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The Alternative Year-End Awards 2016

The alt year end awardsBienvenue à cette seconde annuelle remise des prix de The Alt Year-End Awards !

Comme en 2015, The Alt a voulu récompensé un maximum de talents, de matches, shows et histoires produites par le monde du catch alternatif (non-WWE) au cours de l'année. Malheureusement, par manque de temps et d'énergie, aucun vote n'a été convoqué et le choix des nominés et des récompensés fut dépendant de ma seule objectivité, dans la plus grande justesse possible.

Alternative Year-End Awards 2015

#NothingLikeWrestlingIn2016 

"Mind-blowing 2016" comme le dirait si bien Gabe Sapolsky a été le ton de cette année 2016, dans tous les sens du terme et dans chaque coin de la planète catch. De Lesnar vs. Goldberg II aux productions révolutionnaires (ou décadentes, selon certains) du Broken Hardy Universe, à l'association grandissante (et peut-être inquiétante) entre la WWE et des promotions indépendantes comme l'EVOLVE & Indy, l'année 2016 a été sans pareille depuis bien longtemps pour les fans de catch. Lesquels ont été servis par des "dream matches" auxquels ils avaient simplement rêvés ou même jamais imaginés : Shinsuke Nakamura vs. AJ Styles, Vader vs. Will Ospreay, Mickie James vs. Asuka, le contenu du WWE Cruiserweight Classic, etc. Dur, dur, donc de faire justice à cette année 2016 sans passer par une remise de trophées !

Catcheur de l'année = Kenny Omega [NJPW]

Kenny omega

"Timing is everything". Le jour du plus grand show de l'année pour la New-Japan Pro-Wrestling, Wrestle Kingdom 10, l'avenir s'était assombri : Shinsuke Nakamura, AJ Styles et Karl Anderson & Doc Gallows s'étaient décidés à quitter la compagnie. L'équipe pilier de la division, le "top-heel" et l'une des "top-stars" bientôt envolés. De toute urgence, la NJPW se devait de sortir de sa complaisance et enclencher une transition éclaire pour redonner de l'ordre dans son roster et maintenir son standing auprès de ses fans, bientôt délaissés de figures très reconnaissables. Au sommet de cette transition est placé Kenny Omega. Le champion Junior Heavyweight défait dans le Tokyo Dome, bat le lendemain le champion Inter-Continental et trahit son leader, AJ Styles, pour prendre sa place au sein du Bullet Club. Un choc qui l'établit instantanément. Dès lors, la NJPW sera orienté autour de lui, jusqu'à Wrestle Kingdom 11 dont il sera le Main-Event avec le nouvel "Ace" confirmé, Kazuchika Okada. 

Plus que Katsuyori Shibata, KUSHIDA et même Tetsuya Naito enfin champion poids-lourd IWGP, la NJPW de 2016 n'aurait pas été pareille sans 'The Cleaner'. Champion IC succédant à Nakamura, par ses capacités in-ring et son charisme envahissant, l'extravagant parrain du BC s'est ensuite offert peut-être la plus grande récompense qu'un catcheur peut avoir au Japon : la victoire qu G1 Climax. Une première pour un "gaijin". Accusé de mauvais direction du BC, avec son appui du sous-groupe The Elite (qu'il forme avec The Young Bucks), Omega a fait ainsi taire tous les critiques. Défait dans le premier Ladder Match de l'histoire de la NJPW, dont il est à l'origine, Omega se prépare maintenant à prendre le "Main-Event spot" de Tanahashi. Autrement dit, Kenny Omega est l'avenir de la plus grande compagnie de catch non-WWE au monde, et a permis sa transition suite à ce qui aurait pu être la plus grande mauvaise passe de son histoire depuis des années. Pour cela, il mérite d'être salué comme le Catcheur de l'année 2016 ... sorry, Tokyo Sports.

Les Top 10 du Bulletin Indy :

 

Top 10 USA Top 10 UK

#1 - 'Broken' Matt Hardy

#2 - Kyle O'Reilly

#3 - Matt Riddle

#4 - TJ Perkins

#5 - Chris Hero

#6 - Cedric Alexander

#7 - Zack Sabre Jr.

