qu'il prendrait sa retraite exactement un an après sa défaite soit le 5 Mai 1995.

L'année qui suit est un véritable succès commercial pour la FMW, chaque show ou presque étant complet. Durant cette période les prix des tickets pour les shows de la FMW sont plus élevé que toutes les autres fédérations japonaises de l'histoire, témoignant de l'énorme popularité du visage de la FMW. Cependant le comportement d'Onita hors des rings continu de lui attirer des problèmes que ce soit l'agaçement de la plupart des membres de son "roster" à cause de son goût pour les femmes, de son égo et le fait qu'il garde la majorité des revenus de la FMW pour lui. Mais aussi de grands noms du catch japonais de l'époque que ce soit en mentant à Terry Funk, puisqu'après leur match un second match devait avoir lieu avec cette fois ci la victoire de Terry Funk sur Atsushi Onita. Où alors que Tenryu et Onita s'était mis d'accord pour qu'Onita touche une part sur les revenus du show de la WAR sur lequel il était apparu et en échange Tenryu toucherait une part sur le show de la FMW sur lequel il était apparu. Mais tout comme Terry Funk, Genichiro Tenryu attend toujours ce qu'Onita lui avait promis. C'est à cette période qu'il créer son alter égo, The Great Nita, qui est très fortement inspiré du personnage de The Great Muta, du fameux Keiji Mutoh. Alors que le dernier adversaire de la carrière d'Atsushi Onita était à l'origine prévu pour être son vieux rival Tarzan Goto ce dernier quitte la FMW peu avant le show agacé par les frasques d'Atsushi Onita qui refusait de perdre lors de son dernier match (il rejoint la IWA Japan, une fédération fondée par des anciens de la W*ING et  qui avait déjà réussi à faire venir Terry Funk, qui n'avait pas Onita à la bonne). Plusieurs catcheurs sont prévus pour affronter Atsushi Onita, mais au final le choix est porté sur un jeune catcheur plein d'avenir qui vient tout juste de revenir d'une longue tournée de plusieurs années au Mexique, un certain Hayabusa. Le show est le plus grand succès de l'histoire de la FMW et amène 58 250 fans venu voir ce qui devait être le dernier match de la carrière de Atsushi Onita au cours de sa deuxième retraite.

Un retour catastrophique

Lorsqu'il quitte la FMW, Atsushi Onita fait beaucoup de mal à sa fédération, que ce soit en refusant de perdre laissant l'impression aux fans de la FMW que Hayabusa, le nouveau visage de la FMW ne vaut pas l'ancien, mais aussi financièrement puisque Atsushi Onita s'assure une bonne prime de retraite puisque tout les bénéfices de son show retraite (une fois les catcheurs payés) lui reviennent mais aussi parce qu'Onita fait payer à son successeur à la présidence de la FMW de large somme pour lui faire payer les noms et les marques appartenant à la FMW, de plus Onita avait emprunté beaucoup d'argent sachant qu'il n'aurait rien à remboursé puisque il a emprunté l'argent avec le nom de la FMW (le nouveau président de la FMW, Shoichi Arai finira par se suicidé en 2002 à cause de ses dettes, en partie issu des dettes qu'avait contracté Atsushi Onita sous le nom de la FMW).

Avec la fin de sa carrière de catcheur Atsushi Onita devient un acteur. Il décroche rapidement des rôles assez important dans des films et même dans une série produite par la NHK (première chaîne de télévision au Japon). Onita obtient également son diplôme de fin d'étude (il avait arrêté l'école à seize ans pour devenir catcheur). Atsushi Onita fait un retour le temps d'un soir lors du show du 5 Mai 1996 où il assiste assiste notamment au dernier match de la carrière de Combat Toyoda, qui affrontait sa grande rivale et amie Megumi Kudo dans le premier "No-Rope Exploding Barbed Wire Match" féminin (qui est d'ailleurs mon match préféré de l'histoire de la FMW ainsi que mon match Hardcore préféré). Dans son livre, Shoichi Arai affirme qu'Onita l'appelait régulièrement tard dans la nuit pour lui demander des nouvelles de la FMW et semblait non seulement jaloux du succès grandissant que rencontrait Hayabusa et Megumi Kudo mais aussi énervé que la FMW puisse fonctionner sans lui.

Alors que sa carrière d'acteur semblait prendre un bon tournant Atsushi Onita décide de revenir à la FMW dès fin 1996. Lors son retour Atsushi Onita vient aider Mr. Pogo qui rivalisait contre le clan "heel" dirigé par Terry Funk, et pendant qu'Onita fait son traditionnel discours de fin de show comme il en avait l'habitude avant son départ il annonce qu'il met fin à sa retraite pour aider Mr. Pogo lors de son show retraite pour combattre le clan de Terry Funk. Le seul problème étant que Mr. Pogo n'avait aucune idée qu'il allait prendre sa retaite, puisque l'idée venait d'Atsushi Onita qui voulait que son retour soit marquant et avait forcé la main à Shoichi Arai qui n'osait pas dire à Atsushi Onita que la FMW n'avait pas besoin de lui. Atsushi Onita va clamer à qui veut l'entendre que la FMW ne va pas tarder à devenir la première fédération de catch du monde dès la fin de l'année 1997. Atsushi Onita reprend petit à petit le "booking", il apparaît uniquement de temps en temps à la FMW mais prend le beau rôle dans les "Main Event" la seule exception notable étant lors du show de retraite de Megumi Kudo où il laisse cette dernière faire le premier "Main Event" féminin de l'histoire de la FMW contre Shark Tsuchiya.

Le 28 Septembre 1997 la FMW tient son plus gros show de l'année (n'ayant pas été capable de le faire le 5 Mai puisque le Kawasaki Stadium était en rénovation). Il ramène plus de 50 000 fans avec Atsushi Onita encore une fois dans le "Main Event" qui affronte Kintaro Kanemura, un ancien grand nom de la W*ING qui était le "top heel" de la FMW puisqu'il représente l'ancienne W*ING au travers d'un clan "heel" d'ancien membre des "roster" de la W*ING et de la IWA Japan. Pour vendre plus de tickets Atsushi Onita met de nouveau sa carrière en jeu, mais il fini par remporter le match. Après ce match Atsushi Onita tourne "heel" pour la première fois de sa carrière lorsqu'il crée le clan ZEN, trahissant la FMW dirigé par Hayabusa. C'est pourtant à ce moment qu'il se donne le surnom de 'Mr. Liar' et qu'il créer la "gimmick" qu'il utilise encore aujourd'hui. Onita n'était pas d'accord avec cette décision mais le "booker" de la FMW Go Ito (un ami de longue date d'Onita et le seul qui osait s'opposer à ces choix) le force à prendre cette position. À cette époque Onita est un véritable tyran dans les vestiaires, refusant de perdre à tel point que sa défaite dans un match par équipe en fin Novembre 1997 est sa première défaite depuis Mars 1995. Dans son livre Shoichi Arai explique même qu'Onita pouvait se montrer violent avec certains employés de la FMW les frappants au visage lorsqu'il était contrarié. Le passage en "heel" de Onita ne dure pas longtemps puisqu'il est trahit par Mr. Gannosuke qui était membre de son clan pour fonder Team No Respect s'alliant avec Kodo Fuyuki.

