Catch

Top 10 Storylines : (#5) Quand le fan face à l'idole devint le riche arrogant contre l'honorable pauvre

Il y a plusieurs mois, dans la saga inaugurale en quatre parties de Rétro sur l'Histoire complète du catch international publiée sur Catch Au Quotidien, j'écrivais en partie II :

_____________________

 

A la fin des années 1970s, le catch américain est dit à l’agonie, peinant à se faire remarquer et à

évoluer au même rythme qu’une télévision changeante. La National Wrestling Alliance (NWA) et

son système de « territoires » commencent à s’affaiblir alors que l’American Wrestling Association

(AWA) et la World (Wide) Wrestling Federation (W(W)WF) – des promotions émancipées de

l’égide de la NWA au début des années 1960s – grandissent.

 

Dominantes dans bien des régions des États-Unis (respectivement le « Mid-West », c’est-à-dire le

Minnesota, Chicago et jusqu’au Canada, et la Mégalopole – Washington, New-York, Baltimore et le

New-Jersey), ces fédérations indépendantes n’ont néanmoins pas l’avantage de leur concurrente :

une exposition télévisuelle nationale.

 

Via la « Superstation » de Ted Turner W-TBS et la Georgia Championship Wrestling (fédération

devenue programme TV, bientôt renommé World Championship Wrestling, ancêtre de l’entreprise

éponyme), la NWA a jusque là un avantage majeur. Reste donc à trouver un moyen de ralentir

l’expansion des deux autres entités avant qu’il ne soit trop tard. Pour cela, la coalition régente du

catch mondial décide de faire appel à un certain Jim Crockett.

 

Successeur de son père à la direction de Mid-Atlantic Championship Wrestling, Jim Crockett Jr.

est l’un des seuls grands promoteurs restant au sein de la NWA, notamment grâce aux deux stars

montantes du pays Dusty Rhodes et Ric Flair. Si Championship Wrestling From Hollywood,

World-Class Championship Wrestling ou Mid-South Wrestling arrivent encore à se faire une place

dans les régions encore acquises à la NWA, ils n’ont ni l’attraction ni l’exposition qu’a Mid-Atlantic

via W-TBS.

 

Ainsi, tandis que l’AWA gère maladroitement sa nouvelle propriété – Hulk Hogan, version rouge et

jaune – et la WWF de Vince McMahon Jr. & Linda McMahon tente tant bien que mal de s’étendre,

Jim Crockett engage une rivalité qui va révolutionner un catch américain stagnant, et qui va

modeler le succès de Starrcade, le premier « super-show » de l’Histoire du catch. Divertissant à

souhait et charismatique homme du peuple devant les caméras, ‘The American Dream’ est derrière

la mise en place de ce grand projet, qui forgera la légende de la NWA et aidera un imminent

« boom » du catch américain.

Opposé à la flamboyante et arrogante rockstar qu’est ‘Nature Boy’ Ric Flair, Dusty Rhodes aide

Jim Crockett Promotions (JCP, constituées de Mid-Atlantic et d’autres territoires du Sud) à

amasser des millions.

_____________________

 

Derrière les caméras, c'est effectivement ainsi que s'est planifié le dernier chef d’œuvre de la NWA, et la pièce maîtresse des carrières de Ric Flair, Dusty Rhodes et des toutes les stars de second-plan qui y prendront part de 1983 à 1986.

 

https://s-media-cache-ak0.pinimg.com/564x/b7/a7/b7/b7a7b76f89816c6a0365270ea70f3a33.jpgJeune costaud formé par Verne Gagne et Billy Robinson, Ric Flair débute sa longue et fructueuse carrière sous l'inspiration totale de la rock-star qu'est Dusty Rhodes, voulant y être associé à tout prix. Mais en 1975, après un violent accident d'avion en compagnie d'autres lutteurs de l'époque, il réalise qu'il doit être seul maître de son destin et se forger sa propre légende. Dès lors, il adepte un style plus technique, moins flamboyant et puissant, sur le ring et incarne ce qu'il deviendra hors caméra : « The Limousine Ridin', Jet Flyin', Kiss Stealin', Son of a Gun », le 'Nature Boy' Ric Flair.

Sur le long chemin qui l'amènera au premier Starrcade en 1983, il devient le champion international marathon, allant de villes en villes, de pays en pays, pour y défendre ses divers titres pour des matches de marathoniens. Et quand arrive le dit Starrcade, il bat une bonne fois pour toutes Harley Race, remportant un nouveau titre de champion du Monde et celui, tacite, de meilleur catcheur au Monde et roi incontesté de la NWA.

Ce soir-là, c'est bien Dusty Rhodes qui défiait le vainqueur de ce Main-Event de légende pour le prochain match de championnat – la grande saga était lancée.

 

Flair vs dustySuite à sa conquête du dernier rempart de l'ère « old-school » de la NWA, Flair s'emballe, achetant maison sur maison, voiture sur voiture et plus encore – son propre jet privé ! Le personnage devient l'homme, lui-même accentuant le personnage qu'il veut dépeindre. Rhodes, à l'opposé, bien que toujours aussi charismatique, se veut la voix et muscles du peuple. Il est le chouchou des fans de « rasslin' », celui qui combat avec honneur et reverse toute sa gloire en gratitude au public. Le conflit n'en devient donc que plus naturel : le riche face au pauvre, l'arrogant contre le modeste ou encore le machiavélique leader des Four Horsemen aux prises avec le capitaine élu et respecté des vestiaires – tout cela, sur la base d'un simple champion vs. challenger des plus classiques.

A Starrcade '84, dans un Million Dollar Challenge Match pour le championnat du Monde poids-lourd, Ric Flair l'emporte par KO sur décision de l'arbitre spécial Joe Frazier après un simple saignement à l'arcade sourcilière du challenger. Un des premiers et désormais célèbres « Dusty finish » pour préparer la revanche à Starrcade 1985.

 

Malheureusement, ce soir-là aussi le résultat reste le même : suite à l'intervention d'Arn Anderson puis d'un deuxième arbitre, le gagnant du match Dusty Rhodes n'obtient pas la ceinture, restant sur les hanches de Ric Flair de manière controversée.

Reporté intentionnellement pour faire durer l'attente et l'anticipation, le point final de cette rivalité sanglante et peuplée se déroulera sur la tournée inaugurale phénoménale du Great American Bash '86, voyant 'The American Dream' vaincre 'The Nature Boy' sans aides ni obstacles, dans une cage d'acier au centre du Greensboro Coliseum. Et ce, mettant un terme à l'une des plus grandes sagas jamais programmées dans l'Histoire du catch – qui plus est, celle qui aura révélé Arn Anderson, Tully Blanchard, Magnum TA et les Road Warriors. Un modèle (pas souvent appliqué!) pour des décennies à venir !

Top 10 Storylines : (#7) Comédie hollywoodienne vs. « Rasslin' » de Memphis

Bien avant que Vince McMahon ne présente WrestleMania comme théâtre de l'Hulkamania, et que Jim Crockett ne lance Starrcade et ne produise la saga Ric Flair vs. Dusty Rhodes, c'est 'The King of Memphis' Jerry Lawler qui permit au catch américain de rejoindre la pop-culture mainstream et d'exploser comme jamais de récentes mémoires !

 

http://i2.cdn.turner.com/cnn/dam/assets/120404081540-kaufman-wrestling-01-custom-1.jpgEn 1982, près s'être vu refuser sa proposition par Vince McMahon Sr., le célèbre acteur comique hollywoodien Andy Kaufman entra en contact avec le territoire NWA de Memphis, mené par un jeune Jerry Lawler. Passionné de catch depuis tout petit, le comédien voulait à tout prix jouer les « heels » et en contrepartie, permettre au promoteur qui accepterait de le laisser faire de rentrer dans les petits papiers des grands médias et célébrités américains.

S'autoproclamant le « champion du Monde du catch mixte », Kaufman commença par provoquer les lutteurs et lutteuses de Memphis à distance. Ainsi, le soir où il vint à Memphis en personne pour continuer ses provocations, il rencontra un « roi » bien agacé : allant jusqu'à insulter les fans locaux devant lui, Kaufman subit deux Piledrivers servis par Lawler. Le début d'un des premiers « worked shoots » de l'Histoire du catch était alors perçu comme bien réel et aussi surprenant que choquant par les médias américains – la presse nationale était même plus qu'emballée !

 

La suite aura lieu sur l'un des talk-shows les plus connus et suivis de l'époque – Late Night With Letterman – où devait se réconcilier Lawler et Kaufman.

Ce soir-là, le premier était prêt à faire la paix avec l'arrogante star, arrivée sur le plateau avec minerve sur la nuque. Néanmoins, ce dernier ne semblait pas prêt à battre en retraite, accusant son agresseur et défenseur de Memphis de tous les mots, faisant mine de briser les codes du « kayfabe ».

Devant tant de provocations , le très cocasse Lawler en eut assez et concluant la dispute avec une gifle de la force de celle d'un ours !

 

 

Aussi brève fut-elle, cette storyline aura accompli bien plus dans la simplicité de ses plans : elle aura permis de commencer le partage entre Hollywood et le Monde du catch, jusque là très traditionnel et conservateur, et de montrer qu'un catcheur pouvait être lui aussi une star, aussi cool et drôle que son pendant mainstream tout en conservant sa crédibilité physique et sa légitimité d'athlète.

Top 10 Storylines : (#8) L'évolution de l'antéchrist du progrès, Jimmy Havoc

Dès l'institution de la petite promotion londonienne de « punk-rock strong-style wrestling » en 2012 par les comédiens Jim (Smallman), Jon (Bridley) & Glen (Joseph), Jimmy Havoc a été l'un des talents les plus réguliers de la PROGRESS Wrestling. Et au fur et à mesure que la compagnie agrandissait sa « fan-base » et sa réputation sur le circuit indépendant international, Havoc lui restait le même : connu pour ses performances spectaculaires dans des variétés de Death Matches, Havoc restait bloqué dans cette gimmick malgré son talent indéniable de lutteur pur.

Très apprécié par les fans britanniques et le trio dirigeant, Jimmy laissait cette frustration de côté, la repoussant en espérant de ne pas accroître sa rancœur grandissante.

 

Puis vint le bien nommé « Chapter 7 : Every Saint has a past. Every Sinner has a future » où il dût subir une défaite face à son ami de toujours et technicien hors-pair Zack Sabre Jr. Pour la première fois qu'on faisait confiance à son talent, il devait faire les faveurs à son ami « part-timer », entre deux de ses tournées fructueuses au Japon. Mais la révélation arriva après le match, lors d'un discours improvisé de l'arbitre spécial invité Nigel McGuinness (le prédécesseur de ZSJ dans la matière) : « Je te l'ai déjà dit : Jimmy, tu n'as pas besoin de faire du catch hardcore. Tu mérites d'être dans la classe des Zack Sabre Jr., c'est moi qui te le dit ». Et malgré tout cela, deux mois plus tard, à Chapter 8, il se retrouvait encore une fois dans un satané Death Match...

Dès lors, sa décision était prise – il allait forcer son destin, que ça plaise ou non aux fans et à ses foutus patrons !

 

Jimmy havoc 2015Trois mois plus tard, sa frustration avait mûri et avec elle son plan pour outrepasser Jim, Jon & Glen : s'alliant à eux sur le ring pour faire face aux comportements violents et incontrôlables des jeunes London Riots, Havoc révélait au moment opportun son vrai visage pour se retourner contre Jim Smallman (l'annonceur et figure d'autorité « face ») et le démolir devant un public bouche-bée. Sa seconde naissance était accomplie. Il était viré mais loin d'être abattu : le 24 novembre 2013, pour Chapter 10, il attaque le tout-nouveau champion et chouchou, Mark Andrews, en compagnie des Riots, exigeant un match de championnat ici et maintenant – menaçant de brûler vif Mandrews autrement. Demande accordée, il devint ainsi le PROGRESS Champion pour les deux années à venir …

 

Sur son chemin, Havoc aura converti lutteurs et fans, menacé promoteurs et stars et régné sans partage d'une main de fer (adoptant un personnage sombre et gore, en parallèle à celui par exemple très occulte du duo hollandais Sumerian Death-Squad) sur une promotion qui aura finalement grandi à son image et obtenu le titre de « PWG Européenne ».

Vaincu en fin de parcours par la jeune flamboyante « break-out star » britannique de l'année 2015, Will Ospreay, à Chapter 20 pour conclure un tel parcours, Jimmy Havoc et son hégémonie cruelle aura créé des stars incontournables de la scène indépendante britannique et permis à la PROGRESS de passer au hall intimiste de The Garage à la salle électro-pop du Electric Ballroom (dont les places se vendent souvent plus vite que celles des shows PWG à Reseda), et de s'installer dans le top 3 des promotions reines du nouveau catch anglais.

Top 10 Storylines : (#9) « The Ashes of Chikara » ou l'essor du catch filmique

En 2013, alors que le boom discret du catch international (suivant la « pipebomb » révélatrice de CM Punk à la WWE deux ans auparavant, coïncidant avec une renaissance progressive de la NJPW et surtout une explosion d'Internet et des réseaux sociaux créant une nouvelle population de « smart » fans internationaux) s'installait peu à peu faisant doucement profiter le circuit indépendant, seule la Chikara Pro (une compagnie se réclamant d'un style Lucha Libre, plein de comédies et de personnages sortis de comic books d'antan, et fonctionnant par saisons ou cycles) n'arrivait pas à améliorer sa situation.

Toujours menée depuis 2002 par le génial Mike Quackenbush, elle trouva néanmoins une idée révolutionnaire pour attirer l'attention et organiser un « reboot » bien nécessaire en passant : en conclusion d'un Main-Event inachevé à Aniversario : Never Compromise, elle allait arrêter – comme forcée par une autorité extérieure – toute activité, de la plus spectaculaire et surprenante des manières de l'Histoire du catch.

 

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/thumb/3/30/Chikara_You_Only_Live_Twice.jpg/220px-Chikara_You_Only_Live_Twice.jpgMatch ayant été annulé en cours, caméras forcées de s'éteindre et fans dispatchés hors de la salle contre leur bon vouloir par les membres de Condor Security, la Chikara sur ce scandale était vendu entièrement à une entreprise de l'ombre nommée Titor Conglomerate – une vente facilitée par les Vavasseurs, les précédentes figures d'autorité de la Chikara.

De là, commencèrent à faire surface de courtes vidéos scénarisées appelées « Ashes », révélant le début de la montée en puissance d'une troupe de résistants, menée par Icarus, un ancien « rudo » et co-Main-Eventer d'Aniversario : Never Compromise. En parallèle aux événements se passant dans la réalité (que ce soit sur les réseaux sociaux ou sur place, comme la manifestation à Philadelphie ou le show bénévole pour le sauvetage de la Chikara), la série révèle des relations entre les personnages de plus en plus complexes et dévoilent un scénario semblant se modeler aux aléas (toujours prévus) de la vie réelle.

 

Ainsi, tandis que sur les écrans les choses semblent s'éclaircir, les choses tournent mal derrière : des vestiges maléfiques de l'Histoire de la Chikara – du Gekido au BDK (Bruderschaft des Kreuzes), en passant par Dr. Cube et Jimmy Jacobs de la ROH – profitent du comas de la promotion pour se débarrasser de son héritage et de la résistance grandissante, s'en prenant aux jeunes et petites promotions sœurs « Wrestling Is » de la Chikara.

Des complications qui atteindront leur point culminant lors du deuxième annuel National Pro-Wrestling Day en février 2014, voyant une immense alliance de « rudos » historiques et de nouvelles factures s'ébranler face à l'union des « tecnicos » menée par un Icarus super-héroïque. Une dernière bataille qui annoncera la renaissance de la compagnie trois mois plus tard, avec You Only Live Twice, en conjonction avec la sortie d'une version filmique de « The Ashes of Chikara », mettant un terme à l'une des plus grandes storylines jamais écrite.

 

 

* Pour voir tous les épisodes de "Ashes", cliquez : > ICI < *

Back To The Past #1 : WWE Armageddon 2006

Bien le bonjour, et bienvenue pour le tout premier numéro de « Back To The Past » ! Dans cette nouvelle chronique sur The Alt, j'analyserais un ancien Pay-Per-View de votre choix (chaque mois, vous pourrez élire au choix l'un de deux PPVs proposés sur ask.fm/Rollins_Thefuture), à la fois dans son déroulé match-par-match et dans son importance contextuelle.

 

Afficher l'image d'origineA propos du PPV …

Ce mois-ci, nous jetterons un œil sur WWE Armageddon 2006, du 17 Décembre 2006 au Richmond Coliseum de Richmond dans l'état de Virginie. Il s'agit du dernier PPV de l'année à la WWE et ce, depuis 1999 et jusqu'en 2008 (à noter, l'exception de l'année 2001, en conséquence des attentas du 11 Septembre). Réalisant 239 000 ventes de PPVs, soit près de 100 000 de moins que l'édition précédente, ce deuxième show annuel exclusif au roster de WWE SmackDown ! en plein cœur du « Brand Split » n'a, sur place, attiré que 8 200 fans dans une salle de 12 000.

Voici les résultats très brefs du PPV :

- Kane b. MVP (Inferno Match)

- Kendrick & London (c) b. Taylor & Regal, Hardy Boyz et MNM (4-Way Ladder Match) (WWE Tag Team Championship)

- The Boogeyman b. The Miz

- Chris Benoit (c) b. MVP (US Championship)

- Gregory Helms (c) b. Jimmy Wang-Yang (Cruiserweight Championship)

- The Undertaker b. Mr. Kennedy (Last Ride Match)

- Batista & John Cena b. King Booker & Finlay

Sans grande anticipation donc de la part du public, voyons désormais si la soirée a su au moins relever le niveau escompté:

 

Le Match-par-Match

 

   Ce dernier événement annuel s'ouvre par un rare Inferno Match, opposant MVP au 'Big Red Monster' Kane. Mais rappelons tout d'abord ce qui nous a mené à ce match : quelques mois auparavant, MVP était la nouvelle recrue arrogante la « mieux payée de l'Histoire » de SmackDown ! et était en quête de défis. Vainqueur de tous ses adversaires jusqu’à ce que Theodore Long, le manager général de l'époque, ne lui oppose le terrifiant Kane (jusque là appartenant à WWE RAW). Lors de leur premier match, MVP avait jugé bon de s'enfuir, après un sale coup donné sur Kane. S'en suivit plusieurs matchs dont un Steel Cage match, ou encore un Street Fight Match tout deux remportés in extremis par Montel Vontavious Porter. A l'occasion d'Armageddon, Kane a donc eu l'opportunité de se venger durant son ancien « gimmick » match de prédilection : un Inferno Match.

Parlons maintenant du match en lui même : en somme, c'était un match plutôt moyen, voire même médiocre. Cependant, le concept de l'Inferno Match apportait un certain côté divertissant et spectaculaire à l'affrontement. Car il faut dire que ça faisait 7 ans qu'on avait pas vu de tel match à la WWE. La fin de match était très impressionnante voyant Kane placer lentement MVP contre le tablier du ring avant que ce dernier ne s'enflamme au niveau du dos et du postérieur. Avec cela, 'The Big Red Monster' est donc ressorti vainqueur de cette bataille et mit un terme à sa rivalité face à MVP lequel s'en ira faire face au champion des États-Unis Chris Benoit, sur la route vers WrestleMania 23.

   Le match suivant comptant pour le championnat par équipe de la WWE devait à la base simplement opposer l'équipe championne, Brian Kendrick & Paul London, à l'alliance britannique de Dave Taylor et William Regal. Theodore Long en a décidé autrement juste avant le début du match, annonçant que ce match allait maintenant être un match de l'échelle et qu'il y rajoutait deux équipes : The Hardy Boyz et MNM (Johnny Nitro & Joey Mercury).

Cela nous offre donc une très belle affiche. Et le match était largement à la hauteur. Il n'y avait aucun temps mort et les quatre équipes se complétaient parfaitement – chacune ayant son rôle à jouer. Et nous avons eu l'occasion de voir de très belles choses, notamment les suplex destructrices de William Regal, les acrobaties et les séquences très rapides avec Paul London et Brian Kendrick ou encore les prises avec les échelles des Hardys. Tout cela pour nous donner un match excellent. De plus, le combat était assez brutal où les athlètes ont enchaîné les grosses prises sans arrêt. Après un affrontement épique, l'équipe championne a réussi à conserver son titre dans ce qui a été incontestablement le match de la soirée.

Nous pouvons aussi souligner la réelle blessure de Joey Mercury durant ce match : il a été victime d'un coup d'échelle qui était revenue comme une catapulte dans son visage. En conséquence, Mercury a subi de sérieuses blessures au visage, un nez cassé et des lacérations autour de son œil. Il a très rapidement quitté le ring et a été emmené d'urgence à l’hôpital, laissant derrière lui une marre de sang effrayante à l'extérieur du ring. Heureusement pour lui, sa blessure aura été de courte durée puisqu'il combattra 1 mois plus tard aux côtés de son partenaire Johnny Nitro face aux Hardys au Royal Rumble 2007.

   Il n'y a rien de bien intéressant à dire sur The Boogeyman vs. The Miz puisqu'il a duré moins de 3 minutes. Juste un « squash », sans grand intérêt, en faveur du toujours invaincu Boogeyman.

   La donne change ensuite, avec un match pour le championnat des États-Unis. Mais, rappelons juste avant la « storyline » qui oppose les deux combattants : lors des Survivor Series 2006, Chris Benoît et Chavo Guerrero s'affrontaient déjà pour le titre US. Pendant ce match, Chris Benoît poussa accidentellement Vickie Guerrero qui se tenait debout sur le tablier du ring. Elle se blessa au cou à cause de cette chute. Chavo Guerrero cherchait donc à se venger et par la même occasion remporter le titre US, à l'occasion d'Armageddon 2006.

Le match en soi était plutôt agréable à regarder. Quoi qu'on pouvait s'en douter rien qu'en voyant l'affiche. Le catch très agressif de Benoît rendait le match très intense. Quant à lui, Chavo Guerrero a livré une belle prestation. On peut noter un très grande preuve de la force de Benoît, ce dernier effectuant pas moins de huit German Suplex sans relâcher son adversaire. C'était un bon match en somme. Chris Benoît s'en sort donc vainqueur d'un final plutôt controversé, conservant ainsi son titre US.

   Deux semaines avant le PPV, Jimmy Wang Yang avait réussi à river les épaules du champion poids-moyen, Gregory Helms, dans un match à plusieurs lui permettant de s'octroyer le droit d'affronter l'ex-Hurricane lors d'Armageddon.

La rencontre en question était plutôt bonne elle aussi – relevant encore une fois, la force de l'« undercard » de SmackDown ! à l'époque. A vrai dire, je m'attendais à moins de ce match et à un temps d'exposition moins important. Cela n'a pas été le cas puisque le match a presque été aussi long que le précédent. On peut reprocher à ce match une sorte de faux rythme qui était assez présent durant l'affrontement. Les deux lutteurs nous auront montré de belles choses, et l'affrontement était quand même assez brutal, comme en peut témoigner la bouche en sang de Gregory Helms à la fin. Ce dernier remporte d'ailleurs la victoire, conservant donc sa ceinture et son règne record.
 

   Cela faisait des mois qu'une violente rivalité durait entre The Undertaker et le prometteur Mr. Kennedy. Suite à une première victoire par DQ à No Mercy, Mr. Kennedy avait remporté un First Blood Match face à l'Undertaker, lors des Survivor Series, non sans l'aide de son allié éphémère MVP. Le chapitre final de leur rivalité se terminait donc avec Armageddon 2006 dans un Last Ride Match (seulement le deuxième match de ce type dans l'Histoire de la WWE). Le but du match, rappelons-le étant de placer son adversaire dans un corbillard et de conduire cette voiture à l'extérieur de la salle.

Ce match est, selon moi, le deuxième meilleur affrontement de la soirée. Car ce fut en effet une belle bataille que nous ont livrés le 'Deadman' et Mr. Kennedy, physique et très divertissante. Qui plus est, je trouve même très intéressant le « booking » : Mr. Kennedy aura quand même largement tenu tête au 'Phenom' en le plaçant trois fois dans le corbillard et en le lançant du haut du décor. Cela aura entraîné une chute très effrayante de l'Undertaker. Mais malgré tous ces coups durs, ce dernier est ressorti vainqueur. Mr. Kennedy aura donc été très crédible dans ce match (le préparant ainsi pour ce match de championnat du Monde poids-lourd face à Batista au Royal Rumble 2007), et la résistance de l'Undertaker aura prouvé encore une fois qu'il est un des meilleurs à la WWE, en amont de sa première victoire au Royal Rumble Match le mois suivant.

   Enfin, avant de parler du Main Event, rappelons-en les tenants et les aboutissants : le mois précédent, lors des Survivor Series 2006, Batista avait battu King Booker pour le titre mondial, croyant mettre un terme à sa guerre contre The King's Court suivant son grand retour à The Great American Bash 2006. Quelques semaines plus tard, Theodore Long avait organisé un Triple Threat Match à SmackDown ! entre Batista, Finlay et King Booker – le champion avait là encore conservé sa ceinture. Mais les deux challengers voulant toujours sa peau, le General Manager avait donc organisé un match par équipe pour Armageddon dans lequel Batista pouvait prendre le partenaire de son choix : à la surprise générale, il avait choisi l'actuel champion de la WWE, leader du roster « rouge », John Cena.

Parlons du match à présent : en terme de rapport qualité/affiche, on peut dire qu'il s'agit du pire match de la soirée. Tant il faut dire que ce match fut clairement mauvais. Il était même soporifique, pas développé et très médiocre. Il s'agissait juste d'un mauvais Tag Team Match comme on aurait pu en voir à RAW ou de SmackDown !. La moitié des prises étaient "botchées" et la fin complètement bâclée. Au vue de l'affiche, on pouvait avoir quelque chose de bon, mais ça n'a pas été du tout le cas. En somme, un match à oublier et un Main-Event décevant pour un tel Pay-Per-View.

 

Conclusions

Armageddon 2006 était au final un bon PPV dans l'ensemble, contre-balançant de très bonnes choses (le Ladder Match, les matches de championnats solos et le Last Ride Match) avec des moins bonnes (le squash de The Miz et le Main-Event). Malheureusement, le dernier match laisse un goût très amer, concluant ce show sur une mauvaise impression inadéquate. De quoi laisser à désirer (tout comme New Year's Revolution 2007, du côté de RAW, quelques semaines plus tard) pour un Royal Rumble 2007 qui se révélera comme un excellent prélude à WrestleMania 23.

 

Voilà, c'est tout pour ce premier opus de « Back To The Past » ! On se retrouve donc le mois prochain sur The Alt pour une nouvelle analyse d'un Pay-Per-View de votre choix. D'ici là, portez vous bien et à la prochaine !

Top 10 Storylines : (#10) 'The Cerebral Assassin' prend de force la place de 'Stone Cold' au sommet

Introduction : L'importance des "storylines"

Le catch, c'est avant tout ce que l'on retrouve sur un ring entre des cordes, dans le cadre de performances sportives volontairement violentes et spectaculaires. Mais le catch, qu'il soit à la sauce « soap-opéra » occidental, traditionnelle mexicaine ou épique voire mythologique au Japon, c'est aussi un art, faisant réagir nos sens les plus proches de l'âme, nos émotions par le biais de contextes réels mais majoritairement par celui de notre imagination, collective et individuelle. C'est par la narration d'histoires, simples ou complexes, longues ou brèves, aux personnages et « gimmicks » plus ou moins fournis, qui nous permet d'exprimer un tel engagement et une telle passion pour cet art physique en temps réel si mal compris.

 

Dans le jargon, ces histoires et scénarios justifiant les diverses rivalités « kayfabe » ou « feuds » sont dénommés (comme au cinéma ou dans la littérature) des « storylines ».

Établies progressivement et de plus en plus théâtrales et complexes depuis la naissance du « kayfabe » avec le Gold Dust Trio et le début prometteur de l'ère télévisuelle, ces « storylines » ont explosés au grand jour dès le boom du « sports-entertainment » prôné par les McMahons dans les années 1980s et se sont déportés ensuite majoritairement en Occident, restant primordiales sur les écrans de la WWF/E.

 

 

Désormais en 2016, dans une ère de boom discret où règnent antagonismes réels et fictifs sur les réseaux sociaux, vraies et fausses rumeurs sur Internet, il est peut-être temps d'examiner un classement des 10 plus grandes storylines jamais écrites et diffusés des années 1980s à nos jours !

Mais avant de découvrir la #10, soyons clair sur ce que nous allons mettre de côté (les citant pour leurs mérites, de la même occasion) :

 

Variantes non-prises en compte ou Mentions Notables :

  • Rivalités classiques ou « feuds » : Kazuchika Okada vs. Hiroshi Tanahashi (NJPW, 2012-...) / Kenta Kobashi vs. Mitsuharu Misawa (AJPW & Pro-Wrestling NOAH, 1997-2003) / Sabu vs. Taz (ECW, 1996-1998) / Ricky Steamboat vs. Ric Flair (WCW, Chi-Town Rumble-WrestleWar '89) / etc …

  • Scénarios improvisés : Steve Austin vs. Vince McMahon (WWF/E, 1997-1999) / « The Summer of Punk » version WWE (WWE, RAW 27/06/2011-Survivor Series 2011) / Kurt Angle vs. Samoa Joe (TNA, iMPACT ! 19/10/2006-Lockdown 2008) / etc …

  • Réactions scénarisées de fait(s) réel(s) : La montée d'ultra-popularité de Daniel Bryan (WWE, SummerSlam 2013-WrestleMania xXx) / Matt Hardy vs. Edge & Lita (WWE, 07/2005-WWE RAW Homecoming) / etc …

 

Quelques Mentions Honorables :

  • Bobby Roode vs. James Storm (2011-2012, TNA)

  • The Rock vs. Mankind (1998-1999, WWF/E)

  • Hulk Hogan vs. André Le Géant (1987-1988, WWF/E)

  • TNA Bound For Glory 2015 & World Title Series (2015-2016, TNA)

 

Lire la suite

Billet d'humeur : NJPW-TNA, un même parcours en dents de scie mais deux cas différents

 * Ce "billet d'humeur" provient d'une réponse postée sur Ask, en réaction à la remarque "La TNA est actuellement dans une situation qu'a connue la NJPW. Une perte de vitesse pour mieux renaître." *

 

Je ne sais pas de qui c'est, mais voici mon opinion : y'a un peu de vrai, mais c'est une déclaration un peu trop facile.

http://static1.squarespace.com/static/54dbef7de4b0433d85690727/t/54e2bceee4b08bab4fc3ebbb/1424145654930/La TNA avait de 2005 à 2008-2009 (puis un petit regain en 2011-2012) un "buzz" autour d'elle, réalisant de belles audiences pour une compagnie #2 des USA loin des capacités du distant #1 qu'est et restera (en tout cas, dans l'état actuel des choses) la WWE.

La NJPW de son côté a eu quelques concurrents/alliés comme l'AJPW ou la NOAH mais a toujours su être au-dessus du lot sur son territoire Pacifique, avec plusieurs booms sérieux - en particulier celui au début & milieu des années 1990s, alignement 4-5 Tokyo Dome Shows sold-out chaque année (contre un rempli à moitié tous les ans aujourd'hui).

Tout comme la TNA avec le régime Hogan-Bischoff-Prichard qui a eu quelques bons côtés mais beaucoup de mauvais dont certains qui ont encore des conséquences aujourd'hui, la NJPW a eu des grosses difficultés au début des années 2000s avec l'essoufflement de l'administration Inoki qui commençait à faire n'importe quoi (jusqu'à endommager sa propre compagnie en la quittant, avec l'affaire de l'IWGP 3rd Belt et de la IGF) avant de passer d'un propriétaire (Yuke's) à un autre (Bushiroad), tandis que le tandem créatif de Gedo & Jado s'installait et progressivement structurait le roster jusqu'à donner ce qui était encore valable avant WK10.

http://i1059.photobucket.com/albums/t432/alexwattmma/NakamuraTanahashi_zpscca147a6.jpgNéanmoins, si la NJPW a réussi sa renaissance créative - avec de vraies nouvelles top-stars, connues désormais à l'internationale grâce à Internet et à des partenariats internationaux très utiles et bien exploités - devenant la seule promotion de catch nippone vraiment profitable et #1 dans un maximum de domaines, la TNA n'en est pas du tout là et n'est pas encore prêt de retrouver ses gloires d'antan.
Elle arrive tout juste à survivre sur son territoire (quittant les 1 Millions d'audience moyenne de Spike pour les 250 000 de DestAm et Pop TV ...), tout en entretenant ses bons contrats TV internationaux (UK et Inde, en priorité, qui lui rapportent pas mal). Et contrairement aussi à la New-Japan, elle n'a pas de réel "businness plan" économique et créatif long-terme (ni les ressources et la réputation qu'avaient accumulés la NJPW) pour permettre une pareille renaissance.

Donc, une telle remarque, c'est joliement dit et c'est beau sur le papier, mais en soi, c'est loin de refléter la vérité bien moins simple et claire.

Il était une fois au Japon : la All Japan Pro-Wrestling

Comme vu dans l'article sur les origines de la "Puroresu" au début des années 1970, la Japan Wrestling Association, alors plus importante fédération de catch au Japon connaît des problèmes financiers, et avec le départ de ses deux plus grosses stars Kanji 'Antonio' Inoki et Shohei 'Giant' Baba, la JWA ferme bientôt ses portes dès 1973, laissant la place à une nouvelle génération de fédérations de catch japonais qui désire plus que tout ce démarquer et marquer les esprits, c'est ainsi que des fédérations comme la International Wrestling Enterprise (fondée en 1966) va importer un style de catch plus européen, tout en donnant une visibilité plus importante au "Junior Heavyweight" et en important des types de matchs alors encore jamais vu au Japon comme les matchs en Cage, la All Japan Women's Pro Wrestling (fondée en 1968) qui va essayer de populariser le catch féminin en assimilant le catch au reste de la culture populaire japonaise en developpant dès le début des années 1970 un nouveau style de catch plus rapide qui se concrétisera à la fin de la décennie, ou encore la New Japan Pro Wrestling (fondée en 1972) qui vont assimiler certaines innovations de la International Wrestling Enterprise tout en ajoutant un aspect inspiré des arts martiaux japonais traditionnel. Et parmi toutes ces fédérations qui rêvent alors d'innover et de changer le visage du encore très jeune catch japonais, il y a la All Japan Pro Wrestling qui au départ à un objectif bien différent, et qui petit à petit va créer un héritage à part entière et son propre style de catch.

La véritable descendante de la Japan Wrestling Association

Avec les problèmes financiers de la JWA, Giant Baba qui était alors le catcheur le plus populaire de la JWA à cette époque décide de faire comme son ancien acolyte, Antonio Inoki et de partir créer sa propre fédération, c'est ainsi que voit le jour en Octobre 1972, la All Japan Pro Wrestling, fondée par Giant Baba, accompagné des frères Momota, qui était les deux fils de l'homme qui avait popularisé le catch au Japon et créer la JWA en 1953, Rikidozan, et qui avait suivi les traces de leur père.

Si les autres fédérations de cette époque voulait se démarquer de la JWA, la AJPW voulait continuer l'héritage de Rikidozan, et pour ce faire la AJPW récupère non seulement le contrat télévisé de la JWA, mais aussi l'alliance qu'entretenait la JWA avec la fédération américaine, la National Wrestling Alliance. Grâce à cette alliance, la AJPW fait venir de très nombreux "gaijins" (des catcheurs non japonais). De plus la AJPW privilégiait un style de catch traditionnel, directement inspiré du catch américain et c'est ce qui la différencie tout de suite de la NJPW, créer la même année par Antonio Inoki, l'autre grosse star des derniers jours de la JWA, Inoki privilégiait un catch inspiré des arts martiaux japonais. La AJPW et la NJPW ont alors deux visions du catch totalement opposé, et ne travaille jamais ensemble, c'est une véritable rivalité qui oppose les deux fédérations.

Afin de s'affirmer comme le véritable descendant de la JWA de Rikidozan, la AJPW utilise le même schéma de rivalité que cette dernière, les "gaijins" joue le rôle de "heel" et affronte des japonais qui eux sont présenté comme "heel", là où les autres fédérations commence à compter sur des rivalités entre deux japonais dès le milieu des années 1970, notamment avec la rivalité entre Jumbo Miyamoto et Mach Fumiake ou Mariko Akagi, ou encore la désormais célèbre rivalité entre The Beauty Pair et The Black Pair à la AJW, ou le retour de Umanosuke Ueda à la IWE. Or la AJPW va utiliser le schéma du combat entre le "gaijin" et le japonais pendant encore très longtemps et les matchs entre deux japonais restent très rare et sont bien souvent peu important, et ce même si certains catcheurs non japonais obtiennent une certaine popularité comme Mil Mascara et son style issu de la "Lucha Libre".

