Catch Old School
La Review Press #4 : La sélection mensuelle d'articles catch à lire
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- Le 13/03/2018
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Wouah ! Les Golden Lovers se re-aiment à nouveau ! NXT s'offre un match 5 étoiles ! Braun Strowman se découvre chanteur et musicien ! Impact Wrestling propose enfin un show sans faute et la Ring of Honor, un excellent PPV seule ! Bury The Bear est en fait Kenny Omega ! ... Mais ce n'est pas normal tout ça !
En effet, voix intérieure peu originale, parce que ce n'est pas tout, tu oublies : Fabulous Moolah encore honorée comme si de rien n'était, Kid Rock au WWE Hall of Fame, Rey Mysterio blessé avant Strong-Style Evolved, la Ring of Honor loin d'être sortie d'affaire, Tomohiro Ishii vs. Kazuchika Okada qui n'arrivera pas encore ... et encore tout le reste qui repose ci-dessous, dans la quatrième édition de la Review Press !
WWE
-- Après l'entrée de Kid Rock dans son Hall of Fame et avant l'officialisation de John Cena vs. The American Bad-Ass à WrestleMania 34, la WWE a annoncé l'inauguration de la première Fabulous Moolah Memorial Battle Royal au Superdome. Toujours dans la poursuite de sa campagne médiatique prônant l'égalité hommes-femmes sur son ring, elle devrait devenir une tradition annuelle similaire à l'Andre The Giant Memorial Battle Royal masculine, démarrée justement à la Nouvelle Orléans en 2014. Si le tout-premier Women's Royal Rumble a été une décision bénéfique et félicitée, celle-ci n'a jusque là reçu que de la haine - la révolution (forcée quoique bénéfique sur le ring) est devenue scandaleuse.
Pourquoi ? Parce que The Fabulous Moolah, figure pionnière dans la propagande menée par Stephanie McMahon et ses sujets, n'est autre que la femme la plus diabolique de l'histoire du catch. Manipulation politique, racket, maltraitance, proxénétisme, complicité de viol : cet article-forum effarant (déniché par Maffew de Botchamania) déballe toute l'étendue de son casier insoupçonné pour celui qui ne connaîtrait d'elle que ce que la WWE a choisi de lui montrer.
-- Dans la même veine, VoxCatch a proposé une remise en question détaillée de cette "Women's Revolution" tant agitée par la WWE, qui regarde ailleurs quand ça l'arrange : inégalité des salaires, sexisme et tout le tutim. Moins violent mais tout aussi éclairant !
-- Là où la WWE passe, le débat ... surgit ! Depuis le 10 mars, la chaîne TV française L'Equipe 21 diffuse désormais tous les samedis matins une heure compactée de RAW commentée par Christophe Agius et Florian Gazan. Si c'est sans doute un bon signe pour la nouvelle génération de fans de catch à venir (et un programme de plus pour allonger le samedi matin devant la télé, pour mes neveux ^^), ce retour de la WWE sur la TNT n'est pas sans rien à redire. Ainsi ai-je lancé un débat Twitter très animé, dans le bon sens du terme, tout en argumentation, en exemples et en contre-exemples. Pour le coup, un bon signe de l'état intellectuel de la communauté française de fans de catch actuelle !
Japon
-- Dans le monde médiatique d'aujourd'hui, on peut même trouver des perles dans un coin perdu de Twitter. Suite à la reformation tant attendue du duo de Kenny Omega et Kota Ibushi, un "twittos" a publié une Twitter Thread entière consacrée au moindre détail de leur histoire commune, racontant fabuleusement bien leur relation "kayfabe". Un magnifique complément d'information à la toute aussi magique et émotionnellement chargée (mais "NJPW-centric" ) vidéo de Showbuckle :
-- En parlant d'émotions fortes, c'est toujours avec un plaisir un peu triste que de repenser à la fin de carrière (momentanée ? :/) de Katsuyori Shibata. C'est sûrement ce qu'a ressenti notre ami Vincenzo du Coin du Bourrin lors de la rédaction de son très bon article sur les conséquences de la pratique d'un style trop réaliste, comme celui du "strong-style" à la Shibata. Une superbe vulgarisation du phénomène dans la lignée de mes nombreux articles (et un reportage !) sur le sujet.
-- L'annonce s'est faite discrètement et seulement unilatéralement il y a à peine quelques jours. La New-Japan Pro-Wrestling tiendra en juin un show spécial en Floride, dans le célèbre Ocean Center (une salle de 9000 personnes, qui a vu deux "heel-turns" de Hulk Hogan - en 1996 et en 2010), en collaboration avec la convention de jeux-vidéo CEO. Souvent parrainnée par Kenny Omega (qui y avait notamment rencontré Xavier Woods l'an dernier dans un combat de Street Fighter) à de multiples reprises, cette convention américaine n'a donc pas eu besoin de passer par la ROH, alliée locale de la NJPW, pour avoir le feu vert. Quand Joe Koff disait qu'il n'avait "rien contre un show NJPW only" en Californie (car région très peu fréquenté par la ROH), il ne pensait pas que celle-ci irait sur son territoire ... Une très bonne analyse développe tout cela et remet parfaitement en question l'avenir, définitivement en pente, de la relation NJPW-ROH.
-- Pour finir sur la NJPW, pour ceux qui voudrait la découvrir pour la première fois ou la découvrir davantage (et ce, sans jeu de mots osé), ne cherchez plus, notre cher Florian de Catch Au Quotidien a écrit l'article qu'il vous faut !
Ailleurs
-- Les choses changent, lentement mais sûrement, pour le catch français ... Ca se sent. Et même ça se voit ! Dans deux excellents articles signés VoxCatch, deux extrémités du spectre du catch français sont observés et décortiqués. La première, Wrestling Stars, est une promotion familiale qui pendant ces belles heures (celles, les mêmes pour tous, de l'apogée de l'ère NT1) remplissait presque le Cirque d'Hiver. Elle n'est pas tout à fait du côté du progrès mais se débrouille malgré tout. La seconde sort enfin du lot sur la scène parisienne après plusieurs années de travail acharné, notamment avec un show qui aura rassemblé toute la famille média catch : SuperClash II.
-- Les choses changent aussi du côté des médias plus "mainstreams". Dans une publication inattendue, Vice France a laissé la parole à une catcheuse française indépendante du nom de Camille Grignon. Un magnifique portrait de la réalité du catch français : sa précarité mais aussi son avancée.
-- Il y a deux ans presque tout juste, je démarrais une nouvelle chronique sur CAQ, analysant le catch non-WWE avec un point de vue parfois un peu alternatif (et donc précurseur de ce présent site) avec une tribune sur la dégringolade créative et in-ring à venir pour la Ring of Honor. Deux ans plus tard, les matheux de Voices of Wrestling confirment mes craintes dans un article plein de statistiques, de tableaux et de graphiques, dont ils ont seuls le secret. (Enfin, ceci prouve cela, seulement si vous n'avez pas vu l'excellent 16th Anniversary Show ...)
-- Après tout qui a besoin de la ROH, quand les "storylines" de Being The Elite se suffisent presque à elles-mêmes ? C'est la question que l'on se pose après la lecture de cette interview des Young Bucks sur Sports Illustrated, ou les deux génies qui ont montré comment aujourd'hui on pouvait jouer avec le "kayfabe". A la croisée des regrettées Kevin Steen's Weekend Escapades et les EVOLVE Mini-docs de Kenny Johnson, les créations des Young Bucks sont exactement ce dont le catch américain a besoin (et ce dont je n'arrête pas de parler depuis des années !!! #modestie).
-- Enfin, j'aimerais féliciter une nouvelle fois la fusion (ou plutôt la gentille phagocytose) des Cahiers du Catch avec VoxCatch et j'invite les nouveaux fans de catch à découvrir la pensée des anciens, "alternative" à leur manière avant l'heure.
Le podcast du mois
-- Le New-Japan Purocast est peut-être la meilleure source d'analyse concernant tout ce qui tourne autour de la NJPW. Ses deux podcasteurs possède une alchimie proche des meilleurs duos de commentateurs de l'histoire du catch - Gorilla Monsoon & Jesse Ventura ou Jim Ross & Paul Heyman en tête. Ainsi, quand parfois un désaccord éclate, la discussion s'enrichit d'une belle argumentation, le pour valant autant que le contre. Commentant le très bon doublet d'Honor Rising 2018, dans l'un des derniers épisodes, ils se sont attelés un instant à savoir comment Kenny Omega pourrait bientôt "main-eventer" un show de la NJPW au Madison Square Garden !
La vidéo du mois
-- Entre le documentaire promotionnel sur NJPWWorld pour le retour des Golden Lovers ou encore le chef d'oeuvre annoncé d'HBO sur André Le Géant, ils sont nombreux les documentaires catch à pleuvoir ces temps-ci. Pourtant, il y en a un qui sort du lot ce mois-ci. Il est consacré au le plus grand catcheur mexicain inconnu de l'histoire du catch et le catcheur favori des joyeux drilles de Being The Elite : Chico El Luchador !
Il était une fois au Japon : Atsushi Onita
- Par h-edge
- Le 06/02/2018
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Note de la rédaction : Avant tout, nous voudrions remercier H-Edge, notre historien du Puroresu. Jusqu'à cette dernière contribution magistrale, il était l'un des membres originels de l'Alternative Wrestling Community et du staff de The Alt. Toujours très complets et passionnants, vous pouvez retrouver les précédents opus de sa chronique Il était une fois au Japon à ce lien. Sur ce, arigato gozaimasu et, on l'espère, mata itsu ka !
Parmi toutes les fédérations de catch auxquelles je me suis intéressé certaines m'ont plus marqué que d'autres : que ce soit la Pro Wrestling NOAH des années 2000 au travers de sa division "Junior Heavyweight" et ses affrontements régulier entre vétéran poids lourds et jeune poids léger, la All Japan Women's Pro Wrestling des années 1980 et 1990 pour la qualité de ces cartes qui reste encore les meilleures que j'ai pu voir plus de vingt ans après ou encore la All Japan Pro Wrestling des années 1990 pour la psychologie des gros combats entre certains des meilleurs catcheurs de l'histoire. Mais je pense pouvoir dire sans trop me tromper que la fédération qui m'a le plus marqué en la découvrant est la Frontier Martial-Arts Wrestling. Je commençais tout juste à m'intéresser au "Puroresu" quand je tombe par hasard sur le 'FMW 6th Anniversary Show' qui avait eu lieu le 5 Mai 1995, ce show était le show retraite (enfin l'un des shows retraite) du fondateur et de la top star de la FMW, Atsushi Onita. Bien que j'ai tout de suite eu une préférence pour son adversaire du soir (un certain Hayabusa) ainsi que pour celle qui est devenu championne féminine de la FMW plus tôt dans la soirée, mon amour pour la FMW m'a rapidement amené à me pencher de plus près sur l'incroyable histoire de Atsushi Onita.
La Superstar déchue de la All Japan Pro Wrestling
Bien que beaucoup de fans de catch connaisse Atsushi Onita au moins de nom, peu s'intéresse à ce qu'il a fait avant de devenir un catcheur Hardcore. Et pourtant on parle d'une période de presque quinze ans entre ses débuts dans le monde du catch et sa période FMW. Une période capitale pour l'établissement de la légende qu'est aujourd'hui celui que les fans surnomment parfois 'The Hardcore Legend'.
Atsushi Onita fait ses débuts à la All Japan Pro Wrestling en 1974 peu après l'établissement de cette dernière, il est d'ailleurs l'un des tout premiers catcheurs issu du dojo de la AJPW à s'entraîner sous les ordres de Giant Baba (président et visage de la fédération). Quelques années après ses débuts le jeune Onita devient l'une des figures phares de la nouvelle division "Junior Heavyweight" de la AJPW et ce grâce à un charisme déjà bien présent et à ses capacités de "High Flyer", un style de catch qui commençais tout juste à émerger au Japon grâce au premier "Junior Heavyweight" mis en avant à la NJPW et à la IWE comme Animal Hamaguchi ou Tatsumi Fujinami et également grâce à la nouvelle popularité du catch féminin au Japon qui utilisait déjà un style similaire.
La AJPW étant membre de la National Wrestling Alliance, Giant Baba avait la possibilité d'envoyer ses jeunes cacheurs se parfaire dans d'autres territoires de la NWA (un peu comme le fait aujourd'hui la NJPW avec ses "Young Lions" qu'elle envoie à la ROH ou à la CMLL par exemple). C'est ainsi que Atsushi Onita va voyager à travers l'Amérique pendant ses années de "rookies" que ce soit en allant dans les territoires de Amarillo (le territoire de la famille Funk qui était très proche de la AJPW), dans les Caroline mais surtout à Memphis, un territoire où les "brawls" était commune, et à Porto Rico ou il y avait déjà une scène de catch Hardcore, impliquant notamment des fils barbelés. Atsushi Onita va avoir l'occasion de prendre part à des types de matchs moins tradionnels qui était alors quasiment inexistant dans son pays natal (il y avait déjà eu quelques "brawls" à l'américaine au Japon, mais c'était surtout ramené par les catcheurs américains qui venaient en tournées, l'exception étant Umanosuke Ueda).
Alors que Onita commençais à faire son trou en tant que visage de la division "Junior Heavyweight" de la AJPW (bien que cette division n'a jamais été aussi populaire que celle de NJPW, sa principale rivale, et que Onita lui-même n'était pas aussi populaire que Satoru Sayama sous sa "gimmick" de Tiger Mask car bien moins tape-à-l'œil que ce dernier), il se blesse en glissant alors qu'il sortait du ring après un match, alors qu'il était déjà fragilisé au niveau des genoux. Cette blessure lui coute sa carrière puisque bien qu'il fait son retour sur les rings plus d'un an après, il n'est plus capable de faire du "High Flying" et est poussé vers la porte de sortie par Giant Baba. Tout juste âgé de 28 ans Atsushi Onita est forcé de prendre sa première retraite.
Après s'être éloigné du monde du catch pendant quelques années et un bref passage en prison. Il trouve un travail comme entraîneur pour la Japanese Women's Pro Wrestling de la légendaire Jackie Sato (dont j'ai déjà parlé dans un article précédent). Ce n'est qu'en 1988 soit plus de trois ans après la fin de sa carrière qu'il fait son retour sur les rings, non pas à la AJPW mais à la Pioneer Senshi, l'une des rares fédérations du circuit indépendants japonais qui commençais tout juste à émerger. La plus populaire de ces fédérations indépendantes était la Universal Wrestling Federation qui présentait du "Shoot-Style" une forme plus réaliste et plus poussé encore que le "Strong-Style" style emblématique de la NJPW de cette époque. Onita veut rejoindre la UWF et défit n'importe quel catcheur de la UWF mais son challenge est ignoré. Ce qui pousse Onita a défier un combattant de Karaté à la World Karate Association, un certain Masashi Aoyagi (qui fera une longue carrière dans le catch par la suite) dans un combat réel lors d'un show de la WKA au Japon. Au cours du combat Atsushi Onita est disqualifié pour avoir utilisé des techniques de lutte au cours d'un combat de Karaté.
