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Cody Rhodes

All In : un show parfait pour le "fantasy booking"

Cody cornette face

"C'est juste un premier jet de la carte pour All In ..." - Being The Elite #105 ("Breaking News") ... voilà ce qu'on appelle une belle "Jim Cornette Face" de Cody.

Dans moins de trois mois se déroulera "All In", un show indépendant auto-financé dont tous les fans de catch (ou presque) parlent et dont certains spécialistes attendent qu'ils changent le catch pour toujours. Avec l'attente chauffe l'impatience et l'excitation. Avec les deux réunies bouillonne l'imagination. Le catch, ses personnages et ses "storylines", est fait pour être décortiqué, prédit, imaginé. Ainsi, d'aucun fan de catch ne pratique pas, même inconsciemment, le "fantasy booking" : un art réservé aux fans et aux critiques pour imaginer eux-mêmes la composition et le déroulement d'un show, voire le fonctionnement d'une promotion. Pour boucler la boucle de ce raisonnement, All In, ses annonces à retardement et ses mystères (non sans l'aide de sa web-série associée, Being The Elite), est le show parfait à "fantasy booker".

A LIRE : "All In", révolution en vue ou simple OVNI ?

Dans cette optique, au cours des prochaines semaines (avant que la carte entière officielle soit dévoilée et qu'il soit trop tard), une fine équipe de rédacteurs de The Alt va tenter de confronter leur imagination "alternative" pour vous délivrer leur meilleure version prédictive de All In. Ce sera ensuite à vous de juger pour le rédacteur le plus imaginatif et pour le "fantasy booking" le plus attrayant !

Pour commencer ce petit concours amical de "fantasy booking", j'opterais ici pour une carte complètement détaillée (dans l'ordre du déroulement du show), influencée seulement par le contexte actuel et l'avancée des "storylines" dans BTE, des personnes et faits déjà officiellement annoncés et des affinités soupçonnés des intéressés avec le reste du monde du catch. Par ailleurs, chaque match comportera un brin plus ou moins dense de narration, justement pour dégager l'imagination qui déborde au fur et à mesure que le véritable événement approche !

Détails :

https://pbs.twimg.com/media/Dfg3OPkVMAEj8Yo.jpg:large Annonceur : Bobby Cruise (ROH)

All In, par ses concepteurs et organisateurs, Cody et les Young Bucks, est de facto fortement connectés à la Ring of Honor, la New-Japan Pro-Wrestling et la Pro-Wrestling Guerrilla. Comme pour ses arbitres, le trio fera forcément appel aux meilleurs personnels possibles en provenant. Bobby Cruise est l'un des annonceurs historiques de la ROH et sa voix est déjà identifiée, par les fans, avec la majorité des têtes d'affiche.

Commentateurs : Kevin Kelly & Don Callis (NJPW)

Le duo est emblématique des grands "super-shows" de la NJPW et comptent désormais parmi les meilleurs commentateurs anglophones. Kevin Kelly est très au faite des stars de la Ring of Honor déjà prévues pour le show et surtout des "storylines" entourant le Bullet Club. Quant à Don Callis (déjà "officialisé" lors de NJPW DOMINION 2018 et qui ne rechignera pas pour un peu de publicité offerte à Impact Wrestling), il est un excellent "color commentator" et est un proche de Kenny Omega - les fans connaissent déjà ses positions sur ce qui entoure la 'Best Bout Machine'.

J'avoue avoir pensé à Excalibur, l'un des "bookers" et l'excellent commentateur "play-by-play" de la PWG. Il serait parfait pour un show véritablement indépendant et aussi historique qu'All In. Néanmoins, difficile de savoir si il irait de pair avec Don Callis, en remplacement du moins fun mais très pro Kevin Kelly.

Diffuseur (potentiel) : Twitch ou AXS TV

Il est encore incertain qu'All In sera diffusé en direct, que ce soit en Pay-Per-View régulier, "gratuitement" à la télévision ou sur une plate-forme web. Cody pousse actuellement le slogan que le show est un chapitre de l'histoire du catch à voir sur place. Néanmoins, aucun doute qu'avec le succès des ventes et, par conséquent, l'important nombre de fans frustrés, All In sera d'une façon ou d'une autre observable à distance.

Compte tenue la volonté de Cody et les Young Bucks de partager leur vision au plus grand monde, j'imagine que le show sera disponible en direct plus ou moins gratuitement. Deux options (forcément concurrentes ?) se présentent ainsi selon moi : une diffusion sur Twitch, déjà prisée entre autres par Impact Wrestling, l'AAA et House of Hardcore, ou sur le diffuseur américain, plutôt adaptable et enthousiaste, de la NJPW, AXS TV. Le second sera sans doute le bon, mais peut potentiellement être contraignant d'un point de vue production pour les organisateurs et rattacher un peu trop leur show ultra-indépendant à la NJPW ...

Flip Gordon & Brandi Rhodes vs. D.I.R.L. (Trent Barreta & Chuck Taylor)

http://www.wrestlezone.com/assets/uploads/2018/05/Flip-Gordon.jpg Contexte : Flip Gordon est pour BTE, ce qu'était Grado pour l'Insane Championship Wrestling il y a quelques années : il cherche tant bien que mal à être "booké" à All In. Dans le même temps, il s'est empêtré dans une histoire de semi-triangle amoureux (à la Triple H-Stephanie McMahon-Kurt Angle en 2000) avec Brandi Rhodes, la femme de Cody. Flip rapidement "friendzoné", Brandi le considère néanmoins comme un très bon ami et l'accompagne dans sa quête. Les deux forment un duo attachant qui pourrait amener un peu d'Intergender Wrestling sur la carte.

L'équipe Best Friends, aujourd'hui dans CHAOS à la NJPW, ne s'est quant à elle pas beaucoup fait remarquer ces temps-ci dans Being The Elite. Les deux larrons ne sont d'ailleurs pas encore officiellement annoncés pour le show. Leur "gimmick" récurrente de brutes pathétiques et imbuvables (autrement dit : "Dicks in real life", d'où mon D.I.R.L.) seraient les parfaits antagonistes pour se moquer de l'amitié de Flip Gordon et Brandi Rhodes et menacer le "booking" du premier au dernier moment.

Ce "Special Tag Match" est le parfait "opener" pour All In. La voltige de Flip Gordon, alliée à l'explosivité de Barreta, l'humour de Chuckie T et Brandi, le tout imprégné de la "storyline" les regroupant et les "gimmicks" les définissant formulent bien ce qu'incarnent Being The Elite et ce show : la création indépendante d'une "nouvelle Attitude Era".

A LIRE : Comment le catch raconte une histoire en 2018

Narration : Au début du match, alors que la sonne n'a même pas encore sonnée, D.I.R.L. font tout pour embêter le duo adverse, les taquinant pour provoquer l'affrontement. Flip prend vite la défense de sa partenaire et s'engouffre dans le match. Barreta le rétame aussi sec et commence alors une domination des "heels". Grâce à ses numéros d'acrobatie, Gordon s'en sort et passe la main à Brandi ... qui, très rapidement, perd l'avantage. D.I.R.L., et en particulier Chuck Taylor, la malmène, l'insulte et l'humilie.

Chuckie T trop confiant, Brandi tente plusieurs fois de passer la main, sans succès. Barreta prend ensuite les choses en main, il est beaucoup plus violent. La scène est limite malaisante et le public s'enflamme autant que Flip pour renverser la tendance sur le ring. Ce dernier déjoue une tentative de triche de Chuck Taylor, réussit à être tagué et fait le ménage. De contres en contres, il arrive finalement à faire le ménage puis à placer un 450° Splash sur Chuck Taylor et remporter ainsi le match pour son équipe ! 

Au comble du bonheur, le jeune Gordon embrasse Brandi ! Elle le repousse gentiment et finit de célébrer leur victoire ensemble.

Victoire : Flip Gordon & Brandi Rhodes

Women's Gauntlet Match : Tessa Blanchard vs. Chelsea Green vs. Penelope Ford vs. Britt Baker vs. Santana Garrett vs. Leva Bates v. Mia Yim vs. Mandy Leon vs. Madison Rayne

Contexte : Toutes les catcheuses ici présentent ont d'ores et déjà été annoncées pour All In et/ou la convention Starrcast. Ne manque que Deonna Purrazo,  de la jeune division féminine de la Ring of Honor, qui s'apprête à rejoindre la WWE et donc ne sera potentiellement pas de la partie le 1er septembre prochain.

Sans réelle "storyline" (pour l'instant) dans BTE pour leur donner une direction, le but de ce fourre-tout était ici de leur donner à chacune une place sur une carte déjà bien remplie. L'option du Gauntlet Match (à élimination au tour-par-tour) permet à chaque catcheuse de briller équitablement et à certaines parmi elles - je pense à Tessa Blanchard ou Mia Yim - de servir de bases solides pour les autres afin de rendre le match cohérent, niveau in-ring, et fluide.

Enfin, pour rajouter un peu plus d'historicité, j'ajouterais Gail Kim (désormais à la retraite, mais invitée au Starrcast) aux commentaires.

Narration : Une fois l'arrivée de Gail Kim à la table des commentateurs, le Gauntlet débute avec les talentueuses Mia Yim et Santana Garrett, vétérans du circuit indépendant féminin. L'idée est de donner à Mia Yim le meilleur parcours possible, tant elle est polyvalente et peut ainsi faire briller ses adversaires. Après cette premère élimination difficile, elle enchâine plutôt facilement les Ford, Baker, Leon et Green du groupe. Madison Rayne, quant à elle, lui pose davantage de problèmes, la fatigue n'arrangea rien.

Epuisée, elle s'en sort in extremis mais doit désormais affronter la dernière compétitrice, star du groupe et favorite du match : Tessa Blanchard. Cette dernière est hyper-confiante et prend son temps pour rentrer sur le ring. Le duel féminin de la soirée débute alors. Tessa joue d'abord les "heels", tel un chat s'amusant avec une souris blessée, puis devient de plus en plus agressive à mesure que Mia regagne du terrain. La rencontre s'équilibre et les "nearfalls" s'enchaînent. Mia Yim est proche d'une victoire marathon inespérée ... Jusqu'à ce que Tessa Blanchard l'interrompt avec un astucieux Small-Package et empoche la victoire ! 

Alors que Mia Yim (signalant à la gagnante qu'elle était "à ça") est dégoûtée et le public de Chicago applaudit la performance des deux femmes, Tully Blanchard apparaît pour féliciter sa fille, plein d'arrogance, sur le ring.

Victoire : Tessa Blanchard

Kazuchika Okada vs. Jay Lethal/Black Machismo

https://aleheads.files.wordpress.com/2011/11/blackmachismo.jpgContexte : Dans une "storyline" récente sur BTE, Jay Lethal souffre d'un problème de schizophrénie par contact : à chaque fois qu'une personne le tape sur l'épaule, son ancienne "gimmick" de Black Machismo (se prenant pour 'Macho Man' Randy Savage) surgit jusqu'à ce que la personne en question ne le touche à nouveau. Le véritable Jay Lethal oublie ces accès de folie mais comprend depuis peu l'anormalité de sa situation et a tenté de recevoir un traitement sans succès ("I give you six months to live !" lui a dit Marty Sc... l'un des docteurs).

Quant à notre 'Rainmaker' international, il est présenté comme l'une des "special attractions" du show. Et, même s'il vient de perdre sa ceinture de champion poids-lourd IWGP à NJPW DOMINION 2018, il reste méritant d'un match de haut acabit et donc d'un adversaire digne de ce nom. Jay Lethal, qu'il n'a jamais affronté en face-à-face, est selon moi la catcheur parfait pour nous sortir un classique face à Okada. Ajoutons à cela toute cette "storyline" de dédoublement de personnalité refoulée, et la dimension narrative qu'elle implique, et la dynamique de ce match en devient encore plus intéressant !      

Narration : Les semaines précédant le show, la schizophrénie de Jay Lethal s'est agravée : Black Machismo, son alter-égo, persiste (aussi bien sur BTE que sur les rings de la ROH). Alors qu'All In approche, les fans et les personnalités de Being The Elite se demandent quel Jay Lethal se montrera au Sears Center. Okada (qui aura peut-être remporté le G1 Climax 28 d'ici là, qui sait ?), quant à lui, se plaint de l'adversaire "diminué", déboussolé mentalement et indigne de son prestige qui lui reste à affronter lors de ce show historique.

Le doute plane jusqu'à l'entrée en scène de Jay Lethal qui apparaît en Black Machismo complet. Le 'Rainmaker', confiant et agacé ne pas faire face à un adversaire "sérieux", la joue relâché, voire détaché, moquant cette pathétique imitation de Randy Savage. Mais Black Machismo n'est pas simplement le meilleur sosie du 'Macho Man', il est aussi lui-même un superbe catcheur sur le ring et il arrive à déjouer et étonner plusieurs fois l'ancien champion poids-lourd IWGP. Surpris, Okada se laisse entraîner dans une mauvaise passe. Black Machismo s'approche même plusieurs fois de la victoire ! Intelligent, le leader de CHAOS reprend de l'aplomb, devient agressif et arrive à placer une violente Rainmaker Lariat à son opposant !

Sous l'effet du choc, Lethal roule à l'extérieur du ring. Quand il se relève, il semble avoir repris ses esprits : il regarde autour de lui avec étonnement et confusion. Il se regarde lui-même, constate son accoutrement "Macho-Man-esque" et enrage, comprenant qu'il a eu encore un accès de folie. Puis il réalise deux choses : d'une part, il a enfin repris le contrôle sur lui-même - le vrai Jay Lethal est de retour ! - et d'autre part, il est contre un quasi-invincible japonais d'1m90 ! Il revient sur le ring en furie avec un Springboard Missile Dropkick puis une Lethal Combination ! Il effectue une première Lethal Injection, sa prise de finition personnelle, qui reste sans succès. Alors qu'il s'apprête à tenter une deuxième, il hésite puis prend la décision surprenante de monter sur la troisième corde et d'étaler Okada avec un Macho Man Elbow (le "finisher" du Black Machismo) ! Il ne tente pas le tombé et choisit de préparer une dernière Lethal Injection : il se jette dans les cordes et quand il rebondit pour attraper Okada, celui-ci le bloque et le retourne à la vitesse de l'éclair pour l'oblitérer d'une dévastatrice (et fatale) Rainmaker Lariat !