Kodo Fuyuki et Atsushi Onita vont avoir de nombreux désaccord et la relation entre les deux va être très tendu. Kodo Fuyuki était un catcheur respecté avec une longue carrière à la AJPW, et en arrivant à la FMW Fuyuki a la volonté de changer la FMW vers quelques choses de plus traditionnel et fait tout son possible pour rendre Hayabusa encore plus populaire qu'Onita, ce que ce dernier ne supporte pas. Kodo Fuyuki profite de son pouvoir dans les vestiaires pour humilier les membres de ZEN resté proche d'Atsushi Onita (sur et hors du ring). Onita s'éloigne à nouveau de la FMW pendant une brève période énervé par son "booking", surtout le fait d'avoir du perdre à plusieurs reprises contre Kodo Fuyuki. Fuyuki ayant gagné la guerre politique entre lui et Onita qui faisait rage dans les vestiaires fait valoir sa vision de la FMW qui propose désormais un produit plus centré sur le "Sports Entertainment" (une ère que beaucoup juge horrible, mais que j'aime assez notamment grâce au excellent "Main Event" porté par Hayabusa) que sur le catch Hardcore. Atsushi Onita quitte la FMW dans un match qui est très mal reçu, les fans prenant très mal le départ d'Atsushi Onita certains fans lui criant même des insultes. Après son départ de la FMW Atsushi Onita décide d'ouvrir une nouvelle fédération la USO, son idée étant que tout les catcheurs de la FMW rejoignent sa nouvelle fédération excepté Hayabusa. Mais Shoichi Arai fini enfin par prendre ses responsabilité et s'oppose à Atsushi Onita, qui propose alors de revenir en temps que top stars à la FMW ce que Shoichi Arai refuse marquant la dernière apparition de son fondateur à la FMW.

Le(s) fin(s) d'une légende ?

Après son départ de la FMW, Atsushi Onita devient un "freelancer" il se met à produire ses propres shows et à apparaître pour différentes fédérations amenant les "No-Rope Exploding Barbed Wire Match" un peu partout au Japon que ce soit à la New Japan Pro Wrestling dans des matches contre Masahiro Chono ou Riki Choshu, mais aussi dans un match entre le Great Nita et le Great Muta (qui est sans aucun doute le match le plus connu de The Great Nita), où à la Michinoku Pro Wrestling avec ses matches contre The Great Sasuke, à la Pro Wrestling ZERO1 où il fait des apparitions régulières et même à la Pro Wrestling NOAH.

En 2002 la FMW ferme ses portes à cause de problèmes financiers et la perte de sa plus grosse star Hayabusa à la suite d'une blessure, qui vers la fin de l'ère "Entertainment" de la FMW était la seule raison pour laquelle la FMW amenait toujours des fans (autant le "booking" de Kodo Fuyuki était horrible autant Hayabusa est dans la meilleure forme de sa carrière entre 1999 et 2002 ce qui rend les "Main Event" tout de suite plus digeste voir même excellent pour certains). Avec la fermeture de la FMW Kodo Fuyuki lance une nouvelle fédération la World Entertainment of Wrestling, censé prendre la succession de la FMW. Atsushi Onita met de côté ses différents avec Kodo Fuyuki et devient un régulier de cette nouvelle fédération, en tant que "top heel" il blâme Kodo Fuyuki pour la fermeture de la FMW, mais la rivalité ne dure pas longtemps puisque Kodo Fuyuki est forcé de prendre sa retraite pour des problèmes de santé dont il finira par succomber quelques mois plus tard. Atsushi Onita prend une nouvelle retraite en 2003 après un « dernier » match contre The Great Sasuke.

C'est également au début des années 2000 que Atsushi Onita réalise un de ses rêves et entre en politique comme d'autres catcheurs avant (et même après) lui. Il réussit à rentrer au parlement japonais. Il profite de son nouveau pouvoir en politique pour organiser des shows de catch dans les zones de guerres en Afghanistan à but humanitaire. Sa carrière en politique prend fin de manière abrupte puisqu'il est forcé de quitter son poste à la suite d'un scandale. Il décide de prendre une autre retraite en 2005. Ce qui marque la plus longue retraite d'Onita à ce jour puisque excepté un match en 2006, il ne revient qu'en 2008. Il prend une nouvelle retraite en 2009, mais puisque retraite semble vouloir dire vacances dans le vocabulaire d'Onita il revient en 2011.

Ce n'est qu'en 2015 qu'Atsushi Onita recommence à prendre de l'importance, que ce soit sur le circuit indépendant où il forme une équipe avec Chigusa Nagayo, plus grande star du catch des années 1980. Bien que les deux soit bien loin d'être en forme physiquement ils sont élu équipe de l'année par le Tokyo Sport, montrant bien leur popularité bien vivante au Japon. Mais aussi parce qu'il effectue son retour à la All Japan Pro Wrestling allant même remporter le All Asia Tag Team Championship (le titre le plus ancien toujours en activité du Japon) avec son vieil ami Masanobu Fuchi. En plus de continuer à être un regulier de la Pro Wrestling ZERO1 et de continuer d'apparaître sur le circuit indépendant.

Mais surtout parce que 2015 voit le retour de la FMW, sous le nom de Cho Sento Puroresu FMW (pour des problèmes de droits entre autre). Cette résurrection de la FMW n'est pas la première en 2003 Onita avait lançé la Onita Pro qui était censé faire renaître la FMW, de même que Hayabusa et Mr. Gannosuke qui avait lancé la Wrestling Marvelous Future. Mais cette fois ci les noms les plus iconiques de la grande FMW était impliqué, que ce soit Atsushi Onita, Megumi Kudo qui passe de temps en temps comme invitée speciale mais aussi Masato Tanaka ou encore Ricky Fuji. Et surtout Hayabusa qui avait prévu de faire son retour sur les rings tant attendu dans cette nouvelle FMW. La fédération montrait de bonnes choses (j'aimais beaucoup Ray avec sa "gimmick" de 'On'na Hayabusa', la version féminine du 'Bird that never dies'). Mais cette nouvelle FMW est touché par le décès de Hayabusa, la maladie de Ray qui était le visage de la nouvelle division féminine, et surtout l'annonce d'une enième retraite de Atsushi Onita, qu'il vend comme étant la dernière. Ce qui semble avoir été le clou dans le cercueil de cette nouvelle FMW qui n'a de toute façon jamais autant pris que la première. Durant cette soit disante ultime tournée retraite, Atsushi Onita se rend pour la première fois à la Combat Zone Wrestling, fédération qu'il a grandement inspiré et qui marque sa première apparition aux États-Unis en près de vingt ans. Il en profite également pour offrir une retraite à son personnage de The Great Nita. Le 31 Octobre 2017 il prend à nouveau sa retraite (dans un match qu'il gagne, ce qui est normalement un grand honneur, même si dans ce cas ci Onita est aussi "booker" du show, mais je pense qu'on peut dire qu'il le mérite amplement) mettant fin à une carrière de plus de 40 ans. Bien que pour être honnête je ne peux pas arrêter de me demander combien de temps va durer cette soit disante dernière retraite.