Le roi de la scène indépendante
Après s'être disqualification que Onita trouve injuste il décide de fonder sa propre fédération de catch où il déciderait des règles en vigeur, c'est ainsi que voit le jour la Frontier Martial-Arts Wrestling, qui a été créée à l'origine comme plateforme pour la revanche entre Atsushi Onita et Masashi Aoyagi dans des matchs où le catch et le Karaté s'affronte (dans des combats scénarisé).
Pour remplir son show et ne pas avoir qu'un match sur la carte Atsushi Onita fait venir son ami Tarzan Goto, un autre catcheur de la AJPW et décide d'ouvrir avec ce dernier un dojo, ce dojo a la particularité d'être le premier dojo à être ouvert aussi bien aux hommes qu'aux femmes (jusque là ces dernières s'entraînaient dans des dojos à part), beaucoup de catcheurs et de catcheuses aujourd'hui célèbres vont sortir de ce dojo comme Hayabusa, Mr. Gannosuke, Shark Tsuchiya ou encore Bad Nurse Nakamura pour ne citer qu'eux. Et pour promouvoir ses évenements Onita commence à organiser un "booking" comme il a pu le voir en Amérique. Notamment lors de la conférence de presse d'avant match qui tourne mal lorsque Masashi Aoyagi attaque Onita et le laisse ensanglanté et inconscient et après le match une "brawl" éclate entre les catcheurs et les karatekas à la fin de la première des deux revanches entre les deux. Ce genre d'artifice était très rare au Japon voir quasiment inexistant (des segments similaires avait eu lieu entre les Crush Gals et le Gokuaku Domei à la AJW au milieu des années 1980). Mais le véritable succès de l'innovation dont faisait preuve Onita avec sa nouvelle FMW vient du premier "Barbed Wired Match" de l'histoire du catch japonais inspiré directement de ce qu'Onita avait vu à Porto Rico, lors du second show de la FMW entre Onita et Tarzan Goto contre deux karatekas (dont l'un d'eux est Mitsuhiro Matsunaga, qui deviendra un catcheur très connu pour ses matches Hardcore).
Ce match marque la transition pour la FMW qui passe de fédération mélangeant catch et art martial à la première fédération de catch Hardcore du Japon. Atsushi Onita va continuer à innover dans le Hardcore, principalement en s'inspirant de ce qu'il a vu aux États-Unis en proposant par exemple un match dans une arène vide ou sur un ring qui flotte sur la mer. Mais aussi dans son "booking" puisque Onita propose des "storyline" plus proche de ce que l'on pouvait voir aux États-Unis, par exemple le numéro deux de la FMW et meilleur ami de Onita, Tarzan Goto va le trahir dans un segment d'après match pour s'allier avec Mr. Pogo qui venait d'arriver à la FMW au travers d'une manigance des deux nouveaux alliés pour faire tomber Onita. Atsushi Onita, la FMW et le catch Hardcore deviennent très populaire assez rapidement, porté par une innovation constante pour les japonais (tout ce qu'Onita faisait était d'adapter le catch étranger pour le public japonais) et le charisme de Onita qui est non seulement le visage de la FMW mais aussi le "booker".
La première véritable création de la FMW est "Exploding No-Rope Barbed Wire Match", un match où les barbelés remplacent les cordes et lorsqu'un catcheur touche un fil barbelé ça provoque une explosion. Un type de match jamais vu avant où tout l'enjeu est de ne surtout pas toucher les cordes. Goto et Onita vont d'ailleurs basé tout le "storytelling" du match sur cet élément. Un match resté célèbre au Japon qui est même élu match de l'année 1990 par le célèbre Tokyo Sports. Malgré ses bonnes idées qui propulsent en moins d'un an la FMW au sommet, Onita à également des mauvaises idées, le plus célèbre exemple étant ce segment où Onita se fait poignardé à Porto Rico par Jose Gonzalez dans ce qui servait à promouvoir un show entre la FMW et la World Wrestling Council (plus importante fédération de Porto Rico qui avait inspiré la FMW), dans un segment qui fait référence au décès de Bruiser Brody deux ans plus tôt qui a été poignardé dans les vestiaires de la WWC par ce même Jose Gonzalez (comme on peut s'y attendre cet "angle" est très mal reçu). Mais les bonnes idées surpassent ses mauvaises idées et la FMW continue de grandir, que ce soit en donnant une meilleure position aux femmes en plein boom du catch féminin au Japon (la AJW remplissaient des arènes de plus de 15 000 personnes assez régulièrement) qui jusque là était dans la "midcard" Onita fait de Combat Toyoda et de Megumi Kudo les stars qu'elles sont aujourd'hui, cette dernière devenant même l'une des trois plus grandes icones de la FMW.
La popularité de Atsushi Onita grandissante au même titre que la FMW. Onita se créer des enemis dans sa propre fédération car bien que la FMW soit devenu très lucratives Onita garde la plus grosse part des revenus pour son usage personnel. Ses anciens acolytes avec qui Onita a fondé la FMW quitte cette dernière pour monter leur propre fédération de catch Hardcore, la W*ING, amenant notamment avec eux Mr. Pogo qui était le "top heel" de la FMW et le plus grand rival de Atsushi Onita. Cependant la FMW n'aura pas à s'inquieter de cette nouvelle compétition déjà parce que Mr. Pogo est rapidement remplacé par Tarzan Goto qui redevient "heel", parce qu'Onita va encore une fois s'inspirer de ce qu'il a vu aux États-Unis et décide de faire des promos d'après match régulièrement. Atsushi Onita va exceller à cet exercice, prenant le micro se pliant légèrement et criant et pleurant à la foule, des promos poignantes même pour ceux qui ne parle pas japonais, couplé à des crachats d'eau sur les fans (je suis persuadé que Triple H le lui a repris). Mais surtout parce que les dirigeants de la W*ING n'ont pas l'esprit d'innovation dans la violence d'Onita et qu'aucun des catcheurs de cette nouvelle fédération n'a ne serait ce qu'un dixième de son charisme surtout depuis qu'il a commencé à faire des promos. Le succès de la FMW est tel que le show célèbrant le deuxième anniversaire à lieu au Kawasaki Stadium à Yokohama, qui devient dès lors l'arène des gros shows de la FMW et ramène plus de 33 000 personnes (à titre de comparaison la AJPW, pourtant troisième fédération de catch de l'époque, n'avait jamais tenu un show aussi important). Le "Main Event" marque lui aussi les esprits puisque Onita affronte Tarzan Goto dans le premier "Exploding Barbed Wire Cage Match", le même principe qu'un "Exploding No-Rope Barbed Wire Match" mais cette fois ci avec une cage faite en fils barbelés. Après ce match Onita entre en rivalité contre The Sheik et son neveu Sabu. Ce n'est pas cette rivalité qui propulse Atsushi Onita encore plus haut mais la rivalité entre Atsushi Onita et l'une de ses idoles, Terry Funk, dans un "Exploding No-Rope Barbed Wire Match". Un match dont la date est prévu pour le 5 Mai 1993, et qui va ramener énormément de personnes. Terry Funk étant un très gros nom au Japon, mais aussi car ce match marque le retour sur les rings de Onita, qui avait été forcé de s'éloigner des rings à la suite d'un match où il avait accidentellement avalé un bout de barbelés qui s'était coincé dans sa gorge. Pour cet évenement spécial Onita rajoute une nouvelle variante à son type de match : au bout de quinze minutes le ring explose. Le show est un véritable succès puisque plus de 40 000 personnes assistent à l'évenement.
Après sa victoire sur Terry Funk, Atsushi Onita a besoin d'un nouveau rival et c'est Mr. Pogo, qui fait son retour à la FMW pour l'occasion qui devient ce rival, puis sur le "top face" de la W*ING Mitsuhiro Matsunaga, qui devient le nouveau rival de Atsushi Onita lorsque lui aussi arrive à la FMW quelques mois plus tard (avec la perte de ces deux top stars et de nombreux autres catcheurs comme Hisakatsu Oya par exemple, la W*ING ne tarde pas à fermer). Après ses victoires sur son ancien rival et sur son equivalent de la W*ING il ne reste à Atsushi Onita qu'un seul adversaire suffisamment important sur la scène indépendante du catch japonais, Genichiro Tenryu, le président de la Wrestle Association R et ancien grand nom de la AJPW des années 1980. Lors d'un show de la WAR Atsushi Onita et Tarzan Goto battent Genichiro Tenryu et Ashura Hara (dans un match qui est d'ailleurs élu match de l'année 1994 par le Tokyo Sports), après quoi les deux décident qu'une revance en un contre un va avoir lieu lors du show du 5 Mai 1994 de la FMW dans un "Exploding Barbed Wired Cage Match". Dans un premier temps le show ne se vent pas bien, beaucoup de fans pensant que comme Onita a gagné à la WAR, Tenryu va gagner à la FMW (ce qui était commun dans les rivalité interpromotionnels). Pour vendre d'avantage de billet Atsushi Onita déclare donc que si il perd le match il devra prendre sa retraite des rings. Le show est un véritable succès et plus de 50 000 fans viennent y assister. L'évenement est un véritable succès commercial, il rapporte plus de 231 millions de yens (à peu près 1.6 millions d'euro), sachant qu'Onita a lancé la FMW avec guère plus de 44 000 yen en poche (soit a peu près 300 euro) seulement cinq ans plus tôt, ça prouve bien la popularité de Atsushi Onita qui était sans aucun doute le catcheur le plus populaire du Japon et peut être même le plus gros "draw" du catch toute fédération confondue (si je ne dit pas de bétise la WWF et la WCW étant dans des périodes difficiles). Malgré l'ajout de cette stipulation le match prend la tournure prévisible et Onita perd le match. Mais après le match Onita déclare que ce qu'il voulait dire c'est qu'il prendrait sa retraite exactement un an après sa défaite soit le 5 Mai 1995.
L'année qui suit est un véritable succès commercial pour la FMW, chaque show ou presque étant complet. Durant cette période les prix des tickets pour les shows de la FMW sont plus élevé que toutes les autres fédérations japonaises de l'histoire, témoignant de l'énorme popularité du visage de la FMW. Cependant le comportement d'Onita hors des rings continu de lui attirer des problèmes que ce soit l'agaçement de la plupart des membres de son "roster" à cause de son goût pour les femmes, de son égo et le fait qu'il garde la majorité des revenus de la FMW pour lui. Mais aussi de grands noms du catch japonais de l'époque que ce soit en mentant à Terry Funk, puisqu'après leur match un second match devait avoir lieu avec cette fois ci la victoire de Terry Funk sur Atsushi Onita. Où alors que Tenryu et Onita s'était mis d'accord pour qu'Onita touche une part sur les revenus du show de la WAR sur lequel il était apparu et en échange Tenryu toucherait une part sur le show de la FMW sur lequel il était apparu. Mais tout comme Terry Funk, Genichiro Tenryu attend toujours ce qu'Onita lui avait promis. C'est à cette période qu'il créer son alter égo, The Great Nita, qui est très fortement inspiré du personnage de The Great Muta, du fameux Keiji Mutoh. Alors que le dernier adversaire de la carrière d'Atsushi Onita était à l'origine prévu pour être son vieux rival Tarzan Goto ce dernier quitte la FMW peu avant le show agacé par les frasques d'Atsushi Onita qui refusait de perdre lors de son dernier match (il rejoint la IWA Japan, une fédération fondée par des anciens de la W*ING et qui avait déjà réussi à faire venir Terry Funk, qui n'avait pas Onita à la bonne). Plusieurs catcheurs sont prévus pour affronter Atsushi Onita, mais au final le choix est porté sur un jeune catcheur plein d'avenir qui vient tout juste de revenir d'une longue tournée de plusieurs années au Mexique, un certain Hayabusa. Le show est le plus grand succès de l'histoire de la FMW et amène 58 250 fans venu voir ce qui devait être le dernier match de la carrière de Atsushi Onita au cours de sa deuxième retraite.
Un retour catastrophique
Lorsqu'il quitte la FMW, Atsushi Onita fait beaucoup de mal à sa fédération, que ce soit en refusant de perdre laissant l'impression aux fans de la FMW que Hayabusa, le nouveau visage de la FMW ne vaut pas l'ancien, mais aussi financièrement puisque Atsushi Onita s'assure une bonne prime de retraite puisque tout les bénéfices de son show retraite (une fois les catcheurs payés) lui reviennent mais aussi parce qu'Onita fait payer à son successeur à la présidence de la FMW de large somme pour lui faire payer les noms et les marques appartenant à la FMW, de plus Onita avait emprunté beaucoup d'argent sachant qu'il n'aurait rien à remboursé puisque il a emprunté l'argent avec le nom de la FMW (le nouveau président de la FMW, Shoichi Arai finira par se suicidé en 2002 à cause de ses dettes, en partie issu des dettes qu'avait contracté Atsushi Onita sous le nom de la FMW).
Avec la fin de sa carrière de catcheur Atsushi Onita devient un acteur. Il décroche rapidement des rôles assez important dans des films et même dans une série produite par la NHK (première chaîne de télévision au Japon). Onita obtient également son diplôme de fin d'étude (il avait arrêté l'école à seize ans pour devenir catcheur). Atsushi Onita fait un retour le temps d'un soir lors du show du 5 Mai 1996 où il assiste assiste notamment au dernier match de la carrière de Combat Toyoda, qui affrontait sa grande rivale et amie Megumi Kudo dans le premier "No-Rope Exploding Barbed Wire Match" féminin (qui est d'ailleurs mon match préféré de l'histoire de la FMW ainsi que mon match Hardcore préféré). Dans son livre, Shoichi Arai affirme qu'Onita l'appelait régulièrement tard dans la nuit pour lui demander des nouvelles de la FMW et semblait non seulement jaloux du succès grandissant que rencontrait Hayabusa et Megumi Kudo mais aussi énervé que la FMW puisse fonctionner sans lui.
Alors que sa carrière d'acteur semblait prendre un bon tournant Atsushi Onita décide de revenir à la FMW dès fin 1996. Lors son retour Atsushi Onita vient aider Mr. Pogo qui rivalisait contre le clan "heel" dirigé par Terry Funk, et pendant qu'Onita fait son traditionnel discours de fin de show comme il en avait l'habitude avant son départ il annonce qu'il met fin à sa retraite pour aider Mr. Pogo lors de son show retraite pour combattre le clan de Terry Funk. Le seul problème étant que Mr. Pogo n'avait aucune idée qu'il allait prendre sa retaite, puisque l'idée venait d'Atsushi Onita qui voulait que son retour soit marquant et avait forcé la main à Shoichi Arai qui n'osait pas dire à Atsushi Onita que la FMW n'avait pas besoin de lui. Atsushi Onita va clamer à qui veut l'entendre que la FMW ne va pas tarder à devenir la première fédération de catch du monde dès la fin de l'année 1997. Atsushi Onita reprend petit à petit le "booking", il apparaît uniquement de temps en temps à la FMW mais prend le beau rôle dans les "Main Event" la seule exception notable étant lors du show de retraite de Megumi Kudo où il laisse cette dernière faire le premier "Main Event" féminin de l'histoire de la FMW contre Shark Tsuchiya.
