Catch Féminin

EXCLU - Interviews : Les stars de NXT parlent du catch indépendant

Interview adam cole nxt paris11 juin, Cirque d'Hiver de Paris : il est 15h45. Ma mision : poser des questions sur le catch indépendant à des catcheurs entre le courant "alternatif" et le "mainstream".

Je retrouve Mehdi de Catchacast et des Deez Podcasts dans la rue donnant sur "l'entrée des artistes", à l'arrière du légendaire Cirque - où Tommaso Ciampa et Nikki Cross prennent l'air. Je l'avais rencardé sur l'agence responsable de la communication de la WWE en France. Nous avions alors décidé de mener ensemble les interviews réservées aux médias *. Après avoir été rassemblés à un café du coin pour nous faire patienter, il est 16h30 quand nous entrons dans le fief des Bouglione. France Info et 20 Minutes ont envoyé leurs journalistes (ou stagiaires), Jérôme Pourrut, l'ancien rédac'chef du magazine Planète Catch, est là lui aussi, tout comme de nombreuses têtes connues : Catch-Newz, VoxCatch et surtout mes anciens collègues de Catch Au Quotidien.

EXCLU - Podcast : Reportage sur les traces des commotions cérébrales

Nous sommes tous rassemblés dans une magnifique salle de rouge et d'or (à l'image de la ceinture d'un des intéressés) que je reconnais instantanément. C'est ici même, qu'après un show de la Wrestling Stars, j'étais allé demander des autographes à Tom La Ruffa ou encore Jimmy Gavroche ... il y a plus de huit ans. Cette fois, ce n'est pas des catcheurs français (aucune chance par les temps qui courent ... quoique ?) que j'allais rencontré, mais un américain, une néo-zélandaise et une britannique, stars de WWE NXT : le champion nord-américain Adam Cole, Dakota Kai et Tegan Knox (aka Nixon Newell), connues ensemble sous le nom de Team Kick. Le principe des interviews, nous avait-on expliqué, est celui d'un "speed dating" : les trois "Superstars" allaient passer 10-15 minutes par table, regroupant chacune 3 à 4 médias - soit 2 ou 3 questions de 2 minutes chacune par personne. Heureusement pour eux, les catcheurs de Stamford (même en attente à NXT) sont rôdés. Ils comprennent facilement les accents anglais parfois à couper au couteau des petits français et savent répondre à n'importe quelle question, en utilisant les bons éléments de langage, en évitant les spoilers et le "politiquement incorrect".

Team kick nxtTegan Knox arrive la premiàre à notre "dating table". Fraîchement signée à NXT mais blessée, l'ex-Nixon Newell ne participera pas, cependant, au premier show NXT en France trois heures plus tard. Positionné en bout de table, je lui pose la première question (dans un anglais parfait, évidemment) : "que pensez-vous de la scène britannique actuelle et de l'implication de la WWE ?". NXT UK n'a été annoncé quelques jours plus tard seulement, mais Ms. Knox devait être déjà au courant et pourtant, rapide et stoïque comme un automate, elle me répondit :

"Le catch britannique est incroyable. Il en provient des catcheurs très talentueux comme Pete Dunne, Tyler Bate ou Trent Seven. Et maintenant que la WWE a la main mise, le catch britannique va atteindre de nouveaux sommets !"

Bien que corporate (bien sûr), je constate que ses réponses peuvent peut-être laisser place à d'autres réflexions si on appuie là où il faut. Suite à une question de l'ami Mehdi sur la montée en puissance (et en grade) du catch féminin, j'en rajoute une couche. A propos du catch féminin et du catch britannique, elle avait catché plusieurs fois dans des matches anciennement dits "hardcore" en Angleterre, une rareté aux Etats-Unis. Que pensait-elle alors de ce manque du côté de la WWE ?

"Oui, j'ai combattu dans plusieurs matches sans disqualification au Royaume-Uni et j'ai beaucoup aimé. Cependant en tant que superstars et qu'athlètes, la WWE veut simplement nous protéger."

Raté ! Quelques minutes et questions plus tard, nous accueillons une Dakota Kai sur-excitée et enthousiaste, sincèrement toute sourire. Vétéran du catch féminin indépendant, je me fais alors la réflexion qu'elle devrait pouvoir se permettre un peu plus de recul, sortir un peu du carcans Stamfordien. Je commence alors par une question tortueuse dès le départ : "Si vous aviez eu l'opportunité il y a quelques années, à l'époque des Divas quand il n'y avait pas encore eu de 'Women's Revolution', de rejoindre la WWE, l'auriez-vous saisi ?".

"Oh ... Je pense que j'aurais saisi l'opportunité quoi qu'il arrive honnêtement. Catcher pour la WWE a été mon rêve depuis ... 'aussi longtemps que je puisse m'en souvenir', depuis que j'étais 'toute petite' (rires). Et que cette révolution ait commencée ou non, je pense que j'aurais gardé le même état d'esprit qui me pousse à réclamer plus d'équité et à demander à ce que les catcheuses soient prises au sérieux. Je crois qu'il faut plus d'une personne pour qu'une révolution commence et j'aurais adoré tout autant participer à son initiation qu'à son apogée actuelle."

Plus volubile que sa partenaire, l'honnêteté de Dakota Kai est bien maîtrisée : elle semble dire ce qu'elle pense sans craindre d'entacher sa position actuelle à la WWE. Drôle et sympathique, je me laisse à lui poser une question plus simple, moins problématique. Avec la montée en notoriété de Travis Banks et la croissance du dojo de Bad-Luck Fale, le catch indépendant néo-zélandais grandit doucement mais sûrement. Native de l'île, quoique davantage habituée aux circuits américains et japonais, je lui demande naturellement ce qu'elle pense de la progression de sa scène locale :

"Dans les années 1960-1970, le catch était très populaire là-bas mais sa popularité s'est complètement estompée aujourd'hui. Peut-être que le catch local grandit, et tente de s'arroger plus de reconnaissance internationale, mais sa notoriété reste stagnante. C'est un processus très lent à l'image de notre pays, très petit. Je pense que si le catch néo-zélandais continue à avancer, il attirera bientôt la WWE sur ses terres."

Adam cole evolveAprès une petite photo souvenir en sa charmante compagnie, nous saluons la véritable star de l'après-midi. Souriant, conservant fièrement sa belle ceinture - "aux couleurs de l'endroit", comme si les employés du Cirque d'Hiver "l'avaient fait exprès" - près de lui, notre Main-Event, Adam Cole, s'installe sur le velours rouge du divan. M. Catchacast est le premier à lui poser une question, sur les différences entre son leadership du Bullet Club et d'Undisputed Era. Au lendemain de NJPW DOMINION 2018, j'en profite alors pour lui demander son avis sur le succès du "Club" à Osaka :

"C'était incroyable ! Surtout en sachant qu'à l'époque, l'idée de voir les Young Bucks évoluer dans la division par équipe poids-lourd était considérée comme absurde. Donc, le fait qu'ils peuvent non seulement officiellement catcher dans la division poids-lourd mais qu'ils en sont maintenant les champions, j'avoue que c'est assez cool. Mais ça ne me surprend pas de leur part ! Ces deux-là ont accompli tant de choses, rien ne leur est impossible selon moi ..."

Pour le coup, on sentait vraiment qu'il gardait encore un oeil sur le reste du monde et ses développements. Ainsi, après une question de Mehdi sur les risques des catcheurs (Cole rappellant qu'il a appris de ses erreurs faites à ses débuts à la CZW), j'ai le droit de poser la dernière question de l'après-midi. Comme aucun de mes collègues s'y était tenté, malgré l'actualité toute chaude de la chose, je lui demande son avis sur sa défense de titre inédite à EVOLVE 107 (qu'il a réussi, non sans peine, contre WALTER ce week-end) :

"C'est très excitant ! Rappelez-vous ce que j'avais dit lorsque j'avais remporté le championnat nord-américain : 'je vais en faire le titre le plus important de NXT'. L'une des meilleures façons d'y arriver est de me laisser le défendre en dehors de NXT, dans d'autres compagnies comme l'EVOLVE. C'est assez cool, d'ailleurs. Je pense que ce sont ce genre de choses qui rendent le catch encore plus cool en 2018, où des stars d'une compagnie se montrent dans une autre. Le côté 'crossover' est excitant ... J'ai hâte !"

Et dire qu'il savait très bien (contrairement à nous à ce moment-là) qu'il allait devoir survivre à WALTER ! Quel homme !

19h30 : le premier "house show" de NXT sur le sol français débute. Cette fois, affublé d'un t-shirt très "métal" d'Aleister Black tout fraîchement acheté, je suis entouré de trois amis non-initiés, prêts à faire connaissance avec le catch de la plus haute qualité.

A 21h30, je rejoins ensuite Mehdi et Mikaël du Catchacast, ainsi que le trio de Catch'Up et Darren Fog, de VoxCatch, pour un podcast de réactions post-show improvisé dans un bar. Un peu déçu des réponses jugées un peu trop positives et trop brèves des stars du jour, je me rends compte alors - en pleine bataille d'arguments sur Kenny Omega vs. Kazuchika Okada IV, entre des bières et un Ice Tea - qu'Adam Cole avait quand même raison. C'est vraiment cool de faire partie du monde du catch en 2018 !

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* : Toutes les interviews - et les réactions au house show de NXT lui-même - sont à retrouver en intégralité dans l'épisode de Catchacast ci-dessous.

La Review Press #4 : La sélection mensuelle d'articles catch à lire

Kenny omega angelWouah ! Les Golden Lovers se re-aiment à nouveau ! NXT s'offre un match 5 étoiles ! Braun Strowman se découvre chanteur et musicien ! Impact Wrestling propose enfin un show sans faute et la Ring of Honor, un excellent PPV seule ! Bury The Bear est en fait Kenny Omega ! ... Mais ce n'est pas normal tout ça !

En effet, voix intérieure peu originale, parce que ce n'est pas tout, tu oublies : Fabulous Moolah encore honorée comme si de rien n'était, Kid Rock au WWE Hall of Fame, Rey Mysterio blessé avant Strong-Style Evolved, la Ring of Honor loin d'être sortie d'affaire, Tomohiro Ishii vs. Kazuchika Okada qui n'arrivera pas encore ... et encore tout le reste qui repose ci-dessous, dans la quatrième édition de la Review Press !

WWE

-- Après l'entrée de Kid Rock dans son Hall of Fame et avant l'officialisation de John Cena vs. The American Bad-Ass à WrestleMania 34, la WWE a annoncé l'inauguration de la première Fabulous Moolah Memorial Battle Royal au Superdome. Toujours dans la poursuite de sa campagne médiatique prônant l'égalité hommes-femmes sur son ring, elle devrait devenir une tradition annuelle similaire à l'Andre The Giant Memorial Battle Royal masculine, démarrée justement à la Nouvelle Orléans en 2014. Si le tout-premier Women's Royal Rumble a été une décision bénéfique et félicitée, celle-ci n'a jusque là reçu que de la haine - la révolution (forcée quoique bénéfique sur le ring) est devenue scandaleuse.

Pourquoi ? Parce que The Fabulous Moolah, figure pionnière dans la propagande menée par Stephanie McMahon et ses sujets, n'est autre que la femme la plus diabolique de l'histoire du catch. Manipulation politique, racket, maltraitance, proxénétisme, complicité de viol : cet article-forum effarant (déniché par Maffew de Botchamania) déballe toute l'étendue de son casier insoupçonné pour celui qui ne connaîtrait d'elle que ce que la WWE a choisi de lui montrer.

 

-- Dans la même veine, VoxCatch a proposé une remise en question détaillée de cette "Women's Revolution" tant agitée par la WWE, qui regarde ailleurs quand ça l'arrange : inégalité des salaires, sexisme et tout le tutim. Moins violent mais tout aussi éclairant !

 

-- Là où la WWE passe, le débat ... surgit ! Depuis le 10 mars, la chaîne TV française L'Equipe 21 diffuse désormais tous les samedis matins une heure compactée de RAW commentée par Christophe Agius et Florian Gazan. Si c'est sans doute un bon signe pour la nouvelle génération de fans de catch à venir (et un programme de plus pour allonger le samedi matin devant la télé, pour mes neveux ^^), ce retour de la WWE sur la TNT n'est pas sans rien à redire. Ainsi ai-je lancé un débat Twitter très animé, dans le bon sens du terme, tout en argumentation, en exemples et en contre-exemples. Pour le coup, un bon signe de l'état intellectuel de la communauté française de fans de catch actuelle !

Japon

-- Dans le monde médiatique d'aujourd'hui, on peut même trouver des perles dans un coin perdu de Twitter. Suite à la reformation tant attendue du duo de Kenny Omega et Kota Ibushi, un "twittos" a publié une Twitter Thread entière consacrée au moindre détail de leur histoire commune, racontant fabuleusement bien leur relation "kayfabe". Un magnifique complément d'information à la toute aussi magique et émotionnellement chargée (mais "NJPW-centric" ) vidéo de Showbuckle :

 

-- En parlant d'émotions fortes, c'est toujours avec un plaisir un peu triste que de repenser à la fin de carrière (momentanée ? :/) de Katsuyori Shibata. C'est sûrement ce qu'a ressenti notre ami Vincenzo du Coin du Bourrin lors de la rédaction de son très bon article sur les conséquences de la pratique d'un style trop réaliste, comme celui du "strong-style" à la Shibata. Une superbe vulgarisation du phénomène dans la lignée de mes nombreux articles (et un reportage !) sur le sujet.

 

-- L'annonce s'est faite discrètement et seulement unilatéralement il y a à peine quelques jours. La New-Japan Pro-Wrestling tiendra en juin un show spécial en Floride, dans le célèbre Ocean Center (une salle de 9000 personnes, qui a vu deux "heel-turns" de Hulk Hogan - en 1996 et en 2010), en collaboration avec la convention de jeux-vidéo CEO. Souvent parrainnée par Kenny Omega (qui y avait notamment rencontré Xavier Woods l'an dernier dans un combat de Street Fighter) à de multiples reprises, cette convention américaine n'a donc pas eu besoin de passer par la ROH, alliée locale de la NJPW, pour avoir le feu vert. Quand Joe Koff disait qu'il n'avait "rien contre un show NJPW only" en Californie (car région très peu fréquenté par la ROH), il ne pensait pas que celle-ci irait sur son territoire ... Une très bonne analyse développe tout cela et remet parfaitement en question l'avenir, définitivement en pente, de la relation NJPW-ROH.


-- Pour finir sur la NJPW, pour ceux qui voudrait la découvrir pour la première fois ou la découvrir davantage (et ce, sans jeu de mots osé), ne cherchez plus, notre cher Florian de Catch Au Quotidien a écrit l'article qu'il vous faut !

Ailleurs

 

-- Les choses changent, lentement mais sûrement, pour le catch français ... Ca se sent. Et même ça se voit ! Dans deux excellents articles signés VoxCatch, deux extrémités du spectre du catch français sont observés et décortiqués. La première, Wrestling Stars, est une promotion familiale qui pendant ces belles heures (celles, les mêmes pour tous, de l'apogée de l'ère NT1) remplissait presque le Cirque d'Hiver. Elle n'est pas tout à fait du côté du progrès mais se débrouille malgré tout. La seconde sort enfin du lot sur la scène parisienne après plusieurs années de travail acharné, notamment avec un show qui aura rassemblé toute la famille média catch : SuperClash II.

 

-- Les choses changent aussi du côté des médias plus "mainstreams". Dans une publication inattendue, Vice France a laissé la parole à une catcheuse française indépendante du nom de Camille Grignon. Un magnifique portrait de la réalité du catch français : sa précarité mais aussi son avancée.

 

-- Il y a deux ans presque tout juste, je démarrais une nouvelle chronique sur CAQ, analysant le catch non-WWE avec un point de vue parfois un peu alternatif (et donc précurseur de ce présent site) avec une tribune sur la dégringolade créative et in-ring à venir pour la Ring of Honor. Deux ans plus tard, les matheux de Voices of Wrestling confirment mes craintes dans un article plein de statistiques, de tableaux et de graphiques, dont ils ont seuls le secret. (Enfin, ceci prouve cela, seulement si vous n'avez pas vu l'excellent 16th Anniversary Show ...)

 

-- Après tout qui a besoin de la ROH, quand les "storylines" de Being The Elite se suffisent presque à elles-mêmes ? C'est la question que l'on se pose après la lecture de cette interview des Young Bucks sur Sports Illustrated, ou les deux génies qui ont montré comment aujourd'hui on pouvait jouer avec le "kayfabe". A la croisée des regrettées Kevin Steen's Weekend Escapades et les EVOLVE Mini-docs de Kenny Johnson, les créations des Young Bucks sont exactement ce dont le catch américain a besoin (et ce dont je n'arrête pas de parler depuis des années !!! #modestie).

 

-- Enfin, j'aimerais féliciter une nouvelle fois la fusion (ou plutôt la gentille phagocytose) des Cahiers du Catch avec VoxCatch et j'invite les nouveaux fans de catch à découvrir la pensée des anciens, "alternative" à leur manière avant l'heure.

Le podcast du mois

-- Le New-Japan Purocast est peut-être la meilleure source d'analyse concernant tout ce qui tourne autour de la NJPW. Ses deux podcasteurs possède une alchimie proche des meilleurs duos de commentateurs de l'histoire du catch - Gorilla Monsoon & Jesse Ventura ou Jim Ross & Paul Heyman en tête. Ainsi, quand parfois un désaccord éclate, la discussion s'enrichit d'une belle argumentation, le pour valant autant que le contre. Commentant le très bon doublet d'Honor Rising 2018, dans l'un des derniers épisodes, ils se sont attelés un instant à savoir comment Kenny Omega pourrait bientôt "main-eventer" un show de la NJPW au Madison Square Garden !

 

 

La vidéo du mois

-- Entre le documentaire promotionnel sur NJPWWorld pour le retour des Golden Lovers ou encore le chef d'oeuvre annoncé d'HBO sur André Le Géant, ils sont nombreux les documentaires catch à pleuvoir ces temps-ci. Pourtant, il y en a un qui sort du lot ce mois-ci. Il est consacré au le plus grand catcheur mexicain inconnu de l'histoire du catch et le catcheur favori des joyeux drilles de Being The Elite : Chico El Luchador !

 

Catalina Wrestling Mixer : Analyse surprise d'un show typique de catch indépendant

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En récompense de mon argent durement gagné, fruit de mon labeur professionnel officiel (la valorisation de la recherche scientifique à Télécom SudParis, grande école d'ingénieurs du numérique ^^), j'ai décidé de passer ma première commande sur HighSpots.com. En plus de la commande complète du PWG Battle of Los Angeles Tournament 2017, je choisis d'ajouter le package surprise de Noël, contenant notamment un DVD supplémentaire. Outre un t-shirt vintage de Cryme Tyme, une superbe figurine Kevin Steen (la forme "Kill Steen Kill" de Kevin Owens) et un autographe de Duke The Dumpster, je me retrouve donc avec un show de la jeune Wrestling Revolver, que je ne connais alors que de nom.

Au programme : un tournoi d'une soirée comportant, entre autres, Rey Fenix, AR Fox, Ethan Page ou encore Shane Strickland. Le tout s'étant déroulé début août 2017 à Dayton, dans l'Ohio, en collaboration avec la Rockstar-Pro . L'occasion de faire une véritable découverte et de regarder deux heures de catch sans attentes préalables - "just watch and enjoy", qu'ils disaient !

The Wrestling Revolver (Pro-Wrestling Revolver), en collaboration avec la Rockstar Pro-Wrestling, présente "The F'N Catalina Wrestling Mixer" - Rockstar Pro Arena (~250 fans), à Dayton, Ohio - 04/08/2017

Avant de commencer, petites précisions sur les forces en présence ici : la Wrestling Revolver a été fondée par Sami Callihan, à son retour de la WWE/NXT, il y a un an dans l'Iowa ; la Rockstar Pro (célèbre pour le match marathon entre David Starr et Dave Crist), établie depuis 2007 dans l'Ohio, est actuellement dirigée par ses acolytes d'OI4K, les frères Dave et Jake Crist.

Par ailleurs, le titre de ce show-tournoi est une parodie de "Catalina Wine Mixer", l'événement fictif au centre du film Step Brothers, une comédie avec Will Ferrell. Dans le monde du catch, il a notamment inspiré certains dialogues entre Kevin Owens et Chris Jericho.

 

The Catalina Wrestling Mixer Tournament - First Round Match #1 : Shane Strickland b. Maxwell Jacob Friedman

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Assez centré sur des prises de soumission, en particulier sur l'un des bras de Strickland, MJF montre une certaine fluidité et rapidité d'exécution. Plutôt talentueux, il se fera néanmoins avoir par une stratégie similaire adoptée par son opposant, le soumettant sur une clé de bras modifiée. Une fin abrupte que les commentateurs ne relèveront pas (et qui marquera le ton de la majorité des combats de ce tournoi) - on pourrait en effet se dire qu'une soumission rapide dans le premier round peut permettre de conserver des forces pour le reste de la soirée. Quant au résultat, il semble logique : le champion majeur de la CZW se montrant supérieur au champion mineur.

 

The Catalina Wrestling Mixer Tournament - First Round Match #2 : Simon Grimm b. 'All Ego' Ethan Page

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Un combat de chiffoniers s'en suit, avec pas mal de lourdeur, arbitré par une femme noire à lunettes (une belle promotion de la diversité à tous les niveaux = +1 !). Un tel match donne l'occasion à Grimm de montrer sa puissance et son style très "old-school" avant de soumettre Ethan Page sur un Jiu-Ji Gatame, détonnant complètement avec le reste de la rencontre.

 

The Catalina Wrestling Mixer Tournament - First Round (Street Fight) Match #3 : AR Fox b. ?? (= Alex Colon)

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Agressif et inconscient, Alex Colon s'apparente à un certain Homicide sur le ring. Rapidement pourtant, le match se déporte dans les confins sombres de la Rockstar Pro Arena, justifiant bien son aspect Street Fight. De retour aux abords du ring, les deux opposants se rendent coup pour coup : après un Warrior's Wrath à la Low-Ki ou Alberto El Patron sur le côté du ring par Colon, Fox enchaîne sur deux Package Piledrivers sans succès. Le gagnant du Rockstar Pro Tournament of Flight de juin 2017 sort enfin un 450° Splash victorieux, à travers une plaque de bois posé sur deux chaises pour former unetable.

Assuremment, le match de la soirée !

 

The Catalina Wrestling Mixer Tournament - First Round Match #4 : Rey Fenix b. 'Juggernault' Jeremiah

L'invité de marque de la soirée, l'ex-champion de Lucha Underground, Rey Fenix, rencontrait ici le surprenant champion de la Rockstar Pro, Jeremiah. Très polyvalent et intense, ce dernier s'est montré plus que capable de faire fasse à une star du calibre de Fenix.

Après un match plutôt solide, malgré un sale botch de Fenix à cause d'un rebond de trop sur des cordes un peu flottantes, c'est sur une nouvelle prise de soumission que s'achève le premier round. Une manoeuvre un peu incongru de la part du "luchador". On regrettera une nouvelle fois le manque de "storytelling" en commentaires, qui auraient pu appuyer un peu plus sur l'opposition entre le champion résident et l'invité étranger. Malgré ce principal défaut, les commentateurs sont restés corrects et concentrés tout au long du show.

 

Open Invitational PWR Scramble Championship Match : Matthew Palmer b. Sami Callihan, Jordan Len-X ©, Zachary Wentz, Terry Miguel, 'Manscout' Jake Manning, Aaron Williams, Clayton Gainz, Cole Radrick, Ron Mathis, Myron Reed, Space Monkey et Dezmond Xavier

Seul titre actif de la Wrestling Revolver, le concept du Scramble Championship reflète parfaitement la personnalité de son créateur, Sami Callihan, à l'esprit anarchiste, chaotique, rempli d'énergie. Mais avant de m'étendre sur le match de championnat lui-même, quelques renseignements sur la miriade d'inconnus en compétition ici :

- Jordan Len-X, champion entrant, est le talent indy hybride par excellence. Malheureusement, il ne se démarquera pas assez des autres dans ce match pour attirer mon attention.

- Matt Palmer est un jeune "heel" agressif. Il attaque violemment la jambe Sami Callihan durant son entrée et le met hors-jeu pour une grande partie du match, avant de revenir dans la partie dans les dernières minutes (un classique). Il s'est ainsi établi comme l'homme le plus détesté du show, engrengeant un bon nombre de huées.

- Zachary Wentz, au visage à moitié peint, est le partenaire "fou-fou" de Dezmond Xavier (gagnant de la GFW/Impact Wrestling World X-Cup 2017), un voltigeur similaire à Ricochet ou AR Fox, déjà connu des fans de la Pro-Wrestling Guerrilla et de la CZW.

- Terry Miguel est un Anthony Henry, ex-champion par équipe d'EVOLVE, bis.

- Jake Manning, commentateur principal de la soirée, est un vétéran de la scène indépendante, que l'on retrouve notamment sur des WrestleCon et autres festivals indépendants. Incarnant un macho réactionnaire, avec sa moustache et son costume de boyscout, il est à l'origine de la série d'Intergender Matches, les "Battle of the Sexes Matches", tenue pour déterminer le "sexe dominant du monde du catch".

- Aaron Williams est le partenaire d'Alex Colon à la Rockstar Pro. Vétéran local, il est une version "sous-marque" de Low-Ki dans le corps de B-Boy.

- Clayton Gainz est un mélange de Brian Cage et Big-O (le meilleur ami super-stéroïdé de Zack Ryder du temps de Z! True Long Island Story), montrant à peu de choses près les mêmes capacités in-ring que le premier.

- Cole Radrick, et sa grenouillère unie-bleue, est un "moche surexcité" (pardonnez-moi mais c'est la seule façon de le décrire), doté d'un talent très surprenant sur le ring.

- Ron Mathis est un Trevor Murdoch survitaminé ou une version miniature de Lars Sullivan. A noter qu'à un moment durant ce match, il se fait attaquer par JT Davidson, un gros barbu en costume apparemment manager en temps normal. Pourquoi ? Nous ne le serons tant encore une fois le "storytelling" est absent du répertoire de qualités des commentateurs.

- Myron Reed est le "rookie" de ce match. Dans sa première année pro, ce voltigeur - semblable à Ryan Smile de la RevPro, outre-Atlantique - est doté d'un beau potentiel mais est dépourvu de charisme.

- Space Monkey est enfin le seul catcheur masqué de ce match, arborant un costume tout droit sorti de la Chikara. Entre astronaute et singe Saiyan de Dragon Ball, il est agile et sautillant mais ne se démarque pas non plus du reste. A une chose près : les fans lui lancent des bananes, qu'ils mangent au gré du match !

Quoique assez long, ce Scramble Match est l'un des bons points de la soirée. La douzaine de catcheurs s'en est donnée à coeur joie, chaque catcheur contribuant à sa manière sans domination particulière. Après une séquence de Dives multiples en dehors du ring vue et revue et tirée jusqu'à épuisement du public, la horde de catcheurs continuent à se bagarrer à travers la foule. C'est là qu'ont lieu les véritables moments forts du match : Shooting Star Press du haut d'une échelle, en s'appuyant sur un tuyau au plafond, par Dezmond Xavier ; puis un double Suicide Dive du haut de l'estrade des commentateurs sur une demi-douzaine d'opposants dans le public ! Ce match chaotique se termine après de nombreux "nearfalls", avec le retour en force de la 'Human Death Machine', une nouvelle fois piégée par  par ce Matt Palmer, ciblant la jambe blessée pour le soumettre et remporter le titre de Scramble Champion.

Après un court discours provocateur d'après-match suivant sa victoire, Palmer se fait pourchassé par Callihan, Xavier et Zachary Wentz - signe manifeste d'une rivalité sous-jacente dont nous ne serons jamais les tenants et les aboutissants ...

 

The Catalina Wrestling Mixer Tournament - Semi-Final Match #1 : Rey Fenix b. Shane Strickland

Un bref combat de "high-flyers" pour débuter ces demi-finales, démarrant sur les chapeaux de roue avec une Somersault Plancha de Fenix sur Strickland, de la rampe d'entrée vers le ring ! D'à peine 5 minutes, il fut bref mais intense, s'échevant sur deux Canadian Destroyers (l'un sur le côté du ring, et l'autre dans le ring). Une rencontre rapide pour contrebalancer avec le long Scramble la précédant mais trop courte pour nous laisser apprécier pleinement une telle rencontre. Dommage ...

 

The Catalina Wrestling Mixer Tournament - Semi-Final Match #2 : AR Fox b. Simon Grimm

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Là aussi, on sent que la longueur du Scramble Match a pénalisé les matches suivants, obligés d'être limités à de courtes durées.

 

Battle of the Sexes Match : Jessicka Havok b. Jake Crist

https://static.wixstatic.com/media/7b2c0e_4a897a7dc0dd4fc2b96dd050459bc041~mv2_d_5472_3648_s_4_2.jpg/v1/crop/x_1669,y_255,w_2508,h_2718/fill/w_175,h_190,al_c,q_80,usm_0.66_1.00_0.01/7b2c0e_4a897a7dc0dd4fc2b96dd050459bc041~mv2_d_5472_3648_s_4_2.jpg Introduit en commentaires par Jake Manning, le concept de ce genre de matches est de déterminer le "sexe fort" sur le ring. Opposée à Jake Crist, l'un des deux propriétaires de la Rockstar Pro (avec son frère Dave Crist, formant tous les deux Ohio vs Everything), Jessicka Havok est une catcheuse imposante mais au in-ring solide, connue pour ses matches à la SHIMMER et à la WSU, et surtout pour son séjour en tant que "monster heel" à la TNA il y a quelques années. Aux relations plutôt amicales, les deux sont (sans explications, en commentaires) accompagnés et présentés par le massif barbu en costume, 'Iron manager' JT Davidson.

Après un Scramble Match surdosé et la fin du tournoi approchant, on ressent un moment de fatigue devant un tel match, dotant qu'aucune "heat" ne semble le dynamiser. Le public soutient Havok malgré la faiblesse de son intensité, et Jake Crist semble plus porter sur le "selling" qu'autre chose. Puis, suite à un simple Chokeslam (un peu faiblard après la longue "spot-fest" en amont), Jessicka Havok l'emporte. L'idée générale plaît mais l'exécution laisse à désirer ...

 

The Catalina Wrestling Mixer Tournament - Finals - Last-Ever American Luchacore Championship Match : Rey Fenix b. AR Fox

https://i2.wp.com/www.pwponderings.com/wp-content/uploads/2017/08/DGeLMuQVoAAH5Cn.jpg Alors que le match final s'apprête à débuter, je suis fermement derrière AR Fox, l'homme de la soirée jusque là. Fenix n'a bien sûr rien à lui envier, mais il n'a pas autant brillé ou ravi le public comme l'a fait 'The Whole Foxin' Show'. Pour préciser, l'American Luchacore Championship remis en jeu ici, anciennement porté par MJF, est voué à être désactivé (pourquoi ? bonne question !) 10 ans après sa création par les frères Crist et Sami Callihan. Couronner un champion final est donc l'objectif et la raison d'être de ce tournoi. Et qui dit "Luchacore" dit "Lucha" ... et je ne vois qu'un "luchadore" dans ce match ! Comme on l'aura soupçonner, c'est à Rey Fenix de remporter ce "titre prestigieux". Et ce, au terme d'un match solide, clôturer par deux Fire Thunder Drivers à la Bam Bam Bigelow ou Rikishi.

Après un discours alambiqué célébrant sa victoire, entouré de la majorité des catcheurs de la soirée, Fenix laisse place à Sami Callihan remerciant les fans présents et leur indiquant que sa Wrestling Revolver sera de retour dans l'Ohio.

En conclusion, un show facile à regarder, malgré sa production proche des premières années de la Ring of Honor et un cruel manque de "storytelling" en commentaires. On regrettera un tournoi aux combats agréables mais écourtés par la longueur du Scramble Championship Match (qui aurait mieux fait de clore le show), mais retiendra la performance globale d'AR Fox, le talent surprenant des inconnus locaux et l'appui de la diversité à tous les niveaux.

 

Il était une fois au Japon : Akira Hokuto

Certains catcheurs brillent de par leur talent sur le ring comme par exemple Toshiaki Kawada, d'autres brillent bien plus par leur charisme et leur compétence au micro comme Atsushi Onita, par leur "gimmick" comme The Great Kabuki ou par leur qualité d'innovateur comme Jaguar Yokota. Mais combien de catcheurs peuvent se vanter d'être irréprochable dans chacun de ces domaines ? Selon moi très peu et le meilleur exemple de ce "total package" est sans aucun doute Akira Hokuto. Que ce soit de par sa "gimmick" inspiré du théâtre Kabuki japonais, sa maîtrise du micro lors des segments dont certains sont restés iconiques ou encore ses talents sur le ring qui font qu'Akira Hokuto est encore aujourd'hui l'un des noms les plus cités en réponse à la question "Qui est la meilleure catcheuse de l'histoire ?". Akira Hokuto a démontré au cours d'une quinzaine d'année qu'elle comptait parmi les tous meilleurs à être montée sur un ring, indépendamment du genre, et ce non seulement dans son Japon natal mais aussi au Mexique et aux États-Unis.

De Hisako Uno à Akira Hokuto

Comme beaucoup de jeunes filles de son époque Hisako Uno (le nom de jeune fille d'Akira Hokuto) décide de devenir catcheuse inspirée par l'immense popularité des Crush Gals (une équipe composée de Chigusa Nagayo et de Lioness Asuka), qui connaissaient un succès semblable à celui d'Hulk Hogan en Amérique et ont permis à la All Japan Women's Pro Wrestling, principale fédération de catch féminin au Japon (et à cette époque la seule) de battre des records d'audiences.

Akira Hokuto fait ses débuts en 1985 à la AJW sous son vrai nom, Hisako Uno. Il ne lui faut pas longtemps pour se faire une place de choix parmi les jeunes catcheuses de la AJW, elle commence sa carrière sur une série de victoire pendant quelques mois. Elle est élue rookie lors des "Awards" de la AJW en fin d'année. Moins d'un an après avoir fait ses débuts elle remporte le premier titre de sa carrière, le AJW Junior Championship, le titre le moins important de la fédération qui était en général réservée aux catcheuses de moins de vingt ans, la plupart des catcheuses de la AJW commençant leur carrière assez tôt (Manami Toyota avait 16 ans lors de ces débuts en 1987 et Jaguar Yokota en avait 15 lors de ces débuts en 1977 pour ne citer qu'elles), le titre avait de nombreuses prétendantes. En Octobre 1986, la future Akira Hokuto arrive même à se qualifier jusqu'en finale du Tag League the Best (un tournoi par équipe, un peu l'équivalent du G1 Tag League de la NJPW), en faisant équipe avec Yukari Omori (surtout connue pour avoir formée les Dynamite Girls avec Jumbo Hori au milieu des années 1980, mais qui a détenue le WWWA World Championship, le titre majeur de la AJW plus tôt dans l'année). Malgré sa défaite en finale du Tag League the Best, contre nul autre que les Crush Gals, la carrière d'Hisako Uno est lancée et cette dernière est alors perçue par beaucoup comme la prochaine grande star de la AJW.

Elle continue sur sa lancée en remportant le WWWA World Tag Team Championship (le titre par équipe majeur de la AJW) en 1987 avec sa nouvelle partenaire, Yumiko Hotta (qui avait appris le catch en même temps qu'elle et qui remportait le premier titre de sa carrière). Cependant leur règne est de courte durée, puisque lors de leur première défense contre Kazue Nagahori (l'une des idoles d'une certaine Manami Toyota d'ailleurs) et Yumi Ogura, Akira Hokuto subit une grave blessure à la nuque à la fin du premier "round" (les matchs pour le WWWA World Tag Team Championship sont tous (sauf rares exceptions) des "2 out of 3 Falls") à la suite d'un "Piledriver" de la seconde corde portée par Yumi Ogura. Malgré sa blessure, la future 'Dangerous Queen' fini le match en se maintenant la nuque régulièrement et en combattant la douleur pendant environ 15 minutes jusqu'à la fin du match qui voit la victoire de Nagahori et de Ogura. Après ce match Hisako Uno est contrainte de rester au lit pendant plusieurs jours incapable de bouger (sa blessure est plus ou moins semblable à celle de Hayabusa) et les médecins sont d'avis que sa carrière est terminé.

Et c'est ainsi que fini la carrière d'Hisako Uno, une jeune catcheuse pleine d'avenir qui a subit une blessure mettant fin à sa carrière comme beaucoup d'autres avant ou après d'elle, mais qui avait quand même réussit à se faire un nom grâce à sa tenacité et à son talent si prometteur. Mais la fin de la carrière d'Hisako Uno marque également le début de la carrière d'Akira Hokuto, puisqu'un an après sa blessure elle fait son retour sur les rings de la AJW avec un nouveau personnage, celui d'Akira Hokuto, appellé ainsi en hommage au catcheur Akira Maeda (l'un des pères fondateurs du "shoot style" en autre) et au manga Hokuto no Ken (aussi connu sous le nom de Ken le survivant en France). Cependant son retour dans le monde du catch n'est pas sans conséquence, les médecins lui prédisent alors que si elle retourne sur les rings elle ne pourrait probablement plus bougé une fois la trentaine passée, ce qui n'est visiblement pas assez pour dissuadé l'ex Hisako Uno de vivre de sa passion (à l'image de sa mentor l'incroyable Jaguar Yokota qui fera la même chose en 1995 après une dizaine d'année passée loin des rings).

La naissance d'Akira Hokuto

Akira Hokuto fait donc son retour à la AJW en 1988 avec cette nouvelle "gimmick" qui devient très vite "over" auprès des fans que ce soit grâce au respect qu'Hisako Uno avait gagné auprès des foules à la suite de ses excellentes performances et surtout à la suite de son combat contre sa blessure (dans une culture qui glorifie le "Fighting Spirit" comme celle du catch japonais on peut facilement s'imaginer quel genre de réaction les fans japonais de l'époque ont pu avoir).

Peu après son retour elle se met en équipe avec une certaine Suzuka Minami (l'une des catcheuses les plus sous estimées de l'histoire selon moi) pour former les désormais cultes Marine Wolves. L'équipe s'impose rapidement comme l'une des principales équipes de cette nouvelle ère post Crush Gals qui approche à grand pas (Chigusa Nagayo et Lioness Asuka sont proche de l'âge de la retraite selon les règles de la AJW, qui est alors de 25 ans). Les Marine Wolves remportent le Tag League the Best 1988 et dans la foulée le WWWA World Tag Team Championship quelques mois plus tard. Après avoir perdue les titres Akira Hokuto et Suzuka Minami partent se concentrer sur leur carrière solo respectives. Akira Hokuto se retrouve à faire équipe avec une catcheuse plus jeune, une certaine Etsuko Mita et entre dans une rivalité contre l'ancienne partenaire de Etsuko Mita, Toshiyo Yamada et sa nouvelle alliée, une certaine Manami Toyota. Etsuko Mita et Akira Hokuto forment la première version de Las Cachorras Orientales (elles seront plus tard rejoint par Mima Shimoda, puis Akira Hokuto quittera le groupe, laissant le nom à l'équipe de Shimoda et Mita aujourd'hui reconnue comme l'une des meilleures "Tag Team" de l'histoire). D'ailleurs pour la petite anecdote Las Cachorras Orientales vont populariser les tenues avec un haut et un bas séparé alors qu'à cette époque la plupart des catcheuses portaient des tenues une pièce (il faut vraiment attendre la seconde moitié des années 1990 pour voir la tendance s'inverser). La raison d'origine étant qu'une tenue deux pièces est plus pratique pour aller au toilettes.

Après être arrivée jusqu'en demi final du Tag League the Best 1989, Etsuko Mita et Akira Hokuto perdent contre Manami Toyota et Toshiyo Yamada. Akira Hokuto et Manami Toyota se retrouvent à nouveau lors des demi finales du Japan Grand Prix 1990 (un tournoi singulier cette fois-ci, c'est un peu l'équivalent du G1 Climax). Alors qu'Akira Hokuto était censée remporté la rencontre et ensuite le tournoi en battant nulle autre que son ancienne partenaire Yumiko Hotta, elle se blesse lors du match en tentant une "Plancha" vers l'extérieur du ring sur Manami Toyota mais se prend le genou sur la barrière de sécurité en métal. Alors qu'elle lutte à nouveau contre la douleur pour continuer le match elle en est incapable et permet à Manami Toyota de remporter le match (et accessoirement le tournoi ce qui permet à Manami Toyota d'obtenir une chance de remporter le WWWA World Championship alors détenue par Bull Nakano). La rivalité entre Manami Toyota et Akira Hokuto va s'accentuer lorsque la première va faire remarquer à la seconde qu'elle n'a jamais réussi à la battre malgré que Toyota ait fait ses débuts deux ans après Hokuto (et ait quatre ans de moins).

Après son retour de blessure Toyota et Hokuto vont s'affronter dans un "Time Limit Draw" de trente minutes, lançant définitivement la AJW dans un âge d'or au niveau de la qualité qui se voyait déjà arrivé avec le nombre impressionnant de talents que la AJW possédaient (sans compter le très jeune âge de ces talents déjà prometteur, pour rappel Hokuto a alors 23 ans et Toyota n'en a que 19, de plus à la même époque la AJW fait passer l'âge de retraite de 25 ans à 28 ans laissant plus de temps aux catcheuses). Hokuto et Toyota s'affrontent dans de nombreux matchs par équipe au cours de l'année Hokuto faisait équipe avec Suzuka Minami (avec qui elle regagne les titres par équipes de la WWWA) et Toyota avec diverses adversaires comme Toshiyo Yamada, Etsuko Mita ou encore Kyoko Inoue.

Mais c'est réellement l'année 1991 qui permet à Akira Hokuto de se faire une place au sommet, dès le début de l'année elle entame une rivalité contre Bull Nakano, alors championne majeur de la AJW. Le premier match entre les deux obtient même la note de cinq étoiles de la part de Dave Meltzer. Bien que je retiens d'avantage ce qui tourne autour du WWWA All Pacific Championship (le titre secondaire de la AJW), que ce soit sa tentative de remporter le titre contre Manami Toyota en début d'année et surtout sa victoire du titre contre sa partenaire, Suzuka Minami, lors de Wrestlemarinpiad III (dans ce que je considère comme l'un des meilleurs matchs de l'année 1991 toute fédération confondue, dans le meilleur show de l'année selon moi) et sa perte du titre quelques mois plus tard contre cette même Suzuka Minami. Elle reste dans le haut du "midcard" en 1992 malgré quelques matchs contre la toujours championne, Bull Nakano, dont un match en cage assez connue qu'elle remporte (bien que le titre n'est pas en jeu), elle ne se fait pas autant remarqué que d'autres (l'année 1992 sert surtout à "pushé" Aja Kong, Manami Toyota et Toshiyo Yamada). Elle n'apparaît même pas sur la carte de Wrestlemarinpiad IV et bat Kyoko Inoue pour remporter le WWWA All Pacific Championship lors de Dream Rush (le gros show de cette fin d'année), dans un match qui ne fait pas tant parler que ça malgré une certaine qualité (en grande partie parce que ce match est restée dans l'ombre des deux "Main Events").