#8 - Drew Galloway

#9 - Adam Cole

#10 - Drew Gulak / Joey Ryan

#1 - Marty Scurll

#2 - Zack Sabre Jr.

#3 - Will Ospreay

#4 - Mark Haskins

#5 - Big Damo

#6 - Pete Dunne

#7 - Jack Gallagher

#8 - Noam Dar

#9 - Joe Hendry

#10 - Mark Andrews

Top 10 Lucha Libre Top 10 Puroresu

#1 - Gran Metalik (Mascara Dorada)

#2 - Pentagon Jr.

#3 - Matanza Cueto (Jeff Cobb)

#4 - Dragon Lee

#5 - Fenix

#6 - Volador Jr.

#7 - Johnny Mundo

#8 - Mil Muertes

#9 - Rey Mysterio Jr.

#10 - Brian Cage

#1 - Kenny Omega

#2 - Tetsuya Naito

#3 - Katsuyori Shibata

#4 - KUSHIDA

#5 - Naomichi Marufuji

#6 - Tomohiro Ishii

#7 - Katsuhiko Nakajima

#8 - Kazuchika Okada

#9 - YAMATO

#10 - Michael Elgin / Will Ospreay

 

Mentions Honorables :

USA UK

- Tommy End

- David Starr

- Tracy Williams / Fred Yehi

- Johnny Gargano

- Eddie Edwards

- Cody Rhodes

- Brian Kendrick

- Lashley

- Colt Cabana

- Will Ospreay / Marty Scurll

- Lio Rush

- Trent Seven & Tyler Bate

- Mention Spéciale (Europe) :

Tristan Archer (Clément Petiot)

Lucha Libre Puroresu

- Prince Puma (Ricochet)

- La Mascara

- Psycho Clown

- Akira Tozawa

- Minoru Suzuki

- Kento Miyahara

- Kota Ibushi

- Hiromu Takashi (Kamaitachi)

- Shingo Takagi

 

Catcheuse de l'année = Asuka [NXT]

Asuka

The Alt étant un havre pour toutes sortes d'alternative au catch mainstream présenté par la WWE, il l'est aussi pour les propres productions alternatives servies par Stamford, indépendantes du produit principal, comme NXT ou le Cruiserweight Classic. Les talents et les productions de ces structures ou événements méritent donc d'y être comptés dans le cadre des Alternative Year-End Awards.

Ainsi, malgré le Top 10 présenté sur la page Facebook du Bulletin Indy il y a quelques jours, aucune autre catcheuse qu'Asuka ne pouvait être nommée à cette place. Même pas son ancienne collègue de la STARDOM, Io Shirai, #1 du dit Top 10. Après un parcours respectable au début de sa carrière à NXT, Asuka a vaincu la super favorite Bayley à NXT TakeOver : Dallas, s'arrogeant le titre de championne féminine. La japonaise, avec son "strong-style" de haut acabit, semble invincible. Nia Jax et une revenant Mickie James n'arriveront même pas à sa cheville. Dotée d'une présence et d'une personnalité unique, elle en impose tout autant qu'un Samoa Joe ou un Shinsuke Nakamura auxquels les Main-Events semblent réserver. Entité à part entière dans le paysage du catch, Asuka est sans conteste la Catcheuse de l'année 2016.

Io shirai

Top 10 - Le Bulletin Indy

#1 - Io Shirai

#2 - Sexy Star

#3 - Rosemary

#4 - Ivelisse Velez

#5 - Kairi Hojo

#6 - Jade (Mia Yim)

#7 - Nixon Newell

#8 - Princess Kimber Lee

#9 - Kay Lee Ray

#10 - Sienna

 

Equipe de l'année = The Revival (Scott Dawson & Dash Wilder) [NXT]

Dash wilder scott dawson 3 0 0

American Alpha, les nouveaux Steiner Brothers et WGTT réunis, n'ont pas réussi à les arrêter. The Young Bucks, les "rockstars" du catch indépendant, n'ont pas donné autant en 2016 que ces deux lascars.  The Briscoes, Guerrilas of Destiny, ACH & Taiji Ishimori, TM-61, #DIY, Team Tremendous, Chris Hero & JY Dunn, aucun n'aurait pu mieux prétenre au titre d'Equipe de l'année que The Revival, Scott Dawson & Dash Wilder.