http://i47.tinypic.com/2djc9hj.jpg Au final la plupart des fans retiennent d'Atsushi Onita un maître du catch Hardcore dont l'influence est encore percevable aujourd'hui au travers des fédérations comme la Big Japan Pro Wrestling, la Combat Zone Wrestling, la Extreme Championship Wrestling et autres Pro Wrestling FREEDOMS. Certains se souviennent aussi de lui pour ses promos pleine d'émotions et réellement efficace (au point de pouvoir faire pleurer la foule simplement avec des mots) et les plus vieux d'entres nous peuvent se souvenir de lui comme un bon "Junior Heavyweight" et l'un des premiers "High Flyer" de la AJPW ayant posé les bases de la division des poids léger dans cette fédération. Mais ça serait pour moi minimiser l'impact qu'a eu Atsushi Onita sur le catch, notamment japonais. Atsushi Onita a été le premier à proposer un produit plus américanisé aux fans de catch japonais, important le divertissement en ajoutant des moments de pure émotions au travers de ses promos, des segments pour préparer ses matches et les sortir d'un contexte purement sportif comme c'était le cas jusque là avec la AJPW, la NJPW et les fédérations de "Shoot-Style" de l'époque tout en gardant une identité japonaise dans sa fédération. Son influence et bien plus grande que ce que l'on dit et sans Onita je suis persuadé que nous n'aurions pas la Pro Wrestling DDT qui mélange une parodie du divertissement sportif à l'américaine et des matches digne d'un show de "Puroresu" plus classique, la Dragon Gate qui a repris ce côté emotionnel des promos d'après matchs de la FMW en le mélangeant à la "Lucharesu" et aux "spotfest", et même le "booking" actuel de la New Japan Pro Wrestling qui s'américanise de plus de plus (Gedo étant en plus un ancien de la FMW). Bien que la différence entre toute ses fédérations et la FMW de Onita, étant que ce dernier savait très bien qu'est ce qui allait plaire au public japonais de son époque, permettant à la FMW de devenir l'une des principale fédération du Japon en un temps record et de devenir même à son apogé un danger potentiel pour les géantes NJPW et AJPW. Là où le "booking" plus que douteux (voir carrément mauvais, surtout ces deux dernières années) de Gedo ne semble pas vraiment fonctionner au Japon et fait même perdre des fans à la NJPW (entre 2012 et 2017 la moyenne d'affluence sur l'année des shows de la NJPW à baisser de manière non négligeable, et ce même si 2017 a été meilleur que 2016 à ce niveau là). Si Isao Yoshihara avec la International Wrestling Enterprise des années 1960 et 1970 a défini ce qu'était la "Puroresu" je pense qu'Atsushi Onita avec la FMW l'a redéfeni ajoutant une nouvelle variante devenu indispensable. Et c'est ça selon moi le plus grand apport au catch de 'The Hardcore Legend'.

Back To The Past #9 : ECW Heat Wave 1998

Bien le bonjour et bienvenue dans ce neuvième numéro de Back To The Past ! Comme vous le savez sans doute tous maintenant, le but de cette chronique est d'analyser des Pay-Per-Views (PPV) de catch, toutes époques et toutes fédérations confondues. Après avoir fait un tour du côté du Mexique avec la CMLL le mois dernier, nous retournons sur le sol Américain pour analyser le show qui est considéré comme le meilleur de l'histoire de la Extreme Championship Wrestling : Heat Wave 1998 !

A propos du PPV

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ECW Heat Wave 1998 s'est déroulé le 2 Août 1998 dans la Hara Arena de Dayton dans l'Ohio. C'était la première fois que Heat Wave était présenté en tant que PPV de la ECW, les autres éditions étant diffusées sur internet les années précédentes. De plus, 4 400 fans passionnés étaient réunis dans cette salle pour accueillir les stars de la fédération de Philadelphie. Le show a également attiré 100 000 acheteurs pour ce qui est des vidéos à la demande.

Avant de passer au vif du sujet et de développer un peu plus à propos de ce show, regardons les résultats de cet événement :

 

- Justin Credible b. Jerry Lynn

- Chris Candido b. Lance Storm

- Masato Tanaka b. Mike Awesome

- Rob Van Dam & Sabu © b. Hayabusa & Jinsei Shinzaki et restent champions par équipe de la ECW

- Tazz © b. Bam Bam Bigelow dans un Falls Count Anywehere et reste FTW Champion

- Tommy Dreamer, The Sandman & Spike Dudley b. The Dudley Boys ( Buh Buh Ray, D-Von & Big Dick Dudley ) dans un Street Fight

 

Comme je vous l'ai dit un peu plus haut, ce show est considéré comme le meilleur de l'histoire de la ECW. Voyons tout de suite si cette affirmation est bien justifiée.

Le match par match

Cet événement de la fédération de l'extrême s'ouvre avec un match opposant Justin Credible face à Jerry Lynn. Avant de parler de ce match, il faut préciser que tout les matchs de la ECW sont sans disqualifications. Nous verrons plus tard que d'autres stipulations peuvent être ajoutées. De plus, le sol autour du ring n'est pas protégé, il s'agit donc du béton de la salle, ce qui rend les chutes encore plus impressionnantes. Il s'agit d'une des particularités de la ECW.

Parlons maintenant du match : C'était une très bonne manière d'ouvrir le show. En effet, ce premier match était d'une rapidité et d'une intensité très impressionnante. Les 2 poids moyens nous ont offert une belle confrontation, ponctuée par des séquences de voltige, de technique et des moments plus extrêmes tant chers à la ECW. On notera l'excellent « Hurricanrana » de Jerry Lynn sur son adversaire depuis la 3ème corde vers une table à l'extérieur du ring ainsi que l'effrayant Tombstone Piledriver de Justin Credible depuis cette même troisième corde à l'intérieur du ring cette fois-ci pour remporter la victoire. Ce match a donc contribué à commencer la soirée de la meilleure des manières.

 

Le match suivant opposait Chris Candido à Lance Storm qui étaient partenaires par équipe encore quelques mois auparavant. En effet, Lance Storm et Chris Candido dominaient la division par équipe de la ECW et battaient tout le monde sur leur passage. Cependant, ils perdirent leurs titres face à Rob Van Dam et Sabu, et l'équipe se sépara ce qui nous mena à ce match lors de Heat Wave 1998.

Ce second affrontement était encore meilleur que le précédent. Comme pour ce dernier, il était très rapide et très intense, variant également des moments techniques et des moments de voltige. Les 2 lutteurs nous ont proposé des séquences plus dingues les unes que les autres avec une « suplex » vers l'extérieur du ring non protégé et des sauts dans le public toujours aussi impressionnants. On remarquera également la beauté des coups de pieds de Lance Storm. Le match se termine de la meilleure des manières, avec un énorme Powerbomb depuis la troisième corde de Chris Candido, qui ne laisse aucune chance à Lance Storm de s'en sortir. Alors que le premier combat nous avait permis de commencer la soirée d'une très bonne manière, celui-ci conforte cet élan positif en nous offrant un très bon affrontement.

 

Le match suivant opposait Masato Tanaka face à Mike Awesome. Et encore une fois, quel affrontement ! Sans doute le meilleur de la soirée tant ce match était excellent. Les rivaux de longue date que sont Masato Tanaka et Mike Awesome ont tout donné dans un match très engagé où chaque coups que les lutteurs se mettaient pouvaient potentiellement terminer un match. En effet, personne n'a eu de pitié pour l'autre et les prises étaient portées avec rudesse. On peut penser aux coups de chaises portés par Mike Awesome qui résonnaient de manière effrayante dans la salle. Rien que de voir comment était pliée la chaise était impressionnant. Encore une fois, ce match était très rapide et très diversifié, de quoi nous laisser scotché devant notre écran par peur de louper quelque chose. De nombreux «  spots » sont à retenir – comme à chaque affrontement depuis le début de la soirée – notamment le « Razor's Edge » de Masato Tanaka porté à son adversaire depuis le ring à travers une table. La chute de Mike Awesome en aura fait sursauter plus d'un tant celle ci était impressionnante.

Nous continuons la soirée avec un match pour les titres par équipe de la ECW opposant les champions, Rob Van Dam & Sabu face au légendaire Hayabusa et au talentueux Jinsei Shinzaki.