Premier "match de la soirée", les fans applaudissent la performance des deux hommes. Lethal, déçu par la défaite mais soulagé de s'être débarrassé de sa schizophrénie (c'est ça le catch !), tend une main respectueuse à Okada qui lui serre, plein d'honneur, et en profite pour lui taper amicalement sur l'épaule avant de repartir. Jay sursaute, s'attendant à perdre une nouvelle fois la raison, mais s'aperçoit, en regardant autour de lui, qu'il est toujours lui-même. Le public se marre alors qu'il sourit, soupire soulagé et repart lui aussi, remerciant les fans.

Victoire : Kazuchika Okada 

Chicago Street Fight : Joey Ryan vs. Hangman Page (Special Guest Referee : Stephen Amell)

https://i0.wp.com/fightboothpw.com/wp-content/uploads/2018/03/h.png?resize=400%2C240Contexte : Cette rivalité entre Joey Ryan et Hangman Page dure depuis de longs mois aujourd'hui. Elle a réellement permis d'établir le personnage d'Hangman comme central, et non seulement comme "sidekick" de Cody. Pour rappel, jaloux des attributs masculins du 'Mustache Playboy', Page l'avait provoqué en duel sur le ring de Bar Wrestling, sa propre petite promotion. Suite à la "victoire" de Joey Ryan et après ruminé son humiliation plusieurs semaines, Hangman l'avait violemment agressé dans sa chambre d'hôtel à Tokyo. Ryan a depuis été laissé pour mort dans l'émission et une enquête suit son cours.

Actuellement, des images de vidéo-surveillance ont été révélées accusant, non pas Hangman Page (véritable auteur du "meurtre" et donc l'homme encapuchonné repéré par la caméra de l'hôtel en question), mais l'acteur principal d'Arrow et grand ami de Cody, déjà "booké" pour All In, Stephen Amell (et ça, c'est le mystérieux japonais aux vidéos de surveillance, à la voix similaire à celle de Curry Man, qui le dit).

Si Hangman est pour l'instant innocenté et Joey Ryan toujours considéré mort (c'est son "fantôme" qui est annoncé pour la convention Starrcast) dans le contexte actuel de cette "storyline", nul doute que dans les semaines précédant le fameux show, c'est deux choses auront été réglées. Ainsi, un affrontement final et brutal entre les deux hommes est inévitable pour All In. L'occasion pour Joey Ryan de se venger, pour Page de l'"éliminer" une bonne fois pour toutes ... et pour Amell, innocenté, de participer activement sans piquer le spot d'un catcheur sur la carte !

http://s1.storage.akamai.coub.com/get/b70/p/coub/simple/cw_image/7e2d54a3e6b/7a5d3046c0f70fd477132/med_1471388251_00032.jpg Narration : Si le titre officiel de ce "feud ender" est "Chicago Street Fight", l'ambiance est plutôt proche d'un Deathmatch ou d'un Guerrilla Warfare Match ! (Et non pas un pseudo "Unsanctionned Match" trop à la mode et injustifié pour un match en milieu de carte.) Joey Ryan arrive en tenue civile (pour coller avec le contexte du "Street Fight" compagnie de sa femme, la catcheuse Laura James, tous deux dans une rage équivalente. Hangman Page, lui aussi habillé casuellement en cow-boy moderne, n'hésite pas à penser qu'il pourra encore s'en sortir et commence par provoquer cette dernière. Pour lui répondre, Joey Ryan se jette littéralement sur lui et l'entraîne rapidement en dehors du ring. Le combat se transforme sans surprise en bagarre de chiffoniers sans merci : Joey domine Page et l'emmène dans le public "ECW style". Les deux hommes, suivi de près par un Stephen Amell très laxiste, s'échangent des droites, des coups de chaise et de verres de bière ainsi que les projections contre les murs du Sears Center.

Pour aller à fond dans l'esprit "Street Fight", les deux rivaux s'engouffrent dans les rues sombres de Chicago à l'extérieur de l'arène où quelques fans en délirent les suivent de près. Après un coup de poubelle et une projection contre le flanc d'une voiture, Hangman Page a repris l'avantage sur son furieux rival et le ramène à l'intérieur de l'arène. Les caméras retrouvent un Joey Ryan titubant alors qu'on aperçoit son adversaire montant sur le premier balcon au-dessus de lui ... et effectuer un magnifique et dévastateur Moonsault ! Page se relève le premier et repousse progressivement Joey vers les abords du ring. Alors qu'il s'apprête à en finir sur le ring, il est abordé par Laura James, restée là à observer la bagarre de loin. Elle lui crache à la figure et lui met une violente claque pour contrer ses avances psychopathiques. Page l'attrape violemment et se prépare à la fouetter avec sa ceinture, sans prendre en compte les cris de réprimande d'Amell. Ce dernier, constatant l'état comateux de Joey Ryan, décide de prendre sur lui : il monte sur la troisième corde et saute sur Hangman en Somersault Plancha !

L'arbitre super-héros ramène le bras-droit de Cody sur le ring à temps quand Joey Ryan se relève. Laura James lui glisse, quant à elle, un sac que ce dernier s'empresse de déverser sur le ring : des punaises,des morceaux de Lego ... et une sucette ornée de punaises ! Le 'Mustache Playboy' la met d'abord délicatement dans sa bouche puis la fourre violemment dans celle du Hangman et termine par un Superkick, sous les chants "You Sick Fuck !" des fans de Chicago. Joey tente ensuite d'en finir en préparant un Mustache Ride sur les punaises mais la prise est renversé et Page le positionne pour un Rite of Passage. Pris d'un rire sadique, celui-ci perd du temps et est lui-même contré : Ryan se retrouve les pieds au sol et repousse Page, à genoux, qui le cogne au niveau des parties génitales. Malheureusement pour lui, c'est là que se trouve l'arme secrète de Joey Ryan. Page se rend compte de son erreur et observe en panique sa main comme "collée" au slip de Joey Ryan. Les fans éructent de folie alors que Joey lui place sa You-Porn Suplex sur le tapis de punaises et Legos pour le compte de trois !

Victoire : Joey Ryan      

Rey Mysterio Jr. vs. Marty Scurll

http://www.ringsidenews.com/wp-content/uploads/2018/03/DZLh0AfWAAATYcB.jpg?x57727 Contexte : Cette rivalité n'a (pour le moment) pas lieu dans Being The Elite mais seulement sur les rings de la New-Japan Pro-Wrestling. A Strong-Style Evolved, Rey Mysterio blessé était resté sur le banc de touche à regarder Will Ospreay vs. Jushin 'Thunder' Liger avant d'être agressé, comme ces deux derniers, par un empêcheur de tourner en rond du nom de Marty Scurll. A DOMINION, théâtre des débuts de Rey Mysterio sur un ring de la NJPW, Marty l'avait provoqué en duel dans un 6-Man Tag Match, comprenant par ailleurs Hiroshi Tanahashi, Liger, Cody et Hangman Page.

Clairement, le mexicain et le 'Villain' n'en ont pas terminé et All In, show auquel ils sont tous les deux "bookés", est l'occasion parfaite pour régler leurs comptes dans le match poids-léger trans-générationnel et inter-stylistique.      

Narration : Lorsque la cloche sonne, Marty est toute en arrogance face à la légende américaine de la Lucha Libre. Rey-Rey, sérieux comme jamais et prêt à fermer le clapet du jeunot, lui assène plusieurs Low-Kicks piquants et lui montre qu'il est tout aussi capable de le malmener à 43 ans et presque autant d'opérations des genoux ! Néanmoins, calmé et ainsi provoqué, la cruauté du 'Villain' ressurgit et il reprend vite l'avantage et commence à torturer le luchador de Tijuana. Mysterio a du mal à revenir face aux assaults techniques et stiffs de Marty Scurll.

Il reprend néanmoins le dessus après un regain de confiance de Marty, redevenu trop négligent : en le poussant nonchalament dans les cordes, Rey le contre avec un impactant Yoshi Tonic ! Expérimenté, le vétéran masqué ne perd pas de temps à enchaîner avec plusieurs prises agiles et rapides. Plus jeune cependant, Scurll profite d'une petite opportunité pour l'assomer. Affolé, il annonce rapidement son Crossface Chickenwing. Mais, dans sa pirouette fétiche, se fait arrive étourdir par un Dropkick dans le dos, le faisant chuter position pour le célèbre 619. Mysterio l'effectue à la perfection et se précipite sur la troisième corde pour un Frog Splash en combo : son adversaire le contre en levant les genoux dans sa chute, et continue en le renversant pour un Small Package ... 1 ... 2 ... et Mysterio s'en sort !

Marty est furieux et tente un autre Crossface Chickenwing : Rey-Rey le bloque et saute en arrière par dessus sa tête pour s'extirper de spn étreinte. Ce dernier le pousse dans les cordes, mais cette fois Marty rebondit dans les cordes et l'éclate d'une Jawbreaker Lariat ! Les deux hommes restent à terre ensemble jusqu'à ce que le luchador se relève le premier. Il court vers les cordes, saute sur la deuxième et plonge en arrière pour arriver sur les épaules de Marty - l'une de ses vieilles techniques avant de procéder par un Hurricanrana et un tombé surprise. Le Britannique sent le coup venir, le décroche vite de ses épaules et l'attrape enfin dans un Crossface Chickenwing ! Mysterio est coriace et résiste plus qu'il en faut avant finalement d'abandonner lentement. 

Sautant de joie dans le ring, Marty Scurll est sur-excité de sa victoire et rit du perdant. Plein d'honneur malgré la défaite, ce dernier veut - à la manière de Lethal plus tôt, lui serrer la main. Scurll prend un air plein de honte et de timidité et accepte sa marque de respect ... avant de lui placer un coup de pied dans l'entrejambe et de lui arracher une nouvelle fois son masque, comme à Long Beach ! Alors que l'arbitre aide la légende à se relever et que le public lui fait une "standing ovation" empreinte de respect, les commentateurs impliquent qu'une revanche ne serait pas à éliminer pour Wrestle Kingdom 13 .... ou l'hypothétique All In 2.

Victoire : Marty Scurll       

NWA World's Heavyweight & ROH World Championships - Steel Cage Match : Nick Aldis © vs. Cody ©

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/f/f6/ALLIN2018poster.jpg

Contexte : Ce double match de championnat émane davantage de la web-série de la nouvelle NWA de BIlly Corgan, Ten Pounds of Gold, que de BTE. A l'origine, le chanteur des Smashing Pumpkins et Cody Rhodes avaient annoncés, lors de la première conférence de presse All In à Chicago, que le titre de champion du monde poids-lourd de la NWA serait remis en jeu le 1er septembre et que Cody en serait le prétendant, quoi qu'il arrive au détenteur actuel de la ceinture, Nick Aldis. Ce dernier, par excès d'arrogance et de susceptibilité, avait fermement déclaré qu'en tant que champion, il aurait dû être consulté avant qu'une telle décision soit prise et qu'il y opposait, en conséquence, son véto.

Résultat, à l'occasion de la tournée britannique de la Ring of Honor, Honor United, Cody lui avait fait face dans le ring pour lui proposer officiellement de faire partie d'All In et lui demander solennellement de bien vouloir remettre sa ceinture en jeu contre lui. Nick Aldis lui avait alors rétorquer le "deal" suivant : il mettra son titre en jeu à All In, seulement et seulement si Cody redevenait champion du monde de la ROH lors de Best In The World 2018, le 29 juin, et posait lui même son titre dans la balance.

Avec Dalton Castle blessé et Marty Scurll en prime dans le match de championnat prévu pour BITW, il ne fait aucun doute désormais que 'The American Nightmare' récuperera son titre et officialisera ainsi ce double match de championnat. Néanmoins, je verrais bien le malin Cody pimenter le tout. Le 'Son of a Son of a Plumber' est admiratif des anciennes guerres entourant le NWA World's Heavyweight Championship et All In est un peu son Starrcade '83. Ce dernier avait pour affiche le champion NWA de l'époque, Harley Race, face au 'Nature Boy' Ric Flair dans un Steel Cage Match à l'ancienne (sans victoire par fuite). Ainsi, je verrais très bien Cody, fort de son gain à BITW et de son avantage psychologique désormais en poche, faire une contre-proposition à un Aldis trop concentré sur son optique de victoire historique et pleine d'or. A All In, pas de blague, pas de moyen de tricher ou d'esquiver l'autre, deux champions entreront sur le ring et seul l'entre d'eux en ressortira couvert d'or. A All In, Nick Aldis et Cody se feront face dans une cage d'acier où le seul moyen est de vaincre ou soumettre son adversaire au centre du ring !   

A LIRE : Cody Rhodes, d'enfant prodige à superstar indépendant

Narration : Après une entrée pleine de confiance de Nick Aldis face aux huées majoritaires du public, Cody arrive tel un roi en compagnie de sa 'Bullet Queen', Brandi. Une fois les deux champions face-à-face sur le ring, la cage commence sa descente sur le ring. Cody, euphorique d'All In, du match lui-même et de cette salle débordante de fans, ne voit pas venir l'attaque vile du champion NWA. Les deux hommes sortent du ring alors que la cage vient de se poser sur les arêtes du ring. Aldis semble comme un requin attiré par le sang, il est prêt à étripper Cody le plus vite possible pour écrire l'histoire sur son propre ring ! 'The National Treasure' n'a jamais été aussi agressif : il malmène Cody contre la cage, l'envoie violemment contre les barrières, l'étale avec une Clotheline puis lui assène de brutaux coups de poing au sol. L'arbitre ouvre la porte de la cage et lui ordonne de ramener l'action entre les cordes. Après une longue argumentation, Aldis repousse gentiment une Brandi enragée et accepte de ramener Cody, au front déjà bien sanglant, sur le ring.