Low-carders insignifiants de NXT pendant des mois, le duo une fois formé s'est mis en tête de tout donner pour s'arroger une place au soleil, parmi les anciens rois du circuit indépendant international arrivant par paquet. Champions par équipe, Dash & Dawson développent une alchimie rare. Petites boules de muscles énervées, ils reprennent le travail des Brainbusters, des Minnesota Wrecking Crews et de la Hart Foundation en une version 2016, intelligente, spectaculaire et ultra-rapide. Déjà exceptionnel contre Enzo & Cass et American Alpha au début de l'année, The Revival devient véritablement magique au cours de leur rivalité face aux petits chouchous des fans de catch indépendant, Tommaso Ciampa & Johnny Gargano. Finalement défaits à NXT TakeOver : Toronto dans un challenger pour le match de l'année, les doubles champions par équipe ont un grand avenir devant eux.

Match de l'année = Kota Ibushi vs. Brian Kendrick (CWC Quarter Finals)

 

Tellement de talents de haute volée, tellement de matches offerts à récompenser. La série de matches entre #DIY (Johnny Gargano & Tommaso Ciampa) et The Revival, notamment à NXT TakeOver : Back To Brooklyn et NXT TakeOver : Toronto. Le dernier Ladder War de ROH All-Star Extravaganza VIII, opposant les Young Bucks et les Motor-City Machine Guns à The Addiction. En solo, on retrouve des classiques du G1 Climax 26 : Kazuchika Okada vs. Naomichi Marufuji, Michael Egin vs. Katsuhiko Nakajima, Okada vs. Ishii, Tetsuya Naito vs. Kenny Omega, etc ... Nakajima vs. Minoru Suzuki, récémment au Japon aussi, mettant fin à deux ans d'un long et efficace "story arc". Chris Hero vs. Tomohiro Ishii en Angleterre. Shinsuke Nakamura vs. Sami Zayn à NXT TakeOver : Dallas, un autre "dream match". Will Ospreay vs. Zack Sabre Jr. à EVOLVE 58. Puis, vint le Cruiserweight Classic, et de son caractère déjà intrinsèquement exceptionnel est né des combats mémorables : Ciampa vs. Gargano, Cedric Alexander vs. Kota Ibushi, Zack Sabre Jr. vs. Drew Gulak, etc .... Mais de tous, provenant de toute l'année 2016 et de toute la planète catch, d'aucun n'aura eu la même densité in-ring, la même émotionnalité ou la même tension d'enjeu que le quart de finale du CWC, mettant face-à-face deux talents très différents mais tout autant exceptionnels : (The) Brian Kendrick et Kota Ibushi.