Le 28 Septembre 1997 la FMW tient son plus gros show de l'année (n'ayant pas été capable de le faire le 5 Mai puisque le Kawasaki Stadium était en rénovation). Il ramène plus de 50 000 fans avec Atsushi Onita encore une fois dans le "Main Event" qui affronte Kintaro Kanemura, un ancien grand nom de la W*ING qui était le "top heel" de la FMW puisqu'il représente l'ancienne W*ING au travers d'un clan "heel" d'ancien membre des "roster" de la W*ING et de la IWA Japan. Pour vendre plus de tickets Atsushi Onita met de nouveau sa carrière en jeu, mais il fini par remporter le match. Après ce match Atsushi Onita tourne "heel" pour la première fois de sa carrière lorsqu'il crée le clan ZEN, trahissant la FMW dirigé par Hayabusa. C'est pourtant à ce moment qu'il se donne le surnom de 'Mr. Liar' et qu'il créer la "gimmick" qu'il utilise encore aujourd'hui. Onita n'était pas d'accord avec cette décision mais le "booker" de la FMW Go Ito (un ami de longue date d'Onita et le seul qui osait s'opposer à ces choix) le force à prendre cette position. À cette époque Onita est un véritable tyran dans les vestiaires, refusant de perdre à tel point que sa défaite dans un match par équipe en fin Novembre 1997 est sa première défaite depuis Mars 1995. Dans son livre Shoichi Arai explique même qu'Onita pouvait se montrer violent avec certains employés de la FMW les frappants au visage lorsqu'il était contrarié. Le passage en "heel" de Onita ne dure pas longtemps puisqu'il est trahit par Mr. Gannosuke qui était membre de son clan pour fonder Team No Respect s'alliant avec Kodo Fuyuki.
Kodo Fuyuki et Atsushi Onita vont avoir de nombreux désaccord et la relation entre les deux va être très tendu. Kodo Fuyuki était un catcheur respecté avec une longue carrière à la AJPW, et en arrivant à la FMW Fuyuki a la volonté de changer la FMW vers quelques choses de plus traditionnel et fait tout son possible pour rendre Hayabusa encore plus populaire qu'Onita, ce que ce dernier ne supporte pas. Kodo Fuyuki profite de son pouvoir dans les vestiaires pour humilier les membres de ZEN resté proche d'Atsushi Onita (sur et hors du ring). Onita s'éloigne à nouveau de la FMW pendant une brève période énervé par son "booking", surtout le fait d'avoir du perdre à plusieurs reprises contre Kodo Fuyuki. Fuyuki ayant gagné la guerre politique entre lui et Onita qui faisait rage dans les vestiaires fait valoir sa vision de la FMW qui propose désormais un produit plus centré sur le "Sports Entertainment" (une ère que beaucoup juge horrible, mais que j'aime assez notamment grâce au excellent "Main Event" porté par Hayabusa) que sur le catch Hardcore. Atsushi Onita quitte la FMW dans un match qui est très mal reçu, les fans prenant très mal le départ d'Atsushi Onita certains fans lui criant même des insultes. Après son départ de la FMW Atsushi Onita décide d'ouvrir une nouvelle fédération la USO, son idée étant que tout les catcheurs de la FMW rejoignent sa nouvelle fédération excepté Hayabusa. Mais Shoichi Arai fini enfin par prendre ses responsabilité et s'oppose à Atsushi Onita, qui propose alors de revenir en temps que top stars à la FMW ce que Shoichi Arai refuse marquant la dernière apparition de son fondateur à la FMW.
Le(s) fin(s) d'une légende ?
Après son départ de la FMW, Atsushi Onita devient un "freelancer" il se met à produire ses propres shows et à apparaître pour différentes fédérations amenant les "No-Rope Exploding Barbed Wire Match" un peu partout au Japon que ce soit à la New Japan Pro Wrestling dans des matches contre Masahiro Chono ou Riki Choshu, mais aussi dans un match entre le Great Nita et le Great Muta (qui est sans aucun doute le match le plus connu de The Great Nita), où à la Michinoku Pro Wrestling avec ses matches contre The Great Sasuke, à la Pro Wrestling ZERO1 où il fait des apparitions régulières et même à la Pro Wrestling NOAH.
En 2002 la FMW ferme ses portes à cause de problèmes financiers et la perte de sa plus grosse star Hayabusa à la suite d'une blessure, qui vers la fin de l'ère "Entertainment" de la FMW était la seule raison pour laquelle la FMW amenait toujours des fans (autant le "booking" de Kodo Fuyuki était horrible autant Hayabusa est dans la meilleure forme de sa carrière entre 1999 et 2002 ce qui rend les "Main Event" tout de suite plus digeste voir même excellent pour certains). Avec la fermeture de la FMW Kodo Fuyuki lance une nouvelle fédération la World Entertainment of Wrestling, censé prendre la succession de la FMW. Atsushi Onita met de côté ses différents avec Kodo Fuyuki et devient un régulier de cette nouvelle fédération, en tant que "top heel" il blâme Kodo Fuyuki pour la fermeture de la FMW, mais la rivalité ne dure pas longtemps puisque Kodo Fuyuki est forcé de prendre sa retraite pour des problèmes de santé dont il finira par succomber quelques mois plus tard. Atsushi Onita prend une nouvelle retraite en 2003 après un « dernier » match contre The Great Sasuke.
C'est également au début des années 2000 que Atsushi Onita réalise un de ses rêves et entre en politique comme d'autres catcheurs avant (et même après) lui. Il réussit à rentrer au parlement japonais. Il profite de son nouveau pouvoir en politique pour organiser des shows de catch dans les zones de guerres en Afghanistan à but humanitaire. Sa carrière en politique prend fin de manière abrupte puisqu'il est forcé de quitter son poste à la suite d'un scandale. Il décide de prendre une autre retraite en 2005. Ce qui marque la plus longue retraite d'Onita à ce jour puisque excepté un match en 2006, il ne revient qu'en 2008. Il prend une nouvelle retraite en 2009, mais puisque retraite semble vouloir dire vacances dans le vocabulaire d'Onita il revient en 2011.
Ce n'est qu'en 2015 qu'Atsushi Onita recommence à prendre de l'importance, que ce soit sur le circuit indépendant où il forme une équipe avec Chigusa Nagayo, plus grande star du catch des années 1980. Bien que les deux soit bien loin d'être en forme physiquement ils sont élu équipe de l'année par le Tokyo Sport, montrant bien leur popularité bien vivante au Japon. Mais aussi parce qu'il effectue son retour à la All Japan Pro Wrestling allant même remporter le All Asia Tag Team Championship (le titre le plus ancien toujours en activité du Japon) avec son vieil ami Masanobu Fuchi. En plus de continuer à être un regulier de la Pro Wrestling ZERO1 et de continuer d'apparaître sur le circuit indépendant.
Mais surtout parce que 2015 voit le retour de la FMW, sous le nom de Cho Sento Puroresu FMW (pour des problèmes de droits entre autre). Cette résurrection de la FMW n'est pas la première en 2003 Onita avait lançé la Onita Pro qui était censé faire renaître la FMW, de même que Hayabusa et Mr. Gannosuke qui avait lancé la Wrestling Marvelous Future. Mais cette fois ci les noms les plus iconiques de la grande FMW était impliqué, que ce soit Atsushi Onita, Megumi Kudo qui passe de temps en temps comme invitée speciale mais aussi Masato Tanaka ou encore Ricky Fuji. Et surtout Hayabusa qui avait prévu de faire son retour sur les rings tant attendu dans cette nouvelle FMW. La fédération montrait de bonnes choses (j'aimais beaucoup Ray avec sa "gimmick" de 'On'na Hayabusa', la version féminine du 'Bird that never dies'). Mais cette nouvelle FMW est touché par le décès de Hayabusa, la maladie de Ray qui était le visage de la nouvelle division féminine, et surtout l'annonce d'une enième retraite de Atsushi Onita, qu'il vend comme étant la dernière. Ce qui semble avoir été le clou dans le cercueil de cette nouvelle FMW qui n'a de toute façon jamais autant pris que la première. Durant cette soit disante ultime tournée retraite, Atsushi Onita se rend pour la première fois à la Combat Zone Wrestling, fédération qu'il a grandement inspiré et qui marque sa première apparition aux États-Unis en près de vingt ans. Il en profite également pour offrir une retraite à son personnage de The Great Nita. Le 31 Octobre 2017 il prend à nouveau sa retraite (dans un match qu'il gagne, ce qui est normalement un grand honneur, même si dans ce cas ci Onita est aussi "booker" du show, mais je pense qu'on peut dire qu'il le mérite amplement) mettant fin à une carrière de plus de 40 ans. Bien que pour être honnête je ne peux pas arrêter de me demander combien de temps va durer cette soit disante dernière retraite.
Au final la plupart des fans retiennent d'Atsushi Onita un maître du catch Hardcore dont l'influence est encore percevable aujourd'hui au travers des fédérations comme la Big Japan Pro Wrestling, la Combat Zone Wrestling, la Extreme Championship Wrestling et autres Pro Wrestling FREEDOMS. Certains se souviennent aussi de lui pour ses promos pleine d'émotions et réellement efficace (au point de pouvoir faire pleurer la foule simplement avec des mots) et les plus vieux d'entres nous peuvent se souvenir de lui comme un bon "Junior Heavyweight" et l'un des premiers "High Flyer" de la AJPW ayant posé les bases de la division des poids léger dans cette fédération. Mais ça serait pour moi minimiser l'impact qu'a eu Atsushi Onita sur le catch, notamment japonais. Atsushi Onita a été le premier à proposer un produit plus américanisé aux fans de catch japonais, important le divertissement en ajoutant des moments de pure émotions au travers de ses promos, des segments pour préparer ses matches et les sortir d'un contexte purement sportif comme c'était le cas jusque là avec la AJPW, la NJPW et les fédérations de "Shoot-Style" de l'époque tout en gardant une identité japonaise dans sa fédération. Son influence et bien plus grande que ce que l'on dit et sans Onita je suis persuadé que nous n'aurions pas la Pro Wrestling DDT qui mélange une parodie du divertissement sportif à l'américaine et des matches digne d'un show de "Puroresu" plus classique, la Dragon Gate qui a repris ce côté emotionnel des promos d'après matchs de la FMW en le mélangeant à la "Lucharesu" et aux "spotfest", et même le "booking" actuel de la New Japan Pro Wrestling qui s'américanise de plus de plus (Gedo étant en plus un ancien de la FMW). Bien que la différence entre toute ses fédérations et la FMW de Onita, étant que ce dernier savait très bien qu'est ce qui allait plaire au public japonais de son époque, permettant à la FMW de devenir l'une des principale fédération du Japon en un temps record et de devenir même à son apogé un danger potentiel pour les géantes NJPW et AJPW. Là où le "booking" plus que douteux (voir carrément mauvais, surtout ces deux dernières années) de Gedo ne semble pas vraiment fonctionner au Japon et fait même perdre des fans à la NJPW (entre 2012 et 2017 la moyenne d'affluence sur l'année des shows de la NJPW à baisser de manière non négligeable, et ce même si 2017 a été meilleur que 2016 à ce niveau là). Si Isao Yoshihara avec la International Wrestling Enterprise des années 1960 et 1970 a défini ce qu'était la "Puroresu" je pense qu'Atsushi Onita avec la FMW l'a redéfeni ajoutant une nouvelle variante devenu indispensable. Et c'est ça selon moi le plus grand apport au catch de 'The Hardcore Legend'.
Tournoi des Poids-Lourds 2018 : Belle expérience ... sans histoires
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- Le 11/01/2018
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Si vous suivez The Alt sur Facebook (ou mon compte Twitter), vous savez très certainement déjà que je suis passé par le studio Jenny pour assister au Tournoi des Poids-Lourds 2018 de l'APC Catch. A la fois pour mon propre plaisir et pour préparer un reportage radio (affaire à suivre), je m'y suis rendu en compagnie d'un non-initié au catch en général. Si la conversion de ce dernier a été réussie, pour ma part, j'ai eu le sentiment d'avoir renoué avec le catch français : après plusieurs années de disette, à le suivre simplement de loin, ce retour a été triomphale.
Tenu dans une salle des fêtes (pardonnez-moi : "Le Temple du Catch") pleine à craquer et composée d'autant de familles du voisinnage que de fans de catch endurcis , le premier show de l'année pour la promotion de Nanterre semble avoir été un succès. Catch de bonne qualité, lutteurs prometteurs ou charismatiques, bonne animation par ce cher Sturry de C'est ça le catch et un "booking" certes traditionnel mais structuré et efficace ... Mais seul bémol, et il est de taille pour celui qui souhaite savoir si le catch français a "évolué" : la narration y est quasiment inexistente. Chaque catcheur a une personnalité bien établie, souvent maîtrisée, mais elle ne s'arrête qu'au rôle de la "gimmick" (parfois encore un peu kitsch d'ailleurs, mais de toute évidence, à ce niveau, le catch français semble changer dans le bon sens). Il n'y a ni vrais personnages ni vraies histoires le reliant entre eux.
Seul l'historique du Tournoi des Poids-Lourds a été rappellé de nombreuses fois au cours de la soirée, pour souligner aussi bien son prestige et son importance que sa signification - "depuis plusieurs années, le vainqueur du tournoi devient champion de l'APC dans l'année qui suit" - ainsi que les précédentes rivalités qui en ont découlées (Hellmer Lo'Guennec vs. Kenzo Richards, l'incapacité du vainqueur 2018, A-Buck, à dépasser le cap des quarts de finale, etc). Qu'en est-il des amitiés et des animosités ?
Une relation trop superficielle entre les personnages
Au cours du match non-tournoi précédant la finale, Sturry commentait qu'un des trois hommes sur le ring - Christianium - était habituellement le partenaire du finaliste (et futur gagnant) A-Buck dans l'équipe Afrikan Boma Yé. Pourquoi alors, lors de la célébration de sa grande victoire, A-Buck n'eut pas les féliciations de son partenaire sur le ring, voire même une petite conversation ? On pourrait même aller jusqu'à imaginer son coéquipier lui dire "Maintenant que tu as gagné, quand tu seras champion, je veux que tu me promettes que ta première défense sera contre moi" ! Simple certes, cette intrigue a en elle une complexité et une profondeur qui pourraient s'amplifier sur des mois et entraîner avec elles une narration nécessaire à la promotion de shows sur le moyen-terme. Car telle est l'utilité du soucis narratif : faire revenir les fans, envie de connaître la suite de chaque histoire et donc s'assurer que la salle sera pleine chaque mois !