Trop posé et trop confiant, Aldis continue de se disputer avec l'arbitre - histoire de se faire respecter - et ne voit pas Cody se relever comme un possédé. Ce dernier crie de rage devant un champion NWA surpris, saute d'un pied sur la deuxième corde et lui place son Disaster Kick dans la tempe ! Cody le relève prestemment et tente de le projeter contre l'un des murs de la cage. Aldis bloque, l'écarte de quelques coups de coude dans l'abdomen, lui attrape le poignet, le repousse et le décapite d'une Short-Arm Lariat ! D'ici, le champion NWA reprend doucement le contrôle de la rencontre.

Plusieurs minutes sont passés quand 'The National Treasure' se décide à en finir avec panache. Boosté par l'histoire qu'il est à deux doigts d'écrire, Aldis ne renferme pas Cody dans sa King's Lyn Cloverleaf dans laquelle il venait de l'étreindre sans succès. Poster sur la troisième corde, il se dit, le sourire aux lèvres, que tant qu'à gagner, autant gagner avec une belle photo qui fera la "une" des médias le lendemain : il s'assoit donc sur le sommet de la cage, fait la pause et se lance dans un Diving Elbow ... mais chute sur le tapis du ring en contrebas ! Cody, même épuisé et ruisselant de sang, a réussi à esquiver à la dernière seconde. Il tente le tombé mais Aldis s'en extirpe. Les deux hommes, l'un épuisé et l'autre blessé, se remettent debout nez-à-nez et commencent à s'échanger mandale pour mandale ! 'The American Nightmare' prend l'avantage en griffant les yeux de son adversaire, qui s'écroule à ses pieds et lui répond avec un Low-Blow et un School-Boy : 1 ... 2 ... Cody s'en sort à 2,99 ! Aldis, se relevant péniblement, enrage et force l'arbitre à lui ouvrir la porte de la cage.

Une fois en dehors, il semble rechercher une arme sous le ring. Quand il trouve finalement une chaise du côté du ring donnant vers la rampe d'entrée, Brandi se précipite sur lui pour le lui prendre des mains. Fatigué et le bras droit blessé par sa chute vertigineuse quelques minutes plus tôt, Aldis peine à prendre le dessus, ce qui donne suffisament de temps à Cody pour reprendre ses esprits et grimper au sommet de la cage face à lui. Brandi réussit à arracher la chaise des mains d'Aldis, pétrifié à la vision du champion de la ROH se jetant à plusieurs mètres au-dessus de lui. Le public du Sears Center est en délire alors que Cody se relève, booster par l'adrénaline, et ramène le champion assommé sur le ring. Une fois qu'il l'a rejoint, il lui attrape la nuque, le coince et lui plante le crâne dans un Cross Rhodes retentissant ! S'en suit le compte de trois et une victoire historique pour le fils de Dusty Rhodes, champion unifié de la NWA et de la ROH !

Victoire : Cody

Superkick Party Championship - Ladder Match : Young Bucks © vs. Lucha Bros vs. SoCal Uncensored vs. The Briscoes

  

https://pbs.twimg.com/media/Ct4lo2DXgAAHaUb.jpgContexte : Après un match très "old-school", il faut à All In repasser un style plus "moderne", plus en "spot-fest". Un Ladder Match avec les Young Bucks (et pourquoi pas, pour cela, remettre au goût du jour leurs anciennes Superkick Party Championship Belts) est la solution parfaite. Car que serait un show indépendant d'une telle ampleur sans un match de l'échelle digne de ce nom ?

Pour leur faire face, il y a d'abord Rey Fenix et Penta El Zero M, ex-champions par équipe de la PWG et actuels champions par équipe de la Major League Wrestling (diffusée sur beIN Sports), déjà annoncés pour All In. Il faut ensuite compter pour sûr sur les frères Briscoe, encore champions Tag Team de la Ring of Honor, présents sur le tableau de "booking" fictif dans une aparté de Being The Elite. Et en parlant de l'émission, pourquoi ne pas ajouter un trio récemment très présent au second plan sur la web-série, d'anciens champions par équipe et trio de la ROH et des vétérans talentueux de la scène indépendante américaine, Christopher Daniels et Frankie Kazarian, épaulés par Scorpio Sky ?

Narration : Il serait difficile de décrire de ce match avec autant d'imagination que les 9 larrons qui y participent. Aussi, je ne m'intéresserais ici qu'à sa conclusion. 

Le public sent que la fin du match approche alors que les frères Jackson grimpent ensemble, doucement mais sûrement, les échelles placées au centre du ring pour récupérer leurs ceintures fétiches. Ils sont vite rejoints par les Lucha Bros et des membres des deux autres équipes. Des échanges de coups de poing au sommet des échelles s'en suivent, ne laissant plus que les Bucks et les Bros encore debouts et proches de la victoire. Rey Fenix se chamaille avec Nick Jackson mais prend l'avantage et arrive à lui placer un ahurissant Hurricanrana du haut de l'échelle ! Matt Jackson et Penta El Zero M regardent leurs frères respectifs au sol, bouches bées, puis leurs regards se croisent. Ils réalisent que la victoire se décidera entre eux deux seuls. Matt attrape le masque de Penta mais celui-ci lui presse violemment le crâne contre le sommet de l'échelle ... puis le fait tomber en arrière avec une claque en plein torse ! Penta décroche une première ceinture qu'il jette à son frère au sol et décroche la seconde qu'il brandit en l'air tandis que la cloche de la victoire retentit.

Après coup, une fois les Briscoe et SCU partis, les Young Bucks rejoignent les Lucha Bros au centre du ring en pleine célébration. Leurs dos en compote, ils leur prennent les ceintures des mains à la surprise générale. Après un dernier regard, ils leur remettent finalement eux-mêmes sur les hanches avant de lever leurs bras en signe de respect.

Victoire : Lucha Bros

Gimmick Battle Royal : Chico El Luchador, Joey Janela, Colt Cabana, Matt Cross/Son of Havoc, MJF, James Hellsworth, Hurricane Helms, The Blue Meanie, Jimmy Jacobs, Brian Cage, Robbie E, Dalton Castle, etc

https://yt3.ggpht.com/a-/ACSszfH-8zFefcssnSfQYgvHkdGCBmm-FdzzdNhT4A=s900-mo-c-c0xffffffff-rj-k-no Contexte : Parce que le show ne fera pas 7 heures comme presque tous les Pay-Per-Views modernes de la WWE, il est obligatoire de passer par un match bouche-trou et fourre-tout à l'instar du match féminin. L'idée de cette Gimmick Battle Royal trans-générationnelle est une reprise du concept de ce "match détente" de WrestleMania X-Seven, où d'anciens catcheurs plus ou moins renommés des années 1980 s'étaient affronter en pleine apogée de l'Attitude Era, pour laisser les fans de Chicago reprendre des forces, rigoler un bon coup, avant d'attaquer le véritable dessert.

Pour remplir les rangs de cette bataille royale, j'ai ajouté les derniers catcheurs annoncés pour All In ne pouvant figurer sur ma carte (comme Joey Janela et Matt Cross) ainsi que des catcheurs présents en dédicace pour Starrcast (tels que Brian Cage, Chico El Luchador - le personnage de Rocky Romero dans BTE - James Hellsworth, des vétérans non-retraités comme Hurricane Helms et, oui, même Robbie E). Enfin, je me réserve (comme le show lui-même sans doute) quelques surprises ci-dessous*.   

Narration : Après une élimination difficile, même en groupe, du monstrueux Brian Cage, les derniers participants restants sont Colt Cabana, James Hellsworth et la premier entrant du match, l'ancien champion du monde de la Ring of Honor (à compter de Best In The World 2018, voir plus haut), Dalton Castle, de retour après deux mois en convalescence. Il ne reste plus qu'un dernier arrivant à venir les rejoindre pour décider d'un vainqueur : et c'est nul autre que Chris Jericho qui fait sa lente et pompeuse entrée sur la scène d'All In. Malgré son envie de participer à All In évoquée dans le dernier Being The Elite post-DOMINION 2018 et son refus précautionné pour ne pas éreinter sa marque, le "Mister Swerve" fin "business man" de la planète catch compte bien être de la fête et rafler au moins l'une des mises !

Cabana et Castle épuisés, Jericho s'en prend de suite à James Hellsworth, lui faisant face les poings hauts et serrés. Il le ridiculise verbalement, lui met quelques claques sur la tête puis s'en prend une dans la mâchoire. Furax, il se jette sur lui, les genoux devant, pour lui briser la sienne avec son Codebreaker et le jeter par-dessus la troisième corde. Colt Cabana et Dalton Castle se sont relévés et s'en prennent à lui, sans succès. Les deux plus jeunes maîtrisés, 'The Alpha' se sent le roi du monde et ne voit pas arrivé l'assaut de Cabana. Ce dernier tente de l'éliminer mais Jericho, roublard, le fait passer par dessus la troisième corde. Cabana se réceptionne sur le tablier du ring, les mains accrochées aux cordes. Jericho le voit et lui fait lâcher les cordes : Cabana perd l'équilibre et tombe.

Y2J, hilare, l'insulte ... tandis que Dalton Castle se prépare à l'attraper puis le soulève et l'étale avec une superbe German Suplex ! Il est déjà prêt pour une seconde mais Chris Jericho lui place un coup de pied dans l'entrejambe. Toujours debout, Castle arrive cependant à le réceptionner en plein Codebreaker, à le repositionner et le faire valser dans son Bang-A-Rang ! Jericho se relève, complètement étourdi, et passe par-dessus la troisième corde avec une furieuse Clotheline du 'Party Peacock' qui remporte la bataille royale !

* : Chris Jericho a beau dire qu'il ne sera pas à All In, je ne pense pas qu'il ratera l'occasion immense de promouvoir sa croisière Rock N'Wrestling Rager le mois suivant le show. Sa défaite face à Dalton Castle ne serait ainsi pas anodin : non seulement, c'est une manière pour Cody (l'un des "bookers" en chef sur All In) de le "rembourser" de sa perte du titre de ROH World Champion à son profit, mais surtout, Dalton Castle sera le "Cruise Director" de la dite croisière.  

Victoire : Dalton Castle

IWGP Heavyweight Championship Match : Kenny Omega © vs. Kota Ibushi

https://78.media.tumblr.com/676bffe8ab6893805fb0469b1c9a81e1/tumblr_inline_nra4viIPdH1qa6wh9_500.pngContexte : It's time for your Main-Event of the evening ! Comme vous le savez, Kenny Omega a finalement remporté le titre de champion poids-lourd IWGP de la NJPW, des mains de l'invincible record-man Kazuchika Okada, dans un 2 out of 3 Falls Match de près de 70 minutes lors de DOMINION. Il est officiellement l'étendard de tout ce qui n'est pas estampillé "WWE" sur la surface de la planète catch. De fait, il ne peut être placer autrement qu'en tête d'affiche du show anti-establishment par excellence qu'est All In et, qui plus est, dans le meilleur match possible d'une soirée promettante déjà d'être exceptionnelle !

Comme il est difficile d'imaginer que la 'Best Bout Machine' fera si vite face à Okada lui-même à Chicago, et qu'il affrontera déjà Cody au G1 Special in San Francisco, je ne le vois pas plus jouer le trio The Elite avec les Young Bucks comme à un vulgaire "cross-over show" NJPW/ROH. En outre, étant donné que je ne puis m'appuyer sur les présences hypothétiques (ou pas ... *) d'adversaires "de rêve" du circuit indépendant comme Matt Riddle ou Jeff Cobb, il ne me reste plus qu'une solution : voir Kenny Omega défier, lui-même et en toute amitié, son 'Golden Lover', Kota Ibushi, en remerciement du soutien qu'il lui a apporté et qui lui a permis d'atteindre ce but de cuir et d'or. Et il tend de montrer, pas seulement aux fans japonais de la DDT mais du monde entier, ce qu'un Kenny Omega vs. Kota Ibushi peut offrir !

Une solution qui pourrait très bien être le Main-Event de Wrestle Kingdom 13, suivant le déroulement du G1 Climax 28, et donc est tout aussi difficile à prédire pour All In ! Mais tant qu'à faire du "fantasy booking", allons-y franco et commençons par ajouter une "guest star".      

Narration : Le Main-Event démarre avec l'annonce de l'entrée en scène de CM Punk, présent au Starrcast, en tant qu'invité spécial aux commentaires. Il rappelle que, malgré sa nouvelle défaite en MMA à UFC 225, il s'est éloigné définitivement du catch. Néanmoins, il n'allait pas perdre une occasion de marquer le coup en assistant aux meilleurs catcheurs au monde s'affronter dans un événement tel, dans sa ville de Chicago !

De la même manière que pour le Ladder Match plus haut, je me contenterais d'aller droit au but. Pour toute illustration du déroulement possible de ce match, il vous suffit de voir leur révolutionnaire match de DDT Peter Pan 2012.

Les deux 'Lovers' ont tout tenté devant un public de Chicago épuisé mais ravi : Kota Ibushi s'est même marqué pour être l'un des premiers hommes à résister à un One-Winged Angel et Kenny Omega n'a pas succombé à son Kami-Goye. Ibushi est debout, fatigué, prêt à tenter le tout pour le tout. Il se positionne accroupit sur la troisième corde, face au public, dans l'optique d'un Phoenix Splash final. Kenny Omega le rattrape in extremis, le porte sur ses épaules. Il l'attrape pour un One-Winged Angle suicidaire, se met debout sur la troisième corde et se jette en arrière pour planter la nuque de son meilleur ami dans le ring dans un cri d'affolement mêlé de jouïssance des fans présents au Sears Center ! 1, 2 et 3, le verdict tombe implaccable comme pour signaler que la dernière limite venait d'être franchie sans rien de supérieur possible au-delà.

Alors que Kenny Omega enlasse Kota Ibushi, le remet lui-même debout et tient à célébrer avec lui sa victoire, les créateurs d'All In et le reste des protagonistes de Being The Elite, y compris CM Punk se levant de la table des commentateurs, les rejoignent aux abords du ring pour les féliciter et clôturer le... *Une musique soudain retentit doucement ... "One, two, three, four ...", le compte-à-rebours final pour laisser entrer 'The Best In The World' original, 'The American Dragon' Bryan Danielson ! Celui-ci, qui connaît bien les deux hommes, les saluent respectueusement une fois sur le ring puis, micro déjà en main, annonce au toujours champion : "toi et moi, pour le titre, au Madison Square Garden. All In 2"

Victoire : Kenny Omega

Le Billet du Sniper : Cody Rhodes, d’enfant prodige de la WWE à superstar indépendante

~ par Housni, le Sniper ~

Il y a deux ans - presque jour pour jour, le 21 mai 2016 – le compte Twitter officiel de Cody Rhodes annonçait la fin (abrupte et volontaire) de son contrat avec la WWE. Il y avait eu alors (comme souvent) deux genres de réactions au moment de cette annonce.