Depuis le début du tournoi, le meilleur ami et ancien camarade d'entraînement de Daniel Bryan lance l'enjeu : "si je ne gagne pas ce tournoi, je ne vaux rien". Pour lui, c'est à la fois une rédemption et peut-être la dernière occasion de prouver sa valeur individuelle dans l'Histoire du catch. Encore induit par certaines valeurs, il tente de jouer son intelligence et de son expérience, grâce à des capacités physiques presque supérieurs à ses plus jeunes années. "Tous les moyens sont bons", tant qu'ils ne remettent pas en doute son talent. Face à cette histoire chargée de sens s'oppose la légitimité et la crédibilité pures du grand favori de la compétition, Kota Ibushi. Le "free lancer" a tout pour lui, rien ne semble pouvoir l'arrêter. La WWE le veut et le voudra ainsi vainqueur du tournoi - Kendrick n'a même pas une once d'espoir. Le match raconte donc l'interaction et l'intrication de ces faits, enjeux et histoires sous une forme in-ring magique. Kendrick l'a joue intelligemment, outrepassant les coups stiffs et les acrobaties d'Ibushi quand il peut. Ingénieux, il utilise l'environnement comme jamais personne semblait y avoir pensé. Il exploite les faiblesses de l'invincible nippon : sa nuque réparée chirurgiquement. Parfait pour préparer sa nouvelle prise de fin, la Bully Choke, il lui place même un Burning Hammer digne des plus grandes performances de Kenta Kobashi. De surprises en surprises qui sortent les fans du confinement de la WWE pour les ramener aux meilleurs heures de l'AJPW. Ibushi, trop fort pour le pauvre Brian qui aura presque rattrappé le destin et en passant aura offert des frissons agréables aux fans, l'emporte non sans effort. Les deux adversaires se prennent dans les bras. Bryan rejoint son ami sur le ring pour faire de même, en pleur.  Réalité rencontre fiction, et le catch devient magique. 

Show de l'année = NJPW Wrestle Kingdom 10

http://3.bp.blogspot.com/-T11WTaxp9CM/VpKJEKUOaII/AAAAAAAAims/PAJmgBYl1mg/s1600/wrestle_kingdom_10_custom_poster_by_mohamed_fahmy-d9k6waf.jpgAlors que des tas de talents et de matches les comportant ont marqué l'année 2016, finalement peu de shows ont fait de même. Hormis des tournois entiers tels le CWC ou le G1 Climax 26, il n'y a qu'une poignée de spectacles individuels qui auront retenus notre attention et notre bonheur de fans du début à la fin.

Un cran au-dessus de NXT TakeOver : Dallas ou WWNLive Mercury Rising 2016, NJPW Wrestle KIngdom 10 était donc sans conteste le show de l'année, dans le monde du catch (WWE ou non-WWE). Tenu comme chaque année, un 4 janvier au Tokyo Dome, cette dixième édition de cette génération des January 4 Tokyo Dome Shows était remplie de bonnes raisons pour une telle récompense.

Le match finale de la saga Hiroshi Tanahashi vs. Kazuchika Okada, offrant à ce dernier la victoire flamboyante qu'il méritait et le titre officiel de nouvel "Ace" de la NJPW. Le "dream match", écho aux événements à venir, opposant Shinsuke Nakamura à AJ Styles. L'honneur au "strong-style"/"shoot-style" via Tomohiro Ishii vs. Katsuyori Shibata, le donnant enfin champion solo. Le début d'une marche vers la grandeur pour l'anarchique Tetsuya Naito. Le ré-enclenchement - sérieux cette fois - de la domination de la Junior Heavyweight Division pour KUSHIDA. Un dernier match de qualité pour Guns & Gallows, perdant leurs titres face aux favoris Togi Makabe & Tomoaki Honma. Un premier match de championnat du monde de la ROH hors des Amériques, entre Big Mike et Jay Lethal.

Tous les éléments y étaient donc pour que Wrestle Kingdom soit le "Show de l'année" en 2016, comme en 2015 .... et sans doute le sera-t-il encore en 2017.

 

Promotion de l'année : (ex-aequos) EVOLVE / NJPW

Comme dit précédemment, la NJPW a réussi une transition nécessaire et efficace en 2016, provoquée par la perte de talents auparavant cruciaux. Certes avec certaines imperfections (l'Heavyweight Tag Division ou Hirooki Goto ...), le "booking" de Jado & Gedo mis sous pression lui a injecté un nouveau souffle. L'établissement de Shibata face aux "New-Japan Dads", la domination de KUSHIDA jusqu'à sa perte de vitesse face à un surplus de nouveaux challengers, la prémisse de rupture pour un meilleur attachement à RPG Vice, la montée en puissance de Tetsuya Naito et ses Ingobernables de Japon, le règne tendu mais ferme d'Okada, la concentration autour de Kenny Omega, et sans oublier des shows et des matches de très haut acabit toujours délivrés tout au long de l'année.