Des "set-ups" sans "pay-offs"
Dans une moindre mesure, on retrouve le même manque avec la fin controversée du match opposant le champion et vainqueur 2017, Hugo Perez, et le "heel" belge Darkmondo. Ce dernier remportant le match par DQ (à la Eddie Guerrero, en plus) afin de protéger l'actuel champion d'une plus grosse défaite, l'animosité créée ainsi entre les deux était palpable. Pourtant, aucun suivi durant le reste de la soirée n'a permis de la maintenir en vie. On aurait pu imaginer Hugo revenir à la charge lors du match de demi-finale de Darkmondo ou le provoquer en duel pour un prochain show, suite à sa défaite - montrant qu'il était un champion combattif, que ses adversaires devraient craindre. Quant à Darkmondo, il aurait pu peut-être obtenu ce qu'il voulait en secret : un match de championnat garantie, non pas par une victoire du tournoi, mais une provocation réussie. (Un peu à la manière, dans un même registre du catch français, de l'Ouest Catch avec le "tease" de Tristan Archer vs. Tom La Ruffa en septembre 2017 pour une programmation en mars 2018.)
De la promesse sans enjeux
Enfin, pour citer un dernier exemple, quel était l'enjeu du Non-Tournament Triple Threat Match, opposant Christianium à l'Aigle Blanc et Thiago Montero ? Car il ne suffit pas d'offrir du très bon catch, il faut sans cesse s'interroger sur la relation entre les personnages, le contexte général et la raison d'être de chaque match. D'autant plus pour des compagnies indépendantes comme celle-ci qui, même si elles arrivent à réaliser de bons shows et attirer son public comme elles le souhaitent, doivent capitaliser sur ce travail, réclamant plus d'effort créatif que d'argent et de moyens, pour réussir à évoluer et finalement à grandir. Pour évoquer un exemple comparable, c'est ce que tentent de faire - maladroitement - l'ICWA, chaque année à l'occasion de son week-end Revolution (le déroulement du premier show influe sur le second et même d'une année sur l'autre, des histoires, quoique bordéliques et bancales, persistent).
En l'occurrence, dans ce match, n'étaient présentés que le statut des trois catcheurs : un jeune agressif et prometteur en la personne de Thiago, un ancien champion et catcheur de l'année avec l'Aigle Blanc, et le dynamique coéquipie d'A-Buck. Cependant, unique match en dehors du cadre compétitif du tournoi et sans aucune rivalité apparente entre au moins deux des trois hommes présents sur le ring, pourquoi se battaient-ils ? Même une raison facile aurait suffit - "ces trois catcheurs s'affrontent pour déterminer qui sera le jeune catcheur à suivre en 2018", par exemple. Et elle aurait même tenue avec l'embrassade post-match : il n'y en a pas qu'un - Aigle Blanc - mais tous les trois, qui sont à suivre en 2018. Quant à un enjeu physique, une opportunité à un titre mineur (quel est le statut de celui porté par Kenzo Richards, d'ailleurs ?) aurait tout aussi bien convenu, et la dite séquence de "Pro-Wrestling Love" aurait peut-être lancé elle-même une intrigue : à la suite d'une victoire effective de l'Aigle Blanc à ce fameux titre, aussi bien Christianium que Thiago auraient pu venir le défier par la suite, se justifiant de ce respect mutuel entre eux (le premier étant sincère, et le second en profitant simplement pour accélérer sa propre ascension).
♦ Interview d'Hellmer Lo'Guennec, alors champion de l'APC en 2015 ♦
Encore une fois, je le répète, si j'ai continué de suivre le déroulement des différents événements du catch français, je ne m'y étais pas impliqué autant depuis des années. Ainsi, tout ceci n'est que mon ressenti sur une simple expérience de spectateur occasionnel. D'autres que moi, qui assistent régulièrement aux shows de l'APC Catch, connaissent certainement beaucoup mieux que moi ses catcheurs et son "booking". Cependant, je ne pouvais me permettre ici de faire du favoritisme dans ma quête de privilégier l'effort narratif : personne n'est exempt, que ce soit la WWE, la NJPW ou le catch français, d'une simple envie de raconter des histoires sur un ring de catch.
La finale du Tournoi des Poids-Lourds 2018, opposant A-Buck à Bram (APC Catch)
Il était une fois au Japon : la International Wrestling Enterprise
- Par h-edge
- Le 01/11/2016
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La plupart des fans savent que c'est Rikidozan au travers de sa Japan Wrestling Association qui a popularisé le catch japonais. À tel point que certains pensent même que c'est Rikidozan qui est le premier a avoir importé le catch au Japon, à tort, car le catch était déjà présent au Japon bien avant son retour des États-Unis au début des années 1950 (par exemple avec les premières fédérations de "Joshi Puroresu" dans les années 1940, la fédération de Masahiko Kimura au début des années 1950, et on peut même remonter à Sorakichi Matsuda à la fin du XIXème siècle). Mais aussi que c'est lui qui a fait de la "Puroresu" ce qu'elle est aujourd'hui, or selon moi la fédération qui a véritablement permis à la "Puroresu" de sortir de l'influence américaine et de se forger une identité propre est la International Wrestling Enterprise, et ce avant même la création de la New Japan Pro Wrestling, qui s'éloignera encore plus du modèle occidental, en allant piocher ses inspirations dans les arts martiaux japonais.
Le premier exode du catch japonais
Dans les années 1960, la Japan Wrestling Association est au sommet de sa gloire. Notamment grâce à sa star numéro un, Rikidozan, le japonais (coréen en réalité) qui représente les valeurs des guerriers japonais d'antan comme l'honneur, la force et la détermination. Rikidozan avait prouvé qu'il était le meilleur combattant du Japon après avoir vaincu le célèbre karatéka et l'une des figures marquantes des premières années du catch au Japon, Masahiko Kimura (dans un match devenu célèbre car Rikidozan s'est mis soudainement à attaquer réellement Masahiko Kimura pour s'assurer la victoire, alors que le match aurait apparemment due finir en "draw"). Après cette première épreuve il avait combattu avec bravoure tout les perfides américains qui s'était mesurer à lui, de Freddie Blassie à The Destroyer en passant par la grande star américaine de cette époque, Lou Thesz. Grâce à ses victoires Rikidozan avait rendu la confiance des japonais en leur culture, perdu après leur défaite dans la Seconde Guerre Mondiale, et était naturellement devenu le héro du peuple.
Mais Rikidozan qui avait des liens avec la pègre japonaise, est assassiné par ces derniers en 1963, alors qu'il est encore au sommet de sa gloire. Après sa mort, la JWA perd non seulement sa top star mais aussi son président et fondateur. Le deuxième catcheur le plus populaire de la fédération, un certain Toyonobori, est choisi pour le remplacer au poste de président, mais aussi de visage de la fédération. Mais Toyonobori se retrouve rapidement piégé dans son nouveau rôle de président, car le jeune protégé et élève de Rikidozan, Giant Baba, devient de plus en plus populaire dans son rôle de gentil géant, à tel point qu'il devient plus populaire que lui et est propulsé à sa place au rang de visage de la fédération.
La goutte d'eau pour Toyonobori survient quand les dirigeants de la NWA (à laquelle était affilié la JWA) décide de réactiver le NWA International Heavyweight Title en 1965 pour le donner à Giant Baba. Ce titre avait été détenu par Rikidozan depuis sa victoire sur Lou Thesz à la fin des années 1950 et ce jusqu'à sa mort. Il avait été desactivé en son honneur. Toyonobori prend ça comme un manque de respect envers son mentor et ami, c'était comme si les officiels de la NWA voulaient remplacés Rikidozan par ce jeune Giant Baba. Toyonobori décide de quitter la JWA suivit par quelques autres membres du "roster" comme des encores très jeune Rusher Kimura (qui se faisait encore appeler Masao Kimura) et Masa Saito, mais surtout l'autre disciple de Rikidozan qui n'était alors pas très connu et qui revenait tout juste des États-Unis, Kanji 'Antonio' Inoki, ou encore un "booker" de la JWA, un certain Isao Yoshihara, parmi d'autres.
Toyonobori créer alors sa propre fédération, la Tokyo Pro Wrestling, avec Antonio Inoki en top star qui, comme Rikidozan en son temps bat les "gaijins" notamment Johnny Valentine, dans une rivalité qui permet à Inoki de se faire connaître sur le sol japonais. Mais la Tokyo Pro Wrestling rencontre de nombreux problèmes, le premier étant qu'il n'arrive pas à trouver un contrat télévisé comme celui dont jouissait la JWA. De plus la direction est catastrophique, la rumeur veut même que Toyonobori, Inoki et Hisashi Shinma (qui était alors un des promoteur, et qui plus tard travaillera pour la NJPW) détournaient de l'argent et organisaient des paris sur les matchs. L'image de la Tokyo Pro Wrestling est déjà au plus bas, quand lors d'un show de la jeune fédération, une émeute éclate, ayant fait attendre la foule a l'extérieur en plein mois de Novembre (donc forcement il fait froid), le show avait été annulé sans explication. La police est forcé d'intervenir pour mettre fin à cette émeute. Si on cumule la mauvaise image de la fédération à la suite de cette émeute, aux accusations de détournement, ainsi qu'au fait que la Tokyo Pro Wrestling n'arrivait pas à convaincre les chaînes de télévisions de diffusé les shows de la jeune fédération (qui était bien moins populaire que la JWA), on peut rapidement comprendre pourquoi les actionnaires ont rapidement arretés de fournir de l'argent à Toyonobori pour la gestion des shows. Finalement, moins d'un an après sa création la Tokyo Pro Wrestling ferme ses portes et le "roster" se sépare, certains vont suivre Antonio Inoki et retourner à la JWA, tandis que d'autres vont suivre Isao Yoshihara qui part créer sa propre fédération, la International Wrestling Enterprise.
L'innovation, le grand point fort de la IWE
Si vous suivez plusieurs fédérations de catch japonais, vous avez sûrement remarqué que la plupart des fédérations essayent de se démarqué des autres, que ce soit par le style de catch dominant dans la fédération (du catch "Hardcore" à la FMW, de la "Lucharesu" à la Dragon Gate, du "Sports Entertainment" absurde à la DDT, un emphase mis sur le physique des catcheuses à la STARDOM ou les "Street Fight" de la OZ Academy pour ne citer que ceux ci), mais cette envie d'être unique va même dans les couleurs utilisés pour les shows (juste pour le ring, celui de la NOAH est vert, celui de la AJPW était coupé en deux zones une rouge et une bleu, ou encore le ring rouge avec les cordes jaunes de la FMW), et également dans la manière dont sont racontés les rivalités (des rivalités où tout est dit dans le ring comme à la AJPW des années 1990. Des rivalités mélant interview avant et après les matchs, ainsi que quelques rares petit segment pour accentuer l'importance des matchs, qui reste le plus importants comme à la AJW de la même époque. Ou encore les rivalités bien plus proches de celle du catch américain comme à la FMW). Je ne crois pas trop m'avancer en disant que cette diversité d'une fédération à une autre on ne la retrouve que dans le catch japonais. Et la première fédération a avoir cherché de se différencier de cette manière est la IWE.
La JWA se reposait toujours sur un seul catcheur, d'abord Rikidozan, puis brièvement Toyonobori, et enfin Giant Baba (bien que Antonio Inoki était un numéro deux assez populaire) et enfin Kintaro Ohki. La IWE elle se fait un "roster" composé de nombreux japonais élevé au rang de star, la fédération est porté par la popularité de Rusher Kimura, mais des catcheurs comme Strong Kobayashi, Animal Hamaguchi, Mighty Inoue, Go Ryuma ou encore Toyonobori permettent rapidement à la IWE de s'imposer comme une référence dans le monde catch japonais de son époque.
Mais ce n'est pas tout, la IWE est la première fédération japonaise a faire venir des catcheurs européens, elle commence en faisant venir un catcheur français qui n'est autre que le futur Andre the Giant. La IWE est également la première fédération a utiliser le segment devenu célèbre où Andre the Giant est soulevé par son adversaire (en l'occurence Strong Kobayashi en 1972), et qui sera souvent reprise plus tard (comme par exemple contre Hulk Hogan à Wrestlemania III). La IWE est également à l'origine de la venu de catcheurs qui vont bouleverser l'histoire du catch japonais, les élèves du fameux pratiquant du "Lancashire wrestling" (un style de catch anglais très durs pour le corps), comme Billy Robinson, Dynamite Kid et Karl Gotch. Le style de catch de ces catcheurs européen va avoir un fort impact sur le catch japonais, qui va devenir plus dur, à l'image de ce style de catch. La IWE est également l'une des premières fédérations à donner de l'importance aux "Junior Heavyweight", notamment avec le "push" donné à Animal Hamaguchi ou Go Ryuma, et ce quelques années avant la NJPW qui se contentait alors d'envoyer leurs "Junior Heavyweight" travailler ailleurs dans le monde (à l'image d'un Gran Hamada au Mexique par exemple).
C'est également à la IWE que l'on peut voir les premiers "Cage Match" de l'histoire du Japon. Le "Cage Match" va devenir un type de match beaucoup utilisé par la IWE, la plupart impliquant sa top star, Rusher Kimura, qui obtient le surnom du 'Démon de la cage', de par ses nombreuses victoires dans ce type de match. Mais surtout, c'est à la IWE que fait son retour au Japon après un long passage aux États-Unis, un catcheur qui luttait jusque là sous le nom Mr. Ito, sous sa nouvelle "gimmick", celle de Umanosuke Ueda. Si Umanosuke Ueda est aussi important c'est parce qu'en plus d'être un pionnier dans le "brawling" et dans les "Street Fight" (du moins au Japon) il est surtout le premier catcheur japonais a être "heel" au Japon, et permet ainsi de normaliser les combats entre deux japonais (enfin on pouvait déjà voir des combats entre deux japonais à la AJW depuis le milieu des années 1970 avec les matchs entre Mariko Akagi, Jumbo Miyamoto et Mach Fumiake par exemple, et The Black Pair (une équipe composé de Yumi Ikeshita et Shinobu Aso) étaient "heel" avant le retour de Umanosuke Ueda, notamment avec leur rivalité contre les célèbres Beauty Pair, mais c'était uniquement dans la "Joshi Puroresu" et c'était encore très récemment). De plus la "gimmick" de Umanosuke Ueda est sans aucun doute la "gimmick" la plus reprises de l'histoire du catch japonais, des catcheurs comme Mr. Gannosuke, Tatsutoshi Goto, Hikaru Shida, Toru Yano, Takaaki Watanabe pour ne citer qu'eux ont repris la "gimmick" (avec quelques différences, par exemple Mr. Gannosuke en est la version "Hardcore" et Toru Yano la version comique) à leur compte, mais on peut également citer la légendaire Akira Hokuto ou encore la jeune star de la NJPW Kazuchika Okada qui s'en sont certainement inspiré.
C'est en mélant l'innovation à une qualité de match relativement bonne (on peut ainsi citer le match entre Billy Robinson et Verne Gagne de 1974 ou encore le match entre Rusher Kimura et Jumbo Tsuruta dans les "cross shows" entre la AJPW et la IWE, parmi certains des plus célèbres matchs de la IWE), que la IWE arrive à se faire une place dans le monde du catch japonais, aux côtés de la JWA. Contrairement à cette dernière, elle réussit à négocier le virage du début des années 1970 et à conserver une place non négligeable aux côtés de la NJPW et de la AJPW. La IWE avait alors pronfondément marqué le catch japonais de son époque, ne serait ce qu'en ayant introduit le catch anglais au Japon, mais aussi en amenant les matchs en cage (qui deviendront un grand classiques de la AJW et ce jusqu'à sa fermeture, et qui sera aussi repris par la FMW, qui en fera un dérivé très populaire), ou en ayant contribué à l'émergence des "Junior Heavyweights".
