WCW
Il était une fois au Japon : Akira Hokuto
- Par h-edge
- Le 10/10/2017
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Certains catcheurs brillent de par leur talent sur le ring comme par exemple Toshiaki Kawada, d'autres brillent bien plus par leur charisme et leur compétence au micro comme Atsushi Onita, par leur "gimmick" comme The Great Kabuki ou par leur qualité d'innovateur comme Jaguar Yokota. Mais combien de catcheurs peuvent se vanter d'être irréprochable dans chacun de ces domaines ? Selon moi très peu et le meilleur exemple de ce "total package" est sans aucun doute Akira Hokuto. Que ce soit de par sa "gimmick" inspiré du théâtre Kabuki japonais, sa maîtrise du micro lors des segments dont certains sont restés iconiques ou encore ses talents sur le ring qui font qu'Akira Hokuto est encore aujourd'hui l'un des noms les plus cités en réponse à la question "Qui est la meilleure catcheuse de l'histoire ?". Akira Hokuto a démontré au cours d'une quinzaine d'année qu'elle comptait parmi les tous meilleurs à être montée sur un ring, indépendamment du genre, et ce non seulement dans son Japon natal mais aussi au Mexique et aux États-Unis.
De Hisako Uno à Akira Hokuto
Comme beaucoup de jeunes filles de son époque Hisako Uno (le nom de jeune fille d'Akira Hokuto) décide de devenir catcheuse inspirée par l'immense popularité des Crush Gals (une équipe composée de Chigusa Nagayo et de Lioness Asuka), qui connaissaient un succès semblable à celui d'Hulk Hogan en Amérique et ont permis à la All Japan Women's Pro Wrestling, principale fédération de catch féminin au Japon (et à cette époque la seule) de battre des records d'audiences.
Akira Hokuto fait ses débuts en 1985 à la AJW sous son vrai nom, Hisako Uno. Il ne lui faut pas longtemps pour se faire une place de choix parmi les jeunes catcheuses de la AJW, elle commence sa carrière sur une série de victoire pendant quelques mois. Elle est élue rookie lors des "Awards" de la AJW en fin d'année. Moins d'un an après avoir fait ses débuts elle remporte le premier titre de sa carrière, le AJW Junior Championship, le titre le moins important de la fédération qui était en général réservée aux catcheuses de moins de vingt ans, la plupart des catcheuses de la AJW commençant leur carrière assez tôt (Manami Toyota avait 16 ans lors de ces débuts en 1987 et Jaguar Yokota en avait 15 lors de ces débuts en 1977 pour ne citer qu'elles), le titre avait de nombreuses prétendantes. En Octobre 1986, la future Akira Hokuto arrive même à se qualifier jusqu'en finale du Tag League the Best (un tournoi par équipe, un peu l'équivalent du G1 Tag League de la NJPW), en faisant équipe avec Yukari Omori (surtout connue pour avoir formée les Dynamite Girls avec Jumbo Hori au milieu des années 1980, mais qui a détenue le WWWA World Championship, le titre majeur de la AJW plus tôt dans l'année). Malgré sa défaite en finale du Tag League the Best, contre nul autre que les Crush Gals, la carrière d'Hisako Uno est lancée et cette dernière est alors perçue par beaucoup comme la prochaine grande star de la AJW.
Elle continue sur sa lancée en remportant le WWWA World Tag Team Championship (le titre par équipe majeur de la AJW) en 1987 avec sa nouvelle partenaire, Yumiko Hotta (qui avait appris le catch en même temps qu'elle et qui remportait le premier titre de sa carrière). Cependant leur règne est de courte durée, puisque lors de leur première défense contre Kazue Nagahori (l'une des idoles d'une certaine Manami Toyota d'ailleurs) et Yumi Ogura, Akira Hokuto subit une grave blessure à la nuque à la fin du premier "round" (les matchs pour le WWWA World Tag Team Championship sont tous (sauf rares exceptions) des "2 out of 3 Falls") à la suite d'un "Piledriver" de la seconde corde portée par Yumi Ogura. Malgré sa blessure, la future 'Dangerous Queen' fini le match en se maintenant la nuque régulièrement et en combattant la douleur pendant environ 15 minutes jusqu'à la fin du match qui voit la victoire de Nagahori et de Ogura. Après ce match Hisako Uno est contrainte de rester au lit pendant plusieurs jours incapable de bouger (sa blessure est plus ou moins semblable à celle de Hayabusa) et les médecins sont d'avis que sa carrière est terminé.
Et c'est ainsi que fini la carrière d'Hisako Uno, une jeune catcheuse pleine d'avenir qui a subit une blessure mettant fin à sa carrière comme beaucoup d'autres avant ou après d'elle, mais qui avait quand même réussit à se faire un nom grâce à sa tenacité et à son talent si prometteur. Mais la fin de la carrière d'Hisako Uno marque également le début de la carrière d'Akira Hokuto, puisqu'un an après sa blessure elle fait son retour sur les rings de la AJW avec un nouveau personnage, celui d'Akira Hokuto, appellé ainsi en hommage au catcheur Akira Maeda (l'un des pères fondateurs du "shoot style" en autre) et au manga Hokuto no Ken (aussi connu sous le nom de Ken le survivant en France). Cependant son retour dans le monde du catch n'est pas sans conséquence, les médecins lui prédisent alors que si elle retourne sur les rings elle ne pourrait probablement plus bougé une fois la trentaine passée, ce qui n'est visiblement pas assez pour dissuadé l'ex Hisako Uno de vivre de sa passion (à l'image de sa mentor l'incroyable Jaguar Yokota qui fera la même chose en 1995 après une dizaine d'année passée loin des rings).
La naissance d'Akira Hokuto
Akira Hokuto fait donc son retour à la AJW en 1988 avec cette nouvelle "gimmick" qui devient très vite "over" auprès des fans que ce soit grâce au respect qu'Hisako Uno avait gagné auprès des foules à la suite de ses excellentes performances et surtout à la suite de son combat contre sa blessure (dans une culture qui glorifie le "Fighting Spirit" comme celle du catch japonais on peut facilement s'imaginer quel genre de réaction les fans japonais de l'époque ont pu avoir).
Peu après son retour elle se met en équipe avec une certaine Suzuka Minami (l'une des catcheuses les plus sous estimées de l'histoire selon moi) pour former les désormais cultes Marine Wolves. L'équipe s'impose rapidement comme l'une des principales équipes de cette nouvelle ère post Crush Gals qui approche à grand pas (Chigusa Nagayo et Lioness Asuka sont proche de l'âge de la retraite selon les règles de la AJW, qui est alors de 25 ans). Les Marine Wolves remportent le Tag League the Best 1988 et dans la foulée le WWWA World Tag Team Championship quelques mois plus tard. Après avoir perdue les titres Akira Hokuto et Suzuka Minami partent se concentrer sur leur carrière solo respectives. Akira Hokuto se retrouve à faire équipe avec une catcheuse plus jeune, une certaine Etsuko Mita et entre dans une rivalité contre l'ancienne partenaire de Etsuko Mita, Toshiyo Yamada et sa nouvelle alliée, une certaine Manami Toyota. Etsuko Mita et Akira Hokuto forment la première version de Las Cachorras Orientales (elles seront plus tard rejoint par Mima Shimoda, puis Akira Hokuto quittera le groupe, laissant le nom à l'équipe de Shimoda et Mita aujourd'hui reconnue comme l'une des meilleures "Tag Team" de l'histoire). D'ailleurs pour la petite anecdote Las Cachorras Orientales vont populariser les tenues avec un haut et un bas séparé alors qu'à cette époque la plupart des catcheuses portaient des tenues une pièce (il faut vraiment attendre la seconde moitié des années 1990 pour voir la tendance s'inverser). La raison d'origine étant qu'une tenue deux pièces est plus pratique pour aller au toilettes.