De plus comme à la JWA, la AJPW fait presque exclusivement confiance aux catcheurs "Heavyweight" (les plus de 100 kg) et tourne toujours autour du même catcheur, à savoir Giant Baba, qui est toujours capable de donner de bonne prestation, et est toujours très populaire. Bien que quelques jeunes catcheurs commencent à s'affirmer dans les années 1970, notamment Jumbo Tsuruta et Atsushi Onita. Onita sera choisit par la AJPW pour populariser la division "Junior Heavyweight" lorsque ces derniers deviennent très populaires à la NJPW et à la IWE, mais une blessure l'empêche de remplir son objectif et le force à prendre sa retraite. Quant à Jumbo Tsuruta il va grandir tout au long des années 1970, en s'entraînant aux côtés de Dorry Funk Jr, aux États-Unis ou il  y importe la "German Suplex" qui était déjà très utilisé au Japon, mais très peu aux États-Unis, mais aussi grâce à une série de match contre Billy Robinson, un catcheur anglais qui luttait pour les trois fédérations masculines du Japon de cette époque, parmi certains de ses matchs les plus célèbres de cette époque, à tel point qu'au début des années 1980, Jumbo Tsuruta s'impose comme le nouveau visage de la AJPW, et Giant Baba se met de plus en plus à se reposer sur lui pour les "Main Event". Jumbo Tsuruta était non seulement très charismatique, mais il était également un excellent catcheur surement l'un des meilleurs de l'histoire, encore aujourd'hui de nombreux fan de catch le considèrent toujours comme le meilleur catcheur de l'histoire. Au début des années 1980, Jumbo Tsuruta commence à s'imposer à l'international, notamment grâce à une série de match contre celui qui était alors le NWA World Heavyweight Champion, Ric Flair ou contre le AWA World Heavyweight Champion de l'époque, Nick Bockwinkel.

De sa création jusqu'en 1984, la AJPW innove très peu et propose un produit assez similaire à ce que le catch américain de la NWA ou la vieille JWA pouvait proposer, bien qu'il lui arrive d'être impacté par les innovations des autres fédérations de cette époque, qui elle à l'inverse innove constamment, on le ressent avec la montée en popularité des "Junior Heavyweight" ou des catcheuses grâce à un style plus rapide et en comptant d'avantage sur l'agilité, qui prend racine au sein de la AJW, que ce soit chez sa division "Junior Heavyweight" ou "Heavyweight".

Riki Choshu, l'instigateur d'une nouvelle ère

En 1984, Antonio Inoki se retrouve endetté à cause de l'échec d'une entreprise lui appartenant, il se sert alors de l'argent rapporté par sa NJPW pour payé ses dettes. Lorsque les trafic de Inoki sont revélé au grands jours, ce n'est pas au goût de beaucoup de catcheur et va être à l'origine de deux exode successif, le premier et le plus célèbre, est celui qui donnera naissance à la Universal Wrestling Federation et a un nouveau style de catch le "Shoot-Style" provoqué par Akira Maeda, tandis que le second donnera naissance à la Japan Pro Wrestling, provoqué par Riki Choshu.

La Japan Pro Wrestling de Riki Choshu entretient dès sa création de fort lien avec la AJPW de Giant Baba, à tel point que Giant Baba confie le "booking" de sa fédération à Riki Choshu. Riki Choshu va faire en sorte de dynamiser le produit de la AJPW, donner une plus grande importance des coups, et aussi a la démonstration de la haine que le catcheur porte à son adversaire, Riki Choshu pose ainsi les bases de ce que va devenir la "King's Road". La AJPW de cette époque est d'ailleurs marquer par une rivalité entre Jumbo Tsuruta qui fait équipe avec Genichiro Tenryu pour affronter Riki Choshu et Yoshiaki Yatsu. C'est également à cette époque que la AJPW commence à se séparer de la NWA, tout en continuant de reconnaitre certains de ses titres.

A la même époque la division "Junior Heavyweight" de la AJPW semble avoir trouvé un nouvel héro, lorsque Giant Baba réussi à obtenir la "gimmick" de Tiger Mask de la part de la NJPW, qui était alors très populaire au Japon et la donne à un jeune catcheur, qui s'impose grâce à une série de match en 1985 contre Kuniaki Kobayashi, l'un des anciens rival du Tiger Mask de la NJPW, et qui était surnommé 'Tiger Hunter' (le chasseur de Tigre). Mais une fois encore des blessures aux genoux empêche le second Tiger Mask de rester dans la division "Junior Heavyweight" bien longtemps, n'étant plus capable de fournir du "High Flying" comme on l'attend alors d'un catcheur de cette division.

En 1987, la Japan Pro Wrestling ferme ses portes et la plupart des catcheurs de cette fédération décident de retourner à la NJPW, dont Riki Choshu. Giant Baba reprend donc le "booking" en main, ayant perdu ses "top heel", Giant Baba décide de faire de Genichiro Tenryu l'ancien partenaire de Jumbo Tsuruta, son plus grand rival, Tenryu devient alors le leader d'un clan nommé 'Revolution'. Tenryu ramène celui qui va devenir son disciple, Toshiaki Kawada, Kawada était encore un "rookie" quand Giant Baba l'a envoyer se perfectionner à travers le monde, notamment à la Stampede Wrestling, la fédération des Hart, mais aussi au Texas. C'est également à ce moment que la AJPW annonce les débuts d'un ancien jeune sumo déjà célèbre, un certain Akira Taue, dès ses débuts Akira Taue est présenté comme l'élève et le protégée de la top star, Jumbo Tsuruta, et l'aide dans son combat contre 'Revolution'. Les combats entre Genichiro Tenryu et Jumbo Tsuruta qui se concentre d'avantage sur l'aspect psychologique du catch, et pousse le "storytelling" à son maximum vont définir l'héritage de la AJPW et c'est avec ce type de match qu'aujourd'hui la plupart des fans assimilent la AJPW. En 1988, Jumbo Tsuruta et Yoshiaki Yatsu unifient les deux titres par équipes de la AJPW, et l'année suivante, Jumbo Tsuruta unifie les trois titres les plus importants de la fédération pour créer le AJPW Triple Crown Heavyweight Champion.

La AJPW semble bien partie, mais en 1990, Genichiro Tenryu alors "top heel" de la fédération la quitte et provoque le premier exode de la AJPW, il est suivi par beaucoup de catcheur pour partir créer la Super World of Sports, une fédération qui fait une alliance avec la World Wrestling Federation (aujourd'hui WWE). La Super World of Sports attire beaucoup de catcheur de différentes fédérations et est financé par une compagnie d'opticien. Mais les shows coutant cher, vu que la plupart des catcheurs de la fédération était déjà célèbres, et qu'à cette époque le Japon connait des difficultés financières, la fédération ferme ses portes dès 1992, et plusieurs catcheurs vont partir créer leur propre fédération, dont la plus célèbre reste la WAR de Genichiro Tenryu qui accueillera dans les années 1990 des catcheurs tel que Ultimo Dragon, Chris Jericho, Rey Mysterio, Psychosis ou encore Hayabusa.

C'est à cette époque que la AJPW commence à réellement s'affirmer comme une entité à part entière et pas uniquement comme le prolongement de la JWA, elle développe sa propre identité en mettant l'emphase sur l'aspect psychologique du catch, et en poussant le "storytelling" à son maximum, ce dernier aspect qui était déjà présent lors de la rivalité entre Jumbo Tsuruta et ses alliés et Genichiro Tenyu et son clan,  ainsi que lorsque les deux faisaient équipes pour combattre les catcheurs de la Japan Pro Wrestling, va vraiment se développer dans les années 1990 avec les deux rivalités qui ont marqué les années 1990 à la AJPW, donnant ainsi naissance à la "King's Road".

La "King's Road"

Avec l'exode provoqué par Genichiro Tenryu en 1990, la AJPW se retrouve privé d'une grande partie de son "roster" de plus cette époque coïncide avec la fin des échanges entre la AJPW et les États-Unis, la AJPW se retrouve donc avec un "roster" réduit. Mais Giant Baba ne s'avoue pas vaincu pour autant et décide de donner un "push" à quatre jeunes catcheurs, Giant Baba décide que ces jeunes catcheurs qui lui sont resté fidèles sont destiné à devenir des « Roi du catch », et pour ça il commence à "booker" une rivalité entre les jeunes catcheurs et le visage de sa fédération, Jumbo Tsuruta.

Les trois jeunes catcheurs en question, sont Mitsuharu Misawa qui jusque là était connu sous le masque de Tiger Mask, Toshiaki Kawada qui était depuis quelques années le protégé de Genichiro Tenryu, Kenta Kobashi un "jobber" qui avait commencé sa carrière deux ans plus tôt, et Akira Taue le protégé de Jumbo Tsuruta. Alors que les trois premiers s'allient avec un autre jeune catcheur, un "Junior Heavyweight" qui faisait alors souvent équipe avec Kenta Kobashi, Tsuyoshi Kikuchi, Akira Taue reste du côté de Jumbo Tsuruta. La rivalité entre le clan de Kobashi, Misawa et Kawada et celui de Tsuruta, donne de nombreux matchs excellents et qui sont resté dans l'histoire, je pense notamment à la série de match entre Jumbo Tsuruta et Mitsuharu Misawa, ou entre Toshiaki Kawada et Akira Taue, ainsi que les matchs par équipes impliquant les quatre catcheurs cité précedemment, ou encore les 6 Man Tag Team Match, ou participe Kenta Kobashi du côté de Misawa et de Kawada, et Masanobu Fuchi du côté de Tsuruta.

La rivalité permet à Kawada, Misawa et dans une proportion moindre, Kobashi de se faire un nom au Japon et de devenir plus populaire qu'il ne l'était à la fin des années 1980, malgré le fait que ni Kawada, ni Misawa, ni Kobashi ne réussissent à batre Jumbo Tsuruta pour le titre majeur de la AJPW (Misawa est le seul à connaître une victoire en un contre un face à Jumbo Tsuruta, mais ce n'était pas un match pour le titre). La rivalité dure environ deux ans, mais en 1992, Jumbo Tsuruta apprend qu'il est atteint d'une hépatite B qui le force à s'éloigner peu à peu des rings, laissant Misawa, Kawada et Kobashi avec comme seul adversaire Akira Taue (Masanobu Fuchi était au second plan). Du moins jusqu'à la trahison de Kawada envers Misawa, lorsque ce dernier s'allie avec Akira Taue, donnant naissance non seulement à l'une des meilleure équipe de l'histoire du catch japonais, la Holy Demon Army, mais aussi à l'une des meilleure et aussi l'une des plus célèbre rivalité de l'histoire, la rivalité entre Misawa et Kawada.

Par la suite, la Holy Demon Army rivalise avec Misawa et Kobashi dans une série de match par équipe encore très estimé par les fans de catch, en parrallèle Misawa et Kawada s'affrontent dans une série de match l'un contre l'autre, là aussi de haute qualité. Dès 1995 commencent également une série de match entre Kawada et Kobashi, leurs matchs finissent bien souvent en "Time Limit Draw", peu après, Kobashi désire s'affirmer en tant que numéro un à la place du numéro un de la fédération, ce qui donne naissance à une autre série de match iconique entre Misawa et Kobashi. Dès 1996, Misawa commence à faire équipe avec un autre partenaire, Jun Akiyama et affronte la Holy Demon Army dans une autre série de match célèbre. Toutes ces séries de matchs sont pris en haute estime par les fans de "Puroresu" encore aujourd'hui. Chaque match des différentes séries (y compris ceux avec Tsuruta des années précédentes) mettent en avant la psychologie du match, les catcheurs font des choix précis qu'ils ne font pas par hasard, et le match s'articule autour de ce choix et la manière dont l'adversaire doit se sortir de la domination de son adversaire, il y a également une certaine importance mis sur la relation entre les catcheurs (voir le Kobashi/Misawa de 1997 et le Kawada/Misawa de la même année qui illustre tout deux très bien ces deux éléments). C'est la qualité des séries de matchs cité précedemment qui font que la "King's Road" est souvent cité comme l'une, si ce n'est la meilleure ère de l'histoire de la AJPW, voir même du catch en général. De plus la AJPW de cette époque est très populaire, remplissant le Budokan Hall (20 000 places) en moins de 24H parfois plusieurs mois à l'avance, la AJPW peut même se permettre de tenir des shows au Tokyo Dome dès 1998, mais Giant Baba n'aimait pas donner des shows au Tokyo Dome pour ne pas que ses shows au Budokan Hall paraissent petit en comparaison, ce qui explique le temps qu'à mis la AJPW à se rendre au Tokyo Dome (à titre de comparaison la NJPW y tient son premier show en 1989 et la AJW en 1994).

Mais malgré tout ses bons côtés et sa très bonne réputation, la AJPW de cette époque possède aussi de nombreux défauts, la première que l'on remarque facilement, c'est que les "Main Event" s'articule toujours autour des mêmes catcheurs et des mêmes matchs, et que le reste de la carte est bien souvent oubliée et oubliables, à cette époque ce n'est pas tout les matchs du show qui valent la peine d'être vu et qui sont resté dans l'histoire, mais uniquement les matchs entre Kawada, Misawa, Taue, Akiyama, Tsuruta, Kobashi et quelques autres "gaijins" comme Stan Hansen ou Steve Williams, soit un, deux voir trois matchs par show. De plus alors que toutes les fédérations japonaises de cette époques organisaient des show interpromotionnel, donnant ainsi naissance à certains des meilleurs shows de l'histoire comme la 'Super J Cup' de 1994 à la NJPW ou les deux 'DreamSlam' à la AJW, la AJPW pratiquait elle une politique de séparationniste et faisait les choses dans son coin, et même les catcheurs qui venaient à la AJPW mais qui avait appris le catch dans d'autres fédérations ne reçevaient jamais de véritable "push" on peut citer notamment les cas de Hiroshi Hase ou de Yoshihiro Takayama.

Alors que la AJPW continue de grandir proposant notamment ses premiers shows dans la plus grande arène du Japon, le Tokyo Dome, son président, promoteur et "head booker", Giant Baba décède en Janvier 1999. Laissant ainsi la AJPW au mains de deux personnes différentes, sa veuve Motoko Baba et son successeur Mitsuharu Misawa. Or Motoko Baba et Mitsuharu Misawa s'entendent comme chien et chat, en plus de leur différent personnel, il ont aussi des différents professionnel, Motoko Baba veut garder la AJPW comme Giant Baba l'avait laissée en souvenir de son défunt mari alors que Misawa a des idées différentes de ce que doit devenir la AJPW, de plus Motoko Baba refuse de renoncer à toucher 85 % des bénéfices des shows de la AJPW, Motoko Baba avait également forcé Jumbo Tsuruta a prendre sa retraire et à quitter la AJPW, que ce soit des rings ou même de son travail hors des rings. Toutes ces divergences entre les deux têtes pensantes de la AJPW force Misawa à quitter la AJPW pour partir fonder une nouvelle fédération, il est alors suivis par tout les catcheurs de la AJPW, sauf quatre, mais aussi le personnel et même le contrat télévisé de la AJPW décide de suivre Misawa, c'est ainsi que voit le jour la Pro Wrestling NOAH en 2000. Cependant peu avant la création de la NOAH, les catcheurs qui ont suivis Misawa font un retour à la AJPW le temps d'un show afin de rendre hommage à Jumbo Tsuruta, décédé quelques mois plus tôt, mais le show n'avait pu se faire avant à cause des tensions entre Motoko Baba et Mitsuharu Misawa.

L'arche de Misawa et l'héritage de Baba

Bien qu'au sein de la Pro Wrestling NOAH, Mitsuharu Misawa continue de se baser sur le travail de Giant Baba dans les années 1990, il existe quelques différences entre la Pro Wrestling NOAH de Misawa et la AJPW de Giant Baba. La première chose étant que la NOAH ne compte pas uniquement sur un groupe de quelques catcheurs pour attirer les fans, les "Junior Heavyweight" ont également une place beaucoup plus importantes qu'à l'époque de Baba, et dans ce sens la NOAH rejoint plus la NJPW que la AJPW, de plus la NOAH n'est pas aussi isolationiste que l'était la AJPW et permet quelques échanges avec d'autres fédérations ou la venue de "Freelancer".

Alors que la NOAH se retrouve non seulement avec les anciennes gloires de la AJPW comme Mitsuharu Misawa, Kenta Kobashi ou encore Akira Taue, elle a également des stars qui vont vraiment s'affirmer à la NOAH comme Yoshihiro Takayama, Yoshinari Ogawa ou Jun Akiyama et a aussi des catcheurs qui lui assure un avenir dorée, comme Naomichi Marufuji, KENTA ou Takeshi Morishima, la AJPW quant à elle se retrouve privé de presque tout son "roster" et ne peut réellement compter que sur la notoriété de Toshiaki Kawada (les trois autres étant resté étant Taiyo Kea qui était encore jeune, Stan Hansen et Masanobu Fuchi, mais les deux derniers se faisaient vieux), pour ce sortir de ce mauvais pas, Motoko Baba est forcée de ramener Genichiro Tenryu qui avait quitter la AJPW en 1990, bien que Giant Baba avait très mal pris le départ de son protégé dans les années 1990 et avait toujours affirmé qu'il n'y avait aucune chance de le revoir dans sa fédération.

La Pro Wrestling NOAH de son côté fait son propre chemin, créant ses propres titres sous les noms de GHC pour "Global Honored Crown", installant dès le début des années 2000, Kobashi comme le nouveau numéro un de la fédération, prenant ainsi la place de Misawa, ce qui s'illustre par le fait que Kobashi remporte sa première victoire face à Misawa lors de leur fameux combat de 2003, pour le titre majeur de la NOAH, le "GHC Heavyweight Title", mais aussi car ce règne va durer plus de deux ans. Tandis que dans sa division "Junior Heavyweight" la NOAH va donner un "push" tout en créant une sorte de rivalité amicale entre deux jeunes catcheurs, le protégé de Misawa, Naomichi Marufuji et le protégé de Kobashi, KENTA.

De son côté la AJPW, pour essayer de conserver une certaine popularité auprès des fans va débuter une rivalité contre sa rivale historique, la New Japan Pro Wrestling, les éléments les plus connu de cette rivalité reste les affrontements entre Toshiaki Kawada et Kensuke Sasaki, qui était alors les deux "top stars" de la AJPW et de la NJPW, et surtout l'arrivée de Keiji Mutoh à la AJPW qui finira par remporter le titre majeur de la AJPW. La rivalité prend fin quand Motoko Baba annonce que Keiji Mutoh est le nouveau président de la AJPW lui offrant ainsi le plein pouvoir de décision sur la fédération du défunt Giant Baba, Keiji Mutoh accompagné de quelques autres catcheurs de la NJPW, tel que Satoshi Kojima, qui ne supportaient plus les décisions catastrophique de Antonio Inoki quitte la NJPW pour rejoindre la AJPW.

Au milieu des années 2000, la NOAH est au sommet de sa gloire, le "booking" de Misawa est très bon et elle bénéficie surtout de la popularité de ses stars, comme Misawa ou Kobashi. A tel point que la fédération peut se permettre en 2005 de donner son premier show au Tokyo Dome, Destiny. Un show très spécial, car en plus des fameuses rencontres entre KENTA et Yoshinobu Kanemaru ou entre Kenta Kobashi et Kensuke Sasaki, le "Main Event" du show voit la résolution de la rivalité entre Mitsuharu Misawa et Toshiaki Kawada, qui avait quité la AJPW peut avant pour rejoindre la HUSTLE, une fédération de divertissement sportif, ce match marque ainsi la fin d'une rivalité de près de quinze ans.

Bien que Keiji Mutoh s'emploie à rendre la gloire perdu de la AJPW, la tache s'avère ardue, notamment avec les départs au milieu des années 2000 de Genichiro Tenryu puis de Toshiaki Kawada, le "Main Event" de la AJPW se retrouve peupler par des anciens catcheurs de la NJPW, comme Satoshi Kojima ou Keiji Mutoh lui même, plutôt que par des catcheurs ayant appris le catch à la AJPW. Keiji Mutoh autorise également la venue de catcheur ne luttant normalement pas à la AJPW, comme par exemple Misawa qui effectue son retour l'espace d'un show pour affronter Satoshi Kojima (alors champion), malgré tout la AJPW sombre de plus en plus perdant de plus en plus de fan.

De son côté la NOAH, gère bien la transition des années 2000 (qui est pour rappel la période la plus charnière dans l'histoire de la "Puroresu"), mais rencontre ses premiers problèmes lorsque Misawa essaie de mettre en avant des catcheurs plus jeunes comme par exemple lorsque Naomichi Marufuji qui remporte le titre majeur en 2006, si certains continuent de suivre assidument le catch, la plupart des fans ne le suivent plus que épisodiquement et lorsqu'ils regardent les shows, ils veulent voir des catcheurs comme Kenta Kobashi ou Mitsuharu Misawa, qui commence à se faire vieux et avec tout les coups qu'ils ont pris dans leur carrière ne sont plus aussi apte que dans leurs jeunesses, de plus en 2006 Kobashi doit s'absenter pendant près d'un an pour soigner un cancer, et un peu moins de un an après son retour, il doit à nouveau s'absenter à cause d'une blessure. Misawa qui était à la tête de la NOAH doit faire face à un choix très difficile, bien qu'à cette époque il se fatiguait de plus en plus et voulait prendre sa retraite, il savait qu'en prenant sa retraite la NOAH perdrait des fans, et que si la NOAH perd des fans il serait obligé de virer des membres de son "roster" ou du personnel, des hommes qui l'avaient suivit lors de son exode par fidélité, ou continuer sa carrière malgré ses douleurs (certaines personnes affirment qu'il lui arrivait de marcher avec une canne), c'est ainsi que le 13 Juin 2009 Misawa décède sur le ring à la suite d'une "Belly to Back Suplex". La mort de Misawa fait grand bruit au Japon, Misawa étant la quatrième personne à mourir sur les rings du Japon, après Plum Mariko en 1997, Emiko Kado en 1999 et Masakazu Fukuda en 2000, mais aucun des quatre n'avaient la popularité et n'étaient aussi connu que Misawa, et à part Plum Mariko, les deux autres étaient encore des jeunes catcheurs. De plus après la mort de Misawa, son plus grand rival et ami d'enfance, Toshiaki Kawada, une autre grande figure de la "King's Road" de la AJPW met fin à sa carrière.

La NOAH de Misawa a non seulement permis à l'héritage de Giant Baba de continuer à survivre au années 2000, mais aussi à la "Puroresu" en général, à cette époque la plupart des grosses fédérations perdaient énormément de fan et le catch japonais était au plus bas, mais pour permettre à la "Puroresu" de survivre, Misawa y a laisser sa vie. De son côté la AJPW elle n'a pas pu se sortir la tête de l'eau bien au contraire, tout au long des années 2000 elle n'a fait que couler de plus en plus, au point de non seulement perdre sa position de seconde fédération du Japon (au profit de la NJPW qui a laissé la place de numéro un à la NOAH), mais pas seulement d'autre fédération japonaise sont devenu plus suivis que la AJPW, comme la HUSTLE ou la Dragon Gate vers la fin de la décennie.

La mort d'un style ?

Après la mort de Misawa, Akira Taue, un autre gros noms de la AJPW des années 1990, reprend la direction de la NOAH, qui était alors toujours la plus importante fédération du Japon, loin devant la AJPW qui elle coulait petit à petit, ou encore la NJPW qui commençait à reprendre du poil de la bête, et même par rapport aux nouvelles vagues de fédérations qui prônaient alors des tout nouveaux styles comme la Dragon Gate ou la DDT.

Avec la mort de Misawa, la NOAH se retrouve ainsi privée de sa plus grosse stars, de plus Kenta Kobashi se blesse à nouveau ce qui l'éloigne à nouveau des rings, et Akira Taue se retrouve bien vite trop occupé avec son nouveau poste, la NOAH doit désormais presque exclusivement comptés sur les stars que Misawa avait construit de la création de la NOAH jusqu'à sa mort, comme KENTA, Marufuji dont j'ai déjà parler mais aussi d'autre catcheur comme Takeshi Morishima, Go Shiozaki, ou encore Takashi Sugiura. Si la NOAH réussit tant bien que mal à se stabiliser de nouveau avec ces nouvelles stars, en 2012, la NOAH fait face à un gros scandale, quand la presse japonaise découvre que la fédération avait des liens avec la pègre japonaise, les Yakuzas. Ce scandale fait perdre à nouveau bon nombre de fans à la NOAH, mais en fin d'année, la fédération décide de ne pas renouveller le contrat de Kenta Kobashi, ce dernier avait décider peu avant de quitter son poste en tant que Vice Président, et était très souvent blessé depuis plusieurs années. En réaction plusieurs catcheurs de la NOAH, à savoir Jun Akiyama, Go Shiozaki, Kotaro Suzuki, Yoshinobu Kanemaru et Atsushi Aoki, décident de mettre fin à leur contrat à la NOAH et de partir lutter pour la AJPW.

Mais même avec l'arrivée de ces nouveaux catcheurs, la AJPW n'est pas en meilleur état, à tel point que toujours en 2012, Keiji Mutoh décide de vendre la AJPW, à la suite de désaccord avec le nouveau propriétaire, Keiji Mutoh provoque un troisième exode à la AJPW, pour partir former la Wrestle-1, il est suivis par une bonne partie du "roster" comme Masakatsu Funaki, Koji Kanemoto ou encore Minoru Tanaka. La Wrestle-1 s'inspire du produit américain, notamment au travers du divertissement sportif, mais tout en gardant une certaines identités issu du catch japonais. Après cette exode, la AJPW perd encore plus de fans, et se retrouve avec un "roster" plus réduit. En 2014, le rôle de président de la AJPW est donné à Jun Akiyama et Motoko Baba fait son retour dans la fédération en tant que conseillère, mais Jun Akiyama non plus n'arrive pas à redonner ses lettres de noblesses à la AJPW, à tel point qu'un peu plus d'un an après, les contrats des catcheurs de la AJPW sont changer d'un salaire fixe, à payer par apparence.

Depuis le scandale des Yakuzas et le départ de certaines de ses stars, la NOAH elle aussi à du mal à vendre ses shows, de plus en 2014, la plus grosse star de la NOAH, KENTA annonce qu'il quitte la fédération pour rejoindre la WWE ou il deviendra Hideo Itami, il est suivis moins d'un an après par une autre star de la NOAH, Takeshi Morishima qui à cause d'un diabète est forcé de prendre sa retraite. Même si Jado, l'un des "head booker" de la NJPW, qui est redevenu entre temps la plus importantes fédérations du Japon, à pris en main le "booking" de la NOAH, ramenant avec lui des catcheurs d'un clan de la NJPW, le "Suzuki-gun" pour entrer dans une rivalité d'invasion avec les catcheurs de la NOAH, cette dernière ne semble pas attirer de plus grosses foules. Laissant dans le cas de la NOAH ou dans celui de la AJPW l'héritage de Giant Baba en piteux états.

Il est alors tout à fait légitime de ce demander si la NOAH et la AJPW vont pouvoir continuer d'exister pendant encore longtemps, chaque année les deux fédérations perdent de plus en plus de fans, et attirent des foules de plus en plus réduites. On peut expliquer cela par le changement de la demande du catch par les fans japonais au milieu des années 2000 enclenchés par des fédérations comme la HUSTLE, car aujourd'hui si la NOAH et la AJPW qui propose un produit très traditionnel sont en perte de vitesse, des fédérations présentant un style de catch inédit et nouveau comme la Dragon Gate qui se concenctre sur la "Lucharesu" ou la DDT et son catch parodiant le divertissement sportif américain à la sauce japonaise, connaissent des croissances fulgurantes. Ces deux fédérations se retrouvent devant un dilemne des plus compliqués, changé de direction quitte à perdre les fans des premières heures et peut être même que l'innovation ne fera pas mouche et fera tombé la fédération encore plus vite, ou continuer dans la même direction quitte à rentrer droit dans le mur. Mais personnellement je ne pense que l'avenir sera radieux pour l'héritage de Giant Baba si les deux fédérations continue sur cette voie.

Il était une fois au Japon : La GAEA Japan

Depuis sa création en 1968, la All Japan Women's Pro Wrestling avait dominé le monde de la "Joshi Puroresu" et avait réussis dès 1986 avec l'apparition de la seconde fédération de catch féminin du Japon, la Japan Women's Pro Wrestling (aujourd'hui connu sous le nom de JWP Joshi Puroresu) de Jackie Sato, puis en 1990 lorsque Atsushi Onita ouvre une division féminine dans sa Frontier Martial-Arts Wrestling et enfin en 1992 lorsque Rumi Kazama provoque un exode de la Japan Women's Pro Wrestling, pour créer la Ladies Legend Pro Wrestling (aujourd'hui connu sous le nom de Ladies Legend Pro Wrestling X) à conserver cette position. Et durant toutes les années 1990, l'organisation de la "Joshi Puroresu" est la suivante, la AJW domine, elle organise ses shows dans les plus grandes salles (le seul show de l'histoire de la "Joshi Puroresu" à avoir été au Tokyo Dome est un show de la AJW) mais aide les autres fédérations à se faire une place dans la diaspora de la "Joshi Puroresu" sous le prétexte d'une rivalité interpromotionnel, en échange la AJW peut bénéficier des catcheuses des autres fédérations pour parfaire son "roster". Ce n'est pas vraiment par démagogie que le président de la AJW de cette époque, Takeshi Matsunaga, a choisi cette option mais plus par obligation, en 1989, ses poules aux œufs d'or, les Crush Gals sont obligé de prendre leurs retraites car elles ont atteint l'âge fixée par la AJW dans ses premières années, or les Crush Gals étaient extrêmement populaire, bien plus que tout les autres catcheuses ou catcheurs du Japon, afin de permettre à la AJW et aussi à la "Joshi Puroresu" en général de rester à flot après toute ses années de dure labeurs pour la sortir des clubs de strip-tease, où le catch féminin était pratiqué au Japon dans les années 1960, faire des alliances était la meilleure solution, de plus cela à permis de faire connaître à la "Joshi Puroresu" un véritable âge d'or, non pas au niveau de la popularité, mais de la qualité du "in-ring", avec des noms commes Manami Toyota, Akira Hokuto, Mariko Yoshida, Mayumi Ozaki, Dynamite Kansai, Megumi Kudo, Combat Toyoda, Rumi Kazama ou encore Shinobu Kandori, aujourd'hui unanimement reconnu comme faisant partie des meilleures catcheuses de l'histoire. Mais en 1995, Chigusa Nagayo une ex Crush Gals, sort de sa retraite et décide de créer sa propre la GAEA Japan, qui va chambouler le modèle du début des années 1990 et être la dernière fédération de "Joshi Puroresu" à connaître une exposition majeure, mais la GAEA va également être l'une des nombreuses raisons de la chute du catch féminin au Japon.

Les idoles des années 1980, les Crush Gals

Pour comprendre pourquoi la GAEA Japan a aussi bien marché, je suis obligé de parler des Crush Gals. Il faut savoir qu'au Japon, aucune catcheuse ne peut rivaliser avec la popularité des Crush Gals, et même chez les hommes, il n'y a pas de catcheur qui ont fait autant vibrer la foule que les Crush Gals. Les Crush Gals est une équipe composé de Chigusa Nagayo et de Lioness Asuka, deux catcheuses ayant fait leur débuts en 1980.

Comme presque toutes les jeunes filles de leur époque, Lioness Asuka et Chigusa Nagayo sont devenu catcheuses dans l'espoir de ressembler à leurs idoles, The Beauty Pair (Maki Ueda et Jackie Sato), une équipe de la deuxième moitié des années 1970, à cette époque les catcheuses tels que The Beauty Pair mais aussi les autres catcheuses de leurs générations, ne se contentet pas de lutter sur un ring et d'être plus moins talentueuse talentueuse afin de poser les bases de la "Joshi Puroresu" tel qu'on la connaît aujourd'hui, elles étaient très souvent des chanteuses en parrallèles et c'est en alliant chanson et catch que Takeshi Matsunaga, fondateur et président de la AJW, a réussit à rendre le catch féminin populaire au Japon, notamment auprès des jeunes filles, ce qui lui assure de ce fait une nouvelle génération assuré. Et c'est en voulant marcher sur les traces de The Beauty Pair que des catcheuses comme Jaguar Yokota, Devil Masami, Chigusa Nagayo, Itsuki Yamazaki, Noriyo Tateno, Dump Matsumoto, ou celles qui nous intéresse ici, Chigusa Nagayo et Lioness Asuka font leurs débuts à un très jeunes âge à la AJW.

Durant les premières années de leurs carrières respectives, ni Chigusa Nagayo, ni Lioness Asuka ne rencontre un franc succès, à cette époque tout les yeux sont braqués sur Jaguar Yokota qui innove le produit "in-ring" constamment et qui est alors considérée comme la meilleure catcheuse au monde, que ce soit chez les femmes ou chez les hommes. Mais en 1984, Chigusa Nagayo et Lioness Asuka décide de commencer à faire équipe et de se faire appeler les Crush Gals, ce qui marque un tournant dans leurs carrières. Presque immédiatement après la création des Crush Gals, elles vont devenir très populaires bien plus que Jaguar Yokota qui était alors la top star de la AJW, bien que ni Chigusa Nagayo, ni Lioness Asuka ne soit plus talentueuse que Jaguar Yokota (même si elles sont deux excellentes catcheuses), de plus ni Chigusa Nagayo, ni Lioness Asuka ne peut se vanter d'être un véritable modèle de beauté comme pouvait être Mimi Hagiwara, et je doute pouvoir réellement expliqué la raison de cette montée en popularité très soudaine, disons simplement qu'il s'agit d'un mélange de talent pour le catch, de charisme, et de leur implication dans l'industrie musciale.

Quoi qu'il en soit, la popularité des Crush Gals est faite, toutes les chansons qu'elles sortent se classe dans le top 10 des chansons les plus vendus de cette époque au Japon, et encore aujourd'hui les fans de catch qui regardent un match des Crush Gals sont abasourdi de voir les fans japonais être aussi bruyant, à chaque matchs des Crush Gals on entend les fans scander à l'unisson « CHI-GU-SA, A-SU-KA, CHI-GU-SA, A-SU-KA » durant toute la durée du match, de plus il n'est alors pas rare de voir des fans apporter des pompoms pour encourager leurs idoles, ou même voir des jeunes filles pleurer lorsqu'elles voient leurs idoles perdre un match. Dès lors, Chigusa et Asuka connaissent un grand succès, elles se retrouvent dans les "Main Events" des shows, les fans viennent principalement pour les voir, et elles vont même remporter de nombreux titres : elles vont être sacrée quatre fois WWWA World Tag Team Champion, le titre majeur par équipe de la AJW, et vont également donner certains des meilleurs matchs des années 1980, que ce soit en solo (par exemple le célèbre Jaguar Yokota contre Lioness Asuka de 1985, ou le Chigusa Nagayo contre Devil Masami du même show que le précédent), ou en équipe (par exemple leur série de match contre les Jumping Bomb Angels).

Mais comme tout les héros, les Crush Gals avaient des rivales dignent de ce nom, le Gokuaku Domei (que l'on pourrait traduire par : l'horrible alliance), un clan de "heel" dirigé par Dump Matsumoto et qui compte également d'autre catcheuses comme Crane Yu ou une encore très jeune Keiko 'Bull' Nakano, Dump Matsumoto profite de sa corpulence imposante pour attaquer les autres catcheuses, mais aussi le personnel de la AJW, n'hésite pas à se servir de différentes armes tel que des chaises, ou des ciseaux et est souvent aidé par l'intervention des autres membres de son Gokuaku Domei. La rivalité entre Dump Matsumoto et les Crush Gals est la rivalité la plus populaires de l'histoire du catch japonais, et grâce à la popularité de cette rivalité, la AJW devient la fédération de catch la plus populaire du Japon à cette époque, les show hebdomadaire ont des ratings tournant autour de 12 points sur l'échelle de Nielsen (à titre de comparaison le record de la WWE dans les années 1990 est de 8 points sur la même échelle). Le point le plus connu de la rivalité entre Dump Matsumoto et les Crush Gals est sans aucun doute le premier "Hair VS Hair Match", en Août 1985 (à la suite de la popularité de ce match, il sera organisé une revanche), à l'issu de ce match, Chigusa Nagayo perd le match contre Dump Matsumoto, et les fans se mettent à pleurer, certains fans ne peuvent même pas regarder Chigusa Nagayo se faire raser le crâne par sa rivale ultime, Dump Matsumoto. La rivalité entre le Gokuaku Domei ne prend fin qu'avec la retraite de Dump Matsumoto en 1988, car elle avait atteint l'âge limite de la retraite instauré par la AJW (en réalité elle avait l'âge en 1986 et avait pris sa retraite une première fois avant de revenir peu après).

Pour pallier l'absence de sa plus grosse "heel" et afin de préparer la retraite de Chigusa Nagayo et de Lioness Asuka qui s'approche toutes deux de l'âge limite, Takeshi Matsunaga organise une rivalité entre les deux ex Crush Gals. Comme on peut facilement le deviner la rivalité touche le public, et les fans s'impliquent tellement dans cette rivalité qu'encore aujourd'hui elle est très connu pour l'émotion apporté non seulement par les catcheuses mais aussi par les fans, et à chaque affrontement entre Chigusa Nagayo et Lioness Asuka, les fans ne se contentent pas uniquement de scander le noms de leurs idoles, mais bien souvent fondent en larmes en voyant l'amitié entre leurs deux héroïnes prendre fin. Après que Lioness Asuka et Chigusa Nagayo ait toutes deux remporté le titre le plus précieux de la AJW, le WWWA World Title, elles prennent toutes deux leurs retraite en 1989, ayant atteint l'âge limite fixé par la AJW. Laissant la AJW dans un état bancale, mais pas pour longtemps car Takeshi Matsunaga jouera sur la popularité de l'ex membre du Gokuaku Domei, Bull Nakano, mais aussi sur ses "rookie" alors plein de potentiel et qui aujourd'hui sont parmi les plus gros noms de l'histoire du catch féminin tel que Akira Hokuto, Manami Toyota, Aja KongKyoko Inoue ou encore Toshiyo Yamada, et dont la plupart était devenue catcheuse afin de ressembler aux Crush Gals.