C'était un très bon affrontement dans l'ensemble. Cependant, certains défauts sont à signaler mais j'en parlerai un peu plus tard. Parlons de ce qui a marché dans ce match. Pour commencer, le casting du match est vraiment incroyable, et puis de voir une légende telle que Hayabusa à la ECW fait toujours plaisir. Le match nous a proposé un contenu sportif exceptionnel. En effet, nombreuses étaient les prises de haute volée proposées par les 4 lutteurs : des vrilles, des sauts dans le public, des ciseaux de tête. De plus, les mouvements par équipe exécutés par les 4 hommes étaient très impressionnants. C'était un véritable festival mais sans le gros point noir que je vais énoncer, ce match aurait pu presque être un 5 étoiles. Mais voilà, il y a un couac. Pendant toute la durée du match, on sentait les lutteurs parfois complètement perdus, ne sachant pas quoi faire entre 2 séquences. C'était parfois hésitant et on avait l'impression que certains moments étaient improvisés. Le match comporte quelques «  botchs » et des moments de doute et ça a clairement cassé le rythme du match, qui pourtant était très rythmé. Les cafouillages étaient donc nombreux et c'est vraiment dommage par rapport au contenu même du match. Cela reste quand même un très bon match malgré ces moments de flottements ça et là, mais cela aurait pu être un affrontement parfait sans ce point négatif. Les performances des athlètes auront quand même su surpasser l'aspect négatif des problèmes rencontrés durant le match ; le tout faisant une contre balance quand bien même agréable dans l'ensemble de quoi continuer la soirée d'une bonne manière.

 

L'avant dernier affrontement de la soirée opposait Taz face à Bam Bam Bigelow avec le titre ( non reconnu par la ECW ) de Taz en jeu : le FTW championship.

Lors de Living Dangerously 1998, Taz et Bam Bam Bigelow s'affrontaient mais cette fois-ci pour le titre TV de la ECW. Ce match a vu les 2 lutteurs passer à travers le ring avant que Bam Bam Bigelow ne gagne finalement le match. Taz avait donc l'opportunité de se venger lors de Heat Wave dans un Falls Count Anywhere match.

Le match entre ces 2 monstres était un très bon affrontement et une bataille très divertissante. Le combat dans le public était très sympathique à regarder. Une fois dans le ring, les coups dévastateurs se succédaient. Les powerbombs destructrices de Bam Bam Bigelow contre les suplexes sublimes de Taz. La conclusion de ce match était quant à elle excellente, voyant Taz et son adversaire passer cette fois ci à travers la rampe d'entrée après un DDT surpuissant. A la suite de ce choc, Taz à quand même réussi à coincer Bam Bam Bigelow dans sa Taz-mission pour remporter la victoire dans un vrai duel de gladiateurs.
 

Nous terminons la soirée avec un 6-man Street Fight match opposant Tommy Dreamer, Spike Dudley & The Sandman face aux Dudley Boys ( Buh-Buh Ray, D-Von et Big Dick )

Encore un affrontement et encore un bon match. Celui ci était également très divertissant. La première partie du match était classique et puis, parce qu'il ne faut pas oublier qu'on est à la ECW, le reste est parti en vrille en sortant des armes en tout genre. Le match est devenu très fun à regarder voyant Spike Dudley se jeter du haut d'une échelle à l'extérieur du ring sur ses adversaires. C'était un match convenable pour clôturer la soirée.

Conclusions

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ECW Heat Wave 1998 était donc un excellent PPV dans l'ensemble. Il n'y a aucun point négatif à retenir réellement. Chaque match sur la carte a apporté quelque chose au show, ce qui le rend unique. De plus, l'ambiance tout au long de événement était grandiose, de quoi nous offrir un spectacle d'exception. Alors ECW Heat Wave mérite t'il la réputation qu'il a ? Et bien la réponse est un grand oui.

Voilà, c'est tout pour cette neuvième édition de Back To The Past. On se donne rendez-vous le mois prochain pour une nouvelle analyse surprise.

Vous pouvez retrouver la page Facebook de Back To The Past ici ( https://www.facebook.com/BTTPThealt )

Back To The Past #7 : ECW One Night Stand 2006

Bien le bonjour et bienvenue dans ce septième numéro de Back To The Past ! Après 2 mois et demi de pause estivale, la chronique fait son retour sur The Alt. Pour rappel, le but de celle-ci est d'analyser d'anciens Pay-Per-Views (PPV) toutes fédérations confondues. Vous pourrez en effet élire chaque mois le prochain PPV que j'analyserai sur ask.fm/Rollins_Thefuture. Ce mois-ci je vais vous parler d'un PPV de la Extreme Championship Wrestling, en l’occurrence One Night Stand 2006.

 

A propos du PPV

https://www.cultofwhatever.com//wp-content/gallery/wwe-dvd-covers/ecw-one-night-stand-2006-dvd-cover_0.jpg

ECW One Night Stand 2006 s'est déroulé le 11 Juillet 2006 dans la légendaire et réputée Hammerstein Ballroom de New York City dans l'état de New York qui avait déjà vu la ECW se produire de très nombreuses fois notamment avant son extinction. Cet événement était très spécial puisque la ECW venait d'être rachetée par la WWE. En effet, quelques semaines plus tard, les shows de la ECW se sont retrouvés retransmis sur la chaîne Sci-Fi chaque semaine. Pour la 2ème année consécutive, la WWE avait décidé de rendre hommage à la fédération de l'extrême en leur programmant un PPV. Il s'agissait donc de la 2ème édition de One Night Stand. Ce show a attiré 2 460 fans passionnés dans une salle pleine à craquer. Concernant les achats de vidéo à la demande, cet événement a attiré 304 000 téléspectateurs ce qui est un bon chiffre mais inférieur à l'année précédente puisque l'édition 2005 avait attiré 340 000 téléspectateurs.

 

Avant de passer au vif du sujet et de développer un peu plus à propos de ce show, regardons les résultats de cet événement :
 

- Tazz b. Jerry Lawler

- Kurt Angle b. Randy Orton

- Little Guido & Tony Mamaluke b. Yoshihiro Tajiri & Super Crazy

- Rey Mysterio © vs Sabu se termine en « no contest ». Le champion conserve donc son titre

- Mick Foley, Edge & Lita b. Terry Funk, Tommy Dreamer et Beulah McGillicutty dans un match hardcore.

- Balls Mahoney b. Masato Tanaka

- Rob Van Dam b. John Cena © et devient le nouveau WWE Champion.

 

Cette carte appelait en effet à la nostalgie en ramenant d'anciennes gloires de la ECW tout en les mêlant à quelques superstars de la WWE. Voyons si le résultat a été à la hauteur.

Le match-par-match

Cet événement spécial s'ouvre avec un duel de commentateurs puisque Tazz affrontait Jerry Lawler. Depuis très longtemps 'The King' se montrait très hostile envers la ECW, l'appelant même la «  Extremely Crappy Wrestling » autrement dit « Catch extrêmement nul ».

Le match entre les 2 commentateurs n'a duré que 30 secondes. Après que le commentateur de Monday Night Raw se fasse surprendre par une Tazz-mission au plus grand plaisir des fans présents dans la salle. On ne peut pas réellement qualifier ceci comme étant un match, mais plus comme un segment qui aura bien fait plaisir aux fans de la ECW.