Cependant, durant ce maintien de réputation malgré la transition forcée de la New-Japan, s'est exprimé une promotion indépendante américaine des plus modernes. En 2016, la nouvelle EVOLVE voulu par Gabe Sapolsky s'est enfin mise à jour. Attirant les fans vers elle par des moments "buzz-heavy" - tel celui de l'intervention surprise d'une "top-star" de la TNA, sous contrat, face à une star montante de NXT sur son ring - et une relation grandissante avec la WWE, EVOLVE a réussi à les garder en leur offrant des "storylines" et des matches autour d'un roster de premier ordre. La vengeance d'un Timothy Thatcher, chancelllant dans l'opinion des fans, face  à Catch Point ; la vendetta d'un Drew Galloway déçu et inquiet face au renforcement de la relation WWE-Indy ; la première année dantesque de Matt Riddle ; la forte implication des talents du CWC encore indépendants ; enfin des bribes de vraie personnalité pour Zack Sabre Jr., etc. Le tout dans un univers hautement réaliste, autant dans l'action sur le ring que dans la présentation et la narration des histoires ainsi racontées. Ce qui fait sans nulle doute d'EVOLVE, aussi bien une "Promotion de l'année" que la NJPW.

Rivalité de l'année : Drew Galloway vs. Johnny Gargano [EVOLVE]

Pour justifier cette nomination et cette récompense, voilà un extrait d'un précédent article qui devrait suffire :

"Plus que WWE vs. TNA, l’EVOLVE se lance subtilement dans un Indy vs. Corporate

Nous voilà, debout devant vous, deux vraies réussites du catch indépendant. Deux succès indépendants de la machine corporatiste [la WWE], et accomplis malgré les dictâtes de cette machine“. Une belle citation, signée de la verve géniale d’EC3, qui résume assez bien le propos de cette nouvelle “storyline”. Dernier champion EVOLVE avant l’investiture de la nouvelle génération, Drew Galloway s’était naturellement allié à l’ancien visage de la Dragon Gate : USA (précédemment promotion sœur de l’EVOLVE), Johnny Gargano, pour remporter le tournoi inaugural pour les championnats par équipe d’EVOLVE. Néanmoins, au même moment, l’EVOLVE s’était attiré les faveurs du très influent Triple H, créateur et patron du “brand” développemental qui monte à Stamford, NXT – prévoyant de faire de la promotion de Gabe Sapolsky, son fournisseur de talents et lien privilégié avec le circuit indépendant. Galloway, progressivement délaissé puis humilié avant d’être salement licencié par la WWE, avait malgré tout réussi brillamment sans elle, empochant titres sur titres dont plus récemment celui de champion du Monde poids-lourd de la TNA. En somme, il avait autant adopté le circuit indépendant que celui-ci l’avait adopté lui. Aux vues donc de son parcours et de son vécu, Galloway ne pouvait alors que rejeter ce phénomène qui pour lui, au lieu d’alliance d’avenir bénéfique, apparaissait comme le début d’une gangrène corporatiste. Puis, lorsque Gargano – devenu “part-timer” régulier à NXT – se révélait comme fervent soutien de cette alliance NXT-EVOLVE, c’en était trop : comme lors de son retour à l’ICW, l’écossais avait décidé de ranimer son “esprit 1314” et de s’insurger contre la corporation naissante. Profondément déçu, c’est ainsi qu’il rejeta Gargano une fois les titres par équipe perdu et qu’il ramena “l’outsider surprise” et collègue de la TNA, EC3, à ses côtés samedi dernier. Un développement résultant d’une narration progressive, organique et surtout ô combien ancrée dans la réalité. 