Après être arrivée jusqu'en demi final du Tag League the Best 1989, Etsuko Mita et Akira Hokuto perdent contre Manami Toyota et Toshiyo Yamada. Akira Hokuto et Manami Toyota se retrouvent à nouveau lors des demi finales du Japan Grand Prix 1990 (un tournoi singulier cette fois-ci, c'est un peu l'équivalent du G1 Climax). Alors qu'Akira Hokuto était censée remporté la rencontre et ensuite le tournoi en battant nulle autre que son ancienne partenaire Yumiko Hotta, elle se blesse lors du match en tentant une "Plancha" vers l'extérieur du ring sur Manami Toyota mais se prend le genou sur la barrière de sécurité en métal. Alors qu'elle lutte à nouveau contre la douleur pour continuer le match elle en est incapable et permet à Manami Toyota de remporter le match (et accessoirement le tournoi ce qui permet à Manami Toyota d'obtenir une chance de remporter le WWWA World Championship alors détenue par Bull Nakano). La rivalité entre Manami Toyota et Akira Hokuto va s'accentuer lorsque la première va faire remarquer à la seconde qu'elle n'a jamais réussi à la battre malgré que Toyota ait fait ses débuts deux ans après Hokuto (et ait quatre ans de moins).
Après son retour de blessure Toyota et Hokuto vont s'affronter dans un "Time Limit Draw" de trente minutes, lançant définitivement la AJW dans un âge d'or au niveau de la qualité qui se voyait déjà arrivé avec le nombre impressionnant de talents que la AJW possédaient (sans compter le très jeune âge de ces talents déjà prometteur, pour rappel Hokuto a alors 23 ans et Toyota n'en a que 19, de plus à la même époque la AJW fait passer l'âge de retraite de 25 ans à 28 ans laissant plus de temps aux catcheuses). Hokuto et Toyota s'affrontent dans de nombreux matchs par équipe au cours de l'année Hokuto faisait équipe avec Suzuka Minami (avec qui elle regagne les titres par équipes de la WWWA) et Toyota avec diverses adversaires comme Toshiyo Yamada, Etsuko Mita ou encore Kyoko Inoue.
Mais c'est réellement l'année 1991 qui permet à Akira Hokuto de se faire une place au sommet, dès le début de l'année elle entame une rivalité contre Bull Nakano, alors championne majeur de la AJW. Le premier match entre les deux obtient même la note de cinq étoiles de la part de Dave Meltzer. Bien que je retiens d'avantage ce qui tourne autour du WWWA All Pacific Championship (le titre secondaire de la AJW), que ce soit sa tentative de remporter le titre contre Manami Toyota en début d'année et surtout sa victoire du titre contre sa partenaire, Suzuka Minami, lors de Wrestlemarinpiad III (dans ce que je considère comme l'un des meilleurs matchs de l'année 1991 toute fédération confondue, dans le meilleur show de l'année selon moi) et sa perte du titre quelques mois plus tard contre cette même Suzuka Minami. Elle reste dans le haut du "midcard" en 1992 malgré quelques matchs contre la toujours championne, Bull Nakano, dont un match en cage assez connue qu'elle remporte (bien que le titre n'est pas en jeu), elle ne se fait pas autant remarqué que d'autres (l'année 1992 sert surtout à "pushé" Aja Kong, Manami Toyota et Toshiyo Yamada). Elle n'apparaît même pas sur la carte de Wrestlemarinpiad IV et bat Kyoko Inoue pour remporter le WWWA All Pacific Championship lors de Dream Rush (le gros show de cette fin d'année), dans un match qui ne fait pas tant parler que ça malgré une certaine qualité (en grande partie parce que ce match est restée dans l'ombre des deux "Main Events").
La légende de la 'Dangerous Queen'
Ce qui nous amène à ce qui est sans aucun doute la meilleure année de la carrière d'Akira Hokuto : l'année 1993. Selon moi très peu de catcheurs, homme comme femme, peuvent se vanter d'avoir donné une année ne serait-ce qu'aussi bonne que l'année 1993 d'Akira Hokuto (chez les femmes, seul l'année 1985 de Jaguar Yokota et les années 1992 et 1995 de Manami Toyota peuvent égaler cette année). C'est cette année qui va faire passer Akira Hokuto d'une très bonne catcheuse à une véritable légende.
Pour Akira Hokuto l'année commence avec le match qui lance la rivalité entre la AJW et la Ladies Legend Pro Wrestling (une fédération de "Joshi Puroresu" ouvert en 1992, se concentrant sur un dérivée du "Strong Style"), dans les prémices de l'excellente rivalité entre la AJW, la LLPW, la JWP Project et la division féminine de la Frontier Martial-Arts Wrestling, les quatre fédérations proposant du catch féminin au Japon à cette époque. Lors de ce match Las Cachorras Orientales (qui pour rappel est formée de Akira Hokuto, Etsuko Mita et Mima Shimoda), battent Eagle Sawai, Miki Handa et Harley Saito, trois catcheuses de la LLPW. Lors de ce match Akira Hokuto fait un doigt d'honneur à la top star de la LLPW, Shinobu Kandori. Ce qui n'est pas au gout de cette dernière qui vient confronter Akira Hokuto après son match, et un match entre les deux est organisée pour Dreamslam le 2 Avril 1993.
Lors de Dreamslam (le meilleur show de l'histoire du catch à mon humble avis), Akira Hokuto bat Shinobu Kandori dans un match sanglant et très brutal qui est souvent perçu comme l'un des meilleur match féminin de l'histoire (personellement je mettrais ce match juste après le Manami Toyota contre Kyoko Inoue de 1995). C'est grâce à ce match qu'elle reçoit le surnom de 'Dangerous Queen', due à son esprit combattif et son "blade job" ce qui lui provoque un saignement important. Après le match Akira Hokuto fait une excellente promo où elle critique Shinobu Kandori sur son attitude de karatéka, affirmant que Shinobu Kandori ne pourra jamais la battre tant qu'elle n'agit pas comme une véritable catcheuse. Ce segment au micro est resté culte parmi les fans de "Joshi Puroresu". Akira Hokuto continue sa rivalité contre Shinobu Kandori lors de Dreamslam II (le deuxième meilleur show de l'histoire), puisqu'elle affronte Shinobu Kandori et Eagle Sawai en faisant équipe avec Aja Kong. La rivalité entre la LLPW et Akira Hokuto continue en Août lorsque Akira Hokuto défend le WWWA All Pacific Title (titre qu'elle va rendre vacant peu après à la suite d'une blessure) en battant Rumi Kazama (la présidente et fondatrice de la LLPW), puis en la battant à nouveau dans un "Hair vs. Hair Match" dans un show de la LLPW ce qui pousse Shinobu Kandori à defier Akira Hokuto pour une revanche qui prend place lors de St. Battle Days Final en Décembre 1993, et qui voit cette fois ci la victoire de Shinobu Kandori dans un match certes moins bon que le premier, mais dont la prestation d'Akira Hokuto reste très impressionnante lorsque l'on sait qu'elle fait ce match avec une grosse blessure à la cheville et que dans les premières minutes du match Shinobu Kandori lui brise la mâchoire.
Mais la rivalité contre la LLPW n'est pas la seule chose à notée dans cette année d'Akira Hokuto, puisqu'elle participe au Japan Grand Prix 1993. Elle remporte le tournoi et donne de nombreux très bons matchs que ce soit la finale contre Yumiko Hotta, la demi final contre Manami Toyota, ou encore ces matchs lors des phases de poules que ce soit contre Harley Saito, Toshiyo Yamada ou Suzuka Minami. En ayant remporté le Japan Grand Prix, Akira Hokuto obtient une nouvelle chance de remporter le WWWA World Championship, alors détenu par Aja Kong, mais elle perd le match (noté qu'elle lutte déjà avec la même blessure à la cheville que pendant son match de Décembre contre Shinobu Kandori). En Décembre Akira Hokuto participe au Tag League the Best en faisant équipe avec Manami Toyota, l'équipe remporte même le tournoi en battant en final Kyoko Inoue et Toshiyo Yamada dans un excellent match (cinq étoiles pour ceux qui suivent les notes de Dave Meltzer).