Les Crush Gals ont ainsi profondément marqué non seulement le monde du catch, mais aussi la pop culture japonaise dans son ensemble, si en Occident les Crush Gals ne sont pas très connu, au Japon, et ce encore aujourd'hui, elles restent des figures emblématique de la pop culture des années 1980. Encore aujourd'hui leur héritage sert les japonais de référence pour parler des catcheuses japonaises, de plus il n'est pas rare que Chigusa Nagayo ou Lioness Asuka fassent des apparitions dans des émissions japonaises n'ayant rien à voir le catch, ou même dans le monde du catch leur image est encore exploité, par exemple Kana qui décide de rendre hommage à Lioness Asuka, en choissisant Asuka comme nom de ring lors de son arrivée à la NXT, mais il y a plein d'autres exemples.

Le retour de Chigusa Nagayo au premier plan

Entre 1989 et 1995, Chigusa Nagayo ne lutte plus de manière régulière, il lui arrive d'apparaitre lors de quelques matchs de légende, par exemple pour affronter Devil Masami lors du premier AJW 'DreamSlam' en Avril 1993, ou pour faire un Street Fight contre Mayumi Ozaki en 1994 pour la JWP, mais ce ne sont que des apparitions isolés. Il faut attendre 1995 avec l'annonce de la création de sa propre fédération, la GAEA Japan, un nom inspiré de la Déesse-mère grecque Gaïa (le nom Gaea est une déformation du nom Gaïa basé sur la prononciation en anglais).

La GAEA Japan s'attire dès son premier show une médiatisation forte, déjà car la GAEA Japan est la fédération de Chigusa Nagayo qui malgré son absence de quelques années est toujours très populaire, mais aussi parce que la GAEA a réussit dès son premier show à attirer des catcheuses de la JWP, tel que Devil Masami, qui avait débuté sa carrière en 1978 et était déjà l'une des catcheuses les plus respectés du Japon, mais aussi Mayumi Ozaki et Dynamite Kansai, deux jeunes catcheuses qui s'étaient taillé une forte réputation au début des années 1990, notamment grâce à une série de trois matchs contre Manami Toyota et Toshiyo Yamada resté célèbre et qui encore aujourd'hui sont souvent considéré comme les meilleures matchs de catch féminin par équipe de l'histoire, ou encore KAORU, une catcheuse de la AJW qui avait fait ses débuts à la fin des années 1980 et qui était connu pour son style de catch basé sur l'"High Flying". Rapidement la GAEA obtient la réputation d'être une réputation solide, grâce à la qualité des matchs, grâce à une alliance avec la FMW qui voit une rivalité entre Chigusa Nagayo et le clan "heel" de la division féminine de la FMW dirigé par Bad Nurse Nakamura, mais également grâce aux "rookies" de la GAEA qui font leurs débuts peu après la création de la fédération et montrent rapidement qu'il faudra compter sur elles dans l'avenir, d'ailleurs parmi ces "rookies" se trouve des futures grandes stars de la "Joshi Puroresu" tel que Meiko Satomura, Chikayo Nagashima, Sonoko Kato, Toshie Uematsu, et Sugar Sato. Mais en plus de son alliance avec la FMW, comme les autres fédérations de "Joshi Puroresu" de cette époque, la GAEA n'hésitent pas à envoyer ses catcheuses dans d'autres fédérations tel que la JWP, la LLPW ou la AJW.

En 1996, la GAEA commence à se faire une véritable place dans la "Joshi Puroresu" de cette époque alors encore dominé par la AJW, bien que la fédération tourne principalement autour de Chigusa Nagayo, les jeunes catcheuses de la GAEA tel que Meiko Satomura, Sugar Sato ou Chikayo Nagashima arrivent quand même à obtenir une certaine exposition en participant notamment à des tournois et à des matchs pour d'autres fédérations, bien souvent en volant la vedette aux "rookies" de la fédération dans laquelle elles se rendaient, une autre "rookie" qui va devenir un gros noms de la "Joshi Puroresu", Sakura Hirota, fait ses débuts à la même période. De plus Mayumi Ozaki créer son clan "heel", qu'elle nomme Oz Academy en recrutant différentes catcheuses principalement de la GAEA tel que Sugar Sato ou Chikayo Nagashima. Mais le premier véritable gros coup de la GAEA survient en Septembre 1996, lorsque la fédération annonce que Akira Hokuto, qui était alors l'un des plus gros noms du catch japonais, que ce soit en terme de popularité ou de talent, allait rejoindre la GAEA sous peu, c'est également à cette période que la GAEA signe une alliance avec la World Championship Wrestling, qui était alors la plus grosse fédérations des États-Unis. De nombreuses catcheuses de la GAEA vont lutter pour la WCW, tel que Akira Hokuto qui sera même sacrée WCW Women's Champion, Chigusa Nagayo (sous son alter ego, ZERO), Meiko Satomura, Sugar Sato ou Toshie Uematsu qui va remporter le WCW Women's Cruiserweight Title, ces échanges vont permettre à la GAEA de se faire une petite "fanbase" en Occident et notamment aux États-Unis. En plus de ramené les titres féminins de la WCW, la GAEA va créer ses propres titres, un titre par équipe et un titre en solo, qui sont respectivement nommé le AAAW Single Title et le AAAW Junior Heavyweight Tag Team Title, bien que ce dernier est plus tard renommé en AAAW Tag Team Title quand la GAEA met fin au système de classe de poids, AAAW signifie All Asia Athlete Women.

Le succès continue pour la GAEA, d'autres grandes catcheuses rejoignent la GAEA que ce soit à temps plein, tel que Toshiyo Yamada, ou juste le temps d'un show tel que lors du 'Junior All Star' de 1997 qui accueille plus de trente jeunes catcheuses de toutes les autres fédérations de catch féminin du Japon. De plus la GAEA tient des shows qui remplissent les salles, notamment grâce à la popularité de Chigusa Nagayo qui défend le titre majeur dans les "Main Event", tout en amenant des catcheuses déjà bien établie qui commençait à quitter la AJW pour différentes raisons dont l'incapacité de Kunimatsu Matsunaga à gérer la AJW, Kunimatsu était le frère de Takeshi qui a pris sa suite après que ce dernier tombe malade, tel que Kyoko Inoue, Etsuko Mita, Mima Shimoda ou Aja Kong. La GAEA commence à tenir ses premiers gros shows, notamment au Kawasaki Stadium, une salle qui pouvait contenir 30 000 personnes et qui était déjà utilisé depuis le début des années 1990 pour les gros shows de la FMW, les shows de la GAEA mélange alors un catch de bonne qualité porté par des catcheuses talentueuses tel que Chigusa Nagayo, Mayumi Ozaki ou des "rookie" déjà bien capable et qui commencait tout juste à s'établir comme Meiko Satomura ou Chikayo Nagashima, à des rivalités intéressantes à suivre qui mettent en avant Chigusa Nagayo, qui même si elle n'était plus aussi populaire que dans les années 1980 restait très célèbres et populaires auprès du public japonais, mais aussi la Oz Academy, le clan "heel" de Mayumi Ozaki qui prend de plus en plus d'importance.

Le numéro 1 de la "Joshi Puroresu"

En seulement trois ans la GAEA est déjà l'une des principales fédérations de catch féminin du Japon, mais elle continue de grandir de manière assez rapide, et ce malgré la baisse d'intérêt pour le catch au Japon à cette époque. Le secret de cette montée en popularité repose sur la popularité des catcheuses qui s'étaient déjà établie à la AJW, et en la création de match ou d'équipe de rêve comme l'alliance entre Akira Hokuto et Mayumi Ozaki, qui devra s'arrêter brusquement à cause de la grossesse de Akira Hokuto ce qui l'éloignera des rings pendant plusieurs mois, ou la première apparition de la "top star" de la principale rivale de la GAEA, la AJW, Manami Toyota.

Malgré que Chigusa Nagayo est constamment dans les "Main Event" et tourne toujours autour du titre majeur, la GAEA continue de proposer des shows d'une qualité constante, de plus la popularité grandissante de leur jeunes catcheuses couplé à la popularité déjà établis de catcheuse tel que Mayumi Ozaki, Devil Masami ou Chigusa Nagayo permet de remplir la salle à presque chaque show, tandis qu'à la même époque les autres fédérations de "Joshi Puroresu" tel que la JWP ou la AJW perdent des fans, à tel point que la JWP perd son contrat télévisé. Mayumi Ozaki commence à produire en parallèle de ses apparitions avec la GAEA Japan, des shows indépendant sous le nom de Oz Academy, les shows tournent surtout autour des catcheuses de son clan. En 1998, la AJW est la première fédération de catch japonais a fêter ses trente ans, pour l'occasion les "booker" de la AJW propose à Chigusa Nagayo un match vendu comme 'The Best VS The Best' entre Chigusa Nagayo et Manami Toyota, deux "top star" de la AJW de deux époques différentes, ce que Chigusa Nagayo accepte et bat Manami Toyota, profitant ainsi d'un coup de pub supplémentaire. Mais ce qui permettra vraiment à la GAEA de devenir la fédération numéro un de "Joshi Puroresu" ce n'est pas le coup de pub permis grâce à la victoire de Chigusa Nagayo sur Manami Toyota, ce qui lance vraiment la GAEA sur une montée en puissance encore plus importante que jusqu'à maintenant c'est lorsque l'ex partenaire de Chigusa Nagayo au sein des Crush Gals, Lioness Asuka annonce qu'elle va remettre les bottes et organise son retour à la GAEA rejoignant Chigusa Nagayo et laissant aux fans l'espoir de voir un retour des Crush Gals, qui pour de nombreux japonais et pour encore plus de japonaises, avaient été leur héros d'enfance.

Mais Lioness Asuka n'est en réalité pas là pour redevenir l'amie de Chigusa Nagayo, Lioness Asuka s'associe avec les "heels" "freelancer" Las Cachorras Orientales, une équipe composé de Mima Shimoda et de Etsuko Mita, mais aussi avec le clan de Mayumi Ozaki, la Oz AcademyLioness Asuka profite de son clan et défie Chigusa Nagayo dans un match dans lequelle la gagnante obtient les droits sur la GAEA Japan, ce que Chigusa Nagayo accepte. Comme on pouvait s'en douter l'annonce du match entre Chigusa Nagayo et Lioness Asuka, dix ans après leur dernier affrontement fait grand bruit au Japon, et le show qui voit l'affrontement entre les deux ex Crush Gals n'a aucun mal à se vendre. Après la défaite de Chigusa Nagayo, Lioness Asuka et son clan profitent de leurs nouveaux pouvoirs pour obtenir plus facilement des matchs pour les titres, or la tension monte entre les catcheuses au sein même du clan qui se scinde en deux, d'une part le clan de Lioness Asuka et de l'autre celui dirigé par Mayumi Ozaki et Akira Hokuto qui effectue son retour sur les rings. Mayumi Ozaki et Lioness Asuka se dispute le plein pouvoir de la GAEA, ce qui finit par un match entre les deux remporté par Lioness Asuka, qui accepte un ultimatum de la part de Chigusa Nagayo qui revient sous son alter ego ZERO (l'alter ego de Chigusa Nagayo fonctionne un peu avec le même principe que Keiji Mutoh/The Great Muta), si Chigusa Nagayo gagne elle regagne la direction de la GAEA, mais si Lioness Asuka gagne, Chigusa Nagayo doit rejoindre son clan. Le match revanche est gagné par Chigusa Nagayo, ce qui met fin à la rivalité.

Après la fin de la brève domination de Lioness Asuka, le clan de Mayumi Ozaki et de Akira Hokuto qui sont rejoint entre temps par Aja Kong commence à attaquer les catcheuses de la GAEA à différentes reprises, ce qui force Chigusa Nagayo et Lioness Asuka à former elles aussi un autre clan dans l'espoir de les contrecarrer, ce qui marque la reformation des Crush Gals, sous le nom de Crush Gals 2000. La rivalité mène à un match entre les Crush Gals 2000 et une équipe composé de Akira Hokuto et Devil Masami (qui avait rejoint le clan peu avant) devant la plus grosse foule de l'histoire de la GAEA. La rivalité continue durant le reste de l'année et la rivalité prend une tournure de rivalité entre les générations, puisque les catcheuses s'étant fait connaître dans les années 1990 comme Akira Hokuto, Aja Kong, KAORU ou Mayumi Ozaki s'allient pour affronter les Crush Gals 2000 qui s'étaient fait connaître dans les années 1980, alliés aux catcheuses ayant débutés à la GAEA dans la deuxième moitié des années 1990, cette rivalité est la plus connu de la GAEA notamment pour la reformation des Crush Gals, et leur différents matchs contre Akira Hokuto. C'est également en 2000 que la GAEA obtient une reconnaissance internationale grâce au reportage GAEA Girls, un reportage qui suit les "rookies" de la GAEA dans leur entraînement et montre la manière dont son entraîné les jeunes japonaises désireuse de devenir catcheuse, le reportage est resté célèbre encore aujourd'hui pour la dureté de l'entraînement montré envers des jeunes filles qui pour la plupart ne sont pas encore majeur (surtout que la majorité au Japon est fixé à 20 ans), et parmi les moments les plus connus on pourrait citer : le "Dropkick" légitime de Meiko Satomura sur une "rookie" pour lui montrer comment un "Dropkick" se doit d'être fait, l'harcèlement psychologique dont fait preuve Chigusa Nagayo tout au long du reportage, ou encore la déclaration touchante et troublante de Chigusa Nagayo sur la manière dont son père était abusif envers elle, et que c'est ce genre de relation qu'elle veut avoir avec ses élèves,  le reportage est sortie dans différents pays notamment en Angleterre et en Allemagne, amenant une certaine notoriété à la GAEA hors du Japon.

Le début des années 2000, voit aussi KAORU utilisait mélangeait son style de "High Flyer" avec un catch "Hardcore" ce qui lui vaut d'être souvent comparé à Sabu de son temps à la ECW. La GAEA connaît ses premiers problèmes dès 2001, lorsque Sonoko Kato, Sugar Sato, Devil MasamiAkira Hokuto et Chigusa Nagayo se blesse toutes plus ou moins à la même période, or elles étaient toutes présentes dans les rivalités principales de la GAEA, en plus Lioness Asuka décide de quitter la GAEA pour rejoindre la ARSION après que le président de la ARSION lui ait proposé un contrat spécial, dans lequel elle n'est pas seulement catcheuse, mais également "booker", Lioness Asuka dès son arrivée va se mettre en avant à la ARSION, et créer des problèmes de vestiaires à cause de son ego, ce qui se concluera par la fermeture de la ARSION en 2003.

A la fin d'année 2001, peu après son retour de blessure, Chigusa Nagayo annonce officielement la fin du système de clan avec lequel la GAEA fonctionnait depuis déjà quelques temps. Quant à Akira Hokuto, à son retour de blessure elle annonce qu'elle désire prendre sa retraite, la cérémonie est organisé le 7 Avril 2002. Mais tout n'est pas noir à cette période, puisque Ayako Hamada une jeune catcheuse de la ARSION qui avait déjà fait ses preuves et qui était mécontente du "booking" de Lioness Asuka décide de rejoindre la GAEA. De plus peu après le départ de Akira Hokuto, la "top star" de la AJW, Manami Toyota quitte la AJW pour rejoindre la GAEA.

Manami Toyota et Aja Kong qui ont été pendant très longtemps des ennemis juré, forment une équipe et deviennent rapidement des challenger sérieuse, en partie car elle n'avait déjà plus rien à prouver, Manami Toyota et Aja Kong vont se mettre à prôner la supériorité de la AJW sur les autres fédérations de catch féminin, toutes deux étant à l'origine issu de cette fédération, elles vont s'allier avec Las Cachorras Orientales, qui sont elles aussi issu de la AJW (pour l'anecdote Shimoda et Mita se sont entraîné en même temps que Toyota), les quatre femmes vont fonder leur propre clan, MOTOZEN et vont créer ce qu'elles appellent le « Zenjo-isme », c'est à dire la supériorité de la AJW sur les autres fédérations, Zenjo étant l'une des abrévations de la All Japan Women's Pro Wrestling, avec AJW, sauf que Zenjo est issu du nom japonais Zen Nihon Joshi Puroresu (Zen = All, Jo = premier kanji de "Joshi" qui signifie femme). Moins de trois mois après ses débuts, Manami Toyota remporte le titre majeur de la GAEA en battant la championne Chikayo Nagashima, lors du même show Devil Masami et Lioness Asuka rejoignent MOTOZEN, toutes deux étant elles aussi issu de la AJW, Devil Masami ayant lutter à la AJW de 1978 à 1986 et Lioness Asuka de 1980 à 1989. De son côté Chigusa Nagayo était en guerre contre D-Fix un clan composé par Mayumi Ozaki et KAORU managé par Police et qui était plus ou moins semblable à la Oz Academy, D-Fix se déclare comme le clan le plus dangereux de la GAEA n'hésitant pas à couper les cheveux des autres catcheuses tel que Toshie Uematsu ou Chigusa Nagayo, voir même à attaquer les membres du personnel tel que des arbitres.

Durant ses dernières années d'existence, la GAEA continue de dominer les autres fédérations de "Joshi Puroresu" de cette époque en terme de popularité, son succès diminue petit à petit à cause de la baisse d'intêret du catch pour les fans japonais à cette époque qui s'intensifie de plus en plus, bien que les ratings restent satisfaisant. La GAEA est aussi la première fédération de "Joshi Puroresu" à avoir un programme télévisé hors du Japon, les shows de la GAEA était diffusé entre 2004 et 2005 sur la chaîne britannique, The Wrestling Channel. C'est également à ce moment que Chigusa Nagayo qui était toujours "booker" de la GAEA se met à "booker" uniquement les catcheuses ayant beaucoup d'expérience tel qu'elle même, Manami Toyota, Devil MasamiMayumi Ozaki, ou encore Aja Kong, et la plupart les plus jeunes catcheuses se retrouvent bien souvent à "jobber" pour le compte de ces dernières, seul Meiko Satomura qui était la protégée de Chigusa Nagayo s'en sort plutôt bien, ces choix de "booking" laissent encore aujourd'hui un goût amère chez les fans de "Joshi Puroresu", et force une possible comparaison entre la nWo de la WCW et MOTOZEN. Mais en 2005 après dix ans d'existence, la GAEA ferme ses portes lors d'un dernier show appellé 'The Eternal Last Gong', la fédération ferme ses portes car Chigusa Nagayo désirait prendre sa retraite des rings et ne voulait pas confier sa fédération à quelqu'un d'autre. Malgré tout, la GAEA a été la dernière fédération de "Joshi Puroresu" a véritablement bénificier d'une exposition majeure au Japon, et à l'inverse de la AJW qui avait bâti au départ sa réputation sur le talent de chanteuse de ses catcheuses, la GAEA a uniquement compté sur les travaux de ses catcheuses dans le ring, assurant aux catcheuses ayant fait leur débuts à la GAEA tel que Sonoko Kato, Chikayo Nagashima ou Meiko Satomura d'être des futures légendes du "Joshi Puroresu", et permettant à d'autres catcheuses déjà célèbres tel que Akira Hokuto, Chigusa Nagayo ou Manami Toyota, de connaître leurs derniers succès devant un large public.

Après la fermeture de la GAEA, les différentes catcheuses de la GAEA prennent des chemins différents, certaines décident de devenir des "freelancer" tel que Manami Toyota, d'autre décide de mettre fin à leur carrière comme Sugar Sato, ou Sakura Hirota (cette dernière fera son retour quelques années plus tard), mais le plus importants : d'autres vont créer leur propre fédération, c'est notamment le cas de Mayumi Ozaki qui décide de faire des shows qu'elle produisait sous le nom de Oz Academy, une fédération à part entière, la Oz Academy, qui se veut être la descendante de la GAEA avec une forte influence de la ECW de Paul Heyman, qui se remarque notamment par la présence de nombreux Street Fight et de match à stipulation comme des Last Women Standing, et Meiko Satomura qui créer la Sendai Girls Pro Wrestling avec Jinsei Shinzaki, souvent abrégé en Senjo, une fédération qui tourne exclusivement autour d'elle et de ses élèves dont les plus connu reste les sœurs Sendai Sachiko et DASH Chisako, du fait de son petit "roster" la Senjo fait appel à de nombreuses "freelancer" lorsqu'elle tient un show et les catcheuses de la Senjo sont libre d'aller lutter dans les autres fédérations de "Joshi Puroresu" tel que la STARDOM, la Oz Academy ou la JWP. Encore aujourd'hui la Senjo et la Oz Academy sont deux des fédérations les plus populaires de la "Joshi Puroresu" et dans les deux cas, le "booking" est grandement inspiré de celui de la GAEA, pour la Senjo c'est car comme à la GAEA la fédération tourne toujours autour des mêmes catcheuses, tandis qu'à la Oz Academy est présent un système de clan semblable à celui de la GAEA, et de nombreuses catcheuses s'étant fait connaître ou étant passé pas la GAEA ont lutter dans le passé ou continue de lutter pour la Oz Academy tel que Manami Toyota, Chikayo Nagashima, Sonoko Kato, Aja Kong, Mayumi Ozaki ou encore KAORU, et pour bien se définir comme la fédération qui a succéder à la GAEA, la Oz Academy a aussi récupérer son spot télévisé sur GAORA TV. Très récemment, Chigusa Nagayo a ouvert une nouvelle fédération de catch, qu'elle a nommer MARVELOUS, marquant ainsi son retour sur les rings, de plus la MARVELOUS semble s'orienter vers le modèle de la GAEA.

 

Il était une fois au Japon : Mariko Yoshida

Beaucoup de fans de catch connaissent Mariko Yoshida pour avoir créer le "Air Raid Crash", une prise réutilisé par de nombreux catcheurs depuis tel que CIMA, Alex Shelley ou Sheamus pour ne citer qu'eux. Mais resumé la carrière de Mariko Yoshida par la création du "Air Raid Crash" serait un peu comme resumé la carrière de John Cena par son passage à la OVW. Au cours d'une carrière longue de 27 ans, Mariko Yoshida a véritablement laissé son empreinte sur le catch féminin à travers le monde et a grandement participée a l'avancée et à la prospérité de la "Joshi Puroresu" mais également du catch féminin en général, c'est ce qui a fait d'elle l'une des figures les plus respecté et encensé par les fans de "Joshi Puroresu".

Une catcheuse malchanceuse

Comme beaucoup de jeunes filles de son époque, Mariko Yoshida décide de devenir une catcheuse sous l'immense vague de popularité des Crush Gals, une équipe de la All Japan Women's Pro Wrestling (ou AJW) formée de Lioness Asuka et de Chigusa Nagayo, durant les années 1980. Elle rejoint alors le dojo de la AJW en 1988 et s'entraîne sous la légendaire Jaguar Yokota.

Rapidement Mariko Yoshida s'établit comme l'une des meilleures jeunes catcheuses de la AJW, et ce malgré le talent des autres jeunes catcheuses de cette époque tel que Manami Toyota, Kyoko Inoue, Toshiyo Yamada ou Erika Shishido (qui sera plus tard connu sous le nom de Aja Kong). Mariko Yoshida impressionne les fans grâce à son style de catch inspiré de la "Lucha Libre" (ce qui était encore assez rare au Japon), de plus elle est tout aussi rapide et agile que l'était sa mentor Jaguar Yokota, ce qui fait rapidement d'elle une catcheuse très populaire. Mariko Yoshida a alors tout pour être l'une des futures stars de la AJW.

Mais en fin d'année 1992, elle se blesse à la nuque, sa blessure va l'éloigner des rings pendant près de deux ans. Or c'est à ce moment que les autres catcheuses de sa génération vont devenir les têtes d'affiches de la AJW, en grande partie grâce à une rivalité qui voit s'opposer les principales fédérations de catch féminin du Japon (à savoir la AJW, la JWP, la LLPW et la division féminine de la FMW). Cependant, Mariko Yoshida n'est pas totalement oublié des fans, de plus il lui arrive de donner de ses nouvelles aux fans durant les shows de la AJW, par exemple lors du premier 'DreamSlam' en Avril 1993.

Elle fait finalement son retour en 1994, mais à cause de sa longue convalescence elle n'est pas une star comme peut l'être Manami Toyota, Aja Kong ou Kyoko Inoue, et elle reste dans le "midcard". Sa blessure lui avait fait perdre la confiance des dirigeants de la AJW, qui étaient connu pour être très dur avec leurs catcheuses, de plus elle est forcée de ralentir le rythme de ses matchs par rapport à ses premières années. Malgré tout Mariko Yoshida participe au premier et seul show de "Joshi Puroresu" de l'histoire, AJW 'Big Egg Wrestling Universe' en 1994, ou elle affronte Sakie Hasegawa (avec qui elle avait appris le catch) qui faisait alors ses débuts sous sa "gimmick" de Blizzard Yuki inspiré du manga du même nom. Mariko Yoshida participe aussi a NJPW/WCW 'Collision in Korea' en 1995, un show ou elle lutte devant plus de 100 000 fans, dans un match par équipe avec Manami Toyota pour faire face à Akira Hokuto et Bull Nakano.

C'est également à cette époque que Mariko Yoshida créer le "Air Raid Crash", qu'elle utilise comme prises de finition. Lors d'une tournée au Mexique en 1997, elle remporte même le CMLL World Women's Championship, le titre féminin de la Consejo Mundial de Lucha Libre. Mais au Japon sa carrière n'évolue pas, elle reste dans le "midcard" de la AJW et le seule titre qu'elle a gagné depuis son retour de blessure en 1994, est le AJW Tag Team Championship, qui sert de titre par équipe secondaire et qui est bien souvent reservé aux jeunes catcheuses n'ayant pas encore une grand exposition. Toujours en 1997, Mariko Yoshida se casse le bras ce qui la force de s'éloigner à nouveaux des rings.

Mais à cette époque de nombreuses catcheuses commencent à quitter la AJW pour créer leur propres fédérations, comme ce fut déjà le cas pour Chigusa Nagayo et la GAEA en 1995, ou Jaguar Yokota et la JDStar en 1996. En 1997 c'est au tour de Aja Kong (qui à l'inverse de Jaguar Yokota et de Chigusa Nagayo étaient actives sur le ring à plein temps) de créer la Hyper Visual Fighting ARSION, Mariko Yoshida décide de suivre Aja Kong à la ARSION.

'The True Heart of ARSION'

Après avoir rejoint la ARSION, Mariko Yoshida décide de totalement changer son style de catch, à la AJW elle utilisait un style proche de la "Lucha Libre" et inspiré de sa mentor Jaguar Yokota, mais à la ARSION elle décide d'utiliser un style comptant d'avantage sur le "Mat Wrestling", et en s'inspirant du "Shoot Style", Mariko Yoshida utilise également de nombreuses soumissions originales et assez complexes, comme c'est le cas de sa prise de soumission qu'elle créer pour l'occasion, la "Spider Twist".

Mariko Yoshida se voit également confier le dojo de la ARSION, elle va entraîner de nombreuses catcheuses qui vont très vite compter parmi les meilleures au monde et être reconnu comme étant de grandes catcheuses en quelques années seulement, par exemple Ayako Hamada, Ai Fujita, Mika Akino ou encore Michiko Omukai qui se sont toutes entraînés sous les ordres de Mariko YoshidaMariko Yoshida va également apprendre l'art de la soumission à la future combattante MMA, Megumi Fujii, qui deviendra mondialement célèbre quelques années plus tard pour sa longue série de victoire culminant à 22-0. Mais elle va aussi entraîné des catcheuses issu d'autres pays tel que Cheerleader Melissa ou Sara Del Rey qui vont devenir très connu sur le circuit indépendant américain les années suivantes, grâce à ce qu'elles auront appris aux côtés de Mariko Yoshida.

En 1999, Mariko Yoshida fait équipe avec Michiko Futagami (qui sera plus connu sous le nom de GAMI) pour affronter Emiko Kado et Michiko Omukai, les trois étaient ses élèves qu'elle avait entraîné à la ARSION, mais durant le match Emiko Kado subit un choc sur la tête qui lui sera fatale. Emiko Kado décèdera quelques jours plus tard à l'âge de 23 ans, elle deviendra la seconde personne à mourir sur les rings au Japon, après Plum Mariko une catcheuse de la JWP.

A cette époque Mariko Yoshida ne se contente pas d'être une excellente entraîneuse et une catcheuse irréprochables, puisqu'à la ARSION, est développé un tout nouveau style de catch pour la "Joshi Puroresu" mélangeant "Lucha Libre", "Mat Wrestling" et "Shoot Style", les rookies vont même apprendre ce style à part au dojo de la BattlArts et à celui de la PANCRASE (une fédération de MMA). Ce nouveau style de catch et la qualité globale du "roster" permet à la ARSION de rapidement se faire une place dans la "Joshi Puroresu" de cette époque qui était en perte de vitesse, mais où de nombreuses autres fédérations voyaient le jour. De plus Mariko Yoshida va devenir le visage de la ARSION, prenant le rôle à Aja Kong, presque dès la création de la fédération. Aja Kong va finir par quitter la fédération à la suite de désaccord avec le président de la ARSION, Hiroshi Ogawa. Peu après le départ de Aja Kong, Lioness Asuka, l'une des anciennes Crush Gals va faire son arrivée à la ARSION, Lioness Asuka va rapidement faire ce qu'elle faisait déjà du côté de la GAEA Japan avec Chigusa Nagayo (l'autre Crush Gals) à savoir se donner un "push" et "pusher" ses amies, en l'occurence Las Cachorras Orientales (une équipe formée de Mima Shimoda et de Etsuko Mita).

Les manigances de Lioness Asuka vont écarter les fans de la ARSION, et certaines catcheuses vont même décider de quitter la fédération, comme Ayako Hamada. En 2003, la ARSION est au plus mal et donne finalement son dernier show en Août, durant ce show, Mariko Yoshida récupère pour la troisième fois le Queen of ARSION Championship, titre majeur de la fédération des mains de Mima Shimoda pour établir le record du nombre de règne. C'est en ayant développé le style de catch qui sera utilisé à la ARSION, mais aussi en ayant été en charge du dojo et d'avoir été le visage de la fédération, que Mariko Yoshida obtient le surnom de 'The True Heart of ARSION'.

Après la fermeture de la ARSION, Yumiko Hotta, une catcheuse qui luttait en tant que "Freelancer" décide de créer sa propre fédération en s'inspirant du modèle de la ARSION, elle nomme sa fédération la Major Girls' Fighting AtoZ. Mariko Yoshida qui est alors une "Freelancer" lutte pour la AtoZ, elle participe notamment au tournoi pour courronner la première championne, mais échoue en finale en perdant contre Momoe Nakanishi, l'ancienne "top star" de la AJW. Cependant la AtoZ ferme ses portes dès 2006. En 2004, Mariko Yoshida décide de rejoindre deux de ses élèves Michiko Omukai et Mika Akino, ainsi que Momoe Nakanishi pour co-fonder la M's Style, une fédération financer par le catcheur de la New Japan Pro Wrestling, Masahiro Chono, à la suite d'un accord avec Michiko Omukai. Le nom M's Style vient du fait que les prénoms de tout les créateurs commencent par un M (Michiko, Momoe, Mika, Mariko et même Masahiro). En 2006, Michiko Omukai décide de fermer la M's Style à l'approche de son mariage (au Japon il est courant que la femme arrête de travailler une fois mariée afin de s'occuper des enfants).

A l'origine d'une nouvelle génération

Malgré qu'elle ait fait partie des créatrices de la M's Style, Mariko Yoshida s'affranchit d'un nouveau projet dès 2005. Forte de son expérience d'entraîneuse à la ARSION et brièvement à la M's Style, Mariko Yoshida décide de créer sa propre fédération où les catcheuses qui la rejoindrait pourrait profiter de son savoir et s'entraîner à ses côtés, tout en restant affiliés à la fédération de leur choix.

Mariko Yoshida voyage jusqu'au États-Unis, pour participer et remporter la seconde édition de ChickFight, elle reviendra pour remporter la troisième édition. ChickFight était une fédération de catch féminin connu pour proposer des tournois, la ChickFight a notamment inspiré la SHIMMER. Mariko Yoshida reviendra lutter aux États-Unis à plusieurs reprises, principalement pour la All Pro Wrestling. Mariko Yoshida a également lutter en France, à l'occasion des Japan Expo en 2007 et en 2008, en ramenant des catcheuses issu de sa fédération, la IBUKI avec elle.

Au Japon, la IBUKI va devenir une plateforme très prisé des jeunes catcheuses, qui peuvent ainsi profiter du savoir, de l'expérience, mais aussi de l'exposition de Mariko Yoshida, puisque les fans accrochent assez vite à la fédération, et Mariko Yoshida restait une catcheuse célèbre et populaire au Japon. De nombreuses jeunes catcheuses de cette époque tel que Ayumi Kurihara, Ray, Kyoko Kimura, les sœurs Shirai, Natsuki*Taiyo ou encore Tomoka Nakagawa pour ne citer qu'elles, vont passer par la IBUKI et ainsi être entraîner par Mariko Yoshida. Mariko Yoshida va également s'occuper du dojo de la JDStar, une fédération fondée par sa mentor, Jaguar Yokota en 1996 (mais cette dernière quitte la fédération en 1998), et entraîné les dernières rookies avant sa fermeture en 2007, à savoir Shuu Shibutani, Fuuka et Misaki Ohata, qui deviendront toutes les trois des catcheuses-modèles (la JDStar était connu pour joué sur le physique de leurs catcheuses) accomplies et vont facilement se trouver des fans.

Mais vers la fin des années 2000, Mariko Yoshida commence à s'éloigner des rings à cause de problèmes de santé. En 2010 elle décide de faire fermer la IBUKI, et reste loin des rings pendant un certain laps de temps. Mais en 2011, Kyoko Inoue créer la World Woman Pro Wrestling DIANA, elle est alors accompagné de nombreuses catcheuses expérimentée, tel que Manami Toyota, Aja Kong ou encore Jaguar Yokota, Mariko Yoshida décide de se joindre à elles et remonte sur les rings. Encore aujourd'hui, à plus de 40 ans et malgré qu'elle soit marié et qu'elle ait des enfants Mariko Yoshida continue sa carrière toujours à la DIANA, ce qui est très rare au Japon.

L'héritage laissé par Mariko Yoshida continue de grandir, au Japon de nombreuses fédérations sont aujourd'hui dirigé par ses élèves et le style de catch de beaucoup de fédération est directement inspiré de son travail, on peut citer la STARDOM, qui ressemble beaucoup à la ARSION (le président est d'ailleurs Hiroshi Ogawa dans les deux fédérations), et le travail sur le ring descend directement du style de catch que Mariko Yoshida avait innover avec la ARSION, Fuuka qui s'occupe du dojo et qui a fondée la STARDOM est en plus de cela une élève de Mariko Yoshida. Mais on peut également citer la Pro Wrestling WAVE dirigée par GAMI une autre de ses élèves, et tout cela sans compter les nombreuses catcheuses s'étant elles aussi entraînés sous Mariko Yoshida et qui aujourd'hui font partie du "roster" de tel ou tel fédération. De plus Mariko Yoshida à également profondemment changer le style de catch de la "Joshi Puroresu" au début des années 2000. Mariko Yoshida à également jouer un rôle sur le développement du catch féminin hors du Japon, principalement au travers de Cheerleader Melissa et de Sara Del Rey, ses deux élèves américaines, qui se sont fortement inspiré de leur mentor (Cheerleader Melissa allant même jusqu'à utiliser le "Air Raid Crash"), et qui ont toutes les deux marqué le catch féminin américain.

Du débat à l'imagination : TNA's Final Impact

Tna impact wrestling poster by yourfightpage d5dnqsj

 

Que se passerait-il si la TNA fermait définitivement ses portes dans un avenir ? Si les dernières rumeurs – passées de traditionnelles et annuelles à incessantes et menaçantes – s'avéraient vraies ? Si Destination America jetait Impact Wrestling à la poubelle au bout de 9 petits mois d'émission ? Et si le dit programme ne retrouvait pas de place sur son plus gros marché d'exposition ? Puis, si , un par un, les contrats internationaux suivaient, dubitatifs, la « prophétie » de la fin de la TNA et disparaissaient un à un ?

 

Autrement dit, imaginez que le Live Pay-Per-View du 4 octobre prochain – Bound For Glory 2015, celui de la rédemption après deux précédents PPVs mal gérés et bâclés – soit le dernier show de la compagnie de Dixie Carter sous l'Impact Wrestling Era, la dernière ère de son existence. Abandonnée sur le bord de la route par Discovery Networks, la troupe de la TNA se retrouverait uniquement avec une tournée locale (sans compter sur les possibles tournées en Inde, Australie et Chine toujours au goût du jours dans les sections « Rumeurs ») puis un séjour annuel en Angleterre fin janvier 2016. Pendant ce temps, la TNA ne pourrait ne pas trouver de financement américain, non seulement pour payer ses employés, mais aussi pour continuer de filmer une émission aussi diffusées dans une vingtaine d'autres pays. Certes, l'Inde a « promis » une diffusion jusqu'en 2022, rivalisant de poids et d'influence avec le marché britannique pour la TNA, mais quand un bateau supporte de moins en moins les vagues il rebute tous les marins, même les plus hardis.