La fin de la IWE
Cependant toutes les idées d'innovations sortie de l'esprit de Isao Yoshihara ne sont pas bonnes, on peut ainsi citer sa tentative de faire de la IWE la première fédération mixte de l'histoire du catch japonais. Pour composer son "roster" féminin Isao Yoshihara avait réussit à faire venir des catcheuses occidentales comme Sandy Parker ou Fabulous Moolah, ainsi que des anciennes stars de la AJW qui avait due prendre leur retraite à cause du mandat de retraite de cette dernière, comme Chiyo Obata. Mais comme à la même époque la AJW était en train d'exploser grâce à la popularité de Mach Fumiake et surtout la montée en popularité de The Beauty Pair, avec le phénomène des "idols wrestlers", les jeunes filles (qui était la principale cible visé par le catch féminin japonais à cette époque) ne s'intéressaient pas vraiment à la division féminine de la IWE et préféraient bien souvent le style plus léger (mais aussi meilleur sur le ring) de la AJW. De plus nombreux étaient les catcheurs qui n'étaient pas content de devoir accueillir des femmes dans leurs vestiaires, la division ne tient que quelques mois avant d'être définitivement arrêté, et il faudra attendre plus de dix ans pour qu'une autre fédération japonaise aient une division féminine, à savoir la FMW de Atsushi Onita (qui elle rencontrera beaucoup plus de succès, notamment grâce à sa top star, Megumi Kudo).
En plus de cette perte d'argent que fut la division féminine de la IWE, à la même époque beaucoup de catcheurs quittent la fédérations on peut citer par exemple, la retraite de Strong Kobayashi ou encore la mort de Snake Amami. Ayant de moins en moins de catcheur, la IWE est obligé de se reposer de plus en plus sur des catcheurs de la NJPW et de la AJPW, au point que le premier show réunissant la NJPW et la AJPW est organisé en 1979, avec la présence des catcheurs de la IWE. Les ennuis continuent pour la IWE puisque son show télévisé est déprogrammé. La IWE ferme ses portes peu après. Après la fermeture de la fédération, son "roster" se sépare en deux, une partie rejoint la AJPW de Giant Baba, tandis que l'autre rejoint la NJPW d'Antonio Inoki. Dans cette dernière, la venue des catcheurs de la IWE est organisé à la manière d'une "storyline" d'invasion, qui inspirera plus tard des rivalités similaire dans la même fédération avec les catcheurs de la UWF dans les années 1980, mais aussi à la WCW avec la NWO, ou encore avec le Suzukigun à la NOAH plus récemment. Isao Yoshihara devient un important conseiller de la NJPW jusqu'à sa mort dans les années 1980. Parmi les anciens catcheurs de la IWE qui ont eu une grande carrière dans d'autres fédérations, après la fermeture de la IWE, on peut citer Go Ryuma (qui a donné une série de match aujourd'hui célèbre contre Tatsumi Fujinami par exemple), Rusher Kimura (à la AJPW), Samson Fuyuki (qui a notamment lutté dans l'un de mes matchs préférés, un "60 Minute Iron Man Match" contre Hayabusa à la FMW), Goro Tsurumi (qui va essayer de faire revivre la IWE en vain), Ashura Hara, ou encore Animal Hamaguchi qui est l'un des entraîneurs les plus prolifique du catch japonais (il a notamment entraîné Satoshi Kojima, Tetsuya Naito, Takaaki Watanabe, Ikuto Hidaka, Tajiri ou encore Natsuki*Taiyo parmi tant d'autres).
Les 10 meilleurs "faces" et "heels" de l'Histoire du catch
- Par
- Le 29/04/2016
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A l'AccorHotels Arena de Paris Bercy ce vendredi, curieuses étaient les réactions d'un public surprenant à l'égard des catcheurs présents ce soir-là. Surtout à une époque où le plus détesté et rejetté du roster est un héros, le champion du monde incontesté et bourreau de la tyrannique Authority que se veut être Roman Reigns. A se demander ce qui fait un vrai bon "babyface" et un excellent "heel". Et à cette interrogation rejoint l'envie naturelle de classer les meilleurs exemples possibles de ces notions, pour mieux les illustrer et donc les comprendre. L'idée m'est donc venu d'établir les plus précis et légitimes Top 10 des meilleurs "heels" et Top 10 des meilleurs "faces", à ma modeste connaissance.
Attention ! Ici ne seront donc pas retenus ceux qui ont simplement été immensément populaires en dépit du reste, à l'instar de Daniel Bryan en 2014, ou ceux qui ont réussi à inspirer les envies les plus meurtrières, tel Larry Zbysko quand il trahit Bruno Sammartino. Aussi, seront écartés les "tweeners", autant ceux aux tendances de "heel" (eg. Brock Lesnar post-SummerSlam 2014) que les autres, plus "faces" (eg. 'Stone Cold' Steve Austin post-WrestleMania 13) qui incarnent la plus réelle et nuancée des options, mais ne sont, ipso facto, pas des exemples concrets à considérer dans un alignement "kayfabe" standard. Dans ces deux classements ne seront compilés que ceux qui, en adéquation avec le "booking" idéal (lequel, suivant les désidératas du public touché), ont su être assez héroïque, touchant et appréciable - dans le cas des "babyfaces" - ou assez détestable, cruel et manipulateur - dans le cas des "heels" - pour exorter l'émotion voulue à leur public.
Top 10 Storylines : (#5) Quand le fan face à l'idole devint le riche arrogant contre l'honorable pauvre
- Par
- Le 07/02/2016
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Il y a plusieurs mois, dans la saga inaugurale en quatre parties de Rétro sur l'Histoire complète du catch international publiée sur Catch Au Quotidien, j'écrivais en partie II :
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A la fin des années 1970s, le catch américain est dit à l’agonie, peinant à se faire remarquer et à
évoluer au même rythme qu’une télévision changeante. La National Wrestling Alliance (NWA) et
son système de « territoires » commencent à s’affaiblir alors que l’American Wrestling Association
(AWA) et la World (Wide) Wrestling Federation (W(W)WF) – des promotions émancipées de
l’égide de la NWA au début des années 1960s – grandissent.
Dominantes dans bien des régions des États-Unis (respectivement le « Mid-West », c’est-à-dire le
Minnesota, Chicago et jusqu’au Canada, et la Mégalopole – Washington, New-York, Baltimore et le
New-Jersey), ces fédérations indépendantes n’ont néanmoins pas l’avantage de leur concurrente :
une exposition télévisuelle nationale.
Via la « Superstation » de Ted Turner W-TBS et la Georgia Championship Wrestling (fédération
devenue programme TV, bientôt renommé World Championship Wrestling, ancêtre de l’entreprise
éponyme), la NWA a jusque là un avantage majeur. Reste donc à trouver un moyen de ralentir
l’expansion des deux autres entités avant qu’il ne soit trop tard. Pour cela, la coalition régente du
catch mondial décide de faire appel à un certain Jim Crockett.
Successeur de son père à la direction de Mid-Atlantic Championship Wrestling, Jim Crockett Jr.
est l’un des seuls grands promoteurs restant au sein de la NWA, notamment grâce aux deux stars
montantes du pays Dusty Rhodes et Ric Flair. Si Championship Wrestling From Hollywood,
World-Class Championship Wrestling ou Mid-South Wrestling arrivent encore à se faire une place
dans les régions encore acquises à la NWA, ils n’ont ni l’attraction ni l’exposition qu’a Mid-Atlantic
via W-TBS.
Ainsi, tandis que l’AWA gère maladroitement sa nouvelle propriété – Hulk Hogan, version rouge et
jaune – et la WWF de Vince McMahon Jr. & Linda McMahon tente tant bien que mal de s’étendre,
Jim Crockett engage une rivalité qui va révolutionner un catch américain stagnant, et qui va
modeler le succès de Starrcade, le premier « super-show » de l’Histoire du catch. Divertissant à
souhait et charismatique homme du peuple devant les caméras, ‘The American Dream’ est derrière
la mise en place de ce grand projet, qui forgera la légende de la NWA et aidera un imminent
« boom » du catch américain.
Opposé à la flamboyante et arrogante rockstar qu’est ‘Nature Boy’ Ric Flair, Dusty Rhodes aide
Jim Crockett Promotions (JCP, constituées de Mid-Atlantic et d’autres territoires du Sud) à
amasser des millions.
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Derrière les caméras, c'est effectivement ainsi que s'est planifié le dernier chef d’œuvre de la NWA, et la pièce maîtresse des carrières de Ric Flair, Dusty Rhodes et des toutes les stars de second-plan qui y prendront part de 1983 à 1986.
Jeune costaud formé par Verne Gagne et Billy Robinson, Ric Flair débute sa longue et fructueuse carrière sous l'inspiration totale de la rock-star qu'est Dusty Rhodes, voulant y être associé à tout prix. Mais en 1975, après un violent accident d'avion en compagnie d'autres lutteurs de l'époque, il réalise qu'il doit être seul maître de son destin et se forger sa propre légende. Dès lors, il adepte un style plus technique, moins flamboyant et puissant, sur le ring et incarne ce qu'il deviendra hors caméra : « The Limousine Ridin', Jet Flyin', Kiss Stealin', Son of a Gun », le 'Nature Boy' Ric Flair.
Sur le long chemin qui l'amènera au premier Starrcade en 1983, il devient le champion international marathon, allant de villes en villes, de pays en pays, pour y défendre ses divers titres pour des matches de marathoniens. Et quand arrive le dit Starrcade, il bat une bonne fois pour toutes Harley Race, remportant un nouveau titre de champion du Monde et celui, tacite, de meilleur catcheur au Monde et roi incontesté de la NWA.
Ce soir-là, c'est bien Dusty Rhodes qui défiait le vainqueur de ce Main-Event de légende pour le prochain match de championnat – la grande saga était lancée.
Suite à sa conquête du dernier rempart de l'ère « old-school » de la NWA, Flair s'emballe, achetant maison sur maison, voiture sur voiture et plus encore – son propre jet privé ! Le personnage devient l'homme, lui-même accentuant le personnage qu'il veut dépeindre. Rhodes, à l'opposé, bien que toujours aussi charismatique, se veut la voix et muscles du peuple. Il est le chouchou des fans de « rasslin' », celui qui combat avec honneur et reverse toute sa gloire en gratitude au public. Le conflit n'en devient donc que plus naturel : le riche face au pauvre, l'arrogant contre le modeste ou encore le machiavélique leader des Four Horsemen aux prises avec le capitaine élu et respecté des vestiaires – tout cela, sur la base d'un simple champion vs. challenger des plus classiques.
A Starrcade '84, dans un Million Dollar Challenge Match pour le championnat du Monde poids-lourd, Ric Flair l'emporte par KO sur décision de l'arbitre spécial Joe Frazier après un simple saignement à l'arcade sourcilière du challenger. Un des premiers et désormais célèbres « Dusty finish » pour préparer la revanche à Starrcade 1985.
Malheureusement, ce soir-là aussi le résultat reste le même : suite à l'intervention d'Arn Anderson puis d'un deuxième arbitre, le gagnant du match Dusty Rhodes n'obtient pas la ceinture, restant sur les hanches de Ric Flair de manière controversée.
Reporté intentionnellement pour faire durer l'attente et l'anticipation, le point final de cette rivalité sanglante et peuplée se déroulera sur la tournée inaugurale phénoménale du Great American Bash '86, voyant 'The American Dream' vaincre 'The Nature Boy' sans aides ni obstacles, dans une cage d'acier au centre du Greensboro Coliseum. Et ce, mettant un terme à l'une des plus grandes sagas jamais programmées dans l'Histoire du catch – qui plus est, celle qui aura révélé Arn Anderson, Tully Blanchard, Magnum TA et les Road Warriors. Un modèle (pas souvent appliqué!) pour des décennies à venir !
Top 10 Storylines : (#7) Comédie hollywoodienne vs. « Rasslin' » de Memphis
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- Le 31/01/2016
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Bien avant que Vince McMahon ne présente WrestleMania comme théâtre de l'Hulkamania, et que Jim Crockett ne lance Starrcade et ne produise la saga Ric Flair vs. Dusty Rhodes, c'est 'The King of Memphis' Jerry Lawler qui permit au catch américain de rejoindre la pop-culture mainstream et d'exploser comme jamais de récentes mémoires !
En 1982, près s'être vu refuser sa proposition par Vince McMahon Sr., le célèbre acteur comique hollywoodien Andy Kaufman entra en contact avec le territoire NWA de Memphis, mené par un jeune Jerry Lawler. Passionné de catch depuis tout petit, le comédien voulait à tout prix jouer les « heels » et en contrepartie, permettre au promoteur qui accepterait de le laisser faire de rentrer dans les petits papiers des grands médias et célébrités américains.
S'autoproclamant le « champion du Monde du catch mixte », Kaufman commença par provoquer les lutteurs et lutteuses de Memphis à distance. Ainsi, le soir où il vint à Memphis en personne pour continuer ses provocations, il rencontra un « roi » bien agacé : allant jusqu'à insulter les fans locaux devant lui, Kaufman subit deux Piledrivers servis par Lawler. Le début d'un des premiers « worked shoots » de l'Histoire du catch était alors perçu comme bien réel et aussi surprenant que choquant par les médias américains – la presse nationale était même plus qu'emballée !
La suite aura lieu sur l'un des talk-shows les plus connus et suivis de l'époque – Late Night With Letterman – où devait se réconcilier Lawler et Kaufman.
Ce soir-là, le premier était prêt à faire la paix avec l'arrogante star, arrivée sur le plateau avec minerve sur la nuque. Néanmoins, ce dernier ne semblait pas prêt à battre en retraite, accusant son agresseur et défenseur de Memphis de tous les mots, faisant mine de briser les codes du « kayfabe ».
Devant tant de provocations , le très cocasse Lawler en eut assez et concluant la dispute avec une gifle de la force de celle d'un ours !
Aussi brève fut-elle, cette storyline aura accompli bien plus dans la simplicité de ses plans : elle aura permis de commencer le partage entre Hollywood et le Monde du catch, jusque là très traditionnel et conservateur, et de montrer qu'un catcheur pouvait être lui aussi une star, aussi cool et drôle que son pendant mainstream tout en conservant sa crédibilité physique et sa légitimité d'athlète.