Avec la fin de la rivalité inter promotionnel (du moins disons plus tôt qu'elle passe au second plan puisque la fin officielle à lieu en fin d'année 1994), Akira Hokuto concentre ses forces sur sa conquête au titre majeur de la AJW. Elle entre en rivalité contre Aja Kong qui détient toujours le titre. Un match est réellement à noté 1994, qui voit Akira Hokuto faire équipe avec Shinobu Kandori pour affronter Aja Kong et Bull Nakano (avec qui Shinobu Kandori était entrée en rivalité). Ce match voit Hokuto et Kandori forcée de collaborer malgré leur vieilles querelles pour affronter deux des catcheuses les plus dangereuses de l'histoire, dans l'un de mes matchs préférés. Mais Akira Hokuto ne brille vraiment qu'en fin d'année lors de Big Egg Wrestling Universe le 20 Novembre 1994, premier show de l'histoire de la AJW au Tokyo Dome devant plus de 40 000 fans pour plus de 10H de show. Akira Hokuto participe au tournoi qui clôturait le show, et dont la gagnante remportait 15 millions de Yen (environ 115 000 euro). Cependant Akira Hokuto met bien plus en jeu lors de ce tournoi, car ayant atteint l'âge limite de la AJW elle est forcée de prendre sa retraite après ce show sauf si elle remporte ce tournoi, dans ce cas elle pourrait continuer sa carrière. Akira Hokuto remporte le tournoi après avoir battu Eagle Sawai (une catcheuse de la LLPW) et Combat Toyoda (une catcheuse de la FMW) et en finale la championne Aja Kong. Après sa victoire Aja Kong lui tend le titre mais Akira Hokuto refuse la ceinture et après un discours émouvant elle quitte l'arène.
Après avoir quitté la AJW pendant quelques mois elle y fait son retour malgré son âge. Mais son dernier "run" à la AJW n'est pas réellement digne d'intérêt bien qu'elle y remporte un titre par équipe avec Mima Shimoda, malgré des bons matchs notamment contre Takako et Kyoko Inoue et sa participation au "cross show" entre la WCW et la NJPW en Corée du Nord devant la plus grosse foule de l'histoire du catch où elle rencontre son futur mari, Kensuke Sasaki, qui était un catcheur de la NJPW. La seule chose qui mérite une véritable attention est son match contre Manami Toyota le 3 Septembre 1995, dans un des meilleurs matchs féminin de l'histoire. Au début de l'année 1996 Akira Hokuto quitte définitivement la AJW.
Les voyages de la reine sans couronne
La carrière de Akira Hokuto ne se résume cependant pas seulement à son passage à la AJW. Après son départ de la AJW et malgré son âge « avancée » Akira Hokuto continue sa carrière en rejoignant la GAEA Japan, une fédération fondée en 1995 par la toujours très populaire Chigusa Nagayo. Mais avant de parler de son passage à la GAEA Japan on doit parler de son passage à la Consejo Mundial de Lucha Libre que j'ai volontairement occulté précédemment.
Depuis le début des années des 1980 la AJW a toujours eu une alliance avec une fédération mexicaine, que ce soit la Universal Wrestling Association jusqu'au milieu des années 1980 (ce qui a notamment permis l'excellente rivalité entre Jaguar Yokota et La Galactica/Pantera Sureña), puis avec la Consejo Mundial de Lucha Libre à partir du début des années 1990. Cette alliance avec la CMLL a permis à des catcheuses japonaises de se faire les dents au Mexique avant de revenir se faire un nom au Japon comme KAORU, et aux meilleures catcheuses mexicaines (les plus connus étant Esther Moreno et Lady Apache) de trouver une véritable compétition qu'elle n'avait pas forcement dans leur pays. C'est ainsi qu'Akira Hokuto s'est fait un nom au Mexique. En 1994 Akira Hokuto se marie avec un catcheur mexicain (c'était environ un an avant de se marier avec Kensuke Sasaki) et part s'installer avec au lui au Mexique devenant plus une régulière de la CMLL que de la AJW. Durant son temps au Mexique elle se créer son alter ego masquée, Reina Jabuki. En temps que Reina Jabuki elle va rapidement remporter le titre féminin de la CMLL et porter cette division pendant tout son passage au Mexique. Cependant son marriage et son "run" à la CMLL tourne court puisqu'elle divorce en fin d'année 1994 et retourne à temps plein à la AJW, mais continue de détenir le titre féminin de la CMLL jusqu'en 1996 où le titre lui est retirée après qu'elle soit apparu dans un épisode de WCW NITRO en temps que Reina Jabuki où elle participe à un tournoi pour couronner la première championne féminine de la WCW, Reina Jabuki perd lors du premier tour mais Akira Hokuto qui participait au tournoi sous deux différent remporte le tournoi et le titre.
Cette apparition à la World Championship Wrestling est due à l'alliance que la GAEA Japan et la WCW venait de signer, ce qui permet à la WCW d'utiliser les catcheuses de la GAEA comme Akira Hokuto, Meiko Satomura, Toshie Uematsu, Sonoko Kato, KAORU et même Chigusa Nagayo (sous son alter ego, ZERO). Bien que ce ne soit en réalité pas la première apparition de Akira Hokuto à la WCW puisqu'en 1995 elle participe au PPV World War 3 et a un épisode de NITRO où elle fait équipe avec Bull Nakano pour affronter Mayumi Ozaki et Cutie Suzuki. Elle reste une régulière la WCW pendant plusieurs mois et reste championne jusqu'à son départ en rivalisant contre Madusa, et ce jusqu'à The Great American Bash 1997 qui marque la dernière apparition sur le sol américain de la 'Dangerous Queen' rendant le titre vacant (le tire ne sera plus utilisé à la WCW mais le sera encore quelques mois par la GAEA jusqu'à ce que les deux fédérations mettent fin à leur alliance).
Maintenant revenons en à la GAEA, car occupée par ses obligations à l'étranger Akira Hokuto peut être considérée comme une "part timer" à la GAEA lors de sa première année là bas. De plus peu après son retour à plein temps elle tombe enceinte et s'absente des rings pendant plusieurs mois. Ce qui peut paraître anecdotique est en réalité une véritable révolution pour la "Joshi Puroresu" de l'époque, Akira Hokuto fut non seulement la première catcheuse japonaise à continuer sa carrière après s'être mariée mais elle est également la première catcheuse à continuer sa carrière après avoir donnée naissance à un enfant, ce qui était impensable et intolérable (surtout à la AJW ou les relations sexuelles ou amoureuse étaient proscrites) jusqu'alors mais aidé par son talent et sa popularité (Akira Hokuto est la leader de sa génération avec Manami Toyota) ouvrant les portes à de nombreuses catcheuses que ce soit Jaguar Yokota ou Mariko Yoshida par exemple qui continueront leur carrière après leur mariage et après être devenue mère (au Japon cela reste assez rare même en dehors du monde du catch). Après son retour Akira Hokuto s'allie avec Mayumi Ozaki pour devenir les tops "heel" de la fédération en rivalisant, rapidement rejoint par Aja Kong puis par Devil Masami le clan est tellement dominant et dangereux pour la GAEA qu'elle force les têtes pensantes de la GAEA, Chigusa Nagayo et Lioness Asuka, les deux ex Crush Gals à mettre fin à leur rivalité (qui dure depuis au moins un an) et à s'allier de nouveau comme dans les années 1980, ce qui fait grand bruit au Japon. Après la fin de cette rivalité Akira Hokuto continue sa carrière dans la "high midcard" de la GAEA. Elle commence également a apparaître dans la carrière de son mari en étant son valet dans un match pour le IWGP Heavyweight Championship contre The Great Muta, à la fin du match Akira Hokuto porte même une "Nothern Lights Bomb" (l'une des prises qu'elle a créer, l'autre étant le "Dangerous Queen Bomb", et qui lui servait de "finisher" depuis plusieurs années) sur The Great Muta qui tombe la tête la première sur la ceinture. Mais en 2002 elle annonce vouloir prendre sa retraite et donne son dernier match le 7 Avril 2002 (comme à son habitude Akira Hokuto lutte avec une blessure, cette fois-ci avec une côte brisé), fait très rare Akira Hokuto remporte son match de retraite.