Pour certains, c’était LE gros scandale. Encore une fois, la WWE n’a pas utilisé un de ses talents correctement, parce qu’il avait du potentiel, parce qu’il y avait moyen d’en faire une star gneu, gneu, gneu... Ces mêmes personnes qui n’iront (bien entendu) pas suivre et soutenir le parcours du catcheur maltraité qu’ils aimaient tant. [NdE : C’est faux !] Et pour d’autres, ce départ était une manière de se souvenir que Cody existait (le Sniper ne vous cachera pas qu’il faisait partie de ces personnes là).

Mais une question pouvait toute de même intéresser tout ce beau monde : que pourrait devenir ce produit 100% « made in WWE » une fois dans le circuit indépendant américain ? Lui qui n’avait jamais dépassé la « mid-card » jusque là, qui n’a pas un palmarès débordant, qui n’a pas l’in-ring d’autres catcheurs s’étant essayés à l’expérience en dehors de Stamford tel Johnny Mundo, Drew Galloway ou Shelton Benjamin. Cody a tout de même certaines forces et un talent certain, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a réussi à les mettre à littéralement profit.

Chapitre 1 : Une arrivée remarquée

https://i.pinimg.com/originals/62/38/e8/6238e853354a86332bd5e41ff778b63d.jpg À peine deux semaines après l’annonce de son départ du Vinny Mac Comedy Club, Cody signe son premier match sur la scène indé, le 19 août 2016, face à un certain Zack Sabre Jr. pour le compte d’EVOLVE. Un premier pari pour le cadet des frères Rhodes, tout fraîchement dépossédé de son nom de famille (kayfabe) pour des raisons contractuelles. Pour la première fois, il se retrouve dans un environnement qui lui était jusque là inconnu, face à un style d’adversaire qu’il n’avait jusque là jamais eu la « chance » d’affronter, et face à un public face à qui il n’avait jamais eu l’habitude de catcher.

Qui plus est, chose très importante avant d’arriver à ce premier match, Cody est alors très actif sur les réseaux sociaux. Un bon point pour que les gens ne l’oublient pas (coucou Neville/PAC !), et surtout pour montrer que pour son nouveau parcours hors WWE, Cody sera complètement « lui-même ». Sans maquillage et costume grotesques, sans masque, sans mentor ou sans parent pour lui faire de l’ombre.

C’est donc le 19 août à Baltimore, dans le Maryland (ville natale du légendaire James Ellsworth), que l’ex-Stardust (oh, au point où le 4ème mur en est hein...) fait ses débuts hors d’un ring estampillé WWE. A l’instar de Jay White (dont Le Sniper vous parlait dernièrement), les bases sont excellentes chez Cody. Alors qu’il débarquait encore sans sa femme, sans sa teinture blonde, sans le logo Bullet Club et sans ses amis les Young Bucks, Cody dégageait déjà un sacré quelque chose. Un thème musical exceptionnel (préparé par Downstait avant même son départ de Stamford), une étiquette « ex-WWE » encore toute fraîche, un très bon physique, et un nom de famille qui n’est pas du tout passé inaperçu dans l’histoire du catch américain : sur la forme, tout est poil avec Cody. Et ce n’est pas un hasard si son parcours indépendant a si bien commencé.

Ce soir-là, à Baltimore, il bat Zack Sabre Jr. - son inverse total - et de là, c’est l’autoroute de la gloire pour Cody : EVOLVE, Global-Force, North-Eastern Wrestling, WCPW, ROH et même un passage à la PWG et son sympatoche BOLA ! En été et automne 2016, Cody était au circuit indy ce que Cyril Hanouna est à C8, si tu ne veux pas voir sa gueule, autant zapper !

Mais le meilleur était encore à venir pour Cody … un certain 10 décembre 2016.

Chapitre 2 : Welcome to Japan … now, Shot ‘Em !

https://img.wennermedia.com/article-leads-horizontal/rs-cody-rhodes-7714b8ae-76e3-4988-9f1d-aa8419f38da0.jpg À la NJPW, les deux derniers mois de l’année sont un peu équivalents aux douze premiers mois à la WWE : ils sont vides. Une fois toutes les grosses affiches pour WrestleKingdom connues, le G1 Climax et Power Struggle passés, c’est le calme avant la tempête en attendant impatiemment le 4 janvier. Mais un petit tournoi occupe tout de même cette partie du calendrier pour la NJPW, la World Tag League. C’est lors de ce tournoi que le tremblement de terre a lieu. Superbe vidéo promo’ à l’appui, le message passe clairement : Cody fera officiellement ses débuts à la NJPW, au Tokyo Dome, le 4 janvier et rejoint officiellement le Bullet Club. #PourriGâté

Le Bullet Club, ce clan qui a fait sa légende grâce à des noms tels que Prince Devitt, Karl Anderson, AJ Styles, Kenny Omega, mais aussi Jeff Jarrett, Cody Hall, l’ex-Captain New-Japan - donc très certainement le clan le moins élitiste du monde. Mais bon, c’est comme la bande de potes la plus cool de l’école, la nouvelle nWo, c’est toujours bien de dire que tu en fais partie.

Le 4 janvier arrivé, Cody débarque au Japon avec son tout nouveau surnom ‘The American Nightmare’, en référence contrastée à son père, le légendaire ‘American Dream’, et se retrouve face à un autre ancien raté de Stamford, Juice Robinson. Le match fut… un match de Cody. Autrement dit, ça a existé, merci, au revoir. Une première impression fadasse qu’il va, heureusement, réussir à faire oublier les mois suivants d’une toute autre façon.

Entre temps, Cody passe par Impact Wrestling, où il embarque sa femme Brandi qui, magnifique comme elle est, embellit encore un peu plus le « produit » Cody Rhodes (Miz & Maryse, prenez-en de la graine !).

Chapitre 3 : Being The Elite To Be A (True) Superstar

https://cdn.newsapi.com.au/image/v1/fcee8f49c031c5a4eb328e2d146a99ce Au moment de son arrivée sur le circuit indépendant, un duo monopolisait déjà pas mal le terrain, sur les rings et en dehors. Les frères Nick et Matt Jackson, les Young Bucks, certainement la plus grande équipe de la décennie et sans aucun doute la plus intelligente niveau business. Durant leur carrière, ils ont su parfaitement bien s’entourer aux côtés de Prince Devitt, AJ Styles, Kevin Steen, Roderick Strong, Kenny Omega et plus brièvement Adam Cole, et nul doute que l’autre « poids-lourd » actuel du circuit devait s’attirer leurs faveurs pour réussir.

Dans le même clan depuis peu, Cody et les Young Bucks font naturellement la paire (ou plutôt, le trio) à la Ring of Honor, puis à la New-Japan Pro-Wrestling, avant de forger une alchimie qu’ils emmèneront jusqu’à leur web-série à succès : Being The Elite. Cette émission est tout l’inverse de ce que le public américain peut retrouver devant sa télévision sur USA Network tous les lundis et mardis soirs : drôle, « vrai », intéressant et passionnant. Chacun incarne ce qu’il est : Cody est l’enfant terrible, trop gâté et capricieux, les Bucks, les « self-made brothers » trop « busy » du milieu, mais proches de leurs fans et toujours en quête de défis, sans oublier Kenny Omega, Hangman Page ou encore Marty Scurll, autres acteurs majeurs de la série. Et bien sûr, avec tout ce beau monde en quête de gloire, il faut bien que quelque chose se casse…

Chapitre 4 : Cody vs. Kenny, deux égos s’entrechoquent

https://411mania.com/wp-content/uploads/2017/07/Cody-Rhodes-Kenny-Omega-NJPW-G1-645x370.jpg Le 11 juin 2017, la NJPW tient au Osaka Jo-Hall son deuxième plus gros show de l’année, DOMINION. Cody, qui est un des nouveaux projets de Gedo, est bien évidemment de la partie, en « undercard » face à Michael Elgin. Kenny Omega, le leader en date du Bullet Club, est lui dans le Main-Event face au diamant Kazuchika Okada. Comme on dit « deux salles, deux ambiances », il y avait de quoi être jaloux, mon pote.

Alors que Cody défait Elgin dans un match… bon, un match de Cody quoi. Kenny Omega, lui, se retrouve dans un des meilleurs matchs de l’histoire du catch (et le préféré du Sniper !). Alors qu’Omega ne semble pas réussir à se débarrasser d’Okada, comme toi, tu n’arrives pas à te débarrasser de cette tâche faite accidentellement sur ta veste blanche, Cody déboule en plein match, accompagné du reste du Bullet Club, pour jeter l’éponge (ou plutôt la serviette, pour les anglophones) et donc déclarer forfait pour le compte d’Omega … avant d’être interrompu par ce dernier, en furie totale.

Et si Cody avait fait ça simplement pour « protéger » Omega ? Pour qu’il arrive quelques semaines à Long Beach, pour les G1 Special in USA en pleine forme, et par la même occasion, avouer à Kazuchika Okada qu’il est vraiment le plus fort ? Rien du tout ! C’était surtout un prétexte pour Cody de s’assurer que Kenny Omega ne prenne pas la ceinture, afin de se signer un « title shot » contre Okada aux États-Unis à Long Beach, pour le retour de la NJPW sur le sol américain… Pas folle la bêt… la break !

Qui plus est, entre temps, Cody ravit la ceinture mondiale de la ROH des mains du vétéran Christopher Daniels et devient le premier de sa légendaire famille à remporter cette ceinture incontournable du circuit américain.

Ainsi, lors du G1 Special in USA, Cody est pour la première fois en tête d’affiche d’un évènement de la NJPW. Il perd son match face au ‘Rainmaker’, mais les dissensions avec Kenny Omega continuent, après qu’il lui ait renvoyé la pareille, tentant d’interrompre le match. L’après-match dans les coulisses, ainsi que les prochaines semaines dans Being The Elite et dans les programmes de la NJPW et de la ROH continuent de faire avancer cette rivalité qui culmine lors du WrestleMania Week-End, plus précisément le 7 avril 2018, pour l’historique (mais pas vraiment pour sa qualité) Supercard of Honor XII qui permet à la promotion de battre son record d’affluence. Cody vs. Kenny : it’s not about Bullet Club, it’s not about power, it’s about money !

Chapitre 5 : La première bataille, avant de faire tapis ?

Cody vs kenny street fighterRemarquez qu’entre son départ de Stamford et ce match - qui est sans doute le combat le plus important de la carrière de Cody jusque là - il y a eu une très grosse évolution et avec elle, l’acquisition d’une nouvelle aura. Que ce soit dans son apparence, avec cette superbe teinture blonde qui lui donne plus que jamais une allure de star (en bonne émulation des Ric Flair, Freddie Blassie, Buddy Rogers et autres … Dusty Rhodes). Que ce soit ses excellentes promos ou son duo avec Brandi parfaitement raccord. Niveau in-ring, cependant… c’est toujours pas ça. Aucun match de référence avec pourtant, une palette d’adversaires très impressionnante : Kurt Angle, Chris Hero, Michael Elgin, Juice Robinson, Jay Lethal, Marty Scurll, Christopher Daniels, Kazuchika Okada, Kota Ibushi, etc. Mais Kenny Omega, avec une « feud » digne de ce nom, pourrait bien être ce premier match mémorable pour Cody.

Le 7 avril 2018, pour Supercard of Honor XII, Cody bat Kenny Omega dans le « semi-Main-Event » suite à une intervention ratée des Young Bucks. Le match fut, pour certains, le meilleur de la carrière de Cody, mais pour d’autres, le Sniper inclus, il manque toujours ce je-ne-sais-quoi pour être (RÉELLEMENT) digne d’un « classic match » comme ont pu en produire, à la pelle, certains de ses anciens adversaires.

Son match pour le championnat poids-lourd IWGP contre Okada et cet épisode de 9 mois contre Kenny Omega qui n’a même pas donné un si beau bébé que ça, ne sont pas les deux seules grosses activités de Cody depuis son départ de la WWE. Cet autre bon point est certainement un mini (pour faire bien et ne pas dire très gros) clin d’œil à l’enfer dans le quel il était à Stamford.

Le 16 mai 2017, le critique le plus controversé du net, Dave Meltzer et son mental d’acier répond à une série de questions quotidiennes surhumaines où se retrouvent souvent des œuvres de génies incompris. L’une d’entres elles marquera l’histoire : remplir une arène d’au moins 10.000 personnes, avec quelques mois de promo, et sans l’aide de grosses promotions.

A LIRE : "All In", révolution en vue ou simple OVNI ?

Chapitre 6 : ALL IN, ultime défi ou début d’une nouvelle ère ?

http://cdn.sescoops.com/wp-content/uploads/2018/05/cody-presser-696x392.jpg Quelques mois après ce fameux tweet, Cody et les frères Nick et Matt Jackson officialisent l’organisation d’un tel show sur les réseaux sociaux : il aura lieu le 1er septembre 2018 à Chicago. Comme vous le savez, le gratin du monde du catch y est déjà convié. Entre l’intégralité de The Elite, Kazuchika Okada, Rey Mysterio ou même le légendaire championnat du monde poids-lourd de la NWA (est-ce toujours réellement le cas ?), c’est un casting et une démarche qui transcendera les fans du monde entier. Cerise sur le gâteau, le trio va même jusqu’à faire cracher le site d’achat en ligne des billets et remplir le Sears Center Arena en l’espace de 30 minutes. Une première depuis plus de 20 ans sur le sol américain, sans le logo de la « vévéheu » collé quelque part.

"Force est de constater qu’en 2018, le catch hors WWE a pris une nouvelle tournure."