 

Nous continuons ensuite avec le match opposant Kurt Angle face à Randy Orton. Une semaine plus tôt, Randy Orton effectuait son retour en répondant à un «  open challenge » lancé par Kurt Angle – alors nouveau membre de la ECW lors d'un épisode de Raw. Un match fut ensuite organisé entre les 2 lutteurs lors de One Night Stand 2006

Ce second match de la soirée était un bon affrontement. Même si le match à mis énormément de temps à se lancer, il s'est avéré plutôt bon d'un point de vue global. En effet, le match était très lent et très saccadé au début, et ce pendant un long moment. Mais lorsque la machine s'est mise en route, les 2 lutteurs nous on offert bon duel.

 

Le match suivant opposait les FBI ( Full Blooded Italians ) composés de Little Guido et de Tony Mamaluke face à Yoshihiro Tajiri et Super Crazy.

Ce match par équipe était intéressant à regarder. En effet, il s'agissait d'une bataille plutôt dynamique et rythmée entre les 2 équipes. Les 4 poids moyens nous ont montré ce dont ils étaient capables à travers un match agréable à regarder. Ce match a donc permis au show de continuer sur un élan plutôt positif.

 

Nous continuons la soirée avec le match qui opposait Rey Mysterio face à Sabu avec le World Heavyweight Championship en jeu dans un match sans disqualifications.

Ce premier match de championnat de la soirée était un très bon combat d'une rare intensité. En effet, les 2 lutteurs se sont rendus coups pour coups. Les échanges entre le champion et son challenger étaient extrêmement rapides et très impressionnants. Tout cela aura fait surgir un Rey Mysterio plus extrême qu'à l'accoutumée – rappelant par la même occasion son passage à la ECW entre 1995 et 1996 – et un Sabu toujours aussi impressionnant de par sa spontanéité dans l'exécution de ses mouvements très risqués. Le match aura abouti sur un « spot » très effrayant comme le montre la vidéo ci dessous.

Nous passons maintenant au match très attendu entre Edge, Mick Foley et Lita face à Terry Funk, Tommy Dreamer et Beulah McGillicutty ( il s'agit de la femme de Tommy Dreamer )

Après leur match historique à Wrestlemania 22, Edge et Mick Foley se sont montrés un respect assez inattendu. Plus tard, Mick Foley se retournait contre la ECW originale en attaquant Terry Funk et Tommy Dreamer à plusieurs reprises aux côtés de Edge. Suite à cela, Paul Heyman a alors organisé un match entre tout ce beau monde avant que Beulah ne propose de transformer ce match en 3 contre 3 le soir même.

Et quel match ! Ce fut de très loin le match le plus violent de la soirée, ce qui était prévisible, avec des hommes comme Terry Funk, Mick Foley ou encre Tommy Dreamer. En effet, les armes en tout genre étaient de sortie : Les Barbelés, les échelles et même du feu. Même si le match n'était pas d'une grande technique, il a su se montrer extrêmement divertissant. Les phases violentes s'enchaînaient de manière intelligente et les « spots » se succédaient avec un bon rythme – ces derniers étant très impressionnants. Notamment la blessure à l’œil effrayante de Terry Funk à cause d'un fil barbelé ou encore la chute de Mick Foley à travers une planche de fils barbelés tout en ayant sa chemise en feu. C'était donc un très bon match dans son ensemble.

 

Passons maintenant à l'avant dernier match de la soirée qui opposait Masato Tanaka face à Balls Mahoney.

Il n'y a pas grand-chose à retenir de ce match qui servait de trasition entre le match précédent et le Main Event si ce n'est le coup de chaise monumental de Balls Mahoney qui a précédé sa victoire. Bien que le match soit très court, il n'en restait pas moins agréable à regarder.
 

Nous voici arrivés au Main Event de la soirée – lui aussi très attendu – qui opposait John Cena face à Rob Van Dam avec le titre de la WWE en jeu.

Lors de Wrestlemania 22, Rob Van Dam remportait le Money In The Bank Ladder Match. Quelques mois plus tard, il annonçait qu'il voulait encaisser son contrat lors de One Night Stand 2006 face à John Cena avec un le titre de la WWE en jeu.

Il est très important de noter l'ambiance incroyable durant tout le match. En effet, John Cena était en territoire ennemi puisqu'il était très peu apprécié des fans de la ECW. Lors de son entrée, nombreux étaient les doigts d'honneur, les huées et les insultes à l'encontre du champion de la WWE. Une fois dans le ring, impossible de se débarrasser de son T-shirt : à chaque fois qu'il l'envoyait dans le public, son T-shirt était aussitôt renvoyé par la foule. Ce genre de scène pourrait rappeler à certains ce qu'il s'était passé lors de Money In The Bank 2011 puisque là aussi le T-shirt de John Cena était renvoyé à son expéditeur par un public de Chicago également hostile.

Parlons maintenant du match en lui même. C'était un bon match dans son ensemble, porté par une ambiance incroyable comme évoqué précédemment. L'affrontement était assez serré, puisque aucun lutteur n'a dominé l'autre. Le champion et son challenger se sont rendus coups pour coups. Une chose est quand même très importante à souligner : l'attitude de John Cena qui se comportait véritablement comme un «  Heel », allant même jusqu'à frapper l'arbitre volontairement – chose qui est très rare de sa part pour le souligner. Après une intervention de Edge, Rob Van Dam empocha la victoire dans un bon Main Event.

A la suite de cette intervention qui coûta la victoire à John Cena, une des meilleures rivalités de l'année 2006 démarra entre l'ancien champion et Edge.

Conclusions

Ce One Night Stand 2006 était un PPV assez bon dans son ensemble, avec des matchs intéressants et sans réel mauvais points. Quelques segments assez divertissants auront rythmé la soirée, notamment l'intervention de JBL ou le segment très drôle avec Eugene et The Sadman. Le très gros point positif de la soirée était l'ambiance qui était juste incroyable pendant les 3 heures de show. En effet, ce genre du public peut participer à la bonne ambiance et à la réussite d'un show. Il peut cependant aller parfois loin pour des fans qui ne sont pas connaisseurs et avisés. Imaginez un fan de catch récent qui tombe sur ce show et qui entend des chants très injurieux comme «  F*** you Cena ! » et qui voit un public aller jusqu’à faire un doigt d'honneur à certains catcheurs. Il pourrait trouver cela honteux alors que les fans de longue date auraient tendance à trouver ça presque « normal ».

 

Voilà, c'est tout pour cette septième édition de Back To The Past. On se donne rendez-vous le mois prochain pour une nouvelle analyse.

Top 10 Storylines : (#1) Tommy Dreamer vs. Raven, le chef d’œuvre de Paul Heyman

Nous sommes à Philadelphie, au milieu des années 1990s. La côte de popularité locale de l'anti-système Extreme Championship Wrestling (ECW) monte en flèche. Le jeune Paul Heyman – connu sur le circuit pour être l'un des meilleurs non-lutteurs à l'écran – détient désormais le « book » depuis plus d'un an. Une année durant laquelle le minuscule territoire de la NWA, Eastern Championship Wrestling, s'est métamorphisé des suites de deux principaux actes fondateurs : le premier 3-Way Dance Match (repris plus tard par la WWF/E sous le nom de Triple Threat, en supprimant son facteur d'éliminations) de l'Histoire du catch, entre Shane Douglas, Sabu et Terry Funk dans le Main-Event de The Night The Line Was Crossed en février 1994 ; et la « shoot promo » inattendue et controversé de l'anti-Ric Flair, Douglas, après sa victoire finale en août au NWA World Heavyweight Championship Tournament proclamant l'indépendance et la naissance de l'ECW.

 

 

Le vent du « hardcore wrestling » souffle donc à plein régime, alors qu'Eddie Guerrero, Dean Malenko, Steve Austin ou encore Rey Mysterio Jr. se suivent sur le ring de l'ECW Arena. Pourtant, le travail le plus accompli de l'ECW de Heyman reste en dehors du ring.