 

Évidemment, rien de tout cela ne se produira pour sûr. Mais l'annulation d'Impact en Roumanie et en Italie (sur des chaînes de Discovery, surtout) rajoute une goutte d'eau à un vase déjà près à déborder. Ainsi, l'imagination bouillonnante, m'est venu la triste idée de concevoir la possible carte de l'hypothétique « Farewell Show » de la Total Non-Stop Wrestling Entertainment. Cette entreprise boiteuse née d'une discussion sur un bateau de pêche entre un père et son fils, qui voulait redonner des couleurs à un Monde du catch complètement obscurci par l'immense ombre de l'hégémonique WWE en devenir, vainqueur des éprouvantes Monday Night Wars. Alternative controversée, mais toujours en première ligne, elle l'a été dès le 19 juin 2002 à Nashville. Mais, comme le disait une personne d'une extrême sagesse : « Nais où tu peux, vas où tu veux et meurs où tu dois ».

En quelque sorte le Monde du catch a radicalement changé en 13 ans (une durée de vie plus grande que celle de son prédécesseur, la World Championship Wrestling), avec la renaissance des « ligues mineures » ou circuit indépendant troisième génération (descendant de l'Extreme Championship Wrestling particulièrement), l'expansion de la New-Japan Pro-Wrestling et de l'AAA (principalement, récemment avec Lucha Underground) et surtout, tout cela grâce au boom d'Internet et de ses médias. C'est dire : la Ring of Honor sera dès le 18 septembre prochain, en prime-time sur l’Équipe 21, une chaîne de sports française au niveau nationale, alors que ni la WWE ni la TNA ont pu rester sur la TNT !

 

Alors pour ce dernier baroud d'honneur avant d'éteindre les dernières lumières d'espoir, la TNA ne reviendra à Nashville, accompagnée d'un concert de Toby Keith. Elle ne s'installera pas une énième fois aux Universal Studios d'Orlando. Non, elle ira – en silence, sans les maladroites publicités, faussement efficaces qu'elle a su produire au fil des années, mais avec le long et approfondi « build-up » qui a manqué à tant de ses soirées événementielles – se réfugier là où elle a ressenti ces derniers grands moments de pure joie. Là, où les « die hard fans » n'étaient pas seuls pour simplement apprécier le produit délivré. Dans la ville qui ne dort jamais, celle de la WWE, de la ROH et de la vieille ECW. Celle du Manhattan Center et, en l'occurrence, du devenu trop luxueux mais non moins légendaire Hammerstein Ballroom. C'est dans l'enceinte de cette magnifique salle (qu'elle louera avec ses derniers sous), que le dimanche 19 juin 2016, la TNA présentera son Final Impact : The Last Slammiversary.

Lire la suite

Il était une fois au Japon : Tiger Mask

La "gimmick" de Tiger Mask a su plaire à des fans de différentes fédérations au travers de plusieurs décennies, cette "gimmick" a même traverser la carrière d'un seul catcheur pour avoir été porté par différents catcheurs laissant un sentiment d'immortalité à cette "gimmick" qui semblait ne jamais pouvoir s'essouffler, mais depuis quelques temps déjà la "gimmick" semble être en perte de vitesse et a plus de mal à plaire aux fans par rapport aux années précédentes.

Le maître, Satoru Sayama

Avant d'être un catcheur, Tiger Mask est le nom d'un manga et d'un anime (le dessin ci dessus en est tiré), qui raconte les histoires de Naoto Date, un catcheur fictif qui porte un masque de tigre et qui se fait appeller Tiger Mask. Le manga est très populaires a la fin des années 1960 et au début des années 1970 à tel point que encore récemment certains japonais donnent de l'argent à des orphelinats avec comme nom d'emprunt celui de Naoto Date. C'est grâce à la popularité du manga qu'après avoir obtenu les droits, au début des années 1980 que la New Japan Pro Wrestling décide de donner vie à Tiger Mask.

Pour endosser ce rôle, les "bookers" de la New Japan Pro Wrestling choississent un jeune catcheur du nom de Satoru Sayama, qui était envoyé se parfaire à l'étranger (notamment en Angleterre et au Mexique), à cause de son poids et de sa taille jugé insuffisant pour un catcheur, il faut noter qu'à cette époque la popularité des "Junior Heavyweight" n'était pas ce qu'elle était aujourd'hui, et que chez ces derniers seule une série de rencontre entre Tatsumi Fujinami et Go Ryuma entre 1978 et 1979 avait réussit à captiver les fans, de plus le "High Flying" commençait tout juste à se développer au Japon du côté de la All Japan Women's Pro Wrestling avec les débuts de Jaguar Yokota en 1977. C'est justement ce jeune Satoru Sayama qui va véritablement changer les choses pour les "Junior Heavyweight" et le "High Flying".

Lorsqu'il retourne dans son pays natale pour porter le masque, beaucoup de fans de catch adultes se plaignent du "push" qu'allait recevoir Tiger Mask pour plaire au jeunes, mais dès son premier match sous le célèbre masque en 1981, Satoru Sayama montre immédiatement qu'il mérite un "push" pour son talent sur le ring avant tout, et fait taire toutes les critiques, ce match est également le premier d'une longue série contre Dynamite Kid, un catcheur anglais. La série de match entre Satoru Sayama et Dynamite Kid va poser les bases du "High Flying" moderne, en mélangeant le côté dynamique et agile de Jaguar Yokota, les acrobaties tel que les sauts de la troisième corde issu de la "Lucha Libre", là ou Dynamite Kid en tant que catcheur européen va apporter une touche de catch technique, là ou Satoru Sayama, en tant qu'ancien Kickboxer va apporter des coups de pieds et autre coups issus des arts martiaux japonais. Sa rivalité contre Dynamite Kid traverse les océans et les deux rivaux auront un match au Madison Square Garden de New York pour le compte de la World Wrestling Federation (aujourd'hui WWE) en 1982, ce qui est permis grâce à l'alliance dont jouissait la WWF et la NJPW à cette époque. Mais leur plus célèbre rencontre survient en 1983, puisque ce match est le premier à obtenir la note maximal de cinq étoiles selon Dave Meltzer.

C'est ainsi que Satoru Sayama va poser les bases de la "Lucharesu" plus de dix ans avant que le terme ne soit inventé par Ultimo Dragon et que le style soit populariser à travers le monde par ce dernier, Jushin Liger ou encore Hayabusa. Satoru Sayama est dans les années 1980 la première véritable star d'une division "Junior Heavyweight" du Japon (Tatsumi Fujinami ou encore Animal Hamaguchi malgré qu'ils soient des "Junior Heavyweight" ont vraiment trouvé le succès dans la division "Heavyweight"). Une autre série de match resté célèbre du "run" du premier Tiger Mask est celle l'opposant à Kuniaki Kobayashi (bien qu'elle reste bien souvent dans l'ombre de la série contre Dynamite Kid), Kuniaki Kobayashi va même obtenir le surnom de « Tiger Hunter » (ce qui signifie le chasseur de tigre).

Mais Satoru Sayama décide de raccrocher les bottes en 1983, à cause de la politique des vestiaires, qu'il détestait profondemment. Mais fait son retour en 1984 à la UWF, la première fédération de "Shoot-Style", n'ayant pas les droits sur sa "gimmick", Satoru Sayama décide de se faire appeller Super Tiger et continue de porter son masque de tigre. Mais en Septembre 1985, il se dispute avec l'autre grosse figure de la UWF, Akira Maeda sur l'essence même de ce que devait être le "Shoot-Style" et après la fermeture de la UWF (pour plus d'informations voir l'article sur le "Shoot-Style"), il quitte le monde du catch pour créer son propre art martial, le "Shooto" qui est une sorte de "Shoot-Style" mais ou le résultat n'est pas déterminer. C'est aussi à cette période que Satoru Sayama écrit un livre dans lequel il parle de l'envers du décors dans le monde du catch (envers du décors qui l'avait dégouté du catch à deux reprises), c'est aussi ce livre qui popularise le terme de "Kayfabe" parmi les fans, et qui sert également de titre à son livre.

En 1995, Satoru Sayama effectue son retour dans le monde du catch, toujours sous son masque, mais en utilisant le nom de Shodai Tiger Mask (Shodai signifie original) mais n'apparait pas de manière régulière, en 2005 il fonde sa propre fédération, la Real Japan Pro Wrestling qui mélange art martial, "Shoot-Style" et catch plus basique, de plus après avoir pris du poids et de l'âge il utilise désormais un style de catch moins dans la voltige que durant ses jeunes années, mais reste très populaires parmis les fans japonais, encore aujourd'hui il est toujours actif, et continue de lutter à la Real Japan Pro Wrestling.

Satoru Sayama est resté le Tiger Mask le plus emblématique, car c'est ce dernier qui a vraiment popularisé la "gimmick" mais aussi à cause de l'impact qu'il a eu sur le monde du catch, popularisant le "High Flying", mais aussi légitimant le catch des poids léger au Japon tout en influençant les catcheurs "Heavyweight" à utiliser un style plus rapide et aussi les générations futures. Hayabusa, Jushin Liger, ou encore Ultimo Dragon ont tous avoué avoir été influencé par Satoru Sayama pour devenir des catcheurs, et encore récemment des catcheurs plus jeune lui rendent hommage, c'est le cas notamment de Kota Ibushi qui au début de sa carrière ce faisait appeller Sammy Lee Jr, or Sammy Lee était le nom que Satoru Sayama utilisait lors de son passage en Angleterre.

Le roi sans couronne, Mitsuharu Misawa

En 1984, à la suite du départ en retraite de Satoru Sayama, la All Japan Pro Wrestling achète les droits sur la "gimmick" de Tiger Mask, cette "gimmick" qui était encore très populaires, est confié à un autre jeune catcheur qui venait tout juste de rentrée d'un apprentissage au Mexique, Mitsuharu Misawa. Giant Baba, le fondateur et président de la All Japan Pro Wrestling comptait sur l'obtention de la "gimmick" pour faire en sorte que les fans de la All Japan Pro Wrestling s'intéresse à la division "Junior Heavyweight" qui était très populaire chez sa rivale, la New Japan Pro Wrestling.

Sous le masque de Tiger MaskMitsuharu Misawa, à comme série de match la plus connu celle contre Kuniaki Kobayashi en 1985, celui qui était connu sous le surnom du « chasseur de Tigre » avait suivit Riki Choshu dans son exode de 1984, pour fonder la Japan Pro Wrestling, une fédération qui durant sa brève existence (1984-1987) travailler avec la All Japan Pro Wrestling. Mitsuharu Misawa et Kuniaki Kobayashi vont s'affronter pour le titre "Junior Heavyweight" de la All Japan Pro Wrestling tout au long de l'année, dans des matchs de bonne qualité.

Mais la principale différence entre les deux Tiger Mask résident dans le style de catch, Mitsuharu Misawa qui est loin d'être semblable à celui qu'avait Satoru Sayama, et les différences entre le premier Tiger Mask et le second Tiger Mask sont à l'image des différences entre le style de catch de la New Japan Pro Wrestling et de la All Japan Pro WrestlingSayama avait été un Kickboxer et Misawa un lutteur amateur, Sayama était plus un "High Flyer" que Misawa, mais ce dernier était plus grand et avait une corpulence plus adapté pour le catch, il jouissait par conséquent d'une plus grande force. De plus, Sayama innovait constamment que ce soit dans sa manière de catcher ou en inventant de nouvelles prises telle que la désormais célèbre "Tiger Suplex" ou le "Rounding Moonsault", or à cette époque Misawa n'était pas très innovant et se contente d'utiliser le "Kneeling double Underhook Powerbomb" créer par Jaguar Yokota, comme prise de finition.

Or en 1986, Misawa subit une blessure au genou qui l'handicape et l'empêche de faire de la voltige, Giant Baba décide alors de faire de Misawa un catcheur pour la division "Heavyweigh" toujours sous le masque, Misawa passe de fer de lance de la division "Junior Heavyweight" à un catcheur comme un autre dans la division "Heavyweight", il lui arrive de faire équipe avec la top star de la All Japan Pro Wrestling, Jumbo Tsuruta pour affronter le groupe de "heel" dirigé par Genichiro Tenryu, mais n'est pas son protégé, ce rôle étant reservé dès 1988 à Akira Taue. A la suite d'un exode provoqué par Genichiro Tenryu pour fonder la Super World of Sports, Giant Baba se voit en manque de star et décide de faire de Misawa le rival de Jumbo Tsuruta, mais sans son masque, c'est ainsi que durant un match ou il faisait équipe avec Toshiaki Kawada en 1990, Misawa enlève son masque, dévoilant aux grands jours sa véritable identité.

Si Misawa est bien plus connu pour son travail hors de la "gimmick" de Tiger Mask, son passage sous le masque a eu un impact considérable sur son style de catch, des quatres "Corner of Heaven" Misawa était le plus voltigeur, et cela grâce à son passé de Tiger Mask, en tant que second Tiger Mask il devait avoir un style de catch à peu près semblable à celui du premier, pour satisfaire les fans de Tiger Mask. De plus lors de ses premiers match sans son masque, Misawa utilise cela en tant qu'élément narratif, surprenant ses adversaires en ne faisant plus de la voltige comme à son habitude mais en utilisant des "Elbow Drop" puissant et dévastateur (qui deviendront sa marque de fabrique au cours des années suivante), profitant ainsi de l'effet de surprise pour terrasser son adversaire.

Dans l'ombre du Tigre, Koji Kanemoto et Yoshihiro Yamazaki

Comme dit au début de l'article, depuis quelques années la "gimmick" de Tiger Mask semble être en perte de vitesse, elle ne plaît plus autant au fan comme ce fut le cas avec Sayama ou Misawa. La troisième et la quatrième incarnatons de Tiger Mask n'ont pas réussit à s'attirer la sympathie du public comme leur prédécesseur, mais pour des raisons différentes.

En 1992, la New Japan Pro Wrestling récupère les droits sur la "gimmick" et la confie à un jeune catcheur du nom de Koji Kanemoto. Kanemoto utilise un style bien plus proche du Tiger Mask original que de celui de Misawa, mais ce que faisant Kanemoto en tant que "High Flyer" était dépassé, à la même époque les autres catcheurs créer des prises toujours plus impressionnantes tel que le "Shooting Star Press" de Jushin Liger ou encore le "Phoenix Splash" de Hayabusa, mais aussi car à cette époque la division "Junior Heavyweight" était dominé par la popularité phénoménal de Jushin Liger, comme Tiger Mask, sa "gimmick" était issu d'un anime, mais plus récent, l'anime datant de la fin des années 1980, là ou celui de Tiger Mask datait de la fin des années 1960. C'est ainsi qu'après avoir subit des blessures à cause de son style de catch, Koji Kanemoto perd un "Mask vs. Mask" resté célèbre contre Jushin Liger en 1994, seulement deux ans après avoir débuté sous le masque. Mais la perte de son masque, ne signifie pas la fin de la carrière de Kanemoto, ce dernier va désormais utilisé un style proche du "Shoot-Style" qu'il a appris au côté du meilleur élève de Satoru Sayama, Kazuo Yamazaki, Kanemoto va d'ailleurs être bien plus populaire sans le masque qu'avec.

C'est ainsi qu'en 1995 débute un nouveau Tiger Mask à la Michinoku Pro Wrestling, Yoshihiro Yamazaki (il n'a aucun lien de parenté avec Kazuo Yamazaki), qui utilise toujours la "gimmick" aujourd'hui, à l'inverse des trois autres Tiger Mask, Yamazaki à été entraîné par Satoru Sayama lui même. Il va d'ailleurs profité des liens entre la Michinoku Pro Wrestling et le circuit indépendant britannique pour lutter en Angleterre.

Après avoir passé quelques années à la Michinoku Pro Wrestling, Yamazaki rejoint la New Japan Pro Wrestling, ou il connait le succès dans la division "Junior Heavyweight" dans les années 2000 remportant plusieurs IWGP Junior Heavyweight Title, et servant de point central à la division "Junior Heavyweight" dans la période la plus sombre de la New Japan Pro Wrestling. Il va d'ailleurs être le premier Tiger Mask à devenir "heel" en 2010, et va avoir une rivalité contre Black Tiger V.

Mais la cassure pour Tiger Mask IV, survient au début des années 2010, après une décennie plutôt bien remplie (même si il était loin d'être aussi populaire que les autres Tiger Mask et que la NJPW n'était pas très populaire à cette époque), il va passer petit à petit aux oubliettes, ses derniers grands matchs date de 2012 ou il était IWGP Junior Heavyweight Tag Team Champion avec Jushin Liger. Aujourd'hui et ce depuis plusieurs années, Yamazaki se contente de faire les matchs d'ouverture en équipe avec des jeunes ou des vieux catcheurs, et semble être devenu une sorte de catcheur transparent dont la plupart des fans ne s'occupent pas vraiment.

Ce changement d'attitude à son égard, ou même de la "gimmick" en général peut s'expliquer du changement de l'attente des fans japonais du produit, survenu dans les années 2000. C'est à cette époque que le "Sport Entertainment" prend véritablement de l'importance au Japon changeant ainsi les moeurs et les attentes des fans de catch japonais, ce changement à permis la popularisation de nouvelles fédérations comme la Dragon Gate et la DDT qui proposent un produit unique et qui change du produit habituelle du Japon, les autres fédérations sont ainsi forçé de suivre le mouvement pour rester populaire, ce qui est le cas de la New Japan Pro Wrestling qui sécurise ainsi sa place de leader, en proposant un produit qui doit s'adapter aux nouvelles attentes des fans japonais, qui semble n'être plus satisfait de la "gimmick" de Tiger Mask.

Les autres facettes de Tiger Mask

En plus des Tiger Mask présenté plus haut il existe toute une série de "gimmick" différente entourant le personnage, on pourrait par exemple citer les dérivés de Tiger Mask de la Real Japan Pro Wrestling dont les plus connu reste Super Tiger II et Tiger Shark, tout deux élèves de Satoru Sayama. Il existe également un cinquième Tiger Mask, qui ne fait pas du catch mais du MMA.

On pourrait également évoquer les bien plus connu Black Tiger censé être les ennemis juré des Tiger Mask, il existe cinq générations de Black Tiger, tous joué par des "gaijins" excepté le cinquième joué par Tatsuhito Takaiwa, mais le plus connu reste Black Tiger II joué par le célèbre Eddie Guerrero durant son passage au Japon au début des années 1990, Black Tiger I a quand à lui été joué par Mark Rocco un catcheur anglais, Black Tiger III par le catcheur mexicain Silver King, et Black Tiger IV par Rocky Romero

Il faut aussi noté l'existence de Tiger Dream, et qui est encore à ce jour la seule femme à avoir porté le masque de Tiger Mask. Après avoir obtenu l'accord de Satoru Sayama lui même, la ARSION à donner vie à Tiger Dream, Candy Okutsu une ancienne catcheuse de la JWP est choisit pour l'incarner, malgré une bonne réception du public, Candy Okutsu est forcé de prendre sa retraite à cause d'une vieille blessure.

Malgré tout, la "gimmick" de Tiger Mask a laissé un héritage important, encore visible aujourd'hui, puisque de nombreux catcheurs s'inspire du masque de Tiger Mask pour créer le leur, on peut cité Super Shisa de la Dragon Gate (sauf qu'il représente un  Shisa), mais on peut également citer le masque qu'utilise Io Shirai de la STARDOM pour son entrée (sauf qu'il représente un Tanuki) et qui en plus utilise le "Moonsault Combination" qui était la prise de finition de Tiger Dream. De plus la "Tiger Suplex" ou le "Tiger Driver" sont devenu des prises utilisé par de nombreux catcheurs et portent à jamais l'empreinte de Tiger Mask.

Il était une fois au Japon : Toshiaki Kawada

Il existe des catcheurs qui finissent dans l'ombre, oubliés de la plupart des fans. On peut considérer que c'est le cas de Toshiaki Kawada, qui est trop souvent laisser dans l'ombre de Mitsuharu Misawa et Kenta Kobashi, si ces deux derniers sont bien souvent cité comme deux des meilleurs catcheurs de l'histoire, Toshiaki Kawada est souvent rétrogradé au poste de simple « rival de Misawa » (la rivalité entre les deux a été traîté dans un article précédent), d'autres se contentent de catégoriser Kawada comme un simple catcheur extrêmement "stiff", Kawada étant l'un de ces catcheurs qui à chaque coup fait relativiser sur la notion de ce qu'est un catcheur brutal. Mais Toshiaki Kawada est bien plus qu'un simple catcheur "stiff" ou le rival de Misawa, avant tout Toshiaki Kawada est un maître dans l'art du "storytelling" et de la psychologie sur le ring, c'est grâce à ses talents dans ces domaines que certains fans, considèrent Kawada comme l'un des meilleurs catcheurs de l'histoire du catch japonais.

Un tour du Monde forçé

Après avoir été un lutteur amateur de talent durant ses années de lycée, Toshiaki Kawada décide de devenir catcheur, il est alors convaincu par un de ses amis de lycée, un certain Mitsuharu Misawa, de rejoindre le dojo de la All Japan Pro Wrestling, ou Misawa s'entraînait déjà. C'est ainsi que Toshiaki Kawada va faire ses débuts des années 1980, et après une longue série de défaite, le président et "booker" de la All Japan Pro Wrestling, Giant Baba, décide d'envoyer Toshiaki Kawada se perfectionner en Amérique. A cette époque c'était assez commun pour les fédérations de catch japonais d'envoyer des catcheurs voyager pour apprendre plus, on peut citer notamment Jumbo Tsuruta, qui au début des années 1970 était envoyé chez Dorry Funk Jr, pour revenir et ensuite devenir le visage de la All Japan Pro Wrestling pendant plusieurs années.

C'est ainsi que le jeune Toshiaki Kawada se retrouve à lutter pour la STAMPEDE Wrestling, une fédération de catch canadienne qui appartenait au légendaire Stu Hart (aussi connu pour être le patriarche de la famille Hart et l'entraîneur d'un bon nombre de catcheur aujourd'hui célèbre, tel que Chris Jericho ou Edge pour ne citer qu'eux). C'est à la STAMPEDE Wrestling que Toshiaki Kawada apprend l'art de la soumission, et du "mat wrestling", et ce avant même d'adopter les coups de pieds qui le caractériseront. Toshiaki Kawada lutte également au Texas, ou il forme une équipe avec un certain Samson Fuyuki, l'équipe de Kawada et Fuyuki (qui sera connu sous le nom de Footloose à leur retour au Japon) vont trouver comme rivaux principaux, une équipe formé par un encore très jeune Shawn Michaels et de Paul Diamond. Même si ce petit voyage en Amérique aurai plu à pas mal de catcheur, Kawada n'aimait pas son voyage, il avait l'impression d'être bloqué et de ne pas pouvoir retourner dans son pays natale, sans avoir l'approbation de Giant Baba.

Il faut attendre 1987, pour que Toshiaki Kawada rentre finalement au Japon, il forme toujours Footloose avec Samson Fuyuki et les deux rejoignent un clan dirigé par Genichiro Tenryu, qui était alors le "top heel" de la All Japan Pro Wrestling, et qui rivalisait contre le "top face" de la fédération, Jumbo Tsuruta ainsi que ses alliés, tel que Yoshiaki Yatsu ou Tiger Mask II. C'est à cette période que Toshiaki Kawada commence à prendre ses marques, et qu'il adopte un style de catch plus "stiff" avec des coups de pieds très brutaux. Mais aussi a ce moment que Genichiro Tenryu le prend sous son aile, que ce soit devant ou derrière les caméras. C'est d'ailleurs lorsque que Kawada va faire équipe avec Genichiro Tenryu, qu'il va réaliser ses meilleures performances. C'est également à ce moment qu'il perd ses dents de devants, la légende veut que ce soit à la suite d'une "Lariat" de Stan Hansen, ce dernier est justement connu pour la puissance de ses "Lariat".

En 1990, Genichiro Tenryu décide de quitter la All Japan Pro Wrestling, pour rejoindre la toute nouvelle Super World of Sports, une fédération bien souvent critiqué par les adeptes du "Puroresu" car elle mettait un point d'honneur sur le profit et la rentabilité plutôt que sur la qualité du produit proposé. Genichiro Tenryu, est alors suivis par une part conséquente du "roster", il propose à son protégé de le suivre dans sa nouvelle fédération, mais Toshiaki Kawada refuse et décide de rester à la All Japan Pro Wrestling. Giant Baba, toujours président et "booker" de la fédération se retrouve embêté, car il lui manque du "star power" pour pouvoir rivaliser avec le visage de sa fédération, Jumbo Tsuruta. De plus Giant Baba déteste utiliser des catcheurs issu d'autres fédérations japonaises (les seules exceptions à cette règle que Giant Baba à toujours maintenu de 1972 avec la création de sa fédération jusqu'à sa mort en 1999, étaient Hayabusa et Jinsei Shinzaki dans les années 1990).

Un pilier du Paradis

Pour pallier à son problème, sans avoir à utiliser des catcheurs issu de l'extérieur, Giant Baba décide de donner leur chance à trois jeunes catcheurs, à savoir Toshiaki Kawada qui venait de perdre ses associés et ne pouvait plus s'élèver dans la division par équipe sans eux, Mitsuharu Misawa (précédemment connu sous le masque du second Tiger Mask) qui était censé devenir la star de la division "Junior Heavyweight", mais avait été forçé de devenir un catcheur "Heavyweight" à cause d'une blessure au genou, et Kenta Kobashi qui était un "jobber" et qui venait tout juste de remporter le premier match de sa jeune carrière.

Misawa, Kawada et Kobashi vont gravir les échelons rapidement et ensemble afin de pouvoir s'opposer aux stars déjà établie de la All Japan Pro Wrestling, dont le visage même de la fédération, Jumbo Tsuruta, mais aussi le protégé de ce dernier, Akira Taue. Misawa, Kawada et Kobashi vont tenter de battre Jumbo Tsuruta qui détenait alors le AJPW Triple Crown Heavyweight Championship, le titre majeur de la All Japan Pro Wrestling, en vain (Misawa n'ayant gagné qu'un "non-title match" en 1990). Jumbo Tsuruta reste le champion indétronable, mais aussi le champion du peuple, les fans japonais de cette époque continue de croire en Jumbo Tsuruta, et encore aujourd'hui, beaucoup de fan japonais considèrent Jumbo Tsuruta comme le plus grand catcheur de l'histoire de ce sport.

Malgré tout Misawa et Kawada vont prendre beaucoup d'importance et Giant Baba les construit de manière à ce qu'ils puissent porter la fédération, le jour au Jumbo Tsuruta serait trop vieux pour le faire (ce dernier était déjà âgé de 40 ans). En 1992, Jumbo Tsuruta s'écarte peu à peu des rings après avoir découvert qu'il était atteint d'hépatite, mettant fin à la rivalité entre les jeunes loups et les stars du passé. Entre la fin d'année 1992 et le début d'année 1993 s'amorce une nouvelle rivalité, celle entre Toshiaki Kawada et Mitsuharu Misawa. Toshiaki Kawada trouve comme partenaire Akira Taue, à eux deux ils vont former la Holy Demon Army, et vont affronter Misawa et Kobashi dans une série de neuf matchs par équipe souvent cité comme les meilleurs match par équipe de l'histoire, cette série de match leurs apporteront les surnoms collectif des "Four Corner of Heaven" ou des "Heavenly Kings" (une référence à quatre Dieux Bouddhistes). De plus, Kawada va également prendre beaucoup d'importance en solo, en tant que "top heel", il va rapidement devenir le numéro deux de la fédération (après Mitsuharu Misawa). La rivalité entre Misawa et Kawada va porter la fédération jusqu'en 2000. Et leur match de 1994 est d'ailleurs cité par de nombreux fans comme le meilleur match de "Puroresu".

A cette époque, les matchs qui oppose la Holy Demon Army à l'équipe de Misawa et Kobashi font toujours recette à tel point que les billets pour les gros shows au Budokan Hall (une salle de 20 000 places à Tokyo) se vendent en moins de vingt quatres heures, parfois même près d'un an à l'avance. Toshiaki Kawada est bien souvent la pièce maitresse de ces rencontres, grâce à son talents dans l'art de la soumission, que n'ont pas forcement les autres "Heavenly Kings", Kawada impose le rythme du match en s'attaquant à un membre ou un autre, ce qui permet de rendre ses matchs totalement différents, de plus Kawada jouit d'une psychologie proche de la perfection, sachant toujours comment réagir sur le ring (la série de match par équipe évoqué plus haut en est d'ailleurs un parfait exemple), or le style de catch utilisé par la All Japan Pro Wrestling à cette époque recherchait justement à ressembler le plus possible à un vrai combat, en proposant un style de catch très "stiff" et très psychologique.

Le Roi d'une armée de Démon

Si Toshiaki Kawada semblait bien installé dans sa position de numéro deux de la fédérations, cela ne dure pas longtemps. Kawada va critiquer la politique isolationniste de Giant Baba, au Japon à cette époque les différentes fédérations de "Puroresu" proposaient des "cross show" et gagner encore plus d'argent et de fans grâce à sa, on peut citer par exemple les célèbres Super J Cup de 1994 et de 1995 à la New Japan Pro Wrestling, même les fédérations de "Joshi Puroresu" proposaient des "cross show", tel que les excellents DreamSlam I et II en 1993. Les critiques émises par Kawada, ne plaisent pas à Giant Baba qui décide de donner sa place de numéro deux à Kenta Kobashi.

La Holy Demon Army s'embarque dans une autre rivalité bien souvent encensé par les critiques, toujours contre Misawa, cette fois accompagné par Jun Akiyama, un jeune catcheur que tout le monde percevait comme le futur de la All Japan Pro Wrestling. Dès la fin d'année 1996, Toshiaki Kawada semble avoir repris l'importance qu'il avait perdu à cause de ses critiques envers une politique dont beaucoup n'étaient pas fans en coulisse. Toshiaki Kawada va continuer à être le membre favoris des fans de la Holy Demon Army. Il avait une sorte de charisme inexplicable, même si il était le "top heel" et quand bien même il affronté les "top faces" qu'étaient Misawa ou Kobashi, les fans finissaient bien souvent par l'acclamé. Il suffit de voir la réaction des fans lorsque Kawada bat Misawa pour la première fois dans un match loyal en 1998 (il l'avait battu une première fois lors de la phase finale du Champions Carnival 1997, mais Misawa venait de lutter un match de trente minute contre Kobashi), les plus de 40 000 fans venu assisté au premier show au Tokyo Dome de la All Japan Pro Wrestling, explose de joie lorsque Kawada remporte le titre en battant son vieux rival. Mais ce n'est qu'un exemple parmis tant d'autre de ce charisme assez étrange dont jouissait Kawada.

En parrallèle de sa rivalité avec Misawa, Kawada avait également une courte rivalité contre Kobashi, qui c'est finit en trois matchs, deux "60 Minute Time Limit Draw" en 1995 et en 1996, et une victoire pour Kobashi en 1998, afin que ce dernier s'établissent bel et bien comme le second membre le plus important de la All Japan Pro Wrestling, laissant Kawada au poste de numéro trois. Malgré tout c'est Kawada qui bat des records, avec Akira Taue il vont remporter les titres par équipes six fois, un record qui tient encore aujourd'hui, de plus Kawada a remporté ce même titre neuf fois avec des alliés différents ce qui fait un autre record. Kawada va battre Misawa une troisième et dernière fois en 1999, lors de ce match il va se briser l'avant bras sur le crane de Misawa, et va en conséquence créer l'une des prises les plus dangereuses du catch. A un moment de ce même match, Kawada tente de réaliser une "Powerbomb" sur Misawa, mais à cause de son bras cassé il n'a pas assez de force pour maintenir Misawa en l'air et créer involontairement le "Kawada Driver", en faisant tombé Misawa sur la nuque.

En 2000, des problèmes d'ordres financiers, personnels et créatifs entre Misawa le nouveau président de la All Japan Pro Wrestling, depuis la mort de Giant Baba en Janvier 1999, et sa veuve Motoko Baba, qui détenait les droits sur la fédération, font que Misawa quitte la All Japan Pro Wrestling, il est suivit de presque tout le personnel de la All Japan Pro Wrestling, que ce soit les catcheurs, mais aussi les caméramans, les arbitres etc... Même le contrat télévisé avec Nippon TV dont disposait la All Japan Pro Wrestling décide de se ranger du côté de Misawa. Tout ce monde se retrouve dans une toute nouvelle fédération créer par Misawa, la Pro Wrestling NOAH. Mais parmis les quelques personnes qui choississent de rester à la All Japan Pro Wrestling, se trouve quatre catcheurs dont Toshiaki Kawada. Kawada annonce qu'il décide de rester à la All Japan Pro Wrestling pour ne pas renier l'héritage de Giant Baba, mais selon certaines rumeurs, si Kawada n'avait pas suivis Misawa, c'est parce que les deux amis d'enfance avait eu des problèmes personnels à la suite d'une grosse brouille en 1999.

Kawada va alors devenir le visage de la All Japan Pro Wrestling et va permettre à la fédération de rester en vie, il va également égaler le record de Misawa en détenant le AJPW Triple Crown Heavyweight Championship à cinq reprises. C'est également en 2000, qu'il va avoir une rivalité contre Kensuke Sasaki qui était alors l'une des grosses stars de la New Japan Pro Wrestling, la rivalité va permettre à la All Japan Pro Wrestling de continuer à faire parler d'elle malgré son "roster" réduit. Jusqu'en 2005, Kawada va rester le visage de la All Japan Pro Wrestling, en donnant quelques grands matchs notamment contre Shinya Hashimoto (l'un des trois mousquetaire de la NJPW) en 2004, ou contre Keiji Mutoh (un autre mousquetaire de la NJPW) en 2002. Mais en 2005, Toshiaki Kawada décide de quitter la All Japan Pro Wrestling, pour rejoindre une fédération d'un tout nouveau genre au Japon, la HUSTLE.

Toshiaki Kawada et l'émergence du Divertissement Sportif

Au Japon, le Divertissement Sportif tel qu'on peut le voir à la WWE par exemple, n'était pas très populaires et pas très répandu, même si les premières fédérations à proposé ce style de catch sont apparu à la fin des années 1990, avec notamment la DDT, ou la FMW qui arrête alors de proposer du catch "Hardcore". La fédération qui va vraiment changer celà, c'est la HUSTLE, qui s'appuyait sur la popularité des gloires du catch japonais des années 1990 de la "Puroresu" tel que Nobuhiko Takada ou Toshiaki Kawada.

C'est ainsi que la HUSTLE propose un produit totalement décalé avec des "gimmick" toute plus ridicules les unes que les autres, on peut citer l'exemple de Razor Ramon Hard Gay un pervers homosexuel assez étrange, les Hustle Kamen une parodie des Power Rangers, ou encore Margaret et Erica, une parodie de petites filles naïves joué par les imposantes Amazing Kong et Aja Kong, pour ne citer que quelques exemples. A la HUSTLE, Toshiaki Kawada l'ancien chef de la Holy Demon Army et "top heel" de la seconde fédération du Japon pendant plus de dix ans, avait une "gimmick" de chanteur, que ce soit une reprise de Yah Yah Yah du célèbre groupe japonais Chage Aska, une chanson d'amour, ou encore le générique d'ouverture de l'anime Cutey Honey, celui qui était surnommé 'Dangerous K' se met à chanter et danser sur le ring, pour le plaisir des fans japonais. Kawada n'en reste pas moins fidèle à lui même en faisant partie du clan "heel" dirigé par Nobuhiko Takada (surnommée 'Generalissimo' et qui se déguisait en Bison de Street Fighter).

Le contrat avec la HUSTLE qu'il avait signé lui permettait d'apparaitre dans d'autres fédérations, c'est ainsi que Kawada apparaît à la Pro Wrestling NOAH ou il va mettre un terme à sa rivalité contre Misawa au terme d'un enième match, en "Main Event" du seul show au Tokyo Dome de l'histoire de la NOAH. Mais aussi reformé la Holy Demon Army avec Akira Taue, ou encore retourné à la All Japan Pro Wrestling de temps en temps. Kawada va même apparaître à la New Japan Pro Wrestling ou il va aider à sa repopularisation, à cette époque la NJPW n'arrivait même pas à vendre 20 000 places lors de son plus grand show de l'année, Kawada va affronter les jeunes stars de la NJPW qu'était Hiroshi Tanahashi ou Shinsuke Nakamura afin de les crédibiliser aux yeux des fans de catch. Kawada était presque une légende au Japon, et sa présence donné une bonne pub pour le show.

En 2009, le catch japonais va connaître l'une de ses pires tragédies, Mitsuharu Misawa va mourir sur le ring. La mort de son ami d'enfance va avoir un grand impact sur Toshiaki Kawada, à tel point qu'entre 2009 et 2010 il apparaît de moins en moins au point de totalement disparaître et d'arrêter définitivement sa carrière. Cependant contrairement à la plupart des grandes stars du catch japonais Kawada n'organise pas de show spécial avec une cérémonie de retraite comme le veut la tradition, il sort par la petite porte, du jour au lendemain sa carrière est terminé. Depuis la fin de sa carrière, Kawada à ouvert un restaurant du nom de Dangeramen K, inspiré de son surnom. Il est réapparu sur le ring uniquement pour féliciter Kenta Kobashi et Akira Taue, lors de leur retraite respective en 2013, de plus Kawada participe au show à la mémoire de Misawa, tenu chaque 13 Juin, à la date de sa mort, mais il n'a jamais remis ses bottes.