La Ring Of Honor qui bat son record d’affluence et qui ne s’est jamais aussi bien porté économiquement. Le Bullet Club qui ne cesse de cartonner en merchandising à un niveau presque inattendu. La New-Japan qui s’offre un WrestleKingdom en or massif cette année et qui remplit ses trois dates aux Etats-Unis en l’espace de quelques jusqu’à en prévoir officiellement une quatrième dans une plus grosse salle en juillet. Sans oublier le projet ALL IN qui est - jusque là - un énorme carton en plus d’être une première historique… Qu’on ne l’aime ou non, qu’il soit bon ou non, qu’il soit atteint d’une Baronne Corbinite Aigüe ou non, Cody est fortement lié à tous ces grands évènements et changements que le catch vit et a vécu ces dernières années.

Alors, est-ce que son nom et son charisme lui suffiront pour continuer de la plus belle manière sa carrière et élever la scène hors-WWE sans passer par de gros efforts in-ring ? Pourra-t-il repasser par un règne de champion de la ROH malgré la petite déception (in-ring) que fut le premier ? Ou bien est-ce que Cody et Dalton Castle continueront encore longtemps à foutre des infarctus à Samoa Joe, Takeshi Morishima, Nigel McGuinness ou Bryan Danielson ? La question reste en suspens, l’affaire reste à suivre … et le Sniper le garde dans son viseur !

NJPW : rayonnante en 2017, douteuse en 2018 ?

Kenny omega njpw wk12

♦ Article originellement écrit les jours suivants Wrestle Kingdom 12

Le plus dur est à venir, pour la New-Japan Pro-Wrestling. Si 2016 a été l’année de la reprise en main, suite à un exode surprise, 2017 a été celle de la brillance.

La NJPW a brillé par son catch d’une qualité sans précédent tout au long de l’année : sur les 10 matches notés 5 étoiles ou plus par Dave Meltzer, 8 proviennent de shows de la New-Japan, y compris les 4 notés plus de 5 sur 5. La NJPW a aussi brillé par sa croissance économique : d’août 2016 à juillet 2017 (l’année fiscale japonaise), ses recettes ont atteint 34 millions de dollars (21% de plus que l’année précédente) - une recette record si ce n’était sans compter l’année 1997, époque où elle remplissait encore quatre stades par an. La NJPW a enfin brillé par sa percée dans le marché occidental, notamment grâce à deux shows “sold out”, une augmentation du nombre d’abonnés à son service NJPWWorld et de téléspectateurs américains sur AXS TV ainsi que d’immenses ventes de produits dérivés.

2018, l'année des dilemmes

Et pour démarrer l’année 2018, elle a attiré plus de 35.000 fans payants, japonais et occidentaux, pour son Wrestle Kingdom 12 au Tokyo Dome - une première en 15 ans. De plus, grâce au buzz suscité par le “dream match” Omega vs. Jericho, NJPWWorld doit avoir gagné quelques milliers de nouveaux abonnés. Sans compter sur son prochain retour à Long Beach dans une salle deux fois plus grande que la précédente, et un week-end estival pour le bouquet final du G1 Climax 28 prévu au Madison Square Garden du Japon, le Nippon Budokan - une autre première, en 15 ans.

La New-Japan Pro-Wrestling est aujourd’hui l’alternative principale et incontestée du catch mondial. Certes loin de la puissance financière et médiatique de la WWE, elle constitue un numéro deux difficilement détrônable par quiconque sur le marché. Titillée par la Dragon Gate et la DDT, et effleurée par les renaissantes AJPW et Pro-Westling NOAH, la NJPW n’a cependant aucun véritable concurrent sur son territoire. Quant au reste du monde, elle n’a pour seule ennemie que la compagnie de Vince McMahon : si ce n’était sans son alliance, la Ring of Honor n’aurait sans doute pas eu autant de succès en 2017 (une récompense cela dit bien méritée pour l’avoir elle-même aidée à pénétrer le marché américain).

Et pourtant, c’est en cette nouvelle année 2018 que tout va se jouer. Le “booking” du 4 janvier, et même du soir suivant, New-Year Dash! 2018, en a donné un aperçu aussi excitant qu’inquiétant. En effet, deux grands dilemmes ont été soulevés et devront être réglés afin de déterminer son avenir. Prendre le risque de parier sur la nouveauté et sur l’instant présent, ou consolider ses acquis et conserver des méthodes sûres mais limitées ? Et se lancer pleinement et frontalement dans la conquête du catch occidental ou prendre soin du cœur de sa clientèle et reprendre complètement le contrôle de son territoire national ? L'époque de la reconstruction progressive, aux risques distillés, calculés et mesurés, est révolue. 2018 sera l'année du quitte ou double.

Okada ou Naito : y'a-t-il une top-star de trop ?

A Wrestle Kingdom 12, la NJPW a choisi de protéger son ‘Ace’, Kazuchika Okada. Symbole de sa renaissance réussie, ce dernier n’était pourtant pas le favori, ni du timing ni des fans. Propriétaire du record du plus long règne et du plus grand nombre de jours en tant que champion poids-lourd IWGP, il est déjà au sommet de la New-Japan et, on peut le dire, du monde du catch. Comme je l’écrivais pour le récompenser d’avoir été désigné Catcheur de l’Année 2017 aux Alternative Year-End Awards, “il vient juste d’avoir 30 ans [et] il est déjà un véritable dieu du catch”. Et même si à notre échelle, il peut être considéré comme “l'emblème du catch alternatif”, la majorité des fans japonais de la NJPW le perçoivent aujourd’hui comme le champion invincible de la compagnie, qui empêche le rêve de Tetsuya Naito de se réaliser. Le leader de Los Ingobernables de Japon mérite la ceinture d’Okada, autant qu’il la mérite et autant que Kenny Omega la mérite.

Gedo, l’un des principaux “bookers” de la NJPW derrière la caméra, a souhaité protéger et solidifier le statut de son chef d’œuvre qu’est Kazuchika Okada. Pour ce faire, il a rejeté ce que le “timing” lui dictait : répondre aux fans japonais (et un bon nombre de fans occidentaux), souhaitant voir enfin Tetsuya Naito être récompensé pour ses efforts. En conséquence, Naito a été acclamé le lendemain à New-Year Dash! 2018 tandis qu’Okada a été accueilli dans l’hésitation voire la colère (et il s’en est d’ailleurs joué). Le toujours “tranquilo” avait joué la veille le challenger pressé de réaliser son destin et terminer sa transformation, ressortant des astuces passées et faisant ressurgir une attitude plus proche de son ancien soi - tentant plusieurs fois le Stardust Press, son ancien “finisher”. Si la NJPW a déjà en tête une revanche, avec le programme de remontée de la pente qui va avec, voyant à son terme un Naito plus malin, plus calculateur, plus “lui-même” remporter le titre, face peut-être à un Okada trop confiant et imbu de lui-même, peut-être qu’une telle narration se justifiait.

Mais les fans seront-ils encore à fond derrière l’Ingouvernable à ce moment-là ou se seront-ils lassés, attristés de ne pas avoir eu ce qu’ils désiraient si ardemment ? Et si finalement, rien de tout cela n'arrive ou n'est prévu, comment Naito s’en remettra ? Comment la compagnie gérera le fait d’avoir négligé sa top-star #2, l’une des raisons principales de la recrue d’essence du nombre de ses fans sur son propre territoire ? Tanahashi n’en a plus pour longtemps, Hirooki Goto a déjà été délaissé par les fans et Katsuyori Shibata pourrait ne plus jamais remonter sur le ring … Même avec un Okada tout-puissant, à l’instar d’Antonio Inoki à la belle époque, que se passera-t-il dans le cas d’un accident de parcours ou d’un autre manque de considération du public ? C’est en cela que cette première grande décision de 2018 risque d’influencer l’avenir de la NJPW, d’une façon difficilement modifiable.

Kenny Omega, le capitaine du navire “USA”

Qu’en est-il pour la top-star #2 bis de la NJPW ? Source d’une hype international immense, partagée avec un surprenant Chris Jericho, à l’occasion de Wrestle Kingdom 12, Kenny Omega risque d’être encore au centre de toutes les attentions dans les mois à venir. Entre le rôle proéminent qu’il jouera sans doute à Strong-Style Evolved en mars puis à ROH Supercard of Honor en avril, et son programme sous-jacent de longue durée déjà lancé l’opposant à Cody Rhodes et Kota Ibushi (et impliquant peut-être une scission du Bullet Club), ‘The Cleaner’ prendra définitivement une place décisive cette année au sein de la NJPW, qui ne veut pas laisser tomber tout le travail effectué en vue d’une invasion formelle sur le territoire américain. L’actuel leader de The Elite serait certain de devenir probablement l’homme qui mettra enfin un terme au légendaire règne record d’Okada.

Car, même si les titres US et Inter-Continental sont aujourd’hui des moyens de “faire patienter” ceux qui mériteraient le prestigieux titre poids-lourd IWGP, il n’y a qu’un ‘Ace’ à abattre pour être au sommet - un constat illustré à WK12. Vaincre Okada et s’arroger le titre de champion IWGP donnerait automatiquement à Omega la tâche de “mener le navire” et permettrait ainsi à la NJPW de faire passer son expansion internationale à la vitesse supérieure (entre autres, se débarrasser sa politique conservatrice d’organisation d’événements sur place et donner la main à encore plus de “gaijins” - Juice Robinson, Trent Berreta, Jay White et même Zack Sabre Jr. en tête, chacun à sa mesure un peu délaissé par ce doublet Wrestle Kingdom-Dash!). Cette direction alors prise, le recouvrement de ses forces passées chez elle, au Japon, redescendrait forcément dans l’ordre des priorités mais en aucun devra-t-elle l'abandonner. C’est un défi qu’elle devra relever, sans quoi le Tokyo Dome recommencera à se vider - et ses caisses aussi.

Mais si un petit vent de fraîcheur inattendu venait soudain chasser ses nuages de doutes et d’appréhension ? Si, comme beaucoup le prophétisent depuis des mois, un homme providentiel venait “tout arranger” ? Si, à l’instar de la surprise d’Alpha vs. Omega en 2017, la NJPW ravivait le feu du “Yes! Movement” et s’octroyait les services de Daniel Bryan ? Après tout, son contrat avec la WWE devrait s’arrêter en septembre 2018 (si les rumeurs sont exactes) et ce dernier n’a jamais caché son envie de retourner sur le ring et sa frustration avec Stamford … Ainsi, pour la New-Japan, 2018 pourrait tout aussi bien être l’année du quitte au double, que du triple : “Yes ! Yes ! Yes !”

12 prédictions pour NJPW Wrestle Kingdom 12

Wrestle kingdom 12 poster

The hype is almost over. L'anticipation et l'excitation sont à leur comble. NJPW Wrestle Kingdom 12 n'est plus qu'à une dizaine de jours de se produire. Et, comme chaque fois précédant un show d'une telle ampleur (cf. NJPW Wrestle Kingdom 11 et NJPW DOMINION 2017), l'imagination bouillonne et l'avenir se rêve.

Pour passer les fêtes de fin d'année à discuter, débattre et envisager la NJPW en 2018, à compter du 4 janvier prochain, je vous propose mes prédictions pour WK12 et plus loin encore !

#1 - Le nombre de spectateurs sur place va dépasser celles des années précédentes.

Premier pronostic facile, avec un chiffre pour l'épicer un peu : au moins 40.000 fans payants rempliront enfin de nouveau le Tokyo Dome. Et un bon quart proviendra de pays occidentaux, plus particulièrement des Etats-Unis et du Canada.

#2 - Il sera annoncé durant le show un premier cycle de construction du territoire américain.

Si Strong-Style Evolved, le prochain show californien de la NJPW, a d'ores et déjà été annoncé, c'est devenu une tradition pour la NJPW d'annoncer sa prochaine vague de shows importants lors du 4 janvier. Ainsi, pour redoubler de buzz, elle officialisera les premiers shows de son territoire américain (New-Japan : USA ? ^^), d'une moins grande ampleur et centré sur des talents tels que Trent Beretta, Chuck Taylor, Juice Robinson, Jay White et Zack Sabre Jr., ainsi que The Elite et le titre de champion US IWGP.

#3 - Le New-Japan Rumble sera remporté par un revenant.

Après Michael Elgin en 2017, c'est un autre revenant que sera accordé la victoire au New-Japan Rumble Match. Tomoaki Honma, grevement blessé en mars derniers, sera de retour au Tokyo Dome, au plus grand bonheur des fans nippons. Et pour le fêter, il remportera le match enen éliminant Jado, précédent vainqueur de ce match et auteur du DDT qui a failli le paralyser à vie.

En tant que vainqueur de ce match, Tomoaki Honma pourra même demander un match de championnat aux shows New Beginning ... pourquoi pas un match de championnat par équipe, avec Togi Makabe, contre les nouveaux champions EVIL & SANADA ?

#4 - Taguchi Japan offrira un premier titre de champion à Juice Robinson.

Inclus dans le pandémonium annuel qu'est le Gauntlet Match pour les titres NEVER 6-Man Tag, Juice Robinson s'offrira non seulement une première victoire au Tokyo Dome, mais une premère ceinture bien méritée aux côtés de Ryusuke Taguchi et Togi Makabe, éliminant le trio détesté et détestable du Suzuki-Gun - Taichi, Takashi Iizuka et Zack Sabre Jr. Fort heureusement pour lui, ce titre ne sera pas le dernier qu'il remportera en 2018 : IWGP US Championship (face à Cody Rhodes, notamment), NEVER Openweight Championship (face à Zack Sabre Jr. par exemple) ou même IWGP Inter-Continental Championship (contre Jay White, de sa promotion de "young lions"), tous seraient parfaits pour Juice !

Par ailleurs, il participera au match d'adieu de War Machine (déménageant à Stamford) le lendemain, au Korakuen Hall.

#5 - Cody va perdre et débuter une lente descente aux enfers.

Trahi par son arrogance à ROH Final Battle 2017, concédant son titre de champion du monde à Dalton Castle, Cody Rhodes perd peu à peu les pédales. Désorienté par cette défaite, il sera hautement perturbé par la suite. Kota Ibushi, relancé par un G1 Climax 27 fabuleux et un match exceptionnel face à Hiroshi Tanahashi, sera prêt à embarquer vers une nouvelle épopée : il sera donc naturellement victorieux sur l'autre leader de The Elite.