Jusque là mal-aimé du public de Philly, Tommy Dreamer, sort tout juste d'une lourde et longue guerre face à The Sandman, le vrai porte-étendard de l'esprit rebelle de l'ECW (pendant de Sabu, représentant #1 de l'innovation in-ring et du « hardcore »), devenant enfin le « babyface » dont le roster avait besoin. Suite à cela, le jeune Stevie Richards à la personnalité troublée lui présente l'ex-Johnny Polo de la WWF/E (aka Scotty The Body à la WCW), renommé Raven. Lutteur banal sans être mauvais, Scotty est transformé par ce nouveau personnage sombre et excessivement grunge, du look à l'attitude. Mentor de Richards, il dit venir à l'ECW pour régler ses comptes personnels avec Tommy Dreamer. Très vite, il en devient le corbeau, le messager funeste, version non-héroïque de ce que deviendra Sting à la WCW. Formant son entourage The Raven's Nest, il ne cesse de mettre des bâtons dans les roues à la dite star montante locale.

 

http://i.imgur.com/1JjoD2u.jpgIl affirme, pour se justifier, qu'il a connu Tommy dans son adolescence, le dépeignant comme un véritable goujat en particulier envers une de ses anciennes copines, utilisée puis jetée sur le bord de la route tel un mouchoir de papier. Cette jeune femme se révélera être Beulah McGullicuty, la petite-amie devenue top-model de Raven (puis, hors des confinements du « kayfabe », la femme de Tommy Dreamer, une ironie de l'Histoire dans la vraie vie). Revanchard et manipulateur, Raven est pourtant souvent silencieux et extrêmement agressif.

Pendant des mois, il attaque Dreamer et ses rares soutiens, menant son ami Cactus Jack (aka Mick Foley) à le trahir. Et nombreux seront ceux à plaider allégeance au sombre trublion de l'extrême : du géant Brian Lee aux Pitbulls et Dudley Boys, en passant par le futur Gangrel et les controversés Harris Brothers. Puis, au terme de ce violent premier chapitre, Beulah se démarquera enfin de l'influence presque sectaire de son petit-ami : elle lui annonce, forcée, qu'elle est enceinte non pas de lui, mais de Tommy Dreamer. Furieux, il lâche ses chiens sur elle, avant qu'elle ne soit vaillamment sauvé par le père révélé. Un acte de bravoure et de rédemption qui amènera une période transition pour cette longue et complexe rivalité.

 

https://camelclutchblog.com/wp-content/uploads/2010/05/raven-dreamer.jpg Les mois suivants en 1996, Raven (après avoir eu vite fait de remplacer la belle à ses côtés) veut se centre sur lui-même et part en quête du titre suprême, détenu alors par The Sandman. Pour cela, il prend la route qui lui convient le mieux : il lave les cerveaux de sa femme et de son fils, entraînant moments controversés les uns après les autres. Prenant le contrôle de sa famille, puis lui arrachant sa ceinture de champion du Monde poids-lourd, il finira même par le crucifier contre le ring (un angle qui fera fuir de honte Kurt Angle, tout juste sorti la tête haute des jeux Olympiques, vers une compagnie qui reproduira pourtant le même scénario 3 ans plus tard avec The Undertaker et 'Stone Cold' Steve Austin). Il faudra attendre le printemps 1997 pour que le scénario Dreamer vs. Raven reprenne vraiment de l'aplomb (omettant les nombreux matches de championnat entre les deux, durant ce temps), époque de grosses dissensions entre les inséparables Stevie Richards et Raven mais aussi du premier Live Pay-Per-View de l'Histoire de l'ECW, Barely Legal, voyant la dernière grande victoire du vétéran « hardcore » et père spirituel de Tommy Dreamer, Terry Funk.

 

http://41.media.tumblr.com/735ff4553853981375494301f1c52b20/tumblr_nq26siCi381rg89a6o1_1280.jpgDémoli par cette défaite et la démission de son disciple (partant ensuite se découvrir enfin, avec The bWo, parodie à succès de la nWo), le « corbeau » accepte alors un dernier match face à Tommy Dreamer. En réalité se dirigeant vers la WCW, Raven sera donc pour la première fois battu par 'The Heart & Soul of ECW' en juin 1997, dans un Loser Leaves ECW Match lors de WrestlePalooza – dans une fin magistrale qui sera accentuée par l'un des plus grands retournements de situation de l'Histoire du catch, voyant Jerry 'The King' Lawler envahir l'ECW (en contre du défi relevé par l'ECW d'invasion de WWF Monday Night Raw) aux côtés des traîtres Rob Van Dam et Sabu.

… Mais l'histoire entre les deux hommes ne s'arrêtera pas là.

 

 

Outre les nombreux remakes à la WWF/E ou à la TNA, Dreamer (qui aura été la victime de l'une des plus grandes rares erreurs créatives de Paul Heyman, ne profitant pas de tout ce « momentum » pour l'amener au sommet du roster au plus haut de sa popularité) et Raven se reverront pour la première fois sur un ring lors de la première édition d'ECW on TNN en août 1999. Ce soir-là, contre toute attente, Raven sauve Tommy des griffes des infâmes Dudleys (partant à leur tout de la promotion), pour remporter les championnats du Monde par équipe, totalement contre sa volonté … Ou comment l'histoire s'est amusé avec l'Histoire.

Billet d'humeur : Stop aux comparaisons NXT-ECW

Note : Pour ce premier billet d'humeur - article court et critique en rapport avec l'actualité, qui seront ici souvent sous forme d'une reprise de débats sur ask.fm/Felixtaker - je souhaitais remettre en page, pour les lecteurs de The Alt, ma dernière dissertation en réaction à mon visionnage de WWE 24 : NXT Brooklyn sur le WWE Network.

" [En fermeture de mes impressions concernant NXT TakeOver : Respect] Pour finir, je profite de cette occasion pour m'exprimer sur le WWE 24 : NXT Brooklyn, très similaire au premier WWE Studios film, The Mania of WrestleMania (relatant du déroulement du WrestleMania XIX Week-End).
Bien qu’excellemment bien réalisé, et montrant l'importance de chaque individu majeur de cet événement de manière équitable, juste et profonde (et quoi de mieux que de le placer juste avant la revanche de Bayley vs. Sasha pour donner encore plus de "heat" à ce match), je dois admettre que les comparaisons faciles du succès de NXT avec l'ECW de Paul Heyman commencent à me piquer.

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Autant les fans que les dirigeants de NXT ne cessent de la faire, et à l'excès, elle semble de moins en moins adéquate : NXT n'a pas le mérite qu'avait l'ECW. Je sais que c'est une affirmation difficile mais c'est la dure vérité. Tout simplement parce que l'ECW n'avait que Paul Heyman (ou presque, si on n'oublie pas les contributions de Bubba Ray, Tommy Dreamer ou Taz) et les recettes de ses shows pour exister. Tandis que NXT (la version d'aujourd'hui, amplifiant les bases de la FCW en reprenant le "brand" de l'horrible première version "Tough Enough-esque" de WWE NXT) n'a eu pour l'instant comme seule variable limitante, la qualité de son produit, servi par la qualité de ses talents le composant. Ces mêmes talents qui ont été signés grâce à un argent et une influence (sans compter, la plateforme d'exposition qu'est le WWE Network) déjà gagnés et établies (même phénomène pour le WWE Performance Center).
 