Face au manque multidimensionnel d’identité de la ROH et de sa direction créative, comme si bien démontré à la fin du cruellement nommé “Global Shit Wars”, l’EVOLVE passe à un niveau supérieur de progrès identitaire et de qualité de son produit. En parallèle d’une originalité in-ring soutenue et affirmée, l’EVOLVE la complète désormais avec un scénario particulièrement engageant et légitime. Ici, bonne idée et bon timing sont présents tous deux à la fois. Qui plus est, bon timing aussi bien pour le côté créatif que pour les talents impliqués : avec la TNA sérieusement proche du gouffre (ou d’une altération majeure, avec l’arrivée d’une nouvelle structure dirigeante, apportée par un nouveau propriétaire), un tel “happening” (au buzz positif celui-ci) ne peut qu’être avantageux pour EC3 et Drew Galloway, parmi les derniers piliers restants à la compagnie de Dixie Carter. Enfin, en terme de créativité, voilà qui indique bien l’état d’esprit de la direction d’EVOLVE : avec cet “angle” à la teneur risquée, vis-à-vis de sa récente alliance avec NXT, Gabe Sapolsky prend du recul sur les choses pour les tourner à son avantage et celui de sa promotion. Acceptant à bras ouverts ce nouvel horizon pour son organisation, il est loin de vouloir se faire exploiter, prouvant en outre (et en vrai “Paul Heyman Guy”) à tous son utilité et son ingéniosité créative. Alors que Delirious semble être un simple mouton, surfant sur la vague de Stamford, Gabe Sapolsky apparaît comme un génie, se jouant de la corporation avec qui il fait désormais son lit."

Surprise de l'année : Le défi de Matt Hardy à ROH Final Battle 2016

Plus tôt en démebre 2016, la Ring of Honor présentait sa dernière tentative de convaincre les fans de toujours la considérer avec estime. Il faut dire qu'au cours de l'année, ce n'était pas du gâteau, entre "Global Shit Wars" et "Worst In The World" ... Final Battle 2016 était donc pour elle l'ocassion de créer l'événement et d'offrir des matches de qualité et conserver encore un peu son public en 2017. Outre le "heel-turn" chaotique de Cody Rhodes et la récompense finale de Kyle O'Reilly, enfin champion du monde de la ROH, c'est une simple intervention surprise en vidéo à la fin du match des Young Bucks qui aura surtout réussi son coup et peut-être offert la "Surprise de l'année" dans le monde du catch non-WWE. En promotion de Total Non-Stop Deletion et de son "Tag Team Apocalypto", 'Broken' Matt Hardy - seule star de la TNA que les fans de la ROH n'ont pas hué depuis des années - avait ainsi provoquer les frères Jackson à un match inter-promotionnel. Le tout a suscité la meilleure réaction de la soirée de la part des spectateurs du Hammerstein Ballroom. C'est dire ce qu'est devenu la ROH ....

Non-catcheur de l'année : Stokely Hataway [EVOLVE]

Très sous-estimé à la Ring of Honor, aux côtés de catcheurs comme Moose, Stokely Hataway s'est vraiment épanouï à l'EVOLVE, manageant TJ Perkins dans le cadre de son agence fictive "Dream Team". Une parfaite association de finesse in-ring et d'éloquence microphonique, pour justifier le statut de Main-Eventer au futur gagnant du Cruiserweight Classic. Puis, mis en pair avec le champion détesté qu'est Thatcher, il est le seul aujourd'hui à rendre sa présence et son implication narrative pour certains fans. Une belle démonstration du talent de ce cher Hataway, qui avec sa personnalité de mini-Don King rajoute encore du réalisme et du complexe dans les "storylines" axuquelles il participe.

Pire de l'année : Steve Corino vs. BJ Whitmer à ROH Best In The World 2016

Kevin Sullivan, au centre d'une "storyline" majeure d'un show de premier ordre sur un ring de la ROH, en 2016 ! Un bain de sang sans saveur entre deux vétérans, dont un est un "color commentator" à plein temps depuis quelques années, le tout dans un ennui le plus total .... Pas besoin d'en dire plus pour comprendre que la Ring of Honor avait vraiment, vraiment raté le coche avec ceci.

... TNA One Night Only ? Shelly Martinez vs. Rebel ? ... Connais pas, jamais vu.