Il sera même vaincu une deuxième fois lors de New-Year Dash!, le lançant dans une colère capricieuse puis une dépression progressive. La rancune de Cody grandira au fil des mois et se dirigera vers le véritable leader du Club, Kenny Omega, qu'il défiera en duel ... et vaincra même pour le championnat US IWGP, devenant le "gaijin" le plus détesté des fans américains et japonais. Il faudra attendre la venue de 'The American Dragon' à son show All-In pour le redescendre de son piédestal et initier une rivalité qui changera le monde du catch à Wrestle Kingdom 13 : Bryan Danielson vs. Kenny Omega !

#6 - SHO & YOH souffriront de leur première défaite, face aux Young Bucks.

Depuis leur retour des Amériques, les ex-Tempura Boys ont enchaîné victoire-sur-victoire. Il est temps pour eux d'apprendre la défaite et les bienfaits d'une revanche. Ainsi, ils perdront leurs titres de champions Junior par équipe face aux frères Jackson dans un superbe match. La remontée de la pente qui suivra n'en sera que bénéfique pour crédibiliser leur rôle de pillier de la division par équipe Junior.

L'année 2017 à la NJPW.

#7 - EVIL & SANADA seront les nouveaux champions par équipe.

Ce n'est pas une nouveauté : la division poids-lourd par équipe a besoin de leaders. Sa recontrusction commencera par ce match régulier entre champions et challengers, opposant les imposants et brutaux KES aux stars montantes de Los Ingobernables de Japon. Un règne imposant et solide de la part d'EVIL & SANADA s'en suivra pour continuer de restructurer la division et redonner enfin une équipe nippone au sommet du catch par équipe de la New-Japan.

#8 - Hirooki Goto va perdre ses cheveux et gagner un nouveau coéquipier.

Après avoir obtenu une autre revanche contre Minoru Suzuki, en mettant en jeu ses cheveux, Hirooki Goto ne parviendra pas cette fois à profiter de sa chance du 4 janvier et à vaincre son actuel "némésis". Défait une nouvelle fois par Suzuki, sans intervention perturbatrice de part et d'autre, il sera obligé de se raser le crâne ... et de revenir au statut de "young lion".

Humilié par le leader du Suzuki-Gun, Goto redeviendra donc un moins-que-rien dès le lendemain : lors de New-Year Dash! 2018, il se fait sans cesse rabaissé par son nouveau mentor, Tomohiro Ishii, qui le punit à la dur lors de leur match par équipe face à Suzuki & Cie. Le 'Stone Pitbull', profitant de l'excès de confiance du victorieux Suzuki, arrive à le vaincre et à s'octroyer ainsi un match de championnat NEVER aux prochains New Beginning shows. Par la suite, le duo Ishii & Goto, inséparables malgré eux, deviendra une véritable force de la nature de la division par équipe et sera à sa tête, aux côtés d'EVIL & SANADA, Guerrillas of Destiny et Killer Elite Squad.

C'est exactement ce dont a besoin Hirooki Goto pour rebondir lentement mais sûrement, ou du moins, trouver sa place. Quant à Tomohiro Ishii, il aura enfin un équipier digne de ce nom au sein de CHAOS et pourra être utiliser à bon escient durant l'année, même en dehors du G1 Climax et de ses quelques matches en simple.

#9 - Hiromu Takahashi va débuter l'un des plus longs règnes de champion Junior.

6 mois qu'il attend cela. Le joyau brut de Wrestle Kingdom 11 va enfin regagner sa ceinture lors de cette douzième édition et la porter le plus longtemps possible, voire même jusqu'au prochain opus. Ses nombreux fans se sont assez languis de lui et sont prêts à l'admirer au sommet de la division Junior Heavyweight pour les prochains mois à venir. Seul un jeune britannique du nom de Will Ospreay pourrait peut-être réussir à le détrôner ...

#10 - Jay White va remporter le titre "à la Okada" et Tanahashi va s'absenter.

Plus agressif et moins subtil, Jay White agira tout de même tel Kazuchika Okada en 2011 : il va surprendre son monde avec une victoire éclair et retentissante sur Hiroshi Tanahashi. Exténué, blessé, Tanahashi se retirera ensuite pour plusieurs mois, jusqu'à DOMINION voire jusqu'au G1 Climax.

Vainqueur de son bourreau et retrouvant son titre de champion Inter-Continental, il ne tardera pas à adopter un comportement un peu imbus de lui-même, surtout envers les plus jeunes, qui lui manquent de respect comme Jay White l'a fait (voire même David Finlay, devenant le bras-droit de son ancien coéquipier ... histoire de lui trouver quelque chose à faire), pourtant si plein de promesse avant son excursion au-delà du Pacifique. Juste assez pour ré-apprendre l'honneur et le respect à 'Switchblade' et lui faire reprendre le chemin des héros ... et non des assassins.

#11 - Kenny Omega va conserver son titre et gagner un nouveau challenger.

Sans surprise, Kenny Omga nous offrira un affrontement digne de ce nom face à Chris Jericho, et finir, bien sûr, toujours champion US IWGP. Mais ce match au Tokyo Dome ne représentera pas le paroxysme de son année 2018. Le lendemain soir, lors de New-Year Dash! après un Multi-Man Tag face à la Team Jericho, il sera confronté par un fantôme de son passé - et l'homme qu'il était sensé enfin rencontrer à Wrestle Kingdom 12 : Kota Ibushi, pourfendeur de l''American Nightmare', viendra face à lui pour lui demander un match de championnat pour New Beginning. Toujours loin de le pardonner pour son absence il y a plusieurs années, Kenny refusera la demande d'Ibushi ... avant que celui-ci ne le défie par la force, le provoquant assez pour l'obliger à accepter.

S'en suivra, pourquoi pas, une véritable série de matches entre les deux à la hauteur des Okada vs. Omega de 2017, dont l'un d'entre eux pourrait même être le Main-Event du show Strong-Style Evolved en Californie.

#12 - Tetsuya Naito va battre Kazuchika Okada et finir sa "transformation".

Encore une autre prédiction facile : au sommet de sa popularité et de son talent, Naito n'a qu'une direction après Wrestle Kingdom 12 et c'est un long règne de champion poids-loud IWGP.

Quant à Okada, après un bref repos, ce coup dur l'aura changé. Il adoptera la même attitude qu'il aura montré çà et là, notamment lors du G1 Climax 27. Il deviendra condescendant et colérique sur le ring. L'Okada des grands jours mettra un certain temps à revenir, avant que le deuil de la perte de son titre de champion et d''Ace' ne s'estompe et se transforme en renaissance.

La Review Press #1 : La sélection mensuelle d'articles catch à lire

https://cdn-s3.si.com/s3fs-public/2017/10/18/bullet-club.jpg "Share, like and subscribe", la vraie trinité de l'Internet 2.0. Depuis mes débuts dans la rédaction web amateur, j'ai toujours été animé par la première de ces trois "lois" : le partage, non des informations ou des données, mais d'une certaine passion. C'est ma passion pour le catch qui m'a lancé dans l'aventure écrite qui me caractérise. D'abord avec Catch Au Quotidien, puis par le journalisme scientifique et ce présent site web et bientôt, qui sait, l'écriture de livres à proprement parler. J'ai toujours voulu partager mes idées, mes connaissances et en recevoir de nouvelles en échange.

Mais n'ayant plus le temps que j'avais auparavant à consacrer à la rédaction régulière d'articles sur le catch dans toutes ses dimensions, je me vois contraint de ne plus autant partager avec vous que je le voudrais encore. Ainsi m'est venu l'idée de partager par l'intermédiaire d'une revue de presse (comme peut le faire par exemple Pierre Barthélémy, le "Passeur de sciences" de Le Monde) qui reflèterait mon regard sur l'actualité catch - lequel se veut bien sûr, alternatif.

Grâce à cette nouvelle chronique mensuelle, Review Press, je vous partagerais les articles qui, selon moi, méritent d'être lus pour leur pertinence et leur profondeur - qu'ils proviennent de sites anglophones comme Voices of Wrestling ou Figure-4 Wrestling Online ; ou de sites francophones comme VoxCatch ou CAQ. Chacun est accompagné d'un bref commentaire, décrivant son contenu et son intérêt. Certains auront pu être partagé, entre deux revues de presse, sur mon compte Twitter ou la page Facebook de The Alt.

En vous partageant ainsi mes lectures, je garde le même objectif : enrichir votre culture catch et vous en proposer différentes visions pour étayer votre esprit critique. En somme, pour tenter ensemble de devenir de meilleurs fans de catch. 

WWE

-- D'une parodie d'invasion de la WCW par la D-X en 1998 made in Bullet Club, au licenciement de Jimmy Jacobs et lancement de poursuites judiciaires contre les Young Bucks par la WWE, en passant par les altercations entre Roman Reigns et Cody Rhodes, il y a en effet de quoi faire jaquer la planète catch.

Sur Voices of Wrestling, on vente les stratégies marketing "contre-culturelles" de The Elite (Kenny Omega & Friends), tout en soulevant son pouvoir grandissant face à une WWE de moins en moins perçue comme la terre promise.

Tandis que sur VoxCatch, sont analysées les réelles raisons de ce mouvement anti-WWE portée par The Elite, et ses possibles effets négatifs sur sa scène principale "par défaut", la Ring of Honor. (En écho involontaire à mon "Pourquoi la ROH va dans le mur" sur CAQ de l'an dernier ?)

(PS : A lire aussi, sur PopCulture, un bon article abordant la rivalité de "cibles" entre la WWE et The Elite)

 

-- Du côté de la WWE, en pleine épidémie de méningite, les choses ne s'arrangent pas forcément créativement. En dehors de quelques "storylines" prometteuses comme la récente réunion de Kevin Owens et Sami Zayn, les décisions précaires et absurdes s'enchaînent. C'est ce que soulève le très incisif mais souvent juste Justin Ballard d'Enuffa dans son dernier billet d'humeur, où il revient sur le "booking" de WWE TLC 2017 et la promesse peu attirante d'un Brock Lesnar vs. Jinder Mahal.

 

-- Enfin, sur Catch Au Quotidien, un nouveau chroniqueur (bien aidé, paraît-il, d'un ancien rédacteur de The Alt ...) s'est essayé à la lourde tâche d'expliquer le contexte politico-économique caractérisant actuellement la compagnie de Stamford. Quoique très superficiel paradoxalement, cet article peut servir de démarrage à ceux qui voudraient commencer à comprendre la partie "business" des activités de la WWE. (Pour la partie créative, c'est par ici)

En complément, pour connaître plus précisément la situation, n'hésitez pas à explorer l'analyse éco' du PWInsider datant de janvier dernier ... ou à écouter le célèbre Dave Meltzer en discuter récémment.

Japon

-- Entre le départ de Ricochet et la répitition d'un même match par équipe sur 4 shows d'affilée, les divisions par équipe de la New-Japan Pro-Wrestling ne semblent pas en bonne disposition actuellement. Pour la division Tag poids-lourd, on peut dire que cela fait longtemps. L'un des rédacteurs de F4WOnline (le site web de Dave Meltzer) s'interroge très justement - soulevant le fait que Gedo, le "booker" en chef de la NJPW, est un ancien "tag team wrestler".

 

-- Comme le remarquait justement Heisenbergbad dans sa dernière chronique, la Wrestle-1 de Keiji Mutoh n'est plus ce qu'elle était : et c'est tant mieux ! D'une manière plus approfondie, F4WOnline nous renseigne sur les raisons d'une telle remontée.

 

-- Toujours sur F4WOnline, il est montré comment certains catcheurs quarantenaires, à savoir Masato Tanaka, peuvent encore surprendre et perdurer sur le circuit japonais.

Ailleurs

-- La saison 3 de Lucha Underground s'est terminée en beauté avec une Ultima Lucha Tres en quatre parties comptant parmi les meilleurs matches de la série.  Larry Csonka, le monsieur catch de 411Mania, vous en propose un pertinent classement et en profite pour faire ses probables adieux à l'une des émissions que le catch pleura bientôt de quitter.

 

-- Mike Johnson de PWInsider est de la trempe de Dave Meltzer. Il le prouve une fois de plus avec une analyse journalistique des plus approfondies sur l'affaire toujours en cours opposant FloSlam, le service de streaming catch de FloSports, et le World Wrestling Network (la compagnie derrière l'EVOLVE, FIP, Shine, etc) de Gabe Sapolsky, accusé de mensonge.

Pour un peu plus de contexte, lisez l'article d'un des podcasteurs de l'Everything Evolves Podcast (très bon podcast de Voices of Wrestling, consacré à l'EVOLVE) et écoutez ce dernier !

 

-- Pour finir, comment ne pas vous faire ma première revue de presse sans évoquer l'une de mes plus grandes inspirations. Lu et approuvé par Mick Foley, invité par Stone Cold dans son Steve Austin Show, le scénariste indépendant Tim Kail est l'une des plus belles plumes que la communauté des fans de catch peut porter. Et quel meilleur exemple pour vous le prouver que son dernier texte intitulé "Suis-je un fan de catch ou un être humain ?" où il s'interroge sur sa propre passion pour le catch et sa dimension communautaire. Ou comment un "Too Sweet" dans les toilettes est à éviter !

La vidéo du mois

En plus de toutes les lectures partagées ci-dessus, je tenterais chaque mois de vous présenter la vidéo à voir ou le podcast à écouter ce mois-ci. Pour cette première Review Press, c'est l'intriguant (et drôle) trailer de la nouvelle chaîne YouTube Cultaholic qui doit, d'après moi, retenir votre attention. Montée en un temps éclair par les 5 anciens piliers de What Culture Pro-Wrestling (Adam Blampied, Adam Pacitti, King Ross, Jack & Sam), Cultaholic promet d'être une destination pop-culturelle, et surtout catchesque, pour toute une génération de fans de catch.