Toshiaki Kawada à laissé un fort impact sur le catch à l'echelle mondiale, ne serait ce que son style de catch très "stiff" qui inspirera d'autre catcheur tel que Katsuyori Shibata ou KENTA (Hideo Itami à NXT), mais aussi hors du Japon en influençant des catcheurs américains tel que Daniel Bryan qui le cite bien souvent comme l'un de ses plus grand modèle. Toshiaki Kawada à également permis à la All Japan Pro Wrestling de survivre à l'exode provoqué par Misawa, il a également permis la popularisation du Divertissement Sportif au Japon, et a aider la New Japan Pro Wrestling lors de la période la plus charnière de son histoire. Si Kobashi et Misawa sont aujourd'hui souvent cité comme deux des meilleurs catcheurs de l'histoire et sont aussi populaire au Japon, c'est notamment grâce au travail de "heel" de Kawada, qui représenter un vrai danger à l'aide de ses terribles soumissions et de ses coups de pieds dévastateur, tout en donnant un véritable rythme au match. Malgré tout ses accomplissement et ce qu'il a donner pour le catch japonais, mais aussi à travers le monde, n'ayant pas participé à l'exode de la NOAH et à cause de ses problèmes personnels avec Giant Baba, Kawada reste pour la plupart des fans, le numéro 3 des "Four Corner of Heaven".

Il était une fois au Japon : Manami Toyota

Si l'on demande à des fans de catch qui est le meilleur catcheur de l'histoire, différent noms tel que Shawn Michaels, Ric Flair, Mitsuharu Misawa ou Kenta Kobashi risque de souvent ressortir. Mais si l'on demande au fans de catch qui est la meilleure catcheuse de l'histoire, le noms qui risque de ressortir le plus souvent est sans aucun doute celui de Manami Toyota. Son palmarès est suffisamment impressionnant pour faire pâlir plus d'un catcheur, celle qui est surnommé 'The Queen of Queens', a prouvé en près de 28 ans de carrière que peu de catcheurs peuvent se vanter d'être aussi talentueuse qu'elle, Manami Toyota a été la catcheuse la plus talentueuse de l'ère la plus prolifique et de la plus grande fédération de "Joshi Puroresu", la All Japan Women's Pro Wrestling des années 1990. (Sur la photo ci dessous datant des "try out" de la AJW en 1987, Manami Toyota est rangée du haut à l'extrême gauche, on peut aussi voir Toshiyo Yamada, sa plus grande alliée et sa première grande rivale, juste à sa droite, Etsuko Mita rangée du haut tout  à droite, et Mima Shimoda juste en dessous de Etsuko Mita, Etsuko Mita et Mima Shimoda formeront l'une des meilleures équipes du catch féminin, Las Cachorras Orientales pendant près de vingt ans).

Le diamant d'un âge d'or

Comme beaucoup de jeunes filles de son époque Manami Toyota découvre le catch grâce à l'immense vague de popularité sur laquelle surfait les Crush Gals, une équipe composé de Lioness Asuka et de Chigusa Nagayo, deux catcheuses de la All Japan Women's Pro Wrestling. La popularité des Crush Gals peut être comparé à celle d'Hulk Hogan aux États-Unis, grâce à ces dernières la AJW (l'une des abbreviation de la All Japan Women's Pro Wrestling) battait des records d'audience pour le catch japonais, et les jeunes filles qui venaient voir les shows, criaient (ce qui est rare venant de la foule au Japon) et pleuraient même devant les matchs de leurs idoles.

Cependant ce n'est ni Chigusa Nagayo, ni Lioness Asuka qui a donné envie à Manami Toyota de devenir catcheuse à son tour, c'est Ituski Yamazaki qui donnera envie à Manami Toyota de monter sur les rings. Itsuki Yamazaki est connu pour être la moitié des Jumping Bomb Angels avec Noriyo Tateno, les Jumping Bomb Angels sont surtout connu en occident pour leur passage à la World Wrestling Federation (ancien nom de la WWE), ou elles ont détenu les WWF Women's Tag Team Title. C'est ainsi que Manami Toyota quitte sa ville natale, alors âgée de seize ans pour rejoindre Tokyo dans l'espoir de rejoindre le dojo de la AJW. Or en 1987, les Crush Gals sont au sommet de leur popularité et de nombreuse jeunes filles désirent devenir catcheuses, sans connaître les conditions difficile de vie des catcheuses, et pour preuve de ces conditions de vie difficile, les auditions de 1987, sur 2500 jeunes filles désirant devenir catcheuse, seules sept sont choisie, dont Manami Toyota.

Le dojo de la AJW était alors géré par la légendaire Rimi 'Jaguar' Yokota, qui avait révolutionné le catch a la fin des années 1970 et au début des années 1980, avec sa propre vision du catch basé sur l'agilité, la vitesse et la beauté du geste (elle est aussi la créatrice du "Jackhammer" et du "Tiger Driver"). Jaguar Yokota apprend son style de catch à ses élèves (les catcheuses de la AJW ayant débuté entre 1985 et 1996) et met surement un point important à toujours innover, au vue du nombre de prise créer par les élèves de Jaguar Yokota, pour prendre l'exemple de Manami Toyota, c'est pas moins de cinq prises qu'elle va innover ou populariser (les quatres "Japanese Ocean" et le "Victory Star Drop").

Quoi qu'il en soit, Manami Toyota va faire ses débuts parmi les dernières de sa promotion, la AJW ne voyant pas ce qu'elle pouvait offrir au "roster" déjà bien garnie de talent pour le futur tel que Akira Hokuto, Bull Nakano ou Aja Kong. C'est ainsi que Manami Toyota et trois de ses collègues de dojo dans la même situation qu'elle, vont débuter une rivalité, Manami Toyota va former les Tokyo Sweethearts avec Mima Shimoda, les deux sont jolies et joue le rôle des "face", pour rivaliser contre Dream Orca, une équipe formé par Toshiyo Yamada et Etsuko Mita, qui eux sont plus masculine (notamment au niveau de la coiffure) joue le rôle des "heel". La rivalité entre les deux équipes culmine dans le "low card" jusqu'en 1989, avec un match lors de AJW Wrestlemarinepiad I, alors le plus gros show de l'année pour la AJW, durant ce show, les Tokyo Sweethearts vont affronter Dream Orca, le match vole la vedette aux matchs des vétéran plus établie dans le "roster". A la suite de ce match, Dream Orca et les Tokyo Sweethearts vont se séparer avec les trahisons respectives de Etsuko Mita et de Mima Shimoda, qui vont rejoindre Akira Hokuto pour former le trio Las Cachorras Orientales (un nom issu du Portugais et qui pourrait signifier en français « les Salopes Orientales »).

Après la trahison de leur partenaire respectif, Manami Toyota et Toshiyo Yamada vont commencer à faire équipe pour affronter Las Cachorras Orientales tout en continuant leur rivalité l'une contre l'autre. Manami Toyota connaît à ce moment ses premiers succès en solo, elle remporte ses premiers titres, des titres mineurs tel que le AJW Championship ou le titre secondaire de la AJW, le WWWA All Pacific Championship (sur la photo ci dessus, Manami Toyota pose avec ce titre). Mais c'est réellement lors de AJW Wrestlemarinepiad IV, que Manami Toyota se fait remarqué à grande échelle, elle remporte le IWA World Women's Championship des mains de Kyoko Inoue, qui deviendra sa plus grande rivale pour la décennie à venir. Le match est acclamé par les critiques, Dave Meltzer du Wrestling Observer Newsletter donne même la note maximal de cinq étoiles à ce match, le premier d'une longue série pour Manami Toyota. Malgré la qualité indéniable du match, ce n'est pas suffisant pour faire de Manami Toyota une véritable star, cette dernière reste dans le "mid card" et en parrallèle domine la division par équipe avec Toshiyo Yamada, en remportant les WWWA World Tag Team Championship avec cette dernière, la même année.

La montée en puissance du 'High Flying Angel'

L'année 1992, peut être considéré comme l'année de transition du "mid card" au "Main Event" pour Manami Toyota, même si ses premières grandes victoires remontent à 1990, avec notamment la victoire du AJW Japan Grand Prix 1990 (le tournoi de la AJW, semblable au G1 Climax de la New Japan Pro Wrestling) et les victoires de ses premiers titres en solo, c'est réellement en 1992 que Manami Toyota montre ce dont elle est réellement capable, et notamment en équipe avec ou contre sa première rivale, Toshiyo Yamada.

La rivalité entre Manami Toyota et Toshiyo Yamada finit en Août 1992, Manami Toyota défend son IWA World Women's Title contre Toshiyo Yamada, dans un "Hair vs Hair", stipulation choisis par Toshiyo Yamada frusté de ne pouvoir battre son amie et rivale, mais aussi jalouse de la réussite de cette dernière. Le match finit avec la victoire de Manami Toyota, qui essaie en vain d'empêcher son amie de se couper les cheveux, en se coupant elle même quelques mêches. Après cette affrontement devenu un classique de la "Joshi Puroresu", Manami Toyota et Toshiyo Yamada concentre leurs effort sur la domination de la division par équipes et la conservation de leur titre par équipe.

A cette époque l'équipe Manami Toyota et Toshiyo Yamada semble intouchable. Lors de AJW 'Dream Rush' en fin d'année 1992, Manami Toyota et Toshiyo Yamada doivent faire face à Mayumi Ozaki et Dynamite Kansai, deux catcheuses issu de la JWP, la seconde fédération de "Joshi Puroresu" de cette époque (la première étant la AJW). Le match est lui aussi acclamé par les critiques, à tel point qu'une grosse rivalité se met en place à la suite de ce match, les principales fédérations de catch féminin du Japon vont s'affronter pour savoir quelle fédération est la meilleure (les fédérations en question étant la AJW, la JWP, la LLPW et la division féminine de la FMW). Manami Toyota et Toshiyo Yamada vont prendre part activement à cette rivalité, elle vont défendre leur titre par équipe contre des catcheuses issu de différentes fédérations, tel que Megumi Kudo et Combat Toyoda, les deux top star de la division féminine de la Frontier Martial-Arts Wrestling, une fédération de catch "Hardcore" ou même de la AJW tel que Bull Nakano et Aja Kong, et ce jusqu'à AJW 'DreamSlam' II en Avril 1993.

AJW 'DreamSlam' I avait été acclamé par les fans et les critiques (il continue de l'être encore aujourd'hui, il souvent cité comme l'un des meilleurs show de catch de l'histoire), à tel point que moins de dix jours plus tard est organisé un AJW 'DreamSlam' II (qui sera lui aussi tout aussi acclamé), avec comme "Main Event" la revanche très attendu du Mayumi Ozaki et Dynamite Kansai contre Manami Toyota et Toshiyo Yamada pour les titres par équipe toujours détenu par Manami Toyota et Toshiyo Yamada. Ce match voit la victoire de Mayumi Ozaki et de Dynamite Kansai qui remporte donc les WWWA World Tag Team Championship pour le compte de la JWP, la AJW se retrouve sans titre par équipe majeur (il existe un titre par équipe secondaire à la AJW, le AJW Tag Team Championship). Malgré tout ce match est considéré par beaucoup comme l'un des meilleurs de la carrière de Manami Toyota, mais aussi du catch par équipe et du catch féminin, ce match sera aussi le premier match de catch féminin à être élu match de l'année par le Wrestling Observer Newsletter (vous pouvez d'ailleurs lire une review de ce petit bijoux en cliquant ici). 

Après avoir fait perdre les titres par équipes à la AJW, Manami Toyota et Toshiyo Yamada vont devoir regagner la confiance de leurs employeurs, les très stricts (aussi bien in "Kayfabe" que hors "Kayfabe") frères Matsunaga, dans l'espoir d'obtenir le droit à une revanche pour les titres par équipes. Ce qu'elles obtiennent finalement le match organisé en Décembre 1993, lors de AJW St. Battle Days 1993, ce troisième match qui clos la désormais célèbre trilogie entre ces deux équipes avec la victoire de Manami Toyota et Toshiyo Yamada qui récupère les titres par équipes, est à la hauteur des deux premiers.

The 'Queen of Queens'

Manami Toyota donne un nouveau match acclamé par les critiques en battant sa rivale Kyoko Inoue, dans un match qui unifie le IWA World Women's Championship détenu par Manami Toyota depuis sa victoire du titre à AJW Wrestlemarinepiad IV contre Kyoko Inoue et du WWWA All Pacific Championship alors détenu par Kyoko Inoue. En parrallèle de sa victoire du WWWA All Pacific Championship, Manami Toyota défend les titres par équipes pendant près d'un an avec Toshiyo Yamada, les titres sont rendu vacant à l'occasion d'un tournoi, Manami Toyota et Toshiyo Yamada sont incapable de les récupérer ce qui profite à Kyoko Inoue et Takako Inoue, laissant Manami Toyota libre de s'attaquer au titre le plus prestigieux de la "Joshi Puroresu" un titre dont son lignage peut remonter jusqu'à la fin du XIXeme siècle, le WWWA World Championship, alors détenu par Aja Kong depuis près de deux ans.

Manami Toyota avait déjà eu a faire à Aja Kong au début de leur carrière, le match avait fini en "Time Limit Draw". Mais depuis Aja Kong, avait réussi à battre l'une des catcheuses les plus dominante de l'histoire de la AJW, Bull Nakano et à mis fin à son règne de terreur sur le titre majeur qui avait durée près de trois ans, le plus long de l'histoire de ce titre. Aja Kong est aussi connu pour sa brutalité sur le ring, et pour son physique bien plus imposant que la plupart des japonaise (jouissant d'avoir un père afro américain). La AJW organise le plus gros show de l'histoire de la "Joshi Puroresu" un show de dix heures, avec une vingtaine de match dans la plus grosse arène du Japon, le Tokyo Dome un tournoi est organisé, et au premier tour, Manami Toyota rencontre Aja Kong. Manami Toyota perd le match, écrasé par la force dominante de la championne (le match reçois la note de 5 étoile par Dave Meltzer, le tournoi sera remporté par Akira Hokuto). Quelques mois plus tard Manami Toyota remporte le titre des mains de Aja Kong, s'en suit une rivalité entre les deux durant la première moitié de l'année 1995, chacune remportant le titre des mains de l'autre.

Durant cette période, Manami Toyota livre un match aujourd'hui très connu contre Kyoko Inoue, le 7 Mai 1995 les deux femmes lutte pour ce titre pendant une heure, personne n'arrive à prendre l'avantage et le match finit en "60 Min Time Limit Draw", ce match est le second (après celui de 1993) et dernier match de catch féminin à être élu match de l'année par le Wrestling Observer Newsletter, ce qui fait en partie la réputation de ce match, l'autre partie étant que la même année, à lieu la plus célèbre rencontre entre l'équipe de Mitsuharu Misawa et Kenta Kobashi et la Holy Demon Army (une équipe formée par Toshiaki Kawada et Akira Taue), un match de la All Japan Pro Wrestling souvent cité comme le meilleur match par équipe de l'histoire. De plus Manami Toyota sera élu catcheuse la plus impressionante de l'année par le Wrestling Observer Newsletter, homme et femme sont éligible pour cette catégorie, Manami Toyota est à ce jour la première et seule femme à avoir reçu ce prix, et son combat contre Kyoko Inoue n'est pas le seul de ses matchs à recevoir la note de cinq étoiles, on peut également citer un match contre Mima Shimoda, Akira Hokuto ou Aja Kong qui entre autre ont également reçu cette note. Les lecteurs de ce même magazine élisent Manami Toyota comme leur catcheuse préféré, homme comme femme, devenant la première et seule femme à être élue et aussi le premier non américain.  Toujours la même année, Manami Toyota lutte devant plus de 150 000 fans en Corée du Nord pour un "cross show" entre la World Championship Wrestling et la New Japan Pro Wrestling, WCW/NJPW 'Collision in Korea', ce show est encore aujourd'hui celui ayant ramené le plus grand nombre de fan de l'histoire.

Manami Toyota récupère le titre majeur une bonne fois pour toutes en battant Dynamite Kansai (qui luttait encore pour le compte de la JWP) en fin d'année 1995. Manami Toyota va conserver son titre et dominer la AJW en tant que visage de la fédération pendant plus d'un an. Mais elle perd finalement son titre contre sa plus grande rivale, Kyoko Inoue en fin d'année 1996. Manami Toyota est a ce moment la catcheuse la plus populaire de la AJW qui vit la dernière année de son âge d'or. Mais elle est aussi sans aucun doute la plus talentueuse et ce malgré la présence des autres catcheuses très talentueuses également tel que Kyoko Inoue, Aja Kong, ou Mariko Yoshida pour ne citer qu'elles.

Mais en 1997, la AJW connait une série d'exode due au départ de certaines catcheuses ayant atteint l'âge limite de la AJW qui décide de créer leurs propres fédérations, d'autres quitte la AJW à cause de problèmes financiers et de mauvais choix de la part du nouveau gérant, Kunimatsu Matsunaga qui remplace son frère, le fondateur de la AJWTakeshi Matsunaga qui est alors malade. C'est ainsi que de nombreuses fédérations de "Joshi Puroresu" voit le jour tel que la NEO de Kyoko Inoue, la ARSION, d'autres fédérations sont créer par des catcheuses qui décident de sortir de leur retraite, comme la Jd' de Jaguar Yokota, ou la GAEA Japan de Chigusa Nagayo, le nombre trop important de fédération fait que les fans commencent à se désintérresser de la "Joshi Puroresu", et la AJW se retrouve avec un "roster" réduit par rapport au années précédentes.

L'après All Japan Women's Pro Wrestling

Manami Toyota continue d'être une valeur sûre pour la AJW pendant encore quelques années, d'un côté parce que les "booker" sont sur d'obtenir un bon match en incluant Manami Toyota dedans, et de l'autre côté car elle est encore populaire chez les fans du Japon. Mais Manami Toyota se met a lutter dans d'autres fédérations en parrallèles de la AJW, comme à la Jd' une fédération fondée par sa mentor, Jaguar Yokota, la GAEA Japan ou elle retrouve son amie et partenaire de longue date Toshiyo Yamada ou même la ARSION de sa grande rivale, Aja Kong.

En 1998 Manami Toyota subit une blessure, son corps n'est alors plus aussi souple et resistant qu'avant, après plus de dix ans à faire des "spot" plus impressionant les uns que les autres, et à subir des prises de soumissions qui la tordaient dans tout les sens. Manami Toyota était connu pour sa grande souplesse et pour ses mouvement de "High Flyer" innovant et jamais vu avant, pour n'en citer qu'un, la célèbre "No Hands Tope Con Giro Plancha" qui voyait Manami Toyota sauté directement sur la troisième corde sans l'aide de ses mains pour effectuer un "Tope Con Giro" vers un adversaire à l'extérieur du ring. Manami Toyota est forcé de changer de style de catch, vers un catch moins voltigeur et plus technique. Elle continue cependant de donner des bons matchs, comme son match contre Mariko Yoshida à la ARSION en 2001, contre Shinobu Kandori à la AJW en 1998, ou contre Kyoko Inoue à la AJW en 1999.

C'est le 28 Novembre 1998 qu'a lieu l'un des derniers combat réellement médiatisé de la AJW, Manami Toyota qui était alors reconnu comme la meilleure catcheuse de son époque affronte Chigusa Nagayo qui était encore la catcheuse la plus populaires de l'histoire de la "Joshi Puroresu" et qui était sortie de sa retraite en 1995 pour fonder la GAEA Japan et en devenir la "top star", dans un match qui était présenté comme "The Best against the Best". Malgré la défaite de Manami Toyota, cette dernière affrontait quand même l'idole de toute une génération, et l'une des catcheuses les plus populaires de l'histoire du catch japonais. En 2002, Manami Toyota retourne au Tokyo Dome pour participer à son second match sous l'égide de la New Japan Pro Wrestling.

En 2002, Manami Toyota quitte définitivement la AJW, après avoir travaillé pour cette fédération pendant quinze ans et après avoir détenu le titre majeur de la AJW, le WWA World Championship, quatre fois, devenant la deuxième femme avec le plus de règne après Jumbo Miyamoto avec cinq règne, mais qui était "pushé" pour être une cousine des frères Matsunaga au tout début de la AJW quand le catch féminin n'était pas du tout populaire, à l'inverse de Manami Toyota qui n'avait pas de liens de parenté avec les Matsunaga et qui luttait durant l'âge d'or de la "Joshi Puroresu". Manami Toyota rejoins alors la fédération la plus populaire de "Joshi Puroresu" de cette époque, la GAEA Japan, la fédération fondée par Chigusa Nagayo qui était devenue très populaire en proposant le retour des Crush Gals, mais aussi en faisant venir les catcheuses de la AJW qui était jugé trop âgée par la AJW, tel que Toshiyo Yamada, Aja Kong, ou Akira Hokuto, mais aussi des catcheuses de la JWP comme Dynamite Kansai ou Mayumi Ozaki et en proposant des nouvelles stars comme Meiko Satomura, Sonoko Kato, Sakura Hirota ou Chikayo Nagashima. Moins d'un an après son arrivée Manami Toyota remporte le titre majeur de la GAEA Japan, le AAAW Singles Championship, qu'elle conserve pendant plus d'un an. C'est également en 2002, que Manami Toyota rejoint le Wrestling Observer Newsletter Hall of Fame, elle n'a alors que 31 ans.

En 2005, lorsque la GAEA Japan ferme ses portes, Manami Toyota décide de devenir une "Freelancer" apparaissant pour différentes fédérations tel que la JWP, la OZ Academy (une fédération créer par Mayumi Ozaki pour succèder à la GAEA Japan), ou la NEO. Durant son temps en tant que "Freelancer" Manami Toyota remporte le JWP Openweight Championship en 2005 et le OZ Academy Openweight Championship en 2009, les titres majeurs respectif de la JWP et de la OZ Academy, devenant ainsi la deuxième femme a remporter le JWP Openweight Championship, le WWWA World Championship, le AAAW Single Championship et le OZ Academy Openweight Championship, quatres des titres les plus importants de la "Joshi Puroresu", après Dynamite Kansai. Manami Toyota continue a donner quelques bons matchs tel que son combat contre Yoshiko Tamura en 2005, contre Azumi Hyuga en 2006, ou contre Aja Kong en 2009, mais elle est déjà loin de son âge d'or ou chacune de ses apparitions se soldaient par un match proche de la perfection. (sur la photo ci dessous, est présentée une infime portion du palmarès de Manami Toyota)

En 2011, Manami Toyota est annoncé pour participer à des shows de la CHIKARA, une fédération indépendante, elle fait alors ses premiers matchs aux États-Unis, affrontant dans un match par équipe, Claudio Castagnoli et Sara del Rey (le premier est aujourd'hui connu en tant que Cesaro à la WWE, et la seconde est l'entraîneuse de des Divas de NXT, Sara Amato). Manami Toyota va revenir à la CHIKARA pour prendre part au CHIKARA 'King of Trios 2011', un tournoi par équipe de trois, ou elle fait équipe avec Jigsaw et Mike Quackenbrush. Elle revient à nouveau en 2011 pour une série de trois shows spécial, CHIKARA 'Joshimania' ou l'emphase est mis sur la "Joshi Puroresu", durant ce show Manami Toyota reçois le second Diva Dirt Legacy Award, un trophée créer par le site Diva Dirt qui couvre le catch féminin à travers le monde (mais principalement aux États-Unis), pour honorer sa longue carrière. Elle revient aux États-Unis une dernière fois pour participer au CHIKARA 'King of Trios' 2012, en faisant toujours équipe avec Jigsaw et Mike Quackenbrush.

Au Japon, Manami Toyota continue encore sa carrière, toujours en tant que "Freelancer" apparaissant pour diverses fédérations, tel que la OZ Academy ou la World Woman Pro Wrestling DIANA (une fédération fondée par Kyoko Inoue en 2011), elle a d'ailleurs remporté le titre majeur de la DIANA en 2014. De plus Manami Toyota est apparu lors du match retraite de Miho Wakizawa en fin d'année 2014, à la STARDOM, les deux ayant remporté le AJW 'Tag League the Best' en 1999, durant ce match elle fait équipe avec Miho Wakizawa et Genki Horiguchi (un catcheur de la Dragon Gate) pour affronter Io Shirai, Mayu Iwatani (deux catcheuses de la STARDOM) et Masaaki Mochizuki (lui aussi catcheur de la Dragon Gate).

Le 7 Août, Manami Toyota fêtera ses 28 ans de carrière, une longue et prestigieuse carrière qui fait rêver plus d'une catcheuse. Celle qui a été élue en 2009 par les lecteurs du Wrestling Observer Newsletter comme la plus grande catcheuse de tout les temps, continue encore sa carrière toujours porté par la même passion qui l'a amené dans ce business il y a près de 30 ans, et qui lui a permis de gravir les échelons de la AJW, mais aussi de la "Joshi Puroresu" en général, pour devenir aujourd'hui l'une des catcheuses les plus respecté de l'histoire au même titre que Mildred Burke qui a importé le catch féminin au Japon, Jackie Sato qui a été la première grosse star de la "Joshi Puroresu", Chigusa Nagayo qui a été la moitié la plus populaire des très populaires Crush Gals, ou Jaguar Yokota qui a créer un tout nouveau style de catch réutilisé par beaucoup de catcheur, maintenant il faut aussi compter avec Manami Toyota la meilleure catcheuse de l'histoire.

Il était une fois au Japon : Le "Shoot-Style"

« Parce que nous ne nous frappons pas entre nous, nous frappons les idiots qui pensent que le catch est truqué, comme un spectacle de singe dressé. Une fois qu'ils ont vu notre combat ils n'avaient plus rien à dire. Ils ont regardé notre combat comme des imbéciles, avec la bouche grande ouverte à cause de la surprise. Notre combat n'est pas violent pour notre adversaire, mais pour ces idiots qui se moque de la BattlArts. Nous dirigeons notre colère au travers de nos combats contre ceux qui se moque de nous. »

Tel est la desormais célèbre réponse de Yuki Ishikawa, fondateur de la BattlArts, à la question : Pourquoi ses matchs contre Daisuke Ikeda sont ils aussi brutaux. Cette réponse est devenue célèbre parce qu'elle reflète parfaitement l'esprit du "Shoot-Style", un style ou le réalisme prime sur tout le reste au prix de matchs bien plus brutaux et parfois même plus violent. Le "Shoot-Style" a marqué les japonais dans les années 1980, au travers de cinq hommes, tous devenus des véritables légendes au Japon, instigateur non seulement d'un nouveau style catch mais aussi d'une nouvelle discipline, le Mixed Martial Art.

Les origines du "Shoot-Style"

Avant de rentrer dans le vif du sujet, il faut définir ce qu'est le "Shoot-Style", c'est un style de catch assez spécial puisque dès sa création le "Shoot-Style" était présenté comme réel et s'opposait donc au produit fournit au fédération plus classique comme la New Japan Pro Wrestling ou la All Japan Pro Wrestling, à une époque ou les fans commençait à savoir que le catch n'était pas un sport de combat légitime, comme peut l'être la boxe par exemple.

La particularité la plus connu du "Shoot-Style" est que les coups ne sont pas retenu, les coups et soumission porté sont légitime afin d'augmenter l'effet de réalisme recherché, de plus les matchs sont différents de ce que l'on voit ailleurs, plus proche des sports de combats. Bien souvent les catcheurs sont des anciens artiste martial et se servent de leur connaissance dans leur discipline pour le match, plutôt que de se servir de leur connaissance dans le catch lui même. Mais le "Shoot-Style" reste du catch car les matchs sont tout de même scénarisé et le vainqueur du combat est prédéterminé. Il ne faut cependant pas confondre le "Shoot-Style" décrit ci dessus et un "shoot" ou les catcheurs se battent réellement sans respecté le script établis, un exemple qui a fait beaucoup parler de lui récemment est le "shoot" entre Yoshiko et Act Yasukawa à la Stardom.

Le "Shoot-Style" a deux inspirations majeurs, la première et la plus importante est le "Strong-Style" créer par Antonio Inoki dans sa New Japan Pro Wrestling au début des années 1970, au sens strict, le "Strong-Style" désigne un catch ou les coups sont portés en touchant réellement l'adversaire, mais pas toujours a pleine puissance, ce qui le différencie déjà du "Shoot-Style", de plus dans le "Strong-Style" certaines prises sont portés sans l'aide du catcheur qui reçois la prise (par exemple, la "German Suplex" de Neville sur Kevin Owens à NXT). Le "Shoot-Style" est également inspiré d'une autre manière par Antonio Inoki, en 1976, Antonio Inoki organise ce qui peut être considéré comme le premier combat de MMA de l'histoire en affrontant le boxeur américain Muhammad Ali, à la New Japan Pro Wrestling.

La seconde inspiration majeur du "Shoot-Style" est le "Lancashire Wrestling", un ancêtre du catch britannique issu de la région de Lancashire, connu pour être l'une des formes de lutte des plus violentes. Le "Lancashire Wrestling" est amené au Japon par des élèves d'un des plus grands praticiens de ce style, Billy Riley. Les élèves de Billy Riley ont incorporé ce que Billy Riley leur a appris dans le catch pour devenir populaire, surtout au Japon ou ce style de catch fascine rapidement les fans, il s'agit de Billy Robinson et surtout de Karl Gotch, ayant appris cet art au Snake Pit, une école de catch fondé par Billy Riley dans les années 1950. Karl Gotch qui rejoint dès sa création la New Japan Pro Wrestling en 1972 entraîne les jeunes catcheurs et transmet par conséquent sont savoir sur le "Lancashire Wrestling" a certains de ses élèves, qui créeront le "Shoot-Style" une dizaine d'années plus tard.

Karl Gotch avait également inspiré Antonio Inoki dans les années 1960 qui avait façonné son style de catch à l'image de Karl Gotch, lui même surnommé "Kamisama" au Japon (un terme signifiant Dieu, dans le sens monothéiste). Alors que Antonio Inoki est cité par les créateurs du "Shoot-Style" comme leur idole de jeunesse et le catcheur leur ayant donné envie de devenir eux même des catcheurs.

La Universal Wrestling Federation

En 1983, Antonio Inoki alors président de la New Japan Pro Wrestling, se retrouve endetté à cause de l'echec d'une entreprise situé au Brésil, lui appartenant. Pour se sortir de cette mauvaise passe, Antonio Inoki se sert de l'argent gagné avec la New Japan Pro Wrestling pour payé ses dettes, au profit de ses catcheurs, ce stratagème ne plaît pas à tout le monde et certains catcheurs vont quitter la NJPW pour créer leur propre fédération, la Universal Wrestling Federation (ou UWF).

Au début la UWF a un style de catch ressemblant aux autres fédérations de catch du Japon, mais rapidement et grâce à l'influence d'anciens artiste martial, à savoir Akira Maeda un ancien lutteur, son protégé Nobuhiko Takada, Satoru Sayama (plus connu sous son masque de Tiger Mask) un ancien Kickboxer, son protégé Kazuo Yamazaki et Yoshiaki Fujiwara un ancien pratiquant de Muay Thai, la UWF prend une nouvelle directive et le réalisme du produit est mis au premier plan. Au cours de combat, certes scénarisé, des catcheurs ayant des background différents s'affrontent à une époque ou le MMA n'existait pas encore.

Avec cette nouvelle recette alors inédite, la UWF rencontre rapidement le succès. Mais rapidement des tensions dans les coulisses surviennent entre les deux stars de la UWF, Akira Maeda et Satoru Sayama (qui se faisait alors appelé Super Tiger, puisqu'il n'avait pas les droits sur la "gimmick" de Tiger Mask, obtenu dès son départ par la All Japan Pro Wrestling, l'autre fédération dominant le catch japonais à cette époque). Akira Maeda voulait que la UWF se concentre sur les soumissions et ressmble plus à de la lutte amateur, alors que Satoru Sayama voulait que la UWF se concentre sur des coups de pieds et ressemble plus à du Kickboxing. Les tensions entre les deux se termine en Septembre 1985, quand un match entre les deux est organisé, et se termine quand Akira Maeda met un coup de genoux dans les partie génital de Satoru Sayama et perd par disqualification. Après ce match, Akira Maeda est renvoyé, et Satoru Sayama met fin à sa carrière de catcheur (il reviendra dans le catch plus de dix ans plus tard).

Avec la perte de ses stars principales la UWF est forcé de fermer ses portes et en 1986, le "roster" (sauf Satoru Sayama) retourne à la NJPW une rivalité d'invasion de l'UWF à la NJPW est mis en place, qui sera plus tard reprise par la World Championship Wrestling, avec sa nWo. Mais en 1987, la NJPW rencontre à nouveau des problèmes financiers à la suite d'une émeute au Ryogoku Kokugikan à cause d'un mauvais "booking" de la NJPW, après cette émeute la NJPW voit ses émissions télévisé être diffusé plus tard et recevoir moins d'attention qu'avant, rapportant donc moins d'argent. De plus en 1988, Akira Maeda est suspendu pour avoir frappé légitimement un autre catcheur de la NJPW, Riki Choshu (un "shoot"), Akira Maeda ne reçoit plus sa paie avec la suspension. Il décide de quitter la NJPW pour recréer la UWF, sous le nom de Newborn UWF.

Akira Maeda est suivit de la majorité de l'ancien "roster" de la UWF, dont Yoshiaki Fujiwara qui ramène les deux disciples du dojo de la NJPW dont il s'occupait, Minoru Suzuki et Masakatsu Funaki. Mais aussi d'autre catcheur dont Tatsuo Nakano ou Kiyoshi Tamura, tout deux était eux aussi des "rookie". Mais dès l'année 1990, la Newborn UWF rencontre des problèmes financiers, mais également des problèmes interne. La Newborn UWF ferme ses portes dès la fin de l'année, mais donne naissance à trois fédérations créer par d'ancien membre du "roster", la Figthing Network RINGS de Akira Maeda, la Pro Wrestling Fujiwara Gumi de Yoshiaki Fujiwara ou se dirige notamment Minoru Suzuki et Masakatsu Funaki, et la UWF International ou se retrouve la majorité du "roster" dirigé par Nobuhiko Takada.

Malgré sa courte existence, la UWF aura marqué le catch japonais et inspirera les différents "booker" pour créer une toute nouvelle ère du catch, par exemple à la fin des années 1980, Giant Baba, président et "booker" de la All Japan Pro Wrestling, décide de s'inspirer de la UWF et met fin au fin de match ambiguë, et au "Time Limit Draw" pour laisser place à des fins de match avec un gagnant et un perdant bien claire, pour créer ce qui est désormais connu comme la King's Road porté par Mitsuharu Misawa, Kenta Kobashi ou Toshiaki Kawada, avec de nombreux matchs devenu cultes et souvent cité parmi les meilleurs de l'histoire. Mais la UWF marquera aussi une nouvelle façon de penser pour les catcheurs, avec la réussite de la UWF, dirigé par des catcheurs et qui proposait un produit différents des autres fédérations de catch, à une époque ou il n'existait que deux fédérations de catch au Japon (la AJPW et la NJPW), beaucoup de catcheurs se diront qu'en proposant un produit propre à leur fédération ils peuvent réussir, par exemple la Frontier Martial-Arts Wrestling qui popularisera le catch "Hardcore" dès la fin des années 1980. La UWF est un précurseur de l'âge d'or de la "Puroresu" dans les années 1990, ou chaque fédération propose un produit différent avec ses propres stars, sa propre façon de fonctionner, et tout en mettant leur originalité en avant comme l'avait fait la UWF.

La transition au MMA

Les trois fédérations issu de la UWF, suivent désormais un chemin opposé, étant resté dans le "Shoot-Style", certaines évolueront pour essayer de continuer à captiver la foule, c'est le cas de la Fighting Network RINGS de Akira Maeda qui dès 1995 et ce jusqu'à sa fermeture en 2002 devient une fédération de MMA, a cette époque le MMA venait tout juste d'émerger et était de plus en plus populaires, il est inspiré directement du "Shoot-Style" proposé par la UWF.

De son coté la Pro Wrestling Fujiwara Gumi se détourne de plus en plus du "Shoot-Style" et du produit "in ring" en organisant par exemple des "cross show" avec d'autre fédération de catch, cette nouvelle orientation déplaît à Minoru Suzuki et Masakatsu Funaki, qui quitte la Pro Wrestling Fujiwara Gumi pour fonder leur propre fédération, la Pancrase. La différence entre la Pancrase et le "Shoot-Style" produit par la UWF par exemple, est que cette fois ci les résultat ne sont pas prédéterminé, faisant de la Pancrase la première fédération de MMA. La Pro Wrestling Fujiwara Gumi ferme ses portes en 1995, avec le départ de tout son "roster".

La UWF International est celle qui connaîtra le plus de succès. Elle créer son propre dojo, avec comme entraîneur Billy Robinson, le UWFi Snake Pit (qui existe encore aujourd'hui, avec des cours donné par Makoto Oe et sa femme Momoe Oe, plus connu sous son nom de jeune fille Momoe Nakanishi, l'une des dernières stars de la AJW) et son propre titre, détenu par Nobuhiko Takada. La fédération réussit à attirer des stars comme Vader ou Lou Thesz qui sert de "commissioner" pour le titre créer, Nobuhiko Takada se met également à clamer que la UWFi est la seule fédération de catch à avoir de la légitimité et dit que les autres fédérations sont truqué, en réalité la UWFi était une fédération de catch tout à fait normal, sauf qu'elle utilisait le même "Shoot-Style" que la UWF par exemple.