La légende de la 'Dangerous Queen'

Ce qui nous amène à ce qui est sans aucun doute la meilleure année de la carrière d'Akira Hokuto : l'année 1993. Selon moi très peu de catcheurs, homme comme femme, peuvent se vanter d'avoir donné une année ne serait-ce qu'aussi bonne que l'année 1993 d'Akira Hokuto (chez les femmes, seul l'année 1985 de Jaguar Yokota et les années 1992 et 1995 de Manami Toyota peuvent égaler cette année). C'est cette année qui va faire passer Akira Hokuto d'une très bonne catcheuse à une véritable légende.

Pour Akira Hokuto l'année commence avec le match qui lance la rivalité entre la AJW et la Ladies Legend Pro Wrestling (une fédération de "Joshi Puroresu" ouvert en 1992, se concentrant sur un dérivée du "Strong Style"), dans les prémices de l'excellente rivalité entre la AJW, la LLPW, la JWP Project et la division féminine de la Frontier Martial-Arts Wrestling, les quatre fédérations proposant du catch féminin au Japon à cette époque. Lors de ce match Las Cachorras Orientales (qui pour rappel est formée de Akira Hokuto, Etsuko Mita et Mima Shimoda), battent Eagle Sawai, Miki Handa et Harley Saito, trois catcheuses de la LLPW. Lors de ce match Akira Hokuto fait un doigt d'honneur à la top star de la LLPW, Shinobu Kandori. Ce qui n'est pas au gout de cette dernière qui vient confronter Akira Hokuto après son match, et un match entre les deux est organisée pour Dreamslam le 2 Avril 1993.

Lors de Dreamslam (le meilleur show de l'histoire du catch à mon humble avis), Akira Hokuto bat Shinobu Kandori dans un match sanglant et très brutal qui est souvent perçu comme l'un des meilleur match féminin de l'histoire (personellement je mettrais ce match juste après le Manami Toyota contre Kyoko Inoue de 1995). C'est grâce à ce match qu'elle reçoit le surnom de 'Dangerous Queen', due à son esprit combattif et son "blade job" ce qui lui provoque un saignement important. Après le match Akira Hokuto fait une excellente promo où elle critique Shinobu Kandori sur son attitude de karatéka, affirmant que Shinobu Kandori ne pourra jamais la battre tant qu'elle n'agit pas comme une véritable catcheuse. Ce segment au micro est resté culte parmi les fans de "Joshi Puroresu". Akira Hokuto continue sa rivalité contre Shinobu Kandori lors de Dreamslam II (le deuxième meilleur show de l'histoire), puisqu'elle affronte Shinobu Kandori et Eagle Sawai en faisant équipe avec Aja Kong. La rivalité entre la LLPW et Akira Hokuto continue en Août lorsque Akira Hokuto défend le WWWA All Pacific Title (titre qu'elle va rendre vacant peu après à la suite d'une blessure) en battant Rumi Kazama (la présidente et fondatrice de la LLPW), puis en la battant à nouveau dans un "Hair vs. Hair Match" dans un show de la LLPW ce qui pousse Shinobu Kandori à defier Akira Hokuto pour une revanche qui prend place lors de St. Battle Days Final en Décembre 1993, et qui voit cette fois ci la victoire de Shinobu Kandori dans un match certes moins bon que le premier, mais dont la prestation d'Akira Hokuto reste très impressionnante lorsque l'on sait qu'elle fait ce match avec une grosse blessure à la cheville et que dans les premières minutes du match Shinobu Kandori lui brise la mâchoire.

Mais la rivalité contre la LLPW n'est pas la seule chose à notée dans cette année d'Akira Hokuto, puisqu'elle participe au Japan Grand Prix 1993. Elle remporte le tournoi et donne de nombreux très bons matchs que ce soit la finale contre Yumiko Hotta, la demi final contre Manami Toyota, ou encore ces matchs lors des phases de poules que ce soit contre Harley Saito, Toshiyo Yamada ou Suzuka Minami. En ayant remporté le Japan Grand Prix, Akira Hokuto obtient une nouvelle chance de remporter le WWWA World Championship, alors détenu par Aja Kong, mais elle perd le match (noté qu'elle lutte déjà avec la même blessure à la cheville que pendant son match de Décembre contre Shinobu Kandori). En Décembre Akira Hokuto participe au Tag League the Best en faisant équipe avec Manami Toyota, l'équipe remporte même le tournoi en battant en final Kyoko Inoue et Toshiyo Yamada dans un excellent match (cinq étoiles pour ceux qui suivent les notes de Dave Meltzer).

Avec la fin de la rivalité inter promotionnel (du moins disons plus tôt qu'elle passe au second plan puisque la fin officielle à lieu en fin d'année 1994), Akira Hokuto concentre ses forces sur sa conquête au titre majeur de la AJW. Elle entre en rivalité contre Aja Kong qui détient toujours le titre. Un match est réellement à noté 1994, qui voit Akira Hokuto faire équipe avec Shinobu Kandori pour affronter Aja Kong et Bull Nakano (avec qui Shinobu Kandori était entrée en rivalité). Ce match voit Hokuto et Kandori forcée de collaborer malgré leur vieilles querelles pour affronter deux des catcheuses les plus dangereuses de l'histoire, dans l'un de mes matchs préférés. Mais Akira Hokuto ne brille vraiment qu'en fin d'année lors de Big Egg Wrestling Universe le 20 Novembre 1994, premier show de l'histoire de la AJW au Tokyo Dome devant plus de 40 000 fans pour plus de 10H de show. Akira Hokuto participe au tournoi qui clôturait le show, et dont la gagnante remportait 15 millions de Yen (environ 115 000 euro). Cependant Akira Hokuto met bien plus en jeu lors de ce tournoi, car ayant atteint l'âge limite de la AJW elle est forcée de prendre sa retraite après ce show sauf si elle remporte ce tournoi, dans ce cas elle pourrait continuer sa carrière. Akira Hokuto remporte le tournoi après avoir battu Eagle Sawai (une catcheuse de la LLPW) et Combat Toyoda (une catcheuse de la FMW) et en finale la championne Aja Kong. Après sa victoire Aja Kong lui tend le titre mais Akira Hokuto refuse la ceinture et après un discours émouvant elle quitte l'arène.

Après avoir quitté la AJW pendant quelques mois elle y fait son retour malgré son âge. Mais son dernier "run" à la AJW n'est pas réellement digne d'intérêt bien qu'elle y remporte un titre par équipe avec Mima Shimoda, malgré des bons matchs notamment contre Takako et Kyoko Inoue et sa participation au "cross show" entre la WCW et la NJPW en Corée du Nord devant la plus grosse foule de l'histoire du catch où elle rencontre son futur mari, Kensuke Sasaki, qui était un catcheur de la NJPW. La seule chose qui mérite une véritable attention est son match contre Manami Toyota le 3 Septembre 1995, dans un des meilleurs matchs féminin de l'histoire. Au début de l'année 1996 Akira Hokuto quitte définitivement la AJW.

Les voyages de la reine sans couronne

La carrière de Akira Hokuto ne se résume cependant pas seulement à son passage à la AJW. Après son départ de la AJW et malgré son âge « avancée » Akira Hokuto continue sa carrière en rejoignant la GAEA Japan, une fédération fondée en 1995 par la toujours très populaire Chigusa Nagayo. Mais avant de parler de son passage à la GAEA Japan on doit parler de son passage à la Consejo Mundial de Lucha Libre que j'ai volontairement occulté précédemment.

Depuis le début des années des 1980 la AJW a toujours eu une alliance avec une fédération mexicaine, que ce soit la Universal Wrestling Association jusqu'au milieu des années 1980 (ce qui a notamment permis l'excellente rivalité entre Jaguar Yokota et La Galactica/Pantera Sureña), puis avec la Consejo Mundial de Lucha Libre à partir du début des années 1990. Cette alliance avec la CMLL a permis à des catcheuses japonaises de se faire les dents au Mexique avant de revenir se faire un nom au Japon comme KAORU, et aux meilleures catcheuses mexicaines (les plus connus étant Esther Moreno et Lady Apache) de trouver une véritable compétition qu'elle n'avait pas forcement dans leur pays. C'est ainsi qu'Akira Hokuto s'est fait un nom au Mexique. En 1994 Akira Hokuto se marie avec un catcheur mexicain (c'était environ un an avant de se marier avec Kensuke Sasaki) et part s'installer avec au lui au Mexique devenant plus une régulière de la CMLL que de la AJW. Durant son temps au Mexique elle se créer son alter ego masquée, Reina Jabuki. En temps que Reina Jabuki elle va rapidement remporter le titre féminin de la CMLL et porter cette division pendant tout son passage au Mexique. Cependant son marriage et son "run" à la CMLL tourne court puisqu'elle divorce en fin d'année 1994 et retourne à temps plein à la AJW, mais continue de détenir le titre féminin de la CMLL jusqu'en 1996 où le titre lui est retirée après qu'elle soit apparu dans un épisode de WCW NITRO en temps que Reina Jabuki où elle participe à un tournoi pour couronner la première championne féminine de la WCW, Reina Jabuki perd lors du premier tour mais Akira Hokuto qui participait au tournoi sous deux différent remporte le tournoi et le titre.

Cette apparition à la World Championship Wrestling est due à l'alliance que la GAEA Japan et la WCW venait de signer, ce qui permet à la WCW d'utiliser les catcheuses de la GAEA comme Akira Hokuto, Meiko Satomura, Toshie Uematsu, Sonoko KatoKAORU et même Chigusa Nagayo (sous son alter ego, ZERO). Bien que ce ne soit en réalité pas la première apparition de Akira Hokuto à la WCW puisqu'en 1995 elle participe au PPV World War 3 et a un épisode de NITRO où elle fait équipe avec Bull Nakano pour affronter Mayumi Ozaki et Cutie Suzuki. Elle reste une régulière la WCW pendant plusieurs mois et reste championne jusqu'à son départ en rivalisant contre Madusa, et ce jusqu'à The Great American Bash 1997 qui marque la dernière apparition sur le sol américain de la 'Dangerous Queen' rendant le titre vacant (le tire ne sera plus utilisé à la WCW mais le sera encore quelques mois par la GAEA jusqu'à ce que les deux fédérations mettent fin à leur alliance).

Maintenant revenons en à la GAEA, car occupée par ses obligations à l'étranger Akira Hokuto peut être considérée comme une "part timer" à la GAEA lors de sa première année là bas. De plus peu après son retour à plein temps elle tombe enceinte et s'absente des rings pendant plusieurs mois. Ce qui peut paraître anecdotique est en réalité une véritable révolution pour la "Joshi Puroresu" de l'époque, Akira Hokuto fut non seulement la première catcheuse japonaise à continuer sa carrière après s'être mariée mais elle est également la première catcheuse à continuer sa carrière après avoir donnée naissance à un enfant, ce qui était impensable et intolérable (surtout à la AJW ou les relations sexuelles ou amoureuse étaient proscrites) jusqu'alors mais aidé par son talent et sa popularité (Akira Hokuto est la leader de sa génération avec Manami Toyota) ouvrant les portes à de nombreuses catcheuses que ce soit Jaguar Yokota ou Mariko Yoshida par exemple qui continueront leur carrière après leur mariage et après être devenue mère (au Japon cela reste assez rare même en dehors du monde du catch). Après son retour Akira Hokuto s'allie avec Mayumi Ozaki pour devenir les tops "heel" de la fédération en rivalisant, rapidement rejoint par Aja Kong puis par Devil Masami le clan est tellement dominant et dangereux pour la GAEA qu'elle force les têtes pensantes de la GAEA, Chigusa Nagayo et Lioness Asuka, les deux ex Crush Gals à mettre fin à leur rivalité (qui dure depuis au moins un an) et à s'allier de nouveau comme dans les années 1980, ce qui fait grand bruit au Japon. Après la fin de cette rivalité Akira Hokuto continue sa carrière dans la "high midcard" de la GAEA. Elle commence également a apparaître dans la carrière de son mari en étant son valet dans un match pour le IWGP Heavyweight Championship contre The Great Muta, à la fin du match Akira Hokuto porte même une "Nothern Lights Bomb" (l'une des prises qu'elle a créer, l'autre étant le "Dangerous Queen Bomb", et qui lui servait de "finisher" depuis plusieurs années) sur The Great Muta qui tombe la tête la première sur la ceinture. Mais en 2002 elle annonce vouloir prendre sa retraite et donne son dernier match le 7 Avril 2002 (comme à son habitude Akira Hokuto lutte avec une blessure, cette fois-ci avec une côte brisé), fait très rare Akira Hokuto remporte son match de retraite.

Depuis sa retraite Akira Hokuto est montée quelques fois sur les rings, principalement pour aider son mari dans des rivalités en affrontant donc des hommes. Elle est par exemple devenue la première femme à combatre à la All Japan Pro Wrestling. Mais n'a jamais fait de gros matchs depuis la fin de sa carrière (exceptée un match par équipe de cinq où elle est la seule femme), un peu à la manière de Jumbo Tsuruta après 1992. Elle aide également son mari dans la gestion de la Diamond Ring et ce jusqu'à sa fermeture en 2014. Akira Hokuto reste très populaire au Japon encore aujourd'hui son blog sur le site Ameba (quasiment inconnu en Occident mais très populaire au Japon) est l'un des plus suivis, plus que certaines idole japonaises pourtant très populaire. De plus elle apparaît encore régulièrement à la télévision japonaise que ce soit seule ou avec son mari (bien que beaucoup des grands noms de la AJW des années 1980 et 1990 sont encore très populaire encore aujourd'hui, mais on peut aisément dire qu'elle est l'une des plus populaire). Depuis qu'elle a été diagnostiquée d'un cancer du sein en 2015 (dont elle s'est apparemement remise) Akira Hokuto se fait plus discrète à la télévision.

Akira Hokuto est encore aujourd'hui souvent reconnue parmi les fans de "Joshi Puroresu" comme l'une des toutes meilleures catcheuses de l'histoire. Elle est l'une des rares catcheuses à avoir brillée dans les trois pôles du catch (Mexique, Japon et États-Unis) et a surtout inspirée énormément de jeunes filles à devenir elles mêmes catcheuses, comme Ayumi Kurihara par exemple. Et ce alors que sa carrière aurait normalement due s'arrêter en 1987 à la suite de sa blessure à la nuque. On peut sans trop se tromper en la citant comme étant l'une des catcheuses les plus influentes et les plus importantes de l'histoire du catch aux côtés d'autres grands noms comme Jaguar Yokota, Manami Toyota, Megumi Kudo ou encore Mariko Yoshida.

What I Liked This Month : Les Matches du Mois - édition Septembre 2017

- Heisenbergbad -

 

Suivant un mois d'août accaparé par la NJPW en pleine période de G1 Climax, le mois de septembre semblait soumis à la traditionnelle rentrée creuse. Fort heureusement pour moi (donc pour vous), ce fut loin d'être le cas. Entre catch féminin, catch par équipe ou encore catch hardcore – sans oublier ce cher Kenny Omega – chacun en a eu pour son compte ce mois-ci !

 

MaxiMum (Kotoka, Masato Yoshino & Naruki Doi) vs Over Generation (CIMA, Dragon Kid & Eita) vs VerserK (Shingo Takagi, T-Hawk & El Lindaman) - 5 Unit Survival Race Six Man Tag Team Three Way Elimination Match

(Dragon Gate Scandal Gate - Day 19 - 05/09/17 - Tokyo, Japon)

 

http://www.gaora.co.jp/dragongate/images/2017/0905tag.jpg Chaque année, la Dragon Gate jette au moins l'un de ses clans, pour dynamiser son roster et renouveler ses rivalités. Cet été, elle a adopté une nouvelle méthode de tri : le 5-Unit Survival Race, regroupant les 5 clans principaux de la DG dans un tournoi round-robin. Les deux clans arrivant derniers (avec le moins de victoires) avaient, à son terme, l'ordre de s'affronter dans un Unit Must Disband Match.

 

Match un peu ''hors-série'' au sein de la compétition, ce 3-Way avait pour but de déséquilibrer plus nettement le clan perdant. Et qui dit fort enjeu, dit urgence spectaculaire sur le ring : pour ainsi dire, ce fut une véritable tornade ! Un typique Main-Event de la Dragon Gate comme elle en a le secret. Le genre de matchs qui ne cesse de vous en donner encore et encore, avant de vous donner du rab'. Il faut dire que rares sont ceux capables, comme l'est la DG, de recréer de telles "spotfests", avec autant de fluidité et de précision.

 

Pour information, lors du bien nommé Dangerous Gate, l'événement final de ce tournoi, ce sont les Jimmyz, clan le plus ancien du roster (installé depuis 5 ans !), qui ont eu pour obligation de se séparer définitivement. A cette occasion, une tournée de shows d'adieu au clan vétéran se tient actuellement.

 

Shotaro Ashino vs Jiro "Ikemen" Kuroshio - Wrestle-1 Championship Match

(W-1 Pro-Wrestling Love In Yokohama - 02/09/17 - Yokohama, Japon)

 

http://www.w-1.co.jp/image.php?p=upload_img/shiai/20170902_NuRFhvWY.jpg L'actuel "Ace", et champion, de la Wrestle-1 s'appelle Shotaro Ashino et il n'a que deux ans d'expérience professionnelle. Ça paraît peu pour un catcheur de sa position hiérarchique, et c'est dire la confiance que la Wrestle-1 doit placer en lui. Mais il n'y a qu'à l'observer dans ce match pour comprendre pourquoi le jeune Ashino est déjà là où il est aujourd'hui.

 

C'est en effet un très grand match qu'il a délivré face à cet énergique catcheur qui ne lâche jamais sa veste, Jiro "Ikemen" Kuroshio. Quelques très bons ''big spots'' devraient retenir votre attention – dont un Moonsault depuis un balcon de Kuroshio, qui rappelle celui de que Kota Ibushi lui avait justement asséné dans cette même arène, plus tôt cette année. Autre exemple : une Gutwrench Suplex depuis le côté du ring, par Ashino, et direction le sol. Du jamais vu ! Sans compter, de superbes dernières minutes, à l'image des grands matches de la NJPW.

 

Clairement la meilleure défense de cet excellent règne d'Ashino. Un talent à surveiller de près.

 

British Strong Style (Tyler Bate & Trent Seven) vs CCK (Chris Brookes & Kid Lykos) - PROGRESS Tag Team Championship Ladder Match

(PROGRESS Chapter 55 : Chase The Sun - 10/09/17 - Londres, Angleterre)

 

https://scontent-lht6-1.xx.fbcdn.net/v/t1.0-9/21752213_1627315657331163_48922031323313490_n.jpg?oh=f0335129a211d761cb7b46d68c5ccaa2&oe=5A7C9BE5 Leur popularité grandissante, les adeptes du British Strong-Style ne cessent de catcher un peu partout dans le Royaume-Uni et ailleurs. Forcément, pour moins se fatiguer, il est plus pratique de catcher toujours le même match. Heureusement, ils leur restent ce genre d'affrontements chaotiques pour effacer la quelconque lassitude se développant chez leurs fans.

 

Opposés à deux membres du clan ''face'' CCK (aka The Calamari Catch Kings, ou Commonwealth Catch Kings dans sa formation à la RPW:UK), Trent Seven & Tyler Bate ont donc eu l'occasion de ''rafraîchir'' un peu leur style in-ring. A coups, notamment, d'Half Nelson Suplex portée par Seven sur Lykos, pour le faire atterir sur une échelle posée de côté ! De quoi en effrayer plus d'un.

 

Au final, CCK reprend son titre de champions par équipe, le second depuis ses débuts à la PROGRESS. Une meilleure décision de ''booking'' de la part de cette dernière : les faire perdre son premier titre trop vite a été stupide. En espérant que cette fois, le duo conservera celui-ci plus longtemps.

 

Kenny Omega vs Juice Robinson - IWGP US Heavyweight Championship Match

(NJPW Destruction 2017 In Kobe - 24/09/17 - Kobe, Japon)

 

https://www.njpw1972.com/wp-content/uploads/2017/08/02-72.jpg Ces deux ''gaijins'' s'étaient précédemment rencontrés dans un assez bon match (c'est dire le niveau moyen du tournoi !) lors du G1 27. L'ex-CJ Parker de NXT avait alors sorti un ''upset'' en battant le champion US IWGP, s'octroyant ainsi le droit à un match de championnat ultérieurement face à lui. Et c'est, en l'occurrence, le match qui nous intéresse.

 

Placé en Main-Event du troisième et dernier show de la série Destruction 2017, ce combat ''gaijin only'' était quelque part un risque pris par la généralement conservatrice New-Japan – surtout dans une salle comme Kobe World, plus habituée à la Dragon Gate, quasi-exempt de catcheurs étrangers. De toute évidence, le risque aura doublement payé. Les deux hommes se sont livrés une bataille magnifique, devant près de 6.000 fans nippons s'y étaient pressés pour y assister.

 

De plus, à la suite d'un G1 Climax très prenant, Kenny Omega avait passé le reste de son temps sur le banc de touche, affligé d'une blessure au genou loin d'être anodine. Soucieux de ne pas sortir des radars, il n'a finalement mis que deux semaines et demi à récupérer de son opération. Pour son premier match post-blessure et sa première défense de titre, il était donc normal de voir son challenger attaquer son genou faible, pour essayer de le vaincre.

 

Néanmoins, chose intéressante, le parfait ''baybface'' qu'est Juice sembla regretter une telle action. "Qu'est ce que je fais ? C'est pas moi ça !" jouait-il sur le ring, au moyen d'un ''acting'' excellent. "Tant pis, plus de retour en arrière, on tente le tout pour le tout, et pas grave si ça m'attire quelques huées". Il ira même jusqu'à exécuter une Figure Four Leglock autour du poteau, pour tenter de faire abandonner Omega, friand de cette même prise. L'arroseur arrosé, comme on dit.

En outre, deux autres ''spots'' spectaculaires auront marqués cet excellent match : une Suplex depuis le côté du ring directement sur le sol à l'extérieur (Décidément, tout le monde se croit à la grande époque de la NOAH, on dirait!) et un énorme One Winged Angel depuis la deuxième corde !

 

Killshot vs Dante Fox - Hell Of War Match

(Lucha Underground Ultima Lucha Tres - Part 1 - 27/09/17 - Los Angeles, USA)

 

https://scontent-lht6-1.xx.fbcdn.net/v/t1.0-9/22007989_1858801317478384_4212255467800510593_n.jpg?oh=a04bc16c9b0659548943e6132d5af233&oe=5A7780F7Je ne suis pas friand des Deathmatches en général, mais celui-là fait exception. Lucha Underground rend toujours leurs matches ''hardcore'' si spectaculaires et originaux à la fois.

 

Déjà auteur d'un très bon match extrême face à Marty The Moth, Killshot affrontait ici son ancien frère d'armes, Dante Fox. Un match à trois manches – First Blood, No DQ et un mix de Stretcher et Ambulance Match – des plus violents ! On ne compte plus le nombre de ''spots'' dangereux et terrifiants qui laissa plusieurs fois le public du ''temple'', d'habitude si bruyant, sans voix et même inquiet.

 

Les deux ont réglé leurs comptes à coup de Lo Mein Pain à réception sur une chaise, de surpassement depuis la troisième corde direct sur une plaque de verre, de Death Valley Driver depuis la troisième corde directement sur la civière à l'extérieur, ou encore une Guillotine Legdrop depuis un balcon sur la nuque de Killshot coincée par des chaises. Rien d'étonnant dans le fait que les deux anciens de la CZW ont fini tous les deux le dos ensanglanté et lacéré comme pas possible.

 

Clairement, un des matchs les plus dingues de l'histoire de Lucha Underground.

 

Bonus - Mon Avis sur le Mae Young Classic :

 

http://stillrealtous.com/wp-content/uploads/2017/09/kairi-sane.jpg

 

En comparaison de l'excellent Cruiserweight Classic l'an dernier, voire même du plus court UK Championship Tournament, il est vrai que le Mae Young Classic était un peu décevant.

 

D'une dizaine d'épisodes délivrés en paquet (pour ne pas trop s'éloigner de la bonne impression de la première saison de GLOW, sur lequel le tournoi surfait), il nous a tout de même servi plusieurs matches de très bon acabit. Notamment : Toni Storm vs Piper Niven, Abbey Laith vs Jazzy Gabert ou bien Kairi Sane vs Bianca Belair. Mais encore une fois, rien d'époustouflant les Ibushi vs Alexander, Ciampa vs Gargano ou Ibushi vs TJP du CWC.

 

Les 5 Meilleurs Matches (épisode correspondant)
Kairi Sane vs. Tessa Blanchard #4
Abbey Laith vs. Jazzy Gabert #1
Mia Yim vs. Sarah Logan #2
Toni Storm vs. Piper Niven #7
Kairi Sane vs. Bianca Belair #5

 

Du moins, ce tournoi a permis de mettre en avant des catcheuses peu connues mais plein de potentiel : Sarah Logan, Lacey Evans, Rhea Ripley et surtout Bianca Belair, très impressionnante pour une ''rookie'' ! Et, quant aux catcheuses à la réputation déjà faites, il a permis de les mettre vraiment en valeur : de Toni Storm à Mia Yim, en passant par Dakota Kai, Jazzy Gabert, Piper Niven, Tessa Blanchard, et évidemment la gagnante Kairi Sane.

 

Une grosse déception, personnellement, fut cependant l'élimination dès le premier round de Kay Lee Ray, une lutteuse pourtant si talentueuse, et l'une de mes favorites. Certes, elle n'aura pas démérité mais j'aurais aimé la voir aller beaucoup plus loin. Pourquoi pas, à la place de la vétéran Mercedes Martinez par exemple, peu convaincante et clairement là, pour renforcer la ''backstory'' de l'ex-UFC, Shayna Baszler.

 

Et pour conclure le tout, une très agréable finale opposant une pure ''babyface'' à une ''heel'' si ''badass'', s'est tenue devant ce public mort de fin de Smackdown Live, presque désertique côté ''hard-cam''. Quelle erreur ! Pourquoi ne pas l'avoir fait à la Full Sail Arena, comme pour le CWC et le reste du MYC ?! Au moins, on peut se dire qu'Asuka aura une remplaçante à la hauteur … C'est déjà ça.

 

Billet d'humeur : GLOW, la bonne surprise de l'année !

"The hype is real" comme disent les anglophones ! Au traitement très incertain avant sa disponibilité sur Netflix, sa nouvelle série originale GLOW, retraçant de manière fictionnée la création de l'éphémère émission révolutionnaire des années 1980, Gorgeous Ladies of Wrestling, est une réussite unanime !

Fort du succès d'une autre série "féminine" avec Orange Is The New Black, la plateforme reine des séries a réussi à marier cette expertise avec l'univers du catch. Dire qu'une série "mainstream" traite aussi bien, non seulement du catch, mais du catch féminin est si irréel que génial. Le scénario et le jeu des actrices et acteurs sont du haut acabit attendu par une série produite par les équipes de Netflix. Mais, hormis les caméos réussis de John Hennigan, Carlito et autres Alex Riley, la présentation des principes fondamentaux du catch, l'appréhension des personnages à leurs égards, et même la ré-utilisation de concepts "catchesques" dans le scénario lui-même (le "swerve", le "worked-shoot", etc) sans parler des aléas du monde du catch, pour la plupart semblables à ceux du monde du spectacle en général, en font un accomplissement total, appréciable autant par les non-fans que par les fans de catch abonnés à Netflix. Le tout en fait donc une oeuvre parfaite pour convertir les premiers et dé-stéréotyper les seconds !

LIRE : Catch Bolivien : Quand les femmes combattent racisme et sexisme

En conclusion, c'est exactement ce dont a besoin le catch pour sortir de ce "boom" discret dans lequel il est et percer, à nouveau, durablement dans la sphère pop-culturelle "mainstream" sans passer par des pics de nostalgie, à coups de "part-timers", çà et là ! La WWE a souhaité répondre à GLOW avec le Mae Young Classic : une bonne initiative (préparée depuis le CWC en fait) pour avancer dans sa propre progression, en terme de catch féminin, mais clairement insuffisante face à GLOW. La WWE a les ressources pour produire quelque chose, ne serait-ce, qu'approchant un tel produit et avec une telle réussite en perspective pour la série de Netflix, elle n'a donc aucune excuse pour ne pas choisir ce champ d'innovation sur lequel se focaliser à l'avenir. Sinon, elle restera toujours en retard sur le reste du monde, sur les attentes de ses fans et globalement à la ramasse !

 

Catch Bolivien : Quand les femmes combattent racisme et sexisme sur le ring

Flying cholitas

 

Le monde du catch est divisé en trois pôles majeurs : les Etats-Unis, propriété officieuse de la WWE ; le Japon, dominé par la NJPW notamment ; et le Mexique, partagé entre la traditionnelle CMLL et la plus moderne AAA. Chacun de ces pôles comporte des caractéristiques spécifiques et des attraits différents, et chacun a influencé ou influence le développement du catch dans d'autres pays. Le catch américain s'est répandu au Canada et à Porto-Rico, et sert aujourd'hui de modèle à la remontée fulgurante du catch britannique (et européen en général, pour ne pas oublier l'allemande wXw). En plus de quoi, il sert de base à des petites promotions traditionnels ou éphémères s'étendant de la France à Hong-Kong, en passant par l'Italie, l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande et l'Australie. Le Puroresu nippon, quant à lui, reste majoritairement inhérent à son pays d'origine. La Lucha Libre latine a, elle, su conquérir toute l'Amérique du Sud, en particulier le Brésil et le Chili. Néanmoins, depuis une quinzaine d'années, c'est en Bolivie qu'est né un nouveau genre de catch, mélangeant Lucha "old-school" et progrès social. Un catch féminin qui ne cesse de briser les stéréotypes en dehors du ring - une vraie "women's revolution" !

Cholitas wrestling 2  A l'aube des années 2000s, alors que le catch mexicain et le catch américain (majoritairement celui de la WWF/E) se démocratisent à la télévision, le catch local de Bolivie peine à remplir continuellement ses salles. Juan Mamani, promoteur de Titanes del Ring à Alto, en banlieue de La Paz, décide de tenter l'innovation : il introduit du catch féminin au menu, mais pas n'importe lequel. Il engage et entraîne des femmes d'ethnies indigènes, Aymaras ou Quechuas, que les boliviens nomment crudement "cholitas", les "métissées". Si la récompense n'est pas glorieuse (l'équivalent de quelques dollars pour un combat deux fois par semaine), l'idée est bonne et fonctionne. Le public d'Alto, majoritairement pauvre, revient en masse pour voir ces combats de chiffonnières - "rudas" (les méchantes) contre "tecnicas" (les gentilles) - en robes traditionnelles (les "polleras"). Pour les Cholitas, c'est une façon d'être vues comme plus qu'une "métisse", et de surpasser ce racisme quotidien. En somme, elles permettent de véhiculer aux autres femmes, dans les gradins, un message fort : une femme peut avoir des ambitions, s'imposer et surtout une femme peut se défendre, y compris contre les hommes. Une leçon importante pour un pays qui a attendu mars 2013 pour punir comme il se doit la violence domestique faite aux femmes.

Suite à ce phénomène du "Cholita Wrestling", le terme "cholita" est ainsi passé d'insulte raciste et sexiste du langage courant, à une qualification valorisante voire inspirant le respect. Les femmes indigènes peuvent désormais être vues comme des femmes fortes et indépendantes (car souvent mères célibataires et indépendantes), cumulant un travail et un réputation - celle de catcheuse.

Cholitas wrestling 1

En 2006, le documentaire The Fighting Cholitas, primé dans de nombreux festivals internationaux, capte cette nouvelle mode locale. La pratique atteint un nouveau niveau de popularité, de nombreux touristes occidentaux sont attirés par ces curieux combats. Néanmoins, ce succès rencontre des difficultés. Un certain machisme de la part des promoteurs montre le bout de son nez. Carmen Rosa, la star de Titanes del Ring, monopolise les rings, traitant durement les autres, déjà assez mal payées. En 2011, la majorité des Cholitas quittent alors la promotion pour former la leur : Cholita Wrestling, aussi connu sous le nom de Fighting Cholitas (reprenant le titre du documentaire). Dirigé par un couple, l'un entraîneur et l'autre cholita vétéran, le groupe ne produit que du catch féminin - le seul aujourd'hui à présenter du "Cholitas Wrestling".

Une belle démonstration de féminisme - qui néanmoins, a encore du progrès à faire en coulisses, selon les pratiquantes (voir ci-dessous) - qui reflète curieusement les nouvelles tendances politiques du pays. En 2014 (cf. lien plus haut), 53% des membres du Parlement bolivien, et 47% des membres du Sénat, étaient des femmes. Une belle preuve de la nouvelle place des femmes dans ce pays, et peut-être, qui sait, de l'influence du catch sur les idées et les moeurs ?

 

Il était une fois au Japon : la International Wrestling Enterprise

La plupart des fans savent que c'est Rikidozan au travers de sa Japan Wrestling Association qui a popularisé le catch japonais. À tel point que certains pensent même que c'est Rikidozan qui est le premier a avoir importé le catch au Japon, à tort, car le catch était déjà présent au Japon bien avant son retour des États-Unis au début des années 1950 (par exemple avec les premières fédérations de "Joshi Puroresu" dans les années 1940, la fédération de Masahiko Kimura au début des années 1950, et on peut même remonter à Sorakichi Matsuda à la fin du XIXème siècle). Mais aussi que c'est lui qui a fait de la "Puroresu" ce qu'elle est aujourd'hui, or selon moi la fédération qui a véritablement permis à la "Puroresu" de sortir de l'influence américaine et de se forger une identité propre est la International Wrestling Enterprise, et ce avant même la création de la New Japan Pro Wrestling, qui s'éloignera encore plus du modèle occidental, en allant piocher ses inspirations dans les arts martiaux japonais.

Le premier exode du catch japonais

Dans les années 1960, la Japan Wrestling Association est au sommet de sa gloire. Notamment grâce à sa star numéro un, Rikidozan, le japonais (coréen en réalité) qui représente les valeurs des guerriers japonais d'antan comme l'honneur, la force et la détermination. Rikidozan avait prouvé qu'il était le meilleur combattant du Japon après avoir vaincu le célèbre karatéka et l'une des figures marquantes des premières années du catch au Japon, Masahiko Kimura (dans un match devenu célèbre car Rikidozan s'est mis soudainement à attaquer réellement Masahiko Kimura pour s'assurer la victoire, alors que le match aurait apparemment due finir en "draw"). Après cette première épreuve il avait combattu avec bravoure tout les perfides américains qui s'était mesurer à lui, de Freddie Blassie à The Destroyer en passant par la grande star américaine de cette époque, Lou Thesz. Grâce à ses victoires Rikidozan avait rendu la confiance des japonais en leur culture, perdu après leur défaite dans la Seconde Guerre Mondiale, et était naturellement devenu le héro du peuple.

Mais Rikidozan qui avait des liens avec la pègre japonaise, est assassiné par ces derniers en 1963, alors qu'il est encore au sommet de sa gloire. Après sa mort, la JWA perd non seulement sa top star mais aussi son président et fondateur. Le deuxième catcheur le plus populaire de la fédération, un certain Toyonobori, est choisi pour le remplacer au poste de président, mais aussi de visage de la fédération. Mais Toyonobori se retrouve rapidement piégé dans son nouveau rôle de président, car le jeune protégé et élève de Rikidozan, Giant Baba, devient de plus en plus populaire dans son rôle de gentil géant, à tel point qu'il devient plus populaire que lui et est propulsé à sa place au rang de visage de la fédération.

La goutte d'eau pour Toyonobori survient quand les dirigeants de la NWA (à laquelle était affilié la JWA) décide de réactiver le NWA International Heavyweight Title en 1965 pour le donner à Giant Baba. Ce titre avait été détenu par Rikidozan depuis sa victoire sur Lou Thesz à la fin des années 1950 et ce jusqu'à sa mort. Il avait été desactivé en son honneur. Toyonobori prend ça comme un manque de respect envers son mentor et ami, c'était comme si les officiels de la NWA voulaient remplacés Rikidozan par ce jeune Giant Baba. Toyonobori décide de quitter la JWA suivit par quelques autres membres du "roster" comme des encores très jeune Rusher Kimura (qui se faisait encore appeler Masao Kimura) et Masa Saito, mais surtout l'autre disciple de Rikidozan qui n'était alors pas très connu et qui revenait tout juste des États-Unis, Kanji 'Antonio' Inoki, ou encore un "booker" de la JWA, un certain Isao Yoshihara, parmi d'autres.

Toyonobori créer alors sa propre fédération, la Tokyo Pro Wrestling, avec Antonio Inoki en top star qui, comme Rikidozan en son temps bat les "gaijins" notamment Johnny Valentine, dans une rivalité qui permet à Inoki de se faire connaître sur le sol japonais. Mais la Tokyo Pro Wrestling rencontre de nombreux problèmes, le premier étant qu'il n'arrive pas à trouver un contrat télévisé comme celui dont jouissait la JWA. De plus la direction est catastrophique, la rumeur veut même que Toyonobori, Inoki et Hisashi Shinma (qui était alors un des promoteur, et qui plus tard travaillera pour la NJPW) détournaient de l'argent et organisaient des paris sur les matchs. L'image de la Tokyo Pro Wrestling est déjà au plus bas, quand lors d'un show de la jeune fédération, une émeute éclate, ayant fait attendre la foule a l'extérieur en plein mois de Novembre (donc forcement il fait froid), le show avait été annulé sans explication. La police est forcé d'intervenir pour mettre fin à cette émeute. Si on cumule la mauvaise image de la fédération à la suite de cette émeute, aux accusations de détournement, ainsi qu'au fait que la Tokyo Pro Wrestling n'arrivait pas à convaincre les chaînes de télévisions de diffusé les shows de la jeune fédération (qui était bien moins populaire que la JWA), on peut rapidement comprendre pourquoi les actionnaires ont rapidement arretés de fournir de l'argent à Toyonobori pour la gestion des shows. Finalement, moins d'un an après sa création la Tokyo Pro Wrestling ferme ses portes et le "roster" se sépare, certains vont suivre Antonio Inoki et retourner à la JWA, tandis que d'autres vont suivre Isao Yoshihara qui part créer sa propre fédération, la International Wrestling Enterprise.

L'innovation, le grand point fort de la IWE

Si vous suivez plusieurs fédérations de catch japonais, vous avez sûrement remarqué que la plupart des fédérations essayent de se démarqué des autres, que ce soit par le style de catch dominant dans la fédération (du catch "Hardcore" à la FMW, de la "Lucharesu" à la Dragon Gate, du "Sports Entertainment" absurde à la DDT, un emphase mis sur le physique des catcheuses à la STARDOM ou les "Street Fight" de la OZ Academy pour ne citer que ceux ci), mais cette envie d'être unique va même dans les couleurs utilisés pour les shows (juste pour le ring, celui de la NOAH est vert, celui de la AJPW était coupé en deux zones une rouge et une bleu, ou encore le ring rouge avec les cordes jaunes de la FMW), et également dans la manière dont sont racontés les rivalités (des rivalités où tout est dit dans le ring comme à la AJPW des années 1990. Des rivalités mélant interview avant et après les matchs, ainsi que quelques rares petit segment pour accentuer l'importance des matchs, qui reste le plus importants comme à la AJW de la même époque. Ou encore les rivalités bien plus proches de celle du catch américain comme à la FMW). Je ne crois pas trop m'avancer en disant que cette diversité d'une fédération à une autre on ne la retrouve que dans le catch japonais. Et la première fédération a avoir cherché de se différencier de cette manière est la IWE.

La JWA se reposait toujours sur un seul catcheur, d'abord Rikidozan, puis brièvement Toyonobori, et enfin Giant Baba (bien que Antonio Inoki était un numéro deux assez populaire) et enfin Kintaro Ohki. La IWE elle se fait un "roster" composé de nombreux japonais élevé au rang de star, la fédération est porté par la popularité de Rusher Kimura, mais des catcheurs comme Strong Kobayashi, Animal Hamaguchi, Mighty Inoue, Go Ryuma ou encore Toyonobori permettent rapidement à la IWE de s'imposer comme une référence dans le monde catch japonais de son époque.

Mais ce n'est pas tout, la IWE est la première fédération japonaise a faire venir des catcheurs européens, elle commence en faisant venir un catcheur français qui n'est autre que le futur Andre the Giant. La IWE est également la première fédération a utiliser le segment devenu célèbre où Andre the Giant est soulevé par son adversaire (en l'occurence Strong Kobayashi en 1972), et qui sera souvent reprise plus tard (comme par exemple contre Hulk Hogan à Wrestlemania III). La IWE est également à l'origine de la venu de catcheurs qui vont bouleverser l'histoire du catch japonais, les élèves du fameux pratiquant du "Lancashire wrestling" (un style de catch anglais très durs pour le corps), comme Billy Robinson, Dynamite Kid et Karl Gotch. Le style de catch de ces catcheurs européen va avoir un fort impact sur le catch japonais, qui va devenir plus dur, à l'image de ce style de catch. La IWE est également l'une des premières fédérations à donner de l'importance aux "Junior Heavyweight", notamment avec le "push" donné à Animal Hamaguchi ou Go Ryuma, et ce quelques années avant la NJPW qui se contentait alors d'envoyer leurs "Junior Heavyweight" travailler ailleurs dans le monde (à l'image d'un Gran Hamada au Mexique par exemple).