* MAJ : Vidéo supprimée après le départ d'Adam Blampied, suite à des accusations (légitimes et avouées) d'harcèlement. Pour en savoir plus, voir la vidéo ci-dessous *

G1 Special in USA : un petit pas pour la NJPW, un grand pas pour l'Histoire

G1 special in usaDes mois qu'on l'attendait ce premier week-end de juillet, cette "toute-première" venue de la New-Japan Pro-Wrestling, seuleà l'affiche, sur le sol américain (Invasion Attack Tour 2012, everybody ? ... Pauvre MVP). Diffusées tant bien que mal en direct sur AXS TV (le diffuseur américain de la NJPW depuis 2-3 ans), ces deux soirées pré-G1 Climax 27 vont (cette fois) définitivement marquées l'histoire moderne de la compagnie nippone. Environ 2500 fans occidentaux chaque soir en seront tenus témoins à l'avenir. Une très rare défense de la ceinture poids-lourd IWGP (la première, me semble-t-il, depuis War of the Worlds 2014). La naissance d'un nouveau titre de champion, en préparation - si tout va bien - d'un nouveau territoire physique pour la New-Japan de l'autre côté du Pacifique. Mais surtout, les G1 Special in USA auront permis une exposition positive de premier ordre à la NJPW, son produit et ses stars. Et les amateurs présents auront su retransmettre une ambiance traditionnelle, sans oublier de faire entendre leur voix, soutenant ceux qui, pour eux, sont à même d'emmener la NJPW vers les hauteurs à l'internationale.

Retour sur l'ensemble des éléments, matches et personnalités qui auront composés ce premier réel pas vers la nouvelle guerre mondiale du monde du catch !

 

Une présentation en demi-teinte : commentaires, production et décor

La scène restait respectable pour l'ampleur relative de tels événements. Pas au niveau d'un "super-show" de la New-Japan, mais tout à fait à la hauteur d'un grand événement annuel de la Ring of Honor, avec lumières, titantron et pyrotechnies (take that, WWE !) en prime. La longue rampe d'entrée et le passage sur le côté pour les perdants, que l'on peut retrouver à la NJPW, étaient des détails bienvenus pour accentuer le fait que le spectacle était bien signée "NJPW" et rien d'autre.

Quant à l'emballage, cette fois télévisuelle, proposé par AXS TV (avec assistance, par moments comme on le voit dans certains plans de caméra, par l'équipe-caméra de la NJPW), il était - il faut l'admettre - très bancal. Les bandeaux pour les noms n'étaient pas adéquats, quand ils se montraient. Le son des micros, digne d'un show indépendant local. Enfin, sur le montage en direct, les plans de fans à la WWE circa 2016-2017 trahissaient l'essence du produit pro-sport/catch pur de la NJPW, focalisé sur le ring et rien d'autre. Surtout que certains de ces plans allaient à l'encontre de l'action ou, parfois, de la présentation des catcheurs. Néanmoins, on retiendra les replays (souvent absents des shows de la New-Japan) et ralentis bien amenés.

Pour finir sur ses aspects de présentation, j'avoue avoir été déçus de ne pas entendre le duo aujourd'hui très fonctionnel Don Callis & Kevin Kelly. Cela peut paraître fou, mais l'ex-champion UFC Josh Barnett & Jim Ross (duo aux commentaires de NJPW on AXS TV) n'étaient bien souvent pas à la hauteur de la tâche. Bûtant maladroitement sur leurs phrases, répétant les mêmes choses un show sur l'autre, en retard sur certaines "storylines", ils étaient majoritairement à la ramasse en dehors des grands matches ...

 

Une qualité de matches très inégale, mais solide dans l'ensemble

Ishii vs zsj

... un sentiment de balancier qui se retrouvait tout au long du déroulement des deux shows, par ailleurs. Aux cartes très fournies en talents, proposant pourtant des matches de championnat et un tournoi rondement mené, les deux soirées de ces G1 Special in USA n'arrêtaient pas de jongler entre affrontements sérieux et dignes du meilleur que puisse offrir la NJPW, et rencontres de "house shows" sans enjeux ou particulière combattivité.

Jouer avec les réactions des fans comme l'ont fait Cody Rhodes et Marty Scurll dans le 8-Man Tag Match le second soir peut être divertissant, mais détonnait peut-être trop avec le reste de la soirée. On sentait que le "booking" hésitait à ravir les fans sur place ou à faire de ses deux soirées des équivalents de "Special Events"/Pay-Per-Views pour la WWE - certes médiocres, mais concentrés en terme d'obejctifs et d'identités de produit, à savoir à enjeux sérieux et importances historiques solennelles.

Fort heureusement, Kenny Omega, Tomohiro Ishii et consors nous auront offerts des performances dignes de leurs valeurs. Le 8-Man Single-Elimination Tournament n'aura eu aucun point faible, et Kazuchika Okada aura réussi à faire sortir une grande performance de Cody Rhodes, tous deux jouant parfaitement sur le suspense entourant la décision finale (avec des petits échos à Okada-Omega II, bien amenés).

Afin de ne pas trop m'étaler sur tous ses grands matches proposés au cours de ce week-end, voici un petit classement rapide :

1 Kenny Omega vs. Tomohiro Ishii
2 Kenny Omega vs. Michael Elgin
3 Tomohiro Ishii vs. Tetsuya Naito
4 Kazuchika Okada vs. Cody Rhodes
5 Kenny Omega vs. Jay Lethal
6 Tomohiro Ishii vs. Zack Sabre Jr.
7 The Young Bucks vs. RPG Vice
8 Zack Sabre Jr. vs. Juice Robinson
9 War Machine vs. GoD
10 Team CMLL, Jay White & Juice Robinson vs. LIJ

 

Les fans sont venus, ils ont ciblé et ils se feront entendre !

Okada usEn entrant dans ce fameux week-end, de nombreux fans de la NJPW craignaient qu'un règne ne prenne fin trop tôt, et au profit de la mauvaise personne. Focalisée sur sa nouvelle étape d'expansion en Occident, la NJPW avait programmé Okada vs. Cody Rhodes pour le titre de champion poids-lourd IWGP et semblait prête à filer le bébé à l'ex-WWE. Fort heureusement, ce ne fut pas le cas, mais que de suspens et surtout que de ferveur à l'égard du champion défendant, de la part du public américain. Ce dernier a traité Cody comme un vrai étranger, venu réclamé le succès mérité par l'invincible "golden-boy" de la New-Japan, acclamé et soutenu comme jamais. Le tout formant une atmosphère de tension, sur laquelle Okada et Cody ont eu vite fait de capitaliser pour accentuer le suspense de la situation.

De la même façon, Billy Gunn (en compagnie de "no one's boy" Yoshi Tastu) aura été violemment rejeté par ses compatriotes, aucunement venus pour soutenir un "nostalgia act". En conséquence, 'Mr. Ass' l'aura joué complètement "heel" presque de bout en bout du week-end ... jusqu'à respectueusement salué la victoire du grand Hiroshi Tanahashi (lui aussi, accueilli comme un roi ... pourtant venu avec une "replica belt" de sa ceinture Inter-Continental réparée), en conclusion de leur solide match de championnat Inter-Continental.

Deux réactions sans doute choquantes pour la direction de la NJPW, qui avaient misés sur l'attrait local de certaines de ses stars, mais du moins indicatives de l'efficacité du "booking" de ses Main-Eventers et autres stars en plein "push" (telles Hiromu Takahashi, KUSHIDA, Tetsuya Naito ou même Juice Robinson). De fait, le public japonais généralement se montre modestement indifférents pour signifier son rejet - préférant juste s'exclamer de satisfaction. A contrario, les fans américains acclament aussi bien qu'ils huent, ceux pour quoi ils sont contres. Dans cette optique, les instances supérieures de la NJPW ont pu constater de l'inefficacité, par exemple, d'un Cody Rhodes en Main-Event, et pourront donc prendre acte du fait lors de la prochaine dissolution du Bullet Club ...

 

Retour en 2018, Kenny Omega et divorce progressif avec la ROH

Kenny omega usCar ici réside l'étape historique latente que constitueront à l'avenir ses G1 Special in USA. De nombreuses graines de dissension entre les deux fortes têtes du Bullet Club, stars de ce week-end : Cody Rhodes, "l'outsider" vedettisé mais rejetté par le public, et Kenny Omega, le preneur de trône et conquérant du monde du catch, peut-être sur le départ l'an prochain. Si la NJPW a bien fait ne pas avoir confié tout de suite la place de "top-gaijin" à Cody Rhodes, que devrait-il advenir malgré tout de Kenny Omega ?

Quasi-complet "babyface" désormais, et détenteur de son lot de consolation (temporairement ?), Kenny Omega devrait dans la logique des choses bientôt remplacer ce dernier par son véritable trophée - celui d'IWGP Heavyweight Champion. Cody n'est en effet pas à la hauteur du tout, et le règne d'Okada - bien qu'excellent à tous les niveaux - s'essouffle. Ainsi, le futur du nouveau championnat US paraît aussi incertainement que la direction que prendra Omega dans les prochains mois ... Qui pourra bien le porter au même niveau que lui, une fois qu'il l'aura perdu ? Comment ne peut-il pas défaire Okada à l'avenir ? Comment le Bullet Club survivra une fois dissolue, ou simplement après son départ éventuel ?

... Et comment la NJPW pourrait s'en sortir sans lui, à son retour annoncé aux States en 2018 ? En effet, après avoir sur-exploité une Ring of Honor de plus en plus générique, la promotion-reine du Japon ne la traite aujourd'hui plus comme un partenaire privilégié, en égal à égal, mais comme une simple alliée internationale de plus. La ROH et ses talents ne sont plus que des bouche-trous pour la NJPW, qui désormais a véritablement réussi à faire son trou (justement) sur son propre territoire. Aujourd'hui, il faut l'avouer, la ROH ne sert plus vraiment à grand-chose à la NJPW ... Et cela, risque de coûter grandement à cette promotion américaine qui, depuis quelques années, capitalisait énormément sur cette alliance privilégiée.

Alors que la NJPW entre tranquillement dans sa période la plus florissante de l'année, bien aidée par un G1 Climax 27 des plus impressionnants en perspective, le nouveau monde du catch se profile de plus en plus. La guerre mondiale entre WWE et NJPW se centralise de plus en plus, entre ses deux pôles, laissant le reste à leurs côtés ou sur les côtés. Qu'on se le dise : deux grandes puissances se partagent aujourd'hui la quasi-entièreté du monde du catch !

PS :

- Jay White, fort de son "break-out match" contre Will Ospreay, s'est vu offrir deux victoires, sans grande performance de sa part. Avec de tels cadeaux, ça sent un gros "push" pour lui, à son retour à Tokyo ! (Chase Owens, son cadeau à lui, fut d'avoir été présent devant la caméra !)

- Comme pour rappeler maladroitement le grand nombre d'absents (outre les Minoru Suzuki, Yuji Nagata et Tiger Mask W/Kota Ibushi, je pense notamment à Davey-Boy Smith Jr. qui aurait été un parfait remplacement pour Billy Gunn, face à Tanahashi !), Ricochet est apparu comme un cheveu sur la soupe, pour mettre en avant Ryusuke Taguchi .... et en a profité pour "shooter" sur la Lucha Underground (dont les conditions contractuelles l'ont sans doute empêché d'apparaître sur AXS TV)

- Certes, il n'y avait pas assez de "spotlights" pour tout le monde, mais quel dommage d'avoir autant délaissé des stars comme Tetsuya Naito (dernier du quatuor de Main-Eventers de la NJPW actuellement, pas aussi bien traité que les trois autres au cours du week-end) ou Will Ospreay, très populaire auprès des fans occidentaux ...

- Quelle étrange moment que cet après-match entre les Young Bucks et RPG Vice. Trent Barretta est-il vraiment prêt/fait pour la division poids-lourd ? (Cela dit, un Suzuki vs. Barretta, pour le titre NEVER, pour bien commencer, donne envie) Est-ce vraiment la fin pour Rocky Romero, qui est pourtant encore en grande forme ?!

Le Top du Sniper : Les 5 catcheurs les plus sur-estimés du moment

- Housni

 

Un certain nombre de choses me rendent bien triste ces derniers temps, dans le monde du catch. La beauté artistique, presque théâtrale, est selon moi de plus en plus délaissée au profit du « work-rate ». Ce cher « kayfabe » pourrit progressivement en chambre 1972 de l'hôpital de Tokyo, des suites des agissements de The Elite sur YouTube. Sans parler de Triple H, un coup « heel » ou un coup « face » à sa guise, ou même des anciennes stars féminines de NXT risquant d'être « découvertes » sur les réseaux sociaux, et ruinant des « storylines » entières …

 

Mais ce qui dépasse mon entendement, et m'énerve au plus haut point, ce sont les réclam' de mes confrères fans de catch sur Internet. Admettre que Roman Reigns peut être talentueux correspond aujourd'hui à une lapidation en place publique de l'Internet Wrestling Community, avec pour bourreaux NJPW&ROH4Life et autres Rollins&Ziggler007 ... Un sort plus probable que de tomber sur un mauvais show de la New-Japan ou Finn Balor de mauvaise humeur !

 

Alors, à mon tour de piquer ma colère ! A moi de jouer les donneurs de leçons ! J'ai un avis avisé, un argumentaire à couper au couteau, et je n'hésiterais pas à m'en servir ! Mes premières victimes ? 5 catcheurs adulés par vous autres, mais qui, d'après moi, ne sont même pas à la hauteur de ce que devrait être le catch, le vrai, le bon … celui que j'aime !

 

 

5 - Will Ospreay, le danseur sans substance

 

http://www.f4wonline.com/sites/www.f4wonline.com/files/field/image/ospreaywon.jpgLoin dans la jungle des « spot-fests », au royaume des « spot-monkeys », Will Ospreay y est le roi. Au-dessus même de Ricochet et des Young Bucks, le roi Will est le plus surestimé de tous les « high-flyers ».

 

Plus patineur artistique que catcheur dans l'âme, j'ai envie de vous dire : Ospreay n'est qu'un acrobate. Il nous a peut-être offert de belles chorégragies face à Ricochet ou KUSHIDA, mais est-ce vraiment ça le catch ? Je ne crois pas non !

« Selling » quasi-inexistant, psychologie à la poubelle, catch dansé plus que combattu ?! Ne me dites pas que Shawn Michaels vs. Ric Flair et Ricochet vs. Ospreay sont à comparer !