Il était une fois au Japon : la All Japan Pro-Wrestling
- Par h-edge
- Le 31/12/2015
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Comme vu dans l'article sur les origines de la "Puroresu" au début des années 1970, la Japan Wrestling Association, alors plus importante fédération de catch au Japon connaît des problèmes financiers, et avec le départ de ses deux plus grosses stars Kanji 'Antonio' Inoki et Shohei 'Giant' Baba, la JWA ferme bientôt ses portes dès 1973, laissant la place à une nouvelle génération de fédérations de catch japonais qui désire plus que tout ce démarquer et marquer les esprits, c'est ainsi que des fédérations comme la International Wrestling Enterprise (fondée en 1966) va importer un style de catch plus européen, tout en donnant une visibilité plus importante au "Junior Heavyweight" et en important des types de matchs alors encore jamais vu au Japon comme les matchs en Cage, la All Japan Women's Pro Wrestling (fondée en 1968) qui va essayer de populariser le catch féminin en assimilant le catch au reste de la culture populaire japonaise en developpant dès le début des années 1970 un nouveau style de catch plus rapide qui se concrétisera à la fin de la décennie, ou encore la New Japan Pro Wrestling (fondée en 1972) qui vont assimiler certaines innovations de la International Wrestling Enterprise tout en ajoutant un aspect inspiré des arts martiaux japonais traditionnel. Et parmi toutes ces fédérations qui rêvent alors d'innover et de changer le visage du encore très jeune catch japonais, il y a la All Japan Pro Wrestling qui au départ à un objectif bien différent, et qui petit à petit va créer un héritage à part entière et son propre style de catch.
La véritable descendante de la Japan Wrestling Association
Avec les problèmes financiers de la JWA, Giant Baba qui était alors le catcheur le plus populaire de la JWA à cette époque décide de faire comme son ancien acolyte, Antonio Inoki et de partir créer sa propre fédération, c'est ainsi que voit le jour en Octobre 1972, la All Japan Pro Wrestling, fondée par Giant Baba, accompagné des frères Momota, qui était les deux fils de l'homme qui avait popularisé le catch au Japon et créer la JWA en 1953, Rikidozan, et qui avait suivi les traces de leur père.
Si les autres fédérations de cette époque voulait se démarquer de la JWA, la AJPW voulait continuer l'héritage de Rikidozan, et pour ce faire la AJPW récupère non seulement le contrat télévisé de la JWA, mais aussi l'alliance qu'entretenait la JWA avec la fédération américaine, la National Wrestling Alliance. Grâce à cette alliance, la AJPW fait venir de très nombreux "gaijins" (des catcheurs non japonais). De plus la AJPW privilégiait un style de catch traditionnel, directement inspiré du catch américain et c'est ce qui la différencie tout de suite de la NJPW, créer la même année par Antonio Inoki, l'autre grosse star des derniers jours de la JWA, Inoki privilégiait un catch inspiré des arts martiaux japonais. La AJPW et la NJPW ont alors deux visions du catch totalement opposé, et ne travaille jamais ensemble, c'est une véritable rivalité qui oppose les deux fédérations.
Afin de s'affirmer comme le véritable descendant de la JWA de Rikidozan, la AJPW utilise le même schéma de rivalité que cette dernière, les "gaijins" joue le rôle de "heel" et affronte des japonais qui eux sont présenté comme "heel", là où les autres fédérations commence à compter sur des rivalités entre deux japonais dès le milieu des années 1970, notamment avec la rivalité entre Jumbo Miyamoto et Mach Fumiake ou Mariko Akagi, ou encore la désormais célèbre rivalité entre The Beauty Pair et The Black Pair à la AJW, ou le retour de Umanosuke Ueda à la IWE. Or la AJPW va utiliser le schéma du combat entre le "gaijin" et le japonais pendant encore très longtemps et les matchs entre deux japonais restent très rare et sont bien souvent peu important, et ce même si certains catcheurs non japonais obtiennent une certaine popularité comme Mil Mascara et son style issu de la "Lucha Libre".
De plus comme à la JWA, la AJPW fait presque exclusivement confiance aux catcheurs "Heavyweight" (les plus de 100 kg) et tourne toujours autour du même catcheur, à savoir Giant Baba, qui est toujours capable de donner de bonne prestation, et est toujours très populaire. Bien que quelques jeunes catcheurs commencent à s'affirmer dans les années 1970, notamment Jumbo Tsuruta et Atsushi Onita. Onita sera choisit par la AJPW pour populariser la division "Junior Heavyweight" lorsque ces derniers deviennent très populaires à la NJPW et à la IWE, mais une blessure l'empêche de remplir son objectif et le force à prendre sa retraite. Quant à Jumbo Tsuruta il va grandir tout au long des années 1970, en s'entraînant aux côtés de Dorry Funk Jr, aux États-Unis ou il y importe la "German Suplex" qui était déjà très utilisé au Japon, mais très peu aux États-Unis, mais aussi grâce à une série de match contre Billy Robinson, un catcheur anglais qui luttait pour les trois fédérations masculines du Japon de cette époque, parmi certains de ses matchs les plus célèbres de cette époque, à tel point qu'au début des années 1980, Jumbo Tsuruta s'impose comme le nouveau visage de la AJPW, et Giant Baba se met de plus en plus à se reposer sur lui pour les "Main Event". Jumbo Tsuruta était non seulement très charismatique, mais il était également un excellent catcheur surement l'un des meilleurs de l'histoire, encore aujourd'hui de nombreux fan de catch le considèrent toujours comme le meilleur catcheur de l'histoire. Au début des années 1980, Jumbo Tsuruta commence à s'imposer à l'international, notamment grâce à une série de match contre celui qui était alors le NWA World Heavyweight Champion, Ric Flair ou contre le AWA World Heavyweight Champion de l'époque, Nick Bockwinkel.
De sa création jusqu'en 1984, la AJPW innove très peu et propose un produit assez similaire à ce que le catch américain de la NWA ou la vieille JWA pouvait proposer, bien qu'il lui arrive d'être impacté par les innovations des autres fédérations de cette époque, qui elle à l'inverse innove constamment, on le ressent avec la montée en popularité des "Junior Heavyweight" ou des catcheuses grâce à un style plus rapide et en comptant d'avantage sur l'agilité, qui prend racine au sein de la AJW, que ce soit chez sa division "Junior Heavyweight" ou "Heavyweight".
Riki Choshu, l'instigateur d'une nouvelle ère
En 1984, Antonio Inoki se retrouve endetté à cause de l'échec d'une entreprise lui appartenant, il se sert alors de l'argent rapporté par sa NJPW pour payé ses dettes. Lorsque les trafic de Inoki sont revélé au grands jours, ce n'est pas au goût de beaucoup de catcheur et va être à l'origine de deux exode successif, le premier et le plus célèbre, est celui qui donnera naissance à la Universal Wrestling Federation et a un nouveau style de catch le "Shoot-Style" provoqué par Akira Maeda, tandis que le second donnera naissance à la Japan Pro Wrestling, provoqué par Riki Choshu.
La Japan Pro Wrestling de Riki Choshu entretient dès sa création de fort lien avec la AJPW de Giant Baba, à tel point que Giant Baba confie le "booking" de sa fédération à Riki Choshu. Riki Choshu va faire en sorte de dynamiser le produit de la AJPW, donner une plus grande importance des coups, et aussi a la démonstration de la haine que le catcheur porte à son adversaire, Riki Choshu pose ainsi les bases de ce que va devenir la "King's Road". La AJPW de cette époque est d'ailleurs marquer par une rivalité entre Jumbo Tsuruta qui fait équipe avec Genichiro Tenryu pour affronter Riki Choshu et Yoshiaki Yatsu. C'est également à cette époque que la AJPW commence à se séparer de la NWA, tout en continuant de reconnaitre certains de ses titres.
A la même époque la division "Junior Heavyweight" de la AJPW semble avoir trouvé un nouvel héro, lorsque Giant Baba réussi à obtenir la "gimmick" de Tiger Mask de la part de la NJPW, qui était alors très populaire au Japon et la donne à un jeune catcheur, qui s'impose grâce à une série de match en 1985 contre Kuniaki Kobayashi, l'un des anciens rival du Tiger Mask de la NJPW, et qui était surnommé 'Tiger Hunter' (le chasseur de Tigre). Mais une fois encore des blessures aux genoux empêche le second Tiger Mask de rester dans la division "Junior Heavyweight" bien longtemps, n'étant plus capable de fournir du "High Flying" comme on l'attend alors d'un catcheur de cette division.
En 1987, la Japan Pro Wrestling ferme ses portes et la plupart des catcheurs de cette fédération décident de retourner à la NJPW, dont Riki Choshu. Giant Baba reprend donc le "booking" en main, ayant perdu ses "top heel", Giant Baba décide de faire de Genichiro Tenryu l'ancien partenaire de Jumbo Tsuruta, son plus grand rival, Tenryu devient alors le leader d'un clan nommé 'Revolution'. Tenryu ramène celui qui va devenir son disciple, Toshiaki Kawada, Kawada était encore un "rookie" quand Giant Baba l'a envoyer se perfectionner à travers le monde, notamment à la Stampede Wrestling, la fédération des Hart, mais aussi au Texas. C'est également à ce moment que la AJPW annonce les débuts d'un ancien jeune sumo déjà célèbre, un certain Akira Taue, dès ses débuts Akira Taue est présenté comme l'élève et le protégée de la top star, Jumbo Tsuruta, et l'aide dans son combat contre 'Revolution'. Les combats entre Genichiro Tenryu et Jumbo Tsuruta qui se concentre d'avantage sur l'aspect psychologique du catch, et pousse le "storytelling" à son maximum vont définir l'héritage de la AJPW et c'est avec ce type de match qu'aujourd'hui la plupart des fans assimilent la AJPW. En 1988, Jumbo Tsuruta et Yoshiaki Yatsu unifient les deux titres par équipes de la AJPW, et l'année suivante, Jumbo Tsuruta unifie les trois titres les plus importants de la fédération pour créer le AJPW Triple Crown Heavyweight Champion.
La AJPW semble bien partie, mais en 1990, Genichiro Tenryu alors "top heel" de la fédération la quitte et provoque le premier exode de la AJPW, il est suivi par beaucoup de catcheur pour partir créer la Super World of Sports, une fédération qui fait une alliance avec la World Wrestling Federation (aujourd'hui WWE). La Super World of Sports attire beaucoup de catcheur de différentes fédérations et est financé par une compagnie d'opticien. Mais les shows coutant cher, vu que la plupart des catcheurs de la fédération était déjà célèbres, et qu'à cette époque le Japon connait des difficultés financières, la fédération ferme ses portes dès 1992, et plusieurs catcheurs vont partir créer leur propre fédération, dont la plus célèbre reste la WAR de Genichiro Tenryu qui accueillera dans les années 1990 des catcheurs tel que Ultimo Dragon, Chris Jericho, Rey Mysterio, Psychosis ou encore Hayabusa.
C'est à cette époque que la AJPW commence à réellement s'affirmer comme une entité à part entière et pas uniquement comme le prolongement de la JWA, elle développe sa propre identité en mettant l'emphase sur l'aspect psychologique du catch, et en poussant le "storytelling" à son maximum, ce dernier aspect qui était déjà présent lors de la rivalité entre Jumbo Tsuruta et ses alliés et Genichiro Tenyu et son clan, ainsi que lorsque les deux faisaient équipes pour combattre les catcheurs de la Japan Pro Wrestling, va vraiment se développer dans les années 1990 avec les deux rivalités qui ont marqué les années 1990 à la AJPW, donnant ainsi naissance à la "King's Road".
La "King's Road"
Avec l'exode provoqué par Genichiro Tenryu en 1990, la AJPW se retrouve privé d'une grande partie de son "roster" de plus cette époque coïncide avec la fin des échanges entre la AJPW et les États-Unis, la AJPW se retrouve donc avec un "roster" réduit. Mais Giant Baba ne s'avoue pas vaincu pour autant et décide de donner un "push" à quatre jeunes catcheurs, Giant Baba décide que ces jeunes catcheurs qui lui sont resté fidèles sont destiné à devenir des « Roi du catch », et pour ça il commence à "booker" une rivalité entre les jeunes catcheurs et le visage de sa fédération, Jumbo Tsuruta.
Les trois jeunes catcheurs en question, sont Mitsuharu Misawa qui jusque là était connu sous le masque de Tiger Mask, Toshiaki Kawada qui était depuis quelques années le protégé de Genichiro Tenryu, Kenta Kobashi un "jobber" qui avait commencé sa carrière deux ans plus tôt, et Akira Taue le protégé de Jumbo Tsuruta. Alors que les trois premiers s'allient avec un autre jeune catcheur, un "Junior Heavyweight" qui faisait alors souvent équipe avec Kenta Kobashi, Tsuyoshi Kikuchi, Akira Taue reste du côté de Jumbo Tsuruta. La rivalité entre le clan de Kobashi, Misawa et Kawada et celui de Tsuruta, donne de nombreux matchs excellents et qui sont resté dans l'histoire, je pense notamment à la série de match entre Jumbo Tsuruta et Mitsuharu Misawa, ou entre Toshiaki Kawada et Akira Taue, ainsi que les matchs par équipes impliquant les quatre catcheurs cité précedemment, ou encore les 6 Man Tag Team Match, ou participe Kenta Kobashi du côté de Misawa et de Kawada, et Masanobu Fuchi du côté de Tsuruta.
La rivalité permet à Kawada, Misawa et dans une proportion moindre, Kobashi de se faire un nom au Japon et de devenir plus populaire qu'il ne l'était à la fin des années 1980, malgré le fait que ni Kawada, ni Misawa, ni Kobashi ne réussissent à batre Jumbo Tsuruta pour le titre majeur de la AJPW (Misawa est le seul à connaître une victoire en un contre un face à Jumbo Tsuruta, mais ce n'était pas un match pour le titre). La rivalité dure environ deux ans, mais en 1992, Jumbo Tsuruta apprend qu'il est atteint d'une hépatite B qui le force à s'éloigner peu à peu des rings, laissant Misawa, Kawada et Kobashi avec comme seul adversaire Akira Taue (Masanobu Fuchi était au second plan). Du moins jusqu'à la trahison de Kawada envers Misawa, lorsque ce dernier s'allie avec Akira Taue, donnant naissance non seulement à l'une des meilleure équipe de l'histoire du catch japonais, la Holy Demon Army, mais aussi à l'une des meilleure et aussi l'une des plus célèbre rivalité de l'histoire, la rivalité entre Misawa et Kawada.