Depuis sa retraite Akira Hokuto est montée quelques fois sur les rings, principalement pour aider son mari dans des rivalités en affrontant donc des hommes. Elle est par exemple devenue la première femme à combatre à la All Japan Pro Wrestling. Mais n'a jamais fait de gros matchs depuis la fin de sa carrière (exceptée un match par équipe de cinq où elle est la seule femme), un peu à la manière de Jumbo Tsuruta après 1992. Elle aide également son mari dans la gestion de la Diamond Ring et ce jusqu'à sa fermeture en 2014. Akira Hokuto reste très populaire au Japon encore aujourd'hui son blog sur le site Ameba (quasiment inconnu en Occident mais très populaire au Japon) est l'un des plus suivis, plus que certaines idole japonaises pourtant très populaire. De plus elle apparaît encore régulièrement à la télévision japonaise que ce soit seule ou avec son mari (bien que beaucoup des grands noms de la AJW des années 1980 et 1990 sont encore très populaire encore aujourd'hui, mais on peut aisément dire qu'elle est l'une des plus populaire). Depuis qu'elle a été diagnostiquée d'un cancer du sein en 2015 (dont elle s'est apparemement remise) Akira Hokuto se fait plus discrète à la télévision.
Akira Hokuto est encore aujourd'hui souvent reconnue parmi les fans de "Joshi Puroresu" comme l'une des toutes meilleures catcheuses de l'histoire. Elle est l'une des rares catcheuses à avoir brillée dans les trois pôles du catch (Mexique, Japon et États-Unis) et a surtout inspirée énormément de jeunes filles à devenir elles mêmes catcheuses, comme Ayumi Kurihara par exemple. Et ce alors que sa carrière aurait normalement due s'arrêter en 1987 à la suite de sa blessure à la nuque. On peut sans trop se tromper en la citant comme étant l'une des catcheuses les plus influentes et les plus importantes de l'histoire du catch aux côtés d'autres grands noms comme Jaguar Yokota, Manami Toyota, Megumi Kudo ou encore Mariko Yoshida.
Top 10 Storylines : (#2) La révolution tyrannique du New World Order et la métamorphose du 'Stinger'
- Par
- Le 17/02/2016
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En pleine guerre des audiences et de domination nationale avec une WWF/E chancelante, la World Championship Wrestling de Ted Turner cherche désespéramment en 1995 le moyen de prendre l'avantage sur son concurrent. Tout ce qu'il fallait au jeune et ambitieux producteur exécutif de WCW Monday Nitro, Eric Bischoff, était une idée de génie.
Une inspiration qu'il trouvera par hasard en séjour chez l'allié nippon de la WCW, New-Japan Pro-Wrestling.
Alors qu'il réfléchit aux prochaines acquisitions de Superstars de la WWF/E qu'il pourrait faire après celles précédentes d'Hulk Hogan ou Randy Savage, il observe assis dans une loge VIP de l'immense Tokyo Dome, le Main-Event de Wrestling World 1996 – événement centré sur une guerre inter-promotionnelle opposant la NJPW à l'UWFi, compagnie de « shoot-wrestling » (l'ancêtre du MMA actuel) fondée quelques années auparavant suite à un exode de la New-Japan. C'est en effet là que germe en lui l'idée qui grandira quelques mois plus tard sous la forme du New World Order.
Déterminé à frapper un grand coup, 'Easy E' signe à deux contrats à garantie juteuse deux jeunes top-stars, Scott Hall (aka Razor Ramon) et Kevin Nash (aka Diesel). Débarquant successivement sur les ondes de Nitro en mai, les deux malabars se présentent en outsiders complets, suivant la mise en scène magistrale d'un des plus grands « worked shoots » (suivant le précédent, encore plus énigmatique et surtout terrifiant, de la naissance du 'Loose Cannon' Brian Pillman), faisant mines d'envahir la WCW au nom de Vince McMahon pour éradiquer la compétition.
Un Main-Event les opposant aux forces suprêmes du roster est donc mis en place pour Bash At The Beach '96, les opposant eux et un troisième homme mystère à Sting, Lex Luger et 'Macho Man'. Et, alors que le match bat son plein en faveur des deux Outsiders, le tout-puissant Hulk Hogan vient à la rescousse des « gentils » … et vous connaissez tous la suite : choquant le Monde entier, le 'Hulkster' trahit Savage et les héros de la WCW qui l'avaient finalement accepté parmi eux, se révélant non seulement comme le troisième envahisseur mais comme le cerveau de cet auto-proclamé « nouvel ordre mondial », plus connu sous le nom de nWo.
Si sur les écrans, la WCW semblait au plus mal, en coulisses tout n'avait jamais allé aussi bien : audiences de folie, ventes records de Pay-Per-Views, arènes « sold-out », stand de goodies dévalisés … La WCW était enfin sur le toit du Monde du catch planétaire !
Les semaines qui suivirent verront l'embrigadement de nouveaux membres (de The Giant – aka Paul Wight, The Big Show – à Ted DiBiase & Virgil, en passant par Syxx – aka The 1-2-3 Kid, X-Pac, Sean Waltman – et Randy Savage), la démolition de tout et tout le monde (l'Histoire retiendra particulièrement l'attaque perpétré sur la troupe de Cruiserweights sur un parking, notamment) et la prise de pouvoir d'émissions après émissions. Portant des couleurs plus cool en noir et blanc, contrastant avec son rouge et jaune kitschs traditionnels, le désormais Hollywood Hulk Hogan est installé comme jamais sur le trône – lui-même qui avait douté initialement de la pertinence et de l'efficacité d'un possible « heel-turn » le concernant.
Affrontant 'Rowdy' Roddy Piper, 'Nature Boy' Ric Flair ou encore Lex Luger, le gang du nWo révolutionne tous les codes pré-établis en préparation de son face-à-face final avec le moins traditionnel des « babyfaces » : se sentant comme trahi par ses alliés lors du controversé War Games Match de Fall Brawl 1996, Sting se sépare du reste des représentants de la WCW et, déprimé et frustré, quitte les écrans pour plusieurs semaines.
Au moment de son retour, le fidèle et loyal 'Stinger' est méconnaissable : aperçu dans les ombres des couloirs ou les hauteurs des échafaudages, le nouveau Sting – inspiré du personnage du film « The Crow » – arbore un masque blême de peintures noire et blanche sans expression, une longue veste de cuir et une batte de baseball inquisitrice. Pendant des mois, il menace le nWo et intimide les troupes du Bien qui en lui avaient perdu leur confiance – les sauvant simplement dans les instants les plus difficiles.
Son retour actif sur un ring attendra Starrcade 1997 et sa tant-attendue et préparée confrontation finale contre le champion Hogan. Ressortant grand vainqueur de ce match (malgré une controverse « made in Hogan » avec l'arbitrage de Bret 'The Hitman' Hart), champion du Monde et grand sauveur de la WCW, Sting semblait avoir débarrassé la compagnie de sa vermine la plus durable … C'est là que le véritable cancer de la WCW entra en jeu : les tumultes des politiques internes, menées principalement par Hulk Hogan, ne laisseront pas l'affaire s'enterrer.
Ponctué par de nombreux changements de titres en faveur du 'Hulkster', le nWo subsiste comme si de rien n'était, plus massif que jamais, avant de se scinder en deux entités. D'un côté, Kevin Nash devient le leader d'une plus jeune et plus cool nWo, appelé Wolfpac (dont Sting, l'anti-nWo par excellence, fera malheureusement partie) ; et de l'autre, Hogan conserve son leadership au sein de la faction noire et blanche, Hollywood.
Un bon remue-ménage qui provoquera la fin de la légendaire série d'invincibilité de l'enfant prodigue Bill Goldberg et nous offrira l'infâme « Fingerpoke of Doom », le soir de la dernière confrontation à armes égales entre Nitro et RAW Is War.
Mais sur ces cendres bien décevantes subsiste encore et toujours un héritage inégalable dans l'Histoire du catch (et repris plusieurs fois ensuite, comme avec les Aces & Eights, nWo raté de la TNA en 2012-2013, ou plus récemment entre le Suzuki-Gun et les forces de la Pro-Wrestling NOAH au Japon, pays des origines cachées du nWo). Révolutionnant les codes du catch télévisé, la nWo aura indirectement permis à Vince McMahon et la WWF/E d'organiser une contre-attaque devenue période la plus prolifique et populaire de son Histoire.