Triple H n'a cessé de dire : "Oh, avant on était rien, on était tout petit. C'est impensable comment on a grandi". Oui, le produit est bon (peut-être même révolutionnaire). Oui, la philosophie est bonne. Oui, les talents sont géniaux. Tout comme tout ça l'était à l'ECW. Mais elle, elle s'est fait toute seule. Même quand elle était sous la houlette de la NWA, elle ne recevait rien de cette égide. Elle a vraiment commencé des tréfonds du circuit indépendant américain (dans une ère, où il était mal en point et quasiment inaccessible autrement que d'un point de vue local - sans parler des Monday Night Wars entre WCW et WWF, ramenant du buzz certes mais bloquant les "top-spost" de l'industrie) et a explosé jusqu'à atteindre la stratosphère et souffrir du phénomène d'Icare, car trop malavisée en terme d'administration financière.
Conclusion, en quelque sorte NXT (l'alternative de la WWE, servi par la WWE - un fait à ne pas négliger non plus) est en train de réussir ce que voulait accomplir in fine Paul Heyman avec sa ECW. Mais les accomplissements et le mérite de NXT ne sont en rien égaux ou supérieurs à ceux de feue la ECW en son temps. "

Quels lutteurs d'aujourd'hui seraient des "ECW Originals" ?

Ecw logo

En 2001, Paul Heyman validait la banqueroute de sa compagnie Extreme Championship Wrestling (ECW). Une énorme perte pour le Monde du catch qui allait bientôt être monopolisé par la WWF/E de Vince McMahon. Si les influences ont été nombreuses et importantes (notamment grâce à la Ring of Honor, la CZW, Gabe Sapolszky, la House of Hardcore, etc), nous sommes en doit de nous demander à quoi ressemblerait l'ECW quatorze ans après sa (vraie !) disparition.

Ainsi est venue la question titre "Quels lutteurs d'aujourd'hui seraient des "ECW Originals" ?" et l'article qui va suivre, listant 14 lutteurs actifs actuellement qui auraient pu incarner le coeur d'une ECW moderne.

Quelques Mentions Honorables :

  • Drew Galloway : 'The Chosen One' devenu William Wallace d'une révolution catchesque, l'actuel monstre du circuit indépendant (champion de l'ICW, EVOLVE ou encore DG:USA) dans son incarnation actuelle aurait très bien pu s'intégrer dans les bas-fonds de l'ECW Arena. Extrêmement sous-estimé et grande gueule sur le ring, Galloway aurait été une parfaite version actuelle (en "face") d'un certain Shane Douglas.

  • Finn Balor : Comme Eddie Guerrero, Dean Malenko, Chris Benoit (dont il s'est énormément inspiré et avec qui il est lié, puisqu'il a incarné Pegasus Kid II à la NJPW) ou Chris Jerircho, l'ex-Prince Devitt s'est bâti une réputation et une carrière au Japon. Il va de soi donc, que Paul E. l'aurait engagé pour l'amener aux Etats-Unis avant quiconque. Peut-être aurait-il été même l'origine du "démon" pour la première fois aperçu à Wrestle Kingdom 8 ?

  • Samoa Joe : Première top-star de la Ring of Honor en 2002-2005, Samoa Joe aurait été l'un de ses "misfits" maximisant son potentiel à l'ECW. Un mix de Bam Bam Bigelow et de Taz qui aurait fait mouche instantanément.

  • Jay Briscoe (ou les Briscoes) : Paysans étonnants, les frères Briscoe auraient été les Gangstas d'une ECW version 2015. En particulier Jay Briscoe, bien plus charismatique et doué au micro que son cadet, qui aurait même pu tater un titre Mondial.

  • Chris Hero : Avec beaucoup de talents, Hero est un lutteur unique, difficilement "castable" dans la mid-card de grosses compagnies comme l'étaient la WWF/E et la WCW dans les années 1990s. Néanmoins, tellement innovant et réaliste, 'The Knockout Artist' - malgré son physique peu présentable - aurait été l'une des attractions de l'ECW.

  • AJ Styles (ou The Bullet Club)

  • Paige : Si l'ECW avait une division féminine, l'ex-Saraya Knight en aurait été la reine. Jeune, très talentueuse et surtout pleine de personnalité, Paige aurait sans doute rivalisé de popularité avec la plupart des lutteurs masculins (... Surtout dans une éventuelle rivalité face à Candice LeRae !)

  • Jimmy Jacobs : 'The Zombie Princess' et génie de l'horreur de la Ring of Honor aurait eu une place de choix dans le roster de l'ECW. Le genre de rôles qu'incarnait Raven, dans les années 1990s.

Jimmy Havoc

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Actuel champion et leader du mouvement anti-progrès de la PROGRESS Wrestling, Havoc est un mélange très explosif de Jimmy Jacobs et de Raven. Figure de proue de la promotion ascendante de Londres - très influencée par l'ECW et la toujours appréciée Pro-Wrestling Guerrilla -, Havoc aurait été détesté par les "smarts" de Philadelphie.

Très "hardcore" quand il le faut, il n'aurait pas craint de souffrir et de faire souffrir les autres lutteurs sur le ring et se serait intégré parfaitement à cet environnement "underground" violent. Enfin, de la même façon qu'il le fait avec la PROGRESS, il aurait incarné le parfait "heel" conservateur anti-innovation d'une ECW actuelle (plus protée vers le "strong-style", le "pure wrestling" et le "shoot wrestling" si l'on écoute Paul Heyman lui-même).

The Sumerian Death-Squad (Tommy End & Michael Dante)

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The Sumerian Death-Squad est un duo de deux lutteurs hollandais, qui a marqué le catch par équipe en 2014 avec plusieurs règnes de champions à travers le Monde. Après une lente ascension en solo, l'un d'eux - Tommy End - est aujourd'hui l'un des meilleurs lutteurs d'Europe et l'un des plus demandés du circuit indépendant, ayant fait ses débuts à l'EVOLVE ce mois-ci et bientôt à la PWG. 

Si leur catch et leur style mêlant puissance et "stiff wrestling" est la source de leur succès, leurs personnalités ne sont pas à négliger. Fondateurs de leur propre marque, The SDS n'est pas ainsi nommée pour rien et incarne un duo inquiétant, prêchant une philosophie occulte (qui pourrait mettre mal à l'aise ceux qui ne les connaîtraient pas encore). Deux ingrédients qui les auraient amenés vers de très hautes sphères chez une ECW version 2015 !

Shinsuke Nakamura

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De l'ombre à la lumière, Shinsuke Nakamura serait sans doute l'une des attractions les plus étranges mais non moins divertissantes d'une ECW moderne. Bien intégré par son fort bakcground dans le MMA, il aurait réellement explosé grâce à son attitude de "Swag-suke".

Précédemment présenté comme le Bob Backlund nippon en tant que 'Super Rookie' de la New-Japan Pro-Wrestling, Nakamura a développé une personnalité bien à lui à son retour d'un long séjour au Mexique, avec le Consejo Mundial de Lucha Libre (CMLL). Depuis, devenu leader charismatique du clan CHAOS, il est l'une des plus grandes stars de la compagnie #1 du Pacifique. Une telle réputation l'aurait sans doute fait atterir aux Etats-Unis, dans le ring de l'ECW, où il aurait rivalisé de popularité avec un autre "cool guy" de l'époque, Rob Van Dam.

Grado

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Colt Cabana écossais, le jeune - et très limité sur le ring - Grado est LA star de l'Insane Championship Wrestling (ICW), l'une des compagnies les plus florissantes du Royaume-Uni actuellement. Copié-collé de l'ECW des années 1990s en moins grunge et en plus fêtard, l'ICW n'aurait sans doute jamais existé sans le vide laissé par la disparition de l'ECW.