C'est également à la IWE que l'on peut voir les premiers "Cage Match" de l'histoire du Japon. Le "Cage Match" va devenir un type de match beaucoup utilisé par la IWE, la plupart impliquant sa top star, Rusher Kimura, qui obtient le surnom du 'Démon de la cage', de par ses nombreuses victoires dans ce type de match. Mais surtout, c'est à la IWE que fait son retour au Japon après un long passage aux États-Unis, un catcheur qui luttait jusque là sous le nom Mr. Ito, sous sa nouvelle "gimmick", celle de Umanosuke Ueda. Si Umanosuke Ueda est aussi important c'est parce qu'en plus d'être un pionnier dans le "brawling" et dans les "Street Fight" (du moins au Japon) il est surtout le premier catcheur japonais a être "heel" au Japon, et permet ainsi de normaliser les combats entre deux japonais (enfin on pouvait déjà voir des combats entre deux japonais à la AJW depuis le milieu des années 1970 avec les matchs entre Mariko Akagi, Jumbo Miyamoto et Mach Fumiake par exemple, et The Black Pair (une équipe composé de Yumi Ikeshita et Shinobu Aso) étaient "heel" avant le retour de Umanosuke Ueda, notamment avec leur rivalité contre les célèbres Beauty Pair, mais c'était uniquement dans la "Joshi Puroresu" et c'était encore très récemment). De plus la "gimmick" de Umanosuke Ueda est sans aucun doute la "gimmick" la plus reprises de l'histoire du catch japonais, des catcheurs comme Mr. Gannosuke, Tatsutoshi Goto, Hikaru Shida, Toru Yano, Takaaki Watanabe pour ne citer qu'eux ont repris la "gimmick" (avec quelques différences, par exemple Mr. Gannosuke en est la version "Hardcore" et Toru Yano la version comique) à leur compte, mais on peut également citer la légendaire Akira Hokuto ou encore la jeune star de la NJPW Kazuchika Okada qui s'en sont certainement inspiré.

C'est en mélant l'innovation à une qualité de match relativement bonne (on peut ainsi citer le match entre Billy Robinson et Verne Gagne de 1974 ou encore le match entre Rusher Kimura et Jumbo Tsuruta dans les "cross shows" entre la AJPW et la IWE, parmi certains des plus célèbres matchs de la IWE), que la IWE arrive à se faire une place dans le monde du catch japonais, aux côtés de la JWA. Contrairement à cette dernière, elle réussit à négocier le virage du début des années 1970 et à conserver une place non négligeable aux côtés de la NJPW et de la AJPW. La IWE avait alors pronfondément marqué le catch japonais de son époque, ne serait ce qu'en ayant introduit le catch anglais au Japon, mais aussi en amenant les matchs en cage (qui deviendront un grand classiques de la AJW et ce jusqu'à sa fermeture, et qui sera aussi repris par la FMW, qui en fera un dérivé très populaire), ou en ayant contribué à l'émergence des "Junior Heavyweights".

La fin de la IWE

Cependant toutes les idées d'innovations sortie de l'esprit de Isao Yoshihara ne sont pas bonnes, on peut ainsi citer sa tentative de faire de la IWE la première fédération mixte de l'histoire du catch japonais. Pour composer son "roster" féminin Isao Yoshihara avait réussit à faire venir des catcheuses occidentales comme Sandy Parker ou Fabulous Moolah, ainsi que des anciennes stars de la AJW qui avait due prendre leur retraite à cause du mandat de retraite de cette dernière, comme Chiyo Obata. Mais comme à la même époque la AJW était en train d'exploser grâce à la popularité de Mach Fumiake et surtout la montée en popularité de The Beauty Pair, avec le phénomène des "idols wrestlers", les jeunes filles (qui était la principale cible visé par le catch féminin japonais à cette époque) ne s'intéressaient pas vraiment à la division féminine de la IWE et préféraient bien souvent le style plus léger (mais aussi meilleur sur le ring) de la AJW. De plus nombreux étaient les catcheurs qui n'étaient pas content de devoir accueillir des femmes dans leurs vestiaires, la division ne tient que quelques mois avant d'être définitivement arrêté, et il faudra attendre plus de dix ans pour qu'une autre fédération japonaise aient une division féminine, à savoir la FMW de Atsushi Onita (qui elle rencontrera beaucoup plus de succès, notamment grâce à sa top star, Megumi Kudo).

En plus de cette perte d'argent que fut la division féminine de la IWE, à la même époque beaucoup de catcheurs quittent la fédérations on peut citer par exemple, la retraite de Strong Kobayashi ou encore la mort de Snake Amami. Ayant de moins en moins de catcheur, la IWE est obligé de se reposer de plus en plus sur des catcheurs de la NJPW et de la AJPW, au point que le premier show réunissant la NJPW et la AJPW est organisé en 1979, avec la présence des catcheurs de la IWE. Les ennuis continuent pour la IWE puisque son show télévisé est déprogrammé. La IWE ferme ses portes peu après. Après la fermeture de la fédération, son "roster" se sépare en deux, une partie rejoint la AJPW de Giant Baba, tandis que l'autre rejoint la NJPW d'Antonio Inoki. Dans cette dernière, la venue des catcheurs de la IWE est organisé à la manière d'une "storyline" d'invasion, qui inspirera plus tard des rivalités similaire dans la même fédération avec les catcheurs de la UWF dans les années 1980, mais aussi à la WCW avec la NWO, ou encore avec le Suzukigun à la NOAH plus récemment. Isao Yoshihara devient un important conseiller de la NJPW jusqu'à sa mort dans les années 1980. Parmi les anciens catcheurs de la IWE qui ont eu une grande carrière dans d'autres fédérations, après la fermeture de la IWE, on peut citer Go Ryuma (qui a donné une série de match aujourd'hui célèbre contre Tatsumi Fujinami par exemple), Rusher Kimura (à la AJPW), Samson Fuyuki (qui a notamment lutté dans l'un de mes matchs préférés, un "60 Minute Iron Man Match" contre Hayabusa à la FMW), Goro Tsurumi (qui va essayer de faire revivre la IWE en vain), Ashura Hara, ou encore Animal Hamaguchi qui est l'un des entraîneurs les plus prolifique du catch japonais (il a notamment entraîné Satoshi Kojima, Tetsuya Naito, Takaaki Watanabe, Ikuto Hidaka, Tajiri ou encore Natsuki*Taiyo parmi tant d'autres).

EXCLU : Les réactions d'une fan "casu" à WWE Money In The Bank 2016

Alors que moi-même je venais de terminer mon visionnage "quasi-Live" (c'est-à-dire, pas en direct, mais sans aucun spoiler pour conserver les surprises et un simili de fraîcheur) de WWE Money In The Bank 2016, une bonne amie (dont l'identité restera anonyme) me savant fan de catch me signale qu'elle allait commencer de regarder un show de catch sur son écran d'ordinateur. D'abord, pourquoi cette envie soudaine de regarder un tel Pay-Per-View ? "J'ai 3 heurs à tuer donc je me suis dit que j'allais essayer de revenir un peu aux sources en tapant 'WWE Replay' sur Google" (arrivant sur un blog français proposant des replays illégaux) dit celle qui en 2007-2008 avait plusieurs fois regardé Catch Attack sur NT1, et donc connaissait les quelques bases pour abroder une émission de catch américaine. "Moi je n'aime que le catch de la WWE de toute façon !" indique-t-elle avant ensuite d'admettre que c'est surtout parce qu'elle n'a vu rien d'autre, en matière de catch.

https://www.voxcatch.fr/wp-content/uploads/2016/05/mitb-affiche-1000x500.jpgPuis, comme j'identifie le show en question comme étant justement MITB 2016, je lui demande de me communiquer n'importe lesquelles de ses réactions à chaud par SMS. C'est ainsi que je me suis dit qu'une brève mise en exergue de ces dernières pourraient être immensément intéressants pour nous, fans de catch passionnés et réguliers, souvent détenteurs d'un manque de recul vis-à-vis de la qualité, de la présentation et de la teneur du produit TV de la WWE. Tout cela n'est donc pas à prendre paroles d'évangile, car il y a un côté subjectif assumé dans pas mal de ces propos, mais certains apportent un point de vue objectif très intéressant et original, révélateur, sans doute, de l'avis d'un grand nombre de fans casuels de la WWE encore aujourd'hui.

"Le premier combat à 8 sur le ring là, ça m'a saoulé, c'était trop le bordel ... déclare l'ancienne fan de catch anonyme, en parlant du match ouverture pour les championnats par équipe. Comme quoi trop de chaos (tue le chaos) peut passer d'impressionnant et spectaculaire à illisible et initéressant pour le téléspectateur lambda. J'aime que les un-contre-uns de toute façon. Ziggler vs. Corbin, c'est déjà un peu mieux."

Gras corbin"Il est gras le Corbin, il est moche ... Il fait un peu gaudiche par rapport aux autres qualifie-t-elle ainsi l'ancien boxeur émérite et footballeur américain, pourtant au physique presque fait pour la WWE. Je sais pas, pour faire du combat, t'es plus crédible avec un physique d'Alberto Del Rio que celui de [Big Show]." Preuve s'il en est que, malgré tout, l'apparence physique des catcheurs en action joue un rôle déterminant dans leur crédibilité vis-à-vis de la perception du téléspectateur et sa bonne suspension volontaire d'incrédulité.

"C'est sympa comme combat, c'est un peu aérien et assez rapide malgré le gabarit de Corbin. J'aime mieux les matches à petits gabarits, rapides et aériens en général." Le catch type Cruiserweight/Super Junior serait-il mieux apprécier que le bon vieux "Main-Event style" tant prisé par la WWE ?

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"Putain, il est beau lui !" en parlant de Seth Rollins, montré en backstage, en préparation de son affrontement face à Roman Reigns un peu plus tard dans la soirée. Encore un argument sur le physique et le look ... quoi qu'un peu trop subjectif pour être relévé. Chacun ses goûts en matière d'attirance physique et sans doute qu'elle n'est pas la seule à l'aimer celui-ci.

"Oh non les Divas ! Elle crient comme des poissonnières en se tirant les cheveux, je déteste ça !" Voilà une opinion très intéressante : après des années de matracage d'un catch féminin aux ex-top-models et d'action tape à l'oeil, si défendus par les Vince McMahon, Kevin Dunn et même Vince Russo (citant Sable comme la "catcheuse" la plus "over" de l'histoire), voici une fan casuelle (certes, peut-être pas forcément la cible de cet aspect là du catch féminin) que la division des Divas a toujours rebuté. Et apparemment, il semble bien que le travail de reconstruction, et presque dédiabolisation, soit loin d'être terminé concernant la représentation des lutteuses à la WWE.

"Et Cena va combattre ? ... Cool !" exulte l'ancienne fan de catch, qui aussi bien auparavant qu'aujourd'hui ne fait pas partie de cette légion d'enfants qu'on pense tellement être les seuls à chanter "Let's go Cena !" dans les salles et arènes. Non dénué de charisme, sans doute est-ce aussi la verve amusante et prenante qui a fait adhérer tant de fans à son personnage de Superman, genre idéal, et de "marketing machine". Aussi, la récente obsession de la communauté Internet occidentale (en particulier les amateurs de memes et autres "9Gagers") doit aujourd'hui lui octroyer une nouvelle popularité. En ce sens, Cena est tout autant un emblème de plusieurs générations, à l'instar d'Hulk Hogan et 'Stone Cold' Steve Austin.

Crews faceElle continue avec un autre point de vue, anglé sur le physique des catcheurs : "Oh non ! Sheamus avec sa peau transparente, il est tellement dégueulasse !", rejettant sa rare particularité d'assumer sa couleur de peau nordique, collant à sa gimmick de 'Celtic Warrior', apprécier par certains fans de catch soulignant sa facilité de vendre les coups portés (chacun se marquant sur sa peau tel un coup de soleil, comme si chacun était d'une violence rare - légitimant ainsi l'intensité du combat).

"Apollo Crews a une tête d'un enfant de 6 ans et demi" ajoute-elle, en observant l'adversaire de ce dernier arrivé. Le gabarit et les muscles puissants ne feraient donc pas tout ?

"J'aime bien Apollo vs. Sheamus là, ça cogne bien et malgré leurs gabarits, ils font de belles pirouettes, avoue l'anonyme, agréablement surprise de ne pas assister à un combat de poids-lurd conventionnel. La vache, y'a des 'portées' balèzes ! La défaite de merde par contre, mais c'était bien quand même." Ainsi, quoique de faible importance dans le bilan final, l'"overbooking" - même si peu dosé ici, avec cette victoire surprise de Crews - ne l'emporte pas sur un vrai "clean finish" sans fioritures, signifiant qu'à la fin d'un combat, le plus légitime et crédible possible, il y a un dominant et un dominé, un gagnant et un perdant, point barre. C'est sans doute parfois ennuyeux, mais c'est ainsi que la perception d'un fan casuel, grand public, "mainstream", fonctionne. Celui-là même qui, en grand nombre, garantit les plus grandes audiences télévisuelles à une émission de catch... Comme vues lors de l'Attitude Era de la fin des années 1990s, pourtant époque phare des arnaques, retournements de situations et "overbooking" ... Il n'est donc pas si facile finalement de cerner ce qui influence et attire une telle population.

"Il combat toujours CM Punk ? Je l'aimais pas trop ... Et 'la vipère' [Randy Orton] ?" me questionne, entre deux matches, la fan anonyme. Même en 2016, 8 ans après ses heures les plus "passionnées" de fans de catch, voilà qu'elle se rappelle encore respectivement au mauvais et bon souvenirs de CM Punk et Randy Orton ! Deux catcheurs très différents mais qui paraissent ainsi très marquants aux yeux même de fans non-avertis, et dont dernièremenet la WWE a énormément sous-estimé le potentiel d'attractivité.

"Ceeeennaaaaaa !!!! revient-elle dans le show, presque hystérique, en voyant son chouchou enfin arriver pour combattre. Méchant AJ Styles, j'espère que cena va lui mettre une bonne raclée !" signe-t-elle, identifiant imméditamenet AJ comme l'antagonisme à abattre de part son opposition au super-héros John Cena. Quand une star telle que lui est "over", il semble si facile de porter un intérêt sur son ennemi. Voilà comment peut marcher un alignement "kayfabe" réussi, et ainsi créer des fans investis dans les oppositions et scénarios présentés à l'écran.

"Cette ambiance dans la salle ! Ca doit être trop bien d'y être !", se satisfaisant d'une ambiance plutôt classique, du point de vue des connaisseurs, ayant observés et entendus les fans bien plus bruyants et intéressés de Chicago, New-York, Londres et autres à plusieurs repris. Comme quoi il en faut parfois d'un minimum d'attention du public présent sur place pour influencer l'avis d'un téléspectateur concernant un match ou un catcheur en particulier, jusqu'à l'amener à acheter un billet pour aller voir tout cela de plus près.

Passons ensuite au point de vue qui, pour moi, reste le plus curieux à analyser : "Cena vs. AJ c'est bof je trouve car ils essaient de nous faire croire que c'est un rapport de force entre eux - genre AJ arrive à maîtriser plusieurs fois Cena par la force alors que physiquement c'est pas crédible du tout ! Qu'il le maîtrise par de la vitesse ou de la technique ça se pourrait, mais par la force on y croit pas !". Pour nous, fans de catch réguliers et confirmés, ce match (sans citer les problèmes d'alchimie in-ring entre les deux catcheurs) restait plus qu'appréciable, même excellent pour certains. Néanmoins, il apparaît qu'un sérieux problème y serait constitutif : un manque, voire un mauvais/hors-sujet, "storytelling". Cena, toujours incarnant ce Superman en bermuda, aurait dû mieux légitimement joué les gros bras face au virevoletant AJ Styles, afin de proposer un match plus réaliste du point de vue d'une non-initiée. En effet, fans de catch de longue date pour la plupart, nous connaissons tout autant les capacités de Styles et de Cena et nous les avons mis sur un pied d'égalité dès lors qu'il semblait jouer le même rôle de Main-Eventer héroïque, respectivemment à la TNA et à la WWE, avant de se rencontrer ici. Ainsi donc, notre vision d'un combat entre les deux - et celle des "bookers" qui l'ont orchestré - a été énormément biaisée par cette connaissance des carrières réelles et non des histoires fictives, uniquement à la WWE, de ces deux lutteurs. Un match, simple et efficace sur le papier, de bonne qualité peut donc tout aussi bien être considéré comme peu crédible et peu appréciable par le public lambda. Une vision des choses trop souvent oubliée autant par les fans que par les promoteurs et qui semble néanmoins pas à négliger du tout !

"Nooon ! Comment ça se termine ! C'est nul ! Je déteste la triche !" souligne-t-elle, se plaignant encore une fois d'une conclusion "overbookée" par l'interventin d'alliés du "heel" AJ Styles ... Avant d'admettre le fait "kayfabe", interprété comme réel, suivant : "Mais bon, John Cena méritait pas de gagner, il a été mou."

Ambrose clodo"Ah enfin le combat pour la malette ! déclare la fan à l'horizon du premier match à stipulations de la soirée, signifiant son intérêt pour un match non-classique. Il a l'air naze ce Chris Jericho. Ambrose, on dirait un clodo." dit-elle par la suite. Si seulement elle avait eu le temps de découvrir le destin doré, quasi-instantanné, de ce clochard, j'aurais été curieux de connaître la teneur de sa réaction !

"C'est top avec les échelles, ça donne une richesse de figures. C'est superbe ! Quand le gros Kevin Owens met Ambrose sur une échelle et lui saute dessus depuis les cordes, c'est fort ! Sami Zayn qui explose le dos de Kevin sur l'angle d'une échelle ! C'est ouf !" avouant implicitement qu'elle n'aime finalement pas "que les un-contre-uns", si d'autres configurations de matches sont bien faits et sont assez impressionnants pour faire exceptions.

"Yeah Ambrose ..." signe-t-elle enfin avant d'arrêter son visionnage, plus de 3 heures de catch étant sans doute bien trop long à supporter même d'une qualité satisfaisante.

Billet d'humeur : Ex-stars de l'Indy vs. fans casuels ? ♦

Pour résumer, voici ce qu'une fan casuelle anonyme lambda pense que le catch américain - type WWE/"sports-entertainment" - doit être :

- Pour être crédible et légitime dans la position hiérarchique, sportive, qu'ils occupent au sein du roster, un catcheur doit arborer un look sérieux et un physique un minimum athlétique. Ceci va de pair avec l'attitude et les compétences sur le ring : ainsi, il en va de même pour les catcheuses. Une potiche, ricne-l'oeil, est rarement crédible aux yeux des fans casuels, semble-t-il.

- L'incarnation parfaite d'un personnage, le charisme sans faille et la verve facile et pleine de répartie jouent un rôle capitale dans la capacité d'un catcheur à être "over" selon un maximum de fans.

- Le catch classique, en simple ou en double, avec des règles simples est préférable aux situations chaotiques, bordéliques parfois illisibles, à la population en catcheurs très dense. Néanmoins, un bon match à stipulation, bien compréhensible, avec une population limitée, peut très bien faire l'affaire si il n'est qu'une attraction parmi tant d'autres, au fil de la soirée.

- Les rapports de force apparents, sans jugement biaisé de part le scénario ou la réputation des personnages/talents en place, doivent toujours être respectés le mieux possible, afin d'offrir un match crédible d'où le spectateur pourra suspendre volontairement son incrédulité et donc s'investir dans l'action et la narration proposées.

- Le catch dit aérien, athlétique et technique, est capable d'être bien mieux considérée qu'un autre, malgré des décennies de Main-Events dépourvus de ce style. La valeur des catcheurs type poids-moyen seraient donc tout aussi importante du point de vue des fans passionnés et "smarts" que des fans casuels.

- Les fins de matches "cleans" - sauf si l'inverse s'inscrit dans uen logique narrative cohérente - est majoritairement à privilégier, pour que la hiérarchie des catcheurs (les dominants et les dominés, les gagnants et les perdants) fonctionnent. Ainsi, un top-"face" souvent gagnant comme John Cena peut réussir à avoir sa place légitime de Main-Eventer, et ainsi induire des oppositions intéressants pour ce genre de fan.

- Comme pressenti même par les fans initiés et passionnés, l'ambiance d'un public présent dans la salle, ressentie à l'écran, peut tout aussi influencer la qualité du produit TV délivré. Elle peut même avoir comme qualité d'attirer les fans à payer pour en faire partie ou constater de la qualité signifiée ainsi, d'eux-mêmes.

- Un temps de show trop long peut desservir celui-ci, quel que soit les matches organisés ou la qualité de ceux-ci.

 

Il était une fois au Japon : La JWP (et ses descendantes)

Il y a encore quelques années, être une catcheuse au Japon était loin d'être de tout repos. Une catcheuse n'avait pas le droit d'avoir de relation amoureuse ou sexuelle, de boire de l'alcool, de fumer ou de prendre de la drogue, de plus elle devait prendre leur retraite alors qu'elles avaient encore une vingtaine d'année (24, puis 26, et enfin 30 ans). De plus il fallait plaire à Takashi Matsunaga, le président de la seule fédération de catch féminin du Japon, la All Japan Women's Pro-Wrestling (ou AJW pour faire court), si l'on oublie l'éphémère division féminine de la IWE entre 1979 et 1981. C'était de cette manière que Takashi Matsunaga s'assurait d'avoir des shows de qualité, et un renouvellement de son "roster" régulièrement. Mais une fédération est venue changer tout cela, il s'agit de la Japan Women's Pro-Wrestling.

la Première Reine de la "Joshi Puroresu", Jackie Sato

Pour comprendre pourquoi la Japan Women's Pro-Wrestling a pu se faire une place aux côtés de la AJW aussi facilement, il faut déjà savoir qui est Jackie Sato, l'une des fondatrice de la JWP. Et pour cela on doit remonter aux premières heures de la AJW, avant que la AJW ne deviennent réellement populaire, avant que la qualité de ses shows ne lui amènent des fans de catch, et avant que les catcheuses/chanteuses n'amènent les jeunes filles japonaise à s'intéresser au catch, au milieu des années 1970.

C'est à cette époque que Jackie Sato a fait ses débuts sur les rings, en 1975. Au départ elle n'attire pas vraiment l'attention, et tous les yeux se tournent plutôt vers Mach Fumiake, une catcheuse/actrice, qui finit par remporter le titre majeur à l'âge de seize ans. Mais voilà, Mach Fumiake décide de quitter le monde du catch pour se concentrer sur sa carrière d'actrice. Or à la même période, Jackie Sato commence à former une équipe avec une autre jeune catcheuse de la AJW, Maki Ueda (sur la photo ci-contre, Jackie Sato est celle avec la rose dans la bouche, l'autre c'est Maki Ueda), créant ainsi les fameuses The Beauty Pair.

The Beauty Pair, en parallèle de leur carrière de catcheuse, vont former un duo musicale très populaire et très connu au Japon. Grâce à leur carrière musicale, elles vont attirer à la AJW de nombreuses jeunes filles qui ne s'intéressait pas au catch jusque là. Jusqu'à sa fermeture, la AJW va maintenir cette traditions des catcheuses/chanteuses, avec plus ou moins de succès (comme les Crush Gals, Aja Kong, Manami Toyota et Toshiyo Yamada, Devil Masami, les JBAJaguar Yokota, ou encore Kiss no Sekai (Momoe Nakanishi, Nanae Takahashi, Kayo Noumi et Miho Wakizawa) parmi tant d'autre), afin de continuer à attirer un public de jeunes filles. Ce qui lui permet d'attirer une large quantité de fans, mais aussi de ne pas avoir à chercher longtemps pour renouveller le "roster".

The Beauty Pair, sont aussi à l'origine de l'intérêt des fans de bon catch dans la "Joshi Puroresu",  dès le milieu des années 1970, Jackie Sato et Maki Ueda, ainsi que d'autres catcheuses de leur génération comme Shinobu Aso, Yumi Ikeshita, Nancy Kumi ou encore Tomi Aoyama, vont proposer certains des premiers grands matchs de l'histoire de la "Joshi Puroresu", on peut par exemple citer la célèbre rivalité entre The Beauty Pair et The Black Pair (Shinobu Aso et Yumi Ikeshita). Cette rivalité va poser les bases pour presque tout ce qui va arriver en "Joshi Puroresu" dans les années qui suivront, cette rivalité est même l'une des premières grosses rivalités entre des japonais "face" et des japonais "heel". Que ce soit chez les femmes ou chez les hommes, jusque là, le schéma du méchant "gaijin" contre le gentil japonais était encore bien souvent appliqué.

En 1979, à cause de la règle de la AJW qui veut que les catcheuses prennent leur retraite à un jeune âge, Maki Ueda prend sa retraite, au terme d'un match de plus de 40 minutes contre sa plus grande alliée, Jackie Sato. Quant à elle Jackie Sato, qui était alors championne majeur de la AJW, va finir par prendre sa retraite après avoir perdu son titre dans un match contre celle qui prendra sa place au sommet de la fédération, la légendaire Jaguar Yokota en 1981. En résumé The Beauty Pair ont permis à la AJW et à la "Joshi Puroresu" en général (vu qu'à cette époque il n'y avait que cette fédération qui proposait du catch féminin au Japon) de trouver un large public, mais aussi de pouvoir s'immiscer dans la pop culture japonaise "mainstream", permettant ainsi la popularité hors du commun des Crush Gals dès 1984. Mais elles ont aussi posé les bases de ce qui deviendra la "Joshi Puroresu" tel qu'on la connaît peaufiné par Jaguar Yokota à la fin des années 1970 et au début des années 1980. Tout en inspirant au passage toute une génération à devenir catcheuse, tel que Jaguar Yokota, Devil Masami, Chigusa Nagayo, Lioness Asuka, Dump Matsumoto, Mimi Hagiwara, Itsuki Yamazaki, Noriyo Tateno ou encore Jumbo Hori. Toutes ces catcheuses ayant été entraînée par Jackie Sato, et toutes les grandes catcheuses ayant fait leurs débuts entre 1985 et la fin des années 1990 ont été entraîné soit par Jackie Sato, soit par Jaguar Yokota, soit par Devil Masami.

La Japanese Women's Pro-Wrestling originale

En 1986, Jackie Sato décide de sortir de sa retraite, mais s'approchant de la trentaine, c'est impossible pour elle de revenir à la AJW. à cette époque la "Joshi Puroresu" vivait un âge d'or notamment grâce à l'énorme popularité des Crush Gals, la AJW réalisait des records d'audience pour le catch japonais qui tiennent encore aujourd'hui. De plus jusqu'à sa retraite forcé à cause d'une blessure, Jaguar Yokota était considérée comme la meilleure catcheuse au monde, homme comme femme par beaucoup de japonais et donnait des matchs à couper de souffle qui sont devenu des classiques depuis. C'est dans ce contexte que Jackie Sato décide de créer sa propre fédération, la Japanese Women's Pro-Wrestling.

Mais pour créer la première fédération de "Joshi Puroresu" qui oserait rivaliser avec la géante AJW (qui à cette époque dominait même la NJPW et la AJPW), Jackie Sato n'est pas seule. Elle est aidée et accompagnée de trois autres personnes, Nancy Kumi, elle aussi une ancienne catcheuse de la AJW, Rumi Kazama une ancienne kickboxer qui fait pour l'occasion ces premiers pas dans le catch, et Shinobu Kandori une ancienne judokate, qui comme Rumi Kazama fait ici ses débuts, mais qui sont déjà bien connue au Japon. La JWP a pour objectif de pouvoir rivaliser avec la AJW, et pour y arriver compte sur un système centré sur ses "quatre Reine Célèste", comme la JWP aime à surnommé ses quatre top stars, qui sont celles cités précédemment. De plus la JWP espère pouvoir compter sur les élèves qui sortent tout juste du dojo et qui contrairement à Shinobu Kandori ou Rumi Kazama ne sont pas déjà connue du public, comme les futures Cuty Suzuki ou Plum Mariko. La JWP profite également des règles stricts d'acceptation au dojo de la AJW, pour faire venir des catcheuses qui n'avait pas été acceptés au dojo comme une jeune Mayumi Ozaki qui n'avait été accepté car elle était trop petite pour les critères du dojo (la limite était à 1M60, Ozaki en faisait 1M55), ou encore une certaine Chieko Suzuki, qui deviendra Dynamite Kansai. La JWP réussit même à ramener des anciennes gloires de la AJW, ayant atteint l'âge limite, comme Devil Masami en 1988, ou Itsuki Yamazaki et Noriyo Tateno en 1989.

Mais la principale différence entre la JWP et la AJW à cette époque, est que la JWP n'a pas toutes ces règles qui imposent des limites aux catcheuses, les catcheuses peuvent avoir un petit ami, elles peuvent fumer, boire de l'alcool, et surtout prennent leur retraite comme elles ont envie. Enfin dans les faits, les catcheuses de la JWP veulent prouver qu'elles sont au moins aussi bonnes que les catcheuses de la AJW et comme leurs voisines de l'autre fédération de "Joshi Puroresu" passent beaucoup de temps à s'entraîner, et se consacrent presque exclusivement au catch. Mais officiellement les catcheuses de la JWP peuvent vivre la carrière qu'elle souhaite.

Malgré toutes ces bonnes intentions, la gestion de la JWP est loin d'être excellente. Bien souvent des plans été fait pour être annulé avant de pouvoir vraiment être mis en place. On peut par exemple citer le fait qu'avec la création de la Frontier Martial-Arts Wrestling par Atsushi Onita (qui à l'origine ne devait pas être une fédération de catch "Hardcore"), la JWP devait devenir la division féminine de la FMW, mais le projet a été annulé en cours, Onita s'est donc retrouvé uniquement avec des "rookie" sans aucune expérience (et sans réel entraînement) comme Shark Tsuchiya, Crusher Maedomari ou encore Bad Nurse Nakamura et a été obligé d'aller chercher des anciennes jeunes catcheuses de la AJW, qui avaient été viré faute de talent, à savoir Reibun Amada, Combat Toyoda et Megumi Kudo (qui deviendront trois des catcheuses "Hardcore" les plus connus de l'histoire, surtout la dernière). A un moment, la JWP aurait également du se rapprocher de la UWF, mais là encore ça ne s'est pas fait, causant ainsi des troubles dans les vestiaires, menant notamment au départ de l'un des entraîneurs, Gran Hamada.

En réalité ces problèmes dans la direction de la JWP était issu de trouble internes entre les quatres chefs de la fédération (surtout entre Shinobu Kandori et Jackie Sato). À force de vouloir trop bien faire en ne pas donnant le pouvoir à une seule personne ça leur a porté préjudice, c'est une autre différence entre la JWP et la AJW. À la JWP, quatre personnes prenaient les décisions, à la AJW, Takashi Matsunaga donnait ses ordres directement à ses catcheuses ou à ses propres frères. Ces rivalités entre dans la direction mène à un "shoot" (un match qui est devenu un combat réel) entre Shinobu Kandori et Jackie Sato. À la suite de ce match Jackie Sato prend sa retraite définitivement, de plus Shinobu Kandori est viré de la JWP la même année, Shinobu Kandori décide alors de devenir une "freelancer". Mais ça ne met pas fin aux dissensions, surtout entre Jackie Sato et Rumi Kazama. Toutes ces disputes mènent en 1992 à la fermeture de la JWP, et à la création de deux nouvelles fédérations : la Ladies Legend Pro-Wrestling (aujourd'hui Ladies Legend Pro-Wrestling X) par Rumi Kazama, et la JWP Project (aujourd'hui JWP Joshi Puroresu) par Jackie Sato.

La JWP Project

Quelques mois après la fermeture de la JWP, Jackie Sato créer sa nouvelle fédération, avec l'aide de l'ancien annonceur de la JWP, qui reprend également son rôle dans cette nouvelle fédération, la JWP Project. Comme sa prédecesseur la JWP Project, espère rattraper la popularité de la AJW. Jackie Sato compte ainsi sur des anciennes stars de la AJW l'ayant rejoint comme Devil Masami, ou sur les jeunes catcheuses ayant fait leur début à la JWP depuis 1986, comme Mayumi Ozaki, Dynamite Kansai, Cutie Suzuki, Plum Mariko ou encore Hikari Fukuoka, qui vont devenir de véritable légendes.

Mais la JWP Project, ne compte pas uniquement sur son "roster" plein de talent pour devenir un véritable équivalent de la AJW, rapidement la fédération se met à innover, en inventant par exemple le "Dead Heat Match" un type de match dans lequel le traditionnel tombé en compte de trois est remplacé par un simple compte de deux. Ou encore les biens plus connus "Street Fight Wild Dress", un "Street Fight" comme le proposait déjà la FMW depuis quelques années, mais ou les catcheuses sont habillés en tenue de ville (Mayumi Ozaki deviendra une grande adepte de ce type de match, obtenant même le surnom de 'Pure Wild Queen of the Street Fight'), ce type de match va se démocratiser pour tout les "Street Fight" de la "Joshi Puroresu" des années 1990 et est encore parfois utilisé par la JWP ou même par la OZ Academy (la fédération de Mayumi Ozaki).

En fin d'année 1992, la JWP s'allie avec la AJW, la nouvelle alliance se montre dès Novembre 1992, lors d'un show de la AJW 'Dream Rush', ou Dynamite Kansai et Mayumi Ozaki, affrontent les championnes par équipes de la AJW, Manami Toyota et Toshiyo Yamada, dans le premier match d'une série devenue iconique. Ce match lance la désormais célèbre rivalité inter promotionnel dans la "Joshi Puroresu", qui voit s'opposer les catcheuses de la AJW, à celle de la JWP, de la LLPW, et celle de la division féminine de la FMW, afin de montrer quelle était la meilleure fédération de catch féminin du Japon.

Enfin ce n'est que sur le papier, car dans la réalité, les tensions entre la direction de la JWP et la direction de la LLPW sont encore très forte, et les deux fédérations refusent de travailler ensemble, ce n'est que sur certains shows de la AJW, comme les excellents 'DreamSlam' que l'on retrouve des catcheuses de la LLPW et de la JWP sur le même show, mais jamais dans le même match. Malgré ces problèmes internes, la rivalité produit beaucoup de match devenu de véritable classique, du côté de la JWP, on compte par exemple la trilogie entre l'équipe de Mayumi Ozaki et de Dynamite Kansai, et l'équipe de Toshiyo Yamada et de Manami Toyota, pour les titres par équipes de la AJW, les deux matchs entre Manami Toyota et Hikari Fukuoka, ou le match entre Las Cachorras Orientales au complet (Mita, Shimoda, Minami, Hokuto) et des catcheuses de la JWP. Du côté de la FMW, Megumi Kudo et Mayumi Ozaki auront une rivalité, qui va se clôturer en Avril 1997, dans un "Barbed Wired Match", seulement quelques jours avant la retraite de Megumi Kudo.

Mais le plus gros apport de la JWP à cette rivalité est sans aucun doute les 'Thunder Queen Battle', deux shows, que l'on pourrait considéré comme les 'DreamSlam' de la JWP (pour faire un parallèle avec la AJW). Comme les 'DreamSlam' les 'Thunder Queen Battle' se concentre sur la rivalité inter promotionnel, mais à l'inverse des 'DreamSlam', les catcheuses de la LLPW ne sont pas invités. À la place, lors du premier 'Thunder Queen Battle', la JWP va créer un nouveau type de match, le "Thunder Queen Battle Match", une sorte de "Iron Man Match", mais avec deux équipes de quatre (en l'occurence l'équipe qui représente la AJW et celle de la JWP), sauf que le match démarre avec des "round" en un contre un pendant les 20 premières minutes, entre les catcheuses qui forment chaque équipe. L'équipe qui gagne est celle ayant fait le plus de tombé ou de soumissions, au bout d'une heure. Ce match est souvent considérée comme le meilleur de l'histoire de la JWP. Mais le second 'Thunder Queen Battle' n'est pas à plaindre non plus, bien que le match éponyme n'est pas présent, bon nombre de classique ont eu lieu lors de ce show, comme le second Manami Toyota contre Hikari Fukuoka, le premier match entre Mayumi Ozaki et Akira Hokuto, le Dynamite Kansai contre Kyoko Inoue ou encore le match par équipe entre Devil Masami et Plum Mariko contre Chigusa Nagayo et Cuty Suzuki.

La popularité de la JWP est telle qu'elle obtient une visibilité télévisé nationale dès 1993, et des jeux vidéo sont même édité sur la JWP, comme Pure Wrestle Queens, ou Cutie Suzuki no Ringside Angel, le second est centré sur la catcheuse Cutie Suzuki, une catcheuse, qui était très populaire, qui en plus de compter sur son talent, jouait de son physique, de la même manière que sa rivale de la AJW, Takako Inoue (du moins avant son "heel turn"). Des catcheuses de la JWP sont également invité par la AJW pour 'Big Egg Wrestling Universe' le seule show de "Joshi Puroresu" au Tokyo Dome à ce jour. La JWP continue de prendre de l'importance dans les années qui suivent, Dynamite Kansai allant même jusqu'à battre Aja Kong pour remporter le titre majeur de la AJW, un titre qu'elle conserve pendant plusieurs mois avant de le perdre contre Manami Toyota. La JWP est également la première fédération de catch japonais à se rendre en Chine pour une tournée.

Mais les rêves de grandeur de la JWP vont se transformer en cauchemar dès la deuxième moitié des années 1990. A partir de 1996, plusieurs catcheuses bien établies de la JWP, la quitter pour rejoindre la naissante GAEA Japan de Chigusa Nagayo, comme Mayumi Ozaki, Dynamite Kansai, Devil Masami, et même des jeunes catcheuses comme Rieko Amano (plus connu sous le nom de Carlos Amano). Malgré cela, la JWP peut compter au même moment sur une nouvelle génération très talentueuse et n'ayant pas beaucoup de mal à se faire une place parmi les meilleures jeunes catcheuses du Japon, comme Tsubasa Kuragaki, Kanako Motoya, Tomoko Miyaguchi (la future Ran Yu-Yu) et bien sur Tomoko Kuzumi (la future Azumi Hyuga). Cette dernière se fait remarquée dès 1996, lors du 'Junior All Stars' un show commun entre plusieurs fédérations de "Joshi Puroresu" censé promouvoir les jeunes catcheuses, avec un match contre Yoshiko Tamura une jeune catcheuse de la AJW. Et en affrontant celle qui était alors le visage de la AJW, Manami Toyota, dans un match lors d'un show de la JWP au Ryogoku Kokugikan.

Le cauchemar s'intensifie pour la JWP le 15 Août 1997, un match par équipe est organisé entre Mayumi OzakiCommand BolshoiRieko Amano et Plum MarikoMayumi Ozaki porte une "Powerbomb" sur Plum Mariko, à cause de sa chute Plum Mariko, qui avait déjà des problèmes au cerveau depuis quelques mois, décède. Elle est la première catcheuse à mourir sur un ring au Japon, alors qu'elle était tout juste âgée de 29 ans. Plum Mariko était l'une des "midcarder" les plus populaires et les plus talentueuses de la JWP, connu pour ses nombreuses prises de soumissions et son "mat wrestling", s'opposant ainsi à la plupart des autres catcheuses de son époque qui se focalisait sur un style de "brawler", ou de "High-Flyer". Sa mort va profondémment marquer Mayumi Ozaki, les deux s'étaient entraîné ensemble en 1986. Ozaki va définitivement quitter la JWP après cela, pour se concentrer sur la GAEA, et va commencer à promouvoir les shows sous la bannière de la OZ Academy. Sa mort aura quand même permis à la JWP et à la LLPW de renouer des liens. Après sa mort beaucoup de fédérations lui rendent hommage, comme la AJW qui l'introduit à son "Hall of Fame" aux côtés de grands noms comme Jaguar Yokota, Devil Masami ou encore Jackie Sato, la JWP, la LLPW et la OZ Academy tiennent un show annuel en son hommage. De plus à cette époque beaucoup de catcheuses de la JWP prennent leur retraite, comme par exemple Cutie SuzukiHiromi Yagi ou encore Candy Okutsu en 1997, et même Hikari Fukuoka en 1999, qui était devenue le nouveau visage de la fédération, depuis les départs de Dynamite Kansai et de Mayumi Ozaki. Toujours en 1999, Jackie Sato décède d'un cancer à l'estomac, et la JWP perds son contrat télévisé. Après toutes ses mésaventures, la JWP finit par fermer ses portes en 2000.

La JWP Joshi Puroresu

Cependant il ne faut pas attendre longtemps pour que la JWP revienne sur le devant de la scène, recréer par une ancienne catcheuse de la JWP Project, Command Bolshoi (ou Bolshoi Kid de son ancien nom), sous le nouveau nom de JWP Joshi Puroresu. La nouvelle JWP reprend les anciens titres de la JWP Project, le logo, etc. La JWP Joshi Puroresu, sert en quelques sortes de plaque tournante pour la "Joshi Puroresu", qui est alors en crise, avec la fermeture en 2005 de la AJW et de la GAEA. Ce rôle est permis grâce au talent et à la célébrité de sa top star, Azumi Hyuga (qui était connu jusqu'en 1999, sous son vrai nom, Tomoko Kuzumi), qui avait lutté à la ARSION ou encore à la NEO, et qui n'était pas uniquement connu par les fans de la JWP. Pendant toute la décennie 2000, Azumi Hyuga porte la JWP sur ses épaules. De plus la JWP travaille beaucoup avec d'autres fédérations, comme la SUN (une fédération créer et dirigé par Nanae Takahashi, qui comptait dans son "roster" plusieurs futures catcheuses de la STARDOM comme Natsuki*Taiyo), avec la rivalité entre les deux fédérations, la Senjo de Meiko Satomura, qui tourne surtout autour d'une rivalité entre Azumi Hyuga et Meiko Satomura, après que la première ait brisé l'orbite de la seconde d'un coup de genou pendant un match par équipe, ou encore avec la NEO qui tourne autour de la rivalité de longue date entre Azumi Hyuga, et le visage de la NEO, Yoshiko Tamura. La JWP fait également venir beaucoup de "freelancer" comme Amazing Kong, Ayumi Kurihara, les sœur Shirai, la JWP propose même un match revanche entre Manami Toyota et Azumi Hyuga, dix ans après leur premier match.

Malgré son "roster" plein de bon talent tel que Azumi Hyuga, Command Bolshoi, Leon, Kayoko Haruyama, de jeune plein d'avenir comme une certaine Arisa Nakajima, et la venue de "freelancer" et de catcheuse d'autre fédérations pleine de talent comme Ayumi Kurihara, Manami Toyota, Nanae Takahashi, Yoshiko Tamura ou Yumiko Hotta. La JWP n'est plus que l'ombre d'elle même au niveau de la popularité, elle se retrouve à donner des shows devant seulement des centaines de fans. Pour combler le manque de fans, et le manque de visibilité dont fait face la "Joshi Puroresu" à cette époque (seul quelques shows sont diffusé à la télévision), la JWP tient beaucoup de petits shows, ayant peu de match (trois, quatre ou cinq) avec des stipulations s'apparentant à des "Comedy Match", comme des "Battle Royale" avec des costumes et toute sorte d'autres petits matchs, ces shows ne sont pas télévisé. Ces shows sont une sortes de traditions à la JWP, puisqu'on pouvait déjà en voir dans les années 1990. Mais ils servent, surtout dans les années 2000, à fideliser un public qui se sentirait donc plus proche des catcheuses, et ce même si ce public est assez réduit.