Il était une fois au Japon : La GAEA Japan
- Par h-edge
- Le 25/11/2015
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Depuis sa création en 1968, la All Japan Women's Pro Wrestling avait dominé le monde de la "Joshi Puroresu" et avait réussis dès 1986 avec l'apparition de la seconde fédération de catch féminin du Japon, la Japan Women's Pro Wrestling (aujourd'hui connu sous le nom de JWP Joshi Puroresu) de Jackie Sato, puis en 1990 lorsque Atsushi Onita ouvre une division féminine dans sa Frontier Martial-Arts Wrestling et enfin en 1992 lorsque Rumi Kazama provoque un exode de la Japan Women's Pro Wrestling, pour créer la Ladies Legend Pro Wrestling (aujourd'hui connu sous le nom de Ladies Legend Pro Wrestling X) à conserver cette position. Et durant toutes les années 1990, l'organisation de la "Joshi Puroresu" est la suivante, la AJW domine, elle organise ses shows dans les plus grandes salles (le seul show de l'histoire de la "Joshi Puroresu" à avoir été au Tokyo Dome est un show de la AJW) mais aide les autres fédérations à se faire une place dans la diaspora de la "Joshi Puroresu" sous le prétexte d'une rivalité interpromotionnel, en échange la AJW peut bénéficier des catcheuses des autres fédérations pour parfaire son "roster". Ce n'est pas vraiment par démagogie que le président de la AJW de cette époque, Takeshi Matsunaga, a choisi cette option mais plus par obligation, en 1989, ses poules aux œufs d'or, les Crush Gals sont obligé de prendre leurs retraites car elles ont atteint l'âge fixée par la AJW dans ses premières années, or les Crush Gals étaient extrêmement populaire, bien plus que tout les autres catcheuses ou catcheurs du Japon, afin de permettre à la AJW et aussi à la "Joshi Puroresu" en général de rester à flot après toute ses années de dure labeurs pour la sortir des clubs de strip-tease, où le catch féminin était pratiqué au Japon dans les années 1960, faire des alliances était la meilleure solution, de plus cela à permis de faire connaître à la "Joshi Puroresu" un véritable âge d'or, non pas au niveau de la popularité, mais de la qualité du "in-ring", avec des noms commes Manami Toyota, Akira Hokuto, Mariko Yoshida, Mayumi Ozaki, Dynamite Kansai, Megumi Kudo, Combat Toyoda, Rumi Kazama ou encore Shinobu Kandori, aujourd'hui unanimement reconnu comme faisant partie des meilleures catcheuses de l'histoire. Mais en 1995, Chigusa Nagayo une ex Crush Gals, sort de sa retraite et décide de créer sa propre la GAEA Japan, qui va chambouler le modèle du début des années 1990 et être la dernière fédération de "Joshi Puroresu" à connaître une exposition majeure, mais la GAEA va également être l'une des nombreuses raisons de la chute du catch féminin au Japon.
Les idoles des années 1980, les Crush Gals
Pour comprendre pourquoi la GAEA Japan a aussi bien marché, je suis obligé de parler des Crush Gals. Il faut savoir qu'au Japon, aucune catcheuse ne peut rivaliser avec la popularité des Crush Gals, et même chez les hommes, il n'y a pas de catcheur qui ont fait autant vibrer la foule que les Crush Gals. Les Crush Gals est une équipe composé de Chigusa Nagayo et de Lioness Asuka, deux catcheuses ayant fait leur débuts en 1980.
Comme presque toutes les jeunes filles de leur époque, Lioness Asuka et Chigusa Nagayo sont devenu catcheuses dans l'espoir de ressembler à leurs idoles, The Beauty Pair (Maki Ueda et Jackie Sato), une équipe de la deuxième moitié des années 1970, à cette époque les catcheuses tels que The Beauty Pair mais aussi les autres catcheuses de leurs générations, ne se contentet pas de lutter sur un ring et d'être plus moins talentueuse talentueuse afin de poser les bases de la "Joshi Puroresu" tel qu'on la connaît aujourd'hui, elles étaient très souvent des chanteuses en parrallèles et c'est en alliant chanson et catch que Takeshi Matsunaga, fondateur et président de la AJW, a réussit à rendre le catch féminin populaire au Japon, notamment auprès des jeunes filles, ce qui lui assure de ce fait une nouvelle génération assuré. Et c'est en voulant marcher sur les traces de The Beauty Pair que des catcheuses comme Jaguar Yokota, Devil Masami, Chigusa Nagayo, Itsuki Yamazaki, Noriyo Tateno, Dump Matsumoto, ou celles qui nous intéresse ici, Chigusa Nagayo et Lioness Asuka font leurs débuts à un très jeunes âge à la AJW.
Durant les premières années de leurs carrières respectives, ni Chigusa Nagayo, ni Lioness Asuka ne rencontre un franc succès, à cette époque tout les yeux sont braqués sur Jaguar Yokota qui innove le produit "in-ring" constamment et qui est alors considérée comme la meilleure catcheuse au monde, que ce soit chez les femmes ou chez les hommes. Mais en 1984, Chigusa Nagayo et Lioness Asuka décide de commencer à faire équipe et de se faire appeler les Crush Gals, ce qui marque un tournant dans leurs carrières. Presque immédiatement après la création des Crush Gals, elles vont devenir très populaires bien plus que Jaguar Yokota qui était alors la top star de la AJW, bien que ni Chigusa Nagayo, ni Lioness Asuka ne soit plus talentueuse que Jaguar Yokota (même si elles sont deux excellentes catcheuses), de plus ni Chigusa Nagayo, ni Lioness Asuka ne peut se vanter d'être un véritable modèle de beauté comme pouvait être Mimi Hagiwara, et je doute pouvoir réellement expliqué la raison de cette montée en popularité très soudaine, disons simplement qu'il s'agit d'un mélange de talent pour le catch, de charisme, et de leur implication dans l'industrie musciale.
Quoi qu'il en soit, la popularité des Crush Gals est faite, toutes les chansons qu'elles sortent se classe dans le top 10 des chansons les plus vendus de cette époque au Japon, et encore aujourd'hui les fans de catch qui regardent un match des Crush Gals sont abasourdi de voir les fans japonais être aussi bruyant, à chaque matchs des Crush Gals on entend les fans scander à l'unisson « CHI-GU-SA, A-SU-KA, CHI-GU-SA, A-SU-KA » durant toute la durée du match, de plus il n'est alors pas rare de voir des fans apporter des pompoms pour encourager leurs idoles, ou même voir des jeunes filles pleurer lorsqu'elles voient leurs idoles perdre un match. Dès lors, Chigusa et Asuka connaissent un grand succès, elles se retrouvent dans les "Main Events" des shows, les fans viennent principalement pour les voir, et elles vont même remporter de nombreux titres : elles vont être sacrée quatre fois WWWA World Tag Team Champion, le titre majeur par équipe de la AJW, et vont également donner certains des meilleurs matchs des années 1980, que ce soit en solo (par exemple le célèbre Jaguar Yokota contre Lioness Asuka de 1985, ou le Chigusa Nagayo contre Devil Masami du même show que le précédent), ou en équipe (par exemple leur série de match contre les Jumping Bomb Angels).