Dès 1993, avec le départ de certains des grands noms de la UWFi, tel que Vader, la UWFi se retrouve sans véritable challenger pour le titre détenu par Nobuhiko Takada. Pour éviter de mettre la clé sous la porte, la UWFi organise une rivalité avec la NJPW, alors la plus grande fédération du Japon. Or le "booker" de la NJPW a cette époque et celui qui se retrouve à la tête du "booking" de la rivalité n'est autre que Riki Choshu, qui avait été mis K.O par Akira Maeda près de dix ans plus tôt, qui est l'entraîneur de Nobuhiko Takada et l'un des créateur du "Shoot-Style". Pendant près d'un an les catcheurs de la UWFi perdent tout leur match contre les catcheurs de la NJPW, et la UWFi perd peu à peu sa crédibilité, à l'inverse la NJPW montre que ses catcheurs, sont les catcheurs les plus légitime du Japon (ce qui amènera Antonio Inoki à prendre une très mauvaise décision au début des années 2000). Seul Nobuhiko Takada n'est pas présenté comme un perdant, il remporte même le titre majeur de la NJPW, le IWGP Heavyweight Championship. Mais la crédibilité, est justement ce qui a fait le succès du "Shoot-Style", privé de ça, la UWFi est forçé de fermer ses portes en 1996. De ses cendres jailliera la Kingdom, qui ne rencontrera jamais le succès et fermera peu de temps après, après le départ de Nobuhiko Takada, la seule star de la Kingdom qui décide de se concentrer sur la toute nouvelle PRIDE une fédération de MMA, qui deviendra la plus grande du Japon.

On pourrait penser que le "Shoot-Style" est finis, mais après la fermeture de la Pro Wrestling Fujiwara Gumi, Yuki Ishikawa un ancien de cette fédération, décide de fonder la BattlArts suivit de tout le "roster" de la Pro Wrestling Fujiwara Gumi, à l'exception de Yoshiaki Fujiwara. Durant ses beaux jours, la BattlArts propose de nombreux "cross show" avec d'autres fédérations de catch, comme la Michinoku Pro Wrestling ou la Big Japan Pro Wrestling. Elle permet aussi à la ARSION, une fédération de catch féminin de créer un tout nouveau style de catch, mélangeant "High Flying" et "Shoot-Style", au travers des apprentie de Mariko Yoshida. Mais le concept du "Shoot-Style" est essoufflé depuis la catastrophe de la rivalité entre la NJPW et la UWFi, de plus l'avènement du MMA à finit le travail. Après avoir réussi à maintenir la BattlArts en vie jusqu'en 2011, devant des salles de plus en plus petites et en proposant de moins en moins de show par ans, Yuki Ishikawa annonce la fermeture de la dernière fédération de "Shoot-Style".

Aujourd'hui il n'existe plus de fédération de "Shoot-Style" comme ce fut le cas pour la BattlArts ou la UWFi par exemple, mais il arrive que des fédérations de catch propose un match de ce style de temps en temps comme si il s'agissait d'une stipulation, c'est le cas par exemple de la Real Japan Pro Wrestling de Satoru Sayama. Le "Shoot-Style" peut bel et bien être considéré comme mort. Il aura malgré tout marqué le monde de son empreinte, permettant la création du MMA dès les années 1990, les premières stars du MMA sont d'ailleurs des anciens catcheurs de "Shoot-Style" comme Masakatsu Funaki, Minoru Suzuki ou Nobuhiko Takada. Mais il aura aussi inspiré des catcheurs à utilisé un style de catch proche du "Shoot-Style" comme par exemple Katsuyori Shibata un catcheur de la NJPW, l'excellente Mariko Yoshida ou le légendaire Toshiaki Kawada qui a radicalement changé son style de catch  dans les années 1980 pour un style plus proche de ce qui pouvait être vu alors à la UWF, alors qu'aucun des trois n'a jamais pratiqué le "Shoot-Style" à proprement parler. 

Il était une fois au Japon : Les origines de la "Puroresu"

Aujourd'hui beaucoup de personnes à travers le monde regardent de la "Puroresu", sans vraiment s'intéresser au origines de cette branche à part du catch, qui met en avant l'aspect sportif plutôt que le divertissement. De Kazuchika Okada à Rikidozan, en passant par Mitsuharu Misawa, Jumbo Tsuruta ou Antonio Inoki, le catch japonais regorge de moment culte et de catcheurs très talentueux qui ont changé à tout jamais le catch, que ce soit au Japon, mais aussi à travers le monde. La "Puroresu" n'a pas qu'affecté les fans de catch à travers le monde, surtout dans la période présenté, puisque au Japon des catcheurs comme Giant Baba ou Rusher Kimura sont devenu des icones de la pop culture japonaise.

Des origines floues

En 1884, un ancien sumotori connu sous le nom de Torakichi arrive aux États-Unis, Torakichi décide de s'entraîner pour devenir catcheur, ou il se fera connaître dans sa nouvelle discipline sous le nom de Sorakichi Matsuda (un mélange de son nom de sumotori, Torakichi et de son vrai nom Kujiro Matsuda). Sorakichi Matsuda devient alors le premier catcheur japonais, plus de soixante ans avant celui que beaucoup nomme le « Père de la "Puroresu" » Rikidozan.

Durant sa courte carrière de catcheur Sorakichi Matsuda (sur la photo ci contre), va connaître principalement, peut être même uniquement des défaites, mais il gagne quand même le respect de ses pairs, car malgré sa petite taille, il ne reculait jamais devant les autres catcheurs de son époque, généralement plus imposant et souvent plus entraîné. Après une carrière de sept ans sur le sol américain, Sorakichi Matsuda décide d'importer sa nouvelle discipline dans son pays natale, le Japon. Le public n'accroche pas et sa tentative d'importer le catch au Japon échoue, Sorakichi Matsuda décède peut après. Si sa tentative d'importer le catch au Japon à échouer c'est probablement car au Japon de l'ère Meiji (qui s'étend de 1864 à 1912, le Japon était gouverné par l'Empereur du même nom, après que ce dernier ait repris le contrôle du Japon au Shogunat Tokugawa qui avait regnait sur le Japon depuis 1600), les japonais étaient encore attaché à leur tradition, malgré l'occidentalisation de la société sur le modèle britannique, et les arts-martiaux sont parmi les traditions les plus populaires au Japon, ramener un autre style de combat au Japon créer par des occidentaux (il y avait des tensions) était impossible. Cette petite histoire peut paraître anecdotique, mais on sait que le catch au Japon existait avant l'avènement de Rikidozan, pour n'en citer que deux, la All Japan Women's Wrestling Club fondée en 1948, et la Kokusai Pro Wrestling fondée en 1951, donc il se peut que la tentative de ramener le catch au Japon de Sorakichi Matsuda en 1891 n'ait pas été un échec total et que le catch ait vécu dans l'ombre, pendant quelques années, il est très probables que les catcheurs n'en étaient pas à plein temps, bien souvent il devait s'agir de combattant d'autre discipline qui faisaient une petite tournée comme tel, pour revenir à la Kokusai Pro Wrestling elle a été fondée par l'un des plus grands Judoka de l'histoire, Masahiko KimuraQuoi qu'il en soit, en 1951 un autre sumotori d'origine Coréenne, Rikidozan, décide de partir aux États-Unis pour apprendre le catch. Le départ de Rikidozan est due à des discrimations envers les Coréen au Japon, ce qui l'empéchait de s'élever dans le sumo. Rikidozan lutte sous son nom de sumo, et pas sous son vrai nom, Mitsuhiro Momota, aux États-Unis pendant quelques années, il est souvent "heel". En 1953, après s'être taillé une réputation aux États-Unis, Rikidozan tente lui aussi d'importer le catch au Japon.

Un Héros parmi les Hommes

En 1953 quand Rikidozan retourne au Japon, il créer sa propre fédération, qu'il nomme Japan Pro Wrestling Alliance, Rikidozan s'inspire du Karaté Kyokushin est plus particulièrement de son créateur, Masutatsu Oyama, pour son propre style de combat, mais aussi du sumo, son ancienne discipline. Mais qu'est ce qu'avait la JWA que n'avait pas la Kokusai ou autre fédération de catch de l'époque ? Et bien, elles n'avaient pas le sens des affaires de Rikidozan.

Dès 1954, la JWA va connaître sa première véritable attraction, le premier succès du catch au Japon, Rikidozan doit affronter l'autre figure prominente du catch, Masahiko Kimura. D'après Masahiko Kimura, le match devait se finir en égalité, ce qui aurait permis à Masahiko Kimura et à Rikidozan de grandir sans que l'un surpasse l'autre, mais en plein milieu du match, Rikidozan commence à attaquer réellement Masahiko Kimura, notamment au niveau de la nuque, pour le mettre KO. Rikidozan remporte le combat et deviens la seule figure du catch au Japon. Rikidozan va alors battre de nombreux "gaijins" (le nom donné aux étrangers au Japon) à l'aide de son "Karate Chop" (sur la photo ci contre), dont la rumeur veut que ce soit Masutatsu Oyama lui même qui lui ait appris (en réalité c'est un coup issu du Sumo). Les victoires de Rikidozan, redonne de l'espoir au japonais, blessé dans leur égo et leur honneur par leur défaite lors de la seconde Guerre Mondiale contre les Américains. En 1957, Rikidozan doit affronter l'un des catcheurs américain les plus connu, Lou Thesz, qui était alors reconnu pour être le meilleur catcheur du monde. Le combat obtient un ratings impressionant de 87.0 points sur l'échelle de Nielsen, ce qui veut dire que 87% des japonais ayant la télévision ont assisté à la victoire de Rikidozan, apportant au catch japonais une légitimité internationale, et à Rikidozan le statut de héros national, il deviens le héros que les japonais avaient besoin d'avoir pour se réconforter de leur défaite lors de la Guerre, de la chute des deux bombes atomiques et de l'occupation américaine. Les combats étaient toujours "booké" de la même manière, un japonais "face" qui était brave et fort affronté un américain "heel" présenté comme moins fort que le japonais. La JWA avait des liens avec la National Wrestling Alliance, qui contrôlait tout le catch américain à cette époque, cette alliance permettait à la JWA de ramener des catcheurs américains, plus entraînés et meilleurs sur le ring que les japonais, qui eux étaient des anciens artiste martiales reconvertis en catcheurs, par exemple Toyonobori, le numéro deux de la JWA était un ancien sumo avant de devenir catcheur, mais il y avait aussi beaucoup de judoka comme Isao Yoshihara. Jusqu'en 1963, Rikidozan deviens de plus en plus populaires en collectionant les victoires, la JWA est alors la seule fédération de catch masculin au Japon, Rikidozan est donc la seule star du catch au Japon. Mais en 1963, Rikidozan est tué par un Yakuza, Rikidozan avait créer des liens entre les Yakuzas et le catch japonais, et à la suite d'un désaccord avec ces derniers, les Yakuzas décide de le tuer. La direction de la JWA est reprise par Toyonobori qui était le numéro deux, après Rikidozan, même si il était loin d'avoir la popularité qu'avait Rikidozan.

La nouvelle génération

Au début des années 1960, une nouvelle génération fait surface entraîné par Rikidozan et des catcheurs américains, les catcheurs japonais de cette époque deviennent les égaux des américains en terme de technique sur le ring, ce ne sont plus des artiste martiales devenu catcheurs, mais des catcheurs à part entière, les plus importants, sont Kanji Inoki, Shohei Baba, Kintaro Ohki et Rusher Kimura.

Après la mort de Rikidozan, le poste de président de la JWA est repris par Toyonobori, qui porte brièvement la JWA grâce à sa popularité, tout en donnant un "push" au trois élèves prodige de Rikidozan, Kanji Inoki, qui deviendra Antonio Inoki, Shohei Baba qui deviendra Giant Baba (sur la photo ci contre Antonio Inoki est à gauche et Giant Baba est à droite) et Kintaro Ohki, ce qui permet non seulement à la JWA de survivre après la mort de Rikidozan, mais aussi de rester la fédération dominant le catch japonais. Mais en 1966, Toyonobori perd son poste de président de la JWA, il décide de créer sa propre fédération, la Tokyo Pro Wrestling, il est rejoint par une petite partie du "roster", dont Antonio Inoki qui devient véritablement populaire à la Tokyo Pro Wrestling. De son côté Giant Baba deviens une immense star à la JWA, qui était toujours la fédération numéro un du Japon, il est rejoint très rapidement par Antonio Inoki, qui quitte la Tokyo Pro Wrestling pour retourner à la JWA. Giant Baba et Antonio Inoki vont former une équipe, sous le nom de B-I Cannon (B pour Baba et I pour Inoki), l'équipe domine la division par équipe de la JWA, Antonio Inoki et Giant Baba deviennent les plus grosses stars du Japon. Au début des années 1960, Kintaro Ohki devient une star dans son pays natale, la Corée (il était un Coréen qui avait immigré illégalement au Japon afin de devenir catcheur), mais il est loin d'avoir une popularité semblable à celle d'Antonio Inoki et surtout de Giant Baba qui est la véritable grosse star de la JWA. Après le départ d'Antonio Inoki, la Tokyo Pro Wrestling connait des problèmes internes entre Isao Yoshihara et Toyonobori, les deux dirigeants de la fédération, ce qui mène à la fermeture de la Tokyo Pro Wrestling, et Isao Yoshihara décide de créer sa propre fédération, la International Wrestling Enterprise qui va innover et marquer le catch japonais. La IWE va proposer le premier "Steel Cage Match" de l'histoire du Japon, mais elle va aussi faire venir les premiers catcheurs européens au Japon, le tout premier est le français Monster Roussimoff (plus connu sous le nom de Andre the Giant), mais elle va aussi faire venir l'anglais, Billy Robinson et l'allemand, Karl Gotch, qui va obtenir le surnom de Kamisama (Kami signifie Dieu, et Sama est le plus haut signe de respect au Japon), pour avoir marqué le catch japonais. La IWE va aussi avoir ses propres stars, tel que Rusher Kimura qui est devenu une grosse star au Japon, Animal Hamaguchi, qui va devenir quelques années plus tard l'un des entraîneurs les plus célèbres du Japon, ou encore Go Ryuma. Malgré toute l'innovation de la IWE, elle ne rattrapera jamais le niveau de popularité de la JWA, mais elle va marquer les esprits des japonais, qui essaieront d'innover au travers de leur propres fédérations (par exemple la New Japan Pro Wrestling, la Universal Wrestling Federation, ou la Frontier Martial-Arts Wrestling ont été fondée avec cette idée en tête). En 1972, Antonio Inoki tente de prendre le contrôle de la JWA, mais il échoue et est renvoyé, il décide alors de créer sa propre fédération la New Japan Pro Wrestling. Quelques mois plus tard, Giant Baba quitte lui aussi la JWA pour créer sa propre fédération la All Japan Pro Wrestling, à cause de l'endettement et des problèmes financiers de la JWA. Avec la perte de ses deux plus grandes stars, la JWA tente de regagner à nouveau les faveurs de la foule en donnant un "push" à Kintaro Ohki en tant que top star, c'est un échec et la JWA ferme ses portes en 1973, laissant la place à la All Japan Pro Wrestling de Giant Baba et la New Japan Pro Wrestling d'Antonio Inoki, avec chacune une vision différente de ce que doit être la "Puroresu". Antonio Inoki décide de s'influencer des arts martiaux pour son catch, créant le "Strong Style", il deviens un pionnier dans la création du MMA dès 1976, ou il affronte dans un match réel Muhammad Ali, un boxeur américain, la NJPW donne aussi sa chance au "Junior Heavyweight" (les catcheurs de moins de cent kilo), jusque là délaissé dans le catch, particulièrement au Japon. De son côté Giant Baba pense que le catch doit rester du catch et s'inspire directement du travail fournis par la JWA et du catch de la NWA, avec qui la AJPW tient des liens pendant longtemps. La IWE quant à elle ferme ses portes au début des années 1980, le "roster" se sépare en deux, une partie rejoint la AJPW, et l'autre partie la NJPW, c'est dans cette dernière que voit la première "storyline" d'invasion qui inspirera des "storyline" dans le future comme celle de la nWo à la WCW dans les années 1990.

C'est avec la création des deux plus grandes fédérations de l'histoire de la "Puroresu", que le catch japonais prend une nouvelle directive. Dans les années 1950, les japonais avait besoin d'un héros du peuple qui pourrait redonner confiance au japonais, et Rikidozan fut ce héros, permettant au catch japonais de devenir l'un des sports les plus populaires du Japon dès les années 1950. Ses successeur, Antonio Inoki et Giant Baba entraîneront les stars du future comme Jumbo Tsuruta, Mitsuharu Misawa, Tatsumi Fujinami ou Keiji Mutoh, qui perpetueront la popularité de la "Puroresu" pendant plusieurs décennies, et encore aujourd'hu, la "Puroresu" continue sa route porté par des catcheurs comme Kazuchika Okada ou Naomichi Marufuji.

Il était une fois au Japon : La STARDOM

En Avril 2005, la All Japan Women's Pro Wrestling et la GAEA Japan fermait toutes deux leurs portes, ces deux fédérations étaient alors les seules à jouir d'une exposition importante au Japon. La "Joshi Puroresu" ne disparaît pas pour autant, porté par les dernières vétérans des années 1990 et 2000 encore active, tel que Mayumi Ozaki, Aja Kong, Meiko Satomura ou Yoshiko Tamura, de plus des nouvelles catcheuses très talentueuses et passionnée font leur apparitions, tel que Ayumi Kurihara, Kana, Ray ou la tout juste retraitée Tomoka Nakagawa. La "Joshi Puroresu" continue de donner des shows dans des petites salles devant des centaines de personnes, loin des shows de la AJW ou de la GAEA au prestigieux Ryogoku Kokugikan ou au gigantesque Tokyo Dome. Malgré tout ces dernières années, la "Joshi Puroresu" semble récupérer de sa sublime, encore loin de la popularité du catch féminin de l'époque des Crush Gals, la "Joshi Puroresu" peut désormais se permettre de rassembler des milliers de fans pour un show, ce qui était encore impensable il y a quelques années, et cela est due en grande partie à une fédération, la World Wonder Ring Stardom (souvent abrégé en Stardom).

Le succès de Yuzuki Aikawa

Pour comprendre l'orientation prise par la Stardom, il faut déjà s'intéresser à ses fondateurs, ils sont au nombre de trois : Nanae Takahashi, une catcheuse, véritable vétéran du catch elle débute sa carrière en 1996 à la AJW et en est l'une des dernières stars avant sa fermeture, après la fermeture de la AJW elle est resté au sommet de la "Joshi Puroresu" en créant par exemple le clan Passion Red. Fuka, une ancienne mannequin et catcheuse (elle à aussi une petite aventure dans le MMA), Fuka c'est entraînée sous les ordres de la légendaire Mariko Yoshida (qui a entraîné bon nombre de catcheuse des années 2000) elle c'est fait connaître principalement à la JDStar, une fédération de "Joshi Puroresu" active de 1996 à 2007. Hiroshi Ogawa, un ancien "booker" de la AJW, il quitte la AJW en 1997 pour co-fondé la ARSION (avec la légende de la "Joshi Puroresu", Aja Kong), connu pour avoir eu en top star Mariko Yoshida, après la fermeture de la ARSION en 2003, il devient le président de la JDStar jusqu'à sa fermeture.

En 2010 Fuka prend sa retraite, et la NEO, une fédération de "Joshi Puroresu" ou se trouvait Nanae Takahashi, annonce sa fermeture pour la fin d'année. C'est ainsi que Fuka décide d'entraîner des "rookie" dans l'espoir d'ouvrir une nouvelle fédération, en s'inspirant de la JDStar, ou elle c'était fait connaître, accompagné par Hiroshi Ogawa, ils sont rejoint par Nanae Takahashi qui va apporter de la légitimité grâce à sa longue carrière et son passage à la AJW. Parmi les aspirantes catcheuses s'entraînant au côté de Fuka se trouve une ancienne gravure idol (une sorte de mannequin érotique qui ne fait jamais de nue), Yuzuki Aikawa. Les fans qu'elle avait accumulé lors de sa précédente activité se mettent à s'intéresser au catch féminin, de plus Yuzuki Aikawa est capable de bonne performance, elle deviens rapidement l'une des catcheuses les plus populaires de son époque. Le 23 Janvier 2011 à lieu le premier show de la Stardom, ou la plupart des autres élèves de Fuka font leur début, de plus le "roster" de la Stardom est rejoint par Natsuki*Taiyo, qui était la partenaire de Nanae Takahashi au sein de Passion Red, qui était connu pour sa petite taille (1M50) mais aussi pour être l'une des meilleure "high flyer" de la "Joshi Puroresu". Plus tard dans l'année, Miho Wakizawa (une vétéran du catch et ancienne partenaire de Nanae Takahashi au sein de Kiss no Sekai à la AJW) et Io Shirai (l'une des meilleure "high flyer" de la "Joshi Puroresu" et qui a connu le succès au sein de Triple Tails, un clan qu'elle formait avec sa sœur aînée Mio Shirai et Kana). C'est avec ce "roster" que la Stardom va grandir tout au long de l'année principalement porté par la popularité "mainstream" et grandissante de Yuzuki Aikawa. En Juillet, la Stardom présente son premier show au Korakuen Hall, Stardom X Stardom, un show qui va devenir le plus important de l'année pour la Stardom, durant ce show à lieu la finale du tournoi pour le "World of Stardom Championship", qui voit le couronnement de la première championne majeur de la Stardom, remporté par Nanae Takahashi. Le même soir Natsuki*Taiyo récupère pour la troisième fois, le "High Speed Championship" un titre créer par la NEO en 2009, en battant Leon (une catcheuse de la JWP, plus vieille fédération de "Joshi Puroresu" active), alors championne, depuis le titre est resté à la Stardom, toujours lors de la première édition de Stardom X Stardom, Yuzuki Aikawa deviens la première "Wonder of Stardom Champion" en battant Yoshiko, une autre élève de Fuka, qui c'est fait rapidement remarqué pour sa carrure imposante. En fin d'année est organisé le premier Goddesses of Stardom Tag League un tournoi qui voit le couronnement des premières "Goddesses of Stardom Champion", à savoir Yuzuki Aikawa et Yoko Bito, qui elle aussi était une élève de Fuka. La particularité des ceintures de la Stardom étant la couleur du cuir, la "World of Stardom Championship" a un cuir de couleur rouge, la "Wonder of Stardom Championship" a un cuir de couleur blanc, et les "Goddesses of Stardom Championship" a un cuir de couleur noir, ce qui leur vaut d'obtenir des surnoms en fonction de la couleur du cuir (respectivement ceinture rouge, ceinture blanche, et ceinture noire), le même code couleur était utilisé par la AJW durant toute son existence. La Stardom marque très clairement ses inspirations, mais surtout son objectif, repopulariser la "Joshi Puroresu", et grâce à la popularité de Yuzuki Aikawa, mais aussi le talent de Nanae Takahashi, Natsuki*Taiyo ou Io Shirai, elle devient de plus en plus populaires parmi les fans de "Joshi Puroresu", mais aussi des nouveau fans. En 2012, une nouvelle génération d'élève de Fuka font leur début, et la Stardom signe un partenariat avec la Pro Wrestling Zero1, une fédération de "Puroresu" créer par Shinya Hashimoto (l'un des trois Mousquetaire de la NJPW avec Masahiro Chono et Keiji Mutoh), cette alliance permet à une jeune catcheuse de tout juste 16 ans issu du dojo de la Zero1, Yuhi d'apparaître à la Stardom, malgré son jeune âge Yuhi est rapidement perçu comme l'une des meilleures de la "Joshi Puroresu", avec un style mélangeant de l'"high flying" et des coups de pieds issu d'un "background" dans le Kickboxing. La Stardom créer également un nouveau titre, qu'ils nomment "Artist of Stardom Championship" qui récompense une équipe de trois, les ceintures sont de trois couleurs différentes. La popularité de la Stardom est t-elle qu'elle annonce pour Avril 2013, la tenue d'un show au Ryogoku Kokugikan, une salle très connu au Japon qui peut accueillir 13 000 personnes, le show est nommé 'Ryogoku Cinderella' et la Stardom devient la première fédération de "Joshi Puroresu" à donner un show dans cette salle, depuis la LLPW en 2007 (une fédération fondée en 1992 et dont Shinobu Kandori est la principale star), Yuzuki Aikawa qui était alors la plus populaire du "roster" annonce qu'elle prendra sa retraite lors de ce show.

L'ascension de Io Shirai

Lors de 'Ryogoku Cinderella', Yuzuki Aikawa livre son dernier match contre sa rivale Yoshiko, le "Wonder of Stardom Championship" alors vacant est remporté le même soir par Dark Angel (ou Sarita à la TNA), Yuhi échoue dans sa tentative de remporter le "High Speed Championship" des mains de Natsuki*Taiyo, mais le match le plus important est celui qui voit s'affronter la championne majeur de la Stardom, Alpha Female, qui avait battu Nanae Takahashi quelques mois plus tôt pour remporter le titre à Io Shirai qui devenait de plus en plus populaire, c'est lors de ce show que Io Shirai remporte son premier titre majeur, et se voit propulser dans le "main event" de la Stardom.

Que Io Shirai remporte était une surprise, car pas moins de deux ans plus tôt cette dernière était arrêté après que la police ait trouvé de la drogue sur elle et son copain de l'époque Nosawa Rongai, connu pour ses déboires en tout genre (en réalité c'était Takuya Sugi, un autre catcheur qui avait caché la drogue après que l'on lui ait demandé). Cet incident très grave au Japon, aurait problablement mis fin à sa carrière, mais la jeune Io Shirai a alors travailler plus dure que les autres pour prouver qu'elle mérité une seconde chance. Après deux défenses de titres, contre Yoshiko et Kyoko Kimura (une "freelancer"), Io Shirai doit défendre son titre contre la gagnante du 5Star Grand Prix (un tournoi en "round robin" ou la gagnante obtient une chance d'affronter la championne, un peu l'équivalent du 'G1 Climax' de la NJPW), mais aussi première championne de la Stardom, Nanae Takahashi, l'affrontement à lieu lors du 100eme show de la Stardom, lors du même show Act Yasukawa remporte le "Wonder of Stardom Championship" des mains de Dark Angel. Act Yasukawa (de son vrai nom Yuka Yasukawa) était une ancienne actrice, qui en 2012 décide de devenir catcheuse à cause d'une maladie qui la rendaient trop faible pour les rôles qu'elle voulaient faire, fan des samouraïs depuis sa tendre enfance, elle se créer une "gimmick" proche de ses derniers en crachant du rhum sur les fans ou sur ses adversaires, incluant ses faiblesses dans son personnage, elle arrive dans le ring avec un bandeau sur l'œil (elle était presque aveugle d'un œil), avec ce nouveau personnage, elle deviens rapidement l'une des catcheuse les plus populaire du "roster". La prochaine défense de titre pour Io Shirai prend place lors du dernier show de l'année 2013, elle tente alors de remporter le "JWP Openweight Championship" titre majeur de la JWP et plus vieux titre actif de la "Joshi Puroresu", dans un match d'unification contre Arisa Nakajima, les deux catcheuses iront jusqu'au trente minute reglementaire, repartant chacune avec leur titre. Le 26 Janvier 2014, à lieu le troisième anniversaire de la Stardom, alors que Act Yasukawa conserve son titre contre Kairi Hojo, les deux c'était entraîné ensemble sous les ordres de Fuka en 2012. Le "main event" du show voit Io Shirai triompher pour la première fois de Natsuki*Taiyo afin de conserver à nouveau son titre, Natsuki*Taiyo annonce alors vouloir prendre sa retraite en été, alors qu'elle est toujours la détentrice du "High Speed Championship". De son côté Io Shirai annonce qu'elle va battre le record du plus long règne et du plus de défense de titre, tout deux établie par Nanae Takahashi, elle livre de très bon match contre Alpha Female, Cheerleader Melissa (qui était alors championne de la Shimmer) ou Star Fire (une "luchadora" originaire du Mexique), elle bat Natsuki*Taiyo pour remporter le "High Speed Championship" alors qu'elle est toujours la championne majeur. Alors que Act Yasukawa doit suivre une chirurgie à cause de sa maladie, elle laisse son titre vacant, remporté au cours d'un tournoi par Mayu Iwatani, l'une des premières élèves de Fuka, Mayu Iwatani avait fait sa route doucement en formant une équipe avec Arisa Hoshiki (une autre élève de Fuka, qui est devenu kickboxer depuis), puis avec Miho Wakizawa et Hiroyo Matsumoto (une "freelancer"). Durant l'été Io Shirai arrive à sa dixième défense après avoir battu Takumi Iroha, une élève de Fuka qui avait débuté sa carrière en 2013 et Meiko Satomura, la présidente de la Sendai Girls Pro Wrestling, et l'une des catcheuses les plus importantes de cette décennie. Natsuki*Taiyo prend sa retraite après un dernier match contre Nanae Takahashi. Io Shirai qui tente de réaliser sa onzième défense contre Yoshiko, Io Shirai perd le match, ce qui finit un règne de quinze mois et du record de dix défenses de titres réussis (autant de défense en un seul règne est rare dans la "Puroresu"). A la fin du match Io Shirai, Yoshiko, Mayu Iwatani, Takumi Iroha et Reo Hazuki (une élève de Fuka ayant commencé sa carrière en 2014) forment un clan de "heel", toutes étant née durant l'ère Heisei (au Japon, les règnes des empereurs se découpent en ère, l'ère Heisei est l'ère actuelle et a débuté en 1989).

L'avenir de la Stardom

La rivalité est lançé entre la nouvelle Heisei Army et le clan de Nanae Takahashi formée par elle même, Miho Wakizawa, Kairi Hojo, Yuna Manase et Koguma (une élève de Fuka ayant débuté en fin 2013). En fin 2014, Miho Wakizawa prend sa retraite, de plus 'Remei' Asuka décide de quitter la Stardom pour venir lutter en Europe, et Yuna Manase décide de prendre sa retraite (tout deux étaient des élèves de Fuka). Pour compenser tout les départ la Stardom augmente le nombre de "gaijin" (les étrangers au Japon) qu'elle fait venir, créant la branche Stardom USA, dirigé par Cheerleader Melissa.

Les "gaijins" qui rejoignent la Stardom, tel que Heidi Lovelace ou Dragonita, rejoignent le clan créer par Kyoko Kimura il y a quelques années, le Kimura-gun (l'armée de Kimura en français), afin de surfer sur la vague de popularité du Bullet Club à la New Japan Pro Wrestling, qui suit le même principe. Après une brève rivalité contre le Kimura-gun, Act Yasukawa qui effectuait son retour, rejoint le Kimura-gun, renommé pour l'occasion Oedo-tai, et vient se greffer à la rivalité entre la Heisei Army et le clan de Nanae Takahashi. Act Yasukawa récupère le "Wonder of Stardom Championship" des mains de Mayu Iwatani. La rivalité entre les trois gros clan culmine jusqu'au 22 Février 2015, quand Act Yasukawa obtient un match pour le titre majeur contre Yoshiko, dans un match qui a malheureusement beaucoup fait parler de lui. Rapidement le match dégénère, et Yoshiko commence un "shoot" (mettre des vraie coups et ne pas suivre le script du match) sur Act Yasukawa, profitant de sa carrure, mais aussi de la faiblesse de Act Yasukawa qui avait subit une opération pour recouvrer la vue pour un de ses œil. Act Yasukawa finit ensanglanté avec plusieurs blessure au visage, l'arbitre du match Kyohei Wada ne voit pas cela et fait continuer le match pendant de nombreuses minutes, Kyoko Kimura dans le coin de Act Yasukawa est obligé d'intervenir, et finit par lancer la serviette pour mettre fin au match par TKO. A la suite du match Yoshiko est suspendu pour une durée indeterminer et perd son titre rendu vacant, le resultat est changé de TKO il passe à une victoire par disqualification pour Act Yasukawa, de plus les dirigeant de la Stardom s'accorde une coupe de leur paye de 30% pendant trois mois. La raison du "shoot" est révélé, il y avait des problèmes dans les vestiaires entre les deux femmes, et Yoshiko était jalouse de la popularité de Act Yasukawa alors que c'était elle la championne. Act Yasukawa retourne à l'hôpital seulement quelques mois après en être sortie. Le match a en quelques sortes voler le show, vu que personnes ne parlaient de la victoire de Koguma sur Io Shirai pour le "High Speed Championship", Koguma remportait son premier titre au terme d'un très bon match. Après ce show des mesures sont prises pour éviter de revoir un événement de la sorte se produire, un docteur est placé au abords du ring, le docteur peut stopper le match si il juge d'un problème, la Stardom bannit les coups de poings au visage, qui entraîne la disqualification et par conséquence la fin du match, et enfin Kairi Hojo, une catcheuse, recois le rôle d'empecher des problèmes personnels entre les catcheuses. Pour retrouver une nouvelle championne majeur, la Stardom organise un tournoi pour Stardom The Highest un des gros shows de l'année pour la Stardom. Lors du même show Reo Hazuki affronte Koguma dans l'espoir de remporter le "High Speed Championship", sans succès. Le "Main Event" voit le tournoi qui est remporté par Kairi Hojo qui bat Io Shirai en finale, Kairi Hojo détient également le titre par équipe avec Nanae Takahashi. Lors du même show, Act Yasukawa annonce qu'elle fera son retour durant l'été.

Avec tout ses événements, l'avenir de la Stardom aurait pu paraître incertains, mais bien au contraire, la rivalité entre Reo Hazuki et Koguma est "booké" de manière à porté la fédération dans quelques années (vu que les deux n'ont que 18 et 17 ans). Dans un avenir plus proche, Act Yasukawa, Io Shirai et Kairi Hojo sont de très bonnes têtes d'affiches grâce à leur popularité grandissante au Japon, de plus la Stardom ramène beaucoup de "gaijin", plus que les autres fédérations de "Joshi Puroresu", comme Kellie Skater, les membres de Oedo-tai, tel que Heidi Lovelace, Kris Wolf ou Hudson Envy, ou d'autres star issu d'autre pays comme Cheerleader Melissa ou Star Fire. En Octobre la Stardom organisera une tournée aux États-Unis, première tournée de "Joshi Puroresu" hors du Japon (en excluant le 'Joshimania' de la Chikara). De plus la Stardom jouit d'une proximité avec beaucoup de fédération de "Puroresu" tel que la Pro Wrestling Zero1, la DDT Pro Wrestling et même la New Japan Pro Wrestling, par exemple Hiroshi Tanahashi (surnommé le « John Cena japonais » par les fans) c'est rendu de nombreuses fois à la Stardom, et d'un contrat télévisé leur apportant toujours plus de fan.

Il était une fois au Japon : Eiji Ezaki (Hayabusa)

Eiji Ezaki est un nom qui vous est peut être inconnu, c'est le véritable nom d'un catcheur qui c'est fait connaître dans les années 90 sous la lettre H, et surtout sous le masque de Hayabusa, en étant le créateur de la "gimmick" mais aussi le seul à avoir rencontré le succès. À l'inverse de Tiger Mask il ne peut y avoir qu'un seul Hayabusa, car Hayabusa se démarque trop par son "in ring" unique, ses nombreuses prises de risques, mais aussi par les nombreuses poses iconiques qui l'ont rendu célèbre (dont vous pouvez admiré la plus célèbre ci-dessus). Hayabusa a prouvé que les catcheurs "Hardcore" peuvent être les égaux, voir même meilleur que les catcheurs plus classiques, l'exemple le plus concret étant son passage à la All Japan Pro Wrestling, ou il a réussit à tenir tête à des catcheurs mondialement reconnu pour leur talent tel que Jun Akiyama, Kenta Kobashi ou Mitsuharu Misawa. Malgré tout celui qui est parfois surnommé le « Shawn Michaels japonais », par les fans de catch occidentaux n'est bien souvent pas très connu hors de son pays d'origine, probablement car Hayabusa n'a presque jamais lutté en dehors de sa fédération de cœur, la Frontier Martial-Arts Wrestling, plus grosse fédération de catch "Hardcore" de l'histoire ce qui est déjà un frein à la reconnaissance mondiale que mérite l'inventeur entre autre du "Phoenix Splash" (réutilisé notamment aujourd'hui par Kota Ibushi ou Seth Rollins).

La naissance du Phénix

Comme beaucoup de japonais de sa génération le jeune Eiji Ezaki grandis en étant fan de Tiger Mask (le premier, Satoru Sayama), mais Ezaki était aussi fan des "Luchadores" qui venaient lutter au Japon, comme Mil Mascaras (l'oncle d'un certain Alberto El Patron). C'est grâce à sa passion pour le catch qu'il se lie d'amitié avec Masashi Honda. Ce dernier décide de rejoindre le dojo de la Frontier Martial-Arts Wrestling, une fédération qui faisait beaucoup parler d'elle à cette époque grâce à un niveau de violence jusqu'alors inédit, Masashi Honda convainc Eiji Ezaki de le suivre au dojo de la FMW.