 

L'évolution ? Quelle évolution ?! Ah, c'est sûr, économiquement parlant, paraît-il que ça rapporte : pour preuve, Ricochet et les Bucks semblent compter parmi les plus riches du circuit indépendant. Remplir les salles, faire réagir, c'est aussi ça le catch … Donc, grâce à cette belle évolution, on se dit à dans 10 ans pour la célébration du catch-danse, en compagnie de Fandango et Lana aux commentaires !

 

 

4 - Dolph Ziggler, l'aimant à fanboys

 

http://www.wwe.com/f/styles/wwe_large/public/article/thumb/2015/03/dolph_ziggler_comedy_feature_1.jpgLes Titan Towers, à Stamford, doivent avoir une corbeille spéciale pour tous les courriers de menaces et de pétitions, provenant de fans de Dolph Ziggler réclamant son « push » …

 

Pour reprendre Christophe Agius, lors d'un podcast juste avant WrestleMania xXx  : « aujourd'hui, dans le catch, c'est comme au foot ; il suffit qu'un mec fasse deux bons matches pour qu'il soit appelé en équipe de France par ses supporters ! ». Trois bons combats plus tard, la « fanbase » du catcheur en question prend d'assaut les commentaires Facebook de WWE, tous les forums Reddit, puis se plaint que la tête d'affice du moment ne soit pas leur favori …. Ca suffit !

 

Quel « booking » bancal ? Si il était si talentueux que ça, malgré son « booking », il n'aurait pas été aussi insignifiant en huit ans de carrière dans la plus grande compagnie de catch du monde !

Qu'y'a-t-il à retenir de 'Ziggy' mise à part son « cash-in » post-WrestleMania 29 ? Sa dernière rivalité pour le titre Inter-Continental ? Merci The Miz, oui !

Être un bon catcheur, avec une version délavée de Shawn Michaels pour « gimmick », cela ne suffit pas pour atteindre les sommets dans ce métier !

 

Qu'il nous sorte une « pipe bomb », puis parte en vacances à la NJPW : c'est ce qu'il a de mieux à faire à ce train-là !

 

 

3 - Cody Rhodes, un joli plât au goût médiocre

 

http://www.wwe.com/f/styles/gallery_img_l/public/photo/image/2013/09/RAW_1058_Photo_094-1Cody est comme un vêtement pas tip top mais qu'on paye une blinde pour son logo. S'il n'avait pas ce nom de famille avantageux et son étiquette « made in WWE », il ne sera pas surestimé à 300% par tous les promoteurs du circuit indépendant !

 

L'héritier Rhodes, cela dit, est un bon talent, un bon « worker » comme un bon « talker » … En résumé, il est juste « bon ». En dix ans de carrière, il n'a jamais sorti un seul match réellement marquant, à la WWE ou ailleurs.

Alors, fera t-il l’affaire en tant que vitrine occidentale de New Japan, où le standard « in-ring » est le plus élevé sur la planète, en cas de départ de Kenny Omega ? Commercialement parlant peut-être … Après tout, la NJPW gère très bien ses affaires depuis ces dernières années. Mais sur le ring, Cody et Omega ne doivent sous aucun prétexte être comparé vu le nombre de classes qui les séparent !

 

Et si vous n’êtes pas convaincu, allez voir le niveau de matches comme Okada vs. Shibata de Sakura Genesis 2017 ou Omega vs. Naito du G1 Climax 2016. Vous relativiserez très vite les performances de gars comme Ziggler, Cody ou même Seth Rollins, qui sont vus comme les rois du monde par les abonnés du WWE Network … De la chantilly sur un lit de chocolat, et du pipi de chat : facile de faire la différence normalement !

 

 

2 - Dean Ambrose, le « jobber » au palmarès de star

 

http://www.wwe.com/f/styles/wwe_large/public/article/thumb/2016/01/095_SD_01052016sb_1340.jpgDès les débuts de The Shield en 2012, et même après leur séparation en 2014, Dean Ambrose a toujours été très « over ». Mais aujpourd'hui, ça fait plus « overdose » ! Avec les yeux révulsés et le vomit au coin des lèvres qui vont avec …

Non seulement, il est généralement « over-rated » mais il est le catcheur le plus mou qu'il m'ait été donné de voir ! Et pourtant, il a eu titres sur titres, grands matches sur grands moments … Bien plus que n'ont eu des « super pushés » méritants comme AJ Styles ou Finn Balor, rendez-vous compte !

 

Le 'Lunatic Fringe', aussi connu sous le nom du 'Stone Cold' Steve Austin des bacs à sable, serait tellement « taré » qu'il va jusqu'à jeter de la moutarde au visage de ses adversaires, et mange des sandwichs sur le ring ! Sans oublier, ses histoires de plante verte avec Chris Jericho … Pour le coup, en voilà un qui souffre clairement de l'effet PG.

Car sur le ring, Ambrose est bien en dessous de ce que l’on peut nous faire croire. Il n’aura brillé qu’au Royal Rumble 2016, et aura eu besoin d’AJ Styles et Kevin Owens pour sortir ses seuls matchs corrects par la suite. C’est pour dire à quel point il a besoin d’être assisté sur le ring !

 

 

1 - Zack Sabre Jr., l'anti-catcheur parfait

 

http://www.wwe.com/f/2016/07/cwc_profile_sabre--757354736c2aeeeb58dfa9e60eb37b85.jpgImaginez un catcheur avec la présence et l’entrée d'un Bill Goldberg, le charisme de The Rock, la verve de Paul Heyman, la « vicelardise » du Revival, l'in-ring d’AJ Styles ou de Kenny Omega, « l’acting » et le costume de Kazuchika Okada, le « storytelling » de KUSHIDA ou Sami Zayn… Je ne sais pas si ce catcheur existe, mais son exact inverse oui, et personne ne sait même pourquoi il s'appelle « Zack Sabre Jr. » !

 

Quand je le vois arriver sur le ring, je me dis sincèrement que j’aurais pu être catcheur et participer au Cruiserweight Classic moi aussi. Charisme à la rue, un « selling » inexistant, émotions invisibles et le physique insuffisant pour faire les « tryouts » d'une école de catch français de banlieue…

 

Oui Zack est un bon « technicien », mais là c’est du catch, pas du MMA ! Autrement dit, tu peux être un vrai couteau-suisse sur le ring, si tu ne dégages rien d'autre, c’est non !

Et cerise sur le gâteau : depuis peu, ce brave garçon fait parti du Suzuki-Gun, le gang de son antithèse, Minoru Suzuki ! Qu’est ce qui s’est passé frérot ? Ton clan n’est pas censé être « bad-ass » à mort ? Même dans la crèche de mon neveu, je lui sors un petit plus méchant que lui !

 

#OVERRATED

 

Le sniper reviendra avec de nouvelles cibles … Attention, un catcheur que vous aimez pourrait être la prochaine victime !

Billet d'humeur : Cody ou Omega, qui sera le "top-gaijin" de la NJPW ?

 * Ce billet d'humeur est une remise en page de réponse à une question posée sur ask.fm/Felixtaker *

 

Omega codyIl paraîtrait d'après des déclarations de Cody, qu'il aurait battu un record de ventes de T-Shirt à ses débuts à WK11 (quel record ? ventes tout court ? ventes au premier jour ? ventes pour les débuts ? ventes pour un "gaijin" ?) d'où la sur-confiance que lui confie la NJPW, alors qu'il ne ravit pas tant que ça les japonais. Pas autant qu'un Ospreay, Juice, Elgin, Marty Scurll ou Omega comme autres "gaijins" au style plus ou moins "américain".

Après, rien n'est joué pour le G1 Special in USA malgré les paris des spécialistes. Il n'est même pas annoncé pour le Climax, alors qu'un champion poids-lourd IWGP doit toujours en faire partie. Aussi, malgré cette "sur-confiance" de la NJPW, Gedo & Jado maîtrisent plus ou moins la gestion du prestige de ce titre et savent que les fans (japonais ou étrangers) accepteront difficilement un Cody Rhodes champion. D'autant plus avec tout le travail admirable effectué avec Okada (malgré l'épuisement "kayfabe" dont il est victime, et qui participerait à excuser sa défaite éventuelle contre Cody), et le succès qu'il a lui même actuellement avec le public.

Autrement, en effet, Omega n'a pas signé un nouveau contrat comme ils l'auraient voulu. (Pour un an au lieu de 2-3 je crois ... ?). Et je crois qu'ils n'ont pas aimé (je parle plus de Takaaki Kidani, le président, que des bookers Gedo & Jado) qu'il joue la grosse hésitation après WK11. Ils réclameraient en effet de lui un engageant plus appuyé que ça pour lui donner le titre et donc prévoir sur le long-terme avec lui, comme ils le voulaient.

A mon avis, la NJPW va misé sur Cody pour le territoire américain et le prochain chapitre du Bullet Club, mais n'ira pas plus loin. Okada restera champion et Omega ira peut-être l'affronter une troisième fois à WK12 : match dont le résultat dépendra de son intention de rester ou non.

Billet d'humeur : Spécial ROH Final Battle 2016

Pour questions et avis >> http://ask.fm/Felixtaker

Au cas où vous n'étiez pas au courant (et c'est normal), la Ring of Honor est revenu vendredi soir au Hammerstein Ballroom (après 3 ans d'absence) pour son show le plus important de l'année, Final Battle 2016. No Hype, No Buzz, No Honor ?

  http://media.phillyvoice.com/media/images/071316_dijak.2e16d0ba.fill-735x490.jpg The Rebellion vs. Dijak & MCMG

Pas énorme pour commencer le show, on a vu mieux. Qui en a quelque chose à foutre de l'ex-Cabinet ?! Personne, et pourtant la ROH continue d'essayer de lui donner une légitimité. Encore dommage pour Dijak, je comprends le "hum, les fans l'aiment bien, alors on va leur faire désirer son 'push' !", mais attention au retard sur victoires ... Et : WTF avec les Springboard Elbows à répétition ce soir ??

Silas Young vs. Jushin 'Thunder' Liger

Content pour le bon choix de victorieux, mais à part ça, c'était naze honnêtement ... J'en profite néanmoins pour saluer le fait que pour une fois, les rares talents NJPW présents n'y étaient pas pour représenter la compagnie mais simplement pour agrémenter un show ROH - ça change un peu, pause dans l'overdose !

Dalton Castle vs. Colt Cabana

Dalton Castle sait vraiment comment cristalliser son aura, lui donnant une présence de star. A part ça, le match était pas dégueu' mais bon, aucun enjeu tant personne ne comprend les raisons derrière le "heel-turn" Cabana ... Kelly et Corino ne font que des interprétations pour essayer d'expliquer, mais en plus c'est bancal ... Mauvais boulot tout ça.

http://cdn.bleedingcool.net/wp-content/uploads/2016/11/CodyRhodes1-600x338.jpeg Cody vs. Jay Lethal

L'entrée foireuse de Cody, et la maîtrise de la musique sur ce show est désastreuse, ça fait de certaines entrées des pétards mouillés. Le pré-match était étrange (les fans ne savaient plus quoi faire : huer les deux "heels" pour respecter l'alignement de la ROH, ou aller contre comme ce qu'elle voulait finalement ce soir-là ... ah dilemme dilemme du fan biaisé) mais finalement efficace pour donner de l'importance à ce match. J'ai bien apprécié le in-ring, mais la fin chaotique imprévisible sentait le forcé, juste pour "faire le buzz" (et réutiliser l'angle foireux du Father et Steve Corino ...).

6-Man Championship Tournament Finals : The Kingdom (3.0) vs. Lio Rush, Jay White & KUSHIDA

Difficile de comprendre pourquoi ACH et Lio Rush se sont échangés les rôles dans ce tournoi, mise à part une justification bancale pour ne pas dire qu'ACH est finalement parti de la compagnie (I told you ...). Autrement, c'était fouillis et je ne ressens rien auprès des gagnants, The Kingdom 3.0.

Kor championTV Championship : Marty Scurll (c) vs. Will Ospreay vs. Dragon Lee

Pauvre Dragon Lee (et Bobby Fish, aussi) ... Néanmoins, le reste était appréciable - du style qu'il devait être finalement. Heureusement que Scurll l'a emporté (pour au moins solidifier sa victoire au UK Tour et capitaliser sur les changements de titres précédents), sinon j'aurais pu devenir un Ospreay "hater" tant ce match ne tournait qu'autour de lui.

Tag Team Championship : Young Bucks (c) vs. Briscoe Brothers

Classique mais efficace, très bonne fin de match. +2 = +1 pour le match et +1 pour Broken Matt Fuckin' Hardy !!! (seule vraie bonne surprise de la soirée).

World Championship - No DQ : Adam Cole (c) vs. Kyle O'Reilly

Récurrent aussi, mais l'ajout du No DQ à la dernière minute était mal-expliquée. Pour Austin vs. Rock II, Jim Ross avait génialement joué l'étonné, l'insurgé presque, tant la pression et l'importance du match l'exigeait. Là, c'est juste "bla-bla parce que bla-bla donc No DQ", OK merci "useless McGuinness" (je l'adore, mais là, il n'a servi à rien - il n'a même pas su réhausser la qualité des commentaires comme il sait si bien le faire).
Sinon, le match était adéquat et la victoire, évidemment, bien menée. Il était temps. Mais les fans semblaient n'en avoir presque rien à foutre, partiellement avec le mauvais timing de la cloche finale laissant le doute. No DQ", OK merci "useless McGuinness".

 

En conclusion : Final Battle 2016 est loin d'être un mauvais Live PPV, mais tout cela sentait le forcé, d'une façon ou d'une autre. Que ce soit le booking du "heel-turn" de Cody Rhodes, les réactions du public (au début très enthousiaste puis complètement absent) envers certaines choses, l'ajout de stipulations, etc ... Le seul véritable moment surprenant et satisfaisant était la présence surprise de Broken Matt Hardy pour défier les Young Bucks et les Briscoes.  Presque 100%, ce show aurait pu relancer la Ring of Honor vers de meilleurs horizons, plus à la hauteur de sa réputation - selon moi, ce n'a pas été le cas. Pour finir sur une note positive cela dit : le Hammerstein Ballroom était magnifiquement bien filmé ! ^^