Mais comme tout les héros, les Crush Gals avaient des rivales dignent de ce nom, le Gokuaku Domei (que l'on pourrait traduire par : l'horrible alliance), un clan de "heel" dirigé par Dump Matsumoto et qui compte également d'autre catcheuses comme Crane Yu ou une encore très jeune Keiko 'Bull' Nakano, Dump Matsumoto profite de sa corpulence imposante pour attaquer les autres catcheuses, mais aussi le personnel de la AJW, n'hésite pas à se servir de différentes armes tel que des chaises, ou des ciseaux et est souvent aidé par l'intervention des autres membres de son Gokuaku Domei. La rivalité entre Dump Matsumoto et les Crush Gals est la rivalité la plus populaires de l'histoire du catch japonais, et grâce à la popularité de cette rivalité, la AJW devient la fédération de catch la plus populaire du Japon à cette époque, les show hebdomadaire ont des ratings tournant autour de 12 points sur l'échelle de Nielsen (à titre de comparaison le record de la WWE dans les années 1990 est de 8 points sur la même échelle). Le point le plus connu de la rivalité entre Dump Matsumoto et les Crush Gals est sans aucun doute le premier "Hair VS Hair Match", en Août 1985 (à la suite de la popularité de ce match, il sera organisé une revanche), à l'issu de ce match, Chigusa Nagayo perd le match contre Dump Matsumoto, et les fans se mettent à pleurer, certains fans ne peuvent même pas regarder Chigusa Nagayo se faire raser le crâne par sa rivale ultime, Dump Matsumoto. La rivalité entre le Gokuaku Domei ne prend fin qu'avec la retraite de Dump Matsumoto en 1988, car elle avait atteint l'âge limite de la retraite instauré par la AJW (en réalité elle avait l'âge en 1986 et avait pris sa retraite une première fois avant de revenir peu après).
Pour pallier l'absence de sa plus grosse "heel" et afin de préparer la retraite de Chigusa Nagayo et de Lioness Asuka qui s'approche toutes deux de l'âge limite, Takeshi Matsunaga organise une rivalité entre les deux ex Crush Gals. Comme on peut facilement le deviner la rivalité touche le public, et les fans s'impliquent tellement dans cette rivalité qu'encore aujourd'hui elle est très connu pour l'émotion apporté non seulement par les catcheuses mais aussi par les fans, et à chaque affrontement entre Chigusa Nagayo et Lioness Asuka, les fans ne se contentent pas uniquement de scander le noms de leurs idoles, mais bien souvent fondent en larmes en voyant l'amitié entre leurs deux héroïnes prendre fin. Après que Lioness Asuka et Chigusa Nagayo ait toutes deux remporté le titre le plus précieux de la AJW, le WWWA World Title, elles prennent toutes deux leurs retraite en 1989, ayant atteint l'âge limite fixé par la AJW. Laissant la AJW dans un état bancale, mais pas pour longtemps car Takeshi Matsunaga jouera sur la popularité de l'ex membre du Gokuaku Domei, Bull Nakano, mais aussi sur ses "rookie" alors plein de potentiel et qui aujourd'hui sont parmi les plus gros noms de l'histoire du catch féminin tel que Akira Hokuto, Manami Toyota, Aja Kong, Kyoko Inoue ou encore Toshiyo Yamada, et dont la plupart était devenue catcheuse afin de ressembler aux Crush Gals.
Les Crush Gals ont ainsi profondément marqué non seulement le monde du catch, mais aussi la pop culture japonaise dans son ensemble, si en Occident les Crush Gals ne sont pas très connu, au Japon, et ce encore aujourd'hui, elles restent des figures emblématique de la pop culture des années 1980. Encore aujourd'hui leur héritage sert les japonais de référence pour parler des catcheuses japonaises, de plus il n'est pas rare que Chigusa Nagayo ou Lioness Asuka fassent des apparitions dans des émissions japonaises n'ayant rien à voir le catch, ou même dans le monde du catch leur image est encore exploité, par exemple Kana qui décide de rendre hommage à Lioness Asuka, en choissisant Asuka comme nom de ring lors de son arrivée à la NXT, mais il y a plein d'autres exemples.
Le retour de Chigusa Nagayo au premier plan
Entre 1989 et 1995, Chigusa Nagayo ne lutte plus de manière régulière, il lui arrive d'apparaitre lors de quelques matchs de légende, par exemple pour affronter Devil Masami lors du premier AJW 'DreamSlam' en Avril 1993, ou pour faire un Street Fight contre Mayumi Ozaki en 1994 pour la JWP, mais ce ne sont que des apparitions isolés. Il faut attendre 1995 avec l'annonce de la création de sa propre fédération, la GAEA Japan, un nom inspiré de la Déesse-mère grecque Gaïa (le nom Gaea est une déformation du nom Gaïa basé sur la prononciation en anglais).
La GAEA Japan s'attire dès son premier show une médiatisation forte, déjà car la GAEA Japan est la fédération de Chigusa Nagayo qui malgré son absence de quelques années est toujours très populaire, mais aussi parce que la GAEA a réussit dès son premier show à attirer des catcheuses de la JWP, tel que Devil Masami, qui avait débuté sa carrière en 1978 et était déjà l'une des catcheuses les plus respectés du Japon, mais aussi Mayumi Ozaki et Dynamite Kansai, deux jeunes catcheuses qui s'étaient taillé une forte réputation au début des années 1990, notamment grâce à une série de trois matchs contre Manami Toyota et Toshiyo Yamada resté célèbre et qui encore aujourd'hui sont souvent considéré comme les meilleures matchs de catch féminin par équipe de l'histoire, ou encore KAORU, une catcheuse de la AJW qui avait fait ses débuts à la fin des années 1980 et qui était connu pour son style de catch basé sur l'"High Flying". Rapidement la GAEA obtient la réputation d'être une réputation solide, grâce à la qualité des matchs, grâce à une alliance avec la FMW qui voit une rivalité entre Chigusa Nagayo et le clan "heel" de la division féminine de la FMW dirigé par Bad Nurse Nakamura, mais également grâce aux "rookies" de la GAEA qui font leurs débuts peu après la création de la fédération et montrent rapidement qu'il faudra compter sur elles dans l'avenir, d'ailleurs parmi ces "rookies" se trouve des futures grandes stars de la "Joshi Puroresu" tel que Meiko Satomura, Chikayo Nagashima, Sonoko Kato, Toshie Uematsu, et Sugar Sato. Mais en plus de son alliance avec la FMW, comme les autres fédérations de "Joshi Puroresu" de cette époque, la GAEA n'hésitent pas à envoyer ses catcheuses dans d'autres fédérations tel que la JWP, la LLPW ou la AJW.
En 1996, la GAEA commence à se faire une véritable place dans la "Joshi Puroresu" de cette époque alors encore dominé par la AJW, bien que la fédération tourne principalement autour de Chigusa Nagayo, les jeunes catcheuses de la GAEA tel que Meiko Satomura, Sugar Sato ou Chikayo Nagashima arrivent quand même à obtenir une certaine exposition en participant notamment à des tournois et à des matchs pour d'autres fédérations, bien souvent en volant la vedette aux "rookies" de la fédération dans laquelle elles se rendaient, une autre "rookie" qui va devenir un gros noms de la "Joshi Puroresu", Sakura Hirota, fait ses débuts à la même période. De plus Mayumi Ozaki créer son clan "heel", qu'elle nomme Oz Academy en recrutant différentes catcheuses principalement de la GAEA tel que Sugar Sato ou Chikayo Nagashima. Mais le premier véritable gros coup de la GAEA survient en Septembre 1996, lorsque la fédération annonce que Akira Hokuto, qui était alors l'un des plus gros noms du catch japonais, que ce soit en terme de popularité ou de talent, allait rejoindre la GAEA sous peu, c'est également à cette période que la GAEA signe une alliance avec la World Championship Wrestling, qui était alors la plus grosse fédérations des États-Unis. De nombreuses catcheuses de la GAEA vont lutter pour la WCW, tel que Akira Hokuto qui sera même sacrée WCW Women's Champion, Chigusa Nagayo (sous son alter ego, ZERO), Meiko Satomura, Sugar Sato ou Toshie Uematsu qui va remporter le WCW Women's Cruiserweight Title, ces échanges vont permettre à la GAEA de se faire une petite "fanbase" en Occident et notamment aux États-Unis. En plus de ramené les titres féminins de la WCW, la GAEA va créer ses propres titres, un titre par équipe et un titre en solo, qui sont respectivement nommé le AAAW Single Title et le AAAW Junior Heavyweight Tag Team Title, bien que ce dernier est plus tard renommé en AAAW Tag Team Title quand la GAEA met fin au système de classe de poids, AAAW signifie All Asia Athlete Women.