L'entraînement au dojo de la FMW est très dur, les aspirants catcheurs doivent laver le dojo après chaque entraînement et travail pour le financer, en plus de s'entraîner, de plus Tarzan Goto (un ancien "jobber" de la AJPW dans les années 1980) est très dur, il réveille ses élèves en plein milieu de la nuit et n'hésite pas à les frapper, même si l'entraînement est très rude pour préparer les "rookie" à la rudesse de la "Puroresu", il n'est rien comparé à la violence du produit de la FMW, que ce soit avec des barbelés et même des explosions, le produit de la FMW était sans aucun doute le plus violent au monde, les catcheurs sortaient souvent des combats ensanglanté sans "blade job" et avait besoin de se faire recoudre, les catcheurs avaient parfois des cicatrices de plus de cent points de suture, du à la violence des matchs. Rapidement Masashi Honda, qui était désormais connu par son nouveau nom, Mr. Gannosuke monte les échelons, alors que Eiji Ezaki qui n'avait pas le même physique que son ami, reste dans le bas de la carte et sert de "jobber". Malgré tout Eiji Ezaki fait preuve d'un talent et d'une passion hors du commun, ce que Atsushi Onita, le fondateur, président et top star de la FMW, remarque et pense que laisser Ezaki en "jobber" serait gâcher une possible immense source de talent, Atsushi Onita fait jouer ses relations et envoie Ezaki s'entraîner au Mexique, pour qu'il apprenne l'art de la "Lucha Libre", sous les ordres de Rey Misterio dans son dojo à Tijuana, Ezaki s'entraîne au côté du jeune neveu de Rey Misterio, aujourd'hui mondialement connu sous le nom de Rey Mysterio Jr. C'est au pays des masques et de la voltige que Eiji Ezaki va créer sa "gimmick" la plus célèbre et la plus populaire, en s'inspirant d'un côté de ses héros d'enfance, Tiger Mask et Mil Mascaras qui portaient tout deux un masque et des ninjas et autres histoires traditionnels du Japon pour son apparence, c'est ainsi que Eiji Ezaki deviens Hayabusa (ce qui signifie Faucon en japonais), qu'il surnomme lui même « The bird that never dies ». Fort de son enseignement chez Rey Misterio et au Japon, Hayabusa décide que son style de catch sera un mélange de "Lucha Libre" avec un côté voltigeur et d'arts-martiaux qui ont inspiré la "Puroresu". Malgré tout Hayabusa est désigné comme un très mauvais "Luchadores", mais que ce qu'il propose est à la fois très bon, mais également unique (je rappelle que nous sommes au début des années 90). Ce style "in ring" sera nommé par Ultimo Dragon, un autre adepte du style de la même époque, "Lucharesu" (un mot valise de "Lucha Libre" et de "Puroresu"). C'est avec un style et une apparence unique que Hayabusa, se fait petit à petit une place dans la "Lucha Libre", principalement à la Asistencia Asesoria y Administracion. En 1994, est annoncé la tenue d'un tournoi d'une nuit nommé Super J Cup, aujourd'hui célèbre comme l'un des meilleurs shows de l'histoire, la Super J Cup voit s'affronter les meilleurs "Junior Heavyweight" (nom utilisé au Japon pour désigné les poids moyen) de cette époque de différente fédération, tel que Wild Pegasus (Chris Benoit), Black Tiger II (Eddie Guerrero), The Great Sasuke, TAKA Michinoku ou Jushin Liger, la FMW doit envoyer un representant et Atsushi Onita décide d'y envoyer Hayabusa. Hayabusa fait ses débuts dans son pays natal lors de ce tournoi organisé le 16 Avril 1994, il affronte lors du premier tour, Jushin Liger (qui était déjà une star de la division "Junior Heavyweight") à la demande de ce dernier, malgré sa défaite Hayabusa fait forte impression sur les fans japonais, qui demande à le revoir.

L'élévation du Phénix

Après son apparition à la Super J Cup Hayabusa reçois des offres de différentes fédérations du Japon, dont une de la IWA Japan (fondée en 1994, la IWA Japan était la descendante de la W*ING, rivale de la FMW), qui lui propose de faire de lui la top star, mais Hayabusa refuse et reste au Mexique, ou il apparait désormais pour l'autre fédérations dominant le Mexique, la Consejo Mundial de Lucha Libre. C'est à ce moment qu'il voit Too Cold Scorpio utilisé le "450° Splash", Hayabusa décide de l'adopter pour en faire sa prise de signature, qu'il nomme "Firebird Splash", prise qu'il va populariser au Japon quelques années plus tard au Japon, c'est aussi à ce moment qu'il créer sa prise de finition qu'il va utiliser durant toute sa carrière, le très impréssionnant "Phoenix Splash".

Hayabusa retourne à la FMW quinze mois après qu'Onita l'ai envoyé au Mexique, il en revient grandit, avec une "gimmick" qui le démarque de tout les autres catcheurs de son époque, mais aussi un "in ring" qui lui est propre, surtout à la FMW, ou la plupart des autres catcheurs sont des "brawlers" excellant dans le "Hardcore", Hayabusa lui excelle dans la voltige et ses matchs ne compte pas forcement des éléments du "Hardcore" pour être apprécier des fans. C'est ainsi qu'il rejoins son ami d'enfance Mr. Gannosuke et son entraîneur Tarzan Goto parmi les "top face" de la FMW, Atsushi Onita prépare alors sa retraite, qui coincide avec le show commémorant le sixième anniversaire de la FMW. Hayabusa est vue comme la future top star de la FMW, par celui qui succèdera à Onita en tant que président, Shoichi Arai (un "booker" qui avait rejoins la FMW au début des années 90). Ce choix ne plaît pas à Tarzan Goto qui décide de quitter la FMW accompagner de Mr. Gannosuke pour rejoindre sa rivale la IWA Japan. Le 5 Mai 1995, est organisé le FMW 6th Anniversary au Kawasaki Stadium, plus de 50 000 fans sont présent ce qui en fait non seulement le plus gros show de la FMW, mais aussi la plus grosse foule du Kawasaki Stadium (qui ne pouvait contenir qu'environ 30 000 personnes) tellement de personnes sont présente que des fans doivent regarder le show dans des salles spéciales sur des écrans de télévision, le "Main Event" voit le dernier match d'Atsushi Onita (en théorie) et un passage de flambeau à Hayabusa dans une stipulation iconique et seulement vu à la FMW, un "Exploding No Rope Barbed Wire Cage Match". Même la logique veut qu'Hayabusa devait remporter le match, l'égo d'Onita est trop fort et ce dernier refuse de perdre son dernier match. Le match est très violent, à plusieurs reprises les deux hommes se jettent dans les fils barbelés explosifs formant la cage, et provoque des exploions toujours plus impressionante devant une foule déchaîné, Hayabusa effectue une "Lariat" sur Onita, ce dernier l'évite, ce qui a pour conséquence qu'Hayabusa percute la cage au moment de l'explosion final (dans ce type de match au bout de quinze minute la cage explose dans une gigantesque explosion), un autre moment fort du match est un "Moonsault" d'Hayabusa du haut de la cage, esquivé par Onita. Le match se termine par un tombé d'Onita à la suite d'une "Powerbomb" sur Hayabusa. Alors qu'Onita célèbre sa dernière victoire (en théorie) avec les 50 000 fans en délire, Hayabusa est transporté à l'hôpital pour de grâves brûlures survenu lors du match ("legit"). Le show avait rapporté énormément d'argent à la FMW, mais Atsushi Onita fait payer à Shoichi Arai, son succésseur au poste de président de la FMW, tout les titres et droits de la FMW, et en plus demande à être payé pour son apparitions au "Main Event" du show avec une somme conséquente, laissant la FMW sans argent, mais aussi sans sa plus grosse star, vu que pendant six ans, la FMW tournait uniquement autour d'Atsushi Onita, un "heel" faisait surface battait tout le monde dans le "roster" avant de perdre dans un match "Hardcore" souvent inédit, contre Atsushi Onita devant une foule à fond derrière le héro qu'était Onita.

Le visage de la Frontier Martial-Arts Wrestling

Si Hayabusa était populaire, il ne l'était pas assez pour assumer le rôle qui était le sien, celui de visage de la FMW, un véritable fardeau qui devait le forcer à mettre son corps en danger dans des matchs toujours plus violent, comme l'avait fait Atsushi Onita avant lui. Mais à la suite de sa défaite conte Atsushi Onita, les fans avaient le sentiment qu'Hayabusa n'était pas aussi bon qu'Onita, les fans ne s'intéresse pas à Hayabusa et la FMW a du mal à vendre mille places, dès le départ d'Onita, les fans présent ne viennent que voir les matchs de Megumi Kudo (fer de lance de la division féminine de la FMW depuis 1990) et partent après, laissant les "Main Event" devant des salles presque désertes.

C'est à ce moment que Hayabusa créer son autre prise de finition célèbre le "Falcon Arrow" (une sorte de "Suplex"), c'est à l'aide de voltige et de prise de risque mélangeant "Hardcore" et "High Flying" que Hayabusa conquérit petit à petit le cœur des fans. Hayabusa rivalise contre de nombreux catcheurs tel que The Gladiator (aussi connu sous le nom de Mike Awesome), ou W*ING Kanemura (un ancien catcheur de la W*ING qui avait rejoins la FMW plutôt que la IWA Japan), il fait souvent équipe avec Masato Tanaka. Mais rapidement une rivalité se met en place, Ricky Fuji doute des capacités d'Hayabusa en tant que visage de la FMW et créer son groupe "heel" qu'il nomme Lethal Weapon. Que ce soit dans des matchs "Hardcore" ou simple Hayabusa donne le meilleur de soi même, au péril de sa vie, il sacrifie son corps (il arbore de nombreuses cicatrices sur tout son corps) dans l'espoir de garder la FMW en vie et de lui redonner la gloire qu'elle a connu sous Atsushi Onita. Profitant du manque de popularité de la FMW, sa rivale la IWA Japan prend de l'importance et décide d'organiser un show au Kawasaki Stadium (l'arène que la FMW utilisait pour ses show important), le King of the Deathmatch Tournament avec en finale un "Exploding Barbed Wire Match", type de match emblématique de la FMW, entre Terry Funk et Cactus Jack (la IWA Japan ferme peu après). Lors du show anniversaire de la FMW le 5 Mai 1996, Hayabusa fait équipe avec Masato Tanaka pour affronter l'équipe qui représente l'ancien président de la IWA Japan, Victor Quinones (en réalité il avait rejoins la FMW, après la fermeture de sa fédération), l'équipe était composé de Mr. Pogo et Terry Funk, et le gagnant du match recevait 1 millions de yen (environ 7 000 euros) du perdant, dans un "No Rope Exploding Barbed Wire Match", comme l'année précédente, Hayabusa livre un match très violent, sautant par dessus les fils barbelés plaçé au sol, ou effectuant une "Suplex" sur Terry Funk pour le plaçer sur les barbelés explosif, mais Hayabusa reçois le tombé de Terry Funk, Atsushi Onita qui apparait à l'écran pour la première fois depuis sa retraite crie sur Hayabusa dans les vestiaires, il lui dit qu'il doit devenir un homme pour pouvoir porter la FMW sur ses épaules. Lors du match Hayabusa se blesse, ce qui l'éloigne des rings. Jushin Liger propose à Hayabusa de le rejoindre à la New Japan Pro Wrestling, et lui promet qu'il deviendra une star de la division "Junior Heavyweight" en très peu de temps, mais Hayabusa refuse, par loyauté pour la FMW. C'est à l'aide de match très technique (par exemple son match contre The Great Sasuke en 1996) ou très violent (par exemple le "Tag Team Match" avec Masato Tanaka contre Mr. Pogo et Terry Funk) que Hayabusa réussit à convaincre les fans de son talent pour le catch "Hardcore" mais aussi plus classique et a ramener les fans de la FMW à s'intéresser à la fédération. En Mars 1997, Hayabusa devient le premier catcheur n'ayant pas de contrat à lutter pour la All Japan Pro Wrestling depuis des années, durant son passage à la AJPW il remporte le "All Asia Tag Team Championship" avec Jinsei Shinzaki (connu sous le nom de Hakushi à la WWE) en 1999, ou ils sont devenu la seule équipe à ne pas avoir de contrat avec la AJPW à remporter le tire, durant son passage il affronte des catcheurs aujourd'hui reconnu parmi les meilleurs de cette époque comme Mitsuharu Misawa, Kenta Kobashi, Toshiaki Kawada, Akira Taue ou Jun Akiyama. Il gère sa carrière à la FMW et à la AJPW parrallèlement.

Mais pour devenir une légende digne de ce nom, il faut un rival digne de ce nom, là ou Misawa avait Kawada, et Hulk avait Andre the Giant, Hayabusa avait Mr. Gannosuke, qui effectuait son retour à la FMW. La rivalité va porter la FMW jusqu'à sa fermeture, elle débute le 27 Avril 1997 avec un "Hair vs Mask" entre Hayabusa qui remettait en jeu son célèbre masque et Mr. Gannosuke qui avait une longue chevelure teint en blond, Hayabusa remporte la victoire au terme d'un très bon combat entre les deux amis d'enfance. Plutôt que de lui couper les cheveux Hayabusa propose à Mr. Gannosuke de faire la paix et de ne pas se couper les cheveux, Mr. Gannosuke refuse et attaque Hayabusa, pour lançer la rivalité la plus connu de la FMW. Le 30 Avril 1998, après plus d'un an de rivalité, Mr. Gannosuke remet en jeu le titre majeur de la FMW, contre Hayabusa, au terme d'un autre excellent match entre les deux, Hayabusa remporte pour la première fois le titre majeur de la FMW. Lors du "pay per view" de la Extreme Championship Wrestling Heatwave 98 le 2 Août 1998, Hayabusa donne son seul match à la ECW, il fait équipe avec son partenaire régulier, Jinsei Shinzaki pour affronter les champions par équipe de la ECW, Rob Van Dam et Sabu, malgré une défaite pour Hayabusa et Jinsei Shinzaki le match est sans aucun doute l'un des meilleures de l'histoire de la ECW. Du côté de la FMW, Hayabusa entre en rivalité contre un clan nommé Team No Respect (formé entre autres par Mr. Gannosuke, Jado et Kodo Fuyuki), n'arrivant pas à battre Team No Respect, Hayabusa annonce qu'il va laisser son côté sombre le diriger, donnant naissance à sa nouvelle "gimmick" Darkside Hayabusa, sa musique d'entrée est remixé pour l'occasion et une intro est ajouté ou il dit « Welcome to the Darkside » suivit d'un rire maléfique, son masque n'est plus le même que celui qu'il portait en tant que Hayabusa. La rivalité contre Team No Respect dure jusqu'en 1999, ou Darkside Hayabusa fait également sa dernière apparition. Peu après la fin de la rivalité, une cérémonie de départ est organisé pour Hayabusa, qui décide de mettre fin à la "gimmick" d'Hayabusa, c'est également à ce moment que la FMW décide de ne plus s'orienter vers le catch "Hardcore" mais d'adopter un catch dit "Sport Entertainment" sur le modèle de la WWF (aujourd'hui WWE) et de la popularité de l'"Attitude Era" aux États-Unis, avec comme principal "booker" Kodo Fuyuki (un ancien catcheur de la AJPW, connu pour avoir formé l'équipe Footlose avec Toshiaki Kawada dans les années 1980), la FMW interdit à ses lutteurs d'apparaîtres ailleurs, mettant fin au "run" d'Hayabusa à la AJPW. Hayabusa avait cependant réalisé l'impossible en permettant à la FMW de survivre, et de conserver sa place de fédération majeur au Japon après le départ d'Atsushi Onita, en apparaissant pour deux fédérations et en sacrifiant son corps, Hayabusa a donner une seconde vie à la FMW.

L'autre visage d'Eiji Ezaki

Eiji Ezaki effectue ses débuts sous sa nouvelle "gimmick", il ne porte plus de masque, à les cheveux teints, même sa prise de finition n'est plus le "Phoenix Splash" ou le "Falcon Arrow", il utilise désormais le "H Edge". Mr. Gannosuke va reprendre le masque de Hayabusa, et une rivalité entre H et Hayabusa (Mr. Gannosuke) va débuter, portant la FMW dans la pire période de son existence, des stipulations de match ridicule vont être créer tel que le "Anus Explosion Deathmatch" ou le "Stick and Stuff Food Coffin Deathmatch". Les fans vont quand même continuer de regarder la FMW, principalement (voir uniquement) pour Eiji Ezaki que ce soit en tant que H ou que Hayabusa, Ezaki a obtenue l'une des "fan base" les plus fidèles, grâce à son travail irréprochable jusque là.

H et Hayabusa (Mr. Gannosuke) s'affronteront dans le "Anus Explosion Deathmatch", pour gagner il faut placer des pétards dans l'anus de son adversaire, Hayabusa (Mr. Gannosuke) va remporter la victoire, laissant H avec les pétards dans l'anus accroché au coin. Le 23 Novembre 1999, à lieu la revanche entre H et Hayabusa (Mr. Gannosuke) avec pour arbitre spécial, Shawn Michaels (connu pour son passage à la WWF/E et qui avait pris sa retraite à cause d'une blessure quelques années plus tôt). Durant ce match H utilise les prises qui ont rendu célèbres Hayabusa, comme le "Phoenix Splash" ou le "Falcon Arrow", tout en gardant ses nouvelles prises comme le "H Edge" ou le "H Thunder", H remporte le match, au terme de l'un des meilleurs de la FMW, après le match Shawn Michaels les félicite pour le match qu'ils viennent de donner, après le discours de Shawn Michaels, H et Mr. Gannosuke se serrent la main entérrant la hache de guerre. Les deux anciens rivaux remporteront les nouveaux titres par équipes de la FMW les "WEW World Tag Team Championship", (WEW signifie "World Entertainment Wrestling"), l'alliance entre les deux anciens rivaux ne dure pas. Le 23 Juillet 2000, Eiji Ezaki met fin à la "gimmick" de H pour redevenir Hayabusa, car Hayabusa plaît plus au fans que H. Le 5 Mai 2001, lors du show anniversaire de la FMW, Hayabusa et The Great Sasuke affronte les champions par équipes, Tetsuhiro Kuroda et Mr. Gannosuke, dans un "Octagon Exploding Cage Match", un match célèbre qui voit The Great Sasuke effectuer un "Senton" droit dans la cage explosif. Hayabusa et The Great Sasuke remporte le match et les titres par équipes, ce match célébrait également les 10 ans de carrière d'Eiji Ezaki, qui avait fait ses débuts lors du show anniversaire de 1991. Pendant encore cinq mois, Hayabusa continue de porter la FMW sur ses épaules, rivalisant contre Tetsuhiro Kuroda ou Mr. Gannosuke. Le 22 Octobre 2001, la FMW décide de débuter une nouvelle rivalité pour sa fer de lance. Avant un match dans le "Main Event" du show contre Mammoth Sasaki, un personnage mystérieux et masqué annonce à Hayabusa qu'il n'a que trop combattu et que sa carrière ne durera pas plus de deux ans au grand maximum. Lors de son match contre Mammoth Sasaki, Hayabusa "botch" un "Springboard Moonsault" prise qu'il avait réaliser des centaines voir des milliers de fois auparavant et qui comptait parmi ses prises de signature, ce "botch" cause la chute d'Hayabusa sur sa nuque, il ne peut plus bouger, personne ne comprend ce qu'il ce passe sur le coup, Mammoth Sasaki continue de frapper Hayabusa toujours au sol, qui était déjà tombé sur la nuque, lors d'autres occasions dans sa carrière, mais qui avait combattu la douleur et qui avait continuer le match. Lorsque tout le monde comprend ce qu'il ce passe les catcheurs, commentateurs et même le président Shoichi Arai se précipite sur le ring pour venir en aide à Hayabusa aduler par les fans, mais aussi par ses collègues dans les vestiaires, mais il est déjà trop tard, Hayabusa demande à avoir un micro et dit « Tout le monde, je suis vraiment désolé. Sa va probablement un long moment pour revenir [dans le monde du catch], mais, je veux revenir. Je pense que je veux revenir, donc s'il vous plaît n'abandonnez pas la FMW, que j'ai aimé au péril de ma vie. » Avant d'être amener d'urgence à l'hôpital, pour la dernière fois.

« The Bird that never dies »

Hayabusa apprends qu'il ne pourra peut être plus jamais marché, lui, le voltigeur masqué, fer de lance de la FMW, Hayabusa laisse à nouveau la place à Eiji Ezaki. Les fans ne peuvent plus supporter le produit de la FMW sans Eiji Ezaki, la FMW ferme ses portes et Shoichi Arai se suicide en se pendant à sa cravate dans un parc, pour payer ses 2 million de dollars de dette aux Yakuza, grâce à son assurance vie (ce n'est pas suffisant, pour rembourser les Yakuza). Eiji Ezaki avait l'impression que tout était de sa faute : la perte de son ami, la fin de la FMW, en plus de ne plus pouvoir se déplacer, il avoue qu'à ce moment il souhaitait mourir, s'envoler une dernière fois pour mettre fin à ses jours.

Malgré tout Eiji Ezaki surpasse cette épreuve difficile et sort de l'hôpital en fauteuil roulant, ne pouvant plus marcher. Eiji Ezaki, Jinsei Shinzaki et Mr. Gannosuke créer leur propre fédération, qu'il nomme Wrestling Marvelous for Future (ou WMF, les initials de la FMW à l'envers), mais la fédération ne rencontre pas le succès et ferme assez vite, Jinsei Shinzaki deviendra le président de la Michinoku Pro Wrestling, et Mr. Gannosuke servira d'entraîneur à la Ice Ribbon une fédération de "Joshi Puroresu", quant à Eiji Ezaki il deviens chanteur. Profitant de son temps libre pour assister à des shows de catch, dont certains de la WWE, ou lors de ses passages, de nombreux catcheurs (tel que Edge, Lita, John Cena, Alberto del Rio, Vince McMahon ou Jeff Hardy, parmi tant d'autres) profitent de sa présence pour rencontrer l'homme derrière la légende, qu'est Hayabusa. Depuis sa blessure Eiji Ezaki a enregistré de nombreux albums dont un avec Dragon Kid (catcheur de la Dragon Gate et ancien arbitre de la FMW). Mais la chanson la plus célèbres de Eiji Ezaki est Gambatte, un mot japonais qui signifie ne renonce jamais, fait toujours de ton mieux. Ce simple mot résume la vie et la carrière de Eiji Ezaki, pas assez imposant pour devenir catcheur, il a toujours combattu pour réaliser son rêve, même quand tout les espoirs de la FMW reposait sur lui après le départ d'Atsushi Onita, Hayabusa a sacrifié son corps pour offrir ce que voulait les fans, le transformant en une icone du catch japonais. Eiji Ezaki continue de ne pas renoncer, et fait de son mieux pour pouvoir récupérer l'usage de ses jambes pour donner à ses fans ce qu'ils attendent patiemment depuis maintenant plus de treize ans, un retour sous le costume d'Hayabusa, ne serait ce que pour un dernier match. Retour qui semble ce préciser, puisque très récemment, Eiji Ezaki à subit une opération et à récupérer l'usage de ses jambes, il est désormais capable de se déplacer sans ses béquilles, de plus Atsushi Onita, fondateur de la FMW, à annoncer vouloir faire revivre sa promotion dans série de show, sous le nom de FMW Revival, lors de la conférence de presse durant laquelle les shows étaient annonçé, Hayabusa était présent. Le FMW Revival semble être le moment propice au retour du 'Flying Assassin', car comme Eiji Ezaki l'a dit lui même en créant la "gimmick" d'Hayabusa il est « l'oiseau qui ne meurt jamais ».

Il était une fois au Japon : All Japan Women's Pro-Wrestling

Il y a dix ans de cela, la All Japan Women's Pro Wrestling fermait ses portes, après plus de 37 ans d'existence. La All Japan Women's Pro Wrestling (ou AJW) est sans aucun doute la promotions la plus importante dans l'histoire de la "Joshi Puroresu", déjà de par sa longévité uniquement rattrapé au Japon, par la All Japan Pro Wrestling et la New Japan Pro Wrestling (qui ont tout deux atteint les 37 ans d'existence en 2008), mais également par l'influence qu'elle a eu sur la scène du catch féminin japonais, entre 1968 et 1986, il n'y avait pas d'autres fédérations de catch féminin au Japon et aucune autre fédération de catch féminin de l'histoire n'a pu atteindre sa popularité lors de ses sommets, mais aussi la qualité de son catch, et encore aujourd'hui Jackie Sato, Jaguar Yokota, Chigusa Nagayo, Manami Toyota, Akira Hokuto ou encore Momoe Nakanishi ne sont pas uniquement considéré comme certaine des meilleures catcheuses de l'histoire, mais comme bien meilleure que beaucoup de leurs homologues masculins, et ce sont montré bien plus innovante. La AJW n'est pas seulement la meilleure fédération de catch féminin de l'histoire, c'est aussi l'une des meilleure fédération de ces cinquante dernières années.

Les années 1950-1970, ou l'ère des pionniers

Avant de rentrer dans le vif du sujet, nous allons revenir aux origines de la "Joshi Puroresu", qui descend tout droit de la All Japan Women's Wrestling Club, fondée en 1948. Mais le catch plus moderne tel qu'on le connaît aujourd'hui, est importé par la World Women's Wrestling Association (ou WWWA) une fédération de catch féminin américaine dirigé par Mildred Burke, qui entame une tournée au Japon en 1954 (parmi les catcheuses ayant pris part à cette tournée se trouvait notamment la désormais célèbre Mae Young). Rapidement le catch féminin devient populaire et des lutteuses de la All Japan Women's Wrestling Club s'essaie au sport contre les américaines, plus imposante et surtout plus expérimentée. Les premières catcheuses japonaises s'inspirent des catcheurs de la Japan Wrestling Association, déjà en place depuis 1951, qui leurs apprenent le sport en mélangeant avec différents arts-martiaux, comme c'est déjà le cas chez les hommes (principalement le judo et le Karaté Kyokushin).

Dès 1955, de nombreuses fédérations de catch féminin au Japon sont créer, et ce rassemble en une alliance nommé All Japan Women's Pro Wrestling Association, l'alliance entre les fédérations de catch féminin ne tient pas à cause de l'égo des promoteurs qui se dispute le pouvoir, non pas pour l'alliance, mais pour leur profit personnel. Dès le milieu des années 1960, le catch féminin au Japon à alors quasiment disparu. Mais en 1968, un ancien promoteur de la All Japan Women's Pro Wrestling Association, Takashi Matsunaga suivis de ses frères créer la All Japan Women's Pro Wrestling (ou de son nom japonais : Zen Nihon Joshi Puroresu, d'ou est issu l'autre abbréviation possible, Zenjo). La nouvelle AJW obtient les droits sur les anciens titres de la World Women's Wrestling Association, le titre principal, le "WWWA World Championship" descend directement du premier titre mondial féminin, créer dans les années 1890 dont sont également issu le "NWA World Women's Championship" et le défunt "WWE Women's Championship, l'équivalent masculin lui est créer en 1905, faisant de ces trois titres les plus anciens du catch moderne (deux sont aujourd'hui inactif cela dit). La AJW a du mal à trouver des vraies stars qui pourra porter la fédération sur ses épaules, malgré quelques essaie avec Yukiko Tomoe, Aiko Kiyo, ou l'imposante Jumbo Miyamoto. Le modèle de rivalité de la AJW à cette époque était simple et basique dans le catch japonais, à savoir une catcheuse "gaijin" (étrangers au Japon) "heel" et une catcheuse japonaise "face". Ce mode de rivalité n'est brisé qu'en 1975, avec la victoire du titre mondiale, par Mach Fumiake qui était alors âgée de seize ans (ce qui fait d'elle la plus jeune championne du monde de l'histoire, homme comme femme), des mains de la future recordman du titre, avec cinq règnes, Jumbo Miyamoto. Ce rythme est totalement rompu dans toutes la fédération, avec la popularité que vont rencontrer The Beauty Pairs, une équipe composé de Jackie Sato et de Maki Ueda (Maki Ueda en rouge et Jackie Sato en bleu, sur la photo ci-contre). The Beauty Pairs vont être les premières véritables stars "Mainstream" de la "Joshi Puroresu", la rivalité entre The Beauty Pairs et leurs rivales, The Black Pairs (composé de Mami Kumano et de Yumi Ikeshita), mais aussi d'autres équipes de la même époque comme les Queen Angels (composé de Lucy Kayama et Tomi Aoyama), vont passionner un public jusqu'alors très peu touché par le catch, à savoir les jeunes filles. Les jeunes japonaises rêve d'être comme The Beauty Pairs, qui en plus d'être des catcheuses, sont belles et chantent des chansons populaires au Japon (l'image ci dessus est comme vous l'avez sans doute deviné une pochette d'album). Nombreuses sont les jeunes filles qui essaient de suivre les traces de leurs idoles à la fin des années 1970 et au début des années 80, mais elle sont rapidement confronté à la dure réalité, le catch n'est pas un sport facile, ou il suffit d'être belle (du moins au Japon), Maki Ueda, Lucy Kayama et surtout Jackie Sato était très talentueuse, en plus de la difficulté de perçer dans le catch, les frères Matsunaga ne sont pas des tendres avec leurs catcheuses, et ont rapidement instauré des règles qui régiront la AJW sur toute son existence (et qui existe encore dans la "Joshi Puroresu" actuelle) : les catcheuses n'ont pas le droit de boire, de fumer et d'avoir des relations avec des hommes, ce qui permet d'éviter un scandale dont raffole les médias, qui causerait l'éloignement des jeunes filles, les catcheuses doivent se retirer à un jeune âge, et ce peut importe leur popularité (24 ans à cette époque, puis 26 ans à partir des les années 1980), ce qui avait pour conséquence que les catcheuses restaient belles et jeunes afin d'attirer le public, mais également de pouvoir renouveler le "roster" assez régulièrement.

Les années 1980, ou la "Crush Gals Mania"

A la fin des années 1970, alors que Jackie Sato est entrée en rivalité contre la Canadienne, Monster Ripper (l'une des trois "gaijins" à avoir toucher le titre majeur de la AJW depuis 1974), une nouvelle génération émerge, dirigé par la très talentueuse et innovante Jaguar Yokota, comme beaucoup de catcheuses de sa génération, Jaguar Yokota a commencé très jeune (16 ans était l'âge moyen des "rookie" de la AJW), et était fan de The Beauty Pairs. Mais si Jackie Sato était talentueuse, Jaguar Yokota était à la limite de la perfection, quasiment divine, Jaguar Yokota était bien meilleure que les autres catcheuses avant elle, ainsi que de nombreux hommes de son époque, si Jackie Sato a permis au catch féminin d'être reconnu et populaire parmi les fans de catch japonais, Jaguar Yokota lui a définitivement donné ses lettres de noblesses, définissant ce qui va devenir le style basique du catch dix ans plus tard, comptant sur son agilité et sa rapidité plutôt que sur des démonstration de force, son style de catch lui apporte la popularité elle deviens notamment la première "AJW Champion", les titres sous la bannière AJW (il existe un titre par équipe, et un titre nommé "AJW Junior") servent d'alternative aux plus prestigieux et importants titres sous la bannière WWWA. En 1981, Jackie Sato perd le "WWWA World Championship" des mains de Jaguar Yokota, pour un passage de flambeau, et est forcée de prendre sa retraite, ayant atteint l'âge limite de la AJW, laissant définitivement la place à une nouvelle génération, qui vont réussir ce qui semblait alors impossible, rendre la "Joshi Puroresu" plus populaire que le catch masculin, tout en donnant des matchs d'une qualité incroyable (surtout pour l'époque).

Jaguar Yokota domine la première moitié des années 80, donnant des matchs à couper le souffle, l'exemple le plus pertinant étant ses matchs contre Devil Masami en 1982 ou contre La Galactica en 1983. Conservant le titre majeur pendant près de cinq ans (elle le perd en Mai 1983, au profit de la mexicaine La Galactica, mais le regagne moins d'un mois après). Mais alors qui sont les Crush Gals ? Dès 1984, Chigusa Nagayo et Lioness Asuka (Chigusa Nagayo en rouge et Lioness Asuka en bleu sur la photo ci contre), forme une équipe du nom de Crush Gals, avec un travail sur le ring inspiré de la "top star" de cette époque, Jaguar Yokota, Chigusa Nagayo et Lioness Asuka vont devenir les catcheuses les plus populaires, non pas de l'histoire de la "Joshi Puroresu", mais de l'histoire du catch japonais ! Elle connaîtront un phénomène semblable à la "Hulkamania". Après avoir remporté leur premiers "WWWA World Tag Team Championship", les Crush Gals vont se mettre à rivaliser contre Jaguar Yokota et Devil Masami, donnant certains des meilleures matchs de cette période, en 1985, Lioness Asuka et Jaguar Yokota vont donner le premier match de catch féminin noté cinq étoiles par Dave Meltzer. Malheureusement la rivalité est de courte durée, puisqu'une blessure force, Jaguar Yokota à prendre sa retraite des rings, laissant son titre vacant. Les Crush Gals qui en plus de catcher, et ce comme leurs prédécesseurs étaient des chanteuses, qui connaissait un succès sans précédant au Japon. La foule japonaise est réputé pour être calme, s'excitait dès les premières notes de la musique des Crush Gals, et les entendrent scander le nom de Chigusa ou de Asuka, comme un public américain est assez déstabilisant pour un fan ne les connaissant pas. Après leur rivalité contre Jaguar Yokota, les Crush Gals vont rivalisé contre le Gokuaku Domei, dans ce qui est la rivalité la plus célèbre et la plus populaire de l'histoire du catch japonais (même la rivalité Misawa contre Kawada n'a pas créer un engouement aussi gros que celui des Crush Gals contre le Gokuaku Domei). Le Gokuaku Domei (qui signifie l'alliance atroce en japonais), était alors le plus grand clan "heel" de la AJW, dirigé par Dump Matsumoto, le clan comprenait notamment Bull Nakano, Crane Yu ou Condor Saito. Le Gokuaku Domei était detesté par les fans de l'époque, Dump Matsumoto était une excellente "heel" car en plus d'être plus imposante que les catcheuses de son époque, elle profitait également de l'intervention de son clan et transformé la plupart de ses matchs en véritable "brawl" menaçant les officiels à l'aide de sa "Kendo Stick", mais aussi les membres du public. Cette rivalité est tellement populaire que la AJW bat des records d'audience pour le catch japonais, allant jusqu'à 12.0 points sur l'echelle de Nielsen pour des shows hebdomadaires, à titre de comparaison le record de la WWE lors de l'"Attitude Era"sur la même echelle est de 8.1 points. Le moment le plus mémorable de cette rivalité est le "hair vs hair" entre Chigusa Nagayo et Dump Matsumoto en 1985, qui voit la victoire de Dump Matsumoto, cette dernière rase le crane de Chigusa Nagayo, devant les fans en larmes qui scandent le nom de Chigusa Nagayo. La rivalité continue après sa, voyant le Gokuaku Domei attaqué les Crush Gals en plein concert, ce qui menera à un second "hair vs hair" en Septembre 1986. Toujours en 1986, Jackie Sato profite de l'engouement pour la "Joshi Puroresu" permis grâce au Crush Gals pour créer sa propre promotion, qu'elle nomme la Japanese Women's Pro Wrestling (ou JWP), la JWP a pour objectif de devenir la rivale et l'égale de la AJW, tout en donnant aux catcheuses une nouvelle plateforme, sans qu'elle ai besoin de suivre les règles très strict de la AJW, et de donner une chance aux catcheuses ne remplissant pas les limites physique (il fallait faire un minimum de 1M60 pour entrer dans le dojo de la AJW) l'exemple le plus célèbre étant Mayumi Ozaki, qui est devenu une véritable légende sans n'avoir jamais fait partie du "roster" de la AJW (elle y a cependant livré des matchs, en tant que membre du "roster" de la JWP). Malgré son ambition, la JWP ne pourra jamais rivaliser avec la popularité de la AJW. La rivalité entre le Gokuaku Domei et les Crush Gals dure jusqu'en 1988, quand Chigusa Nagayo qui détient alors le "WWWA World Championship" le perd des mains de sa partenaire Lioness Asuka, s'en suit l'une des meilleures rivalités de cette époque entre les deux anciennes Crush Gals. Pendant environ un an, les fans la suivront assidûment, les Crush Gals étant toujours aussi populaire. En 1989, Chigusa Nagayo puis Lioness Asuka atteignent l'âge limite de la AJW, encore au sommet de leur gloire elle sont forcés de prendre leurs retraites, Lioness Asuka laisse le "WWWA World Championship" vacant après son départ.

Les années 1990, ou l'âge d'or de la "Joshi Puroresu"

À la fin des années 1980, une nouvelle génération de catcheuse débutent leurs carrière inspiré par les Crush Gals, les nouvelles catcheuses s'entraîne au côté de la légendaire Jaguar Yokota. Les élèves de Jaguar Yokota porteront la AJW sur leurs épaules, mais pas seulement, la division féminine de la FMW (première fédération de catch "Hardcore" du Japon, qui a notamment inspirer la ECW de Paul Heyman), avait comme "top star" Megumi Kudo et Combat Toyoda, deux élèves de Jaguar Yokota (elles se sont notamment entraîné avec Erika Shishido, qui deviendra Aja Kong).