La JWP semble avoir trouvé une manière d'avancé, une manière qui ne permet pas de devenir une fédération de très grande envergure, comme peut l'être la NJPW, mais qui lui permet de survivre, ou de ne pas disparaître dans les abîmes des toutes petites fédérations indépendantes japonaises. Mais en 2009, Azumi Hyuga décide de prendre sa retraite à cause de problème au genou, or celle qui avait été choisit pour lui succéder ainsi que sa protégée, Arisa Nakajima, avait pris sa retraite un peu avant. La JWP décide alors de se reposer sur Kayoko Haruyama qui était en quelque sorte la numéro deux de la fédération. Les plans reviennent à la normal lorsque Arisa Nakajima fait finalement son retour sur les rings quelques années plus tard, il ne lui faut pas longtemps pour reprendre le rôle de sa mentor et s'imposer comme la nouvelle Reine de la JWP, donnant au passage quelques bons matchs que ce soit contre l'une de ses mentor, Yumiko Hotta, ou dans une rivalité transformé en romance contre Kana (Asuka à NXT). Encore aujourd'hui, Arisa Nakajima est un membre clé du "roster" de la JWP. Plus récemment la JWP a fait une alliance avec la OZ Academy de Mayumi Ozaki, cette dernière ayant (pour la première fois de sa carrière) remporté le titre majeur de la JWP en battant la présidente de la JWP, Command Bolshoi. De plus Arisa Nakajima a rejoint le clan "heel" de Mayumi Ozaki (un clan qui terrorisait la GAEA entre 1996 et 2005, puis la OZ Academy depuis 2005), trahissant par la même occasion Command Bolshoi et la JWP. La rivalité entre les deux fédérations se met doucement en place.

La Ladies Legend Pro Wrestling / LLPW-X

Retournons en 1992, pour suivre la branche fondé par Rumi Kazama, à la suite de la fermeture de la JWP originale. Rumi Kazama suivi par une bonne moitié du "roster" part créer la Ladies Legend Pro-Wrestling. Une fédération qui au départ reprenait le même concept que la première JWP. Mais rapidement, la LLPW va créer son propre chemin, une sorte de "Strong-Style" du catch féminin.

Dans son "roster", la LLPW compte beaucoup d'ancienne artiste martial, Rumi Kazama est une ancienne Kickboxeuse, Shinobu Kandori est une ancienne Judokate, Harley Saito à un "background" dans le Karaté, Utako Hozumi avait fait du Shooto (l'art martial créer par Satoru Sayama, alias Tiger Mask I). C'est ainsi que naturellement et sur le modèle de la UWF ou de la NJPW des premiers jours, la LLPW se tourne vers un catch plus proche des arts martiaux et plus "stiff", emmenant avec elles, les autres catcheuses qui n'avaient pas forcement cette légitimité et cet entraînements dans les arts martiaux, comme l'ancienne JBA, Noriyo Tateno, Eagle Sawai, Mizuki Endo ou Miki Handa, qui doivent s'adapter, car les vrais stars de la LLPW sont Shinobu Kandori et Rumi Kazama (et en proportion moindre Harley Saito, Noriyo Tateno, Eagle Sawai et Miki Handa). Mais la LLPW n'en renie pas pour autant l'héritage du catch féminin japonais déjà bien en place, bien au contraire, elle essaie d'adapter cet apport au modèle de la "Joshi Puroresu" déjà instauré dans les années 1980 par Jaguar Yokota ou même Jackie Sato avant. La LLPW est en quelques sortes un préquel à la ARSION, qui fera vraiment un parallèle entre le MMA naissant au Japon et le catch, dès 1997.

Comme la JWP, la LLPW prend part à la rivalité entre les fédérations de "Joshi Puroresu", mais quasiment toute cette partie de la rivalité est oubliée par les fans, au profit d'une partie de la rivalité, celle entre Shinobu Kandori et Akira Hokuto, notamment à cause de leur match au premier 'DreamSlam', souvent cité comme le meilleur match de catch féminin de l'histoire. Leur deuxième match est bien souvent encensé, mais beaucoup moins que le premier, et pourtant il n'en reste pas moins très bon, et ce malgré qu'Akira Hokuto était blessé à la cheville. Mais on pourrait également citer la rivalité entre Akira Hokuto et Rumi Kazama la même année, avec le trop peu connue "Hair VS Hair match", entre Bull Nakano et Shinobu Kandori en 1994, avec le célèbre "Chain Match", ou encore entre Shinobu Kandori et Megumi Kudo de la FMW entre 1996 et 1997, avec les "Street Fight Match" et "Barbed Wired Match".

La LLPW reste derrière la AJW et la JWP au niveau de la popularité, et à part Shinobu Kandori, Rumi Kazama et Noriyo Tateno (et encore cette dernière l'était surtout grâce à son passage à la AJW), elle n'a pas vraiment de grosses stars comme peuvent l'être Akira Hokuto, Manami Toyota, Aja Kong, ou Kyoko Inoue à la AJW, ou Mayumi Ozaki, Dynamite Kansai, Hikari Fukuoka, ou Cutie Suzuki à la JWP. De plus en 1997, des jeunes catcheuses prometteuses comme Michiko Omukai ou Mikiko Futagami (GAMI) quitte la LLPW, pour rejoindre la toute nouvelle ARSION de Aja Kong et Mariko Yoshida.

Malgré tout a la fin des années 1990 et au début des années 2000, la LLPW travaille beaucoup avec la AJW, Shinobu Kandori va même remporter le titre majeur de la AJW en 1998, titre qu'elle défend notamment contre Manami Toyota, mais aussi contre Shark Tsuchiya dans ce que beaucoup considère comme le pire match de la AJW. C'est également à cette époque que Takako Inoue quitte la AJW pour rejoindre la LLPW, au départ pour le "kayfabe" lorsqu'elle créer avec Eagle Sawai et Rumi Kazama un clan "heel" les Black Jokers, rivalisant notamment contre Manami Toyota, puis hors "kayfabe" à partir de 2005.

En 2002, la présidente de la LLPW, Rumi Kazama, décide de quitter le monde du catch pour se tourner vers la vidéo pour adulte. Elle laisse ainsi son poste au visage de la LLPW, Shinobu Kandori. Kandori est alors encore très populaire au Japon, et se met tout le temps en avant comptant très peu sur la popularité des autres catcheuses. De plus beaucoup de catcheuses prennent leur retraite à cette époque, comme Eagle Sawai, Baby-M, Harley Saito, Noriyo Tateno, ou encore Françoise. Tout ces départ ne mettent pourtant pas vraiment à mal la LLPW qui est capable de proposer en 2007 le premier show de "Joshi Puroresu" au Ryogoku Kokugikan depuis le tout début des années 2000. Mais Shinobu Kandori prend à son tour sa retraite, afin de se concentrer sur sa carrière de politicienne (comme The Great Sasuke ou Atsushi Onita avant elle). C'est à cette époque que la LLPW commence vraiment à perdre des fans, comme ce fut le cas dans les années précédentes pour la JWP ou la AJW.

Mais en 2010, avec l'échec de sa carrière de politicienne, Shinobu Kandori fait son retour dans le monde du catch. C'est à cette occasion que la LLPW change de nom pour LLPW-X. Il ne faut pas longtemps à celle que les japonais appellent 'Miss Joshi Puroresu' pour repopulariser la LLPW. La LLPW produit plusieurs shows qui font se déplacer la foule, notamment un autre show au Ryogoku Kokugikan en 2014 pour célèbrer les 50 ans de Shinobu Kandori. Malgré sa popularité certaine au Japon, la LLPW n'est pas dans la situation la plus enviable, elle compte moins de dix catcheuses dans son "roster", et la plupart sont déjà des vétérans ayant au moins 40 ans, elle est forcé de se reposer sur beaucoup de "freelancer", notamment en ramenant des catcheuses de la Gatoh Move Pro Wrestling de Emi Sakura, une fédération basée en Thaïlande, ou en travaillant avec les catcheuses de la Senjo de Meiko Satomura.

Même si la JWP, ou ses descendantes n'ont jamais atteint leur but premier, qui était de rattraper la popularité de la AJW et être une véritable alternative à cette dernière. Elles ont cependant réussi à s'imposer comme deux des fédérations les plus influentes de la "Joshi Puroresu" moderne, en survivant notamment aux heures les plus sombres de la "Joshi Puroresu" au début des années 2000, ce qu'aucune autre fédération n'a pu faire (la OZ Academy n'est devenue une fédération à part entière qu'après la fermeture de la GAEA). Bouleversant au passage les règles de la "Joshi Puroresu" instauré par la AJW dans les années 1960, et si aujourd'hui voir des catcheuses de petites tailles, ou ayant 30, 40 voir même 50 ans est assez courant, ça  n'aurais jamais été possible avant, et des catcheuses mariées et mère de famille comme Jaguar Yokota ou Mariko Yoshida par exemple auraient été forcé de prendre leur retraite, conformément à ce qui est encore en vigueur dans la culture japonaise. Si aujourd'hui, ni la LLPW ni la JWP ne dominent le monde du catch féminin japonais en terme de popularité, elles n'en reste pas moins deux des piliers les plus solides, et ce encore aujourd'hui, près de trente ans après la création de la JWP originale.

Il était une fois au Japon : La GAEA Japan

Depuis sa création en 1968, la All Japan Women's Pro Wrestling avait dominé le monde de la "Joshi Puroresu" et avait réussis dès 1986 avec l'apparition de la seconde fédération de catch féminin du Japon, la Japan Women's Pro Wrestling (aujourd'hui connu sous le nom de JWP Joshi Puroresu) de Jackie Sato, puis en 1990 lorsque Atsushi Onita ouvre une division féminine dans sa Frontier Martial-Arts Wrestling et enfin en 1992 lorsque Rumi Kazama provoque un exode de la Japan Women's Pro Wrestling, pour créer la Ladies Legend Pro Wrestling (aujourd'hui connu sous le nom de Ladies Legend Pro Wrestling X) à conserver cette position. Et durant toutes les années 1990, l'organisation de la "Joshi Puroresu" est la suivante, la AJW domine, elle organise ses shows dans les plus grandes salles (le seul show de l'histoire de la "Joshi Puroresu" à avoir été au Tokyo Dome est un show de la AJW) mais aide les autres fédérations à se faire une place dans la diaspora de la "Joshi Puroresu" sous le prétexte d'une rivalité interpromotionnel, en échange la AJW peut bénéficier des catcheuses des autres fédérations pour parfaire son "roster". Ce n'est pas vraiment par démagogie que le président de la AJW de cette époque, Takeshi Matsunaga, a choisi cette option mais plus par obligation, en 1989, ses poules aux œufs d'or, les Crush Gals sont obligé de prendre leurs retraites car elles ont atteint l'âge fixée par la AJW dans ses premières années, or les Crush Gals étaient extrêmement populaire, bien plus que tout les autres catcheuses ou catcheurs du Japon, afin de permettre à la AJW et aussi à la "Joshi Puroresu" en général de rester à flot après toute ses années de dure labeurs pour la sortir des clubs de strip-tease, où le catch féminin était pratiqué au Japon dans les années 1960, faire des alliances était la meilleure solution, de plus cela à permis de faire connaître à la "Joshi Puroresu" un véritable âge d'or, non pas au niveau de la popularité, mais de la qualité du "in-ring", avec des noms commes Manami Toyota, Akira Hokuto, Mariko Yoshida, Mayumi Ozaki, Dynamite Kansai, Megumi Kudo, Combat Toyoda, Rumi Kazama ou encore Shinobu Kandori, aujourd'hui unanimement reconnu comme faisant partie des meilleures catcheuses de l'histoire. Mais en 1995, Chigusa Nagayo une ex Crush Gals, sort de sa retraite et décide de créer sa propre la GAEA Japan, qui va chambouler le modèle du début des années 1990 et être la dernière fédération de "Joshi Puroresu" à connaître une exposition majeure, mais la GAEA va également être l'une des nombreuses raisons de la chute du catch féminin au Japon.

Les idoles des années 1980, les Crush Gals

Pour comprendre pourquoi la GAEA Japan a aussi bien marché, je suis obligé de parler des Crush Gals. Il faut savoir qu'au Japon, aucune catcheuse ne peut rivaliser avec la popularité des Crush Gals, et même chez les hommes, il n'y a pas de catcheur qui ont fait autant vibrer la foule que les Crush Gals. Les Crush Gals est une équipe composé de Chigusa Nagayo et de Lioness Asuka, deux catcheuses ayant fait leur débuts en 1980.

Comme presque toutes les jeunes filles de leur époque, Lioness Asuka et Chigusa Nagayo sont devenu catcheuses dans l'espoir de ressembler à leurs idoles, The Beauty Pair (Maki Ueda et Jackie Sato), une équipe de la deuxième moitié des années 1970, à cette époque les catcheuses tels que The Beauty Pair mais aussi les autres catcheuses de leurs générations, ne se contentet pas de lutter sur un ring et d'être plus moins talentueuse talentueuse afin de poser les bases de la "Joshi Puroresu" tel qu'on la connaît aujourd'hui, elles étaient très souvent des chanteuses en parrallèles et c'est en alliant chanson et catch que Takeshi Matsunaga, fondateur et président de la AJW, a réussit à rendre le catch féminin populaire au Japon, notamment auprès des jeunes filles, ce qui lui assure de ce fait une nouvelle génération assuré. Et c'est en voulant marcher sur les traces de The Beauty Pair que des catcheuses comme Jaguar Yokota, Devil Masami, Chigusa Nagayo, Itsuki Yamazaki, Noriyo Tateno, Dump Matsumoto, ou celles qui nous intéresse ici, Chigusa Nagayo et Lioness Asuka font leurs débuts à un très jeunes âge à la AJW.

Durant les premières années de leurs carrières respectives, ni Chigusa Nagayo, ni Lioness Asuka ne rencontre un franc succès, à cette époque tout les yeux sont braqués sur Jaguar Yokota qui innove le produit "in-ring" constamment et qui est alors considérée comme la meilleure catcheuse au monde, que ce soit chez les femmes ou chez les hommes. Mais en 1984, Chigusa Nagayo et Lioness Asuka décide de commencer à faire équipe et de se faire appeler les Crush Gals, ce qui marque un tournant dans leurs carrières. Presque immédiatement après la création des Crush Gals, elles vont devenir très populaires bien plus que Jaguar Yokota qui était alors la top star de la AJW, bien que ni Chigusa Nagayo, ni Lioness Asuka ne soit plus talentueuse que Jaguar Yokota (même si elles sont deux excellentes catcheuses), de plus ni Chigusa Nagayo, ni Lioness Asuka ne peut se vanter d'être un véritable modèle de beauté comme pouvait être Mimi Hagiwara, et je doute pouvoir réellement expliqué la raison de cette montée en popularité très soudaine, disons simplement qu'il s'agit d'un mélange de talent pour le catch, de charisme, et de leur implication dans l'industrie musciale.

Quoi qu'il en soit, la popularité des Crush Gals est faite, toutes les chansons qu'elles sortent se classe dans le top 10 des chansons les plus vendus de cette époque au Japon, et encore aujourd'hui les fans de catch qui regardent un match des Crush Gals sont abasourdi de voir les fans japonais être aussi bruyant, à chaque matchs des Crush Gals on entend les fans scander à l'unisson « CHI-GU-SA, A-SU-KA, CHI-GU-SA, A-SU-KA » durant toute la durée du match, de plus il n'est alors pas rare de voir des fans apporter des pompoms pour encourager leurs idoles, ou même voir des jeunes filles pleurer lorsqu'elles voient leurs idoles perdre un match. Dès lors, Chigusa et Asuka connaissent un grand succès, elles se retrouvent dans les "Main Events" des shows, les fans viennent principalement pour les voir, et elles vont même remporter de nombreux titres : elles vont être sacrée quatre fois WWWA World Tag Team Champion, le titre majeur par équipe de la AJW, et vont également donner certains des meilleurs matchs des années 1980, que ce soit en solo (par exemple le célèbre Jaguar Yokota contre Lioness Asuka de 1985, ou le Chigusa Nagayo contre Devil Masami du même show que le précédent), ou en équipe (par exemple leur série de match contre les Jumping Bomb Angels).

Mais comme tout les héros, les Crush Gals avaient des rivales dignent de ce nom, le Gokuaku Domei (que l'on pourrait traduire par : l'horrible alliance), un clan de "heel" dirigé par Dump Matsumoto et qui compte également d'autre catcheuses comme Crane Yu ou une encore très jeune Keiko 'Bull' Nakano, Dump Matsumoto profite de sa corpulence imposante pour attaquer les autres catcheuses, mais aussi le personnel de la AJW, n'hésite pas à se servir de différentes armes tel que des chaises, ou des ciseaux et est souvent aidé par l'intervention des autres membres de son Gokuaku Domei. La rivalité entre Dump Matsumoto et les Crush Gals est la rivalité la plus populaires de l'histoire du catch japonais, et grâce à la popularité de cette rivalité, la AJW devient la fédération de catch la plus populaire du Japon à cette époque, les show hebdomadaire ont des ratings tournant autour de 12 points sur l'échelle de Nielsen (à titre de comparaison le record de la WWE dans les années 1990 est de 8 points sur la même échelle). Le point le plus connu de la rivalité entre Dump Matsumoto et les Crush Gals est sans aucun doute le premier "Hair VS Hair Match", en Août 1985 (à la suite de la popularité de ce match, il sera organisé une revanche), à l'issu de ce match, Chigusa Nagayo perd le match contre Dump Matsumoto, et les fans se mettent à pleurer, certains fans ne peuvent même pas regarder Chigusa Nagayo se faire raser le crâne par sa rivale ultime, Dump Matsumoto. La rivalité entre le Gokuaku Domei ne prend fin qu'avec la retraite de Dump Matsumoto en 1988, car elle avait atteint l'âge limite de la retraite instauré par la AJW (en réalité elle avait l'âge en 1986 et avait pris sa retraite une première fois avant de revenir peu après).

Pour pallier l'absence de sa plus grosse "heel" et afin de préparer la retraite de Chigusa Nagayo et de Lioness Asuka qui s'approche toutes deux de l'âge limite, Takeshi Matsunaga organise une rivalité entre les deux ex Crush Gals. Comme on peut facilement le deviner la rivalité touche le public, et les fans s'impliquent tellement dans cette rivalité qu'encore aujourd'hui elle est très connu pour l'émotion apporté non seulement par les catcheuses mais aussi par les fans, et à chaque affrontement entre Chigusa Nagayo et Lioness Asuka, les fans ne se contentent pas uniquement de scander le noms de leurs idoles, mais bien souvent fondent en larmes en voyant l'amitié entre leurs deux héroïnes prendre fin. Après que Lioness Asuka et Chigusa Nagayo ait toutes deux remporté le titre le plus précieux de la AJW, le WWWA World Title, elles prennent toutes deux leurs retraite en 1989, ayant atteint l'âge limite fixé par la AJW. Laissant la AJW dans un état bancale, mais pas pour longtemps car Takeshi Matsunaga jouera sur la popularité de l'ex membre du Gokuaku Domei, Bull Nakano, mais aussi sur ses "rookie" alors plein de potentiel et qui aujourd'hui sont parmi les plus gros noms de l'histoire du catch féminin tel que Akira Hokuto, Manami Toyota, Aja KongKyoko Inoue ou encore Toshiyo Yamada, et dont la plupart était devenue catcheuse afin de ressembler aux Crush Gals.

Les Crush Gals ont ainsi profondément marqué non seulement le monde du catch, mais aussi la pop culture japonaise dans son ensemble, si en Occident les Crush Gals ne sont pas très connu, au Japon, et ce encore aujourd'hui, elles restent des figures emblématique de la pop culture des années 1980. Encore aujourd'hui leur héritage sert les japonais de référence pour parler des catcheuses japonaises, de plus il n'est pas rare que Chigusa Nagayo ou Lioness Asuka fassent des apparitions dans des émissions japonaises n'ayant rien à voir le catch, ou même dans le monde du catch leur image est encore exploité, par exemple Kana qui décide de rendre hommage à Lioness Asuka, en choissisant Asuka comme nom de ring lors de son arrivée à la NXT, mais il y a plein d'autres exemples.

Le retour de Chigusa Nagayo au premier plan

Entre 1989 et 1995, Chigusa Nagayo ne lutte plus de manière régulière, il lui arrive d'apparaitre lors de quelques matchs de légende, par exemple pour affronter Devil Masami lors du premier AJW 'DreamSlam' en Avril 1993, ou pour faire un Street Fight contre Mayumi Ozaki en 1994 pour la JWP, mais ce ne sont que des apparitions isolés. Il faut attendre 1995 avec l'annonce de la création de sa propre fédération, la GAEA Japan, un nom inspiré de la Déesse-mère grecque Gaïa (le nom Gaea est une déformation du nom Gaïa basé sur la prononciation en anglais).

La GAEA Japan s'attire dès son premier show une médiatisation forte, déjà car la GAEA Japan est la fédération de Chigusa Nagayo qui malgré son absence de quelques années est toujours très populaire, mais aussi parce que la GAEA a réussit dès son premier show à attirer des catcheuses de la JWP, tel que Devil Masami, qui avait débuté sa carrière en 1978 et était déjà l'une des catcheuses les plus respectés du Japon, mais aussi Mayumi Ozaki et Dynamite Kansai, deux jeunes catcheuses qui s'étaient taillé une forte réputation au début des années 1990, notamment grâce à une série de trois matchs contre Manami Toyota et Toshiyo Yamada resté célèbre et qui encore aujourd'hui sont souvent considéré comme les meilleures matchs de catch féminin par équipe de l'histoire, ou encore KAORU, une catcheuse de la AJW qui avait fait ses débuts à la fin des années 1980 et qui était connu pour son style de catch basé sur l'"High Flying". Rapidement la GAEA obtient la réputation d'être une réputation solide, grâce à la qualité des matchs, grâce à une alliance avec la FMW qui voit une rivalité entre Chigusa Nagayo et le clan "heel" de la division féminine de la FMW dirigé par Bad Nurse Nakamura, mais également grâce aux "rookies" de la GAEA qui font leurs débuts peu après la création de la fédération et montrent rapidement qu'il faudra compter sur elles dans l'avenir, d'ailleurs parmi ces "rookies" se trouve des futures grandes stars de la "Joshi Puroresu" tel que Meiko Satomura, Chikayo Nagashima, Sonoko Kato, Toshie Uematsu, et Sugar Sato. Mais en plus de son alliance avec la FMW, comme les autres fédérations de "Joshi Puroresu" de cette époque, la GAEA n'hésitent pas à envoyer ses catcheuses dans d'autres fédérations tel que la JWP, la LLPW ou la AJW.

En 1996, la GAEA commence à se faire une véritable place dans la "Joshi Puroresu" de cette époque alors encore dominé par la AJW, bien que la fédération tourne principalement autour de Chigusa Nagayo, les jeunes catcheuses de la GAEA tel que Meiko Satomura, Sugar Sato ou Chikayo Nagashima arrivent quand même à obtenir une certaine exposition en participant notamment à des tournois et à des matchs pour d'autres fédérations, bien souvent en volant la vedette aux "rookies" de la fédération dans laquelle elles se rendaient, une autre "rookie" qui va devenir un gros noms de la "Joshi Puroresu", Sakura Hirota, fait ses débuts à la même période. De plus Mayumi Ozaki créer son clan "heel", qu'elle nomme Oz Academy en recrutant différentes catcheuses principalement de la GAEA tel que Sugar Sato ou Chikayo Nagashima. Mais le premier véritable gros coup de la GAEA survient en Septembre 1996, lorsque la fédération annonce que Akira Hokuto, qui était alors l'un des plus gros noms du catch japonais, que ce soit en terme de popularité ou de talent, allait rejoindre la GAEA sous peu, c'est également à cette période que la GAEA signe une alliance avec la World Championship Wrestling, qui était alors la plus grosse fédérations des États-Unis. De nombreuses catcheuses de la GAEA vont lutter pour la WCW, tel que Akira Hokuto qui sera même sacrée WCW Women's Champion, Chigusa Nagayo (sous son alter ego, ZERO), Meiko Satomura, Sugar Sato ou Toshie Uematsu qui va remporter le WCW Women's Cruiserweight Title, ces échanges vont permettre à la GAEA de se faire une petite "fanbase" en Occident et notamment aux États-Unis. En plus de ramené les titres féminins de la WCW, la GAEA va créer ses propres titres, un titre par équipe et un titre en solo, qui sont respectivement nommé le AAAW Single Title et le AAAW Junior Heavyweight Tag Team Title, bien que ce dernier est plus tard renommé en AAAW Tag Team Title quand la GAEA met fin au système de classe de poids, AAAW signifie All Asia Athlete Women.

Le succès continue pour la GAEA, d'autres grandes catcheuses rejoignent la GAEA que ce soit à temps plein, tel que Toshiyo Yamada, ou juste le temps d'un show tel que lors du 'Junior All Star' de 1997 qui accueille plus de trente jeunes catcheuses de toutes les autres fédérations de catch féminin du Japon. De plus la GAEA tient des shows qui remplissent les salles, notamment grâce à la popularité de Chigusa Nagayo qui défend le titre majeur dans les "Main Event", tout en amenant des catcheuses déjà bien établie qui commençait à quitter la AJW pour différentes raisons dont l'incapacité de Kunimatsu Matsunaga à gérer la AJW, Kunimatsu était le frère de Takeshi qui a pris sa suite après que ce dernier tombe malade, tel que Kyoko Inoue, Etsuko Mita, Mima Shimoda ou Aja Kong. La GAEA commence à tenir ses premiers gros shows, notamment au Kawasaki Stadium, une salle qui pouvait contenir 30 000 personnes et qui était déjà utilisé depuis le début des années 1990 pour les gros shows de la FMW, les shows de la GAEA mélange alors un catch de bonne qualité porté par des catcheuses talentueuses tel que Chigusa Nagayo, Mayumi Ozaki ou des "rookie" déjà bien capable et qui commencait tout juste à s'établir comme Meiko Satomura ou Chikayo Nagashima, à des rivalités intéressantes à suivre qui mettent en avant Chigusa Nagayo, qui même si elle n'était plus aussi populaire que dans les années 1980 restait très célèbres et populaires auprès du public japonais, mais aussi la Oz Academy, le clan "heel" de Mayumi Ozaki qui prend de plus en plus d'importance.

Le numéro 1 de la "Joshi Puroresu"

En seulement trois ans la GAEA est déjà l'une des principales fédérations de catch féminin du Japon, mais elle continue de grandir de manière assez rapide, et ce malgré la baisse d'intérêt pour le catch au Japon à cette époque. Le secret de cette montée en popularité repose sur la popularité des catcheuses qui s'étaient déjà établie à la AJW, et en la création de match ou d'équipe de rêve comme l'alliance entre Akira Hokuto et Mayumi Ozaki, qui devra s'arrêter brusquement à cause de la grossesse de Akira Hokuto ce qui l'éloignera des rings pendant plusieurs mois, ou la première apparition de la "top star" de la principale rivale de la GAEA, la AJW, Manami Toyota.

Malgré que Chigusa Nagayo est constamment dans les "Main Event" et tourne toujours autour du titre majeur, la GAEA continue de proposer des shows d'une qualité constante, de plus la popularité grandissante de leur jeunes catcheuses couplé à la popularité déjà établis de catcheuse tel que Mayumi Ozaki, Devil Masami ou Chigusa Nagayo permet de remplir la salle à presque chaque show, tandis qu'à la même époque les autres fédérations de "Joshi Puroresu" tel que la JWP ou la AJW perdent des fans, à tel point que la JWP perd son contrat télévisé. Mayumi Ozaki commence à produire en parallèle de ses apparitions avec la GAEA Japan, des shows indépendant sous le nom de Oz Academy, les shows tournent surtout autour des catcheuses de son clan. En 1998, la AJW est la première fédération de catch japonais a fêter ses trente ans, pour l'occasion les "booker" de la AJW propose à Chigusa Nagayo un match vendu comme 'The Best VS The Best' entre Chigusa Nagayo et Manami Toyota, deux "top star" de la AJW de deux époques différentes, ce que Chigusa Nagayo accepte et bat Manami Toyota, profitant ainsi d'un coup de pub supplémentaire. Mais ce qui permettra vraiment à la GAEA de devenir la fédération numéro un de "Joshi Puroresu" ce n'est pas le coup de pub permis grâce à la victoire de Chigusa Nagayo sur Manami Toyota, ce qui lance vraiment la GAEA sur une montée en puissance encore plus importante que jusqu'à maintenant c'est lorsque l'ex partenaire de Chigusa Nagayo au sein des Crush Gals, Lioness Asuka annonce qu'elle va remettre les bottes et organise son retour à la GAEA rejoignant Chigusa Nagayo et laissant aux fans l'espoir de voir un retour des Crush Gals, qui pour de nombreux japonais et pour encore plus de japonaises, avaient été leur héros d'enfance.

Mais Lioness Asuka n'est en réalité pas là pour redevenir l'amie de Chigusa Nagayo, Lioness Asuka s'associe avec les "heels" "freelancer" Las Cachorras Orientales, une équipe composé de Mima Shimoda et de Etsuko Mita, mais aussi avec le clan de Mayumi Ozaki, la Oz AcademyLioness Asuka profite de son clan et défie Chigusa Nagayo dans un match dans lequelle la gagnante obtient les droits sur la GAEA Japan, ce que Chigusa Nagayo accepte. Comme on pouvait s'en douter l'annonce du match entre Chigusa Nagayo et Lioness Asuka, dix ans après leur dernier affrontement fait grand bruit au Japon, et le show qui voit l'affrontement entre les deux ex Crush Gals n'a aucun mal à se vendre. Après la défaite de Chigusa Nagayo, Lioness Asuka et son clan profitent de leurs nouveaux pouvoirs pour obtenir plus facilement des matchs pour les titres, or la tension monte entre les catcheuses au sein même du clan qui se scinde en deux, d'une part le clan de Lioness Asuka et de l'autre celui dirigé par Mayumi Ozaki et Akira Hokuto qui effectue son retour sur les rings. Mayumi Ozaki et Lioness Asuka se dispute le plein pouvoir de la GAEA, ce qui finit par un match entre les deux remporté par Lioness Asuka, qui accepte un ultimatum de la part de Chigusa Nagayo qui revient sous son alter ego ZERO (l'alter ego de Chigusa Nagayo fonctionne un peu avec le même principe que Keiji Mutoh/The Great Muta), si Chigusa Nagayo gagne elle regagne la direction de la GAEA, mais si Lioness Asuka gagne, Chigusa Nagayo doit rejoindre son clan. Le match revanche est gagné par Chigusa Nagayo, ce qui met fin à la rivalité.

Après la fin de la brève domination de Lioness Asuka, le clan de Mayumi Ozaki et de Akira Hokuto qui sont rejoint entre temps par Aja Kong commence à attaquer les catcheuses de la GAEA à différentes reprises, ce qui force Chigusa Nagayo et Lioness Asuka à former elles aussi un autre clan dans l'espoir de les contrecarrer, ce qui marque la reformation des Crush Gals, sous le nom de Crush Gals 2000. La rivalité mène à un match entre les Crush Gals 2000 et une équipe composé de Akira Hokuto et Devil Masami (qui avait rejoint le clan peu avant) devant la plus grosse foule de l'histoire de la GAEA. La rivalité continue durant le reste de l'année et la rivalité prend une tournure de rivalité entre les générations, puisque les catcheuses s'étant fait connaître dans les années 1990 comme Akira Hokuto, Aja Kong, KAORU ou Mayumi Ozaki s'allient pour affronter les Crush Gals 2000 qui s'étaient fait connaître dans les années 1980, alliés aux catcheuses ayant débutés à la GAEA dans la deuxième moitié des années 1990, cette rivalité est la plus connu de la GAEA notamment pour la reformation des Crush Gals, et leur différents matchs contre Akira Hokuto. C'est également en 2000 que la GAEA obtient une reconnaissance internationale grâce au reportage GAEA Girls, un reportage qui suit les "rookies" de la GAEA dans leur entraînement et montre la manière dont son entraîné les jeunes japonaises désireuse de devenir catcheuse, le reportage est resté célèbre encore aujourd'hui pour la dureté de l'entraînement montré envers des jeunes filles qui pour la plupart ne sont pas encore majeur (surtout que la majorité au Japon est fixé à 20 ans), et parmi les moments les plus connus on pourrait citer : le "Dropkick" légitime de Meiko Satomura sur une "rookie" pour lui montrer comment un "Dropkick" se doit d'être fait, l'harcèlement psychologique dont fait preuve Chigusa Nagayo tout au long du reportage, ou encore la déclaration touchante et troublante de Chigusa Nagayo sur la manière dont son père était abusif envers elle, et que c'est ce genre de relation qu'elle veut avoir avec ses élèves,  le reportage est sortie dans différents pays notamment en Angleterre et en Allemagne, amenant une certaine notoriété à la GAEA hors du Japon.

Le début des années 2000, voit aussi KAORU utilisait mélangeait son style de "High Flyer" avec un catch "Hardcore" ce qui lui vaut d'être souvent comparé à Sabu de son temps à la ECW. La GAEA connaît ses premiers problèmes dès 2001, lorsque Sonoko Kato, Sugar Sato, Devil MasamiAkira Hokuto et Chigusa Nagayo se blesse toutes plus ou moins à la même période, or elles étaient toutes présentes dans les rivalités principales de la GAEA, en plus Lioness Asuka décide de quitter la GAEA pour rejoindre la ARSION après que le président de la ARSION lui ait proposé un contrat spécial, dans lequel elle n'est pas seulement catcheuse, mais également "booker", Lioness Asuka dès son arrivée va se mettre en avant à la ARSION, et créer des problèmes de vestiaires à cause de son ego, ce qui se concluera par la fermeture de la ARSION en 2003.

A la fin d'année 2001, peu après son retour de blessure, Chigusa Nagayo annonce officielement la fin du système de clan avec lequel la GAEA fonctionnait depuis déjà quelques temps. Quant à Akira Hokuto, à son retour de blessure elle annonce qu'elle désire prendre sa retraite, la cérémonie est organisé le 7 Avril 2002. Mais tout n'est pas noir à cette période, puisque Ayako Hamada une jeune catcheuse de la ARSION qui avait déjà fait ses preuves et qui était mécontente du "booking" de Lioness Asuka décide de rejoindre la GAEA. De plus peu après le départ de Akira Hokuto, la "top star" de la AJW, Manami Toyota quitte la AJW pour rejoindre la GAEA.

Manami Toyota et Aja Kong qui ont été pendant très longtemps des ennemis juré, forment une équipe et deviennent rapidement des challenger sérieuse, en partie car elle n'avait déjà plus rien à prouver, Manami Toyota et Aja Kong vont se mettre à prôner la supériorité de la AJW sur les autres fédérations de catch féminin, toutes deux étant à l'origine issu de cette fédération, elles vont s'allier avec Las Cachorras Orientales, qui sont elles aussi issu de la AJW (pour l'anecdote Shimoda et Mita se sont entraîné en même temps que Toyota), les quatre femmes vont fonder leur propre clan, MOTOZEN et vont créer ce qu'elles appellent le « Zenjo-isme », c'est à dire la supériorité de la AJW sur les autres fédérations, Zenjo étant l'une des abrévations de la All Japan Women's Pro Wrestling, avec AJW, sauf que Zenjo est issu du nom japonais Zen Nihon Joshi Puroresu (Zen = All, Jo = premier kanji de "Joshi" qui signifie femme). Moins de trois mois après ses débuts, Manami Toyota remporte le titre majeur de la GAEA en battant la championne Chikayo Nagashima, lors du même show Devil Masami et Lioness Asuka rejoignent MOTOZEN, toutes deux étant elles aussi issu de la AJW, Devil Masami ayant lutter à la AJW de 1978 à 1986 et Lioness Asuka de 1980 à 1989. De son côté Chigusa Nagayo était en guerre contre D-Fix un clan composé par Mayumi Ozaki et KAORU managé par Police et qui était plus ou moins semblable à la Oz Academy, D-Fix se déclare comme le clan le plus dangereux de la GAEA n'hésitant pas à couper les cheveux des autres catcheuses tel que Toshie Uematsu ou Chigusa Nagayo, voir même à attaquer les membres du personnel tel que des arbitres.

Durant ses dernières années d'existence, la GAEA continue de dominer les autres fédérations de "Joshi Puroresu" de cette époque en terme de popularité, son succès diminue petit à petit à cause de la baisse d'intêret du catch pour les fans japonais à cette époque qui s'intensifie de plus en plus, bien que les ratings restent satisfaisant. La GAEA est aussi la première fédération de "Joshi Puroresu" à avoir un programme télévisé hors du Japon, les shows de la GAEA était diffusé entre 2004 et 2005 sur la chaîne britannique, The Wrestling Channel. C'est également à ce moment que Chigusa Nagayo qui était toujours "booker" de la GAEA se met à "booker" uniquement les catcheuses ayant beaucoup d'expérience tel qu'elle même, Manami Toyota, Devil MasamiMayumi Ozaki, ou encore Aja Kong, et la plupart les plus jeunes catcheuses se retrouvent bien souvent à "jobber" pour le compte de ces dernières, seul Meiko Satomura qui était la protégée de Chigusa Nagayo s'en sort plutôt bien, ces choix de "booking" laissent encore aujourd'hui un goût amère chez les fans de "Joshi Puroresu", et force une possible comparaison entre la nWo de la WCW et MOTOZEN. Mais en 2005 après dix ans d'existence, la GAEA ferme ses portes lors d'un dernier show appellé 'The Eternal Last Gong', la fédération ferme ses portes car Chigusa Nagayo désirait prendre sa retraite des rings et ne voulait pas confier sa fédération à quelqu'un d'autre. Malgré tout, la GAEA a été la dernière fédération de "Joshi Puroresu" a véritablement bénificier d'une exposition majeure au Japon, et à l'inverse de la AJW qui avait bâti au départ sa réputation sur le talent de chanteuse de ses catcheuses, la GAEA a uniquement compté sur les travaux de ses catcheuses dans le ring, assurant aux catcheuses ayant fait leur débuts à la GAEA tel que Sonoko Kato, Chikayo Nagashima ou Meiko Satomura d'être des futures légendes du "Joshi Puroresu", et permettant à d'autres catcheuses déjà célèbres tel que Akira Hokuto, Chigusa Nagayo ou Manami Toyota, de connaître leurs derniers succès devant un large public.

Après la fermeture de la GAEA, les différentes catcheuses de la GAEA prennent des chemins différents, certaines décident de devenir des "freelancer" tel que Manami Toyota, d'autre décide de mettre fin à leur carrière comme Sugar Sato, ou Sakura Hirota (cette dernière fera son retour quelques années plus tard), mais le plus importants : d'autres vont créer leur propre fédération, c'est notamment le cas de Mayumi Ozaki qui décide de faire des shows qu'elle produisait sous le nom de Oz Academy, une fédération à part entière, la Oz Academy, qui se veut être la descendante de la GAEA avec une forte influence de la ECW de Paul Heyman, qui se remarque notamment par la présence de nombreux Street Fight et de match à stipulation comme des Last Women Standing, et Meiko Satomura qui créer la Sendai Girls Pro Wrestling avec Jinsei Shinzaki, souvent abrégé en Senjo, une fédération qui tourne exclusivement autour d'elle et de ses élèves dont les plus connu reste les sœurs Sendai Sachiko et DASH Chisako, du fait de son petit "roster" la Senjo fait appel à de nombreuses "freelancer" lorsqu'elle tient un show et les catcheuses de la Senjo sont libre d'aller lutter dans les autres fédérations de "Joshi Puroresu" tel que la STARDOM, la Oz Academy ou la JWP. Encore aujourd'hui la Senjo et la Oz Academy sont deux des fédérations les plus populaires de la "Joshi Puroresu" et dans les deux cas, le "booking" est grandement inspiré de celui de la GAEA, pour la Senjo c'est car comme à la GAEA la fédération tourne toujours autour des mêmes catcheuses, tandis qu'à la Oz Academy est présent un système de clan semblable à celui de la GAEA, et de nombreuses catcheuses s'étant fait connaître ou étant passé pas la GAEA ont lutter dans le passé ou continue de lutter pour la Oz Academy tel que Manami Toyota, Chikayo Nagashima, Sonoko Kato, Aja Kong, Mayumi Ozaki ou encore KAORU, et pour bien se définir comme la fédération qui a succéder à la GAEA, la Oz Academy a aussi récupérer son spot télévisé sur GAORA TV. Très récemment, Chigusa Nagayo a ouvert une nouvelle fédération de catch, qu'elle a nommer MARVELOUS, marquant ainsi son retour sur les rings, de plus la MARVELOUS semble s'orienter vers le modèle de la GAEA.

 

Il était une fois au Japon : Mariko Yoshida

Beaucoup de fans de catch connaissent Mariko Yoshida pour avoir créer le "Air Raid Crash", une prise réutilisé par de nombreux catcheurs depuis tel que CIMA, Alex Shelley ou Sheamus pour ne citer qu'eux. Mais resumé la carrière de Mariko Yoshida par la création du "Air Raid Crash" serait un peu comme resumé la carrière de John Cena par son passage à la OVW. Au cours d'une carrière longue de 27 ans, Mariko Yoshida a véritablement laissé son empreinte sur le catch féminin à travers le monde et a grandement participée a l'avancée et à la prospérité de la "Joshi Puroresu" mais également du catch féminin en général, c'est ce qui a fait d'elle l'une des figures les plus respecté et encensé par les fans de "Joshi Puroresu".

Une catcheuse malchanceuse

Comme beaucoup de jeunes filles de son époque, Mariko Yoshida décide de devenir une catcheuse sous l'immense vague de popularité des Crush Gals, une équipe de la All Japan Women's Pro Wrestling (ou AJW) formée de Lioness Asuka et de Chigusa Nagayo, durant les années 1980. Elle rejoint alors le dojo de la AJW en 1988 et s'entraîne sous la légendaire Jaguar Yokota.