Par la suite, la Holy Demon Army rivalise avec Misawa et Kobashi dans une série de match par équipe encore très estimé par les fans de catch, en parrallèle Misawa et Kawada s'affrontent dans une série de match l'un contre l'autre, là aussi de haute qualité. Dès 1995 commencent également une série de match entre Kawada et Kobashi, leurs matchs finissent bien souvent en "Time Limit Draw", peu après, Kobashi désire s'affirmer en tant que numéro un à la place du numéro un de la fédération, ce qui donne naissance à une autre série de match iconique entre Misawa et Kobashi. Dès 1996, Misawa commence à faire équipe avec un autre partenaire, Jun Akiyama et affronte la Holy Demon Army dans une autre série de match célèbre. Toutes ces séries de matchs sont pris en haute estime par les fans de "Puroresu" encore aujourd'hui. Chaque match des différentes séries (y compris ceux avec Tsuruta des années précédentes) mettent en avant la psychologie du match, les catcheurs font des choix précis qu'ils ne font pas par hasard, et le match s'articule autour de ce choix et la manière dont l'adversaire doit se sortir de la domination de son adversaire, il y a également une certaine importance mis sur la relation entre les catcheurs (voir le Kobashi/Misawa de 1997 et le Kawada/Misawa de la même année qui illustre tout deux très bien ces deux éléments). C'est la qualité des séries de matchs cité précedemment qui font que la "King's Road" est souvent cité comme l'une, si ce n'est la meilleure ère de l'histoire de la AJPW, voir même du catch en général. De plus la AJPW de cette époque est très populaire, remplissant le Budokan Hall (20 000 places) en moins de 24H parfois plusieurs mois à l'avance, la AJPW peut même se permettre de tenir des shows au Tokyo Dome dès 1998, mais Giant Baba n'aimait pas donner des shows au Tokyo Dome pour ne pas que ses shows au Budokan Hall paraissent petit en comparaison, ce qui explique le temps qu'à mis la AJPW à se rendre au Tokyo Dome (à titre de comparaison la NJPW y tient son premier show en 1989 et la AJW en 1994).
Mais malgré tout ses bons côtés et sa très bonne réputation, la AJPW de cette époque possède aussi de nombreux défauts, la première que l'on remarque facilement, c'est que les "Main Event" s'articule toujours autour des mêmes catcheurs et des mêmes matchs, et que le reste de la carte est bien souvent oubliée et oubliables, à cette époque ce n'est pas tout les matchs du show qui valent la peine d'être vu et qui sont resté dans l'histoire, mais uniquement les matchs entre Kawada, Misawa, Taue, Akiyama, Tsuruta, Kobashi et quelques autres "gaijins" comme Stan Hansen ou Steve Williams, soit un, deux voir trois matchs par show. De plus alors que toutes les fédérations japonaises de cette époques organisaient des show interpromotionnel, donnant ainsi naissance à certains des meilleurs shows de l'histoire comme la 'Super J Cup' de 1994 à la NJPW ou les deux 'DreamSlam' à la AJW, la AJPW pratiquait elle une politique de séparationniste et faisait les choses dans son coin, et même les catcheurs qui venaient à la AJPW mais qui avait appris le catch dans d'autres fédérations ne reçevaient jamais de véritable "push" on peut citer notamment les cas de Hiroshi Hase ou de Yoshihiro Takayama.
Alors que la AJPW continue de grandir proposant notamment ses premiers shows dans la plus grande arène du Japon, le Tokyo Dome, son président, promoteur et "head booker", Giant Baba décède en Janvier 1999. Laissant ainsi la AJPW au mains de deux personnes différentes, sa veuve Motoko Baba et son successeur Mitsuharu Misawa. Or Motoko Baba et Mitsuharu Misawa s'entendent comme chien et chat, en plus de leur différent personnel, il ont aussi des différents professionnel, Motoko Baba veut garder la AJPW comme Giant Baba l'avait laissée en souvenir de son défunt mari alors que Misawa a des idées différentes de ce que doit devenir la AJPW, de plus Motoko Baba refuse de renoncer à toucher 85 % des bénéfices des shows de la AJPW, Motoko Baba avait également forcé Jumbo Tsuruta a prendre sa retraire et à quitter la AJPW, que ce soit des rings ou même de son travail hors des rings. Toutes ces divergences entre les deux têtes pensantes de la AJPW force Misawa à quitter la AJPW pour partir fonder une nouvelle fédération, il est alors suivis par tout les catcheurs de la AJPW, sauf quatre, mais aussi le personnel et même le contrat télévisé de la AJPW décide de suivre Misawa, c'est ainsi que voit le jour la Pro Wrestling NOAH en 2000. Cependant peu avant la création de la NOAH, les catcheurs qui ont suivis Misawa font un retour à la AJPW le temps d'un show afin de rendre hommage à Jumbo Tsuruta, décédé quelques mois plus tôt, mais le show n'avait pu se faire avant à cause des tensions entre Motoko Baba et Mitsuharu Misawa.
L'arche de Misawa et l'héritage de Baba
Bien qu'au sein de la Pro Wrestling NOAH, Mitsuharu Misawa continue de se baser sur le travail de Giant Baba dans les années 1990, il existe quelques différences entre la Pro Wrestling NOAH de Misawa et la AJPW de Giant Baba. La première chose étant que la NOAH ne compte pas uniquement sur un groupe de quelques catcheurs pour attirer les fans, les "Junior Heavyweight" ont également une place beaucoup plus importantes qu'à l'époque de Baba, et dans ce sens la NOAH rejoint plus la NJPW que la AJPW, de plus la NOAH n'est pas aussi isolationiste que l'était la AJPW et permet quelques échanges avec d'autres fédérations ou la venue de "Freelancer".
Alors que la NOAH se retrouve non seulement avec les anciennes gloires de la AJPW comme Mitsuharu Misawa, Kenta Kobashi ou encore Akira Taue, elle a également des stars qui vont vraiment s'affirmer à la NOAH comme Yoshihiro Takayama, Yoshinari Ogawa ou Jun Akiyama et a aussi des catcheurs qui lui assure un avenir dorée, comme Naomichi Marufuji, KENTA ou Takeshi Morishima, la AJPW quant à elle se retrouve privé de presque tout son "roster" et ne peut réellement compter que sur la notoriété de Toshiaki Kawada (les trois autres étant resté étant Taiyo Kea qui était encore jeune, Stan Hansen et Masanobu Fuchi, mais les deux derniers se faisaient vieux), pour ce sortir de ce mauvais pas, Motoko Baba est forcée de ramener Genichiro Tenryu qui avait quitter la AJPW en 1990, bien que Giant Baba avait très mal pris le départ de son protégé dans les années 1990 et avait toujours affirmé qu'il n'y avait aucune chance de le revoir dans sa fédération.
La Pro Wrestling NOAH de son côté fait son propre chemin, créant ses propres titres sous les noms de GHC pour "Global Honored Crown", installant dès le début des années 2000, Kobashi comme le nouveau numéro un de la fédération, prenant ainsi la place de Misawa, ce qui s'illustre par le fait que Kobashi remporte sa première victoire face à Misawa lors de leur fameux combat de 2003, pour le titre majeur de la NOAH, le "GHC Heavyweight Title", mais aussi car ce règne va durer plus de deux ans. Tandis que dans sa division "Junior Heavyweight" la NOAH va donner un "push" tout en créant une sorte de rivalité amicale entre deux jeunes catcheurs, le protégé de Misawa, Naomichi Marufuji et le protégé de Kobashi, KENTA.
De son côté la AJPW, pour essayer de conserver une certaine popularité auprès des fans va débuter une rivalité contre sa rivale historique, la New Japan Pro Wrestling, les éléments les plus connu de cette rivalité reste les affrontements entre Toshiaki Kawada et Kensuke Sasaki, qui était alors les deux "top stars" de la AJPW et de la NJPW, et surtout l'arrivée de Keiji Mutoh à la AJPW qui finira par remporter le titre majeur de la AJPW. La rivalité prend fin quand Motoko Baba annonce que Keiji Mutoh est le nouveau président de la AJPW lui offrant ainsi le plein pouvoir de décision sur la fédération du défunt Giant Baba, Keiji Mutoh accompagné de quelques autres catcheurs de la NJPW, tel que Satoshi Kojima, qui ne supportaient plus les décisions catastrophique de Antonio Inoki quitte la NJPW pour rejoindre la AJPW.
Au milieu des années 2000, la NOAH est au sommet de sa gloire, le "booking" de Misawa est très bon et elle bénéficie surtout de la popularité de ses stars, comme Misawa ou Kobashi. A tel point que la fédération peut se permettre en 2005 de donner son premier show au Tokyo Dome, Destiny. Un show très spécial, car en plus des fameuses rencontres entre KENTA et Yoshinobu Kanemaru ou entre Kenta Kobashi et Kensuke Sasaki, le "Main Event" du show voit la résolution de la rivalité entre Mitsuharu Misawa et Toshiaki Kawada, qui avait quité la AJPW peut avant pour rejoindre la HUSTLE, une fédération de divertissement sportif, ce match marque ainsi la fin d'une rivalité de près de quinze ans.
Bien que Keiji Mutoh s'emploie à rendre la gloire perdu de la AJPW, la tache s'avère ardue, notamment avec les départs au milieu des années 2000 de Genichiro Tenryu puis de Toshiaki Kawada, le "Main Event" de la AJPW se retrouve peupler par des anciens catcheurs de la NJPW, comme Satoshi Kojima ou Keiji Mutoh lui même, plutôt que par des catcheurs ayant appris le catch à la AJPW. Keiji Mutoh autorise également la venue de catcheur ne luttant normalement pas à la AJPW, comme par exemple Misawa qui effectue son retour l'espace d'un show pour affronter Satoshi Kojima (alors champion), malgré tout la AJPW sombre de plus en plus perdant de plus en plus de fan.
De son côté la NOAH, gère bien la transition des années 2000 (qui est pour rappel la période la plus charnière dans l'histoire de la "Puroresu"), mais rencontre ses premiers problèmes lorsque Misawa essaie de mettre en avant des catcheurs plus jeunes comme par exemple lorsque Naomichi Marufuji qui remporte le titre majeur en 2006, si certains continuent de suivre assidument le catch, la plupart des fans ne le suivent plus que épisodiquement et lorsqu'ils regardent les shows, ils veulent voir des catcheurs comme Kenta Kobashi ou Mitsuharu Misawa, qui commence à se faire vieux et avec tout les coups qu'ils ont pris dans leur carrière ne sont plus aussi apte que dans leurs jeunesses, de plus en 2006 Kobashi doit s'absenter pendant près d'un an pour soigner un cancer, et un peu moins de un an après son retour, il doit à nouveau s'absenter à cause d'une blessure. Misawa qui était à la tête de la NOAH doit faire face à un choix très difficile, bien qu'à cette époque il se fatiguait de plus en plus et voulait prendre sa retraite, il savait qu'en prenant sa retraite la NOAH perdrait des fans, et que si la NOAH perd des fans il serait obligé de virer des membres de son "roster" ou du personnel, des hommes qui l'avaient suivit lors de son exode par fidélité, ou continuer sa carrière malgré ses douleurs (certaines personnes affirment qu'il lui arrivait de marcher avec une canne), c'est ainsi que le 13 Juin 2009 Misawa décède sur le ring à la suite d'une "Belly to Back Suplex". La mort de Misawa fait grand bruit au Japon, Misawa étant la quatrième personne à mourir sur les rings du Japon, après Plum Mariko en 1997, Emiko Kado en 1999 et Masakazu Fukuda en 2000, mais aucun des quatre n'avaient la popularité et n'étaient aussi connu que Misawa, et à part Plum Mariko, les deux autres étaient encore des jeunes catcheurs. De plus après la mort de Misawa, son plus grand rival et ami d'enfance, Toshiaki Kawada, une autre grande figure de la "King's Road" de la AJPW met fin à sa carrière.
La NOAH de Misawa a non seulement permis à l'héritage de Giant Baba de continuer à survivre au années 2000, mais aussi à la "Puroresu" en général, à cette époque la plupart des grosses fédérations perdaient énormément de fan et le catch japonais était au plus bas, mais pour permettre à la "Puroresu" de survivre, Misawa y a laisser sa vie. De son côté la AJPW elle n'a pas pu se sortir la tête de l'eau bien au contraire, tout au long des années 2000 elle n'a fait que couler de plus en plus, au point de non seulement perdre sa position de seconde fédération du Japon (au profit de la NJPW qui a laissé la place de numéro un à la NOAH), mais pas seulement d'autre fédération japonaise sont devenu plus suivis que la AJPW, comme la HUSTLE ou la Dragon Gate vers la fin de la décennie.
La mort d'un style ?
Après la mort de Misawa, Akira Taue, un autre gros noms de la AJPW des années 1990, reprend la direction de la NOAH, qui était alors toujours la plus importante fédération du Japon, loin devant la AJPW qui elle coulait petit à petit, ou encore la NJPW qui commençait à reprendre du poil de la bête, et même par rapport aux nouvelles vagues de fédérations qui prônaient alors des tout nouveaux styles comme la Dragon Gate ou la DDT.
Avec la mort de Misawa, la NOAH se retrouve ainsi privée de sa plus grosse stars, de plus Kenta Kobashi se blesse à nouveau ce qui l'éloigne à nouveau des rings, et Akira Taue se retrouve bien vite trop occupé avec son nouveau poste, la NOAH doit désormais presque exclusivement comptés sur les stars que Misawa avait construit de la création de la NOAH jusqu'à sa mort, comme KENTA, Marufuji dont j'ai déjà parler mais aussi d'autre catcheur comme Takeshi Morishima, Go Shiozaki, ou encore Takashi Sugiura. Si la NOAH réussit tant bien que mal à se stabiliser de nouveau avec ces nouvelles stars, en 2012, la NOAH fait face à un gros scandale, quand la presse japonaise découvre que la fédération avait des liens avec la pègre japonaise, les Yakuzas. Ce scandale fait perdre à nouveau bon nombre de fans à la NOAH, mais en fin d'année, la fédération décide de ne pas renouveller le contrat de Kenta Kobashi, ce dernier avait décider peu avant de quitter son poste en tant que Vice Président, et était très souvent blessé depuis plusieurs années. En réaction plusieurs catcheurs de la NOAH, à savoir Jun Akiyama, Go Shiozaki, Kotaro Suzuki, Yoshinobu Kanemaru et Atsushi Aoki, décident de mettre fin à leur contrat à la NOAH et de partir lutter pour la AJPW.
Mais même avec l'arrivée de ces nouveaux catcheurs, la AJPW n'est pas en meilleur état, à tel point que toujours en 2012, Keiji Mutoh décide de vendre la AJPW, à la suite de désaccord avec le nouveau propriétaire, Keiji Mutoh provoque un troisième exode à la AJPW, pour partir former la Wrestle-1, il est suivis par une bonne partie du "roster" comme Masakatsu Funaki, Koji Kanemoto ou encore Minoru Tanaka. La Wrestle-1 s'inspire du produit américain, notamment au travers du divertissement sportif, mais tout en gardant une certaines identités issu du catch japonais. Après cette exode, la AJPW perd encore plus de fans, et se retrouve avec un "roster" plus réduit. En 2014, le rôle de président de la AJPW est donné à Jun Akiyama et Motoko Baba fait son retour dans la fédération en tant que conseillère, mais Jun Akiyama non plus n'arrive pas à redonner ses lettres de noblesses à la AJPW, à tel point qu'un peu plus d'un an après, les contrats des catcheurs de la AJPW sont changer d'un salaire fixe, à payer par apparence.