Le succès continue pour la GAEA, d'autres grandes catcheuses rejoignent la GAEA que ce soit à temps plein, tel que Toshiyo Yamada, ou juste le temps d'un show tel que lors du 'Junior All Star' de 1997 qui accueille plus de trente jeunes catcheuses de toutes les autres fédérations de catch féminin du Japon. De plus la GAEA tient des shows qui remplissent les salles, notamment grâce à la popularité de Chigusa Nagayo qui défend le titre majeur dans les "Main Event", tout en amenant des catcheuses déjà bien établie qui commençait à quitter la AJW pour différentes raisons dont l'incapacité de Kunimatsu Matsunaga à gérer la AJW, Kunimatsu était le frère de Takeshi qui a pris sa suite après que ce dernier tombe malade, tel que Kyoko Inoue, Etsuko Mita, Mima Shimoda ou Aja Kong. La GAEA commence à tenir ses premiers gros shows, notamment au Kawasaki Stadium, une salle qui pouvait contenir 30 000 personnes et qui était déjà utilisé depuis le début des années 1990 pour les gros shows de la FMW, les shows de la GAEA mélange alors un catch de bonne qualité porté par des catcheuses talentueuses tel que Chigusa Nagayo, Mayumi Ozaki ou des "rookie" déjà bien capable et qui commencait tout juste à s'établir comme Meiko Satomura ou Chikayo Nagashima, à des rivalités intéressantes à suivre qui mettent en avant Chigusa Nagayo, qui même si elle n'était plus aussi populaire que dans les années 1980 restait très célèbres et populaires auprès du public japonais, mais aussi la Oz Academy, le clan "heel" de Mayumi Ozaki qui prend de plus en plus d'importance.
Le numéro 1 de la "Joshi Puroresu"
En seulement trois ans la GAEA est déjà l'une des principales fédérations de catch féminin du Japon, mais elle continue de grandir de manière assez rapide, et ce malgré la baisse d'intérêt pour le catch au Japon à cette époque. Le secret de cette montée en popularité repose sur la popularité des catcheuses qui s'étaient déjà établie à la AJW, et en la création de match ou d'équipe de rêve comme l'alliance entre Akira Hokuto et Mayumi Ozaki, qui devra s'arrêter brusquement à cause de la grossesse de Akira Hokuto ce qui l'éloignera des rings pendant plusieurs mois, ou la première apparition de la "top star" de la principale rivale de la GAEA, la AJW, Manami Toyota.
Malgré que Chigusa Nagayo est constamment dans les "Main Event" et tourne toujours autour du titre majeur, la GAEA continue de proposer des shows d'une qualité constante, de plus la popularité grandissante de leur jeunes catcheuses couplé à la popularité déjà établis de catcheuse tel que Mayumi Ozaki, Devil Masami ou Chigusa Nagayo permet de remplir la salle à presque chaque show, tandis qu'à la même époque les autres fédérations de "Joshi Puroresu" tel que la JWP ou la AJW perdent des fans, à tel point que la JWP perd son contrat télévisé. Mayumi Ozaki commence à produire en parallèle de ses apparitions avec la GAEA Japan, des shows indépendant sous le nom de Oz Academy, les shows tournent surtout autour des catcheuses de son clan. En 1998, la AJW est la première fédération de catch japonais a fêter ses trente ans, pour l'occasion les "booker" de la AJW propose à Chigusa Nagayo un match vendu comme 'The Best VS The Best' entre Chigusa Nagayo et Manami Toyota, deux "top star" de la AJW de deux époques différentes, ce que Chigusa Nagayo accepte et bat Manami Toyota, profitant ainsi d'un coup de pub supplémentaire. Mais ce qui permettra vraiment à la GAEA de devenir la fédération numéro un de "Joshi Puroresu" ce n'est pas le coup de pub permis grâce à la victoire de Chigusa Nagayo sur Manami Toyota, ce qui lance vraiment la GAEA sur une montée en puissance encore plus importante que jusqu'à maintenant c'est lorsque l'ex partenaire de Chigusa Nagayo au sein des Crush Gals, Lioness Asuka annonce qu'elle va remettre les bottes et organise son retour à la GAEA rejoignant Chigusa Nagayo et laissant aux fans l'espoir de voir un retour des Crush Gals, qui pour de nombreux japonais et pour encore plus de japonaises, avaient été leur héros d'enfance.
Mais Lioness Asuka n'est en réalité pas là pour redevenir l'amie de Chigusa Nagayo, Lioness Asuka s'associe avec les "heels" "freelancer" Las Cachorras Orientales, une équipe composé de Mima Shimoda et de Etsuko Mita, mais aussi avec le clan de Mayumi Ozaki, la Oz Academy, Lioness Asuka profite de son clan et défie Chigusa Nagayo dans un match dans lequelle la gagnante obtient les droits sur la GAEA Japan, ce que Chigusa Nagayo accepte. Comme on pouvait s'en douter l'annonce du match entre Chigusa Nagayo et Lioness Asuka, dix ans après leur dernier affrontement fait grand bruit au Japon, et le show qui voit l'affrontement entre les deux ex Crush Gals n'a aucun mal à se vendre. Après la défaite de Chigusa Nagayo, Lioness Asuka et son clan profitent de leurs nouveaux pouvoirs pour obtenir plus facilement des matchs pour les titres, or la tension monte entre les catcheuses au sein même du clan qui se scinde en deux, d'une part le clan de Lioness Asuka et de l'autre celui dirigé par Mayumi Ozaki et Akira Hokuto qui effectue son retour sur les rings. Mayumi Ozaki et Lioness Asuka se dispute le plein pouvoir de la GAEA, ce qui finit par un match entre les deux remporté par Lioness Asuka, qui accepte un ultimatum de la part de Chigusa Nagayo qui revient sous son alter ego ZERO (l'alter ego de Chigusa Nagayo fonctionne un peu avec le même principe que Keiji Mutoh/The Great Muta), si Chigusa Nagayo gagne elle regagne la direction de la GAEA, mais si Lioness Asuka gagne, Chigusa Nagayo doit rejoindre son clan. Le match revanche est gagné par Chigusa Nagayo, ce qui met fin à la rivalité.
Après la fin de la brève domination de Lioness Asuka, le clan de Mayumi Ozaki et de Akira Hokuto qui sont rejoint entre temps par Aja Kong commence à attaquer les catcheuses de la GAEA à différentes reprises, ce qui force Chigusa Nagayo et Lioness Asuka à former elles aussi un autre clan dans l'espoir de les contrecarrer, ce qui marque la reformation des Crush Gals, sous le nom de Crush Gals 2000. La rivalité mène à un match entre les Crush Gals 2000 et une équipe composé de Akira Hokuto et Devil Masami (qui avait rejoint le clan peu avant) devant la plus grosse foule de l'histoire de la GAEA. La rivalité continue durant le reste de l'année et la rivalité prend une tournure de rivalité entre les générations, puisque les catcheuses s'étant fait connaître dans les années 1990 comme Akira Hokuto, Aja Kong, KAORU ou Mayumi Ozaki s'allient pour affronter les Crush Gals 2000 qui s'étaient fait connaître dans les années 1980, alliés aux catcheuses ayant débutés à la GAEA dans la deuxième moitié des années 1990, cette rivalité est la plus connu de la GAEA notamment pour la reformation des Crush Gals, et leur différents matchs contre Akira Hokuto. C'est également en 2000 que la GAEA obtient une reconnaissance internationale grâce au reportage GAEA Girls, un reportage qui suit les "rookies" de la GAEA dans leur entraînement et montre la manière dont son entraîné les jeunes japonaises désireuse de devenir catcheuse, le reportage est resté célèbre encore aujourd'hui pour la dureté de l'entraînement montré envers des jeunes filles qui pour la plupart ne sont pas encore majeur (surtout que la majorité au Japon est fixé à 20 ans), et parmi les moments les plus connus on pourrait citer : le "Dropkick" légitime de Meiko Satomura sur une "rookie" pour lui montrer comment un "Dropkick" se doit d'être fait, l'harcèlement psychologique dont fait preuve Chigusa Nagayo tout au long du reportage, ou encore la déclaration touchante et troublante de Chigusa Nagayo sur la manière dont son père était abusif envers elle, et que c'est ce genre de relation qu'elle veut avoir avec ses élèves, le reportage est sortie dans différents pays notamment en Angleterre et en Allemagne, amenant une certaine notoriété à la GAEA hors du Japon.