Rapidement Mariko Yoshida s'établit comme l'une des meilleures jeunes catcheuses de la AJW, et ce malgré le talent des autres jeunes catcheuses de cette époque tel que Manami Toyota, Kyoko Inoue, Toshiyo Yamada ou Erika Shishido (qui sera plus tard connu sous le nom de Aja Kong). Mariko Yoshida impressionne les fans grâce à son style de catch inspiré de la "Lucha Libre" (ce qui était encore assez rare au Japon), de plus elle est tout aussi rapide et agile que l'était sa mentor Jaguar Yokota, ce qui fait rapidement d'elle une catcheuse très populaire. Mariko Yoshida a alors tout pour être l'une des futures stars de la AJW.

Mais en fin d'année 1992, elle se blesse à la nuque, sa blessure va l'éloigner des rings pendant près de deux ans. Or c'est à ce moment que les autres catcheuses de sa génération vont devenir les têtes d'affiches de la AJW, en grande partie grâce à une rivalité qui voit s'opposer les principales fédérations de catch féminin du Japon (à savoir la AJW, la JWP, la LLPW et la division féminine de la FMW). Cependant, Mariko Yoshida n'est pas totalement oublié des fans, de plus il lui arrive de donner de ses nouvelles aux fans durant les shows de la AJW, par exemple lors du premier 'DreamSlam' en Avril 1993.

Elle fait finalement son retour en 1994, mais à cause de sa longue convalescence elle n'est pas une star comme peut l'être Manami Toyota, Aja Kong ou Kyoko Inoue, et elle reste dans le "midcard". Sa blessure lui avait fait perdre la confiance des dirigeants de la AJW, qui étaient connu pour être très dur avec leurs catcheuses, de plus elle est forcée de ralentir le rythme de ses matchs par rapport à ses premières années. Malgré tout Mariko Yoshida participe au premier et seul show de "Joshi Puroresu" de l'histoire, AJW 'Big Egg Wrestling Universe' en 1994, ou elle affronte Sakie Hasegawa (avec qui elle avait appris le catch) qui faisait alors ses débuts sous sa "gimmick" de Blizzard Yuki inspiré du manga du même nom. Mariko Yoshida participe aussi a NJPW/WCW 'Collision in Korea' en 1995, un show ou elle lutte devant plus de 100 000 fans, dans un match par équipe avec Manami Toyota pour faire face à Akira Hokuto et Bull Nakano.

C'est également à cette époque que Mariko Yoshida créer le "Air Raid Crash", qu'elle utilise comme prises de finition. Lors d'une tournée au Mexique en 1997, elle remporte même le CMLL World Women's Championship, le titre féminin de la Consejo Mundial de Lucha Libre. Mais au Japon sa carrière n'évolue pas, elle reste dans le "midcard" de la AJW et le seule titre qu'elle a gagné depuis son retour de blessure en 1994, est le AJW Tag Team Championship, qui sert de titre par équipe secondaire et qui est bien souvent reservé aux jeunes catcheuses n'ayant pas encore une grand exposition. Toujours en 1997, Mariko Yoshida se casse le bras ce qui la force de s'éloigner à nouveaux des rings.

Mais à cette époque de nombreuses catcheuses commencent à quitter la AJW pour créer leur propres fédérations, comme ce fut déjà le cas pour Chigusa Nagayo et la GAEA en 1995, ou Jaguar Yokota et la JDStar en 1996. En 1997 c'est au tour de Aja Kong (qui à l'inverse de Jaguar Yokota et de Chigusa Nagayo étaient actives sur le ring à plein temps) de créer la Hyper Visual Fighting ARSION, Mariko Yoshida décide de suivre Aja Kong à la ARSION.

'The True Heart of ARSION'

Après avoir rejoint la ARSION, Mariko Yoshida décide de totalement changer son style de catch, à la AJW elle utilisait un style proche de la "Lucha Libre" et inspiré de sa mentor Jaguar Yokota, mais à la ARSION elle décide d'utiliser un style comptant d'avantage sur le "Mat Wrestling", et en s'inspirant du "Shoot Style", Mariko Yoshida utilise également de nombreuses soumissions originales et assez complexes, comme c'est le cas de sa prise de soumission qu'elle créer pour l'occasion, la "Spider Twist".

Mariko Yoshida se voit également confier le dojo de la ARSION, elle va entraîner de nombreuses catcheuses qui vont très vite compter parmi les meilleures au monde et être reconnu comme étant de grandes catcheuses en quelques années seulement, par exemple Ayako Hamada, Ai Fujita, Mika Akino ou encore Michiko Omukai qui se sont toutes entraînés sous les ordres de Mariko YoshidaMariko Yoshida va également apprendre l'art de la soumission à la future combattante MMA, Megumi Fujii, qui deviendra mondialement célèbre quelques années plus tard pour sa longue série de victoire culminant à 22-0. Mais elle va aussi entraîné des catcheuses issu d'autres pays tel que Cheerleader Melissa ou Sara Del Rey qui vont devenir très connu sur le circuit indépendant américain les années suivantes, grâce à ce qu'elles auront appris aux côtés de Mariko Yoshida.

En 1999, Mariko Yoshida fait équipe avec Michiko Futagami (qui sera plus connu sous le nom de GAMI) pour affronter Emiko Kado et Michiko Omukai, les trois étaient ses élèves qu'elle avait entraîné à la ARSION, mais durant le match Emiko Kado subit un choc sur la tête qui lui sera fatale. Emiko Kado décèdera quelques jours plus tard à l'âge de 23 ans, elle deviendra la seconde personne à mourir sur les rings au Japon, après Plum Mariko une catcheuse de la JWP.

A cette époque Mariko Yoshida ne se contente pas d'être une excellente entraîneuse et une catcheuse irréprochables, puisqu'à la ARSION, est développé un tout nouveau style de catch pour la "Joshi Puroresu" mélangeant "Lucha Libre", "Mat Wrestling" et "Shoot Style", les rookies vont même apprendre ce style à part au dojo de la BattlArts et à celui de la PANCRASE (une fédération de MMA). Ce nouveau style de catch et la qualité globale du "roster" permet à la ARSION de rapidement se faire une place dans la "Joshi Puroresu" de cette époque qui était en perte de vitesse, mais où de nombreuses autres fédérations voyaient le jour. De plus Mariko Yoshida va devenir le visage de la ARSION, prenant le rôle à Aja Kong, presque dès la création de la fédération. Aja Kong va finir par quitter la fédération à la suite de désaccord avec le président de la ARSION, Hiroshi Ogawa. Peu après le départ de Aja Kong, Lioness Asuka, l'une des anciennes Crush Gals va faire son arrivée à la ARSION, Lioness Asuka va rapidement faire ce qu'elle faisait déjà du côté de la GAEA Japan avec Chigusa Nagayo (l'autre Crush Gals) à savoir se donner un "push" et "pusher" ses amies, en l'occurence Las Cachorras Orientales (une équipe formée de Mima Shimoda et de Etsuko Mita).

Les manigances de Lioness Asuka vont écarter les fans de la ARSION, et certaines catcheuses vont même décider de quitter la fédération, comme Ayako Hamada. En 2003, la ARSION est au plus mal et donne finalement son dernier show en Août, durant ce show, Mariko Yoshida récupère pour la troisième fois le Queen of ARSION Championship, titre majeur de la fédération des mains de Mima Shimoda pour établir le record du nombre de règne. C'est en ayant développé le style de catch qui sera utilisé à la ARSION, mais aussi en ayant été en charge du dojo et d'avoir été le visage de la fédération, que Mariko Yoshida obtient le surnom de 'The True Heart of ARSION'.

Après la fermeture de la ARSION, Yumiko Hotta, une catcheuse qui luttait en tant que "Freelancer" décide de créer sa propre fédération en s'inspirant du modèle de la ARSION, elle nomme sa fédération la Major Girls' Fighting AtoZ. Mariko Yoshida qui est alors une "Freelancer" lutte pour la AtoZ, elle participe notamment au tournoi pour courronner la première championne, mais échoue en finale en perdant contre Momoe Nakanishi, l'ancienne "top star" de la AJW. Cependant la AtoZ ferme ses portes dès 2006. En 2004, Mariko Yoshida décide de rejoindre deux de ses élèves Michiko Omukai et Mika Akino, ainsi que Momoe Nakanishi pour co-fonder la M's Style, une fédération financer par le catcheur de la New Japan Pro Wrestling, Masahiro Chono, à la suite d'un accord avec Michiko Omukai. Le nom M's Style vient du fait que les prénoms de tout les créateurs commencent par un M (Michiko, Momoe, Mika, Mariko et même Masahiro). En 2006, Michiko Omukai décide de fermer la M's Style à l'approche de son mariage (au Japon il est courant que la femme arrête de travailler une fois mariée afin de s'occuper des enfants).

A l'origine d'une nouvelle génération

Malgré qu'elle ait fait partie des créatrices de la M's Style, Mariko Yoshida s'affranchit d'un nouveau projet dès 2005. Forte de son expérience d'entraîneuse à la ARSION et brièvement à la M's Style, Mariko Yoshida décide de créer sa propre fédération où les catcheuses qui la rejoindrait pourrait profiter de son savoir et s'entraîner à ses côtés, tout en restant affiliés à la fédération de leur choix.

Mariko Yoshida voyage jusqu'au États-Unis, pour participer et remporter la seconde édition de ChickFight, elle reviendra pour remporter la troisième édition. ChickFight était une fédération de catch féminin connu pour proposer des tournois, la ChickFight a notamment inspiré la SHIMMER. Mariko Yoshida reviendra lutter aux États-Unis à plusieurs reprises, principalement pour la All Pro Wrestling. Mariko Yoshida a également lutter en France, à l'occasion des Japan Expo en 2007 et en 2008, en ramenant des catcheuses issu de sa fédération, la IBUKI avec elle.

Au Japon, la IBUKI va devenir une plateforme très prisé des jeunes catcheuses, qui peuvent ainsi profiter du savoir, de l'expérience, mais aussi de l'exposition de Mariko Yoshida, puisque les fans accrochent assez vite à la fédération, et Mariko Yoshida restait une catcheuse célèbre et populaire au Japon. De nombreuses jeunes catcheuses de cette époque tel que Ayumi Kurihara, Ray, Kyoko Kimura, les sœurs Shirai, Natsuki*Taiyo ou encore Tomoka Nakagawa pour ne citer qu'elles, vont passer par la IBUKI et ainsi être entraîner par Mariko Yoshida. Mariko Yoshida va également s'occuper du dojo de la JDStar, une fédération fondée par sa mentor, Jaguar Yokota en 1996 (mais cette dernière quitte la fédération en 1998), et entraîné les dernières rookies avant sa fermeture en 2007, à savoir Shuu Shibutani, Fuuka et Misaki Ohata, qui deviendront toutes les trois des catcheuses-modèles (la JDStar était connu pour joué sur le physique de leurs catcheuses) accomplies et vont facilement se trouver des fans.

Mais vers la fin des années 2000, Mariko Yoshida commence à s'éloigner des rings à cause de problèmes de santé. En 2010 elle décide de faire fermer la IBUKI, et reste loin des rings pendant un certain laps de temps. Mais en 2011, Kyoko Inoue créer la World Woman Pro Wrestling DIANA, elle est alors accompagné de nombreuses catcheuses expérimentée, tel que Manami Toyota, Aja Kong ou encore Jaguar Yokota, Mariko Yoshida décide de se joindre à elles et remonte sur les rings. Encore aujourd'hui, à plus de 40 ans et malgré qu'elle soit marié et qu'elle ait des enfants Mariko Yoshida continue sa carrière toujours à la DIANA, ce qui est très rare au Japon.

L'héritage laissé par Mariko Yoshida continue de grandir, au Japon de nombreuses fédérations sont aujourd'hui dirigé par ses élèves et le style de catch de beaucoup de fédération est directement inspiré de son travail, on peut citer la STARDOM, qui ressemble beaucoup à la ARSION (le président est d'ailleurs Hiroshi Ogawa dans les deux fédérations), et le travail sur le ring descend directement du style de catch que Mariko Yoshida avait innover avec la ARSION, Fuuka qui s'occupe du dojo et qui a fondée la STARDOM est en plus de cela une élève de Mariko Yoshida. Mais on peut également citer la Pro Wrestling WAVE dirigée par GAMI une autre de ses élèves, et tout cela sans compter les nombreuses catcheuses s'étant elles aussi entraînés sous Mariko Yoshida et qui aujourd'hui font partie du "roster" de tel ou tel fédération. De plus Mariko Yoshida à également profondemment changer le style de catch de la "Joshi Puroresu" au début des années 2000. Mariko Yoshida à également jouer un rôle sur le développement du catch féminin hors du Japon, principalement au travers de Cheerleader Melissa et de Sara Del Rey, ses deux élèves américaines, qui se sont fortement inspiré de leur mentor (Cheerleader Melissa allant même jusqu'à utiliser le "Air Raid Crash"), et qui ont toutes les deux marqué le catch féminin américain.

Il était une fois au Japon : Tiger Mask

La "gimmick" de Tiger Mask a su plaire à des fans de différentes fédérations au travers de plusieurs décennies, cette "gimmick" a même traverser la carrière d'un seul catcheur pour avoir été porté par différents catcheurs laissant un sentiment d'immortalité à cette "gimmick" qui semblait ne jamais pouvoir s'essouffler, mais depuis quelques temps déjà la "gimmick" semble être en perte de vitesse et a plus de mal à plaire aux fans par rapport aux années précédentes.

Le maître, Satoru Sayama

Avant d'être un catcheur, Tiger Mask est le nom d'un manga et d'un anime (le dessin ci dessus en est tiré), qui raconte les histoires de Naoto Date, un catcheur fictif qui porte un masque de tigre et qui se fait appeller Tiger Mask. Le manga est très populaires a la fin des années 1960 et au début des années 1970 à tel point que encore récemment certains japonais donnent de l'argent à des orphelinats avec comme nom d'emprunt celui de Naoto Date. C'est grâce à la popularité du manga qu'après avoir obtenu les droits, au début des années 1980 que la New Japan Pro Wrestling décide de donner vie à Tiger Mask.

Pour endosser ce rôle, les "bookers" de la New Japan Pro Wrestling choississent un jeune catcheur du nom de Satoru Sayama, qui était envoyé se parfaire à l'étranger (notamment en Angleterre et au Mexique), à cause de son poids et de sa taille jugé insuffisant pour un catcheur, il faut noter qu'à cette époque la popularité des "Junior Heavyweight" n'était pas ce qu'elle était aujourd'hui, et que chez ces derniers seule une série de rencontre entre Tatsumi Fujinami et Go Ryuma entre 1978 et 1979 avait réussit à captiver les fans, de plus le "High Flying" commençait tout juste à se développer au Japon du côté de la All Japan Women's Pro Wrestling avec les débuts de Jaguar Yokota en 1977. C'est justement ce jeune Satoru Sayama qui va véritablement changer les choses pour les "Junior Heavyweight" et le "High Flying".

Lorsqu'il retourne dans son pays natale pour porter le masque, beaucoup de fans de catch adultes se plaignent du "push" qu'allait recevoir Tiger Mask pour plaire au jeunes, mais dès son premier match sous le célèbre masque en 1981, Satoru Sayama montre immédiatement qu'il mérite un "push" pour son talent sur le ring avant tout, et fait taire toutes les critiques, ce match est également le premier d'une longue série contre Dynamite Kid, un catcheur anglais. La série de match entre Satoru Sayama et Dynamite Kid va poser les bases du "High Flying" moderne, en mélangeant le côté dynamique et agile de Jaguar Yokota, les acrobaties tel que les sauts de la troisième corde issu de la "Lucha Libre", là ou Dynamite Kid en tant que catcheur européen va apporter une touche de catch technique, là ou Satoru Sayama, en tant qu'ancien Kickboxer va apporter des coups de pieds et autre coups issus des arts martiaux japonais. Sa rivalité contre Dynamite Kid traverse les océans et les deux rivaux auront un match au Madison Square Garden de New York pour le compte de la World Wrestling Federation (aujourd'hui WWE) en 1982, ce qui est permis grâce à l'alliance dont jouissait la WWF et la NJPW à cette époque. Mais leur plus célèbre rencontre survient en 1983, puisque ce match est le premier à obtenir la note maximal de cinq étoiles selon Dave Meltzer.

C'est ainsi que Satoru Sayama va poser les bases de la "Lucharesu" plus de dix ans avant que le terme ne soit inventé par Ultimo Dragon et que le style soit populariser à travers le monde par ce dernier, Jushin Liger ou encore Hayabusa. Satoru Sayama est dans les années 1980 la première véritable star d'une division "Junior Heavyweight" du Japon (Tatsumi Fujinami ou encore Animal Hamaguchi malgré qu'ils soient des "Junior Heavyweight" ont vraiment trouvé le succès dans la division "Heavyweight"). Une autre série de match resté célèbre du "run" du premier Tiger Mask est celle l'opposant à Kuniaki Kobayashi (bien qu'elle reste bien souvent dans l'ombre de la série contre Dynamite Kid), Kuniaki Kobayashi va même obtenir le surnom de « Tiger Hunter » (ce qui signifie le chasseur de tigre).

Mais Satoru Sayama décide de raccrocher les bottes en 1983, à cause de la politique des vestiaires, qu'il détestait profondemment. Mais fait son retour en 1984 à la UWF, la première fédération de "Shoot-Style", n'ayant pas les droits sur sa "gimmick", Satoru Sayama décide de se faire appeller Super Tiger et continue de porter son masque de tigre. Mais en Septembre 1985, il se dispute avec l'autre grosse figure de la UWF, Akira Maeda sur l'essence même de ce que devait être le "Shoot-Style" et après la fermeture de la UWF (pour plus d'informations voir l'article sur le "Shoot-Style"), il quitte le monde du catch pour créer son propre art martial, le "Shooto" qui est une sorte de "Shoot-Style" mais ou le résultat n'est pas déterminer. C'est aussi à cette période que Satoru Sayama écrit un livre dans lequel il parle de l'envers du décors dans le monde du catch (envers du décors qui l'avait dégouté du catch à deux reprises), c'est aussi ce livre qui popularise le terme de "Kayfabe" parmi les fans, et qui sert également de titre à son livre.

En 1995, Satoru Sayama effectue son retour dans le monde du catch, toujours sous son masque, mais en utilisant le nom de Shodai Tiger Mask (Shodai signifie original) mais n'apparait pas de manière régulière, en 2005 il fonde sa propre fédération, la Real Japan Pro Wrestling qui mélange art martial, "Shoot-Style" et catch plus basique, de plus après avoir pris du poids et de l'âge il utilise désormais un style de catch moins dans la voltige que durant ses jeunes années, mais reste très populaires parmis les fans japonais, encore aujourd'hui il est toujours actif, et continue de lutter à la Real Japan Pro Wrestling.

Satoru Sayama est resté le Tiger Mask le plus emblématique, car c'est ce dernier qui a vraiment popularisé la "gimmick" mais aussi à cause de l'impact qu'il a eu sur le monde du catch, popularisant le "High Flying", mais aussi légitimant le catch des poids léger au Japon tout en influençant les catcheurs "Heavyweight" à utiliser un style plus rapide et aussi les générations futures. Hayabusa, Jushin Liger, ou encore Ultimo Dragon ont tous avoué avoir été influencé par Satoru Sayama pour devenir des catcheurs, et encore récemment des catcheurs plus jeune lui rendent hommage, c'est le cas notamment de Kota Ibushi qui au début de sa carrière ce faisait appeller Sammy Lee Jr, or Sammy Lee était le nom que Satoru Sayama utilisait lors de son passage en Angleterre.

Le roi sans couronne, Mitsuharu Misawa

En 1984, à la suite du départ en retraite de Satoru Sayama, la All Japan Pro Wrestling achète les droits sur la "gimmick" de Tiger Mask, cette "gimmick" qui était encore très populaires, est confié à un autre jeune catcheur qui venait tout juste de rentrée d'un apprentissage au Mexique, Mitsuharu Misawa. Giant Baba, le fondateur et président de la All Japan Pro Wrestling comptait sur l'obtention de la "gimmick" pour faire en sorte que les fans de la All Japan Pro Wrestling s'intéresse à la division "Junior Heavyweight" qui était très populaire chez sa rivale, la New Japan Pro Wrestling.

Sous le masque de Tiger MaskMitsuharu Misawa, à comme série de match la plus connu celle contre Kuniaki Kobayashi en 1985, celui qui était connu sous le surnom du « chasseur de Tigre » avait suivit Riki Choshu dans son exode de 1984, pour fonder la Japan Pro Wrestling, une fédération qui durant sa brève existence (1984-1987) travailler avec la All Japan Pro Wrestling. Mitsuharu Misawa et Kuniaki Kobayashi vont s'affronter pour le titre "Junior Heavyweight" de la All Japan Pro Wrestling tout au long de l'année, dans des matchs de bonne qualité.

Mais la principale différence entre les deux Tiger Mask résident dans le style de catch, Mitsuharu Misawa qui est loin d'être semblable à celui qu'avait Satoru Sayama, et les différences entre le premier Tiger Mask et le second Tiger Mask sont à l'image des différences entre le style de catch de la New Japan Pro Wrestling et de la All Japan Pro WrestlingSayama avait été un Kickboxer et Misawa un lutteur amateur, Sayama était plus un "High Flyer" que Misawa, mais ce dernier était plus grand et avait une corpulence plus adapté pour le catch, il jouissait par conséquent d'une plus grande force. De plus, Sayama innovait constamment que ce soit dans sa manière de catcher ou en inventant de nouvelles prises telle que la désormais célèbre "Tiger Suplex" ou le "Rounding Moonsault", or à cette époque Misawa n'était pas très innovant et se contente d'utiliser le "Kneeling double Underhook Powerbomb" créer par Jaguar Yokota, comme prise de finition.

Or en 1986, Misawa subit une blessure au genou qui l'handicape et l'empêche de faire de la voltige, Giant Baba décide alors de faire de Misawa un catcheur pour la division "Heavyweigh" toujours sous le masque, Misawa passe de fer de lance de la division "Junior Heavyweight" à un catcheur comme un autre dans la division "Heavyweight", il lui arrive de faire équipe avec la top star de la All Japan Pro Wrestling, Jumbo Tsuruta pour affronter le groupe de "heel" dirigé par Genichiro Tenryu, mais n'est pas son protégé, ce rôle étant reservé dès 1988 à Akira Taue. A la suite d'un exode provoqué par Genichiro Tenryu pour fonder la Super World of Sports, Giant Baba se voit en manque de star et décide de faire de Misawa le rival de Jumbo Tsuruta, mais sans son masque, c'est ainsi que durant un match ou il faisait équipe avec Toshiaki Kawada en 1990, Misawa enlève son masque, dévoilant aux grands jours sa véritable identité.

Si Misawa est bien plus connu pour son travail hors de la "gimmick" de Tiger Mask, son passage sous le masque a eu un impact considérable sur son style de catch, des quatres "Corner of Heaven" Misawa était le plus voltigeur, et cela grâce à son passé de Tiger Mask, en tant que second Tiger Mask il devait avoir un style de catch à peu près semblable à celui du premier, pour satisfaire les fans de Tiger Mask. De plus lors de ses premiers match sans son masque, Misawa utilise cela en tant qu'élément narratif, surprenant ses adversaires en ne faisant plus de la voltige comme à son habitude mais en utilisant des "Elbow Drop" puissant et dévastateur (qui deviendront sa marque de fabrique au cours des années suivante), profitant ainsi de l'effet de surprise pour terrasser son adversaire.

Dans l'ombre du Tigre, Koji Kanemoto et Yoshihiro Yamazaki

Comme dit au début de l'article, depuis quelques années la "gimmick" de Tiger Mask semble être en perte de vitesse, elle ne plaît plus autant au fan comme ce fut le cas avec Sayama ou Misawa. La troisième et la quatrième incarnatons de Tiger Mask n'ont pas réussit à s'attirer la sympathie du public comme leur prédécesseur, mais pour des raisons différentes.

En 1992, la New Japan Pro Wrestling récupère les droits sur la "gimmick" et la confie à un jeune catcheur du nom de Koji Kanemoto. Kanemoto utilise un style bien plus proche du Tiger Mask original que de celui de Misawa, mais ce que faisant Kanemoto en tant que "High Flyer" était dépassé, à la même époque les autres catcheurs créer des prises toujours plus impressionnantes tel que le "Shooting Star Press" de Jushin Liger ou encore le "Phoenix Splash" de Hayabusa, mais aussi car à cette époque la division "Junior Heavyweight" était dominé par la popularité phénoménal de Jushin Liger, comme Tiger Mask, sa "gimmick" était issu d'un anime, mais plus récent, l'anime datant de la fin des années 1980, là ou celui de Tiger Mask datait de la fin des années 1960. C'est ainsi qu'après avoir subit des blessures à cause de son style de catch, Koji Kanemoto perd un "Mask vs. Mask" resté célèbre contre Jushin Liger en 1994, seulement deux ans après avoir débuté sous le masque. Mais la perte de son masque, ne signifie pas la fin de la carrière de Kanemoto, ce dernier va désormais utilisé un style proche du "Shoot-Style" qu'il a appris au côté du meilleur élève de Satoru Sayama, Kazuo Yamazaki, Kanemoto va d'ailleurs être bien plus populaire sans le masque qu'avec.

C'est ainsi qu'en 1995 débute un nouveau Tiger Mask à la Michinoku Pro Wrestling, Yoshihiro Yamazaki (il n'a aucun lien de parenté avec Kazuo Yamazaki), qui utilise toujours la "gimmick" aujourd'hui, à l'inverse des trois autres Tiger Mask, Yamazaki à été entraîné par Satoru Sayama lui même. Il va d'ailleurs profité des liens entre la Michinoku Pro Wrestling et le circuit indépendant britannique pour lutter en Angleterre.

Après avoir passé quelques années à la Michinoku Pro Wrestling, Yamazaki rejoint la New Japan Pro Wrestling, ou il connait le succès dans la division "Junior Heavyweight" dans les années 2000 remportant plusieurs IWGP Junior Heavyweight Title, et servant de point central à la division "Junior Heavyweight" dans la période la plus sombre de la New Japan Pro Wrestling. Il va d'ailleurs être le premier Tiger Mask à devenir "heel" en 2010, et va avoir une rivalité contre Black Tiger V.

Mais la cassure pour Tiger Mask IV, survient au début des années 2010, après une décennie plutôt bien remplie (même si il était loin d'être aussi populaire que les autres Tiger Mask et que la NJPW n'était pas très populaire à cette époque), il va passer petit à petit aux oubliettes, ses derniers grands matchs date de 2012 ou il était IWGP Junior Heavyweight Tag Team Champion avec Jushin Liger. Aujourd'hui et ce depuis plusieurs années, Yamazaki se contente de faire les matchs d'ouverture en équipe avec des jeunes ou des vieux catcheurs, et semble être devenu une sorte de catcheur transparent dont la plupart des fans ne s'occupent pas vraiment.

Ce changement d'attitude à son égard, ou même de la "gimmick" en général peut s'expliquer du changement de l'attente des fans japonais du produit, survenu dans les années 2000. C'est à cette époque que le "Sport Entertainment" prend véritablement de l'importance au Japon changeant ainsi les moeurs et les attentes des fans de catch japonais, ce changement à permis la popularisation de nouvelles fédérations comme la Dragon Gate et la DDT qui proposent un produit unique et qui change du produit habituelle du Japon, les autres fédérations sont ainsi forçé de suivre le mouvement pour rester populaire, ce qui est le cas de la New Japan Pro Wrestling qui sécurise ainsi sa place de leader, en proposant un produit qui doit s'adapter aux nouvelles attentes des fans japonais, qui semble n'être plus satisfait de la "gimmick" de Tiger Mask.

Les autres facettes de Tiger Mask

En plus des Tiger Mask présenté plus haut il existe toute une série de "gimmick" différente entourant le personnage, on pourrait par exemple citer les dérivés de Tiger Mask de la Real Japan Pro Wrestling dont les plus connu reste Super Tiger II et Tiger Shark, tout deux élèves de Satoru Sayama. Il existe également un cinquième Tiger Mask, qui ne fait pas du catch mais du MMA.

On pourrait également évoquer les bien plus connu Black Tiger censé être les ennemis juré des Tiger Mask, il existe cinq générations de Black Tiger, tous joué par des "gaijins" excepté le cinquième joué par Tatsuhito Takaiwa, mais le plus connu reste Black Tiger II joué par le célèbre Eddie Guerrero durant son passage au Japon au début des années 1990, Black Tiger I a quand à lui été joué par Mark Rocco un catcheur anglais, Black Tiger III par le catcheur mexicain Silver King, et Black Tiger IV par Rocky Romero

Il faut aussi noté l'existence de Tiger Dream, et qui est encore à ce jour la seule femme à avoir porté le masque de Tiger Mask. Après avoir obtenu l'accord de Satoru Sayama lui même, la ARSION à donner vie à Tiger Dream, Candy Okutsu une ancienne catcheuse de la JWP est choisit pour l'incarner, malgré une bonne réception du public, Candy Okutsu est forcé de prendre sa retraite à cause d'une vieille blessure.

Malgré tout, la "gimmick" de Tiger Mask a laissé un héritage important, encore visible aujourd'hui, puisque de nombreux catcheurs s'inspire du masque de Tiger Mask pour créer le leur, on peut cité Super Shisa de la Dragon Gate (sauf qu'il représente un  Shisa), mais on peut également citer le masque qu'utilise Io Shirai de la STARDOM pour son entrée (sauf qu'il représente un Tanuki) et qui en plus utilise le "Moonsault Combination" qui était la prise de finition de Tiger Dream. De plus la "Tiger Suplex" ou le "Tiger Driver" sont devenu des prises utilisé par de nombreux catcheurs et portent à jamais l'empreinte de Tiger Mask.

Il était une fois au Japon : Manami Toyota

Si l'on demande à des fans de catch qui est le meilleur catcheur de l'histoire, différent noms tel que Shawn Michaels, Ric Flair, Mitsuharu Misawa ou Kenta Kobashi risque de souvent ressortir. Mais si l'on demande au fans de catch qui est la meilleure catcheuse de l'histoire, le noms qui risque de ressortir le plus souvent est sans aucun doute celui de Manami Toyota. Son palmarès est suffisamment impressionnant pour faire pâlir plus d'un catcheur, celle qui est surnommé 'The Queen of Queens', a prouvé en près de 28 ans de carrière que peu de catcheurs peuvent se vanter d'être aussi talentueuse qu'elle, Manami Toyota a été la catcheuse la plus talentueuse de l'ère la plus prolifique et de la plus grande fédération de "Joshi Puroresu", la All Japan Women's Pro Wrestling des années 1990. (Sur la photo ci dessous datant des "try out" de la AJW en 1987, Manami Toyota est rangée du haut à l'extrême gauche, on peut aussi voir Toshiyo Yamada, sa plus grande alliée et sa première grande rivale, juste à sa droite, Etsuko Mita rangée du haut tout  à droite, et Mima Shimoda juste en dessous de Etsuko Mita, Etsuko Mita et Mima Shimoda formeront l'une des meilleures équipes du catch féminin, Las Cachorras Orientales pendant près de vingt ans).

Le diamant d'un âge d'or

Comme beaucoup de jeunes filles de son époque Manami Toyota découvre le catch grâce à l'immense vague de popularité sur laquelle surfait les Crush Gals, une équipe composé de Lioness Asuka et de Chigusa Nagayo, deux catcheuses de la All Japan Women's Pro Wrestling. La popularité des Crush Gals peut être comparé à celle d'Hulk Hogan aux États-Unis, grâce à ces dernières la AJW (l'une des abbreviation de la All Japan Women's Pro Wrestling) battait des records d'audience pour le catch japonais, et les jeunes filles qui venaient voir les shows, criaient (ce qui est rare venant de la foule au Japon) et pleuraient même devant les matchs de leurs idoles.

Cependant ce n'est ni Chigusa Nagayo, ni Lioness Asuka qui a donné envie à Manami Toyota de devenir catcheuse à son tour, c'est Ituski Yamazaki qui donnera envie à Manami Toyota de monter sur les rings. Itsuki Yamazaki est connu pour être la moitié des Jumping Bomb Angels avec Noriyo Tateno, les Jumping Bomb Angels sont surtout connu en occident pour leur passage à la World Wrestling Federation (ancien nom de la WWE), ou elles ont détenu les WWF Women's Tag Team Title. C'est ainsi que Manami Toyota quitte sa ville natale, alors âgée de seize ans pour rejoindre Tokyo dans l'espoir de rejoindre le dojo de la AJW. Or en 1987, les Crush Gals sont au sommet de leur popularité et de nombreuse jeunes filles désirent devenir catcheuses, sans connaître les conditions difficile de vie des catcheuses, et pour preuve de ces conditions de vie difficile, les auditions de 1987, sur 2500 jeunes filles désirant devenir catcheuse, seules sept sont choisie, dont Manami Toyota.

Le dojo de la AJW était alors géré par la légendaire Rimi 'Jaguar' Yokota, qui avait révolutionné le catch a la fin des années 1970 et au début des années 1980, avec sa propre vision du catch basé sur l'agilité, la vitesse et la beauté du geste (elle est aussi la créatrice du "Jackhammer" et du "Tiger Driver"). Jaguar Yokota apprend son style de catch à ses élèves (les catcheuses de la AJW ayant débuté entre 1985 et 1996) et met surement un point important à toujours innover, au vue du nombre de prise créer par les élèves de Jaguar Yokota, pour prendre l'exemple de Manami Toyota, c'est pas moins de cinq prises qu'elle va innover ou populariser (les quatres "Japanese Ocean" et le "Victory Star Drop").

Quoi qu'il en soit, Manami Toyota va faire ses débuts parmi les dernières de sa promotion, la AJW ne voyant pas ce qu'elle pouvait offrir au "roster" déjà bien garnie de talent pour le futur tel que Akira Hokuto, Bull Nakano ou Aja Kong. C'est ainsi que Manami Toyota et trois de ses collègues de dojo dans la même situation qu'elle, vont débuter une rivalité, Manami Toyota va former les Tokyo Sweethearts avec Mima Shimoda, les deux sont jolies et joue le rôle des "face", pour rivaliser contre Dream Orca, une équipe formé par Toshiyo Yamada et Etsuko Mita, qui eux sont plus masculine (notamment au niveau de la coiffure) joue le rôle des "heel". La rivalité entre les deux équipes culmine dans le "low card" jusqu'en 1989, avec un match lors de AJW Wrestlemarinepiad I, alors le plus gros show de l'année pour la AJW, durant ce show, les Tokyo Sweethearts vont affronter Dream Orca, le match vole la vedette aux matchs des vétéran plus établie dans le "roster". A la suite de ce match, Dream Orca et les Tokyo Sweethearts vont se séparer avec les trahisons respectives de Etsuko Mita et de Mima Shimoda, qui vont rejoindre Akira Hokuto pour former le trio Las Cachorras Orientales (un nom issu du Portugais et qui pourrait signifier en français « les Salopes Orientales »).

Après la trahison de leur partenaire respectif, Manami Toyota et Toshiyo Yamada vont commencer à faire équipe pour affronter Las Cachorras Orientales tout en continuant leur rivalité l'une contre l'autre. Manami Toyota connaît à ce moment ses premiers succès en solo, elle remporte ses premiers titres, des titres mineurs tel que le AJW Championship ou le titre secondaire de la AJW, le WWWA All Pacific Championship (sur la photo ci dessus, Manami Toyota pose avec ce titre). Mais c'est réellement lors de AJW Wrestlemarinepiad IV, que Manami Toyota se fait remarqué à grande échelle, elle remporte le IWA World Women's Championship des mains de Kyoko Inoue, qui deviendra sa plus grande rivale pour la décennie à venir. Le match est acclamé par les critiques, Dave Meltzer du Wrestling Observer Newsletter donne même la note maximal de cinq étoiles à ce match, le premier d'une longue série pour Manami Toyota. Malgré la qualité indéniable du match, ce n'est pas suffisant pour faire de Manami Toyota une véritable star, cette dernière reste dans le "mid card" et en parrallèle domine la division par équipe avec Toshiyo Yamada, en remportant les WWWA World Tag Team Championship avec cette dernière, la même année.

La montée en puissance du 'High Flying Angel'

L'année 1992, peut être considéré comme l'année de transition du "mid card" au "Main Event" pour Manami Toyota, même si ses premières grandes victoires remontent à 1990, avec notamment la victoire du AJW Japan Grand Prix 1990 (le tournoi de la AJW, semblable au G1 Climax de la New Japan Pro Wrestling) et les victoires de ses premiers titres en solo, c'est réellement en 1992 que Manami Toyota montre ce dont elle est réellement capable, et notamment en équipe avec ou contre sa première rivale, Toshiyo Yamada.

La rivalité entre Manami Toyota et Toshiyo Yamada finit en Août 1992, Manami Toyota défend son IWA World Women's Title contre Toshiyo Yamada, dans un "Hair vs Hair", stipulation choisis par Toshiyo Yamada frusté de ne pouvoir battre son amie et rivale, mais aussi jalouse de la réussite de cette dernière. Le match finit avec la victoire de Manami Toyota, qui essaie en vain d'empêcher son amie de se couper les cheveux, en se coupant elle même quelques mêches. Après cette affrontement devenu un classique de la "Joshi Puroresu", Manami Toyota et Toshiyo Yamada concentre leurs effort sur la domination de la division par équipes et la conservation de leur titre par équipe.

A cette époque l'équipe Manami Toyota et Toshiyo Yamada semble intouchable. Lors de AJW 'Dream Rush' en fin d'année 1992, Manami Toyota et Toshiyo Yamada doivent faire face à Mayumi Ozaki et Dynamite Kansai, deux catcheuses issu de la JWP, la seconde fédération de "Joshi Puroresu" de cette époque (la première étant la AJW). Le match est lui aussi acclamé par les critiques, à tel point qu'une grosse rivalité se met en place à la suite de ce match, les principales fédérations de catch féminin du Japon vont s'affronter pour savoir quelle fédération est la meilleure (les fédérations en question étant la AJW, la JWP, la LLPW et la division féminine de la FMW). Manami Toyota et Toshiyo Yamada vont prendre part activement à cette rivalité, elle vont défendre leur titre par équipe contre des catcheuses issu de différentes fédérations, tel que Megumi Kudo et Combat Toyoda, les deux top star de la division féminine de la Frontier Martial-Arts Wrestling, une fédération de catch "Hardcore" ou même de la AJW tel que Bull Nakano et Aja Kong, et ce jusqu'à AJW 'DreamSlam' II en Avril 1993.

AJW 'DreamSlam' I avait été acclamé par les fans et les critiques (il continue de l'être encore aujourd'hui, il souvent cité comme l'un des meilleurs show de catch de l'histoire), à tel point que moins de dix jours plus tard est organisé un AJW 'DreamSlam' II (qui sera lui aussi tout aussi acclamé), avec comme "Main Event" la revanche très attendu du Mayumi Ozaki et Dynamite Kansai contre Manami Toyota et Toshiyo Yamada pour les titres par équipe toujours détenu par Manami Toyota et Toshiyo Yamada. Ce match voit la victoire de Mayumi Ozaki et de Dynamite Kansai qui remporte donc les WWWA World Tag Team Championship pour le compte de la JWP, la AJW se retrouve sans titre par équipe majeur (il existe un titre par équipe secondaire à la AJW, le AJW Tag Team Championship). Malgré tout ce match est considéré par beaucoup comme l'un des meilleurs de la carrière de Manami Toyota, mais aussi du catch par équipe et du catch féminin, ce match sera aussi le premier match de catch féminin à être élu match de l'année par le Wrestling Observer Newsletter (vous pouvez d'ailleurs lire une review de ce petit bijoux en cliquant ici). 

Après avoir fait perdre les titres par équipes à la AJW, Manami Toyota et Toshiyo Yamada vont devoir regagner la confiance de leurs employeurs, les très stricts (aussi bien in "Kayfabe" que hors "Kayfabe") frères Matsunaga, dans l'espoir d'obtenir le droit à une revanche pour les titres par équipes. Ce qu'elles obtiennent finalement le match organisé en Décembre 1993, lors de AJW St. Battle Days 1993, ce troisième match qui clos la désormais célèbre trilogie entre ces deux équipes avec la victoire de Manami Toyota et Toshiyo Yamada qui récupère les titres par équipes, est à la hauteur des deux premiers.

The 'Queen of Queens'

Manami Toyota donne un nouveau match acclamé par les critiques en battant sa rivale Kyoko Inoue, dans un match qui unifie le IWA World Women's Championship détenu par Manami Toyota depuis sa victoire du titre à AJW Wrestlemarinepiad IV contre Kyoko Inoue et du WWWA All Pacific Championship alors détenu par Kyoko Inoue. En parrallèle de sa victoire du WWWA All Pacific Championship, Manami Toyota défend les titres par équipes pendant près d'un an avec Toshiyo Yamada, les titres sont rendu vacant à l'occasion d'un tournoi, Manami Toyota et Toshiyo Yamada sont incapable de les récupérer ce qui profite à Kyoko Inoue et Takako Inoue, laissant Manami Toyota libre de s'attaquer au titre le plus prestigieux de la "Joshi Puroresu" un titre dont son lignage peut remonter jusqu'à la fin du XIXeme siècle, le WWWA World Championship, alors détenu par Aja Kong depuis près de deux ans.

Manami Toyota avait déjà eu a faire à Aja Kong au début de leur carrière, le match avait fini en "Time Limit Draw". Mais depuis Aja Kong, avait réussi à battre l'une des catcheuses les plus dominante de l'histoire de la AJW, Bull Nakano et à mis fin à son règne de terreur sur le titre majeur qui avait durée près de trois ans, le plus long de l'histoire de ce titre. Aja Kong est aussi connu pour sa brutalité sur le ring, et pour son physique bien plus imposant que la plupart des japonaise (jouissant d'avoir un père afro américain). La AJW organise le plus gros show de l'histoire de la "Joshi Puroresu" un show de dix heures, avec une vingtaine de match dans la plus grosse arène du Japon, le Tokyo Dome un tournoi est organisé, et au premier tour, Manami Toyota rencontre Aja Kong. Manami Toyota perd le match, écrasé par la force dominante de la championne (le match reçois la note de 5 étoile par Dave Meltzer, le tournoi sera remporté par Akira Hokuto). Quelques mois plus tard Manami Toyota remporte le titre des mains de Aja Kong, s'en suit une rivalité entre les deux durant la première moitié de l'année 1995, chacune remportant le titre des mains de l'autre.