Le "WWWA World Championship" étant vacant un tournoi est organisé pour couronner une nouvelle championne. Le tournoi est remporté par Bull Nakano, qui va établir une domination sur le titre pendant près de trois ans, établissant le plus long règne de l'histoire de la AJW. Bull Nakano va entrée en rivalité contre Aja Kong, une rivalité très violente dont un match en cage en 1990 est devenue culte pour la violence qu'il présente, Bull Nakano (Aja Kong aussi d'ailleurs) est connu pour la violence de ses matchs, mais elle peut fournir des matchs très bon et technique, mis en œuvre au sein d'une autre rivalité, contre l'excellente Akira Hokuto (sur la photo ci contre). Comme Bull Nakano qui sortait du Gokuaku Domei, Akira Hokuto avait taillé son chemin à la fin des années 80 pour devenir un star dans les années 90, et même si ses capacités "in ring" sont souvent cité aujourd'hui (avec Manami Toyota elle se partage le titre de meilleure catcheuse de tout les temps), ce qui avait fait sa popularité dans le temps était sa rudesse, continuant un match avec la nuque ou le genoux brisé, l'ex-Hisako Uno c'était taillé une réputation de dure à cuire. Durant la domination de Bull Nakano, de très jeunes catcheuses se frayent une voie jusqu'au "Main Event", c'est notamment le cas de celle qui est souvent cité comme la plus grande catcheuse de l'histoire, Manami Toyota. Elle débute sa carrière en 1987, et fait équipe avec Mima Shimoda, sous le nom de Tokyo Sweetheart pour rivaliser contre Toshiyo Yamada et Etsuko Mita qui formaient Dream Orca, les quatre jeunes catcheuses avaient toutes appris le catch en même temps, sous les ordres de Jaguar Yokota. Le "push" débute pour les quatre jeunes femmes en 1989, à la suite d'un match par équipe lors de Wrestlemarinpiad (premier du nom), quand leur match vole presque la carte. Mima Shimoda passe "heel" et rejoint le clan formé par Etsuko Mita et Akira Hokuto, Las Cachorras Orientales. De leur côté Manami Toyota et Toshiyo Yamada forment elles aussi une équipe, elles remportent les "WWWA World Tag Team Championship" pour la première fois en 1992, Manami Toyota et Toshiyo Yamada vont dominer la division par équipes et laissé un fort impact grâce à la qualité de leurs matchs, en parrallèle, elles ont également une carrière solo, Manami Toyota remporte le "IWA World Women's Championship" en 1992, qu'elle remet en jeu dans un célèbre "Hair vs Hair" contre Toshiyo Yamada. En fin d'année 1992, Manami Toyota et Toshiyo Yamada défendent leurs titres avec succès contre deux stars de la nouvellement créer JWP Project (qui descend de la JWP de Jackie Sato, nommé ainsi après la séparation des catcheuses de la Legends Ladies Pro Wrestling ou LLPW), Mayumi Ozaki et Dynamite Kansai, comme nombre de matchs de cette époque, celui ci est aujourd'hui une véritable référence, la même année Aja Kong terrasse enfin Bull Nakano pour devenir la nouvelle "WWWA World Champion". Le 2 Avril 1993, se tient AJW 'Dreamslam', un show encore aujourd'hui considéré comme l'un des meilleure de l'histoire (élue notamment show de l'année par le Wrestling Observer Newsletter en 1993), pour l'anecdote c'est le seul show durant lequel Dave Meltzer note plus d'un match cinq étoiles. L'idée de ce show était alors une première, il devait voir les catcheuses des différentes fédérations de "Joshi Puroresu" s'affronter (à savoir la AJW qui accueillait le show, la JWP, la LLPW, mais aussi la division féminine de la EMLL, fédération mexicaine aujourd'hui connu sous le nom de CMLL, et la division féminine de la FMW, première fédération de catch "Hardcore"). Le show voit aussi le point culminant de la rivalité entre Akira Hokuto et Shinobu Kandori, à savoir leur premier affrontement en un contre un. Akira Hokuto était alors la catcheuse la plus populaire de la AJW et Shinobu Kandori la fondatrice et "top star" de la LLPW, ce match est souvent cité comme le meilleure match de catch féminin de l'histoire, et ce peut importe le pays ou l'époque. AJW 'Dreamslam' est un véritable succès à tel point que le 11 Avril 1993 se tient une deuxième édition, qui inclus le match que Dave Meltzer a elu comme le match de l'année 1993, la revanche entre Manami Toyota/Toshiyo Yamada et Mayumi Ozaki/Dynamite Kansai, match qui voit la victoire des "WWWA World Tag Team Championship" par l'équipe de Mayumi Ozaki et Dynamite Kansai, qui representer la JWP Project, rivale de la AJW. Avec cette défaite un troisième match est organisé entre les deux équipes, le match se tient en fin d'année, lors de AJW 'St Battle Days', show qui contient également la revanche entre Akira Hokuto et Shinobu Kandori. Le rythme de la AJW à cette époque était très dure, les catcheuses était toujours régit par les règles énoncé plus haut, mais en plus si elles voulaient avoir la chance de briller il fallait qu'elles se surpassent, et qu'elles mettent leur corps et leur vie en danger, les catcheuses n'hésitaient pas à réaliser des prises qui ferait douter n'importe qui d'autres, tout en étant très "stiff" et violente. Près d'un an après leur victoire dans contre Mayumi Ozaki et Dynamite Kansai, Manami Toyota et Toshiyo Yamada perdent les titres par équipes au mains de l'équipe Double Inoue formé par la belle Takako Inoue et du monstre de talent qu'est Kyoko Inoue (elles n'ont aucun lien de parenté). Takako Inoue avait rapidement été "pusher" dans le "Midcard" grâce à sa beauté, elle n'en reste pas moins très talentueuse, alors que de son côté, Kyoko Inoue est l'une des premières rivales de Manami Toyota, elles avaient eu de très belle rencontre, surtout un match pour le "IWA World Women's Championship" lors de Wrestlemarinpiad IV (élu show de l'année 1992 par le Wrestling Observer Newsletter). Le 20 Novembre 1994, se tient AJW 'Big Egg Wrestling Universe' plus gros show de l'histoire de la "Joshi Puroresu", au gigantesque Tokyo Dome devant plus de 40 000 fans, le show présente une vingtaine de matchs, dure plus de dix heures, et a rapporté environ 4 millions de dollars, la qualité des matchs est toujours présent (notez l'excellent V*Top Tournament, particulièrement l'affrontement entre Aja Kong et Manami Toyota). Mais en plus, la AJW débute une "gimmick" inspiré d'un anime (sans doute inspiré par le succès qu'ont rencontré les "gimmicks" de Tiger Mask et de Jushin Liger à la NJPW), Blizzard Yuki, joué par la "Midcarder" Sakie Hasegawa, elle débute cette "gimmick" dans un match contre l'excellente Mariko Yoshida qui revenait d'une blessure qui l'avait éloigné des rings pendant deux ans, mais aussi la présence de la "WWF Women's Champion" Alundra Blayze (aussi connu sous le nom de Madusa) qui perd son titre contre Bull Nakano.

La première partie de l'année 1995, voit le retour du "WWWA World Championship" au premier plan, avec une rivalité entre Aja Kong et Manami Toyota, cette dernière réussit a capturer le titre et le défend dans un match contre Kyoko Inoue, élu match de l'année 1995, la même année a pourtant lieu le plus connu des affrontement entre la Holy Demon Army et Misawa et Kobashi, souvent cité comme le meilleur match par équipe de l'histoire. Le match entre Manami Toyota et Kyoko Inoue se termine en "Time Limit Draw", au bout d'une heure. Cette même année Manami Toyota est élue "Most Outstanding Wrestler" par le Wrestling Observer Newsletter, catégorie qui récompense le catcheur ayant donné le plus de bon match au cours de l'année, devenant la première (et seule) femme à être nommé dans cette catégorie. Kyoko Inoue doit attendre 1996, pour toucher la "Red Belt" (surnom donné au "WWWA World Championship" due à la couleur du cuir rouge, comme sur la photo ci contre porté par Aja Kong) des mains de sa rivale Manami Toyota. C'est l'année 1996 (voir 1997) qui clôture l'âge d'or de la "Joshi Puroresu", âge d'or qui peut être considéré comme la meilleure ère de l'histoire de la "Puroresu", car à la All Japan Women's Pro Wrestling, il y avait de nombreuses catcheuses sur qui les "bookers" comptaient pour porter les shows, les shows étaient souvent excellent du début jusqu'à la fin, si j'ai cité quelques catcheuses importantes, j'aurais pu vous parler de Yumiko Hotta, Kaoru Ito ou Debbie Malenko, parler plus profondemment de Sakie Hasegawa, Mariko Yoshida ou Takako Inoue, ou encore évoquer les catcheuses d'autres fédérations qui se rendaient régulièrement à la AJW, comme Megumi Kudo, Mayumi Ozaki ou Cutie Suzuki.

Les années 2000, ou la chute de la "Joshi Puroresu"

Dès 1995, de nouvelle fédération de "Joshi Puroresu" se créer, la plupart décide de ne pas mettre en vigueur les règles de la AJW, surtout celle de la retraite, principale raison de la création de ces nouvelles fédérations, pour ne citer que les plus importantes, la GAEA Japan (fondée par Chigusa Nagayo en 1995), la JdStar (fondée par Jaguar Yokota en 1996), la ARSION (fondée par Aja Kong en 1997), ou la NEO (fondée par Kyoko Inoue en 1998) essaie de supplanter la AJW dans son rôle de fédération dominante. Chaque fédération prossède ses propres stars, la plupart du temps des anciennes gloires de la AJW, tout en proposant des jeunes catcheuses (par exemple Meiko Satomura à la GAEA, ou Ayako Hamada à la ARSION), il faut rajouter à toutes ses fédérations la présence de la JWP Project et de la LLPW, pour rapidement ce rendre compte du problème, il y a trop de fédérations qui bien souvent, et contrairement aux années 1990, refusent de travailler ensemble.

Dès 1996, les frères Matsunaga prennent de mauvaise décisions, ce qui a pour conséquence l'éloignement des fans de la "Joshi Puroresu", et ce malgré le nombre de fédérations différentes. A cette époque la AJW commence à changer ses anciennes gloires, la nouvelle génération est guidé par Momoe Nakanishi. Momoe Nakanishi avait fait ses preuves et surpris tout le monde, fan et "booker" lors d'un match par équipes, elle était censé remplaçer Tomoko Watanabe pour faire équipe avec Kumiko Maekawa. Tomoko Watanabe et Kumiko Maekawa étaient entrée dans une rivalité contre les "WWWA World Tag Team Champion", Etsuko Mita et Mima Shimoda, la rivalité étaient très violente, que ce soit dans des matchs en cage, ou dans des "2/3 Falls" (lorsqu'il n'y avait pas de stipulations spéciales, ces titres par équipes étaient toujours défendu dans des "2/3 Falls") les quatre femmes utilisaient tous ce qu'elles pouvaient pour infliger une douleur à leurs adversaire (Mima Shimoda et Etsuko Mita sont de plus connu pour leur "brawl" d'une rare violence). C'est dans ce climat de tension que se retrouve la jeune, inexpérimentée et petite Momoe Nakanishi (elle avait débuté sa carrière à l'âge de seize ans en 1996, et ne mesurait que 1M57). Mais sa prestation est jugé tellement bonne, que malgré sa défaite elle reçois un "push" en solo, mais également en équipe avec sa partenaire d'entraînement et meilleure amie, Nanae Takahashi. A l'aube des années 2000, la AJW n'est plus la fédération dominante du Japon, elle n'est même plus la fédération dominante de "Joshi Puroresu", rattrapé par la GAEA Japan dès 2000, et ce pour plusieurs raison : la GAEA avait un partenariat avec la WCW, possédait un "roster" solide composé des anciennes gloires de la AJW comme Akira Hokuto, Aja Kong, Toshiyo Yamada ou encore Manami Toyota, ainsi que des stars en devenir comme Meiko Satomura ou Toshie Uematsu, mais surtout proposer la réunification des Crush Gals, Chigusa Nagayo et Lioness Asuka reforme l'équipe la plus populaire de la "Joshi Puroresu" après plus de onze ans de séparation, comme on peut s'y attendre les "ratings" de la GAEA décolle. Pour contrer la popularité de la GAEA, la AJW tente de créer un groupe d'Idol, comme elle avait su le faire avec The Beauty Pairs ou les Crush Gals. Le groupe est nommé Kiss no Sekai (le monde des bisoux), est rassemble Momoe Nakanishi, Nanae Takahashi, Miho Wakizawa et Kayo Noumi. Le groupe deviendra populaire, mais pas autant que leur prédécesseur, Takashi Matsunaga, l'homme derrière la AJW depuis le début n'était pas le créateur de l'équipe, à cause de problème de santé qui l'éloigne de la AJW (dont il décèdera en 2009), c'est son frère cadet, Kunimatsu Matsunaga qui est à la tête de la AJW, et ce dernier n'est pas aussi bon promoteur que son frère. Le dernier coup dure pour la AJW, est le départ de sa dernière star Momoe Nakanishi, qui décide de devenir "Freelancer", en seulement sept ans à la AJW, son talent sur le ring, et son style de catch "High Fly" inédit dans le catch féminin lui auront permis de remporter tout les titres de la fédération (Momoe Nakanishi prend sa retraite en 2005, à cause d'une blessure à la nuque, après avoir été remplie de succès en tant que "Freelancer"). Après le départ de Momoe Nakanishi, la AJW tente de renouer avec son succès en jouant ses dernières cartes, Nanae Takahashi l'ancienne partenaire de Momoe Nakanishi, Ayako Hamada ancienne star de la ARSION, Amazing Kong, une américaine au physique impressionant, Kumiko Maekawa, l'ancienne rivale de Momoe Nakanishi. la AJW permet même à des anciennes catcheuses de revenir, comme Aja Kong ou Lioness Asuka (qui était toute les deux des "Freelancers"), faisant l'impasse sur l'une de ses premières règles. Mais rien ne sera suffisant, la AJW avait déjà un pied dans la tombe, finalement elle ferme en Avril 2005. Après sa fermeture Kunimatsu Matsunaga se suicide en se jettant du septième étage d'un building. À la même période de nombreuses autres fédérations de "Joshi Puroresu" ferment tel que la GAEA et la JDStar, respectivement en 2005 et en 2007. Mais la "Joshi Puroresu" se reconstruit au travers de nouvelles fédérations (excepté la LLPW et la JWP Project, aujourd'hui JWP Joshi Puroresu qui survivent encore), qui pour certaines s'inspirent directement du modèle de la AJW, c'était le cas de l'éphémère New All Japan Women's Pro Wrestling, et aujourd'hui c'est notamment le cas de la STARDOM, une des plus importantes fédérations de "Joshi Puroresu" qui utilise par ailleurs le même code couleur pour les titres que la AJW (la "Red Belt" etc.).

En 37 ans d'existence, la AJW aura marqué le catch plus que beaucoup d'autres fédérations, elle a été "Mainstream" au Japon et les Crush Gals ou The Beauty Pairs, mais aussi les stars des années 1990 tel que Akira Hokuto sont encrées dans la pop culture japonaise au même titre que les stars de l'"Attitude Era" aux États-Unis, ou que les stars de la "Puroresu" que sont Mitsuharu Misawa, Jumbo Tsuruta, Antonio Inoki ou Satoru Sayama. Que ce soit en terme d'innovation, de popularité ou de qualité "in ring" la AJW peut être classé parmi les meilleures fédérations de l'histoire du catch japonais. Dans les années 80, elle était en avance sur son temps, proposant un catch plus proche de celui pratiqué aujourd'hui, dans les années 90 la qualité des shows étaient au dessus de tout, la AJW compte de nombreuses stars au travers de son histoire, et ce dès sa création, tout en visant un large public sur presque toute son existence. Takashi Matsunaga a transformé le catch féminin au Japon, quand il a créer la AJW le catch féminin était pratiqué dans les clubs de strip-tease, il en a fait quelques choses qui au sommet de sa gloire était plus populaire que la New Japan Pro Wrestling, et a permis au catcheuses japonaises d'être reconnu par tous comme l'égal des catcheurs masculin, en faisant suer sang et eau ses catcheuses. Sans la AJW la "Joshi Puroresu" ne serait pas ce qu'elle est aujourd'hui, et les fédérations tel que la SHIMMER aux États-Unis, n'aurait sans doute pas vu le jour.

Il était une fois au Japon : Mitsuharu Misawa vs Toshiaki Kawada

De toutes les rivalité qui ont marqué l'histoire de la "Puroresu", celle entre Mitsuharu Misawa et Toshiaki Kawada est probablement la plus importante, avec une qualité "in ring" et un "storytelling" encore jamais vu avant, et même après, mais également avec une immense popularité. Ils ont permis à la AJPW de prendre une place plus importante dans le catch japonais, à cette époque la AJPW était distancé (en terme de popularité) par sa rivale la New Japan Pro Wrestling, mais aussi par la violente Frontier Martial-Arts Wrestling et la All Japan Women's Pro Wrestling une fédération de "Joshi Puroresu" (qui malgré son nom n'a rien à voir avec la AJPW de Giant Baba). Pendant près de huit ans, Misawa et Kawada ont fait vibrer le Japon remplissant à eux seuls le prestigieux Nippon Budokan à de nombreuses reprises, à tel point que leur noms sont désormais associé à l'arène, mais aussi le gigantesque Tokyo Dome. Leur rivalité a porté la All Japan Pro Wrestling dans ce qui est son âge d'or que ce soit en terme de qualité, mais aussi de popularité, à cette époque la AJPW vendait toutes ses places parfois plus d'un an en avance et en moins de vingt quatre heures. C'est sans aucun doute cette rivalité qui a fait de Misawa et Kawada deux des plus grandes légendes de l'histoire du catch japonais. La rivalité ne contient pas un véritable segment au micro, tout était dit dans le match (voir dans l'après match), au travers des actions des protagonistes, car à la AJPW sous Shohei 'Giant' Baba les catcheurs n'avaient pas de véritable "Gimmick" et était plus ou moins ce qu'ils étaient dans la vie réelle (sauf quelques rares exceptions), et Misawa et encore plus Kawada étaient des hommes silencieux et réservés. Malgré tout la rivalité est devenu culte, grâce aux nombreux matchs devenu classique que cette rivalité à fournis, et qui, encore aujourd'hui près de quinze ans après sa fin, continue de passionner les fans de "Puroresu" à travers le monde.

L'origine d'une légende

Avant de devenir deux des Rois Célestes du catch, Misawa et Kawada ce sont rencontré au lycée à la fin des années 70, Kawada n'ayant qu'un an de moins que Misawa. Les deux futurs rivaux font tout les deux parties du club de lutte, ou ils connaîtront tout les deux le succès, remportant le championnat national durant leur dernière année respectif. Misawa et Kawada désiraient être des catcheurs depuis longtemps, Misawa rejoindra le dojo de la All Japan Pro Wrestling, et il réussit à convaincre son ami, Kawada de le rejoindre plutôt que d'aller au dojo de la New Japan Pro Wrestling comme il l'avait prévu.

Durant les années 80, Misawa et Kawada vont gravir séparemment les échelons de la AJPW. De son côté Misawa succèdera à Satoru Sayama, sous le masque de Tiger Mask, après que Giant Baba ait obtenu les droits sur la "Gimmick" auprès de la NJPW. Il était prévu qu'il devienne la fer de lance de la division "Junior Heavyweight" faiblesse de la AJPW, et force de la NJPW. Mais des problèmes aux genoux le force à utilisé un style moins "High Flyer" et rejoins la division "Heavyweight". Dans la division "Heavyweight" il est relégué à un rôle moins importants, mais réussit malgré tout, grâce à son talent sur le ring et son charisme naturel à prendre de l'importance au point de devenir un allié régulier de Jumbo Tsuruta qui était le "top face" de la AJPW. De son côté Toshiaki Kawada faisait souvent le voyage entre le Japon et le Canada pour lutter pour la STAMPEDE Wrestling de Stu Hart, ou il était présenté comme venant de Seoul (capital de la Corée du Sud). Mais il connaît le succès plus tard en formant l'équipe Footlose avec Samson Fuyuki, et en tant que protégé de Genichiro Tenryu, alors "top heel" de la AJPW. Mais en 1990, Genichiro Tenryu quitte la AJPW, pour créer la Super World of Sports, il est suivie par de nombreux catcheurs et star de la AJPW, tel que Samson Fuyuki ou The Great Kabuki (qui a inspiré Keiji Mutoh pour sa "Gimmick" de The Great Muta et qui à inventé le "Asian Mist"). La AJPW se retrouve dépourvu de ses stars, et Giant Baba se rends compte que Jumbo Tsuruta qui commence à se faire vieux ne pourra pas éternellement tenir la AJPW sur ses épaules. Il décide de donner un "push" à des jeunes catcheurs, il choisit Kawada qui se retrouvait sans partenaire par équipe et Misawa qui enlève rapidement son masque pour retrouver son vrai nom. Misawa et Kawada se retrouve a lutter contre les anciennes gloires de la AJPW, dirigé par Jumbo Tsuruta souvent accompagné par son protégé Akira Taue. Misawa et Kawada sont rapidement rejoins dans leur combat par deux autres jeunes catcheurs, à savoir Kenta Kobashi et Tsuyoshi Kikuchi. Dès son premier match en solo, sans son masque Misawa bat Jumbo Tsuruta, mais ce "push" jugé trop rapide fait beaucoup de mécontentement parmi les fans. Pendant près de deux ans, Misawa et son groupe se solidifie dans les "Main Event" donnant des matchs cultes et établissant une nouvelle ère, la leur. Malgré tout aucun d'entre eux ne battra Jumbo Tsuruta pour son titre, le "AJPW Triple Crown Heavyweight Championship" titre majeur de la AJPW, que ce soit Misawa, Kawada ou Kobashi aucun d'entre eux n'est suffisant fort pour détroner le visage de la AJPW en un contre un. Mais en 1992, Jumbo Tsuruta est diagnostiqué comme étant atteint de l'Hépatite B, laissant le poste de visage de la AJPW libre. Le titre est remporté par Misawa peu après, qui bat Stan Hansen pour mettre fin à son règne. Misawa laisse ses partenaires au second plan, même Kawada qui avait échoué partout ou Misawa avait réussi, que ce soit à battre Jumbo Tsuruta en un contre un, à capturer le titre des mains de Stan Hansen, Kawada avait même perdu dans un match de championnat contre Misawa le 21 Octobre 1992, cette défaite est la goutte d'eau pour Kawada.

Les pilliers des "Heavenly Kings"

Au cours du "Champion Carnival" 1993 (le tournoi annuel de la AJPW, le vainqueur obtient une chance d'affronter le champion majeur), Toshiaki Kawada quitte le clan de Misawa pour s'allier avec Akira Taue, un de ses plus grands ennemis. Akira Taue et Toshiaki Kawada deviendront l'équipe la plus titrée de l'histoire de la AJPW. Rapidement la 'Holy Demon Army', comme Taue et Kawada se faisait appelé, remporte les titres par équipes, qu'il défendront avec succès dans un match par équipe contre Misawa et son nouveau partenaire Kenta Kobashi. Avec sa défenses de titres réussi, Kawada obtient une nouvelle chance de défier le toujours champion, Mitsuharu Misawa, qui conserve son titre dans un second affrontement organisé le 29 Juillet 1993. Lors de ce match, on voit clairement que Misawa et Kawada ne sont plus des alliés, mais bien des rivaux.

Pour un temps, la rivalité entre Misawa et Kawada tournera autour des titres par équipes, en final du "World Tag League" 1993 (le tournoi par équipe annuel de la AJPW, les vainqueurs remportent les titres par équipes vacant à l'occasion de chaque tournoi, règle en vigueur jusqu'en 1994, depuis les vainqueurs obtiennent le droit d'affronter les champions) Kawada et Taue vont perdre contre Misawa et Kobashi qui remporte le tournoi et par la même occasion les titres par équipes, une revanche sera organisé courant 1994, avec le même résultat. Alors que Misawa et Kobashi établissait une domination sur la division par équipe, Kawada gagnait en importance dans la course au titre, avec comme point d'orgue sa victoire lors du "Champion Carnival" 1994, en battant 'Dr. Death' Steve Williams, obtenant pour la troisième fois une chance d'affronter Misawa, qui avait réussi à conserver son titre depuis sa victoire sur Stan Hansen en 1992. Le 3 Juin 1994 a lieu ce qui est considéré comme le meilleur match de l'histoire du catch, Kawada entre dans l'arène avec une intention ferme : repartir avec le titre, la route avait été longue pour lui, elle avait commencé alors qu'il n'était encore que le faire valoir de Misawa, il c'était depuis établi comme un rival potentiel, le seul qui pouvait mettre à mal le champion, et favoris de la foule, Mitsuharu Misawa. Mais ce dernier avait surmonté tout les obstacles pour que les fans ne le voient plus comme un jeune qui avait reçu un "push" trop rapide, et pour établir sa domination sur le "roster" de la AJPW, comme l'avait fait son modèle Jumbo Tsuruta plus de dix ans avant lui, aucun d'entre eux ne peut laisser la victoire lui échapper. Après plus d'une demi heure Misawa et Kawada vont s'infliger des prises toutes plus dangereuses les unes que les autres, se donner des coups très "stiff" à la limite du réel, devant le Nippon Budokan plein à craquer et des fans indécis encourageant Misawa et Kawada, Misawa réussit à venir à bout de son rival une troisième fois et conserve son titre. Kawada touchera quand même le "AJPW Triple Crown Heavyweight Championship" en battant 'Dr Death' Steve Williams qui avait mis fin au règne de Misawa, malgré tout le règne de Kawada est de courte durée. Le 9 Juin 1995 à lieu le dernier match de la série par équipe opposant la 'Holy Demon Army' à Misawa et Kobashi, ces derniers remettent en jeux les titres par équipes, si le match entre Misawa et Kawada en 1994 et entré dans la légende, celui ci la rapidement rejoins, comme le meilleur match par équipe de l'histoire. Ce match avait tout pour devenir un classique, des centaines de "Big spots" (le "Backdrop" transformé en "Chockslam" sur Kobashi ou le double "Tiger Driver" sur Taue n'en sont que deux exemples), des retours en force des deux côtés, un "storytelling" proche de la perfection, mais il est aussi très importants pour la suite de la rivalité, puisque c'est la première fois que Kawada effectue le tombé sur Misawa, après plus de deux ans de rivalité, Kawada prouvait pour la première fois sa supériorité sur Misawa. Mais Misawa bat à nouveau Kawada dans un match en simple, pour conserver le "AJPW Triple Crown Heavyweight Championship", match organisé un peu plus d'un mois après leur combat par équipe, lors d'une quatrième rencontre entre les deux.

La montée en puissance de Kawada

A partir de l'année 1996, Mitsuharu Misawa change de partenaire, Kenta Kobashi est remplaçé par le jeune Jun Akiyama (permettant à Kobashi de se concentrer sur l'obtention du titre majeur). La nouvelle équipe remporte rapidement le succès, en battant la 'Holy Demon Army' pour remporter les titres par équipes, ils conserveront leurs titres face à la même équipe lors d'un match revanche. Durant le "World Tag League" 1996, les deux équipes se retrouvent avec le plus de point pour s'affronter lors de la finale qui décidera des gagnants du tournoi, et de qui pourra affronter les champions (à savoir Johnny Ace et 'Dr Death' Steve Williams).

Le 6 Décembre 1996, est organisé la finale du "World Tag League" 1996, entre la 'Holy Demon Army' et Misawa et Akiyama. Si Kawada et Taue veulent se venger des deux défaites successives qu'ils ont connu, Akiyama lui voulait prouver au monde qu'il mérite sa place dans le "Main Event" de la AJPW, le match tourne autour de ce sentiment. Après un long match, très intense (l'intensité est présente dans tout les matchs de la rivalité). Kawada effectue le tombé sur Misawa pour remporter le match ainsi que le tournoi. Lors du "Champion Carnival" 1997, Misawa, Kawada et Kobashi arrivent tout les trois à égalité et une série de trois matchs est organisé pour déterminer, le premier voit s'opposer Misawa et Kobashi, qui finit en "time limit draw" (30 minute), le second match, devait avoir lieu entre Misawa et Kawada, et il commence tout de suite après le premier, ce qui donne une victoire facile pour Kawada qui triomphe pour la première fois en un contre un de Misawa, avant de remporter le tournoi en battant Kobashi,. Le 6 Juin 1997, Kawada affronte le champion majeur de la AJPW comme sa victoire au "Champion Carnival" lui en donne le droit, champion qui se trouve être Mitsuharu Misawa. Kawada domine une bonne partie du match, en profitant d'une blessure au coude ("kayfabe") de Misawa. Cette blessure est censé être survenue lors d'un match opposant Misawa à Kobashi le 20 Janvier 1997, alors que Misawa effectuait son traditionnel "Elbow Drop" depuis l'exterieur du ring, Kobashi esquive l'attaque, et Misawa cogne son coude sur la barrière de sécurité. Mais Kawada trop sûre de lui, en ayant exploité la blessure de Misawa tente de le faire abandonner, avec un Plum Strecht (inventé par Plum Mariko, repris par Kawada) plutôt que d'effectuer un tombé, ce qui permet à Misawa de remporter un cinquième victoire sur Kawada, et de conserver son titre. Lors du "Champion Carnival" 1998 (remporté par Misawa), le match opposant Kawada et Misawa se termine par un "time limit draw". Lors du show commémorant le 25eme anniversaire de la AJPW organisé le 1 Mai 1998, premier show de la AJPW tenue dans la plus grande salle du Japon le Tokyo Dome, devant plus de 58 000 fans. Mitsuharu Misawa va devoir remettre en jeux le "AJPW Triple Crown Heavyweight Championship" qu'il avait remporté le 20 Janvier 1997, des mains de Kobashi, face à son plus grand rival, Toshiaki Kawada. A la suite de leur "time limit draw" lors du "Champion Carnival", Giant Baba annonce qu'il n'y aura pas de temps limite lors de ce match. Après 28 minute de combat, Kawada effectue sa "Kawada Driver" pour remporter sa première vraie victoire face à Misawa, ses autres victoires étaient soient dans des matchs par équipes, soient après que Misawa lutté dans un match de 30 minute, mais cette fois Kawada touchait à l'or en battant loyalement Misawa après plus de cinq ans de rivalité, cinq longues années de défaites, après avoir vu Kenta Kobashi lui passé devant en 1996, Kawada n'était plus un "underdog", mais bel et bien un "Main Eventer". Cependant, Kawada perd le titre assez rapidement en faveur de Kobashi. Le 22 Janvier 1999, Misawa et Kawada vont s'affronter à nouveau dans un match pour le titre majeur, détenu par Misawa. Ce match est surtout connu pour sa violence, et pour preuve dès le début du match Kawada se brise l'avant bras sur l'arrière du crâne de Misawa. Les deux adversaires sont très "stiff" et porte des prises toutes plus dangereuses les unes que les autres, plus que dans leurs précédents affrontements, c'est avec son "Dangerous DDT" que Kawada remporte sa seconde victoire du "AJPW Triple Crown Heavyweight Championship" sur Misawa, mais comme dit précédemment Kawada c'était cassé l'avant bras et ne peut pas avoir un règne décent, rendant le titre vacant moins de dix jours après l'avoir remporté. A son retour de blessure Kawada obtient rapidement une chance pour le titre majeur détenu pour la cinquième fois par Misawa (ce qui est un record encore aujourd'hui). Misawa remporte ce match et conserve son titre.

L'exode de Misawa

Dès 1999, Misawa avait pris le contrôle créatif de la AJPW, le vrai pouvoir étant détenu par Motoko Baba, la femme de Giant Baba qui était très malade et qui finira par décédé le 31 Janvier 1999 d'un cancer. Misawa et Motoko Baba ne s'entendent pas sur plusieurs plan : sur le plan créatif, Misawa veut changer le modèle de la AJPW, or Motoko Baba ne pensait pas cela utile puisque le modèle de la AJPW convenait au fan et leur faisait gagner de l'argent. Mais également sur le plan personnel et financier (Motoko Baba refusait de renoncer à ses 85% d'actions sur la AJPW).

A la fin de son contrat, Misawa quitte la AJPW pour créer une nouvelle fédération, la Pro Wrestling NOAH, il est suivis par tout le personnel (les caméraman, les arbitres (sauf un) etc.), mais aussi par tout le "roster" de la AJPW, sauf deux catcheurs, Misawa obtient également le contrat TV de la AJPW. Les deux catcheurs n'ayant pas suivis Misawa, se trouve être Masanobu Fuchi et Toshiaki Kawada, ce dernier explique ses raisons pour être resté à la AJPW, à savoir vouloir protéger ce que son mentor, Giant Baba, avait construit. De son côté Motoko Baba parlera de Misawa comme un lâche qui abandonne son devoir, malgré tout ce que Giant Baba avait fait pour lui, elle avouera que le poste de président lui avait monté à la tête (à vous de la croire ou non). La AJPW est au plus bas, mais grâce à Kawada qui devient sa principale star, et à l'arrivée de nouveau catcheur, elle réussit à survivre bien que diminuer par rapport à l'époque ou elle remplissait le Budokan en moins de 24 heures. Kawada remporte le titre majeur de la AJPW deux fois de plus, égalant le record de Misawa. De son côté Misawa, deviendra le visage de la NOAH, qui est inspiré du modèle de la AJPW de Giant Baba, avec quelques changements, la première étant que les "Junior Heavyweight" ont une place plus importantes dans le show, surtout avec la popularité montante de l'équipe formé par les jeunes Naomichi Marufuji et KENTA. La seconde différence étant que la NOAH utilise des "Freelancers" ce qu'avait banni Giant Baba, et enfin la trosième grosse différence étant que le "Main Event" est plus ouvert, à la AJPW entre 1992 et 2000 seuls sept personnes différentes ont touché le titre majeur. Misawa laisse peu à peu sa place de numéro 1, à Kenta Kobashi, tout en préparant son élève Naomichi Marufuji et son partenaire et rival KENTA pour être les prochaines stars de la NOAH. La rivalité entre Misawa et Kawada semble bien terminé. Mais en 2005, après avoir perdu le "AJPW Triple Crown Heavyweight Championship" qu'il détenait depuis près de 2 ans, Toshiaki Kawada quitte la AJPW, laissant à Keiji Mutoh le contrôle total sur la AJPW. Kawada devient un "Freelancer" luttant notamment pour la New Japan Pro Wrestling, la Pro Wrestling Zero1 et surtout pour la HUSTLE (une fédération basé sur le "Sports Entertainment" plutôt que sur le sport comme c'est le cas au Japon). Un dernier combat pour officielement terminé la rivalité est annoncé lors du show du 18 Juin 2005, lors du premier show de la NOAH au Tokyo Dome, plus de sept ans après y avoir mis les pieds, Kawada et Misawa allaient se retrouver au Tokyo Dome, plus de cinq ans après leur dernière rencontre. Comme on peut facilement le deviner le show fut un succès, le Tokyo Dome est remplie, pas une place n'est laissé libre, pour le plus grand show de l'histoire de la NOAH. Après avoir assisté à un des meilleurs shows de l'histoire du catch, les fans peuvent enfin assister au dénouement de la plus grande rivalité de l'histoire de la "Puroresu". Misawa remporte ce match, qui n'est clairement pas aussi bon que les précédents (mais qui reste dans la norme des bons matchs), probablement dûe à l'âge de Misawa et Kawada. Ce match est la dernière fois que Kawada et Misawa se retrouveront sur le même ring. Le 13 Juin 2009, Misawa décède sur le ring à la suite d'une "Belly to Back Suplex", la perte de son ami marque profondemment Kawada qui ne remontera plus sur un ring, sans avoir de cérémonie de retraite officiel comme le veut la tradition. Cependant il est apparu pour féliciter Kobashi puis Taue lors de leur cérémonie de retraite respective en 2013, Kawada a depuis ouvert un restaurant.

Kawada et Misawa sont devenus des légendes du catch en combattant l'un contre l'autre, et sans l'autre ils n'auraient probablement pas atteint le statut presque divin qu'ils ont aujourd'hui. Plus haut, j'ai utilisé l'expression "Heavenly Kings" pour les décrire (ainsi que Kobashi et Taue), il faut savoir que les "Heavenly Kings" (Rois Célèstes en français) sont des dieux guerriers bouddhistes. Encore aujourd'hui la "King's Road" (la AJPW entre 1992 et 2000), est souvent cité comme la meilleure période de l'histoire du catch, mais à part les affrontements entre Misawa, Kawada, Kobashi, Taue, Akiyama et quelques "Gaijins", il y eu très peu de grands matchs à cette époque, et le "booking" de Giant Baba était loin d'être parfait, les principaux problèmes étaient une orientation uniquement sur la division "Heavyweight", pas de "Freelancer" et les catcheurs s'étant batis une réputation à l'extérieur de la AJPW ne pouvait pas atteindre le succès, Misawa perdait très peu de match et était toujours dans le "Main Event" (en huit ans, il a connu cinq règne différents dont deux supérieur à un an, et un supérieur à deux ans, soit déjà plus de la moitié du temps définis en tant que champion). Malgré tout je recommande cette rivalité à n'importe quel fan de "Puroresu", tant tout les matchs sont très bon et mérite d'être vu, et je ne pense pas qu'une autre rivalité puisse un jour atteindre le même niveau d'excellence que celle-ci.