Le début des années 2000, voit aussi KAORU utilisait mélangeait son style de "High Flyer" avec un catch "Hardcore" ce qui lui vaut d'être souvent comparé à Sabu de son temps à la ECW. La GAEA connaît ses premiers problèmes dès 2001, lorsque Sonoko Kato, Sugar Sato, Devil Masami, Akira Hokuto et Chigusa Nagayo se blesse toutes plus ou moins à la même période, or elles étaient toutes présentes dans les rivalités principales de la GAEA, en plus Lioness Asuka décide de quitter la GAEA pour rejoindre la ARSION après que le président de la ARSION lui ait proposé un contrat spécial, dans lequel elle n'est pas seulement catcheuse, mais également "booker", Lioness Asuka dès son arrivée va se mettre en avant à la ARSION, et créer des problèmes de vestiaires à cause de son ego, ce qui se concluera par la fermeture de la ARSION en 2003.
A la fin d'année 2001, peu après son retour de blessure, Chigusa Nagayo annonce officielement la fin du système de clan avec lequel la GAEA fonctionnait depuis déjà quelques temps. Quant à Akira Hokuto, à son retour de blessure elle annonce qu'elle désire prendre sa retraite, la cérémonie est organisé le 7 Avril 2002. Mais tout n'est pas noir à cette période, puisque Ayako Hamada une jeune catcheuse de la ARSION qui avait déjà fait ses preuves et qui était mécontente du "booking" de Lioness Asuka décide de rejoindre la GAEA. De plus peu après le départ de Akira Hokuto, la "top star" de la AJW, Manami Toyota quitte la AJW pour rejoindre la GAEA.
Manami Toyota et Aja Kong qui ont été pendant très longtemps des ennemis juré, forment une équipe et deviennent rapidement des challenger sérieuse, en partie car elle n'avait déjà plus rien à prouver, Manami Toyota et Aja Kong vont se mettre à prôner la supériorité de la AJW sur les autres fédérations de catch féminin, toutes deux étant à l'origine issu de cette fédération, elles vont s'allier avec Las Cachorras Orientales, qui sont elles aussi issu de la AJW (pour l'anecdote Shimoda et Mita se sont entraîné en même temps que Toyota), les quatre femmes vont fonder leur propre clan, MOTOZEN et vont créer ce qu'elles appellent le « Zenjo-isme », c'est à dire la supériorité de la AJW sur les autres fédérations, Zenjo étant l'une des abrévations de la All Japan Women's Pro Wrestling, avec AJW, sauf que Zenjo est issu du nom japonais Zen Nihon Joshi Puroresu (Zen = All, Jo = premier kanji de "Joshi" qui signifie femme). Moins de trois mois après ses débuts, Manami Toyota remporte le titre majeur de la GAEA en battant la championne Chikayo Nagashima, lors du même show Devil Masami et Lioness Asuka rejoignent MOTOZEN, toutes deux étant elles aussi issu de la AJW, Devil Masami ayant lutter à la AJW de 1978 à 1986 et Lioness Asuka de 1980 à 1989. De son côté Chigusa Nagayo était en guerre contre D-Fix un clan composé par Mayumi Ozaki et KAORU managé par Police et qui était plus ou moins semblable à la Oz Academy, D-Fix se déclare comme le clan le plus dangereux de la GAEA n'hésitant pas à couper les cheveux des autres catcheuses tel que Toshie Uematsu ou Chigusa Nagayo, voir même à attaquer les membres du personnel tel que des arbitres.
Durant ses dernières années d'existence, la GAEA continue de dominer les autres fédérations de "Joshi Puroresu" de cette époque en terme de popularité, son succès diminue petit à petit à cause de la baisse d'intêret du catch pour les fans japonais à cette époque qui s'intensifie de plus en plus, bien que les ratings restent satisfaisant. La GAEA est aussi la première fédération de "Joshi Puroresu" à avoir un programme télévisé hors du Japon, les shows de la GAEA était diffusé entre 2004 et 2005 sur la chaîne britannique, The Wrestling Channel. C'est également à ce moment que Chigusa Nagayo qui était toujours "booker" de la GAEA se met à "booker" uniquement les catcheuses ayant beaucoup d'expérience tel qu'elle même, Manami Toyota, Devil Masami, Mayumi Ozaki, ou encore Aja Kong, et la plupart les plus jeunes catcheuses se retrouvent bien souvent à "jobber" pour le compte de ces dernières, seul Meiko Satomura qui était la protégée de Chigusa Nagayo s'en sort plutôt bien, ces choix de "booking" laissent encore aujourd'hui un goût amère chez les fans de "Joshi Puroresu", et force une possible comparaison entre la nWo de la WCW et MOTOZEN. Mais en 2005 après dix ans d'existence, la GAEA ferme ses portes lors d'un dernier show appellé 'The Eternal Last Gong', la fédération ferme ses portes car Chigusa Nagayo désirait prendre sa retraite des rings et ne voulait pas confier sa fédération à quelqu'un d'autre. Malgré tout, la GAEA a été la dernière fédération de "Joshi Puroresu" a véritablement bénificier d'une exposition majeure au Japon, et à l'inverse de la AJW qui avait bâti au départ sa réputation sur le talent de chanteuse de ses catcheuses, la GAEA a uniquement compté sur les travaux de ses catcheuses dans le ring, assurant aux catcheuses ayant fait leur débuts à la GAEA tel que Sonoko Kato, Chikayo Nagashima ou Meiko Satomura d'être des futures légendes du "Joshi Puroresu", et permettant à d'autres catcheuses déjà célèbres tel que Akira Hokuto, Chigusa Nagayo ou Manami Toyota, de connaître leurs derniers succès devant un large public.
Après la fermeture de la GAEA, les différentes catcheuses de la GAEA prennent des chemins différents, certaines décident de devenir des "freelancer" tel que Manami Toyota, d'autre décide de mettre fin à leur carrière comme Sugar Sato, ou Sakura Hirota (cette dernière fera son retour quelques années plus tard), mais le plus importants : d'autres vont créer leur propre fédération, c'est notamment le cas de Mayumi Ozaki qui décide de faire des shows qu'elle produisait sous le nom de Oz Academy, une fédération à part entière, la Oz Academy, qui se veut être la descendante de la GAEA avec une forte influence de la ECW de Paul Heyman, qui se remarque notamment par la présence de nombreux Street Fight et de match à stipulation comme des Last Women Standing, et Meiko Satomura qui créer la Sendai Girls Pro Wrestling avec Jinsei Shinzaki, souvent abrégé en Senjo, une fédération qui tourne exclusivement autour d'elle et de ses élèves dont les plus connu reste les sœurs Sendai Sachiko et DASH Chisako, du fait de son petit "roster" la Senjo fait appel à de nombreuses "freelancer" lorsqu'elle tient un show et les catcheuses de la Senjo sont libre d'aller lutter dans les autres fédérations de "Joshi Puroresu" tel que la STARDOM, la Oz Academy ou la JWP. Encore aujourd'hui la Senjo et la Oz Academy sont deux des fédérations les plus populaires de la "Joshi Puroresu" et dans les deux cas, le "booking" est grandement inspiré de celui de la GAEA, pour la Senjo c'est car comme à la GAEA la fédération tourne toujours autour des mêmes catcheuses, tandis qu'à la Oz Academy est présent un système de clan semblable à celui de la GAEA, et de nombreuses catcheuses s'étant fait connaître ou étant passé pas la GAEA ont lutter dans le passé ou continue de lutter pour la Oz Academy tel que Manami Toyota, Chikayo Nagashima, Sonoko Kato, Aja Kong, Mayumi Ozaki ou encore KAORU, et pour bien se définir comme la fédération qui a succéder à la GAEA, la Oz Academy a aussi récupérer son spot télévisé sur GAORA TV. Très récemment, Chigusa Nagayo a ouvert une nouvelle fédération de catch, qu'elle a nommer MARVELOUS, marquant ainsi son retour sur les rings, de plus la MARVELOUS semble s'orienter vers le modèle de la GAEA.