Depuis le scandale des Yakuzas et le départ de certaines de ses stars, la NOAH elle aussi à du mal à vendre ses shows, de plus en 2014, la plus grosse star de la NOAH, KENTA annonce qu'il quitte la fédération pour rejoindre la WWE ou il deviendra Hideo Itami, il est suivis moins d'un an après par une autre star de la NOAH, Takeshi Morishima qui à cause d'un diabète est forcé de prendre sa retraite. Même si Jado, l'un des "head booker" de la NJPW, qui est redevenu entre temps la plus importantes fédérations du Japon, à pris en main le "booking" de la NOAH, ramenant avec lui des catcheurs d'un clan de la NJPW, le "Suzuki-gun" pour entrer dans une rivalité d'invasion avec les catcheurs de la NOAH, cette dernière ne semble pas attirer de plus grosses foules. Laissant dans le cas de la NOAH ou dans celui de la AJPW l'héritage de Giant Baba en piteux états.
Il est alors tout à fait légitime de ce demander si la NOAH et la AJPW vont pouvoir continuer d'exister pendant encore longtemps, chaque année les deux fédérations perdent de plus en plus de fans, et attirent des foules de plus en plus réduites. On peut expliquer cela par le changement de la demande du catch par les fans japonais au milieu des années 2000 enclenchés par des fédérations comme la HUSTLE, car aujourd'hui si la NOAH et la AJPW qui propose un produit très traditionnel sont en perte de vitesse, des fédérations présentant un style de catch inédit et nouveau comme la Dragon Gate qui se concenctre sur la "Lucharesu" ou la DDT et son catch parodiant le divertissement sportif américain à la sauce japonaise, connaissent des croissances fulgurantes. Ces deux fédérations se retrouvent devant un dilemne des plus compliqués, changé de direction quitte à perdre les fans des premières heures et peut être même que l'innovation ne fera pas mouche et fera tombé la fédération encore plus vite, ou continuer dans la même direction quitte à rentrer droit dans le mur. Mais personnellement je ne pense que l'avenir sera radieux pour l'héritage de Giant Baba si les deux fédérations continue sur cette voie.
Il était une fois au Japon : Les origines de la "Puroresu"
- Par h-edge
- Le 01/05/2015
- Commentaires (3)
Aujourd'hui beaucoup de personnes à travers le monde regardent de la "Puroresu", sans vraiment s'intéresser au origines de cette branche à part du catch, qui met en avant l'aspect sportif plutôt que le divertissement. De Kazuchika Okada à Rikidozan, en passant par Mitsuharu Misawa, Jumbo Tsuruta ou Antonio Inoki, le catch japonais regorge de moment culte et de catcheurs très talentueux qui ont changé à tout jamais le catch, que ce soit au Japon, mais aussi à travers le monde. La "Puroresu" n'a pas qu'affecté les fans de catch à travers le monde, surtout dans la période présenté, puisque au Japon des catcheurs comme Giant Baba ou Rusher Kimura sont devenu des icones de la pop culture japonaise.
Des origines floues
En 1884, un ancien sumotori connu sous le nom de Torakichi arrive aux États-Unis, Torakichi décide de s'entraîner pour devenir catcheur, ou il se fera connaître dans sa nouvelle discipline sous le nom de Sorakichi Matsuda (un mélange de son nom de sumotori, Torakichi et de son vrai nom Kujiro Matsuda). Sorakichi Matsuda devient alors le premier catcheur japonais, plus de soixante ans avant celui que beaucoup nomme le « Père de la "Puroresu" » Rikidozan.
Durant sa courte carrière de catcheur Sorakichi Matsuda (sur la photo ci contre), va connaître principalement, peut être même uniquement des défaites, mais il gagne quand même le respect de ses pairs, car malgré sa petite taille, il ne reculait jamais devant les autres catcheurs de son époque, généralement plus imposant et souvent plus entraîné. Après une carrière de sept ans sur le sol américain, Sorakichi Matsuda décide d'importer sa nouvelle discipline dans son pays natale, le Japon. Le public n'accroche pas et sa tentative d'importer le catch au Japon échoue, Sorakichi Matsuda décède peut après. Si sa tentative d'importer le catch au Japon à échouer c'est probablement car au Japon de l'ère Meiji (qui s'étend de 1864 à 1912, le Japon était gouverné par l'Empereur du même nom, après que ce dernier ait repris le contrôle du Japon au Shogunat Tokugawa qui avait regnait sur le Japon depuis 1600), les japonais étaient encore attaché à leur tradition, malgré l'occidentalisation de la société sur le modèle britannique, et les arts-martiaux sont parmi les traditions les plus populaires au Japon, ramener un autre style de combat au Japon créer par des occidentaux (il y avait des tensions) était impossible. Cette petite histoire peut paraître anecdotique, mais on sait que le catch au Japon existait avant l'avènement de Rikidozan, pour n'en citer que deux, la All Japan Women's Wrestling Club fondée en 1948, et la Kokusai Pro Wrestling fondée en 1951, donc il se peut que la tentative de ramener le catch au Japon de Sorakichi Matsuda en 1891 n'ait pas été un échec total et que le catch ait vécu dans l'ombre, pendant quelques années, il est très probables que les catcheurs n'en étaient pas à plein temps, bien souvent il devait s'agir de combattant d'autre discipline qui faisaient une petite tournée comme tel, pour revenir à la Kokusai Pro Wrestling elle a été fondée par l'un des plus grands Judoka de l'histoire, Masahiko Kimura. Quoi qu'il en soit, en 1951 un autre sumotori d'origine Coréenne, Rikidozan, décide de partir aux États-Unis pour apprendre le catch. Le départ de Rikidozan est due à des discrimations envers les Coréen au Japon, ce qui l'empéchait de s'élever dans le sumo. Rikidozan lutte sous son nom de sumo, et pas sous son vrai nom, Mitsuhiro Momota, aux États-Unis pendant quelques années, il est souvent "heel". En 1953, après s'être taillé une réputation aux États-Unis, Rikidozan tente lui aussi d'importer le catch au Japon.
Un Héros parmi les Hommes
En 1953 quand Rikidozan retourne au Japon, il créer sa propre fédération, qu'il nomme Japan Pro Wrestling Alliance, Rikidozan s'inspire du Karaté Kyokushin est plus particulièrement de son créateur, Masutatsu Oyama, pour son propre style de combat, mais aussi du sumo, son ancienne discipline. Mais qu'est ce qu'avait la JWA que n'avait pas la Kokusai ou autre fédération de catch de l'époque ? Et bien, elles n'avaient pas le sens des affaires de Rikidozan.
Dès 1954, la JWA va connaître sa première véritable attraction, le premier succès du catch au Japon, Rikidozan doit affronter l'autre figure prominente du catch, Masahiko Kimura. D'après Masahiko Kimura, le match devait se finir en égalité, ce qui aurait permis à Masahiko Kimura et à Rikidozan de grandir sans que l'un surpasse l'autre, mais en plein milieu du match, Rikidozan commence à attaquer réellement Masahiko Kimura, notamment au niveau de la nuque, pour le mettre KO. Rikidozan remporte le combat et deviens la seule figure du catch au Japon. Rikidozan va alors battre de nombreux "gaijins" (le nom donné aux étrangers au Japon) à l'aide de son "Karate Chop" (sur la photo ci contre), dont la rumeur veut que ce soit Masutatsu Oyama lui même qui lui ait appris (en réalité c'est un coup issu du Sumo). Les victoires de Rikidozan, redonne de l'espoir au japonais, blessé dans leur égo et leur honneur par leur défaite lors de la seconde Guerre Mondiale contre les Américains. En 1957, Rikidozan doit affronter l'un des catcheurs américain les plus connu, Lou Thesz, qui était alors reconnu pour être le meilleur catcheur du monde. Le combat obtient un ratings impressionant de 87.0 points sur l'échelle de Nielsen, ce qui veut dire que 87% des japonais ayant la télévision ont assisté à la victoire de Rikidozan, apportant au catch japonais une légitimité internationale, et à Rikidozan le statut de héros national, il deviens le héros que les japonais avaient besoin d'avoir pour se réconforter de leur défaite lors de la Guerre, de la chute des deux bombes atomiques et de l'occupation américaine. Les combats étaient toujours "booké" de la même manière, un japonais "face" qui était brave et fort affronté un américain "heel" présenté comme moins fort que le japonais. La JWA avait des liens avec la National Wrestling Alliance, qui contrôlait tout le catch américain à cette époque, cette alliance permettait à la JWA de ramener des catcheurs américains, plus entraînés et meilleurs sur le ring que les japonais, qui eux étaient des anciens artiste martiales reconvertis en catcheurs, par exemple Toyonobori, le numéro deux de la JWA était un ancien sumo avant de devenir catcheur, mais il y avait aussi beaucoup de judoka comme Isao Yoshihara. Jusqu'en 1963, Rikidozan deviens de plus en plus populaires en collectionant les victoires, la JWA est alors la seule fédération de catch masculin au Japon, Rikidozan est donc la seule star du catch au Japon. Mais en 1963, Rikidozan est tué par un Yakuza, Rikidozan avait créer des liens entre les Yakuzas et le catch japonais, et à la suite d'un désaccord avec ces derniers, les Yakuzas décide de le tuer. La direction de la JWA est reprise par Toyonobori qui était le numéro deux, après Rikidozan, même si il était loin d'avoir la popularité qu'avait Rikidozan.
La nouvelle génération
Au début des années 1960, une nouvelle génération fait surface entraîné par Rikidozan et des catcheurs américains, les catcheurs japonais de cette époque deviennent les égaux des américains en terme de technique sur le ring, ce ne sont plus des artiste martiales devenu catcheurs, mais des catcheurs à part entière, les plus importants, sont Kanji Inoki, Shohei Baba, Kintaro Ohki et Rusher Kimura.
Après la mort de Rikidozan, le poste de président de la JWA est repris par Toyonobori, qui porte brièvement la JWA grâce à sa popularité, tout en donnant un "push" au trois élèves prodige de Rikidozan, Kanji Inoki, qui deviendra Antonio Inoki, Shohei Baba qui deviendra Giant Baba (sur la photo ci contre Antonio Inoki est à gauche et Giant Baba est à droite) et Kintaro Ohki, ce qui permet non seulement à la JWA de survivre après la mort de Rikidozan, mais aussi de rester la fédération dominant le catch japonais. Mais en 1966, Toyonobori perd son poste de président de la JWA, il décide de créer sa propre fédération, la Tokyo Pro Wrestling, il est rejoint par une petite partie du "roster", dont Antonio Inoki qui devient véritablement populaire à la Tokyo Pro Wrestling. De son côté Giant Baba deviens une immense star à la JWA, qui était toujours la fédération numéro un du Japon, il est rejoint très rapidement par Antonio Inoki, qui quitte la Tokyo Pro Wrestling pour retourner à la JWA. Giant Baba et Antonio Inoki vont former une équipe, sous le nom de B-I Cannon (B pour Baba et I pour Inoki), l'équipe domine la division par équipe de la JWA, Antonio Inoki et Giant Baba deviennent les plus grosses stars du Japon. Au début des années 1960, Kintaro Ohki devient une star dans son pays natale, la Corée (il était un Coréen qui avait immigré illégalement au Japon afin de devenir catcheur), mais il est loin d'avoir une popularité semblable à celle d'Antonio Inoki et surtout de Giant Baba qui est la véritable grosse star de la JWA. Après le départ d'Antonio Inoki, la Tokyo Pro Wrestling connait des problèmes internes entre Isao Yoshihara et Toyonobori, les deux dirigeants de la fédération, ce qui mène à la fermeture de la Tokyo Pro Wrestling, et Isao Yoshihara décide de créer sa propre fédération, la International Wrestling Enterprise qui va innover et marquer le catch japonais. La IWE va proposer le premier "Steel Cage Match" de l'histoire du Japon, mais elle va aussi faire venir les premiers catcheurs européens au Japon, le tout premier est le français Monster Roussimoff (plus connu sous le nom de Andre the Giant), mais elle va aussi faire venir l'anglais, Billy Robinson et l'allemand, Karl Gotch, qui va obtenir le surnom de Kamisama (Kami signifie Dieu, et Sama est le plus haut signe de respect au Japon), pour avoir marqué le catch japonais. La IWE va aussi avoir ses propres stars, tel que Rusher Kimura qui est devenu une grosse star au Japon, Animal Hamaguchi, qui va devenir quelques années plus tard l'un des entraîneurs les plus célèbres du Japon, ou encore Go Ryuma. Malgré toute l'innovation de la IWE, elle ne rattrapera jamais le niveau de popularité de la JWA, mais elle va marquer les esprits des japonais, qui essaieront d'innover au travers de leur propres fédérations (par exemple la New Japan Pro Wrestling, la Universal Wrestling Federation, ou la Frontier Martial-Arts Wrestling ont été fondée avec cette idée en tête). En 1972, Antonio Inoki tente de prendre le contrôle de la JWA, mais il échoue et est renvoyé, il décide alors de créer sa propre fédération la New Japan Pro Wrestling. Quelques mois plus tard, Giant Baba quitte lui aussi la JWA pour créer sa propre fédération la All Japan Pro Wrestling, à cause de l'endettement et des problèmes financiers de la JWA. Avec la perte de ses deux plus grandes stars, la JWA tente de regagner à nouveau les faveurs de la foule en donnant un "push" à Kintaro Ohki en tant que top star, c'est un échec et la JWA ferme ses portes en 1973, laissant la place à la All Japan Pro Wrestling de Giant Baba et la New Japan Pro Wrestling d'Antonio Inoki, avec chacune une vision différente de ce que doit être la "Puroresu". Antonio Inoki décide de s'influencer des arts martiaux pour son catch, créant le "Strong Style", il deviens un pionnier dans la création du MMA dès 1976, ou il affronte dans un match réel Muhammad Ali, un boxeur américain, la NJPW donne aussi sa chance au "Junior Heavyweight" (les catcheurs de moins de cent kilo), jusque là délaissé dans le catch, particulièrement au Japon. De son côté Giant Baba pense que le catch doit rester du catch et s'inspire directement du travail fournis par la JWA et du catch de la NWA, avec qui la AJPW tient des liens pendant longtemps. La IWE quant à elle ferme ses portes au début des années 1980, le "roster" se sépare en deux, une partie rejoint la AJPW, et l'autre partie la NJPW, c'est dans cette dernière que voit la première "storyline" d'invasion qui inspirera des "storyline" dans le future comme celle de la nWo à la WCW dans les années 1990.
C'est avec la création des deux plus grandes fédérations de l'histoire de la "Puroresu", que le catch japonais prend une nouvelle directive. Dans les années 1950, les japonais avait besoin d'un héros du peuple qui pourrait redonner confiance au japonais, et Rikidozan fut ce héros, permettant au catch japonais de devenir l'un des sports les plus populaires du Japon dès les années 1950. Ses successeur, Antonio Inoki et Giant Baba entraîneront les stars du future comme Jumbo Tsuruta, Mitsuharu Misawa, Tatsumi Fujinami ou Keiji Mutoh, qui perpetueront la popularité de la "Puroresu" pendant plusieurs décennies, et encore aujourd'hu, la "Puroresu" continue sa route porté par des catcheurs comme Kazuchika Okada ou Naomichi Marufuji.