Durant cette période, Manami Toyota livre un match aujourd'hui très connu contre Kyoko Inoue, le 7 Mai 1995 les deux femmes lutte pour ce titre pendant une heure, personne n'arrive à prendre l'avantage et le match finit en "60 Min Time Limit Draw", ce match est le second (après celui de 1993) et dernier match de catch féminin à être élu match de l'année par le Wrestling Observer Newsletter, ce qui fait en partie la réputation de ce match, l'autre partie étant que la même année, à lieu la plus célèbre rencontre entre l'équipe de Mitsuharu Misawa et Kenta Kobashi et la Holy Demon Army (une équipe formée par Toshiaki Kawada et Akira Taue), un match de la All Japan Pro Wrestling souvent cité comme le meilleur match par équipe de l'histoire. De plus Manami Toyota sera élu catcheuse la plus impressionante de l'année par le Wrestling Observer Newsletter, homme et femme sont éligible pour cette catégorie, Manami Toyota est à ce jour la première et seule femme à avoir reçu ce prix, et son combat contre Kyoko Inoue n'est pas le seul de ses matchs à recevoir la note de cinq étoiles, on peut également citer un match contre Mima Shimoda, Akira Hokuto ou Aja Kong qui entre autre ont également reçu cette note. Les lecteurs de ce même magazine élisent Manami Toyota comme leur catcheuse préféré, homme comme femme, devenant la première et seule femme à être élue et aussi le premier non américain.  Toujours la même année, Manami Toyota lutte devant plus de 150 000 fans en Corée du Nord pour un "cross show" entre la World Championship Wrestling et la New Japan Pro Wrestling, WCW/NJPW 'Collision in Korea', ce show est encore aujourd'hui celui ayant ramené le plus grand nombre de fan de l'histoire.

Manami Toyota récupère le titre majeur une bonne fois pour toutes en battant Dynamite Kansai (qui luttait encore pour le compte de la JWP) en fin d'année 1995. Manami Toyota va conserver son titre et dominer la AJW en tant que visage de la fédération pendant plus d'un an. Mais elle perd finalement son titre contre sa plus grande rivale, Kyoko Inoue en fin d'année 1996. Manami Toyota est a ce moment la catcheuse la plus populaire de la AJW qui vit la dernière année de son âge d'or. Mais elle est aussi sans aucun doute la plus talentueuse et ce malgré la présence des autres catcheuses très talentueuses également tel que Kyoko Inoue, Aja Kong, ou Mariko Yoshida pour ne citer qu'elles.

Mais en 1997, la AJW connait une série d'exode due au départ de certaines catcheuses ayant atteint l'âge limite de la AJW qui décide de créer leurs propres fédérations, d'autres quitte la AJW à cause de problèmes financiers et de mauvais choix de la part du nouveau gérant, Kunimatsu Matsunaga qui remplace son frère, le fondateur de la AJWTakeshi Matsunaga qui est alors malade. C'est ainsi que de nombreuses fédérations de "Joshi Puroresu" voit le jour tel que la NEO de Kyoko Inoue, la ARSION, d'autres fédérations sont créer par des catcheuses qui décident de sortir de leur retraite, comme la Jd' de Jaguar Yokota, ou la GAEA Japan de Chigusa Nagayo, le nombre trop important de fédération fait que les fans commencent à se désintérresser de la "Joshi Puroresu", et la AJW se retrouve avec un "roster" réduit par rapport au années précédentes.

L'après All Japan Women's Pro Wrestling

Manami Toyota continue d'être une valeur sûre pour la AJW pendant encore quelques années, d'un côté parce que les "booker" sont sur d'obtenir un bon match en incluant Manami Toyota dedans, et de l'autre côté car elle est encore populaire chez les fans du Japon. Mais Manami Toyota se met a lutter dans d'autres fédérations en parrallèles de la AJW, comme à la Jd' une fédération fondée par sa mentor, Jaguar Yokota, la GAEA Japan ou elle retrouve son amie et partenaire de longue date Toshiyo Yamada ou même la ARSION de sa grande rivale, Aja Kong.

En 1998 Manami Toyota subit une blessure, son corps n'est alors plus aussi souple et resistant qu'avant, après plus de dix ans à faire des "spot" plus impressionant les uns que les autres, et à subir des prises de soumissions qui la tordaient dans tout les sens. Manami Toyota était connu pour sa grande souplesse et pour ses mouvement de "High Flyer" innovant et jamais vu avant, pour n'en citer qu'un, la célèbre "No Hands Tope Con Giro Plancha" qui voyait Manami Toyota sauté directement sur la troisième corde sans l'aide de ses mains pour effectuer un "Tope Con Giro" vers un adversaire à l'extérieur du ring. Manami Toyota est forcé de changer de style de catch, vers un catch moins voltigeur et plus technique. Elle continue cependant de donner des bons matchs, comme son match contre Mariko Yoshida à la ARSION en 2001, contre Shinobu Kandori à la AJW en 1998, ou contre Kyoko Inoue à la AJW en 1999.

C'est le 28 Novembre 1998 qu'a lieu l'un des derniers combat réellement médiatisé de la AJW, Manami Toyota qui était alors reconnu comme la meilleure catcheuse de son époque affronte Chigusa Nagayo qui était encore la catcheuse la plus populaires de l'histoire de la "Joshi Puroresu" et qui était sortie de sa retraite en 1995 pour fonder la GAEA Japan et en devenir la "top star", dans un match qui était présenté comme "The Best against the Best". Malgré la défaite de Manami Toyota, cette dernière affrontait quand même l'idole de toute une génération, et l'une des catcheuses les plus populaires de l'histoire du catch japonais. En 2002, Manami Toyota retourne au Tokyo Dome pour participer à son second match sous l'égide de la New Japan Pro Wrestling.

En 2002, Manami Toyota quitte définitivement la AJW, après avoir travaillé pour cette fédération pendant quinze ans et après avoir détenu le titre majeur de la AJW, le WWA World Championship, quatre fois, devenant la deuxième femme avec le plus de règne après Jumbo Miyamoto avec cinq règne, mais qui était "pushé" pour être une cousine des frères Matsunaga au tout début de la AJW quand le catch féminin n'était pas du tout populaire, à l'inverse de Manami Toyota qui n'avait pas de liens de parenté avec les Matsunaga et qui luttait durant l'âge d'or de la "Joshi Puroresu". Manami Toyota rejoins alors la fédération la plus populaire de "Joshi Puroresu" de cette époque, la GAEA Japan, la fédération fondée par Chigusa Nagayo qui était devenue très populaire en proposant le retour des Crush Gals, mais aussi en faisant venir les catcheuses de la AJW qui était jugé trop âgée par la AJW, tel que Toshiyo Yamada, Aja Kong, ou Akira Hokuto, mais aussi des catcheuses de la JWP comme Dynamite Kansai ou Mayumi Ozaki et en proposant des nouvelles stars comme Meiko Satomura, Sonoko Kato, Sakura Hirota ou Chikayo Nagashima. Moins d'un an après son arrivée Manami Toyota remporte le titre majeur de la GAEA Japan, le AAAW Singles Championship, qu'elle conserve pendant plus d'un an. C'est également en 2002, que Manami Toyota rejoint le Wrestling Observer Newsletter Hall of Fame, elle n'a alors que 31 ans.

En 2005, lorsque la GAEA Japan ferme ses portes, Manami Toyota décide de devenir une "Freelancer" apparaissant pour différentes fédérations tel que la JWP, la OZ Academy (une fédération créer par Mayumi Ozaki pour succèder à la GAEA Japan), ou la NEO. Durant son temps en tant que "Freelancer" Manami Toyota remporte le JWP Openweight Championship en 2005 et le OZ Academy Openweight Championship en 2009, les titres majeurs respectif de la JWP et de la OZ Academy, devenant ainsi la deuxième femme a remporter le JWP Openweight Championship, le WWWA World Championship, le AAAW Single Championship et le OZ Academy Openweight Championship, quatres des titres les plus importants de la "Joshi Puroresu", après Dynamite Kansai. Manami Toyota continue a donner quelques bons matchs tel que son combat contre Yoshiko Tamura en 2005, contre Azumi Hyuga en 2006, ou contre Aja Kong en 2009, mais elle est déjà loin de son âge d'or ou chacune de ses apparitions se soldaient par un match proche de la perfection. (sur la photo ci dessous, est présentée une infime portion du palmarès de Manami Toyota)

En 2011, Manami Toyota est annoncé pour participer à des shows de la CHIKARA, une fédération indépendante, elle fait alors ses premiers matchs aux États-Unis, affrontant dans un match par équipe, Claudio Castagnoli et Sara del Rey (le premier est aujourd'hui connu en tant que Cesaro à la WWE, et la seconde est l'entraîneuse de des Divas de NXT, Sara Amato). Manami Toyota va revenir à la CHIKARA pour prendre part au CHIKARA 'King of Trios 2011', un tournoi par équipe de trois, ou elle fait équipe avec Jigsaw et Mike Quackenbrush. Elle revient à nouveau en 2011 pour une série de trois shows spécial, CHIKARA 'Joshimania' ou l'emphase est mis sur la "Joshi Puroresu", durant ce show Manami Toyota reçois le second Diva Dirt Legacy Award, un trophée créer par le site Diva Dirt qui couvre le catch féminin à travers le monde (mais principalement aux États-Unis), pour honorer sa longue carrière. Elle revient aux États-Unis une dernière fois pour participer au CHIKARA 'King of Trios' 2012, en faisant toujours équipe avec Jigsaw et Mike Quackenbrush.

Au Japon, Manami Toyota continue encore sa carrière, toujours en tant que "Freelancer" apparaissant pour diverses fédérations, tel que la OZ Academy ou la World Woman Pro Wrestling DIANA (une fédération fondée par Kyoko Inoue en 2011), elle a d'ailleurs remporté le titre majeur de la DIANA en 2014. De plus Manami Toyota est apparu lors du match retraite de Miho Wakizawa en fin d'année 2014, à la STARDOM, les deux ayant remporté le AJW 'Tag League the Best' en 1999, durant ce match elle fait équipe avec Miho Wakizawa et Genki Horiguchi (un catcheur de la Dragon Gate) pour affronter Io Shirai, Mayu Iwatani (deux catcheuses de la STARDOM) et Masaaki Mochizuki (lui aussi catcheur de la Dragon Gate).

Le 7 Août, Manami Toyota fêtera ses 28 ans de carrière, une longue et prestigieuse carrière qui fait rêver plus d'une catcheuse. Celle qui a été élue en 2009 par les lecteurs du Wrestling Observer Newsletter comme la plus grande catcheuse de tout les temps, continue encore sa carrière toujours porté par la même passion qui l'a amené dans ce business il y a près de 30 ans, et qui lui a permis de gravir les échelons de la AJW, mais aussi de la "Joshi Puroresu" en général, pour devenir aujourd'hui l'une des catcheuses les plus respecté de l'histoire au même titre que Mildred Burke qui a importé le catch féminin au Japon, Jackie Sato qui a été la première grosse star de la "Joshi Puroresu", Chigusa Nagayo qui a été la moitié la plus populaire des très populaires Crush Gals, ou Jaguar Yokota qui a créer un tout nouveau style de catch réutilisé par beaucoup de catcheur, maintenant il faut aussi compter avec Manami Toyota la meilleure catcheuse de l'histoire.

Il était une fois au Japon : La STARDOM

En Avril 2005, la All Japan Women's Pro Wrestling et la GAEA Japan fermait toutes deux leurs portes, ces deux fédérations étaient alors les seules à jouir d'une exposition importante au Japon. La "Joshi Puroresu" ne disparaît pas pour autant, porté par les dernières vétérans des années 1990 et 2000 encore active, tel que Mayumi Ozaki, Aja Kong, Meiko Satomura ou Yoshiko Tamura, de plus des nouvelles catcheuses très talentueuses et passionnée font leur apparitions, tel que Ayumi Kurihara, Kana, Ray ou la tout juste retraitée Tomoka Nakagawa. La "Joshi Puroresu" continue de donner des shows dans des petites salles devant des centaines de personnes, loin des shows de la AJW ou de la GAEA au prestigieux Ryogoku Kokugikan ou au gigantesque Tokyo Dome. Malgré tout ces dernières années, la "Joshi Puroresu" semble récupérer de sa sublime, encore loin de la popularité du catch féminin de l'époque des Crush Gals, la "Joshi Puroresu" peut désormais se permettre de rassembler des milliers de fans pour un show, ce qui était encore impensable il y a quelques années, et cela est due en grande partie à une fédération, la World Wonder Ring Stardom (souvent abrégé en Stardom).

Le succès de Yuzuki Aikawa

Pour comprendre l'orientation prise par la Stardom, il faut déjà s'intéresser à ses fondateurs, ils sont au nombre de trois : Nanae Takahashi, une catcheuse, véritable vétéran du catch elle débute sa carrière en 1996 à la AJW et en est l'une des dernières stars avant sa fermeture, après la fermeture de la AJW elle est resté au sommet de la "Joshi Puroresu" en créant par exemple le clan Passion Red. Fuka, une ancienne mannequin et catcheuse (elle à aussi une petite aventure dans le MMA), Fuka c'est entraînée sous les ordres de la légendaire Mariko Yoshida (qui a entraîné bon nombre de catcheuse des années 2000) elle c'est fait connaître principalement à la JDStar, une fédération de "Joshi Puroresu" active de 1996 à 2007. Hiroshi Ogawa, un ancien "booker" de la AJW, il quitte la AJW en 1997 pour co-fondé la ARSION (avec la légende de la "Joshi Puroresu", Aja Kong), connu pour avoir eu en top star Mariko Yoshida, après la fermeture de la ARSION en 2003, il devient le président de la JDStar jusqu'à sa fermeture.

En 2010 Fuka prend sa retraite, et la NEO, une fédération de "Joshi Puroresu" ou se trouvait Nanae Takahashi, annonce sa fermeture pour la fin d'année. C'est ainsi que Fuka décide d'entraîner des "rookie" dans l'espoir d'ouvrir une nouvelle fédération, en s'inspirant de la JDStar, ou elle c'était fait connaître, accompagné par Hiroshi Ogawa, ils sont rejoint par Nanae Takahashi qui va apporter de la légitimité grâce à sa longue carrière et son passage à la AJW. Parmi les aspirantes catcheuses s'entraînant au côté de Fuka se trouve une ancienne gravure idol (une sorte de mannequin érotique qui ne fait jamais de nue), Yuzuki Aikawa. Les fans qu'elle avait accumulé lors de sa précédente activité se mettent à s'intéresser au catch féminin, de plus Yuzuki Aikawa est capable de bonne performance, elle deviens rapidement l'une des catcheuses les plus populaires de son époque. Le 23 Janvier 2011 à lieu le premier show de la Stardom, ou la plupart des autres élèves de Fuka font leur début, de plus le "roster" de la Stardom est rejoint par Natsuki*Taiyo, qui était la partenaire de Nanae Takahashi au sein de Passion Red, qui était connu pour sa petite taille (1M50) mais aussi pour être l'une des meilleure "high flyer" de la "Joshi Puroresu". Plus tard dans l'année, Miho Wakizawa (une vétéran du catch et ancienne partenaire de Nanae Takahashi au sein de Kiss no Sekai à la AJW) et Io Shirai (l'une des meilleure "high flyer" de la "Joshi Puroresu" et qui a connu le succès au sein de Triple Tails, un clan qu'elle formait avec sa sœur aînée Mio Shirai et Kana). C'est avec ce "roster" que la Stardom va grandir tout au long de l'année principalement porté par la popularité "mainstream" et grandissante de Yuzuki Aikawa. En Juillet, la Stardom présente son premier show au Korakuen Hall, Stardom X Stardom, un show qui va devenir le plus important de l'année pour la Stardom, durant ce show à lieu la finale du tournoi pour le "World of Stardom Championship", qui voit le couronnement de la première championne majeur de la Stardom, remporté par Nanae Takahashi. Le même soir Natsuki*Taiyo récupère pour la troisième fois, le "High Speed Championship" un titre créer par la NEO en 2009, en battant Leon (une catcheuse de la JWP, plus vieille fédération de "Joshi Puroresu" active), alors championne, depuis le titre est resté à la Stardom, toujours lors de la première édition de Stardom X Stardom, Yuzuki Aikawa deviens la première "Wonder of Stardom Champion" en battant Yoshiko, une autre élève de Fuka, qui c'est fait rapidement remarqué pour sa carrure imposante. En fin d'année est organisé le premier Goddesses of Stardom Tag League un tournoi qui voit le couronnement des premières "Goddesses of Stardom Champion", à savoir Yuzuki Aikawa et Yoko Bito, qui elle aussi était une élève de Fuka. La particularité des ceintures de la Stardom étant la couleur du cuir, la "World of Stardom Championship" a un cuir de couleur rouge, la "Wonder of Stardom Championship" a un cuir de couleur blanc, et les "Goddesses of Stardom Championship" a un cuir de couleur noir, ce qui leur vaut d'obtenir des surnoms en fonction de la couleur du cuir (respectivement ceinture rouge, ceinture blanche, et ceinture noire), le même code couleur était utilisé par la AJW durant toute son existence. La Stardom marque très clairement ses inspirations, mais surtout son objectif, repopulariser la "Joshi Puroresu", et grâce à la popularité de Yuzuki Aikawa, mais aussi le talent de Nanae Takahashi, Natsuki*Taiyo ou Io Shirai, elle devient de plus en plus populaires parmi les fans de "Joshi Puroresu", mais aussi des nouveau fans. En 2012, une nouvelle génération d'élève de Fuka font leur début, et la Stardom signe un partenariat avec la Pro Wrestling Zero1, une fédération de "Puroresu" créer par Shinya Hashimoto (l'un des trois Mousquetaire de la NJPW avec Masahiro Chono et Keiji Mutoh), cette alliance permet à une jeune catcheuse de tout juste 16 ans issu du dojo de la Zero1, Yuhi d'apparaître à la Stardom, malgré son jeune âge Yuhi est rapidement perçu comme l'une des meilleures de la "Joshi Puroresu", avec un style mélangeant de l'"high flying" et des coups de pieds issu d'un "background" dans le Kickboxing. La Stardom créer également un nouveau titre, qu'ils nomment "Artist of Stardom Championship" qui récompense une équipe de trois, les ceintures sont de trois couleurs différentes. La popularité de la Stardom est t-elle qu'elle annonce pour Avril 2013, la tenue d'un show au Ryogoku Kokugikan, une salle très connu au Japon qui peut accueillir 13 000 personnes, le show est nommé 'Ryogoku Cinderella' et la Stardom devient la première fédération de "Joshi Puroresu" à donner un show dans cette salle, depuis la LLPW en 2007 (une fédération fondée en 1992 et dont Shinobu Kandori est la principale star), Yuzuki Aikawa qui était alors la plus populaire du "roster" annonce qu'elle prendra sa retraite lors de ce show.

L'ascension de Io Shirai

Lors de 'Ryogoku Cinderella', Yuzuki Aikawa livre son dernier match contre sa rivale Yoshiko, le "Wonder of Stardom Championship" alors vacant est remporté le même soir par Dark Angel (ou Sarita à la TNA), Yuhi échoue dans sa tentative de remporter le "High Speed Championship" des mains de Natsuki*Taiyo, mais le match le plus important est celui qui voit s'affronter la championne majeur de la Stardom, Alpha Female, qui avait battu Nanae Takahashi quelques mois plus tôt pour remporter le titre à Io Shirai qui devenait de plus en plus populaire, c'est lors de ce show que Io Shirai remporte son premier titre majeur, et se voit propulser dans le "main event" de la Stardom.

Que Io Shirai remporte était une surprise, car pas moins de deux ans plus tôt cette dernière était arrêté après que la police ait trouvé de la drogue sur elle et son copain de l'époque Nosawa Rongai, connu pour ses déboires en tout genre (en réalité c'était Takuya Sugi, un autre catcheur qui avait caché la drogue après que l'on lui ait demandé). Cet incident très grave au Japon, aurait problablement mis fin à sa carrière, mais la jeune Io Shirai a alors travailler plus dure que les autres pour prouver qu'elle mérité une seconde chance. Après deux défenses de titres, contre Yoshiko et Kyoko Kimura (une "freelancer"), Io Shirai doit défendre son titre contre la gagnante du 5Star Grand Prix (un tournoi en "round robin" ou la gagnante obtient une chance d'affronter la championne, un peu l'équivalent du 'G1 Climax' de la NJPW), mais aussi première championne de la Stardom, Nanae Takahashi, l'affrontement à lieu lors du 100eme show de la Stardom, lors du même show Act Yasukawa remporte le "Wonder of Stardom Championship" des mains de Dark Angel. Act Yasukawa (de son vrai nom Yuka Yasukawa) était une ancienne actrice, qui en 2012 décide de devenir catcheuse à cause d'une maladie qui la rendaient trop faible pour les rôles qu'elle voulaient faire, fan des samouraïs depuis sa tendre enfance, elle se créer une "gimmick" proche de ses derniers en crachant du rhum sur les fans ou sur ses adversaires, incluant ses faiblesses dans son personnage, elle arrive dans le ring avec un bandeau sur l'œil (elle était presque aveugle d'un œil), avec ce nouveau personnage, elle deviens rapidement l'une des catcheuse les plus populaire du "roster". La prochaine défense de titre pour Io Shirai prend place lors du dernier show de l'année 2013, elle tente alors de remporter le "JWP Openweight Championship" titre majeur de la JWP et plus vieux titre actif de la "Joshi Puroresu", dans un match d'unification contre Arisa Nakajima, les deux catcheuses iront jusqu'au trente minute reglementaire, repartant chacune avec leur titre. Le 26 Janvier 2014, à lieu le troisième anniversaire de la Stardom, alors que Act Yasukawa conserve son titre contre Kairi Hojo, les deux c'était entraîné ensemble sous les ordres de Fuka en 2012. Le "main event" du show voit Io Shirai triompher pour la première fois de Natsuki*Taiyo afin de conserver à nouveau son titre, Natsuki*Taiyo annonce alors vouloir prendre sa retraite en été, alors qu'elle est toujours la détentrice du "High Speed Championship". De son côté Io Shirai annonce qu'elle va battre le record du plus long règne et du plus de défense de titre, tout deux établie par Nanae Takahashi, elle livre de très bon match contre Alpha Female, Cheerleader Melissa (qui était alors championne de la Shimmer) ou Star Fire (une "luchadora" originaire du Mexique), elle bat Natsuki*Taiyo pour remporter le "High Speed Championship" alors qu'elle est toujours la championne majeur. Alors que Act Yasukawa doit suivre une chirurgie à cause de sa maladie, elle laisse son titre vacant, remporté au cours d'un tournoi par Mayu Iwatani, l'une des premières élèves de Fuka, Mayu Iwatani avait fait sa route doucement en formant une équipe avec Arisa Hoshiki (une autre élève de Fuka, qui est devenu kickboxer depuis), puis avec Miho Wakizawa et Hiroyo Matsumoto (une "freelancer"). Durant l'été Io Shirai arrive à sa dixième défense après avoir battu Takumi Iroha, une élève de Fuka qui avait débuté sa carrière en 2013 et Meiko Satomura, la présidente de la Sendai Girls Pro Wrestling, et l'une des catcheuses les plus importantes de cette décennie. Natsuki*Taiyo prend sa retraite après un dernier match contre Nanae Takahashi. Io Shirai qui tente de réaliser sa onzième défense contre Yoshiko, Io Shirai perd le match, ce qui finit un règne de quinze mois et du record de dix défenses de titres réussis (autant de défense en un seul règne est rare dans la "Puroresu"). A la fin du match Io Shirai, Yoshiko, Mayu Iwatani, Takumi Iroha et Reo Hazuki (une élève de Fuka ayant commencé sa carrière en 2014) forment un clan de "heel", toutes étant née durant l'ère Heisei (au Japon, les règnes des empereurs se découpent en ère, l'ère Heisei est l'ère actuelle et a débuté en 1989).

L'avenir de la Stardom

La rivalité est lançé entre la nouvelle Heisei Army et le clan de Nanae Takahashi formée par elle même, Miho Wakizawa, Kairi Hojo, Yuna Manase et Koguma (une élève de Fuka ayant débuté en fin 2013). En fin 2014, Miho Wakizawa prend sa retraite, de plus 'Remei' Asuka décide de quitter la Stardom pour venir lutter en Europe, et Yuna Manase décide de prendre sa retraite (tout deux étaient des élèves de Fuka). Pour compenser tout les départ la Stardom augmente le nombre de "gaijin" (les étrangers au Japon) qu'elle fait venir, créant la branche Stardom USA, dirigé par Cheerleader Melissa.

Les "gaijins" qui rejoignent la Stardom, tel que Heidi Lovelace ou Dragonita, rejoignent le clan créer par Kyoko Kimura il y a quelques années, le Kimura-gun (l'armée de Kimura en français), afin de surfer sur la vague de popularité du Bullet Club à la New Japan Pro Wrestling, qui suit le même principe. Après une brève rivalité contre le Kimura-gun, Act Yasukawa qui effectuait son retour, rejoint le Kimura-gun, renommé pour l'occasion Oedo-tai, et vient se greffer à la rivalité entre la Heisei Army et le clan de Nanae Takahashi. Act Yasukawa récupère le "Wonder of Stardom Championship" des mains de Mayu Iwatani. La rivalité entre les trois gros clan culmine jusqu'au 22 Février 2015, quand Act Yasukawa obtient un match pour le titre majeur contre Yoshiko, dans un match qui a malheureusement beaucoup fait parler de lui. Rapidement le match dégénère, et Yoshiko commence un "shoot" (mettre des vraie coups et ne pas suivre le script du match) sur Act Yasukawa, profitant de sa carrure, mais aussi de la faiblesse de Act Yasukawa qui avait subit une opération pour recouvrer la vue pour un de ses œil. Act Yasukawa finit ensanglanté avec plusieurs blessure au visage, l'arbitre du match Kyohei Wada ne voit pas cela et fait continuer le match pendant de nombreuses minutes, Kyoko Kimura dans le coin de Act Yasukawa est obligé d'intervenir, et finit par lancer la serviette pour mettre fin au match par TKO. A la suite du match Yoshiko est suspendu pour une durée indeterminer et perd son titre rendu vacant, le resultat est changé de TKO il passe à une victoire par disqualification pour Act Yasukawa, de plus les dirigeant de la Stardom s'accorde une coupe de leur paye de 30% pendant trois mois. La raison du "shoot" est révélé, il y avait des problèmes dans les vestiaires entre les deux femmes, et Yoshiko était jalouse de la popularité de Act Yasukawa alors que c'était elle la championne. Act Yasukawa retourne à l'hôpital seulement quelques mois après en être sortie. Le match a en quelques sortes voler le show, vu que personnes ne parlaient de la victoire de Koguma sur Io Shirai pour le "High Speed Championship", Koguma remportait son premier titre au terme d'un très bon match. Après ce show des mesures sont prises pour éviter de revoir un événement de la sorte se produire, un docteur est placé au abords du ring, le docteur peut stopper le match si il juge d'un problème, la Stardom bannit les coups de poings au visage, qui entraîne la disqualification et par conséquence la fin du match, et enfin Kairi Hojo, une catcheuse, recois le rôle d'empecher des problèmes personnels entre les catcheuses. Pour retrouver une nouvelle championne majeur, la Stardom organise un tournoi pour Stardom The Highest un des gros shows de l'année pour la Stardom. Lors du même show Reo Hazuki affronte Koguma dans l'espoir de remporter le "High Speed Championship", sans succès. Le "Main Event" voit le tournoi qui est remporté par Kairi Hojo qui bat Io Shirai en finale, Kairi Hojo détient également le titre par équipe avec Nanae Takahashi. Lors du même show, Act Yasukawa annonce qu'elle fera son retour durant l'été.

Avec tout ses événements, l'avenir de la Stardom aurait pu paraître incertains, mais bien au contraire, la rivalité entre Reo Hazuki et Koguma est "booké" de manière à porté la fédération dans quelques années (vu que les deux n'ont que 18 et 17 ans). Dans un avenir plus proche, Act Yasukawa, Io Shirai et Kairi Hojo sont de très bonnes têtes d'affiches grâce à leur popularité grandissante au Japon, de plus la Stardom ramène beaucoup de "gaijin", plus que les autres fédérations de "Joshi Puroresu", comme Kellie Skater, les membres de Oedo-tai, tel que Heidi Lovelace, Kris Wolf ou Hudson Envy, ou d'autres star issu d'autre pays comme Cheerleader Melissa ou Star Fire. En Octobre la Stardom organisera une tournée aux États-Unis, première tournée de "Joshi Puroresu" hors du Japon (en excluant le 'Joshimania' de la Chikara). De plus la Stardom jouit d'une proximité avec beaucoup de fédération de "Puroresu" tel que la Pro Wrestling Zero1, la DDT Pro Wrestling et même la New Japan Pro Wrestling, par exemple Hiroshi Tanahashi (surnommé le « John Cena japonais » par les fans) c'est rendu de nombreuses fois à la Stardom, et d'un contrat télévisé leur apportant toujours plus de fan.

Il était une fois au Japon : All Japan Women's Pro-Wrestling

Il y a dix ans de cela, la All Japan Women's Pro Wrestling fermait ses portes, après plus de 37 ans d'existence. La All Japan Women's Pro Wrestling (ou AJW) est sans aucun doute la promotions la plus importante dans l'histoire de la "Joshi Puroresu", déjà de par sa longévité uniquement rattrapé au Japon, par la All Japan Pro Wrestling et la New Japan Pro Wrestling (qui ont tout deux atteint les 37 ans d'existence en 2008), mais également par l'influence qu'elle a eu sur la scène du catch féminin japonais, entre 1968 et 1986, il n'y avait pas d'autres fédérations de catch féminin au Japon et aucune autre fédération de catch féminin de l'histoire n'a pu atteindre sa popularité lors de ses sommets, mais aussi la qualité de son catch, et encore aujourd'hui Jackie Sato, Jaguar Yokota, Chigusa Nagayo, Manami Toyota, Akira Hokuto ou encore Momoe Nakanishi ne sont pas uniquement considéré comme certaine des meilleures catcheuses de l'histoire, mais comme bien meilleure que beaucoup de leurs homologues masculins, et ce sont montré bien plus innovante. La AJW n'est pas seulement la meilleure fédération de catch féminin de l'histoire, c'est aussi l'une des meilleure fédération de ces cinquante dernières années.

Les années 1950-1970, ou l'ère des pionniers

Avant de rentrer dans le vif du sujet, nous allons revenir aux origines de la "Joshi Puroresu", qui descend tout droit de la All Japan Women's Wrestling Club, fondée en 1948. Mais le catch plus moderne tel qu'on le connaît aujourd'hui, est importé par la World Women's Wrestling Association (ou WWWA) une fédération de catch féminin américaine dirigé par Mildred Burke, qui entame une tournée au Japon en 1954 (parmi les catcheuses ayant pris part à cette tournée se trouvait notamment la désormais célèbre Mae Young). Rapidement le catch féminin devient populaire et des lutteuses de la All Japan Women's Wrestling Club s'essaie au sport contre les américaines, plus imposante et surtout plus expérimentée. Les premières catcheuses japonaises s'inspirent des catcheurs de la Japan Wrestling Association, déjà en place depuis 1951, qui leurs apprenent le sport en mélangeant avec différents arts-martiaux, comme c'est déjà le cas chez les hommes (principalement le judo et le Karaté Kyokushin).

Dès 1955, de nombreuses fédérations de catch féminin au Japon sont créer, et ce rassemble en une alliance nommé All Japan Women's Pro Wrestling Association, l'alliance entre les fédérations de catch féminin ne tient pas à cause de l'égo des promoteurs qui se dispute le pouvoir, non pas pour l'alliance, mais pour leur profit personnel. Dès le milieu des années 1960, le catch féminin au Japon à alors quasiment disparu. Mais en 1968, un ancien promoteur de la All Japan Women's Pro Wrestling Association, Takashi Matsunaga suivis de ses frères créer la All Japan Women's Pro Wrestling (ou de son nom japonais : Zen Nihon Joshi Puroresu, d'ou est issu l'autre abbréviation possible, Zenjo). La nouvelle AJW obtient les droits sur les anciens titres de la World Women's Wrestling Association, le titre principal, le "WWWA World Championship" descend directement du premier titre mondial féminin, créer dans les années 1890 dont sont également issu le "NWA World Women's Championship" et le défunt "WWE Women's Championship, l'équivalent masculin lui est créer en 1905, faisant de ces trois titres les plus anciens du catch moderne (deux sont aujourd'hui inactif cela dit). La AJW a du mal à trouver des vraies stars qui pourra porter la fédération sur ses épaules, malgré quelques essaie avec Yukiko Tomoe, Aiko Kiyo, ou l'imposante Jumbo Miyamoto. Le modèle de rivalité de la AJW à cette époque était simple et basique dans le catch japonais, à savoir une catcheuse "gaijin" (étrangers au Japon) "heel" et une catcheuse japonaise "face". Ce mode de rivalité n'est brisé qu'en 1975, avec la victoire du titre mondiale, par Mach Fumiake qui était alors âgée de seize ans (ce qui fait d'elle la plus jeune championne du monde de l'histoire, homme comme femme), des mains de la future recordman du titre, avec cinq règnes, Jumbo Miyamoto. Ce rythme est totalement rompu dans toutes la fédération, avec la popularité que vont rencontrer The Beauty Pairs, une équipe composé de Jackie Sato et de Maki Ueda (Maki Ueda en rouge et Jackie Sato en bleu, sur la photo ci-contre). The Beauty Pairs vont être les premières véritables stars "Mainstream" de la "Joshi Puroresu", la rivalité entre The Beauty Pairs et leurs rivales, The Black Pairs (composé de Mami Kumano et de Yumi Ikeshita), mais aussi d'autres équipes de la même époque comme les Queen Angels (composé de Lucy Kayama et Tomi Aoyama), vont passionner un public jusqu'alors très peu touché par le catch, à savoir les jeunes filles. Les jeunes japonaises rêve d'être comme The Beauty Pairs, qui en plus d'être des catcheuses, sont belles et chantent des chansons populaires au Japon (l'image ci dessus est comme vous l'avez sans doute deviné une pochette d'album). Nombreuses sont les jeunes filles qui essaient de suivre les traces de leurs idoles à la fin des années 1970 et au début des années 80, mais elle sont rapidement confronté à la dure réalité, le catch n'est pas un sport facile, ou il suffit d'être belle (du moins au Japon), Maki Ueda, Lucy Kayama et surtout Jackie Sato était très talentueuse, en plus de la difficulté de perçer dans le catch, les frères Matsunaga ne sont pas des tendres avec leurs catcheuses, et ont rapidement instauré des règles qui régiront la AJW sur toute son existence (et qui existe encore dans la "Joshi Puroresu" actuelle) : les catcheuses n'ont pas le droit de boire, de fumer et d'avoir des relations avec des hommes, ce qui permet d'éviter un scandale dont raffole les médias, qui causerait l'éloignement des jeunes filles, les catcheuses doivent se retirer à un jeune âge, et ce peut importe leur popularité (24 ans à cette époque, puis 26 ans à partir des les années 1980), ce qui avait pour conséquence que les catcheuses restaient belles et jeunes afin d'attirer le public, mais également de pouvoir renouveler le "roster" assez régulièrement.

Les années 1980, ou la "Crush Gals Mania"

A la fin des années 1970, alors que Jackie Sato est entrée en rivalité contre la Canadienne, Monster Ripper (l'une des trois "gaijins" à avoir toucher le titre majeur de la AJW depuis 1974), une nouvelle génération émerge, dirigé par la très talentueuse et innovante Jaguar Yokota, comme beaucoup de catcheuses de sa génération, Jaguar Yokota a commencé très jeune (16 ans était l'âge moyen des "rookie" de la AJW), et était fan de The Beauty Pairs. Mais si Jackie Sato était talentueuse, Jaguar Yokota était à la limite de la perfection, quasiment divine, Jaguar Yokota était bien meilleure que les autres catcheuses avant elle, ainsi que de nombreux hommes de son époque, si Jackie Sato a permis au catch féminin d'être reconnu et populaire parmi les fans de catch japonais, Jaguar Yokota lui a définitivement donné ses lettres de noblesses, définissant ce qui va devenir le style basique du catch dix ans plus tard, comptant sur son agilité et sa rapidité plutôt que sur des démonstration de force, son style de catch lui apporte la popularité elle deviens notamment la première "AJW Champion", les titres sous la bannière AJW (il existe un titre par équipe, et un titre nommé "AJW Junior") servent d'alternative aux plus prestigieux et importants titres sous la bannière WWWA. En 1981, Jackie Sato perd le "WWWA World Championship" des mains de Jaguar Yokota, pour un passage de flambeau, et est forcée de prendre sa retraite, ayant atteint l'âge limite de la AJW, laissant définitivement la place à une nouvelle génération, qui vont réussir ce qui semblait alors impossible, rendre la "Joshi Puroresu" plus populaire que le catch masculin, tout en donnant des matchs d'une qualité incroyable (surtout pour l'époque).

Jaguar Yokota domine la première moitié des années 80, donnant des matchs à couper le souffle, l'exemple le plus pertinant étant ses matchs contre Devil Masami en 1982 ou contre La Galactica en 1983. Conservant le titre majeur pendant près de cinq ans (elle le perd en Mai 1983, au profit de la mexicaine La Galactica, mais le regagne moins d'un mois après). Mais alors qui sont les Crush Gals ? Dès 1984, Chigusa Nagayo et Lioness Asuka (Chigusa Nagayo en rouge et Lioness Asuka en bleu sur la photo ci contre), forme une équipe du nom de Crush Gals, avec un travail sur le ring inspiré de la "top star" de cette époque, Jaguar Yokota, Chigusa Nagayo et Lioness Asuka vont devenir les catcheuses les plus populaires, non pas de l'histoire de la "Joshi Puroresu", mais de l'histoire du catch japonais ! Elle connaîtront un phénomène semblable à la "Hulkamania". Après avoir remporté leur premiers "WWWA World Tag Team Championship", les Crush Gals vont se mettre à rivaliser contre Jaguar Yokota et Devil Masami, donnant certains des meilleures matchs de cette période, en 1985, Lioness Asuka et Jaguar Yokota vont donner le premier match de catch féminin noté cinq étoiles par Dave Meltzer. Malheureusement la rivalité est de courte durée, puisqu'une blessure force, Jaguar Yokota à prendre sa retraite des rings, laissant son titre vacant. Les Crush Gals qui en plus de catcher, et ce comme leurs prédécesseurs étaient des chanteuses, qui connaissait un succès sans précédant au Japon. La foule japonaise est réputé pour être calme, s'excitait dès les premières notes de la musique des Crush Gals, et les entendrent scander le nom de Chigusa ou de Asuka, comme un public américain est assez déstabilisant pour un fan ne les connaissant pas. Après leur rivalité contre Jaguar Yokota, les Crush Gals vont rivalisé contre le Gokuaku Domei, dans ce qui est la rivalité la plus célèbre et la plus populaire de l'histoire du catch japonais (même la rivalité Misawa contre Kawada n'a pas créer un engouement aussi gros que celui des Crush Gals contre le Gokuaku Domei). Le Gokuaku Domei (qui signifie l'alliance atroce en japonais), était alors le plus grand clan "heel" de la AJW, dirigé par Dump Matsumoto, le clan comprenait notamment Bull Nakano, Crane Yu ou Condor Saito. Le Gokuaku Domei était detesté par les fans de l'époque, Dump Matsumoto était une excellente "heel" car en plus d'être plus imposante que les catcheuses de son époque, elle profitait également de l'intervention de son clan et transformé la plupart de ses matchs en véritable "brawl" menaçant les officiels à l'aide de sa "Kendo Stick", mais aussi les membres du public. Cette rivalité est tellement populaire que la AJW bat des records d'audience pour le catch japonais, allant jusqu'à 12.0 points sur l'echelle de Nielsen pour des shows hebdomadaires, à titre de comparaison le record de la WWE lors de l'"Attitude Era"sur la même echelle est de 8.1 points. Le moment le plus mémorable de cette rivalité est le "hair vs hair" entre Chigusa Nagayo et Dump Matsumoto en 1985, qui voit la victoire de Dump Matsumoto, cette dernière rase le crane de Chigusa Nagayo, devant les fans en larmes qui scandent le nom de Chigusa Nagayo. La rivalité continue après sa, voyant le Gokuaku Domei attaqué les Crush Gals en plein concert, ce qui menera à un second "hair vs hair" en Septembre 1986. Toujours en 1986, Jackie Sato profite de l'engouement pour la "Joshi Puroresu" permis grâce au Crush Gals pour créer sa propre promotion, qu'elle nomme la Japanese Women's Pro Wrestling (ou JWP), la JWP a pour objectif de devenir la rivale et l'égale de la AJW, tout en donnant aux catcheuses une nouvelle plateforme, sans qu'elle ai besoin de suivre les règles très strict de la AJW, et de donner une chance aux catcheuses ne remplissant pas les limites physique (il fallait faire un minimum de 1M60 pour entrer dans le dojo de la AJW) l'exemple le plus célèbre étant Mayumi Ozaki, qui est devenu une véritable légende sans n'avoir jamais fait partie du "roster" de la AJW (elle y a cependant livré des matchs, en tant que membre du "roster" de la JWP). Malgré son ambition, la JWP ne pourra jamais rivaliser avec la popularité de la AJW. La rivalité entre le Gokuaku Domei et les Crush Gals dure jusqu'en 1988, quand Chigusa Nagayo qui détient alors le "WWWA World Championship" le perd des mains de sa partenaire Lioness Asuka, s'en suit l'une des meilleures rivalités de cette époque entre les deux anciennes Crush Gals. Pendant environ un an, les fans la suivront assidûment, les Crush Gals étant toujours aussi populaire. En 1989, Chigusa Nagayo puis Lioness Asuka atteignent l'âge limite de la AJW, encore au sommet de leur gloire elle sont forcés de prendre leurs retraites, Lioness Asuka laisse le "WWWA World Championship" vacant après son départ.

Les années 1990, ou l'âge d'or de la "Joshi Puroresu"

À la fin des années 1980, une nouvelle génération de catcheuse débutent leurs carrière inspiré par les Crush Gals, les nouvelles catcheuses s'entraîne au côté de la légendaire Jaguar Yokota. Les élèves de Jaguar Yokota porteront la AJW sur leurs épaules, mais pas seulement, la division féminine de la FMW (première fédération de catch "Hardcore" du Japon, qui a notamment inspirer la ECW de Paul Heyman), avait comme "top star" Megumi Kudo et Combat Toyoda, deux élèves de Jaguar Yokota (elles se sont notamment entraîné avec Erika Shishido, qui deviendra Aja Kong).

