Survivor Series
[BONUS] Rétro : Comment l'Histoire aurait pu se répéter aux Survivor Series 2015
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- Le 07/12/2015
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* En attendant la mise à jour finale de la nouvelle version de l'Appli CAQ, voici une avant-première avec la publication de ce premier Rétro depuis le comas de Catch Au Quotidien, que vous retrouverez sur vos téléphones et tablettes dans les mois à venir ! *
Le mois dernier, la WWE présentait la 29ème édition des Survivor Series en célébration des 25 ans d'existence de The Undertaker. Un anniversaire exceptionnel dont elle s'est finalement servi comme simple attraction et promotion d'un événement presque éliminé du calendrier il y a quelques années.
Car la vraie sève de cette soirée n'était autre que l'impromptu et l'improvisé World Heavyweight Championship Tournament, visant à couronner le successeur de Seth Rollins, sur le banc de touche pour des mois.
Si cette compétition, étalée sur plusieurs semaines, s'est par la suite conclue tel un remake de l'acte final de SummerSlam 2013 (le valeureux conquérant, poignardé par Triple H et dé-couronné dans la seconde par un Mr.Money In The Bank vendu), ses prémisses n'en auguraient pas tant …
Réagissant très vite à la longue absence imprévue de son champion (lequel avait enfin trouvé un booking adéquat, équilibrant sa couardise, à son esprit manipulateur et à son réel talent in-ring), la WWE organise un grand tournoi « on-the-fly » pour le Special Event à venir. Le Seth Rollins vs. Roman Reigns à l'affiche est encore une fois reporté (après le report du même match à Night of Champions 2014, dans un contexte inverse). A la déception succède alors l'excitation, et l'imagination des fans bouillonne : qui sera dans le tournoi ? Le Pay-Per-View ne sera-t-il centré qu'autour de ça ? Reigns sera-t-il couronné comme prévu ?
Et si rien de tout cela n'est encore précisé, un premier segment ouvre le processus : Triple H propose au 'Powerhouse' – lequel refusera, voulant mériter un tel accomplissement – d'obtenir la belle ceinture dorée, en échange de son serment d'allégeance envers The Authority. Avec cette prémisse, aucun doute que l'Histoire allait se répéter d'une manière ou d'une autre, en particulier celle des Survivor Series 1998 et son Deadly Games Tournament.
Pour régler un bonne fois pour toutes une situation de plus en plus hasardeuse entre 'Stone Cold' Steve Austin, Kane et The Undertaker, Vince McMahon décide de remettre en jeu le titre vacant de champion de la WWF/E dans un tournoi d'un soir, aussi grand que celui de WrestleMania IV 10 ans auparavant. Dans les plans du leader de l'équipe créative de l'époque, Vince Russo, cette compétition doit être le climax de plusieurs mois de préparations et le point d'ancrage dans l'établissement d'une nouvelle hiérarchie du roster.
Outre le favori incontestable des fans, attraction #1 de RAW is War et ennemi juré du machiavélique boss Mr.McMahon que doit rester Steve Austin, deux éléments grandissants sont installés définitivement par ce procédé.
D'une part, The Rock, de plus en plus respecté après une très acclamée rivalité face à Triple H et D-Generation X, est accepté comme 'The People's Champion' pendant les galères de 'Stone Cold'. Séparé de sa Nation of Domination, il est soutenu face au vendu 'Dangerous Man On The Planet' Ken Shamrock et exprime pour la première fois sa désapprobation face aux actions de The Corporation.
D'autre part, Mankind, dont le public est devenu empathique après sa témérité suicidaire au King of The Ring 1998, se rapproche de Vince McMahon, en conflit avec son fils Shane McMahon. C'est là que le plan du patron (extrapolant celui, créatif, de Vince Russo) prend forme. Il prépare de ce fait son bouc émissaire, son faux favori – récompensé du titre de tout-premier champion Hardcore entre temps – qui fera diversion aux yeux d'Austin et des fans, afin de mieux asseoir le vrai élu de son choix sur le trône au terme d'un tournoi détourné à chaque instant.
C'est ainsi persuadés d'être enfin sauvés par son nouveau 'People's Champion' que les spectateurs de St. Louis observent la mise en scène d'un remake du « Montreal Screwjob » à l'origine du couronnement d'un Rocky corrompu (un procédé qu'il ré-utilisera en 2013-2014 à la TNA, pour des résultats douteux). Celui qu'ils avaient enfin accepté après tant d'années de « Die, Rocky Die ! » redevenait l'ennemi public (et hautement charismatique) #1, 'The Corporate Champ'. Et celui qui fut, comme eux, manipulé et ridiculisé depuis le début, Mankind n'en devenait que plus attachant. Quant à 'Stone Cold', non seulement restait-il l'icône rebelle de ce public adolescent des années 1990s, mais il en devenait ainsi l'expression de sa profonde colère (comme l'a montré son Stone Cold Stunner sur The Rock, en conclusion supplémentaire du dit PPV). Un trio de Main-Eventers enfin installés pour mener les troupes d'une WWF regagnant du terrain face à la WCW dans les années à venir.
Ce processus, programmé en détail sur plusieurs mois, aurait-il mieux fonctionné (dans une version improvisé et donc condensé) que le décisionnisme de dernière minute de Vince McMahon pour ces Survivor Series 2015 ? Un « heel-turn » de Roman Reigns aurait-il eu vraiment le même succès que celui de The Rock ? Une compétition sur une seule soirée aurait-elle profité, ou non, à des Survivor Series 2015 déjà perturbées par la modification de son Main-Event ? Comment la WWE aurait-elle ainsi géré le « cash-in » de Sheamus ? Tant de questions dont les réponses auraient déterminés comment l'Histoire se serait répétée … autrement.