Néanmoins, rien n'est dit concernant l'existence de la Grado-Mania. Complet outsider dans une ECW plus basée sur le MMA, l'écossais aux aires de Big Daddy aurait totalement acquis le public de l'ECW, comme il l'a fait à l'ICW.

Young Bucks (Nick & Matt Jackson)

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Comment Paul Heyman aurait pu passer à côté des deux rockstars du circuit indépendant moderne ? Le duo qu'on ne présente plus aurait été les nouveaux Dudley Boys d'une ECW moderne pour deux raisons : leur catch par équipe sans cesse en évolution et leur charisme à toute épreuve.

Rebelles et casse-couilles de première, les frères Jackson auraient été immensément populaires à Philadelphie. Sans parler du Bullet Club dont ils sont les membres, qui aurait défié toute concurrence en matière de buzz !

Kevin Owens

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Bagarreur, innovateur et "hardcore" à la fois, l'ex-Kevin Steen aurait été un atout de poids (sans jeu de mots) pour l'ECW, fut-elle été encore en activité aujourd'hui.

Controversé, agressif et intense, l'actuel champion de NXT aurait été un roi ("heel" ou "face") à l'ECW. Sans jeune parcours à NXT et sa rivalité face à El Generico à la Ring of Honor et à la PWG en sont les preuves les plus tangibles.

Awesome Kong

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Dans les années 1990s, l'ECW en a eu des "monsters", des lutteurs simplement utilisés pour détruire les autres pour le divertissement des spectateurs. De 911 à Sid (oui, le même qui s'est appelé Sid Justice ou Sycho Sid), en passant par Brian Lee et Big Dick Dudley, la promotion #3 des Monday Night Wars savait y faire en matière de bulldozers humains. Mais (et si on exlcut l'atroce Nicole Bass), elle n'a jamais eu de version féminine de ce genre de personnages.

Ainsi, en 2015, l'ECW aurait-elle sans doute eu Awesome Kong dans ce rôle. Fierté de la Knockouts Division de la TNA à sa création et même aujourd'hui, elle est l'une des plus talentueuses lutteuses s'étant inspiré des célèbres Aja Kong et Bull Nakano du Japon. Et si son duo avec Rockstar Spud lors de TNA One Night ONly : Joker's Wild 3 ne nous a pas encore convaincu, elle serait vraiment parfaite même dans un roster majoritairement masculin.

Brock Lesnar

WWE.com

L'attraction #1 de la WWE et toujours client de Paul Heyman aurait sans doute été attrapé par l'ECW juste avant d'être engagé par la "big league". Lutteur amateur de renom et record-man de l'UFC, Lesnar aurait eu tout ce qu'il fallait pour être l'un des centres d'une ECW version 2015.

Le successeur parfait pour le malheureusement disparu Mike Awesome, dont le thème d'entrée pourrait même servir à 'The Conqueror' encore aujourd'hui !

Rockstar Spud

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Du dragon cracheur de F-5 à la petite souris devenue grande d'Impact Wrestling.

Véritable Mick Foley (plus particulièrement Mankind circa 1998-1999) dans le corps de Spike Dudley (son idole), avec le talent de Mikey Whipwreck, l'ancien Chief of Staff de Dixie Carter serait le parfait "underdog" de l'ECW. Enchantant les fans par son charisme et son humour, Spud - à l'image de Grado, en bien plus talentueux - aurait conquis 100% des fans de l'ECW. Le Tommy Dreamer moderne !

Bram

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Jadis, l'ECW avait le toujours actif Rhino. Aujourd'hui, la TNA a Bram. Talent très sous-estimé par la WWE, le véritablement nommé Tom Latimer est devenu l'une des stars montantes d'Impact Wrestling en un rien de temps, non sans l'aide de sa rivalité très violente face à Abyss.

Devenu 'The New King of Hardcore' après cela, il exploite aujourd'hui un nouveau côté de son talent, plus psychologique, dans sa rivalité face à son ex-meilleur ami Magnus. Bien plus doué donc que Rhino en 2000-2001, Bram serait un "hit" instantané pour l'ECW, serait-elle encore là en 2015.

Low-Ki

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En 1996, The Tazmaniac devenait Taz, une machine à catch et l'un des premiers lutteurs hybrides entres MMA et catch. Surnommé 'The Human Suplex Machine', rien ne l'arrêtait, que ce soit l'imposant Bigelow ou le magouilleur Douglas.

Si Brock Lesnar ou Samoa Joe se rapprochent aujourd'hui de cette définition, un lutteur bien spécifique collerait parfaitement au rôle : Low-Ki.

Premier champion de l'Histoire de la Ring of Honor et l'un des talents sélectionnés par Paul Heyman si l'ECW avait survécu en 2001 (avec, notamment, parmi eux : Homicide, Christopher Daniels ou CM Punk), 'The World Warrior' n'a jamais été utilisé au maximum de son potentiel de star (excepté pendant son pbref séjour à l'EVOLVE). Certes, moins talentueux que Taz au micro, le pitbull du Beat-Down Clan d'Impact Wrestling serait même capable de s'en prendre à un Brock Lesnar. Le genre de matches que seule l'ECW aurait eu le cran d'organiser en 2015.

Dean Ambrose

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Tout comme Mr. Anderson à la TNA, Dean Ambrose est sans doute ce qui se rapproche le plus de 'Stone Cold' Steve Austin en 2015. Charismatique, très efficace dans ses promos et complètement barjo sur un ring, 'The Lunatic Fringe' aurait été un parfait "top-face" pour une ECW version 2015.

De plus, possédant un passé richement lié à l'ultra-violence de la Combat Zone Wrestling, l'ex-Jon Moxley n'aurait pas mis longtemps à s'habituer au vibe de l'ECW et à exceller dans un tel environnement. Sans doute, une évolution de The Sandamn, en bien plus talentueux.

Bray Wyatt

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Si le plus grand chef d'oeuvre de Vince McMahon est The Undertaker, celui de Paul Heyman reste Raven. Et qui de mieux pour en incarner sa version moderne que le successeur au 'Deadman', Bray Wyatt ?

Totalement insignifiant en tant qu'Husky Harris (comme Raven en tant que Scotty The Body), 'The New Face of Fear' aurait trouvé un public en un clin d'oeil à l'ECW. Détenteur d' un in-ring unique, Wyatt est aussi un excellent orateur ... De quoi véritablement rappeler Raven, et même sa Raven's Flock en repensant à la Wyatt Family. 'The Eater of Worlds' aurait donc sans doute été 'The Maker of Money' pour une version actuelle de l'ECW.

CM Punk

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Si, certes, CM Punk est aujourd'hui un combattant MMA plus qu'un lutteur, comment passer à côté pour un tel classement (et puis, sans doute qu'il approuverait une telle tricherie !) ?

'Paul Heyman Guy' de la première heure, Punk était l'un des ceux que Paul E. voulait absolument voir à l'ECW en 2001-2002 avant d'envisager la banqueroute. Véritable amélioration de Steve Corino, Steve Austin (circa 1994-1995 à l'ECW) et Shane Douglas (oui, encore lui !), 'The Self-Proclaimed Best In The World' aurait été LA star de l'ECW moderne.

Alliant un look punk-rock à une grande gueule "anti-establishment", sans oublier un style de catch entre "world style" et jiu-jitsu, 'The Straight Edge Superstar' aurait été l'homme de n'importe quelle situation pour l'ECW, et sans doute celui qui l'aurait emmené vers les plus hauts sommets.