Le "WWWA World Championship" étant vacant un tournoi est organisé pour couronner une nouvelle championne. Le tournoi est remporté par Bull Nakano, qui va établir une domination sur le titre pendant près de trois ans, établissant le plus long règne de l'histoire de la AJW. Bull Nakano va entrée en rivalité contre Aja Kong, une rivalité très violente dont un match en cage en 1990 est devenue culte pour la violence qu'il présente, Bull Nakano (Aja Kong aussi d'ailleurs) est connu pour la violence de ses matchs, mais elle peut fournir des matchs très bon et technique, mis en œuvre au sein d'une autre rivalité, contre l'excellente Akira Hokuto (sur la photo ci contre). Comme Bull Nakano qui sortait du Gokuaku Domei, Akira Hokuto avait taillé son chemin à la fin des années 80 pour devenir un star dans les années 90, et même si ses capacités "in ring" sont souvent cité aujourd'hui (avec Manami Toyota elle se partage le titre de meilleure catcheuse de tout les temps), ce qui avait fait sa popularité dans le temps était sa rudesse, continuant un match avec la nuque ou le genoux brisé, l'ex-Hisako Uno c'était taillé une réputation de dure à cuire. Durant la domination de Bull Nakano, de très jeunes catcheuses se frayent une voie jusqu'au "Main Event", c'est notamment le cas de celle qui est souvent cité comme la plus grande catcheuse de l'histoire, Manami Toyota. Elle débute sa carrière en 1987, et fait équipe avec Mima Shimoda, sous le nom de Tokyo Sweetheart pour rivaliser contre Toshiyo Yamada et Etsuko Mita qui formaient Dream Orca, les quatre jeunes catcheuses avaient toutes appris le catch en même temps, sous les ordres de Jaguar Yokota. Le "push" débute pour les quatre jeunes femmes en 1989, à la suite d'un match par équipe lors de Wrestlemarinpiad (premier du nom), quand leur match vole presque la carte. Mima Shimoda passe "heel" et rejoint le clan formé par Etsuko Mita et Akira Hokuto, Las Cachorras Orientales. De leur côté Manami Toyota et Toshiyo Yamada forment elles aussi une équipe, elles remportent les "WWWA World Tag Team Championship" pour la première fois en 1992, Manami Toyota et Toshiyo Yamada vont dominer la division par équipes et laissé un fort impact grâce à la qualité de leurs matchs, en parrallèle, elles ont également une carrière solo, Manami Toyota remporte le "IWA World Women's Championship" en 1992, qu'elle remet en jeu dans un célèbre "Hair vs Hair" contre Toshiyo Yamada. En fin d'année 1992, Manami Toyota et Toshiyo Yamada défendent leurs titres avec succès contre deux stars de la nouvellement créer JWP Project (qui descend de la JWP de Jackie Sato, nommé ainsi après la séparation des catcheuses de la Legends Ladies Pro Wrestling ou LLPW), Mayumi Ozaki et Dynamite Kansai, comme nombre de matchs de cette époque, celui ci est aujourd'hui une véritable référence, la même année Aja Kong terrasse enfin Bull Nakano pour devenir la nouvelle "WWWA World Champion". Le 2 Avril 1993, se tient AJW 'Dreamslam', un show encore aujourd'hui considéré comme l'un des meilleure de l'histoire (élue notamment show de l'année par le Wrestling Observer Newsletter en 1993), pour l'anecdote c'est le seul show durant lequel Dave Meltzer note plus d'un match cinq étoiles. L'idée de ce show était alors une première, il devait voir les catcheuses des différentes fédérations de "Joshi Puroresu" s'affronter (à savoir la AJW qui accueillait le show, la JWP, la LLPW, mais aussi la division féminine de la EMLL, fédération mexicaine aujourd'hui connu sous le nom de CMLL, et la division féminine de la FMW, première fédération de catch "Hardcore"). Le show voit aussi le point culminant de la rivalité entre Akira Hokuto et Shinobu Kandori, à savoir leur premier affrontement en un contre un. Akira Hokuto était alors la catcheuse la plus populaire de la AJW et Shinobu Kandori la fondatrice et "top star" de la LLPW, ce match est souvent cité comme le meilleure match de catch féminin de l'histoire, et ce peut importe le pays ou l'époque. AJW 'Dreamslam' est un véritable succès à tel point que le 11 Avril 1993 se tient une deuxième édition, qui inclus le match que Dave Meltzer a elu comme le match de l'année 1993, la revanche entre Manami Toyota/Toshiyo Yamada et Mayumi Ozaki/Dynamite Kansai, match qui voit la victoire des "WWWA World Tag Team Championship" par l'équipe de Mayumi Ozaki et Dynamite Kansai, qui representer la JWP Project, rivale de la AJW. Avec cette défaite un troisième match est organisé entre les deux équipes, le match se tient en fin d'année, lors de AJW 'St Battle Days', show qui contient également la revanche entre Akira Hokuto et Shinobu Kandori. Le rythme de la AJW à cette époque était très dure, les catcheuses était toujours régit par les règles énoncé plus haut, mais en plus si elles voulaient avoir la chance de briller il fallait qu'elles se surpassent, et qu'elles mettent leur corps et leur vie en danger, les catcheuses n'hésitaient pas à réaliser des prises qui ferait douter n'importe qui d'autres, tout en étant très "stiff" et violente. Près d'un an après leur victoire dans contre Mayumi Ozaki et Dynamite Kansai, Manami Toyota et Toshiyo Yamada perdent les titres par équipes au mains de l'équipe Double Inoue formé par la belle Takako Inoue et du monstre de talent qu'est Kyoko Inoue (elles n'ont aucun lien de parenté). Takako Inoue avait rapidement été "pusher" dans le "Midcard" grâce à sa beauté, elle n'en reste pas moins très talentueuse, alors que de son côté, Kyoko Inoue est l'une des premières rivales de Manami Toyota, elles avaient eu de très belle rencontre, surtout un match pour le "IWA World Women's Championship" lors de Wrestlemarinpiad IV (élu show de l'année 1992 par le Wrestling Observer Newsletter). Le 20 Novembre 1994, se tient AJW 'Big Egg Wrestling Universe' plus gros show de l'histoire de la "Joshi Puroresu", au gigantesque Tokyo Dome devant plus de 40 000 fans, le show présente une vingtaine de matchs, dure plus de dix heures, et a rapporté environ 4 millions de dollars, la qualité des matchs est toujours présent (notez l'excellent V*Top Tournament, particulièrement l'affrontement entre Aja Kong et Manami Toyota). Mais en plus, la AJW débute une "gimmick" inspiré d'un anime (sans doute inspiré par le succès qu'ont rencontré les "gimmicks" de Tiger Mask et de Jushin Liger à la NJPW), Blizzard Yuki, joué par la "Midcarder" Sakie Hasegawa, elle débute cette "gimmick" dans un match contre l'excellente Mariko Yoshida qui revenait d'une blessure qui l'avait éloigné des rings pendant deux ans, mais aussi la présence de la "WWF Women's Champion" Alundra Blayze (aussi connu sous le nom de Madusa) qui perd son titre contre Bull Nakano.

La première partie de l'année 1995, voit le retour du "WWWA World Championship" au premier plan, avec une rivalité entre Aja Kong et Manami Toyota, cette dernière réussit a capturer le titre et le défend dans un match contre Kyoko Inoue, élu match de l'année 1995, la même année a pourtant lieu le plus connu des affrontement entre la Holy Demon Army et Misawa et Kobashi, souvent cité comme le meilleur match par équipe de l'histoire. Le match entre Manami Toyota et Kyoko Inoue se termine en "Time Limit Draw", au bout d'une heure. Cette même année Manami Toyota est élue "Most Outstanding Wrestler" par le Wrestling Observer Newsletter, catégorie qui récompense le catcheur ayant donné le plus de bon match au cours de l'année, devenant la première (et seule) femme à être nommé dans cette catégorie. Kyoko Inoue doit attendre 1996, pour toucher la "Red Belt" (surnom donné au "WWWA World Championship" due à la couleur du cuir rouge, comme sur la photo ci contre porté par Aja Kong) des mains de sa rivale Manami Toyota. C'est l'année 1996 (voir 1997) qui clôture l'âge d'or de la "Joshi Puroresu", âge d'or qui peut être considéré comme la meilleure ère de l'histoire de la "Puroresu", car à la All Japan Women's Pro Wrestling, il y avait de nombreuses catcheuses sur qui les "bookers" comptaient pour porter les shows, les shows étaient souvent excellent du début jusqu'à la fin, si j'ai cité quelques catcheuses importantes, j'aurais pu vous parler de Yumiko Hotta, Kaoru Ito ou Debbie Malenko, parler plus profondemment de Sakie Hasegawa, Mariko Yoshida ou Takako Inoue, ou encore évoquer les catcheuses d'autres fédérations qui se rendaient régulièrement à la AJW, comme Megumi Kudo, Mayumi Ozaki ou Cutie Suzuki.

Les années 2000, ou la chute de la "Joshi Puroresu"

Dès 1995, de nouvelle fédération de "Joshi Puroresu" se créer, la plupart décide de ne pas mettre en vigueur les règles de la AJW, surtout celle de la retraite, principale raison de la création de ces nouvelles fédérations, pour ne citer que les plus importantes, la GAEA Japan (fondée par Chigusa Nagayo en 1995), la JdStar (fondée par Jaguar Yokota en 1996), la ARSION (fondée par Aja Kong en 1997), ou la NEO (fondée par Kyoko Inoue en 1998) essaie de supplanter la AJW dans son rôle de fédération dominante. Chaque fédération prossède ses propres stars, la plupart du temps des anciennes gloires de la AJW, tout en proposant des jeunes catcheuses (par exemple Meiko Satomura à la GAEA, ou Ayako Hamada à la ARSION), il faut rajouter à toutes ses fédérations la présence de la JWP Project et de la LLPW, pour rapidement ce rendre compte du problème, il y a trop de fédérations qui bien souvent, et contrairement aux années 1990, refusent de travailler ensemble.

Dès 1996, les frères Matsunaga prennent de mauvaise décisions, ce qui a pour conséquence l'éloignement des fans de la "Joshi Puroresu", et ce malgré le nombre de fédérations différentes. A cette époque la AJW commence à changer ses anciennes gloires, la nouvelle génération est guidé par Momoe Nakanishi. Momoe Nakanishi avait fait ses preuves et surpris tout le monde, fan et "booker" lors d'un match par équipes, elle était censé remplaçer Tomoko Watanabe pour faire équipe avec Kumiko Maekawa. Tomoko Watanabe et Kumiko Maekawa étaient entrée dans une rivalité contre les "WWWA World Tag Team Champion", Etsuko Mita et Mima Shimoda, la rivalité étaient très violente, que ce soit dans des matchs en cage, ou dans des "2/3 Falls" (lorsqu'il n'y avait pas de stipulations spéciales, ces titres par équipes étaient toujours défendu dans des "2/3 Falls") les quatre femmes utilisaient tous ce qu'elles pouvaient pour infliger une douleur à leurs adversaire (Mima Shimoda et Etsuko Mita sont de plus connu pour leur "brawl" d'une rare violence). C'est dans ce climat de tension que se retrouve la jeune, inexpérimentée et petite Momoe Nakanishi (elle avait débuté sa carrière à l'âge de seize ans en 1996, et ne mesurait que 1M57). Mais sa prestation est jugé tellement bonne, que malgré sa défaite elle reçois un "push" en solo, mais également en équipe avec sa partenaire d'entraînement et meilleure amie, Nanae Takahashi. A l'aube des années 2000, la AJW n'est plus la fédération dominante du Japon, elle n'est même plus la fédération dominante de "Joshi Puroresu", rattrapé par la GAEA Japan dès 2000, et ce pour plusieurs raison : la GAEA avait un partenariat avec la WCW, possédait un "roster" solide composé des anciennes gloires de la AJW comme Akira Hokuto, Aja Kong, Toshiyo Yamada ou encore Manami Toyota, ainsi que des stars en devenir comme Meiko Satomura ou Toshie Uematsu, mais surtout proposer la réunification des Crush Gals, Chigusa Nagayo et Lioness Asuka reforme l'équipe la plus populaire de la "Joshi Puroresu" après plus de onze ans de séparation, comme on peut s'y attendre les "ratings" de la GAEA décolle. Pour contrer la popularité de la GAEA, la AJW tente de créer un groupe d'Idol, comme elle avait su le faire avec The Beauty Pairs ou les Crush Gals. Le groupe est nommé Kiss no Sekai (le monde des bisoux), est rassemble Momoe Nakanishi, Nanae Takahashi, Miho Wakizawa et Kayo Noumi. Le groupe deviendra populaire, mais pas autant que leur prédécesseur, Takashi Matsunaga, l'homme derrière la AJW depuis le début n'était pas le créateur de l'équipe, à cause de problème de santé qui l'éloigne de la AJW (dont il décèdera en 2009), c'est son frère cadet, Kunimatsu Matsunaga qui est à la tête de la AJW, et ce dernier n'est pas aussi bon promoteur que son frère. Le dernier coup dure pour la AJW, est le départ de sa dernière star Momoe Nakanishi, qui décide de devenir "Freelancer", en seulement sept ans à la AJW, son talent sur le ring, et son style de catch "High Fly" inédit dans le catch féminin lui auront permis de remporter tout les titres de la fédération (Momoe Nakanishi prend sa retraite en 2005, à cause d'une blessure à la nuque, après avoir été remplie de succès en tant que "Freelancer"). Après le départ de Momoe Nakanishi, la AJW tente de renouer avec son succès en jouant ses dernières cartes, Nanae Takahashi l'ancienne partenaire de Momoe Nakanishi, Ayako Hamada ancienne star de la ARSION, Amazing Kong, une américaine au physique impressionant, Kumiko Maekawa, l'ancienne rivale de Momoe Nakanishi. la AJW permet même à des anciennes catcheuses de revenir, comme Aja Kong ou Lioness Asuka (qui était toute les deux des "Freelancers"), faisant l'impasse sur l'une de ses premières règles. Mais rien ne sera suffisant, la AJW avait déjà un pied dans la tombe, finalement elle ferme en Avril 2005. Après sa fermeture Kunimatsu Matsunaga se suicide en se jettant du septième étage d'un building. À la même période de nombreuses autres fédérations de "Joshi Puroresu" ferment tel que la GAEA et la JDStar, respectivement en 2005 et en 2007. Mais la "Joshi Puroresu" se reconstruit au travers de nouvelles fédérations (excepté la LLPW et la JWP Project, aujourd'hui JWP Joshi Puroresu qui survivent encore), qui pour certaines s'inspirent directement du modèle de la AJW, c'était le cas de l'éphémère New All Japan Women's Pro Wrestling, et aujourd'hui c'est notamment le cas de la STARDOM, une des plus importantes fédérations de "Joshi Puroresu" qui utilise par ailleurs le même code couleur pour les titres que la AJW (la "Red Belt" etc.).

En 37 ans d'existence, la AJW aura marqué le catch plus que beaucoup d'autres fédérations, elle a été "Mainstream" au Japon et les Crush Gals ou The Beauty Pairs, mais aussi les stars des années 1990 tel que Akira Hokuto sont encrées dans la pop culture japonaise au même titre que les stars de l'"Attitude Era" aux États-Unis, ou que les stars de la "Puroresu" que sont Mitsuharu Misawa, Jumbo Tsuruta, Antonio Inoki ou Satoru Sayama. Que ce soit en terme d'innovation, de popularité ou de qualité "in ring" la AJW peut être classé parmi les meilleures fédérations de l'histoire du catch japonais. Dans les années 80, elle était en avance sur son temps, proposant un catch plus proche de celui pratiqué aujourd'hui, dans les années 90 la qualité des shows étaient au dessus de tout, la AJW compte de nombreuses stars au travers de son histoire, et ce dès sa création, tout en visant un large public sur presque toute son existence. Takashi Matsunaga a transformé le catch féminin au Japon, quand il a créer la AJW le catch féminin était pratiqué dans les clubs de strip-tease, il en a fait quelques choses qui au sommet de sa gloire était plus populaire que la New Japan Pro Wrestling, et a permis au catcheuses japonaises d'être reconnu par tous comme l'égal des catcheurs masculin, en faisant suer sang et eau ses catcheuses. Sans la AJW la "Joshi Puroresu" ne serait pas ce qu'elle est aujourd'hui, et les fédérations tel que la SHIMMER aux États-Unis, n'aurait sans doute pas vu le jour.

Il était une fois au Japon : Une autre Puroresu

Le catch japonais est principalement connu et populaire parmi les fans occidentaux pour son approche sportive du catch, ainsi que pour la qualité des matchs produit inspiré directement des arts martiaux originaires d'Okinawa, pour un résultat plus brutal et « réel » que le catch américain qui joue davantage sur le divertissement que sur le sport. Cependant il existe une toute autre "Puroresu" qui ne compte pas uniquement sur le produit "in ring" pour remplir ses salles, qui ajoute des éléments issu d'autre pays mis à la sauce japonaise, les premières fédérations de ce type sont apparu dans les années 90, surfant sur la popularité d'une part de la Frontier Martial-Arts Wrestling d'Atsushi Onita et du catch "Hardcore", et d'autre part sur la popularité que connaissait la WWE (alors encore WWF) avec son "Attitude Era", ou encore sur l'importation de la "Lucha Libre" au Japon permise grâce à Gran Hamada. Tout ces élèments qui constrastent avec la "Puroresu" traditionnelle gagnent en importance et en popularité au Japon, et permettent à un public peu visé par les fédérations "Mainstream" du Japon (comprené par là NJPW, NOAH et AJPW) à s'intéresser au catch, amenant les fédérations "Mainstream" à changer leurs habitude pour survivre et conserver leurs place devant la popularité montante de ces nouveaux genres de "Puroresu" jusqu'alors inédit au Japon, malgré tout ces idées sont mal perçu par les fans de "Puroresu" occidentaux (par exemple Toru Yano à la NJPW, adulé par les fans japonais car il est drôle, critiqué par les fans occidentaux car il ne répond pas à leur attente).

Le catch "Hardcore"

C'est sûrement la première chose à laquelle on pense lorsque l'on pense à la "Puroresu" alternatif, le catch "Hardcore" à une longue histoire au Japon, importé de Porto Rico en 1989 par Atsushi Onita et sa Frontier Martial-Arts Wrestling (voir l'article consacré). La FMW est rapidement devenu populaire grâce à une innovation constante et un niveau de violence jamais vu avant (et parfois même après), tel que les "brawls" généraux, inventé par la FMW ou encore les célèbres "Exploding Barbed Wire Match" (qui comme son nom l'indique des fils barbelés explosif remplace les cordes). La FMW est sans aucun doute la fédération de catch "Hardcore" la plus populaire de l'histoire, grâce au charisme de ses "top star" tel que Atsushi Onita, Megumi Kudo et Hayabusa, pouvant donner des shows devant des dizaines de milliers de personnes (plus de 50 000 personnes pour leur plus gros show en 1995). Mais en 1999, elle décide d'arrêter de produire du catch "Hardcore" et se tourne vers le divertissement sportif, la FMW ferme en 2002, après la blessure de sa plus grande star Hayabusa.

Mais la FMW, n'est pas la seule fédération à avoir proposé du "Hardcore" au Japon, la W*ING puis sa descendante la IWA Japan essaieront de profiter de l'engouement pour le catch "Hardcore" créer par la FMW pour eux aussi en faire leur fond de commerce, sans connaître le succès, à cause d'un manque de folie et de grandes stars. Lorsque la FMW quitte son rôle de fédération dominant le catch "Hardcore" au Japon, elle permet l'émergeance de la Big Japan Pro Wrestling (ou BJW). Créer en 1996 la BJW propose un catch encore plus violent que la FMW, un catch ultraviolent qui ferait passer les catcheurs de sa cousine américaine, la Combat Zone Wrestling pour des enfants de chœur. Le produit de la BJW mélange les coups violent et puissants de la "Puroresu" à la folie japonaise pour constamment innover dans le "Hardcore", que ce soit en se mettant le feu, en réalisant des chutes de plusieurs mètres sans tables pour alléger le choc, en impliquant des crocodiles ou en se plantant des lames dans le corps, la BJW propose sans aucun doute le produit le plus violent de l'histoire du catch. En plus de la BJW il existe d'autre fédération de catch "Hardcore" tel que la 666 Pro Wrestling, qui propose un catch moins violent que la BJW, mais a réussie à créer une atmosphère. La 666 se présente elle même comme « Wrestling of Darkness », et la plupart de ses catcheurs ont un style punk voir inspiré des mouvements satanistes (tel que Onryo, le fondateur de la 666), tout en étant plus porté sur la comédie que les autres fédérations de catch "Hardcore". La "Joshi Puroresu" possède également sa fédération de catch "Hardcore", à savoir la Oz Academy, fondée et dirigé par Mayumi Ozaki, la Oz Academy propose plus de "brawls" que les autres fédérations de "Joshi Puroresu", mais également plus de "Hair vs Hair", même si cette stipulation ne parait pas "Hardcore", il faut savoir que la chevelure représente la féminité, mais également qu'au Moyen-Age lorsqu'un samouraï était banni il devait se couper les cheveux, cet élément a été repris dans la "Joshi Puroresu" et perdre ses cheveux représente le pire des déshonneur, les catcheuses sont prête à tout pour conserver leur cheveux donnant des matchs plus violent. La principale différence entre le catch "Hardcore" américain et japonais étant la manière dont il est vendu, alors qu'aux États-Unis il est uniquement pour attirer le public, au Japon le "Hardcore" est partie intégrante du match, le "Hardcore" permet de stimuler la peur des catcheurs devant le niveau potentiel de douleur qu'ils vont endurer, mais également l'envie de prouver qu'ils sont les meilleurs, de montrer leur "Fighting Spirit" qui est l'essence même de la "Puroresu", le match qui montre le mieux ceci est le match opposant Megumi Kudo à Combat Toyoda en 1996. Pour exemple la première scène de "Hardcore" au Japon, voyait Atsushi Onita ensanglanté bloqué dans les fils barbelés qui se faisait frapper par ses adversaires, jusqu'à ce qu'il arrive à s'en sortir et à effectuer son retour dans le match pour triompher, les fans ont immédiatement accroché au retour du "babyface" qui surpasse la douleur pour gagner.

Le divertissement sportif

À l'inverse si il y a bien une chose à laquelle la plupart des gens ne pensent pas, en pensant au catch japonais, c'est bien le divertissement sportif, et pourtant ce dernier à pris de l'importance depuis son importation des États-Unis, à la fin des années 90. Alors que la FMW, anciennement une fédération de catch "Hardcore" se reconvertisait en 1999, au grand daim des fans qui ne regardait la FMW plus que pour voir Hayabusa qui était respecté et adulé des fans, mais à la suite de sa blessure, la FMW ne tient pas plus d'un an et ferme ses portes, en Février 2002. Issu de la FMW, seront créer la Wrestling Marvelous Future et la World Entertainement Wrestling, aucune des deux ne connaîtra le succès et fermeront leurs portes assez rapidement.

Il faut attendre 2004, avec la création de la Hustle pour voir le retour d'une fédération s'inspiré du catch américain "Mainstream", mais la Hustle ne repète pas les erreurs de ses prédécesseurs et adapte son produit pour le public japonais. Effectivement, si le Japon à la réputation d'être un pays bizzare parmi les autres société, son humour y est pour quelques choses (les manga Dr. Slump, d'Akira Toriyama et Shin Chan de Yoshito Usui sont de parfait exemples de l'humoura japonais). C'est ainsi que la Hustle c'est retrouvé avec des "gimmicks" étrange tel que les Hustle Kamen, inspiré des Power Rangers (deux des Hustle Kaman était joué par Alberto del Rio, et Kota Ibushi), ou encore les personnages de HG et RG (initial de 'Hard Gay' et de 'Real Gay'). Les "segment micro" était eux aussi empreints de l'humour japonais, par exemple Toshiaki Kawada ("top heel" de la AJPW dans les années 90) qui se mettait à chanter et à danser ou avait une rivalité avec Keroro (un personnage de manga pour enfant ressemblant à une grenouille). La rivalité la plus connu de la Hustle était celle qui voulait que le 'Generalissimo' Nobuhiko Takada (le père du MMA japonais) ait acheté la Hustle forçant les catcheurs à lui obéir. Mais à partir de 2009, la Hustle perd l'intérêt qu'elle avait susciter pour plusieurs raisons, la principale étant que la rivalité avec le 'Generalissimo' était terminer et que la suivante n'était pas aussi bien réaliser, en 2010, la Hustle ferme ses portes. Aujourd'hui, la Wrestle-1 de Keiji Mutoh est elle aussi plus porté sur le divertissement sportif que les autres fédérations de "Puroresu" tel que la NJPW ou la NOAH, mais pas autant que l'était la Hustle, Keiji Mutoh a trouver un juste milieu entre la "Puroresu" tel qu'elle est proposé traditionellement et le divertissement sportif qui prend de l'ampleur au Japon pour devenir rapidement l'une des plus grandes fédérations du Japon. Mais la principale fédération de divertissement sportif reste la DDT (anciennement Dramatic Dream Team), la DDT est même la plus grosse fédération de catch indépendante japonaise, pouvant se permettre de donner des shows au Budokan ou au Ryogoku Kokugikan, deux salles très prestigieuses situé à Tokyo. Si le Japon est un pays bizarre la DDT en est la parfaite représentation, fondée en 1997, par Sanshiro Takagi qui plutôt que de s'inspirer du produit de la WWE (encore WWF) comme les autres fédérations du Japon, Sanshiro Takagi en fait une parodie avec un humour bien japonais, avec des "gimmicks" totalement farfelu, par exemple un fan inconditionnel de 'Stone Cold' Steve Austin, ou un obsédé homosexuel (en la personne de Danshoku Dino), ou une poupée gonflable de type love doll nommé Yoshihiko qui devient un catcheur à plein temps (souvent modeler à un catcheur célèbre tel qu'Hulk Hogan, 'The American Bad Ass' Undertaker ou The Great Muta). La DDT innove constamment en proposant par exemple l'annuel "Camping Ground Match" un match se déroulant entièrement sur un terrain de camping Même sur les titres la folies de la DDT se ressent, comme le réçent "King of Dark Championship" qui récompense le perdant du match, ou le "DDT Extreme Division Championship" ou le champion choisit la stipulation de son choix ce qui peut donner des matchs "Hardcore" ou totalement ridicule et jamais vu avant comme le "Noise Prohibition Match" ou les catcheurs n'avaient pas le droit de faire du bruit, mais le titre le plus célèbre de la DDT reste le "Ironman Heavymetalweight Championship" qui est une parodie de l'ancien "WWE Hardcore Championship" lui aussi défendu selon les règles du 24/7, la seule différence étant que le titre de la DDT à connu plus de mille règnes différents, avec des champions masculins comme féminins, mais aussi différents objets ou animaux, comme une echelle, un poster, la ceinture elle-même, un chien ou même un catcheur invisible. Parmi le divertissement proposé par la DDT, il y a aussi de très bons matchs, et des catcheurs aujourd'hui connu mondialement sont passé par la DDT tel que Mikami, Harashima, Kenny Omega, El Generico ou Kota Ibushi.

La "Lucharesu"

Un autre élément qui change des fédérations traditionnelles, étant les fédérations qui se concentre sur l'"High-Flying", souvent ces fédérations propose un hybride de "Lucha Libre" le catch mexicain plein de voltige, et le "Puroresu" avec des frappes violentes et des inspirations du "Strong Style". Ultimo Dragon en est sans aucun doute la figure la plus emblématique, après avoir suivis l'entraînement du créateur du style Gran Hamada, il s'inspire de son idole de jeunesse Tiger Mask, et est aujourd'hui une véritable légende ayant connu le succès sur tout les continents.

La fédération la plus connu de "Lucharesu" est sans aucun doute la Dragon Gate, fondée par Ultimo Dragon, mais ce dernier n'a plus aucun rapport avec la Dragon Gate depuis 2004. Depuis quelques années, la Dragon Gate à connu une montée en puissance très rapide en s'appropriant un public ne s'intéressant pas (ou plus) au catch, à savoir les femmes. Depuis la fermeture de la AJW qui avait pour principale public les jeunes filles, les femmes étaient un public très peu touché, la "Joshi Puroresu" n'ayant pas assez d'exposition, mais la Dragon Gate joue sur le physique de ses catcheurs et la plupart des catcheurs respecte les critères de beauté en vigueur pour les hommes du Japon (tel que Cima ou BxB Hulk). La Dragon Gate n'est pas la premières fédérations à jouer sur le physique de ses lutteurs, la Jd' une fédération de "Joshi Puroresu" le faisait également, et aujourd'hui beaucoup de catcheuses japonaises publient des photobooks. La Stardom, une autre fédération de "Joshi Puroresu" joue sur le physique de leur lutteuse depuis sa création, avec la participation de Yuzuki Aikawa (une ancienne gravure idol). Le style "in ring" pratiqué à la Dragon Gate est différent du style "in ring" de la "Puroresu" traditionnel, plus centré sur les "big spots" que sur le "storytelling" pur, ce qui lui attire souvent les foudres des fans puristes de "Puroresu". Malgré tout la Dragon Gate n'a pas été la seule fédération à proposer un style inspiré de la "Lucha Libre", avant elle il y avait la Michinoku Pro Wrestling, fondée en 1993, par la légende du catch japonais The Great Sasuke. Contrairement à la Dragon Gate, la Michinoku est plus proche des fédérations "Mainstream" japonaise, en se concentrant sur le catch et le physique des catcheurs n'est pas mis en avant, mais la Michinoku Pro est plus petite, et moins connu que la Dragon Gate. La Michinoku Pro travaille régulièrement avec des fédérations britanniques et amène des catcheurs anglais tel que Zack Sabre Jr ou El Ligero. Les fédérations de "Lucharesu" sont souvent populaire hors du Japon (particulièrement la Dragon Gate), la Dragon Gate à même ouvert des branches américaines et anglaises, tout simplement car le catch japonais peut être très dur à décrypté, les rivalités présentes ne sont que rarement expliquer par le biais de "segment micro" (et même si il l'était, il faudrait parler le japonais), tout ce que les fans doivent savoir est expliquer implicitement dans le match au travers des actions des catcheurs, à l'inverse du catch américain, le catch japonais ne prend pas la peine d'expliquer toutes les actions des lutteurs par les mots, c'est au fans de les deviner. De plus, il existe des fédérations proposant un style encore différent que ce soit en ce concentrant sur le "Comedy Wrestling" tel que la Osaka Pro Wrestling et ses fédérations sœur, ou la FUCK qui propose un produit mélangeant le catch "Hardcore" et le "Comedy Wrestling" en donnant des matchs hors des arènes, par exemple le "Car Accident Match" qui voit deux catcheurs s'affronter après avoir eu un accident de voiture ("Kayfabe"). Ou même les fédérations qui mélange les arts-martiaux et le catch tel que la Inoki Genome Federation, ou la Real Japan Pro Wrestling.

Les différent types de catch décrit plus haut ont inspiré et changé la "Puroresu" le produit des années 80 et 90 était uniquement centrée sur l'aspect sportif, l'exemple le plus pertinent étant la rivalité entre Mitsuharu Misawa et Toshiaki Kawada qui ne contient pas un véritable "segment micro" toute l'histoire était raconté sur le ring. Alors qu'aujourd'hui, les catcheurs s'expriment plus souvent au micro et certains ont même des "catchphrases" et sont plus divertissant sans totalement renier l'aspect sportif traditionelle de la "Puroresu", (le « Yeah oh » de Shinsuke Nakamura, Toru Yano qui est populaire exclusivement pour sa "gimmicks", ou les interventions pour s'attirer du "heat" du Bullet Club, auraient été inimaginable il y a 20 ans). Le catch se doit d'évoluer pour ne pas sombrer comme ce fus le cas pour la AJW au début des années 2000, qui avait refusé de changer ce qui avait fait son succès dans les années 70 et 80.

Hors-série - Il était une fois au Japon : La Joshi Puroresu

Cet article a pour but de compléter "Il était une fois au Japon : La Joshi Puroresu" en mettant en pratique ce que nous avons vu dans l'article principal, je ne vais donc pas simplement exposé une liste des meilleures matchs de l'histoire, mais regrouper des matchs d'époques et de fédérations différentes selon deux thèmes, afin de vous présenter différentes fédérations et catcheuses au travers du travail "in ring".

La All Japan Women's, le Summum du catch féminin

La All Japan Women's Pro-Wrestling (AJW), a proposé pendant plus de trente ans la crème du catch féminin, de nombreux matchs issu de cette fédération sont devenu culte. Mais la AJW est surtout connu pour son produit des années 90, qui profitait de la vague de popularité du catch féminin au Japon, permis grâce au Crush Gals et livrait des shows devant des dizaines de milliers de personnes, et de l'entraînement de Jaguar Yokota sur des "rookies" qui deviendront des stars et donneront certains des meilleures matchs de l'histoire.

10- Chigusa Nagayo & Lioness Asuka vs. Jaguar Yokota & Devil Masami (1984)

Chigusa Nagayo et Lioness Asuka formaient les "Crush Gals", ont peut comparer la popularité qu'avaient les "Crush Gals" à celle qu'avait Hulk Hogan aux États-Unis, et pour preuve écouter les fans japonais généralement calme crier comme le public américain. La popularité des "Crush Gals" ont permis à la AJW de battre des records d'audience (12 points sur l'échelle de Nielsen pour les shows hebdomadaires, à titre de comparaison le record de la WWE durant l'"Attitude Era" est d'environ 8 points). Leurs adversaire ne sont autre que l'excellente Devil Masami et la divine Jaguar Yokota, cette dernière était alors considérée comme l'une des meilleures catcheuses au monde, hommes ou femmes. (le match est en quatre parties, aller sur le site pour voir les autres parties).

9- Bull Nakano vs. Akira Hokuto (1991)

Ce match est pour le titre majeur de la AJW, le "WWWA World Title" détenu depuis un an jour pour jour par Bull Nakano. Bull Nakano qui est surtout connu pour avoir inventé le "Scorpion Cross Lock" (le "PTO" de Paige) a également fait partie du "Gokuaku Domei" (traduction: atroce alliance) de Dump Matsumoto, un clan qui rivalisait contre les Crush Gals à la fin des années 80 et établie le plus long règne du titre majeur de la AJW. Au tout début des années 90, Bull Nakano n'est plus dans le "Gokuaku Domei" et est au sommet de sa popularité. Son adversaire n'est autre que la légendaire Akira Hokuto, l'une des deux prétendantes au titres de Meilleure catcheuse de tout les temps (l'autre est Manami Toyota), mais à cette époque elle n'est encore qu'une jeune catcheuse. Ce match a reçu la note de cinq étoiles par Dave Meltzer.


8- Mariko Yoshida vs. Sakie Hasegawa (1992)

A l'occasion de la Japan Expo 2008, Mariko Yoshida est présentée par Christophe Agius comme « La légende vivante du catch japonais » et il n'y a pas de meilleure manière d'introduire Mariko Yoshida au public français. Dans les années 90, Mariko Yoshida était l'une des meilleure catcheuse de la AJW, utilisant du "High-Flying", cependant elle changera radicalement son style de catch en 1997, lorsqu'elle quitte la AJW pour devenir le visage de la ARSION, de plus elle a participé à l'entraînement de la plupart des catcheuses ayant débuté dans les années 2000 voir la fin des années 90 (Ayako Hamada, Ayumi Kurihara pour ne citer qu'elles). Son adversaire, Sakie Hasegawa a donné de très bon matchs au début des années 90, elle est aussi connu pour avoir interprété Blizzard Yuki, une "gimmick" inspiré du manga éponyme (tout comme Tiger Mask ou Jushin Liger avant elle), qu'elle débutera en 1994 contre Mariko Yoshida. Ce match fait partie du "Japan Grand Prix" 1992 (l'égal du "G1 Climax" pour la AJW).

7- Etsuko Mita & Mima Shimoda vs. Kumiko Maekawa & Tomoko Watanabe (1997)

Si vous aimez les "brawl" Etsuko Mita et Mima Shimoda sont faite pour vous, connu en équipe sous le nom de "Las Cachorras Orientales" (à l'origine un trio avec Akira Hokuto), souvent abrégé en LCO, sont connu pour leur violence et leur sadisme. Ce match est pour les titres majeurs par équipes de la AJW les "WWWA World Tag Team Title" détenu par Kumiko Maekawa et Tomoko Watanabe, alors que la première est encore une jeune catcheuse à ce moment, elle deviendra plus connu pour sa série de matchs contre l'excellente Momoe Nakanishi, Tomoko Watanabe, elle a fait partie du "Gokuaku Domei" de Dump Matsumoto. Comme je vous l'ai dit plus haut, LCO sont connu pour leur "brawl" et la série de match opposant LCO à Kumiko Maekawa et Tomoko Watanabe ne fait pas exceptions que ce soit dans une cage, ou dans ce "2 out of 3 Falls" les quatre femmes vont ce détruire de toutes les manières possibles pour pouvoir toucher à l'or.

6- Kyoko Inoue & Takako Inoue vs. Mayumi Ozaki & Cuty Suzuki (1993)

Mayumi Ozaki et Cuty Suzuki ne sont normalement pas des catcheuses de la AJW, elles faisaient partie du roster de la JWP (Cuty Suzuki est depuis partie à la retraite et Mayumi Ozaki a créer sa propre fédération, la Oz Academy en 1998) la deuxième fédération de catch féminin du Japon. Mais à cette époque la AJW organisait souvent des shows inter-promotionnel, comme par exemple les excellents AJW 'DreamSlam', (ce match est d'ailleurs tiré du premier). Leurs adversaire, Kyoko Inoue et Takako Inoue faisaient souvent équipe sous le nom de "Double Inoue", mais n'ont aucun lien familiaux. Kyoko et Takako ont gravi les échelons de la AJW que ce soit en équipe ou en solo, Kyoko Inoue est aussi connu pour son excellente série de match contre Manami Toyota, et Takako Inoue pour son physique avantageux (elle à failli rejoindre la WWE en 2004). Dave Meltzer à donné la note de cinq étoiles à ce match.

5- Momoe Nakanishi vs. Ayako Hamada (2003)

Au début des années 2000 la AJW n'était plus aussi populaire qu'elle l'était dans les années 90, la plupart de ses têtes d'affiches avaient quitté la fédération à cause de la règle de l'âge limite. La AJW comptait principalement sur la populaire d'un groupe de quatre jeunes catcheuses "Kiss No Sekai" (traduction: le monde des bisoux), inspiré des groupes d'"Idol" qui marchaient à cette époque au Japon, c'est ainsi que Momoe Nakanishi, Nanae Takahashi, Miho Wakizawa et Kayo Noumi se retrouvaient en rivalité contre des catcheuses plus âgées, tout en enregistrant des albums ou en apparaissant dans des émissions de télévision produit par la AJW, tel que "Fighting English" ou elles apprenaient à parler anglais. Momoe Nakanishi n'en reste pas moins très talentueuse et la plupart de ses matchs étaient très bon voir excellent, elle detenait le titre majeur de la AJW "le WWWA World Title" qu'elle défend contre Ayako Hamada, qui n'est autre que la fille du créateur de la "Lucharesu" (un mélange de "Puroresu" et de "Lucha Libre") et l'entraîneur du célèbre Ultimo Dragon, Gran Hamada. Ayako Hamada comptait de grands noms parmi ses entraîneurs que ce soit son père, Gran Hamada ou Mariko Yoshida. Ayako Hamada est aussi connu aux États-Unis pour son passage à la TNA.


4- Manami Toyota vs. Aja Kong (1994)

Je vous ait déjà parlé brièvement de Manami Toyota, que j'ai présenté comme l'une des meilleure catcheuse de tout les temps, en 1994 Manami Toyota est l'une des meilleure catcheuse au monde que ce soit chez les hommes ou chez les femmes, et pour preuve en 1995 elle est élu "Most Outstanding Wrestler of the Year" qui récompense le catcheur ayant donné les meilleurs matchs tout au long de l'année, elle est  la seule femme à avoir été élu pour cette récompense. Son adversaire est la championne majeur de la AJW, Aja Kong, cependant le titre n'est pas en jeu. Aja Kong est probablement la catcheuse japonaise la plus emblématique pour les occidentaux, connu pour sa stature imposante, elle était malgré tout capable de véritable prouesse technique. Ce match fait partie du premier tour du "V*TOP Five Star Tournament", un tournoi d'une nuit organisé lors de AJW 'Big Egg Wrestling Universe', qui n'est autre que le plus gros show de l'histoire du catch, le show propose plus de vingt matchs, dure plus de 10 heure, et tout sa au Tokyo Dome devant plus de 40 000 personnes, il fut un succès commercial rapportant plus de 4 millions de dollars. Dave Meltzer a noté ce match cinq étoiles.

3- Manami Toyota & Toshiyo Yamada vs. Mayumi Ozaki & Dynamite Kansai (1993)

Comme dit précédemment Mayumi Ozaki n'est pas une catcheuse de la AJW, c'est également le cas de Dynamite Kansai, elles sont toutes les deux des catcheuses de la JWP, ce match est tirée du second 'DreamSlam', un show qui proposait la venue des catcheuses des différentes fédérations de "Joshi Puroresu" pour faire s'affronter les catcheuses des différentes fédérations entres elles. Manami Toyota et Toshiyo Yamada vont défendre les titres majeurs par équipes de la AJW, les "WWWA World Tag Team Title", Toshiyo Yamada était la partenaire régulière de Manami Toyota, les deux c'étaient entraînés ensemble en 1987, sous les ordres de Jaguar Yokota (Etsuko Mita et Mima Shimoda était les deux dernières de cette promotions), Toshiyo Yamada étaient connu pour ses coups de pieds violents. Ce match est un "2 Out of 3 Falls" comme la plupart des matchs pour le titre par équipe de la AJW. Ce match est le second d'une trilogie entre les quatre catcheuses, qui ont donc des comptes à régler, les trois matchs ont reçu la note de cinq étoiles par Dave Meltzer, et celui-ci est élue match de l'année 1993, par le "Wrestling Observer Newsletter".


2- Manami Toyota vs. Kyoko Inoue (1995)

La rivalité entre Manami Toyota et Kyoko Inoue ne date pas d'hier, c'est l'une des rivalités emblématique de la "Joshi Puroresu" de cette époque, les deux femmes ont eu des affrontements que beaucoup considère comme classique, comme par exemple leur match en 1992 pour le "IWA World Women's Title", noté cinq étoiles par Dave Meltzer. Mais celui-ci est le meilleur (et le plus long). En 1995, Manami Toyota est dans son premier règne du titre majeur de la AJW, le "WWWA World Title" qu'elle a gagné des mains de Aja Kong, qui détenait ce titre depuis 1992, et sa rivale historique, Kyoko Inoue obtient une chance de remporter ce titre pour la première fois. Les deux élèves de Jaguar Yokota avaient gravis les échelons en parrallèle, une en faisant équipe avec Takako Inoue et l'autre avec Toshiyo Yamada, elles étaient toutes les deux très talentueuses et populaires chez les fans, de plus le rôle de visage de la AJW était libre depuis le départ d'Akira Hokuto au Mexique. Ce match reçois la note de cinq étoiles par Dave Meltzer et est élue match de l'année 1995 par le "Wrestling Observer Newsletter", et pourtant la même année avait lieu la plus célèbre confrontation entre Misawa-Kobashi et Kawada-Taue, ce qui vous en dit long sur la qualité de ce match.

1- Akira Hokuto vs. Shinobu Kandori (1993)

Shinobu Kandori n'était pas une catcheuse de la AJW, elle était le visage et la fondatrice de la Legends Ladies Pro-Wrestling (ou LLPW), alors que Akira Hokuto était parmi les catcheuses les plus populaires de la AJW, ce match est issu du premier 'DreamSlam' et était vendu comme un « LLPW Founder vs AJW Ace ». Ce match était l'un des matchs les plus attendu du premier 'DreamSlam' puisque les deux c'étaient déjà rencontré et à chaque fois elles avaient failli se battre, il y avait une haine entre les deux (certaines personnes pensent qu'elles se détestaient également en coulisse), la tension était également palpable car l'essence de 'DreamSlam' était de savoir quelle fédération était la fédération dominante de "Joshi Puroresu" et ce match faisait s'opposer deux des plus importantes catcheuses de la "Joshi Puroresu" de cette époque. Dave Meltzer a noté ce match cinq étoiles, et ce match est souvent designé comme le meilleur match de catch féminin dans son ensemble (sans distinction d'époque ou de pays).

Les années 2000, la "Joshi Puroresu" au second plan

En 2005 la AJW ferme ses portes, dans une vague de fermeture de nombreuses fédérations qui avaient acquis une base de fan solide, tel que la GAEA, la ARSION, ou la JDStar. Toutes ces fermetures laisse la "Joshi Puroresu" dans un sale état, les fans se désintéresse du catch féminin et des fédérations plus petites font leur apparition, la "Joshi Puroresu n'a quasiment aucune exposition, les shows se déroule la plupart du temps dans des petites salles qui peuvent accueillir seulement quelques centaines de fans, loin des shows au Tokyo Dome de la AJW. Malgré ce manque de popularité c'est à cette époque que la "Joshi Puroresu" s'exporte hors du Japon, aujourd'hui les catcheuses japonaises se rendent régulièrement au Mexique, à la CMLL (le titre féminin de la CMLL à été détenu par de nombreuse japonaise tel que Bull Nakano, Akira Hokuto, Ayumi Kurihara ou Syuri), aux États-Unis à la SHIMMER, et en France à l'annuel "Japan Expo" (qui a notamment accueilli Mariko Yoshida, Misaki Ohata, Kana ou encore Mio Shirai). Ce n'est que récemment que la "Joshi Puroresu" est en train de regagner en popularité, certaines fédérations décrochent des contrats avec Samurai TV (une chaîne ne diffusant que du catch) pour pouvoir passer leur programme, de plus est créer "Occupation of the Joshi" un show qui récapitule ce qu'il c'est passé dans les différentes fédérations de "Joshi Puroresu" avec des invités à chaque émissions. Malgré sa chute de popularité, les matchs proposés par les différentes catcheuses en reste toujours très bon.

10- Ray & Leon vs. Command Bolshoi & Kyoko Kimura (2014)

Ce match est pour le "JWP Tag Team Title" et le "Daily Sports Women's Tag Team Title", les deux titres par équipes de la JWP unifié, les championnes sont Kyoko Kimura, qui est une "Freelancer" et travail notamment pour la JWP, mais aussi pour la STARDOM ou la Ice Ribbon, elle est connu pour son afro géante (qu'elle n'a plus) et pour ses "Deathmatchs" elle a notamment lutté contre des hommes tel que Abdullah Kobayashi ou Yuko Miyamoto à la Big Japan Pro-Wrestling, la fédération "Hardcore" du Japon, en parrallèle de sa carrière de catcheuse, Kyoko Kimura faisait du MMA à la Pancrase, et Command Bolshoi, une vétéran de la JWP qui lutte dans cette fédération, depuis la création de la fédération en 1992. Aujourd'hui elle est la présidente de la JWP, elle est connu pour s'habiller en clown. Les challengers, Leon lutte pour la JWP depuis 2007, mais avait fait ses débuts à la ARSION en 1999, elle porte un masque et est une "High-Flyer" capable de réaliser des "no rope plancha" ou de courir en équilibre sur la troisième corde, sa partenaire Ray, est une "Freelancer" elle travail pour la JWP sous l'identité de Ray, et à la REINA sans son masque sous la "gimmick" de Lin Byron. Ray est chinoise et a appris le catch avec Tajiri, c'est elle aussi une "High-Flyer". Ce match à eu lieu lors du dernier show de l'année de la JWP, au Korakuen Hall.

www.dailymotion.com/video/x2dlf6m_leon-ray-vs-command-bolshoi-kyoko-kimura-c-jwp_sport (les vidéo Dailymotion ne sont pas supporté).

9- Ayako Hamada vs. Meiko Satomura (2007)

Nous avons déjà parlé de Ayako Hamada qui avait rencontré du succès à la ARSION puis sur les dernières années de la AJW, mais pas de son adversaire Meiko Satomura. Meiko Satomura dirige la Sendai Girls Pro-Wrestling, une fédération assez spécial, car déjà contrairement à la plupart des fédérations de catch japonais, la plupart de ses shows ont lieu à Sendai, et pas à Tokyo ou à Osaka, mais aussi car le "roster" est très petit, puisque seul Meiko Satomura et ses élèves en font partie (Dash Chisako, Sendai Sachiko, Tyrannosaurus Okuda ou Kagetsu) et les membres du "roster" y affronte des "Freelancer", c'est le cas de Ayako Hamada pour ce match. Avant de créer la Sendai Girls Pro-Wrestling, Meiko Satomura c'était fait connaître à la GAEA au début des années 2000, la GAEA était devenu la plus importante fédération de "Joshi Puroresu" avec des catcheuses comme Lioness Asuka, Chigusa Nagayo ou Akira Hokuto, et avait fait une alliance avec la WCW.

8- Kana & Ayumi Kurihara vs. Meiko Satomura & Ayako Hamada (2013)

Ce match a eu lieu lors d'un 'KanAyu produce Show', qui sont les shows produit par l'équipe composé de Kana et de Ayumi Kurihara. En l'occurence le dernier, car Ayumi Kurihara annonçait sa retraite pour l'été 2013. Si vous aimez rechercher des vidéos de catch, vous avez sûrement déjà croisé Kana, à ses débuts elle était connu pour son style proche du "shoot", ses coups de pieds étaient très violent, et Kana n'hésitait pas à attaquer directement le crane de son adversaire, bien que petit à petit elle est devenu plus "safe" sans perdre son côté "stiff" et compte aujourd'hui parmi les meilleures catcheuses au monde, sa partenaire, Ayumi Kurihara qui a appris le catch au côté de Mariko Yoshida, est rapidement devenu populaire parmi les fans de "Joshi Puroresu" pour son esprit combatif. Ayumi Kurihara était très "stiff" à tel point que Steve Corino lui donne le surnom de « Lil' Kawada Girl », en référence à Toshiaki Kawada connu pour être très stiff, le surnom sera adopté par les fans, de plus elle était l'une des meilleures catcheuses post-AJW comme le prouve un autre de ses surnom "The Ace of her Generation", elle était très populaire grâce à son talent mais aussi grâce à sa beauté, et est l'une des premières catcheuses de sa génération à obtenir une popularité "Mainstream". Malheureusement à cause d'une blessure à la clavicule dont elle souffrait depuis 2007, elle décide de prendre sa retraite en 2013.

7- Kana vs. Syuri (2014)

Tout comme Kana, Syuri est connu pour ses coups de pieds violent, en dehors du catch elle fait carrière dans le Kickboxing, elle est d'ailleurs toujours invaincu. Syuri est la protégé de Tajiri, elle à fait une véritable sensation depuis son passage à la SMASH (fédération de Tajiri, qui avait une division féminine, active de 2010 à 2012), en 2014 elle à détenu pas moins de trois ceintures en même temps, dont la ceinture de la CMLL et la ceinture majeur de la REINA, qu'elle défend contre Kana, lors de ce match qui n'est autre que le "Main Event" du dernier show de l'année de la REINA. Les deux femmes ont une longue rivalité qui remonte au temps ou elle luttait toutes les deux pour la SMASH, elles avaient d'ailleurs donné un très bon "Main Event" dans un show de la SMASH en 2012. Mais leur rivalité à la REINA, tourne autour du fait que Kana ait obtenu un poste de pouvoir, abusant de son pouvoir pour remporter le titre par équipe avec Arisa Nakajima (la grosse star de la JWP), à l'issu d'un tournoi en battant Syuri et Lin Byron (Ray sans son masque), après que Lin Byron se soit retourné contre Syuri après avoir été payer par Kana. Le match est annoncé pour décider de la nouvelle championne de la REINA.

6- Ayumi Kurihara vs. Aja Kong (2013)

Comme dit précédemment, Ayumi Kurihara est l'une des meilleures catcheuses post-AJW mais son adversaire à connu l'âge d'or de la AJW, et est même l'une des plus célèbre, puisqu'il s'agit d'Aja Kong. Ce match est pour un show de la Oz Academy, la fédération de Mayumi Ozaki. Jusqu'en 2005, la Oz Academy était une école de catch qui produisait quelques shows rattachés à la GAEA. Mais à la suite de la fermeture de la GAEA, Mayumi Ozaki décide d'en faire une promotions à plein temps, créant le titre majeur en 2006. Aja Kong et Ayumi Kurihara ont été très proche, il n'était pas rare de les voir ensemble, et Ayumi Kurihara chosira même Aja Kong pour participer à son dernier match (un match par équipe). (ne faite pas attention à la longueur du match, je ne sais pas pourquoi, mais le match est en deux fois, après la fin du match la vidéo recommence au début, en réalité le match doit durer une vingtaine de minute)

5- Arisa Nakajima vs. Tsukasa Fujimoto (2014)

Arisa Nakajima est la principale tête d'affiche de la JWP, elle détient le titre majeur le "JWP Openweight Title" depuis fin 2013, après avoir battu Kana. Tsukasa Fujimoto est quant à elle la principale tête d'affiche de la Ice Ribbon, elle détient le titre majeur de la Ice Ribbon le "Ice Cross Infinite Title" depuis l'été 2013. Si ce match à été annoncé c'est parce que les deux fédérations tenaient leur dernier show de l'année au Korakuen Hall, le même jour, il a donc été décidé que dans le "Main Event" du show de la Ice Ribbon, Tsukasa Fujimoto remette son titre en jeu contre Arisa Nakajima, et que lors du "Main Event" du show de la JWP, sa sera Arisa Nakajima qui remettra son titre en jeu. Ce genre de match est très rare, mais a un véritable enjeux, car si Tsukasa Fujimoto perd son titre, il en devient vital pour elle et la Ice Ribbon qu'elle gagne le titre de Arisa Nakajima, sinon la Ice Ribbon n'aura plus de titre majeur, et à l'inverse si Arisa Nakajima perd sa chance lors du premier match, elle doit à tout prix défendre son titre, pour que la JWP conserve son titre majeur.

 

4- Momoe Nakanishi vs. Nanae Takahashi (2005)

Si Momoe Nakanishi c'est fait connaître à la AJW, il faut savoir qu'en 2003 elle quittait la AJW pour devenir une "Freelancer". Quant à Nanae Takahashi, c'était la partenaire régulière de Momoe Nakanishi au sein d'une "Tag Team" nommé "Nana*Momo" mais aussi au sein de "Kiss no Sekai", les deux c'étaient entraînés ensemble en 1996, et avait livré leur premier match l'une contre l'autre, elles avaient gravis les échelons ensemble jusqu'à atteindre le "Main Event" de la AJW. Mais en 2005, Momoe Nakanishi annonce sa retraite dûe à une blessure à la nuque, elle choisie Nanae Takahashi pour son dernier match. Nanae Takahashi qui était alors la championne majeur de la AJW, accepte et va affronter sa meilleure amie pour un dernier match. (ne faite pas attention à la durée du match, la vidéo contient également la cérémonie de retraite de Momoe Nakanishi, mais vous pouvez la regarder, les cérémonies de retraite sont un élément importants de la "Puroresu" c'est toujours plus ou moins la même chose et assez cérémonial).

3- Io Shirai vs. Natsuki*Taiyo (2014)

Ce match est le "Main Event" du show célèbrant le troisième anniversaire de la STARDOM, en Janvier 2014. La STARDOM est créer par Nanae Takahashi, Fuuka (une ancienne catcheuse et mannequin de la Jd') et Rossy Ogawa (le fondateur de la ARSION), elle est rapidement devenu l'une des plus grandes fédérations de "Joshi Puroresu" grâce à l'utilisation de Yuzuki Aikawa, une ancienne "Gravure Idol" (un mannequin érotique, qui ne fait jamais de nue). La STARDOM dispose d'un programme télé sur Samurai TV, en plus de présenter le mensuel "Stardom Cafe" présenté par Yuzuki Aikawa et qui récapitule le mois de la STARDOM. Io Shirai est alors la championne majeur de la STARDOM, après avoir battu Alpha Female en Avril 2013, Io Shirai est connu pour son "High-Flying", la challenger, Natsuki*Taiyo est elle aussi connu pour son "High-Flying", Natsuki*Taiyo est d'ailleurs fan de Momoe Nakanishi ce qui se ressent dans son "In-Ring" et sa musique d'entrée à la STARDOM était la même que celle de Momoe Nakanishi. Natsuki*Taiyo était l'une des meilleures "High-Flyer" féminin du Japon, et détenait alors le "High Speed Title" (un titre défendu uniquement parmi des "High-Flyer", dont Natsuki*Taiyo a établis le record du nombre de règne, mais aussi du plus long règne), qui n'est pas en jeu. (ne faite pas attention à la longueur du match, lui aussi se répète)

2- Azumi Hyuga vs. Yoshiko Tamura (2006)

Azumi Hyuga a été le visage de la JWP pendant près de dix ans, jusqu'à sa retraite en 2011, elle était l'une des élèves de Devil Masami. Elle détient le record du nombre de règne pour le titre majeur de la JWP le "JWP Openweight Title", avec quatre règne. Elle est aussi connu pour avoir en blessé gravement Meiko Satomura à la suite d'un coup de genoux dans le visage en 2007. Yoshiko Tamura était le visage de la NEO, une autre fédération de catch féminin créer en 1998, par Kyoko Inoue. Yoshiko Tamura détenait elle aussi le titre majeur de la NEO, le "NWA Women's Pacific Title" et le "NEO Title", deux titres unifiés. Ce match est tenu à l'occasion du plus gros show de l'année de la JWP, et les deux titres sont en jeux.

1- Io Shirai vs. Arisa Nakajima (2013)

Io Shirai était la championne majeur de la STARDOM, elle détenait le "World of STARDOM Title" et Arisa Nakajima est l'une des principales tête d'affiche de la JWP. Après avoir défendu son titre pour la troisième fois, Io Shirai défie Arisa Nakajima pour sa quatrième défense, Arisa Nakajima accepte uniquement à condition qu'elle arrive à regagner le titre majeur de la JWP le "JWP Openweight Title" des mains de Kana, qui l'avait battu en Août 2013, au terme d'un très bon match. Arisa Nakajima récupère son titre, et le lendemain à lieu le match entre Io Shirai et Arisa Nakajima, les deux catcheuses de leur roster respectif mais surtout les deux championnes qui remettent chacune leur titres en jeu.

Il était une fois au Japon : Jaguar Yokota

Le catch a été marqué par le passage de nombreuses personnes différentes, que ce soit des catcheurs, des entraîneurs, ou même des promoteurs, et on peut se demander à quoi le catch ressemblerais aujourd'hui si Hulk Hogan ne serait pas devenu catcheur, si Dorry Funk n'aurait entraîné personne, ou même si Vince McMahon n'aurait pas hérité de la WWF en 1980. Il est cependant rare qu'une même personne marque le catch sous des rôles différents, et c'est le cas de Jaguar Yokota, qui a débuté en tant que catcheuse à la fin des années 70, entraîneuse à partir du milieu des années 80, et est même devenu promotrice dans les années 90. Jaguar Yokota à changé le visage du catch à tout jamais par son talent sur le ring et ses innovations, permettant aux catcheuses japonaises d'être prises au sérieux et d'être considéré comme l'égales des catcheurs masculin en fascinant le public japonais de l'époque, à une époque ou le catch féminin du Japon, était populaire grâce aux chansons que produisaient les catcheuses tel que 'The Beauty Pairs' ou Mach Fumiake.

De L'excellence sur le ring ...

Comme beaucoup de jeunes filles de son époque, la future Jaguar Yokota était fan de 'The Beauty Pairs', une équipe composée de Jackie Sato et de Maki Ueda, qui ont permis à la All Japan Women's Pro-Wrestling (seule fédération de catch féminin du Japon entre 1968 et 1986, et plus grande fédération de catch féminin de l'histoire, surnommé AJW) d'obtenir un succès "Mainstream" au Japon, en étant non seulement catcheuses mais également chanteuses. C'est en esperant ressemblait à ses idoles que la jeune Rimi Yokota fait ses débuts encore âgée de quinze ans, ce qui n'était pas rare à la AJW.

Jaguar Yokota rencontre rapidement le succès, remportant le titre majeur de la AJW, le 'WWWA World Championship' à l'âge de dix neuf ans, des mains de son idole et de la "top-star" de la AJW, Jackie Sato, pour prendre sa place en tant que tête d'affiche. Il faut savoir que le 'WWWA World Championship' descend directement du premier titre féminin mondial créer dans les années 1890 (le titre masculin est créer lui en 1905), et qu'à cette époque c'était le seul titre majeur pour les femmes du Japon. Le succès de Jaguar Yokota n'était pas dû à ses chansons, qui ne rencontrera pas le succès de celle des Beauty Pairs, elle même n'était pas aussi populaire, mais à sa manière de catcher, elle avait un style de catch inédit pour l'époque. Plutôt que de compter sur des démonstration de force ou ses capacités dans le "Mat-Wrestling", Jaguar Yokota utilisé un style qui compter sur sa rapidité et son agilité, plus proche des "High-Flyers" moderne, mais aussi par l'exécution de ses prises proche de la perfection, qu'elle en impressionaient les fans. Son style de catch sera repris par de nombreux catcheurs qui le perfectionneront pour devenir le catch que l'on connaît aujourd'hui. Par exemple lorsque Satoru Sayama devient Tiger Mask en 1981, il change son style de catch en utilisant le style créer par Jaguar Yokota à savoir des prises rapides, tout en rajoutant ses coups de pieds qui le rendront célèbre. Jaguar Yokota a également créer deux prises, la "Suplex Powerslam" plus connu sous le nom de "Jackhammer" utilisé par Goldberg, et le "Kneeling Double Underhook Powerbomb" plus connu sous le nom de "Tiger Driver" utilisé par Mitsuharu Misawa.

En plus d'être une véritable innovatrice, Jaguar Yokota était aussi considéré comme l'une des meilleures catcheuses du monde au début des années 80, meilleures que toutes les femmes de son époque, mais aussi que presque tous les hommes. Ses matchs étaient très bons, et ceux contre La Galactica en 1983, contre Pantera Surena en 1985, ou contre Lioness Asuka en 1985, qui est d'ailleurs le premier match féminin auquelle Dave Meltzer accorde la note de 5 étoiles, ne sont que certains des exemples des meilleures matchs de Jaguar Yokota. Malgré tout la plupart de ses adversaires sont loin d'avoir son niveau, Jaguar Yokota était bien supérieur à la moyenne et portait bien souvent le match. Malheureusement en 1985, une blessure à l'épaule la force à prendre sa retraite, et à rendre le titre majeur de la AJW vacant, titre qu'elle détenait depuis près de cinq ans, avec seulement une interruption d'un mois en 1983. Après sa blessure elle laisse la place à une équipe composé de deux jeunes catcheuses, 'The Crush Gals' composé de Lioness Asuka et de Chigusa Nagayo, qui connaîtront une popularité semblable à celle d'Hulk Hogan aux États-Unis, et permettront à la AJW d'enregistrer des records d'audience à la fin des années 80.

... À l'origine de l'âge d'or de la "Joshi Puroresu"

La fin de sa carrière sur le ring ne signifie pas pour autant la fin de son héritage, puisque Jaguar Yokota décide de devenir l'entraîneuse de la AJW, elle entraînera de nombreuses catcheuses, dont les plus connu sont Akira Hokuto, Aja Kong, Megumi Kudo, Manami Toyota, Toshiyo Yamada, Kyoko Inoue, Takako Inoue, Etsuko Mita, Mima Shimoda, Mariko Yoshida, ou Sakie Hasegawa. Toutes ses élèves deviendront les têtes d'affiches de la AJW dans les années 90, et donneront certains des meilleurs matchs de l'histoire, des matchs et des shows avec lesquelles les hommes de l'époque ne pourront rivaliser en termes de qualité, par exemple Kyoko Inoue contre Manami Toyota en 1995, nommé match de l'année par le 'Wrestling Observer Newsletter' ou les deux 'Dreamslam' en 1993 dont le premier est élu show de l'année. Beaucoup considère cette période comme l'âge d'or de la "Joshi Puroresu" (le catch féminin japonais) et l'une des meilleures période de l'histoire du catch en général. Non seulement les élèves de Jaguar Yokota donneront des matchs excellents, mais elles feront du style "in ring" utilisé par Jaguar Yokota dix ans plus tôt, le standard du catch féminin à travers le monde, style déjà utilisé par beaucoup de catcheurs masculin de cette époque, mais ses élèves créeront également de nombreuses prises et inspireront les catcheurs à venir, que ce soit Etsuko Mita et Mima Shimoda avec leur utilisation des chaises qui inspirera Edge et Christian, ou Mariko Yoshida qui inventera le "Air Raid Crash" (utilisé notamment par Sheamus sous le nom de "White Noise") et le "Spider Twist" (utilisé notamment par Naomi). Ses élèves montreront que les femmes n'ont rien à envier aux hommes dans le catch, et l'une de ses élèves, Mariko Yoshida entraînera la plupart des catcheuses des années 2000 tel que Ayumi Kurihara, Tomoka Nakagawa, Lin Byron, Kana, ou encore Natsuki*Taiyo dans sa fédération, la IBUKI (active entre 2005 et 2010).

Le retour de la Mère du "Joshi Puroresu"

En 1996, Jaguar Yokota quitte la AJW et décide de fonder sa propre fédération, la JDStar (ou la Jd'), pour l'occasion elle effectue son retour à plein temps sur le ring, devenant la fer de lance de la Jd', sans n'avoir rien perdu de son talent. Mais elle quitte la JDStar dès 1998, pour fonder une famille. La JDStar essaiera de survivre en faisant débuter des actrices en tant que catcheuses sans rencontrer trop de succès, la plupart étant mauvaise (pour les standard de la "Joshi 

Puroresu"), jusqu'à ce que Mariko Yoshida prennent en main l'entraînement des "rookie" de la JDStar. Mais à la suite de plusieurs scandales (dont le plus connu est celui d'Emi Tojo) la Jd' ferme ses portes en 2007. La fédération aura quand même permis à des jeunes catcheuses de se faire connaître, et reste importante pour l'histoire de la "Joshi Puroresu" puisque deux fédérations seront issu et battie sur le modèle de la Jd', la Pro Wrestling WAVE et la STARDOM, deux des plus grandes fédérations de "Joshi Puroresu" actuelle.  Jaguar Yokota effectue un second retour sur les rings en 2004, en tant que "Freelancer", elle apparaîtra notamment à la HUSTLE une fédération de catch masculin, qui avait pour objectif de populariser le divertissement sportif au Japon, et qui comptait dans son "roster" des catcheurs de grandes renommés tel que Alberto del Rio, Kota Ibushi, tout deux avaient une "gimmick" inspirés des Power Rangers, les Hustle Kamen (le jaune pour Del Rio et le bleu pour Ibushi), Nobuhiko Takada (le père du MMA japonais) qui était le "top heel" de la HUSTLE, ou encore Toshiaki Kawada (l'un des plus grands catcheurs japonais) qui avait une "gimmick" de chanteur. Encore aujourd'hui Jaguar Yokota continue sa carrière à la DIANA, une fédération créer en 2011, par l'une de ses élèves Kyoko Inoue. Et malgré ses 53 ans, Jaguar Yokota n'a rien perdu de sa superbe qui la fait connaître il y a plus de trente ans et continue de donner des bons matchs.

Jaguar Yokota a changé le visage du catch à tout jamais, beaucoup de fans trouvent que les matchs pré-1980 sont ennuyeux à regarder, et Jaguar Yokota a joué un rôle très important dans le changement du produit "in ring" inspirant de nombreux catcheurs, mais également en entraînant des catcheuses, qui inventeront des prises et amélioreront son style de catch pour faire du catch ce qu'il est aujourd'hui, on peut donc la considérer comme la mère de la "Joshi Puroresu" moderne et en proportion moindre du catch moderne. Elle est la première femme à avoir été perçu comme l'une des meilleures au monde pavant la voie pour Akira Hokuto ou Manami Toyota. Jaguar Yokota a même été nommé au "Hall of Fame" du "Wrestling Observer Newsletter" et de la AJW dès leurs inauguration respective en 1996 et en 1998.

Il était une fois au Japon : La Joshi Puroresu

La 'Joshi Puroresu' désigne le catch féminin japonais, en japonais 'joshi' signifie femme et 'puroresu' signifie catch. La 'Joshi Puroresu' n'est pas tellement différent de son équivalent masculin tout deux vue comme un sport par les fans et les pratiquants, les catcheuses doivent être capables de fournir des matchs de qualité pouvant rivaliser avec ceux donner par des hommes afin de pouvoir être reconnu, représenter leur fédération et devenir championne. Cet article à pour but de vous faire découvrir ou redécouvrir la 'Joshi Puroresu' et de vous donnez des pistes pour vous lancez dans cette partie un peu spécial de la 'Puroresu'.

En tant que fan de catch américain 'Mainstream' (comprenez ici WWE voir TNA), la première chose qui peut vous troublez et qu'il n'y a pas de 'Joshi Puroresu' dans les fédérations masculins tel que la New Japan Pro-Wrestling, effectivement le catch féminin se pratique dans des fédérations différentes de celles des hommes, excepté quelques fédérations, comme la Frontier Martial-Arts Wrestling (fédération de catch hardcore qui inspirera la ECW de Paul Heyman) qui avait une division féminine. Un autre élément qui changera du catch américain étant que la 'Joshi Puroresu' le contenu 'in-ring' compte plus que tout le reste, ce n'est pas le physique des catcheuses qui est mis en avant ni le travail au micro qui est réduit au minimum, les catcheuses montrent leurs valeurs sur le ring mais ne s'en vante pas pendant des heures. Les fins des matchs sont souvent 'clean' c'est à dire pas d'interventions, de disqualifications, ou de victoire par décompte à l'extérieur, la plupart finissent en tombé ou en soumission, même la distinction entre une 'heel' et une 'face' n'est pas toujours très claire, chaque fan encourage celle qu'il veut voir gagné, bien que les 'gaijins' sont encore une exception souvent perçu comme 'heel' elles affrontent une japonaise qui representent la fédération (ce n'est pas toujours le cas, par exemple Kellie Skater une catcheuse Australienne est populaire au Japon). Le public japonais est lui très calme par rapport au public américain, pas de chant 'Holy Shit' ou 'This is Awesome' juste des applaudissements respectueux après de belle actions, ce qui est la conséquence de la différence de perception du catch au Japon et en occident.

Dans la 'Joshi Puroresu' il existe de nombreux style différents, les catcheuses adaptent leur style à leur corpulence ou leur passé sportif, par exemple Aja Kong qui pèse environ 100kg utilise un style dominant de 'powerhouse' portant les autres catcheuses et les détruit à l'aide d'attaques puissantes, Syuri (qui met le coup de pied sur la photo ci-dessus) est en parrallèle de sa carrière de catcheuse, une Kick-boxeuse (toujours invaincu) elle utilise un style proche des arts-martiaux, Kana (qui reçois le coup de pied sur la photo ci-dessus) utilise un style proche du 'shoot-style' (ou les coups ne sont pas retenu du tout), elles n'ont rien à envier à Shinsuke Nakamura ou KENTA (Hideo Itami à NXT) sur la violence de leurs coups de pieds et leur combat sont parmis les plus populaires. A l'inverse Io Shirai utilise la 'Lucharesu' (mot valise entre 'Lucha Libre', le style mexicain et 'Puroresu' le style japonais créer par Gran Hamada), Hikaru Shida est plutôt portée sur la technique, Mariko Yoshida utilise un style très proche du MMA etc. Il existe autant de style différent que chez les hommes. Mais le style standard est un mélange de catch technique, de 'high flying' avec des éléments d'arts martiaux, inventé par Jaguar Yokota au début des années 80, le style à été perfectionné pour devenir ce qu'il est aujourd'hui. Les catcheuses japonaises disposent de plus de temps que les catcheuses américaines sur le ring, les matchs durant parfois pendant une heure, rarement plus car au Japon, il existe, également pour le catch masculin, une limite de temps (généralement elle est de une heure pour les 'Main Event', de trente minute pour le milieu de la carte, et de quinze, dix parfois même cinq minutes pour les premiers matchs d'un show). De plus il n'est pas rares que les catcheuses réalisent des prises puissantes et dangereuses, partent dans un 'brawl' ou deviennent 'hardcore'. Tout ces éléments font qu'il est déstabilisant voir choquant de regarder de la 'Joshi Puroresu' pour la première fois, voir des femmes ou des jeunes filles (en général les catcheuses japonaises débutent leur carrière entre 15 et 20 ans) saigné abondamment, se battre à coup de chaise, prendre des risques ou être 'stiff' envers l'adversaire ne sont pas quelques choses de commun dans le catch féminin américain, Les catcheuses n'ont pas de traitement de faveur, par exemple à la FMW elles aussi devaient s'affronter dans des matchs contenant du fils barbelés et des explosions ou se retrouver dans des cages. Pour faire plus simple au Japon, elles sont simplement considéré comme des catcheuses à part entière que ce soit par les fans, par les 'bookers' et promoteurs ou par leurs collègues masculins, il arrive également que les catcheuses affrontent des hommes que ce soit dans des matchs comiques (Mio Shirai à la DDT), ou plus sérieux (Kana a affronter de nombreux hommes durant son passage à la SMASH tel que Fit Finlay, Shoichi Funaki ou Yoshihiro Tajiri tout les trois passé par la WWE), parfois elles arrivent même à gagner le match.

L'histoire de la Joshi Puroresu

La 'Joshi Puroresu' est importé des États-Unis au milieu des années 50, mais il faut attendre 1968 pour voir la première fédération de 'Joshi Puroresu', la All Japan Women's Pro-Wrestling (surnommé Zenjo car son nom japonais est Zen Nihon Joshi Puroresu). La Zenjo popularise le catch féminin au près des jeunes filles dès les années 70 avec la popularité de Jackie Sato et de Maki Ueada une équipe du nom de 'The Beauty Pairs'. Mais la Zenjo à pour règle d'or que les catcheuses doivent se retirer tôt (aux alentours de 26 ans). 'The Beauty Pairs' est remplaçé par Jaguar Yokota qui marque le catch de sa présence, elle dévellope un 'in-ring' qui influencera le catch féminin, mais aussi masculin (en plus d'inventé le Jackhammer de Goldberg et le Tiger Driver '91 de Mitsuharu Misawa). En 1985, Jaguar Yokota se blesse et laisse la place au Crush Gals, une équipe composé de Lioness Asuka et de Chigusa Nagayo, qui connaîtront une popularité semblable à celle d'Hulk Hogan aux États-Unis et permettront à la Zenjo d'enregistrer des records d'audience pour le catch japonais durant leur rivalité contre le clan de Dump Matsumoto (dont faisait partie Bull Nakano). La Zenjo est la seule fédération de catch féminin du Japon entre 1968 et 1986, date à laquelle Jackie Sato créer sa Japan Women's Pro-Wrestling.

Cepandant l'âge d'or de la 'Joshi Puroresu' se situe au début des années 90, car la Zenjo a pour principale tête d'affiche des monstres de talents, tel que Manami Toyota, Akira Hokuto, Aja Kong, Toshiyo Yamada, Kyoko Inoue, Takako Inoue, Mariko Yoshida, Etsuko Mita ou Mima Shimoda. Toutes les catcheuses cités précédemment ont appris le métier avec Jaguar Yokota qui était devenu entraîneur après sa retraite des rings. La qualité des matchs fournit pas les catcheuses de cette époque que les hommes peuvent rarement atteindre ce niveau d'excellence (par exemple le Kyoko Inoue contre Manami Toyota de 1995 ou le match le plus iconique de cette période et peut être de toute l'histoire de la 'Joshi Puroresu' Shinobu Kandori contre Akira Hokuto à Dreamslam I en 1993). Mais également car la Zenjo n'est plus la seule fédération à proposer de la 'Joshi Puroresu', la JWP Project créer en 1992 issu de la JWP de Jackie Sato, à ses propres stars tel que Mayumi Ozaki, Dynamite Kansai, Cutie Suzuki ou Command Bolshoi, la LLPW (Legends Ladies Pro-Wrestling) est créer en 1992 elle aussi issu de la JWP de Jackie Sato, avec sa fer de lance, Shinobu Kandori, mais la FMW fédération hardcore propose elle aussi une division féminine dès 1990, avec Megumi Kudo ou Combat Toyoda. Cependant les quatres fédérations proposent souvent des shows interpromotionnels par exemple les excellents Dreamslam I et II en 1993, ou Big Egg Wrestling Universe au Tokyo Dome en 1994. La 'Joshi Puroresu' connaît belle et bien son apogée, mais comme dit le proverbe "Plus l'on s'élève et plus dure sera la chute".

Effectivement, la règle d'or de la Zenjo qui veut que les catcheuses se retirent jeune, à pour conséquence la création de nouvelle fédération par les catcheuses, c'est ainsi que voit le jour la GAEA créer par Chigusa Nagayo, la Jd' créer par Jaguar Yokota, la ARSION créer par Aja Kong et la NEO créer par Kyoko Inoue. En plus de la création de nouvelle fédération, les frères Matsunaga, fondateur et dirigeant de la Zenjo font de mauvaise décision qui fait que les fans se désinterresse de la 'Joshi Puroresu', or des catcheuses très talentueuses se feront connaître à cette période tel que Momoe Nakanishi, Azumi Hyuga, Nanae Takahashi, Ayako Hamada, Meiko Satomura, Leon ou Kaori Yoneyama. La Zenjo perd sa place de numéro un au profit de la GAEA qui voit la reformation des Crush Gals et une alliance avec la WCW qui attire notamment Akira Hokuto, mais aussi d'autre star de la Zenjo. Mais les audiences sont tellement faible que les fédérations de 'Joshi Puroresu' ferme une par une au milieu des années 2000, même la GAEA et la Zenjo ferme toutes deux leurs portes en 2005, seule la LLPW et la JWP Project survivront à cette hécatombe.

Mais la 'Joshi Puroresu' ne disparait pas pour autant car pendant que les vieilles fédérations ferme de nouvelles se créer comme la OZ Academy en 2005, Ice Ribbon en 2006, la WAVE en 2007 ou la STARDOM en 2011 en plus d'établissement de division féminine à la SMASH de Tajiri dès sa création en 2010. Mariko Yoshida créer la IBUKI (actif entre 2005 et 2010) une fédération qui a pour but de donner au jeunes catcheuses un endroit ou se faire connaître en plus de pouvoir profiter des précieux conseils et de pouvoir suivre l'entraînement de Mariko Yoshida (qui a entre autre inventé le Air Raid Crash, notamment utilisé par Sheamus sous le nom de 'White Noise' et que je considére comme l'une des meilleurs catcheuses de l'histoire). La IBUKI permet l'émergeance d'une nouvelle génération guidé par Ayumi Kurihara, Kana, Tomoka Nakagawa, Hiroyo Matsumoto, Ray ou encore Natsuki Taiyo. Il faut attendre 2011 et les débuts de Yuzuki Aikawa une ancienne 'Gravure Idol' (sorte de mannequins) fassent ses débuts pour amener de nouveau fans à la 'Joshi Puroresu' et acceleré sa renaissance, Yuzuki Aikawa permet d'attirer l'attention de ses fans sur le catch féminin, particulièrement sur la fédération dans laquelle elle apparait la STARDOM. La popularité de Yuzuki Aikawa permet à la STARDOM de donner un show au Ryogoku Kokugikan devant plus de 5 000 fans en 2013, ce qui était impensable avant. Malgré la retraite de Yuzuki Aikawa en 2013, la 'Joshi Puroresu' semble être en train de renaître de ses cendres.

Les principales fédérations aujourd'hui

Aujourd'hui il existe plusieurs fédérations ou voir de la 'Joshi Puroresu', nous allons nous concentrez sur les plus importantes, mais sachez qu'hors du Japon les catcheuses japonaises sont souvent présente durant les shows de la Consejo Mundial de Lucha Libre au Mexique et de la SHIMMER Women Athletes, plus grande fédération de catch féminin d'Amérique du Nord.

-La World Wonder Ring STARDOM (souvent abrégé en STARDOM), créer en 2011 par Fuuka (une ancienne catcheuse, mannequin et artiste martial), Rossy Ogawa (propriétaire des défuntes ARSION et Jd') et Nanae Takahashi (vétéran du catch ayant débuté en 1996), la STARDOM à rapidement atteint une place importante dans la 'Joshi Puroresu' actuelle grâce à la popularité de Yuzuki Aikawa, la STARDOM à acquis un contrat télévisé et est la seule fédération de catch féminin à présenté un show par mois au Korakuen Hall (salle très connu pouvant accueillir environ 2 000 fans) en plus de dix ans. Elle est l'une des rares fédérations à proposer de véritable 'gimmick' et elle produit des photobook de ses catcheuses (issu de la Jd'), la STARDOM fait débuter plus de rookie que les autres fédérations qui s'entraîne avec Fuuka. Ses principales stars sont Io Shirai, Act Yasukawa, Nanae Takahashi, Yoshiko et Kairi Hojo, avec la présence de Freelancer tel que Kyoko Kimura, Hiroyo Matsumoto, Kellie Skater ou Kaori Yoneyama, certaines de ses stars passé sont Yuzuki Aikawa, Natsuki Taiyo, Miho Wakizawa et Yuhi.

-La JWP Joshi Puroresu (anciennement JWP Project) créer en 1992, elle est issu de la JWP de Jackie Sato créer en 1986, aujourd'hui elle est dirigé par Command Bolshoi. La JWP à connu l'âge d'or de la 'Joshi Puroresu' dans les années 90, et possède les plus vieux titres actuelles de la 'Joshi Puroresu', elle à aussi hérité du 'Tag League the Best' le tournoi par équipe de la Zenjo. Ses principales stars sont Arisa Nakajima, Command Bolshoi, Ray, Leon, Hanako Nakamori, Rabbit Miu, avec des Freelancer tel que Kyoko Kimura, ses stars passé sont Azumi Hyuga, Mayumi Ozaki, Cutie Suzuki etc.

-La REINA créer en 2012, elle est la descendante spirituelle des divisions féminines des fédérations de Tajiri, à savoir la SMASH active entre 2010 et 2012 et la Wrestling New Classic active entre 2012 et 2014. Aujourd'hui la REINA sert de division féminine pour la Wrestle-1 de Keiji Mutoh et à un lien fort avec la CMLL du Mexique, ayant des titres commun, elle est dirigé par Syuri qui est également l'une de ses principales stars avec Kana, Lin Byron (Ray sans masque), ou Makoto.

-La WAVE créer en 2007 pour succéder à la Jd', elle à grandi lentement ne présentant un titre majeur que depuis 2013, la WAVE dispose d'un contrat télévisée depuis 2010 avec la tenue de son premier show au Korakuen Hall. La plupart de ses shows sont tenue en semaine ce qui est la seule fédération à faire sa, ses shows sont produit en DVD. Ses principales stars sont Hikaru Shida, Yumi Ohka, Ayako Hamada, Tsukasa Fujimoto, Misaki Ohata et Mio Shirai, la plupart sont en réalité des Freelancer.

-La OZ Academy créer en 1998 en tant qu'école de catch dirigé par Mayumi Ozaki, la OZ Academy commence à produire des petits shows indépendant, mais en 2005 avec la fermeture de la GAEA, la fédération devient une vraie fédération, n'obtenant ses premiers titres qu'en 2008. La OZ Academy étant dirigé par Mayumi Ozaki propose plus souvent que les autres fédérations du catch Hardcore. Ses principales stars sont Mayumi Ozaki, Chikayo Nagashima, Dynamite Kansai, Aja Kong, avec la présence de Freelancer tel que Hikaru Shida, Mio Shirai ou Hiroyo Matsumoto, avant elle disposait également de Tomoka Nakagawa, de Carlos Amano ou de Ayumi Kurihara.

-La Ice Ribbon créer en 2006 par Emi Sakura, la Ice Ribbon a la particularité d'avoir eu des enfants ayant débuté le catch (par exemple Kurumi et Riho ont débuté à la Ice Ribbon à l'âge de neuf ans). La Ice Ribbon tient presque tout ses show dans son dojo, à Saitama mais tient ses shows importants au Korakuen Hall. Ses principales stars sont Tsukasa Fujimoto, Miyako Matsumoto, Tsukushi, Cherry, Risa Sera et Mio Shirai.

En plus des fédérations citée plus haut on peut noté la Sendai Girls Pro-Wrestling qui propose des matchs opposants Meiko Satomura ou l'une de ses élèves (dont les plus connu reste les soeurs DASH Sachiko et Sendai Chisako), à des Freelancers ou des catcheuses issu d'autres fédérations, mais aussi les Kana Pro Mania show indépendant produit par Kana, ou encore la World Woman Pro-Wrestling DIANA, de Kyoko Inoue qui présente la venue de beaucoup de vétéran tel que Mariko Yoshida, Jaguar Yokota ou Manami Toyota.